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t*"^ 't"
ENCYCLOPEDIE
THEOLOGIQUE,
ou
SÉRIE DE DICTIONNAIRES SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE MLIGIEl'SE,
OFFRANT EN FRANÇAIS
LA PLUS CLAIRE, LA PLUS FACILE, LA PLUS COMMODE, LA PLUS VARIÉE
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CES CICTIONXAIRES SONT ;
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PAR M. L'ABIÎÊ MIGNE ,
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DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
TOME QUATRIÈME,
''l VOL., PRIX : 28 FRANCS.
CHEZ L'ÉDITELR,
QUES DU
IKIÈRE d'en
AUX ATELIERS CATHOLIQUES DU PETIT-MONTROUGE,
RUE D'aMOOISE , UARUIÉRE d'eNFER DE PARIS.
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in 2010 with funding from
University of Ottawa
http://www.archive.org/details/v7p2dictionnaireuniv1846hur
DMOiAiRE mmmi
DE
PHILOLOGIE
SACRÉE,
lES DIFKÉREMRS SIGNIFICATIONS lil: CIIAQLK MOT DE l'i'XUITI T.E , SON ÉTÏMOLOCIE , ET TOtTES LE> DII'lTCULTSt
QUE TEtT FAfRE IN MI^ME «OT D.VNS TOlîS LES Dl\EriS ENDROITS DE EA BIIILE OU IL SE IlEXCONTIIE ; OU l'oN
NXPLIQUE LE> IIÉBRAÏSMES OU FAÇONS DE PAIIIEU DAIITICI LIÉIIES DU TEXTE SACIU;, LIS CMNTItAlUCI IONS
APPARENTES, LES DIFFICULTÉS DE CIIRilN0LO(.IE , l'iIISTOIRE SAINTE, LA GÉOGRAPHIE, LES NOMS
PROPRES DES HOMMES, DES VILLES, L'aRCIIÉOLOCIE SACRÉE, LA THÉOLOGIE DCIGMATIQLE ET
MORAI i; , ETC. , AVEC TOUT CE QUI PEUT FAIRE ENTENDRE LE SENS LITTÉRAL ET
MÉIAPIIORIQUE , LN SORTE QUE RIEN .NE PUISSE ARRÊTER LE LECTEUR QUI Y AURA
recours; ON V voit AUSSI, ENTRE PARENTHÈSES, LE MOT GREC DES EEPTAN1 E ,
QUI RÉPOND A LA SIGNIFICATION DE CHAQUE MOT LATIN, AVEC L'EXPLICATION
DE CE QUE PORTE LE SENS DE l'HÉBIïEU ET DU GREC QUAND IL EsT
DIFFÉRENT DE CELUI DU LATIN DE LA VULCATE ,
Suivi ilu
DIC I lON.XAIRE DE LA LANGUE SAINTE
C03ITENANT TOUTES SES ORIGINES OU LES MIITS IIÉDREUX TANT PRIMITIFS QUE DÉRIVÉS, AVEC DES OBSEnVATIOl
PHILOLOGIQUES ET TllÉOLOGIQUES ;
UV.IC TBÈS CiniEUX ET NKCESSAIRE A CEUX QUI n'ENTESDEST PAS LA LANGUE lIEBnAÏyUE,
Etril en aiigl.iis ii:ir le liievalicr I.eicii, IraJuit en français cl angmeiili dr diverses reiii3ri|ues
PAU LOUIS DE WOLZOGUE.
ÉDITEUH DES COURS COMPLETS SUR CBAQOE BRANCHE DE LA SCIENCE RELIUIEUSE
CKS DIFFÉRENTES rROPRIÉTÉS FONT, DE CES DEUX OUVRAGES, TOU l A l.A 1 OIS,
IN DICTIONNAIRE, UNE CONCORDANCE, INE PARAPHRASE I T IN COMMENTAIRE.
k VOLUMES !N-i°. — PRIX : 28 FRANCS.
T03IE QUATRIÈME.
(IIEZ L'EDITEUR,
AUX ATliLlLUS CAIHOMOUIÎS DU l'KTlT-MONiROUGK ,
BAItHlLIlE li'EM'Ml IH, l'AlUS.
IS'iG
1 1
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DICTIONNAIRE ClïERSEl
DE
S SACREE.
T
TABBAOTH. Hebr. Annuli. —Un chef de
Naihinéens. l. Esdr. 2 W. F ilii Hasupha, filii
Tabbaoth.
TABEEL, Hebr. Bonus Dens . — î" Un
grand si'igneiir qni accusa les Juifs auprès
du roi Artaxprsès. 1. E«d. 4. 7. Mithiidates et
Tabeel, et reliqui.
2° Un part culier qni avait un fîls que les
rois de Syrie et d'Israël voulaient élahlir en
la plare d'Arhnz. Isa. 7. 6. Ponnmus Begern
in medioejus filium Tabeel : Eiahlis«ons-y pour
roi le Gis de Tahéel : on ne sait s'il était Sy-
rien ou Israélite, ni de qiiclli' fainil'e il était ;
mais c'était apparemment un homme qu'ils
vouaient faire dépendre d'eux.
TABELIAS, M. — Un lévite desrendant de
Merari. élahli portier. 1. Par. 26. 12. Helcias
secuvdits, T brlins lertius.
TABEFACERE. Voy. Tabès. — Ce verbe,
qui vient de tcbes el de /(ic(0, signifie pro-
prement, dessécher, rendre languissant, el
par inétiiphore, abattre, réprimer.
1° Dessécher, consumer, rendre maigre.
Eccli. 31. 1. Viyilia honeslalis labefaciet car-
nes : Celui qui veiile avec trop de soin pour
amasspr des richesses, se consumera.
2° Mouiller, tremper, baigner. Judith. 14.
14. Videns cadaver absque cnpile Hulofernis
in siio sanguine tabefactum jacere super ter-
rain : Voyant le corps d'Holoferne sans tête
renversé par terre, el baignant dans son
sang. Ce mot n'a rien dans le grec qui lui
réponde.
3° Abattre, déconcerter, réprimer. 1. Macb.
h. 32. Tubefac{Trt^tiv)audnciamvirtiUis corum:
Abattez cette audace que leur inspirent leurs
forces.
TABERNA, je. — Hôtellerie. Act. 28. 15.
Vsque ad Appii forum ac très tabe.rnas : Jus-
qu'au lieu appelé le Marché d'Appias , et
aux trois loges.
TABERNACULUM, i; fry.n-jr,. — Les mots
Taberna et labcrnaculum se font du mot
tabula, qui signifie, les planches dont on fait
les boutiques el les tentes; car Inbernaculum,
c'est proprement un logement que l'on fait
sur-le-champ, couvert d(^ leuillesoude peaux,
comme sont les pavillons dont on se sert dans
Jes campements, que l'on transporte où on
veut; mais dans l'Ecriture il a plusieurs
autres significations.
!• Tente, pavillon. Matlh. 17. 4. Si vis,
DiCTIONV. I.K PIIILOL, SACRÉE. IV. (
faciamus hic tria tubernacuta, Faisons ici, s'il
vous plaîl, trois tentes. Marc. 9. 4. Luc. 9. 33.
C'était une chose ordinaire chez les Isr.iéliles
que de dres^er des lentes, comme faisaient
pour la plupart des Orientaux. Gen. 9. 21.
Inebrialus est et nudatus in labtrnaculo siio :
Noé ayant bu du vin s'enivra, et parut nu
dans sa tente, c. 12. 8. Teler'dit ibi taberna~
cidum suum : Abraham y lendit sa tente
c. 13. V. 3. 5. 18. c. 18. v. 1. 6. 10. et souvent
ailleurs. Ainsi, les Israélites dans le désert
demeuraient sous des tentes. Ps. 77. 28.
Ps. 10). 23. MurmuraverutH in tabernaculis
suis : Exod. 19. 16. c. 18. 7. C'est pour en
conserver la mémoire, que la fêle des taber-
nacles l'ut instituée, c. 1(>. v. 13. 16. c. 31. 10.
Voy. ScENOPEGiA. Celte fête é ail si célèbre,
qu'elle se met pour toutes les autres fêtes
ordonnées par la loi. Zich. 14. v. 16. 17. 18.
Perciitiel Uominus onines gentes quœ non as-
cenderint ad celebrandain festivitatem laber-
naculorum : Dieu frappera tous les peuples
qui ne seront point montés pour célébrer la
fêle des Tabernacles. Cela regarde, selon la
leitre. les Juifs, qui se retirèrent en Egypte
du temps des Machabées ; mais cela marque
aussi le culte spirituel que l'on devait rendre
à Dieu sous l'Evangile.
TABERNACULUM. i. — Les Hébreux ap-
pellent de ce mot Gr. uxTun louie sorte de
demeure, parce que ça été la plus ancienne
manière de se loger.
1° Maison, ville, demeure. Num. 24. '6.
Voy. Tentobium.1. Reg. 13. 2. Bemisit unum-
quemque in tabernucula sua : Saiil renvoya
le reste du peuple ch.ieun chez soi. c. 4. 10.
2. Reg. 18. 17. C.20. 1. 3. Heg.8.66. 4. R.g. 13.
5. 1. Par. 4. 41. Ps. 83. 11. Elegi abjectus
esse in domo Dci mei magis quain ltabi(are in
tabernaculis peccatorum : J'ai préléré d'être
le dernier dans la maison de mon Dieu, à
hahiter avec les méchants; c'est-à-dire, do
jouir de plusieurs avantages dans leurs mai-
sons. Ps. 68. 26. elc. Jos. 22. k.Ile in taber-
nuculum
Ainsi, les salles ou les chambres qui étiiient
autour du temple. Isa. 22. 15. Ingrcdere ad
cum qui habitat intabernaculo : Sobna demeu-
rait dans les salles du temple. Voy. Sobna.
2 Maison, famille. Job. 5. 24. Scies quod
pacem habeat tabernacutum luuin : Vous vi-
vrez en repos et en sûreté dans votre famille.
1
il
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
12
c 8. 22. Tabfrnacnlum impiorum non sub~
,istet. c. 12. 6. c. 18. V. ^. jâ! ^1. C. 2^. 28.
c. 31. 31. Ps. 90. 10. Fldfjellum non appro-
l)iuquiibit labermiculo luo : La plaie n'ap-
prochera poiiil de voire maison; vous n'en
serez point frappé, i)i vouj, ni les vôl|:es.
Vs. 117. J5. Prov; U. 12. '
D'où vieiW, Longe facere iniquitatem a ta-
hernaculo suo : Eloigner de sa m.'iisoii l'ini-
quité, prendre garde qu'il n'y ail d'injusiice
clii'z soi. Job. 22. 23.
Deum esse in tnbernaculo allcujus : Dire
que Dieu est en la maison de quelqu'un ;
c'est être sous sa protection, et jouir de sa
faveur cl de son assistance pariiculièie. .lob.
29. i. Dcus eiat in tabernarnlo meo.
3' Le pays que l'on habite. Gen. 9. 27. Di-
latet De'is Japhet, et hnbitct in tabe.rnaculis
Sem : Que Dieu étende Japhet et habile d.ins
les lentes de Som : ces paroles se peuvent
entendre des victoires que les Gentils des-
cendus de Japhet ont remportées sur les Juifs
descendus de Sem. Voy. Japhet. Ps. 86. 2.
Ditigit Dominus portas Sion super omnia ta-
bernacuhi Jacob : Dieu aime la ville do Jéru-
salem pins que toutes les autres villes du
peuple d'Israël. Jer. 30. 18. Mal. 2. 12. Z.ich.
12, 7. Thren. 2. k. Judith. 13. 31. Deul. 33.
28. etc. Ainsi, Tabernnculum Joseph : C'est
la Iribu et le pays d'Ephraïm, où avait été
placé le tabernacle à Silo. Ps.77. 6. Repnlit
tabernaculum Joseph. Jer. 10. 20. Tabernncu-
lum meum vastatuin est : Celle lente est la
ville de Jérusalem ruinée par les ennemis,
c. V. 20. C.9. 19. Thren. 2.
D'où vient, Figere tabernacula : Etablir sa
demeure. Gen. 16. 12. E regione fralrum suo-
rum figet taberjiacula : il dressera ses pa-
villons; c'est-à-dire, il s'élablira vis-à-vis de
ses frères : Ismaël s'est établi dans le désert
de Pharan, qui est un pays opposé à celui de
ses frères. Dan. 11. ko. Ainsi, Ecdi. 29. 12.
Requievil in tnbernaculo ineo ; Qr.requiescere
fccil : Dieu a établi ma demeure dans le
peuple d'Israël. Vt)y. Kequie^cebe.
l'Jxtenderc pelles Inbernncutorum suorum :
Etendre 1rs peaux de ses tentes; c'esl-d-dire,
rendre sa demeure plus large et plus étendue
pour y tenir plus de monde. Isa. 54. 2. Les
lentes étaient couvertes de peaux; cela s'en-
tend de l'accroissement de l'Eglise. Voy.TcN-
TORIUM.
Sedere in tabernaculis fiduciœ : Dimeurer
en repos cl en paix dans sa maison, ha.
32 18.
Avellere, evellere uliquem e labermiculo suo :
Arracher quelqu'un de sa demeure; c'est le
penlre «t l'exli rminer. Ps. 51. 7. Voy. Eiui-
GBAni'.. Jol). 18. 14-.
Absconderc in tnbernaculo suo : Cichcr
dans sa m.iisoii ; c'est assurer quelqu'un de
sa protection. Ps. 20. 5. Abscondit me in tn-
bernaculo fuo : Dieu m'a protégé, conimc s'il
m'avail niis à couvert dans le secret de sa
Diaison. Ps. 30. 21 .
U" Quehjue demeure, ou ()ueli)ue rclraile
que ce .soit ; 1" Le inmbe.Mi (jui est la demeore
des morts. Ps. kti. 11. Tnbrrnncutn ( dxiivw^a)
toruin in proycnie et progenic : Leurs toiii-
beanx seronl bprs demeures dans tonte la
suite lies siècles ; (iu('". l'iirs maisons subsis-
teront et seront p'oiir d' lUircs. Isa. 22. 16 2'
Rcir.iileile bêtes sauvag's. JoS. .'W. 0. Tnber-
niculn ejus in terra saisuginis : Il a sa retraite
dans les déserts stériles.
5° Les habil.ints d'un pays. P<. 8^. 1. Taber-
nacula Iduinœoriim et hmnelitœ : Les Iroipes
des Idiiinéens et le- Ismaélites. Ps. 80. 2.
T.bernncnln Jacob. Voy n. 2.
6° La demeuri» que l'Eirilnre aUribue à
Dieu s'appelle du nom de lenle Ps. 17. 12.
In circuitu e us tabernaculum ejn^ : Dieu a
sa tente tout autour de lui : le prophète, par
une fiction poétique, représente Dieu dans
les nuées, d'où il l'ail ~enlir si |ircseuce l't si
puissance, comme dit Job- 3'>' 29. $i volucrit
extendere nubes quasi tet\torium suuni. Ps.
18. 6. Ln sole posuit tabernncnluiji sniim :
Dieu a établi sa demeure dans le soleil, où
il fail éclater sa majesté et sa puissance;
Heb. il a établi dans eux, c'est-à-dire, dans
les cieux, une tente pour le soleil. Isa. iO.
22. Expandit cœlos sicut tabernaculum ad
habitandum : Dieu étend les cieux co urne
un pavillon qu'on drq-se pour s'y retirer.
Ezech.37.27. Erit tnbernaculum meum in eis :
J'habiterai parmi eu^. 1. Esd. 7. 15. /n Jé-
rusalem tnbernaculum ejus : Sa demeure est
en Jérusalem : cette ville est la ligure ^e
l'Eglise, où Dieu fait sa demeure. Ps. ili. 4.
Sanclificnvit tabernaculum suum Aliissimus :
Le Trè^-Haul a sanctifié et s'est consacré
son tabernacle : il a choisi l'Eglise pour sa
demeure, comme il est dit, Apoc. 21. 3.
Ezech. 37. 27.
7" Ce nom appellatif esl mis pour la ville
de Socolh, qui signifie en hébreu, Taberna-
cula. Gènes. 33. 1*7. Fixis tentoriis apprllavH
nomen illius, Socoth, id est, Tabernacula : Il
appela ce lieu-là, Sicolli, nui veut dire, les
tentes. Ps. 59. 8. Ps. 107. 8. Cncnllem Ta-
bernacnlorum divieliar : Je disposerai de la
vallée des tentes ; c'est à-dire, de Socoili.
Voy. CONVALLIS.
8' Arsenal, ou place forte pour la garde
des trésors. Exod. 1. 11. /Edificivirunque
urbes tnbernaculorum Pharaoïti : Les Is.aé-
lites bâlirenl alors à Pharaon «les vil es lort'S
pour y mettre ses grains, ses h'^iles. en quoi
consistaienl les richesses <le l'Egypte ; c'est
pourquoi l'hébreu porte, villes de trésors ;
les LXX, villes fortes.
9° Le palais d'un roi, pour marquer son
règne. Isa 16. 5. Sedebit .mper siliuin in
veritate in tabernacula Varid : Il viendra un
roi qui sera assis sur son trône dans le pa-
lais de David ; c'cfid-f/ice, dans sa l'aiiiille,
ce trône est la figure du règne spirituel île
Jésus-Christ; c'csl d.ins sa personne el par
lui que !)ieu a promis de i établir les mines
de ce palais mystique. .\mos 9. 11. In die
ilta susriinbo tnbernaculnm Dnvid, quod ceci-
dit: Après cela je r.lèver.ii la m.ison de
David i|iii esl r"i"ée. S.iiiil J icques a expli-
qué lelte prophétie, Aci. 15. 10. cl l'a enij-ii-
diie de la suite, se. on saint Jéiônie : Apres
que j'aurai ab ludoiiné le I |ile j lif. à e ipse
de leurs péchés, je reviendrai édifier de nou-
13 TAB
veau la maison de David qni était tombée
par l idolà'rie et les crinies des Jiiif<, et \'< xi
rcparcrjii les ruines par l'éiablissimeiit li'une
seconde qui est l'Kgli-e, smis (•>iin|i.ir;iisoii
plus glorieuse que la preniièrc. Voy. R^«pi-
FICABE.
10" Le corps di- l'homme. 2. Cor. 5. k. Qui
sumus in hoc laberunculo, ini/emiscimus grn-
vati : Pendant que nous sommes dans ce
corps comqie en une Irnic, ni'ns soupirons
sous sa pesanteur. 2. Prir. J. 13. Quntiullu
sum in hoc lab'-rnnculo ; y. 1^. Yelnjc est d,e-
positio tnbernaculi niei . Je dois lii^niôi quit-
ter celte tente; .iin>ii la vie préM'iilc est com-
parée à la tente d un beiger (|n"on pjie déj.l
pour remporter, l^.i. 3§. J2 G^nnatio mea
ablata est et convuluta est a me quasi luberna-
culum pastorum.
11° Défense, protection, repos, sûreté. Isa.
k. 6. Ellabernnculum erii in uwbruculam diei
ab œslu : Sa trnie nous délrndi;i de la cIm-
leur pendant le jour ; c'est-à-dire, nous serons
assurés sous sa proleclion c. 22. 16.
12° Ce qui couvre par-dessus , ce qui sert
de couverture. Ezerli. 41. 1. Mmsus est lali-
tudinem tabernaculi : il mesura l;i largeur du
linteau de dessus la porte dont elle éiail cou-
verte. Amos. o. 20. Portastis tuberiinculuin
Molueh : Vods avrz porté le t.ibernacle de
Muloch, c'esl-à-dire, le d;iis, ou la lente qui
couvrait cette idole thins un cliariot. Molucb
était l'idole des Animoniies que les Israélites
avaient adoréedans le désert, et qu'ils avaient
portée dans un thariol sous une lente. Act.
7.43.
TABERNACULU-M. — Le tabernacle de
Moïse, qui était un édifice fait de bois en for-
mede temple, quipouvailsemonler ou se dé-
monter, et se porier où on voulait. Ce taber-
nacle était coo)(iosé de trois parties : la pre-
mière , en commençant par li plus auguste,
était le tabernacle appelé le Saint des saints,
où était l'arche de l'alILmce , tonte louverle
d'or, dans laquelle étaient lesdeus tab.es ilc
l'alliance : au-dessus de l'arche, il j avait des
chérubins pleins de gloire, qui couvraient le
propitiatoire de leurs ailes ; celte première
partie était sé(iarce par nn voile de la Si'i (inde
qui est appelée la première, Yi^Vtr .S) .2.T uber-
nactilum priinum; v. C. Tabernaculuin pi ius.
Là étaient lechandelier, la lableavec les piins-
qu'on y exposait, et le chandelier d'or, et celte
partie s'appelait le Saint. La troisième partie
était le parais dans lequel éiait un autel d'ai-
rain appelé l'Autel des holocaustes, et lu bas-
sin d'airain.
Ce tabernacle était rouvert de différentes
sortes de couvertures. Dieu presCiivit toutes
ces choses à Moïse Itirsqu'il était sur le ujont
Sinaï. Exod. 23 9. F arimlque niihi sanctaa-
rium , el hubitnbu in meilio evntm , juxin om-
nem simititudinem lubernaruli (juod ustendam
tibi : Ils me dresseront un sanclu.iirt; , dliii
que j'habite au milieu d'eux . selou la tonne
du labernacle que je nionlreiai : Sici/ue f,i-
cietis illud: Voici la manière doni \ous fe-
rez ce sanctuaire, c. 26. Td'eniiiculiim veto
ila faciès : Vous ferez le tal)ernacle eu celte
majjièrc ; l-a description s'en trouve c. 2&.
TAB II
el 2(5. de l'Rxode, et ailleurs. Il y avait aussi
dans le tab-rnacle nn vase où l'on nv il r(>-
ser<é de l.i m.inne dont pjen .ivail noiirri les
Iiraéiiles dms le dcserl. Exod. 10. hï. Po-
suiti/ue illiid Aarnn in tnbernaciiln reservaii'
ditm : Aaron mil ce vase en réserve dans Iq
tabrrna.lc , après qu'il fui fait , car le taber-
nacle n'étiit pas encore consirni! alors.
Ce tal)ernacle est appe.é le tahcrn.i.le du
Iciiioignage el de l'allianie, (larce (|n'il ren-
ferm lil Ps tables d • la loi , où é ait conieiiu
le témoignage, et la'.liance que Dieu avait
faite avec les Israélites . par lesquels ils pro-
menaient de rendre à Dieu l'obéissance et le
culte qui lui est dû, et Dieu promeKail de
prendre ce peuple sous sa proleclion. Voy.
Testimomum. Mais il ne faut pas cinfondrê
re grand tabern.icle qui n'a elé dressé que
le premier jour du premier mois de la se-
conde année depuis la sortie, Exod. 40. 2.
avec un autre tins pelil qui clait comme
une chapelle publique, où Moïse el les autres
s'assemblaient pour prier Dieu, et pour le
consiilti r, avant que l'autre fût construit.
Exod. 33. 7. Moijses lollens tabernnculum le-
lendit extra castra procitl, vocaiilque nomen
ejiis Inbernaculiim /"œf/em ; Mnïse prenant le
tabirnacl ', le diessa bien loin du camp , et
l'appela le tabernacle de l'alliance, v. 9. fn-
gressu illo tabernacutum fœderis, descendebat
columna nubis : Quand ^loïse était <ntré dans
le tabernacle de l'alliance , la colonne de là
nuée descendait el se tenait à la porte , et le
Seigneur parlait avecMoï-e. Cela commença
de se f.iiie de la sorte , lorsque Moï>e revint
delà monl.igne après la seconde quarantaine
de ji'urs, et couliuua jusqu'à ce (jue le grand
taliernaclc fût dressé. Voy. Exod. 10. 34 et
C. 3S. 8. ■ ^
Ce mot est quelquefois mis pour une parlie
du .ab.ruatle par syntcdoche, el signifiq
quelquefois :
1. Le sanduaire, la parlie la plus sainte,
i/f6r. Mise/in. Ex'.J. 33. 11. Tabcrvactilmn
scilicct et tectinn ejus : S.noir le taliern.ii le
el le toit. c. 36. v. 13. 14. etc. Helir. 9. 3. Ta-
bernaculitm quoil dicilur Suncta snnciuniin.
Apoc. 15 b.Ti'mpliim tubcrnicuti tisii,]io»ii:
Je vis le temple du tabernai le du lémoign; ge
qui s'ouvrii dans le cii 1 , c'est à-dire, le
sauclu lire, la partie la plus si crèle du tem-
ple. 2. Mach. 2. v. 4. 8.
2. La première partie qui s'appelle le lieu
saint. Lev. 16. 17. Nullus hominum sit in (a-
bernaculi) tjuando p iitifex saint iinriunt inyre-
dilur : Que nu! hooime ne snitdins le taber-
nacle quand le ponlile entrera il.ins ie Siinl
des saillis. I';xo'l.40 v.,^.-_0.:22.20. i le. Hebr.
9. 2. Tabernnculiiin facliim est primnm; v. 6.
In priori tab macnlo.
3. Le parvis du tabern;(ele. Levil. IQ. 7.
Vos auteiii nnn ei/relicmini fores tabernaculi :
Vous II' SOI lin 7. poiiil hors des portes du ta-
bernacle; c>.<<-(i(/i/c. du parvis, où demeu-
raionl les préire- aussi bien que les laïiiucs.
il ^c prei d souvent en ce sens dans le Lévi-
tiqiii' el ailleurs.
4. La comerture du labernacle, qui con-
sistait dans ces tljj rideajj?!; doq( i) c?f pariK,
15
Exod. 26. V. 1.6. laquelle cnvironnail immé-
dialeineiil los planches du labeniaclc loul au-
tour. Num. .3. 26. Jpsun lahernaculumel ope-
rimenluin ejus : Les fils de Gerson auront
soin il» tabernacle même et de sa couverlure.
Ils n'étaient chargés que des couverlures et
des rideaux dans le décampement; Hebr.
Cus'odia illorum erit ipsum tnbernaculum.
Voy. Exod. 39. 32.
Il marque aussi plusieurs autres choses
par métaphore ou métonymie.
l" Le temple même est marqué par le ta-
bern.Tcle. 2. P.ir. 29. 6. Averterwit faciès suis
a labemaciilo Domini : lis se sont détournés
du temple; c'fst-à-dire, du culte que Ton doit
rendre au Seigneur dans son temple. Acl. 7.
W. i6. Ps. 131. V. 5. 7. Thren. 2. 6.
D'où vient : Tabernacnlo deservire : Rendre
un culte au tabernacle; c'est-à dire, servir
dans le temple , et y exercer l>s fonctions
prescrites par la loi. Hebr. 13. 10.
PoUiiere tabernaculum nominis Dei : Pro-
faner les lieux consacrés au nom de Dieu.
JuHth.9. 11. Ps.73. 7.
2* Un lieu consacré pouryadorer Dieu par
un culte public. Ps. 42. 3. Ipsa me dednxerunt
et adduxerunl in montem saiictuin licum et in
tabernacula tua : Votre lumière et votre vé-
rité me conduiront et ra';:mèneront jusqu'à
votre montagne sainte et à vos divins taber-
nacles. Ps. 83. 2. Quam dilecta tabernacula
tua. Domine: Que vos tabernacles sont ai-
mables ;c'esNd-f/(re, le lieu où vous êtes ado-
ré. Dans ces endroits , il semble que David
marque le tabernacle qu'il avait dressé sur
le mont de Sion pour y mettre l'arche. Ps.
ki. 5. Ps. 45. 5. Ps. 60. 5. Ps. 77. CO.
3" L'Eglise que Dieu honore de sa pré-
sence. Apoc. 21. 3. Ecce tabernaculum Dei
cumhominibus : C'esl-à-dire Dieu habite avec
les hommes par ses grâces , el principale-
ment dans la gloire où Jésus-Christ recevia
ses élus. Dieu accomplit en cela ce qu'il ;ivait
promis. Levil. 26. v. 11. 12. Ponam taberna-
culum meiun in medio vestri : comme l'ex-
plique saint Paul, 2. Cor. 6. 16. Isa. 33. 20.
Tabernaculum quodnequaquam tr an a fer ri po-
teril : Jérusalem, qui marque l'Eglise, est
comme une tente qui ne sera point Iranspor-
lée ailleurs. Ps. 14. 1. Domine, quis habitabil
in lubernaculo tuo? Il dit ensuite qu'il n'y a
que ceux qui vivent dans l'innocence qui
pourront y demeurer. Ainsi, il marque aussi
principalement l'Eglise triomphante. Apoc.
13. 3. Tabernaculum rjus : L'Eglise sainte
figurée par le tabernacle de Moï>e.
4" Le ciil même où Jésus -Christ est mon-
té. Hebr. 8. 2. Sanclorum minialcr et taber-
naculi veri, quod fixil Dominus et non hamo :
Jésus-Cbrisl est assis à la droite du tiôue de
la souveraine majesté, étant le ministre du
sanctuaire et de ce véritable tabernacle (|ue
Dieu a dressé, et non pas un liomme. L'ApA-
tre oppose à ce sanctuaire terrestre et ce ta-
bernacle que Moïse avait dressé, le sanctuaire
célcsto où Jésus-t^hrist fait les fondions de
pontife, en intercédant [lour nous auprès de
fon Père. Luc. 16. 9. et selon quelques-uns,
Î)ICT10NNA1»IE DE PHILOLOGIE SACKEE. I«
Hebr. 9. il. Per amplius et perfectius taber-
naculum. Voy. n. 5.
5° Le corps mortel de Jésus-Christ, ou sa
nature humaine. Hebr. 9. 11. Cliristus assi-
stens pontifeT fuiurorum bonorum , per am-
plius et perffctius tabernaculum... inlroivit
semel in sancta : C'est par le moyen d- son
corps et de son propre sang que Jé>us-Christ
est entré dans le sanctuaire céleste. C'est ce
même corps qu'il appelle un temple. Joan.
2. Solvite templum hue.
6° Tabernacle, ou châsse faite en l'hon-
neor de quel()ue divinilé. Acl. 7. 43. Voy.
MoLOCH Voy. Remphan.
TABES, is. — Ce mot vient du verbe Do-
rien Tàzw , pourrijxM, liqurfacio , et signifie
phihisie, maladie qui dessèche le corps ; car,
comme la chaleur du l'eu fonil le niésal. demé ne
aussi celle m.il.nlie fond el consume tout le
suc el toute la solldilé du corps. Selon d au-
tres, il vicntde l'HébreuT-abah, intumescere;
on enfle (l'a bord, et puis on tombe en phihisie.
Humeur maligne (]ui dessèche le corps. 2.
Par. 21 2!). Sic longa consumptus t be [^cùm-
■/.la) : Jorain fut consumé d'une phihisie.
TABESCERE;Tïix£iTe«t,£XT/ix£T9«(.— Ce verbe.
qui signifie sécher, être consumé, se prend
différcnimenl selon les difl'erentes manièi'es
de corps ou d'esprit dont ou est consumé.
1° Sécher, se consumer do mal idie, deve-
nir languissant. Levil. 26. 39. Tubescenl in
iniquit'ittbus suis : Les esprits rebelles el dé-
sobéissants sécheront dans leurs iniquités
dans la terre de leurs ennemis. Voy. Deut.
28. 22.
2» SéchT d'envie el de regret. 1. Reg. 2.
33. Ut deficiant oculi tui , el tubescat {x«.Tup~
p'stv , deflaere) anima lua : Je ferai que vos
yeuxiomberont dansla langueur, et que votre
âme se desséchera; savoir : d'envie el de re-
gret de voir le souverain ponlifical pa>ser
d;ins une autre famille ; ce (|ui a été encore
bienpiiis sensibleaux descendantsd Héli. Ps.
111. 10. Denlibus suis fremet et tabescel : Le
méchant grincera des dents cl séchera de dé-
pit. Sap. 6. 25.
3 Etre consumé de douleur el de mal.
Job. 33. 21. Tabescel (o-ijKETOat) coro ejus : Son
corps sera consumé lie douleur el du mal
qu'il souffrira. Zach. 14. 12. Tabescet caro
uniuscujusque stantis super pedes suos : Cha-
cun d'eux mourant tout vivant, verra son
corps tomber par pièces. Ceci a été accom-
pli à la lettre dans Antiochus Epiphane,
qui fut puni de tous les maux qu'il avait lait
souffrir aux Juifs par iiik^ plaie qui est dé-
crite 2. Mach. 6. Ezech. 24. 23. Tabescetis{hTn-
xea'Jui] in iiiiquitalibus vcstris : Vous mourrez
misérablement dans vos iniquités, c. 33. 10.
Ps. 106. 26.
4" Etre desséché de zèle cl d'ardeur. Ps.
118. v. i;î9. I,i8. Yidi prœvaricanles i-l tubes
ccbam : J'ai vu les violateurs de votre loi, et
je me sentais consumer d'ennui en voyant
qu'ils ne gardaient point vos ordonnances.
Ps 138.21.
.5" Se fundro, se dissiper, se dissoudre. Sap.
16. 22. M'ix et gtacies sustinebant vint ijnis,
et non tabesceOant : La neige el la glace suu-<
17 TAB
tenaient sans se fondre la violence du feu, v.
27. 29. Isi). 34.4. Tnbescet omvis ■;; ilitia cœ~
lorum : Touies les étoiles du ciol disparaî-
Ironl comme si elles se fimd;iipnl. Ces ex-
pnssinns m.irqiienl la ruine du monde. 2.
Pi'Ir. 3. 12. Elementa ignis ardore tabesccnl :
L'ardfur du feu dissoudra K-s cifux, el fera
fondre les éléments, c. 6. 2. Ezech. 24. 10.
6° Efre triste, être abattu. Ecrli. 18. 8.
Daliis itidisciplinati tnbescere (i/.-xivuv , ebi-
bere] fncit oc lus : Le don que fuit Ihomme
mal instruit rontriste et abat relui qui le re-
çoit, parce qu'il l'accompagne de reprorhi-s.
L'abalicmi'nt du cœur paraît sur les youx.
Tliri'n. 3. 20. Tabescit {y.aroL^rAsiTyjï-j, mcdilari)
in me anima inea : Je ^iuls loui abattue du
souvi'nir de mes maux ; Hi-br. Hamilinbitur.
1" Eire dans la const' rnation . sécher de
crainte et de frajeur. Isa. 19. 1. Cor Mijypti
labescfl {c/.-tWjui) in medio ejiis : Le prophète
parle de la ruine des Egyptiens par Nabu-
chodonosor, roi de Babylont-. Ezi'ch. 21. 7.
Tabescetle(-M-Jea6c(c)omne cor.v. 15. Amos.9. 5.
Nah. 2. 5.
8° Défaillir, manquer, périr. Eccli. 40. 14.
Piœvaricatores in cons}i7Pmalione ; Gr. in
e-nsutiimaliu7iem , tabesient {èvlti-nti-j) : Les
violateurs de la loi de Dieu périront après
avoir fait beaucoup de bruit. Ks. 38. 12. i a-
bescere fecisli sicut araneam animam (jus :
Vous le faites sécher et consumer comme
l'ara'gnée.
9° Etre trempé, arrosé, imbu de quelque
hun:eur. Isa. 34. 3. Tabescenl (poiyj'ida.i]
montes a sanguine eorum : Les montagnes
dégoutteront de leur sang; Gr.irrigabuntur:
cette expression est figurée pour mai(|i.'er
la désf)lati()ii qui arrivera à la fin du monde.
TABITHA, M, Sjr. Coprea. — Nom Syria-
que qui signifie une chèvre; Gr. Sofza,-. C'est
le nom d'une femme chrétienne qui fut re<-
sus(iiée par saint Pierre. AcI. 9. 30. In Jappe
fuit qcedam discipiila nowine Tabilhn , quœ
inlerprelata diiitur Dorcus : \. y avait à
Joppé , entre les d'sciples, une femme nom-
mée Tabithe ou Dorras, selon que les Grecs
expliquent ce nom : elle éait remplie de
bonnes œuvres et des aumônes i|u'el!e faisait.
V. 40. 'I habitha, surge. Voy. Doncâs.
TABITUDO, IMS. —Ce mot, qui vient de
tabès, signifie proprement pliihisie, maladie
qui dessèche, mais il signifie aussi :
Corruption, pourriture. Ec(;li. 28. 7. Tabi-
tudo (zaTai^9op«, Corruptio] enim el mors im-
mineitl in mandatis ejits : La corruption et la
mort sont près de fondre sur ceux qui vio-
lent les commandements du Seigneur ; Gr.
Souvenez-vous... de la corruption et de la
mort, et demeurez ferme dans ce qui vous a
été commandé.
TABRE.MON, is, Heb. Bonum malogrnna-
tum. — Nom d'homme, pcie de Benadad, roi
de Syrie. 3. Reg. 1.5. 18. Misit ad Benadad
filiitin Tahretnon (ilii Hcsiun regem Sgrin- :
Aza envoya à Betiadad, roi de Syrie, tous les
trésors (ju'il trouva dans le temple et dans le
parais.
TABULA , JE ; (7«vî,- , 5o,- , r).«| , y.iç. — Ce
mot vient, ou de l'ancien Taba, Cnbicuttun,
TAB
IS
ou du Syriaque Dopa , qui signifle Ta-
bula.
1" Planche, ais, table. Act. 27. 44. Alios
intabulis (a^vk, 5of) ferebant ,quosdam super
ea quœ de 7iavi erant : Us mettaient les uns
sur des planches et les autres sur des pièces
du vaisseau. Exod. 2G. 15. Faciès et tabulas
(îTJ/o,-) stantes tubernaculi de liynis Seiim :
V'ous ferez des ais de bois de Seiira qui se
tiendront debout étant joints ensemble, v. 17.
19. 20. etc. Ainsi, Cant. 8. 0. Tabulœ cedri-
nœ : Des ais de bois de cèdre. Voy. Osticm.
2' Tablettes enduites de cire pour y écrire.
4. Reg. 21. 13. Sicut deleri soient tabniœ
{x/.ùÇatJTçoç) : J'effacerai Jérusalem comme
on effice ce qui est écrit sur des tablettes.
Voy. Stylus. Hab.ic. 2. 2. Scribe visum, et
explana eum super tabulas (tt-j^wv) : Ecriver
Cl' que vous voyez, et marquez-le dislincle-
ment «nr des tab ettes.
3' Taille ou plaque pour y graver ou écri-i
re. 1. Mach. 8. 22. Bcscripserunt in tabulis
{ôù.Ti;) œreis : Les Juifs écrivirent sur des
plaques de cuivre le traité qu'ils avaient fait
avec les Romains, c. 14. v. 18. 26. 48. Exod.
24. 1-2. e. 31. 18. DedU Dominus Moysi tabu-
las (-jïiov) testiwonii lapideas scriptas digito
Dei : Le Seigru ur donna à Moïse les deux ta-
bles (lu lénKiiguage. qui étaient de pierre, et
écrites du dnigl de Dieu. Elles étaient appe-
lées tables du témoignage parce qu'elles lé-
nioiguaient et laisaient voir l'alliance que
D.eu avait faite a\ec les Israélites. Voy. Tes-
TiMoMCM. C'est pour cela ((u'elles sont aussi
appelées Tabula' fœdcris, Deut. 9. v. 11. 15.
Tibulœ pocti , c. 9. 9. Tabulœ teslamenti,
Hebr. 9. 4. parce que la loi y était écrite
piiur confiroier cette alliance. Mais la loi a
été éei ile deux lois sur des tables de pierre :
les premières furent rompues cl brisées par
Moïse, parce que, en les apportant au peu-
ple, il le trouva qui adorait le veau d'or.
Exod. 32.19. Prajecit de manu tabulas , et
cuiifrtgit ad radiceiii tnontis : mais Dieu lui
ordonna d'en tailler deux auires comme les
premières, c. 34. 1. Prœcide tibi duas tabulas
lapidias instar priurum , el scribam super eas
fcrba quœ habiierunt tabulœ quas freyisti. v.
4. 28. 29. Ce ^ont ces tables que Moïse mit
dans 1 Arche, Exod. 25. 16. c. VO. 18. Posuil
et leslimonium in aria. De ul. 10. o. Posui ta-
bulas in arcatn, 3. Reg. 8. 9. 2. Par. 5. 10.
Hebr. 9. 9. etc. A ces tables de pierre , qui
niar(inaienl la dureté du cœur des Juifs,
l'Eerilure oppose le cœur des fiilèles, qui est
comme des tables nouvelles où l'e.'piit de
Dieu écrit la loi nouvelle. 2. Cor. 3. 3. Non
in tabtilis lapideis, sed in tabulis cordis carna-
libus : Non sur des tables de pierre, mais
sur des tables de chair, qui sont vos cœurs.
Ainsi, Scribeie, ou dcscriberc Legvm in labu-
lis cordis sui, c'est l'avoir prolondémeiit
gravée dans ^on cœur et la méditi r avec
beaucoup de soin et d'alTeetion. Prov. 3. 3.
c. 7. 3. Scribe illam in tabulis cordis lui.
4 Aetcs, titres. 1. Mach. 13. 42. Ccppitpo-
pulus Israël scribere in tabulis (av/y^ayijvj et
gestis publicis : Le peuple comu.ença alors
d'écrire dans ses actes et ses titres Anno pri-
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
il
iho , etc. Ils commençaient leurs ao'es par
ces mots, qui marquaient le rcljiLlissemenl
de leur liberté.
TaBÙLATUM, I. — Ce mot, qui vient de
tubutœ, planches, ais , signifie plusieurs ais
joints ensemble pour la consiruclion de
quelque édifice; ainsi il marque :
1° Une clôlure ou séparalioii de plusieurs
ais joints ensembli'. Exod. 26. 2Ô. Fundes in
tabutis annulas aureos pcr quos vectes tabu-
lala conlineant : Vous inelli ! z dans les ais
des anueiiux d'or pour y passer les bâtons
qui tiendront les ais tous ensembli'. c. 35.
11. c. 36. 3i. 3. Reg. 6. 13. jEdificavil pariâ-
tes doinus inlrinsecus tabulatls (?ù>.aj ccdii-
nis : Il lambrissa le dedans des niurailiis du
temple d'ais de cèdre, v. 16. Mdificiivitqae
viginli cubitorum tabulala cedrina : Il lit au-si
une séparation d'ais de cèdre de vingt cou-
dées, c. 7. 3.
2° Plancher. 3. Reg. 6. 10. Et œdificavit
tabulatiiin [ï-jScaiMi;) super omnein doiniun :
El il fit un plancher au-dessus de tout l'é-
difice.
3' Etage. 3. Reg. 6. 5. El œdificavit super
parietein lempli tnbulata (fi£).«6fov) per gy-
ruin : 11 bâtit des étages sur les murailles
du temple, autour de l'enceinte du temple.
Y. 6.
4° Espace ou place où l'on peut poser
quelque chose. 3. Reg. 7. 36. Sculpsil quoque
in tabulalis illisquœ erant ex œre , cherubiin,
tt leones, et pahnas : Hiram fit encore dans les
entre-deux, qui élaienl aussi d'airain, des
chérubins, des lions et des piilmes.
5° Rames de navire. Ezech. 27. 5. Abieii-
bus de. Sanir exstruxerunt te cum omnibus ta-
bulalis (aatiç) maris: Vous êtes bâiie de
bois de Siipin venu de Saiiir, et vos vaisseaux
du même avec leurs bancs. Le pioplièu- parle
à 'tyr; Bel. Ils vous ont bâli lous vos bants
de vaisseaux de bois de s;ipin.
TACERE; (rr/âv. «rtwjTKv. Vdv. Sii.ere. — Co
^rêrbe vient ou du Syriànue Sniiik, se taire,
ou, de Taxa, se cathcr, et signifie :
1" Se taire, ne dire mol. Prov. 17. 28.
Sliiltus quoque si tdcuerit (èvsov iauTo-j noiîh),
sapiens repulabiiur ; l/inseii..é mé e pas^e
pour sagcî lorsqu'il se tait. Joli. 13. 3. Ati/ue
Utinam liiceielis (zw^eùeiv), ut pulanmini esse
sapieiitcs ; H serait à souliiiiler que vou^ de-
meurassiez dans le silence, au moins parai-
Iriez-vous sag.s. Matlli. 20. 31. c. 26. 63.
Marc. 3. V. Lue. 19. ki). cic. Ce mot se trouve
exprimé en plusieurs manières. Job -9. v. 9.
10. Principes crssabant looui, et diijiluin su-
perponebant ori suo, vocem suum culiibebant
duces, et litujua eorum gutluri su» adliœre-
(lut. Voy. Os, LiNGUA. Ainsi, se laire, gard r
Ipsecrel. U'où \ iinl Titciturnitas , «jui est
une vci tu par laiiuelle l'on ne dit ((ui! co
qu'il r.ml cl que ce (|ui convient au Icmps et
a la conjoncture du lii'U ut des personnes.
Judic. 18. 19. Taie ; Taisez vous, ne diies
rien. 2. Reg. 13. 20. Num-, soror, ^uce : Ma
su'ur, n'en diles rien. Amos. 6. 11. Luc 9.
36. t'.'t ipsi lucucrurit : Les disciples tinrent
ceci seCrel. Est tacens , et ipst est prudens :
Tel se tail qui le lnH pur prudence; qui uc
20
reprend jamais lorsqu'il n'est pas asser bien
disposé pour fdire la eorre4'li()n à uli autre,
ou lorsque celui qu'ii veut reprendre n'est
pas en étal delà recevoir; qui ne jnge de
persi>nne, e' est lonjours plutôt prêt à excu-
ser qu'à condanmer.
2° Se tenir en repos, ne rien faire, resser.
Exod. 14. li. Dominiis piif/nabii pro vubis, cl
vos /(ifeti/t.« .• Le Si igneur eombaltra pour
vous, cl vous denienicrez (liiUS le silence ;
ç'est-à-di' e, vous vous lieiidrez en rejios.
iSlarc. 4. 39. Tiice , obinutesce : Tais-toi, cal-
me-loi. Jésu,,-Chnsl piuliit à la mer, (jui
lui obéil aussitôt. P>. 27. I. Nequando laceus
{izKfiKiia-nâ'j) n me : Ne dennirez point dans
le silincepour m'>\;c'est tî(/i/p,acconiez-nioi
ce que je vous demande. l,y. 62. v. 1. 6. C
6i. 12. Ps. W. 21. Ps. 82. 27. Isa. 42. 14.
Haliac. 1. 13. etc. Ainsi, Isa. 63. 6. Nnn ta-
cebo : Je ne differeriii plus leur cbâlimeni.
3° Acquiescer, délerer . suivre avec res^
pecl. Job. 29. 21. Tacebanl ad consilium
meum : Ils acquiesçai ni à mon avis et l'iip-
prouviiirnl s.ins y lien ajouter. Jer. 51. 6.
Aulite lacère super iniquilutem ejus : Ne ca-
chez point son inii|iiiié sios le silence.
Ainsi, Tacere ad aliquem : Ecoule quel-
qu'un avec, respect. Isa. 41. 1. Taceant ud me
itisulœ : Que les nations m'enlendent avec
attention et re-'pecl.
4" Acquiescer, supporter avec pnlience.
Ami's. 5. 13. Idco prwf/fn> in Innpore illo ta-
cebit (z3iTKvJ7<rEa6«t). C'est pourquoi l'homme
pruienl en ce temps- là se tiendra dans le
sile:.C!' -, c'est à dire les plus sages alors
SontTriroiil les violences sans se plaindre.
Levil. 10. 4. Quod uudiens , tacuit Aaron.
Tlire.i. 3. 28. Sedebil snliiarius, et lacebit : Il
sn|>porlera avec p.ilience el en repos le joug
du Si igneur. Ec li. 13 4. i^auper Icesus lace-
bit ; Le pauvre a é.é iff' ; se, et il demeure
dans le siie ce; G''. rpo^sr.dnTCTxt, il sera en-
core obligé de demander pardon. Voy. Frb-
MERE. ^,
5° Taire, cacher, dissimuler. Ps. 31. 3.
Quuniuin lacui , inieler.uerunt ossa inea ;
Parce que je me suis In, oic os oui vife.lli et
perdu leur f.jrci . Da\id s'éiant lu par la
nonle cnaMiiureu^e qu'il a\ail eue d'avouer
sou crime, so.i silence n'av.iil servi qu'à
augmenter sa misère el si f.itilessi, jusqu'à
ce (ju'il roinpit enfin ce silence malheureux
pour crier sans cesse vers Dccu. Ps. 1. 8. 2.
l/eus laadein iiiiuin ne lacifris ( -«(sauiwTrâv) : No
vous taisez pas, mon Dieu , siii le sejet do
luon innocence : faiies la cunuailre à lous.
Voy. Laus. . . .....
6' Eire dans l'abalicment et la misère, qui
Ole l'usage de la parole. Isa. 23. 2. / acete
qui habitaiis in irisula : Demeurez dans le
silence, liabit.inU di l'île. Le prophète parle
aux lyricns, dont la ville l.imeuse avait été
ruinée par .vlexandre le Grand, c. 47. 5. Sede
lucins; Gr. /«Tavtvv/iijv», 0>e. 4. 3. ^'uclr lu~
cere fed imiimn tuani : J ai Lut tomber votre
mèie d n> nne n.iil sombre, et l'ai réduite au
silence ; c'est à-dire, je lerui lomber votre mo>
^larcliie dans une iiuil léuvbrvuse (l'uIQic^
lious cl de maux.
»t •tJE.O
!•' Etre niiù-l, no pouvoir parler. Habac. 2.
19. Vœquidicit lifjno : Experqiscere : Siirge,
lapilli lacenli : JMiii|u'ur à «eliii ()ui dit au
bois : lléveiliez-vous, et à la pierre iiiuiMie:
Li'vez-vous. Le prophète représente l'inu-
tiiilé ilu ruite des idoles. Luc. 1. 20. Ecce
eris iaceris : Dans ce moment vous allez de-
venir nuièl;
TA(ITE;^ffux'i- ~ Tacitement, tout bas,
sans brui . Ercli. 21. 23. Vir sapiens vix ta-
cite ridebit : L'homme sage rira si douce-
ment qu'à peine l'enlendra-t-on.
TACITUS, A, cm; ^ty^pf, «. — l-Qui ne dit
mot, qui demeure s.ins rien dire. Gen. 2'i.. v.
21. 45. Dumque hœc tacitus mecum volverem:
Lorsque je m'entretenais en moi-mênie de
cette pensée; ou bien à peine avais-jc achevé
de parler. Voy. v. 15. c. 37. 11. Deul. 18. 21.
Dan. 4. 16.
2° Qui est secret , discret, qui garde bien
le >ccrel. Eccli. 21. 31. Titcitus et sensalus
honorubitur. c. 26. 18. Mulier sensala el ta-
cita, non est imniutatio erudilœ animœ : Si
vous avez rencontré une femme sage, discrè-
te cl bien instruite, il n'y a rien que vous
puissiez comparer à elle.
3° Qui demeure raché , qui n'a point été
découvert. Rom. 16. 25. Secundum revelatio-
neni mysterii temporibus œternis tnciti (o-£<riyiî-
fiÉvo.-J : Suivant la révélation du mystère, qui,
étant diineuré caché jusqu'à Cette lieure
dans tous les siècles passés , a été décou-
vert maintenant par les oracles des pro-
phètes.
T.\CTUS. Voy. Tangere.
T./EDEHE.— Le verbç (œrfere vient du Grec
«>i$((v, ou âôco satiare; te est une afG&e assez
ordinaire.
1' S'ennuyer. Gen. 27. 46. Tœdet (Trpoo-»/-
OiÇeiv) me vilœ meœ : La vie m'est devenue en-
nuyeuse. Nurn. 21. 4. 1 œdere {o).i-/'4^yjiv
iiv.noptMa.t] cœpit popHlam itineris ac tabaris :
Le pi'uple commeiiçii à s'ennuyer du chemin
etdelaf.itigue. Aillurs, Job. 9. 21. c. 10. 1.
Eccl. 2. 17. 2. Cor. 1. 8.
Ce qui se dit de Dieu par métaphore. 4.
Reg. 10. 32. In diebns illis cœpit Uominus
tCBitere super Israël : En ce temps-là le Sei-
gneur commença à se lasser d Israël : lleb. à
retrancher Israël; c'est-à-dire, à permettre
qu'on lui enlevât une partie de son pays.
2" Kire abattu et accablé de (|ueli)ue mal
pressant. M irc. i'i. .'i3. Cœpit pavere el tœ-
(lere (àSijjzovefv) : Il commença à être saisi do
frayeur pi d'avoir le «oeur pressé d'une ex-
trême affliction. Jé-ns-Christ a voulu s'aban-
(loniicr à une extrême tristesse pour conso-
ler ceux qui se lrouv(Maienl allligés.
ÏJEUIVM, II. — r Ennui, dégoût. Sap. 8,
16. Non liabi'l lœdium (rjôjv/j) convictus illias :
La com|iagnie de la S 'gesse n"a rii-n d'ca-
nuyeux. Ps. 118. 28. Durmitavit anima mea
prœ liedio {«.y-riûia.) : .Mou âme s'esl aisi>upiO
d'ennui ; c'('si-(i-(/i/e, les maux que je souf-
fre me causent un tel ennui , que je perds
courage. Tob. 7. 20. S.ip. 2. 1. c. 8. 9.
Eccii. 29. 6.
2" Tristesse, peine. Sap. 11. 13. Duplex
illos aeeeptrut tœdium (XOn») : Ils trouvaient
TAL
a
un double sujet de peine. Lorsque les Egyp-
tiens comparaient la manière dont Dieu les
avait lonrmentés dans leur pays, et celle
dont il traitait son peuple dans le désert,
ils trouvaient pour eux un double sujet df
larmes.
TALARIS, e; TroSnpr,?. Voy. Talus. — Ce
mot, adjeciif, vient de talus, talon, qui se fait
de za-y.àu , sustineo , fero , parce que le talon
porte tout le corps.
Qui descend jusqu'aux talons. Gen. 37. 23.
Nudaverunt eum talari (TroS/if/;,-) tunica : Ils
le dé|iouillèrent de sa robe, qui le couvrait
jusqu'en bas. 2 Reg. 13. v. 18. 19. Quœ in-
duta erut talari (xapTrooTor) tunica : Tharaar
était vêtue d'une robe qui traînait en bas;
Uebr. de diverses couleurs.
TALENTUM, i; T«>avTOï. —Ce mol vient
de tk),«w, sustineo, parce que originairement
talentum signiOait la balance et non le poids
qu'on y mettait; mais depuis c'a été le poids
dont les auteurs font plusieurs sortes. Le
talent le plus usité, c'est le talent atlique, qui
contenait soixante mines; chaque mine va-
lait cent drachmes. Comme la diversité deS
talents vient de celle des mines, celle des mi-
nes vient de celle des drachmes. Mais, pour
ne point parler des autres sortes de talents,
celui des Hébreux, qui valait le double de
l'attique, était :
1' Le talent hébreu d'argent, qui valait
trois mille sicles, selon la supputation la plus
exacte, revient à quatre mille six cent vingt-
sept livres deux sols onze deniers de notre
monnaie, 4627 1. 2 s. 11 d. Matth. 18. 24.
Oblatus est ei unus qui debebat ei decem millia
talenia : On lui présenta un de ses serviteurs
qui lui devait dix mille talents, te «lui reve-
nait à plus de (juarante-six millions de notre
monnaie. Celte dette nous marque le nom-
bre infini de faiiies que nous (commettons
contre Dieu. Exod. 38. 26. Fuerunt prœterea
centum talentu anjenii: On offrit de plus cent
talents d'.Mgent pour faire les bases du sanc-
tuaire. Centum bases faclœ sunt de talentis
centum : ClwKiue base était d'un talent. 3.
Reg. 16. 24. Emit monlem Samariœ a Somer
duobus talentis aryenli : Amri acheta la mon-
laane de Samarie de Somei" pour deux talents
d'argent, c. 20. 39. 4. Reg. 3. v. 5. 22. 23. c.
15. 19. c. 18. 14. eic,
2" Le talent d'or hébreii, qui vaut qua-
lorze fois plus que celui li'.irgent, en gar-
dant la proportion de l'un à laulre , vaut
environ de notre monnaie, 1)47 0 I. 1. s.G.d.
Exod. 25. 29. Onine pondus candehtbri cum
universis vasis suis habebit lulentuin auri
purissimi : Le chandelier , avec tout ce qui
sert à sou usage, pèseci iju labnt d'iin ut
très-pur. c. 37. 24. c. 38. 2l. Omne aurum
quod expensum est in opère Sancluitrii . et
quoil oblalum esl in doniiriis . vi(jiiili novem
talentorum fuit et Seplihfjeulorum triijinla st-
cloritm : Tout l'or qui lut employé pour les
ouvragi'Sdu S.ini'tiiaire, el qu^ fut offert A
Dieu, était de vingt neuf talents et de 730
sicles. 2. Ueg. 12. 30. 3. Uog. 9. v. 14. 28. 1.
Par. 20 1. c. 22. 14. etc.
3" Le talent d'airain, qui est à proportion
25 DICTIONNAIRE DE
de beaucoup moindre prix. Exod. 38. 29.
^ris (/uoqiie oblala siint talenta sepluiiginta
duo millin, Hcl). duo millia septunginla : On
offrit aussi doux mille soixaule-dix talents
d'airain. l.Par. 29.7.
Ces sortes de talents se donnaient, ou au
poids, ou en monnaie: en monnaie , Exod.
25. 39. c. 37. 24. etc. au poids, Exod. 38. v.
23. 26. 29. etc.
Levaluation de tous ces talents qui se
trouvent dans l'Ecriture , se peut faire selon
les tables qu'on en a faites d.ms la Bible 'le
Vitré, et ailleurs; parexen)|de, 1. Par. 22.
14. Auri talenta cenluin millia : Cent mille
talents d'or font de notre monnaie 733,6i3,
750 liv.
Argent! mille millia talentorum:\ln million
de talents d'argent de notre muniiaie , 2,'i-ii,
531,230 1. c. 29.4. Tria millia talenin ami:
Trois mille talents d'or font, 110.003,. 02 1.
Ces trois sommes que David avaii laissées
pour bâtir le Temple, font.. . 3,28S,i:8,!)02 1.
Ajoutez à cela sept mille talents d'argent
pour la dorure des murailles du Temple,
Ibid.
En faisant un calcul exact de toutes les
sommes marquées, 1. Par. c. 22. et c. 29.
on trouvera que David laissa à son fils, pour
le bâtiment du Temple, la valeur de onze
mille six cent soixante-neuf millions, six
cent soixante-huit mille , trois cent cin-
quante-neuf liv. sept s. six d. Bibl. Yilr.
Chronul. p. 85. 86. ce qui n'est point in-
croyable, si on cons dère la bonté du pays
et retendue des Etats et des conquêtes de
David.
Qiiehtues-uns croient que le talent civil
ne valait que la moitié du s.icré , et qu'ainsi
ces sommes doivent être réduites à la moi-
tié. V'oy. SiCLUS et Mina.
4° Les dons et les grâces que Dieu accorde
aux hommes pour son service et pour sa
gloire, s'appellent des talents. M ilih. 23. 13.
Uni dcdit t/uinque talenta. alii aulem duo,
alii vcro unum : Il donna cinq talcnls à l'un,
deux à l'autre, et un à l'autre, selon la capa-
cité différente de chacun d'eux. Ces talcnls
sont les grâci's gratuites que Dieu donne
pour être employées à l'uliliié du prochain
pour la gloire de Dieu, soit pour la conver-
sion des âmes, soit pour le soulagement des
besoins de la vie; ce sont ces grâces dont
saint Paul parle. Uom. 12. 16. 1. Cor. 12.
Kph. 4. 11. et que l'on peut avoir sans en
laire usage.
5° Une masse de quoi que ce soit, corps
pesant. Zach. 5. 7. Ecce talcntum pttimbi
porla'itilur : ic vis que l'on portait une masse
de pldint). Tont ce qui était grand et pesant
s'appelait du nom de tali'iil , parce que le
talent élait d'uu grand poids. C'est ce que les
Grecs appellent Ta>«vTîatov , Instar lalenti.
Aill^i, Apoc. 16. 21. Grando magna sicut ta-
lenliim descendit de cœlu in homines : Une
grandi- prèle, comuic du poiils d'un talent,
tomba du cii'l sur h''» homines; d'r. Tt/.>«vTt«(«,
Tuleiiliiriii : Du pidils d nii talent. Ce poids
était de plus de quatre-vingts livres.
TALIs , r; ToiovTOf, Tot«ÙTD, ToioûTo. — Co
PHILOLOGIE SACRÉE.
24
mot vient de m^.ixoç, chez les Eoliens TeàUot,
de l'Hébreu Aie, ille, iste, ce qui signifie sou-
vent la même chose que talis.
1" Tel, de telle sorte, de telle façon. 1. Cor.
5.1. Auditur inler vos fornicatio. et talis for-
nic tio, gualis nec inler génies : C'est un bruit
public et constant qu'il y a de l'impureté
parmi vous, et une impureté telle, qu'on
n'entend point dire qu'il s'en commette de
semblable parmi les païens. 2. Cor. 3. 12.
Pliilem. v. 9. Cum sis talis (Gr. cum sim talis)
vl Paulus senex : Quoique je sois tel que je
suis à votre égard. 2. Reg. 17. 15. Hoc et hoc
modo consilium dédit Achilophel Absalom, et
ego laie (ojtu,-) et taie dedi consilium : Voici
le conseil qu'Achitophel a donné à Absa-
lom, et moi je lui ai conseillé telle et telle
chose.
2° Tel , qui marque la ressemblance. 1.
Cor. 13. 1-8. Qualis terrenus, taies et terreni;
et qualis cœlestis, tules et cœlesles : Comme le
premier homme a été terrestre, ses enfants
aussi sont terrestres ; et comme le second
homme est céleste , ses enfants aussi sont
célestes. Jésns-Chrisl, à la résurrection, nous
donnera un corps glorieux comme est le sien.
Galat. 5. 21. Qui' lalia agunt, regnum Dei
non conirquenlur : Ceux qui commettent ces
crimes et autres semblables, ne seront point
héritiers du royaume de Dieu. Marc. 4. 33.
c. 13. 19. Gen. 41. 19.
Ainsi, Matlh. 18. 5. Qui susceperit unum
parcidum talem in iiomine meo me siiscipit :
Quiconque reçoit en mon nom un enfant, tel
que je viens de dire, c'est-à-dire, qui s'a-
baisse comme un petit enfant , et qui res-
semble à un petit enfant dans son abaisse-
ment, c'est moi-même qu'il reçoit, c. 19. ik.
Taliitm est regnum cœlorum : Le royaume
di'S cieux est pour ceux qui leur ressem-
blent ; c'est à-dire, qui imitent par leur hu-
milité la petitesse et la simplicité des en-
fants. Marc. 10. 14. Luc. 18. 6. Act. 26. 29.
Opto apud Deum non solum te, sed eliam om-
nés qui audiunt liodie péri taies , qualis ego
sum : Plût à Dieu que non-seulement vous ,
mais aussi tous ceux qui ra'écoulenl , de-
vinssiez tels que je suis ; c'est-à-dire, qu'ils
eussent part aux grâces de Dieu aussi bien
que moi.
3" Tel, pour marquer la ressemblance et
l'égalilé tout ensemble. Levit 24. 10. Qualem
ivflixerit maculam , talem (oCtu) sustinere
cogetur : Il sera contraint de souffrir le
même mal qu'il aura fait souffrir à l'au-
tre. C'est ce qu'on appelle la peine du
talion ordonnée. Gen. 9. 6. Exod. 21. v. 23.
24. 25. Lev. 24. v. 19. 20. Deut. 19. v. 19.
21. et réformée, Maltli. 5. .38. Apoc. 10 18.
4" Tel , pour marquer la même chose.
Rom. 1. 32. Qui talia agunt digni sunt morte :
Ceux qui font ces choses sont dignes de mort.
c 2. 2. Galat. 5. 21. Matlh. 9. 9. Glorificaa
verunt Deum qui dedit potestalem talem lio-
îninibus , Ils louirent Dieu de ce qu'il avait
donné une telle puissance aux hommes;
c'est-à-dire , ce même pouvoir de remeilre li'S
péchés, et de le prouver par des miracles vi-
sibles. Marc. 6. 2. Virtules taies. Ces mira-
15 TAM
des. Luc. 13. 2. Joan. k. 23. PnJer tnlesqnœ-
rit qui adorent eum. Ait. 10. 2i. 1. Cor. 11.
16.2. Cor. 10. 11. H.'b. ."}. 16. Jac. !*. 16.
Exod. 21. 3. c. 30. V. 33 37.
' 5° Grand, uiervpilleux, excollenl. Luc. 9.
9. Quis est i'te de quo ego tatia audio ? Qui
est i;clui-ri doiil j'cnleiiils dire di- si grandes
choses ? 2. C'M-. 3. k. Fiduciam talem hnbe-
mu< per Chi\slum ad Deum .- C'est p:tr Jésus-
Clirisl (|oc nous avons une si grande con-
fia mcp. Hi'br. 7. 26. TulU d cpliut ut nobis
essel Ponlifi-x : Il était hicn raisonniliii' que
Dons eussions un Ponlife comme celui-là ,
aussi exicllenl. c 8. 1. c. 12. 3. Gones. 4-1.
38. Judith. 11. 19. etc.
TALITKR ; oJtw,-. — 1» De celle façon , de
telle manière, de la sorte. Ps. 1*7. 10. N^in
fecit laliter onmi iiationi : Il n'a point triilé
de la ^orie toutes le» autres nalio.is. 1. Reg.
14. 9. Heb. 10. 33.
2' De telle sorte, d'une m-inière si extra-
ordinaire. 2. E>d. 8. 17. Non fecerani a die-
bus Josue laliter filii luruet : \.qs I-raeliles
n'avaient point l'ail une si lie le l'êti des Ta-
bernacles depuis le temps de Josiié.
TALITHA . Chald. fuella. — Ce nom est
chaldcen on syriaque, et signiPh', fille. M rc.
5. 41. Talithn cumi, qiiod est interprétai dm :
Puella {libidico) , sarr/f.-M.i fil e, levez vous,
je vous le coimn.ind.'. Voy.f'-UMi.
TALPA, «; «ff;r«),K?. — Ce mot vient, ou
de e«>7r£tv. fodere, on de Tatap, Chaldéen, qui
signifie findere, dif/indere.
i° Une taupe, anim il impur chez les Hé-
J^reux. Levit. li.30. Hœc quoque inier pollula
repulabunlur... lacerla , et talpa : Vous con-
sidérerez aussi ces aniinaux-<'i comme im-
purs... le lézard et la laupe. C<'t animal vit
sous terre et ne voit point.
2" Limage d'une tanpe, idole. Isa. 2. 20.
In die illa projiciet liomo idnin argenti siii ,
et simulacra uuri sui quœ fecrral siùi ni udo-
rarel, lalpas (paT«io(,', ndoraret vana el ves-
pertiliones : Ence temps-là i'hoinuK! rejettera
loin de lui ses idoles d';irgent et ses st.itues
d'or, les image^des taupes et des clianves-
souris qu'il s'était laites pour les adorer. Les
Juifs, à l'exemple des Egyptiens, avaient
adoré les animaux les plus vils.
TALUS, I. — Du Grec TK/àv, ferre, susli-
nere , parce que le talon soutient li; corps ,
ou de Tula, Hébreu , suspendere , parce que
tout le coips est suspendu dessus.
1" Le lalon. Ezerh. kl. 3. Traduxil me per
itijnam uaque ad lalos (i'yeo-if) : L'angi! me fit
p.isser à travers l'eau jusqu'aux talons.
ii" Les pieds. 2. K.g. 22. .37. Non déficient
tuli (ly.û^) mei : Mes pieds n'ont point chan-
celé; c'est-à dire , je n'ai point été ébranlé.
Ps. n. fiO.Non sunt infirmata vestiqia mca.
T.VM. — t]el adverbe peut venir du mot
Hébreu Gain, qui a quelquefois la inémir si-
gnification, et signifie, tant, tellement, si fort,
aut;int.
Si, tellement. Deul. V. 7. Nec est alia na-
tio tam grandis, quœ liabeat deos appro/tin-
quantes sibi siciit Heus noster udcsl cnnclis
obsecraliunibus nosiris: Il n'y a point d'autre
nation, quelque puissante qu'elle soit, qui
TAM
M
ait des dienx aussi proches d'elle... Ainsi , 1.
Cor. 14. 10. Tam multa : Tant, en si grand
nonibri- ; Too-KÛTa.
T.'XMDIU; ECU,-. — Ce mot, composé de tam
et de diu, signifie, si longtemps, autant.
Aillant, aussi longtemps, Num. 10. 21.
Tnmdiu tabernaculuin portibatur, donec ve-
nirent ad erectionis locum : On portait tou-
jours le tiibernade insi)u'à ce qu'on fût ar-
rivé an li. u où il devait être dressé. Ruih. 2.
v. 21. 23. k. R> g. 6. 25. Tamdiu obsessa est,
donec venundaretur caput asini ocloginta ar-
genieis : Le siège de S.imarie continua si
longt'mps, que la té'e d'un âne l'ut vendue
qu.itre-vingts sicles. Voy. Argenteus.
TaMEN ; fiévTot. — Ce mot , apparemment,
vient de l'Hébreu Amen, verum, qui signifie
au^si,
1" Toutefois, néanmoins. Luc. 10. 11. Ta-
men {wXriv) hoc scilote. quiaoppropinquavit re-
gnum Dei .-Sachez néanmoins que le royaume
de Dieu • st proche de vous. Rom. 8. 17. Si
lumen [thîp). compntimur , wt et conglnrifi-
cemur : Pourvu loutelois que nous soulTrions
avec lui. afin que nous soyons glorifiés avec
lui. Jo.in. k. 27. c. 20. 5. 1. Cor. 3. 13. c. 7.
28. etc.
2° En effet, 1 C 'r. 14. 7. Tamen (ôuuç) quœ
sine anima sunt rocem dantia : En effet, si les
choses inanimées qui forinenl dis sons, ne
forment des tons différents, comment pourra-
t-on savoir ce que l'on joue sur le haut-bois
ou sur la harpj? (iilat. 3. 13. Tamen ho-
minis confirmalum testamenlum nemo sper-
nit : Lorsqu'une personne a fait un testa-
ment autorisé par les lois, nul ne peut ni le
casser, ni y ajonier.
?j° Ce mot, avec si, signifie quelquefois ,
puisque. 2. Thés-. I. 6. Si ta^nen [t'iria. Si
quidem) jusiuin est npud Demn retribuere tri-
bidaliotiem iis qui vos tribulant : Car il est
bien juste, de^anl Dieu, qu'il afllige à leur
tour ceux qui \ous arfligent maintenant.
Kom. 8. 9. 5( lamni Spirilus Dei habitat in
vobis : Puisque je vimix croire que l'Esprit
de Dieu habite en vous. Eph. 3. 2. c. 4. 21.
Ta.METSI , Il Y.xi. — Cette tonjonctioa
est composée de tamen et de elsi, et signifie ,
Quoique, encore que. 2. Cor. 12. 11. Ta-
metsi nUiil sum: Quoique je ne sois i ien. Heb.
6. 9. Tamelsi ita loquimur : Encore que nous
parlions de cette sorte.
TA.M(^)UAM; ù,-. Voy. Sicot, Velut. — Ce
mot est composé de tam el de qwim.
1' Comme, de même que. Marc. 12.31.
Diliges proximum luiim tamqunm leipsum :
Vous aimerez votre prochain comme vous-
même. Voy.SicuT. v.33. Ps. 1. v. 3. 4. P.-.. 36.
V. 2. 6. etc.
2" Comme si, pour marquer ce qui n'est
qu'en apparence. 1. Cor. 9. v. 20. 21. Faclus
sum Judu'is tamquam Judœus : J'ai vécu avec
les Juifs coinine Juif. 2. ALic. 4. 1. Tamquam
ipse llrliodorum insligussel : Commr s'il eût
excilé liélioilore à cela. c. 5. 3. 1. M.tch. 10.
78. Ercli. 40. 7. 1. Cor. 4. 18. c. 7. 31. elc.
3' Comme étant, pour marquer, non la
ressemblance, mais la vér;té. 2. Cor. '■]. 18.
Tamquam (•/.xO«;rc,o) u Domini spirilu. c.é. '20.
8î
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
2a
Hebi". 3. V. 5.6, Moi/ses tamqiiam faimtlus,
ChrUtns vero lanK/uam filius in domn sua ;
Muïse était dans la maison de Dieu commu
un Adèle serviteur, mais Jésus-Chijsl y ctnit
comme (ils dans sa maison, c, 12. v. 5. 7,
27. 1. Pelr. 2. 14. c. 3. 7. c. k. 11. Apoc. 5.
6. etc.
i" Comme il est convenable. Sap. 2, 7.
Tamqiwm in juvénilité : Cumme on fait dans
la iiuiiesse.
TANAGH. Voy. Thanach.
TANDEM. — Ce mot vient de tamen de-
mum, pour signifur,
Enfin. Rom. 1. 10. Pliil. h. 10. Tandem fn'5,
■Kori) aliquando i-eporuislis pro me sentire :
Vous avez eiifln fait refleurir les sentinients
de charité que vous avez pour moi. Gen. 20.
30. Judic. 14. 17. 1. Reg. 28. 23. 2. Par.
30. 3.
T.\NGERE ; ûnnaion. — De l'ancien tago,
du verbe grec Siyeiv ou fliy^àvEty, signifie pro-
prement ,
, 1° Toucher de la main , ou autrement.
Matih. 14. 36. Rogabant eum ut vel fimbriam
vestiminti cjus langèrent: et quicumque tcti-
gerunl salii facti sunt : lis le priaient iju'il
leur permît seulement de loucher le bord de
son vêtement ; et loti.* cens qui le louchèrent
furent guéris, c. 9. v. 20. 21. c. 17. 7. Num.
19. 22. Quidquid teligeril iinmundus, unmnn-
dum f'icict : (i]elui qui est impur, rendra im-
pur tout ce qu'il louchera. Levit. 5. v. 2. 3.
c. 6. 18. Col. 2. 21. elc. Ainsi , Gen. 3. 3.
Prœcepi t nobin ne comederemus, et ne tangere-
mus iliud : Dieu nous a commandé de n'en
point manger, el de n'y point loucher. Eve
ajouta le mot de toucher au commandement
de Dieu, soit par respect, soil par dépit.
Exod. 4. 25. Tcligiiqiie pedes ejus : Elle lou-
cha les pieds (le M>>ïse en y répandant le
sang du prépuce qu'elle venait de couper.
De ce mot viennent ces façons de parler :
Tangere terrain : Toucher la lerre ; c'est-
à-dire, y marcher ; d'où vient. Non tangere
terr.im : C'est aller si vile qu'il semble qu'on
ne louche pas la lerre. Dan. 8. 5. Hircus
caprarwn venirbul ab Occiilcnte, et non lan-
gebat terrntn : Ce houe qui venait de l'Occi-
denl marquait Alexandre le Grand, qui fil
ses conquêies avec tant de vitesse, qu'il sem-
blait vohr en l'air plutôt que marcher,
comme Virgile le dil de Camille , /Ennd. 7.
Tangere nuhes : Toucher les nuées; c'est
être dans un rang élevé au-dessus du com-
mun des hommes. Job. 20. G. Si cnput ejus
nithes leligcrit. Voy. C*put.
Tangere picem. Voy. Pix.
Tangere sarcinns. Voy. Saucina.
2 Toucher, imposer les mains sur quel-
qu'un ; soit pour faire des guérisoiis. Marc.
8. 22. Rogubaiit cnm ut illuni tangcret . Ils le
prièrent dt! loucher cet aveugle ; c'nsl-à-dirc,
de lui imposer les mains, comme il paraît ,
V. 23. hnpositis munibus suis intcrroiinvit
eum si guid vidcrri. c. H. v. 3. 1). c. '.). 29. c.
20. 2'.. Mire. 1. 41. c. 7. 33 ele. Soil pour
bénir quelqu'un. Marc. 10. 13. O/fcrebant
illi parvulos ut tungcrtl illoi : Ou lui pré-
senta de petits enfants, afin qu'il les touchât.
V. 1(). Comjdexuns eus, et imponens manus
super illus, benedicehal eo.s.J^uc. 18. 13. Àffe-
rebnnl adillum et infantes, ul illos tangerel ;
Quel(|U8^ — uns aussi lui préseiitiieiil de pe-
tits enfants, afin qu'il les touchât
3° Toucher par respect, embrasser. Joan.
20. 17. iVo/j me tangere : Ne me louchez pas •
Marie-Madeleine voulait embrasser par res-
pect les pieds de Jésus-Christ ; mais il lui
répondit que n'étant pas encore monté vers
son Père , elle aurait le temps de converser
familièrement avec lui. Esih. 15. 14. Accède
igitur, et lange sceptrum : Appvnchez donc,
et touchez mon sceptre; c'est-à-dire, baisez
le sceptre. Celait une marque de faveur et
de grâce que les rois de Perse donnaient ,
que de présenter le bout de leur sceptre
pour le baiser.
4" Toucher fort, pousser, frapper. 3. Rég.
19. v. 5. 7. Ecce Angélus Domini letigil eùm,
et dixil illi : Surge et comede : En même
temps un ange parut , le toucha , et lui dil :
Levez-vous, el mangez. C'est là même chose
que ce qui esl dil, Act. 12. 7. Percussoque
latere Pétri : L'ange le poussant par le côté,
l'éveilla. Ezech. l7. 10. Nonne eum tetigerit
eum venins tirens, siccabitur? Cette vigne ne
sera-t-elle pas desséchée par un veni brd-
lant dont elle sera frappée? Ce vent brûlaiil
élail Nabuchodonosor qui devait ruinei la
Judée, que l'Ecriture compare à une vigne
en plusieurs endroits.
5° OlîiMiser, cho(|uer, inquiéter, rrialtrai-
ler, tourmenter. 1. Par. 15. 22. Ps. 104. 15.
Nolile tangere christos meos : Girdez-vous
bien de toucher à mes oinlS. Ce àont les
patriarches, Abraham, Isâac el Jacob, que
Dieu avait particulièrement appelés à son
service, et qu'il avait oints de l'onction in-
térieure de l'Esprit de Dieu, en faveur des-
quels il punit Pharaon , effraya Abimélech ,
el reprit Laban. Gen. 26. 11. Qui tetigerit
hominis istius uxorem morte môrietur. v. 29.
2. Reg. 14. 10. 1. Reg. 6. 9. Jos. 2. 19 Job.
19. 21. Manus Domini teligil me: La main
du Seigneur m'a frappé; c'est-à dire ^ m'a
affligé grièvement, c. 2. S. c. 4. 3 c. 3. 19.
Exod. 11. 1. 1. Reg. 6. 9. Sap. 18. 20. Zach.
2. 8.
D'uii viennciil ces expressions, qui suivent de celle même
sigiiiliialioii :
1° Perdre, ruiner. Job. 1. 11. Taiige curicta
g»œ possidel :Touc\ivz à tout cfe qu'il pos-
sède, v. 16. c'est-à-dire , ruinez , abaliez.
2" Tuer, faire mourir, blesser à mort.
Hebr. H. 28. Ne qui vastabat primitiva, tan-
gerel (Oi'/Eivj cos ■ .\fiu que l'ange qui tuait
tous les preinier.s-nés , ne louchât pas aux
Israélites ; c'est-à-dire , ne les tuât pas aussi
(1. Joan. •>. 18. Malignus non tangit eum : Le
malin esprit ne le louche point; c'est-à-dire,
ne lui fait point de plaies mortelles, et ne le
{)eiil vaincre pour le damner éternellcmenl).
îxod. 19. 13. Manus non tingcl eum : La
main d(; l'homme ne le louchera point pour
le tuer.
3° Toucher l'esprit, exciter des niouvc-
luonlï dans le cwur. Gun- 6. 6. Tattus (fticc
2^ TAN
]ïoÊr<r9at) dolore cordis wtnnsecns : Dieu étant
Uiiuclié do douleur jusqu'au fond du cœur.
Dii'ii, qui lie change jamais, pmprunte lo lan-
gage dis hommes, pour m irquer l'énormilé
de leurs crimes 1. Reg. 10. i6. Jer. 1. 18.
4 Tonner, Taire trembler. Anios. 0. 5. Qui
tantjit {ÈfàK-etrOut] terrnm , et tabescct : Dieu
n'a (iii\1 toiiclier la terre, il la fait sécher de
frayeur. Ainsi, Ps. 103. 32. Tangit montes,
et fiiniigunt : 11 touche les montagnes , et en
fait sorlir de la flamme et de la fumée. Ps.
',43. 5. Tange montes , et fiimiijubunt. Ces
expressions nous représentent le pouvoir
terrible de la majesté de Dieu, qui à peine
touche-l-il les montagnes, qu'il en sort des
flammes et de la fumée ; ce qui semble nous
marquer les éclairs et les tonnerres tels
qu'on en vit arriver au moni de Sina , lors-
que toute cette montagne parut terrible, à
cause de la fumée et des feux qui en sor-
taient comme d'une fournaise ardente.
5" Prendre , se saisir, s'emparer de quel-
que chose. Jer. 12. IV. Qui tanriunt hœredi-
talem qnam disiribui poptdo meo Israël. Diei:
menace les peuples voisins des Israélites qui
se jetaient sur leurs terres avec Nabucho-
donosor. Esth. 9. 10. Prwdas de substanlii»
eorum tnngere noluerunt, peut-être , agere.
6 Approcher de quelque chose, ou de
quelque personne , entrer quehue part,
Éxod. 19, 12. Oinnis qui leligerit montem
morte morietur : Quiconque touchera la
montagne ; c'est-à-dire, qui en approchera,
sera puni de mort. Heb. 12. iO. Et si bestia
tetigerlt (çiysiv^ montem lapidabitur. Exod.
16. 35. Usqueguo tani'erent fines terrœ Cha-
naan : C'est ainsi que les Israélites furent
nourris , jusqu'à ce qu'ils entrassent sur les
premières terres du pays de Charaan. Num.
16. 26. Judic. G. 5. 2. Reg. o. 8. Mich. 1. !).
7° Etre voisin, être conligu, toucher l'un
à l'autre. Ose. 4. 2. Sanguis sam/uinem te-
tigil f/ntTy£iv, miscere] : Les meurtres se sont
suivis de près ; ils ont commis meurtres sur
meurtres. Voy. S.4nguis.
8° Appro(her d'une femme, la connaître
charnellement, i. Cor. 7. 1. Bonum est ho-
mini mtiliereni non tnngere : 11 est bon que
l'homme ne touche aucune femme; c'est-à-
dire, qu'il n'en connaisse aucune. Gen. 20.
V. 4. (), Prov. 6. 29.
9 User de quehjue chose, en disposer.
Job. 6. 7. Qiiœ prius noiebal tangere anima
mea, nunc prœ angnstia cibi mci sunl : La né-
cessité où je suis réduit me fait user des
viandes dont j'avais du dégoût auparavant.
Selon l'hébreu, ce sont ses maux et sis ul-
cères (|ui lui devenaient familiers, connue le
sont les viandes ordinaires. Levit. 6. 18.
Oninis qui ictigerit illa , sanclipcobitur. H
s'agit des choses offertes à Dieu dans les sa-
crifices : Que tous ceux qui toucheront îi ces
choses soient sains et purs ; t|n'ils ne les
toiK lient point sans s'être purifiés aup.i-
ravant. Il n'était permis d'en manger qu'à
cciix (|iii étaient purs et saints.
T.VCïUS , us — 1 L'action de toucher
Canl. 5. 4. Venter tneus iniremuit ud taclum
<jui;J'ai tremblé (le peur lorsque mon époux
TAN SÏ
a touché la ferrure de nia pofte pour l'od-
vrir. Voy. Venter.
2° Attouchement, quand une chose en lou-
che une autre. Lev. 22. o. Qui tangit reptile
et quodlihct immundum, cujus tactus est sor~
didiis, immundus eril usque ad vesperum : Qui
louchera ce qui rampe sur la terre, et géné-
ralement tout ce qui est impur, dont l'attou-
chement est aussi impur, sera impur jus-
qu'au soir.
TANIS, Voy. TAt-HNis ; Heb. Tzohan ,
Lectus.
Tanis, ou Tanès, ville des plus considéra-
bles de l'Egypte, et très-ancienne. Num. 13.
23. Hebron septem annis unie Tanim Mgypti
condita est : Hébron a été bâtie sept ans
avant la ville de Tanis en Egypte : elle est
située sur une des embouchures du Nil ; d'où
vient, Tnnilicum osa'am ; L'embouchure de
Tanis. Cette ville était la capitale de l'Egypte;
c'est oiî Moïse a fait tant de prodiges. Ps. 77.
11. Coram palribus eorum fecit wirabilia in
terra Jtgi/pti in campo Taneos : Dans la
plaine de Tanès. Isa. oO. 4. Erant in Tani
principes tut : Vos princes ont été jusqu'à
Tanis , où était le palais de Pharaon. Le
prophète reproche aux Juifs qu'ils ont été
demander du secours à Pharaon , au lieu île
s'adresser à Dieu. Celle ville se met pour
toute l'Egypte. Isa. 19. v. 11. 13. Stulli facti
sunt principes Taneos : Les princes de Tanis
sont devenus insensés.
TANTO ; to^oOtu. — Autant , d'autant ;
d'où vient , Tanlo magis , et tnnto minus :
D'autant plus, d'autant moins. Marc. 7. 36.
Quanto autcm eis prœcipiebat , tanto magis
plus (n;f,'.7To-too-j] prœdicabant : Plus il le leur
défendait, plus ils le publiaient. Eccl. 8. 17.
Quanto plus laborarerit ad qiiœrendum, tanto
tninus invcniat : J'ai reconnu que l'homme ne
peut trouver aucune raison de toutes les
œuvres de Dieu qui se passent -ous le soleil ;
et que plus il s'efforcera de la découvrir,
moins il la trouvera. Exod. 1. 12. Eccli. 11.
11. Hebr. 1. 4. c. 10. 25. Quelquefois tonio,
pour tanto magis, Lev. 2."). 16. tanto crcscet.
TANTU.M , ixnvj. — Tant , autant , telle-
ment, seulement.
1 Tant ou autant. Gen. 44. 7. Quare sic
loquitur Dominus noster, ut servi tui lantum
jlagitii commiscrinl ? Pourquoi mon Seigneur
parle-t-il ainsi à ses serviteurs, et les croit il
capables d'une action si honteuse ? Ecclé-
siaste, 2 13. Vidi quod tantum prœce-
deret sapientia slullitiam , quantum diff'ert
hix a lenehris : yA\ reconnu que !,i sagesse
.T autant d'avantage sur l'imprudence, que
la lumière sur les ténèbres. Sap. 12. 9. 2.
Mach. 2. 33.
2" Seulement. Prov. 30. 8. Jrîfcue tantum
victui meo necessariu : DonneZ-moi seuleinent
ce qui m'est nécessaire pour la vie. Isa. 4:5.
14. Tanlum in te est tiens : Il n'y a île Dieu
que parmi vous; c'est-à-dire, parmi les Is-
raélites. C'est une préiliclion de l.i vocation
des tientils. Tliren. 3. 3. Tantum [rhr^] in me
vertu, et ronrertjt manum suain Iota die : Dieu
ne fait que m'ainijjer. Jac. 2. 2'i. Ti!^;i.< aun-
niam ex opcrîbusjustificàiuV li6))Vô, it lioii ii
J5I DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
fide tantum ? Vons voyez donc que l'homme
est justifié par les œuvres, et non pas seu-
lement par la foi.
3" Cet ailverbe est souvent sous entendu.
Rom. 2. 28. Non enim qui in manifesta (inn-
tuin) Jadœus eut : Le vrai Juif n'est pas celui
qni l'est au dehors ; ce qui n'excliil point
ceux qui le sont au dehors. E|ih. 6. 12. Non
est nnbis colluctntio {tnntum) aciversus carnein
et snnguinein : Nous avons à combîitlre non-
seulemeiil ronlre la chair et le sann;. Roin.
4. 9. Bi'atituclo liœc in circitmcisione tantum
mnnet ? Ce mot, tantum, est suppléé dans le
latin : Ce bonheur n'esl-il que pour les cir-
conc's ?
T.4NTDMDEM. — De lanlum et ie idem.
Autant. G.'n. 43. 23. Tmxtnmdem pecuniœ
et vesiiuin mittens palri suo : Il envoya au-
tant d'argent et de rolies pour son père ; se.
autant qu'il en avait ilonné à Bi iij imin.
TANTU.MMODO. — Seulement. Ose. 13.
9. Perditiotun. Israël: tnntummodo in me au-
xilium tu .?/i ; Votre perli', ô Israël, ne vient
que de vous, et vous ne pouvez altinilr<' de
secours que de moi seul. Marc. 5. 38. Exod.
18. v. 22. 26. etc.
T.\NTUS, A, UM, TOCOVTO?, ToaraÛT)î, totoûto.
— Ce mot, avec sfs dérivés. foHfum, tnniis-
per, laniwndem, vient de teivm , lendo, cx-
tendo, parce qu'il marque de l'étendue, et
signide,
1* Tant, autant, si grand, aussi grand.
Apoc. 21. 16. Lonqitiido ejus tunta est ,
qumta et laliludo . Cette ville est aussi lon-
gue que large. MaHh. 8 11. Non inicni tn-
tam fidem iu Israël : Je n'ai point trouvé une
si grande foi dans Israël. Ad. 5. 8. Die mihi
mulier, si tanti agrum vendiilistis ? at illa
dixit : Etlam tanti : Femme, dites-moi,
avez-vous vendu vo're fonds de terre à un tel
prix? Oui, lui répondit-elle , nous l'avons
vendu autant, rien que lel.i. Lev. 27. 7.
Quanto vale.re potesl , tanto (/.«Ta tkv Ttaiiv)
œstimabitur : on sous-enlend pretio : 11 sera
eslinié autant qu'il pourra valoir. Gen. 34.
22. c. 41. V. 30. 41. Exod. 9. 24. cic.
2° Tant, ou autant, en nombre, pour «of.
Matth. 15. 3J. Unde ergo nobi.i in deserto
panes timtos ut saturemus turbam tanta») ?
Comment pourrions-nous trouver dans ce
lieu désert autant de pain qu'il en faut pour
rassasier une si grande multitude de per-
sonnes ? Joan. 6. 9. Sed hœc quid inter t<in-
tos ? Mais qu'est-ce que cela pour t.int de
gens? c. 12. 37. c. 21. U- Le même mot grec
ToffoJToî, signifie, tant eu grandeur et en
quantité,
.j TAPES, Tis; ùjj/firumç , o-j. — Ce mot, qui
est Grec, vient apparemment de l'Hébreu Ta-
par, oit Tapai, cyyi.sucrc concinnare , kI l'on
dit ou Tapes, élis, Virg. vEneid. 9. Pulchros-
que tapHas; ou Ta]ielum,i , Tlîneid. 7. Pic-
tisque lupelis ; ou Tupvte , is , d'où vient Ta-
pelia.
Un tapis, une tapisserie, une couverture do
lit, une housse, etc. 2. Ueg. 17.28. Ohliile-
runl et slraloria et lapeiin : Ils olïrireiit à
David des lits et des tapis. Prov. 7. 1(>. Lec-
tulum mtwn itravi lapeliOus piclis ex
53
J^.gypto : J'ai couvert mon lit de courles-
point>'S d'Egypte en broderie. Ezech. t^7. 20.
Dednn insiiiores tni in tapetibus ad sedendum:
Ceux de Di'dan Irafiiuaient avec vous pour
les housses niagnifiques des chevaux ; Gr.
pETK xTovwv èx^exTwv li; âpparct , aveC de bcaux
chevaux pour les ih.iriois.
TAPHET, Heb. Gutln. — Fille de Salomnn.
3. Reg. 4. 11. Benubiniidab . cujus omnit
Nephalh-dor , Tnphel filinm Salomunis habe-
bat uxorem : Bénabinailab, <|ui avait l'inten.
dance de tout le pays de Néphat-dor , avait
épousé Taiihet, fille de Salonion. C'est par
anticipation que l'Ecriture dit cela, Salomon
n'ayant point encore de fille qui pût être
mariée.
TAPHNES, Heb. Occulta fnga. — Reine
d'Egypte, fenme de Pharaon. .3. Reg. II. v.
19. 20. Fa invenii Adnd grnliam coram Pha-
raone vatde, in tantum ut dnret ei uxorem, so'
rorem uxoris iuœ germanam Tapîmes reginœ:
Adad s'arqnit tellement l'affection de Pha-
raon qu'il lui fil épouser la propre sœur de
la reine Ta|ihnès sa femme.
TAPHNE,oii TAPHNIS, Heb. Occulta con-
fidentia. Voy. Tanis. — Ville d'Egypte, «api-
lale du pays. Jer. 2. 16. Filii Memp'ieos et
Tapîmes : Les habitants de Memphis et de
Taphne ; c'est-à dire ,\q& Egyptiens, parce
que re sont b-s deux villes les plus célè-
bres de lEgvple. c. 43. v. 7. 8. 9. c. 44. 1.
Ez'cti. 30. 18.
TAPHS\, Jî,Hpb. Tiphsach, Transitns. —
Nom de ville au del-î du Jourdain, qui ter-
minait le royaume de Salomon du côté du
Levant. 3. Reg. 4. 24. Ohiinebal omnem re-
gionem quœ erat trans flamen a Taphsa usque
ad Gazam.
TxPH-AR, Heb. Princeps, on Exercitus.
— Ce mot, qni est Hébreu , est pris pour un
nom de lieu. Jereoi. 51. 27. Numérale conira
eam Taplisir : Faites des levées de soldats
dans Taphsar, pour aller contre Babylone.
La ulnpart des interprètes le font appeiliiif,
et l'expliquent de la noblesse; les LXX le
rendent par ptloaTKacii , des niachines de
guerre.
TAPHUA. Heb. Tappbuach, Exsufjlatio.
— 1° Une ville royale <lont le roi fut vaincu
par Jo*ué SI! ries confins delà tribu d'E hraïm
et de M massé. Jos. 12. 17. Rex Tapliun xtnus.
c. 16. 8. c. 17. V. 7. 8. In sorte Manasse ceci-
derat terra Tapluia (et urbs Tapliua), q lœ est
juxt'i terminas Manasse, filiarum Epitraim :
Le territoire de Taphua était échu par le
sort à Manasse; mais la ville de Taphiia, qui
est sur les confins de Manasse, fut donnée aux
enfants d'Eiihraïoi; Gr. Ilebr. Vatab.
2° Une ville dans la tribu de Juda. Jos. lo.
34. El Taphua et Ennim.
:t Le fils d Hébron. I.Par. 2. 43. Porra
filii llcbron, Care cl Taphua et Recem.
TARDARE; yjjoviÇsw.— Ce verbe, qni vient
de tardus, se dit de celui qui arrive après le
temps (|u'il f.iut, ou dont on est convenu.
l" Tarder, s'arrèler. Luc. 1. 21. Mirahan-
tur qiind lardarct in Innplu : Le peu, le
s'etonnail tie ce que Zachaiic demeurait si
longtemps dans le temple. 1. Tim. 3. 15. Si
55 TAR
Inrdnvern ; Si je lardais. Habac. 2. 3. Hebr.
10. o7. Qui teiitunis esl véniel, et nun larcla-
bil : Celui (jui doil venir, viendra, el ne lar-
dera point. Uieu viendra ilélivrer les siens
an temps qn il a arrêié. Eci'li. 7. 18. Me-
nienlo iiœ (^iioniam non larclabii. c. 14-. 12.
Mors non Imdal. Exod. 22. 29. Dent. 23.
21. .ludic. 5. 28. Tob. 9. i. Ps. 39. 18. Eccli.
a. 8.
2° Retarder, différer, apporter du retarde-
ment à {|ucl(iue ciiosc. 2. Peir. 3. 9. Non
tardât Dominiis promissionem sanm : Le Sei-
giienr n'a point relardé l'acconiplisseineiil de
sa promesse.
TARDE. — Lentement. Act. 27. 7. Cum
viullis diibus tarde nnviijarcmus : Goiiinie
nous allions fort leme nenl pendant plu-
sieurs jours ; Gr. ^liaSxnzloûv.
TAROUS, A, hm; |3p«5ù,-, eia, ù. — Du grec
Ppv.Sxtç, par niélalbè^e.
1° Lent à faire ((uelque cbose. qui ne s'y
porte qu'avec retenue. ,iac. 1. 19. l'ardus ad
loqucndum , et tardas ad iram : Que cliaeuii
de vous soit prompt à crouler, lent à parier,
et lent à se melire en colère. L'Apôire parle
des assc Qib ées ecclesiasiiques , où l'on ne
doit pas s'enipres^icr de parler, ni de con-
tester avec chabur.
2" Pesant, grossier. Exod. k. 10. Ex qno
locului es ad servum luum, iinpediuoris et
tardions iinguœ sain : Depuis même que
vous avez comiiuncé de parler à votre servi-
leur, j'ai la langue encore moins libre el
plus empécbce; Heb. et Gr. G>avi lin/jau:
Moïse avait (|u<l(iue délani dans l.i lang.ie,
qui l'cmpétbail de s'exprimer ; Dieu ne lui
6ia point cette dillicullc de parler, afin que
ce défaut lui lljl un ^ujel île s'Iiiimllier parmi
les merveilles qu'il devait opérer. Ainsi, Luc.
2'i.. 25. 0 stulti et lardi co/i/e/ O insensés ,
dont le cœur esl pesant et lardf à croire I
c'est-à-dire , (jui êies lenis el ncgligenls à
croire ce que saint Marc .ippelle dureté de
cœur. c. 16. 14. c'esl-à-dire, iiidoeilite.
TARSUS, I, Grec alatn, on pentiala. Voy.
Thariis. — Ville célèbre de Cilieie, aujour-
d liui Caranianie, el la capitale de loiii le
pays. Celait une colonie lomaine, et vi le
libre, qui jouissait c'.u droit de bourgeoi.vie
romaine. Celte ville a}aiitsui\i le parti lie
César, cet empereur, après avoir remporté la
victoire sur ses coMipéiileurs, lui aecorda le
privilège de bourgeoisie romaine. Pliii. l. 3.
c. 27. Mais depuis, l'avarice de l'empereur
Claude lit (lu'oii eomnieiiçaà vendre ee droit,
au lieu (lu'on l'aeeordail iiuparav;int graliii-
lemeni. Aci. 21. 30. e. 22. 3. ligo sum vir
Judd'us. niitit> in Tnrxo Ciliciœ : Je suis .luif,
dit s;iiiil Paul, né a Tarse en Ciiieii'. c. 9. ÙO.
cil. 2i,
TARSEN.'^IS. — Oui est de Tarse. Ad. 9.
1 1 . Quu'i e in donio Judii." Saiilum numine
Tar.sensem : Cb'rrbez en la maison de Judas
un nommé Saut de Tarse.
TA RT A RUS, i ; lù.fjTxfjo;. — Ce mol est grec
dI vient ou de Ta(5«rr.iv , perlurb ne , OU de
l'Hébreu Tarhela,/io//(;;<;, parce que, comme
dil Plutarquo, T(«/>T«pof a tiré son nom du
TAU
34
froid, et Tapra/siÇeiv signifie trembler de froid.
Les Grecs ont pris ce mot pour le lieu le
plus bas de la terre, où les âmes des coupa-
bles sont punies, et se met pour l'enfer. 2.
PeIr. 2. 1. Radrniibus inferni detractos m
tartarum tradidit cruciandos { xaprapinjuç ) :
Dieu a précipité les mauvais anges dans
l'abîme, où les ténèbres sont leurs chaînes
pour y être tourmentés. ,
TAUREA , je; vevf,à. — Ce mot vient de
l'adjectif laureas, pour marquer ce qui est
de peau de taureau : ainsi on sous-enteud à
ce mol celui de pellis.
Un nerf de bœuf, une espèce d'escourgée
faile de la peau d'un taureiu. 2. Alach. 7. 1.
Conli'iil aulem seplem fratres una cum maire
sua npprehensos, compelli a rege edere contra
fas carnes porcinus flagris el laureis crucia-
los : Aiilioehus contr.iignait à coups de nerfs
de bœufs, de manger, contre la loi, de la
ch;iir de pourc au.
TAURUS, i; TAxifio;. — Ce mot est grec, du
mot (bald.rnjue Tor, qui signifie un bœuf;
mais taurus mar(|ue propreineiit,
1° Un t.iureau. Ps. 4.^. 13. Numquid man-
ducabo carnes laurorum? Est-ce que je man-
gerai la chair des taure.iux'? Ou oflrait à
Dieu en sacrifice des taureaux; mais il dé-
clare qu'il n'en a que faire, mais (|u'il de-
mande une iinmolalion tout inlérieure d'un
cœur humilié. Hehr. 9. 13. c. 10. 4. Gen.32.
15. Judic. 6. v. 23. 20. 28.
2 Un jeune taureau, un jeune bœuf. Malth.
22. 4.. Tauri inei et atlilia occisa sunt : J'ai
fait lu er mes bœufs, et tout ce que j'avais
fait engraisser : c. s jeunes taureaux étaient
des mi ts exquis, dont ou usait dans les fes-
tins; à quoi fait allusion, Ezech. 39. 18. Ils
soni app'lès, Tauri de bobus. 2. Par. 13. 9.
Quicuaique iniliaverit manum suam in lauro
{u.iT-/,o;) de bobus; Hebr. in (iliu bovis : Qui-
CoïKiiie ^eul^e consacrer lui-même, en sa-
crifiant un jeune l.œuf, de\ient prêt e des
faux dieux. Fdii laurorum, Eicll. 38. 2G.
Primugrnilus tauri : Le fis . îiié du laureau,
Deiii. 33. 7. Voy. Primogemtus. C'est ca
(luiest appelé Vilulus: Le veau gras, en plu-
sieurs emlroi s de l'Ecriture. G- n. 1.8.7 1,
Reg. 28. 24. Luc. lo. 23. Voy. Vitulus.
.'J° Les grands, les plus puissants du peu-
ple. Ps. 21. 13. Taari pingues obscdiTunl me :
J'ai élê assiégé par des taureaux gras : ces
taureaux gras étaient les pi êtres des Juifs,
qui faisaient par.iîlre plus de fierté el d'ein-
portemenl contre Jé»us Christ. !>a. 34. 7.
Desceniienl tauri cum potenlibus : Les princes
d'I Inmée, el les premiers du pays, seront
défaits el renverses par terre. Ainsi, c. 30.
24. T'uri lui el pulli asinoruni : Vos tau-
reaux el vos allons : ce sont ies forts et les
f,iibl(!>. Voy. MiGMA. Aussi, les fiers el les
orgueilleux -.ont comparés à d<'s taureaux..
Eceli. C). 2. Non le eiloUas in coi/ilalione tua
i.lui lauras : Ne vous élevez point dans vo-
tre pensée avec la licite d'un t.iureau. L'or-
gueil cl la vaniié rendent inutiles tous les
talents qu'on peut posséder, quand on veut
jouir de l'estime qu'ils nous attirent dau«
55
l'esprit des hommes, au lieu de rapporter
tout à Dieu, el de lui en rendre toute la
gloire. P<. G7. 31. Voy. Vacca.
TIÏBB.VOTH, Heii. Annuli. — Un chef de
Nalhinéeiis. 2. Esd. 7. W. Natf^inœi, filii Ha-
suphn, filii Tebliaoth.
ÏEBBATH, Heb. Bonitas. —Nom de ville
ou de pays dans la tribu d'Ephraïm. Judic.
7. 25. Fiiiiientes usque ad Betksella, et crepi-
dinem Abelmehula in Tebbalh . Ils s'eiifuirent
jusqu'à Belhsella, et jusqu'au bord d'Abel-
meliusa en Tebbalh; ou, selon d'autres, près
de Tebbalh.
TEBETH, Heb. Immdatio. — Le dixième
mois chez les Hébreux, qui répond en parlie
à Janvier el en p.irlie à Février. Eslh. 2. IG.
Ducta est itaque ad cubiculum régis Asstieri
mense decimo qui vocabalur Tebeili : Eslher
fut menée dans la chambre d'Assnérus le
dixième mois, appelé reùc</i;c'esl ledixième,
à coiiimeucer par Nisan; mais c'est le qua-
trième en commençanl par Tisri , qui avait
été le premier mois depuis le tonmiencement
du monde jusqu'à la sortie de l'Egypte.
TECTUM, i; Sw,«c(. — Ce mol vient de lé-
gère.
1° Le toit, la couverture d'une maison, ou
d'un autre édifice. Gen. 8. 13. Aperiens Noc
teclnm (a-iyr,) arcœ : Noé ouvranl la fenélre
qui élail au haul de l'arche. Exod. c. 26. v.
7. 4. 12. li. Faciet et saga cilicina ad ope-
riendum tecium [rjy.in-n) tabernaculi; mais ce
mol s'entend aulromenl, el se prend pour
ces onze ouvertures qui couvraient le haut
du labernacle. c. W. 17. Ec pandit tcctum
(aOîiatat) super tabernaculum : 11 étendil le
toit au-dessus du tabernacle. Ce toil étendu
sur le tabernacle, Hebr. Ohel; c'élaienl les
peaux de chèvre qui le couvraient, c. 36.
ik. Fecit ei saija undecim de pilis caprnrum
ad operiendum lectum tabernaculi : lis ûrent
aussi onze couverlures de poils de chèvre
pour couvrir le haut du labernacle. C est
ainsi qu'il s'entend, c. 36. 18. c. 39. v. 31.
32. W. c. 36. ll.Num. V. 25.
Mais ce mot se dit principalement du dôme
ou du toil qui fiit partie d'une maison. Deul.
22. 8. Cum œdificaveris domum novam, faciès
tnnrum lecli per circuilum. Lorsque vous
Lâlirez une mair.on neuve, vous ferez un pe-
tit mur tout autour du dôme; de peur que
l'on ne lombàl de dessus : car les loils des
maisons dans la Palestine, cl chez les autres
peuples d'Orient, étaient en pl.ile-forme, de
sorle que l'on y conversait ordinairemenl,
et l'on y traitait de ses aff.iircs comme dans
le lieu le plus relire de la maison. Voy. So-
larium. Matlh. 2V. 17. C^iti in leclo, non des-
cendat tollere aliquid de domo sua : Que celui
qui sera au haul du loil, n'en descende
point, pour ciii|)orter (juelque chose de sa
maison; tant la fuite (levait être prompte,
de peur d'êlre enveloppé dans la ruine de .lé-
rusaleni. Marc. 2. 'y. c. 13. 15. Luc. 5. 19.
C. 17. 31. Judic. 1(J. 27. etc.
De cctlc slgiiiUc-itiun vicuiicul ces b^oiis do parler:
Prœdicare super tecta : Prêcher sur le haut
des maisons, publier hautement. Malth
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE. 56
27. Qaod in aiire auditis prœdicate super
tccla. Lue. 12. 3.
Plangere, et nlulare super tecta : Faire re-
tentir les toits de pleurs et de g^missemenls.
Isa. 15. 3. Jer. 4^8. 38. Ils montaient sur le
dôme de leurs maisons pour pleurer leurs
malheurs. Isa. 22. 1. Quidnam tibi est quia
ascendisti omnis in tecta? D'où vient que tu
montes ainsi en foule sur les toils? Le Pro-
phète parle à Jérusalem, qui déplorait sa
ruine et celle de ses habitants.
Fenum , ou herba tectorum : L'herbe qui
croît sur le haut des maisons, et qui se sèche
bientôt : à quoi l'Ecriture compare les mé-
chants , qui paraissent un peu de temps, et
que Dieu extermine aussitôt après. Ps. 128.
6. Fiant sicut fenum tectorum quod priuS'
qunm evellalur, exaruit : Qu'ils deviennent
comme l'Iierbe qui croît sur les loils, qui se
sèche avant qu'on l'arraclie. 4. Rcg. 19. 26.
Isa. 37. 27.
Tecla perstillantia. Voy. Perstillare.
2° Toute la maison, comme ce mot se
prend dans tous les auteurs, tant grecs que
latins. Judic. 19. 18. Nullus sub tecium (olxia.)
suum nos vult recipere : Personne ne nous
veut recevoir chez lui. Miitth. 8. 8. Luc. 7.
C. Non sum dignus , ut intres sub tectum
{(rriyrt) meum : Je ne mérite pas que vous
enlriez.dans ma maison. Sap. 17. 2. Ainsi ,
Tectum fwderis: Hebr. tabernaculum conven-
tus, c'est le tabernacle de l'alliance. Exod.
40. V. 30. 33. Nec potcrnt Moyses ingredi
tectum fœderis (o-zïivij ^«pruptou) : Moïse ne
pouvait entrer dans le tabernacle. Num. 3.
26. c. 14. 10.
3" Toute sorte de logement ou de retraite-
Bar. 6. 07. Bestiœ meiiores sunt illis, quœ
poscunl fagere sub tecium (axinri) : Les bétes
valent mieux que les idoles des païens ,
fiuisque au moins peuvent-elles fuir (Jans
eur retraite.
4" Les familles qui demeurent dans les
maisons ou sous les tentes. Jer. 30. 18. Ecce
ego convertam conversionem labernaculo''um
Jacob, et lectis ejus misercbor : Je m'en vais
faire revenir les lentes de Jacob, et j'aurai
com[)assion de ses familles : il parle des
Juifs qui demeuraient en Biibylone sous des
leites el des cabanes.
TECTUS, a, um. Voy. Tegere
TECUM. Voy. Cum.
TEDA, M. Voy. T^eda. — Ce mot vient du
Grec niç . à l'aecusalif S«5«, d'où se fai^
tœda, qui signifie.
Une torche, un (lambeau. Job. 41. 10. De
ore ejus lampadcs procedunt, sicut Iwdœ (>zft-
7ià.-) ignis uccensœ : Il sort de la gueule de la
baleine des flambeaux, comme des torches
allninécs.
TEGERE. — Ce verbe vient du Grec itti-
y£/.v, en ôtanl le ? comme fdlcre , de ufiXKsiv,
et signifie,
1 Couvrir, voiler. Psal. 103. 3. Qui legis
((TTr/«tE(v) aquis sujieriora ejus : Vous qui
couviez d'eau sa partie la plus élevée. 11
parle des eaux que l'Ecriture met au-dessus
du firmament. Exod. 24. 10. c. 25. 20. c.3(y.
10. C. I.evit. 3. V. h. 14. etc. Ainsi, Num. 7. i).
3Î
TEG
Obtuler.unt munera cor.am QomtnQ f«x pla\(-
stru lecta i'/.«u.-n-"-yi;)i Hcb. tesludinis : Six
ch iridU couviiTls; c'est-à-dire, f.iits pn forme
de voûtf, comme soiil les lilièn-s,
2° Couvrir, vêtir, ha'iiUer. Tob. k. 17. De
vestimenlis luisiindos tege : Si vous avez des
vêtonieols, rcvèlcz-en les pauvres qui sont
nus. 1. Tini. G. 8. Itahentes alimenta et qui-
bus tegatnur (TZirio-uaTc), his conlenli simns :
Ayautde quoi nous nourrir et di: quoi noqs
vêlir, nous dçvpns être contents. Voy. Opp-
BIBQ.
On peut rapporter à cela, couvrir, revêtir
de quelque parère 3. R(:g. &• 9. Ti'xil dnmiim
Iqquearibits cedrinis. y. 1$. 23. 2§. ^Q. 32.
etc.
3° Couvrir, faire disparaître, abolir, retirer
delà vue. Ps. 31. 1. Rom. 4. 7. Benii quorum
tecla {s:ny.oû.vnivj] #nn(pfCfafa.Heureux ceux
(jonl les pécliés sont couverts ;cVsf-(i-(/ire, re-
nais et effarés par la grâce de l.i justification ;de
même qu'on dit emoreque la charité couvre
la multitude des péchés; c'esf-à-dire, qu'elle
les ôte (|e devant les yeux de Dieu. Voy.
Opebibe.
4° Couvrir, protéger, défendre. Sap. 5. 17.
Dexlera sua leget {rty.zTù'Cii-j) eos : Il les cou-
vrira de sa main droite, cl les défendra par
son bras saint, c. 19. 8. Eccli. 28. 23. Bealus
est qui teclus est a lingtia nequam : Heureux
celui que Dieu g;irde d'une méchante langue,
pour n'en être point offensé.
5° Munir, fortifier. 2. Esdr. 2. 8. Ut det
mihi ligna ut légère (areyàÇeiv) possim portas
lempLi : Afin qu'il me fournît le bois néces-
saire pour couvrir les portes du temple;
c'est-à-dire, selon l Hébreu, couvrir de char-
pente, comme c. 3. v. 3. 6. la.
6' Cacher, celer. Eccli. 26. 11. Turpitudo
illiiis non legetur (a^jyzaXO-Tsiv) : On ne peut
pas ca< her I ignominie d'une femme sujette
au vin. c. 48. 13. Elias, qui in turbine teclus
est (ïzîTTKîîiv) : Elle fut caché dans un tour-
billon de nuée, et disparut aux yeux des
iidmuies.
TEGIMEN, iNis; axir». — Couverture, ce
qui sert à couvrir quelque chose; mais il si-
gnifie aussi.
Défense, protection. Eccli. 34. 19. Tegimen
ardoris : Dieu seit de couverture contre la
grande chaleur; c'est-à-dire, de proleciion
contre les maux et les afflictions. La méta-
phore S(! tire de l'ombre que les arbres four-
nissent contre les ardeurs du soli'il.
TEOMEN, iNis. Viiy. Operimemtm. —
1° Oiiverlure. ce qui sert pour couvrir. Ec-
cli. 29. 29. Melior i$t victus pnupcris subleg-
mine nsserum, quam rpulœ spleudidœ in pere-
gre sine donncilio : II vaut mieux vivre pau-
vre chez soi dans une petite cabane couverte
dais , que d'être sans demeure chez des
étrangers, à des tables magnifi.iuemeut ser-
vies.
2° Défense, protection, l'sal. 33. 8. Filii
haminum in legmine ula\um lu/irum spera-
bunl : Les hommes cspéieront particulier e-
ij)enl, ét.int à couve|t sous vos aih s. Dieu a
un soin parliculiir de tous les hommes;
luais il réserve ses propres biens à ceux qui
TEL ^1
se tiennent à couvert sons sa protection
Eecii. 14. V. 26. 27. Statuet filios suos sub
tegmine illius : L'homme de bien établira ses
enfants sous la protection de la sagesse : il
aura grand soin de les rendre imitateurs de
sa piété, et de leur inspirer le même amour
qu'il ressent pour la sagesse: Protegetur sub
tegmine iltius a fervore : 11 trouvera sous
elle un couvert contre le chuud du jour. Elle
le protégera contre les ardeurs de la contu-
piscençp et de la persécution. Voy. Tegi-
ME\. • ■ '
TEGULA, m, zé^aftof. — Du même verbe
tegere.
Une tuile. Luc. 5. 19. Ascen(^erunt ^upra
teclum, et per tegulas summiserunt eum cum
lecto : Ils montèrent sur le haut de la mai-
son, d'où ils descendirent par les tuiles avec
le lit oiî il était. I^e haut des maisons, dans
la Palestine, était en plate-forme : i s firent
ce que dit saint Marc, 2. 4. ils découvrirent
le toit delà maison où il était, et y ayant
fait une ouverture, ils descendirent le lit
dans lequel le paralytique était couché.
TEGDMENTU.M, i. - Couverture, ce qui
sert à couvrir; soit pour se défendre. 1.
Mach. 4. 6. Apparuil Judas in campo cum
tribus millibus virorum Inniurn qui legumenta
(xx\v;iaai et gladios non liabebanl : Judas pa-
rut dans la plaine avec trois mille hommes
seulement, qui n'avaient ni épées, ni autres
armes défensives; c'est-à-dire, apparemment
des boucliers et des cuirasses dont ils pus-
sent se couvrir; Gr. xaSwj ieoOÀovTo, tels
qu'ils auraient souhaité; c'esl-à dire, qu'ils
étaient mal armés. Voy. Josèphe, /. 12, cil.
Soit pour se cacher et pour servir de re-
traite, c 9. 38. Absconderunt se sub tegu-
menio (o-xcTnj) montis : Ils se cachèrent der-
rière la montagne.
"TEHlNNA, iÉ, Heb. Deprecalio. — Fils
d'Esihon. et fomlateur de la ville de Na-
has. 1. Par. 4. 12.
TKKEL. Voy. Thecel.
TEL A, hxoç. — Ce mot vient, à ce qu'on
dit, de légère, d'où se fait legula, par con-
traction, itla, ou bien, de l'Hélireu SSa (Ta-
lai), qui signifie, couvrir, faire de l'ombre;
c'est proprement,
1° Une toile de tisserand. Job. 7. 6. Dies
mei vclocius iransifrunt quam a terente lela
succiditur : La vie se passe plus vite que la
toile ne se fait par le tisserand; c'est que la
toile s'avance toujours peu à peu , mais la
vie s'use à mesure qu'elle avance. Judic.
16. 12. D'où vient cette expression figurée:
Ordiri lelam • Ourdir une toile, forn-er une
entreprise. I-a. 25. i. c. .JO. 1. Voy. Ordiri.
2° Une toile d'araignée, qui npréseuie une
toile de tisser. ind, etsignifii?, dans l'Ecr. :
Effet inutile, wiinc entreprise, qui se dis-
sipe aiséoient. 0-e. 8. 6. In aranearum lelas
erii vitulus Samariœ : Le veau de S.im.irie de-
viendra aussi méprisable que les toiles d'a-
raignées; c'esl-à-dire, que cette entreprise
de faire adorer un veau se devait bieiuôt
ilissiper. Isa. 5'.). v. 5. 6. Tchis aranearuhi
tCTuerunt : Ils ont formé des toiles d'arai-
gnées, qui ne peuvent servira se couvrir;
89 DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE
c^est-à-dire, des soins cl des desseins inuti-
les H pernicieux. Voy. Akanea.
TELIiM, Hcfb. Agrius. — 1° Nom d'homme,
un lie ceux qui avaient épousé des feuimes
étrangères. 1. Esd. 10. 2k.
2° Nom de ville de la tribu de Juda. Jos.
15. 2i. Ziph Telem, Balalh. Voy. 1. Reg.
15.4.
TELMON, Heb. Ros prœparatus. — Un
lévite du nombre des portiers. 1. Pelr. 9. 17.
1. Esd. 2. 42. 2. Esd. 7. 45. c. 11. 19. c.
12. 25.
TëLONIUM; Ts)iiviov. — Ce mot vient du
Grec TEAoç, qui signilîu, mire autres choses,
tribut, impôt; ainsi, ce mot signiGe, bureau
des in>pôls, duuniie. Matlli. 9. 9. Vidil liomi-
nem sedenlem inielonio, Mallhœuin nomine :
Jè^us vil, en passant, un hituimo qui était
assis au bureau des inijôis. nommé Mat-
thieu. M.irc. 2. -Ik. Luc. o. 27.
TELUM, 1, pAoj. — Ce mol, qui vient de
nlî, lunye, qui signiGe loutc!» sorles d'armes
qu'on jette de Imn.
l" Dard, tiMit,);ive!ol,nèciie. 2.Reg. 11.20.
An ùjnorabaiisquod miili'i desuperex maro tela
mittantur? Ignoricz-vous eoinlii-'U on lance
de traits des murs? 2. Macli. 5. 3. c. 10. 30.
c. 12. 27.
2° Ce (lui est nuisible et pernicieux. Ephrs.
6. 16. In omnibus sumentes sculum fidci, in
quo possilis omtiia Ida net] ds-imi ignea ex-
stinguere •SrMZ-vous en toutes choses du
bouciier de la foi, alin de pouvoir iopou<ser
et éteindre lous les tr.iiis enfl.imuiés du ma-
lin esprit. Ces Ir.iits sont les tentations, soit
charnellrs, suit spirilu<-llcs . dont lu in.ilin
esprit enflamme la convoitise, qui ne peu-
vent s'éteindre que par lu foi vive des biens
éternels.
TEMEUARIUS. ii. — Ce mot vient peut-
être de To\a»f6;, hardi, ou de kz.'O (Tami),
Hébreu, impur, d'oii vient : Temerare : Vio-
ler, gâter sans respect, incoiisidéremenl.
'féméraire, imlisi ret, hanli, qui ne craint
rien. Eccli. 9. 25. Temerarius (npo-KeTÔç, prœ-
ceps) in verbo suo odibilis eril : Celui qui
est indiscret et précipité dans ses paroles, se
fera haïr de tout le iiiond ■.
TEMEUE. — Adverbe de temerare. Témé-
rairement, indiscrèteinenl, avec, hirdicsse
et précipitation. Eccies. 5. 1. iVe lemere (k^o-
TTETÀ.-) (/tiid luqiinris : Ne dites rien préc pi-
tanimeiit. AcI. 19. 3 i.
ÏEMERITAS, Tis ; TrpcTrJTîia. — Témérité,
enlreprise liop lianlie. 2. lieg. 6. 7. Percus-
sit euin super lemeriiate : Dieu frappa Oza
à cause de sa téniénié d ino r osé loucher
l'an lie, ou bien, il'avoii regaide dedans.
TEMPEUAMENTUM , i. — tle mol, du
verbe tiinpirure, vient de tempus, qui taisait
autrefois leinperis au géniiif, et signilie
tempérameni, modération; mais il marque
aussi.
Le mélange de quelque elinsp. Ezech. 13.
IV. /;'< ditliHiiin ptniclrm qnrin lenixlis tibiquc
tempcramento : J'abailrai la ihuraille que
vous avez enduil<; d'un ciépi (|iii n'était
point détrempé; c'est ce qui est expliqué v.
iO. Liniebant ewn luto absqng pnleis : Ils
M
enduisaient cette muraille de boue, sans y
mêler de pailles pour la faire tenir, v. 15.
22. Ce mur, dont l'enduit ne tient point,
marque les prédictions inutiles des faux
prophètes. Voy Palea.
TEMPERAKE. —Ce verbe, qui vient de
tempus, signiGe tempérer, adoucir, modé-
rer, régler.
1° Régler, gouverner. Prov. 16. 33. Sortes
mitluntur in sinum, sed a Domino temperan-
tur : Les billets du sort se jettent dans le
soin ; mais c'est le Seigneur qui en dispose.
Voy. Sors.
2' Modérer, apaiser, adoucir. Gen. 24. 67.
In tanlum dilexit eam , ut dolorem qui
ex morte matris ejus acciderat, temperaret :
L'affection qu'lsaac eut pour Rebecca fut
si grande, qu'elle tempéra la douleur que
la mort de sa inére lui avait causée, c. 41.
57. Celte signiGcation se lire de la trempe
des métaux.
3° Temi érer, proportionner, former quel-
que (h )se avec un icitain ordre. 1. Cor. 12.
24. Deus temperavit (xepâv, contemperare cor'
pus; : Dieu a mis un tel ordre dans tout le
corps, qu'on honore davantage ce qui est
moins honorable de soi-même.
4" Di'<pi'ser de nrtaine manière, appli-
quer. EZiih. 26. 9. yineas et arieles lempe-
rabit in muros tuos : Il appliquera avec ordre
et mesure ^es machiius contre les murs. Le
Propliè e parle de Nabuehodouosor, qui de-
vait a>isie;;er li ville de Tyr.
TEMI'ERATURA. m. — Température, dis-
position de qi eiquc chose avec un certain
lempéraiiienl, ou mélange. Ezeih. 13. 11.
Qui iiiiiunt ubsque lemperalura : Ils crépis-
^enl leui' inurailie d'un enduit (|iii ne lient
point, failli! d'y mêler de la paille. Voy. Tem-
PERAMKNTLM.
TEM PESTAS, Tis; xarat^k, iSoç. — Ce mot
viiiit de leiitpus.
1' Le temps même. 1. Par. 21. 29. Taber-
naruluiii Domini ea lempeslate (xaipi;) eral in
excetsu Gnliaon : Le tabernacle que Moïse
avait luit élaii [loiir lors sur un lieu élevé à
Gabaoïi. 2. Par 28. 9.
2° Une tempête, une tourmente, un orage
sur terre ou sur iiier.Mutlh.l6. '3. Hodie /em-
pestns (/£(;/wv), rutilai euiiu triste cœlum .
Nous aurons atijourd'hui de l'orage, parce
que 1 • ccl est sombre el rougeâtre. Voy. Ru-
TiLAUE. Loc. 8. 24. Ad. 27. ». 18. 20. Jon. 1.
V. 4. 12. Tob. 3, 22. Job. 27. 20. c. 37. 9.
Ps. 49. 4. eic. Ainsi, Ps. 8. 8. Exaudivi te in
abscondito teiupestatis : Je vous ai exaucé
dans le seciet de la lempête; c'est-à-dire, en
me cachant an milieu de la tempête que
j'excitai toul d un coup contre les Egyptien»
au passage de la mer Ronge.
3" Inrorliinc, misère, désastre, affliction,
traverse, disgrâce. Job. 36. 14. Morietur in
tcmpestnle (viOT»;, luietitus) anima eorum.- Ils
iiio irroiii d.iiis II misère, et d une mort mal-
heureu-e ; Hi b. In adolcscenlia : Ps. 54. 9.
hxspic(ab(im eum qui sutvum me fecita pusil-
lanimitntc spintus el tempeslntu : Jallendais
celui qui me devait délivrer de mon abatte-
ment el de la tempête : celte tempête était 1^
41
TEM
lEM
■î-î
scdilion violente que son flls Absalon avait
excitée contre lui. Ainsi, Ps. 08, v. 'J. i^. '/'em-
pestas deinerstt me : La lempète m'a sub-
mergé. Cette tempête est la fureur des en-
nemis de Jésus-Christ, qui l'ont livré à la
mort. Souvent les grands malheurs sont mar-
qués par les eaux. Isa. '6'*. 11. Thren. 5. 10.
l'ellis nostra quasi cUbaniis exusta est a facie
tempeslalum fainis : La famine qui est venue
fondre sur nous comme un orage, nous a
tout desséché la peau, comme si elle était
grillée. Ezcch. 2". 3o.
V' Violence, impétuosité, effort impétueux;
soit de la part de Dieu contre les impies.
Psal. 82. 16. Persequeris illos in tempestate
tua: Vous les poursuivrez par le souffle im-
pétueux de votre tempête. Le tumulte hor-
rible qui se mit dans toutes ces armées
confédérées contre le peuple d'Israël, les flt
consumer les unes parles autres en três-peu
de temps. 2. Par. 20. 22. 28. Jer. 2 i. 19.
Tempestas efumpens super caput impiorum
ten?e( : Le tourbillon de la colère du Sei-
gneur va éclater sur la tête des impies.
Ezech. 13. 13. Erumpere faciain spirilum
tempeslalum. Ce vent furieux plein d'orage,
ce sont les Ch;ildéens qui devaient désoler
Jérusalem. Nah. 1.3. Dominus, in tempestate
et turbine viœ ejus; i. e. viœ Domini in tem-
pestate et turbine: Le Seigneur marche parmi
les tourbillons et les tempêtes. Le prophète
marque, en langage flguré, que Dieu susci-
tera contre Ninive les armées des Chaidéens
et des Mèdes, sous la conduite de Nabopo-
lassar, qui fondirent sur eus comme une
tempête. Voy. Nebula. Soit de la part des
hommes séditieux, contre d'autres. Ps.Si. 9.
Ps.68. V. 3. 16.
5" Ce qui arrive tout d'un coup, avec pré-
cipitation. Job. 3G. 14.. Morietur in tempe-
state anima eorum : Ils mourront d'une mort
précipitée; Hebr. In adolescenlia
TE.MPLÙM, I ; vaif. — Ce mot vient appa-
remment, ou de Tiptevo,-, Oit de l'Hébreu nSïn
(tephilla), prière, plutôt que de tueri; il a
néanmoins commencé d'être en usage, pour
marquer les endroits que les augures dé-
signaient dans l'air ou sur la terre pour
considérer le vol des oiseaux, puisqu'il a été
donné aux lieux consacrés aux idoles, et
ensuite au temple consacré à Dieu parmi les
Juifs, et enfin dans les auteurs ecclésiasti-
ques, aux églises des chrétiens ; et par mé-
taphore, à l'Eglise ; c'est-à-dire, k l'assem-
blée des fidèles, et à d'autres choses.
1° Temple consacré aux idoles. 1. Reg. 5.
v. 2. 5. Inlulerunt eam in lemplum (orzo? )
Dagon : Ils portèrent l'arche dans le temple
de Dagon. c. 31. v. 9. 10. i. Par. 10. 10. k.
Reg. 19. .37. 2. Par. .36. 7. Isa. 37. 38. Nahum.
2. G. Act. 19. 27. Magnœ Diurne lemplum :
LesKphésicns avaient toujours cxtrêcnement
révéré une statue de Diane, faite de bois de
vigne, qu'ils prétendaient être descendue du
ciel, et ils lui avaient fait bâtir un temple
très-magnifique. Ce premier temple fut brûlé
par Erostrate, hummc de très-basse condi-
tion, qui voulait faire parler de lui ; mais
cotuiuc on eu eut bâti un autre encore plus
DiCTIONN. DE PHILOL. SACRÉE. IV.
magnifique , il fut ruiné depuis par les
Goihs, et en plusieurs autres endroits. Voj'. '
Deldbrum.
2' Toute sorte de lieu consacré h Dieu.
2. Mach. 1. 3i. Fecil ei lemplum ( U^wj) : Il
en fit un lieu sacré. Cyrus ayant reconnu
qu'au même lieu où les prêtres avaient caché
le feu sacré, on avait trouvé une eau dont
Néhémias avait purifié les sacrifices, il y fit
bâtir une espèce de temple ou de chapelle,
dont il donna la garde à des prêtres , à qui
il fit de fort grands présents.
3 Le tabernacle. 1. Krg. 1. v.7. 9. Cum re-
deunte lempore ascenderentad lemplum (olzo;)
Domini: Lorsque le temps était venu de
monter au temple duSigneur; c'est-à-dire,
au tabernacle qui était à Silo. c. 3. 3. 2. Reg.
22. 7. Ps. 17. 7. Ps. 5. 8. Ps. 137. 2. et dans
le sens littéral, le lieu où était l'arche. Ps.
26. 4. Ps. 28. 9. Ainsi, Ps. 67. 32. Confirma
hoc, Deiis, quod operalus es in nobis, a tem-
plo tuo: Affermissez ce que vous avez fait
parmi nous, du milieu de votre temple. Le
temple n'était pas encore bâti : cela s'entend
du tabernacle où était l'arche. L'Hébreu
signifie, 7;a/n!s- ou demeure.
i" Le corps de Jésus -Christ, ou sa nature
humaine où la Divinité habitait. Joan. 2. 19.
Solvile Templum hoc, et in tribus diebus exci-
tabo illud: Détruisez ce temple, et je le ré-
tablirai en trois jours, v. 21. Ille autem
dicebat de lemplo corporis sui : Il l'entendait
du temple de son corps. Mal. 3. 1. Slatim
veniet ad templum suum. Il devait venir dans
sa chair sainte qu'il appelle son temple, ou,
dans le temple de Jérusalem poury enseigner
le peuple.
5° Le ciel qui est la demeure de Dieu
même. Apoc. 7. 13. Senimit ei die ac noclc
in Templo ejus : Les bienheureux le servent
jour et nuit dans son temple. Saint Jean fait
allusion au temple de Salomon, où les prê-
tres servaient Dieu, qui était assis sur le
propitiatoire entre les chérubins. Ps. 10. 5.
Dominus in Templo sancto suo; Dominus, in
cœlo sedes ejus : le Seigneur est d,ins son
temple saint, il a son trône dans le ciel.
Psal. 17. 8. Exaudicit de Templo sancto suo
vocem meam : Il a exaucé ma voix de son
saint temple, du haut du ciel, ou, du taber-
nacle. Jon. 2. 8. Mich. 1.2. Hab. 2. 20.
6° L'Eglise où Dieu demeure comme dans
son temple. Ps. kl. 10. Susccpimus miseri-
cordiam liiam in mcdio T empli (/aoî al. vao;)
tui : Nous avons reçu votre miséricorde au
milieu de votre Imw^Ac; c'est-à-dire , dans
l'Eglise, qui est son temple, composé de tous
les fidèles, qui sont chacun en particulier
le temple (lu Sainl-Esprit. Psal.6i.5. Zach. (».
i'2. Ecce vir, Oricns nomen ejus, œdipcnbit
templum (olzo?) Domino : V^oilà l'homme qui
a pour nom l'Orient, il bâtira un temple au
Seigneur. Cet hotnmc, à la lettre, était Zoro-
babel ; mais dans le sens principal, c'était
Jésus -Christ, v. 13. l'i. 15. 2. Thess. 2. k.
Ita ut in Templo Dei scdeal : De sorte que
l'Antéchrist s'asseoira dans le temple de '■
Dieu; c'est-à-dire, daus l'Eglise, où il se
fera adorer comme Dieu. Apoc. 11. 10. Et
2
45
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE,
U
npertum est Templum Dei in cœ.lo: Alors le
temp'e de Dieu fut ouvert dans le ciel:
L'Eglise a élé ouverte aux nations, et les
mystères leur ont élé découverts, c. 3. 12.
Fnciam illum cotumnnm in Tempto Dei : Je
ferai de lui une colonne dans le temple de
mon Dieu, il demeurera ferme dans l'Eglise
par la grâce de la persévérance.
7° Les Gdèles sont appelés le Temple de
Dieu, parce qu'il y réside par son esprit,
dont ils sont aussi appelés les Temples.
1. Cor. 3. 16. Templum Dei eslis, et Spiriius
Dei habitat invubis. v. 17. i. Cor. 6. 16. Eph.
2, 21. 2. Cor. 6. 19. Membra vestra Templum
sunt Spiriius sancti : Voire corps est le
temple du Saint-Esprit, qui réside en vous.
8° Dieu même el Jésus-Clirist. est le tem-
ple de la cité céleste. Apoi-. 21. 22. Et Tem-
plum non vidi in ea, Dominiis enim Deus om-
nipotens Templum illius est el Af/nus : Je n'y
vis point de temple, parce que le Seigneur
Dieu tout-puissant et l'Agneau en est le tem-
ple ; les bienheureux, qui contemplent Dieu
en lui-même, n'ont pas besoin de temple
pour lui offrir le'urs vœux; mais lui-même
leur sert de temple.
Mais l'usage de ce nom le plus célèbre et
le plus fréquent, c'est pour marquer ce
temple fameux que Salomon fit hâtir à Je-
rus;ilem; Dieu , ayant ordonné à Moïse de
bâtir un tabernacle, selon le modèle qu'il
lui avait prescrit, l'avertit ensuite qu'il
choisirait un lieu pariiculier, où il voulait
qu'on lui offrît des sacrifices. Deut. 12. v. 5.
6. 13. l'i-. Cave ne offeras holocnusla tua in
omni loco quem videris. sed in eo quem eleqe-
rit Dominas, v. 18. 21. C'est à Jérusalem
qu'il voulait être adoré, dans le temple ((ui
devait y être élevé ; David, ayant eu le dessein
d'entreprendre ce grand ouvrage, laissa à
son fils Salomon pour l'exécuter de gran-
des sommes d'or el d'argent : Salomon l'en-
treprit et l'acheva dans l'espace de 7 ans;
on en peut voir toute la description, au III.
livre des Rois, c. <>. et 7. et au IL livre des
Paraliponiènes, C 3. et 4. Mais ce pre-
mier temple si magnifique fut détruit par
Nabuchodonosor, i. Reg. 25. M. Succcndit
domain Domini : Il brûla la maison du Sei-
gneur, quoiqu'ils se |)romiss(!nt à eux-mê-
mes que cel.i n'arriverait pas. Jer. 7. h.
Templum Domini, Templum Domini, Templum
Domini est: C'est le temple du Seigneur, di-
saient les faux prophètes. Il cfnmen.i tout le
peu[)le m captivité à Babylone; mais Dieu
inspira à Cyrus et à ses successeurs la vo-
lonté de renvoyer le peuple, et de faire re-
bâiir le temple. 1. Esdr. 3. v. 6. 8. <). 10. M.
12. Qui videranl Ti-mptum prias cum funda-
luin esscl, et hoc Templum (olxo,-) in ovulis
eoruin,(lehanl voce maijna : Ceux qui avaient
vu le premier temple sur pied, ne pouvaient
voir le second sans [)leurer.
Quehjues auteurs croient que c'est ce se-
cond temple iiue décrit l'^zéchiel, c. 'lO. et
suiv. Mais c'est le sentiment de quelques
autres, ((ue le temple, tel qu'il est décrit dans
Ëzéchicl, est le même ([ui fut détruit parNa-
j)Uchodonosor,ct que Dieu le représenta aux
yeux du prophète, non-seulement pour as-
surer le peuple Juif que ce temple serait un
jour rétabli, mais encore afin qu'étant reve-
nus de captivité, ils le rebâtissent sur ce
modèle, autant qu'il serait en leur pouvoir. "
Que si la description qu'en fait le prophète
ne se rapporte point à celle du temple de
Salomon, c'est que les rois qui avaient
régné successivement depuis lui, avaient
ajouté ou changé même plusieurs choses à
ce temple.
Hérode le Grand voulut rebâtir le temple,
et le faire plus élevé : ainsi , il démolit ce-
lui-ci, et en fit reci)mmencer un autre tout
nouveau beaucoup plus beau : c'est ce temple
qui subsistait du temps de Notre-Seigneur,
et que l'empereur Tite détruisit quarante
ans après ; c'est celui qui fut quarante-six
ans à bâlir. Joan. 2. 20. D'autres croient
néanmoins que ce fut le second temple, et
que ce qu'en dit Josèphe ne paraît pas vrai-
semblable.
H y a encore eu un autre temple bâti à
Samarie sur le mont Garizim, qui donnait
de la jalousie aux Juifs ; c'est de ce lieu
qu'il est parlé, Joan. k. 20. Patres nostri
in monte hoc adoraverunt , et vos dicitis, quia
Jerosolymis est locus ubi udorare oporlet :
Nos pères ont adoré sur cette montagne, et
vous autres vous dites que c'est à Jérusalem
qu'il le faut adorer. Ce temple fut ruiné par
Hyrcan , envinm deux cents ans après
qu'il fut bâti. Voy. Josèphe, l. 11. c. 8. /. 13.
c. 6. 8t 18.
11 y eut aussi un temple bâti par les Juifs
d'Alexandrie, sous la conduite d'Onias, qui
s'était retiré à .\lexandrie vers Ptolémée
Philométor, roi d'Egypte, et le bâtit de la
même forme que celui de Jérusalem : il est
parlé de ce temple 2. Mach. 1. où l'auteur
rapporte une lettre des Juifs de .Sértis.ileni à
ceux d'Egypte, par laquelle ils les prient de
faire la fêle de la dédicace de leur temple.
On peut voir Jos('phe, l. l.'i. c. 6.
Mais ce mot Templum, par rapport au
temple de Jérusalem, a plusieurs significa-
tions différentes.
1. Le sanctuaire , OH la partie intérieure
du temple. Isa. 6. 1. Ea quw sub ipso erant,
replcbnnl templum: Le bas de ses vêieu^enls
remplissait le temple ; c'est-à-dire, couvrait
le sanctuaire, ou le S linl des Saints, (ik, se-
lon d'autres, cette p^irtie qui s'appelait le
Saint, Heb. //t'ca/. D mis ce temple imigi-
naire, Apoc. lii. v. 5. 6. 8. .■ipertum est Tem-
plum Tiibernaculi lestimonii in rœlo: Je vis
le lemile du tabernacle du témoignage ()ui
s'ouvrit <l,ins le ciel; c'est-à-dire, le sanc-
tuaire», ou la partie la plus secrète de ce
temple, qui lui paraissait ouvert dans le ciel.
2. Le lieu saint, cette partie du temple qui
était séparée du parvis, par la(|Uelle on «-n-
trail dans le sanctuaire. Luc 1. v. 21. 22.
niirahnnlur quod tardnret ipse in Teinplo
('j(xof) : Ils s'étonnaient de ce (jue Zacharie de-
meurait si longtemps dans le temple ; c'esi-à-
dire, dans ctjlle partie du teni()le (jui s'ap-
pelait (e lieu saint. Aiiiii, Exod..'t0. 13. Jiixtu
mensnram l'empli : Selon la mesure 0I|
IS
TEM
le poids du sanctuaire, qui é(ait pour lors le
lieu sainl du labcmaclf. Voj. Pondus.
3. Le piirvis, ou le dehors (lu Icmplo, où
le peuple s'arrêtait. Malili. 21. 12. Kjiciebat
omnes vendenle.s et émeutes in Templo ((';fov) :
Il chassa tous ceux qui vendaiinl et qui
achelaieiil dans le Icinple; c'esl-à-dire, dans
le parvis, ou la partie extérieure du leinplc,
ouverte à toutes sortes de nations, oii les
païens même avijienl la liberté de venir
faire leurs prières. Marc. II. v. lo. 16. Et
non sinebat ut quisquam Iransferret vas per
tenipluiii ( iîfiov ) : Il ne permettait pas que
personne transportât aucun nieuhle par le
temple. Luc. 19. 4j. Joan. 2. 11.. Comme
aussi, Mallh. 23. 33. Qtiem ocridislis inter
tewplum et allare: Que vous avez tué entre
le temple et l'autel. Cette partie du temple
était le parvis. 2. Par. 2V. 21. Jn atrio clomus
JJomini. Marc. 11. 27. Cum amhularet in
templo (tepov). Ainsi, Eccli. 50. 2. Teiiipli alli-
tiido: Les édifices qu'on avait élevés autour
du temple.
4. Un palais, une maison magnifique,
comme le temple de Jérusalem. P.>aï. k'*. 16.
Ailduceiitur in templum régis : On li s con-
duira dans le palais du roi. Ce palais signifie
l'Eglise, qui est le pal.iis du souverain roi.
2. Reg. 5. 8. Cœcus et claudus non intrabunt
in lemplum olzo.' ) : Les aveugles et les boi-
teux n'enireroiit point dans le temple; c'est-
à-dire, dans la forteresse de Sion, où a été
construit le tabernacle, et ensuite le temple.
Voy. C^CDs.
"TEAIPUS, oRis ; x(5ovof, YMirA;. — Ce mot
vient de TÂf/.o?, lune, et signifie proprement,
la durée, ou l'espace qui s'écoule depuis un
terme jusqu'à un autre ; il marque aussi
l'occasion, la conjoncture, le temps propre
pour quelque chose, un le;Mps préfiv ; les
saisons, et toutes les autres distinctions et
propriétés du temps, sont marqué' s par ce
niut. On a aussi donné aux tempes le nom
de tempus, ou plutôt tcmpora, parce que
c'est où on connaît l'âge. Le temps en géné-
ral et iniiéfini répond au Grec zpomç, et le
temps propre pour quelcpie chose, l'occa-
sion du temps est marquée par le mol -/aipo,-;
quelquefois néanmoins ce dernier mol si-
gnifie res|)ace du temps. Roin. .ï. 6. 1. Cor.
i. 5. c. 7. 29. Gai. k. 10. Eph. 5. 16. Coloss.
4. 5. et ailleurs ; mais le mot xf,6m; ne se met
point piiur /.Kip!,;, c'est-à-dire, pour un temps
déterminé, propre à faire (luelque chose.
l' Le temps, la durée des choses, qui se
mesure par le cours du soleil et de la lune.
Apoc. 16. (). Tempus non erit amplius : Il n'y
aura plus de tetnps : dans l'autre vie, le
temps ne se mesurera plus par le cours des
astres, puis(|ui' nous serons au-dessus des
cieiix. Sap. 2. 5. Uinbrœ trunsiius est tempus
nostrum : Le temps de noire vie n'est qu'une
omhr.' qui passe. 1. Cor. 7. 29. / empus brève
est : Le temps est court : la durée du inonde,
ou le temps (le la vie de l'homme p.isse bien
vile. Matth. 2. y. 7. 16. Joan. 7. 33. etc.
De ce inol, iiiis en général pour marquer loiitc sorte <lc
teiup', viuiUHMil ccj plirasKs :
Ifovissimn tcmpora : Les derniers temps ;
TEM 46
ce qui s'entend en plusieurs manières. Voy.
NOVISSIMUS.
Novissimo, ou extnniu tempore : Enfin
Num. 2V. 1'».. Dent. 4.. 30. c. 31. 29. Ocrur-
rent vobismala in extremo tempore {i'rjyv-yc
riuépxij : Vous vous trouverez enfin surpris
de beaucoup de maux. Is;i. 9. 1. Primo tem-
pore allevinta est terra Zahulon : D'abord
le pays de Zabuloii fut légèrement affligé par
Téglalphalasar. Novissimo ag ,ravata est via
maris : A la fin le pays qui est le Ion»- de la
mer fut arcalilé de maux par S.ilmanasar.
Omni tempore : Toujours, sans cesse. Ps.
33. 2. Benediram Dominum in omni tempore
Ps. 118. 20. Prov. 5. 19. c. 8. 30. c. 17. W.
c. 18. 1. etc. Ainsi, Bar. 3. 32. /Eterno tem-
pore.
In illo tempore : En ce temps-là. Celle
expression, dans l'Evangile, ne marque pas
toujours un temps déterminé; mais on lui
donne quelque étendue, de quelques jours
de quelques mois, et quelquefois de quel-
ques années; comme Matih.3. 1. /n diebus
illis, où ce temps est éloigné de celui qui
préiède de plus de 23 ans ; ainsi, il mar(|ue
quelquefois un temps en général , comme
quand il se dit pour servir de commence-
ment aux Evangiles qui se lisent dans l'é-
glise. Jud. 17. 1. Fuit eo tempore. Ces p;iro-
les ne sont ni dans l'Hébreu, ni dans les Si-p-
tante ; et les plus habiles conviennent que
cei événement doit être placé après la mort
de Josiié.
Tempus constitutum : Un temps arrêté. 2.
Reg. 2'+. 13. De nane tisque ad tempus consti-
tutum: Le Seigneur envoya la peste dans Is-
raël depuis le matin jusqu'au temps arrêté*
Gr. £oj; wpa.i ùpii7ro\> : Usquc ad lioram prandii:
Jusqu'à midi, selon Josè[)he et plusieurs an-
ciens Pères; ou, Jusqu'oti soir, selon saint
Jérôme et la plupart des nouveaux interprè-
les; ou, Jusqu'à la fin des trois jours, selon
quelques-uns.
Tempus malum: Un temps d'affliction et
de grande misère. Ps. 36. 16. Non confun-
dentur in tempore malo : Ils ne seront iioint
confus dans le mauvais temps; c'est-à-dire,
dans le temps de l'adversité. Eccl. 9. 12!
Mich. 2. 3. Tempus pessimum : Un temps
très-mauvais. Ainsi, Tempus caliginis ; tem-
pus trilurœ: tempus messiunis; tempus vtsita-
tionis, signifient la même chose d,)ns les
Prophètes. Voyez Visitatio, Caligo, .Messto,
etc. Mais, Amos 3. 13. Tempus malum , C'est
le temps où régnent les crimes. Eccli. 31.
l(i. Tempus tniqnnm: Un temps où les mé-
chants persécutent.
M'tlld tempnra : Beaucoup de temps, si-
gnifie, longtemps. Luc. 8. v. 27. 29 Mul-
tis eniin lempiirilius arripiebat illutn : 11 le
possédait depuis longtemps, c. 20. 9. 2.
M.ich. 13.38. etc. Mai j, Mullum tempus. si-
gnifie aussi la vieillesse et la langueur.
Job. 12. 12. In multo tempore prudenlia. Sap.
2. 10. c. k. 13.
Tcmpora secularia, ou wternn : Los temps
des siècles passés, sont U^s temps on Ie<;,iges
qui ont précédé le premier avéneiuuiit do
Jésus-Christ. 2. Tim. 2. 9. Tit. 1. 2. .UHt
47
tempora secidaria : Avant tous les siècles.
Voyez Secularis Rom. 16. 25.
Tetnpus oUcujiis : Le temps de quelqu'un ;
c'est le temps où il recuit la punition de ses
crimes par la vengeance de Dieu. Ezech. 22.
3. Civilas e/fundens sangtiinem in medio sui,
et veniat tempus ejus : Jérusalem est une
ville pleine de meurtres qui lui attireront le
temps de la punition de ses crimes, v. h.
Adduxisti tempus unnorum ttwrum : Tu as
fciit hâter le temps que tu dois passer dans
l'alfliction. c. 30. 3. Tempus genlium erat :
Ce sera le temps «le tirer vengeance des
Egyptiens. Luc. 21. 24. Isa. 14. 1. Jer.
27. 7.
Ainsi, Tempus (tté/jk;) iniquitatis alicujus :
Le temps que l'on punit très-rigoureusement
l'iniquité de quelqu'un. Ezech. 21. v. 28. 29.c.
35. 5. Mais quelquefois le temps de quel-
qu'un est le temps de la vie qui n'est point
retranché. Eccl. 7. 18. Ne moriaris in tem-
pore nun tno : De peur que vous ne mou-
riez avant votre temps. Job. 22. 16. Eccli.
30. 26.
Tempus ignorantiœ : Le temps de l'igno-
rance; c'est le temps qui a précédé la venue
du Messie et la prédication de l'Evangile, où
les nations étaient enveloppées dans les té-
nèbres les plus épaisses. Act. 17. 30. Voyez
Despicere.
Tempus tenehrosum : Le temps couvert de
ténèbres; c'est le temps de la mort pour les
mérhanls et d'une nuit éternelle. Eccl. 11. 8.
Facere tempus, pour agere. Passer le temps.
Act. 15. 33. Facto ibi aliquanto lempore :
Après qu'ils eurent demeuré là quelque
temps, c. 18. 23. Voyez Facere, n. 13.
2" Temps préfix ou arrêté , temps destiné
à quelque chose. Matlh. 16. 3. Signa tempo-
rum. l.Thess. 5. 1. Joan. 7.6.1. Par. 9. 25.
Veniebant in Sabbatis suis de tempore usque
ad tempus : Ils venaient tous les jours de
Sabbat aux temps réglés et déterminés.
Ezech. 4. 10. A tempore usque ad tempus co-
medes illud /Vous le mangerez dans l'espace
de ce temps, l'sal. 101. 14. Tempus miserendi
ejus, quia venit (emp^ls : Le temps est venu
d'avoir compassion de Sion, le temps destiné
est venu. Ezech. 7. v. 7. 12. Dan. 11. v. 27.
29.35. 40. Apoc. c. 13. 12. 12. Ps. 118. 126.
etc. Ainsi, Matlh. 8. 29. Veiiisti hucante tem-
pus turquere nos? Eles-vous venu ici pour
nous tourmenter avant le temps '? Ce temps
est la fin du monde, auquel temps les dé-
mons seront renfermés dans l'abîme. Dan.
7. 12. Usque ud lempus, et tempus : Jusqu'au
temps déterminé à chaque monarchie. Act.
1. 7. 1. Thess. 5. 1. Job. 24. 1. Deut. .32. 35.
2. Esdr. 10. 34.
De Ib viennent ces façons de parler :
Accipere tempus : Prendre son temps. Ps.
74. 3. C'um accepero tempus : Lorsque le
temps que j'ai ordonné sera venu.
Suo tempore (diquid facere : Faire quel-
que chose en son temps. Lev. 23. 4. Ilwsunt
feriœ qwis cclebrure debclis tempurihus suis :
Voici les félcs que vous devez célébrer cha-
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE. 48
cune en son temps, c. 26. 3. Num. 9. v. 7.'
13. Exterminabitur anima illa de populis
suis, quia sacrificium Domino non obtulit tem-
pore suo : Il sera exterminé du milieu de
son peuple, parce qu'il n'a pas offert en son
temps au Seigneur le sacriQce ; c'est-à-dire,
l'oblalion pascale, c. 28. 2. Isa. 60. 22. In
tempore ejus, i. e. suo : Quand le temps eu
sera venu. Jer. 31. 5. Donec tempus veniat,
non rindemiabunt : Ceux qui plantent les vi-
gnes n'en recueillent point le fruit, jusqu'à
ce que le temps en soit venu. La loi ordon-
nait qu'on ne mangerait point du fruit des
arbres les trois premières années qu'ils au-
raient été plantés ; que celui qu'ils porte-
raient en la quatrième, serait consacré entiè-
rement au Seigneur, et qu'on pourrait seu-
lement en manger la cinquième année. Lev.
19. v. 23. 24. 25. Ps. 1. 3. et Luc. 1. 20. 2.
Thess. 2. 6. etc. A quoi se peut rapporter
ce qui est dit , Eccl. 3. v. 1. 2. Eccl. 48. 10.
In judiciis temporum : Pour reprendre les
peuples en certain temps, flxe et arrêté.
Ponere tempus alicujus rei : Prescrire un
temps pour quelque chose. Judith. 8. 13.
Posuislis vos tempus miserationis Dei : Vous
avez prescrit le temps de la miséricorde de
Dieu, vous lui prescrivez des bornes. Voyez
CoNSTiTUERE. Job. 28. 3. Tempus posuit tene-
bris : Dieu a réglé le temps que les métaux
devaient être ensevelis dans les ténèbres.
3" Temps propre, convenable, commode et
avantageux à quelqu'un pour faire quelque
chose. Eccl. 8. v. 5. 6. Omni negotio tempus
est et opportunitas : Toutes choses ont leur
temps et leurs moments favorables. Eccl. 4.
23. Conserva tetnpus: Ménagez le temps. Gai.
6. 10. Dum tempus habemus, operemur bonum
ad omnes : Pendant que nous en avons le
temps, faisons du bien à tous. 1. Mach. 15.
34. .1er. 8. 7. Miivusin cœlo cognovit tempus
suum, turtur, et hirundo, et ciconia : Le mi-
lan, la tourterelle, l'hirondelle et la cigogne
connaissentie temps qui leur est propre pour
passer d'un pays en un autre. Ezech. 16. 8.
Tempus luum, tempus amantitim : Vous étiez
dans le temps et l'âge que les amants se ma-
rient ; c'est-à-dire, en âge d'être mariée.
M.itlli. 21. 34. Tempus fructuum : Le temps
propre pour cucillii les fruits mûrs. Marc,
il. 13. Tempus ficmtm. Jer. 50. Ki. Tempus
messis ; ce que saint Paul appelle, Act. 14.
17. Tempora fructi fera : Les saisons favora-
bles pour lis fruits. Mais Lev. 25. 16. Tem-
pus frugum vrndet tibi, ne signifie pas le
temps de la récolte, mais le revenu même,
ou les fruits pour le temps qui restait jus-
qu'au Jubilé. Ainsi. Tempus beneplaciti. Ps.
68. 14. Tempus placilum. Isa. 49. 8. Tempus
acreptum. 2. Cor. 6. 2. et absolument, Marc.
1. 15. Impletum est tempus : Le temps est ac-
compli ; c'est le temps que Dieu se rend fa-
voralile, et (ju'il communi(]ue ses grâces,
surtout par Ki prédication de l'Evangile; ce
temps est appelé, l'ieuitudu tempuris, Galat.
4. 4. lîphes. 1. 10. c'est-à-dire, le temps fa-
vorable , après l'accotiiplissemcnl duquel
Jésus-Christ devait paraître au monde; et
Hcb. 9. JO. Tempus correclionis : Le temps
49
TEM
TEM
se
que la loi ancienne devait être corrigée par
une nouvelle.
I Temps pris dans un sens impropre et Dguré.
1. Saison, partie de l'année. Gen. 1. 14.
Ut sint in signa, et tempora, et dies, etannos :
Le soleil et la lune servent de signes, pour
marquer les temps et les saisons. Exod. 3i.
22. Ps. 103. 19. Sap. 2. 7. Flos tetnporis : La
fleur de la saison, c. 7. 18.
Ainsi, un certain temps de l'année. Gen.
18. V. 10. 14. Rêver tar ad le hoc eodem tem-
pore : Je vous reviendrai voir dans un an,
en ce ménic temps, k. Reg. h. y. 16. 17. Gai.
h. 10. Dies observalis et menses, et tempora, et
««nos ; Vous observez comme les Juifs les
jours et les mois , les saisons et les an-
nées. Ces saisons c'était d'aller trois fois au
temple en certain temps de l'année; ce qui
devait être aboli par la loi nouvelle. Exod.
34. 23. Eccli. 43. 6. Ostensio temporis : La
lune marque les temps; c'est elle qui fait les
mois. c. 47. 12. Jer. 24. 2. Ficus primi tem-
poris, i. e. œstivi.
2. Heure , certain espace de temps. 4.
Reg. 7. V. 1. 18. Duo modii hordei statere
nno erunt hoc eorum tempore in porta Sama-
riœ : Demain à cette même heure on donnera
à la porte de Samarie pour un sicle deux
mesures d'orge. Dan. G. v. 10. 13. Tribus
temporibus per diem oral obsecratione sua :
Daniel prie en trois temps pendant le jour,
au matin, à midi et au soir; c'est-à-dire, à la
troisième heure du jour, à la sisièine et à la
neuvième; car c'était là le temps de la prière,
comme il paraît Act. 15. c. 3. 1. c. 10. 9.
3. Année, espace d'un an. Dan. 4. 13. Sep'
tem tempora mutentur super eum : Qu'il se
passe sept ans de la sorte à son égard, v. 20.
22. 29. c. 7. 25. Usque ad tempus et lempora
et dimidium temporis : Jusqu'à trois ans et
demi : il marque le temps que devait durer
la profanation du temple faite par Antiochus.
Voy. 1. Mach. 1. 57. et c. 4. 52. Le mot tem-
pus marque un an; tempora, deux ans ; dimi-
dium temporis : Une demie année ; comme
Apoc. 12. 14. et Dan. 12. 7. que l'on entend
de la persécution de l'Antéchrist, figurée par
telled'Anliochus. 2. Esdr, 10.34. Per tem-
pora a temporibus anni usque ad annum :
Tous les ans en certain temps.
4. La vie, ou le temps de la vie, ou du rè-
gne, de quelqu'un. 2. l'ar. 14. 6. Nulla tem-
poribus {ïrr,;, (innus) ejus bella surrexerunt :
Il n'y avait point eu de guerre pendant son
règne: il parle d'Asa, l.t^.or. 7. 29. Trmpu^
brève est: Le temps de la vie est court. Marc.
10. 30. Luc. 18. 30. In hoc tempore : Dans la
vie présinle. Rom. 8. 18. Isa. .33. (i.
5. L'état des choses sujettes au temps, les
dilTérents accidents de la vie, bons ou mau-
vais. Eccli. 9. 11. Vidi suh sole tempus
casumque in omnibus : J'ai vu (]ue sous le so-
leil tout se fait par rencontre et à l'aventure ;
c'est une conclusion ijue les impies peuvent
tirer de ce qui se passe dans le monde ; mais
c'est Dieu (jui donne aux choses tel succès
qu'il veut. 1. l'aralip. 29. 30. Qesto. universi
reyni ejus et fortitudinis, et femporum qxw
transierunt sub eo ; Tout ce qu'a fait David
pendant son règne, sa vaillance, et les diffé-
rentes aventures qui sont arrivées de son
temps. Ps. 80. 16. El erit tempus eorum in
secula : La durée de leur punition s'étendra
dans tous les siècles. On explique cet endroit
de l'état des Juifs réprouvés jusqu'à la Cq
du monde, à cause de leur ingratitude; d'au-
tres, prenant ce futur pour un plus-que-par-
fait, l'expliquent du bonheur des Juifs, s'ils
avaient obéi à Dieu : Fuissel félicitas eorum
perpétua : Leui bonheur n'aurait point eu
de lin. Thren. 1. 15. Vocavit adversum me
tempus : Il a fait venir contre moi le temps
de ma misère et de mon affliction. Voy. Isa.
7. 17. Ainsi, Dati. 2. 21. c. 7. 25. Jpse mu-
tai lempora : Dieu dispose des événements
delà vie et du règne des princes. Esth. 10.
9. Job. 24. 1. Eccl. 18. 26. A mane usque ad
vesperam immutabitur tempus : L'état des
choses de la vie change comme le temps du
matin au soir. c. 29. 0. Tempus causabilur :
11 se plaindra du mauvais temps. Jer. 46. 17.
Tumullum adduxit tempus. Voyez Tu-
MCLTUS.
6. Annales, histoire, se qui s'est fait dans
les siècles passés. 1. Parai. 12. 32. Qui nove-
runt singula lempora: Quelques-uns de la
tribu d'issachar avaient la connaissance des
temps : ce que d'autres entendent de la con-
naissance des fêtes des Juifs, et de leurs cé-
rémonies ;d'autres l'expliquent de la connais-
sance de l'avenir, en ce qui regarde la pluie
ou le beau temps. Esth. (3. \. Annales prio-
rum temporum.
TEMPORALIS, e; 7r/i(;Tx«!^oj,o;,ov.— l°ïem-
porel, qui appartient à la vie présente. 2.
Cor. 4. 18. Quœ videntur , temporalia sunt ;
quœ non videntur, œlerna : Les choses visi-
bles sont temporelles, niais les invisibles sont
éternelles.
2° Temporel, qui dure peu, qui n'est pas
ferme et assuré. Matth. 13. 21. Non habet in
se radicem, sed esl temporalis : Il n'a point en
soi de racine ; mais il n'est que pour un temps.
Voy. Ràdix.
TEMPORANEUS, a, um; tt^wï^oç. — Ce
mot, qui vient de tempus, signiGe dans l'E-
criture, la même chose que Iciiipestivus.
1° Ce qui arrive dins le temps propre,
dans la saison; ce (|ui se dit principalement
de la pluie (|ui tombait en automne, et était
nécessaire pour faire germer et lever les
blés. Jac. 5. 7. AgricoUi exspectat preliosuin
frucium lerrœ, païicntcrfercns, donec accipiat
Icniporaneum et scrotinum ((îr. imbrem ) :
Le laboureur, dans l'espérance de riïcueillir
1(! fruit précieux de la terre, attend patiem-
ment que Dieu envoie les pluK'S de la pre-
mière et de l'arrière-saison ; les premières
pluies, ou celles de la première saison, sont
cellesde l'automne; les dernières sont celles
du prinlemps. Voy. Skrotinus. Deut. 11. 14.
Jer. •'). 2'i. Ose. 6. 3. Voy. Imiikr.
2 Fruit précoce , qui mûrit avant les au-
tres. Isa. 28. 'i . Quasi lemporancum (irpiSpo-
lj.'j; ] unie malurilalcm aulaitmi : Dieu, qui
menace de perdre le royaume de Samarie,
leur déclare qu'ils seront comme un fruit
Bl DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
d'aulOiiine mûr avant le temps, qui est dé-
voré par cplui qui le rencontre.
TKMPUS. oRis ; y.piT:'y.foç. — La tempe, par-
tie du corps entre l'œil et l'oreille : on a
donné aux tempes le nom de tempora, parce
que c'est où on connaît l'âge.
1° La lempe. ou les tempes. Judic. 4. v.
21. 2i. Vidil Sisaram jacentem moriuum, et
claviiminfixMn in lemporr, rjus : il vit Sisara
éteiidu mort, ajant la tempe percée de ce
clou. 3. 25.
2' La léte même; d'où vient,
Dareret/iiiem leinporibus smîs ; Reposer sa
tête. Ps. 131. k. Si iledero requiem leinpo-
ribus mets donec inieniam locum Domino :
Je ne perineitrai point à ma tête de reposer,
jusqu'à ce que j'.iie trouvé une demeure au
Seijjneur; c'est-à-dire, jusqu'à ce que je lui
ait' bàli une maison.
TLMULENl'US, A, UM, ^isôOwv, ou<7«. — De
temeium, (|ui vient de y-iOxi, vinum.
Ivre, ch^irgéde vin. 1. Keg. 1. 13. JEslima-
vil eam Heli temidentam : Héli ci ut ()u'.\nne
avait bu avec excès. 2. Reg. 13. 28. 3. Reg.
16. 9. c. 20. 16. Prov. 2. 6. 9. Voy. Spina.
Dan. 5.2,
TENAX, cis. — Ce mot vient de tenere, et
signifie, celui qui lient fortement, qui s'atta-
che à quelque chose.
1° Avare, < hiche. Eccli. li. 3. Viro cupido
et lenici ([it/.po'i.oyoç) sine rai ion e est sulistan-
tia : C'esl inutilement qu'un avare a des ri-
chesses, puis(|u'il ne s'en sert, ni pour lui ni
pour les autres.
2" Ferme, constant, inébranlable. 2. Mach.
10. a. Ptolcmœus qui dicebdtur Macer, justi
tennx (Sizaiov auvrupwv) erga Judœos esse con-
stiluil : Pluieméo, qui s'appilail Macer, avait
résolu de garder, à l'égard des Juifs, toute
sorie de justice et d'équité.
TENDERE; TEIVEIV, èvTElVStV, SXTEivEIU. DU
verbe éoiique téweiv, pour Tihsiv. Les anciens
se sont servis de teiino pour tendo.
1° Tendre, bander; comme Tendere arcum,
Ps. 7. 13. Jerem. 50. 29. c. 51. 3. etc. Ten-
dere sarjiltain. Isa. ()6. 19. Voy. Sagitta.
D'où vient,
Tendenles arcum, tendrnles sagillam, pour
marquer les gens de trait, qui se servent de
l'arc et de la flèche. Jerem. 51. 3. Non len-
dat qui lendit arcum suum : Que les archers
ne s(! mclleul pas en peine de bander leur
arc pour prendre Rabylone. Voy. Aiicus.
2' litendre, lendrt' à quel(|u'un. Esth. V.
11, Nisi forte rex uuream virqam ud eum te-
lenderit pro sii/no clemenliœ : Si quelqu'un se
préM'iilait ditvant le roi sans y être appelé,
il fallc'tii (|u'il mourût, si le roi, pour marquer
sa clérnencc, ne lui tendait son sceptre.
3" ïemire, dresser, préparer, comme len-
driî des lîletN : il'où vient,
Tendere insidias .-Tendre, dresser des em-
bûches pour suipiiMiiIre queliju'un. 1. Ueg.
15. 5. Tr lendit ( èvriô^itJTEv ) in>idins in lor-
rente . Il dressa d^ s emliuse.ides le long du
lorrenl. i. Reg. 15. v. 15. 31). e. 21. 2!. 2.
Par. 2o. 27.2, Math. 11. CS. etc. Voy. Insi-
52
DtM.
4" Tendre, dresser, élever. Gon. 12. 8. Je-
tendit Utyzàvai) ibi tabernaculum suum : Jacob
dressa là s.i lente. Exod. 33. 7. Judic. 4. 11.
2. Reg. 6. 17. etc. Ce verbe se dit des tentes :
d'où vient, Tentorium, et tende/ e, pris abso-
lument pour, dresser une tente; parce que
l'on développe ce qui était plié, et l'on étend
par-dessus des peaux ou autres choses pour
servir de couverture ; à quoi se peut rap-
porter, Tendere aciem: Elendre, développiT,
ranger une armée. Judic. 20. 33. Tetenderunt
aciem in loco qui vocatur Baallhamar.
3° Tendre, étendre, élever, étendre la
main; ce qui se fait pour aifférentcs choses.
1. Pour prier. Exod. 9. .33. Tetendit ( èxz,-
toiÇeiv) manus ad iJominum : Mo'i'se éleva les
mains vers le Seigneur. Celte élévation des
mains est une martjue de prière.
2. Pour insulter et menacer. Job. 13. 25.
Tetendit [alpuM] adversus Deum manum suam :
Il a étendu sa main contre Dieu même, comme
pour marquer sa désobéissance et son opi-
niâtreié.
3. Pour toucher, ou attentera quelque
chose. 2. Reg. 0. 6. Exlendit Oza manum ad
arcum Uei : Oza porta la main à l'Arche de
Dieu. Voy. OzA.
6° Elendre, tirer, allonger. Job. 38. 5. Qiiis
tetendit (ÈTràyEtv) super eam lineam? Qui est-ce
qui a éiemlu le cordeau sur la terre pour la
bâiir? C'est Dieu qui a créé le monde, en le
tirant du néant. Thren. 2. 8. Tetendit funi~
culum suum : Il a étendu le cordeau pour la
démolir : c'est ce que font les maçons qui
maniutnt avec le cordeau ce qu'ils veulent
déu)olir.
7° Etendre, donner de l'étendue à quelque
chose. Isa. 45. 12. c. 51. 13. Manus meœ te-
tenderunt (ffTEpEoOv) cœlos : C'est moi qui ai
étendu les cieux, et fondé la terre.
8" Elendre, augmenter, pousser plus loin.
Exod. 19. 19. Sonitus buccinœ prolixius ten-
debalur ( T^poSaiveiv, procedere ) : Le son de la
trompette devenait plus fort et plus per-
çant.
9" S'étendre jusqu'en quelque end roi t. Nnm.
34. V. 4. 12. '1 endeni {napéftyjcrBxi, xoiTaêaivsiv)
usque ad Jordanem, cl ad ullimum salsissimo
claudentur mari : Les coulins de la terre de
Chanaan, du côté de l'Orient, s'étendront jus-
qu'au Jourdain, et se termineront enfin à la
mer Salée, c. 35. 4. Per circuiium mille pas-
suum spntio lendenlur : Les faubourgs don-
nés aux lévites au d(;hors des murailles de
leurs villes, s'élendroiit tout autour dans
l'espace de mille pas. Ueut. 11. 30. Jos. 15.
7. Judic. 21. 19. 2. Par. 3. 4. Quw lendebatur
in lonqnm : Une galerie qui s'étendait en
longueur. Judith. 1 . 3.
10 Aller quelque part, (ircr vers quelque
endroit. Acl. 27. 40. Secundum aune flalum
lindebanl (xaT£X"v) ad litlus : S'abandonnant
à la mer, ils tiraient vers le riyage. Jos. 8.
V. 20. 2V. Judic. 20. 45.
TENDICULA, je. — Filets tendus.
Ce mot, (|iii se lait de tendere, lendrc, pré-
parer, signifie proprement, un |>iégc, un filet,
que l'on tend pour preniire des bêles; mais
dans un sens ligure, il mari|uc aussi.
Le piège, et les embûches que l'on dresse
85 TEN
à quelqu'un, les moyens que l'on prend pour
le perdre. Prov. 1. 11. Abscondamus tendicu-
ias contra insontem frustra : Tendons en se-
crol des pièges à l'innocent, qui ne nous a
fail auruii mal.
TKNKBR^, arum; <t/.otoç. — Ce mot vient
de lenere, parce que les ténèbres tiennent
les hommes arrêtés; comme il est dit, Sap.
17. V. 2. 17. Uiia enim catena tenehrariim om-
nés erant eullignli : Ils èiaienl tous liés par
une même chiiiiie de ténèbres, qui est appe-
lée, Carcer lenelrrarum, c. 18. k. C'est pour
exprimer ce qui est écrit, Exod. 10. 23. A'emo
tidil fralrem suum nec movit se de loco iibi
eral : Nul ne vil son frère, ni se remua du
lieu où il était : Moise parle des ténèbres de
l'Egypte : dans le sens figuré il marque tou-
tes sortes de maux dont on est accablé; mais
il signifie proprement, une privation de lu-
mière.
1" Obscurité, pur défaut, ou négation de
lumière. Gen. 1. 2. Tenebrœ erant super fa-
ciem abyssi : Les ténèbres élairnt sur la face
de l'abîme; ces ténèbres n'étaient point une
absence ou une privation de lumière, parce
que la lumière n'avait pas encore été faite.
2. Cor. 4. 6. Deus dixit de tenebris lucem
splendescere : Dieu commanda que la lumière
sortît des ténèbres.
2° Les ténèbres, l'obscurité de la nuit. Ps.
138. V. 11. 12. Et dixi, forsitantenebrœ cun-
culcabunt me : icnebrœ non obscurabunlur a
te; sicut tenebrœ ejus, ita et lumen ejus : i eut-
être, dira le pécheur, que les ténèbres me
cacheront; mais il n'y a aucunes ténèbres
pour celui qui est toute lumière, et la nuit,
tout obscure qu'elle puisse être, n'a r:en
d'obscur pour lui; les ténèbres de la nuit
sont à son égard comme la lumière du jour
même. Isa. 45. 7. Ego formans lucem et
creans tenebras : C'est moi, dit le Seigneur,
qui forme la lumière et les ténèbres. Gen.
1. V. 4. o. Divisit lucem a tenebris : 11 divisa
la lumière des ténèbres, en les faisant suc-
céderl'unà l'autre. Appetlavitquelucemdiem,
et tenebras noclem : Il donna à la lumière le
nom de jour, el aux ténèbres le nom de
nuit. v. 18. Psal. 103. 20. Pusuit tenebras et
fada estnox. Jos. 2. 5. Judic. 19. 20. 4. Ueg.
7.7. etc. D'où viennent ces expressions,
Induere cœlos tenebris : Couvrir l'air de té-
nèbres. Isa. 50. 3. Jndunm cœlos tenebris.
Conve) 1ère in mane tenebras : Faiie surcé-
der aux ténèbres de la nuit la clarté du jour.
Amos. 5. 8. V. 7. 42. 10.
Diem verti in tenebras : Que le jour soit
changé en ténèbres : c'est vouloir qu'il soit
anéanti ; comme le souhaitait Job du jour de
sa naissance. Job. 3. v. 4. 5.
Nosse quis locns sit lenebrnrum : Connaître
la demeure de lu lumière et des ténèbres;
c'est connaître ce que nul humme ne sait.
Job. 38. 19. In qua vin lux liabilet, et Icnrbrn-
rum quis tocus sit : D'où viennent et où se
retirent la lumière el les léuèbres qui se suc-
cèdent l'un à l'autre.
3° Toute sorte de ténèbres et d'obscurité.
Exoil. 10.V.2I. -li.Sint tenebrœ super terrain
Myypli : (ju'il se forme sur lEgypic des lé-
TEN
S4
nèbres si épaisses qu'elles soient palpables :
Et factœsunt tenebrœ horribiles: El di's ténè-
bres effroyables couvrirent toute l'Egypte.
Ps. 104. 28. Dent. 4. 11. Erantque in eo te-
nebrœ: La montagne où Moïse reçut la Loi
élait environnée de ténèbres. Voy. Latibc-
LLM. C. 5. 23. Jos. 24. 7. Posuit tenebras in-
ter vos et inter Mgyptios ; Dieu mit des ténè-
bres entre les Israélites el les Egyptiens.
Voy. Exod. 14. 20. Mallh. 27. 45. M irc. 13.
33. Luc. 23. 44. Tenebrœ ficlœ sunt in univer-
sam lerram : Par toute la terre; ce qui a été
prédit, Amos. S. 9. Occidet sol in meridie.
4° Téiièbres, défaut de vue qui se trouve
dans les aveugles. Matih. G. 23. Si lumen
guodin (e est, tenebrœ suni^ipsœ tenebrœ quan-
tw erunt ! Si donc la lumière qui est en vous,
n'est que ténèbres; combien seront grandes
les ténèbres mêmes! c'est-à-dire, si l'œil qui
doit être la lumière du corps, est devenu té-
nébreux , à combien plus forte raison tout
le reste du corps, qui n'est que ténèbres par
lui-même, sera-l-il dans l'obscurité el en
danger de se blesser, ayant perdu toute sa
lumière; mais ces ténèbres marquent la con-
voitise el les passions qui obscurcissent l'œil
de notre âme; savoir, l'intention pure. Act.
13. 11. Confestira cecidit in eum caligo et te-
nebrœ : Les ténèbres tombèrent sur lui. Dent.
28. 29. S,ip. 19. 16. C'est à quoi fait allusion,
Isa. 42 10. Ponam tenebras coram eis in lu'
cem : D'où vient,
Sedere in tenebris: Demeurer triste et af-
fligé dans l'aveuglement. Tob. 5. 12. Qui in
tenebris sedeo.
Le mot tenebrœ, pris dans un sens figuré :
1. Chose secrète et cachée. Mal h. 10. 27.
Quod dico vobis in tenebris (czoTial, dicitein
lumine : Publiez ouvertement ce que je vous
dis en secret. Luc. 12. 3. Dan. 2. 22. Job.
.'i4. 22. Ainsi, Ps. 90. 6. Non timebis a nego-
tio peranibulante in tenebris : Vous ne crain-
drez point tout le mal qu'on pourrait vous
faire en cachette. Isa. 291. 5.
De là viennent ces façons de parler :
Abscondita lenebrarum : Les choses ca-
chées qui ne vienncnl point à la connaissance
des hommes. 1. Cor. 4. '6. llluminabit abscon-
dita tenebrorum, et nianifeslabit consilia cor-
dium : Dieu, dans son dernier jugement, pro-
duira dans la lumière ce qui est caché dans
les ténèbres ; c'est-à-dire, ce qui n'est connu
de personne.
Ponrre tempus tenebris : Donner un temps
aux choses cachées. Job. 28. 3. Tempus po-
sait tenebris : Dieu ne permet pas que ce qui
est caché dans la terre y demeure tou-
jours.
2. Une cachette, lieu où l'on se cache, et où
l'on cache queUiue chose. Job. 12. 22. lieve-
ht profunda de tmcbris : Dieu tire des li( ux
les pins secrets, ce qui y éiail profondément
caché, et le nu't à découvert. l\un sunt lene-
brir, et non est umbrn mortis, ut ubscundan-
lut ibi qui operuntur iniqiti(a((in : 11 n'y a
point de lelraite si obscure, qui piii>se cacher
aux yeux de Dieu ceux qui commelteul l'iul-
quile. Ezech. 8. 12.
5S
DIOTIONNAIIŒ l)i: l'HU-OLOGIE SACRÉE,
3. L'erreur et l'ignorance de la vérilé. Job.
37. i^.Nosquippc involvlmur tenebris .-Nous
sommes enveloppés dans les ténèbres de
l'ignoranie. Joan. 3. 19. Bilexerunl homines
magis tenebras quam iucem : Les hommes ont
mieux aimé les ténèbres que la lumière. Les
ténèbres sont l'ignorance et les erreurs dans
lesquelles ils sont nés et élevés; et cette lu-
mière c'est Jésus-Christ même. c. 12. 16. £"170
lux in munduin vent ut omnis qui crédit in me,
in tenebris non inaneat:ie suis venu dans le
monde, moi qui suis !a lumière, afin qu'au-
cun de ceux qui croient en moi ne demeure
dans les ténèbres. Luc. 1. 79. Isa. GO. -2.
Act. 20. 18. Eccli. 11. 16. Isa. 29. 18. c. 12.
V. 7. 16. Mich. 3.6.1. Joan. 1. 5.
De cette significalion viennent ces façons de parler :
Per diem incurrere in tenebras : Ne voir
gouite en plein jour. Cela se dit de ceux qui
croient pouvoir pénétrer les choses les plus
difficiles , et qui n'aperçoivent quelquefois
pas les plus aisées. Joh. 0. li.
Palpare quasi in tenebris : Aller à talons ;
c'est être dans l'ignorance de ce qu'on doit
faire. Job. 12. 25.
In calle ulicujus tenebras ponere : Mettre
des obstacles dans les desseins de quelqu'un
afin qu'il manque de lumière pour se con-
duire, et qu'il tombe. Job. 19. 8. In calle meo
tenebras posuit. Voy. Contegere.
Mais ces ténèbres s'entendent le plus sou-
vent de l'ignorance du salut et de la vraie
connaissance de Dieu. Joan. 1. 5. Lux in te-
nebris lucet , et tencbrœ eam non comprehen-
derunt : La lumière luit dans les ténèbres, et
les ténèbres ne l'ont point comprise; c'est-à-
dire,\A lumière de la foi dans les cœurs aveu-
glés de pas>ions. Ephcs. V. 18. Tenebris ob-
scuralum hahentes intellectum : Qui ont l'es-
prit plein de ténèbres. Joan. 3. 19. Dilexe-
runt koinines magis tenebras quam htcem. c.
12. 46. Voy. ci-dessus, Isa. 60. 2. Act. 26. 18.
1. Joan. 2. 8. 1. Pelr. 2. 9. Ainsi, Filiinoctis
et tenebrarum : Enfants de la nuit et des té-
nèbres, sont ceux qui sont dans l'ignorance
des choses qui regardent leur salut. De même
aussi, Lsse, ambuinre , manere in tenebris ,
c'est être privé de la connaissance du vrai
Dieu et être dans les ténèhn-s du péché.
Joan. 8. 12. c. 12. v. 35. 46. Uom. 2. 19. 1.
Thess. 5. 4. 1. Joan. 1. 6. c. 2. v. 9. Sedere in
tenebris. Luc. 1. 79. Isa. 42. 7.
V. Fausseté pernicieuse , fausse doctrine,
contraire à celle de la religion. D'où vient :
Ponere tenebras Iucem , et Iucem tenebras :
Donner aux ténèbres le nom de lumière, et à
la lumière le nom de tmibrcs. Isa. 5. 20.
C'est faire passer l'erreur pour la vérité, et
donner le nom d'erreur à la vérité.
5. Sottise, indiscrétion. D'où vient :
Jn tenebris ambulare : N'avoir point de
conduite, agir sans jugement et sans discré-
tion. Kccl. 2. 14. Stultus in tenebris ambulat.
6. Les péchés, les méchantes actions. 1.
Joan. 2. 11. Teuebrœ obcœcaverunt oculos
ejus : Les ténèbres l'ont aveuglé ; c'cst-â-dire
la corruption de son cœur, ses mauvaises
aclioiis, (lui .sont appelées œuvres de ténèbres.
Rom. 13. 12. Abjiciiimus erqo opéra tenebra-
rum : Quittons donc les œuvres de ténèbres ;
et Eph. 5. 11. Nolite communicare operibus
infructuosis tenebrarum : Ne prenez point de
part aux œuvres infructueuses des ténèbres.
A quoi se peut rapporter ce qui est dit ,
Matth. 6. 23. et Luc. 11. 35. Si lumen quod in
te est tenebrœ sunt , ipsœ tenebrœ quantœ
erunt ! Ces ténèbres sont la convoitise et les
passions qui aveuglent la lumière de l'esprit
et répandent dans l'âme un dérèglement gé-
néral. Ainsi, Ambulare in tenebris. 1. Joan.
1. 6. et 2. 11. C'est vivre dans le péché et la
corruption. Psal. 1.4.
7. Les hommes qui sont dans les ténèbres ;
soit ceux qui n'ont point la connaissance du
vrai Dieu, les infidèles. Ephes. 5. 8. Eratis
aiiquando tenebrœ : Vous n'étiez autrefois
que ténèbres; marqués ailleurs par les en-
fants de ténèbres. 1. Thess. 5. 5. Voy. Fi-
LiDs ; soit ceux qui vivent dans l'impiété et
dans la corruption , selon les maximes du
siècle. Ephes. 6. 12. Adversus mu7idi redores
ten'^brarum harum : Nous avons à combattre
contre les princes du monde; c'est-à-dire des
gens de ce siècle ténébreux qui sont esclaves
de ces princes malheureux , qui sont eux-
mêmes appelés ténèbres , Col. 1. 13. Eripuit
nos de potestate tenebrarum : Il nous a arra-
chés de la puissance des ténèbres; c est-à-
dire de la tyrannie des démons, qui ne sont
plus que de pures ténèbres, eux et ceux qui
leur obéissent. Luc. 22. 53. Hcec est hora
veslra et potestas tenebrarum : C'est ici votre
heure et la puissance des ténèbres; c'est-à-
dire le pouvoir que Dieu vous donne sur
moi et par vous aux princes des ténèbres,
qui sont vos maîtres.
8. Peine, affliction, misère, 1. Reg. 2. 9.
Impii in tenebris conticescent : Les impies se-
ront réduits au silence dans leurs ténèbres ;
c'est-à-dire dans les maux que leur orgueil
leur aura attirés. 2. Reg. 22. 29. Ps. 17. 29.
Illumina tenebras meas : Eclairez mes ténè-
bres, faites cesser par votre bonté les maux
que je souffre; comme la lumière marque la
prospérité, les ténèbres marquent l'allliction
et les maux. Job. 20. 26. Omncs tenebrœ abs-
conditœ sunt in occultis ejus : L'impie ren-
contrera toujours toutes sortes de peines et
d'afflictions qui lui seront réservées quelque
part où il se cache, c. 23. 17. c. 30. 26. Ps.
111. 4. Eccl. 5. 16, Isa. 5. 30. c. 8. 22. c. 08.
10. c. 39. 9. Ezech. 32. 8. Amos. 5. v. 18. 20.
Mich. 3. 6. Nahum. 1. 8. etc.
D'où viennent ce.s manières de parler :
Dies tinebrarum : Un temps de ténèbres;
c'e.'.<-(i-(/irc,d'alfllclion et de misère. Joël. 2.
2. Soph. 1. 15.
J)ics tenebrarutn et caliginis. Job. 15. 23.
Eslher. 11.8.
Via alicujus tenebrœ et lubricum : Qu'il n'y
ait (jne ténèbres et rien que de glissant dans
le chemin de (|uelqu'un; c'est-à-dire, qu'il
lomb(< dans de grands inallicurs. Psal. 34. 6.
P'idt via illorum tenebrœ et lubricum. Jer.
23. 12. Voy. LtunicuM , cl Prov. 19. Apec,
16. 10.
57
TEN
TEN
m
Adducere in lenebras : Jeter dans de grands
malheurs. Thren. 3. 2. Adduxit in tenebrus
et non in lucem. Voy. Lux.
Circumdare tenebris : Environner de ténè-
bres; c'e.sï-d-rfîVf, d'afflictions. Job. 3. 13. Cî'r-
cumdedit eum Deus tenebris : Dieu l'a affligé
de grands maux.
Expellere de luce in lenebras : Faire passer
du bonheur dans le malheur. Job. 18. 18.
Jntrare in tenebras . Entrer dans les ténè-
bres de l'affliction et des peines. Isa. 47. ?>.
Jntra in tenebras : Dieu parle à la ville de
Babylone, qu'il voulait punir à son tour, à
cause des maux qu'elle avait fait souffrir à
son peuple.
Yidere tenebras : Souffrir de grands maux.
Job. 22. 6. Pulabas te tenebras non visurum.
Ambulare , esse, sedere in tenebris : Yi\re
dans l'affliction et la misère. Isa. 92. v. k2.
I. c. W. 9. c. 50. 10. Ps. 10(j. 10. Voy. Ambd-
LARE, Sedere. C'est en ce sens que dit Virg.
Mneid. 2 :
Alfliclus vilain in tenebris luctuque trabebani.
Ambulare in tenebris ad lumen Dei : Rece-
voir le secours de Dieu dans les difficultés
qui se rencontrent. Celte lumière de Dieu est
sa faveur, dont il assiste les siens qui sont
affligés dans celle vie. Job. 29. 3. Ad lumen
ejus ambulabam in tenebris.
Educere de tenebris : Délivrer de quelque
grande affliction. Ps. 106. 14. Eduxit eos de
tenebris.
Recedere, ou reverti de tenebris : Sortir d'un
état malheureux, être délivré de son afflic-
tion. Job. 15. V. 22. 30. Titubare in tenebris :
Hésiter, ne savoir que faire dans son malheur.
Eccli. .37. 16.
9. L'abattement de l'esprit et l'étonnement
qui l'offusque et lui ôte la liberté. Ps. 54. 6.
Contexerunt me ^eneôrœ.- J'ai été tout couvert
de ténèbres ; c'est-à-dire d'afflictions qui
m'ont abattu l'esprit cl qui me l'ont ob-
scurci. Isa. 21, 4. Tenebrœ stupefecerunt
me.
10. L'enfer, les peines éternelles. Tob. 4.
II. Eteemosyna ab omni peccato et a morte li-
bérât, et non patietur animam ire in tenebras :
L'aumône délivre de tout péché et de la mort
de l'âfiio, et ne permettra point que l'àine soit
punie d'une mort élernelle dans les ténèbres
de l'enfer ; l'avare, au contraire, sera damné
pour n'avoir point eu pitié des pauvres.
Ecci. 6. 4. Frustra venit et pertjit ad tene-
bras : C'est en vain que l'avare vient au
monde ; il meurt sans faire de bien , et passe
dans des ténèbres éternelles. Eccli. 21. 11.
Inferi et lenel)rœ et pœnœ. Ces ténèbres sont
appelées Cali<jo, ou Prucella lenebrariim ; 2.
Pclr. 2. 17. Jud. V. 13. Quibus procella tcnc-
brarum servata est in wternum: Une tempête
noire et ténébreuse leur est réservée pour
l'éternité. Elles sont aussi appelées ténèbres
extérieures, Malth. H. 12. c. 22. i.i. c. 2.). 30.
Ejicietur in lenebras extcriores : Les enfants
du royaume seront jetés dans les ténèbres
extérieures, c'esi-(l-rfi're dans l'enfer; car il
est ainsi nommé par le Fils de Dieu, à cause
que la félicité des bienheureux est représen-
tée, dans l'Ecriture, sous la figure d'un fes-
tin , et que le lieu oîi il se faisait pendant la
nuit était éclairé d'un grand nombre de lu-
minaires. Ainsi, lorsque l'on était chassé de
ce lieu, l'on était comme jeté dans les ténè-
bres extérieures, c'est-à-dire dans les ténèbres
de dehors, ou qui étaient hors de la salle du
festin.
11. La mort, le tombeau. Ps. 87. 13. iVi«m-
quid cognoscenlur in tenebris mirabiiia tua ?
Connaîiia-t-on vos merveilles dans les ténè-
bres de la mort et du tombeau ? 1. Reg. 2. 9.
Eccl. 6. 4. Prov. 20. 20. Voy. Lucerna. Le
tombeau est appelé Terra miseriœ et tenebra-
rum. Job. 10. 22. et v. 21.
D'où vient cette phrase métaphorique :
In tenebris sternere leclum suum : Dresser
son lit dans les ténèbres du tombeau, pour
marquer que l'on est près de la mort.
Job. 17. 13. In tenebris stravi lectulutn
meum.
TENEBRESCERE; trxoTiÇeaOat , «T-zoTaÇsiv. —
Ce verbe signifie s'obscurcir et se couvrir de
ténèbres ; mais il marque dans l'Eer. :
1° S'obscurcir, s'affaiblir, en parlant de la
vue. Eccl. 12. 2. Anlequam tenebrescat sol :
Avant que le soleil s'obscurcisse, c'est-à-dire,
la vue. V. 3. Tenebrescenl videnles per fora-
inina : Ceux qui regardaient par les trous,
c'est-à-dire, \es yeux, seront couverts de ténè-
bres. Ce discours est allégorique, et mar-
que l'affaiblissement de la vue dans les vieil-
lards.
2" Etre dans les ténèbres de l'ignorance et
d'un aveuglement spirituel. Zach. 11. 17.
Ociilus dexter ejus lenebrescens (ézTuy).oOa9«t)
obscurabitur : Son œil droit s'obscurcira et
sera couvert de ténèbres. Dieu menace les
mauvais pasteurs de leur ôter la lumière et
l'intelligence pour la conduite.
3° Etre couvert de ténèbres , être dans la
tristesse et la désolation. Amos. 8. 9. Tene-
brescere (o-uazoTaÇetv) faciatn terram in die lu-
minis:}a couvrirai la terre de ténèbres lors-
qu'elle devrait être pleine de lumière; c'est-
à-dire, toute leur prospérité se changera en
deuil et en tristesse lorsqu'ils y penseront le
moins.
TENEBROSUS, a, um; o-xoteivoç , li, ov. —
1° Ténébreux, obscur, plein de ténèbres et
d'obscurilé faute de lumière. Matth. 6. 23.
Luc. 11. ■i'i-. Si aulem nequain fuerit, eliam
corpus lenebrosum erit : Si votre œil est mau-
vais, votre corps aussi sera ténébreux; c'est-
à-dire, sera dans une obscurité entière près
avoir perdu sa lumière qui le conduisait.
Voy. Tenehr/K, n. V. Cen. 15. 17. Exod. 14.
20. Job. 3. 6. l's. 17. 12. Sap. 17. 3. Voy. Obli-
VII).
D'où vienl, Terra tenebrosa : Le fond de l4
terre pl(Mn de lénèbres, pour marquer le tom-
beau. Job. 10. 21.
Oslia Icnchrosa : Les portes des ténèbres ;
c'est-à-dire les lieux les plus profonds sous
la terre. Job. 38. 17. Tout ce (jui est sous la
terre est affreux et ténébreux, et la lumière
n'y pénètre point.
Tcmpus lenebrosum : Le temps des ténè-
bres : Hob- et (ir. Dies tenebrarum ; c'esi-à-
S9
DICTIONNAIIŒ DE PHILOLOGIE SACRÉE,
60
dire la mort, ou le lemps que l'on doit pas-
ser dans les ténèbres du tombeau. Eccl. 11.
8. Meminisse cicbel tenebrosi temporis.
2» Obscur , caché , retiré. Isa. 43. 19.
Non in abscondito locutus sum in loco terrœ
tenebroso : Je n'ai point parlé en secret dans
quelque coin île la terre obscur et retiré.
3° Affreux, qui fait peur. Gen. 13. 12. Hor-
ror tnagnus, et tenebrosus invasil eum : Il fut
saisi d'un grand effroi, et comme enveloppé
de ténèbres affreuses.
4" Qui est enveloppé de ténèbres spiri-
tuelles, dans l'erreur et rignorauce de la vé-
rilé. Prov. 4. 19. Via impiorum tenebrosa :
La coniluite des uiéchanls est pleine d'erreur
et d ignorance, c. 2. 13. Ambulant per vias
tenebi usas : C'est qu'ils ne suivent pas Jésus-
Cîirist , qui est la voie unique. Qui sequitur
me non ambuhit in lenebris, Joan. 8. 12.
5° Fâcheux, aflligeant. Apoc. 16. 10. Fac-
tum est regnam ejus tenebrosum (ès-zoTao-uévo?) :
Le royaume de la bêle devint ténébreux ,
c'est-à-dire, exposé à toutes sortes de mal-
heurs. L'adversité est représentée par les té-
nèbres.
D'où vient, In tenebrosis (supp. locis) po-
tière , ou collocare : Mettre quelqu'un dans
un cachol ténébreux; c'est-à-dire, le réduire
à la dernière misère. Ps. 87. 7. Thren. 3. 6.
]n tenebrosis collociivit me. V^oy. Ps. 142. 4.
TËNELLUS, A. UM ; ùn^l'i?. — Ce mot, qui
vient de tener, signifie propre nent, tendre-
el tendre : mais il
signifie
let , un peu mou
aussi :
1° Tendre, délicat, élevé tendrement, 1. Par.
29. 1. Salomonem filium meum tmum elegit
Deus , adhuc puerum et lencHum. On re-
marque que Salomon avait alors environ
22 ans; ainsi cotte tendresse s'entend plu-
tôt de la délicatesse que de l'âge, quoique
Bavid, fort âgé, pouvait l'appeler de la sorte
par rapport à lui.
2° Tendre, dans un âge tendre. Prov. 4. 3.
Ego filius fui pulris mei lenellus (ùttaxco;). Sa-
lomon mar(|ue par ces paroles que son père
David l'avait instruit à la piété dès ses
plus tendres annci-s, sans que la tendresse
que sa mère avait pour lui l'en ait em-
pêché.
TENEH, A, L'M; «Tzali;. — Ce mot vient du
Grec TJiiflv, qui signifii" la méuic chose.
1° Tendre. Mallh. 24. 32. .Marc. 13. 28.
Cum j(im ramus ejus tener fucrit : Lorsi\iic
ses branches sont déjà tijudres; c'est-à-dire,
quand \i' printemps est venu. Ezecli. 17. 22.
JJe vc.rtice ramorum ejus teneruni {r(im>im}
distriugam : h- cueillerai du haut de ses bran-
ches un rejeton tendre. Ce rejeton s'entend
de Jésus-Christ, qui était de la famille royale
raar(|uée par ce cèdre élevé. 2. Ueg. 2t. 8.
Jpse e«l f/ufisi lenerrimus (ào-wvafoc) ligni ver-
înicttlus. Ces mois latins sont rinlcrprétation
de> mots Hébreux qui signifient un nom
d'homme : Jpse lludino Ilanild. Voy. Vkbmi-
CULUS.
2" Tendre, jeune; ce qui se dit, ou, des
bétes. (îen. 18. 7 Tulil inde vilulum lener-
?'imiim;il piit un veau fort tiiidie; uu , des
persouucs. c. 3J. IJ. !iosii, Uvmim mi, quod
parvulos habeum leneros : Vous savez, mon
seigneur, que j'ai avec moi des enfants fort
petits.
3" Tendre, mon, délicat, efféminé. Deut.
28. 56. Tenera mulier et delicatu : La femme
tendre et délicate, qui ne pouvait pas seule-
ment marcher. Isa. 47. 1. Ultra non vocabe-
ris mollis et tenera ; On ne vous flattera plus
de votre mollesse et d- votre délicates e. Le
prophète qui prédit la ruine de Babylone, la
compare à une jeune fille.
TENERE.— Tendrement, affectueusement.
Gen. 44. 20. Pater tenere diligit eum : Son
père l'aime tendrement.
TENERITUDO, inis ; «7ry)ÔTr)f . — Ce mot si-
gnifie proprement la tendresse des choses
opposée à la dureté; et dans un sens moins
propre,
1° Tendresse, mollesse, délicatesse des
personnes. Deut. 28. 36. Propler mollitiem
et teneritiidinem nimiam ; A cause de son ex-
trême mollesse et délicatesse. Esth. 13. G.
2° Choses délicates et précieuses. Jerem.
51. 34. Replevit ventrem sunm leneritudine
(rpvfn) tnea; Heb. deliciis ineis ■ Il s'est ras-
sasié de tout ce que j'avais de plus précieux.
Le prophète parle de Nihuchodonosor, qui
avait fait enlever de Jérusalem ce qu'il y
avait de plus beau et de plus exquis.
TENERE; xpK-ctv. — Ce verbe se fait de
TEiveiv, tendere. pnvce que, pour tenir quelque
chose, l'on étend les nerfs. Autrefois on di-
sait teno , au lieu de teneo; il a plusieurs si-
gnifications différentes qui répondent aux
verbes grecs É'/siv, /.a-iy^zoï et xcarsiv.
1° Tenir quelque chose, prendre avec la
main. Gen. 25. 23. Plantam fratris tenebat
[i-àv.u.(:icn'7<iai) manu : Il tenait de sa main le
pied de son frère. Act. 3. 11. Matih. 9. 25.
Tenuit manum ejus : Jésus lui prit la main,
c. 12. 11. Si avis ceciderit Sulibalis in fo-
veam, nonne tenebitet levabit eam?Si sa brebis
vient à tomber dans une fosse le jour du
sabbat, ne la prendra-t-il pas pour l'en reti-
rer? c. 18. 28. Teiiens suffocabat eum : Le
prenant à la gorge, il l'élouffait. Marc. 5.
41. etc.
De là vient, Tenere pedes alicujus : Em-
brasser les pieds de quelqu'un par respect.
Matlh. 28. 9. Tenuer .nt pedes ejus.
Tenere manum ; Tenir par la main, con-
duire. Gen. 21. IS. Ps. 72. 2't^. Tenuisti ma-
num dexteram meum. Ps. 138. 10.
Tenere fus um:Ti'nir le fuseau, gagner sa
vie à filer. 2. Ueg. 3. 29. Voy. Fusus.
Tenere cornu allaris : Prendre la corne de
l'autel; c'est-à-dire, se réiunier à l'autel qui
servait de sauveg.irde. 3. Ueg. 1. v. .'iO. 51.
Adonias tenuit {ènàt/.iJ.SùverjOxi] cornu allaris:
soit (jue ce fût à Gabaon où était le taber-
nacle, ou à Jérusalem où David en avait fait
dresser un.
Tenere arcum, clypeum et hasiam, gladium:
Etre prêt à eonihatlre. I. Par. 12.8. Ttnenlcs
(«ipsiv) clgpeum et hasiam. 2. Par. 17. 17. c.
25. 3. C.:ul. 5. 1. \'oy. Aiicus.
Tenere ccrvicem (ilicujus ; Prendre quel-
qu'un A la gorge. Joh. lli. 13. Tenuit (Xafi-
6«ï»v) arvictm meam; ow bien, Tenere, sifu-
u
TEN
TEN
m
plenieni, comme Matlh. 18. 28. Tenens sujfo-
eabnt eum : 11 le prit à la gorge et l'étonlTail.
Tenpie (àva^wfieKvetv.) tympanum et cilha-
ram . Tenir le lanibour el Li guitare; c'esl ne
sopgpr ((u'à se iliverlir. Job. '21. 12.
ftnere anilrum : Labourer la torre, être la-
boureur. Eccli. 38. 26. Qui tenet uratnmi.
Tevert fnlcem : Moissonner. Jer. 50. 16.
Tenentem falcem. V^y. Falx.
Tetiere remum : Tenir l'aviron, être forçat
(„«7r>,XKTr)ç). Ezeih. 27. £9.
Tenere sceptrum (xtcraxpwTErv) : Régner, être
roi. Amns. 1 . v. 5. 8.
Tenere Inlerem : Tenir des briques ; c'est-à-
dire, in f.i briquer. Nah. 3. 14. Voy.SoBiGERE.
2° Prendre, saisir, arrêter. MiHh. l'^. 3.
Herodes lenuil Joannem : Hérode fil prendre
Jean c. 21. 46.c. 22.6. c. 20. v. 4. 48. 50. etc.
A quoi se rapporte, Terieri febribus o-uvj/s-
it9(zi) : Avoir la fièvre. Luc. 4. :i8. Teneii ti-
moré .-Etre saisi de frayeur, c. 8. 'fl. Teneri
arliabofii, 2. Tim. 2. 26. Teneri lepra, Lev.
13. 13. Teneri dolore, Deul. 2. 23. 2. Reg. 1.
9. Tenent me anr/iistiœ , Job. 4. 1. Ainsi, Ps.
72. 6. Tcmdl eus superhia : L'orgueil s'est
saisi d'eux. Eccli. 10. 15. Qui tenurrit iltam,
se. siipe'binm, pour TenebiCur ab illa.
3" Tenir, garder, retenir. Luc. 22.63. Viri
qui tenebant (a\j-ji-/jvj) iltum, illudebant ei :
Ceux qui tenaient Jésus , se moquaient de
lui. Eccli. 21. 17.Amos. 1.11. Eoquod tenue-
rit ultra fnrorem suum : Parce qu'il n'a point
mis de bornes à sa fnreur;Crr. yuAàrTîtv. Ainsi,
Teneri prœsidio : Etre bien gardé. Num. 21.
24. Forli prœsidio tenebantur tcrmini Animo-
nitarum : La frontière des Ammonites était
défendue par de fortes garnisons.
4" Retenir ce que l'on a reçu, garder avec
soin , observer et suivre avec ailarhement.
Marc. 7. v. 3. 8. Relinquentes mtmdatumDeî,
tenetis trnditionem hominum : Laissant là le
commandenieni de Dieu, vous observez avec
soin la tradition des hommes. 1. Cor. 11. 2.
Prœcepta mea lenetis .-Vons gardez les règles
que je vous ai données {■/.ctziyju). 1. Tliess.
5. 21. 2. Thess. 2. 14. Apoc. 2." v. 14. 13. Job.
17. 9. Tenebit jusliis viam suain. c. 27. 6.
Ainsi, Col. 2. 1!). Non tenens cuptit : Ne de-
meurant point allaehé à celui qui est la tête
et le chef; c'est-à-dire, à Jésus-Christ que
l'on ne reconnaît pas pour l'uniriue Sauveur
et Médiateur. Hebr. 4. 14. Tcneamus cunfcs-
sionem • Demeurons fermes l'aiis la foi dont
nous avdus f.iit profession, c. 10. 2.'1. Apoc.
2. V 13. 25. c. 3. 11. 2. Thess. 2. 7. Qui tenet
(yaTi/jiM) niinc, teneat , douée de medio fiât:
Que celui (|ui a malnlenant la foi la conserve
jusqu'à ce que l'apostasie arriva. Prov. 4.
13. Gant. 3. 4. Ecrii. 1. 24. c. 4. 14. Isa. 27.
5. c. 64. 7. JV'in est qui tenent {i.vTÙ.uiiC.ùvctjOut)
'e.-Oni se tienne attaché à vous. Prov. 18.
22. Qui tenet aduUernm, shiltus est el impius;
Celui qui relient une adiiilèriî est un insensé
et un méchant. Il est insenstf, parce qu'il
semble qu'il contribue à son dé>honueur; il
est méchnnt, parce qu'il ne se déclare pas
assez ennemi de l'injure qui est faite ni>n-
seulemeiil à lui, mais encore plus à Dieu.
Aug. de aduH. conjug. l. 2. c. 6. Eccli. 26.11.
Qui tenet illam , quasi qui apprehendit scor-
piunem : Celui qui lient avec lui une mé-
chante femme (qui la prend en mariage) est
comme un homme qui prend un scorpion.
5" .\voir , acquérir, obtenir. Hebr. 6. 18.
lit forlissimitm solatium hnlieamus , qui con-
fu'jimiis ad lenendnin propositam spei» : A(in
que nous ayons une puissante consolation,
nous qui avons mis notre refuge dans la re-
cherche et l'acquisition des biens qui nous
sont proposés par l'espérance. Luc. 14. 9.
Novissimiim hcnm tenere: Avoir la dernière
pl.tce. Prov. 3. 18. Eccli. 23. 13. c. 4. H. c.
26. 10. Isa.. 31. M.
D'oij vient, Tenere propositum : Obtenir ce
que l'on souhaite, venir à bout de son des-
sein. Act. 27. 13. Voy. Propositihi.
Primatwn tenere : Etre le premier. Col. 1.
18. In omnibus ipse primatiim tenens (tt/sw-
TEÙîivj : Etant le premier en tout.
Principotum tenere:Ti-n\r le premier rang.
Jos. 11. 10. Àsor inter omnin illa régna prin-
eipatum tenebnt ; Gr. npô-:epoi/ û.pyjiMtjv..
Solium (jluriœ tenere : Posséder un trône
glorieux. 1. Keg. 2. 8. Ut solium gloriœ te-
neat {y.atv.yj.-npo-ninîa) : Afin qu'il soit dans les
premières charges.
Tenere vuttiun solii : Tenir en son pouvoir
ces cieux visibles qui sont appelés le Irône
de Dieu. Job. 26. il. Voy. Solium.
Tenere (f^T-AK^aÇàveo-Sai) extrema terrœ : gou-
verner les estréniilés de la terre. Jub. 38. 13.
6" Retenir, arrêter, empêi her. Luc. 2V. 16.
Oculi illorum tenebantur, ne eumugnoscerent :
Leurs yeux étaient retenus, de sorte qu'ils
ne pouvaient le reconnaître. On ne sait
point quel lut le moyen dont Jésus-Christ se
servit pour les empêcher de le reconnaître.
Act. 2. 2'*.ïmpossibile erat teneri illiim ab eo:
11 était impossible que Jésus-Christ fiil retenu
dans la mort. Apoc. 7. 1. Prov. 27. 16. (jen.
39. 22. c. 40. 4. c. 42. v. 3'k 30. c 43. 14.
Deul. 22. V. 6. 7. .ier. 50. 33. Dan. 14. 18. etc.
Ainsi, Isa. 27. 5. An potins tenebit fortitudi-
nem meamî id est, cohibebit.
Retenir, arrêter par affection. Judie. 19.
v. 6. 7. Quem socer tenait (^(«ïstO'/i, l'ogen).
4. Reg. 4. 8. Isa. 14. 2. Tenvtiant eos pupuli:
Les peuples les traiteront avec honneur; Gr.
>afiêàv£<79ai , Isa. 64. 7. Non est qui teneat le ;
7° Retenir, se souvenir, 1. Cor. 15. 2. Qua
rittione prœdicnverim vobis,si tenetis (Y.v.Tiyjit):
Si loulelois vous avez retenu ce ((ue je vous
ai pi êclié. Jeieni. 2. 8. Tenenlcs {«^ré/j^Oxi)
Leqcm:()ui savent la loi, les docteurs de la
loi'.
D'oii vient, Memoriter tenere : Savoir [Uir
cœur. Deut. 31. 19.
8 Prendre , choisir. Gen. 13. 9. 5t ad si-
nislram ieris, ego dexieram lmel)o;?i'\ vous
allez à gauche, je prendrai la droite.
9° Tenir, engager, obliger. Gen. 24. 8. iV')rt
leneberis jurarnenlo : Vous ne serez point
oblige à votre serment. Num. 30. v. <>. 13. 3.
Ri g. 8. 31, Ezech. 45. 16. Tenelnlur priini-
tiis: Il sera obligé de donner les prémices.
10 Tenir de la place, occupi'v, avoir de
l'élendue. Exod. 23. IT. Duos cubilos tt di-
«$
DICTIONNAIRK DE PHILOLOGIE SACRÉE.
Ci
midium lenebil lungitutlo ejus, et ciibilum uc
semissem latitudo: Le propitiatoire aura deux
coudées el demie de long , et une coudée et
demie de large, c. 27. 9. c. 38. li.
Il"Retenir, soutenir, empêcher de tomber.
2. Reg. 6. 6. Extendil Oza manum ad arcam
Dei, et temiit {y.v.-:iyti.-t) eam; Oza porta la
main à l'arche de Dieu, et la retint. Voy. Oza.
li Joindre, unir. 3. Rig. 6. 34-. Utriimque
ostiitm duplex erat, et se invicem tenens ape-
riebatur : Chaque porte était brisée, et elle
s'ouvrait ayant ses deux parties unies en-
semble. Job. 4-1. 8. Una alteri adhœrebit, et
tenentes se nequaquain separabunlur: Elles se
tiennent les unes aux autres sans qu'on les
puisse séparer.
TENÏARE; -utipâ'j , TzeipûG^at. — Ce verbe
vient de tenere, comme si c'était tenir long-
temps quelque chose entre ses mains , et la
manier comme font ceux qui veulent voir ce
que c'est; mais ce verbe a des signiûcations
bien différentes, car il signifie en général,
tâcher de faire quelque chose, ou essayer,
éprouver ; et dans une signification plus
propre et plus particulière, il se prend pour
tenter; c'est-à-dire, tâcher de connaître et de
découvrir ce que l'on ne sait pas; mais cela
se fait en bien des manières; il y a surtout
deux sortes de tentations : l'une bonne, et qui
n'est qu'à notre avantage; l'autre mauvaise,
qui tend à nous séduire et à nous perdre. La
première n'appartient qu'à Dieu; la seconde
au diable, qui nous tente, tantôt par lui-
même, tantôt par nous-mêmes, et tantôt par
les hommes et par les créatures. Si c'est
l'homme qui tente, ou c'est Dieu qu'il veut
tenter, ou cesonld'autres hommes qu'il lente;
il lente Dieu, soit en négligeant les moyens
humains, et voulant l'obliger à faire dis mi-
racles ; soit en se défiant de son secours ; soit
en voulant savoir ce qu'il ne veut pas que
nous sachions, ou quand on s'expose à quel-
que péril sans nécessité et sans raison ; il
tente son prochain, ou eommeDieu fait pour
une bonne fin et pour son bien; ou commi;
fait le diable, pour le corrompre et le séduire.
N'oici des exemples de toutes les différentes
significations de ce verbe :
1 Tâcher, chercher les moyens de faire
quelque chose. Act. 9. 'iG.Tenlabat sejungerc
discipulis: Saulconverti cherchait àsejoindre
aux disciples; ce qui mar()uait une retenue
pleine de discrétion, c. l(i. 7. c. 26. 21. 2.
Mach. 2. 24. c. 7. 19. c. (>. 2. c. 10. 15. etc.
2 Eprouver, essayer (V^oy. § 3. n. 2). 1.
Reg. 17. 39. Cœpit tentare si armulus posset
incedere : Il commença à essayer s'il pourrait
marcher avec des armes. Judir. 11. 2(j. Eccl.
7. 2'». Sap. 2. 17. Eccli. 39. o. Jiuna et main in
hominibus trnlubit : 11 éprouvera le bien et le
mal. Pour acquérir une sagesse consommée,
il faut avoir l'expérience de beaucoup de
choses; Gr. par ce qu'il a éprouvé.
3" Entreprendre, se porter à lairc quelque
chose. Aci. 19. 13. l'cntaverunt (è-i/^eipiîv)
quidam et de circumeuntibus Judwis exorcis-
tis, invocarc super cas , qui hubvbunt spirilus
nwios, nomen Homitii jv.in : Oucliiues-uns
des l'xorcisleti Juifs, ([ui allaient do ville eu
ville, entreprirent d'invoquer le nom du Sei-
gneur Jésus, sur ceux qui étaient possédés
des malins esprits. Voy. Exorcista.
§ 1. — Tenter, éprouver, tâcher de connaître
ce que l'on est , ou ce que l'on peut ; ce qui
est une tentation d'épreuve.
1 En bonne part, et pour une bonne fin.
Alatth. 22. 35. Interroyavit eum unus ex eis
legis ductor teutons eum : L'un d'eux qui
était docteur de la loi vint le tenter , en lui
faisant cette question. Il parait que ce n'était
point avec une mauvaise intention , par ce
que dit saint Marc, 12. 28. et suiv. Luc. 10.
25. 3. Reg. 10. 1. Regina Saba, auditn fama
Salomonis, venit tentare eum in œnigmatibus :
La reine de Saba, ayant entendu parler de la
grande réputation que Salomon s'était ac-
quise, vint le tenter en lui proposant des
questions obscures et des énigmes. Cela se
faisait de bonne foi. 2. Parai. 9. 1. Joan. 6.
6. H ocautemdicebattentans eum: iésus-Christ
tentait Philippe pour éprouver si dans ce
besoin pressant il aurait recours à la toute-
puissance de Dieu, et pour lui faire connaître
sa propre faiblesse.
Ainsi Dieu tente les hommes pour leur
bien et pour sa propre gloire, afin d'éprouver
leur vertu, et nous la proposer pour exem-
ple; soit en leur commandant des choses
qu'ils ne voudraient point , afin d'éprouver
leur obéissance; soit en leur suscitant des
afflictions, afin de leur faire pratiquer la
vertu de la patience; soit en les éprouvant
par quelque marque, pour faire connaître à
eux-mêmes et aux autres leur fidélité pour
Dieu.
1. En commandant quelque chose diffi-
cile et fâcheux pour éprouver l'obéissance.
Gènes. 22. 1. Tentavit Deus Abraham : Dieu
tenta Abraham, en lui commandant d'immo-
ler son propre fils qu'il chérissait, Hebr. 11.
17.
2. En suscitant des traverses et des afflic-
tions. Exod. 15. 25. Ibi tentavit eum .- Dieu
éprouva son peuple dans le désert. Deut. 8.
2. Ut uffligeret te atque'tentaret ; Vous vous
souviendrez de tout le chemin par lequel
le Seigneur votre Dieu vous a fait marcher
dans le désert pendant quarante ans, afin
de vous affliger et de vous tenter, et de dé-
couvrir ce qui était caché dans votre cœur,
pour voir si vous seriez fidèle ou infidèle à
observer ses commandements. C'est ainsi
que Moïse parle au peuple d'Israël. Dieu
nous éprouve, non pour reconnaître ce qui
se passe dans nous, lui qui voit à nu le se-
cret des cœurs; mais pour nous apprendre
à nous connaître nous-mêmes et pour nous
persuader de notre faiblesse, afin que le sen-
timent de notre impuissance nous porte à
avoir sans cesse recours à sa grâce. Sap. 3. 5
In paucis vcxati, in mullis bene disponentur,
quoniam Deus tentavit eos, et invenit iltos di-
gnos se : Leur aflliclion a été légère, et leur
récompense sera grande, parce que Dieu les
a tentés, cl les a trouvés dignes de lui. Eccli.
4. i^.CruciaOitillumin tribulalione duclrinœ
suœ, donec teutvt eum in cogitationibus suis,
cl creddl animw illius : La Sagesse exercera,
«s
TEN
TEM
6S
par les peines dont ses instriiclions sont ac-
compagnées, celui qui la suit, jusqu'à ce
qu'elieTailsondédans ses pensées, et qu'elle
se soit assurée desonàme, é'w,- o\J èu.-iars-j'j-ri zv
^■u^-n aùToû, c'est-àdire, qu'elle ait éprouvé s'il
marche selon ses lois. Judith. 8. v. 21. 22.
Sap. 11. lO.Eccli. k. 19.
3. En abandonnant quelqu'un à lui-même
dans quelque incertitude pour éprouver sa
Odélité. Esod. 10. !t: Ut lentem eiim utrum
ambulet in lege tnea, an non : Afin que j'é-
prouve s'il marche ou non dans ma loi : Dieu
fit pleuvoir la manne, afin d'éprouver si son
peuple en userait selon les règles qu'il lui
prescrivait, s'il la recevrait avec action rie
grâces, et s'il se contenterait de celte nour-
riture. Deut. 13.3. Tentât vos Dominas Deus
vesler, ul palarn fin t utrum dilii/atis eum, an
non : Dieu éprouvait son peuple par les faux,
prophètes pour faire reconnaître sa fidélité,
comme il permet qu'il y ait des hérésies, afin
qu'on découvre par là ceux qui sont solide-
ment à Dieu. 1. Cor. 11. 19. 2. Par. 32. 31.
Dereliquit eutnDeus ut tentaretur: Dieu aban-
donna Ezéchias pour être tenté, et permit
qu'il s'élevât dans son cœur pour lui faire
connaître sa faiblesse. Rien ne nous est plus
inconnu que le fond de notre cœur ; ainsi Dieu
nous interroge en quelque sorte, pour nous
faire connaître à nous-mêmes si nous lui
sommes vraiment fidèles et obéissants. Aug.
qu. 19. Greg. Mag. l. 28. c. 5.
2' Les hommes eux-mêmes, ou s'éprou-
vent pour leur bien, 2. Cor. 13. 5. Vosmet-
ipsos tentate si estis in fide : Examinez-vous
vous-mêmes pour reconnaître si vous êtes
dans la foi.
Ou éprouvent et lentent les autres. Voy.
n. 1.
§ 2. — Tenter, et tâcher de connaître ce
qu'est, ou ce que peut quelqu'un, pour une
mauvaise fin; c'est ce qui arrive, ou quand
les hommes tentent Dieu, ou quand ils ten-
tent d'autres pour leur nuire, ou quand le
diable tente pour porter au mal.
1° Les hommes lentent Dieu ; soit en le
voulant obliger à faire des miracles, et né-
gligeant les moyens qu'il nous donne pour
nous en servir. Matth. k. 7. non tentabis Do-
minum Deuin tuum : Luc. 'i-. 12. Vous ne ten-
terez point le Seigneur voire Dieu. C'est ce
que Jésus-Christ répondit au diable qui vou-
lait lui persuader de se précipiter du haut en
bas du temple, à cause qu'il est dit que les
anges doivent veiller à la garde des justes,
afin qu'il ne leur arrive aucun mal.
Soil par défiance, lorsqu'on n'ajoute pas
une entière foi à ses paroles, et qu'on n'agit
pas avec un cœur simple et droit dans l'o-
béissance (ju'oii doit lui rendre. Exod. 17. v.
2. 7. I entavcrunl Dominum dicenles : Estne
Dominus in nobis, an non? Us tentèrent là
le Seigneur, en disant : Le Seigneur cstil ou
n'est-il pas au milieu de nous? C'est ce que
disaient les Israélites après tant de merveil-
les que Dieu avait faites pour les assurer de
sa puissance et du soin paternel ((u'il ne dé-
daignait pas de prendre d'eux. Num. l'i. 22.
teniaverunt mejamper decem vices, ncc obc-
dicrunl voci mew : Ils m'ont déjà tenté dix
fois dilTérentes, et n'ont point obéi à ma
voix. Deut. C. 10. Non tentabis Dominum
Deum tuum, sicut tentastiinloco tentationis.
Voy. Tentatio. Sap. 1. 12. Ps. 77. v. 18.il.
50. Ps. 94. 9. Ps. 105. 14. Acl. 1. 10. 1. Cor.
10. 9. Hebr, 3. 9. etc. Ainsi Achaz dit qu'il
ne tentera point le Seigneur, Isa. 7. 12. Non
tentabo Dominum, quoiqu'il le tentât par
son hypocrisie, sa défiance, et son incrédu-
lité. A quoi se peut rapporter l'action d'A-
nanie et deSapphire, qui tentèrent Dieu par
leur hypocrisie et leur peu de confiance en
la providence de Dieu, à qui ils prétendaient
même cacher leur dessein. Act. 5. 9. Quid
convenit vobis tentare spiritum Domini? De
même les habitants de Béthulie le tentaient,
faute de confiance en son secours. Judith. 8.
12. Ce n'est pourtant pas tenter Dieu, que
de lui demander quelque signe de sa volonté,
quand il commande quelque chose d'extraor-
dinaire. Judic. 0. 39. Ne irascatur furor tuus
contra me, siadhuc semel tentavero : Que vo-
tre colère ne s'allume pas contremoi,sije fais
encore uns fois une épreuve endemandantuu
second signe. Cela venait de la faiblesse de
la foi de Gédéon, et non pas de défiance ou
de malice. Voy. i. Reg. 20. 8.
Soit par le libertinage en violant ouverte-
ment les commandements de Dieu, et croyant
le pouvoir faire impunément. Mal. 3. 15.
Tentaverunt Deum, et salvi facti .sMn<: Après
avoir tenté Dieu par leurs impiétés, ils n'en
paraissent pas plus malheureux.
Soit en demandant des grâces, et cepen-
dant négligeant de veiller sur soi, et do
faire ce qu'il veut qu'on fasse pour les ob-
tenir. Eccli. 18. 23. Ante orationem prœpara
animam tuam, et noli esse quasi homo qui
tentât Deum : Préparez votre âme avant de
vous mettre en prière, et gardez-vous d'ap-
procher de Dieu comme celui qui le tente.
2° Tenter pour une mauvaise fin, pour
surprendre, ou pour avoir occasion de nuire :
C'est ainsi que les Pharisiens et les doc-
teurs de la loi tentaient Jésus-Christ. Matth.
22. 18. Quid me tentatis, Itypocrilœ? Hypo-
crites, pourquoi me tentez-vous? c. 16. 1. c.
19. 3. Marc. 8. 11. c. 10. 2. c. 12. 15. Luc.
11. 16. c. 20. 23. Joan. 8. 6. Ainsi, Eccli, 13.
14. Ex multa loquela tentabit te : Il vous
tentera en vous faisant beaucoup parler,
pour lirer de vous ce que vous tenez caché.
3"Tenter pour séduire, et faire tomber dans
lepéché. Jac. 1. l.'i. Deus neminemlcntat : Que
nul ne dise, lorsqu'il est tenté, que c'est
Dieu qui le lente; car comme Dieu ne peut
être tenté d'aucun mal, il ne tente aussi
personne; c'est-à-dire, il ne porte personne
au péché : Tentât Deus ut doccat; tentât dia-
bolus ut decipiat : Cette tentation s'appelle,
tentation de séduction, et se fait,
1. Par le démon principalement, qui est
pour cela appelé le tentateur, ou celui qui
lente. 1. Thess. 3. 5. Ne forte Icntaverit vos
is qui tentât. Voy. TiiNTATOit. Matth. 4. 1.
Tune Jésus ductus est in dcserlum a Spiritu,
■ut tentaretur a diabolo : Jésus fut conduit
par l'Esprit saint dans le désert, pour y cire
67
DICTIONNAIRE DK PHILOLOGIE SACREE.
69
lente du diable. Marc. 1. 13. Levit. k. 2. Il
voulut être tenlé, pour nous apprendre à
vaincre le démon par son exemple, et à ne
point se laisser séduire. 1. Corinth. 7. 5. Ne
tentet vos Salanas. Act. 5. 3. Ainsi, 1. Cor.
10. 13. Non pnCietur vos tentari supra id
quod potestis : Il ne permettra pas que vous
soyez tentés au delà de vos forces. Cela
s'enlend de toutes sortes de tentations qui
conduisent au péché; et cela ne peut s'enten-
dre que de ceux qui demandent à Dieu la
force de les surmonter.
2. Par le monde; c'est-à-dire, par les mau-
vais entretiens, et les mauvais exemples,
par les menaces, les promesses et les cares-
ses ; tout est plein de ces sortes de séduc-
tions.
3. Par la convoitise naturelle qui nous
porte conlinuellemcnt au mal. Jac. 1. 14.
U nusquisque tentahir a concupiscentiasuaahs-
tracttis et illectus : Chacun est tenlé par sa
propre concupiscence qui l'emporte et qui
l'attire dans le mai. Le diable et le monde
ne nous porteraient pas si aisément au mal,
si nous-mêmes nous n'y étions portés natu-
rellement. Gai. 6. 1.
§ 3. — Tenter, dans une signiGcation im-
propre et figurée.
1° Affliger, persécuter, tourmenter. Ps. 34.
16. 'J entaverunt me : lis m'ont éprouvé par
toutes sortes de traverses. Hebr. 2. 18. In
eo eniin in qito passus est ipse et ten talus, pa-
ïens est et eis qui lentimtur mixiliari : Ayant
éié tenté et éprouvé par les peines qu'il a
souffertes, il est disposé à secourir ceux qui
sont tentés et aiflin^és. c. 4. 15. c. 11. 37.
Apoc.2. 10. c. 3. 10.
2" Eprouver, sonder, faire expérience, exa-
miner (Voy. n. 1. §. 1). Eccli. 34. v. 9.11.
Qui non est tcntatus, qiiid scil? Celui qui est
peu expérimenié, sait peu de choses, e. 39.
5. Bona et mala in hominibiis tentabit : 11
éprouvera parmi les lioranies le bien et le
mal. Ps. 2i. 2. c. 37. 30. Dan. 1. v. 12 14.
Apoc. 2. 2. Ainsi, Maint tenture : Aller à
tâtons ; c'est examiner avec la main par oii
on doit marcher. 2. Peir. 1. 9. Cœcus est et
manu tenions (fivw-âÇwv) : Celui en qui ces
grâces ne se trouvent point est aveugle, et
ne va qu'à talons.
TENTATIO, Nis; mipurriioç. — Ce mot signi-
fie proprement, épreuve, essai, qui se fait,
ou de la part de Dieu, pour faire connaître
à l'homiMc ce qu'il est, oude la part des hom-
mes à l'égard de Dieu, ce qui est une im-
piété, OH à l'égard des autres hommes, ce
qui peut être bon ou mauvais, on de la part
du démon envers les hommes pour les sé-
duire; mais souvent il signifie alfliction.
1" Essai, épreuve, examen. Sap. 18. 25.
Erat eniin sola lenialio irœ sufficiens : Il suf-
fisait de leur avoir fait setitir celte é()rcuvc
de voire colère. Eccli 6. 7. Si possides ami-
cum,m tenlutione pussidc eum : Si vous vou-
lez faire un ami, prenez-le a|irés l'avoir
t\irouvé. c. 27. 8. Anle scrmonein non laudes
virum, hœc cnim tcntatio est hominum : C'est
à la^ parole qu'on éprouve un homme.
2' 1 preuve qui se fait par raflTiclion. Jac.
t.v. 2. il.Beatusvir qui suffert tentationem :
Heureux celui qui soufl're patiemment les
tentations et les maux de celte vie. Luc. 8.
13. Jn tempore tentationis receditnl : Ils se
retirent au temps de la \enXaX\on;c'est-à-dire,
comme le dit saint Matthieu, 13. 21. FdCta
tribulationeetperserutiune propterrerbum. c.
22. 28. Vos estis qui permansistis merum in
tentationibus meis : C'al vous qui êtes tou- '•
jours demeurés fermes dans mes tentations
et dans mes maux. Eccli. 4.18. In tentatione
ambulat cum eo : La sagesse marche avec lui
dans la tentation ; Gr. Stso-T^saujiivof, par des
voies détournées. Le sagepailedes peines in-
finiment diversifiées que ressentent ceux qui
se sont donnés à Dieu, qui ne doivent pas
néanmoins nous affaiblir, mais plutôt nous
consoîer , puisque Dieu nous lesenvoie pour
nous éprouver, pour nous purifier, et nous
rendre dignes de lui. Memich. Art. 20. 19.
Gai. 4. 13. 1. Petr. 1. 6. c. 4. 12. 2. Petr. 2.
9. Apoc. 3. 10. Tob. 2. 12. c. 12. 13. Judith.
8. 24. Ps. 17. 3). Eccli. 2.1. elc.
3° Punition, chàtmient. Sap. 18.20. Teti-
(jit auletn tune et justos tentatio mortis : Il
est vrai que les justes furent aussi éprou-
vés par un châtiment de mort; dans la sédi-
tion de Coré, Dathan et Abiron. Num. 16.
I. elc.
4° Tentation pour séduire et porter au
mal. Sap. 14.11. CrealurœDei in odium factœ
sunt, et in tentationem animabas hominum :
Les créatures de Dieu sont devenues un ob-
jet d'abomination, un sujet de tentation aux
hommes, par l'abus qu'ils en font : il parle
de l'idolâtrie. l.Cor. 10. 13. j enlatio vos non
appréhendât nisi liumana : Je souhaite qu'il
ne vous arrive que des tentations humaines
et ordinaires; Gr. upprehendit : Ces lenti-
tioiis sont les occasions de chute et de pé-
ché de quelque part qu'elles «iennenl. On
l'explique aus^i lies perséciitiiuis que les mé-
chants l'ont ordinairement aux gens de bien.
Luc. 4. 1.'!. Consummata omni tcntatione : Le
diable ayant achevé toutes ses tentations, se
retira de lui pour un temps.
D'où viennent ces façonsde parler:
Inducerein tentationem : Laisser tomber,
abandonner à la tentation. Matth.6. 13. Luc.
II. 4. Voy. Inducere.
Intrare in tentationem : Succomber, ou s'a-
bandonner à la tentation. Mattii. 2(). 41- Fj-
gilute et orale, ut non iniretis in tentationem :
Veillez et priez, afin que vous ne tombiez
point dans la tentation; c'est-à-dire, afin
qu'elle ne vous surmonte point : Enlrerdans
Il tentation, est une manière de parler des
Hébreux pour signifier, s'y laisser aller et y
tomber, cnnime 1. Tim. 6.9. Qui volunt di-
riles fieri incidunt in lenlulioncm : Ceux (]ui
veult ni devenir riches, tombent dans la ten-
tation et dans le piège du diable. Ainsi, dans
tous ces endroits le mot île tentation, renfer-
me le conscnlenieni de la volonté, qui suc-
combe,-! la tentation, ou du moins marque
une tentation qui porte au péché.
5° Preuve éclatante, prodige qui sert de
preuve. Deul. 4. 34. Si fccil Deua ut ingrcde-
69 TEN
retur et t aller el sibi r/enlemde medio naliomim
per lenlatiunes, signa alqiie portenla : Qu'un
Dieu soit venu prendre pour luiunpi'uple au
milieu des nations, eu faisant éclater sa puis-
sance par des si}|;nes. c. 29. 3. Tenlnliones
magnas quas viderunt oculi lui: Vous avez
vu ces grandes marques de sa puissance de-
vant vos yi'ux; ces prodiges épouvanlablis,
qu'il appi'lle, c". 19. Plai/ns maœimas.Rehr.
tcntatiunes: Ces grandes plaies.
C Le lieu nomme Tentation. Exod. 17. 7.
Et vocavit nomen loci illius, Tentatio, Heb.
Mfjssah, et meriba : Moïse appela ce lieu-là
Tentation ; Hebr. la lenlation el le mur-
mure. Propler junjium filiorum Israël , cl
quia tentareruni omnes. Deul. 10. 6. Sicul
Icntasti in loco Tenlalionis: Comme vous l'a-
vez tenté au lieu de la Tentation, c. 9. 22. In
Incendio quoque, et in Tenlalione, et in Se-
pulcris concupiscenliœ provocttsiis Domi-
num : Vous avez aussi irrité le Seigneur dans
les trois lieux, dont l'un fut appelé, /'^'«iftrn-
semcnt, l'autre, la Tentation, elle troisième,
les Sépulcres de la concupistevce. D'où vient:
Dies tenlationis. Ps. 94-. 9. Hebr. 3. 8. Se-
cundum diem Tentalionis in déserta : Comme
il arriva au temps que le peuple était au
désert , dans le lieu appelé , Contradicliun
ei Murmure.
7° Un autre lieu de même nom. Deut. 33.
8 Perfectio tua et ducirina tua viro sanclo,
quem probusti in Tenlalione {-ùpa.) : 0 Dieu,
voire perfection el volie doclriue a élé don-
née au saint homme que vous avez éprouvé
dans le lieu n[)\)flé Tentation. Celle deuxième
action par laquelle ies Israélites murmurè-
rentconlre Dieu, esi differenlede la première,
qui arriva en la demeure onzième, au lieu
que celle-ci n'arriva ((u'à la quarantième
année à Cadès, qui fut la Irente-lroisième
demeure. Voy. Nuni. 20. 12. Néanmoins d'au-
tres les confondent.
TENTATOK. is. - Ce mol, qui signifie
proprement, tentateur, qui tente, qui solli-
cite au mal, est un des noms que l'Keriture
atlribue parliculièrement au diable, qui est
appelé, Tcnlator itie, à nnpuÇ'iiv, ou bien, is
qui tentât. 1. Tbess. 3. o. parce qu'il n'a
point d'aulre fonction au monde que ceile de
tenter, el de solliciter au pécliéjear, comme
dit saint JranClirysoslome, il ne niang(!,ni ne
boit, ni ne dort, ni ne fait aucune autre chose
(jue de tenter pour surprendre el pour peiilre
tous ceux ()u il peut. Mallli. k. 3. El acce-
dins Tvntalor dixit ei : Et le Tentateur s'ap-
prochanl de lui, lui dil.Cet esprit trompeur,
i|ui pouvait bien avoir entendu la voix du
ciel qui avail l'ait entendre ces paroles : C'est
ici mon Fils bien-aimé, el qui d'ailleurs était
frappé des témoignages glorieux <|uc saint
Jean-Baptiste donnait si liaulcuient à Jé.siis-
Clirisl. ne pouvait accorder cetU; faim, qui
paraissait être un edel de la f.^ible^se do
notre nature, avec la veriu toute-puissante
de celui (lue Ton disait être le Fils de Dieu;
il se présenta donc à lui sous une forme
corporelle, el apparemment humaine, et lui
paria de b sorte.
TE^TOKIUlM, I ; «r»ivn. — Ce mol vient
TEN
7«
de «mf/erg, tendre; parce qu'on déploie les
lenles pour les tendre el les dresser. Ainsi
il marque .
S 1. — 1 Une tente, un pavillon. Gènes, i.
20. Jabel fuit paler habilantium in tentoriis :
Jabel fut auteur (les lenles où l'on campe;
c'est lui qui en a donné l'invention, c. 31.
v. 33. 3i. Deul. 5. 30. Jos. 7. 23. Judic. k. 17.
Eslh. 1. G. etc.
D'oîi viennent ces phrases
Figere tentorium: Dresser une tente; ce
qui se taisait en attachant à la terre de gros
clous pour lenir les cordes. Gen. 31. 23
Exod. 19. 2. Num. 1. 53. c. 2. 3. etc. Ce qui
signifie souvent, s'établir dans un lieu.
Ponere tentorium : Placer ou dresser sa
lent(^. Ezech 25. 4. Panent in te tenloria
( SiooMai ly.ïivr'.iu.v.ra ) sua : lis dresseront leurs
lentes chez vous. Cela s'entend des Arabes
qui conduisaientb urs troupiauxellogeaient
sous des tentes. Isa. 13. 20. Nec ponet ibi
tentoria Arabs , ce qui marque une demeure
et un établissement.
IHIatare locum tcnlorii sui : Elargir la
place oii l'on dresse ses tentes, c'est prépa-
rer des demeures pour une grande muliilude
de gens. Isa. S'i-. 2. hilata locum tentorii tui.
Le Prophète parle à l'Eglise, qui devait rece-
voir en son sein les Gentils.
Extendere «e«/or(»m .- Tendre une tente;
en la dressant on déploie les rideaux. Jer. 10.
20. Non est qui exiendal ultra tmtorium
meum. Le Piopliète l'ail parler Jérusalem,
qui se plaint que ses habitants étant emme-
nés captifs, il ne restait plus personne pour
y habiter el pour la réiahlir. Ainsi, Exten-
dere nubes quasi tentorium, ce qui se dit de
Dieu, qui se sert des nuées comme d'une
lente ou d'un campement. Job. 3G. 29.
Erigere tentorium : Dresser une lente.
Num. 9. 18. Ad iinperium Domini erigebant
tentoria, el ad imperium illius deponebant :
Ils dressaient leurs lenles et décampaient
au commandement du Seigneur ; c'est à dire,
selon que la nuée s'arrêtait sur le Taberna-
cle, ou se retirait.
Deponcre, ou dis.npare tentorium : Déten-
dre un pavillon. Num. 9. 21. Si pust diem et
nuctem rccessisset, dissipabant tvntoria : Si
la nuée se retirait après un jour et une nuit,
ils détendaient aussitôt leurs pavillons.
Levare tentorium : Détendre un pavillon.
Num. 10. 6. Voy. Levare.
2" Demeure, habitation. Num. 2'i. 5. Quam
pidchru tabcrnacula tua, Jatab. et tenloria
lua, Israël 1 Que vos pavillons sont beaux ,
ô Jacob I que vos tentes sont belles, ô Is-
raël ! Halaam prédit la félicilê temporelle
que Dieu devait donner aux Israélites dans
la terre ()u'il avail (iromisc à burs pères,
Deul. 5. 30. 7{er(ro»i//ii in tentoria vestra:
Relournez tous en vos maisons.
Ainsi, Jérusalem, (Ji/ leTemple, est appelée
la lente ou la demeure de Dieu. Thren. 2. 0.
Dissipant quasi Itorlum tentorium (dzijvwfAot)
suuin: Le Seigneur a renvcrsÂria tente comme
un jardin qu'on détruit
3° Camp d'une armée. Habac. 5. 7. Pro
71
DlCTlOiNNAlHE bK PHILOLOGIL SACUEE
iniqmtaie vldi tenloria ( o-xï)vw;/a ) JEthiopiœ :
J'ai vu les tentes des Ethiopiens, dressées
contre l'iniquité d'Israël. Ces Ethiopiens
sont les Madianites, dans l'Ethiopie orien-
laie. Voy.iExHioPiA. Dieu, voulant punir les
crimes des Israélites, les livra à ces peuples,
qui venaient tous les ans au temps de la
moisson dresser leurs tentes dans les cam-
pagnes d'Israël, et ravageaient tout. Judic.
6. et 7. D'autres rapportent tout ce verset à
la défaite des Madianites, qui arriva du temps
de Moïse, pour les punir d'avoir fait tomber
les Israélites dans la fornication et l'idolâtrie.
Nuni. 25.
k° Cabane, chaumière, petite loge. Gen.
33. 17. Mdificala domo et fixis tentoriis : Ja-
cob se flt une chaumière et des loges pour
ses troupeaux, comme porte l'Hébreu.
§ 2. — 1° Le Tabernacle que Moïse avait
dressé par l'ordre de Dieu. (Voy. Tabernacu-
lum). Exod. 33. 8. Aspiciebant terqiimMoysi,
donec inijrederelur tentoriiim : Chacun, se
tenant à l'entrée de sa lente, regardait Moïse
par derrière, jusqu'à ce qu'il fût entré dans
le Tabernacle. Num. 9. 13. 1. Par. 17. 5. Jti
tentorio manens. Dieu dit qu'il n'est point
demeuré dans un lieu Oxe, jusqu'à ce qu'on
lui bâtît un temple.
2 Le voile qui séparait le Saint des Saints
de l'autre partie du Tabernacle, qui était
appelée le Saint. Voy. Vélum. Voy. Vela-
MENTUM.
3° Le voile qui séparait le lieu saint du
parvis. Exod. 26. 36. Faciès et tentorium in
introitu tabernnculi de hyacinlho et purpura:
Vous ferez aussi un voile pour l'entrée du
tabernacle, qui sera d'hyacinthe, de pour-
pre, d'écarlate, deux fois teinte, de fin lin
retors, sur lequel vous ferez un ouvrage de
broderie, v. 37. c. 35. 15. c. 36. 37. c. 39. 38.
c. 40. v. 5. 8. 26. Num. 3. 26.
k" Le voile qui se mettait à l'entrée du
parvis. Exod. 27. 16. c. 26. 36. In introitu
vero ulrii fiel tentorium ( èizimra^Tptj'/, z«),j|/fi« ) ,
cubitorum viginti: A l'entrée du parvis vous
mettrez dans l'espace de vingt coudées un
voile d'hyacinthe et de pourpre, c. 3'6 17. c.
36. 37. c. 40. 31. Num. 3. 2i. c. k. 2.').
o Voile ou rideau qui servait à revêtir
Je Tabernacle tout autour. Exod. 26. 2.
Unius mcnsurœ fient universa tentoria («ù).«t«) :
Tous les rideaux seront d'une même mesure.
Celaient ces dix rideaux dont il est parlé,
V. 1. Decem corlinas : c. 27. v. 9. 11. 12. W.
15. c. 38. V. 9. 11. 12. 13. 15. 16.
TENUIS, e; >£7rTdç,ii, iv. — Ce mot vient
de TÉTavof, extensus, étendu, du verbe itivei-j,
tendcre ; parce que les choses qui se l'ont
minces et menues, s'étendent.
l'Menu, délié, fort petit. Isa. 29. 5. Le
nombre de ceux qui vous dissiperont, sera
comme la poussière la plis menue. Erit sic-
ut pulvis tenais nudiitudo ventilantium te.
Le Prophète parle du grand nombre des
Chaldéens qui devaient ruiner Jérusalem.
Exod. .10. .16.
2 Subtil, délié, élevé. 3. Ueg. 19. 12. Post
iijncm aibilus aura; tennis ; A (irès le feu ou
enl<;ndil le souffle d'un petit vent.
72
3 Grêle, maigre. Gen. 41. v. 6. 23. 27.
Septem quoque boves tenues, et septem spicm
tenues, septem anni venturœ sunt famis : Les
sept vaches maigres et défaites, et les sept
épis maigres, marquent les sept années de la
famine qui doit arriver. ,
4° Vil, méprisable, peu considérable. 1.
Reg. 18. 23. Ego autem sum vir pauper et te-
nais (oùz £'v5o?o?) : Pour moi, je suis pauvre ,
et de peu de considération.
TENUITAS , Tis. — Maigreur , faiblesse,
impuissance. Isa. 10. 6. J'ropter hoc miltet
dominator Dominus exercituum in pinguibus
ejus tenuitatem {«-uuiiv.'j : C'est pour cela que
le Dominateur, le Seigneur des armées fera
sécher de maigreur les forts d'Assyrie ; c'est-
à-dire, rendra laibles et impuissants les sol-
dats du roi d'Assyrie.
TEPIDUS, A, cm; -/Xiapo;, à, ov. — Gel ad-
jectif vient de tepere, qui se fait, ou de Tilysiv,
fumigare, ou de riapa, cinis.
Tiède, un peu chaud, refroidi, à demi froid.
Apec. 3. 16. Quia tepidus es, et nec frigidus,
nec calidus , incipiam te evomere ex are
meo : Parce que vous êtes tiède, et que
vous n'êtes ni entièrement froid , ni en-
tièrement chaud, je suis prêt à vous vo-
mir de ma bouche : Jésus-Christ appelle
tiède celui qui n'est pas tout à fait impie et
ennemi déclaré de la vérité, mais qui n'a
point une vraie foi, ni une piété sincère ,
et qui, étant tout à tous, fait paraître quelque
amour pour la vertu, mais en effet n'estqu'un
hypocrite.
TER. Voy. Tertio. — Du mot Grec rpiç.
1° Trois fois. Matlh. 26. v. 34. 75. Marc.
14. V. 30.72. Luc. 22. v. 34.61. Joan. 13. 38.
Non canlabit gallus, donec terme neges : Le
coq ne chantera point que vous ne m'ayez re-
noncé trois fois. Act. 10. 16. c. 11. 10. Hoc
factum est per ter ( iri rpi; ) : Cela se fit jus-
qu'à trois fois ; c'est-à-dire, Pierre vit par
trois fois descendre du ciel une nappe tenue
par les quatre coins, qui s'abaissait et ve-
nait jusciu'à lui. Voy. LiNTEUM.2. Cor. 11. 25.
Ter rirgis cœsus sum, ter naufragium feci :
J'ai été battu de verges par trois lois;
savoir, par les Gentils, qui en usaient de la
sorte, selon l'usage des Romains. Exod. 23.
17. c. 34. 14. 2. Par. 8. 13. Eccli. 43. 3. De-
jecit de ccelo ignem ter: Elle a fait par trois
fois tomber le feu du ciel ; deux l'ois sur
les deux cinquantaines d'hommes dont il
est parlé. 4. Reg. 1. 10. Et une fois pour
consumer son sacrifice en présence des
prêtres de Raal. 3. Reg. 18. Exod. 23. 17. Ter
in unno apparebit omne musculinum tuum co-
ram Domino Deo tuo : Tous les mâles qui
sont parmi vous viendront se présenter trois
l'ois l'année devant le Seigneur votre Dieu,
c. 34. 24. etc.
2' Plusieurs fois, souvent. 2. Cor. 12. 8.
Pr opter quod ter Dominttm rogavi ut disce-
deret a me: C'est pourquoi j'ai prié trois fois
le Seigneur , afin que cet ange de Satan se
retirât de moi. Trois fois est un nombre in-
certain pour un nombre fini, à moins que ce
ne soit que l'Apôtre, ayant prié trois fois,
n'ait reçu de Dieu la réponse qui suit ; Suffi-
75
TER
cit tibi gratin mea: Ainsi, bis et ter, deux ou
trois fois, c'est un nombre indéGni. Eccl. 13.
8. Confundèt te in cibis suis, donet te exina-
niut bis et ter: Il vous tera un festin pour
vous piquer d'honneur à faire le même ,
jusqu'à co qu'il vous épuise en deux ou
ilrois repas ; c'est-à-dire, en plusieurs repas,
jusqu'à ce que vous ne puissiez plus en sup-
porter la dé| ense.
TERliBlNTHUS, i. Voy. Plin. /. 13. c. 6.
_ Ce mol vient de l'Hébreu, n:ï {Tsour) ,
uryere, instare, cl de ,132 ( Beten ) , venter ,
et sigiiitie,
1° Un arbre appelé Térébinthe , d'où s'é-
coule le suc qui f. 'appelle la Térébenthine.
Terebintltiiia résina. Genos. 3o. k. Ille info-
dit ea subter terebinlhum : inc'<b les mil élans
la terre sous un lérebiulhe. 3. Rcg. 13. 14.
Cel arbre fait une grande ombre, cl étend fort
loin ses branches ; c'est ce qui fait que la
sagesse, dont la force et l'efficacilé se répand
de tous côtés, se compare à un téréhinihe.
Eccli. 24. 22. t'go quasi lerebintfius : Les ido-
lâlres faisaient leurs sacriûccs à l'ombre de
cel arbre. Ose. 4. 13. Ainsi, isaïe compare le
peuple Juif ruiné à un grand léiébinlhe
mort, dont les branches toutes sèches s'é-
tendent bien loin. c. 6. 13. Ertt in ostensio-
nem sicut terebinthus et sirut quercus quœ
expandit ramvs suos : Ce peuple sera un su-
jet de raillerie, tomme serait un térébin-
the ou un chêne mort, dont lis branches
s'étendraient loin : il parle de la désolation
entière des Juifs. De ce mol vient le lieu
ap[>f\é, la vallée du térébinthe; i\iins la Ivibu
de Juda. 1. Reg. 17. v. 2. 19. Saul et omnes
filii Israël in valle terebinlhi pugnabant ad-
versum Philisthiim : Saiil et tous les eufiuls
d'Israël combattaienl tous ensemble contre
les l'hilistins ; c'est là où David tua Goliath.
c. 21. 9. Voy. Valus.
2° Le suc qui distille du téréhinihe , la
lérébentliine, ou Icrmenline. Gen. 43. 11.
Déferle viro munera modicuin resinœ, et mel~
lis, et storacis, et stades, et terebinlhi , et
amygdalorum.
TERERE; rf,iSu-j. — Du verbe Grec repû-j,
perforare, ou de l'Hébreu -jm Derech, iter
(rùuw, et signifie. Broyer, piler, battre, user.
1" Piler, broyer. Num. 11, 8. Frangebat
mota , site terebal in morlario : Le peuple
broyait la manne avec une meule, ou il la pi-
lait dans un mortier.
2" Briser , fouler. Deut. 25. 4. Non ligabis
os bovis terentis ( «î.oâv ) in area fruges tuas :
Vous ne lierez point la bouche du bœuf qui
foule votre blé dans l'aire. 1. Par. 21. 20.
Terebnl in aren trilicutn.\s:\. 25. 10. Trilura-
bilur Moab sub eo, sicuti teriinlur [noixtu] pa-
leœ in plaustro. Ce mot s'attribue, ow au
blé, on à la paille , sous différents rapports.
Voy. TaiTunAKE.
3° User , consumer. Jos. 9. 13. Quœ habe-
mus in pedibus ob lungitudincm longioris viw
trita sunl (7r6<>«ioOv) : Tout ce que nous avons
pour couvrir nos pieds , est usé par la lon-
gueur du chemin : c'est ce que dirent les Gii-
baoniles à Josué pour le tromper.
DlGTlONNAIue UB PUILUL. SACHÉE. IV.
TER U
4° Battre , fouler aux pieds , aplanir :
D'où vient ,
Trita via ; Un chemin battu. Num. 20. 19.
Per 'tritiim gradiemur vinm { napà to opo; ) :
Nous marcherons par le chemin ordinaire;
et par métaphore, Iter tritum : c'est l'usage
ordinaire; ce qui se doit pratiquer , Jer. 18.
15. Ut ambularent per eas inilinere non trito
{TpiSoçow éxf^vôSov); De sorte qu'ils marchaient
par des roules écarléi's du droit chemin.
Ainsi , Terere pede : Frapper du pied con-
tre terre ; c'est une adion d'un méchant
homme, qui donne à ses complices ce signal
pour perdre quelqu'un, dont il fait semblant
d'être ami. Prov. 6. 13. Annuit oculis , terit
pede; Il fait signe des yeux, il frappe du
pied ; et par ces raouvemeiils extérieurs, qui
marquent , owla légèreté de sa conduite, ou
ri'uiportementile sa passion, il fait voir com-
bien il est déréglé dans l'âme.
5' Racler, neitoy< r : d'où vient, Scopa te-
rere. Isa. 14. 23. Voy. Scopa, m.
TERGERE; ÈxfiàTo-eiv. — Ce verbe vii'ut da
Grec TEtpetv, pour inp«ivsi.v,siccare, sécher.
Frollcr, essuyer Luc. 7. v. .38. 44. Capil-
lis cnpiiis sui tergebat («ïroviTTTeo-Oat) : E.le es-
suyait les pieds de Jésus avec ses thevius.
Ainsi , Tergere os sutim ; Essuyer sa bouche ,
se prend quelquefois pour marquer qu'on a
commis un mal sans qu'il y paraisse. Prov.
30. 20. Coniedil et tergens os suum , dicit :
non sum operala malum : La femme adul-
tère nie hardiment qu'elle ail commis do
mal , comme si elle avait mangé quelque
chose, et qu elle eût essuyé sa bouche sans
qu'il y parût. Voy. Comedere.
TERGUM, I ; vûzoç. — Ce mot tergum vient
de légère; aussi disait-on auliefois, legus
pour tergus.
i" Le dos, la partie de derrière du corps.
Exod. 33. 8. Aspiciebant tergum Moysi ;
Tout le peuple regardait Moïse par der-
rière ; c'esl-à-dire , ils l'observaient lors-
qu'il se relirait.
De ce mot viennent plusieurs phrases, dans la signiQcatioa
propre et ligurée.
A TERGO, post Tergum; okitOsv, à-rriaio . —
A tergro; Par derrière. 1. Mach. 9. 16. Secuti
simtpost Judam. et eos qui cum ipso erant, a
tergo : Ils suivirent par derrière Judas , et
ceux qui l'accompagnaient : d'où vient dans
le sens figuré,
Sequi a tergo alicujus : S'attacher à quel-
qu'un ; suivre ses ordres et lui obéir. Eccli.
46. 8. Secutus est a tergo potentis : Josué a
toujours suivi le Tout-Puissant.
Itecedere a tergo alicujus : Se retirer de
l'obéissance de quelqu'un. 1. Reg. 12. 20.
Nolitc recedere a tergo Domini.
Ainsi, Post tergum : Par derrière, ou der-
rière le dos , après quelqu'un , s'il s'agit des
personnes, tien. 19. v. 6. 17. Noli respicere
post tergum . Ne regardez point derrière
vous. c. 22. 13. Exod. 14. 19. Jos. 8. 14.
Ruth. 2. 3. etc. d'où vient,
Srqui post tergum alicujus : Aller après
queliiu'un. 1. Reg. 25. i'J.' t'go post tergum
sequor vos : Je m'en vas vous suivre.
Converti post tergum suum : Se retourner,
3
7S
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
2. Reg. 1. 7. Conversus post tergum suum ,
vocnvit • Saûl s'élanl relourné, il m'a aperçu
cl m'a appelé.
Movere ctiptit post tergum aliciijus : Se-
cofiei" la lêle derrière quelqu'un, se moquer
de lui, lui iusuUer. 4. Rcg. 19. 21. Voj.Ga-
PUT.
Monere post tergum :E{re toujours après
quelqu'un, pour l'avertir de son devoir. Isa.
30. 2l.Audient verbumposl teryummonentis.
Ex adterso et post tergum : Par devant et
par derrière, de front et en queue, pour mar-
quer que les ennemis attaquent de tous rô-
les. 2. Keg. 10. 9. 1. Par. 19. 10. 2. Par.
13. 14.
Et dans le sens métaphorique,
Projicere post tergum suitm : Rejeter der-
rière soi ; c'est oublier qirelque chose, et
n'en point tenir compte. Isa. 38. 17. Proje-
cisti post tergum tuiim omna peccata mea :
Vous mavez pardonné mes pét hés.
Ou, Rejeter quelque those avec mépris.
2. Esd. 9. 26. Frojecerunt legem tuam post
terga sua. V. 3. Reg. 14. 4. Ezech. 23. 3o.
]re post tergum Dei : Suivre Dieu , lui
obéir , et se soumettre à ses ordres. Isa. 39.
13. Aversi sumus ne iremus post tergum Dei
nostri : Nous nous sommes détournés , pour
ne point marcher sur les pas de notre Dieu.
Ainsi,
Averti de post tergum : Se détourner de
quelqu'un, pour ne point marcher après lui,
Soph. 1. 6. Avertuntur de post tergum [è-^rli-
v££v «TTÔ ToO K\ipLo\>) Domini : Ils abandonnent le
Seigneur. Peut-être le pro|)hète veut-il mar-
qui r ceux qui se tournaieut du côté du so-
leil. Ezech. 8. 16.
Terg:i réitère : Tourner le dos ; ce qui si-
gnifie , ou s'enfi.ir, se metireen fuite , être
déf.iit par ses ennemis. Exiid. 23. 27. Cunc-
toritm inimicorum tuorum coram te terga
verlam (StoovKt fjyùSxç , Dare in fugam ) : Je
ferai fuir tous vos enni'inis devant vous.
Gen. 14. 10. Jos. 7. v. 4. 8. 1. 8. 5. Judic.
20. l.î. etc.
Ainsi, Dare terga cœdentibus : Fuir devant
ses ennemis, être t;iillé en pièces. Julie.
20. 37. Cum Benjamin terga cœdentibus
dare t.
Ou bien, Tourner le dos à quelqu'un , le
quitter, mépriser ses comiiiaïKlements. Jer.
2. 27. Yerleruiit ad me tergum et non fariem:
Ils m'ont abandonné, et se soûl retirés de
mon obéissance, c. 32. 33.
2° Le derrière de quelque chose, son au-
tre côté. Exod. 20. 23.Duœ in angulis erigan-
tur post tergum [i^iaBta) tabernnculi : Dres-
sez deux ais aux ang es du derrière du la-
bcruacle. Judic. 18. 12. Est post tergum Ca-
rialliiurim ; Le camp de Dan est derrière Ca-
rialhiarim. Ainsi, Ose. 5. 8. (Ulula) post
tergum [Ttaxo-riiOty) tuum Benjamin : Faites
entendre vos cris derrière vous; c'est-à-dire.
7C
eonnns et
leurcz votre ruine qui va venir sur vous
de
fa [lart de l'ennemi , qui ayant ruiné Belliel,
va vous .-issail ir par derrière.
TEKMINAUK; i^i^tv. — 1" Finir, termi-
wer, borner. Nuui. 34. 2. Jlis finibus termi-
nabitur : Voici quels seront les
les lioiites de la terre de Chanaan.
2° Déterminer, prescrire. Hebr. 4. 7. Ite-
rum terminal diem quemdam : Dieu détermine
encore un jour p.irticulier, qu'il appelle au-
jourd'hui, tant de temps après la promesse
qu'il avait faite à son peuple.
.3° Attacher, f.iire tenir. Exod. 30. 24. Vbi
incdstraturip laterumin angulis terminantur :
Il y avait de tôle et d'autre des tenons dans
les angles de chaque côté.
TERMINUS, i; ô/;oç, o>iov.— Ce mot vient du
Grec TsjifxM-j , T£/-/fiovoj , ou du Lalin termes ,
ins; parce ()u'un marquait les bornes avec
des branches d'arbres, et signiQe,
1° Limite , ternie, borne, qui sépare un
champ d'un autre. Gen. 23. 17. In cunctii
terminis ejus, se. agri : Tout autour, c'est-à-
dire, le champ avec toutes ses appartenan-
ces. Deul. 19. 14. Non transfères terminas
proximi tui : Vous ne porterez point les li-
mites d(! voire chauip au delà des bornes
qu'ont marquées ceux qui l'ont possédé avant
vous. c. 27. 17. Maledictus gui transfert ter-
minas proximi sut. Jnb 24. 2. Prov. 22. 28.
c. 23. 10. Gènes. 29. 14. Ainsi , Deut. 32. 8.
Constiluil terminas populorum juxta nume-
ruin filiorum Israël : Il a marqué les limites
des peuples, selon le nombre des enfants
d'Israël qu'il avait en vue, pour les mettre
un jour en la place de ces mêmes peuples
qu'il devait exterminer à cause de leurs cri-
mes; savoir : les Amorrhéens , les Hévéens,
les Chanauéens , etc.
D'oU viennent ces phrases:
Assumere terminas : Prendre ce qui appar-
tient à d'autres , eu transportant les bornes
d'un lieu à un autre. Ose. 5. 10. Faili sunt
Princpes Juda quasi assnmentes terminwn
{fj.îTuriOi-jxi ôpLct), Heb. moventes : Les princes
de Jud 1 ont agi comme des gens qui ne pen»
senl qu'à étendre leur terres et à tirer avan»
tage de la ruine de leurs frères.
2 Terre, héritage, biens. Deut. 19. 14.
Non assumes terminas proximi tui : Vous ne
prendrez point ce qui appartient à voire
prochain. Ose. 5. 10. Voy. AsSumcre. Piov.
15. -25. Firmos fnciet terminas viduœ ; Le
Seigneur all'ermira l'hérit ige de la veuve.
1. Par. 4. 10. Si dilalaveris terminas meos ;
Si vous étendez mes héritages.
3° Les frontières, les limites, ou l'extré-
niiié de quebiue pays Exod. 34. 24. Cum
dilalavero terminas tuas : Lorsque j'aurai
étendu les limites de voirc terre, c. 23. 31.
Deut 12. 20. c. 19. 8. 3. Rcg. U. 12. 4. Keg.
3.22.Ps.73.l7.Acl. 17.26. etc. D'où vientcette
phrase : Auferre terminas populorum : Euli'-
ver les anciennes bornes des peuples ; c'est
se rendre maître de tous les pays. Isa. 10.
13. Abstuli terminas populorum.
Jlabilare terminas : Demeurer aux extré-
mités lie la terre. Ps. t)4. 9. Timebunt gui ha-
bitant terminas [■népina'^ , a signis tuis : Ceux
qui 11 ihiteiil les Cxtréniiiés de la terre, se-
ront efTi- lyés par les lignes éclatants devotre
puissance; eu délivrant votre peuple de 1^
77
TER
TER
78
captivité de Babylone, après l'y avoir assu-
jetti pour ses crimes.
EmiCtere usque ad terminum : Chasser
jusqu'aux (vonlières; c'est-à-dire , hors du
pjiys. Abd. V. 7. Usque ad terminum émise-
runt le.
4* Un pays, une contrée. Malarh. 1. 4. Vo-
cabitntur termini imjiielnlis : Ils s'appelle-
ront une terre d'impiélé. Num. 20. 17. c. 21.
V. 22. 2i. Jiidic. 11. 20. c. 19. 29. 1. Reg. 7.
13., etc. Esod. 8. 2. Ego perculiam onines
terminos tuos ranis : Je frapperai toutes vos
terres, et je les couvrirai de grenouilles.
Deul. 16. 4. c. 28. 40. Zach. 9. 2. Ematli quo-
que in terminis ejus : Hebr. pour, Erit qtio-
que in terminis Emath : Celle prophétie s'é-
lendra aussi sur le pays dEn)ath. Amos. 6.
2. Yidele, si lalior terminus eorwn termina
veslro est: Voyez si les terres qu'ils possè-
dent sont plus étendues que celles que vous
possédez ; Heb. Ces villes sont-elles plus ex-
cellentes (lue les royaumes de Juda et d'Is-
raël? Pourquoi étes-vous donc si ingrats à
l'égard de votre Dieu? Ces idolâtres adorent
leurs idoles, et vous, vous m'oubliez, moi
qui vous ai comblés de tant de biens.
S" Les habitants des pays.Ps. 97.3. Vide-
runt omnes termini {népa.Toi] terrœ <ialiUare Dei
nostri : Toute l'étendue de la terre a vu le
salut que Dieu nous a envoyé.
6" Clôture, enceinte d'un édifice. Isa. 54.
12. Ponam omnes terminas {ireplSolo;] tuos in
lapides desiderabiles : Toute votre enceinte
sera de pierres choisies. Le Prophète parle
à l'Eglise, et lui marque, par celteexpression
figurée, combien grande devait être sa gloire
sous l'Evangile.
7° Ternie, fin, borne, certain espace, ou in-
tervalle au delà duquel on ne peut point al-
ler. Exod. 19. v. 12. 21. 23. Pane terminos
( àyof iÇstv , ponere terminos ) circa monlem :
Mêliez des bornes autour de la montagne.
Il n'était pas permis au peuple de passer ces
liniiles pour monter sur la montagne qu-ind
Dieu y dunna la Loi. Ps. 103. 9. Terminum
pusuisli quem non transyredienlur : Vous
avez marqué aux flots de la mer, l s bornes
qu'ils ne passeront point ; ces bornes sont le
sable mêirie. Jer. 5. 22. Posai arenam termi-
num mari. Job. 14. o. Conslituisti terminos
ejus qui prœleriri non poterunt : Vous avez
donné à la vie de l'homme des bornes qu'on
ne peut point passer. Prov. 8. 29. Act.
17. 26.
8° Terme, fin, bout de quelque chose, l'en-
droit où une chose aboutit. Levit. 13. 5. Si
quidem lepra ultra non creverit, nec transie-
rit priores terminos : Si la lèpre n'a pas crû
davantage, et n'a pas pénétré dans la peau
plus qu'auparavant, i. '
5.8.
plus qu'auparavant. 1. Reg. 13. 18. Isa.
D'où vient, Absque termina : Sans borne,
jusqu'à l'infini. Isa. 5. 14. Aperuit os suum
absque ullo termina : Il a ouvert sa gueule
jusqu'à l'infini.
9' Place, endroit, canton où est une chose.
Job. 38. 20. Ut ducas unumquodque ad termi-
nos suos : Avez-vous considéré où est la de-
meure de la lumière et des ténèbres, pour les
avoir mises chacune en leur place?
TERNUS, A, dm; zpîîç. — Du mot très.
1° Trois à trois, trois ensemble. Jos. 18.
4. Elifjite de sinqulis tribubus ternos viros :
Choisissez trois hommes de chacjuo tribu.
2° Trois en nombre. Joan. 2, 6. Hydriœ ca-
pientes singulœ metrelas binas vel ternas : U
y avait là des urnes dont chacune tenait deux
ou tmis mesures. Voy. Metreta.
TEHPHAL^l , Heb. Tarijolœi ; Raptores
faligati. — Peuple d'Assyrie, dont il était
venu des colonies en Samarie. 1. Esd. 4. 9.
Reliqui consiliatores eorum Dinœi, Ter~
phalœi.
TERRA, M, Gr. yij. — Ce mot vient du
Grec e/ia, qui se fait de l'Hébreu ynN [Erets),
qui marque la même chose.
1° La terre, le globe de la terre, ce qui est
proprement cet élément sec et pesant qui est
en partie arrosé d'eau, et en partie habité
par les hommes et les bêtes. Terra erat ina-
nis et vacua ; La terre était informe et toute
nue. v. 10. Vocavit Deus aridam terram :
Dieu donna à l'élément aride le nom de terre
v. 11. 12. 26. Exod. 20. v. 4. 11. c. 34. 10
Act. 4. V. 24. c. 7. V. 49. 50. Ps. 45. 3. Ps
92. 1. Ps. 97. 10. Ps. 103. 5. Ps. 118. 90. Ec-
cli. 1. 4.
2" La terre et tout ce qui y est renfermé.
Gcn. 1.1. In principio creavit Deus cœlum et
terram: Au commencement, Dieu créa le ciel
et la terre: ce qui comprend toutes les créa-
tures. 1. Par. 29. II. Cuncta quœ in cœlo sunt
et in terra, tua sunt: Tout ce qui est au ciel
et sur la terre, est à vous, coloss. 1. 16
Gen. 14. v. 19. 22. Act. 14. 14. c. 17 24. etc.
Ainsi la terre se prend aussi pour la mer.
Exud. 15. 12. Devoratit eos terra: Parce que
la mer ne fait qu'un globe avec la terre , de
sorte que ces deux éléments ne l'ont qu'un
même corps. (Quelques-uns croient que la
terre s'enlr'ouvrit pour engloutir les Egyp-
tiens.) Eccli. 24. 6. Voy. Nebula. Jon. 2. 7.
3" Tout ce bas monde. Gen. 2. 1. Perfecti
sunt cceli et terra: Le ciel et la terre fuient
ainsi achevés. Ps. 40. 3. Bcatum facial eum
in terrn:Qu'U le rende heureux sur la terre
Prov. 11.31. Eccl. 7. 21. c. 7. v. 14. 16. Eph!
1. 10. c. 3. 15. etc. Ainsi , ce monde est ap-
pelé: 7'erra vivenliuin:La terre où les hom-
mes vivent. Job. 28. 13. Ps. 2G. 13. Ps. 51.7.
Ps. 141.6. Isa. 38. 11. c. 35. 8. Ezech. 32. v.
23. 25. 26. 27. 32. Voy. Vivebe.
De ce mot viennent ces façons de parler : '
Movere,commovcre.agilare,conculere, con-
terere, ou contwbare terram: Ebranler la
terre, la faire trembler, signifie un grand
trouble parmi le peuple , ou quelque grand
malheur. Ps. 45. 7. Mota est terra. Ps. 17.8.
2. Keg. 22. 8. Ps. 59. 4. Isa. 13. 13. c. i'4.v
18. 19. 20. Joël. 2. 10. etc. Voy. Commovere.
Abjicere, prosternere, Inttniliare, delurbarc
in terram : Renverser par terre ; c'est perdre
cl ruiner entièrement. Voy. Suis logis.
Cadere , descendere in terram; adhœrere,
conglulinari in terra: Tomber à terre, y être
colié ; c'est être abattu et tout à fait ruiué.
79
DICTIONNAIRE DL PHILOLOGIE SACREE.
80
Voy. Cadere, Descendere , etc., parce que
la terre esl lélément le plus bas. Ainsi ce
mot se prend pour une chose de néant. Eccli.
10. 9. Qiiid stipfrhil terra et cinisî c. 17. 31.
Jngredi tern.m .-Marcher sur la terre ; ce
qui se dit p:ir mélaphore , tie la conduite.
Ecci '1. I4-. Vœ percatori terrain ingredienti
diiabiis i/f.'î.M.ilhour au pécheur qui marche
sur la ton e p;ir deux voies ; c'esl-à dire, qui
s'accommode à tout pour ses intérêts.
Loqiii de terra : Ne parler que de ce qui
regarde la terre. Joan. 3. Si.Qui est de terra,
de terra est, et de terra laquitur : Celui qui
tire son oripine de la lerre , e.'^t terrestre , et
ses paroles tiennent de la terre.
Scribi in terra : Etre écri' sur la terre, être
e^clu du ciel. Jer. 17. 13. In terra scriben-
tnr : Leur partage sera dans ce monde qu'ils
ont aimé.
4° Tout l'univers, et l'ordre que Dieu g:ar-
de à son égard. Job. 18. k. Numquid propter
te derelinquelur terra? ])\e\\ abandonnera- t-il ,
à cause de vous , l'ordre qu'il garde dans
tout l'univers ?Baldad reprend Job de ce qu'il
se plaint tant , et dit que l'univers ne man-
quera point, quoi qu'il arrive à Job.
5° Pays , contrée. Matth. 27. 45. Tenebrœ
factœ sunt super universam terram: Toute la
terre ; c'est-à-dire, tous les pays du monde ,
furent enveloppés dans les ténèbres. C'est ce
qu'on croit plus probablement que de la Ju-
dée toute seule. Marc. 15. 33. Luc. 23. 'ti.
Joan. 3. 22. Post hœc venit Jésus in terram
Judœam: Après cela, Jésus vint dans le pays
de la Judée. Matth. 9. v. 20. 31. Gen. 12. v.
6. 10. c. 13. 6. r.20. 15. Jos. 2. v. 2. 3. 24.c.
8. 1. et souvent ailleurs ; d'où vient :
Terra Chanaan:Le pays de Chanaan. Gen.
11. 31. c. 12. 5. c. 13. 12. etc. qui est appelé:
Terra repromissionis. Hebr. 11. 9. Fide de-
moratus est in terra repromissionis :Parce que
Dieu l'avait promise à Abraham et à ses
descendants, Gen. 50. 2i. Exod. 33. 1. etc.
El terra Israël : Le pays où le peuple d'Is-
raël habitait. Matth. 3. 20. Vade in terram
Israël. Kzech. 12. v. 19. 22. e. 13. 9. c. 18.
2. etc. Elle est aussi appelée- : Terra Dei: La
terre de Dieu ; parce que c'élait le seul p.iys
où Dieu régnait d'une f.içon particulière. 2.
Par. 7. 20. Evellam vos de terra mea, Ps. 9.
36. Ps. 15. 2 Ps. 8'k 2. Isa. 8. 8. elc. Terra
viventium : La, lerre des vivants. Ezech. 26.
20. soit parce que la Judée était la figure de
la demeure éternelle dans le ciel ; soit à cau-
se que le vrai Dieu y était adoré, et que les
justes y étaient inhumés pour vivre clernel-
lement d.ins l'élernité. D'<.ù vient : llœredila-
re, ou possidere terram , Malth. 5. 5. Possé-
der la terre , vivre en repos dans le monde ,
et surlout dans l'autre vie , eu faisant allu-
sion à ciitc terre (|ue les Israélites n'obtin-
rent qu'après de gr.inds travaux.
Au coniraire , Perire de terra Dei : Elra
exlcrminé de la terre de Dieu ; c'est être ex-
clu du ciel qui e-t la lerre des vivants. Ain-
si, Ilabitnrein terra. Hahiler sur la lerre;
c'est habite'- dans la terre promise avec toute
sorte de félicité; ou la terre îles vivants (|ui
est le ciel, ou l'Eglise, yu la société des âmes
saintes. Enfin , ce pays est appelé par excel-
lence : Terra : La terre , comme si c'eût été
le seul pays qui fût au monde. Ps. 73. 12.
Operatus est salutem in medio terrœ : Dieu a
opéré notre salut au milieu de la terre ;c'e.'!f-
à-dire, dans la Judée (D'autres l'expliquent
de toute la terre , parce que la Judée est si-
tuée sur les confins de l'Asie , de l'Europe et
de l'Afrique. Jos. 2. 2. Ut rxplorarent ter-
ram. c. 9. 2'+. Ps. 00. 3. Kulh. 1. 1. 1. Beg.
23. 27. c. 28. v. 3. 9. Ainsi , Jer. 1. ik. Ab
Aquitone pandetur malam super omnes habi-
tatores terrœ: Les maux viendront fondre du
côté de l'a(iui!on (i. e. de la Chaldée) sur
tons les habitants de la terre sainte. Jer. 22.
29. Thren. 3. 34. Ose. 1. 2.
6° Ville, lieu particulier d'un pays. Matth.
2. 6. Et lu, Bethlehcm, terra Juda : Et vous,
Bethléem , lerre de Juda ; c'est-à-dire , ville
de la tribu de Juda ; à moins qu'on n'entende
une partie du pays. Jer. 12. 5. Cum in terra
pacis securus fueris, quid faciès in superbia
Jordanis? Vous vous imaginiez être sûre-
ment dans Analholh, qui est le lieu de voire
repos , et cependant on vous y a dressé des
embûches j que ferez-vous à Jérusalem , où
leur orgueil les enfle et les élève comme les
flols du Jourdain ?
7° Terre , champ, lerre labourable. Job.
28. 5. Terra, de qua oriebatur panis .- La ter-
re d'où venait le pain. c. 31. 38. Si adversum
me terra mea clamai : Si mes terres crient
contre moi , comme si je les avais usurpées
injustement. Ezech. 22. 2i. Tu es terra im-
munda : Y ous êtes semblables à un champ
plein de chardons et d'épines. 1. Rcg. 11.18.
Terram delegavit : Pharaon donna à Adab
une terre ; c'est-à-dire, des fonds de terre et
des biens. A quoi se rapporte ceci: Hebr. 6.
7. Terra sœpe venientem super se bibens im-
brem : Une terre qui est souvent abreuvée des
eaux de la pluie qui y tombe. Ps. Ii2.6. Ps.
146. 8. Luc. 13. 7. eic. Ainsi . Deut. 28. Sit
terra, quam calcas, ferrea : Que la terre su.'
laquelle vous marchez soit pour vous une
terre de fer, c'est-à-dire, qu'elle soit si dure,
qu'on ne puisse la semer ni la labourer.
Ainsi, les fruits do la lerre, les biens. 2.
Par. 7. 13. Si prœcepero tocusue ut devoret
terram. Apoc. 14. 16. Gen. 6. 13. Possidere
terram. Matih. 5. 5. Hœredilare terram. Ps.
;16. v. 9. 11. 22. 34. C'est jouir des biens de
la lerre.
8' Terre ferme, coniinent. Luc. 5. 3. Ro-
gavit eum a terra reducere pusillum : Il le
pria de s'éloigner un peu de la terre, v. 11.
C. 8. 27. Joan. 21. v. 8. 9. Act. 27. v. 43. 44.
etc.
9" Le tombeau , le sépulcre. Job. 10. v.
21. 22. Antequam vattam ad terram lenebro-
sam ; terram miseiiœ et tenibrarum. Voy. Te-
M-RR*:. Ezech. 32. 24. Descenderunt ad ter-
ram ullimam : Ils sont descendus aux lieux
les plus bas de la lerre.
Kl La poussière. Gènes. 3. 14. Terram co-
medes. Lesserpenls se repaissent de la pous-
sière de la lerre. Isa. 6.'). 2.'>. Serpenti pnlvis
panis ejiis : La
du serpent. Jer
poussière sera la nourriture
17. 13. J^eceder^lcs a te in ftr^
ei
TER
TER
83
ra seribentur : Ceux qui s'éloignent de vous
seront écrits sur la poussière ; ce qui y est
écrit se dissipe bienfôl. 1. Reg. 14.29. 2. Reg.
15. 32. c. 16. 3. Terrain sparçjens : Séméi fai-
sait voler la poussière in l'air. C'était parmi
les Juifs une marque d'une haine violente
contre quelqu'un. Voy. Acl. 22. 23.
Le mot de Terre, dans un sens ^\as figuré.
1° Toutes les créatures qui sont sur la
terre. Ps. 148.7. Laiidate Dominum de terra:
Louez le Seigneur, créatures de la terre. Ps.
118. 87. Paulo minus consummaverunt me in
terra; i. e. terrigenœ, morlales. Voy. Con-
ICMMARE.
2° Les hommes et les animaux qui habi-
tent sur la terre. Gen. 4. 13. Erit signum fœ-
deris inter me et lerram : Je raelliai ^lon
arc dans les nuées , aûn qu'il soit le si-
gne de l'alliance que j'ai faite avec la terre :
Dieu a fait paraître dans l'air l'arc-en-ciel ,
pour marquer qu'il ne détruirait plus par le
déluge tout ce qui vit sur la terre. Ps. 103.
13. De fruclu operum tnorum satiabitur ter-
ra: Les habitanis de la terre seront rassasiés
des fruits que fait naître votre divine vertu.
3° Les hommes et les peuples qui habitent
la terre. Gen. 6. v. 11. 12. Corriiptaest terra
coratn Deo : Le monde était dans la corrup-
tion devant Dieu. Matlh. 3. 13. Vos eslis sal
terrœ : Vous êtes le sel de la terre ; c'est-à-
dire, vous êtes établis pour préserver les
hommes de la corruption. Gen. 11. v. 1. 9.
c. 41. 30. Jos. 14, lo. Judic. 3. 11. Ps. 2. v.
2. 10. Ps. .32. 8. Ps. 49. 1. Ps. C3. v. 1. 4. Ps.
95. V. 1. 11. 13. etc. Ainsi, Mal. 3. 12. Terra
desiderabilis : Une terre de délices ; ce sont
les Juifs qui sont appelés de la sorte.
Oe là viennent ces phrases;
De terra esse : Tirer son origine de la ter-
re ; c'est-à-dire , les hommes. Joan. 3. 31.
Qui de terra est, déterra esf; Celui qui tire
son origine des honmies terrestres , ne peut
être que terrestre. Ainsi , Ps. 84. 12. Veritas
de terra orta est: La vérité est sortie de la
terre , c'est-à-dire, parmi les hommes , com-
me un fruit qui sort de la terre, v. 13. Terra
nustra dubit fniclitm suum. C'est comme
Isaïe s'exprime, c. 45. 8. Aperialur terra, et
germinet Salvntorem : Que la terre s'ouvre ,
et qu'elle produise le Sauveur.
IiKjredt viam universœ terrœ: Aller par le
chemin que tiennent tous les hommes. Jos.
23. 14. Voy. Ingredi.
4" Les méchants , les impics. Prov. 28. 2.
Heb. Erels; LXX, à-TiÇstV Jer.22. 29. Terra,
terra, terra. Le prophète p.irle aux Juifs re-
belles. Isa. 2. 19. c. 11.4. Percuticl lerram
virga pris sui, et spiritu labiorwn suoritm in-
terpciet impium. Mal. 4. U. l'erculidin lerram
utialliemale : ÎG frapperai les Juifs incrédules
d'une extermination entière. Apoc. 14. v. 18.
19. etc. Ainsi, DU terrœ : Les dieux delà
terre ; c'est-à-dire , les nations idolâtres.
Soph. 2. 11. Allenuabit mîmes dcos terrœ: Le
Seigneur anéantira tous les dieux de la
terre.
Ainsi, Esse siipcr fomm .■ Etre attache à
la terre. Coloss. 3. v. 2, 5. Mortificate mem-
bra vestra quœ sunt super lerram : Les mem-
bres de l'homme terrestre.
5° L'Eglise qui est sur la terre. Isa. 49. 8.
Dedi le in fœdus populi ut suscitares terrain :
Je vous ai établi pour être le réconciliateur
du peuple , pour réparer la terre, c. 51. 16.
Cant. 2. 12.
C'est ce qui est aussi marqué par cette
nouvelle terre dont il est parlé , Isa. 63. 17.
c. 66. 22. D'autres l'expliquent du renouvel-
lement qui se fera de la terre et des cieux à
la Qn du monde , comme , 2. Petr. 3. 13.
Apoc. 21. 1.
6" Voie, conduite, manière de vie. Ps.
142. 10. Spiritus tuus bonus deducet me in
terrain reclain : Votre bon Esprit me con-
duira par un chemin droit. Ce chemin droit
marque l'intégrité de la vie.
7' Un vase de terre , un creuset qui est de
terre. Ps. 11. 7. Probatum terrœ : PuriOé
dans la terre. Hebr. In cutino: Dans le creu-
set qui est de terre.
TERR^MOTUS , us ; azi<jy.k /ôç.
1" Ebranlement, ou tremblement de terre.
Malth. 24. "i.Erunt terrœmolus per loca : 11 y
aura des tremblements de terre en divers lieux.
Amos.l. l.Anle duos annos ten-œmotus : Amos
commença d'exercer sou ministère deux ans
avant le tremblement de terre. Ce tremble-
ment de terre, selon les Juifs , arriva la
vingt-troisième année du rè^ne d'Ozias.Ii en
est lait mention, Zach. 14. 5. environ 27 ans
depuis. Voy. Josèphe,Antiq. l. 9. c. ll.Esth.
11. 3. etc.
Les tremblements de terre marquent, dans
l'Ecriture : 1° La colère de Dieu qui menace
de grands maux , coiiime ceux qui devaient
précéder la ruine de Jérusalem, et ceux qui
arriveront à la fin du monde. Malth. 24. 7.
Marc. 13. 8. Luc. 21. 11. Apoc. 6. 12. c. 8.
5. c. 16. 18. Voy. 2. Reg. 22. 8. Ps. 17.8. Isa.
13. 13.
2' La toule-puissanre de Dieu , comme il
arriva à la passion de Jésus-Christ. Matlh
27. 54.
3" Sa présence favorable et son assistance,
comme quaiul Jésus Clirisi ressuscita. Matlh.
28.2. Voy. Acl. 4. 31. c. 16. 26.
TEURENUS, A, vu; i-ny:,,;. —1" Tcf ros-
tre , de terre , qui est fait ou formé de ter-
re. 1. Cor. 15. V. 47.48. 49. Prinius liamo de
terra terrenus (/ot/o,-) : Le premier iiommc
est le liMTCsIre formé de la KcTra-.QnnUs ter-
renus, taies et terreni : Nous sommes lerres-
tres , en ce qu'ayant tiré noire origine d'A-
dam , nous portons ici des corps terrestres.
S.ip. 7. 1. c. 9. 13. Job. 4. 19.
2" Ce qui est bas , commun , et dans l'or-
dre de la nature. Joan. 3. 12. Si lerreiia dixi
vobis. et non creditis ; quomodo si dixero vo-
his cœleslia, credetisTSi '}c vous explii|ue des
vérités communes par des comparaisons
sensibles , et vous ne m'avez pas cru ; corn- !
ment est-ce que vous mt; croirez , si je vous :
parle de ma naissance divine cl élornelle? "
3" Terrestre, mondain , ce qui se resS'Ut
de lacorruption du monde. Jac. 3. 13. iVon
est ista snpientia desursuin desccndcns, led
83
terrfna:C.e nVst pns là la s.nijfsse qui vient
d'en liiiut, innis c'est une s.ige'-se terrestre,
qui suit les mouvements de la convoitise.
Ainsi, Terrena sapere : Ne penser qu';inx
choses de la terre. Phil. 3.19. Qui terrena
scpiiint : Qui n'ont de pensées et d'affections
que luiiir la li'rre.
TERRESTIUS, e; iTziyaos. — 1° Terrestre,
qui est né ou toinié de terre. 1. Cor. l.">. iO.
Et corporn ccrlestia, et corpora terrestria : Il
y .T aussi di'S corps ce estes et di s corps ter-
ri stres; c'est-à-dire formés de terre. 2. Cor.
5. 10.
2° Ce qui est on qui vit sur la terre. Phi-
Jipp. 2. 10. Ut in nouiine Jes.i oinne genu
flfclalur. cœlesfiiim , terrestriuin , et ivfemo-
riim : Afin qu'.iu nom do Jésus tout genou
fléihisse dans le ciel, .sur la terre et dans
les enfers.
ÏERRERE; yoêEw. —Ce verbe qui signifie
donner do la frayeur, vient, ou de toém, limeo,
ou de Tctpà^au, turbo.
1" Epouvanter, effrayer. Luc. 21. 9. Cum
audierilis prœlia et seditiones, nolile terreri :
Lorsque vous entendrez parler de guerres et
de tumultes, ne vous étonnez pas. 2. Cor. 10.
9. Phil. 1. 28. 2. ïhess. 2. 2. Levit. 26. 36.
Terrebil eos soniliis folii. Deut. 1. 28. c. 28.
67. etc. Luc. 12. k. iVe terrcnnini ah his qui
occidnnt corpus : Gr. iVe timeatis ; car le verbe
^oùîtOki. , limere , ne se prend point passive-
ment.
2° Etonner, surprendre , ravir en admira-
tion. Lue. -!>■■ 22. Miilieres (juœdnm ex nosiris
terruerunt (E'|t(7T«v«t) vos : Quelques femmes
de celles qui ét.iient a>ec nous , n(/us ont
étonnés; ils étaient cimme hors d'eux-mc-
mes , ti'Ui surpris d'.ippicndre (jue ces fem-
mes avaient vu des jieges qui leur avaient
assuré (lue Jéus- Christ était vivant.
TERRIBILIS, e; foêEpi,-, «, 6v. — Ce mot
mar()iii' uni' personne ou une chose qui donne
de la frayeur.
1° Terrible , épouvantable, affreux. Hebr.
10. 27. Tcrribilis (/uaidam exfpectntio judicii:
11 ne reste plus qu'une altci te elîroj nble du
jugement- c. 12. 21. Dan. 2. 31. C. 7. v. 7.
19. Habac. 1.7. etc. Ainsi, Cinlic. 6. v.
3. 9. I erribilis {OkimCo;) ut caslrorum acies
ordiunla : L'Eg'ise foilifiée par des armes
toutes lélestes est rciioulable aux démons.
2° Redoutable, rcspicl.ible, qui ira|>rimc
une crainte respecli euse. Giii. 28. 17. Quam
terribllis est /ociis istf ! Que ce lieu est terri-
ble ! c'e>l à-dire qu'il mérite d'être traité avec
crainte et respect tout ensemble, ("est en ce
sens que l'Ecriluie dit que liieu est terrible.
E»oil. 15. 11. '/ erribilis lOzviparzTo'ç) alqui; lau-
dubilts. Ps. O.j. k. I erribilis est super omnes
deos : Le Seigneur est sans rocnpar.iison plus
reiloulaltle que liius les dieux, puisqu'il est
le créateur de ces esprits qui sont adorés
comme dieux , Cl qui sont assujettis eux-
mêmes a sa puissance si redoutable. Deut. 7.
28. 2. Ksdr. i. 5. Ps. 88. 8. Ps. 95. 4. Ps. 98.
8. Ps. 110. 9. etc. Ses action» sont redouta-
bles aux méchants, et [leines de res|)ecl pour
les bons. Ps. U.'j. .'t. (Juum Icrriliilia sunt opé-
ra tua. Domine I Que vos ouvrages sont Icr-
PTCTIONNAIRE DE PHILOI.OGIE S\r.REE.
34-. 10. Deut. 10.21. Ps
S4
105.
ribl.s ! E\od
22. Ps. IH. 6,
3° Qui tiemb'e, qui est agile d'un grand
tremblement. Exod. 19. 18. Eratijue omnis
nions terribilis : Toute la montagne était .igi-
tée de grands tremblements , cl répandait
dans les (>sprits une grande lerreur.
TERRlBILriER;?oe-pw;. — Dune manière
étonnante. Ps. 138. ik. Conftiebor lihi quia
terribiliter mcgnificntiis es. Je vous louerai,
parce que votre grandeur a éclaté d une ma-
nière étonnante. Cet étonnemeni est un
transport et un ravissement d'esprit dans la
considéi alion de !a manière dont l'homoîe est
formé dans le sein de sa mère ; Hebr. Mirifice
format us sum.
1 ERRIGENA , m. — De terra et de giqno.
Ce mot qui répond au GncyuyEv/ij, signifie
proprement qui est né de la terre; et comme
les latins disent en proverbe commun, lerrœ
filins, fils de la terre, pour marquer un hom-
me de fort basse extraction ; c'est aussi en
ce sens qu'il se peut prendre, Ps. k-8. 3.
Quique terrigenœ et filii liominum ; Hebr. filii
Adam et filii viri : Soit que vous soyez d'une
basse ou d'une illustre naissance; c'est ce
qui est marqué par l'Hébreu.
TERROR, is; 9)660;. — Ce mot signifie pro-
prement une crainte extraordinaire qui trou-
ble et effraye.
1° Terreur, épouvante, frayeur, conster-
nation. Gen. 3o. 5. Terror Vei invasit omnes
per circuitum civitales : Toutes les villes voi-
sines furent frappées d'une lerreur extra-
orilinaire. Tout ce qui est grand el extraor-
dinaire s'appelle du nom de Dieu chez les Hé-
breux. Voy. Deus. c. 45. 3. 2. Par. 14^. ik. 1.
Reg. 31. 4.
Mais le mot de terror se prend souvent ac-
tivement pour l'effroi que cause à quelqu'un
une chose ou une persunue. Gen. 9. 2. Ter-
ror vester ac tremur sil super cunctn animalia
terrœ : Que tous les animaux de la ti rre
soient frappés de terreur et treuiblenl en
vous voyant. Job. 0. 4. c. 13. 11. Ezeeh. 32.
27. Terror fortium fnrti suut : Ils ont été la
teneur d.s plus braves. Ps. 87. 17. etc.
D où vient : Mittrre , ponere , ou dare ter-
rorem suum : Imprimer sa crainte, donner
de la frayeur. Exod. 23. 27. Deut. 2. 25. c.
11. 2. c. 28. 34. Ezech, 2. v. 24. 25. 32. mI
ailleurs.
Ainsi, Jnducere terrorem : .\ppnrter la ter-
reur, la faire londre sur queliiu'un. Jer. 49.
5. Jiiducam super tv terrorem : Dieu menace
par le prophète les .Vmmnnitrs.
2' Cb"se épouvantable , objet de (erreur.
Luc. 21. 11. Terroresque (yoÇ^r/iov) de cœio, et
sj'i/d'i magna erunt : Il par<i!ira des choses
épouv.intibles el dis signes extraordinaires
dans le ciel. Job. .'19. 20. 67orm r((/rînm ejus,
terror (to).;j>ï): Les chevaux fougueux ouvi'ei\l
les narim's, et sont redoutables par leur fé-
rocité. Jer. 32. 21. /ii terrore[Tip«i, azoc) mn-
gtw : Par de grands prodiges et beaucoup
d'alllictions; ce qui est rendu, Deut. 4. 34.
Pcr liorribites visiones. Prov. 20. 2. Terror
(àïTceW) Keiiis : l^a colère et l'indignation du
Uoi est comme le rugissement du lion. Isa. tt.
fr; TER
W. Ipse (ermr vester : Qa'W soit lui-même
TOlif Icrrt'ur.
3° Criiititi». npp'éhi-nsiiin iIp qurlquo mal.
Isa. 7. 25. Non reniel illnc teiror spinnntm ;
Los monlagiu's ne cr;iiii(ii(itil nuiiU les rom es
el les épines. Le pro[>iiète p.ule du Ictnps
qne les Juifs étaient en captiviié; on ne se
niellait point en peine d'ôtcr les ronres 1 1 les
épiiji'S des rnontap;nes qui étaient auparavant
CMllivées avec soin.
i° Criiinle respi clueuse. Exod. 20. ïO. Ye-
nit Deus ul lerror illius cs:<cl in vuhis : Dieu
est venu pour impriiner sa crainte dans
vous.
5° Grande forcR, puissance redoutable. Isa.
10. 33. Confringet lugunculam in lerrore
{irx^i) ■ Le Seij;neur des armées va briser
par son bias terrible tontes les forces des
As'-yriiMis comme un vase de terre, c. 30. HO.
Terrorem (Oufior) brachii sui oslendet : Il fera
éclater la force terrible de son bras.
TERTIO. £x zpkov, TÔ TfiTov. — 1* Pour la
troisième fois, par trois fus. Mallh. 26. 4i.
Iterum aijiit et oravit tertio : Jésus s'en alla
prier pour la troisième fais. Ce nombre était
en usage pour recommencer à prier, comme
il paraît, 2. Cor. 12. 8. Ter Dontinum rognvi,
dit saint Paul, Voy. Ter. Joan. 21, 17. Dicit
et tertio ; Simon Joannis, amas me? Il lui de-
manda pour la troisième lois: Simon, fils de
Jean, m'aimez-vous? 11 f.iUait ((uo Pierre,
pour réparer sa laute, protestât par trois
fois qu'il aimait son maître qu'il avait renié
par trois fois. 2. Cor. 12. li. C. 13. 1. Gen.
29. 34. Num, 22. v. 23. 32. etc. Ainsi, Joau.
21. IV. Hoc jai't tertio manifcstnlus est Jésus
disripulis suis : Ce fut la troisième fois f]ue
Jé^us apparut à ses disciples depuis sa résur-
rection, si l'on ne compte que pour une
toutes les a|)|)aritions du premier jour
2° Troisièuiement, en troisième lieu. Ec-
cli.2:}. .']3. Primo in Lege Aliis-nmi iucredi-
bilis fuit; secundo in virum sumn deliquit ;
tertio in udultcrio fornicnta est : Tonte femme
qui a abandonné son mari, piemièrem' nt
elle a désobéi à la loi du Tiès-Haiit; s> con-
di'mc'ut elle a probe contre son tnari; Iroi-
sièmem'Mit elle a connnis un adultère.
TKRTIUS, A, UM, Tfiioc. — 1° \a- iro sième,
pris pour un nombre tiiii.M itlli. 10. 21. c. 17.
22, c. 20. 19. Tcrtia die resurget : Il lessusci-
tera le troisième jour : Jésus est ressuscjié
le troisième jour en comptant ce qui restait
du jour de la Pa-sion pour un jour, le jour
du sabbat tout entier, et le commenceinriit
du troisième jour. c. 20.3. Jitressits circa
haram tertiam : Le père de famille sortit sur
la troisième bcuro du jour, c'est à-dire sur
les huit ou neuf 11, lires ilu m.itin. Luc. 12.
3i. Si in terlia vigitia rrnerit : Si le mai re
arrive à la troisième veille, c'est-à-dire entre
minuit el trois heures du matin. 1. R( g. 10.
21. Suul misit tertios nuntios : Pour la troi-
sième fois plusieurs gens. Gen. 1. 13. c. 34.
25. Exod. 19. 1. etc. Ainsi, tertin et quarta
gentralio : La troisième cl quatrième géné-
ration sont les petiis-fils el les arrière-pe-
tils-fils que Dieu punit souvent pour les pé-
chés de leurs pères. Dieu marque ce temps,
TER
8C
parce que les pères peuvent voir quelquefois
ju-qu'à la quatrième génération de leurs en-
lants, el qu'ils sont souvent plus sensililes à
la imnilion de leurs pelits-enfauls qu'à la leur
propre. Eiod. 20. 5. c. 34. 7. Num. 14. 18.
Dent. 5. 9. Jos. l.ll. Posi diew tertium trans-
ibilis : Vous passerez le Jouid lin dans tmis
jours. 11 ne compte point le jour de la publi-
caiion de l'oidre qu'il donnait. Ercli. 45. 18.
Phiiiees (Uina Eietiz'iri tertius in gluria est :
Phinées, fils d'Iîléizir, est le iroisièiue eu
gloire : Il a été revêtu le troisième di' la di-
gnité de grand prêtre, après Eiéazar, son
père, et Aaron.son grand-père.
2' Tiers, associé, confédéré. Isa. 19. 24.
In die illa erit Israël tertius Mgiiplio et As"
syrio ; En ce même temps Israël se joindra
pour troisième aux Egyptiens el aux Assy-
riens. Cette alliance s'eniend <le l'union dans
la même foi dans le sein de l'Eglise.
3° Tiers, cui se met entre deux pour divi-
ser. Eccli. 28. V. IG. 10. Lingua tertio muUos
commovit : La langue tierce en a renversé
plusi'îurs. La langue du semeur de rapports
est .ipijelée tierce, parce qu'elle se met cumme
un tiers entre deux personnes, pour les divi-
ser par ses déguisements arlifirieux ; elie est
appelée dans la version grecque la langue
double, parce qu'il y a de la malignité et de
la duplicité dans ses paroles.
De ce mol vient Tertiœ. arum. supp. par-
tes : La troisième partie de quelque chose. 1.
Mach. 10 29. Coronas remilto , et lertias
(tjoitov) seminis : Je vous remets les couionnes
el la troisième partie de la semence, c'est-à-
dire le tribut qui se donnait au temps de la
moisson, savoir, la troisième partie de ce
qu'on avait semé.
Troisième, nombre incertain.
Ce nombre est eu us.ige chez les Hébreux
pour marquer une muliiiude de choses; in.iis
quand on ajoute au nombre de trois celui de
quatre, il mar.jue un fort grand nombre.
■Voy. Quatuor.
1. Un petit nombre incertain. Osée. 6. 2.
Jn die tertia suscilabit nos : Le Iroi-ième
jour il nous le^snsciiera, c'est à-dire il nous
rétablira en peu de temps. Il l'ail .illusion à
la résurreclion de Jésus-ChiisI qui se devait
faire lo troisième jour. Lue. l.'{.;i'2. Suniiates
perficio Itudie el cros, et leriin die cunsuinmor :
Je I ends la sanlé aux malades encore aujour-
d'hui <'l demain, el le troisième jour je seiai
consommé par ma mort, c'est-à-dire dans peu
de temps.
2. Un grand nombre indéfini. Apoc. 8. 7.
Tertin pars lerrœ combusln est, el tertin p.irs
arboruin concreniata est : Li tro ^iè.nc p.irlie
(le la terre et des aihr' s inl brû ée, el le l'eu
consuma loule l'herl) • verte, v. 8. 9. 10. 12.
c. 9. V 15. 18. c. 12. 4.
TKRlIUS, 11, rt^iTiof. — Nom propre d'un
cbiétien, dont saint Paul se servait pour
éeriri! ses Epitres. Rom. 10 22. Sidnto vos
ego Tertius qui scripsi epistolam in iJomtno :
Je VOUS salue au nom du Seigneur, moi,
Tertius, qui ai écrit celte letlre.
TERTIUS DECLMUS, a, dm, TotoKaiSixarof,
1), ov. — Treizième. Gen. 14. 4. Vuodccim
87 DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
annis servierant Chodorlahomor, et tertio
decimo anno recesserunt ab eo : Ces rois
avaient été assujettis à Chodorlahomor pen-
dant douze ans, et la treizième annéi; ils se
retirèrent de sa domination. 1. Par. 24. 13.
c. 25.20. Judith. 2. 1. etc.
TERTULLUS, i, TipTvXkoç. Gr. Falsa an-
nunlians. — Terlulle, orateur des Juifs contre
saint Paul AcI. 24. v. 1. 2. Cœpit accusare
Terlullus : Paul ayant élé appelé, Terlulle
commença de l'accuser. On croit qu'il était
Romain pour plaider en latin devant ce gou-
verneur romain, soit pour honorer la langue
de l'empire, ou parce que Félix n'entendait
pas la langue des Juifs. On n'est pas néan-
moins assuré si la cause fut plaidée en grec
ou en latin.
TEST.\, m, ôtTTfJxxov. — Ce mot se fait de
tosta, qui vient de torrere , rôtir, parce que
c'est une terre cuite au feu ou endurcie au
soii'll, dont on fait des vases et d'autres ou-
vrages de terre.
1" Argile, terre cuite, terre à potier. Dan.
2. 33. Tune contrita sunt pariter ferrum,
testa, œs, argenlum et aurtim : Daniel parle
de celle grande statue que vit en songe Na-
biichodoiiosor, et qui étant composée de
toutes ces matières, fut brisée par cette pe-
tite pierre qui se détacha d'une montagne.
V. 45. V. 4i. k3. Ferrum misceri non potest
testœ : On ne peut point lier le fer avec l'ar-
gile. Daniel parle du qualrième royaume qui
fut divisé entre les Séleucides et lès Lagides,
dont les premiers .«ont nommés, c. 11. v. 5.
6. rois du Nord, et les seconds, rois du Midi.
Il devait être comme le fer et l'argile, partie
faible et partie solide; car en effet ces deux
royaumes de Syrie et d'Egypte furent tantôt
élevés, tantôt abattus, son l'un par l'autre,
soit par les Juifs sous les Machabées, soit en-
fin par tes Romains. Ps. 21. 16. Aruii tan-
qiuim testa virtus mea : Toute ma force s'est
desséchée comme la terre qui est culte au
feu, il n'y a plus alors dans celle terre d(! suc
ni d'humidité; ainsi Jésus-Christ souffrant
était épuisé de l'humide radical qui était eu
lui.
2° Un pot de terre cuite. Isa. 4a. 9. Vœqui
conlradicit fictori sno , testa de samils lerrœ :
Malheur à Ihomme qui dispute contre celui
qui l'a créé , lui qui n'est qu'un peu d'argile
et qu'un vase de terre : L'homme est aussi
fragile qu'un pot de terre.
"Tel de pot cassé. Job. 2. 8. Testa saniem
radebat : Job raclait avec un tét le pus de
ses ulcères. Eccli. 22. 7. Qui docet ftituum
quasi qui conç/lutinat tcstain : Celui qui in-
struit l'imprudent est comme un homme qui
veut rejoindre les pièces d'un pot cassé. Isa.
;)0. 14.
TESTACEUS ou TESTEUS , a , um , i<Trpi.-
xtvof. — Qui estd'argileou de terrecuite. Judic.
1 . 35. /Iftbitavit in monte Hures , quod inter-
pretutur, Testuceo : Les Amorrhéens habi-
tèrent sur lamontagned'Harès.c'e.'îf-d-f/jrela
montagne d'argile. Thren. 4. 2. Quomodo re-
putati sunl in vasa truie" ; On li-s a traités
comme des vases de liire. Jer. 19. 1.
TESTAMENTIIM, i,'3<«';flK>î.~Cc mol vient
de testari , et signifie proprement , en latin ,
un testament, ou la dernière volonté d'une
personne sur la disposition de tout ce qui le
regarde après sa mort; mais, dans l'Ecri-
ture, ce mot répond à l'hébreu n'^a [Beriih],
qui marque proprement un pacte , une al-
liance , Gr. (T\>vQrixn : mais parce que les Sep-
tante ont traduit le mot hébreu Beriih par
celui de 5ta6/ix>7 , qui signifie plulôl testa-
ment , l'interprète latin l'a rendu par Testa-
mentum, pour marquer principalement l'al-
liance que Dieu a laite avec les hommes, soit
par l'ancienne Loi, soit par la nouvelle, que
l'on peut appeler aussi Testament , parce
que c'est par sa mort même que Jésus-
Christ a fait celte alliance nouvelle avec les
hommes.
1° Testament, dernière disposition d'une
personne décédée. Hebr. 9. 16. Ubi teslamen-
tum est, mors necesse est intercédât testaturis :
Où il y a un testament, il est nécessaire que
la mort du teslalcur inlervirnue , v. 17. 7 es-
tamentum enim in mortuis confirmalum est ^
Parce que le lestament n'a lieu que par la
mort, (jalat. 3. 15. Tamen hoininis confirma'
tum testamentum nemu spernit : Nul ne peut
casser le testament d'un homme, lorsqu'il a
élé ratifié. On peut prendre en cet endroit ce
mot pour un contrat ou un autre acte au-
thentique; ainsi la promesse que Dieu a
faite à Abraham, avec solennité, ne peut se
rétracter.
2° Traité, alliance, ligue. Ps. 82. 6. Ad-
versum le testamentum disposueriint : Ils ont
fait une ligue contre vous. 1. Mach. 1. 12.
Disponamus testamentum cum gentibus : Fai-
sons alliance avec les nations. Voy. Dis-
PONERE.
De ce mol, quand il sigoiQe alliance, vieaaent ces façons
de parler:
Disponere testamentum : Faire alliance
avec quelqu'un. Ps. 82. C. Ps. 88. 4. 1. Mach.
1. 12. Act. 3.25.
Slatuere , ou conslituere testamentum : 1°
Faire alliance. Eccli. 17. 10. c. 45. v. 8. 30.
31. Raruch. 2. 35. 2° Assurer, mainlenir, dé-
fendre, soiilenir une alliance. 1. Mach. 2. 27.
Omnis qui zclum hnbct Legis slatiiens lesla-
menium , exeat posl me : Quiconque est zélé
pour la Loi, et veut demeurer ferme dans
l'alliance du Seigneur, qu'il nie suive.
Dare testamentum. i° Assurer quelque
chose par une alliance. Eccli. 47. 13. Dédit
illi testamentum reijni : Dieu assura à David
le royaume par son alliance. 2' Donner une
alliance, la faire avec (luidqu'un. Act. 7. 8.
Dédit illi testamentum Circumcisionis : Dieu
donna à Abraham l'alliance de la Circon-
cision.
Ticri alicui in testamentum : Avoir droit et
pouvoir par alliance. Eccli. 45. 19. Factum
est illi in testamentum a'ternum fungi sacer-
dotio : .Aaron reçut de Dieu, par une alliance
élernelle, le pouvoir d'exercer les fonctions
du sacerdoce. Voy. jEtkrnus.
/i.vAT in tcstamento cum aliquo : Faire al-
liance avec quehiu'un. Eccli. 44. 20.
Ef/ici snb teslamenlo : Etre compris dans
une alliaucc. 2. Macli. 7. 36. Sub teslamcnto
89
TES
TES
90
œternœ vitœ effecti sunt : Ils ont reçu l'effet
de l'alliance qui promet la vie éternelle à
ceux qui l'ont observée.
Testari testamentum : Faire une alliance.
Heb. 10. 16. Voy. Testari.
3° Arrêt, chose arrêtée, Cxe et détermi-
née. Eccli. l^*. 21. Memor esta quoninm mors
non tardât, et testamentum inferorum quia
demonstratum est tibi : Souveiiez-vous de la
mori qui ne tarde point, et de cet arrêt qui
vous a été prononcé; Gr. Souvenez-vous que
la mort ne tardera point, et que l'heure
prescrite où vous devez aller au tombeau
vous est inconnue : T eslamenlum enim liujus
mundi, morte morielur ; car c'est là l'arrêt
qui enveloppe tout le monde , que tout
honomo mourra très- certainement. Il fait
allusion à l'arrêt prononcé contre l'homme
pécheur : Morte morieris. Heb. 9. 27. Sta-
tutiiin est hominibus semel mori : 11 e<l arrêlé
que les hommes meurent uni' fois. Eccli. 16.
22. Longe est teslamentum a quibusdum : Les
arrêis de Dieu sont bien loin de la pensée de
quelques -uns. Dieu a résolu de donner à
ch.ii un ce qu'il mérite; mais il remet à exa-
miner liiules choses au dernier jour : Inter-
rvgatio omnium in consummntione est.
4" Pacte, promesse p;irliculière. Eccli. 11.
21. Sta in testamento luo : Demeurez ferme
dans l'alliance que vous avez faite avec
Dim; , et dans la résolution de le servir en
votre elat. Ce passage s'explique aussi de
l'obligation que l'on a contractée dans l'état
où on se trouve, c. tl. 2k. Erubescile... de
veritate Dei et testamenlo : Rougissez de ne
point tenir le traité que vous avez fait, en
attestant la venté de Dieu.
5° Loi, ordonnance, constitution. Eccli.
38. 38. Super sellam judicis non sedebunt , et
teslameiilnm judicii non inlelligenl : Les ar-
tisans ne seront point assis sur les sièges des
juges, et n'entendront point les lois sur les-
quelles se forment les jugements.
6° Marque, sceau , qui assure et confirme
une alliance. Luc. 22. 20. Hic est Calix no-
viim Teslamentum in sanguine meo : Ce ca-
lice, à cause de mon sang qu'il renferme,
est le sceau ou l'insirumcnt par lequel j'é-
tablis et je confirme la nouvelle alliance.
1. (]or. 11. 2o. Eccli. ii. 21. Jji carne ejus
slarc fecit teslamentum : Dieu affermit son
alliance dans la chair d'Abraham, par la cir-
concision, c'est-à (tire, selon la lettre, il fit
subsister la mar()ue et le sceau de son al-
liance dans sa chair.
Alliance de Dieu avec les hommes-
Nous ne remar(|uerons proprement, dans
l'Ecriture, que deux alliances que Dieu a
faites avec les hommes. La première est
celle qu'il a contractée avec le peuple hé-
breu , en lui promeliant de lui donner la
terre de Chanaan, et l'abondance des biens
temporels, pourvu qu'il accomplît la Loi el les
préceptes qu'il lui a donnés par l'enlremise
d'Abraham et des patriarches. La nouvelle
est celle qu'il a laite avec un nouve;iu
|ieu|)le, savoir, les chrétiens qui ont forme
! Eglise, composée des .tuils et des Gentils,
en leur promettant un bonheur éternel , par
la grâce de Jésus-Christ, s'ils observaient
la Loi nouvelle, par le secours de cette même
grâce. Galat. k. 2i. Hœc enim sunt duo tes-
tamenta ; car ce sont là les deux alliances
marquées par Agar et Sara, l'esclave et la
libre : l'une et l'auire de ces alliances a été
confirmée par le sang , mais d'une manière
bien différente. La première alliance , qui
n'était que la figure de la seconde , et qui
n'était qu'une alliance et non un testament,
n'a été scellée que par le sang des bêtes.
Exod. 24. 8. Hic est sanguis fœderis quod pe-
pigit Dominus vobiscum. Hebr. 9. 20. Mais
l'alliance nouvelle étant aussi , selon suint
Paul, un testament véritable, a été confirmée,
comme les testaments le sont, par le sang du
testateur, c'est-à-dire par la mort de Jésus-
Christ même. Hebr. 9. 15. Ideo novi lesla-
menli mediaior est , ut, 7norte inlercedenle, in
redemplionem earum prœvaricationum quœ
erant sub priori testamento , repromissionem
accipiant qui vocati sunt , œlernœ hœredita-
tis : C'est pourquoi il est le médiateur du
testament nouveau , afin que, par la mort
qu'il a soutTerlc pour expier les iniquités qui
se commeliaienl , ceux qui sont appelés de
Dieu reçoivent l'héritage éternel qu'il leur a
promis. Zach. 9. 11. Tu quoque in sanguine
Testamenti lui emisisli vinclos tuos de lacu :
C'est vous aussi qui , par le sang de votre
allianie, avez fait sortir les captifs du fond
du lac. Ces paroles s'entendent de la descente
de Jésus-Christ dans les enfers , c'esl-à-dire
dans le lieu où étaient retenus , depuis le
commencement du monde, les patriarches et
les anciens justes, après avoir réconcilié les
hommes avec Dieu , par le mérite et la vertu
de son sang. Mallh. 26. 28. Marc. 14. 24.
Bcjrucli. 2. 35. Jésus-Christ est appelé l'Ange
de l'alliance. Mal. 3. 1. parce qu'il a été en-
vojé de Dieu, pour annoncer aux hommes
colle alliance dont il devail être lui-même le
méilialeur par son sang.
Toutes les autres significations de ce mot,
testamentum, soit générales, soit particu-
lières, se rapportent à l'une ou à l'autre de
ces lit ux allidiices :
i' L'alliance que Dieu a faite avec les
patrian hes et, dans leurs personnes, avec
tout le peuple. Judith. 9. 18. Memenlo , Do-
mine, testamenti lui , 2. Mac. 1. 2. Meminerit
Deus teslamenli sui quod locutus est ad Abru'
liam, Isaac et Jacob. Ps. 41). 16. Qwirc assitmis
teslamentum meum per os luumî Puuriiuoi
avez -vous toujours mon alliance dans la
bouche'? Yoij. Assumere. P^. 54. 21. Ps. '3,
20. Ps. 88. 4. Voy. Di^posere. Eccli. 17. 17.
Non sunt absconsa testamentapcr iniqnilatem
illorum : Les promesses que Dieu avait faites
aux Israélites n'ont point été anéanties, par
leurs offenses. D'autres l'expliquent ainsi :
Les lois qui leur ont été prescrites n'ont
point été obscurcies par leurs iniquités.
Kom. 9. 4. Et Icstamentum, Gr. teslamenla :
Toutes les alliances que Dieu a faites avec le
peu|)le. cil. 27. Eph. 2. 12. etc.
2 La Loi par laquelle il a déclare sa vo-
lonté aux hommes, l's. 2'i. 10. Universœ viœ
jjj DICTIOiNNAIRK DE PHILOLOGIE SACREE
Domini misericorâin et veritas requirentihus
testnmenlum ejus : Toulcs les voies du Sei-
gneur ne !-oiil «nio uli^é^icorlll' cl que vérité
pour ceux qui rechLvcheiil son leslament ,
c'est-à-dire sa Loi, qui, comme son lesla-
nienl, nous assure sou héril;ige. v. li. Fir-
niamenluin est Dominus timentibus euin, et
testamenluin ipsius ut manifesietur Mis : Le
Seigneur esl le ferme appui de ceux qui le
craignent, el c'est à eux principalement que
sa Loi a él6 donnée pour en être instruits. Ps.
43. 18. Ps. W. 5. Voy. Ordinare, etc.
De celle significatioB vieaaeut ces façons de parler :
Arca testamenli : L'Arche du testament
ou de l'alliance , ainsi appelée, parce que
les tables de la loi étaient dedans. Exod. 30.
26. Nuin. 14. W. 2. Reg. 6. lo. Voy. Abca.
Mons Testamenli : C'est le mont de Sion,
où était le temple dans lequel était l'an lie
qui renfermait les tables de la loi. Isa. ik. 13.
Voy. MoNs.
3° Alliance particulière de Dieu avec Da-
vid. Ps. 88. 26. Testamentum meum fidèle ipsi :
L'alliance que j'ai faite avec lui sera invio-
lable. C'est ce que Dieu promit à David, par
le prophète Nathan. 2. Reg. 7. 18. Fiddis erit
domus tua et regnum tiaiin iisque in œternum.
V. 33. W. Eceli. ko. 31. c. 47. 13.
4° Pacle, et promesse que Dieu a faite de
se réconcilier avec ceux qui reviendraient à
lui. Ps. lOo. 45. Meinor fuit lesiainenti sui :
11 s'est ressouvenu de sa promes>e; elli' esl,
Deut. 30. 1. et a été accomplie par le retour
des Juifs de la captivité de Babjlone. 2. E>d.
1. ^. 8. 9. Mémento verbi quod mundasli Moijsi
servo tuo , etc.
5' Alliance faite avec le monde. Ec^l. 44.
19. Testamenta sœculi posila sunt apud eum :
N')é a été le dépositaire de ralli^iuce, afin
qu'à l'avenir toute chair ne pût point être
cxlerminée par le déluge. Cette alliance est
faiie. GiMi. 9. v. 16. 17.
6° Alliance faite avec Abraham. Eccli. 44.
20. Abraham miu/ntis patcr midtiludinis gcn-
tium , et non est invenlus similis illi in glo-
ria , qui conservuvit legem Exceisi , et fuit
in testamento cum illo : Le grand Abrahaui a
été le père de la multiludi' des nations, et
nul ne lui a été semblable en gloire; il a
conservé la loi du Très Haut, el il a fait une
a liancc avec lui ; ce fut en lui ordonnant de
se circoncire et toute sa postérité. Celte cir-
concision fut, selon saint Paul, le sceau de
la juslic(; di- sa ioi. v. 21. /w carne ejus slare
fecil tcstamenlum : Le SiigiUîur a afl'ermi
son alliance dans sa chair par celte circon-
cision.
7° Alliance faite avec Aaron. Eccli. 43. 8.
Statuit ei testamentum œternum : Il a fait
avec lui une alliance élernelle, en lui don-
nant le sacerdoce de son p(U|)le, pour lui el
pour toute sa po^leriié,en lui prometlaut
qu'il le lui conserverait éternclleuienl, c'est-
à-dire sans limiter auruii tem|)S, et autant
(|ue la loi de Mnï!,(' durerait, v. lit. Ainsi , v.
30. Statuit illi testamentum paiis . Dieu a fait
avec Phinées une alliance de paix , c'est-à-
dire pleine de bonheur ut de prospérilé, eu
lui assurant aussi, ponr loi et sps descen-
dants, la grande sacrifiialure. 1. Mac. 2. 54.
8° La Judée même, el le temple s'a|)pelle
du nom de Testament ou Alliance , à cause
qu'on y gardait la Loi de Dieu, qui s'appelle
la sainte alliance de Dieu. Dan. 11. v. 28.
32. Cor ejus adversum Testamentum sanc-
tum : Anliochus couvait de mauvais des^^eins
contre le peuple saint et le temple où se
conservait la Loi. On voit en effet, dans les
Machabces , 1. 1. c. 1. qu'à son retour de
l'Egypte, où les Romains avaient rompu son
entreprise, il vint dans la P<>lestine, et entra
avec un extrême orgueil dans Jérusalem et
dans le temple , où il plaça sur l'autel de
Dieu la statue de Jupiter Olympien , pour y
être adorée : il en enleva les vases sacrés el
tout l'or et l'argent qu'il y trouva , el fit
mourir un très-grand nombre de personnes,
et s'en retourna ensuite dans son royaume.
Ce même temple s'appelle aussi Testami-ntum
snnctuarii , v. 20. c'est-à-dire Sancluarium
Testamenti:\e Sanctuaire où se gardait la Loi
de Dieu.
TESfARL fiotpTijpclv , SictftapTvptîv, SiapapTii-
fsc-ôat. — Ce verbe ()ui se fait de testis, signi-
fie confirmer quelque chose par son témoi-
gnage, porter témoignage de quelque chose ;
comme aussi faire voir, montrer, attester.
1° Porter ou rendre témoignage de quel-
que chose. Joan. 3. 11. Quod vidimns lesta-
mur : Nous ne rendons témoignage que de ce
que nous avons vu. v. 32. (Juod vidit et au-
divit,lioc testalur : Celui qui est venu du ciel
rend témoignage de ce qu'il a vu cl de ce qu'il
a entendu. 1. Joan. 1. 2. 2. Mach. 3. 36.
2° Avertir, déclarer, faire connaître. Luc.
16. 28. Habeo quinque fratres ut testetur illis,
ne et ipsi reniant tnhunc locum tormentorum:
Afin qu'il avertisse mes cinq frères, de peur
qu'ils ne viennent aussi eux-mêmes dans ce
lieu de tourmrnts.
3° Témoigner , dire, enseigner. Hebr. 2.
6. Testatiis est autem in quodam loco quis
Quelqu'un a dit dans un endroit de l'Écri-
ture. Il parle de David, que les Hébreux sa
valent bien qu'il était l'auteur de ce psaume
qu'il ci'e.
4° Tester, faire un testament. Hebr. 9. 17.
Testamentum nondum valet dumvivil qui tes-
tatus esl (SiaeÉpevof ) ; Le testament n'a point
de force, tant que le testateur est encore eu
vie.
5° Disposer par testament, ou par quoique
alliance ; d'où vient ; Testari (Si«Tif)éerOxi Dis-
ponere ) testamentum : Faire une alliance.
H>br. 10. 16. Hoc testamentum quod teslabor
ad iltos : Voici l'alliance que je ferai avec
eux. Ce sont les mêmes termes grecs que c.
8. 10. Uoc est testamentum quod disponam
domui Israël. Voy. Dispunere.
C° Conjurer quelqu'un , le prier instam-
ment. 1.1 im. 5. H.Tesiorcoram Veo elChristo
Jcsu : Je vous conjure devant Dieu et devant
Jésus-Clirisl. C'est le même qu'au chap. 4. de
la seconde Epilrc. v. 1. Teslificor eoram JJeo
et Jesu Christo.
TESTATOU, is. - Testateur , celui qui a
l'uil un testament. Hebr, 9. 16. Vbi teslamen-
9S TES
tum est, mors necesse est intercédât testatoris
(StaSifxtvof. Qui testimonium fecit ) : Où il y a
un teslamenl, il est nécessaire que la mort du
teslaleiif iniervienne. Voy. ci-dessus.
TESTICDLUS. i, ôpyj;. —Ce mot qui vient
de testis, quanà il sigiiiflece qui dans l'iiomaie
est destiné à la conservation de l'espèce,
est'ainsi appelé parce que c'est la du marque
sexe.
Testicule. Lev. 22.24 : Omne animal quod vel
contrilis, vel lusis, vel sectis, ablatisgue testi-
culis («r:£T !:a^uLho;) est, non offerelis Domino:
Vous n'offrirez point au Seigneur tout animal à
qui onaurarompu,ou foulé, ou coupé, ou ar-
raché les testicules. ï)c\il.2'i.i. Non inlrabit
eunuchus atlritis tel amputalis testiculis{x7:o-
xezopivo;) et abscisso verelro Ecclesiam Domi-
ni : L'eunuque, de quelque manière qu'il le
soit, n'entrera point dans l'assemblée du
peuple Juif pour y exercer des charges ; soit
parce que ces sortes de gens sont ordinaire-
ment lâches et sans courage, soit pour faire
voir combien la stérilité dans les âmes élait
désagréable à Dieu , puisque celle des corps
même rendait les Juifs incapables des fonc-
tions et des assemblées publiques. Job. 40.
12. Voy. Perplexus.
TESTIFICARI , fiKfTupsîv , Siapa/STUpEiv. —
Ce verbe, qui vient de testis et de facere, si-
gnifie comme testai i :
1° Témoigner, rendre témoignage, assurer.
I. Joan. k. li. El nos vidimus , el testifica-
miir quoniam Pater misil Filium snum Salva-
torem mundi : Nous avons vu et nous ren-
dons ténioignago que le Père a envoyé son
Fils, pour être le Sauveur du monde, c. 5. 6.
Apoc. 22. IG.
Ainsi, Teslificari testimonium : Y^emire té-
moignage. 1. Joan. 5. v. 9. 10. Non crédit in
testimonium quod testificatus est Deus de Fi-
lio suo : Il ne croit pis au témoignage que
Dieu a rendu do son Fils.
2° Déposer, faire >a iléposition contre quel-
qu'un. Malth. 2o. 32. Niltil respundes ad ea
quœ isti adversum te teslificantur ? Ne répon-
dez-vous rien à ce qu'ilsdéposent contre vous?
Eccli. 2. 13.
3" Etre témoin, servir <le témoin de quel-
que chose. Mal. 2. li. Dominus testificatus
est inler le et uxorem puberlatis tuœ :
Le Seigneur a été le témoin de l'union que
vous avez contraitée avec la femme que
vous avez épousée dans votre jeunesse,
parce que c'est lui-même qui a formé cette
union.
4° Témoigner, faire voir évidemment. Luc.
II. 48. Profeclo lestificamini quod cunscnlitis
operilms palrum vestrorum :Cfr\vs vous té-
moignez assez que vous consentez à ce
qu ont fait vos pères , ayant dessein de me
faire mourir. Voy. Can.Scrip.sac. p. lO.n. 8.
5° Déclarer ouvertement, prolester, faire
savoir expressément. Galat. 5. 3. Testificor
rursus omni liomini circumcidenti se, quoniam
débiter est universœ Legis faciendœ : Ue plus,
je déclare à tout homme qui se sera fait cir-
concire,qu'il est oblige de garder toute la Loi.
1 . Thess. 4. G. ]'index est JJominus de Itis om-
nibus, siculjirwdiximus vobis et testificuli SU-
TES
ni
mus .•Nous vous avons déjà déclaré et assuré
de la part de Dieu qu'il est le vengeur de tous
ces péchés. Exod. 19. 23. Deut. 32. 46. 3.
Reg. 2. 42. 4. Reg. 17. 13. 2. Esd. 9. 34. Ps.
49. 7. Act. 10. 42. Ainsi 1. Mac. 2. 56. Cileb
dum testificatur in Ecclesia, nccepit hœredita-
tem : Caieb , en rendant témoignage dans
l'assemblée de son peuple ( l'ayant pressé
d'attaquer sans crainte les peuples qui habi-
taient dans la terre promise) , a reçu un hé-
ritage dans la terre promise.
6° Prêcher, publier, annoncer, instruire.
Act. 20. 24. Ministerium accepi a Domino Je-
su teslificari Evangelium gratiœ Dei : J'ai
reçu du Seigneur Jésus le ministère de prê-
cher l'Evangile de la grâce de Dieu. Act. 2.
40. c. 8. 25.
7° Montrer, faire voir par des témoigna-
ges clairs et évidents. Act. 18. 5. Instabut
verho Pauhts testificans Judœis, esse Christum
Jesum : l'aul s'employait à prêcher avec en-
core plus d'ardeur, en monirant aux Juifs
que Jésus était le Christ, c. 20. 21. c. 23. 11.
c. 26. 22. c. 28. 23. Rom. 3. 21. Testificata a
lege et prophetis: La Loi et les prophètes ser-
vent de preuves pour confirmer la justice qui
vient de la foi.
8° Conjurer, prier instamment. Ephes. 4.
n. Testificor {^ttpx-jpsQ^'Ai, Obtestari) in Do-
mino utjam non anibulelis sicut el gentes : Je
vous conjure par le Seigneur de ne vivre plus
comme les nations. 1. "Thess. 2. 12. 2. 'Tim.
2. 14. c. 4. 1.
TESTIFICAÏIO, Ms, p«,cTOptov. — 1» Pro -
testatioii (aile contre quelqu'un , avertisse-
ment fait en présence do témoins. 4. Reg.
i~. i5. Abjecerunt testificationes quibus con-
testatus est eos : Ils ont rejeté toutes les pro-
testations que Dieu leur avait faites.
2° Les tables de la Loi qui attestaient au
peuple la volonté de Dieu. Exod. 23. 16. Pu-
nesque in arca teilificationem quam dabo tibi:
Vous mettrez dans l'arche les tables de la
Loi que je vous donnerai. Voyez. Testimo-
NILM.
TESTIMONIUM , ii, nupzvpiov , liupTjpitt, uç.
— Ce mot qui vient dr testis, signifie propre-
ment déposition de témoins , et aussi toutes
sortes de témoignages que l'on rend.
1° Témoignage, dépiisition de témoins de-
vant les juges. Matth. 27. 13. Non audis
quanta adversum te dicunt teslimonia ? N en-
tendez-vous pas de ct)mbieu de choses ces
personnes vous accusent ? c'est-à dire, com-
bien ils font de dépositions contre vous ?
Marc. 14. 50. Convenientia teslimonia non
erant : Leurs dépositions ne s'accordaient
pas. M ilth. 15. 19. c. 19. 18. Luc. 22. 71. etc.
D'où \ ient Testimonium dicere. par méta-
phore : Faire conn.iîlrc quelque chose. Job.
IG. 9. Rujœ mece testimonium dicunt contra
me- Voy Uuga.
2° Témoignage ou rapport que l'on fait
d'une personne ou d'une chose. Joau. 1. 7.
Bicvenit in testimonium: Saint Jean est ve-
nu pour rendre témoignage à Jésus-Chrisl.
V. 19. Hoc est tesiimoiiium Joannis : A'oici lo
témoignage que rendit Jean. c. 5. v. 31. 32.
c. 8. v. 13, 14. Til. 1. 13. etc.
95
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIK SACREE.
OC
De ce mot vient
Accipere testimonium : Rece\o\r le témoi-
gnage de quelqu'un. 1° L'agréer, l'approuver.
Joan. 3. 11. Et testimonium nostrum non ac-
cipitis : Nous ne rendons témoignage que de
ce que nous avons vu, et cependant vous ne
recevez point notre témoignage, v. 32. 33.
Ainsi, Recipere testimonium : Approuver, re-
cevoir. Act. 22. 18. Non récipient testimo-
nium tuum de me. 2° Recevoir , c'est-à-dire,
le tirer, l'emprunlerde quelqu'un, le mendier.
Joan. 5. 3k. Ego non ab liomine testimonium
accipio : Ce n'est pas d'un homme que je
reçois témoignage, comme si j'en avais be-
soin.
Consequi testimonium : Recevoir un témoi-
gnage avanlageux, élre estimé et approuvé.
Hebr. 11. v. 2. k. Per (idem Abel testimonium
consecutus est {nupTupdaQui) esse juslus : C'est
par la foi qu'Abela été déclaré juste.
Dare, perhibere, reddere testimonium (pap-
Txtpiîv) : Donner ou rendre témoignage, ce
qui se dit différemment. 1° Testimonium per-
hibere alicui : Rendre témoignage à quel-
qu'un ; c'est en sa faveur. Act. 15. 8. Deus
qui novit corda omnium, testimonium perhi-
huit, Gr. ipsis : Dieu qui connaît les cœurs a
rendu témoignage aux nations qu'il les
agréait sans la circoncision. Joan. 3. 26. 2.
Cor. 8. 3. Testimonium illis reddo, et supra
virtutem volunlarii fuerunt : 11 faut que je
leur rende ce témoigtsage, qu'ils se sont por-
tés à donner même au delà de ce qu'ils pou-
vaient. Rom. 2. 15. c. 8. 16. 1. Tim. 6. 13.
Testimonium reddidit sub Pontio Pilato •
Jésus- Christ a rendu un excellent témoi-
gnage à la vérité. Ce lémoignage est rapporté
Joan. 18. 37. Eqo ad hocveni in munclum, ut
testimonium perhibeam veritali. Ainsi Dare
testimonium : rendre témoignage, approu-
ver. Judith. 13. 21. 1. Joan. 5. 7. Très sunt
qui testimonium dont in cœlo, Pater, Verbum
et Spiritus Sanctus : Il y en a trois qui ren-
dent lémoignage dans le ciel, le Père, le Verbe
et le Saint Esprit, v. 8. Et très sunt qui testi-
monium dani in terra: Kl il y en a trois qui
riMidonl lémoigna^edansla Icnc ; savoir, que
Jésus-Christ i si Fils de Dieu. lîccli. 36. 17.
J)a testimonium his qui ab initia crcdturœ tuw
sunt . Rendez témoignage , et décl nez qui
sont ceux (ine vous vous éles choisis.
2' Testimonium perhibere (iiapt^ifiin) de ali-
quo : Renilre lémoignage de quel(iu'un ou
de quelque chose se dit en honne ou en mau-
vaise ])nvl : en honnc part, Joan. 1. 15. Joan-
nes testimonium perhihet de ipso; c. .^i. 3ii.
Jpsa opéra quœ eqo ficio, testimonium perhi-
bcnt de me; v. 37. Qui misit me Pater , ipse
testimonium porhibuit de me ; cl souvent ail-
leurs; en mauvaise part, Joan. 18. 2'.i. Si
mule loculu!' sum, testimonium perhibe de
malo : Si j'ai mal parlé, faites voir le mal que
j'ai dit.
Esse testimonium alicui : Servir de témoi-
gnage à quelqu'un, soit pour l'assurer de la
vérité, soit contre lui pour le rendre inexcu-
sable, s'il ne croit pas. Matih. H. k. OjJ'er mu-
nusqiiod prwccpit Dloyscs in testimonium illis:
Ofriez le don prescrit jiar Moïse , aOu (juc
cela leur serve de témoignage ; c'est ainsi
que toutes les actions du Fils de Dieu sont
destinées pour servir de témoignage , ou
contre nous, oît pour nous, selon l'effet
qu'elles produisent en nous. c. 10. 18. c. 24.
U. Marc. 1. 44. c. 6. 11. c. 13. 9. Luc. 3. 14.
Ainsi Luc- 21. 13. Continget vobis in tes-
timonium: Cela vous servira pour rendre té-
moignage , soit pour faire connaître la vé-
rité, soit pour rendre inexcusables ceux qui
ne la croiront pas.
Esse testimonio sibi ipsi : Rendre témoi-
gnage contre soi-même. Matth. 23. 31. Testi-
monio estis vobismetipsis quia filii estis eorum
qui prophetas occiderunt : Vous vous rendez
témoignage à vous-mêmes que vous êtes les
enfants de ceux qui ont tué les prophètes.
Habere tes/i»ionîuw signifie, 1° Avoir uu
témoignage favorable. Joan. 5. 36. £30 autem
habeo testimonium majus Joanne : J'ai un té-
moignage plus grand que celui de Jean.Voy.
v. 37. et c. 10. 25. Heb. 11. 5. 2° Etre loué,
estimé, approuvé. Act. 10. 22. Testimonium
habens ab unix^rsa gente Judœorum : Fort
estimé de toute la nation juive, c. 22. 12. 1.
Tiin. 3. 7. Oportei autem illum et testimo-
nium habere bonum ab iis qui foris sunt : Il
faut encore qu'il ait hou témoignage de ceux
qui sont hors de l'Eglise, c'esi-à-dire, qu'il
en soit estimé et approuvé, c. 5. 10. Ainsi,
Viri boni testimonii, sont des gens d'une pro-
bité reconnue. Act. 6. 3. Considerate viras ex
vobis boni testimonii septem, comme Heb. 11.
39. Testimonio fidei probati.
Habere testimonium Christi : Conserver le
témoignage de Jésus-Christ; c'est demeurer
ferme dans la confession de son nom, en
croyant de cœur et faisant profession de sa
foi extérieurement. Apec. 12. 17. c. 19. 10.
Finire testimonium : Achever de rendre
son lémoignage. Apoc. 11. 7. Et cum finie-
rint testimonium suum : Après qu'ils auront
achevé de rendre leur témoignage. Saint
Jean parle des deux témoins que l'on croit
être Elie et Hénoch.
Prœbere testimonium : Rendre témoignage,
protester. Eecli. 46. 22. Testimonium prœbuit
liriiJ.7.p-:vptt^. Contestari] in conspectu Domini
ei Chrisli : Il prit a témoin le Seigneur et son
Christ, c'est-à-dire , le roi Saùl qu'il avait
sacré.
3" Ce qui sert pour témoigner quelque
chose, comme les choses dont Dieu se sert
pour faire connaître sa volonté.
1. Les conunanilemcnts et les ordonnances
de la Loi de Dieu. l's. 1 18. 2. Beali qui scru-
tnnlur testimonia ejus : Heureux ceux qui
s'efforcent de comprendre ses ordonnances,
v. \'t. In via testimoniorum tuorum dclevla-
tus sum sicut in omnibus diviliis : Je me suis
autant plu dans la voie de vos préceptes que
dans toutes les richesses, v. 22. 24. 31 . 36.
et souvent ailleurs dans ce psaume, llluc
eniin as<;enderunt tribus, tribus Domini, tes-
timonium Israël : C'était là que montaient
toutes les tribus , les tribus du Seigneur,
selon le précepte donné à Israël. On sous-
ciiteiid la préposition xaTK, secundum. L'hé-
breu et le grec mctlenl Israël au datif. Ce
«7
TES
TES
99
précepte se trouve Exod. 23. 17. c. 3i. 2i.
Deuf.6. V. 17. 20. 3. Reg. 2. 3. 4. Reg. 23. 3.
etc. Ainsi, Ps. 18. 8. Teslimonium Doinini
fidèle : La Loi de Dieu est un témoignage,
parce qu'elle atteste ce que Dieu demjinde de
nous, cl déclare les peines dues à notre dés-
otiéiss;iuce.
2. La loi de Dieu écrite sur les tables de
pierre. Exod. 25. 21. Inarca pones teslimo-
nium qiiod dabo tibi : Vous melirez dans
l'arche les labiés de la Loi que je vous don-
nerai. Ps. 18. 8. Ps. 77. 5.
Ainsi, le livre de la Loi est aussi appelé
teslimonium, k. Reg. 11. 12. Prodiixil filium
régis et posuil super eum diadcma et teslimo-
nium: 11 mit sur sa lêle le diadème et le livre
de la Loi ;ce qui est expliqué 2. Par. 23. 11.
Et eduxeruni filium régis, et imposuerunt ei
diadema et teslimonium, dederuntque in tnanu
ejus tenendam Legem : Ls amenèrenl le fils du
roi. et lui mirent la couronne sur la tête, et
entre ses mains le livre de la Loi. Dieu avait
ordonné par la bouche de Muïse que le livre
du Deuléronome seiait présenté au roi par
les prélres, après qu'il aurait été assis sur
son trône. Deut. 17. 18. Il semble néanmoins
que le mot teslimonium, 2, Piiralip. 23. 11.
veuille dire autre chose que la Loi, qui est
marquée expressément après : plusieurs l'en-
tendent des ornements de la dignité royale.
Les tables de la Loi sont souvent appeiéesTa-
bulœ lestimonii,E-s.oà. 31. 18. c. 32. 15. c.
34. 29. et ailleurs. Voy. Tabula.
3. L'arche de l'alliance. Exod. 27. 2i: Ex-
tra vélum quodoppansum est teslimonio:Ylors
le voile qui est suspendu devant l'arche du
témoignage. Levit. 2i. 3. c. 16. 13. Num. 17.
■i. Elle est ainsi appelée, parce que les tables
de la Loi y étaient renfermées; c'est pourquoi
elle est souvent marquée de ce nom. Arca
testimonii. Exod. 25. 22. c. 26. v. 33. 34. c.
30. 6. c. 21. 7. etc. Isa. 8. 20. Ad Legem magis
et ad teslimonium : Qu'ils s'adressent plutôt
à ma Loi et à l'arche où est le propitialoire
d'où Dieu rend ses oracles.
4. Le tabernacle. Exod. 40. 27. Posuit ai-
tare holocaiisti in vestibulo testimonii : Il
dressa l'autel de l'holoiausle dans lo vesti-
bule du témoignage, c'est-à-dire, du taber-
nacle, où l'on avait mis les tables de la Loi,
renfermées dans l'arche. C'est pour cela qu'il
est appelé tabernaculiim teslimonii. Très-
souvent dans l'Exode, le Léviiiqne et les Nom-
bres, Hcb. tabernuculum conventus :\a taber-
nacle de l'assemblée ; parce que les Israélites
s'y assemblaient pour adorer Dieu, comme
nos li-riiples s'appellent du nom d'églises.
Voy. Tabeiinaculum.
5. La Loi nouvelle, oM l'Evangile. 1. Cor. 2.
1. Veni non in sublimitale sermonis, aut sa-
pienliœ annuntians vobis teslimonium Chrisli :
Je ne suis point venu vers vous avic les dis-
courselevés d'une élo(iiienci' et d'une sagesse
humaine, pour vous annoncer l'Evangile de
Jésus-Clirisl, où Dieu déclare sa volonté, c.
1.6. 2. Tim. 1.8.
6. Prophétie, révélation. Isa. 8. 10. Liga
teslimonium :Ti:nKz secret ce que je vous dé-
clare. Il appelle celle prophétie du nom de
témoignage, parce que Dieu y faisait con-
naître sa volonté. Voy. Ligare.
7. Un Psaume qui marque un sujet. Ps. 79.
1. Teslimonium Asaph: Témoignage d'Asap' .
Il est appelé de la sorte, parce qu'Asaph y
atteste une grande vérité qui regarde l'ave-
nir.
8. Confession du nom de Jésus-Christ, ou
profession de foi. Apoc. 6. 9. Vidi subtus ai-
tare animas interfectorum proptcr verbum
Dei, et propter teslimonium quod habebant :
Je vis sous l'autel les âmes de ceux qui
avaient été tués pour la confession de son
nom, dans laquelle ils étaient demeurés fer-
mes, c. 1. 9. c. 11. 7. c. 12. V. 11. 17. c. 19.
10. c. 20. 4. Voy. Habere testimonidm. C'est
de là que vient le mol martyre.
4" Quelque marque ou monument pour servir
de témoignage, et pour faire ressouvenir de
quelque chose.
1. L'alli:uice que Laban el JacobGrent en-
semble. Gen. 31. 44. Ineamus fœdus ut sit
in teslimonium inler me el le : Faisons une
alliance qui serve de témoignage entre vous
et moi. v. 47. Vocavit L'iban tumulum testis,
et Jacob, acervum teslimonii : Laban appela
le monceau de pierres le monceau du témoin;
et Jacob, te monceau du témoignage : c'est-à-
dire, qui devait servir de monument pour
marquer cette réconciliation, v. 52. Voyez
ACERVUS.
2. La solennité du premier jour du mois.
Ps. 80.6. Testimoniumin Joseph posuit illud :
Dieu a institué celte fêle pour être un monu-
ment à Joseph ; c'est-à-dire, au peuple d'Is-
raël, pourrenouvelerlaménioire de l'alliance
que Dieu avait faite avec lui par la Loi sainte
qu'il lui donna après qu'il l'eut fait sortirde
l'Egypte.
11 en est de même des autres marques ou
monumenls qui servaient ou servent de té-
moignage. Gen. 21. 30. Jos. 22. v. 27. 28.
34, c. 24. 27. Rulh. 4. 7. Sap. 10. 7. Isa. 19.
20. c. 30. 8. elc.
Ainsi, le prix que Jésus-Christ a donné
pour nous en versant son sang est un témoi-
gnage et une marque de l'amour ineffable
qu'il a eu pour les hommes. 1 Tim. 2. 6. De-
liil redeiiiplionem semeiipsum pro omnibus,
teslimonium temp^ribus suis : Il s'est livré
lui-même pour êlre le prix de la rédemption
de tous, on faisant voir au lemps destiné de
Dieu, son grand amour pour les hommes.
TESTIS, is ; j;t«fTU(5 ou ^«^tuç, u/sof. — Ci, mot
vient de l'ancien Grec tiazoïrj, qui signiliailla
même chose, et venait de es(r8ae, produire des
témoins.
1° Témoin, soit en jugement, soit hors !.>
jugement. Denli-r. 19. 15. Non slabit testis
unus contra (tliquem:Ou nes'en tiendra |)oiiil
à la déposiii'.'n d un seul homme : Sed in d) r
duorum nul triumteslium stabit omne verbum :
Mais tout sera véritié par la bouche de ileux
ou de trois témoins. Ci; n'est pas que le té—
mi)igiiage de deux ou di' trois personnes soit
une preuve infaillibiede la vérité, car le Con-
tran c se voit iiiéiiie dans plusieurs exemples
de riierilure; mais c'est que dans l'obscurité
qui enviruniie les chosc^> de celte vie, il faut
&9
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
s'arrêter au témoignage, non d'un seul, mais
de plusieurs, lorsqu'on ne peut autrement
connaître la vérité, étant même assez ordi-
naire que plusieurs faux témoins ne s'accor-
dent pas également dans leurs dépositions.
Matlh. 18 16. 2. Cor. 13. 1. Isa. 8. 2. c. 43.
10. Jer. 32. v. 10. 12. 25. Adliibe testes : Pre-
nez des témoins. Malth. 26. v. 60. 65. etc.
2° Témoin, qui assure ou publie quelque
vérité dont il est bien informé. Isa. 53. 4.
Ecce testem populis dedi euin ducein a<; prœ-
ceptorem geniibns : Je m'en vas le donner
pour témoin de ma vérité et de mes volontés,
pour mailre et pour chef aux peuples et aux
nations. Le Prophète prédit la venue de Jé-
sus-Christ, qui est appelé le témoin fidèle et
véritable. .\poc. 1. 3.c. 3. 14. Testis fidelis et
verus. Apoc. 113. Dabo duobus testibus meis,
et prophetabant : Je donnerai or. Ire à mes
deux témoins de prophétiser; c"es<-d-d/re,
de publier mes volontés, et d'exhorler les
peuples à Its suivre : ces deux témoins sont
Elie et Hénoch, selon la plus commune opi-
nion. C'est ainsi que les apôtres sont appelés
témoins des mystères de Jésus-Christ, et sur-
tout de sa Résurrection. Luc. 24. 48. Vos
autemjestes estis hoiuin : Vous êtes témoins
de ces choses pour les publier. Act. 1. v. 8.
22. c. 2. 32. c. 3. 15. c. 5. 32. c. 10. y. 39.
41. c. 13. 3t. 1. Cor. 15. 15. et surtout saint
Paul, .\ct. 22. 15. c. 26. 16.
C'est en ce sens que les prophètes et les
fidèles de l'Anrien Testament sont appelés
témoins. Heb. 12. 1. Habentes impositam nu-
bein testium : Nous souimes environnés d'une
grande nuée de témoins qui ont fait voir par
leur attachement au service de Dieu, la vé-
rité de notre religion : ainsi, les Juifs sont
témoins du culte qu'on doit rendre au vriii
Dieu. Isa. 43. v. 10. 12. c. 44. 8. Vos estis te-
stes mei : Au lieu que les idolâtres sont eux-
mêmes témoins que leurs idoles ne voient
point et ne comprennent point, v. 9. Ose.
11. 12. Judas teitis descendit cum Deo : Juda
s'est attaché à Dieu, et lui a été fidèle, en
rendant témoignage à la vérité.
3° Téntoin par exce lence, ou martyr de
Jésus-Christ, qui fait profession de sa foi et
qui la signe de son sang. Act. 22. 20. Cum
fanderetur scinguis Slephani testis lui: Lors-
qu'on rép.indait le sang de votre marijr
Etienne, j'étais présent, dit saint P.iul, .\poc.
2. 13. Anlipas testis meus fidelis, etc. 11. 3.
Dabo duubus testibus meis. A quoi se rap-
porte ce que dit saint Pierre, 1. Peir. 5. 1.
Testis Chrislipussitjtnim : Saint Pierre était
témoin des sonlîran(-csdc Jésus-Christ, parce
qu'il les imitait par les siennes.
4" Celui qui se trouve présent à quelque
chose, et tjui peut eu rendre témoignage. 1.
Tim. 6. 12. Confessas bonam confessionem co-
rammullis testibus:Yous avez excellemment
confessé la foi en présence de plusieurs té-
moins. 2. Tim. 2. 2. (Juœ (iintisti a me per
tnultos testes : Ce <iue vous avez appris de
moi devant plusieurs léniuins : à quoi se peut
rapporter ce que dit saint Paul, 2. Cor. 13.
i.lnore duorum vel Irium testium slubil
çmne verbum : Car, selon les Pères (.irocs, il
100
fait allusion à ses trois voyages ; ou, selon
d'autres, il marque qu'il jugera de tout selon
la forme prescrite par la loi. Gcn. 44. 34.
5° Celui qui sengape publiquement à quel-
que chose sous quelque peine. Jos. 24. 22.
Testes vos estis quia ip^i eleyeritis Vominum
ut serviatis ei : responderuntqif, testes : Vous
reconnaissez par voire propre témoignage
que vous avez choisi le S.-igneur pour le ser-
vir. Oui, dirent ils, nous le reconnaissons.
6° Dieu est appelé témoin, soit parce qu'il
venge et qu'il punit les crimes. Jer. 29. 23.
Ego sum judex et testis, dicit Dominus. M ich
1. 2. Sit Dominus Deus vobis in testem : Que
le Seigneur Dieu soit lui-même témoin con-
tre vous. Malach. 3. 5. Ero testis velox ma-
leficis. Gen. 31. 50. l.Reg. 12. o. Judic. 11.
10. Sip. 1. 6. Jer. 42. 5. 1. Thess. 2. 5.
Soit parce qu'il connaît et approuve l'in-
nocence des Justes. Job. 1(3.20. Ecce in cœlo
testis meus, et conscius meus in excelsis : J'ai
dans le ciel Dieu même qui est mon témoin,
et qui connaît mon innocence. 1. Thess. 2.
V 5. 10.
C'est ainsi que l'on prend Dieu à témoin
de ce qu'on avance; ce qui est une espère de
serment pour assurer quelque vérité. Rom.
1. 9. Testis mihi est Deus quod sine imermis-
sione memoriam vestri facio : Dieu mest té-
moin que je me souviens sans cesse de vous.
2. Cor. 1. 'ii.Eyo autem testem Deum invoco
in animam meam : Pour moi, je prends Dieu
à témoin, el je veux qu'il me punisse, si ce
n'a clé pour vous épargner que je n'ai point
encore voulu aller à Corinlhe. Phil. 1. 8.
C'est en ce sens que l'on attest(! les créa-
tures qui sont toutes soumises à Dieu. Deut
4.26. Testes invuco cœlum et lerram, cito péri-
turus vus esse : J'atteste aujourd'hui le ciel el
la lerre que vous serez bientôt exterminés, c.
30. 19. 1. M :ch. 2. b7. Tesies entnt super nos
cœlum el terra quod injuste perditis nos; Nous
prenons à lémoins le ciel et la lerre que c'est
inju^lement ((ue vous nous faites périr; c'est
s'adresser à Dieu même pour en tirer ven-
geance.
7" Ce qui sert de preuve el de témoignage,
marque, indice. Gen. 31. v. 47. 48. 5i. Ta-
mulus iste erit testis inter me el te hodie : Ce
monceau sera lémoin aujourd'hui entre vous
et moi. El idcirco appellatum est nomen ejus
Galand, i. e. lumulus testis : C'est pourquoi
il appela ce lieu G ilaad, c'est-à-dire, le mon-
ceau du témoin. Voy. Testimonium. Job. 10.
17. Instauras testes tuos contra me : Les af-
flictions dont vous continuez di> m'accabler
sont comme tout autant de léin<)ins qui dé-
posent Contre moi, comme si j'étais criminel.
Ps. 88. .38. Testis in cœlo fidelis : Dieu a mis
l'arc dans le ciel pour être le léuu)in fidèle
et la marque de l'alliance de Dieu avec nous.
D'autres l'expliqueni du soleil et de la lune,
dont la durée représente la perpétuité du
régne du Me.vsie. Sap. 4. 6. Tesies sunt ne-
quitiœ advrrsus parentes : Les enfants illé-
gitimes deviennent des témoins qui déposent
contre le crime de leur père el de leur mère.
TKTKAIICIIA, iH; TCTfàox»!.-.— Ce mol. qui
est Grec, signifie propreuieut celui qui cou»-
1,01 TEX
uiande à une quatrième parlicd'une province;
mais il se prend aussi pour un prime moins
considérable; quelquefois celui qui n'est que
(élrarque esl appelé roi par flatlerie, comme
Hérode Aniipas. Marc. 6. ik. (Jueliiuefois ils
en reçoivent la qualité, s'ils la inérilaient
par leurs htlies aclions. L'origine de ce mut
Tient de la Galatie, qui élanl divisée en Irois
parties, chienne élaii divisée en quatre lé-
trai'chies. De là ce nom a passé aux autres
pays; mais qurl()uefois le nom de lélrarque
et de tétrarciiie ne laisse pas de demeurer,
quoique l'Etat change.
1° Tétrarque, seigneur de la quatrième
partie d'une province. Mallh. ik. 1. Audivit
Herodes letrarcha famnm Jesu : Hérode le té-
trarque entendit parler des actions de Jésus.
Cet Hérode était Antipas, fils du grand Hé-
rode,à (jui Auguste avait donné la létrarcliie
de la Galilée, c'est-à-dire, la quatrième par-
tie du royaume de son père; l'ayant distri-
bué de telle sorte, qu'il en donna à Arclielaiis
deux parties, sous le litre d'elhnarque, et
une autre partie à Pliilippe, avec la qualité
de lélrarque aussi. Luc. 3. 1. Telrurcha Ga-
lilœœ Hérode ; Philippo fratre ejus letrarcha
llurœœet Trachonitidis regionis. v. 19. c. 9.
7. Art. 13.1.
2° Srigneur ou gouverneurde quelque con-
trée. Luc. 3. 1. Lysania Abiiinœ tetrarchu :
Lysanias étant tétrarque de l'Abilène. G'é-
lail un fort petit pays, beaucoup moindre
qu'une léirarchie. Voy. Auilène.
TEXERE; vy«ivstv. — Ce verbe vient de te-
gere, comme vexare se fait de vehere ; taxare
de tangere : dans la tissure, les ûls se lient
en se couvrant l'un l'autre ; et signilie pro-
prement :
Faire un tissu, travailler à la tissure.
Exod. 35.35. Ut lexant oinnia, ac nova quœ-
qite reperiant : Dieu rempli! de sagesse Bézé-
léël et Ooliab, pour travailler à tout ce qui
se peut faire avec la tissure, et y ajouter des
inveulious toutes nouvelles, c. 38. lii. Canota
alrii lentoria byssus relorta lexaeral , \\o\xt,
E bysso relorta lexta eranl : Tous ces ri-
deaux du [larvis étaient de (in lin retors. 4.
Rrg. '23. 7. Voy. Domuncula. Isa. 19. 9. Le-
vit. 19. 19. eic. D'où vii'i'tle mot,
Texens, tis, pour T(xlor,is; le partii'ipc
pour le nom verbal chez les Ht hreux. Tis-
serand, qui travaille en tissure, ou qui fait
de la toile. 1. Reg. 17. 7. Hostile liastce ejus
erat quasi liciaturium texenlitim (OyaivMvJ :
La hatripo de la lance de Goliath ct.iil comme
ces grands bois dont so servent les tisserands.
Isa. 33. 12. Prœcisa est velut a texcnte {é'pt-
eof) vila mea : Dieu coupe le fil de ma vie
comme le tisserand le fil de sa toile. Ainsi ,
Job. 7. G. Dics mci velocius transierutit guaiii
a lexente tela succiUilur. Voy. Tela. 2. Reg.
21. 18.
De ce verbe vient celle pbrase métaphorique :
Telas aranearum fearere; Prendre des soins
inu'ilcs. Isa. 39. 5. Voy. Tkla.
TLXTILIS, F., \itjiu-jroç. — Tissu , entrelaré.
£xud. '28. 32. In cujus mediu supra iril capi-
tum, et ora per gyrum ejus textiUs : Il y aura
THA
ICI
au haut de l'Ephod une ouverture au milieu,
et un bord tissu tout autour; ce (|u'on ap-
pelle un ourlet, c. 39. v. 21. 23. D'où vient ,
Opus textile : Un ouvrage de tissure. Ecrli.
45. 12. Stolam sanclam, opus textile : Dieu
doiiua à Aaion un vêlement sainl tissu d'or.
Voy. St^la.
TEXTRINUS, a, cm. — Ce qui regarde la
tissure, ce qui appartient au mé;ier de lisse-
ranii. Tob. 2. 19. Anna uxor ejus ibut «d
opus textrinum (ÈftOeOsire'yi) quolidie : Anne,
femme d(^ Tobie, allait tous les jours travail-
ler à faire de la toile pour gagner de quoi
faire subsister sa maison. Celle sorte d'ou-
vrage est propre aux femmes, comme porto
le Grec.
TEXTDRA, je; \itfaan«. — Tissure, l'action
ou la manière de faire un tissu. Exod. 28.
V. 8. 15. Rationale guoquejudicii faciès opère
polymilo juxta texturam (p'jduoç) superhume-
ralts : Vous ferez aussi le rational du juge-
ment qui sera tissu comme l'Ephod de diffé-
rentes ecmleurs.
THAAN, Heb. Misericors. — Fils d'E-
phraiin. 1. Par. 7. 25.
THABOK, H'b. Veniens lumen. i° — Mon-
tagne très-haute dans la Galilée et dans la
tribu de Zabulon. Judic. 4. v. 6. 12. 14. Vade,
et duc exercitum in tnonlem Tliabur ('iTaÇO-
pio;) : Allez, et menez l'armée sur la monta-
gne de Thalior. Ce fui là où Barac assisié de
Débora atlendilavec son armée Sisara, géné-
ral des troupes de Jabin. c. 8. 18. Jer. 46.
18. Sicul Tliabor in montibus, et sicut Car-
mehis in mari : vcniet : Comme il est vrai que
Tiiabor est une montagne, et que le mont
Carmel est sur le bord de la mer, il esl vrai
aussi ce que Jérémie a prédit que le roi de
Babylone viendrait en Judée. Ose. 5. 1.
Fncti sstis rete expansum super Thabor :
Vous êtes devenus à ceux sur qui vous étiez
obligés de veiller, ee que sont les pièges aux
oiseaux, et les filels que l'on tend sur le
Thabor. Celle monlagne était couveite de
grands bois où l'on chassait d'ordinaire. Ps.
88. 13. T/tnbor et Hennon in nomine tuo exsul-
tabunt : Thabor et Hermon feront retentir
leur joie par les louanges de voire nom.
Ces deux montagnes, selon plusieurs inler-
pièU's,nous maniuenl liyurenicnl les deux
parties du monde, l'Orienl et l'Occideul ; car
Hermon est silué à 1 Orient , et Thabor à
rOc(!ident à l'égard de la Palestine. Voy.
Hermon. Jos. 19. 22. On croit que c'esl »ur
celte monligne que le Sauveur s'esl transfi-
guré. Mallh. 17. 1. C'est pour cela que saint
Pierre l'appelle la montagne sainte. 2. Pelr.
1. 18. Voyez la description de cette montagne
dans Joscphe l. 4. de lu Guerre des Juifs,
c. G.
2° Nom de ville de la tribu d'Issachar. Jos.
19. 22. Usque Thabor et Scliesima.
3° Nom (le ville de la tribu de Zabulon. 1.
Par. G. 11. De tribu Zabulon, Jiemmon it sub-
wbana <jus, et Thabor cuin suburbanis suis:
Ces deux villes avec leurs faubourgs furent
données aux Lévites de la famille d ■ Mérari
Cl s villes ont d'autres noms, Jos. 21. 36
OÙ la uiéuie chose est rapportée.
i05
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
i04
4. Nom de lieu où il y avait un chêne ; se-
lon d'aulres, un bois de chênes. î. Keg. 10.
3. Ctun veneris ad qucrcum Tliabor : Lorsque
vous serez .irrivé au chêne de Thabor.
THACASIN , Heb. Tempus Principis. —
Ville de la tribu de Zabulon. Jos. 19. 13.
Perlransit usque ad Orientatcm plagam Ge~
theplier cl Tliucasin.
THADAL, Heb. Conterens jagutn. — Un
roi lie ce nom: c'esl-à-dire , quelque petit
souverain, ou tjouvcrneur d'un p;ijs. Gènes.
14. 1. Thadal Rex Geiilium : Thadal roi des
nations; c'est-à-dire, selon quelques-uns, de
la Galilée, appelée des nations; o», selon
d'autres , de quelque province de l'CJrient.
Quelt)iies-uns par ces nations entendent des
étrangers qui s'étaient rassemblés de diver-
se> provinces daus les Etals de ce prince.
Voy. Res.
TtlADD.EUS, i; ScSSaro,-. Heb. ConfiCens.
— Ce mol vient, selon quelques-uns, du mot
Syriaque "H {7'/i(u/j , qui signilie, mamelle ;
niais plutôt du mot Jadah, Cti«/(/f/i , de la
même racine que Judas ; et marque,
Jude, frère de Jacques le iMiiieur, apôtre
et disciple de Jésus-Christ. Alatth. 10. 3. Ja-
cobus Alpltœi et Thaddœus : Jacques fils d'Al-
pbée et Thaddée ; Gr. Lebbée , surnommé
Thaddée. Marc. 3. IS. Il est appelé frère de
Jacques, pour le distinguer de Judas l'Isca-
riole. Bien plus, comme le nom de ce dernier
était devenu odieux, Matthieu et Marc lui en
donnent deux autres, savoir Lebbée, qui si-
gnifie Liou, qui est le nom que Jacob donna
à son Gis Judas, Gen. iO. y. Saint Jérôme
néanmoins rend le mot Lebbœus, par celui
de Corcultim ; et lui ont encore donné celui de
Thaddœus, qui vient de la même origine que
Judas , et signifie de même , conlession ,
louange; car Jhaddai chez le Syriens,
marque la même chose que Jehuda chez les
Hébreux.
THAH.ATH, Hebr. Subter. — 1° Nom pro-
pre d'homme, descendant de Caalh, fils d'As-
sir, et père d'Ui iel. 1. Par. 6. 2i. 37.
2° Deux fils d'Ephraïm, de même nom. 1.
Par 7. -À'*.
3" Nom de lieu oc. campèrent les Israélites
dans le désert. Num. 33. v. 2ti. 27. Profecti-
que de Ahuctutk venerunl iii Thulialli.
TUAL.VMUS, i; Oà/.'/uo,-. — Ce mot, qui est
Giec, vient de 1 Hébreu N.t (l'a), qui marque
la même cliObC, et signifie, lit des noces, ou
la cb.imbre.
1" Chambre nupliale. Dont. 33. 12 Quasi
in tli laiHu tola ilie moriibiltiV, el inler hume-
ras illiits r(quic.''Cel : Le Seigneur demeurera
avei liciijaiiiin tout le jour comme dans sa
Ch.imlire niipli.ile, et il se reposera eiitri! ses
bias. CoiiMii ' Benjamin l'ut aimé si tcndre-
uiciii de J.ictd), Moïie témoigne dans hi bé-
nédiction i|U H duiiiic a celle tiibu , qu'elle
sera pariicuiiérement aimée de Lieu, et (|ue
le Seigneur sy repoicra C)n.uie dans sa
clivuiiue uupd.ile ; c'est «iii'il devait établir
m demeure d.ius Celte tribu, coiDiiie dans le
lieu de son repos, (!l y être admé dans ce
temple M r.imeux de la v.lte de Jérusalem,
'fu' était de la tribu de Benjamin, l's. Ib. 6.
Ipse tanqiiam sponsus procedens de thalamo
suo : Le soleil est comme un époux qui sort
de sa chambre nupliale. Le Prophète décrit
la course naturelle du soleil, qu'il accomplit
depuis son levant jusqu'à son eouchanl, avec
une majesté et une aclivilé surprenante.
2' Lit nuptial. Joël. 2. 16. Egrediatur spon-
sus de cubili sua, el sponsa de thalamo suo :
Que l'époux sorte de sa couche, et l'épouse
de son lit nuptial. Le Prophète exhorte à
honorer le jeiîne par la conlinence; comme
saint Paul y exhorte aussi les chrétieas en-
gagés dans le mariage ; el c'a été une prati-
que sainte qui élait autrefois observée.
3° Pe'ile chambre, ou logement pour s'y
retirer. Ezech. 40. v. 7. 10. 12. Thalami au-
lem sex cubilorum eranl hinc el inde : 11 y
avait dans le temple des chambres qui ser-
vaient de retraite aux gardes du temple, trois
du côté d'une porte, et trois du côté de l'au-
tre. V. 13. 16.21.29.33.36.
THALASSA, £, Gr. Mare. — Thalasse,
nom de ville sur les côtes de l'île de Candie
du 1 ô:édu midi. Act. 27. 8. Vciiimus in locum
quemdam qui vucalur Uuni-purlus, cui juxla
erat ciiitas Thntassa : Nous abordâmes en
un lieu nommé Bon-porl, près duquel était
la ville de Thalasse. Le Grec porte Lasée :
d autres croient qu'il faut Alasse ; car on
ne sait point ce que c'est que Thalasse, ni
THALASSAR. Voy. Thelassar, Hebr. Ta-
mulus Principis. — Nom de lieu, que l'on
croit avoir été une place forte sur l'Euphrate,
oij le roi de Babylone avait mis les Edénites
pour la garder. Isa. 37. 12. Subverterunt pa-
ires mei Gozam, el Haram, el Reseph, el fdios
Eden, qui eranl in Tlialassar : Mes pères ont
détruit Gozam, Hazam , Réseph , les enfants
d'Edt n qui étaient à Thalassar. Voy. 4. Keg.
19. 11.
THALE, Hebr. Viriditas. — Fils de Béria
et pelil-fils d'Ephraïm. 1. Par. 7. 25. Thaïe
de quo naltts est Ihaan; Gr. et Hebr. El Thaïe
filius cjus, el Tluuin fdius cjus. Ainsi ce peu-
vent être encore deux fils d Ephra'i'm. 'Voy.
Ejl's.
THALLUS, i; (iv'û.o;. Voy. ^xïvn. — Ce mol,
qui est Giec, vient de O-JX/.u-j , virere , el si-
gnifie proprement une branche verdoyante :
dans l'Ecr. il marque en général.
Une br.inehe. 2. Mach. 14. 4. Atcimus venit
ad Regem Demetrium, offerens ei coronam uu-
ream , el pahnam, snper hœc el Tliallos, qui
Templi esse vtdehanlur : Alcime vint trouver
le roi Démélrius, pour lui présenter une
couroiiiK! d'or, une palme, et outre cela d'au-
tres branches d'or qui paraissaient être pri-
ses du lemple.
THAMaK. Hebr. Palma.
Hébreu, sigililie un palmier,
l'Eciitnre plusieuis choses
1° Une ville que S ilomoii
désert ijui est au-dessus de
47. 19. Plaga Anstralis meridiana, a Thamar
usque ad aquas contradirli.ttiis : Le côlé du
Mnli se doil prendre depuis Tliamar jusqu'au
lieu iippelé tes '■au.r de coiitradiclion. c. 48.
26. Celte ville, dit Jusèphe, csl disUnle do
Ce nom , en
, et marque dans
fit bâlir
la Sv lie
dans le
Ezecli.
iO^i
THA
THA
lue.
deux journées de chemin de la Syrie supé-
rieure, d'une journée del'Euphr.Ke, et de sis
journées de Babylone : Salomon la fit enfer-
mer de fortes muraillps, et la nomma Tha-
damor; les Syriens la nomment encore ainsi,
et les Grecs la nommèrent Palmyre. Voy.
Palmyra, et Josèphe, l. 8. c. 2.
Nom de plusieurs femmes.
1° La belle-Glle de Juda. Gen. 38. 6. Dédit
Judas uxorem primor/enito suo fier, nomine
Thamar : Juda fit épouser à Her, son fils
allié, une fille nommée Thamar, de laquelle
il eut lui-même Phares et Zara. Matlh. 1. 3.
Judas genuit Phares et Zarain de Thamar.
Ruth. i. 1-2. 1. Par. 2. 4. elc.
2° La sœur d'Absalom, qui fut déshonorée
par Amnon. 2. Reg. 13. 1. Factum est aulem
post hœc ut Absalom, filii David, sororem spe-
ciosissimam vocabiilo Thamar, adamaret Am-
non, filius David : Après cela Amnon, fils de
David, conçut une passion violente pour la
.sœur d'Absalon, qui était Irès-belle, et qui
s'appelait Thamar. v. 4. 5. 6. et suiv. Mais
Absalon tua Amnon, pour venger l'outrage
qu'il avait fait à sa sœur. v. 22. 29. elc. i.
Par. 3. 9.
3° Une fille d'Absalon. 2. Reg. 14. 27. Nati
sunt Absalom filii très et filia una , nomine
Thamar, ele(/anli forma : Absalon avait trois
fils et une fille appelée Thamar, qui était fort
belle.
THAMNA, M , Hebr. Thimnah , Defectio
commota. — 1° Nom d'homme, fils d'Eliphaz,
1. Par. 1. 36. Cenez, Thamna, Amalec. D'au-
tres croient plutôt que c'était un nom de
femme , concubine d'Eliphaz, de qui il eut
Amalec : ainsi il faut lire, e Thamna Ama-
lec, conformément à ce qui est dit, Gen. 36.
12. Erat autem Thamna. concubina Eliphaz,
filii Esaxi , quœ peperit ei Amalech : Eliphaz ,
fils d'Esaù, avait encore une femme nommée
Thnmna, qui lui enfanta Amalech.
2° Nom de femme. Gen. 36. 22. Erat autem
soror Lotan , Thamna : Lotan , fils de Séir,
avait une sœur nommée Thamar. 1. Par.
1.36.
3° Nom d'homme, descendant d'Esaii. Gen.
36. 40. Hœc ergo notnina ditcum Esan in co-
(jnationibus , et locis, et vocabulis suis, dux
Thamna, dux Alva, dux Jethuth : Les noms
des princes sortis d'Esaii, selon leurs famil-
les, les lieux de leur demeure, et les peuples
qui en ont été nommés, furent ceux-ci : le
|)rincc Thamna, le prince Alva, le prince Jé-
tbalh. 1. Par. 1. .'il.
4" Nom de lieu, ville attribuée à la tribu de
Juda. Jos. I.'i. 10. 2. l'aral. 28. 18. Mais elle
a été ensuite donnée à la tribu de Dan. Jos.
1'.). 43. Judic. 14. V. 1. 2. 5. 1. Mach.
!t. 50.
5 Une autre ville de la tribu de Juda. Jos.
15. 57. On croit que c'est Thamnas. Gen. 28.
V. 12. 13. 14.
ÏHAMNATH7EUS, i. — Oui est de Tham-
nalha. Judic. 15. 6. Samson i/ener Thamnn-
thœi : Samson, gendre d'un homme de Tham-
nalha.
THAMNATH-SARAA, THAMNATH^SAUE,
DiCTIONN. nie PIULOL. SACUÉK. IV.
Hebr. Numeratîo residua. — Ville de la triba
d'Ephraïm, située dans le pays appelé la
înonlaç/ne d'Ephraïm. Jos. 19. 50. Urbem po-
stulavit Thamnath-Saraa in monte Ephraim.
Josué demanda cette ville, où II fut enseveli!
c. 24. 30. Sepeliernnlque eum in finibus pos-
sessionis siiœ in Thamnath-Sare.
THANACH, ou THENACH , Hebr. Humi-
lians te. — Ville de la tribu de Manassé. Jos.
12. 21. Rex Thenach anus : Le roi de Thé-
nac fut un de ceux qui furent vaincus par
Josué. c. 17. 11. Elle fut donnée aux Léviles
de la famille de Caalh. c. 21. 23. Judic 5
19. 3. Reg. 4. 12. l.Par. 7. 29.
THANATH-SELO , Heb. Ficum confrin-
gens. — Ville de la tribu d'Ephraïm. Jos. 16.
6. Circuit terminas contra Orientem in Tha-
nath-Selo : La tribu d'Ephraïm a ses limites
du côté de l'orient, vers Thanalh-Solo.
THANEHUMETH, Hebr. Consolatio. ~ Le
père de Saraïa , député vers Godolias. 4.
Reg. 25. 23. Jer. 40. 8.
ÏHAPSA , Hebr. Tiphsach , Transitas. —
Une ville de la tribu d'Ephraïm, près de
Thersa. 4. Reg. 15. 16. Tune percussit Ma-
nahem Thapsam, et omnes qui erant in ea et
terminas ejus de Thersa, noluerant enim ape~
rire ei : Manabem ruina la ville de Thapsa,
et tout le territoire qui s'étend jusqu'à Ther-
sa, et tua les habitants.
TH ARA, JE. Voy. Thares, Hebr. Hœres.—
Un officier du roi Artaxerxès, qui gardait la
porto du palais. Eslh. 12. 1. Morabatur eo
tempore in aula régis cum Bagatha et Tliara,
eunuchis régis, qui janitores erant palulii :
Mardochée conversait alors avec les officiers
du roi qui gardaient la porte.
THARAA , JR , Hebr. Ululons. — Un des-
cendant de S, lui, do la tribu de Benjamin. 1.
Par. 8. 35. Filii Micha, Phiton et Melech, et
Tharaa, et Ahoz. c. 0. 41.
THARACA,J3, Hebr. Explorator obtusxts.
— Un roi d'Ethiopie. 4. Rog. 19. 9. Isa. 37.
9. Aiidivit de Tharaca rege Jithiopiœ, dicen-
tes : Egressus est ut pugnet contra te : Le roi
des Assyriens recul nouvelle que Tharaca,
roi d'Ethiopie, s'était mis en campagne pour
le combattre.
THAKANA , m, Hebr. Explorator gratiœ.
-~ Fils (le Galeb et d.' Maacha. 1 . Par. 2. 48.
Concubina Calcb Maacha peperit S<d)er et
Tharan.i.
THARE, Hebr. Spirans. — 1 Fils do Na-
chorol père d'Abrain, de Nachor et d'Aran.
tioti, 1 1. v. 24. 25. et suiv. v. 26. Vixit Thare
seplunginla annis, et genuit Abram, et Na~
vhor, et .'iran : Tharé commença à avoir des
enfants à l'âge de soixante et dix ans : car
Abraham, (juniquil soit nommé le premier,
comme le plus célèbre , était le dernier",
quani à la naissance, Aran étant l'aîné. Es-
lius. Jos. 24. 2. 1. Parai. 1. 26. Luc. 3. 3'k
2' Un nom de lieu où les Israéliles s'arrê-
tèrent dans lo désert. Num. 33. 27. Afj Tha-
halh easlrametati sunt in Thare.
THARELA, m, Hobr. Exploralio maledi-
fn'oîîi.s-,— Ville de la tribu do, Benjamin. Jos.
18.27. l{ecem.Jartaj)hcl, itThiueta.
THARES. — Le njéme que Tliara. Estl»,
k
!07
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
108
2. 21. c. 6. 2. Voy. c. 12. 1. Voy. Thara,
Hebr. Hœres.
THARSjEAS , M, Gr. Audax. — Nom
d'homme, père d'Apollonius. 2. Mach. 3.5.
Voy. Apollonius. On croit qu'il faut Thra-
sœas.
THARSIS , Hebr. Contemplatio gaudii. —
Ce mot, dans l'Ecriture, signifie beaucoup
de choses ; mais ori|:inairement c'est ,
1° Tharsis, fils de Javan, et petit-fils de
Japhel. Gen. 10. ^i^. 1. Parai. 1. 7. Filii Ja-
van, Elisa et Tharsis.
2» Tharsis, fils de Judihel, descendant de
Benjamin. 1. Par. 7. 10.
3° Un des sept premiers officiers d'Assué-
rus. Esih. 1. 14.
De la première significatioQ vient,
1. Ln Cilicie, qui eslappeléeT/iarsis, comme
étant le royaume de Tharsis, pelit-fiis de
Japhet. Judith. 2. 13. Prœdavitque omnes fi-
lios Tharsis : 11 pilla tous les habitants de
Tharsis; c'est-à-dire, de la Cilicie, dont la
capitale est Tharse.
2. Tharse, capitale de Cilicie. Jon. 1. 3.
Surrexit Jonas %U fugerel in Tharsis : Jonas
se mit en chemin; mais il résolut d'aller à
Tharse pour fuir de devant la face du Sei-
gneur, parce qu'étant Juif, il ne pouvait se
résoudre de travailler à la conversion des
Gentils. Voy. Jonas. Jonas s'embarqua à
Joppé; ce fut sans doute pour aborder en
quelque lieu de la mer Méditerranée. Plu-
sieurs, après Jo>èphe, l'expliquent de Tarse
en Cilicie ; d'autres de Carihage; et saint Jé-
rAme, Ezech. 27. 12. où l'Hébreu porte, Thar-
sis, interprète par le mot de Carlhagincnses:
d'autres l'enlendeut deTarlesse en Espagne:
en eft'et, Boihart attribue l'Espagne à Thar-
sis, fils de Javan.
3. Toute sorte de mer, même l'Océan s'ap-
pelle l'harsis, Ps. 47. 8. In spirilu vehementi
contercs naves Tharsis : Vous briserez les
vaisseaux de la mer par le souffie d'un vont
impétueux. La ville de Tharse avait un port
fort célèbre, et était fort considérable par le
commerce de la mer: d'ailleurs, Tharsis, fils
de Javan, avait possédé toutes les côtes de
la mer jusqu'en Egypte; de sorte qu'il ne faut
pas s'étonner si l'on appelle les vaisseaux
de quelque mer que ce soit, les vaisseaux de
Tharsis: les Hébreux, ayant peu de connais-
sance des autres mers, appelaient de ce
nom toutes celles qu'ils ne connaissaient
pas, et même l'Océan. Ezech. 27. 25. Naves
maris : l'Hébreu porte , Naves l'harsis;
comme Isa. 23. v. 1. 10. 14. Mais dans cet
endroit, les vaisseaux de Tharse peuvent
marquer figurcment la gloire et l'orgueil du
monde; comme Isa. 2. ll>. Die» Dominicxer-
cilaum super omnes naves Tharsis : Le iour
du Seigneur va éelater sur tous les vaisseaux
de la mer; c'est-à-dire, sur tous les puissants
du siècle, ()ui s'enrichissent par \t' commerce.
Ezech. 38. 13. Dedan et nrfjolialorcs Tharsis,
i. e. mari» : Ceux qui tr;ili(|uen( sur mer. I..e
mot (le Tharsis se prend, chez les Hébreux,
pour lu mer, comme le mut l'onlus, chez les
Latins, quoique ce soit un nom particulier
à la mer du Pont.
4. Les îles et les pays les plus éloignés. Ps.
71. 10. Reges Tharsis et insulce mimera affé-
rent: Les rois de Tharse et les îles lui offri-
ront des présents. Le royaume de Salomori
ne s'est pas étendu plus loin que jusqu'à
l'Euphrate; mais cela s'entend du Fils de
Dieu, à qui les pays les plus éloignés ont été
assujettis. Ainsi, "'• mot signifie quelques
îles éloignées inconnues aux Hébreux, que
l'on croit être dans les Indes Orientales. 3.
Reg. 10. 22. Classis régis per mare cum classe
Hiram semel per trts annos ibat in Tharsis :
La Hotte de Salomon allait tous les trois ans
avec celle d'Hiram à 'l'harsis; c'est-à-dire ,
en quelque île dans l'Océan Occidental. 2.
Par. 9. 21. c. 20. v. 36. 37. Jer. 10. 9. Voy.
Ophir.
THARSENSIS, e; Baptrzvç. — Habitant de
Tharse en Cilicie. 2. Mach. 4. 30. Conligit
Tharsenses et Mallolas sedilionem movere .-
Il arriva que les habitants de Tharse et de
Malins en Cilicie, se révoltèrent contre An-
tiochus. Voy. Antiochus.
THARTAC, Heb. Concatenatus. — Une
idole dtîs Hévéeiis. 4. Reg. 17. 31. Hevœi fece-
runt Nebahaz et Thartac : Les Hévéens pri-
rent pour leurs idoles, Nebahaz et Thartac.
Les Rabbins disent que cette idole avait la
figure d'un âne.
THARTAN , Hebr. Explorons domtm. —
Un des généraux du roi d'Assyrie. 4. Reg. 18.
17. Misit rex Assyriorum , Thartan : Senna-
chéi ib, roi des Assyriens, envoya Thartan.
Isa. 20. 1. Voy. Sargon.
THASI, Hebr. Oblitus. — Le surnom de
Simon, fils de M.itlhatias. 1. Mach. 2. 3. Si-
monem, qui coijnominabalur Thasi.
THATANAI, Hebr. Donator.— Un des sei-
gneurs Persans qui tâchaient d'empêeher le
rétablissement du temple. 1. Esdr. o. v. 3.
6. Venil ad eos Thatanni, qui eral dux Iraiis
(lumen .-Tliatanai, qui était un des intendants
de la province qui est au delà de l'Euphrate
à l'égard de l'Assyrie, les y vint trouver, c.
6. v. 0. 13.
THAU, Hebr. Signum. — Ce mot marque
la dernière lettre de l'alphahet Hébreu, qui
signifie, signum, signe, marque. Kzech 9,
V. 4. (). Signa Thau super fronles virorum
gementium : Marquez Tliau sur le front de
ceux qui gémissent des désordres qui se
commettent dans Jérusalem. C'étaient ceux
que Dieu voulait conserver dans la destruc-
tion de la ville. Ce signe est exprimé parle
mot Tniniio-j , signum, dans les Septante,
Aquila et Symmacbus, et l'on ne sait préci-
sément s'il ctailvisibleou invisible, si c'était
leTliau ou (|uelque autre : mais on croilpro-
balilement que c'était celle dernière lettre
des Hébreux qui marquait le signe de la
croix, principalement avant (|u'on eût in-
Iruiluit ral|)liabet chalilaï(|uc ; ce qui signi-
fiait (|n'on ne peut être sauvé que par le si-
gne de la croix; l'omme il est aussi mar(|ué,
Apoc. 7. 3. c. 9. 4. lloniines qui non hubent
signum Dri in fronlibus suis.
TUEA'IRUM, I, Oiarfjov. — Cc mot, qui est
lod
THE
THE
nu
Grec, vient lie eeâo-eat, spectare; comme si
l'on disait spectaculum ; mais dans l'usage
c'est proprement un ouvrage construit pour
représenter les jeux publics; mais dans
l'Ecriture il est mis pour un lieu oii se tien-
nent les assemblées publiques. Acl. 19. v.
29. 31. Amici ejiis miserunt ad eum rognntes
ne se daret in ihealrum : Les amis de saint
Paul l'envoyèrent prier de ne se point pré-
senter à la place publi(iue oti le peuple était
assemblé. C'était aussi où étaii le théâtre;
c'était là où l'on prononçait les harangues,
et où les jugements se rendaient.
THEBATH, Hebr. Maclalio. — Une ville
d'Adarézer, roi de Soba. 1. Par. 18. 8. Necnon
de Thebalh et Chun, urbihus Adarezvr, œris
plurimum, dequo fecit Salomon mare œneiim.
Celte même ville est appelée Bété, 2. Reg. 8.
7. C'est apparemment par métalhése, Thé-
bath, Béihalh.
THEBES , Hebr. Sericeus. — Ville de la
tribu de Zabulon, oudeManassé, où Abimé-
lech fut lue d'un morceau de meule. 2. Rcg.
11. 21. Nonne muliermiùl super eum fragmcn
molœ de muro, el interfecit eum in Thebes?
Judic. 9. 'lO.
THEBNI, Hebr. Paleœ. — Fils de Ginelh,
qui fui suivi d'une partie du peuple d'Israël,
qui voulait le faire roi en la place de Zam-
bri. 3. Reg. 16. v. 21. 22. Prœvaluit populus
qui erat eum Amri popalo qui sequebnlur
Tliebni, filiuin Ginelh, morluusque est Tliehni
et regnavit Amri. ]J est apparemment mort
dans le combat qu'il livra à Amri.
THECEL. Hebr. Appendit. — Spn Thecel ,
ou plutôt (Tekel;, appendit, est un des trois
ou quatre mots qui parurent à Balthasar
écrits sur la muraille. Dan. 5. v. 26. 27.
Thecel, appensus es in statera el invenlus es
minus hnbens : Vous avez été pesé dans la
balance, el vous avez été trouvé plus léger
iju'il ne faut; c'est-à-dire , vous devez être
rejelé comme une pièce fausse, ou qui n'est
pas de poids.
TUKCUA ou THECUE, Hebr, Tuba. —
l" Ville de la tribu de Juda , à douze milles
de Jérusalem, cl à deux lieues de Bethléem.
2. Reg. 14-. 2. Misit Thecuam et tulit inde
mulierem sapientem : Joab fil venir de Thé<'ua
une lemme sage pour réconcilier Absalon
avec David, c. 23. 20. Ilira de Theciia : Hira
était un des vaillants botnmcs de David :
Amos était aussi di' Thc(ua. Amos. 1. 1.
Verba Amusqui fuit inpasloribus de Tliecue:
Révélalionsd'Amos, l'un des bergers de Thé-
cué : il y avait auprès de ce bourg un grand
désert qui n'était propre qu'à nourrir des
bestiaux ; c'est ce qui est appelé le Désert
de Tbécué. 2. Par. 20. 20. 1. Ma('h. 0. 33.
(^elte ville a été fondée par Assur. 1. Par. 2.
1h. c. h. 5. Pepcrit ei Ashur, pulrem Thecuœ.
Jer. 6. 1.
2" Le père de Sellum, mari de la prophe-
tesse Holda. 4. Reg. 22. \k. Icrunt ad IJol-
dam Prophelidem uxorem Sellum , /ilii The-
cuœ : ils allèrent trouver la prophélcssc
Holda, femme de Sellum, ûls de Tliécua. 11
est appelé Tiiecuath. 2. Par. :ik. 11.
3° Le pèro de Jaasia, un des juges do ceux
qui avaient épousé des femmes étrangères.
1. Esdr. 10. 15. Voy. Jaasia.
THECDENI, ORDM. — Habitants de Thé-
cué. 2. Esdr. 3. v. 5. 28. Juxlaeos œdifica-
verunl Thecueni : Ceux de Tbécué travaillè-
rent au rétahlissemeiit de Jérusalem ; mais
les principaux d'entre eux ne daignèrent pas
mettre la main à l'œuvre.
THECUITES, X. — Citoyen de Thécué. 1.
Par. 11. 28. Ira filius .4ccis Tltecuites. 11 est
apiielé Hira. c. 27. 9. 2. Reg. 23. 26.
THECDITIS, iDis. — Femme delà ville de
Thécua. 2. Reg. 14.. v. 4. 9. Voy. Thecoa.
THECUATH. Voy. Thecua.
TUEGLATH-PHALASAR, Hebr. Transtni-
grator. — Un roi d'Assyrie, successeur de
Phul. k. Reg. 15. 29. Venit Thegl. rex Assur
et cepit... Gulaad et Galilœam et universam
lerram Nepluhali .-Ce roi vint contre Phacée,
roi d'Israël, et se rendit maître des tribus
de Ruben et de Gad au delà du Jciurdaia et
de la moitié de la tribu de Aimasse, et de
loute lalribu de Neplilhalim, qui comprend la
Galilée supérieure, el en enleva les habitants
dans l'Assyrie; ce qui est exprimé La. 9. 1.
Achaz implora son secours, c. 16. v. 7. 10,
On croit que ce roi est le même que Ninus
le Jeune, qui, après la ruine du premier em-
pire des Assyriens, arrivée sous Sardana-
pale, devint comme le fondateur du second
empire qui porte ce nom, et qui eut bien
moins détendue que le (iremier; l'empire
des Mèdes et celui des Babyloniens en ayant
été délachés. Voy. Thelgath-Phalnasar,
THEHEN, Hebr, Deprecans. — Un fils
d'Ephraïm, do qui vient la famille des Thé-
liéiiiles. Num. 26. 35. Thehen, a quo familia
Thehenitnrum.
THELASSAR. Voy. Thalassar.
THELGATH-PHALNASAR, Hebr. Navem
cadentem prohibens. Voy. Theglath-Phi-
LASAR. — Roi d'Assyrie, qui eneva les ha-
bitants des Iribus de Ruben, de Gad et de
Manassé, et maltraita Achaz. l.Par. 5. v. 6.
26. 2, Par. 28. 20.
THEL-HARSA, Hebr. Suspensio aratri.—
Ville dans le pays de Babylone. 1. Esd, 2. 59.
2. Esdr. 7. 61.
THEL-MELA, Heb, Cumulus sa/w,— Ville
de Babylone ou de Mésopotamie. Ibid.
TIIE.MA , s. , Hebr. Admiratio. — 1° Fils
d'Ismaël. Gènes. 25. 15, Hadar, et Thema, et
Jcihur. 1, Par. 1. 30.
2° Un nom propre d'homme. 1. Esd, 2. 53.
2. Esdr. 7. 55.
3' Ville de, l'Arabie Déserte , qui porte le
nom de Tliéma, (ils d'Ismaël. Job. 6. 19. Con-
sidcrate semitas Thema : Considérez ce qui se
passe dans les pays ileThéma, où les torrents
se sèchent aussitôt. Job continue dans la com-
paraison qu'il fait de ses amis avec les tor-
rents de l'Arabie Déserte, qui se sèchent
bienlôl, et trompent ceux qui y viennent pour
se désaltérer. Jer, 25. 23. prédit la ruine de
ce p ivs.
THEMAN, Rfibr, Meridirs. — 1» Fils d'E-
liphaz , qui a régné dans l'Iduméc. Gen. 30.
V. 11. 15. 1. Par. 1. 36.
2" Uu prince, descendant de Saùl , qui 4
1)1 DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE
aussi régné dans l'Idumée. Gen. 36. V2. Dux
Theman. 1. Par. 1. 53.
3° Ville capitale d'Idumée, du nom do The-
man , fils d'Eliphaz. Amos. 1. 12. Mittnm
ignem in Theman: ie îîieltrai le feu dans Thé-
nian. Theman el Bosra étaient les deux prin-
cipales villes de l'Idumée. Jer. W. 7 .Num-
(]uid non ultra est sapientia in Theman ? N'y
a-t-il donc plus de sagesse dans Theman?
Celle ville était devenue célèbre par la sa-
gesse de ceux qui y demeuraient; mais c'é-
tait en vain que ces peuples se confiaient
dans leur sagesse, puisque le Seigneur vou-
lait les livrer à Nabuchodonosor. Baruch. 3.
V. 22. 23.
4" Toute l'Idumée, marquée parle nom de
celte ville. Jer. 19. 20. Audite consiiium Do-
mini quod iniit de Edom, et cogitationes ejus
guas cogitavit de habilatoribus Theman.
THEMANI , ORtJi.— Les habitants de The-
man. Gen. 36. 34. Clinique mortuus esset Jo-
bab, regnavit pro eo Husnm de terra Thema-
norum : Après la mort de Jobab , Husan qui
était du pays des Thémanites, lui succéda au
rojanme. 1. Par. t. 45.
THEMANI , Hebr. Perfectissimus. — Nom
d'homme, fils d'Assur et de Naara. 1. Par. 4.
6. Peperit ei Naarœ Bozan, et Eepher, et Thc-
mani.
THEMANITES, je. — Qui est de la ville de
Theman, dans l'Idumée. Job. 2. 11. Eliphaz
Themanites. c. 4. 1. et souvent dans ce livre.
Voy. Eliphaz.
THEMNA, JE , Hebr. Imago. — Ville de la
iribu de Dan. Jos. 19. 43. Elon et Themna et
Acron. Voy. Thaimna, et Thamnata.
THENAC, Hebr. Confringens re. — Ville de
la tribu de Manassé , près de Mageddo. Jos.
12. 21. licx Thenac unu.i : Le roi de Thénac
fut un des rois qui furent vaincus par Josué.
c. 17. 11.
THEODAS, JE, GeoSaj.— Ce nom est Grec,
et désigne , . , ,
Un certain faux prophète , qui souleva le
peuple, et qui périt avec tous ses sectateurs.
Act. 5. 36. Anle hos dies eortilitTheodas diccns
seessealiquem: Il y a déjà quelque temps qu'il
s'éleva un certain Théodas , qui prétendait
être quelque cho-^e de grand. 11 y eut envi-
ron quatre cents hommes qui s'attachèrent
à lui ; mais il fut tué. et tous ceux qui avaient
cru en lui se dissipèrent.
THEODOTIUS, ii.Gr. Adeodatus.—Vn dos
députés que Nicanor envoya à Simon, pour
traiter de la paix. :i. Mach. 14. 19. Qunmob-
rcm prccmisil Posidonium , et Thcodulium, et
Miitthiam, ut durent dexlras et accipcrent.
THEtn'HlLUS, I , Gr. Dca dileclus , ou
Dcirm diligens.— Un homme de grande qua-
lité el de grande piété, à qui saint Luc a
adressé les livres de son Evangile, et des
Actes des Apôtres. Luc. 1. 3. Optiine Théo-
phile. Act. 1.1. Le titre de Trvu-cxcellent,
Gr. zfàTiTTe, ne se donnait ordiiiairementqu'à
des hommes li'un.rang distingué , comme à
des gouverneurs de provinces.
TIILUATIIIM , Gr. eîoo>lx ou y^urrrà. —
Comme on ne convient point de quel mot hé-
breu D'5-in ITherapliim), lire son origine , si
113
c'est de nsn (Raphah) sanare on distolvere :
l'on ne sait aussi bien précisément ce qu'il
signifie : les uns l'ont pris pour une espèce
de statues, par le moyen desquelles on con-
naît l'avenir ; les autres ont dit que c'étaient
des images que les astrologues se faisaient
avec des inscriptions sous certaines constel-
lations, que l'on croyait imprimer quelque
vertu secrète, ce qu'on peut appeler main-
tenant des talismans; d'autres, enfin, que c'é-
taient comme les dieux mânes ou domesti-
ques, qui servaient de protection à la mai-
son ; mais en général on peut dire que c'é-
taient des images fabriquées pour un bon ou
mauvais usage ; saint Jérôme croit qu'elles
avaient la figure des chérubins : ce mol est
en Hébreu en plusieurs endroits de l'Ecritu-
re, et est rendu ordinairement par ceux de
statuœ ou idola ; mais dans notre Vulgate la-
tine, il n'est qu'en deux endroits, oiî il si-
gnifie,
1° Idole ou statue de quelque fausse divi-
nité. Judic. 17. 5. Fecit ephod et theraphim
i. e. veslem sacerdotalem et idula : Michas fit
faire unéphodet des theraphim ; c'est-à-dire,
le vêtement sacerdotal et les idoles. On croit
que la mère de Michas, qui avait coii'^acré à
Dieu l'argent dont elle fit faire une image
taillée, el une en fonte, adorait en même
temps le Dieu véritable el les idoles ; c'est l'é-
tat où tomba le peuple d'Israël, n'ayant plus
ni Moïse ni Josué pour les conduire. C'est
ce qui estaussi marqué par ce que firent ceux
de la tribu de Dan , qui emportèrent tout ce
qui servait à la religion superstitieuse de
Michas. c. 18. v. 14. 17. Illi qui ingressi fue-
l'ant domum, sculptile et ephod, et theraphim
tollere nitebantur,
2° Les chérubins, et les autres ornements du
temple. Ose. 3. 4. Dies multos sedebuntfilii Is-
raël sinerege, et sine principe, et sine sacrificio ,
et sine al tari, et sine ephod, et sine theraphim :
Les enfants d'Israël seront pendant un long
temps sans roi, sans prince, sans sacrifice,
sans autel, sans éphod, et sans theraphim :
c'est l'état où se trou vent aujourd'hui les Juifs,
et où ils ilemeurerontjusqu'à la fin du monde.
Quelques-uns l'entendenl des idoles , sans
lesquelles ils seront, parce qu'ils en ont une
grande aversion; d'autres enfin l'expliquent
des idoles que les dix tribus adoraient , et
(lu'ils ne devaient plus avoir dans le pays de
liahylone.
TUEHISTRUM, i; eÉptarpov. — Ce mol vient
de Ospo;, œstas.
Un voile contre la chaleur dont se servaient
principalement les femmes el les moisson-
neurs. Gen. ."18. 14. Dcposilisvidiiilalis vesli-
bus.assumpsit therisirum : Thamar quitta ses
Iiabils de veuve, et se couvrit d'un grand
voile, pour surprendre Juda, son beau-père.
Isa. 3. 23. Thrristra : leurs hahillemenls lé-
gers contre le chaud de l'été ; c'est ce qui est
rendu par le mol de Pallium. Gencs. 25. 65.
Gr. OiotfjTpov,
THkuSA, JE, Hebr. Placens. — \' Une des
filles de Siilphaad. Num. 26. 33. c. 27. 1. c.
36. 11. Jos. 17. 3. \'o). Salpuaad.
2" Une ville Irès-agréablc dans la tribu d'IÎ-.
H5
TilE
THE
114
phraïm , qui a été la capitale des rois d'Is-
raël, jusqu'au temps qu'Amri bâiit Samarie.
Jos. 12. 2i. Rex T hersa imus. 3. Reg. Ik. 17.
c. 15. 21. etc.
THESAURUS, i ; e»!o-aupof.— Ce mot, qui est
grec, vient, ou de nSsaâat eU aùpiov, rcponere
in crastinum, ou de ziOiaBai et de «ùpor. fulgor,
d'où vient aurum chez les Latins, et signifie
proprement,
1° Trésor, amasd'oret d'argent, ou d'autres
richesses mises en réserve. Matlh. 6. 19. No-
lile thesaurizare vobis thesauros in terra, ubi
œrugoet linea demolitur : Ne vous faites point
de trésors dans la terre , où les vers et la
rouille les mangent; ce qui s'entend des ha-
bits précieux, c. 13. Simile est regnum cœlo-
rum thesauro abscondito in agro : Le royaume
du ciel est semblable à un trésor caché dans
un champ. Ce trésor signifie l'Evangile, ou
la connaissance des vérités de l'Evangile.
Gen. 43. 23. Deus vcster dédit vobis thesauros
in saecis: vestris .Votre Dieu vous a fait trou-
ver des trésors dans vos sacs. 3. Reg. ik. 26.
1. Par. 2. v. 20. 22. 24.. 26. c. 27. 25. c. 28.
12. 2. Parai. 8. 15. etc. Ainsi , Deut. 33. 19.
Inundationem maris quasi lac sugent et the-
sauros absconditos arenarum : Les tribus de
Zabulon et d'Issachar devaient s'enrichir par
le commerce de la mer, et devaient , pour
ainsi dire, trouver des trésors caches dans le
sable ; ce qui s'entend, ou des mines d'or, ou
des richesses et des pierres précieuses qui
devaient leur venir des pays étrangers. Voy.
Arena.
De ce mol viennent ces manières de parler figurées :
Adimplere thesauros alicujus : Remplir les
trésors, combler de biens. Eccli. I. 35. Ad-
implebit thesauros illius [qui habet fidem).
Effodere thesaurum : Dèlerrcr un trésor ;
c'est-à-dire, aspirer à quelque chose que l'on
souhaite fort, et que l'on tâche d'avoir. Job.
3. 21. Qui exspcctant mortem et non venit ,
quasi effodienles thesaurum. Job parle de
ceux à qui la vie est si ennuyeuse, qu'ils dé-
sirent la mort comme une chose avantageuse.
Prov. 2. 4.
Thesauri impietatis : Richesses amassées
injustement, ou dont on use mal, ou qui por-
tent d'ordin;iire à l'injustice. Prov. 10. 2. Nil
proderunt thesauri impietatis : Les richesses
acquises avec injustice ne serviront de rien
à l'impie auprès do Dieu. Mich. 6. 10. The-
sauri iniquitatis. Voy. Mammona.
Thésaurus desiderabilis : Dos richesses
agréables, et en abondance. Prov. 21. 20.
Thésaurus desiderabilis et olcum in habitaculo
iusti : Les richesses (jui sont agréables à la
vue, et les commodités de la vie se trouve-
ront dans la maison de celui qui est bien ré-
glé ; mais l'imprudent (lui lui succède, dis-
sipe tout. Voy. Oleum
Ponere thesaurum in tenebris Altissimi :
Dispenser ses biens selon que le Très-Haut le
commande. Eccli. 29. 14.
2 Lieu de réserve où Ion met les choses
précieuses.
1. ColTre , cassette, boite. Malth. 2. il.
Apertis thcsauris suis, obtulernnl ri munera :
Les mages, ouvrant leurs trésors , lui offri-
rent pour présents de l'or, de la myrrhe et
de l'encens. Ces trésors étaient les vases mê-
mes où ils avaient mis ces choses précieuses.
Prov. 8.21. Ut dilem diligentes me, et thesau-
ros eorum repleam:h3L sagesse a des richesses
dont elle peut gratifier ses amis.
2. Cellier, dépense , lieu où on garde les
provisions. Matth. 13. 52. Omnis scriba do-
ctus in regno cœlorum similis est patrifami-
lias qui profert de thesauro suo, nova et ve-
tera : Tout docteur bien instruit en ce qui
regarde le royaume du ciel, est semblable à
un père de famille qui tire de sa dépense, pour
nourrir sa famille , toute sorte de provisions,
soit celles de l'année, soit celles des années
précédentes.
3. Le trésor de l'épargne, le lieu où les
rois mettent leurs finances et leurs raretés.
4. Reg. 20. v. 13. 15. Nihil est quod non
monstrnverim eis in thesaui'is meis. Isa. 2. 4.
Il n'y a rien dans tous mes trésors que je ne
leur aie montré. Dieu punit rigoureusement
cette vanité. Ezech. 28. 4. Acquisisti aurum
et argentum in Ihesauris luis. Esth. 4. 7. 4.
Reg. 14. 14. c. 16. 8. c. 18. 15. c. 24. 13. etc.
4. Lu trésor du temple; c'est-à-dire, le lieu
ou l'endroit où l'on mettait en réserve tout
ce qui était consacré à Dieu, l'or, l'argent ,
les prémices, les dîmes, les oblations, et les
autres offrandes. Jos. 6. 19. Quidquid auriet
argenti faerit , Domino consecretur, reposi-
tum in thesauris ejus : Consacrez au Seigneur
tout ce qui se trouvera d'or et d'argent et
d'autres métaux, et le mettez en réserve dans
ses trésors. 3. Reg. 7. 51. c. 15. 18. 4. Reg.
12. 18. c. 24. 13. 1. Parai. 29. 8. 2. Parai. 5.
1. etc. 2. Esdr. 7. v. 70. 71. De principibus
famiiiarum dederxmt in thesaurum operis auri
drachmas viginti millia : Quelques chefs des
familles donnèrent au trésor dnsliné pour
l'ouvrage vingt mille drachmes d'or, v. 72,
le reste du peuple autant. Ou croit que les
présents donnés pour être mis dans le trésor
sont les mêmes que ceux dont il est parlé au
1. d'Esdras, c. 2. La difl'érence qu'il y a en-
tre le nombre des présents, peut venir de ce
qu'au livre 1. d'Esdras, on y comprend les
présents offerts parles étrangers, et que dans
l'autre on ne compte que ceux qu'offraient les
Juifs. Voy. ComiAN, Gazophylacium. Ainsi le
trésor d'un temple d'idoles où l'on met les
choses (jui lui sont offertes. Dan. 1. 2. Vnsa
inlulit in domuni thesauri dei .<u/ : Nabticho-
donosor lit porter dans le trésor du temple de
son dieu tous les vases qu'il avait emportés
du temple de Jérusalem.
5. Chambres , ou salles qui étaient bâties
autour du temple. Jer. 35. 2. Introduces eos
in unam cxcdram thesuurorum : Vous ferez
entrer les Uéchabites dans une des salles qui
sont sur les ailes du temple, v. 4. Snpvr the-
saurum (or/o,-) Miiasiœ : Au-dessus de la cham-
bre de Maasias. 2. Esdr. 13. 7. Ut faccret ei
thesaurum.
Ce mol en ce sens est souvent exprimé par
les mots A'Exedra ou (îazophyhiciiim (yaÇo-
fxj'kà.xwv) , parce que c'étaient les lieux de ré-
serve où l'on mettait les trésors du temple.
lis
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
116
Ainsi, Bcirnch. H. 15. Quh- intrnvit in ihes^au-
ros ejux ? Qui esl entré dans le lieu où la Sa-
gesse fait sa deiiieurt'?
6. Trésor de Dieu, ou lieu de réserve, ca-
ché et inconnu, d'où Dieu lire ce qu'il lui
plaît; ainsi, être dans les trésors dp Dieu, se
dit des choses cachées, el qui ni- sont pas en-
core venues à la connaissatue des hommes.
Num. 20. C. Apirieis thesauriim tuum , fon-
temaquœ f/tœ ; Ouvrez-leur voire trésor, la
source d'eau vive. Il semble que Dieu tira
de quelque lira caché ces eaux dont il désal-
téra le peuple. Deul. 32. 3i. Nonne hœc con-
dita sunt apnd me el .signala in Ihesauris meis?
N'ai -je pas voire sort comme en réserve au-
près de moi? ne le Ilins-je pas comme scellé
dans mes trésors'? Dieu lient comme renfer-
més ol comme scellés dans les trésors de sa
colère les cliâliments qu'il prépare aux cri-
mes des impies ; ils sont comme scellés, parce
qu'ils sont cachés à ces méchants , que l'a-
veuglement empêche d'envisager les suites
funestes de leurs excès. Jer. 50. 25. Aperuit
Dominas thesaurum suum, et protulit vasa irœ
siiœ. il seuihle que ce trésor que Dieu ouvre
pour punir les méchants, esl comme un ar-
senal d'où il lire les traits dont il les perce.
Ainsi Dieu ouvre ses trésors quand il fait
pleuvoir. Dcul. 28. 12. Aperiet Dominus the-
saurum suum optimum, cœlum ut tribuat plu-
viam. Ps. 32. 7. Pouens in thesauris ahyssos :
Dieu tient les aliimes, celte profindeur im-
mense des eaux de la mer, renfermés dans
ses trésors, qui nous marquent le vaste sein
de sa divine louie -puissance. Il en est de
même des vents, de la grêle, et de la neige ,
dont il est l'aulcur. Ps. 13V. 7. Qui producit
ventes de thesauris suis:U fait sortir les veuls
de ses trésors, non-seulement parce qu'ils
sont un effet de sa puissance, mais encore
parce que la cause naturelle qui les produit
a toujours été inconnue. Ainsi, Kccli. 43. 15.
Aperti sunl thesauri, et evolaverunt nchulœ
sicut aves : Il ouvre ses trésors, et lait voler
les nuages comme des oiseaux. Ces Irésors
sont où hs vents sont renfermés. Job. 38. 22.
Numquid ingressus es thesauros nivis, aut thé-
saurus grandinis aspexisti? Il n'est pas aisé
de comprendre les causes des météores. Jer.
10. 13. c. 51. IG.
3* Trésor, pris dans un sens métaphorique.
1. Le souverain bien d'un chacun, ce qu'il
désire et ce qu'il aime le plus. INLittli. G. 21.
Vbi est thesiiuî'us tuus, ibi esl et cor tuum : Où
esl votre trésor, c'est-à-dire, ce que vous
aimez sur toutes choses, là aussi est votre
ccciir; c'est-à-dire, vous vous y altachertz.
2. Du bien excellent et Irès-avanlageux,
la sagesse. Sap. 7. IV. Infiiiiius thcsmirus esl
hominihus, guo gui usi sunt, participes fncti
sunt amicitiœ Dii : La sagesse est un trésor
inépuisable, et ceux qui en ont usé sont de-
venus les amis de Dieu. Les biens qu'elle
produit sont exprimés, Eccll. 1. v. 21. 26. Jn
thesauris sapienliœ intellectus et scientiœ nli-
giosilas : L'intelligence et la science sainte.
La sagesse apprcn<l à l'hounne à se connaître
lui-inOme, en quoi consiste la science de la
pieté. Voy. Receptaculcm ; v. 31. Voy. Signi-
FICARE.
Eiiumération de ces biens exccllenls.
1. Un ami fidèle. Eccli. 6. 14-. Qui invenit
Hlum,invenit thesaurum : Celui qui l'a lrou\o
a irouvé un trésor.
2. La joie spirituelle. Eccli. 30. 23. Jucun-
ditfis cordis, thésaurus sine defeclione sancli-
talis : La joie du cœur est un trésor iiiépui-
s ble de sainteté, parce quelle esl insépara-
ble de l'amour de Dieu, qui la cause et qui
la fait croître.
3. La vie d'un artisan contenl de son sort.
Eccli. 'i-8. 18. Vitu sibi suf/ieieniis operarii
condulcabilur,et in en imenies i hesaurum : La
vie de celui qui se couleuie de ce (]u il gagne
de sou travail sera remplie de douceur, et en
vivant ainsi vous trouverez un trésor.
h. La lionne réputation, qui est un bien
plus slatile que mille trésors grands et pré-
cieux. Ecdi. 41. 15.
5. La crainte du Seigneur. Isa. 33. 6. Ti-
mor Domini ipse thésaurus ejus : La crainte
du Seigneur sera le trésor du salut.
G. La doctrine de l'Evangile. 2. Cor. 4. 7.
Jlabemiis thesaurum isium in vasis ficliltbus :
Nous portons le trésor de la parole de Dieu
dans un corps fragile el sujet à toutes sortes
de maux. Saint Paul parle en la personne de
tous les apôtres. Mutth. 13. 44. Voy. ci-
dessus.
7. Le bonheur éternel dans les cieux.
Matth. 6. 20. Thesaurizate vobis thésaurus in
cœlo : Faites-vous des trésors dans le ciel. c.
l'J. 21. Marc. 10. 21. Luc. 12. 33. c 18. 22.
4° Abondance ou plénitude de quelque
chose. Coloss. 2. 3. In quo sunt omnes Ihe-
sauri sapienliœ et scientiœ absconditi : C'est
dans Jésus-Christ que tous les trésors de la
sagesse et de la science sont renfermés; c'est-
à-dire, toute la plénitude des grâces, de la-
quelle nous avons tous reçu.
5° Le fond de l'âme, le cœur, la volonté,
d'où sortent toutes les affections, comme d'un
réservoir où elles sont cachées. Matih. 12.
35. Bonus homo de bono Ihesauro proferl bo-
na; nialus homo de malo Ihesauro proferl ma-
ta. C'est ce que ilit saint Luc. 6. 45. Bonus
homo de bono Ihesauro cordis stii proferl bo-
na : L'homme de bien tire de bonnes choses
du bon trésor de son cœur, el le méchant en
lire de mauvaises du mauvais trésor.
THKSAUUIZAHE; 0.)7«upiÇ£tv. — Ce verbe
latin, formé du grec, signifie :
1» Thésauriser, amasser des richesses. 2.
Cor. 12. 14. Non dvbcnt filii parentibus the-
saarizare,sed parentes filiis : Ce n'est |)as aux
enfants i^ amasser des trésors pour leurs pè-
res, mais aux pères à en amasser pour leurs
enfants. Ce que l'Apôire rapporte aux biens
spirituels que les paslenrs communiquent
aux lidéles par la prédication de l'Evangile.
Luc. \1. 21 . .S'ic est gui sibi lhes(iurixat,et non
est in iJrnm dives : Celui qui amasse des tré-
sors pour lui-même, et qui ne les rapporte
point à Dieu, ressemble à cet insensé dont il
parle au verset précédent. Eccli. 3. 5. Sicut
qui thésaurisât, itu et qui honorifical malrem
M7
TIIO
sunm : Celui qui honore sa mère est comme
un homme qui amiisse un trésor. C'est un
trésor de bonnes œuvres et de mérites, Is.i.
39. lî. Baruch. 3. 18. Matth. 6. 19. Ainsi,
Aaids. 3. JO. Thesaurizantes iniquilalem et
rapinas : Ils ont amassé de grandes riches-
ses par des voies injustes et des violenees.
Au contraire, 1. Tim. 6. 19. Thesaurizare sibi
fundnmentum bonum, c'est amasser un tré-
sor de richesses spirituelles qui ne sont point
périssables. Ce mot se prend en ce sens en
mauvaise part, Rom. 2. 5. Thesaurizas tibi
iram : Vous vous amassez un trésor do co-
lère. Jac. 5. 3.
2° Gagner, acquérir. Tob. k. 10. Prœmium
bonum tibi thesaurizas in die necessitalis : En
faisant l'aumône, vous acquérez une grande
récompense au temps de la nécessité.
3° Répandre libéralement et avec abon-
dance. Eccli. k-. 21. Thesauiiznbit super illum
scientiam et inltUeclum justitiœ : La sagesse
lui découvrira ses serrets, et répandra sur
lui des riciiesses de science el d'mtelligence
delà justice, c. 15. 6. Jucundilaiem et exsut-
tatiinem thesaurizabit super illum. La Sa-
gesse ie comblera de joie et d'allégresse, ré-
pandra ilans son cœur une joie toute céleste.
_ TUESBITES, m; Heb. Sedens. — Qui est
de la ville de Thesbé. Celle ville est dans le
pays de Galaad et dans la tribu de Gad. Elle
était de cette ville, quoiqu'il lût de la race
sacerdotale et de la tribu de Lévi. 3. Reg. 17.
1. El dixit Elias Tliesbites de habitatoribus
Galaad ad Achab. c. 21. v. 17. 28. k. Reg. 1. v.
3. 8. c. 9. 36.
THESSALONICA, m; 0-(r<ra>ovixȔ, Victoria
de Thessaiis. — Thcssalonique, ville métro-
politaine de Macédoine, ainsi appelée à cau^e
de la victoire célèbre que Philippe de Macé-
doine y remporta sur les Thess;iliens. Cette
ville a toujours été foit considérable, el se
nomme maintenant Salonichi. Act. 17. 1. Fe-
ncrunt Thessalonicam ubi erat synngoga Ju-
dœorum : Paul el Silas vinrent à Tlie?saloni-
que, où il y avait une synagogue des Juifs.
Ils y convertirent plusieurs personnes, v. 11.
13. Philipp. k. 16. 2. Tim. 4^. 9.
THESSALONICENSIS, E; eso-traXovr/EO?. —
Qui est (le la ville de Thessaloni(|nc. Act. 20.
4. Comitatus est euin Sopalcr Berœcnsis ,
Thessaloniccnsium vero Aristarchus el Secun-
dus : Saint Paul fut accompagné jus(iu'en
Asie par SopjUre de Béroée, par Aristarque
et |iar Second, tous deux de Thcssalonique.
c. 27. 2. Persévérante nobiscum Arislarcho
Macedone Thessalonicensi. Saint Paul a écrit
deux épîlres aux Tlle^salonlciens, que l'on
croit avoir été écrites avant toutes les autres.
1. Thess. 1. i.Paulus et Siliunus el Timo-
theus Ecclesiœ Tliessalonicensium : A l'Eglise
de Thcssalonique. 2. Thess. 1. 1.
THILON, is; Heli. Murmuratio. — Un fils
de Siir.on, de la tribu de Juda. 1. Par. 4. 10.
THIKAS, je; Heb. Deslruclor. — Un fils do
Japhct, de qui sonl venus les Thraces. Gen.
10.2. 1. Par. 1.5.
TUIRIA, ^; Heb. Exploratin. — Un fils de
Jalélécl. descendant de Juda. 1. Par. k. 10.
THOBADONIAS, m; Heb. manN Vu(ïo?;-
THO »18
adonins). Bonus dominator Domtnus. — Nom
d'un lévite envoyé pour enseigner le peuple,
du temps de Josaphat. 2. Par. 17. 8.
THOBIAS, M. Voy. ToBUS. Heb. Bonus
Dominas. — Nom d'un lévite au même en-
droit. 2. Paralip. 17. 8.
THOCHEN; Eeb. Médium. — Un village
de la tribu de Juda, attribué à celle de Si»
niéon. 1. Par. 4. 32. Villœ eorum.
THOGORMA, x; Heb. Forliludo ou Adve-
nu. — 1° Fils de Gomcr et petit-fils de Ja-
phet, de qui sont venus les Phrygiens, ou,
selon Bochart, les Cappadociens.'Cen. 10. 3.
Filii Gomer, Ascenez et Riphat et Tliogonna.
1. Sar. 1.6.
2° La Phrygie ou la Cappadoce. Ezech. 27.
14. De domo Thogorma, tquos, et équités, et
ntulos adduxerunl ad forum luum : On ame-
nait de Ihrygie à la foire de Tyr, des che-
vaux , des gens de cheval et des mulets.
L'Hébreu porte : Trois sortes de chevaux
dilTérrnls. c. 38. 6. Oumus Thogorma Inlira
aquilonis : Ce pays est du côté du nord. On
croit que c'est l'Alleinague.
THOHU; Heb. Vivens. — Un des ancêtres
d'Elciina, père de Samuel. 1. Ueg. 1. 1. Elca-
na fHius jeroham, filii Eiia. filii Thihu. 1.
Par. G. 34. il est appelé Nahalh. 1. Par. 6. 26.
THOLA, m; Heb. Yermiculus. — 1» Un (ils
d'Issachar. Gen. 40. 13. Fild Issachar, Thola
et Phun, et Job et Seoiron. 1. Par. 7. v. 1. 2,
de qui sont venus les Tholaïies, Num. 20. 23,
Thola. à quo familia Thokntarum.
2° Un des chefs du peuple d'Israël. Judic.
10. 1. Posl Abimelech surrexit dux in Israël
Thola filius Phua, pntrui Abimelech : Après
Abimelech, Israël eul pour chef Thola, fils
de Phua, oncle paternel d'Abimékch, qui
était de la tribu d'Issachar.
THOLAD; Hrb. Nativitas. — WWe de la
tribu de Juda, attribuée à celle de Siméun. 1.
Par. 4. 29. Voy. Ewtholad.
THOLMAI; Heb. Sulci. — 1° Un des trois
fils d'Euac. Num. 13. 23. Venerunt in llebron
■ubi erant Achiman et Sisai el Tholmai filii
Enac : Ceux qui lurent envoyés pour consi-
dérer la terre de Chanaan vinrent à Hébron,
oiî étaient les fils du géant Enac, ijue Caleb
chassa de ce pays-là. Jos. 15. 14. Juilic. 1. 10.
2° Un roi de Gessur, aïeul d'Absalon. 2.
Reg. 3. 3. Tcrlius Absalom filius Maacha filioB
Tholmai régis Gessur. 1. P.jr. 3. 2. Il est ap-
pelé Tholouiiï, 2. Rig. 13. 37. Absalom fu-
gien:< abiil ad Tholomai.
THOMAS; 0Mfià?,de D.xn {Taam).geminnre.
— Ce mol vient du nmt hébreu ONn(/'t<Hi),
geminus; Gr. Siîufiof, jumeau; en syriaque,
TOT n (l'Iiaumo).
Thomas, apôlie de Jésus-Christ. MaKh.
10. 3. Thomas il Matlhœus publicanus. Marc.
3. 18. Luc. 0. 15. Joaii. 11. 16. liixil Thèmes,
gui dicitur Didtjmus : Thomas, appelé D'dy-
me,dit aux autres disciples : Allons-y âu^si,
afin de mourir avec lui. L'on ne sait si c'é-
tait tout de bon ou par ironie qu'il parla
ainsi. Il fut incrédule au rapport des autres
disciples, qui lui assuraient que Jésus était
ressuscité, c. 20. v. 24. 26. 27. etc. c. 14. :>. c.
21. 2. Act. 1. 13. Les auteurs rapportent qu'il
119
a prêché aux Parlhes et aux Mèdes, et qu'il
a élé jusque dans les Indes, dont il a resté
des monuments.
THOPHEL; Heb. Jîuina.— Nom de lieu au
deçà du Jourdain, vis-à-vis de la mer Rouge.
Deul. 1.1. Hœc siint verba quœ loculus est
Moyses ad omnem Israël Irons Jordanem in
solitudine campestri, conCra mare Jiubrum in-
ter Pliaran et Thopliel : Voici les paroles que
Moïse a dites à tout le peuple dJsraëi, au de-
çà du Jourdain, dans une plaine du désert,
vis-à-vis de la mer Rouge, entre Pharan,
Thophel, Lahan et Haserolh.
THOPO. Voy. Tapuiia. — Ville de la tribu
de Juda. 1. Mach. 9. 50. Mdificaverunt civi-
tates munitds in Judœa... Phara et Thopo mu-
ris excelsis. C'est la même que Taphua.
THORAX, cis; fiw^aÇ. — Ce mot est tout
grec, et signifie la poitrine, l'estomac, une
cuirasse; et marque, dans l'Ecriture :
Une cuirasse , ou autre sorte d'armure
pour couvrir la poitrine. Job. ki. 17. Cum
appréhendera eum gladiiis, subsisterc non po-
terit necjue hasla, neque thorax : Si l'on veut
attaquer la baleine avec l'épée, il n'y a ni
épée, ni javelot, ni cuirasse, qui puissent ré-
sister à sa force.
De ce mot vient cette phrase métaphorique
Induere pro Ihorace justitiam : Prendre la
justice pour cuirasse; c'est-à-dire, rendre la
justice d'une manière ferme, et en être muni
et fortifié. Sap. 5. 19. Induet pro thorace ju-
stiliam : Dieu ne fait rien par une puissance
absolue, qui ne considère point les règles de
l'équité; mais il se conduit, dans son juge-
ment, selon les lois d'une justice souveraine.
Isa. 59. 17. Voy. Lorica.
THOSAITES, .e; Hebr. Dissipatio. — Oui
est du lieu appelé Thosa. 1. Par. 11. 45. Jedi-
hel filius Saniri, et Joha fratrr ejus Thosaites.
Ce sont deux d'entre les vaillants hommes de
David, qui étaient de Thosa, ou Thitza, ou
Haliza; car cela s'écrit diversement, et l'on
ne sait précisément quel lieu c'était.
THOU , Hchr. Jirrans. — Un roi du pays
d'Eiiiath. 2. Reg. 8. v. 9. 10. Audivit Thou
rex H math, t/iiud percussisset David omne
robur Ailarcser , et misil Thou Joram fiUum
suum ad reyem David ut s(dularet eum con-
gratulans : Thou, roi d'Kmath, ayant appris
que David avait détail toutes les troupes
d'Adarézcr , lui envoya Joram son fils lui
faire cimiplimcnt , el lui marquer la joie
pour la victoire qu'il avait remportée sur
Adarézer. 1. Par. 18. v. 9. 10.
TIIRAX, cis; Gr. e/:«Ç, Asper. — TUracien,
qui est du pays de Tlirace. 2. Mach. 12. .15.
Eque.s quidam de Thracihus irriiit in eum :
Un cavalier des troupes Thracienncs se jeta
sur Dosiiliée, qui tenait Gorgias.
TlIRENI, oiiuM; Opnvot. — Ce nom est grec,
et signifie Lamentations ; c'est le titre d'un
livre du prophète Jérémie, où il déplore la
destruction dii Jérusalem, faite par Nabucho-
«lonosor; d'autres rapportent ces lamenta-
lions au temps du roi Josias , et d'autres au
temps <|ue Jéchonias fut mené en captivité à
Babylone.
DiCTIONNAmE DE PHILOLOGIE SACKEE. ISO
THRONUS; 9pojoj. Voy. Sedes. — Ce mot
signifie en général, sedes, un siège ; mais 11
marque principalement un trône , ou un
tribunal, qui sert aux princes el aux juges
pour rendre la justice, et vient de l'ancien
Opxio, sedes, qui venaitdeOùpa, la porte , parce
que les séances pour les jugements se te-
naient aux portes des villes ; comme il pa-
raît par l'Ecriture.
1° Trône, siège royal. Judic. 3. 20. Stalim
surrexit de throno : Aussitôt le roi se leva
de son trône. 3. Reg. 12. 19. Sedit super thro-
num suum, positusque est thrunusmatri régis
quœ sedit ad dexleram ejus : Saloraon s'assit
sur son trône, et l'on en mit un autre pour
Bethsabée, sa mère, qui s'assit à sa droite, c.
10. V. 18. 19. Judith. 1 . 12. Jer. i3. 10. Ezech.
1.26.
Ou, tribunal de justice. Psal. 9. 8. Paravit
in judicio thronum suum : 11 a préparé son
tribunal pour exercer la justice. Ce mot, par
métaphore, s'attribue,
1. A Dieu comtne au roi tout-puissant, et
au souverain juge. Apoc. 1. 4. c. 3. 21. Qui
vicerit dabo ei sedere mecum in throno meo ;
sicut el ego vici et sedi cum Pâtre meo in thro-
no ejus : Quiconque sera victorieux, je le fe-
rai asseoir avec moi sur mon trône, comme,
ayant éié moi-même victorieux, je me suis
assis avec mon Père sur son trône, c. k. c.
5. c. 7. c. 12. c. 14. c. 16. c. 19. c. 22. etc.
Ce trône s'appelle un trône de grâce pour
ceuxquis'y présentent avec confiance. Hebr.
4.. 16. Adeamus cum fiducia ad thronum gra-
tiœ.
A la sagesse divine. Eccli. 24. 7. Thronus
meus in columna nubis : Mon trône est dans
une colonne de nuée; les nuées servent de
trône à Dieu ; parce qu'il y est comme ca-
ché et invisible, et qu'il y fait paraître sa
puissance ; ici c'est une allusion à la colonne
de nuée d'où Dieu conduisait son peuple.
2. Il s'attribue à Jésus-Christ ; soit comme
à un roi plein de gloire. Apoc. 3. 21. Qui
vicerit dabo ei sedere mecum in throno meo.
Soit comme souverain juge. c. 20. 11. Vidi
thronum magnum et sedentem super eum : Je
vis alors un grand trône blanc, et la majesté
de celui qui était assis dessus.
3. A tous les saints, marqués par les vingt-
quatre vieillards. Apoc. 4. 4. Super thrunos
viiiinti quatuor scniores sedentes : Il j avait
vingt - quatre trônes sur lesquels étaient
assis vingt-quatre vieillards, c. 11. 16. Voy.
Sedes.
Ainsi , les apôtres seront assis sur douze
trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Luc. 22. .'îO. Ut sedealis super thronus ju-
dicanies duodecim tribus Israël. Voy. Matlh.
19. 28.
2° Royaume , état, principauté. Prov. 20.
28. Iloboralur clementia thronus ejus : La
clémence est le principal appui d'un état ;
Cl tte vertu gagne le cunir des sujets, c. 25. 5.
h'irmabilur justitia thronus ejus : La justice
en est aussi le principal soutien, c. 29. 14.
2. Reg. 14. 9. c. 7. v. I.'l. l(i. Thronus luus
rrit firnuisj\igitcr : Le trône de Salomon de-
>ail s'affermir pour jamais. 3. Reg. 2. v. 33.
\-2i THR
4.5. c. 9. 5. 1. Par. 17. 14. Mais cela s'entend
de ce royaume de David dont il est parlé,
Luc. 1. 32. Acl. 2. 30. Hebr. 1. 8. Tluonus
luus, Deus, in sœculutn sœcali : Votre trône,
ô Dieu , sera un trône éternel. Ps. 44. 7.
Voy. Sedes. Ps. 88. v. 30. 38. Eccli. 24.
34.
De cette slguilicalion viennent ces expressions figurées :
Elevare thronum alicujus super populum :
Elever le trône de quelqu'un, le faire régner
sur quelque peuple. 2. Reg. 3. 10. Ut clevetur
thronus David super Israël : Afin que le trône
de David soit élevé sur Israël et Juda ; c'est-
à-dire, qu'il règne sur le peuple depuis Dan
jusqu'à Bersabée.
Magnificare thronum alicujus super thro-
num alterius : Rendre le règne de quelqu'un
plus puissant que celui d'un autre. 3. Reg.
1. 4". Magnificet thronum ejus super thronum
tuum.
Ordinare , ponere aliquem super thronum ,
ou thronum alicujus super populum : Faire
régner quelqu'un. 3. Reg. 10. 9. Posuit te
super thronum Jsrael. c. 9. 3. 2. Par. 9.8. Sit
Duminus bencdictus qui voluit le ordinare
super thronum suum.
Ponere thronum alicujus super thronum
alterius : Elever quelqu un au-dessus d'un
autre , le rendre plus puissant. 4. Reg. 25.
'■IS. Posuit thronum ejus super thronumregum
qui erant cum eo in Babulone : Evilméroducli
éleva Joachin au-dessus des autres rois
qu'il avait soumis à sa puissance. Jerem.
52. 32.
On donne deux raisons de la délivrance de
Joachin : La première, que Dieu voulait faire
connaître par là combien il était avantageux
de suivre les conseils des saints prophètes ,
comme avait fait Joachin , en se livrant lui-
même à Nabuchodonosor , suivant l'avis de
Jérémie; l'autre raison, qui est la princi-
pale, c'est afin de continuer dans la race de
David , en la personne de ce Prince , de son
fils Salathiel , et des autres jusqu'à Jésus-
Christ, une espèce de royauté ou de princi-
pauté sur le royaume de Juda , suivant la
prédiction de Jacob , Gen. 47. 10. Que le
sceptre ne serait point ôlé à Juda, ni le chef à
sa postérité , jusqu'à ce que celui qui devait
être envoijé fût venu.
Suscitare thronum regni alicujus : Affermir,
assurer le royaume à quelqu'un. 2. Par. 7.
18. Suscitaho thronum regni lui; Hebr. con-
firmaho.
Scdere super thronum ou in throno : Etre
assis sur le trône ; c'est-à-dire , 1" régner,
être roi, avoir le puissance et l'autorité roya-
le. Eccli. 11. 5. Multi tijranni sedcrunt in
throno : Beaucoup do rois ont été sur le trô-
ne ; Gr. sont tombés du trône en (erre; è-i
jîayojf , sur le pavé. 3. Reg. 2. 12. c. 3. 6. c.
». v. 20. 25. 4. Reg. 10. 30. etc. 2' Juger,
rendre la justice. Ps. 9. 5. Scdisli super thro-
num , qui judicas justitiam : Vous vous êtes
assis sur voire trône , vous qui jugez selon
la justice.
.'i° La demeure d'un roi, où il réside. Mattli.
5. 34. IS'cquc per cœlum, quia thronus Vvi est :
THU
{22
Il ne faut point jurer du tout, ni par le ciel,
parce que c'est le trône de Dieu ; le ciel est le
trône de Dieu , d'où il gouverne toute la
terre, c. 23. 22. Qui jurât in cœlo, jurât in
throno Dei.
4° Ceux qui sont élevés dans un rang ou
un degré de gloire et de dignité supérieure.
Coioss. 1. 16. In ipso condita sunt universa
in cœlo et in terra , sive throni, sive domi-
nationes : Tout a été créé par lui dans le ciel
et dans la terre ; soit les trônes, soit les
dominations, les anges, à qui l'on attri-
bue les mêmes dignités humaines, sont ap-
pelés trônes, à cause de leur élévation et de
leur gloire. Voy. B'iony s. in Cœlest. Hierarch.
et Gregor. in Uomil. 34. super Evang.
THUBAL, Hebr. Orbis. — 1° Fils de Ja-
phet. Gen. 10. 2. 1. Par. 1.5.
2° Les peuples qui sont venus de Thubal;
savoir, les Ibériens, qui sont au delà du
Pont-Euxin , et non pas ceux d'Espagne.
Ezech. 27. 13. Grœcia, Thubal elMosech,ipsi
institores tui : Ces peuples trafiquaient à la
foire de Tyr. c. 32. 26. c. 38. v. 2. 3. c. 39. 1.
Ce mot est rendu par celui d'Italia. Isa. 66.
19. Mittam exeis in Jtaliam et Grœciam, Heb.
in Thubal et Javan : Le prophète prédit la vo-
cation de ces peuples.
THURIBULUM, i. — Ce mol vient de thus,
encens ; parce que c'est l'instrument dont on
se sert pour le brûler et l'offrir, et signifie,
1° Un encensoir, dont on se sert pour pré-
senter de l'encens. Exod. 25. 29. c. 37. 16.
Parabis et acctabula ac phialas , thuribula
(rjTza-iSîîm) ac cijathos : Vous ferez aussi d'un
or très-pur, de petits vases, des coupes, des
encensoirs et des tasses : ces encensoirs ser-
vaient ou pour garder les parfums qu'il fal-
lait brûler ou offrir, ou pour tenir l'encens
que l'on mettait sur les pains de propo-
sition; comme il paraît, Lev. 10. 1. Num. 4.
7. c. 16. v. 6. 17. 37. 39. 46. 3. Reg. 7. 50. etc.
2° Lencensoird'or, que l'on croit être l'au-
tel des parfums. Hehr. 9. 4. Tabernaculum
quod dicitur, Sancta Sanctorum, aureum ha-
bens Ihuribulum {OMinarnoia-j): Après le second
voile, était le tabernacle, appelé le Saint des
saints, où il y avait un encensoir d'or; cet
encensoir était, selon la plus commune opi-
nion, l'auteldes parfums, d'où l'encens qui s'y
brûlait, entrait par en haut dans le Saint des
saints, oùétaiU'arche. Quelques-uns croient
que cet encensoir d'or était celui dont se ser-
vaitle souverain pontife. Lev. 16. 12. .4i'.siim-
ptoquc thuribulo, ultra vclum intrabil in san-
cta : Il prendra l'encensoir, et entrera au de-
dans du voile dans le Saint des saints. Cela se
faisait le jour de l'expiation, une fois paran.
Ces personnes disentquc cet encensoir était
gardé avec l'arche dans cette partie la plus
auguste du tabernacle; selon saint Paal ,
Hubr. 9.4. Aureum habcns th rribulum : C'est
à cet encensoir que saint Jean fait allusion,
Apoc. 8. 3. Angélus stetit antc altarc habcns
thuribulum aureum. v. 5. Mais le mot grec
Ou/j(«Tijpi(!v signifie l'autel où l'on brûle l'en-
cens, et l'encensoir même; et riù'rilure ne
(lit nulle part (pt'il y eût un encensoir dansie
Saint des saints, ni que le prêtre yen laissai.
123
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
THUS, URis; \l?mo;. — Il vient de fiûo?,
Suffitus, encens, parfums, et signiûe la même
chose.
1° Encens. Matlh. 2. 11. Oblulerunt ei mii-
ner-a, aurum, thus et myrrham : Ils lui pré-
senlèrent de l'or, de l'encens et de la myr-
rhe : ce qui marque que les mages venaient
d'Arabie ; car l'encens croît principalement
dans le pays deSaba. Solis est ihurea virga
Sabœis. Isa. 60. 6. Omnes de Saba venient au-
rum et thus déférentes, ieveai. 6. W. Ut quid
mihi thus de Saba ? A quoi bon m'offrir de
l'encens du pays de Saba? Esod.30. 'Sk.Sume
tibi aromata, thus lucidissimum : Prenez des
parfums, de l'encens le plus pur. Lev. 2. v.
1. 2. 15. etc.
De ce mat vienneat ces façons de parler :
Adolere ou cremare thura : Brûler de l'en-
cens, sacrifier; ce qui s'entend principale-
ment de ridolâtrie. 3. Rfg- 11. S.Jnhunc mo-
dum fecil uxo7'ibussuis alienigenis quœadole-
bant thura : Salomon en usa de même à l'é-
gard de ses femmes étrangères, qui brûlaient
de l'encens, et iinmolaienlà leurs fausses di-
vinités. 2. Parai. l^.la.Exstruxit arasad cre-
mandum ihus. Ainsi, Accendere et incendere
thura. 1. Mach. 1. 58. c. 1. 13.
Jacere thus :3eler de l'encens sur l'autel;
c'est-à-dire, sacrifier. 3. Reg. 13. t. Jéroboam
slante super altareet ihusjaciente : Jéroboam
étant près de l'autel pour y sacrifier.
Succendere thura :Bvù\ev de l'encens; cela
se dit des ministres mêmes qui sacrifient.
V. 2.
Thus ardens in igné : Un encens qui brûle
dans le l'eu, marque une bonne odeur qui se
répand de tous côtés, et qui signifie la grande
réputation d'un homme. Eccli. 30. 9.
2° L'arbre qui porte l'encens. Eccli. 50. 8.
Quasi Ihusredotens in diebus œslalis : Simon,
fiisdOnias, a paru coiimic l'encens qui ré-
pand son odeur pendant l'été; la chaleur de
l'été augmente la bonne odeur que répandent
lesplantesaromatiques. Cant. 4. G. Vadam ad
montem myrrhœ et collem thuris ; J'irai sur
les montagnes couvertes des arbres qui por-
tent la mjrrlie et l'encens; ce sont ces mon-
tagnes duul il est parlé, c. 8. li.
3° Le culte que l'on rendait à Dion sous la
loi, est marqué par l'encens. Isa. 6t). 3. Qui
recordatur thuris quasi qui bcnedicat idolo ;
Celui qui se souvient de brûler de l'encens;
c'est-à-dire, i\ui l'ait quelque sacrifice a Dieu,
est comme celui qui révérerait une idole.
Jcr. 6. 20. Ut qtid mihi thus? A quoi bon
m offrir d.' l'encens ?
THYATUIII.V, x, Gr. euàTe(;3«, ûv, neutr.
plur. Gr. Odur conlrilionis. — Une ville de
l'Asie Mineure. Apoc. I. 11. c. 2. v. 18. 2'(..
Angeh Thyulirœ Ecclesiœ scribe : Ecrivez
à l'ange de l'église de Thyatirer c'est-à-dire, à.
l'évêque.
TUYATIRENI , onuM. — Les habitants de
Thyatire. Act. 10. 14^. Quœdam mulier nomine
Lydia, purpuraria cicitatis Tfiyatirenorum
audivit .-Il y .ivait une femme nommée Lydie,
marchande de pourpre, de la ville de Thya-
tire, qui nous écoula. Voy. Lydia.
124
■ ce nom peut venir de
THYINUS, A, CM. ■
Ovîa, odorem emitlo.
C'est le nom d'une sorte de bois excellent,
que saint Jérôme appelle, Lignum thyinum;
soit à cause de la bonne odeur, soit à cause
de la ressemblance qu'il a avec celui de
l'arbre nommé Thyia. 3. Reg. 10. 11. Classis
Hiram quœ porlabat aurum de Ophir, altulit
ex Ophir ligna ihyinu multa nimis : La flotte
du roi Hiram qui apportait de l'or du pays
d'Ophir, en apportait aussi de ce bois pré-
cieux en grande quantité : le mot Hebr. al-
gumin ou almugim, est rendu diversement
par les interprètes. Celui de la version chal-
déenne le rend par Coralium; mais l'usage
qu'on en faisait ne se rapporte point au co-
rail : le syriaque porte. Ligna Brœsitica ;
ce que nous appelons du bois de Brésil : l'a-
rabe met, Coloratum : la version des Sep-
tante, ?û).aà7r£>£X7/Tà,dubois fudeet raboteux ;
autr. r.slsxri-zot., dolata, un bois bien uni. v. 12.
Fecitque rex de liguis thyinis fulcra domus
Domini. 2. Par. 9. v. 10. 11. Ce même mot
est rendu par celui de Pinea. 2. Par. 2.8. Gr.
TZîx/ytaTtt.. Voici ce qu'en dit Josèphe. l. 8.c. 2.
Antiq. En ce même temps on apportaà Salo-
mon du piiysquel'on nomme la /erre d'or, des
pierres précieuses et du bois de pin , le plus
beau qu'on eût encore vu. Il en fit faire les
balustrades du temple et de la maison royale,
et des harpes et des psallérions, pour servir
aux lévites à chanier des hymnes a la louange
de Dieu :ce bois ressemblait à celui dufiguier,
excepléqu'il éiait beaucoup plus blancel plus
éclatant, et était très-différent de celui à qui
les marchands donnent le même nom pour
le mieux vendre. Dans celte incertitude on
introduit, Lignum thyinum, bois odoriférant,
comme s'il venait de euico, odorem emitto.
Apuc. 18. 12. Omne lignum thyinum : Toute
sorte de bois odoriférant; quoi qu'il en soit,
cet arbre que l'Hébreu appelle algum, selon
ce qu'en disent les interprètes, a beaucoup
de rapport avec le thya; car l'arbre thya, se-
lon les Grecs, conservait toujours sa ver-
dure, et ressemblait au cyprès. Ce n'était pas
seulement pour l'odeur que l'on en faisait
état, mais pour l'incorruption, qui, selon
Théophraste et Pline après lui, le faisait em-
ployer dans les lambris des temples. Memo-
ratas ex thyo nul thya arbore refert Theo-
phrastus, dii Pline, /. 13. 16. l'empturum ve-
terumconliynationes,quamdamqueimmorlali-
tatem maleriœ in tectis conlra vilia omnia in-
corruptw. C'était aussi pour les ondes de
ses racines que ce bois était estimé, et que
l'on en faisait divers ouvrages de fort grand
prix. Itadice, dit encore Pline, ?u7u7 criiipius,
nec aliunde pretiosiora opéra: Ce qui revient
à la version arabe, qui rend ce mot par co-
loratum.
THYMIAMA ; Ouiti«iui. Voy. Incenscu. —
Ce mot vient de Ou/iiâv, brûler des parfums ,
sacrifier : les premiers parfums et les pre-
miers sacrifices, chez les païens, ne consis-
t.iient (ju'en herbes odoriférantes, dont était
l'encens. Ainsi , Thymiama, lis, signifie en
Lalin , suffitus, vnporatio , et dans l'Ecri-
ture,
i2S
TIA
TIB
126
Parfum, ou fumée qu'on fait en brûlant
certaines odeurs , comme l'encens, ou autres
drogues odoriférantes , pour offrir au vrai
Dieu Esod. '26. 6. Aromata iniinguentum, et
tiajmiamata boni odoris. Lev. 16. 12. Num.
16. W. Deut. 33. 10. 3. Reg. 9. 25. etc. Aussi
Dieu l'appelle-t-il son parfum , parce qu'il
lui devait être ofTert sans être employé à
d'autres usages. Ezech. 16. 18. Tliymiuma
meum pusuisli cora>n eis. c. 23. 41. En effet,
il avait ordonné qu'on n'en fît pour le lui
offrir que d'une certaine composition. Exod.
30. 9. Non offerelis thymiama composilionis
alterius : Vous n'offrirez point sur mon au-
tel des parfums d'une autre composition que
de celle que je vous prescrirai. 2. Par. 13.
11. Offcrent thymiama juxla legis prœcepta
confeclum : La composition en est réglée.
Exod. 30. V. 23. 24. 25. etc. jusqu'à la fin du
chapitre, c. 37. 29
C'est pour lui offrir ces parfums que Dieu
ordonna qu'on lui érigeât un autel appelé
Altare thymiamatis : l'autel des parfums : la
construction en est ordonnée. Exod. 30. 1.
Faciès quoque altare ad adolendum thymiama
de lignis setim : Vous ferez aussi un autel
de bois de setim pour y brûler des parfums.
V. 2. 3. jusqu'au v. 11. Voy. Altare Thy-
miamatis. De ce mot vient,
Accendere, ou adolere, ou succendere thy-
miama : Brûler de l'encens et des parfums ;
c'est-à-dire, sacriQer. 3. Reg. 3. 3. In excel-
sis immolabat, et accendebat thymiama : Sa-
lomon sacrifiait à Dieu dans des lieux éle-
vés : on croit que cela lui était alors permis,
parce que le Tabernacle était à Gabaon, un
peu loin de Jérusalem, c. 9. 2o. 2. Parai. 28.
k, Thymiama succendebat in excelsis et in
collibus : Achaz sacrifiait et offrait de l'en-
cens sur les collines et les lieux élevés; mais
c'était en l'honneur des fausses divinités ,
coumie les habitants des dix tribus. Ose. 4.
13. Super colles accendebant thymiama : Ils
brûlaient de l'enreiis sur les collines.
THY.MIAMATERIUM, n , ou THYMIATE-
RIUM, II.— Encensoir, ou autre vase où l'on
brûle les parfums. 2. Par. 4. 22. Thymiale-
ria quoque et Ihuribula, ex aura purissimo :
Salomon fit faire tous ces vases d'un or très-
pur. Jer. 52. 19. Et hydrias, thymiamaleria et
urceo* ; Nubuchodonosor fit emporter à Ba-
bylone les coupes, les encensoirs et tous les
autres vases.
THYRSUS, I ; OOpcrof . — Ce mot , qui signi-
fie la tige dis herbes, signifie aussi un thyrse,
un bâton entouré de feuilles , et vient de
■c\)p<TO(, la tige des arbrisseaux.
Thyrse, arbrisseau, lige d'arbrisseau, ou
branche entourée de feuilles. 2. Mach. 10. 7.
Propler qnod thyrsos et ramos virides , et
palmas piœj'erebant et qui prosperavil mun-
dari locum sutttn : C'est pourquoi ils por-
taient des thyrses, des branches vertes et
des palmes en l'honneur do relui qui
leur avait donné le moyen de purifier son
Temple.
TIARA, je; xHapt;. Voy. Cidàris, Mitra.
— Du Grec Tiapa, tiare, ornement de télé pour
les rois et les prêtres.
1° Tiare ou mitre , ornement de tête dont
se servaient les prêtres. Exod. 28. ST.Erit
super liaram : La lame devait êlre attachée
à la tiare du grand prêtre, v. 40. Fitiis Aa-
ron parahis balteos ac liaras in gloriam et de-
corem : Vous préparerez pour les enfants
d'Aaron des ceintures et des tiares pour la
gloire et pour l'ornement. Cette espèce de
bonnet ou de tiare était bien différente de
colle du grand prêtre ; car celle-ci n'avait
pour ornement qu'une espèce de petite cou-
ronne faite avec le lin. Exod. 39. 26. Mi-
tras cum coronuUs suis ex bysso : Mais celle
du grand prêtre avait par dessus cet habille-
ment de tête qui était de lin, une tiare d'hya-
cinthe, environnée d'une triple couronne
d'or, et sur le front la lame d'or, où était
gravé le grand nom de Dieu. c. 29. 6. Panes
tiaram in capite ejus, et laminam sanctam
super tiaram.Yoy . Joseph., 1.3. c. 8. et S.
Hier. Ep. ad Fabiolam.
%' Espèce de bonnet propre aux Perses et
aux Chaldéetis. Ezech. 23. 15. Cum vidisset
tiaras in capitibus eorum : Ayant vu leurs
bonnets de diverses couleurs sur leurs têtes.
Le prophète décrit l'habillement des Chal-
déens. Dan. 3. 21. Conj'estim viri ilH vincti
cum braccis suis et tiarii missi sunt in mé-
dium fornacis. Saint Jérôme dit sur Ezech.
23. 15. T ara est genus pilcoliquo Persarum
Chaldœorumque gens ulitur.
TIBERIAS, dis, Hebr. Bona visio. —Ce
nom vient de Tiberius, et signifie,
Tihériade, ville de (jalilée , située sur le
bord du lac de Génésareth, qui en porte le
nom. Joan. 6. 1. Post hoc abiit trans mare
Galilœœ, quod est Tiberindis : Jésus s'en alla
ensuite au delà de la mer de Galilée, qui est
le lac de Tibériade. v. 23. c 21. 1. Cette ville
fut bâtie par Hérode le Tétrarque, qui la
nomma du nom de l'empereur Tibère, après
qu'il eut gagné ses bonnes grâces. Voy. Jo-
seph., l. 18. Antiq. c. 3. Les Juifs ont eu
dans cette ville une célèbre académie, où
ils envoyaient leurs enfants : on dit que
c'est là que la Massore a été fondée, l'an-
née 436.
TIBERIUS, II. Ileb. Bona visio. — Ce nom
est commun à plusieurs Romai.is , qui l'ont
emprunté de leur fleuve appelé le Tibre;
mais c'a été le nom de l'empereur Tibère,
qui succéda à Auguste. Ce fut lorsqu'il était
empereur, que Jésus-Christ prêcha dans la
Terre-Sainte, et mourut sous Ponce-Pilate.
Luc. 3. 1. Anno deciuio quinio imperii Tibe-
rii Cœsaris , procurante Pontio l'Halo Ju-
dœam... faclum est vcrbum Domiui super Joan-
nem : L'an quinzième de l'empire de Tibère
César, Ponce-Pilatc étant gouverneur de la
Judée , Dieu fit entendre sa parole à Jean.
Voy. Suétone et les autres dans la vie de
Tibère.
TIBIA, m; Gr. «ùWf. — Ce mot signifie l'os
antérieur de la jambe, la jambe même, une
flûte; car ou fit céder les chalumeaux aux os
de la jambe des grues, et on continua do les
nommer Jifria, de l'Hébreu rzn {Teben), qui
signifie le même que Palcœ calamus , un
127
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
ns
chalameau qui servait de flûte au commen-
cement.
1° Une flûte, un hautbois. 1. Cor. 14. 7.
Quce sine anima sunt vocem danlia, sive tibia,
sive cithara, nisi distinctionem spirituuin de-
derint , quomodo , scietiir id quod canitiir :
Dans les choses inanimées qui rendent des
sons, comme le hautbois et les harpes , que
si elles ne forment des tons difl'érenis , on ne
peut distinguer ce que l'on joue sur le haut-
bois ou sur la harpe.
L'usnge de cet instrument de musique a
clé dilTéront , car il a été employé :
1. Pour marquer de la joie. Matth. 11. 16.
Luc. 7. 32. Cantaviinus vobis tibiis, et non
saltastis : Nous avons joué de la flûte devant
vous, et vous n'avez point dansé : ce qui
marque la douceur et la condescendance
dont Jésus-Christ a usé pour attirer les Juifs
à la pénitence ; au lieu que saint Jean a vécu
d'une manière plus austère, sans qu'ils aient
pu être gagnés, ni par l'une , ni par l'autre
manière de vie. 1. Reg. 10. 5. 3. Reg. 1. 40.
Judith. 3. 10. Isa. 5. 12. c. 30. 29. Ainsi, pour
marquer la tristesse et l'affliction, l'Ecriture
dit qu'on n'enlend plus le son de la flûte. 1.
Mac 3. ko. Ablata est voluplas a Jacob et de-
fecit ibi tibia et cithara. Apoc, 18. 22. Vax
citharœdorum et tibia canentitan et tuba non
audietnr in te amplius : La vois des joueurs
de harpe etdes musiciens, de ceux qui jouent
de la flûte et des Irompetles, ne sera plus
entendue rn toi ; c'est-à-dire , tu seras dans
le deuil et la désolation ; parce que cet in-
strument rend un son agréable. Eccli. 40 21.
Tibiœ el psalterium suavem fuciunl melodiam:
Le son des flûtes et de la harpe font une
agréable harmonie; cependant cet instru-
ment marque aussi :
2. La douleur, la tristesse et le deuil. Jer.
48. 36. Cor tneiim ad Moab quasi tibiœ reso-
nabil ; dabit sonitum libiaruin : Moa cœur,
touché de la ruine de Moab, retentira comme
la flûte, et rendra un son triste et lamen-
table, comme celui des flûtes. Voy. Tibi-
CEN. C'est ce que représente Ovide, l. 6.
Fast. :
Caiilabat fanis, canlabal tibia ludis,
Caulabal mœslis libia fuiieribus."
2° La jambe. Prov. 26. 7. Quomodo pul-
Ctirns frustra habet claudus tibias [axéloi] , sic
indecens est in ore slultorumparabola : Comme
c'est en vain que le boiteux a de belles jam-
bes , ainsi les sentences graves sont indé-
centes dans la bouche de l'insensé , car il
n'en fait pas un bon usage. Dan. 2. 33.
Tibiœ ferrcœ : Les jambes étaient de fur dans
la statue que vit Nabuchudonosor, cl mar-
quaient la force et la violence deTempire
des Humains.
3' La force du corps, qui consiste princi-
palement dans les jarnix's qui en sont le sou-
lien, l's. l'iG. 10. A'on in forlitudinc equi
voluntalcm habcbil, ncc in tibiis viri benepla-
cilnm erit ci: Dieu n'aime point qu'on se fie
à la force du cheval, et il ne se plaît point
(|U(! l'Iioniine s'assure sur la force de ses jam-
bes, c'esi-à-dirc, »ur sa propre force; d'autres
l'entendent de la vitesse et de la légèreté des
pieds dans la course; ce qui est souvent
avantageux pour s'échapper.
TIRICEN, iNis ; aùlnznç. — Ce mot vient de
tibia et de canere.
Un joueur de flûte ou de hautbois. Matth.
9.23. Cum vidisset tibicines et iurbam tumul-
tuantem, dicebat : Recedile : Jésus voyant les
joueurs de flûte et une troupe de personnes
qui faisaient grand bruit, il leur dit : Reti-
rez-vous. On employait les joueurs de flûte
pour célébrer les funérailles des jeunes gens,
et les trompettes pour celles des personnes
plus âgées. Lactant. Jubet religio ut majo-
ribus morluis tuba , minoribus tibia cane-
Tetur .
TICHO ou THICHON, Hebr. Médius.— ^om
de lieu sur la frontière de la Terre-Sainte,
du côté de l'Arabie Déserte. Ezech. 47. 16.
Domus Ticlion quœ est juxla terminum Au-
ran : Le pays de Tichon, qui confine à celui
de rAuranite;//e6r. Hazer. Haticlton. Ce qae
quelques-uns expliquent , Pagi mediani ,
c'est-à-dire, les villages qui se trouvent entre
le pays d'Emath et l'Auranite.
TIGNUM, I ; 5o/.o,-. — De légère, couvrir ;
comme lignum, de légère , regnum, de l'e-
gere.
Solive, chevron, poutre. Cant. 1 16.
Tigna domorum nostrarum cedrina: Nos mai-
sons sont bâties de cèdres : ces solives et ces
poutres sont les bons prélats et les docteurs
de l'Eglise, qui la soutiennent par leurs in-
structions et leur bonne conduite.
TIGNARIUS, II.— Un charpentier, qui fait
la charpente d'une maison. 4. Reg. 22. 6.
Distribuant pecuniam his qui operantur in
templo Domini, tignariis (tjxtwv) videlicet el
cœmentariis : Qu'ils distribuent l'argent aux
ouvriers qui travaillent à rétablir le Temple ;
savoir, aux charpentiers et aux maçons.
TIGRIS, is. Hebr. Hidekel, Acuta vox. —
Ce mot , soit qu'il signifie un animal ou un
fleuve, vient de iU [gir], qui marque , en
Chaldaïque, une flèche, à cause de la rapidité
de la course de l'un et de l'autre. Varron dit
que le ligris, en langue arménienne, signifie
aussi une flèche.
1" Tigre, animal. Job. 4. 11. l'igris pe-
riit, eo quod non habcrel prœdam : Les tigres
meurent de faim faute de proie : ce qui
marque la puissance de Dieu, de faire mou-
rir les bêtes farouches, que les hommes
ne peuvent dompter ; mais ces bêtes signi-
fient les hommes cruels el violents, que Dieu
extermine par son souffle quand il veut.
Helir. Léo major; Gr. puppnxo^iwv , Formica
ko.
2° Tigre, fleuve célèbre d'Asie, ainsi ap-
pelé à cause de sa rapidité. Gènes. 2. 14.
Nomen fluminis tertii Tigris, ipsc vadit con-
tra Assyrios : Le Iroisiènie fleuve qui est
sorti du paradis terrestre s'appelle le Tigre,
cl se répand vers les Assyriens ; il prend sa
source dans la grande Arménie, et arrose la
grande ville de Ninivc. Nahum. 2. 6. Portas
jlaviiirum upcrtœ sunt : Les portes de Ninivc
sont ou\ crics par l'inondalion des fleuves ,
c'est-à-dire, du Tigre, qui esl inarqué par des
fleuves au pluriel , ;\ cause de sa grandeur.
129
TIM
TIM
130
Dan. 10, k. Juxta fluvium magnum qui est
Tigris. Il est même appelé le fleuve par ex-
cellence, c. 12. V. 5. 6. 7. Pline, parlant de ce
fleuve, /. 6. c. 27, dit qu'aux lieux où il
coule doucement, on l'appelle Diglilo ; mais
qu'où il est rapide, on le nomme Tigris, qui
est le nom que les Mèdes donnent à une
(lèche. Tob. 6. 1. Judith. 1. 6. Eccli. 2i. 35.
Voy.NovA.
TIM^DS, i; Tiu«rof .— Ce mot vient de l'Hé-
breu nau (Tume), pollutus; d'où se fait tami-
nare, contaminare, et signifie le père d'un
certain aveugle qui fut guéri par Jésus-Christ.
Marc. 10. W. Filius Ttmœi, Bartinueus cœcus
sedebat juxta viam mendicans : Un aveugle,
nommé Barlimée, fils de Timée, était assis sur
le chemin pour demander l'aumône. Voy.
Bartim^cs.
TIMERE ; foSntriat. —Ce verbe vient, ou de
TtiiTi, honor, supplicium, on craint ceux qu'on
révère, on craint les supplices; oit bien, de
o£f;ia, timor.
1° Craindre pour soi ou pour d'autres
quelque mal dont on est menacé. Gen. 3. 10.
Timui eo quod nudus essem : J'ai eu peur,
parce que j'étais nu. Malth. 10. 28 : Nolite
limere eos qui occidunt corpus, sed potius ti-
mete euin qui polest et animam et corpus per-
dere in gehennam : Ne craignez point ceux qui
tuent le corps, et qui ne peuvent tuer l'âme.
Rom. 13. V. 3. 4. Vis non limere poteslatem ?
Bonum fac : Si autem malum feceris, time :
Voulez-vous ne point craindre les puissan-
ces? Faites bien : que si vous faites mal,
vous avez raison de craindre. Matih. 1. 2. c.
2. 22. c. 10. v. 26. 31. c. IV. v. 5. 27. 30. etc.
Ainsi, Timere aliquem, selon la phrase grec-
que, pour alicui, ou de aliquo : Craindre
pour quelqu'un, ou à l'occasion de quel-
qu'un. Gai. h. 11. Timeo vos, ne forte sine
causa laboraverim in t-o6iA'; J'appréhende pour
vous. c. 2. 12. Timens eos qui ex circumci-
sione erant : Craignant de blesser les circon-
cis. On dit aussi : Timere ab uliquo, ou ab
uliqua re : Etre effrayé de quelque chose. Ps.
Ci. 9. Timebunt qui habitant termines a signis
tuis : Ceux qui habitent les extrémités de la
terre seront effrayés par les signes éclatants
de voire puissance. Isa. 7. k. Noli timere, et
cor tuumne formidet a duabus caudis titio-
num fumigantium .-Ne craignez point, et que
votre cœur ne se trouble point devant ces
doux bouts de tisons fumant de colère et de
fureur. Voy. Titio. Ps. 111.7. Ainsi, Job. 0.
21. Videntes plagnm menm, a'me/ts ; Aussitôt
que vous voyez la plaie dont j'ai été frappé,
vous en êtes effrayés, et vous en avez de
l'horreur, en me regardant comme un hypo-
crite que Dieu a voulu confondre par un châ-
timent .si extraordinaire.
2° Craindre d'une frayeur respectueuse,
être frappé d'étonnement et d'admiration.
Matlh. 9. 8. Videntes turbœ timucrunt (0«jf/«-
!^tn,admirari) : Le peuple voyant ce miracle
fut rempli de crainte et d'étonnement. 3. Keg.
3. 28. Timuerunl regem, videntes supientiam
JDei esse in eo : Los assistants reconnaissant
la sagesse dont Dieu l'avait favorisé, ils fu-
rent saisis d'une crainte pleine d'admiration.
Marc. 4. 40. Timuerunt timoré magno : Ils
furent saisis d'une grande crainte, c'est-à-
dire , d'étonnement : c'est ce qui est rendu,
Matth. 8. 27. Porro homines mirati sunt.
3° Se décourager, se rebuter, perdre cou-
rage. Jos. 1. 9. Noli timere, quoniam tecum est
Dominus. Isa. 41. 10. Ne timeas, quin ego te-
cum sum : Ne vous découragez point, parce
que je serai avec vous pour vous secourir.
Gènes. 26. 4. l. Par. 22. 13. c. 28. 20. Ps. 45
3. Ps. 48. 17. Joël. 2. v. 21. 22. Joan. 12.
15. etc.
4''Craindre d'une crainte humble et modes-
te. Rom. 11. 20. Noli ullum sapere, sed time :
Prenez garde de ne vous pas élever, mais
tenez- vous dans la crainte.
5' Craindre d'une crainte respectueuse,
Marc. 9. 31. Luc. 9. 45. Respecter quelqu'un,
Eph.5. 33. Uxor liment virum suum : Que la
femme ait pour son mari une crainte res-
peclueuse. 1. Reg. 12. 19. Timuit omnis po-
pulus Dominum et Samuelem. 3. Reg. 3. 28.
Esod. 14. 31. c. 9. 30. Jos. 4. 25. Apoc. 15.
4. etc. Ainsi, Timere Deum, ou Dominum, ou
nomen Dei , c'est honorer et servir Dieu par
une crainte religieuse. Gen. 22. 12. Nunc
cognovi quod limes Deum : Je connais main-
tenant que vous craignez Dieu, c'est-à-dire,
que vous m'aimez et me respectez comme
votre souverain Seigneur : l'Ange parle ici
en la manière des homines. Deul. 6. v. 2. 13.
DominumDeumtuum timebis. Au lieu delimebis
5. Matthieu, 4. 10. Dominum Deum tuum ado-
rabis : Vous adorerez le Seigneur votre Dieu,
c. 10. V. 12. 20. c. 13. 11. c. 17. 13. c. 8. 6.
c. 31. V. 12. 13. losue 24. 14. 1. Reg. i-2.
14. etc. et souvent dans les psaumes et ail-
leurs. 1. Petr. 2. 17. Deum timete. Ainsi, Ti-
mcnles Deum, sont ceux des Gentils qui ser-
virent le vrai Dieu sans se faire Juifs, ni
s'assujettira la loi. Act.l3. 16. Viri Israelitœ,
et qui timetis Deum. Ils sont aussi appelés
Cohnles.
TIMIDUS, A, uji ; Seù.'!;, », iv.— 1' Timide,
craintif, peureux. Judic. 7. 3. Qui formidolo-
sus et timidus est revertatur : Que celui qui a
peur et qui est timide, s'en relourne : Dieu
en avaii fait une loi, Deul. 20. 8. S.ip. 9. 14.
Cogitationes mortalium timidœ : Les pensées
des houunes sont timides, c. 17. 10. Timida
nequitia : La méchanceté est timide. Eccli. 22.
22. c. 37. 12.
2° Qui est dans l'effroi, qui est saisi de
frayeur. Matlh. 8. 26. Quiii timidi cstis mo-
dicw lidei?Vour(\uo\ vous abandonnez-vous à
la peur, hommes de peu de foi? Marc. 4. 'iO.
Sa p. 4. 20.
3' Timide, qui renonce à la foi de Jésus-
Christ par crainte. ,\poc. 21. 8. Timidis et in-
credulis, et execralis, pars illorum erit in sta-
gna ardenli : Pour ce qui est des limides, des
incrédules et des exécrables, leur partage
sera dans l'étang brûlant de feu et de soufre.
L'Ecriture appelle timides, ceux qui n'ayant
pas une entière confiance aux paroles de
Dieu, l'abandonnent et sa vérité, soit ouver-
tement, ou par de méchants artifices pour
plaire aux hommes, et pour no se pas expo-
ser à la persécution.
15i
TIMON, is; Tt/xwv, Honorabilis. — C'est le
nom d'un des sept diacres choisis par les
Apôlros. Ad. 6. 5. Elegerunt Stephanum... et
Timonem : Ils élurent Etienne, Nicanor, Ti-
mon, etc.
TIMOR, isîfôgof. — Crainte, peur, épou-
vante qui (rouble l'esprit; c'est proprement
l'appréliension d'un mal dont on est menacé.
1° La crainte naturelle qui paraît à la pré-
sence de quelque objet qui frappe l'esprit.
Sap. 17. 1 1 . Nikil est limornisi prodilio cogita-
tionis auxilwrum ; La crainte n'est aulre
chose que le trouble de l'âme qui SvTî croit
abandonnée de loul secours. M iith. 14. 28.
Prœ timoré clamaverunt : Ils s'écrièrent de
frayeur, croyant voir un fanlôme. c.28. v.k.
8. Mar. 9. 5. Luc, 1. 12. c. 8. 37. c. 21. 26.
Act. 10. 4. 1 . Cor. 2. 3. Voy. Tremor. 2. Cor.
7. 5.
2° Crainte, surprise, étonnement. Luc. 1.
65. Factus eso timor super omncs vicinos eo-
rum : Tous ceux qui demeuraient dans les
lieux voisins furent saisis de crainte, c'est-à-
dire, d'élonnemenl de voir tant de merveilles.
On l'explique aussi d'une crainte religieuse
à l'égard de Dieu. Marc. k. 40. Timuerunt ti-
moré magno : Ils furent saisis d'un grand
étonnement, Matlh. 8. 27. Mirati sunt. Luc.
2. 9. c. 5. 26. liepleti sunt timoré, dicentes,
quia vidimus mirabiliahodie: Dans la frayeur
et l'élannement où ils étaient, nous avons vu
aujourd'hui des choses prodigieuses, c.7.16.
Act. 2. 43. c. 5. V. 3. 11. c. 19. 17. etc. Plu-
sieurs de ces endroits se peuvent entendre
d'une crainte de respect et de religion. Voy.
§2. n. 2.
3° Timidité, pusillanimité, qui empêche de
faire son devoir avec courage. 2. Tim. 1. 7.
Non dcdit nobis Deas spiritum timoris{S£ài«),
sed virtutis : Dieu ne nous a pas donné un
esprit de timidité, mais un esprit de courage.
On croit que saint Timolhée était d'un na-
turel timide, et que c'est à lui que s'adresse
cette menace. Apocal. 2. v. 4. 5. Habeo ad-
versum te quod cfiaritalem luairi primam reli-
quisti : J'ai un repr' che à vous faire, qui est
que vous vous êtes relâché de votre première
charité.
4" Crainlc, (erreur, frayeur que l'on fait à
quelqu'un. 1. l'etr. 3. 14. Isa. 8. 12. Timorem
Cjus ne timealis : Ne craignt'Z point les me-
naces du roi des Assyriens, ni la terreur
dont il vous épouvante. Isa. 33.18. Judith. 2.
18. Rom. 1 '. 3. Principes non sunt timori{\.
e. terrori) boni opcris, sed inali : Les princes
ne sont point ù craindre pour ceux qui font
biii), mais pour ceux (jui font mal. Ps. 30. 12.
Factus su'ii timor notis meis : Je suis de-
venu un sujet de crainte et de frayeur à mes
amis, (jui n'osent me reconnaître pour ami,
de peur de (omber dans la persécution à cause
de moi. Ps. 63. 2. A timoré inimici eripe ani-
ntam mmm. l's. 13. 5. Illic Irepidaverunt li-
ninre ubi mm irnl timor; i. e. liinoris causa :
Dieu seul est .'i craindre. 1. Reg. 11.7. Inva-
til timor («'xo-Twat,-) Domini populum : Tout
le peuple l'ut frappé de la crainte du Soi-
gneur.
Ainsi Dieu csl appelé Timor : La crainte
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE. 13-2
des siens, c'est-à-dire, celui qu'ils craignent.
Gènes. 31. v. 42. 53. Nisi Deus patris mei
Abraham, et timor Imac affuisset mihi : Si le
Dieu de mon père Abraham, le Dieu qui est
la frayeur d'isaac ne m'eût assisté. Voy. Isa.
8.13.
De même, 2. Cor. 5. 11. Scientes ergo ti-
morem Domini : Sachant combien le Seigneur
est redoutable.
5° Obéissance et soumission aux ordres
des supérieurs. Rom. 13. 7. Reddile ommbus
débita; cui timorem. timorem : Rendez à cha-
cun ce qui lui est dû ; la crain(e, à qui vous
devez de la crainte, c'es/-d-rfire, la soumission
aux lois et iiux ordonnances des princes et
des magistrats.
6° Crainte humble et respectueuse. 1. Pelr.
3. ^.Considérantes in timoré castam conversa-
tionem nestram : Considérant la crainte res-
pectueuse que vous avez pour eux, et la pu-
reté dans laquelle vous vivez : Ces mo(ifs
sont puissants pour adirer les maris à croire
et à bien vivre, v. 16. Cum modeslia et timoré
conscienliam habenles bonam ; L'humilité et
la pureté de la vie sont aussi bien capables
d'attirer les païens à la vraie religion, c. 2.
18. Servi, subdili estote in omni timoré domi-
nis : Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres
avec toute sorte de respect et de crainte.
La crainte de Dieu.
Cette crainte est différente selon les diffé-
rentes dispositions de ceux qui craignent
Dieu ; mais elle peut se réduire à (rois, la
crainte servile, la crainte filiale, et la crainte
initiale qui tient de l'une et de l'autre; mais
il y a encore d'autres différences qui paraî-
tront dans les exemples.
1° La crainte de Dieu comme juge, la crainte
de ses jugements, opposée à l'espérance et à
la conOance. 1. Joan. 4. 18. Timor non est in
charitale : La crainte ne se(rouve poin( avec
la charité ; c'est la crainte servile qui n'ex-
clut point l'affection au péché: Sed perfecla
charitas foras mittit timorem: Mais la charité
parfaite chasse la crainte; quoniatn timor
pœnum habet; car la crainte est accompagnée
de peine, à cause des remords de la mauvaise
consrience, et n'a point d'autre objet que la
peine due au péché; ainsi cette crainte pu-
rement servile exclut la conQance en Dieu.
Rom. 8. 15. Nonaccepistis spiritum servilutis
iterum in timoré : Yows n'avez point reçu
l'esprit de servitude pour vivie encore dans
la crainte. Ce((e ccrainte , quoiqu'elle soit
bonne parce qu'elle déloiinie du péché, néan-
moins en (an( qu'elle est servile, elle n'ap-
partient pnini aux enfants de Dieu; ce qui
fait la différence entre un juif et un chrétien,
c'est la crainte et l'amour. Rom. 3. 18. Non
est timor Dei ante oculos eorum : Les impies
n'ont point la crainte de Dieu devant les
yeux, c'est-à-dire, ils ne le considèrent point
comme présent partout et comme pouvant
p.inir leurs crimes. Ps. 13. 3. Ps. 35. oen.20.
11. Jud. v. 23. Ps. 89. 10. Ps. 18. 120. A quoi
se peut rapporter ce passage qui se trouve
en pliisii'uis endroits de l'Iîcriture :
lnitium,o\x principium sapicntiœ timor Do-
133
TIM
TIN
134
mini . La crainte du Seigneur est le principe
de la sagesse. Ps. 110. 10. Prov. 1. 7. c. 9.
10. Eccli. 1. 16. Cette crainte f;iit d'abord re-
garder Dieu avec tromblemenl comme son
juge, dans l'appréhension d'en être puni ;
mais elle se change peu à peu en une frayeur
respectueuse par laquelle l'homme craint
d'irriter Dieu, non plus parce qu'il s'aime
soi-même, mais parce qu'il aime Dieu comme
son père, et qu'il appréhende de l'offenser ;
et comme celte première crainte, qui est en-
core humaine etserviie, esllecommenceinent
de la sagesse, celle-ci, qui est chaste et pro-
pre aux enfants de Dieu, en est la petficliou
et le comble. Voy.Au^. î'n Epist.Joan. tract.
9. Mais parce qu'il est dit en d'autres en-
droits que la sagesse consiste dans la crainte
de Dieu, Job. 28. 28. Ecce timor Doinini, ipsa
est sapienlia; Gr. esoc-éSeia, Eccli. 1. 3i. et
qu'rile est la plénitude de la sagesse, Eccli.
1. 20. plusieurs croient qu'il fiiul entendre le
mot A'initium, ou do principium, coiiroraié-
ment à la signification du mol Hébreu et du
Grec, de la principale partie de la sagi'sse,
ce que l'on appelle dévotion à l'égard de
Dieu que l'on craint d'offenser comme un bon
père.
2° Crainte de Dieu, respect qu'on a pour
Dieu qu'on craint d'offenser parce qu'on
l'aime. Ps. 33. 12. Venite, plii, audite me, ti-
morem Domirii docebo vos : Venez, mes en-
fants, écoulez-moi, je vous enseignerai la
crainte du Seigneur. Celte crainte renferme
tout le culte de Dieu, et consiste dans une
parfaite soumission à tous ses commande-
niei\ts Jos. 22. 23. Aveitenl (ilii veslri filios
noslros a timoré Domini : Vos en'ants détour-
neront les nôtres de la crainte ilu Seigneur,
c'est-à-dire, de son obéissance. Eccli. 19. 18.
I)a locuin timori Altissimi : Donnez lieu à la
crainte du Très Haut ; Gr. à la loi qui déff-nd
la vengeance. 2. Par. 19. v. 7. 9. 2. Esdr. o.
V. 9. 13. Tob. 2. 14. etc. Job.i. 6. et presque
dans tous les endroits où il se trouve dans
les Proverbes et l'Ecclésiastique ; et souvent,
Timor et «remor marquent cette même crainte,
qu'onpeut appelcrdévotion àl'égard deDieu.
Ps. 2. 11. Eph. 6. 5. Philipp. 2. 13. Tob. 13.
6. et ailleurs. Voy.TREMOR.
Cette craintecliaslc et religieuse demeure,
comme la charité, dans toute rélcrnité. Ps.
18. 10. Timor Domini sanctus, pernianens in
sceculniii sœcitli.
TIMORATUS, i; M.aÇnt-— Ce mol, qui se
forme de timor, quand il signifie une crainte
religieuse, mar(|ue.
Un homme craignant Dieu. Luc. 2. 25.
Homo islc justus et timorulus : Simon était
un homme juste et craignant Dieu. Act. 8. 2.
Curaverunt Stephunum viri timorali : Quel-
ques hommes qui craignaient Dieu prirent
soin d'ensevelir Etienne. Le inôriie mot
tvlxSïiç, est rendu par celui de Reli(jiosus, c.
2. A. Viri religiosi ; c'est ce que les Hébreux
expriment par le mot qui signifie celui qui
craint Dieu. Isa. 50. 10. (Juis ex vobis limens
Dominum î
T1.M0THEUS, x ; Gr. Colens Deim. - 1° Ti-
niothée, disciple de saint Paul, de la villo
de Lyslre, fils d'un père qui était genlil, et
d'une mère juive de religion, mais devenue
chrélienne. Act. 16. 1. Discipulus quidam
erat ibi nomine Timotheus, filius mitlieris Ju-
dœœ fidelis, pâtre Gentili, v. 3. Eunc voluil
Paitlus secum proficisci, et assumens circum-
cidit eum ; S. Paul l'ayant pris avec lui sur le
bon témoignage qu'on lui en rendait, il le
circoncit, étant juif du côté de sa mère,
parce qu'il n'aurait pu sans cela travailler
au salut des Juifs qui l'auraiepi évité comme
impur et profane. L'Apôtre au contraire
avait marqué une résistance vigoureuse pour
enipéchfT que Tite, qui était gentil de père
cl de mère, ne fiit obligé à celle loi. Gai. 1.
3. 11 est souvent fait mention de Timothée
dans les Actes et lesEpîIres de saint Paul qui
lui en écrit deux, l'ayant établi évéque d'E-
phèse. Après avoir longtemps travaillé pour
acquérir des âmes à Jésus-Chrisi, il eut le
bonheur de mourir pour lui, car il fut lapidé
par des payens, voulant s'opposer au culte
impie qu'ils rendaient à Diane, et à leurs
superstitions dans une de ses l'êtes.
2" Un général d'armée, chef des Ammoni-
tes, ennemi des Juifs, et qui fut fait général
des troupes d'Antiochus avec Bacchides, et
enfin qui, après avoir perdu plusieurs batail-
les contre Judas Machabée, fut pris dans la
ville de Gazer ou Gazara , et tué avec son
frère Chœréas. 1. Mach. 5. 8. 2. Mach. 10.
37. Timotheum occultantem se in quodam re-
pertum luco peremerunt, et fruirem ejus C/tœ-
rcam. Quelques-uns croyent que l'auteur de
la Vulgate a écrit /oco, pour lacu : le grec
met aussi >âx-/w, un lac, ou un antre.
3° Un autre Timothée, général d'armée des
nations qui étaient en Galaad, et qui s'as-
semblèrent pour exterminer les Israélites
qui étaient dans leur pays. 1. Mac. 5. v. 9c
10. 11. Timotheus est dux exercitus eorum :
c'est peut-être le fils de celui qui fut tué à
Gazer.
4° Un autre Timothée officier du roi Eupa-
tor. 2. Mac. 12. 2. Timotheus, Apollonius, et
Nicanor Cypriarcltes : Ces trois sont diffé-
rents de ceux dont on a parlé, et qui étaient
déjà morts.
TINEA, je; Gr. irriç, oTirôr. — Ce mot vient,
ou du verbe tcnere, parce que ce ver tient et
s'attache à ce qu'il ronge, ou bien, du Grec
TKfjtK, qui signifie une espèce de ver auquel
il ressemble.
Teigne, ver qui ronge les habits, et dont
le sang teint la pourpre. Matih. 6. v. 19. 20.
Tttesaurizate vobis thesauros in cœlo, ubi ne-
que œruijo neque linea demolitur : Faites-
vous des trésors dans le ciel, où les vers et
la rouille ne les mangent point. Luc. 12. 33.
Ce qui marque qu'il ne faut point rechercher
les biens de la terre qui sont périssables,
mais ceux du ciel (|ui demeurent toujours.
Prov. 25. 20. Sicut tinea veslimenlo, et ver-
7nis ligiio; Un tristilia viri nocet cordi :
Comme le ver mange le vêtement, cl la pour-
riture le bois; ainsi la tristesse de l'homme
lui ronge le cœur. Eccli. 42. 13. De vestimm-
lis procedit tinea, et a muliere iniquitas viri :
Comme le ver s'engendre dans les vêlcmcnlSi
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
ainsi l'iniquité de l'homme vient de la fem-
me : La vue seule de la femme corrompt le
cœur sans qu'on s'en aperçoive. Job. 13.
28. Baruch. 6. 11. Jac. 5. 2.
De ce mot viennent ces façons de parler figurées :
Comedi, devorari a tinea : Etre consumé et
dévoré par les vers, c'est être réduit en
pourriture. Isa. 50. 9. c. SI. 8. Devurabit
eos tinea : Ils seront mangés par les vers; ce
qui marque la fin et la perte des impies.
Ainsi, c. 11. 11. Subter te slernelur tinea :
Tu seras couché sur les vers. V. Sternere.
Jac. 3. 20. Yestimenta a tineis comesta.
Conswni velut a tinea : Etre consume peu
à peu. Job. h^. 19. Consumentur velut a tinea :
c'est l'état de la vie présente, qui se consume
peu à peu comme le vêlement qui est rongé
par les vers. c. 13. 28. Quasi vestimentum
quod comeditur a tinea.
Esse alicui quasi tineam : Etre à quelqu'un
comme un ver qui ronge; c'est ruiner et
faire périr peu à peu comme le ver ronge
un vêtement. Ose. 5. 12. Ego quasi tinea
(tar,u.yj,) Ephraitn, et quasi pulredo domui
Juda^y. PUTREDO.
TINEARE; onr-eaSat. — Ce verbe que l'on
fait de tinea, signifie, être consumé par les
vers, comme il paraît par le mot Grec qui lui
répond, u-nmaOat, qui vient de o-ijip, vermis.
Baruch. 6. 71. A purpura quoque et nutrice
quœ supra illos tineant, sciatis quia non simt
dii : Vous reconnaîtrez qu'ils ne sont point
dieux par les vêtements de pourpre dont
on les couvre, et qui se consument par les
vers.
TlNGERE;p«7rT£tv. — Du verbe Grec TÉy/Etv,
qui signifie la même chose.
1° Teindre, me'ttre en couleur. Job. 28. 16.
Non conferelur tinctis Jndiœ coloribus : La
sagesse est sans comparaison bien plus pré-
cieuse que les soies des Indes teintes eu di-
verses couleurs : Ti7ictis; c'est-à-dire Rébus
fjnfï/s: L'Hébreu et les LXX, que l'or le plus
pur. Ezech. 23. 15. Cum vidissel tiaras linc-
tas in capitibus eoruni : Ayant vu leurs bon-
nets de diverses couleurs sur leurs têtes.
V. TiARA. Exod. 23. k. Coccum bis tinctum
(•/o/.zivov ôiTrXoOv) : De l'écarlate teinte deux
fois; afin que la couleur en fût plus vive. c.
2G. V. 1. 31. 3f). c. 27. 16. c. 28. 3. etc. Voij.
Vermiculus. Ainsi, Tinctus, a, um : Qui est
de différentes couleurs naturelles. Jer. 12.
9. Numquid avis lincta (y.i/.ztvov Y.tvi\wGii.imv)
per lotum? Mon peuple n'est-il pas comme
un oiseau étranger? V. Discolor.
2" Tremper, arroser, mouiller; soit dans
le sang. Gcn. 37. 31. Tulnunt tunicam ejus
et in sanguine hœdi, quem occidcrant, tiiixe-
runt (iJioi<i-jîiv, Jnquinure) : lis prirent la robe
de Joseph, et l'iiyant trempée dans le sang
d'un chevreau (|u'ils avaient tué, ils l'envoyè-
rent à son pure. Levlt. 'i-. v. 17. 23. Tinyet
Sacerdos diyitum in sanijuinc hostiœ : Le prê-
tre trempera son doigt dans le sang de l'hos-
tie, c. 8. 15. c. 9. 9. etc. Isa. 63. 1. (Juis est
ittc quivcnit de Edoin, tinctis {ip<,0riij.«) vesti-
bus de liosra't Qui est celui qui vient d Edom,
{\\x\ vient do Ilusru avec su rube teinte de
156
rouge? c'est-à-dire, arrosée du sang de ses
ennemis, dont le sang a rejailli sur sa robe,
V. 13. Ces paroles marquent l'avénemenl du
Fils de Dieu dans le monde, et ce qu'il a fait
pour sauver les hommes. F. Edom, et Bosra.
Soit dans l'eau. Levit. 11. 32. Jn quocum-
que fit opus, tingentw aqua, et polluta erunt
usque ad vesperam : Tous les vases qui ser-
vent à faire quelque chose seront lavés dans
l'eau; ils demeureront impurs jusqu'au soir,
et après cela ils seront purifiés. Num. 19. 18.
Jos. 3. 15. Dan. k. 12.
Soit dans l'huile; d'où vient cette expres-
sion figurée, Tingere in oleo pedem suum :
Tremper ses pieds dans l'huile; c'est-à-dire,
en avoir en grande abondance. Deut. 33. 24-.
Aser lingot in oleo pedem suum : Il y aura
dans la tribu d'Ascr une si grande abon-
dance d'huile, que les hommes y pourraient
laver leurs pieds ; de même que Job dit qu'il
se lavait les pieds dans le beurre, pour mar-
quer sa grande prospérité.
TINCTURA, M.— Ce mol, qui vient de
tingere, signifie proprement, teinture, l'ac-
tion ou la manière de teindre; mais il mar-
que aussi dans un sens figuré,
Des étoffes , ou des pierres précieuses de
couleur. Job. 28. 19. Non adœquabilur ei tO'
pazius de jEthiopia, nec tinclurœ mundissimœ
componelur : La sagesse est sans comparai-
son plus précieuse que le topase d'Ethiopie,
elles étoffes teintes les plus précieuses. Yoy.
V. 16.
TINNIRE ; Â/ew. — Ce verbe se fait du son
clair et du retentissement que rend le métal
qui est frappé, car il signifie,
Résonner, retentir, rendre un son clair.
1. Cor. 13. 1. Favtus sum velut œs sonans, aut
cymbulum tinnicns : Si je n'avais point la
charité, je ne serais que cotnme un airain
sonnant, et une cymbale retentissante; ce
qui se dit par métaphore des oreilles, lors-
que quelques vapeurs subtiles y étant ren-
fermées et qu'elles en sortent, elles rendent
un son clair pareil à celui des métaux ; c'est
de là que vient cette phrase, par laquelle on
dit que les oreilles tintent, pour marquer
une chose si terrible et si épouvantable,
qu'on en est ioul étourdi. 1. Reg. 3. 11. Ecce
ego facio verbum in Israël, quod quicumque
audierit, tinnient ambœ aures ejus ; Heb. mo-
vebunl se pavore, contrcmiscenl, palpilabunt :
ce qui signifie plutôt être frappé comme
d'un coup de tonnerre : Quasi tonilrui fra-
yore perccllentur ; Menoch. Je vais taire
une chose dans Israël que personne ne
pourra entendre sans être frappé d'un pro-
fond élonncment. Il marque la prise de
l'Arche d'alliance par les Philistins, k. Reg.
21. 12. Jer. 19. 3.
TINTINNAI5ULUM , i; x<:.5«v, of. — Du
verbe lintinnare, qui signifie la même chose
(jue tinnire, ou titinnirc; on dit aussi tintin-
nirc, et tintinarc.
Une petite cloche, une sonnette. Eccli. 43.
10. Cinait illum tintinnabulis aureis plurimis
in gyro : Dieu mit tout autour de la robe
d'Aaron un grand nombre de sonnettes d'or :
c'est ce qui est ordonné , Exod. 28. v. 33,
157
TIT
TIT
133
34. Itn ut tintinnobulum sit aureum et maluin
jntnirum : Ces sonncUes d'or élaicnt eiilrc-
iiiê'ées, en sorte qu'il y avait une sonnette
d'or et une grennde, une sonnette d'or et une
grenade , et ainsi de suite : Aaron était re-
vêtu de cette robe lorsqu'il faisait les fonc-
tions de son ministère, aOn qu'on entendit le
son de ces sonnettes lorsqu'il entrait dans le
Sanctuaire, ou qu'il en sortait, pour marquer
que toute la vie du prêtre doit être exem-
plaire, et qu'il doit instruire encore plus par
ses aciions que par ses paroles : Moïse
ajoute, Exod. 28. 35. Et non moriatur : Afin
qu'il ne meure point; c'csf-d-dire, afin que ce
son l'excite aussi bien que le peuple à rendre
à Dieu le respect qui lui est dû, de peur que
sa négligence à accomplir ses devoirs ne le
fasse tomber dans la disgrâce de Dieu, et ne
soit cause de sa mort. c. 39. v. 23. 24.
TIRO. V. TYRO.
TITAN , is ; Gr. mm, oç. — Nom de géant,
fils de la terre; car on dit que la terre irritée
contre les dieux, créa les Titans pour s'en
venger; ainsi on fait venir ce mot de tItiç,
iiltio, ou, selon d'autres, de TtT'/ivstv, extni-
deie. parce qn'ils étaient toujours prêts d'é-
tendre les mains pour faire violence. Judith.
16. 8. Nec filii Titan percusserunt eum : Ce
ne sont point des géants qui uni défait Ho-
lopherne.
TITIO, Nis; Sixliç. — On fait venir ce mol,
ou de atSw, fumigo, ou de OJu, uro.
Un tison ; d'où vient cette expression mé-
taphorique, Caudœ titionum fumiguntium :
Des bouts de tisons fumants, pour marquer
des gens passionnés dont les entreprises sont
inntile>. Isa. 7. k. Cor tiium ne formidet a
duobus candis titionum jumignnliuin : Que
voire cœur ne se trouWe point devant ces
deux bouts de tisons fumant de colère el
de fureur, Rasin roi de Syrie, et le fils de
Roniélie : Le Prophète assure Achaz qu'il
ne fallait pas plus appréhender ces deux rois
avec leurs armées, que deux bouts de tisons
presque consumés et éteints, et qui se con-
sument eux-mêmes peu à peu. V. Cauda.
TITUBaKE; TTTaittv. — L on ne sait préci-
sément si ce verbe se dit proprement, on do
la langue, ou des pieds; c'est-à-dire, si sa
première signification est chanceler, ou bé-
gayer; si c'est bégayer, on tire son étymo-
logie de la parole même de ceux qui bé-
gayent ; si chanceler se dit proprement des
pieds el du marcher, il faut le tirer, selon
Martinius, de tuttov Sioi, parwm eo. Quoi qu'il
en soit , il signifie, dans l'Ecriture, dans un
sens figuré,
Chanceler, faire un faux pas. Eccli. .'{".
16. Cuinviro sanctoassiduus fsto, cujus anima
est secundutn animain tuain, el qui, cuin titu-
baveris in tenebris, condolebit libi : Tenez-
vous sans cesse auprès dun homme saint,
dont l'âmo ail du rapport avec la vôtre, el
qui prendra part à votre douleur, lorsque
vous aurez fait un faux pas parmi h^s ténè-
bres; c'est-à-dire, que vous serez tombé, ou
dans quelque faute, ou dans quelque mal-
heur, taule de prendre conseil.
TITULUS, I ; (TT>i)>). — De tito^ , Iionora-
DlCTJONM. nt: PHII.UL. S^tCRÉE. IV.
rable, qui se fait de tUîv, honorer; d'où vient
Ttfxn, parce que c'élait un titre d'honneur.
Mais dnns l'Ecriture il signifie,
1° Titre, inscription, Marc. 15. 26. Jonn.
19. V. 19. 20. Scripsit autem et lilidum
{intypàfr}) Pilalus : Pilate fil aussi une in-
scription, qui fut mise au haut de l;i croix ;
Jésus de Nazareth, roi des Juifs. V. Super-
scBiPTio. Tels sont les titres des psaumes,
Ps. lo. 1. Tiluli inscriptio ipsi David; az-n'io-
ypcifia. Inscription gravée sur une colonne
pour David ; comme on gravait sur des co-
lonnes les grandes victoires des conquérants,
ces prophéties, plus durables que le marbre
et que le bronze, devaient représenter à toute
la posiérilé, avec des caractères ineffaçables,
le grand ouvrage de notre Rédempiion. Ce
même litre est aussi, Ps. 55. 1. Ps. ,36. 1. Ps.
57. 1. Ps. 59. 1. Plusieurs autres psaumes
portent d'autres titres différents ; mais on
croit qu'ils ne marquent souvent que l'ins-
trument de musique, ou le ton sur lequel ils
se chantaient.
2° Un monument que l'on dresse pnur
marquer quelque chose à la posiérilé. Gènes.
28. v. 18. 22. Surgens Jacob mane, tulit la-
pidem qucm supposuerat copiti suo, et erexit
in titulum : Jacob se levant le matin, prit la
pierre qu'il avait mise sous sa tète, et l'éri-
gea comme un monument, répandant de
l'huile dessus; il commença dès-lors à con-
sacrer en quelque sorte celte pierre, dont
après son retour il fit un autel, c. o6. Ik.
Ain-i,c. 31. 'i5. Tulit Jacob lapident, et erexit
illum in titulum : Jacob prit une pierre, et eu
dressa un monument pour marquer l'alliance
qu'il faisait avec Labanson beau-père. c. 35.
20. Erexit titulum super sepulcrum ejus :
Il dressa un monument de pierres sur le sé-
pulcre de Rachel. 2. Reg. 18. 18. k-. Reg. 2.3.
17. Ainsi, Isa. 19. 19. Erit litulas tJomini
juxta lerminum ejus ; Il y aura en ce temps -
là un auiel du Seigneur au milieu de l'E-
gypte, et un monument au S igneur à l'ex-
trémité du pays; c'est-à-dire, des temples,
des croix, qui marquent l'établissement do
l'Eglise en ce pays.
3" Pierre , co'onne , statue. Exod. 2i. 4,
Moijses œdifiravit allare a', radiées montis, et
duodecim titulos (),i5o,-) per dnudecim tribus :
Moïse dressa un autel au pied de la monta-
gne, composé de douze pierres , selon lo
nombre des douze tribus d'Israël : On croit
que cet autel était composé de ces douze
pierres, pour marquerque tout lo jieuple était
l'autel de Dieu, comme il en était le Temple.
D'autres croient que ces douze pierres
avaient élé dressées séparément les unes des
autres. Levit. 26. I. Non facietis vobis ido-
lum et svulplile , nec titulos erigetis; Hebr.
statuas; Gr. lapidrs : Vous ne vous ferez
point d'idole, ni d'image taillée: vous no
dresserez point de colonnes ou de statues, ni
autre chose qui puisse servir à l'idolâtrie.
N'um. .'JJ. 52. 1. Mach. IV. 2(!. In tilulis :
Sur des colonnes.
V' Une marque, ou ce que l'on met quel-
que part pour y marquer quelque chose.
Ezech. 39. 15. Cum viderint us hominis , sta
5
lâS
DICTIONNAIRE DE
tuent JuxtaillwJ titulum (<7ï!fi£fov) : Quand ils
verront quelque os d'homme , ils mellronl
auprès une marque pour le reconnaître, afin
de l'inliunier.
TITUS, I ; TiTÔf. — Ce mot vient de tUiv ,
honorer, et signifie lionorable , et marque
quelques noms d'homme.
1 Tile , disciple de saint Piul , Grec , et
Gentil de naissance. L'Apôlrc le prit avec lui
pour aller au concile de Jérusalem, et ne
voulut point qu'il fût circoncis, pour mar-
quer que la circoncision n'éliiit point néces-
saire, quoiqu'il fil ensuite circoncire Timo-
Ihée, pour marquer qu'on pouvait encore la
pratiquer sans crime. C'est ce même Tile
qu'il laissa en C;indio pour gouverner celte
Eglise ; et c'est à lui qu'i! écrit son Epîiro,
où il l'appelle son fils bien-aimé. Tit. 1. k.
Tito dilecto filio : A Tite, son fils bien-aimé.
2. Cor. 2. 15. c. 7. v. 6. 13. li. c. 8. v. 6. 16.
23. c. 1-2. 18. Galat. 2. v. 1. 3. 2. Tim. k. 10.
2° Tite, surnommé le Juste, chez qui s.iint
Paul logeait à Corinlhe , était Gentil ,
mais serviteur de Dieu. Act. 17. 7. Et migrans
inde ,intravil in domum cujasdain, nomine
Tili Jusli, colentis Deam, cujus domus erat
conjunctn SyncKjogœ : L'Apôlre quittant la
maison d'Aquila, qui était juif, entra chiZ
un nommé Tite Juste , qui craignait Dieu ,
dont la maison tenait à la Synagogue. Il pa-
raît iju'il n'était point prosélyte, et qu'il avait
appris à adorer Dieu par le commerce des
Juifs. Voy. CoLENS.
TOB, Heb. Bonus, ou Bonitas. — Pays, ou
contrée voisine du pays de Galaad et de celui
des Aiiimonilcs à l'cnli ée de l'Arabie déserte.
Judic. 11. v. 3. 3. Jeplitc liabildvit in terra
Tob : Jephté demeura au pays de Tob : C'est
le même pays (jui est uiininié Islob, 2. Ueg.
V. G. 8. et tubin, 1. Mich. 5. 13. Voy. Istob.
TOBIA, ouTOBlAS, je, Hebr. Bonus Do-
minus. — Il y a dans l'Ecriture plusieurs
hommes de ce nom ; mais le plus célèbre est
celui dont les actions sont décrites dans le
livre qui porte son nom ; savoir,
1° Tobie, de la tribu de Ncphlhali, el d'une
ville de môme nom qui s'appelle aussi Tliisbe,
lequel fut enmicné en captivité à Niiiive, du
temps de Salmanasar, où il s'appliquait à
toutes sortes de bonnes œuvres, et surtout à
ensevelir les morts. Il devint aveugle , mais
il recouvra la vue ()ar l'entremise du l'ange
llapliaél, et mourut fort âgé. Toli. 1. 1. To-
hias ex Tribu el civilate Nephlhali , et ce qui
suit ilans tout le reste du livre.
■2° Tobie , fils de ce premier , qu'il eut
d'Anne, sa fenmie. 11 l'envoya dans le pays
des Mèdes avec l'ange Uaphaël, (|u'il ne con-
naissait pas pour un ange; d'où étant revenu
avec S. ira sa femme, et ajirôs avoir enseveli
son père el sa mère, il se retira de Ninivc,
selon l'avis de T'ibie , son père. 11 s'en re-
tourna dans la Medie avec sa femme et ses
enfants, pour revoir son beau-père et sa
belle-mère, dont il recueillit la succession ,
et mourut en paix. Tob. '». c. U. c. ti. et
suivt
3° Un lévite , chef do ramille. 1. Ksdr. 2.
60. Filii Tobia. 2 Esdr. 7. 62,
PHILOLOGIE SACREE. 146
i" tin Ammonite, vassal du roi de Perse ,
grand ennemi des Jui.fs. 2. Esdr. 2. v. 10.
19. Et audierunt Strinballat Iloronites; et
Tobias servus Ammonites. l!snp voulaient pas
souffrir que la ville de Jérusalem et le temple
fussent rétablis, c. 4. v. 3. 7. c. 8. v. 1. 12.
li. 17. 19.
3 Un jiar'^nl du granfl-prétre Eliaslb. 2.
Esir. 13. V. i. 7. 8. Intellexi mahtm quod fé-
cerat Hlinxib Tobiœ, ut fucerct ei thesaurum
in veslibulis domus Dei. Voy. Thésaurus.
6' Un député des captifs qui étaient restés
à Bahylone. Z.ich. 6. v. 10. 14. Sume a Irafii-
miyralione, ab Ihddai el n Tobia : Rrcevcz
ce (|ue vous donneront Holda'i , Tobie cl
Ida'ie qui reviennent du lieu où ils étaient
captifs ; c'est-à-dire , l'or el l'argent qu'ils
vous présenleronl pour l'oniem 'lit du Tem-
ple. On croit qu'ils venaient l'offrir à Dieu
de la part des Juifs qui étaient encore à 6a-
bylinie.
TOLIÎRABILIS, e. — Gel adjectif vient de
tolerare. et du grec t«).« j, fero.
Tolér.ible, supportable, (|ui se peut sup-
porter. Esth. 7. 4. Esset lolerabite mnium :
Ce niai sera t sii|)pi»rlable. D'où vi!>nt Taie-
rnbilim ; xvzy.xonpnv. poiir Talembilior condi-
tin : Un éiat pi is snp|)ort,ible. Matth. 10. 15.
Tolerabilins ei il terrœ Soilumorum in die Ju-
dicii.qu milli civiutti : Au jour du jiige-
m nt , So'Inme cl Goniorriie seront traitées
moins rigoureusenieiii que celle ville-là.
L interprète laiin ir.iduii ce inot par Remis
sius. Mailh. 11. v. 22. 2k. Luc. lii. v. 12. li.
TOLERANTlA, je. Voy. PatieNtia — La
patience aver laquelle on suiipoite les choses
fâcheuses. 2. C >r. 1. 6. Sive l'xhorttunur pro
vestra exhorlalione et snlule , qi(œ operaïur
toleranliam {vKouovii^paiienlia] earumdem pas-
sionum quas et nos pniiinur : Soit que nous
soyons aifligés, soit que nous soyons con-
solés, c'est pour voire consolation et pour
votre salut , qui s'aeconiplit dans la soul-
franix- des mêmes maux que nous Souf-
frons.
TOLLERE; u'ipti-j, prœt. tuli , ou sustuli ,
subhitum. — De l'ancien verbe lolo, ou lulo,
d'où se fait le prétérit tuli, el le supin tlatum,
ou Idtum, du verbe grec Ta),«(j, ou relàu, rua ,
qui vient de Tala ; hébreu, suspendit, sustu-
lit.
Ce verbe a plusieurs significalions diffé-
rentes, qui se peuvent rapporter à lever,
ôter, porter, prendre, qui répondent princi-
palemi ni au verbe hébreu Nasa.
V Lever de terre, emporier. Act. âO. 9. Ce-
cidil de tertio lœinivulo dcorsum , et siiblalus
est niorltius : Eiityiiiie tomba du troisième
étagi- en bas, et on le remporta mort. 4. Ueg.
9. 23. iM.iIlh. 0. (J. Toile Ivelum tuiiin : Ein-
porlez votre lit. M. ire. 9. v. 9. 11. 12. Lue.
5. 2V. Joan. 'i. v 8. 9. 10. 12. Joan. 19. v.
31. .'(8. Apoc. 18. 21. etc.
2" Porter, smiienir. M.itih. 4. G. Luc. 4.
îl. In matiibuf lollciil le : Les anges vous
souiii'iiilroiil di> leui s mains. Ps. 1!0. 12, In
miiniOus purtiibuiit le , Ixcli. 13. 2. Mattli-
ï7. 32. Hune (inyariaverunl itl loUerel c/w-
141
TOL
TOL
m
eem fjus : Ils le contraignireni de porter la
croix de Jésus. Marc. 15. 21.
D'où vient celte phrase métaphorique ,
Tollere crucem : Porter sa croix. Matth.l6.
2i. Marc. 8. 3i. Luc. 9. 23. Yoy. Crux.
Tollere /(^gum: Porter le joug du Seigneur.
Matth. 11. 29. Voy. Jcgum.
;}• Prendre, ôler à quciqu un , enlever.
Matth. 5. 40. Ei qui vult tunicain tunm tol-
lere lluftSùvii-j) dimilte ei et pallium : Si quel-
qu'un veut prendre votre robe , laissez-lui
encore emporter votre manteau, c. 2o. 28.
Luc. 8. 12 ToUit verbxun de corde ejus. Luc.
19. V. 21. 22. Tollis quod non posuisti. Joan.
10. 18. Ne-mo toliit animam meam a me : Nul
ne peut m'ôler la vie malgré moi. c. 16. 22.
l.Cor. 6. 15. Tollens meinbra Chrisli ? Arra-
cherai-je à Jésus-Christ ses propres mem-
bres pour les faire devenir les membres d'une
prostituée? Gènes. 40. 15. Exod. 32. 2. etc.
D'où vient ro//e/e a6 aliquo misericordiam:
Oler à quelqu'un la tendresse et l'affection
qui lui est due ; c'est-à-dire, n'avoir point de
charité pour son prochain. Job. C. 14. Qui
toliit ab amico misericordiam.
4" Prendre. Matth. 20. 14. Toile [laixëm-uj,
Capere) quod tuum est, et vade: Prenez ce qui
vous appartient, et vous en allez, c. 24. v.
17. 18. c. 17. 2t). Marc. 6. 8. c. 13. 16. Gen.
3. 6. Tulit de fructu illius , et comedit. Elle
prit du fruit défendu et en mangea, c. 6. 21.
c. 7. 2. etc.
De cette signiGoation peut veuir cette façoQ de parler :
Tollere summam; Hebr. NC: (Nasa), capere :
Faire le dénombrement de quelque chose.
Exod. 30. 12. Quando tuleris {/.«pÔKveiv) sum-
mum filiorum Israël : Lorsque vous aurez fait
le dénombrement des Israélites. Num. 1. 2.
Tollite summam univer s œ conf/regalionis filio-
rum Israël, c. 4. v. 2. 22. c. 31. 26.
Tollere molam : Prendre la meule pour la
tourner, c'est-à-dire , être en esclavage. Isa.
47. 1. Voy. MoLA.
Tollere secum verba; se. bona : Dire de
bonnes paroles, avouer ses fautes , ou prier
Dieu. Ose. 14. 3. Tullite (XKu^àvsiv) vobiscum
verba, et converlimini ad Dominum.Yoy .Yer-
BL'M.
C'est à celte signification que se peut rap-
porter ce verbe, quand il ne signifie rien que
se préparer , commencer à faire quelque
chose. Exod. 14. 19. ToUensque ( ii/Apsi-j ) se
Angélus abiit : L'ange de Dieu s'en alla. Act.
16. 33. Tollens eos : Le geôlier se mil à laver
leurs plaies. Exod. 33. 7. Moi/ses tollens
(tcip'AxuSc'.-^uj) labernnculum, Levit. 8. 2. Jos.
2. 9. Lt souvent ailleurs ce verbe est un
pléonasme, pour marquer qu'on se dispose
à agir.
5' Prendre, saisir, empoigner, prendre
avec les mains. .Marc. 16. 18. Serpentes tol-
lent : Ils prendront les serpents avec la
main; d'autres expliquent , ils feront mourir
les serpents. Jer. 1. v. 12. l.'i. Tollite me : et
mittite inmare; et luleruntJonam , et mise-
runt in mare : Ils prirent Jonas et io jetèrent
dans la mer. Num. 19. 17. etc. Ainsi , Joan.
10. 31. Sustulerunt lapides; Gr. È6K5-T«(7«v,/n
manus sumpseriinl.
6' Oter , retrancher, éloigner, séparer.
Joan. 15. 2. 3. Reg. 19. h.Omnempalmitcm in
me non fructum, ferentem tollet ei(Ȕ ; Il re-
tranchera toutes les branches qui ne portent
point de fruit en moi. M.irc. 9. 16. 1. Cor. b.
2. Ul tollatur de mcdio vestrum qui hoc opu:\
fecit. Ephes. 4. 31. Omnis amaritudo et bltis-'
phemia tollatur (iÇai/ici'/j a vobis : Que toule
aigreur et toute médisance soit bannie d'en-
tre vous. x^ct. 8. 33. In humilitute judicium
ejus sublatum est : Dans son abaissement son
jugement a été retranché et aboli; c'est-à-
dire, il a été délivré de la mort à laquelle il
avait été condamné; ou, il a été jugé et con-
damné dans son humiliation. Ainsi, Exod.
2o. 2. Tollanl (>«f/îc<vr(v ) mihi primilias :
Qu'ils séparent et mettent à part pour moi
les prémices qu'ils me doivent offrir; Heb.
Ut séparent milti oblationem. Num. 3. y. 41.
43. Tollesque Levitas mihi. Deul. 4. 34.
7" Oter, perdre, se défaire de quelqu'un
Luc. 23. 18. Joan. 19. 15. Toile, toile; cruci-
fige eum : Olez-\c, ôtez-le du monde; cruci-
fiez-le : Isa. 53. 8. De anguslia et de judicio
sublatus est : Il a été mis à mort par une con-
damnation injuste , et après beaucoup de
souffrances; d'autres expliquent ■ Après ses
souffrances et sa condamnation, il a été élevé
en croix; ou, il a été élevé en gloire; ce qui
marque sa résurrection ;oî«, ce qui revient au
même sens ; Il a été délivre, et est sorti vain-
queur après ses souffrances et sa condamna-
tion. Voy.ANGUsTiA. Matth. 24. 39. Venit dilu-
vium, et tulit omnes: Le déluge vint, el perdit
tout le monde. Joan. lî. 48. Tolltnt noslrum
/ocMm.Lesllomains ruineront notre ville. .Vct.
21.36. c. 22. 22. Ezech. 33. v.4. 6. Job. 22.16.
c. 38. 22. Eccii. 33. 23. c. 47. 6. Isa. 28. 19.
8° Oter d'un lieu, transporter quelque part,
enlever. Matth. 21. 21. Si monli hulc dixeri-
tis : Tulle {le,) {ac,Or,-i) el jacta te in mare, fiet :
Quand vous diriez à cette montagne : Otc-
toi de là, et le jette dans la mer, cela se
fera. Marc. 11. 23. Tollere et mittcre in mare.
Joan. 17. 13. Nonrogo itl lollascos demundo :
Je ne vous prie pas de les ôler du monde.
Ainsi , Gènes. 2. 15. Tulit Uominus Beus
liumincm : D'iou trans|)0ita l'homme du lieu
où il avait été créé dans le Paradis ter-
restre. Joan. 11. 39. Tollite {luuCifjuv) lupi-
dem: Otoz la pierre, c. 20. 1. Apoc. 21. 10.
Job. 27. 21. Isa. 41.16. c. 57. 13. S.ip. 5. 15.
etc. Ainsi, (îen. a. 24. Tulit cum Dcus :
Dieu transféra Hénoch ailleurs. VojczTkans'
FEItHK.
9 Abolir, effacer, détruire. 1. Joan. 3.
3. Ille appuruit ut peccala nostra {ij.iru.zi.0i-
vat) tollcret : Jésus-Christ a paru dans le
monde pour abolir nos péchés. Ce verbe tol-
lere, et le Grec uï'.n-j, qui lui répond, se met
pour deux mots hébreux, Nasa, auftrrc, et
Sabal, /)or/(/rc. Isa. 33. 4. Verc lunguores nos-
tros ipsclulit, et doloresnoslros ipse portacit :
Il a véritablement aboli nos langueurs, et il
s'est chargé lui-même de nos douleurs. D'au-
tres font venir Tulit, de Fera; il a porté, el
pris sur lui. Ainsi, Joan. 1. 29. t'cce Agnus
143
JDet, ecce qui tollit peccatum mundj; Voici
l'Agneau de Dieu, voici celui qui ôle, ou, qui
porle sur soi le péché du monde. Ce verbe,
tollit, au présent, marque que la salisfacliou
de noire Sauveur a une verlu continuelle
d'effai-er les péchés des hommes. Voy. I'er-
FERO. Coloss. 2. li. Jpsum titlit de tnedio :
Il a ehUèremenl aboli la cédule qui nous
était contraire, en l'atlacnanl à !a croix. Job.
7.21. c. 15. 4. Tttlisti prêtes coram I)eo :
Vous avez banni toutes les prières que l'on
doit offrir à Dieu, en soutenant que Dieu
opprime les innocents et les justes.
10' Amener, faire venir, emmener. 2. Reg.
9. 5. Tulit (ItiiiÇmifj) eum de domo Macchir.
c. l'^. 2. Misit Thecuam, et tulit [r.od.iïM] inde
mulierem sapicntein : 11 Gt venir de Thécua
une femme sage. Jor. 38. 14. Tulit ad se. Isa.
36. 17. Donec veniam,et toU(im{laii^jàjsij) vos.
k. Rpg. 25. 18. Tulit quoque Saraiam sacer-
dotem, et Sophoniam : Il emmena aussi. Jos.
2 i. c. 2V. 3. Gènes. 12. 15. c. 19. 15. c. 24.
51. c. 34. V. 17. 26. Judic. 11. 5. etc.
11° Apporter, offrir. 4. Reg. 4. 41. A/ferte
farinam; cumque tttlissent (),a,u6«v:tv), misit in
ollam : Apportez de la farine; lorsqu'ils la lui
eurent apportée, il la jeta dans la marmite.
Ps. 95. 8. Tollile hostias. Ezech. 45. 13. Hœ
sunl primitiœ quas tolleiis (àyo/>tÇEiv1. Lev.
9. 5.
12° Suspendre, tenir en suspens; ce qui
se dit dunsun sens métaphorique. Joan. 10.
24. Quousque animain noslram lollisf Jus-
qu'à quand nous tiendrez - vous l'esprit en
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
suspens .'
? Ici
aifEtv, toilere, c'est la même
chose que fxïrewf iÇeiv, in sublime lollere. Luc.
12. 19. Nolile in sublime lolli : N'ayez point
l'esprit suspendu et inquiet.
13" Elever, hausser. 2. Par. 5. 13. Cunctis
vocemin sublime tollenlibus (àvayoïv-îï) : Tous
élevant leur voix. Job. 41. 16. Cum sublatiis
fueiit [zf.iymBM) : Lorsque la baleine s'élève
Jiors de l'eau. Voy. Angélus. Eceli. 46. 3.
Quam qloriam adcptus est in tollendo manus
suas, et jacliindu contra civitatesrhomphœas?
Combien Josué s'est-il acquis de gloire,
lorsqu'il tenait ses mains toujours élevées ?
Il fait allusion à la prise de la ville nommée
Haï, Jos. 8. 26. où il est marquée que Josué
tenant son bouclier, ne baissa point la main
au il avait levée en haut, jusqu'à ce que tous les
habitants déliai fussent nif^s. Voy.RuoMPH^A.
Eccli. 47. 5. c. 48. 20.
D'où vient : Jn arroqantiœ tumorcm tolli :
Elreeullc d'orgueil. Eslli. 16. 12. In tantum
arroganliœ lumorem sublatus est , ni reQno
prieure nos niteretur : Il s'est porté jusqu'à
ce point d'orgueil et d'aiTogance, (jue d'en-
treprendre de nous priver d.; notre trocie.
Ce mol » dcâ signiticallons parliculières en fait de
iia\i),'aliuii.
1. Démarrer, lever l'ancre. Act. 27. 2. .S'm*-
tufimus : Nous li;\âme.s l'ancre, v. 4.21. Opur-
tebat non toilere a Creta: Ce qui est exprimé
en Grec par le verbe à-juyn'jui.. Deduei, se. in
idtum : Etre lire en haute mer. Ainsi, v. 13.
Cum suslulissent de Asson . Ayant leȎ l'ancre
d'Asson, Voy. Asso.n; Gr. «^,zvte.-, suppl.v/Ov,
Cum suivissent, ou sustulissrnl navem.
tu
2. Tirer à soi. Act. 27. 17. Qua sublata
(ai'fiiv) ; i. e. subducta : Après que nous eûmes
enfin tiré à nous l'esquif.
3. Oler, retirer. Act. 27. 40. Cum anchoras
sustniissent (re/otatfîfv , subtruhere) : Ayant
retiré les ancres.
TONARE; ^^mtï-j. — Selon quelques-uns
de sonare, s (liangé in t ; selon il'aotres, du
mot Grec Tovof, qui signifie particulièreincnl,
Soni intentio : Elévation de voix forte et
poussée.
1° Tonner, faire du tonnerre. 1 Reg. 2. 10.
Super ipsos in ccelis tonabit : Il tonnera sur
eux du haut des cieux : Le tonnerre est un
moyen dont Dieu se sert pour cpouvanier Its
hommes. 2. Reg. 22. 14. Voy. Intonake. Job.
37. V. 4. 5. c. 40. 4.
2" Faire grand bruit, faire éclater sa voix.
I. Par. 16. 32. Tonet (pouÇsfv, resonare) mare
et plenitudo ejus:Q\ie la mer et loui ce qu'elle
rniff-rme fasse étliil''r sa joie. Dans le Ps. 95
II. (jui y répond, Commoveatur mnre, et ple-
nitudo e^us, ce mouvement et celle agiliiiion
est un sentiment de joie que le Prophète at-
tribue à la mer et aux autres créatures ina-
niuiées, de ce qu'elles seront déliviées du
joug du péi.hé au second avènement de Jésus-
Christ.
TONITRD. ou TONITRUDM: Pp'iy-n. — 1*
Tonnerre. Ps. 76. 19. Vox lonitrui lui in
rota :La voix de voire tonnerre a éclaté pour
renverseï' les roues des égyptiens ;ni(t/-. dans
la région de l'air (|ui est de forme ronde et
circulaire. Joan. 12. 29. Dicebat tonitruum
esse factum : Le peuple qui entendit la voix
qui vint du ciel lorsque le Sauveur faisait sa
prière, disait que c'était un coup de tonnerre.
Exod. 9.28. Orale Dominum ut desinant lo-
nitrua (ywvu) Dei : Priez Dieu qu'il fa^se ces-
ser ces grands tonnerres. Le mot Dei est un
Héhra'ïsme, pour marquer ce qui est grand
et extraordinaire, c. 19. 16. Estb. 11. 5. Job.
38. 25.
De ce mot vipiinent ces phrases:
Dure toniirua : Faire éclater des tonnerres.
Exod. 9. 23. Dominus dédit toniirua {SiBovoa
Vox tonitrui:Le bruit du tonnerre marque
un fort grand bruit. Eccli. 43. 18. Vox toni~
truicjus verberubit lerram : Il frappe la terre
par le bruit du son tonnerre. Ps. 76. 19 Ps.
103. 7. Apoc. 6. 1. c. 14. c. 19. 6. ce qui est
exprimé par Vox Dei, Ps. 28. et ailleurs.
2 Grande force, elficacité puissante. Job.
26. 14. Quis polerit lonitruum maijnitudinii
illius intuert? Qu\ pourra considérer la force
étonnante de sa majesté? Ps. 103. 7. A voce
lonitrui lui fnrmidabunl : La voix de votre
tonnerre les remplit de frayeur : Cola s'en
tend des eaux qui couvraient la surface de la
terre, que Dieu fit retiier par sa voix puis-
sante et terrible à la(|uelle rien ne peut ré-
sister : D'autres rexpli(|uent des flois de la
mer (]ue la \oix tonnante et redoutable du
Très-Haut abaisse tout d'un coup., et réduit
dans les bonus qu'il leur a prescrites.
.\iiisi, Jésus-Christ donne aux deux fils do
Zébédée le nom de Boanerges, c'est-à-dire.
us
TON
TOP
U6
Enfants du tonnorre, Marc. 3. 17. à causé de
la force el derefOcnec avpc laquelle ils de-
vaient publier rEvnngile p.irmi les nations.
Voy. BoANEBGES. C'est aussi ce que mar-
quent ces sepl tonnerres mystérieux dont il
est parlé, Apoc. 10. v. .'5. 4.. Septem tonitrua
lorula sunt voces suas : Sept tonnerres firent
entendrs' leurs voix : Ce sont les prédicateurs
que Dieu doit susciter pour reprendre avec
force les impiétés de l'Antéchrist et de ses
sectateurs.
3" Les punitions terribles dont Dieu châtie
les méchants. Isa. 29. 0. A Domino exerci-
tuum visilabilur in Inrtilruo : Le Seignourdes
armées punira les Chaldéens au milieu des
foudres; ce qui marqua la rigueur des peines
dont il les devait punir. Apoc. 8. 5. Fada
sunt tonitrua et voccs et fnlgura : 11 se fil des
tonnerres el des éclairs : Ces tonnerres signi-
fienl la grandeur des plaies dont doivent êlre
afdigés ceux qui n'auront pas sur leur front
la marque ordonnée de Dieu. Ainsi les ton-
nerres qui sortent du Irône île Dieu mar-
quent les punitions horribles queDieu exerce
sur les méchants. Apoc. k. 5. Dt tlirono pro-
cedebant fulgura et voces et tomtrua, c. 16.
18. Voy.c. II. 19.
TONDERE ; xsipetv. — On fait venir ce verbe
de Towefv, sevare, couper.
1° Tondre, raser, couper les cheveux, ou
la barbe.
Gen. 4^1. 14. Eductum de carcere Joseph to-
tonderunt (Çv/jâv) : On lira Joseph de la prison,
et on le rasa ; Les anciens laissaient croître
leurs cheveux et leurs barbes pendant le diuil
et la captivité, pour marquer leur lri>lcsse.
Job.1. 20. Jer. 7. 20. Mirh.1.16. 2. Reg. U.
26. Quando tondehat cnpillum : Lorsqu'Absa-
lon faisait faire ses cheveux; ce qu'il faisait
Une fois tous les ans, parce qu'ils lui char-
geaient trop la lête. On trouvait que ses che-
veux pesaient deux cents sicles, selon le
poids ordinaire. Vny. Siclu«. Acl. 18. 18.
Sibi tvtonderat in Cencliris caput : Sainl Paul
s'ct lit l'ait couper les cheveux à Cenchrée, à
cause d'un vœu <|u'il avait fait : Ce voeu était
celui des Niizaréens. Voy. Nazar.«i;s; el c.
21. 24. 1. Cor. 11 G. Sinon rclalur nnilier,
tondeatnr : Que si une femme ne se voile
point la léle, elle devrait donc avoir aussi les
cheveux coupés : Il est contre la bienséance
et le respect qu'une femme paraisse sans
voile, ou sans cheveux, Turpe est nndicri
tondcriimt decnlvari. De ce mol vient :
TunUere oves : Tondre les lirelii'i, faire la
tontuic. GiMi. 31. 10. Icrat Lnban ad tonden-
das oves: Lab.in était allé faire tondre ses
brebis, c. 38. 12. lis faisaient alors des festins
de réjouissance, 2. Reg. 13. v. 2}. 24. Ecce
tovdentiir ores servi ta, ve.niat, oro, rex cum
servis suis ad serviim sunm : Je supplie donc
le roi de venir avec les [irinces chez son ser-
viteur, pour y être régalé. 1. Reg. 25. v. 2.
7. 8. In die bonii venimus : Nous venons à
vous dans un jour de joie. v. 3(j. Erat ei con-
viviuin in domo rjtis, quasi cunvirium re(/is :
Nalial a\ait f.iit préparer dans sa maison un
festin do loi V la lonlure de ses troupeaux.
Beut. 15. 19., No« tondebis primogenita ovium :
Vous ne tondrez point les premiers-nés da
vos moutons : 11 les fallait offrir à Dieu tels
qu'ils étaient.
2' Couper. Levit. 19. 9. Non tondebis (Ix9«-
pitet-j) usque ad solnm superficiem terrœ :
Lorsque vous ferez la moisson dans vo.s
champs, vous ne couperez point jusqu'au
pied ce qui sera crû sur la terre. Voy. Su-
perficies.
TONDENS, Tis; xsiouv.— Celui qui tond les
brebis. Isa. 53.7. Sicut aqnus coram tondente
se, sine voce, sic non aperttit os suiim : Il n'a
point ouvert la bouche non plus qu'un agneau
qui demeure muet devant celui qui le tond :
Ceci est pris d'isaïe ()ui décrit plutôt qu'il ne
préilit la passion de Noire-Seigneur.
TONS.X, M ; y.sy.xf.yé-jYi. — Du supin tonsum.
Une brebis nouvellement tondue. Cantic.
4-. 2. Dentés lui sicul graies lonsarum, quœ
Hscenderunt de lavacro : Vos dénis sont éga-
les, très-blanches et bien arrangées, comme
sont des troupeaux de brebis nouvellement
tondues, el qui sortent du bain : C'est la cou-
tume desOrienlauxde louerdans les épouses
toutes les parties du corps qui paraissent.
TONSIO, Nis; xo-jf,v.. âç. — i° L'action de
tondre, la tonture des brebis. Deut. 18. 4.
Dabunt sacerdoti lannrum partem ex ovium
tonsione : Ils donneront aux prêtres une par-
tie des laines, lorsqu'ils feront tondre leurs
brebis.
2° L'aclion de couper, ou moissonner l'her-
be. Anios.7. 1. Ecce serotinus post tonsionem
régis : Les pluies du printemps firent repous-
ser l'herbe après avoir été coupée par le roi,
ce qui se d/l métaphoriquement, après que
Bénadad, roi de Syrie, eut ravagé le royau-
me d'Israël, el qu'il en eut comme coupé
l'herbe , emportant tout ce qu'il y avait
de plus beau. Le prophète vit les secondes
pluies, qui sont celles du printemps, tomber
sur cette herbe et la faire repousser; ce qui
marquait le rétablissement du royaume des
dix tribus par Jéroboam, fils de Joas. roi
d'Israël : mais lorsqu'il semblait refleurir,
l'armée de Phul, roi d'Assyrie, comparée à
celle grande multitude de sauterelles, ruina
de nouveau tout le pays.
TONSOU, is; zojoeOç. — 1° Barbier, qui
toi.d, ou qui rase. Jùdic. 16. 19. Voi-avilguc
tonsorem, et rasil srptem crines cjus ; Dalila fit
venir un barbier, cl lui fit raser les sept
touff'S des cheveux de Samsou.
2" Tondeur, (jui lond les brebis. 1. Reg.
2.'>. 11. Tollaiit ergo ])ancs meos et carnes pcco-
rum quœ occidi tonsuribus (zfiswv) tiieis, et
dabo viris quus nescio undc sint? Quoi, j'irai
prendre mon pain et mon eau, el la chair
des bêles que j'ai fait tuer, pour ceux qui
tondent mes brebis, pour les donner à des
gens que je ne connais point? Gen. 38. 12.
TOl'ARCIII.V,*;— DeT67rof,/oc«.seld'àpxn',
imperium; d'où vient, ronùp/is. Soigneur, ou
gouverneur d'un lieu ou d'une contrée ; et
Toparclii I, gouvernement d'un lieu ou d'une
contrée de pays; dans l'Ecriture :
Une ville avec ses dépendances, une con-
trée. 1. Mach. 11. 28. Postulavit Jonathas a
rege ut immunem faceret Judœam. et tre$ To*
m DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
parchias {muii, prœ(ectxirœ) : Jonathas pria le
roi d'exempter la Judée et les trois villes qui
avaient été ajoutées à la Judée par Antio-
chus ou Ploléince. c. 10. v. 30. 38. Trescivi-
tates quœ addilœ sunt Jiidœœ ex regione Sa-
tnariœ, cum Judœn reputentur :FA\cs sontnom-
mées , c. 11. 3Y. Lydda, Raniatlia, et la
troisième Aphœréma, selon le Grec.
TOPAZIUS, Il ; TOTiÇtoj, neul. — Topaze,
pierre précieuse, prend ce nom de l'ile dont
on l'apporte diins la mer Rouge, l.iquelle est
nommée dans l'Ecriture, Pas, Opas, Topas.
Cette pierre précieuse est très-exquise, Ps.
118. 127. Dilexi mandata tua super anruin et
topnzion:ya\ aimé vos commandements plus
que l'or et que ia topaze : Elle était em-
ployée pour servir d'ornement au ralional
du grand prêtre, Exod. 28. 17. et sert à re-
présenter l'Eglise triomphante. Apoc. 21.20.
Le roi de Tyr l'employait pour son luxe,
Ezech. 28. 13. Mais la topaze la plus excel-
lente venait d'Ethiopie. Job. 28. 19. Non ad-
œquabilur ei topaziiis de JEthiopia : Le mot
d'Ethiopie se prend quelquefois pour l'Arabie
ouest la mer Rouge.
TOî'HET. — Ce mol qui vient de l'Hébreu
^^T\{Toph'j,tympanum, signifie dans ri''cr.
l°Cne vallée agréable près do Jérusalem,
arrosée des eaux du fleuve Siloë, où les Juifs
faisaient des sacriDces à Moloch, et brûlaient
en son honneur leurs enfants, Ps. 103. 37.
Jmmolaverunt filios suos et filias suas dœmo-
niis : Ce qui a donné le nom de Tophet à ce
lieu, c'est que les prêtres battaient des tam-
bours, afin que ce grand bruit empêchât les
parents d'entendre les cris de l'enfant qui
était consumé par le feu entre les bras de
cette idole. Jer. 7. 31. jEdificaverunt excelsa
Tophet qme est in valle filii Ennom, ut incen-
derent filios suos et plias suas iijni : Ils ont
bâti des temples dans le lieu appelé Tophet,
qui est dans la valJéo des enfants d'Ennom,
pour y brûler leurs enfants. H semble que
Moloch et Baal ne soient que la môme divi-
nité, Jer. 32. 33. .'Edifieuverunt excelsa Baal,
quœ sunt in valle filii Ennom, ut initiaient
filios suos et filias suas Moloch : Josias rendit
cclicu souillé et profané, afin qu'on n'y fît plus
les sacrifices détestables à l'idole de B,ial,et
Je remiilit de corps morts, 'i. Rcg. 23. 10.
Contamiuavit quoquc Tophet. quod est in con-
vallc filii Ennom. Et Jérémie prédit que ce
lieu ne serait plus appelé'l'ophet, ou la Vallée
des enfants d'iùiiiom.mais une vallée de car-
nage, à cause du grand nombre de Juifs (jui
devaient y être tués par les Chaidéens. Jer.
7. 31. c. 19. V. (i. 11. 12. 13. Non vocaOitur
ampliuslocusistc Tophet, et vallis filii Ennom,
seU vallis occisionis... et in Tophet sepelientur.
2 L'i'iiler, cl le supplice où les méchants
seront lourmenlés éternellement. Isa. .'tO. .33.
J'ncparala est alj heri Tophet : H y a déjà
longtemps que Tophet a été préparée : Celle
vallée est aussi appelée Ge Jlennom, c'est-à-
dire, /'/ vallée des enfants d'Ennom; et de là
est venu le mol (jeheniui. pour !iiar(|uer le fm
148
terrible du jugement dernier, il y joint celle
de l'enfer, qu'il appelle Tophet.
TORCULAR, is; À \r,')o;. — Ce mot vient de
torquere, parce que le pressoir se tourne.
l'Un pressoir, machine avec quoi l'on
presse la vendange, ou les olives. Mallh. 21.
33. Foditin ea torcular : Il y fit un pressoir :
Les anciens creusaient sous le pressoir des
fosses pour y recevoir le vin qui coulait du
pressoir. Le mot torcular comprend toutes
les parties du pressoir : Ainsi on dit, creu-
ser, Fodere torcular, parce qu'on creuse la
terre pour en faire le réservoir. Isa. 5. 2.
Torcular {^rpoU-jwj) exstruxit in ea; Heb. Cal-
sab, excidit; Gr. w^uÇe, fodit. Voy. Laccs.
Agg. 2. 17. Cum intraretis ad torcular {ijzo-
y.rj-jiov) ut exprimeretis quinquaginta lagenns,
et fiebant viginti : Lorsque vous veniez au
pressoir pour en rapporter cinquante vais-
seaux pleins de vin, vous n'en retiriez que
vingt ; parce que vous négligiez le culle qui
m'est dû. Isa. IG. 10. c 63. 2.
Ces phrases figurées viennent de ce mot :
Torcular plénum esse,exuberare; se. botris:
Le pressoir regorge de raisins ; pour mar-
quer le grand nombre de pécheurs qu'il faut
punir comme l'on écrase les raisins. Joël. 3.
13. Plénum est torcular, exubérant torcula-
rj'n ; Le supplice des méchants est représenté
ici sous la figure des raisins ; ce qui marque
qu'ils seront éternellement comme écrasés
et foulés aux pieds par les démons, comme
les raisins le sont dans les cuves et dans 1©
pressoir. Voy. Messis.
Replere torcular : Remplir le pressoir de
raisins; c'est faire la vendange, et recueillir
les raisins pour les mettre dans le pressoir:
ce qui s'enlend métaphoriquement de ceux
qui, parla lecture des livres saints, en re-
cueillent plusieurs maximes qu'ils publient
ensuite. Eccli. 33. 17. Quasi qui vindemiat,
replevi torcular : J'ai rempli le pressoir
comme celui qui vendange : Jésus, ûls de
Sirach, auteur de l'Ecclésiastique, se consi-
dère à l'égard des prophètes , comme un
humble disciple, qui ne f.iisait que ramasser
les grains après ceux qui f.iisaieni vendange.
Quasi qui colliyit acinos post vindemiatores.
Néanmoins ayant espéré en la bénédiction
de Dieu, au lieu des grains qu'il recueillait,
il a rempli les pressoirs d'un vin excellent,
en donnant au monde un ouvrage si divin.
2" Le lieu où est le pressoir. Judic. 6. It.
Cum Gedeon excuteret algue purgaret fru-
menta in torculari : Gédeon était occupé à
battre le blé dans le pressoir; c'est à-dire,
dans le lieu où le pressoir élait dressé.
3' Les raisins qui sont foulés dans le
pressoir. 2. Esdr. 13. 13. In diebus illis, vidi
in Juda calcantcs torcularia in Sabbato : Je
vis en ce temps-là des gens qui foulaienl les
raisins dans le pressoir nu jour du sabbat.
Job. 'i'i^. 11. \'oy. MiDiuDUHi.
d'enfer, à riinilalioii du noni de celle valléi ,
où 1 un brûlait, les enfants. En cet endroit,
après que le Prophète a tracé une image
De ceue slgnlllcaiioii viopii ccUe cx|iression niùia-
|iliijr'it|iie :
Calcarc alicui torcular : Perdre quelqu'un
cl l'écraser comme on fail le raisin duu$ le
l.',9
TOR
pressoir. Isa. 63. 3. Torcular enlcni-i solus :
y»] é'é seul à fouler le vin ; je les ai foulés
dans ma fureur : ce qui est au<si, Apoc 19.
15. Ipse calcat torcular vint fitroris irœ Cet
omnipolenlis : C'est lui qui foule la cuve du
vin morlel de la Cdlère de Dieu : ce qui
lUrirque les supplices éli-rnels des méchaiils,
Voy. Calcare. Ainsi, Threii. I. 15. Torcular
Cdlcavit Doniinus viigini filim Jurla. Voy.
Calcare. L'Ecrilure compare les plus gr;inJs
supplices au pressoir, parce que les r.iisins
y sont foulés, s;ius qu'il y demeure même
presque aucun grain.
Colligere fruges de area et torculari : Ue-
cueillir de l'aire et du pressoir les fruits ;
c'eslà-dire, le blé de l'aire, et le vin des rai-
sins qui se foulent dnns le pressoir. Deut.
IG. 13. Sclemnilatem tubri-naculoruin celebra-
bis per seplein dies , (/aonf/o coHeijeris de area
et de torculari fruges tuas : Après la récolle
du blé et du vin.
4" Le vin qui coule des raisins foulés d.ins
le pressoir. Num. i8. v. 27. 30. Si prœclara
et meliora quceque obtulerilis ex decimis , re-
putabilur vobis quasi de area et torculari de-
derilis primilias : Si vous offrez ce (ju'ii y
aura dans les dîmes de plus précieux et de
meilleur, il sera considéré comme les prémi-
ces que vous auiiez données de votre blé et
de votre vin. Deut. 15. Ik. k. R. g. 6. 25.
Ainsi , Ose. 9. 2. Area et torcular non pascet
tûs : Ils n'auront ni blé ni vin pour se nour-
rir.
5" La vendange, ou le temps de la ven-
dange. Ps. 8. 1. Ps. 83. 1. Pro torcularibus ;
Pour les pressoirs ; c'est-à-dire, pour le temps
des vendanges, auquel on foule le vin daus
les pressoirs. David ayant composé ces psau-
mes pour être ciiantés dans ce temps-là :
mais, sidon d'autres, ces parole.», qui servent
de titre à ces deux psaumes , ne signinenl
autre chose qu'un air ou un instrument,
sur lequel D.ivid voulait qu'ils fussent chan-
tés ; el Ic'S Hébreux croient que cet instru-
ment est venu de la ville de Geth ; parce
qu'il se dit en Hébreu, Githith : Les Sep-
tante, en changeuul les points , ont lu Go-
thoth, de Gath, torcular; mais l'on peut dire
en général qu'il n'y a rnn de moins certain
que le vrai sens de tous les litres des psau-
mes.
6° Cuve ou cave où l'on met le vin.
D'où vieniienl ces façons de parler :
Yino torcularia redundurc : Pour marquer
une grande abondance de biens. Prov. 3- 10.
Impkbuntur horrea Ina saluritate, el vino tor-
cularia tua reduudabunt : Vos cuves el vos
lelliers regorgeront de blé cl de vin : Dieu
comble de ses biens ceux qui ont soin de lui
en rendie des actions de grâces. Joël. 2. 2'*.
Auferre vinuin de torcularibus : Uelirer le
vin d('s pressoirs ou des cu\es; c'est ôler
loulo la joie de la campagne, (|ui par.ât sur-
tout ilans l'abondance du vin. Jerem. iS. ;J3.
Ymnin de torcularibus xustuli.
T Nom de lieu. Judic. 7. Jo. Interfccit Zcb
in torculari Zeb : Il lud Zcb au pressoir de
Zeb ; Chald. //) planifie : Quelques-uns croient
TOR ISO
que c'était une vallée qui ressemblait à un
pressoir; mais rien n'empêche que ce ne fût
le lieu même où Zeb avait son pressoir.
Zich. li. 10. ^1 turre Hannneel nsqnc ad tor-
cularia inoln-jio-j) Begis : iéruniloiu sera ha-
bitée depuis la tour d'HaiianécI jusqu'aux
pressoirs du roi : Ces pressoirs étaient sur
le mont de Sion; c'est à-dire, que Jérusalem
aurait la même enceinte qu'elle a eue autrer-
fois.
TORVIENTUM.I: p&aa-Jo?, |3e>:a«vi7.u6;. — C«
mol, qui vient do torquere. signifie, torture,
gêne, tourment, pièce d'artillerie : il se rend
ordinairement en Grec par celui de pào-avoî,
qui signifie proprement, gêne, torture, telle
qu'est celle de ceux qu'on met sur le che-
valet.
1" Tourment, supplice que l'on souffre
pourses crimes. Apoc. 18. v. 7. 10. lo. Quan-
tum (;lorifiC''vit se el in dcliciis fuit , tantum
date un lormeiilum: Multipliez ses lourmenls
et ses douleurs, à proportion qu'elle s'est
élevée dans son orgueil, et qu'elle sesl plon-
gée dans les délices : Cela se dit de la grande
Bibylone; c'esl-àdire, i!c l'idolâtrie et de
l'impiété de tous les méchants. Sap. C. 7. Po-
tenles patenter tormenla (azE;r«Çi/7Ûat, Exurni-
nari) palientur : Les |)uissants seront tour-
mentés pui^samment. c. il. v. 10. ik. Cmn
audireiit per sua tormenla {-AolaTiç} bene secum
(i. e. cum illis) agi : Les Egyptiens ayant ap-
pris que ce qui avail fiil leur tourment était
un bleu pour les autres, c. li. 10. Quod fac-
tum est cum illo qui fecil, tormenla pattetur :
L'ouvrage souffrira la même peine que l'ou-
vrier qui la fait; l'idole sera exterminée ;
auti . l'usage qu'on en aura fait sera puni,
aussi bien que l'ouvrier au'il l'a formé, c.
16. V. 1.2. 2'*. c. 19.4.
De celle sigiiificalion viennent ces expressions :
Dare tormenla : Faire souffrir des lour-
menls. S ip. 12. 23. Per lime quœ coluerunt
dedisti f,umma tormenla {puna-jiKiiv) : Vous
leur avez fait souffrir d'horribles tourments
par les choses mêmes qu'ils adoraient. Apoc.
18.7.
Prœslarc tormentum : Causer du lourn>ent.
Sap. 17. 12. Miijvrem compulat inscientiam
ejus causœ de qua i()rmrnlum, prœstal {izapi-
^ccj fia^Kvov) ; Elle grossit, sans bs bien con-
naître, les sujets qu'elle a de se tourmenter.
Confîrmurc tormenla : Exécuter avec force
et fermeté les ordres que l'on a reçus do
tourmenter. Eccli. 39. 33. Jn furore sno con-
firmaverunl tormenla (r;Tep£oOv pào-nya») sua :
Les esprits malins par bur fureur auguicu-
lent les supplices des méchants.
2' Grand mal , douleur sensible , maladie
aflligeaiile. Malth. 4. 2'i. Oblaltrunt ei omncs
ntalc habcnles varii^ langnoribus et lormentis
coiiiprcliensos : Ils lui présentèrent tous cens
qui éiaient mal.idcs et diversement affligés
de maux el de douleurs. 1. Mach. 9. 50. 2.
Macb.y. 5.
3" Tourment, supplice , martyre que les
impies font souffrir aux justes. Sap. 2. 19.
Contumelia et tormento inlerrogcmus cum:
Eprouvons-le par les oiilrages et par les
ISl
DICTIONfCAIRE nE PlIILni.OGIK SAr.REE.
152
tourments : cela s'entend du Fils de Dieu,
maltraité par les Juifs, c. 3. k. Coram homi-
nibiis tormenta passi sunt. 2. Mach. 7. v.
8. 37.
4° Los tourments éternels, les supplices de
l'enfer. Luc. 16. v. 23. 28. Cum esset in tor-
mentis {•/o).«Çeaeai) : Lorsqu'il était dans les
tourments. Apoc. li. 11. El futmts lormen-
torum eorum ascendet in sœcula sœculorum :
La fumée de leurs tourments s'élèvera dans
les siècles des siècles ; c'est-à dire , leurs
tourments seront éternels. Ainsi, Sap. 3. 1.
Non Uinget illos tormentiun morlis : Le tour-
ment de la mort ne les touchera point : Ci-la
s'entend de la mort éternelle que les saints
ont évitée ; néanmoins on l'entend aussi de
la mort temporelle , dont la rigueur n'est
point sensible aux martyrs, au milieu même
îles tourments; car ils étaient remplis d'une
force surnaturelle, qui les rendait non-seu-
lement invulnérables, mais comme inacces-
sibles à la violence du fer et du feu, dit saint
Bernard. Le Grec n'a point de la mort.
5° Machine de guerre qui sert à jeter des
pierres. l.Mach. 6. 51. Et statuit illic balis-
tas et tormenta ().i6o66>k) cul lapides jactandos :
Le roi Aniiochus Eupalor dressa contre le
lieu saint divers instruments de guerre, et
plusieurs machines pour lancer des feux,
pour jeter des pierres et des dards.
TOKNARE. — De ■:opviu ou ropEJeiv, Tour-
ner, faire un ouvrage avec le tour, l'arron-
dir r dans l'Ecriture,
Ajuster, former, disposer, dresser. Isa. 4^^.
13. in lircino tornavit (p'u6utǣiv, Conc/nnnre)
illud : Il donne à son idole ses traits et ses
proportions avecle conapas. Hebr. Formavit,
figiirnvit.
TORNATILIS , e, zopt^xôç,r,, ov. — Ce qui
se lait avec le tour; et par métaphore :
Ce qui est beau et poli, comme ce qui est
fait au tour. tJant. o. IV. Maiius illius torna-
tiles : Ses mains, ou plutôt ses doigts, sont
ronds et aussi polis que s'ils avaient été faits
au tour; Heb. circuli auri; c'esl-à-dire, vos
doigts sont entourés d'anneaux d'or. Celte
figure exprime la perfection, l'égalité et la
droiture des œuvres de Jésus-Christ, c. 7. 2.
V-inbiiicus tnus, crutir tornatilis : >"otre nom-
bril est comme une coupe ronde et polie.
Voy. Umbilicus.
tOKNAJUKA, JE. — Tournure, façon
faite avec le tour, 3. Reg. 6. 18. Cedro omnis
domns inlrinsecus veslicbalur, liabens torna-
turas et juncttiras suas (abrefaclas : Le tem-
ple au dedans était tout revêtu de cèdre, fa-
çonné avec le tour, et ciselé.
TUHNUS, I. Voy. Toiinare. — Un tour, un
instrument de lourueur. 3. Reg. G. 20. Oin-
vrs iiurictes Templi per circuitum scnlp.sit va-
riis vœhtluris et lorno : Il orna tou es les
murailles du temple, tout a l'entour, de mou-
lures cl (le sculptures; Het). Ca;laturis scul-
plui iiritm; i. e. cœlaturin et scul/ituris.
ToUl'F.Rli. — Ct' »erl)e vieul de TtfTrtiv,
dfirriurn , cl se dit des voluptueux , que la
mo lesst rend lout engourdis.
£lre engourdi et coiiiiiie iiiimoliile. (ion.
H. 21. Simili inacic et squalore torpebant :
Ces varhes demeurèrent auss' ma grès et
aussi affreuses qu'elles étaient auparavant :
Le mot lorpere n'est exprimé ni dans le Grec
ni dans l'Hébreu ; mais il est aisé de voir que
cette maigreur les faisait paraître comme
engourdies et insensibles.
TORQUERE, Torsi, Tobtum ; p«»«vtÇ£:v. —
Ou de To^ovof , un tour, ou de T/iv;^£tv, alterere,
futigare. Lasser, fatiguer.
1" Tordre , tortiller. Exod. 39. 3. Erte-
nunvit bracieas aurens in fila ut passent lor-
queri (o-uvj^aivstv) cum priorum colorum sub-
tegmine : Il réduisit en fll> d'or des feuilles
d'or fort minces, pour les faire entrer dans
la tissure des fils de ces autres couleurs : ce
qui ne se pouvait faire qu'en les lurtiliant
comme ou fuit quand on Ole. Judic. 10. 9,
Voy. TuTAMEN. Ecdi. 45. 3. Torlo (x£x).ut-
pÉvof) cocco opus artificis : Cet ouvrage était
fait avec un grand art , de fils retors d'écar-
lale. 1. Tim. 2. 9. Non in tortis (izUyauTa)
crinibus : Non avec des cheveux frises. De
celte signification se fait cette phrase, Jor-
(juere Itibia sua : Avoir les lèvres doubles ;
c'est-à-dire, qui est fourbe, et qui parle pour
tromper. Prov. 19. 1.
2° Tourner, retrousser. Levit. 21. 18. Si
parvo vel grandi, vel lorto nnsu {arptSUç x^'^n-
aiv) : S'il a le nez, ou trop petit, ou trop
grand, oi retroussé, il ne s'approchera point
du iiiiiiisière de lautel.
3° Donner la torture ou la question. Act.
22. V.2V. 29. Jussii Tribunus (lageltis cœdi
et torqueri ( «vcTaÇîiSat) eum : Le tribun com-
manda qu'on lui donnât la question en le
fouellanl.
i Tourmenter, faire souffrir, causer de la
douleur, soit dans le corps. Mallh. 8. 6.
Puer meusjacet indomo paratyticus, et maie
torqueiur (xoa«;eoO«() ; Mon serviteur est ma-
lade de paralysie dans ma maison, et souffre
exlrèinement. Sap. 11. 17. Per qnœ peccat
quis per licec et torquetur : Chacun est tour-
menté par 1(1 même chose par laquelle il pè-
che. 2. Mach. 7. V. 13. 17. c. 9. 6.
Soit dans l'esprit. Job. 9. 27. Commuta fa-
ciem meam et dolore lorqueor : Je fais bonne
mine, et je suis rongé de chagrin au dedans.
Virg. 1. /Eueïd.
Spom vullu siiiiilat; premit allum corde dolorom.
c. 17. 11. Soit dans l'un et l'autre. Sap. 11.
17.
5° Tourmenter, punir, faire souiïrir de
grandes peines. Maltli. 8. 29. Venistine aU'
te tempiis torquere nus? Etes-vous venu ici
pour nous tourn)enler avant le temps? Marc.
5. 7. Luc. 8. 28. Ils croyaient qu'ils allaient
être envoyés sur-le-champ dans les tour-
ments de l'enfer, et dans l'abîme. Voy. Tem-
PllS.
TORQUES, ou TORQUIS, is ; yUti; — Ce
mot vient de torquere, parce qu'un ctllier ou
carcan est comme ployé ou tourné ; aussi
est-il rendu en Grec par le mol arfsnTÔs, qui
vient de o-t^oé^w, torijueo.
1" Collier ou carcan ; soit pour servir d'or-
neiiieiil. Isa. 3. 19. In die illa aufcrrl Domi-
nas.... torques (xàO.-^a) et monilia : Le pro-
phète menace les femmes de Icurôlcr les op
153 TOR
nemenis qui servaient à leur luxe. luHic. 8.
26. Prœler lorques aureas cameloriim : Outre
1rs carcans d'or des chameaux. Dans l'O-
rient les tli,inieau\ des princes étaient parés
de celte sorte d'oriiemenl précieux.
D« cet usage vienaenl cps façons de parler :
Addi itt torqiiem collo alicujus : Servir
ccuune d'un collier précieux au cou de
quelqu'un ; c'est-à-dire, lui tenir lii'u d'un
ornement précirux. rrov.1.9. Utaddainr
grntia capili liio. et torques collo ino : Le
Sagi représente aux enfants que l'obéi>sance
qu'ils rendront à leurs parents les rendra
plus aiiii.ibles que s'ils avaient des colliers
et d'au'.res ornements sur la tête.
Soit pour niar(|uer un rang d'honneur
d'une grande disliucliDii. Gen. 41. '*2. El
collo torquem atiream circumposuit : Pha-
raon mil au cou de Joseph un collier d'or.
Dm. 5. V. 7. 16. 29. Circumdala est lorques
auren collo ejus : Ballh izar fil metlreun col-
lier d'or au cou de Daniel, el ordonna <|u'il
fût considéré dans son royaume comme la
troisième personi'.e, ou comme le premier
après le roi el la reine. Ainsi, Dieu marque
à quel d"gré d'honneur il a élevé la synago-
gue, lorsque l'ayant prise pour son épouse,
il lui a mis au cou nn collier précieux.
Ezecli. 16. 11. Dedi armillus ininanibus luis,
et torquem circa colluin tuiim.
2" tfn carcan, ou une chaîne qu'on met au
cou des esclaves ou des criminels : d'où se
lire celle expression, Injicere collum in tor-
ques (xiOt/iot) sapientiœ : Engager son cou
dans les cliaine> de la sagesse ; c'esl-à-dire,
s'y assujettir pour se conduire par ses pré-
ceptes. Éccli. 6. 23. Injice pedem luum in
eompede.s ilHus et in torques illius collum
tuum : C'est une chose honnêie et glorieuse
de se rendre esclave de la sagess»-, et de sui-
vre ses lois, quelque fâcheuses qu'elles pa-
raissent. V. oO. h'runt tibi compedes ejus m
protectionem furtiludinis, et torques illius in
stolam gloriœ : Ses fors deviendront pour
vous une forte protection, el ses chaînes ua
habillement de gloire.
TOURENS, Tis; x»f'«pp<"-'f. — On fiiit ve-
nir ce mot de torrere ; parce que le torrent
roule avec impétuosité, et c'est ce que signi-
fie l'adjectif torrens, torrentior, de torrere,
pour œsiuare: Bouillonner, être dans l'agi-
talion; l'eau des torrents est toujours trou-
ble, et tombe avec précipitation des montagnes
el des lieux escarpés dans les vallées: aussi
le même mol Hébreu A'u/in/, signifie torrent et
vallée; el ces deux signifieaiioiis sont souvent
confonduesdans l'Ecriture, Gen. 20 v.l7. 19.
Yenit ad turrenlem Gerarir, i. e. vallem. Ju-
dith. 16. 5. 0!jturuvit torrenles, i. e. operuit
.valles.^ Isa. 7. 19. Joël. 3. 18. Voy. Spina.
I 1" Torrent, ravine d'eau causée par les
grandies pluii'S, ou par les neiges fondues,
'l's. 12.j. ». Convcrte, Domine, capliiitatem
nostruni, sicut torrens in Anstro : F"aites re-
vcnii-. Seigneur, nos c iptils, comme un tor-
rent du pays du Midi ; c'est-à-dire, avec au-
lanl de vitesse que les torrents coulent dans
la mer, dans les contrées méridionales ; ou,
TOR 454
seloi, d'autres, redonnez h nos captifs la
même consolation, que le pays do midi en
reçoit par l'eau d'un torrent (|ui vient l'arro-
.ser dans son extré^ne sécheresse. Job. 6. 15.
Fraires mei prœlerierunt me, sicut torrens qui
raplim transit in co» ia//i6us : M s pi opres
frères ont p issé devant moi, comme un tor-
rent qui coule avic rapidité dans les vallées.
Job compare ses amis aux torrents qui se
forment des neiges foi dues, qui enlr.iînenl
tout, et qui emportent les terres, par où ils
passent; c'esl-à-dire, qui sont imitiles. et
môme pernicieux. 3. Ueg. 17. v. 4. 6.7. Deut.
10. 7. 1. Heg. 13. 5. etc.
Ce mol signifie en plusieurs endroiK. une
rivière qui coole de source ; conme Torrens
Âijypli, esl le fleuve qui termine la Pales-
liiie du côiéde l'Egypte. 1. Mac. 3. v. 37. 3i.
40. V2. c. 12. 37. etc.
te nom de ïorreul forme plusieurs façons de parler
figurées
Adducere per torrentes aquarum : Conduire
le long des torrents pleins d'eaux ; c'est-à-
dire, par de- chemins, tians lesque:s on mar-
che sans souffrir d'iiicomnodilé, où l'on peut
élaneher sa soif, el où l'on trouve d.i cou-
vert. Jer. 31. 9. Adduiam eos per t.n rentes
aquarum in via recla : 11 parle du retour des
captifs de B'ibylotie.
Scopuli torrenlium : Les rochers qui
sont sur les torrents. Num. 21. 15. Voy. 1n-
CLINABE.
Deducere quasi torrtntim lacrymas ; Faire
couler les larmes i omme un torrent ; c'est
pleurer abondamment.
Torrentes converti in picem. Isa. 3V. 9.
Voy. Pis.
Torrentes vallium : Les torrents qui cou-
lent dans les vallées, i-a. 7. 9.
2" Ce nom de torrent marque plusieurs
noms de lieu, comme Isa. 15. 7. Torrens sa-
licum. Voy. SaUX. Torrens botri, ou vallis
bulri. Num. 13. v. 2i. ^i5. Torrens Anton,
Torrens Cedron, el les autres torrents, qui
signifient pour la plu|)arl des vallées, dont
le nom se trouvera en son lieu.
Ainsi, Torrens /Eyypti: C'est la rivière où
le torrent qui borne l Egypte du côié de la
Palestine. Num. .'i4. 5. Jus. 13. v. 4. 7. 47.
Et s'appelle absolument le Torrent, comme
étant très-connu. Ezecb. 47. 19. Amos. 6.
13. Torren.' deserti.
3 Grande abondance d'eaux. Ps. 7'!. 13.
Tu dirupisti fontes et tnrrenles : Vous avez
faitsoitir une grande abond ince de.iu ilu
sein de la pierre. Ps. 77. 20. Torrcnics inun-
dut erunt.
4" La mer appelée Torrent, à cause de ses
agitations. Job. 28. 4. Dividit torrens a
populo peregrinante eos quos oblitus esl pet
cijentis hoiiiinis el invios : Le lorreiii divise
d'avee le peuple voyageur el étranger, ceux
que riii) iiiUL' pauvre a oublies eu mir-
cli.iiil, et (pii sont hors de la voie. Job pour-
rail bien marquer ici cecjue l'amour de l'or,
de l'ar^jenl et des |)iei cries, lait f.iire aux
hommes lorsiiii'ils traversent la mer, pour
aller chercher ces trésors parmi les [leuples
éloignés, où les pauvres sont hors d état do
1S=J
DICTIONNAIRE DE PIIILOLOGIK SACREE.
«86
pouvoir les suivre. Celte explication de ce
passage difficile est assez vraisemblable en-
tre plusieurs autres, que les interprètes lui
ont donnée : on tire peu d'éclaircissement
des langues originales sur cet endroit.
5° Grande abondance de quoi que ce soit,
en bonne pari. Prov. 18. 4. Torrens redun-
dans, forts sapientiœ: La source de la sagesse
du juste est comme un torrent qui se dé-
borde; c'est-à-dire, est inépuisable, comme
une rivière qui coule toujours. Amos. ij. 24.
Job. 20. 17. Non videat torrentes inellis et
butyri: Il ne jouira point des bien'* qui vien-
dront en grande abondance. Vny. Butyrum.
Ps. 35. 9. Torrente voluptutis tuœ potahis
eos : Vous les enivrerez d'un torrent de dé-
lices ; cesl-à-dire, de l'abondance des biens
inelTables qu'ils goûteront éternellement
dans le ciel. Isa. 35. 6. c. G6. 12. Voy.
Aqua.
En mauvaise part. Isa. 30. 33. Flalu.i Do-
mini sicut torrens sulfuris : Le souflle du
Seigneur est comme un grand amas de sou-
tre qui allume et embrase l'enfer. Job. 22.
2h. Dabi t torrentes aureos. Voy. Silex.
6' Aflliction- persécution, souffrance, vio-
lence. 2. Reg. 22. 5. Torrentes Belial lerrue-
runt me : Les torrents des maux où les mé-
chants m'ont précipité. Voy. Belial. Ps. 17.
6. Torrentes iniquiiatis conturbaverunt me :
Les torrents de riiii(|uité m'ont rempli de
trouble; c'est-à-dii-e, la violence et l'impé-
tuosité de la fureur des méchints qui me
haïssaieni, étaient toujours prêtes à fondre
sur moi : ce qui me causait de continuelles
alarmes: 11 parle de la persécution de Saùl.
Psal. 123. 5. Torrentem petransivil anima
nostra : Le torrent marque ici de grandes
afflicliiins et les cruelles persécutions par
lesquelles les Hébreux avaient passé. Isa.
30. 28. Jer. W. 2. Amos. 5. 2'k
Ainsi, Psal. lOi). 7. De torrente in via bi-
bel : Il boira de leau du torrent dans le
chemin ; ce torrent s'explique des souf-
frances ifue le Fils de Dieu devait soutenir
dans le cours de sa vie mortelle. Voy. Bi-
BERE, n. 5.
7° La doctrine de l'Evangile qui a été ré-
pandue avec abondance par tout le monde.
Ezech. kl. V.5.G. 7. 9. Et oninis anima vi-
vens, quocumque venerit torrens, vivet : Tout
ce qui est vivant, recevra la vie par la ren-
contre de ce torrent, v. 12. Voy. Lignum.
D'autres l'expliquent des eaux du baptême.
Voy. Aql'a.
TORRENS, Tis. —Qui coule avec rapidité.
Isa. V3. IG. Dédit in mari viam et in uquis
torrcntibus[i-7/y(À;)semitiim: Dieu a ouvert un
chrmin au milieu de la mer, et un sentier
au liavcrs des eaux rapides du Jourdain. 1.
Macli. I().5. Fluvius tarrcns.
T<)RRi;UE. — De l'ancien mol torrus ,
pour aridtis, (jui vient de Oîouv, éehaulVer.
Brûler, rôtir. Levit. 2. )V. Torrehis (y^JT—
Tjiv) ijni : Vous ferez rôlir au l'en les pré-
mices de vos blés. 1. Par. 2:t. 2'.). 2. Madi. 7.
5. Jussil ifincm adinuveri, et adintc spiruntcin
torreri (yjiOytc*) m sartaj/ine : Antiochus fit
allumer du l'en, et le fil rAlir lonl vivant
dans une poêle. Ainsi, Nubes torrens : Une
nuée chaude et brûlante. Isa. 25. 5. Quasi co-
lore sub nube torrente fr/iyaviÇstv) propoijinem
fortium marcescere faciès : Vous ferez sécher
les rejetons des violents, comme par la cha-
leur étouffée d'une nuée brûlante.
TORRIS, is; 5«)oV. Voy. Titio. — De tor-
rere.
Un tison. Amos. 4. 11. Facti estis quasi
torris rapttis ab incendia : Ceux d'entre vous
qui ont été sauvés, l'ont été comme un tison
que l'on tire à peine d'un embrasement.
Zach. 3. 2. Numquid non isle torris est
enittis de iqne? Jésus le grand prêtre avait
été tiré de la captivité, comme on tire un ti-
son du milieu d'un feu.
ÏORSIO, Nis. — Ce mot , qui vient de tor-
quere, signifie :
Tourment, tranchées, convulsion. Isa. 13.
8. Torsiones (ôiSb) et dolorcs tenebunt : Ils se
ronl agités de convulsions el de douleurs :
le Prophète parle contre les Babyloniens,
dans le sens littéral.
TORTA, JE, 'dpxo;. — Ce mot vient de tor-
rere, comme si l'on disait, tosta, au lieu de
torta : parce que c'est de la pâte qui est
cuite ou rôtie, et signifie, on simplement un
morceau de pain, ou un tourteau, oit gâteau,
et est employé,
1' A un usage sacré. Num.G. 19. Tollet {sa-
cerdos] armum coctum arielis, tortamque «6s-
qne fermenta unam de canistro : Il prendra
l'épaule cuite du bélier, un gâteau sans le-
vain pris de la corbeille, et mettra tout entre
les mains du Nazaréen. Exod. 29. 23. Tor-
tamque panis unins : Vous prendrez une par-
lie du pain pour mettre avec les autres cho-
ses sur les mains d'Aarou et de ses fils, pour
les offrir à Dieu.
2' Pour servir de nourriture ordinaire. I.
Reg. 2. 3G. Futurum est quicumqite remanse-
rit in domo tua, veniat ut oretur pro co, et
offcrat nummitm anjenteum el tortam punis :
Quiconque restera de votre maison, viendra
afin que l'on prie pour lui, et il offrira une
pièce d'argent et un morceau de pain; Or.
et Hebr. il viendra se prosterner devant le
grand pontife pour avoir une pièce d'argent
et un morceau de pain. c. 10. 3. 1. Par. IG.
3. Jer. 37. 21. Voy. Collyrida.
TORÏOR, is. — Du verbe (orquere, tour-
menter.
Bourreau, ministre de la justice. Matth. 18.
34. Iratus dominus ejus tradldit eum torlo-
ribus fiSaa-avto-Tiiç) : S(m maître , étant ému de
colère, le livra entre les mains des bour-
reaux; le mot grec marque les officiers de
jvistice, <iui mettent les coupables à la ques-
tion ; mais, en cet endroit, ce sont les ot'lî-
ciers qui mettent en prison les criminels, el
marciuent ici les démons dont Dieu se sert
pour tourmenter les méchants dans l'enfer.
TORTULA, X. — Tourteau , petit gâteau.
Num. 11. 8. Circuibalquc populus, et colli-
gcns illud lerebat in mortario , coquens in
illit el f'icieiis ex eo torlulas (è7Xfuyt«>-J saporis
quasi panis olvuli : Le peuple allait cherchoï
la inannc autour du camp, cl l'ayant ramas-
sée, il en tir.iil la farine avec une meule ou
157
TOT
TOT
m
il la pilait dans un mortier, il la mettait
cuire dans un pot, et il en faisait des tour-
teaux, qui avaient le goût comme d'un pain
pélri avec l'huile.
TORTUOSUS, A, UM. — Du même verbe
torquere, turlum.
Tortueux, qui a divers replis. Job. 2fi. 13.
Obslelricnnte manu ejus educ(u<! est coluber
toriuosus : C'esl Dieu qui a fuil n;iitre ce
serpent à divers replis, qui paraît dans le
ciel, et tous les autres astres. Les Grecs
l'entendenl du démon. Isa. 27. 1. Visitabit
Dominus «it/;er Leviathan serpentem tortuo-
sum . Le Seigneur viendra pour punir Lévia-
thana, ce serpent; divers plis et replis. Voy.
Leviathan,
TORTURA, JE. — De torc^uere,
1° Torture, gêne. Ecili..3J. 28, Servo male-
volo tortura { a^/iiêluropi'i-j ) et compedes : La
torture et les fers sont pour l'esclave mali-
cieux, que l'on ne peut dompter autrement ;
mais celle condition d'esclaves ne se trouve
plus parmi nous.
2° Les trauchées, les douleurs de ventre,
Eccli. 31. 23. Vigitin , choiera et tortura
(<rrf,ùfo;, tormiiia) viro infrunito : L'insomnie,
la colique et les tranchées, sont le partage
de l'homme intempérant.
TORUS, 1 ; xoiTn, — Ce mot vient de Tixopx,
du verlie ztipitj, d'où se fiiit to5o>-, funis, et
signifie un lit, parce que les iils se tendaient
avec des cordes ; mais dans lEcrilure il mar-
que,
1° Lit nuplial, ou le mariage. Heb. 13. k.
Honorabile connubiuin in omnibus et torus
immaculatus : Que le mariage soit irailé de
tous avec honnêteté, et que lu lit nuptial soit
sans taihe ; c'est-à-dire, que l'époux et l'é-
pouse ne rompent point la toi conjugale
qu'ils se sont donnée, Sap. 3. 16. Ab iniquo
loro semen exterminabitur : La race de la
couche criminelle sera exterminée ; c'est-à-
dire, les enfants illégitimes périssent mal
ordinairetnent; parce que les désordres des
pères et des mères passent souvent dans les
entants, qui sont |c fruit de leurs crimes.
De cette sigiiilication viennent ces plirases :
Deserere tnariti torum : Quitter le lit de
son mari, lui manquer de foi. Num.5. 19. Si
non pollutu es deserlo marititoro .-Si vous ne
vous êtes point souillée par la rupture de la
foi conjugale.
Nescire lorumviri : Etre demeurée vierge.
Judic. 21. 12. hiventœ sunt quadrinyintœ vir~
fjines quœ wscicrunt viri torum : 11 se trouva
dans Jahès quatre cents vierges qui étaient
demeurées puns.
Nescire torum in delicto : Conserver sa
couche pure et sans tache, garder à son mari
la l'tii conjugale. Sap. 3.13. Félix quœ nesci-
vit torum in delicto l
Sedcrc in luro marilali • Etre épouse , être
mariée, l. Mach. 1, 28. Quœ scdcbant in loro
(-v.j-i;) muritiiliUujchant : Les femmes, aussi
bien i|ue les hoinnjes, étaient dans le deuil.
Viularc l^num patris sui : Souiller le lit de
son père ; c'est abuser de la femme de son
propre père. 1. Par. o. 1. Cum violnssel to-
rum patris sui : Ruben avait commis un
inceste avec Bala, sa belle-mère, femme de
Jacob. Gen. 35. 22. Dormivit cum Bala con-
cubina pittris sui.
TOT. Voy. Tanti ; ■znaa'jTot. — Cet adjectif
vient de zorro, tant, en si grand nombre.
Luc. 13. 29. Ecce tôt annis servio tibi : Voilà
déjà tant d'années que je vous sers. Sap. IV.
22. Tût et tam magna mnla pacem appellant :
Ils donnent le nom de pais à des maux si
grands et en si grand nombre. Le Sage parle
des maux que cause l'idolâtrie.
TOTIDEM. — De tôt et d'irfem, de pluriel
nombre.
Tout autant, autant de. Genps.2i.22. Ar~
millas totidem. c. 32. 22. Totidem famulas. c.
41. 6. c. k%. 23. Exod. 27. y. 1. 10. 12. etc.
Le Grec rend ordinairement totidem par le
même nombre.
TOTUS, A, UM ; ôlof, n, ov. — Ce mot, qui
vient de tôt, répond quelquefois à quotas,
et a la première brève; mais quand il a la
première longue il signifie, tout, entier, par-
fait; en ce sens quelques-uns le font venir
de l'Hébreu Tom, perfectus.
1° Tout entier. Joan. 19. 23. Erat tunica
inconsulilis , desuper contexta per totum
(o)of) : La tunique était sans couture, et d'un
seul tissu tout entier, depuis le haut jusqu'en
bas. Malth. 22. 37. Diliges Dominum Deum
tuum ex toto corde tuo : Vous aimerez le
Seigneur votre Dieu de tout votre cœur,
c'est-à-dire, qu'il ne doit y avoir aucune par-
tie ni dans l'homme, ni dans l'étendue de la
vie de l'homme, qui ne soit remplie de l'a-
mour de Dieu. Mais il y a différence entre
l'amour de Dieu de tout son cœur dans celle
vie, et celui dont nous l'aimerons dans l'au-
tre ; celui-là aime Dieu de tout son cœur dans
cette vie, qui l'aime d'un amour dominant,
qui occupe la principale partie de son cœur,
quoique cet amour ne soit point si parfait,
qu'il chasse de tous les replis du cœur tout
amour de la créature. Qui lotus est non indi-
get nisi ut pedes lavet. Mais l'amour de Dieu
qui est particulier à l'autre vie, possède tel-
lement tout le cœur , qu'il n'y en a pas la
moindre petite partie pour les créatures.
Matth. o. V. 29. 30. c. 6. v. 22. 23. c. 8. 32.
Joan. 9. 34. c. 13. 10. etc. Totus s'élend sou-
vent avec quelque restrittion, selon les sujets
et la matière dont il s'agit ; comme 1. Joan.
5. 19. Totus mundus in mnligno positus est.
Matth. k. v. 23. 24. c. 8. 34. c. 9. 31. Matth.
1. 22.
2' Sincère, prompt, prêt à tout. 2. Parai. G.
V. 14. 38. Qui ambulant corum te in loto
corde suo. c. 15. v. 12. 15. In Iota volmnlalc
quœsierant eum. c. 22. 9. c. 30. 19. c. 31.
21. Ps. 118. 10. Deul. 4. 29. c. U. 13. c. 13.
3. etc. Acl. 8. 3(i. Si credis ex toto corde : 11
n'était pas nécessaire que reunu(|ue eût une
foi parfaite, mais sincère et sans fiction : à
quoi est opposé, Cor duplex.
:]'■ Continuel, qui dure toujours, qui ne
cesse point. D'où vient, '/'o/a die, tota nocte,
pour signifier, conlinuellemenl, sans cesse.
Exod. 10. 13. Induxit ventum uri'ntcm tutu
dio nia et nocte : Lo Seigneur fil souiller
i69 mCTIONNMRE DE
un vent brûlnnt pendnnt le jour et la nuit
sans rcsscr. c. 14. v. 20. 21. Levil. 6. 9.
Num. 11. 32. 1. R.-t!. 15. 11. .-. 19.24. c. 28.
V. 20. 25. «"le. Ainsi , tola die est souvrnl
mis pour qiwlidie, dans les Psaumes et les
Provi-rbcs.
i° Oiie!(|irun de tous. 1. R'g. 13. 22. Non
est invenliis ensis et lancea ui manu lotius
(ttxç, o-k.v) popiili : Il ne se trouva personne
df tous ci'ux (|ui avAit'iii suivi Saùl, qui eût
un dard on une épée à la main.
TRARS, iiis; Siv.o;. — On fail venir ce mot
du (îr.c T/iK^r,; , lignum ; on disait autrefois
Irnbrs, is.
î° Une ponlro, une solive. 3. Rog. 6. 6.
Trubes jiosiiil in domo per circuitum forin-
fec\is:{\ fil inetire drs poutres autour du
temple par d. hors. 2. P.ir. 3. 7. Baruch. 6.
V. 10. 5i. lîl par mélapliore il signifie, les
gros«es fauies, comparées aux faules lé-
gères, inartiuées par le félu. Matth. 7. v. 3.
+. Luc. (i. V. hi. 42. Ipse in oculo tuo trabem
non videns ? Commonl pouvez-vous d re â
voire frère: Mon frère, laissez -moi ôler la
paille qui est dans voire œil, vous qui ne
voyez pas la poutre qui est dans le \ô!re?
Nous avons une lumière pénétranic, pour
voir dans notre prochain des faules légères,
et nous n'apercevons pas les crimes dont
nous sommes coupables.
2" Une potence, fistli. 5. 14. Jubé parari
cxcetaam Irabein: Faites dresser une potence
élevée : c'est le conseil qu'on donnait à
Aman; mais ce fut pour lui-même et non
pour Mardochée qu'il la fit dresser.
TRACHONITIS, idis. — De rpa^éf, asper;
parce que ce pays était plein de montagnes,
rude et raboteux.
Trachonite, pays de Syrie, dont Philippe,
frère d'Hérode Aniipas, était léirarque.
Luc. 3. 1. Philippo fratre tjus Tetrarchn
Jlurœw,et Trachunitiais regionis. Voy. Phi-
LIPPDS.
TRACTARE. — Co verbe vient de trahere.
1° Manier, loucher. Sap. 13. 15. Idolis ne-
que (litres ad uudiendiim , neque digili ma-
niium ud tractandum (loAayav ) : Les idoles
des nations ne peuvent se servir ni de leurs
oreilles pour enirniire, ni des doigts de leurs
ni.iins pour toucher.
2' Manitv, ménager, conduire, gouverner.
k. Heg. 12. 15. Jn fide tniclabant [noui-j] eain
[pecunium). Us dispensaient cet argent sur
leur bonne foi. l'rov. 20. 18. Gubernnculis
traclanda (yi-jta'jui) sunl brlla: La guerre doit
être conduite par la prudence. 2. Tim. 2.
15. Sullicite cura tcipsum probabilcm exhi-
bere Deo, rectc liaclaiitem ^ofOoTopfîv) vcrbum
veritutis: Ayez soin de paraître devant Dieu
tomme un ministre digne de son approba-
tion, qui sait bien dispenser la parole de la
vérité; Gr. qui sait bien couper le pain do
1.1 parole di' la vérité. Ainsi, 2. Macn. 2. 9.
Mnynifice sapimtiam tiucta'at : S.ilomon se
ser»ail «le sa >agesse d'une manière magni-
fique en faisant des ouvrages magnifiques,
et qui aval, nt du rapport a la grandeur de
sa lageste, e( surtout dam la construction
PHILOLOGIE ÇAChEE. 160
du temple si auguste qu'il fit bfltir arec une
m.'ignificence admirable.
3° Traiter quelqu'un bien ou mal. Eccl.
33.31. Si est tibi servus fidelis, quasi fra~
trem sic eiiin tracta : Si vous avez un esclave
qui vous soit fi lèle, traitez-le comme voire
fière. c. 49. 9. 2. Mach. 9. 28. Act. 7. 6. c.
27. 3.
4 Méditer quelque chose, y penser. Prov..
23. 24. Labiis suis intelligitur itiimicus, ctiin
in corde (raclaverit (TEXT^ivto-Oai) dulos : L'en-
nemi se reconnaîtra par ses paroles , lors-
qu'au au tond de son cœur il ne pense qu'à
tromper. Eccli.9. 1. 3 Reg. 8. 18. Isa. 12.
24. Ezech. 11. 2. Tractant consilium pessi-
muni : Us ont des desseins Irès-mécliants.
5° S'entretenir de que'que chose, en dispu
1er. Marc. 9. 32. Quid in via traclabatit
( 5(aXo7tÇ!(je«i) ? De quoi vous entreteniez
vous pendant le chemin?
6" Traiteravecquelquun, ou, délibérer avec
lui, prendre conseil. Eicli. 9. 21. Cum sa-
pienlibus et prudenlibiis tracta {Six>.oy«Tiii;) :
Prenez eonseil de ceux i)ui sont sages et pru-
dents. 2. Par. 10. 8. Eccl. 37. 12. 1. Mach.
14. 9. c. 15. 28. Ainsi, Prov. 25. 9. Cuusnm
tuam tracta cum amico : Traitez de votre
affaire avec votre ami; et 2. Esdr. 6. 10.
Tractemits ( <i\ivàyc<r6»i ) nobiscum in domo
Dei : Trouvons-nous dans le temple pour y
délibérer ensemble ; Heb. et Gr. Cuncenia-
mus. Ce faux prophète voulait intiuiider
Néhémias.
TRACTABILIS, e; >;/«>«fwp£vof. — Qui peut
être touché ou manié, ce qui est sensible.
Hebr. 12. 18. Non accessistis ad tractabilem
monlem : Vous ne vous êtes pas approchés
d'une montagne sensible et terrestre: l'Apô-
tre oppose le mont de Sion à celui de Sinaï ;
c est-à-dire, la loi nouvelle à l'ancienne.
TRACT ATUS, us. — Ce mol, qui signifie
proprement l'action de toucher , comme
traclatio marque, dans le sens figuré, un
traité, un discours, où l'on iraile de quel-
que chose ; mais il signifie aussi agitation
d'esprit, pensée, réflexion, et par consé-
quent.
Soin, inquiétude, peine d'esprit. Jos. 22.
24. Et non ea mayis cogitalione et tractatu
ie<iy.ùSeiv) Ht diceremus ; Heb. sollicitudine ;
Gr. metu, reverentia .- Si ce n'est pas plutôt
par la crainte cU'inquiétude qui nous fait
dire ceci.
TRADERE; ;:apaî(5ovc<i.— Ceverbe,qui vient
de Irons et de dare, signifie, donner quelque
chose à (luclqu'un, mettre entre les mains.
il est rare de trouver ce verbe dans les
bons auteurs , pour signifier, livrer, ou tra-
hir. Ce n'est que dans l'Evangile ou dans
les auteurs, qui l'ont pris dans l'Evangile,
qu'on le trouve en ces deux sens , surtout
à l'égard de Judas; et c'est de l'action de
ce traître, exprimée par lra(/?re dans l'Evan-
gile, qu'on a formé les mots de trahir, do
trahison, de traître.
1° Mettre entre les mains deqnel(]n'un,en
son pouvoir, livrer. 1. l'rtr. 2. 23. J'rudebat
judiciinli se injuste : \[ s'est livré entre les
mains de celui qui le jugeait injustement:
161
TRA
TRA
tel
ce qu'on explique de Pilate; mais le Grec
porle juste, <l on liMilcnd de Dieu le Père,
entre les inaiiis duquel il a mnis sa cause;
it jjiiur exéiulcr (Cl ordre élernel. Judas l'a
livré aus princes des prêtres pl aux Juifs.
M.iMh. î6. 15. Quid vullis mini dare et ego
vobii fum trndani? v. llj. 21. 23. 2k 25. elc.
Les Jufs l'oiil livré à Pilale. Malili. 27. 2.
Tradiderunl Ponlio Pilalo Piœsidi. v. 18.
Marc. 15. v. 1. 10. etc. Pil.ile le livra aux
Juifs pour être crucifié. Maitli. 27. Î6. Marc.
15. 15. Luc. 23. 25. Jean. 19. 16. ilc. .Mallh.
5 23. elc. Ou dit aussi souvent, Tradere in
nianiis : Mettre entre les mains. Nuui. 21.
V. 2. 3. 34. Deul. 2. v. 2k. 3d. Matlh. 17. 21.
Luc. 24. 7. Act.21. 11. elc.
De cette sigiiificalion se font ces façons de parler :
Tradere in carcerem, iradere {èjjiSaû.siv)
custodiœ.oH m c«5Jof/j"m; .Mettre eu prison,
Gènes. 3J. 20. Traditque Joseph in carcerem.
c. 42. 17. 2. Keg. 20. 6. Luc. 21. 12. Act. 8.
3. CiC. Voyez Custodu. Ce qui s'exprime
sicnplenienl par le vert)e tradere. Matlh. 4.
12. .Marc 1. 14. Posiquam Iradilus est Joan-
ues : Après que Jean eul été livré ou mis
en prison.
Tradere in mortem : Livrer à la mort.
Mattli. 10. 21. 2. Cor. 4. 11. 1. Cor. 11. 24.
Trudelnr, Gv.fraiiyitur, (xXi)U£vov)„ou Iradere
morti. c. 27. 1. l's. 117. 18. J<.ti. 30. 23. Et
siii'.pleiueut, Tradere, Uom. 8. 32. Pro nobis
omntbiis trndidit iiium. c. 4. 25. Galal. 2,
20. Eidies. 5. 2. 1. Cor. 11. 24.
Tradere in tribulationem: Livrer pour être
lourujenté. Mallh. 24. 9.
Tradere in animas tribulantium : Livrer à la
discrétion des lJer^écuteurs. Ps. 2C. 12.
Ainsi, Tradere in c'ptivitatem, indireptio-
nem, elc. Ezeth. 23. 4B. Trade eas in tamul-
ttim et in rop/naw; Livrez-les , vu plutôt,
prédites qu'elles seront abandonnées au
désordre et à la confusion, el au pillage des
ennemis.
2*Uonner,féder, abandonner à quelqu'un ;
soil gra!uiie:neiil. Gènes. 9. v. 2. 3. Qu si
olera virentia tradidi (otôivKi) vobis omnia:iii
vous ai abandonné loutrs ces choses comme
les légumes el les herbes de la campaj^ne. c.
29.29. Geu.31. 16. c. 47. v. 6. 22. Kzeeh.
21. 27. Trudum ei; Je reinetlrai la couronne
et la liiire à Zorobabel, ou plutôt, au Mes-
sie, à qui proprement appartenait lejuj^e-
nionl.
Soit à quelques conditions. Gène*. 2.'{. v.
9.11. Aijrum trudo tibi : Abraham en paya
le prix.
■j" Donner en n>ariagc,donncr pour femme.
Gen. 30. 9. Zilpham anciltam suam marilo
iradidit (Siùrjjut) : Lia voyant (lu'elle avait
cessé d'iivoir des fnf;ints, lioniia à nou mari
Zi'l(,li,i sa servane. v. 4. DedUquc illi Ralanx
in cunjuyium: Jacubeut qu.itre lemiiit'S, mais
sans aucune marque d'intempérance ; car il
se trouva engagea les recevoir par dilTéren-
Ics occasions ; ce qui n'était point défendu
de Dieu. Gcnes. 34. 9. Filias vestras Iradite
nobis. C.38. 26. Eccli.7. 27. D'où vienl, Tra-
dere nuptiis, ou ad nuptias. Gen. 29. 20.
Matlh. 24. 38. Lue. 20. 34.
4° Donniren garde, ronfler. Malth. 25. v.
14. 2. 22. Tradidit illis bona sua : Il leur mil
son bien entre les mains. Acl. 12. 4. c. 27.
1. 2. Il.g. 10. 10. Gen. 39. v. 48. 9. c. 40. 9.
Esth. 8. 2. etc. Et souvent iradere in manu
ou in manus. Gen. 30. :.5. A< t.iS. 17. 2. Par.
34. 10. Gen. 39. 22. c. 42. ;7. Ad. 12. 4.
Ainsi , Jésus-Cbrisl rendil son esprit à
Dieu. Joan. 19. 30. Jncl nato capite, tradidit
spiritum : c'est ce que dit saint Luc, 23.46.
Jn tnanus tuas commendo spirilum meum : Je
remets mon â-ne entre vos mains. Mallh. 11.
27. Luc. 10. 22. On. nia milii iradtla sunt a
Paire meo : Mon Père m'a mis toutes choses
entre les mains, cVsf-d-t/ire , que le Père a
donné au Fils , par l'union hypostatique ,
l'empire sur toutes choses, pour rétablir les
ruiurs du péché, et pour établir le royaume
de Dieu, qu'il lui remcUra à la fln du monde.
1. Cor. 15. 24. Deinde finis cum tradideritre-
gnum Deo et palri. A quoi se rapporte ce qui
est dit Apoe. 17. 13. Viriutem el puleslniein
suambestiœ iradent (StaôiSovai] : 11- donmr.int
à la béte leur aulnrité ei leur puissau' e, c'est-
à-dire, ils lui prètei ont secours et l'aideront.
Voy. BesTIA.
5 Tendre, présenter. Gen. 40. 11. Tradidi
(StSovai) poculum Pharaoni : J'ai présenté la
coupe à Pliar.ioii, c'est-à dire, je lui ai pré-
senté à boire. Luc. 4. 17. «TrtSofl». De là
vienl .
Tradere manus : Tendre les mains, se s>u-
mettre à quelqu'un, lui obéir. 2. Par. 30. 8.
Trudite manus Domino : Soumetli z-vous au
Seigneur. Gr. Sors Sifav.
6 Exposer , aliaiidoniier , laisser à la dis-
crétion. Ps. 73. 19. iVe Irudas bestits animas
confilentes tibi ."Ne livrez pas à îles hommes
furieux comme des béies les âmes l'e ceux
qui s'orcupenl à vous louer. Aei. 7. 42. 1.
Cor. 5. 0. 1. Tim. 1. 20. Quos tradidi Satanœ :
Que j'ai livré à Sai.in par l'i xiominuiiica-
Injn. Act. 24. 25. Traditi grutiœ Jjci : lis fu-
rent abandonnés a la grâce de Dim, ou re-
commandes, e. 15. 40.
Ainsi, Tradere obtivimii : Faire oublier.
Qeu.kl .SO.Uloblivioni lradatur[è:zà-jij^a-jtaOut)
ctincta relro abundantia. Voy. Oblivio. Lccl.
9.5. Acl. lo. -6.
Tradere in dcsiaeria cordis, in pas.-^iones
ignominiœ, in reprobam sensum : Dp u aban-
doniiu l homme a ses dérégl. niint.-;e'est qu'il
permet qu il y tonib ■. Ron. 1. v. 2.1.24.26.28.
7" Keiidre. Exod. 2. 9. Nnirivii pucrum,
adultumqite tradidit (eiVaysiv nç.i;} filiœ PUa-
ravnis : La iiière prit I entant, le nuuiril, et,
lorsqu'il fut as>ez (oil. i Ile le rendu a la (ille
de Pharaon. Act. 15 30. c. 2J. 33.
8" Déelarer, ex,lit|iier , eii-eigner , pres-
crire, laisser par tradition. Marc. 7. v.4. 13.
Hesrindrnlcs rerbunt Ijei ],cr irudinonnii vc-
slrani quant iradidislis : \'ou> mule/ inuliiu
le coinmanilemeiil de Dieu par voire tr,;di-
tion que vims avez établie. Luc. 1. 2. Sic.tt
tradiderunt nobis. Act. 6. 14. c. 16. V. 1. Cor.
11. V. 2. 23. c. 15. 3. 7rapaSiôov«t est Ic mémo
que 3(5«axctv, rfocerc, comme en latin. Ca:'»
M&
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
164
Druides multa de deorum vi ac potestaleju^
ventuli tradunl. D'où vient :
Tradere auribus alicn,us (SiSovai) : Mctlre
dans les oreilles île quelqu'un, c'est lui dé-
cliirer et lui faire entendre quelque chose.
Exod. 17. li'. Scribe hoc et trade auribus
Josue.
9° Insérer, faire entrer. Rom. C. 17. 06e-
distif ex corde in enm formnm doclrinœ in
quam tradili estis : Vous avez obéi du fond
du cœur à la doctrine dans laquelle vous
êtes entrés comme dans un modèle sur lequel
vous avez été formés.
10° Produire , étendre. Eccli. 23. .35. A ou
tradent (3ic<5i56vc'.() filii ejus radiées : Les en-
fants de la femme adultère ne produiront
point de racines. Dieu, pour la punir dans
ses enfants, fait que ceux-ci ne laissent pas
de postériié après eux.
TRADITIO, Nis, 77af«ôo(7tç. — Cemot signi-
fie proprement l'action de mettre quelque
chose entre les mains de quelqu'un, mais
dans l'Ecriture il marque ce que nous avons
appris de père en ûls ; ce qui peut se pren-
dre en bonne ou mauvaise part, et ce qui fait
le sujet de grandes contestations.
ïradiiion , règlement, ordonnance établie
sur le fait de la religion.
1° Les traditions que Moïse a établies par
l'ordre de Dieu. Act. C. li. Mutabit iruditio-
nesquas trodidit nobis Moyses : Jésus de Na-
zareth changera les ordonnances que Moïse
nous a laissées; Gr. les coutumes , c'est-à-
dire, les cérémonies de la loi. Moïse a intro-
duit des règlements de deux sortes : les uns
de vive voix, qui s'appellent traditions, les
autres par écrit, qui ne sont autre chose que
la loi même. Ces traditions ont passé à Josué
et aux anciens, des anciens aux prophètes,
et des prophètes aux docteurs delà loi ; mais
ces traditions qui n'étaient point contraires
à la loi, ont été altérées dans la suite des
temps.
2 Maximes, vu traditions humaines, or-
donnances nouvellement inventées par les
hommes. Malth. 15. v. 2. 3. 6. ]rrilim fcci-
slis mandatum Dei pruptcr traditionem le-
slrum : Vous avez rendu inutile le coinman-
denientde Dieu par votre tradition. Ces tra-
ditions, contraiiesàlaloi de Dieu, avaient é:é
introduites par quelques rabbins un peu avant
la venue de notre Sauveur. Marc. 7. v. 3. o.
8. 'J. 13. Ainsi, Galal. 1. 14. Abundantius
amulalor exislcns patcrnanim mearuin Ira-
ditionum : Ayant un zèle démesuré pour
les traditions de mes pères : d'autres en-
tendent ces traditions de celles de Moïse, et
même des ordonnances de la loi , dont
saint Paul avait été un observateur très-zelé.
Coloss. 2. 8. 1. Petr. 1. 18. Voyez Comvuk-
SATIO.
3' Tradition apostolique, doctrinequi nous
est venue des apôlres , soit écrite, soit non
écrite. 2.Thess. 2. 1'*. Tenete Irndiliones (/uas
didicistis siveper sermonein,sivepcr cpisloiain
«o>7»vim; Conservez les tradition» que vous
avez ajiprises, soit |)ar nos paroles, soit par
notre leltrc. L'Apôtre distinguo deux sortes
de traJilions : de vive vois el par écrit. Voy.
1. Cor. 11. v. 2. 23. c. 15. 3. Que si l'Eglise
a ajouté quelques lois ou queUiues cérémo-
nies à ces tradilionsaposloliquLS, ç'aélé pour
en faciliter l'observation , comme dans tous
les Etats on fait des lois pour en appuyer
d'autres, qu'il faut rnéme changer selon le
temps : il ne s'agit que de la discipline.
On peut distinguer dans la religion (rois
sortes de traditions :
1. Celles que Dieu a établies, et que l'E-
glise observe, sans qu'elles soient écrites,
comme le baptême des enfants, et d'autres
de cette sorte.
2. Celles que l'Eglise a établies , comme
l'observation du dimanche, le jeûne du ca-
rême, et l'abstinence de certaines viandes.
Ces traditions ne sont point tant humaines
que divines, puisqu'elles sont fiiiles par la
conduite de l'esprit de Dieu, qui gouverne son
Eglise.
3. Celles que les hommes ont introduites»
dont il y a de deux sortes : les premières ne
sont point contraires à la loi de Dieu , et
alors un est obligé d'y acquiescer , si elles
sont établies par ceux qui ont autorité; les
autres sont contraires aux commandements
de Dieu, telles qu'étaient celles des Phari-
siens que Jésus-Christ condamne. Voy. Mald.
in c. 13. Miith. v. 9.
TRADIiOR , is. — Qui livre , qui trahit.
Marc. li. 44. Dederat uulem traditor (TzapctSt-
Sojç) signuni eis : Or, Judas qui le trahissait
leur avait donné ce signal.
TRADUCERE. — Ce verbe est fait de trans
et de ducere, et signiQe :
1" Faire passer d'un lieu à un autre. Jos.
7. "i.Quid voluisti Iraducere {ntuSi^xÇ-.tv) popu-
luin istuin Jordanein ^utiiion? Pourquoi avcz-
vous voulu faire passer ce peuple au delà du
Jourdain ? Gènes. 32. 23.2. Reg. 19.15 i/U;a-
duceret [Si'jLT7îfiâv]eum Jordanein, i e.lransJor-
danem. Pour lui l'aire passerle fleuve, v. 18.31.
40.41.2. Esd. 2.7. Ps.l33. IG.lsa. 23.13. Jer.
2. C. etc. Ainsi, 4. Reg. 21. G. Traduxil (Si«-
ysiv) filiiun siiuin per l'f/oem.- Manassès fll pas-
ser son fils par le feu. Voy. Lustràre , To-
puET. Ezech. 20. 31. A quoi se rapporte ce
qui est dit 2. Reg. 12. 31. Traduxit in typo
laterum : H fil passer les Ammonites par les
fourneaux où l'on cuit la brique, pour les y
faire brûler. Quelques-uns disent que c'est
le même feu p;ir lequel ils faisaient passer
leurs enfants pour les consacrer au dicuMo-
loch.
2 Emporter , entraîner. 2. Pet. 2. 17. jVc
insipienliuin crrore tradmcli [k-ràr/tij, Abdu-
cerc] excidalis a propria firmilate : De peur
que vous laissant emporler aux égarements
de ces hommes insensés, vous ne tombiez
de l'état fennc et solide ou vous êtes établis.
3° Faire savoir, publier. L Esd. 1.1. Ira-
duxil (77ctp«y'/ty>.eiv,Ànnunti(ire) voccm inomni
reqno suo: Il lit publier par tout son royaume
cette ordonnance. C'est la même chose que
ce qui est dit 2. Par. 30. 22. Jussit prœdicari
in univcrso rcyno sua.
4° Reprendre, accuser. Sap. 4. 20. Tradu-
cent (i'/iy/jt-i, Arquere) illos ex adverse ini-
(juitales corum : Leur» iuiquités se soulève-
m
■\i{\
TU\
4M
ront contre eUx pour les accuser, c. 12. 17.
Et liorum qui te nesciunt audaciam Iruducis
[ifi\iyx^^'A :Voiis confondez l'audace de ceux
qui ne vous connaissent pas.
5° Déshonorer , diffamer. Mattli. l. 19.
Cum sssetjuslus et nottet eam traducere {nxpK-
Sei7fi*TiÇeiv, Exemplum staluere ) : Joseph
étant juste et ne voulant pas la déshonorer.
Il tient un juste milieu entre rinsensibilité et
un ressentiment trop vif, qui lui aurait fait
observer la loi dans toute sa rigueur. Ce
mot grec est rendu par celui de Ponere in
exemplum. Nah. 3. 6. et ailleurs.
6° Faireconnaître avec éclat, faire montre
de quelque chose. Col. 2. lo. Exspolians
principalus et potestates traduxil (S£tyfi«TiÇ£iv,
Ostenlare ) confidenter : Ayant désarmé les
principaulés et les puissances, ils les a me-
nées hautement conmie en triomphe. Cette
signification de ce verbe qui est métaphori-
que, se lire de la coutume des vain()ueurs
qui, après avoir désarmé les ennemis , les
menaient en triomphe et les exposaient à la
vue de tout le monde.
TRADUCTIO, Nis. iliyy^os.— Ce mot qui ne
se trouve que dans le livre de la Sagesse, si-
gnifie :
1' Réprimande, reproche, accusation, con-
viction. Sap. 2. 14-. Faclus est nohis in tra-
duclionem cogitntionum : Il nous est devenu
un continuel reproche de nos desseins, c'est-
à-dire, le censeur de nos pensées mêmes.
C'est une prédiction des justes reproches que
Jésus-Christ faisait aux pharisiens, c. 11.8.
In truductione infanlium occisorum : Pour
leur reprocher leur cruauté dans le meurtre
des enfants. Gr. Pour les convaincre du cri-
uie qu'ils avaient commis en commandant
de faire mourir les enfants, c. 18. 5. In ira-
duclionem illorum , multiludinetn fdiorum
ab<lulisti : Pour les reprendre et les punir
de ce crime, vous avez fait mourir un très-
grand nombre de leurs enfants, en les sub-
mergeant dans les eaux de la mer Rouge.
2° Défaillance, abandon , désespoir. Sap.
17. li. Alic/uando animœ deficiebant Iraduc-
lione (npoSouia, Proditio.i. c.Z>e4e/7io) : Quel-
quefois ils étaient tourmentés par la défail-
lancen.iêmede leuresprit. Uyade l'apparence
que l'interprète a (icriiTraditiune, qui répond
au mol grec qui est rendu par Proditio, v.
11. La frayeur fuit (juc l'esprit se trahit et
s'abandonne lui-même, et tombe dans la
délailiance; c'est ce qui arrivait aux Egyp-
tiens.
TRAGELAPHUS, i, zpayilxfoç. — Ce mot,
qui est grec, signifie en latin Jlircocervus,
thèvre-corf , Uircus facic , magnitudine cer-
vus, Scalig. C'esl un animal né d'un bouc
cl d'une biche, qui a la crinière du ciieval,
les cornes et la barbe du bouc, et le reste du
corps comme le cerf. Cet animal qui est réel
était du nombre de ceux dont il était permis
de manger. Deut. ik. '6. Ccrvum, et capreum,
bahut uni, Iragclupiiuiti.
TKAllA, JE. — l»c tralicre.
Une espèce do chai relie sans roues dont
ise servent l(!s laboureurs, et s'aiipelle i
l'raînoir ou traîneau. I. Par. 20. .!. t'ccii
super eo.i tiibulas,et trahas, et fcrrata cnrpcn-
la iransire ; David fil passer sur les Amnioi
nites les instruments qui servent au labou-
rage, et des chariots avec des roues de fer.
Voy. 2. Reg. 12. .il.
IRAHERË, fky.nv, £//.\JEtv, (rOjOsiv. — Cc verbe
vient de trans vehere, par contraction, et si-
gnifie :
1" Tirer, amener à soi. Joan. 21. v. 6. 8.
11. Traxit {iirépx^safiat) rete in terrain plénum
magnis piscibus cenlam quinquagintu tribus ;
Pierre tira à terre le filet plein de cent cin-
quante trois grands poissons. (Job. 21. 33.
Posl se omtiem kominem Irahet : 11 attirera
tous les hommes après lui ; ceux qui meu-
rent attirent beaucoup de gens après eux).
Habac. 1. lo. Voy. Sagena,
De ce mol vient :
Traherejugum : Traîner, ou plutôt porter
le joug. Cela se dit des bœufs qu'on attache
ensemble par la tête (lour leur faire traîner
la charrue. Deut. 21. 3. Tollent vitulain qme
non traxit jufjum : Us prendront uue génisse
qui n'aura poinl porté le joug. Voy. Jugum.
Trahere ventuin : Attirer l'air , ou le vent.
Jer. 14. 6. Onagri truxerunt venluin : Les
ânes sauvages, altérés et brûlants de soif, ont
attiré l'air par la respiration pour se ratiaî-
chir. Le prophète parle de l'extrême séche-
resse qui arriva sous Sédécias, avant le siège
de Jérusalem.
Ainsi, lirer à soi, attirer, faire venir par
un attrait intérieur. Joan. 6. 44. Nemo poiest
venire ad me, nisi Pater, qui misit me, triix«-
rit eu/H .-Nul ne peut venir à moi si mon
Père, qui m'a envoyé, ne le tire à lui, en lui
faisant vouloir ce qu'il ne voulait pas aupa-
ravant.'i/^ volentes ex voknlibus fiant, dit
saint Augustin, c. 12. 32. Si exaltulus fiiero
a terra, omnin traham ad me ipsuin : Quand
on m'aura élevé de la terre, je tirerai tout à
moi. Jésus-Christ parle de l'efficacité delà
morl quil a soufferte sur la croix. Ose. 11.
4. //( faniculis Adam traham ^ix-zU'jsi-j) eos ^
Je les ai attirés à moi par tous les allrails
qui gagnent les hommes. Voy. AuàM. Cant,
I. .'i. Trahc me, post te curremiis : Tirez-moi
à vous. Ce qui marque que la grâce est né-
cessaire pour aimer Dieu et pour le servir.
2" Entraîner, emmener par force. Luc. 12.
58. Ne forte trulial le ad Judicem : De peur
qu'il ne vous entraîne devant le juge. c. 21.
12. Acl. 8. 3. c. 17. 6. c. 21. 30. Jac. 2. C.
Apoc. 12. v. 4. 13. etc. Judic. '6. 24. 2. Reg.
17. 13. Ainsi, Ps. 27. 3. Ne simul trnhas me
cum pcccaloribus : Ne permettez pas (|U(! je
sois entraîné d;ins la même perle que les pé-
cheurs. Acl. 14. 18. Traxerunt extra civi-
tutein : Ils traînèrent Paul hors de la ville
pour le jeter à la voirie après l'avoir lapidé.
Suinl Paul parle de celle lapidation, 2. Cor.
II. 2o. et l'on croit que ce fut pour lors .jue
son âme, devant être naturellemenl séparée •
d'avec son corps, il fut ravi au troisième ciel.
2. Cor. 21. 2'i.
3 J'iaîuer, tirer en long, prolonger. Isa.
'.'>. l.S. ]'œqui traliitis (i-crn-wv) iniquilntem in
fiiniculis vanilalis : Malheur à V()nst|ui vous
servez du mensonge comme de cordes j;'-ur
m
traîner une longue suite diniquKés. Voy.
FuNiciiLus. Eccli.29. 11. Pro eleemosyna non
traitas (irap >xOetv) ?7/um:Ne ilifférez pns long-
temps à contenter le pauvre qui vous deman-
de une grâct*.
4° Mener, ronduire. Act. 9. 8. Ad manus
illum Irahentes {xstpayt-'yûv , manu ducere),
introduxerunl Damascuni : Ils le conduisirent
donc par la main , et ils le menèrent à Da-
mas.
5° Ramper, marcher en se traînant. Lnv.
11. k2. Quidi/iiid per humum trahitur (ëpirtiv)
(i. e. trahit se), non comedetis : Vous ne m.in-
gproz point de ce qui se traine sur la ti-rre.
Di'Ut. 32. 2i. Dentés bpsllarinn immitlam in
eos, cU7n furore trahentiiim (aOpetv) (se), super
terrant, aK/ne serpentium : J'armerai contre
eux les dents «les liéics farouches et les siffle-
mrnts empoisonnés de celle< qui rampent
sur la lerrf. Le mol truhentes est le même
qup serpenter, seltm le Grec et l'Héliren.
6° Tirer, étendre ce qui était resserré ou
ra'conrei. Nnni. 3. 2G. Tmlorium quod tra-
hitur antr fiires tecii fœderis : Le voile qu'on
tire devant la porte du tuberuacie de l'ai'
lianec.
7* Tirer, pn mire, emprunter. Job. 28. 18.
Trahitur sapientia de occultis : La sagesse
n'est pa< commune; elle se tire des trésors
ca('li<>s; Heb. l'acquisition de la sagesse est
plus I xeellcnte que les pierres précieuses.
Vov. Occulta.
8° Iteiirer, rappeler. Job. 3V. ik. Spiritum
illius et (latuni ad se Irahet {xaréyttv) : Quand
Dieu «eut, il relire à lui les esprits et les
âmes lies hoiiiines.
9° ^^lnier, employer. Isa. 10. 13. Numquid
exallnbitnr serra contra enin a quo trahitur
(îi.yiut) ? La scie se soulève-l-elle contre la
main ()ui l'emploie? Trahere est mis pour
Traciare.
TltAJE(;TIO, Nis. — De trans ri dejacere,
et signifie laciioii de passer d'un lieu à un
autre; et dans l'Kir.,
Commerce on Ircfic qui se fait en passant
la mer. Ectii. 37. 12. Tracta cuin neijoiiatore
de trajeriione (ptTaÇo/.ia) : Aller consuller un
mai chaud sur le trafic des marchanilises;
c'est une chose en quoi
dont il ne répondra que
intérél.
TRAMES, iTis. — De transmeare
fait Iramenre; c'est
1' Un sentier, un petit rhemin qui coupe
le rhemin droit. Jud th. 7. 5. Sedenint per
(oca quœ nd atiqusli itincris traiiiilem diri-
gnnt : Les habitants ilc Béthiilie se pos-
lèreiil dat\s les endroits
un chemin élroil qui va
gnes.
2" Un canal par lequel
l'eau d'une rivière. Ere
quasi trames (SiwfuÇ, fossa) i.quœ immensiV de
fliirio : Je ^ui» ^orlie du paradis comme un
canal d'une grande rivière. Ecce factus est
mihi tranifs abundans : Mon canal est devenu
un grand fleuve. Cela marque le progrès qu'a
fait d'abord la religion juive cl ensuite la rc-
WCnONNAlRE DE PHILOLOGIE SACREE. i68i
ligion chrétienne , qui s'est répandue dans
toutes les nations. Tirin.
TRANQUILLUS, a, um; naûxtof, «, av. —
De tranare quiet e, passer l'eau doiieemenl, et
se dit proprement de la mer; et par méta-
phore ,
Paisible, qui est en repos, qui est en paix
1. Tim. 2. 2. Utquietamet traiiquillam ritam
agamus : Afin (pie nous menions une ue pai-
sible et tranquille. C'est pour cola que l'Apô-
tie ordonne de prier pour les princes et les
magistrats.
TUANQUILLUM, i. —Nom subst. de tran-
quillus.
Calme, bonace de la mer. Tob. 3. 22. Post
tempestatem tranqnillum facis : Vous donnez
le raliiie après l'orage.
TRANtjUll.LITAS, tis. — l» Calme , bo-
naee «le la mer. Maltli. 8. 26. Marc. 4. 39.
Luc. 8. 2'i.. Facla est tranquillitus (yaXiivu)
maqna : Il se fit un grand calme.
2° Equité, nviilératioii, sans trouble ni pas-
sion. Sap. 12. 18. Cuin Iranquillilale (è;rteixei«)
iiidicas. 2. M .rli. 2. 2^}. Domino cum omni
tranquillitale propilio facto itlis : Le Sei-
gneur se rendant favorable avec beaucoup
de bonté et d'équité , sans les juger à la ri-
gueur.
TRANS, de nt^av, en changeant p en t,
connne a:rouô>i. sludium. — C"'te préposition,
qui répond au mol hébreu Gheber, >uil dans
l'Ecriture la signification de ce mot, el mar-
que quelquefois au deçà , quelquefois aa
delà, quelquefois les endroits voisins.
1" Au delà, par delà. Num. 32. 19. Nec
quidquam quwremus trans Jordanem : Nous
ne demanderons point de part au delà du
Jourdain. Dent. 3. v. 20. 23. c. 11. 20. Malth.
8. V. 18. 28. Marc. 5. 1. Joan. G. v. 1. 17. 22.
25. etc.
2- Au deçà. Isa. 9. 1. Matth. 4. lo. Via
maris truns Jurdanem : Le peuple de Zabulon
et de Nephthaii au delà de la mer. Ces deux
tribus sont au deçà de la mer de (laiiléu par
rapport à 1.1 \ille de Jérusaiciii. c. 10. 1. ,4
Galilœa vinit in fines Judwœ Irons Jordanem:
Il vint dans les terres de Judée le long du
Jourdain ; ce qui est rend i |iar le mot ultra.
Marc. 10. 1. Joan. 1. 28 Uœc in liethania
fiicta sunt troDs Jordanem : Le long du .;our-
daiii. Voy. Retuanu. Diut. 1. 1. Ilac sunt
verba quœ locutus est Muyses ad omnrm Isra-'l
trans j ordanem : Voici les paroles ((uo Moïse
dit à tout le peuple au deçà du Jourdain. Le
mol hébreu signifie au de à et au deçà; mais
il faut le rendre par au deçà , parce eue Muiso
et les Israélites n'avaient pas encore passé
le Jourdain. Jos. 1. ik. 3. Rcg. 4. 24. 2. Par.
2;). 2. el ailleurs.
D'autres disent néanmoins que l'Ecriture
se sert des mois trans Jordnnem , au delà du
Jonrd.iin, dans ces endroits, parce <iue les
Israélites étaient ai coutumes a parler de I;'
sorte lorsqu'ils furent passés dans le pays de
Ch inaan. On peut ilire aussi que ce mol si-
gnifie in irajeclu, laissant au bon sens à dé-
terminer par les circonstances du discours
do quel côté c'est , si c'est au deçà ou au
delà.
il est intéressé
par rapport à
, et
son
d'où se
qui conduisent a
entre les monta-
on fait passer de
24. V. 41. W. Ego
ICO
TRA
TRA
170
TRANSCENDERE. — De trans el scandere,
et sigiiiûe proprement, passer outre en mon-
tant.
1° Passer outre, passer au delà. Exod. 12.
23. Transcendet [i:«pifjx^a6«i.) ostium domus :
Le Seigneur passera la porte de voire mai-
son, c. 19. 21. Marc. 3. 21. Cum transcendis-
set (SiaTTEflôcv) Jésus trans frelum : Jésus étant
repassé a l'autre bord.
2° Aller, marcher, avancer. 1. Rcg. 1.3. 23.
Egressa est statio Philislhiim , ut transcen-
deret {ih to its/5«v) in Mnchmas : La garnison
des Philistins quitta son poste pour s'avan-
cer vers Machmas ; c est-à-dire, entre Mach-
mas et Gabaa, pour y assiéger Saùl. 2. Reg.
6. 13. Cum transcendissent qui porlabant ar-
cam Domini sex passus : hor%i\\ic ceux qui
portaient l'arche avaient fait sis pas, il im-
molait un hœuf et un bélier.
TRANSCENSUS, us. - Passer au delà de
quelque lieu. Isa. 16. 2. Sicul avis fugiens et
pulli de nido avalantes, sic erunt filiœ Moab
in transcensu Arnon : Les Moabites seront
au passage d'Arnon comme un oiseau qui
s'enfuit et comme les petits qui s'envolent de
leur nid ; c est-à-dire, qu'ils devaient passer
ce fleuve pour être emmenés captifs dans
l'Assyrie.
TRANSFERRE; f.£TaT.OÉv«t. — 1° ïranspor-
ter d'un lieu à un autre. Heb. 11. 5. Fide
Henoch translatus est ne videret mortem ; et
non inveniebatiir, quia transtulit illum Deus :
C'est par la foi que Henoch a été enlevé du
monde, et on ne l'y a plus vu, parce que Dieu
l'avait transporté ailleurs. Eccli. 4i. 10.
Translatus est in pnradisum. Voy. Henoch.
Sap. k. 10. k. Reg. 13. 29. c. Ifi. 9. c. 17. v. 6.
11. 23. etc. Marc. 11. 16. Act. 7. v. k. 16. 43.
1. Cor. 23. 2. etc. Ainsi, k. Reg. 16. 3.
Transferens (Sik^ew) per ignem : Achaz fil
passer son flls par le feu. Josèphe, Anliq.
/. 9. c. 12. témoigne qu'Achaz consacra son
fils à Moloch en le lui offrant en holocaosle ,
ce qui ne pourrait pas s'entendre d'Ezéchias;
mais 1 liéodoret , Quœst. M. a cru au con-
traire que ce ne fut seulement qu'en le fai-
sant passer au milieu du feu, et en ce cas on
peut l'entendre d'Ezéchias. Ce dernier sens
parait plus conforme au texte sacré de ce
chapitre et du ch. 28. 3. du second des Pa-
ralipomènes. Voy. Molocu et Tophet.
De ce mol vient ,
Transferre terminas : Porter ailleurs les
bornes ; c'est-à-dire s'emparer des terres de
ses voisins. Job. 2k. 2. Voy. Terminus, c. 10.
19. Voy. TUMULUS.
2° Faire passer d'un état ou d'une per-
sonne à un aulre. Galat. 1. 6. Mirar quod
SIC tam cita Iransferimini : Se m'étonne qu'on
vous fasse si tôt passer à un autre évangile,
en abandonnant celui qui vous a appelés à
la grâce de Jésus-Chrisl. L Joan. 3. l'i. Nas
scimns quuniam transhili sumus {;j.tTaPMh;iv) de
marte ad lùa/n : Nous reconnaissons que
nous sommes passés de la mort à la vie, du
péché à la justice. Voy. Joan. 5. '■2k. Coloss.
1. 13. 1 ranstuht {ij.îOi(ttkv«i^ in regnum filii
dilectiunis suw : Dieu nous a tirés de l'état fu-
DlCTIONN, ri; rniLOI.. SACRÉE. IV.
nestc dans lequel nous naissons pour nous
rendre par sa grâce cohéritiers du royaume
de son Fils bien-aimé. 2. Reg. 3. 10. 1. Par.
10. 11. c. 12 13. Esth. 13. 14. c. 14. 13. Eccl.
2. 3. Dan. 2, 21. Transfert régna.
3' Oler, retirer, éloigner. 1. Reg. k. v. 21.
22. Translata est (àKowiÇetv) gloria ab Israël :
La gloire d'Israël est perdue, puisque l'arche
de Dieu est prise. Marc. 14. 36. Luc. 22. 42.
Trans fer { -Kapaf épet-j) calicem istum a me :
Eloignez ce calice de moi. Ce désir était plu-
tôt une expression de la faiblesse de la na-
ture qu'une prière absolue. Voy. Transire.
2. Reg. 12. 13. c. 24. 10. Precor, Domine, ut
transferas {vapaSiëàt^îiv) iniquitatem servi lui:
Je vous prie. Seigneur, d'ôter de devant vos
yeux l'iniquité de votre serviteur. 3. Reg 2.
15. Transtatum est (arpéfeiv) regnum : Le
royaume m'a été ôté. Adonias avait élé élu
roi par le droit d'aînesse. Job. 18. 18. Ps. 77.
26. Transtulit {ÙKuipsiv] Auslrum de cœlo : Il
fit retirer de l'air le vent d'Orient appelé
Auster, parce qu'il souffle vers le Midi. Voy.
AusTER. Isa. 24. 11. Translatum est {ànipx^s-
a^ai) gaudium terrœ : Toute la joie de la terre
en sera bannie.
4" Changer quelque chose. Heb. 7. 12.
Translata sacerdatio , necesse est ut et legis
translatio fiât : Le sacerdoce étant changé,
il faut nécessairement que la loi soit aussi
changée. Jud. v. 4. Deinostri gratiam trans-
ferentes in luxuriam : Ils changent la grâce
et l'Evangile de notre Dieu en une licence de
dissolution; c'est-à-dire , ils font profession
de servir Dieu, et cependant mènent une vie
fort criminelle.
5° Rendre vagabond, faire aller d'un côté
et d'un autre. Ps. 108. 10. Nutantes trans-
ferantur (fteOuTTàvai) filii ejus, et mendicent :
Que ses enfants vagabonds et errants d'un
lieu à un autre cherchent leur pain.
6" Recueillir, ramasser. Prov. 25. 1. Bœ
quaque parabolœ Salamonis quas transtulc-
runt (ypàfnv) viri Ezechiœ régis Juda : Les
paraboles suivantes sont aussi de Salomon,
et elles ont été recueillies par les serviteurs
d'Ezéchias, roi de Juda, parce qu'elles n'a-
vaient pas été mises en un corps comme les
autres.
7° Répandre, porter de tous côtés. Sap. 7.
27. Ver nationes in animas sanclas se tratis-
/"ert (,uôTKe«iv£tv) : La sagesse se répand parmi
les nations dans les âmes saintes; ceux-
là même qui ont élé saints avant Jésus-
Christ , ont tous été les enfants de la sa-
gesse.
TRANSFIGERE; èxxsvrsiv. — Percer, trans
percer. Joan. 19. 37. Yidebunl inqnem trans-
fixerunt : Ils verront celui qu'ils ont peroé. '
Cette prophétie est tirée de Zacharie. 12. 10.
Aspicicnt ad me qxem confixeriint : Ils jelte-
teroiit les yeux sur moi, qu'ils auront percé
de plaies. Celte prophétie a élé accomplie lo
jour de la Pentecôte, lorsque les Juifs, péné-
trés d'un vif rcssenliment, reconnurent pour
leur Sauveur et leur Dieu celui qu'ils avaient
percé et attaché à une croix. Voy. Pln-
GERE.
171
biCTiONNAlRK DE PHILOLOGIE SACRÉK.
172
De ce mot vient celte phrase :
Transfigere ' ttWtteiv) jecur sagitta : Percer
le foie d'une flèche, c'esl-à-dire fuire souffrir
de grandes douleurs. Prov. 7. 23. Voy Jecdr
el Sagitta.
TRANSFIGURARE. — Transformer, chan-
ger, métamorphoser une chose en une au-
tre , ce qui se peut faire en plusieurs ma-
nières.
1° Changer de figure, paraître à l'exté-
rieur tout autre qu'auparavant. Matth. 1". 2.
T^'ansfigitratus esl [^îzxnof,'fayv, transformare)
ante eos, .Marc. 1. 9. coram ipsis : Il fut trans-
figuré devant ses apô'res. Ce fut sans chan-
ger ni la substance, ni la figure de son corps,
ni les traits de son visage; mais ce fut en
laissant répandre au dehors les rajons de sa
gloire, qu'il Icnijit renfermés sous les voiles
de sa sainte humanité. Ainsi , comme dit S.
Luc. 9. 29. Fada est species vullus ejus al-'
tera : Son visage parut tout autre ; ce qui ne
lui venait point, comme à Moïse, d'une cause
extérieure; mais cet éclat de lumière rejail-
lissait, et de la gloire de sa majesté divine, et
de l'clat de son âme glorieuse, qui jouissait
du bonheur de la vie bienheureuse.
2° Transformer, déguiser, prendre la for-
me el la ressemblance d'un autre. 2. Cor. 11.
V. 13. li. lo. Transligui-antes (/xeT«7;^)3fiaTtÇeiv,
transfigurare) se in apostolos Christi : Ces
faux apôtres se transforment en apôtres de
JésUs-Christ; ils en empruntent la qualité et
les discours, mais leur conduite n'est qu'une
fourbe continuelle. Jpse Salarias Iransfigurat
se in angelum lucis : Satan même se trans-
forme en ange de lumière : il prend toutes
les apparences des bons anges pour séduire,
soit d'une manière invisible, en suggérant
quelquefois des choses qui paraissent bon-
nes, mais qui sont pernicieuses; soit d'une
manière visible, el dans un corps emprunté.
Ainsi, dit l'Apôtre, il n'est pas étrange que
ses ministres les faux apôtres se transfor-
ment aussi en ministres de la justice.
3° Parler figurément, en proposant quel-
que chose en sa personne pour en marquer
une autre. 1. Cor. 4. G. Ilœc autem Iransfigu-
ravi [ ii.izaiyr.y.a.'^iÇîi-j) in me el Apollo : i'in
proposé ces choses en ma personne cl eu
celle d'Apollon à cause dé vous. S. Paul mar-
que en sa personne cl en celle d'Apollon
les qualités et les dispositions (]uc doivent
avoir les vrais apôtres, cl fait connaître aux
faux apôtres quels sentiments ils doivent
avoir d'eux-mêmes. Il s'est proposé pour
exemple , pour ne point faire confusion aux
maîtres orgu(Mlleux , et aux disciples qui
avaient trop d'estime pour eux.
k" Clianger en différentes choses, diversi-
fier. Siip. IG. 25. Jn omnia Irnns/igurata
(peT«X).siJ£iv) omnium nutrici grntiœ luœ deser-
vicbal : La tnanne, se transformant en toute
sorte de goût, obéissait à votre grâce qui est
la nourrice de tous.
TRANSFOUEUK. — Percer , transpercer.
2. Reg. 2. 25. Percussil cum Aimer uversu
hasla in inguinc , cl Iransfodit {^lépytdOut) :
Abncr lui porta dans l'aine un coup du bas
de son dard, qui le perça et le tua sur la
place.
TRANSFORMARE. (psTK^iofçoOv). —Trans-
former, faire prendre la même forme. 2. Cor.
3. 18. In eumdem imaginein trnnsformamur a
claritale in cluritalem : Nous sommes trans-
formés en la même image, en nous avançant
de clarté en clarté. Tous les fidèles, et sur-
tout les prédicateurs évangéliques, voient à
découvert les mystères du salut, et reçoi-
vent dans leur esprit, comme dans un mi-
roir, les lumières qu'ils répandent sur les
autres ; et étant éclairés de plus en plus , ils
sont en quelque façon transformés en la res-
semblance de Dieu dès cette vie , par l'opé-
ration de son Esprit , de même que de
l'argent exposé au soleil en devient plus lui-
sant.
TRANSFRETARE ; 5t«;7£oâv. — Passer un
golfe, un détroit, un bras de mer.
Passer, traverser, soit la mer, soit un
fleuve ou un torrent. Deut. 30. 13. Quis ex
nobis poterit Iransfretare mare? Qui de nous
pourra passer la mer? Voy. Mandatum. Isa.
23. V. 2. 12. Barnch. 3. 30. 1. Mach. 3. 37.
Transfrelavit Euphratem ; mais il se met
souvent absolument, en sous-entendant le
nom. Malth. 9. 1. Ascendens in naviculam
transfrelavit : Jésus étant entré dans une
barque , passa au delà de l'eau : c'était le
lac de Tibéria le. c. li. 3'i-. Cum tranfretas-
sent : Ayant passé l'eau. Luc. 8. 22. Act. 21.
2. etc.
TRANSFUGERE. — Quitter un parti pour
en piendre un contraire. Jer. 21. 19. Qui
Iransfugerit (Trpoo-xwp-'tv) ad Chaldœos qui vos
obsidenl , vivel : Ceux qui passeront du côté
des Chaldéens, se sauveront, c. 38. 19. c. 39.
9. c. 52. lo. Jos. 10. V. 1. k. etc.
TRANSFUNDERE. — Vider, ou verser
d'un vase dans un autre. Jer. 48. 11. Fer-
tilis fuit Moab, nec iransfusus esl [iy/^sl-j)
de vase in vas : Les Moabiles ont tou-
jours été dans l'abondance , et ressemblé
à un vin qui n'a point été vidé d'un vase
dans un autre ; c'est-à-dire, qui n'a point été
inquiété par les ennemis, ni mené captif en
changeant de pays.
TR.VNSGREDI ; 7Txpép}(^saOy.i , {nripSuivuv. —
Ce verbe, qui est compose de trans et de gra-
dior, signifie ,
1° Passer outre , traverser, aller au delà.
Gen. 32. 31. Ortusgue est ei statim sol, post-
qunm Iransgressus est Plianucl : Aussitôt
qu'il eut passé ce lieu qu'il venait de nom-
mer Phanuel, il vit le soleil qui se levait.
Num. 35. 10. Deul. 9. 1. Jos. 4. 1. 2. Reg.
15. 23. c. 17. 1(). etc. Traiisgredi terminus.
Ps. 103. 9. Prov. 22. 28. Voy. Tkhminus.
2° Aller, marcher. Di'ul. fi. 1. Ut facintis
ea in terra ad gHinn trangredimini {ilara-
fEJeuOat) pussidcndam : Afin que vous obser-
viez ces choses dans la lerre que vous allez
posséder. Gen. 12. 8.
.3° Surpasser, surmonter. Ps. 17. 30. /n
Dco mco trausgrcdiar {nopzyisaOu.i) murum :
Par le secours de mon Dieu, je franchirai les
murs de mes ennemis , cl je me rendrai
maître de leurs forteresses ; Heb. je romprai
!75 TRA
leurs escadrons. Isa. 33.21. Neque trieris
magna transgredietur (;ra(5agaîv;iv) eiuti ; La
grande galère n'y passera point ; c'est-à-dire,
n'entreprendra rien sur ce lieu-là. Voy.
Trieris.
h- Transgresser, violer la loi de Dieu et
ses commandements. Eccli. 31. 10. Potuit
Iransgredi, et non est transgressus (j3;Çïi^oûv) :
Il a pu violer le commandement de Dieu, et
ne l'a point violé. Mulach. 2. 11. Transgres-
sus est Judo: Juda a violé: la loi. Dieu re-
prend son peuple d'avoir épousé des femmes
étrangères, contre la défense de la loi, et
d'avoir abandonné leurs femmes légitimes
sans aucune autre raison iiuc celle de li'ur
intérêt et de leur sensualité , en faisant ou-
trage au père ou au frère de la femme légi-
time que chicun deux avait épousée. 1. Reg.
2.21». 1. Esd. 10. 10. 2. Esd. 1.8.
Mais le plus souvent on met le cas de ce
verbe, legem, mandatuin, pactiim, fœdus ,
verbum, eic. Malth. 15. v. 2. 3. Qaare et vos
transgredimini ( -a:pc.§ahet.v ) mandatuin Dei
propter iraditionem vestram? Pourquoi vous-
mêmes violez-vous le conitn.iiidement de
Dieu pour suivre vulre tradition ? Num. 5. 6.
C. ik. kl. Deut. 17. 2. Eccli. 19. 21. c. 23.
24.. c. 29. 26. Isa. ^k. 5. Ose. 6. 7. v. 8. 1.
Ainsi, Transgrcdi lectum : Violer la foi du
lit conji:gal. Eccli. 23. 23. Qui trnnsgreditur
lectum. Le cas est sous-enlendu. c. 42. 10.
Ne forte cum viro commorata transgredia-
<Kr; De peur qu'étant mariée, elle ne viole
la loi du mariage.
0° Passer d un état à un ;iutre. Eccli. 26.
27. Qui Iransgreditur {èT:mùysiv) a jusiitia
ad peccatam : Celui qui passe de la justice
dans le péihé.
TRANSGRliSSIO, jh9 ; n^.pi.Sa,iiç. — Ce
mot, qui vient de iransgredi, signifie pro-
prement l'action de passer et de franchir
quelque pas ; mais dans l'Ecriture il si-
gnifie ,
1° Transgression , prévarication , viole-
ment de la loi. Gai. 3. 19. Propler transgres-
siones posila est lex : La loi a été établie
pour faire reconnaître les crimes qu'on coin-
inettraiten la violant. Jos.22.1G. Quœ cstista
transgrcssio {Tzlri^iielaa) ? 1. Esd. 9. v. 2. k. c.
10. 0.'
2" Perversité, révolte. Thren. 3. 19. Re-
cordare paupertatis et transgressionis {owy-
ftof) meœ : Considérez mon élat misérable ,
et la rébellion de mes citoyens, qui m'allli-
gent par le violcment de vos lois. (D'autres
rexpliijucnt de l'excès des maux <iue souf-
frait Jérusalem.) Ainsi, Isa. 59. 13. Ut lo-
queremar cidamniam et lransgressioncm{r>.-ti-
Ostv) : Pour semer des calomnies , et ne par-
ler que de révoltes conire Dieu ; llebr. De-
fectionem, ou perversitatem. Gr. Nous avons
désoliéi.
TUANSGRESSOR, is; ,r«p«g«Tflf. — Trans-
gresseur, violateur de la loi. Jac. 2. v. 9. 11.
Si personns accipilis, pcccalum operamini,
redargati a l.ege quasi Iransgressorcs:^! vous
avez égard à la condition ' des personnes,
Y0U8 commettez un péché , et vous êtes
condamnés par la Loi. comme en étant les
IRA
m
violateurs. Isa. 24.. 16. c. VS. 8. c. 33. 12.
Ezech. 20. 38.
TRANSIGERE ; o'iàyEtv. — Ce verbe vient
de trans el A'agere, transiger, traiter, quel-
quefois , percer; mais dans l'Ecriture il se
met pour peragere.
Achever, terminer soit le temps, soit
autre chose. Eccli. 38. 28. Noctem tanquam
diem transigit : Les ouvriers passent à leur
travail les jours et les nuits. Gen. 15. 1. His
ita transaclis. Après cela. c. 48. 1. c. 50. 23.
2. Reg. 11. 27. Act. 25. 13. etc. Ainsi, Vilum
silentio transigere : Passer sa vie en paix et
en repos. Eslh. 13. 2.
TRANSILIRR ; 3(«»is(rO«. — 1° Sauter par-
dessus, franchir. 3. Reg. 18. 26. Transilie-
hant (SeaTjoi/stv) altare : Us sautaient dessus
ou par-dessus leur autel. Celait peul-étre
par la même cérémonie que ceux d'Azot pas-
saient par-dessus le seuil de leur temple sans y
toucher; d'autres croient que c'étiit par dé-
pit et par emportement qu'ils sautaient sur
cet autel , ou faisaient autour des mouve-
ments de furieux; d'autres, enfin, croient que
c'était pour renverser l'aulel s'ils avaient pu.
2. Esd. k.Mdificent: si ascenderit vulpes, Irnn-
siliet {v.a6cctpsh, deslruere] murum eoruin tapi-
deum: Qu'ils bâtissent ; ce sera une muraille
qu'un renard pourra franchir. 2. Reg. 22. 30.
In Deo meo Iransiliain [iTzspfSuwtv) murum : Le
secours de mon Dieu me fera franchir la
muraille. Voy. Transgreoi. Canl. 2 8. Ecce
isle venit saliens inmonlibus, ti ansiliens col-
les : L'Epoux vient par les montagnes et les
collines comme en sautant ; ce qui marque
sa grande promptitude et son agilité extra-
ordinaires; il est sorli plein d'ar<leur pour
courir comme un géant dans sa carrière,
dit le Prophète. Ps. 18. Voy. Salire.
2° Passer outre, entreprendre, franchir le
pas hardiment. Prov. 14. 16. Stullus transi-
iil et confidit : L'insensé passe outre , et se
croit en sûreté ; l'homme s;ige est toujours
dans la retenue, mais l'insensé ne craint
rien ; Heb. se met en colère, se. contre ceux
qui l'avertissenl.
3° S'avancer, se produire. Eccli. 38. 33.
In ecclesiam non Iransilient : Les artisans ne
s'avanceront point dans les assemblées; Gr.
Non emincbuni : Ils n'y paraîtront pas au-
dessus des autres.
TRANSI RE; 3t£/j;;js(Teat,7rajoÉ/JXE(i6a(.' — Le pre-
mier de ces deux mots grecs signifie, passer
à travers ; et l'autre signifie, passer le long,
ou auprès.
Ce verbe, composé de trans et d'ire, a plu-
sieurs significations différentes, qui répon-
dent aux différents verbes hébreux auxi)uels
ils se rapportent; quand il répond au verbe
Clialaph,
Il marque quelque changement (jue ce
soit qui se fait en quelque chose, du lieu,
du temps, de rang , d'étal, de qualité , soit
en bien, soit en mal; lors(]ue transire ré-
pond au verbe llahar,
Il signifie passer, en général , et souvent
avec la préposition .vK/zcr ou siib : mais quand
il répond au verbe Isidach , il marque un
mouvement impétueux qui pénélic, etsigni»
17S
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
ne
Ge plutôt perlransire. Ces différenles signifi-
cations se verront dans les nombres el les
paragraphes suivants :
!• Passer, traverser. Marc. h. 35. Transea-
tmis contra : Passons de l'autre côté de l'eau,
c. 10. 25. Luc. k. 30. Jean. k. k. Act. 12. 10.
Hebr. 11. 29. D'où vient celte phrase : Trans-
ire [Siaeahta) viare : Passer la mer; c'est-à-
dire, s'enfuir, oit être emmené fort loiu. Isa.
16. 8. c. 23. C. Jer. kS. 32.
Ainsi, passer outre, aller au delà. Prov. 8.
29. Ne transirent fines suos : Dieu a donné
à la mer des bornes qu'elle ne passe
point. Gen. 31. 52. Exod. 19. 22. Jer. 5. 22.
2° Aller, partir, marcher. Luc. 2. 15. Trans-
eamususqxie 5e«/(Wiem;Passons jusqu'àBeth-
léhem. 2. Cor. 1. 16. Deut. 2. 29. Jer. 2. 10.
Amos. 5. 5. 1. Reg. li. v. 1. 4. 6. 8. 2. Reg.
17. 22. Ps. 41. 5. Eccli. 29. 33. Mich. 1. 11.
Ce verbe, dans celle première et seconde significalion ,
forme plusieurs manières de parler figurées.
Transire per aliqumn regionetn, c'est fré-
quenter un pays : ce qui marque qu'il est
habité. Ainsi , Non transire : N'y point pas-
ser c'est une marque de solitude et de dé-
sola'tion. Isa. 34. 10. Jn sœcula sœculorum
non erit transiens per eain : Il n'y p;issera
personne dans la suite de tous les siècles.
c. 00. 15. Pro eo quod fuisti derelicta, el non
eral qui per le transiret (où/ ^v ô j3or,0wv).
Ezech. 38. 28. Sophon. 3. 6. Zach. 7. 14. Isa.
33. 8. Jer. 51. 43.
Mais, Isa. 35. 8. Non transibit per eam
poUulns : c'est-à-dire : Celui qui est impur
ne s'y trouvera point.
Transire per «iam; Passer son chemin, être
passant ou voyageur. Thren. 1. 12. 0 vos
omnes qui transitis {izxpa-opîvzfjOv.i] per viam,
altendile : Vous tous qui passez par ici, con-
sidérez s'il y a une affliction pareille à la
mienne, c. 2. 15. Voy. Plaudere. Isa. 51.
23. Posuisli ut terram corpus tuum, et quasi
viam transeuntibus : A'ous avez rendu votre
corps comme une terre qu'on foule aux pieds,
et comme le chemin des passants. Ps. 88. 42.
Midi. 2. 8. Eos qui transibanl (Trojseùeo-ôcd)
simpliciter converlislis in bellutn : Vous avez
traité en ennemis ceux qui passaient sim-
plement leur chemin sans penser à aucun
mal.
Ainsi, Transiens, est celui qui passe son
chemin , le premier venu, celui qui se ren-
contre fortuitement. Ezech. 10. v. 15. 2o.
Exposuisti fornicationem omni transeunli
(77«/5o5«f) : Vous vous êtes prostituée à tout ve-
nant, v. 25. Le Prophète décrit l'idolâtrie du
peunleJuif.quiaadorélesdicuxdesEgyptiens
et d.s Assyriens. 2. Reg. 20. 12. 3. Reg. 13.
25, 2. Par. 7. 21. Jer. 22. 20. etc.
Transire unie aliqnem : Passer devant quel-
qu'un, lui servir de conducteur. Deut. 9. 3.
c. 31. 3. Vens luus transibit (Kp(i-KopE\ic<iO«t)
anle le : Le Seigneur voire Dieu passera de-
vant vous, cl sera votn; protecteur. Jos. 1.
14. Ce mot marque souvent, ou la protection
(le Dieu, ou la rigueur de ses jugements.
Isa. 31. 5. Transiens cl salvans. Ezech. 10.
v. G. 8.
Transire per, ou suptr uliquem : Passer
par-dessus , c'est affliger, inquiéter, oppri-
mer, ou détruire. Ose. 10. 11. Transivi {énip-
yj.rs(>a.i) super muUiludinem colli ejus .-Je met-
trai un joug sur son cou superbe, pour le
ployer et l'abattre. Exod. 12. v. 12. 23. Job.
15. 19. Ps. 41. 8. Ps. 87. 17. Ezech. 5. 17. c.
14. 17. Dan. 3. 94. c. 11. 43. Nahum. 3. 19.
Quelquefois sans préposition. Lev. 26. 6.
Gladius non transibit terminos vestros. Soph,
2. 2. Mich. 2. 8.
Transire ad aliquem: Passer à quelqu'un,
venir en son pouvoir. Isa. 45. 4. Yiri subli-
mes ad te transibunt (ôtaêatusjv), et lui erunt :
Voy. ScBUMis. Num. 27. 8. c 36. 4. Jer.
6.12.
Transire ad nomen : Entrer dans le dénom-
brement, être mis au nombre. Exod. 30. 13.
Voy. Nomen. c. 38. 25. Qui transierunt (itapa-
TzopfoetjBmi) ad numerum. Gr. èaso-zeftpÉvai.
Transire de domo in domum : Changer de
logement. Luc. 10. 7. Nolite transire (/xeragai-
v£tv) de domo in domum : Ne passez point de
maison en majson. Jésus-Christ ne veut pas
que l'on puisse accuser ses ministres d'in-
constance ou de délicatesse.
Transire sub pastoris virga : Passer sous
la verge du pasleur; c'est-à-dire, êire conduit
par le pasteur. Lev. 27. 32. Quœ sub pastoris
virga transeunt : Tout ce que le pasteur con-
duit, ou tout ce qu'il compte pour donner la
dîme. Ainsi, Transire ad manum numeranlis,
c'est être compté exactement. Jer. 33. 13.
Transire per caput : Passer sur la tête.
Voy. NOVACULA.
Transire per tribulationes : Passer par les
afflictions; c'est-à-dire, \es supporter, en être
éprouvé. Judith. 8. 23. Per mullas tribulatio-
nes transierunt fidèles.
Transire in gladium : Passer au fil de l'é-
pée. C'est être frappé de la main vengeresse
de Dieu. Job. 33. 18. Ut non transeat in gla-
dium. Voy. Gladius.
Transire in iracundiam alicxtjus : Encourir
la fureur. Eccli. 28. 23.
Transire per gladium : passer par l'épéc.
Job. 36. 12. Transibunt per gladium : Us se-
ront tués et périront misérablement.
Transire in affectum cordis : S'abandonner
aux désirs de son cœur. Ps. 72. 7. Transie-
runt in affectum cordis : En passant par-des-
sus tout et ne donnant aucunes bornes à
leurs désirs.
Transire per viam malorum : Passer par la
voie des méchants, prendre part à leurs dé-
règlements. Prov. 4. 15. Fuge ab ea , née
transeas {naprAlÙTTîiv] per illam. Ai'isi, Trans-
ire ad vitam alienigenariim. 2. Mach. 6. 2ï.
Transire in fœdcre alicujus : Faire alliance
avec quelqu'un. Deut. 29. 12. Ut transcas
(uezaGuivscj) in fd'dcre Domini Dei lui : Afiu
que vous entriez dans l'alliance du Seigneur
votre Dieu.
Transire ad liostcs : Attaquer les ennemis,
les ch.irger. 1. Reg. 14. v. 1. 4. 6. 8. Eccc nos
transiinus (StafiaivEiv) ad viros istos : Nous
sommes prêts à charger ces gens-là. 1. Mach.
5. T. 40.41.
.'!" Venir, approcher. Luc. 12. 37. Faciet il-
los discuiitbcre, cl, transiens {Kapip/jaOm) mi"
177
TRA
TRA
178
nistrabit illis : Il les fera melire à table et
viendra les servir, c. 17. 7. Transi {npooép-
■/'ijOai),recumbe : Approchez, meltez-vous à
table. 2. Reg. 2. 13. Ecclî. 24. 26. Transite ad
me : Venez à moi. c. 29. 33.
i° Sortir, se retirer. Matth. 8. 3'*. Rogahanl
ut transiret (fitxa.pMati-j) a finibus eorum : Us
le supplièrent de se retirer de leur pays. c.
9. V. 9. 27. c. 12. 9. c. 13. 53. c. 17. 19. Joan.
7. 3. c. 13. 1.
5° Passer quelqu'un, le laisser là, s'éloi-
gner de lui. Matih. 20. 39. Transeat a me en-
lix iste : Faites que ce calice passe et s'éloi-
gne de moi. v. 42. Marc. 14. 33. Ps. 56. 2.
Ezech. 24. 14.
Ainsi , Gen. 18. 3. Ne transeas servum
titum : Ne passez point la tente de votre ser-
viteur sans vous y arrêter. Ce qui se rend
par le verbe latin prœterire; Reh. Pasath.
Exod. 12. V. 13. 2". MIch. 7. 18. Transis pec-
catum : Vous oubliez le péché.
Au contraire, Transira per aliquem, c'est
ne point passer sans aller voir quelqu'un. 4.
Reg. 4.9.
6° Parcourir un lieu. Act. 16. 6. c. 19. 21.
Proposuit Paulus in Spirilu, transita Mace-
donia, ire Jerosolymam : Paul se proposa,
par l'instinct du Saint-Esprit, de parcourir
la Macédoine et l'Achaïe, et d'aller en Jéru-
salem.
7° Aller de côté et d'autre, errer, être va-
gabond. Isa. 8. 21. Et transibit per eam : Us
seront vagabonds sur la terre.
8° Se répandre. Ps. 72. 9. Lingiia eorum
transivit in terra : Leur langue s'est répan-
due en médisances et en calomnies. Isa. 8.
8. Ibit per Judam inundnns et transiens usque
ad collum veniet : Le roi des Assyriens, inon-
dant tout le pays, se répandra dans la Ju-
dée comme un torrent, jusqu'à ce qu'elle en
ait jusqu'au cou. Job. 37. 20. Isa. 28. v.
15. 18.
9" Passer, unir, cesser d'être. Matth. 24.
35. Cœlum et terra transibunt : Le ciel et la
terre passeront; c'est-à-dire, chim^eronld'é-
tat et cesseront d'être, tels qu'ils sont main-
tenant, sujets à la corruption, c. 5. 18. Marc.
13. V. 30. '31. Luc. 21. 33. 2. Cor. 5. 17. Ve-
(era transierunt. Jac. 1. 10. 2. Pctr. 3. 10. 1.
Joan. 2. V. 8. 17. Job. 14. 20. Roborasti eum
paululHm,ut in perpetuum transiret : L'hom-
me a un peu de force pour subsister quelque
temps, c. 10. 8. l's. 8!t. 6. Mune sicut herba
transeat : L'homme est le malin comme
l'hcibc ijui i)assc bientôt; Hcb. augescit.
Eccli. 3. 1. Isa. 31. 4.
Ainsi, Disparaître, se dissiper. Ose. 10. 7.
ï'ran.viVf ( «z-op/itTrT£iv) fecit Samarirt regem
suitm quasi spuinnm : Samarie a fait dissiper
son royaume par son idolâtrie, et a vu dis-
paraître son roi comme une écume.
Ce qui se dit aussi du temps qui s'achève
cl s'accomplit. Marc. 10. I. Cum transisset
(()i«/ivE'70at) sabhatuin : Lorsque le jour du
sabbat fut passé. Gen. 7. 10. c. 8. (i. c. 50. 3.
Deul. 9. 11. 3. Reg. 18. 29. c. 20. 10. Job. 1.
b. etc.
10° S'étendre d'un lieu à ua autre. Jos. 15.
\. (i. 10. Transilque in Thamm. c. 18. 17.
Transiens ad aquilonem.
11° Passer, échapper. Judith. 12. 11. Fœ-
dum est apud Assyrios, si fœmina irrideat vi-
rum, agendo ut immunis ab eo transeat [rcapU-
v«i). Ps. 140. 10. Donec transeam : Jusqu'à ce
(lue je passe et j'échappe de leurs pièges.
Ainsi, Transire ab uliquo : S'échapper,
s'éloigner de quelqu'un, marque une chose
qu'on néglige. Isa. 40. 27. A Deo meo judi-
cium meuin transivit.
12' Se résoudre, se dissoudre, se dissiper.
Ps. 17. 13. Prœ falgore in conspectu ejus nu-
bes transierunt ( àytîTTKîOat ) : Les nuées se
sonl dissipées et ont distillé leurs eaux. 2.
Reg. 22. 12. Cribrans aquas de nubibus cœlo-
rum. Prov. 10. 23.
13 Passer dans l'air, tomber d'en haut. Ps.
76. 17. Etenim sugittœ tuœ transeunt (Siktto-
/sEOsTSat] : La grêle et les foudres, comme des
flèches, tombaient sur les Egyptiens.
14° Passer outre, s'avancer trop. Prov. 27.
12. Parvuli iranseuntes [i-it,yjij^a.i} sustinue-
runt dispendia : L'homme habile a vu le mal
et s'est caché; les imprudents ont passé ou-
tre, et ils en ont souffert la perte. Voy. Per-
TR4NS1RE.
TRANSITUS, Ls. — 1" Passage, lieu par où
on passe. Num. 20. 21. Nec voluit acquiescere
deprecanli ut concederet Iransituin (to Tzapip-
yjai^ai) pcr fines suos : Edom ne voulut point
les écouter, ni accorder le passage par sou
pays. Deul. 2. v. 14. 28. 30. Judic. 12. 0. etc.
Ce mot, qui vient d'hubar, transire, a donné
le nom à une montagne appelée Abarim, la
montagne des Passages, c. 32. 49. Ascende in
monlem istum Abarim; i. e. transituum.
De ce mot vienneni ces expressions figurées :
Transilus ostii : Le passage de la porte.
C'est la porte par laquelle on passe. Sap. 19.
16. Unusquisque transi tum (Siooo,-) ostii sui
quœrebat : lis ne pouvaient plus trouver la
porte de leurs maisons, pour y entrer.
Transilus aquœ : Le passage de l'eau ; c'est'
à-dire,\'vi\n qui passe. Eccli. 50.8. Quasi li-
lia quœ sunt in transita {î%nSo;) aquœ; i. e. ad
transitum aquœ : Comme les lis qui sont le
long des eaux qui passent. Ainsi, Snp. 2. 5.
l'ransitus (TràpoSo;) umbrœ : Une ombre qui
passe. Umbrœ transitus est tcmpus nostrwn.
Jn transita : En passant, par occasion. 1.
Cor. 10. 7. Nblo vos modo in transitu év tzv.-
poôo)) videre : Je ne veux pas, cette fois, vous
voir seulement en passant; en latin, obiter.
2° Passage, course qui se fait vile d'un lieu
en un autre. Exod. 12. M. Est enim Phase, id
est transitus [T.U.nya] Domini : C'est la paque,
c'est-à-dire, le passage du Seigneur; Ileb.
pesacli , de pasach , transilire ; d'où yient
pascha, transilus, ou plutôt transullus, ou
trunscursus.Cc mol marque l'action de l'ange
envoyé de Dieu pour tuer tous les premiers-
nés des Egyptiens, qui passa toutes les mai-
sons des l>raélites ((u'il trouva marquées de
sang, selon (|u"il es-l dit expressément, v. 27.
Viclinia transilus Domini est, qaando trans-
ivit (lldb. iransilivit), super domos filiorum
Israël in Mgypto. Voy. Pascba,
179
hICTIONNAlllK D[-; PHILOLOGIE SACREE
180
J Brèche, ouvoilure par laquelle on passe.
Ps. 14-3. 14-. Non est ruina muceriœ, neque
transi tus (StèÇoSof), neque clamor in plateis eo-
rum : Il n'y a point de brèche dans leurs
Uiurailles, ni d'ouverture par laquelle on
puisse passer, et on n'entend point de cris
dans leurs places publiques. Cela marque
une pais tranquille, qui n'est point inter-
rompue par aucun ennemi, ni étranger ni
domestique.
h° Passage impétueux, impression violente.
Isa. 30. 32. fil erit transitus virgœ fundatus :
L'effet et la violence du fléau de Dieu devien-
dronl stables; c'est-à-dire, que la (jlaie dont
Diru devait Irapper les Assyriens devait être
profonde, et qu'ils devaient en être accablés.
La métaphore se tire de ce qui a de bons fon-
dements et qui est inébranlable : cela s'en-
tend aussi de la vengeance de Dieu à l'égard
des réprouvés, laquelle sera irrévocable dans
l'enfer. Voy. ViRGà.
TRANSLATIO; nis; p£T«0e(7tf. — 1° Trans-
port, enlèvement. Heb. 11. 5. Fide Henoch
transtatus est, ne vidcret morlem, ante trnns-
lationein enim leslimonium habuit placiiisse
Deo : C'est par la loi qu'Hénoch a été enlevé
du monde : l'Ecriture lui rend ce témoi-
gnage, qu'avant que d'avoir été ainsi enlevé,
il plaisait à Dieu. Voy. Transferre. Voy.
Henoch.
2° Changement d'une chose en une autre.
Heb. 7. 12. Translata enim sacerdotio, ne-
cesse est ut et legis iransiatio fiât : Le sacer-
doce étant changé , il faut nécessairement
que la loi soit aussi changée; parce qu'il fal-
lait qu'il y eût un prêtre d'un autre ordre
que celui d'Aaron, il fallait aussi que la loi
lût changée : ce qui se lit lorsque Jésus-
Christ fil sur la croix les fonctions de son sa-
cerdoce, en s'immolant lui-même. Ce chan-
gement du sacerdoce est en quelque manière
une translalion, parce qu'elle devait passer
d'une Iribi' à l'autre, c. 12. 27. Quod autem,
ttdliHC seincl dicit, déclarât mobiliutn transla-
tionem, tant/uain factorum: Et en disant qu'il
agira encore une fois, il déclare qu'il fera
cesser les choses muables, comme étant lai-
tes pour un temps. C'est-à-dire, i\ug toutes
les créatures, qui sont sujettes au change-
ment, passeront, et (jue rien ne demeurera
inunuable, «lUC ce (jui, étant de Jésus-Christ,
ne peut souffrir aucun changement, savoir :
ce nouveau ciel et celte nouvelle terre qu'il
nous piomet; ce règne glorieux, qui ne peut
être ébranlé.
TRANSMliARE; St«7r£^âv. — Ce verbe, qui
vient de trans et de mcarc, signifie passer
outre, ;iller au delà. Dans l'Keriiure :
Passer d'un lieu à un autre. Luc. 1(>. 2G.
//*' qui volunt liinc transirc ad vos, non pos-
sitnt, nique inde hue transineare : Ceux qui
voudraiiMit passer d'ici vers vous ne le peu-
vent, couime on ne peut passer ici du lieu où
l VOlis éles.
• ÏRANSMKiUARE. — 1" Changer de dc-
f meure, aller en une autre demeure. Prov-
27. 8. Sicut avis trunsmiqrans (xi>.TuneTcti;eaOxi}
de nido suo, sic vir qui dcrclinquit tocum
mum: Un houmie qui ubandonne non propre
lieu est comme un oiseau qui quitte son nid.
Ps. 10. 2. Transmiqra ifjLsrcvwjTcvciv) in mon-
tem sicut passer : Passez promptemont sur la
montagne, comme un passereau. Jer. 9. 10.
A vaincre cœli usque ad pecora transmiqrave-
runt {o'r/_stTOa.i) : Les Juifs et to.ites leurs bê-
tes furent emmenés dans la Chaldée. c. 29. v.
7. 14. c. 31. 18. 2. Mncb. 2. 1. Ainsi, Amos. 6.
7 Migrabitnt in capite transwigrantium: Ces
hommes voluptueux vont être emmenés les
premiers loin de leur pays. Ezech. 12. 3.
Transmiqrabis per diem coram eis : Vous fe-
rez transporter vos meubles devant eux en
plein jour. Dieu faisait représenter devant
les Juifs qui étaient déjà captifs à Babylone,
des choses qui ne regardaient que ceux qui
étaient restés dans la Palestine; mais comme
on envoyait les prophéties de Jérémie à Ba-
bylone, celles d'Ezéchiel étaient aussi en-
voyées à Jérusalem : ce qui marquait l'union
parfaite qui paraissait entre les prédictions
de ces deux prophètes.
2° Faire changer de demeure. Thren. 4.
22. IVoti addel ultra ut transmigret («Troi/iÇ-tv)
te : Dieu ne vous fera plus passer dans un
autre pays. Le prophète marque la dernière
désolation des Juifs par les Romains, après
la destruction de leur ville. Ils ne devaient
plus êtres menés en captivité dans un certain
pays; mais ils devaient élre dispersés par
tout le monde. Ce verbe, en cet endroit, suit
la conjugaison hiptiil, d'où vieul ce participe
passif,
TR.\NSM1GRATUS, a, um; pET«yivo(/£voç. —
Celui ou celle que l'on emmène hors do son
pays. Isa. 49. 21. Ego sterilis et non pariens,
transmigrata {nàpoixoç) et captiva : Moi qui
étais stérile et n'enianlais point , moi qui
avais été chassée de nmn pays et qui étais
demeurée captive. L'Eglise, qui avait été si
abandonnée, s'étonne de voir entrer dans son
sein un si grand nombre d'enfants. 2. Maeh.
2. 1. Ut mandavit transmigratis. Le prophète
Jérémie ordonna à ceux (lue l'on emmenait
captifs d'emporter avec eux le feu sacré.
TRANS.M1GR.\T10, NIS ; pic-Totxeaia, «TTOixia,
«TToixsatK. — Ce mol, qui vient de transini-
grare, signifie [iroprement l'action de chan-
ger, ou le changement de demeure, mais (jui
est volontaire; au lieu que dans lÉcrilure il
se prend ordinairement pour l'enlèvement
de quelques habilanls dans un autre p>iy$ :
ce qui répond au mol grec f*;Totzio-fios-, trans-
portiitio , ou abdiictio in ulium regionem ,
(|uoique cette différence ne s'observe pas
toujours, même dans les auteurs latins.
1° Transport, ou enlèvement de (]nelqu'un
en un autre pays. Jerem. 13. 19. Translata
est omnis Juda trunsmigratiune perfctta ,■ Le
peuple jtiif a été transféré tout entier, sans
qu'il en soit resté personne. M.tlth. 1. 11. In
transmigrationc Bidiglonis : Josias engendra
Jcciu)iiias et ses frères, vers le temps (joe les
Juifs furent transférés en IVibylone. Celle
translalion en cet endroit comprend les trois
()ue (il N.ibut hoilonosor :
1. Il enleva les premiers des Juifs, au nom-
bre d(- trois mille, après la mort de Jécho-
iiias ou Juachim, lils de Josius.
iSl
TRÂ
TRA
182
2. Trois mois après il enleva encore loistc la
jeunesse el tous les artisans qui se trouvè-
rent dans la ville au nombre de dix-huii
cents, Joachin, petit-fils de Josias, sa mère
et ses femmes, et mitSédécias en la place de
son neveu.
3. Onze ans après ii enleva tout le reste
avec Sédécias même. v. 17. k. Reg. 2k. 17.
1. Par. 5. 22. Jer. 1. 3. c. 52. 51. Ezech.
1. 2. etc.
Il y a ea quatre translations des Juifs à
Babylone
La première se fit à la quatrième année
de Joachim, roi de Juda, auquel temps Da-
niel et quelques autres furent menés en
Ghaldée; et huit ans après, le prophète Ezé-
chiel avec Jéchonias, toute la cour et trois
mille des principaux de Jérusalem furent
conduits à Babylone, l'an 3436.
La seconde fut la onzième année du règne
de Sédécias, el la dix-huiiième de Nabucho-
donosor.
La troisième fut cinq ans après, lorsque
ce prince, ayant subjugué les Ammonites, les
Moabites, les Philistins et les autres peuples,
fit mener à Babylone tous les Juifs qui s'y
étaient retirés au nombre de 743.
Laquatrième arriva seize ans après, quand
ce prince eut défait les Egyptiens, et qu'il
eut envoyé Nabuzardan pour amener à Ba-
bylone tout ce qui était resté dans la Judée.
4-. Reg. 23. Jer. 39. 40. et suiv.
De là viennent ces expressions figurées :
Filii Iransmigrationis : Ceux qui avaient
été enlevés, uu qui étaient revenus de la
transmigralion. 1. Esdr. G. v. 16. 17. 20.
Universis filiis Iransmiyrulionis («Trotxea-tz).
V. 21. Qui reversi fuerani de Iransmigratione.
c. 8. 53. c. 10. v. 7. 16. etc.
Ascendere de transmigralione : Revenir de
captivité. I. Esd. 1. 11.
Vasa Iransmigrationis: Les préparatifs
d'un voyage où l'on est emmené. Jer. 46.
19. Vasa transmigratiunis fac libi : Faites
les préparatifs de votre voyage. Ezech. 12.
Y 3. 4. 7. ^
Ire, abire, egredi in transmigrationem : Etre
emmené en captivité. Jer. 29. 16. c. 48. v. 7,
il. c. 49.3. Ezech. 12. 11.
2° Les personnes mêmes qui sont emme-
nées en captiviié. Isa. 20. 4. Minabit rex
Assyriorum captivitutem Mgypti, et trans-
migrationem /Ethiupiœ: Le roi des Assyriens
emmènera d'Egypte et d'Ethiopie une loule
de Ciiptifs et de prisonniers de guerre. Jer.
24. 5. Transmigrationem Juda. c. 28. v. 4.
6. c. 29. 1. Ezech. 3. v. 11. 13. Zach. 16.
10. etc.
Ainsi, Abd. v. 20. Transmigratio Jérusa-
lem quœ in liosplioro est, possidebit civitalcs
Austri : Ceux (jui avaient été emmenés de
Jérusalem jusqu'au Bosphore, se rendront
niallres des villes du iMidi ; c'est-à-dire, de
. ridumée, qui est au Midi de la Juiiée. Voy.
> BospuiiRus. Ce qui est exprimé par ces phra-
ses, Ctrlm , ou i)opuhts transinigralionis :
L'assemblée, ou le peuple qui a été trans-
porté. 1. Esilr. 10. 8. l's. 04. 1. Zach. 6. 10.
Sume a transmigratione : Recevez de ceux
qui reviennent du lieu où ils étaient captifs ,
c'est-à-dire, l'or et l'argent qu'ils vous pré-
senteront pour l'ornement du temple.
TRANSMITTERE ; SiaSaivEiv. — Ce verbe
signifie proprement, envoyer d'un lien à un
autre : dans l'Ecriture :
1° Passer , traverser. Gen. 31. 21. Amne
transmisso : Jacob avait déjà passé la rivière;
c'était apparemment l'Eupbrate. Deut. 27.
v. 3. 12. Jordane transmisso , et souvent
ailleurs.
2" Faire passer, laisser à d'autres après
soi. Lev. 23. 46. Transmittetis ( xarafiEptïâiv )
ad posteras : Vous les laisserez à vos des-
cendants. A quoi se peut rapporter cet en-
droit, Jiidic. 3. 28.VadaJordanisquœlrans-
miltunt in Moab : ils se saisirent des gués du
Jourdain par où l'on traverse au pays de
Moab; c'est-à-dire, qui conduisent ou font
passer chez les Moabites.
3° Envoyer, éloigner, faire sortir. Tob. 5.
23. Baculum senectutis nostrœ tulisti el trans-
misisti a nobis : Vous nous avez ôté le bâion
de notre vieillesse, et vous l'avez éloigné
de nous.
TRANSMUTATIO, Nis, mpaXkayfi. —Chan-
gement d'un lieu ou d'un état à un autre.
Apud guem non est transmiitatio, nec vicis-
situdinis obumbratio: Bien ne peut recevoir,
ni de changement, ni d'ombrepar aucune ré-
volution. Voy. Obumbratio.
TRANSNATARE. — Passer, traverser à
la nage. 1. Mach. 9. 48. Et transnataverunt
ad eos Jordanem: Jonathas et les siens pas-
sèrent à la nage le Jourdain devant eux ;
Gr. Les gens de Bacchide ne le passèrent point
aprè< eux.
TRANSNAVIGARE ; ir«f«7r>£rv. Prœterna-
vigare. — Naviguer au delà ou le long de
quelque endroit. Act 20. 16. Proposuerat
Paulus transnavigare Ephesum: Paul avait
résolu de passer Ephèse sans y prendre terre,
se hâlani pour êlre, s'il était possible, le
jour de la l'enlecôle à Jérusalem.
TRANSPLANTARE. — Transplanter, por-
ter ailleurs quelque chose pour la planter là;
et par métaphore ,
1° Transporter. Ezech. 19. 13. Et mtnc
transplantata est in desertum: Les habitants
de Jérusalem, et surtout la m.iison royale ,
a éié transportée en Babylone pour y être
comme plantée dans un lieu sec, stérile et
désert.
2° Planter. Luc. 17. C. Eradicare et trans-
planlare {fxjxe-jen, Plantare,) in mare. Gr.
plantalor in mari: Déracine- toi , et va te
planter au milieu de la mer. Jer. 17. 8. Erit
quasi lignnm guud transplantalur super aquus,
Heb. piiinlatum est.
■J RANSPONERE.— Transporterj ou trans-
poser : dans 1 Ecriture :
Mettre dedans, faire embarquer. Act. 27.'
6. Transposait ( t^a^iCàÇsiv, imponere ) nos in
cam: Le (>entenier, ayant trouvé un vaisseau
d'Alexandrie qui faisait voile en Italie, nous
y fil eniharquer.
1 RANSPORTARE. — Transporter, porler
d'un lieu à uu autre. Ezech. IT. 4, Tram-
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE.'
183
portavil (f éf eiï) eam in terrain Chanaan : Na-
buchodonosor (marqué par le grand aigle) a
transporté en Babylone les plus beaux cèdres
et les rejetons de ces arbres ; c'est-à-dire ,
les princes et les premiers de la cour. Yoy.
Chanaan. 2, Mach. 3 7. Misit Heliodoriim
cum mandatis ut prœdictam pecuniam tran-
sportaret («zopitSiiv -otti-j) : Le roi envoya
Héliodore pour lui faire apporter cet argent
qui était dans le temple de Jérusalem.
ÏRANSTRA, ORUJi. — Ce mot, qui est
seulement du pluriel, signiGe, les bancs où
les rameurs sont assis, et vient de trans,
parce qu'ils sont tous en travers : Quasi
transversim strala. Ezech. 27. 6. Transira
{ kpà, Templa ) tua fecerunt tibi ex ebore Jn-
dicu: Vos voisins ont f;iit des bancs de navire
d'ivoire.
TRANSV- ADARE. — De trans, et devadum.
Ce verbe, qui n'est point en usage, signiOe
dans l'Ecriiiire,
Passer à gué, passer l'eau sans être obligé
de nager. Ezecti. W. 3. Aquœ profundi tor-
rentis qui non potesl tran^vadari ( oiaSaijjiv )
Hebr. aquœ nalationis : Des eaux d'un tor-
rent profond qu'on ne peut passer qu'à la
nage.
TRANSVEHERE. — Passer outre, trans-
porter : dans l'Ecriture,
Faire passer, faire traverser. Sap. 10. 18.
Transvexit (Sr/ëiÊàîc-jv) illos per aquam ni-
miam : La sagisse les a fait passer au travers
des eaux profondes. Le Sage parle du pas-
sage de la mer Rouge.
TRANSVERBERARE. — Percer, transper-
cer. Judith. 5. 28. Cum eisdem gladio trans-
verberitbitur ( StipyjaBai ) : Achior passera
comme eux au fil de l'épée.
TRANSVERTERE. — 1" Renverser. Sap.
k. 12. Incunstuntia concupiscentiœ transver-
tit {nszutlfjscj, Immulare) sensum sineinalitia:
Les passions volagis de la concupiscence
renversent l'esprit Uiéme éloigné du mal.
2° Détourner d'un autre côte. Eccli. i. 1.
Oculos luos ne transiertas [-aoûy.-J-i-j] a pau-
pere : Ne détournez pas vos yeux du pauvre;
Gr. Ne faites point languir le pauvre qui
vous regarde. Cette même pensée est v. 5.
Ab inope non arerlas oculos luos ; et Tob. 4.
7. Noli avertere faciem ab ullo paupere.
TRANSVOLARE. — Passer au delà en
volant, passer sans s'arrêter. Prov. 2G. 2.
Sicul avis ud alia transiolans { TziracrBai ): La
médisance que l'on publie sans sujet, passe
comtne l'oiseau qui s'envole et qui ne pa-
raît plus. Sap. 5. 11. Tunquam avis quœ
transvolat ( ôiUruaBui) : Les choses de la vie
passent comme l'oiseau qui vole au travers
de l'air, sans qu'on puisse remarquer par
où il passe.
TRI'"CENTI, jE, a; Tf,txy.o<jioi, ui,u. — Trois
cents, -i. Reg. 10. 17. Trecenlœ minœ aitri
unam pettam vestiebunt : Chacun de ces bou-
cliers était revêtu de trois cents mines d'or;
Hebr. et Gr. irois mines : la mine des Hé-
breux est trente onces anciennes. 1. Mach.
8. 15. Quotidie consulcbanl trccentos viijinti :
Les Romains consult;iieiit tous les jours les
trois c«ul vingt sénateurs. Le nombre des
184
sénateurs n'était pas fixé à trois cent vingt ,
y en ayant eu tantôt moins, et tantôt plus.
Marc. ik. 5. Paierai unguentum istitd venun-
dari plusquain trecentis denariis :0a pouvait
vendre ce parfum plus de trois cents deniers,
qui sont de notre monnaie près de cent seize
livres. Joan. 12. 5. G n. 5. 23. c. ik. Ik. Ju-
dic. 15. 4. Dan. 8. li. Voy. Dies.
Ainsi. Ezech. 4. o. Ego autem dedi tibi an-
nos iniquitatis eorum, numéro dierum trecen-
tos et nonaginln dies : Je vous ai donné trois
cent quatre-vingt-dix jours pour les années
de leurs ini(iuilés. Le prophète est couché
sur le côté gauche trois cent quatre-vingt-
dix jours, pour marquer que Dieu avait usé
d'une grande patience pour souffrir les
iniquités du royaume d'Israël ; c'est-à-dire,
des dix tribus, depuis que Jéroboam intro-
duisit l'idolâtrie parmi les Israélites. Voy.
QUINTDS DECIMCS.
TREDECIM; Sey.arpei;,rpi«. — Treize. Gen.
17. 25. Ismael fiiius tredecim annos impleverat
tempore circumcisionis suœ : Ismaël avait
ti'eize ans accomplis, lorsqu'il reçut la cir-
concision. Num. 29. V. 13. Ik. Jos. 19.6. etc.
TREMERE ; T/5cf/£tv. — Ce verbe vient du
Grec TftiptM, qui signifie la même chose; savoir,
1° Trembler de peur, être saisi de frayeur.
Marc. 5. 33. Mulier timens et tremens: Cette
femme était saisie de crainte et de frayeur.
Luc. 8. i7. Act. 9. 6. Tremens ac stupens
dixit : Domine, quid me vis facereî Saul tout
tremblant et effrayé, dit : Seigneur, que vou-
lez-vous que je fasse? 1. Reg. lo. 32. 1. Esd.
10. 9. Tob. 12. IG. Dan. 10. 11. Delà vient
celte expression figurée, Genua tremenlia
(«S-JvaTwv) : Des genoux tremblants ; c'est-à-
dire, un courage abattu. Job. k. k. Genua
tremenlia confortasti. Voy. Genu.
2 Respecter avec frayeur et tremblement,
être saisi d'une frayeur respectueuse. Isa.
66.2. Adquemrespiciam,nisiadpattperculum,
et coniritum spiritu, et trementem sermones
meos? Sur qui jelterai-je les yeux, sinon sur
le pauvre qui a le cœur brisé et humilié, et
qui écoute mes paroles avec tremblement ?
v. 5. Auditc verbum Domini qui tremitis
{■nTzû'j6«t) ad verbitm ejus : Ecoutez la parole
du Seigneur, vous qui l'entendez avec trem-
blement. Dan. o. 19.
3° Etre abatu de crainte, et tout conster-
né. Jer. 48. 1. Confusa est fortis et tremuit ;
Hib. consternabitur : Celie ville si forte est
maintenant dans le trouble et la consterna-
tion. Ps. 75. 9. 7'erra tremuit ( çiêefo-Ocd) et
quievit : Les habitants de la terre ont été
saisis de frayeur, et sont demeurés dans le
silence, à la vue de la défaite effroyable de
Sennachéril).
'r Trembler, se mouvoir , être agité de
tremblement. Psal. 103. 32. Qui r-espexit ter-
ram et fecil eam iremere : Lui ([ui regarde la
terre et la fait trembler. Le Prophète mar-
que les éclairs, les tonnerres et les trem-
blements (le tctre qui arrivèr£nl au mont
Sina, lorsque Dieu y donna sa loi. Voy. CoN-
TREMISCliHE.
TREMEBUNDUS, A, dm, é'vToof/of.'— Trem-
blant, saisi de frayeur. Sap. 17. 9. Iransitu
48S
TRE
TRE
IKO
animalium et serpentium sibilattone commoti,
tremebundi perihant : Les bêtes qui pas-
saient, et les serpents qui sifflaient, les je-
taient dans le trouble, et les faisaient mourir
de frayeur. Heb. 12. 21. Moyses dixit, Exler-
rilus siim et tremebtmdus : Moïse dit lui-
même; Je suis tout tremblant et tout effrayé,
à cause des prodiges que Dieu faisait éilaler
en publinnt sa Loi.
TREMEFACERE. — Faire trembler de
peur: d'où vient :
1" Tremefactus, Tremblant de peur. Act.
7. 32. Tremefactus ( ëvzpofioî ) Moyses, non
audebat considerare : M^t'ise tout tremblant,
n'osait considérer ce que c'était, c. lli. 29.
2° Tout effrayé, tout épouvanté. Act. 24. 2o.
Tremefactus ( î[i.'foëoç, Expavefaclus ) Félix ,
respondit : Félix en fut effrayé et lui dit.
TREMISCERE ; Tf£^£iv. — Craindre d'une
frayeur respectueuse. Dan. 6. 26. A me con-
siitutum est decrelum ut in universo imperioet
regno tremiscant et paveant Deum Danielis :
J'ai ordonné que dans toute l'étendue de mon
royaume mes sujets servent avec crainte et
respect le Dieu de Daniel.
TREMOR, is; Tpopto?.— 1° Tremblement de
corps accompagné d'une crainte ou d'une
épouvante extraordinaire. Job. 4. Ik. Pavor
tenuit me et tremor : J'ai été saisi de crainte
et de tremblement. Job. 21. 6. Conculit car-
nem meam tremor (ôSùvu) : J'ai été agité d'un
grand tremblement par tout le corps.
Mais ce mot signifie en général quelque
grande crainte dont on est saisi, et se met
ordinairement en ce sens avec les mots, Ti-
mor, pour liorror.
2° Grande crainte, épouvante. Exod. 15.
15. Robuslos Moah obtinuit tremor: L'épou-
vante a surpris les forts de Moab. Isa. 33. 14.
Possedit tremor hypocrilas : La frayeur a
saisi les hypocrites, l's. 47. 7. Tremor ap-
preltendit eos. l's. 54. 6. Timor et tremor ve-
nerunt super me: i'iii élé saisi de frayeur et
de tremblement ; c'est-à-dire , d'une grande
crainte. 1. Cor. 2. 3. In timoré et trcmore
tmilto fui apud vos : i'n'x toujours élé parmi
vous dans un état de faiblesse, de crainte et
de tremblement. Saint Paul craignait les
dangers et la mort; c'est en quoi sa grandeur
d'âme a éclaté davantage, puisque cette
crainte ne l'a point arrêté en aucune occa-
sion. Ainsi, Marc. Ki. 8. Invaserat eas tre-
mor : Tob. 3. 5. Judith. 4. 2. c. 13. 17. c.
14. 2. Jer. 49. 24. 1. M aih. 7. 18. c. 13. 2.
3" Crainte respectueuse , accompagnée
d'une grande application à son devoir; en
ce sens il se met ordinairement avec tj'mor
ou ine/Ms. Ps. 2. 11. Servitc Domino in ti-
moré et exuUale ei cuin Iremore : Servez le
Seigneur dans la crainte, et réjotiissez-vous
en lui avec tremblemen!. l'hil. 2. \1. Cum
melu et tremore veslrum salulcm opcramini :
Opérez votre salut avec crainte et tremble-
ment. T(ib. 13. 6. '1. Mach. l.l. 23. Ainsi les
serviteurs doivent servir leurs maîtres avec
crainte et respect. Ephes. G. o. Servi, obcditc
doniinis carnalibus cum timoré et Iremore.
2. Cor. 7. 15. Cum timoré cl Iremore cxcepis-
lis illxtm : Les Corinthiens avaient reçu Tilc
avec beaucoup de marques de respect.
Baruch. 3. 33. Obedit illi in tremore :
Dieu fait paraître la lumière qui lui obéit
avec crainte et respect, comme les serviteurs
font à leurs maîtres : ce qui se dit de la terre ,
Eccli. 16. 19. Cum conspexerit illa, tremore
conculientur ; se. fundamenla terrœ.
4° La crainte et la terreur que l'on fait
aux autres. Gen. 9. 2. Terrer vester ac tre-
7nor sit super cunctaanimalia : Que tous les
animaux de la terre soient frappés de ter-
reur et de tremblement en vous voyant. Ju-
dith. 1). 9.
TREPlDARE;5£atà?€(v. — Ce verbe vient,
à ce qu'on croit, de T«|o"£fv , qui signiûe
aussi,
Trembler, être dans le trouble et dans
l'épouvante. Eccli. 34. 16. Qui timet Domi-
num niliil trepidabit (eùX«62î<r6at) : Celui qui
craint le Seigneur ne tremblera point. Ps. 13.
5. Ps. 52. 6. Illic trepidaverunt timoré ubi
non erut iimor. (Eccli. 34. 16. etc.) Ps. 26. 1.
Dominus protector vitœmeœ,aquo trepidabo?
Le Seigneur est le défenseur de ma vie, qui
pourra me faire trembler? 1. Mach. 16. 6.
TREPIDATIO, Nis. — Epouvante qui trou-
ble l'esprit, alarme, frayeur. 2. Mach. 3. 14.
Non modica per universam civitatem erat Ire-
pidalio (i.ya-jiry.) : Toute la ville était rem-
plie de crainte et d'effroi.
TREPIDUS, A, um; Stàoç. — Qui tremble,
épouvanté, alarmé, cffiayé. Ezech. 7. 10.
Erunt in montibus (juasi columbœ convallium
omnes trepidi (/^.-XeTDTtzif) : Ils trembleront
tous comme des colombes. Eccli. 22. 23.
Sicut cor trepidum in coyitatione fttui omni
teiiipore non metuet, sic et qui in prœceptis
Dei permanet semper : Comme le cœur de
l'insensé demeure toujours dans sa pensée
sans aucune crainte, ainsi est immuable ce-
lui qui se tient toujours attaché aux com-
mandements do Dieu. Comme les amis du
monde, dans quelque instabilité où ils soient
à i'égard du bien, sont très-fermes à se mé-
nager à l'égard du monde aux dépens de ce
qui appartient à Dieu; ainsi les amis de Dieu
s'attachent immuablement à ce que Dieu
leur commande, sans se mettre en peine de
ce ((u'ils pourraient craindre de la part du
monde.
TUES, Tria. — Du Grec tosi,-, et Tpia, le
nombre de trois.
1 Trois, nombre certain et défini. Gènes.
18. 2. Apparuerunt ei très viri : Il parut trois
hommes près de lui : Abraham semble les
avoir pris d'abord pour des hommes, leur
présentant à manger; mais ensuite il re-
garda Dieu même en eux, et, selon saint
Augustin, la très-sainte Trinité, dans l'u-
nité de l'Essence divine : Ires vidit et unum
adornvit, Aug. Contr. Maxim, l. 3. 26. Exod.
32. 28 Cecideruntque in ilic illa quasi vii/inli
tria millia hoininum: llch. et Gr. quasi tria
viillia : Environ trois mille ; à moins que le
(Uiph hébreu ne serve de nombre plutôt
que de signifier environ. I. Reg. 10. 3. c.
'20. iO. 2. Reg. 24. v. 12. 13. Matth. 13. 13.
Luc. 13. 21. etc. Ainsi, Matth. 12. 40. Sicut
fuit Jonas in ventre ceti tribus diebus rt irilnn
187
DICTIONNAIIIE DE l'HILOLOGlE SACREE
«8»
noctibus, sic erit filius hominis in corde lerrœ
tribus diebus et tribus nuclibus. Jonas fui
trois jours et Irois nuits dans le ventre de la
baleine, mais Jésus-Christ ne fut dans le sé-
pulcre qu'un jour entier et une partie des
deux autres, et deux nuits entières seule-
uienl; mais l'Ecriture parle de la sorte pour
opposer la vérité à la figure, par une figure
assez commune qui met le tout pour une
partie, et par une manière de parler propre
aux Hébreux, Mattli. 27. 63. Marc. 8. 31.
Post très dies resurgatJi ; pavce que les Hé-
breux metlent ordinairement un temps
achevé pour un temps commenté. Isa. 40.
12. Appendil tribus digilis molem lerrœ; Heb.
trientali puli-erein lerrœ: Dieu soutient de
trois doigts toute la masse de la terre, comme
si ce n'était presque rien. On soutient ordi-
naireuient du pouce , et des deux autres
doigts ce qui est léger. Dan. 6. v. 10. 13.
Tribus teinporibus in die pectebal genua sua:
Daniel fléchissait les genoux rhaque jour à
trois dffôrenies heures. On peut remarquer
ici l'ancienne coutume de prier trois fois le
jour ; c'est-à-dire , selon saint Jérôme, à
l'heure de Tierce , à l'heure de Sexie et à
l'heuredeNone, comme il leprouve pardiveis
endroits de l'Ecriture, Ps. 54. 19. Vespcre,
mane, et meridie : Le soir, le matin et à midi.
Voyez Act. 2. 15. c. 3. 1. c. 10. 9. c. 16. 13.
Dan. 11. 2. Ecce adiluc très reges stnbunl in
Perside : Il y aura encore trois rois en Perse.
C'S trois rois sont Cyrus qui régnait alors,
Cambyse, son fils, et Darius, fils d Hystapes,
connu sous le nom d'Assuérns, qui lut celui
sous l'empire duquel arriva l'histoire d'Es-
ther. Car quoiqu'un mage de Perse nommé
Oropastès, feignant d'être le fils de Darius,
ait usurpé le royaume après la mort de Cam-
byse, il fut bientôt reconnu et traité comme
un imposteur, et Darius fils d'Hystaspes de-
meura niaitre de ce grand empire. Le qua-
trième fui Xerxès fils de ce Darius, qui mar-
cha contre les Grecs avec une armée si pro-
digieuse, qu'elle couvrait toute la terre. Les
autres rois qui suivirent ontété peu considé-
rables.
2° Un nombre indélerminé; soit pour mar-
quer plusieurs. Zacb. 11. 8. Succidi Ires pus-
tores in mense uno : J'ai fait mourir (rois
pasteurs en un mois ; Gr. je ferai mourir,
savoir, plusieurs pasteurs en fort peu de
temps. On entend par ces pasteurs les con-
ducteurs du peuple juif jus(|u'à Jésus-Christ.
Voyez Mi:\Ms. Apoc. 16. v. 13. 19. c. 21. 13.
Jol). 33. 29. 7'rî'^iis vivibus : Plusieurs fois.
.Mais (|uand le nombre d<! quatre y esl ajouté,
il marque un très-grand nombre. Voyez
Quatuor.
Soit pour marquer un petit nombre. Apoc.
1 1 .V.9. 1 1 . Vidcbunt corpnraeorum per très (lies
et iliiiiidiuin : Ils verronl leurs corps morts
étendus par terre durant trois jours et demi.
Ce nombre est mystérieux dans les jours
comme dans les aum'-es : il signifie ici un
peu de temps , pendant le(|uel les infidèles
croyaient que la religion chrélieiuK! était
éteinte. Ou l'ciitend aussi en particulier de
ce Ivnipï préiix, pcndaul lequel les curps
des deux témoins devaient être étendus morts,
et ressusciter le troisième jour.
TRIBUEKE. — Ce verbe vient du mot tri-
bus, parce qu'on distribuait à chacune des
tribus en particulier ce qui lui était dû.
1° Partager, distribuer. Num. 33. 54. Sin-
gulis ut sors ceciderit, Un tribuetnr (usTxStSi-
vat) hœrediias : On distribuera à chacun l'hé-
ritage qui lui sera échu par sort. Jos. 21. 8.
Rom. 12. 8. Qui tribuil, in simpticitate : Que
celui qui est chargé de distribuer les aumô-
nes, le fasse avec simplicité ; c'est-à-dire, de
bonne foi, sans aucun égard ni intérêt par-
ticulier. l.Tim. 6. 18. Facile tribuere : Or-
donnez aux riches de distribuer aux pau-
vres de leur bien avec promptitude; sù^terK-
ôoTouf, Tob. 4. 9. Job. 36.6. Ps. 36. 21.
2° Donner, céder, octroyer. Luc. 6. 30.
Omni petenti te, tribue (3iSov«t) : Donnez à
tous ceux qui vous demanderont, selon les
règles de la prudence chrétienne. Galal. 3.
5. Eph, 4. 28. Prov. 3f). 8.c. 19. 6. etc. D'où
vient cette phrase ordinaire à l'Ecrilure,
Quis mihi tribtial, pour utinnm : Plût à Dieu
que. 2. Rcg. 18. 33. Quis nnfii Iribuat {ri; San)
ut ego moriar pro le : Plût à Dieu (|ue je
fusse mort pour vous. Job. 14. 13. c. 19. 23.
c. 23. 3. etc.
TRIBULA, M. — Ce mot vient de terere,
comme si l'on disait, leribula.
Une espèce de traînoir, dont on se servait
pour faire sortir les grains de l'épi avant l'in-
vention des néaux. I. Par. 20. 3. Vecit super
cas Iribidas (o-xiTra^vov).... Iransire : Il fit pas-
ser sur le ventre de ses ennemis les traî-
neaux et les autres instruments du labou-
rage. Voyez Traha. c. 21. 23. Ces traîuoirs
étaient garnis de pointes de fer. Aiig. l. 1 de
c. D. c. 8. Sub eadem Iribula slipulœ commi-
nuuntur, frumenla piirganlur. La paille était
broyée pour servir de nourriture aux bétes,
à cause de la <liselte de foin.
TRIBULARE ; ô/iêetv. — Ce verbe vient de
Iribula ou tribulum, et signifie dans l'Ecri-
ture,
Accabler de misère, de même que les épis
sont brisés par le traînoir, ou foulés aux
pieds par les bœufs. Plin. 1. 18. c. 30. Messis
alibi tribulis in area, alibi equorum gressibus,
alibi perlicis flagellalur.
1° Persécuter, affliger, oppriuier, acca-
bler de maux. .Vmos. 3. 11. 1 ribulabitur et
circiiiclur terra : La terre sera foulée aux
pieds, comme le blé l'est dans l'/iire ; c'est-à-
dire, sera fort affligée. Cette mé'aphore setire
de la coutume de battre le blé, ou le séparer
de la paille; cetiuise faisait, ou en le fai-
sant fouler par les pieds des bœufs, ou en
broyant la paille par des Iraînoirs armés de
dents de fer. Il marqueta ruine du royaume
d'Israël par les .\ssyriens. Soph. 1. v. 14. 17.
Tribulabo {s^'AiSiiv^ liomines : Jaifligerai les
hommes. Ps. 3. 2. Ps. 12. 5. et souvent ail-
leurs. D'où vient,
Tnbiilans, lis : Persécuteur , tyran, qui
maltraite et afflige. Tliren 1.5. Ducli sunl in
capti vitale unie faricin Iribulanlis (û^iÇwv) : Ils
ont été erîimeués cpi Ciiplivilé devant leurs
persécuteurs, qui les chassaient devant eux
189
TRI
TRI
190
comme on faii les troupeaux de bétes.Ps.77.
42. Isa. li). 20. c. 51. 13. Los Hébreux se
servent ordinaireiucnl de participes au lieu
de noms verbaux. Cor iribuldtum: Un cœur
afll gc, un esprit abattu d'allliclions. Ps. 33.
19. Juxla est Dominns lis qui iribulato
sunl corde («rwTSTfif/f/.svoç- niv xapSiu'j) : Le Sei-
gneur est près de ih'ux qui ont le cœur brisé
de douleur. Voy. Justa.
2° Faire perdre courage, rebuter. Isa. 63.
9. In ornni tribulatione corum non est tribu-
latus : Dieu ne s'est point lassé ni rebuté de
son peuple dans toutes les afilittions qui lui
sont arrivées ; Heb. toutes les afflictions
qu'ils ont eues, ne les ont point accablés. On
peut lire, selon l'Hébreu, Ipse est Iribulalus :
Dieu s'est afiligé de tous leurs ninux.
TRIBULATIO, nis ; Hi^l;. — Ce mot n'est
en usage que dans les écrivains ecclésiasti-
ques, non plus que tribulare.
l°M'sère, oppression, affliction, douleur,
peine. Miitlh. 13. 21. Marc. 4. 17. Fada tri-
bulatione et persecutinne propter verbum,
continua scandalizalur : Lorsqu'il arrive îles
traverses et des persécutions à cause de la
p;irole, il en prend aussilôt un sujet de chulc
et de scandale, c. 24. v. 21. 29. Marc. 13. 19.
Erunt dies itli Iribulationes taies : L'alflicliou
de ce temps-là sera si grande, comme si tout
ce temps-là n'eût été que la misère même,
V. 24. AcI. 7. V. 10. 11. Rom. a. 3. Gloriamur
in tribulutionibus : Nous nous gloriûuns dans
l'alfliction; Scientes quod tribululio pulien-
tiam operalur : Sachant que rallliciion pro-
duit la patience, c. 8.35. c. 12. 12. 1. Cor.
7. 28.2. Cor. 1. v. 4. 8. etc. Ce mol en ce
sens est fréquent dans l'Aïuien Testament,
surtout dans bs Psaumes.
2° Persécution, Ncxationcjue l'on suscite à
quelqu'un sur le fait de la religion. Acl. 11.
id. Qui dispersi fueranl a tribulatione quœ
fada fuerat sub Stepliano : Ceux qui avaient
été dispersés après la persécution (]ui s'é-
tait élevée à la mort d'Elienne. Apoc. 7. 14.
Venerunt de tribulatione maijna.
D'où vient, Tradere in tribulationem : Li-
vrer aux magistrats pour être maltraité.
Matlh.24.9.
TRIliULUS, i; T/>igo)of. — Chardon, espèce
d'épine, appelée chaussc-trape, qui tire son
nom grec et latin de ce qu'elle a trois poin-
tes, rpiîç pokuç. Gen. 3. 8. Spinus et iribulos
germinabit tibi : La terre vous produira
des ronces et des épines. Matlli. 7. 16. Nuin-
qiiid colligunt de Iribulis ficus ? Peut-on
cueillir des figues sur des ronces? Job. 31.
40. Ose. 10. 8. Heb. 6. 8. etc. Il se prend
en plusieurs endroits pour toutes sortes d'é-
pines, et se met ordinairement avec le mot
spinn.
TRIBUNAL, is. — Ce mot vient de tribu-
nus, d'où se fait l'adjectif Iribunalis, tribu-
nnle; comme d'animu/ se làil aniiuahs et ani-
male, d'où se fait par le retranchement d'une
lettre, unimul; et tribunal, qui n'est autre
chose (lue le siège où le tribun était assis
pour har/inguer les tribus; mais dans l'Kcri-
ïure il signifie,
1' Tribunal, siégo de juge ou de magistrat
jSïifia, TOf, pour rendre la justice. 3. Reg. 7. 7.
Porticum qunque solii in qua tribunal est, fe-
cit. Voyez Solium. Matth. 27. 19. Sedente illo
pro tribiinali : Lorsque Pilate était assis
dans son siège. Jonn. 19. 13. Act. 18. v. 12.
16. 17. c. 25. v. 6. 17. D'où vient,
Slare ud tribunal Cœsaris : Appeler au ju-
gement de l'empereur. Act. 25. 10. Ad Iribtt-
nal Cœsaris sto : Me voici devant le tribunal de
César ; c'est-à-dire, j'en appelle à César. Ainsi
JésusChrisI sera assis dans son tribunal
pour juger les vivants et les morts. Rom. 14.
10. Ôinncs slabimus ante tribunal Christi:
Nous paraîtrons tous devant le tribunal de
Jésus-Christ. 2. Cor. 5. 10.
2* Un trône royal où le prince paraît de-
vant son peuple. 4. Reg. 9. 13. cil. 14. Yi-
dit regem stantem super tribunal {m:\Ao;] :
Athalie vit le roi sur son trône. 2. Par. 34.
31. Arl.12. 21.
TRIBUNUS, I. Voy. Tribus xi);«px°?- —
Le mol de tribun vient de tribus, tribu, parce
qu'au commencement le peuple Romain fut
d. visé par Romulus en trois parties, ou tri-
bus, dont chacune élait gmivornée par un
magistral qui s'appelait tribun ; mais il y a
eu plusieurs sortes de tribuns chez les Ro-
mains. 1° Tribunus celerum ; général île la
cavalerie, qui a été appelé, magister equitnm,
et cnsuhe prœfectus prœtorio, comme le con-
nétable. 2" Tribunus miiitum; tribun des sol-
d.ils; c'est-à-dire, de l'infanterie, comme est
maintenant un meslre-le-eamp , ou un co-
lonel d'infanterie. 3° Tribunus œrarii; rece-
veur général ; mais la ^ignité de tribun la
plus célèbre est celle de tribun du peuple,
magistrat établi pour stmlenir les droits du
peuple. A l'imitalion de ces tribuns nous
voyons dans l'Ecriture,
1° Un tribun , ou colonel qui commandait
mille hommes. Exod. 18. v. 21. 25. Eledis
viris strenuis de cuncto Israël constitiiit eos
principes pupuli, tribunos (-/_àia.py^oç , iinlliuin
dux) , et ccnturiones , et quinquagen'irins , et
decanos : Ayant choisi d'(>nlre tout le peuple
d Israël des honmies fermes et courageux,
il les établit princes du peuple , pour com-
mander les uns mille hommes, h s autres
cent, les autres cin(]uante, et les autres dix.
Deut. 1. 15. Mo'ise établit cet ordre dans le
désert par le conseil de Jethro, son beau-
père. Chaque tribun avait sous lui dix cen-
leniers, dont chacun commandait cent hom-
mes ; chaque centenier avait sous lui deux
olïiciers, dont chacun commandait cinquante
hommes ; et chacun de ces oiticiers en avait
sous lui cinq autres qui commandaient cha-
cun dix hommes. Comme donc il y avait six
cent mille hommes portant les armes parmi
les Israélites , il y avait six cents tribuns-,
dont chacun commandait mille hommes.
Quel(iues-uns ont cru que ces tribuns étaient
soumis immédiatement à Muïse ; d'autres
croient plus vraisemblablement ((u'il y avait
dans chaciue tribu un mestre de camp gé-
néral qui était au-dessus de tous les tribuns
de cette tribu ; (^t (]ue comme on appelait des
tribuns au mestre-de-camp général , on ap-
pelait de lui ù Moïse. Voy. PniNCEi-S. Ces
491
DICTIONNAmE DE PHILOLOGIE SACRÉE
officiers furent établis d'abord comme des
juges et des magistrats , (juoiqu'ils pussent
avoir quelques fonctions de leurs charges
durant la guerre. Nurn. 31. Ih. Iratusque est
Moijses principilms exercitus, tribunis et cen-
turionibus qui vénérant de bello. Ces tribuns
et ces centurions , qu'il appelle principaux
officiers de l'année , sont apparemment les
iiiênies qui étaient établis pour juger le peu-
ple. V. 48. 51. Ils sont appelés encore, prin-
cipes exercitus, et principes militum, 2. Reg.
24. k. 1. Par. 13. 1. c. 15. 25. c. 26. 26. c. 27. 1.
2° Un officier de guerre qui commande à
raille hommes. 1. Reg. 8. 12. Consliluet sibi
tribunos et centuriones : Ce roi se fera des
officiers pour commander les uns mille hom-
mes , et les autres cent. Marc. 6. 21. Joan.
18. 21. Cohors et tribunus, Act. 21. v. 31. 32.
33. 37. et souvent dans ce livre. (Quoique
chez les Romains le tribun ou colonel com-
mandait à une légion entière ; mais , Apoc.
l). 15. et c. 19. 18. il se peut prendre indiffé-
remment pour des principaux officiers de
guerre.) 1 . Reg. 17. 18. c. 18. 13. c. 22. 7. 2.
Reg. 18. 1. Judith. Ik. 11. 1. Mach. 3. 55. c.
16. 19.
TRIBUS, us ; yuW. — On croit que ce mot
vient du grec Tpizoç , ternio, le nombre de
trois, ou la troisième partie, parce que le
peuple Romain ne fut au commencement
divisé qu'en trois parties, et on appelait cha-
que partie une tribu. Depuis , les tribus se
multiplièrent, et il y en eut jusqu'à trente-
cinq : 11 y avait aussi des tribus chez les
Athéniens. Ainsi ,
1" Tribu est une partie d'un peuple ou
d'un pays, divisé en plusieurs tribus. Chez
les Hébreux, il y avait douze tribus qui ren-
fermaient les douze familles qui partageaient
ce peuple, selon le nombre des douze enfants
de Jacob qui ont donné chacun leur nom à
leurs tribus. Exod. 24. h. JEdificavit allare
et duodecim titulos per duodecim tribus Js-
ruel : Moïse dressa un autel composé de
douze pierres selon le nombre des douze
tribus d'Israël. Gen. W. v. 16. 28. Ps. 121.
4. Act. 26. 7. Jac. 1. 1. Mais ce nombre des
douze tribus d'Israël comprend avec tout
Israël tous les peuples de tous les siècles ,
Matlh. 19. 28. Luc. 22. 20. Voy. Duodecim ;
et tous les élus, Apoc. 21. 12. c. 7. k.
11 y avait une treizième tribu qui était
celle de Lévi ; mais elle était séparée de tou-
tes les autres, et consacrée particulièrement
au culte de Dieu. Num. 1. v. 47. 49. Noli
numernre trifmm Levi : Il ne fallait point
compter cette tribu pour aller à la guerre,
car elle en était exempte ; ce n'était pas que
ceux de celte tribu ne pussent se trouver
aussi au combat , comme on en voit plu-
sieurs exemples dans l'Ecriture; mais ils n'y
étaient point obligés par la loi. D'ailleurs,
elle n'avait point de pays particulier, mais
elle était répandue parmi les autres tribus.
Voy. Levitjî.
Ce mot, tribus, au pluriel, marque tout le
peuple. Habac. 3. 9. Juramenlu tribuhus
{(7/îimiia-j) quœ locuhts es ; ou bien , tribus
Isratl, ou (r\bu$ Jwoli- Deul. 33 5. 1. Reg.
192
15. 17. 2. Reg. 5. 1. Isa. 49. 9. Zach. 9. 11.
et tribus Dei, Ps. 104. .37. Ps. 121. 4. mais,
Isa. 37. 19. et Ose. 5. 9. tribus Israël, signifie,
les dix tribus.
2"" Toute sorte de peuple, ou de royaume.
Gen. 23. 16. Duodecim principes tribuum
(t'Bvoç) suarum : Les douze princes et les douze
chefs de leurs peuples ; Gr. «p/ovreç-, les
royaumes d'Arabie et de Syrie sortis d'Agar
et de Cetura. Matlh. 24. 30. Plangenl omnes
tribus terrœ : Tous les peuples de la terre
déploreront leur misère. Apoc. 1. 7. c. 5. 9.
c. 7. 9. c. 11. 9. c. 13. 7. c. 14. G. Ps. 71. 17
Prov. 24. 24. Dan. 3. v. 4. 7. etc.
TRIBUTUM , I ; yopoj. — Du mot tribus,
parce que c'élait l'argent qui se levait par
tribus, tributim , pour les besoins de l'Etat :
On met cetle différence entre tributum et
vectigal , que ce premier se tire des terres ;
le second du port des marchandises ; d'au-
tres néanmoins les confondent.
Tribut, impôt. Rom. 13. v. 6. 7. Cui tri-
butum, tributum : Rendez le tribut à qui
vous devez le tribut. 11 faut donner aux
puissances supérieures ce qu'on leur doit ,
pour marque de sujétion. Matth. 17. 24.
Marc. 12. 14. Luc. 20. 22. c. 23. 2. 1. Esd. 4.
V. 13.20. c. 6. 8. etc.
De ce mol viennent ces façons de parler :
Esse super tributa : Etre surintendant des
tributs. 2. Reg. 20. 24. Arfuj'ow vero super
tributa (Èn-i tgO <fopo\)), 3. Reg. 4. 6. c. 11. 28.
c. 12. 18. C'est le même que prœesse tributis,
2. Par. 10. 18.
Tributis servire , ou servire sub tributo ;
fieri sub tributo, ou in tributum : Etre tribu-
taire, être assujetti à payer les tributs. Gen.
49. 15. Factus est tributis serviens. Deut.
20. 11.
Serviet tibi sub tributo ((jJopo^oynTÔv eTv«i) :
Il vous sera assujetti en vous payant le tribut.
2. Reg. 8. V. 2. 6. Voy. Fbenum. Thren. 1.
1. Facta est sub tributo (ytvEa6«! eiî fofiiv) :
Cette maîtresse des nations est devenue tri-
butaire. 1. Mach. 1. 5. Facti sunt illi in tri-
butum : Alexandre les a rendus tributaires.
Ducere sub tributum : Rendre tributaire.
1. Mac. 8. 2. Obtinuerunt eos et duxerunt sub
tributum (ây-rtv VKti foprjit).
Facerc absque tributo : Exempter de tri-
but. 1. Reg. 17. 25. Domum patris ejus faciet
absque tributo (ù.fJOepov ■Koui-j)-
TRIBUTARIUS , a um. — Tributaire , qui
paye tribut. Jos. 16. K». c. 17. 13. Subjecerunt
Chananœos, et fecerunt sibi tributarios (ùti-o-
yojsof, Ù7r»i/oQî) •. Us s'assujettirent les Chana-
néens, et se les rcMidirent tributaires. 2. Par.
8. 8. Suhjuijavit Salomon in triinttarios («v«-
yetv Ei'f yopov) %isque in dicm liane : Salomou
réduisit sous son obéissance tous les des-
cendants de ces peuples que les Israélites
n'avaient point dél'ails , et se les rcnilil tri-
butaires , connue ils le sont encore aujour-
d'hui. 11 paraît par là que les Paralipoinènes
ont clé écrits avant la captivité. 3. Reg. 9.
21. etc.
TRICARE. — Ce verbe vient de tricœ, pe-
tits cheveux , ou filet» qui embarrassciU et
193
TRI
TRI
194
s'cDiorlillent , et signiGe la même chose
qu'intricare.
Embarrasser, amuser. Eccli. 32. 15. Hora
surgendi non te trices {o\ipct.yeïv) : Quand
l'heure de vous lever de table sera venue,
ne vous embarrassez point ; c'est-à-dire ,
comme porte le grec , Levez-vous de bonne
heure, et ne soyez point le dernier. Cette
maxime s'adresse aux jeunes gens ; il est
plus à propos à ceux de cet âge de se divar-
tir et de jouer après le repas, que de demeu-
rer longtemps à table. On dit plutôt en latin,
tricari.
TRICLINIUM, 11 ; Tp«)ivicv. — Ce mot vient
de tptli , très , et de x),iviî , lectus , et signiûe
proprement, trois lits disposés autour d'une
table pour y prendre le repas ; mais il si-
gniûe aussi ,
1° La salle où étaient disposés ces trois lits
autour d'une table, uu réfectoire. 1. Reg. 9.
22. Introduxit eos in triclinium Uv.'i.l\Jiix), et
dédit eis locum in capite eorum qui fuerant
invitati ■ Samuel mena Saiil et son serviteur
dans la salle, et les fil asseoir au-dessus de
tous les conviés.
2° Un cabinet , une chambre. 4. Reg. 11.
2. Furata est eitm de viedio filiorum régis
qui inlerficiebantur, de Iriclinio [ru^elo-j) : jo-
saba prit Joas au milieu des enfants d'Ocho-
zias que l'on égorgeait, et le lira secrètement
de la chambre où il était , pour le cacher
avec sa nourrice dans une autre chambre.
C'est ainsi qu'on peut accorder ce passage
avec celui du 2. Parai. 22. 11. Absconditque
eum cum nutrice sua in cubiculo leclorum :
On croit que cette chambre où il y avait des
lits , c'était quelqu'une des chambres qui
étaient autour du Temple où couchaient les
prêtres et les Lévites qui y servaient.
3" L'appartement des femmes. Esth. 2. 13.
Ut eis plucuerat, compusitœ de Iriclinio (-/u-
vatzwv,) feminarum ad régis cubiculum Irans-
ibant : Ces femmes passaient de leur cham-
bre dans celle du roi , parées et ajustées
comme elles le souhaitaient.
TRIDENS, Tis ; zfjtoSoM;. — Ce mot est com-
posé de très, trois, et de dens, dent, et si-
gnifie toute sorte d'instrument à trois dents
ou trois pointes.
1" Fourchette à trois ou plusieurs dents.
Num. k. \k. Ponenlque cum eo omnia vasa
f/iùbus in ministerio ejus utuntur, id est, ig-
nimn receptacula, fuscimilas ac lridentes{y.(jzU-
ypc), itncinos et batilla: Ils mettront avec l'au-
tel tous les vases qui sont employés au minis-
tère de l'autel, les cassolettes , les pincettes,
les fourchettes, les crochets, et les pelles. Au
lieu de ces trois mots, fuscinulas, tridenles ,
uncinos , l'hébreu ne met que le mot mizlc-
got , qui signifie une fourchette à une ou
plusieurs dents. 1. Reg. 2. 13. Ilabcbat fus-
cinutam tridentcm in manu sua : Il tenait à la
main une fourchette à trois dents. C'est le
même mot hébreu. 4. Rig. 25. IV.
2' Une fourche. 1. Reg. 13. 21. lictusœ
crunl acies vomerutnct ligùnum, et tridcntum,
(ûpinavov), et securium : Le tranchant des socs
de charrue, des boyaux, des fourches et des
cognées était tout usé. Les Hébreux étaient
obligés d'aller chez les Philistins pour les
faire raccommoder.
TRIDUUM , I ; y^fiépui rpû;. — De très et de
dies, au lieu de tridium.
L'espace de trois jours. Matth. 15. 32.
Marc. 8 2. Ecce jam triduo sustinent me : Il
y a déjà trois jours qu'ils demeurent conti-
nuellement avec moi. Luc. 2. 46. Act. 25. 1.
Jos. 20. 5. etc.
TRIENNIS, is ; t^iétu?. — De très et d'an-
nus.
Qui est de trois ans. Gènes. 15. 9. Sume
mihi vaccam triennem (rptETiÇov, ouaa) : Prenez
une vache de trois ans. Ces animaux à cet
âge sont dans leur intégrité.
TRIENNIUM,n;Tpt£T;a. — L'espace de trois
ans. Act. 20. 31. Per triennium nocte et die
non cessavi r.um lacrymis monens unum-
quemque vestrum : Je n'ai point cessé ni jour
ni nuit durant trois ans d'avertir avec lar-
mes chacun de vous. Ces trois années ne
sont pas entières ; mais saint Paul a été à
Eplièse deux ans et trois mois. c. 19. v. 8.
10. On y peut ajouter le temps qu'il a prê-
ché dans l'Asie ; c'est-à-dire, dans la Lydie,
environ neuf mois. 2. Mach. 4 23. c. "7. 27.
c. 14. 1.
TRIERES, ou TRIERIS ; rpinprjç. — Ce mot
qui est tout grec vient de rpûç et d'ÈfÉa-o-w ,
remigo ; ^ oy. Poderes ; et signifie la même
chose que triremis, une galère à trois rangs
de rames les unes sur les autres ; mais il se
prend dans l'Ecriture pour un vaisseau de
mer, ou quelque navire que ce soit. Num.
24. 24. y enient in trieribus de Ilalia : Ils
viendront d'Italie dans des vaisseaux. On
entend ceci des Romains qui ont pris Jérusa-
lem , et qui l'ont ruinée de fond en comble.
Dan. 11. 30. Venient super eutn trières et. Ro-
mani : Les Romains viendront avec une flotte
contre Antiochus Epiphanes. Ceci a été ac-
compli lorsque Popilius l'obligea de se reti-
rer de l'Egypte. Ezech. 30. 9. Egredientur
nuntii a facie mea in trieribus : J'enverrai
des gens sur des vaisseaux pour porter en
Ethiopie la nouvelle de la défaite entière des
Egyptiens par Nabuchodonosor. Ainsi , Isa.
33. 21. Neque trieris magna tninsgredietur
eum. Celte grande galère est la force des
Assyriens qui ne devait plus incommoder
Jérusalem marquée par ce fleuve. Dans le
sens mystique c'est l'Eglise. Voy. Trans-
GREDI.
TRIGliSIMUS, A, UM. — Cet adjectif vient
de ttigintd.
1° Trenlièmc. Num. 4. 3. A trigesimo anno
et supra ; Gr. ù-kô uv.oii /.oà -Kk-ixt, Les Lévites
ne commençaient leurs fonctions (|u'à trente
ans jusqu'à cinquante : comme durant plu-
sieurs siècles l'Eglise a ordonné que les ec-
clésiastiques ne seraient élevés qu'à l'âge do
trente ans à la dignité du sacerdoce , à l'ex-
emple de Jésus-Christ même et de son saint
précurseur, il est dit au c. 8. 24. que les
I. évites entreront dans le Tabernacle depuis
vingt-cin(i ans et au-dessus ; ce ([u'on doit
entendre , non pour exercer dès lors les
fonctions de ce ministère, mais pour les ap-
prendre en qualité do disciples. 3. Reg. 1<3.
198
V. 23. 29. etc. Prolog. Eccli. In octavo et
trigesimo anno tetuporibus Ptolemœi Ever-
getis régis : Elanl venu en Egypte sous le
règne de Ptoléinée Evergète en la lren(e-hui-
tièine année de mon âge, o:i depuis que ce
livre eul été composé , ow depuis que Pto-
lomée Philadelphe eut remis les Juifs en li-
berté. Ce ne peut pas être la trente-huitième
année du règne de Ptolémée Evergète, puis-
qu'il ne régna que vingt-six ans, selon le
sentiment de quelques auteurs. Ezecii. 1. 1.
Et factum est in trigesimo anno : En la tren-
tième année. Depuis que le livre de la loi
ayant été retrouvé, Josias dans la dix-hui-
tièuie année de son règne , fit une alliance
solennelle avec Dieu , abolit liilolâtrie , et
renouvela le culte qui était dû à l'honneur
de Dieu. Chald. S. Jérôme et autres. \oy. ï.
Reg. c. 22. 23. 2i. Ce rétablissement du
culle de Dieu méritait bien que les Juifs en
fissent une nouvelle époque.
■2' Trente pour un. Mallh. 13. 8. Dabant
fructtim, aliud centesimum, aliud sexagesi-
mum , aliud trigesimum (rptàzovTK , trici-na) ,
i. e. tricenn : Ces grains qui tombent Anm, 1 1
bonne (erre porlinl , les uns cent pour un,
les autres soixante , les autres trente , v. 23.
ce ((ui marque les divers degrés de bonté,
selon les différentes dispositions de l'homme.
2. Par. 15. 19. Bellum non fuit usque ad
trigesimum quintum annum regni Asa : Il n'y
eut point de guerre jusqu'à la Ironie-cin-
quième année du règne d'Asa ; c'esl-à-dire ,
du royaume de Juda, qn'Asa tenait alors
dans la quinzième ;innée de son règne.
Ainsi , c. 16. 2. Anno autcm trigesimo sexto
regni ejus , uscendit Bansa rex Israël in Jii-
dam : Mais la trente-sixième année de son
règne, Baasa , roi d'Israël, vint en Jud:i ;
c'est-à-dire, la trente-sixième année de la
monarchie de Juda , dont il faut compter
les années depuis la division dis deux Etats ;
car il paraît , 3. Reg. 16. 11. que Baasa est
mort l'an 27. d'Asa.
rRlGlNfA ; T/it«zovra.— Le mot latin vient
du mot Grec r/itàxovTct, par imitation.
Tronic. Matlh. 26. 15. Constitiierunt ei Iri-
ginta argenteos : Ils convinrent de lui don-
ner trente pièces d'argent. Voy. Argenteus.
Marc. 'i-. V. 8. 20. F ructificunt , unum iriginla,
uuum sexaginta , et unum centum. Voy. Tui-
GEsiMUS. Luc. 3.23. Eral incipiens r/uasi an-
norum triginta ; Jésus avait environ trente
ans lorsqu'il commença à exercer son minis-
tère. Voy. Quasi. Con. 18. 30. Jos. 12. 2'(..
etc. Ainsi, Num. 20. 30. Flevit super eo tri-
ginta diebus : l'out le peuple p'eura Aarou
penilant trente jours. C'est ce qui s'est en-
core pratiqué â la mort de Mo'se, Dcul.
34. 8.
2. Reg. 23. 2'i.. Asael frnler Joab intcr tri-
ginta : linlre les trente était encore Asai'l ,
frère de Joab. L'Ecriture nomme trente-trois
personnes , en comprenant sous ces trente,
Abisaï, Banaï.is, et les Irenle-uii (jui suivent ;
cl même les Paralipomènes , I. I. c. 11. II.
mettent aussi entre ces trente les trois pre-
miers de tous, .l(!sba.im, Eléa/ar et Somma.
On peut dire que (|uclques-uns d'eux avaient
DlCTlOiNNAlRE DE PHILOLOGIE SACREE. !%•
succédé aux autres qui étaient morts, ou,
que c'était une compagnie qui gardait tou-
jours le nom de trenle, lors même qu'il y en
avait quelques-uns de plus ou de moins,
comme les apôtres sont appelés les douze,
lors même qu'ils n'étaient qu'onze. Pour les
autres qui sont nommés de plus, t. Par. 11.
26. etc. il n'est pas dit qu'ils fussent tous du
nombre des trente, mais seulement que c'é-
taient les plus vaillants de l'armée, v. 39.
Omnes triginta seplem : Us font trente-sept en
tout, en comptant les cinq qui sont marqués
d'abord , et celui qui manque des trois se-
conds.
3. Reg. 6. 2. Domus quam œdificahat rex
Saloinon Domino , hahehat sexaginta cubitos
in longitudine, et viginti cubitos in lalitadine,
et triginta cubitos in altitudine : La maison
que le roi Saiomon b^îlissait à la gloire du
Seigneur avait soixante coudées de long,
vingt coudées de large , et trente coudées de
haut. Il faut ontcnJre cette hauteur, non de
tout le temple , mais seulement jusqu'au
premier étage ; car le temple en avait trois,
dont le premier et le second avaient chacun
trenle coudées de haut , et le troisième en
avait soixante , ce qui fait en tout cent vingt
coudées mar(iuées, 2. Par. 3. k.
TRIMUS , A , CM.— Ce mot vient de très et
A'annus, selon quelques-uns ; et, selon d'au-
tres, il est simple comme trimts, et l'on s'est
servi de Vm. pour le distinguer.
Qui a trois ans. Gènes. 15. 9. Sume mihi
vaccam triennem , et capram Irimam {zpieri-
Çwv, outjv.) : Prenez une vache de trois ans, et
une chèvre de trois ans. Voy. Triemnis.
TRIPLEX, icjs. — De 1res et do plico, plier ;
ainsi triplex, est ce qui a trois plis.
1° Triple, à trois doubles. Eccl. 4. 12. Fu-
nicuius triplex (I'-jt^ito,-) difficile rumpitur :
Un triple cordon se rompt difficilement ;
c'e.s/-d-rfire, l'union entre plusieurs personnes,
qui est marquée par le nooibre de trois
comme étant un nombre parfait.
2° Trois en nombre. E/ech. i2. 3. Ubierat
porticus juncla porticui lriplici(Tpi-lo\ii) : Où
était une galerie carrée ijui était au milieu
des trois autres ; savoir , celle qui était du
C()lé do l'occident , colle qui était du côté du
nord, et celle qui était du côté du midi.
TRIPLICARE.— Tripler, multiplier au tri-
ple. Ezoch.21.1't.rri"/^/icen(r(TfiTof,)î) gladiu^
interfectorum : Qu'on recommence par trois
fois le carnage. S.iint Jérôm? croit que ces
trois fois marquent les trois irruptions que
Nabuchodonosor a faites dans la Judée, jus-
<pi'à ce qu'il ail ruiné entièrement Jérusa-
lem , et qu'il ait emmené captifs tous les ha-
bitants do la ville et du pays : 1" lorsqu'il
s'assujettit Joakim, 't. Reg. 24. 1.2° lorsqu'il
fit prisonnier Jé(houias, ou Joachin : 3* lors-
(lu'il emmena Scdécias prisonnier à Baby-
lonc>, après lui avoir crevé les yeux.
TUIPLICITKR.— Cet adverbe, forméde tri-
plex, signifie, triplement, en trois manières ;
mais dans I Eiu'ilure il signifie , en prenant
un nombre certain pour un incertain,
1 Eu plusieurs manières , diversement.
Prov. 22. 20. Ecctdescripsi eam libi triplici-
197
TRI
ter (rpiTTûç) : Je vous l'ai décrile Iriple-
meiU; c'est-à-dire, en plusieurs manières,
donniinl plusieurs sortes il'ius(ruclions dans
celle mullituiie de senlences donl ce livre
est rempli.
2" Beaucoup plus , bien davantage. Eccli.
43. k. Fortiucem custodiens in operibus ardo-
ris ; tripliciler {ToiTzlaaiaç) sol exiirens mon-
ies : Uu ouvrier conserve un grand feu dans
sa fournaise pour former ses ouvrages avec
le feu ; mais le soleil est beaucoup plus ar-
dent , piiis(|u'il brûle les montagnes et ies
pénètre par l'efficacilé de sa flamme.
ÏKIPOLIS, is , Gr. TpinolLç. Trium civita-
tum [Rcgiu).
Ville de Phénicie , sur la côle de la mer,
appelée Tripoli , de rpù; , trois , et de Tro/t? ,
ville, parce qu'elle était composée de trois
villes éloignées les unes des autres d'un
stade. 2. Mach. 14. 1. Coijnovit Judas, et
qui cum eo eraiit, Demetrium Seleuci cum
muliitudine valida et navihus per portum Tri-
polis ascendisse ad loca opporluna : Judas et
SCS gens apprirent que Uémétrius, fils de
Séleucus, avait passé par Tripoli avec une
flotte et de grandes forces dans les endroits
les plus commodes. C'est la même chose que
ce qui est rapporté, 1. Mach. 7. 1. Exiit De-
vielrius Seleaci fitius ab iirbe Borna, et ascen-
dil cum paucis viris in civitatcm mariiimain.
T:RiP\]Dl{]M.,ii.—Tripudium,citripudinre;
c'est tripedium, et (rZ/^ediare, Trépignement,
trépigner ; frapper trois fois la terre du pied ;
c'est-à-dire, se réjouir, sauter ; ce qu'Horace
exprime par ces mots, /. 3. Od. 18. Ter pede
terrain pcllere, Gr. T/imoSiÇsiv ; mais Festus,
et après lui Cicérou, font venir Tripudium ,
de l'erripavium, parce que pavire, Gr. TreJeiv,
signifie aussi, fra ;;per. C'est un mol propre
aux augures qui faisaient manger des pou-
lets ; Cic. 2. (le Uivinat. Cum pascuntur, ne-
cesse est uliquid ex are cadere, et terrain pa-
vire , terripavium primo , post Iripudium
dictum est. Mais les anciens Romains tiraient
leurs étyinologies de leur pays propre et de
leurs usages.
Joie extraordinaire, transport de joie,
Iressaillement de joie. Esih. 8. 10. Judœis
nova luxuriri visa est, gaudium, lionor, et tri-
pudium (EÙ^/J0(7Ùvfll : Il sembla aux Juifs
qu'une nouvelle lumière dissipait leurs té-
nèbres ; c'est-à-dire, qu'ils passaient de leur
tristesse dans des transports de joie accom-
pagnée d'honneur et de gloire.
TlllREMIS , is ; xpe/ipuç. — De très et de re-
mus , rame ; c'est comme trières, ou trieris.
Une galère à trois rangs de rames. 2.
M.ich. 4. 20. fialœ sunl in fahricam navium
trirentium : Cet argent fut donné pour faire
des galères.
THISTEGA, onuM.— Ce mot est tout grec,
et vient d(( Tpiîç et de ariyoç , fectum , ou de
o-TE'/ïî, contifjnalio, étage ; d'où vient, Siarf/a
et T^itTTsya, des bâtiments à deux ou trois
étages ; dans l'Ecr. :
1" Trois étages. Ezech. 42. fi. Trislega
crnnt : Il y avait trois étages de colonnes les
unes sur les autres.
2" Un troisième étage. Gencs. 6. Kl, Dcor-
TRl 198
siim, cœnacula, el trislega faciès in ea : Vous
y ferez l'étage d'en bas, les chambres du mi-
lieu , et le troisième étage. L'Hébreu porte,
inferiora, senunda, et lertia faciès : Vous y
ferez trois étages , celui d'en bas , celui du
milieu, et le troisième. Ainsi, Act. 20. 9. Ce-
cidit de lerlio cœnaculo deorsum : Il tomba
du troisième étage en bas ; Gr. uni toO t^lit-
ziyov.
TRISTARI.— 1° Etre triste , s'affliger do
quelque chose. 1. Rcg. 20, 3. Nesciat hocJo-
nalfias i ne forte tristelur : Que Jonalhas ne
sache point ceci , de peur qu'il ne s'en
afflige.
2° Etre chagrin , mélancolique, ennuyé.
Jacob. 5. 13. Tristatur (zxzoîraeîfv, Mgram
esse animo) aliqnis veslrum t Oret : Quelqu'un
parmi vous est-il dans la tristesse ? Qu'il
prie : Est-il dans la joie ? Qu'il chante de
saints cantiques.
TRISTIS , E ; ■KîpiXvTTo; , >'J7roOf;t£voj, n. — Cet
adje( tif vient de Tpetv, tiinere ; d'où vient,
zpéax-n?, timidus.
1" Triste, affligé. 1. Reg. 1. 5. Dedil imarn
partem Iristis : Il ne donna à Anne qu'une
partie de l'Iiosiie , étant triste de ce qu'il ne
lui en pouvait donner plus de parts , parce
qu'elle n'avait point d'enfints. Malth. 26.
38. iMarc. 14. 34. Trislis est anima mea nsque
ad murtem : Mon âme est tiiste jusqu'à la
mort ; c'est à-dire, j(' suis dans une Irislessc
mortelle. Malth. 19. 22. Luc. 18. 24. 2. Cor.
6. 10. Gen. 3'k 3. c. 40. v. 6. 7. etc. Ainsi,
Baruch. 2. 18. Anima quœ tristis est super
magnitudine muli : Celui qui est dans une
tristesse salutaire à cause de la grandeur do
ses fautes. Malaeh. 3. 14. Ambulavimus tris-
tes ; Gr. l-'.iza.L.
2" Triste , sévère , refrogné. Matth. 6. 16.
Nolile fieri sicul liypocrilœ, tristes {ay.vOpwiro;
telricus] : Ne soyez point tristes comme les
hypocrites quanil vous jeîinrz ; c'est-à-dire,
n'alïectez point un air triste et sévère, pour
faire paraître! que vous jeûnez. Luc, 24. 17.
lit eslis tristes ? J)'où vient que vous parais-
sez tristes et (le mauvaise humeur? Pr;iv. 2r>.
23. Ventus A'juilo dissipai pluvias , et faciès
tristis [à-jaioriç] tiugnam dctralicntcm. Voy.
DlSSlPAUE.
3* Triste , fâcheux , incoiiiniode. Eccli. 5.
4. Peccavi, et guidnii/ii accidil triste !* Ne di-
tes point , J'ai péché , et ([ue m'en est-il ar-
rivé de mal ? c. 22. 2'7. Si aperueris os triste,
non limeas : (Juand vous auriez dit à votre
ami des paroles fâcheuses , ne craignez
pas.
4" Triste, affreux, désagréable. Sap. 17. 4.
Personœ tristes (àfi;t(î>i?) illis apparentes pavo-
7'cm illis prœstabant : Les Egyptiens voyaient
paraître des spectres alïreux quilcs renqilis-
saienl d'épouvante, Matth, 10. .3. Uutilatcniin
triste (aTuyvàÇwv) cœtum : Le ciel est sombre
el rougeâtre.
5' Triste , dédaigneux, de mauvaise hu-
meur. Isa. 42. 4. Dion eril tristis negiie lurbii-
tenlHs : Il ne sera point triste ni précipilé.
Cel.'i s'entend du Messie, el celte i)ropliétic
est citée par saint Matthieu , comme dite de
Jésus-Christ,
199
TRISTITlA,JE;^07r„
chagrin, affliction. Eccli. 30. 25. Multos oc-
cidil tristitia : La tristesse en a tué plusieurs.
c. 38. 19. A tristitia festinat inors : La tris-
tesse conduit à la mort. Voy. Festinari. c.
IV. V. 1. 2. 10. c. 25. 17. c. 30. 2i. etc. De là
vient,
Bare tristiliam : Causer de la tristesse.
F.ccli. 36. 22. Cor pravuni dabit tristiliam, et
homo peritus resistet illi : Le cœur corrompu
causera de la tristesse, et l'homnie habile lui
résistera. Voy. Peritus. c. 18. 15. In omni
dato non des tristiliam verbi mali : Ne joignez
jamais à votre don des paroles tristes et
alfligeantes. c. 30. 22. Tristiliam non des
animœ tuœ : N'abandonnez point votre âme
à la tristesse. Ainsi, c. 38. 21. JYe dederis in
tristitia cor tuum: N'abandonnez point votre
cœur à la tristesse ; Gr. in tristiliam.
Habere Iristitiam : Etre abattu de tristesse.
Eccli. 14. 2. Félix qui non habuil animi siii
tristiliam ■ Heureux celui dont l'âme n'est
point abattue de tristesse ; Gr. que sa con-
science ne condamne point. Joan. 10. v. 21.
22. Ainsi, Habere tristiliam super tristiliam :
Etre accablé de tristesse. 2. Cor. 2. 3. Ut non
Iristitiam super tristiliam habeam. Phil.
2. 27.
Sustinere trislitius : Endurer des peines et
des chagrins. 1. Petr. 2. 19. Hœc est gratin ,
si propter Dei conscienliam suslinel quis tris-
tilias : Ce qui est agréable à Dieu, est que
dans la vue de lui plaire nous endurions les
maux et les peines qu'on nous fait souffrir
avec injustice. Mais il y a deux sortes de
tristesse , comme l'explique saint Paul, 2.
Cor. 7. 10. Qme secundum Deum tristitia
csl pœnilentiam in salulem stabilem operalur;
sœculi aulem tristitia mortem operalur : La
tristesse qui est selon Dieu produit pour le
salut une pénitence stable, et dont on ne se
rcpent point ; mais la tristesse de ce monde
produit la mort ; c'est-à-dire, la mort éter-
nelle.
2° Gravité, sévérité, air sérieux, grave et
sévère. Eccl. 7. h. Per Irisiitiam vullus cor-
rigilur animus delinquenlis : Le cœur de ce-
lui qui pèche est corrigé par la tristesse qui
parait sur le visage de celui qui le reprend.
V. 5. Cor sapientium ubi trislilia [Tzt-jOoç] est,
et cor stuUorum ubi lœlitia : Le cœur des sa-
ges est 'jù se trouve la tristesse , et le cœur
des insensés où la joie se trouve.
ÏKITICU.M, i; TzvfAç, aÎToç. — On fait venir
ce mot de lerere, parce que les grains de blé
sont moulus et broyés , et signifie le blé le
plus pur.
1° Froment, le meilleur blé. Isa. 28. 2.').
Ponet Iriticum per ordinem, et hordrum, et
milium, et vicinm : Le laboureur met dans sa
terre du blé, dcl'orge.du millet cl de la vesce ,
chacun dans son rang. Gcn. kl. 49. c. 42. v.
2. 25. c. kk. v. 2. 2a. Exod. 9. 32. etc. D'où
vient :
Medulla tritici : La moelle ou la graisse
du blé, c'est-à-dire le blé le plus cxceileiit.
Dcut. .32. 14. Voy. Mumn.i.A. C'est le mémo
que Adeps frumenti Voy. Aukps.
Acervus tritici : L'n monceau de blé, c'est-
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE,
l" Tristesse, ennui,
WO
à-dire une grande abondance de fruits. .îob.
5. 26. Ingredieris in abundantia sepiilcrum,
sicut infertur acervus tritici {'iri^.mi.v. ulmoç) m
tempore suo : Vous entrerez fort âgé dans le
tombeau, comme l'on porte dans le grenier
grande quanti té de blé au temps de la moisson.
Mais, Cantic. 7. 2. Acervus tritici : Un tas de
blé, marque le devant de la robe de l'Epouse, (
tissue d'une broderie de gerbes de blé et de!
lis; d'autres l'expliquent simplement de la
taille d'un corps bien fait. Et castigato pla-
nus sub peclore venter. Autrefois on apla-
nissait les monceaux de blé.
Seininare Iriticum, et spinas metere : Semer
du blé et recueillir des épines , c'est espérer
du bien et n'avoir que le mal qu'on mérite.
Jer. 12. 13. Voy. Spina.
Area tritici : Abondance de blé. Ose. 9. 1.
Voy. Area.
Èxaudirc trUicum : Exaucer le blé, don-
ner au blé de quoi le nourrir et le mûrir.
Ose. 2. 22. Terra exaudiet Iriticum. Voy.
EXAUDIBE.
Ruminare super Iriticum et vinum : Ne s'oc-
cuper que du boire et du manger. Ose. 13. 14.
Voy. Ruminare.
Vivere tritico : Vivre du plus pur froment,
c'est-à-dire d;ins l'abondance des biens. Ose.
14. 8. Vivent tritico : Heb. Ils renaîtront
comme le blé qui sort de la terre.
Confundere triiicum : Perdre , gâter , faire
périr le blé. Joël. 1. 17. Voy. Confundere.
Mensura tritici: Une mesure de blé. Luc.
12. 42. Ut det illis in tempore tritici mensu'
ram. Le dispensateur distribuait autrefois à
chacun des serviteurs la mesure de blé qui
lui était destinée : c'était une certaine quan-
tité de blé ou de choses que l'on donnait
chaque mois à un esclave pour sa provision ;
Gr. cnoiiérpiov. Lai. Demensum quuternos mo~
dios frumenti in mensem , dit Donat; mais
combien contenait ce modius, c'est ce qui est
fort incertain.
2° La terre qui porte le blé. Joël. 1. 10. Dc'
vaslatum est Iriticum : Les campagnes sont
ravagées.
3° La parole de Dieu, la doctrine du salut.
Jer. 23. 28. Quid paleis ad triiicum? Voy.
Palea.
4" Les justes qui seront séparés des mé-
chants au jugement dernier. Matih. 3. 12.
Congrcgabil triiicum suum in horreum : 11
amassera le blé dans son grenier, c'est-
à-dire SOS élus dans le ciel. Ainsi , c. 13.
V. 2o. 29. 30. Triiicum cotiyregale in hor-
reum meum.
TKITIGEUS, A, UM. — Qui est de froment
ou (|ui appartient au fionn-ut, comme Messis
triticca : La moisson du froment. Gcn. 30.
14. Tempore tnessis triticeœ : Lorsque l'on
sciait le froment. Fxod. .34. 22. Judic. 15. 1.
Ainsi, Simild Iriticea : La plus pure farine de
froment. Exod. 2!t. 2. De simila irilicea cuncla
furies.
TRITURA, jî; ùUr,r6ç. — Ce mot vient do
tercrc, broyer, cl se lait du supin trilum.
1 L'aclion de battre le blé, ou de séparer
le grain de la p.'iille, de quelque manière que
cela se fasse. 4. Reg. 13. 7. licdegcrut quasi
201
TRI
TRI
202
pulrerem in tritura (z«T«irâT)î(7if) areœ : Le roi
les nviiil réiluils en poussière comme est colle
qui s élève quand on biit lo blé dans l'aire.
Ainsi, Teinpus trilurœ (àtj.rniç), c'est le temps
de battre le ble. Jit. 51. -iS. Filia Baliylunis
quasi area, tempus trilurœ ejus : Babylone est
comme l'aire où se doit fouler le grain : il est
temps de la fouler et do la briser comme on
l'ait la paille dans l'aire. De ce mot vient
celle phrase : /•
Diliyere trituram : Aimer à fouler le grain
et non à labourer, c'est-à-dire, aimer une
occupation libre. Ose. 10. 11. Voy. Vitdla.
2° Le temps et la saison de battre et de
serrer le blé. Levil. 26. 3. Appreliendet tnes-
sittin tritura vindemiam ■ L'abondance du blé
sera si grande, qu'avant (|ue vous l'ayez
jiu serrer, vous serez surpris par Ks ven-
danges. Voyez Apprehendere.
i{° Ceux qui sont opprimes et affligés ,
comme le grain que l'un foule dans l'aire.
l>a. 21. 10. Tritura (oôuvwp'vot) mca ; Vous
(jue je laisse dans l'oppression ; et Ftlii
areœ : V^>us que je laisse briser cOi.'.ûjc la
paille dans l'aire. Dieu parle à son peuple,
qu'il laissait affliger pour le faire revenir
à lui.
TRITUKARE; i-AoKv. — Ce verbe, qoi vieTi
de tritura, signiGe proprement b.itire le blé
ou séparer le grain de la paille, ce qui Se fai(
eu deux niaiiièies :
1° En foulant le blé avec des traînoirs, (]ui
brisaient la paille avec des pointes de fer.
Isa. 28. V. 27. 28. Non in serris triturubitur
(z«9cttf£tv) (jith : Le gilh ne se foule pas avec
des pointes de fer. Non in perpeluum trilu-
rans Iriturabil illum : Celui ((ui bri-e e blé
ne le btise pas toujours, c. 41. lo. Posui le
quasi pluustrum triturans novuin , liuùens
rostra serranlia : Je vous rendrai couime
un de ces chariots tout neufs qui foulent
les blés , qui ont des pointes et des dents
de fer.
D'où vient triturare. pour opprimer, affli-
ger, perdre, déf.iire. Isa. 2o. 10. Triturubi-
tur {xc.-:aKcr.T:îî<jOai) Moabsith eo: Moabsera brisé
comme le sont les pailles par la roue d'un
chariot. Isa. ^^i. l'6. Tri turabis montes : Voos
briserez les montagnes. Le prophète parle
au peuple de Dieu, qui élait la figure des
apôlres et des fidèles de l'Eglise i;aissanle,
qui devaient soumettre à .lésusClinst les
puissants d'; la terre; ce qui s'entend à la
lettre, Amos 1. ;j. Eo quod trituraverint
(-it^-iv. Serra secare) in plaunlris fvrrcis Ga-
laad : Je ne changerai point l'arrêt que j'ai
prononcé contre Damas, parce ([u'il a fait
passer des chariots armés de 1er sur les ha-
bitants de Galaad. Cela est arrivé sous Ha-
zaël, roi de Syrie, à qui Elisée avait prédit
en pleurant qu'il exercerait ces sortes de.
cruautés. '*. Ueg. H. 12. C'est ainsi (jiie David
en a usé à l'égard des A lonitcs. 2. K. g. 12.
31. 1. Par. 20. . 't.
2° En foulant le blé par des boMifs qui
brisaient la paille avec la orne de leurs
pieds. 1. Cor. 9. v. !). M. Nomdli'juhis ns
ùovi trituranti : Vous ne lierez point la bou-
DlcriUN."»!. I^t lllll.ul.. SACHKt. 1\'.
che du bœuf qui foule le grain. C'est un pré-
cepie de l'ancienne loi. Deut. 23. k. Non li-
gabis os bovis terentis in area fruges tuas.
.^lais S. Paul l'applique au soin que l'on doit
avoir de l'entretien des pasteurs. 1. Timoth.
5. 18. C'est à quoi il est fait allusion , Ose.
10. 11. Kphraim vitula docta diligere tritu-
ram : Ephra'im est une génisse qui s'est ac-
coutumée et q.ui se plaît à fouler le grain. Le
prophète compare le peuple des dix tribus,
qui élait insolent et qui aimait à dominer les
autres, à une génisse qui n'aime pas à la-
bourer, mais qui se plaît à fouler le grain,
parce qu'elle en prend des épis de temps en
temps. Ainsi, Mich. 4. 13. Surge et tritura ,
filia Sien: Levez-vous , fille de Sion, et fou-
lez la paille , car je vous donnerai une corne
de fer, je vous donnerai des ongles d'airain,
et vous briserez plusieurs peuples. Cela s'en-
Icnd principalement des victoires que l'Eglise
a remportées dans toute la terre contre ses
persécuteurs et ses ennemis. Quoique cette
corne et ces ongles marquent ici l.i manière
d iiil les bœufs foulaient le grain, néanmoins
d'autres Cl oient que c'était en traînant sur le
grain quelques instruments pour le tirer de
la p.iillc.
TKI\ lUM . II. — Ce mot vient de très cl do
via, et signifie, à prendre le mol à la rigueur,
un lieu où aboutissent trois chemins; mais
il se prenil ordinairenienl pour un ■•arrefuur
où aboutissent plusieurs chemins. Isa. lo. 3.
Jn triviis [^zluztiy.) ejus accincti sunt sacco :
Les Moabites sont dans les carrefours et les
rues p;issantes, re\étus de sacs.
THIUMPHALIS, e. - De triomphe, qui
appartient aux triomphes. 1. Reg. 13. 12.
NunliatuDt est Samucii quod venisset Saul in
Cnrinelum. et err.tisset sibi j'ornivcm trinm-
phttlem : On vint dire à Samuel (|ue Saùl était
venu sur le Carmel , où il s'était dresse un
arc de triomphe.
TRIUMPHARE. — Ce verbe, qui vient du
gr. c O'.tz^ÎEilïtv, signifie proprement :
1' Avoir l'honneur du tiioniplie, après
avoir vaincu les ennemis, selon la coulunio
des Romains et des autres nations, à quoi
saint Paul f,:it allusion, Coloss. 2. 13. Exspo-
liansprincipalus et polestates, iraduxit confi-
dcntcr palain triumphans illos in scmelipso :
Ayant désarmé les principautés ( t les puis-
sances, il les a menées haut< ment comme en
triomphe à la face de tout le monde , après
les avoir vaincues par ses [)ropres forces;
Gr. par sa croix. Sa p. 4. 2. In perpetuum cw
ronala triumpliat {-o^t:bv-u-j) : La chasteté ou
plutôt la vir'iiiiilé triomphe et est couronnéj
pour jamais d'une gloire toute [ arlieulière,
parce que les vierges suivront l'Agneau par«
tout où il ira, après avoir reinporlé le pris
dans les comb.ils pour la chasieie.
2 Faire triompher. 2. Cor. 2. l'i. Deo gra-
tins qui sempcr Irtuinphat nos in Christo Jesu :
Je rends grâces à Dieu i|ui nous f.iit toujours
triompher en Jésus-Christ, c'est-à-dire, qui
triomphe en nous par les victoires qu'il nous
donne sur les démons, et nous fait surmon-
ter tous les obstacles qui s'opposent à l'éla-
i'Iijbument du règne de Dieu. Ce verbe se
«03
DICTIONNAIRE DK PHILOLOGIE SACUliL.
204
met avec l'accusatif par la conjufçaison hi-
jihil, qui (ioiible la signifiration rfps verbes.
3° Iiisuller, se moquer. Ezerh. 22. 5. Quœ
juxla sunt , et quœ procul a le Iriumphabunt
(ÈuTTKiÇeiv) de te : Les nalions voisines el cel-
les qui sont éloignées se rnniiueront de vous
avec insolence; Heb. hidifienbunl te.
TRIUMPHATOR, is. — Qui esl triomphant,
qui reçoit les honneurs du Iriomplie ; dans
lEcr.,
Qui fiiit triompher, qui fait remporter les
victoires ot les (riomphcs. 1. Ueg. 15. 29.
Porro triumphator in Israël {«ytoç toû 'lo-panÀ)
non pnrcel : Celui qui fait triompher Isriici,
et qui est l'auteur des victoires qu'il rempor-
te , ne pardonnera point. Ce nom verbal esl
en hiphil.
TROAS, ADis; Gr. T/iM«? , Perforiita. —
Ville de l'Asie Mineure, sur la côte de l'Hei-
lesponl, environ à une dcmi-lieue des ruines
de l'ancienne Troie. D'autres croient que
c'est le pays oùél;iit la ville de Troie. Ad. iG.
V. 8. 11. Navif/nntes a Troade : Nous étant
embarqués à Troade. Il paraît que c'était un
port de mer. c. 20. v. 3. G. 2. Cor. 2. 12. 2.
Tim. k. 13.
C'est à Troade que saint Luc commence à
se mettre du nombre des compagnons de
saint Paul ; jusqu'ici il en avait parlé en troi-
sième personne, mais dans presque tout le
reste du livre i! parait qu'il l'a toujours suivi
partout. Ainsi il faut, ou qu'il ait attendu
J'Apôlre à Troade , ou qu'ayant été choisi
par les fidèles d'Anlioche pour l'accompa-
gner dans ses voyages , il le soit venu join-
dre là, comme l'Apôtre semble le dire dans
la seconde aux Corinthiens, c. 7. 9.
TR0GL()DYTyE,AniJM,Hebr.DiOD(««cmn)
ttncti ou ohumbrali. — Ce mot est grec, et
vient de rpiylv , carertia , et de Svco , satieo ;
T/>w7>(i)SùT«i, peuples d'Ethiopie, appelé> Jro-
(jhdytcs, parce qu'ils habitent dans des ca-
vernes. 2. Par. 12. 3. Nec erat numerns vuliji
quod venerat cuin eo es Aù/ypto, Libijes scili-
cel et Troijlodi/lcp et .Ethinpes : Le peuple qui
était venu (i'Kgy|)te avec lui ne se pouvait
compter, savoir : des Libyens , des Troglo-
dytes et des Elhiopicns. D autres prennent
les Troglodyti'S pour des Arabes, qui lo-
geaient sous des tentes.
TlU^PHyEUM , i; tir. Tf,Q;r«(ov. — Ce mot
vient de rpintiv, mettre les enneinis en fuite,
d'oîi se fait toott»), la fuite des ennemis ; ainsi
on devrait écrire Tropirim.
Trophée , monument dressé des dépouil-
les des ennemis , pour marquer leur dé-
faite.
D'fiiiviciincnl cis |iluascs :
Capere Irophœum : Prendre des trophées
sur les ennemis, c'c.><-(i-(/i»'c, en tirer de
grands avantages par leur défaite. 2. Mach.
5. G. Arbitrans hosliuin et non cnium iropJuva
(ta.ra.C.aùtifioi , Covfrittuere) lopiuriuii : Jasou,
l'aisanl m.iin bas.so .'■ur ses compati iotes, s'i-
maginait remporter des avantages sur ses
ennemis.
Sldluere irophirum de idiquo : Remporter
sur (|ui'l(|u'un une pleine el entière vicloire.
2. Mach. l.'i. G. Cofiilavemt commune iro-
phœum {triivi'jTaijOci.t , Constituere) statuera de
Jiida : Nicanor avait résolu d(! dresser un
trophée commun de la défaite de Juda et de
tous ses gens.
TROPHIMUS, Gr. Allor oa alumnus .— Qa
mot vient de t/->£9£iv. nutrire.
Trophime, natil d'Ephèse, qui a suivi saint
Paul dans la Grèce et dans la Syri(>, et qui,
l'ayant aussi accompagné dans son voyage
de Rome, demeura malade à Milet. Act. 20.
4. c. 21. 29. 2. Ihn. !*■. 20. Trophimumreliqui
infirmum Mileti.
TRUCIDARE. —Ce verbe vient de trux,
cis, et de cœdo.
Tuer cruellement. 1. Reg. 22. 18. Irruit
in sacerdoles , el trucidavil in die illa octo-
ijinta quinque viras veslitos epliod lineo :
Doeg , Iduiuéen , se tourna contre les prê-
tres, se jeta sur eus, et tua ce jour-là qua-
tre-vingt cinq hommes qui portaient l'éphod
de lin. l's. 3G. i\. Ezech. 16. iO. t. Mach. 1.
V. GO. 63. etc.
TRDLLA, JE. — Ce mot est un diminutif de
trun, un écumoir, et signifie pot à uriner, ou
un pot un peu large, avec un manche, pour
Loire, une truelle; dans l'Ecriture :
1* Cuiller, nappe, ou vase à divers usages
en général. 4. Reg. 2o. 14. Ollas quoque
œreas et Irullas (Svi'crzï)) , et omnia vasa œrea
in qtdbus ministrabant tulcrunt : Ils empor-
tèrent aussi les marmites et tous les autres
vases d'airain qui étaient en usage dans le
temple. Le mol hébreu est interprété diffé-
remmnnt. Voy. Puula.
2° Une truelle de maçon. Amos 7. v. 7. 8.
Ponatn trullam («oâua?) in medio populi mei
Israël : Je ne nie servirai plus à l'avenir de
la truelle parmi mon peujde d'Israël (ponam
est mis pour deponam . Le prophète com-
pare son peuple à une vieille murailU- qu'il
avait crépie pour la soutenir encore quelque
temps ; mais il déclare ici que le temps de sa
miséricorde esl passé, et (|u'il est résolu de
les abandonner à leurs ennemis. Ecce Do-
minus stans stiper inurutn luttim : Je vis le
5. igneur au-dessus d'une muraille crépie;
Gr. àoezvKvTivos. Hebr. ad normam : Dressé à
la ligné ; selon l'Hébreu, Dieu paraît ici sur
une muraille dressée à la ligne , el ayant le
plomb à la main, pour marquer que, comme
la Sagesse, figurée parce plomb el celte ligue,
les avait élevés à ce comble de grandeur où
ils étaient alors , ainsi sa justice les détrui-
rait , en gardant une admirable proportion
entre leurs crimes el leur su,iplice , parce
qu'il ne pouvait plus dissimuler leurs dès-
ordres.
TRUXCARE. - Ce verbe vient de Iruncus,
et triinrus (h» rovj^stv,
'J'crere , absuincre-, user, consumer, et si-
gnifie proprement, Ironcjuer, rogner, cou-
per par le bout ; el dans l'iicr. :
Fraj)per, blesser, tuer. Jmlic. 7. 12. Mut un
se vwde Iruncabant : Us se tuaient les uns les
aulres.
'J'RIINCUS, I ; (7T£),Exof. — 1 Tronc d'arbre,
.lob. l'i.H. Siin pulvere emortuHs fueril trun-
fus illins : Quand bien môme son tronc se
rail mort dans la iioussièrc, il faut neau-
205
TRY
TUti
206
moins qu'il en rcs(c quoique chose de vivant,
afin qu'il reprenne. Voy. liMOiti.
2" Une idole qui se Uiit du ironc d'un ar-
bre. Isa. h%. 19. Ante trtincum {yl^iKTov) lu/ni
procidam ? Je me prosternerai devant ua
Ironc d'arbre ?
3" Le crédit et l'aulorilé des grands du
monde. Isa. 40. S'*. Nequc plantains, neque
satus, ncque radicatus in terra truncus [fiÇa)
eortim : lis n'avaient point été plantés , ils
n'avaient point été semés sur la terre , leur
tronc n'y avait point jeté de racines. Le Ironc
qui soutient l'arbre représente rétablisse-
ment delà fortune dt'S};rands seigneurs, que
Dieu réduit souvent à rien, avant qu'ils aient
jeté di^s racines sur la terre.
TRUNCUS, A , UM , adj. — Du substantif
truncus , ce qui reste d'un arbre dont on a
coupé les branches.
Tronqué, rogné, mutilé. LKeg..*!. 5. Da;;nn
soins truncus fx/igjcrfjum) rcmunseral inloco
suo : Le tronc seul de Dagon était demeuré
en sa place : la tête et les deux mains de
cette idole en ayant été coujiées , étaient sur
le seuil de la porte. Voy. Dagon. Judith. 13.
10. Evolvit corpus ejus iriincum : Juililh fit
tomber du lit d'Holopherne eii bas son corps
dont elle avait coupé la tête. c. iï. V.
TRYPHyENA , je, Ddiciosa , delicatula. —
De Tfjyâv, dcliciari.
Une iemnie chrétienne que saint Paul sa-
lue. Rom. 16. 12. Sdlulate Tri/pho'nam et
Tryphosam qnœ laborant in Domino : Saluez
Tripiiène et Triphosc, qui travaillent pour le
ser\ice du Sei^^neur.
TRYPHON, ONis, Gr. ddiciosus .—Tryphon
ou Dioiiotf, général des troupes du roi Alex-
andre Balès , grand fourbe, qui a causé aux
Juifs de grands maux par ses infidélités. 1.
M;,cli. 11. V. 39. V. 34. 5G. c. 12. 42. et dans
le reste de ce livre.
TRYPHOSA , Gr. Deliciosa. - Triphose,
fenintc chrétienne. Rom. 16. 12, Voy.TnY-
PU^XA.
TU, Gr. (7ù. — Ce pronom vient de tO chez
les Doriens, de l'Hébreu Ala.
Toi , ou vous au singulier; quelquefois il
se dit par emphase, pour marquer :
1" L'excellence et la dignité de quelqu'un.
Ps. 82. 19. Tu solus Altissimus in omni terra.
Ps. 7(). 1.0. Tu es Dcus qui facis mirubiHu.
Mallli. 3. 14. Tu vcnis ad me ? Vous venez à
moi ?
2" Pour marquer la bassesse et l'indignité
d'une personne. Luc. 23. 3. Tu es rcx Ju-
dœorum? lîtes-vous le roi des Juifs? vous
qui êtes si pauvre et dénué de toutes choses,
pcul-on vous accuser d'aspirer à la royauté?
3" Pour marquer la faiblesse et la fragilité
dc(|uel(|u'un.Gaial. 6. i. Consid crans tcipsum,
ne et tu tenleris : Chacun de vous faisant ré-
llexion sur soi-même , et craignant d'être
tenté aussi bien que; lui. Ce prunom marque
la faiblesse de l'homme , ()U(ii(iue spirituel.
4" Ce pronutn démonstratif, (|ui signifie la
personne à (jui ou paile , se jirend ijuclcine-
. fois pour les descendanis de la personne.
GiMi. 46. \. /.Jesccndam tecuin illuc, et (tjoinde
uddurma le reiolcalcm : J'irai iwcc vous en
Egypte , dit Dieu à Jacob , et je vous ramè-
nerai lorsque vous en reviendrez : ce qui ne
s'entend que de la postérité de Jacob ,
puisque lui-même est mort en Egypte, à
moins qu'on ne veuille l'enlendre de son
corps, que Joseph fit apporlerdans la terre de
Chanaan. Voy. Gènes. .'iO. 13. Ainsi, Gènes.
48. 4. E(jo le auqebo et multiplicaho :
J'augmenterai de plus en plus le nombre de
vos descendants.
5' Quelquefois tihi est superflu , comme
mihi. Jer. 3;>. 2. Scribe tibi omnia verba :
Ecrivez toutes les paroles que je vous ai di-
tes ; tibi est aussi superflu en hébreu.
TUIPSE ; (Te«uToû ; cnavreji, ctekutov. — Toi-
méme , ou vous-même. Matth. !9. 19. Marc.
12. 31. Luc. 10. 27. Diliges proximum tuuin
sicut tcipsum : Vous aimerez voire prochain
comme vous-même. Levil. 19. 18. Exod. 3.J
17. 4. Reg. 2. 19. Eccli. 6. 7. Gai. 6. 1. etc.
TUBA , iE ; Gr. aulTri-yï,. — Ce mot vient de
luhus , tuyau , à cause de la ressemblance.
Une trompette, quiservaitchez lesHébreux
à différents usages. Il y en avait de deux
sortes : les premières étaient les denx trom-
pettes que Dieu ordonna à Moïse de fabri-
quer. Num. 10. 2. Fac tibi duas tubas argen-
teas ductiles : Faites-vous deux trompettes
d'argent , battues au marteau : on les nom-
mait les sacrées trompettes, 1. Mac. 16. 8.
Jixclamaverunt sacris tubis : Us firent reten-
tir les sacrées trompettes, tant parce qu'elles
avaient été faites par l'ordre de Dieu , pour
assembler le peuple à l'entrée du tabernacle,
que parce que c'étaient les prêtres et les en-
fants d'Aaron, qui en sonnaient suivant l'or-
dre que Dieu en avait donné : elles étaient
différentes de celles du Jubilé, qui sont ap-
pellées des trompes ou des cors, qui étaient de
corne. Ces premières servaient, en général,
pour avertir le peuple en particulier.
1° Pour décamper. Num. 10. 'I. Fnc tibi
duas tubas argenleas ductiles, quitus conro-
care possis muttiludincm quando movenda
sunt castra : Faites-vous deux trompettes
d'argent battues au marteau, pour assembler
tout le peuple lorsqu'il faudra décamper.
V.3. 0.
2 Pour assembler le peuple. Num. 10. v.
3. 4. 7. Quando congregandns est populiis,
simplex tubarum claiigor erit , et non concise
ululabunt : Lorsqu'il faudra assembler le
peuple, les trompettes sonneront d'un sou
plus bas, et non de ce son entre-coupé et
serré, v. 8. Filii autcm Aaron sarcrdotes rlun-
gent tubis : Les prêlies, enfants d'Aaiou,
sonneront des trompettes. .Matth. (>. 2. iVo/t
tuba cancre ante le. On croit que les Phari-
siens faisaient a.>'Scmblcr les pauvres au sou
de la trompette ; d'aulres croient que c'<sl
une expression figurée , pour marquer leur
ostentation.
3' Pour animer à la guerre et au combat.
Num. 10. V. 9. Si exierilis ad bcllum déterra
vestra, contra hostes qui diuiicant adrersain
vos, clangetis ululantibus lubis Si vous sor-
tez (le votre pays pour aller à la guerre con-
tre VOS ennemis qui vous combatienl , vous
ferez un bruit éclatant avec ces trompettes.
207
DICTIONNAIRI': OE PIlIl.OLUfilE SACC.EE.
20»
1. Cor. Ik. 8. Si incertain vucem det tuba, qnis
pnrabit se ad bellum ? Si la Irompello ne
rend qu'un son conlus, qui se préparera au
combat ? Num. 31. G. Judic. 7. v. 8. 16. 18.
20. 2. Rog. 20. 22. etc.
k" Pour marquer et pour honorer les fêles
et le premier jour du mois. Num. 10. 10. Si
qnundo hcibebitis, epulum, eldies festos, et ca-
lendas, canetis tubis super holocatislis et pa-
cificis viclimis : Lorsque vous ferez nn festin,
que vous célébrerez les jours de fêles et les
premiers jours des mois , vous sonnerez des
troinpelles, en offrant vos holocausles et vos
hosties pacifuiues. Ce festin se faisait des
victimes que l'on otïrait le jour de la fête. 2.
Par. 2i). V. 26. 27. -IS. Steleruntque Levitœ,
tenenles organa David et sacerdoles tubas ; et
jussit Ezecliias ut offerrent holocuusta super
altare ; cnmque offerrentur iiolocnusta, ccepe-
ruiil laudes canere Domino, et clangere lubis.
Ps. 80. k. Buccinale in Neomenia tuba : Son-
nez de la trompette au premier jour du mois.
Voy. Neomenia.
Mais il y avait un jour de fêle particulier,
qui était appelé, la Fête des Trompettes, l.evit.
23. 24-. Mense seplimo, prima die mensis, erit
vobissnbhalum. memoriale, clangentihus lubis :
Au premier jour du septième mois, vous cé-
lébrerez un sabbat pour se-virde monumint
par le son des trompettes. Nom. 2'J.l. Dies
clangoris est et tubarum : C'est le jour du
sou des trompettes. Ce jour avait été établi,
OH pour rendre grâces a Dieu d'avoir donné
sa loi à son peuple parmi les tonnerres et
le bruit des trompettes, lîxod. 20. 18. c. 19.
16. Hebr. 12. 13. ou pour avertir les Israéli-
tes qu'en ce jour-là commençait l'année ci-
vile, afin de les exciter à servir Dieu avec
plus d'iipplication dans celle nouvelle année.
5° Pour marquer quelque joie publique.
Aptic. 18. 22. Comme quand on conduisait
l'arche. 1. Par. 13. 8. c. 15. v. 2i. 28. c. 16.
\. 6. 42. Voy. Bl'CCINA. Ps. 46. 6.
A la dédicace du temple. 2. Parai. 5. v. 12.
13. c. 7. 6.
Au renouvellement deralliance avec Dieu,
sous le roi Asa. 2. Par. 15. 14.
Au rétablissement du second temple. 1.
Esd. 3. 10.
A la dédicace des murs de Jérusalem. 2.
Esd. 12. V. 34. 40.
Au retour de quelque victoire remportée
sur les ennemis. 2. Par. 20. 28.
A rétablissement des rois sur leur trône.
3. Reg. 1. 41. 4. Reg. 11. 14. c. 9. 13. 2. Par.
23. 13.
A la célébration des louanges de Dieu. Ps.
97. 6. Ps. 130. 3. Eceli. oO. 18.
A la dédicace de la statue de Nabuchodo-
nosor. Dan. ."t. v. ii. 1j.
A la publication des décrets des souve-
rains, .loél. 2. 1. Caiiite tuba in Sion. Le
proplièle veut qu'on avertisse publiquement
tout le peuple des plaies dont Dieu voulait
les châtier. .\poe. 8. 2. Data: saut illis scp-
tem tubœ : On donna sept trompettes à se[it
anges : c'était pour déclarer les jugements
que Dieu voulait exercer contre les impics,
c. 9. y. 1. 13. l'i.
iJilléiuiites sigiiilicalioDS de ce iimi :
1. Un cor , une trompe , différente de la
Irompelle. Psal. 97. 6. In tubis ductitibus et
voce tuf'oe corneœ. C'est de cet instiiinient,
appelé Biiccina, que l'on se servait pour au-
noncer l'année du Jubilé. Levit. 23. 9. 6'/ m-
ges bnccina. Ce eor avec lequel on publi-iit
l'année du Jubilé, était f.iil de corne de i)é-
lier. Voy. Jubil.eu^. Ci st de cette sorte de
trompette que les prêtres se servirent quand
ils firent le tour de la ville de Jéricho , pour
en faire tomber les murs. Jos. 6. 4. Sacerdo-
les tollant biiccinas quarum usas est in Ju-
bilœo : Que les prêtres prennent les sept
trompes, dont on se sei't dans l'année du Ju-
bilé ; Heb. Cnrnua arietum , c'est-à-dire, des
trompetles faites de cornes de bélier, v. 5.
Cumque insonuerit vos tubœ longior atque
concisior , mûri fandiius corruent. v. 20.
Clangentihus tubis mari illico corruerunt :
Les trompettes sonnant, les murailles tom-
bèrent. Voy. BucciNA.
2. Une voix forie et tonnante, comme
celle d'une trompette. Mdith. 24. 31. Cum
tuba et voce magna : Il enverra ses anges
qui feront enlerdre la voix éclatante de leurs
trompe'.les ; Gr. avec une trompette de grand
bruit. 1. Cor. 13. 52. la novissima tuba; ca-
ne) eiiim tuba : Au son de la dernière Irom-
pelle ; car la trompette sonnera. 1. Thess. 4.
15. Apoe. 10 7. c. 11. 13. Il semble qu'au
jugement dernier on entendra le son de
quelque trompette, que le Fils de Dieu, par
le ministère d 'S anges , fera retentir en un
instant par toute la terre : cependant le sen-
tinient le plus commun est que ce son de la
Ironjpetle, que saint Jean appelle la voix du
Fils de Dieu. c. 5. 28. ne sera autre chose
qu'une voix forte et éclatante ; et selon saint
Augustin, un signal extraordinaire et intel-
ligible à tout le monde : on en peut dire au-
tant du son de la trompette, qui se fit en-
tendre sur le mont S naï (juanil Dieu y donna
sa loi. Heb. 12. 19. Voy. lix^d. 19. v. 16. 19.
c. 2. 17. Voy. Blccina.
3. La VOIX des prédicateurs est appelée
une trompette. Isa. 27. 13. In die illa clan-
getar in tuba magna : En ce temps-là la
trompette retentir.) avee. un grand bruit; la
voix des apôtres s'est l'.iit entendre par toute
la terre. Le prophète prédit rétablissement
de l'Evangile, et la vocation des nations à la
foi de Jésus-Christ, c. 38. 1. (Jnasi tuba txalta
vocem tuam. Jer. 6. 17. Audilc vocvm tubte.
Ose. 8. 1. In guitare tuo sit tubt, ; (Jue votre
voix s'élève comme le son de la trompette.
TUBALCAIN , Heb. Muadana possessio.—
Fils de Lamech , qui a inventé l'art des ou-
vrages de Ter et d'airain, (jen. 4. 22. Sella
gênait Tubalcain, qui fuit inalliator et fahvr
in cuncla opéra wris et fcrri .-Sella enfanta
aussi Tubali aïn , (jui eut l'art de travailler
avec le marteau, et qui l'ut habile pour faire
tous les ouvrages et d lir.iin et de fer ; le
nom et l'art conviennent au Vulcain des
liaïens.
TUBIANvEI, Paleœ.-- Peuples qui sont si-
tués à l'entrée de l'Arabie, sur les confins du
j)ays de fialaad. 2. Macli. 12. 17. Veniraiit in
209
TUM
Tuir
2!C
Characa ad eos qui dicuntiir Tubianm Ju-
d(eos. Cps Juifs élaicnt dans le pays de Toh,
qui est le même. 11 faudrait lire Tubiaeni.
Voy. ToB.
TUBIN. — Pays appolé Tob, sur les ronfins
' de celui de Gala ul. 1. Mach. 5. 13. Ç"« erant
in lacis Tubin; Gr. tv roi; Twêiou, c'i si doù
5onl appelés les peuples Tubinnœi. \'oy. Tob
el ISTOB.
TUERl. — Ce verbe, qui sig;nifip, regarder
fisenieiil , et conserver ou délVndiC , pane
(ju'on a toujours les yeux sur ce qu'on veut
conserver, vient de Ssioftat, ou bien du verlie
héhreu, Tour, exploiare.
Conserver, garder, maintenir , défendre.
S. Reg. 23. 12. Stelil ille in )nedio agri et tiii-
Itts est (ÈÇatf-:i'75«t, Eripere] eum : Il demeura
ferme au milieu du champ, et li- défendit.
Jer. 15. 15. Ainsi, Ps. 19. 3. Dt Sion lueatnr
(«vT(>Kjn€àveiTe»e) te : Que de la montagne de
Sion il soit v(ilre défenseur.
TUGURIUM. II. — l)u vtrbe légère, comme
si l'on disait, tegurium.
Une chaumière, une loge ou cabane de
berger. Isa. 1. 8. Sicut lugurium in <;ucumn-
rario (ôrwf05.j).à>(iov) : L:i fiile de Son demeu-
rera comme une cab^ine d.iiis un champ de
concombres. On fuit de petite;» loges ilnns les
champs pour ceux qui gardent .es fruiis qui
y sont; maison abandonne ces cabanes quand
les fruits sont cueillis : c'est ainsi (lUe Dieu
menace Jérusalem de l.i ruiner et l'abandon-
ner, après avoir été ruinée par les enm mis.
TU.MERE ou TUMESl'.liRE. — Vient de
ôu^iç, j'ro; parce que ci'ux qui ;-ont en colère
deviennent bouffi- ; ou bien de l'hébreu. Tain,
OM Tamam , perfectiis , absolatus; parce que
l'enflure de l'orgueil vient souvent de la per-
fection même.
1° Etre enflé ou bouffi. Num. 5. 21. Tumerts
(nf,T,6ta'iai, Incendi) utérus ttius dirumpatiir :
Que votre ventre s'enfle, el (|u'il crève enfin.
V. 22. Utero tumescente putrescal fcnnir : Qao
votre ventre étant devenu tout enflé, voire
cuisse se pourrisse. Voy. Zr.L typia. Isa. 1.
6. Plnga lumens (j/>£'/p«ivEfv) : Une plaie eofléo
ou enflammée par le pus et le sang gà é (|ui
s'y trouve. Ainsi, Tumenles flactus :L's flois
de la mer enflés el terribles. Jub. 31. 23.
Quasi tumenles super me Pactus tiniui Deuin :
Dieu est plus redoutable (jue les flols de la
mer qui menacent de nous engloutir, c. .'{8.
11. Jiic confringes tumenles fluclus luos :
Dieu a donné à la mer des bornes où elle
brise ses flols sans oser avancer plus loin.
Voy. Terminus.
2" Etre enflé ou bouffi, dans le sens méta-
phorique; sdil de colère. Gen. 31. 30. Tu-
mens (o/iytÇîT^izi) Jacob cumjurgio a(7; Jacob
étant tout ému, déchargea son cœur. Jiidic.
8. 3. Iteguievil spirilus eorum quo tiinicbant
contra eum;Gédéon apaisa leur colère, lors-
qu'elle était près d'éclater contre lui. Job.
15. 13. (Juid lumet contra Deum spiritus luus
Soit d ort;ueil. Deul. 1. i3. Tumenles sn-
perbia (r«(5«Ci«uc<^£votJ asceiulislin in monleni:
Etant enfles d'orgu. il, vou> monlâtes ^ur la
montagne. Ainsi, Prov. 2G. 2'i. Lnbin lumen-
tia (x^i-ln So/ia) : Des lèvres enflées d'orgueil;
c'est une langue arrogante et des paroles
pleines di' faste. Voy. Soudidus.
TUMMIM. Voy. Doctrina.
TU.MOR, is. — 1° Tumeur ou enflure. Act.
28. 6. l'xistimabant eiini in lumorem cnnver-
lendum .-Les barbares s'attendaient (ju'il e;»-
fler.iil; Gr. fj.ùhtv 7rif/-f«(7ext; Inflammundum
cs,<f .-Qu'il lui allait survenir une grande in-
flammation.
2° Enllu.c d'orgueil. Deut. 18. 22. Per lu-
morem (à(T (Seik) nnimi sui propheta conpnxit:
G- prophète i"av.;il inventé par l'orgueil do
son «'sprit.
TUMULTUARI. Voy.TuMULTUS ; — 1° Ex-
citer du bi uit, du tumulte. Malth. 9. 23. Cum
vidisset tibicines el lurbam tumultuantem :
Jésu.^ Aoyant les joueurs de flûles et une
troupe tie personnes qui faisaient grand bruit.
Mail. 2. 12. Tumulluabuntar a miiltiludinK
liominum : La foule des hommes y sera si
grande , ([u'elle y causera même de la con-
lusion et du trouble. Le prophète parle de
l'étaii issement de 1 Eglise dans la nouvelle
loi. 3. Reg. I. il.
2" Crier, tempéler, faire sédition, se soule-
ver. Is.i. 3. 5. T unudluabitur (■nùn^^yM-Kxtcj) puer
contra «f/iej/i ; L'enfint se soulèvera contre le
vieillaid. Le prophète décrit le bouleverse-
ment d'i:n Eiat
TU.MULTUOSLS, a, um. — Tumultueux,
qui excite du trouble el de la confusion.
Prov. 20. 1. Tumultuusa (Ce^tTTc/ô,-) ebrielas:
L'i\rognerie e-l pleine de désordres; elle
rend les gens précipités et étouidis.
TUMULTUS, u> ; 6of.yScl>T0v.t. — Cc mol vient
de tuiiicre , enner, parce que le tumulte est
un trouble où les maux se forment et gros-
sissinl jusqu'à ce ()u'ils éclatent.
1° Tumulte, grand brnil qui s'excite parmi
le peuple. .Marc. 5. 38. Videt tumultutn : Jésus
vit un bruit confus de personnes qui pleu-
raient et qui jelaii nt de grands cris. Mallh.
27. 2i. Yidens l il tus quia niliil profîceret ,
sed magis tumuUus fieret :V\\iile voyant ([u'il
ne gagnait rien, mais (|ue le lunuiite s'exci-
tait de plus en plus. c. "20. '.j. .M irc. li. 2.
Ad. 2). 1. c. 21. 3i. Exod. 32. n. Num. 16.
42. 1. Reg. h. U. c. 14. 19. 2. Reg. 18. 29. etc.
2' Sédition, émolion, trouble, violence qui
se f.iit pour troubler le repos. .\cl. 21. 38.
Nonne lu es /Egyplius qui ante lios dies tu-
mullum cundtasli ( «vao-T«ToOv j ? N'étes-ious
pas cei Egyptien qui ces jours passés souleva
la populace'? c. 2'i. 18. 0:,e. 10. IV. 2. Mach.
11. 2;(.
3' Trouble, violence, vexation. Job. 3. 17.
Ibi impii cessaverunt a lumultu {Omhô; ipyfn) :
C'est alors i|ue les impies mcltenl fin aux
troubles et aux désordres qu'ils commettent.
Sap. IV. 2'). luiiiullns (vwxo,-) to»or«(/r; La
vexation des gens de bien. Isa. 17. 12. 3'u-
tnultus lurbarum. c. 2). o. c. 30. 12.
4" Le bruit, le son de la parole. Sap. 1. It).
Tuiiiullus[(if,o\i;) miirmuriilKinum nonabscon-
(/('/«r; L'oreille de l)ieu, (|ui s'appelle un Dieu
j.'iloux, enlend loul,et le luuii des murmures
ne lui sera point ciiche, queUiue secret (|u'il
i.oil. Sainl.Uigusiin, tib. de Mcndacio, c. Iti.
su
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
212
entend par laque les pensées les plus secrètes
d'un esprit qui s'abandonne au murmure,
sont si |>arfaitcmonl connues ds' Dieu, qu'on
peut 1(S qualirier d'un murmure éclatant à
son égard. Voy. Zelus. Ainos 5. 23. Aufer a
me tuiniiltuin rarininum tuoriun. Midi. 1. 1.3.
'i-oyo;. Zach. l'^. 13. Ttumtltus Domini : Va
grand tumulte. 2. Mac. 3. 31».
6' Troutîie, désordre, brouillerie , confu-
sion. Eccli. 40. V. Furor, zcliis, tiimidtus
{rctpuxo, Perturbai io) : Lu vie est agitéi' de
passions et de troubles (d'autres rexpli(iuenl
de l'inquiétude de l'esprit). Isa. 9. 5. c. 52. 12.
Ainsi, Fitii (umullus, sont des gens en
désordre. .1er. IS. 45. Tradere in tuviullum :
Mettre en désordre. Ezech. 23. 46. Voj.
ÏRADERE.
6° Peuple, ou assemblée tumultueuse. Je-
rem. 40. 25. Visitabo super tumullum (3i«-
(TXEoàÇeiv) Alexandriw : Je punirai le peuple
d'Alexandrie; Hcbr. Amon. D'où vient, Jn
tumullum rertere : Faire assembler en foule.
Isa. 9. 11. Jnimicos ejus in lumuUum verlet ;
Dieu fera venir en foule contre Israël tous
ses ennemis; Heb. Conijlobabil, commiscebit.
7° Défaite, déroute, ruine, désolation. Je-
rem. 40. 17. Tumullum adduxit tempus : Le
temps qui change tout causera un 8;rand
changement dans votre royaume, sa perte et
sa désolation. Le prophète faitde ces mots le
nom de Pharaon pour assurer cette ruine :
Vocale nomen Pharaonis rcjjis jEijypii, Tu-
multiim uddu.ril /e/»/Jns; Appelez à l'avenir
Pharaon, roi d'Egypte, de ce nom : Le temps
a apporté le tumulte. Les Septante mettent les
mots hébreux sans les interpréter; ukwv, icjttù
TUMULUS , I ; |Soûvof . — De iumere , être
enflé, ou élevé; et signifie proprement,
î'Un lieu un peu élevé de terre, un tertre,
une hauteur, une colline, une éminonce. Jos.
IJ. l.'i. Absf/ue urbibus quœ erant in collibus
et in lumulis sitœ : Israël brûla toutes les
villes, excepté celles qui étaient situées sur
des collines et sur des hauteurs, c. 18. 17.
Perlrnnsit iisqtie ad tumidos : Ce pays passe
jusqu'aux tertres (jui sont vis-à-vis de la
montée d'Adomniim. Ce mot est exprimé
par celui de Gali/ala. Jos. 15.7. Voy. Gal-
GALA, n. V. 2. Ueg. 2. 25.
2° Toute sorte de las, ou amas de quelques
choses. Gei!. 41. 40. Qui congref/anles j'ece-
runl tuiintlum, comederuntque super cum :
Ayant ramassé ensemble des pierres, ils en
tirent un monceau, et mangèrent dessus, v.
47. Qucm vocavit Laban : Tumulum leslis :
Laliau appela ce monceau de terre le Mon-
ceau du témoin. Voy. Testis. v. 48. 51. 52.
lizceh. 47. 8. Voy. Sabulum. 1. Mach. 11. 4.
D'oii vipiinent ces expressions :
Esse in lumulum, ou in lumulum sempilcr-
num : N'èlie plus qu'un amas de pierres et de
plairas pour toujours; ce qui se dit des villes
démolies (|iii ne doivent jamais être rc liâlii's.
Dcut. 13, 10. Sit tuiiiulus (ioizï)Tr,y) scmpiliy-
nus.non (rdijicatniur nmplius. Jer. V,). 2. lUih-
ballt rrit tn (i(»u(/«m (âfiarok) dissipala. c. 51.
37. Eril Jiabulon in tumutus («ç-Kvto-.iiOf) : Ba-
bylone ne sera plus que des amas de terre
et de pierres, telles que sont les démolitions
des villes. Ainsi, Facere, ponere, redigcre
civitatem in lumulum : Ruiner une ville de
fond en comble. Jos. 8. 28. Fecit enn tumu-
lum (/wp« «oixjiTov) sempiternum. Job. 15. 28.
Isa. 25. 2. Voy. Solitudo.
3' Digue, amas de pierres, de terre, ou de
bois, pour arrêter l'eau. Jos. 22. v. 10. 11.
Super Jordanis lumulos : Les cnf.mts de Ru-
ben et de (lad , et de la demi-tribu de Ma-
nassé, avaient b;\ti un autel sur les digues du
Jourdain; Heb. Gclilolh, limites; cet autel
était bâti sur le bord du Jourdain, qui faisait
les limites de ces tribus d'avec les autres.
4° Sépulcre, tombeau. Job. 10. V^.Fui/sem
quasi non e.isem de utero translatus ad tumu-
lum (T«yoj) : Plût à Dieu que j'eusse été comme
si je n'avais jamais été au monde, et que je
fusse passé du sein de ma mère dans le tom-
beau! 2. Reg. 3. 32. 2. Par. 3'i. 4. D'où vien-
nent ces expressions, Aperire tumulos, ou
Educere de tumulis {ii-miiv., to;) : Ouvrir les
tombeaux, et en tirer ceux qui y sont; c'est
tirer d'une grande misère. Ezech. 37. v. 12.
13. Voy. Sepulcrum.
TUNG; TOTs. — Adverbe qui vient de -roza,
chez les Doriens, pour tots , alors, et se dit
de toute sorte de temps.
1° Alors, pour le temps présent. Malth. 2. v.
16. 17. Tune Herodes videns quoniam illusus
esset aMugis, iralus est valde: Alors Hérode,
voyant que les Mages s'étaient moqués de
lui, entra en une étrange colère. Tune adim-
pletum est quod dictum est : Ce fut alors (ju'ou
vit accomplir ce qui avait été dit par le pro-
phète, c. 3. 15. c. 4. V. 1. 11. c. 8. 20. c. 9.
6. c. 12. 38. etc.
2° Autrefois, pour le temps passé. Rom. 6.
21. Quem fruclum habuislis tune in itlis in
quibus nunc erubescitis? Qin'\ fruit avez-vous
tiré pour lors de ces désordres dont vous
rougissez maintenant? Galat. 4. v. 8. 29. Heb.
12. 20. Ps. 88. 20. etc.
3' Un jour , pour le temps à venir. Matlh.
24. 10. Tune qui in Judœa sunt, fugiant ad
montes : AU>rs que ceux qui seront dans la
Judée, s'enfuient sur les montagnes. 1. Cor.
4. 5. Tune laus erit unicuique a Dca. c. 13. 12.
c. 15. V. 28. 5't. Coloss. 3. 4. 1. Thess. 5. 2.
4" Alors , signifie quelquefois environ ce
temps, et mar(}ueuu temps indéterminé avec
quelque étendue. Sopb. 3. 9. Matth. 26. 3.
Tune congreqali saut Principes Sacerdotum.
c. 3. 13. c. 15'. 12. c. 17. 18. c. 19. 13. c. 2V. v.
9. 14. 30. et souvent ailleurs dans saint Mat-
thieu; et quelquefois luèiu,' marqui' un temps
fort éloigné de ce qui précède. Matlh. 2V. 23.
Tune si quis vubis dijceril. Celle particule
joint ici la ruine do Jérusalem avec le juge-
ment dernier.
5" Cet adverbe, Heb. nz, a la force de
changerle fuluren prétérit. Psal. 125.3. Tune
diccnt inlcr génies, pour (/ùtTioi^ E\od. 15.
I. Heb. Tune canel; Vulg. Tune ccciiiil. Jos.
10. 12. Tune loculus est, lleb. Tune loquetur.
De ce mol vient ex lune, [joiir mar(|uer,
1° Un long teuàps, ou nu^rue l'éternité. Ps.
92, 2. Parafa sedes tua ex timc : Dès le coui-<
213
TUN
TUR
'iU
mencement du monde ou de l'éternité. Isa.
16. 13. c. kk.H. C.16. 21. c. i8. 3.
2" Dès lors que, aussilôl que. Ps. Tô.l. Quis
resislet tibi, ex vue ira tua? Qui pourra vous
résislpr yu iiiomcnl que vous vous meltrez
en colère? id est, Ex lune cum ira tua exar-
Seril ; Gr. al. àizi zn; ôf,yri; <70u.
TUNDERE. — Du verbe ancien tudere, de
TÙTTTEiv ; du p, changé en d, en retranchant le
/, il s'est fait <iu/ere, et ensuite lundere.
1* Battre, frapper. Eccli. 30. 12. Tunde
{?iâv) lalera ejiis dum infans est : Frappcz-le
de verges, pendant qu'il est enfant. \ oy.
Latus.
2° Piler, broyer, briser. Exod. 29. kQ.Oleum
tusum {zoTTTeij) : De l'huile dolives pilées.
Levit. 22. 24. Tu»i ({«eXiêïtj) tesliculis : Ce qui
a été destiné à la conservation de son espèce
étant foulé. \ oy. Testiculus.
3° Oter récorce de quelque chose en la
battant, et à force de coups. Exod. 16. H.
Apparuit in solitudine minutum et quasi pilo
tusum : On vit paraitre quelque chose de
menu et comme pilé au mortier, non pas
tout à fait broyé, mais écorché seulement,
Pili tiisione decorticatum : Eu sorte que la
manne paraissait blanche comme un grain
dont on a ôté l'écorce.
TUNICA , «; yniiv. — Ce mot se fait du
grec xniiv, en transposant les lettres.
Tunique, robe de dessous. C'était une sorte
àc vêtement que les hommes portaient; il
était sans manche, et était assez court. Les
Romains, dans les premiers temps, ne por-
taient qu'une tunique sous leur manteau, oit
la robe appelée Toga; mais dans la suite ils en
ont porté deux, et appelaient celle de dessous
Subucula, qui répond à notre chemise; celle
de dessusse rapporleassezànotre soutane ou
soulanelle des ecclésiastiques, qui vient de
l'italien Sottana, de Sotlo , comme étant
l'habit de dessous.
l°Un habit, un vêtement en général. Malth.
10. 10. Marc. 0. 9. Lue. 9. 3. Neque duas tii-
nicns hdlieatis : Wayei point deux habits;
c'tst-à-dire, si un seul suffit; car d'ailleurs
Jésus-Christ ne défendait point d'en avoir
deux si on en avait besoin pour se couvrir.
Luc. 3.11. Qui habet duas tunicas , det non
fiabenli : Que celui qui a deux vêlemcnls, eu
donne à celui qui n'en a point; c'eat-à-diri',
qui en a de superflus. Gènes. 3. 21. Fccit
DcusAdœ et uxori ejns tunicas pelliceas .Dieu
fit à Adam et à Eve des babils de peau. G(>n.
37. 3. Feritqiip ci lunlcam poli/mtinm : Israiil
avait lait faire à Joseph nue robe de plusieuis
couburs. Voy. Polymitus. Malih. î'i. 18.
ia«T(«, Vcsiimenlu. Act. 9. 9. c. l'i^. l.'i. c. 16.
22. 1. Rcg. 2. 19. etc. .\insi, Jud. v. 23. Ma-
culala tunica:{]o{' robi- souillée, qui marciue
la corruplion des mœurs, en faisant allusion
aux impuretés légales.
2 Une tunique , une robe de d( ssous.
M.itih. ;'). 4-0. Luc. 6. 29. Ah en (/in aufert ti-
bi rcstimmliim, etiam Innicam nnli proiùbr-
re : Si quel((u'un vous preml votre n)anleau,
laivsez-lui prendre aussi voir/ r.ibc. J an.
lu. 23. Jirat uutem tunica inconsutilis. Voy.
Inconsl'tius. Job. .30. 18. Voy. Capitium. Ju-
die. 14. v. 12. 13. 1. Reg. 18. '». 1. Esd. 9. v.
3. 5. Mich.2. 8.
3 Habillement léger, comme une camisole
qui se met ^ur la chemise. Joan. 21. 7. Tu-
nica ÈTTEvfj JTDi- , SupirindumentHin) succinxit
se, Gr. ependylen indutus est : Pierre se co'i-
vrit de quelque habillement léger pour pi-
raîlre avec plus de bienséance devant le Sei-
gneur.
k' La robe propre au grand prêtre. Exod.
28. V. k. 31. 33. Faciès et tunicam (z^oo/),ouf)
superhumeralis ttttnin hyacinlkimim : Vous
ferez aussi la robe de dessous l'éphod ; elle
sera toute d'hyacinthe. 11 y avait aussi , au
bas et tout autour de cette même robe, com-
me de petites grenades faites d'hyacinthe et
de pourpre , entremêlées de sonnettes, c. 29*
5. c. .■19. V. 20.23. Lev. 6. 10. c. 8. 7.
5" Robe de lin , commune à tous les prê-
tres. Exod. 28. 40. Filiis A'tron tunicas lineas
parabis :'Vous préparerez des tuniques de lin
pour les enfants d'Aaron. Celle robe est ap-
pelée, V. 4. Linea stricta : La tunique de lin
qui était étroite, c. 29. v. '6. H. c. 39. 25. Lev.
8. 13. c. 10. 5. c. 16. 4. 2. Esdr. 7. v. 70. 72.
6' Robe de magistrat, qui marque la di-
gnité. Isa. 22. 21. IndiKim illain tunica {^raln)
tua : Je le revêtirai de votre tunique , e^eil-
à-dire, de votre charge.
TURBA , JE ; ï;;^)iof. — Du Grec tO^Çn , qui
signifie la même chose.
1" Trouble , désordre entre plusieurs per-
sonnes , tumulte. Luc. 22. 6. Quœreltat op-
porlunitatem,ut traderet illuin sine turhis:l[
cherchait une occasion favorable de le livrer
sans lumulte. Co mot ne se dit guère en ce
sons qu'au pluriel. .-Vinsi, Act. 17. 3. Ttirba
facta, signifie : ayant assemblé une troupe de
gens , non pas, ayant excité un tumulte. Le
verbe i/ln:zotBh marque lurbam cogère. Sap.
18. 22. Vicit turbas : Il apaisa le trouble ;
Gr. Vastutorem.
2" Troupe , multitude de gens ou de cho-
ses. Prov. I. 21. In capite turbarum {-ni/^n ,
Mûri) clamitat : La Sagesse crie à la tête des
assemblées du peuple ; elle nous fait sans
cesse entendre sa voix en mille manières.
Mallh.4. 25. Secutœ smit cum turbœ rnultœ.
c. o. 1. Videns Jésus turbas ; et ailleurs, fort
souvent dans l'Evangile et dans b'S Acies ,
oii ce mot est toujours pris dans cette signi-
fiialion. Eccli. 18. 32. Ne oblecteris in turhis
(T/iuy/i), nec in modicis: Ne vous plaisez point
dans les assemblées pleines de tumultes ,
inêoie dans les plus petites ; Gr. ui' vous
plaisez point d.ins l'aboiulanec des délices ,
et Uf vous liez poini avec ceux qui se joi-
gnent ensemble pour faire bonne chère.
De ce mol viBiiiieiit ces plirasus Uébr;iïqiics :
Esse in turbas populorum : Etre le chef de
plusieurs peuples ; c'est ce qu'Isaac souhaite
à son (Ils Jaciib. Geu. 28. 3. Connue Dnu lo
promit ensuite au même Jacob. Gen. 48. 4.
F'aciam le in turbas (eOvo,-) populorum : Je
vous rendrai le chef d'une multitude de pou-
pies.
Set/ui lurbam: Se laisser all>;r à la multi-
tude et au grand nombre. Ivxod. 23. 2. Non
2IS
1)ICTI0NNA!RE DR PiilLOLOGIE SACREE.
ne
sequeris turbam (tljxt pisrà 7r),£iovwv) ad facien-
dum nvilum. L'iillachcmciil qiron doit avoir
à la vérilé rst aussi iininuable (jue Dieu mê-
me , el 11' grand nombre de ceux qui l'aban-
donnenl ne doit point engajfcr à les suivre.
TUlîBARE ; T«/)à7a- IV. — Ce verbe s'onlend
du (rouble el de la confusion des liqueurs ;
mais il se prend aussi pour exprimer lelrou-
ble de l'esprit el des passions de l'âme.
1° Troubler, agiter, rendre trouble, re-
muer. Joan.o. l.Cum turbalu fuerit{Tapà.T'7î<T-
e«i ) aqua : Après que l'eau a éié lemuée.
Prov. 2.J. 2G.Fonslurbalus pede :Vue foniaine
troublée avec le pied. Jer. 31. 35. Ezecb. 32.
13.
Ainsi, Ps. 4a. 4. Sonucrunt et tuibalœ siint
aquœ eorum, i. e. ejus, se. maris: Quand les
eaux de la mer feraient un grand bruil el se-
raient agitées (Ps. 76. 17. Timucrunt el tiir-
balœ snnl abijssi:Lei eaux ayant vu , c'est-à-
dire, srnti la présence de Dieu , furent frap-
pées de frayeur, el les abîmes furent trou-
blés : cet éléiiieiil parut révéler la majesté du
Seigneur, et obéir avec Iremblemeut à sa
voix, cnmme s'il avait été animé.) Ezi'ch.34.
V. 18. 19. Voy. Aqua.
2° Troubler, renverser. Ps. 45. 3. Non ti-
mebimus dtiin liirbabitur terra : Nous ne se-
rons point saisis de crainte , quand la terre
serait renversée.
3" Ebranler, faire remuer ou trembler.
Isa. 13. 13. Super hoc, cœlum tiirbubo Ouuoûv):
Pour cela, j'ébranlerai le ciel même. Le
trouble et l'ébranlement du ciel et de la terre
marquent dans l'Erriture les maux, horribles
dont Dieu menace les hommes.
Turbine, dans le sens métaphorique :
1. Troubler, déconcerter, mettre en dés-
ordre. 1. Keg. 14. 29. Turbavil («7r«),).«TT£iv)
■pater meus terrain: Mon père a troublé tout
le monde. Saùl avait engagé tout le peuple ,
par serment , à ne point manger avant le
soir ; ce qui causa du désordre. Jos. 5. 25.
Turbusti (o)of;^£0£tv) nos : Vous nous avez
tous troublés : c'est Achan qui avail pris
quelque chose de ce qui devait être consu-
mé. Juilic. 3. 20. c. 7. 2î. c. 8. 12. etc. A quoi
se p.ut rapporler cet endroit , Luc 10. 41.
Sollicita es cl turbaris erjja plurima: Vous
vous empressez et vous vous troublez dans
le soin de beaucouji de choses ; Gr.TvoCàZvi.
2. Etonner, surprendre, eflraycr. Matth.
2. 3. Ilerodes rex turlialus est : Le roi Uéro-
de eu lut troublé. Il avail peur de peidre son
royaume, c. 14. 2(i. Turbuli sunt. Luc. 1. v.
12. 29. Zadiarie et la sainte N'ierge furent
troublés ; c'est-à-dire, surpris el étonnés à la
présence de l'ange qui leur apparut, c. 24.
38. Joan. 14. 27. Gen. 42. 28. Ps. 04. 8. Ps.
67. ;i. Psal. 7.j. G. etc. Ainsi Jésus-Christ s'esl
effrayé de ia crainte de sa passion. Joan. 12.
27. Nunc anima niea turbatn est. Ce trouble
était volontaire, c. 13. 21. Tarbatus est spiri-
tu. i. e. aninio siio : Par la considération du
crime de Jnd is.
3. Iii(|uietcr, mettre en peine, affliger. (îe-
uns. .'J'i. 4i). i'iirbdsits (u.Ef.t;iivav) »;it'. Vous m'a-
vez mis en désordre et dans une grande in-
quiétude. 2. Reg. 7. 10. Non turbabitur (it«-
(jTfitftn) amplius : Mon peuple ne sera plus
agité, el les enfants d'iniquité ne l'affligeront
plus. 3. Rcg. 18. 18. Non eyo turbavi Israël ,
sedtu. 1. Esd. 4. 4. Tob. iO. 6. Job. 13. 11.
Ps. 6. V. 4. 8. Ps. 76. 5. Ps. 103. 29. Sap. 10.
6. etc. Ainsi , Acl. 15. 24. Turbaverunt vos
verbis :V.iis faux docteurs inquiétaient les li-
dèles.et troublaient leurs consciences. Voy.
CoNTURBARE.
4. Commettre ensemble , brouiller. Eccli.
28. 11. Y ir peccator turbabil ainicos : Le pé-
cheur troublera les amis , c'est-à-dire, les
brouillera par ses faux rapports, v. 15.
5. Emouvoir, toucher, attendrir. Eccli. 30.
7. Super omnem voccin lurbabunlur viscera
«/«s ; Ses entrailles seront émues à chaque
cri que fera son fils. Voy. Coi.ligare. Ainsi
Jésus-Christ s'esl troublé lui-même. Joan.
11. 33. Turbavit seipsuni: Il excita dans lui-
même un mouvement de compassion.
0. Troubler, faire du bruit, exciter un tu-
multe. Mjrc. 5. 39. Quid tarbamini {Oop-uSùv ,
Tunialtum edere) ? Pourquoi faites-vous tant
de bruil ? Act. 17. 13. Veneruiit et illuc corn-
movenles et lurbnntes (o-a/.tùetv) multitudinem:
ils y vinrent éuiouvoir el troubler le peuple.
Act. 20. 10.
TURBATIO, Nis. — L'action de troubler et
de causer du désordre : dans l'Ecr.,
1' Trouble , tumulte , désordre. Act. 12.
18. c. 19. 23. Factn est turbntio {zàpxxo!, Tu-
mullus) non minima de via Domini: La voie
du Seigneur, c'est-à-dire, la prédication de
l'Evangile, fut alors traversée par un grand
trouble. Sap. 14. 25.
2° Trouble, terreur, épouvante. Isa. 17.
Ik.Intempore vesperœ.etecce turbatio(niv9o!),
in matulino et non subsistet : Les Assyriens ,
nos ennemis , répandaient au soir la terreur
et l'épouvante , el au point du jour ils sont
disparus. L'ange du Seigneur en tua cent
quatre-vingt-cinq mille. Jer. 14. 19. Tempus
curationis, et ecce /M/6((/to; Nous attendions
l'occasion d'être rétablis , el nous sommes
tombés dans le trouble et la frayeur, par
l'arrivée des Chaldcens.
TUKBIDUS, A, tiM. — Trouble, qui n'est
pas clair, en parlant d'un fleuve, ou d'une
eau bourbeuse. Jos. 13. 3. A (lavio turbido
(«oi/oTOf) qui irrignt JEijijptum, usque ad ter-
minas yiccaron ; Le pays , qui est depuis le
fleuve d'eau trouble (lui arrose l'Egypte,
jusqu'aux confins d'Accaroii. Ce fleuve est,
comme disent quelques-uns , un ruisseau du
Nil , qui se décharge en la nier de Peluse
vers Gaza ; ou, selon d'autres , le Nil même,
qui est appelé eu Hébreu : Scbicher ; cest-à-
dire. Noir, et par conséquent trouble. Ainsi,
Jer. 2. 18. Vt bibas iii/aani turbidain iVyûv) :
Pour boire de l'eau trouble ; c'est-à-dire, du
Nil, qui est aussi appelé i^éluç, Niger par les
Grecs. Voy. Flumkn.
TUUIK), iNis ; laù.ù^, TTOf. — Ce mot vient
aussi de lurbare , pane que les lourbillons
de vent Irouhlenl et mcitenl tout en désor-
dre : il siguilii! .lussi par métaphore . trou-
ble , contusion , i|uel(|iic grand brouillon
dans un Etat : dans 1 Ecr.,
217
ri'R
1° Un tourbillon df vent. '*. Weg. 2. v. 1.
11. Asccndil Elias per lurbinem {ayamii^oi)
in cœlurn. -EUe fut enlevé dans le ciel par un
tourbillon ; celait un tourbillon de feu,
comme dit rEcclésiaslKiue. c. k8.^. Quiie-
eepius es in turbine ignis : \'ous ipii avez été
enlevé dans le ciel dans un loui billon de ffU.
V. 13. Jn turbine leclus est: Il fut caché dans
un touibilion. Job. -li. 18. Velul favilla
quam turbo dispergit : Les impies seront
comme la poussière ()ui est dissipée par un
tourbillon, c. 27.21. Sap. 5. 24.. Ose. 13. 3.
2. Pel. 2. 17.
Dieu se sert des tourbillons pour exécu-
ter ses jugements conire les impies, ,Iob. 9.
17. In turbine conterel me : Dieu peut m'ex-
termiiier tout d'(in coup , comme par un
tourbillon. Isa. 29. C. c. 20. 20. Amos. 1. IV.
Z ich. 9. IV. Vadel in turbine Austri : W\e\i
marchera au secours des siens , comme un
tourbillon qui vient du Midi. Nahuni. 1. 3.
JDominus in lempestate el turbine viœ ejus : Le
Seigneur marche parmi les tourbillons et les
leuipéies. Hi b. 12. 18. etc. Il s'en sert aussi
pour donner de la terreur, et pour imprimer
du respect. Job. 38. 1. c. 4-0. 1. Rcspondens
Dominus Job de turbine (vÉyo?) : Le Seigneur,
par le minisière d'un ange , répondit à Job
du milieu d'un tourbillon , pour marquer sa
pré:>ence redoutable. C'est ainsi que l'Ecri-
ture représente souvent Uieu , qui parle du
milieu d'une nuée. Ainsi , les tourbillons
s'appellent: Tourbillons de Dieu. Jer. 23. 19.
c. ;iO. 23. Ecce turbo (tucij'iç) Domini : Le
tourbillon du Seigneur, sa fureur impétueu-
se , sa tempête toute prêle à fondre , va se
reposer sur la lêle des impies.
Le tourbillon mar(|ue aussi une extrême
>ilesse el une forcq pareille. Isa. ti(i. 13,
Qunsi turbo (zKTaiyiir) quadrigœ ejus : Son
char viendra fondre comme un tourbillon
violent, c. 25. !^.
2 Trouble , tumulte, désordre. Eccli. 11.
36. Subvertet te in turbine [rapcAyji] : 11 vous
renversera par le trouble qu'il excitera dans
votre maison.
3* Orage , tempête , persécution , malheur
()ui vient fondre sur ({iielqu'un. Isa. k. G. i;.
29. k. Sprs a turbine (o-z/nf otiî?) : \ dus êtes
devenu son refuge conire la tempête, c. 21.
1. Sicut turbines (zanzc/ij) ab Africo vmiunt:
Je vois venir comme des tourbillons du
vent du Midi. Ce sont les Perses et les Mèdes
qui venaient fondre sur les Babyloniens, c.
2S. 2. Turbo [àfii/jn) confringens. c. 29. G. c.
40. 24. c. 41. lo". Jer. 25. 32. Ezeeh. 1. 4.
Ilabac. 3. 14. Ainsi . Dies nubis,(iu nrbulw,
cl lurbinis. Joël. 2. 2. Soph. 1. 15. Un jour
de nuages cl de tempêtes , c'est un jour fu-
neste el qui ap|iorle un grand désastre.
4' Amas, ou tourbillon de poudre par la
tempête; Ueb. SaSj {Gulg(d) [mw;,^:,^, l'ulvis),
qui signifie tout ce qui est rond', et qui est
aisément emporté; (luebiues-uns inierprè-
\iii\\. stipula. \ oy. Uota.
5' Chose vaine, inutile el lionieiise. Ose. 8.
7. I mluniseminubunl et lurbinem (zaT'yTTfovfi)
j>ie/cn<.llsonlsemé(lu vent, et moissonneront
deslourbillouscldes Icmpêles.X oj'. MiiTuiiE.
TUR
TUllBULENTUS , a, dm.
919
Ce n ot signi-
fie , ou qui est dans le trouble el dans l'agi-
tation, ou (lui est lurbulenl , el qui cause du
trouble.
Turbulent , précipité. Isa. 42. 4. Non erit
trislis neque turbulenlus : \\ nt.' sera point
triste ni précipité ; c'est-à-dire, il sera doux,
humain, modeste, paisible. Le prophète parle
de Jésus-Christ, comme sainl Matthieu l'ap-
plique, c. 12. l'.l. Heb. Il ne s'obscurcirti
poini , el ne sera point brisé ; où SfauffS/iTSTOi.
TURGERE. —Ce verbe vient, ou du Grec
o^'/âv , ou d'urgere.
1» Etre enlle , ou bouffi. Exod. 9. v. 9. 10.
Fada sunt ulcéra vesicarum turgentium {àv«-
Çsiv) tnhominibus: Il se forma des ulcères et
des tumeurs dans les hommes cl dans les ani-
maux.
2° Se grossir, être crû. Nuni. 17. 8. Tur-
gentibus [î^mOslv) gemmis, eruperant flores :
Celte verge ayant poussé des boulons , il en
était sorti des (leurs.
TUR.MA, M. — Les anciens faisaient venir
ce mot de termu, ou terima, qui signifiait une
troupe ou compagnie de trois fois dix hom-
mes de cheval; et signifie mainlenaitt ,
1" Cornette, ou compagnie de cavalerie qui
n'était au commencement que de trente hom-
mes.
2' Troupe, ou corps d'armée, compagnie
de gens de guerre. Deut. 20. o. Duces persin-
gulas lurmas audienle exercilu procliimabunt :
Les officiers crieront à la vue de tonte l'ar-
mée, chacun à la lêle de son corps. Jos. 4.
13. c. 11.4. Egressi sunt omnes cum turmis
si(ï.s-.Judic. cap. 8.V. 10. cap. 9. v. 43. cap. 44.
V. 2. Ueg. 18. 4. 1. Par. 12. 18. etc. Ainsi les
Israélites étaient distingués par troupes el
par compagnies dans leurmareho au désert.
Exod. 0. 2(). Iste est Aaron cl Moyscs quibus
prœcepit Dominus ut educerent filios Israël de
terra Mgypii per turmns [ô'j-jxiJLt;) suas : Aa-
ron el M ïse sont ceux auxquels le Seigneur
commanda de faire sortii- les enfants d'Israël
selon leurs bandes el leurs troupes diffé-
rentes, c. 12. 51. c. 40. 34. Num. 1. v. 3. 52.
et souvent ailleurs dans ce livre. Job. 1. 17.
3" Toute sorte de bande, ou de compagnie
ranj^ée et distinguée avec ordre, tien. 32. v.
7. 8. 10. Jacob itiiisit popalum qui sccuin erat,
grefjcsquo'juc et ovesetbuves et camelosinduas
lurmas {■7:rj.oi^fj'ù.n) : Jacob divisa en deux ban-
des tous ceux qui étaient avec lui , et ses
troupeaux. Ainsi les compagnies des prêtres
el des lévites (|ui ont eié rangées par l'or^
dre de David, sont apjielées de ce nom. 2.
Par. :-0. 21. .Slutuit Cmitores Domini ut lau~
durint eum in lurmis .s«/.v ; Josaphal établit
les chantres du Seigneur \)our chanter ses
lou.iiiges chacune à leur rang el leur bande,
c. 2.'{. v. 8. l'.i.Joiuda Ponlifvx non dimiscrat
(il)irc (urnias (è^),u.£iiia) quœ sihi per singulas
ltcb:li,iiiad(is succedere couf^ueverant : Joiada
ni; pi riiiit point (|uc les troupes de prêtres et
de le\itis i|ui faisaient leurs fonctions dans
le temple cliaciine dans leur semaine, se re-
lira>S( ni dans leurs maisnns; mais il les re-
linl luutes. c. 31. 2. lizecliias cuuslituit (u/'-
inus (tyupEfitt) sacerdotales el levilicas per
819
DICnONNAIUE DE PHILOLOGIE SACREE.
220
divisiones suas, unuinf/uemque in offirio pro-
prio : Ezéchias établit les eoriipagnies de
lirôlrcs et 'le U-viU's , et les paitagoa en
classes pour faire chacune les fonitio'.'-s de
leur miiiislère. v. 17, c. 35. v. 5. 10. V03 .
Vices.
4° Co mot s'attribue aux troupeaux qui
sont rangés, ou qui se rangent en bandes sé-
parées. Gènes. .'!3. 8. Qtueiuiin siinl istœ lur-
mœ [TTttptufMr,) (/iiHS obvidin Itubui? (Ju'esl-te
que eesiroupeaux que j'ai renconlrés?Prov.
30. 27. Regcm locitsta »io»i tiabet, et egredilur
universu per lunnas suas : Les sauterelles
n'ont point de roi, et touteiois elles marchent
toutes par bandes; elles ont leur marche et
leurs catnpeinents aussi réglés que si elles
avaient un chef qui les coniiuisîl.
TURPIS, e; atT/^j;, à, M. — L'élymologie
de ce mol est fort mcerlaine; mais il signifie,
ce qui est laid et dilïurme, ce qui est hon-
teux, infâme digne de reproche, déshon-
nêle.
1° Honteux, digne de reproche. 1. Cor. 7.
30. Si quis turpem («a//iy.o-jrîv) se vide.ri existi-
mat super virgine sua : Si (luelqu'un croit
que ce lui soit un déshonneur que sa fille
passe la (leur de son âge sans être mariée.
Ainsi, Turpe lucrum : V» gain honteux;
c'est-à-dire, malhonnêt!" et indigne d'un
honime de bien. 1. Tim. 3, 8. Tit. 1. v. 7. 11.
I. Pet. 5. 2. Voy. Lucrum.
2° Honteux, malséant, indécent. 1. Cor.
II. 6 Si turpe («(>/.(=''«/= "«v' est mulieri lon-
deri, nul decuivari,'velet capul suum : S'il est
honteux à une femme d'avoir les cheveux
coupés, ou d'être rasée, qu'elle se voile la
tête. c. l't. 3a. Turpe est muiicri loqui in ec-
clesia : 11 est honteux aux femmes de parler
dans l'église; c'cst-a-t/ùe, d'y enseigner et dy
instruire le peuple.
3" Malhonnête, déshonnête, contraire à la
pudeur. E|)hes. 5. 12. {niœ in occullo fiunt
ah ipsis turpe («('(r/ooioyia, Turpis serino\ est
et dicere : La pudeur ne permet pas seule-
nienl de dire ci- «lU." ces personnes l'ont en
secret. Coloss. 3. 8. Deponile.... larpcin ser-
mouem de ure vestro : Oueles paroles déshon-
néies soient bannies de votre bouche. Dan.
13. 63.
V Infâme, detoslable. 3. Reg. 15. 13. Coii-
frerjil siinulncrum turpissimum (/'/.thouo-i?) :
H brisa la statue de Priape qui était très-vi-
laine cl exécrable.
5" infâme, ignominieux, plein de confu-
lion. Sap. 2. 20. Morte lurpis-ima (■tu/_n'j.m)
condvinnemus cuiu : Condamnons-le à la
mort la plus inlàuie : c'est celle de la croix
à laquelle hs .luil's l'ont fait altachir.
TUKPri'K»; «<v.pw.-- — Honteusement,
avec honte et confusion. 2. Ueg. 10.5. hrunt
■ viri coiifnsi lurpilcr (nriuwusvof) vulde : Ils
étaient dans une grande coiilusion. 2. M.ich.
9. 2. c. II. 12. Turpiter fuqiens.
TUUPITUDO, iNis; «'r/.i,,uo<70vfl. — Uiffor-
lliité, liiidi'iir, desh'>nnét>'té.
1 liilamir, opprobre, honU^ déshonneur,
mauvaise réputation, l'rov. ti. 3.3. Turpitu-
dinem («tiui« et iquominiam couijreijat sihi :
L'adultère s'attire de plus ci» plus l'oppro-
bre cl l'ignominie. Eccli. 20. 11. Turpitudo
illius non tei/etur : On ne peut point couvrir
l'infaujie d'une femme sujelte au vin.
2" Infamie, action infâme et désiionnéte.
Ram. 1. 27. Musculi in masculos turpiiudi-
nem opérantes : L'homme commettant avec
l'homnie une infamie détestable. C'est le
péché de sodomie, que l'on appelle abomi-
nable.
3° Infamie, vie honteuse et infâme. Eccli.
30. 13. Doce filium tuutn, et operare in illo,
ne in turpitudinein illius offendas : Instruisez
votre fils, et travaillez à le former, de peur
(|u'il no vous déshonore par sa vie honteuse.
Voy. Offendere.
't' Déshonnêteté, paroles déshonnétes.
Eph. 5. V. Aut turpitudo (v.iuxpirrK), aul slul-
tiloquium : Qu'on n'y entende point de pa-
roles déshonnétes, ni de folles, ni ne bouf-
fonnes.
5 Ce que l'on cache par pudeur et par
honnêteté. Eccli. 29.28. Vestimentum et do-
mus protegens turpitudinem : Les principales
choses pour la vie de l'homme sont l'eau,
le pain, le vêtement et une maison qui cou-
vre ce que la pudeur veut être caché; c'est-
à-dire, toutes les choses que l'honnêteté de-
mande qu'elles se fassent en secret.
0° Nudité, les parties que la pudeur fait
cacher. Apoc. 10. 15. Ne nudus ambulet, et
videant turpitudinem. Exod. 20. 20. Non as-
cendes per gradus ad altare meum, ne revele-
tur turpitudo tua; Heb. nudilas : Vous ne
ferez point de degrés pour monter à mou
autel, de peur que votre nudité ne soit dé-
couverte. Voy. Revelare. Cette nudité est
appelée, Caro turpitudinis : Les parties qu'il
serait honteux de découvrir. Exod. 28. '^2.
Vt operiant carnem turpitudinis suœ.
D'où se fait, Revelare, discooperire, ou vi-
dere turpitudinem : Découvrir ce que la pu-
deur oblige de cacher, pour en abuser par
un mariage incestueux. Levil. 18. 6. Omnis
homo ad proximam sanguinis sui non accedet,
utrevclet turpitudinem ejus : Nul ne s'appro-
chera de sa parente pour découvrir ce que
la pudeur veut être caché; c'est-à'dire. pour
l'épouser et user du mariage, v. 7. Turpitu-
dinem patris tui, et turpitudinem matris luœ
non discooperies : Vous ne découvrirez point
dans voire mère ce qui doit être caché, en
violant le respect dû à votre père; c'est-à-
dire, vous ne l'épouserez point. Il apiiellc
la nudité de la mère la nudité lu père, parce
qu'ils sont devenus une même chair par le
mariage, v. 8. Tnrpiludo eni, 11 patris tut est :
Parce que votre mère est la chair de votre
père. Ainsi, v. 10. Quia turpitudo (a<(rxùvn)
tua est : Parce que votre petite fille est votre
propre chair, c. 20. 19. Ezech. 22. 10. Voy.
Vehecundiora.
7- Nudité, tout le corps nu. Isa. 97. 2. De-
nida turpitudinem [vcuTauiauia ni. x«Xvft(ia)
ru(im ; Dévoilez votre corps tout nu. Le
prophète parle à Habyloiie comme à une
jeune vierg(! menée en captivité, et obligée
de Ir.ivailler presque loule nue à toutes sor-
tes d'ouvrages pénibles; d'autres l'entendent
Je l'abus que leurs maîtres faisaient de leurs
221
TUR
TUR
222
esclaves. Hebr. Retege crines tuos : Patais»-
Bez toute dcchevclée, tomme sont ceux qui
sont dans le deuil, ^'oy. Denudare.
TURKIS, is; iTÙf'/of . — Du Grec TÙfc-tj, qui
vient de l'Hébreu Tsour, la même chose.
Une tour, dont il y a eu anciennement
pour plusieurs usages , soit dans les villes,
soil dehors.
Dans les villes :
1. Pour rendre les villes plus fortes. 2.
Parai. 14-. 7. /Edificcmus civilates islas et ro-
boremu! Hur-iOus. Telle a élc la tour de Babel.
Gen. 11.4.. Faciamus nobis civilalcm et lur-
rim ■ Faisons-nous une ville et une tour qui
soit élevée jusqu'au ciel, v. .5. La tour de
Phanuel, Judic. 8. v. 9. 17. La tour de Si-
cliem , v. 46. 47. 49. La tour de Tlièbes , v.
51. o2. Les tours de Tyr, Ezccli. 2o. v. 4. 9.
c. 27. 11. La tour de Syèue, c. 29. 10. c. 30.
C. Enfin les lour.s de Jérusalem, Ps. 47. 13.
Narrale in lurribus eyus : Guinplez ses tours.
2. Par. 26. v. 9. lo. c. 32. a. etc. Voy. Hv-
jiANEEL. Les tours de la ville d'Ecbalane, Ju-
dith. 1. V. 2. 3.
2. Pour découvrir de loin ce qui se passe.
4. Reg. 9. 17. Speculcitor qui stubat super lur-
rim Jezrael vidit globum Jehu venientis : La
sentinelle qui était sur la tour de Jezraël vit
l'armée de Jéhu qui avançait.
3. Pour servir de garde et de gnrnison.
Ezech. 27. 11. Pygmcei qui erant in tunibus
luis, pharelras suas suspenderunt in mûris
luisper gyrum : Vos pygmées qui étaient sur
vos tours ont suspendu leurs carquois le
long de vos murs. V. PygmjBI.
4. Pour y planter des batteries. 2. Par. 26.
l."). Fecit in Jérusalem diversi generis machi-
nas quas in turribus collocavit; se. Ozias. 1.
Mach. G. 37. Turres ligneœ...et super eas tna-
cliinœ.
5. Pour servir d'arsenal. 2. Par. 17. 12.
Domos ad instar turrium; Hob. domos arma-
mcntariorum: des arsenaux. Cantic.4. 4. Sic-
ul turris David collum tuum, quœ œdificala
est cum propttgnaciilis, mille clypei pendent
ex ea , oninis urmalura fortium : Yo\.rc cou,
c'est-à-dire, tout votre curps est droit et élevé
coniuic la tour iiue David a fait bâtir, d'où
l'on voit pendre grande ({uantité de bou-
cliers et toutes les autres sortes d'armes
(jui servent de trophées. Le cou de l'épouse
est aussi com[)aré à uu(! tour d'ivoire , à
cause de sa blancheur et de sa politesse,
Ganlic. 7. 4-. et son nez à cette tour qui
était nu milieu des forêts du Liban, vis-à-vis
de Damas. Voy. Libanus.
6 . Pour garderies trésors. 1. Par. 27. 25.
Tliesanris qui erant in urbibus, et in vicis, et
in lurribus {■nuf.yiiCuf.iç) prœsidcbat Jonathan.
Ps. 121. 7. Abundnntia in lurribus tuis : Que
l'abondance régne dans vos tours.
Les tours clans la campagne sont :
1. Pour garder les fruits. Isa. 5. 2. JEdifi-
ciivit lurrim in medio ejus : Il bâtit une tour
au milieu de sa vigne. Mattb. 21. 33. Marc.
12. I.
l'.Pour rassembler cl garder les troupeaux:
Gen. 35. 21. Ejurexsun inde fixil labernacu-
.um Irans turrem gregis; Heb. Eder : Après
qu'il fut sorti de ce lieu, il dressa sa tente au
delà de la tour du troupeau. Cette tour était
ainsi appelée, à cause des troupeaux que l'on
y faisait paître. Celte tour était distante de
Bethléem environ de mille pas, et l'on croit
quec'esllàqueles anges apparurent aux pas
leurs pour leurs annoncer la naissance do
Jésus-Christ. C'est aussi pour la garde des
pasteurs et des troupeaux qu'Ozias fit bâtir
des tours dans le désert, 2. Par. 20. 10. £',r-
struxit eliam turres in soliludine; et Joatbam
son fils, c. 27. 4. jEdificavit in sallibus cas-
tella el turres.
D'où vient cette façon de parler prover-
biale : A turrc custodum ad civitaleiv muni-
/nm; Depuis les tours du désert jusqu'aux
villes fortes; c'est-à-dire, dans tous les en-
droit:; du pays. Il y avait dans ces tours des
gardes pour détendre les pasteurs et les trou-
peaux contre les courses des voleurs; c'est
pour cela qu'elles sont appelées, Turres cus-
todum. 4. Reg. 17. 9. c. 18. 8. Turris gregis :
La tour du troupeau, marciue par métaphore
la ville de Jérusalem. Rlich. 4. 8. Et lu, turris
gregis, nebulosa filiœ Sion. Il y avait à Jéru-
salem une porte qu'on appelait la porte du
troupeau, et apparemment aussi une tour du
même nom. Voy. Nebulosus.
l"Une forteresse, une place forte. 2. Mac
10. 18. Cum confugissent in duas turres val-
de munilas : Quelques-uns s'étant retirés en
deux tours extrêmement fortes; ce qui peut
signifier deux forteresses, puisque le Grec
marque qu'il n'y avait pas moins de neut
mille hommes.
2" Un palais. 4. Reg. 15. 25. Percussit eum
in Samaria, in turre domus regiœ : Phacée
fut tué par son capitaine des gardes dans le
lieu le plus fort de sa maison royale. Luc. 14.
28. Quis ex vobis volens turrim cedificare ,
c'est-à-dire, un édifice considérable. Ainsi,
ïhren. 2. 7. Tradidit in manu inimici muras
turrium; 1. e. palatiorum Israelis : Il a livré
entre les mains des ennemis les murs de ses
tours; c'est-à-dire, des palais. Ps. 121. 7.
Fiat.... ubundnntiain turribus tuis : Que l'a-
bondance soit dans tes palais; h tkî; Tz-jpyoSK-,
(iSci ITOU.
3 Ce qui est puissant el élevé. Isa. 2. 15
Dies IJoinim super omnetn tuirim {^ipiç] ex-
celsam : Le jour du Seigneur éclatera sur
toutes les tours les plus exhaussées, c'est-à-
dire , sur tous b'S grands elles puissants
fiers cl orgueilleux, c. .'iO. 23. Cum ceciderint
turres ; Lorsque les tours seront tombées ;
c'est-à-dire, que les philosophes et les puis-
sants du siècle auront été abattus avec leur
sjgesse orgueilleuse.
4' Refuge, asile, protection. Ps. 60. 4. Tur-
ris forliludinis a fucie inimiii : Dieu est un
protecteur très-tort contre les ennemis de
ceux qui ont confiance en lui. l'rov. 18. 10.
Turris fortissimu, nomen Domini. La méta-
phore se tire de ceux qui se retirent dans
une lurte tour pour se défendre de la violence
de leurs eiiiiemis.
5" Ce <iui est droit, ferme, élevé. Ainsi lo
cou, le ucz, et les niamtUes de l'épouse sonl
S23
DICTIONNAmE DS PHILOLOGIE SACREF.
S24
comparas a une tour dnns un sens figuré.
Caiitic. 4. 4. c. 7. 4. c. 8. 10. Voy. Collum,
Nasus, Ubera.
TURTUR, is, Gr. T/suywv. — Ce mot vient
de l'Hébr. Tn (lor), redoublé.
1 Tourlerclle, espèce de colombe que l'on
offrait en sacrifice. Gènes, lo. 9. Sumemihi...
turlurem quoque et columbain : Vrenez aussi
une lourterelle cl une colouibe. Levit. 1. li.
c. 3. V. 7. 11. c. l'2. V. 6. 8. Sumet duos tur-
tiires aiit duos puUos cohunbarmn : Que si la
feaiiiie qui est purifiée n'a pas le moyen d'of-
frir un agneau, elle prendra deux tourte-
relles ou deux petits de colombe, c. IV. v. 22.
30. c. 15. V. 14. 29. Nuni. 6. 10. Luc. 2. 24.
Par turlurum. La sainte Vierge, à sa purifi-
cation, fit l'offrande des pauvres, deux tour-
terelles ou deux petits de colombe. Ps. 83. 4.
Voy. NiDus. Jer. 8. 7. Voy. Cicoma. Canlic.
2. 12. Vox turturis audita est. C'est au prin-
temps que Ion entend la voix de la tourte-
relle; ce qui s'entend mystiquement.
2° Les plumes de la tourterelle. Canlic. 1.
9. Pulchrœ sunt genœ tuœ sicut turturis : Vos
joues sont belles comme les plumes de la
tourterelle, qui cbangent île couleur toutes
les l'ois qu'elle se tourne; Heb. In turluribus,
c'est-à-dire, comme des colliers de perles.
C'est le même mol hébreu qui est rendu par
murœnulœ,\. 10. Vos joues sont belles conmie
des chiiînes de perles qui servent d'ornement
aux fcumies. Cela s'entend de la beauté de
l'Eglise ornée de vertus, t:avoir la pudeur,
la chasteté, la n)odcslie. Voy. Mur^enula.
TUTAMENTUM, i. — Défense, ce qui sert
de défense et de protection contre les enne-
mis. 1. Mac. 14. 37. Collocavit in en viros
Judœos ad tutnmentum .Ursi/UXu'/.) regionis :
Simon mit dans la ville des gens de la nation
pour la sûreté du pays.
TUTAUE et TUTARI. — Ce verbe actif et
déponenl vient de tueri.
Garder, défendre, protéger. Sap. 10. 12. A
scductoribus tutavit («a'jj'//iÏ£tv) î7/wnj ; La sa-
gesse éternelle a protégé Jacob contre ses
ennemis, et l'a défendu des séducteurs. C'é-
taient principalement Laban et ses parents
qui l'avaient trompé plusieurs fois; ou bien
Esaii, ([ui lâchait de l'attirer dans l'Iduméo
où il coiumandait, pour se rendre maître de
sa personne et de son bien. Bar. (i. 17.
TUTK. — De tueri.
Sûrement, en sûreté. 2. Par. 16. 1. €ir-
cumdabat liama, nt nullus tute jjosset egrcdi :
Raasa assiégea Rama de si prés, que per-
sonne ne pouvait en sortir en sûreté.
'l'IJTOR, is, £7rtx,r>owof.— Tulcur, défenseur,
lulélaire. Galat. 4. 2. Sub liilorilnis el arlo-
ribus est u.tqiie ad prwjiniluin teiiipus ti fidlre:
l/enfanl en bas âge est sous la jiuissance
(les luleurs el des curateurs jus<iu'au temps
marqué par son père.
TUTUS, A, UM, ùafu>:n!. — 1" Sûr, qui est
sans lianger. Act. 27. î). Cum jum non esset
lula nnriijatio : La navigation devenant pé-
rilleuse.
2' Sûr. ce (jui rend a'^snré. Heb. 6. 10.
Quiim sicut anclwrinn ludiemux nnimœ lutain
oc linnain : L'es.péruuce chrélieunc sert ù
notre âme comme d'une ancre ferme et assu-
rée. Ainsi Locus lulus {âivXot TÔTro?) : Lieu
assuré, c'est-à-dire (\^f\ rend assuré et hors dci
d.inger. 1. Reg. 23. 19. c. 24. v. 1. 23. 2.
Marh. 4. 33.
TUUS, A, UM, noç, (Tri, 0-ov, aoO. — Cc pro-
nom adjectif vient de ^<, dO, et signifie ton,
tien ou vôtre; ce qui se prend,
1 Activement. Na. 38. 5. Audivi orationem
tuam : J'ai entendu vos prières, les prières
que vous m'adressez : El vidi lacrymas
tuas : Et j'ai vu vos larmes, les larmes qu.'>
vous versez. Ps. 9. 16. Exsultabo in sululari
tuo : Je serai transporté de joie à cause du
salut que vous m'aurez procuré. Ps. 12. 6.
In misericordia tua speravi : J'espère dans
votre miséricorde, dans la bonté que vous
avez pour moi. Ps. 38. 11. Amove a me plagas
tuas : Détournez de moi les coups dont vous
me frappez. Luc. 2. 30. Vidcriint oculi mei
salutare tuum : Mes yeux ont vu le salut, ou
le Sauveur que vous nous donnez. Et en une
infinité d'autres endroits. Ps. 76. 20. Vesligia
tua non cognoscentur : On n'a poinl reconnu
les traces des pas de votre peuple que vous
avez fait passer à travers la mer.
2° Passivement. Ps. 73. 22. Memor esto
iinproperiorum tuorum : Souvenez-vous des
reproches injurieux qu'on vous fait. Ps. 89.
11. Prœ timoré tuo; i. e. tui : Par la crainte
que l'on a de vous. Ose. 6. 5. Judicia tua
quasi lux egredientur ; i. e. judicia in te mea :
Je rendrai claire comme le jour l'équité des
jugements que j'exercerai sur vous. Et
ailleurs en plusieurs endroits. Ps. 55. 12. In
me sunt, Deus, vota tua, tibi facta, quœ tibi
vovi : Je conserve le souvenir des vœux que
je vous ai faits.
3° Ce pronom signifie ce qui appartient à
quelqu'un de quehjue manière que ce soit;
1. Par convention, Matth. 20. 14. Toile quod
tmun est : Prenez ce qui vous appartient ;
2. Par alliance ou parenté, Marc. 5. 19. Yade
in domum tuam ad tuos : Allez-vous-en chez
vous trouver vos proches ; 3. Par soumission
et obéissance, 3. Reg. 20. 4. Tuus sum ego :
Je me soumets à vous, et tout ce que je pos-
sède ; 4. Par hommage et droit de servitude,
Ps. 118. 94. Tuus sum ego : Je vous appar-
tiens comme escWivc ; 5. Parce qu'on le donne
par pure libéralité, 1. Par. 29. 16. Tua sunt
otnnia : |Toul ce ((ue nous avons appartient
à Dieu de la sorte ; (>. Parce qu'il en est l'au-
leur, Ps. 73. 16. Tuus est dies, tua est nox :
Le jour et la nuit vous appariiennent ; 7. Ceux
que Dieu a choisis pour la vie éternelle,
Joau. 17. V. 6. 9. Tui sunt. Et en d'autres
manières innombrables.
4" Co. pronom se prend quelquefois en
mauvaise part. Kxod. 32.7. Peccavit popuht )
luus : Votre peuple est tombé d;ms le péché,
l'^zedi. .'i. 11. Dan. 9. 2'i. l<;i ailleurs, où Dieu
semble rejeter ceux qu'il attribue à d'autres
qu'à lui. Voy. Mi;us.
TYlMIlCUS, I, Gr. Fortunalus. — Ty-
rhique, compagnon de saint Paul, et fidèle
serviteur de Jésus-Clirisl. Act. 20. 4. Asiani
Ti/rhirus et Trnpliimiis : Tjclii(|ue et Tro-
(liùme étaient d'Asie. Eph. 6. 21. Omnia vo-
B-25
TYM
TYR
220
lis nota faciet Tijchicii^ churi^simus frater, et
ftdelis minisler in Domino : Tychiiim-, notre
cher frère cl fiJèle niinislrc du Seigneur,
vous apprendra loules choses. Coloss. 4. 7.
2. Tini. k. la.Tit. 3. 12.
TYMPANUM, Hel). D'ITI ^^r^ {Top, Topim) ;
Tv^jravov. — Du grec TÙi/rcoov, qui vient de
TÙTTTstv, frapper, en ajoutant m, et signifie
un tambour, un instrument qu'on bat et qui
résonne, une roue à tambour comme celle
d'une grue, le dessus d'un chariot en forme
de voûle, une espèce de supplice : dans
l'Ecr. :
Un tambour qui n'était point creux comme
celui dont on se sert nuiinlenant , mais plat
connue un crible, autour duquel il y avait
des sonnettes; ce qu'on appelle mainte-
nant lin tambour de basque. Esod. 15. 20.
Stnvp.<it Mariaprophelissa (ijmpanum in manu
stid. fgressœrjue sunt oinnes mulieres post eaw,
ciini lympanis el choris : Alors Marie, pro-
phélesse, prit un tambour à sa main, et
toul9s les femmes allèrent après elle avec
des tambours. On s'en servait dans les occa-
sions où il fallait marquer une grande joie.
Gen. .31. 27.
1° Après avoir remporté quelque grande
victoire, Exod. 15. 20. Judic. 11. 34.. 1. Reg.
18. G.Isa. 30. 32. Judith. 3. 10.
2° Dans le^ festins somptueux et dissolus.
Isa. 5. 12. Cythara, et lyra, el lyinpanum et
vinum in conviviis vestris : Le lulh, la harpe
et les tambours et les vins les plus délicieux
se trouvent dans vos festins.
.3° Dans les danses. Job. 21. 12. Tenet tym-
panum el cytharam : Us ont en main le tam-
bour et le lulh pour danser au son de ces
instruments. Exod. 15. 20. 1. Rcg. 18. 6.
4" Pour célébrer les iouana;es de Dieu avec
joie. Exod. 15. 20. 1. Reg. 10. 5. 2. Reg. 6.
5. 1. Par. 13. 8. Judith. l(i. 2. Ps. 80. 3. Ps.
1V9. 30. Ps. 150. 4.
o° Dans la joie des noces. 1. Mach. 9. 39.
Sponsus processil, el iiinici ejns, et fratres
ejus, obviam itlis cwn lympanis et miisicis.
De ce mot viennent ces phrases ligurées :
Censure gaudium lympanorum : Le bruit
des lanil>ours cesse, pour marquer un grand
deuil. Isa. 2'*. 8. Cessuvil ijaudium lympano-
rum : Le bruit des tambours a cessé.
Ornare lympanis : Relever, rendre la joie
el la prospériié. Jer. ol. 4. Adhitc ornaberis
lympanis luis : \'ous reprendrez vos tam-
bours el vos autres instruments de mu-
si(|ue qui f.iisaient roriienicnt de votre pro-
spérité.
TY.MCANISTRIA, m, T^a;rxv.7T,s«. — Mot
grec qui vient de tympanizare, zvjjiKa-jii^-.i.v ,
haltre du tambour.
Ce le qui bal du tambour, l's. G". -IG. In
medio juvenculurum lympanislrinruni. Divid
représente à Dieu le profond respect (ju'avait
témoigné le peuple pour sa présence, lors-
que dans riiislant (|u'ils avaient vu son en-
trée, c'esl-à-dirc celle d(! l'arche dans la-
quelle il résidait comme dans son sanctuaire,
les princes avec le peuple el les jeunes filles,
s'étaient hâtés de sortir au-devant de lui
en chantant et en jouant des instruments.
TYPHONICUS, I. — Ce mot vient de tO^o,-,
fumus: de là rvywv, un tourbillon excité par
la chaleur; et de Tuywv, T^jywvixô?, typhoni-
cus [ventus], c'est-à-dire turbulenlus, procel-
losHs.
Typhonicus, i : Un vent impétueux, ora-
geux. Act. 2". 14. Non post multum tnisil se
contra ipsam ventus typhonicus ; 11 se leva
peu après un vent impétueux qui donnait
contre l'île- A'oy. Euro-Aquilo.
TYPUS, I. — De TJrrrtv, peTcutere, et si-
gnifie proprement la marque qui s'est faite
par l'impression de quelque chose; modèle,
n>oule, coin à marquer la monnaie : dans
l'Err. :
Monle , fourneau où se forme quelque
chose. 2. Rrg. 12. 31. Traduxil [eos] in lypo
{Tzlivdirj-j] laterum : 11 les fit passer (Heb. il
les jeta) dans dis fourneaux où l'on cuit la
brique. ^ oy. Traducebe.
TYRANNIS, iDis. Voy.TYRANNCs. — Tyran-
nie, domination injuste et cruelle. Job. 15.
20. Cunclis diebus impius snpcrbit , et nwne-
rus annorum incerlus est lyrannidis{o-j.,!ii.(jrni)
ejus ; L'impie s'élève avec orgueil tout le
temps de sa vie; mais il ne sait combien doit
durer sa tyrannie. 3. Reg. 16. 20. Sap.
16. 4.
TYRANNUS, i, tO,o«v.o,-. — De l'hébreu
Tira, un palais; de là vient le syriaque
Touranin, les tyrans ou seigneurs. Ainsi ce
mot signifiait un prince, un grand seigneur :
mais par l'abus que les grands font de leur
pouvoir, il a depuis signifié aussi un tyran,
cesl-à-dire, qui use avec orgueil et cruauté
de sa puissance; mais dans l'Ecriture, il se
prend ordinairement dans la première signi-
fication.
f Prince, grand seigneur Eslh. 6. 9. Pri-
mus de regiis principibus ac lyrannis teneat
equumejus : Qu'un des plus grands seigneurs
du royaume tienne son cheial par la bride.
Job. 34. 19. Sap. 12. 14. c. IV. IG. Eccli. 11.
o. Ezcch. 23. 23. Dan. 1. 3. c. 3. v. 2. 3.
Habae. 1. 10. 1. Macli. 1. 5. 2. Mach. 5. 8.
2" Un tyran. 2. Mach. 4. 25. Animos cru-
delis lyranni, el ferœ bclhuv iram fjcrens :
Apportant toute la ( ruaulé d'un tyran et la
fureur dune bêle farouche, c. 7. 27. Job. .'Ja.
7. Ainsi, 2. Mach. 4. 40. Duce guudain ii/-
ranno : Sous la conduite d'un cerlaiu tyran ;
d'autres lisent : Duce quodum Aurunrnsi ;
Qui était de l'Aiiranite.
3" Un nom d'homme, (lui semble avoir élé
philosophe à Kphèse, dans l'école diiipiel
saint Paul enseignait lEvanglIc. Ad. 19.
9. Quolidie disputans inschola lyranni cu-
jusdam.
'l'YRO, Nis. A oy. Tiiio. — Ce mol vient
ou de t:/>i5v, lencr, rudis, ou de terere, exer-
cer.
Un apprenti, un jeune soldat. 4. Reg. 2.'>.
19. Jer. '.'ri. 25. Qui probubiit lyroncs; Hehr.
qui conscribcbdt : Qui faisait de nouvelles le-
vées do soldats, el qui les exerçait.
TYRUS,i,T0po.-,//f6.--ï(/sH;J.— Tyr.vil/o
capitale de Phenicic, bâtie par les Suloniens.
Elle a éie faiiicuse 240 , mis a» ai.: le (emple
w
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACUÉE.
228
de Salomon par son commerce et ses ri-
chesses ; elle est aussi célèbre dans l'Ecri-
ture. Jos. 19. 29. lieverlitur nsque ad civita-
tem munilissimam Tynim : La tribu d'Aser
rctduriiait jusqu'à la forte ville de Tyr. Ose.
13. 9. Tyrits erat fnndala pulchritudinc : 'J'yr
se fliitlait de sa force et de sa beauté; sou
élévation et sa chule sont décrites, Isa. 23.
Ezech. 26. et 27. Amos. 1. v. 9. 10. et ail-
jleurs. Celle ville a été ruinée, premièrement
par Naliuchodonosor, et ensuite par Alexan-
dre le Grand; mais la conmiodité de son
port et sa situation avantageuse pour le
commerce, l'a fait rétablir de nouveau de-
puis ce temps-là ; on l'appelle maintenant
Sur.
Le Sauveur a passé sur les conTins de Tyr
et Sidon; mais il n'y est pas entré. Matih.
15. 21. Marc. 7. 2V. Abiit in fines Tyri et Si-
donis. Matth. 11. 21. Si in Tyro et Sidone
factœ essent virtutcs quœ factœ sunt in vobis,
olim in cilicio et cinere pœnitentiam egissenl :
Si les miracles qui ont clé (aits nu milieu de
vous avaient été faits dans Tyr ot dans Sidon,
il y a déjà longtemps qu'elles auraient fait
pénitence dans k- sac et dans la cendre. Luc.
11. 13. Voy. SiDON.
TYRIUS, A, VM. — Qui est de Tyr, ci-
toyen ou originaire de T3r. AcI. 12. 20. Eral
iratus Tyriis et Sidoniis : Agrippa était irrité
contre les Tyriens et les Sidoniens, près lio
leur faire la guerre, à cause du grand trafic
qu'ils faisaient dans ses Elats, cl surtout des
vivres qu'ils retiraient de ses provinces. Le
territoire de Tyr et de Sidon, resserré entre
la mer et les montagnes, était trop petit
pour fournir suffisaininenl à la nourriture
de deux si grands peuples; ainsi ils étaient
obligés de tirer leur subsistance des terres
du roi Hérode, à qui l'empereur Claude avait
donné la Judée cl la Samarie. 3. Ileg. 7. 14.
1. Parai. 21. 4. 1. Esdr. 3. 7. 2. Esdr. 13. 16.
Eccli. 46. 21.
V
VACARE;a/.o">,«ç-tv. — De l'Hébreu Bakak,
evacuare, et signifie,
1° Etre vide, n'être point rempli, être va-
cant. .Matth. 12. 4V. Veniens invenil eain la-
cantem : Revenant, il la trouva vide, nettoyée
et parée. Une maison vide, c'est celle où per-
sonne n'habite. Le cœur de l'homme ne peut
être sans un maître qui l'habite; s'il de-
meure vide de l'esprit l'e Dieu, l'esprit im-
pur y rentre bientôt. Voy. Ornatus.
2" l-.trede loisir, n'avoir rien à faire, Exod.
5.8. Vacant enim, et idcirco vociferantur :
Ce sont desgens qui n'ont rien à faire; ainsi
ils s'amusent à crier et à se dire l'un à
l'autre : Allons sacrifier à notre Dieu. v. 17.
Yaeatis oHo ;Heb. vacnlis, vucalis : Vous êtes
tout à fait oisifs, l'oisiveté vous gâte. Eccli.
33. 28.
3" Cesser, désister. Ps. 45. 12. Vacale, et
ridtle f/Hod ego sum Dciis : Meh. remillite :
Cessez de comballre mon peuple, et consi-
dérez (jue c'est moi (jui suis le vrai Dieu.
On peut expliquer aussi de la sorte : Quit-
tez le soin de toutes choses, et soyez dans
un saint repos.
4" Etre exempt; soit de charges. Deut. 24.
5. y acabit («/sy.TTTo,-) ahsque culpa domi siiœ :
Le nouveau marié sera une année dans sa
maison exempt de toute charge publi(iuc,
sans (ju'on l'en puisse blâmer; soit de faute,
ou de défaut. Uebr. 8. 7. Si illiid prius culpa
vacassct : S'il n'y avait eu rien de défectueux
à la première alli.ince, on n'aurait pas pensé
à y en substituer une seconde.
5 \'a(iuerà (;uel(iue chose, s'y adonner,
s'i appliquer. I. Oir. 7."). Vt vacctis oralioni:
Afin de vous exercera l'oraison ;Gr. au jeune
et à l'oraison; Deut. 21. iO.Cumcssalioinhus
vncat : Il passe sa vie dans les débauches. .Ui-
dic. 5. 17. 2. Pur. 31. 4. Tob. t;. v. 17. 18.
Esth. 9. 17. Prov. 23. 51. On dit aussi. Ad
aliquid, ou, In atiqiia re vacare : 9'occuper
cl s'appliquer à quelque chose. Act. 17. 21.
^rf niliil aliad vacnbant, nisi aut dicere, mit
audire aliquid novi : Ils ne s'occupaient qu'à
dire et à entendre quehiue chose de nou-
veau. Eccli. 39. 1. In proplietis Tacabit.Le
sage fera son élude des prophètes; c'est-à-
dire, de toute l'Ecriture.
VAGCA, m; riSà'M.).t;. — De l'Hébreu y^
(Bakar), (|ui signifie, bos, ou vacca, une va-
che, qui sert,
1° A la nourriture des hommes ; soit par la
chair de ces animaux. Eccli. 38, 27. Viyi-
lia ejits in sayina vaccartim : Il applique tou-
tes ses veilles à engraisser les vaches. Tob.
8. 22. Duas pini/ues vaccus occidi fecit, et
parariepulas : Il fit tuerdeux vaches grasses,
cl fil préparer un festin.
Soit de leur lait. Isa. T. v . 21. 22. Nutriel
homo vaccamboiim el duas oves, et pree idier-
tale laclis comcdcl hiilyrum : En ce lenips-là
un honune qui n'aura qu'une vache et deux
brebis, en aura tant de lait ([u'il se nourrira
de beurre.
2' Pour l'entretien, la commodité et la ri-
chesse. Job. 21. 10. Vacca (.'îoOj) peperil :
Leurs vaches ont des veaux. Job parle des
méchants ([ui deviennent riches, lien. 32. I.'i.
Vacciis quadrayinla : Jacob donna à Es.ii)
quarantiî vaches. Tob. 10. 10.
3" Pour porter le joug. Num. 19. 2. An-
porlaveril jagum : Une vache qui n'ait poi: t
porté le joug. I.Ileg. ().7.
'i ' Pour offrir en sacrifice. (îen. I."). 9. Sn-
nie uïilii vaccum Iriennem : Prenez une vacli !
de trois ans. Num. 19. 2. Pnccipc /iliis Is-
raël ut additcanl ad te vaccani rufam : Com-
mandez aux (iifinls d'israi'l de vous amener
une vache rousse. Celle vache était donnée
au grand prélre qui l'imnuilail hors du
camp devant liut le peuple; ensuite on II
£29
VAC
VAG
230
briiiail avec du boisdc cèdre, de l'hyssopc
et lie l'écailale teinte deux fois : on reçut il-
lail ces cendres mêlées d'eau; on en faisait
une eau d'expiation, qui servait à purifier
ceux qui étaient souillés de quelque impu-
reté légale. 1. Reg. 6. l'i^.
5° Une personne ûère et orgueilleuse. Ps.
G7. .31. Congrcijatio taurorum in vaccis po-
pulorum : Cette troupe de taureaux, acconi-
pignés des peuples, qui sont comme des
génisses. Ces taureaux et ces vaches sont
les ennemis du peuple de Dieu; les taureaux
sont les chefs, et les vaches sont les peuples ,
(lui sont comme de jeunes vaches échappées.
Ose. 4. 16. Sictit vuccn lasciviens declinavit
Israël : Israël s'est détourné du Seigneur,
comme une génisse qui ne peut souffrir le
joug. Âmos. k. 1. Audite rerbum hoc, vaccœ
pintjues. Ces vaches grasses sont , oit les
grands de Samarie, qui vivaient dans la
mollesse cl l'abondance de toutes choses ; ou
les femmes riches des Israélites, qui oppri-
niaient les pauvres.
C^La figure d'une vache. Ose. 12. 5. Yuc-
cas {fii7X''^, Vitulus) Betlitiven coluerunt ha-
bitatores Samariœ : Les habitants do Samarie
ont adoré les vaches de Bethavcn; c'est-à-
dire, le vcMU d'or adoré à Betliel ou Bethaven.
Voy. Vitulus.
VACILLARE. —De l'ancien vdco, qui vient
de phouc, qui signifie la même chose, chan-
celer en marchant, ne se tenir pas ferme.
Etre en peine, ne savoir que faire.. lob. k.
k. Vacillan(es [xTeevtrj) conprmaverunt sermo-
nes tui : Vous avez soutenu par vos paroles
ceux (jui étaient dans la peine et dans l'a-
battement. Isa. 29. 9. Fluctuule {îiiTT'j.nOixi) et
vacUlate .-Que vos pensées soient flottantes,
et vos démarches incertaines. Le prophète
parleaux Juifs, que Dieu élourdissait et ren-
dait chancelants et flottants dans leur con-
duite, pour les pi^nir de leurs péchés.
VACUUS, a,um; xevo,-. — De vacare.
1" Vide, qui n'est point rempli, où il n'y a
rien. Jer. Ik. 3. Reporiaverunt vusa sua va-
cua: Ils ont rapporté leurs vases vides.
Exod. :iS. 1. Judic.7. 10. 1. Reg. 20. v. 25.
27. h. Reg. 4. 3. Prov. IV. h. etc
Ainsi, Job. 2li. 7. Qui eatendit Aquilonem
sitper vacuum (oùoév, Nihiluin) : Dieu a fait
reposer sur le vide la partie septentrionale
du monde. Voy. Aquilo, n. 'i-. D'autres l'ex-
pliquent de l'air, qui paraît vide, dans lequel
les vents sont lâchés.
2" Vide, épuisé, dénué de tout. Job. 22. 9.
Viduas dimisisti vacuas : Vous avez renvoyé
les veuves dépouilléi's de tous leurs hic-ns.
Exod. 3. 21. Dent. 15. 1.1. 2. Esdr. 5. 13.
lluth.l. 21. lù/ressa sum plena,et vacuamdi-
niisil me Dominus : Je suis sortie d'ici pleine,
et le Seigneur m'y ramèn(! viilc; c'cîi-à-rfirc,
dénuée do mon mari et de mes enfants.
3° Nu, sans ornement. (jcu.I. 2. Tcrraau-
(em erat innnis et vncna : ( «zaT«gx3ÙK7Toç,
Inn7-n<itus) : La terre était informe et toute
nue, non-seulemonl parce (ju'il n'y avait
alors ni arbre, ni homme, ni aticiin des or-
lioinouts dont Dieu depuis enihellit la terre ;
' mais aussi parce qu'elle n'avali ■luemu', ni
des qualités, ni des formes sensibles qui
qui nous soient connues. Ce qui a reçu de-
puis le nom de terre, n'était alors qu'une
niasse et une matière informe. Jer. 4. 23.
4' Vide, qui a les mains vidrs, qui n'ap-
porte ou n'emporte rien. Exod. 23. 13. Non
apparebis in conspectu meo vacuus : Vous ne
vous présenterez poinldev.mt moi les mains
vides, c. 34. 20. Deut. It). 16. Eccli.33. 6.
Dieu, qui a tout donné à l'hommo, demamie
de lui la reconnaissance de ses dons. Riith.
3. 17. Nolovacuain te reverti ad socrumtuam :
Je neveux pas que vous retourniez les mains
vides vers votre belle-mère. 1. Reg. 6. 3.
Eccli. 2J. 12. Marc. 12. 3.
3 Vide, (|ui n'a point ce qu'il souhaite.
Isa.29. 8. Ckw fuerit expcrgefactus, vacua
(fjà-Ktof) est anima ejus:\]i\ homme affamé
qui songe qu'il mange pendant la nuit, lors-
qu'il est éveillé, se troovc aussi vide et aussi
peu satisfait qu'auparavant, c. 32. 6.
6° Inutile, sans fruit, qui n'a point son effet.
Isa. 55. 11. Non reverlelur ad me vacuum:
Ma parole ne retournera point à moi sans
fruit; c'est-à-dire, ma promesse ne sera point
inutile et sans effet. Judith. 1. li. lietniserunt
eos vacuos : Ils renvoyèrent ses députés sans
rien obtenir. Job. 7. 3. Sic et ego liabui men-
ses vacuos; Heb. mcnses vanilatis : C'est ainsi
que j'ai eu des mois qui se sont écoulés sans
aucun repos. Sap. 3. U.c. 14. 5. Jer. 30. 0.
1. Cor. 13. 10. 2. Pelr. I. 8.
De cette signification viennent ces façons do parler :
Ambulare in vacuutn : Ne point réussir.
Job. 6. iS.Ambulabunl in vacuum et perihunl:
Us marcheront sur le vide, et ils périront.
Job compare ses amis qui lui insultent, à
ceux qui veulent marcher sur les glaces,
dont se forment les torrents, et qui enfoncent
et se perdent.
In vitcuumcurrere, ou laborare : Courir ou
travailler en vain, perdre .'-a peine. Phil. 2.
16. Quia nonin vacuum cucurri, neque in va-
cuum la'ioravi : Je n'ai pas couru ni travaillé
en vain. Galat. 2. 2. Isa. 49. 4. Habac. 2. 13.
Graiiain Dci in vacuum recipere ; 2. Cor.
6. 1. Ne in vacuum gratiam JJei recipialis :
Afin (pic vous ne receviez pas en vain la
grâce de Dieu.
Ire in vacuum : S'en aller sans effet. Sap.
1. 11. Sermo obscurus in vacuum non ibil :
La par'jlo la plus secrète ne denicurera point
sans punition. Voy. Obscuuus.
7" Léger, de peu d'importance. D'où vient,
Jurare in vacuum .• Jurer en vain, légèrement,
pour (les choses de peu d'importance ; ou bien,
témérairement et sans dessein (raccom|)lii'
ce qu'on promet. Kccli. 23. 14. Si in t(tcuum
{5mr.£'j?iç, Innnitcr) juraverit, non jusli/iru-
hilur. Voy. Vanus.
8° Qui est de loisir, qui est sans occupa-
lion. I. Cor. 16. 12. Cum ei vacuum (sOzvisav)
fuerit : Quni\i\ il en aura le loisir; Gr. (itiaml
il ( n .xuia trouvé une occasion favoralile.
\'ACL'i TAS, 'fis. — Va', mot signifie, éloi-
giiiineut, oit ex( niption de (|ucl(inc cliose :
(1,1 ns l'Iù'r. :
Loi.sir, repos, é'al hors d'occupation. Eccli.
231
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACKEE.
23Î
38. 25. Sapientin Scribœ in lempore vncuitatis
(ct/o^/)) : Le docleur de la loi acquerra la sa-
gesse au temps de son repos. Les sciences
el la sagesse ne s'acquièrent que dans le re-
pos et I eloigneuient des affaires. Sap. 13.
13.
VACUEFACERE. — Ce mot signiGe éva-
cuer, vider : dans l'Ecriture,
Abolir, anéantir. Job. ik. 11. Quomodo si
(luviusvacuefactus {£priy.ov-/)are.icat : L'homme
s'en va comme une rivière qui s'écoule el se
tarit.
VADERE ; TopzÙKjdat, — Du Grec ÛTriv^tv ou
j3àÇE£v, el signiQe, aller, marcher, venir, re-
tourner, el autres mouvements qui se font
par les différentes déinarclies.
Aller, pîirtir. Matth. 2. 20. Ywle in 1er-
ramJsraet : Allez en la (erre d'Israël. Joan.
13. 3Ck Quo vadis? Où allez-vous? c. 31. 3.
Ad. 8. m. c. 9. 11. Gen. 16. 8. c. 22. 2.
Ce verbe se dit .lussi des clioses. Joan. 3.
8. Nescis quo vadit : Vous ne s.ivez où va le
vent. Gènes. 2. ik. Tigris vadit contra Assy-
rius.
Ces manières de parler viennent de celle première signi-
Gcalioii.
Vndam quo ilurus sttm : J'irai où je dois
aller : c'est-à-dire, je ne s;iis où j'irai, el ce
que je deviendrai. 2. Reg. 15. 20.
Vadere contra : S'opposer. Prov. 14. 7.
Vnde contra viriim slultum : Opposez-vous
à l'homme insensé; Hebr. Eloignez-vous de
l'homme insensé, puisque vous ne Irouverez
point en lui des paroles de prudence.
Vadere post : Suivre. Eccli. l'J- 22. Vadens
post illam quaH investi jetur : Qui va après
la sagesse, comme suivant ses traces. Ose.
2. 5. Mallh. 16. 22.
Vadere ad oliquem. — 1. Aller comparaître
devant quelqu'un. Luc. 12. 58. Cum vadis
cum adversario tuo ad principem : Lorsque
vous allez avec votre partie devant le ma-
gistrat.
2. Aller consulter, i. Reg. 3. X^.Vade [^i^oo,
Vade) ad prophetaspatris lui: Allez-vous-en
consulter les prophètes de voire père.
3. Aller pour s'instruire. Prov. 0. (i. Vade
{îtmi) ad formicam , o piger : Allez à la
fouridi pour vous iiislruire.
VADE. — 1" Pour exhorter et encourager
àqu(lque chose. l.Reg. 15.3. 2. Reg. 21.
1. Vade et numéro Israël : Allez, contez tout
ce qu'il y a d'honmies dans Isriiel. v. 12.
Vade, et loquere ad David: Allez dire à Da-
vid. 3. Reg. 1. 13. c. 2. 29. el souvent ail-
leurs. Luc. 10. 37. Mallh. 10.21.
2' Pour niar(iuer (lu'on accorde ce qu'on
demande. Mallh. 8. 13. Dixit Jésus Centu-
rion) : Vndc: Jésus dit au (>enlcnier : Allez,
el qu'il vous soit fait selon que vous avez cru.
Mare. 10. .02. Joan. V. 50. Jud. 11. .18. 1. Reg.
17. .'i7. etc. El souvent, Vade in puce :
Allez on paix. Marc. 5. .'IV. Luc. 7. 50. c. 8.
48. 1. Reg. 1. 17. 2. Reg. 15. 9. etc.
Ce verbe est souvent un pléonasme qui est
ordinairement su|ierl1u. Deul. 17. 3. Ut va-
datil {àniùxtafjut) et scrvianl diis alicnis : En
servant les dieux étrangers. Exod. 4. v. 19.
19, Deul. 20. v. •'S. C. 7. 8. c. 2H. IH.
3° S'en aller, se retirer, retourner. Oeut.
1G.7. Vades in tabernacala tua. 1. Reg. 8. 22.
3. Reg. 11. 21. c. 12. lli. etc. Joan. 14. 28.
Vado et vcnio ad vos : Je m'en vas et je re-
viendrai à vous. C.7. 33. c. 13. 3. c. 14. 12. c.
16. V. 5. 6. 10. 16. elc. Ose. 5. 15. Vaden; re-
vertar ad locum meam : Je me retirerai de
vous, et je retournerai au lieu où j'habite.
Dieu menace les I^r.iélites de les abandon-
ner et de retirer sa faveur el sa prot( ciion.
4" Passer, se dissiper. Ps. 77. 39. Spirilus
vadens et non rediens : L'homme n'est qu'un
veni, ou une v.ipeur qui passe el ne revient
plus. Viiy. Vapor.
S° Mourir, s'en aller. Gon. 15. 2. Ego va-
darn {à-KolvidOm) absque iiberis : Je niourrai
sans enfants. Lue. -12. 22. Filius hominis va-
dit : Le Fils de l'homme s'en v.i à la mort.
Mallh. 26. 24. Marc. 14. 21. D'où vient :
Vadere [àTzi^x-aicci) ad terram tenebrosam :
Aller dans un heu plein de ténèbres; cestà-
dire, dans le toml)e m. Job. 20. 21.
Vadere ad portas inferi : Aller aux portes
de la mort, ou du tombeau; c'csl-à-dire, aller
mourir. Isa. 38. 10.
Vadere (SeOf o) ad prwpnitum : Aller au ter-
me préfix; c est-à-dire, h la mort, qui est le
terme de la vie. Dan. 12. 13. Voy. Pr^fini-
TUM.
C° Agir, se conduire. Eccl. 8. 18. Ipse se-
cunduin volunlatem suam vadit (izottïv) : Il se
conduira suivant sa passion.
VAUUM, I ; SikÇktîs-. — Ce mot vient de VO'
dere, p.irce que dans un gué l'eau n'est pas
si profonde qu'on ne puisse aller et venir.
Gen. 32. 22. Transivit vadum Jaboc : Jacob
passa le gué de Jaboc Jos. 2. 7. Judic. 3. 28.
c. 12. 5 2. Reg. 19. 18. Transierunt vaila .- Ils
passèrent le Jourdain à gué, peul-élre pour
montrer le gué aux auires. L'Hébreu porte :
On amena un bateau. Jer. ol. 32. Vada prœ-
occupata sunt : On s'est saisi des passages de
l'Euphrale, ou des gués.
Y JE; rj\iv.i. — Celte interjection, qui se fait
du grec o-iui, est dérivée do l'hébreu 'IN
(lioui), la même chose, ol signifie malheur,
pour marquer :
1 La prédiction d'un malheur dont on est
ineiiaeé. M.itih. 11. 21 Vw libi-, Corozain. vœ
tibi, Bcthsaida. c. 18. 1 Vœ ti.undo a scanda-
lis : Malheur au monde, à cauj-e des scanda-
les, c. 23. 13. et suiv. c. 26. 24. Marc. 14. 2t.
Lue. 6. v. 24. 25. etc. Celte imprécation se
fait ordin.iirement, dans l'Ecriture, contre
ceux qui ne peuvent échapper les supplices
de r.iulre vie ; mais elle marque aussi les
maux (le cette vie. Prov. 23. 20. Oui vœ? Cu-
JHS patri vw! A (jui dira-t-on : Malheur?
Eccl. 4. 10. c. 10. 16. Isa. 17. 12. c. 18. !.
2" Pour m.ir(|uer l'indigniition el les repro-
ches que l'on fait. Isa. I. 4. Vœ ginti pecca-
trici : M.ilheur à la nation pécheresse.
3" Pour pl.iindre et (.léjjlorer le malheur de
(juelqu'un. .Mallh. 24. 10. Vœ aulem prwgnan-
tibus et iiutrientibus : Malheur aux femmes
qui seront grosses ou nourrices en ce temps-
là. Mare. 13. 17. Lue. 21. 23. Ezech. 30.2.
Vœ,rœ dici : O jour luncsle, auijuel l'Egypte
doit éUe ruinée. Nuni.21.20. I. Reg. 4. y. 7.
Î5S VAG
8. Isa. 6. 5. c. 24. 16. Jerem. 15. 10. c. 22.
18. elc. Ainsi, Apoc. 18. v. 10. 16. Vœ, vœ, ci-
vilas illa magna una fiora desolala est 1 Hélas!
liélasl comment celle grande ville a-t-elle
élé ruinée en un momenl?
4" La vois même qui se plaint, cl le gémis-
sement. Ezech. 2. 9 Scriptœ erant in eo la-
mentaliones et cnrmen, et vœ : On y voyait
écrit les plaintes, les chants lugubres et les
gémissements. Amos 5. 16.
VAGAO; Hebr. Biguai; Gr. ^xyua. — Le
premier officier d'Holopherne. Juilith. 12. v.
10. 12. Dixit ad Vayao eunuchum su:nn. c. 13.
1. c. 14. 13. Ce nom, qui semble élro propre
en cet endroit, est le nom commun dos eu-
nuques chez les Perses ; comme dit Pline, l.
13. c. 4. Gr. (Saywoj, mutilé de naissance; de
l'hébreu Ba, venir, et de Gouz, absrindere.
VAGARI; -).aâv<7e«i. Voy. Errare. — Ce
verbe vient de ve. et A'agei'e , valde agi ou
ferri : Etre fort agiié, aller çà et là.
Errer çà et là, être vagabond, aller d'un
côlé et d'un autre. 1. Reg. 23. 13. Une atque
illuc vagabanlur {■Kopî.dtrjh'j.i) incerli : David et
ses gens erraient cà et là, sans savoir où ils
iraient. Job. 38. 41. Gant. 1. 6. Eccli. 29. 25.
Ainsi, Jer. 50. 6. Pastores eorum seduxerunt
eos, fecerunlque vagari [à^v.-ly.vâ-j) in monti-
bus : Leurs pasteurs , qui les ont séduits ,
sont cause qu'ils vont errants par les mon-
tagnes, étant emmenés en captivité.
VAGUS. A, DM. — 1° Errant, vagabond, qui
va çà et là, sans avoir de demeure assurée.
Gènes. 4. v. 12. 14. Ego vo.gus (utévwv, ge-
mens) et profugus in terra : Je serai, dit Caïn,
fugitif et vagabond dans tout le monde.
Num. 14. .33. Isa. 58. 17.
2° Banni, exilé. Isa. 16. 3. Vagos (oj'/àc,
3«f) ne prodas : Ne trahissez point ceux qui
sont errants et vagabonds. Ose. 9. 17. Erunt
vagi (TTÀav/iTr/ç) in naiionibus : Ils seront er-
rants parmi les peuples.
3° Un aventurier, qui n'a rien à perdre.
Judic. 9. 4. Conduxit sibi vi>os inopes et va-
gos (zevo?) : Abimélech leva une troupe de
gens misérables et vagabonds.
4° Ce qui est vague, qui se répand çà et là.
Lev. 13. 57. Lepra volatilis et vaga (èÇKvSoOira) :
Une lèpre vague et volante.
5" Coureur, viigahond, inquiet, qui ne peut
se tenir en place. Prov. 5. 6. c. 7. 10. Garrula
et vaga {ufylîoôç) : Une femme causeuse et
coureuse. Voy. Gressus.
6° Inconstant, imprudent, qui s'égare. Isa.
57. 17. Abiil vngus{rT-My\irj;\ in viacordis siti :
Il s'est égaré, en suivant les dérèglements de
son cœur. Jerem. 31. 22. Filia vaga, n-iua-
jiivri.
7' Un étranger, un passant. Jerem. 14. 9.
Quare futurus es velut vir vagus {Tz«f,oi-/.oç) ?
Heb. (idvena : D'où vient, mon Dieu, que
vous êtes à notre ég.irdcotnmc un étranger?
Un homme qui passe son chemin ne se met
pas en peine du pays par où il passe.
VAGINA, £; Gr. xohiç. — t]c mol se fait
de vacare, élrc vide, parce qu'il signifie le
vide dans le(|uel on remet un couteau ou
une épée. On disait autrefois varina. Le c et
le g ont été longtemps une même lettre chez
DiCTIONN. va PUII.OL. SACRÉE. 1\ .
VAL
iU
les Latins : aussi c, dans l'alphabet latin,
tient la même place que g dans celui des
Grecs.
Une gaîne, un fourreau. Jean. 18. 11 . Mille
gludiiim tuum in vagimun : Remettez votre
épée dans le fourreau. 1. Reg. 17. 51. 2. Reg.
20. 8. Job. 20. 25.
De ce mot vieniienl ces façons de parler :
Converlere gladium in vaginam : Remettre
son épée dans le fourreau , pour marquer
que le carnage cesse. 1. Par. 21. 27. L'ange
remit son épée dans le fourreau, quand il
cessa de tuer. Ainsi :
Jngredi, on rcvcrli in vaginam, retourner
dans son fourreau, se dit de l'épée vengeresse
de Dieu, que les prophètes représentent com-
me rassasiée du carnage. Jer. 47. 6. Ezech.
21.30. Voy. MucRo.
Au contraire, Ejicere, ou educere gladium,
tirer son épée, se dit de Dieu qui veut exer-
cer sa justice par quelque grande désolation.
Ezech. 21. v. 3. 4. 5. Job. iO. 25.
> AGIRE; y>Mfj. — Ce verbe se fait du son
même que font les petits enfants qui crient.
Crier comme les petits enfants qui sont au
berceau. Exod. 2. 6. Cernens in ea parvulum
vagientem : La fille de Pharaon trouva dans
une corbeille un petit enfant qui criait.
VAH. Voy. EuGE. — On fait venir cette in-
terjection de l'hébreu nn (hach), qui est ren-
du quelquefois par /teu, vœ; quelquefois par
vah; quelquefois par euge. D'autres croient
que c'est une interjection qui se fait par une
affection naturelle qui rend ce son, et mar-
que :
1° Le mépris que l'on fait avec insulte et
raillerie. Malih. 27. 40. Marc. 15. 29. Y ah qui
destruis Templum Deil Toi qui détruis le
Temple de Dieu!
2° La joie et le tressaillement. Job. 39. 25.
Ubi audierit buccinam, dicit, vah! Quand il
entend le son de la trompette, il tressaille de
joie et ne se peut tenir.
3° La satisfaction de l'esprit. Bon, voilà
qui va bien. Isa. 44. 16. Calefactus est, et
dixit : Vah, calefactus swn! Il s'est chauffé,
et il a dit : Bon, j'ai bien chaud I
VALDE. — Cet adverbe vient de valide, et
est très-fréquent dans l'Ecriture, pour mar-
quer un superlalif. t
Fort, extrêmcnient, beaucoup, grande- Z'
ment. Gen. 32. v. 7. 11. Valde euin limco : Je
le crains fort. c. 34. v. 7. 19. Irati sunt valde;
ainabat puellam valde. Et souvent avec un
nom, pour en faire un superlatif. Gen. 1.31.
Erant bonn V(ddc : Toutes les créatures que
Dieu avait faites élaii ni bonnes ch.icunc en
elle-même; mais par le rapport qu'elles ont
les unes avec les antres, elles étaient excel-
lemment bonnes. Marc. 16. 4. Erat magnus
valde : La pierre était très -grosse. Luc.
18. 13. Dives erat valde; et souvent ailleurs.
VALEDICERIi. \ oy. \ ale. — Ce verbe est
composé de vale et dicere.
Dire adieu. Act. 20. 1. Exhortants eos, va-
ledixit («(TTràÇsfrflat, salulure, complecti) : Paul,
les ayant exhortés, leur dit adieu; Gr. les
ayant enibraïsé.s.
8
SJ3S DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE
VALEFAGERE. Voy. Vale. — De vule el
de facere, faire ses adieux.
Prendre congé, dire adieu. Act. 18. v. 18.
21. Fratribus valefaciens (àTroTao-o-eo-flai, vale-
dicere) : Il prit congé d'eux. 2. Cor. 2. 13.
Act. 21. 6. Cum valefecissemus invicem : Après
256
nous être dit adieu; Gr. Après nous être
embrassés, àtrTraffâ/xsvot, Tob. 5. 22. Fecit To-
iias vale patri suo; i. o. valefecit.
VALENS, Tis. Voy. Valere. — Fort, ro-
huste, vigoureux. Ezech. 3. 8. Ecce dedi fa-
ciem tuam valenliorem faciebus eorum ; Je
vous ai donné plus de force qu'ils n'ont d'ef-
fronterie. Il ne faut point avoir de honte de
reprendre ceux qui n'en ont point pour faire
mal-
VALENTER. — Fortement. Dan. 3. 4.
Prœco clamabat valenler : Le héraut criait de
toute sa force.
VALERE; hyyeiv. — Ce verbe vient du
grec ôkaç, ouiof , integer, sanus.
i° Etre sain et fort, se bien porter. 3.
Joan. V. 2. De omnibus orationem facio pro-
spère te ingredi et valere (■ùyiaiv^tv) : Je prie
Dieu que tout soit en bon état pour ce qui
regarde vos affaires et voire sanlé. Matth. 9.
12. Non est opus valentibus medicus : Les
sains n'ont pas besoin de médecin. Gen. 29.
6. Jos. 14.11.2. Mach. 11. 28. Doù vient :
Vale et valete. Act. 13. 29. Valete (spoMao) :
Adieu, c. 23. 30. Vale. 2. Mach. 11. v. 21. 33.
38. Bene valete {êppwuBe). C'est par où finis-
sent ordinairement les lettres en grec et en
latin.
2° Pouvoir, avoir force, crédit, autorité,
puissance. Jac. 3. 16. Multum valet depreca-
tio justi assidua : La fervente prière du juste
peut beaucoup. Galat. 5. 6. c. 6. lo. Neque
circumcisio atiquid valet: En Jé«us-Christ, la
circoncision ne sert de rien, ni l'incirconci-
sion. Matlh. 5. 13. Tob. 6. 9. Sap. 11. 22. c.
16. 17. c. 19. 19. Eccli. W. 30. Gloriantes ad
quid valebimus? Qac pouvons-nous pour re-
lever sa gloire? c. 50. 51.
3° Pouvoir, être assez fort, être disposé à
faire quelque chose. Luc. 16. 3. Fodere non
valeo : Je ne saurais travailler à la terre.
Joan. 21. 6. Non valebant illud trahere. Prov.
3. 27. Si vales, et ipse benefac. Gen. 31. 29. c.
Zk. 15. Esod. 14. 20. Lev. 27. 8. Eccli. 7. 6.
Isa. 56. 10. elc.
/•." Demeurer ferme, vaincre, l'emporter.
Apoc. 12. 8. Draco piignabat et angeli ejus, et
non valuerunt : Le dragon, avec ses anges,
combattait contre Michel; mais ceux-là fu-
rent les plus faibles.
5" Avoir lieu, avoir son effet. Heb. 9. 17.
Nondum valet, dum vivit, qui testnlus est : Le
testament n'a point de force, tant que le tes-
tateur est encore en vie. Jer. 37. 19.
6° \'aloir, être d'un certain prix. Gen. 23.
15. Terra quam postulas, quadringcnlis siclis
argenli valet . La terre que vous me dcman-
diz vaut quatre cents sicles d'argent. Levil.
27. 17. 1. Par. 21. v.22. 24.
VALIDUS, A, dm; hx^vpiç. Voy. Fortis. —
Du verbe valere, et signilie tout co qui est
fort et puissant, un quoi que ce soit.
1* Fort, robuste, qui a beaucoup de résis-
tance. Prov. 18. 11. Substantia divitis, urbs
roboris ejus, et quasi murus validus circum-
dans eum : Les richesses du riche lui sont
comme une ville qui le fortifie et comme une
épaisse muraille dont il est environné. 2.
Mach. 4. 41. Alii fustes validos (nàxn ÇOXuv,
densilates Hgnorum) arripuere : Les autres
prirent de gros bâtons.
2» Grand, fort, ce qui fait grand bruit. Sap.
17. 18. Sonus validus {àiznvriç, immanis'l prcB'
cipitatarum petrarum : Le grand bruit que
les pierres faisaient en tombant, ^'aiida be-
stiarum vox : Le hurlement des bêles farou-
ches. Ainsi, Hebr. 5. 7. Cum clamore valida ;
Jésus-Christ adressa ses prières à son Père,
avec un grand cri et avec larmes.
3° Sain et fort, qui se porte bien. Eccli. 30.
15. Corpus validum (^ypaaroç) melius est quam
census immensus : Un corps qui a de la vi-
gueur vaut mieux que des richesses im-
menses.
4° Qui est puissant, qui a de grandes for-
ces. Isa. 28. 2. Ecce validus et fortis Domi-
nus : Le Seigneur est fort et puissant. Exod.
3. 19. Non dimittet vos nisi per manum vali-
dam {■xpaTxià;) : Le roi d'Egypte ne vous lais-
sera point aller, s'il n'y est contraint par une
main forte; c'est-à-dire, par une grande puis-
sance. Deut. 2. 10. Populus magnus et vali-
dus : Les Emins étaient un peuple grand et
puissant. 2. Reg. 15. 12. Facta est conjuratio
valida : Il se forma une puissante conspira-
tion. 4. Reg. 18. 17. 2. Esdr. 1. 10. Baruch. 2.
11. Ezech. 20. 34. 1. Mach. 4. 7. c. 11. 15. 2.
Mach. 14. 1.
5° Brave, vaillant. Isa. 3. 1. Auferet a
Juda validum ac fortem : Le Seigneur ôlera
de Juda les plus braves et les plus coura-
feux. 2. Reg. 15. 18. Pugnatores validi
6° Impétueux , violent, véhément. Jac. 3.
4. Naves cum magnœ sint , et a ventis vaiidis
{(T-xlnpoç) mineniur : Encore que les vais-
seaux soient si grands, et qu'ils soient pous-
sés par des vents impétueux. 2. Esdr. 9. il.
Ps. 49. 3. Sap. 18. 5. Matth. 14. 30. Act. 27.
18. Ainsi, 2. Mach. 12. 11. Pugna valida
(x«/3Te//of) : Un rude combat, qui se fait avec
des eHorts violents. Luc. 15. 14. Famés va-
lida : Une grande famine; c'est-à-dire, rude,
fâcheuse et violente.
VALIDE. — 1° Fortement, avec force et
vigueur. Judic. 3. 22. c. 5. 26. Tempus va-
lide perforans : Jahei perça la tempe de Si-
sara, en lui enfonçant un clou avec une
grande force.
2» Entièrement, efficacement. Job. 30. 22.
Elisisti me valide ( xparaioç ) : Vous m'avez
brisé avec force. Eccli. 11.6. Multi patentes
oppressi sunt valide : Beaucoup de puissants
princes ont été entièrement ruinés. 4. Reg.
11. 18. Imagines conlrive)unt valide (o-yo5p«).
llcbr. exacte, diligenter, Gr. ùyuOûs.
VALLAHE; xux>oOv. — De vriZ/um, rempart.
1" Rrniparcr, fortifier. 2. Parai. 14. 7. c.
17. 2. Consiituit militttm numéros in cunctis
urhihus Juda (/uw crant vultatw muns : Il
mit garnison daus toutes les villes de Juda
qui étaient l'orlifiées.
137
VAL
VAL
238
2" Assiéger une place, l'investir, planter
des batteries autour, h. Reg. 25. 8. Clausa
est civitas, atque vallala : La ville fut assié-
gée dans les formes. Eccl. 9. 14.
3° Assiéger, entourer, environner. Gen.
19. 4. Viri civitatis vallnverunt domum : La
maison de Lot fut assiégée par les habitants
de cette ville. Prov. 8. 27. Quando certa lege
et gyro vallabat abyssos : Lorsqu'il environ-
nait les abîmes de leurs bornes. Voy. Cer-
Tus. Jon. 2. 6. Gant. 7. 2. Venter tuus sicut
acervus tritici vallatus liliis : Votre ventre
est comme un monceau de froment, tout en-
vironné de lis. Le Saint-Esprit semble ici
faire allusion à ce qui se pratiquait en Ju-
dée, où, pour défendre les aires qui étaient
à découvert, et dans lesquelles on amassait
le froment en un monceau, on avait accou-
tumé de les couvrir de différentes choses
tout autour. Ainsi, le ventre, ou, le sein sa-
cré de l'épouse, n'a pas seulement, dit saint
Ambroise, une nourriture solide pour forti-
fier le cœur des fidèles , mai.s encore une
nourriture agréable, et qui leur est délicieuse
par son excellente odeur, étant remplie de
la douceur de la grâce, et de l'onction de
l'esprit, figurée par l'odeur des lis.
D'où vient, par métaphore, Anguslia val-
labit ( y.«T2/£(v) eum : Il sera environné do
maux et de chagrins. Job. 15. 24.
4° Garder quelqu'un, se tenir auprès pour
le défendre. 4. Reg. 11. 18. Tallabitis eum :
Vous le garderez.
5' Protéger, défendre, secourir, soutenir.
Job. I. 10. Nonne tu vallasli {K:f,i-Ypi.!7r7!.fj) eum
ac domum ejus? Ne l'avez-vous p.is honoré
de voire protection, lui et toute sa maison?
Jos.8. 10.
VALLUM, I ; x'*/'"?' >'<'?• ~ Ce mot vient de
lallus, qui signifie le même que palus, pieu ;
parce que les palissades de tranchée se font
avec des pieux fichés en terre.
Rempart, tranchée. Luc. 19. 43. Circum-
dabunt te inimici tui vallo: Tes ennemis t'en-
vironneront de tranchées. Ezech. 17. 17. la
exstructione valhrum : Lorsqu'il fera des
tranchées autour de Jérusalem; Gr. x«f«-
[ VALLIS, IS; -xoààç àSos, yipayÇ. —Du Gr.
RvXûv.
Une vallée, une plaine, il y en a plusieurs
dans l'Ecriture; mais celles qui ont des
noms propres se trouveront chacune au nom
qu'elles portent; les autres sont,
1' Vallis arlificum : La vallée des arti-
sans; elle était sur les confins des tribus de
Juda et de Benjamin. 1. Par. 4. 14. Sarai ge-
nuil Jnab,patrem vallis artificum : Saraï eut
pour fils Joab, qui fut le seigneur des habi-
tants de la vallée des artisans. L'on ne sait
point quelle sorte d'artisans c'était qui
venait de là. 2. Esdr. 11. 33. Quelques-uns
prennent ces mots pour un nom propre
d'homme illeb. Geharasim. LXX, r»T«!7aptfi.
2' \ (dlis sylvestris : Lai vallée des bois;
Jlcb. Siddini, arvorum, parce que celte val-
lée était pleine de Icrres cultivées. Gen. 1î.
y. 3.8. 10. Voy. Sï^vestius.
ii" Vallis Terebinini. La vallée du Téré-
binthe; ou, Querceti, de la chênaie. 1. Reg.
17. V. 12. 19. c. 2. 9. Voy. Terebinthcs.
4' Vallis régis: La vallée royale. Gen. 14.
17. Quœ est vallis régis. Elle est ainsi appe-
lée, ou, parce que c'est là que Mehhisédich
rencontra Abraham; ou, parce que ce roi y
avait quelque maison de plaisance. 2. Reg.
18. 18. Voy. Save.
5" Vallis benedictionis : La vallée de béné-
diction. 2. Par. 20. 26. Congregali sunt in
valle benedictionis. Cette vallée était près de
Jérusalem; elle a été appelée de la sorte,
parce que l'on y a rendu grâces à Dieu pour
la victoire qu'il accorda à Josaphat. Çuontam
ibi benedixerant Domino, vocaverunt locum
illum, vallis benedictionis, usque in prœsen-
temdiem. Elle est aussi appelée, Vallis Jo-
saphat, voy. Josaphat, et Vallis concisionis,
voy. CoNCisio.
6° Vallis Acfior : La vallée d'Achor, dans
la tribu de Benjamin, entre Jéricho du côté
du midi, et la ville de Galgala du côté du
nord. Voy. Achor.
7° Vallis Benennom , (ilii, ou filiorum En-
nom; ou vallis Ennom : La vallée d'Ennom,
ou des enfants d'Ennom; c'était une vallée
près de Jérusalem, où les Israélites brûlaient
leurs enfants en l'honneur de Moloch. Voy.
Ennom, Geuenna, Topheth. Elle est appelée
Vallis inlerfeclionis, Jer. 7. 32. et Vallis
(îro),uàii5piov) occisionis, c. 19. 6, parce qu'il
s'y devait faire un grand carnage des Juifs
par les Chaldéens. On la nommait aussi.
Vallis cudaverum, ou vallis cineris : La vallée
des cadavres et de la cendre; parce que
c'était là où on jetait les corps morts de ceux
qu'on avait suppliciés, 0!( leurs cendres, s'ils
étaient brûlés. Jer. 31 . 40.
8° Vallis gigantum : La vallée des géants.
2. Reg. 23. 1.3. Castra Philisthinorum erant
posita in valle Gigantum. C'est la même que
Vallis Ruphaim. Voy. Raphaiu.
9° Vallis Gad : La vallée de Gad ou des Ga-
dites. 2. Reg. 24. 5. Ad dexteram urbis quœ
est in valle Gad : Au côté droit de la ville qui
est dans la vallée de Gad : c'est le torrent
d'Arnon, dans la tribu de Gad; car souvent
le mot de vallis signifie, torrent, parce que
les torrents sont dans les vallées. Voy. Toh-
RBNS.
10 Porta vallis : La porte de la vallée. 2.
Parai. 26. 9. 2. Esd. 2. v. 13. Ib. c. 3. 13.
C'était la porte qui conduisait au Calvaire ,
par où le Sauveur est sorti portant sa croix.
Voy. Porta, n. 4.
11° Vallis lacrymarum : Vallée de larmes.
Ps. 83. 7. In valle lacrymarum; c'est un
lieu plein de misères, tel qu'était celui où
David était comme banni , éloigné du tem-
ple. Heb. Vallis mori : Un lieu sec et aride,
tel (|ue sont ceux où croissent les mûriers.
12' Vallis visionis ; Vallée de vision. Isa.
22. 1. Onus vallis visionis ; Prophétie contre
la vallée de vision; c'est-à-dire, contre Jéru-
salem, réduite en vallée par sa destruclion ;
ou, parce qu'elle était au bas du mont de
Sien. v. 5. Voy. Visio. Aioai, elle est appe-
lée, Habilatrix vallii solida' atque campe-
stris. Jer. 21. 15.
639
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRKÈ.
24(]i
13° VaUis {ôpoç) pinguissima ; Vallée très-
grasse et très-ferlile; c'est la vallée qui
était au-dessous de la ville de Samarie située
sur une montagne. Isa. 28. v. 1. 4.
lk° Vallis vialorum: ha vallée des pas-
sants. Kzech. 39. 11. Dabo Gog.... vallem
( ;ro>uKv5piov ) vialorum ad Orientem maris.
Celte vallée était celle par où passaient les
marchands qui allaient du Levant vers la
mer; et le prophète dit que celle vallée sera
appelée, Vallis mullitudinis Gog : La vallée
du peuple de Gog, parce que les ennemis
du peuple de Dieu devaient y êlre taillés en
pièces, et y être ensevelis, v. 15.
15° Vallis montium: La vallée des monta-
gnes. Zath. ik. 5. Fuyietis ad vallem montium
meoritm : Vous fuirez à la vallée qui est
enfermée entre mes montagnes ; parce que
la vallée des montagnes se joindra au lieu
plus proche, qui sera celle de Mello, enfer-
mée entre les montagnes de Sion et de Mo-
ria , que Dieu nomme ses montagnes , parce
que son temple était bâti sur cette dernière,
et la forteresse de David, son serviteur, sur
la première.
16° Vallis concisionis : La vallée du car-
nage; elle est ainsi appelée, parce que Josa-
phal y a défait un grand nombre d'ennemis ;
elle est aussi appelée la vallée de Josaphnt,
Joël. 3. V. 2. 12, parce que ce mol signifie
le jugement de Dieu Saint Jérôme, el d'au-
tres interprètes ont cru que ce serait là que
se ferait le jugement dernier. Voy. Josaphat.
Joël. 3. li. Populi, populi in valle concisio-
nis : Accourez , peuples, accourez dans la
vallée du carnage; Gr. in valle judicii: Dans
la vallée du jugement. Le mot hébreu Cha-
rouls peut signifier, carnage, décision, ju-
gement.
DifTérentes significalioiis de ce mol.
1. Une plaine, une campagne fertile. Jer.
W. l. Quid (//or/ariSiwt)a//i l'as (tiéSiov)? Pour-
quoi vous glorifiiz-vous dans vos campa-
gnes fertiles? Defluxil vallis tua : Vos campa-
gnes demeureront stériles, faute d'habitants,
c. '^8. 8. Perihunt vulles ( «OÀtùv ) : Ainsi, Ps.
64. l'i. Vallès abundabunt frumenlo : Les
campagnes fertiles seront pleines de blé.
2. Ce qui est bas cl lâche; la pusillani-
milé, rabattement de courage, est marqué
par les vallées. Isa. kO. hO. Luc. 3. 5. Omnis
vallis exallabitur, ou implebilur : Il faut que
ce qu'il y a de plus bas, oit d'élevé, de lâche,
ou de présomptueux en nous, en soit retran-
ché pour y donner une entrée libre au Sau-
veur du monde. Voy. Collis.
VALLICULA, JE. — De vallis , zoAàç, àSo?.
Un petit creux, une petite vallée. Levit.
14.. 37. €um viderit in parietilms itlius quasi
valliculas pallore sive rubore déformes : S'il
voit dans les murailles de la maison, comme
'Je petits ureux, où il y ait des lâches pâles
ou rougeâlres : ce sont des signes de lèpre
dans une maison.
VALVilî, ARUM, Voy. OSTIUM ; fiO/>a, ag. —
Ce mot vient de volverc, comme volvœ; ce
sont proprement les deux ballants d'une
jjorte, soutenus sur les mêmes gonds, el non
pas deux j)artics d'une potle boulenues sur
deux gonds de part et d'autre; mais cela se
confond souvent.
Les ballants d'une porte. 2. Esdr. 3. v. 3.
6. etc. Et slatuit valvas ejus : Ils firent faire
des portes, et y mirent des battants, c. 6. 1.
c. 7. 1. 4. Reg. 18. 16. 2. Par. 29. 3.
VANE,(xâTuv, iMuzaiaç. •— 1° Vainement,
inutilement, sans fruit, sans effet. Ps. 38.
12. Varie conturbatur omnis homo : C'est
bien en vain que tous les hommes se tron-
blent et s'inquiètent, Ps. 88. 48. Numquid
enim vane constituisti omnes filios hominum ?
Est-ce en vain que vous avez créé tous les
enfants des hommes? C'est en vain, s'ils ne
peuvent point être heureux par la venue
du Messie. Isa. 30 7. c. 44. 4.
2" Vainement, faussement. Zach. 10. 2.
Vane {fiàraia) consolabantur : Ils leur don-
naient de fausses consolations. Ainsi, 2.
Reg. 17. 15. Vane egerunt : Us se sont con-
duits d'une manière fausse et trompeuse; Gr.
et Hebr. Vani facli sunt : Ils sont devenus
observateurs d'une fausse religion.
VANIA, Hebr. Apprehensor Dei. — Nom
propre d'homme. 1. Esdr. 10. 36.
VANILOQUUS, A, UM. Voy. Vanus. — Qui
conte des fables, qui débite des bagatelles.
Tit. I. 10. Sunt enim multi eliam inobedien-
tes, vaniloqui { ^xTuioloya; ) : Car il y en a
plusieurs qui ne veulent point se soumettre,
et qui s'occupent à conter des fables : c'é-
taient des Juifs hérétiques et faux docteurs.
VANILOQUIUM; x.-voywvia. — Vains dis-
cours. 2. Tim. 2. 16. Profana autem et vani-
loquia devita : Réprimez les discours vains
et profanes On croil que cela s'entend des
dogmes nouveaux, que saint Paul appelle,
Profanas vocum novilates , 1. Tim. 6.20.
Voy. NoviTAS. 1. Tim. 2. 6. A qidbus qindam
aberrantes converti sunt in vaniloquium :
Quelques-uns se délourn.int de la charité et
de la foi, se sont égarés en de vains discours;
Gr. fiarvioloyioiç.
VANITAS, Tis; paTaioT/??. — Ce mot se dit
proprement de ce qui est vide, et qui n'a rien
de solide; mais il se prend ordinairement
dans le sens figuré, en bien des manières.
Ce mot vanitas est mis presque partout pour
res vana, abstraclum pro concreto.
1° Vanité, inconstance, Ir.igililé, déchet
de ce qui lenil au néant, et du bien au mal.
Eccli. 1. 2. Vanilus vanilalnm, et omnia va-
nitas : Toutes les choses ilu monde no sont
que vanité, et une vanité très-vaine; c'est-à-
dire, n'ont rien de solide ni de stable; mais
elles s'évanouissent bientôt, de sorte qu'el-
les ne méritent nullement qu'on s'y attache.
C'est en ce sens (]ue ce mot se prend dans
tout l'Ecclésiaste, Ps. 38. 6. Univcrsa vani-
tas omnis homo vivens .- Tout homme qui vit
i( i-bas n'est que vanité, et une vanité géné-
rale et universelle, en quelque manière et
de (|uelque côté qu'on le regarde. Ps. 61. 10.
Ut decipiant ip.'i de vanitute, Voy. Decipere.
Ps. 143. 4. Homo vanilati similis factus est;
i. e. viinilas est : L'honmic n'est que vanité,
et semblable au néant.
2" Vanité, par laquelle le péché a introduit
la corruption et le désordre dans les créa-
241
VAN
VAN
Ut
turcs, ceqni est sujet à la corraplion. Rom.
8. 20. Vnnitati creaturu subjecta est: Les
cré.itures sonl sujelles, non-seulement aux
alléralions qui les corrompent, mais encore
nu pouvoir du démon, et à l'abus qu'en font
les hommes.
3° Vanité, corruption, méchanceté, perver-
sité. Job. 11. 11. Jpse novit hnminum vanita-
tein {ïpyx àvofiwv) : Dieu connaît la vanité des
hommes, c'esl-à-dire, leur méchanceté pour
laquelle il les punit. 2. Esdr. 1. 7. Vanilate
{Sià'XviTtç) seducli sumus. Ps. 118. 37. 2. Petr.
2. Pftr. 2. 18. Eccli. 17. 29. c. 23. 8. Isa. 24.
10. Civitas vanitotis : Une ville de faste et
pleine d'iniquité. A quoi se peuvent rappor-
ter les passages, Ps. k. 3. Ps. 30. 7. Ps. 118.
37. Eph. k. 17.
k" Vanité, vain projet, dessein inutile. Ps.
U-. 3. Ut quid diligitis vanitalem? Pourquoi
suivez-vous les vains projets de celui qui
s'est révolté contre son père?
5° Vanité, chose qui n'a que l'apparence et
qui n'a rien de réel; telles sont les idoles.
Deut. 32. 21. Irritaverunl me in vanitatibus
(lîSuïa} suis: Ils m'ont irrité par leurs vani-
tés, c'eil-à-dire, par le culte de ceux qui n'é-
taient point dieux : Jn eu qui non eral Deus.
3. Reg. 16. v. 13. 26. 4. Reg. 17. l.ï. Jer. 2.
5. c. 8. 19. c. 16. 19. Jon. 2. !t. Ainsi, Ps. 23.
V. Concilium vanilalis : C'est l'assemblée des
idolâtres parmi lesquels David avait été obli-
gé de se retirer. Voy. Idollsi. De même Ps.
30. 7. Odisli observantes vunitates : ce sont
les superstitions et l'idolâtrie. Voy. Obser-
VARE. Ps. 39. a. Voy. Respicere.
G° Fourbe, tromperie, mensonge. Job. 31.
5. Si amhulavi in vanitate : Si ] ai usétie trom-
perie. Ps. 37. 13. Loculi sunt vanitntes : Ils
tenaient des discours pleins de vanité et de
mensonge. C'étaient les médisances et les ca-
lomnies qu'il* proféraient contre David. Ps.
51. 9. Ps. 143. 8. Prov. .30. 8. Isa. 59. 4. Jer.
10. 8. Isa. 6. 18. Voy. Fcjniculus. Eccli. 3.26.
c. 34. 3.
7° Vanité, qui passe vite. Ps. 77. 33. Defe-
terunt in vanilate dies eorum : Leurs jours
passèrent comme une ombre : Vane instar
fumi : Comme la fumée. En l'espace de qua-
rante années, cette armée noml)reuse périt
toute dans le désert. Eccli. 7. 16. Hœc quo-
quevidi in diehus vanitatis meœ : J'ai encore
vu ceci pendani les jours de ma vanité, c'est-
à-dire, de ma vie. c. 9. 9.
8° Vanité, ce (lui est inutile, qui n'a point
son effet. Ps. 1.38. 20. Accipient in vanitate
civitates tuas : C'est en vain et inutilement
que les justes seront tnaîlres des villes que
vous leur donnerez, ils ne les posséderont
pas longtemps. C'est à Dieu qu'ils parlent
avec insulte ; comme s'ils disaient : C'est en
vain (lue le peuple du Seigneur se glorilie de
la prise de ces villes, parce ijuc nous les en
chasserons bientôt malgré lui, quoiqu'elles
lui soient particulièrement cunsacrées.
9" Vanité, ce qui est frivole, léger, de peu
de conséquence. Eccl. o. (i. /;//( muUa sunt
somniu, plurimœ sunt vunilata : Où il y a
beaucoup de songes, il y a aussi beaucoup
de vanité. Les sonjics ne sont que des choses
vaines auxquelles il ne faut point faire d'at-
tention.
10° Vanité, ce qui est défectueux et déré-
glé. Eccl. 8. 14. Est et alia vanitas : Il y a
encore une autre sorte de dérèglement. Voy.
Vancs.
VANDS, A, cm; pàTatoj, a, ov. — On fait ve-
nir ce mot du Grec èvw, vacuo, inanem reddo,
et signifie vain, vide, qui s'évanouit, qui s'en
va à rien; ainsi il marque la sot lise, la légèreté,
le mensonge, et tout ce qui est opposé à la
solidité et à la vérité.
1° Vain, vide, qui n'est rien, qui est sans
pouvoir. Isa. 41. 29. Vana opéra eorum : Tout
ce qu'ils font n'est que vanité; ce qui s'ex-
plique par les mois suivants : \ enlus et ina-
ne, simulacra eorum. Voy. Idolcm. Acl. 14.
14. Annunliantes vobis ab his vanis converti
ad Deum vivum : Nous vous annonçons que
vous vous convertissiez de ces vaines su-
perstitions pour revenir au Dieu vivant.
Jerem. 10. 13. c. 31. 18. Vana sunt opéra, et
risu digna. 1. Reg. 12.21. Nolile dedinare post
vana; i. e. idola ; Gr. (iriBh ô'vTa.
2° Vain, inutile, qui n'a point d'effet. 1.
Petr.l. 18. Redempti estis de vana vestra coti-
versatione palernœ Iradilionis : Vous avez été
rachetés de la vanité paternelle de votre pre-
mière vertu, c'est-à-dire, de la servitude de
la loi, et d'une infinité de traditions inutiles
et préjudiciables au salut. 1. Cor. 13. 17. Si
Chrislus non resurrexit, vana est fides vestra :
Si Jésus-Christ n'est point ressuscité, votre
foi est donc vaine. Voy. Inanis. Jac. 1. 26.
Tit. 3. 9. Ps. 93. 11. l.Cor. 3. 20. Tob. 2. 22.
Ps. 59. 13. Ps. 107. 13. Ps. 61. 10. etc.
D'où vient : In vanitrn : Inutilement, sans
effet. Ps. 62. 10. Ps. 126. 1. M.irc. 7. 7. Isa.
43. 18. Non in vanum creavit eam : Dieu n'a
pas créé la terre afin qu'elle demeurât vide.
Ainsi, Vanus : Qui travaille en vain. Mal.
3. 14.
3° Ce qui est faux, et trompeur. Ps. 11. 2.
Vana loculi sunt unusquisque ad proximum
5U!«m. -Chacun ne parle à son prochain que de
choses vaines. Il entend principalement le
mensonge, qui est ce qu'il y a de plus vain,
puisqu'il est directement opposé à la vérité.
Les hommes ne eherrhi-nl (|u'â se tromper
l'un l'autre. Ps. 40. 7. Voy. Loqui.
Videre vana : Avoir de fausses visions.
Ezech. 13. V. 6. 9.23. 21. 29. c. 22. 28. Isa.
56. 10.
Ainsi, Assumere nomen Dei in vanum :
Prendre le nom de Dieu en \aii\, c'est-à-dire.
Vous ne vous en servirez point pour autoriser
une lausselc; ce que le Sauveur explique en
ces termes, Matih. .')• ■:i3. Non pcrjurabis :
Vous ne vous parjurerez point. Ainsi, Ps. 23.
4. Qui non accepil in vano {i-ri nuTaiw) animam
sunm : (^^elui (lui n'a pas pris son âme ou sa
vie eu vain, c'est-à-dire, (jui n'a point juré
par lui-même, ou par sa propre vie, en di-
sant, I((i vivam. M.iis d'antres savants inter-
prètes, après Théodoret, disent que ce com-
mandement ne dél'end pas seulement de jurer
sans nécessité, ou de se parjurer, mais qu'il
détend en général de prononcer ce nom si
saint d'une manière irréguliôrc ou indiscrète
2i5
DICTIONNAmE DE PHILOLOGIE SACRfiE.
94i
qui blesse en quoi que ce soit la vénération
qui est due à la majesté de Dieu : ce qui ré-
pond à la signification du mot Hébreu sava,
et au Latin in vanum, qui signifie l'une et
l'autre chose; savoir, ce qui n est point né-
cessaire, et ce qui est faux. D'aulres expli-
quent simplement : Celui qui a employé sa
vie pour la fin unique pour laquelle il l'a
reçue.
4° Dn homme de néant, un vagabond, un
fainéant. 2. Par. 13. 7. Viri vanissimi (),Qi/i6îj:
Des gens de rien, fainéants, vagabonds ; Heb.
Rekim, Vacid, d'où vient Raka.
5° Sot, impertinent, imprudent, insensé.
Job. 11. 12. Tjr vanus in superbiam erigittir :
L'homme vain el insensé s'élève d'orgueil.
Sap. 13. 1. Vani sunt omnes homines quibiis
non subcst scientiu flei.Tous les ho i mes qui
n'ont point la connaissance de Dieu, ne sont
que vanité. Le Grec ajoute, par nature, i. e.
en elîei; ou, par eux-mêmes et de leur fond.
Prov. 12.8. c. 21.6.Eccl.2. 19. Eccli. 20.21.
Jer. 2. 5. Vani facti sunt. Voy. Rom. 1. 21.
evanuerunt ; i^a-za.iôi^rtaoi^'
6° Fourbe, trompeur, déréglé, corrompu.
Ps. 5. 10. Cor eoruin vanum est : Leur cœur
est déréglé et corrompu ; Hch. Intimum eorum
pravilates : Ils ne sont au dedans d'eux que
misère, ou que corruption.
7° Ce qui est défectueux et irrégulier. EccI,
8. 14-. Hoc vanissimum judico : J'estime que
c'est un grand défaut; non que cela n'arrive
par un ordre très-juste et très-sage de la
Providence; mais cette conduite suppose un
très-grand mal, qui est la chute de l'homme.
8° Ce qui est nuisible et pernicieux. Eccl.
il. 10. Adolescentia et voluptas vana sunt :
La jeunesse et le plaisir ne sont que vanité,
c'est-à-dire, conduisent à la ruine.
VAPOR, is; -n ÙTiiiç, iSoç. — De l'ancien ■/.«-
TTOf, fldtus, halitus ; d'où vient : y-anvi;, fumus,
et signiGeproprement, une exhalaison ch.iude
et humide qui sort de l'eau et s'élève en l'air;
etmarque figurémentles autres sortes d'exha-
laisons.
'V^apeur, famée qui exhale de quoi que
ce soit : 1° Fumée de l'encens. Lcvit. 16. 13.
Ut nebula earum et vapor operiat oraculum :
Afin que la fumée et la vapeur qui sortira
des parfums couvre l'oracle. Kzech. 8. 11.
Vapor nebuloB de lliure consurgebat.
2 La vapeur du feu ou la fumée. Eccli. 22.
30. Alite iynein camini vapor, et fumus iynis
inaltatur, sic et ante sanguinem, maledicta,
et cuntumetia, el minœ : La vapeur sort de la
fournaise, et la fumée s'élève en haut avant
le feu; ainsi les injures, les outrages et les
menaces précèdent le meurtre cl l'effusion
dusang. c.38.29. i apor ignis urel carnesejus:
La v.ipeur du feu lui dessèche la chair. Ainsi,
Vapor fumi, Joël. 2. 30. Act. 2. 19, ce sont
les tourbillons de fumée du feu dont les villes
seront consumées dans la persécution que
l'Âutechrist excitera contre l'Eglise.
3° Haleine, respiration, Sap. 11.19. Bestius
vaporem (a<rflf*a) tijnium spirantes : Des bêles
qui ji'Kcnl du uu par les narines.
4' (Juchpie v:ipeur, ou luriiee (jue ce soit.
Jac. 4. 15. Wipor est admodicum purcns : La
vie de l'homme n'est qu'une vapeur qui pa-
rait pour un peu de temps.
5°Dne émanation, et un écouleraentde quel-
que chose. Sap. 7. 25. Vapor est viriutisDei:
La sagesse est la vapeur de la vertu de Dieu.
Comme la vapeur qui sort de l'eau est la sub-
stance de cette même eau , ainsi le Verbe pro-
cède du Père, comme étant sa propre sub-
stance.
V^APORARE. — Parfumer en faisant brûler
des odeurs. Eccli. 2Ï. 21. Quasi libanus non
incisas vaporavi habitationem meam: J'ai par-
fumé ma demeure. La Sagesse a choisi pour
sa demeure le peupieHébreu, qu'elle a rempli
de la bonne odeur de sa loi el de ses instruc-
tions; Gr. à; >t6àvou àr/ii; èv o-zijïii), tanquatll
thuris vapor in tabernaculo. L'interprète a lu
KTo/xo?, non incisus, el a ajouté vaporavi, etc.
VAPSI. — Père de Nahabi, de la tribu de
Nephlhali. Num. 13. 15.
VAPULARE. — Du verbe Grec «7ra>o5v, tri-
turare; on le fait venir aussi du Grec «iroWw,
pour àwoUùiu, pereo ; car les Eoliens, ajoutant
leur digamma, disaient Faj:o>(u, d'où les La-
tins ont pris vapulo, qui signifie proprement,
maie ploro, ou doleo, comme il se prend or-
dinairement dans les comiques; dans lEcri-
ture il signifie :
1" Etre battu, être fouetté. Marc. 13. 9. In
Synagogis vapulabitis (Ssi^osaÔKt) : On vous fera
fouetter dans les synagogues. Luc. 12. v.47.
48. Lev. 19. 20.
2» Etre châtié, être affiigé. Ose. 4. 14. Po-
pulus non intelligens vupulabit (<ru(*:r).Éz=(rOat) :
Ce peuple sans intelligence sera châtié.
VARIARE. Voy. Varius. — Ce verbe, qui
vient de varius, signifie proprement :
1° Bigarrer, diversifier de différentes cou-
leurs. Eccli. 38. 28. Assiduitas ejus variât
là'Ooiovv) picturam : 11 s'applique entièrement
a représenter les figures par les différentes
couleurs de la peinture. Exod. 2i]. 1. Varia-
tos opère plumario faciès : Vous ferez dix ri-
deaux parsemés d'ouvrages de broderie qui
représente les plumages des oiseaux.
2° Varier, ne point s'accorder, se partager.
Deut. 17. 8. Si judicum inlra portas tuas vi-
deris verba variari : Si vous voyez que dans
les assemblées qui se tiennent à vos portes,
les avis des juges sont partagés.
3° Varier, changer, être inconstant. Zach.
li. 8. Anima eorum tariavit (tto/jeûso-Oki) in ne:
Ils ont changé à mon égard; ils m'ont été in-
fidèles ; Heb. leur âme s'est dégoûtée de moi.
VARIETAS, Tis, Voy. Vauius; TroixiXfia. —
1° A ariélc de couleurs, bigarrure. Exod. 16.
31. Faciès et vclum pulchra varietale contex-
tum: Vous ferez aussi un voile où vous tra-
cerez un ouvrage de broderie avec une
agréable variété, c. 28. 8. Esth. 1. 6. Et par
métaphore, Ezech. 17. 3. J>lenaplumis et va-
rielate. Cet aigle qui avait un grand plumage
de différentes couleurs, c'est Nabuchodono-
sur qui avait une grande armée composée de
peuples différents.
2° Vêtements, ou robes de broderie.' Ps. 44.
V. 10. 15. Circnmamicla varietulibus {nt-not-xti,-
fihi)) : L'Epouse est environnée de ses divers
ornements, qui vous marquent les dilïoreii-
S45
VAR
YAS
U6
tes vertus, soit de l'Eglise en général, soit de
chaque âme en particulier.
3" Tache, marque de différentes couleurs.
Jer. 13. 23. Si mutare potest jEthiops pellem
suam, aut pardus varietates suas. Voy. Par-
Dus. Les panthères et les tigres sont appelés
Varice. Voy. Varids.
k" Diversité, différence. Esth. ZA^.Utquœ-
que gens légère paierai et audire pro varietate
linguarum : Selon que les nations différentes
pouvaient lire ou entendre en leurs langues
différentes.
VARIUS, A, DM; TTotxtXof, V, ov. — Ce mot
vient, ou du Grec ^oàtô;, qui signiGe la même
chose, ou de f-np, pour 6np fera ; le y se change
facilement on I , d'où vient Variœ, qui était
le nom qu'on donnait aux tigres et aux pan-
thèies dont les peaux sont si variées, Plin.l.
8. c. 17. Quoi qu'il en soit, il signiQe propre-
ment ce qui est de différente couleur, Cic. 1.
2. de Fin. Varietas proprie in disparihus cola-
ribus dicitur, sed transfertur in multa dispa-
ria.
1° Qui est de diverses couleurs, bigarré.
Gen. 30. 32. Sépara cunctas oves varias [fuiôg,
p'kvto?) : Mettez à part toutes les brebis qui
sont de diverses couleurs, v. 33. 33. 39. c. 31.
V. 8. 10. 12.Exod.36. v. 8. 33. etc. Ainsi, Zach.
1. 8. Equi varii : Des chevaux marquetés,
tachetés de diverses couleurs, c. 6.8.Iiiqua-
driga quarta equi varii et fortes : Au qua-
trième chariot il y avait des chevaux tachetés
et vigoureux. Ces chevaux marquent l'em-
pire des Romains, qui a été le plus puissant
de tous, dont quelques-uns des empereurs
ont traité favorablement les Juifs, au lieu
que les autres les ont cruellement persécutés,
ou presque entièrement détruits, v. 6. Varii
egressi sunt ad terram Auslri : Les chevaux
tachetés allèrent dans le pays du Midi. Les
Romains achevèrent de ruiner entièrement
l'empire des Grecs par la ruine du royaume
des Ptolémées dans l'Egypte, qui est au midi
de Jérusalem.
2" Ce qui est fait en broderie, d'une tissure
précieuse, et de diverses couleurs. Judic. S.
30, Supellex varia ad ortianda colla congeri-
tur; On lui destine quelque ornement pré-
cieux, brodé à l'aiguille, qu'il puisse porter
sur lui; Hebr. Prœda ad colla : Un butin qui
lui serve d'ornement autour du cou. Voyez
Supellex. Ezech. 26. 16. Vesiimcnta sua va-
ria abjicient: Ils quitteront leurs habillements
précieux de broderie ; Heb. vestes acupictas.
c. 23. 12. c. 27. v. 7. 9.
3° Divers, de diverses sortes, de différentes
façons. Mallh. k. 24. Obtulerunt ei omnes
maie habentes, variis lanyuoribus et tormcntis
comprchcnsos : Ils lui présentèrent tous ceux
qui étaient malades, et aflligésde divers maux,
Marc. 1. .U. Luc. 4. 40. 2. Tim. 3. 6. Tit. 3.
3. Jac. 1.2. 1. Petr. 1.6. etc.
k' Divers, contraire, opposé l'un à l'autre.
Hebr. 13. 9. Doctrinis variis et peregrinis no'
lite abduci : Ne vous laissez point empor-
ter à une diversité d'opinions , cl à des doc-
trines étrangères. Il appelle opinions diffé-
rentes, celles qui soni partagées et se conlie-
disent ; il appelle doctrines étrangères, celles
qui viennent de dehors, et ne s'accordent
point avec la loi de Dieu.
VAS, VADis ; èyyvn-rii. — Ce mot se fait par
contraction de vades, is , du grec ^«Tne , de
pàw, d'où vient vado; et signifie une caution
qui répond pour une autre dans ane affaire
capitale.
Répondant, cantion, garant. Prov,22, 26.
Noli esse cum his qui vades se offerunt pro de-
bilis : Ne soyez point avec ceux qui s'offrent
à répondre pour ceux qui doivent.
VAS, vAsis , Hebr. Cheli , Gr. oTteûo?. — Ce
mot, qui vient de l'Hébreu Asis, ou Asisa, la-
gena, signifie toute sorte de vase ou d'instru-
ment dont on se sert, et même toutes les cho-
ses qui peuvent être d'usage.
1° Un vase , ou un vaisseau pour tenir
quelque chose. Exod. 3. 22. Postulabit tmt-
lier a vicina sua vasa argenlea et aurea et ve-
stes : Chaque femme demandera à sa voisine
des vases d'or et d'argent, c. 7. 19. c. 11. 2,
c. 12. 35. c. 16. 33. Lev. 11. 34. Omne liquens
quod bibitur deimiverso vasejmmundum crit:
Toute liqueur qui se peut boire sortant de
ces vaisseaux impurs, sera souillée. Jer. 25.
24. Cadelis quasi vasa pretiosa : Vous tombe-
rez de mes mains comme des vases précieux,
qu'on ne peut plus refaire.
Ainsi, un vaisseau, ou un navire s'appelle
vas, Isa. 18. 2. In vasis papyri : Sur des vais-
seaux faits de jonc, ou d'arbrisseau, appelé
papyrus ; le mât du navire. Act, 27. 17.
2' Toutes sortes de meubles et de biens à
l'usage d'une maison. Exod. 22. 7. Marc. 11.
16. Matlh. 12. 29, Quomodo potest quisquam
intrare in domumfortis, et vasa ejusdiripere?
Comment quelqu'un peut-il entrer dans la
maison du fort armé et piller ses meubles et
ses armes? Le mol Hébreu auquel répondent
les mots vasa, et o-xeû» , signifie armes et
meubles. Marc. 3. 27. Luc. 17. 31. 2. Par. 20.
23. Jer. 49. 29. Dan. 11, 8. Ose. 13. 15. Nah.
2. 9. Exod. 23. 7. etc.
Vasa Tabernaculi , vasa Sanctuarii, vasâ
Templi, sont non-seulement les vases, mais
aussi tous les autres ustensiles qui ser-
vaient aux sacrifices et au culte de Dieu.
Exod. 40. 9. Unges tabernaculum cum vasis
suis : Vous oindrez le tabernacle avec ses
vases. Il en est fait souvent mention dans
l'Exode et les Nombres, comme aussi des va-
ses du temple; c'est-à-dire, de tout l'appareil
nécessaire pour les sacrifices, dans le 3. des
Rois, dans le 2. des Paralipomèncs, et dans
les Livres d'Esdras.
Ainsi , Vasa Domini, sont tous les orne-
ments qui servaient au culte du Seigneur.
Isa. 52. 11. Mundamini qui fertis vasa Domi-
ni : Purifiez- vous, vous qui portez les vases
du Seigneur. Le Prophète parle aux lévites
qui devaient sortir de la captivité de Baby-
lone; mais cela s'entend aussi des ministres
de ri'^glise, et de tous les chrétiens. Jer. 27.
V. 16. 18. 19. 21.
Vasa sanctorum: Les vases du sanctuaire.
1. Mach. 14. 15.
3- Les atours des femmes, et les ajuste-
ments dont elles se pariMit. Gcu. 24. 53. J'ro^
lalisque vasis argenteis et aureis : Il tira en-
247
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACltEE.
218
suite des vases d'or et d'argent; c'est-à-dire,
des ornements. Ezich. 16. v. 17. 39. Y asa
decoris, c. 23. 26. Vasn gloriœ , sont les or-
nements précieux qui servent à parer les
femmes, qui signifient en cet endroit toutes
Jes faveurs que Dieu a faites à la nation des
•Tuifs.
4° Les instruments de musique. Amos 6.
5. 2. Esd. 12. 35. In vasis cantici David viri
Dei : Avec 1rs instruments de musiciue que
David avait fait f.iire. Psal. 70. 22. Jn vasis
Psalmi. Isa. 22. 2k. Ainsi, Amos 6. 5. Voyez
PUTARE.
5° Les armes. Matlh. 12. 29. Vasa diripere.
Voyez n. 2 ci - dessus. Isa. 51. n.Omne
vas .Toutes les armes. Jer. 21. k.c. 51. 20.
D'où vient, Vasa mortis : Des instruments
de mort; c'est-à-dire, des armes propres à
donner la mort. Ps. 7. 14. In eo paravit vasa
morlis ; i. e.lethifera. Ezech. 9. v. 1. 2. Vas
interfectionis, vas inlerituS.
Domus vasorum : Le lieu où sont les armes,
l'arsenal. 4. Uog. 20. 13. Ostendit e.ia domuin
vasonim^uorui». (D'autres l'expiiquenl du ca-
binet des raretés et des choses précieuses.)
Ainsi, 1. Mach. 14. 10. Vasamwiitionis.
6° Les bardes et le bagage. Jos. 7. 11. Àbs-
conderunl inter vasa sua : Ils ont caché leur
vol parmi leur hagage. 1. Reg. 21. 5. c. 17.
22. Isa. 10. 28. Jon. 1. 5. Ainsi, Vasa trans-
migrationis : Le bagage que l'on prend pour
faire voyage. Jer. 40. 19. Vasa transmigra-
tionis fuc libi. Ezrch. 12. v. 3. 4. 7. Zach. 11.
15. Vasa pastoris stiilti : Les \ns\.rnmenls et
les marques d'un pasteur insensé , sont le
Lâton pour frapper les brebis, l'épée pour les
égorger, cl les autres instruments qui ne sont
que par rapport à lui-même.
7* Le corps de l'homme qui est l'instru-
ment de l'âme. 1. Thess. 4. 4. Ut sciât unus-
quisque veslrum vas suum possidere : Que cha-
cun de vous sache posséder le vase de son
corps saintement et honnêtement. 1. Reg. 21.
5. Fueiunt vasa puerorum sancta : Nos corps
ont été purs.
8° Les hommes mêmes qui servent à quel-
que usage. Gen. 40. 5. Vasa iniquitalis bel-
lantia : Siméoii et Lévi ont été les instruments
d'un carnage plein d'injustice. 2. Cor. 4. 7.
Babrmns ihesaunim isluin in vasiis fictilibiis :
Nous portons ce trésor dans îles vases de
terre; c'est-à-dire. Iedé|iôt de l'Evangile dans
nous-mêmes , qui sommes des instruments
fragiles et méprisables.
De là vient, licpulari in vasn leslea : Etre
méprisé, et passer pour des gens de néant.
Thren. 4, 2. Quomodo rcpulali sunt in vusa
tesiea.
Ainsi , Vas pnditum, vas flclile alque con-
iritum, vas confructuin , vas inane , vas inu-
tile : C'est un houimc vil, abjeci, méprisé, un
homme de rien. Ps. 30. 13. Ecdi. 21. 17. Jer.
22. 28. c. 51. 3i. Baruch. 6. 15. Act. 9. 15.
Vus eicclionis est mihi iste : Ccl homme est
un instrument que l'ai choisi. Isa. 13. 5. Vasa
furoris : Instruments de la fureur de Dieu ,
sont les armées qu'il assemble pour exécuter
ses ordres. Jer. 50. 25. l'rottdit vasa irai (uce.
Ainsi, les élus sont appelés Vasa in honorem,
Rom. 9. 21. 2. Tim. 2. 21 . et Vasa misericor-
diœ, Rom. 9. 23. Et les réprouvés, Vasa irœ,
V. 22. Isa. 22. 24. Vasorum diversa gênera :
On y mettra des vases de diverses sortes.
Ces vases sont ses descendants de toutes sor-
tes d'étals ; Hebr. Genimina et fœtus : Toute
sa famille et sa parenté. Voy. Paxillus. c.
32. 7. Fraudulenti vasa : Les officiers d'un
méchant prince.
9° Un ouvrage. Eccli. 43. 2. Vas admira-
bile, opus excelsi : Le soleil est un ouvrage
admirable du Très-Haut.
10" Appareil pompeux. Eccli. 43. 9. Vas
castrorum in excehis : Un camp militaire luit
avec éclat au haut des cieux. Ce camp , ou
celle pompe militaire sont les astres qui sont
appelés dans l'Ecriture , Mililia cœli : Les
armées d'en haut, dont Dieu se sert pour exé-
cuter ses ordres. Eccli. 45. 9. Coronavil eum
in vasis virtutis : Dieu l'orna d'un appareil
plein de majesté qui le faisait respecter de
tous. Il appelle cet appareil les vêtements
magnifiques dont étaient revêtus Aaron et les
autres prêtres. Voy. Virtus.
VASCULUM; CTjteùoî. — Nom dérivé de vas,
signifie proprement un petit vase : dans l'E-
criture, par métaphore,
La femme qui a été donnée à l'homme pour
lui servir d'aide et de compagne. 1. Pelr. 3.
7. Quasi infirmiori vasculo muliebri impar-
tienles honorem : Que les hommes traitent
honnêtement leurs femmes, qui sont un sexe
plus faible, et comme des vases fragiles.
\ ASSENl ; Heb. Secundus, ou Annus meus.
— Le fils aîné de Samuel. 1. Par. 6. 28. Filii
Samuel, primogenitus Vasseni, et Abia. C'est
le même que Joël. v. 33. 1. Reg. 8. 2. Fuit-
que nomen filii ejus primogeniti Joël.
VASTAKE ; £;oAo6,seiJ£tv, ôXoS^isiJiiv. — Du Grec
àvàa-azoç, parsjiicope, OU de l'Hébreu Sadad,
qui a la même signification , et se dit princi-
palement de la ruine des biens et des mai-
sons ; c'est d'où vient le mol gâter.
1° Désoler, ravager, ruiner. Jer. 51. 55.
Vastavil Dominus Babylonem : Le Seigneur
a ruiné Babylone. Nali. 3. 7. Vastala est Ni-
nive : Ninive est détiuite. Isa. 15. 1. c. 23. 1.
Jer. 48. 1. Ose. 10. 14. Mnh. 2.4. etc. Ainsi,
Exod. 10. l.'j. V asiantcque omnia : Les sau-
terelles gâtaient tout. Deut. 28. 29. Vuslabi-
tur vcrmibus .-Elle sera gâtée par les vers.
2" Perdre , abolir , exterminer, défaire.
Num. H). '17. Cum cucwrisset ad mediam mul-
liludinem quam jam vustnbnt inccnditim : Aa-
ron courut au ini.ieu du peuple qui com-
mençait de périr dans l'embrasement. Hebr.
11. 28. Ne qui vaslabat primiiiva, tangeret
eos : Afin que l'angi; qui tuait tous les pre-
miers - nés ne louchât point les Israélites.
Num. 24. 17. Vustabil (■npo-jouixtuv) omnes filios
Sctli : Il ruinera tous les enfants de Selh ;
c'est-à-dire, tous les hommes qui viennent
de Noé, descendu de Selh. Le Messie est ici
représenté comme un vainqueur qui devait
détruire en eux-mêmes la vie du vieil hom-
me, pour les changer en de nouveaux hom-
mes. V. 2V. Deut. 28, 55. c. 32. 25. 1. Kcg
14. 30. etc.
349
VAS
vAT
SoO
3° Incommoder, maltraiter, affliger. Jer. 5.
6. Lupus ad vesperam vastavit eos .■ Le loup
affame qui sort sur le soir les a affligés. Ce
loup est Nabufhodonosor.
i° Dépouiller, piller. Ezech. 26. 12. Vafta-
bunt (irpavoiieiisiv) opes suas .-Ils pilleront vos
biens.
5° Abattre, humilier. Ezeih.32. 12. Vasta-
bunt (àrroWiieiv) superbiam Mqypli : Ils abat-
tront le faste et l'orgueil des Egyptiens, c. 36.
5. Ejecerunt eam et vaslarunt («yKviÇstv) : Ils
ont chassé les Idiiméens pour les piller et
avoir leurs dépouilles. Dan. 3. 96.Zacli. II. 3.
VaSTATOR, is.— l'Qui ravage, qui pille,
qui ruine tout. 1. Rig. 14.. k8. Eruit Israël
de manu vastatoruin (rzTan-aTwv) ejiis : Saiil
délivra Israël delà main de ceux qui pillaient
toutes ses terres. Isa. 16. k. Jer. 6. 26. c. 12.
12. c. W. 18. c. 51. 33. Ezech. 39. 10. Nah.
2.2.
2° Qui lue, qui extermine. Jer. 2. 36. Quasi
leo vastator [ilaSpsvav) , ç/encratio veslra:Voas
éles comme un lion dévorant. Il les appelle
de la sorte, parce qu'ils tuaient leurs prophè-
tes, c. 15 8.
^ ASTHI , Hebr. Bibens. — Reine de Perse,
répudiée par Assuérus, qui prit Eslher en sa
place. Eslh. 1. 9. Vasthi quoque regina fecit
convivium feminarum : La reine Vasthi fit
aussi un fesiin pour les femmes. Assuérus
l'ayant voulu faire venir à son festin pour
faire voir sa beauté à tous ses peuples , elle
refusa d'obéir : le roi, transporté de colère, la
répudia. Esth. c. 1. et c. 2.
VASTITAS , Tis. Voy. Vasths. — Ce mot,
qui vient de vaslus , signifie , grandeur de
corps, grande étendue de pays, solitude, dé-
solation faite par la ruine d'un pays, ravage,
dégât.
' 1° Grosseur, épaisseur de quelque clioSe.
2. Parai, l. 5. V astilas (na.-/_oç) ejus habebat
tnensuram palmi : L'épaisseur de la mer d'ai-
rain était de la mesure d'un palme ; cesl-à-
dire, de quatre doigts. Voy. Uncia.
2" Grande plaine, étendue de pays. 2. Par.
26. 10. Eo quod haberet multa pecora lain in
campestribus quam in eremi vastilatc : Le roi
Ozias avait beaucoup de troupeaux tant dans
les vallées que dans les plaines du désert.
3° Solitude , désolation d'un pays ravagé.
Ose. 9. 6. Ecce profecli sunt a vastitiite [i'jùm-
■Kupia) : Je les vois déjà qui fuient à caus(ï de
la désolation de leur pays. Le Prophètt- parle
de la désolation des dix tribus. Job. o. 22. In
vastilaie et famé ridebis : Vous serez dans la
joie et l'abondance, lorsque tout sera ravagé.
4° Ruine , ravage , destruction , désastre ,
misère. Deuter. 28. v. 53. 57. In ohsidione et
lastitule [Oli-^i;] : Dans le siège de votre ville,
qui doit élre ruinée et délruile. Il parle du
siège de Jérusalem. Isa. 13. 6. c. 22. k. Jer.
20. 8. Voy. Clamito. cap. 4-8. 3. Dan. 0. 26.
Amos. 5. 9. \'oy. Subridere. Abd. v. 13.
Mich. 7. 3. D'où vient,
Esse, ou veili in vaslitatein (n-povouri) : Elra
exposé au pillage , élre ravagé. '(•. Reg. 21.
14.. Jer. 4.'^. 6.
5" Violence, oppression. Isa. 59. 7. Vnsli-
<05 (TocXacrrM/jiaj et conlrilio inviis cor uni: Leur
conduite ne tend qu'à perdre et opprimer les
autres, c. 51. 19. c. (0. 18. Voy. Contritio.
Jer. 6. 7. Habac. 2. 27. D'où vient,
Multiplicare vnslilatem : Ajouter violence
sur violence. Ose. 12. 1. Mendacium etvasti-
tatein (fiàraia, rana) mulliplicat.
6" Orage , tempête qui vient fondre sur
quelqu'un. Joël. 1. 15. Quasi vastitas {-zclou-
TToifiix) a patente véniel : Ce jour viendra fon-
dre sur nous comme une tempête de la part
du Toul-Puissanl.
VASTUS, A, UM. — Vaste, de grande éten-
due. Num. li. 3. In hac vasta soliludine uti-
nam pereamus ! Puission.s-nous périr mainte-
nant dans celle vaste solitude 1 Deut. 32. 10.
VATICINAUI 77poy»iT:0;tv. — De vntes, du
grec (fnp-i, dico , d'où se fuit yàmç, et ce verbe
signifie.
Prophétiser, prédire les choses à venir.
Jer. 32. 3. Quare vuticinaris? Pourquoi pro-
phélisez-vons? 1. Reg. 19. 20. 2. Par. 18. 9.
2. Esdr. 6. 12. Sap. 14 28. etc. D'où vient,
Vaticinari de re aliqua, ou super rem ali-
quam : Faire de quelque chose le sujet de
ses prédictions. Ezech. 11. 4. Vaticinare de
eis, c. 13. 17. Vaticinare super eus, c. 36. 9.
c. 37. 4. c. 38. 2.
VATICINATIO, Nis. — Prophétie, prédi-
ction des choses à venir. Thren. 3. 47. For-
mido et laqueus facta est nobis vaticinatio
(i'nv.pciç) et contritio : Les frayeurs, les
pièges et les malheurs qui nous avaient
été prédits, nous sont arrivés; Heb. va-
slatio.
UBER, is, oUap, patTTor, — Ce mot peut
être adjectif ou substantif, et vient du Grec
ou9«/5 , en changeant comme en d'aulres le
0 en b; étant pris substantivement, il si-
gnifie :
1" La mamelle des femmes, lô pis ou là
telle des héti's. Job. 3. 12. Cur lactalus ube-
rj'ôu* ? Pourquoi ma mère m'a-t-elle allaité
de ses mamelles? 2. Mac. 6. 10. Prov. 30.
33. A oy. BuTYRUM. Cantic. 1. 12. Voy. CoM-
MORARI
D'où vienaeiU ces façons de parler
Sugere ubera alicujus : Avoir pour mère.
Luc. 11. 37. \'oy. Sugere. Et, sugere ubera
inatris alicujus : Cant. 8. 1. Etre Irère. Ainsi,
sugenies idjcra, sont les enfants à la ma-
melle. Joël. 2. 16. Parvulos et sugentes ubera.
Au contraire,
Avulsi ab uberibus : Ceux qui sont arr.i-
chcs de la mamelle sont les enfants sevrés.
Isa. 28. 9.
Infans ab ubere : L'enfant qui est à la ma-
melle, ha. 11. 8. Delectabitur infans ab ubere
(rre/.t5iov v/)7ri'jv).
Bcnedicliones uberum et vulvœ : Les béné-
dictions du lait des mamelles et du fruit
des entrailles, marquent la fécondité des fem-
mes et des animaux. Gen. 49. 25.
Esse sub ubere matris suœ : Téter sous sa
mère. Levit. 22. 27. Dos, ovis, et capra, cum
(jenila fuerint , crunt sub itbcre matris suœ.
()n ne pouvait offrir à Dieu ces animaux que
le huilième jour.
Ab uberibus Dès le temps de la naissance/
2S1 DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE
Ps. 21. 10. Spes mea ab tiberibiis : Vous avez
été mon espérance dès le temps que j'étais à
la mamelle.
Vbera arentia : Des mamelles sèches ,
c'esl-à-dire, la stérilité. Ose. 9. k.Da eis vul-
ram sine liberis, et ubera arentia. La stéri-
lité était autrefois une grande affliction. A
quoi se rapporte cette phrase : Super ubera
plangere : Déplorer la sécheresse des ma-
melles. Isa. 32. 12. Super ubera plangite :
Pleurez de ce que la famine vous desséchera
les mamelles, et que vous ne pourrez point
allaiter vos enfants. On peut l'entendre des
enfants.
Ad ubera porlari : Etre porté à la ma-
melle, être traité avec toute la douceur et
l'amour qu'une mère a pour ses enfants. Isa.
66. 12. Ad ubera (sjr' ûjitwv) porlabimini. Ces
paroles marquent l'excès de la bonté do Dieu,
qui veut bien nous promettre ce que nous
n'aurions jamais osé espérer.
Confringere, ou subigere ubera puellœ :
Fouler ses mamelles, c'est avoir commerce
avec ello. Ezech. 23. v. 1. 8. 21. Subacta
sunt in JEgypto ubera tua : Aous avez été
déshonorée dans l'Egypte. Le prophète com-
pare le peuple juif à ur.e ferainc qui s'est
prostituée; ce qui s'entend de l'idolâtrie.
V'oy. Mamma.
Auferre adulteria de medio ubcrum suorum :
Faire cesser ses adultères du milieu de ses
mamelles ou de son sein. Ose. 2. 2. Ce qui
s'entend encore de l'idolâtrie à laquelle le
royaume d'Israël se prostituait.
Lacerare ubera : Se déchirer les ma-
melles, c'est se frapper la poitrine dans
l'excès de son affliction. Ezech. 23. 3i. Ubera
tua lacerabis. C'est ainsi qu'on peut expli-
quer aussi. Super ubera plangere, Isa. 32. 12.
Voy. ci-dessus.
2° Délices, amours; soit légitimes, Prov.
o. 19. Ubera ejus inebrient te in omni tem-
pore : Que votre femme seule vous satisfasse,
sans jamais penser à d'autres.
Soit illégitimes, c. 7. 18. Veni, inebriemur
uberibus (j-iXia).
3* La femme même qui allaite. Luc. 11.
27. lieatus venter qui te portavit, et ubera
guœ suxisti : Heureuses sont les entrailles
qui vous ont porté, et les mamelles qui
vous ont nourri, c'est-à-dire, la mère qui vous
a allaité, c. 23. 29. Beala ubera quœ non lac-
taverunt : Heureuse la lemme qui n'a point
d'enfant à nourrir.
k° Douceur aimai ;, satisfaction, conten-
tement. Isa. 66. 11. Ll sugalis, et replramini
ab ubere consolalionis cjus : Aliii que vous
suciez, et que vous tiriez de ses mamelles
le lait de ses consolations, c'est-à-dire, la
douceur et la joie que donne la grâce de Dieu
dans son Eglise.
5' Délices spirituelles, amour divin. Cant.
1. 1. Meliora sunt ubera tua lino : Vos tna-
melles sont meilleures que le vin; llcb. Do-
dim, amorcs. L'Epouse dit à l'Epoux céleste
qu'il y a plus de douceur dans son amour que
dans les liqueurs les plusagréables, tel qu'est
le vin le plus eicellenl. v. 3. c. 4. 10. c. 7.
12. Dubo libi ubera mea : Je vous donnerai
iSt
les témoignages les plus sensibles de mon
amour : Ubera mea sicut turris : L'amour
de l'épouse pour son époux fait toute sa
force.
6° Les Ecritures qui renferment le lait spi-
rituel des âmes. Cant. k. 5. c. 7. V. 2. 7-. 8.
c. 8. 8. Soror nostra parva, ubera non habd
Voy. SoROR.
DBER, is, adjectif, olO«p. — 1° Fertile ,
abondant. Luc. 12. 16. Hominis cujusdam
divilis uberes [eiifopûv , exuberare] fructus
ager atlulit : Il y avait un homme riche dont
les terres avaient extraordinairemenl rap-
porté. Num. 32. k.Regio uberrima (xTuvirfioyof,
Pecorum altrix terra) est ad pastum anima-
lium. Judic. 18. 9. 1. Par. 4. v. 40. 41. etc.
2^ Riche, qui regorge de biens. Dan. 11.
24. Abundantes et uberes (èv eù5r,vi«) urbes in-
gredietur : 11 entrera dans le meilleur pays de
l'Egypte pour le piller.
3" À igoureux, qui se porte bien. Ps. 91.
15. Adhuc multiplicabuntur id senecta uberi
[tzIoiv, pinguis) : Ils se multiplieront de nou-
veau dans une vieillesse forte et vigoureuse.
V. 11. In misericordia uberi; Gr. in oleo pin-
gui, ce qui signiûe l'embonpoint et la bonne
disposition du corps.
UBERTAS, Tis, TTwzni. — 1° Fertilité, abon-
dance. Ps. 64. 12. Campi lui repUbuntur
ubertate : Vos champs seront remplis par
l'abondance de toutes sortes de fruits. Gen.
41. v. 26. 31. Deut. 1. 25. c. 30. 9. Isa. 7. 21.
Ose. 10. 1. D'où vient, Jn ubertatem vcrtere:
Rendre fertile. Isa. 5. 17. Déserta in uberta-
tem versa : Les déserts devenus fertiles.
2° Richesses abondantes, opulence. Ps. 35.
9. Jnebriabuntur ab ubertate domus tuœ : Ils
seront enivrés de l'abondance des biens de
votre maison. Voy. Torrens.
DBI, TToû. — Ce mot vient du grec ôrou , et
se dit du lieu et du temps. Dans l'Ecri-
ture,
1^ Où, dans un tel lien. Jean. 14. 3. Ut
ubi sum ego, et vos sitis ; Afin que vous soyez
où je serai. Joan. 12. l.Venit Bethaniam, ubi
Lazurus fuerat mortuus. c. 17. 24. Voto ut
ubi sum ego, et illi sint mecum. Ces deux en-
droits marquent l'état aussi bien que le lieu.
Levit. 7. 2. Voy. Idcirco.
2° Où, avec mouvement. Heb. 6. 20. Ubi
prœcursor pro nobis introivit : Où Jésus
comme précurseur est entré pour nous. Jac.
3. 4. Circumferuntur ubi impetus dirigentis
voluerit : Ils sont tournés de tous côtés où le
pilote les veut conduire, Ezech. 1. 12. Et
dans l'office de l'Eglise, Ubi fugiam? En Hé-
breu et en Grec, les mêmes particules signi-
fient u6i et quo.
3° \u que, au lieu que. 2. Petr. 2. 11. Ubi
(ôjtou) angeli fortitudine et virtute cum sint
majores, non portant advcrsum se execrabile
judicium : Les hérétiques ne craignent point
de maudire ceux qui sont élevés en dignité,
au .lieu que les anges ne se condamnent
point les uns les autres avec des paroles
d'exécration et de malédiction.
UBI, par interrogation — 1° Où, en quel
lieu? Jo;in. 1. 38. Kabbi, ubi habitas f MaUrc,
où demeurez- vous'? c. 11. 34. Ubi posuistit
253
UBI
VEC
USi
eumîOù l'avez-vous mis? Jésus-Christ savait
bien où était Lazare: mais il demande où il
est, afin qu'il ne parût point d'affectation
dans le miracle qu'il voulait faire. Matlh.
26. 17. Luc. 22. 9.
2° Comment, par quel moyen? 1. Petr. 4.
18. Itnpius et peccator uhi parebuntî Com-
ment les impies et les pécheurs oseront-ils
paraître en la présence de Dieu? que de-
viendront-ils?
3° Pour marquer et faire connaître l'état
où l'on se trouve. Gen. 3. 9. Vbi es? Adam,
où êtes-vous? c'est-à-dire, en quel état étes-
vous? et quel est l'abîme de maux où vous
vous êtes précipité maintenant? c. k. 9. Ubi
est Abel frater tuus? Dieu veut faire recon-
naître à Caïn ce qu'il a fait de son frère.
4° Pour marquer qu'une chose ou une
personne n'est plus, et ne subsiste plus.
Rom. 3. 27. Ubi est gloriatio tua? Où est
donc le sujet de votre gloire? 1. Cor. 1. 2t>.
Vbi sapiens ? Ubi scriba ? Ubi conquisitor hu-
jus seculi? Que sont devenus les sages? Que
sont devenus les docteurs de la loi ? Que sont
devenus ceux qui recherchent avec tant de
curiosité les sciences de ce siècle? c. 12. v.
17. 19. c. 15. 55. 4.. Reg. 19. 13. Job. 14. 10.
c. 20. 7. c. 21. 28. Ps. 88. 50. etc. Ainsi, Mal.
2. 17. Ubi est Deus judicii? Où est dune ce
Dieu si juste? Ce sont les paroles impics des
Juifs qui niaient que Dieu fût un juste juge,
puisqu'il ne punissait pas sur-le-champ les
méchants.
5° Pour insulter et faire des reproches.
Ps. 42. v. 4. 11. Ubi est Deus tuus? Qu'est
devenu votre Dieu qui ne vous assiste pas?
Ps. 78. 10. Ps. 113. 10. Joël. 2. 17. Mich. 7.
10. 2. Petr. 3 4. etc.
6° Pour marquer l'étonnement où est quel-
qu'un de ce qu'on ne pense point à lui. Isa.
63. 11. Ubi est qui eduxil eos de mari? Où est
celui qui les a tirés de la mer? v. 15. Ubi est
zelus tuus? Où est maintenant votre zèle et
voire force? Judic. 6. 13. 4. Reg. 2. 14. Job.
35. 10. Jer. 2. v. 6. 8.
UBICUMQUE, oVou i«v. — 1° En quelque
lieu que ce soit. Matth. 24. 28. Ubicumque
fuerit corpus, ittuc congregabuntiir et aquilœ :
En quelque lieu que soit le corps, les aigles
s'y assembleront. Mailh. 20. 13. Marc. 14. 4.
Ubicumque prœdicatum fuerit hoc Evange-
lium. Marc. 9. 17. Gen. 20. 15. Exod. 10. 23.
Levit. 15. 4. etc.
2° Quelque part que ce soit, pour guocum-
que. Judith. 5. 16. Ubicumque ingressi sunt :
Quelque part qu'ils soient allés.
UBIL. — Nom d'un Ismaclile qui avait
l'intendance des chameaux du roi David. 1.
Par. 23. 30. Super camelos vero Ubil Ismaé-
lites, et super usinas Jadaias.
UBINAM. — Adverbe d'interrogation, com-
posé d'ubi et de la particule explétive nam,
et signifie.
Où, en quel lieu, en quel endroit. Deut.
32.26. Dixi, ubinam sunt? J'ai dit en moi-
même, où sont-ils? c'est fait d'eus; llé-
bratsme, pour dire : Je pouvais les extermi-
ner . Gr. et Heb. Dispergam, exterminabo ;
en sorte qu'on pouvait demander : Où sonl-
ils?
UBIQDE, Travraj^oO. — Partout, en tout lieu,
ce qui s'entend avec plus ou moins d'élen-
due, selon les circonstances.
1° Dans tous les pays, par toutes les na-
tions, de tous côtés. Marc. 16. 20. Prœdica-
verunt ubique : Ils prêchèrent partout, c'est-
à-dire, indifféremment à toutes les nations ;
car les apôtres n'ont point prêché par eux-
mêmes par tout le monde, mais ils l'ont fait
par ceux qui ont succédé à leur ministère.
Luc. 9. 6. Evangelizantes et currentes ubique,
Act. 17. 30. Ainsi Dieu fait éclater sa puis-
sance et sa sagesse partout. 3. Reg. 8. 42.
Sap. 7. 24.
2° Partout, de tous côtés, avec restriction.
Sap. 2. 9. 2. Mach. 8. 7. Act. 24. 3. c 28. 22.
1. Cor. 4. 17.
3° Tout autour, aux environs. Jer. 59.
15. Ubique dedil manum : Babylone s'est en-
fin rendue, étant battue de tous côtés aux en-
virons.
4° En quelque état qu'on se trouve, en
tout lieu, en tout temps. Phil. 4. 12. Ubique
et in omnibus (èv 7:«vTt) inslitutus sum : .\yant
éprouvé de tout, je suis fait à tout.
VECORS, DIS, âopwv ; £v5=/if fpsvMv. — Ce
mot est composé de ve, qui a quelquefois un
sens négatif, et de cor, qui signifie aussi
quelquefois prudence, sagesse; ainsi vecors
signifie.
Extravagant, insensé, qui a perdu le sens,,
Prov. 7. 7. Considéra vecordem juvcnem : Jo
considère parmi euxunjeunehommeinsensé.
c. 9. 16. Jerem. 4.22.
VRCORDIA, X. — Folie, extravagance,
sottise. Job. 8. 14. Non et pldcebit vecordia
sua : Il n'aura pas longtemps sujet de se ré-
jouir, il paiera la peine de sa sottise.
\ ECTARE. — De vehere.
Traîner, porter, mener par quelque sorte
de voiture. Ezech. 23. 12. Qui vectabanlur
equis : Les cavaliers; Gr. mnai;intwi.
VECTIGAL, is. Voy. Tribdtum. — Du
verbe vehere, parce que les tributs se pren-
nent principalement sur les marchandises ou
les denrées que l'on voiture par terre ou par
mer.
Tribut, taille , impôt. Rom. 13. 7. Cui ve-
ctigal (t£).o?), vectigal ; Rendez les impôts à
qui vous devez les impôts. 2. Par. 17. 11. 1.
Esd. 4. V. 13. 20. 2. Mach. 4. 28. Los prêtres
en étaient exempts. 1. Esd. 7. 24. Y obis no-
tum facimus de tviiversis saccrdotihus et le-
vilis, et cantoribus, djanilorihus, et minislris
domus Dei, ut vecligal (yo/^of) et tribulum et
annonas non habeatis potestatem imponcndi
super eos : Nous vous déclarons que vous
n'avez point la liberté de prendre aucun im-
pôt sur les prêtres, les lévites et les autres
ministres du Temple. Voy. Geu. 47. v. 22. 20.
De ce mol vient céUe façon de parler :
Esse super vectigalia : Avoir l'intendance
des tributs. 3. Reg. 10. 15.
VECTIGALIS, E. — Tributaire . qui p.iye
tribut, qui c^t sujet à la taille et aux autres
impôts. Isa. 31. 8. Juvenes ejus vectigalcs
2S5
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
qui a la même signiGca-
erunt : Les jeunes hommes et les plus bra-
ves de l'Assyrie serout tributaires; Gr. ejV
VECTIS, is; pox^of- — Quand ce mot si-
gnifie un levier, il se forme de vehere, car on
s'en sert pour faire avancer des fardeaux,
Ad devehenda onera; mais quand il signi-
fie verrou , serrure , il vient peut-être de
l'Hébreu Bariahh
(ion.
1° Barre de fer, verrou pour tenir les por-
tes fermées. Deut. 3. 5. Cunclœ urbes erant
munitœ mûris altissimis, portisque ac vecli-
hus : Toutes les villes étaient fortifiées avec
des murailles très-hautes, avec des portes et
des barres. 2. Par. 8. 5. 2. Esd. 3. v. 3. 6.
13. 14. lo.
Vectes non esse populo : N'avoir point de
barres aux portes ; c'est n'avoir point de
places fortes. Jerein. 'i-9. 31.
Vectes ferreos confringere : Rompre les
barrières de 1er ; c'est rompre avec force de
grands obstacles. Ezech. 38. 11. Ps. 106. 16.
Contrivit portas œreas, et vectes ferreos con-
freyit- Ces portes d'airain et ces barrières de
fer marquent la dureté de la servitude sous
laquelle gémissaient les Israélites. Isa. ko.
2. Vectes ferreos confringam : Je briserai les
gonds de fer, c est-à-dire je ruinerai les for-
ces des ennemis et je renverserai leurs villes
les plus fortes. Dieu prédit ce qu'il devait
faire par Cyrus. Ainsi, Prov. 18. 19. Vectes
urbium : Les barres des portes des villes
marquent une force invincible. Isa. 43. 14.
Detraxi vectes itniversos : J"ai fait tomber
tous lis appuis de Babylone, tout ce qui la
fortifiait. Jer. 51. 30. Amos. 1. 5. Contrili
sunt vectes ejus. Thren. 2. 9.
2° Bâton ou levier. Num. 13. 24. elc.
3° Grand bâton qui sert à porter quelque
chose. Exod. 25. 13. Faciès quoque vectes
(àvKyopcOs-) de liqnis Setim, et operies eos aura :
Vous ferez aussi des bâtons de bois de Sé-
lim, que vous couvrirez d'or, et vous les fe-
rez entrer dans les anneaux qui sont aux
côtés de l'arche, afin qu'ils servent à la por-
ter, c. 35. 12. c. 37. V. 4. 5. et souvent dans
I Exode et ailleurs. 11 y en avait aussi pour
porter la table, les ais du tabernacle et les
autels, c. 26. c. 27. c. 35. c. 36. c. 37. Num.
3. 36. c. 4. V. 6. etc. Ainsi, Num. 13. 24.
Quem portavrrunt in vecte duo viri : Deux
hommes portèrent sur un levier une branche
de vigne avec eux.
4" Une lig(! d'où sortent des branches.
Exod. 37. 17. De cujus vecte (x«u).o?) calami :
II y avait des branches , des coupes , des
pointues et des lis qui sortaient de la tige
du chandelier d'or. v. 20. 21. Voy. Hastile.
5" Long comme un levier. Isa. 27. 1. Vi-
situbit Dominus inijtaflio sua super Lcvintfum
serpenlem veclem : Le Seigneur viendra avec
sa grande épée pour punir Lévialhan , ce
serpenl itninensc ; //r/yr. B.irialili; Gr. yjj-
yovra , fuijacf.m; Aquila [w/jm, vectem; Symm.
auyy'l.ciovT» , COHc/uf/cH<cm ; Theodol. Itxv[jOv,
robiistuin.
Le (Jlialilécn porte : Super rcqnn qui ma-
gnificatus cil; le Syriaque : Serpentem pcrvi-
25C
Serpenlem fugientem.
cacissimum; l'Arabe
Ces mêmes mots Hébreux Nahliasch, Ba-
riahh , sont dans Job. 26. 13. Grsece Spaxivxct
«TToo-TaTDv, Deserlorem ; Chald. Qui compara-
tus est serpenti tnordenti ; Syr. et Arab. Qui
fugit. Ainsi, Serpens vectis , c'est un serpent
long et fort comme un levier; mais ce ser-
pent immense, nommé Lévialhan , repré-
sente dans Isaïe le roi de Babylone ou quel-
que autre prince fort puissant ; et dans le
sens spirituel , le démon , ce serpent artifi-
cieux plein de replis, qui se glisse dans les
âmes pour les perdre. Quelques auteurs tra-
duisent le mot Bariahh par celui de Penetra-
ior; enfin quelques-uns croient que ce mot
signifie un poisson marin que les Grecs ap-
pellent Zygène, Çùyatva.
6° Ce qui sert de barrière et de limile pour
arrêter. Job. 38. 10. Posui vectem {yXeî&pov,
Claustrum) et ostia : J'ai mis des barrières
et des portes pour l'arrêter. Ces barrières
qui arrêtent la mer sont les bords mêmes et
les rivages. Ainsi les barrières qui renfer-
maient Jouas au fond de la mer sont les
écueils et les rivages escarpés qui l'empê-
chaient de sortir. Jon. 2. 7. Terrœ vectes con-
cluserunt me in œternum : Je me vois comme
exclu pour jamais de la terre par les bar-
rières qui m'enferment dans le corps de ce
grand poisson.
7° Un homme brave et fort, qui peut sou-
tenir et résister. Isa. 15. 5. Vectes ejus usque
ad Segor : Les plus vaillants d'entre les Moa-
bites fuient jusqu'à Ségor, qui est l'exlrémilé
du royaume.
8" Force, appui , soutien , ce qui fortifie.
Nah. 3. 13. Devorabit ignis vectes tuos : Le
feu dévorera les barres et les verroux de vos
portes; c'est-à-dire, l'ennemi abattra la force
de votre ville et y mettra le feu. Le prophète
parle de Ninive, qui devait être détruite par
les Chaldéens. Amos 1. 5. Conteram veclem
Dainusci. Voy. n. 1.
VEGETARE. — Ce verbe vient de vi-
gère, autrefois vehere, qui peut venir d'Oyt«f,
sanus.
Rendre vivant et vigoureux. Geu. 9. 15.
Recordabor foederis mei vubiscum, et cum omni
anima vivente quœ carnem végétal : Je me sou-
viendrai de l'alliance que j'ai faite avec vous
et avec toute âme qui vit et anime la chair,
c'est-à-dire, avec tous les animaux, de ne
plus envoyer de déluge sur la terre.
VEHEMENS, tis ; ^iuioç. —Ce nom est com-
posé de ve, qui souvent augmente comme le
^oO des Grecs dans la composition des mots,
el de mens, pour marquer une grande agita-
tion d'esprit, ou, selon d'autres, de l'Hébreu
llama, tumultuari, el signifie :
1 " Véhément, violent , impétueux. Act. 2.
2. lit fdctus est repente de cœlo sonus , tan-
qaam ndvenienlis spiritus vehementis : On en-
lendil tout d'un coup un grand bruit comme
d'un vent violent et impétueux. Exod. 10.
19. c. 14. 21. c. 15. 10. Job. 1. 19. etc. Ainsi,
Ps. 47. 6. Jn spirilu vehementi conlens navea
'Jltarsis : Vous briserez les vaisseaux do
Tharsc par le souffle d'un vent impélueu» ;
287 VEL
Hibr. d'un vent d'Oiient. Voyez \ entus
TRENS.
2° Grand, extrême , extraordinaire. Gen.
27. 33. Expavit Isaac slupore vehementi
{fiéya! nfoSpa) : Is.iac fut frappé d'un profond
étonncment. c. 50. 10. Célébrantes exsequias
planctu magno atque vehementi impleverunt
septem dies : Ils célébrèrent les funérailles
pendant sept jours avec beaucoup de pleurs
et de grands cris. Judic. 12. 2. Disceptatio
vehemens. 3. Reg. 18. 2. Famés vehemens
(xpuTaios) : Une famine extrême. 2. Par. 16.
12. Job. 2. 13. Isa. 4-7. 9. etc.
VEHEMENTER; ayiS^a. — Cet adverbe,
comme nimis, valde, sert de superlatif, dont
manquent les Hébreux, ^'oy. Nimis.
1° Violemment, avec violence, avec impé-
tuosité. Dan. Ik. 29. Irruerunt in eum vehe-
menter (Xiav) : Ils se jetèrent sur lui avec vio-
lence. 2. Mach. 16. 22. etc.
2° Grandement, fort, beaucoup. Ps. 118.
IW. Jgnitum eloquium tiiian vehemenler :
Votre parole est éprouvée très-parf;iitement.
V. 167. Dilexit ea veliementer. Matth. 17.
22. c. 27. 14. etc., et se met quelquefois
avec un superlatif. Jer. 14. 17. Plaija pes-
sima vehementer ; quelquefois avec nimis.
Ezech. 16. 3.
3° Avec grand soin, avec beaucoup d'at-
tention. Jer. 2. 10. Considernie vehemenler :
Examinez avec soin.
4° Très-loin , fort loin. Jer. 49. 30. Abite
vehementer : Fuyez-vous-en le plus loin que
vous pourrez.
VEL, aut ij. — Conjonction qui sert à dis-
tinguer l'un d'avec l'autre. Elle vient de ve
enclitique, et du Grec n; l'esprit se change
en V, et l'e long devient bref.
1* Ou, ou bien. 1. Cor. 11. 27. Quicumque
manducaverit panem hune, vel biberit calicem
Domini indigne : Quiconque mangera ce pain
ou boira le calice du Seigneur indignement.
Celle particule f;iit voir qu'on peut manger
le corps du Seigneur sans boire le calice.
Exod. 21. 17. Qiti maledixerit patri suo vel
matri. Matth. 15. v. 4. 3. c. 18. v. 8. 16. 20.
Marc. 13. 32. l.Tim.'i. 9. etc.
1° Et (x«i)- 1. Reg. 30. 13. Cnjus es tu, vel
unde, et quo pergis ? A qui es-tu ? d'où viens-
tu? et où vas-tu? Eslh. 2. 1. Rccordnlus
est Vasthi, et quœ fecissel, vel quœ passa est :
Il se souvint de ce qu'elle avait fait et
de ce qu'elle avait souffert. Jon. 1. 8. Num.
30. 17.
3° Même, seulement (fiivoj). Judith. 5. 13.
Ut non remaneret vel unus : T>c sorte qu'il
n'en resterait pas même un seul. c. 7. v. 11.
15. Dan. l'.i. 32. Matth. 14. 36. Et rogabant
eum ut vel fimbriam veslimenli ejus tnnqe-
renl : Ils le priaient qu'il leur permit seule-
ment de loucher le bord de son vêtement.
Marc. 6. 56.
VEL , Hebr. Aut Deus. — Nom propre
d'homme. 1. Esdr. 10. 34. De filiis Bani,
Maad, Amram, et Vel : il était de ceux qui
avaient épousé des femmes étrangères.
VELAMEN, iNis, ou VELAMENTU.M, i;
xà>up/x«, £7rix«Xupfi«. — Ce mol, qui vient de
velare, signiilc :
VEL 358
1° Voile, couverture , tout ce qui sert à
couvrir ou à cacher. Exod. 34. 33. Posuit
velamen {■KiptêoloLiov) super facicm suam ; Il mit
un voile sur son visage. 2. Cor. 3. 13. 1.
Cor. 11. 15. Capilli pru velamine ei dati sunt :
Les cheveux ont été donnés à la femme com-
me un voile qui la doit couvrir, comme une
marque de sujétion. Voy. Velare. Gen. 20.
16. Hoc erit tibi in velamen oculorum ad
omnes qui tecum sunt : Afln que vous ayez
toujours un voile sur les yeux, devant tous
ceux avec qui vous serez. 11 paraît que Sara
s'était abstenue de porter le voile qui dis-
tinguait les femmes mariées. Ainsi, la cou-
verture des peaux de couleur violette dont
il est parlé , Exod. 36. 10. Num. 1. v. 6.
14. 25.
Super omnia velamen janihimtm : La cou-
verture de peaux violettes se met sur les au-
tres. De même le voile qui séparait le lieu
saint du sanctuaire. Heb. 6. 19. Usque ad in-
teriora velaminis : L'espérance pénètre jus-
qu'au sanctuaire, qui est au dedans du voile.
Voy. IWTERIORA.
La chair de Jésus-Christ est représentée
par ce voile, ayant été déchirée à sa mort
comme ce voile. Hebr. 10. 20. Initiavit nobis
via n novam et viventem per velamen; id est,
carnem suam : Il nous a le premier tracé celte
voie nouvelle et vivante par l'ouverlure du
voile de sa chair.
2" Vêtement, habillement. Job. 24. 8. Non
habentes velamen {ay.inr,) nmptexanlur lapides :
Qui n'ayant point d'habits , recherchent les
groltes et les cavernes pour se couvrir. 1.
.^lach. 6. 2. lllic velamina aurea : Il y avait
dans ce temple des habits militaires chargés
d'or.
3' Prétexte, excuse, qui sert à couvrir le
mal que l'on commet. 1. Petr. 2. 16. Quasi
libcri, et non quasi velamen habentes malitix
libcrlalem : Etant libres, non pour vous ser-
vir de votre liberté comme d'un voile qui
couvre vos mauvaises actions
4° Le voile qui couvrait le cœur des Juifs ,
c'est-à-dire, leur aveuglement. 2. Cor. 3. 14.
Idipsum velamenin leclione veteris Teslumenti
miinet non revelalum : Ce voile di-meure tou-
jours sur leur cœur sans être levé. L'Apôtre
fait allusion au voile que Moïse mettait sur
son visage lorsqu'il parlait au peuple apriVs
avoir conversé avec Dieu. v. 15. M.iis ce \in-
\c, c'est-à-dire, cet aveuglement et cette incré-
dulité leur sera ôlé. v. 16. Ciim autem con~
versus facrit ad Doininum, auferelur velamen :
Quand leur cœur se tournera vers le Sei-
gneur, le voile en sera ôlé, savoir, à l.i
fin du monde , où ils reconnaîtront Jésus-
Christ.
5' Protection, défense. Ps. 60. 5. Prot'egr.r
in velamento (uxiTnj) alarum tuarum : Je serai
en sûreté et à couvert sous vos aili'S. Ps. 62.
8. David compare Dieu ;\ une poule ou un
oiseau qui couvre ses petits pour les défen-
dre. Ainsi, Sap. 10. il. Fuit illis in vela-
mento diei : La Sagesse a servi aux Israélite»
d'un couvert pendant le jour. 11 marqua
la co!«nnc de la nuée , qui accompagnait
259 DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
les Juifs pour les défendre de la chaleur du
jour.
^ ELARE ; xoî.ùjrrstv , rrspixalvTrrsfj , zaTaxa-
l-j-reiv. — 1° Voiler, couvrir ou cacher d'un
voile. Marc. 11. 65. Luc. 22. 61. El velave-
runt faciem ejus : Ils lui couvrirent le visage.
1. Cor. 11. V. 4-. 5. 6. Si noti velatiir muiier,
tondeatur : Si une femme ne se voile point
la têle, elle devrait donc avoir aussi los che-
veux coupés. V. 7. Yir quidem non débet ve-
lare caput suiun : Pour ce qui est de l'hom-
me , il ne doit point se couvrir la tête, parce
qu'il est l'image et la gloire de Dieu. 1. Par.
28. 18. Isa. 6. 2. Ezech. 1. 23. c. 12. 6. c. 24.
17. 22.
2° Cacher, sceller. Luc. 9. 45. Ignorabont
verbutn istud , et erat velatum (rrapazKWwTetv)
ante eos : Ils n'entendaient point ce langage ;
il leur était tellement caché, qu'ils n'y com-
prenaient rien.
VELLE; poOXeaSai, eélsLv. — Ce verbe vient
du Grec (3oû)i5TSat, et se prend en plusieurs
significations qui ont toutes rapport à la
principale; et ce qui donne lieu à ces diffé-
rentes significations, c'est que ce qu'on veut,
on le veut plus ou moins fortement.
1» Vouloir , former un acte de volonté.
Rom. 9. 16. Igitur non volentis , neque cur-
rentiSjSed miserenlis est Dei: Cela ne dépend
donc point nide celui qui veut, nide celui qui
court, mais de Dieu, qui fait miséricorde.
Cela s'entend de l'élection gratuite qui pré-
vient toute bonne volonté, et qui dépend seu-
lement de la miséricorde divine, qui choisit
ceux qu'il veut, non parce qu'ils méritent
d'être choisis, mais parce qu'il lui plaît de
les choisir; que si on l'entend des bonnes
œuvres , à la vérité nous no pouvons rien
vouloir de bien sans le secours de Dieu. l'hil.
2. 13. Deus est qui operatur in vobis, et velle,
et perficere pro bona voluntate : Mais ce se-
cours qui fait agir n'opère point en nous ce
vouloir sans que nous le voulions librement
et de bon cœur. Prov. 13. k. Viilt et non vult
piyer : Le paresseux veut et ne veut pas ; il
veut la fin , mais il ne veut pas assez forte-
ment prendre les moyens pour y arriver.
2" Désirer, souhaiter. Malth. 7. 12. Quœ~
cumque vultis ut faciant vobis homines,et vos
facile illis : Agissez vous-mêmes envers les
hommes comme vous vomiriez qu'ils agis-
sent envers vous. c. IV. 5. Volens illum occi-
dere. Luc. 23. 20. Volens dimiltere Jesum :
Ayant envie de délivrer Jésus. Malth. 21. v.
26. 27. 32. Marc. 7. 2'i. ISeminem volait scire.
c. 10. 35. Gai. 4. 21. l.Tim. 6. 9. etc. A quoi
SI- peut rapporter volo pour velim, en plu-
sieurs endroits. 1. Cor. 7. 7. l'o/o oinnes vos
esse sicut meipsum : Je voudrais que vous
fussiez tous en l'état où je suis moi-même.
V. 32. Matlh. 26. 3!). Non sicut ego volo.
Marc. 6. 2:i. c. 10. 35. c. 14. 36. Luc. 16. 26.
Joan. 12. 21. Rom. 7. v. 15. 18. 19. 21. Coloss.
2.1. etc.
.1° Vouloir à son gré, à sa fantaisie, selon
son plaisir. Matlh. 17. 12. Marc. 9. 12. Fece-
runt au quœcumque voluerunt : Ils l'ont
traité comme il li'ur ;i plu. Eccl. 8. .'i. Omne
auod voluerit, faciet : \]\\ roi fait tout selon
%G0
son bon plaisir. Dan. 4. v. 14. 22. 29. c. 5.
19. Matth. 20. v. 14. 15. Luc. 4. 6. c. 10. 22.
Joan. 21. 18. Act. 25. 20. 1. Cor. 10. 27. Col. 2.
18. 2. Petr. 3. 5. etc.
4° Vouloir fortement, tâcher de faire quel-
que chose avec effort. Gai. 1. 7. Volunt con-
vertere Evangelium Christi : Ils tâchent de
renverser l'Evangile de Jésus-Christ, c. 6. v.
12.13. Apoc. 11. o.
5' Vouloir, se porter à quelque chose avec
grande inclination. Joan. 6. 21. ]'oluerunl
ergo accipere eum in tiavim : Ils le prirent
donc dans leur barque avec grande inclina-
tion. Matth. 23. 37. Quoties volui. 1. Cor. 9.
17. Si volens hoc ago : Que si je le prêche de
bon cœur. Marc. 12. 38. Luc. 20. 46. Gai. 4.
V.9. 21.
6° Aimer, affectionner. Malth. 27. 43. Libe-
ret nunc, si vull eum : Si Dieu l'aime, qu'il le
délivre. Ce qui est tiré du psaume 21. 9. 5fl/-
vum faciat eum, quoniam vult eum. Ps. 17. 20.
Quoniam voliiit me, Ps. 40. 12. Ps. 118. 35.
Ainsi, Ps. 111. 1. Jn mandatis ejus volet ni-
mis; i.e. tnandata volet; Hébra'i'sme : Il aura
une volonté ardente pour accomplir ses
commandements; autr. Qui a une volonté
ardente, etc.
7° Résoudre, arrêter, avoir dessein. Malth.
1. 19. Voluit occulte dimittere eam; Il résolut
de la quitter secrètement, c. 18. 23. ]'oluit
rcUionem ponere eum servis suis : Il voulut
faire rendre compte à ses serviteurs. Joan.
1. 43. c. 6. 68. Act. 12. 4. 1. Reg. 2. 25. etc.
8° Ordonner, prescrire. 1. ïim. 2. 8. Volo
ergo viros orare in omni loco : Je veux que
les hommes prient en tous lieux ; c'est-à-dire,
où l'on peut s'assembler commodément et
avec bienséance. Il s'agit ici des prières pu-
bliques, qu'ils ne pouvaient faire, dans les
temps de persécution, qu'en cachette, c. 5.
14. Volo juniores nubere : Je veux que les
jeunes veuves se marient, si elles sont en
danger de tomber dans l'incontinence. Tit. 3.
8. De his volo te confirmare : Je veux que
vous affermissiez les fidèles dans ces vérités.
Ce que saint Paul prescrivait , c'était par
manière d'exhortation.
9° Aimer mieux. Malth. 12. 7. c. 9. 13. Ose.
6. 6. Misericordiam volo et non sncrificium :
J'aime mieux la miséricorde que le sacrifice.
1. Tim. 5. 14. Volo ergo jtmiores nubere :
J'aime mieux donc que les jeunes veuves se
marient. Voy. ci-dessus. 1. Cor. 14. 19. In
Ecclesia volo quinque verba sensu meo loqui.
10° Penser en soi-même. Malth. 3. 9. Ne
velitis (So/sw, videri) dicere : Ne pensez pas
dire en vous-mêmes, ne présumez pas. Ce
mot, en cet endroit, signifie s'en faire ac-
croire. Voy. Marc. 10. 42. Phil. 3. 4.
11" Tendre à quelque chose, viser, aroir
pour but. Gen. 21. 29. Quid sibi volunt se-
ptem agnœ istœ? Que veulent dire ces sept
petites brebis? Num. 22. 9. Quid sibi volunt
homincs isti apud le? Que vous veulent ces
gens qui sont chez vous? 2. Reg. 16. 2. Acl.
17. V. 18.20. elc.
12° S'intéresser pour quelque chose. Ps.
34. 31. lixsullcnt et loetenlur qui volunt ju~
stitiam meam : Que ceux qui veulent que ma,
£C1
VEL
VEL
262
(Uslice soil reconnue, se réjouissent et soient
transportés de joie. Ibid. Qui volunt pacem
servi ejus : Qui désirent la paix de son servi-
teur; Hebr.Que le Seigneur soit glorifié, qui
a bien voulu donner la paix à son serviteur.
Psal. 36. 24..
VELLE; poOWSat. — Lorsqu'il s'agit, dans
l'Ecriture , de la volonté de Dieu , elle se
prend en beaucoup de manières p;ir les théo-
logiens , quoiqu'elle soit très - uniquement
simple : ils la distinguent en volonté abso-
lue, ou de bon plaisir, et volonté de signe,
dont ils font cinq ou six espèces différentes;
en volonté antécédente et volonté consé-
quente. En voici des exemples (Voy. Voldn-
TAS Dei) :
1° Vouloir de la volonté absolue et de son
bon plaisir. Ps. t3i. 6. Omnia quœcumque vo-
lait Dominus, fecit in cœlo et in terra. Eceli.
8. 3. Omne quod volueril, faciet : Il fera tout
ce qu'il voudra. Job. 23. 13. Rom. 9. 18. Cti-
■jus vull miseretur : Dieu fait miséricorde à
qui il lui plaît. Cette volonté de Dieu, par
laquelle il a résolu de sauver tous ses élus,
est absolue et a toujours son effet. Voy. In-
DURIRE.
2° Vouloir d'une volonté de signe, ou don-
ner des marques de sa volonté. Isa. 56. k.
Qui elegerint quœ ego volui : Ceux qui pren-
dront le parti d'observer mes commande-
ments. Le commandement est un signe de la
volonté de Dieu, mais d'une volonté qui
laisse l'homme dans la liberté de lui dés-
obéir.Ezech. 24. 13. Mundare le volui, et non
es mundala: J'ai voulu vous purifier, et vous
n'avez point quitté vos ordures. Cette vo-
lonté est conditionnelle et suppose que l'on
fera ce qu'il commande, c. 18. 32. c. 33. 11.
Ose. 7. 1.2. Petr. 3. 9. etc.
C'est encore d'une volonté de signe que
l'on peut expliquer ce qui est dit dans saint
Marc, que Jésus-Christ entra dans une mai-
son et qu'il ne voulut point que personne le
sût. c. 7. 24. Neminem volait scire: Ce qui fut
su néanmoins de tout le monde. Il ne voulut
donc pas être caché d'une volonté absolue,
mais d'une volonté de préparation , parce
qu'il fit ce que les hommes font quand ils
veulent se cacher.
3" Vouloir dune volonté conséquente. C'est
ainsi que Dieu veut que tous les hommes
soient sauvés. 1. Tim. 2. k. Qui omnes homi-
nes vult salvos fieri.
k° Permettre. Act. 18. 21. Reverlar ad vos
Deo volente : Je reviendrai vous voir, si c'est
la volonté de Diou. Jac. k. 15. Si Deus voluc-
rit. 1. Cor. 4.. 19. C'est de même que 2. Cor.
16. 7. Hebr. 6. 3. Si Deus permiserit : Si Dieu
le permet.
On distingue en Jésus-Christ deux volon-
tés, comme l'Eglise l'a défini contre les mo-
nothélilcs : la volonté divine et la volonté
humaine. La volonté divine, Malth. 11. 27.
Neque l'atrem quis novil, nisi Filins, et cui vo-
luerit Filius revelare. c. 23. 37. Quulics volui
conqreyare filios IuosHmc 13. 34. L,i volonté
humaine. Malth. 26. 39. Non sicul etjo volo,
sad sicul tu. Marc. 14. 36. Luc. 22. 42. Ainsi,
Marc. 3. 13.
VELLERE ; TàXeiv. — Du grec iluv, capere,
et signifie :
Arracher, tirer, déraciner. Matth. 12. 1.
Marc. 2. 23. Luc. 6. 1. Vellebant discipuli ejus
spicas : Ses disciples se mirent à tirer des
épis, en les rompant par en haut; et, les
pressant dans leurs mains, en mangeaient.
Ainsi, Gênas vellere, c'est arracher le poil de
la barbe. Isa. SO. 6. Corpus meum dedi perçu-
ticnlibus , et gênas meas vellentibus : J'ai
abandonné mon corps à ceux qui me frap-
paient et mes joues à ceux qui m'arrachaient
le poil de la barbe; Gr. sic pa-Tria^ma.
VELLICARE. — Pincer, serrer du bout des
doigts; mais il signifie aussi :
Cueillir, arracher. Amos. 7. 14. Armenta-
rius ego sum, vellicans (zviÇeiv) sycomoros : Je
mène paître les bœufs et je me nourris de
figues sauvages. Vellicare sycomoros, c'était
entr'ouvrir ces figues, afin d'en faire sortir le
lait, et les faire mûrir au soleil, sans quoi
l'on ne pouvait en manger. > oy. Sycomorus.
VELLUS, ERis ; noxoç. — Du verbe vellere,
parce qu'autrefois on arrachait la laine
avant qu'on la tondît.
1° Laine, toison. Gen. 30. v. 32. 35. Sépara
cunctas oves varias et sparso vellere : Mettez
à part toutes les brebis qui sont de diverses
couleurs et qui ont la toison tachetée de cou-
leurs différentes. 4. Reg. 3. 4. Solvebat régi
Israël centum tnillia agnorum, et cenluni mil-
lia arietuin cum velleribus suis : Le roi de
Moab payait au roi d'Israël cent mille
agneaux et cent mille béliers avec leur toi-
son ; c'est-à-dire, revêtus de leur laine et sans
les avoir tondus.
2° La peau d'une brebis avec sa laine. Ju-
dic. 6. V. .37. 38. Ponam hoc vellus lanœ in
arca : Je mettrai dans l'aire cette toison. Gé-
déon, pour s'assurer que Dieu voulait se ser-
vir de lui, demanda que toute la terre de-
meurât sèche et que la rosée ne tombât que
sur la toison : Si ros in solo vellere fuerit, et
in omni terra siccitas. Ce qui fut accompli.
Mais il demanda un nouveau signe : que
toute la terre fût trempée de la rosée et que
la toison seule demeurât sèche, v. 39. Oro ut
solum vellus siccum sit, et omnis terra rore
madens. v. 40. Fuit siccitas in solo vellere :
La toison seule demeura sèche. Ce qui re-
présentait, selon les Pères, le peuple juif, qui
a été, pour le dire ainsi, abreuvé des grâces
du ciel, au milieu de toutes les nations qui
étaient dans la sécheresse. .Mais la terre, qui
fut ensuite arrosée, lorsque la toison seule
parut sèche , nous marquait cet étrange
changement par lequel le même peuple a été
dans la sécheresse et dans l'oubli du Sei-
gneur, lorsque tous les peuples de la terre
ont été heureusement inondés des grâces du
ciel, par la prédication des apôtres. Mais les
mêmes Pères, n'ayant égard qu'au premier
signe, ont regardé cette toison, sur laquelle
la rosée tomba lorsque la terre d'alentour
detiieura sèche, comme représentant la sainte
'N ierge, qui a été comme une toison mysté-
rieuse où le Verbe est descendu, ainsi qu'une
divine rosée, par sou incarnation, pour sau-
ver les hommes : ce qui est exprimé, l'sal.
203
71. 6. Descendu sicut pluvia in vellus : ce que
quelques-uns expliquent, sans rapport à la
toison de Gédcon, que Jésus-Christ est des-
cendu dans la sainte Vierge comme la pluie
sur une toison, sans bruit et sans corru-
ption. Le mot hébreu signifie aussi une herbe
coupée, que la pluie fait encore pousser.
3° Les vêtements que l'on fait de laine.
Job. 31. 20. De velleribus (zov.oà, «?, tonsio)
oviiiin tnearum calefactus est : Les pauvres
ont été rorêtiis des habits f.iits de laines de
mes brebis. Voy. Calefacere.
VELOX,cis; -«y^v;, n«. — Ce mot vient de
vélum, \i>\\c, parce que ce sont les voiles qui
donnent la vitesse aux vaisseaux, et se dit
proprement des choses qui passent vite et
proinptement, et des animaux qui sont vites
et légers.
1* Vite, prompt, léger. Job. 9. 25. Dies mei
veluciores (élay/>o;) fuerunl cursore : Mes
jours ont passé plus vile qu'un courrier.
Rulh. 1. 19. 2. Reg. 1. 23. Aquilis velociores :
Saùl et Jonathas étaient plus vites que les ai-
gles. Cela se dit par exagération, c. 2. 18. 1.
Par. 12 8. Eccl. h. 11. Voy. Cursus. Isa. 18.
2. c. 30. 16. Jer. 4. 13. etc. Ainsi, Amos 2. v.
14. 15. Peribit fuga a veloce (zoûyoj, levis] : En
vain celui qui court le mieux prendra la
fuite; Gr. Spo^e-jç, cursor.
2° Prompt, qui fait quelque chose avec vi-
tesse et proinpliludc. Soit en bonne part. Jac.
1. 19. SU autem omnis homo velox ad audien-
dum : Que chacun de vous soit prompt à
écouter. Prov. 22. 29. ) idisli virum velocem
fi^xiç) in opère suo? Avez-vous vu un homme
prompt à f.iire son œuvre? Il sera au service
dos rois. Celte promplituile louable est ac-
compagnée de soin et d'exactitude. Eccli.31.
27. Jn omnibus opcribus tais eslo velox (èv-
■cpi/Ji^) ■ Soyez prompt dans tou'es vos ac-
tions. Il marque par là que la paresse et la
nonchalance sont souvent la cause des ma-
ladies.
Soit en mauvaise part, d'une manière té-
méraire et précipitée. Prov. 29. 20. Vidisti
hominem velocem ad loquendum? Voy. Spe-
RARE, n. 3. liccl. 5. 1. Neiiue cor tuum sit ve-
lox (id proferendtim sermonem coram Deo : Il
ne faut parler des choses de Uii'u qu'avec
grande retenue, c.7. 10. Ne sis velox ad ira-
scendion: Ne soyez point prompt à vous met-
tre en colère. Ainsi, Pndcs velocrs {éTrt<7m\iSav
o?vf ). Les pieds légers iiiar(iuenl la pron)|itiiude
au mal. Prov. G. 18. Ad currrndum in iitalum.
Ps. 13. .'t. Uoiii. 3. 15. Ad ell'nnilmdum .saru/ui-
7iem : Prompt à verser le sang innocent. Voy.
Isa. 59. 7.
4° Ce qui dure peu, ou ce qui arrive bien-
tût. Eccli. 11. 24. In hora veluci processiis il-
lius fruclificut : Dieu fait croître le juste et
lui fait porter du fruit eu peu de temps.
Soph. 1. 14. Juxla est cl velox nimis : Ce jour
est proche et s'avance à granils pas. Mal. 3.
5. J'Jro Icsds velox malcficis : Je me hâterai
de venir pour être témoin contre les empoi-
sooneurs.
*° Habile en quelque chose, qui y est fort
versé. 1. Esd. 7. G. Jpse scriba velox in lege
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRtE. 26*
Domini; Heb. Muhir: Esdras était fort habile
dans la loi de Dieu.
VELOCITER; T«/i(oj. — VitemenI, prom-
ptement, bientôt, en peu de temps. Rom. 16.
20. Deus pacis conterat Sntanam sub pcdibus
veslris velociter : Que le Dieu de paix brise
bienlôt Satan sous vos pieds. Ou croit qu'il
marque Simon le Magicien, que saint Pierre
fit tomber par terre lorsqu'il entreprit de
voler en l'air. Act. 12. 7. c. 22. 18. Apoc. 22.
7. Gen. 41. 32. Exod. 2. 18. Ps. 6. 11. Valde
velociter [Stà rà/ou; iUoiç) : Qu'ils se retirent
au plus tôt chargésde confusion. Ps. 36.2 etc.
Ainsi, Isa. 8. 1. Velociter spolia delrahe : Hâ-
Icz-vous de prendre les dépouilles. C'est un
des noms par lesquels le prophète marque
Jésus-Christ : ce qui signifiait qu'il devait
bientôt et certainement détruire l'empire du
démon. Voy. Spolia. Voy. Festinus.
VELUM, 1. Voyez Vei.amen, Velamentdm.
Ce mot se fait par contraction de vexillum,
au rapport de Cicéron, du verbe ue/io.
1° Voile, couverture , tout ce qui sert à
couvrir ou à envelopper quelque chose;
comme les voiles ou rideaux qui servaient à
l'usage du tabernacle.
1. Les dix rideaux qui environnaient le
tabernacle. Exod. 26. 6. Faciès quinqua-
ginta circulas aureos quibus cordinarum vêla
{axilaia] jungeuda sunt. Voy. Cortina. Outre
cela il y eu avait trois dans le tabernacle.
2. Le voile ou la tapisserie qui était à l'en-
trée du temple. Exod. 27. 16. Voy. Tento-
RiUM. c. 36. 37. c. 26. 36.
2' Le voile qui était à l'entrée du taberna-
cle. Exod. 36. 35. Num. 4. 26. c. 18. 7.
Quelques-uns croient qu'il n'y avait qu'un
voile dans le temple, qui est appelé Vélum
Templi dans les Évangélistes , dont il est
parlé, 2. Par. 3.14. l.Mach. 1. 23. Mais il
paraît qu'il y en avait deux, 1 Mach. 4. 51.
Posuerunt super mcnsam panes, et appende-
runl vêla; xaTaTreTào-fiara.
3° Le voile qui séparait le Saint du Saint
des saints, v. 31. Faciès et vélum (xaTaTri-
Tc<a-f;t«i. V.
12. Num. 3
33. 33. c. 27. 21
31. c. 4 5. Ains
c. 30. 6. c. 35.
, Matth.27. 51.
Marc. i:i. 38. Luc. 23. 45.
3. Voile d(! navire. Ezech. ■j.T. 7. Byssus fa-
rta de /Egypio tcxta est tibi in veliwi, utpo-
neretur in mnlo (o-T^yOfiv/l) : Les voiles des vais-
seaux de la ville de ïyr étaient de fin lin.
VELU T. VELUTI ; <:,;. Voyez Sicut, ïan-
QiAM, QiiAsi. — Ce mot vient de vel et de u<,
et signifie,
1" Comme, de même, tout ainsi que. l.Cor.
13. 1. Factus sum vclut a:s sonans : Je ne se-
rais que comme un airain sonnant. Matth.
28. 4. Marc. 8. 24. c. 9. 2. c. 10. 15. Luc. 18.
11. etc.
2' Comme, pour marquer, non la ressem-
blance, mais la vérité d'une chose. Philem.
14. Ne velul ex necessitale : Afin qu'il n'y ait
rien de forcé. Isa. 41. 12. Frunl quasi non
sini, el veluti consumptio : Ils seront anéan-
tis et consuniés. Thren. 2. 5.
VENA, M ; ^léec. Cot, ■nv/r,. — Du mot grec
Vf, vis, l'accusatif îW, venu; c'est du sang
que viennent les forces; ce mot, qui signifio
265
\EN
YEN
206
proprcnienl une veine du corps , marque
aussi les veines ou sources il'cau, de l'or, de
l'argent , et enfin, d'une manière figurée,
toute sorte de source et de principe , d'où
vient quelque chose avec abondance.
1° Veine ou source d'eau. Prov. 2."j. 26.
Venu currupta, juslus cadens coram impio :
Le juste qui tombe devant le méchant, est
une fontaine troublée avec le pied, et une
source qu'on a corrompue ; c'esl-à-dire, le
juste que le méchant fuit tomber par ses ar-
lilices et ses violences , ressemble à une
source d'eau pure qu'on a troublée ou empoi-
sonnée ; il devient inutile à ceux qu'il aurait
pu édifier par ses conseils et par ses exem-
ples. Ose. 13. 13. Adducet urenlem ventum
jDominus, et siccabit venas ejus : Le Seigneur
fera venir un vent brûlant, qui séchera les
sources d'eau d'Ephraïm. Ce vent brûlant,
c'est l'armée des Assyriens, qui devait sécher
les ruisseaux et les sources mêmes, par la
multitude des hommes et des chevaux. Ju-
venaL:
Epotaque flamina Medo
Milile
D'où vient, Venu vitœ .Une source d'eau
vive. Prov. 10. 11. Vena vilœ, os justi : La
bouche du juste est une source de vie, parce
qu'il ne dit rien qui ne soit édifiant, et qui ne
tende à la vie éternelle. Ainsi : Vena aqua-
rum vivenlium : La. soxxTCQ. des c;iux vives;
c'est le Seigneur de qui procède la vie. Jer.
17. 13. Dereliqnerunt venam aquarum viven-
tium Doininum : Ils ont abandonné le Sei-
gneur, qui est la source des eaus vives.
2° Veine d'or et d'argent. Job. 28. 1. Ha-
het aryentum venarum suarum principia :
L'argeut a ses veines en terre d'où on le
lire, et il n'y a rien de si caché qui ne se dé-
couvre.
3° Source, cause , principe d'où procède
quelque chose en abondance. Prov. 5. 18.
Sil vena tua benedicta : Que votre source
soit bénie ; c'est-à-dire , que votre femme
soit féconde, et que votre mariage soit béni
de Dieu par la naissance de plusieurs enfants.
L'Ecriture compare les enfants aux eaux qui
sortent d'une source. Num. 24. 7. Jerera. 31.
36. Siccabo venam ejus : Je tarirai sa source;
c'est-à-dire , ses trésors et ses grandes ri-
chesses ; om, les moyens par lesquels elles
lui viennent. Le Prophète parle du roi de
IJabylone.
4-° Trace, ou légère impression de quelque
chose. Job. 4. 12. Quasi furlive suscepit auris
mea venas (£;«î7i«) susurri ejus : Hebr. modi-
cum quiddam : Mon oreille a senti, connue
en passant , une légère impression d'un
bruit sOurd : c'est ce qui est exprimé en
d'autres termes, y. 16. Vocem quasi aurœle-
7iis audivi.
VENALIS, e; irpurioç,»., ov.— Ce mot vient
de venum; d'où se fait venco, et signifie.
Vénal, qui est à vendre, qui est exposé en
vente. 2. Mach. 11. 3. Pcr simjulos nnnos vé-
nale sacerdolium : 11 espérait exposer en
vente tous les ans la grande sacrificalure. 2.
Esdr. 10. 31. Qui importent venalia : Oai ap-
portent des marchandises à vendre, c. 13.
DlUTION.N. 1)E rniLOL. SACllÉE. IV.
V. lt>. 20. D'où vient celle phrase : Animatn
venalem (i.yopccruof) /io/*e»"e; Vendre son âme ;
c'est exposer sa vie pour très-peu de chose.
Eccli.lO. 10. Nihii eut iuiquius quum amare
pecuniam, hic enim et animam suam venalem
habet : Il n'y a rien de plus injuste que d'ai-
mer l'argent, parce qu'un tel homme ven-
drait son âme même : il est prêt à sacrifier
son honneur et sa conscience pour ses
intérêts.
VENARI;xjj>,7stJ, Ofl^osOsiv. — De l'Hébreu
n:' (Jana), opprimere, defraudare ; ce qui se
fait à la chasse comme à la guerre, où on
use de force, ou de fraude, contre les bêles
ou contre les hommes.
1' Aller à la chasse, chasser. Gen. 23. 27.
Esau vir gnarus venandi : Esaù devint ha-
bile à la chasse.
2" Poursuivre quelqu'un, le chercher pour
le faire mourir; soit ouvertement, soit en
cachette. Jer. 16. 16. Venabuntur eos de omni
monte, et de omni colle : Les Chaidéens les
poursuivirent et les chassèrent hors de tou-
tes les montagnes et de toutes les collines.
Voyez Ve:<ator. Mich. 7. 2. Vir fratrcm
suum ad mortem vcnatur {i/Miôîi-j) : Le frère
cherche la mort de son frère. Ainsi : La-
queus vennntium :Lcs pièges des chasseurs
sont les embûches de ceux qui cherchent à
faire mourir. Ps. 90. 3. Liberavit me de la-
queo venanlium. Ps. 123. 7.
VENATIO, Ms ; Oripa. — 1' Chasse, l'ac-
tion de chasser. Lev. 17. 13. Homo quicum-
que si venatione {SnpK\itj.x) alqiie aitcupio repe-
rit feram vet avem : Si un homme prend à la
chasse quelque bêle ou quelque oiseau.
2° Venaison ou gibier que l'on prend à la
chasse. 3. Reg. 4. 23. Excepta venatione cer-
vorum .-Outre laviandede venaison. Gen. 23.
28. Isaac amubat Esau, co quod de vcnatio-
nibus illius vesceretur : Isaac aimait Esau,
parce qu'il mangeait de ce qu'il prenait à la
chasse, c. 97. v. 7. 19. Affermilii de venatione
tua. Ainsi, la proie ou la prise d'uiu! bêle
farouche s'appelle du mot de chasse. Eccli.
13. 32. Venutio (zuvr//ia, OofM) leonis, onatjer
in eremo : L'âne sauvage est la proie du lion
dans le désert, c. 27. 11. Léo vcnalioni insi-
dialnr semper : Le lion est toujours allcntif
pour prendre sa proie. 1. PJach. 3. 4.
3' Poursuite, recherche de (|uel()u'un pour
le perdre. Thren. 3. 52. Venatione cepcrunl
me quasi avem inimici mei gratis : Mes enne-
mis m'ont poursuivi sans sujet, comme on
fait un oiseau â la chasse.
VENATOH, is ; zwïjyij, O-npixi-i,;. — Ce mot
signifie proprement un chasseur qui pour-
suit des bêtes à la chasse. Mais parce que
les premiers guerriers ou conquérants furent
d'abord des chasseurs, selon l'Ecrilure il
signifie aussi, un tyran, un ennemi qui op-
prime.
1 Un chasseur, qui lâche d'attraper du
gibier : d'où vient, Loqurua venulorum [Oii-
f^c/y-u) : Un piège pour surprendre et attraper.
Eccl. 7. 27. Luqucus vrnalurum est : La
femme est le filet des chasseurs. Il faut être
éclairé de Dieu pour comprendre coniliieii
les femmes sont dangereuses, et il faut èlio
9
267
soutenu de sa grâce pour se sauver d'elles.
2° Un lyr.in, un voleur, un brigand. Gen.
10. 9. Erat robustus vcnator coram Domino :
Il fut chasseur, et le plus violent qui fût sous
le ciel : il fut un lyrau et un oppresseur, qui
apprit, en tunnt les bêles, à tuer les hommes.
Ezi'ch. 32. 30. Principes Aquilonis et itni-
versivenatores : Les princes du Nord sont
tous tyrans et conquérants. Jer. 16. 16. lilit-
tam eis mullos venaloi'es. Cet endroit se peut
prendre en bonne part, et s'explique des
apôlres. Vny. Pivcator.
VENATUS, us. — La chasse, l'action de
chasser. Gen. 27. 3. Cumque venatu aliquid
apprehenderis â/jf e-j<tov jjlol Onpav : Lorsque vous
aurez pris quelque chose à la chasse, vous
me l'.jpprèterez.
VENUERE, VENUMDARE; ■Ku,lùv,-Kf,à-,Tsi-j.
Yendere, de venumdare, par contraction, du
mot vennm, qui se l'ail d'un»), pretium; d'où
vient wvio), veneo.
1° Vendre, donner à priK. Mntth. 17. 21.
Si vis perfecttis esse,vade, vende quœ liabes, et
da pauperibus : Si vous \ou\ez être parfait,
allez, vendez ce que vous avez , et le donnez
aux pauvres. Ce n'est pas proprement dans
la vente et dans la distribution charitable de
tous nos biens que consiste la i}erfeciion;
mais c'est dans la charité et dans l'union
parfaite de notre volonté à celle de Dieu.
Luc. 12. 33. Yendite quœ possidelis. c. 17.
28. c. 18. 22. c. 19. 45. Amos 2. 6. Non con-
verlameum pro eo quod vendiderit jiislum:
Je ne changerai point l'arrêt que j'ai pro-
noncé contre Israël , parce qu'il a venciu la
justice pour de l'argent ; Gr Sizaiov, le juste,
ou la justice. Voy. CàLCEAMENTUM.
2° Vendre coniine esclave , assujettir à
quelqu'un. Gents. 31. 13. Nonne quasi alié-
nas reputavit nos et vendidil f Ni" nous a-t-il
pas traitées comme des étrangères? ne nous
a-t-il pas vendues? Laban avait donné ses
filles à .lacob sans dot , et l'avait même
obligé de lui rendre service. Exod. 21. 7.
Si quis vendiderit filiam suain in fnmulnm,
non eyredietur sicul ancillœ exire cojisiievc-
runl : Si quelqu'un a vendu sa fille pour
être servante, elle ne sortira point cominc
les autres servantes ont accoulumé de sor-
tir. Quand un Hébreu vendait sa lîlle, y étant
cunlrainl par une grande nécessité, c'était à
coudiliou (|ue son maître l'épouserait , la
niellant au rangdes secondes femmes : ainsi,
quand il la renvoyait, il fallait lui donner
quelque récompense ; ce que l'on ne faisait
pas aux esclaves (lue l'on renvoyait libres.
Exoil.2l. 16. Qui fiiraliis fuerit lioiiiinein et
vendiderit {à-o!iu)ow.i) eum, morte morititur:
Celui (|iii aura ciili^vé un homme libre, et
l'aura venilu comme esclave, sera puni de
mort. c. 22. 3. Si non habuerit quod pro furto
reddat, ipse v(uumd(d)itur : Si le voleur n'a pas
de quoi rendre ce ()u'il a dérobé, il si-ra vendu
lui-même. D(îul. 28. 58. Ihi vcmleris ininiicis
luii'.'Vous serez vendus là à vos ennemis.
Après que la ville de Jérusalem eut été prise
par 'file, une grande muUilude de Juifs lu-
rent Iransporlés par mer en Egyple et ven-
dus, quoiqu'il se trouvai [icu de personnes
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGll': SACREE. 2r,8
pour les acheter. /os'-;)/*. de Bell. Jud.G. c.
H. Ilegesipp. de Excid. l. 5. c. 47. Jmlict. 2.
14. Joël 3. V. 3. 6. 7. etc. Ainsi Nahum 3. 4.
Vendidit gentesin fornicalionibus suis : Ni-
nivea vendu les peuples par ses foriiicalions ;
c'est-à-dire, à cause <le son idolâtrie. C'est en
punition de leur idolâtrie que les Assyriens
et les autres peuples tiui les ont imilé>^, ont
été livrés en servitude aux Chaldéens. Zach.
11.5.
3" Livrer aux ennemis en servitude. Deul.
32. 30. Deus stcus vendidit {ù-KoStSinai) eo» :
Leur Dieu les a vendus, les a livrés à leurs
ennemis. Judith. 7. 13. Ps. 43. 13. Isa. 50. 1.
c. 52. 3. Baruch. 4. 6. Joël. 3. 8. Voyez Tra-
DEUE, etc. D'où vient,
Venumdari ad faciendum malum : Etre
vendu pour faire le mal; c'est-à-dire, s'y
abandonner tout entier, et s'y porter avec
grande inclination. 3. Reg. 21. v. 20. 25. A'^on
fuit aller talis sicut Achab, qui venumdatus
est ut faceret malum : Achab n'eut point son
semblable en méihaneelé, cominc ayant été
vendu pour faire le mal. 1. Mach. 1. IG. Ce
qui est rendu en ces termes, 4. Reg. 17. 17.
Trudiderunt se ut facerenl n<^ilum. 1. Marh.
1. 16. Ainsi, Fenumrfarj sub peccato : Etre
comme vendu pour être assujetti au péclié.
Rom. 7. 14. Curnalis sum venumdatus sub pec-
cato: Gr. sub peccatum ; c'est être sujet aux
mauvais désirs de la concupiscence, et à
celle inclination corrompue qui infecle la
race des hommes : ce qui convii'iit aussi aux
justes, comme saint Paul se l'attribue à lui-
même.
4° Se défaire de quelque chose, la rejeter.
Prov. 23. 23. Veritntem eme et noli vendere
{àmOtlv) sapientiain : Achetez la vérité et ne
la vendez point ; tâchez de l'acquérir à quel-
que prix que ce soit ; et, t|uand vous l'aurez
acquise, prenez garde que vous ne la per-
diez. Elle est plus précieuse que tout ce
qu'il y a de plus précieux au monde.
S'Abandonner, laisser en proie. Amos 2.
6. Eo quod vendiderit («7ro5i5ivott) pro argento
justum, et paupereiii pro culceamcntis : Parce
qu'il a vendu le juste pour de l'argent, et le
pauvre pour les choses les plus viles. Cela
se peut entendre de ceux qui, étant obligés
de prendre la protection di-s laibles et des in-
nocents, les abaiidunncnt par timidité ou par
intérêt à la violence de leurs ennemis. 2.
Mach. 10, 21.
6" Se priver de quelque chose, ou y renon-
cer. Malih. 13. V. 44. 46. Vendit tinivrrsa
quœhahel et einit agrum ilium: c'esl-à-dir»',
il renonce à tous les avantages du siècle, el
à toutes les satisfactions passagères , pour
acquérir 11 connaissunce de la vérité, et la
grâce du salul.
VI'INDITIO, Nis;7r/5â<T!f. — 1° Vente, débit,
l'aclioii de vendre ou de débiter. Ecdi. 37.
12. Ciim einpiore de venditione : Ne consultez
point un acbrieur sur ce qui est à vendre.
Levil. 25. V. 48. 50. 2. Mach. 8. 34. Eccll.
■n. 2. Voy. Angusiiahe.
2" La chose vendue. Levit. 25. 28. In ipso
omnis vendilio redibil ad dominum : L'année
du Jubilé, tout bieu vendu retournera au
269
YEN
YEN
210
propriétaire. Ainsi , G^n. 47. i'i. Venditio
frunienti, se met ]ii)\iv frumenlum venditum:
Le blé qui avait été veiiilu.
AENDITOR, is; ï^i-ropcç. — Un vetifienr,
un iiiari'haïui qui vciiii. Ezccli. 27. v. 22. 23.
Snlia, Assur et Chelmud, venditorcs tui : Les
Arabes, IfS Assyriens et les Mèiies, sont vos
mari b;m(ls avec qui vous trafiquez.
VENIÎFICIUM , II; fupuxy.ùa. Voy. Vene-
NUM. — Ce mot vient de venenum, et de fucio,
et signifie proprement , préparation de poi-
son mortel , ou l'applicition (]ii'on en fait.
1° Empoisonnement. Galat. 5. 20. Idolo^
mm servitus , verifficia : L'idolâtrie , les em-
poisonnenienls. Apoc. !). 21.
2° Enchanlemenl, sortilège, k. Reg;. 9. 22.
AdliHC fornicationes J''Z(ibel miitris tuœ , el
venejU'ia {<fxçu.cty.r>-j) ejus inulta vujmt : Les
fornications de Jézabel votre mère et ses en-
cbanlemcnls régnent encore ; il y a grande
liaison entre les empoisonnements et les
sortilèges , el les uns et les autres se trou-
vent ordinairement avec l'idolâtrie, en quoi
consiste prineip.ilement le règne du diable;
c'est ce que sigflifient les foiniralions de
Jézabel. Sap. 18. 13. De umnibii< non cre-
dentes propter ver^efici t : Les Egyptiens n'a-
vaient point cru l.ius les autres prodiges, à
caiisi' des enchautements de leurs magi-
ciens. Ap«c. 18. 23. In veneficiis tuis crrave-
runt onines génies : Toutes les nations ont
été séduites p.ir les ench-mlenients ; ces eu-
chanlemefits sont l'idolâtrie et les crimes
que la Babylone mystique a introduits dans
le monde, oy. Isa. .'57. 3. Nali. 3. V.
A ENEFICUS, I ; yapu.Kziç. ou 'fv.puv.y.v'jç. —
l'Un empoisonneur, qui prép.ire du poison.
Apoc. 21. 8. ] enefiris el id loltilris.c. 22. 15.
Foris canes el vinejici : Qu'on mette dehors
les chiens ei les empoisonneurs.
2° Encliantiur, sorcier. Ps. 57. 6. Quce
non exnudiet vocem incnnUmliuin el vencfici
incantantis sapienler : L'aspic en se bou-
chant l'oreille n'entend point la vois du
magii-ien qui sait le mieux l'art d'cncliauler.
A'oy. Aspis.
VENENU.M , I ; loç. — Ce mot vient de
^ihli-jov, couinii' si on disait piU-jov, de po).o?,
teliim. parce qu'on empoisonnait les flèches.
1° Du poison, du venin. 2. Mach. 16. 13.
Veneno vilain ptiivil : Il se (il mourir par le
poison. Prov. 23. 32. Sicul rei/uins vcnenn
di/l'undel : Le vin que l'on boit entre agréa-
bleuient , mais il mord à la fin comme un
serpent, et il rép.ind son venin coinnie un
basilic. Li' vin pris avec excès l'ail dans le
corps le niéiiie ellei (pie le poisim ; il le rem-
plit de mauvaises humeurs qui deviennent
inorlclle'^ snriout aux jeunes gens : [ inum
adolescenti venenum.
2° Ce qui est nuisible el pernicieux. Jac.
3. 8. J'Ienii veneno tnortifero : La langue est
pleine duo venin mortel, c'esl-à-diie, qu'elle
est très-pernicieuse; ainsi Venenum nspi-
dum, le veiiiii de l'aspic, signifie la nicchan-
cetè et rimpiété. Dent. 32. 33. \ encnuin (Ou-
(xôf) aspidum insumibUe : L'impiété du peu-
ple d'Israël e.st incurable comme le venin de
i'usi^ic ; ce venin marque particulièrement
les fourbes cl les calomnies des médisants.
Uom. 3. 13. Venenum n.spidiim sub lubiis co-
rum. Ps. 130. k. \ oy. Sugere.
AENEN.\T(JS, A, UM. — \'enimeux, em-
poisonné. Sap. 1(5. 10. Filios tuos nec draco-
num venennlorum ((oÇ6).o,-, V enenum ejaculans)
vicerunt dentés : Les dents même empoi-
sonnées lies dragons n'ont point pu vaincre
vos enfants ;il parie du serpent d'airain, dont
la vue guérissait les blessures des serpents.
\ ENERARl. — Du verbe vereri , el si-
gnifie ,
Révérer, avoir de la vénération. 4. Reg.
16. 12. Vidit (dtare et veneralus est illud :
Ach.iz vit un aiilel à Damas, et II le révéra.
D.in. 1). 38. Deum Maozim in loco suo vene-
rabilur (SoHàïerj). \'oy. Maozim.
VENERÂBILIS, e ; -zii^ioç. — 1° Digne de
vénération cl de respect. Sap. h. 8. Senectus
veneraliilis est : La vieillesse est vénér.ible ;
mais ce qui la rend vénérable n'est pas la
longueur de la vie ni le nombre des années ,
mais la prudence.
2° Ce qui doit être honoré par un culte
religieux. Exod. 12. 16. Dies septinut eritea-
dem feslivitale v'nerabilis [ûyto;j ; Heb. erll
eoncocalio : S.ra un jour solennel où il y
aura assemblée. Le premier et le septième
des azymes étaient solennels. Num. 28, v.
18. 26. c. 29. V. 1. 7. 12.
A ENERATIO, ms. — Génération, respect,
honneur qu'on porte. Exoil. 39. 29. Fecerunt
et laminnm sacrœ venerationis (àyo/sia/zK toO
âyiov) de aura purissimo : Ils firent la lame
sacrée cl digne de toute vénéralion, d'un or
très-pur. 1. Par. 29. 18. 2. Mach. 3. 12.
AENIA , £. — Uu verbe tcnio , parce que
l'on a la permission d'aller el venir.
1° P.irdon, rémission. Gènes. 4. 13. Major
est iniquitus mea quam ul vcniam (ifso-ir; me-
rear; .l'ai cominis un trop grand crime pour
pouvoir eu obtenir le pardon. Num. la. 28.
2" F.icil. lé , indulgence , connivence. S.ip.
12. 11. Nec timens (diquem , veninm (v.5ctu)
dabas peccalis illorum : Ce n'était pas par
la crainie de qui que ce soit que vous les
épargniez ainsi dans leurs péchés, en ne les
punissant que lenlemeiit.
3° Congé, permission , licence. Eccli. 2i3
3k. Nec ntulieri nequam ventam [èlovyix) pro-
deundi : Ne donnez point permission de sor-
tir à une méchante femme.
4° Tolérance avec laquelle on supporte
quelqu'i:!!. Eicli. 3. 15. Si defeceril sensu,
ventam (auyyvwuiî) du : Si l'esprit de votre
père s'alT.iihlit , su|)portez-le.
■ ENIRE ; TzuleîaGxi. \oy. \ endere. — Du
Grec wvEw, V est ajouté cunnuc iië^Onç, veslis,
el à plusieurs antres.
Elle vendu , être en vente. 1. Cor. 10. 2j.
Omne qnod in macello vinil , mnnducate :
Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie ;
les vi>iiidcs iiiiuiolées aux idoles ne vouilleul
point par elles-mêmes. Levit. 2'i. 34-. .S bur-
hana eorum non venennt (n/j«TT uOai) : Il
n'était pas permis aux Lévites de vendre
leuiis r.'ubourgs. V. 42. Matth. 10. 29. Luc.
12 6. Joan. 12.3.
A'ENIRE ; t>x"9«i- — Ce verbe se fait du
271
ftlCTIONNAlRt; DE PHILOLOGIE SACREE
«78
paîveiv , ascendere , et signiOe proprement,
arriver d'un lieu dans un autre; mais sur-
tout dans lEcrilure, à l'imilalion des Juifs
Hellénisics, il se prend indifféremment pour
aller, retourner, partir, et les autres mou-
vements qui se font pour tendre à quelque
terme, parce qu'en effet ces mouvements ne
diffèrent que par le rapport des lieux ou des
personnes que l'on quille ou que l'on va
trouver.
VENIRE. — 1" A'enir. Matlh. 2. 1. Muyi
ab Oriente veneriint Jerosolymam: Des mages
vinrent d'Orienl à Jérusalem; v. 2. Venimus
adorare eum : Nous sommes venus l'adorer.
V. 21. c. 8. V. 9. 11. U. 28. 29. c. 9. v. 1. 18.
23. 28. c. 12. V. 9. 42. elc.
D'où vient , Venire in sanguinein : Gom-
loetlre un meurtre. Voy. Sanguis.
Venire ad lucem : S'approcher de la lumière
pour être examiné. Joan. 3. v. 20. 21. Voy.
Lux.
V enire in judicium : Etre condamné. Joan.
Y). 24. In judicium non venit : Il ne tombe
point dans la condamnation d'une mort éter-
nelle.
2' Aller, se rendre quelque part. Matlh.
21. 23. Cum rcnisset in templum :Elanl allé
dans le temple, c. 36. v. 5. 13. Luc. 2. k'*.
Joan. 6. 17. Act. 28. \ï. elc. D'où vient, Ve-
nire ad aliijuem : Aller lrou\er quelqu'un.
Luc. lo. 20. Surgens venit ad patrem suiim :
11 se leva et vint trouver son père. Matlh.
19. 14. Marc. 10. IV. Luc. 18. 16. Ezech. 33.
31. Mallh. 3. v. 13. 14. Joan. 1. 24. elc. Ainsi,
Venire ad Christum , c'est croire en lui, ou
faire profession de le suivre. Mallh. 11. 28.
Tetiite ad me omnes. Joan. 5. 40. c. 6. v. 35.
37. 44. 45. 63. et c. 7. 38.
Ce qui se dit aussi de la vocation des Gen-
tils dans l'Eglise. Mallh. 8. 11. Multi ab
Oriente et Occidente venient : Plusieurs vien-
dront d'Orien' cl d'Occident. Luc. 13. 20. Ps.
21. 32. Generuiio venturn. Isa. 00. v. 4. 6. c.
(iO. v. 18. 23. Zach. 6. la. Qui procul sunt,
venient. Apoc. 3. 9. c. 15. 4. c. 22. 17. elc.
3° Revenir, retourner. Joan. 9. 7. Abiit
ergo et lavil, et venit videns : Il y alla, il s'y
lava , et il en revint voyant clair, c. 14. 28.
Vado, et venio ad vos : Je m'en vas, cl je re-
viendrai à vous.
4° Se préparer à faire quelque chose, s'y
porter, (jcnos. 23. 2. V enilque Abraham ut
jtlangrret et flcret eam : Abraham la pleura et
en fit le deuil.
D'où vient, reni et renile, Venez, façon de
parler pour exhorter ù quelque chose, com-
me. Age cl agile. Ps. 33. 12. Veuite, fdii. Ps.
94. V. 1.6. Venile eorsullemus, venile adore-
intts. Ps. 45. 4. Ps. 65. v. 5. 16. Apoc. 6. v.
J. 3. 5. 7. etc.
5" Se lever, paraître, se montrer. 2. Petr.
3. 3. Venient in deceptione illusorcs. Jud. v.
18. Apoc. 17. 10.
6' Exister, commencer d'être , paraître
tout d'un coup. Dcul. 32. 17. Novi recen-
tefque venerunt : Il a paru loul d'un coup des
dieux loul nouveaux.
7° Venir, être envoyé pour quelque fonc-
tion importante. Joan. 10. 8. Omnes (ittolquot
venerunt, fures sunt et latrones : Tous ceux
qui sont venus [Gr. avant moi) sont des vo-
leurs et des larrons. Cela s'entend des faux
prophètes , et des philosophes païens, ou de
ceux qui viennent d'eux-mêmes sans être
envoyés. M.illh. 7. 15. 2. Cor. 11. 4. 1. Joan.
2. 18. c. 4. 3. elc. M.iis ce mot s'atlribue aux
prophètes légitimes. Matlh. 17. v. 10. 11. 12
Elias jam venit. c. 3. 1. c. 11. 18, c. 21. 32.
Marc. 9. y. 10. 11. 12. Luc. 7. 33. Joan. 1
V. 7. 31.
Ce qui se dil particulièrement de Jésus-
Christ comme Messie, qui devait être envoyé
pour le salut des hommes. Mallh. 11. 3. Tu,
es qui venturus es '/ Etes-vous celui qui doit
venir? c. 21. 9. Benedictus qui venit. ioan. 1.
11. c. 3. v. 19. 31. Eph. 2. 17. 1. Tim. 1. 15.
1. Joan. 4. 2. c. 3. v. 6. 20. 2. Joan. v. 7. etc.
Ps. 39. 8.
Soit pour le jugement dernier. Joan. 21. v.
22. 23. Sic eum volo manere donec veniam :
Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je
vienne pour le jugement général. Voy. Sic.
D'autres l'expliquent de la venue de Jésus-
Christ , ou pour retirer de cette vie son di-
sciple ; ou pour ruiner la ville de Jérusalem
par les Romains. Mallh. 10. 23. Non consum-
mabilis civitates Israël donec veniat Filius ho-
minis : Vous n'aurez pas achevé de par-
courir toutes les villes d'Israël, que le Fils
de l'Homme ne vienne à son second avène-
ment, à la fln du monde lorsque les Juifs
qui resteront . se convertiront. 11 leur an-
nonçait obscurément pnr ces paroles, et l'in-
crédulilé future des Juifs, et leur retour à la
foi ; d'aulres néanmoins expliquent cette ve-
nue, ou du secours qu'il devait donner à ses
disciples dans le cours de leur prédication ;
ou de sa résurrection. Mallh. 24. v. 30. 44.
Quanescitis hora F iliushominis venturus est :
Le Fils de Ihomme viendra à l'heure que
vous ne pensez pas. c. 16. 27. c. 25. 32.
Marc. 8. 38. c. 14. 62. Luc. 11. v. 37. 38. 40.
Acl. 1. 11. 1. Cor. 4. 5. elc. et plusieurs fois
dans l'Apocalypse.
Soil précisément pour prêcher l'Evangile.
Joan. 1. V. lo. 27. Qui post )ne venturus est .
Celui qui doit venir après moi. Mallh. 3. 11.
Marc. 1. 7. Acl. 13.25. c. 19. 4.
8° Paraître avec éclat. M.ilth. 16. 28. Non
guslabunt morlem donec videanl Filium lio-
miuis venientem in reijno suo : lis ne mour-
ront poinlqu'ils n'aient vu le Fils de l'homme
venir en son règne, c'est-ù-dirc , qu'ils ne
l'aicnl vu par.iîlre avec éclat dans sa trans-
figuration. Marc. 8. 39. \'oy. Regnum.
Ainsi, ce verbe se dil de Dieu qui fait écla-
ter son pouvoir, soit en punissant. Ps. 95.
13. Quia vniit. Ps. 97. 4. Isa. 40. 10. Domi-
nas Deus in fortiludine véniel : Dieu paraîtra
d;ins sa puissance, c. 66. lii. M.il. 4. 6. Mallh.
21. 40. M.iltli. 12. 9. Luc. 20. 16. etc. Comme
aussi , Venire ad judicium. Voy. Judicium ,
A'isiTATio, Finis.
Soil en faisant miséricorde. Joan. 14. 23.
Ad cuDi venicmus .- Nous vienilrons à lui, et
nous ferons en lui notre demeure. Gencs. 18.
10. Vcuiam ad te tcmpnre isto. lixod. I**. 9
C. 20. v. 20. 24. Deut. 33. 2. Ps. 79. 3. Veni,
873
Vt.N
Ut salvos facias nos. Ps. 100. I. Quando ventes
ad me ? Isa. S.j. k. c. 62. 11. Dan. 7. 22. Zach.
2. 10. c. 1'*. 5. Rom. 9. 9. elc. A quoi se rap-
porte venir pour aider. Jos. 5. li. Nunc ve-
nio. Matlh. 10. '23. Donec venial Filius homi-
nis. A oy. Consummabe.
9° Avenir, arriver, échoir. Matlh. 18. 7.
Necesse est ni veniant scandata : 1! est né-
cessaire qu'il arrive des sc.ind;iles. Luc. 17.
1. Job. 22. 28. Décernes rem , et veniet libi.
Isa. 5. 19. Rom. 3. 8.
10° Venir fondre, surprendre, se jeter sus.
Prov. 6. 11. c. 4-i. 3i. ['eniet tibi quasi cursor
egestas : L'indigence viendra se saisir de
vous, comme un homme qui marche à grands
pas. Ps. 33. 11. Non reniât mihi pes superbiœ :
Que les orgueilleux ne se jettent point sur
moi pour me fouler aux pieds. Dan. 11. 48.
Venient Romani.
Ainsi, Mich. 7. h. Visitatio tua venit : Dieu
va vous visiter dans sa colère. Jerem. 48.
21. Judicium venit. A'oy. Judicidm. Eztch. 7.
V. 2. 6. 7. 12. c. 21. 29. c. 22. 3. etc. Voy.
Finis. Mallh. 23. .33. Voy. Sanguis. Eph. 3.
6. Coloss. 3. 6. Voy. Ira. Apoc. 6. 17. c. 14.
V. 7. 13. \'oy. DiEs, Hora, etc.
11° Naître, tirer son origine de quelque
part. Jojin. 7. v. 41. 42. Numquid a Galilœa
venit Chrislxis ? Le Christ viendra-l-il de Gi-
lilée ? c'est-à-dire, y nal(ra-t-il? Nonne Scri-
ptura dicit : quia de Bethléem venit Christus?
V. 52. Eccl. 3. 15. Quomodo venit, sic rcver-
tetur : Comme il est venu tout nu , il s'en
retournera de même. c. 6. 4.
D'où vient, Vcnire in mundiim : A'enir au
inonde. Joan. 1. 9. c. 18. 37. 1. Tim. 1. 13.
12" Arriver, paraîire en son temps. Isa.
43. 11. Ventura interrogate me : lnlerrog''z-
moi sur les choses futures. Ps. 21. 32. Ps.
70. 18. Generalioni omni quœ venlura est.
Joan. 10. 13. Quœ venlura sunt annuntiabit
vvbis. c. 18. 4.
Ce verbe se dit non-seulement des bêles,
Malth. 13. 4. Marc. 44. Luc. IG. 21. Joan. 10.
12. etc., mais encore des choses inanimées,
comme l'étoile qui allait devant les mages,
Matlh. 2. 9. le vent qui souflle, Joan. 3. 8.
Ezech. 1. 4. etc. la voix, Marc. 9. 7. Joan.
12. v. 28. 30. la pluie qui tombe , Luc. 12.
54. Hebr. G. 7. les lleuvcs, Mallh. 7. v. 25.
27. une lampe qu'on apporte , JLirc. 4. 21.
Numquid venit lucerna ut sub modiu ponalur?
Fait-on apporter la lampe pour la mettre
sous le boisseau ? la foi, Galat. .3. v. 2.'5. 23.
At ubi venil fuies ; et plusieurs autres cho-
ses auxquelles l'Ecriture attribue du mou-
vement.
VENTER, TRIS ; /.oi"/i«, •/uarnp. — Du Grec
«uTEfOï, Interius et inCcstinum ; et signifie
le ventre soit pour manger, ou pour conce-
voir.
1° Le ventre qui renferme les entrailles
qui servent à la nourriture. Jon. 2. v. 1. 2.
Erat Jonas in ventre piscis. Matlh. 12. 40.
Num. 3. V. 22. 27. Judic. 3. 21. Kccli. 40. 32.
D'où vient , Yenirem liaberr conqlutinatum
terrœ : Avoir le ventre ciilié à lerrc. l's.
43. 23. Ce qui marque un étal très-miséra-
ble. Voy. CoNGLUTiNAnr;.
YEN -21*
■ 2" Le ventricule , l'estomac, celte partie
qui reçoit les viandes et où se forme le
chyle. Matlh. 15. 17. Marc. 7. 10. Jn ven-
trem vadit • La viande entre dans le venirc.
1. Cor. 6. 13. Esca ventri, et venter escis :
Les viandes sont pour le ventre, et le ventre
pour les viandes ; mais dans l'autre vie il
n'y aura plus d'usage de l'un ni de l'autre;
ainsi il s'en faut mettre peu en peine. Eccli.
36. 20. Omnem escam manducabil venter, et
est cihus cibo melior : L'estomac reçoit toutes
sortes de viandes ; mais il y a une nourri-
ture meilleure que celle-là , qui est la parole
de Dieu. 1. Reg. 24. 4. Utpurgarel ventrem.
A'oy. PURGARE.
D'où vienl, Implere , adimplere , replere
ven/rem. Rassasier. Luc. 18. 16. Ctipiebat im-
plere ventrem suum de siliquis : 11 eût été
bien aise de remplir son ventre des cosses
que les pourceaux mangeaient. Jerem. 51,
34. Voy. Teneritldo. Job. 20. 20. Voy. Sa-
ture. Ezech. 7. 19. Voy. Vita.
Et par métaphore. Combler de biens. Ps.
16. 14. Adimpletus est venter eorum : Ils sont
remplis de biens temporels. Job. 20. 23. fn'-
nam itnpleatur venter ejus : Que Dieu le ras-
sasie de biens.
Ainsi, Replere ventrem de fructu oris :
Combler de bien ou de mal par les paroles.
Prov. 18. 20. De fructu oris viri replebitur
venter ejus : Il arrivera à l'homme beau-
coup de bien ou de mal , selon qu'il aura
bien ou mal parlé.
Exlrahere divitias de ventre alicujus:Ya\re
rendre gorge à quelqu'un, le priver des ri-
chesses mal acquises. Job. 20. 13. Diiitias,
quas devoravil, evomet, et de ventre illius ex-
traite l eas Deus.
Facere amaricari ventrem : Causer de l'a-
mertume dans le ventre, c'est causer du cha-
grin. Apoc. 10. V. 0. 10. Cum devorassem
eum , amaricatus est venter meus : Ayant
avalé ce livre, il me causa de l'amertume
dans le ventre. Saint Jean fut bien réjoui
d'apprendre ce que Dieu lui avait révélé,
mais il était fâché que ce fussent des choses
affligeantes. La métaphore se lire des vian-
des amères et désagréables.
3" La gourmandise , rattachement aux
plaisirs et aux délices, surtout à celles de la
biiuche. Phil.;{. i\. Quorum Deus venter est :
Ils font leur Dieu de leur ventre. Rom. 16.
18. Domino nostro non serviunt, sed suo ven-
tri : ('es sorles de gens ne servent point Jé-
sus-Christ Noire-Seigneur, mais leur sen-
sualité : ce soûl ces g('ns plongés dans les
délices cl les voluptés du sièele. (^i ne re-
connaissent point d'autre divinité que leur
sensualité; tel qu'était ce parasite, dans
Piaule, qui jurait par la bonne cliére : I.ta
me amabit sanciii snttiritas. Prov. 13. 25.
Venter iinpiorum insaturabilis : On ne peut
rassasier le désir des impics. Ectli. 23. 6
c. 37. 3.
4" Les personnes qui sont adonnées à la
gourmandise. Til. \ .]'■). Cretenscs malœ bes-
tiœ, ventres piijri : (li- sont de inécliaules
bêles, (jui n'aiment qu'à manger et à ne rien
l'aire, comme s'ils n'étaient que ventres pour
175
niCTIONNAlKb: DE l'IllLOLOGIE SACi\EE.
27b
manger toujours. Ceci est tiré d'Epiménide ,
Un (les poëii s de C'èle.
5° Le fond de quelque chose. Jon. 2. 3.
Be ventre iriferi clninnvi : i':\i crié du fond
du loiiibcau. Jcinas se considérfiil, d;nis le
venli'o du poisson, commi; dans un sépulcre.
Ecdi.ol. 7. De altiliuline veulris inferi: Vous
m'.ivez tiré de l'abîme le plus profond du
tombeau. Le tnot d'Enfer marque souvent la
mort ou le tombeau.
6° Les entrailles, Levit. 3. v. 10. 14. qui
marquent souvent l'aff. clion et toute sorte
de passions. Cantic. 5. i. Venter meus inire-
muii : Mes entrailles en ont été émues. Voy.
TACTUs.Syniinacli.TàÉ'vTï/sàpiou.Hc'br. Viscera
mea sonuerunl in we ; Vatab. Prov. 20. 3).
Plagœ in sccretiorihus vent ri s. Voy. Secre-
TUs. Isa. l«j. H. Voy. SoNARK. Ps. 21. 1.3.
Ainsi, Contiirbattis est venter : Mes en-
trailles ont éié émues. Soit de tristesse ou de
douleur, (>s. 30. 10. Ihreu. 1. 20. de soins et
d'iiiqiiié uiies, Ecch. 51. 29. de frayeur et
d'épouvante, Habac. 3. 10. Voy. Conturbare.
Jtrein. k. 10. V cntrein meuin doleo. ^ oy. Do-
LERE.
7° L'intérieur, le cœur, l'esprii. Joan 7.
28. Flaniiria de ventre ejiis flnent aquœ livœ :
Des fleuves d'eau vive couleront Je son cœur.
Ces fleuves d'eau vive marquent l'abondance
de la grâce dont le cœur des premiers disci-
ples devait être comme inondé, non seule-
ment pour eux-mê 1 es, mais encore pour
tous les autres sur qui elle se répamlit avec
une profusion admirable. Prov. 22. 18. Quœ
pu'.chrn erit libi cuin servaveris eam in ventre
tuo : Vous reconnaîtrez la beaulé de la sa-
gesse lorsque vous la garderez au fond de
voire cœur. c. 18. 8. c. 20. 27. c. 26. 22.
Job. 32. 10. V. MusTUM. Ezech. 3. 3. Apoc.
10. V. 9.10. Voy. n. 2.
Ce mot s'attribue improprement au ventre
d'une statue. Dan. 2. 32. \ enter et feinora ex
œre; et, dans un sens mystique, à l'Epou\ do
l'Eglise, et à l'Eglise son épouse. Cant. 5.
V. t. ik. c. 7. 2.
8° Le venire d'une femme , la matrice où
se conçoit il se porie l'enf iiit. Voy. Utérus.
Joan. 3. k. Numi/ttid potest in venlrem inntris
suœ itcrato iniroire? Un homme peut-il ren-
trer une seconde lois dans le sein de sa mère
pour naître encore? Sap. 7. l. In ventre mn-
tris fiyurntus sum euro : Mon corps a piis sa
figure dans le ventre de ma mère. Eecl. 11.
5. Eecii. VO. 1. Oenes. 25. 23. Duo populi ex
venire tuo dividentur : Di:u\ peuples sor-
tant de votre sein se diviseront l'un contre
l'autre. »
De ce mot viennpnl ces façons de parler ;
i)e vendre ma?ri.?; Dès le venire de la mèro,
c'est-à-dire, avant la naissance, Isa. V9. l.ou,
dés le lias â;,'e. Ps. 21. 10. De ventre inatris
mew Deus ii, eus es lu : \ oiis avez été mou
Dieu, dès que j'ai ijuillé les entrailles de ma
mère. l's. 70. (>. De vmlre tunlris nieœ tu es
protector meus ; Vous vous éles déi lire mon
prolecleur, dès que je suis sorti du sein de
mn n ère. Ainsi A ventre malris. Eccli. 'i9.
U. c. 50. 2i.
Fructus ventris : Le fruit du sein de la
mère, c'est-à-dire, les enfants. Ps. 126. 1.
Hcpreditns Domini, filii; merccs, fructus ven-
tris : Ils recevront comme un héritage du
Seijineur, et pour réconipense, des enfants,
qui sont le fruit des entrailles de leurs mères.
Gènes. 10. 2. Luc. 1. 42. Ce qui s'entend
aussi des hommes , parce que le soin de la
femme et le fruit qui eu vient, appartiennent
au mari. Ps. i3i. il. De fraciu ventris lui
ponani super sedem tuam : Le Seigneur a fait
' à David un serment très-véritable, et il ne
le rétracti'ra point. J'élabl'rai, lui a-l il dit ,
sur vo'.re trône, le fruit de votre ventre.
Dent. 7. 13. c. 28. v. 4. 18. Mieh. 6. 7. Dail-
leur.s, l'Ecriture marque la génération des
enfants pir ces trois parties du cor[>s hu-
main, le ventre, les reins et les cuisses. Voy.
Fémur, Lumbos. Concludere osli > veniris :
Fermer l'entrée du ventre, signifie empê-
cher de naître. Job. 3. 10. Voy. Conclu-
dere.
Extrnhere de ventre: Tirer du sein de la
mère, l'aire naître. Ps. 21.9. Extraxislime
de ventre : A ous m'avez tiré d'une manière
surnaiurelle du sein de ma mère, sans bles-
ser sa virginité. G est Jésus -Christ qui
parle.
9" La mère qui enfante ou q"ii porte l'en-
fant dans son sein. Luc. 11. 27. Beatus ven-
ter qui te portavit, c. 23. 29. Beutœ stériles, et
ventres qui non ijennerunt : Heureuses les
sléiiles, et les entrailles qui n'ont point porté
d'enfant. Voy. Uber.
VENIIIICÙLUS, I.— Ce mot, qui vient de
venter, signifie proprement celle partie du
corps qui reçoit la nourriture ; mais dans
notre Vulgale elle signifie,
Un des ventricules di; l'animal. Deul.18.3.
Dabunt sacerdoli armum et ventriculum (Ivu-
o-Toov) : Ils donneront au prêtre l'épaule et le
ventricule. Heb. et Gr. les mâchoires et le
ventricule. On croit ((ue c'est la même chose
que pectusculum. Exod. 29. v. 20. 27. Levit.
7. v. 32. 33. 3'i-., quoique les termes Grecs et
Hébreux soient dilïoreuts.
\ ENTILABRUM. —Ce nom, qui vient de
ventilare , signifie un van, instrument à van-
ner, dont il y a eu de plusieurs sortes : le
van, Gr. ).txpo,-, se lient cà deux mains et ne se
manie (jne par des hommes robu.stcs ; mais
le van appelé en Grec tttOo», c'est une pelle
ou pale. Lat. pain, avec laquelle on jette le
blé en l'air, afin (lue le vent en sépare la
paille. (;oluinella, P(dn trilicum projiciturut
palea a vento dispelliitur
Un van. insiriimenl à vanner, ou h éven-
ter le blé. M.ilih. 3. 12. Luc 3. 17. Ciijus
venlilabrum (t^tOqu, l'ida) in mnnu ejus : Il a
le van ou la pelle à la main. Ce van marque
le (iiseernenient (|ne Jésus-Christ fera enliè-
reiiieiit du bon grain et de la paille, c'est-à-
dire , lies bons et des méchants, au jugement
dernier. D'où vient, \ entilnbro disperi/rre :
Hépandre et disjierser di- lous cAiés, cuinino
on lait la paille avec le van. Jerem. 15. 7.
Dispergam eos ventittdiro [Siarr-zopà, l)ispersio)
in partis terrœ : Je les disperserai jusqu'aux
extrémités do la terre , c'est-à-dire, dans les
277 VEN
pays éloignés; il marque la captiviié do Ba-
bylone. Voy. Porta.
VENTILARE ; ^izfxâi-, x.-çaTiÇ.-tv. — Ce verbe,
qui se forme de venlùs, signifie propreirent,
éveiller, faire du vent, soil pour rafraîchir,
soil pour allumer le (eu, elc. Il signifie aussi
vanner le blé, l'exposir au vent pour eu sé-
parer la paille; el, par une melaphore faini-
lière à l'Ecriture, disperser, jeter de côté el
d'autre, agiter et manier aussi aisément que
le blé qu'un élève en l'air avec le van, ou que
les choses que les taureaux élèvent avec leurs
cornes.
1° \ anner, exposer le grain au vent, pour
en séparer la paille. Ruth. .3. 2. llac nocte
arenin iiordei ventilât : Booz vannera celle
nuit son orge dans l'aire. Isa. 30. 24. Voy.
MiGMA. Jerem. k. 11.
2° Disperser, répandre. 3. Reg. l'i-. lo.
Ventilabit eos trans fliiiuen : Il les dispersera
au delà de l'Euphrale. Jerem. 49. 36. \ enti-
labo eos in omncs ventos istos : Je les expo-
serai à tous ces vents. Voy. Ventus. Isa. 41.
16. Eze( h. 5. 10. c. 20. 23. c. 22. io. c. 29.
12. c. 30. V. 23. 29. La métaphore se lire de
la paille que le vent emporte quand on élève
en l'air le blé pour le vanner.
3° PersécutiT, maltraiter, ruiner, dissiper.
Isa. 29. 0. Elit sicut pulvis tennis multitudo
ventilantium (zKTaouvctTTcOciv , Opprimere] te:
Le nombre de ceux qui vous ruineront sera
comme la poussière la plus menue : le Pro-
phète parle des troupes de Nabiicbodoiiosor,
qui étaient sans nombre. Jerem. 51. 2. Ven-
tilabunt (•/aev.ÇûiÇeiv , Injuria afficere] enm.
Voy. Ventilatobes. L)e là vient, Ventilare
cornu, ou corniljus, pour marquer la même
chose. Ps. 43. (). Inimicos nostros venlilabi-
mus cornu (x£6«TiÇ£tv) : Ce sera par \otre s;--
cours que nous renverseions nos ennemis.
Ezech. .'i2. 2. c. 34. 21. Dan. 8. 4. Zach. 1.
19. 1. Mach. 7. 4(). elc. La métaphore se
prend des bôlcs dont la force est dans les
cornes, et surtout des taureaux qui se jouent
de ceux qui osent les attaquer, en les enle-
vant avec leurs cornes.
4° Agiter, traiter de quelque chose. Num.
35. 24. Quœslio ventilata: Une cause agitée.
5' Mouvoir, exciter, agiter. Eccli. 3. 11.
Non ventiles le in omnem ventum : Ne vous
laissez point aller à tout vent ; ce que saint
Paul défend, Eph. 4. 14. atin que nous no
SO)ons point couime des entants, comme des
personnes flottantes, et qui se laissent em-
porter à tous les vents des opinions hu-
maines. Gr. Ne vannez point à tout vent. Il
reprend la légèreté de ceux qui s'accoinnio-
dent à tout, et qui s'abandonnent à toutes les
occasions.
VENTILATOR, is. — Ce mot, qui signifie
un vanneur, un homme ([ui vanne le blé ,
signifie, par métaphore, celui ()ui peiséeule
cl qui dissipe. Jerem. .'il. 2. Mittain in Ihi-
bylonein ventilatores (ùeptani?) : J'enverrai eu
Babjlone des gens qui la secoueront comme
le blé qu'on vanne. C'est Cyrus el Darius
avec leur armée.
VENÏOSUS, A, UM. Voy. Vkntps. ~ Vcn-
VF.N
Î73
teux , plein de vents ; mais il se prend aussi
métaphoriquement.
Vain, plein de vanité et d'orgueil. Job. 16
3. Numquid habsbunt finem verba ventosaf
Ne mettrez-vous point de fin à ces discours
présomptueux el inutiles? Gr. p'Àfiaro? ttveû-
a«Ta.
VENTUS, 1 ; avsfiof, 7n/sO,ota. — Du Grec
àriTTjÇ, qui signifie le même.
1° Le vent. Job. ;8. 23. Qui fecit ventis
pondus : Dieu a donné aux vents leur me-
sure et leur proportion , el leur a prescrit
jusi]u'àquel point ils doivent souffler. Malth.
8. V. 20. 27. Venli et nuire obediunt ei. Ps.
134. 7. Q i producil renCus de (hesnuris suis:
Dieu fait sortir les vents de ses trésors , noii-
seuleiiient parce qu'ils sont un effet de sa
puissance, mais encore parce que la cause
naturelle qui les produit a toujours été in-
connue aux hommes. Jerem. 10. 13. c. 51.
16. Amos 4. 13. Jon. 1. 4. c. 4. 8. etc.
Observare ventum : Observer les vents ;
être trop circonspect, laisser échapper l'oc-
casion. Eccl. 11. 4. Qui obsenmt ventum, non
seminat : Comme celui qui observe trop les
vents, ne .-ème point , ainsi ci'lui qui est trop
circonsp' cldansla dispensation de l'aumône,
n'en fera pi>int.
2» Haleine, respiration. Jerem. 2v '24.
Altraxil ventum (TrvsupcToyopEriTOai) amuris sui:
L'âne sauvage, ou, selon dauti es, l'ànesse
sauvage, a senti b- voisinage de l'animal
qu'elle désire. Le Prophète compare le peu-
ple juif idolâtre à cet animal passionné ,
que nulle force ne peut retenir. Voy. Attra-
HERE.
3° Partie, endroit, côté delà terre. Mallh.
24, 31. Marc. 13. 27. Cuntireiinbit electos siioi
a quatuor ventis : Il rassemblera ses élus des
quatre coins du monde, c'est-à-dire, de tout
l'univers marqué par les quatre parties d'oii
soufflent les quatre vents cardinaux. 1. Par.
9. 24. Per quatuor ventos eranl ostiarii : Il y
avait des portiers en <hef du côté des quatre
parties du monde. Ezech. 37. 9. e. 42. v. 16.
17. 18. 19. 20. Dan. 8. 8. c. 11. 4. Zach. 2. 6.
C'est ce qui est exprimé par, tous les vents.
Jer. 49. 32. Ezech. 3. v. 10. 12. c. 12. 14. c.
17. 21. Mais Dan. 7.2. Quatuor venti cœli :
Les quatre vents qui sont eu l'air, marquent
les quatre monarchies, qui sont aus^i figu-
rées par les (jualre bétes; comme au>si ,
Zach. 6. 5. Isti sunt quatuor venti cœli. Ces
quatre monarchies sont comparées aux qua-
tre vents qui soufflent des quatre parties du
monde, parce que, comme les vents régnent
successivement dans l'air, ainsi ces monar-
chies se sont succédé dans le monde en
s'élablissant sur la ruine les unes des au'res,
par des mouvements violents donl ces graiids
Etats furint agités, soit dans leur établisse-;
ment, soit dans leur destruction.
DIlTéreiues signilicaliniis de ce nini lirées de ses effets et
de SOS ppii'riéiés :
1 Ce qui est impétueux el violent; soit
pour iTiarquer la colère de Lieu. Isa. 41. 10.
Vcntitabis eos, et vcntustollet : \ ous les se-
couerez comme le blé que l'on vanne, et 1»
27't
venl les emporlera comme la
Ventilare. c. o7. 13. c. 6'i^. G.
' Soit pour marquer quel(iue grand malheur
ou affliction. Job. ;iO. lo. Ahstulisti quasi ven-
tus (lesiderium meum : Vous avez enlevé
comme un vent furieux tout ce que j'avais
do plus cher. Isa. 32. 2.
Soit pour marquer des ennemis puissants.
Jerem. i9. 36. Induam super Mlam quatuor
ventos aqualuor plagis cœli : ie fer;ii fondre
de loules parts des ennemis sur les Elamites,
qui les enlèveront comme des vents impé-
tueux.
Ce qui est aussi marqué par un vent brû-
lant. Os. 13. la. Jcr. V. 11. Ezech. 17. 10. c
19. 12. Un vent pernicieux et mortel. Jer.
31. 1. Ventuin pestilentem : Un vent orageux.
Ezech. 1. h .Ventus turbinis vcniebat ab Aqui-
lonc. c. 13. 11. y entum procellœ disdpaniem;
Dans tous ces endroits le vent marque des
ennemis puissants.
Différentes siguilicalious de cette expression.
Ventus iirens. Ce vent brûlant est marqué
dans l'Hébreu par le mot Cndim , vent d O-
rieiit, qui est violent dans la Palestine, et
marque,
1. Ce qui brûle et dessèche. Gen. 41. 2".
Septem spicœ tenues et vento urente percussœ :
Sept épis maigres qu'un vent brûlant avait
desséchés. Voy. Uredo. Exod. i'*. 21. c. 19.
12. Amos. k. 9. H;ib. 1. 9. Faciès eorum ven-
tus iirens : Leur visage est comme un vent
brûlant; partout où ils passeront, ils ravage-
ront tout. Agg. 2. 18.
VenldOricnl qui soufdedu côté du Levant,
dans la Palestine. Exod. 10. 13. Dominus
induxit ventwn (votoî, Auster) urenlcm tola
die illa et nocle, et mane facto, ventus m-ens
levaiit locustas : Le Soigneur fit souiflcr un
vent brûlant [Hebr. d'Orionl, Gr. du Midi),
tout le jour et toute la nnit ; le lendemain au
malin le venl brûlant cnK'va les sauterelles :
il est appelé Ventus urens, parce que ce vent
est chaud et violent, c. l't. 21. Jon. V. IS.
2. Un malhour inopiné, une aifliciinn qui
\ienl fondre soudainement. Job. 27. 21. Tol-
lel cum ventus tuens : 11 sera tuul d'un coup
enlevé comme par un venl violent. Jer. k.
11. ] rntus urens in viis quœ sunt in deserto
viw filiw poi)uli mei : Un vont brûlant souffle
dans les routes du désert de la fille de mon
peuple. Nahuclioilonosor, qui devait venir
ravager Jérusalem , est comparé à un vont
brûlant (|ui ravage tout. c. 18. 17. Sicut ven-
tus urens disperijam eos corani inimico : Je
serai comme un vent brûlant qui les disper-
sera devant leurs ennemis.
2' Ce qui est vili', prompt et léger. Job. 7.
7. Mémento quin ventus est vita mea : Souve-
nez-vous que ma vie p.isse vile comme le
,vcnl. Voy. Ps. 77. .39. Spiritus vadens et non
rediens. D'où vii'ul,
Tencrc rentaui : Arrêter le vent dans ses
mains, pour m,ir(|i;er un efl'orl inutile. Prov.
27. 10. \ oy. Oi.ii.M.
Ainsi, ll'liiihire représente Dieu qui est
porté sur les ailos des vents, |)onr rnar(iuer
fju'il se trouve où il veut, 2. llog. 22. 1 1. Ps,
DlCTlONNAlflE DE PIlILOLOGli: S.\CUEE
paille. Aoy
280
pennas ventorum. Ps.
17. 11. Volavit super
103. 3. Voy. Penna.
3° Ce qui est vain et inutile, et de nulle
conséquence. Isa. 41. 29. Ventus est inane
simulacra eorum : Toutes leurs idoles no
sont que du vent. Jer. 22. 22. Oinncs pastores
luospascet ventus : Us se repaîtront de venl ;
ils perdront leur espérance ; ou bien , ils
seront dissipés et s'évanouiront comme le
vent.
D'oii viennenl ces façons de parler :
Laborare in ventum : Travailler en vain.
Ecd. 5. 15. Quid prodest ei quod luboravit in
ventum?
Loqui, ou proferre verha in ventum : Par-
ler en vain et sans effet. Job. 6. 26. c. 15. 2.
Jerem. 5. 13.
Pascere, ou persequi venttim : Suivre le
vent, et courir après; c'est-à-dire, prendre
des peines inutiles. Prov. 10. 'i-. Ose. 12. 1.
Voy. Pascere. Eccli. 34-. 2.
Seminare ventum: Semer du vent, perdre
sa peine et son travail. Ose. 8. 7. Voy. Me-
TÉRE.
Possidere rerUo.?.-Ne posséder que du vent.
Prov. 11. 29. Qui conturbut domum suam
possidebit ventos : Celui qui met lo trouble
dans sa maison ne possédera que du vent.
VENUSTUS, A, uiM; ûpocio;, «, ov. — De Ve-
nus, beauté, la déesse de la braulé.
Beau, agréable. Gen. 29. 17. Rachd décora
facie, et venuslo aspectu : Rachel élait belle
et très-:igréable.
VEPlliS , IS, et Vêpres , ium. — De pw7r.-r,
ou, selon lesEolicns, ppcjirîf, la même chose.
1° Des buissons , des épines. Gen. 22. 13.
Vidit post tergum arietem inter vêpres hœ~
rentem cornibus : Abraham aperçut derrière
lui un bélier qui s'était embarrassé les cor-
nes dans un buisson. Isa. 5. 6. Ascendent
vêpres et spinœ : Los ronces et les épines la
couvriront faute d'être cultivée, c. 32. 13. c.
7. 2o. Aon veniet illuc terror spiuarum et ve-
prium : Les terres cnllivées ne craindront
point les ronces et les épines. Ainsi, Esse in
spinns et vêpres : N'être que ronces et épines,
c'est être inculte et désert. Isa. 7. y. 23. 24.
Voy. Spina.
2' Ce qui est inutile et préjudiciable. Isa.
9. 18. Veprem et spinam vorabit. Voy. Spina.
n. 3.
3" Ce qui est inutile et méprisable. Isa. 10.
17. Devorabilur spina ejiis et vêpres in die
una : Ces ronces et ces épines sont les Assy-
riens qui furent défaits en une nuit. \ oy.
Spina. c. 27. 4. Qais dabit me spinam et ve-
prem in prwlio ? Je voudrais avoir des aiguil-
lons connue des épines, pour faire sentir
mon indignation à ma vigne qui m'attaque.
i alab. \ oy. Prei.ium.
\ EU, is. — Du Grec rip, tua, ou, selon les
Ioniens pn,o, qui vient de îm, ïuiit, emitio ; car
c'est au printemps (jne la terre commence à
pousser. Ps. 7.I. 17. .Kstatem et ver lu plas-
masti eu : \ ous avez formé l'été et le prin-
temps; Jfrlir. Ilo/o|ih , que les Hébraïsanls
expli(iuent de l'hiver; mais ces deux parties
sont mises pour les (piatre saisons de l'an-
lu''(^; ou |iour les six, selon les Hébreux, que
S8l
VER
VER
28-2
Dieu a distinguées pour la comuiodilé des
hommes. Le Psalmiste parle de l'été et du
printemps, comme de quelque chose de cor-
porel : on peut voir une belle description de
ictle première partie de l'année, Gant. 2. v.
M. 12. 13.
VERAX, cis; ùUOijç. — Ce mot, qui vient
de verus, signifie véritable, qui dit la vérité;
et se dit de Dieu ou des hommes ; si c'est de
Dieu, il .signifie essentiellement véritable,
qui ne peut mentir; au lieu que l'hommo
qui dit la vérité est sujet au mensonge.
1° Fidèle, véritable , qui ne peut mentir.
Rom. 3. k. Est aulem Deus verax; omnis au-
tem homo mendax. Joan. 3. 33. c. 8. 2G.
Apoc. 19. 11. Exod. 3V. G. Ps. 85. 15.
2" \ éritable, qui dit la vérité, qui n'ensei-
gne rien que de vrai. Joan. 7. 18. Qui quœ-
rit gloriain ejus qui rnisit enm, hic verax est :
Celui qui cherche la gloire de celui qui l'a
envoyé, est véritable. Matth. 22. 16. Marc.
12. l'i.. 2. Cor. G. 9. Ainsi, 2. Esdr. 7. 2. Ec-
cli. 15. 8. c. 37. 20. Ante omnia opéra verbum
verax {^o-jIo, Consilium) prœcedat le: Que la
parole de vérité précède toutes vos œuvres ;
Gr. que la raison; c'est-à-dire, ne laites rien
sans raison.
3' Sage, prudent, qui donne bon conseil.
Job. 12. 20. Commuluns labiuin veracium
(ttitto?) : Dieu ôte aux sages leur prudence
quand il lui plaît. \ oy. Commutare.
A ERBKK , is ; f/ao-Ti;. \ oy. I'laga. — De
l'Eolique ^sfJKÙp, puer, c'est aux. entants que
le châtiment convient.
1" Un coup de fouet, ou, un fouet. Hebr.
Aiii vero ludibria et verbera experti : Les
autres ont souffert les moqueries et les
fouets.
2" Châtiment rigoureux. Ps. 88. 33. Visi-
tnbo in verheribus peccata corum : Je punirai
leurs péchés par des plaies différentes. 2.
Mach. 7. 37.
\ ERJJEK.MIK ; fiaortyoûv, TUTTTEtv. ■ — 1" Bat-
tre de verges ou de bâtons. Deut. 22. 8. c.
23. 2. Prosternent et corani se facicnt verbe-
rari : Us ordonneront qu'il soit couché par
terre et qu'il soit battu devant eux; le nom-
bre des coups se réglera sur la qualité du
péché. Num. 22. v. 23. 2;i. 32. 2. Mach. 3.
26. l'rov. 23. 33.
2" Punir, châtier. Prov. 10. v. 8. 10. Stul-
tus luhiis verberahilur [\)-.onY.î\[^Ei.-i, Supplun-
tare) : L'insensé sera frappé par les lèvres,
c'es(-(i-(/ire , par les réprimandes ; oit, s'of-
fensera des instructions (ju'on lui donnera :
on peut rapporter le Grec labiis , au mot
stutlus. >'oyez Stultks.
3" Frapper, émouvoir , faire impression
sur quelque chose. Eccli. W. 18. Vox toni-
trui ejus verberabil (ivjjSiÇeiv, Incrcpare) ler-
rum : Il frappe la terre par le bruit de son
tonnerre. Sap. 5. 11. Sonitus ularum vcrbc-
rans levem ventum . On entend le bruit de ses
ailes qui frappe l'air. De là vient,
Verbcrare aèrent: Battre l'air, donner des
coups en l'air : manière de proverbe pour
marquer qu'on fait des efforts inutiles. 1.
Cor. 9. 20. iVy»i quasi aerem verbcrans {Hipstj) :
Je ne donne point de coups eu l'air; c'eW-à-
clire, que ce n'est point vainement et sans
succès que je combats les inclinations cor-
rompues de ma chair. Saint Paul fait allusion
aux lutteurs, qui donnaient quelquefois des
coups en l'air, au lieu de les porter sur leur
adversaire qui les esquivait.
A'ERBOSUS, A, dm; £Û>«),oî, «So^eit/ô?. —
De verbum.
Grand parleur. Prov. 16. 28. Verbosus sé-
parât principes : Le grand parleur divise les
princes; Gr. les amis; uulr. le semeur de
rapports. Job. 11. 2. c. 16. 21. Eccli. 7. 15.
VERBUM, i;>o7oj, jô^p.«. Du Grec éf,io>,
dico, ou de l'Hébreu Dabar, verbum, et signi-
fie proprement un mot , une parole ; mais
dans l'Ëcr. il a plusieurs significations diffé-
rentes qui ont rapport à la parole.
Parole, mol, terme. Mallh. 8. 8. Luc. 7.
7. Die verbo,et sanabilur puer meus .• Dites
seulement une parole, et mon serviteur sera
guéri. V oy. Dicerk. Job. 'ih,. 3. Auris vcrba
probat : L'oreille juge des paroles. Matth. 8.
16. Prov. 14. 23. c. 16. 2k. c. 17. 17. c. 18.
8. etc.
Façons de parler impropres el figurées de ce nom.
Verba labiorum ou oris ; Les paroles que
l'on prononce, qui sont aussi exprimées par
ce qui sort de la bouche ou des. lèvres. Psal.
33. 4. Vvrba oris ejus, iniquitas. Job. 23. 12.
Ps. 16. h. Ps. 53. 4. Prov. 7. 24. etc. \'oy.
Procedere, Egredi.
Verbum alicui esse ou habere ad aliquem :
Avoir une parole à dire à quelqu'un ; c'est
vouloir lui parler en particulier. 4. Reg. 9.
5 Verbum mihi ad te, o pr inceps. Judic. 3.
V 19. 2l>. Verbum Dei : Un mot de la part de
Dieu, ou une affaire importante.
Verbum facere : Parler. Hebr. 12. 19. Ne
eis fier et verbum.
Verbum fieri ad ou super aliquem : Adres-
ser la parole à quelqu'un : cela se dit de
ceux que Dieu appelait extraordinairement
pour déclarer quelque chose de sa part, ou
pour exercer quelque fonction considérable.
Luc. 3. 2. Factum est verbum Domini super
Jounnem : Dieu fit entendre sa parole à Jean
pour être le Précurseur du Messie. Jerl. v.
2. 4. 11. 13. etc. Voy. Sehmo.
Verbamiltere per aliquem : Adresser, faire
savoir quelque chose. Prov. 26. 6. Claudus
pcdibus,et iniquilalem bibens, qui miltit vcrba
per nuntium stultum ; Celui (jui fait porter
ses paroles par l'entremise d'un insensé, se
rend boiteux, el il boit l'iniquité ; //cir. se
coupe les pieds et s'attire des affronts; il boit
les affronts que lui-même s'est attirés, et se
rend coupable de toutes les fautes de son en-
tremetteur. Act. 10. .'ÎG. Verbum misil Deus
filiis Israël : (restée que Dieu a fait entendre
aux enfants d'Israël. Zach. 7. 12. Isa. 9. 8.
Act. 13. 26.
Verba ponere , ou dare in ore alicujus :
Rleltro ses paroles dans la bouche de quel-
qu'un; c'est l'instruire et lui prescrire tout
ce qu'il doit dire. Isa. 31. 16. Posui rrrba
mea in ore tua. c. 39. 21. Jerem. I. 9. Dcdi
verba mea in ore luo. Nuin. 2.'(. v. 12. IG.
\ ov. PoNtîni:.
S8â
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACKEE.
284
Secundum, ou jitxta verbitm alicujus : Se-
lon la parole; cVst-(}-rfire, conformément à
ce qui a élé dil ou prononcé. 2. Reg. 13. 35.
Juxta veibum servi lui sic factum est : (Le
qu'avait dit votre serviteur est arrivé. Luc.
1. 38. Fiat mitii secumlum veibum tuum. 1.
RIach. 4i. V. 52. 53. Facile secundum ver-
bum reyis. c. 2. 33. c. 9. 71. c. 10. v. 17.
31. etc.
Yerbn vilœ œternœ : Les paroles de la vie
éternelle. Jo m. 6. C9. Ce sont les paroles qui
enseignent les moyens d'arriver à la vie
élernrjle. AcI. 5. 20. c 11. i!*. \oy. Vita.
Verbi pacifica. Voy. Pacificus.
Verbum bonnm.
1° Parole ou discours excellent. Ps. il. 2.
Eructnvit cor meum verJium bonum : Mon
cœur a produit une cxcelleule parole, savoir,
les louange- du Roi des rois.
2° Paiolo favorable et pleine de consola-
lion. Jer. 29. 10. c. 33. l\. Snscitabo verbum
bonum : J'acromplirai la bonne parole que
j'ai donnée de vous lirer de captivité. Voy.
SusciTARE. Zicb. 1. 13. Mich. 2.7. Ainsi,
Hebr.6. 3. Gustaverunt verbum Dei bonum :
Ils se sont nourris de la sainte parole de
Dieu.
Terbum gloriie: Paroles pleines de gloire;
c'e5^d-rf(re. qui relèvent la gloire du Tiès-Haui.
Eccli. 47. 9. In omni opère (ledit confessio-
nem Sancto et Excelsn in verbo gloriœ : D.i-
vid a rendu grâces à Dieu dans to.ites ses
œuvres, par des parolt s glorieuses et magni-
fiques; c'est-à-dire, par les psaumes elles
cantiques qu'il a composés à la gloire de
Dieu.
2' La doctrine que l'on enseigne. Prov. 1.
23. 0<lendum vobis verbn mea : Je vous ferai
Cniendre mes paroles. Joan. 3. 2i. c. 12. v.
47. 48. c. 1 "). 7. c. 17. 8. 1. Thcss. 4. 15. Hoc
vobis dicimus in vei-bo Domini : Nous ne vous
disons que ce que le Seigneur nous a ensei-
gné; selon d'autres, au nom du Seigneur.
3° La parole que l'on croit, la foi. 1. Tim.
4. 5. Siinclifnnlur per verbum I>ei et oratio-
nem : Ce (jui se mange est sanctifié par la pa-
role de Dieu et par 1 1 prière; c'esl-à-dire, par
la foi qui nous fait croire à Jésus-Christ, et
nous fait résister au diable. C'est ainsi que
ce mot s'entend, Ephes. 5. 28. Jac. 1. v. 1.
18. 1. Petr. I. v. 23. 23.
4° La parole de Dieu; soit les prophéties.
Isa. 2. 1. Verbum quod vidit Isaias. Jerem. 1.
1. ]'erba Jcremiœ. Anios 1. I. V erba Amos,
et souvent ailleurs dans les Prophètes. D'où
vieni,
Ponereverba in ore Prophetarum. Voy. Ser-
MO. Soil les autres livres sacrés. Psal. 118. v.
105. Lucernapedibus mcis verbum tuum : s o-
Ire parole est une lampe qui éclaire mes
oieds. ' oy. Iacerna. Jer. 8. 9. c. 23. v. -l'J.
0. Amos. 8. v. 11. 12. Isa. 'lO. 8. 1. Peir. 1.
23. ele. Ainsi, l'Kvantîile esl appelé, Vcrbuii.
Marc. 2. 2. Lo(iuel>ulnr cis verbum. Il li'ur
préi hait la parole de Dieu. c. 8. 32. Ael. 10.
22 (lai. (j. ti. UoMi. 10. 8. \erbum jidri.
Heltr. 0. 3. y crbum Dei bonum. Ephes. 3.
20. Phil. 2. 10. \trbum vilœ. Col. 1. 3. Ver-
bum vetitaiis. Aci. 13. 20. Verbum salutis.
Isa. 2. 3. Mich. 4. 2. Verbum Domini, el sou-
vent dans les Actes el dans les Epitres de
saint Paul. Matth. 13. v.20. 21. 22. 23. Marc.
4. v. 14. 15. etc. Luf. 8. 11. Semen est ver-
bum Dei. v. 1. 2. 1. Petr. 1. 25. Verbum Do-
mini manet in œlernum.
5° La prédication de la parole de Dieu.
Rom. 10. v. 17. 18. Audilus per verbun
Christi : On a oui, parée que la parole de
Jésus-Christ a été [oéchée. In fines orbis ter-
rœ vcrba eorum . Leur parole s'est l'ait enten-
dre jus(|u'aux extrémités de la terre, c. 13.
18. Joan. 8. 47. AcI. 2. etc. Ainsi, c. 12. v.
47. 48. Audire et accipere verba Christi : En-
tendre et recevoir les parolesde JésusClirist,
c'est comprendre et retenir par la foi sa
prédication.
Prédielion, ou chose prédite. Matth. 24.
35. Mire. 13. 31. Luc. 21. 33. Verba mea non
transibunt : Mes paroles ne passeront point,
c'esl-à dire, ce que j'ai prédit s'exécutera.
6° Promesse, ou chose promise. Isa. 53. 11.
Sic erit i'cr6iM?! meum: Ma promesse ne sera
point vaine : celle promesse était la venue du
Messie. Luc. 1. 38. Fiat milii secundum ver-
bum tuum. C.2. 29. Num. 30. 3.2. Reg.7. 28.
Ps. o5. 11. Ps. 104. V. 19. 42. Ps. 118. v. 23.
28. 49. etc. Ainsi, Implere, ou complere ver-
bum, suicitnre , firmare : Accomplir sa pro-
messe. 1. Reg. 1. 23. Precor ut imphal Do-
minus verbum suum. Deui. 9. 3. 2. Reg. 7.
23. Jerem. 29. 10. c. 33. 14. Voy. Bonus. 3.
Reg. 8. 26. 2. Esdr. 9. 8. etc. Au contraire,
Excidere verbum, c'est lorsque la promesse
no suit point. Rom. 9. 6. Non quod cxciderit
verbum Dei : Ce n'est pas que la parole de
Dieu soit demeurée sans iffel.
7' Menace. Exod. 9. 20. Qut timuit verbum
Z)<)min( : Ceux qui craignirent les menaces
du Seigneur. 4. Reg. 22. v. 11. 13. MS.Omnia
verba Leyis: Toutes les menaces qui sont ren-
fermées dans la Loi. v. 18. 2. Par. 34. v. 19.
21. 26. 30. Ezech. 12. v. 23. 28. etc. Ainsi, 3.
Reg. 12. 15. IJl suscitaret verbum suum : Vaar
relever les menaces qu'il avait faites. Voy.
Cadeue.
8' A\erlissement, exhortation. Prov. 4. 4.
Suscipiat verbn mea cor tuum : Que votre
cœur reçoive mes avertissements, v. 5. 10.
1. Esdr. 9. 4.2. Esdr. 3. 12. Eerli. 4. 28. Isa.
1. 10. c. ()6. 3. Jer. 23.36. Voy. Peiivehtere.
Ainsi, Audire, uuscultare verba, attendere
verbis, etc. 2. Reg. 24.4. Ohlinuil sermo reyis
verba Joab: La résolution du roi l'emporta
sur les remontrances de Joab.
9° Commandement, ordonnance. Luc. 3. 3.
In verbo tuo lax bo nte .-Je jetterai le filet
par votre ordre. 2. Reg. 14. 17. Fiat verbum
domini mei régis sicut sncrtiicium .-Je vous
supplie que ce que le roi mon seigneur a or-
donné, s'exécute co:ume un sacrifice promis
à Dieu. Exod. 24. 3. Verbn Domini: Les \ii'-
dtiunances tlu Siigneur. i'sal. 32.6. \ erbo
Domini cœli /irmali snnt : C'est par l'ordre et
la pui-sance de Dieu qui- les cieux ont é:é
anVrmis. llebr. 11. 3. 2. Petr. 3. v. 3 7
l)'(iii virunenl ces |)lirasi!s:
Facere, ou impUrc vcrbwn alicujus
Eté-
ïtiS
VER
VER
S8A
enter les ordres de quelqu'un. Psal. 102. 20.
Fncifntes verbnm illias. Ps. I'i8. 8.2. Par.
30. 12. DeuL 2S. 58. 1. Rrg. i5. v. il. 1.3.
Jiie' 2. 11. 1. Mac. 2. 5'i. Jems clum implevit
verbiim. fnctns (St (lux in Israël : Josué,
aciomplissanl la parole ilti Seigneur, est de-
venu le chef (l'Israël, obéissant à l'ordre (lue
Dieu lui donna de passer le Jourdain, de
s'emparer de la len e promise, cl de la dis-
Iribiier au peuple crisiaël.
Miitere, oi cmitlere verbmn .-Ordonner,
donner ses ordres. Ps. 1(^6. 20. Misil verbum
suum, et sannvit eos : 11 coainianda qu'ils
fussent guéris ; il n'employa que sa parole ou
sa volonté pour les guérir. Ps. IkT. 18. Emil-
tet verbum stimn, et liquefaciet ea : Au mo-
ment qu'il aura donné ses ordres, il fera
fondre toutes ces glaces. Ainsi, Verbn Lei/is:
Les paroles de la Loi. Deul. 27. v. 3. 8. c.
28. 38. c. 29. 29. c.31. 1. ete. Verba fœderis,
ou piicti: Les paroles de l'alliance. Dent. 29.
v. 1. 9. 4. Reg. 23. 3. sont en général les
commaiuleininls de la Loi ; mais e;i particu-
lier, Vcrba legis, on Vcrba fœderis, soullestl'w
cotmnandemenls de Dieu. Exod. 34. v. 1. 27.
28. Scripsil in tabulis rerba fœderis decem.
Ueul. 4.. 13. c. 10. '*. Hehr. 12. 19.
10" Décret, ré-olution, volonté. Psal. 104.
19. Donec veniret verbum ejus : Joseph fut
dans les fers jusqu'à ce que Diiu fît coanaf-
Ire sa volonté pour l'en liier; nutr. jusqu'à
ce que sa parole fût accomplie; c'est à-dire,
ses propliélii's, louchant sa |!ro|)re é évalion,
et la délivrance de l'ufticier du roi. Ps. 32. 4.
Rectum est verbum i'roinini: Les décrets de
Dieu sont justes. Hrb. I. 3. Portons omnia
verbu virluiis suœ : Le Fils di- Dieu soutient
tout par sa volonté loute-puissante.
De celte slgnilicution se font ces plirases:
Verbum Dci contra aliqxiem : Dieu forme
unerésolulion contre qn( l(iu'un, lorsqu'ildé-
clare qu'il a résolu de le punir. Siph. 2. .'i.
Verbum Domini super vos .La parole du Sei-
gneur va tomber sur vous; c'est-à-dire, qu'il
va bientôt faire éclater sa colère contre
vous.
Verbum Dci egredi ,om procedere de are ejus;
c'est une périphrase de la parole que l'on
prononce pour n)arquer la résolution et la
volonté. Deul. 8. 3. Mallh. 4. 4. Non in solo
pane vivit hnmo, sed in omni verbn qitod pru-
cedit de ore Dci. Luc. 4. 4. In omni verbo Dei :
L'homme ne vit |!.is seulement (1(! pain, mais
de tout ce qu'il plail à Dieu iW lui donner
pour sa nourriture. Voy. hlGiiEni.
11" Demande, prière. Num. 14. 20. Diinisi
juxtn verbnm luuin : Je leur ai pardonné se-
lon que viius me l'avez deinauile. 3. Iteg. 17.
t. Si erit annis his rns et pluvia, nisi juxia
oris mei verba : Il n'y aura peiulant ces an-
nées ni rosée ni pluie, (luo je ne la demande
à Dieu ; c'est ce que coiilirmc S. Jaei)ues, c.
5. 17. /l'/i'ax orolione oravit ad, Uoininum,
ni non plaerrl super terrain, et nonpluit unnos
très et nienses scx.
De là viennent ces façons de parler :
Facere verbum, ou secunUam verbum alicu-
jM* ; Accorder la demande de quelqu'un. 2.
Reg. 24. 13. Si quomodo facial rex verbum
anciltœ suœ : Pour voir si je ne pourrai point
obtenir de lui en quelque manière la grâce
que je lui demande.
Tollere secum verba : Porter avec soi des
paroles humbles, s'adresser à Dieu parles
prières. Ose. 3. Tollile vudiscum verba : ceci
a rapport à ceux qui vont au tenifile, et por-
tent avec eux quelque chose pour l'offrir à
Dieu. Voy. Tollere.
12° Out'stiou, ou doute à résoudre. 3. Reg.
10. 3. Docuit cf:m S lomon omnia verba quœ
proposucrat : Siilomon lui donna la solution
de toutes les (luestions qu'elle lui proposa.
Voy. 2. Par. 9. 2.
13" Parole vaine et inutile, apparence ex-
térieure opposée à l'effet et à la vérité. 1.
Joan. 3. 18. Non diligainus verbo ncque lin-
gun, sed opère et verilate.
14° Parole, sentence. 1. Cor. 14. 19. Volo
qninque verba sensu meo loqui : J'aimerais
mieux ne dire (]ue cinq paroles dont j'aurais
l'intelligence. Ainsi les sentences, paraboles,
ou proverbes de Salonion , sont appelés
Verba, Prov. 30. 1. V erba congreganiis. c. 31.
1. Verba Lamuelis reqis.
l.'i» Annales, histoire. 2. Parai. 20. 34.
Scripta sunl in Verbis Jehu. Ce livre de Jéhu
s'est perdu. 2. Esdr. 1. 1. Verba Nehemiœ filii
Hclciœ ; c'est le dmixième livre d'Lsdras,
composé par Néhémie. Ainsi, Verba dierum,
sont les journaux des actions des rois de
Juila et d'lsr<;él, cités très-souvent dans les
livres des Rois, et sont différents des Parali-
pomènes : car la plupart des cho>es sur les-
quelles on renvoie à ce livre, ne se trouvent
point dans les Paralipomènes.
16° Humanilé, douceur de paroles. Eccli.
18. V. 16. 17. Verbum melius quam datum -:
La douceur des paroles vaut aùeus que les
présents que l'oa fait.
17° Avis, pensée, sentiment. Exod. 23. 8.
Maiiera snbverlunl verba justorum : Les pré
seuls corrompent les sentiments des justes
Dent. IC. 19. Mulant verba justorum.
18" Témoign ig(' , ra|)port , déclaration.
Exod. 4. 8. Credent vcbo signi sequenlis .
Ils croiront le second miracle.
19' Chose, affaire. Luc. 2. 15. Videamus
hoc verbum quod faclum est : "\Oyons ce (jui
est arrivé, v. 17. 29. e. 4. 30. Quod est hoc
verbum? Q{\'vs[-cc, donc que ceci? c. 1. 4.
Prov. 16. 20. Eruiiiius in verbo reperiet bonn:
Celui qui est liabil<! dans les choses ((u'il en-
treprend, réussira. Exod. 2. 14. c. 9. v. 5. 6.
Prov. 25. 2. Eecli. 48. 14. Isa. .39. 2. Dan. 2.
K». 3. Reg. 11. V. 10. 41. 4. Rrg. Luc. 1. 37.
Non eril inipossibile apud Deain omne ver-
bum : Il n'y a liru d'impo>siblc à Dieu.
Ainsi, Ps. 64.3. Verba iniquorum; i. e. m(d(i
opéra : Les actions des méchants ont prévalu
contre nous. Ilebr. V erba ini(iuit(iluin; i. e.
res iniquœ. 3. Reg. 11. 41. Jieliquum verbn-
rum S(domonis : Li' reste des actions de Sa-
louu)n. 2. Par. 9 29. lieliqua opcrum Salonio-
nis. c. -'(G. «S. (>ic. Et verba dierum : Les ac-
tions do cha(iue temps, sont les annales, ou
le livre des chroniques, oii sont rapportées
%m
DICTIO.NNAIIIK DF. PHILOLOGIE SACRER
Sis!
les ad ions (!i<s rois. 3. Rep. 11. 'tl. c. Ih. 19.
etc. Qui est aussi appelé, Liber sermonum, 3.
Reg. l't. -29. cl ailleurs. Voy. Liber. Verba
Ecclesiastœ, Eccl. 1.1, sont les actions de
SalomoD, aussi bien que ses discours. Ainsi,
4. Reg. 17. Offenderunt filii Israël verbis non
redis Dominum Deum suuin : Les enfants
d'Israël avaient offensé le Seigneur leur
Dieu par des actions criminelles, v. W.Y erba
pessima : Des actions très-iriininelles.
20" Ce mot, par un pléonasme Hébreu, pa-
raît superflu en plusieurs endroits. Psal. 21.
2. Lonqe a sainte mea verba delictorum meo-
riim: Mes péchés sont cause que le salut est
bien éloigné de moi. Jésus-Christ , qui s'é-
tait chargé des péchés des hommes, s'était
engagé à souffrir la mort pour les expier.
Heb. Mes rugissements et mes ciis. Ps. 10'*.
2V. Verba signorum suorum, ipsa signa; autr.
Sa puissance pour faire des miracles. Act.
20. 32. Commendo vas Deo et rerbo graliœ
ipsius : Je vous recommande à Dieu et à sa
sainte grâce. Eccli. 27. 17. Est in illn verbum
peccati : Il se trouvera toujours du péché
dans les paroles déréglées.
Ce pléonasme est fort ordinaire dans la
paraphrase chaldiïque; et les Hébreux ap-
pellent du mot Dahar, verbum, cette émana-
tion par laquelle Dieu produit de rien toutes
choses et ses œuvres merveilleuses. Ps. 32.
(j. Verbo Domini cœli firmati sunt. Sap. 9. 1.
Fecisti omnia verbo tuo. Ainsi, Moïse dit,
Vixit Deus, fiât lux. Gènes. I. v. 3. 6. 9.
14.. etc.
Le mot Grec loyo; signifie particulière-
ment, dans l'Evangile de saint Jean, le\erbe
Eternel, la parole subsistante, la seconde
personne de la sainte Trinité, Jésus-Christ
Notre-Seigneur, Fils élcrnel de Dieu le Père,
et le .Messie qu'il avait promis. Joan. f. 1.
In principio erat Verbum . Le \eri)e était au
commencement; c'est-à-dire, avant le com-
mencement du monde, et, par conséquent, de
toute éternité. Verbum erat apud Deum, et
Deus erat Verbum: Le \ erbe était avec Dieu,
et le Verbe était Dieu. Nous voyons dans
ces paroles trois grandes vérités établies :
l'Eternité du Verbe contre les Ariens; la
distinction des personnes contre les Sabel-
liens; sa divinité contre les Ebionites et les
Cérinthiens. v. IV. Verbum euro facluin est :
LeVcrbea été fait chair ;c'fs<((-d(re, homme,
ayant par son incarnation uni à sa personne
divine la nature humaine. 1. Joan. 5. 7. Très
sunt qui lestimunium dant in cœlo: Pater,
Verbum, et Spiritus siinctus. Apoc. 19. 13.
\ ocdtur nomen ejus, verbum Dei, verbum vi-
t(E : La parole de vie. 1. Joan. 1. 1. Le Fils
de Dieu est aus>i appelé dans l'Ancien Tes-
tament, Sermo et verbum. Ps. 32. 0. Verbo
Domini cœli firmati sunl. Sap. 9. 1. \oy.
Sermo.
Nom propre d'homme. 1. Par. V. 22. Ilœc
uulem \ erba veteru: Ce sont les noms de ces
anciens. ()n croit que ces mots sont des noms
propres traduits par leur signification ;
Grœce, Abederini, Athuciim.
VEKE, «)f,Owf, «IvT'^ir. Voy, Vkuus. — Cet
adverbe vient de l'adjectif i'«n(.ç, et signifle ;
1° Vraiment, telle qu'est la chose, par op-
position à la fausseté. Joan. 4. 18. Hoc vert
dixisii : \oui dites vrai en cela. Gènes. 20.
12. Vere soror meaest : Elle est véritablement
ma sœur. Jer. 23. 28. Qui habet sermonem
tneum, loqualur sermonem meicm vere. 1. Cor.
li. 25. Dan. 2. i7. Vere Deus vester Deus deo-
riim esî.Galat. 3. 21. 1. Thess. 2. 13. 1. Reg.
25. 21. Job. 33. 27. Isa. k3 9.
2" En effet, effectivement, parfaitement, par
oppovition à ce qui est imparfait, et qui n'est
qu'apparent. Joan. 8. 31. Si vos manseritis
in sermone meo, vere discipuli mei eritis : Si
vous demeurez dans l'observation de ma pa-
role, vous serez véritablement mes disciples,
c'est-à-dire, en effet, et non point seulement
en apparence, v. 36. c. 6. 56. Caro mea vere
est cibus : Ma chair est vraiment viande, et
mon sang vraiment breuvage, c'est-à-dire, en
comparaison de la manne et de tous les au-
tres, qu'on ne doit regarder que comme des
nourritures très-imparfaites; au lieu que
celle-ci a toutes les conditions pour donner
une véritable vie et pour rendre immoi'-
tel. 1. Tim. 5. v. 3. 5. 16. V iduas honora quee
vere viduœ sunt : Assistez les veuves qui
sont vraiment veuves, c'est-à-dire, qui sont
sans aucun secours, et dans une véritable et
sincère piété. 1. Joan. 2. 5. Qui servat verbum
ejus, vere in ho£ cliaritas Dei perfecta est.
Joan. 1. i7. Ecce vere Israelita.
3' Vraiment, certainement, par opposition
au doute et à l'incertitude. Matth. V*. 33.
Vere Filius Dei es : Vous êtes certainement
Fils de Dieu. c. 2ij. 73. Vere et lu ex illis es .-
A'ous êtes certainement de ces gens-là. c. 27.
5i. Marc. ik. 70. c. 15. 39. Luc. 22. 59. c.
23. 47. c. 2i. 3+. Joan. '*. i2. c. 6. 14. c. 7.
V. 26. 40. Gen.18. 13. etc.
4° Araiment, sincèrement, de bon cœur,
sans fiction. Judic. 9. 15. Si vere me regem
vobis constitiiistis : Si vous m'établissez pour
votre roi avec un désir véritable, c. 11. 9.
Judith. 8. 21. Psal. 57. 2. Si vere utique justi-
(iam loquimini : Si c'est sincèrement que vous
parlez de la justice.
5' \ raimeni, d'une manière ferme et in-
ébranlable. Joan. 17. 8. Cognoverunt vere
quia a te exivi : Us ont reconnu vérilablu-
ment que je suis sorti devons; c'est-à-dire, \ls
ont cru avec une foi ferme cl constante ma
divinité.
6" Justement, selon la justice. Isa. 59. 4.
Neque est qui judiret vere : Il n'y a personne
qui juge dans la vérité, selon la justice.
VERECUNDIA, .i;, «;5«f. — Ce mot vient
de rereri, craindre, révérer, respecter, et si-
gnifie proprement ;
1 Une pudeur honnête, une réserve, une
retenue qui donne de l'horreur des choses hon-
teuses. Eccli. .■Î2. 14. Anir rerrcundiam{alSù;)
prœibit graliu : On est prévenu en fiveur do
la modestie, et il y a une grâce sur le visage
de l'homme mode>te qui le fait estimer avant i
qu'il parle, c. 7. 21. Gralia verecundiw illius '
super aurum : La sagesse et la modestie d'unu
femme est prélérable à tous le» biens du
monde. I. Tim. 2. 9, A quoi se peut rappor-
S»9
VER
VER
ZOO
ter ce que dit saint Paul, 1. Cor. 0, 5. Ad
verecundiam [è-npoirn) vestram dico : Je vous
le (lis pour vous en faire confusion, afin que
la honte vous en détourne. Voy. Reve-
BENTIA.
2" Honte, confusion du mépris qu'on fiit
de nous. Psal. 4-3. 16. Tola die verecundia
mea contra me est : J'ai devant les yeux ma
confusion durant tout le jour.
VEKECUNDUS, a, um. — Qui a de la pu-
deur, honnêle, réservé, retenu. 2. Mach.
15. 12. Oniam verccundum («iô/ifiMv) visu :
Onias qui paraissait plein de pudeur et de
modestie.
VERECUNDIORA, rum. — Ce mol, qui
vient de verecundus, est mis pour verenda ou
pudeiida : l'interprète latin met assez souvent
le comparatif ou le superlatif pour le positif,
et sifçnifie :
1" Les parties naturelles de l'animal que
la pudeur ne nomme pas. Ezech. 22. 10. Ve~
recundiorn {uhxv-n ) palris discovperuerunt
in te : Il s'est trouvé des gens parmi vous qui
ont découvert ce que leur père n'a décou-
vert qu'avec honte : Verecundiora palris
ne signifie pas la nudité du père, mais celle
de la luhre; c'est-à-dire, il s'est trouvé parmi
vous des personnes qui ont commis des in-
cestes avec leur mère ou leur belle-mère.
A'oy. TuRPiTUDO.
2° Les fesses, le derrière que l'on cache
avec soin. Jer. 13. 22. Propler multitudinem
iniquitatis tuœ revelata sunl verecundiora
[inzhBiu, pars aversu: tua: Heb. fimbriœ, i, e,
vestes : C'est à cause de l'excès de vos crimes
que les parties secrètes de votre corps ont
été découvertes, c'est-à-dire que vous avez
été menée captive. Le prophète parle du
peuple juif ou de Jérusalem comme d'une
femme : les ennemis qui emmenaient en cap-
tivité dépouillaient même leurs captives; or, il
n'y a rien de plus honteux à une femme que
de l'exposer nue. ^ oy. Natiss.
VEHEDARIUS, i. — Du mot veredus, che-
val di' poste, courrur; de veliere reda, mener
en chariot : les premiers courriers chez les
anciens se servaient de chariots.
Courrier, postillon. Eslh. 8. v. 10. IV.
Egressique sunt vercdarii [ ^iÇui'fofM) celeres
nunlia perferentes : Il partit aussitôt des cour-
riers qui en porlèrcnl vile les nouvelles.
VERENDA, ORUM. ^ De vereri.
Les parties honteuses. Gen. 9. v. 22. 23.
Operuerunt verenda patri sui : Sem et Japhet
couvrirent en leur père ce qui y devait cire
caché. Lcvit. 16. 't. Le grand prêtre couvrira
avec un vêlement de lin ce qui doit être ca-
ché. Hebr. Super carnem. Deut. 25. 11.
VERERI, ECi),«ÇEfîO«e. — De l'Hébreu N-i'
{Jara), timere, vereri, signifie craindre et res-
pecter.
1° Craindre, révérer, respecter. Matth. 21.
37. Verehunlur {èv:f,iTzsirO«i) filiurn meum : Ils
auront du respect pour mon fils. Luc. 20. 13.
Sa p. 6. H. Non verehilur maqnitndinrm cu-
iusquam. 2. Msch. 'i-. 3V. D'où vient : Facicm
a/jCMyu.v uerfîn; Avoir du respect. Eccli.8. 12.
Qui vcrenlur faciem cjus : Qui craignent
Dieu.
2 N'oser par respect, ou avoir honte. Ju-
dith. 12. 12. Non vereatur[(^'jtû(s(iui, Pigritari)
bona puella inlroire ad Lominum meum. Job.
30. 10. Faciem meam conspuerc non verentur
( oùz ifîi(Tx-jTo TTzx/tlov ) i Ils n'ont pas de honte
de me cracher au visage, c. 32. 6. Eccli. 18.
22. Non verearis, Gr. ne morerin. 2. Mach.
6. 11. Tit.2. 8.
3" Craindre, appréhender, redouter. Eccli.
10. 3'i. Qui gloriatur in subslantia paupertu'
tem vereatur (yoêeTaSat, Timere): Que celui qui
n'est honoré que pour son bien prenne garde
de devenir pauvre. Job. 3. 25. Quod verebar
uccidit : Ce que je craignais m'est arrivé.
Eccli. 23. 26. 1. Mach. 1. 19. 2. Mac. 13. 11.
Hebr. 11. 27.
4 Examiner scrupuleusement , observer
avec crainle. Job. 9. 2;j. Verebar (Xoyon Troteîv)
omnia opéra mea : Je faisais attention sur
toutes mes actions; Hebr. j'ai appréhendé
que les maux que je souffre ne s'augmen-
tassent; Gr. je tremble de tous mes mem-
bres.
5° Considérer quelque chose, y avoir égard.
Act. 20. 24. Niltil horum vereor : Je n'ai
point égard à toutes ces choses.
VERETRUM, i. — Du verbe vereri, comme
verenda, et signifie la même chose. Deut. 23.
1. Non intrabit eunuchus, altritis vel ampu-
tatis lesticulis et abscisso veretro ecclesiam
Domini : L'eunuque dans lequel ce que Dieu
a destiné à la conservation de l'espèce, aura
été ou retranché ou blessé d'une blessure in-
curable, n'entrera point en l'assemblée du
Seigneur. Voy. Testiculus.
\ ERGERE. — De vertere, d'où vient le mot
français verser, et signifie aussi :
Etre tourné ou penché vers quelque lieu.
Exod. 26. v. 18. 20. In latere secundo taber-
nuculi quod vergit (-Ai-oi) ad aquilonem, vi-
ginti tabulœ erunt : Il y aura aussi vingt ais
au second côté du tabernacle qui regarde
l'aquilon. Deul. 11. 30. Jos. 13. 46. 1. Reg.
20. 41. Ezech. 4.2. 1. c. 46. 19.
VERITAS, Tis, «IriBtiu. Voy. V'erus. — Ce
nom, qui vient de verus, a plusieurs signifi-
cations différentes : il marque une vérité
métaphysique, par laquelle une cliose est
conforme au principe de sa nature; une vé-
rité de justice, réglée selon la loi de Dieu, par
rapport au prochain; une vérité de vie, qui
est la droiture que l'on garde dans ses ac-
tions; une vérité de doctrine, une vérité mo-
rale, etc. Dans l'Ecr. :
1' \ érité, perfection, intégrité opposée à
la corruption. Juan. 8. 44.. Jn verilate non
stelil : Le diable n'est point demeuré dans la
droiture et l'inlégrilc dans laquelle Dieu l'a-
vail créé. Ainsi, l'acere veritatem, c'est vivre
d'une manière conforme à ce que la vérité 7
prescrit. Joan. 3. 21. Qui facit veritatem
venit ad lucem : Celui qui fait ce que la vé-
rité lui prescrit, s'approclie de la lumière.
2 > érité, sincérité, opposée au mensonge
et à la fausseté. Joan. 8. 'i-4. Quia non e.tt ve-
rilas in eo : Le diable n'est point demeuré
d;jns la vérité, ayant dit à nos premiers
père- qu'ils seraient comme des dieux. Ainsi
la vérité n'est [loint en lui, et il est lo pèro
29i
DICTIOiNNAlKE DE PHILOLOGIE SACKEE.
2!ft
du mensonge. 1. Mach. 7. 18. Psal. 50. 10. 1.
Joiin. 1.8. c. 2. 4. Exod. 18. 21.
Ainsi, dicere ou loc/ui verilatem, ou in ve-
rilfile, c'esl dire la vérilé, parler sincère-
mciil. Rom. 9. 1. 1. Tim. -2. 7. Ephes. 4. 25.
Zach. 8. 16. Marc. 5. 32. élu. Dans ces eii-
droils, Veritas signifie ce qui esl vrai. MatUi.
22. 16. Marc. 12. IV. Luc. 20. 21. Viam Dei
in veritnle doces : Vous enseignez la voie de
Dieu, c'esl-à-dire la volonté de Dieu dans la
vérilé, c'est-à-dire vraiment, sincèrement,
sans déguisenieni et avec liherlé. 1. Joan. 5.
6 Christus esl veritas : L'esprit rend té-
moignage que Jésus-Christ esl vrai Fils de
Dieu.
Labium ventalis, i. e. serrtio verax : Une
parole véritable. Prov. 12. 19. Labium ve-
ritalis firmum erit : La vérité ne se dément
point.
Testis veritatis et fidei : Témoin véritable
et fidèle. Jer. V2. 5.
Jurnre in veritate et in judicio et in justi-
tia. Jer. k. 2. \ oy. JuDicitii. n. 17.
Jn veritate et in jtidiiio : Par un jugement
vrai el juste. Dan. 3. 28. Jn veritate et in ju-
dicio iniluxisli omnia liœc propler peccata
nostnt. C'est le même que v. 31. Jn vero ju-
dicio fecisli.
Dure verilatem alictii : Xccompïiv la vérilé
de ses promesses en faveur de queliiu'un.
Mich. 7. 20. JJabis verilatem Jacob : Vous
tieudiez voire parole à la postérité de Jacob
et d'Aliraham.
A quoi se rapporte la. vérité de Dieu, sa fl-
délilé, et pour ainsi dire son infaillibililé à
accom|ilir ses promesses. Uom. 3. 7. Si ve-
7'itas Dei in meo mendacio ubitndavit in glo-
riam ipsius : Si par mou mensonge la vérité
de Dieu a éclaté davant.ige pour sa gloire.
Ps. 35. 6. Ps. 56. 11. ] critas tua usqtie ad
nitbes : La vérilé de vos paroles et de vos pro-
messes est ,ui-dessus de tout ce que nous pou-
vons comprendre. Ps. V2. 3. Emilie lucem
luam el vcritatem luam. Voy. Lux. Ps. 29. iO.
et ailleurs dans les Psaumes. Ce mot veritus,
en ce sens, se m: t ordinairement avec mise-
ricordia, pour marqutu- la boulé de Dieu et
sa justice. Voy. MisiinicoiioiA. Voy. \ eh.\x.
C'est en ce sens que Dieu est appelé Veus
veritatis, i. e. (idelis, verax.
3" \ érité, cerlilude, assurance. Luc. 1. i.
iJl cofjnoscus eorum verborwn de t/uibus eru-
diluses, verilatem : Afin i|ue vous reconnais-
siez la vérité de ce i\u\ vous a été annoncé;
Gr. la certitude. Isa. (il. 8. Dabo opus curum
in veritate; i. e. firmum. l's. 6<S. \k. Jn veri-
inte falulis tua: : Par l'assurance de voire se-
cours. Joan. l'i. (). E(jo sum via, verilas et
vila : La voie qui conduit cerlaincmeiit à la
vie éiernelle.
,\iiisi , Jn veritate dicere , c'est assurer
c(unnie une vérilé certaine. Marc. 12. 32.
Luc. '^. 25. Jn veritate dieu vobis. \ oy. Amen.
Jer. 20. 15. c. 2S. 9. Ad. 10. 34.
A (|iioi se rapporte Jhix et veritas, pour
marquer une paix ferme et assurée. Jer. 33.
•i. Jtivilabo mis diprecatiuncm pacis et reri-
liitis : Je leur ferai voir la |>aix assurée ([u'ils
mil demandée. Eslh. 9. 30. \ oy. Pax.
k° Effel, efficacité opposée aux paroles et
aux apparences. 1. Joan. 3. 18. Non diliga-
mus verbo, necjac linyua,sed opère el veritate :
N'aimons pas de paroles ni de la langue,
mais par œuvre et en véiilé. 3. Joan. v. 12.
Demetrio leslimonium redditur ab ipsa veri-
tate : La vérité niéme el les elTels rendent lé-
moignage à Démclrius. 1. Tim. 2. 7. Jn pde
et vertiaie ; Avec fidélité el sincérité. Isa. 61.
8. Dabo opus eorum in veritate : Dieu f lil ses
œuvres ell'eciives et sincères, lorsqu'il agit
dan* nous par sa grâce pour nous faire pra-<
tiquer ses commandements. Ainsi, Eplies. h.
15. Veritiitem (acientes in charitale ; Gr.
àXnOsùovTs;, agissiint siiicèremenl par charité.
Ce verbe «).ï,6eù£iv répond au verbe Hébreu
Aman , <iui signifie, eu Niphal, Firmum et
conslanlem esse. C'est la même chose que, 2.
Joan. v. 4-. 3. Joan. v. 3. i. Ambulare in ve-
ritate. Ps. 144. 18. Eccli. 31. 28. Isa. 38. 3. c.
48. 1.
5° A''crité, sincérité, fidélité, bonne foi op-
posée au deguisemenl, à l'hypocrisie et à la
iiclion. Phil. 1. 18. (Juid enim? duni oniid
modo , sive per occa.'iionem , sive per verilatem
(.'Itristusaiinuntietur : (Jue m'importe? pourvu
que Jésus-Christ soit annoncé en quelque
manière que ce soit, soit par occasion, soit
par un vrai zèle. Ps. 11. 2. Dintinulœ sunt
veritntes a fiiiis hominum; Heb. defecerunt
vcraccs : Les vérités ont été allérées par les
enfants des hommes ; il n'y a pins de sincé-
rité ni de bonne foi, ce n'est que tromperie et
déguisement. Isa. 59. 14. Corruit in plalea
veritas : La vérité a été ren\ersée dans les
places publiques, v. 13. Facta est verilas in
oblivionem. Ose. 4. 1. Ps. 30. 24. Ps. 30. 8.
Ainsi, Jn veritate : Sincèrement, sans dé-
guisenieni, de bon cœur. 2. Joan. v. 1. 3.
Ji>an. V. 1. Qucindilifjo in vertiaie : Que j'ai-
me sincèrement, de ho i cœur. 1. Reg. 12.
24. Servite ei in veritate. 3. Reg. 2. 4. c. 3.
6. 4. R. g. 20. 3. Isa. 38. 3. Eccli.7. 22. Non
lœdas serrum in veritate operantem, c. 2. 13.
Isa. 10. iO.
6° La vérité, l'accomplissempnl des om-
bres et des figures. Joan. 1. v. 14. 17. Grutia
et vrilus per Jesum Chri.stum : La grâce et
la véiilé a élé apport» e par Jésus-Christ.
Les figures ont précédé dans l'ancienne loi,
comme étant des images des vérités qui de-
vaient être accomplies dans la nouvelle, et
c'esl Jésus-Christ lui-même <iui est venu
pour les accouqjlir. c. 4. v. 23. 24. Qui ado-
rant eum, in .':piritu el veritate oportel ado-
rare : 11 laiit que ceux qui l'adorent, l'ado-
rent en esprit cl en vérilé; d'un culte spiri-
tuel el vérit.ihie, non point exiérieur et
figuratif, c. 17. v. 17. 19. Sanctifica eos in
veritate : Consacrez-les au ministère de l'E-
vangile, dans la vérilé, non plus pour servir
aux ligures : Sermo tuus veritas est : Votre
parole est laiérilé même promise par les
prophèies. (lai. 3. I. (^idoss. 1. 5. etc.
7" N'eiilé, jusliee, droiliiie, œuvre juste et
droite, Joan. 3. 21 . Qui facil veritutcin, venit
ad lucem : (^chii ipii fait ce (|ue la vérité lui
prescrit, s'approche de la lumière, el ne
crainl point nue celle lumière découvre quel-
293
VER
les soni ses œuvres. Ps. 24. 50. Dirige me in
veritiite riiri : Conduisez-moi dans votre voie
drtiile. Ps. 83. 11. Jutjreiliar in veritate tua.
1. Cor. 13. 6. Conçjoiulei verilali : La charité
se réjouit de la vérité Rom. 2. 2. 2. Cor. 15.
6. Ezech. 18. 9. 2. Par. .■Î2. 1. Ps. 110. v. 7.
,S. Ps. 118. V. 86. Ii2. 151. KiO. Oinnia man-
dala tua verilas, i. e. œ'iuissima stint, Prov.
29. 14. etc. Ainsi, 2. E-dr. 9. .KJ. Veritatem
ft'cisli : Vous nous yvez rendu justice. Ps.
118. 75. Jn veritate tua humiliasli me : Vous
m'avez humilié selon votre justice ; j'ai bien
mérité les châtiments que j'ai reçus de votre
pari. Eccli. 27. 10.
8° La vraie doctrine, et la doctrine du sa-
lut. Prov. 23. 23. Veritalcm eme : Tâchez
d'acquérir la connaissance de la véri'è. Voy.
Emere. c. 28. 21. Joan. 16. .3. Spiritus ve-
ritutis docebit vos omnein veritatem, c. 8. v.
40. 45. 46. c. 16. 7. Col. 1. 6. Tit. 1. 1. Ps.
118. 30. 1. Tim. 2. 4. c. 3. 15. c. 4. 3. c. 6.
5. 2. Tim. 2. v. 13. 18. etc.
D'où vient, Perliibcre testimonium vcritati,
Joan. 5. o3. c. 18. 37. Voy. TE^T^IOMl]M.
Esse ex veritile : Etre atticlié à ta vérité,
la suivre et l'aiuier. Joan. 18. 37. Omnis qui
est ex veritate, audit vocem meam : Quicon-
que est disciple de la vèi ilé, écoute ma voix;
à quoi Pilale répondit : Qu'est-ce que la vé-
rité? mais il ne se mit pns en peine de l'ap-
prendre. 1. Joan. 3. 19. Ex veritate sumus.
D'autres entendent par cette vérité Dieu
même qui est la souveraine vérité, comme,
Joan. 8. Qui ex Dca est vcrba Dei audit.
Ainsi, la doctrine de Jésus-Christ, ou l'E-
vangile, est appelée la vérité. Joan. 8. 32.
Coguoscetis veritatem et veritas libcrabil vos :
La vérité vous rendra libres. L'Evangile re-
çue avec foi et par la pratique, délivre l'àme
de la servitude des passions. 2. Cor. 4. 2. c.
10. 11. Eph. 1. 13. Gai. 3. 1. c. 5. 7. c. 2. v.
5. 14. Col. 1. o. etc.
La loi de Dieu. Dan. 8. 12. Proslernetw
Veritas in terra : La loi de Dieu sera abolie
sur la terre : Antiochus fit tous ses efforts
pour abolir la loi de Dieu, et le ru te exté-
rieur de la religion, Voy. Prostehnere. c.
9. 13.
9° La vérité et la justice des ordonnances
de Dieu, la vérité de sa religion. 2. Mac. 7.
6. Dominus Deus aspiciet veritatem : Le Sei-
gneur lieu considérera la vérilédeses pro-
messes; la justice de notre cause, et la vérité
de sa sainte religion pour laque le nous
nous exposons à tout souffrir; Gr.i^fipâ,
aspicil; Dieu voit tout (et m vcrilattbus ;
i. e. rêvera ) r.onsolabilur in nobis.
10» Vérité, mot gravé sur le ralional du
jng( ment, avec celui de Doctrine. Exod. 28.
30. Panes in ratiunali judicii Doctrinam et
] erilalem : Vous mettrez ces deux nio s sur
le ralional du jugement, Levit. 8. 8. Voy.
DOCTHINA.
11» La vérité essentielle, la source de la
vérité. Joan. 14. 6. Ego sum via , verilas et
vila : Jésus lui dit : Je suis la voie, la vérité
cl la vie. Jésus-Christ est non-seulement la
vérité qui doit servir de guide dans le chc-
oiin (lu salut, mais encore la source de la
VEK 294
vérité dont les bienheureux doivent être
éternellement rassasiés. Voy. n. 3. Voy. Via.
Ps. 84. 12. Veritas de lerrà orta est : La vé-
ritéest sortie delà terre; c'est-à-dire, le Fils
de Dieu s'élanl incarne, il est né de la chair
toute pure de la sainte Vierge. D'autres
l'expliquent de la vérité de Dieu et de sa
fidélité à accomplir ses promesses; comme
Ps. 90. 3. Scuto circumdabit le verilas ejus :
Sa vérité vous environnera comme un bou-
clier; l'inviolable fidélité de ses promesses.
12» Vérité, connaissance naturelle. Hom.
1. 18. Veritatem, Dei in injuslitia delinent :
Les philosophes païens étouffaient la con-
naissance qu'ils avaient de Dieu, par la dé-
pravation de leur volonté, ne le confessant
point quoiqu'ils le connussent, v. 25.
13" Soin , diligence, exaclilude. Eccli. 16.
25. In veritate enuntio scienliam { àxUSita ) :
J'aurai soin de m'expliquer avec piécaution,
de peur de mêler rien de faux. 2. Mac. 2.
29. 1 eritaiem ( âiazpiÇoûv ) de singulis auctori'
bus concedentes : Nous nous reposons de
l'exactitude des choses sur les auteurs qui
les ont écrites; Gr. auctori. L'auteur du se-
cond livre des Machabées témoigne qu'il
laisse à celui qui a écrit avant lui le soin de
rapporter toutes les choses en particulier;
car il ne doute point de la vérité de Ihi-
stoire; et qu'il veut seulement en faire un
abrégé pour la commodité des lecleurs. Ce
qui n'empêche pas que 1 Eglise n'ait eu rai-
son d'admettre son livre comme cauonii|ue,
et reconnaître que le Saint-Esprit a commu-
niqué sa lumière à l'auteur pour composer
sou abrégé.
14° Intelligence, subtilité d'esprit. Eccli.
45. 12. Opus textile viri sapicnlis judirio et
veritate prœditi .-Le rationat étaii un ouvrage
tissu par un houimesage, plein de jugi'iuent,
et d'une intelligence parfaite en son art;
c'était Béséléel, à qui Dieu avait donné cette
intelligence; le Grec porte. Avec les marques
de la vérité, parce que ces mots. Doctrine et
Vérité, étaient écrits sur le rational qui fai-
sait l'aciomplissement de cet ouvrage.
VEKMIS, is; axiil/i^, rtxo;. — Du grCC É'oTEiv,
repère.
i° Un ver. Prov. 23. 20. Sicut tinea vesti-
mento et vermis ligno, ila tristilia viri nocet
cordi : Comme les vers mangent les vête-
ments et les bois, ainsi la tristesse do
l'homme lui ronge le cœur. Exoil. If), v. 20.
24. Dent. 28. 39. Isa. bl. 8. Voy. Tine*. 2.
Mac. 9. 9. AcI. 12. 23. Ainsi, Jou. 4. 7. /'«-
ravit Deus vermem : Le Seigneur envoya un
ver qui piqua la racine du lierre cl lo rendit
tout sec. Voy. Hedeha.
D'où vieniienl ces phrases :
Operiri vermibus : Etre couvert cl comme
revêtu di^. y vrs; c'est-à-dire, être sujet à la
mort cl à la corruption dans le tombeau. Job.
21. 26. Venues operienl eos : Les riches aussi
bien que les pauvres seront mangés des
vers, Isa. 14. 11. Voy. OrEuisiENTUM.
Vennes esse dulcedinem : Mettre sa conso-
lation dans la pourriture cl les vers ; c'esh
295 ; DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
à-dire, dans la mort, Job. 21. 20. Voy. Dul-
CEUO.
Sororem esse vermibus ( auvpM ) : Avoir
frande liaison avec les vers; c'est-à-dire,
tre proche de la mort, Job. 17. IV. Voyez
SOROU.
Bœredilare serpentes et vermes : Avoir les
serpents el les vers en partage; c'est en être
la pâture. Voy. H^reditare.
2" Le supplice des méchants de la part de
Dieu. Eccli. 7. 19. Y indicta carnis impii
296
ignis et vermis : La chair de l'impie sera la
pâture du feu et des vers. Judith. 16. 21.
Dabit ignetn et vermes in carnes eorum. Voy.
Ignis. Ce qui s'entend principalement des
tourments des damnés dont le ver ne mourra
point; c'est-à-dire, les remords de conscience
qui les tourmentent maintenant, ne les quit-
teront jamais, étant plongés, dans l'autre
vie, dans un regret et un désespoir élcrnel.
Marc. 9. v. k3. k6. 47. Vbi vermis eorum non
morilur, et ignis non exstinguitur. On ne
peut douter que ce feu ne soit très-réel ; et
quant au ver, au contraire, on l'entend or-
dinairement du regret et du désespoir éter-
nel qui tourmentera l'âme des damnés dans
les enfers; quoique quelques-uns aient cru
que ce ver pouvait être aussi réel que le feu,
par un effe' de la toute-puissance du Créa-
teur. Celte parole est tirée d'isaïe, 66. 2i.
Vermis eorum non morietur, et ignis eorum
non exstinguelur. Le prophète, ayant repré-
senté la colère de Dieu contre les Juifs, fait
voir par ces paroles que leur ruine serait
entière, et qu'ils seraient continuellement
dans la souffrance; ce qui s'entend d'une
manière spirituelle, des supplices éternels
des réprouvés, et c'est en ce sens que Jé-
sus-Christ les a prises. La métaphore se tire
d'un grand carnage, où les vers ne quittent
pointles corps qu'ilsne les aient consommés.
Mais comme on donne à l'enfer le nom de
Sépulcre, Uch. Sheol , ces deux sujets, les
vers et le feu, qui nous représentent l'enfer,
se tirent des deux manières de faire les fu-
nérailles des morts, soit en brûlant leurs
corps, soit en les enterrant. L'on joint ces
deux images, parce que l'une des deux ne
suffisait pas pour exprimer ces tourments
éternels.
3" Ce qui est fragile, vil et abject. Job. 25.
5. Filius hominis_ vtrniis: L'homme n'est que
pourriture ; de iui-mcmc il est vil, abject et
méprisable. 1. Mac. 2. irl. Gloria ejus stercus
et vermis est : La gloire d'.Vnliochus n'est rien
que de vil et méprisable.
Ainsi celui qui est dans une grande aflli-
ction, el dans le mépris, est appelé ver, Isa.
kl.ii. Noli timcre, vermis {ôli-/icixo;), Jacob :
Ne craignez point, 6 Jacob, qui êtes devenu
comme un petit ver. Le prophète parle des
Juifs maltraités par les Assyriens, el ensuite
parles (^haldécns; de même Jésus-Christ,
affligé par les Juifs, s'appelle un ver, plui(')t
qu'un homme, Ps. 21. 7. Ego autem sum ver-
niis, et non Itiimo.
VKHMl(>ULL'S, i; zozxtvov.— 1 Un vermis-
seau, un petit ver. 2. lleg. 2.'J. H. Ipse est
i/uasi tenerrimus ligni vcrmiculus : Il est
comme le tendre vermisseau qui est dans le
bois. Ces paroles sont l'explication d'un nom
propre Hébreu, Adino Hesnita, c'est-à-dire,
Jesbaham, était comparable au héros Adino
Hesnite, qui avait tué huit cents hommes
sans se reposer.
2° De l'écarlate. Exod. 35. 25. Dederunt
vermiculum ac byssum : Les femmes donnè-
rent ce qu'elles avaient filé d'hyacinthe, de
pourpre, d'écarlate et de fin lin. Cette écar-
late était teinte deux fois, c. 36. v. 35. .37.
c. 38. v. 18. 23. c. 39. V. 1. 22. 28 De vermi-
culo bis tincto.
3° La couleur de l'écarlale, du vermillon.
Isa. 1. 18. Si ftterint rubra quasi vcrmiculus
quasi lana alba erunt .-Quand vos péchés se
raient rouges comme le vermillon, ils seront
blancs comme la laine la plus blanche. Voy.
COCCINDM , et RUBER.
4' Le bois où croît la graine d'écarlate.
Lev. 14. V. 4. W. 5-2. Offeral duos passeres
vivos pro se, et lignum cedrinum , vermicu-
lumque et hyssnpum : Celui qui est purifié
de sa lèpre, offrira pour soi deux passe-
reaux, du bois de cèdre, d'écarlate et de
l'hyssope. Les LXX ont toutefois , v. 4.
z£z),Ma-p£vov y.oYxao'j, de l'écarlate filée.
VEKMICULATUS, a, um.— Marqueté, fait
de petites pièces rapportées de diversi's fi-
gures et couleurs. Cant. 1. 10. Murœnulas
uureas faciemus tibi vermiculalas (^TtypaTr)
argento : Nous vous ferons des colliers d'or
embellis de fils d'argent. Ces fils d'argent
entremêles ressemblent à des vers de terre.
Voy. MuR«NiiLA.
VERNACULUS, i, olxoyvjriç, Domi natus. —
Ce mot, qui est le même que vernn, vient de
ver, quasi vere natus, parce que cette saison
est le temps naturel de la portée des ani-
maux. ;
Un esclave né d'esclaves dans la maison
de son maître. Gen. 14. IV. Numeravit ex-
peditos vernaculos suos trecenlos decem et
octo : Abraham choisit les principaux de ses
serviteurs au nombre de 318. II y en avait
apparemment parmi ceux-là qui avaient été
achetés ; car il est dit, c. 17. v. 12. 23. 27.
Tam vernaculi quam emptitii : Tous les mâ-
les de sa maison, tant les esclaves nés chez
lui, que ceux qu'il avait achetés, fuient cir-
concis, c. 15. 3. y ernaculus meus : Le fils de
mon serviteur. Levit. 22. 11. Jer. 2. l'i.
VERNUS, A, UM ; pnv viwv, Mensis novorum;
Ta véa, viwv. — Du printemps, qui appartient
au printemps. Gen. 35. Ki. e. \H. 7. Krat
vernum tcmpits : C'était au printemps que
Uacbel mourut. Le mot Hébreu Kibrat
peut signifier milliare, un espace de che-
min depuis Béthel jusqu'à Kphrala. Voy.
Electus, n. 6. Exod. 34. 18. Deut. 16. 1.
Eccli m. 8.
VEUO, Gr. 5è. Voy. Autem', voy. Verum.
— Mais, or.
Cette particule, qui répond au Tondes Hé-
breux, et au U (les Grecs, a une significa-
tion vague et indéterminée dans l'Ecriture,
et se mot pour nnm, igilur, et autres, et est
queUjuefois superflue; les exemples en sont
IVéquents. l's. lU. 17. Tu vero odisli (/i.«(//'/i-
597
VER
VER
298
nom : Quoique, puisque, donc. Rom. 'i. 5.
Ei vero qui non operalw, elc.
VERSARE; uTpéfeiv. — Ce verbe est un
fréqueiilalif de verCere, et signiQe propre-
ment,
Tourner souvent, remuer. Ps. 40. 4. Slra-
tum ejxis versasti in infirtnitate ejus : Vous
avez changé et remué tout son lit durant son
iuGnnllé. Le proplièle marque le soin pa-
ternel i|ue Dieu prend lui-même d'adoucir
les afdiitions de ses serviteurs, et (émoigne
qu'il en use envers eux avec cette charité
compalissanle qu'on fait paraître envers les
nialades qui ne peuvent reposer, et dont on
remue le Ut pour les coucher plus molle-
nient : Versare sulcos : Remuer la terre pour
dresser des sillons, Eccli. 38. 27. Cor suum
dabil ad versandus ( èxSiSo'mi ) sulcos : Le la-
boureur s'applique entièrement à remuer la
terre.
VERSARI; Voy. Conversabi. — Ce verbe
déponeni, qui vient de vertere, sans parler
des autres significations, marque,
1° Demeurer, être en quelque lieu, y faire
sa demeure. Gen. 21. 23. Terra in qua ver-
satus es (Trapoixsîv) udvenci : Ce pays où vous
avez demeuré comme étranger. Deut. 12. 19.
c. 15. 11. c. 28. v. 1. 43. etc. Ce qui se dit
de la peste qui dura trois jours dans le
pays. 1. Parai. 21. 12. Aut pestilentiam ver-
sari in terra.
2° Etre, ou se trouver en quelque part.
Deut. 5. 8. Quœ versantur in aquis sub terra :
A'ous ne vous ferez point d'image de tout
ce qui vil sous la terre dans les eaux. Prov.
18. 2. Nisi ea dixeris quœ versanlur in corde:
Si vous ne lui dites ce qu'il a dans le cœur.
Ecil. 8. IG. Voy. Distentio.
3° S'occuper, ou être occupé à quoique
chose. Eslh. 9. 18. In cœde versati sunl : Ils
furent occupés à tuer durant le treizième et
le quatorzième jour du mois.
4" Se reposer en quelque chose, jouir de
quelques avantages. Prov. 13. 13. In pnce
versnbilur : 11 jouira de la paix. \oy. Vrie-
CBPTUM, Eccli. 50. 30. Beatus qui in islis tier-
sa'.ur {àvv.i7-:péfZ(T(la.i) bonis: Heureux celui qui
s'entretient di- ces biens de l'âtne.
VERSATILIS ; (jr^eyo^îvo?, n. — Qui tourne
aisément, qui se peut tourner. Eccli. Quasi
axis versalilis cuç/ilulus illius : La pen-
sée d'un insensé est comme un essieu qui
tourne toujours, parce qu'il n'a point de
règle stable ni de principe sur lequel il s'ap-
puie. Gènes. 3. 24. Collocavit.... flainmeum
gladium alque versddlein : Dieu in'il un ché-
rubin devant le jardin de délices qui faisait
élinceler une épée de feu,qiii se pouvait tour-
ner lie tous côtés, parce qu'elle était à deux
tranchants.
VERSIPELLIS.E.— Ce mot se fait de v(;r;ere
et de pellis, et signifie proprement qui change
de peau , ce qui s'attribue au cauu'lé(Mi,
dont la peau prend la couleur des choses
dont il approche ; et par métiphore.
Un fourbe, un bonime douille, ((ui prend
telle forme ou telle lignite ((n'il lui plaît.
Prov. 14. 25. J'rofert mendacia vrrsiprlUs :
Celui qui est double public des mensoii-
DlCTIONNAIUE UE PHILOL. SACRÉE. IV.
ges, et fait perdre la vie à celui contre qui
il dépose.
VERSUS, us. — De vertere.
Ligne, rangée, parce que celui qui écrit
fait les lignes les unes après les autres,
comme le laboureur tourne sa charrue pour
faire ses sillons.
Rang de quelque chose. Exod. 28. 17. In
primo versu erit tapis sardius : Au premier
rang il y aura la sardoine. c. 39. 10. 3. Roff
7. v. 17. 42. 2. Par. 4. 3. ^'
!- VERSUTIA;aT/)of>j. — 1° Finesse, ruse mali
gne. Marc. 12. 13. Qui sciens versutiam (ini-
ypiatç, hypocrisis) illorum. Luc. 20. 20. Do-
lum illoiitm; nxwvpyicv , Jésus connaissant
leur malice. Sap. 8. 8. Scit versutias sermo-
num: La Sagesse connaît ce qu'il y a de plus
subtil dans les discours pour ne s'y point
laisser surprendre.
2° Sentence spirituelle, pensée subtile
prise en bonne pari. Eccli. 39. 2. Et iu ver-
sutias parabolarum siinul introibit: Il en-
trera eu même temps dans les mystères des
paraboles; c est-à-dire, dans la connaissance
des maximes spirituelles prononcées parles
personnes sages qui sont appelées Versutiœ,
parce qu'elles peuvent s'appliquer à diffé-
rentes matières et sujets.
VERSUTUS, A, UM ; -KoUToonoç. — Cet ad-
jectif vient de vertere, pour marquer celui
qui se tourne et se manie comme il veut, et
qui prend telle forme qu'il veut pour sur-
prendre.
1° Fin, rusé, trompeur. Prov. 14. 17. Vir
versulus odiosus est : L'homme dissimulé se
rend odieux ; c'esl-à-dire, celui qui cache sa
colère pour prendre le temps de se venger
est pire que celui qui est prompt à se met-
tre en colère, quoiqu'il fasse des actions de
folie.
2° Habile , sage et circonspect. Prov. 12.
23. Homo versutus (ctuveto'j) celât scienliam :
L'homme habile cache sa science, et no dit
pas tout ce qu'il sait, au lieuque l'insensé se
hâte de produire sa folie.,
VERTERE ; rjTpifziii, Èmo-TpéyEtv. — On fait
venir ce verbe de Toirreiv par métathèse, et
signifie plusieurs choses.
1° l'ourner, changer. Joan. 16. 20. Tristitia
vestra verlelur ( yiy^e-yOci. fieri ) in qaudium :
Voire tristesse se changera en joie. Gen. 19.
26. Versa est instaluam salis : La femme de
Lot fui changée en une statue de sel. c. 41.
43. c. 30. 2j. Exod. 4. v. 3 4. 9. c. 7. 9. etc.
De ce mol se font plusinurs pliiasos iiiiprcipres :
Verti, Etre tourné, regarder vers un lieu.
Ezech. 41. 12. c. 43. 17. Gradus ejus versi
ad orientcm : L'escalier était du côté du
levant.
y erlere se, o» verti in, ou adaliquid. Se
porlcr à quelque chose. Num. 20. 3. Versi
in sedilioiiem: S'étant portés à une sédition.
l.Reg. 14. 32. Versus ad prœdum : Sétant
jeté sur le butin, v. 47. Quocuiuque se veite-
rct, superabat : De quelque côté qu'il portât
ses armes, il en revenait victorieux, liccl. 4.
l.c.9.11. Verli me ad a/iu(/ ; Jemesuis porto
à une autre chose. 2. Reg. 14. 1.
10
DICTIONNAIRE DK PHILOLOGIE SACREE.
300
Yertere terga: Tourner le dos, s'enfuir, ou
faire tourner le d'os. \ oy. Tergdm.
Yertere figuram sermonis nliciijus : Propo-
ser un discours figura. 2. Reg. 14. 20. Ul
verterein (uspi-p/saSKt) figuram sermonis hu-
ius : Pour appliquer celte parabole. Ainsi ,
Yertere parabolcm in proverbium : Se servir
d'un discours figuré. Ezech. 18. 2. Voy. Pro-
TEBBIUU.
Yertere manum: Tourner bride. 3. Reg.
22. Si.. Verte manum tuam : Détournez votre
main; c'est-à-dire, détournez le chariot, et
tirez-moi de l'aruiéc.
Yertere manum contra aliquem : Tourner
la main contre quoiqu'un, c'est le maltrai-
ter et l'affliger. 2. Reg. 24. 17. Yerlatur
(y'at<rSùi.i), obsecro, manus tua contra me:
Que votre main, je vous prie, se tourne con-
tre moi. 1. Par. 21. 17.
Le mot manus est quelquefois sous-en-
tendu. Thren. 3. 3. Tantum in me vertit : Il
ne fait autre chose que tourner sa maiu
contre moi; c'esl-à-dire, il m'afflige conti-
nuellement. Voy. Tantum.
Fertere s<(//um; Tourner la touche, ou le
stylet avec lequel on écrit ; c'est effacer ce
qu'on a écrit. Voy. Stylos.
Yersa vice: Au contraire. Esth. 9. 1. Versa
viceJudœi. Voy. Vicis.
Yertere in canlicuni : Tourner en raillerie.
Job. 30. 9. In sorum canticum versus sum :
Je leur suis devenu un sujet de chanson sa-
tirique. Ezi'ch. 33. 31.
Yertere in lumultum : Faire venir en foule.
Isa. 9. 11. Voy. Tumultus.
Yertere in furorem : Rendre insensé. Isa.
kk. 25. Ariolos in furorem vertens : Dieu
rend insensés ceux qui se mêlent de deviner.
Ainsi, M.irc. 3.21. Diccbanl ; Quoniam in
furorem versus est (ÈçiaTaaeKt) : Lesi parents
de Jésus-Christ disaient qu'il avait perdu les-
prit. Le mot grec peut signifier, tomber en
défaillance; c'est pour cela que ses parents
voulaient le tirer de la foule où il était. Voy.
FUBOK.
2° Mettre en fuite, défaire, faire tourner
tète. Hebr. H. 34. Castra verterunt ( xllvia )
exterorum: Ils ont mis en fuite les armées
des étrangers ; Gr. inclinaverunt ; d'où vient,
Acies inclinatn: Une armée en déroute. 1.
Reg. 19. 3. Qiomodo declinare solct populus
versus et fuijiens de prœli'i : Comme une armée
défaite qui aurait lui du combat. Jer. 46. 22.
Prov. 12. 7. Verte impios, et non erunt :
ExliTuiinez les impies, en sorte qu'ils ne
subsi-tcul plus; ou bien lertes; l'inipératlf se
met pour le futur.
3" F. lire couler, faire passer ; d'où vient,
Yerti; Passer, couler. Ksih. 2. i'i.Mensis dao-
decimus verti balur [à.-iu.n^npoynOtti] : On était
sur le deuxième mois. Aiii>i, Vertens aiinus :
c'rst ramiéc qui s'écoule cl ((ui passe. Num.
28. 14. Mensfs sibi nnno vcrlcnle succédant:
Les mois se succèdent l'un à l'autre dans le
cours de l'année. 2. Ueg. 11. 1. Fuit anno
verlenle: 11 arriva dans le cours de l'aunée.
C'est en ce sens que Virgile dit, 1. Georg.
... In se sua |icr\c»liKia volvjuir aniius.
4° Tourner, traduire d'une langue en une
autre. Esth. 9. 24. 3iw/( phur, quod nostra
lin(iuii verlitur in sorlem : Il jeta le phur,
c'est-à-dire, le sort, comme ce mot se traduit
en notre langue.
5° Faire ressembler, donner l'apparence
de quelque chose. Job. 41. 19. In slipulam
versi sunt ei lapides funJœ : Les cailloux que
les frondeurs jettent contre lui ne sont pour
lui que de la paille.
6° Pervertir, gâter, dérégler. Prov. 17. 20.
Qui vertit linguam (£Ùfi;T«§o>of y^ûan-n) incidet
in mo/um ; Celui qui est perverti dans sa
langue, qui a la langue double, tombera dans
le mal.
7° Transférer, faire passer à d'autres.
Thren. 5. 22. Hœredilas nostra versa est
(lif:aa-:pi(feiv) ad aliénas : Notre héritage, la
terre qui nous a été donnée en partage , a
passé à des étrangers.
VERTEX, icis ; r.opvfn : Voy. Vortei. —
Ce mol vient de vertere, et signifie, tout ce
qui se tourne en tourbillon, ou, la chose
autour de laijuelle quelques autres choses
roulent, comme le pôle autour duquel les
cieux tournent ; ainsi il marque le haut de
quelque chose.
1° Le haut de la tête, ou la tête même ; d'où
viennent ces phrases.
A planta pedis usque ad verticem :T)cul, 28.
35. Job. 2. 7. Isa. 1.6. 2. Reg. 14.25. i4 vesfi-
gio pedis usque nd verticem: Depuis la plante
des pieds jusqu'à la tête ; c'est-à-dire, dans
tout le forps, ou par tout le corps. Ainsi ,
Jerem. 2. 16. Consluprare usque ad verticem:
Corrompre et souiller depuis les pieds jusqu'à
la lêle. Voy. Constuprare.
Fleriin verlice, oa venire super verticem
aticujus: Venir sur la tête de (jnelqu'un, se
dit des biens qui se répandent avec abon-
dance sur quelqu'un. Gen. 49. 26. Benedic^
tiones palris tid... fiant in vertice Nazarœi,
ou super verticem Nazarœi inter fratres suos:
Que les bénédictions de votre père tombent
sur la tête de celui qui est comme un Naza-
réen entre ses frères. Deut. 33. 10. Voy. Na-
ZAR^cs. La métaphore se prend du parfum
que l'on répand sur la tête des rois et des
prêtres.
Au contraire, Descendere in verticem:
Tomber sur la tête, se dit des maux dont on
est menacé. Ps. 7. 17. In verticem ipsius ini-
quitas ejus desccndet: Son injiislice relonibera
sur lui-même.
Confringere verticem capilli , ou capilla-
tum ejus: Briser les têtes chi'velues ; e'està'
dire, réprimer l'orgueil et la fierté de quel-
qu'un. Ps. 67. 22. Deus confringet cupita
iniinicorum suorum, verticem capilli peram-
bulanlium in dclirtis suis. \ oy. Capillus.
Capere brachium et verticem : Se saisir
du bras et de la tête ; ce qui se dit du lioa
qui se jette sur sa proie, et, par mélapbure,
de ceux qui se ren<leiit maftres de leurs en-
nemis. Dent. 3:1. 20. Cepitquc brachium et
verticem («fi;^Mv, to,-J : La tribu do Gad a em-
porté le bras et la tête de sa proie, pour uiar-
quer la grande force et le courage extraordi-
naire do cette tribu.
361
VER
VER
3(K
Decalvare verlicem alicuJHS : Kondrc chau-
ve la lêle de quelqu'un, ol la réduire à une
lionleuse nudilé. Isa. 3. 17. Y^oy. Decalvare.
2" Le h;iul d'une nionlagne ou d'unn col-
line. Esod. 17. V. 9. 10. Ego stdbo in verlice
cnllis : Je me lietidr;ii sur le haut de la col-
line, c. ly. 20. c. 2i. 17. c. 34. 2. elc. Ainsi,
Isa. 2. 2. el Micli. k. 1. lUuns domus Domi-
ni in veriice {«.y.poç) nmntium: La nionlagne
sur laquelle se bâtira la maison du Seigneur
sera fondée sur le haut des monis : celte
maison du Seigneur est l'Eglise qui devait
être élevée en honneur el en digniié au-des-
sus de tontes les autres assemblées du monde.
Voy. MoNS.
3" Le haut ou ce qui esl au-dossus de
quelque chose. Job. 22. 12. Super stellaiam
verlicem sublimalur : Dieu est au-dessus des
astres : Eliphaz veut montrer que Dieu, tout
élevé qu'il esl, prend soiu des choses de ce
bas monde.
k" Ce qui esl excellent, qui l'emporte au-
dessus des autres choses. Deul. 33. 15. De
verlice { Heb. de capile ] antit/uorum tnon-
tiutn : La terre de Joseph soii remplie des
béncdiclions des fruits les plus excellents qui
croissent sur les montagnes anciennes. Ainsi
les chefs et les grands d'un Elat s'appellent
de ce nom. Jer. 48. 45. Devorabit verlicem
fliorum tumullus, de verlice ramorum ejus
lencrum dislringam : Je tirerai de ses pius
belles branc lies un leiidre rejeton ; savoir,
Jésus-Chrisl de la famille royale.
Y ERTIGO, iNis; 7r),Kïiî(Ti,- — Ce mot vient
encore de verlere, el signifie,
Vertige, élourdissenient, lorsqu'il semble
aune personne que toutes les choses tour-
nent; et, par méliiphore, il se dit de l'impru-
dence et de l'exlravigance de 1 esprit, isa.
1!). 14. Dominus miscutl in medio ejus spiri-
tum vertiyitiis : Le Seigneur a mis au milieu
d'eux un esprit d'eiourdissement.
VEllUM ; iùlà. Os, TrXijv, y.al. — Conjonction
qui vient de verus, comme vero, et signifiait
autrefois, V'érilablement, comme il parait par
ce vers de Plaute :
Elio mavis viLnperaiî lalsoquam vero cxloHi.
Depuis il a signiOé, Mais. Hebr. 6. 12. Vt
non scijnrs effuiiiimni, vcrtun imilolores eo~
ruin qui (ide el putimlia liœrrditabunl pro-
missione.i : Afin que vous ne soyez pas lents
et paresseux; mais (lue vous vous rendiez
les imilateuis de ceux qui par leur foi et
leur patience sont devenus les héritiers des
promesses. 4. Reg. 17. 19. 2. Par. (i. 9. Joël.
3 4. Eccli. .-n. 3). elc.
\KKUMLT1AM ; ulU xu.l. — Mais aussi.
Phil. 2. ■-!. Deui miserius est ejus, non soluin
autem ejus, veri.iitriium el niei : Dieu a eu
pilie de lui, et non-si ulemenl de lui, mais
aussi de moi.
VEKUMTAMEN;;r),iv.— Celte conjonction,
COiii|,()sée (le veruin et Uimm, signifie l'un et
l'autre de ces deux mois ; mais elle a encore
beaucoup d'.iulies significations différentes
qui repondent an grec TvXijv,
1° Mais, toutefois, pourtant, cependant.
Matih. 18.7. Verumlamen vw homini illi pcr
quem acnndahtm venil : Mais malheur à celui
par qui le scandale arrive, c. 26. 39. Verum-
lamen (ôfiwf) non sicul ego volo, sed sicut tu :
Mais néanmoins que votre volonté sai com-
plisse, et non la mienne. Joau. 12. 42. Gen
15. 14. Exod.8. v. 28. 29. Nnm. 24. 14. elc!
2° Certes, assuréoienl. Ps. 31. (i.Verumta-
men indiluvio aquarum miiltirum adeumnon
npproxiiiiabunt : Certainement quand les
grandes eiux inonderont comme dans un dé-
luge, elles n'approcheront point de lui. Eu-
thymius remarque que le mot 7r),>)v , Yf'um-
tamen, se doil prendre ici po\tv El. Ps. 38. 0.
Verumlamen ^iniversa vanitas, omnis homo
vivens : En vérité tout homme qui vit sur la
terre n'est que vanité, v. 7. Verumlnmcii in
imagine pertransit homo ; En vérité l'homme
passe comme une ombre elcoinme une image.
v. 12. V erumtamen vane conlurbatur :Ps. 61
4. Ps. 67. 21.
3° C'est pourquoi, donc. Matth. 11. v. 22.
24. Verumlamen dieu vobis ■ C't'sl poijr(|uot
je vous le dis. c. 20. 64. Luc. 6. 33. c. 10. 14.
c. 12. 31. c. 13. 33. Eph. 5. 3.^. etc. Ainsi,
Eccli. 41. 19. Verumlamen rcveremini in Itis
quœ procédant de ore meo, Gr. roiyci.f,o\Jv : Ayez
donc de la honte pour ce que je m'en vais
vous marquer. Voy. Proceuere.
4» Pour ce qui regarde, quant à. Luc. 19.
27. Verumlamen inimicos meus illos adducile
hue : Quant à mes ennemis, qu'on les amène
ici.
5° Au reste. Luc. 22. 21. Verumlamen ecce
manus tradentis me mecum esl in :<iensa : Au
reste la main de celui (jui me trahit esl avec
moi à celle table ; c'esl-à-dire, ceiui qui me
trahira mange avec moi.
6° Bien plus, el même. Phil. 3. 8. Verum-
lamen ( fiivoGvyô , quin eliam ) existimo oninia
detrimentum esse : Bien plus, tout uie semble
une perte au prix de celle haute connais-
sance de Jésus-Christ. Ce mot, dans la plu-
part des passages du Nouveau Testament, se
peut interpréter delà sorte.
7° Depuis ce lemps-là. 4. Reg. 23. 9. Ve-
rumlamen non ascmdibant sacerdoles excel-
sorum ad altare Dei in Jernsidcm : Depuis ce
temps-là les prêtres des hauts lieux ne mon-
taient point à l'autel du Seigneur.
YERUS, A, UM ùUOri!. cà^Oniç. — Dii Verbe
èpzà, dicere, c:ir on dil ce qui est vrai; aussi
dans l'Evangile, Tudixistivsl lemême que, Il
esl vrai, et a différentes significations p,ir op-
position à différentes choses.
1° Essentiellement vrai, vrai, véritable,
opposé à ce qui est faux, femt cl iaiaginaire.
1. Thess.l.9.Scrj;ire Dcn vivo el vero : Vous
avez quille les idoles pour servir le Dii u vi-
vant el vérilable. 1. Joan. 5. 20. J'ilins D<i
veni. et dedilnobissensum ut cogitoscamus ve-
rnm, Ueum , cl simus in vero Filio ejiis : Le
Fils de Dieu esl venu et nous a iloniié l'in-
telligence, afin que nous connaission> le vrai
Dieu, el que itous soyons en son vrai Fils.
Gr, El nous sommes en ce vrai Dieu, en Jé-
sus-Christ son Fils. Ilic est verus Dcus, et
vitaœlerna : C'est lui qui esl le vrai Dieu et
la vie éternelle. Joan. 17. 3. Uœc est vila œtcr-
na ni cognoscant le, soliim iJeum vcrum: Lu
505
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
304
vie élernelle consiste à vous connaître, vous
qui fies le seul Dieu vérilable. Voy. Solus.
2. Par. 15. 3- Transibunt mulli dies in Israël
absque Deo vero : Les Israélites seront long-
temps sans le culte du vrai Dieu. Quelques-
uns rapportent ceci à la c;iplivilé de B;iby-
lone, d'autres au temps présent, où les Juifs
ne reconnaissent point Dieu en trois per-
sonnes, ni Jésus-Christ pour le Messie. Sap.
1. 6. c. 12.27. Apec. 3. 7.
2° Vrai, opposé à ce qui est faux et sujet
au mensoufje. Joan. k. .37. Jn hoc enim est
verbum verum : Ce que l'on dit d'ordinaire
est vrai en celle rencontre, c. 10. i2. Omnùi
quœcumque dixit Joannes de hoc vera ernnl :
Tout ce que Jian a dit de celui-ci se trouve
véritable, c. 19. 33. Vertim est testimonium
ejus. Phil. 4. 8. 2. Petr. 2. 22. Dnn. 6. 12.
Apoc. 15.3.C.16.7. c. 19.2. Sap. 15. i.Joan.
8. 18. Voy. Verax.
3° Vrai , opposé à ce qui n'était qu'en 0-
"ure. Hebr. 8. 2. Sanctorum minister et ta-
ternaculi veri : Notre pontife est le niinislrc
du sanctuaire et de ce véritable tabernacle
que Dieu a dressé, et non pas un homme, c.
9. 24. Non in manufacla sancta Jésus inlro-
ivit exemplaria teroram; Jésus-Christ n'est
point entré dans ce sanctuaire fait de la main
des hommes, qui n'élail que la figure du vé-
ritable. Joan. 6. 32. Pater meus dat vobis pa-
nent de cœlo verum : C'est mon Père qui vous
donne le vérilable pain du ciel , représenté
par la manne qui ne descendait pas vraiment
du ciel.
k° Vrai, excellent et parfait, opposé à ce
qui est imparfait et beaucoup moins consi-
dérable. Joan. 1. 9. Erat lux vera : iésus-
Chrisl était la vraie lumière, la lumière es-
sentielle, incomparablement plus excellent
que Jean-Baptisle, et que les apôlres et les
fidèles qui sont appelés lumières, c. 15. 1.
Ego sum vera vitis : Je suis la vraie vigne.
La racine de la vigne communique aux
Lranches la sève qui lui est naturelle, mais
le Fils de Dieu, en communiquant son es-
prit auxsninls qui lui sont unis par une foi
■véritable, les rend participants de sa vie di-
vine, qui est sans comparaison plus excel-
lente (lue celle que la vigne communique à
ses branches. D'autres croient qu'il s'appelle
Traie vigne, pour se distinguer de cette au-
tre vigne dont il est parlé, Isa. 5. 2. qui ne
porte que des raisins sauvages. Jer. 2. 21.
J^insi, Joan. 6. 32. Voy. n. 3. c. k. 23. Veri
aduratures : Les vrais adorateurs de Dieu
sont les chréliens, qui l'adorent d'une ma-
nière plus paifaite que les Juifs et les autres.
Dan. 3. 27. Universa opéra tua vera : Toutes
Tos œuvres sont justes et parfaites.
5" Vrai, véritable, opposé à Cl- qui n'esl qu'en
apparence. Acl. 12. 9. Nesciebal quia verum
est quod ftebal per anqelum : Pierre ne savait
pa.s que ce qui se faisait par l'auge fût vrai.
Ainsi l'on dit Rêvera: En cffel, eiïeclivc-
nienl. 2. Macli. 3. 8. Specic quidem quasi pcr
Cœlesyriam rsset peraqraturns. rêvera autem
reijis propusitum perfccturus : Uéliodore fai-
llit seinbl.iiit de venir pour parcourir la
basse Syrie, mais c'était en effet pour exé-
cuter le dessein du roi. Num. 13. 28.
6° Vrai , sincère, opposé à ce qui est dé-
guisé, feinl et hypocrite. Heb. 10. 22. Acce-
damiis cum vero corde : Approchons-nous de
lui avec un cœur vraiment sincère. Jos. 2k.
i!^. Sap. 6. 18. Eccli. 2o. 12.
7° Vrai, qui contente véritablement, op-
posé à ce qui est faux, trompeur et illu-oire.
Luc. 16. 11. 5i in iniquo mammona fidèles
non fuislis, quod vennn est quis credet vnbisf
Si vous n'avez pas élé fidèles dans les ri-
chesses injustes, qui voudra vous confier les
véritables? Les véritables richesses sont les
spirituelles, opposées à ces biens injustes,
c est-à-dire faux et trompeurs , qui ne peu-
vent satisfaire. Jer. 11. 13. Voy. Pax. Dan.
10. 1. l.Tim.6. 19.
8° Vrai, légitime, arrêté, approuvé, digne
de foi.l. Joan. 2. 'S.lterum mandatum novum
scribo vobis. quod verum est et in ipso et in
vobis : Le commandement dont je vous parle
est nouveau, ce qui est vrai en Jésus-Christ et
en vous; en Jésus-Christ, qui non-seulement
l'a donné, mais l'a écrit dans le cœur; et en
vous qui l'avez reçu et le pratiquez d'une
manière toute nouvelle. Apoc. 19 9 Hœc ver-
ba Dei vera sunt : Ces paroles de Dieu sont
véritables, c. 21. 5. c. 22. 6. Fidelissima sunt
et vera : Très-dignes d'être crues vraies.
Ainsi on appelle un témoignage vrai qui
est légitime, dans les formes, et doit être reçu
comme vrai. Joan. 5. v. 31. 32. 5t ego testi-
monium perhibeo de me ipso , testimonium
meum non est verum :^i je rends témoignage
de moi-même , mon témoignage n'est pas
véritable, c'est-à-dire digne de foi. c. 8. v.
13.11.0.19.33. c. 21.21. Til. 1. 13. 3. Joan.
V. 12. De même, Joan. 8. 17. Jn tege vestra
scriptum est quia duorum hominum testimo-
nium verum est:U est écrit dans votre loi que
le témoignage de deux personnes sera jugé
véritable, c'est-à-dire sera reçu comme vrai,
quoiqu'il puisse être et qu'il soit quelque-
fois faux. Voy. TesTts. Dan. 2. 15. c. 8. 28.
9° Vrai , assuré, indubitable , certain. 1.
Pelr. 5. 12. Obsecrans et rontestans hanc esse
veram graliam bei in qua slatis : Vous décla-
rant et vous protestant que la vraie grâce de
Dieu est celle en laquelle vous denx'urez
fermes. L'Apôtre parle de la grâce de la
foi et de l'Evangile de Jésus Christ , qu'il
assure être le moyen indubitable d'être vr.ii-
ment agréable à Dieu. Deut. 17. 1. Cum ve-
rum esse repcreris : Si vous avez reconnu
que la chose est vérilable et certaine, c. 22.
20. Jos. 2. 12. Sap. 2. v. 17. 18. Dan. 13.
48. etc.
10' V'rai, juste, exact, équitable. Exod. 23.
2. Nec in judicio plurimorum acquiesces sen-
tenlia;,ut a vero rfcrie,* ; Vous ne vons ren-
drez point à l'avis du plus grand nouibro
pour vousdéiourner de la vérité. Deut. 25. 15.
Alodius wqualis et verus erit tibi : \ ous n'au-
rez qu'un seul boisseau, qui serji le vérita-
ble, et toujours égal. Ezech. 18 8. c. 13. 13.
Dan. 3. V. 27. 28. 31. c. 1. 31. Zach.7. 9.
Apnr. 16. 7. c. 19. 2. etc.
VESANIA, JK. Voy. Vesanus. — Folie, ex-
ses
VES
VES
SOC
Iravagance. Eslli. IG. 5. In lanlum vesaniœ
proruperunt : Us ont été jusqu'à cet excès
de folie. 2. Peir. 2. 16. Correplionem habuit
suœ vesaniœ : B;ilaam fut repris de sa folie.
Gr. napavoij-ix;. de sa transgression conire la
voinnié de Dieu.
VESANUS, I. — Ce mol vient de sanus et
de la pjirlictile ve, qui a la force d'.iugmen-
ter la signification, et quelquefois la diminue,
coinmo dans ce mol, qui est mis pour »io/e
sanus. Soph. 3. k. Prophetœ ejus vesani {-kv^m-
f/.aT';yo^o£, levés) : Ses prophètes sont des ex.-
Irav.'i^.'inis.
VESCI, (fi.ytiv, èS'.aOKt. — Cc vcrbe vient de
vescus, ou de poaxstv, pnscere , et signifie ,
M.iiiger, vivre de quelque chose. Prov. 2.3.
20. Noïi esse in comessationibus eorum qui
carnes ad vescendum conferunt : Ne vous
trouvez point dans les débauches de ceux
qui apportent des vi;indes pour manger en-
semble. Gen. 3. 19. In sudore vidtus lui ve-
sceris pane : Vous mangerez voire pain à la
sueur de votre visage, c. 1. 30. c. 2. 9. etc.
Ce verbe se met aussi dans l'Ecriture avec
de ou ex. Gen. 23. 28. Isaac nmabat lisuu eo
quod de venationibus illius resceretur. Levit.
6. 29. c. 22. v. 4. 7. 11. etc. Exod. 12. 48.
Si quis cimimcisiis non fuerit, non vescelur
ex eo. Levit. 7. 19. etc. Et se trouve aussi
dans la voix passive. Num. 13. 21. Erat tem-
pus quando prœcoquce uvœ vesci possutU :
C'était alors la saison des premiers raisins.
Mais Tesci de manu alicujus, 2. lleg. 13. 10.
c'est prendre à manger de la main de quel-
qu'un.
Yesct et bibere : Faire grande chère. Gen.
24.. 54-. Inito convivio vescevtes pariler et bi-
bentes manseriint ibi : Ils firent ensuite le
festin et demeurèrent ensemble ce jour-là,
en faisant grande chère. 3. Reg. 1. 2>3. Job.
1. 18. Voy. Bibere. Ose. 11. 4-. DecUnavi <id
eum ut vesceretur:Js leur ai présenté de quoi
manger; ou/r. , Je me suis abaissé vers lui
pour lui donner à manger. Le prophète ex-
prime par cette coinparaison la délivrance
d'Israël et les bienfaits qu'il avait reçus de
Dieu , qui avait daigné le nourrir dans le
désert.
VESICA, JE. — Du grec fjaa., qui signifie
la njême chose, deyuo-âv, flare, la vessie, dans
l'Ecriture :
Une tumeur, une pustule ou ampoule qui
vient sur la peau. Exod. 9. v. 9. 10. Fada
sunl ulcéra vesicnrum {flw.xiç) lurijrnlium in
hominibus et jument is : Il se forma des ulcè-
res et des tumeurs dans les hommes et dans
Jcs animaux.
A'ESICULA, K.. — Petite vessie du gosier,
le jabot ou pochette sous le gosier des oi-
seaux. Levit. 1. Ki. Vesicnlam (rr/io'/oiî&i) gut-
turis et plumas projiciet prupc altare : Il en
jettera la petite vessie du gosier et les plu-
mes auprès de l'autel.
VESl'A, *;. — De (ry/iÇ, accus, (jfôxu.
Une guêpe, grosse mouche qui a un ai-
guillon tort piquant. Sap. 12. 8. Misisti an-
tecrssures exerciliis lui vcspas : Vous leur
avez envoyé des guêpes pour être comme les
avaal-courcurs de votre armée, afin qu'elles
les exterminassent peu à peu. Quelques-uns
croient que ces guêpes signifiaient la terreur
et l'épouvante dont Dieu frappait les Chana-
néens; mais il est clair par Deul. 7. 20. et
Jos. 24. 12. que vespa est là dans le sens
propre.
VESPER, I, ou IS, ou VESPERA, x, ëtrnc-
poi, éa-Kîpi-/., aç. — Ces deux noms siibsianiifs
se forment du grec ï'j-Kepoç,([m signifie l'étoile
de Vénus, qui brille le soir; ainsi ils signi-
fient :
1° L'étoile du soir, qui se lève après le
soleil couché: c'est la même belle étoile du
matin et du soir, selon qu'elle précède le ma-
tin ou qu'elle suit le soir. Job. 38. 32. Nu n-
quid vesperum super fitios terrœ cotisurgere
facis ? Eil-ce vous qui faites lever l'étoile du
soir sur les habitants de la terre. Ps. 64. 9.
Exiius matulini et vesperœ delectabis : Vous
rendrez le lever et le coucher du soleil agréa-
bles ; selon d'autres : Vous répandrez la joie
jusque diins l'orient et l'occident; i/e6..Vous'
réjouirez le matin et le soir ceux qui sortent
pour leur travail.
2" Le soir, le temps du soir, ou de la nuit.
Deut. 28. 67. Mane dices : Quis mihi del ve--
sperum î Vous direz le malin : Qui me don-
nera (le voir le soir ? et le soir : Qui me don-
nera de voir le matin? Mo'i'se.par ces expres-
sions, avertit les Israélites des maux dont
ils étaient menacés. Job. 7. 4. Rursum ex-
sppctidio vesperam: Quand je serai levé, j'at-
tendrai encore le soir ou la nuit avec em-
pressement; ce qui est une marque d'ennui
et de chagrin. Marc. 11. 19. Act. 4. 3. D'où
vient Ad vesperam : Sur le soir. Gen. 8. 11.
Venit ad eum ad vesperam : La colombe re-
vint à lui sur le soir. c. 30. 16. Exod. 12. v.
6. 18. c. 20. 41. Ps. 29. 6. Ps. 58. v. 7. 15.
Et Usque ad vesperam : Jusqu'au soir ou jus-
qu'à la nuit. 1. Reg. 20. o.
De là viennenl ces laçons de parler:
De mane usque ad vesperam : Du malin au
soir. Isa. 38. v. 12. 13. De mane usque ad
vesperam, finies me : Le matin je disais, vous
me ferez finir ma vie ce soir, c'est-à-dire
bientôt. Job. 4. 20. De mane usque ad ve~
spercim succidentur : Ils sont bientôt retran-
chés.
Lupus ad vesperam : Un loup de soir ou de
nuit : le loup est furieux quand il est affa-
mé, et qu'il n'a rien Iroiné à manger jus-
qu'au soir. Jer. o. 6. Lupus ad vesperam
vaslavit eos : Nabuchodunosor, comme ua
loup affamé, les a ruinés ou ravagés. Soph.
3. 3. Lupi vespere; i. c. vesperlini; Gr. l'Jxoi
nç 'ApaSiaç.
Vespera et mane ; Le soir et le matin
marquent le jour entier. Dan. 8. 14. \ oy.
Mane. -^
Vespere et mane, \ : 26. V oy. \ isio.
3" Le temps de l'adlielion et de la misère.
Job. 11. M . Quasi mrridianus fiilqor consur-
(jel tilii ad vesperam : Un Icmps favorable s'é-
lève'ii pour vous, lorsque vous serc z dan»
ralfliclion, le soir et la nuit : Où les té-
nèbres maniuenl l'adversité, le tour cl U
S07
niCTIO.NNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
SOS
lumière marquent la prospérité. Voy. Me-
BIUIANOS.
VESPER. Ve'pera, Vespehdm, adjectif. —
Du soir, qui se fiil ou arrive le soir. M;irc,
11. 11. Cum jnm vespera esset hora : Comme
il cl.iit t\é\i\ laid; Gr. ô-^ia, serotina.
A ESPKRE ou VESPERI, Ô-^É, i-^iu ',ï,jT:tpu.—
Gel ahliilif, qui vient de vesper, ts, est ad-
verbe, ol répond souvent à l'o^é des Grecs,
sera; quehiuefois il est pris pour un nom
suhsianiif. et signifie :
1° Le soir, le temps du soir. Exod. 16. v.
6. 8. Ddhit vobis Dominus vespere carnes
edere : Le Seigneur ce soir vous donnera de
la ch.iir à manger, v. 12. Leîit. 6. 20. Deut.
16. V. i. 6. D'où vient,
A vespere usque mane : Depuis le soir jus-
qu'au matin. Levit. 2i. 3. c'esl-à-dire toute
Ja nuit. Vespere et mnie : Le soir et le malin,
c'est-à-dire tout le jour. Gènes. 1. Voy. Mane.
Dan. 8. 14. Usque ad vesperam et mane : Jus-
qu'au soir et au matin, ce qui signifie un
jour naturel et couipiel ; I^/es duo millia Ire-
cenli, et mundubitur sacrificium : 11 se pas-
sera tieux mille (rois cents jours, et le sanc-
tuaire sera pur fié, c'es<-àd(re jusqu'au soir
auquel le sanctuaire sera purifié de l'abomi-
nation par la(]ue'le le roi Antiochus l'avait
prof^Éné. Voy. Dies. Ainsi, v. 26. El visio
vespere et mane : Cille vision du soir et du
malin, c'est-à-dire touchant le jour composé
du soir et du malin dont il est parlé v. H.
Ainsi, Matih. 8. 16. c. l\. 15. et ailleurs,
Facto ve<<pere : Le soir étant venu; oii l'on
p ul remarquer qu'il y avait chez les Hé-
breux deux soirs le même jour, comme il
paraît en comparant les deux endroits de ce
( hap. li. v. 13. et 23. Aussi, dans l'.Ancien
Testaiiienl, souvent où nous avons Vespere
ou ad vesperam, il y a en hébreu, Inter duas
vesperas : Le premier soir commençail au
ilcclin (lu soieil vers les trois heures du soir,
il le second après le soleil couché, cù il y a
encore (|uelque reste de clarté avanl la nuit.
Exod. 12. 6. Ad vesperam; Heli. Jnlor dans
vesperas. c. 16. 12. c. 2). v. 37. 41. Levil. 23.
fi. et ailleurs.
Mane et vespere : Un malin et un soir,
pour marquer ce qui passe vile. Ps. 89. 6.
Mime flnrrul respire décidât : L'homme c-t
comme Ihcrb ■ qui fli'urii le matin el tombe
le soir, c'est-à-dire ijui passe bientôt. Isa. 17.
lit. in timpore vespire, in mntutino : En peu
de temps. Voy. Matutincm, Ps. 20. (i. Ps. 54.
l'J. 1 espère et mane it meridie narrabo : Le
soir, le malin et à midi, je raconterai mes
misères, el annomerai les miséricordes de
Dieu. David maripic l'usage qui sr pratiquait
alors, cl qui s'esl encore pratiqué depus, de
prier Dieu principaltmenl en erg Irtii» lemps;
il commence par le soir, à (ause que les
prières solennelles des fêles des Juils coin-
rnençaicnl par le soir du jour piéccdenl.
2' Après, ou sur la lin de (juclquc Icmps.
Mallh. 28. 1. Vespere (i|i) auletn sahbali ; Gr.
Bero iahijalorum : Sur l.i fin de la srtii.iine,
ou Ocilc semaine él/inl passée : Çuw liicescit,
8U|ip. die, i/iiœ liicrscil in prima sabbiUt ; Le
(ireuiiur jour do in semaine ïuivanlu com-
mençait à peine à luire. Vespere, en cet en-
droit, signifie, A la fin, et marque le déclin du
dernier jour de la semaine pour en commen-
cer une autre. Voy. Sabbatum et Lucescere.
Zach. 14. 7. In tempore vesperi erit lux : A la
fin de ce temps la lumière paraîtra: i. e. A
la fin de ce lemps qui avail été prescrit, Dieu
répandit sur les Juifs quelques rayons de sa
bonté, eususcit;ml les Macbabées, qui répa-
rèrent une partie des ruines que les ennemis
avaient causées parmi les Juifs.
VESPERTILIO, Nis, vjxTEfi,-, iSo,-.— Oiseau
qui vole de nuil, el qui a le museau d'une
souris; resper/î7io en latin, parce qu'il ne
paraît que le soir :
— luêemqae perosw
Nocte volant, serotjue leaenia vespere nmiien.
1' Chauve-souris. Levil. 11. 19. Deut. 14.
18. Upupam quoque et vespertitionem : La
huppe et la chauve-souris : C'étaient des oi-
seaux donlil étiit défendu aux Juifs de man-
ger, pour marquer qu'il faul fuir les ténèbres
de l'erreur el du péché.
2° L'ioiage d'une chauve-souris. Isa. 2. 20.
In die illaprojiciet homo idola argenti sut, et
simulacra aw i sut, quœ fecerat sibi ut ad-
oraret, talpas et vespertiliones : En ce jour-là
l'houime rejettera loin de lui ses idoles d'ar-
gent el ses statues d'or, les images des t;iupes
el des chauves-souris qu'il s'était faites pour
les adorer : c'étaient principalement les Egyp-
tiens qui adoraient comme des divinités les
anim.'iux les plus vils.
VESPERTINUS, a, um, îtjrz^pt-^;. — 1° Du
soir, qui se f;iil au soir. Ps. 140. 2. Etevalio
manuuin inearum , sacrificium vespertinum :
Que l'élévation des m.iiiis, c'e5f-d-rfire ma priè-
re, vous soit agréable comaie le sacrifice du
soir. Il y avail matin et soir une oblalion d'en-
cens et un sacrifice d'un agneau ; mais celui
(lu soirélail plus excellent, parce que c'était
l'accomplissement de lotis les sacrifices de la
journée, et qu'il représentait mieux le sacri-
fiée de la croix qui s'est opéré vers le soir.
Mais le mot hébreu mincha signifie plutôt le
s.iciifiee non sang'anl que Jésus-Cliriu a
aussi offert le soir quniid il a consacré son
propre corps pour le donner à son Eglise
comme une véiitable viande. 4. Keg. 16. 15.
1. Esdr. 9. v. 4. :j. Dan. 9. 21.
2' De nuil, qui rô le la nuit. Habac. 1. 8.
V eloeiurrs lupis resperlinis (lùy.oi rfi; àpa^iot;) :
Les chevaux des Clialdéens sont plus viles
que les loups qui courent au soir ou pendant
la nuil : les loups qui n'ont rien trouvé
|icnilant le jour et (jui sont affamés sonl fu-
riciix pendaiil la nuit, ^'oy. Lupcs.
\ ESTER, Vestra, \ E'.tiiiim, ô, >i, to ùpwv ;
■ûuhtpoi, a, ov. — Ce pronom vienl de vos, el
l'on disait autrefois vostrr. el signifie :
t" \ ôlre, qui vous apparlienl ou que vous
avez. 2. Cor. 12. 14. Non querru quet vestra
sunt, i:ed vos : C'est vous que je cherche, et
non votre bien. Luc. Ki. 12. Si in aliino fidè-
les non fuistis, quod vesirum est quis dabit
vobis? Si vous n'avez pas été fidèles d.ms un
bien étranger; ex. d.ms les biens extérieurs
et pass.igers, r|iii vous donnera le vôtre
propre? ex. les biens de l'àinc, pour lesquels
5U9
VES
VES
310
nous sommes créés, qui sont intérieurs et
vn notre pouvoir. Luc. 21. 19. 1. Cor. 1.
^,0. etc.
2° Ce qui vous est destiné. 1. Cor. 3. 21.
Omnia veslra sttnC :Tou\. esta vous, soitPiul,
soil .\|)oiloii, cest-à dire pour vous et des-
tiné pour votre salul, tout est pour l'amour
des élus.
3" ^ o(re, ce qui vous est fait. Rom. 11. 31.
Non crediderunl in veslram miserii ordiam :
Les Juifs n'ont point cru que Dieu vous vou-
lûl f.iire miséricorde.
k' Votre, à voire égard. 1. Cor. 9. 12. Si
alii potestatis veslrœ participes siint : Si d'au-
tres usent Ju pouvoir qu'ils ont sur vou9,ow
à votre égard. Voy. Potestas.
5° Voire, ce que vous avez fait. Isa. 61. 7.
fro cunfuaione vestra dnplici : Au lieu des
grands maus que vous a\ez faits aux. fidèles,
vous Juils et gentils.
6"" Votre, qui est de votre pays. Act. 17.
28. SicuC et quidam vestronim (ol y.aB' û/iâr,
vestralium) poctarum dixeriinC .-Gomme quel-
ques-uns de vos poètes ont dit.
VESTIBULUM, I, rr^Aàv, a<Ar,. — Ce mot
vient di' ( esta, parce que c'est dans le vosli-
bule qu'on aliuiiialt le feu consacré à Vesta;
d'autres le font veiLir de ve et de stabulum,
parce que le vestibule était une grande place
entre la maiion et la rue oi^i l'on faisait at-
tendre ceux qui avaient affaire à ceux du
logis. Voy. Vehemens.
1° Le Vestibule, l'entrée de la maison ou
d'un autre lieu. Exod. 29. 32. In vcslibulo
{6\ip«,janita) tabernaculi testiinonii comedent:
ils mangeront les piiins à l'entrée du taber-
nacle, it y avait un vnile à l'entrée de ce
vestibule, c. 3o. 17. Tenloriun in forihus
veslibuli. Lcvit. 2. 8. 2. Reg. 17. 18. 1. Par.
23.28 2. Par. 3. 17. etc. Ainsi, Jer. 35. 4.
Custos vestibuli : Le gardirn de l'entrée du
trésor, c'est-à-dire le garde du trésor ou des
vases du temple.
2° La porte même marquée par le vesti-
bule. 1. Par. 9. 19. Custodes veslibnloruin
(f^ùaxri, al. wuAu] : Les gardes des portes. 2.
Par. 12. 10.
3° Place, cour, parvis. Jer. 36. 10. In ve-
Klibulo superiori : Dans le parvis d'en haut :
C'ét'iit la place par où l'on allait dans le par-
vis des lévites, qui était plus élevé que celui
du peuple et des gentils. Ainsi, Joël. 2. 17.
Jntcr veslibulwn (zi/jn-U- toO fJuac/TToftou, basis
allaris) et allure : Entre la pl.ice ijui était
devant le lieu saint et le letnple des holo-
caustes, qui était dans le parvis des prêtres.
Ezicb. VO. V. 8. 9. Vestibulum porlœ : Ce
vesliliulc était une place qui était entrer deux
portes.
VESTIGIUM, II, 'ix-ioç. — De ve, et du grec
(TTiÇetv, punç/ere, et signifie,
i" V cstige, pas, la Iraci; qu'on imprime en
marchant. Dan. IV. v. 18. 19. Antmadrorle
cujus veslifjia sint; video vesliijia viroruin :
Je vois des pas d'hommes. Ps. 7(i. 20. Voy.
Tuus.
DNitt vtennorit ces faç ins do parli.T figurées :
fxiacre pedis vesligiitm ; Marcher, asseoir
le pied. Detit. 28. 56. Non valebat née pedis
vtstigium figere : Une jeune femme qui n'o-
sait pas même poser le pied sur la terre.
Unius pedis vestigium : Un seul pas, c'est-
à-dire le moindre espace de terre pour y po-
ser le pied. Deut. 2. 5. Neque dabo vobis de
terra eorum qituntum potest unius pedis
calcare vestigium (jîiifia) : Je ne vous donnerai
pas un seul pied de terre dans leur pays;
c'est ce qui est exprimé par le mol pnssurh
pedis. Act. 7. 5. Non dédit illi nec passum
pedis, Voy. Passcs. Y estigium (|3iif/a) pedis :
C'est le pied tracé sur la terre, comme, Jos.
1. 3. Omnem locum quem calcaverit vestigium
pedis veslri vobis tradam : Je vous mettrai
en posse^sion de tous les lieux où vous au-
rez posé la plante de votre pied.
Sequi ou persequi vestigia alicujus : Suivre
les pas de quelqu'un; c'est aller après. Gen.
33. 14.. Exod. H. 9. Ruih.2. 7.
Ainsi, Abire post vestigia : -nrépta. Suivre.
Cant. 1. 7. Abi post vestigia gregum : Suivez
les traces des troupeaux.
D'où vient celte plirase métaphorique :
Sequi, ou sectari vestigia alicujus : Imiter
quelqu'un, lui obéir, suivre ses ordres. Rom.
4. 12. 1. Peir. 2. 21. Au contraire, Relinquere
vestigi'i alicujus, c'est l'abandonner et se
retirer de lui. Jos. 22. 29. Absit a nobis ut
recedamus a Domino, et ejus vestigia relin-
quamus: Dieu nous préserve dépenser jamais
à abandonner le Seigneur, et à cesser de
marcher sur ses traces.
Ainsi, Recedere a vestigiis Dei, 4. Rpg. 18.
6. Nonrecessit d vestigiis ejus : Ezéchias n'a-
bandonna point Dieu.
Adorare, ou deosculari vestigia pedum ait'
cujus : Baiser les pas de quelqu'un ; c'est
l'honorer avec un profond respect. Isa. 60.
14. Esth. 13. 13.
Vestigium nubis, ou navis : La trace d'une
nuée ou d'un vaisseau, pour marquer une
chose qui passe vite. Sap. 2. 3. c. 5. 10.
2° La plante du pied. 2. Reg. 14. 25. A ve-
stigia pedis usquc ad verticem, non erat in eo
uUn macula : Depuis la plante des pieds jus-
qu'à la tête, il n'y avait pas en lui le moindre
défaut. Voy. Planta.
D'où viennent ces phrases impropres:
Dare aliquem sub vestigio pedum : Mettre
quelqu'un sous la plante des pieds ; c'est
souiiieltre à son obéissanre. 3. Reg. ,'>. 3.
Donec duret Dominas eos sub resligio pedum
ejus : Jusqu'à ce (pie le Seigneur lui etil sou-
mis tous ses ennemis.
Siccare, ou exsiccare vestigiis pedum : Sé-
cher les eaux p.ir la plante de ses pieds, c'est-
à-dire le» tarii- en iiiarcliani dessus, ce (jui
marque une grande multitude de gens. 4.
Reg. 19. 24. Isa. .'17. 25. lijsiccari vestigio
pedis mci omnes rivos aggcrum : J'ai séché
par la iiiultitude de mes gens de pied toutes
les rivières qui étaient retenues par des
chaussées.
."t" Une marque , un indice de quelque
chose, tjen. 41. 21. NuUum salnritalis dedcrc
vestigium ; Il no paraissait nullement qu'elles
311
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
312
fussent rassasiées. Ercli. 13. 32. Ye.stigium
cordis boni, ei faciem bonam dif/icile inventes :
Vous trouverez dillicilcment un bon visage
,qui soit la marque d'un bon cœur; c'est-à-
' dire ûunl la gaieté n.iisse de la pureté du
cœur. Gr. La joie du visage est une marque
de celle du cœur; mais ce qui est caché dans
les paraboles ne se trouve que par une mé-
ditation pleine de (ravail c. 21. 7. Qui odit
correptionem vestigium est peccatoris : Celui
qui liait la réprimande marciue qu'il est pé-
cheur; Gr. In vesligio est peccatoris : Sur les
lrace< des pécheurs.
4° La paume de la main. 3. Reg. 18. 44.
Ecce nubecula parva quasi vestigium hominis :
Il parut une pelile nuée comme la pauuie de
la main ; Heb. quasi manus hominis.
5° Pied, pas, démarche. Thren. 4. 18. Lu-
bricaverunt resligia noslra : Ils ont rendu
nos pas glissants. Voy. Lubbicare.
D'où vient, In/irtnari vestiyia, pour mar-
quer qu'on est las et fatigué. Ps. 17. 37. Non
sunt infirinalavestigia mea: Je n'ai point été
fatigué.
Locus vestigiorum pedum : Le lieu où l'on
pose les pieds. Ezech. 43. 7. Locus vestigio-
rum pedum meurum : Le temple est le lieu
de ma demeure: Dieu est représenté comme
assis sur le propitiatoire au milieu des ché-
rubins.
C° Raison, moyen. Eccli. 42. 19. Révélons
vestigia occullorum : Dieu découvre les rai-
sons et les moyens pour arriver à la con-
naissance des choses les plus cachées.
7" Conduite, manière d'agtr, action de mar-
cher. Job. 11.7. Forsitan vestigia Dei com-
firehendes : Sans doute que vouscomprendrez
es voies de Dieu. c. 13. 27. Vestigia { fii;x )
pedum meorum cunsiderasli : Vous observez
toutes mes démarches. Ps.lfi. 5. Lit non mo-
ve ,ntur vesliyiu {SMËni^x) mea : Afin que mes
pas ne chancellent point; c'est-à-dire que
mes affections et mes actions ne se détour-
nent point de la voie droite. Eccli. 50. 31.
Lux Dei vestigium ejus est : La lumière de
Dieu conduira ses pas, comme, Ps. 118. Lu-
cerna pedihus meis verbuiii taum. 2. Cor. 12.
18. Nunne iisdem vcstigiis anibulavirnus '/
N'avons nous pas marché sur les mêmes
traces? c'est-à-dire N avons- nous pas tenu
la cnéiiic conduite?
VESÏl.MliNTUM, ^ ESTis,\ ESTITUS; ^'v^u/zk,
ifiKTiov. Vuy.TuNiCA. — Ce mol se l'ail du mot
tain;, rrsiis, et signifie,
1° Vêlement, habit, habillemont. Exod.
21. 3. Cum quali veste intraverit, cum lali
exeiit: L'esclave hébreu s'en ira de chez vous
avec le tiiéme habit qu'il y csl entré ; llcb.
gapli ; corpus ; Si cum corpore ingressus
fueril , cum corpore suo egreilietur : S'il est
entré seul chez son maître, il sortira seul;
Gr. pivo.-. Malth. (!. 25. Luc. 12. 23. Corpus
est plusquiDH veslimenlum: Le corps est plus
que le vêtement : Dieu, (|ni a donné le corps,
aura soin du vêiemml. M.itlh. 27.31). Divi-
serunt sibi vestimenia mea , et super vestem
rneum miserunt sorlem: Ils ont paitagé entre
eux mes véteiiients, et ont jeté ma robe au
sorl. Les (jualro soldais ayant divisé en qua-
tre parts les habits de dessus, ils les jetèrent
au sorl pour avoir chacun la part qui lui
écherrait. A l'égard de sa lunique ou robe
de dessous, qui était sans couture, ils ne la
coupèrent point, mais ils jetèrent encore au
sort à qui l'aurait. Eccli. 11. 4. In vesliiu ne
glorieris umquam : Ne vous glorifiez point
de vos vêtemenis. Job. 9. 31. Ahommabuntur
me veslitnenta (ctto),») mea: Mes vêti'ments
mêmes auraient horreur de moi, etc. Ainsi
ce mol signifie aussi quelquefois, le man-
teau. Luc. 6. 29. Ab eo qui aiifert tibi vesti-
mentum, eliam tunicam noli prohibere : Si
quelfju un vous prend votre manteau, laissez-
lui prendre aussi votre robe.
2° Habit militaire. 1. Reg. 17. 38. Induit
Saul David vestimeniis ( pavSùr], sagum] suis:
Saùl le revêtit de ses armes, v. 39. Super
vestem suam : Sur ses armes.
D'où vienaent ces façons de parler :
Scindere vestimenla sua. Voy. Scindere.
Custodire vestimenta sua: Garder bien ses
vêtements ; c est-à-dire persévérer dans les
bonnes œuvres, qui sont les vêlements de
l'âme. Apoc. 16. 15. Beatus qui vigilat et cu-
slodii vestimenla sua, ne nudus ambulet.
Saint Jean marque la coutume ancienne de
mettre le feu aux habits des gardes qui s'en-
dormaient.
3" Les biens, les tommodilés de la vie re-
préseniés par les vêtements. Isa. 3. 6. Vesti-
menlum tibi est , princeps esto nosler : Vous
êtes riche en vêtements, soyez noire prince.
Job. 27. 16. Zach. 14. 14. Ainsi parmi les
biens et les dépouilles, les vêlements tien-
nent la meilleure part. Exod. 3. 22. c. 12.
35. Jos. 22. 8. 1. Reg. 27. 9. 4. Reg. 5. v. 5.
22.23.26. C.7. v. 8. 15. etc.
D'ailleurs, Viclus et vestitus, marquent
toutes les choses nécessaires à la vie. Deut.
10. 18. Dat ei victum atque vestitum : H lui
donne de quoi vivre el de quoi se vêtir. Voy.
\ ICTUS.
4° Linceul, ou drap où l'on couche. Deut.
22.17. Expandent vestimentum coram seniori-
bus civitatis : Ils représcnleronl les linceuls
devant les anciens de la ville.
♦ ESrinL, àtx'jjtîvvûvat, 7Teotêâ).).Etv, èvoûvaî. —
Du nom èaOoî, vesiis, el signilie,
1' \ êiir, revêtir, ou fournir à quelqu'un
de quoi s'habiller. Jlailli. 11. 8. Ecce gui
niollibus vestiuntur (aa).«xK aopti-j) in domibus
rei/um sunl : Ceux qui s'haliiilenl avec mol-
lesse sont dans les maisons des rois. Marc 1.
6. Acl. 12. 21. elc. Ainsi, Prov. 23. 21. Ve-
stietur pannis dormilalio : Les paresseux
seront revêtus de haillons. \oy. Doumitatio.
Ce qui se dit aussi des herbes et des ll'Uis.
Matlh. 6. .'iO. Luc. 12. v. 27. 28. .S"i fenum
Deus sic vestit, qiianlo magis vos pusilla' fidei ?
Si Dieu a soin de vêtir de la sorte une herbe,
combien aura-t-il jjlus de soin de votre
vêtement?
2' Couvrir, revêtir de quelquechose. Exod.
27. 17. Omnes culumnœ alrii veslilœ erunt
(xKTK/i/u/îoOv) urgenteis iamiiiis: Toutes U'S
colonnes du parvis seront revêtues tout
autour de lames d'argeul. c. 30. 3. Vesties-
s 13
VET
VET
3ii
çMé illud auro purissimo (xa-axfuo-oOï) : \ oas
couvrirez cel aulel d'un or Irès-pur. c. 37.
V. 1. k. '26. c. 38. V. 17. 28. 3. Reg. 6.
18. .le.
3" Fournir, garnir de quelque chose. Job.
10. 11. Pelle et carnibus veslisti me: Vous
m'avez revêtu de peau el de chair; c'esl-
à-dire, vous m'avez lormé dans le sein de
ma mère.
h-" Orner, parer, revêtir. Job. 29. 14. Ve-
stiei me, sicut indumento, judicio meo : Je me
suis p;iré de ma justice comme d'un vête-
ment magnifique. Eccli. 17. 2. Secundum se
vestivit illum virtute : Dieu a revêtu de
force le premier homme selon sa nature.
is;i. 4-9. 18. Omnibus his velul ornamenCo ve-
sn'eri5 .-Tous ceux-ci seronlcorame un habille-
ment précieux dont vous serez revêtue. Le
prophète parle à l'Eglise de ceux qui de-
vaient entrer dans sou sein 2. Cor. 5. 3. Si
tamen vtsti'.i et non nudi inveniamur : Si
néanmoins nous nous trouvons revêtus de
bonnes œuvres. D'autres l'expliquent de ceux
qui se trouveront encore vivants et revêtus
de leurs corps.
V'ETAKE; zw/.veiv. — Du grec où, non, et
tTÔv, permissum , ou de l'hébr. h'Oi (batal),
cessare facere.
Défendre, empêcher. Luc. 18. 16. Sinite
pueros venire ad me, et nolite velure eos :
Laissez venir à moi les petits enfants, et ne
les empêchez point. Acl. 16. 6. Vetati sunt a
Spiritu Sancto loqui verbum Dei in Asia :
Sap. 7. 22. Eccli. 19. 25. c. 20. 23.
VETERANUS, l; yÉpwv, toj , ttsetSÙ-e/ioî. —
Ce mut signifie proprement, vieux, vieillard;
et marque aussi celui qui a fait sou temps de
service dans la guerre.
Vieux, avancé en âge. Eccli. 25. 7. Quam
speciosa veteranis sapientia ! Que la sagesse
sied bien aux personnes avancées en âge !
V. 27. Sap. 2. 10.
VETEHARE; 7:a/xioiiv. — Ce verbe, qui vient
de vêtus, est proprement, vieillir, se passer;
mais il se prend activement pour antiquare.
Abolir, caeser, annuler, révoquer. Hebr.
8. 13. Dicendo autem novum, veteruvit prias :
Or, en appelant cette alliance une alliance
nouvelle, il a révoqué la première, et a
montré qu'elle se passait et vieillissait.
VETERASGERE; 7r«).ato0cr0c<(. — 1" Vieillir,
devenir vieux. Eicli. '.). 15. Vinum novum,
nmicus novus ; veterascet et cum suavilule
bibes illud : Le nouvel ami est un vin nou-
veau ; il vieillira, et vous le goûterez avec
plaisir, c. 2. 6. Jn illo vcterasce : \ ieillissez
lians la crainte ae Dieu. c. 11. 21.
2 Se passer, se consumer. l'sal. 101. 27.
Hrb. 1.11. Omnes ut vestimentum veleruscent :
Tous les deux vieilliront comme un vête-
ment qui s'use. Luc. 12. 33. Facite-vobis sac-
culos qui non velerascunt : Faites - vous des
bourses qui ne s'usent point par le temps.
Eccli. 14. 18. Omnis caro sicut feiium vetera-
scet : Toute chair, i. e. tout hoinoKî ou tout
aiiimal vieillit el se consume comme l'herbe;
Gr. comme un habit.
3" Etre anéanti et détruit. Ps. 48. 15. Aitxi-
lium corum veterascet in inferno : Tout l'appui
sur lequel ils se confiaient, sera détruit dans
l'enfer, ou dans le tombeau.
VETULUS ; rpsffSÙTspof. — De vêtus, un
peu vieux, qui tire sur l'âge ; mais il se
prend pour,
Vieux, avancé en âge. Gen. 18. 12. Domi-
nas meus vetutus est: .Mon seigneur est vifux
aussi: Abraham avait 99 ans. Ruih. 1. 13.
Ante eritis vetulœ quam nubatis : Vous seriez
devenues vieilles avant que de les épouser.
A ETUS. ERis ; -k'Axioç, «, ov. Voy. Anti-
Quus. — Du Grec éto», annus, et signifie pro-
prement, ce qui a été fait, ou commencé
d'être depuis longtemps.
1" Vieux, ancien, antique. Luc. 5.39. Nemo
bibens têtus, statim vult novum; dicit enim :
Vetas melius est : Il n'y a personne qui, bu-
vant du vin vieux , veuille aussitôt du nou-
veau, parce qu'il dit : Le vieux est meilleur.
2. Cor. 3. 14. in lectione Yeteris Testamenti :
Lorsqu'ils lisent le Vieux Testament, l'an-
cienne alliance que Dieu avait faite avec
leurs pères. Rom. 6. 6. Vetas homo : Le
vieil homme; c'est la concupiscence qui est
en nous dès notre conception. Eph. 4. 22.
Coloss. 3. 9. 1. Cor. 5. v. 7. 8. Expurgate
vêtus fermentum : Purifiez-vous du vieux
levain; c'esl-à-dire, des affections de notre
nature corrompue, ou du vieil homme. Voy.
CoN.sPERsio. 1. Joan. 2. 7. Mandutum vêtus
est verbum quod audislis : Ce commandement
ancien est la parole que vous avez entendue;
Gr. Dès le commencement. Ce commande-
ment,quiest vieux el nouveau toutensemble,
est celui de l'amour de Dieu el du prochain,
(|ui est de la loi naturelle, qui a été donné
dans la loi écrite, et que Jésus-Christ a re-
nouvelé dans la loi nouvelle. 2. Par. 28. 13.
Quai e vullis vêlera cumulare delicta ? Ces
anciens péchés sont ceux qu'ils avaient com-
mis auparavant. Judic. 10. 6. (2. Petr. 1.9.)
Gen. 37. v. 20. 24. Judic. 1. 11. 2. Reg. 20.
18. etc.
Ainsi, Isa. 26. 3. Têtus error : L'erreur
ancienne est l'égarement dans lequel ont été
les iilolàtres et les infidèles.
Verba vetera : Des noms anciens, 1. Par.
4. 22. Voy. Verbfjm.
2" Ce qui précède, ce qui est avant une
autre chose nouvelle. Levit. 25. 22. Comede-
tis veteres fruges : Nous mangerez vos an-
ciens fruits ; c'est-à-dire, ceux des années
précé. lentes, c. 26. 10. Voy. \ etera. E>th.
8. V. 5. 10. Qui veleres litleras novis nuntiis
prwvenirent.
3" Vieux, usé. Mattli. 9. v. 16. 17. Neque
mittunl vinum novum in ulres veteres : L'on
ne met point non plus du vin nouveau dans
de vieux vaisseaux. Marc. 2. v. 21. 22.
Luc. 5. V. 36. 37. Jos. 9. v. 4. 5. Jer. 38. v.
11. 12.
\ETERA', DM ; -«)«(«. — 1 Fruits, provi-
sion de vivres mise en réserve. Matth. 13.
52. l'rofcrt de Ihesauru suo nova et vêlera:
Le père de famille lire de son trésor,
c'esl-à-dire, de ses celliers, une grande abon-
dance de fruits qu'il y avait mis en réserve.
Cant. 7. 13. Lcvil. 25. 22. c. 20. 10. ^ oyej
Nova.
îilS
DICTIONNAIRE DE l'IllLOLOGIE SACREE.
316
2° Ce qu'oa a dit et pensé auparavant,
l.fteg. 2. 3. Recédant veterade ore vestro :
Que votre ancien langage ne sorte plus de
votre bouche. Anne exhorte Phénenna à ne
se plus glorifier comme auparavant.
3° Les cérémonies et la servitude de l'an-
cieiuie loi. 2. Cor. 5. 17. Vetera { àpy^îa.)
tiansieiunt : Ce qui élait vieux est passé;
c'est-à-dire, tout ce qui regarde le vieil homme
et rancieiine loi avec ses cérémonies.
VETERES , OM. — Les anciens. 2. Mac.
8. 17. > elerum inslituta convulsa : Les or-
donnances des anciens sont abolies; Gr.
■Kpoyo-jiy.n Tiolirdoi, Admiiiistratio a majoribus
accepta.
VETUSTAS, Tis ; 7r«>«eÔTr,?. — 1» Vieillesse,
antiquiié , ancienneté , longue durée de
temps. Deut. 8. k. Vestimentain quo operie-
baris neqtiaguam vêtus tate defecit: Les habits
dont vous étiez couverts ne se sont point
usés par la longueur du temps; Gr. où xare-
Toig„, c. 29. 5. Jos. 9. v. 5. 12. Isa. 23. 18.
festiantur usque ad vetustatem : Afin qu'ils
en soient revêtus jusqu'à leur vieillesse, ou
d'habits qui durent longteuips.
2° Ancienne manière de vivre. Rom. 7. 6.
Jta ut serviamus in novitate spiritus, non in
vetuftate litterce : De sorte que nous servions
Dieu dans la nouveauté ile l'espiit, et non
dans la vieillesse de la lettre; c'est-à-dire,
d'une manière nouvelle que nous avons ap-
prise de l'espiit de Dieu, et non pas de cette
manière ancienne qu'enseignait la loi ex-
primée par des lettres.
VETUSTUS, A, UM ; 7r«).«io? , «, 6v. —
1° Vieux, ancien. Levit. 20. 10. Comedetis
vetu.Hissima veterum : Vous mangerez les
fruits de la terre que vous aviez en réserve
depuis longlera|)S. c. 13. 11. Job. 10. 11.
2° Usé, malpropre, ridé. Tliren. 3. k.
Vetustatn fecit pdlem meam : Dieu, en m'affli-
geant, m'a rendu vieux avant le temps, ma
peau étant toute ridée comme celle des
viei. lards.
VEXARE ; ôiwxitv. — Ce verbe se fait de
vehere, et signifie proprement , vexer les
bêtes, les faisant trop porter, ou trop sou-
vent.
1" Persécuter, affliger, tourmenter, outra-
ger. Mattb. to.22. Filin mea inale a dœmonio
vexatur (Suiui'.viÇi-.a.i ; : Ma fille e^l niisérable-
ineut touruieulée par le démon. Marc. •'>. v
i;j. 18. Ael. o. 16. Judic. 20. 5. Ps. 93. 5. Ps.
lOi. ;«. Ps. 106. 39. etc. Ainsi, Sap. 18. 22.
yerbo,eumqui se vexabut, subjedt (Gi'. xo/kï.v-
•t« , ultoiem) : .\arou arrêta l'exlcruiinatour
par sa parole.
2 Fatiguer, lasser, inquiéter. Marc.ii. 3.1.
(Juid ullra vexas (<r/OV/,nv] M(i(/lstrum ? Pour-
quoi \oulez-vous donner au Maître la peine
d'aller plus loin? c. 8. W. Jos."7..t. Ainsi,
Vexari : Etre malade, être travaillé de ((uel-
que mal. Marc. 1. ,i\. Vexabanliir vnriis
lanyuoiibu.1 (iz'/.tiuf/évot). .\cl. 28. 8. A quoi
se rapporte. Matih. 9. 36. Erant vexali (xkxo.,-
i/fit, malehabere): Ils éluiciit languissants
et diHpei^es.
3° Tresser, fouler. Isa. 2b. 2y, Hequt vexa-
bit eum rota plaustri : La roue du chariot ne
presse pas toujours le blé.
VËXATIO, Nis. — Persécution , affliction,
tourment. Isa. 28. 19. Tantummodo solavexa-
tio intellectum dabit auditui : L'affliction
seule donnera l'intelligence du récit qu'on
fera de vos maux; c'est-à-dire, vos maux se-
ront si grands, qu'on ne les comprendra
qu'en les éprouvant; selon d'autres. Le seul
récit de vos maux fera frémir les huuimes
d'horreur. Sap. 19. 12. Vexationes peccalori-
bus supervenerunt [rtfi'^piai] : La peine tomba
sur les pécheurs. P.usiears habiles inter-
prète.» n'entendent pas cela des châliments
que Dieu a envoyés aux Hébreux après leur
avoir donné des cailles, mais de la dernière
plaie dont il frappa l'Egypte, avant laquelle
ils prétendent que Dieu envoya des tonuer-
res.
D'où viennent ces phrases :
Dare in vexationem : Exposer à la persécu-
tion et à l'affliction. Jer. 2i. 9. c. 29. 18.
Dabo eos in vexationem (Staa-xopjrio-ftof , dis-
persio) universis regnis terrœ.
Slola luctus et vexationis : Habit de deuil
et d'affliction ; c'est le sac el le cilice qui
affligent le corps. Baruch. o. 1. Exue te, Jerti-
sidem, slola luctus et vexationis{y.àyM7t;) tuœ :
Quittez votre habit de deuil el de tristesse.
Voy. Stola.
VEXlLLDM.i. Voy. Vélum. —Ce mot
vient de vehere, et signifie le même que ve~
lum.
Voile, enseigne, étendard, drapeau. Num.
2. 2. Singuli per lurmas, signa, alque vexilla
{TniiKiria) , et domos cognntionum suaruin :
Les enfants d'Israël disposeront leur c.itnp
autour du tabernacle par diverses bandes,
chacun sous les drapeaux el sous les ensei-
gnes de sa maison paternelle. De l;i vient.
Levure vexillum : Lever l'élend ird pour
assembler des troupes. Jer. 6. 1. Suprr Be-
thacarem levate vexillum (arjusiov) : Asseui-
blez-vous pour repousser vos ennemis.
\'1A, x; 6So;. — Du prétérit îr( se fait via,
comme du supin itum se fait iter; ainsi il si-
gnifie,
1° Chemin par où on va quelque part.
Matth. 2. 12. Per uliain viain rerersi sunl in
regionem stiam : Les mages s'en retournèrent
en leur pays par un autre chemin, c. 13. y.
't. 19. Num. 22. v. 22. 23. 31. Deul. 2.27. c.
11. 19. c. 22. v. 4. 6. etc.
De I!) vioonent plusiuurs façons de parler :
Via portœ : Le chemin par lequel on entre
dans une porte. Ezech. VG. 9. Non revertetur
per viain portœ per quam inijressus est, sed e
regione iUius cyrcdietur.
\'ia ligni viuc : Le chemin qui conduisait
à l'arbre de vie. Geu. 3. 29.
lia gentiuni : Li' chemin qui conduisait
aux nations. .M.itih. U). 5. In viain gendum
ne abirritis : N'allez point vers les gentils.
Il fallait annonci'r prennèrement aux Juifs
l'avènement du Sauveur, alin qu'ils fussent
rftcxcusables s'ils le rejetaient.
Vta spirilus : Le clicuiiu par où l'Auie
847 VIA
vienf. Eocl. 11. 5. Ignoras quœ sit via spiri-
tus.
Vin Mijypti, via Assyriorum : Le chemin
qui coiiiluii diins rEg;yple et dans l'Assyrio,
où les Juifs alljieiil pour leur demander du
secours cl fjiire alli.iiice avec eux contre
l'ordre de Diru. Jir. iJ. 18. Quid ûbi vis in
via Mijypti? Kl quid libi ciun via Ai>syrio-
mm? Qu'a Icz-vous chercher dans la voie
de l'Egypte? Qu'allez-vous therclicr dans la
voie des Assyriens? Ainsi , Ose. 13. 7. Ero
eis siciit pardus in via Assyriorum ; Je les at-
tendrai comme un léopard sur le chemin de
l'Assyrie : je permettrai que les Assyriens
deviennent plus cruels que les bêtus farou-
ches à l'égal d de ce peuple rebelle.
» ia maris irans Jordnnem : Le cliemin pour
allir vers !a mer. Mallh. k. 15. Isa. 9. 1. Ce
pays dont parle l'évangelisle était près de la
nier de Galilée, et tendait vers la mer Médi-
terranée.
Ainsi, Via déserta, Le chemin qui conduit
au désert. Judic. 20.42. et d'autres sembla-
bles.
Per imam viam venire et per septem fiiqere :
Venir attaquer par un chemin et s'eniuirpar
Sf'pt autres; c'est ce qui arrive à ceux qui,
s'élanl présentés à l'ennemi en bataillr ran-
gée, sont mis en déroute et prennent la fuite.
Deut. 28. V. 7. 25.
Reverti per viam qua venit : Retourner par
le même chemin que l'on est venu ; c'esl-à-
dire, être contraint de s'en reiouruir sans
rien faire, k. Reg. 29 28. Isa. 37. v. 29. 3i.
Ponere viam in deserto : Faire un chemin
dans le désert , c'est rendre habitable un
lieu (iésert : ce qui marque la vocation des
gentils dans le soin do l'Eglise. Isa. i3. 19.
Panure viam procellis, dare viam lonitru :
Régler le cours et le chemin que doivent te-
nir les orages et le tonnerre, .lob. 28. 2(j. c.
38. 25.
Ambulare in via: Marcher dans le chemin,
.ludic. 5. 10. Qui ambulatis in %na: ce qui
s'enlend , ou des man hands, qui pour Ira-
liquer, sont toujours dans les chemins ; ou
de ceux du commun du peuple qui mar-
chent à pied, et n'ont [loinl de voiture pour
voyager.
Dimittere in via bona: Laisser aller quel-
qu'un dans son ihcmin, sans lui faire aucun
mal. 1. Heg. 2''i'. 20. Qais cum invencril int~
micum suum dimiltet cum in via bona?
Parareviam: Préparer la voie par laquelle
on doit passer, en ôlint les ol)>lacles. Apoc.
16. 12. Ut prœparelur via reyibus.D'où vient,
par métaphore.
Parure viam Domini: Préparer la voie du
Seigneur ; c'est frayer le chemin à Jésus-
Christ, pour entrer dans les cœurs à son
avènement dans le monde. Luc 3. v. f». 5.
i Eruiit aspera in vias planas : Les chemins ra-
boteux deviendront unis; tout ce qu'il y a
de déréglé dans la conduite sera rectifié. Isa.
40. V. 3. 4. Voy. Planus.
S" Rue dans une ville. Thren. 1. 4. Viœ
Sion luç/ent : Les rues de Jérusalem sont
tristes et désertes. Prov. 8. 2. Jer. 1 1. l.'î.
3' \ ojage que l'on enlrej>rend. Gcncs. 24.
VIA
5iii
40. Diriget viam tttam : Dieu vous conduira
dans votre voyage, v. 42. 56. c. 28. 20. c.
42. 25. Exod. 23. 20. Judic. 18. 6. 2. Reg.
11. 10. Matth. la. 32. Ne deftcianl in via.
Marc. 8. 3. e.6. 8. Prov. 7. 19. D'où vient.
Via recta: Un voyage heureux. Jer. 31. 9.
Adducam eus per torrente^s aqu'irum in via
recta : Je les ramènerai le long des eaux
dans un voyage heureux. 1. Esdr. 8. 21.
Via universœ terrœ: La voie, ou le voyage
de toute la terre; c'est-à-dire, (|ue tous les
hommes font. Jos. 23. 14. En ego hoJie in~
gredior viam universœ lerrœ : Vous voyez
que ma mort est proche. 3. Reg. 2. 2.
Jn via, ou pir viam : En voyage, pendant
le voyage Matth 5. 25. Esta consenliens ad-
versario t::o, cilo dum es in via : Accordiz-
vous au plus tôt avec voire adversaire, pen-
dant que vous êtes en chemin avec lui. Luc.
12. 58. In via da operam liberari ab illo : Tâ-
chez de vous dégager de votre partie dans
votre voyage avant que vous paraissiez
avec lui devant le juge; cest-à-dire, tandis
que vous vivez, réglez vos comptes. Luc.
11). 4. Neminem per viam salulaverilis. Deut.
11. 19. 'i oy. Salutake.
Indicare viam, ou de «ta : Découvrir ce
qu'on doit faire dans son voyage. 1. Reg. 9.
V. C. 8. Si forte indicet nabis de via nostra :
Peut-être (lu'il nous donnera quelque lu-
mière sur le sujet de noire voyage.
Via virtatis : La voie, ou le ( heniin dans
lequel la puissance de Dieu établit le peuple
au retour de Babylone. Ps. 101. 24. Itespon-
dit ei in via virlutis suœ : Le peuple dit à
Dieu dans la voie où il l'avait é abti par son
seul pouvoir.
4° Course , carrière, ou espace que l'on
parcourt. Ps. 18. 6. Exsullavit nt giijas ad
ciirrendam viam : Le soleil sort plein d'ar-
deur, comme un géant pour courir dans sa
carrière.
5° Ordre de bataille, rang, arrangement.
Isa. 2. 7. In riis suis gradientur : Ils mar-
cheront serrés dans leur rang. Le prophète
parle des sauterelles, dont les armé"s qui
volent en l'air gardent un ordre merveilleux
dans leur marche. Voy. Hier. //*((/.
()■ \ oyage de guerre. 1. Reg. 15. 18. Misit
te Dominai in viam: Le Seigneur vous a en-
voyé à cette guerre, v. 20. Ambulavi in via
per quimi misit ms Doininus : J'ai exécuté
rentrepr<se pour laquelle il m'avait envoyé.
3. Reg. 8. 44. l'cr viam quoeumque niiscris
eos.
7° Trace du pied qui s'imprime en mar-
chant. Jer. 2. 23. Vide vias Inas in eonralle :
Les traces de vos pieds ne demenrent-e les
pas imprimées sur la terre, dans le bois où
vous offriez vos .sacrifices aux idoles? Prov.
30. 19. Ignora viam aquilœ in calo , viam
coluhri super petram, viam navis in medio
mari.
8° Le cAlé, l'aspect, l'cMidroil. 3. Iteg. 8.
44. Orubunl le contra viam cirilatin : Ils vous
prieront, élanl luurnés du rôle de la ville, v.
48. Contra viam terra': Du (ôlé du p.ivs.
••• I,a vie, le cours de la vie. IN. 24.' 8. Le-
gem dabiC deliuquenlibtts in via : Dieu lus-
519 DICTIONNAIRE DE
truir.i les pécheurs dans le cours de celte
vie. J'sal. 118. 1. Beali immaculati in via, i. e.
in vita; d'aulres l'expliquent de la loi de
Dieu.
SigoiBcatioDS métaphoriques
Ce mol, dans le sens figuré, signifie,
1. Voie, conduite, manière d'agir, règle-
ment de vie. Prov. 6. 0. \ ade ad formicam,
0 piger , et considéra vias ejas : Ai.ez à la
fourmi, ô paresseux, et considérez sa con-
duite. I s. 36. 25. Àpiid Dominum yressus
honiinis dirigentur, et viam ejus volet : Les
pas de l'hunimc seront conduits p.ir le Sei-
gneur, et sa voie sera approuvée de lui. Dieu
approuvera la conduite de l'homme quand il
la réglera ; autr. il se plaira dans sa voie, i. e.
dans la voie de Dieu. Ps. 1. 1. In via pecca-
torum non stetit. v. 7. Novit JDotninus viam
justoruin : Dieu approuve la condiiite des
jusies. Jer. 10. 23. Non est hominis via ejus :
La conduiie de l'homme ne dépend point de
lui pour la rendre bonne, mais principale-
ment de Dieu. Gen. 6. 12. Num. 22. 32. iJeut.
28. 29. Ps. 2. 12. Ps. H. 10. b. Ps. 17. 33. Ps.
34. 6. et ailleurs. 1. Cor. 4. 17. Ps. 118. 1.
D'où vient,
Cusiodire vias suas: Faire attention à ce
qu'on fait, ne rien i'.iire qui ne soit honnête.
3. Reg. 2. k. Si custodierint filii lui vias suas :
Si vos enl'ants se conduisent avec circons-
pection, c. 8. 23. 2. Par. 6. 16. Psal. 38. 2.
Dixi : C ustudiam vias meas. Ainsi, Custodire
vias duras : Garder exactement des voies
dures et pénibles; c'est se soutenir dans la
voie d'une justice exacte. Ps. 16. 5. ^ oy.
DURDS.
Disponere viam suam : Disposer de sa con-
duite. Prov. 16. 9. Cor hominis dispunt viam
suam, sed JJomini est dirigera yressus ejus :
L'homme propose, et Dieu dispose. \o)'.Pr,e-
PARARE.
Facere vias suas : Suivre ses inclinations.
Isa. o8. 13, Dum non fucis vias tuas : En ne
suivant point vos inclinaliuns ; Gr. zotelv tô.
Oô./ifiLUTa. Ainsi , Ingredi vias suas : Marcher
dans ses voies, c'est vivre selon ses désirs, à
sa fantaisie. \ oy. Dimittere.
Facere alicui secundum viam ejus : Trai-
ter (juelqu'un comme il le mérit(!. Ezech.
7. 27.
Punere cor suum super vias suas : S'appli-
quer a considérer sa conduite. Agg. 1. 5.
Ponite corda veslra super vias vestras : Pen-
sez à ce que vous avez à faire.
l'onere , ou imponere vias alicujus super
ipsum : Faire reisenlir à quel()u'uii les fautes
qu'il a faites. Ezech. 7. v. k. 9. Ainsi, Red-
dere super alicujus cuput vias ejus. Ose. 12.
2. Faire retomber sur quelqu'un, etc. Ezech.
9. 1.
lieddere viam alicujus super caput ejus :
Faire retomber la perfidie d'un homme sur
sa léle.3. Reg. 8. 32.
Visitare super aliquem vias ejus : l'unir
quelqu'un de ses méchancetés. Ose. 4. 9
Via arda: La voii^ étroite ; c'est la conduite
exacte dans l'observation de la loi d(^ Dieu,
énible et fâcheuse à la convoitise de l'homme,
PHILOLOGIE SACRÉE. 520
mais qui conduit à la vie. Malth. 7. ii. Au
contraire,
Via spatiosa, La voie large; c'est la vie
relâchée, agréable aux sens et aux inclina-
tions de la chair, mais qui conduit à la perte.
Ces deux sortes de voies nous ont élé repré-
sentées par les païens en plusieurs maniè-
res.
Cette voie étroite est appelée Via doctrinw,
Prov. 21. 16. Qui erraverit a via doctrinœ;
via prudenticE, c. 9. 6. Isa. 40. 14. Via supien-
tiœ, Prov. 4. 11. c. 3. 17. Viajustitiœ, c. 16.
31. Via luminis. Job. 24. 13. Viasancta, via
directa. Isa. 33. 8. et ailleurs. Via bona, via
vitœ, etc.
La voie large et spacieuse est appelée, Fia
impiorum. Prov. 4. 19. Via impiorum tene-
hrostt. Jcrem. 12. 1. Via peccatorum. Ps. 1.
1. Ps. 143. 9. Via mala, prava, perversa, pes-
sima, via iniquitalis, etc.
2. La manière d'adorer Dieu ; la religion
dont on fjit profession, bonne ou mauvaise.
Act. 9. 2. Ut si quos invenisset hujus viœ vi~
ras ac mulieres, vinclos perduceret in Jérusa-
lem : Afin que s'il trouvait quelques person-
nes de cette secte, il les amenât prisonnières
à Jérusalem, c. 19. 23. Facta est lurbutio
non minima de via Domini. c. 22. 4. c. 24.
v. fl4.) 22. Judic. 2. 17. Jer. 18. 15. Amos.
8. 14.
La véritable est appelée. Via veritatis , Ps.
118. 30. 2. i eir. 2. 2. Viajustitiœ. 2. Petr. 2.
21. Fia salutis. Act. 16. 17.
Mais la profane et superstitieuse s'ap-
pelle Via genlium : La voie païenne. Jerem".
10. 2. Acl. 14. 15.
3. La jusiice, la bonne cause de quelqu'un.
Amos 2. 7. Viam humilium déclinant : Ils
pervertissent la bonne cause des faibles. Voy.
Declinare. Autr. ils traversent les entrepri-
ses des faibles. Job. 24. 4. Subvertunt paupt-
rum viam. ^ oy. Subvertere.
4. Coutume, façon de faire. Jer. 22. 21.
Hœc est via tua ab adolescentia tua : Voilà cç
que vous avez accoutunié de faire depuis
votre jeunesse. Isa. 10. 24. Baculum suum
levabit super te in via Mgypti : Il lèvera le
bâton sur vous, comme les Égyptiens ont fait
autrelois , ou, comme il a fait à l'égard des
Egyptiens. V. 26. Fiaw.fuam super mare levavit,
et levabit eam inviajEiiypli: Il lèvera sa verge
comme il a f.iit pour perdre les Egyptiens
au passage de la mer Rouge. Amos 4. 10.
Misi in vos morlem in via /Egijpli : Je vous ai
frappés de plaies mortelles (de peste i, comme
je lis autrefois les Egyptiens. /n fia Jï(/yp(«,
pour ut in jEgyptios.
5. La voie et le moyen par lequel on ar-
rive à quelque chose. Joan. 14. v. 4. 5.
Viam scilis : Vous en savez la voie; i. e. le
moyen pour arriver au ciel , qui est appelé ,
Via œlerna, La voie éternelle, ou, qui con-
duit à réiernité. Ps. 138. 2'i^. Deduc me in via
œlerna. Cette voie est Jésus-Christ même par
lequel on y va. Joan. 14. 6. Ego sum via, Ve-
ritas, et vita : Je suis la voie, la vérité et la
vie; la voie seule par laquelle on peut aller
à Dieu ; la vérité avec laquelle on ne s'égare
point ; la vie avec laquelle on ne peut plu»
zu
VIA
mourir. Hebr. 9. 8. Hoc significante Spiritu
Sanclo , nondiim propalalam esse sanctorum
viam : Le S;iint-Espril nous moiilranl par là
que la voie du vrai sanctuaire n'était point
encore découverte. Celte voie est la grâce du
Nouveau Tcslament, qui n'a élé découverte
qu'à la venue de Jésus-Christ dans le monde.
c. 10. 20. Qtiam iniliavit nobis viam novain
et viventem. Voy. Initiare.
D'où viennent <;es façons de parler :
Via vitœ, via mortis : Le moyen qui con-
duit à la vie, celui qui conduit à la mort.
Jer. 21. 8. Ego do coram vobis viam vitœ et
viam m,orlis : Je vous donne le choix de la
vie ou de la mort, et les moyens d'acquérir
l'une et d'éviter l'autre. Act. 2. 28. Ps. 13. 2.
Prov. 6. 23.
Via pacis : Le moyen qui conduit à la
paix. Isa. 59. 8. Rom. 3. 17. Luc. 1. 79.
Via salutis : Le moyen d'arriver au salut
éternel. Act. IG. 17.
Via prudenliœ : Le moyen d'acquérir la
sagesse. Isa. 4-0. 14. et ainsi des autres.
Via, ou viœ Domini : Les voies du Sei-
gneur. C'est-à-dire ,
1. La manière pleine d'une sagesse infi-
nie, avec laquelle il gouverne et règle toutes
choses. Deul. 32. 4. Omnes viœ ejas judicia :
Toutes ses voies sont pleines d'é(iuité et de
droiiure. 2. Reg. 22. 31. Ps. 17.31. Job. 36.
3. Ps. 50. 15. Ps. 76. 14. Deiis in snncto
via tua : A'oire conduite, ô mon Dieu 1 est
toute sainte. Ps. 118. 151. Ps. Ui. 17. Prov.
10. 29. Ezech. 18. v. 25. 29. c. 33. v. 17.20.
Dan. k. 34. 33. Inveslic/nhiles viœ ejus. Apoc.
Rom. 11. 15. 3. etc. Ainsi, Ps. 24. v. 10. Uni-
versœ viœ Domini misericordia et verilas : Tou-
tes les voies du Seigneur sont grâce eljustice,
en faisant du bien, et en accomplissant ses
promesses. Isa. 55. v. S.'.hNeqiie viœ mrœ, viœ
vestrœ : Ma conduite et nirs desseins , dit le
Seigneur , sont bien différents des vôtres.
Quiasicut cxallanlur cœtia terra, sicexallalœ
sunt viœ meœ a viis vestris : Les voies de
Dieu sont élevées au-dessus de celles des
hommes, autant que les cieux sont éle-
vés au-dessus de la terre. Job. 34. 27. Ps.
C6. 3.
2. Les commandements et les ordonnances
de Dieu et de sa loi. Ps. 102. 7. Notas fpcit
vias suas Moysi : 11 a fait coimaîtie à Moïse
ses volontés. 2. Par. 17. 6. Job. 21. 14. Isa.
58. 2. c. 63. 17. Jtr. 2. 17. c. 5. v. 4. 5.
D'où viennent ces phrases impropres el figurées :
Ambulare in viis Domini : Marcher dans
les voies du Seigneur. Ps. 127. 1. Beati om-
nes qui liment Dominum , qui ambulant
in viis ejus : Heureux sont tous ceux ijui
craignent le Seigneur, el qui marchent dans
ses voies ; i. e. qui suivent ses commande-
ments. Deut. 8. 6. c. 10, 12. c. 11. 22. c. 19.
9. etc.
Custodire, ou servare vias Domini : Garder
les commandements du Seigneur: c'est les
pratiquer. Prov. 23. 2C. Oculi lui vias meas
cuslodianl : Gcnes . 18. 19. Judic. 2. 22. Job-
VIA, 322
23. 11. Ps. 17. 22. Ps. 36. 34. Prov. 8. 32.
Malach. 9. 9.
3. La doctrine et la loi de Dieu , qui
prescrit la manière de vie qu'il faut sui-
vre pour plaire à Dieu. Ps. 24. 4. Vias tuas.
Domine, demonstra mihi : Montrez -moi
vos voies , enseignez-moi comment il faut
vivre pour vous plaire, v. 9. Docebit mites
vias suas. Ps. 26. 11 Ps. 85. 11. Ps. IIS. 37.
Isa. 2.3. Ose. 14. 9. Mich. 4. 2. Malth. 22.
16. Act. 18. V. 25. 26. c. 19. v. 9. 23.
4. Les œuvres et les productions de Dieu.
Prov. 8. 22. Dominus possedit me in initia
viarumsuarum : Le Seigneur m'a possédé au
commencement de ses voies; /. e. de la pro-
duction (le ses créatures. La Sagesse marque
qu'elle jouissait de l'élernité avant tous
les temps. Job. 40. 14. Ipse est principium
viarum Dei : L'éléphant est parmi les animaux
le plus excellent ouvrage de Dieu. Ps.
137. 5. Et content in viis {^làu^a) Domint,
i. e. Vins i)ommi ; Qu'ils cnantent les œu-
vres merveilleuses du Seigneur. Ps. 94. 10,
Heb. 3. 10.
VlARE. — De via , et signifie la mémo
chose que le verbe ire, d'où se fait le parti-
cipe vians , tis , qui va quelque pari, qui
pnsse son chemin. 1. Reg. 24. 4. Venit ad
cotisas ovium quœ se offerebant vianli : Saùl
vint à des parcs de brebis qu'il rencontra
dans son chemin ; I-kI tH; oSoû , in via.
\'IATICU.M, è'foSiov. — Du même mot via.
ViMll(|ue, provision de vivres, ou d'autres
choses nécessaires pour le voyage. Deut. 13.
14. Dabis vialicum de greyibus : Vous lui
donnerez, pour subsister dans le chemin,
quehjne chose de vos troupeaux. Jos. 9. 5.
VIATOR, is; ôSotTTopof. — Du même mot
via.
1° Voyageur, passant. Eccli. 26. 15. Sicut
vialor sitiens ad fontem os operiet : Elle ou-
vrira sa bouche à la fontaine, comme un
voyageur presse de la soif. Il s'agit eu cet
endroit d'une femme impudique. Voy. Os. c.
42. 3. De verbo suciorum et vialorum : Ne
rougissez point de faire justice à un passant
contre un homme de votre connaissance.
Job. 32. 32. Jer. 9. 2. Voy. Diversoridm.
Ezech. 36. 34.
De là viennent ces phrases
Venire quasi viatorem: Venir tout d'un
coup , comme un voyageur qu'on n'allend
point. Prov. 6. II.
Vcniet tibi quasi viator cf/cstas, Hebr. 6o-
îijts citrso?- ; L'indigence vous viendra sur-
prendre toutd'uu coup, comme un homme qui
marche à grands pas. c. 24. 34. Quasi cursor:
Comme un courrier.
J'Jssc quasi viatorem declinantem ad ma~
nendum : Etre comm(! un voyageur qui cher-
che où loger ; c'est prendre pari à ce qui se
passe dans (iuel(|ue lieu. Jer. 14. 8.
Vatlis viatoruin: Une vallée fréquentée de
passants. Voy. Vallis.
2' Celui qui passe, qui se rencontre fortui-
tement. Cien.37i 25. V iderunl Ismaelitas via-
tores venire de Galaad : Ils virent une troupe
d'Ismaélites qui passaient et qui vcaaieul du
SîS ..- r;/ DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE
Gataad. Job. 21. 29. Interrognte quemlibet de
maloribus : Demandez au pieinier venu qui
passe son chemin, s'il n'esl pas vrai que les
iriéchants sont Irès-sourenl dans la prospé-
rilé ; Gr. Tvc/.pc/LTropeviiJiivoç ôîov.
VIBRARK ; xfwSaivEtv. — Ce verbe vient de
piTTTetv, projicere; parce que les choses qu'on
lanc<> ont loutume de branler.
I" Branler, steouer, faire briller, agiter
une pique, un dard , une lance. 2. Mach. 11.
8. Appariât prœcedens eos eques in veste ean-
dida, armis aiireis luislam vibrons (<jt(>.€oûv) :
Ps. 7. 13. Gladium suitm vibrabit : Il fera
briller son épée ; Hebr. il aiguisera.
2* Briller, être remué avtc vitesse. Job.
39. 23. Super ipsum sonabit pharelru, vibra-
bit hasta et clypeus : Les armes de ceux
qui le montent retcnliront et brilleront sur
lui.
3° Lancer avec force. Job. 4-1. 20. Deride-
bit vibrantem hastam : La baleine se mo-
des javelots qu'on lancera contre
324
quera
elle.
A ICARIUS, A, UM. Voy. Vicus. — Cet ad-
jectif vient de vicis, vicem, vice.
Qui est en la plaee d'un autre. Lev. 24.
18. Qui percusserit animal, reddet vicarium :
Celui qui aura tué une bêle en rendra une
autre en sa pl:ice ; 4"j/>iv àïri -^yiyji;.
VlCENl, M, 4. Vôy. ^IGINTÏ. — Cet ad-
jectif se fait de viginli, et signifie propre-
ment,
Vingt de front, ou vingt à îa fois. Judilh.
1. 3. La tus ulrumque vicenorum pedum spatio
lendebatur : Les deux côiés avançaient de
vingt pieds.
\ ICIA, M. — De vincire ; parce que celle
sorte de légume s'attache comme la vigne.
La vesce, fourrage pour les bestiaux. Isa.
28.25. Ponet trilicuvi pcr ordinein, et hor-
deum, et tniliam , et vicimn , in finibus suis :
Il nieltra du blé, de l'oige, du millet et de la
vesce, chacun en sa place et en son rang.
Ezecb. 4. 9.
VIGIES, Eî'zofTTKztf. — De viginti.
Vingt fois. Apoe. 9. 1(). Et numerus eque-
stris exercitus vicies millies [avpiàoEç ^u^tàSwv)
denamillia : Le nombieiJe celle armée de ca-
valerie élail (le vingt fuis mille fois dix mille ;
c est-à-dire, dcu\ cents millions ; ce qui mar-
(]ue unt^ mullilude infinie d'ennemis qui de-
vaient fondre (le l'Orienl.
VICINUS , VICINA -, -/drcov, 0 «, iyyiç. —
Ce mot, qui vient de vicus, signifie, celui qui
habile dans le même village ou le même
quartier.
1" Voisin , qui demeure proche d'un au-
tre, ou, dans le voisinage, Prov. 27. 10.
Melior est vicinus jujcia quntn fruler procut :
Un voisin qui est proi lie vaut mieux, est
plus prêt à assister, qu'un fière qui est éloi-
ené. Luc. t. v. 58. 05 c. li. 12. c. 15. v. 6.
. Joan. 9. 8. Kxod. 3. 22. c. 11. 2. Ps. 30.
12. etc.
2° Celui qui habite le pays proche d'un
antre, l'ixod 13. 17. ISon cos duxit Drus pcr
riam terrœ Philisthiiin qua- vicina est : Ps. 43.
14. Psal. 78. y. 4. 12. l's. 79. 7. l'sal. 88. 42.
fiictus tst opprobrium vtcinis suis : Il est de-
venu en opprobre à ses voisins. Deut. 21. 3.
Jcr. 49. 18. c. 12. 14. c. 30. 40. elc
Ainsi, Mich. 1. 11. Planctmn domus vi-
cina (è/ôftEvo?) accipict exvobis : Le pays voi-
sin trouverai dans voire perle le ^ujel de sa.
douleur ; Hebr. Belhhaésel, nom de lieu, qui
fui ruiné comtne les aulre.^. De là vient,
Vicina, orum , les frontières d'un pays.
Deut. 2. 19. Accedens in vicina fitiorum Am-
mon : Lorsque vous approcherez des fron-
tières.
E vicino, ou in licmis ; Près de quelque
lieu. Deut. 19. 3. Jos. 19. 16. Esth. 9. 20. Jer.
23. 23.
3 Ce qui est près, ou, auprès d'une autre
chose. Levii. 13. v. 21. 31. Sin autem viderit
locum maculœ œquulem vicinœ carni : Mais
s'il voit que l'endroit de la tache est égal à la
chair d'auprès.
4° Qui est près, OH, qui approche de quelque
temps. 1. Reg. 4. 19. Prœynans erat vicina-
que pariui:Lii femme de Phinées était grosse
et près d'accoucher.
S" Habilant d'un lieu. Isa. 33. 13. Cq~
gnoscite vicini (èyyiÇwv) fortitiidinem meam :
Reconnaissez, ô habitants de Jérusalem, ma
puissance, v. 24. Nec dicet vicinus : Elan-
gui: Gr. Èvoizwv £v aÙTÂ : Celui qui demeure
dans la ville; Hebr. de même.
6° Ce qui tient à quelque chose , ce qui ea
est inséparable. Hehr. 6. 9. Confidiinus de
vobis meliora et viciniora [èy^oixivaç) saluti :
Nous avons une meilleure opinion de vous et
de voire salut.
VlClS. — On dit, vicis, vicem, vice, vices,
vicibus. De l'ancien mol vix, et signifie pro-
prement, Tour, révolution, alternative.
l'Ce qui S(? fait successivement, o», qui se
réiière; ce qui s'exprime par !e mot de fois.
Exod. 23. 14. Deut. 16. 16. Tribus vicibus
'^Tpsis xatp'ji) pcr annum apparebit omne ma-
sculinum luum : Tous les mâles paraîtront
trois fois l'année devant le Seigneur. Judic.
16. 1,'}. Per 1res vices (t^oitov) mentitus es :
Vous m'avez trompé par trois fois. Gen. 27.
.36. Altéra vice : Une seconde fois [Szxiztpav),
c. 43. 10. Lev. 8. 11. Judic. 20. 30. etc.
Ainsi, fJecem vicibus : Dix fois, signifie plu-
sieurs fois. Gen. 31. v. 7. 41. Hebr. Z>e-
cein vicibus; Gr. oexk «^dwv , Becem agnis ,
ou agnabus. v. 41. Ces agneaux niarciuenl
le temps de la portée des brebis , qui por-
tent ordinairement deux fois l'année , sur-
tout dans les pays chauds. Voici comment
saint Augustin montre que Laban manqua
par dix l'ois À la convenlion qu'il avait faite
avec Jacob. Ce saint homme, élant arrivé
chez Lalian , s'engagea à le servir sept an-
nées pour avilir R.ahel en m.iriage. Lia lui
ayant clé supposée pour Rachel, il s'obligea
de nouveau , pour l'époisi-r, de servir en-
core sept autres années. .\près ces quatorze
ans, il voulut se relnor avec ses femmes et
ses enf.ints. Laban l'ayant retenu, il le ser-
vit encore six ans, élant convenu avec son
bcau-|ière de ce (ju'il devait gagner. Cet ac-
cord fut que tout ce (|ui naîtrait de diverses
couleurs, dans les brebis et dans les chèvres,
serait la récompense de Jacob ; mais les brc-
^3S
MC
Vie
326
bis ayant eu des agneaux (achetés et de di-
verses couleurs , par le moyen que Dieu lui
inspira, Lab;in rompit son acord, et quand
il voyait que le nombre des agneaux tachetés
élail le plus grand, il le choisissait pour lui ;
et quand le contraire arrivait, il changeait
encore de convention. Tout ceci éiant sup-
posé, voici comment ce fut par dix. fois, pen-
danl'ces six ans que Laban trompa .lacob.
La première année de leur convention les
brebis avaient déjà porté une fois, les quatre
années suivantes les brebis portèrent deux
fois à l'ordinaire, au printemps et en au-
tomne; mais la dernière année, Jacob étant
obligé de partir pour retourner en son p.iys
par l'ordre de Dieu , n'attendit point la
portée des brebis en aulomno. C'est ainsi
que saint A,uguslin explique ces dix fois,
marquées par les agneaux, qui est le fruit
qui en revenait , comme on marque les an-
nées par les vendanges et les moissons. Num.
n. 22. 2. Esdr. 4. 12.
D'où viennent ees façons de parler :
Hac vice: Cette fois. Gen. 30- 20. Eliam hac
vice (èv twvûv xatpw) inecum erit mari tus meus:
Mon mari deincniera enrore celle fois avec
moi. Exod. 7. 23. c. 8. 32. c. 10. 17. iJcut. 9.
19. c. 10. 10. Jutlic. 4. 9. Ole.
2° Enfin, maintenant. Exod. 9. li. In hac
vice miltiim ntinies pingat mean super cor tuurn:
C'est iiiainleiiani que je vas faire fundre tou-
tes mes plaies sur votre cœur. Jer. 10. 18.
Ecee ego lontje projiciam ha'.itcitores lerrœ in
hac vice: C'est enlin maintenant que j.- m'en
vais reléguer loin d'ici les habilanis de ce
pays. c. 16. 21. Per vicem hanc, Gr. év tù
XXlliM TO'JTW.
Una vice : En un seul combat, une seule
fois. 1. Par. 11. 11. Isle levavit haslam suam
iuper irecenlos vulneraCos una vice ( Èv xaipôi
Evi). 2. Iteg. 23. 8. Impelu uno : Sans se re-
poser. Voy. Semel.
3° Uécompense, la pareille de ce qu'on a
fait pour nous. 1. Tim. 5. 4 Difcat, Gr. di-
scant, muluam vicem {xu.oi.fj-n) reddere parenti-
bus : Qu'ils apprennent à rendre à leurs pè-
res et à leurs mères ce qu'ils ont reçu d'eus.
Judic. 9. 16.
i" Peine du talion, le mémo traitement
qu'on a fait à d'autres. Isa. 59. 18 Insulis vi-
cem (ivTaTriSocri,- rcddet : Il traitera les îles,
i.e. les nations, selon leurs œuvres. Thren. 3.
64. Reddes eis vicem. Domine : Seigneur, vous
leur rendrez ce qu'ils méjiteut.
5 Malheur, mauviiis étal d'affaires. 1.
Reg. 22. 8.C. 2Î.21. Bmedicti vos a Domino,
quia doluislis vicem meam{tKotn'7cm west èfxoû):
Bénis soyez-vous du Si'igneur, vous qui avez
été touchés de mes maux. Ce mol est rendu
par celle signification, parce que l'élat des
affaires se change bientôt de bien en mal,
A quoi se peut rapporter Venu tice: au
contraire, Ësih. 9. 1, La chauce étant tour-
née.
6- Le l.our , rallernativo par laquelle on
succède à d'autres dans quelque fonction.
2. Ksd. i. 22. Sint nobis vices 7tf,'jfj\«-<i'j per
noçlem el diem : Relevon.s-nous les uns les
autres, tour à tour, jouret nuit ; la nuit pour
veiller, le jour pour travailler. 1. Par. 9. 18.
Observabant per vices suas: l\s faisaient leurs
fonrlions chacun à leur tour. v. 19. Familiœ
eorum per vices castrorum Domini : Chaque
famille gardait à son tour, comme on fait
dans les armées , npoifvXuxri. v. 13. c. 16. 37.
c. 23. v.6. 24. etc.
7' L'ordre el le rang d'une famille pour
servir à son tour. Luc. 1. .5. De vice (èynf/Epia)
Abia : Zacharie, qui était de la famille d'Abia,
servait dans le rang de sa famille, v. 8. In
ordiiie vicis suœ.
VICISSIM. — De vicis.
1° leur à tour, alternativement, l'un après
l'autre. 3. Reg. 5. 14. Mittebat eos in Liba-
num decem millia per menses singulos vicis-
sim, : Saloinon envoyait dix mille ouvriers
sur le Liban tous les mois les uns ajirèsles
antres , des trente mille qu'il avait choisis,
Gr. à^la/joy-ivoi.
2' Uécipioquemont. Gen. 34. 9. /un^amu»
vicissi')} {àllrilatç) connubia : Allions-nous ré-
cipro(iueinenl les uns avec les autres. Dan.
13. 10. iVec Indicaverunt sibi vicissim dolo-
rem suum : Ils n'avaient point déclaré l'un à
l'autre eiir passion.
VICISSITUDO, iNis. Tooiré,. — Ce mot, qui
vient de la même origine , signifle propre-
ment :
1° Vicissitude , révolution , lorsque les
choses se succèdent aliernalivement les unes
aux autres. 3ac. 1. 17. Apnd qnem non est
trantmutntio nec vicissiludinis obumbratio :
Dieu ne peut r<'cevoir ni de changement ni
d'ombre par aucune révolution , comme le
so'eil, qui a ses changements et ses éclipses.
Sap. 7. 18. Vicifsiludinitm permutationes : Les
changements que causent l'éloignement et le
retour du soleil.
2° Récompense réciproque que l'on rend
à celui qui a fait du bien. 1. Reg. 24. 20.
Dominas reddat tibi vicissitudinem («vra-
iroriiTsi) lianc : Que le Seigneur récompense
lui-même celle bonté que vous m'avez ié-
moignée aujourd'hui. 2. Reg. 19. 36. Non
indigco hac vicissitndinc (àvTaTriooj!?) : Je n'ai
point mérité la grâce <|ue vous me voulez
faire. Judith. 6. 17, Ipse libi hanc dabit vi-
cissitudinem : Dieu vous en récompensera
lui-même. Prov. 19. 17.
3* Vengeance, ou punition dont on punit
celui qui a fait du mal. .!er. 51. 6. Vicissitu-
dinem ipse relribuet ei : Dieu lui rendra la
pareille, et punira Bahylone de tous les maux
qu'elle a faits. Isa. 59. 18. Joël. 3. 4.
VICTIMA, /E, O-JTici, 0<>}i«. — Ce mot vient
de vincere, parce qu'il signifie proprement
l'animal que l'on immolait après avoir rem-
porté la victoire.
■yictima qiisp cecidit dexira TJclrice vocaliir.
{Ovid. I. Fasl.)
1° Dans l'Ecriture il signifie ordinaire-
ment un animal pur qui est sacrifié <1 Dieu.
Marc. 9. 48. Omnis viclima s(de sa'ictur :
Toute victime doit être salée avec le sel.
Levit. 2. 13. Gen. 22. v. 7. 8. c. 31. 54. c. 46.
1. Exod. 12. 27. r. MO. 9. etc. Ces victimes
s'appellent, Dcul. 33. 19. Victimcc jwsliliœ :
527
Des victimes de justice, parce qu'elles étaient
prescrites par la loi.
2° La victime paciflque. Num. 15. 3. Cum
fecerilis oblalionem Domino in holocaustum ,
aut victimam : Lorsque vous offrirez au Sei-
gneur un holocauste ou une victime, c'est-
à-dire , une hostie pacifique qui s'offrait à
Dieu pour les grâces reçues ou à recevoir.
Prov.7. li. Vicdmaspro sainte vovi:ifi m'é-
tais obligée à offrir des victimes pour me
rendre le ciel favorable. Elle avait offert des
victimes paciûques , par où elle insinuait
quelle avait uu festin préparé au logis ; car
celui qui offrait un sacrifice pacifique en
remportait une grande partie à sa maison,
pourla mangeren réjouissance avec ses amis.
c. 17. 1. Jos. 22. 29. 1. Reg. 15. 22. k. Reg.
10. 2i. etc. et ailleurs où le mot de victime
se met avec holocauste.
3° Un animal que l'on tue pour le manger.
Gen. 43. 10. Occide victimas et instnie convi-
vium ; Hcbr. macta maclationein : Tuez des
victimes et préparez le festin. Prov. 9. 2. Iin-
molavit viclimas suas. c. 17. 1. Domus plena
viclimis. Ce mot se prend pour les viandes
du festin, parce que l'on ofîrait à Dieu des
victimes, où on prenait quelque partie pour
en faire festin avec ses amis.
h" Le festin de la victime. 1. Reg. 16. 3. Et
vocabis Isai ad victimam : 'V^ous appellerez
Isiiïau festin de la victime.
5° Sacrifice offert à Dieu. 1. Reg. 15. 22.
Melior est obedientia qiinm viclimœ : L'obéis-
sance est meilleure que le sacrifice, c. 2. 29.
Calce abjecislis victimam meam : Pourquoi
avez-voiis foulé aux pieds mes victimes ?
c'est-à-dire, les sacrifices qui m'éiaient of-
ferts, en les traitant comme des choses pro-
fanes, c. 20. 6. Victimœ solemnes ibi simt : Il y
a là un sacrifice solennel. Prov. 14. c. 15. 8.
c. 21. 3. Eccl. 4. 17. etc.
6' Boucherie, tuerie, carnage. Prov. 7. 22.
Quasi bos diictus ad victimam (î»»-/», cœdes) :
11 la suit aussitôt comme un boeuf que l'on
mène à la boucherie ; ml victimam , pour
servir de victime. Ces animaux ne savent où
on les mène. Isa. 34. 6. Yiclima Domini in
Bosra : Le Seigneur s'est préparé un sacri-
fice dans Bosra, et il fera un grand carnage
dans la lerre d'Eilom. Jerem. 11. 19. Quasi
agnus mansuetus qui portatur ad victimam
(Suo-ia). Cela se dit de Jésus-Christ, sous la
personne de Jérémie. c. 12.3. c. 51. 40. Ez.
39. V. 17. 19.
VICTIMARE, OOeiv. — Du mot victima, et
signifie proprement, «elon la force du grec :
Offrir en sacrifice. Ecrli. 34. 24. Qui offert
sacriticium ex substantia pauperwn quasi qui
viclimat jilium in conspectu patris sut : Celui
qui offre un sacrifice de la subslanre des pau-
vres est comme celui qui immole le fils aux
yeux du père, autr., pour le sacrifier à son
père.
VICTOR, is, -nyjixriç. — De vincere, et si-
gnifie :
1" Vainqueur, victorieux, qui a gagné la
victoire. Isa. 9. .'t. lîxsullant victorcs capta
prwda : Les victorieux se réjouissent lors-
qu'ils ont pillé les ennemis et qu'ils parla-
MCTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE,
gent le butin. Num.
21. 1. Judic. 8.9. c.
5î3
11.
2° Celui qui donne la victoire , qui la fait
remporter. Habac. 3. 19. Deducet me victor
(toO vtznirai jj-s , ut vincam) in psalmis conen-
tem : Après avoir vaincu nos ennemis, il me
ramènera au son des cantiques que je chan-
terai à sa louange. Le prophète parle de la
liberté que Cyrusa rendue aux Juifs. j
VICTORIA, vtx>j. — 1° La victoire, l'avan-
tage qu'on remporte contre un ennemi, après
avoir comb^llu contre lui. 2. Mach. 15. 21.
Prout ipsiplacet, dat dignis vicloriam : Dieu
donne la victoire à ceux qui le méritent, se-
lon qu'il lui plail. C'est pourquoi Judas don-
na pour signal, flei Victoria. 2. Mach. 13. 16.
2. Reg. 19. 2. \ ersa est Victoria [aonvpia) in
luclum : La victoire fut changée en deuil
dans toute l'armée, c. 12. 28. Num. 23. 21.
Judic. 4. 9. c. 11. .%. c. 15. 18. etc.
2" Le pouvoir souverain de rendre victo-
rieux. 1. Par. 29. 11. Tua est. Domine, ma-
gnificentia, et polentia, et gloria, atque Victo-
ria : Vous êles, S.'igneur, plein d(! magnifi-
cence, souverainement puissant et glorieux,
vous disposez souverainement de la vic-
toire.
3" Avantage, bonne issue d'unecause. Job.
23. 7. Pervcniat ad victoriam (el; ■:i).os, in (i-
nem) judicium meum : La justice de ma cause
sera victorieuse. C'est le même sens que Ha-
bac. 1. 4. Non pervenit usque ad finem judi-
cium : La justice de la cause n'a point de
bonne issue el ne remporte point l'avantage.
Ainsi Malth. 12. 20. Donec ejiciat ad victoriam
judicium : Jusqu'à ce qu'il rende victorieuse
la justice de sa cause.
Ce passage est tiré d'Isaïe, c. 42. v. 3. 4.
In veritate educct judicium, et. donec ponat in
terra judicium. Saint Matthieu de ces deux
passages n'en a fait qu'un, en omellanl tout
le reste, et n'en a pris que ce qui faisait à
son sujet. Saint Jérôme et quchiues autres
croient que c'est par la faute des copistes que
celle omission s'esi faite dans l'Evangéliste. Au
lieu de ces mois : A(/iîic/orî(»H, l'hébreu porte
leemelh, ad veritatem, comme le grec, pour
marquer que Jésus-Christ a supporté el mé-
nagé les faibles par sa douceur, de sorte que
par ce moyen les vérités (|u'il était venu an-
noncer ont eu leur effit, cl ont été reçues par
tout le monde. \ oy. Ejicere.
Le même mol hébreu (nï:S, lanetsach)
se rend (luehiuefois par in victoriam, quel-
quefois par in finim. l'rov. 2t. 28. 1 ïr vbe-
diens loquclur victoriam : Cc\i\\ ijui obéit à la
loi de Dieu sera vidorieiix dans ses paroles,
ne dira rien qui puisse lui éire préjudiciable,
au lieu que le faux témoin allire sa peile,
JJeb. celui qui éeiiute, c'est-à-dire, qui ne
dil que ce qu'il a entendu , parlera toujours,
aura droit de parler sans (ju'on jiuisse lui
imposer silence ; d'aulrcs expliquent, sub-
sistera,sera conservé. Voy.LciQLi. e.22.9. 1 <-
cloriam et honorcn acquiril qui dat tnuncra:
Celui qui fait des présents remportera la
victoire ell'honneur ; c'est un bon moyen de
réussir contre ses adversaires, cl d'acquérir
329
Vie
VID
S30
même un honneur qu'on ne mérile pas, que
de faire des présents.
4* La victoire que l'on remporte contre
les ennemis spirituels qui nous attaquent.
Mallh. 12. 20. Donec ejiciat ad victoriam (vî-
xof) judicium : Jusqu'à ce qu'il rrndc victo-
rieuse la justice de sa cause, c'esf-â-rfire,
qu'il l'ait fait voir contre la mort, le diable
et le nior.di;. Isa. ki. 3. In veritnie educel ju-
dicium. Voy. Ejicebk. 1. Cor. 15. 54. Absnr-
pta est mors in viclorin (vizo?) : La mort a été
détruite par une euiière victoire, ou pour
jamais. Li' mot hébreu, dans \s;\io, >ignifie
l'un et l'autre. Voyez Pr^ecipitare. Jésus-
Clirlst u<uis rend participants de sa victoire.
1. Cor. 15. V. 55. .^7. Deo çiratius qui dédit
nubis victoriiim per Dominum nostrum Jesum
Chrislum. 1. Juan. 5. k. Hœc est vicloria quœ
vincit mundiim fides nostra .-Celle victoiri' par
laquelle le monde est vaincu est l'effet de
notre loi. Voy. Vincere.
VICTRIX , cis, ÙTTEff/a^^or. — Victorieuse,
celle qui a vaincu. Sa p. 10. 20. Viclricem
manam tuaiii laudarerunt pnriler :l\s ont loué
lousensemble votre main viclorieuse; Gr. qui
avait combattu pour eux. Il parle de la dé-
roule des Egyptiens au passage de la mer
VICTDS, us. Voy. Vivere. — 1" Ce qui est
nécessaire pour vivre, la nourriture. Deut.
10. 18. Dot ei tnctum [ciproç, Panis) algue ve-
stilum : Dieu donne à la veuve, à l'orphelin
et à l'étranger de quoi vivre et de quoi se
vêtir. Gcn. 42. 7. Judic. 17. 10. Tob. 2. 19.
Prov. 29. 27. c. 30. 8. Trihue tantum viclui
(îà SîovT'/) meo necessaria : Donnez-moi seu-
lement ce qui me sera nécessaire pour vivre.
Eccli. 29. 29. c. 31. 4. Marc. 12. 44. Luc. 21.
4. Jac. 2. 15.
2° La vie. Eccli. 40. 30. Vir respiciens in
mensam nliennm,non est vita ejus in cogitalio-
ne victus { Çun ) : La vie de celui qui s'attend
à la table d'autriii n'est pas une vie, ne doit
point être comptée comme vie. Voy. Cogi-
TATio. Bar. 3. 14. Ut scias simnl nbi sit lon-
gilurnilns vitœ et victus, i. c. œtatis et vilœ.
Vie I UALIA, oBUSi. — Vivres, nourritures.
2. Macli. 3. 10. Ttcnc summus saceî-dos osten-
dit deposita esse hœc et viclualia viduarum et
pupillontm : Alors le grand prêtre lit voir
que c'était un dépôt (|ui devait servir à la
nourriture des veuves et des orphelins.
VICUS, xifi». — Du mot grec olzo,-, domus,
car ce sont plusieurs maisons jointes en-
semble.
1° Un bourg, un village. Marc. 1. 38. En-
mus in proximos vicos et civilales : AWows aux
villages cl aux bourgs voisins ; Gr. xuuiiro-
Itiç, uppiduta. Ce mol est comi)Osé de deux,
qui signifient viens et civitntes : c. G. 3G. In
proximas villas et vicos; Gr. in circumjacen-
lesaqros et viens; v. 5G. c.-H. v. 23. 20. Num.
32. 41. Deut. 2, 36. Jos. 13. .30. etc.
2° Hue, placi', quartier d'une ville. Malth.
G. 2. SiciU hj/pvcri(œ faciunt in .Si/nugoi/is et
in ficisf^;^;/!;): Comme font les Iiyj ocriles dans
les synagogues et les places publi(|ues. Luc.
14. 21. Art. 9. U.c. 12. 10. T(.b. 13.22.
Cant. 3. 2. 2. Esd. 3. v. 9. 12. etc. Ainsi,
DiOTIONN. UE PHILOL. SACHÈK. IV.
Eccl. 9. 7. Noli circumspicere in vicis civita-
</s. Ne jetez point les yeux de tous côtés dan»
les rues de la ville.
VICULUS, I, y.ùuo;. — Diminutif de vicu»,
et signifie partout une bourgade qui dépend
de la ville |)rincipale.
Village, bourgade, petite ville. Num. 21.
25. Uabitavil inllesebon et viculis((7\>yy.<;so\i(7«,
Contingens) ejus; Heb filiabns : ]\ liabila
dans Hésebon et dans les bouigsde son ter-
ritoire. V. 32. c. 31. 10. c. 32. 42. Jos. 13. v.
17. 23. etc.
VIDELICET. Voy. Scilicet. — De videre
licet , pour servir d'explication et d'éclair-
cissement , et signifie,
1° C'est à savoir, c'est-à-dire. Jos. 13. 2.
Vidclicet Galilœi : Savoir, toule la Galilée.
Gen. 14. 14. L'v. 1. 8. Deut. 2». 17. cic.
2" Cerlainemenl, c'est sans doute. Ezech.
18. 19. Quare non porlavit filius iniquilatem
patris î videlicet, quia filius judicium et justi'
tiam operalus est ; C'est sans douie parce que.
.3° Ce mot semble snperllii. Judith. 3. 13.
Videlicet ut ipîe solus diceretur deus : Nabu-
chodonosor ordonna d'exterminer tous les
dieux des nations, afin qu'il n'y eût que lui
qu'on pût adorer.
VIDEKE ; (3).ins(v, eîSetv, oTZTevQai, ôpâv. — .
Du grec i'iSnv ; qui a plusieurs significations
différentes, qui dépendent de la vue.
Regarder, apercevoir, connaître, savoir,
éprouver, et signifie proprement ce qui ré-
pond au verbe pXÉTTsiu, au lieu que le verbe ôpâ»
se dit plulôi de la vue de l'esprit.
1' Voir, apercevoir de la vue et des yeux
du corps. Matth. 17. 8. Neminem viderunt
{eîoîtj) nisi solum Jesum ; Ils ne virent plus
que Jésus seul. c. 23. 39. c. 24. 2. 30. Exod.
14. 13. Act. 13. 11. etc.
Ainsi les choses visibles , c'est ce monde
que nous voyons. 2. Cor. 4. 18. Non con-
templanlibus nobis quœ videntur : Nous ne
considérons point les choses visibles, mais
les invisibles. Quœ enim videnlur Icmpora-
lia sunt, quœ aulem non videntur œternu sunt:
Parce que les choses visibles sont tempo-
relles ; mais les invisibles sont éternelles.
De lîi viennent ces phrases impropres. ;.
Videre lucem, videre solem .-Voir la lumière
du soleil ; c'est-à-dire, vivre en ce monde.
Job. 3. 16. Ps. 57. 9. i
2° Recevoir la vue. Mallh. 11. 5. Eccl. 6.
5. Cœci vident {«-jaQ.é-tn) : Les aveugles
voient, reçoivent la vue. c. 15. 31. Joan. 9.
V. 7. 11. 15. 18. 19. etc. Exod. 4. 11. Quis
fubricatus est vidculeni et cœcum ? Qui a formé
celui qui voit cl celui qui ne voit pas ?
Voir, regarder avec emphase ; c'est-à-
dire, avec quelque senlimenl d'esprit ou de
cœur.
3" Regarder avec attention , considérer
avec application. Matth. 2. 2. Vidimus stel-
lam ejus: Nous avons vu son étoile, v 9 10.
c. 7. 7. c. 12. 38. \ olumus u te signum vi-
dere : Nous voudrions bien que vous nous
fissiez voir quel(|ue prodige, c. 22. 11. c. 24.
2. Marc. 13. 2. Luc. 7. v. 24. 25. 20. c. 12,
i{
531
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
332
Ainsi, 1. Reg. 24. 12. Vide et cognosce :
Voyez vous-même et reconnaissez. Col. 4.
17. Vide ministeriwn quud accepisti : Consi-
dérez bien le ministère que vous avez reçu.
4» Voir avec plaisir, regarder avec atta-
chement. Gen. 3. G. Yidit mulier quod bo-
num esset lignum ad vescendum et pulchrum
oculis : La femme consicféra que le fruit
de cet arbre était bon à manger, qu'il était
beau et agréable à la vue : Eve ne considéra
ce fruit de la sorte qu'après avoir ajouté foi
au serpent. Matth. 5. 28. Omnis qui viderit
muUerem ad concupiscendum eam : Quicon-
que regardera une femme avec un mauvais
désir. Ps. 118. 37. Averle oculos ineos ne vi-
deant vanitntem : Détournez mes yeux, el les
empê-.hizde regarder la vanité ; c'esl-à-dire,
les choses vaincs du siècle. Gen. 28 12. c.
50. 2-2. 3. Reg. 1. 48. 2. Par. 20. 17. Job.
43. 16. Malth. 13. v. 16. 17. Luc. 10. 24.
Psal. 127. V. 5. 6. etc. De là vient ,
A'oir, regarder avec plaisir la chute de nos
ennemis. Ps. 34. 21. Euge, euge , viderunt
oculi nostri , supp. quod exoptabamus : Cou-
rage , courage, nos yeux ont vu ce qu'ils
souhaitaient. Voy. Coxsidebare, Despicere.
Ps. 53. 9. Ps. 58. 11. Ps. 90. 8. Ps. lll. 8. etc.
et ailleurs. Dans ces endroits le mal que l'on
souhaite n'est pas exprimé par une retenue
familière aux Hébreux, qui n'expriment pas
ordin liremenl ce qui est de mauvais augure.
Mich. 7. 10. Ocitli mei videbunl in eam : Mes
yeux la verront; c'est-à-dire , verront son
châtiment.
5° Voir, regarder avec curiosité. Num. 4.
yO. Alii nidln curiosilale ridennl quœ sunt in
Sanctuario priusquam involvanlur, alioquin
tnorientur. 1. Reg. 0. 19. Percussit aulem de
tiris Bi-lhsamitibus, eo quod vidi^senl arcam
Domini : Le Seigneur punit de mort les ha-
bitants de Belhsames , parce qu'ils avaient
regardé l'anhe du Seigneur ; Ilebr, dans
l'arche du Seigneur.
6° Voir avec ch igrin et douleur. Gen. 19.
28. Vidit nscendentem favillnm : Abraham ne
Toyail qu'avec douleur l'cmbraseinenl de So-
dome. c. 21. IG. Kxod. 2. 11. Habac. 1. 3.
Psal. 111. 10. Peccdior videbit et irascetur.
Luc. 13. :i8. c. 10. 21. Sap. 5. 2. Joan. 19. 37.
Ainsi, Dan. 12. 2. /1/ij m opprobriitni ut vi-
deant semper : Les autres ressusciteront pour
un opprobre éternel qu'ils auront toujours
devant les yeux. Hebr. el Gr. 7/1 upprobrium
sewpilernum. Rien ne répond au mot vi-
deant.
1' Voir avec crainte et frayeur, mêlées de
respect. Job. 29. 8. Videbtnt me juvenes et
abscondebtintur : Les jeunes gens se ca-
chaient par respect en me voyant. 2. Reg.
24. 17. 1. Par. 21. v. 16.20. Ps. 63. 9.
8' X'oir avec tendresse et grand sentiment
d'amour. Joan. 19. 20. Cnm vidisset Jésus
tniitrem et discipulum stantcm : .Ié<us voyant
ta mère , cl prés d'elle le disciple (ju'il ai-
dait.
j 9" Voir avec indignation. Act. 7. 24. Cum
Tidissel quemdnm injurinm palicnlrm .-Voyant
'qu'on faisait injure à l'un d'eux. 4. Reg. 9.
2G. Quem vidi heri. Dieu avait vu avec indi-
gnation le sang de Naboth répandu ; ainsi il
le vengea par le ministère de Jéhu.
10° Voir, regarder avec mépris. Job. 41.
25. Onine sublime videt : La baleine méprise
tout ce qu'il y a de grand , et le regarde
comme au-dessous d'elle : Le verbe hébreu
raha , signifie, regarder et mépriser. Voy.
CONSIDEBARE.
11° Noir, regarder avec estime et admira-
tion. Malth. 6. 1. Attendue ne justitiam ve-
stram faciatis ut videamini ab eis : Prenez bien
garde de ne faire pas vos bonnes œuvres de-
vant les hommes pour en être regardes, v.
5. c. 5. 16.
12° Visiter, aller voir. Galal. 1. 18. Veni
Jerosolymam videre [laTopùv] Petrum : Je re-
tournerai à Jérusalem pour visiter Pierre.
1. Reg. 15. 33. Et non vidit Samuel uUra
Saul.
Ce verbe se dit improprement des antres
sens que de la vue ; ce qui forme plusieurs
significations qui y ont rapport.
1. Entendre, écouter, ouïr. Exod. 20. 18.
Videbat voces: Le peuple enlendil le bruit des
tonnerres. 1. Reg. 12. 17. Jer. 2. 31. Yidete
verbum Domini : Ecoutez la parole du Sei-
gneur. Marc. 5. 38. c. 15. 4. Apoc. 1. 12.
2. Touehcr. Joan. 20. 29. Quia vidinti me,
Thoma, credidisti : Vous avez cru , Thomas,
parce que vous m'avez vu; c'est-à-dire, parce
que vous m'avez touché.
3. Goiiter. Ps. 33. 9. Guslnle et videte quo-
niam suaiis est Duminus : Goiilez et voyez
combien le Seigneur est doux et plein de
bonté.
4. Sentir, éprouver. Ps. 15. 11. Non dabis
sanclum tuum videre corrupiionem : ^ ous ne
permettrez point que votre Saint éprouve la
corruption. Act. 2. v. 27. 31. c. 1.3. v. 35. 36.
37. Ainsi. Yidere mortem : Souffrir la mort.
Luc. 2. 26. Responsum acceperat a Spiritu
sn7icto, non visurum se morirm : 11 lui avait
été révélé par le Saint-Esprit qu'il ne mour-
rait point. Ps. 88. 49. Hebr. 11. 5. Joan. 8.
51. Ps. 48. 10. Ce qui se dit aussi des autres
choses. 4. Reg. 3. 17. Non videbitis lentum.
Exod. 13. 17. Ps. 94. 9. Hebr. 3. 9. Ps. 89. 15.
Thren. 3. 1. Jer. 20. 18. c. 5. 12. c. 42. 14.
c. 14. 12. c. 44. 17. Apec. 18. 7. etc. A quoi
se rapporte, Yidere aliqurm: Sentir la puis-
sance de quelqu'un. Ps. 76. 17. Yiderunt te
cquœ Deus : Les eaux de la mer Rouge ont
senii votre pouvoir. Ps. 113. 3. Mare vidit,
et fugit : La mer a ressenti le pouvoir de
Dieu. Ps. 96. 4.
5. E[)rouver. reconnaître , essayer, lâcher
de déeoiivrir. M.ilih. 27. 49. Sine, videamus
an reniât Elias : Allendez, voyons si Elic ne
viendra point pour le délivrer. Marc. 15. v.
32. 3i;. Sa p. 2. 17. etc.
6. Posséder (iiielque chose, en être partici-
pant, on jouir. Isa. i)3. v. 10. 11. Videbit et
saturabilur : Il veira le fruit de ses souffran-
ces, et il en sera rassasié. Joan. 3. 3. Non
potest videre rcgnum Dci : Personne ne peut
avoir part au royaume de Dieu, s'il ne nait
de nouveau. Job. 3. 9. Exspeclet lucem et
non vident : Que cette nuit-là attende la lu-
mière, et qu'elle n'eu jouisse pas. Deul, 3.
533
YID
VID
3ô4
V. 25. 28. Videre tcrrmn : Posséder une terre ;
et dans le sens figuré,
Videre voliiplntem; Jouirdes délices. Ps.
26. 4. Ut videam voluplalem Domini : Pour
jouir des dclicp.s du Seigneur.
) ideie lucem mnfjndin; Jouir d'une gr;inde
luniièri' ; c'est rerevoir une lieurcuse liberté.
Is;i. 9. 2. MiiH.li. 4-. 16. Populm; i/ui sedebtit in
hnebris vidil lucem mafjnain. Cela est arrivé
p;ir la prédirai ion de Jésns-Chrisl dans les
tribus de Zabuloii et de Nephlhaliui. Voy.
Lux.
Videre justiliam Dei. Midi. 7. 9. Videho
justitinm Dei : Je verrai la juste vengeance
que Dieu tirera de mes ennemis : il parle des
Chakiécns, qui avaient ravagé la Judée Eccl.
6. 4. Mdius est videre quod ctipias, quam de-
siderare quod tiescius : Il vaut iiiieus. voir ce
que l'on désire que de souhaiter ce que l'on
ignore ; Hebr 11 vaut mieux voir de ses
yeux que d'êlre dans le désir ; se contenter
de ce que l'on a que d'en désirer beaucoup
davantage. Foirti. Ce peut élrc une objection
des amateurs du monde, qui aiment mieux
jouir des biens présents que d'aspirer à
d'autres qu'on ne voit pas : D'autres croient
que c'est une suite de ce qui piécède, et que
Salomon conclnliiue l'avarici' est une grande
vanité, puisqu'il vaut mieux user des biens
qu'on possède que d'en désirer toujours de
nouveaux.
Videre salutare Dei : Jouir du salut que
Jésus-Christ esi venu apporter. P^al. 97. 3.
Luc. 3. 6. Videbit onmis caro salutare Dei;
ce qui est lire d'Isaïe , kO. 5. Vidibit omnis
caro puriler quod os Domini loculum est :
Tous les hommes verront ce que le Seigneur
a promis, la venue du Libérateur, c. 52. 10.
Salutare Dei.
Videre lumen : Voir la lumière, jouir de la
vie éternelle. Ps. 35. 10. Ps. 48. 20. Voy.
Lumen.
Videre vilam : Voir la vie, arriver à la vie
éternelle. Joan. 3. 36.
Videre bonum , bona , bonos dies : Jouir
d'une vie heureuse et tranquille en ce monde.
Job. 7. 7. c. 9. 25. Ps. 33. 13. 1. Petr. 3. iO.
Ainsi , Ps. 2C. 13. Videre bona Domini. Ps.
105. 5. Videre in bonitate electorum Dei, i. e.
bonitatem : Jouir dans cette vie des biens
propres aux élus de Dieu, et des biens éter-
nels dans l'élernilé.
Videre semen longwvum. Voy. Sf.men.
Videre uliquem , ou faciem ulicujus : c'est
avoir quelqu'un présent , jouir de sa pré-
sence. Acl. 20. 25. Jîcce ego scio, quia ain-
plius non videbitis faciem iiicam : Je sais que
vous ne verrez plus mon visage. Saini P.iul
ayant su par révélalion qu'il serait livré en-
tre les mains des Juifs , connaissant d'ail-
leurs leur haine irréconciliable contre lui ,
il était persuadé qu'ils le feraient mourir ;
il paraît néanmoins iju'il est revenu dans
l'Orient au grand conlenloment de loules'Ies
Eglises qu'il avait fondées. Voy. l jiil. 1. 25.
Ge:i. 46. 30. lîxod. 10. v. 28. 29. 2. Rcg. 14.
V. 24. 28. 32. Act. 8. .19. Kom. 1. 11. c. 15.
2'i. (de.
Aiubij Yidere Dcum: Voir Dieu, c'est jouir
de lui et de sa béatitude éternelle. Matlb. 5.
8. Heb. 12. 14.
Mais, Videre Deum in terra viventium. Isa.
38. 11. C'est jouir de la présence de Dieu en
ce monde dans la rom(nunion da l'Eglise.
Videre diem Christi. Voy. DiES.
7. Penser, juger de queUiue chose. Gen.
20. iO. Qaid vidisti ut hoc faceres f Quelle
raison avez-vous d'agir ainsi avec moi?
8. ReuianiuiT, irouver, renconlrer, re-
connaître. Prov. 22. 29. Vidisti virum veto-
cem in opère suo ? Avez-vous vu un homme
prompt à faire son œuvre? Coram reyihus
stabit: Il sera an service des rois. c. 29. 20.
Matlh. 2. 16. c. 27. 24. Acl. 8. J3. 1. Joan. 3.
17. eic. Ce qui s'altribue à Dieu. Gen. 7. 1.
Te vidi juslum coram tue.
9. Faire réflexion à quelque chose, la
considérer avec soin , la peser, l'examiner.
Exod. 3. 3. Vadam et videho visionem hanc :
Il faut que j'aille rcconnaîlre quelle est eetle
vision que je vois. Act. 7. 31. Accedente tllo
ut consideraret : S'approchant pour consi-
dérer ce que c'était. Luc. 21. 29. 1 idete ficul'
ncam : Considérez le figuier, c. 23. 47. 1.
Cor. 3. 10. c. 10. 18. Ps. 37. 4. Ps. 65. 5. Ps.
105. 4-2. etc. D'où vient ,
Vide et vidcte , pour exhorter à une sé-
rieuse application à quelque chose. Ps. 44.
11. Atidi, plia, et vide. Ps. 45. 9. Vocale et
videte. Mail h. 8. 4. c 9. 30. Ma:c. 13. 5. Luc.
8. 18. etc. Ce qui s'attribue à Dieu, que l'oii
représente examinant avec soin ce que font
les hommes, Gen. 18. 21. Descendam et vi-
debo , an non est ita , ut sciam : Je descen-
drai et je verrai, si cela est ainsi, ou si cela
n'est pas. Dieu emprunte le langage des
honmies pour s'accommoder à leur iaiblesse.
c. 6. 5. c. 11. 5. Deut.32. 19. Job. 11. 11. Ps.
13. 2. Psal. 3'k 22. Isa. 57. 18. etc. D'où vient
celte manière de p.irler, \ ideat Dominus et
judicet : Que Dieu soit le juge entre vous et
nous. Exod. 5. 21. 2. Par. 24. 22. <tc.
10. Prendre garde, se donner de garde. 1.
Cor. 10. 12. Qui stat, videut ne cadul. Marc.
13. 5. Videle ne quis vos seducul. MiHh. 9.
30. c. 18. 10. c. 42. V. 4. 6. Marc. 4. 24. c. 8.
15. Luc. 12. 15. Act. 13. 40. Galat. 5. 15.
Coloss. 2. 8. 1. Thess. 5. 15. Hebr. 3. 12. c.
12. 25. Apoc. 19. 10. c. 22. 9. Vide ne fece-
ris, etc. Ainsi, Matlh. 27. 4. Tu videris : C'est
votre affaire, prenez-y garde, v. 2'*. Vos vi-
derilis : Cent, à vous à prendre garde à ce
que vous avez à faire.
11. Connaîlre, comprendre quelque ciiose.
Matlh. 9 V. 2. 4. Cnm vidisset coqttaliones
eorum. Joan. 1. 50. Vidi le sub /îc«;Jc vous
ai vu lorsque vous étiez sous le figuier. Jé-
sus-Christ, comme étant présent partout ,
avait vu Nath.inael lorsqu'il était éloigné de
lui. Coldss. 2. 5. Spirilii vobiscum sum, vidcns
ordinein vestrum : ic sms awc vous en esprit,
voyant avec joie l'ordre ()ui se garde avec
vous. Jac. 5. 1 1. Voy. Finis. Eccl. 2. 13. Mil.
3. 18. Joan. 3. 11. {,JUod vidimus , testaiinir :
Nous ne rendons lénidignage que de ce qno
nous avons vu ; c'est-à-dire, que nous savons
Lien. v. 32. Gen. 37. 14. 1. Joan. 3. 6. Omnii
quipeccal non vidil euin : Tout homme qui pè
335
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE,
536
che ne l'a point vu et ne l'a point connu.
Joan. 14-. V. 7. 17. c. 6. 46. Qm est a Deo hic
vidit palrem : ce\n s'onlend d'une connais-
sance impiirlaile. 1. Cor. 13. 12. fer spéculum
et in œnigmale. Mais on ne peut lu connaître
parfailiMiicnt d.ins celte vie. Jo.in. 1. 18. 1.
Joan. 4. 12. Druin neino vidit uinquam : Nul
n'a jam.iis connu Dieu parfailenient et dans
son essence. Exod. 33. 20. Non videbit me
homo et vivet. Eccli. 43. 3j. Quis videbit eum
et eruinabit ? Dans l'autre vie. 1. Joan. 3.2.
Videbimus eum sicuti est : Nous le verrons tel
qu'il est. Matth. o. 8. c. 18. 10. Heb. 12. li.
Apoc. 22. 4-. .\insi ceux qui ont vu Dieu des
yeux corporels ne l'ont vu que sous une
forme exléiieure. Gènes. 16. 13. c. 32. 30.
Vidi Dettm facie ad faciem. Eccli. 46. 18. Co-
giiilus est iit verbis sui-< fidclis quin vidit Deum
lucis : Samuel a été reconnu fidèle dans ses
paroles, parce qu'il a vu le Dieu de lumière;
c'est-à-dire, Dieu qui lui apparut, 1. Reg. 3.
21. ou un ange éclatant de lumière, qui lui
parla de la part de Dieu; ou Dieu qui iui
communiqua une lumière divine et prophé-
tique. Tirin. Exod. 24. 11. c 33. 23. Judic.
13. 22. 3. Reg. 22. 19.2. Par. 18. 18. Isa. 6.
1. etc. De même aussi,
Yidere filium liominis , ou Ckristum : Voir
le Fils de l'homni'', se peut dire en trois ma-
nières: d'abord des jeux du corps. Matih. 13.
16. Veslri uutem beutioculi quia vident : Vos
yeux sont heureux de ce qu'ils voient, v. 17.
Luc. 10. V. 23. 24. c. 17. 22. Joan. 20. v. 20.
25. c. 1. 37. Apoc. 1. 7. etc.
Ensuite par la foi. Joan. 12. 4.5. c. 14. 9.
Quividet me, videt et Palrem. c. 20. 29. c. 8.
36. 1. Petr. 1. 8. Isa. 32. 15.
Enfin des yeux du corps et de l'esprit par
la foi tout ensemble. Luc. 2. v. 26. SO.Malth.
28. V. 7. 10. 17. Viderunt oculi mci salutare
tuum. Joan. 16. v. 16. 37. 19. 1. Cor. 15. v.
3. 6. 7. 1. Joan. 1. v. 1. 2.3. etc.
12. Voir et connaîlre par une vision pro-
phéiique. Nuni. 24. 17. ) idcbo eum , sed non
modo : ÎG le verrai, mais non mainîenant :
ce que je prédis de l'arrivée du Missie ne pa-
raîlra pas sitôt. Apoc. 1. 2. Quœcumque vidit:
Qui a rendn témoignage de tout ce qu'il a vu,
par esprit prophétique. Isa. 1. 1. Visio Isaiœ
quam vidit. Amus. 7. 12. Qui vides, gradere,
fage in terram Jiic/a : Homme de visions,
sortez d'ici , fujcz au pays de Juda. Mich. 1.
1. Habac. 1. 1. etc. A'oy. Onus.
De là viei'l que les prophètes sont appelés
]'idenles. Noyants ; parte qu'ils voyaient des
yeux de l'esprit l'avenir qu'ils prédisaient.
1. Reg. 0. 9. Eamus ad Yidentem : Allons au
Voyant. Qui enim propheta dicilur hodie,vo-
cabnlur olim Yidens. 2. Reg. 15. 27. 1. Par.
9. 22. c. 26. 28. c. 29. 29. 2. Par. 9. 29. c. 12.
15. c. 16. 10. c. 19. 2. c. 26. 5. c. 29. y. 25.
30. Isa. 28. 7. etc. Mais il est dit des faux
prophètes, \'idcre vana , mendacium , nihil :
Ne voir i|uc des ihoses vaines, fausses , illu-
soires. Ezech. 13. v. 3. 6. 7. 8.9. 23. etc.
Ce mot lidens , Heb. ~N-1 ( roeh) , qui était
le plus cointnun parmi les Helireux , pour
nommer un prophète, ne signifie autre chose
qu'une personne éclairée, qui voit le])assé et
le présent , aussi bien que l'avenir; mais il
s'entend toujours des personnes qui savent
des choses qui ne sont pas connues aux au-
tres hommes , et que Dieu leur a révélées
d'une manière particulière. C'est pourquoi
Balaam commence sa prophétie en ces ter-
mes. Nomb. 24. 3. Voici ce que dit l'homme
qui a l'œil ouvert (car c'est ainsi qu'il faut
traduire suivant les Septante et la paraphrase
chaMaïqnc , ce (jue dit celui qui voit la vi-
sion du Toul-PuissanI, et qui a les yeux ou-
verts. Voilà l'usage et la signification du nom
de N oyant bien luarciuée. il signifie aussi,
comme le mot propheta, un chantre établi
pour louer Dieu. 1. Par. 25. 5. Omnes isti fi-
lii Heman videnlis régis in scrmonibus Dei :
Tous ceux-là étaient fils d'Héman, inusicien
du roi, pour chanter les louanges de Dieu.
13. Voir d'une manière spirituelle, être
éclairé de la lumière de la sagesse. Joan. 6.
40. Hœc est volunlas Patris mei qui misit me,
ut omnisquividet Filium, et crédit in eum, ha-
beat vitam œteniam .-La volonté de mon Père
qui m'a envoyé est que quiconque voit le
Fils et croit en lui ait la * ie éternelle, c. 9.
39. Ego in hune mundumveni, ut qui non w-
dent videant , et qui vident cœci fiant : Je suis
venu dans ce monde pour exercer un juge-
ment, afin que ceux qui ne voient point
voient, et que ceux qui voient deviennent
aveugles; c'est-à-dire, pour éclairer le» ignO'
rants et pour aveugler ceux qui croient être
éclairés, Apoc. 3. 18. Ainsi, Non habere ocu-
los viden/es , c'est n'avoir point l'intelligence
des choses que l'on vo't. Deut. 29. 4. Non
dédit vobis Dominas oculos videntes. Rom. 11.
8. Dédit illis Deus oculos ut non videant. v.
10. Isa. 68. -24. Isa. 6. 10. Matlh. 13. v. 13.
14. 15. \ identes videbitis et non videbilis :
Vous verrez sans voir ; c'est-à-dire , sans
comprendre les merveilles que l'on voit , et
sans en être touché. Voy. Audire. Marc. 4.
12. Luc. 8. 10. Joan. 12. +0. Act. 28. v. 26. 27.
14. Savoir, apprendre de ()uelqu'un. Joan.
7. 52. ) ide quia a Galilœa propheta non sur-
git : -apprenez (juil n'est jamais sorti de pro-
phète de Galilée, c. 3 d-l.Quod vidit et audi-
vit lestatur. Jesus-Christ n'enseigne que ce
qu'il a appris de son Père. c. 5. 19. Non po-
lest Filius a se faccre quidquam , nisi quod
viderit Palrem jacientem • Il ne fait que ce
qu'il voit laire à sou Père; c'est-à-dire, que
ce qu'il apjirend de lui, comme étant son
\ erheet sa Sagesse essentielle, avec lequel il
agit inscparahlenient de toute éternité.
Ainsi , 1 idere apud^aliquem : Voir dans
quehiu'un ; c'est aussi apprendre de lui. Joan.
H. 38. Quod vidi apud Patrem meuin loquor,
et vos quœ vidislis apud palrem vesiruin faci-
lis : Je dis ce que j'ai vu dans mon Père, et
vous faites ce que vous avez vu d.ins votre
pèie. qui est le diable, dont ils imitaient la
conduite. \'oy. Audihe, DiiiunNSTiiAnE.
15. Pourvoir à (|uelquc chose , y prendre
garde, y veiller. 3. Reg. 12. 16. Vide domum
tuam, David : Ayez soin de vos .ilTaires, fils
(le David. 2. Par. 10. 16. Domiiiu tuum. David.
3. Reg. 20. 22. Vide quid facias : Pourvoyez
à vos affaires. Gcn. 22. 14. Appeliavitque ««••
337 VI D
men loci illius, Dominus videt ; Heb. videbit ,
i. e. providebit : II appela ce lieu d'un nom
qui signiGe , le Seigneur verra ; c'est-à-dire,
il y pourvoira, comme le même mol est lia-
duit, V. 8. Deits providebit sibivictiinam: Dieu
y pourvoira; c'est pourquoi on dit encore
aujourd'hui; c'est-à-dire , en commun pro-
verbe,/nmorîfel/omi'« «s videbit: Le Seigneur
verra une viclirae. Ce verbe a celle signiQ-
cation en latin, Cic. Trebalio ; mea negotia
videbit, et Epist. ad Allie. Ut prandiumnobis
videret. Ce proverbe est né de la foi d'Abra-
ham, dont usent coux qui, étant pressés de
quelque grande aifliclion , souhaitent que
Dieu les regarde favorablement , comme il
regarda alors la foi d'Abraham sur celle mon-
tagne. Hieron.
16. Approuver, agréer, avoir égard à quel-
que cho>e. Gen. 1. v. 4. 10. 31. ] idit Deus
lucem quod esset bona:ï>\ea vit quela lumière
était bonne ; c'est-à-dire, il approuva la lu-
mière qu'il avait faite , la trouvant entière-
ment conforme, aux règles de sa sagesse di-
vine. Deul. 12. Ik. Cave ne olferas liolocausta
tua in omni loco'^juem videris : Dans tous les
lieux qui vous agréeraient. Jon. 3. 10. ]'idit
Deus opéra eorum : Dieu considéra leurs œu-
vres, c'est-à-dire, les approuva. Psal. 10. 8.
Mquitalem vidit vullus ejus : Dieu approuve
l'équité. V'oy. Vultus.
17. Avoir compassion , considérer pour
porter secours ; ce qui s'.illrihue à Diou en
plusieurs endroits de l'Ecriture, k. Kog. 19.
16. Isa. 37. 17. Aperi, Domine, oculos tuas, et
vide. c. 63. 15. Thren. 3. 50. Gcn. 16. 13. l'u
Deus, qui vidisii me : C'est vous, mon Dieu,
qui avez eu pilié de irioi. c. 31. 12. 'Vidi om-
nia quœ fecit tibi : J'ai considéré tout ce que
Laban vous a fait. Exod. 3. v. 7. 'J. Vidi af-
flictionetn eorum: J'ai vu leur aifliction ; i. e.
j'en ai eu compassion, i. R'g. 9. 26. c. 13. k.
c. 14. 20. c. 20. 5. Isa. 38. 3. Thren. 1. 11.
Ps. 79. 13. Ercli. 46. 17. Act. 7. 34. etc.
18. Consulter, délibérer, résoudre. Act. 15.
G.Convenerunt apostoli et seniores videre de
«erfto /(OC ; Les apôtres et les préires s'assem-
blèrent pour examiner et résoudre cette af-
faire.
19. Voir, attaquer, combattre. 4. Reg. 25.
29. Occisus est in Maqeddo, cum vidissel eum .
Josias fut tué eu M.igeildo, après avoir atta-
qué et combaliu Nécliao, roi d Egypte.
Ainsi, Videre se inviccm: c'est combattre,
ou se battre ensemble, c. 14. 8. Veni et videa-
mus nos. v. 11. Viderunl se .-Joas et Auiasias
combattirent l'un contre l'autre. 2. Par. 25.
17. V. 21. Muluos sibi prirbuerc conspectus :
Ils se présentèient et se firent voir l'un à
l'autre.
VIDERI ; Soxsïv. — Ce verbe qui se fait de
videre, tignifie sembler, paraître, être à pro-
pos, etc.
1* Kirevu, paraître ;\ quelqu'un. Apoc.
11. 19. Visa esl (oTrTEaOai) nrcu ivslamenli : On
vil dans le ciel l'arche de son alliance, c. 12.
9. Visum est aliud signiim : Un autre (jrodige
parut. Act. 13. 30. I. Cor. 15. v. 5. 6. 7. 8.
Hebr. 12. 21. etc.
2" Croiro, penser, eslimcr, se persuader
VID
338
bien ou mal. Phil. 3. 4. Si quis alius videtur
confidere in carne , ego magis .-Si quelqu'un
croit prendre avantage de ce qui n'est nue
charnel, je le puis encore plus que lui. 1. Cor.
3. 18. Si quis videtur inler vos sapiens esse :
Si quelqu'un d'entre vous pense être sage.
Luc. V. 40. 31. Joau. 5. 39.
L'interprète latin rend le verbe So-xsîv par
celui deputare, i-n plusieurs endroits. l.Cor.
7. 40. Jac. 1. 2t). etc. ou pav existimare. 1.
Cor. 8. 2. c. 10. 12. Galat. G. 3. etc. Le plus
souvent pour marquer un senliiireut de pré-
somption, comme Matth. 3. 9. Ne vclilis di-
cere : Ne pensez pas dire.
C'est à cette significalion que se rapporte
cette phrase, Quid tibi, ou vobis videtur?
Que vous en semble? qu'en croyez-vous?
Matlh. 17.24. Quid tiiii videtur ? Quel est vo-
tre sentiment? cap. 18. 12. c. 21. 28. c. 22. v.
17. 42. c. 26. 66. Marc. 14. 64. elc. Joan. 11.
56. Quid pulalis ?
3° Sembler bon, trouvera propos. Luc. 1.3.
Visum est et mihi : J'ai aussi jugé à propos ;
il m'a semblé bon. Act. 13. 28. Visum est Spiri-
tui sancto et nobis : Il a semblé bon au Saint-
Esprit et à nous; c'est-à-dire, à nous conduits
et réglés par le Saint-Esprit : ils ne s'attri-
buent que le ministère sous la direction du
Saint-Esprit, dont ils ont suivi les lumières.
D'où vient,
Videri rectum ou bonum : Sembler bon,
juste, équitable. 2. Reg. 13. 3. c. 17. 11. Vi-
deri bonum , rectum in ocutis , in conspectu
alicujus ; pour marquer ce qu'on approuve.
Voy. OciiLus.
Ainsi , 2. Reg. 7. 19. 1. Par. 17. 17. Sed et
hoc paruyn visum est in conspectu tuo : Cela
niêuie vous a paru peu de chose.
4° Sembler, paraître, opposé à la vérité de
la chose. Hebr. 12. 11. Omnis disciplina in
prœsenti quidcm videtur non esse gaudii :'rout
châliiiient, lorsqu'on le reçoit, semble causer
de la lristess(( et non di; la joie, si l'on ne
con^ulte que lessentiiiienls de la nature. D;in.
13. 5. Videbantur regcre popnlum : Ces vieil-
lards, qui étaient juges, semblaient conduire
le peuple. Il n'était resté aux Juifs (|u'unc
ombre de gouvernement : ainsi ils semblaient
plutôt conduire le peuple qu'ils ne le con-
duisaient en effet . parce (ju'ils étaient tous
cusenible sous la dominatiim de leuis enne-
mis. Saint .létôiiie croit (|ue l'Ecriture a voulu
marquer l'injustice de ces ju(;es, lorsqu'elle
sni\l qu'ils semblaient conduire le peuple.
.5" Paraître excellent el considéralde. Ga-
lat. 2. 6. Mihi qui videbantur esse alii/uid,
niiiil conlul:runl : Ceux qui paraissaient les
plus considérables ne m'onl rien appris de
nouveau.
G- Etre en effet. Marc. 10. 42. Ui qui vi-
denlur principari geniibus domiminlur eis :
Ceux (|ui ont l'autorité de couimauder aux
peuples exercent une domiiiaiion sur eux ,
ot ooxoûvT£f. Qui cenaentur : Qui sont censés,
tenus et réputés : comme s'il y avait oTî Si-
SoxTKt ; Quibus conslitiilum esl el dccrelum,
ut imperent. Pasor. M itlli. 20. 25. Luc. 22.
23. Iteqes geniium doiuiniintur eorum. I. Cor.
11. 16. Si quis videlur coiHcnliosus essc:^i
559
quelqu'un veut co-ntester sur cela. c. 12. 22.
etc. Voy. Hel)r. 4. 1. Ne existiinelur uliquis
tx vohis déesse.
7° Avoir de coutume, être ordinaire. Act.
16. 13. Ubi videbnlur (vopiÇEdeat) oratio esse :
Où était le lieu ordinnire de l'or.iisoii : ce mot
ornCio signifie une manière de chapelle où
les Juifs s'assemblaient pour prier dans les
lieux 'lù ils n'avaient point d • syn,igi)o;ue.
8" Etre [irésent , passer bientôt. 2. Cor. 4.
18. Non cnntemphmlihiis nobis quœ videnlur,
sed qiœ non videntur : Nous ne considérons
point les choses visibles, mais les invisibles.
Voy. N'iDERE.
VIDUA , M ; y.ripa- — Ce mot vient du verbe
loscin iduare. dividere ; parce que la veuve
est séparée de son mari ; mais proprement
vidua >.ignifie,
1» Veuve , femme qui a perdu son mari.
Luc. 7. 12. Defunctus effercba'tir filius unicus
mnlris suœ, et hœc vidua erat:On portait eu
terre un mort, qui él;iil le fils uniiiui' d'une
femme, et cette femme éiail veuve. Gen. 3S.
11. Lev. 21. 14. c. 22. 13. Num. 30. 10. 2.
Beg. 14.5. elc. Ainsi, Fere txrfun : Vraiment
veuve, e>t celte qui est pauvre et abandon-
rée, et qui a des sentiments conformes à son
état. 1. Tim. 5. 3. Ou choisissait les veuves
pour avoir soin des pauvres. 1. Tim. 5. v.
9. 11. Act. 6. 1.
2° Personne abandonnée, méprisée, dans
la désolation. Prov. 15 25. Firmos fuciet ter-
minas viduœ : Le Seigneur afferniira l'héri-
tage de la veuve; c'est-d-di're. Dieu défendra
les faibles cmiire la violence des orgueilleux
qui les oppriment. Car Dieu prend un soin
particulier des veuves; c'est-à-dire, des per-
sonnes affligées. Psal. 131.15. \ iduam ejus
benedicam; l'Hébreu porte rcmtliunein, ou
victum : Je donnerai à ses vivres la bénédic-
tion. Ce qui marque l'abondance de tontes
choses qu'il y aurait dans Jérusalem. Exod.
22. 22. Viduœ et pupillo non nocebilis : Vous
ne ferez aucun tort à la veuve et à l'orphe-
lin. Ces deux sories de personnes signifient
tous ceux qui demeurent sans seiours et
sans asMslanee. Dent. 10. 18. c. I'k 29. c. 16.
V. 11. li. c. 24. v. 20. 21. etc. Voy. Pupillus.
Aussi Dieu rend veuves les femmes, c'esl-à-
dire abandonnées, de ceux dont il veut pu-
nir les péehés. Esod. 22. 24. Erunt uxures
vestrcE vidaœ. Joan. 15. 8. C. 18. 21. ïbreu. 5.
3. Ps. 108. 9.
Ce mot, en ce sens, se dit aussi des villes
dépeuplées. Baruch. 4. 12. Thrcn. 1. 1. Facta
tst quasi vidu'i domina genlium : La m;iîlresse
des nations est dcvcMUC comme désolée. Isa.
47. 8. \ iilua non sum : Je serai toujours fré-
quentée, dit Babylone.
\lDU.\Ul!!; ;^upEJ£tv. — Destituer, dépouil-
ler, priver de (|iiclque chose. Jer. 51. 5. Non
fuit vidtwtus Israël et Judn n Dco suo : Israël
et Juda n'ont point été destitués de la pro-
tection de li'ur Dieu.
VIDUITAS, Tis ; x^pti"- — 1° Veuvage, état
de veuve. Gen. .'i8. v. 14. 19. Induta est vi-
duitalis veitibus : Elle reprit ses habits do
veuve. C'élaicittdes habits do deuil, comme il
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
14. V. 2. 5. Judith. 10
540
2. c.
parait, 2. Reg.
IG. 9.
2° Etat d'une femme qui ne voit point son
mari. 2. Reg. 20. 3. Enrnt clansce usque m
diem morlis suœ in viduitate viventes : Elles
demeurèrent enfermées, vivant comme veu-
ves jusqu'au jour de leur mort.
3° Etat misérable el digne de compassion.
Isa. 47. 9. Ventent libi duo hœc subito steri-
lilas et viduitas : 11 vous viendra tout d'un
coup di'ux gr-inds maux. Ces deux maux
marquent la désolation d'un • ville dépeuplée
et ruinée, c. 54. 4. Opprobrii viduitatis tuœ
non recordaberis : Vous pirdrez h; souvenir
de l'opiirobre de votre veuvage. Le prophète
nous représente l'Eglise dans létal où elle
était avant que Dieu l'eût appelée à lui.
^ IGEKE. — On fait venir ce verbe de vi et
ù'aqere.
Étie en vigueur, être dans sa force 2.
Reg. 19. 33. Numquid viijent sensus niei ad
discernendam suave it ainaruin? Peul-il mo
rester quelque vigueur dans les sens, pour
disi-erner ce ()ui esl doux d'avec ce qui est
amer? 4. Rpg. 9.22.
^ IGESIML'S, A, um; ehoaroç. — De viginli.
Le viiigtièmi'. Levil. 27. 3. A vi^esimo anno
( e«o(7a£T/)f, Viginli annos natus) us(/ue ad
sexai,esiinum. Cl^u'i qui était consacré à Dieu
devait un certain prix pour se décharger do
sou vœu; si celait un homme depuis la
vinglièine année jusqu'à la soixanlième, il
devait donner cinquante sicles d'argent, v. 5.
A quinlo anno usque ad vii/esimum : Depuis
cinq ans jusqu'à vingt, il p 'yait vingt sicles.
Gen. 8 v. 4. 14. Exod. 12. 18. Nu.n. 1. 3. etc.
A'IGIL, is. — Du verbe vigere, pour mar-
quer celui qui est toujours prêt, qui ne se
relâche point.
1" Giirile, sentinelle, celui qui fait le guet.
Caiit. 3. 3. Invenerunt me vigiles qui cuslo-
diunt (rnpeî-j) civiiatem ; Ceux qui gardent la
ville pendant la nuit me trouvèrent. Ces gar-
des, auxquels l'Epouse s'adressait poui trou-
ver son bien-aimé, c'et.iient les prêtres et les
docteurs, qui élaienl chargés de veilier pour
la g.irde de Jérusiilem el du lemple, où était
le centre de la religion jnda'iqnc. Ils conser-
vaient avec grand soin les Ecritures; mais
ils étaient comme aveugles au milieu d'uaa
si grande lumière qui les environnait.
2° Les anges qui veilliiit à la garde des
Odèles. Dan. 4. v. 10. 14. 20 /n senlentia vi-
gilum decrctum est : 11 a été résolu par l'or-
doitnanee des anges (|ne Dieu a préposés à
la conservation des peuples.
VIGILAKE; ypnyopcî-j, ùypvimd-j, — 1° Veil-
ler, ne dormir point. Matlh. 24. 43. Luc. 12.
39. Si sciret palcrfimilius qua hora fur veni-
ret, vigilant ulique : Si le père de famille
était averti de l'heure que le vuleur doit ve-
nir, il veillerait sans doule. Maith. 26. v. 38.
40. Marc. 14. v. 34. ;i7. etc. Ain.si, Ps. 101. 8.
Vigiluvi (o/sOpiÇsiv) : J'ai veillé pendant la
nuit, el j'ai passé les nnils sans dormir. 2.
Mach. 11. 67. Ante tucem rigilaverunt : Us se
trouvèrent avant le jour dans le champ.
2° ^ ciller, être appliqué à quelque chose
avec beaucoup do suiu. Suit les pasteurs.
Sit
VIG
VIG
54-3
Act. 20. 31. Propter quod vigiîate : Les mi-
nistres de l'E^îlise doivent veiller avec grand
soin à la sûreté de leurs ouailles. 2. Tim. k.
5. Apoc. 3. V.2. 3.
Soit les fidèles à leur salut. 1. Cor. 16. 13.
Viijitate. sUite in fide : Soyez vigilants, de-
meurez fermes dans la toi. Epli. 6. 18. Co-
loss. /••. 2. 1. Thess. 5. 6. 1. I\'lr. 4.7. c. 5. 8.
Ainsi,Canl.5.2. Ego dormio,et cor menin vi-
gil'it : Je dors, mais mon cœur veille. Ce
sommeil marque quelque négligence; mais
la vigilance du cœur marque rattachement
do l'intérieur à Dieu; Bebr. Je dormais, et
mon cœur veillait.
Soit à l'allenle du dernier jour et de la ve-
nue de Jésus-Christ. Mallh. 2i. v. 42. 43. » i-
gilate ergo, quia nexcilis qua liura Doininux
vester venlurus sit. c. 25. 13. M irc. 13. v. 33.
34. 35. 37. Luc. 12. v. 37. 38. Apoc. 10. 17.
Vigilare ad aliquid : Se port-r à (jurlque
chose avec ardeur et attachement. Job. 24. 5.
Vigilantes ad prœdam : Ils se portent avec,
ardeur à attraper quelque butin. Ps. G2. 2.
Ad te de luce vigilo (o/)9f iÇetv^ : Je me porte à
vous rechercher avec soin uès le grand ma-
tin. Prov. 8. V. 17. 34. Sap. 6. v. 15. 16. Ec-
cli. 4. 13. c. 32. 18. c 39. 6. Isa. 26. 9.
Ainsi, Vigilare super aliqiiid : Faire quel-
que chose avec prompliludc, s'y appliquer
avec grand soin. Isa. 29. 20. Sticcisi sunC
omnes qui vigilabant super iniquitatem : On
a retranché de dessus la terre tous ceux qui
veillaient pour faire le mal. Jer. 5. G. Voy.
Pardcs.
Ce qui s'attribue à Dieu, soit pour punir
les péclieurs, soit pour faire du bien. Jer. 1.
12. Vigilabo super verbo meo, ut faciain il-
lud : Je m'appliquerai à exécuter ma réso-
lution, c. 31. 28. c. 44. 27. Baru( h. 2. 9. Dan.
9. 14. } igiinvit Pominus super malitiam :
L'œil du Srignoiir a éié ouvirt et atlcnlif
aux maux; c'est-à-dire, il s'est hâlé de nous
punir, et il l'a fait avec persévérance. Voy.
Malitia.
3° \eiller, g.irder quelque chose avec
grand >.oin. 1. lisdr. 8. 29. i iyilate, et custo-
diir. Psal. 121. Frustra vigilal qui cusiodit
cam : C est en vain qu'on veille à la garde
d'une ville, si Dieu ne la garde lui-même.
Luc. 2. 8. In cadem regione vigilantes : Il y
avait en cet endroit des bergers <|ui pas-
saient la nuit dans les champs; Gr. «yyoauXoOv-
T£f, sub dio agcntes.
4" Demeurer toujours comme les gardes
qui veillent. Job. "il. 32. In congerie moriuo-
rum viqilabit : Il derueurera pour jamais
parmi la foule des morts; Hebr. /u^ûcrnia-
nebit. \ oy. Congeiuks.
5" S'éveiller, s'exciter. Eccli. 13. 17. Au,-
diens illa, quasi in somnis vide, et vigilabis :
En l'écoutant, prenez ses paroles pour un
songe, et vous éveillez, comme ceux qui s'é-
veillent en sursaut, dans l'appréhension de
quelque grand danger. C'est le sens du Grec.
6° \ ivre, n'élro point endormi du sommeil
de la mort. 1. Thess. 5. 10. Ut sivc vigilemns,
sive dormiamus,simul cum illo vivamus : Afin
que, soit que nous veillions en demeurant
«n celle vie, soit que nous dormions du
sommeil de la mort, nous vivions toujours
avec lui.
7° Se bâter, faire quelque chose promple-
menl. Thren. 1. 14. Vigilavit jugum ini(iui~
tutum niearum : Le joug de mon supplice
s'esl bieniôt appesanti sur moi à cause de
mes iniquités. Ainsi, Jer. 1. H. Virgain vigh
lantem {y.ap\ii-jnv, Virgani nuceam) ego video : Je
Vois une verge prèle à frapper; Ilebr. une
branche d'amandier. Comme l'amandier se
hâte de produire sa fleur, ainsi je me hâterai
d'accomplir ma parole.
8° Se lever de grand matin. Ps. C2. 1. Ad
te de luce- vigilo : Je veille cl j'aspire vers
vous dès que la lumièie paraît. 1. Mach. 11.
67. Ante lucem viyilaverunt in campa Asor :
Ils se rendirent avant le jour dans la plaine
d'A>or. Sap. 6. 15. Qui de luce rigilaverit ad
itlain, non laborahit : Cilui qui veille dès le
malin pour posséder la sagesse n'aura pas
de peine, parce qu'il la trouvera assise à sa
porte. Dieu prévient toujours ceux (jui le
cherchent, et sa grâce va au-devant d'eux.
VIGILL\, je; àyp-jm'm. — 1° Veille, action
de veiller. 2. Cor. 6. 5. c. il. 27. In rigiliis
multis : Saint Paul passait les nuils souvent
sans dormir. Act. 16. 25. Media nocle orantes
laudabant Deum. Sap. 14. 23. Insaniœ plenas
vigilias habenles : Les idolâtres célèbrent des
veilles pleines d'une brutalité furieuse. De là
vient viyilia, insomnie. Eceli. 31. 23. Vigilia,
choiera, et tortura vira infrunito, Voy. Tor-«
TURA.
2° Soin, altenlion, application à quelque
chose. Eccli. 31. 1. Vigilia honestatis tnbefa~
ciel carnes : Le grand soin d'amasser du bien
dessèche la chair, c. 38. 27. Vigilia ejus in
sagina vaccarum : 11 applique ses soins et ses
veilles à engraisser les vaches, v 28. 31. 34.
c. 42. 9. Filia palri abscondita est vigilia
(yu>«zrj) : La Glle est à son père un sujet se-
cret de veiller toujours, c. 43. 11. Non defi^
cient in viqiliis suis : Les étoiles sont iuf.iti-
gables dans leurs veilles; c'esl-à dire, elles
sont toujours appliquées à suivre les ordres
de leur créateur. Ainsi, 2. Mach. 2. 27. A'cyo-"
tium plénum vigiliaruin et suduris assuinpfi-
mus: Nous avons entrepris un ouvrage plein
de soins et de travaux. Qui)ii|ii'uu auteur
sacré travaille beaucoup à faire un livre,
cela n'enipéche pas qu'il ne soit canoni(iue
et conduit par l'Esprit de Dieu.
3' N'eille, certain temps de la nuit destiné
à la garde île (|uel(iue cliose. rs.76. 5. Anii-
cipiivcrunt vigilias (yu).«zn) oculi mei : Mes
yeux devanç lient les veilliîs et les sentinel-
les de la nuit; c'est-à-dire , Je passais les
nuits sans dormir. Luc. 2. 8. Cuslodientes
vigilias noclis super gregtui tuuni : Ils veil-
laient lour à tour à la garde de leur trou-
peau.
On peut remarquer que ces veilles étaient
différentes chez les anciens Hébreux de
celles qui se pratiquaient du temps de la
nouvelle loi. Les Juifs anciens dislribiiaient
la nuit en trois veilles; mais depuis le temps
de Pompée, les Juifs l'onl distribuée en qua-
tre, suivant la coutume des Uomains, aux.
Sis
DICTIONNAIRE DE F'IIILOLOGIE SACREE.
3U
quels ils ont été assujettis. Voici les exem-
ples *
Chez les Hébreux la premiôre commen-
çait depuis l'enlrée de I.» nuit jusqu'à iiiiiiuit.
ïhrpn.2. 19. tn principio viyiiiurum : Adres-
sez-vous à Dieu dès la première veille.
La seconde, depuis minuit jusiiu'jiu temps
de la nuit que les coqs cluintont Judic. 7.
10. lucipientibiis vigiliis noclis medine : Lors-
que l'on avait accuulumé de poser les senti-
nelles vers le minuit.
La troisième, depuis le temps que les coqs
chantent jusqu'au point du Jour. Exod. li.
21. Jamque aJvenerat vigilia malutina : La
troisième veille de la nuit, qui unit au ma-
tin, étant venue. 1. Reg. 11. 11.
Dans le Nouveau Testament, la nuit, chez
les Juifs, est distribuée en quatre veilles. La
première est marquée comme ci-dessus ,
ïhren. 2. 19. In principio vigilinrum. La se-
conde et la troisièiiie, Luc. 12. 38. Si venerit
in secunda vi'jilin, et in lerlia virjilia venerit.
La qualrième, Matih. li. 25. .Vl.irc. 61. 48.
Circn quarlam viyiliam rioctis : Sur la qu.i-
trième veille de la nuit. Ce qui est exprimé
en d'autres teruirs, Mire 13. 35. Nescitis
qiiando domiims domus reniai, sern, an média
nocle, an gnlli canlu, an mane. Celle distri-
buùon de veilles était la même dans tous les
pays, el peut-élre aussi cliez les Hébreux,
selon le sentiment de plusieurs.
VlGLNTl; EÎzoct. — Du mol grec éolique,
fizttTi, en insérant un n, au lieu de etxoo-t, nom
de nombre.
1° Vingt, nombre déterminé. Gen. 37. 28.
Vendiderunl eum Jsmaelilis viginii argenleis
{siclis) : Us vendireiil Joseph vingt pièces
d' argiMil, de notre moiui.iie environ trente et
une li\ r s. e. 31 3S. Viginti annis fui tecnm :
Jacob ser»il Lnb.in pendant vingt ans. c- 18.
31. c. 32. v. 14. 1). Lvod. 2(j. 20. de. Ainsi ,
Gen. 6. 3. Erunl dies illius cenlum viginti
annuruin : Le temps de l'homme ne sera plus
que de six vingts ans; c'est-à-dire, dans six
vingts ans je bs exierminciai lous par le dé-
luge. 1. Cor. 10. 8. Cecideniîit una die viginti
tria odllia : il y en cul vingt-trois mille ((ui
furent l'rappés de mort en un seul jour;
c'est-à dire inviron vingl-lrois mille; car il
est dit. Nom. 25. 9. Occisi sunt virjinii qua-
tuor tnillin honiinum. Ou bien l'AiJÔlre ne
compte ((ue ceux que Dieu (il mourir de
peste ou d'aiilies maladies, sans y compren-
dre ceux (juc Mnïse fit pcnilie on condamner
à n.o.t. Num. 25. v. k. 5. k. Hcg. 8. 26. Vi-
ginti duoruin annorum eral Orliozim', cum rc-
gnare rœpissrl. Il est dil, 2. l'ar. 22. 2. (Jua-
draginla duorum nnnorum. Mais la plupart
des inter|)rèies conviennent (|u'il s'es! glissé
une erreur de copiste en cet endroit. Voy.
OCUOZIAS.
2" \ ingt, nombre indéfini. Apoc. 'i-. v. 4.
10. Procidebant riijinti qualudr seniorcs : Les
vingl-<iualr(! vieillanls se prosternaient de-
vant celui qui est assis sur le liAnc. c. 5. v.
8. 14. c. 11. 10. c. 19. k. ^ oy. Sicnioh. Joan.
6. 19. Quasi viginti quinqne slndia : l'aivirou
vingt-cinq ou trente stades. Agg. 2. 17. Cum
arcfderetis ud accrvwn viginti modiorum et
fièrent decem : Souvenez-vous que lorsque
vous veniez à un tas de blé, vingt boisseaux
se réduisaient cà dix. Ces nombres se pren-
nent d'une manière indéterminée.
VILIS, E ; jiTi/i'jf.s'v'jf, 1), ov. — Du Grec
fccaVjf. de même signification.
1° Vil, bas, mé|irisal>le. Levit. 21. 7. Scor-
tum et vile { p$Çïi),«pévcç-, Profanas ) proslibu-
lum non ducent uxorein : Les prélres n'épou-
seront point une femme déshonorée, ou qui
ail été prostituée. 1. Reg. 15. 9. Quidquid vi-
le fuit et reprobum, hue demoliti sunt : Ils
détruisirent tout ce qui se trouva de vil et de
méprisable. Ainsi , 2. Reg. 6. 22. Vilior
{à^p^îo;} fiam plus quam factus sum : Je paraî-
trai vil encore plus que je n'ai paru: Il parle
selon la pensée de Michol, sa femme, qui
croyait que c'était se déshonorer que de s'a-
baisser (levant Dieu. De là vient, Viletn fieri:
Etre réJuit à un état bas et abject. Jer. 2. 36.
Quam vilis fada es nimis ? En (luel état vous
l'éiiuisez-vous ? Threu. 1. \i. Facta sum
vilis {y.aTa.'fpo-jiZuSKij : Je suis réduite à un état
déplorable.
2° Indigne, malhonnête, méchant. Dan. 11.
20. Stahil in locn ejus vilissimus : il entrera
en sa place un homme très-indigne dece rang.
Il entend Séleucus Pbilopalor, qui s'est rendu
infâme par son avaiice el ses sacrilèges. 11
succéda à sou père l'an du monde 3816, et
entra d ins un royaume épuisé par les grands
niiilheurs de son père. C'est lui qui envoya
Héliodore pour pi, 1er le trésor du temple de
Jérusalem, el qui mourut peu après, 2. Mach.
3. V. 6. 7. Néanmoins ce prince, par le res-
pect qu'il avait pour Onias, fournissait tous
les ans ce qu'il iailait pour les sacrifices du
temple. C'était un homme qui avail l'esprit
faillie, elqui se laissait aisément persuader.
Jer. 15. 19. Si separaveris pretiosiim a vili
( mctï_n;.) Si VOUS se|)arez les bons des mé-
chants; (lu, selon d'autres, ma parole qui est
droite et juste des menaces des Juifs que vous
devez mépriser.
\ ILLA, jE, aypos. ^'oy. Castelldm. — Ce
mol vient, selon N'arron, de l'e/iere, parce
qui' c'était le lieu où l'on charriait les fruits,
comme via en vient aussi : de velia, vin, se
fait vehilln, villa, et signifie ou une maison
dans les champs, ou plusieurs maisons en-
semble i|Ui font un village.
1" Maison de campagne, métairie, ferme.
Malth. 22. 5. Abinunt, alius invillam (ûypo;)
suam : Ils s'en allèrent, I un à sa maison des
champs, l'.iutre à son trafic. Marc. 6. 30.
Dimitte illus, ut cuntex in proximas villas et
vic(js,emunt sibi e.«c(is; Laissez- les aller dans
les fermes el les villages voisins, v. 5. 6. \ oy.
Vicus. c. 15. 21. c. 10. 12. Luc. 9. 12. c. 14.
18. c. 15. 15. c. 23. 26.
2° V illage, bourg, bourgade. Luc. 8. 34.
Nunliavcrunt in civitatcm cl in villas : Us s'en
allèrent le dire à la ville et dans les villages.
Exod. 8. 13. Levit. 25. 31. Num. 32. 41. c.
.34. V. 4. 9. 10. Dcul. 3. 14. Jos. 15.32. c. 16.
9. etc. Ainsi, Canl. 7. 10. Vcni, dilccte mi,
rgrediamur in ngrum, cotaniorcmur in villis :
^ encz, mon bien-aimé , sortons dans le»
champs, demeurons dans les villages. Il
S4S
VIN
VIN
3i6
semble que l'Epouse veut faire connaître que
le saint E|>oux converse plus familièrement
et s'unit plus étroitement avec elle hors des
grandes villes, et lorsqu'elle est séparée des
troubles et du lumulledes passions du siècle.
3' Un lieu, un endroit dans les champs.
Mal th. 2G. 36. Tune vetiit Jésus in villam
l^oiplov) quœ dicitur Gethseinani : A|)rès cela
3csus s'en vint dans un lieu appelé Gelhsé-
mani.
VILLICARE. — Ce verbe, ou plutôt »Wf-
cari, signifie proprement , être l'ermior ou
métayer, avoir une métairie à faire valoir ;
mais dans l'Ecriture il signifii' ,
Etre économe, gouverner le bien de quel-
qu'un. Luc. 16. 2. Jam enim non poteris vil-
licare (oixovoftEîv, Esse dispensaturem) : Car je
ne veux plus désormais que vous gouverniez
mon bien.
YILLICATIO, Nis. — C'est proprement le
gouvernement d'une métairie ; mais dans la
Vulgate laîine c'est.
Le gouvernement d'une maison, une éco-
nomie. Luc. 16. V. 2. 3. 4. Reddc ralionem
villicationis ( oixavouia ) tucB : Rendez-moi
compie de votre administration.
V ILLICUS, I. — C'est proprement un fer-
mier, un métayer; mais il sigiiiQe ,
Un économe, qui gouverne une maison.
Luc. 16. v. 1. 3. 8. LdudavU Dominus villi-
cum ( o(zov6uof ) iniqjitalis : Le maître loua
cet éiononie liiOdèlequi s'était procure des
amis aux dépens de son maître.
VILLULA, M. — Un petit villngc. Jos. 15.
W. Accuron cum vicis et viUuiis (éVau),!?) suis :
Acciiron avec ses bourgs ei ses villages, v.47.
VINACIA, ORUM. \oy. Vinum. — Le marc
des raisiiii. 0-e. 3. 1. Diligunl vinacia ( -Kiu.-
•j-m^a.) uvurum: Us aiment le marcdu raisin au
li'.'ii du vm iiiéiiie ; c'cst-iUlire, dos choses inu-
tiles tl nuisibles, en prelërant les idoles qui
ne sont rj'u, à inoi qui suis la source de tous
les biens; flch. Ils aiment les pots de vin;
c'est-à-dire, ils s'abandonnent aux excès du
vin et aux plaisirs des sens
VINARIUS, A, UM. Voy. Vinum. — Qui
appartient au vin, eo qui regarde le vin. Jos.
9. 'i. tmpnnentes asinis ulres vinarios, scis-
sos alqne consutos : Ils mirent sur leuis ânes
dis vaisseaux pour mettre le vin qui avaient
été rompus et recousus. D'où vient, Cella vi-
naria: Le cellier, ou la cave oii l'on met le
vin. 1. Par. 27. 27. Cant. 2. k. \ oy. Cella.
VINCKKE ; — Du Grec vixâv, et signlli(! ,
vaincre ceux qui nous attaquent en guerre,
gagner !a bataille ou la victoire, défaire,
surmonter, surpasser les cnuemis corpo-
rels ou spirituels.
1' \ aiiicrc, surmonter les ennemis. Exod.
17. 11. Cum Icvarcl Moyses maniis , vinccbat
(■/'/.Tt(rxùti«) Israël : Lorsque Moïse levait les
mains en haut, Israël était victorieux. Num.
31. 7. Deut. 7. 7. 2. Reg. 10. 19. 't^. Ileg.
3. 2'k etc.
2' Surpasser quelque chose en quantité.
1 . Par. 22. Ih. Vincilur nutnerus nmqnilu-
dine : Il y en a une si grande (juanlité, qu'on
ne peut en compter le nombre ; Gr. eii
nXriOit iTtt<
3° Surpasser, l'emporter au-dessus. 2. Par.
9. 6. Vicisti famnm virtutibus luis : L'éclat
de vos vertus l'emporte de beaucoup au-
dessus de tout ce que l'on en dit. Job. 36.
26. Ecce Deus magnus vincens scientiam no-
tram: Dieu est si grand, que nous sommes
bien éloignés de li- connaître parfaitement.
Sap. 7. 30. Eccli. k8. 13. Potentia nemo vicit
( z«T!<5uv«(TT£0eiv, Potentia vincere) iHiun: Nul
n'a été plus puissant qu'Elisée.
k-" Gagner sa cause, en la faisant approu-
ver par ses adversaires. Ps. oO. 6. Ut justi-
ficeris in sermonibus luis, et vincas cumjudi-
caris, Rom. 3. k : Afin que voussoyez reconnu
juste dans vos paroles, et victorieux dans les
jugements que les hommes feront de vous ,
ou, dans les contestations que vous aurez
avec les hommes. Quoique David eût com-
mis deux grands crimes. Dieu ne laissa pas
d'exécuter à son égard les promesses qu'il lui
avait faites, parce que, nonobstant l'iiigrati-
tuile de ceux à qui il promet, il est toujours
ferme et constant dans l'accomplissement de
ses paroles.
5° Prévaloir , l'emporter au-dessus d'un
adversaire. Sap. 10. 12. Certamen forte dcdit
nu ul vinceret (PpaÇsOctv) : La Sagesse a en-
gagé Jacob dans un rude combat, afin qu'il
deoieurât victorieux. Il parle de la lutte qu'il
eut avec l'ange. Gen. 32. 24. Ezech. 16. v.
51. .02. 2. Mach. 3.5.
6" Acquérir, ou remporter par la victoire.
Sap. 4. 2. I ncoinquinatorum cerlaminum
prœinium vincens: lille remporte le prix dans
les combats pour la chasteté. Voyez Certa-
men, et I.NcoiNQuiNATUs. Hebr. 11. 33. Per
[idem vicerunt (zaTayooviÇso-^at) régna : Ils ont
con()uis les royaumes par la foi. Apoc. 5. 5.
Vieil leo de tribu J nda aperire librum : Le
lion de la tribu de Juila a obtenu par sa vic-
toire le pouvoir d'ouvrir le livre.
7" Abattre, perdre, faire mourir. Sap. 16.
10. F ilios luos nec draconum venenatorum vice-
runt dentés : Pour vos enfants les dents mê-
mes empoisonnées des dragons ne les ont
pu vaincre ; c'est-à-dire, ne les ont pu l'aire
mourir. Apoc. 11.7. Bestia fuciet adrcrsum
cos bellumet vincet eos: La bète leur fera la
guerre, les vaincra et les tuera, c. i3.7. Da-
lum est illi belium facere cum sanctis, et vin-
cere eos.
8' Apaiser, arrêter. Sap. 18. 22. Vicit
turbas non in virtule corpuris , sed verbo :
Aaron n'apaisa point ce trouble par la force,
mais par sa prière.
I£lre victorieux des eanemis spirituels.
t. Jésus-Christ a vaincu le monde, le pé-
ché et la mort. Joan. 16. X\. Conjidile,ego
vici miindum: Ajez confiance, j ai vaincu lo
monde. A[)0c. 3. 21. c. 6. 2. c. 17. 14.
2. Les iidèltîs qui surmontent les mêmes
ennemis parla foi et la charité. Rom. 12. 21.
ISfoti vinci a malo, sed vince in bonu mahun :
Ne vous laissez point vaincre par le mal, mais
travaillez à vaincre lu mal par le bien : c'est
proprement vaincre le monde qui; de souffrir
avt!C patience les injures qu'il nous fait, et
rendre le bien pour le mal. !. Joan. i- V
3i7
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
348
13. ih. Ticistis malignum: Vous avez vaincu
le malin esprit, c. k. k. c. 5. v. k. 5. Apoc.
2. V. 7. 11. 17. 26. c. 3. v. 12. 21. c. 12. 21.
c. 21. 7.
VINCIRE ; ?£t-v. — Ce verbe vient peut-élre
de viere, qui signifie la même chose.
1° Lier, serrer, garroller, attacher. Mallh.
27. 2. Marc. 15. 1. Vincientes Jesum, duxe-
runt : lis emmenèrent Jésus lié. Judic. 15.
13. Non te occidemus, sed i^inctum trademus.
c. 16. v. 5. 8. 12. 13. 21. Marc. 5. 4. c. 6. 17.
Luc. 8. 29. Act. 9. v. 2. 21. etc.
2° Prendre prisonnier, enchaîner, mettre
en prison. 4. Keg. 23. 33. Vinxilque ( /nEfît-
Q-càmi) eum Pharao Nechao: Pharaon Néchao
le mit dans les fers. c. 23. 7. 2. Par. 33. 11.
c. 36. 6. Isa. 22. 3. c. 45. 14. Jer. 39. 7.
C. 40. 1. c. 52. 11. 2. Math. 5. 14. etc. D'oii
vient,
VINCTCS, I, Sianm. — Captif, ou prison-
nier. Matth. 27. V. 13. 16. Habebat tune
vinctum insignem : Il y avait alors un pri-
sonnier remarquable , nommé Barabbas.
Marc. 15. v. 6. 7. Act. 16. 27. c. 23. 18. c. 23.
27. c.28.17. Ps. 67. 7. etc. Ainsi les Juifs cap-
tifs en Egypte ou cnBabylone sont appelés de
cenom.Ps.67.7. Isa. 14. 17. Vinclis {■KnztSniJ.i-
voj) ejus (i. e. suis) non aperuil carcerem : Na-
buchodonosor a retenu dans les chaînes ceux
qu'il avait fait ses prisonniers; et sous la
figure de ces captifs délivrés par Cyrus, on
entend ceux qui étaient retenus dans la ser-
vitude du péché et du diable , et qui ont été
mis en liberté par Jésus-Christ. c. 42.7. Utedu-
ceres de conclasione vinclum {SiSsiiévoç ).'S oy.
CoNCLusio. c. 49. 9. Ut diceres his qui vincti
sunt: Exile, (c. 61. l.)Zuch.9. 11. Jm quo-
que in sanguine lestameuii tut emisisli vinctos
tuas de lacu: C'est vous qui, par le sang de
votre alliance, avez fait sortir les captifs du
fond du lac qui était sans eau. Ces paroles
s'entendent visiblement de la descente de
Jésus-Christ dans les enfers. L'hébreu porte.
Et vous aussi, Juifs, j'ai tiré vos captifs d'un
lac sanseau, àcause dusang devotre alliance;
c'est-à-dire, Je vous ai tirés des lieux secs et
arides, où vous avioz été relégués, en con-
sidération de l'alliance (juc vous aviez con-
tractée avec moi par le sang des animaux.
V. 12. VincCi spn: ce sont les Juifs qui n'a-
vaient point perdu Tesiiérance de leur liberté
que Dieu leur avait promise par ses prophè-
tes, et qui étaient revenus avec Zorobahel.
Mais l'on entend aussi les fidèles qui atten-
daient leur délivrance de la servitude du
péché et du diable par la grâce du Sauveur
promis par les prophètes. Ps. 68. 38. Yin-
clus suos non despexit.
On appelle aussi de ce nom ceux qui ont
été captifs et en prison pour la gloire do
Dieu cl de Jésus-Christ. Hebr. 10.34. c. 13. 3.
Memenlole uinclorum, tamquam siinul vincti:
Souvenez-vous de ceux qui sont dans les
chaînes, comme si vous étiez vous-mêmes
enchaînés avec eux. Ps. 68. 28. Mais l'Apô-
tre lui-même est le plus illustre prisonnier
qui ait jamais Aie en ce genre, et se glorifie
Iiarloul de ses ehatnes. É|jIi. 3. 1. f<!go Pnn-
U$ vinctut Ckristi Jcsu: Moi Paul qui buis
prisonnier de Jésus-Christ, c. 4. 1. 2. Tim.
1. 8. Philem. v. 1. 9.
Maltraiter, tenir dans l'oppression. Job.
36. v. 8. 13. Nec clnmabunt cum vincti fue-
rinl (TTETrEÔnfxivof) : Us n'auront point recours
à Dieu , lorsqu'ils seront dans la misère.
Dan. 4. 20.
D'oii vient, Vincti, pour marquer ceux qui
sont lort affligés et retenus dans l'accable-
ment. Job. 3. 18. Ps. 106. 10. Thren. 3. 34.
VINCULUM, i; SecTfioj, au plur. ô=apot et
Ssajuâ. — 1° Lien, attache, loutce qui serl à
lier et attacher qm Ique chose. Luc. 8. 29.
Ruplis vinculis agebalur a dœmonio in dé-
serta: 11 rompait tous ses liens, et était em-
porté par le démon dans les déserts. Act. 16.
26. Universorum vincula solula sunl : Les
liens de tous les prisonniers furent rompus.
Judic. 15. 14. c. 16. v. 9. 12. Jer. 27. 2. Act.
26. 29. Hebr. 11.36. etc.
2° La captivité, ou la prison oii quelqu'un
est retenu. Act. 23. 29. c. 26. v. 29. 31. Ni-
hil 7norte aut vinculis dignum quid fecit homo
iste : Cet homme n'a rien fait qui méri:e la
mort ou la prison, c. 20. 23. Vincula et Iri-
bulationes Jerosolymis memanent : Des chaî-
nes et des afllidions me sont préparées à
Jérusalem. Eccli. 13. 13. Phil. 1, v. 7. 13. 14.
17. c. 4. 18. 2. Tim. 2. 9. Phil. v. 10. 13.
Heb. 11. 36. etc.
D'où vient, 1. Esse, ou teneri in vinculis :
Etre prisonnier, demeurer en prison. Gen.
42. v. 16. 34. 36.
2.Bumpere, dirumpere, solvere vincula ali-
cujus : Rompre les liens, mettre en liberlé.
Jerem. 30. 8. Vincula cjus dirumpam : Je bri-
serai ses chaînes; celles dont Nabuchodono-
sor vous tient attachés. Nah. 1. 13. Isa. 52.
2. Ps. 106. 14. ce qui s'attribue à l'âne sau-
vage. Job. 39. 3. Vincula ejus quis sclvil ?
Qui est-ce qui a rendu libre cet animal?
3. Jncuriuri sub vinculo : Etre accablé sous
le poids des chaînes, être réduit en servitude.
Isa. 10. 4. \ oy. Incurvahe.
3° Obstacle, empêchement. Marc. 7. 33.
Solutuin estvinculum linguœ ejus: Sa langue
fut déliée ; i. e. le défaut dans sa langue , et
l'obslacle qui rempécliait de bien parler fut
ôté. Luc. 13. 16. Jhtnc fiiiam Abraliœ non
vportuit solvi a vinculo islo die sabbati ? Ne
falluit-il pas délivrer de ces liens en un jour
de sabbat cette fille d'Abraham ?c'es/-d (/ire,
lui ôter cette maladie qui l'empêchait de se
tenir droite. Ainsi, Sap. 17. 2. Vinculis tcne-
brarum et longœ noctis compediii : Us ont été
liés par une chaîne de ténèbres et d'une lon-
gue nuit. Les Egyptiens étaient arrêtés par
les ténèbres comme par de véritables chaî-
nes. Il en est de même de ce qui tenait Na-
buchodonosor. Dan. 4. 12.
4° Corde, trait, rêne. Isa. 5. 8. Vœ qui tra-
hilis quasi vinculum plauslri peccatum : Mal-
heur à vous qui tirez après vous le péché
comme les traits emportent le chariot. Voy.
Trahere.
Slgoillcalions iDétapliorii|uo9.
1. Liaison, ce qui unit les esprits et les
cœurs. Eph. 4. 3. Sollicili servare unitatem
549
YIN
VIN
550
spirilus in vinculo pacfs ; Travaillant avec
soin à conserver l'unité d'un même esprit
parle lien de la paix. Le lien de la pals,
c'est la paix même qui lie, unit et conserve
ce qui était désuni. Coloss. 3. ih. Super om-
nin antem hœc , charitntem h-ibete, quod est
vinculumperfeclionis : Surtout, revêlez- vous
de la charité, qui est le lien de la perfection,
qui fait que les Gdèles sont parfailemenl unis
I ensemble.
2. Piège pour surprendre. Eccl. 7. 27. Viri'
cxila sunt tnanus illius : Les mnins de la fem-
me sont des lacels et des chaînes qui enga-
gent dans son amitié ceux qui ne s'en dé-
fient pas , el les retiennent captifs. Prov.
7. 22.
3. Loi, disciplinequi relient dans le devoir.
Ps. 2. 3. Dirumpamus vincula eorum : Rom-
pons leurs liens, disent l-s nations (jui refu-
sent de subir le joug de Jésus-Christ. Jer. 2.
20. c. 5. .5. Eccli. 6. v. 6. 31. Ezech. 20. 37.
Jnducam vos in vinculis {àpiOni;) fœderis : Je
vous soumettrai à mes lois.
4. Oppression, empire, tyrannie. Eccli. 28.
V. 23. 2i. Vinculum illius, vinculum œreum:
Ses chaînes sont des chaînes d'airain. La l.in-
gue médisante et calomnialrice cause des
maux et des peines insupportables.
o. L'union et la société du mari et de la
femme. Ruih. 1. 12. Jam senectute confccta
suin, nec aptii vinculo conjugali : Dans le grand
âge où je suis, je ne suis plus capable du ma-
riage.
6. Malheur où l'on est engagé. Tob. 3.
15. Peto, Domine, ut de vinculo improperii
kujus absolvas me : ie. vous prie, mon Sei-
gneur, de me délivrer de cet opprobre où je
suis arrêté. Ps. llo. 16. Dirupisti vincula
mea: Vous avez rompu mes liens , vous avez
dissipé les maux el les persécutions que l'on
me faisait. Isa. 2'j. 7. Prœcipitabit in monte
isto faciem vincnli colligati super omnes po-
pulos : Le Seigneur brisera sur celle monta-
gne celle chaîne qui len,iit liés tous les peu-
ples. Celte chaîne est le misérable engage-
ment où nous a précipités le péché de notre
premier père. Ose. ii. 13. Vidil Juda vincu-
lum (oSOvn) suum : Juda a reconnu sa chaîne,
c'esl-à-dire, les maux qui l'aecablaieiit.
D'où vient, Consirini/ere vinculunua .•Res-
serrer ses liens, augmenter ses maux. Isa.
28. 22. Ne constrinnanlur vincula vestra.
Ainsi, Vincula œterna : Les chaînes éter-
nelles, sont les supplices des damnés qui ne
Gniront jamais. Jtid. v. G.
7. Attrait, agrément. Ose. 11. k. Traliam
eos in vinculis charitalis : Je les ai attirés par
tous les attraits de la charité.
VINDEMIA , je; T/suy/jToj. — Ce mot vient
de t>in um et (/(//ierc, parce que la vendange
n'est autre chose que la récolle des riiisins
dont on faille vin; mais il a des signitica-
tions différentes.
I i 1* L'action de vendanger ou de couper le
I raisin. Isa. 32. 10. Consummata est vindomia:
On ne fera plus de vendanges dans les viyues,
il n'y aura plus de raisin à couper. L(! pro-
[ihète marque la ruine entière des Juif* par
es empereurs romains. Eccli. 2'*. 37. Jn die
vindemiœ : Au temps de la vendange. Isa. 2k.
13.
2" Le raisin même ou le fruit de la vigne.
Levit. 25. v. 5. 11. Primitias vindemiœ non
colligctis : Vous ne recueillerez point les pré-
niices , c'esl-à-dire les fruits de vos vignes.
Il parle de l'année du jubilé, dans laquelle
la terre devait se reposer. Voy. PniMiTiiE.
Judic.8.2.iVonriewe/ior est racemus Ephraim,
vindemiis Abiezer? Une grappe de raisin
d'Ephraïni ne vaut-elle pas mieux que toutes
les vendanges d'Abièzer ? Gédéon leur disait
d'une manière figurée qu'ils avaient pins fait
en prenant Oreb el Zeb, que lui en défaisant
toute leur armée. Isa. 16. 9. Jer. 40. 10. c.
48. 32.
3' Le vin même. Isa. 25. 6. Faciet Domi-
nus convivium vindemiœ, vindemiœ defœcalœ:
Le Seigneur préparera un festin d'un vin
tonl pur sans aucune lie. Dcut. 7. 13. 2, Esd.
10. 37. Isa. 2i. 7.
4" Le temps de la vendange. Levit. 26. 5.
Apprehendel messium tritura vindemiam, vin-
demia occupabil «emeniem ; Vous serez sur-
pris par les vendanges avant que vous ayez
serré votre blé , et les semailles vous pres-
seront avant que les vendanges soient ache-
vées. Voy. Apprehendere. .'\1IcIi. 7. 1.
VINDÉ.MIARIÎ; xpvyyv. — Ce verbe, outre
sa signiliation propre, en a aussi de iiicla-
pho; i(iues qui se tireul du dépouillemeul que
l'on fait de la vigne.
1° "v end-tnger, faire vendange. Deut. 24.
21. Si vindemiaveris vineum tufiin , non colli-
ges rémanentes racemos : Qu.ind vous vendan-
ger' z votre vigne , vous n'irez ()oint cueil-
lir les raisins ((ui y seront demeurés, c. 28.
3). Job. 24. 6. Eccli. 33. 17. Jer. 31. 5. Luc.
6. 44.
2' Prendre, piller. Ps. 79. 13. Vindemiant
eam omnes qui prœlergrediunlur viam : Tous
ceux qui passent dans le chemin pillent celle
vigne. Il parle du iicuple juif sous la Ogurc
d'une vigne. ^ oy. Vinea.
3" Perdre, ruiner, dépouiller sans rien
laisser. Thren. 1. v. 12. 22. V indrmia eos sic-
itt vindemiusti { zTKf-jXi.itu-j ) me : Ruinez mes
ennemis, comme vi)us vousêles servis d'eux
pour me ruiner, c. 2. 20. Ainsi, Apoe. 14. v.
17. 19. Vindcmiaiil vineum lerrœ : Cet ange
coupa tous les raisins de la vigne de la terre,
c'esl-à-dire, <peril{l lous les impies. C'eslce qui
esl expliqué plus cluiremcul, JMatth. 13. v.
41. 42.
VINDEMIATOR, IS; rpvyr.r^;, oO. — 1» Un
vendangeur. Eccli. 33. 16. Quasi qui coUiijit
acinos post vindewiatorcs : Je suis venu coin>
me ceux qui ramassent les grains de raisin
après ceux qui ont fait vendange. Voy. Tor-
CULAR.
2' Un ennemi cruel qui ravage tout. Jer.-
6. 9. Converte mnnum tuam quasi vindemialor
(ô T/j-jyetv) ud cartallum : Mettez la main sur
les raisins et les cueillez pour 1rs jeler dans
le panier. Cela se dil aux Ghaldéens, qui de-
vaient dépouiller et ruiner la Judée, c. 49, U.
Ahd. y. .'i.
\ INDEX, icis ; éxSuof. — Ce mot, qui vient
de lindtcare, a deux significations contrai-
551
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
3S3
res, et se prend pour celui qui venge et qui
punit, et pour celui qui défend.
1" Vengeur, qui cliâîie. Rom. 13. k. Dei
viinisler est , vindex in iram ei qui mulurn
a^if; Le magistral est le ministre de Dieu
pour exécuter sa vengeance en punissant ce-
lui qui f.iit mal. 1. Thess. k. 6. Vindex est
Dominus de his onmibus : Le Seigneur est le
vengeur de tous ces péchés.
2° Protecteur, défenseur. Sap. 12. 12. Quis
in conspectu tuo véniel vindex iniquoruin ?
Qui paraîtra devant vous pour prendre la
défense des hommes injustes ? c. 16. 17.
Vindex [\nztpii.ay_''^) est orbis justorum : Tant
le monde s'arme pour la défense des justes.
VINDICARE, èxSi-Mïv. — Ce verhe vient du
mot fis, force, parce qu'il signiûe employer
sa force pour ou contre quelqu'un; car 1 in-
dicatio (dit Cic.) est per quam vis et injuria,
defendendo aut idciscendo, propulsalur. Ainsi
il marque :
1° \enger, poursuivre la vengeance d'une
injure. Apoc. 6. 10. c. 19. 2. Yindicavit san-
guinem servorum suorum de manibus ejus : Il a
vengé le sang de ses serviteurs, que les mains
de la grande prostituée avaient répandu.
Voy. Babyl()>. Luc. 18. v. 3. 5. Vindicabo
illam : Je la vengerai , je lui rendrai justice.
Num. 35. 18. Jos. 20. 9. Judic. 8. 31. Judith.
7. 20. c. 16. 20. etc. Ainsi , Eccli. o. 3. Deus
vindicans vindicabit : Dieu certainement en
tirera la vengeance. Cette répétition marque
la certitude de la chose. 1. Mach. 2. 67. Vin-
dicate vindictam populi vestri : Vengez les
injures faites à votre peuple, c. 9. i2.
D'oîi vient Vindicare in aliquo, ou in <di-
quem : Exercer la vengeance contre quel-
qu'un. Judith. 16. 20. Omnipotens vindica-
bit in eis. 1. Mach. 9. 26. c. 15. 21. 2. Mach.
G. 15.
2' Défendre, protéger. Act. 7. 2i. Yindi-
cavit (àftOve(70z() illum : Il le défendit. 1. Mach.
13. 6. c. 15. 34. 2. Mach. 2. 22.
3° Punir, châtier. Eccli. 23. 20. Hic in
plateis civitatis vindicabilur : Cet homme
sera puni dins les places publiques. L'adul-
tère, selon la loi, était puni de mort.
VINDICTA, jE ; iy.Siy.nm;. — Vengeance.
Rom. 12. 19. Milii vindicla, et ego rétribuant,
dicil Donnnus : C'cs\ à moi que la vengeance
est réservée, et c'est moi (lui la ferai , dit le
Seigneur. Hcbr. 10. 30. A oy. Ultio. Eccli.
28. 1. Qui vindicari vull, a Domino inveniet
vindictam : t^elui qui veut se venger tombera
dans la vengeance du Scigneui ; antr. sen-
tira la vengeance. 2. Cor. 7. 11. Scd œmula-
lionem, sed vindictam .-Combien de zèle pour
nous défendre, d'ardeur jjour venger ce cri-
me 1 Eccli. 3:). 33. Simt spiritus qui ud vin-
dictam crvati sunt : Il y a des esprits qui ont
été créés puur la vengeance, parce que Dieu,
prévoyant leur chute, les a destinés pour
être les ministres de sa vengeance à l'égard
des méchants. Quelques-uns entendent par
CM esprits les vents et les tempêtes, dont
Dieu se sert pour punir les péchés des hom-
mes, lîslius. Tirin. l's. ;J7. Il, Ps. 139. 13.
Prov. 0. 3'i.. Sup. H. 16. etc.
De ce mot viennent ces laçons de parler :
Capere, ou sumere vindictam de aliquo : Ti-
rer vengeance , se venger de quelqu'un.
Esth. 8. 13. Tob. 3. 3. Jer. 46. 10.
Dare vindictam alicui : Venger quelqu'un,
lui donner moyen de se venger. 2. Reg. 22.
48. Ps. 17. 48
Dare vindictam alicui, ou super aliquem : Sa
venger de quelqu'un. 2. Thess. 1. 8. Ezech.
25. 17.
Facere vindictam alicujus : Venger quel-
qu'un, lui faire justice. Luc. 18. v. 7. 8.
Facere vindictam in aliquo , ou in aliquem :
Se venger de quelqu'un. Ps. 149. 7. 1. Mach.
3. 13. c. 7. V. 24. 3S. Ezech. 2o. 15.
Reddere , ou retribuere vindictam alicui,
ou in aliquem : Tirer vengeance de quel-
qu'un. Deut. 32. 43. Eccli. 12. v. 4. 7. c.
35. 23.
Vindicai'e vindictam alicujus .-Venger quel-
qu'un hautement, avec force. 1. Mach. 2. 67.
c. 9. 42.
V INEA, M ; «,a;i-e/wv, âfiTzeloç. — 1° Ce mot, de
rmum, signifie proprement une grande quan-
tité de ceps de vigne plantés ensemble. Gen. 9.
20. Noe plantavit vineam [àiinelàv] : Noé planta
la vigne, c. 49. 11. Ligans ad vineam pullum
suum : H liera son ânon à la vigne. Les Juifs
l'entendent à la lettre de l'abondance des
vignes et des pâturages qui se trouvent dam
la tribu de Juda; mais cette prophétie se
doit entendre de Jésus-Christ, qui devait
réunir le peuple gentil, marqué par l'ânon,
et le peuple juif, marqué par l'ànesse , et
les tenir liés à lui et à son Eglise, dont la vi-
gne est la figure. Esod. 22. 5. c. 23. 11. 1.
Cor. 9. 7. Cant. 1. 6. Posuerunt me custodem
invine , vineam meam (Gr. non meam ) cu-
stodivi^:Mvs frères, les Juifs, m'ont obligé de
quitter ma vigne pour garder celle des au-
tres. La Synagogue a passé dans l'Eglise,
qui est devenue la gardienne, non d'un peu-
ple particulier, mais de tous les peuples de
l'univers. Deuteronom. 22, 9. Non seres vi-
neam tuam altero semine : Vous ne sèmerez
point d'autre graine dans votre vigne. On ne
devait point mêler ensemble des fruits diffé-
rents, dont les uns devaient être consacrés A
Dieu la première année, et les autres, comme
ceux de la vigne, la quatrième. Cette confu-
sion les corrompait en quelque sorte, mê-
lant ce qui était censé pur dès la première
année avec ce qui était regardé comme impur
les trois premières.
Ambulare per viam vinearum : Marcher par
le chemin du la vigne, c'ist aller par le grand
chemin public et fréquenté, sans chercher de
détours. Job. 24. 18. Nec ambulet per viam
vinearum :\.e méchant ne marchera point
par le chemin des vignes. Ce chemin s'appelle
do la sorte parce que c'est ordinairement le
long des grands chemins qu'on plante les
vignes.
2 Le peuple de Dieu , le peuple d'Israël.
Isa. 5. 7. Yinca Dumini excrcituum, domus
Israël est : La vigne du Seigneur des armées
est la maison d'Israël, v. 1. 3. 4. 5. Ps. 70.
9. \ incam de /Eyi/pto transtulisli : Vous ayez
transporté votre vigne de l'Egypte. Dieu
zns
VIN
VIN
3"^
avait lir^ son peuple de l'Egypte et l'avait
planté comme une vigne dans la Palestine,
afin qu'il portât du fruit en obéissant à ses
lois. C'est ce qui est aussi marqué par les pa-
raboles de la vigne, Matth.20. c. 21. Marc.
12. Luc. 20. De même, Gant. 2. v. 13. 15.
c. 8. v. 11. 12. Isa. 3. Ik. Jer. 2. 21. c.
12. 10.
Ainsi l'Eglise est marquée par une vigne
qui porte du vin pur, Isa. 27. 2. Yinea meri
canlabit ei : Les peuples gentils, Gant. 7 12.
Surijamus ad utneas ; Levons- nous dès le
malin pour aller aux vignes; pour aller tra-
vailler à la conversion des gentils.
3' Grande multitude de gens. Apoc. ik. v.
18. 19. Yindemiuvit vineam terrœ : 11 coupa
tous les raisins de la vigne de la terre; c'est-
à-dire, il retrancha et perdit tous les impies
de dessus la terre. Voy. Vindemiare.
4° Naturel, mœurs, conduite. Deut. 32. 32.
De vinea Sodotnorum, vinea eorum : Leurs vi-
gnes sont des vignes de Sodome. La conduite
de ce peuple est pareille à celle des Sodo-
mites. Dieu fait voir l'ingratitude du peuple
hébreu en le comparant à Sodome et à Go-
morrlie. ^ oy. Uva.
5° Lieu planté de baumes. Cant. i 13. Bo-
trus cypri, dilectus meus mihi in vineis En-
yaddi : Mon bien-aimé est à mon égard
comme un bouquet de parfum parmi les
baumes d'Engaddi. Voy. Èngaddi.
6" Une ville, une contrée. Isa. 16. v. 8. 9.
Vineam Sabama domini genlium exciderunt :
Les princes des nations ont ruiné la vigne
de Sabama c'est-à-dire, la ville et les en-
virons. Jer. kS. 32. Ezech. 19. 10. Mater tua
quasi vinea : Jérusalem était la mère des rois
de Juda. i
1' Un royaume, un Etat. Ezech. 17. v. 6. '
7. 8. Plantaia est ut sit in vineam grandem :
Cette vigne a été plantée pour s'accroître et
se fortifier. La Judée, sous Sédécias, aurait
pu se rétablir, si ce prince ne s'était point
révolté contre Nabucliodonosor.
8° Manlclet, gabion, en fait de siège.
Ezecli. "26. 9. Vineas ('^■iyx^^ Lanceti) et nrietes
temperabit in muros tuus : Nabucliodonosor,
dressera des mantelets et des béliers contrei
tes murs, ô Tyr. \
VlNETUM,i,àpt7r£>Mv. — Un vignoble, uine'i
terre peuplée de vignes. Deut. 6. 11. Vineta'\
et olivetaquœ non ptuntasli : Il vous donnera
des vignes et des plants d'oliviers que vous
n'aurrz point plantes.
VINITOH, is, KfiTTsXoufyof. — 1" Un vigne-
ron, qui travaille à la vigne, 'i. Keg. 25, 12.
Jer. 52. Ki. De paupcrihus tcrrce reliquit vini-
tores et agricolas : Nabuzardan laissa dans
la Judée les vignerons et les laboureurs. 2.
Par. 26. 10.
2" Ceux qui travaillent à leur salut ou à
celui des autres dans la vigne du Seigneur.
Isa. 61. 5. Filii peregrinorum agricoUe el vi-
nitores vestri crunt : Les étrangers seront vos
laboureurs et vos vignerons. Les infidèles
qui se sont convertis ont servi Dieu dans son
Eglise. Ose. 2. 15. Dubo ei vinitores (xr/i,u.«T«,
Possessiones) ejus ex eodem loco : De la Judée
inèaie.
VINOLRNTIA, je, ojvoyX-jyta. — Ivrognerie,
habitude de s'enivrer. 1. Petr. h. 3. Ambula-
verunt in luxuriis, desideriis, vinolcnliis :
Ils ont vécu dans les impudicités, dans les
mauvais désirs, dans les ivrogneries
VINOLENTUS, a, um, nàfyoïM;. — Ivrogne,
sujet au vin. 1. Tim. 3. 3. Tit. 1. 7. Oportet
episcopnm irrepreliensibilem esse noti vi-
nolenlum : Il faut qu'un évêque soit irrépré-
hensible.... qu'il ne soit point sujet au vin.
VINUM, 1, ol-joç. — Ce mol se fait du grec
otvoj, et forme plusieurs significations im-
propres et métaphoriques.
r Du vin. Prov. 20. 1. Luxuriosa res, vi-
num : Le vin est une source d'intempérance;
Heb. Le vin rend les hommes mo(iueurs ,
c'est-à-dire impies ; il fait que les hommes se
moquent de Dieu el des choses saintes. Eccli.
31. 22. Quam sitfficiens est homini erudilo vi-
num exiguum : Qu'un homme réglé est con-
tent de ne boire que peu de vin 1 Voy. Eru-
DiTUs. V. 35. — In jucundilalem creaium est :
Il a été créé dès le commencement pour être
la joie de l'homme et non pour l'enivrer, v.
36. 38. 39. ki. Deut. 29. 6. Vinum et siceram
non bibistis : Vous n'avez point bu de vin ni
de cidre dans le désert, au moins durant la
plus grande partie de ce temps; car l'Ecri-
tuie ne dirait pas autre pari, Esod. 32. 6.
que tout le peuple s'assit pour manger et
pour boire , s'ils n'avaient bu quelque-
fois du vin , qu'ils pouvaient bien avoir
emporté d'EgypIc avec eux, comme beau-
coup d'autres choses. Aug. qu. 15. Judic. 4.
13. Namquid possum deserere vinum meum
qnod lœlificat Deum el liomines ? Puis-je aban-
donner mon vin qui est la joie de Dieu et
des hommes? Gomme on employait le vin
dans les sacrifices qu'on offrait à Dieu, et
que Dieu agréait ces sacrifices, on peut dire
en quelque façon que le vin était la joie de
Dieu.
Phrases et façons de parler tirées de ce mot :
Lavare in vino stolam suam. Voy, Stola.
Panis et vinum, ou frumentum, oleum et
vinum, marquent toutes les choses néces-
saires à la vie. Gen. 27. v. 28. 37. Frumento
et vino slubilivi eum : Je l'ai établi dans la
possession du blé et du vin, c'esl-à-dirc du
tous les biens de celle vie. Nuni. 18. 12. Deut.
11. 14. Eccli. 10. 19. Voy. Panis
Ainsi, Prov. 4. 17. Panis impielnlis, cl vi-
num iniquitalis, sont des biens acquis par de
mauvaises voies. Voy. Panis.
Vinum libaminum : Du vin oITert aux faux
dieux. Deut. 32. 38. liibrbant vinum libami-
num. Eslh. 14. 17. Voy. LiBAMF,\.
Vinu)n damnalorum : Le viii, c'est-à-dire les
biens de ceux qui ont élé condamnés. Amos.
2. 8. Voy. Damnabe.
Bibere vinuin : Se régaler, faire grande
chair. Job. 1. 18. Filiis luis et filinbus biben-
tibus vinum. Ps. 68. 13. Isa. 22. 13. Amos 6.
6. Dan. 5. v. 4. 23.
Vinum compunctionis : Du vin qui assou-
pit. Ps. 59. 5. Voy. CoMPUNCTio.
Jn vino : En buvant du vin; à table. Eccli.
9. 13. Non allercer\s cum i"u in vino : Nq
S5S
DICTlONNAinE DE PHILOLOGIE SACREE.
3S8
disputez point avec la femme d'un aulre à
Convivium vint : Un festin ou 1 on boit
beaucoup ue vin. Eccli. 31. 41. In cunvivio
vint (Gr. in convivio) non arguus proximum :
Ne reprenez point voire prochain dans un
feslin.
Yinum conftindi, pprire nb ore, tolli de tor-
cuhiribns, Joei. 1. v. 5. 10. .1er. 4^8. 33. sont
des (hiases qui niarquenl l;i diselle «lu vin.
Ainsi, Clamor super vino in plaleis : Les cris
qu'on eniend dans les rues, parce quil ne se
trouve plus de vin. Isa. 2V. 11.
Msimire vino : Eire échauffé de vin, être
ivre. Isa. 5. 11. Yœ qui consniditis mane ad
ebrietaiem sect'indam, et potandum usq^e ad
vespeiain, ut vino œstuptis.
\ inum condiiitm • Un vin de liqueurs.
Cant. 8. 2. DaOo libt pocidum ex vino con-
dilo : ie vous donnerai à boire d'un vin de
liqueurs. LEpou>e proniel à son lipoux de
le recevoir avec joie. Voy. Conditus.
Ruininare super triticnm et vinum : Mé<iiler
sur le blé et sur le vin. O.^e. 7. 14. Voy. Uu-
UINARE.
Vinum tnentiri : Le vin ment à quelqu'un
lorsqu'il Irompe l'atlenle. Ose. 9. 2. Yinum
menlicCur eis. Voy. Mentibi.
Miltere vinum novuin in titres vetercs :
Mettre du vin nouveau dans de vieux vais-
seaux, c'est obliger des personnes faibles à
pralii|uer des lois pénibles avant qu'ils soient
devenus capables de les porter. Matlli. 9. 17.
Marc. 2. 22. Luc. 5. v. .37. 38.
2° Vin niixlionné. Malth. 27. 34.. £'< dede-
runt ei vinum {ôlo;) bibere cum [elle mixlum :
Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel.
Ce vin amer était apparemment le môme
que celui qui était mêlé avec de la myrrhe.
Marc. 15. 23. Voy. Myrrhatus.
3" Fotin agréabie, délices. Eccl. 2. 3. Co~
gitavi abstrahere a vino carnem meam : J'ai
pensé de retirer ma ehairdu vin, c'est-à-dire
ma volonté charnelle de l'amour desp ai.sirs,
que l'Ecriture exprime par le mol de vin,
pour marciucr l'intempérance que ie vin en-
tretient, surtout dans les festins. Caiil. 1. 1.
Meliora sunl ubera tua vino : Votre amitié,
qui est toute spirituelle, est sans comparai-
son plus agréable que tous les plaisirs du
monde, v. h. c. l*. 10. Voy. Uber. Ose. k. 18.
Scpuralum est convivium eorum; Heb. vinum.
Voy. Separare.
4' La conduite et la doctrine. Deut. 32. 33.
Fel draconum, vinum eorum ; Leur vin est
un fiel de dragon ; c'csl-à-dire, leurs œuvres
et leurs iii>îructions sont pernicieuses et
mortelles. Voyez Uva. Isa. 1. 22. Vinum
tuiim mixlum esC aqua .-Votre vin a été mêlé
d'eau.
5" La vengeance marquée par le vin qui
allume souvent l.i colère. Mii'li. 2. 11. Slillabo
tibi in vinum : Ma parole tomhcr.i sur vous
comme un vin (|ui vous enivrera. Ce vin de la
vengeance de Dieu <'st ap|)elé V inum fur or is,
Jer. 25. 15. Vinum furaris irie Dci; linmn irœ
JJci; vinum indignalionis, Apoe. \k. 10. c. 10.
19. c. 19. la. Ainsi, Vinnin jiro.'.tilulidnis :
pu viu Uc prostitution, Apuc. 17. 2 c'est
l'idolâtrie, qui est comparée à du vin, parce
que c'est une ivresse spirituelle qui rend
les idolâtres insensés, et qui s'exerce ordi-
nairement parmi la bonne chair. Elle est
aussi appelée Vinum irœ fornicationis , c.
14. 8. c. 18. 3. Un vin de prostitution qui ir-
rite Dieu, et qui attire sur les impies de
grands maux. D'autres expliquent, selon le
Grec : Le vin empoisonné de sa prostitution.
Voy. Ira.
6° Les biens spirituels, les grâces et les
faveurs de Dieu. Cant. 5. 1. Bibi vinum cum
lacté meo. Isa. 53. 1. Emile ubsque argenlo
vinum et tac : Achetez sans argent le vin et
le lait. Ce vin et ce lait sont les grâces de
Jésus-Clinst, sa doctrine salutaire, ses sa-
creiiienls. C'est ce vin qoe la Sagesse a pré-
paré, Prov. 9. V. 2. 5. Bibile vinum quod mi-
sc««. Cant. 8. 2. ce qui est mar(|ué par Vinum
et oleum. Apoe. 6. 6. Zaeli. 9. 17. Vinum ger-
minans viniines. Voy. Germinare.
Ainsi, Vinum novum : Le vin nouveau,
c'est le bonheur de l'auire vie donl les saints
seront enivrés. Matlh. 26. 29. Marc. 14. 25.
7° Grande alfliction, punition rigoureuse.
Ps. 74. 9. Calix vini meri, plenus mixlo : Le
Seigneur tient en sa main une coupe de vin
jiur pleine d'amertume. Voy. Merum. Jer.
51. i. De vino ejus biberunt omnes génies.
B.ibylone avait assujetti tous les pays d'a-
lentour, et les mallrailail avec un empire
tyranni(iue, ol en cela elle exécutait, sans le
savoir, les ordres de Dieu. c. 25. 15. Sume
cnlicem vini furoris hujns de manu mea, et
propinabis de illo cunctis gmlibus ad quas
ego mittam te. Voy. Calix. C'est à quoi saint
Jean fait allusion, Apoc. 14. 8. et c. 18. 3. etc.
Voy. ("OMMUNIO.
VIOLAKE, peên^oSv. — Du mot vis, force,
violence, et marque ce qui se fait avec au-
dace et témérité contre la pudeur, les lois et
les choses sacrées.
1° Violer, faire violence, ôler l'honneur à
une fille ou une femme. 2. Reg. 13. 22. Ode-
rat Absalom Amnon, eo quud violasset (laiTei-
vnv-j, Ilumiliare) Tliamar sororem suam : Ab-
salom conçut contre Amnon une grande
haine, de c(; qu'il avait violé sa sœur Tha—
mar. Gen. 34. 7. Isa. 13. IG. c. 18. v. 6. 15.
Zacli. 14. 2. El dans le sens figuré, Cant. 8.
5. Ibi violata est (ùSmsîv, Parère) genilrix
tua : C'esl là qu'Eve, noire mère, a été cor-
rompue par le serpent.
2° Violer, profaner une chose sainte. 1.
Cor. 3. 17. Si quis templum Dei violaverit
((pOsipEiv, Corrumpcrc) , disperdel illum Deus ;
Si queli]u'un profane le temple de Dieu,
Dieu le perdra. L'Apôtre appelle le cœur
d'un fidèle le temple du Sainl-Esiiril, qu'il
faut prendre garde de corrompre par une
mauvaise doctrine. Matlh. 12. 5. Subbatum
violant: Les prêtres au jour du sabbat violent
le sablial dans le lemple; c'est-ù dire, ils lo
violeraient si ce qu'ils font n'était point
commande. Act. 21. 28. c. 2'i. G. 2. Esdr.
13. 18. Judith. 9. 11. Ezcch. 5. 11. c. 20.
13. etc.
3" Souiller, déshonorer. Levit. 21. 9. Sa-
cerdolis (Uia si deprehcnsa fucrit in slupro, «t
S57
VIO
VIR
358
vtolaverit nomcn patris sui, ftammis exuretur :
Si la fille d'un prêtre esl prise dans un crime
contre son honneur, et qu'elle ail déshonoré
le nom de son père, elle sera biiîlée toute
vive. I. Par. 5. 1. Citm violassel ; «vaêaivEtv
«:7i TÀv Y-oirnv, Ascetidere in lecluin) Ihortim pa-
tris sui, data sunt primogenita ejns filiis Jo-
seph : Ruben aynnt souillé la couche de son
père, sondroitd'aînessefiit donné auxCiiHinls
de Joseph. Ezech. 'iO. v. 9. lï. 22. Ainos 2. 7.
!>■' Violer, rompre, détruire. Mal. 2. 10.
Violans pnclum pulrum voslrorum : En vio-
lant l'allianie qui a élé faite avec nos pères.
Eslh. 13. 4. Concordiam, c. IG. ï. flumanita-
tis jura : Les lois de riunnanilé. Amos 1.
11. Misericordiam ejus : La compassion qu'il
lui devait.
5° Choquer, offenser, irriter. Ezech. 13. 19.
Yiolabant me : Ils m'offensaient devant mon
peuple, en lui parlant de ma part, quoique
je ne les eusse point envoyés.
VIOLATOR, is. —Qui viole, qui fait vio-
lence pour ôtcr l'honneur d'une fille. Judith.
^.2.Quiviolalores[ol î'kvjm li-nrpa-j rn? Tra^Oivov)
exsliterunl, in coiruiuinalione sua : \utiL\\.\\ parle
des Sichimiles qui avaient violé la sœur de
Siméon.
VIOLENTKR. — Violemment, avec vio-
lence. Gen.31. 31. Tiinuine violenter au ferres
fitias tuas : J'ai eu peur que vous ne me vou-
lussiez ravir vos filles par violence, c. 43. 18.
Levil.25.53.Ezei;h.22.29.Mich.2.2.c.3.1.
VIOLENTIA, M. — Violence, oppression.
Ezech. 46. 18. Nnn accipiel princrps de hœ-
reditale pupuli per violentiam (zaTxouvoco-TEOsw,
Per vim opprimere) : Que le prince ne prenne
point par violence de l'héritage qui appar-
tient au peuple. Deut. 28. 29. Eidi. 4. 1.
D'oii se fait, Facei e violentiam alicui : Faire
violence à quehiu'un, l'opprimer avec vio-
lence. Prov. 22. 22. Non facias violentiam
(àjroei«Ç£<je«t, Vim facere) pauperi quia pauper
€St
■ VIOLENTUS, A, CM, ^ixioç, a, ov. — Ce mot
se dit des choses ou des personnes, en bonne
ou mauvaise p;irt.
I 1° Violent, impétueux, véhément. Isa. 59.
IS. Cum vencril quasi fluvius violentas [Swa-
<rrmç. Païens) : Lorsqu'il viendra comme un
fleuve impétueux. Le prophète marque la
force et l'elûcacité de la prédication de l'E-
ivangile.
2° Violent, tumultueux, ce qui se fait
avec empressement. Isa. 9. 5. Omnis vio-
lenta prœdu'.io cwn tuinultu : Toutes les dé-
pouillis remportées avec violence dans le
tuniiille.
3° Fâcheux, sensible, qui cause une dou-
leur mortelle. Job. 34. ti. Yiolenla saqilia
mea : La plaie dont j'ai élé frappé esl sensible
el niorlelle.
4" Violent, injurieux, ontrageanl. Job. 27.
ils. Hwc esl Itœredilas violenlorum, quam a
IDomino suscipient ; Voilà le partage (pii; re-
cevront de la pari de Dieu les hommes ou-
Iragcux. c. 5. 15. Eccl. 5. 7.
5° Un tyran , qui règne d'une manière
cruelle et insupporlaido. Joh. lik. 20. Aufe-
Tenl violenlum ubigue manu : Ils se déferont
de ce tyran sans peine , ou bien cet homme
violent sera emporté sans qu'on voie la maia
qui le frappe.
6° Zélé, fervent, qoi se porte avec ardeur
au bien. Malih. 11. 12. Violenti (^luarfi;) ra-
piunt illud ; Ce sont les violents qui empor-
tent le ciil. 11 se faut faire grande violence,
et combattre avec grande force ses ennemis
pour acquérir le ciel. Voyez Luc. 16. 16.
Quelques-uns croient que saint Matthieu se
sert de ce mot vialentus, Gr. ptc/.7Trriç, pour
marquer les publicains convertis, qui aupa-
ravant ravissaient le bien d'aulrui avec des
exactions violentes , au lieu que les phari-
siens, qui faisaient profession de piéié, ne se
convertissaient pas. Lu<-. 8. v. 29. 30. Omnis
populus audiens et puùlicatii justificaverunt.
Deum baplizuti Oaptismo Joannis ; pharisœi
uutem et sciibœ consilium Dei spreverunt.
On sait quelle est souvent l'avidité des pu-
blicains pour ra\it le bien du peuple ; Tràvref
TEÀwvat, TzmTiç Eh'fj âp-uytç; iiuisi sout-ils com-
parés aux lions. On demandait autrefois à
Théocrite quelle était la béte la plus farou-
che; il répondit : Sur les montagnes ce sont
les ours elles lions; dans les villes ce sont
les publicains et les délateurs.
VIPERA, m; É'/tdvK. — Comme si on disait,
vi pariens, ou vivum pariens ; car on dit com-
munément que ses petits lui ouvrent le ven-
tre pour en sortir, el qu'elle seule entre les
reptiles produit un animal en vie.
1° Une vipère, sorte de serpent très-veni-
meux. Acl. 28.3.Vipera{i.aTzi;)acalorecumpro-
cessissel invasit manum ejus : Une vipère que
la chaleur fil sortir le prit à la main. L'effet
ordinaire du venin de ce serpent, c'est de
causer une grande inflmimation. Depuis ce
temps-là , Dieu a voulu faire un miracle perpé-
tuel dans celle île (1), qui esl que les serpents
dès lors n'y seraient plus venimeux, ni eu
état de nuire. Isa. 30. 6. In terra Iribulatio-
nis et angustiœ, vipera et régulas volans :
L'Egyple esl une terre affreuse, où il y a des
vipères et des basilics; ce qui marque les
malheursques'alliraient les Juifs qui allaient
en Egypte pour demander du secours. Ainsi
la langue de la vipère se dit d'une chose per-
nicieuse el mortelle. Job. 20. 16. Occidct eum
linguu vipcrœ : Ccu\ qui amassent du bien
mal acquis périront comme ceux qui sont
mordus par la vipère.
2° Un homme très-méchant et très-perni-
cieux. M itlh. 3. 7. c. 12. 34. c. 23. ;}3. Luc. 3.
7. Gcnimina viperiirum : Races de vipères ;
c'est ainsi que s lint Jeaii-Bapliste appelle
les |)harisiens, les saduccens el les docteurs
de la loi, parce que c'étaient des hommes
remplis de venin el de malice, hypocrites et
supcrties, tels qu'étaient les pères dont ils'
étaient nés.
VIR, i; «vij/3, àTiSf,i;. — Du mot vis, parce
qu'il y a dans l'homme plus de force que
dans la femme; vis, du grec l; , ce dernier
de riiéhreu U?»N (Isch) , qui signifie aussi
l'homme.
1° . 'homme, la nature de l'homme «jui,
(1 ) L"lle (le Malle, où vouait d'abordei sainl Paul, dou(
il esl (jucstioii en cet cmiruil. JU,
SSt> ■• ' DICTIONNAIRE l!F. PHILOLOGIE SACREE
comprend le mâle et la femelle, .lac. 1. 8. Vir
duplex animo , inconstans est in viis suis :
L'homme qui a l'esprit partagé, est incons-
taiil (l.ins loiiles ses voies, v. 20. Ira viri
iustitiani Dei non operalur : La colère de
l'hoiiifiic n'accomplit point la justice de Dieu,
c. 3. 2. Prov. 10. 23. c. 11. 12. c. 12. 23. et
souvent ailleurs. Ainsi, Be-itus vir, comprend
partout riiomiiie cl la femme, parce que
c'est la même nature; c'est pour cela qu'il
marque,
2° Quelqu'un, un certain, qui que ce soit,
sans (léliTmiuer. Jofin. 1. 30. Post me venit
vir : 11 viendra après moi un homme. Act.
8. 27. T'îr.<E(/ao/js; c'est-à-dire, un Ethio-
pien eunuque. Isa. 3. 5. Jrruet populus vir
ad vinim : Le peuple sera en tumulte, les
uns se déclareront contre les autres, c. 9. 19.
c. 63. 3. Gen. 9. 5. Exod. 18. v. 18. 28. 29.
Thien. 3. 1. Jer. 31. 34. Ce mot en ce sens
inilélerminc est tout commun. Gen. 49. 15.
Occiderunl virum, Gr. ùMJpiivovç, cesl-à-dire,
plusieurs personnes en général. De là vient,
Quasi vir unus : Comme un seul homme,
c'est-à-dire, tous sans exception. Judic. 6.
lii. Percuties Mndian quasi umim virum :
Vous battrez les .Madianites comme s'ils n'é-
taient qu'un seul iiomme. c.20. 1. Con.regati
quasi vir unus. 1. Reg. 11. 7. 2. Reg. 19. 14.
l.Esdr. 3. 1. 2. Esdr.8. 1.
Ainsi il signifie, Chacun. Mich. 4. 4. El
sedebit vir suùlus vilem suam, et sublus ficum
suam : Chacun se reposera sous sa vigne et
sous son figuier. Voy. Vitis
3° Homme, pour marquer le sexe opposé à
la femme. Eccl. 7. 2i). Virum (ave^w^o?) de
mille unum reperi, miilierem ex omnibus non
inveni : Entre mille hommes j'en ai trouvé
un, mais de toutes les femmes je n'en ai point
trouvé une -.eule. Eccli. 42. 13. Amiiliere ini-
quilas viri: L'iniquité de l'homme vient de la
lemme. Deul. 22. 5. 1. Rrg. 15. 3. Isa. 4. 1.
Luc. 1. 34. Act. 5. 14. Joan. 1. 13. 1. Cor. 11.
V. 3. 4. etc.
Ainsi les anges qui paraissent sous la
forme d'homme sont appelés Viri. Act. 10.
30. tece vir strtil ante me : Un homme vint
se présenter à moi. c. 10. 9. Vir Macedo.
Dan. 9. 21. Vir Gabriel, c. 8. v. 15. 16. c.
10. o. c. 12. V.6. 7. elc.
4" Un homme dans l'âgé" parfiil, opposé à
celui d'enfant. 1. (^or. 13. 11. Qunndo fnctus
sum vir, cniniuri quœ eranl parvuli : Lors-
que je suis (le>enu homme, jr me suis dé-
lait de tout ce qui tenait de l'enfant. Eph. 4.
13. I irum pcrfvctmit : Jus(iu'à ce que nous
parvenions à 1 état d'un homme parlait : ce
<|ui s'entend plutôt spirituellement de la me-
sure de grâce à laquelle chaque lidèle doit
parvenir. Voy. Oijcliuiehe.
5" Homme excellent , pour marquer la
force, le pouvoir, le r.ing d'une personne.
l*s. 146. 0. A'fc in libiis viri benephuilum
erit ei : Il no se pl;iîi point nue l'hounue
s'assure sur la force de ses jamlics ; ccsl-à-
dire, sur sa propre force. Prov. M.l.Doclrina
su(i noscrtnr tir. c. 18. 4. c. 20. 5. 1. Keg.
k. 9. Jinlote viri : Soyez braves, c. 20. 15. 3.
Keg. 2.2. l.Rcg. 17. 12. etc.
300
A quoi se rapporte, Jer. 31. 22. Femina
ctrcumdabit virum ( avOfwrof ) . Une femme
environnera un homme par cxrellence. Une
Vierge, sansla participation d'aucun homme,
enfermera dans son sein un Fils qui sera un
honmie parfait dès le moment de sa concep-
tion miraculeuse.
Ainsi .lésusChrist après sa résurrection
est appelé Homme par excellence. Act. 17.
31. Judicaturus est orbem in vira, in quo sla-
tuit : Dieu doit juger le monde par celui qu'il
a (lesiiné à en être le juge : c'est par con-
descendance qu'il appelle Jésus -('hrist seule-
ment homme, parce que les Aiheniens n'é-
taient pas capables de comprendre qu'il fût
Dieu. D'ailleurs, la puissance de juger lui a
été donnée en qualité d'homme, et c'est dans
sa nature humaine qu'il paraîtra pour juger
les vivants et les morts. Act. 2. 22.
Ainsi il se met pour un homme juste et
recommandable pour sa pièlé. Isa. 59. 16.
Et vidil quia non est vir. Jer. 5. 1. elc.
6' Le mari, homme marié. Gen. 3. 16. Sub
viri poleslate eris : Yoxis serez sous la puis-
sance de votre mari. Jer. 3. 1. Joël. 1. 8.
Voy. PuBEBTAS.Mallh. 1. 19. Voy. Despon-
SARE. Joan. 4. y. 16. 17. 18. Voy. Can. p. 10.
n. 8.Act.5. V.9. 10. Rom.7. v.2.3. l.Cor. 7.
2. c. 11.3. etc.
D'où viennent ces façons de parler
Esse viro, ou habere virum : Etre mariée.
Isa. 54. 1. Gai. 4. 27. Mnlti plii desertœ magis
quam ejus quœ habel virum : Celle qui était
délaissée a plus d'enfants que celle qui a un
uiari. Il marque l'Eglise qui est devenue fé-
conde. Ose. 3. 3. Non eris viro.
Unius uxoris vir : Un homme qui n'a
épousé qu'une femme, qui n'est point biga-
me. l.Tim. 3. V. 2. 12. Tit. 1. 6. Voy. UxoR.
Vir Ecclesiœ : Le mari de 1 Eglise : Dieu
est appelé de la sorte par les prophètes. Ose.
2. 2. Ipsa non uxor mea, et ego non vir ejus :
Je ne suis plus son époux. Dieu dit qu'il
n'est plus l'époux de la Synagogue, à cause
de ses dérèglements, et de s,i lornication spi-
rituelle par laquelle le peuple des dix tribus
se prostituait aux idoles, v. 16. Et erit in die
illa, ait Dominus, vocabit me : Vir meus : Ce
sera alors, dit le Seigneur, qu'elle m'appel-
lera son époux ; c'est ce qui est marqué, Isa.
54. 5. Jerem. 3. 1.
7° Le mol t'î'r, avec un génitif, vir alicu-
jus re(, marque l'étal ou la propriété d'un
homme, qui est attaché à (luehjue chose, et
qui lui appartient. Dan. 9. 23. c. 10. v. 11.
11. \ ir dcsideriorum : Un homme fort estimé,
fort agréable à Dieu, comme Desideralissi-
7nus. V'oy. Desideiuum.
I ir dexterœ : L'homme de la droite de
qiiel(|u'un, qui lui est très-cher. Ps. 79. 18.
Eidt manus tua super virum dexterœ tuœ :
Protégez des hommes et des peuples ((ui vous
sont cliers, en laveur desquels vous avez
fait éclater la puissance de votre droite. On
croit (jue le prophétie avait en vue le Sau-
veur du monde, qui s'est appelé souvent le
Fils de l'ilomme. Voy. Fii.ius.
Vir fœderis . Un cimfédéré, qui est allié^
361
VIR
vm
362
Virpaeis : Avec qui on s'accorde bien. Abd.
\. !.. Omîtes firi fcederis lui illuserunl tibi;
invaluerunt adversum le viri pacis luw : Tous
vos alliés se sont joués de vous ; ceux qui se
disaient vos amis se sont élevés contre vous.
Les Assyriens avec lesquels les Idumécns
s'étaient ligués contre les Israélites, les pil-
lèrent aussi eux-mêmes à leur tour. Ps. VO.
10. Voy. Pax.
Vir voluntatis Dei : Un homme qui doit
exécuter la volonté de Dieu. Isa. 46. 11. Vo-
cans virum voluntatis meœ.
Virvirtutis : Un vaillant homme. 1. Mac.
li. 32.
Vir dolorum : Un homme qui souffre ex-
trêmement. Isa. 53. 3. ce qui se dit du
Messie.
Vir ynortis : Coupable de mort. 3. Reg. 2.
26. Tir morlis es. Yoy. Mors.
y ir sanguinum : Un meurtrier. Ps. 5. 7.
Ps. 25. 9. Ps. 34. 24. Ps. 58. 3. etc. Voyez
Sanguis.
Vir belli , ou exercitus : Un homme de
guerre. Num. 31. 21. Jerem. 49. 26. Viri
prœlii, Nahum. 2. 3.
Vir rixœ, ou discordiœ : Un homme contre
qui l'on dispute, exposé aux injures. Jer.
13. 10.
Vir consilii : Un homme bien avisé. Eccli.
32. 22. Vir consilii non disperdet intellitjcn-
tiam : Il ne perdra point roccasioii de s"é-
claircir.
Vir divitiarum : Voy. Diviti^e.
Vir alicujus loci : Un homme qui demeure
quelque part, habitant d'un lieu. Jud. 19. 22.
Viri civilatis : Les habitants de la ville :
Viri Sicltem : Les Sichiniitcs. Viri Soccoth :
Les habitants de Soccolh. Jud!c. 8. v. 8. 14.
16. c. 9. V. 2. .'!. 6. 7. Ainsi, Viri Athenien-
ses, Acl. 17. 22. Viri Ephesii, c. 19. 35. etc.
' Vir alicujus : L'homme de quelqu'un, qui
lui est assujetti, serviteur, soldat, etc. 1. Ri'g.
23. V. 3.3. 8. Abiit David et viri ejus : David
et ses gens, c. 24. v. 4. 7. 8. 23. c. 27. v. 3.
8. c. 28. 1. c. 29. V. 2. 11. etc. Ainsi, Vir
Dei : L'homme de Dieu, qui sert Dieu en
quelque fonction, comme,
1" Un ange. Jud. 13. v.G. 8. Vir Dei venil
ad me: Un homme de Dieu est venu à moi.
Ils croyaient peut-être que cet ange élait un
prophète envoyé de Dieu. Gen. 32. 24. Ecce
vir luctabatur cumeo. Voyez Dirigere.
2"Un prophète. 1. Reg. 2. 27. Venit vir
Dei ad Heli, c. 9. G. 3. Reg. 12. 22. c. 13. 1.
c. 17. v. 18. 24. etc. Voy. Homo.
\'irfiav>rorum ; i. e. Itominum, ou humann:
La verge, ou le châtiment dont Dieu punit
les siens dans cette vie. 2. Reg. 7. 14. Ce
châtiment est humain et doux, et ne sur-
passe point 1,1 force de l'homme soutenu de
la grâce de Dieu. Voy. Virga.
VIK.VGO, IMS. — Ce mol, qui vient de cî'r,
signifie en latin une lemme forte et vigou-
reuse, qui fait les mômes ouvrages que les
Jiommes ; mais dans l'Eiriture il sigiiilie sim-
plement le sexe et la nature de la femme ;
mais, comme en hébreu du mi){.V}i.< (Isch),
se fait nCN (Iscliali), du Grec m^pii se f.iit
ùvSpiç; ainsi , de tir , on devait dire vira,
DiCTIONN. nt PHILOL, SACRÉB. IV.
comme parlaient les anciens Latins, au lieu
de virago.
Femme pour marquer le sexe. Gen. 2. 23.
Hœc vocabitur virugo {yj-jo) quia deviro sump-
la est : Eve s'appellera d'un nom qui marque
l'homme ; parce qu'elle a été prise de l'homme.
Ce mot ne peut se prendre en Français; en
Latin on Ail virago a viro ; quelques traduc-
teurs français ont gardé l'étymologie et l'ana-
logie de ce mot en traduisant : on la nom-
mera Hommesse, car elle a été prise de
l'homme.
VIRATA.ii, àvSpelci. Virilis virago. — Ce
mot n'est point en usage ; mais il signifie le
même que virago, conformément au (jrec.
Femme forte et courageuse. Eccli. 28. 19.
Liiigua tertia mulieres viratas ejecit : La lan-
gue tierce a fait bannir les femmes fortes, en
les éloignant par de faux rapports de leurs
maisons, et de la compagnie de leurs maris :
elle cause des divorces dans les mariages les
mieux réglés.
VIRECtUM, I. — Vùec^wm, ou virelum,
vient de virere, et signifie,
Un lieu agréable et plein de verdure. Gen.
41. 18. Quœ in pastu paludis virecla carpebant :
Ces viiches paissaient dans les marécages.
VIRERE ou VIRESCERE. - Ce verbe vient
de vis ou vigor, force et vigueur, et se dit
proprement des plantes qui sont dans leur
vigueur, et qui ne sont point sèches.
Éire vert, ou verdoy.int. Job. 14. 7. Li-
gnum habel spem, si prœcisum fuerit, rursuii
virescit (è7yav9.îv) : Le bois n'est point sans
espéranci'; quoiqu'on le coupe, il ne laisse
pas de reverdir. Gen. 1. v. 11. 12. c. 8. U.c.
9. 3. c. 19. 25. c. 41. 3. Exod. 9. 31. c. 10. 15.
Lev. 2. 14. etc.
De ce mot viennent ces phrases :
Germinare quasi virens fotium : Germer
comme l'arbre dont la feuille est toujours
verte : c'est être toujours heureux et ne
point déchoir : ce que le Sage attribue au
juste. Prov. 11. 28.
Jusli quasi virens («vctTÉXXeiv, Symm. j3)i«-
'jzà'Jtfj) [olium germiniibunl : Ils germeront de
plus en plus , parce qu'ils sont sans cesse
arrosés par celte pluie volontaire qui ne
tombe que sur les humbles.
/>aresMmmi<ofe;ni^(/'enïem:Pousser la pointe
de ses rameaux verts et touffus; c'est croîire
en honneur et en gloire. Ezech. 3. iO. C'est
ce qui est attribué aux Assyriens, dont l'em-
pire s'est beaucoup iiccru, et est devenu très-
florissant. Voy. SuMMiTAS.
Ilerbœ virentes : Les herbes vorles, mar-
quent les saintes Ecrilurcs, où se reposent
les âmes que Diou re|iaîi de ses grâces. Ezech.
34. 14. liequiescenl in lierbis vircntibus : Elles
reposeront sur b^s herbes veries.
Dirigere ut abielem virentein (n-uxà^uv) : Faire
pousser en haut conun(! un sapin dans sa
force. Cette expression marcjue lu faveur do
Dieu qui devait rendre ce peiipli' llorissani ;
le sapin est toujours vert. Ose. 14.9.
VlItGA, M; p'aÇoof. — Du verbe ri'rro, parcj
quece mot est pro|)remenl une branche verte,
une baguette, une verge, un bâton. Gènes.
12
?;6î
30. V. 37. 38. Jd. Ponehfit Jacob virgas in ca-
nalibus (Uiunrtim: Lorsque les brebis devaient
concevoir !Ui p.ri.nlemps , Jarob metlail des
branches de diverses couleurs dans les ca-
naux devant les yeux des béliers. Heb. 9. 4.
Virgn Anron qnœ (ronduerat. Num. 17. v. 2.
3. 5 6. 8. 9. 10. Exoil. h. 2. 1 irqa, un bâton.
V. k. 17. 20. c. 21. 20. 1. Ri'g. 14. v. 27. 43.
2. Rig. 23. 21. 1. Par. 11. 23.
Ce mot se- peut distinguer par les divers
usages que l'on f.iil de la verge ou du bâton.
1° La b;iguflie, ou le hâion qui sert à
voyager. Maiih. 10. 10. Nolite possidcre...
neque calceamentn, neque virgam:^ti prépa-
rez... ni souliers ni bâton; ce qui n'c st point
contraire à saint Mare, 6. 8. Nisi virgnin
(nnn(m; Avec leur bâton seulement; car saint
Milthieu l'entend d'un bâton qui seri à se dé-
fendre; et saint Marc l'entend d'un bâton qui
aide à marcher dans le voyage; à moins
qu'on ne veuille dire que Jésus-Christ défend
à ses apôtres de porter aussi plusieurs bâtons
pour le voyage; comme il est marqué dans
le texte grec de saint Luc, 9. 3. Niliil tule-
ritis in via, neque virgnm; Gr. p'àêSouf.
2° Le bâion , ou la houietle du pasteur;
soit pour conduire ses brebis. Ps. 22. k.
Virga (ua et baculus tuus ipsa me consolata
sunt :VoUc verge et votre bâton ont été un
sujet d'une grande con->olalion pour moi.
David, se considérant comme une brebis, té-
moigne qu'il n'a rien à craindre, ayant avec
lui pour protecteur celui qui est le souve-
rain pasieur. Mich. 7. ik. Pasce populum
tuum in virga tua : Conduisez avi'C votre
verge votre peuple, le Imupeau de votre hé-
ritage. Zaeh. 11. V. 7. 10. 14.
Soit pour les compter. Levit. 27. 32. Omnmm
deciinarum bovis , et ovis , et cnprœ, qaœ sub
pasioris virga transeunt, quidqnid decimum
venerit , sanctijicabilur Duminu : Tous les
dixièmes des bœufs, des brebis et des chè-
vres, et de tuul ce qui passe sous la v. rge du
pasteur, sera offert au Seigneur. Le pasieur
faisait passer devant lui ses brebis qui sor-
taient de la bergerie en les touchant de sa
verge. Voy. Transire.
3 La verge dont se servent les laboureurs
pour battre queb^ues grains. Isa. 28 27. In
virga exculieiur gith, et ajininum in bando :
Le gilh se bal avec une verge, et le cumin
avec lin (léau. Uuth. 2. 17.
k' La canne qui sert de mesure ans archi-
tectes. Apoc. 11. 1- Dalus est mihi cdliiinus
similis virgœ :0u me ilonna une canne sem-
blable à une verge. Voy. Ezeeh. 40. 3.
5° Petite verge, boussine, rejeton de bran-
che , qui sert a fouetter ou à frapper, l'rov.
1:5. 24. Qui pnriit virgœ (^ay.tnpia) odil ()li(im
siiuin ; Celui (loi épargne la verge, bail son
fils. e. 23. V. 13. 14. 7'u virqa percutiis eum,
et (inimamejus île ivjerno I iberabis :yi>ui> le
frapperez avee la verge , et vous délivrerez
son âme de l'enfer, c. 29. lîi. et s'appelle, c.
22 15. Virgn ili^ciplince, la verge de la dis-
cipline, qui sert à corriger. D'où vient:
Virgis cœdi : Etre battu de verges. 2. Cor.
11. 25. Ter virgi» cœsxti lum (/;«çJiÇei9«i) : J'ai
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRÉE. 364
élé battu de verges par trois fois ; savoir, par
les gentils.;Act. IG. 22.
A quoi se rapportent les fouets dont on
punit les insensés. -Pro-v. 10. 13. c. 26. 3.
Virga in dorso imprudenlium.
Ainsi, t irga percutere , c'est maltraiter,
traiter indigneinent. Mich. 5. 1. In virga
percutient. Voy. Maxilla
6" La verge, ou le bâton avec lequel Moïse
faisait tant de prodiges. Exod. 4. 2. Virga,
c'est une verge, v. 4. 17. 20. c. 7. v. 9. 10. 12.
15. 17. 19. 20 c. 8. 16. etc.
7' Une branche forte , dont se faisait un
sceptre. Ezech. 19. v. 11. 14. t^t factœ sunt ei
virgœ solidœ in sceptra dominanti ,m : Les
branches solides qui en sont sorties, sont
devenues les sceptres d s princes. Celte ex-
pression est figurée, pour marquer les prin-
ces mêmes, nés de la lige royale de Jérusa-
lem. V. 14. Non fuit in ea virgn forli.s scep-
Irum dominantium: Depuis la ruine de Jéru-
sali'in, il n'y a plus eu de princes de la maison
de David qui gouvernassent le peuple de Dieu
comme rois.
Ainsi, le sceptre s'appelle Virga, Ps. 44. 8.
Virga directionis virgaregni tui : Le sceptre
de votre règne esl un sceptre de droiture.
Eslh. 4. 11. c. 5. iO.Exlendil contra eum vir-
gam auream. c. 15. 15. El le bâton de com-
manileinenl d'un homme il'Elat. Hebr.ll. 21.
Adoravit fastigium firf;a' f/ws; Jacob s'inelina
profondement devant le bâton de comm inde-
ment que portait son Gis. Voy. Fastigium.
SigniûcalioDS mélaplioriques :
1. Châtiment, punition. Prov. 14. 3. In ore
stuiti virga (paxT-npia) siiperbiœ : L'imprudent
attire par ses diseours la punition île sim or-
gueil; soit de la pari des parent s et des maîtres
à l'égard des enfants. Prov. 27. 15. Virga
{■n-y.Jiyn) et correptio iribuit sapientiam : Le
châlimi'ntet la réprimandedonnenl la sagesse.
On peut rapporter à relie signification les
endroits des Proverbes, c. 13. 13. c. 24. etc.
Soit de la part des pasteurs de l'Eglise. 1.
Cor. 4. 21. In rirya veninm ad vos. an in
cliaritute? Aimez-vous mieux que je vous
aille voir la verge à la main , ou avec cha-
rité? c'est à dire , plutôt pour vous punir
qu'avec un esprit de douceur. S.iint Paul
menace d'employer la sévérité de
pline à l'égard di- ceux qui
parmi les Corinthiens.
Soit di- la |)art de Dieu envers les hommes.
Job. 9. 34. Auferat a me virgam surim . Qu'il
détourne de moi ses châtimenls. c- 21. 9. Ps.
88. •■ï3. Visitobu in virga iniquitales eorwn:
Je vi-ilerai avec la v( rge (je cliâiierai) leurs
iniquités. Isa. 10. £6 Et virgnm suam super
mare [Icvtn-it) susciliivit. Voy. I.evare. A'oy.
Via. Kze.h. 7. 10 Fl.iruil virga: La verge a
fleuri, le châtiment est près de tomber sur
vous, vous vous éles abandonné à votre or-
gueil, qui a été eomme'la tige qui devait
pro.lnire la verge qui servirait a vous punir,
v. 11. Iniquiias s(trrfxit in virga impielalis :
La vitdeiice esl devenue la verge de l'impiété,
a élé cause du châliuicnt dont les impie»
sont punis.
la disei-
éliieiil déréglés
565
vm
VIR
566
Aiiwi, 2. Reg. 7. 14. V.irga virorum: La
verge dont on châtie les hommes, avec une
sévérité paternelle, qui est mêlée de douceur.
Voy. ViR. Isa. 30. v. 31. 32. Eril traruilus
virgœ {TiUyn) fundatus:Li\ verge qui le frap-
pera deviendra stable; ce sera une pijiie
profonde. Thren. 3. 1. Virga indignationis.
Jer. 1. 11. Virgam {^«xznpia) vigilantem ego
video. Voy. ViGiLâRE.
De même, Virga uris, la verge do sa bou-
che; c'est la punition, cl les réprimandes que
Dieu fait par la parole de sa vérité, qui est
dans la bouche de Jésus-Christ et de sis mi-
nislies, une verge de- fer. Isa. 11. k. Pcrcu-
tiel ierram virga (>i'/o;) oris sui : 11 brisera la
dureté des pécheurs obstinés par la force de
sa parole.
2. La rigueur , ou la domination cruelle
que les niéch^ints exercent contre les bons.
Ps. 12i. 3. Non relinqiiel Dominus virgam
peccalorum super sortem justorum : Le Sei-
gneur ne laissera pas toujours la race des
justes nssujellie à la verge des pécheurs;
c'est-à-dire, à leur domination tyrannique et
rigoureuse. Isa. l'i. v. 5. 29. c. 10. 2'i-. Mich.
5. 1. Nahum. 1. 13. > oy. Conterere.
Elle s'appelle Virga irœ. Prov. 22. 8. Virga
(■nlriyn) irœ su(e consuininabilur :'L(} méchant
se perdra par la rigueur qu'il exerce contre
les autres.
Virga humeri, la verge qui lui déchire les
épaules. La. 9. k. Virgam humeri ejus supe-
rasti: Vou< avi'Z brisé la verge qui le déchi-
rait. Voy. Humérus. La métaphore se tire de
la verge ou du bâton dont on se sert pour
toucher les ânes. Eccli. 33. 23. Virga et onus
asino.
3. Ceux dont Dieu se sert comme d'inslru-
inent pour châtier les pécheurs. Isa. 10. 13.
Quomodo si elevetur virga contra elevantem se.
Celte verge qui s'élevait conire celui qui la
levait, c'était Sennachérib qui s'attribuait à
lui-même les victoires (lu'il remportait, v. 3.
Vœ Assur, virga furoris mei : Le roi d'Assyrie
est la verge de ma fureur; c'est-à-dire, l'ins-
tru'Mcnt dont je me sers pour exercer mes
châtiments contre mon peuple.
4. Tige, race, lignée, enfant, marqué par
une branche ou un rejeton. Num. 24. 17.
Consurget virga [v.'SpwTzrji, Symm. o-x^itt/iov) de
Israël : Un rejeton s'élèvera d'Israël. (Je re-
jeton devait être le Messie, prédit par le pro-
phé'e Bilaam. Isa. 11.1. Egreilietur virga de
radiée Jesse : il sortira un rejeton de la lige
de Jessé; c'est la sainte Vierge, de laquelle
est sortie celte llcnr de la lige de Da>id,
c'est à-dire, Jésns-Christ.
Si' 5. Uègne , principauté, souveraineté , au-
torité, marquéi'S par le sceptre mênn'. Psal.
44. 7. Virg^i direclionis.virgaregni lui. Ilebr.
1.8. Le sceplr(! de; votre règne sera un sc<'ptre
de droilure et de justice, c'est-à-diri> , voire
règne esl plein de justice, et vous n'employez
votre autorité que pour établir la justice.
Ps. 109. 2. Virgam virtutis tuœ emillct Domi-
nus ex Sion : Le Seigneur fera sortir de Sion
le sceptre de votre puissance; c'est-à-dire,
votre règne puissant commencera à Jérusa-
lem, cl de là s'étendra dans toute la terre;
l'église, qui esl iC règne de Jésus-Christ, a
commencé à se former dans Jérusalem par la
descente du Saint-Esprit, e! par la conver-
sion d'une grande mulliludcdeJuifs.Ce règne
est appelé, Virga hœreditatis : Un royaume
héréditaire. Ps. 73. 2. Redemisli virgam hœ-
reditatis tuœ. \ ous avez, vous-même rarhelé
(de la servitude d'Egypte) votre héritage,
votre peuple; ou la terre que vous avez
donnée à votre peuple. Jerem. 10. IG. Ps. 2.
2. 9. Apoc. 12. 3. c. 19. 13. Ueges eos in virga
ferrea : V'ous les gouvernerez avec un sceptre
de fer; c est-à-dire, avec une aiitori'é fenne,
juste et inflexible; mais Jésus-Christ confé-
rera à ses fidèles serviteurs celte même puis-
sance qu'il avait reçue de son père sur les
nations. Apoc. 2. 27.
Ainsi, Virga fortis, un royaume puissant
et florissant. Jerem. 48. 17. Quomodo con-
fracta est virga {^xxxnfAx) fortis.
6. Force, soutien. Ezech. 14. 13. Conleram
virgam (o-Triptypa) pnnis ejiis : Je briserai la
fone du pain, je lui ôlerai la force qu'il a de
soutenir le corps. Voy. Bacllus.
VlRGINlTAS.Tis, -«pCivia. — Ce mot vient
de virgo, et signifie proprement une verlu
par laquelle une personne se consacre à Dieu
enrcnoiiç.nU au mariage.et à tous les attraits
de la volupté qui regarde le mariage; dans
l'Ecriture :
1" Virginité, l'étal d'une fille non mariée.
Deul. 22. v.lo. 17.20. Ferent secum signa vir-
ginitatis (rà nafjOivtx) e/wi; lis représenteront
les preuves de la virginité de leur fille. Voy.
SiGNUM. Judic. 11. V. 37. 38. Dimitle me, ut
duubus mensibus plnngam virgmitatem (rà
r.o!.pQhia) meam : Laissez-moi pendant deux
mois, afin que je pleure ma virginité a\ec mes
comjiagnes. Voy.l'LANGKRE. Eccli. 42. 10.
Ainsi, Mulier a virginilate, une femme
qui est vierge quand on l'épouse, c. 13. 2.
Quasi mulier a virginilate suscipiet ilhun:
La Sagesse reçoit celui qui craint Uieu ,
connue une épouse vierge reçoit son époux.
Dux virginilatis , celui qui épouse une vierge.
Jer. 3. 4. Dux virginilatis mem lu e.« ; Vous
èles celui que j'ai épousé étant vierge. Dieu
secompare àun époux, (jui avait épotisélaSy-
nagogue qui s'élail prostituée par l'idolâtrie.
2" Le temps, ou la durée de l'éiat d'une
fille non mariée, le le.ups de sa virginité.
Luc. 2. 36. Vixerat cum viro siio annis sep-
tem a virginitaie sua : Anne la propiiélesse
n'avait \écu que sept ans avec son mari,
depuis qu elle l'avait épousé étant vierge.
NIltGO, iNis; TToipSivof. — Ce mot vient de
tir, d'où se l'.iit vira, virago, viri/o, cl signi-
fie proprement une fille qui n'a point elé
corrompue ; il se prend aussi pour une fille
non mariée, et queli|uel'ojs pour celui ou
celle qui a fait v<ru de virginité, on au moîns
qui veut demeurer vierge. Mais lors(|ue le
mot virgo répond .lU mot hébreu naSy (yl/y>in),
abscondita, de D''!)!{Atam).abscondere,'\\ mar-
que une fille vierge. Gen. 24. 43. Exod. 2. 8.
Mais le mot hébreu nSlra [Betula] ou n-VJ
(iVf'f'ra), signifie indifferemineiil quelque (illc
(lu jeune femme.
367
l'Une vierge, une
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
368
fille. 1. Cor. 7. v. 25.
28. SI. etc. De virginibus prœcepCntn Domini
non haheo : Quant aux vierges {cesl-à dire ,
aux filles qui nont point fait vœu), je n'ai
point reçu de commanilemi-nl Au Seigneur
«]ui oblige à la virginilé. Si nupserit virgo ,
non peccavit:S\ une fille se marie, elle ne
pèche point. Gènes. 24.. v. 16- W. c. 3i. 2.
Exod. 22. 16. Levit. 21. v. 3. 13. Nuna.31. 18.
Dent. 22. li. etc. Doù vient,
Juvenes et virgines, les jeunes gens, pour
inarquer tous les habitants d'un pays ou
d'une ville, ha. 23. k. Jer. 31. 13. c. 51. 22.
Ps. 148. 12. Ainsi. Zach. 9. 17. Frumentum
eleclorum et vinum germinans virgines : Le
blé el le vin qui servent à fortifier et à en-
graisser la jeunesse; mais dans le sens spi-
rituel, ce blé el ce vin s'entendent de l'Eu-
charislie. Voy. Germinare.
2° Une jeune femme. Joël. 1. 8. Plonge
quasi virgo occincta sacco super virum puber-
tatis suœ : Pleurez comme une jeune femme
qui se revêt d'un sac pour pleurer celui
qu'elle avait épousé, étant fille. Voy. Virgi-
NiTAS. Isa. 62. 5. Habitabit juvenis ciitn vir-
gine: Le jeune époux demeurera avec son
épouse. Le prophète décrit le temps de la loi
nouvelle, où les fidèles doivent vivre avec
aulant de repos et de bonne intelligence, que
déjeunes époux avec leurs épouses.
3° Une vierge qui a voué à Dieu sa virgi-
nilé. Luc. 1. 27. Nomen virginis Maria: Celle
■vierge s'appelait Marie. II paraît par l'Ecri-
ture que la sainte Vierge avait consacré à
Dieu sa virginité par un vœu. Luc. 1. 3k.
Quomodo fiel istud, quoniam virum non co-
</»o.sco ? Ainsi elle a été vierge avant et
dans son enfantement même , selon la pro-
phétie d'Isaïi', 7. \h. Matlh. 1.^23. Ecce virgo
in utero liabebif : Une vierge concevra. L'Hé-
breu porte -qSv (Aima), qui signifie une fille
cachée et renfermée; comme c'était la cou-
tume des nations de l'Orient, et même des
Hom;iins, détenir les filles cachées : mais
Isaïe y a ajouté la particule emphatique He,
qui répond à l'article grec, et désigne d'après
le contexte , la vierge par excellence , la
vierge unique dans son espèce nnSyn [liaal-
wia), expression qui ne s'applique qu'à deux
ou trois femmes vierges incontestablement,
et figures de la mère de Dieu; savoir :
Gen. 24. V3. à Rebecca, et Exod. 2. 8. à
Marie, sœur de Moïse. Quant à Marie, il est
certain qu'elle est demeurée vierge; c'est ce
qui rcssortdetouslesendroitsde l'Evangilcoù
il est question d'elle ; c'est en outre la tradi-
tion , et la croyance de toute l'Eglise. Joan.
1!». 27. Aci. 21. 9. Huic ernnt quatuor filiw
virgines prophcluntes : Piiilippe avait quatre
filles vierges (|ui prophétisaient. Ces ^ier-
gcs eurent la gloire de donner à l'Eglise,
après la Mère du Sauveur, l'exemple de la
virginité.
k" L'Eglise est appelée vierge, à cause de
la pureté de sa religion , et de la fiilélité
qu'elle garde à son époux. 2. Cor. 11.2. Des-
pondi vos uni riro virginim custam exhihere
Cliristo : Je vous ai fiâmes à cet (inique
éjioux «jui est Jcsus-Chrisl, pour vous pré-
senter à lui comme une vierge toute pure.
Il parle de l'Eglise des Corinthiens, qui ren-
fermait des personnes de tout sexe et de tout
âge.
Ainsi, les fidèles qui servent Dieu, en re-
nonçant aux plaisirs du siècle, sont appelés
vierges , Apoc. \k. 4. Virgines enim sunt.
Ce sont ceux-là qui ne se sont point souillés
avec les femmes, parce qu'ils sont vierges :
ce sont tous les saints qui ont pour leur
époux l'Agneau très-pur. De même aussi ,
toutes les âmes chrétiennes qui n'ont point
le cœur souillé par l'idolâtrie , ni le corps
par les voluptés honteuses et illicites, sont
représentées par les dix vierges, diinl il y
avait cinq sages et cinq folles. Matth. 25. v.
1. 7. 11. La différence entre les unes et les
autres , c'est que les folles sont ceux qui se
contentent d'avoir l'extérieur régie, sans pu-
rifier leur cœur, n'ayant point la charité et
Ihumilité pour principe de leurs actions; au
lieu que les sages ont une foi animée de la
charité, qui leur fait rapporter tout il Dieu.
Ps. Vk 15.
5" Les Elals, les peuples et les villes sont
appelés vierges, surtout lorsqu'ils sont flo-
rissants. 1*. Reg. 19. 21. Subsannnvit te,
virgo (ilia Sion. Isa. 37. 22. Si'nnachérib vous
a insultée , ô Vierge fille de Sion. Le Pro-
phète parle de Jérusalem, comme Jérém. 14.
17. c. 18. 13. c. 31. V. 4.. 21. Thren. 1, 15. c.
2. 13.
Ainsi le peuple des dix tribus est appelé
vierge, Amos 5. 2. Virgo Israël projecta est
in leirum suim, non est qui suscitet eam : La
vierge Israël a été jetée par terre, il n'y a
personne qui la relève. Ceux des dix tribus
furent emmenés captifs par les Assyriens, et
dispersés dans la Mèdie et l'Arménie, et n'en
revinrent jamais.
Enfin la ville de Tyr, Babylone et l'Egypte
sont appelées rie la sorte, Isa. 23. 12. \ irgo ,
filia Sidonis ; la ville de Tyr était une colo-
nie des Sidoniens, et comme leur fille . c. 47.
1. Virgo filia Babijlon. Jer. 46. 11. \ irgo, fi-
lia Mgypli. Voy. Filia. Ces villes et ces peu-
ples sont appelés vierges , non-seulement
parce que c'étaient des Etals florissants ,
mais aussi parce que c'est une idée naiurelle
de représenter ainsi les nations sous la figure
d'une femme, et les Romains en ont usé de
cette sorte.
VIRGULA. - De virga.
Ce nmt signifii! proprement une petite
verge, une petite baguette, une houssine;
mais il m;ir(]ue,
Une colonne. Cant. 3. 6. Sicut virgula
[c-:z).iyn, Ruiui} fuiui cx aromatibus. Qui est
celle-là ((ui marche dans le désert comme
une colonnede parfums quis'exhale en l'air?
C'est l'Eglise, ([ui est coniparée à celte co- ;
loiine de parfums qui tend droit au ciel. f
VIKGULTUM, i; '^utov. — De virga, et c'est /
proprement, *
1 Un arbrisseau, qui ne produit que des
houssines. 1. M 'Ch. V. 38. In ulriis virgultn
nota sicut in sallu vel in montibns : Il était
crû dans les parvis du temple ries arbrisseaux,
comme dans les bois et sur les iuonla;;ncs.
369
VIR
V!R
37«i
2" Un rejeton, une petite branche. Isa. 53.
2. Ascendet sicut virgultum (p'iÇa) coram eo :
11 s'élèvera devant le Seigneur conirne un
arbrisseau. C'est du Messie qu'il parle. Voy.
Radis.
•3° Un arbre, une plante. G nos. 2. 5. In
die quo fecil omne virgultum {/ifToî, Herba)
ayri : ka jour qu'il créa toutes les plantes
des champs. Sap. 7. 20.
VIRIDIS, E. — Du verbe virescere, et si-
gnifie.
Ce qui est vert ou verdoyant. Eccli. 40.
22. Gratiam et spécieux desiderahit oculus
tuus, et sujier hœc virides (yjin tnropoy, Herba
sati'inis) sationes : La grâce du corps cl la
beauié du visage plaisent à l'œil; mais la ver-
dure d'un ch inip semé passe l'un et l'autre.
Gen. 30. 37. Eccli. Ii.l8. c. i3. 23. etc.
D'où vient par métaphore ,
Folium viride, la feuille verte, pour mar-
quer un Elat heureux et florissant. Jer. 17.
8. El er il folium {a-cùiyjri HirûSn, Rami frun-
dosi] ejus viride : Sa Teuille sera toujours
verte. Éz'xh. 17. 24. Voy. Lignum.
Wu'ii, Lignuin viride, le bois vert, signifie
le juste. Luc. 23. 31. 5i in viridi {■Jyf'i;. Hu-
7mdus) ligno hœc faciunt , in arido quid fiel ?
S'ils traili'iit de la sorte le bois vert, com-
ment le bois sec sera-t-il traité? C'était une
espèce de proverbe parmi les Hébreux, de
nommer les bons du bois vert et Us mé-
chants du bois sec. Ainsi , un homme de
bien est représenté dans les livres saints
sons la figure d'un arbre verl, qui porte son
fruit dans son temps. Ps. 1. 3. Ezech.20. 43.
Voyez LiGNUM.
VIRIDITAS, Tis. — Ce mot signifie verdeur
OM verdure; mais il signifie au>si.
Les herbes vertes. Eccii. 40. 16. Super om-
nem aqaam viriditas, et ad oram fluminis ante
omne fenum eiellelur : L'herbe verle qui
croît sur les eaux et sur le bord d'un Heuve,
sera arrachée avant toutes les herbes des
champs : c'est ce qui arrive aux méchants,
qui s'élèvent bienlôt, mais qui sont plus ex-
posés à périr que les autres.
VIRILIS, E ; 0, )j, To «vSf if. — Du mot i!>, et
signifie,
Ce qui convient à l'homme. Deut. 3. 11.
Secundum mensurnm cubili virilis nunius :
Selon la mesure d'une coudée de la main
d'un homme; i. e. d'une coudée ordinaire, c.
22. 3. Non induetur mulier veste virili ; Une
femme ne prendra point un habit d'homme.
1. Rcg. 1. 11. c. 2.33. Delà vient,
} irilia, ium, les parties de l'hoinme qui le
distinguent de l'autre sexe. Gen. 9. 23. l>u-
tris virilia (yjfivwiriç) nonviderunt : Us ne vi-
rent point dans leur père ce que la pudeur
défendait de voir.
VlUILITEK. — Courageusement , en
homme de cœur. 1. Maeh. G. 31. Puqnave-
runl viriltler («vowfoôiçj : Us combattirent
courageuscmenl. 2. Mach. 10. 35. c. 14. 43.
D'où vi 'nt,
Agere ou fucere virililer («vSpiÇsfffiat) , élro
courageux, luire paruUrc ilu courage. Deut.
31. (i. Jos. 1. 18. Ps. 26. 14. Ps. 30. 25. etc.
VIROR, is. — De virere.
Verdeur ou vigueur de plantes , ou des
herbes qui poussent. Isa. 13. 6. Defecit ger-
men, viror (>c6pTo; //wpôf, Herba viridis) om-
nis inleriit .-Les plantes languiront, et toute
la verdeur de la terre s'évanouira : il décrit
une grande stérilité, c. 33. 7. Orietur viror
calami etjunci : On verra naître la verdeur
des roseaux et du jonc ; c'est-à-dire , les
champs qui étaient tout secs reverdiront :
Le Prophète prédit le temps de la loi nou-
velle.
VIRTUS, is; h/^ni, ô-J-M-jAç. — Du mot vir,
el signifie le plus' souvent dans l'Ecriture ,
force, pouvoir ; Gr. oJ-j</.ui;, pluriel, armées,
miracles, rarement , vertu, probité, qui ré-
pond au mot Grec ùf,f;ri.
l" La force, la vigueur. Psal. 30. 11. Infir-
mnta est inpaupertate virtus mca : Toute ma
force s'est affaiblie par la pauvreté où je suis
réduit. Ps. 37. 11. Dereliquit me virtus mea.
Ps. 70. 9. Thren. 1. 14. Job. 30. 2. c. 40. 11.
Ps. 21. 16. Eccli. 3. 15. c. G. 22. etc. c. 38.
33. Anle pedes suos curvabit virlulem suam :
Ayant l'argile auprès de ses pieds, il courbe
sur elle tout son corps; Gr. (7'jo-7oéywv h tto-
(7iv «OtoO Tfoxov : 11 tourne sa roue avec ses
pieds.
Ainsi, Joël. 2. 22. Ficus et vinea dederunt
virlutem sitatn : Les figuiers et les vignes
pousseront avec vigueur.
2' La vertu, le pouvoir, la puissance. Sap.
1. 3. Prubata virtus: La puissanre de Dieu si
reconnue, c. 14. 3t. Psal. 38. 12. Ilisperge
illos in virtute tua : Dispersez-les par votre
puissance. Ps. G4. 7. Prœpnrans montes in
virtute tua : Vous affermissez les montagnes
par votre puissance. Luc. 5. 17. ]'irtus Uo-
mini erat ad sanandum eos : La vertu du Sei-
gneur agissait pour guérir les malades. Sap.
7. v. 23. 23. Omnem liabens virtutem: Il peut
tout. c.G. 4. Rom. 1. 4. Prœdeslinalus in vir-
tute: Avec un souverain pouvoir. Deut. 4. 37.
Sap. 12. 16. Eccli. 28. 12. Ps. 20. v. 2. 14.
etc.
De cette signification viennent ces phrases:
Jre de virtute in virtutem : Avancer en
vertu ou en force, devenir plus fort et plus
puissant. Ps. 83. 8. Jbunt de virtute in virtu-
tem; Hebr. (le turma ail tunnam i. e. turma-
lim : Us iront en troupes pour louer Dieu
dans son sanctuaire.
Via virtutis Dei , la voie dans laquelle la
puissance de Dieu établit. Psal. 101. 24. Res-
pondit ei in via virlutis suœ : Il dit à Dieu
dans la voie où Dieu l'a mis ; i. e. dans son
retour de R.ibylone. Voyez A'ia.
bies virtutis, le temps où Dieu fait écla-
ter sa puissance. Ps. lO'J. 3. In die virlutis
tuœ : \u jour de votre puissance. C'est celui
du dernier avènement.
Virga virtutis, un sceptre de force et de
puissance , une puissance royale. Psal. 109.
2. Voyez ViRG*.
Virtus salutis, la force et la puissance dans
laquelle on met son salut, l's. 139. 8. Virtut
salutis mea.
571
DICTIONNAIRE DE PIIILOI.OGIE SACREE.
372
Firmamentum virtutis Dei, le firmament,
qui est le paliiis où éclate la puissance de
Dieu. l's. 130. 1. autr. assis sur le Irône iné-
br;iiilablp de sa puissance.
Spiritus virluCis, un venl fort et violent.
Sa p. 3. -Ik.
Dominalor virtutis, dominateur puissant,
ou somerain Sap. 12. 18.
Basis virtutis. un feime appui, riccli. 6. 30.
Ingredi in lirt item olicujus : Entrer dans
le pouvoir de quelqu'un, prendre autorité
sur lui. Eccli. 9. 2.
3' Vertu, efficacité, force qui agit rfficace-
inenl cl avec puissance. Luc. 1. IT. Prwcedet
ante illum in spiritu et virtute Eliœ : Il mar-
chera devant lui dans Tesprit et dans la vertu
d'Elie; !. e. avec un pouvoir efficace, v. 33.
Viriiis Allissimi obumbrabit (i7*î; La vertu du
Très-H.iut vous couvrira de son ombre, c. 6. 19.
Virtiisde illo exibal. c. 8. h6. Novi virlutem
de me exisse. Marc. 3. 30. Luc. i. li. Act. 1.
8. Rom. 13. v. 13. 19. 2. Cor. 6. 7. Eccli. 41.4.
Ainsi, le pouvoir de f.jire des miracles, de
guérir les malades, et de chasser les démons,
s'appelle S-Jvzuij, virt.is. Malth. li. 2. Marc.
(y. 14. Viriuies operanlnr in illo : La vertu
de faire des miracles opère dans lui.
l^es luiracles méaies qui sont un effet de la
puissance de Dieu. Malth. 7. 22. In nomine
tuo virlati;s multas fecimus : N'.ivons-nous
pas fait plusieurs miracles en votre nom? c.
11. v. 20. 21.23. c. 13. v. 54. 58. Marc. 6. v.
2. 3. c. 9. 38. Luc. 10. 13. c. 19. 37. Act. 2.
22. c. 8. 13. c. 19. 10. 1. Cor. 12. v. 10. 29.
etc.
A quoi se rapportent les effets merveilleux
de la puissance de Dieu. Ps. 150. 2. Laudate
eum in viriutibus (SuvauTciK ) ejus. Eccli. 16.
23. 1. Petr. 2. 9;
Ainsi, ^'irtutes bonœ («ïSpa^aOia), les gran-
des actions, les b 'aux faits. 1. Mac. 8. 2. Au-
dierunt praiia eorum, et virtutes bonus quns
fecertinl in Galatia: Judas avant ouï parier
des couib.its des Romains, et des grandes ac-
tions (ju ils avaient faites dans la Galatie.
Voy. Galati,\. 1. Mac. 9. v. 22. G6.
Les personnes mêmes «lui ont le pouvoir
de f.iiie des miracles. 1. Cor. 12. 30. Num-
q'iid omnes virtutes? Tous font-ils des mira-
cles?
4° Vertu, majesté toute-puissante. Sap. 7.
25. t upor est liriuiis Dei : La sagesse est un
écoulement de la vertu de Dieu; c'est-à-dire ,
de la majesié ile Dieu toulc-pui^sante. Eccli.
18. 4. ha. 40. i(i. Matth. iG. (iV. Marc. IV.
C2. Luc. 22. 09. Rom. I. 20. 2. Thessal. I. v.
7.9. Hebr. 1. 3. Apocal.13. 8.
0" Vertu, capacité, talent naturel. Malth.
25. 15. Unicui(/ue scntnilain propriiiin lirtu-
tcm : Selon la cajjac ilé différente de ciiacun
d'eux : Diru doiiue pour la conduite des
âmes desgrâics qu'il .(joule aux talents na-
turels qu'il a iléj.'i donnés. Eccli. 9. 21.
Vertu, (|u;(lile, jinipriélé >le (juelque chusc.
Sap. 7. V. 17. :.0. Ut sri(im lirtalcs clcniento-
ruin, virtutes radtcuni. Sap. 13. 4. c. IG. v.
19. 23. c. 19. 19. Kccli. .'18. v.G. .')3.
6° Furie, appui, soutien. l's. 'i3. 2. Dens
nosler, refuyium et vi'r/u» . Seigneur , qui
êtes notre refuge et noire force. Ps. 139. 8.
Isa. 40. 29. Qui dat lasso virltitem : C'est lut
qui soutient ceux qui sont las.
Ainsi, T'ir/M/p.tfœ/o/u/?),Matth.24.29.Luc.
21. 26. sont les fonilemenls ou les colonnes
qui soutiennent les cieux. ^ oy. Columna ou
Cardo.
7° Vertu, force, courage, générosité. Ereli.
49. 12. Redemerunl se in pde virtutis : Gr.
D.ziSo; : Ils l'ont affranchi par une foi pleine
de courage. Rulh. 3. 11. Scil omnis populus
mulierem te esse virtutis : Tout le peuple sait
que vous éies une femme de cœur (ces pa-
roles, mulier virtutis, sont traduites par 7nu-
lier fortis {i.Mih.), Prov. 31. 10.) Sap. 8. 7.
Svbrietniem et prudentiam docet, et justiliam,
et virtulem : Elle enseigne la tempérance, la
prudence, la justice et la force. Mich. 3. 8.
Apoc. 3. 8. Eccli. 44. 6. Ps. 17. v. 33. 40.
Ps. 132. 3. Eccli. 6. 2. c. 7. 32. c. 24. 23
Ainsi , Facere virtulem ; Faire des actions
de courage. Ps. 59. 14. Ps. 107. 14. In Deo
faciemus virlutem. Judith. 13. 13. c. 14. 6. 1.
Mac. 8. 2. c. 9. 22.
Viri virtutis : Gens de cœur. 1. Mac. 5. 50,
c. 6. 37. c. 14. 32.
8° Violence , entreprise tyraonique. 1.
Mac. 1. 61. In virtute sua faciebant hœc po'
pulo Israël : C'est ainsi qu'ils traitaient avec
violence tout le peuple d'Israël.
9° ^crtu, sainteté, justice, bonlé. 2. Petr.
1. 5. Ministrale in fide vestravirlulem (à/jsnj),
in virlute autem scienlian : Joignez à voira
foi la vertu, à la vertu la science. Pliil. 4. 8.
5! qua virtus : Tout ce qui est vertueux.
Sap. 5. 13.
Ce qui s'attribue à Dieu. 1. Petr. 2. 9. Ut
virtutes annunlielis ejus : Afin que vous pu-
bliiez ses vertus , c'est-à-dire, sa sagesse , sa
boulé , sa puissance et sa justice. 2. Petr. 1.
3. ïocavit nos propri i yloria et virtute : Il
nous a appelés par sa gloire et par sa vertu,
c'esl-à-dtre, par sa bonté.
10" Biens, richesses, magnificence, Apoc.
18. 3. Mercatores terrœ de virtute deliciaruni
ejus diviles l'acli sunt : Les marchands de la
terre se sont enri( bis de sa magnificence et
de son luxe. Eccli. 8. 16. Cant. 21. c. 44. 6.
2. Cor. 8. 3.
Ainsi, Vasa virttitis : Des vêtements riches
et précieux. Eccli. 45. 9. Coronavit eum in
vasis virtutis : Dieu l'a couronné d'un appa-
reil plein de majesté, v. 14. Opus virtutis:
Un orni'ment magnifique, c. 50. 11. In ncci-
piendo ipsum sluUuu ijloriœ , et vrstiri eum m
cunsumnialionem virtutis: Lorsqu'il a pris sa
robe de gloire , et qu'il s'est revêtu de tous
les ornements de sa dignité; Gr. xau/i^uKTo,-,
(jlorialionis. v. 14. Opus virtutis : Un ou-
vrage magnifique, c. 51). 11. Consummalio
virtutis (zau/>)fi«To;) : La magnificence par-
faite des habits sacerdotaux.
Il» Force, zèle, grande inclination. 4.
Reg. 23. 25. In Iota anima sua, et in universi
virtute sua : De tout son cu'ur et de tontes
ses force». I. Par. 13.8. Ludehant coram Deo
onini virtuir : H- jouaient devant l'arche do
loiil leur cuMir. Tob. 14. 11 Eccli. 6. 27. r. 7.
32. .Marc. 12. 30. Act. 'i. 3:1.
373
VIS
VIS
571
ii" L'arche d'alliance , qui faisait toute
la force et l'ornement du peuple. Psal. 77.
61. Tradidil in captlvitnCem virlutem eorum :
Il livra l'arche entre les mains des enne-
mis el la rendit caplive. 1. Par. 16. 11. liccli.
24. ±
1.3° Troupes, armées nombreuses, forces.
Judith. 2. 7. Vocavit duces et maijistralas
virtiUis Assi/rioruin : Il appela les chefs et
les olficiers de {'.innée di'< Assyriens, e. 3.
T. 7. 15. f. k. 13. Eccli. 24. 2. In con:<peclu
viriutis illius gloriabiiur : L;i Sagesse se glo-
rifiera (lev;inl les années ilu Si'igneur ; i. e.
dcvaiil les fidèle» serviieurs du Seigneur; les
anges et les saint* qui eoiballeiil ici bas
pour sa gidiie. D'autres l'expliquent, en la
pré^eIl(•e de la puissance du Très Haul. Fs.
3-2. IG Ps. 43. 10. P>. 59. 10. Psal. 17. 10.
Psal. 133. 13. Ëccl. 28. 18. Isa. 63. 6.
Ainsi, Virtules, sont les anges on les trou-
pes célesles. P>. 102. i\. Benedicite Domino,
omnes viriutes ejus : Bénissez tous le Sei-
gneur, vous qui éies ses armées célesles.
Dan. 3. 61. c. 4. 32. Ps. 148. 2. Psal. 32. 6.
Spiiitu orist ejus. Kotn. 8. 38. 1 Petr. 3. 22.
Omnis vil tus eorum : C'est le soufUe de la
b,)uche du Seigneur qui a produit toute la
Vertu des cieux; Uebr. Tsaba, exercitus ; ce
qu'on cxpli(]ue des armées célestes. Mais ce
méiiie mot hébreu signifie aussi ornntus, or-
nement. Gènes. 2. 1. D'où vient, Duininus
tirtiitum, ou Sahaoth : Le Seigneui- des ar-
mées Ps. 23. 10. Pi. 43. V. 8. 12 Ps. 47. 9.
Ps. 58. 6. Ps. 67. 13. Ps. 68. 7. eic.
Les astres. Eccli. 17.31. Virlulein nllilu-
dinis cœli ipse canspicit : Le soleil visite les
armées des cieux. Mallh. 24. 29.
14° Force d'une ville, rempart, forteresse.
Ps. 47. IV. Ponite corda vcstra in virtute
(3yv«ixtf) ejus : .\ppIi(|ucz-V(ius à considérer
.sa force; s' Ion d'aulres, à la forlilier. Ps.
121. 7. Fiat prix in virtute tua : Que la fiaix
soit dans l'enceinte de tes murs , ô Jérusa-
lem !
■ lo" Grandeur, grand avantage. Hebr. 6.5.
Gastavriint... virtutes sœculi venturi : Ils se
sont nourris de l'espérance des grandeurs du
siècle à vcini-, c'est-à-dire, de l'immortaliié et
de la gloire, (lui font éclater la puissance de
Dieu.
16° Louange due à la toute -puissance.
Apoc. 4. 11. c. 5. 12. Dii/nus est Aijrtus (pii
occisus est nccipere virlutem : L'Agneau (|iii
a Souffert la mort est digne de recevoir la
puissance, c'est-à-dire, la louange due à sa
pui^sance.
VIS. VIHKS; h/y(. - Du Grec Tj.
1° Force de corps, vigueur. Dm. 10. v. 8.
10. 17. Nihil in me remiinsit virium : Je suis
demeuré sans aucune force. Judic. 15. 19.
Vires rrirpit .- 1| reprit ses forces ; (}r. àvjf j?^,
c. i".l. 8. 2. R,g. i;{. 14. Judith. 9. 16. Sip.6.
1 . Melivr est siipicnlia quiim vires : La sagesse
est plus estimable que la force. Eccl. 3it. 14.
c. 41 3.
2" Force, pouvoir, rapacité. Gen, 31. 6.
Noslis r/uod lolis virihus meis servinrim pntri
resiru : Nous sa»ez que j'ai servi votre péie
lit! toutes mes loi ces. 4. l'iêg. 19. 3. 1. Par.
29. 2. Exod. 18. 18. Ultra vires tuas est nego-
tium. Deut. 8. 18. Judic. 7. 2.
3° Effort, zèle, forte inclination. 2. Reg. 6.
14. Ddvids dtubnt lolis viriùus nnle Dominum:
David dansait devant l'arche de toute sa force.
Luc. 10. 27. Diliges Dominum.... ex omnibus
viribus luis : Vous aimerez le Seigneur de
tuuie- vos forces.
4° Effort violent , soit des choses vivantes
et animées. Malih. 11. 12. Reijnnm cœloruin
vim paiitur (piiÇeaSai, Vim pâli) : Le royaume
du ciel se prend par violence, c'est-à-dire,
avec une forte inclination qui fait entre-
piendre le bien. Luc. 16. 16. Omnis in illud
vim fxit {pLi.i;ecO(tt, Vim facere) : Chacun fait
effort pour y entrer. La métaphore se lire de
Ciux qui entrent avec force et violence dans
le camp ennemi; mais cet effort s'entend de
la violence que chacun se fait à lui-même
pour entrer dans le royaume de Dieu.
Soit inanimées. Fi'*- maris : La violence et
l'impétuosité des flots. Aci. 27. 41. Puppis
solvebittur a vi (jSia) maris : La poupe se lom-
pait. Sap. 17. 17. \ is venlorum : La violence
des vents. Sap. 7. iO. Vis i</iiis : La violence
du feu. c. 16. 22. c. 17. 15. Vis fulminum.c,
19. 12.
3° \ iolence que l'on fait à quelqu'un
Act. 5. 26. Adduxit illus sine vi (j5i«) ; 11 les
amena sans violence, c. 24. 7. Gcn. 19. 9.
c. 21. 23. c. 34. 2. Levii. 6. 2. c. 19. 13.
Judic. 8. 1. 1. Reg. 2. 16. eic. D'où xient:
Vim facere : Faire violence en plusieurs
endroits.
Vivi /)n(! ; Souffrir violence, être affligé.
Job. 19. 7. Habac. 1. 2. V ociferabor ad te vim
paticns, «SizoùfiEvoî : Jusqu'à quand élèverai-
je ma voix jusqu'à vous, dans la viob nce
qu(^ je souffre? Le pro|ihète fait parler les
faibles , qui se plaignent de l'oppression
qu'ils soutiraient de la part des méchants.
6° Mar(]ue , pronostic de quel(|ue chose.
Gènes. 41. 26. Septem buves et septem spicœ,
eamdem rim somnii compreliendiinl : Les sept
vaches el les sept épis marquent la môme
chose dans ce songe.
7" Biens, richesses, pouvoir. Eccli. 14. 13.
Secundum vires tuas exporriyens da piiuperi :
Donnez l'aumône aux pauvresselon que vous
le pouvez. 4. Reg. 23. 33. 1. Esd. 2. 69. Prov.
5. 10.
8° Pouvoir, commodité, occasion. Eccli.
19. 23. Si ab imbeciltiialc virium vetelur pec-
care : Si c'est paice (]u'il n'a pas le pouvoir
de faire le mal, qu'il n<' pèche pas : il ne lais-
sera pas de le faire lorscju il en aura trouvé
l'occasion.
9° Forces, puissance. Dan. 8. 24. llobo-
rabilur fortitudo ejus, sed non in viri^nts
(3ùv«i/({) suis : Sa puissance s'elablira , mais
non par ses forces. 1. M.ich. 6.6. Involuerunt
arniis et viribus. c. 8. 1. c. 10. L'. 2. Mach.
12. 2S.
10" Force, courage, vai-llance. 1. Marh.2.
V. 42. 66. Judas Mavhabœus fortis viribus
(SùvKf/f,-) : Judas M icliabee a elé fort el vail-
lant dès sa jeunese. Sap. 5. 1. Mrlior est
sapienlid (jUdin vires : La sagesse esl plus es-
timable que la lurce. Ce verset n'est point
R75
DICTIONNAIKE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
S7Q
dans le Grec; il paraît tiré des Proverbes, c.
16. 32. Eccl. 9. 1«.
VISCUS, ERIS, VISCERA; (nrUyxyov , a. Voy.
Venter. — Ce mot vient de vesci, comme si
l'on disait vescus, parce qu'il ne signifie pas
seulement les entrailles, mais encore tout ce
qui est couvert de la peau; ainsi les chairs
y sont comprises. D'où vient qu'ils appe-
laient à Rome visceratio une distribution de
viandes qui se taisait au peuple aux funé-
railles des grands, et marque par n)élaphore
ce (jui est cher, la tendresse et la compas-
sion, etc.
1° Les enirailles. 2. Par. 21. 19. Longa
vonsumptas tube, iCa ni eijererel etiam viscera
sua : Joram se vit consumé peu à peu de
phlhisie, de sorte qu'il vidait ses entrailles.
Acl. 1. 18. Diffusa sunt omnia visceni ejus :
Toutes ses entrailles si' sont répandues. Il
parle de Juda, 2. Mach. 9. v. 5. G.
D'où viennent ces plirases:
Complere viscera : Remplir ses entrailles,
c'est se rassasier. Ezech. 3. 3. Viscera {■Aoù.ia)
tua complebuntur volnmine islo : Vous serez
rassasié de ce livre. Dieu déclare à son pro-
Ijlièle , d une manière métaphorique qu'il
devait songer à remplir son cœur des gran-
des vérités dont il le rendait dépositaire, et à
s'en nourrir par une profonde médilation,
comme les viandes qui sont destinées à nour-
rir le corps s'arrêtent dans les entrailles au-
tant qu'il est nécessaire pour y produire les
aliments et les esprits dont le corps a besoin
pour vivre.
Effundere viscera alicujus : Répandre les
entrailles de quelqu'un, c'est le tourmenter
avec une extrême rigueur. Job. 10. IV. > oy.
Effundere.
Torquere viscera : Faire souffrir exlréme-
meiit. 2. Mach. 9. 6.
2° Le corps. 3. Reg. 17. 21. Reverlatur,
obsecro, anima pueri hujus in viscera ejus
(kùtos, Ipse) : Je vous supplie de faire revenir
son âme dans sou corps; ce mot renferme
tout ce qui est couvert de la peau. Pliilem.
V. 7. Viscera sanclorum requicvcrunl per te:
Les entrailles des saints ont reçu (ant de sou-
lagement de votre \m\\\.ii , c'est-à-dire, vous
les avez nourris et revêtus. Job. 21. 2V. Vis-
lera (r/ymu) ejus plcna sunt iidipe : il a le
corps tout rempli de graisse. Voy. Adeps.
Sap. 12. .'). Rarucli. 2. 17. \ oy. Accipiciie.
.3" L'àme, l'esprit de l'homme. Job. .18. 30.
(Juis piisuit in visceribus [v/vmtu.) hominis su-
jncntinm '/ Qui a mis dans l'homme la sa-
gesse'.' Ps. .SO. \2. S/iiritum rectum innova in
visceribus meis : Rélablissez de nouveau un
esprit drnil d.ins le f<ind de mes entrailles,
ccsl-àdire, au fond de mon âme( V'/»('e)a ve-
lut inlirioru sunt anintœ). Piov. 12. 10. Vis-
cera intpiorum crudelia : Les impies ont une;
âme cruelle. Isa. 17. 3. IHrumpelur spiritus
/]ùji/pli in visceribus ejus : L'esprit de l'E-
gypte s'anéantira d^ins elle; j'ôicrai de son
esprit sa sagesse. Jerem. 31. ."13. Dabo lei/etn
meum in visceribus eurum : c'est une prédic-
tion de la nouvelle loi; comme lizccli. 11
19. Spiritum novum tribuam tn viiceribu$
eorum.
4° Le dedans, l'intérieur de quelque chose
sensible. Habac. 2. 19. Omnis spiritus non est
in visceribus ejus : Une idole est couverte au
dehors d'or et d'argent, et elle est au dedans
sans âme et sans vie.
SigniQcations métaplioriques.
Ce mot signifie , dans le sens métapho-
rique , tous les sentiments des passions et
des afTections qui se forment dans les ea-
trail'es.
1. La tendresse, la charité et la compas-
sion. 2. Cor. 6. 12. Angustiamini in viseeri-
6hs vestris : Vos entrailles, c'est-à-dire, \o\re
alTeetion est resserrée pour moi. c. 7. 15.
Viscera ejus abundanlius in vobis sunt : Son
affection envers vous est redoublée. Phil. 2.
1 . Si (juœ viscera miser ationis. Phil. 1. 8. Tes-
tis iiiihi est Deus, quomodo cupiam omnes vos
in visceribus Jesu Cliristi : Dieu m'est té-
moin avec quelle affection je vous aime, de
cet amour tendre que Jésus-Christ commu-
nique aux fidèles qui l'aiment réciproque-
ment.
Ce qui s'attribue aussi à Dieu par méta-
phore. Isa. 03. 15. Ubi est muliitudo viscerum
{îXtoç , Misericordiii) tuorum ? Où est la ten-
dresse de vos entrailles? Luc. 1. 78. Jer.
31. 20.
De celte signification se font ,
Commovere viscera : Toucher de compas-
sion ou de tendresse. Gen. 4-3. 30. Commota
fuerant viscera ejus super fratre suo : Il se sen-
tit toudié au fond du cœur en voyant son
frère. 3. Reg. 3. 20.
Turbare ou co»j/Mr6are txscera ; Affliger,
pénétrer de douleur. Eccli. 30. 7. Jer. 31.20.
Tliren. 2. 11. Conturbala sunt viscera mea
(t« é-noç) : Le trouble a saisi mes enirailles,
j'ai été pénétré de douleur. A'oy. Venter.
Ainsi , Isa. 10. 11. Viscera mea ad murum
cocli lateris (sotui^Mni) : Mes entrailles pous-
seront des soupirs sur la ruine des murailles
de brique de Aloab.
Reficere viscera alicujus, donner de la
joie , remplir de consolation. Pliilem. v. 20.
Jiefice viscera mea in Domino : Donnez- moi
cette sensible consolation au nom du Sei-
gneur.
Claudere viscera ab aliquo : Fermer ses en-
trailles à quelqu'un, n'avoir point de com-
passion pour lui. 1. Joan. 3. 17. \ oy. Clau-
dere.
Inducre viscera misericordiœ : Se revêtir
de tendresse et d'entrailles de miséricorde.
Coloss. 3. 12.
2. Ce qu'on a de plus cher et qu'on aime
tendrement. IMiilem. v. 12. Tu illum ut vis-
cera mea suscipe : .le vous prie de le recevoir
comme mon cher fils. L'Apôtre se com-
pare à une mère qui porte son fils dans ses
entrailles.
VlSlltlLIS, K , ôfKTo,-, ïi, ôv. — Du verbo
viderv.
^ isible, qu'on peut voir. Hebr. 11. 3. Ut
ex inrisibilibus visibilia (/3Xino;.iEv»f) fièrent :
577 VIS
Pour rendre visible ce qui ne l'était point, et
ce qui n'était point. %
De là se fait celle phrase :
Visibilia et invisibilia : Les choses visibles
et invisibles, pour marquer loute-i les créa-
tures. Coloss. 1. 16. Inipso conditasunt imi-
versa, visibilia et invisibilia : Tout a été créé
par lui dans le ciel et dans la terre, les choses
visibles cl les Invisililes, c'est-à-dire les corps
et les esprits. Voy. Invisibilis.
VISIO, ?(is, ô/;«7t,-, 5;!5«ua. — Ce mol, qui
vient de vidcre, signifie proprement l'action
de voir; mais dans l'Ecriture c'est souvent
une révélation par laquelle Dieu faisait con-
naître sa volonté aux hommes en la leur re-
présentant, ou dans l'imagination par dos
objets sensibles pendant le jour, ou la nuit
pendant le sommeil. Il se prend aussi assez
souvent pour la chose représentée. Mais,
soit en songe ou autrement, Diiu apparait
en Jeux manières; ou en leur représentant
clairement ce qu'il veut leur faire connaître,
comme lorsque l'ange apparut à Corneille;
ou en leur représentant des images plus
obscures et allégoriques, comme sont les vi-
sions du prophète Ezéchiel et plusieurs de
celles de l'Apocalypse. Si c'est en songe,
c'est aussi ou par des images claires et vé-
ritables de la chose, comme lorsque l'ange
apparut à saint Joseph, ou par des images ob-
scures et énigmaliques, comme furent le songe
de Phar.ion et celui de Nabuchodonosor.
Dieu fait connaître aussi quelquefois sa vo-
lonté sans employer ces visions, en donnant
aux hommes une connaissance claire de ce
qu'il désire d'eux par une vive impression
qu'il forme dans leur esprit, comme Judith
conçut le dessein de s'exposer entre les mains
d'Hi)lopherne, dans la pensée qu'elle pour-
rail lui ôler la vie et délivrer son pays. Voy.
Revelatio. L'accomplissement des choses à
venir s'appelle vision, parce que de tous les
sens celui de la vue est le plus assuré.
1° Vision, vue, actiori par laquelle on voit
quelque chose. Isa. 0. 9. Videle visionem,
pour visione; Gr. et Heb. videndo videle,
pour vidcbitis : Vous verrez clairement, et
vous ne discernerez point, c. €6. -Ik. Erunt
usqne ad salietalem visionis omni carni : Ils
seront exposés à tous les hommes qui rassa-
sieront leurs yeux par la vue de leurs sup-
plices. Voy. SàTIETAS.
2» Vision, révélation. Num. 12. fi. Si quis
fuerit inier vos pruiihclu Jlomini, in visiune
apparebo ei, vel per soinnium. Gen. 15. 1.
Factus est sermo Domini nd Abram per visio-
nein : Le Seigneur parla à Abram dans une
vision. Cette vision se lit vraisemblablement
par une apparition sensible, c. VG. 2. 1. Ueg.
3. 1. 2 Keg. 7. 17. 1. l'ar. 17. 15. etc. Ainsi.
Dan. 8. L'i. Usquequo visio et juge sacrificiitm?
Hebr. visio jutjis sucrificii : Jusiju'à ((uand
durera cette vision touchant le violement du
sacrifice perpétuel'.' c'M(-(l-f/ire,jus(iu'à(iuand
v(rra-l-on cesser le sacrifice perpétuel (jU'î
Daniel avait prévu devoir être aboli par An-
liochus'/ v. 2(i. Visio vcspcrc et munc : Celte
vision du soir cl du malin, louchant le jour
VIS
378
composé du soir et du malin dont il est
parlé, V. 14. Dan. 11. 11. Filii prœvaricato-
mm extollentur, ut impleant visionem. Voy.
Pr-evaricator.
De la viennent ces phrases:
Visiones inttteri ou videre : Avoir des vi-
sions ou révélations. Num. 21. v. h. IG. Vi-
sionrs Omnipotentis vidit, ce qui marque le
don de prophétie. Ainsi, Joël. 2. 28. Act. 2.
17. Juienes vestri visiones videbunt : Vos
jeunes gens auront des visions : ce qui s'en-
tend ou de la connaissance de l'avenir, ou de
la science des mystères du NouMau Testa-
ment. Isa. 29. 10. Ezech. 1. 1. c. 8. '*. c.
11. 21.
\'allis vision's : Vallée de vision, la ville
de Jérusalem, ainsi nommée parce que les
prophètes en sont sortis ; mais elle a été ré-
duite en vallée par sa destruction de la part
des Chaldéens. Isa. 22. v. 1. 5. Onus vallis
visionis. Voy. Valus.
Visio 7ne>idax, vi^io cassa, visio inutilis :
Une vision pleine de mensonge, une vision
vaine, ce sont les révélations que les faux
prophètes disent faussement qu'ils ont eues.
Jer. 14. 14. Ezech. 12. 24. c. 13. 7. Ose.
10. 4.
Visio cordis sui, visio sua : Une vision de
leur cœur, feinte, inventée. Jer. 23. 16. Visio-
nem cordis sui loquunlur, non de ore Domini.
Zach. 13. 4.
Visio Z>ei ; Une vision divine, ou qui vient
de la part de Dieu, ou dans laquelle on voit
Dieu. Ezech. 1. 1. Vi(/( visiones Dei. c. 8. 3.
c. 40. 2.
Visio pacis : Vision de paix, qui promet
la paix et la tranquillité. Ezech. 13. 16. Vi-
dent ei visionem pacis : Ces prophètes avaient
pour Jérusalem des visions de paix lorsqu'il
n'y avait point de paix.
3° Prophétie, chose révélée. Isa. 1. 1. Visio
Jsaiœ. c. 21. 2. Visio dura nunliala est ynihi :
Dieu m'a révélé une épouvantable prophétie.
c. 29. 11. 2. Par. 32. 32. c. 9. 21). Ezech. 7.
V. 13. 2G. c. 12. V. 22. 23. 24. 27. c. 13. IG.
Dan. 1. 17. etc.
Ainsi, Prov. 30. 1. c 31. 1. Visio : Doc-
trine révélée de Dieu.
4° Apparition, objet visible qui apparaît.
Exod. 3. 3. Videbo visionem luinc maynani :
Il faut que j'aille reconnaître quelle est cette
merveille que je vois. Mattb. 17. 9. Nemini
dixeritis visionem : Ne parlez à personne de
celte vision, c'est-à-dire de ce que vous avee
vu. Luc. 1. 22. Cofpwvernnt qiiod visionem
{'j-rciuiu) vidisset : lis reconnurent qu'il avait
tu une vision ou une apparition, c. 2'j. 23.
c. 26. 19. Deul. 4. .'i4. l'er horribiles visio-
nes; Hebr. terrores maqnos : c'étaient les
spectres qui épouvantaient les Egyptiens
dans les ténèbres. 1. Ueg. 3. 15. Dan. 10.
18. Tcligit me quasi visio hominis : Celui
que je voyais sous la figure d'un homme me
toueha.
.\iiisi. Terra vi4'io«i.s- : Une terre île vision.
Gen. 22. 2. Vude in terram visionis; Hebr.
Muria, visionis ; ainsi appelée, parce quii
Dieu s'y devait faire voir à Abraham : co nom
579
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
380
est demeure^ ensuite à cette montagne ; c'est
là où fut bâti le temple et la forteresse de
David.
5 Vision en sonn;e on imaginaire. Ercli.
34. 3. Hoc scciindiùn lioc visio soinninrum :
L"S visions dos s()iig,'s ne sonl que la ressi'rn-
bl;inoo d'une chose. Job. -li). 8. Transiet sicut
i)isio nnctunin : Il passera comme un son^e.
c. 'i. 13 <■. 7. 14. c 33. 15. Sap. 18. 19. La.
19 7. Dan. ï. 6. c. 7. 27. 13. etc.
Ain>i, Visio rnpitis : Une vision qui passe
d ins l'c^pri . Dan. 2. î8. Visiones cupilis tut
in cuhi'i luo hiijuscemodi sunt. c. 4. v. 2. 7.
10. c. 7. V. 1. 15.
6° Vui-, iina>;i', apparence exléri<'nre. Ec-
cli. 43. 1. Sprcies cœli in visione glorite : Le
firmament, (jui est rornfini'nt du cie!, s'y
voit avec un éclat bnliant; selon d'dutips,
c'est uni" hypollage. Visio qloriw Dei est in
specie cœli : On voit la majesté di- Dieu dans
ia l>eau:é du ciel. Apoc. 4. 3. Iris erat in cir-
cuitu sedis similis visioni smaragilinw; Gr.
similis (f^pecla [lapidi) smararjdino : L'arc-cn-
cirl qui otiit autour de ce irôiie paraissait
semllablcà une énicraudc. V'oy. Smaragdus.
Isa. 11. '.S. Non seciindu.n risionem (ôo;'/, Opi-
Jiio) oeulorum judicabit : 11 ne jugera point
sur les apparences, sur ce qui se voit des
jeux. Ezeih. 1. v. 13. i6. c. 2. 1. c. 8. 2. c.
10. 9. Dan. 10. 10.
7° Vue, connaissance. Eccli. 1. 15. Qiiibus
fippanierit in vi'<u, dili(jnnt eam m visione :
Ceux à qui la sagesse se découvre l'aiment
aussiiôt c|ii'ils l'ont vue.
VISITARE, ÎTzia-Aîirzsiv, i-Kury-iTTridScu. — Ce
verbe se forme de vipère, qui vient de videre,
et signifie proprement,
Aller voir souvent; mais dan>^ l'Ecriture il
se dit onlinairinienl de Dieu qui visite les
hommes en deux manières, ou p,ir ses fa-
veurs et ses c()n>olalions, ou par le châti-
ment et la vengeanc' des crimes.
l' Visiter, aller voir. !. Reg. 17. 18. Fra-
très tuos visitibis, si recte ayant : ^'oy(Z
totnuienl vos frères se portenl. 2. Reg. 13. v.
5. 6. 4. Reg. 9. IG. Ac(. 7. 23. Jac. 1. 27.
Job. 2. 11. Eccl. 7. 39. Malth. 23. v. 3G. 43.
ïliren. 23. 2.
Ainsi les pasteurs visitent les fidèles pour
les affermir dais 11 loi. Ad. 15. .36. Rerer-
Irntes vi^itemns friUres per universas civitntes :
Relourn ins visiter nos frères par toutes les
villes. 1. Esdr. 7. 14. Missus es ut visites Ju-
dœam et Jérusalem in leje Dei : \ ous avi z
élé envoyé tlans la Judée et à Jérusalem
pour avoir soin d'y faire observer la loi de
l)ien.
2° Fréquenter, aller souvent quelque pari.
P.s. 2G. 4. Ut videiun voluptotem Domini, et
visileiH temphtm rjiis ; Pour considérer les
(le ices (In S ■ign 'ur et fréciueuler son temple :
David niellait son boiilieur à se présenter à
Dieu il, IMS son sanctuaire.
3' Reconnalire, examiner, faire la revue
de (|neliiue clio^e. Job. .1. 24. Visilnns spe-
tiein tiKtin non pcccohis : En faisant la revue
de loul ce que vous avez de beau dans voire
niais III , .\ ous Vous sauverez. Voy. Sj-iiciiis.
Aiaïi, i'sal. 10. 3. Prubauli cor imum «( visi-
tasti nocle : \'ous avez éprouTé mon cœur,
et vous l'avez' exaniiné par les afflictions.
Job. 7. 18.
4" Visiter, pris en bonne pari, consoler,
favoriser, faire du bien. fiPn. 21. 1. Visitavit
Dominas Sarinn : Le Seigni'ur visita Sara. c.
50. 24. Dcus visiinbit vos : Dieu vous visi-
tera. Jose|ih prédit a ses frères ()ue Dieu au-
rait soin d'eux. Eccli. 40. 18. Ossa ejus tisi-
tala sunt làiroa-xéTZTetv , al. l7rtr7X£7iT:tv) : Les os
de Joseph ont été conservés avec soin, et
furent emportés ilans la terre de Cha'<aait
pour être l'nsevelis avec ceux de ses pèns.
Exol. 3. 16. c. 2. 31 c. 13. 19. 1. Reg. 2 21.
Ps. 8. 5. Ps. 64. 10. Ps.79. '5. Ps. 105. 4. Isa.
23. 17. c. 24. 22. Jer. 15. 15. c. 29. 10. Soph.
2. 7. Luc. 1. V. 68. 78. etc. Ainsi, Ad. 15.
14. Deus visitnvit sumere ex Gentibus popu-
'U a regardé favorable-
Di,
lum nomini suo :
inenl les Giiilils, pour choisir parmi eux un
peuple consacré à sou nom.
5* *. is ter, pris en mauvaise p'irt, punir,
traiter avec rigueur. Rxod. 20. 5. Visitons
iniquitatein potrum in filios : Diou venge l'i-
niquilé des pères sur les enlanls. c. 32. 34.
Levit. 18. 25. c. 26. 16. Num. 14. 18. Psal.
58. 6. P-. 88. 33. etc. El fort souvent avec
super. Jercin. o. v. 9. 29. Numquid super fus
non visiiobo ? Ne pnnirai-je point ces excès?
C.9. v.9. 25. c. 1I.22.C. 21. 14. c.23. 2. etc.
Ainsi avec les propositions adcersum ou con-
tra, iav. 30. 20. c. 36. 31.
6° Envoyer pour punir. Jer. 15. 3. Visitabo
{èxniy.dv, Ulcisci] super cos quatuor species :
J'enverrai pour les punir quatre fléaux dif-
férents.
VISITATIO, NIS, è-Ks-AOTT-n. — Ce mot, qui
signifie proprement visiie, action par laquelle
on va voir quelqu'un, marque ordinairement
dans l'Ëcrilure le soin que Dieu prend des
hommes qu'il visite, oit de ses faveurs, ou de
ses châiimenls, qui sont pour quelques-uns
une visile salutaire.
1* Soin, providence. Job. 10. 12. Yisitatio
(sKii-M-oç) tua custodieit spirilum meum :
Vous m'avez conservé par lis soins de votre
providence. Isa. 60. 17. Ponam visilationem
tuain pacein ; Je ferai que la paix régnera
sur vous; c'est une prédiclion de la loi nou-
velle.
2" \'isite de grâce el de faveur. 1. Peir. 2.
12. LU glorifivent Deum in die visitationis :
Afin qu'ils rendent gloire à Dieu au jmir ((u'il
daignera les visiter de sa grâce, en les a|)pe-
lant à la foi de Jésus-Christ, c. 5. 6. Ut vos
cxaltel in tempore visitationis : Afin qu'il
vous élève dans le temps de >a visile favo-
rable au jugement dernier. Jer. 27. 22. Ibi
erunt nique ad dicm visitationis suiv : ils y
demeureront jusqu'au temps que je les déli-
vrerai. Luc. 19. 44. Eccli. .'14. li.
.")" Punilion, châtiment, .illliclioii. Prov. 19.
2.'5. Ahstiue visilaiione pessi nu : l.,a crainte du
Si'igneur l'ail jouir d'une [)aix (jui n'esl tra-
versée d'aucun mal. Ose. 12. 2. Yisitatio su-
per Jacob : Le Seigneur va visiter dans sa
colère les dix Inbiis nianiuées pur Jacob.
.Mich. 7. 4. Yisitatio lua venit : s oici le temps
%i\ VIS
oà Diea vous visitera dans sa colère. Isa.
15. 7. Ezcch. 9. 1. D'où vient,
Annus, tempus, ou (lies visitationis : Le
temps de la pimilion ou de la vrns.-ance.
Isa. 10. 3. .Ter. 6. l.i. c. 8. 12. c. 10. 15. etc.
VISITATOR, is. — Qui consiilèr" quelque
ch ise, qui en prend soin. 2. Mach. .3. 39.
VUUntor (ÈTTOTi-T»!?, Inspeclor) et (iiljnlor est
loci illius • Dii u considère ce lieu, el le re-
garde favorablement.
ViSU.M, I. Spotua. — Ce mot, qui vient de
t)î(/«re,signiûe proprement songe, vision ima-
ginaire; m.iisdans l'Ecriture il marque aussi
quel luefois une vision de la part de Dieu.
1° Vision imaginaire, songe. Art. 12. 9.
Exislimabut se viswn videre : U s'imaginait
que ce qu'il voyait n'était qu'un songe
M.itih. 27. 19. Mulla passa sum hodie per vi-
siim ; y-ar'ôvap, en songe. Eccli. 34.. 2.
2' Une vision, un avertissement du ciel.
AcI. 16. 10. Ut visum vidit : Aussitôt qu'il
eut eu cette vision.
3" Vision, objet extraordinaire. Act. 7. 31.
Admiratus est visum : Moïse fut étonné de ee
qu'il voyait, savoir, le buisson qui brûlait
sans être consumé.
VISUS, os, ôpx'jtç. — C'est proprement la
vue oti le sens de la vue ; mais il se prend
dans l'Ecriture pour vision.
1" La vue, le sens de la vue. Luc. 7. 21.
Ccecis mttltis donavit visum (xo Pâtthv) : Il
rendit la vue à plusieurs aveugles. Tob. 11.
15. Job. 7. 8. Act. 9. v. 12. 18. Barucli. G. 36.
Et p;r mélapliori' la libirté el la délivrance
d'un élat misériible, représenté par les ténè-
bres l't l'aveuglement. Luc. k. 19. Prœdic ire
captivis rernissiuncm et cœcis visum (àviS),;-^!,-) :
Jésus-Cbrist a été envoyé pour annomer
aux captifs leur délivrance, el aux aveugles
le recouvrement de la vue. Cela s'entend à
la lettre de la captivité du peuple juif cà Ba-
bylone ; mais le prophète avait en vue une
autre sorte de délivrance, qui est celle de l.i cap-
tivité des hommes sous la tyrannie du démon.
2° Vue, reg^ird. Eccl. 1. 8. Non salanuur
ociilusvisu: L'œil ne se rassasiepointde voir.
3° Vue, objet visible, chose qui se voit.
Sap. 19. 17. llnde œstimari ex ipso visu (t6
ipâ-j) cerlo potesl : C'est ce qu'on peul voir
clairement par ce qui est arrivé alors.
4-° Apparence extérieure, mine, conte-
nance. Eccli. 19. 2(j. l'Jx visu (oft,-] cogno-
scilurvir: On connaît une personne a la vue,
c'està-dirc, à l'air du visage et par son ex-
térieur, c. ii. i. Neijue spernas homiriem in
visu sua : Ne méprisez personne par ce (juil
parait dans son extérieur.
5° Vision imaginaire en songe. Sap. 18. 17.
Tune continua visus {favTuai'/.) somniorum ma-
lorum turbaverunt illus: Les âmes des Egyp-
tiens lurent Iroulilées aussitôt par des son-
ges et des visions horribles. Eccli. 40.7. Cooi-
lurbala est in visu cordis sui . Les fantômes
qu il voit en son âme pindanl le sommeil
l'ininiièt. ut. 2. Mich. 15. 12.
6" \ ue de l'espril, connaissance. Eccli. 1.
i6.Qui!/us npparuerit in visu diliyunt eam in
vi:>iiine : Ceux à qui la sagesse se découvre
l'aiineiil aussitôt qu'ils l'ont vue.
VIT
382
T Vision, prophétie, chose révélée. Habac.
2. V. 2. 3. Quia adliuc visus procul : Ce qiii
vous a été révélé est encore un peu éloigné,
mais enfin il paraîtra : ce qui s'entend à la
lettre de la ruine de l'empire de Babylone ; et
sous celte figure on entend la ruine de celui
du démon par Jésus-Christ, ((ui devait venir.
8" Vision, révélation en songe on autre-
ment. Act. 9. 10. Dixit adillum in visu {ôpKua)
Dominus : Le Seigneur dit à Ananie dans une
vision, c. 10. 3.
VITA , jE; Çwn. — Ce mot, qui vient du
Grec ptwTfl, marque dans toutes les choses
qui se meuvent elles-aiêmes un principe in-
térieur qui les meut et qui les fail agir par
elli's-mêuies. La vie s'attribue à Dieu et aux
personnes divines, qui sont l.i source de la
vie; mais elle se dit proprement des hommes
qui vivent selon les différen's étals où ils se
trouvent, ou de la vie naturelle, ou de la vie
de la grâce, o« de la vie éternelle dans la
gloire. Elle se dit aussi des animaux et des
plantes qui vivent à leur manière. Il y a en-
core plusieurs autres significations moins
propres de ce mot qui se verront dans la
suite.
1° La vie essentielle et originelle. Joan. 5.
26. Pater habet vilam in semelipso : Le Père
a la vie en lui-même; c'est-à-dire, qa'û l'a
par sa nature divine de toute éternité.
Jésus-Cbrist, comme Dieu dil» Joaii. 11.25.
Ego sum resurrectio et vita .-Je suis la résur-
reciiiHi el la vie : le principe de la vie qui
fait vivre tous ceux généralement qui ont la
vie. c. 14. 6. Ego sum via, veritas el vita. Voy.
Via. c. 1. k. In ipso vita eral : Dans lui
était la vie. Celte vie essentielle qui est la
source de la vie de tous les anges et de tous
les hommes élait de toute éternité dans le
Verbe, et est appelé l'auteur de la vie. Act.
3. V6. Auctorem vilœ iriterfecislis.
2' La vie naturelle , ou temporelle de
l'homme. Gcn. 2. 7. Inspiravit in faciem ejus
spiraculum ritœ : Dieu répandit sur son vi-
sage un souffle de vie. 1. Cor. 15. 19.. Si in hac
vita lantum in Chrislo speranles sumus, nii-
serabiliores sumns omnibus hominibus : Si
nous n'avions d'espérance en Jésus-Christ
que pour cette vie, nous serions les plus mi-
sérables de tous les hommes. Jac. 4. 15.
Quœ est vita vestra ? Qn'est ce que votre
vie, sinon une vapeur? Voyez Vapor. lîen.
2. 7. Act. 17. 18. Cum ipse det omnibus vitam.
Job. 7. V. 1. 7. etc. D'où vient,
Conculcare in terra vitam alicujus : Fouler
aux pieds qnebiu'un, en lui ôtant la vie. Ps.
7. 6. Conodcit in terra vilam meam.
3Laviedelagrâce,ldvie s|>irituellc. Joan.
5.2'|.. Transiit a morte ad vilam .-Celui qui croit
esldejà passé de 11 mort à la vie ; c'M/-a-(/ire,
de l'inlidelité à la foi , de l'injustice à la jus-
tice. 1. Joan. 3. 14. Nosscimus (inoniam trans-
Uni sumus de morte ad vitam, quoniam dili-
yimus fratres : Nous reconnaissons que nous
sommes passés de la mort à la vie, parce
que nous aimons nos frères. E|ihes. 4. 18.
Alieni a vita Dei : Les infidèles sont entière-
ment éloignés de la vi<' d.' Dieu ; ^'r,s■^') '/i''''.
de U vio qu'il ordonne el qu'il approu\e, et
385
DICTlONNAmE DE PHILOLOGIE SACRÉE.
dont il est l'auteur. Ainsi elle est appelée la
vie de Jésus, 2. Cor. 4. V. 10. 11. 12. parce
qu'il i'opdre d.nns les fidèles. 2. Tini.l. 1. Se-
cunduin prnmissionem vitœ qnœ est in Christo
Jesii : Que iiou> avons i-ii Jésus-Chrisl. Col.
3. V. 3. 4. Vila vestra : Il est noire vie, parce
qu'il niius la coininuniciue , et il est le pain
qui nous fait vivre de celte vie spirituelle.
JoMn. 6. V. 35. 4-8. Ei/o sum punis vitœ : Je
suis le pain di' vie. v. 52. 54. Rom. 11. 15. c.
6. 4. 1. Jean. 5. 16.
4° La vie de la gloire, la vie éternelle.
Matih. 7. 14. Artiln via est quœ ducil ad vitam :
Le chemin qui inèiie à la vie est élroil. c. 18.
V. 8. 9. c. 19. 17. Marc. 9. v. 42. 44. Jo.in. 3,
36. c. 5. V. 29. 40. eU\ et très-souvent, Vita
œterna. Dan. 12. 2. M.itlh. 19. 16. Joaii. 3. v.
15. 16. 36. etc. Vila futura : La vie future.
1. Tirn. 4.8.
A quoi se rapporte la vie glorieuse de Jé-
sus-Chrisl après sa résurreclion. Rom. 5. 10.
Salvi eriinus in vila ipsius : Nous serons sau-
vés par la vie de son même Fils. Hebr. 7. 16.
Secunduin virlutein vitœ insolubilis : Jésus-
Christ est établi préire par la puissance de
sa vie immortelle, v. 23. Semper vivens ad m-
tcrpellandum pro nobis.
Siguiflcalions impropres de ce mot.
1. L'auieurde la vie. 1. Joan. 1. 2. Vita
manifestataest :Lnv\e même s'est venue mon-
trer aux hommes. Joan. 11. 25. c. 14. 6.
Deul. 30. 20. Ipse est vita tua. Coloss. 3. 4.
1. Joan. 5. 20.
2. Le soutien et la conservation de la vie.
Luc. 12. 13. Non in abundantia ciijusquam
vila ejus est : La vie de l'homme ne dépend
point (le l'abondance des biens qu'il possède.
Sap. 13. 18. Pro vita rogal morluum : Il de-
mande la vie à un murl. c. 29. 28. c. 34. v.
20. 25. c. 3J. 31.
Le salut et la conservation de la vie. Ps.
29. 6. Vita in vulunlale ejus : La vie qu'il
m'a rendue est un pur elïet de sa volonté.
3. Le moyen de parvenir à la vie éter-
nelle. Joan. 12. 50. Mandaluin ejus vila
wlerna est : Son commandement est la vie
éternelle, c. 17. 3. Hœc est vita œterna, ut
cognuscant le : Le moyen d'aequérir la vie
éternelle, c'est de vous connaître.
Ainsi la doctrine de Jésus-Christ qui con-
duit à la vie éternelle, est nommée vie. Act.
5. 20. Loquimini oinnia verba vitœ hujus :
l'rêi liez au peuple toutes les paroles de celte
doctrine de vie. Joan. (i. 64. Verba quœ ego
luculus sumvobisspiritusetvita sunl : Les
paroles que je vous dis sont esprit et vie.
Les réprimandes salutaires qui conduisent
à la vie élenielle s'appellent, Increpaliones
vitœ, l'rov. 13. 31. Auris quœ uudit incrcpa-
tiones vitœ, in tnedio sapicnlum commuru-
bitur.
4. Ce qui est salutaire, avantageux ctagréa-
Me; ce qui l'ait la joit; et le bonheur. Piov.
16. 15. hi hilarititc vulCus régis, vita : Le
regard favorabltMlu roi donne la vie.c.ti. 23.
\ ia vitœ iiicripatio di^ciplitue .-La répri-
mande qui relient dans la disci|iline e>l le
niojen d'arriver au Ihmheur.c. 2. 19. c. 3.22.
33. 13.Ps.
c. 4. V. 13. 22. 23. c. 5. 6. olc. Ps,
48. 19. etc.
De l.'i vlenDent ces pbrases;
Vila et mors : La vie et la mort, pour mar-
quer la prospérité et l'adversité. Kom.8. 37.
Neque murs nequc vita : Ni la mort ni la vie.
l.Cor. 3. 22. Deut. 30. 19. Prov. 18. 21.
Eccli. 27. 21. c. 11. 14. V03. Mors.
Vita carnium ; La vie de la chair, l'embon-
point et la gaieté de la vie. Prov. 14.30. Vita
carnium sanilas cordis : C'est la paix du
cœur qui f.iit la santé du corps.
Ligninn vitœ : L'arbre de vie. Vena vitœ:
La source de la vie, c'est le bonlieur et la
consolation. 'V'oyez Lignum. Voyez Vena et
FONS.
Alelius super vitas : Ce qui est préférable
à queli|ue étal de vie que ce soil. Ps. 62. 4.
rtleliorest misericordia twi super vilas ; Vo-
tre miséricorde est préférable à toutes les
vies les plus heureuses. La consolation spi-
rituelle que vous me donnez dans mon exil
m'est plus agréable que ne me serait la vie
la plus longue et la plus heureuse.
5" Manière de vie, conduite. Sip. 5. 4. Ci-
tam {pio;) illorum œstimabamus insaniam :
Leur vie nous paraissait une folie, c. 2. 15.
Dissimilis est aliis tila illius : Sa conduite
est toute difféiente de elle des autres, c. 4.
9. c. 12. 23. c. 14. V. 12. 22-24. Nfque vitam,
neque nuplias mandas custodiunl. c. 15.
10. etc.
6" Le cours et la durée de la vie. Sap. 15.
12. Mslimaverunt lusum esse vitam nostram:
Ils se sont imaginé que notre vie n'est qu'un
jeu. P». 16. 14. iJivide eos in vita eorum : Sé-
parez-les, en les ôtanl de la terre au milieu
de leur vie. Sap. 2. 3. c. 3. 17. c. 15. 9. et
fort souvent ailleurs.
VITALIS, e; Çwtizo;, „, ov. — Ce qui co-.
opère à la vie; ce qui la donne et l'entretient:
dans l'Ecriture,
1 Ce qui vit, ou qui a la vie. Eccli. 16. 31.
Anima omnis vilalis (Çûov, Animans) denun-
tiavit ante fuciem ipsius : Tous les animaux
qui ont la vie ont fait voir que Dieu avait
rempli la terre de ses biens. Voyez Dencn-
TIARE.
2" Ce qui donne ou entretient la vie. Sap.
15. 11. Insuffhivit ci spiritum vilalam : Dieu
par son souille a imprimé dans l'homme l'es-
prit lie vie. De là vient,
VITALIA, RM ; ^oàix. — C'est proprement
le cœur, le foie, le poumon et la cervelle, en
quoi consiste principalement la vie; mais
c'est dans l'Ecriture,
1" Le cœur i-l les entrailles. Exod. 29. 22.
Toiles adipem de ariete, et caudam et arui-
nam quœ operit vitalia : Vous prendrez la
graisse du bélier, la queue et la graisse qui
couvre les entrailles. Lev. 3. v. 3. 10. 14. c.
8. 8. e. 7. 3. c. 8. 16.
2' I-es intestins , les entrailles. 2. Parai.
21. 15. Mgrolabis pessimo lanquore uteri tni
douer eqrediantur vitalia tua paulatim ptr
sinqulos dies : Vous serez frappé d.ins le
ventre d'une maladie très-pénible, qui vous
fera jeter tous les jours peu à peu vos en-
388
VIT
VIT
386
trailles. C'est la menace que Dieu fit à Jo-
ram, fils de Josaphat, par des lellres d'Elic
qui lui furent apportées.
VITARE. — On fail venir ce verbe du
mot vis, comme si c'était détourner par
force.
1° Eviter, fuir quoique mal ou quelque
danjïer. Lev. il. v. 11. 13. Hœc suntqtiœ vi-
tunda sunt {^SeUaaîaexi) vobis : Voici les oi-
seaux que vous ne mangerez point, et que
vous aurez soin d'éviter ; c'est-à-dire, de n'y
point toucher. Eccli. 32.21. Peccator liomo
viiabit (èxx\ivsfj) correptionem : Le pécheur
évitera d'élre repris.
2" Eviter, ne point user de quelque chose.
2.Mach.2. 32. Brevitntein dictionis sectari, et
exsecutiones reruin vilare (7r«p«rTEio-9ct), bre-
vianci concedendum est : On ne doit pas trou-
ver mauvais que celui qui fait un abrégé
affecte d'être court dans ce qu'il écrit, et
qu'il évite de s'étendre en de longs dis-
cours.
VITIS, is. Voy. ViMEA, uuLntlaç. — T)e viere,
plier; car c'est proprement la plante ou l'ar-
brisseau qui porte le riii>in ; mais il se prend
aussi pour vinea, un champ planté de vignes.
1° Vigne, un cep, un pied de vigne. Jac.
3. 12. Numqiiid potest ficus uvas facere, aut
vitis ficus? Un figuier peul-il porter des rai-
sins, ou une vigne des figues? Gen. iO. 9.
Judic. 9. 12. Isa. 7. 23. Eccli. 2i. 23. Voyez
Fructificare. Ezech. 15. v. 2. 6.
De là vieanent ces plirases :
Ligare ad vitem nsin:im suum : Lier son âne
à la vigne, pour marquer un pays fertile en
vignes. Gen. VJ. 11. Voyez Vinea.
Habilare sub vile sua, sedere sublus vitem
suam : Se reposer sous sa vigne; c'est jouir
d'une paix assurée, sans rien craindre de la
part de l'ennemi. 3. Rcg. 4, 2.i. Midi. 4. k. 1.
Mac. H. 12. Ceci se tire de la coutume des
Orientaux, qui aiment à prendre le frais en
été sous l'ombre de leurs arbres : or la vi-
gne en ces pays-là est attachée aux arhres.
Ainsi, Vocare aniicuin subter vitem: Appeler
son ami sous sa vigne, c'est vivre dans une
grande tranquillité et dans unegrande union:
ce qui figure le temps de la loi nouvelle.
Zach. 3. 10.
Infirmuri vitem, non esse uvain in vitibus :
Que la vigne languisse, et qu'il n'y ail point
de raisins; c'est une marque de siérililé que
Dieu envoie, à cause des péchés du peuple.
Isa. 24. 7. Infinnata est vitis. Jer. 8. 13. Non
est uva in vitibus.
■ Liynwn vitis : Le bois de la vigne; c'est le
sarment. Kzech. 15.2. Qaid fiet de llgno vilis?
j Que fera-l-on du bois de la vigne ? i):eii com-
I pare le peuple juif au sarment (jui ne pro-
duit point de fruit, et (|ui n'est propre à au-
cun usage ni à aucun ouvrage; mais (|ui no
peut servir ((u'à mettre au feu.
Vitis frondosa : Une vigne qui pousse do
grandes branches; c'est une vigne inutile,
qui se répand en sarments sans porter de
fruit. Ose. 10. 1. Le peuple des dix Iribnsest
comparé à celte sorte de vigne, à cause do
son impiété. Hebr. Vitis vacua. Voyez Fron-
DOSUS.
Vitis abundans : Une vigne fertile, qui
porte beaucoup de fruit, à laquelle est corn-"
parée une femme féconde qui a beaucoup
d'enfants. Ps. 127. 3. Uxor tua sicul vilis
abundans.
Genimen, ou generatio vitis : Le fruit de la
vigne; c'est le vin. M.'ilth.26. 29. Marc. ik.
25. Luc. 22. 18. Voyez Geni-ien.
2° Une plante semblable à la vigne sau-
vage. 4. Reg. 4.39. Invenil quasi vilem silve-
strein ; H trouva une plante qui ressemblait
à une vigne sauvage. Voyez Chlocynthis. v.
4. £"170 suin vitis, vos pnlmites. Je suis la
vigne, vous en êtes les branches. Jésus-
Christ représente à ses apôtres combien il
était nécessaire qu'ils s'attachassent à lui
lorsqu'il était sur le point de les quilter; il
dit donc qu'il est la vraie vigne, soit parce
qu'il f lit parfaitement à l'égard des siens ce
que fait la vigne naturelle à l'égard de ses
branches, soit pour se distinguer de celte
autre vigne qui, au lieu de porter des rai-
sins, ne porta que des fruits sauvages. Voy.
Isa. 5.2.
VITIUM, H. — On croit que ce mot vient de
l'iiare, parce qu'il le faut éviler;mais il pour-
rait peut-être bien venir de t'iere, comme l'i'ïis,
pour marquer l'opposition qu'a le vice avec
la fermeté delà vertu : il signifie, ou un dé-
faut naturel dans le(orps, ou par rapport
aux mœurs; c'esl proprement, en ce dernier
sens, ce que fail la concupiscence pour nous
corrompre l'esprit et le corps ; mais nous ap-
pelons crime ce qu'elle nous fait faire pour
nuire à autrui.
1° Vice, défaut naturel. Levit. 15. 3. Tune
judicabitur liuic vitio subjucere : C e''^ alors
qu'on jugera qu'il est sujet à ce défaut natu-
rel : il parle de la gonorrhée. Doul. 17. 1.
Non iinmolabis Domino Deo tuo ovem et bo-
rem in quo est macula aut quippiam vilii
[■navnpm) : Vous n'immolerez point au Sei-
gneur une brebis ou un bœuf qui ail quel-
que tache ou quelque défaut.
2° Crime, injustice. Judic. 0. 19. Si ergo
recte et absque vitio (Gr. iv TEluoT-mi.) cgistis
cum Jerobaal : Si donc vous avez irailé équi-
tablemcnt et sans injustice Jérubaal et sa
maison.
3° Passion, affection criminelle. Gai. 5. 24.
Qui sunt Christi, carnem suam crucifia:<ritnt
cum vitiis (-àOnfiot, Passio) et concupiscenliis
suis : Ceux (|ui sont à Jésus-Christ ont cru-
cifié leur chair avec ses passions et ses dé-
sirs déréglés. Voy. Rom. '7. 5. Mais ces pas-
sions criminelles demeurent avec attache-
ment dans les impies jus(]u'à la mort. Job.
20. 11. Ossa ejns impUbuntur viliis adoles-
centiœ cjus, et cum eo in pulvere dormient-:
Les dérèglements de sa jeunesse pénétreront
jusque dans ses os, et se reposeront avec lui
dans l.'i poussière.
AITIUIM, i; ûot>of. — Du verbe viderc,
yicirvf (|u'on voit à travers, et signifie,
1 ■ Du verre. Apoc. 21. v. IS. 21. Jpsa ci-
vitas aurum mundum simile vitro mundo : La
ville était d'un or pur, semblable à un vcrro
387 DICTIONNAIRE DE
très-clair. Cette vîMe est la demeure des bien-
heurpuî.
2° Un verre, une coupe de verre. Prov. 23.
31. Ne inluearis vinum quando (lavescit, cum
spleudueril in vitro [-KOTripiov) color ejus : Ne
regardi'z point le vin lorsqu'il paraît clair,
lorsque sa couleur brille dans le verre.
3° Du cristal. Job. 28. 17. Non adœqunbilur
ei auruin et vitnim {ZaXoî] : Ni l'or ni le cristal
ne sont point à comparer avec la sagesse.
D'autres croient que le mot hébreu signifie
une pierre précieuse, comme le diamant.
VITREUS, A, um; icàiviç, n, «v. — Qui est
de verre, ou clair et transparent comme du
verre; dans TEcr.,
Ce qui est inconstant et fragile. Apoc. h. 6.
C. 15. 2. Vidi lamqtiam tnarc vitreum : Et je
vis commi' unemcrd'ean Iran-ip.irenle comme
le verre. Cette mer signifie le monde, dont la
fra'^ililé est marquée parle verre; ou, selon
d'autres, le peuple saint puriGc par le bap-
tême.
VITTA, s; 5()iw(7fia. oTra/sTiov. —Ce mot vient
apparemment de vincire, vincta, et signifie
quelque morceau d'étoffe à lier quelque
chose.
1° Ruban, bandelette. E\nd. 28. v. 28. 37.
Ligabisque eain vitla liijncinlhina Vous l'at-
tacherez à la tiare avec un rub.in d'hyacin-
the, c. 39. 3. Niim. 15. 38. Caut. 4. 3. Isa. 3.
23. Ezech. ii. 18.
2° La membrane qui environne la cer-
velle dans la lète. Eecl. 12. 6. Antequam re-
ciirral villa (àvôéfttov) anrea : Avant que la
bandelette d'or se relire. On l'entend de
celte membrane qui est autour de la cer-
velle, et qui se retire et se ride dans les vieil-
lards; d'autres l'expliquent de l'âme même,
qui alliait dans le corps lanl de qualités con-
traires, et qui retourne à Dieu, qui l'avait
créée.
VITULÂ; S«f*a>tf. — C'est proprement une
{(énisse, une jeune vache, qui n'a pas encore
porté le joug; mais l'Ecriture ne dislingue
pas exactement ces signifiralions; soit parce
que le mot hébreu est général; soit parce
qu'on ne distingue pas si précisément les
âges de ces anim lUX. Voy. VnuLUS.
1" Génisse, jeune vache. Deui. 21. 3. Se-
niores ciritatm lalicnt viluUim de urmentn
quw non (rn.rit jiiijum : Les anciens de cette
ville-là prendront une génisse du troupeau
qui n'aura point encore porté le joug. Celle
génisse devait èlre tuée pour expur le meur-
tre dont on ne conn.iissjiit poinl l'auteur; et
les anciens, en témoignage de leur inno-
cence, devaient laver leurs mains sur la gé-
nisse, v. 0. Lnvnbunt tnanus suas super vUu-
liim. Hebr. 9. 13. Cinis vilulœ nsprrsus inqui-
natos sauctificiil : Si le sang dis boucs et des
taureaux, et l'aspersion de l'eau mêlée avec
la cendre d'une génisse, sanctifie ceux (jui
ont élé souillés : cette génisse n'avait point
encore porté le joug, et e^l appelée vache.
Num. 19. 3. Prœripe (iiiis Israël ut ndducant
ad le vaccnin rufaiii œlatis integrw , in qun
nulla lit macula , nec portnveril jugum.
De ce mol Ticiil cette façon iV- \a\\,-x figurée:
PHILOLOGIE SACREE.
S«é
Arare in vitulaaticujus : Labourer la (erro
avec la génisse-d'autrui ; proverbe usité chez
li'S Hébreux, qui signifie f sire servir à son
intérêt le bien du prochain. Judic. l'i-. 18. Si
non arnssetis in vilnta «n'a, non invenisselis
propositinnein meam : Sanison se sert de ce
proverbe pour faire voir qu'ils n'avjiienl pas
agi de bonne foi avec lui. Voy. Arare.
2' Une nation fièreet insolente est appelée
génisse belle, ou génisse de trois ans. Isa.
15. 5. Yectes ejus usque ad Se'/or vitnlam con-
ternantem : Les plus vaillants fuient jusqu'à
Segor, celte ville insolente comme une gé-
nisse de trois ans; les génisses, à cet âge,
sont fières et indomptées : c'est ce que l'a-
bondanee des biens et la prospérité fait à l'é-
gard des peuples. Jer. 48. 34. Voy. Cu.nter-
NâNs. Ainsi l'Egypte est comparée à une gé-
nisse belle cl agréable, parce qu'elle s'éiait
engraissée par l'abondance de toutes sortes
de biens , el en cela même plus propre à ser-
vir lie viciime. Jer. 46. 20. Vilula elegansat-
que formom JEqyptus.
C'est aussi eu ce sens que le peuple des
dis tribus est considéré comme une génisse
qui a secoué le joug. Oie. 10. 11. Ephraim
vitula docta diligere tritnram : Ephraïm est
une génisse qui se pi lîl à fouler le grain. Ce
peuple aimait à dominer les autres et à se
nourrir de leur travail, comme une génisse
qui n'aime pas à labourer, mais qui se pl.iît
à fon'er le grain, parce qu'elle s'en nourrit.
VITULA.MEN, iNis. — Ce mot, qui n'est
poinl latin, est imité du Grec j/ÔT/su/ia, qui
signifie jeune plante ou rejeton; et, parce
que ftoo-^o»" signifie vitulus, l'interprète laliii
a reni\u iioT/j-ofioi-za par vitulaminn, pour mar-
quer ce qui répond au Grec.
Jeune plante, rejeton. Sap. 4. 3. Spuria
vilnlamina non dabunl rndices allas : L.'S re-
jetons bâtards ne jetteront point de prof )ndes
racines; c'est-à-dire, les enfants bâtards el
illégitimes ne réussiront poinl. Voy. Spu-
Rius. Saint Augustin se plaint que ce mol
a élé mal interprété. Voy. /. 2. de Docl.
Christ, c. 12.
\ ITULUS, i; jii-rxo;. — Ce mol vient du
Grec (tka«3?, terme ancien qui signifiait vitu-
lus, un veau; et l'on a cru que l'Italie pre-
nait son nom de ce mot, â cause diî l'excel-
lence de ses veaux. Varron et Coluuielle di-
sent : l latin a vitutis nominatur. Voy. Italia.
Ce mot m irque les plus jeunes de Ci'S ani-
maux, dont on fait quatre degrés : le pre-
mier est celui des veaux, vitnionim: lo
deuxième jufencorum , des boiivilloni; ; le
troisième , boum novellornm , des jeunes
bœufs; le quilrième, vclulorum . des vieux
bd'uls; mais on n'observe pas toujours celte
différence, surloul dans l'Ecriture.
1° Un veau.Gen. I v v. 7. S.Tulit inde vitit-
htm tenerrimuin et apliinaai : Il prii dans son
lrou|ieaii un veau cxcillenl el fort tendre,
pour régaler ses hôles. Exod. 24. .">. c. 29. v.
.'t. 10. 12. 14. 3(). Levit.l. 5. c. 4. v. 3. 5. etc.
D'où viennent ces façons de piirlcr :
]'itulus de armento : Un veau du troupeau;
Heb. Filins horis . Un veau qui telle encore,
8«9 VIT
Kxod. 2?». 1. Lovit. 9. 2. c. 23. 18. Nura. 29.
V. 2. 8. 13. 1. Rcg. 16. -2. etc.
» itiilussaginalus : Vt\ veau gras. Voy. Sa-
GINiTCS.
Viiiilus annic 'lus. Voy. Anvicuius.
Occiilere vitatos : Tuer d(>s veaux ; c'eKt-à-
dire, t'iiire bonne chère. Isa. 22. l^.Etecce
gaudiitm et lœlilia, occidere viliilos.
■2° Un bœuf. Apor. 4. 7. Secundum unimnl
similevitulo [uo<7/^oç) : Le second animal ét.iit
semblable à un veau; c'est-à-diie , à un
bœuf. Kzi'ch. 1. 10. Fucies fwvis.
3° Toute .«O'ie (le virtimc, oh d'offrande.
Ps. 50. 21. Tune impnnenl super rdtnrr tuum
«)(7i«/o.s ; tyest alors qu'un mettra des veaux
sur votre autel pour vous les offrir. Ces
veaux marquent, selon la lettre, tous les s.i-
crifices qu'on devait offrir d.iiis Jéru-ialem
après son rétablissement, et dans le temple
qui devait être bâti. Ps. i9. 9. Ps. 08. 32.
Mioh.6.6. Isa. 1. 11. Jer. Z\. v. 18. 19. Qui
trnnsierunt inier <livisiones vititli; c'était
une cérémonie de faire alliance, pratiquée
par Abraham, Gen. \o.
.^insi, t ituli labiorum, sont les sacrifices
de louantes que l'on fait à Dieu en la place
des anim.iuK. Ose. 14. 3. Reddemus vilulos
(xap-noç} Iribiorum nostroniin : Nous vous loue-
rons et rendrims des actions de {grâces ,
comme le sacrifice de nos lèvres. Voy. Hehr.
l'I. 13. N'ayant plus de veaux ni d'a|,'ne<iux
que nnus puissions vous immoler dans cd
exil où nous sommes, rcieviz nos louanges
comme le seul sacrifice que ni>us puissions
vous offrir; ou, cela peut signifier 1<'S victi-
mes que nous vous avons vouées par nos pa-
roles.
4° Une idole sous la figure d'un veau ou
d'un bœuf. E\od. 32. U. Fecit ex eis vilulmn
cuvJlulUem : Aaron fit fondre les pendants
d'oreilles des femme s Israélites, et il en fit
un veau : c'élait apparemmi'Ht sur le modèii!
du bœuf .4pis, que les Egypiiens adoraient
comme leur Dieu. v. 8. i9. 20, 24. De ut. 9.
V. 16. 21. 2. Esdr. 9. 18. Psal. 68. 32. Acl.
7.41.
Il en est de même des veaux d'or que Jé-
robain fit faire. 3. Rcg. 12. 2S. Fccil duos ri-
tuhis anreiis. v. 29. PosuiU/ue iinum in Bc-
tltel et alterum in Dan. v. 30. 32. 4. Keg. H).
29. c. 17. 16. 2. Par. 11. !.■>. c. 13. 8. ïob. I.
n. Ps. lO."). V. 19. 20. l:s sont appelés , Viln-
ius Samariœ : Li'S ve.iux dr Samarie, parce
que cette ville était la capitale des dix tri-
bus. Ose. 8. v. 5. 6. In aruncnrum telas crit
vilutus Samnriw. ^ oy. Tel*, c. 13. 2. Immo-
laie homines, vilulos adorantes : Vous (|ui
adoriez des veaux, immolez des hommes à
nos nouveaux dieux. Voy. IjnioLAiiE.
5" La figure d'un veau ou d'un lucuf. Jer.
52. 20. Tulit magister militiœ vilulos dnode-
rim œreos qui ernnl suit basibus : Le général
ri'.irniée prit aussi la mer cl les douze bœufs
d'airain qui en faisaient la base.
Sigiiilicalioiis lie ce moi liircs dos propriiHés de cet
aiiiinal.
1. Des personnes fières cl insolentes. Ps.
21. 13. Circumdederunt me viluli mulli : J'ai
été environné par un grand nombre de jeu-
VIV
sdo
nés bœufs; et ces taureaux expriment fort
bien la disposilion des ennemis de Jésus-
Christ, qui, étant riches et à leur aise, res-
semblaient à ces jeunes bêles engraissées
dans d excellents pâturages , toujours en fu-
reur et toujours prêtes à heuiter avec leurs
cornes. Jer. 30. 11. Effusi eslis sicnt viluli
{|3ot5(ov) sujter herbain : Vous vou» êtes ré-
pandus en des cris de réjouissance, ainsi
iiue les jeunes veaux qui bondissent sur
l'herbe. Il pai le des Chaldeens.
2. Les personnes faibles et simples. Isa. 11.
V. 6. 7. \ itulus (iinny^àçio-j) et ursus pnscentuf
simul :Leve!iu el l'ours ironi dans les mêmes
pâturai;es; c'est-à-dire, qu'au temps du Nou-
veau Testament les gens taihles ri simples
se devaient ai corder avec ceux qui parais-
saient des lions et des ours par l ur fierié, et
cette grande diversité d'humeurs qui se re-
maripie parmi les hommes ne devait pas
empêcher qu'ils ne fussent tous ensemble un
cœur et nne âme.
3. Les personn s lâches et timides. Jer.
46. 21. Qu'jsi viluli saginati rersi sunt et fu-
gerunl simul : Ils se sont tournés tout d'un
coup, et ont pris la finie comme des veaux
qu'on engraisse. A'oy. Saginatus.
4. Les iieisonnes (]tii sont dins la joie.
Mil. 4. 2. Salietis sicut liluli i ■j.oTy^à.rjwi) de ar'
mento : Vous tressaillerez de joie comme les
jeunes bœufs d'un lrou[)e,'iu bondissent sur
l'herbe. Le Prophète parle des justes, qui
sortiront avec joie de leurs tombeaux pour
aller au-devant de Jésns-Clirisl, el qui ver-
ront, avec une reconnaissance infinie de la
miséricorde de Dieu sur eux, le châiiraent
des imnie.s.
VlTUPEllARE. —Ce verbe vienl de vitùim
parure, i. e. labem aspergere, répandre une
tache.
1° Blâmer, reprendre. Eccli. 11.7. Prius-
qunm interroges ne vitupères { ij.éu.'^tfjfian )
quemquam : Ne blâiiiez personne av.Mit ijue
de vous ê re bien informé. 1. M ich. 11. 11.
jMarc. 7. 2. Hehr. 8. 8. t it.iperuns eos dicit ;
Dieu parle ainsi eu blâmant ceux qui avaient
reçu la Loi.
2'Dcshf)norer, décrier. 2. Cor. 6. 3. Ulnnn
viliiperctar [avtxiînfj'jLi.) minisierinin noslrain :
.\{'n\ que notre ministère ne soil poinldcsho-
noré. c. 8. 10.
VlTUl'EKATIO. Nis. — H âme. reproche
injurieux. Psal. 30. 14. Aitdivi riluperntio-
nem (lioyo,-! mullorum cominnmnlium in cir-
cuilu : J'ai entendu les rC(irorlics injurieux
de plusieurs de ceux qui di'meurcnl aux en-
virons. Ce soiil les gens de la cour de S.iiil,
ou d'autres qui avaient été de ses amis. (|ui
parlaient mal de lui. et lui faisaient des re-
proches injurieux, lorsqu'il était poursuivi
par Saùi ou par Ahsjilom.
VIVERK ; r«v, pioOï — Ce verbe vient du
grec |3n.û , el a des significations differcnles,
selon les dilTéreuls él.ils de vie qui se Iroii-
vi'iil et les divers sujets ((ni vivent. Voy.
ViTA. Ainsi , Vivrre iJeo : Vivre â Dieu , se
prend en deux manières :
1" Vivere Ih'O : C'est vivre devant Dieu, et
dénendamm<.;n( de lui par sa puissance. Luc.
591
20. 38. Omnes l'ivunl ei : Tous vivent devant
lui, même ceux qui sont morts, parce qu'il
les doit ressuscilcr.
2° Vivere Deo : Vivre pour Dieu, c'est vivre
selon la volonté de Dieu, ne rien faire que
pour lui plaire, en imitant Jésus-Christ. Rom.
6. V. 10. 12. Jta et vos existitnate vosmortuos
quidem esse peccato , viventes autem Deo, in
Christo Jesu Domino noslro : Considérez-vous
vous-mêmes comme étant morts au péché,
et ne vivant plus que pour Dieu, en Jésus-
Christ Notre-Seigneur.
§ 1. — />e la rie de Dieu. 1° Vivre de la vie
essentielle et originelle, qui n'appartient qu'à
Dieu. 2. Reg. 22. 17. Eccli. 18. 1. Ps. 17. i7.
Vivil Dominus, et benediclus Deus meus: Le
Seigneur est viv;mt, ou, vive le Seigneur, en
souhaitant à Dieu la vie éternelle clout il
jouit ; car on ne saurait souhaiter à Dieu que
ce qu'il a déjà. Job. 19. 25. 5fJo quod Ae-
demptor meus viiit : Je sais que mon Libéra-
teur est immortel; d'autres 1 expliquent de
Jésus-Christ et de la résurrection des morts.
Mais ces paroles se trouvent souvent dans
l'Ecriture, pour marquer le serment qui se
fait par la vie de Dieu. Jer. i. 2. Jurabis, vi-
vit Dominus , in veritate, et injudicio, et in
juslilia : Vous jurerez dans la vérité, dans
l'équité et dans la justice, en disant : Vive le
Seigneur, c. 5. 2. Qund si etiam, vivit Domi-
nus, dixerinl, et hoc falso jurabunt : Que s'il
y en a quelqu'un qui jure par moi, en disant :
Vive le Seigneur, ils se serviront faussement
de ce serment même. c. 12. 215. c 16. v. li.
15. c. 23. V. 7. 8. c. 38. 10. c. W. 26. etc.
Ainsi, Dieu jure lui-même par sa vie. Isa.
40. 18. Vivo ego, dicit Dominus. Jer. 22. 2i.
Ezech. 5. 11. c. ik. v. 16. 18. Deut. 32. 40.
etc. Aussi Difu est appelé par excellence, le
Dieu vivai>t. Drus vivens, ou vivus. Matlh. 16.
16. Tu es Cliristus, Filius Deivivi : Vous êtes
le Christ, le Fils du Dieu vivant. Hebr. 1().
31. Horrendum est incidere in nuinus Dei vi-
ventis : C'est une chose terrible que de tom-
ber entre les mains du Dieu vivant, c. 9. 14.
c. 12. 22. Jos. 3. 10. 2. Reg. 17. v. 26. 36. 4.
Reg. 19. V. 4. 16. Ps. 41. 3. Ps. 83. 3. et sou-
vent ailliurs, pour distinguer Dieu des ido-
les, qui sont des divinités mortes. Voy. Mor-
TCLS.
i 2° Cet attribut se donne aussi au Fils de
Dieu, ou à Jésus-Chrisl , comme Dieu. Voy.
ViT4; ou, comme homme. Joan. 6. 58 Vivo
propter Palrem : Je vis par mon Père, qui
fait subsister mon humanité.
Ou, comme ressuscité à la gloire. Joan. 14.
19. Eyo vivo, et vus vivelis : Je vis, ou je vi-
vrai, et vous vivrez aussi; c'est-à-dire, jc
ressusciterai, et je vous retrouverai en vie.
H dit , je vis , au temps présent , pour mar-
quer que sa résurrection serait prompte ;
d'ailleurs le temps présent se met souvent
pour le futur dans 1 Ecriture. 2. Cor. 13. 4.
Elsi cniciftxus est ex iiijirmitnle, scd livil ex
viitule Dei : Encore qu'il ait éié crucifié se-
lon la faiblesse de la th.iir, il vit néanmoins
maintenant par la vertu de Dieu, dont il a
été rempli dans son humanité même par sa
résurrection. Rom. 6. 10, Quod morluus est
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE S.\CREE. 595
peccato, mortuus est semel; quod autem vivit,
vivit Deo : Quant à ce qu'il est mort, il est
mort seulement une fois pour le péché ; mais
vivant maintenant, il vit pour Dieu. Apoc. 1.
18. Ecce SU171 vivens in sœcula sœculorum.
C'est ce qui était figuré par Melchiséilech.
Hebr. 7. 8. Jbi contestatur quia vivit : Celui
qui reçoit ici la dîme n'est représenté que
comme vivant : l'Ecriture ne parle point de
la mort de Melchisédech.
§ 2.— De la vie de l'homme dans ses diffé-
rents états. 1° N ivre de la vie naturelle, qui
est celle du corps. Act. 17. 28. In ipso vivi-
mus, movemur et sumus : C'est en lui que
nous avons la vie , le mouvement et l'être.
Prov. 4. 4. Cuslodi prœcepta inea et vives. Le-
vit. 18. o. Quœ faciens homo vivet in eis .-
L'homme qui gardera les lois et les ordon-
dances de Dieu y trouvera la vie : la vie tem-
porelle, qui était proprement la récompense
de l'observation de l'aucieiine loi ; car les
violateurs de cette loi devaient être punis de
mort. Aug. ad Bonif. l. 4. r.S.Voy. Rom. 10.
5. Gai. 3. 12. 2. Esd. 9. 29. La longue vie était
la récompense de ceux qui servaient Dieu
dans l'ancienne loi. Deul. 4.1. c. 5. v. 16. 26.
33. c. 8. 1. c. 11. 9. c. 16. 20. c. 22. 7. et
ailleurs ; mais dans un sens plus élevé, celte
longue vie marque la vie éternelle pour ceux
qui prali(iuent les commandementj dans
l'esprit de la loi nouvelle.
Ainsi, Te/va vivenlium, la terre des vivants,
par rapport à ceux qui sont morts ; c'est le
monde ou les hommes qui vivent. (.M. lis dans
le sens spirituel, la terre des vivants, c'est le
ciel, et la demeure des bienheureux, où la
mort ne règne plus. Ps. 26. 13. Credo videre
bona Domini in terra vivenlium.) Job. 28. 13.
Voy. SoàviTER. Psal. 51. 7. Ps. 141. 8. Isa.
38. 11. etc.
De plus , Viventes, ou omnis vivens, mar-
quent aussi tous les hommes. Gen. 30. 20.
JJeva , eo quod mater esset cunclorum viven~
tium : Adam donna à sa femme le nom d'Eve :
parce qu'elle était la mère de tous les vi-
vants; c'est-à-dire, Ae tout le genre humain ;
Eve en hébreu signifie vivante. Job. 30. 23.
Scio quia morti trades me , ubi constilula est
domus omni viventi. 1. Reg. 25. 29. Voy.
Fasciculus. Tob. 11. 6. Job. 12. 10. P^. 142.
2. Eccli. 4. 15. Eccli. 7. 37. c. 45. 20. Etegit
ab omni vivente (Oviîto,-, mortalis). Dan. 4.
14. etc.
Ainsi, Omnes vivi : Tous les hommes. Eccli.
42. 8.
Lumen, ou lux viventium : La lumière des
vivants ; c'est, à la lettre, la vie présente. Ps. 55.
13. Ut placeamcoramDeoinlumine viventium :
Pour me rendre agréable à Dieu , en jouis-
sant de la lumière cl de la vie qui est com-
mune à tous les hommes. Job. 33. 30.
2° \ ivre de la vie de la grâce. Joan. 5. 25.
Rom. I. 17. Galat. 3. 11. lleb. 10. 38. Jusius
ex fide vtvit. Gr. vivet : Le juste vivra par la
foi ; ce qui est pris de Habac. 2. 4. 2. Cor. 4.
11. Nos qui vlvimus , tradimur in mortem :
Nous qui vivons, nous sommes à toute heure
livres à la mort. Galal. 2. v. 19. 20. Yivo,jam
non ego, vivit vero in meChrislus : Je vis, ou
593
VIV
VIV
391
plutôt , ce nVst plus moi qui vis ; mais c'est
iésus-Chrisi qui vit on moi. In fide vivo Filii
Dei. c. 5. 25. 2. Cor. 5. 15. 1. Petr. 2. 24. c.
k. 6. 1. Joan. 4. P. Apoc. 4. 1. Ps. 21. v.
27. 31.
3* Vivre do la vie glorieuse dans le ciel.
Luc. 10. 28. Hoc fac et vives : Faites cela, et
vous vivrer de l;i vie élernelie. v. 2. 3. Joan.
11. 25. c. 6. 57. Roiu. 8. 13. c. 10. 5. Gaiat. 3.
12. 1. Joan. h. 9. Ezerh. 2. 21. Vivens vivet.
C.28. V. 0. 13. 17. 19. etc.
Ainsi, Vivere in œternum. Joan. 6. v. 52. 59.
Vivere cum Christo : Vivre avec Jésus-Christ.
Rom. 6. 8. Sitnul etiain vivemus cum Christo.
1. Thess. 5. 10. 2. Tim. 2. 11. Voy. Convi-
VERE. Apoc. 20. k.
§ 3. — De la vie animale , sensitive et vé-
gétative. Voy. Anima et Animans. L'Ecri-
ture donne aux animaux et aux plantes une
vie qui leur est propre.
Vivre de la vie animale et sensitive. Levit.
il. 10. Quidquid pinnulas et squammus non ha-
bet, eorum quœ in aquis moventur et vivunt,
abnmmnbile vobis exsecrandumque erit : Les
animaux qui se remuent et qui vivent dans
les eaux sans avoir de nageoires et d'écaillés,
vous seront en horreur. Job. 28. 21. Abscvn-
dila est ab oculis omnium viventium : La sa-
gesse est inconnue à tout ce qui vit dans le
monde : La suite fait voir que les animaux
y sont compris. Gen. 6. 19. Ut vivant tecum.
V. 20. Ut possint vivere. c. 9. 3. Omne quod
movetur et vivit, erit vobis in cibum : Nour-
rissez-vous de tout ce qui a vie et mouve-
ment, c'est-à-dire de tous les animaux.
D'où vient, An imn vivent, pour marquer,
1. L'homme seulement. Gcncs. 2. 7. Fac-
tus est homo in animain vivenlem : L'homme
devint vivant et animé. 1. Cor. lo. 45.
2. Les hommes et les bêles ensemble. Gen.
8. 21. Non ultra percutiam omnem animam vi-
venlem sicut feci : Je. ne frapperai plus de
mort, comme j'ai fait, tout ce qui est vivant
et animé, c. 9. 16.
3. Tous les animaux, hors les poissons. Gen.
1. 24. Producat terra animam viventem in gé-
nère suo : Que la terre produise des animaux
vivants, chacun selon son espèce, v. 30. c. 2.
19. c. 9. V. 10. 12.15.
4. Tous les poissons et les anim.iux qui vi-
vent dans les eaux. Gen. 1. v. 20. 21.C'»('(ij;i7
Deus cete (jrandia,et omnem animam viventem
atquc motabilem quam produxerant aquœ :
Dieu créa les grands poissons et tous les ani-
maux qui ont la vie et le mouvement, que
les eaux produisirent chacun selon son es-
pèce. Levit. 10. 46. Ezech. 47. 9. Apocal.
16. 3.
Significations moins propres de ce verbe.
1' Subsister, être en vie. Gen. 6. v. 19. 20.
Dina induces in arcam ut vivant tccum : Vous
«mènerez dans l'arche deux de chaque
espèce de tous les animaux , alin qu'ils vi-
vent avec vous. c. 19. 20. Yivet anima mea. c.
42. v. 2. 18. c. 43. v. 7. 8. c. 28. 28. c. 43. v.
3.26. 28. Nom. 24. 23. Ilculquis victurus est?
Ps. 48. 10. Et laborabit in œternum , et vivet
adhuc in finem, i. e. tit laboret : Quand il
DiOTioMN. nv rnii.ot. ■acréc. IV.
travaillerait et se tourmenterait continuelle-
ment, et qu'il vivrait toujours, il ne pourra
point donner de prix qui soit capable de le
racheter. D'autres l'expliquent des peines de
l'autre vie , où ils ne vivent que pour être
éternellement dans la souffrance ; d'autres
lisent avec une inlcrrogalion : Et vivet adhuc
infinem? 11 continuera toujours de travail-
ler ; mais pourra-t-il vivre toujours ? Eccli.
48. 12. Nos vita vivimus tantum : Pour nous,
nous vivons seulement pendant celle vie;
autr. nous n'avons de vie que celle que
nous menons maintenant , mais notre nom
ne vivra pas de même après notre mort.
Ainsi, rester, survivre. Num. 14. 38. Josue
et Caleb vixerunt ex omnibus qui perrexerant
ad considerandam terram : Josué et Caleb sur-
vécurent de tous ceux qui avaient été recon-
naître la Terre promise. Gen. 16. 14. Appel-
lavil puteum illum,puteum viventis et videnli»
me : Elle appela ce puits , le puits de cc^uL
qui est vivant et qui me voit ; sav. de l'ange ;
Heb. Lâchai , roi : Viventis videntis me. \'i-
vens se rapporte à Agar, qui restait en vie
après avoir vu l'ange, et videns, à lange vu.
C.25. 11.
2° Vivre, se nourrir, subsister. M.itth. 4. 4.
Luc. 4. 4. Deut. 8. 3. Ut ostcnderet tibi quod
non in solo pane vivat homo, sed in omni verbo
quod egredilur de ore Dei : Pour vous faire
voir que l'homme ne vil pas seulenieiil do
pain, mais de tout ce qu'il plait <à Dieu do lui
donner pour sa nourriture. 4. Reg. 4. 7. 1.
Cor. 9. 14. Gen. 27. 40. Ose. 14. 8.
3" Vivre dans la joie, être à son aise et
dans la prospérité. 1. Thess. 3. 8. Nunc vivi-
mus, si vos statis in Domino : La vie m'est
douce, si vous demeurez fermes dans le Sei-
gneur. Prov. 15. 27. Qui odit muiiera, vivet :
Celui qui hait les présens, vivra ; il .sera
heureux et estimé. Prov. 4. 4. C^islodi prœ-
cepla mea, et vives : Gardez mes préceptes ,
et vous vivrez ; vous aurez tout à souhait, e.
9. 6. c. 15. 27. Ps. 37. 20. Deut 4. 1. c. 5. .33.
c. 8. 1. c. 30. v. 10. 19. etc. Ainsi , Isa. 55. 3.
Audile et vivet anima vestra. Jer. 38. v. 17.
20. Amos. 5. v. 6. 14.
A quoi se rapporte le souhait qu'on fait
qu'il arrive à quelqu'un du bonheur. Deut.
33. 6. Vivat Rahen , 3. Reg. 1. v.2o. 31. 34.
39. Vivat rex : Vive le roi, Dan. 2. 4. c. 3. 9,
c. 5. 10. licx , in œternum vive : O roi, vivez
à jamais, c. G. v. 6. 21. etc. Et le serment (ino
l'on fait p. ir la vie de quelqu'un. Judith. 11.
5. Vivit Nahuchodonosor rex, et vivit virlu»
ejus quœ est in ïc: Je jure par Nabuchodono-
sor et par toute sa puissance qui réside ei,
vous, c. 12. 4. 4. Reg. 2. v. 2. 4. 6. c. 4. .30, j
Ainsi , Amos 8. 14. Vivit Deus tuus , Dan ! [
O Dan , vive voire Dieu ! c'était le serment
que faisaient ceux qui adoraient les veaux
d'or, l'un desquels avait été mis dans la ville
de Dan, à rcxtréiiiilé de la Judée, vers lo
septentrion ; et un autre , coninie il parait,
dans Rersabée , à l'autre cxlréinilé du pays,
pour éljyi adorés de tout Israël : Virit vin lier-
sabce : Vive la religion de Rersabée. Ce mot,
via, la voie, se met pour lo culte et la rcliK>on
vraie ou fausse. Voy. ci-dessus, § 1.
13
595
h' Se bien porlcr, éiro en bonne santé.
Joan. 4. V. 50. 51. 5-3. Vade, ftlius nuis vivil ;
Allez, voire fils se porle bien. M iltli. 9. 18. c.
5. Sa.Nuin. 21. 8. 4. Heg. 1. 2. Apoe. 13. 1'+.
elc. Ainsi, vivens, est celui qui se porte liicn,
qui est en pleine Srinic. Isa. .38. 19. Mvens,
ivivens ipse covfHehilitr tibi. Ecrli. 17. 27.
I 5° Subsister, demeurer terme et stable.
Eccli. 42, 2i. Omnia hœcviviint : Les œuvres
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
m
pour
dtr Dieu subsistent toutes et demeurent
'jamais ; ou parce qu'elles sont incorru|)ti-
bles, comme le ciel, le soleil cl les étoiles ; on
parce qu'encore qu'elles soient périssables,
elles se conservent en renaissant continuel-
lement les unes des autres. Hebr. 10. 20. Ini-
tiavitnobis viam novnm et vivcntem : Il nous a
tracé une voie nouvelle et viyaiUe ; c'est-à-
dire fixe et stable.
6° Etre cé'èbre et reromn;andnble dans
l'estime des hommes. Eccli. 3V. 29. Nomen
iltius eril vivent in œlernum : Le nom du sa;;e
vivra éternellenient. c. k'*. ik-. Nomen eoricm
vivit in (jcneralionem et grncrationem : Leur
nom vivra , et ou se souviendra d'eux dans
la succession de tous les siècles.
7" \ ivre lonpicmus, devenir vieux.
Job.
21.
7. Cur iinpii vivunt ? U'où vient que les im-
pies parviennent jusqu'à l'exlrême vieil-
lesse ?
8°Revivre,sortirnvee joie do quelque grand
malbeur ou de quelque affliciiou mortelle. 2.
Cor. 6. 9. Quasi morienlcs, et ecre viviinus :
Comme toujours mourants, et vivants néan-
moins. Saint Paul et les autres apôtres
étaient affligés et maltraités jusqu'à la mort,
mais ils reprenaient cour.ige et ne se lais-
saient point ab;itlre. Ps. 68. .33. Ps. 117. 17.
Ps. 118. v. 77. 116. Wk 175. 0:,e. 6. 3. Zach.
10. 9. Gen.20. 7. Deut. h. h.
9° Revivre, ressusciter pour vivre éternel-
lement dans l'immortalité. Joan. 14. 19. Ego
vivo (ÇwoTTotcrv, ad vitam revocare) , ( i. e. vi-
vant, ou rcviviscain ) : Je ressusciierai, et
TOUS vivrez aussi d'une vie spirituelle, c. 11.
23. Etiamsi niortuus furril , vivcl : Celui qui
croit en moi, quand il serait mort, vivra;
c'esl-à-dirc ressuscitera à une vie immor-
telle. Apoc. 20, V. 4. 5. c. 13. 14. Isa. 26. v.
14, 29.
10° Revivre, ressusciter, passer de la mort
à la vie corporelle pour mourir dcreclief. 4,
■Reg. 8. i.Cujus vivcre fcccrat fiUum. Ezecb.
37. V. 3. 5. 6. 10. J4,
VIVENS, et VIVU.S, a. um; Çiiv, ïû<r«, Çwv.
— Ce mol signifie proprement, ce qui est vi-
vant, qui a 1.1 vie, cl qui subsiste en vie ;
mais il .se prend en beaucoup de manières
dilTérentcs.
1" Ait, qui est vivant el aaimé, Rom. 12.
i.Ejlnbealis corpora vcslraliostiam vivcnlcm.
l. Peir. 2. B.Num. ICi. v.:i0. 'Xi. Desccndciiint
vivi in infernuin : Ils descendirent tout vi-
vants dan.s l'etiler; ils furent abiniés >ous
1 terre, et peut-être en corps et en âme dans
l'enler. P«. 54. 16. Exod. 22. 4. Le\il. 13. v.
10. 14. la. Jos. 8. 23. Isa. 8. 19. Matth. 27.
3. elc.
Uc là vient Rcgio rivormniLii viopréscnle,
Ps. 114. ». Voy. liEfiw.
Yivi et morlui: Los vivants et les morts;
c^est-à-dire, tous les liommes. Aci. 1^. 42.
Jtidrx viioriim et mnrlunruni: Il a été établi
de Dieu pour ère le juge des vivants et des
morls, c'est-ù-dire, de ceux qui seront morts
et de eeux qui se trouveront encore vivants
au Jugeaient dernier. 2. Tim. 4. 1. 1. Petr.
4.5.
Absorbere, ou deyliitire viventem: Englou-
tir tout vivant, c'est perdre eniièrement. Ps.
57. 10. Prov. 1. 12. Voy. Deglutire. Ps.
125. 3.
2" Vif, qui dure toujours, qui coule de
source. Gen. 26. 19. Foderunt in torrente,
et repercrunt aquam vivam : Us creusèrent
dans le torrent, on la vallée, et trouvèrent
de l'eau vive. Levit. 14. v. 5. 32. c. 15. 13.
Canl. 4- 15. Voy. PcTFtls.
3" Ce qui est vivifiant, qui fait vivre Joan.
6.51. Ë(/o sum panis vivus : Je suis le pain
vivant et vivifiant, qui enirelienl la vie de
l'âuie. Cantic. 4. 15. Ptiteus aqiiarum viven-
tium : Jer. 17. 13. Dereliquerunt venamaqia-
rum riverttitim :Ccs eaux vives sont les grâces
dont Dieu fortifie les cœurs, el les rafraîchit
contre les ardeurs <le la concupiscence. Hebr.
4. 12. Vivus est sermo Dei : La parole de Dieu
est vivante, elle donne la vie; c'est la nour-
riture de l'âme. 1 . Pelr. 2. 4. Ad quem acce-
denles lapidem vivum : Eu vous approchant
de lui comme de la pierre vivante. Voy. An-
GOLARK. Joan. 4. v. 10. 11. c. 7. 38.
4' Qui est vivant, qui subsiste. M ilth. 22.
32. Non est Deus mortuorum, sed riventium,
Marc. 12. 27. Luc. 20. 38. Les patriarches
étaient vivants devant Dieu, et dans l'attente
de la résurrectioji de leurs corps, autrement
ils n'auraient pas eu de Dieu, puisqu'ils n'au-
raient poinl été du tout.
5" Qui est ressnsi ilé, à qui on a rendu la
vie. Luc. 24. 5. Quid quœritis vitenUm cum
mortuis? Act. 1. 3. c. 9. 41. c. 20. 12. Ainsi
Terra virenlitnn : C'est en ce monde où les
hommes vive:itel subsistent;
On le ciel qui est vraiment la terre des vi-
vants, d'une vie élernelle. P-. 23. 19. Credo
videre bona Domini in terra vivent ium : D.ivid
espérait de jouir de l'effet des promesses de
Dieu dès ce monde, ou dans le ciel où la
mort ne règne plus.
6' Ce qui tend ou (|ui conduit A la vie. 1.
Petr. 1. 3. Hetjcnernvil nos in spem vivam :
Il nous a régénérés pour nous donner une
espérance viv.iule; ou de la vie éternelle.
7" Ardent, enflammé. Tob. 8. 2. Posait enm
super carbune.i vivos : Tobie niil une partie du
foie de ce poisson sur les «barbons ardenis.
VIVIFIC.AUE; ç«o/ov£fv, Ç'-iottoiei-v. — 1° Don-
ner la vie; soit corporelle. 1. Reg. 2. 6. Do-
minas mortiicni et vii''^CH<; C'est li; Seigneur
qui Ole et qui d.inue \.\ vie. Job. 33. 4. Spira-
culum Onmipotcnlis vitu[icavil luc ; C'est lo
souille du Toul-l'uissanl qui m'a donné la
vie.
Si)it spiriluelle Galat, 3. 21. Si data esset
Icx qnwpossel rici/icare : Si la loi «lui a été
douuée avait pu donner l.i vie. Ainsi. Jnaii.
.6. (i'i. Spiriliis eut qui vivi/irut :£ c.-t l'Esprit
qui donne U v ic, c'ed-à-d ire, c'csl l'Esprit ulla
r,9ï
\'1V
VOG
5C8
Divinité de Jésus-Christ qui rend sa cliair
vivifianlc, et une source de vie pour les
âiiii's.
De même aussi, 2. Cor. 3. G. Lillera occi-
ilil, Spiritus autem vivifical : La lottre lue,
il I Kspril vivifii-, en donnant la force d'cxé-
riilcr ce que la IcUre commande. Ps. 118.37.
In via tua vivifica me. (Ainsi Jésus-Christ est
appelé Spiritus vivipcans : Un esprit qui
donne la vie. 1. Cor. 15. 45. Foetus est novis-
eimns Adam in Spirilum rivificantem : Le se-
cond Adam a été rempli d'un esprit viviûant
qui, par la vertu de sa divinité, redonnera la
vie à nos corps.)
2° Proniellre la vie. Ezech. 1.3. v. 18. 19.
Violdbant me ad popuhtm meum, ut. inlerpce-
rent animas quœ nnti moriuntur, et vivificn-
rent animas quœ non vivunt : Ils ont détruit
la vérilé de ma parole dans l'esprit de mon
peuple, en luant les âmes qui n'étaient point
hiortes, et en promettant la vie à celles qui
n'étaient point vivantes.
3" Conserver en vie, laisser en vie. 1. Reg.
27. 11. Virum et mulicreni nonvivificabat Da-
vid : Il ne laissait envie ni homme ni femme.
2. Rejf. 8. 2. 2. Esdr. 9. 6. Act. 7. 1 J. Isa.
38. 16. Corripies me et viiificabis me : Vous
me punirez, mais vous me conserverez en
vie. Hibac. 3. 2. In medio annoruni vivifica
illud : Conservez les Juifs qui sont votre ou-
vrage ; autr. accomplissez votre grand ou-
vrage.
h' Donner et conserver In vie. l.Tim. 6 13.
Prœcipio tibi coram Deo qui vivipcat nmnia :
Je vous orilonne devant Dieu qui l'ail vivre
tout ce qui vit.
5° Sauver, conserver. Luc. 17. 31. Qidcum-
que peididerit onimam sitam, vivificabil eam:
Celui qui se sera perdu lui-même se sauvera.
Ezeeh. 18. 27.
6" Ressusciter, rendre la vie; soit relie du
corps. 4-. Reg. 8. 5. Mulirr, cujus vivificavernt
filiam : Cette femme dont le Projihé e avait
ressuscité le fils. J()an.5.21. Sicnt pnler su-
■sciliit morluus et vivificat. sic et Filius quos
vult vivifient : Comme le Père ressuscile les
morts et leur rend la vie, ainsi le Fils donne
la vie à ([ui il lui plaît ; ce qui se peut enten-
dre aussi de la vie spitiiuelle. Rom. 4. 17. c.
8. 11. 1. Cor. li. 22. 1. Petr. 3. 18. Ainsi, 1.
Cor. 15. 't5. Factas est novissimus Adam in
Spiritum viiifieanlem : Le second Adam jj
été rempli d'un espiil vivifiitul ()ui a la »eitu
de rendre à nos corps une vie immoriclle.
Soil celle de l'âme. Joau. G.fii. Spiritus est
qui vivificat: C'est l'esprit qui viviTie.
7" lU'iidie sain et vl|;i)ineux, donner gne
longue vie. Ps. 'lO. .'i. Dominas conservet cum,
et vivificct eum : Il est juste que Dieu lon-
serve relui qui a soin de conserver les autres.
8° Redonner lu vie, remettre en vigueur,
tirer de quelques dangers mortels. Ps. 70. -iO.
(Juantas vsicndisti niilii tribulaliones mutins
et niolnsl et conversas vivificusii me: Comliien
m'avez-vous fait éprouver d'allliclions diffé-
rentes et très pénililes I et en vous retournant
comme de nouveau, vous m'avez coaimc re-
donne la vie.Ps.79. 19. Vivificabis nos : Vous
nous relirerez de cet état de mort où nous
sommes. Ps. 8\. 7. Voy. Converti. Ps. 118.
17. etc. Ps. 137. 7. Ps. Ii2.1 J.Isa. 37. 1,1
Ainsi, Ose. C. 3. Post duos dies vivificabit
nos : Il nous rendra la vie dans deux jours :
11 nous délivrera de nos misères dans peu de
temps; mais le prophète regarde la résur-
rection de Jésus-Christ par laquelle il nou§
a rétablis. Voy. 'JTertils. S.iinl Augustin re-
marque avec raison que quand l'Ecriture
donne le nom de vie sans aucune addition,
on doit entendre ordinairement la vie éter-
nelle qui seule est la vraie vii;. Bellarm.
9° Faire repousser, faire reprendre en fait,
d'herbes ou de plantes. 1. Cor. 15, 3G. Insi-
piens, tu qnod seminas non vivificalur, nisi
priu.i moriatur. Insensé que vous êtes, ne
voyez-vous pas que ce que vous semez dans
la terre ne reprend point, s'il jip meurt au-
paravant?
VIX, adv. y-ilii. — Ce mol vient de vis,
force, et signifie ce qui se fait comme avec
force, avec peine, cp s'efforçant.
1° Avec peine, avec difficulté. Rom. 5. 7.
Vixpro JHsto quis moritur : A peinequelqu'un
voudrait-il mourir pour un homme jiisle. 1.
Peir. k. 18. Justus vix snlvabitur : Le juste
méuic se sauvera avec peine; ce ne sera que
par les afflictions et les peines que Dieu lui
'enverra, l't donl Dieu le purifiera. Gen. 33.
12. Tob. 2. 8. Judith. 15. 13. Act. 27. v. 7.
8. IG.
2° Aussitôt, en rnéme temps que. Gencs.27.
2'r>. Vix Isanc sermonem impleveral : Is^ac rie
faisait que d'achever ces pamles.
3' Non, pas, ou pres(iue pas. 2. Par. 9. 6.
Donec probassem vix mcdielalem sapirntiœ tuœ
milii fai.fse narratitn : Jusqu'à ce (|ue j'eusse
éprouvé moi-même qu'on ne m'avait pas dit
la moitié de ce (lue j'ai aperçu de votre sa-
gesse. Job. 2). IV. Prov. 6. 2(5. Eccli. 21. 23.
c. 29. 7. c. .32. 10.
VOBISCUM. Voyez Cum et Vos.
A OCABULUM, i; 'i-joar, to? . — Ce mot, qui
vient de fofdC', signifie proprement,
1° Le nom dunt oji appelli; (hantie chose.
1. Reg. 9. 2. Ernt et filius vocabulo Saul : Il
avait un fils nommés, ùl. 2. Reg. k. k. Ha-
buitque vorabulum Miphihosctli : Il s'appe-
lait Miphiliosetli. c. 13. 1. G nés. 3-. 2. Num.
32. 38. c. 3i. 19. Jos, 9. 17. Ruth. '*. 10. Eslh.
2. 5. etc.
2" La chose même ou la personne qui
porte un nom. Gènes. 2'i. 13. Ilœe nomiiia
filiortim ejus in vocabulis et riif/nalionibus
suis : Les enfants d'Ismaël ont porté les noms
qui suiveni et (|ui sont deuienrés aux peu-
ples descendus d'eux, c. 3(). 'lO. /lire nomina
diicu») lisau in coynatioiiibus, et loeis, et vo-
cabulis suis , i. e. populis ab ipso rocaiis.
Ainsi, Num. 2G. 33. Juxia numcrum voeaba-
lurum , selon le nombre de ceux qui ont été
comptés.
\'()CARE, z«),£tv. — Ce verbe qui vient du
Gric/ioyv, eininare, a beaucoup (le significa-
tioTis différentes <iui onl rapport aux diverses
nigniôres d'appeler.
1" Appeler, nommer, donner un nom.
Matth. 1. 23. El vocubuntnomen rjns Emma-
nuel : On lui donnera le nom d Emmanuel,
S99
DICTIONNAIRE DE l'HlLOLOGIE SACREE.
400
c'est-à-dire, Dieu avec nous. Luc. 1. 3. Voca-
bis nomen ejus Jesum ; Vous lui donnerez le
nom de Jésus, c. 2. 2t. Vocalum est nomen
ejus Jésus. Gcn. 2. 19. Omne quod vocavit
Adam animœ viventis, ipsum est nomen ejus :
Le nom qu'Adam donna à chacun des ani-
maux, était celui qui lui convenait, c'est-à-
dire, qui marquait par le terme même la pro-
priété de sa nature, ce qu'Adam n'aurait pu
faire à moins que de les connaître parfaite-
ment. V. 23. Voy. Virago, c. 3. 20. c. i. v.
17. 25. 26. c. 21. 31. Ruth. k. 17. Ps. k8. 12.
Isa. 58. 5. Matth. 23. v. 8. 9. 10. etc.
De là viennent ces phrases:
Vocare se, ou vocari nomine alicujus :
Faire profession d'être à quelqu'un, lui ap-
parlenir. Isa 4i. 5. Illevocabit [se] in nomine
Jacob : L'autre se gloriGera du nom de Ja-
cob. Gr. pon(7£T«t, c. 48. 1. Audite liœc, qui vo-
camini nomine Israël : Ecoutez ceci, vous qui
portez le nom d'Israël, qui vous glorifiez d'a-
voir Jacob pour votre père. v. 2. De civitate
sancta vocali sunt : Us prennent le nom de la
ville sainte; ils se vantent d'en être citoyens.
Voy. Invocare.
2" Reconnaître, déclarer tel. Matth. 1. 16.
De qua natus est Jésus, qui vocatur Cltristiis :
De laquelle est né Jésus, qui est appelé
Christ, c'est-à-dire, qui est véritablement ce-
lui qu'on appelle Christ ou Messie. Luc. 1.
V. 32. 35. 36. Ainsi être appelé c'est ici un
terme emphatique et conGrmatif. ^'oy. n. 7.
3° Appeler, faire venir. Joan. k. 16.1 oca
(ywajîv) virum tuum : Appelez voire mari. Jé-
sus-Christ l'engageait à lui déclarer le dérè-
glement où elle vivait, en déclarant (lu'elle
n'avait point de mari. c. 1. k8. c. 2. 9. c. 9.
V. 18.24. cil. 28. c. 18. 33. Matlh 2.7. c.
20. V. 8. 32. Eslh. 4. 11. etc. Ainsi, Ose. 11.
1. et Matlh. -l. \^. Ex jEgypto vocavi /ilium
n euni : J'ai appelé mon lils de l'Egypte, soit
le peuple d'Israël, soit Jésus-Christ. \ oyez
FlLIUS.
4° Convoquer , assembler. Joël. 1. 14 Vo-
cate (auv«7c(v) cœlum : Convoquez l'assem-
blée, c. 2. la.
5' Inviter, convier, prier de venir. Luc.
14. V. y. 10. 12.13. \oc(i pauperes : ltt\\lez
les pauvres. Matlh. 22. !». Lue. 7. .'JO. c. 14.
2V. Joan. 2. 2. Z.ich. 3. 10. etc. V. Invitahe.
(i Inviter, attirer, porter à quelque chose.
Isa. 22.12. y ucdbit Dominus nd flelum, ad
planctum, ad cnlvUium .-Le Seigneur vous
invitera a avoir recours aux larmes et aux
soupirs, à raser vos cheveux et à vous revêtir
(le sacs : il le faisait par ses prophètes et par
des inspirations. Prov. 1. 24. jercm. 7. 13.
27. Amos. 5. 16. Ose. 11. 2.
{ 7° Appeler quelque chose, en disposera
i'son gré, en èlrc maître, rap[)liquer. Isa. 41.
4. y ucuns (jenerniionfs ab fTo?7/io .• Dieu ap-
pelle en leur temps ceux dont il a prévu la
naissance dès le commencement du monde;
la métaphore s(! tire des maîtres qui appel-
lent li'urs serviteurs, et qui les font trouver
où ils veulent, c. 'i8. l-'t. lùjo vocabo eos : Si
j'appelle les deux, ils se présenteront tous
devant moi. Uaru( h. 9. v. 3'J. :)5. c. 13. .T. e.
46. 11. c. 48. 13. Ainsi.Esod. 5. 3. Deus He-
brœorum vocavit (r.f,o<jy.u\ûy) nos : Le Dieu des
Hébreux nous a obligés d'aller... Heb. Ap-
paruil nobis.
Ainsi, vocare ex nomine, vocare nomine
suo , vocare nomen ; A[ipeler quelque chose
par son nom; c'est avoir une tonnaissanee
particulière de quelque chosf pour l'appli-
quer à quoi on Veut. Voyez Nomen.
Vocare ab utero : Appeler dès le sein de sa
mère, c'est susciter quelqu'un et le destiner
à quelque fonction. Isa. 49. 1. Dominus ab
utero vocavit me; Ces paroles conviennent à
Jésus-Christ plutôt qu'à Isaïe même, ou à
Cyrus.
8° Susciter, faire paraître, donner l'être.
Rom. 4. 17. y ocat eiiquœ non siint, tamr/uam
ea quœ sunt : Dieu appelle et met en lu-
mièrece qui n'estpoinl, CDmme ce qui est, ou,
comme s'il était , c'est-à-dire, qu'il produit les
choses pi us aisément que s'il les appelait, com-
me les maîtres appellent leurs valets. Isa. 41.
4. Voy. ci-dessus. Gènes. 21. 12. Rom. 9. 7.
Hebr. 11. 18. Inisaac vocabilur libi semen :
C'esld'Isaacque sortira votre postérité (d'au-
tresexpliquenl, ceseront les descend, intsd'I-
saac qui passeront pour vos véritables en-
fants). C'est ainsi qu'il appelle la famine pour
punir les hommes. 4. Reg. 8. 1. Ps. 104. 16.
y ocavii famemsuper terrnm; ou la sécheresse.
Agg. 1. 1. qu'il envoie l'épée, quand il l'ait qu'il
s'allume des guerres Jerem. 25. 29. Gladium
ego voco. Ezeth. 38. 21. qu'il appelle et fait
venir le blé en abondance. Ezech. 36. 29.
] ocabo frumcnlum: Les eaux de la mer pour
les répandre sur la terre. Amos. 3. 8. c. 9.
6. Qui vocal aquas maris : Il appelle les eaux
de la mer et les répand sur la face de la terre.
Des vapeurs qu'il élève de la mer il l'orme les
nuées qui répandent les pluies sur la terre :
ou il fait quelquefois que la mer rompt ses
digues et inonde des pays entiers. Jerem.
49. 29. yoiabunt super eus formidinem : Us
feront venir de toutes parts coure eux ce
qu'il y a de plus redoutable. Thren. 1. 13.
c. 2. 22.
9" Rendre tel, ou reconnaître pour tel.
Hebr. 2. II. Aon confunditur fratres eos vO'
care : Il ne rougit point de les appeler ses
frères; Jésus Cliiist nous a rendus ses frères
en prenant notre nature, et en hdus reiKlant
par sa grâce enfants de Dieu par adoption,
Jerem. 6. .'ÎO. Arqenlum reprohum vocale eus :
Appelez-les un iiaux argent, reconnais,-.ez-les
pour des gens réprouvés, c. 11. 16. Prov. 7.
*. Prudenliam voca amicum luam : l'ailes-
vous ami de la sagesse, c. 24. 8. Isa. 1. 26.
c. 4. 3. c. 9. 6. c. 47. v. 1. o. c. 38. 12. c. ( 0.
14. c. 01. V. 3. 6. c. 62. v. 2. 4. 12. Mal th. 3.
9. Luc. 1. V. ;t2. 35. 36. 76. etc. Ainsi Dieu a
appelé les choses qu'il a créées, et a donné à
la lumière le nom de jour, et aux tenèlires
le nom de Duil; il a appelé le lirmament, ciel;
e! l'élément sec, la terre; c'est-à-dire, qu'il a
lellenient disposé ces choses , (|ue les hom-
mes oui en r.iison de les appeler de la sorte.
Sap. 1 1 . 2(). (Juomodo quod a te vocalum non
rsset, conservarelur ? Qu'y a-t-il qui se piit
conserver sans votre ordre '.' si vous no lui
40i
voc
voc
Mi
donnez un être conlinuel. Ps. 146. 4. Omni-
bus eis nomina rocat : Dieu appelle loules
les étoiles par leur nom; c'esl-à-dire, il les a
créées, et les fail être telles qu'elles sont.
10° Appi'ler à un éUil, allarlier à un genre
de vie. 1. Cor. 7. v. 17. 18. 20. 21. -Hi. L'nus-
quinque in quo vocalus est, in hue permaneat
apud Deum : Que chacun demeure dans l'é-
tal où il était lorsqu'il a été appelé, et qu'il
s'y tienne devant Dieu.
11° Appeler, destiner, choisir, pour exer-
cer une fonction, soit politique, soit ecclé-
siastique. Isa. 22. 20. \ ocabo servum meum
Eliacim : c. 42. 6. Ego Dominus vocavi te m
juslitia : Je suis le Seigneur (|ui vous ai ap-
pelé dans la Justice; c'est Dieu qui a appelé
Jésus-Chiist et l'a destiné pour être le ré-
conciliateur des hommes avec lui. c. 11. 9. c.
49. 1. Voy. ci-dessus. Act. 16. 10. Rom. 1.
1. 1. Cor. 1. 1. Hebr. 5. 4. Nec quisqumn su-
mil sibi honorem, sed quivocalur a Deo, latn-
quam Aaron:Ji\i\ ne s'attribue à soi-même
cet honneur, mais il faut y être appelé de
Dieu comme Aaron. Marc. 6. 7.
Ainsi vocare ex nomine. Choisir particu-
lièrement. Exod. 31. 2. Vocavi ex nomine, i.
c. nominatim. c. 35. 30. Isa. 43. 1. c. 43. v.
3.4.
12° Appeler à la grâce et au salut éternel.
M<'itth. 9. 13. Non veni vocare justos : Ce n'est
point les justes que je suis venu appeler ,
c'est-à-dire, ceux (jui se croient justes, c. 26.
IC. c. 22. 14. Marc. 17. Luc. 5. .H2. Prov. 1.
24. Joël. 2. 32. Rom. 8. v. 2. 28. 30. Qtios
prœdestiriaviC hos et vocavit , et quos vocavit
hos etjustificuvit. c. 12. v. 24. 23. 1. Cor. 19.
Galal. 1. v. G. 15. c. 5. 8. et souvent ailleurs
d<ins lesEpiires de S. Paul. Mais quoique la
vocation à la grâce ne se prenne dans ses
Rpîlres que pour la vocation efficace, néan-
moins elle se prend quelquefois pour les
moyens, quelquefois pour la fin. 1. Tim. G.
12. Appréhende vitam œternam in qua voca-
lus es. Rph. 2. 18. 1. Thess. 2. 12. Hebr. 9.
15. etc. pour les moyens, 1. Petr. 2. 9. Galat.
1. G. etc.
13° Invoquer, appeler à son secours. Marc.
15. 35. Ecce Eliam vocut : Le voilà qui ap-
pelle Elle; ils s'imaginaient que Jésus-Christ
implorait le secours d'Elie. Gènes. 16. 13.
Vocavit nomen Domini : Agar invoqua le
nom du Seigneur. Z;ich. 13. 9. Jpse vocabit
(èn(z«),£fv) nomen meum : Us m'appelleront
par mon nom.
14" Publier, faire entendre à haute voix.
Levit. 23. 10. Vocabis (ô(«Ço«v) remissiunem
cunctis hahitatoribus terne luœ : Vous pu-
blierez la rémission générale à tous les habi-
tants du pays; c'est que les esclaves hébreux
redevenaient libres. Atiios. 4. 5. Vocate vo-
luntarias oblationes : Publiez vos oblations
volonlaires, et appelez-y tout le inonde.
Ainsi, Exod. .■13. 19. Vocabo in nomine Do-
mini. (i. e. nomen Domini ] coram te : Je fe-
rai éclali'r (levant vous mon nom, Jeliova,
celui qui est; nuelques-uns croieul que Dieu
promet à Moïse (pie ()uaiul il passerait il lui
ferait entendre sun nom , pour lui inai'(|uer
quand il pass<;rait;(rautrcs,()u'il lui lerail en-
tendre son nom qu'il n' avait révélé à aucun
homme, et ses attributs, pour lui montrer
comment il fallait l'invoquer ; d'autres enfin
disent qu'il lui promettait qu'il ferait éclater
devant lui la vertu toute puissante de ce
grand nom, pour le faire entrer dans les se-
crets de sa justice et de sa sagesse, afin qu'il
apprît la manière dont il devait gouverner ce
peuple.
15° Interroger quelqu'un, s'adressera lui.
Job. o. 1. V oca (iiTixui.eîv) ergo, si est qui tibi
re.«pondea( : Adressez- vous à quelqu'un, s'il
s'en trouve qui vous réponde, c. 13. 22. c.
14. 15.
VOCATIO, nis ; /."//jiri,-. — Ce mot qui si-
gnifie proprement l'action d'appeler ou de
nommer, se prend dans l'Ecriture pour la vo-
cation, ou à quelque état, ou à la foi de Jésus-
Christ et au salut éternel.
1° Vocation à un état, ou l'état même et le
genre de vie dans lequel on est. 1. Cor. 7. 20.
Unusquisque in qua vocatione vocalus est, in
ea permaneat : Que chacun demeure dans
l'état où il était quand Dieu l'a appelé; cela
s'entend de la condition que l'on a embras-
sée et où l'on se trouve. Eph. 4. 1. Digne atn-
butetis vocatione qua vocati estis : Conduisez-
vous d'une manière qui soit digne de l'état
auquel vous avez été appelés. Cet état est ce-
lui de chrétien.
2° A ocalion à la foi de Jésus-Christ et à la
gloire qu'il a préparée. Rom. 11. 29. Sinepœ-
nitentia sunt doua et vocatio Dei : Dieu ne
se repent point de la promessequ'ila faite des
biens auxquels il a appelé par une vocation
efficace. 2. Petr. 1. 10. Satagite, ut per bona
opéra cerlam vestram vocutionem et electio-
ncm faciatis : Efforcez-vous à affermir votre
vocation et votre élection par les bonnes œu-
vres : cette élection est en elle-même im-
muable; mais aux yeux du chrétien fidèle
elle prend un caractère de certitude, par les
bonnes œuvres dont la prévision, selon la
foi catholique, en a été la cause et le prin-
cipe. Phil. 3. ik. 2. Tim. 1. 9. Hebr. 3. 1.
A\ns\, spes vocationis, sont les biens auxquels
nous avons été appelés, et qui sont l'objet de
notre espérance. Eph. 1. 28. c. 4. 4.
3° Ceux qui ont été appelés à la foi. 1. Cor.
1. 2G. Videte vocationem vestram : Considé-
rez ceux d'entre vous qui ont été appelés à
la foi. Le mot de vocation est mis ici par mé-
tonymie pour ceux qui sont appelés, comme
ailleurs, celui de circoncision pour ceux qui
sont circoncis.
4° La gloire céleste à laquelle nous som-
mes appelés. 2. Thess. 1. 11. Oramusut dig-
netur vos vocatione sua Deus nostcr : Nous
prions notre Dieu qu'il vous rende dignes de
sa \aciH'\on, c'est-à-dire, de la gloire à la-
quelle il vous a appelés.
\ OC.V rus, A, L'M. — Ce mot est ou parli-
cipi! ou adjeclif ; s'il est participe, les sig;ii-
fications se trouveront dans son verbe, vo-
care; s'il est adjectif, il répond au nom ver-
bal, x>.))To,-, et signifie,
l'Appelé, <;ui a vocation pour quelqun
éiat, qui y est par vocation. Rom. 1. 1. I "-
catus {y.).nTo:) Aposlolus : Saint Paul était non-
403
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
404
•euteaient appelé à la fonction de l'apostolat,
mais il y étiiit appelé par une vocation par-
ticulière el immédiate. 1. Cor. 1.1. Uom. 1. v.
6.7. V ocali Jesu Chrifti : Appe\éi par Jé-
sus-Christ , c'est-à-dire, faits clirétieiis par
une vocalioii graluite de Diiu. 1. Cor. 1. v. 1.
2. 24. Ce nom onlinaireinent rcnf rme l'effet
de la vocation, cl signiDe toujours dans saint
Paul le même que e/eti«s, élu. Hebr. 9. 13.
Jud. V. 1.
2" Appelé par une vocation exiérieure et
commune qui n'a point son effet. Mallh. 20.
iG. AI itlti sunt rocali,pauci vcro elccii : Il
yen a beaucoup d"appclés, mais peu d élus,
c'est-à-dire, peu qui soient appelés de telle
sorte qu'ils persévèrent dans la foi el dans
la justice pour arriver à la gloire, c. 22. 14-.
3' Convié, invilé à un festin. Soph. 1. 7.
Sanctificavil vocalossuos : Il a saiiclifié ses
conviés. Voy. Saxctificare. Dieu décrit la
prise de Jérusalem sous la figure d'un sacri-
fice dont les Juifs devaient élre la victime, et
il convie à ce sacrifice les Chaldéens qui les
devaient égorger.
VOCIFERAKI. — Ce verbe , qui se fait de
vux et de l'aiijerlif /'eras, a, um, signifif, au
rapport de Valable, faire paraître sa douleur
ou son iiuiignalion, eu criant d'une voi\ fu-
rieuse : Y uce effrenata dolorem aul indigna-
tionem oslendere.
1" Criir à haute voix, faire grand bruit,
tempêter. Jos. (>. 10. Ctamale et rociferamitii
{«v«êo«v) : Criez et faites grand bruit. Exod.
2. 23. Propter upera vociferati sunt : Les Is-
raélites soupirant sous le poids do leur.-, pei-
nes, crièrent vers le ciel. c. 3. v. 13. c. 32.
17. Num. U. 1. Ad. 23. 23. D'où vienl.
•j ad aliquei
iant. 2. Ueç^
«//(•« vociferariad (zfiÇîtv jt/oi;) rcyem ? Qut'l
sujet auraisje de vous importuiuT encore?
Exod. 22. 23. 5/ lœseritis eos, vociferabtinlur
(z5(T«Ço«v) ud me, el ego audiain cinmurem eu-
rum.-Sivous offensez en quelque chose la
viuve el l'orphelin, ils crieront vers moi, et
j'écouterai leurs cris. c. 5. 15. Eslh. 11. 10.
Job. 10. 7. c. 29. 12. llab. 1. 2.
2' Pousser di'S cris de joie et d'allégresse.
1. Esdr. 3. v. 11. !2. 13. Oinnis populus vn-
ciferabalur (ct„iiy.uEn) damorc magno in luit-
dundit Domiiiwn : Tout b' peuple poussait de
grands cris en louant le Scigurur.
3' Publier à haute voix. Jerem. 11. 6. î'o-
ciferare {».mynùay.ii-j) omnia rerba liœc : Ele-
vez votre voix, faites entendre toutes ces pa-
roles, c. 20. 8. Vociferans iniquilalem: Je cric
contre leurs iniijuilés.
VOCIFEKATIO, Nis. — 1° Grand cri, va-
carme, lumulte, (^rand bruit. Exod. 32. 18.
Non est vociferalio conipcllenlinm ad fiigam:
Ce n'est point là le bruit confus de gens qui
s'cntrepoussent en fuyant. Jos. G. 5.
2" Son éclatant, de trompettes ou d'.iutres
instruments de musi(|ue. l's. 32. G. H(iie
psutlite ei in locifcratione, Ileb. !» clmigorc:
Célébrez sa gloire par un concert (jui soit
juslo et accompagné de sons éclatants. Ainsi,
hustia tocifcraliunit, Ps. 20. C. C'est une vic-
time (jue lou immole avec le sou des iastru<
Vociferari ad aliuuem ; Se plaindre à quel-
qu'un en criant. 2. Ueg. 19. 28. Quid possum
ments de musique; Moïse employa le son
des trompettes dans certains sacrifices. Num.
10. 10. mais David y ajouta le son des autres
instruments. 1. Par. 16.
A Ol.ARE, îjTTKO'OciH, TTETâvVU^fîKl, TTÎTCItOxI.
Ce verbe ueni du tout hébreu, /lo/fi, s'elevcr
en haut, et sign fie,
1° Voler, s'élever en l'air comme les oi-
seaux. Doul. 32. 11. Sicut aqnila pravocans
ad volandum jiullus suos : Dieu a insiiuit
son pi'uple comme un aigle attire si-s petits
pour leur apprendre à voler. L'aigle prend
ses petits sur soi, [)our leur apprendre à vo-
ler, cl en voltigeant les accoutume douce-
ment à faire de même; c'est à peu près de
même que Dieu, par une bonté juconcevable,
eu a usé à l'égard des Israéliies. Num. 11.
31. Deut. 4. 17. Barucb. 6. 21.Apoc. 19.17.
etc. D'oCi vient,
Aqinla vulans : Un aigle qui vole, pour
marquer la vitesse et la célérité, parce que
c'( si l'oiseau qui vole le plus vite. Job. 9.
2G. Sicut aquila votans ad escain : Nos jours
passent plus vite que le vol d'un aigle ((ui
fond sursa proie. Deut. 28. 49. Adducet Do-
minus super te gèntem in simililudinem aqai-
îœvolanliscum impetu : Le Seigneur vous
amènera un peuple qui se jettera sur vous
comme un aigle fond sur sa proie. Jérémie
fait l'applicaliou de cette prophétie en mê-
mes termes, c. 48 40, Ecce quasi aquila vo-
labit iôpfiâv, Jrruere) : Nabuehodonosor va
prendre son vol comme un aigle. Habac. 1.
8. Quasi aquila feslinans ad comedeiidam :
Comme un aigle qui fond sur sa proie. Prov.
23. 5. Voy. Opes. Apuc. 4.7. c. 8. 13 Ainsi,
Isa. 31. 5. Sicut aves volantes, sic proteyct
Dominas exercituim : Le Seigneur des ar-
mées viendra secourir Jérusalem omoie un
oiseau qui vole au secours de ses petits ,
c'est-à-dire, avec grande vitesse.
Sequi aves volantes . Poursuivre les oiseaux
qui volent; c'est-à-dire, perdre sa peine, et
faire des efforts inuti.es. Prov. 10. 4. Qui ni-
titur mendaciis ...sequitur aves volantes: Ce-
lui qui s'appuie sur des mensonges, est aussi
peu avisé que les petits enfanls qui courent
après les oiseaux (jui s'envolent, en s'ima-
ginant qu'ils les prendront. H en est de mê-
me de celui qui désire les richesses temporel-
les, qu'il est aussi dilficile d'acquérir, qu'il
est dangereux de les posséder. Prov. 10. 4.
2° Se mouvoir avec grande vitesse; ce qui
se dit, 1" D'un serpent (|ui se lance avec im-
pétuosité. Isa. 30. G. Hegulus volons: Le ba-
silic volant. Voyez Hegulus. 2* D'une flèi hc
qui est lancée, l's. 90. 6. A sagitta volanie in
die. Voyez Sagitta. 3' D'une épée nue qui
passe vi'e el étincelle dev/int les yeux. Ezech.
32. 10. Cum vohre cœpriit glwlius meus super
faciès eorum : Dieu dit ((u'il fera trembler les
peuples à la vue de l'cpée nue qui éiincellera
à leurs yeux dans la ruine de Pharaon et
de ses sujets. 4° Des anges. Isa. G. v. 2. 6.
Vtilavit ud me unus de Sirapliim: L'un des
séra;ihins vola vers moi. Dan. 9. 21. Apoc.
14. G. L'Iùriiure donne des ailes aux ang' s,
pour marquer la pnunptitnde avcC lai|uellc
ils exécutent les ordres de Dieu. 5* De Dieu
i03
VOL
vor.
406
mêmp, qui est roprésonlé comme porté sur
les ailes ilf'9 chérubins, pour venir iinimpte-
nipnl ;iu secours des siens. 2. Heg. 22. 11.
S'f. 17. {i.Ancendit super Ckerii!;iin et vola-
rit. volavil super peniins venlornin : M se sert
soifveiil pour cela (Ju miiiislèrL> des anges.
\ dv. ("herubim.
3 S'eiiloir vile, se retirer promptement.
Ps. Si. 7. Qu'S dnbil inilii pennas sicnl coltim-
ba'y et Vdltibo, et requiesaim ? Qui me donnera
des Jiiles comme à l.i colombe, afin que je
puisse m'envoler el me reposer? David son-
liaile;ivoir des ailes comme la colombe, pour
se relirer vite et se sauver de la poursuite
rie ses ennemis. Apec. 12. l'*. Dntœsunt rint-
lieri tilœ dum aquiiœmagnœ, ut volnret inde-
serium .• On donna à la femme deux ailes
d'un {jrand aigle, afin qu'elle s'envolât au do-
sert.Voy. Mulieh.
k' litre poné en l'air par les vents. Zach.
5. V. 1. 2. Ego video volttmen volons : Le pro-
phète voyait un livre ouvert emporté en l'air :
Ce livre paraît au Prophète volnnl : c qui
peut marquer la promptitude avec laquelle
Dieu devait exécuter les arrêts qui y étaient
écrits. La longueur et la largeur île ce livre
pouvaientsigniSer la multitude des pci liés que
Dieu reprochait à son peuple. \ oy. VuLumij;».
Lp\ . 20. 36 Terrebit eos sonilus fulii volan-
(i» (yspôfjtvof) : Le bruit d'une feuille qui vo'o
les fera trembler : Quand iJieu frappe le
cœur d'épouvante, tout fait trembler. Isa. CO.
8. Qui suni isti qui ut niibes volant ? Qui s(ml
tscux-rl qui soûl emportés en l'air comme des
tiuées? Voy. NuBES.
5" Aller pronifilement, marcher fort vite.
Isa. 11. 14.. \ olalmtil in humeros Philisihino-
rum : Ils voleront sur l.i mer pour aller fon-
dre sur les Philistins, ou, pour aller dans le
pays des Philistins : Cela s'entend des a|)ô-
très qui ont parcouru toute la Palestine et
les autres pays, pour y porter l'Evangile. V.
Humérus, c. 60. 8. Qui sunt isti qui ut niibes
volant ? Ce passage s'entend /iussi des apôtres
el di- leurs disciples, qui comme des nuées
fécondes ont arrosé toute la terre de la rosée
céleste de la parole de Dieu.
6° S'envoler, sortirde la vie. Ezech.13.20.
Copiiisnnimasvotmiles{ds ât«o-xof7riaftov) ; Heb.
udavolandum; »c. extra corpora; Chald. u^
perçant ; Vous surprenez des âmes pour les
perdre.
\ OLATILIS, E. — Cet adjectif qui vient do
volare, signifie ce (pii vole, et qui a la puis-
sance de voler, mais il se dit improprement
dece (|ni est inconslant.qni ne s'arrête point.
Lcv. 13. 57. Quod si appamerit lepra vola-
litis (èHavOoOffw) et vngn : Que si apiès cela il
parjiîl encore une lèpre vague (t volante:
C'est II même chose que discurrens, v. 12.
comme on appelle feu volage une certaine
dartre qui vient au visage, qui paraît et dis-
paraît de temps en temps.
VOLATILK, is. \ OLATILIS. ujm; r.-rf-vov,
r.trii-jù.— Ce unit formé de l'adjetlif ro/d/;//*-,
devieiii substantif en plusieurs emlroils, et
signifie,
1" Volatile, qui a des ailes, qui peut voler,
opposé aux reptiles. Gen. I. v. iO. 21. l'ro-
âucc.nt aqiiœ reptile nnlmre tivenlis, et vola-
tile secinidiim geniis suuni : Que les eaux pro-
duisent des aninianx vivants (lui nngentdans
l'e/iu. et des oiseaux qui volent sur la terre,
sous le ciel : {L Hébreu porlejQxic Icsoiseiiux
volent sur l.i terre; ce qui a f:iit croire à
qiiel((nes-uns, (ju'ils n'avaient point été for-
més des eaux ; mais lesenlimen le plus com-
mun (le saint Augustin el de filusienrs aulres
Pères, e'esl qu'ils ont été formés de l'ciu. \ .£6.
2-i. Eceli. 11.3. Brevis in volai ilibus est apis ;
L'abeille est petite entre les anitn;iux (|ui vo-
lent, c. 17. 4. Doivinalus est bestiarum et vo-
htlilium : Dieu a donné à l'howifne l'empire
surli sbétoset sur les oiseaux, e.22.25. c. 27.
10. etc. Mais ordinairement les oiseaux s'ap-
pellent, les oiseaux du ciel : VolatiUa rœli.
Ps. 49. 11. Coynovi oiiinia volalilia cœ/i. Deut.
28. 2(i. 1. Rcg. 17. v. U. 40. Job. 12. 7. Ps.
78. 2. Jerem. 4. 2>. Matth. 6. 26. et souvent
ailleurs, parce que c'est dans l'air ((u'ils vo-
lenl, qui, Gen.l , est appelé firmament et ciel.
2" Les grands esprits, et ce qu'il y a déplus
élevé dans le monde, est m.irqoé par tout le
(jui vole. Kzech. 17. 23. Uniiersum volatile
suh uiiibra [rundium ejus nidificnvit : Tout ce
qui vole fera son nid sous les branches dece
grand cèdre : Ce cèdre est Jésus-Christ, que
les rois, les princes, et les grands esprits du
siècle ont reconnu pour leur maître, et trou-
vent leur repos sous sa proteition.
3' Des peuples el des nations puissantes.
Eze( h. 31. G. In ramis ejus fecerunt nidos
oiiinia volatilia cœli : Tous les oiseaux du
ciel .iv.iient tait leur nid sur ses branches;
c'esl-à-flire, les peuples s'étaient mis sous lu
protection du roi d'Assyrie, sous l.Hiuelle ils
vivaient en assurance, v. 13. In ruina ejus
habitaverunt omnia volalilia cœli : Tous les
oiseaux ilu ciel h.ibiteront dans ses ruines ;
c'est-à-dire, que les peuples étr;ingers se
rendront maîtres de ses provinces. Ainsi, c.
32. kj Habitare faciam super te omnia volali-
lia cœli : Des peuples étrangers s'enip.ireront
de l'Egypte et vous pilleront : Le Prophète
parle du roi l'haraon.
VOLATUS, us. — Le vol des oiseaux, l'ac-
lioM de voler. Job. 5. 7. Homo nascitui ad ta-
burcm, et avis ad volalwn : L'homme est né
po\ir trav.iiller, coininc l'oiseau pour voler:
Job n'avait pas sujet de se plaindre, puisque
étant homme, il était sujet à toutes les mi-
sères el les (leines de la vie.
VOLITARE. — De volare, comme si l'on
disaii, voler souvent, faire divers tours eu
volant.
1° \ oler, volliger. Deut. .'?2. 11. Super tôt
Volitans : L'aigle voltige doucemont sur se»
petits, pour leur apprendre à voler. Voy. \o-
LAItK.
2' Se répandre de tous côtés. Esth. 9. i.
Fuma nominis ejus crcacrbal quiitidie, et per
cunctiirum ora volilabat : La réputation du
nom de .Mardoclu'u' se r6|)an(!ailde lous côtés,
el l'on parlait de lui p.irtout.
\OLUIULIS, K. —Cet adjectif vient de vot-
vere, et signifie :
Ce qui roule, et qui tourne en rond factlo-
ment. Ezech. 10. l.'{. Ht r; tm islas vccuit
407
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
408
volubiles, audicnle me : On des chérubins ap-
pnla CCS roues devant moi les roues légères ;
Heb. Gilg;il ; ce qu'on explique dillérenitnenl.
Selon quelques-uns, Gilgal, orbis, signifie le
monde figuré par ces roues, que ce chérubin
appi'la : Le monde oiî nous sommes : selon
d'autres, vocaviC signifie : !1 s'adressa à ce»
roues légères, pour ordonner quelque chose
de la part de Dieu.
VOLUCRIS, is, Volucbe; ntTttvév. — Cet
adjectif qui vient de volare, signifie vi>e, lé-
ger, qui semble voler; maisdaus l'Ecriture il
se prend substantivemenl et marque comme
volalilis et volatile,
1° Un oiseau et tout ce qui vole. 1, Cor.
15. 39. Non omnis caro, eadein caro; sed alia
quidem hominum, alia pecorum, alia valu-
c;i<m (77T»vof ) : Toute chair n'est pas la même
chair; mais autre est la chair des hommes,
autre la chair des bêles, autre celle des
oiseaux. Eccl. 12. k. Consurgent ad vocem
volucris (arpuSiov); Hebr. passeris : Quand
le corps est desséché par l'âge, on s'éveille
non-seulement au chant du coq, mais au
moindre bruit d'un petit oiseau. Rom. 1. 23.
Jac.2. 7. Gen. 6.20. c. 7. v. 8. H. etc.; mais
le mot caeii est ordinairement ajouté à celui
de volucris. Job. 28. 21. Yolucresquoque cœli
laleC : La sagesse est inconnue aux oiseaux
mêmes du ciel; elle ne se trouve pas même
dans les lieux les plus élevés, où les oiseaux
ont coutume de voler. Quelques-uns l'enten-
dent des anges qui ne comprennent pas même
parfaitement les mystères de la sagesse de
Dieu. Ps. 8. 8. Voy. Volatilis.
2° Un ennemi prompt et dangereux. Isa.
ïk. 29. Deradice colubri egredietur régulas,
et semen ejus nbsorbens volucrem : De la race
du serpent il sortira un basilic, et ce qui en
rallra dévorera les oiseaux : Ce serpent c'est
Ozias qui a maltraité les Philistins ; ce basilic
c'est Ezéchias qui les a fort abattus ; ainsi cet
oiseau ou ces oiseaux sont les mêmes Phi-
lislins : mais l'Hébreu peut signifier, prester
volans, ou ignitus. ^"oy. Regulus.
3° Ce qu'il y a de grand et d'élevé dans le
monde. Ezpcli. 17. 23. Hahilnbuntsub eaomnes
volucres : Tous les oiseaux habiteront sur ce
cèdre : Tout ce qu'il y a de grand sera sou-
mis à Jé«us-Christ dans son Eglise. Voy. Vo-
r^TiLis. La même chose se dit à peu près de
ceux qui vivaient sous l'empire d(' Nabucho-
donosor. Dan. t. v. !». 11. In ramis ejus con-
versabantur volucres (o/ivEov) cœli : Ce qui
s'entend de ceux d'un esprit plus élevé que le
commun.
VOLVERE; /uiieiv. — Du verbe grec eilû^,
qui signifie la même chose, rouler ; ce qui
se dit aussi figurément du temps et autres
choses.
!• Rouler, faire mouvoir une chose circu-
lairernenl. Jos. 10. 18. Volvite snxa ingentia
ud os apeluncœ : Roulez de grandes pierres à
l'entrée de la caverne, .ludic. 5. 27. Volvebn-
tur unie pedi's ejus, <t jaccbat exaniinis : Si-
t ira demeura étendu mort après s'être roulé
et agité devant elle. 1. Reg. 14. .13. Prov.26.
27. Voy. IlEviiiiTi.
2" Rouler, faire mouvoir le long d'un pen-
chant. Judic. 7. 13. Videbaturmihi quasi sub'
cinericius punis ex hordeo volvi, et in castra
Madian descendere : 11 me semblait que je
voyais comme un pain d'orge cuit sous la
cendre qui roulait en bas, el descendait dans
le camp des Madianiles.
3* Se passer, coulersuccessivement. 2. Par.
21. 19. Cum temporum spalia volverentur :
Après quelque espace de temps, c. 36. 10.
S°Méditer quelque chose sérieusement, rouler
quelque pensée ou quelque dessein dans sa
tête. Gen. 2i. 45. Dumguehœc lacilus mecum
volverem : Lorsque je m'eiilretonais en moi-
même de cette pensée.
VOLUMEN,iNis. Voy. Liber; piaof.ptê/iov.
— Ce mol vient du verbe volvere, et signifie
proprement le tour que fait une chose qui
roule ; mais le plus ordinairement il signifie
un livre qu'on appelle volume, à cause de la
manière ancienne de faire des livres en rou-
leaux, ce qui a duré jusqu'au siècle de Cicé-
run : Depuis ils ont élé en papier, dont les
feuilles étaient attachées bout à bout, écrites
seulement d'un côté, et l'on attachait au bas
un bâton qu'on appelait umbilicus, et à l'au-
tre bout était un morceau de parchemin sur
lequel on écrivait en lettres d'or le titre du
livre. Cependant le roi Âtlalus ayant trouvé
le secret du parchemin sur lequel on écrivait
des deux côtés, avait longtemps auparavant
donné une figure carrée à quelques-uns de
ses livres, ce que l'on a depuis imité avec le
papier.
Volume, livre dans lequel on écrit quelque
chose. 1. Esdr. 6. 2. Jnventum est volumen
(y.£f«.yi;) unum : 11 se trouva un livre où Ion
éciivait l'histoire des Perses. 2. Mac. 2. 24.
Jer. 3C. V. 2. k. 6. etc. Ainsi, Volumen fœde-
ris : Le livre oii l'alliance était écrite. Exod.
24. 7. Volumen Legis : Le livre de la Loi, Jos.
1. 8. c. 8. 34. c. 24. 26. 2. Esdr. 9. 3. etc.
D'oii vleonenl ces expressions impropres :
Comedere volumen : Manger un livre; c'est
se nourrir des vérités qu'il contient pour en
nourrir les autres. Ezech. 3. 1. Comede volu-
men {xîtfalit) isiud. Voy. Liber.
Cibare volumine : Faire manger un livre ;
c'est donner la force de se nourrir des véri-
tés qu'il renferme, v. 2. Cibavit me volumine
illo : Il ne dépend point de notre force, dit
S. Grégoire, de prendre de cette nourriture,
si celui qui nous a commandé de la manger,
ne nous le fait faire lui-même ; ainsi les en-
trailles qui en sont remplies, c'est lecœurqui
s'en est nourri par une profonde méditation.
Voy. Apoc. 10. v.9. 10.
Volumen volans ; Un livre volant, un livre
en rouleau, comme étaient les livres anciens,
qui était emporté en l'air parles vents. Zach.
5. V. 1. 2. Ei/o video volumen volans : Les
Septante au lieu d'un livre, traduisent une
faux volante! : Ce livre que vit le Prophète
peut leprésculer les malédictions écrites dans
la loi, et les peines dont il devait châtier ceux
qui violeraient ses ordonnances; ce qui re-
vient i\ rmlit|iiétation des Septante.
VOI.UNTARIK; «o jat.-s.— Cet adverbe qui
vient de ^y/l(/l^l^,siguilit• ce qui se fait par lo
409
VOL
VOL
4W
mouvement de la volonté propre; mais cela
se peut faire en bien des manières, en bien
ou en innl.
1" ^ olonlairement, de son propre moiive-
meiil, siins contrainte. Levit. 22. 25. liovein
et ovem mire et cauda ampulatis voluntarie
offenr potes : Vous pouvez donner volonlai-
rcmint un bœuf ou une brebis dont on aura
coupé une oreille ou la queue, aGn qu'on
l'emploie <n ((uelquc usage saint pour Dieu,
mais non lUffrir à Dieu, ce qui est défendu.
c. 1. 21. 1. Esdr. 1. k.
2° Volontairement, de bon cœur, avec af-
fection, sans aucun molif d'intérêt. Ps.o3. 8.
Yotunlarie sacrificabo tibi : Je vous offrirai
volontairement un sacrifice, par une recon-
nai'^sanre tout à fait pure et désiuiéressée,
sans avoir égard aux avantages que j'espère
de vous. 1. Petr. 5. 2. Neque tarpis tucri
gratia, sed voluntarie (TrooOùfiM;) : Paissez le
troupeau de Dieu, noii par un honteux dé-
sir du gain, mais pur une charité désinté-
ressée.
3" Volontiers, librement, de galle de cœur.
2. Mac. 6. 19. Voluntarie {a\i<iKipiTuç) prceibat
ad supplicium : Eléazar allait au supplice ré-
Sulument et avec une volonté délibérée, de-
vant ceux qui l'y conduisaient.
i'Gratuileuieni, par un elTet dune volonté
bienfaisante, sans l'avoir mérité. J<ic. 1. 18.
Voluntarie (j3ou/))6£i,-) genuit nos verbo verita-
tis : C'est lui qui pur le mouvement de sa
pure volonté nous a engendrés par la parole
de la vérité. Cela s'entend de cette naissance
spiiiluelle qui nous fait enfants de Dieu par
la prédication de l'Kvangile.
5° Volontairement, de propos délibéré, par
une malice affectée, non point par ignorance,
ou par surprise. Hebr. 10. 2G. t oluntarie
peccanlibus nobis posl ucceptain nolitiam ve-
ritalis,jain nonreiimiuit urpro peccatis hustia :
Si nous péchons volontairement, après avoir
reçu la connaissance de la vérité, il n'y a
plus désormais d'hostie pour les péchés. L'A-
pôtre parle du péché (l'apostasie contre la
foi de Jésus-Christ, comme d'un crime irré-
missible, et pour lequel il faudrait (|ue le
Sauveur mourût encore une fois. 2. Mach.
li. 3. Alcimus quidam, qui sutnmus sacerdos
fuernt, sed voluntarie coinquinatus est lem-
poribus commissionis : Alcime, qui avait été
grand prêtre, s'était souillé volontairement
et (le propos délibéré, des sacrifices profanes
d'idolâtrie. \oy. Eccli. 20. V.
VOLUNTAIUUS, a, um; c'xoOffcof.— De vo-
luntas; mais ce mol se dit, ou des personnes,
ou lies choses. Des personnes :
Qui fait (jucdque chose de son propre mon-
vametit et (le bon ctBur. Exod .'lo. o. Oinnis
toluntarius («iJOat^é-nj,-) et prono animoofferaC
eii.^ Domino : Vous lui offrirez vos prémices
(l(! lioii cœur, (!t avec une pleine volonté. 1.
M icli. 2. 42. Oinnis voluntarius in leije : Ils
soni tous bien résolus de garder la loi. 2.
Cor. 8. 3. Supra virtutem voluntnrii fuerunt:
Ils se sont portés d'eux-mêmes à donner au
delà de ce qu'ils pouvaient. Des choses :
1* Volontaire, lilire, qui se lait volontaire-
ment et sans contrainte. Phil. v. 1'». Sine
consilio tuo nihil volui fncere, utt ne velut ex
necessilate bonum luum esset, sed volunta-
riutn : Je n'ai rien voulu faire sans votre
avis, désirant que le bien que je vous propose
n'ait rien de forcé, mais soit entièrement vo-
lontaire.
2° Ce qui se fait de bon cœur, et d'une pleine
volonté. 1. Par. -IS. 9. Sen.ito ei corde per-
fecto et animo voluntario (6i),wv. omiu) : Servez
Dieu avec un cœur parfait et une pleine vo-
lonté : C'est David qui parle à Salomon son
fils.
3° Volontaire, d'une volonté déterminée et
affectée. Eccli. 20. k. Quam bonum est correp-
tum manifestare pœnitenliam! sic enim e/fu-
gies voluntarium peccatum : Que c'est un
grand bien, lorsqu'on est repris, de témoigner
son repenlirl puisque vous éviterez ainsi le
péché volontaire. Ce péché volontaire est
celui dans lequel on s'opiniâtre après en
avoir élé repris; ainsi on se rend inexcusa-
ble, parce (ju'on ne |)èche plus alors par
ignorance ou par surprise, mais par une
détermination toute volontaire. Voy. Volun-
tarie, n. 5.
4° \'olontaire, à quoi on n'est point obligé
par aucune loi particulière. Ainos. V. o. Vo-
cate volunlarias oblationes {otioloyi'/.), et an-
nuntiale : Publiez vos oblaiions volontaires,
et appelez-y tout le momie : ainsi ,
Volunlaria, orum : Oblaiions volontaires,
sont cel.es qui n'éiaient point ordonnées par
la loi. Exod. 35. 29. Cuncli fitit Israël volun-
laria Domino dedicaverunt : Les enf.ints d'Is-
raël firent au Seigneur des offrandes volon-
taires; (hacuii offrit ce ((u'il voulut pour les
ouvrages du laberiiiicle Ezecli, 46. 12. Paci-
fica volunlaria : Un sacrilice pacifique. Ps.
118. lOS. y olunlariu oris mei benephicita fac.
Domine: Faite^, Seigneur, (lue les vœux ((ue
uia bouche a prononcés volontairement vous
so.enl agréables; aulr. les louanges, ou les
sacrifices que ma bouche vous offre.
5° A o.ontaire, libéral, qui se donne gra-
tuitement et en abondance. P>. 67. 10. Plu-
viam voluntarium segregabis, Deus,liœredilati
tuœ : Vous séparerez, ô Dieu, et vous desti-
nerez |)Our les peuples qui sont votre héri-
tage, une pluie toute volontaire. Celte pluie
gratuite et volontaire était, ou la manne qu'il
faisait pleuvoir dans le désert pour la nour-
riture de son peuple, ou les biens (|U il pro-
met d(! faire aux siens dans la suite des
temps.
VOI.UNTAS, Tis; &i/«pa. —Du verbe ro/o,
cl signifie :
1 La volonté, celle puissance de l'âme ciui
se porte à la poursuite du bien, et à la foiic!
du mal.
2 Liberté, choix de la volonté. Deiil. 23.
2."!. J'roinisisii Domino propria votunliitc,el
arc lao locutus es : \'ous l'avez promis par
voire propre volonlé, et l'avez prononcé
p jr voiri' bouche. Judic. 5. 9. 3. Keg. 19. 3.
3' (jelui (|iii l'ait ce qu'on désire, et qui
exécute ce qu'on veut. 2. lleg. 23. ii. Cunctu
sains ineu, et omnis voluntas : Il est tout mon
s.ilul, cl toute ma volonté ; il m'a sau\é de
tous les périls, ut a exécuté tout eu que je
m
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
412
vouLiis; autr. c'est lui seul qui me sauve,
c'est lui seul que je déi^ire.
4* Voliinlé, seiilimenl, di-ssein, résolulion.
Gon. 'ii. 57. Quœramus ipsius vulunluiem
(iveOfiDf/a) : Saclioiis d'clle-irêmo son seiili-
mcnl. 1. Cor. 16. 12. Nun fait vnlunlas ejus
ut nunc venirel : II n'a pas cru le devoir faire
préseuleiiieiit. c. 7. 37. 1. Esdr. 5. 17. 1. Par.
22.7. 2. Par. 6. v. 7.8. c. 10. U. 1. Mac.il.
37. Ainsi, Ose. 10. G. Confandilur Israël in
volunlale sua: Israël rougira du peu de suc-
cès de ses desseins. |3o'j),i).
5° Toute sorte de désir, bon ou mauvais.
Joan. 1. 13. Non ex sanguinibus, neque ex vo-
lunlale carnis, neque ex volunlale viri, sedex
Deo nali sunt : Les enfants de Dieu ne sont
point nés du sanjr, ni de la concupiscence
charnelle, ni du désir de l'hoiiime tel qu'il
soit, soit (le satisfaire sa convoitise, suit de
perpétuer sa uiéinoire dans ses enfants ; mais
d'une manière toute spirituelle par un effet
de sa charité ineffable el de sa divine volonté.
Isa. 58. 3. Jniliejejunii vesiri invenitur vo-
lunlas veslra: Voira propre volivnté se trouve
au jour de votre jeûne : vous jeûn'^z, et en
même temps vous contentez les désirs de
votre convoitise, v. 13. Siaverteris a sabbato
pfdein tuum, et facei e vuluntatcin taam : Si
vous vous empêchez le jour du sabbat de faife
voire volonté, de suivri; vos inclinations cor-
rompues. Kccli. 18.30. Eph. 2. 3. FacienCes vo-
luntulem curnis, et coyiintionum : Eu nous
abandonnant aux désirs de la chair et de
notre esprit. Gen. 49. C. H -br. 12. 10. Sap.
16. v. 21. 2a. Jer. 7.24. Abiei'unt in volunla-
libus : Us se sont abandonnes a leurs désirs.
Ainsi, Ps. 1. 2. In Leije Domini voluntas
ejus : Le désir du juste est de suivre la lui
du Seigneur. I. Mach. 4. 42. 1. Par. 29 18.
Custudi liane, volunlalem (Siàvoix) cordis eo-
rum : Conservez dans eux ce bon désir de
leur cœur. 2. Par. 15. 15. Ps. 20. 3. Volunlas
labiorum : Le vœu et le désir qui' l'on ex-
prime par la parole. Ps. 106. 30. Purtusvo-
/i<n(aiis ; Le port où on désire arriver; la
chose quo l'on veut ou que l'on désire; or-
dre, commandement. Luc. 12. 47. Scrvus qui
coynovil volunlalem Domini sui, et non fecit,
vapulabit multis : Le serviteur qui aura su
la volonté de son maître; c'est-à-dire, ce
qu'il désirait de lui, et ne l'aura pas fait, sera
battu rudement. 3. Reg. 5. 3. 1. Esd. 5. 17,
Ainsi, Fdcere volunlalem, ou secundum
volunlalem. Mallli. 21. 31. 3. Ucg. 5. y. 8.
10. etc. Implere volunlalem , Num. .32. 12.
Exécuter les ordres de quebjuun, faire ce
(ju'il commande. Voy. Voluntas Dei.
6' \"ol()iité, discrétion, fantaisie, passion,
l'rov. 29. 15. Puer qui dimittilur vulunlali
stiœ c-jnfundit matrem suam. L'enfant qui est
abandonné à sa volonlé, couvrira sa mère de
coiilusiou. 2. Esdr. 9 37. Luc.23. 25. 1. Peir.
4. 3. 2. iMr. 1. 21. Eccli. 8. 18. c. 32. 21.
Ainsi, 2. Tim. 2. 2t). Ut ri-sipiscant a diuboli
laqueis a quo cajiUvi Icneniur ad ipsius vo-
lunlalem : Afin (lu'ils sortent dos pièges du
diable iiui les tient captifs, pour en faire ce
qu il lui plaît. Voy. Voluntas Dei, n.C.
D'où vient, Facere volttntuttm »unm : Faire
sa volonté, suivre sa passion. Isa. 58. 13.
Dan. 8. v. 4. 25. c. 11. 35. Ce qui s'attribue
à Dieu par métaphore. Isa. 48. 14. Faciet vo-
lunlalem suam in Babylone : Il exécutera sa
volonté.
On dislingue en Jésus-Christ deux sortes
de volontés, comme l'Eglise l'a défini contre
les Monoihéliles : la volonté divine et la vo-
lonté humaine. Voy. Velle.
Ambulare in voluntatibus ((3ou)./j) alicujus ■
Suivre les passions de quelqu'un. Mich.
6. 16.
7° Affection, honte, inclination. Ps. 15. 3.
Sani'tis qui sunt in terra ejus mirificavit om-
ties voluntales meas in eis : Dieu a fait paraî-
tre d'une manièreadmirable mes soins et umn
affection à l'égard des saints qui sont sur la
terre, ne pouvant point lui faire rie bien à
lui-même n'en ayant pas besoin. Ps. 27. 7.
£x volunlale mea confiiebor ei : Je l'en loue-
rai de toute mon affection.
8° Afl'ection particulière, complaisance en
quelque chose. Prov. 16. 13. Y olunlas {^ir.xi)
Regum labiu jusla : Les lèvres justes sont les
délices des rois : la vérité leur plaît, s'ils
sont justes. Rom. 10. 1. Voluntas (eùSoxia)
cordis mei, et obsecratin ud Deum fit pro illis
in salulem : Je sens dans mon cœur une
grande affection pour le salut d'Israël, et je
le demande à Dieu par mes prières, .\insi,
Bona voluntas : Bonne volonté. Eph. 6. 7.
Phil. 1. 15. 2. Cor. 5. 8. Bonam volunlalem
habemus magis peregrinari a corpore : Nous
aimons mieux sortir de la maison de ce
corps.
VOLUNTAS DEI. — La volonté de Dieu
est unique et très-simple; cependant les
théologiens, pour s'accommoder à noire fa-
çon de concevoir, endislinguenl de plusieurs
sortes, et la divisent en volonté de signe et
volonlé de bon plaisir , en volonlé antécé-
dente et volonlé conséquente. La volonlé de
bon plaisir est celle par laquelle Dieu veut
absolument qu'une chose soit faite, et cette
volonté est éternelle. La volonté de signe est
une marque exiérieure de la volonlé de
Dieu, et comprend sous elle les préceptes, les
conseils, la défense, la permission, la |)ié-
paration. Cette volonlé n'est pas toujours
accomplie, parce qu'elle n'est pas absolue;
mais seulement une marque exiérieure de ce
que Dieu veut ; il en est de même de la vo-
lontéantécédenleà l'égard de la conséquente .
cette volonlé n'est pas toujours absolue, car
il faut pour cela qu'elle concimie avi c U
volonté conséquente : par exemple, il esl bon
absolument qu'un homme vive, et mauv.iis
qu il mcuie; mais quand on consitlère que
eet homme est un meurtrier, alors ilesl mau-
vais ijuil \ ii e, et bon qu'il meure; ainsi,
absolumenlel par une volonté aulécéilenle,
il esl bon (|ue lous les hommes soient sau-
vés , et Di( u veut qu'ils le soient ; mais
parce qu'entre ces hommes il y a des pé-
cheurs endurcis (jui résislenl i\ ses grâces,
il veut par une volonté conséqucute qu'ils
soient réprouvés. Ou verra l'application de
ces sortes de volontés dans les siguiûcatiuii*
«uivantes.
H5
VOL
4
VOL
«f«
1° Volonté simple et absolue de Dieu, qui
est aussi appelée la volimlé de bon plaisir,
par hKiiiclli' Dieu a voulu ei arrêté de loule
él Tiiilé qu'une rhosc sol. ls;i. VG. 10. Con-
siliuin metim stabit eC umnis volunlas mea jiel :
Toutes mes rcsolulions sont imuiualiles, et
tontes mes volontés s'exécuteront. Juan. (î.
V. 39. 40. Ilœc est volunlas ejus qui misil me
Palris, ut oinne quud cledil milii non perdam
ex eo : L;i volonté de mon Pèrc^ qui m'a en-
voyé, est que je ne peide aucun de tous ceux
qu'il m'a envoyés. Mutli. 18. 14. e. 6. 10.
Luc. 11.2. Fiat volunlas tua : (jue votre vo-
lonté se f.isse en nous et par nous. Mallli. 2().
.'i2. Art. 21. I'k Eph. 1. v. 5. 11. Hebr. 2. h.
1. Pctr. 3. 17. c. h. 19. Ai.oc. 4. 11. etc.
Ainsi Jcsiis-Cbrist ne recliercliait point sa
volonté pro|)ic, mais la volonié de son Père
qui l'.ivail envoyé. Joan. 5. 39. et est des-
cendu du ciel, non pour faire sa volonté, mais
pour faire la voloiiié de relui (jui l'a <'uvoyé.
C. 6. 39. Ainsi, Ps. 110. 2. Exquisita in om-
nés wlunlutes ejus : Les œuvres de Dieu sont
toutes disposées pour exci uler ses volontés,
pour s'en servir à ()Uoi il lui plaît.
2° Décrit di' Dieu, ce (]ue Dieu a arrêté.
Epli.1.9. [}l notum faci-ret nohis sacramea-
tuin voluntalis suœ : Pour nous faire connaî-
tre le mystère de sa volonté; ce mystère est
le décret caclié par lequil Dieu a ré>olu de
sauver les lionitncs. Prov. 19. 21. llom. 9.
19. y oluntati ejus (/uis l'esislit? Qui est-ce
qui résiste à sa volonté? Gènes. 30. 19. Heb.
10. iO. In qua voluiitate sanclificali sumus :
C'est celte volonté de Dieu qui nous a sanc-
tiCés.
3° Commandement, précepte, ce que Dieu
prescrit et ordonne. 1. Tluss. 4. 3. Ilœc est
holunt'is DeijSanr.tificMlio vestra:La volonté
de Dieu est que vous soyez saints cl purs;
Celle volonié en plusieurs n'est qu'une vo-
lotilé de signe , et non poinl une volonté
absolue, c'est à-dire, qua Dieu le i ommande ;
mais tous ne l'exéiuienl pas. e. 5. 18. Ps. 102.
7. Rom. 2. 18. Nusli voluntulem ejus : Vous
connaissez sa volonté , vous savez ce (jue
Dieu coaimande. c. 12. 2. Ut probelis quœ
sil vol'.irit(is Dei, bona, e( bene placens et per-
f'ecta : Afin que vous reconnaissiez ((uelle est
a volonté de Dieu, bonne, agréable et par-
Taile; ce (lue Dieu a ordonné, (|ui n'a rien
coiumanilé q i ne fûl bon et juste, et qui ne
tendît à la perfection. Lpb. .5 17. Col. 1.9.1.
Prir. 4.2. l.Ksd. 7.18. c. 10. 30. Ainsi, i'o-
luntntein iJei facerc: Faire la volontéde Dieu,
c'est garder ses commandements. Mattb. 7.
21. Qui farit votuntiiteinpalris inei. c. 12. iO.
Marc. 3. .'Jo. Joan. 4. ;i4. c. 7. 17. c. 9. 31.
Act. 13. 22. Epb. 6. C. Hebr. 10. 7. Ps. 39. 9.
1. Joan. 2. 17. etc. Ps. 15.2. Sattctis qui lunt
in terra ejus, mirilicavil oinnes volunlutes meus
in eis : Le Seigneur a lail paraître d'une ma-
nière admiral)le tontes mes volontés à l'é-
card des saints ([ui sonldans sa terre. Jésus-
Clirisl parle à Dieu comme homme. Les apô-
tres et tous les fidèles qui ont cru par le mi-
nistère des apôlres.ont connu l'amour in-
effable que Jesus-Cbrisl leur portail, el sont
dcveau» eux-mômcs pur la suinlclé do leur
vîe des preuves admirables de ses yolonlé»
et de ses préceptes.
4° Affection , complaisance en quelque
chose. Prov. 11. v. 1. 20. Voluntas ejus m
lis qui simpliciler ambulant : Dieu met son
afl'eclioii en ceux qui marchent simplement.
Judith. 9. 16. Non in equorum viribus volun'
tas lua est. Ps. 146. 10. Malach. 1. 10.
Ainsi l'Eglise devait porter un nom qui
marquait qu'elle serait les délices de Dieu.
Isa. 62. 4. V ocaberis, voluntas mea in en.
C'est en ce sens que s'explique cet endroit
de s tint Luc. 2. 14. In terra pax homiiiibns
bonœ volunlatis (eù5o>!r/):Que la pais soit sur
la (erre aux hommes de bonne volonié, Gr.
en qui se trouve la bienveillance et le bon
plaisir de Dieu. Ces deux mots, bonœ volun-
talis, nu peuvent ni selon le Grec, ni selon
le sens véritable de la lettre, s'appliquer aux
homtnes ; mais ils se rapportent à Dieu même,
dont II! bon plaisir a été la source de cette
paix si dé>irée qui a été à l'égard des hommes
comme le fruit principal de l'incarnation du
Fils de Dieu. > oy. Maldonat, tT/ù/.
5" Bienveillance, bonté toute gratuite. Gai.
1. k. Ut eriperet nos de prœsenii sœculo ne-
quam secuudutn volunlalem Dei et patrii »io«-
tri : Il s'est livré pour nous retirer de la cor-
ruption du siècle présent selon la volonté
de Dieu notre père, c'est-à-dire, par une
bonté toute gratuite (d'autres rapportent
cette volonté à ces paroles ; Qui s'est livré
lui-même, el l'entendent du décret éternel
par lequel il a donné son propre Fils pour les
hommes. Voy. n. 2). Ps. 29. v. 6. 8. Ps. 72.
24. etc. Ainsi, bona voluntas (£05o/.i«), bien-
veillance, grâce, faveur. Ps. 3. 13. Scuto bo-
nœ voluntalis, i. e. bona volunlat» ut scuto.
^ oy. Scuto. Ps. 5'J. 20. Pliilipp. 2. 13. Ueus
est qui operalur invobis velle el perficere pro
buna volunlate.
G" Volonté, permission de Dieu. Rom. 1.
10. Obsecriins, si quumodo tandem aliquando
prosperum iier habeam in volunlate iJci, ve-
nitndi ad vos : Le priant que si c'est sa vo-
lonté (s'il me le permet), il m'ouvre quelque
voie favorable pour aller vers vous. c. 13.
32. Per vulunlatem Dei .• Si c'est la volonté
de Dieu. 2. Tim. 2. 2!J. Ut resipiscant a diaboli
laqueis a quo captivi tcnentur ad ipsius vo-
lunlalem : .\fin qu'ils sortent des pièges du
démon (jni les lient captifs , tant que Dieu le
lui permet, (iencs. 27. 20.
VOLUl'TAS, Tis ; «ôov/i. — De volo, se fait
l'adjectif volupis , c ; doii vient volupilas, et
par syncope voluptus, qui signili', vo'upic,
plaisir, joie, coiuentemenl, satisfaction, ce
qui chatouille l'âme ou le corps.
1' Volupté, plaisir sensuel. Ercl. 11. 10.
Adolesceniia et voluptas ( avot«, amcntia] vaiia
suHl : La jeunesse el le plaisir ne sont -que
vanité; la jeunesse est une ivresse île beau-
coup d'années ; le plaisir est l'idole des jeu-
nes gens. c. 2. 10. Luc. 8. 14. 2. Tim. 3. 4.
Til. 3. 3. 2. Pelr. 2. 13. etc. Ainsi, Voluplali
operam dure (TizTïi70î<i) : Goùlerle plaisir, c'est
ce que dit Sara. Gcnes. 18. 12. VoUiplali
operam dabo? Après que je suis devenue
■vieille, penscrais-jc encore a goiilcr le plai-
«15
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
416
sir dans l'usage du mariage ? Elle exprima
l'usage (lu mariage qui est innocenl par le
pliisir qui y est ailaché, qui ii'esl pas inno-
cenl, si c'esl ce qu'on y recherche principale-
ment ; niais ce plaisir se peul eiilendre de
J'éducaliou des enfants.
De ce mot vieiinpnt ces expressions :
Délabra voluplntis : Des palais de délices,
ou l'on jouit des plaisirs de la vie. Isa. 13.
22. Voyez Uelubrum.
Domusvoluptalis : Maison de délices ; un pa-
lais voluptueux. Amos 1.5. Bùperdam lenen-
tein sceptruin de domo voluplatis : Je chasse-
rai celui qui a le sceptre à la main de sa mai-
son de plaisir; ces paroles peuvent marquer
ou quelque palais des rois de Damas, ou Da-
mas même, qui était situé dans un lieu très-
agréable, et tout environné d'arbres et do jar-
dins. QueUiues-uns croient que le Prophète
marque In Cœlésyrie, où il y avait une ville
appelée Hédcn.
Hortus voluptatis : Dn jardin de délices,
orné de toutes sortes de lleuis et d'arbres
pour le plaisir. Joël. 2. 3. (yuoiî hortus vo-
/upnns (t/)-?.))) terra coram eo, et post euin
soUludo deserli : La campagne qu'il a trou-
vée comme un jardin de déliées, n'est après
lui qu'un désert affreux. Le Prophète parle
ou de la plaie des sauterelles, ou des armées
ennemies qui devaient ravager la Judée.
Ezech. 38. 35. Terra \Ha incuUa, fada est ut
hortus voluptatis {ro-jfri) : Cette terre qui était
inculte est devenue comme un jardin de déli-
ces ; cela s'entend allégoriquement du temps
de la loi nouvelle.
Ligna voluptatis (rp^jfri) : Des arbres déli-
cieux ; ces arbres marquent les princes et les
grands qui éclatent dans le monde. Ezech.
31. V. 9. 16. 18. Heb. les plus beaux arbres
d'Eden. \ oy. Lignum.
Paradisus voluptatis : Jardin de délices ;
c'est ainsi (jue le paradis terrestre est appelé.
Gènes. 2. v. 8. 10. 15. c. 32. v. 23. 2i. Voyez
Paradisus.
2° Joie sainte, plaisirde l'espril. 1. Mach.
3. 45. Ablala est votuptas (rip^tç) a Jacob :
Toute la joie de Jacob était bannie du sanc-
tuaire. Il pirle di; la joie (lue les serviteurs
de Dieu goûtaient dans le templeencélébrant
les louanges de Dieu au son des instruments;
c'est celte joie que David respirait. Ps. 26.4.
Ut videum voluplatem Domini : Pour con-
templer les délices du Seigneur, dont on jouit
(l,;iis son labernacle où l'on chante ses louan-
ges, quoique Divid par son exil fût éloigné
ilii talierna( le où on louait Dieu, néanmoins il
eiivisageaitprlncipaleoienlle temple céleste et
<es délices souveraines que goûtent les saints
,1 iiis le ciel, el i|u'il exprime lui-inôrnc en ces
termes, l's. .'i.^. 9. Torrente voluptatis [rp-j-fn]
luw potabis eos : Vous les ferez boire dans le
loireni dc vos délices. Voy. TouiiiiNS.
3" Agrément, liiauté. Jerem. 22. 28. iVum-
(juid vas (d/si/ur oinni voluplale (//->£(«, ulili-
las}'! Qu'esl-ce que ce Jéclionias, sinon un
pot di- teiie qui est cassé, sinon uu vaisseau
qui n'a plus rien que de méprisable'.'' Cu
prince qui avait refusé de rccounuUre l'oia
pire souverain de Dieu, étant sorti de sa dé-'
pendanci', lombait, pour le dire ainsi , des
mains de Dieu qui le soutenait, et se bris lit
comme un poi de terre, devenant alors très-
méprisahle et tout à fait inutile; Ileb. Vas in
quo non est voluntas : Un vase qui ne pl..lt
à personne, et (|ue nul ne voudrait; Gr. av-<
ïa-ziyptiu «Oroû, Cujus nnlla est ulilitas.
VOLUPTUOSE. - Voliiplueusemenl, .l'une
manière voluptueuse. Thren. 4. 5. Qui vesce-
bantur votupluose {zp\ifui,deliciœ) intericrunt
in vils : Ceux qui se nourrissaient des
viandes les plus délicates sont morts dans
les rues.
VOLUTABRU.M. i ; /a<a^«. — Du verbe
volutare, qui vient devolvere, et signifie,
Un lieu où se vautrent les porcs, un
bourbier. 2. Pelr. 2.22. Sus Iota in volulabro
tuli : Ceux qui retombent dans leurs péchés
ressemblent au pourceau, qui , après avoir
été lavé, est retourné dans la boue pour s'y
vautrer de nouveau. Voy. Canis.
VOLUTAKK, zu),i£tv. — Ce verbe vient de
volvere, tourner, rouler.
1° Rouler, vautrer. Marc. 9.19. Elisin
in terrain, volutahalur spiunans : Il tomba
par terre, où il se roulait en écumanl. Judith,
li. i. Cuin invenerinl eum truncuin in suo
san'juine volulutum : Quand ils le trouveront
décapité et vautré dans son sang.
2" Engager, enloncer. Eccli. 23. 16. In
delictis non volulabuntnr {èyx-Aiziy) : Les ser-
viteurs de Dieu ne s'engagent point dans
ces excès; comme on dit, se vautrer dans
toutes sortes de débauches.
VOMEK, ou VOMIS, eris. — Ce mot se
dit du verbe vomere, parce qu'il semble que
le soc de la charrue vomisse la terre qu'il
coupe.
Le soc de la charrue. 1. Reg. 13. v. 20.
21. Descendebat omnis Israël ad Philislhiim,
ut exacueret iinusquis(/ue vomereni {Bipitnriptov,
faix) suum : Tous les Israélites étaient obli-
gés d'aller chez les Philistins pour faire
aiguiser le soc de leurs charrues. Judic.3. 31.
Percussil de Philislhiim , sexcentos viros vo-
mere ( ùpoTpoKovi ) : Samgar tua six cents
Philistins avec un soc de charrue. Samgar
était apparemiuenl laboureur , et voyant
venir les Philistins lorsqu'il était à la char-
rue, il en prit le soc et s'en servit pour les
combattre, étant animé de l'esprit de Dieu.
De Cl' mol viennent ccspbrases:
Scindere terram vomere: Fendre la terre
avec le soc, c'est labourer la terre. Deut.
21. 3. Voy. SCINDERK.
Conjlnrc ou conciderc gladios in vomeres
{'/porpa-j, (iratruin) : Faire de ses épées des socs
de charrue; c'est jouir delà paix après Iq
guerre, Isa. 2. k. Mich. V. ;{. Cette prophétie,
qui est la même dans les deux prophètes,
s'entend du Messie et de l'établissement d^
l'Eglise.
VO.MEIŒ, É;/:rv. — Ce verbe se fait du
Grec ip-eiv, v vient de l'espri' âpre.
I" Vomir, rejeter par la bouche ce (ju'ou
a dans l'estomac par trop de satiété. Isa. 19.
ik. Sicut errât ebrius t( voment : Dieu a ré»
417
VOM
VOR
fis
pandu au milieu de l'Egypte un esprit d'é-
tourdisseinent , qui l'.i fuit errer comme un
homme ivre qui ne va qu'en chancelant,
et qui rejette ce qu'il a pris, à quoi f.ut
allusion Jerem. 25. 27. Bibite, et inebriamini
et vomite [ili^eh) : Buvez et enivrez-vous, et
rejetez ce que vous avez bu; c'est-à-dire,
qu'ils devaient tous boire à cette coupe de
la fureur du Dieu d'Israël, jusqu'à en être
entièrement accablés, sans pouvoir jainais
se relever ; comme un homme qui aurait bu,
el qui se serait enivré jusqu'à un si grand
excès, qu'il rejeltirait ce qu'il aurait bu, et
qu'il ne pourrait se relever de la place où
l'ivresse l'aurait fait tomber.
2° Répandre avec effusion. Prov. 30. 1.
Verba congregatitis filii vomentis .- Paroles
de celui qui assemble, du fils de celui qui
répanil les vérités. Dans IHéiireu c'est plutôt
un nom propre d'hnmme interprété par la
signification du mot Jaché, qui signifie l'o-
mens ; c'esl-à-dire, paroles d'Acur Ois d'ia-
que. Vny. Congregans.
VOMITUS, us ; ÊfitTOf. — 1° Vomissement,
ou ce «lui a été rejeté par le vomissemenl.
Prov. 2j. 11.2. Pelr. 2. 2î.Canis reversas ad
vomititm {cîipy.tr^7.) : Le chien e*t retourné à
re qu'il avait lui-même vomi ; cela se dit du
pécheur qui après avoir fait pénitence re-
tombe dans ses désordres. Isa. 28. 8. Oinnes
mensœ replelœ sunt vomitu : Toutes les tal)h's
sont pleines de ce que rcjeltenl ceux qui
vomissent. Le prophète dépeint les excès
d'intempérance et d'ivrognerie où s'abandon-
naient les prêtres même parmi les.luifs.
2* Enivrement du vin de la colère de Dieu.
Jerem. 4.8. 26. Allidet manum {yjip) Moab in
vomitu suo : Que Moab dans son ivresse se
blesse la main en tombant ; les Moabites
devaient être enivrés, c'est-à-dire, frappés
de plaies par le ministère des Chaldéens, et
réduits à l'état où se trouvent ceux qui sont
accablés de vin, et qui en tombant se bles-
sent très-rudement. ^ oy. Allidere. C'est ce
même enivrement dont furent frappés les
Chaldéens eux-mêmes. lors(jue Baitha^ar
après s'être enivré avec des personnes infâ-
mes perdit cette nuit- là même la vie et le
royaume qui fui transféré aux Perses et aux
Mèiles. H.ibac. 2. 16. Et vomilus iijiioininiœ
super gloriatn litam : Toute voire gloire se
teiiniiiera à un infâme vomi-semenl ; ce vo-
missement, ou cel enivrement, marque
l'ignominie avec laquelle furent affligés les
(Chaldéens sous Ballhasar.
VOKAtîO. iNis. — Du verbe vorare , et
signifie proprement,
1" Un gouffre, un abîme, une fondrière,
un grand creux dans la terre. Isa. 2. 19. ]n-
Iroiljunt in speluncas pelrarum, et in voragi-
nes (rpityl-n) terrœ : Les hommes fuiront au
fond des cavernes, des rochers el dans les
endroits les plus creux de la terre. Jerem.
'^9. V. 8. 30. Ainsi cette vallée profonde qui
séparait le Mont de Sion de la ville b<isse est
appelée vorago. '.i. Keg. 11. 27. Satomon
(vdificavil Melto et coœtumvil vornginem
(f^ayfio,-) civilalis David patris sui : Salomon
lit bâtir Mello, et fit combler le gouffre ou
la vallée profonde qui se trouvait entre la
ville haute et la ville basse de Jérusalem,
c'est ce qui donna occasion à Jéroboam de
se révolter contre son tiiaître; car comme il
fut chargé de 1 .ver une taxe sur les tribus
d'Ephraï n et de Manas«é, il les souleva
contre Salomon. Voy. Mello.
2° Précipice, gouffre de malheurs. Prov.
13. 15. In itinere contemptorum, vorago : La
voie des moqueurs mène au précipice ; ceux
qui méprisent les instructions et les avis
s ilulaires qu'on leur donne, périront niai.
Hebr. La voie des méthants n'a rien que
de rude.
VOKARE , xaTayâyîiv, xary.ifùysiTOcr.t. — Ce
verbe vient du Grec |3oprj, pabulum, viande,
pâture, et signifie, dévorer, ((ui s'attribue à
toutes les choses qui peuvent consumer,
comme le feu, l'épée, etc.
1" Dévorer, manger avec avidité, comme
font les bêtes et les oiseaux carnassiers.
3. Reg. 14. II. Qui mottui f,ierint in agro,
vorabunt eos aves cœli : Ceux de la fami.Ie de
Jéroboam qui mourront dans les ch.imps
seront dévorés par les oiseaux du ciel. De
là vient,
Carnem brachii sid vorare: Dévorer la
chair de son bras ; c'est persécuter à toute
outrance ses plus proches avec la même fu-
reur que ceux qui sont affamés dévorent
eux-mêmes leurs proies. \ oy. Brachium
(bras). Isa. 59. 20.
tV Manger. Exod. 12. 9. Caput cum pedi-
bus (jusel inleslinis vorabitis {i'dz'iOv.ij : \ ous
en mangerez la léle avec les pieds el les in-
testins. Il s'agit lie l'Agneau pascal. .Ainsi,
Eccli. 6. 2. Homo extraneus vorabit illn : Un
élanger les mangera et dissipera les biens
qu'un autre aura ménagés.
3 Consumer, réduire en cendre. 3. Reg.
18. 38. Cccidit ignis Domini et voravit liolo-
caustum: Le feu tomba du ciel à la prière
d'Elie, et consuma l'holocauste. Levit. 6. 10.
Num. M. 6.
\' Défaire, tuer, faire périr. Soit par
répée, 2. Re.;î. 18. 8. Mulio plures erant quos
saltus consumpsernt de populo, (jiiam lii (/nos
voravernt gladius in die illn : Il y en eut
beaucoup plus qui périrent dans la lurêt, par
la faim, el par divers attires accideuts, que
d ' ceux qui moururent par l'épée. Isa. 31. 8.
Gladius non liominis voiabii eum " L épée <|ui
le dévorera ne sera point I épée d'un homme.
Le prophète (larb- de la défiite des .Vssyriens
par un ange au nombre de cent quatre-vingt
ciiK) mille en une seule nuit
Soit par le feu. Isa. 9. 18. Succensa est
quasi ignis impiclas, veprein el spittam vo-
rabit : L'impiété s'est allumée comme un
feu, elle dévorera les ronces et les épines;
c'es<-à-(/ire, elle causera la perte du peu|)le.
Voy. Spina. c. 33. 11. Spinlus vester ut ignis
vorabil ( xariSso-O'/t) t'os : Votre esprit sera
comme un feu qui vous dévorera; c'est'à~
dire, vos entreprises, vos desseins seront
cause de votre ruine. Le prophète prédit la
ruine des Assyriens; ainsi Dieu «dïensé est
représenté comme un feu dévorant iiui con-
sume tout ce qui s'oppose à lui aNcc plus d9
419
DICTIONNAIRE DL PHILOLOGIE SACREE.
420
fyeililé , que le f»'U le plus ardent ne con-
sume la paille cl le bo-is. 2. Keg. 22. 9.
J(jnts de oie ejus vurahit : Un fi-u dévorant
est sorti de sa liouclic. David rcfirésenle Dii'U
d'une manière poéiique roniine transpoilc de
colère pour sa (léfense conire ses cnncMiis.
Joël. 2. 3. Ar)le facv'tn ejus iç/nis vorans.
Jerein. 5. 14, Ecce eqo do verba mea in ore
tuo iti igiitin, et piipulum isluin in li(]nn, et
vorabil eos : Je ferai que mes paroles d<'VJen-
dronl du IVu dans votre bonihe, que ce
peuple sera comme du bois, et que ce l'eu les
dévorera. La parole de Dieu est souveraine-
ment elGcace, n'étant antre chose que sa vo-
lonté toule-puissante. Voy Igms.
Soit par d'.iulres plaies. |sa, 2i, 6. Mnle-
diclio vorabil (i'àeo^Gaij lerrain : La malédiction,
Heh. leparjuie, dévorera lu terre, c'est-
à-dire , détruira le pays et fera périr les
habiianls.
VORAX, Cis; ifùyoç. — Adjectif du verbe
vorare, qui signiGc proprement voruce, qui
mange avec avidité, qui dévore.
1° Gourniaïul, grand mangeur, qui a'mc
la bonne clière. M.itth, 11. li). Ecce itoino
vorax et potator vini : Voilà un liommi; de
bonne chèie. el qui aime à buire; c'est ce
que les pharisiens disaient calumniuusement
de Jésus-Chrisl.
2' Ce qui consume, el qui déiruit, Judic.
20. 4-8. Cunctos tirbes et viculos Benjamin
vurax flainma consumpait : Toulcs les villes
et les villages de Benjamin furent consumés
par les flimmcs.
VOUTEX.icis.— Ce mot, qui est le même
que verlex, vient de verlere, mais vriex
signifie plutôt le sommet de qiie.que chose,
comme la cime des montagnes, le pôle dans
lescieux, et voriex mari|iio plutôt une eau
qui va en tournoyant, el un tourbillon de
vent. Dans l'Ecriture il signifie.
Un nœud dans le bois par où l'arbre
pousse ses branches. 8ap. 13. 13. Liijnum
cuivinn et vorlicibus (o'Çob, ramus) plénum:
Un bois torlu et plein de nœuds. L'interprète
latin appelle ces nœuds, voriices, parce (ju'ils
sont contournés comme l'eau qui va en
tournoyant.
V'OS,ViiSTRUM,ouVESTRI;:,x-i%-,i;fz«v.—
Pronom personnel de la seconde personne au
pluriel, qui vient du duel afi), comme nos,
de vw, el signifie.
Vous. Matlli.2t. 13. Dumus mea, domtts
orulionis vocabilur, vos uulem fecisiis illnm
speluncam Inlronum : Ma maison sera appelée
la maison de la prière, et vous en avez fait
une caverne de voleurs. 1. Cor. 1. l'i. Gra-
tias af/o Deo quod nemincm veslrum baptiztivi:
Je rends grâce à Dieu de ce que je n'ai
baptisé aucun de vous. M.itth. 2J. v, 13. 14.
15. 10. Vie vobi^: Malheur à vous ; et souvent
ailleurs.
VOS.METIPSI ; luvroi, iaurwv, tauToO,-. — De
tjo.'î, du prouoni !pic, el de la particule ex-
plélive met.
1 Vous-mêmes. 2. Joan. v. 8, Videle vos-
tnclipsos : Prenez garde à vous.
2' L'un l'aMtrp. Coloss. 3. 1(>. Cominonen-
Us vosmelipsijs : Instruisez- vous, H fxlior-
tez-vous les uns les autres, v. 13. Donnnles
vobisiiielipsis : Pardonnez-vous les uns aux
autres. Eplies.o. 19. Loquenles vo' ismiiipsic
Vous entretenant de psaumes, d'hymnes et
de canli(|ues.
VOTUM, I ; e-j)^ri. — Ce mot vient de vO'
vere, el signifie. Vœu, oblation, prière, etc.
C'est proprement un vœu, une promesse (;uc
l'on fait à Dieu de sa personne, ou des choses
dont on peut disposer, sur quoi l'Ecriture a
établi des règles qui regardent ou les person-
nes ou les choses. Les [)ersonncs sont ou
soumises à d'antres, ou non : si elles ne dé-
pendent de personne, comme les hommes, les
veuves et les femmes répudiées, elli's doivent
accomplir les \œus qu'elles font. Num. 30.
V. 3. 10; mais les vœux des personnes (lui
dépendent des autres, comme les femmes
mariées et les filles qui sont dans la maison
de leur père, ne soni point approuvés qu'avec
le consentement des personnes à qui elles
sont soumises, v. 4. 7.
Pour ce qui regarde tes porsonges.
1° Si un homme fait un vœu et se lie par
serment, il accomplira tout ce qu'il aura
promis. Num. 30. 3. Si qiiis virvrum voluin
Domino voveril, vmne quod promiait, impie-
bit.
2° Lorsqu'une femme aura fait un vœu ol
se sera liée par serment; si c'est une fille
qui soil encore dans la maison de son père,
el qu'il n'en ait rien dit, elle sera obligée
à son vœu , v. 4. Mulier si quippiam voverit,
etc.
3" Si c'est une femme mariée qui ait fait
un vœu par serment, el que son mari l'ayant
su ne l'ait poii4t desavouée, elle sera obligée
à son vœu, v. 7. Si maritum habueril, etc.
4° La femme veuve el la femme répudiée
accompliront tous les vœux qu'elles auront
faits, V. 10. Vidua et repudiala quidquid vo-
verint, reddent.
Les règles qui regardent les choses vouées
paraîtront dans les différentes >ignitications.
1. ^ œu ou promesse faite à Dieu de quelque
chose, par laquelle nous nous engageons à
lui. Ps. 55. 12. In mesunt, Dcus, vota tua. i. e.
tibi fac/a ; Je conserve en moi, ô mon Dieu,
le souvenir des vœux que je vous ai laits.
David pense à s'acquitier des vœux qu'il a
faits à Dieu, pour avoir été dé. ivre de ses
ennemis. Ps. 8. 9. Ps.ti.'i. 13. Keddam libi vota
mea quœ dialinxerunt labia mea : Je m'ac-
quitterai ciners vous des vœux que mes lè-
vres ont proférés. Ps. H.i. v. 14. 18. Prnv.
7. 14. c. 20. 25. Eccl. 5. 4. etc. De la vient :
V(jtumvovere{i\>-/ja()<>.i £j^r,v) : Faire un \œu,
prometire à Dieu el s'engager par vœu à faire
ou donner quel(]ue cho.<e. Cènes. 28.20. Vo-
vit votum: Jacob fit un vœu. c. 31. 13. Num.
30. 3. Deut. 2:j. 21. Judic. 11. 30. 1. Keg. 1.
11. etc.
Votum facere : Faire un vœu. Lcvil. 27. 2,
Homo qui vu(un\ feccrit : I, 'homme qui aura
fait un vœu, ou par lui-même, ou par ses
parents, en [iromeltant à Dieu de lui «•wiM-'
crer sa vie. Il pourra se racheter par^j^iCW"-
taiJi prix selon l'eslimation qui wi sera 4'«i*te.
421
VOT
VOV
m
Num.6. 2. Snp. 13. 17. Malnch. 1. IV. mais
facere vota signifie qufliiuel'ois rcmire S' s
vœux. Jcrem. Si 23. Faciamus votaliiiOoyiy.)
noslraquœ vovimus : RencJoii'i les vœux que
nous avons fails ; comme /acere signifie aussi
sarrifier.
Imptere vota : Accomplir ses vœux, les
proiiiessi's qu'on a faites à Dieu par vœu.
Num. 15. 8. Ut impleas vota. Jcr. 49. 23.
Reiis voti : Qui est obligé â son vœu. Num.
30. v.h. Voti rea erit. Voy. Reus.
Suscipere voliim : Recevoir et agréer un
vœu. 2. Reg. 2i. 23. iJeus suscipiut votuin
tiiitm; Gr. £J),o'/^<j«t at, benedical tibi.
2. Le préseiil que l'on offre à Dieu, soil vo-
lontaircDieiit. Exod. 36. 3, Quolidie mane
vota (:rpofff=-fo,u£vov) populus off'erebat : Le
peuple lous les jours au mutin offrait encore
de nouveaux dons.
Soit par vœu. Levil. 22. v. 18. 21. Velvota
(ôpioJoytK) solvens, vcl sponie offerens : Ou en
rendant ses vœux, ou en faisant une offrande
de lui-même, v. 23. Num. 29. 39. Prœtcr
vota et oblationes spontaneas. Jerem. 33. 11.
Amos. 3. 22.
Il y avait trois sortes de sacrifices ou de
dons que l'on offrait à Dieu. Les prenjiers
sont prescrits par la loi; les seconds se
font par vœu ; les troisièmes se l'ont volon-
tairement. Lcvit, 7. 16. Si voto vel sponte
quisobtulerit,c.2± v. 18. 21 ^3. c. 23. 38. etc.
mais les dons qui s'offraient par vœu étaient
de deux sortes, les uns étaient offerts à Dieu
et lui étaient consacrés de telle sorte qu'ils
pouvaient être rachetés. Levit. 27. 2. Homo
qui votum fecerit, et spoponderii Deo nnimam
suf/m ; L'homme qui aura promis à Dieu de
lui consacrer sa vie. L'Ecriture parle en ce
lieu de ceux qui par un vœu qu'ils faisaient
promettaient à Dieu de consacrer leur vie au
service de son tabernacle. 11 en est de même
de ses biens, mais s'il vouait au Seigneur une
bêle qui lui pût être immolée, et quiavait les
condiiions pour l'être, elle ne pouvait plus
être rachcléi' ou changée par une autre, ainsi
ce qui avait élé ronsacré au Seigneur par le
vœu parfait et absolu, Heb Cherem, i. e. suc-
cisio, Gr. «v«9£ft«, devait être ou consumé ou
consacré pourtouiours, sans pouvoir être r.i-
cheté. V. 28. 29. Omnis consccralio quw ofj'er-
tur ab hominc, non redimetur, sed morte mo-
rietur : Tout ce ((ui aura été ofTert par un
homme et consacré au Seigneur, ne se ra-
chètera point, mais il faudia nécessairement
(lu'il meure ou nalurell./nent ou civilement.
Nom. 18. 14- c. 21. V.2. 3. Judith. 16. 23.
Voy. Anatheju, et Consecratio.
De celle signification se fool ces plir.ises.
,t(ddereou solvere tio/i ; 8'acquiller de ses
vœux. Num. 18.3. 2. Reg. 13. 7. Judith. 16
22. I's.21. 26. l's. W. 14. etc. Dans es en-
dciiits, reddcre ou solvere vola, signifie louer
Dieu, et le remercier des faveurs (pie nous
aïons ob'cnu' s de lui. hy\). 'I 27 Ps ■>l
20. Ps. 40. 14. Ps. m. 8. Nah. 1. 15.' ek."
Quelquefois f.iirc un sacrifice. Prov. 7. 14.
Ilodie reddidi vola mea.
Promittere vota : Faire des vœux, promcl-
tre. 1. Parai, 29. 9. Cum vota promitterent,
Gr. offnrenl. 2. Mae. 3. 33.
Offi"-re vola : Offrir ses vœux, ce que l'on
a V(mc. DiMil. 12.6. O/firetis in loco illo vola.
1. Reg. 1. 21. Ul iminolaret liosliain et votum
suinn {(iff'erret) : G ■ vœu était de consacrer
Samuel au Seiymur. Judith. 16. 22.
3. Le vœu de Nazaréen. Num. 6. v. 2. 4.
13. Cunclis diebits quibus ex voto Domino
coiiseiranlur, qtnd(iuid ex viiiea esse polest
non comedeiil : Pendant tout le temps qu'ils
seront consacrés au Seigneur, selon le vœu
qu'ils auront f.iil, ils ne mangeront point de
tout ce ((ui peut sortir de la vigne. Acl. 18.
18. Habebal cnini votum : Paul avait fait un
vœu, il .s'était l'ait Nazaréen pour un temps,
ce temps étant fini il se coupu les cheveux.
On croit qu'il était arrivé à saint Paul quel-
qu'accideut qui l'obligea à se coiper les che-
veux à Cenchrée. remettant à offrir le sacri-
fice lorsiiu'il serait à Jérusalem, parce qu'on
ne pouvait l'olîiir que dans le temple ; ut jl
paraît que samt Paul entreprit exprès ee
voyage pour l'accomplir. Il vo lait s'.iccom-
Hjoderàla laibesse des Juifs qui le prenaient
pour l'ennemi de la loi. c. 21. 23. \ oy. Num.
6. 13. et Nazareus.
4. Prière, élévation du cœur à Dieu. louan-
ge, action de grâces. Prov. 13. 8. Vota justo-
rum placabiiia : Les vœux des justes soni
agréables à Dieu, au lieu que les victimes des
méchants sont ubomijiflbles devant lui. Ps.
60. 8.
5. Désir, vœu, souhait. Prov. 31. 2. Quid,
dilecte volorum meorum? Que vous dirai-je,
entant chéri et souhaité avec tant de vœux ?
Salomon était particulièrement chéri de sa
a\èr(î. comme il le dit ailleurs.
VOVLRE, \oy. \ otum ; iù^^tadai, --r- Cq
verbi- vient de ,Σd«wûv, confirnuue, ou de ^o«ï,
vocare: ces deux élymolugies ont leurs au-
teurs; mais il signifi" :
Vouer, proimttre quelque chose à Dieu;
soit par un vœu général et commun, comme
est celui par lequel tons les fidèles se vouent
et se consacreai à Dieu dans le baptême en
renonçant au démon et à toutes ses œuvres;
S«it par un vœu particulier. Voy. \'otum.
Eccl. 3. v. 3. 4. Si qnid rovisli Deo, ne more~
ris reddere, displicet cnim ei infiddis cl si Jta
promissio; sed quodcainquc vuveris redde : Si
vous avez fait un vœu à Dieu, ne difl'érez
point de le rendre, car la promessi- infidèle
et imprudente lui déplut; mais accomplis cz
tous li'S vœux que vous aurez fuùs ; Multo-
que tnrlius est non vovere quain pu.^l rulum
promissanon reddere .-Il vaut Jteancoup mieux
ne faire point de vœu que d'en faire, cl de ne
les pas accomplir. Levit. 27. 9. Num. 6. 21.
Dent. 12. v. 11. 17. etc. D où vient :
Vovere volum : Faire un vœu. Jon. 1. 16.
Voveranl valu. \'oy. Votum.
Vorcre et reddere : Faire des vœux et s'en
aci|uilier; c'est faire profession d'adorer
Dieu , soit par des vœux ou des sacrifi-
ces, soil par des louanges ou des actions de
grâces. Ps. 75. 12. V ovele et reddile Domino
Deo veslrc : Faites des vœux au Seigneur, et
vous acquitte! do ces vœux Ce couseil ne
4«3 DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
regarde pas seulement l'Ancien Testament,
puisque si le vœu était alors agréable à Dieu,
il le lui doit âire encore à présent, d'autant
que le vœu n'appartient pas aux céiémonies
anciennes qui uni changé, mais au culte mo-
ral de Dieu ((ui est toujours le même. Isa. 19.
21. Vola vovebunt Domino, et solvenl : Les
Egyptiens adoreront Dieu, cl lui rendront
leurs devoirs.
VOX, GIS : fwvij. — Ce mot vient de vocure,
comme dux de ducere, rex de reijere, et signi-
fie dans l'Ecriture plusieurs choses qui se
font connaître par la voix, mais souvent ce
n'est qu'un pléonasme, comme audire vocein
alicujus, c'est audire aliquem.
La voix est un air fr.ippé et modifié qui
forme différents sons soit qu'il parle di's
animaux, soil des hommes; il y a des voix
articulées, comme la parole des hommes ;
d'antres non articulées, comme sont le-; dif-
férents sous de la voix des animaux; ce mot
signifie donc :
1" La voix, le son de la voix, ou le bruit
que font les choses inanimées. Eccli. 38. 30.
qui forment ou rénéehis>enl la voix. Apoc.
11. 19. Fiictn sunl ftitgura, et voces, et lerrœ
motus : Il se fit des éclairs, de grands bi uits,
des tremblements de terre, c. 4-. 5. c. 8.5. 1.
Cor. ik. l.Qu(B sine anima siint vocem dantin :
Les choses inanimées (jui rendent des sons.
Ainsi, le bruit des eaux. Apoc. il. 1. 15. Tam-
quam vox aquarummalttirum. c. \k. 2. c. 19.
6. Habac. 3. 10. Abyssus dédit vocem suam :
Les eaux du Jourdain ont fait un grand bruit,
lorsque voire peuple le passa : d autres l'en-
tendent de la mer Rouge. Voy. Abys>us. Le
bruit du tonnerre. Ps. lOi. 7. Vox lonitnii
lui in rota. Voy. R(ita. Apoc. 10. v.3. k.Lo-
cutasnnt toitilrua voces suas. c. l'i'. 2. c. 19.
C. et Ps. 28. V . 3. 4. 5. 7. 8. 9. Ou Vax Do-
mini ; la voix du Seigneur marque le ton-
nerre. Ce mot s'attribue à beaucoup d'autres
choses inanimées; mais il se dit ordinaire-
nientflequelque bruitextraordinaire, comme
du tonnerre. Exod 20. 18. Cunctus pojmius
atidicbat voces : Tnut le peuple entendait les
tonnerres. Ainsi. Vox aqu'irum, vox cntarac-
tarum, vox nubis, vox lubœ. Ps. 92. v. 3. 4.
Ps. kl. 8. Hebr. 13. 19. et souvent dans l'Apo-
calypse. Ainsi, Joan. 5. 37. Neque vocem ejus
audislis : Vous n'avez jamais ouï sa voix ;
cette voix terrible avec laquelle il parlait au
milieu des feux.
2° Voix inarticulée, ou son que poussent
les animaux, pour marquer leurs désirs et
leurs affections;
Soit les animaux sans raison. Cantic. 2. 12.
Vox turturis audila est : c'est au printemps
qu'on conimeiice d'enlendre le chant de la
lourteielle. Sap. 17. 18. J'ri/à/i/ bestinrumvox.
Eccl. 12. k. 1. Reg. 15. 14. Amos. .'i. k. Voy.
RUGITUS.
Soit les hommes qui marquent leurs désirs
et leurs passions pir îles cris et des sons in-
articulés. Isa. ()5. 19. Nondudiriur in eo ullra
vox flelus, et vox clumoris : On n'y entendra
plus de voix lamentables, ni de tristes cris.
Jer. 9. 19. c. '»8. 3. c 51. y. 54. ."iS. Zach. 11.
m
3. Matih. 2. 18. Jer. 31. 15. Vox in excelso au-
dita est. Ezeeh 21.22.
Ainsi les cris de )i>ie et d'allégresse. Ps. 41.
5. Ps. 46. 2. In voce exsutlnlionis, Avec des i
cris de jnie. Ps. 97. 5. Ps. 117. 15. Jer. 35.
11. V ox grindii et mx lœlitiœ : vox sponsi et
vox spnnsœ. A|)oc. 18. 23. Ce sont des cris de
joie. D'où vient, élever sa voix. Voy. Hin-
NiRE, Levare voceu, Elevare. Les cris que
poussent ceux qui sont transportés de fureur.
Luc 23. 23. Jnslahanl vocibus magnis, postu-
lantes ut crucifigeretur, et invalescrbant voces
eorum: Us le pressaient de plus en plus, etc.
Act. 7. 56.
3° La voix, le son de la voix. Gen. 27. 22.
Foxij'ufrfem t;ox7aco6esi;Pourla voix, c'est la
voix de Jacob, mais les mains sont les mains
d'Esaû. Act 12. 14. Ut cognovit vocem Pétri :
Ayant reconnu la voix de Pierre. Joan. 10.
V. 4 5. 1. Reg. 26. 17. c. 24. 17. Deuler.
4. 12.
Ainsi, parler d'une voix basse. Isa. 29. 4.
Erit quasi Pythunis de terra vox tua : Voy.
Pytho. Jer. 46. 22. Voy. JEs.
Parler haut, crier à haute voix. Luc. 17.
v. l:i. 15. c. 19. 37. Ezech. 8. 18. et souvent
dans l'Apocalypse. Voyez Clamare. Ainsi
Math. 12. 19. Isa. 42. 2. Neque audiet aliquis
in plaleis vocem ejus : Personne n'entendra
sa voix dansles rues, c'es^d-cftre, nul ne l'en-
tendra crier, se plaindre de ses ennemis,
tempêter contre eux.
Levnre, elevare, extollere, attollere , exal-
tare vocem : Elever sa voix; c'est ordinaire-
ment un pléonasme, pour marquer que l'on
commence à parler. Luc. 11. 27. Extollens
vucem quœdam mulier. c. 17. 13. Levaverunt
vocnn. Act. 14. 10. c. 22. 22. Judie. 2. 4. c.
21. 2. 1. Reg. 11. 4. c. 24. 17. etc. Mais sou-
vent ce ton de voix élevé signifie plusieurs
choses différentes, selon la matière dont il
s'agit. Job. 38. 34. Numquid eUvabis in ne-
bula vocem tuam ? Elèverez-vous votre voix
jusqu'aux nuées?
Audire vocem alicujus : Entendre la voix
dequcl(|u'un ; 1° le son de la parole. Gen. 1.
v. 8. 10. c. 39. 15. Exod. 32 18. Num. 7. 89.
Deut. 4. 12. etc. 2°Suivre ses avis, y acquies-
cer, s'y rendre. Gen. 3. 17. Audisti vocem
nxoris (ufC.Vous avez prêté l'oreille aux per-
suasions de votre femme, c. 21. 12. c. 2'3'. v.
13. 43. Exod. 3. 18. c. 4. v. 1. 9. c. 5. 2. c.
15. 26. c. 19. 5. et souvent ailleurs oi!i cette
phrase est la même ()ue : Obedire voci alicu-
ius : Gen. 22. 18. Quia obedisti voci meœ. c.
26. 5. Num. 14. 22. 3" Faire attention à ses
paroles pour les bien comprendre. Ps. 94. 8.
Helir. 3. v. 7. 15. c. 4. 7. Gen. 4. 23. Audile
vocem meam, uxores Lamecli : Femmes de l.a-
mech, écoutez ce que je vais dire. Job. 33.
8. Vocem verborum tuorum audivi. Apoc. 6.
7. c. 5. 11. Ta. c. G. 8. c. 28. 23. c. 32. 4.
Deut 4. V. 3.!. ;t6. 2. l'etr. 1. v. 17. 18. Ad.
11.7. c. 9. 4. c. 22. 7. olc. Ainsi, c. 22 9.
Vocem non audierunt ejus qui loquebatur :
Ils n'entendirent point le sens des paroles de
Jésus-Christ, ic qui n'est point contraire à
ce (|ui est dit c. 9. 7. Audientcs vocem: Us
entendirent une voix , c'est-à-dirt , le bruil
43S
VOX
VOS
iu
d'une voix, sans en entendre les paroles ar-
ticulées; ou peut-être que Jésus-Christ par-
lant liébrcu, ils ouïrent les paroles distinc-
tement, mais ils n'en comprirent point le
sens. k° P.irler familièrement avecqucl<iu'uii.
Eccli. i5.5. Audivit eum et vocem ipsius : Dieu
a écoulé Moï>e et a entendu sa vois : il lui
a parlé familièrement et comme bouche à
bouche ; Gr. Dieu lui a fait entendre sa
voix.
4° La parole, le discours, la voix articulée
pour déclarer sa pensée. Galul. k. 20. Y^eUem
esse apud vos modo, et mulare vocem meam :
Je voudrais maintenant étie avec vous, et di-
versifier mes paroles selon vos besoins. Act.
13. 27. Hune ignorantes et voces propkelarum:
Ne l'ayant point connu pour ce qu'il était, et
n'ayant point entendu les paroles des pro-
phètes, ils les ont accomplies en le condam-
nant, c. 2i. 21. 1. Cor. 14. 11. Prov. 8. 4. 1.
Thess. 4. 16. etc. Sap. 1. 7. Hoc quod continet
omnia, scientiam habet vocis : Comme l'Esprit
du S -igneur contient tout, il connaît tout ce
qui se dit. Eccli. 17. i\. Honorem vocis audie-
runt : Nos premiers pères ont eu l'honneur
d'entendre Dieu parler à eux. A quoi se rap-
portent la voix, la parole ou l'ordre qui est
venu du ciel; soit de Dieu le Père. Dan. 4.
28. Matlh. 3. 17.C. 17. 3. Marc,9. 6. Joan. 12.
V. 28. 30.
Soit de Jésus-Christ. Acl. 9. k. c. 22. 7. c.
26. 14. Apoc. 1. 10. c. 14. 13. c. 18. 4. c. 14.
5. etc.
Dare vocem : Se faire entendre; ce qui se
dit en bien des manières, selon les sujets qui
se font entendre; soit les choses inanimées,
Ps. 76. 18. Vocem dederunt nubes. 1. Cor. 14.
v. 7. 8. Hebr. 3. 10.
Soit les animaux, Ps. 103. 11. De medio pe-
trarum dnbunt vocs. Marc. 14. 30. Prius-
guam yallus vocnn his dedcril : Avant que le
coq ait chanté deux fois. Jcr. 2. 13.
Soit les hommes, Jer. 48. 34. Dederunt vo-
cem suam, c. 12. 8. Les exemples en sont
plus rares.
Soit Dieu et la Sagesse divine, Ps. 45. 7.
Dédit vocem suam. Jer. 31. 16. Joël. 2. 11. c.
3. 16. Amos 1. 2. Prov. 1. 20. c. 2. 3. ■\ oyez
Num. 13.
Humiliare, ou suhmittere vocem : User de
paroles humbles et soumises. Prov. 26. 25.
Qunndo submiserit vocem snam, ne credideris
ei : (Jiiaiid 11 vous parlerait d'une manière
douce et aj^réable, ne vous fiez point à lui.
Eccli. 2. 9. In promissiunibus Ituiitiliant vo-
cem suam.
Ficri vocem ad aliquem : Oue la parole se
fas^c entendre à (luclqu'un ; c'est-à-dire,
qu'on parle à quelqu'un ^(lu'il entende. Acl.
7. 31. Fdcta est ad eum vox Domini : Il en-
tendit la voix du Seigneur. Miirc. 1. II. Luc.
3. 22. c. 9. .35. Acl. 10. v. 13. 15. c. 19. 34.
Unu voce : Tnut d'une voix, d'un commun
consend'inenl. Kxod. 24. 3. Respondil omnis
populus una voce : Lo. peuple répoinlil tout
d'une voix. JudiUi- 7. v. 12. 18. c. 19. 9. c.
15. 10. etc. Ainsi, Acl. 19. 34. \ ux fucla una
est omnium : Ils crièrent tons ensemble.
5" Un son éclatant, le tonnerre, qui estap-
DlCTlON.I. DE PHILOL. SACUliK. 1\ .
pelé la voix du Seigneur. Ps. 28. v, 3. 4. 7
8. Job. 37. 2. Isa. -30. 31. etc.
6° Voix harmonieuse, chant, cantique. Ec-
cli. 50. 20. Et ampli(icaverunt psallentes in
vocibus suis : Les chantres ont élevé leurs
voix dans leurs cantiques. Apoc. 14. 2. c. 18.
22. Vox citharœdorum et musicoram.
Ainsi, Vox luudis. Ps. 25. 7. Ps. Ci. 8. Isa.
51. 3. Jon. 2. 10. y ox exsultalionis. Ps. 41. 5
Ps. 46. 2. Ps. 117. 13. Ps, 97. 5. Vox psal-
mi : ce sont les chants de joie avec lesquels
on loue Dieu.
7° Le bruit, la réputation de quelque chose
dont on parle. Act. 2. 6. Fada hac roce .-Aiirôs
que ce bruit fut répandu, il s'assembla un
grand nombre de gens.
8° La parole, le parler, le langage. Gen.
11. 7. lit non audiat unusquisque vocem
proximi sui : Confondons-y tellement leur
langage, qu'ils ne s'entendent plus les uns
les autres. Voy. Lingua.
9° Nom ou mot qui signifie quelque chose,
parole, expression. 1. Tim. 6. 20. Devituns
profanas vocum novitates : Fuyez les profa-
nes nouveautés de paroles. Voy. Novitas.
10° Celui-là même qui parle. Apoc. 1. 12.
Conversus sumut viderem vocem : Aussitôt je
me tournai pour voir celui dont j'entendais
la voix. A oy. Videre. Act. 10. 15. c. 11. v. 7.
9. Respondit vox secundo de cœlo : On me
parla une seconde fois.
Ainsi, Vox clamantis; i. e. damans. Isa.
40. 3. Vox clamantis in deserto : On a en-
tendu celui qui crie dans le désert : un pré-
dicateur. Matth 3. 3. Marc. 1. 3. Luc. 3. 4.
Joan. 1. 23. Jer. 4. 15. Vox annuntiantis; i.
e. nuniius. Il vient un courrier qui apporte
des nouvelles.
Vox sanguinis, Gen. 4. 10. i. e. Sanguis,
ou Abel cœsus. Hebr. 11.4. Per illam defunc-
tus adhuc loquitur.
Vox menducii, i. e. mendacium. Exod. 23.
1. Non suscipies vocem mendacii : \ ous ne
vous laisseiez point aller aux faux bruits.
11° La doctrine du salut. Joan. 5. 25. i enit
hora, et vunc est, qunndo mortui audient vo-
cem Filii Dei : L'Iieure vient que les morts
entendront la voix du Fils de Dieu. Ces morts
sont, ou, les infidèles, ou les pécheurs qui
sont res^uscités par la parole de vie, c'est-à-
dire, par la prédication de Jésus-Christ et de
SCS ministres. (()ui'lques-uns enlendeni néan-
moins ces paroles de la résuri'ection pjirlicu-
lière de quelques morts, comme celle de La-
zare ; d'autres les expliquent de la résurrec-
tion générale de tous les hommes.) c. 10. v.
3. 16. c. 18. .'i7. Cant. 8. 13. Fac me audire
vocem tuam. Dans cet endroit, entendre la
voix do Jésus-Christ, c'est croire en lui et
reconnaître par la foi la voix du Bien-Aimé.
Cant. 2. 8. ) ox Dileclimei. Jo.in. 10. 4. Sciutit
vocem ejus. v. 5. No)i noverunt vocem alieno-
rum : Ils rejettent la doctrine des faux pro-
phètes.
12° Commandement, conseil, avis, exhor-
tation. Prov. 3. 13. Cur ncc audivi vocem do-
cciUiuin? Pourquoi n'ai-je (loint écouté la
voix de ceux (jui m'enseignaient? c'est-à-dire,
leurs avis. Judic. 2. 28. \ occm meam fiudirç
14
427
DICTIONNAIRE DE PIIILOLOGIK SACREE.
4i8
contempsit. Prov.1.20. c.8.v. 1. ^^. Voy. a.k.
Ainsi, audire vocem, ou obedire voci, obéir
à la voix, soit de Dieu, soit des hommes, c'est
faire ce qu'ilsiordonnent. Voy. Addire, n. k.
13° Le pouvoir efticace du commandement
exprime par la voix. Joan. 5. -28. Onmes qui
in monumentis siint audienl vocem Filii Dei ;
Tous ceux qui sont dans les sépulcres enten-
dront la voix du Fils de Dieu, cette voix
toute-puissante qui fi'ra sortir les morts de
leuis tombeaux. 1. Thess. k. 16. Jnjnssuel
in voce archangeli. Isa. 30. 30. Auditam fa-
ciet Dominus gloriam tocis suœ : Le Seigneur
fera entendre la gloire de sa voix puissante
au jugement dernier. Job. 37. v. 2. 4. 5. c.
hO. i. Hebr. 12. 26. etc. En plusieurs autres
endroits où TEci iture représente la voix de
Dieu comme efficace et redoutable. Ps. 67.
3i. DabiC voci suw vocem virtulis : Il rendra
sa voix une voix forte et puissante. On peut
l'entendre du tonnerre. Quelques-uns l'ex-
pliquent de l'elficace de la prédication de l'E-
vangile; plusieurs saints Pères rapportent
cela à l'avènement de Jésus-Christ au dernier
jugement.
li" Voix éloquente, bonne grâce à parler.
Act. 12. 22. Populus acclamabut : Dei voces,
et non hominis : Le peuple criait dans ses
acclamations : C'est la voix d'un Dieu, et non
pas d'un homme. Ce prince paya cher la com-
plaisance qu'il prit dans son éloquence.
15° Prière que l'on fait à Dieu. Ps. 3. 5.
Voce mea ad Dominum clamavi : J'ai crié et
fait retentir la voix de ma prière au Seigneur.
Ps. 76. 2. Isa. 30. 19.
D'oii vieiineul ces plirases fréquentes dans les psaumes.
; Exaucer la
17. 7. Ps. 26.
Audire, ou exaiidire vocem
prière. Ps. o. k. Ps. 6. 9. Ps.
7.PS.27. v. 2. 6. etc.
Atl'endere, ou intendere voci : Faire atten-
tion à la prière de quelqu'un. Ps. 5. 3. Ps.
65. 19. Ps. 83. 6. Ps. UO. 1. etc.
16" Voix hautaine et insolente. Jerem. 51.
55. Perdidit ex ea vocem magnam : Le Soi-
gneur fera cesser les voix fières et élevées
de Biibylone.
17" Voix menaçante, menace, outrage. Ps.
5'».. i. Conlurbal'us sum a roce inimici : Le
trouble m'a saisi à la voix menaçante de mon
enni'iiii. Ps. 73. 23. Ne obliiifcuris vuces ini-
tnicorum tuorum : N'oubliez pas les blaspliè-
ni'.'S de vos ennemis. Ps. k'i. 17. Jer. 18. 19.
MILGAKE.— Ce verbe se fait du nom vul-
gus, i, et signifie :
Publier, divulguer, rendre public et com-
mun. Jos. 6. 27. Nomen ejus vulçtitum est in
omni terra: Le nom de Josué devint célèbre
dans toute la terre. Gen. 45. 10. Auditum eft
et celtbri sermone vulgatuin {SixÇoû^iJai) iii attla
régis • Il se répandit un grand bruit qui de-
vint public dans toute la cour du roi.
\ UL(jO. — Ai'vcrbe du nom vulgus.
^'ulg<lireml'llt,colnllluném(•nl, d ordinaire,
pour l'ordinaire. Jer. 3. 1. Vulgo dicit'xr : On
dit d'ordinaire. Ezech. 12. 21. c. 10. 4i. Ecce
omnis fini dicil vulgo proverbiiim, in te assu-
met illud. direns, sicut miter, ita et liliii eJHs :
On dit d'ordinaire : Velle uière, telle tille;
mais tous ceux qui se servent de ce proverba
le diront de vous.
VULGUS, I ; Xcrof . — Du grec ôx>oç ; chez les
Eoliens, |5o/,).of, d'oii se fait pilx»^, ci de là
vulgus; et se dit particulièrement par oppo-
sition à ceux qui sont rlch.s ou éclaires.
Le vuli,'aire, le petit peuple, la populace.
Prov. 29. 2. In mulliplicatione jusluruvi lœ-
tobilur vulgus : Le monde sera dans la joie
quand les justes se multiplieront; c'esl-à-
di'/i», quand les justes seront élevés aux char-
ges; Heb. Cum dominati fueiinl justi. Exod.
12. 38. Vulgus promiscuum (èn-iaix-of : Une
multitude de petit piuple. c. 19. 23. Levit.
21. 15. Num. 1. 17. c. il. k. Jos. 6. 9. etc.
VULNERARE; rpaupaTiÇsiv. Voy. PerCL'TE-
RE. — Ce verbe vient de vulnus, et signifie
blesser, faire une blessure, légère ou mor-
telle ; il se dit aussi improprement des peines
d'esprit.
1° Blesser, maltraiter. Luc. 20. 12. lllum
vulneranles ejecerunt : Us le blessèrent et le
chassèrent comme les autres. Act. 19. 16. Jn-
valuil contra eos, ita ut nudi et vulnerati ef-
fugerent : Le possédé traita si mal les exor-
cistes, qu'ils furent contraints de s'enfuir
tout nus et blessés. Exod. 21. 35. Judic. 20.
1. Reg. 31. 3. 3. Reg. 20. 37. c. 22. 3i. k. Reg.
8. v. 28. 29. 1. Parai. 10. 3. Cor. 10. 9. Voy.
SciNDERE. Cant. 5. 7. Isa. 53. 5. Yulneralus
est propter iniquitates nostras : Jésus-Cluist
a été percé de plaies pour nos iniquités. Il a
été traité cruellement, afin que nous fussions
guéris par ses meurtrissures.
Ainsi, Yulneralus : Blessé, maltraité. Job.
2'i'. 12. Anima vulneratorum (T/)auftaTi«5) cla^
mavil : Ceux qui sont blessés se soûl écriés.
Ps. 88. 11. Tu humilinsti sicut vulneralum,
superbum : Vous avez humilie le superbe roi
d'Egypte aussi facilement qu'on abat un
hoiniue déjà grièvement blesse. Jer. 37. 9. c.
51.52.rhren.2. 12.
2° Défaire, abattre, tuer, exterminer. Jos.
11. 6. Crus tradam omnes istos vulnerandos
(TcTfo-wuÉvof) ; Hebr.etGr.t'u/rtcra/os, confos-
SOS : Demain je les livrerai tous entre vos
niain<, pour les défaire. 1. Reg. 17. 52. Ceci'
dcrunt vulncruli : Ils lombèrent percés do
1. 18. 1. Par. 5. 22. 2. Par. 3.
Voy. Lucifer, c. 51. 9. \ oy.
, 21. 29. c. 30. k. c 32. 8. etc.
coups. 2. Reg.
17. Isa. !'♦. 10.
Draco. Ezech.
Voy. Cadere.
Ainsi. l'(i//ifrna' marque souvent ceux qui
sont tués ou morts. Ps. 87. 6. Sicut vulnerati
(Tfaufiarixi) dormientes in sepiilcris. 1. Par. 11.
T. 11.20. Judith, e. 4. Jer. 51.4.
3° .Mfliger, tourmenter. Job. 5. 18. Jpse
vulnerat (jraùtv) et medctur : t7est Dieu qui
blesse et qui guérit; c'est-à-dire, qui afflige
et qui console. Isa. 14. 12. Curruisli in ter-
rain qui vulnerabas génies? Comment as-tu
été renversé sur la terre, toi qui frappais les
n. liions de les plaies? Nabuchodonosor s'est
rendu redoutable dans une grande partie de
l'univers.
4" Blesser , toucher le cœur. Soit d'un
amour pur cl chaste. Cantic. 4. 9. Vulncrnsli
cor tncum (xafScoOv^^'or vulnerare) : Vous
ii) VUL
m'avez blessé le cœur, dit l'Epoux à l'Epouse.
\ oy. Crinis.
Soit tl'uii amour déshonnête. Prov. 7. 26.
Multos vulneratos (yovsÙEiv) dejecit : La femme
débauchée en a blessé et renversé plusieurs.
Dan. 13.10.
5° Choquer, offenser. Eccli. 27. 22. Vutne-
rata est anima ejus : Son âme e.st blessée. Il
parle de celui dont on a révélé le sccrel, et,
par conséquent, dont on ne peut plus recou-
vrer l'amitié.
6' Afflipier, toucher de douleur et de peines
d'esprit. 2. Mnch. 3. 16. Qui videbct summi
sacerdolis vultum, wnte vulnerabalur (tit^w-
u-^taOai): Nui ne pouv ot regarder le visage du
grand-|irélre sans êlie blessé jusqu'au cœur.
AULNUS, EBis; ■zpv.'û^a. — Ce mot, qui si-
gnifie une plaie qui se fait dans le corus par
quelque cause cxlérieure, au lieu que l'ul-
cère se forme par la mauvaise disposition
des humeurs qui sont dans le corps même,
vient ou de a vulsa carne, ou du grec oOW,
une plaie déjà guérie.
1" l'Iaie, blessure. Gen. t. 23. Occidi vir-um
in vuinus meutn .- J'ai tué un homme de la
plaie que je lui ai faite. A'oy. Meus. Exod.
21. 25. Vuinus pro vulnere : Plaie pour
plaie. C'était la loi du talion. Gen. 3k. 23.
Exod. 2-2. 1. 2. Mac. 8. 24. c. 14. 4o.
AUigare vulncra : Bander les plaies. Luc.
10. 34. \ oy. Alligare.
Livoi~ vuineris : Meurtrissure livide ; ce
qui signifie un châtiment rigoureux. Prov.
20. 30. Livor vuineris (cùvrptfipa) nbslerget
tnala : Les meurtrissures livides guériront le
mal. Les méchants se corrigent quelquefois
par la rigueur des châlimcnls. Voy. Livor.
Facere vdnera : Faire des blessures, en
être cause. Eccli. 31. 40. Ebrietalis animosi-
tu, iwprudentis o^msio, minorons virlutem,
et faciens vuinern : L'ivrognerie inspire l'au-
dace, elle fait tomber l'insensé, elle ôte la
force et elle est cause des blessures de plu-
sieurs. C'est ce qui est confirmé, Prov. 23.
29. Cai sine causa vuinera [(T\i-npi^y.tt)1 Pour
qui les blessures sans sujet? Nonne his qui
commorantitr in vino ?
2" Ulcère , plaie maligne qui jette du pus
et vient de quelque corruption interne du
corps. Isa. 38. 21. Jussit Isaias ut tollcrent
nuissam de ficis, et cataplasmarent super vui-
nus (axofj, 4. Ucg. 20. 7. Super ulcus ejus.
Apoc. 10. V. 2. 11. Facttim est vuinus s(evum
et pessimum in lioniines : Les hommes furent
lrapi)és d'une plaie maligne et dangereuse.
Cette plaie est quelque grand mal qui répond
à la sixième plaie d'Egypte, qui était celle
des ulcères et des tumeurs qui se formèrent
dans les hommes et les animaux. Voy.
Ulcus.
.3° Grande affliction, peine sensible. Job. 9.
17. Mulliplicabit vuinera ( «rOvTpefif/a ) mea
etiam sine causa: Dieu multipliera mes maux
.s'il le veut, sans que j'en sache la raison, c.
16. 15. Concidit me vulnere super vuinus : Il
m'a rouvert de plaies réitérées; il m'a acca-
blé de maux les uns sur les autres. Ps. 68.
27. Super dolorem vulnerum (wT^f/a) meorum
aiididerunl : Ils ont ajouté à la douleur do
VUL 430
mes plaies des douleurs nouvelles. Ces plaies,
dont Jésus-Christ a été frappé, sont toutes les
incommodités qu'il a souffertes dans la vie. '
et surtout le poids des péchés dont il s'était \'
chargé. Les Juifs, par leur cruelle persécu- '
lion, ont ajouté à ces plaies des douleurs
nouvelles. \ oy. Dolor. EccI. 27. 28. A oy. Di-
viDERE. Isa. 1. 6. Voy. Plaga. Jer. 30. 17.
Ainsi, Alligare, ou Colligare vuinera, ban-
d( r les plaies, c'est remédier aux maux. Ec-
cli. SO. 7. Pro animabus filiorum colligabit
vuinera sua : Un père soulagera ses peines
par le soin qu'il aura du salut de ses enfants.
\ oy. Colligare. Isa. 30. 26. In die qua alli-
gaverit vuinus ( o-ûvT;0(^^a ) populi sui, \ oy.
Alligare.
4° Réprimande, correction. Prov. 27. 0.
Meliora sunl vuinera [SicfOopà) diligenlis ,
quam fraudulenta vscuta odientis : Les bles-
sures de celui qui aime valent mieux que les
baisers trompeurs de celui (|ui hait. Ces bles-
sures sont, Oit les réprimandes sévères des
amis, ou les corrections des supérieurs.
5" Perle, dommage, défaite. Ezech. 19. y. 4.
8. Jn vulneribus earum captus est : Ils le pri-
rent, non sans recevoir des blessures. Le
premier lionceau qui fut pris, v. 4, c'est Joa-
chaz qui fut pris par Néchao, non sans une
perte considérable des siens; le second, v. 8,
c'est Sédécias que Nabuchodonosor ne put
prendre sans que ses troupes en souffris-
sent.
VULPES.is. — Ce mot se fait du grec à\i>-
Tt-nl, qui signifie la même chose.
l-Uu renard, petit animal, fin, malicieux
et fort nuisible. Judic. 15. 4. Cepit trecentas
vulpes : Samson prit trois cents renards,
qu'il lia l'un à l'autre par la queue, et y at-
tncha des flambeaux pour brûler les blés des
Philistins. Toutes ces choses que faisait Sam-
son étaient surnaturelles ; ce qui fait voir
d'ailleurs la grande quantité de ces animaux
dans la Palestine. Thren. 3. 18. Quia dispe-
riit, vulpes ambulaverunt in eo : Parce que le
mont de Sion est détruit, les renards y cou-
rent en sûreté. Ps. 62. 11. Parles vulpium
erunt : Ils deviendront le partage des re-
nards. David prédit que ses ennemis péri-
raient par rcpée,et qu'ils seraient mémo pri-
vés do la sépulture, et laissés en proie aux
renards et aux autres botes carnassières.
Matlh. 8. 20. Luc. 9. 58. Voy. Fovea. Ainsi,
2. Esd. 4. 3. Si ascenderit vulpes tran.^iliet
murum eorum : Tobie, prince des Ammoni-
tes, se moijuait du dessein de Nébémie qui
faisait rebâtir les murailles de Jérusalem.
Voy. Transilirk.
2' Un homme fin, rusé, malicieux. Luc. 13.
32. Dicite vulpi illi : Allez dire à ce renard :
J'ai encore à chasser les démons, etc. Le
Sauveur appelle Hérodc un renard, parce
qu'il était artificieux et timide, et ne se sou-
tenait que par ses artifices et ses fourberies.
Ainsi, les hérétiques et les faux prophètes
sont comparés à des renards, parce qu'ils
déguisent et cachent leurs mensonges pour
mieux tromper ceux qui sont simples. Ezech.
13. 4. Quasi vulpes in desertis prophètes tut,
Israël, erant : Nos prophètes, ô Israël 1 oui
m
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
4Ô-2
été parmi vous comme des renards affamés.
C'est de ces renards qui séduisent les petits
et qui ruinent la vigne de Jésus-Christ que
Saloinon pnrie. lorsqu'il dit dans le Canti-
que, c. 2. 15, Capite nobis vitlpes parvulas ;
Prenez ces petits renards qui détruisent tou-
tes les vignes.
VULTUR, is ; yùif, tto,-. — On tire ce mot du
verbe volare, d'où se fait voltur, ou vultur,
parre que cet oiseau ne fait que voler.
Un vautour, gros oiseau de proie qui se
repaît de charogne. Il en est de diverses
grandeurs et couleurs : tannés, hruns, cen-
drés et autres. Levit. 11. 14. Deut. 14. 13.
Milvuin ac vulluremjnxta geniis suum : Entre
les oiseaux, voici ceux dont vous ne man-
gerez point : le milan, le vautour et tous
ceux de son espèce. Job. 28. 7. Nec intuitns
est eam oculus vulturîs : Les vautours, quel-
que clairvoyants qu'ils soient, ne peuvent
point apercevoir les endroits où se forment
l'or et les pierres précieuses, tant ils sont
retirés de la vue et de la connaissance des
hommes.
\ ULTUS, us. A oy. Faciès. TrpoTMTrov. — Du
supin de i-o/o, volilum, vullum, comme cul-
/u.<, de colo ; car faciès est la disposition na-
turelle du visage; valtus est cette variété de
formes que la volonté lui donne. Fro7is,ucuU,
vultiis persœpe menliunlur , dit Cicéron. Non
vultus, non color tmus, dit Virgile, parlant
de la Sibylle. Mais, dans l'Ecriture, ces mots
sont confondus et ne signifient souvent que
la présence de la personne ou les différentes
affections de son âme.
1° Le visage, cette partie de l'homme qui
est découverte et qui prend depuis le front
jusqu'au menton. Dan. 1. v. 10. 13. Conlem-
plare v\dlus noslros, et vuHus puerurum qui
vesciintur cibo regio : Regardez nos visages
et les visages des jeunes hommes qui man-
gent des viandes du roi. v. 15. Apparuerunt
vullus eonim meliores et corpulentiores :
Leur visage parut meilleur et dans un em-
bonpoint tout autre que celui de tous les
jeunes honuues qui mangeaient des viandes
du roi. Luc. 9. 29. Facti est species vullus
ejiis altéra : Son visage parut tout autre. 2.
Cor. 3. 7. Gen. 38. 15. Exod. 25. 20. Judic.
13. 6. etc.
Ce qui se dit aussi des animaux. Job. 41.
5. Portas vullus ejus quis apcriet ? Voyez
Porta. Prov. 27. 23. Aguosce vullum pecoris
tui; i. e. gregem tuum .-Remarquez avec soin
l'état de vos troupeaux : C'est un avertisse-
ment pour les princes et les pasteur.s.
2' La vue, la présence d'une personne. 3.
Reg. 10. 2'i-. Unirersa terra desidcrabat vul-
tum Saloinonis : Toute la terre souhaitait voir
Salomon pour ouïr sa sagesse. Prov. 25. 5.
D'où \\cul , Eruhescere vullum alicujus :
Avoir pour (juclqu'un du respect que sa pré-
sence imprlm(>. 4 Heg. 3. 14. Quod si non
vullum Josaphat crubescerem. N oyez Erube-
8CERE.
Ainsi , le visage de Dieu, c'est sa présence
glorieuse et sa majesté. (îcn. 33. 10. Sicvidi
faciem lunm , quasi viilerem vullum I)ei : J'ai
vu aujourd'iiui votre visage, comme si je
voyais le visage de Dieu; c'est-à-dire, l'éclat
de sa majesté auguste et vénérable. Hebr. 9.
'i'*. Ul appareal nunc vulliii Deipro nobis:
Jésus-Christ est entré dans le ciel, afin de se
présenter maintenant pour nous devant la
majesté de Dieu, pour être notre avocat au-
près de lui. Job. 41. 1. Jer. 49. 19. c. 50. 44.
Ainsi, Slare anle vultum Dei : Se tenir en
la présence de Dieu, c'est le servir et se te-
nir prêt pour recevoir ses ordres. 3. Reg. 18.
15. A'oy. Stare. C'est ce qui est souventdans
les psaumes Ps. l.j. ll.etPs.20. 8. Cumvultu
tuo : Eu montrant votre visage ; par la vue
et la présence de votre majesté. Ps. 139. 14.
Voy. Habîtare.
3° Forme extérieure, apparence. Jac. 1. 11.
Décor vullus ejus deperiit : Tout ce qui pa-
raisait de beau sur l'herbe s'efface et se perd
bientôt. 1. Reg. 16. 7. Ne respicias vultum
ejus : Ne considérez point sa bonne mine.
4* La surface d'une chose, ce qui se pré-
sente à la vue. Job. 26. 9. Qui lenet vultttm
soin sui :D'\c» habite cette étendue des cieux
qui sont le trône de sa majesté. Voy. Solium.
5° Ce mol n'est souvent qu'un pléonasme,
pour marquer la personne même. Ps. 10. 8.
Mquilatem vidit vullus ejus; i. e. ipse. V^oy.
VîDERE. Ps. 16. 2. De vultu tuo judicium
meum prodeat; i. e. a te. Ps. 44. 13. Jer. 1.
17. c. 49. 19. c. 50. U. Malach. 1. 9. Ezech.
2. 6. Prov. 27. 23. etc. Et comme le visage est
le miroir de l'âme qui en représente toutes
les affections, ce mot Vullus signifie,
6° La faveur et la bienveillance. Num. 6.
'IG.Convertiit Dominus vultum suum ad te. \.
ci-dessous. Ps. 4. 7. Lumen vullus lui. V^oy.
Luken. Gen. 33. 10. Ps. 43. 4. Ps. 66. 2. Ps.
88. 16. Ps. 89. 8. Voy. Illuminare.
7° La colère et l'indignation. Ps. 20. 10. /n
tempore vullus tui : Au temps que vous mon-
trerez votre visage enflammé. Ps. 33. 17. 1.
Petr. 3. 12. Vullus Domini stiper facientes
mala : Dieu regarde les méchants avec un vi-
sage plein de colère. Ainsi, Ira vullus .-la
colère du visage; et Increpatio vidtus : la
sévérité du visage, c'est la vengeance mena-
çante de Dieu. Ps. 54.22. Voy. Dividere. Ps.
79. 17. Voy. FàCiEs.
Mais l'on peut dire aussi que ce mot étant
indifférent pour marquer une passion ou une
autre, il est détcr(niné à signifier l'uni' plu-
tôt que l'autre par les mots qui précèdent ou
qui suivent : il en est de même des mois Ocu/j
cl aurrs ; les yeux et les oreilles; par exem-
ple, Ps. 33. 16. Oculi Domini s)iper juslos, et
(turcs ejus in preccs corum : Les yeux du Sei-
gneur sont attachés sur les jiisles, et ses
oreilles sont ouvertes à leurs prières : Ces
mois qui mar(iuiiiten Dieu une bonté pourles
justes, sont déterminés par ces autres-ci : In
preces eorum.
l'nçoiisdc parler impropres tirées de ce mol.
Absrondcre vultum: Se cacher le visage,
c'est ne se point montrer à quelqu'un, se re-
tirer et ne point assister. Job. 3'». 29. b'z
quo absconderil vullum, quis coulempletur
eum ? Si Dieu se cache à nous et nous abao-
455
VUL
\TL
43i
donne, qui est-ce qui nous le pourra faire
voir?
Abscondilus vultus : Un visage qui se ca-
che de honte. Isa. 53. 3. \ oy. Absconditus.
Agniiio vultus: Lu connaissance du visage,
c'est la vue de la mine et de la conleuance
d'une personne. Isa. 3. 9. Agnitio vultus eo-
rum respondit eis : L'impudence même de
leur visage rend lémoign.ige contre eux.
Aversio vultus : L'action par laquelle on
se délourne le visage ; ce qui est une marque
de mépris. Eccli. 4-1. '2a. Èrubescite ab aver-
sione vultus cognati : Rougissez de détourner
votre visage de l'un de vos proches.
Cadit, ou concidit vultus. Cela se dit quand
on aie visage abattu de chagrin, de tristesse
ou de colère. Gen. i. '6. Iratus est Gain ve-
hemenler, et concidet vultus ejus ; C.iïn entra
dans une étrange colère, et son visage en lut
tout abattu. Il était outré de colère et rongé
d'envie contre son fière. Judith. G. 5.
Commulare , mulare , ou iininiitare vultum
fuum: Changer de visage. Eccl. 12. 19. Multa
suscitans, cornmutabit vultum suum : Il fera
paraître de la joie au lieu de la tristesse qu'il
feignait. Voyez Movere. Dan. 5. 9. Vultus
(uopyri, Forwio) illius iimuutatus est . -Son visage
en fut tout change. Ualthasar fut tuut con-
sterné et abattu, et la gaîté qui paraissait au-
paravant sur son visage, fut bientôt changée
en tristesse et en un chagrin mortel. 1. Reg.
8. 18. Vidlus illius non sunt amplius in di-
versa niutati : Anne ne changea plus de vi-
sage ; son visage ne fut plus abattu par la
tristesse. Eccli. 25. 2V. A oy. Faciès, l's. 33.
1. N oy. Immutare. Ezech. 27. 35. Mutave-
runt vultus : Ont pâli de crainte.
Convertere vultum ad aliquem : Tourner son
visage vers quelqu'un , c'est marquer de la
bonté et de la faveur. Num. 6. 2G. Cunvertat
Dominus vultum suum ud te, et det tibi pa-
cem ; C'est ce que le grand prêtre disait en
bénissant le peuple.
Confundere vultum alicujus : Déconcerter,
couvrir de confusion , jeter le trouble dans
l'esprit. 2. Reg. 19. 5. Confudisti hodie vul-
tus omnium servurum tuoruin : David, par la
tendresse qu'il avait pour Absalom, semblait
ne pas approuver ceux qui avaient remporté
la victoire contre cet ennemi.
D'oii vient, Confusio vultus : Confusion ,
abattement, état ignominieux. 1. Esdr. 9. 7.
Jer. 7. 19.
Declinare, dejiccre, demittere ; ou submit-
tere vultum .Biiisser la vue , ce qui est une
marque de pudeur eide modotic. Luc. 2i. 5.
Cum limèrent et déclinaient vulium in terrum.
Isa. V9. 21. 3. Reg. 1. 31. Dan. 10. 15.
Ferre vultum alicujus : Supporter le regard
et la présence de quelqu'un. Eslh. 7. G. \'ul-
tum régis ac reginœ ferre non sustinens :
N'ayani l'assurance de supporter la présence
du roi et de la reine.
Honorare vultum u/ici/Jus.Considérerquel-
qu'un, avoir éganl à la qualité d'une per-
sonne. Lcvit. 19. 15. Nec honores vulium po-
tenlis .Ne considérez point contre la justice
la personne de l'homme puissant. \oy. Fa-
GIBS.
Honorabilis vultu : Une personne de crédit
et d'autorité, qui attire le respect par sa pré-
sence. Isa. 3. 3.
Lux vultus : La joie et la galté qui paraît
comme une lumière sur le visage. Job, 29.
2'i.. Lux vultus mei non cadebat in terram :
Ma gaîté même et ma belle humeur ne tcun-
baient point à terre ; c'est-à-dire. Us prenaient
pour quelque chose de sérieux tout ce qui
venait de ma part, tant était grand le respect
qu'ils avaient pour moi.
Obcœcare vultum suum : Rendre son visage
sombre et farouche. Eccli. 25. 2i. Voy. Ob-
C.ECARE.
Obfirmare vultum : Etre impudent et ef-
fronté. Prov. 21. 29. ^ oy. Obfirmare.
Operire vultum alicujus : Couvrir le visage
de quehiu'un. l'aveugler, lui ôler la lumière;
ce qui se dit des juges et des magistrats igno-
ranis. Job. 9. 24. Voy. Operire.
Salulare vultus : Le salut qui donne une
joie <iui se répand sur le visage. Ps. 41. v. 6.
12. Ps. 42.5.
Ou, vers qui je tourne le visage , pour lui
demander du secours, Menoch.; selon d'au-
Ires , qui en me protégeant empêchera que
mon visage ne paraisse couvert de houle, ou
de crainte devant mes ennemis, Synops ; ou
enfin, qui doit un jour combler de gloire mon
visageien lui faisant voira découvert celui
que je reconnais véritablement pour mon
Dieu, Athanas. Hebr. Salvationes sunt coram
eo : Il a plusieurs moyens de me sauver en
me montrant un visage favorable. Vatab.
^'oy. Salutare.
Sudor vultus : La sueur du visage , qui
marque un état pénible et laborieux. Gen. 3.
19. Voy. Sudor.
Vultus nativilatis : Le visage naturel. Jac.
1. 23. A oy. Nativitas.
VUL^'A, s. ; pnTpK. Voy. Utérus. — Du Grec
àù/fj;, chez les Eoliens , pùf<i; , d'où se fait
vulva: d'autres le dérivent de volvere, enve-
lopper, comme qui dirait volva.
1° La matrice , la partie des animaux fe-
melles où se fait la conception du fœtus ou
des petits jusqu'à leur naissance. Job. 3. 11.
Quare non in vulva mortuus sum? Pourquoi
ne suis-je pas mort dans le sein de ma mère?
c. 31. 15. NuiiKinid formurit me in vulva (xoi-
/i'j.) unus? N'est-ce pas le même créateur qui
l'a formé dans le sein di; sa mère , comme
moi dans le sein de la mienne? Num. 12. 12.
ICxiiressioiis liijiiices de ce mol.
A vulva: Dès la naissance, ou avant la nais-
sance. Ps. 57. 4. Alieuali sunt peciatores a
vuUa: Les pécheurs se sont éloignes de la
justice dès leur naissance : Les ennemis de
David qui le décriaient auprès de Saiil , s'é-
taient accoutumés dès leur eni'ance la -plus
tendre à mentir et à inventer des impostures.
On peut dire aussi qu'ayant apporte cet éga-
rement du sein de leur mère, ils s'y sont
alTermis par un effet de leur volonté toute
criminelle. Jcr. 20. 17. Qui non me inlcrfccit
avulva? Pouriiuoi Dieu ne m'a-l-il point fait
mourir avant que de naître? N oy. .Malkdi-
CTUS. Isa. 40. 3. Qui gcslamini a mec vulva:
^ ous que je renferme dans mes entrailles ;oii
435
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRLE,
436
plutôt ; A me a tntlva :yc\vts que je soutiens
îlepuis votre naissance. A «y. Gestare.
Jn vutva : D;ins le sein lii- la inèi-e , avnnt
la naissance. Eccli. 1. 10. Timor Domini cum
fidelihus in vulva ( y.oàiu ) concreatus est : La
crainti' du Seigneur est créée avec les hom-
mes flflèles dès le sein de leur mère. Dieu
donne à la plupart des fidèles, même .ivant
leur naissance, une inclination à la piété, et
ils y sont attachés comme par unecomplesion
naturelle ; à moins qu'on ne veuille l'enten-
dre de la destination que Dieu a faite de toute
éternité. Voy. Job. 31. 18.
Vulva sine lilieris : Des entrailles qui ne
portent point d'enfanis ; ce qui marque la
stérilité dans les femmes. Ose. 9. 14. B:i eis
vutvam sine liberis , et ubera arenlia ; Voyez
Uber : Rendez leurs femmes stériles, plutôt
que de les rendre mères pour étro spertatri-
ces de la mort sanglante de leurs enfants.
Aperire, ou adapcrire vulvam : 1. Ouvrir le
sein de la mère , c'est, 1" Naître le premier
du sein de la mère. Exod. 13. v. 2. 12. 13.
Sanctifica mihi omne primogenilum quod ape-
rit vulvam : Consacrez-moi les promiers-nés
qui ouvrent le sein de leur mère. Celte façon
de parler. Ouvrir le sein de la mère, est
une périphrase pour marquer les premiers-
nés qui devaient être offerts à D;eu ; ce qui
convient aussi au Sauveur qui est sorti du
sein de la sainte \'ierge, mais d'une manière
miraculeuse , sans lui causer de daulcur cl
sans lui ôler sa virginité, c. 34. 19. Num. 3.
12. c. 8. IC. c. 18. 15. Quidquid piimum eruni-
pit e vulva. Ezerh. 20. 26. Luc. 2. 23. A oyez
Aperire, Adaperire.
2. Rendre fécondes celles qui étaient sté-
riles. Gen. 29. 31. Dominus aperuit vulvam
ejus, sorore sterlli permanente : Li'Sev^ucur
rendit Lia féconde, pendant que sa sœur de-
meurait toujours stérile, c. 3(). 22.
Concludere vulvam : Fermer le sein, c'est
ren.lre stérile. Gen. 20. 18. Concluserut Do-
minus omnem vulvam domus Abimelech : Dieu
avait rendu stérile toute la maison d'Abimé-
lech. 1. Reg. 1. v. 5. G. \ Dy. Concludere.
Educere e vulva : Tirer du sein de la mère,
donner la naissance. Job. 10. 18. Quare de
vulva (y.oàlvJ) eduxisli me? Il semble que Dieu
fasse l'ofQce de sage-femme pour nous faire
naître.
Egredi, ou Exire de vtdva .-Sortir du sein
de sa mère, naître. Jer. 1. 5. c. 20. 18. Ain-
si, Procedere quasi de vulva : C'est recevoir
l'être , et paraître au monde. Job. 38. 8.
Qaando ernmpebat quasi de vulva (xoûia) pro-
cedetis : Lorsque la mer sortait avec impé-
tuosité comme du sein de sa mère , au com-
mencement du monde. Les Hébreux voulant
exprimer la formation et rorigine de quelque
chosi", ont accoutumé de se servir de ce terme
métaphorique : Qu'elle est sortie du sein de
sa mère.
2° Les enfanis , la postérité. Gen. 49. 25.
Omniputens benedicet tibi benedictionibus ube-
rum et vulvœ : Le Tout-Puissant vous com-
blera des bénédictions du lait des mamelles
et du fruit des entrailles; c'esl-à-dire, il ren-
dra vos femmes fécondes. C'était le princi-
pal bonheur des Juifs.
3° La matrice stérile. Prov. 30. 16. Tria
sunt insalurabilia, infernus et os vulvœ (ëpoiç
yvv'/.v/.o;) ; Hcli. clausio vulvœ , et terrœ : 11 y a
trois choses insatiables , l'enfer, la matrice
stérile et la terre qui ne se soûle point d'eau.
Cette matrice stérile marque la convoitise des
femmes stériles, qu'on dit être beaucoup plus
passionnées pour les hommes que les autres
femmes ; mais elle marque en général ta vo-
lupté qui est insatiable.
k° La grossesse d'une femme. Jer. 20. 17.
Vt pnet mihi mater mea sepulcrum, et vulva
ejus conceplus œlernus .-En sorte que ma mère
devînt mon sépulcre, et que sa grossesse fût
perpétuelle sans enfanter.
5° La vertu de concevoir. Rom. k. 19. Nec
consideravit corpus smim emortuum, et emor^
tuam vulvam Sarœ : Abraham crut au Sei-
gneur, sans considérer ((u'élanl âgé de cent
ans, son corps était dé)à comme mort, et que
la vertu de concevoir était éteinte dans celui
de Sara; deux choses étaient opposées à la
vertu de concevoir dans Sara, son grand âge
et sa stérilité.
u
r
ULAI, Heb. Fortiludo, ou Stullilia, Gr.
Wai. — C'est proprement le nom d'un fleuve
appelé, dans les auteurs, Eulœus, qui envi-
ronne la ville de Suse, capitale des Perses.
Une porte nommée Ulat. Dan. 8. 2. Vidi in
visione esse me super portam Ulai : Il me pa-
rut en crtte vision que j'étais à la porte
d'Ulaï : Elle est appelée Ulai, parce que le
fleuve qui porte ce nom passe le long de
cette porte. Paqnin et Valable rendent : Près
du fleuve Ulaï. Ainsi, v. iG.Audivivocem viri
inter Ulai : J'entendis la voix d'un homme à
la porte li'Ulnï, ou près du (l-'uve Ulaï.
ULAM, Iî(!h. Vestibulum, Portirus. — i'
Fils de Saràs,el pfiil-lils de Machir. i . Par. 7.
16. Filii ejus Ulam et Rccem.
2° Fils aîné d'Esec delà tribu de Benjamin.
1. Par. 8. V. 39. '(0.
ULCISCI, Voy. N'iNDicARË ; ixSixEtv. — Ce
verbe vient île l'ancien ultuo, ou ulluco, d'où
se faisait ulluciscor, cl par syncope ulciscor,
et venait d SUupt, perdre ()uelqu'un ; ainsi
ulcifci, marque proprement, chercher à per-
dre qtiehiu'un pour se venger.
1° Venger, poursuivre la vengeance d'une
personneou d'unechose. Deut. 32.43. Snnf/ui-
nemservorumsuorumulciscetur: Die» vengera
le sang de ses serviteurs. Num. 31.2. l/Zciscrre
filios Israël de Madianitis : Il nest point per-
mis de venger ses injures ni celles des auires
que par l'ordre d.' Dieu, ou par le motif d'une
justice exempte de toute passion ; car Dieu
437 ULT
se réserve la venp^eance. Jos. 10. 13. Jiidic.
6. 32. c. 16. 28. 1. Kcg. ik. 2k. elc. De là
vient :
UlcUci ultioncm alinijus : Venger quel-
qu'un d'une manière éclal.iiile. Jor. 51. 36.
Vtciscitr tdlioncm tiuim. C'i'slco que marque
celé répéiilion, comme Ezich. 2'i.. 8. Ut
vindicla ulchcerer : Pour me venger d'elle
selon qu'elle lo mérite. C'est encore pour
marquer la grandeur de la vengeance que ce
mol est répété, Naii. 1. 2. Ulciscens.
2° Punir, châlier, se venger de quelqu'un.
Judith. 7.17. Ulciscititr nos sccundiiin peccata
nosira : Dieu nous punit selon la grièvelé de
nos péchés. Job. 33. 15. Non nlciscitur (yivû-
<7X£iv) scelus viilde : Il ne punit pas nos crimes
de tout son pouvoir. 2. Cor. 10. 6. In promptu
habenlcsiilcisci omn''m inobedienliam : Ayant
en notre main le pouvoir de punir tous les
désubéissauls.
De li viennent ces phroses Hébraïques:
Vlcisci in aliquem, ou in uliquam rem: Pu-
nir quelqu'un, ou quelque f;iute. Ps. 98. 8.
Ulciscens in oiimes adinventioncs eorum : Vous
punissez leurs manqiienienls ; soit ceux de
Moïse et Aaron; si>it ceux qu'on avait com-
mis conire eux. Ps. 117. v. 10. 11. 12. 1.
Mach. 13. 4.
On dit aussi : Ulcisci in nliquo, ou super
aliquem : Se venger de quelqu'un. Jcr. 5. v.
9. 29. c. 9. 9. In uerte liujusmodi non ulcisce-
tur anima mefi? Ne me vengerai-jepoint d'une
nation si criminelle?
3> S'emporter, s'impatienter. Judith. 8. 26.
El nos ergo, non utciscamur nos in his quœ
patimur : Ne témoignons point d'impatience
dans ces maux que nous souffrons; c'est-à-
dire, ne nous emportons point, comme si
nous voulions nous venger de Dieu.
ULCUS, Enis ; 'ùxo;. —Du mot Grec D.y.oçsc
fait m/c«s sans aspiration; car les Uomains,
à l'imilalion des Eolieus, ôtèrenl les aspira-
lions des voj elles au commencement des mots.
Ulcère, plaie. Luc. 16. v. 2). 21. Canes
lingebant ulcéra ejus : Les cliiens venaient lui
lécher ses plaies. Deut. 28. 27. Perculial te
JJominus ulcère JEqypti. Que le Seigneur vous
frappe duleères comme il en frappa aulrel'ois
l'Egypte. Exod. 9.V. 9. 10. 1 1. Levit. 13. v. 18.
19. 4.. Keg. 20. 7. Job. 2. 7. Percussit Job ul-
cère pensimo a plnnla pedis usqne < d verlicem :
Le dcinou frappa Job d'une effroyable pl.iie,
depuis la plante des pieds jus(]u'à la tête :
c'était une |)ourrilure universelle d'où sor-
taient onc infinité de vers. Auy. in Ps. 97.
Quel(|ues anciens Pères ont cru que ce qu'il
souffrait aurait dû naturellement le faire
mourir, tant il était excessif. 5. Chrysost.
S. Atlinn. in Calen.
ULLL'S, A, l'M ; n-JhiS, liriSds, Nullus. — Du
mot unus, unulus, unctlus, ullus par contrac-
tion, et signilie :
Quelque, quelqu'un, aucun, 2. Cor. 6. 3.
Neminidanles ullum offcnsionem : ^ou^ pre-
nons garde de ne donner en quoi que ce soit
aucun sujet de scandale. Tob. V. 7. Noti
avertere fucicin Iwirn ab ullo paupere :
Ne vous délournei point (rau<:un pauvre.
ULT
438
Grnes. V2. 31. Matth. 27. I'k Marc. 6. 5. etc.
ULMUS, i; nT-aÉ«. Du mot Hébreu Vn (/;/)
qui est le nom de tous les grands arbres, et
particulièrement du chêne, et signifie :
Un orme qui croit ordinairement dans les
terres ruttivées et arrosées d'eau; c'e^t pour-
quoi Isaï'e rapporte comme une merveille que
Dieu en met quand il veut dans les lieux secs
et déserts. Isa. ki. 19. Ponam in deserlo abie-
tem, et ulmum et buxum simul : Je ferai croî-
tre dans le désert le sapin, l'orme et le buis.
C'est une expression allégori(iue pour mar-
quer la conversion des Gentils.
ULNA, JE. — Du Grec i>y.h7, : le coude, le
bras. Ainsi iilna signiûe le grand os du hras
et le bras même, et signiGe aussi une aune,
qui est la longueur des deux bras étendus.
Dans notre Vulgate :
Ulnn, Le bras. Gen. 2i. 18. Deposuit hy-
driam super ulnam {^pnx^u-j) suam, et dédit ei
potum : Rébecca pencha son vaisseau sur son
bras et lui donna à boire. Et au pluriel : Ul-
nœ, arum : Les bras. Luc. 2. 28. Accepit eum
in ulnas {ùyy.«)at) suas : Siméon le prit entre
ses bras. Isa. W. 22. Avèrent fdios tuos in
ulnis (■/.ol^àç, sinus) : Us vous apporteront
vos enfants sur leurs bras. C'est une ma-
nière de parler figurée, pour signifier que les
Gentils étaient appelés à la foi de Jésus-t^hrist
par la prédication de l'Evangile. Esth. 13. 11.
ULTERIOR, es, Voy. Ultba. — Qui est
plus avant, plus au delà; d'où \ient UUerius:
plus avant, plus loin, qui se prend pour
dinlius, plus longtemps. Rom. 15. 23. Niinc
idierius locum non habens in his reyionibus :
N'ayant plus maintenant aucun sujet de de-
meurer davantage dans ces pays-ci; Gr. pi-
yizt, non amplius.
ULTIMUS, A, UM. Voy. NovissiMCS; fcr^a-
To,-. — Ce mot, qui vient d'ti//ra par contrac-
tion, se dit pour le temps, le lieu, l'ordre et
le rang, et marque le terme au delà duquel
on ne peut passer.
1° Le plus éloigné. Prov. 31. 10. Procul et
de ultimis finibus preiium ejus : La femme
forle est plus précieuse que ce qui s'apporte
des exlréiiii'.és du monde. .\cl. 1. 8. Usq'iead
rdtim m trrrœ ; Jus()u'aiix extrémités de la
terre. Eccli. 't8. 27. Sp rilu magno vidit ulli-
iiia : Is<a'ie vit la fin des temps par ou grand
don de i'E9,\n\i\ c'est-à-dire, les rho-es les
plus éloignées, l'avénemenl du Messie dont
il a prédit les miracles, et surtout la Passion
si clairement, (lu'il pourrait p.isser, dit saint
Jérôme, pour un cinquième évangélistc.
2' Le dernier, qui teiinine. 2. Àlach. 7. 9.
In ulliino spirilu consiitutus : Etant sur le
point de rendre le dernier soupir. D'où vient
ylr/ j(/a'm((m.Enfin.2. Mach. 5. v. 6. 8. num.
34. 12.
3" Le fond, le plus bas. Ezech. 32. v. 18.
2i. Descenderunl ad terram ultimam : ils- sont
descendus aux lieux les plus bas de la terre;
c'est-à-dire dans le tombeau, c. 31 v. ik. 18.
Traditi sunt ad terram ultimam , eii yriç pàfîoc,
in profundum terrœ.
ULTIO, Mis; èxSixrtati. Voy. Vindicta. —
Du verbe ulcisci, cl signifie :
1' Vengeance, punition. Sap. 3. 18. ArmO'
439
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
liO
lit creaturatn ad ultionem inimicorum : Il
armera ses créatures pour se venger de ses
ennemis. Levit. 19. 18. Non quœras ultio-
nem : Ne cherchez point à vous venger. Deu-
ter. 32. 35. Mea est ultio, et ego retribuam in
teinpore : La vengeance est à moi, leur pnni-
tion arrivera en son temps. Voy. Vindicta.
Gen. 3h. 27. Judic. 11. 33. c. 15. /. D'où
vient :
Adducere ultionem : Se venger. Voy. Re-
TRIBUTIO.
Adhibere ultionem, 2. Mach. 18. 13. Exer-
cere, Num. 33. '••. Facere, dare ullionem, Gè-
nes, h. 2i. 1. Rpg. 18. 25. Ezech. 25. v. 12.
14. 17. Mich. 5. Ih. 1. Mach. 7. 9. Se venger;
mais Facere ultionem alicui : Venger quel-
qu'un. Act. 7. 24. Fecit ultionem ei qui in-
juriam suslinebat : 11 vengea celui qui était
outragé.
Reddere alicui ultionem : Se venger de
quelqu'un. Deut. 32. ki. Reddam ullionem
Jiostibus mets. Joël. 3. 4.
Accipere, capere, recipere, consequi, expe-
tere ultionem de aliquo : Se venger de quel-
qu'un, en tirer vengeance. Ju'lic. 15. 7. c.
16. 18. Num. 31. 3. Isa. 47. 3. Jer. 50. 15. c.
20. 10.
Indui vestimentis ultionis : Se revêtir de la
vengeance comme d'un vêtement; c'est se
préparer à tirer de ses ennemis une ven-
geance rigoureuse. Isa. 59. 17. Indtilus est
vestimenlis ultionis. Voy. Vestimentdm.
Ulcisci ultionem alicujus : Venger quel-
qu'un d'une manière rigoureuse. Jer. 51. 39.
Voy. Ui.cisci.
Yidere ultionem Dei .-Voir avec plaisir la
vengeance que Dieu prend de ses ennemis.
Jer. 11. 20. c. 20. 14.
Dies ultionis : Lu temps destiné à la ven-
geance; soit au jugement dernier, soit en
quelque autre temps. Exod. 32. 34. Prov. 11.
k. Isa. 34. 8. c. Gl. 2. c. ti3. 4. Jer. 46. 10. etc.
Ultio Dei : La vengeance de Dieu, une
vengeance rigoureuse. Num. 14. 34. Scielis
ullionem meam : Vous saurez quelle est ma
vengeance. Isa. 34. 8. Jer. 50. 15. Aussi est-
il appela : Deus ultionum, Ps. 93. 1. parce
qu'il ne lais'ie aucun péché impuni. Mais
quelquef()i> Ultio Dei : La vengeance de Dieu
est celle qu'il ordonne aux autres de faire.
Num. 31. 3. Jer. 50.28. c. 51. 11.
Ultio lempli Dei : L;i vengeance que Dieu
devait tirer di' c(!ux qui avalent profané son
temple. Jer. 50. 28. c. 51. 11. Ultio Domini
est; ultio teinpli sui : Le temps de la ven-
geance du Seigneur est arrivé; le temps de
lu vengeanre de son temple : elle devait s'exé-
cuter par Cyrus et Darius qui n'étaient pas
encore nés.
2' La justice divine, le droit et l'équité.
Act. 28. 4. Cum cvasrrit de mari, ultio (ôé'»,
Jus) non sinil eutn viroe : Après avoir été
.sauvé de la mer, la justice divine le pour-
suit encore et ne veut pas le laisser vivre.
ULTOR, is; «>i5ixflT«f. — Du mémo verbe
ulcisci, et signiTie :
1" Vengeur, qui venge une injure, qui lire
vengeance. Levit. 20. 25, Inducam super vos
gladium meum ullorem fonder is mei : Je ferai
venir sur vous l'épée qui vengera mon al-
liance; c'est-à-dire, le violemenl que vous en
avez iail. Num. 35. v. 25. 27. Liberabitur
innocens de ultoris manu : Il sera délivré
comme élan! innocent de la main de celui
qui voulait venger le sang répandu. Jos. 20.
V. 3. 5. Mais Dieu est appelé par excellence
le Dieu vengeur. Di'Ul. 18. 19. Ego ultor
exislum, Job. 19.29. Jer. 51. 56. Fortis ultor.
2° Prolerleur, défenseur, litiéraleur. Judic.
6. 31. Ntimquid ultores estis Baal? Est-ce à
vous à prendre la défense de Baal? Ose. 5.
13. c. 10. 6. Misit ad regem ullorem .-Juda a
cherché un roi pour le défendre : Manahem,
roi des dix tribus, demanda du secours à
Phul, roi d'Assyrie, et .Achaz, roi de Jud.i, à
rhéglath-Phalasar. Voy. Déferre, ^'oy. Isa.
19.20. ^atab. et Deut. 9. 14.
3° Ennemi injurieux, qui ne respire que la
vengeance. Ps. 8. 3. Ut deslruas inimicum et
ultorem .-Pour détruire l'rnnemi et celui qui
veut se venger. Dieu se sert quelcjuelois des
plus faibles pour relever sa gloire, et pour
abattre ses ennemis les plus fiers et les plus
orgueilleux.
ULTRA ; nipuv, i-Kh.imi. — De l'ancien mot
uls, au delà, d'oii se forme uller ou ulterus;
de là ulterior et ulterrimus, par contraction
ultimus; et signiûe proprement :
1° Au delà, au regard du lieu. Marc. 10. 1.
Venit in fines Judœce, ultra Jordanem : Jésus
étant parti de ce lieu, vint aux confins de la
Judée par le pays qui est au delà du Jour-
dain. Mais ce mol en cet endroit signifie plu-
tôt au deçà, ou le long du Jourdain. V. Thans.
2. Cor. 10. 16. Etium in illn quœ ultra vos
sunt evangeliznre : En préchant l'Evangile
aux nations qui sont au delà de vous.
2° Désormais, dorénavant, à l'avenir. Rom.
6. G. Et ultra [tzi) non scrviamus peccato .-Et
que désormais nous ne soyons plus assujet-
tis au péché, v. 9. Mors illi ultra non domi-
nabilur. Voy. n. 4.
3 Jusqu'ici, encore {ïn, Adhuc). 2. Cor. 1.
23. Non veni ultra Corinlhum : C'a été pour
vous épargner que je n'ai point voulu encore
aller à Corinthe.
4° Plus, encore, davantage, pour marquer
une continuation de quelque chose (éVi). Apo-
cal. 21. 4. c. 22. 5. Mors ultra non erit : La
mort ne scr.i plus. Nox nlti'a non erit . Il n'y
aura plus là de nuit. Malth. 5. 13. Ad nihi-
hun valel ultra {è-Kl kIùov) : Il n'i'St plus bon
à rien. c. 7. 12. Luc. 20. 30. Act. 4. 17. lleb.
10. 2. etc. Ainsi, 2. Tiin. 3. 9. Ultra non pro-
firient : Ils n'avanceront pas davantage en
méchanceté, et le progrès qu'ils y feront aura
ses bornes.
.5" Par-dessus, au delà, pour marquer ce
qui est ajouté (ttXéov). .\cl. 15. 28. Visum est
Spiritui Sancto cl nobis nihil ultra imponere
Vdhis oneris : 11 a semblé bon au Saint-Esprit
et à nous de ne vous point imposer d'autres
charges que celles-ci qui sont nécessaires. Les
ap6lres n'ont point prétendu excepter le Dé-
calogue, ni la loi naturelle qui oblige tous
les hommes, mais la loi de Moïse.- Ces choses
que la loi défeiulait étaient indifférentes, ex-
cepté la fornication; mais la conjoncture pré-
M
ULU
UMB
442
sente les rendait nécessaires pour faciliter
la réunion des Gentils avec les Juifs; cette
facilité a cessé lorsqu'il n'y a plus eu de
Juifs qui s'en soient scandalisés. Ce qui se
dit aussi du temps. Gen. 8. 10. Exspectatis
ullra seplem diebus : Il attendit encore sept
jours. Exod. lo. 21. Mich. 4. 5. Inœlernum
et ultra : Dans l'éternité et au delà de l'éler-
nilé; cesl-à-dire, au delà de tout ce que nous
pouvons cOTiccvoir comme éternel; Hebr. In
sœculum et in perpeluum. C'est un hébraïsme
qui signifie : Sans fin. Ce n'est pas qu'il y ait
rien au delà de l'étcrniié; mais l'Ecriture se
sert de ces expressions qui paraissent exces-
sives, parce ^\»e, quelque fortes qu'elles
soient, elles suffisent à peine pour nous don-
ner lieu de nous former une image de l'éter-
nité qui ait quelque rapport à ce qu'elle est
en effet. Gr. sic tov «îwvk vm i-i/.zvjv. ; Heh. A
jamais et dans l'éternité. A oy. ^Eternitas.
ULTRO, adverbe. — Du verbe velle, viiltro.
1° A'olontiers, de son propre mouvement.
Judith. 10. 12. Noluerunl ultro tradere se-
ipsos : Ils ne voulurent pas se rendre de bon
gré. 1. Esdr. .3. o. 3. Rog. 10. 13. 2. Mach. 6.
4, Ainsi, 1. Reg. 20. 30. Fili mulieris virum
ullro (aÛTOfio).Etv rapientis : Fils d'une femme
prostiluée, qui recherche de son propre mou-
vement la compagnie des hommes; Hebr.
Mulieris rebellis; Fils d'une femme rebelle et
opiniâtre qui ne voulait point m'obéir; com-
me s'il eût voulu dire : Tu ressembles à ta
mère.
2° De soi-même, sans que les hommes agis-
sent ou y pensent. Marc. h. 28. Ultro («Oto-
fii.-cn) terra fruclificat : La terre produit d'elle-
même. Lorsque le blé est semé, il croît sans
qu'on le sache; il en est de même de la pa-
role de Dieu, elle croît d.ms lo cœur et porte
du fruit en son temps, sans qu'on y pense.
Act. 12. 10. Ultro (aÙTOftizT/?) aperta est eis :
La porte de fer s'ouvrit d'elle-même devant
eux, sins qu'on y touchât.
ULTRONEUS, a, um. - Qui fait quelque
chose de son propre mouvement, sans y être
contraint. Exod. 2.'ï. 2. Ab omni homine qui
offeret ultronms accipietis eus : Vous rece-
vrez ces snries de prémices de tous ceux qui
me 1rs offriront avec U))e pleine volonté.
ULULA, je; 6W,\iyà-j. — Du verbe uluhire,
parce que le hibou a coutume de hurler.
Hibou, oise.iu de nuit, qui passe pourêlre
de miiuvais augure. I^a. 13. 22. liesponde-
IjuTit Un xdulœ in œdibus ejus : Les hiboux
huileront à l'envi l'un de l'iiutre dans les
iiiaisons superbes de Riibylone; ce qui mar-
que qu'elle devait être ruinée.
ULULARE; oXo).vÇ;tv. — Ce verbe vient d'o-
),o/ùÇ£(v, et se dit proprement des chiens, des
loups et des autres animaux qui poussent
des cris affreux et lugubres ; mais il se dit
aussi des personnes qui dans le deuil et l'af-
lliction poussent des cris et des gémissements
lamentables.
1° S'écrier, pousser des cris et des gémis-
.scments comme les bétcs qui hurlent. Isa.
13. 6. Uiulale, f/itin propn rsl dirs Jfomini :
Poussez des cris et des hurlements, parce
que le jour du Soigneur est proche. Le pro-
phète parle de la ruine de Babylone. Ezech.
30. 2. Uiulale, vœ, vœ diei : Poussez des cris
et des hurlements; malheur, malheur à ce
jour-là que l'Egypte doit être ruinée. Judic.
5. 28. 1. Reg. V. 13. Isa. 16. 7. c. 23. G. c. 05.
14. Jer. V. 8. Jac. 5. 1. etc. Ce verbe se met
avec super, pour marquer l'objet du deuil.
Joël. 1. 11. Ululaverunl {Bpn-^d-j) vinitorcs su-
])er frumenlo et hordeo : Les vignerons i)ous-
sent de grands cris, parce qu'il n'y a ni blé
ni orge. Isa. 15. v. 2. 4. 1er. ol. 8. .Mich. 1.
8. et s'attribue par une manière figurée aux
choses inanimées dont on déplore la perle.
Isa. 14. 31. Ulula, porta :VoT[e, fais enten-
dre tes hurlements, c. 23. v. 1. i'^. Uiulale,
naves maris : Criez, hurlez, vaisseaux de la
mer. Zachar. 11. 2. Ulula, abies; uiulale,
quercus.
2" Crier, jeter des cris comme fait une ar-
mée. Judith. 15. 3. Ululantes post ipsos : Ils
les poursuivirent en sonnant de la trompette
et criant après eux.
.3° Résonner, retentir. Num. 10. v. 6. 7. 9.
Clanijetis ululantibus tubis : Vous ferez un
bruit éclatant avec ces trompettes.
ULULATUS, us. — Hurlement de bête.
1° Cri lamentable. Matth. 2. 18. Vax in
liama audita est, ploratus et nlulatus multus:
Un grand bruit a été entendu dans Rama, on
y a ouï des plaintes et des cris lamentables.
1. Reg. 5. 12. Ascendcbat ulnlatus [v.pv.-jyh,
clamor) uniuscujusque civilalis in cœ/um; Les
cris de (■ha<|ue ville montaient jus(]u'an ciel.
Isa. 15. 3. In plateis ejus omnis ululalus des-
cendit in fletum : Les places publiques reten-
tiront du bruit de leurs plaintes mêlées de
leurs îarsnes; Uvbr. Quisque xdulat soivctur
in fletum : Ils crieront tous et fondront en
pleurs. Judic. 21.2. Eslh. 4. 3. Jer. 3. 2i. fctc.
2" Le cri d'une armée dans le combat.
Exod. 32, 17. Ululalus (ywv/i) pugnœ auditur
in castris : J'entends dans le camp comme
les cris des personnes qui combattent. Job.
39. 2o.
.3° Le son de la trompette. Num. 10. C). In
secundo sonitii et pari ululalu {anijaai.y., Si-
gnum) tubœ : Au second son de la trompette
semblable au premier. Le son de la trompette
ressemble en quelque chose au hurlement
des bêles.
UMRILICUS, i; 6p^«).oç. — Ce mot vient
ou du Grec ùii'foà'iç, ou du Latin umbo, qui
signifie la bosseltc qui est élevée au milieu
d'un bouclier, comme est le nombril au mi-
lieu du ventre ; c'est proprement le conduit
par lequel renfaiit prend sa nourriture dans
le sein de sa mère ; mais il se prend aussi
pour le dessus du ventre, appelé aussi le
nombril.
1' Le nombril, le conduit par lequel l'en-
fant reçoit la nourriture dans le sein de- la
mère. Job. 'lO. 11. Virtus ejus in umbilico
venlris ejus : Sa force est dans le nombril de son
ventre : ces parties, qui sont faibles dans les
autres animaux, sont fortes dans l'éléphant;
c'est pourquoi Pline dit, /. 11. c. 37. que l'é-
léi)haut a (juatre ventres li'S uns sur les au-
tres ; d'autres entendent cette force de celle
d'engendrer. Ce mot est attribué par mêla-
445
phore à l'Eglise, qui est représentée sons la
figure (l'une Epouse, Caiit. 7. '2. Vmhilicus
tum crater tornctilis : Voire nombril est
comme une coupe faile au tour; Hi'br. liinœ,
i. e. formœ lunaris ; toute rondo. Cette partie
du corps est le conduit par lequel l'enfant est
nourri dans le vcnire de sa mère : c'est donc
une comparaison dont se sert l'Epoux, pour
faire voir le soin que sa divina Epouse, la
sainte Eglise, a de donner à ses enfants la
nourriture spirituelle dont elle est remplie ;
ce qui est marqué par les paroles suivan-
tes, iVwmq'Ma») indî'jens poculis ; Voy. Pocu-
LUM. Quelques-uns expliquent ainsi ces
paroles : La pierre précieuse qui est sur
votre sein ressemble à une coupe ronde
comme la pleine lune. Voy. Tornatilis. Et
s'attribue aussi au peuple juif, ou à Jérusa-
lem. Ezech. Ifi. 4. Çwonf/o nataes, non est
prœcisiis umbilicus luus : Lorsque vous êtes
venue au monde, on ne vous a point coupé
comme aux autres enfants le conduit par où
vous receviez la nourriture dans le sein de
votre mère; pour marquer que ce peuple
était très -misérable et dans le dernier mé-
pris lorsqu'il était dans l'Egypte, où il se
formait, comme un enfant nouveau-né est
fort négligé quand on ne lui coupe point le
nombril.
2' Le ventre et les parties nobles mar-
quées par le nombril. Prov. .3. 8. Sanitas
erit umbilico (uûiia, Corpus) tno : Alors vous
jouirez d'une pariîiite santé et d'un euibon-
point dans tout le corps : la force et la santé
viennent principalement de la bonne dispo-
sition des entrailles.
3° Ce qui est élevé et plus éminent. Judic.
9. 37. Popuhis de umbilico terrœ descendit :
'Voilà un grand peuple qui sort des lieux
éminents de la terre; c'est-à-dire, des mon-
tagnes. Ainsi, Ezech. 38. 12. Possidere ccepit
et esse habitator umbilici terrœ : Qui com-
mençait à habiter et à posséder cette terre
remplie de collines fertiles : c'est la Judée
qui était pleine de montagnes ; mais d'autres
l'entendent du milieu de la terre, ou du
monde habitable, parce qu'on prétend que la
Judée en fait le milieu.
UMBUA, JE ; av.iv.. — On croit que ce mot
vient du Grec o/xffo;, imber, soit parce que
les nuées font des ombres, soit parce que
toutes les ombres sont humides; c'est pro-
prement l'air qui ti'est point éclairé du soleil,
ce qui se fait par l'opposition de quelques
corps, et surtout des nuées.
1° L'ombre. Act. 5. l.*). Ut, veniente Petro,
snllem umbra illius obwnbraret quvm'iuam
illorum : Afin que, lorsque Pierre fja'sscr.iit,
son ombre au moins en couvrit quelqu'un
d'eux, et qu'ils fussent guéris de leurs mala-
dies. Marc. k. ;f2. Jon. It.. v. 3. 6. 3. Reg. ii.
6. etc. De là vient, Umhrœ lonr/iores : Des
ombres plus grandes; ce qui se iail le soir.
Jer. 6.8. Vœ nobis quia lon'/iorcs factw siint
umbrœ vespcri : le prophète fait parler les
Chaldéens qui viennent assiéger Jérusalem,
et qui dans l'impatience où ils étaient de la
détruire, élaienl fi'icliésqne l;i nuit vîiil ; lors-
que, comme dit le poëlc (Virg.jt c/o</. 1 et 2);
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE. Ui
El. sol cresc^ntPS dpcPdPnsdnplicat umbras.
Majorcsqup cajiiril allis de nioiililiiis iiiiibrae.
Mnis parce que l'ombre a plusieurs pro-
priétés, ce mot sigiiini',
2° Ce qui s'évanouit, se dissipe et passe
vite. 1. Par. 29. 15. Dies nostri sictit umbra
super terrain : Nos jours passent comuie
l'ombre. Job. 8. i). c. IV. 2. Hortio fiiqit vrlut
umbra : L'homme s'évanouit comme l'ombre.
Ps. 101. 12. P«. lOS. 2-2. Ps. 1V3. h. Ercli. 7.
1. c. 8. 13. Sap. 2. 5. c. 5. 9. Ainsi Ho-
race dit,
Pulvis et umbra suinus.
3° Ce qui n'a point de consistance, ni de
solidité; d'où vient, Apprehendere umhrnm :
Embrasser l'ombre; pour marquer un soin
vain, inniile et ridicule. Eccli. 3'i. 2. Çnast
qui apprchcndil ttmlrcnn et persrquitur ven-
tiim. sic et qui attendit ad visa menâacia :
Celui qui s'attache à des songfs est comme
celui qui embrasse l'ombre et poursuit le
vent. Job. 17.7. Quasi in nihÙum ; Hebr.
quasi umlra.
h' Parce que l'ombre est obscure, et
qu'elle représente en quelque manière un
corps, elle signifie, ce qui représente obscu-
rément, et qui n'est qu'ébauché. Coloss. 2.
17. Quœ sunt umbra futurorum : Les cérémo-
nies de la loi n'étaient que l'ombre et la figure
de ce nui se devait passer dans l'Eglise.
Hebr. 8. 5. Qui exemplari et umbrœ deserviuni
cœleslium: Les Juifs rendaient à Dieu un
culte qui consistait dans des figures et
dans l'ombre des choses du ciel; c'est-à-
dire, de ce qui se devait faire par Jésus-
Christ. Ainsi la loi n'avait que l'ombre des
choses à venir, et non la vérité même des
choses qui y étaient représentées. Hebr. 10.
i. Uvibram h'ibens Lex futurorum bonorum,
non ipsam imaginem rcritm. La métaphore
est tirée de la i)einlure qui estappelée, Sap.
15.4. Umbra picturœ : La peinture se sert
d'ombre pour relever ses couleurs.
."i" Arbre touffu et couvert de feuilles.
Job. 40. 17. Protequnt umbrœ umbram (uxià-
Çeo-Ooti) ejus : L'éléphant se carhe sous l'om-
bre des arbres, et les arbres couvrent son
corps ; OH, selon d'autres, par interrogation:
Est-( c que les arbres peuvent le couvrir pour
lui servir d'ombre ? Heb. Tegunt eum arbores
itmbriferœ umbra sua.
6' Le fond, le creux de quelque lieu. Isa.
34, 15. Ibi liiibitavitericius,et enulrivit catu-
los, et circumfodit et fnrit in umbra ejus :
C'est là que le hérisson fait son trou, et
qu'il nourrit ses pelils, et qu'ayant fouillé
tout autour, il les fait croître d.ins le fond
de sa caverne. Le propliéle décrit la ruine
de l'Mumée (^ui était la figure de celle du
monde entier.
7" L'ombre de la nuit, le repos de la nuit.
Job. 7. 2. Sicut servus desideral umbram :
Comme l'esclave désire la nuit pour se re-
poser de son travail ; d'aulres l'entendent de
l'ombre qui sert à se rafraîchir.
8° Les erreurs, l'ignorance et les péchés
(|ui sont comparés aux ténèbres, l'ant. 2.
17. c. 4. (). Donrc aspiret dies, cl inclincntur
umbrœ : Jusqu'à ce que le jour vienne, cl
«45
UMB
UMB
416
que les ombres se relirent : ces ombres
étaient les erreurs et les ténèbres de l'igiio-
raiice et des péchés qui couvraient le monde
avant la venue de Jésus-Christ, qui les a dis-
sipées par la lumière de son Evangile.
9' Protection, défense, support. Gcnrs. 19.
8. Ingressi sunt sub timbra (Griyn) culminis
mei : Ils sont entrés dansma maison comme
dans un lieu de sûreté. Judic. 9. 15. Sub
umbra [tTrATTYi] mea requicscite : Ycncz \()us
reposer sous mon ombre; c'est-à-dire,
venez vous mettre sous ma protection. Isa. 30.
V. 2. 3. Umbra ((tzéz-d) ^gtjpti : Le secours et
la protection desEgvptiens. Jcr. 4-8. 45. Thren.
k. 20. Ezech. 17. 2.3. Bar. 1. 12. Ainsi la
protection de Dieu est appelée, f/wi&ra monus
Dei, Isa. 49. 2. Jn umbra manus mece protexi
te : Je vous ai mis à couvert sous l'ombre de
ma main puissante. De même aussi, Umbra
(ilarum, Ps. 16. S. Sub umbra {axinn) alarum
tuarum protège me, .'s. 56. 2. La métaphore
se tire des poules qui couvrent leurs petits
sous leurs ailes. Voy. Ala.
De ce mot vienneiH ces façons de parler :
Extendere umbram sunm : Etendre son om-
bre, donner une puissante protection. Ezech.
31.6. Cum extendisset umbram suam: Le roi
d'Assyrie, comparé à un cèdre, couvrait de
son ombre une grande multitude de nations
par la protection qu'il leur donnait, et sous
laquelle ils vivaient en assurance ; à quoi
se rapporte l'ombre de la vigne ; c'cst-àdire,
du peuple juif qui couvrait les montagnes.
Ps. 79. 11. Voy. ViNEA.
Ponere quasi noctem umbram [cy.iirn) suam:
Préparer une ombre aussi noire qu'est la
nuit même, c'est donner à quelqu'un une
protection forte et assurée. Isa. 16. 3. Pone
gunsi noctem umbram tuam : le prophète
exhorte les Moabites à servir d'asile aux
Israélites qui devaient se retirer chez eux.
Voy. UMBR4CULIJM.
Sedere in ambra alicujus : Se reposer sous
la protection de quelqu'un. Ose. 14. 8. Con-
vertentur sedentes in umbra ejus: On viendra
se reposer sous son ombre ; mais S. Jérôme
l'entend de Dieu : Ils se convertiront et ils
se reposeront sous l'ombre du Seigneur.
Gant. 2. 3. Sub umbra (cy.imi) illius quem de-
.sîderareram,Aec/i .'L'Epouse, qui est L'Eglise,
se repose sous la protection de Jésus-ChrisI,
son Époux.
Esse sicut umbram petrœ promincntis, in
terra déserta : Etre comme l'ombre d'une ro-
che avancée dans un désert brûlé du soleil ;
c'est-à-dire, un asile agréable contre les ar-
deurs du soleil. Isa. 32. 2. Erit sicut umbra
petrœ prominenlis : Jésus-Christ est ce rocher
qui nous doit servir d'asile, et c'est l'om-
bre de sa grâce qui défend les âmes de l'ar-
deur des passions qui les brûlerait dans le
désert de celle vie; Ezéchias n'en était que
la figure.
Umbra mords : L'ombre de la mort ; axtà
Cette expression hébra'ique a plusieurs
ïigriificalions différentes, (jui viennent de ce
que celte ombre de mort, ou mortelle, mar-
que des ténèbres épaisses qui signifient dans
le sens figuré plusieurs choses.
1. Des ténèbres épaisses. Job. 3. 5. Obscu-
rent eum tenebrœ et umbra morlis : Que ce
jour soit obscurci de ténèbres épaisses : Job
maudit le jour de sa naissance ; c'est-à-dire,
il se plaint de la misère do son état. Voy.
Maledicere. Ainsi dans le tombeau il n'y a
que ténèbres et qu'obscurité noire et épaisse.
Job. 10. 22. Ubi umbra morlis : Où il y a des
ténèbres épaisses. El r. 34. 22. Non sunt te-
nebrœ, et non est uvibra mortis, vt abscon-
danlur ibi qui operantur iniquitnlem : Il n'y
a point de ténèbres si épaisses ni de lieu si
retiré qui puissent dérober à la vue de Dieu
ceux qui commettent le mal.
2. Les choses les plus cachées. Job. 12. 22.
Qui révélai prof anda de tcnebris, et producit
in lucem umbram morlis : Dieu découvre ce
qu'il y a de plus profond dans 1rs ténèbres,
et fait paraîlre au jour ce qu'il y a de plus
caché, e. 28.3. Lapidem caliginis et umbram
mortis: Il découvre les pierres et les niétaux
cachés dans l'obscurité et dans les ténèbres
épaisses des entrailles de la terre.
3. Une chose très-pernicieuse, grande af-
fliction. Job. 24. 17. Si subito appnruerit
aurora, arbitrantnr umbram mortis : Ils haïs-
sent à mort la lumière, et se croient très-
malhenreux quand l'aurore piraît : Il parle
des débauciiés qui ha'issenl la lumière et
qui appréhendent d'être surpris. Ainsi, Etre
couvert de l'ombre de la mort, c'est ôlre
accablé de maux. Ps. 43. 20. Cooperuit nos
umbra mortis : Cette affliction était le mal-
heur d'une dure servitude
Ponere in umbra morlis : l'iacer dans l'om-
bre de la mort ; c'est réduire à un état
misérable. Ps. 87. 7. Posuerunt me in tene-
brosis et in umbra mortis : David exprime
par ces paroles l'excès effroyable de la mi-
sère où ses ennemis l'avaient réduit. Ps. 106.
V. 10. 14. Jer.l3. 16.
V. Les dangers les plus pressants, les périls
extrêmes. Ps. 22. 4. Si ambularero in medio
io»6rff moriîs .Quand je marcherais au mi-
lieu de l'ombre de la mort, dans des lieux
obscurs et exposés à de grands périls.
5. L'ignorance de la vérité, et l'aveugle-
ment dans les désordres du péché. Isa. 9. 2.
Habitantibus in reijioneumbrœ morlis lux or ta
est eis : Le jour s'est levé pour ceux qui
habitaient dans la région de l'ombre de la
mort: C<tle ombre de la mort l'st l'état ou
se trouvaient les hommes av.int la venue de
Jésus-Christ. Saint Matthieu l'explique en
ce sens. c. 4. 16. et saint Luc. 1. 79.
UMBRACULUM , i ; <Tx,iv«. — Ce mot si-
gnifie proprement, un ombrage, ou une
espèce de couvert fait de feuillages et de
branches d'arbres , mais il signifie aussi
quebiuifois une tente ; et dans un sens
figuré, l'appui et la prolerlion.
l'Ombrage, tente faite de feuillages. Jon.
4. 5. Fciil sibimet umbraculiim ibi : Jonas
se fil là un petit couvert de feuillages où il
.se reposa à l'ombre. Levil.23. 42. Habilabi-
tis in umbracidis seple diebus : Vous de-
meurerez sous l'ombre des branches d'arbres
447 DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE
pendant sept jours; c'était pour célébrer la
fête (les Tabernacles ou des Tentes, qui était
appelé en Grec Scenopegie. Voy. Sceno-
PEfiU.
De cette signiQcation vient celle phrase :
Umbracnhim meridiani, umhruculum ab
œstu: Un ombrage , ou un rafraîchissement
contre les ardeurs du grand cliaud : C'est ce
que l'Ecriture dit de Dieu, qui est par sa
grâce un rafraîchissement contre les ardeurs
de la convoilise. et le Dieu de tonte consola-
tion dans les afflictions. Isa. i. 6. c. 25. ï.
Eccli. 3'*. 19. Umbracuhim meridinni, i. e.
meridie : Il met à l'ombre contre l'ardeur
du midi.
2° Une cabane, une loge de branchages
pour garder les vignes ou les fruits. Job. 27.
18. Sicut custos fecit nmbraculum : L'impie
se fait une demeure sur la terre, mais qui
ne durera qu'autant que dure la loge de
celui qui garde les vignes, et que l'on rompt
aussitôt que la vendange est faite. Isa. 1. 8.
Derelinquetiir filia Sion itt umhraculum in
vinea : Jérusalem sera abandonnée comme
une loge de branchages dans une vigne.
3° Une tente. 3. Reg. 20. 16. Bihebat temu-
lentus in timbracitlo siio : Benadad était ivre
dans sa tente, v. 12. Gr. aoxyJiS, Heb. Taber-
7iacula.
4° Une caverne, un lieu de retraite. Jer.
23. 38. Dereliquit quasi leo iimbi'aculumi/.xrà-
iviua) 5UUHI ; Dieu a abandonné la Judée
comme un lion abandonne sa caverne : tant
que le lion garde un lieu, nulle bête n'ose en
approcher.
5° Ombre, protection. Ezech. 31. v. 6. 12.
Sub iimbraculo illius hnbitr,bat cœliis gentiiim
plurimnrnm : Un grand nombre do nalions
habitaient sous l'ombre deses rameaux, v. 17.
Et brnchium vniuscujusque sedebit sub um-
braculo {t-Az-ti) ejiis in tnedio nationiim : Et
chacun d'eux qui lui avait servi de bras et
d'appui sera assis sous son ombre au milieu
des nations. Ce passage, qui est obscur dans
notre Vulgale, se peut expliquer par un Hé-
braïsmc : Quoj'um brndtium sedil sid) timbra
ejus in medio nnlinnum : Qui dans toutes les
nalions ont abaissé leur puissance sous lui,
en se metlani sous sa protection et sous son
ombre. Voy. Vntab.
6° Mantelet, machine de guerre où l'on est
à couvert pour battre les ninraillos d'une
ville. Nah. 2. .'>. Ascendent muros eju^ et prœ-
parabitur umhrnculum (7r^oyu>azri) : Ils se hâ-
teront de monter sur les murailles, et ils
I répareront des machines où ils seront à cou-
vert : il parle du siège de Ninive par les
Chaldéens.
UN.V, adv. — De l'adjoclif unus, n, ton; c'é-
tait auparavant un nom adirctif auquel on
sous-enlenilail opcra , comme il est exprimé
en plusieurs endroits des autours, et signifie:
Ensemble. 2. Par. '.V*. .'iO. Ascnidit in do-
mum Domini, unaquc omncs viri Jtida : Il
monta dans le temple avec tous les habitants
de la Iribu de Juda.
UN.ANl.MIS, is. — Des mots unus cl ani-
mus, pour signifier :
1* Qui n'a qu'un cœur et qu'une volonté,
443
qui s'accorde parfaitement avec an autre. 1.
Petr. 3. 8. Jn fine, omnes unanimes fô/iipywv] :
Enfin qu'il se trouve en vons tousune parfaite
union. Eccli. 6. 12. Si humiliaveril se contra
te, et a facie tua absconderit se, rcnanimem ha-
bebis amicitiam bonam : S'il s'humilie en vo-
tre présence, et qu'il se retire quelquefois de
devant vous, votre amitié sera fidèle, et elle
s'entretiendra par l'union de vos cœurs.
L'auiitié se fortifie quelquefois par l'absence
des amis. Le grec parle ici du faux ami, et
porte : Si vous tombez dans l'affliction, il se
déclarera contre vous, et il se cachera pour
ne vous plus voir. Rom. 13. 6. Phil. 1. 27. c.
2. v. 2. 20. Judith. 6. li. c. 7. k. Eccli. 6. 12.
Act. 12. 20.
2° Ami intime. Ps. o\. V*. Tu vero homo
unanimis : Vous qui étiez mon ami intime :
David parle d'Achitophel, qui était la figure
du traître Judas.
UNANIMITER; ô;/o9u^a5ov.— Dans un même
esprit, de concert, et avec la même volonté.
Ps. ?2. o. Cogilaverunt tmnnimiter : Us ont
conspiré ensemble. Act. 1. 14.. Hi omnes
erant persévérantes unanimiler in oratione :
Us persévéraient tous dans un même esprit
en prières, c. 2. 46. c. i. 24. c. 7. 56. c. 8. 6.
Judilh. 4. 10.
UNCI.\, -E.— Ce mol vient de eî,-, é-jô;, unus,
l'once ne valait que l'une des plus petites
monnaies de cuivre ; les autres parties de la
livre, es , valaient chacune tant ou tant
d'onces, et le nom d'once se trouve toujours
dans leur nom.
1° Une once, douzième partie d'une livre.
2. Reg. 21. 16. Jesbibenob.... ferrum hastœ
trecentas uncias (o-ixÀoç) appcndebat : Jesbibe-
nob avait une lance dont le fer pesait trois
cents onces, c'cs^-iî-fZ/rc, 23 livres; l'Hébreu
porte 300 sicles,c'e.w-(i.rfi?Y,13 livres et demie;
car chaque sicle de cuivre vaut une demi-
once.
2° La douzième partie d'un pied qui est le
pouce. 3. Reg. 7. 26. Grossitudo luteris
trium unciarum {-'AouazT!) erat : Le bassin
avait trois pouces d'épaisseur; autr. 3. Reg.
"Î.-M). Grossitudo luteris trium unciarum erat :
La grosseur de ce vase était de trois onces,
c'est-à-dire, de quatre doigts, ou de la qua-
trième partie d'un pied, que les Lalins ap-
pellent pa/HiW.s-, un palme; c'est aussi la même
grosseur qui lui est donnée, 2. Par. 4. 5.
Porro vastitas ejus habrhat mensnrum palmi.
Vov. Mare. Le mot unci<i est équivoque et
se dit également de la douzième partie d'une
livio <]u'on appelle once, et de la douzième
partii' d'un iiied, qui est le pouce.
UNCINUS, I.— Du Grec ôyxtjoî, à'ôym, tin-
cus, un croc, un crochet.
1° Un crochet. Num. V. 14. Ponentque cwn
eo omnia vasa quibus in ministcrio utuntur,
iqniuni rerrptacula, fuscinulns ac tridenles,
unrinos : Us melliont avec l'aulel tous les
vases qui seront employés au ministère de
l'aulel, les cassolettes, les pincettes, les four-
chettes, les crochets. Il n'y a dans l'Hébreu
qu'un mot pour signifier ces Irois der-
niers, et ce mot marque une fourchette,
soil qu'elle n'ait qu'une dent comme un cro-
449 UNC
chet, soit qu'elle en ait plusieurs. Exod. 38.
3. Amos 8. V. 1. 2. Quid tu vides, Amos? et
dixi : uncinum («770? èçsutoO, Vas auciipis) po-
moritm; Que voyez-viius, Amos? Je vois, lui
dis-je, un crochet pour faire tomber les fruits ;
Jieb un panier de fruits : Ces fruits, qui sont
le dépouillement des arbres, marquent la dé-
solation du pays et l'enlèvement du peuple
dans la capliviié.
2° Boucle, ou agrafe. Exod. 28. v. 13. 2o.
Faciès et uncinos (ào-irif , à^mSiixv) ex auro :
Vous ferez aussi deux boucles d'or. c. 39. v.
16. 17.
UNCTIO, Nis ; /ptaiç, xpiTpa.— Ce mot, qui
vient à'ungere, signifie onction, ou l'action
d'oindre : cette action se faisait ordinaire-
ment avec de l'huile, ou pour des usages pro-
fanes, ou pour des us;iges sacrés. Pour les
usages profanes, Voy.UNGERE. Pour les usa-
ges sacrés, elle se faisait, dans l'ancienne
loi, avec une huile ou un parfum prescrit
par la loi pour consacrer plusieurs choses,
qui s'appelle, Oleum %tnctionis. Voy. Oliîum.
1° Onction, drogue pour guérir. Eccii. 38.
7. Unguentariiis unctiones (fii'/f/a) conficiet
saniiaiis : Les apothicaires font des drogues
qui rendent la santé.
2° Onction sacrée d'huile ou d'un parfum
queDieu avait prescrit. Exod.30.2o. faciès...
oleum unctionis (/pio-fia) : Vous ferez une
huile pour faire les onctions, c. 31. 11. c. 33.
15. c. 40. 11. Omnia ^mctionis oleo consecra-
bis : Vous consacrerez tout avec l'huile
d'onction. Num. k. 16.
Soit les prêtres, Aaron et ses fils. Exod. 29.
V. 7. 21. Oleum unctionis fundes super caput
ejus : Vous répandrez sur sa tête de l'huile do
consécration, c. 40. 13. Lev. 8. v. 2. 10. 12.
c. 10. 7. c. 6. 20. In die unctionis suce. c. 21.
V. 10. 12.
Soit le tabernacle et les vases qui y ser-
vaient. Exod. 'i-O. 9. Assunipto unctionis oleo
unges tabernaculum cum vasis suis ; Prenant
l'huile des onctions, vous en oindrez le ta-
bernacle avec ses vases, c'est-à-dire, tout ce
qui doit y servir.
3" Le droit et le privilège d'Aaron et de ses
fils à cause de leur consécration. Levit. 7.
35. Hœc est iinclio Aaron et filiorum ejus :
C'est là le droit de l'onction d'Aaron et de
ses fils, d'avoir part aux choses offertes en
sacrifice.
4° Onction spirituelle et intérieure. l.Joan.
2. 20. Sed vos unctionem {yjÀniia) hnbetis a
Sancto : Vous avez reçu l'onction du Saint,
c'est-à-dire, lie. Jésus-Christ : cette onclion est
la grâce du Saint-Esprit, ou le Saint-Esprit
Il énie qui remplit comme d'une huile sainte
l'esprit des fidèles, soit de lumière cl de
science, soit de sainteté et de vertus, v. i7.
Unctionem quam accepistis ub co muncat in
vobis : Que l'onction que vous avez reçue du
Fils de Dieu demeure en vous : Uiictio ejus
docet vos de omnibus : Cette mémo onction
vous enseigne toutes choses. La métaphore
est tirée de l'onciion avec laquelle on consa-
crait les prêtres el les rois.
UNDA. M. — De l'adjectif udus, qui vient
UND
4o0
du Grec jS^o en insérant n, et signifie propre-
ment, onde, flot ; et par synecdoche.
L'eau de la uier agitée. Exod. la. 8. Sletit
unda (ûSwp) fluens : Les ondes qui coulaient
sont demeurées fixes.
ONDE; TToOev. — Do ï6êv.
Cet adverbe signifie, soit sans interroga-
tion, soit avec iuierrogation :
l'Le lieu d'où part quelque chose, ou quel-
que personne. Joan. 2. 9. Nesriebat unde es-
set : Le maître d'hôlel ne savait point d'oii
venait ce vin. c. 3. 8. Nescis unde veniat. Job.
1. 7. c. 2.2.
2° Il marque l'origine d'où on est né. Jonn.
7. 27. Hune scimus unde sil; Christus uxitem
cum veneril, nemo scit unde sit : Nous savons
bien d'où est celui-ci; au lieu que quand le
Christ viendra, personne ne saura d'où il est :
ils croyaient que le Sauveur était de Naz i-
relh. V. 28. Et me scilis, el xmde sim scitis :
\'ous me connaissez, et vous savez d'où je
suis : il dit cela par ironie, comme s'il en
convenait avec eux. 1. Ueg. 23. 11.
3° Il marque l'auteur de quelque chose,
Luc. 20. 7. Responderu7it se nescire unde esset:
Us lui répondirent qu'ils ne savaient d"où
était le baptême de saint Jean, si c'était Dieu
qui en était l'auteur, ou si c'étaient les hom-
mes qui l'avaient établi.
i" Celui de la part de qui vient quelqu'un.
Joan. 8. 14. Scio unde veni, el quo vado : Je
sais d'où je viens, et où je vais. c. 9.V.29. 30.
c. 19. 9.
S'' La cause d'où procède ou d'où dépend
quelque chose. Jac. '1 . 1. Unde bella et tiles in
vobis? D'où viennent les guerres et les dis-
putes entre vous ? Nonne hinc ex concupiscen-
tiis vestris? N'est-ce pas de vos passions?
6° De quelle façon, par quel moyeu ? Mallli.
13. '21. Unde erij'o habel zizania? D'où vient
donc qu'il y a de l'ivraie? v. 54. 36. Marc. 6.
2. c. 8. k. c. 12. 37. Luc. 1. v. 18. 43. Joan.
1.48. c. 4. 11. c. 6. 5.
UNDECIM; ÊvScza. — De rfccem et d'«nM*,
nombre cardinal qui signifie:
Onze. Gen. 37.9. Yidi per somnium quasi
solem et lunam, et stellas undccim ndorare me:
Le soleil et la lune marquaient Jacob el
Lia, sa principale femme , et les onze étoiles
les onze frères de Joseph (jui devaient lui
être assujettis. Marc. 16. \k.Novissime recum-
bentibus illis undecim npparuil : Enfin il ap-
parut aux onze lorsqu'ils étaient à table.
Luc. 24. 33. Invenerunt conqregalos undecim :
Ils trouvèrent que les onze apôlres étaient
assemblés : ce fut sur le soir du jour de la
résurrection de Jésus-Christ que Cléophas et
son compagnon trouvèrent les onze assem-
blés, et que le Sauveur leur apparut. On voit
par saint Jean que Thomas ne se trouva
point en celte occasion avec les autres; nidis
les évangélisles ne les nomment point autre-
ment que les onze, quoiqu'un d'eux fût ab-
sent, parce que c'était le nom du collège
apostolique depuis l'aposlasu! de Judas, et
avant l'élection de Matthias. Mallh. 28. 16.
Act. 1. 26. C.2. 14. 1. Cor. 15. 5. l'est boc
undecim : Il s'est fait voir à Cèpha», puis aux,
iU
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE
onze. Le Grec porte, aux douze, parce que
c'éliiil l'ancien nom du collège iipostolique.
UNDECIMUS, A. um; £v5-z«to?. n, ov. — On-
zième. Maltli. 20. V. 6. 9. Circa iindecimam
extit : li sorih sur l'onzième heure; c'était
environ cinq heures dusoir selon notre usage.
3. Rpg. 6. 38. In anno undecimo perfccta est
domiis : Le temple fut achevé l'onzième an-
née du règne de Salomon etfutseplansàfiiire.
4. Rrg. 9. 29. c. 25. 2. Tob. 11. 1. etc. Ainsi,
Ezech. 30. 20. Jn undecimo anno : L'onzièaie
année <lepuis la caplivilé du roi Joachin.
UNDECUMQUE; 6'0£v Sn. — De wnde et de
l'addilion camiiae, (jui se fait de ciim e( An que.
De quel lieu, ou de quelque part que ce soit.
Sap. 15. 12. Milimaverunt oportere undecuin-
que eliam ex malo ucquirere : Ils se sont ima-
giné qu'il faut acquérir du bien par toutes
sortes do voies, même criminelles.
UNDIQUE; 7T«vToe£v, TravTixoOsv. — Du même
adverbe unde et de que, et signifie.
De tous côtés, de toutes paris. Luc. 19.43.
Coangustnbiinl teundique : Ils le serreront de
tontes paris. Marc. i.k'j.Cotivemebdnt adeuin
iindiquc : On venait à lui de lous côlés. Dan.
13. 22. Angustiœ sunt tnilù undiijue. 2. Reg.
7. 1.2. Par. l5. 5. Job. 15.22. etc.
UNGERE; xf-tîiv, à).si-j)Etv. — On fait venir
ce vei'be ou d'jmij'e ou il'un(/Me (7//nere; mais
il signifie, oindre, ou frotter d'huile, ou do
quelque autre chose grasse el onctueuse :
cette onction est, ou commune, ou particu-
lière : l'onction commune se fait i>our plu-
sieurs usages; la particulière était emplojée
aux consécraiions légales, tant des choses
que des personnes.
§ I. — Des oncUons communes.
1° Oindre, ou frotter d'huile d'olive ou de
parfum, pour l'embonpoint ou la récréation.
beut. 28. 40. Olivas habebis, et non nngeris
oleo : \ ous auiez des oliviers, et vous ne
pourrez en avoir d'huile pour vous en frot-
ter : il était fort ordinaire chez les Hébreux
de se frotter d'huile et de se laver pour l'en-
tretien de la santé. 4. lleg. 4. 2. Non luibro
quidquam in domo mea nisi parum olei quo
WKjar : Je n'ai dans ma maison qu'un peu
d'huile pour m'en frotter: cet te veuve ma iquait
qu'elle voulait employer celle huile ijour
quehiue us.ige nécessaire à la santé, ou qu'il
en restait si peu, qu'à peine y en avait-il
assez pour une seule fois. 2. Par. 28. 15. Cum-
que vestissent cos....unxifsenl<ixte piopter la-
borem : Après qu'ils les eussent revêtus et
rafraîchis, et (lu'ils les eussent IroUés d'huile
pour les délasser : l'onction soulage dans la
lassitude. Ccls. l. 1. c. 3. Comme aussi dans
i<n temps de joie, ou quaml ils finissaient
leur deuil. Uuih. 3. 3. Lavure iijUur cl un-
<iere .- Lavez-vous donc el i)arrumcz-vous
il'tiuile de senteur. 2. Reg. 12. 20. Lotus
uncliisque est, c. 14. 2. Ainsi Jésus-Christ
orJonnc à ciux qui jeûnent de parfumer
"^oiir tôle. Mallh. ti. 17. Ta aulcm cum jc-
]unas unge cupul tuitm : pour marquer (ju'il
ne faut point alors f.iirc paraître de la
tristesse (|ui semble êlre in^éi);irab!e du
^eûue,mais qu'il iuul être aussi gai qu'en uu
autre temps. Voy. Can. Se. sac. pag.h. n. 2.
Maissurloutdans les festins, oùils recevaient
des personnes de considération. Luc. 7. v.
.^8. 4(3. Oleo caput meum non unxisti, hœc
aulem unguento ^lnxitpedes meos : Vous n'a-
vez point répandu d'huile sur ma tête, et elle
a répandu ses parfums sur mes pieds. Joan.
11. 2. Maria erat quœ unxit pedesjesu: Cette
Marie est celle qui répandit sur le Seigneur
une huile de parfum : l'Ev.ingéliste parle
ici par anticipation de ce qu'il doit rappor-
ter au chap. suivant, el comme d'une chose
fort connue lorsqu'il écrivait; et il marque
cette circonstarjce pour la distinguer d'autres
de même nom. c. 12. 3. Maria... unxit pedes
Jesit. Mais dans les noces où les fenmies
élaient présentées à leurs époux, elles usaient
d'un parfum plus exquis. Esth. 2. 12. lia ut
sex mensibus oleo ungerentur myrrhino : On
froUail d'un parfum précieux pendant six
mois les femmes qui devaient êlre présentées
à Assuérus. Jiidilh. 10. 3. Unxit ee myro op-
timo, c. 16. 10. C'est à quoi fait allusion Ezé-
chiel, c. It). 9. Unxi te oleo, oà Dieu dit qu'il
a répandu de l'huile de piirfum sur l'Eglise
des Israélites avant de l'épouser, pour mar-
quer l'état glorieux auquel il l'a élevée.
2' Pour embaumer les morts. Marc. 14. 8.
Prœvenit ungerc corpus meum ; Gr. f/upiÇsiv.
Marc. 10. 1. Emerunt aromata ut venientes
tingerent Jesum : Elles achelèrenl des par-
fums pour venir embaumer Jésus; c'est-à-
dire, elles vinrent pour embaumer Jésus avec
les parfums qu'elles avaient achetés dès le
jour de la préparation, selon saint Luc, 24. 1.
3° Pour guérir les maux. Tob. G. 9. Fel
valet ad ungendos (tyxpUv.') oculos in quibut
fuerit uibngo : Le fiel sert pour en oindre les
yeux sur lesquels il y a une taie. Les méde-
cins conviennent que le fiel sert à cela, sur-
loui celui de certains poissons el de l'hyène ,
dit Philippe de A alois , de sacra Pliilosophia,
c. 42. A (juoi se peut rapporter ce qui est dit,
Marc. 6. 13. Vnyebant oleo mullos œgros et
sanabant : Les apôtres oignaient d'huile plu-
sieurs malades et les guéri.ssaient : c'était par
une vertu surnaturelle couverte sous l'ap-
parence d'une chose commune, et par un ef-
fet de ce pouvoir que Jésus-Christ leur avait
donné de guérir toutes sortes d<' maladies et
de langueurs. Matth. 10. 1. .Maiscetle onction
dont se servirent d'abord les apôtres pour
guérir les maladies, a passé dans l'usago du
sacrement de l'Exlrème-Onclion, Jac. 5. 14.
Oient super eum ungentes eum oleo : Que les
prêtres prient sur lui , l'oignant d'huile au
nom du Seigneur. Aussi le concile de Trente
(sess. 14) (lit que , par cette huile dont les
apôtres oignaient les malades pour les gué-
rir, le sacrement dont nous parlons nous
était au moins comme insinué ou figuré.
4° Pour éclaircir, ou rendre la vue. Joan.
9. 11. Unxit oculos ineos : Cet homme, qu'on
appelle Jésus, a fait de la boue et en a oint
mes yeux, v. C. Rien ne paraît plus contraire
à rendre la vue à un aveugle que de lui
mettre de la boue sur les yeux ; mais plus la
chose dont il se servait semblait être con-
traire à la vue, plus clic était propre pour
153
UNG
DNG
4S4
faire éclater la puissance de celui qui voulait
faire ce miracle. Voy. Inungere. Apoc. 3. 18.
5° Pour froltcr les boucliers avant de com-
ballre. Isa. 21. 5. ArripUe clypeum ; Hchr.
%in(jile clypeum. -2. Bcg. 1. 21. Jbi abjtcius
est clypeiis Saiil quasi non esset unctus oleo :
C'est là où a été jelc le bouclier de Saiil ,
comme s'il n'avait point élé oini d'huile : c'é-
tait la coutume de i'rotler d'huili; les bou-
cliers, qui étaient de cuir, pour les rendre
plus sou, les et plus propres à résisler aux
coups. Le bouclier de Saiil avait élé jelé,
comme s'il ne se fui point préparé à bien ré-
sisler aux ennemis ; mais la plupart des in-
terprètes rapporlent à Saiil le mot unctus,
comme s'il n'eût point élé sacré de l'huile
sainte.
6° Aspergor, arroser. Levit. 2. 4. Offerent
Ibgana azi/ma uncta [Zi'j.yjiizu'iKi) oleo : Si c'est
une oblation pour l'aclion de grâces, on of-
frira des gâteaux sans levain, arrosés d'hui-
le. Nuin. 6. 15.
§11. — Des onctions particnlièrps.
Elles se font, ou pour sacrer les choses, ou
les personnes.
1" Oindre pour consacrer quelque chose.
Gen. 31. 13. Ègo sum Deus Bethel ubi unxi-
sti Inpidein ■ Je suis le Dieu de Bélliel (qui
vous est apparu à Bélhel), où vous avez oint
la pierre, c. 28. 18. Jacob ayant pris la pierre
qu'il avait mise sous sa Icte, il en enfonça
une extrémité en terre, et la fit tenir toute
droite pour lui servir d'un monument de la
vision qu'il avait eue; il répandit de l'huile
dessus , et comnunç;! dès lors à consacrer
celte pierre, dont, après son retour, il fit un
autel, c. 3'-. Ih. Dieu lui inspira de faire
alors ce qu'il a ordonné lui-même depuis
dans la loi de Moïse, où les consécralions di'S
autels se doivent faire avec l'onction de
l'huile. Exod. '2d. v. 33. Le tabernarlc t-t tout
ce qui servait à son usage, c. 30. 26. c. W.
0. Asstimpto ttnctionis oleo ungcs Uibernacu-
Itim cum vnsis suis. Levil. 8. v. 10. 11. Num.
7. v. 1. 10. 88.
2" Pour consacrer les personnes ; soit les
prêtres. Exod. 28. 41. e. 29. v. 7. 21. 29.
Vestnm sanctam qua utelur Aaron, hubebunt
filii ejus post eam, ni luiqantur in eu : Les
enfants d'Aaron porleront après sa mort les
saints vêlements qui lui auront servi . afin
qu'en élanl revêtus, ils reçoivent l'onction
sainte, c. 30. 30. Aaron et filius ejns uni/es,
sanclifiaibisque eos , ut sacerdotia funtjitntur
mitii. Levit. 8. 12. Num. 3. 3. elc. Ec'cli. 45.
18. Mais comme tout l'ordre des prêtres était
consacré par la consécration d'Aaron et de
ses enf.tnls, il n'y eut dans la suite que le
souverain prêlre (jui fût sacré par cette on-
ction solennelle ; ainsi il est désigne par le
prêtre qui a reçu l'onclion sainte. Li'vit. k.
J. Si Sdcenlos t/ui unrtus est, peccuverit. v.
16. c. 16. 32. Num. 35. 25.
Soit les pro[)hètes. .'î. Ueg. 19. 10. Elisœum
filiiiin Snphnl unqes proplftam pro te : Vous
Consacrerez pour prophète en votre place
Elisée, fils de Saphal.
Soit les rois, car l'onction était la marque
de leur dignité. Saùl , l.Ueg 9. 16. Vnges
eum ducem sxiper populum meitm Israël : Je
vous enverrai demain un homme de la tribu
de Benjamin, que vous sacrerez pour être le
chef de mon peuple d'Israël, c. 10. 1. c. 15.
1. c 16. v. 3. 12. 13. Vnge eum, ipse est enim :
Sacrez-le présentement , car c'est celui-là :
c'était David que Samuel cherchail. Ps. 88.
2Î. Voy. LiNiRE. 2. Reg. 2. v. 4. 7. Unxerunt
ibi Daiid:Ceu\ de la Irihu de Juda sacrèrent
David : Samuel l'avait déjà sacré roi en se-
cret, c. 5. v. 3. 17. c. 12. 7. Ainsi Abraham
fut sacré, c. l'J. 10. Salomon , 3. Reg. 1. v.
34. 39. 45. c. 5. 1. 1. Par. 29. 22. Unxerunt
secundo Srrlomonem : il avait été auparavant
sacré par Sadoc. Plusieurs autres ont élé sa-
crés, 3. Reg. liî. V. 15. 16. 4. Reg. 9. v. 3. 0.
c. 11. 12. c. 23. 20. et ailleurs. David est ap-
pelé, Unctusrcx, 2. Reg. 3. 3 ). pour marquer
qu'il n'était roi que par ron( tien, et non par
la succession. Voy. Delicatus.
Mais toutes ces onctions et consécrations,
soit des prêtres, soit des prophètes, soit des
rois, n'étaient que la figure de l'onction toute
divine et spirituelle dont Dieu a comblé l'hu-
manité de Jésus-Christ au-dessus de tous les
anges et de tous les hommes. Ps. 44. 8. Un~
xit te Deus, Drus tuus oleo lœtitiw prœ con-
sorlibus tuis. Heb. 1 . 9. Oleo exsultniionis prœ
participibus tuis : Dieu , voire Dieu vous a
sacré d'une huile de joie en une manière plus
excellente que tous ceux qui participeront à
voire gloire. Isa. 61. 1. Luc. 4. 18. Spiritus
Domini super me, propler quod unxit me :
L'Esprit du Seigneur s'est reposé sur moi ,
c'est pourquoi il m'a consacré par son on-
ction : c'est au moment de son incarnation
qu'il a été oint en cette manière si excellente
et si élevée au - dessus des autres prophètes
et de tous les aulres hommes, parce que dans
cet instant le ^ erbe ayant élé l'ail chair, et
l'homme uni hyposlaiiquement à Dieu , il
s'est fait en la persiume du Sauveur comme
une onclion très-inlime de la divinité, qui a
pénétré d'une manière si parfaite la nature
humaine, qu'il ne s'est fait de Dieu et de
l'houjine <]u'un seul Jésus-Christ , consacré
par la double onction de la royaulé <'t du sa-
cerdoce qu'il pos-ède comme le Messie et le
vrai Chrisl. Can. 9. 24. Act. 4. 27. c. 10. 38.
C'est pour cela qu'il est appelé le Messie et
le Christ par excellence ; et ses discijiles, qui
ont part à celle onclion spirituidle , s'appel-
lent chrétiens, qui sont aussi rois el prêtres
spirituels , Apoc. 1. 6. et prophèles , Act. 2.
27. ^'oy. CnRiiTCS.
Des sigDiGcalions mélaplioriqtics.
1. Désigner, ou destiner quelqu'un à quel-
que fonction publique, soit par des onctions
solennelles, comme dans les exemples pié-
cédenls, soit sans ces cérémonies, comme il
semble qu'on peut entendre ces endroits-ci,
1. lleg. 15. 17. Unxit le Dominus in regem
super Israël : Le Seigneur vous a sacré roi
sur I>raël; c'est-à-dire, vous a établi. 3. Reg.
19. 16. Unges llazacl nuje.m super Syrimn, el
Jclui filium Nnntsi nnges regem super Israël ,
Elisœum autem filium Saphat unges propht^
455
DICTIONNAIKE DE PHILOLOGIE SACREE.
Plusieurs croient
466
tam pro te. Eccli. i8. i
que Hazaël et Jéhu n'onl point été sacrés
pour être rois, non plus qu'Eti«ée pour être
proplièle ; il semble qu'Elie ne fit que mettre
son manteau sur lui. v. 19. -10. Quod meum
erat feci tibi : J'ai fait ce qui m"était ordon-
né 2. Keg- 2. V. i. 7. et ailleurs, où le verbe
iinti'ere marque plutôt rétablissement que la
cérémonie. Ainsi, Juilic. 9. v. 8. 15. lerunt
ligna ut ungercnt super se reijem : Les arbres
allèrent un jour pour s'élire un roi.
M.iis Jésus-Christ, par la même onction, a
été drsiiné et envoyé pour faire la fonction
de méilialour, et tout ensemble a été rempli
des dons nécessaires pour l'exercer. Il a été
envoyé comme Dieu et homme , mais il n'a
reçu ces dons que comme homme. Isa. 61. 1.
Luc. i. 18. Act. 'k 27.
2. Remplir de dons spirituels et de vertus
nécessaires pour exercer une fonction. Psal.
4i. 8. Hebr. 1. 9. Ad. 10. 38. Quomodo tin-
a-il eum Deus Spirilu Sancto et virtute : Com-
ment Dieu a oint de l'Esprit-Saint et de force
Jésus de Niizareth -.Jésus-Christ^ avait reçu
ces dons sans mesure, Joan. 3. Sï. Non enim
ad mrnsiiram dut Deus Spiritum, parce que
Dieu ne lui donne pas son esprit parmesure,
et c'est de sa plénitude que nous avons tous
reçu, c. 1. 16. Voyez ci-dessits. 2. Cor. 1. 21.
Qui confirmât nos vohiscumin Chrislo, et qui
unxit nos, Deus : Celui qui nous confirme et
nous affermit avec vous en Jésus-Clirist , et
qui nous a oints de son onction : c'est Dieu
même • cette onction est la grâce du Saint-
Esprit,' 1. Joan. 2. V. 20. 27. Unctionem ha-
betis a Sancto.
UNtiUENTARIUS, n, UNGUENTARIA , je.
Voy. Ungcentum. — Du verbe ungere , d'où
vient imquentuin, et signifie,
1' Un parfumeur, qui fait des composjtions
de drosjues aromatiques. Exod. 30. 23. Fa-
ciès... unguenlum composilum opère unguen-
tarii : Vous ferez un parfum composé par
l'art et l'adresse du parfumeur, v. 33. Ain-
si , i'nguentariu, une parfumeuse. 1. Reg. 8.
13. Fiiins vestras facict sibi luujuenlarias : Il
fera vos filles ses parfumeuses.
2 Droguiste, apothicaire, qui fait des mé-
dicamenls pour la guérison du corps. Eccli.
38. 7. Unguentariu'i (/iJûr>;) facict pigmenta
suaiitatis : Ceux qui ont l'art de guérir les
maladies font des compositions agréables et
des onctions qui rendent la santé. Autrefois
il n'y avait point de distinction entre les lué-
dei iiis, les apothicaires et les chirurgiens.
UNGUEMU.M, !, iJ.-jf.o-j. Voy. Thymiama.
— Ce mot. qui vient ii'ungerc . signifie toute
sorte de parlum.ou composition dhuile et
d'aromates pour divers usages ; les anciens
s'en servaient pour se frotter par propreté cl
délie liesse, et pour embaumer les corps : le
mot d'onguent ne se dit aujourd hui que
d'une composition dont se servent les chi-
rurgiens pour fiiire des emplâtres.
1 l'arluui liquide fait d'huile et d'aroma-
li«s. Soit pour des usages sacrés. Exod. 23.6.
c. 3"). V. 8. 28. .iromnt'i in uni/nentum (Haiov
rif ■/niijt'^;) , cl titijmiumala boni odoris : Vous
recevrez des aromates pour en composer les
huiles et les parfums d'excellente odeur : ces
parfums sont spécifiés, c. 30. v. 23. 2i. Ori
en oignit le tabernacle et tout ce qui y ser-
vait, c. 37. 29. c. 39. 37. Levit. 8. 30. 1. Par.
9. 30. Ps. 132. 2. Sicut unguenlum in cnpile
quod descendit in barbam , barbnn Auron :
L'union fraternelle est aussi agréable que ce
parfum d'une odeur si excellente que Moïse
répandit avec abondance sur la tête d'Aaron,
son frère, pour le sacrer souverain pontife,
et qui descendant sur sa barbe, coule ensuite
jusque sur le bord de son vêlement ; c'est-à-
dire, sur le haut de ses h.ibits pontificaux. A
cette signification se peut rapporler le par-
fum que les saintes femmes préparèrent pour
embaumer Jésus. Luc. 23. Sd. Paravcrunt
aromala et ungucnta.
Soi: pour des usages profanes, i. Reg. 20.
13. Isa. 39. 2. Ostendit eis cellam aromatiun
et odoramentorum , et nnguenti opiimi : Ezé-
chias leur fit voir le lieu où étaient les aro-
males, les parfums et les plus excellentes
huiles de senteur, c. 57. 9. Ornasti te régi
Unguento (Gr. /«î È:r).r;Ouv«,- zi-j -oo-Jtio.-j o-oy jhet'
«ÙTwv, Jmplcsti mensuram fornicationis tuœ
cum eis) : Vous vous êtes parfumée pour
plaire au roi; au roi d'Assyrie , selon quel-
ques-uns , ou à Moloch, idole des Ammo-
nites, qui signifie en hébreu , roi. Judith,
16. 10. Esth. li. 2. Dan. 10. 3. etc. Et parce
que l'on en abuse pour le luxe et les délices.
Amos. 6. 6. Apoc. 18. 13. les parfums sont
appelés absolument Vnguenta meretricia. 2.
Par. 16. li. Posuerunt eum super lectumsmun
plénum aromatibus et ttnguenlis mereiriciis :
Ils mirent Asa sur son lit, qui était rempli de
parfums, tels que s'en servent les femmes
débauchées. Ezech. 23. 41. Ungu^ntum ineum
posuis'.i super eam : On a fait brûler dessus
votre table mes encens et mes parfums, dont
vous deviez vous servir pour m'honorer.
Apoc. 18. 13. Ainsi , Sap. 2. 7. Unguenlis
(r/Kiov) nos impleamus : Parfumons - nous
d'huile de senteur.
2° Plante odoriférante. Cantic. '*. i'*. Myr-
rha et aloe cum omnibus primis unquenlis : La
myrrhe et l'aloès avec les plus excellents ar-
bres odoriférants.
Significations méiaplioriqups tirées des propriétés du
parfum.
1. Ce qui se répand en faisant une impres-
sion douce et agréable. Joan. 12. 3. Domus
implcta est ex odore ungucnti : La maison fut
remplie de l'odeur de ce parfum. Ainsi l'o-
deur des verlus, des dons spirituels et de la
bonne réputation est marquée par l'odeur
du parfum qui se répand loin. Cantic. 1. v.
2. 3. Curremus in odurem uni/uenlorum tuo-
rum ; Nous courrons à l'odeur de vos par-
fums : c'est l'Eglise qui parle au nom des
âmes. Nul ne court, dit saint Grégoire, s'il
n'est entraîné: parce que celui qui n'est point
aidé par la grâce du Seigneur est accablé par
le poids de sa propre corruption. Ainsi l'E-
pouse, attirée par son Epoux, altire elle-
même par son exemple les jeunes filles, ses
compacnes, et courent toutes ensemble,
charmées par l'odeur toute divine de ses par-
fums, qui sont sa sagesse, sa justice, sa boa-
487 DNG
té. c. 4. 10. Eccl. 7. 2. Melins est nomen bo-
num quam unguenta (é^ckiov) pretiosa : La
bonne réputation vaut mieux que les par-
fums précieux. Mais comme les mouches qui
meurent dans le parfum en gâtent la bonne
odeur, ainsi la moindre imprudence ternit
l'éclat de la sagesse et de la gloire. Eccl. 10.
1. Voy. McscA.
2. Ce qui réjouit l'esprit. Prov. 27. 9. Vn-
guento et variis odoribus delectatur cor : Le
parfum et la variété des odeurs est la joie du
cœur; ainsi les bons conseils d'un ami sont
les délices d'une âme. Il en est de même de
l'union fraternelle. Ps. 132. 2. Sicut un-
guentum, etc. Voyez ci-dessus.
UNGUiS, is; ovu?. Ce mot vient du génitif
grec ôïu/of, d'où se fait le nominatif wnjufs,
et signlGu :
1° Un ongle, espèce de corne qui vient au
bout des doigts de l'homme et de certains
animaux, qui croit et qui est insensible.
Deut. 21. 12. Radet cœuariem et circumcidet
ungues [mpio-jvyjiuv) : Elle rasera se? che-
veux et coupera ses ongles; l'Ecrilure parle
des femmes étrangères prises dans la guerre.
Ces cérémonies regardaient peul-êire une
manière de se purifier des superstitions du
paganisme; Beb. Faciet ungues; c'esl-à-dire,
laissera croître ses ongles, parce qu'elle de-
vait demeurer dans le deuil pendant un mois.
Dan. 4. 30. Donec capilli ejus in siiniUtudi-
nem aquilaniin crescerent , et ungues ejus
quasi avium : En sorte que les cheveux lui
crurent comme les plumes d'un aigle, et que
ses ongles devinrent comme les griffes des
oiseaux. Daniel parle de Nabuchodonosor,
qui, ayant voulu être comme Di«u, fut réduit
au rang des bétes.
2' Une grande puissance ou de grandes
forces marquées par des ongles de fer. Dan.
7. 19. Dentés et ungues ejus fcrrei : Les dents
et les ongles de la quatrième bêle étaient de
fer. Cette quatrième bête ét/iit le royaume
des Séleucides en Syrie, et des Lagidi's en
Egypte. On le peut bien entendre aussi de
l'empire romain, à cause de la ressemblance
qu'eurent entre eux ces deux empires pour
ce qui regarde la persécution des saints. Voy.
Bestia.
3° Un instrument qui sert à couper, à tail-
ler ou trancher, comme canif, lancette ou
autre de cette sorte qui a la ressemblance! de
l'ongle. Jer. 17. 1. Peccalum Juda scriptum
est siijlo ferreo in ungue udumanlino : Le pé-
ché de Juda est écrit avec une plume de fer
et une pointe de diamant. D'autres expli-
quent in ungue adamnntino : Sur une plaque
de diamant, polie comme est l'ongle : le pio-
phètc veut dlr(! que le péché des Juifs est
ineffaçable et qu'ils y sont endurcis, et par-
tant qu'il les faut punir. Ce péché est celui
de l'idolâtrie dans le(iuel les Juifs retom-
baient toujours, nonobstant les châtiments
que Dieu exerçait contre eux.
UNGULA, je; ott),/!. De l'accusalif à'vu^a,
unga; d'où vient ungula, qui signifie :
i" La corne du pied d'un cheval, d'un bujuf
et des autres animaux <)ui n'ont point de
doigts. Job. 39. 21. Terrum ungula (tioù;, pvs)
DlGTlONN. niî l'UlI.OL. SACR^.E. IV.
UNG
158
/■odi/ .'Le cheval frappe la terre du pied. Voy.
FoDERE. 4. Rcg. 9. 33.
Les Juifs pouvaient manger des animaux
dont la corne du pied est fendue, et qui rumi-
nent. Lev. 11. 3. Omne quod habet divisam
ungulam {oTivx'-"'"f) ^' ruminai in pecoribus,
comedetis. Deul. 14. 6. Mais il ne leur était
point permis de manger des animaux qui
n'ont point la corne du pied fendue, ou de
ceux qui l'ont, mais qui ne rumincni pas.
Levit. 11. V. 4. 26. Deut. 14. v. 7. 8. Voyez
RUMINARE.
De ce mot viennent ces expressions figurées;
Ungulas equorum cadere : Que la corne du
pied des chevaux tombe; c'est-à-d/re, qu'elle
soit rompue dans l'impétuosité de leur cour-
se, marque une déroute telle que fut celle de
Sisara. Judic. 5. 22. Ungulœ equorum cecide-
runt. Au contraire, Ungulœ equorum ut si-
lex : Quand la corne du pied des chevaux est
dure comme les cailloux, c'est une mjrque
de force et d'avantage sur les ennemis : c'est
ce qui est dit des Chaldéens qui venaient ra-
vager la Judée. Isa. 5. 28. Ungulœ equorum
ejus ut silex.
Ainsi, Ungula cerea : Un ongle d'airain,
c'est une grande force pour briser celle de
ses ennemis. Mich. 4. 13. Ungulas tuas pnnam
œreas : Je vous donnerai des ongles d'airain :
le prophète parle à l'Eglise, en faisant allu-
sion aux bœufs qui brisent le blé avec la
corne de leurs pieds. Voy. jEreus.
Ungulis equorum conculcare : Fouler aux
pieds des chevaux; c'est désoler, ruiner, ra-
vager. Ezech. 26. 11. Ungulis equorum «ho-
ruin conculcabit omnes plaleas tuas : Nabu-
chodonosor fera fouler par les fers de ses
chevaux le pavé de toutes les rues : le pro-
phète parle de la ville de Tyr.
Dissolvere ungulas pecorum : Rompre la
corne des pieds des brebis ; c'est exercer une
domination pleine de violence sur ceux qui
sont soumis à sou autorité. Zach. 11. 16. Un-
gulas {ùazpxyxko;) eorum dissolvct. Le pro-
phète parle des mauvais pasteurs, ou des
princes injustes et violents.
Mordere ungulas equi : Mordre le pied du
cheval; c'est dresser des pièges pour perdre.
Gen. 49. 17. Fiat Dan coluber in via, crras-
tes in semita mordens ungulas [nzipva) ejus.
Voy. Gera-tes.
Non rémunère ungulam : Qu'il ne demeure
pas seulement un ongle des troupeaux;
c'est-à-dire, que tout ddit être emmené. Exod.
10. 26. Cuncli grèges pergcnt nobiscum, nec
remanebit ex eis ungula. C'est ce que dit
Moïse à Pharaon.
Ungulam (î/,mi) jumentorum aquas tnrbare:
Que l'ongle des bêies trouble les eaux; c'est
une marcuie qu'elles sont fréquentées; au
lieu que quand l'ongle des bêles ne les trou-
blera plus, c'est ()u'cllcs seront abandon-
nées. Èzech. 32. 13. Non conlurbabit eus pes
hominis ullra, nequc ungula jumcntontm tur-
babit eas; le prophète prédit que l'Egypte de-
vait être désolée et déserte.
2° Ongle de fer qui servait à séparer lo blé
de la paille. Isa 28. 28. Nec ungulis suis
15
m
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
460
comminuel mm : Le laboureur ne rompt pas
toujours la pnille avec les ongles de fer. C'é-
tait lusagc dans la Judée de séparer le blé
de la paille avec des pointes de fer.
3° Une espèce d'aromate appelée onyx,
parce qu'elle ressemble à l'ongle de l'hom-
me. Eccii. 2i. 21. Quasi storax, et galbaniis,
et ungula (ôvu|) ; J'ai parfumé ma demeure
comme le storax, le galbanum et l'onyx.
O'était une des quatre espèces d'aromates
que Dieu avait ordonnées pour faire le par-
fum qui devait servir au culte du tabernacle.
Exod. 30. 34. Sume tibi aromala, stacten et
onycha. ^'oy. Onyx.
ÙNICOLOR, is. — De unus et de color.
Qui est tout d'une couleur. Gen. 30. 35.
Cunctum gregem unicolorein (ÏEuy.àç, albns),
i. e. allii et nigri velleris, tradidil in manu
filiorum suorum : Laban, ayant mis à part
les troupeaux tachetés et de diverses cou-
leurs, donna à ses enfants la garde de tout
le troupeau qui n'était que dune couleur;
c'est-à-dire, qui était, ou tout blanc, ou tout
noir.
UNICORNIS, is; fiovcxs/jw?. — Ce mot, qui
vient iWmus et de cornu, signiûe proprement
qui n'a qu'une corne; ce qui s'entend oïdi-
nairement d'un animal. Ceux qui oui écrit de
la nature des animaux, ou qui en ont fait des
relations, rapportent plusieurs sortes d'ani-
maux de terre ou de mer qui n'ont qu'une
corne; mais cela se dit principalement d'un
animal farouche qui s'appelle licorne, de la
grandeur d'un cheval; il a une corne blan-
che au milieu du front, de cinq palmes de lon-
gueur, et ne se trouve qu'en Afrique ou en
Ethiopie, quoique tout ce qu'on en dil est
encore fort incertain. L'Ecriture ne le dis-
tingue point du rhinocéros. Yoy. Rhino-
céros.
1° Une licorne. Ps. 28. 6. Comminuet eas
tanquam vilulum Libani,el dileclus quemad-
modum filius tmicorniiim : Le tonnerre brise
les cèdres aussi aisément que si c'étaient de
jeunes taureaux du Liban, ou les pi tils des
licornes chéris de leurs mères. Jlebr. Il les
fera sauter comme de jeunes veaux : les
veaux et les petits de licorne sont fort crain-
tifs.
2° Celui qui est fort et puissant, comme les
princes et les grands du monde. Isa. 34. 7.
Descendent unicoriies cum eis : Les licornes
descendront avec eux; c'est-à-dire, \es \mn-
ces avec le peuple. Ps. 77. (>!). El œdificavit
sicul uuicvrnium; Hebr. [sicut excelsa) sanc-
tificium suum : il a bàli son sanctuaire com-
me les palais élevés des princes, qui sont
comparés aux licornes à cause de leur force
et de leur élévation; Gr. sicut iiiunocerotis ;
ce que l'on explique de la corne de la li-
corne, qui est Irès-forte et très-dure. > Oyez
Sanctificicm. Ainsi, parce que la force de
c»t animal consiste principalement dans sa
corne, cornu unicornis, ou cornua unicor-
nium, marque la force et la puissance.
Soil des bons. Ps.Ol. 11. Exallabilur sicui
unicornis cornu meum : Ma force s'élèvera
comme la corne de la licorne. Le prophèle,
par celle expression figurée, laii voir ijue
Dieu le rendra invincible conlre ses ennemis.
Solides méchants qui insultent et qui mal-
traitent. Ps. 21. 22. Salva me ex ore leonis et
a cornibus unicortiium humiliiatem meam :
Sauvez-moi de la gueule du lion et des cor-
nes des licornes, dans cet état d'humiliation
où je suis. C'est la prière que fait Jésus-
Christ à la croix, piulôt pour nous que pour
lui, car il élait assuré qu'il serait bientAt dé-
livré de la fureur de ses ennemis, qu'il ap-
pelle (les lions et des licornes.
UNICUS, A, DM ; /iovoyjv/is. — Ce mot vient
d'unus, et ajoute à l'unité du nombre la sin-
gularité, et signifie :
1° Qui est unique et seul de même nature.
Sap. 7. 22. tst in illa Spiritus intelligentiœ,
S'inclus, imicus, multiplex : 11 y a dans la sa-
gesse un Esprit d'inlelligence, qui est saint,
unique, multiplié dans ses effets. Cet Esprit
est unique, parce qu'il ne se partage avec
aucun autre esprit; Gr. povoycviif, uniyenitus;
ce qui marque la seconde personne de la
sainte Trinité, qui est la Sagesse du Père.
2° Unique, fils unique. Tob. 6. 15. c. 8. 19.
Miserlus es duobus iinicis : Vous avez eu pi-
tié de deux enfants uniques : le jeune Tobie
et Sara étaient uniques chacun de leur côté.
Luc. 7. 12 Defunclus efferebatur filius uni-
cus matris suœ: On portait en terre un mort
qui était fils unique, c. 8. 42. c 9. 38. 2. Reg.
1. 2(). Ce mot de fils unique s'enleml princi-
palement de celui qui esi né seul sans frère
ni soeur; mais il s'enti'nd aussi de celui qui
est resté seul, et signifie quelquefois qui est
chéri et aimé tendreinent, comme Piaule dit
diiis les Captifs : Tibi ille unicus est, mihi
eliam unico magis unicus.
3° Uni(|ue, abandonné, destitué de tout se-
cours. Ps. 21. 21. Iiirue de manu canis uni-
cam mmm : Délivrez de la foreur du chien
mon âme qui est tout à fait abandonnée,
c'csl-à-dire, lun vie dans cet abandon où je me
trouve. Ps. 34. 17. Ps. 24. 14. Unicus et pnu-
per sum ego. Ainsi. Baruch. 4. 10. A filiis
uni cum desoiaverunl .-Ils l'ont comblée de deuil
;,près lui avoir ravi ses enfants; Filiis orbu-
tam et solam. Le prophèle parle aux peuples
infi'lèles ()ui avaient enlevé ses habitants.
UNIGENITUS, A, f^ovoysviif. — lYunus et de
genitus, et signifie proiircment celui qui n'a
eu ni frère ni sœur.
1" Fils unique, ce qui se dit, ou de la se-
conde personne île la sainte Tnnilé, Fils uni-
que ilu Père éternel, Jésus Christ fui li. m-
nie. Joaii. 1 v. 14. 18. Uniyiuiius Filius. (/ui
est in sinu Potris, ipse cnarraiil ; Nul hoiii-
me n'a jamais vu Dieu; e'esl I" Fils unique
qui est dans le sein du Père qui l'a l'ait con-
naître, c. 3. V. H). 18. 1. .loan. 4. 9. un du
celui (|ue ses parents ont eu seul, Gen. 22.
v. 2. 12. IL hr. 11. 17. Fide .ibralmm unige-
nilum i/l'irebdl gui suscrperni repromissiun' s :
C est par la foi qu'Abraham ofl'rit sou fis
unique, lui ()iii avait reçu les promesses de
Dieu. Isaae était ctmsi. 1ère comme le liLs uni-
que d'Ahrah.im . quoiqu'il eût eu lsn>aéj
avant Isaac, et d'autres après, parce (|u'il
était seul né de Sara qui éluit libre; il était
le seul héritier des biens que Dieu avait pro-<
461
LINI
tNU
462
mis ; il était seul qui demeurât à la ninison
comme le seul liérilier. Judith. 11. 3'^. Occur-
rit ei unigenita filia sua : La fille de Jcpihé,
qui était unique, vint aii-devani de lui.
2° Un fils qui est exlrênienient chéii et ai-
mé. Prov. 4. 3. Unigenitus {àycmûiiem;) coram
maire me.a : Ma mère m'a aimé tendrement
comme si j'eusse été son 61s unique. Salomon
a eu plusieurs frères nés de sa mère propre.
1. Par. 3. 5. Ainsi, Luctns unigenili (àya^u-
To;) : Le deuil que l'on fait sur la perte d'un
fils unique signifie un très-grand deuil. Jer.
6. 26. Litclum uniyeniti fac tibi : Pleurez
avec amertume comme une mère qui pleure
son fils unique. Amos 8. 10. Ponam mm quasi
luctum unigeniti .-Je plongerai Israël dans
les larmes comme une mère qui pleure son
fils unique. Zach. 12. 10. Planyent eumplan-
ctu quasi super unigenitum : Us pleureront
avec des larmes et des soupirs celui qu'ils
auront blessé, comme on pleure un fils uni-
que. Cela s'entend de Jésus-Christ percé
d'une lance sur la crois, et représente la
douleur que les Juifs convertis conçurent de
la mort qu'ils avaient fait souffrir au Fils de
Dieu.
UNIO, Nis. Voy. Unus — Du verbe unire.
Union, la jonction, l'assemblage de deux
choses. D'où vient. Esse in unionem : Etre
Uni, ne faire qu'un de deux. Ezech. 37. 17.
Adjunge illa in (ignum unum , et erunt in
unionem in manu tua : Approchez ces deux
morceaux de bois pour les unir, et ils de-
viendront en votre main comme un seul
morceau de bois. Cette parabole marque la
réunion des deux royaumes de Juda et d'Is-
raël, après la captivité de Babylone, parce
qu'en effet il n'y eut plus qu'un seul peuple,
UNITAS, Tis; IvoTijf. — Ce mol, qui vient
d'unus, se prend proprement pour la singu-
larité du nombre; mais il se dit aussi d'une
union de plusieurs choses qui ont un lien
commun : 1° L'unité de l'esprit est l'union
spirituelle des fidèles dont le lien est le Saint-
Esprit. Eph. i. 3. SolUciti scrvare unitatem
spirilus in vinculo pacis : Travaillez à con-
server l'unité d'un même esprit par le lien
de la paix; c'est-à-dire, une iiarfaiti; union.
2° L'unité de foi est une grande union
dont le lien est la foi. Eph. h. 13. Dunec oc-
curramus omnes in uniUUcm fidci : Jusqu'à
ce que tous les hommes faisant profes>ion
d'une mômi" foi, il n'y ait qu'une bergerie
non plus <|u'un berger.
UNIVI:KSI1'A3, lis. — Ce mot, formé de
l'adjectif ijnu«, signifie proprement ;
l La généralité, le tout en général, l'étendue
du général. Tob. 8. 19. Ul cugnuscul universi-
tas grneris luimani, quia lu es Ucus salas m
uniccrsa lerra : Afin que tous les hommes
connaissent que vous êtes le seul Dieu dans
toute la terre.
2" (Iraudc quantité de choses. Jac. 3. 6.
Lini/ua ignis csl, universilus (xÂu/iof, mundus)
iiiiqiiiliUis : La langue est uii feu, c'est un
monde d'iniquité. Elle renferme en elle-
même toutes sortes d'ini(|uilés, comme tout
le monde contient en soi toutes les créatu-
res. Ainsi, la langue csl un instrument capa-
ble de commettre et de faire commctlre tou-
tes sortes de crimes.
UNI VERSUS, A, UM; Ûku.;, âizavro;, 7râf."\"oy.
ToTus. — De l'adjectif unus et de versus,
comme si l'on disait unum vci'sus , et si-
gnifie :
1° Tout, tout en général, sans exception.
Marc. 16. 15. Euntes in mundum universum
prœdicate Evangelivm omni creaturœ : Allez
par tout le monde; prêchez l'Evangile à tous
les hommes, sans exception d'aucun peuple.
Que si les apôtres ne l'ont pas fait eniière-
menl par eux-mêmes, ils l'ont fait et ils le
feront, jusqu'à la fin des siècles, par ceux
qui ont succédé à leur ministère. Luc. 4. 6.
Tibi dabo potestatem liane universam : Je
vous donnerai toute cette puissance, c'est-à-
dire, \e pouvoir souverain. sur tous les royau-
mes du monde. Mattli. 27. 43. Luc. 23. 44.
Gènes. 1. v. 26. 28. 29. 30. etc. Mais quelque-
fois, t^nn-ersa lerra ne signifie que le pays de
Chanaan. Gen. 13. 9. Universa terra coram te
est : Vous voyez devant vous toute la Irrre.
2. Keg. 14. 8. Amos 8. 8. Ascendit quasi flu-
vius xiniversus [a\j-i~.i'uta.) : Leur pays sera ac-
cablé de maux comme une campagne inon-
dée par un fleuve. Il paraît, par l'hébreu,
que le mot universus se doit rapporter à
terra. Voy. Terra.
2° Plusieurs, la plupart, la plus grande
partie. Malth.24. 14. Prœdicabitur Evange-
lium regni in univèrso orbe (ot'zoufiévuj .- Cet
Evangile du royaume sera prêché dans toute
la terre; c'est-à-dire, Adm la plus grande par-
lie de l'univers, si la lin dont il est parlé en
cet endroit s'entend de la ruine de Jérusa-
lem : car saint Paul dit ((ue dès lors lEvaii-
gile s était répandu dans tout l'univers, Rom.
10. 18. (Mais ce passage s'entend de toute la
terre sans restriction, si celti; fin se prend
pour la consommation du mond(!.) Luc. 2. 1.
Aci. 2. 43. Rom. 1. 18. Coloss. 1. 6.
Ce mot, comme omnis et tutus, se prend
avec restriction en plusieurs endroits (|ui
dépendent du sujet et de la suite du discuurs.
3° Quiconque, quel qui soit. 3. Reg. 8.
37. Omnis playa , universa {ôloç, «) in/irmitas
quw acciderit omni ho mini : Quelque maladie
ou quelque indisposition qui arrive à qui
que ce soit. \ oy. Omms.
4" Tout, tout eniier, avec restriction. I.
Cor. 14. 23. Si ergo convrnial universa Eccle-
sia in unum : Que si toute une Eglise s'as-
semble en un lieu. Cela s'entend d'une Eglise
particulière.
UNUS, A, L'M. — Du génitif grec ivi;, un oti,
une ; adjectif, el;, [lia, cv.
1° Un, commencement du nombre. Luc. 15.
V. 4. 8. Si perdideril drachmam unam: Si elle
perd une de ses drai hmes. c. 17. 34. Erunt
duo in liclo uno : De deux personnes qui se-
ront dans un lit (l'un sera pris et l'autre
laissé). Rom. 5. v. 10. 18. Gen. 2. 21. Num.
11. 19. etc. 3. Reg. 11. 32. Una tribus reina-
ncbil ei : 11 deuu'urera à Ruboam une tribu.
La tribu de Juda entière avec celle de Ben-
jamin, ijui ne faisaient ensemble que cuimne
une seule tribu.
2" Premier, nombre ordinal qui marque
i65
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
l'ordre des choses. Gen. 1. 3. Factum est ve-
spere et mane dies unus : Du soir et du ma-
tin se fil le premier jour; c'est-à-dire. Du
jour arllflcicl qui fiiiil au soir, et de la nuit
suiv.inte jusqu'au malin, se fil un jour natu-
rel, qui se compte du lever du soleil à un
autre, c. 2. 11. c. 10. 25. Agg. 1. 1. Ainsi,
M.irc. 16. 2. Una sabbatorum : Le premier
jour de la semaine. Luc. 2't. 1. Una sabbati.
Joan. 20. v. 1. 19. Ait. 20. 7. 1. Cor. 16. 2.
Apoc. 9. 12. c. 6. 1. Comme en français on
dit un, deux, trois, etc. Ainsi, Dan. 10. 13.
Ecce Micluiel unus de principibus primis :
Michel, le premier d'entre les premiers prin-
ces; c'est à-dire, le premier des saints anges
et le protecteur du peuple juif.
3' Un, se dit relativement, par opposition,
des personnes ou des choses. Maith. 6. 24..
Aut unum odio habebit, et allerum diligel ; aut
umim susiinebit, et alterum contemnet : Oa il
haïrarun,etainiera l'autre; ou il s'attachera
à l'un, et méprisera l'autre. Marc. 10. 37. c.
15. 27. Luc. 18. 10. c. 23. v. 33. 39. etc. Et se
met souvent pour ulius, dans tous les mem-
bres de la partition. Malth. 20. 21. Die ut se-
deanthi duo filii mei,iinus nd dexterum tuam,
et unus ad sinislram : Ordonnez que mes
deux fils que voici soient assis dans votre
royaume, l'un à votre droite, et l'autre à vo-
tre gauche, c. 27. 38. Unus a dexlris,et unus
a sinislris : L'un à sa droite, et l'autre à sa
gauche. Marc. h. 8. Afferebat unum tri(jinta,
unum sexfiginta, et unum centum : Quelques
grains rapportant trente pour un, d'autres
soixante, et d'autres cent. Malth. 24. v. 40.
41. Gai. 4. 22. Marc. 10. 37. c. 15. 27. et ail-
leurs. Kccli.33.15. Duu et duo, unum contra
unum : Considérez toutes les œuvres du
Très-Haut, vous les trouverez ainsi deux à
deux, et opposées l'une à l'autre. C'est une
merveille de quelle manière cette contrariété
et cette opposition se trouve dans tous les
ouvrages de Dieu, et fait éclater davantage
la beauté et l'ornement de l'univers, c. 34.
28. c. 42. 23. Unum contra unum : L'une est
opposée à l'autre. Ainsi, Isa. 27. 12. Unus et
unus : Un à un; l'un après l'autre. Ainsi,
Cant. 4. 9. Yulnerasli cor meum in uno ocu-
lorutn luorum : Vous avez bli'ssé mon cœur
par l'un dt' vos yeux. Cette unité marque la
simplicité de l'intculion qui tend droit à
Dieu.
4 Quelqu'un, ou quelque, sans déierminer
[aliijuis). Matlli. 8. 19. Accedcns unus scribn :
Un docteur de la loi s'.ipprochaiit. c. 9. 18.
J'rinceps unus. c. 10. 42. Uni ex minimis, c,
18. .. 6. 14. c. 25. v. 40. 45. 2. Heg. 0. 7. Luc.
17. 22. 1. Ucg. 1. 1. c. 6. 7. c. 7. 12. etc. Job.
33. 23. Unus de millibus : Un de mille; c'cst-
à dire, quel qu'il soit. Ps. 81. 7. Sicul unus
de principibus cndelis : \ ous tomberez
proni|)ieiriei)l, comme ces tyrans dont le rè-
gne est biciilôl rcMivcrsé.
!i° Uti rcriain, une chose déterminée (gui-
dam). M.ii'.b. 21. 19. Videns fici arborem
unam : \ oyanl un ligiiicr sur le chemin, v.
24. Inlerroijdbo vos il er/o unum sermoncm :
J'ai aussi une demande A vous fairi'. Marc,
jn. 21. Unum til>i der.U. Luc. o. v. 3. IJt. 17. c.
Apoc.
17. v. 34. 35. Unus assumetur. c. 20. 1,
19. 17. Joan. 6. 71. etc.
6° Le mot à'un se prend quelquefois pour
un petit nombre. Dent. 32. 30. Quomodo per-
sequalur unus mille : Comment se pourrait-il
faire qu'un seul ennemi batte mille Hébreux;
c'est-à-dire, un petit nombre d'ennemis bat-
tent un grand nombre? Isa. 30. 17.
Ainsi, Unus dies signifie peu de temps. Gè-
nes. 27. ko. Cur ulroque orbabor fitio in uno
die? Pourquoi perdr.ii-je mes deux enfants
en même temps? 2. Petr. 3. 8. Unus dies apud
Dominum sicut mille anni, et mille anni sicut
dies unus. Zach. 3. 9. ]n die una : Dans fort
peu de temps. Isa. 10. 17. Apoc. 18. 8.
Una hora : Un très-peu de temps, un mo-
ment. Apoc. 18. V. 10. 17. 19. Voy. HoRà.
Eccli. 12. 14.
Unus de mille : Un de mille, signifie très-
peu. Eccl. 17 29. Virum de mille unum reperi ;
Entre mille hommes, j'en ai trouvé un.
7° Unique, seul. Eph. 4. v. 4. 5. Unum cor-
pus, unus spiritus ; unus Dominas, una fides,
unum baptisma : Il n'y a qu'un corps et
qu'un esprit; il n'y a qu'un Seigneur, qu'une
foi et qu'un baptême. Cant. 6. 8. Una est co-
luinba mea : Une seule est ma colombe. Tout
est renfermé dans l'unité de l'Eglise catholi-
que, figurée par cette colombe unique. Sa
mère doit être le Sainl-Esprit même, figuré
par la colombe qu'on vit descendre du ciel
sur le Fils de Dieu; car l'Eglise doit être
considérée comme le fruit et l'ouvrage du
Saint Esprit, puisqu'elle a élé véritablement
formée par cette divine colombe le jour de la
Penle.ôte. Ps. 105. 11. Ezech. 33. 24. Matth.
5. 18. c. 23. V. 8. 9. 10. Unus est Mayister
vesler, unus est Pater rester : Nous n'avons
tous qu'un Muîlre et qu'un seul Père, dont
tous les hommes sont les enfants et les disci-
ples. Voy. Magister, etc. Mais ce mot, en ce
sens, se dit particulièrement de Dieu, qui est
seul et unique en toutes choses. Deut. 6. 4.
Deus nosler Dominus unus est. Marc. 10. 18.
Nemo bonus nisi unus Deus : 11 n'y a que
Dieu seul qui soit bon. 1. Cor. 8. 6. Nobis
unus Deus : Il n'y a pour nous qu'un seul
Dieu; Et unus Dominas : El qu'un seul Sei-
gneur. 1. Tim. 2. 5. Umis Deus, unus et Mc-
diator Dei et hominum, homo Christus Jésus :
Il n'y a qu'un Dieu et un mcdialeur entre
Di( u et les hommes, Jésus-Christ. Ce qui
n'exclut point la médiation des saints, qui
n'est que d'intercession. Job. 31. 15. Num-
quid non in utero fccit me qui et illum opera-
lus et forminit me in vulva unus? N'esl-co
pas le seul Dieu ijui nous a formés tous deux
dans le sein de noire mère? c. 14. 9. Nonne
tu qui solus es? Le (^haldéen porte : Nisi
J)eus?Ziu\\. 14.9. Mal. 2. 15.
Ainsi, Quasi vir, ou Homo unus : Comme
un seul homme; pour marquer le consenle-
mcnl unanime et la conspiration d'un grand
nombre de gens pour quel()ue enirepiise. Ju-
dic, 20. V. 1. 8. 11. Convenit univcrsus Israël
ad civitatein quasi homo unus : Tout Israël se
réunit contre celle ville, coujmu' s'il n'^cût élé
((u'un seul liomnie. 2. Ucg. 19. 14.
6 Le même, tout un [idem). Gen. 41. 25.
<r>5
u.\u
UPU
4:c
Somnium régis unum est : Les deux songes
du roi signitiont la même chose, c. 11. v. 1. 6.
Unnm labinm omnibus : Ils ont tons le iiiêine
langago. Exod. 26. 2. Levit. 7. 7. c. 22. 28.
Nura. Jo. 15. Judic. 9. 5. 1. Keg. 2. 34. c. 6.
5. etc. Ainsi, l'na hora : En même temps.
Apnc. 17. 12. c. 18. v. 10. 17. 19. On peut
aussi expliquer de la sorte ces paroles, Eph.
k. 3. Vnus Dominus, una /ides, nyiiim bapti-
sma : Le même baptême. On rapporte aussi
à cette sign.flcation ce qui est le même par
le conseneinent et le commun accord. Act.
4. 32. Mulliludinis credentium erat cor unuin
et anima una: Toute la multitude de cimix
qui croyaient n'étaient qu'un cœur et qu'une
âme. Comme la charité no fait des fidèles
qu'un même corps, animé du môme esprit :
Unum corpus, unus spiritus; ainsi, elle ne
fait en quelque façon que le même cœur et
la même âme de plusieurs qui conspirent en-
semble. 1. Parai. 12. 38. Uno corde erant. Jcr,
32. 39. Dabo eis cor unum et viam nnam : Je
leur donnerai à tous un même cœur, et les
ferai marcher dans la même voie. C'est une
prédiction de la nouvelle loi, comme dans
Ezéchiel, 11. 19. Ainsi, Joan. 17. v. 11. 21.
23. Vt sint tinum sictit et nos : Afin qu'ils
soient un, comme nous; c'est-à-dire, qu'ils
ne soient qu'im par l'union de leurs volon-
tés qui ne fassent entre eux qu'un même
esprit et un même cœur, comme nous ne
sommes qu'un ensemble par l'unité essen-
tielle de notre nature. Jo.in. 10. 30. Ego et
Pater unum sumus. 1. Joan. 5. 7. Hi très
unum sunt. Celte unité s'entend de l'unité
d'essence; mais, v. 8. Spiritus , aqua et san~
guis,hi très unum sunt; zU ■:!>iv,in unum, ce
n'est que par unité dt; rapport, en tendant à
la même fin, comme porte le Grec : car l'eau
cl le sang qui coulèrent du côté de Jésus-
Christ, et l'esprit qu'il rendit en mourant,
rendent témoignage à son humanité, comme
les trois perscmnes divines rendent témoi-
gnage à sa divinité. On peut rapporter à
celle signification ce que dit Dieu à Adam.
Gen. 3. 22. Ecce Adrnn quasi unus ex nobis
faclus est. A'oy. Quasi
De là viennent aussi ces façons de parler :
Esse «nwm .■ N'être qu'un. C'est, ou. Etre
uni par un lien commun. Galat. 3. 28. Om~
nos vos unum estis in Christo Jesu : \ous
n'êtes qu'un m Jcsus-ChrisI, comme mem-
bres du môme corps mystique dont il est le
chef. Eph. 2. i\. Fecit utraque unum : Jésus-
Christ a formé le corps de son Eglise des
Juifs et des gentils, qu'il a réunis ensemble
par son Esprit-Saint.
Ou, Avoir part aux mêmes fonctions. 1.
Cor. 3. 8. Qui plnnlat et qui riqat unum sunt :
Celui qui phinte et celui qui arrose ni; sont
qu'un: c'est-à-dire, ne sont que les ministres
du même Seigneur.
Uno humero, uno ore, uno avimo, una voce,
marquent le commun accord jiar lequel ou
fait (|Ui'lque chose. Soph. 3. 9. Kom. l.'j. (>.
Exod. zk. 3. Judith. 1.11. Act. 18. 12. c. 19.
29. Voy. ces mots en leur lieu.
9* Ce qui est singulier, ce qui est cxccllenl.
Ps. 26. i. Unampeliia Domino : J'ai demandé
h Dieu une seule chose, celte chose singu-
lière esl la demeure céleste à laquelle David
aspirait. Ce mot, unam féminin, est mis par
un Hébriiïsme, pour le neutre unum. Luc. 10.
42. Unum est necessariiim : CpUr: chose néces-
saire, c'est de s'altacher uniqueinent à la re-
cherche de la vérité, en écoutant Jésus-
Chrisl. Quelques-uns expliquent unum d'un
siul mets, pour marquer qu'il ne fallait point
de si grands apprêts, et qu'il n'était besoin que
de peu de choses pour le soulagement du
corps. Eccli. G. 6. Consiliarius sil tibi unus
de mille, c. 16. v. 3. 3.
10" Si'ul, qui n'a point d'enfants ou de pa-
rents. Isa. 31. 2. Unum vocavi tum : J'ai ap-
pelé Abraham, lorsqu'il était seul, je l'ai béni
et je l'ai multiplié Éicl. k. 8. Unus est et se-
eundum non habel : Tel est seul et n'a poip'
d'héritier. Voy. Secundds.
11° Seul, solitaire, qui vit seul. Eccl. 4. v
9. 10. 11. Melius est duos esse simul quam
vnum : Il vaut mieux que deux soient ensem-
ble, que non pas qu'un homme soit seul.
12" Qui est tendremi^nl aimé et chéri. Cant.
6. 8. Una esl cohunba meit; una esl uutirisuœ :
Ma colombe esl uniquement chérie de sa
mère. Celte colombe c'est l'Eglise. Voy. Co-
LUMBA.
13" Chaque, chacun. Exod. 29. 40. Viniim
ad libandum ejusdem mensurœ in agno uno :
A'ous offrirez avec chaque agneau la même
mesure de vin; c'est le mémo que /;er ag-
num. Num. 29. 4. Unam decimam per agnum :
Un dixième pour chaque agneau, ce qui est
rendu par les mois de per agnos singulos. v.
10. 15. etc. 28. V. 7. 13.21 . etc. Ainsi, Num.
29. 14. Duas décimas aried uno, id est, simul
arieiibus duobus : Deux dixièmes pour un
bélier, c'est-à-dire , pour chacun des deux
béliers.
UNUSQDISQUE, UNAQU^OUE , CNUM-
QUODQUE, lz«(7T0f, ij, ov. — De l'adjectif unus
et de quisque.
1° Chaque , chacun en particulier. 1. Cor.
7. 2. Unusquisque suam uxorem habeat : Que
chacun ail sa femme, v. 17. Joan. 16. .'{2.
Act. 2. V. 6. 8. Rom. 14. v. 5. 12. 1. Cor. 1.
12. c. 3. 8. etc. Ainsi, Eccli. 16. 2S. Unusquis-
que proximum sibi non anguslinbit : Jamais
l'un n'a pressé ni dérangé l'autre. Le ^age
représente les ouvrages de Dieu, et surtout
les astres, comme une armée eu ordre, dont
chaque sold.il ne dérange point son compa-
gnon. Voy. Initium.
2' Tous el un ch icun. Lcvit. 2o. 17. Ti-
meal unusquisque (âvOcw-oç) Deum suitm : Que
cliacuii craigne son Dieu, c'est-à-dire , (jue
tous en général craignent Dieu. c. 19 11.
Nec dccipiet unusquisque proximum suum. 1.
R<g. 3. V. 9. 12. c. 9. 9. Act. 3. 26. Epli. 4.
25. etc.
UPUPA, x; Gr. ëno^. — Ce mot vient ou
du grec i'7T;^,(\iii signifie une huppe, ou du
clianl môme de cet oiseau, pu, pu.
Huppe, oiseau de la grandeur d'un merle,
qui a un bouquet de plumes sur la têle. Lev.
11. 19. Ihrc sunt quœ de aeibus non comede-^
lis..., upupam quoque et vespcrtilioncm : En->
4G7 DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
tre les oiseaux, voici ceux dont vous ne man
gérez point, la huppe et la chauve-souris
iOS
Deut. i4. 18.
un, Hcb. Ignis. — Dr, nom de ville do. la
C!i;ildéi', qui signifie feu en hébreu, et l'on
croit (ju'cile peut a\oir tiré ce nom du feu,
qui était adoré par les Chaldéens. Elle était
située au delà de l'Euphrate vers le Tigre, et
a été célèbre par la naissance d'Abrahnm.
Gen. 11. V. 28. 31. Eduxit eos de Vr Chal-
(lœorum : Tliare fit sortir .Abram et ses autres
enfiints d'Ur en Chaldée, c. la. 7. L'étjmolo-
gie du mot de Ur peut avoir donné lieu à ce
qui est dit dans Esdras, 1. 2. c. 9. 7. qu'A-
braham a été tiré du feu des Chaldéens, le
mot de feu ayant été pris pour le nom de la
ville; ou si cest du feu qu'il le faut enten-
dre, il le faut rapporter à ce que quelques-
uns ont dii, qu'Abraham, ayant été accusé
par des idolâtres comme adorant le vrai
Dieu, fut jeté dans un feu dont il fut délivré
par miracle : ce que plusieurs interprètes re-
jettent comme une fible, quoique saint Au-
gustin et saint Jérôme le rapportent sans le
cond.imner absoUmunt.
URAI ou IRAI, Heb. Vigil. — Un des pe-
fils-fi s de Benj<imin. 1. Par. 7. 7. Filii Bda,
Esbun, et Ozi, et 0:iel, et Jerimoth, et Urai,
quinque principes fatniliarum. Voyez Niini.
26. 38.
URBANUS, I. — Nom d'homme, du mot
nrhs. compagnon de saint Paul. Rom. 16. 9.
S'ilitlate Urbanumadjutoremnostrum inChri-
slo Jesu.
LRUS, BIS. Voy. Civitas. — Ce mot se fait
de orbis, parce qu'on bâtissait les villes en
rond, comme nili;, de -oXiw, î7Ô>.of, circulas;
ou, selon d'autres, de l'ancien mot urium, le
manche de la charrue, parce qu'on fasaitun
sillon en rond pour marquer où l'on devait
bâtir les murailles.
!• Due ville, habitation d'un peuple a'sez
nombreux, qui est ordinairement fermée de
murailles. Prov. 25. 28. Sicut urbs [Tzilts] pa-
ïens, ila vir qui non polest in loquendo colii-
bere spiritum sniiin : Celui qui ne peut retenir
en parlant sa colère et sa passion, est comme
une ville tout ouverte. A oy. Cohibere. c.
16. 32. Melior est paliens viro furti, et qui
domintitiir animo suo, expuijnntore itrbium :
Celui qui est maître du son cs|>rit vaut mieux
(|iie celui (lui force les villes. Gen. 18. 28. c
19. V. 12. 21. 22. etc.
D'oii se fonl ces phrases ;
Urbes tabernaculorum : Des villes fortes.
Exod. 1. 11. Voy. TabeRnacllum, n. G.
Urbs iiquarum. Vue ville environnée d'eau.
2. Reg. 12. 27. Ciipienda est urlis aquarum :
Celle ville environnée d'eau va être prise.
C'était la ville de Rabbath dont il parlait.
"V'oy. Rauhath.
Urbs Diivid : La ville de David. C'était la
forloresse de Sion qui était la citadelle de
JoruN.iIrri), où David prit son logement, Cl
rappela la ville del)avid.2.Par.32. 30 Voy.
2. \U'U. '■')■ v. 7. 9. \ oy. Civitas.
Urbis portœ : Les portes de la ville, le lieu
le plus fréquenté, parce que c'était aux por-
tes des villes que l'on réglait les affaires et
que l'on exei"çnil les jugements. Prov. 1. 21.
In foribus porinrum urbis. Toy. Porta.
Urbs fortiludinis, urbs roboris : Une ville
forte, c'esl-àdire, un puissant appui, une pro-
tection forte où l'on mit toute son espérance.
Prov. 10. 15. Subslantia divilis, urbs forli-
tudinis rjus : Les riches mettent tonte leur
confiance dans leurs richesses, c. 18. \l.Urbs
roboris. Ainsi, Isa. 26. 2. Urbs fortiludinis
nostrœ Sion, ou Sionis Saivntor : Sion, c'est-
à-dire, l'Eglise est notre ville forte, totite
notre force.
Tectes xirbium : Les barres des portes des
villes marquent une force extraordinaire.
Prov. 18. 19. Judicia, quasi vectes ttrbium :
La bonne intelligence entre les frères est une
force pareille à celle des villes imprenables.
Voy. JCDICIDM.
Perfjere in urbem : Se retirer dans la ville,
c'est-à-dire, dans un lieu de sûreté. Eccl. 10
15. Voy. Pergere.
2° ^ ille peuplée, assemblée ou multitude
de peuple assemblé. Isa. 22. 2. Urbs (-o)i,-,
civitas) frequens : Ville peuplée. Jérusalem
était fort peuplée. Le prophète ne parle point
aux murailles, mais au peuple même de la
ville, c. 1. 26. I ocaberis urbs fidelis : ^'ous
serez appelée la ville fi lèle; c'est l'Eglise rjui
sert Dieu fidèlement. .\ct. 17. 6. Hi qui urbem
concilant : Ces gens qui troublent toute la
ville; Gr. orbem, toute la terre.
UBCEUS, I. — Du grec oszn ou ûpx") ^<'"
lice, vas futile, un pot de terre, et signifie
au^si un vase d'autre sorte de matière.
Un vase, un pnt qui sert principalement à
l'usage de la table pour verser de l'eau ou
du vin. .Marc. 7. v. i. 8. Tenelis tnulitionem
hominum, baptismata urceorum et calicum :
A ous obset-vez avec soin la tradition des
hommes, lavant les pots et les coupes; Gr.
?£-rT)3f, sexlarius. Eccl. 2. 8. Scyphos et ur-
ceos: Gr. ohoy^hvj . Jer. u2. 19.
UREDO, IMS. — Du verbe urere, parce que
c'est la briîiure des plantes causée par les
brouillards ou la nielle; inais dans l'Ecriture
ce mot signifie :
Un vent brûlant. Gen. VI. v. 6, 23. .Miœ
seplein tenues et percussœ tircdine oricbuntur
e stipula : Il parut en même temps sept au-
tres épis fort maigres, qu'un vent brûlant
avait desséchés. V. 27. ]ento urente percus-
sœ; Gr. àvîftofOofoi, vento corruptœ; ce qui est
conforme à l'hébreu. On dit que le vent d'O-
rient qui souffle du côlé de l'Arabie Déserte,
est fort nuisible à l'Egypte. Le même mol
liébreu est rendu par corruptus ner, Deuler.
28. 22. 3. Rcg. 8. 37. par œrugo, 2. Par. G.
28. Voy. Ventus urens.
URERE, Ku/JoOv. — De l'hébreti T« {bur),
le feu, ou du grec izijp, d'où s'est formé le
verbe buro ou uro, qui signifie brûler, tour-
menter, faire dépit, aflliger, épromer.
1 Rrùler, faire bi-ûler. Exod. 30. 8. Uret
(OufiiàÇetvi thyiiiiama sempilcrnuni coram Do-
mino : .\aroii brûlera do l'encens devant lo
Seigneur. Judith. 16. 21, Ut urnntur (xaijiv)
et senliant usquc in sempiternum : Judith soii-
liailc que les cnnciuis de sou peuple soient
463 URG
brûlés et sentent toujours la rigueur de leur
supplice : ce qui peut s'entendre de la peine
des damnés. A'oy. A'ehmis. Eccli. 38. 29. Va-
por ignis uret : nriyv-ivai) carnes ejus : La va-
lieur du fiu dessèche la chair de l'ouvrier
qui travaille en fer. Ainsi, lynis iirens, un
feu vif el brûlant. Ps. 103. k. \ oy. Igms.
2' Aldlger, (ourmentrr. Gen. ;U. 40. Die
nocliique œstu urebar (x«i-iv) et gelu (Heb. con-
suniebdl) : J'étais pénétré de chaleur pondant
le jour, el de froid pendant la nuit. C'est de
quoi Dieu promet de garMuiir. Ps. 120. 6.
Per diem sol non uret {<Tvyxu.iziv] te, Heb. piin-
gel. neque tuna per noclem • Le soleil ne vous
brûlera point pendant le jour, ni la lune pen-
dant la nuit. On dit quelquefois d'un grand
froid comme d'un grand ch.iud, qu'il est brû-
lant. Ces paroles iiiarqneni, dans le sens lit-
téral, que Dieu prend un soin particulier de
ceux qui invoquent son secours. Le prophète
fait allusion à ce qui se passa dans le désert,
où Dieu mettait son peuple à rouvert de l'ar-
deur du soleil par la colonne de nuée pen-
dant le jour, et tempérait la rigueur du froid
de la nuit par une autre colonni" de feu.
3" Eprouver par b- feu de l'affliction, soit
pour tenter et sonder. Ps. 25. 2. lire renés
meos et cor meum : Brûlez mes reins et mon
cœur; Heb. Faites fondre comme on fait fou-
dre les métaux dans le creuset pour savoir
s'ils sont bien purs. David demande à Dieu
qu'il sonde son cœur et ses affections les plus
secrètes pour connaîlre quelle est la simpli-
cité de sa disposition à l'égard de ses enne-
mis.
Soit pour rendre plus pur. Zach. 13. 9.
Vram eos sicut urilur argentum : Je les épu-
rerai comme on épure l'argent.
4° Piquer, inquiéter, ch.igriner. 2. Cor. 11.
29. Quis scandalizalur, et ego non uror ? Qui
est scandalisé sans que je brûle? c'est-à-dire,
sans que je sois percé de douleur, comme
d'un feu cuisant qui me dévore.
' 5" Brûler par le feu de la convoitise. 1.
Cor. 7. 9. Melius est nubere qtiam uri : Il vaut
mieux se marier que brûler. Il est moins
mauvais d'entrer dans le mariage par incon-
tinence qu(' de s'abandonner à sa passion
étant brûlé par les ardeurs de la concupis-
cence; mais cela s'entend de ceux à qui il est
encore permis de se marier : ceux qui se sont
engagés à Dieu doivent se servir des remèdes
convenables pour vaincre les fluuiuics de la
convoitise.
URGERE; èirciycn. — Ce verbe vient ou
û'ipyâv, irasci,o» û'E[,yr>v, npus, parce que (•'e^t
le fait do ceux qui font travailler de presser
l'ouvrage.
1° Presser , hâter, poursuivre de près.
Exod. 12. 33. Vrgibnnt {y«Taf,tùi;zaOc>.i) /Ef/gptii
populum : Les l'igypliens pressaient le peuple
de sortir promptement. c. 22. 2i>. .Si prcu-
ninm mitliiam dcdi-iis populo meo pmiprrt '/ni
habitat tecum , von nrgelris (xv.r-.Treiyîit) eiim
quasi exnctor : Si vous prêtez de l'argent à
ceux de mon peupli' qui sont pauvres parmi
vous, vous ne les [iresserez point lomme un
usurier. 1. Reg. 21. 8. 2. Reg. 2. 21. Dan. 3.
22. De là vieiil ■
URI
470
Urgere opus : 1 resser un ouvrage, presser
les ouvriers de faire diligence. 2. Par. 34. 12.
Prœpositi operantium urgebant opus : Les
commissaires pressaient les ouvriers. 1 . Esdr.
3.8.
2° Pousser fortement, porter k quelque
chose, y exciter vivement. 2. Cor. 5. 14. Cfia-
ritas Christi urget {<7vvixsn> , Conslringere)
«0.Ç ; L'amour de Jésus-tîhrist nous presse.
Après qu'il nous a tant aimés, nous devons
bien travailler au salut de ceux qui lui ap-
partiennent.
3" Clore , fermer. Ps. 08. 16. Neque vrgent
(uMtiX'-tt, Claudere) super me puteus os siiuw:
Que I Ouverture du puits où je suis tombé ne
soit point fermée sur moi. David représen-
tait Jésus-Christ, qui priait son père de le ti-
rer de l'étit déplorable où il se trouvait , et
de ne point permettre que la mort fût victo-
rieuse, qu'il ne demeurât point enfermé dans
le sépulcre. Mais ce puits fermé peut bien en-
core marquer l'impénitence finale du pé-
cheur qui non-seulement est plongé dans le
péché, mais en qui même le péché a produit
le dernier aveuglement.
URI, Heb. Lux mea. — 1° Nom propre du
père <le Beseléel. Exod. 31. 2. Vocavi ex no-
mine Beseleel filiwn Uri : J'ai appelé par son
nom Bcseléi'l, fils d'Uri, fils de Hur, c'est-à-
dire, je l'ai choisi entre tous les autres, c. 33.
30. c. 38. 22. 1. Par. 2. 22 Porro But genuit
Uri, et Uri gennit Beseleel. 2. Par. 1. 5.
2" Le père de Gaber, qui était intendant
des vivres pour Salomon. 3. Reg. 4. 19. Ga-
ber filius Uri. Voy. Gaber.
3° Un Lévite du nombre de ceux qui
avaient épousé des femmes étrangères. 1.
Esdr. 10. 24.
URIA, ou URIAS, Heb. Lux mea Deus. —
1' Urie , héthéen de nation, mais juif de re-
ligion, et prosélyte. Il est nommé parmi les
plus vaillants de l'armée de David. 2. Reg.
23. 39. C'est cet Urie que David Gt exposer
aux ennemis, à la télé de ses troupes , après
avoir abusé de Bethsabée, sa femme, qu'il
épousa ensuite el dont il eut Salomon. Matth.
1. U. Ex ea quœ fuit Uriœ : L'histoire est rap-
portée, 2. Reg. c. 11. et 12. Mais si le crime
de ce prince a été grand, sa pénitence a élô
bien exem|ilaire.
2" Urie, grand prêtre du temps d'Achaz.4.
Reg. 10. V 10. 11. Exstruxit Urins sacrrdos
altare : Vvic fit faire un autel (bmt l'impio
Achaz lui avait envoyé le modèle de Damas,
et y offrit des sacrifices par l'ordre d'Achaz.
V. l.'i. 10. 1. Esd. 3. v. 3. 21. Isa. 8. 2. Il est
appelé témoin fidèle parce que, étant grand
prêtre, quoique méchant, il pouvait bien
rendre un témoignage suffisant ; mais on peut
dire aussi (jue le profibète l'/ippela un témoin
fidèle avant qu'il tombât dans cette complai-
sance criminelle pour Achaz.
3° Un prêtre de ce nom, fils d'Accus, au
retour de la captivité de Babylone. 1. Esdr.
8. .•)3. 2. Esdr. 3. v. 3. 21. c. 8. 4.
4" Un prophète que le roi Joachim fit mou-
rir. Jer. 20. V. 20. 21. 23. Eduxerunt Uriain
de /lù/i/plo, et nddiixenmt cum ad rcgem Joa-
chim, et percussit ettm gladio.
471
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
47%
URIEL, Heb. Lux mea Deus. — 1" Nom d'un
Lévite descendant de Gaaih du temps de Da-
vid. 1. Par. 6. 2i. c. 15. v. 5. 11. De filiis
' Caath,Uriel princeps fuit : U était flls de
Thiialh el père d'Ozias.
2° Un homme do Gabaa, dans la tribu de
Benjamin, qui s'appelait aussi Abessalom,
père de la reine Miiacha ou Michaia , mère
d'Abia. 2. Par. 13. 2. Nomen malris ejus Mi-
chaia, filia Uriel de Gabaa. Voy. Maacha. 2.
Par. 11. 21. Ainavit Rohoam Maacham, filiam
Absalom. C'est le même Uiiel qui s'appelait
aussi Absîilorn; mais cet Absalom n'est pas
le fils de David , puisqu'il n'eut qu'une fille
flommée Thamar, el qu'il n'était pas de Ga-
baa, mais d Hébron.
3° Ce nom Uriel est aussi le nom d'un an-
ge. 4. Esd. k. 1.
URIM. Voy. DocTBiNA
URINA, jE;olpo-i. — Du Grec ou^ov , qui
marque la même chose.
L'urine, k. Ueg. 18. 27. Isa. 36. 12. Vt co-
mednnl stercora sua, et hibant urinam pcdutn
.sMon<m vo^iscKm, R;il)sacès parlait aux ha-
bitants de Jérusalem qui étaient assiégés, et
los voulait faire craindre d'être réduits à
manger leurs propres excréments et à boire
leur urine. L'urine est appelée, chez les Hé-
breux, aqua pedum : L'eau des pieds, parce
qu'elle tombe aux pieds , et pour exprimer
par le nom honnête de pieds les parties du
corps qui ne doivent point se nommer. Voy.
Pes.
URNA, je: o-ràuvo?. — De l'hébreu mx (nr)
feu, et par niélonymie, cendre. Une urne ou
vaisseau de médiocre grosseur, rond et enflé
par le milieu. Les urnes antiques servaient
à conserver les cendres des morts; aux sa-
crifices, à metire des choses liquides, el à ti-
rer au sort; dans l'Ecriture ;
1° Une urne qui sert à conserver quelque
chose. Hebr. 9. i. In qua urnn aurea liabens
munna : U y avait dans l'arche une urne
pleine de manne, ecs/-d-(/(ye,près de l'arche;
<ar il est dit, 3. Reg. 8. 9. qu'il n'y avait dans
l'arche que les deux tables de pierre ; à mciius
qu'on ne veuille dire que , dans les siècles
postérieurs , on mil dans l'arche la verge
d'Aaion, el l'urne pleine de manne pour les
ilérol)"r a la vue des infidèles.
2» Urne pour tirer au sort. Esth. 3. 7.
Mcnseprimo 7nissa csl sors in urnnm ('///)yio-fi«) :
.*.u premier mois, on mil dans l'urne le sort
qui devait décider en (luel mois se devait
faire le carnage des Juifs, c. 9. 2(i.
URSA , .*:; Spy.Toç. — Une ourse, bêle farou-
che lorl velue, qui se relire dans les monta-
gnes, cl qui esl furieuse quand on lui a pris
ses petils. Prov. 17. 12. Kxpcdit nia<iis iirsin
occwrcre, rnpiis fœtih'is , q}iam falmt ronfi-
deiili in stultitia sua : Il vaudrait mieux
avoir renconire une ourse à (|ui ou a ravi
.ses petits, (|u'iin insensé ()ui se fie en sa fo-
lie : niK! ourse, dans sa furie, ne déchire que
les corjis; mais la fureur de ces personnes
fail souvent [HT.Iie la vie de l'âme avec celle
du corps; on liirn, parce «[u'il n'y a point do
bêle, (|neli|ue farouche (pfeili! "soit , qu'on
ne puisse dompter, J.ic. :!. 7. mais ces sortes
de gens sont indomptables. 2. Reg. 17. 8.
Ose. 13. 8.
URSUS , 1 ; â/3XT9?. — On fait venir ce mot
du Grec âpmoç , en changeant quelques let-
tres, et signifie :
Un ours. Amos. 5. 19. Quomodo si fugiat
vir a facie leonis , et occurrat ei ursiis : Le
peuple des dix tribus devait être comme un
homme qui , fuyant un lion , trouverait un
ours, c'est-à-dire, qu'il ne sérail pas plutôt
échappé d'un danger, qu'il retomberait dans
un autre plus grand. Théglalhphalasar de-
vait être comme le lion, et Salmanasar, qui
devait emmener hors de leur pays toutes les
tribus, comme l'ours, qui est plus cruel
que le lion. 1. Reg. 17. v. 34. 36. 37. k.
Reg. 2. 24. Sap. U. 18. Eccli. 47. 3. Apec.
13. 2.
Kxpressions métaphoriques.
1° Un homme cruel et inhumain. Isa. 11.
7. Vitulus et ursus pascentur : Le \e;iu el
l'ours iront dans les mêmes pâturages. Le
prophète décrit les effets de la prédication de
l'Evangile : celle diversité d'humeurs qui se
remarque parmi les hommes , dont les uns
paraissent des lions et des ours par leur fé-
rocité, et les autres des agneaux par leur
douceur, ne devait pas empêcher qu'ils ne
fussent tous ensemble un cœur et une âme.
Prov. 28. 15.
Léo rugiens et ursus [loxo;) esuricns, priii'
ceps iinpius ; Un méchant prince esl un ours
affamé par sa cruauté et sa tyrannie. Eccli.
2j. 24. V'oy. Obc^care. Ainsi Dieu, dans sa
colère, est comparé à un ours prêt à se jeter
sur sa proie. ïhren. 3. 10. Vrsus insidians
factus esl mild.
2 L'empire des Mèdes et des Perses figuré
par un ours. Dan. 7. 5. Ecce besliaoliasimi-
/(.« urso (r/pzTo?), et très ordines erant in ore
ejus : Après cela, il parut une autre bête qui
ressemblait à un ours; elle avait trois rangs
de dents dans la gueule. Ces trois rangs de
dents pouvaient figurer la réunion des trois
puissances : des Chaldéens , des Perses et
des Mèdes; c'était un ours par l'avidité in-
satiable d'envahir les étals des autres prin-
ces.
Uugire quasi ursus : Rugir comme un ours,
c'est souffrir des peines sensibles qui font
pousser de grands cris. Isa. 59. 11. Rugienuts
quasi ursi omnes. Voy. RuGlRE.
3" Pedcs ursi : Les pieds de l'ours, qui se
tiennent fermes, niarcjnent la force el la fer-
meté d(î l'empire romain. Apoc. 13. 2. Pcdes
ejus seul pcdes iirsi.
URT1C.\,JE. — Du verbe urere , brûler,
parc(^ que l'ortie lient de la nature du feu, et
(lu'elle brûle en pi(iiiant, et causant une dé-
niangcason (juand on la louche, comme dit
le poêle Macer :
. . . Ncc immerilo, noinoii suiiipsisse mcrelur,
Tacta quoil cxural (lif,'itosurUca leiipnlis.
1' Ortie, herbe qui a des feuilles piquan-
tes , qui croît, ou dans les terres incultes,
Prov. 24. .'11. Per agruiii hominis pigri trans-
ita , el per rincam viri stulli. el ecce Inlum re-
pleveranl urticœ : J'ai passé par le champ du
paresseux et par la vigne de l'homme ins«ui-
178
USQ
USQ
ili,
s6, el jai trouvé que toul était plein d'orties.
Voy. Spina.
Ou dans des lieux déserts et abandonnés.
Isa. 34. 13. Orientur in domibus ejus spinœ et
urlicœ : Les épines et les orties croîtroiil dans
ses maisons. Le prophète décrit la ilcsol;Hion
de ridumée par les Chaldéens. Ose. 9. G. De-
sideî-abile argenlum eortim urlica (o>,£(3pc;j) Itœ-
redilabit : Leur argent , qu'ils aimaient avec
tant de passion , sera caché sous les orties.
Osée parle des Israélites qui abandonnèrent
leur pays pour so sauver des violences de
Salmaiiasar. ^'oy. H^îreditare.
2° Une herbe vile el méprisable telle qu'elle
soit. Isa. 55. 13. Pro urlica (z6vvǫ) crescet
myrtus : Le myrte croîtra au lieu de l'ortie.
Ce langage est Oguré pour marquer que tout
serait rétabli en meilleur état au relourde la
capiivilé de Babylone, qui était la figure du
bonheur de l'Eglise dans la conversion des
Gentils.
US. Voy. Hcs. Nom d'homme, fils d'Aram
et petil-Ols de Sem, qui s'empara de la Tra-
chonilide et du pays de Damas, et donna à
l'une de ces contrées le nom de Hus, où de-
meura Job. Gen. 10. 23. Voy. Hcs.
USAL. Voy. Ural. — Fils de Jectan , qui
s'établit dans la partie méridionale de l'Ara-
bie heureuse. Gen. 10. 27. v. 1. Par. 1. 21.
Huzai.
USQUE, la; v.yipi, l^^éxP'- ~ ^^ G'"*''^ '^^ ' ^'
de que, et marque une action qui se coiilinue
jusqu'à quelque lieu, quelque lein[]S ou quel-
que autre terme, souvent avec la préposition
ad, et quelquefois lu terme est exclu, quel-
quefois il y est compris. Il signifie aussi tou-
jours, continuellement, etc.
1° Jusque , jusqu'à, pour marquer le ter-
me, soit sans exclusion du terme. 2. Reg. 6.
23. Michol non est natus filius usque in diem
OTora's sf/œ; Michol n'eul point d'enfants de
David jusqu'à sa mort. Dan. 1. 21. Fuit Da-
niel usque ad annum primum Cyri régis : Da-
niel vécut jusqu'à la première anné(? du roi
Cyrus. Il paraît qu'il vivait encore, et eut des
révélations, la troisième année lic l'empire de
Cyrus. Ainsi, Fuit se doit entendre qu'il de-
meura à Babylone jusqu'au règne île Cyrus,
c'est-à-dire, jusqu'à la fin de la captivité des
Juifs, avec lesquels on prétend qu'il retourna
en Judée. Ainsi, c. (i. 28. Pcrseveraiit usque
ad regnum Darii , regnumque Ctjri Persœ :
Daniel fut toujours en dignité jusqu'au rè-
gne de Darius et au règne de Cyrus, roi de
Perse, c'est-à-dire, tant qu'ils régnèrent, Gr.
£v T«|î'/(rt).ît«, sous leur règne. Gènes. 48. 15.
Nuin. 22. 30. 1. Reg. 15. .35. 2. Reg. 20. 3.
Rom. 5. V. 13. Vi. Malth. 1. 14. Ainsi, Matth.
20. .'ÎS. Trislis est anima niea usque ad mor-
lem : .Mon âme est triste jiis(iu'à la mort,
cesl-à-dire, d'une tristesse moriclle qui peut
causer la mort. Phil. 2. 8. Faclus est obediens
usque ad mortem : Jésus-Christ s'est rendu
obéissant jusqu'à la mort; il en est de mémo
de ces façons de parler, A puera usque ad
senem : Depuis les enfants jusqu'aux vieil-
lards. Gènes. 1!(. 4. A minimo usque ad ma:ri-
mum. V. 11. 1. Reg. 5. 9. c. 30. v. 29. 4. Reg.
23. 2. c. 25. 26. 2. Par. 34. 30. Esth. 1. v. 5.
2. Jon. 3. 5. etc.
Soit avec exclusion. Philip. 2. v. 27. 30.
Infirmatus est usque ad mortem : Il a été ma-
lade jusqu'à la mort. Usque ad mortem ac-
cessit : Il s'est vu tout proche de la mort.
Hebr. 9. 10. Dan. 12. 9. Galat. 4. 2. 1. Par.
24. 31. Isa. 37. 3. c. 38. etc.
2" Pendant, durant, pour marquer la du-
rée ou l'espace du teti>ps. D.in. "1. 25. Tra-
denlur in tnanu ejus usque ad tempus, el tem-
pora el dimidium temporis : Us seront livrés
entre ses mainsjusqu'à un temps, deux temps
et la moitié d'un letnps. Temps est iei pour
année, c'est-à-dire, pendant trois ans et
demi; ce qui s'entend de la persécution
d'Antiochus qui figurait l'Antéchrist. Ps. 15.
7. Insuper usque ad noctem increpuerunt me
renés mei :Mème pendant la nuit. Voy. Re-
nés, n. 3. 1. Reg. 25. v. 22. 34. Usque mane :
Demain au matin. Ainsi, usque in seculum;
usque in sempiternum : Dans toute la suite
des siècles, soit pour marquer un long temps,
soit pour marquer réleriiité. Voy. Seculcm.
3" Environ. Luc. 2. 37. Et hœc vidua tisque
ad annos octoginta quatuor : Elle était lors
veuve, âgée d'environ quatre-vingt-quatre
ans. Gr. û; ètmv, quasi annorum; selon la
Vulgate, elle était demeurée veuve jusqu'à
l'âge de quatre-vingt-quatre ans.
4° Depuis, pour inar<iuer le terme par où
une chose commence. Eccli.45. 15. Usque ad
originem : Depuis le commencement du
monde. Voy. Origo.
Plirases qui viennent de celle proposition :
Usque in finem : Voy. Finis.
Usque ad cœlos, usque ad nubes : Jusqu'au
ciel, jusqu'aux nuée?. Ps. 70. 21. Usque in
allissima : Jusque dans lieux les plus éle-
vés; c'est une façon de parler, pour marquer
la grandeur et l'élévation d'une chose. Voy.
CoELUM. Voy. Nubes.
Usque ad aliquem : Jusqu'à quelqu'un ,
pour marquer le lieu où il est. Luc. 4. 42.
Veneruntusque ad ipsum : Le peuple le vint
chercher jusqu'où il était. 4. Reg. 4. 22. Ex-
currnm usque ad kominem Dei.
Usque ad terrain : usque ad puherem : Jus-
qu'en terre, jusqu'à la poussière. Isa. 25. 12.
Delralientur usque ad pulvcrem : Il les ré--
duira en poudre, ce qui marque un grand
abaissement, c. 26. 5. Voy. Terra. Voy.
Piji.vis.
Usque ad inferos, usquead abyssos. Yoy.
iNFERI.Voy. Abyssus.
Usque ad tinum : Jusqu'au dernier, pour
marquer tous, sans exception. Rom. 3. 12.
Non est qui facial bonum. non est itsque nd
unum : Il n'y en a point qui fasse le bien, .il
n'y en a pas un seul. Ps. 13. 24. Ps. "vi. 4.
ce qui s'entend de la corruption des hommes
dont Jésus-Christ est excepté.
Usque ad mortem : Jusqu'à la mort, jusqu'à
répandre le sang. Acl. 22. 4. liane viam per-
scculus sum usque ad mortem : J'ai persécuté
ceux de cette secte jusqu'à les faire mourir.
Apoc. 12. 11. Non dilexerunt animas suas us-
que ad mortem : Us ont renoncé à l'amour
47S
DiCTIOiNNAIUE DE PHILOLOGIE SACREE.
478
de la vie jusqu'à souffrir la mort. Ainsi,
Hebr. 12. 4. Nondtim usque ad snnguinem
ri'siitisiis : Vous n'avez pas encore résisté
jusqu'à rép;indre votre sang.
USQUEDUM. Voy. Dum et Doxec— Jus-
qu'à ce que. Miillh. 2. v. 9. 13. Eslo ibius-
que dum dicnm tibi : Denieurez-y jusqu'à ce
que je vous dise d'en partir. Luc. 12. 30. c.
13. 8. Nuin. 32. 18. Judic. 11.33. etc.
USQUKQU VQOE, eV a^^iS/sa.— Gel ailvcrbe,
composé à'usque et de quaque, signifie par-
tout, de toutes parts, en tout temps, en tout
lieu.
l" Tout à fait, entièrenirnt. Ps. 118. 8.
Non me derelinquas usquequaque : Ne m'a-
bandonnez pas enlièremenl; mais si vous
m'alKindonnez quelquefois , que ce ne soit
pas un effet de voire colère, mais de votre
miséricorde, pour m'allaclier davantage à
vous. Heb. et Gr. Usqae valde liaod meod.
V. 43.
2° Fort, extrêmement, beiiucoup, grande-
nienl. Ps. 118. 31. Superbi inique agebant
iisquequaqitc : Les superbes agissaient avec
beaucoU|) d'injustice à mon égard, v. 107.
Humilintus sitin usqaequnqite, Domine: J'ai
été exlrèmement humilié et afQigé, c'est ce
qui arrive à tous ceux qui vivent dans la
piété et dans l'observance exacte des com-
mandemenls de Dieu.
3° Suffisamment, autant qu'il faut.. 2. Mac.
8. 25. Ipsos usf/wquaqtie [ èf"U%'^o\i, quantum
satis est) persecuti sunt : Ils les poursuivirent
bien lo'ii.
USQUHQUO, «XP'f '"^' ^'^S' ÔtOU, iaiç TTOTE. —
Celadveibu se raei ou sans interrogation, ou
plus souvent avec interrogation.
l°Jus(|uà ce que, sans interrogation. 1.
Mac. 7. 45. 2. Mac. 1. 30. Sacerdoles psalle-
bant liymnos , usqncquo { y.i.lMi ) consumplum
esset sucriftciftm : Les prêtres chantaient des
hymnes et des cantiques, jusqu'à ce que le
sacrifice fût consommé, c. 2. 4. Exod. IG. 35.
Jos. 3. IG. 4. Keg. 17. 23. Judith. 2. 14. Je-
rem. 32. 3.
2" Jusqu'à quand '? avec interrogation.
Mallh. 17. IG. L'sqnequo /ja((or dos ? Jusqu'à
quand vous souffrirai-je? Luc. 0. 41. Usquc-
quo ero apud t'o.s- ? Jusqu'à quand serai-je
avec vous? Isa. G. 11. Usquequo, Domine?
Jusqu'à (juanil , Seigneur, durera voire co-
lère ? Ps. 8.(. 13. Convrtere, Domine, usque-
quo'] Tournez-vous vers nous , Seigneur ,
jusqu'à qu;ind nous rejelterez-vous '/ lixod.
10. v. 3. 7. c. IG. 28. Ps. 4. 3. Ps. G. 4. etc.
3° Kn sorte (jue, lellcmenl que. Zach. 8.
20. Usquequo { éVi, adhuc ) veniunl populi, et
hnliitenl in civilutibus mullis. Je vous rétabli-
rai eu SOI te que les peuples viendront, Ileb.
il viendra encore des peuples; c'est une jiré-
dicliou d(! la conversion des Gentils.
USIJKA, jj. \ Oy. FoKNUS. — Ce mot, qui
vient du verbe uti, sigiiifii' proprement l'u-
sage ou la jouissance de (|uelque chose. Gr.
/jjri7i!, usus ; mais il signifie aussi usure, ou
l'inlérétd'un argent prélé.Cr. toxo;, de ti/tw,
eiilàntemeul, parce qu'une somme d'argent
on enfante une autre.
1" Usure, intérêt, ou profit illicite qu'on
tire d'une soniine d'argent contre les lois,
beut. 23. v. 19. 20. Non fœnerabis fratri tuo
ad usuram (tozo,-), pecuniam, nec (ruqes , nec
qitamlibet alium rem, sed àlieno : Vous ne
prêterez point à usure à votre frère, ni de
l'argent, ni du blé, ni quelque autre chose
que ce soit; mais seulement aux étrangers;
il arcordait à la dureté de leur cœur un
moindre mal, pour empêcher qu'ils n'en fis-
sent un plus grand. Exod. 22. 23. Levit. 25.
V. 36. 37. 2. F.sd. 3. 7. Ps. 14. 3. Piov. 22.
16. Ezech. 18. V. 8. 13. 17. c, 22. 12. Ainsi,
Mallh. 23. 27. Luc. 19. 23. Quare non dedisti
pecuniam mcnm ad mensam . ut ego veniens
cum usuris utique exeyissem illam? Pourquoi
n'avez-vous pas mis mon argent à la ban-
que, afin qu'à mon retour je le retirasse avec
les iiuérêts ? Ce n'est pas que Dieu approuve
l'usure, quoiqu'il en fasse le sujet de cette
parabole; mais il nous fait voir qu'il faut
employer pour le salut des autres les talents
qu'il nous donne.
2° Fraude, tromperie, oppression. PsaL 34.
12. Non defecit de plateis ejus usura et dolm.
David se plaiat des injustices qui régnaient
dans Jérusalem, lorsque Absalom aspirait à
la royauté, ou qui devaient y régner s'il avait
été roi. Psal. 71. 14. Le mot d'usure, en ces
endroits, signifie aussi, selon l'hébreu,
fraude et tromperie, Hebr. Tor, Frnus.
USUKPARE; vocr^iç a9z£. — Ce verbe vient
*i'usus, ou à'usura, pour mari)Uer que l'on
prend quelque chose pour s'en servir, et si-
gnifie:
i." Usurper, s'approprier injustement quel-
que chose. Jos. 7. 1. Filii hracl prœvaricati
sunt mandatum, et usurpaverunt de anaihe-
male : Les enfants d'Israël violèrent la dé-
fense qui leur avait été faite, et ils prirent
pour eux de ce qui avait été mis sous l'ana-
thèuie. V^oy. Anathema.
2° Prendre, employer bien ou mal. Deut.
5. 11. Non usurpabis ( ),».f/f;«v:iv ) nomen Do-
mini Deilui frustra : \ ous ne prendrez point
le nom du Seigneur votre Dieu en vain. Pren-
dre en vain le nom de Dieu, c'est on se par-
jurer, oit le prendre indiscrèlemenl et sans
respect. Voy. Vanus.
USUS, us x9^'"-i- — Du verbe uti, et si-
gnifie usage, pratique, utilité, accoutumance,
familiarité; et dans l'Ecriture :
1° Usage, service, utilité qu'on tire de
quelque chose. Sap. 13. 7. Figulus moUem
terrain premens, Inboriose fingit ad usus (ûir»-
pfjia ) nostros unumquodque vus : Un potier
qui manie la terre molle comme il lui plaît,
en fait par son travail tous 1. s vases dont
nous nous servons, c. 13. 13. Exod. 27. v. 3.
19. Cuncla thisa taherwiculi in omnes usus ex
ivre faciès : Tons les vases qui serviront à tous
les usages du tabernacle, seront d'airain, c.
30. V. IG. 37. c. 3G. 1. c. 37. IG. c. 38. v. 3.
30. Lev. 7. 2'i. etc.
2° Us.'ij'e, emploi, manière d'appliquer les
choses, Uoni. 1. v. 20. 27. Feminœ eorum
iminntdvcriinl nnturalem usum , in euin usnm
qui est contra »i(i.'u' (ihi : Les femmes parmi
eux ont changé l'usage qui est selon 1.)
nature, en un autre qui est contre la nature.
477
usu
UTP
*7Ô
Sap. 15. 7. De eodenl luto fingit quœ
munda sunt in uswn vasa , et simititcr (juœ
hi.i sunt contraria : Le policr forme de là
même boue les vases qui sonl destinés à
des usages liorihétes ou à d'autres qui ne
le soiil pas. Horuin aulem vasnrum qiiis sit
usHS jttdex est figulus. Exod. 35. v. 1&. 24.
Jos. 6. V. 4. 13.
3" Éserrice , habitude, accoutumance. 1.
Reg. 17. 39. Non possiim sic incedore quia
non usum habeo : Je ne saurais marcher avec
des armes, parce que je n'y suis pas accou-
tumé, où ■Kn!tlpa[iiai.
k" Usage, besoin, ce qui est nécessaire pour
vivre. Phil. 4. 16. Thessalonicum semel et bis
in ttsum (yipùa., Nécessitas) mihi misistis:Vo\is
m'avez envoyé à Thessalonique deux fois de
quoi satisfaire à mes besoins. Tit. 3. 14. Dis-
cant et nestn bonis operibus prœessc ad usas
ixp^'-''-) necessarios : Que nos frères appren-
nent à être toujours les premiers à pratiquer
les bonnes œuvres pour les nécessités de la
vie, ou, lorsque le besoin et la nécessité le
demandent.
5" Usage , maniement d'une chose qui se
consume par i'usnge. Coloss. 2. 22. Quœ sunt
omnia in interitum ipso usu {àvoy^p-nai; ,
Abusus):Ce sont des choses (jui périssent
toutes par l'usage qu'on en (ait.
Ut. Voy. SicuT, Velot, Quasi j Tanquam.
— Cette conjonction vient de m; ou d'ôn, avec
cette différence néanmoins que ut, comme
pour marquer la comparaison, vient de ùç
qui signifle la même chose, et qu'il vient de
*Ti pour signifier, que, afin que; mais il a
beaucoup de significations différentes.
1° Comme, pour marquer, ou une chose
semblal)le. 1. Pet. 1. 24. Omnis caro ut fe-
num : Toute chair est comme l'herbe, qui a
peu de consistance et de durée. Deut. 1. 31.
c. 32. 31. Num. 23. 24. Ps. 58. 15. Ps. 47. 7.
Ou, une chose égale. 1. Tim. o. 1. Scuio-
rem ne increpaveris , sed obsecra ut ptitrem,
juvenes ut fratres, anus ut maires, juvencnlas
ut sororcs : Ne reprenez pas les vieillards
avec rudesse, mais avertissez-les comme s'ils
élaient vos pères; les jeunes hommes comme
vos frères; les femmes âgées comme vos
mères; les jeunes comme vos sœurs. Kphes.
5. 28. Viri debent diligerc uxores suas ut
lorpora si(n; Comme leurs propres corps;
parce que de deux qu'ils élaient, ils devien-
nent une même chair. Jos. 14. 11. Deut.l. 17.
2" Comme, comme étant, pour rnarcjuer la
chose même dont il s'agit. 1. Cor. 5. 3. Ju-
dicavi ut prœsens eum qui sic operalus est:
J'ai jugé comme présent celui qui a commis
celle action. Saint Paul, quoi()u'absent de
corps, étiiit vraiment présent en esprit, l'plies.
5. 8. Ut jdii lucis umbulate : Conduisez vous
comme des enfants de lumière, v. 16. ['t sa-
pienles. Philem. y. 16. 1. Pi Ir. 4. 16. etc.
Ainsi, Phil. 2. 1. llabitu invenlus ul liomo :
Jésus-Christ a été reconnu pour homme par
tout ce qui a paru de lui au dehors. Voy.
Quasi.
3" De quelle façon, de quelle manière. 2.
Mac. 2. l.'i. /il ut constriirns bibliutliecani
conyrcyavil de rcqiunibus libros : On rappor-
tait aussi avec quel soin il avait amassé des
livres dans les provinces pour en faire une
bibliothèque, c. 15. 39.
4" Après que, aussitôt que. Joan. 6. v. 12.
Vt aulem impleli sunt : Après qu'ils furent
rassasiés, v. 16. Ul sero fnctum es^- Quand le
soir fut venu. Act. 16. 10. Ul visum vidil :
Aussilôt qu'il eut eu cette visiim. Luc. 5. v.
20. 22. 2. .Mac. 1. v. 22. 32. 33. c. 2. 7. 1.
Mac. 16. 22. etc. Ainsi, Stntim ul .-Aussitôt
que. Gcn. 27. 27. Num. 9. 22. c. 30. v. 6. lo.
c. 35. V. 19. 31. etc. '^'^oy. Statim.
C'est à cette signification que se doit rap-
porter ut. Act. 3. 19. Ut vum venerinl tempora
refrigerii; Sna; vv, postquam. Les auteurs
grecs emploient eu ce sens Cette conjonction
grecque ; comme on dit aussi en la'.:n,uf veni,
dès que je suis venu : Ainsi, ul est superflu
et embarrassé; car ôww,- i'v signifie la même
chose que wf av, 1. Cor. 11. .34. Cam venero.
Pljrases qui viennent de ce fnot
t^f lyttîd (îva Tt)? Pourquoi? à quoi bon?Ps.
4. 3. Ut quid diliyilis vanitdtcm ? Hcbr. ad
qtiid. Ps.9. v. 22. Ps.73. v. I. 11. Ps.79. 13.
Ps. 78. 15. Rom. 5. 6. Gr. ht.
Ulpote, d'ut et de pote, qui vient de polis,
et signifie parce que, puisqu'en elîet. 2. ,Vlac.
1. 11. Magnifice gralias agimus ipsi, ulpote
qui adversus tnlem regem dimicavimus : Nous
lui rendons de très-grandes actions de grâce,
pour avoir eu la force de combattre, etc. c. 4.
4. Ulpote duceiii Cœlesyriœ : 'arce qu'il avait
le gouvernement de la Célésyrie.
UT PUTA. — De la conjonction ut et de
l'impératif de puto, Gr. d rù/ot, Si inciderit,
ce qu'Erasme rend par exempli cr/us»/, d'au-
tres, par videlicet. 1. Cor. 14. 10. Tarn midta
sunt, ul puta, gênera (inyuurum : 11 y a en ef-
fet tant de diverses langues dans le monde.
c. 15. 3~. Quod seminus, non corpus, quod
futurum est, seminas, sed nudum grniiwn, ni
puta, tritici atit alicujus cwterornm : Qu.ind
vous semez, vous ne semez pas le rorps de
la plante qui doit n.iîlre, mais la graine seu-
lement, comme du blé, ou de quelqu'aulrc
chose.
1° Afin que. 1. Cor. 9. 22. Omnibus omnia
factus sum, ut omnes fncerem salvos : ic me
suis fait tout à tous pour les sauver tous;
Gr. Quelquis-uns,à quchiue prix (jue ce (ut.
V. 19. 20. 21. 23. 25. c. 10. C. c. It. .•Î2. et
très-souvent ailleurs. Ainsi, quand il est dit
qu'il est arrivé quelque chose dans le Nou-
veau Testament, afin (|ue les prophéties fus-
sent accomplies : on l'entend ()uel(|urfois en
ce sens, surtout lorsque ce qu'on rapporte
est quelque chose de favorable et d'avan-
tageux. Àlatth. 1. 22. Hoc lotum fuclum
est ut udimpleretur quod diclum est a Do-
mino per propitelatn dicrnlem : L'cce rirqo
in ulero habcbil : Tout ceci s'est fait poui' ac-
complir ce que le Si'igueur avait dit : Une
vierge concevra, c. 21. 4. Où il est parlé do
l'i'nlrée de Jésus-Christ en Jérlisalem ; mais
dans la plupart desauires endroits cette par-
ticule ne marque point la fin, mais l'événe-
ment et la suite de ce ((ui avait été prédit,
cumuiu Mullh. 13. 35. Juan. 9. v. 3. ii9. c.
m
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
480
11. k. c. 12. :)8. Rom. 11. 31. 1. Cor. 11. 19.
Ainsi, il faut bien distinguer la signification
de cette conjonction, quand elle se met pour
marquer la cause et la fin, ou lévéneinent
d'une chose. Dieu prévoit les maux parce
qu'ils doivent arriver ; mais le bien arrive
parce que Dieu l'a prévu. Ainsi, tout ce que
Jésus-Christ faisait avait été prédit par son
Père, afin qu'il l'exéciilâl et qu'il accomplît
la volonié de son Père; c'est pourquoi cette
conjonction, dans ces occasions, regarde la
fin, au lieu que dans les maux qui arrivent,
elle ne marque que la suite et l'événement.
Voy. Tolel. in Joan.c.iS.v. 18. Voy. le nom-
bre suivant, et Implere.
2' En sorte que, tellement que. Rom. 1.
28. Tradidit illos Deus in reprobum sensum,
ut faciant ea quœ non conveniunt : Dieu les a
livrés à un sens dépravé, en sorte qu'ils ont
fait des actions indignes de la raison, c. 5.
20. Lex subintravit ut abundaret deliclum:
La loi e^t survenue pour donner lieu à l'a-
bondance du péché, c'ps/-«-(//ceque les péchés
se sont multipliés à l'occasion de la loi. c.3. h.
c. 7. 13. Mallh. 23. 34.. Marc. i. 12. Luc. 14..
10. Joan. 9. 2. c. 5. 20. 2. Cor. 1 . 17. c. 3. 13.
c. 7. 9. 2. Petr. 1. 10. etc. Ainsi, ut se met
après un grand nombre de verbes en un sens
qui se rapporte presque toujours à cette si-
gnification. Voy. n. k. Voy. Théopbilacte sur
le ch. 9. v. 3. de saint Jean. f/< manifeslentur
opéra Dei.
3° Que, savoir que, qui est que. Rom. 4.
18. Credidit ut fieret pnter multarum gentium :
11 a cru qu'il deviendrait le père de plusieurs
nations. 1. Cor. 4.. 3. Mihipro miniino est ut
u vobis judicer. 3. Reg. 8. 12. Joan. 15. v. 8.
13. c. 16. V. 2. .32. c. 17. 3. 1. Joan. 3. v. 1.
23. 3. Joan. v. k. Apec. U. 13. etc.
4° Jusqu'à ce que. Isa. 7. 1.5. Butt/rum et
tnel comedet, ut scint reprobare malum et di-
gère honiim: 11 mangera le beurre et le miel
( il se nourrira des viandes communes aux
autres enfants), jusqu'à ce qu'il soit en âge"
de rejeter le mal et de choisir le bien ; mais
comme celle profihélio s'entend de Jésus-
Christ, cotte particuleiit sedoitrendre phiiôl
paren sorle(iuc,c'e.'!<-à-f/irf, selon saint Basile
et saint Jérôme, que Jésus-Christ, tout petit
t'nfant, saura discerner le bien et !e mal par
une lumière divine, qui le distinguera infi-
niment des autres enfants. Voy. Reprobare.
5° Ut, pour ïUinam. Eccli. 4f). 14. Ut me-
rnoria eorum sil in benedictionc : Que leur
mémoire soit en bénédiction. Ainsi, Térence
dit:
Ut dii (ipa>qiii> illimi perdant.
UTCUMQUIÎ.— D'hï et de cumf/ue, En quel-
que sorte que ce soit. 3. Reg. 17. 20. Eliamne
viduam, npnd guiim ego nlfumqur sustcntor,
iifpiocifli, ut ivter/icrres filiimi ejus. Ce mot
n'est ni dans le grec ni dans l'Iiéhreu.
UTKNSILK, is, LTENSii.i.i.iuM, <7zrOof. Voy.
SuPELLEX. — Du verhe !«((.
Ustciisile, petit meuble qui sort particuliè-
rement à la (uisine; on le dit aussi des vais-
s(>aux qui servent à des manufactures ; dans
l'Ecriture :
1* Tout meuble qui peut servir à quelque
usage que ce soit. Num. 31. v. 12. 20. Reli-
qua utensilia portaverunt ad castra : Les Is-
raélites portèrent au camp, dans la plaine de
Moab, tout le reste du butin qu'ils avaient
fait sur les Madianites, qui pouvait servir à
quelque usage, v. 20. Soit qu'il fût fait de
peaux, ou de poil de chèvre, ou de bois.
2° Tout ce qui servait à l'usage du taber-
nacle. Num. 1. 50. Ipsi porlabunt tabernncu-
lum et omnia utensilia ejus : Ils porteront
eux-mêmes le tabernacle et tout ce qui sert
à cet usage, c. 3. 2(5. 11 en est de même de
tous les vases et de tout le reste du meuble
qui servait à l'usage du temple. 3. Rog. t).36.
Perfecta est domus in omni opère sua, et in
universis utensitibus suis : Le temple fut
achevé dans toutes ses parties, avec tout ce
qui servait à son usage.
3" Ce qui était à l'usage de chaque partie
du tabernacle ou du temple. Exod. 30. 17.
Candelabrum et utensilia ejus . Le chandelier
et tout ce qui sert à son usage, c. 39. 3(i.
Ainsi, ce qui servait aux sacrifices dans le
temple. 1. Par. 9. 29. Utensilia sanctuarii.
UTER, DTRIS, «o-xô?. Voy. Lagunccla ou
Lagena. — Ce mot vient de utérus, à cause
de la ressemblance et de l'usage, et signifie :
Une outre, peau de bouc cousue et prépa-
rée,dans laquelle on mettait de l'eau, du vin,
de l'huile et d'autres liqueurs, avant l'usage
des tonneaux de bois. Matth. 9. 17. Neque
mittunt viuum novum in titres veteres : On ne
met point de vin nouveau dans de vieux
vaisseaux. Marc. 2. 22. Luc. 5. v. 37. 38. Voy.
ViNUM. Gen. 21. v.14.. 15.19. Jos. 9. v. k. 13.
Judic. 4. 19. etc.
Phrases tirées de ce mot :
Fieri sicut utérin priiina : Devenir comme
un vase fait de peau exposé à la gelée et
tout rétréci ; c'est être hâve et tout desséché
par les maux et les douleurs que l'on souffre.
Ps. 118. 83. Factus stim sicut utcr inpruina,
Heb. in fumo, ou in fumario : ce qui revient
au même sens. David avait souffert beaucoup
de maux dans les persécutions qu'on lui a
faites ; on peut dire aussi qu'il était tout des-
séché par le chagrin et l'attente où il était du
sei:ours de Dieu dans ses maux.
Congregarc, ou statuerc sicut in titre : Ras-
sembler comme dans une outre , ou dans un
vaisseau, c'est renfermer quelque chose
dans ses bornes, ce qui se dit dos eaux de la
mer. Ps. 32.7. Congregnns sicut in utre ac/uas
maris : Dieu a rassemblé dans leur lit toutes
les eaux de la mer, et les a renfermées com-
me dans un vaisseau, c'est-à-dire, en un seul
lieu, quoique, au commenccmonl, elles cou-
vrissent toute la terre, et l'a l'ait avec la même
facilité qu'un homme rassi'mblrrail dans un
vaso quel()ue pou d'eau. Ps. "7. 13. Stutuit
nquds quasi in ulrr : W resserra les eaux do
la mer comme dans un vase ; le grec porte
quasi ulrem.vl l'hébren quasi acervum. comme
au passage précédent, quand Dieu fil fiasser
son poupb' à travers de la morRuuge, les
eaux s'élevèrent en un monceau, et s'enflè-
rent comme renfermées dans une outre, (les
m
UTE
UTE
482
deux endroits peuvent s'entendre également
de la mer Rouge.
UTERINUS , I, ôuofi»iT|5toi.— Du mut ulerus,
ventre, et signifif proprement ce qui con-
cerne le ventre des femmes; mais il signifie
plus souvent :
Un frère né d'une même mère ; soit du même
père ou d'un autre. Gen. k'3. 29. Attollens
Joseph oculos vidic Benjamin, fralreni suuin
uterinum : iost'ph Icvnnl les yeux vil Ben-
jamin son frère, fils de R;ichel, sa mère. c.
4-4. 10. On appelle mainlenant frères utérins
ceux qui sont nés de la même mère, quoique
d'un aulre lit; mais dans l'Ancien Testament,
oii la polygamie était permise, on peut appeler
frères utérins ceux qui sont nés de la même
mère et du même père , pour les distinguer
des frères nés du même père et des aulres
mères, comme Joseph et Benjamin , nés de
Jacob et de Rachel.
UTERQUE, UTRAQUE , UTRUMQUE , Gr.
«fiyoTEfos-, «, ov. — Ce mot vient d'uCer et de
la syllabe que, ajoutée; mais uler , utrius
vieiii, ou de TTOTE/io,- , ou de hif.oç, uterque, ei
signifie :
1° L'un et l'autre. Ephes. 2. 14. Ipse est
pax nostra qui fecit utraque unum : C'est lui
qui e>t notre paix, qui des deux peuples n'en
a fait qu'un : ce qui est rendu par ambo, v.
16. et 18. Eccl. 3 19. Uniis interitus est homi-
nis et jumenlorum, et œqua utriusque condi-
lio : Les hommes meurent comme les bêtes,
et leur condition estégale : ce qui est un effet
du péché, d'avoir ravalé l'homme, en ce qui
regarde le corps, à la condition îles bêles. Gen.
2. 25. c. 15. 10. Matth. 1.3. 30. Luc, 7. 42.
Act. 8. 38. etc.
2° L'un et l'autre, en parlant de plusieurs
choses qui se réduisent à deux. Act. 23. 8.
Sadducœi dicunt non esse resurrcctioncm,
neque angelum, neque spiritum : Les saddu-
céens disent qu'il n'y a ni résurrection, ni
ange, ni esprit. Pharisœi autem utraque con-
fitenlur : Au lieu que les pharisiens recon-
naissent l'un et l'autre, c'est-à-dire (\ui\ y
aura une résurrection et qu'il y a des esprits,
sai'oir des anyes et des âmes.
UTERUS, I, vatTT/ip. Voy.VuLVA et Vemer.
— Ce mot vient de uter, outre, parce que la
nialriccdela femme renferme l'enfant, comme
les vaisseaux les liqueurs, ou, selon d'autres,
de CSscjoç, le ventre, utérus, proprement.
1° Le ventre ou la matrice où est renfermé
l'enfant. Luc. 1.31. Ecce concipies in utero :
Vous concevrez dans votre sein ; la sainte
Vierge a conçu par le Saint-Esprit, c. 2. 21.
Vocatum est ab ungclo priusquam in utero
co'nciperelur : Le nom de Jésus lui avait été
donné par l'ange avant qu'il fiît conçu dans
le sein de sa mère. c. 1. v. kl. kk. Gen. 25. v.
22. 23. 24. c. 38. v. 24. 27. Job. 31. 15. 2.
Mac. 7. V. 22. 27. etc.
Phrases impropres de. celte première siyiiincallori :
Habcre in utero ( se. felum) : Avoir son
fruit dans son sein ; c'est une phrase grecque
qui niar(iue la grossesse d'une femme. Matl.
1. 18. Antequam convenirent, inventa est in
utero hnbens de Spiritu sancto • Marie fut re-
connue grosse, ayant conçu par le Saint-
Esprit. 1. ïhess. 5. 3. Apoc. 12. 2. Ainsi 4.
Reg. 4. 16. Habebis in utero filium.
Egredi ex utero : Sortir du sein de la
mère, naître. Job. 3. 11. Quare egressus ex
utero non statim perii ? Pourquoi ne suis-je
pas mort aussitôt que je suis né ? Voy. Ma-
LEDiCERE. c. 31. 18. De utero rnatris meœ
egressa est mecutn miseratio : La compassion
est née avec moi. c. 1. 21. Voy. Illcc. Eccl.
5. 14.
Ci'tle phrase , qui signifie naître , se dit
aussi des hommes, de qui naissent les en-
fants. Genos. 15. 4. Qui egredielur de ute-
ro tuo, ipsum habebis hœredem : Votre hé-
ritier sera celui qui naîlra de vous. 2. Reg,
7. 12. c. 16. 11. 2. Par. 32. 21. Voy. Venter.
et se dit de Dieu même d'une manière impro-
pre et figurée, pour signifier qu'il crée ou
produit quelque chose. Job. 38. 29. De cujus
utero egressa est glacies? Par qui est-ce que
se forme la glace ?
Ainsi , Gignere ex utero : Engendrer ou
produire de son sein, c'est produire de sa
propre substance : ce qui se dit par méta-
phore du Père éternel , qui a engendré le
Verbe éternel de toute éternité. Ps. 109. 3.
Ex utero ante luciferum genui te : Je vous ai
engendréde mon sein avant l'étoile du malin,
î. e.avani la création des astres. Voy. Lucifer.
Portari ab utero alicujus : Etre porté dans
le sein de quelqu'un, c'est en être aimé ten-
drement. Isa. 46. 3. Qui portamini a meo ute-
ro : Vous que je porte dans mon sein. Hebr.
Qui portamini a me nb utero (èx xoiXiaf) : Vous
que je porte dès le ventre de votre mère;
vous dont je me suis chargé dès votre nais-
same. Voy. Vulva.
Fructusuieri .Le fruit du sein delà mère:
ce sont les enfants. Deuter. 28, v. 11,53,
Coniedes fructum uteri (zoiXia) tut : Vous man-
gerez vos propres enfants. Voy. Venter,
Ainsi, Soboles uteri: Les enfants qui sortent
du sein. c. 30. 9. Job. 19. 17. Ftlii uteri niei :
Les enfants que j'avais mis au monde, dit
Job. 19. 17. Isa. 49. 15. Stirps uteri. c. 48.
19. Voy. Fructos.
DilecCus uteri, amantissimus «<eri : Le cher
fruit des entrailles d'une mère; c'est un en-
fant que l'on aime tendrement. Prov. 31. 2.
Quid, dilecle uteri mei? Que vous dirai-je,
mon fils bien-aimé? Ose. 9. 16. Interficiam
nmantissima uteri vorum : Je ferai mourir les
enfants pour qui ils auront plus de tendresse,
Gr. xà TÉzxa, filios.
Ex utero, de utero, ab utero, U xaàia;. 1.
Dès le ventre de la mère, ou depuis la nais-
sance. Act. 3. 2. c. 14. 7. Claudus ex utero
matris sxiœ : Boiteux dès le ventre de sa mère.
Ps. 21. 11. Ps. 57. 4. Ps. 138. 13. Isa. 48. 8.
Matth. 19. 12. Ainsi, Galal. 1. 15. S-grega-
vit me ex utero matris meœ. Voy. Segreoake.
Ce qui peut s'entendre de toute éternité,
comme Isa. 49. v. 1.5.
2. Dès, ou dans le sein de la mère. Isa. 44.
V. 2. 24. Formutor tuus e.r utero : Celui qui
vous a formé dans le sein de votre mère. Ps,
70. 7. Ose. 9. 11. Ab utero : Dans le sein de
leurs mères. Luc. 1. 15. Spirilu sancto rc-
picbitur adhuc ex utero matris suœ : II «cra
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACRKE.
485
rempli du Snint-Espril dès le ventre de sa
mère; c'esl-à-dire, dans le sein de sa mère.
A Oy. Exi'LTARE. Judic. 13. v. 3. 7. c. 16. 17.
On peul encore prendre en c!! sens ces en-
droits, Ps. 21. 11. Ps. 57. 4.. l's. 138. 13. Isa.
48. 8. c. 46. 3. Qui gestamini a nieo utero,
pour, a me ah utero : Vous que je soutiens
dès le temps que vous étiez dans le sein de
voire mère. Voy. Vulva.
2' Le vcnire et les intestins. 2. Parai. 2t.
15. /Egrotabis pessimo languure uleri {y.oàix)
tui : Vous serez trayuillé d'un (lux de ventre
très-douloureux. Joram mourut d'une diar-
rhée qui lui faisait vider ses entrailles. Voy.
ViTAUA. Job. -20. 14. Panis ejus in utero illius
vertetur in fel aspidum : La nourriture qu'il
prendra se changera dans son ventre en poi-
son.
3° La mère qui a porté son fruit dans ses
entrailles. Isa. 13. 18. Lactantibus laeris
(t£zvov, Filius] non miserebuntur : Ils i\'au-
roiit nulle compassion des femmes enceintes,
Oit qui ailaitciit leurs enfants ; Heb. Fructus
uteri non wiserebuntur.
4° L'inléricur, les entrailles, le cœur, ou
l'esprit. Job. lo. 35. Utérus ejus prœpr.ral do-
los : Son cœur médite des fraudes et des
tromperies. Job. 38. 18. Coarctat spiritus
Mterùnei ; Le soutQe que j'ai dans les entrail-
les me presse, et je ne puis retenir ce que
j'ai à dire.
DTHAI. — Un de ceux qui revinrent de la
captivité de Babylone sous le roi Artaxersès.
1. Esdr. 8. 14. De (iliis Begui, Ulhai et Za-
chur.
UTL — De la conjonction ut, lorsqu'elle
signifie.
Afin que. Philem. v. 14. Sine consilio tuo
nihil volui facere, titi (îva) ne velut ex necessi-
taie, bunuin luum esset : Je n'ai rien voulu
faire sans votre avis , désirant que le bien
que je vous propose n'ait rien de forcé.
UTI; xç.â'r'Jxi. — Du Grec fSîtv, solere, con-
suescere, et signifie proprement, user d'une
chose , s'en servir , l'employer à quelque
usage, et se dit de tout ce qui sert de moyen
pour arriver à la fin qu'on se propose, ou,
pour obtenir ce que l'on recherche comme
sa fin; on use des moyens, on jouit de la fin ;
dans l'Kcriture :
1° User de quelque chose, s'en servir. 1.
Cor. 7. 3! Qui utuntur hoc mundo, tamquain
non tituntur : (Jue ceux qui usent de ce
monde , soient comme n'en usant point ,
qu'ils n'en usent qu'en passant; Gr. comme
n'en abusant poini. 1. "Tim. 1. 8. Bona est
Icx, si guis en légitime utatur : La loi est
bonne, si quelqu'un en use comme on en
doit user. c. o. "23. Modico vino utere : Usez
d'un peu de vin. Deul. 22. 5. Eccl. 31. 19.
etc. Ainsi, 1. Cor. 7. 21. Sed et si potes fieri
liber, mugis utere ; Qu.ind iiiême vous pour-
riez devenir libre, usez plutôt de cette comli-
tion d'esclave pour votre bien ; d'autres ex-
plii.|ucnl, si vous pouvez devenir libre, ser-
vez-vous pluiAt de cet .ivantage.
2" Jouir de quelque chose, s'y reposer
comme dans sa fin. Siip. 2. (i. Utamur crea-
tura (amguam injuvenlute celcritcr ; jliitons
484
nous d'user des créatures pendant que nous
sommes jeunes; ou, comme on lait dans la
jeunesse. Les méchants qui parlent en cet
endroit jouissent des créatures comme de
leur souverain bien. Fruamur bonis quoe
sunt : Jouissons des biens présents, disent-
ils, en cet endroit. Eccl. 2. 10. Hanc ratus
sum partem meam si uterer labore meo : J'ai
cru que mon partage était de jouir de mes
travaux.
Phrases tirées de ce verbe :
Uti iniguis manibus : User de violence et
de force contre la justice. 2. Mac. 4. hO. Ly-
simachus armatus fere tribus millibus iniquis
manibus uti cœpit : Lysimaque arma environ
trois raille hommes, et commença à user de
violence. Celte phrase est grecque, et Ion
s'en sert pour marquer l'injure par laquelle
on blesse quelqu'un le premier, et sans en
avoir été offensé; Gr. z-/T>ip?'/To x^ipû-j àoizwv.
Uti levitiite : User d'inconsiame, faire quel-
que chose par légèreté d'esprit. 2. Cor. 1
17. Numquid levitate usus sum?
un fiducia, User de liberlé. 2. Cor. 3. 12.
Multa fiducia utimur : Nous vous parlons
avec toute sorte de liberté. Voy. Fiducu.
3° Abuser de quelque chose, en user mal.
Eccli. 26. 13. In fitia non aiertente se, firma
cuslodiain. ne inventa occasione utatur se :
Gardez sûrement la fille qui ne détourne
point sa vue des hommes , de peur qu'elle
n'abuse d'elle-même, si elle en trouve l'oc-
casion.
4° En user avec quelqu'un bien ou mal, le
traiter bien ou mal. Gon. 12. 16. .Abram bene
usi sunt propter illam : Us traitèreut bien
Abram, à cause d'elle ; savoir, de Sara. c. 16.
6. Utere ea utlibet : Usez-en avec elle comme
il vous plaira.
UTILIS, F.;ùfiliiJLoç. — Cet adjectif, qui
vient ti'uti, se fait par syncope de l'ancien
mot utibilis, et signifie proprement, ce qui
sert, ou qui peut servir, ce qui se met en
usage; mais le plus souvent il signifie,
1° Ce qui est utile, profitable, avantageux,
en quoi que ce soit. 1. Tim. 4 8. Corporalis
exercitatio ad modicum utilis est, pielas au-
temad omnia utilis est : Les exercices corpo-
rels servent à peu de chose; mais la piété
est utile à tout. Tit. 3. 8. Hœc sunt bona et
utilia hoiiiinibus : Ce sont là des choses vrai-
ment bonnes et utiles ; sarojr, la pratique
des bonnes œuvres. Eccl. 1(). 4. Utile (x/jeio-tov)
est mori sine filiis quam relinqucre filius im-
pios : Il est plus avantageux, etc. Le positif
se met quelquefois pour le comparatif. \'oy.
BoNUM. Philem. v. 11. Hebr. 12. 10. Judic.
17. 9. 2. lleg. 17. 14. etc.
2" Ce qui sert à (juehiue chose; ce qui est
propre à quelque usage. 2. Tim. 3. 16. Om-
nis scriptura divinitus inspirata utilis est ad
doccndum, ad arguendum, ad corripiendum,
ad crudii-ndum : Toute écriture (jui est inspi-
rée de Dieu, est utile pour instruire, pour
reprendre , pour corriger et pour conduire à
la piété et à la justice. 2. Mac. 12. 12. Luc.
14. 35 2. Tim. 2. v. 14. 21. llar. 6. 58.
3' Ce qui profite cl réussit bien, ce qui <^
486
UTI
UVA
486
un bon succès. Sap. h. 3. Multigena tmpio-
ruin multiliido non erit utilis {xpri<Ttix;vei-j] : La
race des méchanls, quelque mulliplioe qu'elle
soit, ne réussira point. Eccli. 20. iO. Est da-
lum quod non est utile ; Il y a un don qui est
inutile; c'esl-à-dire, qui ne réussit point à
celui (|ui le fait.
h' Ce qui est bon et préférable à une autre
chose. Rom. 2. 18. Probas ulilivra [Stxfspov,
Differens) ; \"ou9 savez discerner ce qui est
de plus utile, bien ou mal; le Grec peut si-
giuliir ce qui est excellent.
UTILITAS, Tis ; ùfiluu. — De l'adjectif u/j-
lis.
Uiilité, profil, avantage. Rom. 3. 1. Quœ
îitilitas circuincisionis? QneMc est l'utiiiié de
la circontision? 1. Cor. 12. 7. Unicuii/ue da-
lur manifestatio Spiritus ad alililalem (to o-jft-
5/£|5ov) : Les dons du Saint Esprit qui se font
connaître au dehors, sont donnés à chacun
pour l'utilité de l'Efjlise. Ps. 29. 10. Quœ uti-
litas in suntjuinc mco ? Quelle utilité relire-
rez-vous de ma mort? Eslh. 16. 9. Eccli. 20.
32. c. .■.0. 23. Voy. Tri>titia. Jerem. 30. l3.
Voy. CuRATio, etc. Ainsi, Baruch. 6. 59. Sol
et luna ac sidera, emissa ad ulililales (/^pîix),
obnudiunt : Le soleil et la lune et les astres
paraissent pour l'utilité des hommes , et
obéissent à bien, au lien que les idoles ne
servent à rien. Voy. Emittere.
Phrases (lui vieruieiu de ce mot :
Conferre ulilitatem nlicui. Procurer de
l'avantage, être utile à quelqu'un. 2. Mac. 2.
26, Ut legentibus util i tas confcralur.
Consuierc, ou desercire utilitulibus suis :
Procurer ses intérêts. 2. Mac. 4. 21. c. 11. v.
i:. 26.
UTILITER, adv. — Utilement, avantageu-
sement. Tob. 6. 5. Sunt hœc necessaria ad
medicamenta uliliter : Ces ehoses sont néces-
saires pour des remèdes qu'on peut employer
utilement.
UTINAM. — Ce mol est formé de u^ quand
il niar(|ue un souhait, Gr. t'iO;, iitinam, et de
la particule nani, qui signifie veto, ou uutem,
comme elle se prend dans quis-num, et vient
du mot Grec ft«v, selon les Do; iens, qui si-
gnifie la même eliose. Voy. Nam.
1° Plût à Dieu, à la mienne volonté. Galat.
il. 12. Utinam [ofElov, Ulinum] el abscindan-
tur qui vos contui bant : Plût à Dieu que i eux
qui vous troublent l'nssenl plus que circon-
cis 1 Voy. Abscinoere. 1. Cor. 4. 8. 2. (^or.
11. 1. Apec. 3. 13. Gen. 17. 18. Exod. iô. 3.
Num. 14. 3. etc.
2° 0 si 1 par exclamation. Deut. 32. 29.
Ulinam sapèrent (oùx è-fpnnai/.v, Non sapue-
runt) et intell if/ei ent ! 0 s'ils avaient eu
quelque sens, ils auraient couipris ma con-
duite !
3° Que si, par hasard. Job. 20. 23. Ulinam
(eiîTwçj impleatur venler ejus : S il jirenil plai-
sir à remplir son estomar de viaiubs; ilcbr.
après qu il aura pri> plaisir à rem|)lir, etc.
UTIQLE. — Adverbe en usage, pour assu-
rer quelque chose, qui vient de ul, el de
l'enclitique que, el s'exprime en Grec en
dilTérenlcs manières, et signifie,
1° i^ertainement , sans doute. Luc. h. 23.
Ulique (ttkutk;, Omnino) dicetis mihi hanc si--
nnliludinem : Sans douie (|ue vous m'appli-
querez ce proverbe. Act. 21. 22. c. 28. k. 1.
Cor. 3. 10. c. 9. 10. Luc. 7. 26. Utique (7r«vT«f)
dico vobis; Gr. x«£, etiam. Ps. 57. v. 2. 12.
âpa, cerle.
2° Oui [vai, Etiam) pour répondre affirma-
tivement à une demande. Matth. 21. 16. Jé-
sus aulem dixit eis , ulique: Oui, leur répon-
dit Jésus. 11 faut séparer «a'/ue, de ces au-
tres paroles qui suivent, Numquam leyislis,
selon le Grec. c. 9. 28. Marc. 7. 28. Joan.
11.27.
3° Aucunement, nullement, point du tout.
1. Cor. 16. 12. Ulique (-àvTwf, Omnino) non
fuit voluntas ut nunc veniret : Mais il n'a
point voulu du (oui venir présentement.
4° Ulique, qui répond ordinairement à la
particule â-j, n'est dans le latin que par élé-
gance el pour servir d'ornement au discours;
mais quoiqu'il soit superflu, il ne laisse pas
d'avoir quelque force pour exprimer le sens.
Matth. 24. 43. Vigilarel «aV/we: Sans doute
qu'il veillerait, c. 25. 27. Luc. 7. 39. Joan.
8. 42. c. 14. V. 7. 28. etc. Ainsi, dans l'Ancien
Testament, Ps. 50. 18. JJedissem ulique. Ps.
54. 13. Isa. 10. 15. c. 43. 19. Jer. 23. 22.
etc.
5 Savoir, c'est que. Mich. 6. 9. Iiidicabo
tibi quid Doniinus requiral a te, ulique [kW ri,
Nisi, quam) facere judicium : Je vous dirai
ce que le Seigr)eur demande de vous; c'est
que vous agissiez selon la justice.
UTRINQUE. — De 1 adjectif uterque se fait
cet adverbe qui signifie,
JJes deux côés. de pari cl d'autre {ïvOvj z«;
Éveil.). Ezech. 40. 12. Cubitus unus finis ulrin-
que : Une coudée finissait les rebords qui se
répondaient el qui séparaient les chambres
les uni's des autres.
UTRUM. — Adverbe du neutre utrum, le-
quel des deux, et marque un doule.
Si , savoir si, Gen. 18. 21. Yuhbo utrum
clamorem qui vtn<l ad me opère complevcrint :
Je verrai si leurs œuvres répondi nt à ce cri
qui est venu jiisquà moi : Dieu a voulu
marquer par ces paroles combien il con-
damne la témérité de nos jugements. Eccl.
9. 1. Nescil liomo utrum amore an odio diynus
iii; L'homme ne sait s'il est digne d'amour
ou de h.iine ; soit qu'on l'eiilende de cet
amour stable que Dieu porte à ses élus; soit
parce que l'on ne sait pas certainement si
on fait SCS actions d'une manière assez pure
pour être dignes d'être aimés de Dieu, Joan.
7. 17. 1. R,g. 12. 3.4. Reg. I. 2.
UTRUM NAM. — De l'adverbe utrum et
de la particule nam. \'oy. Utinam.
Si, savoir si, 1. Reg. 10. 22. Consuluerunt
Dominum, ulrum-nam venlurus esset illuc :
Ils coiisnlièrenl iv Seigneur pour savoir si
Saùl viendrait en ce lieu-là. I. Esdr. 5. 17.
UVA , jE ; CTTKjJu'Aii. — Du verbe grec Cuv,
plucrc , parce qu'il y a beaucoup d'eau dans
les gr.iins de raisin.
!• Raisin, grappe de raisin. Matth. 7. 16.
Luc. 6. 44. Neqae de rubo vindemianl uvam :
On ne coupe poiijt de grajipc de raisin sur
487
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE
11.
24..
15.
m
10.
23.
13.
l'on
des ronces. Voy. Spina. Gen. hO. v.
Num. 6. 3. c. 13. v. 21. 2'k Deut.
Judic. 9. 27. Jer. 8. 13. 2. Esdr.
etc.
Façons de parler Urées de ce mot .
Uvœ primitiirum : Les raisins que
recueillait pour en offrir les prémices. Levit.
25. 5. Uvris priiniliarum luarum non colliges.
Voy. Primitif.
Sanguis uvœ : Le jus du raisin. Voy. San-
GUIS.
Uva passa : Raisin cuit au soleil. 1. Regr-
25. 18. c. 30. 12. 2. Reg. 16. 1.1. Par. 12.
40. D'où vient,
Ab uva passa usque ad acinum : Depuis le
raisin sec jusqu'à un pépin ; c'est-à-dire, tout
ce qui sort de la vigne. Num. 6. h. Quidquid
ex vinea essepotest, ab uva [s-i^ifj\o-j. Cortex
uvœ) ])assa usque ad acinum non cumedent :
Les Nazaréens devaient s'abstenir de vin et
de tout ce qui peut enivrer. Voy. Passus,
A, UM.
Prœcox uva : Raisin mûr avant le temps,
marque ce qui donne de la joie. Eccli. 51.
19. Efflorebit tamquam prœcox uva : La sa-
gesse a fleuri dans moi , comme un raisin
mûr avant le temps; ce qui lui donnait de
la joie. Voy. Prscox.
Facere uvas : Porter des fruits; ce qui se
dit de la vigne. Isa 5. v. 2. 4. Voy. La-
BRUSCA.
Calcator uvœ : Celui qui foule le raisin
dans la cuve ; ce qui signiGe tous ceux qui
travaillent à la vendange. Jercm. 48. 33.
Auios. 9. 13. Voy. Calcator.
Uvœ in deserto : Dts grappes de raisin dans
un désert; c'esl-à-dire, une chose .ngréabie et
qui vient à propos. Ose. 9. 10. Quasi uvas
in deserto inveni Israël : J'ai aimé Israël
comme des grappes de raisin que l'on ren-
contre dans le désert : Un voyageur altéré
dans un désert, ne peut rien trouver de plus
agréable que des grappes de raisin : Dieu
fait voir par celte pensée combien il aimait
son peuple.
Comedere uvam acerbam ; Manger des rai-
sins verts et en avoir les dents agacées. C'é-
tait un proverbe parcni les Juifs, qui disaient
que leurs pères avaient mangé des raisins
verts et que les dents de leurs enfants en
avaient été agacées, pour marquer que les
mauv qu'ils souffraient étaient l'effet de la
mauvaise conduite de leurs pères. Jer. 31. v.
29. 30. Non dicent ultra, patres coinederunt
uvam (o'(/yaÇ) acerbam, et dénies filiorum ob-
stupuerunt ; sed omnis qui comederit uvjm
acerbam, obslupescent dentés cjus. Les Hé-
breux se plaignaient que Dieu les ariligeait
à cause des crimes île Manassé.ce roi impie;
mais il leur fait entendre que sMs étaient
punis, c'était parce qu'ils imitaient l'imiiielé
de leurs pères, il est vrai que les enl'anls
peuvent élre punis pour les péchés de leurs
pères, parce qu'ils leur appaitiennent. \ oy.
Jer. 15. 4. Quand donc Jérémie et Kzérhiel
disent que l'enfant ne portera point l'iniquité
de son père, mais (ju'il sera puni pour sa
(iropre faute, cela s'entend de la peine de
'âme qui enferme la condamnation de Dieu ;
mais pour ce qui est des maux de cette vie
les enfants , quoique saints qu'ils soient,
peuvent avoir part à la vengeance que Dieu
exerce sur les péchés, ou de leurs pères, ou
de ceux qui ont vécu longtemps avant eux.
Ezech. 18. 2.
2° La conduite et les œuvres , qui sont
comme des fruits que produit une vigne.
Deut. 32. .32. Uva eorum, uva fellis : Leurs
œuvres sont des œuvres pleines de fiel et de
malignité. Dieu fait voir l'ingratitude de son
peuple, qu'il compare à une vigne qui a dé-
généré entièrement, et qui, au lieu de bons
raisins qu'il en attendait, n'en a porté que
d'amers et de mortels. Isa. 2. 21. Quomodo
conversa es mihi in pravum, vinea aliéna? Isa.
5. V. 1. 2. 7. Voy. Vinea, \ inum.
3" Les impies, qui sont comme les fruits
d'une mauvaise vigne. Apoc. 14. 18. Vinde-
mia botros vineœ terrœ, quoniammaturœ sunt
uvœ ejus : Coupez les grappes de la vigne de
la terre, parce que les raisins en sont mûrs.
C'est ce qui sera exécuté comme le dit saint
Matth. 13. 41. Millet Filius liominis angelos
suos, et colligcnl de regno ejus omnia scanda-
la, et omnes qui operantur iniquiiatem.
UXOR, is; yuv/i. Voy. Mulier. — Ce mot
vient, ou ab ungendis postibus , comme qui
dirait unxor, parce que les nouvelles mariées
frottaient de graisse les poteaux de la porte
de leurs maris, ou du grec
opoç,
uxor,
ou enfin de l'hébreu Isca , comme la femme
du premier homme est nommée dans la Ge-
nèse.
1° Femme mariée. 1. Cor. 7. 2. Unusquis-
que suam uxorem habeat : Que chacun vive
avec sa femme pour éviter la fornication ;
car d'ailleurs il est bon que l'homme ne tou-
che aucune femme. Prov. 19. 14. Domus et
divitiœ dantur a parentibus, a Domino autem
proprie uxor prudens : Toutes les richesses
et tous les avantages que l'on reçoit de ses
père et mère ne sont point comparables au
bien que Dieu fait de donner une femme
sage. Deut 17. 17. Non habebit uxores pluri-
mus : Le roi n'aura point une muîlilude de
femmes. David en eut plusieurs, parce que
Dieu ne le défendait pas aux rois dans l'an-
cienne loi, peut-être à cause de l'espérance
qu'ils avaient de devenir pères du Messie.
Mais il n'en eut pas celte grande mulliludo
que Dieu leur détend ici, et qui l'ut cause de
la mort de Salomon , son fils. Aag. Qu. 27.
Gen. 2. 27. Ephes. 5. 31. Goloss. 3. 19.
Eph. 5. 25. etc. D'où viennent ces expres-
sions :
Uxor patris : La femme de son père, pour
mar()uer une belle-mère. 1. Cor. 5. 1. llaut
uxorem patris sui aliquis habeat : Jusque-là
qu'un d'entre vous abuse de la femme de son
père , c'est-à-dire, de celle qui lui tenait la
place de sa propre mère.
Unius uxoris vir ; Un homme qui n'a épousé
qu'une femme. 1. Tim. 3. v. 2. 12. Tit. 1. 6.
Dans les premiers temps de l'Eglise, comme
on était obligé de prendre pour ministres do
l'iîglisc des hommes mariés, on prenait ceuK
qui n'avaient épousé ((u'uiie feiii'ne , parce
489
ZAB
ZAB
400
que la bigamie est ordinairement une mar-
que (l'incontincnre.
Uriius viri uxor : Une femme qui n'a eu
qu'un m.iri. 1. Tim. 5. 9. Vidua eligatnr non
minus sexaginta annorum , quœ fueiit unius
viri uxor : Que celle qui sera choisie pour
être au rang des veuves n'ait pas moins de
soixante ans , qu'elle n'ait eu qu'un mari.
Vxvr fornicationum : Une femme prosti-
tuée, adonnée à toutes sortes de déhanches.
Ose. 1. 2. Sume tibi uxorem fornicationum :
Allez prendre une prostituée jjour être votre
femme. Voy. Formcatio.
Vxor fœderis : Une femme légitime par la
contrat que le mari a fait avec elle. Mal. 2.
14. Uxor pubertalis : Une feinine qu'on a
épousée dans sa jeunesse, c. 2. 14. I-'ominus
testificatus est inter te et uxorem pubertatis
tuœ : Le Seigneur a déclaré par un comman-
dement formel l'union qui doit être entra
vous et la femme que vous avez épousés
dans votre jeunesse : Et Iufc pnrticeps tua et
uxor fœderis tut. Voy. Particeps.
Vxor adolescentiœ : La ft-mme qu'on a
épousée dans sa jiMinesse. v. 15. Uxorem ado-
lescentiœ tuœ noli despicere : Ne méprisez pas
la femme que vous avez prise dans votre jeu-
nesse.
X ANTHICUS, I ; SavTtxi?. — On nom de mois
chez les Macédoniens qui répond à notre
mois d'avril; chez les Hébreux Nisan, et
PItarnmdii chez los Egyptiens. 2. Mac. 11.
30. His qui commeant usquc ad diem trigcsi-
muin meusis Xanlhici, damus dexlras securi-
lalis : Nous accordons un passi-port pour
ceux qui vouiliont venir jusqu'au trentième
du mois xanthi(|ue, c'est-à-dire une trêve de
quinze jours ; car ceci fut accordé le quin-
zième du même mois. v. 33. 38.
XENIUM, i; Ssviov. —Ce mot, qui est grec.
Dttcere uxorem : Epouser une femme ,
Mallh. 22. V. 24. 25. Luc. U. 20. c. 17. 27.
etc. c'est Z>i«cere domum. Voy. Dccere.
2" Celle qui est promise ou fiancée s'ap-
pelle de ce nom. Gen. 29. 2. Da inilii uxorem
meam : Donnez-moi ma femme , puisque le
temps auquel je dois l'épouser est accompli.
Deut. 22. 24. Mallh. 1. 20. Voyez Despo?--
SÀTDS.
3° La Synagogue est appelée l'épouse et la
femnae de Dieu. Ose. 2. 2. Quoniain ipsa non
uxor mea, et ego nonvir ejus : Elle n'est plus
mon épouse, et je ne suis plus son mari. Dieu
parle de la synagogue ou du peuple d'Israël
qui s'élait abandonné à l'idolâtrie. Ps. 108.
8. Isa. 54. 1. Jer. 3. 1. Ainsi l'épouse de Jé-
sus-Christ. Apoc.19.7. Venerunt nuptiœ Agni,
et uxor ejus prœparavit se : Les noces de l'A-
gneau sont venues, et son épouse s'est pré-
parée à le recevoir, c. 21. 9. Ostmdam tibi
spotisam , uxorem Agni : Je vous montrerai
l'épouse qui est la femme de l'Agneau; ou
bien la femme qui est i'épouse de l'Agneau.
Cette épouse est l'Eglise repiéscnlée sous
la figure d'une femme, c. 12. v. I. 2. 5. sic.
UZAL, Heb. Peregrinator.— Fils de Jectan.
1. Par. 1. 21. Voy. Usal.
X
vient de iévoç, liospes, hAt« , parce que c'est
proprement un présent que l'on faisait aux
ambassadeurs des pays étrangers , ou entiu
nu présent dont on régalait les hôtes. On
appelle de ce nom les présents et les étren-
nes que l'on se fait au commencement de
l'année.
Présent, don gratuit. Eccli. 20. 31. Xenia
et dona excœcant oculos judicum : Les pré-
sents et les dons aveuglent les yeux des ju-
ges ; Gr. des sages. 1. Mac. 11. 24.
z
ZABAD, Hebr. Dos. — Nom de plusieurs
hommes. 1° Un descendant d'Esron , fils do
Nathan el père d'Ophal. 1. Par. 2. v. 36. 37.
■1" Un fils (l'Ephraïm. c. 7. 20.
3" Un des vaillants hommes de David, fils
d'Oholi. 1. Par. 11. 41.
'i- Un des meurtriers de Joas , fils de Sem-
maaih. 2. Par. 24. 26.
ij" Deux d(! ceux qui avaient épousé des
femmes étrangères. I. Esdr. 10. v. 27. 43.
ZABADilil, ORUM, Gr. Za^Maïo*. — Peuples
d'Arabie , que Josèphe appelle Nabuthéms,
1. Mac. 12. 31. Divertit Jonathas ad Arabus
qui vocanlur Zabadœi : Jonathas marcha de
!à vers les Arabes, (lui sont appelés Zaba-
déens, ou plutôt Nahathéens , desceiitlants do
Naliajolh, qui hahilenl du côté du Levant.
^ Oy. Naiujoth.
DlCnUNN. {)K VHILUL. SAl^HÂB. IV
ZABÂDIA ou ZABADIAS, Hebr. Dos Dei.
— 1° Deux descendants de Béria, de la tribu
de Benjamin. 1. Par. 8. v, 15. 17.
2° Dn fils de Jeroliam de Gedor, lequel so
joignit à David, c. 12. 7.
3° Un lévit(s portier du temple, fils do
Meselemia. c. 26. 2.
4° Fils d'Asahel, qui commandait avec lui
vingt- quatre mille hommes, c. 27. 7.
S" Un lévite du temps de Josaphat. 2.
Parai. 17. 8.
6 Un des principaux officiers do Josaphat.
c. 19. 11.
ZABBAI, Hebr. Muscœ meot. — Un de ceux
qui avaient épousé des femmes étraugèrcs.
I. Esdr. 10.28.
ZABDl, Hebr. lUttatus.— 1" Fils de /are,
16
491
de la tribu de Juda, aïeul d'Achan. Jos. 7. v.
2. 17. 18.
2° Un homme de la tribu de Benjamin, fils
de Sima ou Semeï. 1. Par. 8. 19.
ZABDIAS, Hebr. Zabdi. —Un officier de
David, intendant des provisions de vin. 1.
Par. 27. 27. Zabadias Aphonites. Voy. Apho-
NITES.
ZABDIEL, Hebr. Dolatus a Deo. — 1* Un
officier de David. 1. Par. 27. 2.
2° Un autre qui cominand;iil à 128 hom-
mes dans Jérusalem après le retour de la
captivité. 2. Esdr. 11. 11.
3° Un prince des Arabes qui fit couper la
tête à Alexandre et l'envoya à Ptolémée. 1.
Mac. il. 17. Et abstulit Zabdiel Arabs caput
Alexandri , et misit Ptolomœo. Voy. Alexan-
DEH.
ZABINA , M , Hebr. Fluxus. — Un mari
d'une femme étrangère. 1. Esdr. 10. 43.
ZABUD, Hebr. Dotatus. — Fils de Nathan,
prince de la cour do Salomon , et un de ses
favoris. 3. Rfg. h. 5. Zabud filius Nathan
sacerdos, amicus régis. Voy. S.CEKnos.
ZABULON, Hebr. Buliitdculam. — 1" Lo
dixième fils de Jacob, qu'il eut ili' Lia. Gènes.
30. 20. Appellavil nomen ejus Zabulon : Lia
nomma son sixième fils Zabulon : c'était le
dixième des enfunts de Jacob et le sixième
de Lia. c. 3:j. 2). c. 46. Ik.
2° La tribu de Zabulon ou les descendants
de Ziibulou , qui ont fait une des tribus
d'Israël. Gen. 49. 13. Zabulon inlittore maris
habitubit : Zabulon habiiera sur le rivage de
la mer, et s'étendra jusqu'à Sidon. Cette
tribu avait à son orient la mer de Galilée, et
la u)cr Méditerranée à l'occident, et trafi-
quait avec les Sidonieos. Deut. 33. 18. Num.
1. V. 9. 30. c. 7. 2'k Deut. 27. 13. Jos. 19. v.
10. IG. Juiiic. 1. oO. c. 4. V. 6. 10. c. 5. v. 14.
18. c. C). 33. elc.
3° Le pays où s'établit la tribu de Zabu-
lon. Mallii. 4. 3. Habilavit in Capharnauiii ,
in finibus Zabulon : iéiua , quillanl la ville
de Nazareth , vint demeurer à Capharnaùai,
sur les confins de Zabulon (cjui est appelée la
terre de Zabulon, v. 15. et Isa. 1>. 1), Jos.
19. V. 27. 34. Pertransit nsque Zabulon : La
frontière de la tribu de Ncphtali [tasse ver»
Zabulon du côté du midi. Judic. 12. 12. Mor-
tnusquc est (ic srpullas in Zabulon : Il fut en-
seveli dans Zabulon; Hebr. et Gr. à Aiaîon,
dans la terre dr Zabulon. 2. P.ir. 30. 10.
ZABULONlTliS, jî. ~ Qui est de la tribu
ou du (lays de Z.iUulon. Judic. 12. 11. 6'»»
successil Aialun Zabulonilvs : Aialon de Za-
bulon succéda à Jephté. 1. Parai. 27. 19. Za-
bulonitis prœcnU Jesmaias.
ZACIL-liUS, Hebr. Parus, justus. — 1" Uu
(•apiiaiiie sous Judas Machabée. 2. Mach. 10
29. Machubœus ad eorum expitynadunem, rc-
licto .Simone, et Josepho , itemque Zocliœo :
Machabée laissa pour les forcer Simon, Jo-
."«eph et Zuchée. Grutius croit ((u'il faut lire
Joseph, fils de Zacharie, dont il est parlé. 1.
Mac. 5. v. 18.56. Le grec porte Zachée comme
le Iuliu.
2" Un chef des publicains qui reçut Jésus-
Christ dans sa maison. Luc. 19. v. 2. '6. 8.
DICTIONNAIRK DE PHILOLOGIE S.\CREE,
ZAGHAI, Hebr. Punis. — 1
in
Un Juif dont
les descendants revinrent de la captivité
au nombre de 760. 1. Esdr. 2. 9. 2. Esdr.
7. 14.
2" Le père de Baruch, qui contribua au ré-
tablissement de la ville de Jérusalem. 2. Ëï)d.
3. 20.
ZACHARIAS, lE, Hebr. Memor Domini. —
1° Un des descendants de Ruben, considéra-
ble dans sa tribu. 1. Par. 5. 7.
2° Zacharias , fils de Jéroboam II , après
un interrègne de douze ans, régna à Samarie
pendant six mois, et fut tué par Sellum , qui
régna en sa place , l'an du monde 3232. 4.
Reg. 14. 29. c. 15. v.7. 8.
3" Le père de la reine Abi, mère d'Ezéchias.
4. Reg. 18. 2. 2. Par. 29. 1. où elle est appe-
lée Abia.
4° Un lévite portier , fils de Moâollamia.
l.Par. 9.21. c. 26. v. 2. 14.
5° Un autre lévite, fils de Jehiel, qui de-
meurait à Gabaon. v. 37. Il est nommé Za-
char, c. 8. 31.
6° Un autre lévite, descendant de Merari,
du leiups de David. 1. Par. 15. v. 18. 20. c.
16. 5.
7° Un prêtre du même temps. 1. Par. 15
24.
8° Un lévite, fils de Jésias, descendant
d'Oziel. l.Par. 24.25.
9° Un autre, fils d'Osa Mérarile, portier. 1.
Par. 26. 11.
10° Le père de Jaddo, qui commandait sous
David à la moitié de la tribu de Manassé. 1.
Par. 27. 21. Voy. Jaddo,
11° Uu des principaux officiers du roi lo-
saphat. 2. Par. 17. 7.
12° Le père de Jahaziel , qui prophétisait
au temps de Josaphat. c. 20. 14. \ oy. Jaha-
ziel.
l.'}" Un des fils de Josaphat. 2. Par. 21. 2.
W Le fils de Joïada, lequel fut lapidé par
l'ordre de Joas entre le temple et l'autel des
holocaustes. 2. Par. 24. 20. On lui ra|iporto
ordinairement ce qui est dit Matth. 23. 35.
Luc. H. 31. L'Evangile, selon les Hébri ux,
qu'on croyait être l'original de saint Mat-
thieu, écrit en hébreu, portail, comme saint
Jérôme le remarque, Zacharie, fils de Joïada,
et non jias Zacharie , fils de Barachie. D'au-
tres le rapportent à Zacharie, [lère de saint
Jean-Baptiste. \ oy. Baraciuas.
15° Le fils de Zacharie, petil-lils de Joïada,
selon saint Jérôme, qui dil que celui-ci est
ne après la mort de sou père. 2. Par. 20. 5.
Ozias exquisivil Dominum in dicbus Zucha-
riœ inlelliyentis et videnlis Deum : Ozias ser-
vit le Seigneur du temps de Zacharie, qui
était prophète.
16° Un lévite descendant d'Asaph , du
temps d'Ezéchias. 2. Par. 29. 13.
17" Un autre du uiénic temps, descendant
de Caalh. c. 34. 12. c. 35. 8.
18" Uu des douze petits prophètes, fils de
Barachie, qui vivait au même temps quAg-
géc, sous le règne de Darius, fils d'IIystaspe,
roi des Perses, 519 ans avant Jésus-Christ;
il s'unit avec ce prophète pour presser les
Juifs df rebâtir le temple de Jérusalem. Il les
103
ZAM
ZAR
iU
exhorte à n'imiter pas l'impiété de leurs an-
rélres, que Dieu av.iit punis par la ruine de
leur pairie et par une captivité de tant d'an-
néi'S. U est plein de figures et de visions, par
lesquelles il prophétise ce qui devait arriver
aux Juifs , et principalement la succession
des quatre monarchies qui devaient se ter-
miner au règne de Jésus-Christ, dont il dé-
crit la vie et la passion plutôt comme un
évangéliste que comme un prophète. U est
appelé fils d'Addo, dont il était pelil-Gls. 1.
Esdr. 5. 1. c. 6. 14. Il est cilé .Mallli. iii. 4.
c. 26. 31. etc. 27.9. sous le nom de Jéré-
niie.
19° Un de ceux qui revinient avec Esdreis
de la caplivilé avec 150 hommes de sa fa-
mille. 1. Esd. 8. v. 3. IC.
20' Un autre, fils de Bebaï, qui en revint
avec 28 hommes de sa famille.
21» Un descendant de jElam, qui avait
épousé une femme étnngère. 1. Esd. 10. 26.
22 Un qui accompagnait Esdras. 2. Esd.
8. 4. Peut-être un des precédcnls.
23' Le père d'Aziam, et fils d'Amnrias, de
la tribu de Juda. 2. Esd. 11.4.
24 Celui qu'Isaïe piii pour témoin avec
Urie. Isa. 8. 2. Tliéodoret cioil que ce Zacha-
rie est le même que le peiit-fils de Joïada,
dont il est parlé, 2. Par. 26. 5.
25° Le père d'un Joseph, général des Juifs.
1. Mac. o. V. 18. 36.
2G° Le père de saint Jean-Baplisle, prêtre,
à qui un ange apparut pour lui annoncer
qu'il aurait un fils de sa femme Elisabeth,
qui étail stérile. Luc. 1. v. '6. et seqq. c. 3. 2.
ZACHER, Hebr. liecordmio. ~ Fils d'Abi-
gabaiin, ou Jehiel. 1. Par. 8. 31. \oy. Za-
CHARIAS, II. .'>.
ZACHUR, Hebr. Memor. — 1 Fils di' Mas-
ma, descendant de Siméoii. 1. l'ar. 4. 26.
2' Un lévile, descendant de Mérari, du
temps de David. 1. Par. 24. 27.
3° Fils d'Asaph, chantre sous la direction
de son père. 1. Par. 25. v. 2. 10.
4° Un descendant de Begui qui revint de
la captivité avec 70 hommes de sa famille. 1.
Esd. 8. 14.
5° Fils d'Amri, ijui fit bâtir un endroit de
Ja ville de Jérusalem. 2. Esdr. 3. 2.
6° Un de ceux qui signèrent la promesse
faite à Dieu. 2. Esd. 10. 12.
7" Fils di' Matbnnias et père de Hanan. 2.
Esd. 13. 13. Vo). Ha.nan.
ZA.MBRl, H.br. Cantans. — i' Le fils de
Salu owSilomi, de la tribu de Siméon , qui
fut lue par Phinces avec une princesse ma-
dianite. Nuiii. 25. 14. 1. Mac. 2. 2(5.
2° Un officier du ni Ela qui, voy.int sou
maître pris de vin dans la maison d'Arsa,
gouvi'rneur de Tlursa , se jeta lout d'un
coup sur lui et le tua pour régner en sa pla-
cc. Lorsiiu'il fut sur h- trône , il eslermina
toute In maison de Baasa , comme le pro-
phète Jéhu l'avait docl.iré à Baasa même.
Zambri ne régna que sept jours; car l'armée
d'Israël, qui assiégeait Gebbelhon , ville des
l'bilistins , ayant appris que Zambri avait
lue le roi, tout Israël établit roi Anjri , (|iii
était alor» dans le camp général de l'armée.
Zambri, voyant que la ville do Thersa, oii il
était assiégé, allait être prise, entra dans
le palais et se brûla lui-même avec la mai-
son royale l'an du monde .'ÎOIo. Ainsi Jéhu
est appelé Zambri par Jésabel, pour lui re-
procher sa perfidie, parce qu'il avait lue Jo-
ram, son roi, comme Zambri le sien. 4. Re"
9. 31. . '
3° Nom de pays dans l'Arabie Heureuse, j
Jerem. 25. 23. dont les habitants, que Pline
appelle Zamrem, lib. G. c. 28. ont été appe-
lés de la sorte d'un fils de Gelura, nommé
Zamram, Gen. 25. 2. Peperit ei Zamram, et
Jecsan , et Madan, et Madiun. Ci's peuples,
qui sortirent des enfants de Celura, occupè-
rent l'Arabie Heureuse et s'étendirent jus-
qu'à la mer Rouge, et sont ordinairement
appelés, dans l'Ecriture Filii Orientis : L( s
Orientaux. Isa. 11. 14. Jer. 49. 28. Ezech.
25. 10.
ZAMIRA , le. , Hebr. Cantans. — Fils de
Béchor, et pelit-fils de Benjamin. 1. Par
7. 8.
ZAM.MA, £, Hebr. CogUalio prava. — Fils
de Jah.itb. 1. Parai. 6. 20. ou plutôt fils do
S ■me'i , qui l'était de Lobna. Ainsi c'est le
même que v. 42. selon quelques-uns. Voy.
Zemma.
ZAMRAN, Hebr. Crrnfor. — Fils d'Abraham
etdeCetura. Gen. 23. 2. 1. Par. 1. 32. Voy.
Zambri.
ZAMRI, Cantans. — !• Fils de Zara, petit-
fils de Juda. 1. Parai. 2. 6.
2° Fils d'Azmolh et père do Mosa, descen-
dant de Benjamin. 1. Par. 8. 36. c. 9. 42.
ZANOA ou ZANOE , Hebr. Oblivio. — 1-
Tille de la tribu de Juda. Jos. 13. 34. dont
le fondateur était Jeuthiel. 1. Par. 4. 18
2. Esdr. 3. 13.
2° Une autre ville de la même tribu, dans
les montagnes, v. 36. c- 11.30.
ZARA ou ZARE. Hibr. Oriens, ou semen.
— 1° Fils di- R,;hnel, et pelit-fils d'Esaii. Gen.
36. V. 13. 17. Filil Rnhuel . filii Esau , dux
Nahut , diix Zara , filii Buseinath , uxoris
Esau : Sjiit les pclils-fils de Basematli, fem-
me d'Esaù. 1. Par. 1. 37.
2" Le père de Jobab, roi des Iduméens.
Gènes. 36. 33. 1. Par. 1. 44.
3" Un des fils que Juda le Palriarcbc eut
de Th.imar, sa bru. Gen. 38. 30. Postea egres-
sus est frater ejus, in cujus manu erat cocci-
num, (inem appcllavit /«ra .• Le frère de Pha-
res sortit ensuite, qui avait le ruban d'érar-
late à la main, et on l'appela Zara. c. 46. 12.
1. Par. 2. V. 4. 6. Matih. I. 3. Num. 26. 20.
Zare a quo familia Zareilarum. 1. Par. 9. 6.
2. Esdr. 11. 24. 11 est appelé Zarahi 1. Parai.
27. V. 3. 11.
4' Un fils de Siméon, fils de Jacob. Num.
26. 13. Zare ab hoc familia Zareilarum : Zaré,
chef de la famille des Zaréites. 1. Par. 4. 24.'
Il est appelé Sohar, Gen. 46. 10.
5 Le bisaïeul dAchaii, père de Zabdi, de
la tribu de Juda. Jos. 7. v. 1. 17. 24 c •*'
20.
6° Un fils ou descendant de G.rsom, fils de
Lévi. 1. Par. 6. v. 21. 41.
7* Un roi d'Ethiofiie ou d'Egypte qui viut
49S
DICTIONNAIRE DE PHILOLOGIE SACREE.
im
faire la guerre contre Asa , et fut yaincu. 2.
Parai. 14-. 9. Egressus est contra eos Zara
Mthiops cum exercitu suo, decies csntena
tnitlia, et currihus trecentis : Zara vint atta-
quer Asa avec une armée d'un million d'hom-
mes et trois cents chariots de guerre.
ZARAI.AS, s. , Hebr. Oriens Dominus. —
Fils dOzi et père de Mcrajoth, descendant
d'Aaroa par Phinées. 1. Parai. 6. v. C. 51.
1. Esdr. 7. k.
ZARED, Hebr. Aliéna defensio. — Un tor-
rent ou une vallée dans le désert des Moabi-
tes. Num. 21. 12. Deut. 2. v. 13. 14. Yoy. Tor-
RENS.
ZAREHE , Hebr. Claritas Domint. — Père
d'Elioénaï qui revint avec Esdras. 1. Esd.
8. k. Voy. Elioenai.
ZARES. Hebr. Corona miseriœ. — Femmo
d'Aman. Esth. 5. v. 10. li. c. 6. 13. Voyez
Aman.
ZATHAN, Hebr. Olivn earum. ~\Jn lévile,
fils (le Jebioli. 1. Par. 26. 22. Yoy. Zetham.
ZAYAN , Hebr. Tremens. — Fils d'Eser,
fils lie Séir. Gen. 36. 27. 1. Par. I. v. 4. 2.
ZEB, Htbr. Lxtpus. — Un prince des Ma-
diauites vaincu par Gédéon. Ps. 82. 12. Pune
principes eortim sicut Oreb et Z«6 ; Trailez
leurs princes coinine vous avez Iraiié Oreb,
Zeh. Zébée et Salmana. .ludic. 7. 25. c. 8. 3.
ZEBEDiEUS, I , Hebr. Dolatus.— l- Zé-
bédée, lévile, de<cenilant d Asaph, ch.inlre,
après le retour de la capli\ité. 2. Esdr. il.
17. Micha, filins Zebedœi, filiits Asaph.
2° Le père de Jacques et Jean, apôlres.
Mallh. k. 21. Viflil alios duos frnlres Jaco-
buin Zebedœi , et Joanncm frutrein ejiis in 7iam
cun Zebedœo pilre eoruni : II vil dans une
barque deu\ autres fièrrs , Jacques , fils de
Zébédée , et Jean , son frèie , avec leur père
Zéliédee, et il les appela, c. 10. 3. c. 25. 37.
Marc. 1. V. 19. 211. c. 3. 17. c. 10. .-7. Luc. 5.
10. Jo.in. 21. 2. Ainsi leur mère, femme de
Zéliédee, qu'on cioit être celle que les évan-
gélistes a[)pellent Salante, est appelée 1 i mère
des enfants de Zebédée. Mallb. 20. 20. Voy.
Sal<imé.
ZliBEDIA, X. Hebr. Dus Vomini. — 1° Un
desceiuianl de S.ipiiatias, (W- de M chaël, qui
revint de la caplivilé à la tète de qualre-vingts
hommes. 1. Esdr. 8. 8.
2° Un de ceux qui avaient épousé des fem-
mes étrangères, c. 10. 20.
ZEBEE, Hebr. Viilinu). — Un des princes
des Ma'lianiles vaincu et pris par Gédéon.
Ps. 82. 12. Judic. 8. v. 5. G. etc. \ oy. Zeb.
ZKBIUA, M. Hebr. Dutnta. — Zchida. mère
de Jo.ikim, roi de Jnda. k. Keg. ■S.\. 3S. A'o-
men mutrisejns Zcbiila. fil in l'haduia de Ruma.
ZKBUL, Hehr. JJabiiaculuin. —Zdhxil, gou-
vernenr des Sicliiiiiltes, sous Abiinélecli, (ils
de (jédeon. Judic. 9. 28. Consliluil principem
Zebiil, seivitm suum. v. 30. 31. et seq.
ZECHKI , Hebr. Memor. — 1 Zcchri , fils
dlsaar, fils de Caaili. Exod. 6. 2i.
2" Un h()mnie puissant de la Iribu d'E-
phraïm. 2. Par. 2K. 7. liodcin tempore occidit
/cflirl , vir potens l'x Ephraim Maasiain, /î-
liian r(!jis : En mftnie temps Zéchii , homme
Irès-puissanI dans Ephraïm, tuaMaasie, fils
du roi d'Israël Pliacée.
3° Plusieurs autres moins considérables:
un fils de Séméi 1. Par. 8. 19. un fils de Sé-
sac. V. 23. un fils de Jéroham, des tribus de
Benj.imin et de Juda.
4° Un lévite, père deMicha, etfilsd'Asaph.
l.Par. 9. 15.
5° Un autre descendu de Gersom. 1. Parai.
26. 25.
G' Un officier de la tribu de Ruben , père
d'Eliézer. 1. Par. 27. 16.
7° Le père d'Amasias, capitaine de la tribu
de Juda. 2. Par. 17. 16.
8° Père d'Elisaphat. 2. Parai. 23. 1. Voyez
Elisaphat.
9° Un chef d'une famille sacerdotale. 2.
Esdr. 12. 17.
ZECHUR, Hebr. Memor. — i' Père de Sam-
mua. Num. 13. 5. ^ oy. Sammua.
2° Père de Micha et fils d'Asaph. 2. Esdr.
12. 3ï. Le mêiiie que Zéchri. 1. Par. 9. 13.
ZELARE ou ZELARI ; Çi,)oOv. \ oy. Zelds.
Voy. jEmulari. — Ce verbe signifie propre-
ment, porter envie, ou, en général, être lou-
ché de i|Uelque violente passion pour ou con-
tre quel(|u'uii, de haine , de colère , d'envie,
ou d'un ardent amour pour quelque person-
ne, et vient du Grec ZijXof.
1° Porter envie , élre poussé de haine ou
d'envie. Act. 17. 5. Zelantes (Ç>î).oûv) Judœi:
Les Juifs poussés d'un faux zèle; Gr. les
Juifs qui étalent demeurés dans l'incredulilé.
Jac. 4. 2. Occiditis et zelalis : Vous êtes ani-
més d'une haine et d'une envie qui vous
porte jusqu'au meurtre. A'oy. Occidere. Ec-
cli.37. 7. Isa. 26. 11.
2" Elre poussé d'indignation ou de jalousie
contre quelqu'un. Psal. 36. 1. iN'o/i œmulari in
iualiynanlibus. neque zelaveris {■KapuiTiloûrrOat,
ad indi(jnationem pruvocarij facienles inii/ui-
latem : N'ayez point de jalousie contre ceux
qui commetient l'iniquité. Ps. 72. 3. Zelavi
super iniques : J'ai été touché d'un zèle d'in-
dignation contre les méchants, ou même
d'un zèle d'envie et de jalousie, eu voyant
leur prospérité. Eccli. 9. 16. Non zèles (jlo-
riaiii et opes peccaloris : N'enviez point la
gloire et les richesses du pécheur.
3° liecliercher avec ardeur et empresse-
ment. S.ip. 1. 12. Nolile zelure 7Hor/e,;i ; Ces-
sez de chercher la inorl avec ardeur dans les
égarements de votre vie; c'est chercher la
mort que de faire les choses qui la procurent
infaiUiliIement : or celle morft n'est pas une
mort |)assagèie, mais une mort qui doit per-
dre l'âini' pour jamais, et la rendre sembla-
ble aux dénions.
4" Etre jaloux, être piqué de jalousie de ce
qu'un autre jouit de. ce que. nous aimons.
Eccli. 9. 1. Non zèles mulierem sinus lui : No
soyez point jaloux de la l'emme qui vous est
unie. Ne oslcndat super te nialitiatn doctrinal)
nequam : De peur qu'elle n'emploie contre
vous la malice que vous lui aurez apprise;
autr. I(> mal qu'elb^ sait faire; oit bien, ilo
peur qu'elle ne devienne plus intrigante et
(ilus portée i\ la vengeance, à cause des in-
justes soupçons que vous aurez d'elle.
*!)7
ZEI.
KEL
498
S'Etre zélé, avoir un amour ardent, soit
pour le bien et pour le service île Dieu. 1.
Mac. 2. 26. Eccli.51. 24. Zelntus siim bonum
et non confHnd(tr:i\\\ élé zéié pour le bien, et
je ne tomberai point dans la confusion. Niim.
23. !;}. Zelnhis est pro Deo suo : Phinées
a élé zélé pour son Dieu.
Ainsi zelnre zeliim, ou zelo : Etre Irans-
porlé de zèle et d'une ardente affection. 1.
Mhc. 2. 14. Zelando zeliim Dei : Pliinéts, en
brùhint de zèie pour la loi de Dieu, a reçu la
promesse d'un sacerdoce élerni'l, c'esl-à-dir»
de longue durée cl qui devait se perpétuer
dans sa race, lorsqu'il tua l'Israélite qui pé-
chait avec une Mailianite. Num. 23. 8. 6. Reg.
19 v. 10. !4. Judith. 9.3.
Soit pour autre rhose, comme Dieu dit dans
ses prophètes qu'il a un grand amour fiour
sa (erre et son peuple. Joël. 2. 18. Zelatiis
est Dominus terrain suam. Z;ieh. 1. 14. Zela-
tus stun Jérusalem et Sion zelo imigno : J'ai eu
pour Jérusalem et pour Sion un aniour ar-
dent, c. 8. 2.
ZELOTES, M, Ç)7>MT»i?, jEmulator. — Ce
mot signifie, celui qui est animé de zèle et
rempli d'ardeur par un zèle vrai ou faux;
mais le mol zeloles, qui est souvent rendu
par œmulator ou sectator, Tit. 2. 14. signitie
dans notre Vulgate :
1' Jaloux, touché de zèle et d'indignation.
Exod. 20. 3. c. 34. 14. Dominus zelotes nomen
ejus, Deus est œmulator : Le Seigneur s'ap-
pelle le Dieu jaloux, le Dieu qui Vfut être
aimé uniquement; la jalousie dans l'homme
est accompagnée d'indignation et de trouble;
mais dans Dieu elle est pleine de paix : cette
expression se lire de la passion d'un mari
qui punit une femme qui renonce à l'amour
et à la fidélité qu'elle lui doit : ainsi Dieu est
représenté coinuie piqué de jalousie pour
son peuple, qu'il devait punir avec grande
rigueur, s'il reconnaissait d'autre Dieu que
lui.
2° Le Zélé, surnom de Simon l'Apôtre.
Luc. 6. 15. Act. 1. 13. Simon Zelotes : Sinioa
le Zélé; ce nom lui fut donné parce (ju'il
était natif de la petite ville de Cana eu Gali-
lée, qui signifie zelnre, être zélé : ainsi, Ca-
nanœus, qui est de Ciina, est rendu par saint
Luc dans son Evangile et d;ins les Actes dc's
apôtres, par celui de Ç»)XwTriç, zélé. Voy. Ca-
NAV.CUS.
ZELOTYI'IA, M. —Ce mol est grec, formé
de ÇâXos, et de tùttoî, qui vient de tOtttïiv. frap-
per; comme qui dirait, Çï!),oTÙ7rT£(v, être fra|)|)c
de zèle et de passion; mais ce mot signifie
proprement, la passion violente d'un mari
ou d'une femme, qui soupçonne celui ou celle
(|ui lui a man()ué de fidélité.
Jalousie, soupçon d'infidélité. Num. 5. 14.
Si spiritus zetotijpiwconciiavcritvirum contra
ttxorem suam: Si le mari est transporté de
l'esprit de jalousie contre sa femme, v. 13.
Addncel eam cd sncerdotem : Il l'amènera de-
vant le prêtre, et présentera pourelle I ohlatioii
qui s'appelle un sacrifice de jalousie, et une
obl'iliou pour ilécouvrir l'adultère, v. IS. 23.
29. 30. hta est les zelolfipiiv : C'est la loi du
sacrifice de jalousie, t^elle ordonnance pour
éprouver d'une manière si pleine d'ignomi-
nie une femme, qui pouvait quelquefois êlre
accusée sur un seul soupçon, parait avoir été
faite à cause de la dureté des Juifs, qui au-
raient pu s'emporter jusqu'à tuer leurs fem-
mes, si Dieu ne les avait arrêtés par ce re-
mède extraordinaire, qui était un miracle
continuel, mais qui n'autorise point tant d'é-
preuves superstitieuses, dont on voit des
exemples dans l'hisloire, et qui sont Irès-
jusiemi'ul condamnées comme des manières
de tenter Dieu. Estius.
ZELOTYPUS, A. — Jaloux ou jalouse. Ec-
cli. 2;). V. 8. 9. Dolor cordis et luctns, mulier
zelotypa : La îi'mtne jalouse est la douleur et
l'alfl clion du cœur In muliere zdolypit flagel-
lum iinguœ omnibus communicans : La langue
de la femme jalouse est perçante, et elle se
plaint sans cesse à tous ceux qu'elle ren-
contre.
ZELUS, I, JEmtilniio. — Ce mot est (ont
grec, et vient du verbe Çé-u, ferveo, et signifie
une ardeur et une passion violente pour ou
contre quelque chose, surtout pour détourner
tout ce qui nous empêche de jouir du bien
que nous recherchons; iiiais dans l'Ecriture
il a plusieurs significations différentes et se
prend en bonne ou mauvaise part.
1° Envie, jalousie. Act. 3. 17. c. 13. 45. Jm-
dœi repleli sunt zelo : Les Juifs furent rem-
plis d'envie et de colère. 1. Cor. 3. 3. Cumsit
inter vos zelus et contenlio : Puisqu'il y a
parmi vous des jalousies el des disputes. Jac.
3. V. 14. 1(). Isa. n. 13. Eccli. 30. 26. c. 40.
4. Ezech. 33. 1 1. 1. Mac. 8. Ifi. Et non est in-
vidia, neque zelus inter cos : 11 n'y a ni envie,
ni jalousie parmi les Romains : Judas la
croyait ainsi, peut-èlre (|u'il n'y en avait
point alors qui paiûl publiquement et qui
s'opposât au bien de l'Etat ; car il y a eu sou-
vent de grandes dissensions et jalousies entre
eux. Voy. S. Aug., de Civit. Dei. l. 2. c. 18.
D'où vient :
In zelum mittere inimicum : Rendre son en-
nemi jaloux. Eccli. 30. 3. Qui docet filium
suum, in zelum mitlit inimicum : Il rend soa
ennemi j.ilnux de sou bonheur.
2' Zèle, désir ardent de venger les injures;
soit envers Dieu. Num. 23. 11. Zelo meo com-
motas est : Phinées a élé animé de mon zèle
contre eux. 3. Reg. 19. v. 10. 14. 4. Reg. 10.
10. Judith. 9. 3. Ps. G8. 10. Ps. 118. 139. 1.
Mac. 2. V. 17. 54. 38. Joan. 2. 17.
Soit envers les hommes. 2. Reg. 21. 2. Vo-
luit Siml percutere eos zelo, quasi pro (iliis Is-
raël : Saùl avait entrepris de perdre les Ga-
baonites par un faux zèle pour les enfants
d'Israël, ne voulant pas souffrir ce mélange
d'un piHiple étranger, que Dieu néanmoins
y avait souffert.
Soit celui de Dieu contre les méchants.
Deul. 29. 20. Furor ejus fumet el zelus contra
liDininein (7/um.- Que le Seigneur ne pardonne
poiiil à cet homme : mais (jue sa fureur s'al-
lume, et que sa colère éclate contre lui,
c'est-à-dire contre celui (lui s'abandonne à
la dépravation de saii cieur. Num. 23. 11.
l's. 7,i. 3. San. 5. 18. Ezech. 5. 13. c 'M. r
493
DlCnONNAlUE UK l'IllLOLOGlE SACiitE.
500
5. 6. c. 38. 19. Soph. 1. 18. c. 3. 8. D'où
yitnt :
Susdtabit zelum : II excitera sa colère. Isa.
42. 13. Siciil vir prœliator suscitabit zelum.
Operiri pallio zeli : Se couvrir de sa colère
comme d'un manteau. Isa. 39. 17. ^ oy. Pal-
LIUM.
l'onere zelum suum in aliquem : S'.Tb;)n-
doiiner à la colère conire qui'l(iu'un. Ezpch.
23. 23. Ponam zelum menin in te : Dieu mo-
iinre Jcnisalem de rendre lis Ciialdéens ex6-
culeiirs de sa colère conire die.
3° Un ardent amour pourqueiqu"un. k. Reg.
19. 3!. Zeltis Domini exercituum faciet hoc :
C'est l'amour ardent que le Seigneur a pour
son peuple, qui le portera à faire cela. Isa. 9.
V. 7. 37. 32. c. 63. 13. Zuch. i. 14^. c. 8. 2.
D'où vi( nt :
Assumere zelum : Faire paraître du zèle et
de l'ardeur. Ezech. 39.23. Assumnm zelumpro
nomine sancto meo : Dieu dit qu'il procurrra
avec zèle le salut de son peuple à cause do
lui-même.
k" Jalousie, soupçon d'infidélité. Prov. 6.
34. Zehcs et furor viri non parcel in die vin-
diclœ : La jalousie et la fureur du maii ne
pardonnera point au jour de la vengeance.
D'oii vieni :
Auri s zeli : h'oreillc jalouse; c'est l'oreille
de Dieu qui s'appelle un Dieu jaloux. S ip. 1.
10. Anris zeli audit omnia : Dieu entend
tout, les (lensées même les plus secrètes du
cœur de l'homme, et les observe avec Tal-
tontion d'un mari qui serait jaloux de son
épouse.
Idolum zeli : L'idole de jalousie; c'était l'i-
dole de B;iai qui avait été placée dans le
temple, connue pour donner a Dieu de la ja-
lousie et lui insulter : citto idole étant ado-
rée au lieu même où il dev.iil être adoré.
Ezecli. 8. V. 3. 3. Vbi eral slotatum idolum zeli
(id prnvocnndam œimiliitionem.
Dure in snnguinrm furoris et zeli : Répan-
1 dre li^ sang de ijuclqu'un dans un transport
de fureur et de jalousie. Rzech. t(). 3S. Dnbo
te in sanguinem furoris et zeli, i.e. in rœdem: Je
vous |iuiiirai il'une mort truelle; Dieu menace
Jérusalem de la traiter avec^ la même rigueur
<|ue les maris transportés de fureur et de ja-
lousie exercent contre leurs femmes adultères.
Auferre zelum suutn : Retirer sa jalousie;
c'est n'en être j)lus touché. l']zech. 16.42. .lu-
feretur zelus meus a te : Dieu déclaie qu'il ne
se mettra plus en colère conire Jérusalem,
parce (lu'il ni' l'aime plus, et (lue sa jalousie
ne s'enflammera plus contre elle, parée qu il
ne 1.1 reeoiinaît plus pour son épouse.
ZliLPHA , Jî. Hehr. Conlemptnm os. —
■Une femme servante de Lia, qu'elle donna à
Jacol), son m.iri, (larce qu'elle avait '.esséd'a-
ivoir des enfants, (len. 29. 24. c. 'M. 9. c. 33.
pii. c. 37. 2. c. 46. 18. Fausie a aeeusé Jacoh
d'inlempér.ince, d'avoir eu quatre femmes;
niais son Intention ayant élé de n'en avoir
«ju'iine.il setioiiva engagéconlresou dessein
à en avoir (jualre; ce i|ui n'était point alors
déf. ndu de Dieu. Aun. cont. Faust, l. 22. c.
47. 48.
ZFMMA, « Hebr. Scelus. — Un lévite.
descendant deGersom, du temps d'Ezéchias.
2. Par. 29 12. Voy. Zamm*.
ZEN.'^S, jE, Gr. Vivens, ou de Zeù?, Jupi-r-
ter, quasi Jovius. — Nom d'homme, docteur
de la loi. Til. 3. 13. Zenam legisperitnm et
Apollo sollicite prœmilte : Donnez tout le
meilleur ordre que vous pourrez pour le
voyage de Zén-is, docteur de la loi, et d'A-
pollon, afin qu'il ne leur manque rien. Voy.
PR.EMITTERE. Saint Jérôme l'appelle un hom-
me aposiolique.
ZEPHRONA, H,br. Falsilas cnniici. — Un
nom de lieu sur les limiti s de la tribu de Juda.
Num. 34. 9. Ibuntque confiniti usque ad Ze-
phrona : Ses confins s'élendrout jusqu'à Zé-
phrona.
ZETHANE, 'Hebr. Oliva.— 1" Un lévite,
fils de Jahiel, descendant de Gersom. 1. Parai.
23. 8. Il est appelé Zathn c. 2(i. 22.
2' Un fils de Bal.in,qui était fils de Jadiel,
fils de Benjamin. 1. Par. 7. 10.
ZETHAR, Hebr. /•/« explorons. —Un des
sept eunuques ou premiers offiiiers d'.\s-
suérus. Esth. 1. 10.
ZETHU, Hebr. 0/!i'ff»m. — Un homme du
nombre des chefs du peuple qui signèrent le
traité ou la promesse faite à Dieu. 2. Esdr.
10. 14.
ZETHUA, Hebr. Olivelum —Un chef dont
les descendants revinrent de la captiviié
de Babylone. 1. Esdr. 2. 8. Filii Zeihun 945,
dont il ne se trouva plus que 8'io dans le dé-
nombrement qui en fut fait au retour. 2. Esdr.
7. 13. 1. Esdr. 10. 27. peut-être le même que
Zéthu.
ZIE.Hebr. Sudor. — Un homme delà tribu
de Gad, fils d'Abihaïl. 1. Par. 5. 13.
ZINA, Hebr. Fornicatio. — Fils de Semeï,
fils de Gersom. 1. Par. 23. 10. Voy. Zizà.
ZlO, Hebr. Iste, Syriace, ziv, splendor. ■ —
Ce mot signifie le mois qui répond en partie
à ceux d'avril et de mai, que les Hébreux
appellent //«r, 3. Reg. 6. 1. In anno quarto
mense Zio, ipse est mensis secundus : La qua-
trième année du règne de Salomon, au mois
de zio, qui est le second de l'année, .latoir,
de l'année sacrée, établie de Dieu (Exod. 12.
2. Voy.NisAN.) \. HT. Anno quarto fiinddla est
dnmus Dominiinmense Ziooii Zino : Le temple
commença d'être bâti à la (|uatrièino année
du règne de Silouion, et fut achevé la onzième
année de son règne, l'an du mondi; 3000,
avant Jésus-Christ 1004. Ce mois est appelé
Zio, du mot Ziv ou Sif, qui signifie lueur
éclatante, beauté ; parce que c'est en ce mois
que païaît la beauté des arbres, ou parce que
le soleil commence de luire avec plus d'éclat.
ZIPH , H<br. Pix. — I Un nom propre
d'bomtne, petit-fils de Cileb. 1. Par. 2. 'ri.
Mesa, ipse est pater Ziph : Mésa, le fils aîné
de Caleb, est le père de Ziph ; (/'aw^res ea;-
pliquenl, fondateur des habitants de Ziph.
2° Une ville itans la tribu de Jnda. Jos. 13.
24. Juxta terminas Edom a meridie.... Ziph,
lelem,H(ilotti:l.c long des frontières d'Edoni
du côté du midi. 2. Par. 11.8.
3 Une autre ville du mémo nom. Jos. 15.
55. Maon, Carmel, Ziph : C'est ce lieu qui a
donné le nom au désert de Ziph où David
SOI
ZON
ZOR
S02
s'était retiré. 2. Rog. 23. v. 14. lo. 2u c. 2(1.
2. Descendu in descrlum Ziph, ut quœreret
David in descrto Ziph : S.iiil alla chercher
David dans le (lé<rrt de Ziph, dont les habi-
tants sont Ziphœi .'Cpiix de Ziph qui vinrent
trouver Saiil pour l'avertir (jne Da\id était
caché d.ins leur pays. Ps. 53. 1. Ciini venis-
sent Ziphœi. et dixissrut ad Sntil : Nonne. Da-
vid absconditus est apud nos? 1. Rcg. i23. 19.
c.afi. 1.
4° Un nom d'homme, filsde Jaléléel. 1. Parai.
k. 16.
ZIPH.\, Hebr. Istiid os. Fils do Jaléléel. 1.
Par. i. 16. Filii quoque Jaleleel, Ziph et
Zip ha.
Z1Z.\, Hebr. Splendor, ou Fera. — 1' Nom
propre d'bonniip, fils de Jonathan, descendant
de Jéraméci, fils d'Esron 1. Par 2. 33.
2° Un descendant de SIméon, prince de son
pays. I. Par. ':. '■".
3° Un lévile, Gis de Sémeï, descendant de
Gersom. 1. Par. 23. v. 10. 11.
k° Un fils de Roboani et de Maacha. 2 P<t-
ral. 11. 20.
ZIZ.\Nl.i, ORUM. — Du grec îîÇivtov, qui
vieni, ou de ï;w, ferveo, ou du syriaque Zi-
zunia, à moins que les Syriens n'aienl em-
prunté ce mot du grec, el signifie.
De l'ivraie, ainsi dite, parce qu'elle enivre;
c'est une mauvaise graine qui croii parmi le
bon grain, el qui enivre quand il y en a dans le
pain. Mallh. 13. v. 23. 26. el suivants, lenit
iniwicns ejns et super seminuvil zizania in
medio Iritici : Son ennemi vint et sema de
l'ivraie au milieu du blé : L'ivr.iie sont les
enfants d'iniquité; l'ennemi qui sème l'ivraie
c'est le diable, qui est uaimeut l'ennemi de
Dieu, el qui veille loujouis pour perdre les
âmes. Mais quoiqu'on puisse eiilendre par
celte ivraie les méchants en général, né in-
moins les Pères l'expliquent parliculièrcmcnt
des hérétiques qui sont mêlés avec les bons
en ce monde, et qui mêlent l'erreur et le
men'^onge avec la vérité.
ZOHELETH, Hebr. Eepens. — Un rocher,
ou un lieu près de la foiilaine de Rocrii dans
la vallée de Josaphat, où Adonias fil |)réj)a-
rer un grand feain. 3. Reg. 1. 9. Immolalis
Adonias arielihus et viliilis el universis pin-
guibus, juxla Inpidem Zoheleth qui erut vici-
niis fonli Roqel.
ZOUEI'H, Hebr. Scparatio. — Fils de Jési,
fils de Simon, fils de Caleb. 1. Par. \. 20.
ZOMZOMMIM, Hebr. Quam scelerntissimi.
— Des géanis d'une t.iil'.c fort haute exlormi-
nés par les Ammonites. Dent. 2. 20. Terra
gigantum rcpulalii est, et in ipsa olini habitn-
vertint <ii(j<intrs quos Atiuuonitœ vocaiit Zotn-
zommim : C'élaienl de grands brigands qui
.ibusanl de leur force cl de leur puissance,
cxerçiient toute-; sortes d'injusiices et de
violenres. On croit que ce sont les métncs que
ceux qu'on appelle Ziizim.
ZONA, /E. \ oy. Baltkus et Cinguhjm. —
Du verbe <;wvvJ£tv, cinqere , et signifie une
ceinture dont il y a plusieurs usages; mais
le principal est de resserrer les robes qui
train.iienl chez les Orient.iux.
1* Ceinture pour sernr le corps et relever
les robes longues. Ps. 108. 19. Fiat ei sicut
vestimentitm quo operitur, et sicut zona qua
setnper prœcingitur : Qnc la malédiction lui
soit comme l'habit qui le couvre, el comme la
ceinture dont il est toujours ceint, c'esr-d-f/i're
que celui qui se sera altiré la malédiction ô".
Dieu sera pressé de toutes sortes d'afflictions
et de maux. Ainsi le grand préire était ceict
d'une ceinture de lin sur un vêtement de
lin, Levil. 16.4. Elle el Jean-Baptiste étaient
ceints d'une ceinture de cuir, i. Reg. 1.8.
Matth. 3. 4. Marc. 1. 6. Mais Jésus-Christ
paraît ceint d'uneceintured'orau-dessous des
mamelles, pour marquer son amour pour
son Eglise. Apoc. 1. 13. et les anges de
même ; ce qui marque aussi leur charité pour
assister ceux qui ont besoin de leur secours,
c. 15.6.
2' Pour être plus libre à agir et à marcher.
Acl. 21. 11. Tulil zonam Pauli : Agabus prit
la ceinture de Paul, el s'en liant les pieds et
les mains, il dit ; Voici ce que dit le Saint-
Esprit : L'homme à qui est cette ceinture sera
lié (le celte sorle par les Juifs : saini Paul
était ceint et marchait continuellement de
lieu à autre.
3" Pour y pendre la bourse où l'on met son
argent. Mallh. 10. 9. Marc. 6. 8. Nolile pos-
sidere aurum, neque argcnlum, neque pecu-
niam in zonis vestris : Ne vous mêliez point
en peine d'avoir de l'or, ou de l'argent, ni de
porter de l'argent dans vos ceinlures, c'est-à-
dire dans vos bourses pendues à vos cein-
lures : ce n'est p':s que Jésus-Christ défendit
ces choses co'mnic si elles élaienl inutiles au
soutien de la vie; mais il leur voulait faire en-
tendre qu'elles leur seraient dues par ceux
à qui ils annonceraient l'Evangile. Yoy,
Merces.
4" Pour servir de parure et d'ornement.
Isa. 3. 24. Eril pro zona fiiniculus : Leur
ceinture d'or sera changée en une corde :
Le proplièle par le des filles de Jérusalem qui
devaient élre emmenées en ciplivité. \'oy.
Fl'nicl'lus. D'où vient :
Zona (jhriœ : Une ceinture d'honneur, qui
était une m irque de dignité. Ercli. 43. 9. Et
circnmcinTit cwn zona qloriœ : Dieu a ceint
,\aron d'une ceinture d honneur, i. e. glo-
riruse ci précieuse : c'est celle ceinture qui
devait être d'un ouvrage de brodei ie. Exod.
28. 39. Fartes et liallcum opère plumarii. \ay.
Baltkus. Néanmoin< le oio! ■r:spi(Tzo\o. qui est
rendu par zonrt, signifie toute sorle d'habil-
lemenl ; ce qui martiue en gênerai loU's ces
vêlements précieux dont Aaron était revêtu.
ZOOM, Hebr. Immundits. — Un fils de Ro-
bo.im el d'Abihiïl , fille d'Eliab. 3 Reg.
11. 19.
ZOROHÂBEL, Hebr. Alienus a confiisionc,
ou orlus in liabtjlone. — I" Fils de Salathiel,
pclil-fils de Jeihonias, qui ramena ie peU|>le
de la caplivilé d' Ribylone. 1. Esdr. 2. 2
3> E.dr. 7. 7. r. 12. v. 1.46. lii suni qui vene-
ruDl cu'ii Zorobabcl . et pressa le rétablisse-
ment du temple, c. 3. v. 2 8. c. 4. v. 2. 3. c.
;>. 2. Agg. 1. 1. c. 12. 14. .Siiscitavil l)., minus
spiritwn Zorolinbel filii Sidulliicl, ducis Juda.
c. 2. V. 3. 5. 22. 24. Zach. 4. v. C 7. 9. 10.
roî
DICTIONNAIRE 1)E PHILOLOGIE SACREE.
hOi
Matlîi. 1. 12. Luc. 3. 27. Eccli. i9. 13. Il est
appelé Sassabasiv. 1. Escir. 1. v. 8. 11. c. 3. v.
14. 16. Voy. Sassabasar.
2° Fils de Phiid;iïa. qui étnil aussi fils de
Jéchonias. 1. Par. 3, 19. Dt^ Phndaia orti surit
Zorobahel et Semei, Zorobabel. genuic Mosol-
lain : Ainsi, Jcclionias eut entre autres fils
dans sa captivité Salathiel et Phadaïa. v.
17. 18. Salathii'l eut pour fils Zorobabel qui
reçut ordre di' la pari de Cyrus de ramener
le peuple juif: Phaiiaïa eut aussi un fiis à
qui il donna le nièuie nom, parce qu"ils
étaient tous deux nés en Babylone, selon la
signification du mot Zorobabel. Le premier
fut père dAbiud. Matib. 1. 12. L'autre fut
père de Mosollam. 1. Par. 3. 19. Voy. Jans.
Gand.Ce qui paraît plus croyable que ce que
FIN DU DICTIONNAIUE
d'autres disent, que Salathicl et Phadaïa, qui
sont distingués manifestement, 1. Par. 3. v.
17. 18. sonl le même.
ZUZIM, Hehr. Postes, superliminaria. —
Les Suzites. Ce ; oui des peuples qui furent
défaits par ces princi-s d"Oii<'nt dont les rois
de la Penlapole élaienl liibutaires. Gcn. li.
Jj. Chodorlahomor et l'ege" qui erant cum eo,
percusserunt Rnphaim et Zuzim cum eis : ces
miils Raphdini, Zuziin cl Emim, sont des
noms de ;;éants : c'csi pourquoi les Sept :nte
rende t Zuzim par celui des nalions fortes ;
et le Chaldéen porte rohustos, des liommes
foKls. Ainsi saint Jérôme a reiiiarqiié dan.s
ses Questions sur la Genèsi'. qu'il faut lire
en cet endroit Robustos, in flam, au lieu de
Zuzim cwn eis.
DE PHILOLOGIE SACRÉE.
iaummiiXimKjnLms
rrr-tngBi-"-'-njiîr>~rr
AITERTISSEMENT.
^
Les personnes qui connaissent ou qui ont entre
les mains le diciionnaire de Leigh seront sans doute
fort éionnées de ne point retrouver ici l'ouvrage
annoncé au lïoniispice même de ce livre. Nous allons
en quelques mots rendre raison de celle singu-
larité.
Sur la ré|iutalion de ce dictionn.iire et la haute
opinion que nous nous en étions faite nous-niênie,
d'après le nippon d'autrui , nous avions d'abord eu
dessein d'en ilnnner iiilégralcniei'l le texte, nous
bornant seulement à y intercaler les niticlcs omis et
qui sont en grand nomlire , el d'y ajouter çà et là
quelques notes reciificiUives, puisées aux meilleures
sources de la science moderne. Nous avions niéme
connnencé sur ce pl.m : mais bientôt nous nous
aperçûmes sans peine que ce dictionnaire Umt
\anté n'était en réalilé qu'une compilalinn indigeste
de sentences, de rê»eries, de laliles ridicules et par-
fois imlécenies, empruntées à des auteurs plus ou
moins orlhodnxcs, et cousues à la suite les unes des
autres sans ordre, siuis niéiboile aucune, se répé-
tant, se contredisant presque à chaque instant, offrant
enfin un chaos étrange dont la re|iroduclion eût fait
sans doute i)eu d'Iionnenr à l'Imprimerie Catholique.
Nous essayâmes d'ahnrd d'y poiler la limiicre ; mais
nous fûmes bicnlôt convaincu par expérience que
la rectification d'un pareil texte était sans c(mipa-
raison plus longue que si, refaisant en entier l'ou-
: vrage , nous nous bornions à pi endre dans celui de
Leigh et à insérer dans le nôire ce qui nous parai-
Irail le plus raisonnable. C'est ainsi que nous avons
fait : et c'est le résultat de ce travail que nous offrons
au public.
On n'y trouvera proprement rien de nouveau.
Nous avons suivi pas ï \y.\s le dictiomiairc du savant
Cfli'iiiuj , ainsi que le liéaor ijn même auteur ;
avec un tel guide nous ne pouvions nous égarei'.
Les dictionnaires de Buxlor[, de Pagnin, de Monlnld,
de Giraudeuii, parmi les anciens; et, parmi les
modernes, ceux de Winer el d'Ewald nous ont et*
aussi d'une Irès-grande uliliié; et nous devons avouer
que c'est à eux el à eux seuls qu'on devra attribuer
tout le niérile de cet ouvrage.
Quant aux idées qui nous sont personnelles, el qui
ne partent généralement que sur des étyniologies
nouvelles et des rapprochements plus ou moins in-
génieux, nous ne les avons jamais données que
comme de simples conjectures, el seulement pour
appeler l'attention des hommes plus savants sur un
point coniroversé.
La marche que nous avons suivie est la môme que
celle du dictionnaire de Leigh ; avec cette différence
notable que nous avons moins cherdié à expliquer
les passages obscurs et contioversé-, ce qui est plutôt
du ressort d'un cours d'Ecriture sainte qu'à nnm-
Irer l'encliatuement et le rapport des différentes
signiticaiions d'un môme mot, des différents ilérivés
d'une même racine, des différentes racines entre elles,
et à faire, pour ainsi dire, el autant qu'il a été en
noire pouvoir, la philosophie de la langue sainte.
La comparaison l'rériueute de l'hébreu ayec les
autres langues, soit de la même famille, soit de la
faudlle indo-germanique, est aussi un point sur le-
quel nous avons porté toute notre alleniion. Dé-
sirant, anlanl que possible, e(uuplélor et rendre
\raimenl pliitot"ijique le dictionnaire de lliiré, dont
(Cl ouvrage lait partie, nous avons cru (|u'il inqior-
laii de ne point négliger ces rapprocbemenlscurieiix,
ces analogies frappantes qui , tout en faisant releinr
le mot expliqué, servent souvent à en fixer le sens
ou à en justifier les (liQ'érenles signilieations. Nous
avons eu de plus l'interuion de prouver, «liemiii
Wo DICTIONNAiUE DK I.
faisant, (|iie la laii.jne liélMini|iii' pstvrnimeiu la mère
et la siinrce de tous les autres langages, et ((u-^ c'est
nlioz elle seule qiie se retrouvent eiuore au complet
ces rsoiuPS primitives, ces mots originek qui sont
disséminés dans le monde entier, et dont la fnrme,
parf lili'Micnt en rapport avec la niitun^ des choses
exprimées, font de l'Iiéhren la plus philosophique,
la plus simple et la plu^ féconde des langues.
Nous ne nous flattons pas d'avoir réussi : la dif-
ficidié de la lâche que nous nous sommes imposée
et le peu de lemps qui nous a été donné pour la letii-
plir seront notre excuse légitime. Nous avons l'es-
pérance qu'on voudra bien nous pardonner les nom-
breuses imperfections de cet ouvrage, en faveur du
A LANGUE SAINTE. 506
motif qui nous l'a fait entreprendre : car nous avons
voulu être utile et contribuer, pour notre pirt, à ré-
puidre dans le clergé l'étude d'une langue qui de-
vrait être la première dans notre éducation, comme
elle l'a été dans celle du genre humain.
F. Tempestini.
Nota. — Ne pouvant, faute de car;icières , ponc-
Inei- les mots hébreux expliqués dans ce Diction-
naire, nous avons eu soin d'en donner la prononcia-
tion exacte. Par ce moyen, les personnes qui con-
naissent la l:\ngue pourront aisément suppléer les
voyelles omises, el celles qui l'ignorent lire et pro-
noncer l'hébreu aussi facilement que si c'était leur
propre langue.
DICTIONNAIRE
DE LA
LANGUE SAINTE.
ïA ALEPH.
H{aleph), première lettre de l'alphabet, dont le aj« a plusieurs autres significations, mais cej
nom, comme celui de toutes les antres lettres, est signiflcations re^sortenl toutes de la première et
d'origine phénicienne. — 1° Dans l'ordre numérique, fondamentale, celle de, père, dont les différentes
elle désigne l'unité, et compte mille, quand elle est attributions ou qualités ont donné lieu à autant d'ac-
surmoniée de deux points :n pour =]Ss(«/cp/i) mil'».— cepiions différentes. Nous remarquons en effet du
2* D.ins la prononciation, c'est la plus douce des gut- père à l'enfant trois relaiions principales : 1» il lui
lurales; elle répond à IVspril doux des Grecs ou à
notre h muette. — 5° Dans la formation des mois,
tantôt elle se retranche par simple apliérése, comme
"in; (nalilinou) pour T;n3N (a»a/i/i»u»), nous ; t;iiitôl elle
s'ajoute, el dans ce dernier cas elle représente souvent
le pronom de la première per.-onne, dont elle n'est
donne l'origine; 2° il l'élève, ce ((ui comprend l'ali-
mentation dn corps, l'instructioii de l'esprit et la di-
rection du cœur; 5° enfin il le gouverne et en est
le maiire naturel et absolu. De là les Hébreux ont
donné et appl que le nom de père à tons ceux qui
participent |d ss ou moins à ces divers rap; orts : ainsi.
que l'abrégé : N poiu- '';N' {uni), moi, c me dans le 1» aux ancêtres, àiiucbpie degié qu'ils puissent ètie,
futurdes verbes, par exemple ;b'apN(cfc'o/),nn]i tuer, IRois, xv, 11; II Rois, xiv, 5. — 2» A l'inventeur d'un
jetuerai, pourST2p'af<(uti!/i''o');niaisd'aiiiresfoiselle .irl, d'une sdence nouvelle;au fondateur d'une nou-
n'est qn'uii secours euphonique (|ui aide à la pronon-
ciiilion, parexeninle: 'J'nVA {ezroii) pm\T'JT\'i(z'riia),\ii
bras. V<ijez de plus amples détails sur celte lettre
dansGesenius, Instii. bebr. §. 18, 48, 49, 52, 121, 130.
3.N' {ul)), père. Malgré l'analogie fr;ip|>ante de .signi-
(icatiou el de (orme qui existe entre 3N père et la
racine ,n2X vouloir, ce mot n'eu est pas moins un de
ces mots primitifs qui n'oiii et ne peuvent avoir d'an-
velli! pairie, Gcn. iv, 21, x, 2l, xvii. 4; Jos. xxiv, 5.
— 3* Au bienfaiteur qui nourrit et soutient. Job. xx,
16; Ps. Lxviii, 6; Is. xxii, 21. — i" Au maître qui
insiruit, 1 Siiii. X, 12; aux prêtres el aux prophètes
révélaleiirs d'une docirinc céleste, .lud. xvii, 10. —
.')" Au minisire qui é( laire et con-oillc les rois, Gen.
XLV, 8. — 6° Pi éliiiiieinent à toutes les nécessités qui
mailriseut. comme dans ce passage de Job, xvii, 14 :
ire origine que la nature même. C'est en effet le pre- rxnn '2M ViKip nnC'S J'u' dit au sépulcre : Tu es mon
mier cri de l'enfant qui appelle s(mi père; c'est d'.iil-
leurs le premier cpi'd soit en état de prononciM-. Il se
ictroiive enfin sons une forme plus ou moins sein-
, blable dans loules le< langues du monde, et c'est une
nouvelle preuve (pic, n'appartenant profirement à
I aucune en panicidier, il reuionle à celle époque du
gi lire humain où il n'y avait encore qu'un seul laii-
lfa;(e, qu'uiwî si;ule famille.
père. — '" Rnlin celui qui possède une qualité quel-
conque en est appelé le père chez les Arabes el les
Ethiopiens; mais ce sens en hébreu ne serelreuve que
dans les noms propres composés, comme tm^V"'-!*
{abi-elbon), père de la force, c'est-à-dire fort, vi-
goureux. On en verra plus bas un grand nombre
d'exemples.
;n (il'.), m. '.'est proprement la première pousse,
507 DICTIONNAIHK bK L
ia première appariiiiiii du lioiirgeon naissant ; c'<;si
eii;uiie, et par niéionyiiiie, ce vert léger ei lenilie,
cette couleur amoureuse qui embellit la iiauiru aiii
premiers rayons du printemps. Ce mol se dit spécia-
loiiiont de riierbe, comme dans ce passage de JdI),
VIII, 12 : llNa"!; ~VJ L,e gazon est encore verl. Canl. vi,
H. Quelques auteurs le confondent avec le suivant.
SN (e6), cliald., fruit nouveau, fniil prématuré, ou,
comiiie nous dirions en françiis, fruit de primeur.
Avec un siiflise, il prend la forme N3x \ibbaf, plus
souvent NajN (in6(i).ou~3;N {inhall), par la propriélé
«ingulière qu'a le chaldéen de résoudre le éagesch
fort en noiiti. Mais cette variation dans la fnrm'e i e
change rien à la s gnificalinn radic:ile, dont le fo:id,
dont l'idée duiiiiiianie e?l celle de jeniu'sse, de fraî-
cheur, de beaulé. 3X [eb) a piissé dans le grec, et »
formé TÎSn, jeunesse, ainsi que le nom de la déesse
qui, selon les théogonies poétiques de la Grèce, pré-
side au plus bel âge de la vie.
;;n (abat), inusité dans la langue héhraïiine, mais
dont le sens priniilil peut êlre facilement connu par
les secours que nous offre l'analogie. En comparant
en effet cette r.icine, soit avec les racines homnaènes
niN(n(in/0,ilavoulu,2ht' (i(inb),iln désiié,::nx(nftn6),
il a aimé, qui toutes se rédui^ent, cmunie la pre-
mière, par le reiranchement des lettres surajoutées
(Gosen. Grain, behr., § 30) à la monosyllabique ;x,
soit avec les dérivés connus et usiiés 2,S'. :i*ZX ( Voyez
ci-après), il est irès-probahle que ^ZN d'it cxprinier
primiii veinent le premier désir, la première lendance
de la nature à la reproduction, le premier effort de
son aciivilé féconde, enfin le fruit naissant de son
premier amour. Et tel est à peu près le sens que
nous retrouvons encore à celte racine, conservée dans
le chaldéen : 22X {abbeb), il a pous>é les iiremiers
fruits.
Nn;3X (ahagla). C'est le nom d'un des eiinugnes
d'Assuériis, roi des Perses, F.sih. i, 10. Ce mol, étran-
ger par sa f rine, paraît venir de deux racines con-
servé<;s dans la langue hébraïque, savoir : ax (ab)
père, chef, préfet; cl il (bng) qui est le nom géné-
rique de tout ce que l'on mange. NT.'lv est donc |ilii-
lôt un nom lioi:oriliq!ie ([n'iiii nom véritablement ap-
pcllalif : il sigiiilie celui qui est préposé aux <iiisin; s;
c'est proprement ce que nous appelons, dans nos lan-
gues nmdernes, un maître d'iiole', miigislercnlinanim.
TIN {abad}, fut. 'IH' {iobail). Ce verbe en kil a
Irois sens bien distincts, mais qui se raltachenl les
m s aux autres par une liaison logique. Il signilie
d'^ihord et avant tout : s'égarer, se perdre, comme la
brebis loin de son troupeau, Ps. cxix, 176; comme
le vnyjgcur au milieu du désert, Is. xxvii, 1.3;
Kent. XXVI, fi; comme le fleuve dans les flancs cn-
ir'ouverts de la terre. Job vi, 18. .Mais parce ijue
celui qni s'égare court bien souvent à une perle as-
surée, -fJH sijînific encore: périr, mourir miséia-
blemetil, p8. xxxvii, ^20. Kiilin, parce que la misère
physique ou morale (;(|iiivaiu î> une mort anticipée,
uar les maux sans nombre qu'elle ir.iiiie après elle.
\ LANGUE SAIM'E. 5o8
7:H sijîniOe en dernier lieu, élie pauvre, malbcU'
r«ux, misérable, Job xxix, 15; xxxi, 19 ; l'rov.
XXXI, 6.
TIN (obed), m. part, et nom verb. 1* Misérable,
infortuné. — 2° La peidiiion, la mort, Nomb. xxiv,
20; Ps. cxix, 176.
max {(ibedali), fém. 1» Un objet perdu, égaré, Ei.
xxii, 8 ; Lev. v, 2-2 ; Deui. xxii, 5. — 2» Lu lieu de
perdition, un abîme, où celui qui y tombe est en-
glonii sans retour, Prov. xxvii, 20.
ri2N (abaddon), m. 1» Extermination, Job xxxi ,
12. — 2' Lieu d'extermination, le gouffre infernal.
Job xxviii, 22; Prov. xv. 11.
p2N (abdan), m. pour TON {abydan), la ruine, le
carnage que font par exemple les vainqueurs, Estb.
IX, ii: c'est le sens aciit.
rnK (obdan) a la même signification, mais dans
le sens passif; c'est le carnage par exemple qu'éprou-
vent les vaincus, Eslh. viii, 6.
rnx (nbah), fut. .-QX* (lobeh). Ce verbe signifie
propreinent aspirer, et se rattache, auiant par sa
forme que par sa signincaiion, aux diverses racines
homogènes TX. ;k'\ a^Tl , :nx, 3"n qui toiiies ex-
priment une lendance, une inclinalion, un désir pins
eu moins marqué, plus ou moins réalisé. De ce sens
propre et primiiif en découlent deux aiiires: 1° il a
été enclin, il a eu de l'inclinaiion, par consé |ucnt :
il a voulu ; c'est le plus ordinaire dans l'Ecriture, < ù
il se rencontre généralement accompagné de la né-
galion, Exod. X, 23, Lev. xxvi. 21, Il Sam. xiii, 14.
~- 2° Il a déiré, mais de ce désir d'envie ei de con-
voitise si fréquent chez celui qui n'a pas, par consé-
quent il a été pauvre, il a été misérable.
yola. 11 est un fait bien reniari|uable, c'est qu'en
arabe le verbe correspondant à la racine qui nous oc-
cupe en exprime préci>ément le sens contraire : n2>X
arabe, il a refuse, ilaeudndégoût. Maiscetteanomalle
apparente trouve facilement son explication. Le verbe
rcx signilie propremcnl aspirer; or on peut aspirer.
Soit à s'approcher d'un objet, soii à s'en éloigner ; de
ces de IX manières de voir, t'Iiéhreii a choisi la pre-
mière; l'arabe s'est attaché à la seconde; et tous
deux, en parlant du même point, simt arrivés, par
des voies opposées, à donner à un même mot une
signification contradictoire.
"Sx (ebeli), volonté, désir. Ce mol ne se rencontre
qu'une seule fois dans Job ix, 2li, el ce passage est
des plus difliciles à entendre : mx II",';» jy
Symmiq le traduit : Avec les turques de désir»; la
paraphrase chaldaïquc et sainl Jérôme : Arec des
vaisseaux chargés de fruits el dont on iiceélère ta marche,
par I onséqneni, liès-rapiiles. Lu certain nombre de
inanuscrils ^uhsliluent à ,i;x la leçon ,12'N el le sens
est : des vaisseaux ennemis, des vaisseaux de pirates, '
dont l'audace el la célérité sont le principal carac- '
1ère. Enfin le savant Gescnius traduit avec le plus
de rai^on, selon nous : des barques faites de papyrus.
On sait que le papyrus, sorte de roseau q.ii croit sur
les bords du Nil, servait aux Egyptiens cl aux Ethiu-
50;) t]0!<>3K
piens clscrl encore aiijoiird'liui aux Arahes dans la
. coîislruciion de leurs barques, Pline, Ilisl. ual. vi,
22; Tlieophraste, Uisl. nal. iv, 11) ; Léon deLabunle
Comm. Mir CEx. u, 3. Or n2S* peiil très-bien désigner
lin rosean et par suiic le papyrus. Nous avnns vu
en effet qne la racine nzN signifiait en arabe
avoir du dégoût; de cette signification 'à celle de la
cau-e qui pro Jnit le dég( ût il n'y a qu'un pas : niN
a donc pu être appliqué à un marais, à des eaux ma-
iécag(inses, et, par métonymie, aux pl.intes qui y
croissi'nl, aux roseaux, et enfin au papyrus. Ce que
l'induction nous révèle, l'arabe vient le confirmer ;
car le mot é([uivalent signifie en effet dans celle lan-
gue un ri)seau, et particulièrement le papyrus.
''2N (aboi), pauvreté, misère. Quelques-uns regar-
dent ce mot comme une exclamation de douleur,
Prov. xxrii, 29.
D13>< [ebous), de D2.S, le lieu où l'on engraisse les
troupeaux; en général le bercail, l'élable, Job xxxix,
t); Prov. XIV, 4.
rS-Kiabalih), racine inusitée en liébreu, et dont
il est assez dilTicile de retrouver le premier sens.
Selon Gesenius elle aurait la même sgiiific.iiiun
qu'en arabe : il a réjjrimandé, il a menacé; (piniiin
probable, sans doute, mais dtmt il n'est p.is possible
d"é|irouver la vérité.
mSX (abhhah) est le seul dérivé meniionné di^ns
la Dible; encore il ne l'est qu'une seule fnis, l.z. \\\,
20. Aussi les commentateurs ne s'a( coulent-ils pas
sur sa véritable signification. Nous croyons volon-
tiers, avec le savant Gesenius , que le texte d'Ezé-
cliiel pariiît en cet endroit défecineux, et qu'au lieu
de 1~X\ nrax il faudrait lire l~-T\ TTSC macinùo
ijituln, le carnage que fait le glaive ; si^ns 1res clair
q'ie c mlirmeiil encore les trailuclinns du clialdéen
et des Septante ; ces derniers traduisent (rypayia
□^n'II^N (abanilihim), m. pi., melons, «oncombres.
Voyez 1.1 rapine n'ûS (buiahh), à laquelle i-e r:ippurie
logiquement ce mot.
'3X (abi), inlerj., hélas! ô ciel! plût à Dieu! Job.
xxxiv, ôti. Le savant M. Dracli pen^e, avec saint Jé-
rôme, (|n'il faut traduire ainsi ce passage: Mun ]icre!
é]>rouvez Jnb, comme nous diiions vulgairement eu
français: Mon Dieu! éprouvez Job. {Gvsen.Lex.llebr.)
'3N (nbi), père, nom propre di; la mère d'Ezécliias,
Il Unis, xvin,2, qui est appelée ailleurs n'ZN (abiuili),
tl Par. xxix, I.
]1iSv~UN (iibi-(ilboii), père de la force, t'esl-à-dire
fort, robuste (Vni/«2 3N 7"), nom d'un des;:uerriers
de David, Il Sam. xxm, 51 ; il est appelé Sn'JX I
Par. XI, 52.
b.sUX (abiel) , niômc signific.ilion (pie le piécé-
dent, nom propre : 1" Le même que pabi'"'aN' , l
l'ar. xi,5-2.— 2" Aieuidu roiSaiil,lSam.ix, 1; xiv, M.
«]DN''aN (abiasciph), père de ta collecte, c'e>t-;iclire
colliCtcur, nom propre d'un lévite de la famille de
Coré, Lz. VI, 24. C'est le nième qui est appelé
"TD'^N {ebiasapli), I Par. ix, 19.
"jin'ix 5i«
a-lx (abib), un épi mûrissanl, un épi avec sa tige;
des fruits mûrissants et nouveaux; par métonymie,
le temps uù les fruits mûrisseni, Lx. ix, 51. Le mois
à'abib fut consacré comme le premier de l'.mnée re-
ligieuse, en mémoire de ce que les enfants tl'lsroel
éiaient soriis de l'Egypte en ce mois.
TJ'3x(a('.'3aï(), ciîjûs paler exsullalio , nom propre,
1° de la fenime de Nabal, qui devint plus laid
celle de David, I S^im. xxv, 5, 14; 2* de la sœur
de David, I Par. ii, 16. Ces deux femmes .sont aussi
nommées par contr.ictiun Sj'iX (ai'iyulj, Il Sam. iii,
5; Il Sam. xvii, 25.
p'iN (dbidan), père du juge, nom propre d'un des
chefs de famille de la triljii de Benjamin, lors de la
sonie d'Egypie, Num. i, 11 ; ii, 22.
ÏTaX (nbida), père de la science, c'est-à-dire
savant, sage; nom propre du fils de Madian, Geii.
xxv, 4.
nnx (abiiah), dont le père esl Jcliovii, nom propre,
1" (lu second fils de Siinuel, I Sara. viii,2. — 2"
De plusieurs guerriers, I Par. vu, 6; xxiv. 11);
1 Ueg. XIV, 1; Neh. x, 8. — 5° Le même que in'2N
roi de Juda. — i" Nom propre d'une femme, I Par.
II, 24.
1iT3N (abiialioii), même signification que le précé-
dent; nom propre d'Abia, roi de Juda, fils et suc-
cesseur de Roboani, Il Par. xui, 1, etc. Dans leliye
des Rois le nom de ce prince est conslammeiit éi ril
L'ZN, (jui signifie père delamer, c'est-à-dire, homme
des bords de la mer.
Nin^iN {abilioii), eut llte paler est, ce qui vent dire
celui qui a Dieu pour père; ille, lui, l'êire par ex-
cellence; les Grecs disaient : ô;c<fri, ôf,pourlemailre,
Pyth.igore. Nom propre du fils d'Aaron ipii, pour
avoir offert à Dieu un feu profane, et sacrilège, fui
consumé par les flammes avec Nadab, son frère,
Lev. X, 1.
71,T2N {abihu(l) pour TXVn'' 'SX (nbi ieliondali), dont
Juda est le père ; nom propre d'homme, 1 Par. viii, 3.
S'n'2.N (abiluiil), peui-èlre pour "^TTIN , nom
propre, 1° de la femme de Roboam, Il Par. ii, 18.—-
2" D'un homme cité I Par. ii, 29.
ÎV-N («("«"). «désireux, couvniteux, par extension,
pauvre, misérahle, comme est celui qui délire tou-
jours, Deut. XV, i.
HjTSX (abHonah), f. C'est l'appélil grossier, c'est
ce désir de voluptés charnelles qui allume dans tous
les sens le feu de la concupiscence, Kccl. xii, 5. Ce
mot du reste, par la doulile signilicalion de la ra-
cine niN, exprime parfaileinenl l'ètal des malheu-
reuses victimes de celle passion brutale, élal de dé-
sirs periiéiuels qui ne diseni jamais : C'esi assez,
mais élal de déudment et de misère, qui leur lait
porter einle aux plus vils animaux, Luc. xv, 1H.
n:l^2K signifie encore une sorte de baie sauvage,
le fruit du câprier, (|ui excite, dil-on, aux plaisirs
vénérieiis(IMut ,Qua:^l. îji/mp. vi,2 ; l'Iin., //. jV.xiii,
25).
'^V'itiiabihhuïl), père de /n /'orw.c'esl-à-direforlj
su DICTIONiNAmE DL l
robuste; nom propre, 1° du père d'Esilier, Esili.
I, 15; IX, 29. — 2* De plusieurs lioninies, Nuin. m,
33; I Par. v, d4. — 5* D'une femme, II Par. ii, 18.
aTO'2.X {(ibiloiib), père de la douceur, nom propre
masculin, I P.ir. viii, 11.
StD'IN [abilal), père de la rosée, nom propre d'une
des femmes de D,ivid, Il Sam. m, 4.
a'2}« Voyez ^^'3^<.
S^dN {(ibimael), nom propre d'un des fils de
Jecian. C'est lui i|ui est probalilerDent le père d'une
tribu errante aux environs de la Mecque qne les
Arabes appellent S>xn, qne l'on trouve dé -ignée dans
Tbéophrasle (llist. nal. ix, ■) sons le nom de Mo:),t,
et dans Slrabon sons celui dt; MEtvafot (Bocliart, Pha-
teg n, i24).
nSn'ax (abimetecli). pntcr rex, l" nom que l'Erri-
ture donne à plusieurs roi-; de la terre des Philistins.
Il est très-probable que c'était un titre boiiorifique
de ces princes, plniôt que leur nom véritable. Le
roi Achiscli (tsiza) est appelé dans les psaumes Abi-
melecli, Ps. xxxiv; I Sam. xxi, 11; on donne un nom
équivalent, Padhchnch {pater rex), aux rois de Perse,
et de même chez plusieurs autres nations d'Orient;
il est donc à présumer que ce titre revient assez h
celui que nous donnons aux rois dans nos langues
modernes : Sire, Votre Majesté; Your Magesiy; litre
Majestœt. — 2' Nom du fils de Gédéim, Jud. viii, 31;
Il Sam. II, 21. — 3° Nom d'un lionime cité I Par.
xviii, 16. Ge-enius pei^e qu'il faut lire eu cet endroit
*]"5CnN' comme II Sim. viii, 17.
-la'ax {abiiii:d(ib), père iwble, nom propre, 1" du
filsd'ls..ï, ISam. XM, 8; xv;i, 13. — 2» Du lilsdeSaiil,
I Sam. XXXI, 2. — 5° De deux autres personnes citées
I Sam. VII, 1 ; I Reg. iv, H.
□"3'3.N (abiiioam), pater amœiiitalis vel graliœ, nom
du père de Barac, chef du peuple hébreu, Jud. iv, 6.
~i;'aN [abiner), père de la Utitiière, iKun d'un géné-
ral des triiujicsde Siiil, I Sam. xiv, 50; ailleurs il est
écrit -:2N.
"ny^N (abiezer), père du secours, c'est-àdire tiuxi-
lialeur. Cest le parlait équivalent du nom propre
alleniaiid Adolf, Adolphe, formé de alla, pèie en
gothique, et de hulf scronrs, d'où helfeii, secourir.
Nom de plusieurs hommes, Jos. xvii, 2; Jud. m, 54;
II Sam. xxiH, 27. Ce nom apparaît, Jud. vi. 11, sous
la tonne paifaiie ~\'"~ 'IN- L,'' nom pairimyniiqne
est aijrégé adbnr.-. en "rtVN, ^unl. xxvi, 50.
"T^IX (abir), de ^a.N; fort, roliuslc, puissant : ce
mot s'applique oïdinairenuMil à Dieu, Ce i. xux, 24.
-112N (abbir), comme le précède ni, avec celle dil-
féreiice (|u'il sc dit principalement des hommes ou
des animaux, .!ud. v, 22; Job xxiv, 22.
D~UN (abiram), pater aliiludinis; nom propre
d'iiomnie. .Nnm. xvi. I, 12; xxvi, lll; I lieg. XM, 54.
Jï'tl(< {abiscbag}, père de l'erreur; nom propre de
cette jeune lille qui réchaud'a la vieillesse du roi D.i-
viil. Quelques auteurs croient qu'elle fut mise au
tM)iiibie de ses coiculijncs; mais le plus grand nom-
bre iicnsu qu'elle lie fut que sa servante.
A LANGUE SAINTE. SIS
"Ittï'ZN (abUchua), père du salut, nom propre d'hom-
me, I Par. VI, i. S, .'iO; viii, 4; Esd. vil, 5.
niC'^N (abischour), pater mûri, nom propre du mari
de Seniéi, I Par. ii, 20.
^U!'2H (iibischai), quelquefois 't^^N {ab^chal), pater
doni, nom propre du fils de la sœur de David, I Sam.
XXVI, 6; Il Sam. ii, 18, 24.
mbtI?'3K {nbischalom), père de la paix, nom du
gendre de Roboam, I Res;. xv, 2, 10. Le même nom
est écrit D-SciN. II Par. ii, 20, 21.
"STaX (ebiathar), père d'abondance, pour Tl')!!*
(nbiathar), nom du fils d'Abiinelecb, auquel Sabi-
nion enleva la digniié de grand prêtre, dont D.ivid
l'avait revêtu, I Sam. xxii, 20; Il Sam. xv, 24.
"]1N" («6ac/i) Le véritable sens de cette racine, qui
n'apparaît qu'une seule fois dans l'Ecriture, n'est pas
facile à retrouver; cependant la comparaison avec
l'arabe et les racines homogènes, "in envelopper,
~2Z sourdre, bouillonner, '^En (3 = 2) contourner,
d.iniie à penser que la signification primitive de ce
verbe est celle de rouler autour, entortiller. En
liithpael, s'entortiller, tourbillonner; il faudra donc
traduire avec Gesenius le passage d'Is. ix, 17 :
]C'5? niNJ "i:2Nn'1 qu'ils se consument en grands tour-
billons de fumée.
SaN (ubul), fut. S:K' (ieebal). Ce verbe signifie pro-
prement tomber de langueur; il se raiiache, ainsi
que hcs homogènes Ssx, S'ZN, ~S3.'"a3,''Si3.à la bilit-
léiale "52, racine féconde qui a passé d.ins tontes les
langues, en prêiant à tous ses dérivés son sens pro-
pre de diminution, de cbiiie, d'abitlemeni, de dé-
gradation. Voyez nS2. Vhipliil S'2Nn {heebil) a le .sens
fai tiiif de : il a fait pleurer, il a causé de la douleur ;
il se dit aussi bien des hommes, Eslb.xxxi, 13, que des
êires inanimés, Lam. il, X. Les noms dérivés de cette
racine sont :
SzN (abel), adj., pleurant, qui pleure; il s'applique
élég. miment aux choses inanimées ccunme, Lam.
1, 4 : rmax ^''S 'D-iT /es rues de Sien pleurent.
^2ii (ebel), deuil, celui-l,i surtout qui se rap-
porie aux morts, Ain. viii, 10; Jer. vi, 26.
hia (abal). Ce mot se rattache logiquement à la
racine S2, ni {Voyi ces racines) et signifii' propre-
ment la iiéjjaiioii An conlraiie, et par coii^é(|ncnt
raflirmalioii de ce qui est avancé. Du reste cclie
particule a deux sens distincts dans l'Écriture, se-
lon la diversiié des temps : dans les premiers livres
elle est purement affirmative, en latin profeclb, ceriô,
(icii. xi.ii,2l ; dans les suivant^, elle estadversative :
cependanl, toutefois, al, vcrù, contra. Dan. x, 7,21;
Esdr. X, 13.
S2N (abel). Celte racine, qui avait été confondue
avec S2N tomber, par les anciens lexicograplies,
signilie priquenieiJt couvrir de gazon, arroser de ce
siic lècoml et abondant qui fertilise les prairies,
comme l'arabe et le syriaque dans leurs racines
correspondantes. Du reste le verbe hébreu n'est pu)
usiié : il ne se retrouve que dans ses dérivés, dont
le sens jusqu'ici parait avoir é.c mcconiui.
513 pN
San (aie/), probablement un lieu couvert de gaion,
un pâturage, une prauie. Ce mot, peu usiié tout seul
(1 Sam. VI, 18), se trouve très-souvent employé en
composition pour exprimer des noms géographiques
comme :
nDyn~n'a Sax {abel beth maachuh), tes plaines de
Belh-Muachiih, ville des Manassiies située nu pied du
mont Liban, Il S;ini. xx, 14; l Rois, xv, 20; Il Ui>is,
»v, 29, etc. Elle est appelée ailleurs D''a"S3ï< («te/
Maiin) la plaine des Eaux, 11 Par xvi, 4; et même
simplinieni SiN II Sam. xx, 18.
Cam Szx {ubel haschschittim). In plaine des Aca-
cias, Nom. xxxiii, 49, située parmi les possessions
nioaliiies.
D'OIj ^SN ("bel cheramim), plaines des Yignoblts,
Jud. Il, 53, village des Ammonites qui au ti nips
mémed'Eusèbe était encore fameux par l'abondance
et la qualité de ses vin.s.
nSina Six (abel mehlwlah), pratum Saltationis,
bourg de la ti ibu d"I^s:lcbar, et patrie du prophète
Elisée, Jiig. VII, ii; I Rois, iv, 12.
D'nïD "^ZN (abel miisraiin), plaines d'Eijyple, non
loin du Jiiurd.iin, Gen. l, 11. Quelques interprètes
lisant D'i'^ïa Snx (ebel niilsraim) ont traduit : le deuil
des Egyptiens.
Sa.s' et Sz'^N (ubal). Ce mot, que nous ne plaçons
ici que pour ne point iiiteironipre l'ordre :ilpli,iljéti-
que, dériie plus immédialemenl de Li rJciiieSzl, il a
coulé, et signifie, d'apiès le sens radical, un fleuve,
une rivière. Dan. vui, 2, 3, 6.
n^; (uhan), racine inu-.iiée dans la langue héliraï-
qne, niais (|ui, rapprmliée de ses homogènes pa, il a
édilié; 7CX, il a jeté les fondements, parait avoir eu
priinilivemcut à peu près la même signilicatimi.
îa.s (eben), signilie, 1° nue pierre en généial,
quelle que soit sa nature, Gen. ii, 3. — 2* Spéciale-
ment une pierre précieuse, Ex. xxvui, 9. — 5° Une
pierre d'airain , une pierre calaminaire, Joh. xxviii,
2. — 4' Un rocher, Gen. xlix, 24. — 6° Le poids
d'une livre, p^irce que les Hébreux se servaient (ie pierre
pour peser, ce qui a lieu encore chez quelques peuples
d'Orient. — C" Un fil ià plomb et par suite la ligne qu'il
trace dans sa direction naturelle; une règle, Is.
xxxiv, 11 : // étendra sur elle une ligne de dévastation,
f.-a.-d. il ravagera tellement le pays qu'il le lédnira
il une plaine immense et nue, sur laquelle on punrr.i
sans peine faire passer une règle : c'est Vadœquare
solo, des Latins. — 7* Ce mot concourt à la furnia-
tion d'mi certain nombre de noms gé(igraphi(|ues,
tels que :
Swn pK (eben haeael), pierre du départ, I Sam.
XX, 19.
-llVn px (eben liaezer), pierre du secours, placée par
Samuel au nord de la iribu de Dan, 1 Sam. iv, I ; vu,
12.
pN (oben). Ce mol, qu'on ne rencontre qu'au duel
a»»N (obnaim), a exerci la sagacité de tous les
commentateurs qui, en négligeant, coinnre il leur
arrive quelquefois, le sens naturel et qui s» piesenie
plN 514
le premier à la pensée, se sont égarés à la recher-
che d'une signification étrangère à la véritable racin
de ce mot. pK (oben) e^t tme variété de pN (eben),
donc il signifie pierre ; c'est l'idée principale : Jer.
xviii, 5, en nous repré>enlant un vase de terre fa-
çonné sur ces vbnaïm, y vient ajouter l'idée acces-
soire. Les pierres en elTet qui servent au potier ne
sont autre chose que ces deux roues ou meules de
pierre de grandeur difTérenle, placées horizontalement
et unies ensemble par un axe vertical, dont l'une,
la plus grande, est mise en mouvemeni par les pieds
de l'ouvrier, tandis que l'autre, sur laquello il place
l'argile, lui sert par sa rotation simultanée à donner
au vase qu'il travaille une forme régulière. Or U
meule ou roue inférieure, incessamment frottée par
les pieds du potier. Unit avec le temps par se creu-
ser peu à peu, et à prendre la forme concave d'un
bassin. Cette circonstance frappante a servi de point
de départ, et l'on a appelé D'^^n les larges bassins
de pierre dans lesquels les Or ieniaux avaient coritume
de plonger les eiif.ints ijouveiu-nés. Ettelest le véri-
table sens du passage de l'Exnde i, 16.
~U1N (abner), père de lu lumière, nom propre du gé-
néral des trou|)es de Saûl, I Sam. xiv, 51, elc ; ail»
leurs n3':K ibid. xiv, 50. LXX '&ëimrtj>.
D3N' (abas), comme en clialdéen, nourrir avec plus
d'abnnilance , engraisser. Peut-éire la signification
première de ce mot est-elle, comme le pense Gese>
nius, inculquer, insérer, insinuer : le rapprochement
de cette racine avec son hnmogèiie D13, qui signifie à
peu près la nênie chdse, ledonneraii assez à penser
et expnmeiaii bien ceite espèce de violence que les
nourrisscurs emploient pour engraisser certains ani-
maux, coniuielesporcs, lespoulels, lesdindous, etc. De
ce innt vient le grec Ineiinov, le gras du ventre; et de
D1ZN (aboui), ctable, le mot |5oùî, bos, bœuf.
nvayax (ubabuolh), f. pi., vessies, tumeurs, pustu-
les qui soulèvent la peau. Ce mot, dont I'k est pro-
slhélique, vient natiirelleriierit du chaldéen via qui
fait à la conjugaison pilpcl yzyz bouillir, pulluler,
s'enller; d'où le syriaque Nn'VWa ptisiules, et l'hé-
breu nyijjaN.
yiN (fli«(s), racine inusitée dans la langue hébraï-
que, mais qui pnurrait bien être une variété di; yn
(bouti), Sun horniigèoc, qui signifie être blanc, d'où
le chaldéen N"j'a,N élain, à cause de la blancheur de co
métal.
yax (cbctf,). II. pr. d'une ville de la tribu d'Issacliar,
peul-èire ainsi nommée à cause de ses mines d'étain,
Jos. xi\, 20.
îïa < {iblsan), d'étain, n. p. d'un juge d'Israël ainsi
nommé, soit à cause de sa couleurblême et plombée,
soit pliiiùt parce qu'il possédait des mines d'étain, Jtig.
XII, 8, 10.
■pin (obak), racine inusitée en kal, dont le sens
primitif paraît être celui de briser, broyer, fracasser
(contiindere , comminucre) ; c'est du moins l.'t le sens
général rpii résulte de tontes les racines honi.i);énes,
dans lesquelles entre, comme élément premier, la
Iiililléiale pi, el se» ^irielés -p. ai:, pS. Du rosie
celle signiliciti.m explique '^arfaileineiil celle du dé-
rivé ZZK i>oiissière {Voyez plus bas).
pnN (abiik) signili» prupremeni une poussière ex-
cessiveiiieul liiie et déliée , lelle qu'est celle d'un
corps broyé dans un moiiier, ou écrasé sous les coups
ré; étés du marieau. C'est ce i|ui distingue ce moi de
son synonyme ~S'J qui CNprinie plus parliciilièreinent
une poussière délayée dans de l'eau, un limon, de
l'argile.
np3.K {abakah), féin. id. : d'où vient,
San npZN (abkath rocliel), poussière aromatique,
parfum, Cant. m, 6.
12,N («''ar). proprement, s'élever dans l'air, soit au
propre, comme l'oiseau; soit au ligure, pour dési-
gner la supérioriié du fort sur le taible. De là deux
sortes de dérives : les ui;s, exclusivement consacrés
aux êtres qui s'élcveul vérilablemeut dans l'.iir; les
autres, destinés à exprimer la force, la vigueur, l'é
uergie, par opposiiiun aux défauts contraires. Hi-
pUil -|iaNn, s'élever dans les airs en volant. Job
xxxix, 26.
La racine n;N a passé dans plusieurs langues ;
nous trouvons le per^aii ebcr, le grec vrio, le latin
jup^r, l'allemand nt'/ier, etc., elc. , qu; .nipliqneni,
comme l'bélireu, une idée d'.iscension, d'élévaiion,
de supérioriié.
miX {ebrali), fém., même significalion cjne lepré
cèdent, Job xxxix, 16 ; Ps. Lxviii, 14. Il se dit pré-
liquement de Dieu, Deut. xxxii. Il ; Ps. xci, 4.
Qr!~2N {abraham), Abraliam, fils de Iharé, pèic cl
chef du peuple juif. Le nom de ce patriarche se lire
naturellement de as ("d), père, et p2n (liamon), niul-
lilude; il sigiiilie, selon l'Intention de Dieu qui le lui
imposa, qu'Abraham devait êire et qu'il .i éié le
père d'une multitude de peuples. Voijet&on histoire,
Gcn. xii-xxui.
U~]2ii {abram). C'est le nom que le même patriarche
portait avant que Dieu ne lui eût fait la promesse so-
lennelle d'une nombreuse postérité, il signifie pater
aliiitiiliiiis, de 3S père, et de m élevé, élévation,
grandeur.
"pnx (ahrecli). C'est ce que prononçaii le héraut de
Pharaon devant le char de Joseph. Plusieurs auteurs
considèrent ce mot coninie l'infinitif absolu de la
conjugaison hipliil, "j-ilN {uhrecli), p "Ur "pn (Ao-
brech), de la racine "pzifrd'fic/i), ce qui vaudrait ilirc
en donnant i) riniinitit le sens de l'impératif : incii-
net-vovii, (léch'mti le genou. Mais il est plus proba-
ble que c'est un mot égyptien que les auteur? juifs
ont liébriiîsé. Qu<lquesiins croient qu'il fanl pro-
noncer aurek, c'esl-à-dire qu'on s'incline ; Gesenius
prélèrc la prononciation aperek, inclinez la lite.
TIN {abschai). Voyez IWIH (abischai).
U'ilC^x (abschntom), père de la paix, nom propre du
fils de David et de Maacha, 11 Sam. m, 5; IPar. m, i.
rnN \obuili), nom propre de la treiile-siiième sla-
liciii des Israélites dans le désert, ^ulu. xxi, 10 ;
xxxni. 44.
DlCTlONNAlllE DE LA L.\NGUE SAINTE. 516
ï<;.\" {agii), racine inusiléedont le sens paraît être,
coir.nie en arabe, fuir, s'échapper.
NJN (âge), fugitif, nom propre du père de Summa,
II Sam. xMii, H.
;;n {agag), inusiié, probablement comme son équi-
valL-nl en arabe ; brûler, êlre ardent.
;5N' (agag), noir, piopre des rois araaiécites, Nonib.
xxiv, 7; I Sam. xv, 8, 9, 20, 32.
'i'M (agagi), nom commun aux ilescendanls d'.\sag
et en parliculier d'.\inai), E>lli. m, 1, 10; viii, 3, 5.
Josèplie (Arcli. si, 6, § a) le rend par 'Afia),>îxiT)if.
lix (agad), inusité en hébreu; en cbaldéen, lier,
réunir en faisceau. En arabe, celle racine, cuire ce
premier seii:; , signifie encore voûler, former en
vi ûle, parce que celte sorte de construction, où
toutes les pierres son: liées ensemble et s'appuient
les unes sur les auires, est la plus solide et la plus
durable. Les racines bomogèncs sont T^N [acliad],
~py {akad), T:i{gid: sous lesquelles on trouvera quel-
ques auires lélloxions. Reinaïquons seulement que
la bilittérale ~i, qui est la fornialrice de toutes ces
racines, a passé dans quelques langues, comme en
lalin caft'iifp, des chaînes; allemand gaKen, réunir,
associer, etc.
r~i\ {aguddah), f., signifie, 1° un nœud, un lien,
Jer. Lviii, 6. — 2" Ce qui est rassemblé sous un
même lien, un faisciau.Ev. xii, 22. — 5° Mélapl.o-
riqiieinenl, une léuniun d'h. mîmes, i|ui forme comme
un faisceau uni ym- un 1 en moral , Il Sam. ii , 2î :
nous disons égalemenl en français : une bande, nne
piiiguee d'hommes. — 4° Une voûte, ou ouvrage fait
en lorme de voû e : c'est le sens de l'arabe cilé l'ius
haut, .\iiios IX, 6.
"r";N (egoz). Ce mot, emprunté au persan, signifie
une noix, Canl. vi, 11.
TUN (agour), nom d'un sage, fils de Jakeh, auquel
est aiiriliué le chapitre trciiiiéi;ie des Proverbes. Ce
n'est peul-êlre qu'on nom symhilique; el le .'avant
M. Dracli pense, ave; plusieurs auires inlerprèies,
que sous ce nom il faut entendre Salomon lui-même.
Quant à son éiymolngie, ce mut parait venir de la
racine -js rassembler, reineillir ; il signifierait donc
un ni.'inbic d'une assemblée de sages, el serait
alors plmôi un titre qu'un nom véritable, équiva-
lent à notre mot fiançais, académicien.
riTax (njoifl/i). une petite pièce d'argeni, un pciil
écu, I Sam. Il, 'd. La lacine est ""Is" (ayar), ici uiil-
lir. ((Comparez le lalin slips dans la locution siiptm
cotiigere.)
SjS! {aynl), racine inusitée dont le sens est a-sox
diflirile à (ixcr. Ilcmiogène de SSj, de l'aiabe et de
ses dérivés, (|iii lnus expriimnl une afllnencc , in
rassembleniint d'eau, il est assez probable, schn ! i
pensée de Gcsenius, que ce verbe participe i <es
dilVércnlcs significations, qui expliquent assez bien
du resic les dérives de cetli; laciiie.
Je croirais volonliers que la bililtérale ^a e.»l la
racine preniièrc qui a concouru à former la plupart
des mots gr«cs, latins, allemands, etc., dont le sens
517 |lQiN
représenle une dos mille propriétés de l'eau iraii-
quille et stagn;uile, par exemple : grec yalnm, calme
de la mer; àyXaôî biillanl, pur, lraH(juille, yy.a\>aa(o,
briller; ylà<fi,>, yWyw polir; yWp», chassie, qui leiiiit
la pureté des yeux , comme ces herbes parasites qui
s'allongent sur la surface des eaux ; yU-jn, prunelle
de l'œil, où les objets se viennent peindre comme
dans une eau claire et limpide; xsàafioç, catamus, ro-
seau qui croît sur le bord des eaux; y.aXô;, beau;
Y.cù.xri cnlthas, souci des marais; yïéoç, gloire, etc.,
etc.; latin glacies , gloria, ylaucus, calvus , dont la
lète est polie, cturtis, etc. ; allemand, glati , apla-
nir, polir; glutz, chauve; glanz , reflet brillant, tel
que celui que projette l'eau Irappée par le soleil ;
glass, verre; kulil, chauve, etc., etc.
hm (egel). Ce mot ne se lit que dans Job, xxwiii,
28 :bu'SjN(eg'«i'«0.*lonirinterprétaiion la plus com-
mune est : des gouttes de rosée; cependant plusieurs
modernes expliquent avec Gesenins tes réceptacles cé-
lestes de la rosée. C'est , ce nous semble , le sens le
plus naturel de ce passage, et celui qui convient le
mieux avec la signiflcation que nous avons cherché à
établir pour la racine.
wh^H (egliiim), deux étangs; nom propre d'une
ville de la tribu de Rnbeii, Estb. xv, 8.
Dis (agam), racine inusitée. En arabe, elle dési-
gne trois états particuliers de l'eau qui se corrompt:
1" Elle s'échauffe et fermente. — 2» Elle s'aitiédii et
se corrompt. — ô" Elle devient nauséabonde et dé-
goûtante. Eu chaldéen, d;n signilie s'attrister, éprou-
ver de la peine et peut-être du dégoût; c'est le nom
de la cause donn.' à l'effet qu'elle produit.
D5N (agam). V Étang, marais : il se dit proprement
de ces eaux stagnantes et épaissies par le limon
qu'elles entraînent, qui séjournent dans l'iniérieur
des terres après les inondations du Nil, Ex. vu, 19 ;
viii, 1. — i' Un marais rempli de joncs et de ro-
seaux, Jer. Li, 52.
DM (agem), triste, chagrin. Ce mot ne se trouve
qu'une seule fois dans Is. xix, 10 : UTBJ 'C3N tristes
tnimo. Ce sens se rattache à la signification cha!-
diîque que nous avons rapportée plus haut. Voyez
KX {agam).
Iinjx et^cjs {agmon). Ce mot a des sens tellement
éloignés, chaudière et roseau, qu'on n'a pu jusqu'ici
en découvrir l'analgie cachée; cepcndanl, selon
nous, rien ne parait plus facile; il suffit de se rap-
peler les signilicatioiis (pie nous avons données à la
racine DjN, et l'on verra que ]iajN s'y raliaclie d'une
manière plus ou moins directe. Ce mot signifie en
effet : 1° Une eau éi;l)aunée, une eau bouillanle,
et par métonymie le vase (|ui la contient, une chaii-
dièri;. Job xli, 12. — 2° Un étang d'eau corrompue
et nauséabonde, et, par la uiôme figure, les plantes
(uii y croissent et s'y nourrissent, des roseaux, Is.
Lvui, 5. — 3' Corde, corbeille, p.irce «pie les roseaux
et les plantes aquatiques eu étaient la rnaiièri^ pic-
niière, Job xl, 2(i. Nous disons un jonc pour une
canne faite d'un jonc; du lin pour une lotte de tin, etc.
mjx
518
MX (agan), racine iiiusiiée , mais probablement
comme l'arabe , fouler aux pieds , écraser ; et p.ir
catachrèse , laver du linge , parce qu'on foule iS
presse le linge pour en exprimer toutes les souil-
lures.
px ( aggan ) s'gniflera donc proprement le vase
dans lequel on lave, grec >out«/3; puis un vase eu
général, et enfin tout ce qui sert à contenir un liquide.
De là le grec i.yytla-j, vase ; X2N VJX {aggin uba),
cra.er viroris, Aganippe, fontaine d'Ilippocréne, dont
la source est emourée de verdure,
Margine gramineo palulos succincLus hiatus.
nax [agnr), fut. nix' (ieegor), désigne proprement l'ag-
gloinéraliou, le rassemblement des solides, de niénie
queSix, Sb:i, ses homogènes expriment le rassemlile-
nieni, l'agglomération des liquides. Dans les langues
de la même famille, celte racine signilie encore laire
gain, gagner, être réCimpensé ; mais ici réparait
ciw;ore l'idée doiuiuanie et génératrice de collection.
D'où ùyùpu, aggrego, assembler ; àynp», marché, place
puiilique où l'on s'assemble.
rrilJK ( agorali ), |ieiii éeu d'argent ainsi nommé,
soit parce qu'il valait à lui seul autant que plusieurs
autres pièces de monnaie de moindre valeur, soit
plutôt p.irce que c'était le tribut fixé par ceux qui en
faisaient le relevé ou la collecte. I Sam. ii, 36.
«"^J-x {igra) , cliald. et ^ir^;x cpiue, lettre , la
même qu'en hébreu mX.-!, Esd. iv, 8, H, etc.
ril-WX (egrupli), m., pour =]n;, de ^ina; le poing.
Ex. xxvii, 18; Js. LViii, 4.
S'ûiJX ( agartat ). Les interprètes sont à peu près
d'accord sur la signification de ce mol, mais ils dif-
fèiiiit beaucoup sur sa couiposilion. Les uns venleol
qu'il soit formé de lax recueillir, et de Sa la rosée.
Le Talmud de Jérusalem le fait venir de -i;x ras-
sembler, et de nbu agneau; parce que, dit-il, c'est
dans les coupes ou bassins que l'on recueillait U- sang
des agneaux immulés. D'autres auteurs croient re-
Cù!;naî;re dans SlDiaN des traces du grec xù.pza)J.»ç
qui signifie corbeille chez les Septante , et ils tra-
duisent en conséquence; enfin, Gesenins, auquel sa
((iiinaissancc profonde des langues sémitiques donne
un grand p'dds en celte matière, pense, peui-êiie
avec le plus de raison, que ce mol est pour S'D"'j
qui lui-même n'est qu'une forme allongée de Sw ; or
h'Ci , à cause de l'affinité des lettres a et ~, n'est
aiilie cliose que Srp qui en hébreu signifie tuer,
en syriaque immoler : ainsi Siana.N' voudrait dire
proprement le vase d'immolation ; ce sens se rap-
proche beaucoup de celui du Talmud, et donne ainsi
à ropinion du savant hébraisaut un haut degré de
proliabililc.
nnax (iggereth), f. plur., m^JN {iggerotli). Ce mot
de bas hébreu (fieseii. Lex.) se dit particulièrement
des leiires et des cdits émanés d'une autorité royale
ou puliliiiue. Il Par. xxx, 1. Sa racine est ijx, cour-
rier public, mot d'origine persane , qui a passé avec
sa signification dans le grec âyyupof. ~i;ix lui-même
reinoiilc à un radical anlérieur qui pourrait bien
S19
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE
SÎO
avoir formé le néopersan engaridcn peindre, écrire,
d'où eiigarc, un écrit, une lellre, et par suite celui
qui la porte, un courrier.
IK(erf), VoycxyiK.
D'-H (odoih). Voyez nlTlN.
2"X ( adab >, comme 3NT dont les radicales sont
tr:iiisposées ; maigrir, tomber en langueur; I Sam.
1, 35.
Sn2~x (fld/'V/), nom propre du fils d'Ismael ; il
bigiiifie probablement, selon l'arabe, le miracle de
Dieu, comme si l'enfant de bi servante Agar eût voulu
consacrer dans le nom de son propre fils le miracle
de son salut désespéré au milieu du désert, Gcn.
xiv, IS.
TTN" (adad), racine inusitée; en arabe elle se dit
du malheur qui survient ou lueiiacp.
TTN (adad), nom d'un Iduméeii, 1 Ilois, ii, 17. Il
est aussi nommé TTH.
mx (adah), racine inusitée, dont le sens est pro-
bablement le même que celui de ses homogènes niN
et my il a passé. Voyex riN-
HN (iddo), inforlunium ejns; u. pr. m. Esdr. viii,
17.
piN (adon). Ce mot signifie proprement et dans
tuuie la force du terme, un mailre; signifie;iiion qui
implique celle de soutien, de base, de londement,
idée étroitement liée à la racine pK. Mais la noiion
de mailre suppose, 1* le droit de disposer; "1' celui
de régir, de gouveiner ; de U le nom de TTl.s donné
à tous ceux qui parlicipent plus ou moins à l'une ou
à l'antre de ces facultés: ainsi au propriétaire d'un
champ, etc. I Rois, xvi, 24; au chef des esclaves,
Gen. XXIV, 14, "27 ; xxxix, 2, 7; aux rois, seigneurs
cl maiires de leurs sujeis, Is. xxvi, 13; au mari re
lativement à sa femme, Giui. x\iii,12(compar. alleni.
Elieherr; grec «v/Jioj yuvaixiç); aux ministres et
aux gouverneurs attachés à la personne des prin-
ces, Gcn. XLv, 8; enfui, et de la manière la plus par-
faite, àDien lui-même, régulateur suprême, maître et
Seigneur de toutes choses, Is. ni, 15. De cette applica-
tion propre et littérale il en est résulté une autre, iin-
propre et figurée. Car on a donné ce nom par respect,
amour, llatlerie ou politesse à ceux-là mêmes qui
n'avaient rien pour tuériler ce titre, mais que l'on
désirait se rendre favorables. Gen. xxxi, 33;Num.
xii, 11; I Reg. 1, 17, 18; II Sam. xiv,9;Gen. xixiii,
8, 13, 14, l.S, etc. C'est ainsi que n<>us disons, eu
nous adiessaul à un évéque : Monseigneur, quoique
nous sachions bien qutî ce titre est pincnicnl bonoii-
(ique. C'est par une raison coniraire que l'usage a
prévalu depuis longtemps de mettre au bas des lettres
ceriaiiies formules exagérées qui expriment le degré
de considération que l'on a pour la personne à qui
l'on écrit ; comme par exemple : votre très-humble,
votre irès-obéissant serviteur ; votre serviteur tout
dévoué, etc. Ces phrases et antres semblables sont
connues, employées et appréciées de tout le monde,
qui n'y attache (pie l'iniporlance minime qu'elles méri-
tent. I.e pluriel Q';tn («rfomm) («ignilie les seigneurs,
Is. XXVI, 13; mais le plus souvent ce n'est qu'un
pluriel d'i'xcellence, qui se construit avec le singu-
lier, Is. XIX, 14; Gen. xLii, 30, 55; Deut. x,
17, etc.
'JIN (Adonni), Seigneur. U ne se dit que de Dieu,
et convient en effet parfaitement au créateur de tou-
tes choses, à celui qui les soutient et les gouverne
toutes, Gen.xviii, 27; Jug. xiii, 8; Esdr. x, 3; Neh. i,
11, etc., etc. C'est peut-être une preuve de la croyance
des Juifs en la divine Providence. Mais ce mot, si
simple dans sa signification , ne laisse pas d'oljrir
quelques diflicullés quand il s'aiiit de rendre compte
de sa forme grammaticale : aussi les sentimenis sont-
ils pirtagés. Le savant Ewald(Giamm. hébr. p.2tiO)
et phisieurs autres le considèrent comme un pluriel
accompagné de l'affixe, lequel aurait été bientôt né-
gligé pour ne laisser place qu'à la signilicalion unique
de maîlrc, de dominateur souverain. C'est ainsi qu'il
est arrivé, par exemple, à nos mois français : mon-
sieur (mon sieur), madame (ma dame) , mademoiselle
(ma demoiselle), monseigneur (mon seigneur), noire
dame, où le prommi a totalement perdu sa signilica-
tioii primitive. Celle explication, qui plaît d'autant
pRis qu'elle paraît s'appuyer sur un fait notoire dans
notre langue, Gesenius l'avait d'abord donnée dans
sa Grammaire hébraïque, § S6,I et §119, V,annot. 4;
niais il faut croire (pie de nouvelle^ recherches la lui
ont fait rejeter. Dans son Lexique, après avoir re-
proché à l'opinion d'Ewald d'être en désaccord avec
l'usiige bien connu de la langue, qui ne [lermet d'em-
ployer la forme 'Jix qu'avec une signilication plu-
rielle, icpioi he qui nous paraît assez injuste, puisque
c'est précisément la question à décider, il en donne
nue antre qui, pour être raisonnalile, n'est pas aussi
saiisfaisanle à l'e-piil. Selon ce savant liébraï>anl,
'— (aij sérail la forme primitive du pluriel d'excel-
lence, allongée parles grammairiens, pour distinguer
'a"iK 11' Seigneur, d'';ix mes seigneurs. Nous laissons
le lecteur libre de choisir; mais nous ne lui cachons
pas que nous pencherions volontiers pour le premier
senlinient. Nous ne pouvons terminer cet article sans
avouer ingénument que nous ne comprenons rien à
l'assertion du savant M. Drach qui, dans ses addi-
tions au lexicon de Gesenius, assure que les voyelles
d'^jlN ont étét-'inpruiitéesau lélragramme mn'. Nous
regrettons de ne pas connaître son Harmonie entre
l'Église et In Synagoiiue, mais dans ta question pré-
sente, nous avions juscpi'ici cru et professé tout le
contia re. C'e-I que tout prouve, en effet, qu''J"TJ< a
prêté >cs voyelle-- au nom redoutable de Dieu, à celui
que les Hébreux alfecient de ne jamais prononcer.
On en verra la démonstration à l'article r\'^r\i; qu'il
nous sufli-e en ce moment de dire que le sentiment
que nous soutenons est celui de ions les liébraï-aiits
depuis Buxiorr(Lcx. hébr.) jusqu'à Gesenius (Gi amm.
hébr. §1U0, 11, aniiot.).
IIIN cl px {nddon), n. pr. d'un des guerriers qu
revinrent à Jérusalem sous la conduite de Zorob ibel,
Esdr. Il, ;>9; Neh. vu, 61.
521 ntN
D'TilN' (ddoraïm), deux tombeaux, de hin s'enfler.
C'est le nom propre d'une ville de la tribu de Juda,
II Par. II. Jo.-èphe l'appelle "ASw/sa.
anlIN , voy.'i DT37N.
iHn (edaïn), adv., après, ensuiie, alors. C'est le
synonyme de r>! (az), nx (azai), du sing. mN(ade),
adverbes qui, conforniénient à leurs racines respecii-
ves ,i"K, ms, signifient proprement un temps passé
Dan. II, 15, 17, 19.
-in.s (addir) de -i~,s {adar), ample, considérable,
puissant, magnifique, libéral, Ps. cxxxvi, 18; viii, 2.
Au concret, les nobles, les puissants. Ps. ivi, 3.
N'SiN {adatia), mot persan. C'est le nom du fils
d'Aman, Esth. ix, 8.
~"Sto {Aduliali}, n. pr. pers. Estb. ix, 8.
mN (Adam). Le sens unique de ce verbe est rougir,
devenir rouge, proprement de cette couleur briilan'.e
dont la juste proporiion , après la régularité des
traits, contribue le plus à la beauté du vis^<ge. Ainsi
ce verbe se rapproche beaucoup de son équivalent
en arabe qui signifie être beau, gracieux, heureuse-
ment coloré. Du resie cela n'empêche pas que ce mot,
comme le nôtre rougir, ne s'applique au propre ainsi
qu'au figuré, à tout ce qui est ou devient rouge, par
nature ou par accident. Il ne se trouve qu'une seule
fois à la conjugaison kal, savoir : dans les Lamen ta-
lions de Jéiémie, iv, 7, où il a sa signification propre
et primitive : Leurs prince$, dit le prophète, brillent
comme la neige; ils brillent ( ims ) comme le corail,
expression poétique qui indique la jitunes^e, la fraî-
cheur et la beauté. — Au puai part. DIND {meod-
dam), coBverl d'une couleur ronge, soil au prupre,
soit au figuré, et dans le même sens que le purpu-
reui des Latins, qui exprime souvent moins la couleur
elle-même que son éclat éblouiss.mt, Hor. iv, od.
1, 10. Nah. Il, i; xxv, 5; xxxv, 7, 23. — Hiphil
D'TNil (eedim), il a rougi volont-.iireinenl, il s'est fait
rougir, is. 1, 18. — Hitlipael Dl.snn (ilhaddem) ,
rayonner, jeter des rayons rouges qui se croisent,
se mêlent et produisent un brillant éclat : c'est
l'effet du vin dans les coupes; aussi cette forme
n'est-clle employée que dans ce seul cas, Prov. xxiii,
51
D1N (Adam), homme. On fait généralement venir
ce mol de riînK, terre, parce que, dit-on, l'homme a
été lire de la terre, et doit, pour ainsi dire, porter au
front les vestiges de sa basse origine. Mais, malgré le
grand nombre, nous ne pouvons admeiire celte éiy-
mulugie; car s'il en était ainsi, si l'homme devait en
son nom généi iqnc présenter les iraces de .son ex-
traction, il devr.iit se HoininernSV (aphar), parce que
c'est propremenl de l'isy , poussière humectée, espèce
d'argile, /jii'il a été pétri, Gcn. ii, 7, et non point
de l'nmK , terre végétale, et appelée ainsi moins à
cause de sa couleur que de la beauté des plantes
qu'elle produit, mx, selon nous, viitnt donc iiiiiné-
diateiuent de la racine qui lui touiniunique la plus
excellente partie de sa sigiiificaliun : il signifie le
keau par excellence, celui dont les traits réguliers.
Diction, dk Piiii.oIj, sacrée. IV.
la structure magnifique , l'heureux mélange des plus
riantes couleurs , annoncent et publient le chef-
d'œuvre de la toute-puissance divine et comme l'a-
bré;;é de loule^ ses merveilles. Cette éiyiiu>li>i!ic na-
turelle ii'empéehe pas du re>te qu'on ne puisse,
dans un seni spirituel , rappro( her ingénieusement
deux idées, qui, par une raison étrangère, se trouveni
porter un nom semblable, et rappeler à l'Iiomme, qui
l'oublie si souvent, la poussière d'où il est sorti, eis
jetant à la lace de cet Adam le nom de sa mère:
Adama !
1* m><, invariable de sa nature, i oinnie la perfection
qu'il représente, signifie en général l'homme colleciif,
le genre humain, Gen. i, 26, 27; vi, 1 ; P^. lxviii,
19; Lxxvi, 11 ; Joli XX, 29; D~N"S3, Ions les hommes.
Job XXI, 33. Il se joint élégaininent aux adjectils pour
former avec eux une seule et même idée, comme
Is. xxix, 19 : mN'J'"ai>!, les hommes pauvres, propr.
les pauvres des hommes; Prov. xxiil, 28 ; DTO D'";3,
tes hommes perfides, prop. les perfides d'entre les
hommes. Il signifie en particulier : 1. Le reste des
hommes, les autres hommes, par opposition à ceux
dont on vient de parler, Jer. xxxii,20: mxaiSxntr'a,
en Israël et chez les autres hommes; Jiig. xvi, 7; Ps.
Lxxv, 5 ; Is. xLiii, 4. — 2. Il se dit du commun des
hommes, de ce que mais appelons le peuple, par op-
po-itiim à cette partie p!u~ noble que l'édiicalion, la
naissance ou la loilune placent natui llementàla léte
de la société. Job. xxxi, 53; Os. vi, 7; Ps. lxxxii,
7; Is. II, 9; V, 15, etc.— 3. On l'applique aux
esclaves, Noiiib. xvi, 34. — i. Et enfin aux hommes
de guene, Is. xxii, 6.-2" n-N reprenant sa signi-
fication originelle, se dit d'un honinie excellent : c'est
le vir des latins, eu grec âmp, Eccl. vu, 28 : J'ui
trouvé, dit le Sage, un homme entre mille, je n'ai pas
trouvé une seule (emme. — 5° Il représente le pronom
indéfini quelqu'un, «/fus; avec une relation, nullus,
nemo (ne homo quidem), Lev. i, 2; Job xxxii, 2. —
4* Nom propre: 1. du premier homme, Gen. ii, 7 ; — •
2. d'une ville située sur le bord du Jourdain, Jos. m,
16. — S'^' ûlN p, C-N.l p, au siiig., mais plus sou-
vent an pluriel, est une luanière poétiiine de si-'ui-
fier les hommes; propr. fils d,' Chomme; enfanl des
/lommcs. Job XVI, 21 ; xxv, 6; Ez. ii, 1,5; Ps. xi,
4, etc.
DTK et ans (adom), rouge, de couleur rmige, ti-
rant sur le brun, (^e mot s'applique en elVet il une
robe tachée de sang, 1-. bxiii, 2; i la couleur fauve
d'un cheval alezan, Zach. i, 8; vi, 2; à celle d'une
génisse, Niiiu. xix, 2, et enfin à la couleur sombre
d'un plat de lentilles, Gen. xxv, TA). Quelquefois l'ad-
jectif s'emploie comme un véritable substantif et si-
gnifie rougeur, Is. lxiii, 2.
aiN (edom), n. pr. - 1° Du fils d'Isaac, commu-
nément appelé Esaû. — 2" Des descendants d'Esaû,
les Idnméens, Ps. cxxxvii, 7; Lam. iv, 21, 22; et
alors ce mot s'applique aussi bien au peiipii lui-même
qu'au pays (|u'il habite, Gcn. xxxvi, 16 ; DIN Y""*»
ferre d'Edom.
17
S25
DICTIONNAIRE DE
3"Tn (odem), m. , une pierre précieuse de couleur
rouge, probablement le rubis ou le grenat, Ex.xxviii,
17; xxxix, 10. Les Septante et la Vulgale ttaduisent
Sàpâiov, sardius.
Srcna (adamdam) , de CTtU {adam); rougeâlre,
Lev. XIII, 19.
nmx (adamah), 1° proprement la terre végétale,
ainsi appelée suit à cause de sa Cduleur rougeâlre,
soit plutôt à c:iuse de la beauié des |iiaiiies auxquel-
les elle donne l'exisie ice et la vie, Gen. iv, 2; xlvii,
19, 2-2, 23; Ps. cv, 55 ; Is. xxviii, 24, etc. —
2° nSTX se dit encore d'une terre, d'une région, et
par métonymie, du globe terrestre lui-méiiie, Gen.
xxviii, 15; is. XIV, 2; Gen. iv, 11; vi, 1 ; vu, i. —
5* C'est enfin le nom propre d'une ville de la tribu
de Nepbiali, Is. xix, 56.
"CXs" (admah), n. pr. d'une ville de la PeiUapole
dans la terre de Ciianaan, Gen. x, 19; xiv, 2, 8;
Deut. XXIX, 22; Ose. xi, 8.
'JiaTN et ';a"N (admoni), adj. roux, qui a les
cheveux roux; c'e>t i'épiihèie que rEciiinre donne
à Esaû, Gen. xxv, 25, et à David, I Sam. xvi, 12;
xvji, 4-2. Les Septante purlent jtuppàxijf, et la Vul-
g.ite, rufui.
'GIN (adaiiii), humaiti ; nom propre d'une ville de
la irll'n de .Nepblali, Jos. xix, ô5.
laiN {adumi), Adiimite, Iduméen, Deut. xxiii, 8;
fém. nCTs {adomiik), plur. m'm.s" : (admiioih), 1 Rois
XI, 1.
NHCIK (admnllta), non» propre d'un des sept chefs
dn roi lie Perse, E>lb. i, 14.
ra (admi), r iCine innsilée, dont le sens est pro-
bablement le même <n>e son liomcgéne ?TT; eu arabe
elle signifie êlre dessous, être inférieur, supporter,
S"Utenir ; relie noiion a passé dans tous le^ dérivés.
ï:t2~''i7N {adoiii bciek), n.pr. d'un roi de Chanaan,
Jng. I, T), t), 7.
p'^-^Z'^H (Adnniliedek), teigneur de toute justice;
n. pr. d'nn roi de Jéiusalcin, Is. x, I, 3.
'Ti^y^H (odoiiiiulioii), Jéhova est mon maître; n. pr.
1" d'Adonias, fils de David, 1 Kois i, 8; il est appelé
vers, o, n';lN {Adoniiah), Il Sam. m, 4. — 2° De plu-
sieurs autres personnages cités. Il Par. xvii, 8; Neh.
X, 17 : ce dernier csl nommé par Esdras il, 13,
Cp'JTN {Adonikam), muitre des l'niiemis.
DT;1K {Adomram), tnbtiiiie seigneur; n. pr. de
l'archiiecie préposé aux travaux sous les rois David
et Saloinon , I Kois iv, 6. Il est nommé pa)- con-
traction mi"N, Il Sam. XX, 24; et Q-mn, Il Par.
X, 18.
-ilN (adar) signifie propr. èlre ample; en arabe,
s'ciiIIlt, en parlant du venire ; cl de là, dans un sens
méiaphnrique, s'enorgueillir, être magnifique. Ce
verbi! est inusité an kut. Au nipliat -riHl [needar), êlre
glorifié, Ex. XV, 0, où l'iod est parago^ique. A l'/ii-
phil -ii'nr], rendre illustre, magnifique, Is. XLii,
21.
TTX {adar), sixième mois de l'année civile, le
doiiiième de l'année religieuse; il commence à la
LA LANGUE SAINTE S5i
nouvelle lune de mars et finit à celle d'avril, Esili.
m, 7, 13; 1 Mach. vu, 45. Son élymologie est assez
douteuse ; peut-être vient-il d'nix, parce que t'e^t
à coUe époque que les bourgeons se gonfleni, que la
naiure s'embellit de nouveau, et semble glorifier Dieu
de la richesse de sa parure.
-nî< {edtr), propi-. ampleur, d'où: 1* un grand man-
teau. Midi. II, 8. — 2° Masnificence, Zach. ïi, 13.
TiN (iildar), cliald. une aire, ainsi nonmiée à cauSe
de sa capaciié; d'antres font venir ce mot de la ra-
cine mj qui signifie, comme en arabe, secouer, re-
jeter : l'aire ^erait alors ain-i appi'lée parce que le
grain qu'on y bat s'y dépouille de tout ce qui lui est
étranger.
l'miTTN (adargazrin), chald. plur. m. Les juges
supérieurs; composé de -nK(erfer), magnificence,
magnifi.ine, et r-i'a {yairin), juges.
NTn7N (adrazda), cliald. adv. Avec diligence, bien,
à temps. Ce mot est d'origine persane. Esdr. vu, 23.
p;TT.S (adarcon), m. I Par. xxix, 7; Esd. vill, 27.
Ce mol, dont l'N est prosiiiétiqne, signifie, undarique,
espèce de monnaie d'or en usage en Perse, ei dont
la valeur est à peu près de 18 francs 54 centimes de
noire monnaie. Le nom, comme la chose, est d'ori-
gine persane : dara, roi en ancien persan , et koun
image, pw-n, pièce sur laquelle est gravée l'image du
roi. Nous disons de Uiéme en France un touis, un
napoléon, un louis-philippe.
"frcniH (adrammelecli), pour '^)2'n mK, magnifi-
cence du roi; n. pr. : 1° d'une idole transportée de
Mésiipotamie en Sainarie, II Rois xvn, 31. — 2* Du
fils parricide de Sriinathérib, roi d'Assyrie, Is.
xxxvii, 58; U Kut.s xix, 37.
ym.-^ {edrn), cliald. comme JJ-iTbras, Esdr. iv, 23.
'i■^^N (edr'i), robuste, de yilx; n. pr. 1" d'une
grande ville située sur les confins An pays des Ma-
nassiies, Noinb. xxi, 35. Eusèlie l'appelle 'ASpaâ;
Ftolémée, "aS/jb; les géographes arabes, Draa. —
2* D'une autre ville de la tribu de Nephtali, Jos.
SIX, 57.
mTN (adderelh). C'est propr. le féminin d'inN*. Il
signifie : 1° ample, Esdr. xvn, 8. — 2* Manteau, ainsi
nommé à cause de son ampleur, I Rois xix, 13, ett.
— 5' .Magnificence, Zach. xi, 5.
ffilN (aduscli), le môme que UTH (dotiscA) ; broyer,
triliirer; il ne se rencontre que dans iin seul en-
droit : Is. xxvili, 28 : >:unT' tl"n« en le broijanl, il le
triture.
ir\K (ahah) ftl anN {altrb). Ce verbe signifie propre-
inenlcl primitivement désirer, aspirer : sens général
<]u'apporte la bilitiéralr an, 3n, 3N, "IN dans tous les
verbes qu'elle compose; l's, xi., 17; lxx, 5; cxvi. De
là : 1° Aimer, car le désir mène droit à l'amour; on
aime ce qu'on désire, et on le désire parce qu'on
l'aime. Ain.si I S.im, xx, 17: laûN WS3 fian.s", il l'ul-
mait comme on aime son ànie ; rKcninri! parle de l'af-
fection de deux amis. — 2° Se délecter, éprouver du
plaisir, c'est l'eUel nécessaire de l'ainuiir; c'est ce
<iui a fait dire it baint Augustin, en parlant de la poliiff
528 -înK
qu'on peiil éprouver au service Je Dieu : Ubi ama-
tur, non laboratur ; vel si laboratur, labor amulur.
Dans les deux premiers sens anx se construit avec
l\iccusatif ; dans le dernier, il se coiistiuit avec le
géinndif; ainsi Os. xii,8 : aiN p^vS, il prend ptaiiir
à opprimer; Is. lvi, 10; Jer. xiv, 10. — Niphnl part.
3nNJ (neehab), aimable, qui doit être aimé : c'est le
passif de A«/;1I Sam. i, 25. — Pit7. part. ariND
{m'aheb) signifie, ami, Zacb. iiii, 6; mais il a sur-
tout, comme la conjugaison l'exige, un sens intensi-
tif : ainsi il se dit de ceux qui aiment avec excès,
qui se livrent avec fureur aux plaisirs de l'amour :
un adultère s'appellera bienanNO, Ez. xvi,35; xxni,
5. Il s'applique aussi aux idolâtres, qui sont de véri-
tables fornicaleurs spirituels, ibid.
2ns* (ahab), usité seulement au pluriel D''2nN
(ahabim) : i" Les amours déshonnêtes, les amou-
rettes : il se dit inéiaplioriquement du commerce
avec les païens, Os. viii, 9. — 2* Délices, délicieux,
suave, Prov. v, 19.
SHN (oluib), m. amour; celui qui ejitrelient un
amour impudique, un adultère, Os. ix, 10; les LXX
ont traduit oi MyamofiÉvoj. Le pluriel D'zriN ne s'ap-
plique qu'aux amours déshonnêtes, Piov. vu, 18.
nariN {ahabah), c'est l'infiuilif féin. du veibe nx
dont il a le sens, Is. lvi, 6; I Rois x, 19. Mais
comme les infinitifs hébreux ont souvent une siguiû-
cation toute nominale, r[2~H désigne encore l'amour,
celui-là surtout qui impliiiue le désir comme ori-
gine, la jouissance comme fin : c'est l'amour des
sexes, Cani. ii, 4; v,8; viii,6, 7; c'est aussi celui de
Dieu pour les hommes. Os. m, 1 ; de l'ami pour son
ami, I Sam. xviii, 5. Enfin ce mot s'a|>plique aux
voluptés que promet l'amour, et à l'amante qui les
donne, Cant. ii, 7 ; m, 5.
iriN (uhad), racine inusitée, qui a sans doute le
même sens que TIN, il a été réuni, uniius est; d'où
lT\ii, que l'on verra plus bas.
tna {ohad), nom. pr. du fils de Siraéon, Gen.
XLVl, 10.
nriN {ahah), inlei jeclion de douleur : Ah ! hélas !
eheu, allem., aechzen, ios. vu, 7.
TiriN (ekûud), probablement, réunion; n. pr. —
1* D'un juge en Israël, Jug. m, 15. — 2* D'un au-
tre personnage cité 1 Par. vu, 10.
NiriN (aliava), n. pr. d'un fleuve de Chaldée, Esd.
vni, 21, 51.
\TX (elii), où, Os. XMi, 10. Ce mot est proprement
la premicje personne du futur apocope du verbo n'n,
pour ri'nN. Et en effet, lopte interrogation de lieu se
fait par rapport à celui qui parle; ainsi, ce passage
d'Osée xiu, 10 ; N1EN"]3Sd 'riN (elii matc'cha epho) se
traduira littéralement et propremeni : Je suis (ici) ; et
votre roi? Par consé(pient, oii ett donc votre roi?
',"1N est encore une interjection qui s'emploie pour
exciter, exhorter, railler; bien! bon! allons 1 cou-
rat;e! Os. xiil, 10. Voyet le précédent.
\nx (aliul), pcui-éue comme SSn ei son corres-
pondant en arabe : 1* Proprement, brilWr, niiroiter
au soleil; d'où s'est formé bnN (oliel), une tente, qui
biille, qui rayonne au soleil du désert. "?nN à son
tour a communiqué sa signification au yerbe, sa ra-
cine, qui alors a signifié : — 2° Propr., remuer sa
tente, soit pour la lever, soit pour la déployer, sens
qui lui est resté au Aa/, Gen. xiii, 12. Au pie/ fut.
SlN' (ieehat), comme le kal; mais plus particulière-
ment , fixer sa tente, Is. xiii , 20. L'hiphil a con-
servé la signification primitive de briller, jeter, ré-
pandie de l'éclat, une vive clarté. Job xxv, S.
Hx {ohel), une tente, les tentes, et générale-
ment tout ce qui sert à l'babiialion des hommes;
quoique ce mol s'applique plus volontiers aux habita-
tions qui peuven; facilement être transportées d'un
lieu dans un autre. TTia Sns est le tabernacle d'al-
liance; c'était le temple des Israélites dans le désert.
— De hna {olwl), tente, vient «ùXii, aula, cour; au-
lœum, tente, ou tenture.
rhna (oholah) n. pr. d'une courtisane, sous lequel
le prophète EzéchicI désigne l'impie Samarie, vouée
à un ciilie prof.ine, xxiii, 4.
-N'-HN (oholiab), la tente du père; nom iir. d'un
artisan, Ez. xxxi, 6 ; xxxv, 34.
na'SriN (ohoUbah), ma tente est en elle; nom pr.
d'une courtisane, sous lequel le prophète Ezéchiel
désigne le royaume de Juda plongé dans une hon-
leu^e idolâtrie, Ez. xxiii, 4.
na3>S-N (oholibamah) , tabernacle du Très-Haut ;
n. pr.de l'épouse d'Esaù, Gen. xxxvi, 14. C'est auss'i
le nom d'un prince iduméen, Gen. xxxvi, 41 ; I Pa-
rai. I, 52.
ahli< (ahalim), Nomb. xxiv,6; Prov. vu, 17. C'est
le nom d'un arbre odoriférant, que l'on rencontre
principalement dans les Indes. Les anciens l'appe-
laient iqiUoxov, les modernes ÇuÀaiôa ; nous le
noiiiiuons aloès (Linn. excœcaria agallacha). Il est
très probable que ce mot, comme les noms grecs
équivalents, est d'origine étrangère, et qu'il faut en
chercher la racine dans la langue des Indes ; là, en
effet, l'aloés s'appelle aghil ; Saiiscr. agaru et aguru.
-iriN (aliur), racine inusitée, et dont le sens est in-
connu.
p-nx (aliaron), peut-être le même que jrn, mon-
tagneux, avec un n prosihéiitiue. Aaroii, Ircio aîné
de Moïse, Ex. vi, 20; vu, 7; grandpiétre des Hé-
breux, Ex. XXIX ; Lev. viii. p-i,-|N K3. (b' ne aliaron).
Les enfants d'Aaron, Jos. xxi, 4. piriN T\^1 (belh
uharon), la maison d'Aaron, Ps. cxiii, 10, etc. Ces
différentesexpressions désignent les prêtres dont Aa-
ron était le père et le chef. Le iioin d'Aaron lui-
mêiiie s'applique métaplioiiqucmeiil à tous les grands
préires, Ps. cxxxiii, 2.
IN (av) , de la racine îTIN (avah), vouloir, il ne se
renconire qu'une seule fois, et dans lesens de volonlé,
désir, Prov. xxxi, 4.
IN (o) vient aussi de niN (avait), et n'Kst que l'étal
construit de In (av); il signifie ou, ici. Oi voit qu'il
en est en hébreu comme en plusieurs cintres l.m-
gucs, où la particule disjonciive n'est iiirune variviff
5'27
du verbe vouloir (vel de velle, sive pour si velu). Du
reste mus les mots qui séparent, disjoignent, re-
streignent le sens (lis pmposilions, sont ilu domaine
de celle particule, et reiiirenl dans sa signilicalion.
bn'N {utiet), pi'ubablement, volonté de Dieu; nom
propre, Esdr. x, 34.
SlN (û6), 3lN (oiiti) , racine inusitée; en Arabe:
1° revenir, retourner, se couchei', en parlant du so-
leil. — a° Aller de nuit clierclier de l'eau. C'est
cette dernière signiflcalion seule qui a pa!>^é dans les
dérivé-.
31.S' {ob), ce mol signilie une outre, une cruche,
un va.-'e propi e à conienir les liquides. Par extension,
il s'applique aux devins, aux magiciens, soit parce
que, llan^ leiirs enchantements, ils affectaient une voix
sourde qui paraissait sortir comme d'une outre, soil
parce qu'ils étaient ce que les Grecs ont appelé plus
tard des syyao-Tf ifiufloi, des veniriloques. Cette espèce
de cliarlaia::s n'est pas nouvelle, il y en avait beau-
coup en Igypte; ei c'est probablement dans ce p^iys
que le^ Hébreux avaient appris à les connaître. Ob
a passé dans l'ilalien, ubbiu, mauv.iis présage.
n'2N (obolii), les outres; nom d'une des stations
des Israélites dans le désert, Nomb. xxi, 10; xxxiii,
43.
hiZMi (obil), pourSyi? (o6e/), signiûe proprement
celui qui a le soin des cliamcaux. C'éiait la cliaige
d'un Ism.iélile au service de David, 1 Par. xxxvii, ÔO.
bziN (oubal) et bzN (ubul). Voyez la racine Szx
(abai).
T\K (oud) cl VK [id] , racine irmsilée, proliable-
meiil cnnime dans lis dialecies voisins : 1° flécliir,
courber ; puis Uiuiner, convenir; pnfiii aller autour,
ceindre, se tourner : iriple significition qui repré-
sente sous différentes Inrmes la niê^ie idéi". — 2° Pe-
ser, aggraver, opprimer ; c'e^t en ce si-ns l'Iinmogène
de VIK (o«'s) qui veut dire aussi presser, appuyer,
faire instances. — 5° Avoir de la force, êli e rubuite ;
c'est la conséquence et la raison de la précéilenle
signification. Du reste ces divers sens parais-ent
d'autant plus pribalilos qu'ils se reirouveiit plus on
moins dans tous les dérivés, comme on le verra suc-
cessivement.
TX {oud), charbon, braise, tison ennammé tout
autour, et pir méuinyiiiit' , le l'oiirg'n qui ^eri à le
relomner ; c'est l'idée première de la racine; Zach.
III, 2; Amns iv. H; Is. vu, 4.
riTlK (odoili) signifie pniprement circonstances,
el rappelle encore par conséquent la première signi-
licalion du verbe sa racine (circumstare).
iTlN {iivah), inusité au kal , proprement se détour-
ner. Du celte signification primiiive il en est résulté
deux autres bien différentes en apparence , mais qui
ont cependant entre elles une connexion intime :
1' habiter dans une auberge, parce qu'on se détourne
^e la roule;. En lalin , la môme analogie déforme
le retrouve : diursorium vient de dh'erlil , dr'iier-
taltit est. — 2* Etre porlè de cœur, ce qui ne se fait
lioint sans une conversion morale vers l'objet désiré ;
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE. 8tt
envier, désirer. Le dernier sens a passé dans le piet.
— De là Tient le latin aveo. désirer; tùot, evoe, evohe,
acclamaiion de joie el de désir (Voyei la racine sui-
vante) ; el du participe ïTUSO (m'aviie), le grec ftôw
désirer.
L'Iiilhpael TiINrin, {Mlhmwah), fut. apnc.lxn'' (ilhav),
conserve la signification du piV/ à laquelle il ajoute une
idée réfléchie : proprement se désirer, desideravit
sifri, désirer pour soi , I Par. xi, 17; Dent, v, 18;
Jer. XVII, 16; Prov. xxiii, 3, (j.
ilTs' {avah). Selon Gesenius et plusieurs autres, il
faudiail admettre ce verbe comme racine nouvelle
pour rendre compte de plusieurs déri\és qui sans
cela ne trouveraient aucune explication raisonnable.
Ces savants, rapprochant niN de son correspondant
en arabe , le traduisent par crier , jeter les hauts
cris, huiler. Nous admeituns sans doute aussi ce
sens, mais il nous semble que, sans recourir à une
création nouvelle , on pourrait , tout en conservant
cette signilicalion réelle, l'expliquer par celle de la
racine précédente. On sait en effet que le désir,
l'amour chez les animaux, n'est autre que l'appétit
grossier qui les pousse à rapprocher les sexes à cer-
taines époques de l'année. Or cet appétit se fait re-
connaître par certains cris ou hurlements qui aver-
tissent le mâle et la femelle de leur présence simul-
tanée ; il esl donc probable qu'à cette manife-tation
brutale les Hébreux aient appliqué le niêrae mot
qui en exprime la cause, et que niN, proprement dé-
sirer, convoiter, signifie encore manifesier son désir
comme les animaux, et enfin hurler. De celte signi-
fication en n.iît enfin une dernière : comme les cris
et les hurlements sont pour ainsi dire les signes au-
thentiques par les lUels les animaux font connaître
leurs besoins, "IN* a pu encore vouloir dire, dési-
gner, déterminer, décrire, et se retrouve aussi dans
quelques dérivés.
niN (aivah) , f. : 1* désir, convoitise, Deut. xii ,
15; xviii, 6; Jer. ii, 24. — 2» Caprice, I Sam. xxiii,
20.
niN (oiaflï), probablement comme 1TK, 'ly, robuste;
nom propre d'homme, Neh. m, 2.">.
Srx (oiizal), nom propre d'un des descendants de
Jectan, Gen. x, 27.
11N {evi), désir ou habilalion; nom propre du roi
des Mailianites, Nonib. xxxi, 8; Jos. xiii, 31.
»:n (oï) : r lamentation, hurlement; c'est le ré-
sultai du désir non satisfait; Prov. xxiii, 29. — 2* In-
terjection de douleur, I Sam. iv, 8; Js. iii,9;vi,
5 ; Ez. XXIV, (), S ; Nomb. xxiv, 25; ou de menace ci
d'impréiation, Nomb. xxi,29.
n".N (o'ia/i), nicine significalion que '"X, Ps. cxx, .>.
S'IN (<"i'î(l, 'S'IN {evili), insensé, imprudent d'esprit
ou de cœur; et dans ce dernier cas il est synonyme
de pervers, mécliani,etc. ; Prov.xMX, 9; Os. ix, '.
Job v, 2; Is. XIX, 1 1 ; xxxv, 8, elc.
TnnS'lN.noin propre d'un roi de Bahylone, Il
Rois XX*, 27; .1er. lu, 31. Il est probable que co
nom, qui signifie en Hébreu rinseiité Mérodach ou II
52» nSlK
euUe insensé de Mérodach, n'est qu'un nom dérisoire
donné pur les Hébreux aux mis de Baliylcme qui
soutenaient ce culie impie. Peui-êire en esi-ii île ce
nom comme de celui d'Epiphanes, dont on a fait
épimanes : avec un léger changement on lui a donné
un sens tout coniraire à sa signilication véritable.
Stn (aval), racine innsilén; mais dont le sens doit
être analogue à celui di; >es tiomogènes Sn\ SnI ; il
a été pervers, insensé, imprudent, il a eu le défaut
qui résulte soit de l'imprévoyance de l'esprit, soit de
la négligence du cœur.
SiN (oui), adv., qui marque, ainsi que sa racine le
suppose, l'hébitalion, l'indécision, le doute qui ac-
compagne d'ordinaire la folie.
SiN (ou/) et S'N (il), racine inusitée comme verbe,
mais dont ies nombreux dérivés nous découvrent
facilement la signific;iti(m primiiive. 1° Celle si-
gnilication est celle de rouler, enrouler, qui lui est
commune avec ses homogènes Sin, S'n, ni, SSj {eùéta,
lïXOu, tJÛKu). Le premier dérivé esi S'n, bélier, ainsi
nommé à cause de ses cornes recourbées, qui a
servi à son lour de cause ou d'origine à plusifurs
autres signiûcations de la racine luère. Car le bélier
itant le plus fort du troupeau , h'iti a signifié : i*
aire le bélier, c'est-à-dire, être fort, puissant; et
parce que le bélier marche timjours à la lèie du trou-
peau i|u'il commande : SlN a dé-^igné, 5" enlin le com-
mandement, l'autorité, et tout ce qui s'avance avant,
soit moralement, comme le chef, soit physi(|uemeiit,
comme la partie antérieure, le vestibule d'une niai-
son, d'un palais.
SiN {oui), 1° le ventre, l'abdomen, ainsi nommé
à cause de sa forme convexe, Ps. lxxiii, i. — 2" Les
puissanis, les primats, II Itois xxiv, 15.
'■;1N (evili), c'est le même que S''i< (euil) auquel
011 a joint la terminaison adjeciive; insensé, impru-
deol. C'est ainsi qu'en allemand cette terminaison ne
produit aucun changement dans la signification de
certains adjectifs : narr et narrisch; thor et thœ-
richt, etc.
'Sin (o«/aii), particule composée de U< (o) et iS (taï) ;
sinon, à moins que, nist. eî fj.v.
'Six [oulaï], nom de la fontaine ou du fleuve que les
auteurs profanes appellent Kulée ; Dan. viii, 2.
dS-iN {oulam), QS^! (n//flm), plur. DIqSk, propr. la
partie aniéiieure d'une «bose, quelle qu'elle soii; de
là : 1° vestibule, punique, porche, I Uni, vn, 6; tz.
IL, vu. LesLXX iradiii.-eiit par vphiuioç, l Rois vi, 3;
Joël II, 17. — 2* adv. en avant, vis-à-vis, au con-
traire, verum enim vero, où jUv Ma; Job u, ."i; v, 8;
xiii, 3. Peut-être d'après les conjectures de Cesenius,
ce mot, comme adverbe, n'est-il qu'un composé de
1K (ou) pour •»< (o) et de dS syr. nqS, dans le sens de
nescio an non? — 3* n. pr. 1 Par, vu, 'i6.
riTlN (ivveteth), folie; c'est le sens de ce mot dans
une multitude de passages tirés des Proverbes v, 23;
XII, 23; XIII, Hi; xiv, 17, cic. — 2° Impiété. Ps.
xxxviii, 6; Lxix, 6. — 3' Enfin puissance, princi-
nVJIN 530
paiité; et en oe sens, il se rattache à la racine SiN.
Prov. XIV, 2i.
IQX (omar), éltquent, disert: nom propr. Gi-ii.
xxxvi, H.
pN (oun) et 7>N (in), racines inusitées, mais dont
l'éléuient constiinlif, je veux dire la lettre n, a pas'é
dans toutes les langues, en y apportant son idée in-
hérente de négalion, de défeise, d'empèelemciil, de
néanl. Sanscrit na, no, an et a privatil; arali. nana,
empêcher, défendre; pers. ne, na; zend et copbtcan;
grec vri, «vsu; lat. nihil, ne, nemo, non, in jiriv tif;
franc., néant, nenni, nier, in, ne, non, privatif; allem.
nie, nein, nichl, ohne, un, privât.; gotli. ne, nei, un
insepar. ; anc. norveig. nei; angl.-sax., anc. Ir. na;
anc. suéd. ney ; aiigl. no, not; à cette racine appar-
tiennent aussi probablement les mots qui dans les
différentes langues expriment l'absence, la négation
de la lumière; comme S'S pourra, nuit; lat. «ox,
allem. uacht, goth. nahts, anc. norv. itoll, ang.-sax.
nihl, anc, suéd. anc. dan. naht, angl. iiiglu, suiss.
natt, dan. nat, anc. fr., holl. naclit, gr. vùÇ, »io.r, etc ,etc.
Or celte nolioii de néant s'applique par analogie : 1° à la
vanité et au mensonge. — 2» A la léjièreié, et à celte
lacililé de vie qui n'est ni oisiveié ni travail. —
3* Aux richesses. — 4° A la faculté d'ayir; d.ms tous
ces divers sens, en effet, l'idée fondamentale est celle
du néant.
pN (aven) signifie : 1° vanité, spécialement celle des
idoles, et de tout ce (|ui appartient aux superstiiinns
païennes; I Sam. xv, 23. — 2° La vaniié d.uis les
paroles, c'est-à-dire, le mensonge et la fraude, Ps.
xxxvi, 4; Prov. xvii, 4. — r>° La vani é dans les
actions, c'est-à-dire, le crime, Noiiib. xxiii, 21; Job
XXXVI, 21, Is. 1, 13. — Les infortunes, les misères,
les calaiiiité-i, Ps. lv, 4 ; Prov. xxii, 8.
pN (on), m. propr. faculié, soil intérieure, comme la
force, la vigueur. Job xviii, 7, 12; \l, 16; Osée xii,
9; et spécialfinent la verluprogéuér ilrice, Gen. xus.
5; Deiii. xxi, 17 ; Ps. cv, 3d; soit extérieure, comme
sont les richesses, en latin facuttJies ; Osée \ii, 9;
Job XX, 10.
p.S et I--! (on), cité dans plusieurs endroits de l'Écri-
ture, Gen. XLi, 45, 50; etc., est le nom d'iiélio-
polis, une des plus anciennes villes d'Egypte. 11 pa-
raît que c'est un ancien mol égyptien qui veut dire
lumière, ou soleil : ce qui est (ertatu, c'est (pi'encore
aujourd'hui les C.ophtes n'ont point d'autre mot pour
désigner le soleil. Quant à iéliopoiis, elle était si-
tuée sur la rive orientale du Nil à (|uelques milles
de Mi'mphis. Son nom lui venait du culte du soleil
qui y était en grand honneur. Aujourd'hui de celle
ville si fameuse il ne resie que des ruines qui don-
nent encore au voyageur une idée de sa magnil.iccnce
passée.
•J1N (onn) , pour pjlx (oiioit), robuste; n. pr. d'une
ville de la iribii de Benjamin, Esdr. ii, 53; Neh. vu.
37; ll'ar. viii, 12.
nVJ-N (oniioth), pour nVJN, vaisseaux, navires.
Il Par. VIII. 18.
531
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE,
S5S
DJlN"^ (onam), robutte ; n pr. d'hommes, Gen.
x-.xvi, 2".; 1 Par. ii, 26.
px (onin). iJ- "• P""- ''" A's Je Juda, Gen. kkkviii,
9; xLvi, 12; Nomb. xxvi, 19.
■î3is (ouphai) , n. pr. d'un pays célèbre par- ses
iwiiies d'or, Jer. x, 9; Dan. x, 5. L'atliiiilé des lettres
t et -| qui en arabe, par exemple, sont représentées
par le même signe, donne à croire qu'ici tS"K n'est
qu'une corrupiiou de ^iSIt* [ophir).
"i'SIn, "l'Sï* et-!ElN {op/'i''),,nom d'un pays Tameux
dans l'antiquité, d'oii Salomoir tira la plus grande
partie de ses richesses. Sa position géographique a
fort embarrassé les critiques qui jusqu'à présent n'ont
pu se réunir dans un sentiment commun. Les uns, en
effet, le placent dans les Indes ; d'autres en Arabie,
d'autres enfin soutiennent que le pays d'Ophir n'est
autre que l'île de Madagascar. Entre ce& opinions qui
ont chacune leurs. raisons, le lecteur est maître de se
prononcer; pour nous, nous croirons plus volontiers
que les Indes est le pays désigné dans l'Écriture sous
le nom d'Opliir ; ce qui est au moins remarquable,
c'est qu'il est dans les Lides une région qui porte
encore à peu près ce nom (SouTrâpa, 'OûwTrapix),
qu'elle teinplii parfaitement les conditions de ri-
chesses dont parlent les Livres Saints, et q)i'enlin
les Cophies encore aujourd'hui n'ont pas d'autre mot
pour désiuner ces vastes contrées.
TpMi {ofihan) , plur. tDîJDIN (opliannim), une roue
Ex. XIV, 23; Prov. xx, 26. La racine est Î3x que
l'on verra en son lieu.
yts (outs), \° presser, faire instances, dansle sens
actif, Ex. v, 13. ^ 2" Se presser soi-n)énie, par
cnnséquent, se iiâter, Jos. x, 13; Prov, xix, 2; xxifiii,
20. Uuaud il est suivi de ]D, se soustraire, se retirer
en loule hâte, Jer. xvii, i6. — 3" 11 signifie enfin
être à l'éiroii, être pressé : c'est le passif de la pre-
mière signiQcation ; Jos. xvii, 13. Vliijihil a le même
sens que le kal, presser, insister, Is. xxii, i; Gen.
XIX, 15.
lïlS (otsar), de la racine nVN. Il signifie trésor,
magasin, grenier , et toute localiié où l'in enferme,
dépose, cache quelque chose, Il Par. xi, H ; 1 Par.
XXVII, 27 ; il se dit du trésor où étaient: renfermée les
objets précieux appartenant au temple, I Itnis, vu,
31 ; et encore du trésor royal ou public, 1 Kuis, xiv,
26; XV, 18.
11.^ (or), luire, reluire, briller, devenir éclalMUi,
Gen. xLiv, 3.
Le niphal -.itc a la même signification que le kal,
Il Sam. Il, 32 ; Job xxxiii, 30. Le i)articipc T'xj,
ilhistre, glorieux, Ps. lxxvi, 5. Whipliit -|iNn signi-
fie au propre comme au figuré : 1° éclairer, rendre
clair, lumineux, brillant, Ps. txxvii, li); lxxxvii, i;
cv, 39; ainsi "3 ':'VTNn, éclairer les yeux de quel-
qu'un , c'est-à-diie, le rappeler à la vie, Ps. xiii, 4;
le soulager, Prav. xxix, 15; Ps. iiK, 9^ etc. -i»«n
"S 'J2 éclairer la face de quelqu'un, c'ost-à-dirc, l'é-
gayer, le rendre joyeux, favorable, propice, Norab.
v(» 2.5; Ps. xxxi, 17; cmx, 135, etc. Eclairer le
cœur,, c'osl-à dire , le revêtir de sagesse , lui in-
culquer les principes d'une saine morale, Ps. cxlix,
13Ui — 2° Luire, Gen. l, 13 ; Ex. xiii, 21 ; Is. lxvi,
19. — 5° Kntin allumer, brûler, et par suite échauf-
fer. Mal., i, 10; Js. xxvii, 11, etc. Du reste ces divers
sens ne sont que les dilTérenls effets de la lumière
sur les corps ; selon leur aptitude, ils sont éclairéi
ou écliauflés ; mais c'est toujours la même cause qui
produit ces deux pliénomènes.
De toutes les racines de la langue primitive, celle-
ci a été la plus féconde. On la retrouve sous une
forme plus ou moins modifiée, dans tontes les lan-
gues, pour exprimer tout ce qui porte quelqu'un des
caractères de son idée fondamentale : brillance,
bi&iement, ammir, désir, une passion quelconque ,
éclat, ornement, lumière, bonheur, sérénité; temps,
durée, heure, émanation, irradiation, couleur,
etc., etc. Avant de citer quelques exemples des lan-
gues qne nous connaissons, nous avertirons le lec-
teur que la syllabe or se transmute facilement en nr
(l'anglais écrit ail et prononce oti; lall, toll;kall,
k«W, etc.), et celle-ci en fl<,flî.L'/ n'est qu'une radou-
cie;, et. le « a avec cette dernière leUre tant-d'affinité,
que las Arabes n'ont qu'un seul et même, signe pour
les représenter. Voici maintenant les exemples que
nous avons promis.
Hébreu, raa, voir;.oHr, exciter, échauffer; lihavar ,
blanchir; lihara, liharar, brûler, échauffer, s'irriter.
Naar, briller et couler; xaar, tara, briller, luire; dar,
marbre, de dir, chauxi; doiir, bûcher; fraoïir, jeune
homme; baar , éclairer, expliquer;, fcnnr, brûler;
*epAarp/iara , aurore; pharphar répété comme dans
aurore lui-même; abour , flèvre;- oamar, brûler;
cour, four; para, orner, pnrer, fleurir; caal, colorer,
larder; lialal, briller; daar, s'allumer, etc., etc.
Arabe : iiar, feu; zeker, Geur; oiired, élinceler
en rouge: ourod, rose; /(a/, faire ruire ; rst/aii, rayon;
Phénicien et Chaldéen, or, soleil; Ethiop. : fcn/Oj
faire cuire; En Tariaie, gall, ko!, chalon, feu, chaud,
ardent; diara, flaiiime, etc.
Turc : «jr, charbon ardent; ari, pur; gum, so-
leil; zaere, beau, joli; tar, neige, etc.
Porean : (II-, ornement; cor, cyr, soleil; furux, al-
lumant; el, soleil; sal, faire cuire ala, flamme, etc.
Assyrien:: hel, >oleil. — Punique : liol, hal, id.
Copte : suzar, flamme; pir«, soleil; piroks, incendie;
Annéiiicn : or, jour; arsa, sidcil; hail, voir; shora;
luire, etc.
Celiiqiie : har, beau; orad, aouri, dorer; gor, cha-
leur; bore, malin; bar, iru), colère., etc. — Escla-
von : gorak, foyer. — Polonais, goram, id. — Bas-
que, beroa, chaleur. — Etrusque : pier, orné, paré;
nu, vermeil; gori, eoiivcri; loare, lune; callt chaud;
hor, heure; sul, sol, si>lcil, etc.
Gallois : liarnr, iimonr, heil, soleil, etc.
Allemand': rein, pur; zieren, orner; %orn, colère;
hert, le cœur, etc., etc. Anglais, id., id., etc.
Grec : o^pavof , ciel; iapT-Zi , jour defête; ôp9pot,
point du jour; t"«p, printemps; tijsriv», pair;' i^'te,
S55
-flX
N'TN
534
D.17, chaud du jour, hàle; yg/iyoc, vif, ardent ; Oépu,
échauffer; ipia, voir; opyiù», dâsirer;. mp, feu;
PjoâÇu, bouillir, brasser; Inpiç , sec; Xâu, voir, etc.
Liilin : (ervere, arere, eatere, urere, «.rdere, pur-
pura, hora, aurora, eic. etc., et de ruèine la plupirt
de nos langues méridionales qui ont puisé d^ns le
latin et dans le grec la plus grande partie de leurs
racines.
"ilN (or), la lumière, c'est-à-dire, cette substance
impondérable, répandue d;ins toute la nature, et par la-
quelle les corps apparaisseul à nos yeux : en ce sens
mx se distingue parf.iitemenl de mxQ {m'or) qui
désigne bien quelquefois la lumière, mais plus com'
niuiiénieiil le foyer d'où elle émane.
Outre le sens gé éral TK se dit encore en particu-
lier:!* de h luuiièie du malin, NeU. viii, 3. — à* De la
liuniére du soleil. Job xxxi, 26, etc. — 5' l»e l.i lu-
mière de l'éclair. Job lyi, 3:2, etc. — 4° De la lumière
de la vie, Job m, 16, 20. — 5* Méiapboriquement
•nt-* est rim;ige du bonheur, de la félicité, Job xxii,
28; Is. IX, 1. — 6° L s'applique à la doctrine , qui
esi la vraie lumière des intelligences, Is. xlix, 6. —
7° Eidin il se dit de la séréniié du visage qui en est
comme la lumière, Job xiix, 2i ; Prnv. xvi, 13.
~\'H {our), le feu, eu tant qu'il brille, la splendeur
du feu, la flamme, Is.l, 11. l'Iur. D'"llN,Nomb.xivii,
21 ; Sam. xxviii, 16. Aijuila et Theudurel traduisent
f>uTi(Tfiot; Symniaque, Siaaaxoàia; la Vulgate porte
dodrina, et les Sepiante, SdXûhî. Ainsi le sens propre
de ce mot est révélation, illumination, doctrine illu-
minante. Quant à son s<-ns allégorique, il n'est pas
aussi clair; nous devons même dire que c'est un des
mots qui ont le plus embarrassé les critiques. Ordi-
nairement suivi ou précédé de D'on (tummim) qui
veut dire vérité, il parait désigner quelque ornement
particulier du graud prêtre. Josèphe assure qu'il faut
entendre les douze pierres [irécieuses dont se compo-
sait le ratioual, et qui, par ses reflets brillants, ser-
vait connue d'or.icle. Philon pense que c'étaient de
petites ligures inséiées entre les plis du rational, qui
représeulaientsyud)oliquement la révélation divine, et
la vérité qui en i^st le caractère inséparable; quelques-
uns ne voient dans ces deux mois qu'une description
rapide du nom divin de Dieu qui est la vérité i.clai-
rant toute intelligence en ce momie. Enfin quelques
autres avouent ingéimmeot avec UU. Kimchi,et Abcn-
Esr.i, (|u'on ne peut donner, sur cette matière que
des conjectures sans fondement. Pour nous , sans
vuubiir Imposer notre seulimt^nt , nous dirons (pie
Philon est celui de tous les interprètes qui parait avoir
le mieux compris ces mots mystérieux. L'usage de
porter de petites figures comme symbole et lèglc d«
conduite est très-ancien. Nous le trouvons de temps
mméniorial eu Egypte, où le juije suprême éiait tou-
jours orné d'une figure représeoiani la vériié; on sait
que chez la plupart des piiuples le roi ne fait rien sans
être nmni de sa main de justice, qui pourrait n'être
que l'abrégé d'une li..;ure plus complète; il Cit donc
probable qu'il en était de même chez les Hébreux, et
que Dnix et D'on désignaient ces figures symboli-
ques. cniN '-e dit encore dans l'Ecriinre df la partie
du ciel où les fenx du jour commencent à paraître;
l'orient, la région lirillante, Is. xxiv, 13.
nts (ur) est le nom d'une ville de CliHidée, parie
d'Abraham, Gen. xi, 28, 31 ; xv, 7; Neh. ix, 8.
miN (orah), 1° lumière, Ps. cxxxix, li; il se
dit méiapboriquement de la féliuié , Eslh. vm ,
10.— 2* Verdure, brillant des Qeors, II Kois, iv, 50.
Il en est de même dans la plupart des langues séinm-
ques, dans loqnell^s le mot qui signifie Imi iérc
s'applique aussi llj^uié.neni aux fleur*.
lyn'H {averolh), tcanspo-é pourn'I-iN, qui sijjnilie
élable, ciéche, il Par. x\xii, 28.
'TN {'juri), qui est de feu ; ou bien si on coiis'ilére
ce ni(>l Ciinine une forme abrégée ilent-lls, jlammede
Jehoia; nom propre de pliisi<»urs pei-somics citées,
Ex. XXXI, 2; E^dr. x, -li; I Rois iv. 19.
WlIN (ouiiel), flamme de Dieu; n. pr. d'hommes,
I Par. VI, 9; xv, 5, 21 ; Il Par. xiij, 2.
iTTlN (o«ri«(j/i), flimme île Jehora; n. pr. 1* du nviri
de Beihsabée, Il Sam. xi, 3.-2" D'on piètre du temps
d'Isaie, Is. vm, 2; llRùs xvi, 10.
ln'~1N (vuriiahou), n. pr. d'un prophète qui fut tué
par l'ordre de Joakin, Jer. xxvi, 20.
li'iK, voyez -t^-N, et unin^nn.
D'x {otit), lit la racine ,-i1t< (avah) signifie, signe en
général, et se dit en particulier, l'd'nne enseigne mi-
litaire, propre à chaque tribu, Nomb. ii , 2. — 2* D'un
signe institué en mémoire d'un évéueinent passé,
Is. IV, 15; Ez. siv, 8. — 3* D'un fait prodii;iein,
d'un miracle, Is. vni, 18, elc. — 4° De la preuve
d'une chose invisible ou cachée; du signe qui la fait
recnnn:iitre ; ainsi l'im dit le signe d'alliance, pour dire
la CTconcisioii, Gen. i, 14; xvii, 11; Ex. xxxi, 13.
ri'iN (oui), racine usiiée seulement au Hip/i;i/ mx:;
encore devoiH-nniis .ijonier avec plusieurs savants
modernes, que les diflérentes formes qu'on lui attri-
bue pourraient bien appartenir, à quelque cliange-
meiit près, à la conjugaison poël du verbe nni*.
Quoiqu'il en soit, il signifie, consentir, déférer à la
volonlé de quelqu'un, Il Unis xii 9; etc.
niN et nx, n'est que la forme que revêt nx en
conjonction avec un suffixe. Voyez ce mot.
TX i'iz), ([ui n'est probablement que l'aiiagrammu
du pronom iJcmonsiraiif xT, signifie proprement et
primiliveiuenl le lemps, ci en ce sens il se rattache
assez bien à la racine ntx, iy. Mais comme (eiiipu*
en lalin . il a souvent une signilicatiuii adverbiale ;
ainsi, 1* alors, en parlant d'un temps pas>é, tune
teiiiporis, (ien. xii, C; .los. x, 12; Xiv, 11:1 Uois via, .
12, etc. — 2" Alors, eu parlant d'un lemp^ à venir,
Psxcvi. 12; Soph. v, 9; Job m, 13, etc. — 3* .Alors,
dans le sens de c'e^t pourquoi, puisqu'il en est ainsi,
Is. XXII, lîi; Ps. XL, 8. — r II tient lieu d'une cou-
jonclioii , et signilii; dès 1 ts, ex quo lempore, Ex. i»,
10; Jus. XIV, 10; Hntb. il, 7.
XTX ("îa) etn'K (atah), cliald., allumer, oitflam-
nier, bouillir. Ce verbece rattache à l'hébreu "iix {or).
555 DICTIONNAIRE DE L
3TN {mal'), racine inusitée, qui en arabe signilie
êlre liérissé.
"Sis (ezbe), n. pr. il'liomine, I Par. xi, 37.
TIN (atad), cliald. inênie signilicaiion que bîx, il
s'en est allé, il s'esi relire. Dan. ii, 5, 8 ; méiapliorique-
ment, suivre son sf^niimeui, par exemple; les laiins
disaient é.'éganimenl, in sententiam suam abire.
ZITN {ezob), ûo-(74)7toî, liyssopus, i'iiysope, dnnt les
Hébreux se servaient dans leurs Instrations, Ex. xu,
22. Suivant quelques auteurs, le nom de cette planie
vient de 2uS (azab), hirsuliis /ai(;niais il faut avouer
quM y a peu d'analcgle enire celte signilic^ition et
les différentes plantes désignées sous le nom d'Iiy-
sope.
TIW {eior), de la racine Tîn (azar) , se ceindre;
m. 1° Ceinture, Is. v, 25; Jer. xiii, 1, etc. —
2° Un lien, des cliiînes. Job xu, 18; la Vulgaie iia-
diiit (unis.
'IN (azai), même signiûcation que Tn, alors, dès
lors, en ce temps, Ps. cxxiv, 3, 4, 5.
n^D'N* (azcarali), de la racine 137. I! signifie pro-
prement ménidi iai ; LXX jivnftoaviïov. 11 se dit parti-
culièrement du sacrifice, parce que c'est par lui qu'on
se rappelle, en quelque sorte, au souvenir de la
Divinité, Lev. ii, 2, 9, 16; v, 12; Nomb. v, 26. Il
s'applique encure, par niélunymie, à l'encens dunt
on couvrait les pains de propositions , Lev. xxiv, 7.
Stn (azal), fut. StN' (i«a'), pioprenient rouler,
tourner. De celte première signification en naissent
deux aiiires : 1° filer, parce que le fuseau lourne;
— 2* s'en aller, s'en retourner, Prov. xx, 14;Jer. ii,
36; Jub xiv, 11; I Sam. ix, 7.11 est remarquable
comme, en notie langue, les expressions équiva-
lentes aux deux sens du verbe S'îX se louchent : on
dit fainilièiemeni à quelqu'un de /i7er, c'esl-à-dire, de
s'en aller. — Puai, participe StixD ce qui est filé, les
ûls, Ez. XXVII, 19.
Le chaldéen St.x signifie comme l'Iiébreu . 1° s'en
aller. Dan. vi, 19. — i" Partir, aller, Esdr. iv, 23;
V, 8. 15.
':^s {ezel), dépari, l'action de s'en aller.
"l'îN (azan), rarine inu>ilée au kal , cl dont le sens
propre parait être, selon la conjecture la plus pro-
dablc, il a éié ai;;!!, d'i ù ps- oreilles, à cause de leur
fonne pointue , surtout chez les animaux. L'hiphil
?'1N~ { lieezin ) tiie sa sigiiificatiirn du subslanlif;
proiTcment, il a dressé les ortilles, el par con>équenl
ila écoulé, Geu. iv, 23; .lob xxxiii, 11, etc. Mais
quand Dii u écoute, c'e.'-t pour exaucer; Ps. v, 2;
XVII, 1; wxix, 13, etc. Ouaiid l'Iioinme écoule, c'est
pour obér, Neh. ix, 30; Ex. xv, 26 : Vliiphil a donc
à la luis ces deux sens de même origine.
pN, comme en arabe, peser; d'où D':tN2 balance.
Il ne se relrniive qu'uni piel , Eccl. xii, 9. Peut-être
est-ce la même racine que la précédente, car (piand
on Cl oui.- Il en !•'< pirlies, on pèse leurs rai^ons pour
en éprouver la valeur. Dans celte liypolliése D'^NO
n'en aurait pas moins la même origine, en l'assimilant
^ un 'lice dont les deux oreilles sont les bassins.
.\ LANGUE SAINTE. 536
TTN Hébreu el chaldéen, armer, Is. xxxiii, 4; ea
arabe le même verbe signifie orner, ce qui explique
le sens de plusieurs dérivés.
TIX {azen), midiilier, meubles d'une maison, ainsi
nommés parce qu'ils l'ornent et l'embellisseui, Deui.
xxiii, 14.
^TN {ozen) àeVm (azan), oreille. Mis en composition
des noms propres, il signifie angle, Coin, etc., comme
on v;i le voir.
mxw' ^T^< {uxzen scheerah), auris, ou pluôt, angutus
sclieera: ohmi propre d'une ville fondée par une fille
d'Ephr:iïm, I Par. vu, 21.
~;"12n"mjT.s' {nznoih Tabor) , les sommets du Thahor:
nom propre d'une ville de la tribu de Nepbiali ,
Jos. XIX, li.
'i'îK (ozni), auritus, nom propre du fils d'un pa-
triarche, Nomb. XXVI, 16.
~'3tX {(izaniah), celui qu'exauce Jélwva; nom pro-
pre d'iiomme, Neh. x, 10.
Q'p'^^5 {azikim) de ppt, chaînes, liens, Jer. xl, 1.
"lin (azar) , ceindre, lier, entourer, environner;
puis foriifier. Job xxi , 18: etc.; /liphat pari. Tin2,
ceint, accinctus, Ps. lxv, 7; piel, comme le kal, Ps.
xviii, 52, 40; hiilipael , se ceindre, se préparer au
cnmhal, Is. vin, !i; Ps. xciii, 1.
WIN (tzroa) , le même que V'Tf avec un n pros-
lliélbique, le bras, Jer. xxxii, 21; Job xxxi, 2-2.
n~tN (ezrahli) pour mt avec un N prosthélique :
1° proprement nu arbre indigène , et qui n'a point
encore é;é tansplanié dans un sol étranger, Ps.
ixxvii, 55. — 2° Indigène, en parlant des hommes,
Lev. XVI, 29; xviii, 26. La racine de Ci; mot est rm
dont l'idée fondamentale est celle de germer, croître,
grandir (en parlant des plantes).
'irtN (ezriihhi), nom patronymique des descen
dants de Ezrnclt , IKois, v, 11; Ps. lxxxix, 1; ou
Zeralili, fils de Juda.
nx (a/;/i), frère; tel est son sens propre et primi-
tif; mais p.irce ipie dans la notion de fière, se trou-
vent implicitcmeiil renfermées deux idées qui en
sonlcoiiime les élémenis essentiels, savoir : 1'' l'idée
d'une commune origine, et 2" l'idée d'une liaison ré-
sullanl de celle origine; on a dniiné en liéhreu,
comme dans les aulre> langues, le nom de frère, nx,
à tout ce cpii prési nte plus ou moins, snii une li:iison
quelconque, soit une commune origine. C'est ce qui
explique les acceptions diverses de ce mot. Ainsi
dans l'Ecriture sont appelés frères : 1" les cousins
et généralemcnl tous les parente (l'une même famille,
quel ipi'en -oit le iie^;ié respectif, Gen. xiv, IC; xiii,
8; XXIX, 12, 15. C'est en ce sens (]u'il est parlé dans
le Nouveau restument des frères de Jésus-Clirist.
— 2» Ceux d'une même tribu. Il Sam. xix, 13; Numb.
viii, ^6; Neh. m, I. — 3° Les ciioyens d'une même
ville, les habitimls d'un même piiys, Jng. iiv, 3;
Ex. II, 11, 4, 18; ainsi que les peii|iles d'une même
origine, comme les Edomiles et les Hébreux qui
descendaient d'Abraham par Esaû et Jacoh , Gen.
IX, 2.?; XVI, 12 , etc. — 4* Les alliés à une m4in«
857 rrint*
cause, Am. i, 9; Is. lxvi, 20.-5° Les amis, Job vi,
15; 1 Rois, IX, 13, etc. — 6» Tous les lioiimies, Lev.
XIX, 17. — 7° Tout ce qui est lié à une chose par un
simple rippoit de re.-senil>laiice, en est appelé le
frère, comme dans ce passage de Job xxx, 29 : Je
SUIS devenu le frère des chiens féroces, c'est-à-dire,
jeteur ai ressemblé par mes hurlements; Frov. xvill,
9. — 8° ComiPie dans la plupart des langues, le nom
de frère est un mni d'imiiiié <|ue l'un donne volon-
tiers pour captiver l'atieniion et la bienveillance
d'un auditoire, Geii. xix, 7; xxix, 4; I Sam. xxx, 25;
Il S.im. XIX, 13.
riK {aJth), comme en arabe, dé- igné une grande
marmite en forme de brasier, dont le couvercle laisse
passer la fumée par le moyen d'un tuyau pratiqué
au-dessus. Ce vase, qui servait de cheminée et de
fourneau aux anciens Israéliles, est encore d'un grand
usage dans l'Orient. Lorsqu'on veut se chauffer, on
apporte du feu dans le brasier placé au milieu de la
chambre, et on y jette des noyaux d'olives ou choses
pareilles pour l'entretenir. C'est probablement à cet
us.tge très-ancien que les Turcs modernes ont em-
prunté celui de l'aire brûler des parfums au milieu
des ap|iariements. Jer. xxxvi, 2-2, 25.
n.^! {ahh), interjection, hélas! ha! heu! Ez. vi, 11.
nx [oahli), Voy. niN (oahh).
2HP.i< (ahliab), oncle; nom propre : 1° d'un roi
d'Isiaël (918-897) livré à la débauche et àl'idolàtiie,
II Roi.«, XVI, 28 ; XXII , 40. — 2" D'un homme cité
dans Jer. xxix, 21.
prix (iihhban), fraler prudenlis, ou pour ma fra-
ternel, nom ()ropre d'un homme de la tribu de Juda,
1 Par. Il, 29.
7nN (ahhad), inusité au kal. Hithpael, s'unir, se
joindre, Ez xxi, 21. Ce verbe emprunte sa signifi-
cation au mot suivant :
TIN (ehhad), un, un seul. Il se prend en diverses
acceptons : 1» Pour quelqu'un, comme nous disons
en français un homme, Gen. xxvi, 10. — 2° Pour nu
second, quand il esi répété, 11 Sam.xiv, 5. — 3" Pour
le premier, c'est-à-dire que dans ce cas on emploie
le nombre cardiir.l pour celui d'ordre, Nombr. xxix,
1. Nous disons également : Can un de la république,
pour fan premier; et les Allemands: das Jahr tUns,
pour dus ente Jahr.
TIN (ahhou), mot égyptien qui signifie, un lieu ma-
récageux, un pié, où paissent les troupeaux, Gen.
XLi, 2; Job VIII, 11.
TUH {ehhoud), liaison; nom propre d'un (ils de
Benjamin, I Par. vni, 6. Dans Gen. xlvi,2I, il est
nommé ipiN.
.TTIN' (ahlwtth), formé de Yhiphil chaldi'eii de rnn
{hhavah); il signilie déclaration, énoncé, teneur d'un
jugement, exposé d'une sentence. Job xiii, 17.
mriN (ahhavah), fraternité, Zach. ii, U.
mriN (ahhoakh), nom propre, 1 Par. viii, 4. Au
verset 7, il est appelé n»nN. Le nom patronymique
est TITIN. Il Sain, xxiti, 9, 28.
n'inN (ahhavaiah), chald. de nm; indice, déclara-
tion. Dan. V, 12.
'DinN (ahhoumai), voisins de feau; nom propre
d'homme, I Par. iv, 2.
TinN {ahhor), du verbe nnn. D'après le sens de
sa racine, il signifie proprement: 1» Ce qui re-
larde, et par conséquent la partie postérieure qui
semble, pour ainsi dire, relarder sur la partie anté-
rieure. Cette signification bien certaine a donné lieu
à plusieurs locutions qu'il importe de constater ici.
Ainsi -nnNa (meahhor), par derrière, II Sam. x, 9;
TinN3 {b'ahhor) en arriére, Prov. xxix, 11. Ou bien
aussi -'IRN {ahhor) sans préfixe dans les deux mêmes
sens, 1 Par. XIX, 10; Ps. cxxxix, 5; Gen. ilix, 17,etc.
— 2'' La partie occidentale, parce que c'est celle que
le soleil semble atteindre la dernière. Job xxiii, 7, 8 ;
Is. IX, 11. — 3» Ce mot appliqué au temps signifie
celui qui vient après, (|ui retarde et ne vient pas assez
tôt au gré de nos désirs, le futur, l'avenir; de là
liriNS, à l'avenir, dans la suite, Is. xli, 25 ; xlii,25.
m^^! (ahlwth), fém., proprement sœur, Gen. xx,
12; 11 Sam. xiii,2. Ce mot, quinese distingue que par
le genre, de nx (ah) frère, se prend, comme celui-
ci, dans toutes les acceptions diverses naissant des
idées fondamentales de sa signification primitive :
ainsi il s'applique : 1° à tous les parents de la même
famille, quel que soit leur degré respectif. Job xlii,
11; Gen. sxiv, 60. —2» Aux femmes de la même
tribu, du même peuple, Nomb. xxiii, 18.— 5* Aux na-
tions, aux villes alliées, Ez. xxvi, 3; Es. xxvi, 5,
6. —4' Par métaphore, on appelle sœurs les choses
qui ont avec nous une liaison étroite ; ainsi, Prov.
vil, 4: Dites à ta sagesse ; vous êtes ma sœur. — 5° En-
fin ce nom se donne comme une marque d'amitié et
de bienveillance. Gant, iv, 9.
tns" (alihaz). Ce verbe signifie : 1» Prendre, apprc-
hendere, Icifiêmsiv, au propre, Ps. lvi, 1; Jug. xii,
6; ou au ligure en parlant de la crainte, Ex. xv, 14;
ou de la douleur, Is. xiii, 8. Nous disons de même en
français : La crainte m'a saisi; la douleur me lient. —
2° Prendre, c'est-à-dire, capturer, soit à la chasse,
soit à la pêche, Cant. ii, 15. — 3° Tenir, ■/.fia.xia, l
Par. XIII, 9; II Par. xxv, 5; Job xvii, 9.-4° Adhé-
rer, être lié, aipsM.hœreo, Ez. xli, 6. — 5° Fermer,
Neli. vil, 3. — 6* Pianchcicr, 1 Unis vi, 10. — 7" Tirer
dehors, arracher, être choisi par le sort, 1 Par. xxiv,
C. On voit que les différents sens île ce verbe ont en-
tre eux une liaison logique. — Niphal exprime géiiéra-
leinenl le passif des si(;iiificaiions du kal. Il Eccl. ix,
12. Mais il signifie plus spécialement se faire le pos-
sesseur de quel(|ue chose, l'occuper, Gen. xxxi, 10;
xLvii, 27; Jos. XXII, 9, 19. — Fermer, Job xxvi. 9.
llophal, être joint, Il Par. ix, 18.
inx ( "/i/i«î ) , possesseur; nom propre. 1' D'un
roi de Juda, contemporain d'Isaie, d'Osée et de Mi-
chée(728 an. Chr.), prince livré du reste au culte
des faux dieux, Il Uois xvi, 1 el II Par. xxviii, 16;
Is. vil, 1, etc.— 2* D'un homme cité, I Par. viii, 35
IX, 42.
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
HTIN ahhuttah), possession. Voyez plus haut.
'Tnx (ahhtiii), iioni propre d'Iioinnie, Neli. xi, 15.
" n'-fflN (ahhaiiah) et W^HK (ahhaziahou), celui que
Jéhovah soutient; nom propre: l'^D'un roi en Israël
(897-805), 1 Rois xiu, 40; H Rois i, 2; les Septante
portent '0/oÇiof.— 2* D'un roi de Juda (884), II Rois
vni, 2i; IX, 16.
ains {ahhuziatn), leur possession ; nom propre d'un
homme de la tribu de Juda, 1 Par. iv, 6.
Tmti {ahhuzzath), possession ; nom propre d'un Phi-
listin, ami d'Abimélech, Gen. xxvi, 26.
.TIN' (ahhali), verbe inusité, dont le son exprime à
l'oreille ce qu'il paraît signilier à l'esprit; probable-
ment gémir, soupirer; proprement faire ah! alle-
mand, (rc/iidi, de ach; latin, ululo; grec, àlvlàiin,
de la répétiiion du cri que les animaux poussent
en hurlant.
in ; (ehhi), Voyez mnN (ahhoah).
inx (ahhi) peut-être pour n'nS; nom propre mas-
culin, IPar. V, 15; vu, 3i.
DK'riN (ahfiiam), oncle; nom propre, U Sam. xxiii,
35; I Par. II, 53.
.TtTiK {ahhidah) , chald. le même que l'hébreu
rn'n {khiiah), énigme. Dan. v, 42. La racine de ce
mot est Tin (hhoud).
n'riN (ahhiiali), ami de Jéhovah; nom propre de
plusieurs personnes citées, I Sam. xiv, 5, 8; I Par.
VIII, 7, etc., etc.
Tin'nN (alihihoud), ami des Juifs; nom propre,
Nomb. XXXIV, 27.
THN (ahhio), fraternel; nom propre, II Sam. vi, 3,
4; 1 Par. viii, U, etc.
TiirriN (Mûhhoud), ami de la concorde; nom pro-
pre, I Par. VIII, 7.
TT3'nK {ahhiloub), frite bicnveillimt ; nom propre,
I Sam. XIV, 3 ; Il Sam. viii, l7, etc.
TlbriN {(ihhiloud), froter nad ; nom propre 3u père
de Jtsapliat, II Sam. vin, IG ; 1 Rois, iv, 2.
D'nx- Voyez un (ofl/i/i).
ma'nx (alMmoth), frère de la mort; nom propre,
1 Par. VI, 10.
^bn'^^< (ahhimelech), frère du roi; c'est le nom
propre de deux prêtres cités, I Sain, xxi, 2; Il Sam.
VIII, 17; mais il e>t probable que c'est le même per-
sonnage dans les deux endroits, et (|u'au lieu de :
Ahhimelech, fils d'Abiathar, il faudrait lire: Abialhar,
fils dWhlnmelech.
T'CTIN" {ahliiman), fraler dont; nom propre, Nomb.
XIII, 22; Jos. XV, 14; Jug. i, 10; t Par. ix, 17.
Vj'n'nK {(ihhimnals), ami de colère; nom propre du
fils tic Tsjiluc, grand prèlre sous le roi David, Il Sam.
XV, 27; et d'un autre personnage, I Sam. xiv, oO.
mn {ahhianj, n. pr. I Par. vu, 19.
m:TlN (ahhinadab), frère noble et généreux; n. pr.
I Rois IV, 14.
Dyj'riN (alMnonm), frire de grâce; n. pr. I Sam.
XIV, :;i); XXV, 45; Il Sam. ii, 2, eic.
nCD^riN 'ahhitamach), ami tecourable : n. pr. Ex.
XXXI 6.
S40
n. pr. d'un chef de Irib»,
Tty'nN {filtliiezer), id.
Nomb. I, 12; ti, 25.
Dp'nx (alihikam), frère de l'ennerrù ; n. pr. H Rois
XXV, 22; Jer. xxxix, 14, etc.
Cnyna {ahhiram), froter alti ; n. pr. Nomb. kxti,38.
TITIN (a/i/iira), frère du mat; n. pr. d'un chef de
famille de la tribu de Nephlbali; Nomb. i,lS; ii, 29.
-irRff'riN {ahhischahar), frère de l'aurore ;n. pr. 1 Par.
VTI, 10.
n5?'nN (ahhischar), frère du chanteur; n. pr. 1 Rois
IV, 6.
Ssn'riN {ahhithophel), frère insipide, c.-à.-d. impie,
n. pr. d'un des amis du roi David, qui avait conjuré
contre lui avec Sun flh Absalon, Il Sam. xv, 16. 17.
sSns' (ahhliib), gras, fertile; n. pr. d'une ville dans
la Irilni il'.\sser, Jng. i, 31.
'briK [nhhlai), n. pr. m. et f. I Par. ii, 31 ; xi, 41 ;
Ex. XXVIII, 19.
nnbriM (ahMamah). C'est le nom d'une pierre pré-
cieuse qui pourrait bien êire l'agate. Les Septante
traduisent àuESuarof , parce qu'on prétend que celte
pierre empêche l'ivresse chez les personnes qui en
sont munies; la Viilg. ameihystus; Josèphe porte
àyJiTriç- La racine de ce mot est, à ce qu'on croit,
oSn (hhalam), songer, parce que celte pierre fait
naître et provoque les songes.
Nn^nu {ahlimalha), Esdr. vi, 2. Ecbatane, capitale
de l'ancien royaume des Mèdes, résidence habituelle
des rois de Pei se. La i acine est ."ran, qui signifie une
citadell.', un lieu fortifié.
'IDPN (nhliasbai), n. pr. Il Sam. xxiii, 34. On n'en
connaît point l'éiyraok.gie.
TiN (ahliar), être, rester en arriére; ensuite lar-
der, hé^iler, différer, traîner en longueur, agir len-
tement. s'appe>antir sur une chose, demeurer, etc.;
Prov. XXIII, 30 ; Job v, 28 , etc.
-f]ii (ahher), .idj. s'applique à tout ce qui retarde,
qui vient après; et j-ignilie proprement, suivant,
l'autre, en opposition avec le pretnier; ainsi Gen.
XVII, 21 : n^n^n nX'2 {baschschanah haahherelh) ,
l'autre année, Cannée suivante. 1 Rois, m, 22, etc. iriK
est aussi le nom propre d'un homme dont il est parlé
I Par. VII, 12.
nnx (ahhar), proprement la partie qui vient après,
la partie extrême, (^e mot, (lUC l'on ne rencontre point
dans sa signification subsianiivc, apparaît «l'ordinaire
dans le discours : 1° Comme adverbe, soit de lieu,
en arriére, derrière. Gen. xxii, 13; soit de lenips,
après, ensuite, Gen. x. 18; xviii, 5, etc. — 2* Coonne
préposition, soil de lieu, après, {marcher après quel-
qu'un), par derrière. Gant, ii, 9 ; Ex. ni, 1 ; soit de
temps, après {après cela est venu, etc.), Gen. ix, 28 ;
XV, 1, etc. — 5° Comme conjonction, après que. IXms
ce dernier cas il est ordinairenienl suivi (le~)C^t. de
celle manière, Tii'N nriN, Ez. xlvi, 1 ; quoiqu'il se
trouve quelquefois seul, Lcv. xiv, 43; Job xlii, 7.
p~'~n!< signifie proprement : après que les choses te
furent ainsi patsées,Qt\\. xv,l4; IlSam.xxiv, 10, etc.
|TTW (ahharon) , 1* ce qui vient après, po»t<-
rieur, Exod. i , 8 : Dent, xxiv , 3, elc. — 2* Ce t(iii
doit venir, en parlant du temps; l'avenir, Ps. xlviii,
14; Prov. XXXI, 25; Jos. xxx, 8. — ô* Le dernier,
le suprême, ce qui termine et. finit, Neli. viii, 10; Is.
«'•'^. 6- , .,,,,,.:, ...
mn!< (ahhrahh) pour riKinN, aprli le frère ; ii. pr.
I l'ar. Mil, I.
'rma (ahharhiml), pou anieinurale, scilicet natus;
11. pr. 1 Par. iv, 8.
''nriN (a/iAare), chaid. comme l'hébreu, après, post,
Dan. 11, 29, iS.
nriN (iihhori), cliald. adj. fem. l'autre. Dan. ii, 59.
l'inN («A/iore») adj. avec TV, enfin, en dernier lieu,
Pan. IV, 5,
n'-flN {ahlmrilh); conime tous les dérivés de la
ménieraeine il signifie proprement ce qui vient api es,
ce qui termine, la partie extrême, Ps; eux, 9. —
1'. Il s'applique communémenl au temps et désigne
l'issue, la fin, la dernière période d'un événement. Job
VIII, 7; xLii, 12; Prov.v, 4. 11 marque aussi l'avenir,
le teinp< futur, ls.,ii, 2; Gen. xlix, 1; Micli. iv, 1;
Nomb. XXIV, 14. — 2° Appliqué aux hommes, il indique
la postériié, les descendants, Ps. cix, 13; Âin. iv,2 ;
Dan. Il, 4.
pnx (ahhoran), chald. autre, alius. Dan. il, 11.
n'J~nN (dlihoraimilh), adv. en arriére, Gen. ix, 23.
D'iBTniTI.s- {alihasclidarp'n'wi), pi. m. Esth. ii), 12;
viii, 9; IX, 3. Satrape, espèce de gouverneur chez les
anciens Perses. Ce moi de sept letires , que les an-
ciens lexicographes nous repiésenlent comme formé
de trois racines, savoir, U?ni<, grand, ,l demeurant, et
n'32. les (aces, les grands du royaume, qui se liennenl
toujours auprès du roi, tt le contemplent en fiace, a été
rendu, par les travaux des savants modernes à sa
véritable origine. Gesenius pense que ce mot n'est
qu'une Iranscripliou hébraïque du Persan kseliatrap,
d'où nous avons fait satrape, et les Grecs îÇaT/5«;rnf.
Quant à son éiymologie.il vient, selon le savant de
Socy, de kscliett, empire, province, et de Ban gar-
dien, préfet, ce qui rend parfaitement compte de la
ronctioii de ces anciens gouverneurs de Perse.
PJSmtynN {ahhaschdarp'mn), cbald.de même qu'en
hébreu. Dan. m, 2, etc.
in~1!i'n« {aliliascliveroscli), Vulg. Assuérus : c'est le
nom de Xcrxès sous une forme hébraïque. Ce mol
dont la forme vériiable et originelle est khschhersche
ou klischrenche , dont les Grecs ont fait Xsparf,.
signifie proprement Lion-roi; Estli. i, 1 ; Esdr. iv, 6.
U>")ttTIN {akliaschroscli), Esth. x, 1 ; le même que
le précéde.nt.
VnnitTIN (ahliasclitari), muletier; mot d'origine per-
sane; et nom propre d'un des descendants de Juda,
1 Par. IV, 6.
DUinUTlN (ntitiaschCraiiim), mol persan hébraisé;
i» furme naturelle est ekoctiter ; il signifie mulet;
Esth. VIII, 10.
nriN {ahliatli), fem. de "Tils, une, Voi/m ce mot.
•i3K {at) de la racine TDTSM, substantif qui signilie:
i* un son léger, un murmure , un faible {^émis-
»N 542
sèment, plur. D'en, murmurateurs; Sepianie vrapo-
licoiriiç; c'est proprement, dans l'acception présente,
celte espice de ventriloques qui par le frôlement des
mains imitent la voix humaine, Is. xix, 3. — 2* Due
démarche lente, un cours tranquille, une conduite
dont la lenteur est le principal caractère. En ce sens il
se prend adverbialement, et signilie selon les circon-
stances : leniemeni, modérément, avec douceur, I
Bois \xi, 27 ; Jer. viu, 6 : Il Sam, xviir, S ; Job xv, I ! .
ITDN (alad), racine inusiiée, qui en aralie signifie
affermir, rendre ferme, stable ; elle forme le dérivé
suivant :
1T3N ( alad ). C'est une espèce de ronce très-pi-
quanie dont la fleur est très-agréable. S. Jérôme
le traduit par rhamnus, Ps. lviii, 10.
"■C« {eioun), m. fil, toile, de la racine TQ». Il ne
se lit qu'une seule fois, Piov. vu, 16, où il est purlé
de vô:emeiit ou couverture lissue de fil d'Egypte.
Il paraît que les tissus d'Égypie étaient en aussi
grande réputation que nos tissus cachemires. Quoi
qu'il en soit, le peu d'usage de ce nml ne rend que
probable le sens que nous lui donnons ici. Si cepen-
dant on accepte celle signification, on pourra faire
dériver du mot hébreu, o9ov», drap, linceul ; îSava,
petites, ficelles; 'ABnvn, surnom de Minerve qui la
première a ourdi la toile.
^SQii (Mat), racine inusitée. Elle signifie en arabe
tendre un léger son ; gémir comme le chameau fati-
gué, comme les entrailles du voyageur aff mé. Ce
sens primitif a donné naissance à une set onde signi-
fication qui a paru comme la première dans le dérivé
UM (coyei plus haut ). Cette racine en effet signilie
en second lieu.s'avancer à.pas lents et pénibles comme
le voyageur harassé de fatigue, mourant de faim.
D'L:K(a(an»), fermer, clore, boucher, Prov. xvu, 28.
ÎTSKtiCaii), racine innsiiée. Probablement lier,
ra.ssenibler comme le tisserand. Le verbe arabe cor-
respondant signifie, lier les cordes d'une tente.
TCN (atar), clore, fermer, Ps. lxix, 16. — De là
vient 0\ipx, porie; turo, obtura, fermer; ârep, prép. ,
qui exclut, qui ferme, sans.
~)QN (ater), [ermé, M, muet; n. p. Esdr. ii, 16;
Neh. VII, 21 elc.
1'i:;N [itter), fermé, lié, empêché. Ce mol s'applique
ordinairement au mutisme.
iK (d), consir. 'N («); adverbe d'interrogation,
où, eiiquel lieu? ti6i,«6iH(im.' Gen. m, 9; Ex. ii,20
etc. Quand il se trouve joint aux adverbes et aux pro-
noms, il perd sa signification propre et ne conserve
plus qu'une vertu inlerrogative ( viin inlerroifati-
uam) qu'il communique aux mots qui l'accompagnent
(compar. l'allemand wo, où, dans uioher , uioliin, tvo-
von, etc.). Ainsi 1» m 'K , (« îcA) qui? quis? Eccl.
XI, 6 ; I Rois XIII, 12. — 2" .-ra i« (c mi%zeli) d'iiri,
unde, Gen. XVI, 8; l Sam. xxx, 13; etc. — 3*nNtS 'N (-;
latotli), pourquoi? cur, quare {qua re)"! Jer. v, 7. —
Il se joint encore à certaines particules, pour former
avec elles un seul et même mot, qui acquiert par cette
réunion une signification inlerrogative ; par ckciu-
545
DICTIONNAIRE DE L\ LANGUE SAINTE.
Ui
pie: y H («■<:/i),n3'N {eiiiali), no'N (echoh), nS'N
{epholi), voyez ces mots à leur rang alphabé-
tique.
\s- (i), contracté pour i"is, («f"), signifie proprement
et premièrement une lerre habitable. C'est le sens
qu'il faut d(inneràce passage célèbre d'IsaiexLii, 15 :
D"xS riT^rU TQîyi (v'içainti n'haroth dim). Je con-
vertirai les /leuvrs en terres Itabitables. M. GUiire en
coniu.<ttaiit celte Iradiiciioii semble s'être mépris sur
son setis véritable ; M. Drach, dont nous adoptons
le sentiment, paraphrase ainsi le passage cité plus
haut : Fervente irœ meœ ardore omnia destruam
alaue convertam ; ila ut fluviorum alvei , déficiente
aqua , fiant terra sicca , cujus siccitas quasi terrœ
domibus œdificandis aptœ. Dans le feu de ma juste co-
lère, je détruirai et renverserai tout : les fleuves se-
ront à sec, et leurs lils desséchés seront comme la terre
ferme sur laquelle on peut élever des édifices. —
2° Terre habitable, entourée d'eau, ou seulement bai-
gnée par les eaux de la mer, Is. xx , 6 ; xxm ,2,6;
Jer. xLvii, 4, etc., etc.
'N. Soit que de la significalion d'une île, on ait
passé par métonymie à celle des bêles féroces qui
l'habiteni; et de celles-ci aux hurlements qu'elles font
entendre la nuit, soit (jue ce mot ait une racine par-
ticulière, ou plulot ne ^oil que l'imitaliuM du cri aigu
de certains animaux, toujours est-il que le sens pro-
pre de ce mot, qui ne se rencontre qu'au pluriel D^'N
{iim) Jer. xiii, ïiS; xxxiv, 14, est, vociféiation, cla-
meur, hurlemeni ; ei puis l'animal qui hurle entre
tous les autres, le ciiacal, dont le cri nocturne res-
semble aux vagissements d'un enfant; mais parce
que ces cris, ces hurlements, dans l'opinion des peu-
ples superstitieux, présageaient quebjue malheur,
^K comme '1^ (oi) esl devenu une exclamalion de
menace et d'eûVoi ; ovai, vœ, Eccl. x, 16; iv, 10.
'K (i) Ce mol, qui, ainsi que le précédent, vient de
ri'.N, est encore (me particule privative qui correspond
pai faitempnt aux particules inséparables des langues
indo-germaniques a, an, un, in, auxquelles il ne faut
peut-iire point chercher d'autre origiLie, Job xxii,
ÔO; I Sam. iv, 21, etc. 'N est pour ]'t< dont il n'est
que l'abrégé. Voy. ym-
a'N (fliu'O. êlreoppnsé, ennemi, persécuter. Ce verbe
qui no se trouve (;u'une fois dans un temps fini, se
rencontre au contraire fréqueuimcnt sous la forme de
participe a'iN (oiet) adversaire, emiemi, Gen. xxii,
17; XLix, 8; fem. n^'lN {oiebeih), Mich. vu, 8, 9.
rQ'N {ebali), f. inimitié, Gen. m, 15; Nouib. xxxv,
21.
TN (uiud), racine inusiléc, voyez llx (oud).
TN cl xs («d), vapeur, exhalaison, brouillards,
«nages. Ce nom leur vient de ce qu'ils pèsent sur la
leirc, ou bien encore parce ([u'ils l'enveloppent et
semblent la protéger, Gen. ii, 6, Job xxxvi, 27. —
2* poids, lardcan pesant dont on est écrasé; niéla-
phori<|ucmeiit infortune, calamité, Ps. xviii, 19; Job
XXI, 50, peste, fléau, Job xviii, 19; xxt, 17 xxv,
12.
rt'N {aiiah) pour n'iN, de la racine ,TK. 1° Pro-
prement clameur; puis un certain oiseau criard ,
rangé parmi les animaux immondes, Lev. ii, li; Job
xxvn, 7. Selon les LXX et la Vulgate, c'est le v.iuiour
on le milan, selon d'autres, c'est la pie ou la cor-
neille. — 2° Nom propre de plusieurs personnes ci-
tées, Gen. XXXVI, 24; Il Sam. m, 7; xxi, 8.
n'K iaiieh), comme >N où, ubi ? Gen. m, 19 ; .tviii
9, etc.
3VK {iiob), n. pr. de ce saint personnage non
moins célèbre par les souffrances de tous genres aont
Dieu l'éprouva, que par la patience héroïque avec
laquelle il supporta ces maux. Son nom lire de i'K
signifie ft'/iit qu'on (rai(e en ennemi. D'autres le fon»
venir de l'arabe; mais notre sentiment est le plus
probable.
SaVH (lî'bel) , ile non habitée, par contéquent in-
tacte, sans souillure, vierye d'habitants. C'est le nom
d'une femme (Isakelle) qui s'est rendue fameuse par
son idolâtrie et la persécution qu'elle fit souffrir aux
prophètes, I Rois xvi, 51; xviii, 4, etc.
n•r»^< {ezeh), oii, Job xix, 24. Mol composé ainsi que
nous l'avons dit plus haut (in)-
yn {ech), corament, de quelle manière, Gen.
XXXIX, 9.
noiN (echan), a tous les sens, de yH; Deut. i, la;
Canl.i, 7; Is. I, 21.
ns'N [echoh), où, ubi, sans interrogation ; il ne se
trouve que dans ur, seul endroit, Il Rois vi, 13.
r[jyii (echachah), comment? Cant. v, 5; Eslh. viii,
6. Mot composé de ^f< et de T\22 , qui n'est que n3
redoublé.
S'x. Voyei la racine SlN-
S'N {aiial), ce mot, qui parait n'être que l'inten-
Sitif de S'N, exprime proprement un bélier de haute
laille, un grand cerf, Deut. xii, 15; xiv, 5; Is. xxxv;
fém. nS'N, nS'N, une chèvre sauvage, une biche
Les LXX niellent partout fkafoç.
S\s! {ai!), m. 1* bélier, ainsi nommé à cause de la
forme recourbée de ses cornes (Foy. SiN), Gen. xv,
9; Ex. xxv, 5; Job xlii, 8. — 2* L'encadrenienl orné
d'une porte, avec colonnes, frises et socles, I Rois
VI, 51 ; Ez. xLi, 5, etc. ; et pariiculièremenl le chapi-
teau qui se rapproche par sa forme des cornes du
bélier.
S'N {eial), m. vaillance, courage, vertu, Ps.
LXXXVIII, 5.
H''N («'), proprement fort et robuste. Mais parce
que la force esl d'ordinaire le caraclèrc spécial de
ceux qui sont à la léteet commandent, H'N signifie:
r les grands, les princes, les premiers du peuple,
Ex. XV, 15; Ez. xvii, 15; 11 Rois xxiv, 15. — 2" Mé-
taphoriquement, le chêne, parce que t'est le plus dur
et le plus fort de toutes les essences; le lérébinlhe,
parce que cet arbre est comme le premier des arbres
verts, Gen. xiv, 6; Is. i^ 29; lvii, 5; lxi, 5.
nS'N , nS'K , voyei H'N.
l'hiH {aiialon), plein de cerfs; n. pr. : 1' d'une vill«
léviliquo de la tribu de Dan, Jos. x, 12; xix, 42, etc.
ut fM
— 2* d'une autre ville de la tribu de Zabulon, Jug.
XII, 11.
pS'N (eton), force, chêne; n. pr. : 1° d'une ville de
la iribu de Dan, Jos. xix. 43; 1 Rois iv, 9. — 2° De
plusieurs personnes dont il est parlé, Geii. xxvi, 34;
XXXVI, 2; XLvi, U; Jug. xxi, 11.
mS'N {etoih) et nS'N (eUilli) , proprement un lieu
planté d'arbres, un lieu ombragé. C'est le iioni propre
d'une ville d'Mumée, I Kois ix, 26; Il Rois xiv, 22.
Josèplie l'appelle 'Et>a«n , Puiléinée "E).aua, Pline
Œlœna, et les modernes Gelena.
nV-iN (eialoutli), comme S'N, force, vaillance; et
par mélapliore, un secours, Ps. xxii, 20.
dS'N (etam). Ce mot désigne un certain ornement
d'arcliiiecture qu'il n'est pas facile de délerminer ;
peut-êlre esl-ce la volule ou la cymaise, doni les for-
mes contournées se raliaclienl assez bien à la signi-
fication radicelle du mot ; Ez. xl, 7.
dVn (e/ini), planté d'arbres; n. pr. d'une st:Uion
des Israélites dans le désert, Ex. xv, 27; xvi, 1;
Nomb. xxxiii, 9.
:S'N, cliald. arbres, Dan. iv, 7.
nS'N , voyez n'.S'X
nS^N, voyez S'N. P^irnii les passages où ce mot se
renconire, il en est un qui a exeicé surtout la saga-
cité de tous les interprètes; c'est celui qui sert d'in-
scription au ps;iuine 22 selon l'iiébreu, ei 21 selon la
Vulgaie. Celle-ci traduit par snsceptione matulina ,
d'autres tur /a force de l'aurore, quelques-uns sîo'
l'étoile du matin. Pour nous, si l'on nous permet
d'exposer notre sentiment , nous pensons que ,
d'après l'usage du style orienial, qui compnre sou-
vent les rayons du soleil aux cornes d'un cerf,
le passage en question doit se traduire ainsi , sur
te soleil de l'aurore, c'est-à-dire, le soleil levant.
Celte inlerpiéiaiion panlt d'auianl plus vraisembla-
ble, que le psaume est tout entier consacré à dé-
peindre les souffrances de Jésus-Clirist et les bien-
faits qui en devaient résulter. Or, on sait qu'eu
mille endroits de l'Ecriture JésusClirist est appelé
le soleil levant, le véritable soleil dont l'éclat éblouis-
sant devjit chasser les lénébres du inonde.
D'N (aiant), innsiié en bébreu; en chaldéen, épou-
vanter, effrayer. Ce sens a passé dans les dérivés.
D'N {aiom), lém. ni'N, adj., terrible, formidable,
propr. qui effraye, Habac. i, 7 ; Cant. vi, i, 10.
rra'N {email), la terreur, Deut. xxxn, 2.'». Ce mol
fe |irind d'ordinaire; dans un sens actif; ainsi Prov.
XX, 2 : La terreur du roi, c'est la terreur ([ue sa ma-
jesté inspire; Job xxxiii, 7 : Ma terreur, c'e>t celle
que fait naître ma présence. Le pluriel D'a^K (emim)
signilic : 1* les craintes, Ps. i.xxxvni, 10. — 2* Les
idoles devant lesquelles le paien tremble et s'incline,
Jer. L, 38. — 3° Les Einéens, célèbres dans l'aiili-
qiiilé par la grandeur énorme de leur taille, Gcn.
XIV, 15. On croit que ce sont eux qui ont occupé
les premiers la terre muabiti", Deut. ii, il.
J'N (in), racine inusitée qui a la iiiènic signilication
que J1K (oiin).
IKTiH 546
Vk, proprement néant, défaut, vide, Is. xl, 23;
mais le plus souvent il lient lieu de la négation, avec
celle particularité remarquable qu'il comprend alors
le verbe être dans sa signification négative. Ainsi 7'N,
comme adverbe, ne veut pas seulement dire : non,
mais non est, non erai, non fuit, selon les passages
où il se trouve; Nonib. xiv, 4-2; I Rois vin, 9; 1 Sam.
IX, 4, etc., etc. — Joint aux préfixes, il redevient
subslaïuifet reprend sa signification originelle. Ainsi
rm {b'en), proprement dans le défaut, Prov. viii, 24;
i'N3 (c'en), comme rien, presque, Ps. LXXiii, 2; ruS
(l'en), à qui n'a rien, U. XL, 21); Neli. vin, 10, etc.
rx (ttin) n'est que la particule 'N, 'N, avec un nun
épeniliéiique, oit? Gen. xxix, 4, et ailleurs.
]\X (in) pour If^n (aen), négation inlerrogalive,
I Sam. XXI, 9.
"rt'> 'N , voyez -iTfjns'.
nS'X (ephah), quelquefois nSN, mesure pour le
grain d'une capacité égale à celle de 51,79 de nos
litres, Ex. xvi, 16. Ce mot n'est pas hébreu; il est
emprunté de l'égyptien, aussi bien que la mesure
qu'il désigne. En cotte langue, la racine uir, «wt si-
gnifie nombrer, mesurer, d'où aini, nS''K.
HE'N (epkoli) . mot composé de 'n, et de ns kic,
ita, où ? Is. XLix, 21.
HE'K comme NTS'N, entièrement, ainsi, Jug. ix, 5S.
U'N (iscli), bomine. Il signifie 1° un homme en
général, comprenant le mâle et la femelle, Ex. xix,
13. — 2° Qui, chacun, queli|u'un, Ex. ii, 1. — 3* Le
, sexe masiulin dans chaque espèce d'animal quand
'on y ajoute le féminin, Gen. vu, 2. Virgile a dit:
\'ir gregis ipse caper. — 4° Un mari, quand il est
nommé avec sa femme, Gen. m, 7. — 5° Un homme
doué d'un esprit viiil, un homme grand, fort, coura-
gi'us, inagnaniine; en ce sens, c'est le t'ir des Latins,
râvn/> des Grecs, le mann des Âllem. — 6° Excellent,
eiiraordiiiaire, expert dans quelque faculté, art,
vertu on vice, I Sam. xvii, 34. — 7° Habitant, pos-
sesseur, niaitre de quelque chose, Jug. xix, 1. —
Quant à l'étymologie, ce mot n'en a point, et lait
partie du petit nombre du noms primitifs dont
nous avons déjà donné quelques exemples. CN est
pour r;N; on a dit rwa pour ntt?:N, et puis U?'N, qui
a peut-être passé dans le grec ïV , d'où s'est formé
le latin dis, t'ir, homme. De u?iN s'est formé un verbe
qui n'est usité qu'à Vliitlipael.
Itft'lxrn (itlioH-hesch) , il s'est conduit en homme;
ànSpiÇto-Sai, alb.'rn. sich ermanncn, Jos. XLvi, 8. Nous
disons ilans le même sens, mais en deux mots :
Soyez homme, cl les Latins : Prœsta te virum.
nu,'2~tt?'N I isch bosclieth), homme d'humiliation,
homme humilié; nom propre du fils de Saul, Il Sam.
il, III, IV.
't^^\V>i (ischhod), homme de gloire ; n. p. I Par.
VII, 18.
pil''N (i«c/io'i)i dimiiuitif de tff'N* (isch); propre-
mcnl, un petit homme; suivi de J'y (ain), il signifie
la pupille de l'œil , puce ipie l'iniage i[ui se peint
dans celte partie des yeux e^i excessivement petite.
sa DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE
Le latin pupitta rena assez'bîen celle pensée; il veut
dire tine petite poupée, une petite flile. Les Grecs
disent mpri, vierge, nymphe, parce que, disent quel-
ques-uns, l'image de la vierge parait-dans la prunelle.
'tU'N (ischaii pour '©>.
pn'x (Hlion), pour p'nx (iîftion), entouré, Ez. xiv,
15. De la racine nnx-
*n\S (!(/iai), cliald. a la même significaiion que U.»'
f.' est, il était, et tous les autres temps dii verte éire,
duiit il prend les différentes acceptions, selon les plira-
sesoù il se trouve. Dan. v, 11, m, 18. Cependant sa
fonction la plus ordinaire est d'exprimer l'existence
pure ei simple.
■'n'N nom ^r. voyez 'nx.
HnTT'N {iiliiil} pour '-;n 'nx, Dieu est avec moi;
nom propre ciié, Prov. xxx, 1.
■"^rn'N (ithamar), terre des palmiers; n. pr. du plus
jeune des fils d'Aamn, Deul. vi, 23; xxviii, 1.
Tn'.s ( eihaii ) et TPN (eilmit) dint la racine est '.ly
{iaihan), ou selon d'autres, r'N, i! est éternel. —
Adj. dont le sens premier est, éternel, perpétuel :
il se dit surtout de l'eau qui coule sans jamais s'ar-
rêter ni tarir, Am. v, 24. Subs. il signifie 1* éternité,
perpétuité;, et s'applique également au cours inces-
sant des eaux , Ex. xiv, 27. — 2° Fort , robu>te,
comme l'est une chose qui ne finit point, Jer, v, 15.
Les princes et les grands sont désignés par ce mot.
Job XII, 19. — 5° Dur, tenace, qui résiste à l'injure
du temps ; c'est encore une variété de h significa-
tion iirimilive; il ^e prend au propre et au ligure,
Prov. xiii , 15. — 4^ Enfin par une applicaiion du
sens précédent, on appelle ainsi une pierre, un ro-
cher dont le caractère particulier est la dureté et la
ténacité, Mich. vi, 2. — Nom propre d'un sage dont
il est parlé, l'Rois v, 11, et auquel est attribué Je
Psaume 89.
^N (ach), toutefois, mais, assurément, certes, du
moins, seulement, Ps. lxviii, 22.
ILS (achad), racine ijiusiiée, qui, comme ses
liomogènes Tpv, "N parait signifier, lier, puis for-
lifier une ville, l'entourer comme d'un lien qui la
protège.
12H (achad), ligature, c'est-à-dire, fortification, fi-
tadclle fondée, château; c'est le nom propre de la
ville bâtie par Nemrod, Gen. x, 10. On ne sait où
ge trouvait cette ville des premiers âges; et les sa-
vants n'ont encore donné sur sa position que des
conjectures trop incertaineë pour trouver place dans
ce dictionnaire.
313N ( achiab ) avec N proslhétique , pour ;'d
(c'2'ii),adj. niciitcur, trompeur; opposé de '[n'N, il se
dit particulièrement du l'euve dont l'eau tarit ù
certaines époques de l'année, et trompe ainsi l'at-
tente du voyageur altéré, Jcr. XV, 18; Mich. i, 14.
' a^CN ( achùb ) comme 213n ( achxab ); n. pr. de
deux ville», dont l'une était située dans la tribu
d'Asser entre Tyr et Accoiie, Jos. xix, 2i), (Gr.
'ExSiTiTtK, aujourd'hui D.siL); et l'autre dans la tribu
rie luda, Jos. xv, 44; Mich. i, 14.
548
TtaN (achzar) de -iT3, briser ; adj. qui signifie:
l'fon, audacieux. Job XLi, 2. — 2* Dur, cruel, Lam.
IV, 5; ennemi, Job XXX, 20. — 5* Enfin, violent,
en parlant du poison, Deul. xxxii, 33.
'~t;N (achzari), comme ie précédent, dur, cruel,
Prov. V, 9; xvii, H ; Jer. vi, 23; atroce, épouvan-
table, Prov. XVII, 11.
TDi-njiiiachz'riiouth), formé de l'adjectif précé-
dent, cruauté, atrocité, Prov. xxvii, 4.
rnKK (nchilah) deHzN, nourriture, IRoisxix, 8.
C"DN {acfiisch), de ia racine ir:x; nom propre
d'un roi Philistin du temps de David et deSalomon,
1 Sam. XXI, 11; xxvli, 2; 1 Rois n, 39.
^DX (achat), manger, consommer, absorber, dé-
vorer, Doui. xxvii, 7 ; 1 Sam. ix, 13.
Niphal SdsJ fut. '^:n', êire mangé, pouvoir
être mangé, être propre à la nourriture, Gen. vi, 20.
Méiaphor.quement il signifie être dévnré par le feu,
Zath. iK ,14. — Piel, consumer, dévorer. Job xx,
26. — Puai, être consumé par te feu, Neh. ii, 3,
15; ou par le glaive, Is. i, 20. — Uiphil^—nAT], fni.
S'3N', faire dévorer, engager à manger. Os. xi, i;
Ez. XXI, 33. Mais le sens le plus commun de celle
conjugaison est , donner à manger, rassasier, Ex.
XVI, 32; Nomb. xi , 18; Deul. viii , 16; Is. xux,
26, etc.
Le clialdéen a la même signification que l'hé-
breu H'3.^ ( achal ) et de plus calomnier, accuser,
Dan. 111, 8; vi, 25. Voilà pourquoi le démon est ap-
pelé en syriaque KS~iw '"'ZK (achd kartsa ), c'est-à-
dire, l'inventeur d'accusation, le calomniateur par
excellence.
Ssx (ochel), proprement le manger, tô yàyitv,
Ex. xn, 4. — 2° Tout ce qui sert de nourriture est
appelé de ce nom, Gen. xiv, U ; xli, 35, etc.
^ZH (tichal), n. pr. d'Iionime, Prov. xxx, 1.
rhza (vchlah), f. nourriture, Gen. i, 29; ti, 21.
pN (acheu) est proprement l'infiniiif absolu de la
conjugaison hiphit, du verbe r: (couh), pour 7;,i;
proprement, établir, confirmer; l'usage en a fait un
adverbe d'affirniaiion : certes, en vériti, assurément,
is. un, 4; Gen. xxviii, IC.
ti;N ( uchaph ) signifie proprement >'airaisser sous
un fardeau pesant, puis imposer un fardeau. Il sem-
ble que ce mol prononcé comme il doit l'être, ex-
prime le gémissement pénible que pousse celui que
l'on charge lourdement.
E|3K (echeph), proprement fardeau, et par n^éta-
phore , autorité, Job xxxiii, 7; comme en français
nous disons d'un homme grave, cl dont le sentiment
nous entraine : Cest un uomnted'uii grand poids.
•^ZK (achar), racine inusitée en hébreu; l'arabe
signilie creuser (jouir).
n3N (tccnr), laboureur, celui qui cultive et creuse
la terre , Jer. u, 52; Jocl. i, 11; is. lxi , 6. Les
Grecs, de ce mot ou de sa r.icine, ont fait àr/pot,
ager; les Goilis, akr ; les Allemands, Acker.
'^3Si(fle/Mc/iap/i). de la racine Ti';, hallucination.
5W IK
fascination; n. pr. d'une ville de la tribu d'Asser,
Jos. xu, 20; ïix,25.
S« (al), primiiivenienl subslanlif, signilie propre-
iiienl le itéunt, te rien; mais il Jic se rencontre qu'une
seule lois en ce sens, Job xxiv, 25 : Qui pourra met-
ire SnS [t'ai) au néant mes discours, qui pourra me
prouver que j'ai tort? iwAn, l'acception la plus com-
mune de ce mot est celle d'un adverbe de i égation;
il éi)uivaui alors au /xn des Grecs, au ne di'S Latins
dons les différentes fonctions de ces mots; Ilnlh i,
15, Il Hois VI, 27.
Sn ( al) esl encore l'article arabe qui a passé dans
quelques mois hébreux , comme TIdSn (almodad),
Cnp-IH {alkouni), etc.
'-1N (et) est proprement le participe du verbe His*
ou S'x. il signilie : 1" fori, robuste, brave; un bé-
ros, Ez. XXXI, 11 : s'ia Hn le héros des naiions, en
parlant de Nabuchudonosor, Jos, ix. S; Job XLi, 17.
— 2° Dans un sens nominal et abstrait, lorce, puis-
sance, ain^i, Gen. xxxi, 29 ; 'T SnS U.' il est en ma
puissance, proprement 11 e:^t au pouvoir de mes mains,
coiunie nous disons en Irançais : fai en main.
Quelques-uns traduisent, mon bras sera mon Dieu,
dans le même sens que ces paroles de Maxence :
dextra mihi Deus, Énéid. x, 773. Mais cette tradu-
ciion ne peut point s'appliquer à tous les passages
où la même locution se rencontre : M. Glaire a pro-
p0i>é un nouveau sens dans son dictionnaire hébraii-
que. Scion ce savant 'T SnS U?' sigid(ierait:^/CT<;r la
main vers Dieu, prendre Dieu à témoin, jurer, protes-
ter; mais ce sens est encore moins satisfaisant; il
faut donc s'en tenir à celui que nous avons donné
plus haut, et considérer ces mots comme un vérita-
ble bébraïsme, Prov. m, 27; Mieh. ii, i, eic. —
5° Dieu, parce qu'en lui se trouvent à un degré inlini
la force et la puissance. Ce nom s'emploie peu en
prose, et partout où il se trouve, il est suivi d'un
mol (|ui lui .«en de qualilicatif, qui au moins le dé-
termine, comme Gen. xxxiii, 20; xlvi, 5; Jos. xxii,
32. Dans la poésie au contraire il est très-usité, et
il est peu de psaumes, par exemple, où il ne se ren-
contre plusieurs fois, Ps. xviii, 51, 53, 48; Job
viii, 5. He t(ms les sullixes, un seul lui est adjoint
dans l'Écriture, c'est celui de la première personne :
on dit 'bx mon Dieu! Ps. xvni, 3; xxii, 11 ; mais
on ne voit nulle part, -jSx, "aSx, etc. — Quoique ce
nom ne convienne proprement et pleinemenl qu'à Dieu
seul, le puissant, le fort par excellence, cependant,
par un abus commun à toutes les langues, on l'appli-
que encore aux fausses divinilés du paganisme, Is.
XLlv, lO, 15; Ps. Lxxxi, 10, et généralement à tout
ce qui, dans l'estimation des hommes, se trouve
avoir quelque excellenee; de sorte qu'on a lini par
appeler l)ieu Hn les êires mOme inanimés, pnur eu
expiiuicr linéique qu.ilité éminentc : ainsi Hn 'tnN
(nrze el), Ps. lxxx, 11, signilie moins un cèdre de
Dieu, qii'uM cèdre d'une prodi(jiaise hauteur; inn ^
^Kirtrrc et), Ps. xxxvi, 7, des monliiijnn Irèsilevées,
Me. etc. Cet liébraïsine reuiarquable se retrouve,
■^ SSn
comme une tradition primitive, dans les plus an-
«iens poètes grecs. Rien n'est plus fréquent dans
Homère et Hésiode que les expressions telles qae
les suivantes : âl; Six, Sîa AaxsSatfiMV, etc.
Le pluriel D^S.^( e/tm) signifie d'abord les héros,
les forts, et ensiiiie les tlienx des nations eu opposi-
tion avec le dieu véritable, D'S.s Sn, Dan. xi, .'6, le
Dieu des dieux. Il semble qu'on a .appliqué ici "à
Dieu la même tournure que dans '"jN'mT les ntoii-
tagnet de Dieu, poin- en exprimer la sublimité el l'ex-
cellence. Quant à l'étymologie de ce mot, Sx, bien
que nous l'ayons considéré, à l'exemple de tous les
■lexicographes, comme une dérivation de la racine
SlNS nous avouerons néanmoins que tel n'est point
notre senlunenl. Il nous semble queSs" est un «ot
primilif rangé par les grammairiens sons une racine,
avec laquelle il n'a qu'un rapport de sens fortuit;
nous croyons même que ce n'est que le pronom en-
core usité en arabe et en bébreu sous la fo.;ue Sk;
il signiiierait donc proprement lui, manière éner-
gique et sublime d'exprimer le déterminé par
excellence. Celte opinion présente d'autant plus de
vraisemblance, que les Hébreux ont toujours eu une
si grande vénéraiion pour le nom de Dieu, qu'ils
évitent de le prononcer partout où ils le rencontrent;
qu'il ne se trouve jamais en prose sans éire accom-
pagné d'un mol qu'il détermine, comme te fort, le
sublime, etc., ainsi que nous l'avons vu plus haut,
et qu'enfin rien n'est si commun dans les anciens
poètes grecs, el même dans Platon, que de voir dé-
signer la divinité par le pronom démonsiratif.
Sn (et), forme abrégée de nVj* (elleh), pronom dé-
monstratif lui, elle, lie tous les genres et de tous les
nombres. Il ne se trouvequcdansle Penlateuque eti
Par. XX, 8.
Sn (el), probablement le même que le précédent,
mais dont l'usage a détourné un peu la signification
primitive, ne se rencontre que sous la forme con-
struite , rarement et poétiquement 'Sn (ele). Job
lit , 22 ; V , 23. Son sens propre parait être une
tendance ou direction vers un lieu ou une chose; et
il est remarquable comme cette signification rentre
logiquement ilans celle du pronom démonstratif;
car celui qui montre, lonrne et dirige son regard et
son attention vers l'objet désigné. — Comme prépo-
sition, il exprime toutes les différentes relations du
latin ad dont il est peul-être la véritable origine (ud
pour an, pour al ). Ainsi on se sert de Sn 1" [tour
se tliiigcr vers nu lieu , ad henm , nu vers nu
objet cpielconqne, ad aliquid, Gen. vin, 9; 11 Uois i,
15; Is. xxxviii,2;Gen.iv,i, 5; Os. xii,7. — 2* Pour
se tourner contre, ad Pergama, Virg.; Gen. iv, 8;
Is. 111, 8, ele. — 3" Pour atlciiulre à nu but, ad
hanc dieni, Cic. «if rptr/jn nfiéfiav, Jer. l,l, 9; Job x,
2j;Gen. 0, IG. —4° Pour entrer dails «n lieu, ad
multam noctem, V.\e ; mais alors il se traduit mieux
pariH, Allem. iuii'ii. An;;!, inlo, comme (Jeu. viii, l>,
n'n >^•, »» domum, duns la maison ; Gen. xix, 5; H
Sam. V, 8, Pic. — 5" Pour ajouter, ud htec mota ac
8SI
cedil, Cic. nous traduisons alors outre, excepté, ou-
tre ces maux, il m'arrive, Lev. xviii, 18; Lam. m,
^1 etc. 6* Pour exprimer la relation d'une cboseà
une autre, i/«od ad rem aUinel,(ie la cause à son effet,
respectus causœ ad tffeclum.àcause de,Y.i.\uv, 7; Il
Sam. XXI, 1; 1 Rois xiv, 5.— 7*Pour montrer la ressem-
blante d'une chObC avec une autre, selon, ad morem,
Quint., Jos. XV, 13 ; xvii, 4. pM-z^N, 1 Sam. xxvi, 4, ad
certitudinem, pro cerio, pour cerlain. Ou voit que dans
toutes Ces significations, se trouve implicitement
renfermée la notion d'un mouvement quelconque
vers un lieu, vers un objet, vers une règle, c'est là
en effet ce qui caractérise celte particule. Quant aux
passages as>ez nombreux où elle paraît s'en;ployer
sans mouvement, et pour exprimer le repos dans un
lieu, ad tocum vel in toco, il faut les considérer
comme des idioiismes dont on irouve des exemples
dans plusieurs autres langues : eh en Grec se
prend quelquefois pour h : ainsi, Soph. Aj. 80, éç
So>ou? fiÉvEiv; Tliéocrite xxii, 203; Hérod. m, 51,
xûaBai tîf ; Piaule a dit en latin : jacere in tmtra;
nous disons très-bien en français : être à la maison,
demeurer à la campagne, quoique la préposition à
exprime pir elle-même le mnuvement et la direction
vers un lieu. Ainsi sous le rapport 'le non-mouve-
ment '-îN signifie : 1° cliez, auprès de, comme i
Rois Xlll, 20 : 7nStyn~S.S* ;W yiîaiat Trpof TpàrsÇav,
sederead mensam,étreàiable, Jer. xLi, 12,elc.Comp.
ad me fuit, C\c.; ad uliquem cœnare, Gell. — 2°dans,
sans mouvement, Deui. xvi, 6 : DU/ DIpOTSn, in
loco, ibi; Gen. vi, C, etc.
rhti {etah) , térébinthe ; nom propre , masc. I Rois
IV, 18.
tZfUjSK (elyabisch), mot composé de \L"i2i, glace,
xciio-TaWof ; arab. congelé, et de Tarlicle Hn (e/),
pour ^N («/) ; joint à |aN, UTUjSn ''KK, il se traduit
par grêle, proprement pierre de glace, Exod. xiii,
H, 13; ixxviu, 2i.
D'QuS.s (atgouiiimim), voyet D'iQbx.
ll'-N (eldad) Théophile; nom propre m. Nomb. xi,
26, 27.
"SiSn {eldaali) Théoclet; n. pr. du fils de Madian,
Gen. XXV, 4.
nbx {abah), racine inusitée en bébreu ; en arabe,
honorer, adorer la diviniié, et de là, être frappé de
stupeur devant la majcsié de Dieu. Ge verbe est dé-
iioininalif et vient de H.s", Dieu. Compar. OcKOfiai,
fisiÇu OetàÇw de (dtà;.
nSn (d/u/i) de SiN {oui), proprem. eue rond; par
conséquent, être épais, éire gros et gras.
n'^N (n/fl/i). Ce verbe est dénominalif , et vient
encore de ^N (el) Dieu; proprem., prendre Dieu à
léinoiu, 1" soit de la vérité de ce qu'on avance, c'est-
i-dire, jurer, I Rois, viii, 31.— 2° soit de ses souf-
frances et de ses malheurs, c'est-à-dire, se plaindre,
crier à Dieu niisérnorilc, Joël i. 8; dans ce sens ce
verbe pourrait avoir formé notre /le/ns .' — 5* Soit
enl^n de l'injushce de ceni i|ui nous atla(|uent, etc.
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE. 552
c.-à-d. les exéirer, Jug. xvii, 2; Os. iv, 2. — Hi-
pliil, faire jurer ((uelqu'un, le lier par un sernienl,
I Rois vni, 31 ; Il I*ar. vi, 22 ; I Sam. xiv, 24.
hSk (iituh) du verbe précédent. 1* Serment,
nbxa Nl3, faire un serment, te lier par un ser-
ment; proprement, venir dans un serment, tournure
analogue à celle qu'emploie Virgile, Énéid. iv, 359 :
Uœc in fœdera venil. Nab. x, 30; Ex. xvii, 13, etc. —
2" Alliance confirmée par un serment, Gen xxiv,
41. — 5° Imprécation, exécration. Nom. v, 21; Is.
XXIV, 6; Jer. xli, 12, etc
hSn {attah) comme vhti chêne, Is. xxiv, 26. Ce
mot vient de la racine SSn.
rha {elah) comme Si.s {et), de S"1N (oui). On le
traduit ordinairement par lérébintlie, arbre résineux
el toujours verl, très-fréi|uenl en Palestine où il ser-
vait, au dire des anciens, à reconnaître et à indiquer
les lieux; Gen. xxxv, 4; Jug. vi. H, 19. Pour nous,
nous pensons avec plusieurs savants modernes, que
ce mol est un nom générique qui s'appliquait à tout
arbre fort et robuste, comme en grec le mot Spvt.
rhn {elah), cbald. comme l'hébreu rrhn; Dieu,
Dan. m, 28; vi, 8, 13, etc.
rhu {elleh), pronom démonstratif pluriel, ceux-là,
celles-là, Gen. ii, 4; vi, 9; xi, 10, eie. Quarid nous
avons dit que Sn était une forme abrégée de nSht,
nous n'avons voulu parler que selon l'usage ordinaire
etcomniim delà langue. Car à parler éiymologique-
meni, on doit poser en principe que les forn)es mono-
syllabiques sont généralement primitives, et appar-
tiennent à l'organisation première du langage.
n'jN [eloha), û'nS.s- {elohim). Voyez mSx.
iSn (alou), chald. ecce! Dan. n, 31; iv, 7, etc.,
forme adoucie, pour nx {irou), espèce d'impératif,
pour IN") (''ou) de HNi voir; compar. tSoi, voici,
allem. sehe da, angl. behold, proprement, regardez.
ihai'llou) pour "h D.s! {iin lou) si, quoique, Eccl.
VI, 6; Esib. VII, 4.
nllN {eloha) : 1° Dieu, soit le vérilable, soit celui
qui n'est tel que dans l'estimation erronée de l'hom-
me. Dan. XI, 57, 58, 39; II Par. xxxii, 15. — 2*
Le vrai Dieu , en ce cas mISn est pour niS.sn, Dettt.
xxsii, 15; Ps. L, 22, etc.
Le pluriel D'nSN est la forme communément em-
ployée. Il a lanlôl une signification plurielle, et tan-
lôl une signilicaiion singulière, par un idiotisme pro-
pre à la langue, et qui a peiilêire sa source cacliée
dans les croyances religieuses. Ainsi dans le pre-
mier ras, il s'applique: 1* aux dieux quels (|u'ilssoieni.
Ex. XII, 12; Gen. xxxii, 2, -i; D ul. xxix, 18. —
2° aux anges, Ps. viii, 6; xcvii , 7; cxxxviu, 1. —
3" aux juges, Kx. xxi, 4; xxii. 7, 8. — Dans le second
cas, il désigne particnlièremeni la divinité. Quelques
hébraïsanis, et la plupart des théologiens, ont vu
dans 1.1 trinité sublime de Dieu la cause du plu-
riel D'm.^; mais ce sentiment ne nous semble pis
appnyé de raisons assez convaincanles. Moïse el les
autres auteurs, quelques connaissances surnaturelles
qu'on leur suppose, n'ont pas dû employer un autre
553 Bl'^N
langage que celui du commun des Hébreux à qui
s'adressaient leurs écrits inspirés; or il est certain
que le plus grand nombre n'avait aucune idée de ce
mystère, et que les autres n'en avaient que des no-
tions tellement imparfaites et obscures, qu'ils n'ciis-
sent ceriainemenl jam:iis puformulei leurcmyanceà
cet égard ; il est dune déraisonnable de clierclier dans
leur hiiigue des rapports mystérieux qui n'existaient
point dans leur esprit. Disons plutôt que les lléiireui
ont imité ou emprunté aux Egyptiens la dénomina-
tion générale qu'ils donnaient à leurs fausses divini-
tés qu'ils l'iint appliquée au seul Dieuvéritable, eique
faisant plus attention à l'idée exprimée qu'à l'expres-
sion même, ils ont fait accorder le pluriel dmSn
avec un verbe siiiguliLT, toutes les fois qu'ils ont
voulu désigner le vrai Dieu, Gen. i, 1, etc. Quoi qu'il
en soit, les grammairiens sont convenus d'appeler ce
pluriel, un pluriel d'excellence, pluralis majeslalicus.
Or D\";Sx, spéi ialement et proprement consacré à la
Diviniié, s'applique encore, 1° A un Dieu quelconque,
Deut. XXXII, 39; Ps. xiv, 1 ; Ez. xwiii, 2, etc. — 2°
Aux idoles du paganisme, Ex. xxxii, 1 ; 11 Rois i, 2,
3, 6, etc. — 5° Au Dieu domesiique que chacun re-
gardait et vénérait par supersliiioii comme le pro-
lecteur de sa maison et de sa famile, Jun. i, o. — i°
Enfin à tout ce qui se rapproche de la Dniniié par une
exceTlence quelconque, comme la monlagne de. Dieu,
Fs.Lxviii, IG, pour liite une haute moninijne ; la teneur
de Dieu, Geii. xxxv, !i, c'est-ii-dire une terreur épou-
vantable, 1 Sara. XIV, 15. Nous disons aussi en fran-
çais d'une chose fort belle qu'e//« est divinemenl
belle; et sans doute le grec iéw, courir rapidement,
n'a point d'autre étymologie que Osa;; c'ist comme
si l'un disait courir en Dieu. On sait que la rapidité de
la course était regardée par les anciens comme un
attribut divin, et que parmi les qualités qu'Homère
célèbre dans le divin Achille, Sïof 'Ayjlh-iiç, une des
premières est son agilité à la course, ttoSkj wxùç.
Sti.'< {elûul} : 1" comme S'Sn, vain, fiiiile, sans
consistance, Jer. xiv, 14. — 2' Nom du sixième mois
des Hébreux , qui commençait à la nouvelle lune de
septembre, el fiiii>sait à celle d'octnbre, Neh. vi, 1.5.
On ne connait point rélymologie de ce nom.
]lS.^ {allun), m., comme nSN, un chêne, Gen. xxxv,
8; Ez. xxvii, G. La racine en estS^K.
|iSN(e/oH), m., de Si.-! : 1° Arbreforlelvigoureux,
le chêne, Gen. xii,G; Deut. xi, 50, etc. — 2* u. pr.
m., I Par. IV, 37.
ï]'l7.\' (alloupti), adj. m., de la racinen^N : 1° Fami-
lier, compagnon, ami, Prov. xvi, 28; Mii li. vu, .">, eic.
— 2" Doux, apprivoisé, Jir. n, 19.-3° Le bœuf, parce
que cet animal est à la l'ois l'ami cl le compagnon do
riiomme , ou parce qu'il est le symbole de la douceur
el de la paiience, Ps. cxliv, 14.-4° Chef de famille
ou de tribu , expression méiaphorique tiré.; de la si-
gnilication précédente, Gen. xxxv, 15; I Par. i,
£)1, etc.
UTiSn (alûscli), troupe d'Iiommes; n. pr. d'undescam-
pemcntsdeslsraélitcsdans ledésert,Nouih. xxxiii, 13.
DiCTIONXAIBE DK PUILOI- SACRÉE. IV.
tl^n^Sx 55*
'I2'hii(elzabad), Théodore; n. pr. m., I P.ir. xii,12;
XXVI, 7.
n^N {alahh), racine inusiiée en hébreu ; en arabe,
s'aigiir, se tourner en ai{;reor, par conséquent être
prés de se conompre : c'est ce qui expliqiiL- le sens
(lu niphal. ISiphal, nSw, élre corrcmipu , perdu de
mœurs Ps- XIV, 3, 4; Job. xv, 16.
"lirhxielhhdniiii) , Théodore ; n. pr. du capitaine des
gardes de David, le même qui lua le fière du géant
Goliath, Il Sam. xxi, 19.
'Sn {cle), état construit pluriel de la préposition Sx.
Voyez ce mot.
^N'IN (eliab), cui Deus pater est; n. pr., 1° d'un des
chelsdefair.illede la tribu deZibuloo, iNunib. i,9; ii,
7.-2° Du lièredeDivid, l Sam. xvi, G. — 5° De deux
autres personnages cité-, Nomb. xvi, 1 ; I Par. xvi, 4.
S.S',i< (eliel), à qui Dieu donne la force; n. pr.,
1° de deux guerriers de David , 1 Par. ii , 46, 47; xii ,
11. — 2* D'un chef de famille de la iribu de Ma-
iiassé, 1 Par. v, 24. —3° D'un autre chef de funille
de la tribu de Benj imin , 1 Par. viii , 20. — 4" Enfin
de plusieurs autres personnes citées 1 Par. viii, 22;
XV, 9, 11; HPar. .\xxi,13.
nnx'^.s! (eliailuih), ad quem Deus venit ; n. pr. m.,
I Par. XX , 4.
TIiSn {eliducl), Philothée; n. pr, d'un chef de fa-
mille de la tribu de Benjamin, Nomb. xxxiv, 21.
ÎJTS.sj {eliada), quem Deus curai; n. pr., 1° d'un fils
de David, H Sam. v, !(l, que rEtiiiure appelle en-
core, 1 Par. XIV, 7, V'^Sïa. — 2° De deux autres per-
sonnes, I Hois, n, 23; H Par. xvii, 17.
n'Sx {atiah), de la raciue rhti', une queue de brebis
ou de bélii r, Ex. xxix, 22; Lev. vu, 3; viii, i5, etc.
En Orient et dans tous les pays chauds, la queue de
ces animaux est tellement chargée de graisse, que,
au rapport de Gulius, témoin oculaire , la plus petite
queue ne pèe pas moins de t> à C kll. (Lex., p. 14(>).
r\'fm(eliiah) etin'SNfe/iia/!»»), n. pr. d'un prophète
du lemps d'Achab, célèbre par son genre de vie et
- par ses nombreux miracles , enlevé comme Enoch
dans le ciel, pour reparaître, ainsi que le saint pa-
triarciie, au dernier avènement de Jésiis-t^lirisl, Il
Rois II, G, etc. ; Mal. m ,25. — C'est aussi le nuin de
plusieurs autres personnes, 1 Par. viii, 27; Esd. x,
21, 26.
in'b.N (eliliou), cui Deus est ille ; n. pr., 1 Par. xivi,
7; xxvii, 18.
Nin'bK {clihou), id., n. pr., 1' du fils de Rarach, le
quatrième ami de Job, Job xxxii-xxxv. Ailleurs il est
écrit TtSn, xxxii, 4; xxxv, 1. — 2° 1 Sam. i, 1; I
Par. Ml, 20.
'3'yn^SK (eli'hoenai), mes yeux sont lournésvcrsJé-
hova ; n. pr. m., E^dr. viii, 4; 1 Par. xxvi, 3. .
iTVVhii,id., n. pr. m., 1 Par. iii,23; iv, 36; vu, 8;
Esdr. X, 22, 27.
N::n'SN {eliahhba), quem Deus abicondil ; n. p, d'un
guerrier de David, H Sam. xxiii, 52.
ï]nn'SN (elihhoreph), cui Deus pramium est; n. pr.
m., I Rois IV, 3.
i8
«55 DICTIONNAIRE DE
S'S» («d'O : 1 adj., vain, fiiiile, de rien, I Par. xvi,
26 ; Ps. xcvi , 5. Le pluriel D'^^'S.^ (elitim), vains, s'ap-
plique particulièrenienl aux idoles, qui sont propre-
ment des vanités, des choses de néani, Lev. xix, 4;
XXVI, 1. — 2*Subsr. f., vanité, faiblesse, néant, Joli
XIII, i. Ce mot 3pp:iriieiit à la racine SSn.
■]Sn'Sx {elimetech), cui Detis est rex; n. pr. du gen-
dre deRiilh, Rutli i, 2; ii, 1.
]iSN'(H<«n) et ]Sx {illen), chald., comme l'hébreu
rhu ; ceux-ci , celles-ti, leux-ci. Dan. u, ii; vi, 7.
"ID'Sk (eliasaph), (/nem Deus addjdit ; n. pr., Nomb.
l,H; II, 14; 111,24^
Tnf'Sx {eliezer), cui Deus auxilium est ; n. pr., i° de
l'horame qu'Abraham avait nommé son héritier
avant la naissance d'Isaac , Gen. xv, 2. — i° Du fils
de Moïse, Kx. xviii, 4. — 5" De plusieurs antres per-
sonnages cités 1 Par. 7, 8; xxvii , 16, etc.
'3'V'bN(i''ù'noî), comme 'i'VTSs; n. pr., 1 Par. viii,
20.
CTha {etiam), comme ZN^Sî*; n. pr., 1* du père de
Bellisabé, Il Sam. n, 3, qui, d-.ins un autre endroit, I
Par. m, 5, s'appelle ^x'cy {ammiet), anagramme de
DV'S.S'. — 2° Il Saai. xxni , :4.
TS'Sn (elipliaz), iiii Deus roburest ; n. pp., 1° du .Ois
d'Esaû , Gen. xxxvi , 4, etc. — 2» D'un des amis de
Job, Jnb II, 11; iv, 1; xv, 1, etc.
'"S^Sm {etipkal), que Dien juge; n. pr. m. , I Par.
XI, 35.
IhSS'Sk {etiiA'lehou), que Dieu distingue ou rende
illustre; n. |ir. m., I Par. xv, IS, 21.
'àl3i-n ( eliplietet ), cui Deus salus est; n. pr. m.,
I Par. m, U; xtv, 7; II Sam. xmi, 54; Esdr. vin, 15;
x, 33.
niïnN {elittOHr), à qui Dieu sert de rocher; n. pr.
m., Nomb. i, 5; ii, 10, etc.
JEÏ'Sa» (elitsaphan) , que Dien protège; n. p. m ,
Nomb. ui, 50; Ex. vi, 22; Lev. x, 14 : dans ces
deux derniers endroits il «si écrit TSi'Sn , Nomb.
xxxiv, 25.
tÇifn (elika) , n. pr. m., II Sam. xxiii, 2S. On
n'en connatt point l'éiymologie.
D'~'Sn {eiiakim), que Dieu a élabH ; n. pr.,
l^du gmivcineur du palais, au temps d'Ezéchias,
II Rois xviii, 18, etc. — 2° On fils du roi Josias,
U Rois xxiii, 54; xxiv, 1; Jer. i, 5, «c.
>aU?'lK (elischeba), qui honore Dieu; Elisabeth,
Ex. VI, 23.
rwb.X (eliscluih), n. pr. du pays qui échut en
partage à Eli^a, lils aine de Javau, Gen. x, 4. On
n'est pas d'accord sur la position de cette contrée.
Jiiscplie entend par le nom d'E/isa les Eoticns. Vil-
1 ilpaiiil croit ((lie ce sont les clumps Elysiens, dans
les lies Fortunées. Bncliari veut que ce soit le Pélo-
poiièse, où l'on trouve la province nonunée E(i.s, dont
une partie est appelée Aliscum par Homère; et, en
effet, ce senliincnl nous semble le plus probable.
Ezéchiel, xxvu, 7, parle de la pourpre que Von ap-
piiriait d'Elisa à Tyr; or on péchait à l'embouchure
de l'turolasbeaucoupdececoquillagedoot ou se ser-
LA LANGUE SAINTE.
556
vaii pour teindre la pourpre, et les anciens parlent
souvent de la pourpre de la Laconie :
Nec Laconicas mibi
Tiabuni boiiest£ purpuras clientae.
(Uoa.)
V'îtr'SN {elischoua), cui Deus talus ett; n. pr.,
d'un fils de David, II Sam. v, 15; I Par. xiv, 5.
3'cSk {eliaschib), quem Deus reslituit; nom propre
de i]lnsipurs personnes, I Par. m, 24; xxiv, 12;
Neh. ni, 1, 20; Esdr. x, 24, etc.
2n2U."7N {elischama ), que Dieu exauce; n. pr..
Il Sam. V, 16; Nomb. i, 10; U Rois xxt, 25; I Par.
Il, 41 ; Il Par. xvii, 8.
VU'Sn {etischa) pour VB?' 'bx, cui Deus talus est,
nom du prophète Elisée, disciple d'Elie, et comme
lui fameux par ses miracles; il Qorissait dans le
neuvième siècle avant Jésus-Ciirisi, II Rois, i, 15.
•CE'iT'Sh! {eliscb.iphat), que Dieu juge; n. pr. m.,
H Par. u, 1.
nrflha. Voy. nnN'Sx.
"j^'N {illech), cbald. pron. plur., comme l'hébreu
rha, Oaii. m, 12, 15; Esdr. iv, 21, etc.
HSx (alat), racine inusitée, mais qui signiGe sans
doute être vide, vain, futile, ainsi que les dérivés
qui s'en forment. Elle se rattache du reste à pu, qui
par l'adoucissement de la dernière radicale a pu de-
venir S'K, homogène de '^Sk. •
HSn [alal), comme HS', que nous verrons en son
lieu. Ce verbe signifie poiisser des cris de douleur,
se lamenter, et doit sa forme à l'imitation même du
cri douloureux qu'il exprime. Compar. grec i).a>«îetv;
Lat. ri/ii/o.Nous disons, quand nous ressentons quel •
que mal, holà là! holà là ! (piiTiip ô>w>a; Anacr.).
^ha ("lui), proprement tourner, et de là, être rond,
être gros . épais. Nous avons déjà vu pi usieurs dérivés de
cetieracinenSN.rSN' chêne, proprement, gros arbre.
'bSx {a/'/nî), de S^N («/«/). interjection de douleur,
héia>! holà là, è>£/£0. Job x, 15; Midi, vu, 1.
d^ii (u/nm), sigiiiCe, r lier. — 2" Etre lié delà
langue, être muet. — 3" Etre solitaire, signification
qui s'explique parla précédente: car celui q;ii est
seul est muet jiar h- fait, puisqu'il n'a personne avec
qui il puisse s'enireienir. Voilà pourquoi en arabe le
mot qui désigne un homme muet s'applique encore
au célibataire. — Niphal, être muet, Ps. xxxi, 19;
Is. I.1II, "• — 2° Se taire, c'est la conséquence du
mutisme, Ez. xxxiii, 22. — Piel, lier, rassenïblcr
en liant: c'est la première signification de la racine,
Gen. xxxvii, 7.
chu (elem), silence. C'est ainsi qu'il faut traduire
ce mol dans le passage du psaume lviii, 2, où il est
parlé d'une jHsftce muette, c'e^t-à-dire d'une justice
qui ne rend que des arrêts iniques. Ps. lvi, 1 : rui'
D'pri"' dSn" {i'oualh clein r'Iihokim}. In colombe muelle
parmi les étrangers; (m entend généralement ce pas-
sagi' des Israélites exilés dans nue tciTC étrangère
et lointaine, et dont la voix est muelie pour redit*
aux impies les suiiils cantiques de Sioii : Quomodo
cantabimut canticwn Dominiin terra aliéna?
557 -TD»
Q-JX (illein), adj., propremenl qui :\ la lingue liée,
iiiuei, Ex. IV, 14 ; Is. xxx, 6; Ps. xxxviii, 14; au
pluriel a'aS», niêiiie significaiion, Is. lvi, 10.
chu {iillmn), fourcha (oulam), iob. xvii, 10,
y oyez ce mot.
CZi';aS« (almuggim),0[i, eu iraiisposanl les letires,
a"::iaSN(«/3o«"iHiim). Ce mot, qui se trouve en plu-
sieurs eudroils de l'Ecriture, I Ruisx, 11, 12; II Par.
Il, 7, désigne une espèce de l)ois piéeieux du pays
d'Ophir (|ui servit sous le roi Salomon à la fabrica-
tion des ornements du temple et des insiruments de
musique. Il est probable que ce bois n'est autre que
le sandal, irès-fréqiient dans les Indes et la Perse, où
nous avons placé le pays d'Ophir. Voyez -l'S'K (Op/iir).
"nvdlH [almodad), n. pr. du lils de Joclan,
Gen. X, 26, et du pays qu'il a le premier habité, I
Par. I, 20. Ce pays est situé dans la région australe
de r.Arabie Heureuse.
n'^Sx (alummak), de la racine dSn (alam) faiscenu,
gerbe, javelle, Gen. .\xxvii, 7; Ps. cxxvi, 6.
"iSqSn ("'/«'«nie/tc/j), peul-êlre le chêne du roi,
pnur "iSan nS,\ ; n. pr. d'une ville de la tribu
d'Asser, Jos. xix, 26.
îqSn {nlinan), adj., veuf, abandonné, Jer. u, 5.
JoSn (alnwn), m., veuvage, abandon; métaphori-
quement ,ce mot se dit d'une ville privée de son sou-
verain, Is. xLvii, 9. Dans un sens à peu près sera-
l)lable, Virgile a dit : Viduare civibus urbein, .£neid.
VIII, 571.
HJdSn (almanah) , f., une veuve, Gen. xxxvni,
11 ; Ex. xxii, 21, etc. Ce mot s'applique aussi à une
ville privée de son roi, Is. xlvii, 8. Nous disons
aussi poétiquement : La France est veuve de son roi !
JTIjqSn (almaiiotli) féin. du précédent, palais dé-
sert et abandonné, Is. xni, 22 ; peut-être ce mot
n'esl-il qu'une lorme adoucie de n"Ua"iN {artnanoth),
qui signiQe palais.
rM'dl.'ti'ilmanouth), le veuvage, Gen. xxxviii, H;
et encore par métaphore, la vie de misère et de pri-
vation que traînaient les Hébreux dansleurcaplivilé,
Is. Liv, 4.*Dans ce mot il faut remarquer la termi-
naison ni {outh) qui termine les substantifs abs-
traits. Voyez la grammaire.
'JdSn (utnidni), proprement un certain homme,
doi;l ou tait le nom, grec ô âetva, quidam. Ce mot
précède toujours ';3Sd (p'/oni) ; nous renvoyons donc
il ce,Uii-ci pour en traiter pins au long.
pN {itlen), cbaM. comme V^H-
Cyj^N ((Itiiinm), qui trome en Dieu su joie; n.
pr. m., 1 Par. xi, -ilî.
îra-N {elnalliaii), Théodore; n. pr. , — 1» du
graiid'père du roi Joachin, II Kois xxiv, 8. — 2° De,
trois lévites du temps d'Esdras, K^iU-, viii, 16.
-idSx {ellasar), n. pr. d'une contiée voisine,
sang doute de la Babylonie, Gen. xiv, 1, 9. Selon Sym-
maque et la Vulg.iie, ce serait l.i province du Pont;
mais ce sentiment est fort douteux.
TySn (elad), quem Deus laudat; n, pi m., I Par.
Ml, 21
«17N 858
mySx {eladah), celui que Dieu remplit (de son es-
prit) ; n. pr. m., I Par. vu, 20.
■'TIv'^N' [elouzai) ou, comme portent d'autres manus-
crits, nySs {eluxzai), à Dieu mes louanges; n. pr., I
Par. XII, 5.
Ttybx (elazar), cui Deus auxiliatur; Eléazar,el, par
contraction et apocope, Lazare; n. pr. de plusieurs
personnages cités Ex. vi, 23, 25; I Sam. vu, 1; Il
Sam. XXIII, 9; I Par. xxiii, 21 ; Esdr. viii, 35; x,
25, etc.
nVvSn («ïa/c) et ^S5rV^< {elaUh), quo Deus ascendit;
n. pr. d'une ville de la tribu de Ruben. Les ruines en
subsistent encore, et portent eu arabe le même nom.
Tnuv^y (elasfah), quem Deus creavit; n.[pr., I Par.
11,39; viii, 37; Jer. xxix, 3.
'^'iN (ataph) ou ï]Sn {ateph), {ul.r^W(ielapk); tu
hébreu comme en arabe, 1° s'accoutumer, se faire à
une cliO'e par la répétition fréquente des mêmes
actes : de là se faire à (pielqu'un, être son ami, son
intime. Par une conséquence logique de ce pre-
mier sens, il signiOe, 2° s'apprivoiser, eu parlant des
animaux. — 5° Apprendre, parce (|ue c'est en s'Iia-
bituant aux choses, qu'on finit par les savoir parfaite-
ment, Prov. XXII, 25. — i' Enfin associer, assem-
bler; propr. faire que deux personnes s'habituent, se
fassent l'une à l'autre. — Piel, habituer quelqu'un à
une chose, par conséquent la lui enseigner. Job xv,
5; XXXIII, 33. — L'Hipliit tire sa signification d'un
dérivé, ^iSk, raille, que nous allons voir plus bas, et
signifie produire par milliers, engendrer une nom-
breuse postérité, Ps. cxliv, 13.
ni,S {eleph) signifie, 1° le bœuf, parce que eet
animal docile et laborieux est comme l'ami et le
compagnon du laboureur. La première lettre de l'al-
phabet s'appelle aussi de ce nom, parce que c'est une
tête ou un joug de boeaf qui a servi de type primitif a
ce caractère. La figure de l'alepli phénicien porte
encore des traces de celte première origine : tel
est le signe que nous retrouvons encore dans les
monuments qui nous restent de celte antique
langue. Il s'est singulièrement dénaturé en passant
dans les autres langues; mais son nom primitif s'est
conservé dans toutes, de manière à prouver incon-
tesiablemeni sa source orientale. Ilebr. ateph ,
arabe eliph , syriaque olaph , éthiopien alph ,
grec alpha, etc., eic. — 2" «i'jn signifie mille,
myriade, II Sam. x, 18; I Rois x, 26; Deui. i, 11,
etc. Il est assez difficile d'a|iercevoir le rapport de
celle si^iiilicalioii à la !>igiiilii ation primitive de la
racine. Peut-être de l'idée de icuiiioii, d'aggloméra-
tion, est-on venu ;» cille du iKimbrc qui pouvait en
être pour riiébieu la dernière limite. ïj'in prop. une
sociéié de mille personnes, ou d'un très-grand nom-
bre de personnes. Il est en effet à remanpier que ce
mol se met souvent peur exprimer un nombre indé-
terminé, mais trùs-grand. Job ix, 5; Ps. l, 10, etc.
— '>" Sociéié, réunion, famille, Jug, vi , 15; I Sam.
X, 19; xxiii , 23. — i' n''N est le nom propre d'une
ville lie la iribii de Henjamin, Jus. xviii, 2h.
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DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
SCO
«]""« (alluph). Voyez r|l7N.
uSbS.S (etpelet). Voyez uSsi^n.
bvvha {elpnal), cui Deus prœmium etl ; n. pr., 1 Par.
VIII, H, 1-2, 18.
ybn {alats), racine inusiiée au kal. — Piel presser,
insister, fuire violence, Jug. xvi, 16.
]EV"^K. Voyez ^Eï'S«.
DIpN (alkoiim), comme en arabe, il signifie peuple;
il Si' lionve ilans ce seul p.is^age, Prov. xxx, 31 : ".Sn
'"CV mp^N, le roi avec son peuple, le roi au milieu de
son peuple. On n'est pninl u'accoril sur l'éiymoliigie
de ce inui. Quelques hébraï-ants le font venir de Sn,
parlicule de iiéi,'aiioM , et de mp, qui veut dire s'élever :
ainsi ClpS^, qui ne s'élève pninl, qui ne doit point
compter, comme si c'était là l'état naturel el néces-
S.Tire du peuple. Nous aimons mieux le tirer avec
d'autres d'un mot arabe qui signifie vivre. Tel est eii
elTet le caractère essentiel du peuple; il ne meurt
point; il est éternel comme ses droits sont impres-
criptibles.
.IJpb.'^ {elkanali), que Dieu a créé; n. pr. de plu-
sieurs personnes, I Sam. i,l; Ex. vi, 24; Il Par.
sxviii, 7; I Par. xii, 6; vi, 8, etc.
"li'p^N {elkoschi), n. de nation du prophète Naliiini,
Nali. I, 1. Elkosciie, selon les Orientaux modernes,
se trouve dans l'Assyrie; mais toute l'antiquité at-
teste que c'était un petit bourg de la Palestine : nous
nous en tiendrons à cette dernière tradition.
iVc-'^'^'N (ellolad), dont la postérité vient de Dieu.
Voyez iSin.
quels les mêmes idées dans l'esprit ont produit à peu
près les mêmes expressions dans le langage. Quant à
la racine de ce mol, nous croyons que, de même que
son corrélatif :n, ns' et plusieurs autres que nous
aurons par la suite occasion de faire remarquer, il
ne se rattache à aucun radie il antérieur, et n'est que
l'iiniiaiion des premiers cris de l'eiifiint qui b.ilbiitie
le nom de sa mère, de mêiiie que ses équivalents
dans les autres langues : gr. ;/«fi,u«, p-àfitin, ^«uftaïa,
/iafa; coplit. pLv.xj et //«au; lai. fiirtimiia; allem.
Mania, Amme; maman, mamelle, etc.
DN (i"i), particule qui jouit en hébreu de trois pro-
prléés bien distinctes : elle est en effet déinonsira-
tive, interrogative et condiiionnelle. Développons en
peu de mots ces trois significations.- — I. Démnnstru-
live. Voici, voilà; c'est son sens propre et primitif, Jos.
XII, 12; Job XVII, 15; Prov. m, 34. Dans tous ces passa-
ges cl autres, DNéiiuivaut véritablement à son homo-
gène in (en), en, ecce. — II. Interrogative. Tout en con-
servant à CK s:i force démoiistraiive, le ton de la voix
a suffi d'aboi d pour lui surajouter une idée d'interroga-
tion, comme quand nous disons en français en interro-
geaiil: Voici venir le roi? pour: £s(-ce que le roi vient?
Mais plus tard le sens primitif s'est effacé et a f.iit
place à un sens purement imerrogatif, est-ce que?
nuHi? an? Dans celte signification, cette particule
s'emploie, soit dans les interrogations directes , I
R'iis 1, 27; Is. xxi\, IC; ou disjonciives, utrum ? an?
Jos. V, 13; I Rois xxii, 15; Job x\i,6, etc., soit dans
les interrogations indirectes, comme le français si,
dans les phrases telles que : Satici-»o«s si leroi vien-
NpnS.N (elCke) et npn':N', Théotime; n. pr. d'une rfrd.'Cant, vu, 13; Il Rois i, 2, etc. — IIL CoiiJi'doïi-
ville lévitique dans la tribu de Dan, Jos. xu, 44.
T'pnS.s" (elt'kon), cui Deus fiindamenlum est ; n. pr.
d'une ville de la tribu de Juda, Jos. xv, 59.
CN («m), avec un suffixe, ivn (immi). Ce mot signi-
fie proprement mère; mais parce que ce nom si doux
réveille dans l'esprit les idées d'origine, de conserva-
lion, de supériorité, etv.,ona donné ce nom à tous
ceux qui participaient plus ou moins aux propriétés
d'une mère : ainsi, 1* à la grand'mère, l'aieiilc, etc., I
Rois xv, 10. — 2" A une bienfaitrice, Jug. v, 7. —
3' A une nécessite quelconque qui domine, et qu'un
est forcé d'accepter, comme dans ce passage de Joh
XVII, 14 : J'ai dit à la corruption du tombeau : Vous
ites ma mère, expression poétique qui exprime à
quel degré de misère le saint homme était descendu.
— 4° A la pairie , relaliveinciit ii ceux qu'elle en-
I faute et nourrit dans son sein, Is. xl, 1; Jer. xl,
i 12; Kl. XIX, 2 , etc. — 5° Le chemin principal qui
se divise ensuite en deux autres en est a|ipclé la
' mère, parce qu'il en est l'origine et le principe, Ki.
■ XXI, 2G. — G" On donne encore ce nom à la capitale,
à la première ville du royaume, II Sam. xx, 19. Les
Grecs ont employi'- la iiiôiue tournure, Callim. 112;
Cl les Latins, l'Ior. 111,7, 18; Amniian. xmi, 15. — 7"
Enfin la terre d'où nous sommes sortis, cl oii nous
devons tous retourner, est appelée noire mère; et
Il Cil C6l de niôine chez tous les peuples chez les-
nellc. Et alors celle particule signifie : l'Si, supposé
que, Gen. xliii,9; cl liès-souvenl dans les psaumes.
— 2" Quoique ; grec, lia y.xi, x«v. Job ix, 15. — 3*
Plût à Dieu que, ô si ! grec, ci y«p ; Ps. Lxviii, 14;
Gen. xxiii, 15. — 4° Quand, lorsque (angl. wlien), Is.
XXIV, 13. — 5" Puisque, Gen. xlvii, 18. Quant à l'ély-
mologie de ce mol, les grammairiens ne sont pas
d'accord, el aucun d'eux, ce nous semble, n'en a
compris la véritable origine. Pour nous, nous croyons
que ce mol apparlienl encore ii la langue primitive,
et n'est que runitation du son naturel que l'on pro-
duit quand on a|ipellc, que l'on montre ou que l'on
interroge. Nous disons dans nos langues nmdernes
lié? les llélircux disaient 'N; or Dht ne se distingue
pninl (le 'N ; le '2 surajouté n'est que le résultat
involontaire des lèvres, qui se ferment apiès s'être
ouvertes pour laisser passage à la voyelle; et ceci
est icllemciit vr.ii, qu'en prononçant un peu forte-
ment lié, on dit licni. Il est donc inutile de clicrchcr,
comme l'a fait Gesenitis, un radical antérieur qui
cx|iliquc les divers sens de celle particule, puisque
la nature elle-même en justifie paifaiiemeni et la
Inrmc el la signification primitive. — Celle pariicule
s'.ijoute à queliiue:, autres, comme D.'<1 (niim) nonne,
ecce, Nomb. xvii, '^8; Jidi vi, 13. — n'"~D.X (iinio)
tioniie, an non, sin, l's. vu, 15, etc.
ri':N {amultj signifie, servante, esclave; c'est aussi
SGI pCK
le nom que deux femmes, même de diverses condi-
lioris, se doiment par politesse, comme en françiiis,
Je suis Votre scnanle, Jug. xix, 9: I Sam. i, 11, 16;
Il Sam. XIV, 15. "'ZK"]! signifie lilléraiemeiU fils île
ta senaiilc ; mais il peiil designer aussi !•; (ils de la
concubine, quand c'est avec mépris qu'on prononce
ces mots, Jug. ix, 18.
"CN {ammah) (comp. alleni. Anime). Ce mol dérive
de CK (etn), et présente dans toutes ses signilicaiions
l'idée de principe, d'origine, de fondement d'une
cliose. Ses divers sens simt : 1° la partie anléiieure
du bras, celle (pii en est comme l'orii;inect lamèie;
le coude, Deut. m, 11. — 'î" Une coudée, une aunn,
parce que primiiivcnienl la longueur de l'avani-bras
jusqu'au coude servait démesure, Ex. xxv, 10; II
Par. VI, 13. La coudée ou l'aune liébraï'iue av.iit six
p;ilmes, c'est-à-dire 0,.t"..5 millimèlres modernes. —
5° Métropole, II Sam. \ui, 1. — 4° Fondement, Is.
T), 4 — b° C'est enfin le nom propre d'une colline
dont il est pailé II Sim. ii, 24.
Ce mot en tlialdéi-n signifie également aune, cou-
dée, c. ude, Dan. m, I; Esdr. vi, 3.
lT2^< [email), comme "CK*.
nSN' (timnitth), de DCX, rassemblement, ppufile. il
ne se rencontre qu'au pluriel mTK, Gen. xxv, IG;
Nimi. xxv, 23; et D'nx, Ps. cxvn. 1.
pON" (aman), m. — 1» Ouvrier, arcliilecte; il s'ap-
plique dans les Proverbes vni, 50, à la sagesse divine
qui, comme un ouvrier habile, a dispc-é les dilTé-
renies parties de cet univers. C'est dans le même
sens métaplioriipie que Pline//. .Y. Il, I, dit : Artifex
omnium natvrn ; et Quintilien : Rhctorica persuadendi
opifex. — 2" iNom propre du (ils de .Manassés, roi de
Juda (644-642), Il Rois xxi, 18-26, et de plusieurs
antri's personnages, I Rois xxii, 26; Neb. vu,
59.
rnx (amoii), n. pr. d'une divinité supérieure
adorée dans toute l'Egypte, mais parliculiérement à
Tlièbes, Jer. xlvi, 23. Elle était repré-eniée sous la
fignic d'un jeune homme ayant une tête de bélier,
symbole gr.irienx du soleil , au nmnienl où il entre
dans le premier signe du zodiaque, prêt à recommen-
cer sa brillante carrière. Les Grecs empruntèrent ce
nom aux Egyptiens et l'appliquèrent à Jupiter; mais,
plus amateurs du merveilleux que de la vérité, ils lui
donneront une tout autre origine. Baccbtis , selon
leurs poètes, se trouvant au milieu des sables de l.i
Libye, ressentit tout à coup une soif inconnue et di-
vine : dans sa détresse, le dieu du vin n'a pas même
une goutte d'eau pour éteindre le feu qui le dévcro.
Alors tournant ses yeux au ciel, il invoque eu sup-
pliant le maître du tonnerre; soudain un bélier se
picscnie, de son pied il creuse la lerre, et IJacclius
cxauic voit jaillir du sable biùlant une source fraîche
cl limpide. En méinnire de ce bienfait, Jupiter hit
surnommé Ammon, c'est-à-dire dieu dcx sables; cl
en effet "Aftuos, en grec, signifie sable. Mais il est
ovidonl que tout ecri n'est qu'un conic fabuleux, et
qu'il n'y a entre le nom égyptien cl "Afi/^of qu'une res-
p« 869
semblance purement fortuite. Ammon existait commo
divinité bien avant le Jupiter de la Grèce, et l'on sale
d'ailleurs qu'avec les arts et le commerce les Phé-
niciens apportèrent aux Grecs la religion el les dieu.ï
qu'ils avaient eiix-niêines reçus de l'Egypte.— Quant
à l'élymologie, ce mol vient du copine U^m ozi-t, qui
signifie production, et peut-être producteur de la lu-
mière, ce qui confirme ce que nous avons dii plus
haut sur la représentation symbolique du soleil.
^"'2.S> (emcun), de la racine pZK («mon), foi, fidélilé,
Deut. xxxii, 20; Ps. xxxi, 2i. Joint au mot ]i}>n,
il signifie fidèle, cimfiani, Prov. xx, 6.
~J'i:n {emounah), de la même racine que le précé-
dcni. — 1" Proprement fermeic, consistance, au pro-
pre et au figuré, Ex. xvii, 12. — 2" Sécuriié, qui est
la conséquence de la précédenle signifii ation, Is.
XXXIII, 6. — Z* Bonne fui, soit dans les liomnics, Ps.
XXXVII, 3, soit en Dieu, qui est (idèle dans ses pro-
messes, Deut. XXXII, 4 ; Ps. lxxxvi, 6, etc.
yiON (amols), fort; n. pr. du père du prophète
Isaïe, Is. I, 1 ; II, 1, etc.
'a.'^ (nmi), pei;l-élre pour 7V2.S, n. pr. m.,
Nuh. vu, i,\).
CCN {eiiiim). Voyez D'QW*.
p:'C^< (amiuon) de ]G!s', fidèle; n. pr., H Sam. xill,
20. Ce nièiiie nom s'écrit enciue rj'2N.
y'ZN' {ammils), de yCN, adj., ferme, fort, stable,
Jol) IX, 4, IJ.
~'dS {amii), de lax, lête, cime d'un arbre, Is.
xvii, 6 ; sommet d'une inoniagne, Id. 9.
^!2N (auiul'i et Ses («'"i;'). Comme Six, son
homogène, ce vei be signifie languir. Au ;)i(/i(/, languir
et se faner, comme la fleur des>étl:ée dont la tête
penche et se meurt, Is. xxiv, 7; de là, c:re triste,
parce que la irisiosse est comme un vent brûlani qui
des^àche el abat, Is. xxiv, 4 ; Lam. il, 8.
'".bax (amelal), l.iiigiiis>a:it, faible, Neh. m, 54.
□ex {aman), racine inusiiée; joindre, réunir et
autres significations semblables.
D'D.'i (amnm), n. pr. d'une ville dans la tribu de
Juda, Jos. XV, 23.
px (aman).— V Dans nn sens actif, soulenir, ap-
puyer; delà porter, supporter, Nomb. xi, 12; puis
jeter les fondements , parce que les fondement»
soulieniieiit tout l'éddice : c'est celle dernière signi-
fication ([ui a liasse dans les dérivés 7ax, rax cl au-
tres. — 2" Dans un sens passif ou inlransllif, s'ap-
puyer, par conséquent ê're ferme el stable, soit au
propre, soit au figuré; d'nù, être fidèle, Ps. xii, 2;
XXXI, 24. — yiplial, r èlre appuyé, soutenu, Is.
LX, i. — 2° Etre ferme cl stable, I Sam. ii, 35 ; Is.
XXII, 23, 25 ; vu, 9. — 5° Etre éternel, durer tou-
jours; ce qui est une conséquence en quehjue snrln
nécessaire de la stabiliic, Is. xxxiii, 16; Deiit.vxviii,
59; Ps. i.xxxix, 29. — 4" Dans un sens métaphori-
que, être de bonne foi, fidèle, sur lequel on peut
s'appuyer et compter, I Sam. xxii, 14, etc. — 5" En-
fin être véruliquc et sincère. Os. v, 9; Ps. xix, 8.
Tous ces diiïërents sens se raltachent Us un» m\
S65 DICTIONNAIRE DE
autres si ividemaient, que nous avons laissé au lec-
teur le soin d'en faire ressortir la liaison logique. —
Hiphil, 1* surédifier, Is. xxviii, 16, etc. — 2° Avoir
condance, ce qui n'est autre chose que s'appuyer sur
la bonne foi d'aulrui, que lâiir sur lui comme sur
un fondement solide, Job iv, 18. — 5° Confier,
croire, Is. vu, 9; et, dans un sens intransiiif ,
i" Rester ferme, Job xxxix, 24.
'pH {aman) pour Tpy, d'où Vhiphil pQ^n, pour
pcn, se tourner vers la druiie, Jer. xxx, 21.
jnN {(iman) , chald., se f onfier, Dan. vi, 24. Lo
participe passif |a'rra signifie confiant, fidèle, Dan.
VI, 5; II, 45.
|DN, m., artisan, ouvrier, architecte, Cant. vu, 2.
ÎCK {amen), :\àj. verb., ferme, confiani, qui esi lm
lieu sûr; (elle est sa première significaiion, mais
sous laquelle ce moi apparaît rarement, Is. lxv, 16.
Son sens le plus ordinaire est celui de l'adverbe équi-
valent : certainement, sans doute, sûrement, Jer.
XXVIII, 6 ; Ps. xLi, 14 ; lxxii, 19 ; ixxxix, 53. Il s'em-
ploie aussi fréiiuemuieiii et élég^irninent pour désirer
qu'une chose se fasse ; ou pour s'assurer qu'elle se
fera, comme dans les vœux, les prières et les pré-
diciions, I Rois i, 30 ; Jer, xi, 5 ; Nomb. v, 22; Dent,
xxvii, 15, etc. L'Eglise a consacré en ce sens ce
mot dans louies ses (urniules de prières. Les Grecs le
traduisent par ysvoiTo ; les Latins par fiât , iia sil ,
traduction qui a passé dans tontes les langues mo-
dernes.
VÛH (omen), m., bonne foi, vérité, Is. xxv, 1.
naCN {umanak). — 1" Alliance, résultai de la con-
fiance et de la bonne foi, Neb. x, 1. —2* Décret,
couimaiidemeiii émané d'une autorité stible et légi-
time, Neb. XI, 25. — 3° n. pr. d'un fleuve dont les
eaux intarissables prennent leur source d.ms l'Ami-
liban et ^Trosent les plaines de Damas, II Rois v,
12 : te fleuve a aussi donné son noin à la partie de la
montagne <|ui avoisine sa source, Cant. iv, 8.
n;GN (om'Hfl/i), proprement part. lém. de rca,
appuyant, soutenant ; de là une colonne, un poieati,
et tout ce qui dans un édifice soutient et supporte,
H Rois xviii, 16.
rUD>< {omnah), f. — 1" Education, tutelle, Ksih.
11,20. — 2° Vérité; nu dans un sens adverbial, en
effet, vraiment, en vérité, Jos. vu, -20; Cant. xx, 12.
rûD.s* (amnon), confmiit, fidèle; n. pr., 1° du fils
allié de David, tué par son fière Ab'<alou, Il Sam. m,
2; xiu, 1.— 2* On l'écrit aussi p^DN.
DSCk (oninnm), adv., en effet, sans doute, en
vérité, certainement. Job ix, 2; xii, 4, !■>; Is.
xxxvii, 18.
DION {umnam), id. Gen. xviii, 13; Nomb. xxii, 57.
ycN (ai»a(j), proprement ivoir la jambi! le^le;
par conséquent être ferme el solide. Ce verbe, dans
l'Ecriture, ne se prend qu'au ligure, et, partant, se
dit pariieullérement d'un courage vif et intréjiide.
Il Par. XV, 18; Gcu. xxv, 25;Ps. xviii, 18, etc. —
Piel, 1" proprement raffermir ses pieds rhaneelants,
M» IV, 4*, Is. XXXV, 5. — 2" Métaphoriquement raf-
LA LANGUE SAINTE. 564
fermir .son coinage, lui redonner de l'activité et du
ton, Is. XLi, 10; P». lxxxix, 22; Il Par. xi, 17; Prov.
xsM, 17. — 3° Réparer un édifice, lui rendre sa so-
lidité primitive. Il Par. xxiv, 15; et même établir,
édifier, Prov. viii, 28. — 4° Déléguer, propr. fonder
quelqu'un de ses pouvoirs, Ps. lxxx, 18; Is. xlev,
14. — Hiphil, èlre fort, en parlant de l'esprit ou du
courage, Ps. xxvii, 14; xxxi, 25. — Hiihpad ,
1" être leste et rapide, I Rois xii, 18 ; II Par. x, 18.
— 2° Se fortifier, en parlant des conjurés. Il Par.
XIII, 7; fo raffermir, en parlant du coeur, Rulli
1, 18.
yON" {(imois), vif, prompt : se dit des chevaux,
Zacb. VI, 5.
yON (omets), m., force. Job xvii, 9.
nscx {amisah), robvste;n. pr., I Par. vi, 31;
Neli. XI, 12.
n'ÏDX {amatsiah), celui que Jékova fortifie; n. pr.,
1° d'un roi de Juda, fils de Joas, et père d'Osias
(85S-811), H Rois XII, 22; II Par. xxv, 1, etc. --
2° D'un prêtre du veau d'or, Am. vu, 10, etc. —
3° De deux autres personnes, I Par. iv, 34 : vi, 30.
~IDS' («mai), dont le lutur est IDN' (iomar) el "Dx'
{iomer). Ce verbe, qui se trouve plus de mille fois dans
l'Ecriture sainte, signifie proprement et primitive
ment produire, pousser dehors; puis nieitre au jour;
et enfin dire, manifester sa pensée. Nous nous abste-
nons de citer aucun passage à l'appui de celte signi-
fication incontestable el dont on trouve des exem-
ples presque à chaque page de la Bible. — Quelquefois
ee mot a le sens de parler en soi iDême, penser,
vouloir, Gen. xvii, 17; Ps. x, fi, 11; xiv, 1; Is'.
XLvii, 8, etc. ; mais alors il est suivi d'un mol i|ui
le déterniiiie à cette signification particulière la'is.
"12'''i, propr. dans son cœur ; !::'■■;; "l'2X, pnrler dans
!ion cœur. Le gr. <fn[ii a souveiii ce sens dans Ho-
mère et les tragiques; et, au dire des voyageurs,
quelques peuples des bords de la mer Pacifique n'ont
point d'autre expression pour penser, que celle de
parler dans son ventre, in ventre lor/ui. — linfin dans
un sens plus large, mais qui ne s'écarte point de la
signification primitive , -nDN s'emploie pour com-
mandiT, ordonner, Eslii. i, 17. Nous disons de même
en Iraiii;. lis : // leur dit d'cpproclier, pour ; // leur com-
niandii. — Le niphal signillc, 1" on dit, on raconte;
dicilur, dkunt, aimil ; tfâti, Nomb. xxtii,25; Eï. xni,
12. — 2" Etre nommé, appelé, Is. iv, 3; xix, 18; lxi,
6; Os. Il, I. On connaît ce vers du poète:
Ils me disent leur roi, quand je suis leur esclave!
c'est le sens du verbe bélireu. — Hiphil, faire dire,
Deut. XXVI, 17. — Hiiltpnel, ^'élever, se glorifier,
Ps. xciv, 4. C'est encore dans <e même sens que
nous disons élégamment :
Il .« dit couragiux, il a peur de son ombre!
— De inK s'est formé 'Eppirif, Hermès, Mercure; ipiai'
viOw, iiilerprétcr.
Le cbaldéen a lo.méme sens que l'hébreu.
-IDH (emer), rarement eni pi. )yé au singulier, et
toujoiifà avec un suffixe liaN, Job xx, 29, signifie,
1» parole, discours; c'est le synonyme de i:n,avec
cette différence qu'il n'est en usage que dans la poésie,
Nonib. XXIV, 4,16; Prov. xxil, 21 ; Ps. xix, i;i;Gen.
\Lix, il. — i° Ordre, coniniandenii'nt, Jol) xx, 29.
-l'an {iinmar), cliald. m., agneau, Esdr. vi, 9, 17.
On ne voii piis facilement la liaison de ce mot avec sa
racine; cepcndani on peut dire que les agneaux sont
le produit du troupeau, comme les paroles celui de
l'inielligence, et sous ce rapport la même racine
peut désigner ces deux productions en apparence si
différentes.
~fCii {immer), bavard; n. pr., Jer. xx, 1 ; Esdr. ii,
59; Neh. vn , 61.
~iOK (oiiiei) comme iDx : 1" Parole, discours, Ps.
xix, 4. — 2° Ri principalement, un morce:iu de poésie,
un hymne (eTrof.d'eîirstu), Ps. xix, 5; cliantdevittoire,
Ps. Lxviii, 12; liai», m, 9. — 5° La parole de Dieu,
ses divines promesses, Ps. lixvii, 9. — i° Enfin une
chose quelconque, quelque chose. Job. xxii, 28. Nous
disons dans le même sens : Je veux vous dire un mot,
c'est-à-dire quelque chose.
mCN (ittirah), plur. rmON comme nQx (omet); il
est poétique, et signifie, discours, parole, spécialement
celle de Dieu, Ps. xviii, 51 ; cxix, 38, etc. Il désigne
aussi un morceau de poésie sacrée, Gen. iv, 25;
Deut. XXXII, 2; Ps. xvii, 6.
mon {emrah), {., id. Lam. il, 17.
'ION {eiiwrij, probablement montagneux ou mon-
tagnard, sens qui se rattache à la signification primi-
tive d'nCN, e^trre; d'où c/niio , élévation. Ce mot
désigne collectivement les Aniorrhéens; LXX 'Apaj»-
patot, le plus puissant et le plus belliqueux des peu-
ples de la Cananée, Gen. xi , 16 ; xlviii, 22 ; Deut. I,
20.Les raonlagnesqui couvrent ce pays et parmi les-
quelles ils vivaieni, leur ooi sans doute fait donner
celte dénomination.
'"ON (inin), éloquent; n. pr., I Par. ix , 4 , Neh.
III, 2.
n'>~\)2ii (amariali), Théopkrnste; ii. pr., I Par. v,53,
37; Esdr. vii,5;x, 42; Neh. x,4; xi, 4;Soph. i, 1.
in'nDN {amuiiahou), id.; n. pr., 11 Par. xix, 11; I
P.ir. xxiv, 25; Il Par. xxxi, 15.
HdhCN (umrupliel) pour H)En "H2K, jussum quod
exiil; n. pr. d'un roi do Babylonic au temps d'Abra-
liaiii, Gen. xiv, 1, 6.
lyaN {eme$ch), pour nU^DN de ntrc, il .■i'esl (ait nuit;
signifie, 1' la nuit passée, liier au soir, Gen. xi\,
34; XXXI, 29, 42. — 2° Par extension la nuit ou les
ténèbres en général, Job. xxx, 5.
nnx (emelh) pour n:GK de p3N. — l" Fermeté,
cniisistante, perpélnilé, Is. xxxix, 8 : nONl Q'hv},
paix et perpétuité, expression qui signifie pnix éler-
iii'tlc, paix ilable cl durable, Jos. il, 12. — 2" lionne
Coi, fidélité, Is. Lix, 14, 15; Ps. xlv, 5; xxx, 10, etc.
— 3" Probité, imégrilé, lioniiolilé, Ex. xviii, 21 ; Il
Jug. IN, 16, 19. — i" l.ii vérité, opposée an mensonge,
Gen. LXii,16; Dout. xxii, 20; Il Sam. vu, 28, etc.
ttt S6G
nnnat* (amla/i/ia//i), de nm, ouvrir, expandere;
un sac, Gen. xlii, 27, etc.
'nax (amjfloi) pour ^ruaN de |aN, t'^rirfi7«e; n.
pr. du père du prophète Jouas, Il Rois xiv, 25; Joii.
I, 1.
'jnOH {emtani), chaid. de |nO; fort, robuste, Dan.
vil, 7.
|N (an), adv. d'inierrogation pour Vk. Il signifie
proprement où? ubi? Joint à d'autres particules, il
emprunte leur signiHcalion pariicnlière et leur com-
munique la sienne propre; ainsi: in«q, d'où? H Rois
V, 25; IN""!?, jusqu'à quand? Job viii, 2, etc.
Avec un n local njN : l''Où? de quel côié? quorsum ?
Jos. 11,5; Neh. n, 16.— 2° rutny, combien de temps
encore? jusqu'à quand? Ex. xvi, 28; Ps. xiii, 2;
Joli xviii, 2. — 3' n3î<1 rUK , sans interrogation, çà et
là, 1 R^is II, 36, 42.
^K. Voyezn^, Héliopolis.
NJK {ana), chald. je, moi. Dan. n, 8. Mais ce pro-
nom se rencontre plus souvent sous la forme -JN,
Dan. H, 23.
n:n {anna), interjection qu'arrache soit la douleur
soit la prière, ak! je vous prie! traduction littérale,
puisque KJK est un mot composé de nu, ah! et n:,
quœso! ah ! qu«so! Gen. l, 17 ; Neh. i, 5, etc.
n:N (aiiah). Il se forme de l'excluniaiion HN, n.v', et
signifie proprement et primiiivemeut dire ah ! com-
me l'.illemand œchzen, de acli ! et ensuite gémir,
pousser des soupirs, Is. m, 26; xix, 8.
run, signifie, comme l'arabe correspondant, être
favorable, en parlant ija temps; puis s'approcher,
venir au-devant, ce qui est un signe d'amitié et de
faveur. Piel, TÙH (inneh), faire aller au-devant, en-
voyer, Prov. XII, 21 ; Ps. xci, 10. Hithpael, chercher
l'occasion favorable, II Rois v, 7.
n;N (annah). Voijet ]N (an).
ran (anah). Voyez mn {ana).
IjN (anoM),nous. Ce pronom, qui se forme directe-
ment de '3x, ne se rencontre qu'une seule fois dans
l'Ecriture, c'est dans Jer. xlii , 6. Du reste, c'est à
cette forme, probablement la plus ancienne, qu'il faut
recourir pour expliquer les afformantes et les pré-
formanies de toutes les premières personnes plu-
rielles des verbes; uSap, par exemple, homs avons tué,
est pour lit^SlTp; el le futur Supj, nous tuerons,
présente encore les traces du pronom un dans le
noun initial. C'est encore lui qui s'ajoute aux noms et
aux verbes fomim; suffixes, sons les formes nou, aiiou,
enou. Remarquons ici ijuc partout où le pronom *3t4
d(]it être tion(|ué pour s'ajouter à un mot quelcon-
que, sous une forme plus abrégée, c'est toujours le
noun seul (|ui demeure invariable ; il est donc Ircs-
probalde que celle lellie est l'élément premier et né-
cessaire du pronom, el (iii'il a par lui-nicme la force
de représenter la première personne plurielle. Ce
que nous dounoiiB d'abord comme une simple proba-
biliu>, ac(|uicrt le plus liant degré de certitude quand
nous considérons que dans toutes Ics^liinju. :. Vu a
été alfcctée spécialement à ce même pronom Don-
S67 DICTIONNAIRE l)E
lions quelques exemples : cophie el égyptien Anan et
sulï. N; giee vaiî, lai. nos, allem. uns, unser, gnlli. uii-
snra, umis, uns, nous,el nous atleslons ([u'ilen est de
même du sanscrit, la mère et la source de toules les
langues indo-germaniques.
7i:n {innoun) , cliald. comme l'hébreu Dn («m),
eux, ceux-ci, Dan. ii, 14; feni. :'JN.
©"UN (enosch), m. — 1* Homme. Ce mol est poéti-
que et ne s'emploie ordinairement qu'au pluriel
pour désigner la multiiude, le commun des hommes,
le genre humain tout entier, Job vu, 17; Ps. \m,
5; Is. VIII, 1 ; comme aussi les niécliants, Ps. ii. £0;
ivi, 2, etc. — 2° n. pr. d'Piios, fils de Seih cl petit-
fils d'Ad:m), Gen. iv, 26; v, C, 9.
n;N (anakli). Ce verbe, inusité au kil, a le même
sens et h même origine que TON. ÎStphal, gémir, sou-
pirer, Ex. II, 23; Joël i, 18.
rroHianahlKih), f., gémissement, soupir, Ps. xxxi,
il; Lam. i, 2i; Is. xxi. 2.
"TCN {analilinou), lorme ordinaire du pronom de
la première peisoniie plurielle, qui vient probable-
ment de la fiinne primiiive i:x par l'aspiraiion de la
première voyelle 13 n 3K.
x;n:N , nzrax* (anahhnnlt), chaldéen, id., Dan. m,
16, 17; Esdr. iv, 16.
':n ('"«)i pronom de la première personne; je, moi,
Eccl. Il, 1; m, 17; iv, 1; vu, 23. C'est lui qui, sous
une forme plus abrégée, s'ajiiuie soit aux veibes,
comiiie ;ilTormanies et piéformanles : 'n">'Cp, pour
'jN 'rep ; '~?\2pK , pour'Tiap ';n; soit aux nums
et aux verbes, comme suffixes i, ni, ni, '«i,
ani, eui. Mais, cninme nmis l'avons déjà fait re-
marquer pour 13N, tomes les radicales du pro-
nom qui nous iiccu|]e ne sont point essentielles;
une sei:le inème >eml)le iiéeessaire , une senle le
représente dans sa composiiion avec les mots ; une
seule enfin a passé dans toutes les langues pour sigjii
fier le pronom de la première personne du sin-
gulier. Cette radicale, c'e.-t l'ioi (') copiite et
éijypiien, sulfixe. A, I; sanscrit, alia; chinois,
ngo (o, à aspiré par ng) ; grec , èyâ (s aspiré par 7) ;
laiin, c(jo; aliem.ind, icii (i aspiré par f/i) ; golh. ik;
anglais, i; italien, io, je. Il convenait s:iiis ibuiic
que la première personne fût repré.-eniée dans le
langage par une lettre voyelle; car la voyelle ex-
prime l'existence; la vie, en se manifestant par la
respiration, trahit involontairement une voyelle; or
1,1 personne seule qui parle existe iiécessairenienl;
à elle seule donc doit être affecté le symbole de
la vie Cl de rexislence.
'3i-? (oni), proprement, flotte, vaisseau; en ar.ilie,
un vase propre à contenir de l'eau; diflér.^nce ipii no
doit point surprendre quand on sait que dans |il«-
sienrs langues les deux idées s'expriment p:ir un même
mot. Kn allemand, par exemple, Cefœsa signifie à
la fois iirtse el muire; de même, en grec, yavU; et
7«iJ),o;, llérod. m, l'G; et notre mot français
vaisicuu a également les deux sens. I Kois, x,
«6.
LA LANGUE SAINTE. 36«
n':K {oniiah). Ce mot exprime un seul navire ,
comme >;n en exprime plusieurs, Prov. xix, 18;
Jon. I, 3, 5; Gcn. xlix, 13; Jug. v, 17.
n';N {aniiali) deuil, tristesse, Is. xxix, 2.
DV"K (aniam), tristesse dti peuple; n. pr., I Par.
VII, 9.
■]:K(ana(-/i), m., plomb; mais parce que le plomb,
par son poids , tend toujours vers le centre, ce mol
s'eit pris aussi pour désigner la perpendiculaire , la
ligne droite (pie le plomb suit en tombant, Am. vu,
7. Quelques éiyniolngisies font venir ce moi d'un
verbe arabe qui signifie être lourd, pesant; mais
celle origine pourrait être contestée : l'homme a
commencé par avoir l'idée d'un corps lourd, avant
d'a^oir cillo de la If urdenr; le concret , ici comme
ailleurs, a préiéiié l'absirail; l'analy-e est venue
avant la synthèse. Il est donc plus probable que le
mot (lui nous occupe est primitif, et a donné nais-
sance à l'arabe, bien loin de l'avoir reçue de lui.
'H^X (ni!0(/ii), antre forme du pronom de la première
personne je, moi, qni n'a d'antre dilférence avec >j«
donl nous avons parlé plus haut, que l'aspiration
' J JN. Do savoir, du reste, laquelle de ces deux
formes est la primitive , c'est une question qui ne
me semble pas facile à résoudre. Fimdé sur le
principe iiieoniestalde que dans les langues le simple
a précédé le composé, les plus couries formes les
foi mes allongées, iioiis croyons que 'JK est la plus
ancienne. Il est viai (|u'elle ne se trouve jamais ab-
sohimeni dans le Pentateuque; maison peut croire
que Moïse de ces deux formes a préféré la plus
longue, qui convient mieux au style grave de l'histo-
rien. D'ailleurs, de ce qu'un moi ne se trouve point
dans un auteur, s'ensuitHl qu'il n'existe pas, et dira-
t-on que les élisions dans la poésie latine étaient tom-
bées en désuétude au temps de Claiidien, parce que
ce p' çie affecte de les éviter? Ce qni prouve que 'JK
esl d'une dale plus ancienne que ';;n, c'est d'abord
sa foi me plus simple; t'est ensuite (lu'elle seule est
admise en composition. Si Moi^e connai.-.sail seule-
u'cni '^ZN. pourquoi ne trouve-t-on pas dans ses
livres des affermantes, préforniantes , suffixes, ap-
piitcnani à celle forme? Tontes, au contraire, cher
ce premier dis ailleurs, comme chez les autres, se
rattachent à 'ax, c'est donc que celle forme est pri-
mitive , et appartient presque à la langue monosyl-
hibique.
î;x (annn), inusité au knl. Comme rut< et TCN; être
triste et chagrin. — llillipnil 7:'Nnn (itiioncn), il s'est
conduil eu homme triste et ch'gnn, c'esl à-dire, il
s'est plaint, il .s'esl lamenté, Lam. m, 29.
d;n {(l'ias), homogène de VIN, V N. Ce vei he ne se
lit i|u'une seule hiis dans rKcriliire, l'^lli. i. S, (I:\ns
lésons de presser, forcer, faire violenee. Le chal-
déen C2N a la môme signification, Pan. iv, 6.
^IZN {anaph) Int. n:^<'' (ieennpli), proprement respi-
rer, sonlUcr par les narines, mais ptircc que dans la
colère, la respiration est plus pressée, les narines
paraissent exhaler une fumée noire et ipaisse. Ce
509 W2K
verbe a signifie naliirellement , qiioiiiue par niéia-
/ pliore, êlre irriié, courroucé, furieux, Ps. ii, 18; lx,
m; Lxxix, 5, eie. Du resie, celle figure n'est iioiiit
du doni.iiiie exclusif de la l;ingue sainie : elle se re-
trouve dans toutes les langues qui disent plus ou
moins ex|ilicilement : Respirer te feu de la colère;
Soiijfier en quelque endroit la rage et ta fureur, etc.
Qiijini à l'iirigine inéuie de t^;N, il ne faut point la
chercher ailleurs que dans la iiiluie. Une perM nne
essoufflée prononce InvoloutiirenKiit en respirant
quel.iue cliose qui re-seinljle i» ouf, aouf, aaf, anaf;
n'cst-il donc pas (ont simple qu'on ait pris pour ex-
primer riux yeux la respiralioii, le son même qu'elle
produit à l'oreille ? — Hiilipael, proprement se mon-
trer irrité, Deut. i, 37; iv, 21, etc.
n:N {annph), clialdéen, seulement usité au pluriel
)'î3v, la ftco. Dan. il, iC; m, 19.
HD.N («««p/ia/O- C'est le nom d'un oiseau impur
dont il est parlé Lev. ii, 19; Deut. xiv, 18. Quel-
ques-uns croient que c'est une espèce d'aigle; d'aunes,
le perroquet. Ne pourrions-nous p.is dire avec quel-
que vraisemblance qu'il s'agit ici du coq d'Inde,
vulgairement appelé dindon? Ce nom signifii; eolére ;
or celle de cet animal est tellement reconnue par
(îus, qu'elle a passé en proverbe.
px (aniik). Ce verbe signifie proprement éirc tour-
menté; de là : jeter les cris de douleur, tes cris d'an-
goisse qu'an aclient les tourments, Jer. li, 62; Ez.
XXVI, 15. Sa source première, comme celle des verbes
analogues que nous avons cités, est le cri spontané
de l'iioinnie qui souffre {ah ! hn) poussé à son der-
nier degré de force, comme la cause de ses sonffian-
ces. Cette racine, émineinment naturelle , a passa
dans nos langues : Grec, «'/-/w, îÀ-f/j'>, w'/X'- «vKyxn;
latin, angerc, angor, anguslus, slrangiilo ; allemand,
enge, Angsl; golli. aygvus (prononcez comme en grec);
ancien noi\vé.;ion et suédois, engi ; anglo-saxon,
ange; angoisse, langueur, etc. — De l'idée des tour-
ments en général il celle d'un tourment en particulier,
tel que la sir.ingulation , il n'y a qu'un pa; ; on a donc
fait pjN, cirangicr; mais parce que ce qui étrangle
a plus ou moins la forme d'un collier, p;x a sig lilié
enfin, urncr d'un collier, sens bien différent du pri-
mitif, mais qui s'y rattache néanmoins , ainsi qu'on
le voit, par un lien secret et Ioi:ique. Mplial comme
le kul, gémir, pousser des soupirs, Ez. ix, 4; xxiv,
17.
np3N (analiali) !. \" Gémissement, cri d'angoisse.
Mal 11, 15; Ps. lxxix, 11; en, 21. — 2° C'est le nom
d'une es|ièce de lézard ainsi appelé à cause de son cri
langoureux ci gémissant, Lev. xi, 50.
tt'iN {mnsch), comme C~j, son homogène, cire ma-
lade, eue mal à son aise. On ne le trouve que sous
la forme de participe passif ©i:x, foin. iTi'-JN ,
malade, mal à sou ai>e, Jer. xv, 18; Mich. i, !);
Job xxxiv, (j; Is. XVII, 11. — Mpltul, éirc dange-
reusement malade. Il Sam. xii, 15. Ce verbe paraît
en entier dan-, le grec vonof et en pariie dans quel-
ques mois indo-germaniiues, comme : lat, saucius.
pCN 570
bles'é; golb. siukun, siuns, etc., où avec un peu
de bonne volon:é l'on peut reconnuîire u.*<, riN ;
niais nous ne donnons ceci que comme une simple
conjecture sur laquelle nous -même faisons peu de
fond.
tt"N (enesch), usiié «eulcraent au pluriel, propre-
ment l'ir, âvop , puis liomo, âv9f wrof . L'origine de ce
mot est assez douteuse. Nous croiri(Mis volontiers
avec quelques sav.mis, que l'esprit philosophique et
niédiiatif des Hébreux a donné à l'homme un nora
qui lui ra|ipelle à chaque instant l'état de maladie et
de souffrance où l'a réduit la faute originelle ; mais
nous pensons que si celte éiymologia est selon la
piéié chrétienne, elle n'est pas selon la science.
En supposant en effet, comme nous l'avons avancé
ailleurs, que l'hébreu est la langue primitive donnée
à l'homme p-.ir Dieu lui-môme, elle a àù avoir dès la
commencement et avant même sa chute déplorable,
tous les éléments nécessaires pour exprimer ses pre-
mières idées; or la plus naturelle de toutes est sans
doute celle qui lui apprend à disiingucr les sexes,
l'Iiomine avait donc un mot pour cette idée, ce mot
c'e>t VjH, ou pluiôt, vu sa forme ségidée, ur:ht {ansch)
ou ]Slii (ensch). Plus lard, et quand l'homme fut
tombé , on remarqua sans doute avec cffioi les mi-
sères de toute espèce que son péché lui avait méri-
tées; on les consacra par le mol qui les réunit toutes,
eu sorle que très-probablement le verbe c;t< que
nous avons vu plus haut dut signifier primiiivement
êlre homme, expression éminemment philosophique
pour désigner les maladies sans nomliie, coriége in-
séiiarable de noire pauvre humanité (Comp. le vers
si célèbre de Térencc : Homo siim, etc.).
Le primitif toin a formé CN, et ces deux mois se
reirouvent presiiue lilléralement dans le grec tlç et
évf (priniiiif de vjoç) un, quelqu'un; et peni-êire ne
faut il point chercher à à'vwp d'autre origine, .\joutons
encore que l'allemand Mensch n'est sans douie que le
mot hébreu CJN auquel on a préposé un n explétif,
C'^NO (i)it')i6c/i).
1:':k et 'CZH, chald. comme le précédeni, Dan. ii,
10, 5S ; iv, 2a, 30. — Pliir. WW^li, forme hébraïque.
Dan. IV, 14.
nr;x {uniah), chald., prcn. de la seconde personne
singnl., loi, Dan. ii, 2'J; m, 10; v, 13. Voye» sous
l'article nrN une digression sur ce pronom.
Nrx (usa) médecin, n. pr., 1* d'un roi de Juda,
fils d'Abiam et petit-hls de Roboam (914), I Uois,
XV, 9 24; 11 Par. xiv, 16. — 2" D'une autre personne,
I Par. viii, IG.
."DN (nsn/i), racine inusiiée ; en arabe il a éié bles-
."ic, il a reçu un dommage ; en aram. ndn, il a niédica-
menié. Ce dernier sens est une conséquence du pre-
mier, te qui fait croire que ces deux verbes n'ont
qu'une iiièiiie origine.
"l'DN (asouch) m., de "pD, oindre; le vase qui ren-
ferme lesonguenls, H Hoisiv, 2.
pDN {nsoii}, ni.,do,-L3t<, détriment, dommage, Gen.
jLii, 4, 58; Ex. XXI, 2-2, 23.
su DICTIONNMHK DE
-iT3K {esour), m.,ile "^DK; lien, v'mculum, Eccl. vu,
26; Jer. xxxvii, I.'i
TCN (esour), chalJ., irf.. Dan. iv, 12.
ti'DX («sip/i),ni.,deïiDK; collecte, Ex. xxiii,16, 'A.
~'CH {asit},<it'-OH; caplif, Jobiii, 18; Ps. Lxviii, 7.
-'■"C.v (assir) m., id., Is. x, 4; xxiv,22. — C'esi aussi
un nom (propre, Ex. vi, 2i; 1 Par. vi, 7.
DDK (asam), inusité, comme aiU? {sçoiim), son ho-
mogène; poser, se po>er , peut-être aussi entasser,
rassembler, ainsi (|ue l'ariun. ]DN.
D'DDN {asamiiii), plar. , des greniers, parce que c'est
ià qu'on entasse et rassemble la lécolte, Deul. xxviii,
Ô; Prov. III, 10.
pN (asau). Ce verbe est inusité, et sa signification
primiiivc douieuse: ce n'est peut-être qu'une variété
de CDU, comme l'araméen.
~!S;CN (osnappar), n. pr. d'un sairape d'Assyrie
qui emmena des colonies en Palestine, Esdr. iv, 10.
PJDN (us'iintli), 11. pr. de la fille de Putipluir, prê-
tresse du temple d'iléliopolis et épouse de Joseph ,
Gen. xLi, i5; xLvi, 8. Ce nom est égyptien {«,- vîit);
il signifie celle qui est consacrée à la déesse ^'euh, c'est-
à-dire à Minerve.
«]DK ( asnph ) , fut. tjDX' ( ieesoph ), proprement
amasser en latlani; de la, i' rassembler des fruits,
Ex. XXIII, 10; la moisson, Rutli ii, 7; del'argmt, Il
Rois XXII, 4; des hommes, des peuples, Ex. m, 16;
Norab. XXI, 16. — 2° Accueillir, donner l'hospiialité,
Dcui. XXII, 2; Jns. xx, 4.— 5" Recueillir, c'es!-à-dire
coniracler, comme en ce passage de la Genèse, xlix,
35 : /( ramasiii ses pieds sur le lit. —1° Oter,
r,ivir,parce qu'en rani:issaiU une chose on l'enlève de
l'endroit qu'el'e occupait auparavanl, Ps. civ,2'.>;Job
xxxiv, 14. — 5° Oter, enlever (|uelqu'un de sa place,
c'est le tuer, Jug. xviii, 25; 1 Sara, xv, 6. — 6° Enfin
fermer la marche, former l'arrière-garde, parce que
la fonction de ce corps d'armée est de ramasser les
traînards, Is. lviii, 8.
Niphal, r être ramassé, rassemblé, Lev. xxvi,
25; li Sam. xvii, H ; 11 Par. xxx, 5. — 2» Etre ac-
cueilli, Nombr. xii, 14; Jer. xlvii, 6. — 5°Elre en-
le\é, s'évanouir, périr, Is. xvi, 10; lx , 20; Jer.
XLViii, 53; Os. IV, 5.
Piel, V rassembler, Is. Lxii, y.— 2* Accueillir,
donner l'hospitiilité , Ju},'. xix, 18. — 3" Fermer la
iiiarclic, Nombr. x, 25; Jos. vi, "J.
Puai, être rassemblé, Is. xxiv, ii.— Uiihpael, id.,
Dent, xxxiii, 5.
f]DN (asaph),cotlecieur; n. pi., I" d'im lévite, chef
des niiisiciens institués par David, auteur de plusieurs
ps:iumes (l, lxxiii-lxxxv) qui lui sont aliril.ués
dan^ l'inscription, et dont les descendants cultivaient
encore la musique au temps d'Esdras et de Néliémie,
I Par. XXV, I ; Il Par. xx, U; Esdr. u, 41 ; Neh. vu,
44. —2*11 Rois xviii, 18; Neh. ii, 8.
«]DK {(isipli). Voy. n'CK.
epN (iisoptij. Ce mol (II! se trouve qu'au pluriel.
D'£OM {asuppiiii), lieu destiné aux collectes, ré-
•ervuir, 1 Par. xxvi, 15, 17; Nch. xii, 25.
LA LANGUE SAINTE 572
«]3N {oseph), collecte, moisson, récolte des fruit-,
Is. xïxii, 10; xxxiii, 4; .Micli. vu, 1.
.nSùN (asepliah), congrégation, Is. xxiv, 22.
ri2DN* (asuppah) f. usité Seulement au pluriel; ;
mSDX, congrégations, celles en pariiculier qui se ■
composent d'iiorames doctes et savants, dont l'occu- '
pation ordinaire est de discourir sur des matières
religieuses, Eccl. xii. II.
D''EDK. Voyez r|px (nsop/i).
'JDEDN {asnphsiipli}, m., rassemblé. Ce diminutif
s'emploie pour désigner le bas peuple, et ce que nous
appelons en français : la [ouïe : c'est un ternie de
mépris, Nomb. xi, 4.
N;""3rs (osparna), adv., chald. avec soin, diligem-
ment, Esdr. V, 8, etc. On ne connaît point l'éiymo-
logie véritable de ce mot.
NnSDN (aspatha) , n. pr. du fils d'Aman, Eslh.
IX, 7. Il signifie en persan, un poulain.
nON {asar), fut. -icx^ (ieesor) : 1" Lier, attacher,
Gen.XLix, 11; P.-. cxviii, 27; Neh. iv 12; Ez. m, 25.
— i" Enchaîner, Gen. xlxii, 24; Ps. cxlix, 8 ; Jer.
XL, 1 : II Rois XXV, 7. — 5° Faire prisonnier, retenir
en prison. Il Rois xvii, 4; xxiii, 33. — 4° Lier h un
même joug, I Sam. vi, 7; I Rois xviii, 44. — 5° En-
gagor le combat, comme nous disons, at.'nc/ier le gre-
lot ; I Rois XX, 14; Il Par. xiii, 3. — 6» Se lier par
un lien moral, comme par un vœu, promettre de
s'abstenir d'une chose légitime pour un certain
temps, obliger, obligare, Nomb. xxx, 3. fiiphal, I*
être lié, enciiaioé, Jug. xvi, 6. — 2° Etre retenu en
prison, Gen. xlu, 16. Puai, être fait prisonnier de
guerre, Is. xxii, 3.
■^CN (esar) et -D!< (issar), m., obligation, défense,
et de là le vœu d'abslinence, Nombr. xxx, 3.
~DN (esar\, chald. interdit, Dan. vi, 8.
"lin — ^DN (i'sar hhaddon), n. pr. du fils et suc-
cesseur de Sennachérili, roi d'Assyrie. Il Rois, xiv,
57; Is. xxxvii,38; Esdr. iv,2. La première partie -irs
qui se trouve dans quelques autres noms assyriens,
comme Tiglath-Pileser, Schalmaiieser, nVst peut-être
qu'une lorrne adoucie de l'arabe adser, ezer, le feu.
On s.iit que parmi les Assyriens, les Perses et les
autres peuples circonvoisins, le culte dominant était
celui du feu; or ils ont bien pu donner à leurs prin-
ces le nom du dieu qu'ils adoraient ; conjecture qui
a d'autant plus de fondement, que ilaiis certains pays
il est d'usage de n'adresser la paiole aux rois qu'a-
près leur avoir donné le tiire pompeux de grand So-
leil. Nous reviendrons sur ce mot "idM , considéré
roiiiiiie terminaison des noms propres.
n.1~X (estlier), n. pr. ipii l'ut donné à Edissc,
lorsipie celte jeune vierge de .liida fui élevée à la
dignité d'épouse de .Xerxès, et de reine de Perse. Ce
nom est en effet persan, et signifie dans cette langue
étoile, lélicilé, bonheur.
NoT. Si/nrt'/i, d'où s'est formé "UIDK, se retrouvedans
pliiictirs autres lan;{ues : zeiul, (tara; sansc. larra;
gr. «o-Tiiio, (liifriim; alleni. starr; gotli. stairno; ancien
noi w. slii'ina; anglo-sax. steorra; ancien suëd. tierro;
5"5 ns«
:iii(ieit 11. ail. sterm; ancien fr. tiera; angl. star;
suisse sljenia; dan. sljerne; liollariii. sier, etc.
VX (a) et einph. Ni'N , clialil. bois, du bois, Esdr.
V,, 8; VI, 4; Dan. v, 4. Ce mol n'est qu'une forme
adoucie de l'hébreu Vy («(.<).
t]N (ap/i ), de la racine HDX. Proprement cuit, mûr,
terminé, et dans uiisensadverbi.il, enliéremenl, com-
plélement; mais comme ce qui est fini, semble s'a-
jouter à ce qui l'est déjà, ce mot est enfin deveuu une
particule d'augmentation et d'addition ; et tel est
dans l'usage commun de la langue son rôle le plus
ordinaire : même, et même, eliam, aileo, Job xv, 4;
Lev. XXVI, 16; II Sam. \\, 14; P». lciii, 1.
nK, chald. comme l'hébreu, Uan. vi, 23.
'3 ï]N {aph fi): r et mène, bien plus, Ez.xxiii,
40. — 2° Bien loin, combien plus, moins, suivant le
sens de la phrase, I Sara, xiv, 30 ; U Sam. iv, 11.
nj< pour n^N.dela racine n3N, signifie proprement
conduit, ouverture par où l'air entre el sort : organe
de la respiration, de là plus particulièrement, 1° le
nez, soit des hommes, Nomb. xi, 20; soit des ani-
maux, Job XL, 24. — "2" Métapboriiiuemi'nt, il s'ap-
plique à la colère, alors que la respir.ition est plus
pressée, plus active et plus brûlante; ainsi :ïlKm~i
souffle de colère, Job IV, 9 ; nxttr^x un hninme de
colère, iracundus, Prov. xxix, 22; xxxii, 22; xxix,
19; Joli XXXVI, 13.
Le duel D'SN {nppnim) ; l» proprement les dfiux
conduits de la respiration, les narines, les naseaux,
Gen. Il, 7. — 2° La colère, ainsi (|ue nous l'avons
dit plus haut. — 5" Le visage, en prenant par mé-
tonymie la partie pour le tout, Gen. m, 1 J. — 4" Par
la même figure , ce mol s'applique encore à deux
personnes : c'est ce sens qu'il faut donner à ce pas-
sage de Samuel i, 5 : D'SN nPN nJC, /( fit de la por-
tion de deux personnes une seule el mime portion. —
5* Enfin nom propre, I Par. ii, 30, 31.
"TEn (af)/!fli')> fut. i£Ni (it'porf), proprement endos-
ser l'huméral, ceindre, se revêtir, Ex. xxix , 10;
Lev. vni, 7; c'est peut-êlrc du nom de ce vêlement
sacré, appelé TSN ( ephod), que ce verbe liic son
origine; comme en grec ;)^tTovtÇM, de /^irùv lunique;
;^>«iTOO), de ;^Wïa, manteau; en allem. kleiden, de
Kleid, babil, et en français, se cravater, de cravale ;
se botli r, de hottes, e,tc.
1EK {ephod) comme TSK, humér.il du grand prê-
tre, nom propre, iNomb. xxxiv, iZ.
mS^S (aphmldot)) Ac ISK : 1° l'aclion d'endos
ser, de rcvéïir VEphod, Ex. xxviii, 8. —2» L'action
de revêtir en géiiéi il. On se sert de ce mot pour ex-
primer la dorure ou l'argenture d'une idole, d'iiini
statue, Jer. xxx, 22. La feuille d'or ou d'argent,
(ormani dans co cas une espèce de vêteiiienl : en
L'ri.'e on d\l iztpi^pouiT'j., nspiàpy\)pa.
yKiH {appeden), àa pS , palais, chiileau, Uan. xi,
i'i.
HZH { nphali), fut. nSNi ( ioplieli ) : 1° proprement
cuire au four, Gen. xix, 3; Lev. xxvi, 20; Is. xtiv,
15, 10. Ce verbe cl cette signification ont passé, sans
p'3H
574
trop se modifier, dans nos langues 0(ci(lent;>les :
grec èfu, oTTTàM, TTÉTTTw; lalin epulœ, epulari; et en
reiraiicliant l'N el aspirant fortement le n final ; al-
lem. backen; angl. baken, etc. — 2» Etre mûr, com-
plel, entier, conséquence du sens piécédent. — iVi-
p/ia/,êlre cnil, Lev., vi, 10; vu, 9.
ISN (eplio) el nIDN', dérivé du verbe précédeni, si-
gnifie pro|ireiiieut inléijrité, tout complet ; mais lar
le cafirice de l'usage, ce mol ne s'emploie guère que
comme adverbe : 1° entièrement, prorsus. Job ix,
24; Gen. xliii, H. — 2» C'est une pariicule empha-
lii|ue, ipii s'adjoint soiivenl aux phrases, sans avoir
aucun sens piéiis : c'est alors un de ces mois (|u'il
est plus facile de sentir que de rendre : ainsi "jb-na
N"12X, Is. xxii, 1 ; Il <Toi TTOTÉ ; Quid libi tan-
dem? Mais qu"avez-vous enfin? NISN n'N, -lob xvii,
15; noû TTOTs; Vbi tandem? Où eii/în ? — Dans ces
phraM's el d'aulres, les mois irors, tandem, enfin,
n'ajoutent proprement aiiciiiie idée au sens général;
mais ils lui donnent plus de vivaciié et je ne sais
quelle énergie qui prépare, commande plus efficace-
ment une réponse.
TSn. Votjei-f^'^H.
"1£K {ephod) : i" c'est le nom d'un certain ornement
propre au grand prèlre, que nous ajipeloiis laniôt
Ephod coinme les Hébreux, taniôi Humerai, à cause dé
sadesiinaiioii. SuivantdomCalinetc'étaient deux ban-
des, ou deux espèces de bretelles, d'un ouvrage pré-
cieux, qui étaient attachées à une espèce de collier;,
qui pendaient devant el derrière de chaque côlé des
épaules, eiqui, venant se joindre vers le bas ventre,
serv. lient de ceiniure à la robe couleur d'hyacinthe.
Il n'avail donc ni corps, ni manches, ni ouvertures
pour passer les bras : on le comparerait assez bien
avec une élole qui pendrait du cou et servirait à
ceindre l'aube ou ia chasuble, Ex. xxviii, (J-12. Du
reste cet ornement éiait, comme nous l'avons dit en
commençant, uniquement réservé au grand prêtre,
ou aux préires; et si on le donnait quelgiicrois aux
laiipies, te n'élail jamais qu'à des personnages très-
distingués, et uniquement dans les cérémonies reli-
gieuses, II Sam. VI, 14; I Sam. ii, 18, -Di — 'i'
T£K se prend encore pour désigner une stalue, une
idole, Jiig. VIII, 27. — 3° C'est enfin un nom propre
d'Iioinine, Noiiib. xxxiv, 23.
n'SX {aphiiihli), de nSN, réchauffé, remis, n. pr., I
Sam. IX, 1.
S'SN (np/ii/),de HEN,prop., icnébreux ; de là, le
soir, parce que c'est alors que les icnèbres coniineii'
cent à se répandre .^iir la terre. .Mais parce i|ue le
,soir esl la doriiicre partie du jour, on a appelé les
derniers fruils de l'année H'SN, c'csl-à-<lire t.irdils
Eiiliii comme les piodiiils de rarrière-saisnn so res-
sentent des approclies de l'hiver, qui est la niiil de
l'été, ce mol signifie encore délicat, débile, maigre, en
parlant de> fruits.
p'EK et piSN {aphik), de pEN : 1* canal, inbe.
Job IL, 18: par niéiaplidie, le ht d'un fleiiTc. Is vin,
7; le fond de la mer, H Sam. xxii, l(>; par uiolony ■
575 DICTIONNAIRE DE L
mie, une rivière, un torrent, Ps. xui, 2; cxsvi, 4;
Joël I, 20. Eiilin parce que les torrents se ré|iandent
dans les vallées, qu'ils envaliisseni, ptti signifie
encore une vallée, celle surtout que suhmergeni les
eaux d'un torrent, Ezecli. vi, 5; xxxiv, 13 ; xxxv, 8;
xjxvi, 4, 6. — 2» Fort, robuste : c'est une autre si-
gnification de la racine pDX, qui se rattache d'ail-
leurs logiquement à la première, ainsi que nous le
verrims. Jub xli, 7.
Sen {aplial), racine inusilée. Homogène de HsN,
S^J, S23, elle participe à la signification qui lui est
commune, et veut dire parliculiércnieiit, le soleil se
couche, tombe, baisse, p:ir conséquent il se fait nuit,
le ciel s'obscurcit.
•"SH (apliei) m., obscur, lénébreux en parlant du
jour, Am. V, 20.
H'EN (opiteh, m., ténèbres épaisses, Job m, 6; x,
22; xxviii, 3; xxx, 2G.
n'^EN (aplietu/i), fém., iU. Es. x, 22. Ce mot se dit
souvent, par méia|ibore, de la miîère, Is. viii, 22. L«
pluriel nV'£N signifie la même chuse, Is. lix, 9.
H^tH {ephial), de SS2, jugement ; n. pr. m., 1 P.ir.
11, 57.
ÏÏN {apliaii),Tac\nii iiiiisitée qui paraît avoir signilic,
rouler, tourner. C'est de là que dérivent 'j3":n, une roue,
que nous avons vu pins haut, et le mot suivant ; px
{opiieii), Prov. XXV, 11, le lemps, que les anciens cnncc-
vaientsous la forme d'un cercle, ou d'une boule tour-
nant sans cesse sur flle-méme et emportant dans son
mouvement rapide les hommes et les choses. Les
Grecs ont exprimé la même idée : le nmt éviauTof
signifie proprement sur lui-même, qui tourne sur
lui-même : et le latin anniis, année, d'où on a fait
annuhis, un petit anneau, ne veut pas dire autre chose :
(Volvi'iilibus annis, Virg.). Nous devons ajouter ce-
pendanl qne le passage de Job où se trouve ce mot
pourrait admettre un autre sens : V;3 rrj signifierait
selon quelques interprètes : sur ds roues : les pa-
roles prononcées sur les roues, t'esl-ii-dire pronon-
cées avec rapidité : espèce de locuiinn proverbiale
qui ne serait pninl contraire au génie oricnlal; nous
disons : Les paroles ont des ailes, les Hébreux disaient
peut-être : Les paroles ont des roues; dans les deux
cas il y a figure et poésie, quoique nous devions
avouer que celle de notre langue est plus gracieuse et
peui-èire mieux chi)isic.
CEN (aplws) comme DDE, cesser, manquer, s'ar-
rêter, Gen. xLvii, in-, Ps. Lxxvii, 9; Is. xvi, i.
DEn (eplics), propreniinl, cessation ; mais parce qne
là iiù unechosc cesse, là se Irouvent aussi sa finctjon
cxiiémilé, le même mot signifie : 1° fin, extrémilé,
Ps. 11, 8; XXII, 28, ctc. — 2° Au duel, C*D3N', les plantes
des pieds, qui -ont les parties extrêmes du corp», Ez.
XLVii, 3. — Dans un sens a Iverbiai : 1° pas davan-
lage, Is. v, 8; Am. vi, 10; Deut. xxxii, 3G. — 2'
Non, ne pas, Is. i.iv, l.'i. — 3° Néant, rien, Is. si.i,
12. — 4* Seub■nll^nt, iioii iii.si, Nombr. xxil, 35. —
K* Eiilin, np'nlant, tuutefuis, (o'irMiii quod, Nombr.
XV, 28; Dcul. xv, 4; Am. 11, 8.
A LANGUE SAI.NTE. 876
D'm CE^< {ephes dammim), n. pr. de lieu dans la
tiibu d'; Juda, 1 Sam. xvii, 1. On lit 1 Par. xi, 13,
D'CTDS.
VSN {epha). Ce mol, qui ne se rencontre qu'une fois
dans l'tcrilure, Is. xli, 24, a jusqu'ici échappé à la
sagacité de tous les commentateurs. Nous croyons
que dans cet endroit le texte est vicieux, et qu'au
lieudeVEXOil faudrait lire DSNO; par celte substitu-
tion légère, le sens serait tout naturel et parfaitement
en rapport avec celui du premier membre : En vos
cxnihito; el opus veslrum, ex eo quod non est. Vous
tous, vous êtes sortis du néant; el l'œuvre de vos mains,
de ce qui n'est pas.
nVBN (epheh), de la racine ,nV2, vipère. Job xx,
16; Is. xxx, 6; lix, o.
*]EN (apkaph) signifie, comme son homogène yiG,
environner, entourer, avec cette dilférence qu'il no
s'empbiie guèie que dans la poésie, Ps. xviii, 5;
cxvi, 3; Il Sam. xxii, S. Remaniuons eni ore sur ce
verbe, que dans sa Hexion grammaticale, les deux 3
ne se contractent pas, et que l'on dit 'EEN pour
•I3X.
p£N (aphuk), inusité au kal, signifie : 1° tenir, con-
tenir, comme le canal contient l'eau, comme un vase
quelconque contient le liquide. — 2" Etre fort , ro-
buste, conbé(iuence de la signification précédente. —
llithpael , se contenir, se faire violence, Gen. xliii,
31; xLv, 1 ; Is. xlii, 14; Estli. v, 10; I Sam. xiii,
12.
pS!s* (aphek), force, citadelle, ville fortifiée; n. pr. :
1° d'une ville de la tribu d'Asser, Jos. xiii, 4; x,
30, appelée aussi p'3N dans Jiig. i, 31. Cette ville
est très-probablement la même que Aphaca , ville du
Liban, vu s'élevait jadis un temple célèbre consacré
à Vénus, et dont les ruines portent encore aiijonr-
d'Iiui le nom d'Alka. — 2° D'une putre ville près
de laquelle Bénadad fut défait par les Israélites, I
Rois XX, 21, et qui était située à l'orient de la mer de
Galilée : Eusèbe l'appelle 'Ayczi. — 3° Enfin d'une
troisième ville située dans la tribu d'issaehar, I Sam.
IV, 1 ; XXIV, 1. C'est cette demièie ville, ou la pre-
mière, qui l'ut la capitale de la Caiianée, Jos. xii,
18.
npSK (apli(kiili), fortification ; n. pr. d'une ville
silnéo dans les monlagnes de la Judée, Jos. xv, 53.
"^3x (apltar), racine inusitée et dont le sens est in-
connu. L'arabe correspondant signifie bouillir, s'éle-
ver en tourbillons, être agile à la course : ces divers
sens expliqueraient peutêire la signification du mol
qui suit.
1DN m., cendre, et peut-être mieux cncofc, la
poussière du désert, celle (lu'un vent impétueux en-
lève par tourbillon , et transporte avec une grande
rapidité. Il se trouve souvent réuni par paraiiomase
à ^3V, avec leiiucl du reste il a une ressemblance
d'idée. Job XXX, 19; xiii, 12; Is. xliv, 20.
"lEs {«plier), piiiir -!3'J (aplur), coiivcriuro, voile,
cliipcau, tonte espèce de vèteiueiit propre h la tic,
I Huis XX, 58, 41.
577 DnîîK
n"i£K {ephroahh), m., les petits des oiseaux, Deul,
XXII, 6; Ps. Lxxxiv, 4. L'iiébreu ml, germer, ne se
dit que des plantes, l'arabe correspondant s'applique
encore aux animaux; c'est donc à l'arabe que le
mol pré-cnt est emprunté.
■îl'lZIN (appir'ion), chaise à porteur, litière, bran-
card. D'anlres traduisent , un lit, une couche nup-
tiale. I.e fait est qu'il est assez difficile de se déci-
der entre ces deux significations. Car d'un tôle, l'E-
criture, où ce mot ne se rencontre qu'une seule fois,
Cant. m, 9, ne peut nous être ici d'aucun secours;
et de l'auire, la racine de ce mot se prête à ces deux
sens, m; en hébreu signilie ]iorter des fruits , et en
ce sens ce mot convient parfaitement au lit nupiial,
témoin discret du mystère de la génération humaine.
Mais en clialdéen mS ou xns veut dire être porlé
avec célérité, courir ; ce qui explique très-bien la pre-
mière signilication. De ces deux sens qui présentent
chacun leurs raisons et leurs autorités, nous clioisi-.-
.sons celui que nous avons donné en premier lieu, et
voici les motifs qui nous déterminent. D'abord ici est
le sens que nous ont iransnjis les deux versions les
plus anciennes et les plus repectables, je veux dire les
Septante et la Yulgate , (|ui traduisent l'un et l'autre
ifopûoTi; ensuite le chaldéen et le syriaque corres-
pondant et presque humos^ramnies, n'ont pas d'autre
signification que celle de chaise à porteur, de litière,
et enfin les différents mots grecs et latins, yioM, fo-
f£îoj, fera, fercutum , n'ayant pas d'autre étvmoligie
que n*5 , il est tiès-probable que le verbe hébreu,
comme le chaldéen, signilie d'abord, et avant tout,
porter, être poité, ainsi que ses dérivés indo-^ernia-
iiiques : la signilication ([ue nous donnons à p'iS.x
devient donc la plus vraisemblable , comme se rat-
tachant à l'idée primitive de sa racine.
^2^~\tU{epliruïin) \ deux leires; n. pr. du pins jeune
fils de Joseph, chef de la tribu qui porto ce nom, et
dont le pays s'étendait vers le milieu de la terre
sainte, Nombr. x, 2-2; Jos. xvi, 10, etc. Dans k-s
poètes, le nom d'Ephraïin s'.ipplique souvent aux dix
tribus d'Israël, h. ix, 8; xvii, 5; xxviii, 3; Osée
IV, 17, etc.
N'mSK {apitarsaie), chald., de CnS, n. pr. de na-
tion, Esdr. IV, 19. C'est probablement les Perses.
N':D-EN (ap/iiirs'f/iûïc), Esdr. V, 6.
N''DnD~-:N { apltursalhcnïc ) , chald., n. pr. de
deux peuples d'Assyrie qui ne sont pas antremcnl
connus. C'est peut-être les mêmes que les Paréta-
cénes, qui habitaient le pays situé entre la Perse et
1.1 Méilie, et dont il est parlé dans Hérodote, i, 101.
n~EN, Gen. xlviii, 7; et nmïN, Cen. xxxv, H> :
1' n. pr. d'une vJle de la tribu de Juda : c'est la
même que liethléhem, qui s'appelle ailleurs Dethlèliem
Ephrala, Mich. v, 1; llmli. iv, 11. — 2° n. pr. de
femme, ! Par. ii, 19, 50; iv, i.
in^EN {ephrati) m. 1° Habitant d'Ephrata, I .Sam.
XVII , 1-2. — 2' Ephiaïmitc, de la tribu (J'Ephraim,
Jug. XII, :i; I Sam. i, 1 ; I Huis xi, 2G.
OriBN (app'tom), chald. Ce mol ne se reiiconlrc
Di'M • Stt
qu'une seule fois dans Esdras, iv, 13. Il signifie, se-
lon les uns qui le font dériver du persan , enfin,
latidem; mais il est |,lus probable que ce mot n'est
que le grec àTzoraunîo-j, trésor, qui aura passé dans
le chaldéen à une é]H que où la langue grecque était
répandue d.ms tout l'univers connu des anciens.
2ÏK (aisab), ratine dont le sens est irès-inceriain.
Peut-être comme Sïy, travailler.
:12ÏN et frïN (eisbon), n. pr., 1° du fils de Cad,
Gen. iLvi , 16, aussi appelé UT.x. — 2* D'une autre
personne, I Par. vu, 7.
VTiN (eubii), pour v;ï. 1" Proprement le doigt
qui inonire, l'index, Lcv. iv, 6; Ex. vin, 13. Il se
dit encore de la main, dont le doigt n'esi qu'une
partie, Ps. VIII, 4; cxliv, 1, et de la nitsnre dont le
doigt est le type, Jtr. lu, 21. — 2° Avec D'bin, il
signifie naturellement le doigt du pied, II Sam. xxi,
20.
V3ÏN', TV^IÏN', chald., les doigts, Dan. v, 5.
S"ÏN {"l'-'l), de la racine SïN. 1" Comme ^VN le
côté, Is. XLi, 9; y-ixn '7'ïN, lea cèles de la terre,
c'est-à-dire ses extrémiiés. — 2° Comme en arabe, en-
racii.é, qui a jeté de profondes racine:-, et de là noble,
illusiit, d'une haute naissance, Ex. xxiv, 3. lïemar-
quoiis .^uc pour les Hébreux ce sont des racines que
les troncs et les branches tirent leur illusiraiion; pour
nous autres , c"e>l du tronc même cl de la souche.
NiMis (lisons : Ism d'un noble tronc; les Hébreux di-
saient : Issu d'une noile racine.
H'ÏN (atstsil). m., de '~)ÏK*, jointure, articulation,
Jer. xxxMii, 12; Ex. xli, 8.
^ïN (atiul) : r comme l'arabe correspondant,
joindre, assembler; c'e^t à celte signification pre-
mière qu'ont éié empruniées celles des déùvés S'ÏM,
jointure; S'ÏM, côé,juita; le sens nêuie de racine
du dernier mot dépend aussi de celte signification ,
car c'est par l.i racine que la plmte tsi attachée
h la terre. En arabe le même verbe signifi' encore
jeter dt.s racines, et, par métaphore, être d'une nais-
sance illustre. — 2" Outre son sens propre, que nous
venons de voir, le verbe Si'N adopte déplu» le sens
d'on de ses dérivés H'ïx, et signifie ainsi meiire
au toc, mcltre decôé, puis sousiraiic , enlever,
Nombr. XI, 17; dèiitr, Ecil. Il, 10; mettre en
réserve, (îon. xxvii, 3G. — ISiphal, élie conliarté,
se contracter, Ez. \lii, G. — llipliil comme le liai,
Nombr. \i , 25.
'^ÏN {alsal'i, noble; n. pr., 1" d'honinie, I Par.
viii , 37; u, 43. — 2° D'un lieu situé dans le voi-
sinage de Jérusalem, Zach. xiv, ,'..
^ï.N" (cisel). Ce mol joue tantôt le rôle de siib-
siantlf, et il signifie le côté, 1 Sam. xx , 41; I
Rois lit, 20; lainôt cl le plus urdinairomcnl celui
d'adverbe dans le sens d'auprès, au tô:t;, juxia ,
Gen. xLi, 3; Lev. I, IC; vi, 5, etc.
"in^iN (atsalialion), que Dieu a iépuré ; n. pr. m.,
II Par. 3i, 8.
Dï.s) ((l'snm), racine incertaine ; pcul-tirc conim»
Cy>', il a été foil et lobusle.
579
DÏH (otsem), il. pr. I Par., ii, 15, 25.
myi'N {etsadali ) , qui vient de TJÏ ; fers qu'on
mei aux pieiU . entraves, clialnes , ei enfin bra-
celet, anneau, Nonib. xxxi, oO ; Il Sam. i, 10.
lïN (atsar), enfermer, cacher, enlasser dans un
tré^or, 11 Rois xx, 17; Is. xxxix, 6; Ani. m, 10.
— Niphal, c'est le passif du kal, Is. xxiii , 18.
Hipliil, faire, ordonner que l'on enferme, cache,
etc., dans un trésor; c'esi-à-dire, préposer quelqu'un
à la garde du trésor, Neli. xiii, 15.
lï« {etser), trésor; n. pr. d'iiomnie, Gen. xxxvi,
21, 50.
mCK {ekilalili), de mp- <^''est le nom d'une pierre
précieuse d'un éclat éblouissant, Is. liv, M.
ipN {ukko}. M., de p:N, clièvies sauvages, chevreuils,
Deut. XIV, 5.
■^K. Voyez niN.
«IN (nrn)' comme '"IN, 'ion; n. pr. in.,lPar. vu, 38.
'^N■^^! (eret), qui n'est probablement ([u'iine lorme
abrégée de Sn'in, lion de Dieu , héros ; de ce mot
viennent : 1°iSn"1N, fits d'un héros; n. pr. m., Gen.
XLVi, 16; Nonib. xxvi, 17. — 2" d'i'NIN. Is. xxxiii,
7, mot dont il est difficile de déterminer le sens vé-
ritable. En éliminant le dagesch du lamed , dont on
peut rendre d'ailleurs une raison plausible, nous tra-
duirons avec Gesenius, leurs héros, les héros d'Is-
raël, signification ([ui nous semble la plus naturelle.
3,-V? (arab), fut. 3^N' {ieerob). V Plier, tresser, d"où
m^N, un filet. Il se rapproche en ce sens de a,ny,
mêler, parce qu'en lress;int,on mêle en quelque sorte
les fils ensemble; et de l'arabe qui signifie former
unnoeud. De lii faire nn filet, tendre un filet , et enfin
tendredes embûches, P-.Lix, 14; Prov. xxiv, 15; Jos.
viii, i, etc., expression si naturelle, qu'elle a pa>sé
dans presque toutes les langues. On dit en grec xkx«,
Sol'j-j fàirriu ; en latin n^ffen'insidias; enlrançais our-
dir des pièges, cic. — Piel, comme le kal, Il Par. xx,2i;
Jug. IX, 25. — Hipliil, dresser des embûches, 1 Sam.
XV, 5.
a-K {arab), embûches; n. pr. d'une ville située dans
les montagnes de la .Indée; ce qui explique sa déiio-
minalion, Jos. xv, 52; Il S.im. xxiii, 55.
fenx (ereb), m. 1" Les emliûclies qu'on dresse aux
bêles féroces. Job. xxxviii, -iO. — 2° Le lieu même
où on les dresse, les défilés, xxxvii, 8.
3-N {or(b), m., einliùelics, Jer. ix, 17.
Sn3";N. Voyez S-sa^N n'3..
raiN {arbeh), de na~l,i' « éié nombreux; m., saute-
relle, ainsi nommée i» can^e de leur nombre ex(r;ioi-
(liiialre en Palestine, Lev. xi, 2"2 ; Joël, i, 4.
rOTH {iirbuh), f., comme nx {orebj, Jos. xxv, 11.
T\1'H [arubbah), f., proprem. un on\ rage tressé;
jilel, treillage, grille; et de lu, 1° une fenêtre,
soit p;irc<'. que les fenêtres chez les anciens avaient la
forint; d'un grllla;;e très-serré; soit parce iin'ignonnt
l'usage des carreaux de vitre , ils let remplaçaient
par une espèce de gaze on de filet tressé, comme on
fait encore aujotirO'Imi dans nos ihéiktres, Eccl. xii ,
S. — 2* Un coU>mbi«r formé du treillage», Is.
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE. 880
8. — 5* Une cheminée, espèce de fourneau porlatil
que nous serions tenté de comparer à nos grilles
modernes. Os. xiii, 3.-4° D'Dtt?n maiN, Gen. vu,
H, les cataractes du ciel, parce que l'auteur sacré
se les représente comme un immense réservoir percé
d'une inliiiiié de trous par où s'échappent les gouttes
de la pluie. — .5° n. pr. de lieu dans la tribu de
Juda, I Rois iv, 10.
n-^N. Voyez aiN.
V3~N' (arba), f., ei nvnx [arbaah) pour yai, quatre,
Eï. 1, 8, 10. — Duel D'nvaix, quadruple, II Sam.
XH, 6. — Pluriel D'yaiN, quarante, Gen. viii, 6.
Ce mol est enfin le nom propre d'un géant de la
rate des Eiiacites, Jus. xiv, 15; probablement ainsi
appelé à cause de la laide ou de sa carrure.
Srti (arag), fut. ilK', signifie, 1° plier, ployer, Jug.
2° Tisser comme l'araignée, Is. lii, 5.
XVI, 15.
L'élément premier de celle racine, à-^, semble dé-
sijjner proprement l'agitation et la célérité. C'e^t
du moins là le sens qu'elle a apporté dans toutes les
langues où elle a passé : ainsi l'arabe, le sanscrit rag,
le latin regere, l'allemand sich regen, présentent plus
ou moins cette idée fondainentule. Remarquons encore
que l'action de ployer, et surtout celle de lisser, ne
se lait point sans beaucoup du mouvement. Celle der-
nière même n'est que le résultat de l'allée et venue
de la navette sur la trame. Or ceci étant posé, ue
pourrait-on pas faire dériver le nom même de l'a-
raignée, «fià/vn, du verbe hébreu ?
ilH (ereij), ai. 1' Ëoirelacemenl, tissu, Jug. xvi, 14.
— 2° Naveiie, c'est la cause pour l'eflei; Job vu, 6.
2;"'N i'irgob), pour iJl, amas île pierre, de aji; n.
pr. d'un pays situé au delà du Jourdain, Deul. m,
4; I Rois IV, 15. On trouve encore aujourd'hui en
cet ciidruit une montagne nommée Arkub.
Vjnn ((/ri/'iian), comme ]aa"'N, pourpre, II Par. ii,6.
taiN (nif/ai),de tj-i, trembler, vaciller; panier,
manne, qu'on suspendait de chaque côté du chameau,
ISam. VI, 8. 11, 15.
IDil.-^ {argamau), m. 1° La pourpre, couleur d'un
rouge brillant et très-esiiuiëe chez les anciens. —
2° Tout ce qui est teint en pourpre, Ex. xxv, 26, 27;
El. xxvii, 16; Prov. xxxi, 22. — L'origine de ce
mot est très-inceriaine : il est probable que c'était
le nom du coiiulllage d'uù l'on a tiré la pourpre.
T-N (urad), ratine inusitée. Peut-être comme Tiy,
fuir.
TinN (arod) et TitN> (ard), n. pr.du pelil-fils de Ben-
jamin, Nombr. xxvi, 40, ou même de son fils, Gen.
XLVI, 21.
Î'TN (arddii), fugitif; n. pr., I Par. ii, 18.
rr^N [nrab), brûler, eiinammer. Ce verbe n'est
peut-êiic qu'une variante de la racine niN, luire,
d'où "i"iK, feu. Du re^tc il a passé dans nos langues
occidenl.iles ; arev, ardeo, uro, urdeiis, aridiis.
"n-. («lu»), chaldéen voici, \oyez. Nous avons
déjà lait remarquer que ce mot n'étaii tans doute
que l'impératif de HNl, pour INT. C'est aussi l'opi-
nion de Uescuiuir.
581 rm^H
THN (aii'fld) , pour Tn, de in, probablement fuiie,
f asile de (aile; n. pr. d'une ville de Pliéiiicie, Ez.
\xvii, 8-10.
inN (aïod) , ciiiiime Xfyj , onagre; a. pr. m.,
Noiiibr. XXVI, 17.
miN el :^-\H {tiriuli), 1" eièclie, l'endioil où les
animaux pieiinenl lenr nourriture dans Téialile ; l'é-
lable elle-même. Il Par. xxxii, 28. — 2^' Ce mol dé-
signe encore un ceriain nombre de chevaux déclinée
pour la même éiable ou le même allelage, I Ruis
IV, 26.
tTlK ou "-IN (aroz), de cèdre, Ez. xxvii, 24. D'au-
tres traduisent, ferme, stable : l'une el l'autre tra-
duction est conforme au sens de la racine.
n^TlN et nSTN, noiN signîlie proprement, 1° ime
longue bandelette dont le médecin se sert pour enve-
lopper et maintenir les plaies, Jer. vni, ii; Neli. iv,
7; II Par. xxiv, 15. — 2° De là, guérison, salut. Is.
LVllI, 8.
rraTN (aïoiimn/i), n. pr. de ville, Jug. ix, 41.
D''2'nN {(iiomim), pourD'IsnN, Il Hois xvi, 6.
riN {aroii), de i-fN; arclie, colTie, boîte «il lot
met en dépôt les choses que l'on veut conserver,
!Sam. VI, 8; II Par. viii, 11.
ÏVnn {aravnali) , n. pr. d'bomme, Il Sam.
xiiv, 20.
Tix (araz). Cette racine n'est pas usitée en hébreu.
En arabe elle signifie contracter, rassembler; et
parce que ce qui est resserré, devient plus solide, la
même verbe signifie encore, être ferme, stable, aHer-
mir, jeter do profondes racines, en pailaiit des ar-
bres.
■vnK (ereï), m., cèdre, ainsi nommé à cause de la
force avec laquelle il est attaché à la lei re au moyen
de ses profondes racines. C'est de ce bois, moins
sujet <|ue les autres à se corrom; re, que fut con-
struite toute la charpente du temple de Jérusalem,
i Kois VI, 18.
mi.s (arzalij. plancher de cèdre, Soph. n, 14.
ma {(iralili), s'avancer, aller, ïpy^oixat , Job xxxiv,
8; adouci, il devient "fin et "^Si, qui ont la méun; si-
çflilication, el sont plus usités.
niN, flélinir, statuer. Voyez ,in"iN.
n-<tt {(irahli) , pour n~!< [airahli], éniirjraiil; n. pr.
d'iiommc, hhdr. il, 5 ; I Par. vu, 59.
mt< (oiahh) est p(iétii|uemenl le synonyme de "im,
avec lequel <r.iilleurs il a une ressemblance piioni-
que, voie, route, sentier, au propre comme an li-
gure, Gen. xLix, 17; Ju^'. v, 6; Ps. viii, 9; mn^N
D'C, les roules de la mer ; Homère a dit dans le
luême sens, Odys. «, 312, 0y/3« r.élsv9«.
rr«, l'l«r. ]'n~iN, chald. id.. Dan. iv, 34.
^^"^^ cbald., voies, seniiers, et au figuré, cnn-
seiK, qui niontrint les voies que doit suivre l'homme
sage, Dai. iv, 3i).
nrnN {ar'hhah),Ae n-N; une caravane, une troupe
d'hommes qui marclicnl ensemble , <Tuvo8t« , Gen.
xxxvii, 2.i; Is. XXI, 15.
-TTM {arlihalt), une portion déierniinée de vivre»,
Jer, XL, 5; lu, 34; II Kois xxv, 50. Ce mot vient de
mu, déterminer. Nous ajouterons cependant qu'on
pourrait tout aussi bien le faire dériver directement
de niN, marcher, s'avancer. On .sait en effet que les
caravanes qui voyageaient d'un pays à l'aiitie s'arrê-
taient de distance en distam e pour prendre le repas
du voyageur : or, dans ce ie|ias, les parts de chacun
éiaieiit déterminées à l'avance, pour ne point perdre
de temps, comme elles le sont encore aujourd'hui
chez les .\rabes; il ne serait donc pas étrange <|u'on
ail donné, par méfuiymie, à ces portions le nom
même de la riri:(insiance où elles avaient lieu. C'est
ainsi qu'en France nous appelons biscuits de mer
des espèces de gâteaux fort durs dont on se sert
dans les voyages inaiitimes.
»1i< {ari), de ,t-in> ; lion, ainsi appelé parce qu'il
mud et déchire, Nonibr. xxiv, 9; I Sam. xvii, 34.
Nous discuterons à l'article -ilD le fameux passage du
Ps. xxii, 17, où nn lit i-|N;, comme un lion , au lieu
délia ou l-iiSS, ils ont percé. Voyez celle lacine.
Sn'-N (ariel) . m. 1° Lion île Dieu, c'est-à-dire
héros, homme très-courageux. Nous avons fait re-
marquer, à l'article "-^N, que l'excellence en quelque
chose s'exprimait souvent parce mot; quant au mot
Jion , pour exprimer un guerrier, c'est une ligure
commune à toutes les langues. —2» Le foyer de Dieu,
en parlant de l'autel des holocaustes. Ez. xliii, 15,
16. Celte dénominatiiin lui vient peut-être de ce que
cet autel, ou des autels seniblables , d<int on aurait
emprunté le nom, étaient soutenus par di-s figures
de lions. Il est plus rationnel cependant de dériver
ce mot de r\~\H, que nous avons vu plus haut signifier
brûler, enflammer. — 3° n. pr. d'Iiomme, Esdr.
vin. 16.
'THN (aridai), u. pr. du neuvième lils d'Aman,
Esth. IX, 9. Ce nom est persan; il vient de art, aid,
furi, courageux.
Nm'"iJ< (aridatha), fort; sixième fils d'Aman,
Esth. IX, 8.
n'iN (arie/i), usité seulement au singulier; lion, au
propre et au figuré, Gen. xlix, 9; Is. xv, 9; Jer. iv,
7. Ce mot en chaldéen a la même signification. Dan.
vil, 14.
n'^N. Voyez -TH.
■J^i'N (iinoc/i), 11. pr., — 1° d'un roi de Poni,
Gen. XIV, 1. — 2" D'un capitaine des g.?rdes, à la
cour du loi de Bahylone, Dan. ii, 14. Ce mot signifie
proprement un homme léunien , si l'on peut parler
ainsi ; la terminaison ][]l est persane , c'est celle des
adjectifs.
'D'IK (arisui), n. pr. d'un des fils d'Aman,
Esth. IX, 9. Il signilii! en persan, semblable à un lion.
"7-iN (arach), allonger, étendre, prolonger, el dans
un sens Intransiiil, s'allonger, s'étendre, (/est aussi
la signification de l'arabe, du syria'pie cl du samari-
tain rorrespondanl, Eï. xxxi, 5; Gen. xxvi, 8. —
Uipliil, "jnNn r lU'iidre lO'g, piolouger, Ps. cxxi\,
3. — 2' Etre long, ou vieux en parlant de l'âge, Ex.
«, 12; Dcui. v, 10. — 3* ReUrder, diUérer, dcien-
S8S
DlCTlOiNNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
684
(Ire, Is. XLViii, 9; Prov. xix, 11. — i" S'arrêler, de-
ineiiier, Noinbr. ix, 19, 2-2. On dil en allemand,
pour exprimer la même idée, lange machen ; en fran-
çai", prolonger son séjour.
-pu, cliald. comme Tliébreu. Le participe "j'iN
signifie (.epeiidani aple, convenable; peut-êire pro-
premeni bien allongé, dans le sens de bien aligné,
Esdr. IV, 14.
~pii {arech).i'> Long, Kz. xvii, 3. laNH nn.S', l'aigle
aux longues ailes. — 2'' Tardif, Eccl. vu, 8; Prov. xv,
18. C^SN -\-iK, tardif à la colère, patient; les Grecs
disaieni, en des icrnies éfpiivaK'nts, [jLK.y.p6%iJ.oi, Jer.
XV, 15.
■]-iN el nzia, adj., liing, en parlant de l'espace,
Job XI, 'J; ou du temps, Il Sam. ni, I.
■1"!N (erccli), longueur; n. pr. d'une villa de la
Babylonie, Gen. x, 10.
-pu (orech), m., longueur, longitude, Gen. vi, IS ;
Ps. XXI, 5.
^;~^! {arcah), cliald., langueur, perpéluiié, Dan.
IV, 24 ; vn, 12.
Hj-i.n. Voyez rc^-'H.
naiOiN (anoubalt), cliald., le genou, Dan. v, 6.
Peui-éire ce mot n'est il qu'une transposition d^ let-
tres pour -p^, ou nj"ia, de ^"12, plier le genou. Voy.
celle racine.
'■;;~N (arc'vuï), plur. >N13'N', cliald., de ^-in ;
n. pr. de peuple, Esdr. iv, 9.
';nx (arci), n. pr. d'un pays ou d'une ville située
sur les frontières de la tribu d'iipliraiin, Jos. x\i, 2 ;
11 Sam. XV, 52.
Q-N' (aram), racine inusitée; mais comme la bilit-
térale an communique à tous les verbes (ju'ello con-
court à fumer (cn, ca^, ZD-n, □-", CN^) une
idée d'élésalion, de grandeur, il est aussi à pré iimer
que celui qui nous occupe doit p:>rticiper plus ou
moins à ceiie signification générale: nous le tradui-
sons par il s'est élevé, il s'est gonflé, comme en
aiabc.
mx (aram), pays haut, par opposilion à W;3,
pays bas. L'Aramée, dénoininatimi générale sous
laquelle on doit Ci'niprindre la ;!yrie et la Mésopo-
tamie, Il Sam. X, 14; 1 Koi>, xx, 20, elc. ; n. p.
d'un des enfanis de Sein, qui partit avoir donné
son nom au vaste pays dont nous venons de parler,
Gen. XXII, 21 ; I Par. vu, 54.
IIQI.s (urmon), m., citadelle, p:ilais, ainsi nommé
à cause de son élévation au-dessus des maisons pri-
vées, Is. XXV, 2; Prov. xvin, 19, elc. Quelques in-
ti'rptètes modernes rendent ce mot par celui de
.'(«rji», de sérail ; parte (pie la partie des bàlimcnls
m'i ^ont reléguées les femmes en Orient se trouve
fcé..éialemeiii la plus haute et la plus fortifiée. Mais
celle inlerpiéialion s'appuie sur des conjectures si
Viigiiis, (lu'il est dilficile delà préférer au sentiment
C'jinniuii de loiitir ranli(prué.
'C-N («nimi), c.imme V3-K {nrammi), fcin., n'aiN,
adv. en langue araméeane ; Aramiii«, Dan. ii, 4; Esdr.
»v, 7; Is. XXXV), 11. L'arainéen est une des l.mgues
mères qui se partagent toutes les langues sémiiiques ;
elle comprend le syriaque, ou araméen de l'oucsl, le
clialdéen, ou araméen de l'est, et queliiues autres
dialectes voisins.
'aiN (ûrrimmi), Araméen, qui est de l'Arainée, H
Rois V, 20; Gen. xxv, 20; xxviii, S; xxxi, 20,
24.
'Jm^« (armoni), palatin; n. pr. d'homme, Il Sam.
XXI, 8.
pN (nran), racine inusitée dont la signification est
très-incertaine: peul-êire comme ses honingèneslj-i,
n::"i, rendre un son semblable au brui>semeiit de
l'arbre agité par les vents. — En arabe, le même verbe
signifie êire vif et agile; d'où le syriaque n:~K, chè-
vre sauvage, animal qui se fait surtout remarquer
par son agiliié.
pN (araii), chèvre sauvage; n. pr. d'homme, Gen.
XXXVI, 2!<; 1 Par. i, 42.
pN (oriin). 1° Nom d'un arbre qui servait à faire
les idoles, Ps. \liv, 14. C'est peut-êire le pin, ainsi
appelé parce qu'étant irès-élevé, cet arbre estconii-
nuellement agité par les vents, et produit ce mur-
mure léger et tremblant dont nous avons parlé sous
la racine p^^. D'autres entendent l'aune, n/dws, forme
adoucie de arnus ; et il est de fait que la ressemblance
des noms donne à ce sentiment une grande probabi-
liié.
THilH (arnebeth), lièvre, Lev. xi, 6; Deut. xiv, 7.
Selon Bocliart, ce mol vient de m.s', prendre, cueillir,
brouter, el de ;'j, produit, herbe, gazon: l'animal qui
se nourrit d'herbe, l'herbivore.
y\3~H (arno:i), pour 11:"), Irémissement, murmure;
n. pr. d'un torrent qui se décharge dans le lac
Aspbaltiie, ou mer Morte, Nonibr. xxi, 13; Dent.
II, 24.
,-i"J~N*. Voy. nJI-lN.
|;lh< {arnnn), agile; n. pr. m., I Par. m, 21.
j:^.N (orHflii), II. pr. m., 1 Par. xxi, 15; H Par.
m, 1.
V^.H (ara), cl NVIK, cbald. 1* Terre, Dan. ii, 35.
En ce sens ce mut n'est qu'une modification de
riiéhreuy-i.^;. Nous avons déjà vu dans VX. fro/s.deyy, ■
la Icndance diithddéeiiàcliangeryci) y : nous en ren-
contrerons encore d'autres exemples — 2° inférieur, et
adverbialement, au-dessous. Dan. ii, ,")9; soil (ju'en
ce sens ce mot ait nue racine particulière, soit que
cette signilicalion lui soit venue de la preniiére, par
la considération philosophique de la place inférieure
que la terre occupe relalivement à nous. Eu français
nous disons d'une icrre (pie c'est un e.rcellenl fonds,
un nuiuvais fonds, expressions qui justifient nos con-
jectures.
ri-yiN lariih), {., la parlie infime, un fond, Dan.
VI, 2,-..
1S~lN (arpail), appui, soutien, arc-boutani ; de 1B"1,
n. pr. d'une ville el d'une province de Syrie, Il Huis
xviii, 54; Is. X, 0; Jer. xi.ix, 25.
10S"N (arpnch'sehad), n. pr. du troisième fil»
de Som cl du pays qu'il habita le premier, cl qui^
585 C-iK
selon la conjecluie assez probable de Bochart, est
siiué dans l'Assyrie, où il porie encore à peii pi «s le
même nom. Josèplie croit que lesChaldéens se nom-
maient jadis Arph;irxades,et l'éiymologie semble fa-
voriser ce sentiment : TtffDSIN vient de ^jin*, élhiop.
borne, limite, etdettys, qui signiûe chaldéen.
y~iii (ereis).Ce mol, ordinairement féminin, signifie
terre en général, mais plus pariiculièrcnieni : 1° la
terre, opposée au ciel, Gen. i, 1; ii, I, 4. — "2° La
terre ferme, opposée à la mer, Gen. i, 28. — 5° La
terre habitée, opposée à celle qui ne l'est pas, une
région, un pays, Geii. xxi, 32; Ex. m, 8.— i° Une
terre cuhivée, un champ, comme nous disons en
français : une pièce de terre ; je vais visiter nus terres,
Gen. xxiii, 15; Ex. xxiii, 10.—.^° Le sol, la suiface
de la terre, comme en français dans celte phrase :
tomber par terre; humus, Gen. xxxiii, 3; xxwii,
10. — 6* Enfin, un des quatre éléments reconnus par
les anciens, Ps. xii, 7. — Le pluriel niï^N se dit par-
liculièrement des terres des païens. Il Par. xiii, 9;
xvn, 10; Ez. v, 6; xi, 17, eic. Quant à l'éiyniologie
de ce mot, les uns le font dériver de îi!S~\, vouloir,
désirer, parce que, diseni-ils, la terre souhaite tou-
jours de porter des fruits ; d'autres lui d(jr)nent une
origine plus philosophique : ils le tirent de yn , qui
veut dire courir, ei peut-être tourner. Ainsi la lerre
porterait dans son nom même les preuves authen-
tiques de la connaissance qu'avaient les anciens Hé-
breux du véritable système solaire. Pour nous, nous
croyons que toutes ces étymologies sont plus ingé-
nieuses que vraies, et que ce moi, (ju'on voudrait
rattacher à une racine antérieure, est lui-même anté-
rieur à toute racine. — {)wn qu'il en soit, il a pa^sé
dans plusieurs de nos langues ind(i-i;eruianiqnes:
sanscrit, dAara ; pehiev. ar(a, d'où s'est fait (eira,
terre; gotli. uirllia ; ancien norwég. jœrd; anc.
suéd. ert/«i; angl.-saxon eordha; anc. haut allem.
crda; anc. Ir. irthe ; àugl. eartlt; suiss., dan.;ord;
noHV. allem. Erde; grec î'pix.
p"lX, NpHK.chald. comme NVnN, dont il ne diffère
que par le changement du V en p ; terre, Jer. x, 11.
-nN (arar), fut. IN' exécrer, maudire, Nomb. xxii,
0; Mal. Il, 2; Jug. v, 23. Ce verbe adouci devient
rhu, qui a le même sens. — Niplial, être exécré,
Mal. m, 9. — Put -nu. — 1» Exécrer, Gen. v, 29.
— 2" Enfanter l'exécration, Nomb. v, 22. — Hôpital,
être exécré, Nomb. xxii, (i.
n-iN. Voyez mn.
■QTIN (ararai),non) propre d'un pays situé vers le
milieu de l'Arménie, entre l'Araxe et les lacs Waii
cl Orniia, etijui a conservé encore parmi les Armé-
niens la même dénomination, Il Itols xix, 57; Is.
xxxvii, 38. C'est dans ces montagnes que l'arche do
Nié s'arrêia après le déluge, Gen. viii, 4.
U?~IN(anisf), racine inusitéeau kat. Elle signifie pro-
bablement comme tins, qui parait être son homo-
gène, élever, bâtir, fonder. Mais parce que le ma-
riage est la cause première du fondement de la la-
MiiUe, et par suite de la sociéié, le même mot, selon
DiCTIONJIAinE DE PHILOC. SACKÉE. IV.
V}H S86
sa ponctuation, signifie couche, lit conjugal, époux,
épouse. Celle dernière signification est devenue \er-
baie; et Wnx au piW veut dire proprement prendre
pour femme, épouser, Deut. xx, 7 ; Os. ii, 21, 22; II
Sam. m, 14.— Pi/fl/, îi'-iK, se marier, être épousée,
Ex. XMj, 15; Deui. xxii, 28.
©nN {arcisch). Ce verbe, dont nous ferions volon-
tiers la racine du précédent, sisnilie en arabe désirer,
convoiter, avoir de la concupiscence. Celle signifi-
cation, en elTel, n'est que le principe de celle que
nous avons donnée au verbe TS^ti- Car dans les pre-
miers âges, alors que la fortune, le rang, les conve-
nances sociales n'éiaient point encore consuliés dans
les alliances, celui qui désirait s'unir à nue femme,
l'épousait aussiîôt, et légitimait ainsi ses désirs; on
peut donc avec raison exprimer le mariage , par le
mot qni exprime sa cause, et dire : il désire une
femme, pour : il l'épouse.
DUnN (areschetlt), fém. désir, cupidilé, convoitise,
Ps. XXI, 5.
NnaJ'iTnrnN , (arlahhscliaschta) , Esdr. iv , 8 ;
grec, 'ApTalép^nç; arménien, Artascliir per.-an mo-
derne, Ardesckir, Arlaxerxès, nom propre de plu-
sieurs rois de Perse. Il se compose de art, fort,
courageux, et ^Twn, qui signifie roi , homme de
guerre.
nt^N* (asçar), racine inusitée; probablement comme
-OU, lier.
S.\"1C'N (asçarel), quem Deus obligavit volo ; nom
propre, 1 Par. iv, 16.
Sn'ICN (asçriel), votum Dei; nom propre mascu-
lin , Nomb. XXVI, 51; Jns. xvii, 2; J Par. vu, li.
UJN (esch), le feu en général; en particulier:
r le feu de Dieu, c'est-à-dire, les éclairs, I Rois
XVIII, 38; II Rois i, 10, 12; Job i, 16. Il se prend
aussi par niétaphore pour la fureur, Deiil. xxxii, 22.
C'est dans le même sens que Virgile a dit d'Enée :
Exarsere ignés animo, subit ira.
(Enéid. ii, 573.)
Dureste, celte figure est tellement naturelle <|u'elle se
retrouve dans toutes les langues chez lesquelles la co-
lère estcompaiée à un feu dévorant, qiiiilélriiil et con-
sume tout. Il en est de même des expressions suivan-
tes.— 2* La guerre est eiicore.lé^ignée par ce mot. On
diienliébrcu, allumer lefeu,t:'K mp, .Is. l. 11, pour
signifier, exciler la guerre. — 3" Le feu exprime loiile
espèce de malheur, quelle qu'en soit la victime. Job
XV, 31; XX, 26, etc., Is. i, 31, etc. — 4° L'ardeur du
soleil, Joël l, 19, 20 : nous disons les feux dit so-
leil.— .')" La splendeur, l'ét lai des armes polies, Ez.
xxviii, 14, 16 : Siaiius a dit dans sa Ti ébaïde ii, 276 :
Arcano floreules ignés niaragdi ,
et un de nos poëies:
Do son écn d'argent jaillissaient mille feux !
— Quanl ,i l'élymologie, ce mol n'en a point; et dniC
èlrc ronsiiléré comme l'rimilif. Le feu éi.ml un des
éléments les plus essentiels aux besoins de l'homme,
l'idée du feu a dû être une des premières qu'il aiiac-
ipiises , et par conséquent aussi le lermo qui le dé-
lit
687
signe dans le langage. Du reste, il est probable que
l'espèce de silûrinanl que produit l'aciivilé des flam-
mes, a servi de type à la formaiion de ce mot. —
U^N a de grands rapports phoniques avec ~i1N, la
lumière; et de fait il en doit êire ainsi. Le feu et la
liiinièresont tellement unis ensemble que l'un n'appa-
raît jamais sans l'autre; et l'on sait, d'après les ré-
sulals inconieslablcs des expériences modernes,
que le même fluide, le fluide éleciro- magnétique,
produit seul ces deux phénomènos. Les deux mots
devaient donc eue rapproiliés dans la langue pri-
mitive, comme les objets qu'ils désignent le sont
d.ins la nature; je dis plus, U^x et m« ne sont sans
doute que les deux modifications d'un même radical,
{hanor, Uanos, etc.) comme le feu et la lumière ne
sont que deux manireslalions différentes d'un même
agent. — Considéré comme racine, li'N est sans douie
une des plus fécondes. Tous les mnls qui d uis les
autres langues expriment le feu, la lumière, la lilan-
cbeur, les passions, un senlimeni vif, la consomption,
la cendre, la rougeur, et généralement quelques pro-
priétés du feu au propre et au figqré, empruntent à
ce radical unique leur forme et leur signification. Il
serait sans doute trop long de les énumérer tous;
nous ne citerons que les principaux : arabe, ilicau,
b'eiiflammer, isaia, briller; csa, est, esta en chald.
syr., éthiop., feu, cb;ileur; escU samar. lièvre; aies,
feu, foyer en turc; ias, été, issy, chaud. Pers. ateih,
tes, feu, clialetir, t'si, lôti, — Celtique tes, clialeur du
soleil; aez, vapeur, chaude; ctlian, bouillant; sych,
brûlé en esclavun. Gall. siiclm, siccus, ias, ardeur. —
Allem. Iteiss, brûlant; Esse, cheminée; Essij, vinai-
gre; Sonne, soleil, angl. suit, etc., etc. — Grec, Çsu,
bouillir; Çùôof, bière; Çr,)Lo;,zèle; éVtia, foyer; oÇu,
sentir, fermenter; ôa-cs,yeux; eÙM,60f, encens; aîâ<a,
biûler, etc. — Latin asso, cuire; uro, usius, brûlé;
œstuo, bouillonner; loitus, rôti; testa, vesta, feu;
esse, manger, elc.
tt'N {etçk), KU^.s* (iicha) cb.'ild. id., Dan. vu, .11.
ty« {isch) comme tt?'. Ce mol exprime l'existence
sans distinction de nombre et de personnes; ilsigni-
lie donc également il est, ils sont; je suis, vous
êtes, etc.. Il Sam. xiv, 19; Mith. vi, 10. Quant à son
origine, il est très-difficile de la déterminer. Nous
allons chercher à le f^i^e en peu de mots, dans l'es-
pérance de jeter quelque jour sur une matière qui
appartient sans duuie à la philosophie du langage.
Nous avons dit, en parlant du pronom de la première
personne, que les voyelles représentent l'existence,
puisqu'elles ne peuvent se pidduirc que par aspira-
tion ou respiration; nous devons ajouter ici que
d'ordinaire un certain sifflement accompagne ces
deux maiiifestaiioiis de la vie animale, et semble les
compléter; voilà pouri|uoi dans le pronom de la pre-
mière personne de la plupart des langues, s'est in-
troduite une aspir.ition (dus ou moins forte, qui n'est
autre chose qu'une espèce de sifflement gullnral.
Voye» UN. Or, Il l^e^l pas contraire à ranalogie, île
eroirc que le divin auiciu' do la langue première ail
DICTI0iNN.\1RE; de la langue sainte. 58d
choisi pour exprimer l'exisieneo pur« 'es mêmes élé^
menls que pour exprimer rexislence en acte, et que
ll';>', U" veut dire ilre existant, comme l'allem. «c/i
signifie être parlant, je. Cette origine, très-pliiloso-
pliique du reste, a l'immense avantage de devoir
tout à la nature et rien à l'.irbitraire; or, dans la for-
mation des langues, et surtout de la langue primitive,
: a nature a tout fait; et ce n'est que plus lard que
l'homme défigura ce bel ouvrage. C'est donc s'appro-
cher de la vérité que de s'approcher de la nature.
— Quoi qu'il en soit, le mot hébreu tt'j^ se retrouve
conune élément essentiel dans les verbes substantifs
de nos langues, qui n'ont fait qu'y ajouter un pro-
nom, pour en déterminer mieux, ce semble, la signi-
fication: sanscrit as-mi, as-si, as-ti; zend. a^le, as-
c/ili; grec '£t-/it, l'fifii pour ia-fti; sty-tn, éV ti ; lat.
sum pour jssum, es, est, esse; goth. im pour is-m,
is,ist,si-jum, si-jutli, sind; pra;t.,i'as; plur. , t'esimi ;
aiic. iiorw., vera \iOut veza; angl.-sax., w»an ; anc.
suéJ., anc. haut allem., U)esan;anc. (t., wesa; angl.
was; suiss., vœre; dan., vœre; hnll., nouv. allem.,
wesen, etc. De ces langues les unes ont ajouté une
aspiration initiale, s, v, u), les autres oui changé,
suivant leur besoin, la sifflante en son homogène r;
mais il est manifeste que dans toutes le type primitif
apparaît, et que c'est lui, et lui seul qui donne à
tous ces verbes l'existence et la vie.
i:'t< (osc/i), plur. J'ur.s", cliald. de i:t:?.s', fondement,
Esdr. iv, 12; v, 17.
'2XI)ii {ascliab), racine inusitée. En arabe, mêler,
penser, réfléchir, parce que dans ces opérations
l'esprit semble mêler plusieurs idées ensemble pour
en faire jaillir la plus lumineUîC.
HtwN (a!>clibel) , sentence de Dieu ; n. pr. d'un des
fils de Benjamin, Gen. xlvi, 21; I Par. vni , 1.
]2CK (esclibau) comme paur," , n. pr. m., Gen.
ïxxvi, 26.
VaC'X (asclibea), j'atteste; n. pr. m., I Par. iv, 21.
,y3."il'.S (eschbaat) , n. pr. du fils de Saiil. Wyei
TwN {aschad), racine inusitée; chalJ. cl syr., ré-
pandre.
lîi'N (esched), m., cffLision, Nonib. ïm, IS.
mC'N (aschedah), effusion; le lieu d'épanchcmeni;
je pied d'une montagne, d'une colline, Jos.x,-iO; Ml, 8.
inU'N (aschdod), lieu fortifié ; n. pr. d'une des cinq
villesprincipales desPhilisiins. 1,11e éiaitsiiuéc surles
frontières de l'Egypte et de la Palestine, Jos. xi, 22;
3iv, 16; 1 Sam. v, 1. On trouve au niênie cndroii un
petit village qui porte encore le nom à'Esdud ou
Aizoud par transpusilion.
ÎTON (asihuli), racine inusilée; en arabe, soutenir;
pris métaphori(picmcnt, consoler, médicamenler.
ntl'X (eschscltah), léui. connue ïi'K, feu, Jér. vi, 29.
nC'N (iscAsc/it'/i), m. sacrifice, ainsi appelédu feiiqui
le consume : c'eil ain.-i qu'en grec tti/oz vient de -nvp.
nii'N pour mCJN, fém. de CJ!<. Il signifie naturelle-
ment imc femme, de queli|uc âge, de quelque rondi-
linn qu'elle soit, C;ant.i,8; v, y;Gcn. xxxi,55. Maisco
589 ijCN
mut désigne (ilus particulièieiiienl la femelle par op-
poiiiion au mâle, Gen. vu, 2, par con>é(iiieni, l'é-
BguSP par opposilion à soi' mnii; wr la ilifl'éience
tics sexes est le fondcmenidii iiiari;ige, Gen. xxiv, 3;
mais papcp gue \at femme esl mtturelIgmP'iV P.1"S fai-
ble, moins habilû que l'homme, <iii appelle ainsi
celui inii par sa làclielé, s;i moUe-se, etc., dément sa
nolilp çondiljpît. Celle flgnre es( de idutos les lan-
gues. Homère a dit ; '^x"'^'» pJz âi AxKioj. U. ?l\',
16; m, I?; Jpr- h\^ 50- — Coiiime V^ ppur le mas-
culin, (TwN signifie, au féminin, aliera , unaqucvque ,
(liuvlibef, Ex. m , 22; Am. iv, 3.
n'WJî;. Voyez n'tt'N.
yxSi^ {esclioun). Ce mol ne se lit qu'une seule fois,
Prov. XX, 20; il signifie léncbres, (aligo.
TCn ou [asclwiir) : \" les p:is , les déniarelies,
Prpv. XIV, 15. —2» Comme -ili'NH, c'csl une espèce
de cèdre, Ez. xxyii , 6.
nVwi^ f^Qichscliour) : 1° pns, démarches, Job xxxi,
7.— 2° 11. pr-, l'Assyrie, Is. xix, 25, elc. Ce vaste
pays s'étpndail primilivemiînl entre le Tigre, l'Armé-
nie, la Snzjane et l\ Médie, Geii. x, 10-12; formée
plus lard en royaume, elle einbrassa encore la Baby-
lo4ie et la Mésopotamie.
>")X'iî [aiichoun) , dénomination sous laquelle on
désigiif une iribu Arabe, Gen. xxv, 3.
"nn\l'^î {9,s':l',(tMur) deintt'» ""ir, cou,leur noire; n.
pr. m., 1 Par. ii, 24.
n'vN" {asi-liiçili), de nija, soutien, colonne, fonde-
ment, Jcr. L, 15.
Ni2''wN lascldma), 11 lîols xvii, 50, nom propre d'une
idole ai(o,iée chez les Ématliéeiis. L'origine en est
fort douteuse : p^ul-élre éliiil-elle la ûgyr^ symboli-
que du ciel; et, defaii, le persan astimaii, zend. us-
masd signifie le ciel.
m'ÇN, Voijez n-TÇ?,N'.
t^'UTN {aschiick) deC'DNS m., fondement. Ce mot
ne se Jrptive epijiloyé qu'au pluriel C'il?''.:fN pour dé-
signer les ruines d'uji édifice, parce que d'un édifice
ruiné il ne rcsie plus que les fondements, Is. xvi , 7.
nu»tt»,s(rtsc/i;sc/ia/i), friandises, gùleaufaitde beurre
et de miel, H Saui. vi, 19; 1 Par. çvi, 5. La racine
est U?U'N, fouler, pa^ce que ces gâteaux ou pains
étaient plais, et qu'on y mêlait souvent des ligues ou
des raisins secs qu'on pres>ait furtemcpl pupr kur
donper une (i^ure régulière.
7C.S (cichccli), m., leslicules, Lcv. xxi, 20, de
nzV, montrer, altesicr, comme iC'th-ulus de les'.an.
^SZ'H{cidicet), deSrclicr. 1" L'ne grappe, cl,
par m«'"»y"iie, les fruits ou les llcursqui se grou-
pc\f^t, en affcclanl la l'orme d'une grappe, Gant, vu ,
8; I, U; Gcp. xi., 10;Mich. vu, 1, elc. — 2° INom
propre d'uue vallée célèbre par l'excellence de ses
vignes, t»lopi>. xiii , 25, elc. ; c'est aussi le nom d'un
hoivs^e, Qep. xiv, 15.
t«a?iS (a5c/.i/«ru), nçjii propia d'un pays voisin
de l'Arménie, Gcji. x, 5; Jér. i.i, 27.
Tpitfx ('•silic(ir) pour nx', don, récompense, Ez.
xxvii, 15; Ps. LXMi, 10,
1i'>< .'i90
*'")»!?« {aschal), racine inusitée. Ep arabe, pousser
de profondes racines.
Htt'K (esc/ie/), le tamarin, espèce d'arbrisseau
a>£ez fréquent en Orient , 1 Sam. xxti , G ; l Par. x ,
V-2, généralement loui arbre qui pogssç de profondes
racines, Gen. XXI, 55.
Cil'N {fiscliam) et CWH {asclicm), fut. at:?,xi (iec:
scham). Le sens propre de ce verbe parait èlre : mar
cher avec négligence , être négligoni : de là , par ui e
conséquence facile à comprendre : 4° eomuieura
un délit, Lev. iv, 13, 22, 27 ; Jer. l, 7, elc. —2" Èiro
puni, recevoir la peine de ce délit. P.-. xxxiv, 23,
23; Is. XXIV, 6; Jer. 11, 5. — 5° Périr, ôire dév;'.slé,
siiile de la signilicaiiou précédeule, Ez. vi , 0. —
Niplial, être puni, périr, Joël i, 18. — Uiphil, châ-
tier, punir, Ps. V, 11. Remaniuons que ce verbe,
comme ses dérivés, s'applique s|écialeme(U auç
faqies commises contre la loi, et aux peines que cello
mèuie loi inQigeait aux coupables.
zaUTN {ascliam), proprement un dé il, Gen. xjvi,
10, et de là, par métonymie : 1° l'ii.slrument du dé-
lit, Nomb. V, 7, 8. — 2° Le s:icrilice pour le délit qui
se distinguait par des cérémonies différentes du sa-,
crifice pour le péché, comme on pi;ut le voir dans
une foule de passages du Lévitique, v, 1-20; vi, 1-7;
VU, 1 -7, etc.
EDIi'N (aschem) , m., a'djeciif verbal, délinquant,
coupable, Gen., xlii, 21; U Sam. xiv, 15. — 2" Celui
qui offre un sacrifice peur le délit, Esdr. x, 10.
noU/i* {aichmali). C'est pro(irement l'infinilif du
verbe D'ti'N, Lev. v, 26. Il sigulûe encore, ainsi que
les mots précédents : 1° faute, délit, 1 Par. xxi, 3;
Il Par. XXIV, 18. — 2° Le sacriQce pour le délit,
Lev, V, 24.
D'iJDU^N {aschmannim) pour aiyOTS, les graisses;
il s'applique à la fertilité des campagnes, Is. Lix, 10.
Quelques commenlateurs le traduisent par lénéhns,
mais nous préférons le premier sens.
^^Q'.^/^!, miOtt-'N (asclimourak) de "iD'iy, garder,
D«7/e); une veille : avant la capiiviié do Babylone, la
nuit chez les Hébreux était divisée en trois veilles.
La première , qui est appelée, dans les Lamenlatioiis
de Jéiémie, 11, 19, commencement des veilles, était
comprise entre le couclicr du soleil l't le niilicu de la
nuit; la seconde, ou veille de mimiil, Jng. vu, 19,
durait jusqu'au chant du coq ; la troisiènu! , ou veille
du malin , Ex. xiv, 2-4, depuis le cliant du coq jus-
qu'au lever du soleil. Il est assez vraisend)lable (juc
les veilles que faisaient les léviles d.ins le labcrnaclc
cl dans le temple, furent l'origine de ces divisions de
la nuit. Mais du temps de Jésus-Chrisl, les Juifs, ù
l'instar des Romains, partageaient la nuit en (iiialit
veilles, de trois heures chacune, commençant au
coucher du soleil , vers les six heures du soir, et fi-
nissant à son lever, vers les six heures du malin ,
Marc XI, 19; Matlli.xxv, 6; Maïc xiii,55; Joan. viii, 2.
TtyN (««f/mii), racine inusitée. Dans les langues
voisines elle, piraîl signi(l''j' être dur, fort, solide;
nous croirions [iluiôi que le sens [irimilif est ; (ne
591
DICTIONNAIUE DE LA LANGUE SAINTE.
sn
dense, de là, éire solide, être obscur el lénébreux.
\oyez ]rCii-
3JwN (i'5c/iiin()) de ZIw. grille, Ireillage doiil les
anciens se servaient pour fermer les baies de fenê-
tres, Jiig. V, 28; Prov. vu, 6.
"JiTX (asclinali), fort, robuste; nom propre de deux
villes dans la iribu d'Isr.iél, Jos. ïv, 33, iô.
ÏVil'N (esclian), soutien; nom propre d'une ville de
la tribu de ,iuda, Jos. xv, bi.
nUN (aschaph), racine inusiiée. Elle a dû signifier
propremeni, couvrir, cacher, user de mystère; de là,
se sei vir de moyens occultes pour arriver à une fin
quelconque, enclinuitT.
ï]U?N {asclischaph), endianleur, magicien; celui
qui se sert de moyens occultes, Dan. ii, 10, 27.
nSw.X {aichpah), de la mên.e racine que le piécé-
dent; mais par une ap|ilicilion dilTércnie de la si-
gnification radicale, carquois dans lequel on cache
lesQèches, Is. xxii, 6; Jér. v, Itj; Ps. cvLvii, i.; Job
xixu , -23. Les fils du caïqu^'is, Filii pharetrcE , La-
nieni. m. 15, expression poétique pnur désguer les
flèclies. Par une ligure plus vraie sans doute Horace
a dit : Gravida sayiilis pharetia.
"SwX ("ic/ip'iioî), n. pr. d'un eunuque de la cour
le Naliui hiidouosor, Dan. i, 5. Quelques auteurs fimt
(fériver ce nom d'un nn.t per^an, et d'un autre mot
sanscrit. Cette éiyniologie ne nous semble pas !ieu-
reuse, et nous nous élouuons que M. Dr.icli , ce sa-
vant d'aïUenis si reconiuiandable par ses lumières et
sa science, se soit abusé au point d'embrasser le
même sentiment. Qucrupie le sanscrit et le persan
aient de grands rapports entre eux, cependant ce
sont diiix langues piulaiiement distinctes et qu'il
n'est pas permis de coufomlre; or, c'est en effei les
confondre que de supposer qu'un mot ait pni.-é dans
l'une et dans l'autre les éléments qui le composent.
Il serait trop facile d'expliquer tous les mots dilficiles
si r»ii pouvait ain-i recourir àditféients lai. gages où
souvent par un pur effet du basanl quelque partie de
ce mol se rencontre. La sc;ence éiymologique ne se-
rait plus qu'un amas d'érudition mal digérée el sans
logique, et le bon sens, qui a procédé à la formation
des langues, en serait banni pour jamais.
(.\oja.)On sail(|u'eii France les lioiiimes véritable-
ment insiruiis ne se lassent puinl de s'élever contre
celabus du néologisme qui enfante ainsi de ces termes
liybri.les dans lesquels deux raees disparates seni-
lileiu hurler d'cfiroj en se voyant accouplées, comme
seinvmètre , pour séqnanon élie ; sonomètre , pour
cclionièire; évaporoniètre, pour almidon ètte; p/iy-
siomitrace , pour pliysiononiograplie , etc. Creyons
que les anciens, qui n'a\aieiit p'int pour la nouveau-
lé ramdiir ••llVénc de nos peuples moderne-, avaient
g.irde de faire conli acier aux r.icines liétérogèues ces
liymens illicites, et n'allons point, pour ne pas
avouer ingénument notre ignorance, recourir à un
moyen condannié par tous les vrai-, savants.
^Z\!!H {eichpar). Ce mot, qui est trè^i-obseur, ne se
tiouve que deux fois dans l'Ecriture, Il Sam. vi, 19;
1 Par. XVI, 3. 11 signifie trés-probabemeiit une me-
sure, une portion déterminée de quelque chose, de la
racine ~ï:c "SD.
rSCN {aschpolli), ni. fumier, excrément. La racine
est r£U?, qui outre ses autres sens signifie encore
accuiiiiiler, Neh. ii , 13; I Sam. il, 8; Ps. cxiii, 7,
a moins que, coiisidérani ce mot comme un pluriel
féminin, on le fasse venir de siCN.
îlSpU'N {iischk'ton), de SpU?, migration ; nom prop.
d'une ville maritime des Pliilistins qui fut détruite par
Saladin au temps des croisades, Jog. i, 18; I Sam. vi,
17; IlSain. I, 20. On voit encore aujourd'hui à la
place de l'ancienne Ascalon un petit village qui
porte le même nom et où l'on trouve d'assez belles
ruines.
TwN {asclier) OU nC'N (aschar) : 1° s'avancer en
droite ligne, Prov. ix, 6; et par une figure très-na-
turelle, — 2° n'avoir aucun obstacle dans sa route,
réussir, être heureux. Les homogènes de ce verbe
sont — c', -C; et -C"*. — Piel : V conduire en
ligne droite, Prov. xxiii, 19; Is. i, 17. — 2° Dans
uu sens intransitif, s'avancer, rncedere, Prov. iv, H.
— 3* Proclamer heureux, Gen. xxx , 15; Ps. Lxsii,
17 ; Prov. xxxi, 28 ; Canl. vi, 9, etc. — Puai nCN et
~C!N : 1" èire conduit, Is. ix, 15. — 2° Etre rendu
heureux, Ps.xli, 3; Prov. m, 18. — Remarquons en
finissant cet article qui ne demande point d'ailleurs
de longs éelaircissements, que ce verbe paraît s'être
api liqiié priiiiilivemenl à l'action de se lenir droit.
L'iiomuie qui se relève lémoigiie en effet par cet acte
qu'il va se mettre en mouvement, el commencer sa
route ; et de là les divers sens que nous avons donnés
plus haut.
~"il'N (asclier), heureux; n. pr., — !• d'un des fils
de J.KOli, Gen. xxx. 13, chez de la tribu d'.Asserdont
les possessions s'étend. lieul vers le nord de la terre
sainte. — 2* D'une ville située à Torient de Sicliem ,
Jos. XVII, 7.
"15ÏN. Ce mot est avant tout pronom relatif: la'
grammaire indique dans la syntaxe les différentes
manières dont il se construit ; nous dirons seulement
ici que la plupart du temps il n'est dans la phrase
(liruu simple signe de relation qui a besoin lui même
d'un autre pronom pour exprimer le genre, le nom-
bre el la personne du mot représenté; ainsi ib"iU,'K,à
qui, iz TCN, en qm.M^-Q ICN, de qui, l;cSlU?N. de
qui la lanijue, Deut.xxviii, *9, etc., où l'on voit que
c'est principalement ce qui arrive quand le pronom
re'aiifdoii se irouvcrà nn des cas obliques. — Outre
ce rôle qui lui est propre, le mot -iir.s" reniplit sou-
vent celui de la conjonction, exemple suivi dans la
plupart des langues où généralement le même mot
c^t relatif et conjonctif: ainsi syr. n, T; elhiop. T;
grec ôti (ôti de oittiç) ; lai. quod; allein. dass(daa);
LOili. tliatei; aiigl. Ihat ; franc, que, etc. — Comme
relatif itt?N signifie : 1° que, ot<, Ex. xi, 7; Eccl.
vil, 29; Estli. m, 4; Lcv. v, fi; 1 Rois xxii , 16; Is.
xxxviii, 7, etc.— 2" Afin que, Dent. !v, 10- Ruth. m,
5i)3 -1CK
1; Dan. i, 8.— 3* Parce que, Gen. \\\, 18; Jos. iv,
T, Ole. —i° Si condilioiiiiel, Lev. iv , 22; Deul, xi,
27, etc. — 5° Lorsque , ôts , Deul. xi , 6 ; I Rois viii,
9, elc. — 6° Où, en quel lieu , ov pour av -WH ,
N"Uib, XXX, 15. — 7° Comme, ôv rpinrov, I Kois viii,
2i ; Jer. xxviii, 22. — 8° -it\>< se pl.ice élégamuieut
dans le second membre d'une proposilion avec le
même sens que l'allem. so, ou que noire mol fran-
çais alors dans celle phrase: Si nous étions modestes,
alors nousserionsesiimés,ttief!Ti wirbesclieidenwœren,
so li'ûriten (cir Imlt qcliiiden wœren : par ex. Is. viii,
20 : -inar iS-^'t» -ic?n ntmais tck' "h du, s'ils
n'avaient point parlé ainsi, alors ils n auraient pas vu
l'aurore. — 9" Enfin il a plusieurs autres sens qui ne
sont que le^ nuances des significalions dont nous ve-
niins de parler , et que pour celte raison nous nous
abstenons de rapporter ici, I Sam. xv, 19; Job v, 5.
Qiianl à rorigine de ce mot, quelques savanis l'ont
vue dans na?K, d'aulres dansiDN. Nous croyons avec
Gesenius qu'il n'a point de racine, mais qu'il a puisé
dans la nalnre même ses premiers é'émenis et sa si-
gnificalinn. Remarqunnsen effet que la forme primi-
tive de ~wn est X3 qu'on retrouve encore en plus
d'un ciulrnil de 1 Ecriture, quoique nous devions
avouer qu'elle n'apparaît nulle paît dans le Peiita—
lenque de Moïse, soit que la forme complèle ait pré-
valu, soit pour tout autre motif: or, celle forme mo-
nograinniiiiiqne n'est que la nindilicalion accidentelle
d'une aulie qui est tolleiiienl universelle dans les
pronoms relatifs et démonsiralirs de touies les lan-
gues, qu'il est iiiiposs.ble de ne point croire qu'elle
n'ait sa source dans la nalnre même. Ce que l'indiic-
tinn présuppose, l'observation nous i'aiprend d'une
manière inconteslable. Si, en effet, nous examinons
l'enfanl (|ui n'a encore pour se faire cimiprendre que
des sons inarliculés, nous voyons que pnur monirer
les objets ou exprimer leurs rapports , il affecte cer-
taines lettres, plus ou moins aspirées, plus ou moins
siin.inies, selon le perfectionnement de son «rgane,
mais qui présenient loiij"urs un caraciére commun
jusque dans leur plus grande difTérence ; ces lettres
sont les deniales d, t, lli. z, Iv, s, scli qui sont préci-
sément les mêmes que celles qu'on voit reparaître
dans les primoins lelaiils el démoiistralif'. de tomes
les langues. Donnons quelques exemples : NI, H, T,
To; goih. (Ao, ihe , lliei, Iheei; sanscrit lad; gotli.
tliala, ihaluh, ihalhei; angl.sax. ihadei , (/i(E(; ancien
norv. tliiit; anc. suéd. //i«(;anc. Ir. ilict; anc. liant
ail. diiz; angl. ihal; sniss. dan. del; nouv. allcm.
das; p, -jT, T>jvof ; DN, «ùrof; nt, Tr, Arab. _y.i-
j^i»- !.=>-; elli. t; sanscr. sas niasc. , sa féiii., ce,
cette; golli. sa masc, so fém.; anc. norv. sa inasc,
tu léiii. ; angl. sax. se masc, seo féni.; allem. angl.
sie, .site, >o ; hebr. ttr, m, -|C« , NIH , K'H , >iû , ^ ,
Itic, hœc, hue; p, ^N, nn ; Sn, JI, Sn, hSn le, lu,
let ; angl. allem. he; suédois œr; allem. er; lai.
is. id. etc., elc. Tous ces exemples el bien d'aulres
q'ic nous pourrions fournir encore prouvent snlll-
&.)inuiciil la vérité que nous avoin avancée ilus :,ant.
m 594
savoir que le pronom -W^, tV, n'a pas d'autre ori-
gine que les pronoms relatifs et démonstralifs parmi
lesi|uels nous l'avons fait figurer.
"yxaiescher), de "Hi'N, bonheur, félicilé.ll s'emploie
fréipiemiiienl sons la forme exclamaiive on ititer-
jeciive, coinine : Vlars i~\ZH, heureux l'homme ! 0
felicem viriim ! Ps. i, 1 ; Virgile a dit :
0 fortunatos nimium, sua si bona norint,
Agricolas î
Et ailleurs :
0 terqoe quaterque bealus !
El Horace :
Beatus ille qui procul negotiis, etc.
Deul. XXXIII, 29; Prov. xiv, 21 ; Is. xxxii, 20.
Tii?X {osilier), id., Gen. xxx, 15.
hSniIT.S {ascharelfih), ercciits ad Deum; n. p. d'un
lévite du mmibre des niii--iciens, I Par. xxv, 2.
mC'N, qnel(|uefois rn^'^N (nscherah), Deul. vu, 6;
II Par. xxxiii, 3, elc. 1" Proprement la fonuiie,
qui était adorée sous le nom de la déesse Asiarlé,
c'est-àdire, éloile de Vénus chez les Phéniciens et
les Assyriens. Ce mot s'applique aussi aux statues,
id'les et simulacres de celte déesse. — 2" Les bois
sac« es qu'on plantait aux environs des temples, idoles
et simulacres des f.nix dieux, Ex. xxxiv, 13; Jug. vi,
23; Il Uois xviii, i.
NairN (ascharna), chald., un mur, ainsi appelé
parce qu'il se tient droit, Esdr. v, 3.
lyïK {nscliascli), racine inusiiéc. Le sens propre da
ce verbe p.aaii avoir élé celui de fniler aux pieds,
réduire à un plus petit volume en pressant, rendre
plu« dense, elc. Nous retrouvons en effet celle signi-
fication dans le dérivé n'i'''wK. Voyez plus haut.
ntl'N", état construit de n'tN, femme.
^l^rC'H (eschlaol), inlinilif liillipail arabe de la
racine '~;nU?, pétition, demiinde; n. pr. d'une ville
située dans la tribu de Juda , Jos. xv, 33; Jng. xiii,
25.
nnnffiN {iscluaddow), cliald., rébellion, Esdr. iv,
15. La racine est Ti© qui en Hilhpael signifie tra-
mer, ourdir, faire des efforts.
7inU7X {ischion) de nCN, qui concerne réponse, fé-
minin; II. pr. d'hotnnie, I Par. iv, 11, 12.
"Qn'il'X {esclit'muli), ailleurs VIGfl'i'N (escht'moa),
obéissance; n. pr. d'une ville lévilique, Jos. xxi, 14;
I Sam. xxx, 28; 1 Par. iv, 17 , elc. Elle était siiuée
dans la tribu de Jiida.
TMi ( ih), chald. comme l'hàbreu niN, signe, mer-
veille, portenlum. Dan. m, 52, 33. La racine est
ms.
nx. Foi/firinN, ici.
riN («('"), pron. fém. de la seconde personne.
Nous en parlerons à l'article nni^, dont DK n'est que
l'abrégé.
riN {eili). Ce mot que nous avons vu déjà figurer
plus haut ( Voi/cx -iii'N), est en effet premièrement
cl avant loul un pronom démonstratif, el l'usage de
la langue ne nous le dirait pas, que déjà la dentale
qui le compose nous le ferait soupçonner. Mais il ap-
593 DlCTlONNAmE DE
parait conlmé tel dans ^ÎUsieurs passages où il est
impossible dé !e mëfcoi\nallre, Os. x, 6; Jos. tu, 15 ;
1 Sam. XVII, ôl. Ce dernier passage est remarquable:
2.1"n"rX1 '"t<n X^l , le lion vînt , et l'onn auH'i ; en
grec on dirait, (rJvaÙTw zm âpru; venil leo, venil et
ipse tirsui. Nous devons cependant avouer que la phi-
pai l du lemps ce mol ne conserve plus de sa sighi-
lication primitive qu'une idée si vage et si indécise,
qu'il est impossible de lui assigner uh sens net et
précij. C'est alors une espèce de mot eniphaiique qui
lie fait qu'ajouter un peu plus de furee aux solistan-
tifs auxquels il est joint; c'est ce qui est arrivé eu
fiançais pour le mot même : on dit souveiit , c'est cela
nième, pour c'est cela. Les exemples feu hébreu sont
aussi irès-fréquents, Gen. xvii, S; II Sam. xi, 25;
Èx. X, 8; LeV. x, 18; Nombr. xi, 22; Jos; vit, 15,
etc.: Homère disait aussi, «Oriiv XpxxrmSx, A. 143,
jifiur Trlv X/iuarjîoa. — Sous ce point de vue; on ap-
pelle ce nioi lesigiic de l'accusatif; c'est qu'en effet
il lie se rencontre généialenienl dans l'Ecriture que
devant un régime, soil que ce régime soii véritable,
Suit qu'il né soit tel que dans la lensée, comme dans
ce passage des Nombres xxxii, 5 : yixn nx 7n\ lit-
téralemeiil que le pays soit donné; mais dans l'idée de
réciivain sacré, que l'on demie le pnijs. Cet usage du
IToniim devant les accusatifs es! du resie irès-con-
forine à la nature. Rien n'est plus naturel en effet
que de montrer les objets qui sont comme le lernic
de la pensée ou de l'action. Et quoique plus lard
celle dciiionslialinn ait perdu de sa force primitive,
le signe n'en est pas moins resté, pour attester la
profonde sagesse et la baute raison de celui qui a
créé le langage. Qusntà l'origine, Ce mot est primi-
tif; c'est la dentale démonstrative modifiée par une
V. yelle préfixe; à moins que, rapproebant n ; deri'K
signe, on ne fasse dériver, comme l'a fait Gesenius, le
pronom dii substantif. Que le lecteur compare et
juge.
nx, pour niN de la racine n;N, il s'est appro-
clié. Ce mot que l'on confond souvent avec le précé-
dent, et qui s'en éloigne cependant beaucoup, et par
le Sens et par la racine, signifie proprement approche,
voisinage. Mais employé uniquement comme prépo-
siiioii, il présente encore dans les sens divers l'idée
fundainenlale de proximité que possède la significa-
tion radicale. Ainsi : 1" auprès, Gori. xix, 33; Lev.
XIX, 13; Job II, 13; I Unis ix, ISin'.VxTINTtZrx, qui
et situé uuprh d'Elutli. — 2° Avec, Gen. vi, 13; Jer.
1,8; XV, 20.
nx pour mu de m«, le soc de la charrue a pnsué.
Tous les iiiierprèlcîi anîieiis traduisent ce mm par
soc do cliarrue, ou ce qui en tenait lieu dans les
charmes des anciens : nous admei ions celle signifi-
cation, I Sam. XIII, 20; Is. ii, i; Mich. iv, 3.
Kn«> Voyez nnx.
SjnriN ( elhbaiil ), vivant avec Siat, c'est-à-dire,
sons sa I roliclion, sous ses auspices; imm propre
d'un roi de Sidon, I Uois xvi, 31. Les historiens
profanes l'appelli'nt 'iWîkIo;, Eil5wÇî<).of (Sw ihn).
LA LANliUE SAINTE.
£90
nriN (allinh), verbe poétique et dont toutes les for-
mes affecieiit plus ou nmins nn certain chaldaisme :
1° Venir, Jer. m, 22; Mitb. iv, 8, etc. — 2>-' Ve-
nir dans le sens d'arriver, survenir, Job m, 23. —
3° Aller, passer, Job xvi, 22. ^- Hiphil, faire venir,
apporter; Is. xxi, ii.
nriN, chald. irf. Dan. m, 2; Esdr. iv, 12. — Aphei
comme \'liiphil du verbe hébreu. Dan. vi, 17. —
koplial passif d'ap/it'/, Dan. vi, 18.
nnn {attah), pronom masculin de la seconde per-
sonne, Gen. III, 11, IV, 11; xxvii, 32; Eccl. vu, 22; Job
1, 10, etc. Ce pronom, doni la forme primitive est nnJN,
doit aussi toute sa force et sa vertu à une seule let-
tre qu'on pourrait poureelte raison appeler pronomi-
nale. Nous avonsdéjàvu,entrailani';!<,quela voyelle
éiait le signe disiinciif de la première personne; la
seconde personne présente le n pour caracière pro-
pre et singulier. Or celte lelire, qui, comme nous le
dirons plus lard, n'a pas élé choisie sans dessein, se
retrouve en effet dans les pronoms éiuivalenls de
tontes les langues. Remarquons avant de citer les
exemples que lep, en sa qualité de denlale, se
transmute et se confond lacilenieni avec les silflan-
ics, et qu'il n'est donc pas étrange que le T primiiif
ail quelquefois disparu pour faire place à un S pres-
que homogène; du restece fait esi lare dans la niaiière
qui nous occupe. On va le voir: phénicien, égyp-
tien entok, fem. ento ; sanscrit tuant; pelilev. et pers.
lu; gr. T'i, »û, o-Eo'r; lat., franc, tu; iial., esp. te,
li ; goih. thu; ane. norv. ttui, tliiu ; ane. suéd. , anc.
fr. (fcii , ihin; angl.- sax. thu, ihin ; anc. allem.
r/!t, d/'n; angl. (/mit, (/liiii;; suiss., dan. dUî diii, etc.
^Quant à savoir pourquoi on a choisi de préférence
une denlale pour signe caracléristiqiie du pronom
de la seconde personne, la raison, ce nous semble,
en est facile à donner. Nous avons vu plus haut, que
Ks dentales semblaient être destinées par la liaiure
elle-même à délerminer et montrer les objets; or la
personne à qui l'on parle, a besoin suriont d'èlre
ainsi distinguée dos autres; il élail donc loul simple
qu'on cJioisIt pour la désigner la lettre démonstra-
tive par excellente.
rtlN [nthon] , de la racine jns, f. Anesse, ainsi appe-
lée à cause del'indo!en( e naturelle a cei animal. Gen.
XII, 16; XLIJC, 11. Le grec ovo? et le hiiin asinus
viennent peut-être de ce mol.
'."trN {nlioun), cliàld. fournaise, Dan. m, 6. Sa
racine e>t ]:n, fumer.
pir^N, Ez. xu, 15, pour p*nt«>
ina {àilii ), pronom fémihin de la sêconile per-
sni.ne. Quoique ceiie forme se irnuve rarement dans
l'Ri riinn,', et qu'elle ail fait place à une auire pins
abré.'ée, nx, elle n'en est jias moins primilive. La
lerminaison ' parait avoir désigné dans l'origine lo
sexe féminin. Et si l'analogie, comme il ne faut pas
en douter, a présidé dans le choix de (elle ou telle
\oyollo pour la désignation des gi-nres. Va, \'e et l'i
ont dû sans doiile êlrc préférés pour représenler
par leurs sons doux ci moelleux, le sexe dont la dou-
597 a
ceur, l'aiiKibililé, et une cerlaine mollesse soiU les
apAii.-iges naitirels.
'nx (i««i). dcns' voisinage, voisin, nom propre :
1 d'un chef de la milice du roi David, Il Sam. xv,
19. —5- D'un homme de la irihu de Benjamin, II
Sam. XXIII, 29.
pTH {ailikj de pns; c'est un certain genre de co-
lonne, Esdr. XLi, 15. Les Septante l'ont rendu par
f7Sf i(7TuV.v , la Vulgate par poidciis.
can« {aitem), pronom masculin pluriel de la se-
conde personne; il se forme du singulier nnN et de
!a terminaison p qui représente la pUiraliié et la
muUiiude : nous en parlerons au long à l'article de
cette lettre.
criK (eihatn), nom propre d'un lieu situé sur les
frontières de l'Egypte et du désert d'Arabie, Ex. xiii,
20; Nombr. xxxiii, 6. Quelques-uns prétendent que
ce mot est égyptien , et signifie limile de la m«-.
Ce sentiment parait d'autant plus fondé que la \ille
it le désert de ce nom s'étendent sur les bords du
golfe lléroopolite, ou mer Rouge.
SlCnx [etlimot] comme Hian, adverbe : 1° hier
1 Sam. IV, 7 ; Ps. xc, 4. —2» Depuis ; il se dit géné-
ralement de tout le temps qui est passé, Michéeii, 8 ;
Is. XXX, 33.
ïriN (athan), racine inusitée. En arabe, marcher à
petit pas, b'.ivaiiccr Icntemeni, et pour ainsi dire, en
hésitant.
ms (atten), pronom féminin (iluricl de la seconde
personne. Le noun, comme le mein, exprime bi plu-
ralité surtout à la fin des mots (éminins. Voyez celte
lettre.
njriK (ethnali), f., don, récompense, gain , Os. ii,
14 ; rac. njn
'jrK [elhni), généreux, magnifique ; nom proprem.,
I Par. VI, 26.
pri'î {ethnan), de la même racine que les précé-
,]enis. — 1° Gain, salaire, Ez. xvi, 31, 34; il se ilit
métaphoriquement des revenus agraires dont les
païens faibaient présent à leurs idoles, Os. ix, 1;
Midi. I, 7. — 2*n. pr. m., 1 Par. iv, 7.
pnx {athak), racine inusitée, qui est peut-être
l'hoioogènc de rry, être beau, bien proportionné,
d'où pinx, péristyle.
nri^ (athar), chald. 1* Lieu, locus, Dan. ii, 55;
Esdr. v, 15. —2° Lieu, espace qu'occupe le pied en
se posant, vestige, trace. De là s'est formée la pré-
position -inN2 (bnihnr), après, proprement sur les
traces, Dan. vu, 6, 7.
Cnn!^ (ntharim), pluriel du précédent ; lieux, ré-
gions ; nom propre d'un lieu situé à l'otcidenl de la
Palestine, Nombr. xxi, 1.
BETH.
2 seconde lettre dans l'alphabet et deuxième nom-
bre dans l'ordre numérique. Son nom ITi signifie
maison, et sa forme, dans l'alphabet pliénirien, type
premier de tous les alphabeis connus, représente
grossièrement le toit d'une tnaison ou d'une tënic.
Sa prononciation, selon les rabbins, est tantôt forlé,
l;inlot aspirée; dans le premier cas, 1 équivaut à
n'otrc B français, et s'écrit avec nh point qu'on ap-
pelle itagesclt doux; dans le second, et alors leaéèt
sans point, c'est à peu près le /3 des Giccs modi-rnes,
des Russes et de plusieurs auircs peuples qui font en-
tendre une espèce de Y en énietianl cette leilrc.
Considéiée enfin par rapjiort .à l'organe qui la pro-
diiii, c'est la première des labiales, et cnmine telle
se permute facilement avec les autres du même
ordre; ainsi 1° avec le plie ou pe, comme Tia cl -|"3,
disperser; ypa cl syr. VpS, se confier, etc. — 2° Quel-
quefois àVec le vav mn, syr. yn-i, grand, etc. —
3' .\vec le mon, doiu le son, < liez les Orientaux, se
r:ipproclic heauconii plus du '2 que dans nos langues
occiileniales, comme K'na et Ni-Q, gras, "jiNia et
"pN"i2, idole de Babylone, etc. Du rbsic ces différentes
permutations ne sont pas éirangères aux langues
indo -germaniques; les exemples en sont au con-
traires très-fréquents; donnons-en quelques-uns:
poTxw, vescor, pascor, p'atire; |3ic), vivo, virre ; 7v«Ç,
bareœ, chaussure {savate); ifépw vitnv, Bérénice, qui
remporte la victoire ; ttim, bibo, boire; ifiom, bulla,
bntle ; pà).),M, pcllo; |3À'jtt'.), ixôItt,,, oinmieller ; tcom-
mm , (tabeltum ; marni<n-, ma'rhre; golh, audbulilx,
anc. alleni., anipaht , serviteur; yjpM, golh. iaiiaii,
T'j/;'/of,goth.i)ai(r9s; allemand et lesaulreslangues du
i\\)ri\, Burg, Buih, niacéd./Sùp'/of, /"otii'j, ville; (rango,
gotli. brikan,a\\.breclien, briser; Trnyii, golh. brunna,
âll. brimnen , source; ypar/sia, frater, golh. brolhar,
ailleurs brotlier,Bruder, frère; £>7riÇ£iv, gmh.venjan,
angl. hopen, ail. Itoffen; ail. uber, angl. over, gr. \nzîa;
Piiù^M, gotli. magan, ail. i; ôgen, passe, pouvoir, etc.
n piéposiiion inséparable qui a trois signilieations
distinctes; il signifie : 1° le lieu où l'on se trouve, au
propre et au figuré, Gen. i, 1; Jug. x, 8; I Sam. xxix,
7. — 2' L'adhésion, la proximité d'une chose avec
une autre, I Sam. xxix, 1 ; deu. xxiii, 18, eic. — 3' La
cause, l'instrument, la manière dont se fait une chose,
Gen. XLiv, 5; Am. vi, 6; Il Par. ix, 18, etc. Les rab-
bins ont donné ù ces irois .'■igiiilications, qui elles-
mêmes se subdivisent en plusieurs autres (|iie l'usngo
seul peut apprendre, un nom technique qui exprima
l'idée piincipale qu'elles pré-^cntcnt; ils appellent la
première 'Srn n'2, c'est-à-dire, le bctli de lieu; la
seconde nV'ajn nn, c'est-à-dire, le belli d'adhésion;
la troisième, enfin, -iiyn n*3i c'est-à-dire, le beili dt
secours ou de circonstunce, — Quant à l'iuiguie, il
est assez probable ipic celle préposition n'esl qu'une
forme très abrégée du substantif même v'2 doni il
garde le nom.
nN2 {biah), f. entrée, Ez. vin, 5, du N'a, cnirer.
WN2 (biouscli), cliald. nnnvais, Esdr. iv, 12; ra-
cine tt^N3.
KHilTlN^ (biosclt'lliii) cliald. id.
599 DICTIONNAIUE DE I
-iNl {baar), racine inusitée ; en arabe , percer,
forer, creuser un puits, une fosse.— Pie/ •• 1* Gra-
ver sur la pierre, Deut. xxvii, 8; Hab:u-. ii, 2. —
2° Propr. exiraire; au figuié, déclarer son avis, ex-
pliquer, Deut. I, 5. — Ce verbe, réduit à sa forme
monosyllabique na, a passé, lui et sa significalion,
soii d. ns d'autres verbes de la langue hébraïque,
soit d:iiis une foule de mots indo-germaiiiqucs qui
ont encore avec lui une analogie évidente de sens et
de forme. Ainsi "13, -n2. Kni, mi dont l'idée com-
mune est celle de creuser, d'arrnndir en creu-
sant, etc., gr. Tzspâoi, traverser, jré/jotv, au travers,
au delà; 71 pi, amour, ^làpavS, gouffre, iropor, passage
au II avers, fpéap, rilerne, puits; \al. [orare, forer,
trille; iilleni. boliren.
~H2 (b'er), i° puits, citerne creusée par la main
desbonimes, Gen. itvi,7; xxiv,ll. — 2° Source,
fontaine, Ps. lv, 24. — ô" n. pr. de lieux, Nombr.
XXI, IG; Is. XV, 8; Jug. ix, 21.
'NT 'n"? 1N2 (b'er Uihliui roi), puleus vilœ visionis,
c'est-à-dire, pu,ts,où après avoir vu Dieu, on a néan-
moins conservé la vie ; n. pr. d'un puits situé sur les
froiilicres de la Palestine, Gen. xxiv, 62; xxv, 11.
V2tt? -Na (b'er sclieba), puits du serment; nom pro-
pre d'une ville fort ancienne, située sur les frontières
de la Palestine, Gen. x\i, 51 ; xxvi, 33.
f<-<_;n (tVra), puits, fontaine; nom propre m., I
P;ir. vu, 37.
mt<2, id., nom propre ni., I Par. v, 6.
nnt43 ( b'erolh), lespuils; nom propre d'une ville
de la tribu de Benjamin , Job xviii , 25 ; 11 Sam.
IV, 2.
py '33. nTNS ( b'erolh b'ne iaakan ), puits des Ja-
kaniles; nom propre d'un des cnnipemenls des Israé-
lites dans le dé-«erl, Deui. s, 6; Nomb. xxmii, 31.
'nsa (b'eri), de fontaine; nom propre m. : 1° Du
père du prnpbèto Osée, Os. 1, 1. — 2» D'une autre
personne, Gen. xxvi, 34.
-INS (bor) pnur-lN3(fr'or), et qui paraît plus souvent
encore sous la forme lia; citerne, 11 Sam. xxiii, 15;
1 P:,r. XI, 17.
■CJii'2 (bansch), fol. CNl' (ibasch). — X" Sentir
. jauvais, puer, Ex. vu, !8,21; viii, .0,elc. — 2'' Par
une figure propre aux Ori;'ntaux, avoir nn mauvais
caractère. — A'ip'iai, être puant, et méiapborique-
nienlêtrcen lioncnr, ISain. xiii, 4; Il Sam. x, 6.
Niins disiins de même en lianç.iis, être en bonne ou
mauiaise odetir : mourir en odeur de sainteté. — lli-
phil : 1" rendre puant, et par métaphore, rendre
odinux, Gen. xxxiv, 50.-2° Puer, sentir mauvais,
Ex. XVI, 2i ; Ps. xxxviii, 6; méiaphoriqncment, être
odieux, p^rcc que la mauvaise odeur produit le dé-
goût, el i.rovoqiie la répugnance, 1 Sain, xxvii, 12. —
3^' Agir mal, produire des actions perverses ; propre-
ssenl, de mauvaite odeur, Prov. xili, 5. — Hitlipael,
comme le niphat, 1 Par. xix, 6. VHZ se retrouve
dans l'alUMU. boxe inéclnnt, angl. buscltful , pu-
dique, «6(isc/i. épouvanter. ft»»f/i, rougir, être hon-
teux.
.A LANGUE SAINTE. 600
UTNl {b'esch), chaUi. être méchant; suivi de ^,
déplaire. Dan. vi, 15.
WiC (b'osch), m. (inaiiteur, odenr forte, Amos.
IV, 10.
Q'CNl (i'»sc//iHi), pliir. raisins acides, verjus ,
lambriisipies, Is. v, 2, 14.
nOiO. (boscliah), f. mauvaise herbe. Job xxxi ,
40.
-lilKa (baihar), chald. après. Voy. inN (athnr).
Till (babah), de aii; proprement cavité, trou,
ouverture, ensuite porte et enfin paupières , parce
qu'elles sont comine les portes des yeiix.Zach. n, 12.
'33 (bebai), (pehiev. père, papa), nom propre m.
Esdr. II, H.
Sas {babet) pour '-53S3, deSSa, confusion; Baby-
lone, une des plus anciennes villes du monde , ainsi
appelée, parce que c'est à cette place ou non loin de
là, dans les plaines de Sennaar, que Lieu renversa
cette fameuse tour, le premier enlmt de l'orgueil
des hommes, confondit leur langage et les conlral-
gnit à se dispei'ser par toute la terre, Gen. xi, 9.
ihy^ibablui),. chald. «rf., Esd. xlix.
33 (fc'ij), mot persan qui signifie en général tout
ce que l'on mange. Dan. 1, 5; viii. 13; Ez. xxv. (la
mot a formé le grec tpàytiv ; et le phrygien ^sx ou
^éxxoç. On sait sur ce dernier mot l'anecdote que ra-
conte Hérodote 11. 2. Psainmélichus, roi d'Egypte,
voulint cnniiaîire quelle éiail la pins ancienne langue
du monde, ne trouva pas de moyen plus ingénieux
que de faire élever deux enfants nouveau-nés au
milieu d'une forêt, et n'ayant pour toute compagne
qu'une chèvre qui les nourrissait de son l:\it. Au. bout
de trois ans ils furent présentés à ce prince, curieux
d'entendre le premier mot qu'ils prononceraient :
ce mot fut jSÉ-/; il fit faire des recherches; et coninie
en phrygien ^éxxoç signifie du pain, il en conclut
que la langue phrygienne est la plus ancienne des
langues; mais celte coiiclusinn est très erronée:
le bêlement de la chèvre qu'on n'avait pas prévu, et
que les enfants reproduisaient à leur manière, était la
véritable cause d'un molqni n'avait ainsi avccle phry-
gien qu'une ressemblance de .son fortuite. Quoi qu'il
en soit, 33 a passé dans plusieurs langues indo-ger-
maniques; nous le trouvons incore dans le gothique
baccen; allein. backen; angl. <)af;en, cuire au four,
faire du pain, etc.
IXJ {bugad), fut. 133' (ibgod); proprement our-
dir, tramer, ei puis par inéta|diore : 1° tromper, déce-
voir, agir frauduleusement (nous disons ourdir une
(ra/iison), I Sam. xiv, 55; Jub vi, 15; Jug. ix, 25; —
2° opprimer, affliger, enlever, ravir: c'est le résultat
de la fraude ou des enibi^ches que l'on a tramées ,
Is. XXI, 2.
1X2. (hcged), i° couverture, drap, pièce d'é-
lofTe dont les anciens s'enveloppaient la nuit, Nombr.
IV, 0; I Sam. XIX, 13; I Uois 1, 1. — 2*, Vêlement,
habit, Gen. xxxix, 12; 1 Hois xxii, 10. — 5' Perfi-
die, Jer.xii, 1. — i* Kapt, r.ipine, Is. xxiv, IG. Les
.incicns htbraisants cherchaient à expliquer les deux
601 H'il
sens principaiis de ixi : selon eux le même mot
sigiiilie à la fois habil et perfidie, parce que l'habit
a é;é la première couverture de l'homme, qui était
nu dans l'éial d'iimncence, ei le premier iémoii;nage
de sa perfidie contre son Dieu, et qu'il sert encore à
couvrir nos vices. On sent que cette explication est
plu< ingénieuse que vraie : la véritable est, comme
le lecteur l'a déjà remarqué, la double signiûcation
de !a racine.
Ti'lXlC'ogdoih), pl.fémin. le* perfi lies, Snph. m, 4.
Tta (bagod), adj. perfide, Jer. m, 7, 10.
'"Ul (bigmï), peut-être comme le chald., 'un, agri-
eulieur, fiorlicutlenr ; n.pr. d'un des chefs qui accnm-
pagnèrent Zorobabel dans son retour de la captivité,
Esdr. Il, 2. 14; Neh. vu, 19.
Nna {biyta), jardin, jardinier; n. pr. d'un eunuque
de la cour de Xerxès, Esih. i, 10 ■.
]T\X1 {biglnu), id. Eslb. li, i\ .
^2 (bad), de TT3, propreinerjt séparation; chose sé-
paré'. Et de là, — 1° une partie, parce que c'est une
fraction séparée du tout. Job. xvui, 3; avec H, "qS, à
part, séparément, Ex. XXVI, 9. — i' Fil ou lesfilsd'une
étoffe, parce (|ue ce sont des parties d'un même tout ;
et par inétonyinie, l'étoffe elle-mèinc , les vêtements
faits de cette étoffe, Ex. xxviii, 42 ; Ex. ix, -2 ; Dan.
X, ».
"O, de la même racine , mais prise dans une autre
sens : 1° bagatelles , mensonges , vaines paroles.
Job. XI, 5 ; Is. XVI, 6; Jer.Lxviii, 30. — 2° Hommes
de mensonges, faux piophèles, euclianteurs, Is.
XLiv, 2S; Jer. l, 36.
N~3 (buda) ; il signifie : 1° proprement inventer
qiiehpie chose. — 2° Imaginer, feindre, mentir, I
RoisxM, 33; Neh. vr, 8.
Tn (badad), l'propr., comme en arabe, disjoindre,
diviser, séparer. C'est du reste l'idée fondamentale
qu'entraîne avec elle la mi)niisyllabi(|ue "n, TU,
Tï;, rs dans tous ses ciin;posés que nois indiquerons
cliacnn en son lieu. — 2" Être séparé, par com-éqiient
vivre retiré, vivre en solitaire, Ps. on, 8; Os. viii, 9;
Is. XIV, 31.
Tî;, couiine Niai, dire des riens, imgari, ^a.T-roloyûv ;
quoique le ^eIlS de ce verbe s'écarte singulièrement
de cului de ~~2, >éparer, nous croyons néanmoins
qu'il s'y rattache par un lien secret, mais réel. Dire
des riens, n'est-ce pas en effet dire des choses décou-
sues, sépaiées, sans ait .'
112 {badad), m. séparation; puis dans un sens ad-
verbial, à (larl, .so/i(arie, Is. xxvii, 10; Dent, xxxii,
12. etc.
TtlUi'dad), séparation, partie; n. pr. m. Gcn.
XV XVI, .IS.
'•n. Voyetit.
nn^ {bediali), pourn'TNn, sous la tutelle de Dieu;
). pr. m. ICsdr. x, .'fi.
'■?'"n (b'dil), de St^, m. : 1° es|iècc d'allia;;e im-
I nr, .''igeiilifère , qu'on extrait de l'argent, et ipie
l'on rejette après l'opération; siorio, Is. i, 2.'>. —
V Ivain, Noinb. xxxi, 22; Ez. xxn, 18.
Sm 602
Hn (badal); ce verbe ne se trouve qu'au niphnl
et à ['hipliil ; ce dernier paraît avoir conservé' la
force du kal primitif; voilà pourquoi nous en don-
nons la signification en premier lieu. — Hipliil, s-épa-
rer, disjoindre, Lev. i, 17; au figuié, disi erner, di-
stinguer. Lev.x, 9, iO. Vous ne buirez;>oiiu de vin, d'il
le Seigneur, afin que vous puissiez distinguer le bien et
te mat, le sacré et le profane ; Dieu signale ici les fu-
neiies effets de l'ivresse. — JSipliul, se sé.iarer, se
retirer, Esdr. vi, 21 ; I Par. xxiii , 13 ; Nombr. xvi,
21.
~rO, (badal) , m. partie séiiarée des autres, Am.
m, 12.
rma ib'dotahh). Deux opinions se présentent pour
l'interprélalinn de ce mot: les Juifs piéleiideni qu'il
faiitenieudre les perles, d'autres, le bdellium {^SéïXio-j),
arbre de la grandeur d'un olivier épineux, noir, odo-
riférant, et dont le fruit ressemble aux figues saii-
vaijes ; ou bien , la liqueur qu'un eu tire et qui
s'épaissit en gomme. Ces deux significations penveni
av(]ir une même origine. On a pu donner aux perles
le nom d'un fruit, nu des lannesd'un arbre, dont elles
affectent la forme, et vice versa. Qiml qu'il en soil,
il ei-t prolialile (|ue le mot lui-iiiêine n'a pas d'autre
racine que '~5"D, séparer ; nS'n propr. seleclum et exi-
mium aliquiil.
pa {b'dan), n. pr. : 1* d'un juge, — 2* d'un autre
|iersiMinage, I l'ar. vu, 17.
pia [biiduli) : 1° fendre, faire des crevasses ; de là
pia, fente, crevasse, qui à son ttiur a communiqué
sa signification an verbe radical , dont le sen> est
encore : — 2° réparer les crevasses, restanrer, rele-
ver les ruines d'un éilifice, Il Par. xxxiv, 10.
'PT3, (bedek) , m., fente, fissure, tout cecpii menace
ruine dans un édifice, II Rois xii, G ; Ez. xxvii, 9,
27.
np"a (éWftrti), pour lpTT2, fitius transfossionis, id
est trnnsfodiens ; nom propre d'un centurion du
temps du roi Jeliu, Il Roisix, 25.
r\ra{baliati), raciniî inusitée ; arabe, briller, être
éclatant, et aussi, être vide.
va (bohou), p<uir ini (bohev), vacuitas, inanitas; le
vide. Dans les trois passages où se trouve ce mot, il est
joint à 1,"in, qui forme avec lui une espèce de locution
proverbiale pourexprimerla solitude la plus affreuse,
le désert, Cen. i, 2 ; Jer. iv, 23 ; Is. xxxiv, 11.
T3TD.{baliat), racine inusitée. En arabe, mentir.
tsm, espèce de pierre qui servait aux mêmes
usages que nos pavés ou carreaux moderne?, et dont
les veines simulaient le luarbie; «'est pour cette rai-
son, sans doute, que ces pierres ont été ainsi appe-
lées, Esih. I, 6.
iS'na {b'hilou), f. bâte, fe.s/'inaJio, Esdr. iv, 23.
"l'm (b'Iiir). adj., splendide, en parlant du soleil.
Le passage où ce mot se trouve. Job xxxvii, 21, a
fort exi'rré les coinnieiitatcurs; mais non-, cr. vous
qui! le sen> que nous lui dciinums est à la fois le plus
rais<mual)le et le pins conforme au contixte.
'~:na [bahnl) ou ^7\2 {ballet), inusité ai /.al, pr.,
603 blCTIONNAIKE DE L
lomlier de frayeur, (Sa), trembler, craindre. — IVi-
pAa/,l° Trembler, au vropre, Ps.vi,3; Ez. vu, 27; au
figuré, Ps. \i, 4 ; de là : — 2° craindre, èlrc frappé de
terreur, Ek. xv, IS ; I Sam. xxvtii, 52. ^3" Fuir
en ireniblanl, Job. 20, il ; se hàier parce que lu
crainie faii qu'on se presse, Pruv. xsviii, 22. —
i" Périr snbilenient, c'est l'olTol de la peur poussée à
sa dernière limite ; Ps. 104, 29. — Piet, i" frapper
de terreur, épouvanter, Ps. ii, 5. — S'' Presser, ac-
célérer, E^lh, H, 9. — Pliai, être pressé, Prov. $\,
21. — Hipliil, comme le Piel ; et de plus, cliasser
quelqu'un du lieu où il'esl ; l'effiayer el le forcir à
quiiier la place. Il Par. xxvi, 20.
'-^ni, Chald. , comme l'hébreU. — Vhithpaet
n'?n;nn est pris substnniivement et s^igniGe bâie,
accélération ; avec 2, rapidement, Dan. n, 25.
nSni {bflwlah), terreur, Lct. xivi, 1G; Jer.
XV, 8.
Cn2 (ftn/iam), inusité ; propr., fermer la boudie,
pir cnn^équent être muet, se taire ; tel est le sens
de l'arabe correspondant ; et il est à remarquer que
celle idée première semble être attachée à la leiire
C. Partout en effet où ceitemdicale se trouve comme
inlégrai.li", elle apporte avec elle celte noiidu, on du
moilis,h notion d'un bruit sourd et tel i,ue Celui que
l'on produit quand on ferme la bnucbe. Ainsi en lé-
bren :im,c'"N*, cSz, =•:", C"î, i^'lC, etc., grec,
f/'jw, ^^i'j.'a, freiiio, frémir ; ^piijLi.ouxi, mvgire, vui-
tus, imirmur, allcm. Lnhm, angl. lamb, agneau, clc.
rfZ'^. {belieinah). 1* Proprement et générale-
ment bêle, quadrupède, Gen. VI, 7, 20; VII, 2, 8,
23, clc. — 2" Plus .'•péciaicment les animanx do-
mestiques, comme les mulets, les chameaux, Gen.
xxxiv, 23; xxxvi, 6; Nomb. xxmi,2G, eic. —
5'Éiipoésîè on appelle eiicorc nànàles animaux sau-
vages, Deui. xiMi, 24 ; Hab. ii, 17 ; Joël i, 20. —
Le pluriel r'icni signille d'.ibord les quadrupèdes,
mais il se prcnj encore dans un sens singulier, et
ccnmie un pluriel d'excellence, pour désigner un an:-
iual d'une grosseur énorme, comme si dans sa forme
inonsiruense, il en renfeiniaii plusieurs autres. Cet
animal dont Job donne une dcscripiiori détaillée xi,,
lî), est liès-probablement l'hippopoiame ou cheval
marin dont les propriétés répondent bien àcellesque
lui attribue l'éirivain sacré.
'.-z [haliau), racine inusiiée. Probablement fermer,
comme snz
|tl2 (bolieii), m., le pouce de la main on du pied,
Ex. xiix, 20. Le; LXX se servent dans ce passage
du nml a/ùov, le bout, i'exiréinilé d'une chose, Lev.
VI11, 23.
jcTl (tohan), pouce; nom propie d'un (ils de Uu-
bcn, Jos. IV, 6 ; xviii, 17.
prn {bnhak), racine inusiiée. En syriaque et en
clialilé 11, rcspl. inllr, briller, être blanc.
pna (*o/inA), m. une pustule blanche, de la gale,
Lcv. XIII, 3'J. Les LXX l'ont traduit pari)yof, une
dartre.
"."13 (baltar), racine inusitée. Ep arabe cl en
.\ LAiSGUE S.UNTi:. IBOi
éthiopien, luire, resplendir. Penl-être qtte la mrtno-
syllabiqne tn, ns = nn, lumière, fen, en est l'ori-
gine véritable.
n^m {baheroih), f., une feSpèce de plaîe blanche
el reluisante ; c'est une sorte de lèpre, ou, selon
Buxtoif, de pustule blanche. Job xxxvii, 21 ; Lev.
XIll, 1.
K'S (Jo); ce verbe qui est urt des plus fréquents de
l'Ecriture, signilie proprement venir, et entre dans
touiesles acceptions de ce mol. 11 se dit de plusieurs
choses : 1° du soleil couchant qui semble aller
sons la lerre et l'Oiéan, Gen. xxviii, 1. — 2» D'un
homme qui a commerce charnel avec une femme,
«lui couche avec elle, Gen. vi, 4; xix, 31. Ps, Li, 2.
C'est ainsi que les Grecs se servent de ^aiva, et les
latins de mire, entrer, pnur signifier l'accouplement
du mâle avec la fetaelle, rà (ruvouo-tiÇtiv. — 5* Des
jours auxquels on dit que quelqu'un est parvenu,
tjnand il est âgé et qu'il a vieilli, Gen. xxiv, 1. —
4° Des mots, des paroles on dc^ promesses qui sont
dites venir, quand elles s'exécutent, qu'elles sont fer-
mes et ratifiées, Jer. xvii, 13 ; 1 Sàm. ix, 6. — 5°
Des fruits et des blés qui sont diis venir, quand on
les recueille, Agg. i, G ; Il Sam. ix, 10. — 6° De l'al-
liance où l'on entre quand on fait un accord, inire
fœdtis, Jer. xxxiv, 10 ; Ez. xvi, 8. — 7" De ceux qui
meurent, qui vadunt ad paires, Gen. xv, 15. — En
UipliU, il signilie faire venir, amener, apporter. Il Se
prend en deux sens : 1° quand quelqu'un est mené
dans un lieu comme un hôte, Gen. XLili, 17.^
2° Quand queliu'un est introduit comme possesSebr,
Ex. XV, 17 ; Dent, xxxi, 21 ; Soph. m, 20. Ce mot
a passé, forme el signilication, d.ins un certiin nom-
bre de mots indogermani pies : gr. ^«u, pcà-ia, lai.
vado, je t'flis, ait. wagen, s'avaiites, etc.
'12 comme ^2!î.
Xliboui), fut. mi', mépriser. Ce verbe, ainsi qile
son homogène ntl, paraît aiparlcnir à la racine
C*2 qui signilie fouler aux pieds, idée qui a dû pré-
céJer l'idée méiàphysique du mépris, Prov. i, 7 ;
Cant. VIII, 1, 7.
1i:i m. — 1° Mépris, Job xii, o. — 2* Nom propre
d'homme, Gen. xxii, 21 ; et de pays Jer. xxv, 23.
nrz {\iouziih), fém. mépris ; celui ou ceux qui sont
sujets au mépris, Neli. ni, 30.
n'2 [bomi), w. pr. C'éiait le père dli prophète Ezé-
cliiel, Ez. I, 5.
"12 (doiic/i), racine inusitée an An/, qui paraît .ivoir
signifié, comme ses homogèues, '^2X, "[ZT], tourner,
rouler, ci de là iroubler ; suit qn'i n tournant l'U Se
trouille, on s'étourdisse ; Soit qu'on ttouble les cho-
ses que l'on remue en les tournant. — Niphal, ^'13,
ôire iroublé, Esih. m, 15.
'-12 (ion/) , de '-?2V r Pluie; de là le mois
des pluies, le liiiiliênie des Hébreux, qui eoniniençait
]i la nouvelle lune de novembre, et finissait .'i la nou-
velle lune de décembre, ï U(ds, vi, 38. — 2° Le rap-
port d'un champ, d'une ferme, clc. Job xl, 20.
O'a (*OMm), racine inusiiée, qiii à transporic dan»
tous SCS dérivés l'idée d'élévation qui paraît lui èlre
iiiiiérenlc. Pcrs. ham, sommet, fort ; gr. ^«//oj, autel ;
^oOvoc, colline ; latin, pomua, le fruit des arbres éle-
vés ; languesdu Nord, Boni, Boom, Vauni, arbre, sicli
bauemeti, s'élever; Éueline, tribiuie ; tombeau.
p. Voyez ^l'j.
'>:ia. Voyez 13^.
Wi, fut. Dl3*, fouler aux pieds, piétiner, Prnv.
3txvii, 7; Is. xiv, 2.", Ps. xliv, C; lx, fi. — l'itel,
Dys. {bosei), fouler aux pieds, Jer. xii, 10; Is. L\iir,
18. — Ilopliat, pari. 03.10, foulé aux pieds, eu par-
lant d'un cadavre, I>. XIV, 19. — Ilillipal. CDMTin,
il a été rejolé pour être fonlé aux pieds, Ez. xvi, (>,
23. Cette racine a passé dans nos langues indo-ger-
maniques; sanscr. pati, roule, piul, piula, pes, pied ;
zend. petha, pâle; gr. Tràroj , waTsw, irovç pouriroS?,
TToSof ; lat. pes, pedis, petere ; (nnç. palle ; allem.
padden, peddeii, funler aux pieds; P[ad, sentier;
angl. path, id., fool, pied ; piissits, pas, bas, passer,
buihe ; gotli. /"utiis ; aiic. norvég. foir ; anc. suéd.,
angl. -saxon, anc. fr., /'o(; ane. allem., fox; suiss.,
fol; dan., (od ; liol., vool ; nnuv. allem. Fuss, etc.
V13 {boita), racine inusitée. Comme ses linniogènes
yys, nV3, ysj, elle signifie sans donie se gontler,
bouillonner, soit en parlant de l'eau qui jaillit en
bouiUoimant, soit en parlant de tes ulcères malins
qui d'aburd se gonflent et ruiineiit des pustules sur la
jie.iu.
yia {bouis). Cette racine est aussi inusitée. Arabe
et persan, éire blanc, et pcutêire aussi être écla-
tant comme la neige. De ce mot viennent l'allem.
we'iss, blanc, Beiss, beissen, gale, g.iloux, parce que
celle maladie dimneà la peau une apparence blaii-
cliâlre ; l'angl. white, blanc, etc.
Y"n, ni., soriedelin tiès-liii et d'une couleur écla-
tante, gr. fi-jacoç, bysiiis, Il Par. v, 'rî.
yïlZ (l'otset.t), brillant ; nom propre d'un certain
roclier, I Sam., xiv, i.
pi2 (bonk) comme ppa, évaeuer.
np'i {boukali), f. vide, ravage, dévasl:iiion, Nali.
11, IJ.
"ip"2 {bdiier), de-i:.a, bouvier, Amos vu, 14.
"lia {l>or), de ~tc, une fosse ; c'est proprement
une fosse creu-ée pour recueillir l'eau de la pluie.
De là ou le rapporte à la prison et au sé|iiilcre, par-
ce qu'on les fait ordinairemi'iit dans une lo.^se, Znch.
IX, 11. Gen. xxxvii, 24.
-■a {bor). Voy.zil (bor).
T13 (tour) toiiMiie-n^, explorer. Cette lacineap-
parlient à la inouosyllabi<(ue -I2, 1NO, creuser, per-
forer, parce qu'en crcusani, on fait une espèce d'cx-
])liirali<in ; d'où vient cette figure liès-n:iturelle :
freiner hii mjel, pour dire ; l'exaniincr sous toutes
ses faces, l'explorer.
f "3 ((ioM8c/i)i fut. W^V (iebosch), avoir liontc.
Ses bomngènCB sont yia, rVl. Il se prend par
métalepsc de loHics les choses qui non* vondonl
linriteux. Ainsi tic l'espi^rancfi que l'on voit Ir.t-
hiP. l3. )(ix, tfi l's. XUl ^i ^ool », 10 — i'i/W,
-itz 608
'C1il2, tarder; proprement, le relard acouverlda
l.onte celui qui ne s'y attendait pas, Ex. xxxii, 1;
Jug. 111, 23.— Hiphil, u?ian : 1* Couvrir de boute,
Ps. XIV, 6. — 2° Injurier, Prov. xxix, 15.-5° Faire
des actions bonienses, Prov. x, 5. — Hitlipael, rou-
■gir, avoir honte, Gen. ii, 25. — La racine U?13 se
retrouve dans l'angl. abascli, honteux, to btiscii, rou-
gir ; bn'shfut, bontcux, etc.
ntyi2 (bouscliali), f., pudeur, honte, Ps. lxxxix
46; Ez. VII, 18.
rnz, cliald., syr., eiliiop., arabe, passer la nuit,
demeurer, relarder, Dan. vi, 12. C'est de cette ra-
cine que vient n'i, maison, tente, parce qu'on y
passe la nuit. Voyez ce mot.
t2 {baz), proie, butin. Il se dit aussi des hommes
et des animaux pris à la guerre, Nomb. xiv, 3; Jer.
IV, 13. Etie enimeiié ca|iti( .-e rend souvent eu hé-
breu par la formule T^S TiTI, Nomb. xiv, 51; Dent.
1, 59, etc. Nous avons en français une locution abso-
lument aimlogue : être eu proie, qui esl la lraduc-~
lion liiléialede l'expression hébraïque.
Nn (baza). Ce verbe ne se rencontre qu'une seule
fois dans l'Ecriture, Is. xviii, 2, et selon tontes les
analogies il signifie, couper, sé|iarer, partager. D'a-
bord la forme t«in est adoucie deytn, îTi'a, Vl'S, qui
présentent tous la même signification ; ensuite, la
radicale ï, T, 1, soit par un hasard singulier, soit
phiiôt par la ressemblance du sou de celle lettre avec
le bruit que l'on fait en coupant, se retrouve à la (in
de toiis les verbes qui ont le niôiiie sens. Voyez le
vei be rS3 ; enfin le passage où ce mot se rencontre
s'explique parfiiiiement de cette manière: TwH
1Ï~!N d'iru "nNa, Les peuples dont les fleuves divisent
le pays.
nta (bazali), comme t"2. D'à, proprement, fouler
aux pieds, mépriser, Nomb. xv, 31 ; Ps. xxii , 25.
— NipUal, part. m33, méprisé, Is. lui, 3; Ps. xv, 4.
— Uipitit comme kil, Estb. i, 17.
rna {bnzoh), adj. méprisé, Is. \lix, 7.
ma {bitzr.li), de 1t:i, proie, butin. Il Par. xiv, 15.
Tt; (bazdz), pioprcment, disperser, dissiper, de
là, emporter, dépouiller, huiiner, puce qu'on dé-
pouille ceux que l'on a une fois di.«persé<. On voit
dans ces significations rinfluence dit T = Jf dont
nous avons parlé plus liani,(;eu. xxxiv, 29; Noinbr.
XXXI, 9. — ISipliai, être dépouillé, Amos m, H. —
l'ual, id., Jer. r,, 57.
■iru {liùïfliio)i)<'e nt2, mépris, Estb. i, 18.
n'ni'U {biziotU'iah), mépris de Jelwra ;n.pr. d'une
ville de Judée, Jos. xv, 28.
pia (baznk), inusité : arabe, disperser, .semer, ré-
pandre ses rayons en parlant du soleil.
pu, m. fouilre, éclair, Ez. i, 14. Peut-être propre •
nienl un rayon isolé, dispersé.
pf2(betek), n. pr. d'une ville de la Cananée, Jug
1,4.
ma (bazar), comme iTS, répandre, disperser, dis-
siper, Dan. XI, 24.— /"ie/, dissiper, mettre en fuite,
ps. Lxviii, 5t.
607 DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE
xîTD ((""ï'fl). "• ?•■• d'un eunuque de h cour de
Xerxés, Esih. i, 10. Ce nom esi persau et signifie
proiiremenl lié, c'esl-à-dire, cliâtré.
liro {bnhlwii), adj. explorateur, Jer. vi, 27.
iini (b(thlioun), 111. lunette, lotirelle, Is. xxiii, 13.
~l'na (''«''/loai), m. un jeune homme, mais plus
pariicuiièrenieni celui qui n'est pas marié, Jug. xiv,
10; I Siim. viii, 16, etc.
n'nT!3(i''/i/io»)-o(/i). Voyez Q'-in3.
rna, Is. xxm, 13. Voyez rna.
"l'na (bahliir), adj. élu, choisi, èylf/.Toç. Ce mot ne
se rencontre que dans la formule rTn' Tra, choisi,
élu de Dieu, qui s'applique soit au peuple d'Israël,
Is. XLiii, 20 ; soit au Messie, selon le sentiment gé-
néral, et dans le .'eus le plus vrai, Is. xui, 1
rrca pour mu par une transposition de Icllii';
cuire, mûrir. De là n'CiX, melon, que nous avons
déjà vu.
rrD2 (betahli), m. 1° Confiance, assurance; ad-
Yerliialemenl, avec sécurité, avec confiance, Lev.
XXV, 18. — 2" n. pr. d'une ville de Syrie, II Sam.
viii, 8; dans le passage parallèle elle s'écrit rrOTD,
' Par. XVIII, 8.
misa (bithhah), m. confiance, Is. xxx, 15.
rnca. {biitnhlion), ni. confiance, espérance, Is.
xxxvi, 4; Eccl. ix, 4.
irnca (bnituhhoih), lieux de sûreié, Job. xii, 6.
Ht:! {balai), cesser, se reposer, discontinuer son
travail; être oisif, p.iresspiix, de même en chaldéen.
^■iC2, Esdr. IV, 24. L'iiéhreu ne se trouve que,
Hnz (btilihat) comme Hvi. 1° Etre à dégoût, Eccl. xii, 3, quoiqu'il soit fort usité chez les doc-
teurs; les Septante l'ont traduit par àf^Éo), je suis
oisif. — Dans les langues voisines arabe, élliiopien,
syriaque, cetie racine signifie proprementéire vide;
il esi probable que tel est aussi le sens primitif du
verbe hébreu.
TUD. {baiau), racine inusitée; comme le précédent
dont il ne diffère pas au fond 3=7, être vide,
vain, etc.
T'û3 (beien). Ce mol veut dire ventre, matrice; avec
un mem préfixe, dès la matrice; c'est proprement ce
que les latins disent, dès le berceau, ab incunabulo.
répugner, Zach. xi, 8. —2° Etre avare, à cause du
dégoût que l'avare inspire à ceux qui l'entourent,
Prov. XX, 21.
7n:2 {bahliaii), fol. în"', explorer, sonder, expéri-
menter, examiner. Il se dit des mines que l'on fouille,
Jei. IX, 6; Zach. xiii, 9; Ps. lxvi, 12; des mé-
taux que l'on conirôle. Job xii, il; de Dieu qui
éjirouve rhoîume, Ps. vu, 10; Prov. xvii, 5; des
liomiiies enfin qui tentent Dieu, .Mal. m, 10, 15; Ps.
xcv, 9. —iV/p/ia(, passif, Gen. xlii, 15, 16. — Puai.
id. Ez. xxi, 18.
ma {bahliim), m., donjon , parce que c'est un lieu grec èr. xoàiaç, Job i, 21 ; Jon. ii, 3. — Par synecdn-
d'où on examine au loia, lunette, Is. xxxii, U. che il signifie les boyaux, les intestins, qui sont
rr\Z {bohhaii), épreuve; mi px, Is- xxviii, 16, contenus dans le ventre. Nombr. v, 22
pierre de touche.
T!2 (baliliar), fut. ~ra^. l'Explorer examiner;
c'est la première Mgmfication, Is. xlviii, 10. —
2° Choisir, discerner, c'est l.i détermination après un
examen piéalable, J(d) ix, 14; Gen.xiii, 11; Ex.
XVII, 9, etc. — 5* Aimer, chérir, conséquence du
choix auquel on s'est décidé, Gen.vi, 2 ; Jos. 1. 29 ;
Il Sam. \v, 15. — .Vip/m/, éiro remarquabl.', par suite
de la piëférence dont on a éié l'objet, Jer. vm,
3; Prov. X, 20. — Puai, être choisi, Eccl. i\, 4. —
TQ. parait s'être conservé dans quelques mots indo-
germaniiiues tels f|ue Tzsipâa tenter, perior d'où ex-
■perior , cmnperior; perkuluui, perilus, etc.
O'irû (balilti.rim); bourg des jeunes hommes ;
petite ville de la triliu de lienjamin, Il Sam. m, 16.
Q'im {b'hliurim), c'est ainsi nue les Juifs appe-
laient et appellent encore par synecdoche les jeunes
gens qui s'adonnaient à l'étude des lettres, et ()uc
nous appelons éludianls. Ce mot signifie proprement
jeiine-se, Noiiihr. xi, 28; Eccl. xi, 19.
NT22 et nC3 comme TQ, ^xzToi.oyzïv, blalernre, ba-
biller, ciKpieier, bavarder; le |iarlicipe kul TTQM
signifie un haliillard, nn grand parleur, l'rov. xii,
18. — Pi I id , Lev. V, 4; Ps. cvi, 33.
rTi2a {balalih), se confier, avoir confi.ince, être en
sûreté, p.irce que l.i sûreté suit la confiance, Ps. xxii,
9; l'rov. XI. 28; Job 40, 2.; Jer. xii, 5, etc. —
Iliph'l, inspirer de la eonfi mce, ei iiarsniii', mettre
10 'ùr'eié, I-. XXXVI, 15 • I'-. x\ii. II).
Par mé-
taphore, le milieu, ou l'intérieur. Job xv, 35: le
ventre en effet lient le milieu entre toutes les parties
dn corp^. — Il se dit enfin du renfiemenl des co-
bmnes, qui simule celui du ventre, I Rois vu, 20. —
Nom propre d'une ville située dans la tribu d'Issa-
char, Jos. 19, 25, ainsi afipelée peut-être à cause de
sa position au milieu d'une vallée.
CJCa {boliiim), des noix de téréhinlhe, ou des
dalle-, ainsi appelées parce qu'elles ont dans leur
forme quelque ressemblance avec le ventre.
a'^r^ {b'ionim), pislaclies, dalles; n. pr. de ville,
Jos. MU, 26.
'1 {bi) pour 'V2 de nva, proprement prière, in-
stance, siipplicaiion.Ce mot esl consacre en forme
d'exclainalion pour prier, eldooiaoder quelque chose,
Gen. xLui, 20; Ex. iv, 10. Les Septante l'ont rendu
pirSsof/aj, SsopsSa, la Vulgale, obsecro, oranms; nous
dirions : je vous prie, s'il vous plaît. Ouel(|iies-nns,
cootraiieinent à l'élymologie que noosavoiis donnée,
pensent que ce mot est composé de 3. et de l'.iffixe ' :
Erga me, comme nous dirions en français : pour
l'amour de moi; mais cette origine est peu probable.
V2 (bin) vl m (/loiiii), propr. distinguer, de là,
reniai qiier, ioiii|ireiidre, parce que ces opérations de
l'espril ont pour principe le juste discernement des
choses. En latin intelligo n'a pas d'autre sens primi-
tif; inlelliyo esl pour inicr ligo relier ensemble, dis-
tinguer le rapport des choses. Le verbe qui nous oc-
rnpe, sii;uific ili^iic dans l'usage ordinairo do la lan-
609 nn
gue : 1" i'emari|ucr, significalion (lui se iiiodi-
(i(î siiivanl la manière itmit oii reiiianiiie , ainsi
voir, si c'est avec les yeux, Prov. vu, 17; enteiidie,
fi c'esi avec les oreille>, Job xxiu, 5; loiiclier, sen-
tir, si c'est avec leiaci, Ps. lviii, iO. Tous ces sens
se preniienl aussi au figuré. — -1° F;iirealleiilioii, ré-
flérhir, Dan. x, I; Ps. 5, 2. — 5° Cimiprendre ,
cocnnie résultat de la réflexion, Dan. mi, 8. —
4" Connaître, ce (|u'on a une lois compris, Ps. xi\, 3.
— 5° Enfin, savoir, éire sivani ; la sc.ence n'est
qu'un faisceau de connaissances enchaînées enire
elles par nn lien loj^i(|iie. Job xlii, 5. — iSiijIial, être
intelligent, être prudent, Is. x, 15. — Piet coniiiie
le kal , faire attention, réllécliir, Ueiit. xxsii, 10. —
Hifiint, f.iire savoir, instruire, infonner, Dan. viii,
16; Ps. cxix, 54; Job. xxxii, 8, etc. — Hillipuel,
prêier l'.iltention, se rendre attentif, Jer. ii, 0;
Job XI, 11, etc.
VZ {bii'in) construit VZ {ben). Ce mot vient de la
racine précédente: il exprime proprement un inter-
valle ([ui distingue et sépare les clioses : mais il est
plus ijénéraiement employé dans le sens adverbial
entre, parmi. Mal. m, 18; Job xxiv, 11.
n:'2 {binali), intellect , intelligence , prudence,
comme étant la qualité qui sait surtout discerner les
cboses. Dan. viii, l.ï ; Prov. iv, 5.
"S'a (betsali) de yi3, œuf, ainsi appelé à cause de
sa blancheur éclatante. Jus. x, 14.
in (*«ïr) comme "IN^, puits, Jer. vi, 7.
m'a (biiah), citadelle, cliàleau , palais royal ,
Neh. 1, 1 ; listli. I. -2, etc. L'origine de ce mot est
assez douteuse ; nous croyons qu'il l'aut la clierclier
dans le persan burii, (|ui signifie la même chose. Du
reste, ratine ou dérivé a pas.sé dans les lani^iies
iiido-germani(|Ut'S : sanscrit btiru, buri, pur; grer Tzùp-
yo! m ^âptç ; macéd. ^xipyo: ; goih. bmirgi; anc.
norvég, Oonj; anc. .siicd. burg; angio sax. burli anc.
et nuiiv. allein. Burg, lierg anc. fr., burcli; angl.
6oro«(//i; suisse, dan. burg; français iourg. Voyez m
mumagne.
n'^-lU {biraniUi), id.. Il Par. xvii, H.
n'a. (baïih), coiisirnii n'a (belli) de ma, telle est
du moins l'opinion de [ilusieurs hébraisanls. Pour
donner à cliaiine idée le rang qui lui appartient lo-
giipiement non-, diions que n:a bâtir, édifier, est la
racine première, d'où ou a fait T\J2, puis n'a, coinrae
en gnc de Séjxm, 56(iof : en laln i''œdificare , œdifi-
cium, etc. Ce mot trouvé, on en a tiié un verbe dé-
noininalit; nia signilierait donc proprement s'abri-
ter sous une tcnie, dans une maisim, y passer la
nuit. Quant au mot n'a, il siguilic maison dans toutes
les acceptions différentes de ce moi; ainsi 1" une
tenti', Gen. xxvti, lu. — 2" Un palais royd. Il Sun.
XI, 2. — 3* Un temple consacré au mile, Is. xxxvii,
38. — 4" Le sépulcre qui est la demeure des mort.-,
Is. xiv, 18. — 5* L'endroit où se trouve une chose est
appelé sa maison. Job xvii, 13 ; Ex. xxvi, 29. —
U° L'intérieur, par (qq)O.Mtiun à rextérieur, est aussi
désigné sous ce nom, Ex. xxviii, 26. — 7* Par syncc-
n'a 610
doche la niai-on se prend pour famille, (irii^in'i, com-
me nous disiuis en françai-. : c\^st une giosie maison,
cet homme esi de bonne maison, Gen. vu, 1 ; wiii, 19,
etc. — SK n'a signifie la maion paternelle, Gen.
XXIV, 23. Le peuple juif éiaii divisé en tribus, chaque
tribu comprenait un certain nombre de familles:
enlin les lamilles elles-mêmes si- composaient de n'a
ax, Nomb. I, 2. — Enfin ce mot entre dans la com-
position de plusieurs noms de villes, de même que
notre mot maison, dans Maison-Neuve, Maison-Lafille,
etc. Nous ;illOMs les énuméier.
J'N n'a (bi tli aven), muison de vaniié, ou des idoles ;
ville de la tribu de Benjamin, à l'orient de Béthel,
Jos. 7, 2.
Sxn'a (betliel), maison de Dieu; ville très-ancienne
de Caininée, plus tard attribuée à la tribu de Benja-
min. I Sim. XIII, 2; Jos. xvi, 1, Gen. xvxv, 1.
Hi"t<,"I n'a (belh huelsel), maison de racine, c'est-à-
dire, de demeure stable; ville de Judée ou de Sama-
lie. Mich. i, 11. ...
^NaiN n'3 {belh arb\i) , maison des embûches de
Dieu; ville de Galilée, probablement la même que
"Afg)3>« de saint Marc ix, 2; Us. x, 14.
pyn Sî?a n'a {betU baat m'on), Jos. xv, 17; ail-
leurs l'ïa Hva. Nombr. xxxii, 38 et pya n'a, Jir.
XLViii, 23, maison d'habilution ; ville de la tribu de
Ruben.
'N~)a n'a {bcth biri), maison de ma création; ville de
la tribu de Sunéon, 1 Par. iv, 51.
ma n'a pour mav n'a (belh abarah), maison de
passage; un lieu auprès du Jourdain, Jug. vu, 24.
~ni n'a {beth gader), maison du mur; ville de la
tribu de Jiida, 1 Par. il, 51.
SaSan'a {beth gilgat), Neh. xir, 29. Voyez HjSa.
;T23 n'a {belh gamoul), maison d'allaitement ; wWe
raoabite, Jer. xlviii, 23.
a'nSaT n'a {beth diblalliaim), Jer. xlviii, 22 et
D'nSaT, NiMiib. XXXIII, 46, maison de» deux figuiers;
ville des Moabites.
îlZn n'a {belh dagon), maison de Dagon; ville de la
tribu de Juda, Jos. xv, 41 ; une autre ville de la tribu
d'A-ser, Jos. \ix, 27.
a^n r\'^2{beih haram), maison du Très-liant; ville
des Gadites, Nomb. x.vxii, 36.
mai n'a (beth hhoglah), maison de laperdrix; ville
des Reiijamites, Jos. xv, 6.
pn n'a {beth hhanan), maison de grâce ; ville de
Judée.
rm n'a (beth hhoron), maison de défoncemenl ; ville
de la tribu d'Epliraïm, Jns xvi, 5.
mCtt'Ti n'a (beth haischimoth), maison des déserts;
ville de la iribu de Kuben, sur les bordsdu Jourdain,
Nomb. XXXIII, 49.
~\:i n'- (beth car), maison de pâturage ; citadelle dos
Philistins sur les frontières de l.i Iribu de Juda, 1
Sam. vu. 11.
□isn n'a (frcl/i accerem), nmisoii de la vigne; ville
de Juda, Jer. vi, 1. ^
611 DICTIONNAIRE DE
mKaS n'2 (beth l'baoth), la même que 'Nia n'3,
Jos. XIX, 6.
n~2V'bn'2 {betlt t'aplirali). Voy. mEV-
CnS n'il C";'/' khhem), maison df paiu; ville de la
Irihu de Juda , la tnême i|ui eut la gloire de voir
naître Notre-Seigneur Jé^us-Clirist; elle s':ippelait
a.tissi nrnSx, Micli. v, 1; Jug. xvn, 7. — Une autre
ville de la tribu de Z:ibulori, Jos. xu, 15,
JJlte nu. Voy. ¥(hl2.
]i3;a ri'3. Foy. pva Sya nu.
mycn'a (ftel/i maachah), maison de Maachah; ville
^ç l^ tribu de fjeplitali, 11 Sam. xx, 14.
pniDl nu (6f(A haimnerhhnli), maison d'isolemçnl;
un lieu sur le bord du torrent de Cédron, Il Sam.
XV, 17.
m^jnan n'I {belh hçimmarcabolh), maisondeschars;
ville de la tribu de Siméon, Jos. iix, 5.
mSJ XVZ (betk nimralt), maison dç, Peau timfiide;
ville des Gadileç, Jqs. sii}, il. Elle s'appçlle ejiçorc
aujourd'hui ISemrim.
"fi'J nu (beth edçn}, maison de valu))té; ville royale
de Syrie, Amos. i, 5, eit grec wapàôîtaoc.
mc^ynu [bçili aimavctU), b.Qurg ^e la tribu de
Juda uu de Bcnjaniin, Neh. vu, '28.
n;V nu {bethanolU), viaison de réfioiise, peut-éU'9
éclio ; ville de la tribu de Juda, Jos. xv, 59.
n;vnu(''c(/i «»ai/i), ville de Neplilall, Jos. \i:$,ôâ.
O'ynmpj? nu {beth (ked haroim), maison du cam-
bat des jtasieurs; un lieu près de Sjmarie , 11 Unis,
X, 12.
n3Tj? nu {beth arabah) , maiion du déseil ; suc les
coiinii$ des tribus de Juda e( 4<^ Benjamin , Jos.
XV, 6.
nSs nu (beth peleth), tnaisott d'évasio,n ;\'M^ dans
la tribu de Juda, Jos. xv, 27.
~T>'S nu {beth p'or), maison de Baal{Peor); ville dç
la tribu de Ruben, Jos. xiii, 20. Yaij. TiSS hv2.
yi'i: nu (beth patsets), maison de dispersion; ville
de la tribu d'issatbar, Jos. xix, 21.
TiS nu (belh tsour), maison du rocher ; ville dans
les montagnes de la tribu de Juda, II Par. xi, 7.
m nu (beth r'hhob), maison du plateau; ville ou
pays d'Assyrie siif les Ironiiqrcs de la Falesliiie ,
Konibr. xv, 21.
îNUnU (bçih (ch'an), maitou de repos; ville de la
triliu de .Manassc, Jub, xvit, 11.
n'OZ'n T]''':i(beth aschschiltah), maison de l'acacia;
ville sur les rives du Jourd.iin, Jug. vu, 22.
Wap. nu (belh. icheincsch), ville du sqIcH (lldUo-
potii). Il y avait trois villes de ce nom : l'une sur le?
froiiiières des tfibus de Juda et de Dan, Jos. xv, 10;
r.iulre dans l^ ln''U de Nepbtali , Jos. xix , 38 ; la
dernière en Egypte, Jer. xliii, 13.
nian p'a {beth taplwuahh), maison det friitfs; ville
i/i la tribu de Juda , Jos. xv, S3.
]nu (6i(/iaii), une grande maison, un palais, Estli.
I, 5, vil, 7,8.
N;3 (bâcha), racine inusiiiSa ; comme ro3 proprc-
oient dégoutter, tomber goutte à goutte; de kipku-
LA LANGUE SAINTE. Ç12
rer. Le même verbe en arabe signifie s'écl\.ippcr, se
répandre goutte à goutte, en pari ml d'un lai^.
NI2 r rieurs, larmes : N32."i pov, '« v«.7^« det
Larmes, nom propre d'une vallée de Pale-line, ainsi
appelée, peut-être à cause de sa s:érilllé, onde
quebiiie événement ipie l'iiistoiie ne nous a pas con-
servé, l's. Lxxxiv, 7. — 2* Le l'inriel C2'K33dé;ignc
un arbre ainsi uonuné, soit parce f|n"il engendre la
mélancolie, comme les cyprès cl les arbres, des tom-
beaux; soit parce que ses rameaux, en retombantjus-
qii'à terre, i[iiiieni l'aliaticniem do celui qui pleure;
c'est peuiêire le saule pleureur, Il Sam. v, 23.
n;a (bachah), proprement déjjouiter, tomber goutte
à goiitte; ç\ ^e là pleurer. C&nerqçine a la même sjt
gnilicaiion dans toutes les langues sémitiques, Gen.
XLiii, 50; Ex. n, 6. — Pif/, pleurer, porter le deuil,
Jer. XXXI, 15.
"32 (bcchch), m. pleurs, Esdr. x, 1.
TUa (b'çhor), de -i:3; le premiçr-iié , soit des
bonimes, soit des animaux, Gen. xxvii, 32; Ex. m, 5.
Il se dit aus-i decclui qui nuîi le premier, quand bien
pleine sa naissance ne serait suivie d'auciine autre;
c'csi en ce sens que Jésus-Clirist est appelé le prc-
inier-né de la sainte Vierge, quoiqu'il soit certain que
Marie n'eut jamais d'auire enfant npi es son divin Fils. Il
se prend mélaphoiicinçmcnt : 1" pour un prince, clie(
et maîire, p.^eniicr ei excellent, parce que le prei(iier-
né était le plus grand, et comme le prince parmi ses
frères, le chef de la famille, après l.i mort du père,
Ps. v^x^ix, 28. — 2' Pour celui qui nous est clier et
précieux , comme le premier-né est [xèi cber à son
père, Ex. iv, 22 ; Jer. xx^i , 8. — 5° Pour im viçil-
lard , ou celui qni est le plus vieux ; parce que Iq
premier-iié est nalurellement plus âgé que les anirc^,
Gen. xLiii, 53. Enlin ce mot s'en)|iloic (.our dcsiguct
celui qui est le premier de sa condition : le premier-
né des pauvres, c'est le plus misérable, Is. xiv, 50.
~"1U3, mn (b'chorah) , lémiiiin du précédent,
Neb. x,37.
mua (biccourah), fém., figue précoce, figue de
primeur, Midi, vu , 1. Les Espagnols appellent en-
core ces figues albacora, mot qu'ils ont emprunté au
more boccore.
iTToa (Iwcf otiiû/i^ , id., Jer. xxiv, 2.
mva {i(;ç/(Ol•<^(/^) , prçinier-ii^; n. pr. m., I Sam.
IX, 1.
ni33 (tflc/iouiA) de rca, fém,, pleura, deuil , Gen.
XXIV, 8.
U2 (b'chi) , de la uiême racine , pleurs , larme..? ,
Gen. XLV, 2; Is. xy, 2.
QU2 (6or/ii»i) , pleureur ; n. pr. de lieu, Jug. ii, 1.
iinUa (i»'i/iini/0, fém., premièi'c-née, Gen.xix,
31.
n'.U (b'chiih), deuil, larmes, Gen. l, 4.
-132 (bdchar), proprement, poindre, apparalirc W
brisant rédiice, cumnetont les bourgeons du pfii -
temps : de là , venir le premier, venir à icjiips, et
d'autres signifiçafiop» aua',ogiigf. Cç vçtt>(?, qui a
pour làout"Boiie -pa , fc (Jii gjÉiiérnlcmcni de tout ce
613
,Ta
qui se faii ou vIlmiI en premier lieu, sqi^par ranporl
au jour : Se lever de gviiiid malin ; soit par rapport à
l'année et à ses produits : Etre précoce; soit enfin par
rapport au temps de la vie : Eufanter pour la première
fois. — Piel: l" porter des fruits précoces, en parlant
d'un arbre, Ki. xlvii , 12. — 2° donner à quelqu'un
le droit do primogénilure, Deut. xxi , 16. — Puai ,
être le preniier-né, Lev. xxvii, 26. — lliplul part,
qui enlante pour la première fois, Jer. (v, 31.
133 (bêcher), jeune chameau (chameau vierge),
Is. LX, 6. ^
IZ'J (bêcher) , jeune chameau ; n. pf. 1° d'un fils
d'Epliraïm , Nomb. xxvi, 35. — 2° D'un fils de lîeu-
jainin, Gen. xlvi, 21.
n~i33 (biclirah) , (., jeune fenielle de chameau ,
Jer. II, 23.
T^:2 pour in 102 (bâcher hou), il est lepreinierné ;
n. pr. ni., I Par. vin, 58.
»i:3 (bichri) , juvénile; n. pr. m., Il Sam. xx , 1.
S: (bal), poét., non, nullement, Prov. xxiii, 7.
Sachald. cœur, esprit, Dan. vi, l'o.
Sa (bel) poiu'Sva, comme S>3, Belus , divinité
domestique de Babylone, et dont le culte, au rap-
port des anciens, y fut le premier et le plus en lion-
I Cur. Les Grecs ont comparé ce dieu a leur Jupiter;
mais il lui est bien aniérieur. C'était probablement
sous ce nom que les Babyloniens adoraient soit une
ccriaine éioile, soit plutôt la fortiine qu'ils croyaient
présider à tous les actes de la vie. D'autres diserit
(lu'il éiait adoré comme le soleil qui anime toute la
nature, comme la nature elle-ménie, la nature féconde
et génératrice, le Lingam, le Phallus, le Priape de
tiius les peuples de l'anliquilé.
ihz (b'ia) , cliald. comme nb^, afOiger, tourmen-
ter , Dan. vu, 25.
]1.sS3, cpiitrapié de p^Sya (b'al adan), cui lieltis
(/ominMï wt, serviteur de lielus; n. pr. m., Il Rois
.\x, 12.
jSn (balag), inusilé au kd; en arabe, briller,
resplendir comme l'aurore, sourire coranie l'étoile
qui annonce le matin. — lliphil, 1° Subito oririjussit,
AniQS V, 9. — 2° Egayer son visage , dérider son
front , Ps. xxxix , 1 i ; Job ix, 27.
niSa (bilgnh), éyayé, n. pr. ni., Neh. xii, a, 18.
IlSa pour lYl p , fils de la querelle, querelleur; n.
pr.: c'était un des amis de Job, Jub ii, 11 ; viii, l,ctc.
rh2 (buluh), inusité au kn/; prubabicment trem-
bler, être épouvante. — Piel, rh'Z. (billeliu), effrayer,
épouvaiHcr, abattre, proprcinenl. faire totnber de
crainte, Esdr. iv, i.
rw3 (bal(ih),(\il. rhyiiibleh), proprement tDmI)er;
6oit en pai laiil des vâtuments qui tombent de vétusté,
Dcul. VIII, A; soit en |iarlaiit des hcunnies ou des
animaux qui tombent frappés par une maladie
cruelle; qui se consunicni, Job xiii, 28; spjt enfin
des êtres qui tombent dans le iiéjiil, pour n'en ja-
mais plus sortir. Celte si^nilicaii<in a produit pour
dérives Sa, 'Sa, 'nSa hAoiI, lie», non. — Piel, faire
tomber, consumer, Psalui. xiix, 15; Is. lxv, 22. —
Celle racine, réduite, comme elle le doit éire ejj lin-
guistique, à ses éléments premiers Sa, est une des
plus fécondes, et celle peut-être qui se retrouve, le
plus évidemment dans toutes les langues. Nous ren-
voyons à l'article Sav (abal) les exemples qui établi-
ront la vérité que nous avançons ici.
nSa (baleh), adj. vieilli, qui loipbe de, yjeillesse,
Jos. IX, 4, 5. . • ■ ■
nnba (ballahah), fém. crainte, terreur, Job xviii,
11; malheur subit qui tombe à l'improviste, Psalra.
LXXV, 15.
nnSa (fci'/io/i), crainte respectueuse; n. pr. 1° de la
servante de Racliel, Gen. xxx, 5; — 2° d'une ville
dans la tribu de Siméon, I Par. iv, 29.
j.lSa (bilhan), plein d'une crainte respectueuse ; nom
propre m. Gen. xxxvi, 27; 1 Par. vu, IQ.
iba (b'io), cliald. C'était le nom il'uiie espèce ti^
tribut qui, d'après l'étymologie dii inot, dçvaii pro-
bablemen.t se prélcyei- sur Igs denrées, les choses con-
libles , comme nos contribulions indirectes, Esdr.
IV, 15.
NlSa, que l'on ne trouve qu'au" plufiel construit
\SlSa et par contraciion 'iSa, signifie des morceqnx
de vêtenienis usés, des pièces, Jer. xxxviii, 12.
"lïN;"aSa (bell'schatsnr), prince que Délus favorise
(lialiazar), nom donné à Daniel par les^ ordres de
Nalinchodoiiosor (Nabucadnenar). Ce nom se cpm-
piise de Sa que nous avons vu plus haut ; de la ter-
ininaisoM gcnilive N'ù,"J en langue zendique; et de
N'ï qui dans la même langue signifie prince. Dan. i, 7.
ISons verrons plus tard conimenl il est probable quQ
ce monosyllabe s'est conservé dans le titre que
prennent encore aujourd'hui les empereurs de Rus-
sie, dur, pour Tnxr.
'Sa (b'io). 1° Consomption, nnuc, Is. xsAvm,
17. — 2' Délatil, néaiil; et adverbialement ; non,
Gen. xixi, 20; Os. vii, 8. — Pour îSaa, sans, en poé-
sie. Job viii. 11; Ps. Lix, 5.
S'Sa (b'iil), proprement un mélan;-'e de plusieurs
grains, le fourrajje des animaux niêlé d'avuine et
d'orge. Job vi, 5; xxiv, 6.
ûS'Sa composé de iSa et HD, non quidquam, rien,
Job XXVI, 7.
SySa composé de 'Sa cl Sv, avantage, utiliio;
sans utilité; de là, — 1° bassesse, mcchancçlé, ISain.
XXV, 2;;. — 2» Perle, malbeur , Nah. i, H. —
3* pour "jynaU'N, méchant liomnie, lir nequam. Il
Sam. xxiii, C.
SSa : (balai), 1° répandre, faire des libations;
en arabe le même vi^rbe signifie arroser, mouiller,
Lev. Il, l. — 2°Confon(lre, mêler, en parlant du lan-
gage. Il est rare eu effet que lorsqu'il y a profit;
sion de paroles, il ii'y ait pas en même temps cou-
fusion, Gen. XI, 7. — 5" Tacher, ep répandant tpnl-
que chose d'immonde. — Iliihpiiel, se mêler. Cetiq
racine cl sa signification la plus ordiiiairp se rclruii-
vent dans noire langue, babiller, ;\ngl. bablc.
nS (bitla^n), fermer, lier, éircinJre, scirer, pics-
g,g DiCTlOiNNAIRE DE LA LANGUE SAINTE. 616
ser Ps. XXXII, 9. La significalion et la forme de ce xx, 26. —'2* Préposition pour inSai, sans, Is. xiv,
verhe le rappioclieiil de □''N. 6. — 3° Conjorirlidn pour -ma irhi, excepté que,
dSz (balus). Ce verbe vient de l'étliiopien t/Sl, fi- si ce n'est que. Dan. xi, 18.
gne, sycomore, et signifie jinr conséquent, cultiver,
lécdlier ei manger ce fruit, Aimis, vu, 14.
vSl (hala). 1* Humer, engloulir, dévorer, Ex. vu,
12. De là vient le bolus des Laiiiis, iiarce qu'on l'.i-
vale. — 2° Au piel, corrompre, détruire, perdre con-
sumer, anéantir, cacher, tromper, etc. Job xx, 18 ; Ps.
XXXV, 25; Prnv. xvui, 28. Eii ce sens ce verbe se
rapporte à l'iniciuiié, qui remplit telleraeni U bouche
des impies, qu'ils en regorgent. On dit aussi dans
plusieurs langues avaler pour perdre. Nous faisons
observer une fois pour toutes, que dans tous les ver-
bes qui présentent de quelque manière que ce soit le
monosyllabe Sa dans leurs r:iciiies,se trouve implici-
tement renlérniée l'idée fondamentale de cbute, de
cadence, perdition, consumpiion, etc., dont nous
avons parlé à la racine nSl, vieillir. VoyeziZV.
ySl (Ma), m. 1" Dévoralion, chose dévorée, Jer.
Li, 44. —2° Perte, Ps. m, 6. — 5° n. pr. de ville,
aussi appelée nyï, petite, Gen. xiv, 2, 8. — i" n.
p. d'un roi d'Edoni, Gen. xxxvi, 52 , et de plusieurs
autres personnes, Gen. xlvi, 21 ; I Par. v, 8.
l'iySa composé de Sa et de TU, nv, non usque ad.
Bans, excepté, Gen. xiv, 24; xli, 44; Is. xlv, 6. —
Nous croyons que c'est une particule d'excuse, que
nous empbiyons pour îémoigner notre sentiment op-
posé à ce qu'on nous impute, et pour nous excuser
avec civilité. Nous disons : Excusez-moi, pardonnez-
moi; les Hébreux dis;iienl : Wors de moi, loin de
moi, etc. Ainsi, quand Pharaon eut loué Joseph de
Il manière admirable dont il avait inierprété son
songe, l'honune de Dieu lui répond : nvS^. N<ius
traduirions volontiers : l^oin de moi ces louanges :
elles ne sont dues qu'à Dieu, qui a tout (ait!
ny-a (balade), id., Is. lvi, 10.
cvb2 {balaiit\ de Ha et cy, propr. non peuple,
qui n'est pas du peuple, qui est étranger. 1" Ba-
laam, faux prophèie, Noinb. xxii-xxiv. —2» Ville
de la tribu de Manassé, I Par. vi, 55.
pSa (balak), vider, rendre vide. Ce mol est imi-
lalif; il représente à l'oreille le son que produit une
bonieille ou un vase qui se vide; en français nous
avons glou, cjlou, glou, qui, du re^le, n'est que le
même mot retourné, gtov, vlog, blog, blok.
pSn, vide, n. pr. d'un roi des Moabiies au temps
d(! M.'îse, Noinb xmi, 2; Jos. xxiv, 9.
•^iNr'aC'e''*'''""*"''). "• Pf- ''" dernier roi de Ba-
l.ylone, Dan. v, 1, etc. Nous avons déjà vu les élé-
ments d." ce nom à l'arlicle nSNt^iaSa. Les anciens
appel.iienl aussi ce prince Ahêùï/ito;, Uérod. , Cl
N«Covv/iOoç, iîeros.
îi'Sz (bitsilianj, comme ptt'S"]3, en[ant de la lan-
gue, c'esi-à (lire, éloquent; Chrijsosiome, n. pr. m.,
Esdr. Il, 2; Neb. vu. 7.
rSa {belelh), île rhi (baluh), néant, réduction au
né ml, d'où s'est formé :
'rta (bilti), I' Adverbe de négation , I Sam.
nm (bnmah), hauteur, éminence, élévation. Ce
mol signifie tout édifice élevé au-dessus de lerre on
bàii dans un lieu plus éminenl, comme forieresse,
château , mais pariiculièremenl , autel , |3w/xôf ,
parce que c'était la coutume chez les anciens de sa-
crifier dans les lieux élevés ; ils pensaient que )ilus
on s'éloignait de la terre, plus on devait approcher
de la Divinité, plus facilement on se la pouvait ren-
dre favorable. Du reste, Valiare des Latins signifie
proprement la même chose ; il est pour alla ara, au-
tel élevé. Voyez ma.
H~na [bimhal), fils de la circoiictsio», c'est-à-dire,
circoncis; n. pr. m., I Par. vu, 53.
1)22. Voy. ^■^.
mC3 (bemoth), les hauts lieux, les lieux consa-
crés aux idoles, Nombr. xxi, 19.
n (/>('«) pour nja, de nJ2, proprement fils, viîo?.
Mais ce mot s'applique encore à tous les êtres dans
lesquels on remarque un certain rapport avec le fils
proprement dit; et généralement il a ions les sens
conélaiils aux significations de aK, père. Ainsi :
1° pitit-fils, Gen. XMx; Esdr. v, 1. — 2° Un enfani,
valç. — 3° Le sujet, par rapport au no. Il Roi^ xvi,
7 ; et métaphoriquement lous les hommes, relaiive-
mentà la mort à laquelle ils sont soumis, I Sam.xx,
31. — 4* Le disciple, par rapport au maîire, Ex. il,
10. Les Grecs s'exprimaient aussi de la même ma-
nière : larpôiv utoi, filii medicoruin ; p'rjTopwv moi,
rhelornm filii; iraîSsç (iouo-ixwv, yùoffoyMu, musico-
ruiii,pliilosophoium filii, alumni, elc. — 5° L'homme,
relativemenl au pays où il est né, etc. , Ps. cxlix,
2; le fils de Dabylone, Ez. xxiii, 15. Cette façon de
parler est commune généralemenl a tous les Orien-
taux. Nous disons aussi poéiiqnenient : Le fils d'Al-
bion pour l'Anglais; le fier en[anl du faubourg. —
C Par un orientalisme remarquable, l'homme est
appelé le fils de son âge. Ainsi, le fils de la vieillesse,
c'est un vieillard, Gen. xxxvii, 5; nu homme âgé de
trente ans, serait pour les Hébreux un fils de trente
ans. Nous disons presque dans le même sens : L'en-
fant de la rérolaiion, pour désigner celui qui est né à
celte époipuî (lésastrcuse. — 7° L'homme est encore
dit le (ils de la qualité, bonne ou mauvaise, de la
profession dans laquelle il excelle; ainsi, un guer-
rier est le lils de la valeur, le méchant est le fils de
riui(piiié : ainsi, tout se lie , tout se coordonne
dans l'admirable langue qui nous occupe. — 8* Le
Fils de Dieu ^e dit dans un sens propre et littéral du
Verbe inciéé, qui est la seconde personne de la
trèssiiinle Trinité; et on peut dire que lui seul rem-
plit pirf.iitenKuit toute l'.H(ee|)iiou du mot fils,
comme aussi la première personne embrasse seule
toute l'éiciidue ilii mol pire, Ps. ii, 7. — Le Kds de
Dieu se dit encore, mais improprement, des anges,
Gen. M. 2. et des justes, qui, selon le langage éner-
gi(iue et sublime de rApôtic, sont les lils d'adop-
617 ->TiDa
lion de Dieu, Ps. l\k:\i, IS, etc. — 9' Enfin le ra-
meau est appelé le fils de l'arbre, d'où il tire l'exi-
sicnce et la vie; mais celle expression est poétique,
Gen. xLix, 2-2.
n n. pr. ni. I Par. xv, 18. Un grand nombre de
noms propres se composent de celui-ci; on en a
déjà vu quelques-uns, nous allons donner les au-
tres.
'J1X~n (ben oui), fils de ma douleur; n. pr. donné
à Benjamin par sa mère, Gen. xxxv, 18.
T;n~p { hen-hadnd), fils, c'esl-à-dire SÊrïi/twr
d'Hudad, divinité supérieure des Syriens; n. pr. de
irois rois de Syrie qui régnaient à Damas, I Rois, xv,
20; XX, 1.
^'^rry-iben-liliml), {luerrier, n. pr. m. Il Par. wn, 7.
T;ri~p {bcn-hhaiian), fils du bienveillanl ; n. ir. m.
1 Par. IV, 20.
î'12'~p (bm-iattiin), fils de la droite, c'est-à-dire
fils de Lénédiclion; n. pr., Benjamin, 1 Par. vu, 10;
Lsdr. X, 52 ; 1 S:im ix, 1.
p-i2-iJ3 (b'ne-b'iakjl, bourg des fils de réclair; n.
pr. d'une ville dans la tribu de Dan, Jos. six, 45.
ipv» ':::. Voyez m-Ni.
' N;3 [b'/ia), child., comme l'Iiéliren T]j2, édifier.
Ï132 ( banah ), édifier, él.-ver, bâlir, construire une
ville ou une maison, de quelque manière que ce soit,
I Rois, X, i; Ez. x.viv, i. 11 se prend par méiapliore :
l°dela procréaiioii et de rédiication des curants
qui sont comme bâlis par les pareins; en français,
nous disons lamilièiemeiit d'un enfant, qu'il est bien
bâti, Gen. xvi, 2; Rmb iv, 11 ; — 2° de la ré|iara-
tion, élargissement, défense , conservation des mai-
sons, I Rois, xu, 25; xvi, 24; — 5° du soin que l'on
a des iiommes et de toute auire chose; de leur con-
servation , rétablissement, exaliaiion, prospérité,
Jer. XXXI, 4. Les dérivés de ce verbe sont très-nom-
breux ; nous les signalerons chacun en son lieu.
'TJ3 (binr^uï), édifice; n. pr. de plusieurs hommes,
Esdr. S, 33.
K'J (bani), édifié; n. pr. d'hommes, Il Sam. sxiii,
36, etc.
*J3 (bunni), id., n. pr. Neli. ix, 4, elc.
n'j3 {b'niiiah), quem Jehovali ii:dificuvit; ji, pr.
1 Par. IV, 30, eic.
in'J3 (b'nalihoii), comme le précédent; n. pr. m.
1 Par. XV, 24, elc.
n''J3 (biniali), I'., édifice, Ez. xli, 15.
pc'J3 ( biuiamiu), fils de la droite ou de bénédic-
tion; le patriarche Benjamin, le plus jeune (ils de
J.icob, chef d'une des douze tribus, Nombi. i, 3fi, et
dont le iMun désignait encore une des pories sep.en-
liion:ilis di; Jénisaleni , Jer. xxxvii, 13, elc.
■j'a^ (biniau), m., éililice, mur, Ez. xl, 5; xli, 12.
',ii:2(beninou), notre fils; n. pr. m. N<h. x, 14.
Dûa (6i!'ia.s) , rliahl.,s'irriter, s'indigner. Dan. ii, 12.
NÏJa (bina), comme rtSil, source;», pr. m. I l'ar.
IX, 43.
n''TD:i (h'sodeiati) , ami intime de Dieu; n. pr. m.
Neli. III, (j.
DlCriONN. DE PIIILOI.. SACRÉE. IV
*D2 (besai), en persan" g/aïue; n. pr. m. Esdr.
II, 49.
DDa. Voyez B12.
nD3 (basar), racine inusitée, probablement comme
HnO (allein. sauer), èire acide.
nca (tieser). Job xv, 33, et
-D2 {baser), m., une grappe de verjus, Jer. 'xm,
29.
1)32 {baad), racine inusitée, pndjabiemr'nt comniG
en arabe, être hors dans le voisinage.
TJ1 (b'ad) et TJJ. {baad), subst. cl préposition :
1° aii|irès, proche, I Sam. iv, 18. — 2° Aj-c.-. (; ii-
vil, 16.-5° Environ, Ps. cxxxix, 11 — -i' Auprès
choses, c'est-à-dire, eîKre elles, Joël, n, 8.— 5°Poiir,
de deux à la place. Job ii, 4.
~J?2 ( banh ), signifie proprement s'enfler, s'éle-
ver en bouillons, bouillir, Is. lxiv, l.Mais, parce que
l'envie qu'on ad'unecliose fait qu'on s'inquiète, qu'on
bout d'impatience de l'avoir, ce verbe signifie niéia-
phoriiineinent chercher, rechercher, ilemander, Is.
XXI, 12. — Du reste, cette figure n'est pas seulenitiU
propre aux Orientaux : nous disons souvent en fran-
çais d'un homme qui cherche avec trop d'iiiquiéliide
les places et les honneurs , qu'il est bouffi d'ambi-
tion; et la fable de la grenouille (|ui s'enfle pour
imiter le bœuf est d'autant plus instructive , qu'elle
e^i fondée sur un rapport plus vrai et plus nainicl.
Niphal se gonfler, Is. xxx , 13; être recherché,
Ob;;d. i, 6.
N-a (é'a), chald., chercher, demander, interro-
ger, Dan. Il, 13, 16; vi, 8.
1"2 (baou), cbald., pétition, prière. Dan. vi, 14.
-i'lj'2 [b'or), torche, lampe; nnni pioi^re : 1" du
père de Balaam , ÎS'ombr. xxii, 5. — 2» Du pèiede
Bel is, roi d'Idumée, Gen. xxxvi, 02.
Tîn (fcfloz), iiMisiié; arabe, être alerte, agile.
fV- (bodz) . agilité, nom proiire. 1" Cooi, époux
de lUith, Kutli ii, 1. — 2" C'était aussi le nom d'une
coliiiine du temple de Salomon, ainsi appelée, soit
du nom de rarchilecie, soit de celui qui en avait
fait présent, soit enfin à cause de sa légèreté, 1 Rois,
vu, 21.
•Qia (baat), fouler aux pieds, regimber, être pétu-
lant; par inéialepse, mépriser, Deut. xxxi, 15;
Sam. Il, 29.
'yi {b'i) de "Va; prières, déprécation. Job xxx, 21
Tin {b'ir), triiiipeau, dc"iV2 pailre, coininu pecus
vicnl de pasco, Gen. xlv, 17.
hya (baal), lin. hv-'< (ibat). 1° Dominer, pos-
séder, Is. XXVI, 1"'. — 2° Se marier, parce que le
mari domine, possède sa lèinnie, Dcui, xxi, 13
XXIV, 1, etc. — 3° Suivi de la piéposilioii i, il >igni-
lie njeier, avoir en dégoût; mais il nous semble qu^;
les dlfférunts passades où les liébraïsanls reconnais-
sent ce sens, peiivciil parfailciiient s'explupier par li
significaiion ordinaire de dominer, Jer. m, 14; xwi,
32. — Niptial, devenir l'épou.sc de qucl(|u'un,, Pniv,
xxx, 25.
'^•J2 {baal), imïlrc, posscs?eur, mari, Ex. xxii, 7;
20
619
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
C20
Jug. m, 22; II Sam. xi, 26. En poésie, on dit de ceux
qui oui quelque propriété ou qualité, qu'ils en sont
les maîtres, ainsi :D^:-ipn hïlS'S.Djn. viii, G, le
bélier coriiifèye, propremenl te bélier possesseur de
daix cof/îfs.-mcSnnSy^. '« '""'Ure des songes, le
soiKjeur, Gen. xxxvii , 19, etc. Nous avons vu déjà
des tournures équivalenies avec t?'.;, p. Voi/ez ces
mots. Avec l'article, Svzn siguilie le dieu Baai,
adoié en Pliénicie et particulièrement à Tyr, Jug.
VI, 25, et dont le culte passa de Tyr à Cartliage,
comme une foule de noms propres ne nous permet -
lent pas d'en douter, tels que : Aimibal, Hv^ûn, lu
grâce de Baat ; Asdrubal '—yrras, secours de Baal;
Muiliuinbal^vy\r(0, guerrier de Baal, eic., etc.— On
joint ordinairement Baal avec Astaroih, et connue on
pense avec assez de raison ^\\ïAstaroth marque la
lune, on a lieu de croire que Baal désignait le soleil.
Quoi qu'il en soit , baal est le même que le Bélus ou
Bel des Babyloniens. Yoijiz ce mol.
Hva, nom propre d'une ville, sur les confins de la
tiilm de Siméon, 1 Par. iv, 53. C'est la même tpie
celle qui est appelée "ifU nV;3, qui a un puits, la ville
au puits, jos. XIX, 8.
•;j Syi, ville située aux sources mêmes du Jour-
dain. Elle était ainsi appelée à cause du culte de Cad
ou de la fortune qui y était en grand honneur.
ran Sys, ville, non loin de Saniaiie, Judith, vin,
5. Elle avait un temple consacré à Hamon, ou Amon.
Voyez -iinx.
->isn Vja, ville de la tribu d'Ephraïm, Il Sam,
xni, 25; TOT signifie village, villa.
îimn bys, ville située au pied du mont Ilermon,
IPar. v,2ô; Jug. 111, 3.
p-aSya. Voyw ]-;- byz nn.
Diï"3 Sya, lieu de carnage; un lieu dan> le voi-
sinage de la vallée de Ha, haini, II Sam. v, 20.
rSXTja, ville égyptienne, dans le voisin.ige de la
mer Rouge; ainsi appelée parce tin'elle possédait un
temple de Typhon (le serpent Typhon né du li.non du
Nil).
na?Su: hv2, ville située dans les montagnes de la
tribu (PEphraim, I Sam. ix, i.
nCnSya, ville des palmes, Jug. xx, 33.
^^^^^ 'Sya {cives Judœ), nom propre de ville, Il
Sam. VI, 2. Elle est appelée ailleurs mys, 1 Parai.
XIII, G.
Sy:, nom propre d'hommes, l Par. v, t>; viii, 30.
«n Sv2 {baaililianan), Annibal , nom propre d'un
roi d'Iduméc, Gen. xxxvi, 5S, et d'un gouverneur
dont il est parlé I Par. xxvii, 28.
Th-j:: (baaltth), féminin de Sy3 signifie : 1° maî-
tresse, et a généralement les mêmes sens que le
masculin. — 2" ville, cité. Nous l'avons vu plus haut
avec ce sens en (jomposilion.
vhS2(l>'uloilij, nom propre d'une ville daos la tribu
de Juila, Joii. XV, 24.
yT'rya (b'eliadah), quem Dominus novil curatque ;
nom propiu d'un (ils ilc D.niij, I l'ai-, mv, 7. Diins 11
Sam. V, i(i, Il est iiomniùyTSN.
iT^ys {b'aliah.), cui Jehova imperat; nom propre
masculin, I Par. xiî, 5.
D'bya pour Diby p.^'sd'aiVe'grme; nom propre
d'un roi des Ammonites, Jer. xl, 14.
rr^ya [baalalh), ville de la tribu de Dan, Jos. xix, -44.
Wy3 (/'aann) pour n:y ]2, fils d'aljliction ; nom
propre masculin, I Rois, iv, 12; Neli. m, 4.
ruya (bano), id. nom propre masculin. Il Sam. iv,
2, etc.
lya (baar), proprement paître, consommer en
broutant. De là , et par la considération du dégât
analogue que produit le feubiùlant, en desséchant
une prairie, ou un troupeau en la broiitant; le même
verbe a signifié, consumer par le feu (consumer et
consommer), Ps. lxxxiii, 15. La première significa-
tion a donné naissance au motTys, troupeau; celle-
ci a prêté la sienne au verbe, sa racine, qui signifie
encore être semblable à la brute , en parlant de
l'homme slupide, Psi xciv, 8; ou féroce, Ez. ixi,
36. — Niplial, il est devenu semblable à la brute,
Jer. X, 14, 21. — Piel, brouter, brûler, exterminer,
Is. III, 14; XLiv, IS; I Rois, xxii, 47. — Puai, être
allumé; Jer. xxxvi, 22. — IJiphil, paître, Ex. xxii,
4, enflammer. Ex. xxii, 5; exterminer, I Rois,
XVI, 5.
nyz (baar), masculin, stupidité, slupide, Ps.
XLIX, 11.
a-rjZ (baara) , insensée; nom propre féminin, I
Par. VIII, 8.
mya (b'erah), [., incendie, celui-là en particulier
qui ravage les moissons, Ex. xxii, a.
C'y: (baascli), racine inusitée ; en chald., être mau-
vais, déplaire.
K"E?y3 ( bascha) , nom propre d'un roi d'Israël ,
(952-950), I Kois XV, 10.
ni^ya (baasçciah), l'œttvre de Jelioia; nom propre
masculin, I P.ir. vi, 25.
n^jTw'ya (b'escln'ralt) pour mncy n'3, temple d'As-
larté, divinité phénicienne, qu'on croit être la lune;
nom propre d'une ville léviiiqm; située dans la triliu
de Mana>sé, J'is. xx, 27.
nya (bautli) ou nya (baeth), r.icine inusiiée au knl;
en syriaque, craindre, avoir horreur, redouter. —
Niplial, êlie épouvante. Dan. vin, 17. — Piel nya
s'elbayer, Ps. xvui, 5; Job m, 5, etc. — 2° airiver,
survenir tout à cou|), par analogie à la crainte qui
saisit iiistantaiiéuicnt, 1 Sam. xvi, 14.
nnya (b'atliali) , féminin, terreur, Jer. viii, 15, tic,
ya (bots), masculin de yi'3, de la Loue, de la
faiiyc, Jer. XXXVIII, 22.
TiXZ (bitsali) , féminin, un marais. Job viii, 11;
XL, 21.
'Ï3 (betsai), nom propre d'iiommc, Esdr. ii, 17. ^
-|iï3 (batsir) de li'a; 1° vendange, Lev. x\vi,_ j
5; Is. XXIV, 15. — 2" inaccessible, élevé; on verra
à l'article -1Ï3 comme ces deux sens peuvent avoir
une véritable analogie, Zach. xi, 2.
Hï3 C'H/sa/) , racine inusitée; en arabe, docor»
tiquer.
621 mn.
Ss3 (beltel), dont le pluriel seul D'Sïa se rcii-
conue, Noiiibr. xi, 5, oigium.
'~;nSï2 {b'isalet), sous la proieclion de Dieu; n. pr.
II). Ex. xxxi, 2; Esdr. x, 56.
nh'S'z^batslouih), midatio; n. pr. d'homme, Esdr.
Il, 52.
ÏÏ3 (batsa). i° Fendre, briser. — 2° R.'tvager, en-
lever, nivir, llaliac. ii, 9; Ps. x, 5. Ce verlie s'.ip-
jilique en ce sens aux lionmies ainbiiieux el avinés
qui ravissent le bien d'iuilrui; l'allemand, p;ir une
loeulion analogue, dil aussi : GeU scliiieiilcit, pccuiiiam
scindeie. — Au piel, coii|.er, Jos. xxxviii, 13; fiaudcr,
déjiouiller, ravir, Ez. xxii, 12; parfaire, acliever,
terminer , proprement donner le dernier coup ,
Zacli. IV, 0. Celle racine paraît avoir pour origine
le son que l'on produit en brisant Vi. Nous avons
déjà (ail la même observaiiun à l'ariicle î^t^ honio-
gciic adoucie de yïa-
yï2 (/)«(s(i(s), racine inusiiée. En arabe, s'écoule?
peu à peu, en parlant de l'eau. Ne senible-t-il i as
que 1.1 lornie de ce verbe imite assez bien le bruit
(ériodique de l'eau qui s'échappe el tombe goulle à
goutte ?
~)i2(balsek), s'enfler en durcissant. Ce verbe s'ap-
plique siiécialeinent aux talus que contractent les
pieds par une inarcbe forcée, Deut. viii, 4; Neli.
IX, 21.
pi'l de la farine qui s'enfle, une masse, une pâte
gonflée, Ex. xii, 34, 39; Il Sam. xiii, 8; Jer. vu, 18.
npl'3 {buls'kalli), une (erre pierreuse; n. pi', d'une
ville de la tribu deJuda, Jos. xv,59; Il Rois, xxii, 1.
1i'3 (batsar) : l" couper ; il se dit plus parliculière-
menl des grappes de raisins que les vendangeurs
coiipeni, Lev. xxv, 5, 11. En ce sens celle racine a
probablement formé le grec /Botpuf, grappe de raisin.
— 2° Empêcher, éloigner, rendre inaccessible, parte
que c'e^t en cijupant tout ce qui peut f ivori.ser l'en-
trée dans un lieu qu'on le rend inaccessible, Deui.
xxviii, 52; Is. Il, 15.— 3" Enlever en < oupant ; il se
dil des métaux. — Niplial, être rendu inaccessible,
Gen. XI, 0. — Piel, rendre inaccessible, munir, for-
lilier, Is. XXI), 10. Nous rappelons l'attention du lec-
leur sur la syllabe "ïz, qui aiiporte encore, iii
comme ailleurs, l'idée de fendre, disjoindre, cou-
per, briser, etc.
"1Ï2, (t'(sar), coi.Jiio -\^2 (belsir), Jub xxxvi, t'J.
nï3 (betser) ou -iïa(fc''s«i),dii métal d'or ou d'ar-
gent, tel (pj'il est retiré de la mine; c'est te qui lui a
donné ce nom, piirtc ipril faut employer des moyens
violents pour l'extraire, Job xxii, 21. — -ï3 est cntoi e
le nom d'une ville lévitique do la tribu de Uuhen,
Deut. IV, 43; Jos. xx, 8.
m^2 (botsrati) : 1° enclos, parc, clôlure où l'on
parque les troupeaux pour les mettre en sûreté (ou-
tre les attaques nocturnes des animaux de proie,
Midi. Il, 12. — 2" Un lii'u forlijié, rendu inaccessil/ic.
C'est le nom d'une antique ville de l'idumée; c'est la
même que Boslra des Romains en Arabie, Is. xxxiv,
6. On donne une autre orisinc au nom de cette ville ;
pp3 en
cette ancienne capitale de l'idumée oianl célèbre à
cause do ses vignobles el des vins (|ue l'on y recueil-
lait, a tiré son nom des vendanges.
piï2 (biistsaron), lieu forliiié, fortification, Zacli,
IX, 12.
mi'2 (baislsoreth), empêcliement de la pluie , sé-
cheresse, Jer. xvij, 8. Les LXX traduisent «êfoxta.
pi2p3 (bakbovk): 1° une bouteille, ainsi appelée du
bruit qu'elle fait en se vidant. Les Grecs disent par
la même analogie pofiÇwW, (3/)(xgù3ii3 ; 1 Rois, .viv, 3.
— 2° n. pr. m., Esdr. ii, 51.
n'paps {bakbukiah), effusion de la colère deJéhova;
I). pr. iii., Neli. XI, 17.
~''p2~.2(bakbakkar),rava(je de tamontagne;n.i)T.m.,
I Par. IX-, 15.
'p {hiikki), n. pr. m., Nombr. xxxiv, 22; I Par.
V, 31.
Wpa (biikiialiou), ravage camé par Jéliova; n. pr.
m., I Par. xxv, 4, 13.
V^p2(b'k!a).m., lente, fissure, Am. vi, 11. La racine
c-l ci-aj'rès.
5?p3 (btska), fendre, rompre, couper en deux par-
lies, dis>éjuer, arracher, Ps. l\xv)ii, 13; Is. xxxiv,
Î5; I Cliron. n, 18; Ps. cxliv, 7. 11 se prend de
loule sorte de rupiure violenie , des choses qui
étaient auparavant jointes ensemble , cunnie, par
exemple, de la mer que Dieu sépare pour ouvrir à
son peuple un passage miraculeux, Ex. xiv, 16; des
femmes enceintes dont on cxtraii de furce les en-
fants, Amos 1, 13; du rocher que Moiise frappe pour
en faire jaillir une source abondante, Is. xlviii, 21;
du bnis que l'on brise pour le sacrifice, Gen. xxii,3;
de l'œuf enfin que casse le petit oiseau prèl à s'en
échapper, Is. xxxiv, 15. — !\'iphal exprime le passif
de toutes les significations du kal, Nombr. xvi, 31;
Zach. XIV, 4; Gen. vu, 1 1 ; Prov. m, 20, etc. — Piel
comme le kal. — Puai comme le niplml. — Uiphil,
assiéger, Is. vu, 6; proiirenieiit faire briser, chercher
à ali:aire, Il Rois, m, iU. — Iloplial, p.issif li'liipltil,
Jer. XXXIX, 2.— lliilipael, être fendu, se fendre, Jos.
IX, 13. — La monosyllabique pa apporte une signifi-
cation analiigin; dans tous le-, verbes (|u'eilc forme;
conipr. npE, -ip2, nJS, yps, tic.
Vp2 (beka), une moitié, ainsi appelé parce que le
tout est coupé en deux; un demi-sicle, Gen. xxiv,
22; i>x. xxxviM, 26.
f^lîpa cliald., comme l'hébreu nypa.
T\j'p'3.{bikuh), un champ, une plaine, plus généra-
lement une vallée, parce qu'elle Cst cnmme coupée
de part cl d'antre de nionlagnes, Is. xi,, 4. Les val-
lées éiaienl appelées, soit des monts ei.vironiiaiils ,
comme ; VXDr\ nvp3, '" mlUedu Liban, Jos. xi, 17 ;
Suit des villes dans le voisinage desquelles elles
étaient situées, comme : piaoriyp, les plaines de
Miiijeildon, Il Par. xxxv, 22. — Nous disons égale-
ment en fr.inçais, les plaines de Tours, Us vullées dn
Mont-Blanc, etc.
pp2 {b(ikfik) : i" répandre, se vider. Ce verbe est
iniit.itil du bruit que lait un vase à col étroit en se
623 ' DICTIONN MRI': DE
Tidanl. Il en est deinêmn de certains mots analogues
qui dans d'autres langues exprirnetil la niêiiie idée :
Ainsi : persan, giilgul, [aire glnuglrm; angLiis , lo
bubble; arabi' , bokki, bukbiika, bek'nikn, eic. — 2° au
figuré, se répandre au deliors, s'emporter en parlant
d'un arbre, Os. x, 1. — Niplial et puai, ont la même
signilii'alion passive, Is. xxiv, 5; Jer. li,2.
~ipZ {bakiir), inusité au fta/ , signilie proprement
comme l'arabe, fendre, ouvrir. Il s'applique en pre-
mier lieu au labourage, quin'estque l'aclion défendre
la terre pour la rendre plus fertile. Mais parce que
les bœufs ont été dès les temps les plus anciens, em-
ployés aux travaux |.éiiilile> île l'ag-'''nlnire, on les a
appelés du même nom qui désignaii le genre de leur
occupation. Ainsi "ip3, troupeau de bœufs, bœufs.
La racine s'applique encore à la vi;)lence que l'on se
fait à chercher, à s'inlonner, eui. Nous disons d'un
homme qui s'occu|ie de recherches, qu'il se (end la
têle. — Pie/ -!p3, ciiercher avec diligence; de là faire
attention, pourvoir à tout, Lev. xv, 56; Ez. xxxiv,
a ; enfin punir, venger : celle signifioaiion vient de
celle de chercher, parce qu'on appli(iuaii les crimi-
nels à la question pour rechercher et leur faire avouer
les crimes qu'ils avaient commis. Job x , 6. Cette ré-
flexion est de Musius sur Josué.
1p3 {b'kar), chald., conmie l'Iiébreu ipi.
~lp2 {bakur), ini bœuf, une génisse : ce motesl des
deux genres. Non!» avons dit pour<|uoi cet animal
avait été appelé ~pl; ajoutnns que le nint latin ar-
mentum , n'a pas d'autre origine au rapport de Var-
ron , armenium pour arameiilum , le labour. — nps
signifie encore colleciivement plusieurs bœufs, un
joug de bœufs, un troupeau de hœn's, et pir exten-
sion un troupeau de tout autre béi:i i, Gen. xii, 16;
XIII, 5; Dent, xxxii, 14.
-02 (boker), le niaiin, l'aurore, ainsi appelé parce
que c'est le temps, où les premiers layrns du jour
percent le voile de la nuit. f>'autres If (ont vei ii ta
l'idée de chercher; parce qiion se lève dès le inaiin
pour faire des recherches plus diligenies; mais il est
évident que ce rapprochement est forcé. — Ce mol se
prend encore pour tonte sor'e de teinp'^ propre et
ojiporlun, tant pour demander que pour recevoir
par prières les bénédictions de Dieu, Ps. lxxxviii,
14 ; xcii, 3, etc.
n~pa {buktmrah), féminin, soin, soucis, recherche,
El. xxxiv, 12.
n"p3 {bikkoreth), enquêt?, puis réprimande, quel-
quefois châiimeni, flagellation, parce qu'elle se fai-
sait avec un Inuet fait de cuir de bœnf, c'est le senti-
ment d(; Pagiiin et de Piiul Fiigiua.
Ujpa (bakascli), nom mutilé au kal , signifie cher-
clier; eu amlie et en chaMée.n, . riiter. M.ii~ la signi-
fication priiiiitivc dans Ces langue^ paraii eue celle
de loucher, palper, .pii est la première inanièrc
de chercher. — Put Vpi {bikkench) . cheicher, re-
quérir, comparer, demander, et généralcmenl tout
ce qui exprime des idées analogues, comme souhai-
ter, vouloir, étudier, etc. Los Septante le rendent
LA LANGUE SAINTE. 624
par «vaÇijTÉMj ÈzÇïiT^w, et èttiÇutco), tons mots qui
signifient une eniinêle exirêmemei.t exacie, II Rois,
II, 17; N...nbr. xvi, 10; Neh. v, la; Esdr. vin, 21;
— Pua/, êire cherché, Ez. xxvi, 21.
T(S}p2 (biikkascbah), léininin, demande, péiition,
par laquelle on cherche à obtenir quelque chose,
Esih. V, 3, 7, 8.
"la (bar), de N~i3, créer, former. Ce mot est très-
usité dans le dialecte chaUléen; en hébreu , il n'est
enipinyé qu'en poésie : il signifie enfuit, fils, Prov.
XXXI, 2; Ps. II, 12. D'autres bél)raï--:ints pensent que
ce mol vieni de -na rendre pur, et signifi.; propre-
ment un filsa'Mié, choisi et préléré entre tous les
autres, ce qui convient parfaitement à Jéus-Christ,
auquel ce mot est appllipié. Mais nous croyons que
celte éiymologie est peu exacie.
la lie ~na, 1° élu, chéii, aimé d'un amour de
prédilection, Cant. vi ,9. — 2° pur, n'2n3 ma Canl.
VI, 10, pure comme le rayon du soleil. C'est l'époux
qui parle de sa bien-aimée; Racine s'est servi de la
même figure :
Le ciel n'est pas plus pur que le fond de mon cœur.
3° Vide, en parlant d'un grenier, Prov. xiv, 4. Nous
dirions de même en français qu'il est pur de tout
grain.
12 (bar) : 1» le froment purgé de la paille, Gen.
xLi, 55, 49 ; Prov. xi, 26, etc. Ce mot a passé dans le
latin [ar, d'où s'est fait farina, farine. — 2° Le champ
où Cl oïl le blé, Job xxxix, 4.
na {bor) , masculin : 1» pureté. Il se joint d'ordi-
naire àn'~i pour désigner la pureté des mains, sym-
liole de l'innocence de la vie, Ps. xviii, 21, 25. —
2» ce qui peut donner la pureté, lessive, dont les an
ciens se servaient au lien de savon, Is. i, 25.
H12 (bara). Ce verbe signifie : 1" couper, trancher,
rompre; ions sens qui sonl inhérents à la monosyl-
laliiqne ia, "i2. — 2° ciéer, produire de rien , tirer
du néant. Celle opération sublime n'appartient qn'.à la
loule-pnissance divine; aussi ce verbe ne s'appliqiie-
i-il dans ce sens qu'à Dieu, Gen. i, 1 ; Is. xliii, 1, 15;
Jer. xx\i,2-2. Quelques liébraïsanls ont nié que le mot
Nnas'cntcndîi d'une créaion proprement dite; et les
jncrcdules ii'cml jias manr;ué de se [irévaloir de cette
négalion pour en tirer des conséquences hostiles aux
croyances chiéiiennes. Mais c'est en vain qu'on
voudraii enlever à ce veiIie hébreu un sens que lui
ont donné tle ons temps les interprètes les plus con-
traires d'ailleurs de langage cl d'opinions. Les juifs,
les héiétiqnes de loiiies les sectes, divisés sur tous
les points .vec les catholiques, se sont trouvés d'ac-
cord avec eux sur ce point uniipie. Qnchpies-nns
luèiiie, tels que litvct, Juniiis, Paul Fagius, David
liimclii, souliennent que le sens devieesisa première
cl propre signilicaiioii. Ce qui est certain, c'est (|uo
toutes les versions le traduisent par un mot i|ui ex-
prime noire idée de créer, telle (jue nous l'enlendons.
Les Juifs savciil fort bien disiingiicr Nia des aiiircs'
verbes avec lesquels on voudrait le confondre : ils
62S D'OPS
disent que N^2 signifie créer quelque chose derien;^^^
donner ta [orme à un être déjà créé ; rXlV ordonner cha-
cune de ses parties. C'est ainsi que parle Kimclii sur le
passage d'Isaïe.xLiii, 7,où cfstroisveriies se rencon-
trent. Il est doue incontestable que xissignilie réelle-
ment tirer du néant, fairede rien. Quant à la priorité
de signiûcation, il est bien évident que cellp de cou-
per, tailler, etc., a dû précéder celle de créer. De la
manière inipirfiiite dont l'arlisan esécule et crée à
sa manièie, on s'e^t éle\é au mnde plus sublime
delà eré.ition divine; les sens ont donné la première
idée : la raison et l'intelligence ont fourni les autres.
— 5° la eéiiérilion est une espère de création ;H"'3 si-
gnifie dcMicencore engendrer; c'est le sens qui a passé
dans le dérivé ~2 fils. — 4° ni^inger, engraisser,
soit que l'on ait tiré celle significaiion de ce qu'on
coupe le fourrage qui do t engrais-er les animaux ,
soit pluiôl de ce (jue l'acte par lequel on s'assimile
la nourriture puisse être regardé en un certain sens
comme une certaine création. Le grec a pris cette
racine dans cette signification : Bipu, vorare, dévo-
rer, vorace. — Niphal , être créé, naître , Gen. ii, 4;
Ez. XXI, 35. — Piel, tomber sons le gliiive, la hache,
etc., Ez. xxni, 47; Jos. xvii, 15. — Former, façon-
ner ; Ez. XXI, 24. — Hiphit, rendre gras, engraisser,
I Sara. Il, 29.
K~2, 'N-!2. Voyez ^Sl2~n"2.
]"kS2 "7X1; (b'rodach baladan) , n. pr. d'un roi de
Babylone. II Rois xx, 12.
n'><""; {h'raiah), que Dieu a créé, n. pr. m. I Par.
viii, 21.
C3'12""1 {barbiirim) m. les oiseaux engraissés, que
l'on servait sur la table de Salonion, I Riiis, v, 3.
T"2 {barad), d spcrscr, répandre; répandre de la
grêle grêler, Is. xxxii, 19.
■na Grêle, Ex. ix, 19.
Ta (barod), gré'é, tacheté de points blancs, mou-
cheté, il se dit des chevre.iux, Gen. .vxxi, 10; des
chevaux, Zach. vi, 5, fi. — Cette racine s'est con-
servée dans le mot ■Ki.pnoç, pardns, leo-pardus, léo-
pard, lion tacheté, comme le tigre, et dans le français,
broder.
T2 {beredj, grêle, n. pr. de lieu, Gen. xvi, 14;
ou d'iioinnie, 1 l';ir. vu, 20.
mz (barali), liomoj;ène <le Nn2, signifie aussi : 1°
Couper, d'où rC~a alliance, parce qu'on y immolait
des victimes, que l'on partageait ensiiiie entre les
assistants. — i° Manger, parce que dans cet acte on
coupe li'S subs'ances qui servent de nimrruure. II
Sam. XII, 17; xni, 6. — Pie/, manger, Lam. iv, 10. —
Hipliil, donner à manger, faire manger, Il Sam. m,
35; XIII, H.
-j— 3 (barouch), le prophète Baruch qui a écrit le
livre (pu (iiirle li! nicine nom, Jer, xxxii, 12; c'est
au-si If nom de deux autres personnages ciié<, Neli.
III, 211 et XI, 5.
l'Cliâlfc'iOidim), (leci^; des vêtemenisliro'lés,
ou II re tissus de li:s qui i •rme^l pir l"iir reflet
varié des couleurs changeantes, El. xxvii, 2i.
m-a
626
"w'Tia (b'rosch), pliir. CCTa {b'roscliim). 1" Sui-
vant le sentiment commun, ce mot désigne le cyprès,
arbre lésinenx et toujours vert, qui en Palenine
s'élève à une liés grande hauteur, Is. lv, 13; Os.
XIV, 9, etc. Pour nous, no'is penserions volontiers
que CTia désigne un arbre, aussi de la (aniille des
épicéas, mais que le cypièsseulemenl lui ressemble; >
tTna:, /«nu/M :m b'rosch, d'.ù s'est fait xOwpso-o-of,
cyi)rcssus, cyiirès. Du reste nous ne donnons celle
opinion que comme une conjecture. — 2° Tout ce
qui est fait du bois de b'rosch, des lances, Nah. ii,
4; des insiriimenis de musique, II Sam. vi, 5.
n""i: (berolh). C'est 1» inéme chose que UVia dont
on a adouci la sifQinte; la racine csl nia; Gant, i, 17.
T\T\2{baroulh), f , nourriture, Ps. lxix, 22, de ma.
nm^a (b'rolhah) poiii 'm^Na. r)ies puits; n. pr.
d'une ville opulente, siiuée d^ms les terres des Phi-
listins, Ez. XL' I. 16.
■Jia (baraz), racine inusitée. En chaldéen ficher,
percer, transpercer, signification où l'on découvre
encore l'influence de la mono-yllaliique "^a.
n"Pa (birzoth) , trous, blessures, n. pr. f., I Par.
vil, 31.
Sna {barzel) de Tia; m., le fer, purce que c'est
avec son secours que l'on perce, Gen. iv, 22; liz.
xxvii, 12. Le mot latin fcrruni parait venir de la
racine Tna; l'F est l'aspirée du B; et la seconde R
ii'esi que la forte du Z'ïn dont le son chez les Orien-
t:iux en est irès-rapproché ; cependant ce senti-
ment n'est que prob.ible, pent-êiie que ferrum vient
siniplement du grec, é'p'r. terre, parce que c'est de la
terre qu'on tire le fer.
'S";~^3 {barzilUii), de fer, [erreus; n. pr., m. II Sam.
.wii. 27.
rra ibarahh), propr. fendre, co.iiine l'air, l'enu,
la presse, la joule; de là passer, traverser, Ex. xxxvi,
53; s'enfuir, s'évader, Gen. xxxi, 22; I Sam. xiï, 18.
— Hiphit, mettre en fuite, chasser, JobxLi, 20.
ma (barialih). fugiiif, Is. xLili, 14. — C'est aussi
un nom propre m , I Par. m, 22.
na (i'ri), de nia gras; bon à manger ou à immo-
ler, Ez. XXXIV, 20.
''^^1(beri), pour i-ixa, fontanus; n. pr., m. I Par.
VII, .56.
N'-a ((/«ri), de xia; engraissé, gras, en parlant
soit des lioinmes, Jug. m, 17; soit des animaux,
Gen. xu, 2, 4; Hab. i, 16; Zach. ii, 16, etc.
n.N'-a [b'riah), créature, chose nouvelle et inouïe,
Noinbr. XVI.
n'ia [biriah], f., nourriture, Il Sam. xiii, 5.
n'ia (barialih). Voyez ma-
n'ia {b'riahh), boi. ou barre de traverse, verrou,
Ex. XXVI, 20; Nmiibr. m, 56; Jug, xvi, 3.
n'jf'ia {b'ri'ih), don; n. pr. d'un fils d'Kphraïin, I
Par. VII 2K; et de plusieurs autres personnages dont
il est parlé, r,en. XLvi, 17; I Par. viii, 13; xxiii, 10.
n^na {b'riih), alliance, ainsi .ippelée parce que chez
les anciens, on y part'gea.l les victimes en deux
portions égales, entre le8(|uelles passaient ceux qui
C27 DICTIONNAIRE DK
contraciaieni alliance, Gen. w; Jer. xxxiv. P.ir
suite d'un usage senibLible, les Latins (lisaient aussi
hcre, (erire, perculerc fœdus. Mais parce que la lui que
Dieu a donnée à l'Iioniuie est la preuve l:i plus admi-
rable de ralliance qu'il a faite avec lui, n'ia. signifie
encore par niéialcpse la promesse divine. Is. li<, 21 ;
la loi, les préceptes de Dieu, Dent, ix, 9; Jer. xi, 2.
T]''~i2 {borhii), de "i;:, proprement ce qui nettoie ; le
sel contenu dans la lessive, et auquel elle doit loule
sa venu puridcative. Mal. m, 2.
"pn (baracli) signifie proprement fléchir les ge-
noux, Il Par. VI, 1; il s'appliquait d'abord au cha-
meau qui se b'iisse pour recevoir le fardeau qu'il doit
porter; mais parce que l'homme qui prie fléihit ni-
lurellenieni le genou, comme pour s'humilier devant
celui à qui s'adresse sa prière, ^"!3 signifie encore
invoquer Dieu; et enfin bénir, parce que la béné-
diction n'a d'autre veilu que cille qne l'invocation
de Dieu attire sur elle. — Niplud, èire béni, Gcn.
su, 5. — Piel c'est la coiijug:iisou la plus usitée;
invoquer, louer, célébrer, vénérer, Ps. xcv, 6; Dan.
VI, 11, etc. ; souhaiter du bien, d'où prospérer, réussir,
Gen. su, 2, elc; saluer, parce que lesaïuicns en se
snlnant se souhaitaient niuluellenienl la rén&sile de
leurs projets : le mot de snlus d'ailleurs n'a pas
d'autre signification; I Sam. xv, 13; Piov.xxvn, 14;
Il Rois, IV, 29, elc. Enfin il est certain que ce verbe,
à la conjugaison qui nous occupe, i-ignifie également
ir.auJirc et bénir. Quebiues-uns préienilent que c'est
par antiphrase; mais nous ne le croyons pas. "pa
signifie proprement invoquer Itieu, sonliaiter en in-
voquant Dimi; or on peut sonhiiter le mnl comme
le bien. Il en est de néme dn latin nacrare et im-
precari, qui selon les circonsiances, signifient, com-
me le verbe hébreu, dévouer une chose à la perdition
on au salut. La raison en est aussi que sacrare vont
dire proprement couïacrer à Ditu, mcllre à l'écart
pour Dieu, seceniere Deo; or on peut consacrer une
chose à Dieu.snitpoiirl'iuimolerà sa gloire, soit pour
la conserver a son service; Job xxxi, 50. — Puai :
1° ftire loué en parlant de Dieu, Job. i, 21.—
Etre béni, prospérer, Deut. xxxiil, 13. — //ip/if/, faire
2° fléchir le genou aux chameaux, les faire reposer,
Gcn. XXIV, 11. — llillipad, se bénir, se souh.iiier
nulle biens, Dcnl. xxix, 18; Jer. iv, 2, etc.
-j-n [berech], genou, Is. xlv, 23. C3n2, les
deux genoux, les genoux, Ez. vu, 17; xxi, 12.
^N3-)3 {barachet) , que Dieu bénii ; nom propre
m., Job XXXII, 2.
nD-2 {b'racituh). 1° Bénédiction, la prière fcr-
-venie que fuit pour ses enfants un père à son lit de
nxiri , (iin. xxvii, 1-2. — 2'' D.ins un sens coni ret ;
ce mol signifie celui qui a été comblé des bénédic-
lions célestes , un lioninin irès-hcureux , Ps. xxi, 7.
— 5" l'oti, giJce, faveur, Gen. txxiil , Il ; I Sam.
XXV, 27; Il Uois, v, 15. — 4" Li p:ilx , parce que la
véritable paix n'est ipie l'i'flVl de la bénédiction de
Picii sur l'hoinmo II Rois, xviii, 31 . — ti" C'est cnlin
LA LANGUE SAlNlE. 628
le nom propre d'une v:illée. Il Par. xx, 26; et d'un
homme dont il est parlé, I Par. xii, 3.
n'~i2 (b'rechah), étang, citerne. C'est propre-
ment un réservoir d'eau où les chameaux venaient
>'abrcnver, Il Sam. n, 13; Cant. vu, 5. Ce mot pié-
réilé de l'article a passé dans l'espagnol alberea, qui
signifie la même chose.
n'uni (bereclùah) , que Jéhova bénit; Barachias,
fils de Zurobabel, I Par. m, 20. C'est aussi le nom
de plusieurs autres personnes, I Par. ix, 16; Néh.
m, U.
1~»3-i3 (berechiahou) , nom du père du prophète
Zacharie, Znch. i, 7.
□"^2 (baraiii), verbe inusité. En arabe il s'appli-
que au iimrmure de l'homme morose cl chagrin ; et,
en efl'et, ce radical se retrouve dans le grec ^péuM,
^piui-oiiaf, le latin fremo ; rjUemand brummen, ile.
Son origine est l'imiiaiion même du bruit sourd que
l'on rend quand on murmure.
□~i2 {b'ram), chald. adv. sans doute, en effet, cer-
tainement, Dan. Il, 28.
yana. Voyez VJ-^Z U'ip.
V^^ {bni-a), inusité. Arabe, exceller et donner.
V~i3 (bera), don; nom propre d'un roi de Sodome,
Geii. XIV, 2.
p~i3 (barak), écbiirer, fulminer : les langues voi-
sines ont aussi le même sens. Ce verbe ne se ren-
contre qu'une seule fois, Ps. cxliv, 6.
p-12 (bar(.k). i" Eclair, Dan. x, 6. — 2* Il s'appli-
que par métaphore à l'éclat que produit le poli d'un
glaive, Ez. xv, 53. Nous disons nous-mêmes d'une
épée qu'e//e lance des éclairs. — 3° Par inéionyuiie,
le gl;>ive Ini-même s'appelle en poésie p~\i. Job xx,
23. — i" Enfin c'est le nom propre d'un des chefs
qne Dieu suscita anx Israélite?, Jng. iv, 6. Nous di-
sons aussi d'un grand guerrier : c'est un foudre de
guerre. Et les Carthaginois appelaient llamilcar Bai-
cns qui signifie la même chose.
p~l2 (b'rnk). Votiez p^n ''22-
D1pl2 (bnrkos) , pour DlpTp) «" pei'i'ii'; nom
I ropre m., Esclr. il, 53.
□'ZD'^i (t>ark,iuim) , espèce de tr:iînoaux dont on
se servait pour faire sortir le grain de l'épi avant l'n-
s.Tgc des néaiix. Ces Ir.ilnciiux se composaient sim-
plement d'une lourde pièce de bois recouverte, dans
sa partie inférieure, de (er ou plus souvent de pyri-
tes, sortes de pierres ferrugineuses qui se reiicon-
treiit irès-fréqiicinnient en Palestine. C'est même
probablemeni de ces pierres que l'inslriimcni a pris
son nom. (';ir ces pvriH'S, par la grande (pianlilé de
soufre qu'elles renfermenl, s'enflamment facilement,
jettent des ec/nirs, d'où le mot p-i2- En arabe, ci;
mot signifie une terre pierreuse , c'est-à-dire, rem-
plie de pyrites, Job vin, 7, 13.
ViT^l (barekeih), une pierre précieuse, ainsi nom-
mée, sans doute, à cause de S(m brillant, Ez. xxviii,
17. Ce mot a de grands rapports de rcsscmbbiiue
avec le grec f/cJpayJof, et la Vulgate le traduit par
smaraqdum, émeraiidc,
629 pa
"1^3 (barar), homogène de Nia, ma, elc, signifie :
1* séparer, disjoindre, Eî. xx, 58.-2° Clioisir,
parce qu'on sépnre de la foule celui que l'on ciroisil,
1 Par. IX, 22. — 3° Sépar^T, dans le sens de purifier,
polir, aiguiser, h. xux, 2. C'est avec celle significa-
lion qu'il a passé dans plusieurs langues indo-ger-
/niajiiqiies, comme : grec Trio, lalin punis, verax
(baax), allemand bar, pur. — 4" Explorer, examiner,
parce que iout cela se fait en disiinguanl, séparaiil,
Lccl. 111, 18. — 5° Enfin êire vide, parce que ce qui
est pur fe iroiive exempt de souillure. Nous avons
déjà vu ce sens dans l'adjectif -la et le clialdéen -ia.
— Le nipliat a le sens réflexe, se purger, purifier,
Is. LU , M. — Pie/, purger. Dan. xi, 35. — Hipliil,
aiguiser, cuiriider, Jer. li, 1 1 ; iv, 11. — Ilitlipaet,
se pnrger des so'iilîures que l'on a coniraciées, s'a-
mender. Dan. XII, 10.
Uia [biiriiscli] , i.iciiic inusiiée. En arabe, couper,
iiciser.
varia (biroscha) pour V!J?^"]a, [ils de nwtice; n mi
propre d'un roi de Giiiiurrhe, Gen. xiv, 12.
rra (barutli) , racine inusitée, qui signifie sans
doute couper, trancher, comme tinis ses homogènes
dans les(|uels entre la mnnosyllahique ~a.
"iTil'3 ( b'sçor ) , froid ; nom propre d'un torrent pro-
che Gaza, I Sam. XXX, 9.
mira et mu'a ( ti'ç.orah ), fém., un joyaux mes-
sage, dans II Sam. xviii, 2-2, 'i5.
Stya {baschal). Il signifie proprenicnl, cuire, soit
par une coclion naturelle, comme les fruits par le
soleil, soit par une coction anificielle, comme les
aliinenis qui nous noiirrisseni, Ez. xxiv, 5; Joël iv,
15. Virgile , en parlant des vendanges , s'est servi
d'une expression analogue :
. . . xslivis coquitur vindemla saxis,
Gcorg. Il, 522. En allemand ou dit aus>i die Traiibe
kocht. — Au met et en hipliil, faire cuire de la viande,
mûrir, Ex. xvi, 23; Il Kois, iv, 58; Gen. xl, 10.
S©3, ce qui est cuit ou mûr, Nomhr. vi, 19.
cSi'a pour Z3Su?~7a, fihde ta paix; nom propre
d'un gouverneur de Perse, Esdr. iv, 7.
D"t?a {hasrnm], racine inusiiée; senlir bon, être
suave, d'agtéabic odeur, en cluild. et en syriaque.
0'i22 {bosç'im) ou Q'iTz (b'sçam) , m., baume,
ai buste odorilérant, très-l'ré(|ueni en Judée, (-ant. v,
1. Le mot grec fiiô.Txno;, butsiimus a clé évidemment
lire de l'IiébriMi.
ZZ'C2 et Cda, ni-, l'odeur suave que le parfum
répmd, Is. m, 24; par métonymie, le parfum lui-
même, I Rois X, 10.
riGBa (fcnsjmaf/i) , suave odeur, nom propre, féin.
l'de la finime d'Esaii, Gen. xxvi, 34; — T d'une
fille de Salomon, 1 Kois.iv, 15.
pa {batclian), racine inusitée. En arabe, un sol
plat et couvert d'un sable fin et doux aux pieds du
voyageur.
^;, un sol sablonneux; nom propre; le pays de
pazaii, ancien pays de Judée, cnirc le Jourdain, la
na 6'id
mer de Galilée, et les moniagncs d'Hermon et ilo !,■.
ban, I Par. v, 23; Jos. xii, i, etc.
nSîl^a (boschnah) deisia, pudeur, honte, Os. x. 0.
Dk,'a {basclias), ne se rencontre qu'une seule lois
dans Amos v, H. 11 y signifie, fouler aux pieds.
T.:'a [basçar), inusité au kal. En arabe, se réjouir,
s'égayer; mais primitivement et proprement, être beau,
d'app'.irenoe agréable. A ce sens se rapportent loules
les sigiiificaiiOMS des dérivés. Ainsi au piet, égayer
p:ir une heureuse nouvelle; parce que la joie donne
à la face de rhoinme une espèce de beauté qui est le
rcdet des senlimcnls joyeux de son âme, H Sara,
xvui, 19. — tliilipaet, recevoir un heureux message,
Il S)im. xviii, 31.
"yjz, la chair, parce que c'est par elle que parait
plus particulièrement la beaulé de l'homme. Elle se
prend en plusieurs manières , par métaphore ;
r Pour lout le corps humain qui est composé de
chair, Gen. ii, 24; Ps. xxxviii, i, 8. — 2" Pour tout
anim;il, quand on ajoute la particule Hd {cot) tous,
Gen. vil, 1G ; viii, 17, elc. — 3° Pour l'homme, Deut.
v, 26; Lev. xiii, 18; Ps. lvi, 5, etc. C'est donc en
vain qu'Apolliiiaris et plusieurs autres ont cherché à
prouver par saint Jean, i. H, que Jésus-Christ n'a
point eu d'ànie, puisque la chair comprend l'homme
tout entier, c'esl-à-diro le corps et l'àme unis ensem-
ble. — 4" Pour lout le genre humain, avec '^j, Gen.
VI, 3, tl. — 5° Pour proche parent, beau-frère, par-
eil qu'ils sont les membres d'un même corps moral,
qui l'st la famille, Gen. xxxvii, 27. — 6° Pour une
chose fragile et faible comme la chair qui n'a de force
que d;ins son organisme, Jer. xvii , 5. — 7° Pour
une chose molle, maniable, souple, Ez. xxvi, 26. —
8* Pour l.> nature de l'iiomme vicieux et corrompu,
Gen. VI, 5. C'est suriout en ce sens que le mot chair
est employé dans saint Paul. —9" Pour les parties
honteuses de l'homme et de la femme, Gen. xxv»,
23; Lev. xv, 2; Ez. xvi , 26, elc. — 10° Pour la
peau, Ps. cil, 6.
~W2 (fr'sfar), chald., comme -|U?3, Dan. vii, 5.
rntya (b'sçorah). Votjezrr\'W2-
UUa. Tous les mois que l'on fait ordinnirement
dériver de cette racine, doivent se rapporter réguliè-
rement au pilel de C?13.
nw3 (boschetli), de la racine t'13 ; pudeur, honle,
ignominie, Jer. vu, 19; i.iv , 4; ci, par méla-
phore, l'idole dont le ciille faux et absurde remplit
de confusion ceux qui le praiiquent, Jer. m, 24.
na (batli), pour TS2 de T\yi, fille. Ce mot comme
celui de p fils serl à désigner loul ce qui rappelle
de loin ou de près l'idée f(uidamenl;ile de fille; ainsi :
1" La peiile-fillc, Jug. xi, 40. — 2° Une jeune
enfant, une jeune femme, comme nous disons daii;
le mémo sens une jeune fitle; Gen. xxx, 13; ("aul
II, 2.— 3''llne fille adoptive, Est!), il, 7, 15. — 4"Lliio
disciple, une adepte, Malacli. ii, Il : hd] '■X~na l'a-
doratrice d'un dieu étranger. — 5" Quand ce mr t est
suivi d'un nom propre de ville ou de pays; il signi-
fie les habiiants de ce pays ou de cette ville ; colle
631 DICTIONNAIRE DE L
lociilion est propie aux Orientaux : nous disons bien
les enfants de Paris; mais tes filles de Paris aurait
un loiit aulie sens, Midi, iv, 14; il Par. xxv, 15. —
C Suivi (i'iin nombre tl'jniiées, il signifie une femme
qui a vécu ce temps; nous avons vu la même chose
pour le nini p. Gen. xvii, 17. — 7* On dit d'une
cliose (\m dépend d'une antre de quelipie manière
que ce soit qu'elle en est la fdie; ainsi les filles d'une
ville sont les \illages, les bourgs, les pi^iies villes
qui sontsnns sa dépendance, Nombr. xxi, 25, etc.—
8" Comme p, qu'il ne faut jamais perdre de vue dans
les significations diverses de r\Z, ce mot se dit des
petits des animaux; des branches plis faibles, d'un
arbre ou de ceux qui portent fruit, Gen. xlix, 22.
— 9" Enfin il entre comme p dans la composition
de plusieurs noms propres que nnus allons énumérer.
n'2~l~n2 ( bnlh rablnm ), fille de plusieurs ; nom
propre, Cant. vn, 5.
"2'i!~T\2 (betli sclieba), fille du serment; ou bien
fille de sept ans; Bethsahée, femme d'Urie, complice
de l'adubère de David, puis smi épou'ie lésiiime, de
qui il eul Salojuon, I Kois, i, l."j;ll Sam. ii, 12. Dans
1 Par. m, 5, elle est appelée yT."-m (An//i schoua).
T]''T\2 (bitliidh), adoratrice de Jeliova; nom propre
t., I Par. IV, 18.
m (bath), de nnn, pluriel n-n3, la mesure des
choses li(|uidcs. !>;. v, lu; elle contenait 31, 5i de
iios litres modernes, I Rois, vu, 2() 58; Il Par. ii,
9, etc.
nra {ballali) , ravage, désolation, Is. vu, 19. Ce
mot ne se lit que dans ce seul endroit.
SN"n2 [b'ilwuet) pnur Sxina, homme de Dieu;
nom propre du pore de Laban ci de Rébecca, Gen.
xxir, 22, 2
5. — Gomme ^ixn'Z demeure de Dieu; nom
propre d'une ville de la iribu de Siméon, I Par.
jv, 50.
nSina (b'ihoulati), vierge bonne à marier; une
A LANGUE SAINTE. T. G^^
femme qui a encore sa virsiniié, Gen. xxiv, l'C^'Joel
I, 8; I Rois, I, 2. On appelle ainsi par niéia])hore
une ville ou inie naliiin qui n'a point encore été
prise ni subjuguée, qui est bbre, comme une vierge
qui ne s'est point encore mariée, ni mise sous la
puissance d'un mari, Is. xxni, 11. C'est ainsi que les
Flamands appellent encore vierge, une ville qui n'a
point été prise de force, et n'est point léduie snus
la puissance de l'ennemi. — Il y a en hébreu trois
mois pour désigner une vierge nSiPl, n~iî?3 et Tvdrj-
Le premier veut <iire nne vierge, sans égard à son
âge, mais seulement à la virginilc;le second mar-
que p!us spécialement une jeune fille; le iroi^iènie
réunit les deux premiers, et signifie à la fois une
jeune fille et une vierge.
D'Sinn {b'thoulim), m. plur., virginité; propre-
ment les signes de virginiié, Lev. xxi, 13; Jug.
XI, 37.
V^TO. {liattim), pluriel de n'a.
Sna {batlial), racine inusitée. En arabe séparer.
Voyez les racines homogènes "1713, ~i~2, qui ont
toutes des significations analogues.
pra (bnthak). Il se trouve nne seule fois dans la
conjugaison picl ZTa (bltek), il a transpercé. Ez.xvi,
40.
■ma, (batliar), diviser par parties, partager, Gen.
XV, 10.
nna, chald. pour -irtJi après. Voy. inx.
~ini {beilier), une partie de la victime , dissection,
rupture, Gen. xv. 10; Cant. ii, 7.
ITira {biihron ), m., un pays coupé de montagnes
et de vallées. Il Sam. ii, 29. Quelqnes-nns regardent
ce mot comme un véiiiable nom propre.
nna (i'n//»i(/i). racine inusitée. Eti arabe, couper,
diviser, définir, mesurer, et d'autres sens ana-
logues.
J GUIMEL.
j (gnimet), troisième lettre de l'alphabet, tient lo
troisième rang dans l'ordre nuiiicriqne. Son nom si-
gnifie un chameau (S'2J); et en elï(H dans l'écrilnre
phénicienne qui a servi de lypcet de modèle à celle
des Hébreux, ce caractère représente symbolique-
ment la icie d'un chameau : bi leltre hébraïque n'en
a conservé que les Iraits les plus grossiois. (lomme
le beth, elle a deux prononciations, au dire des Rab-
bins, l'une douce, l'autre aspirée; par la première
leguinu'l se prononce dur comme notre g devant n, o,
H, ga, gn, tju; par la seconde il éipiivaut à peu près
au gamma des Grecs ou des Russes; c'est un g gut-
tural : dans le premier cas, l'on met un point datis
la leltre a g. dans le second on n'en met pas, a .(/'i.
Dans la transcriplion des mois hébreux nous n'aurons
aucun égard .') celle dislinction. le giiimel se \wr-
inule fréquemment en 3 cl n qui «ont [iroduils par le
même organe comme ^:; cl p3, proiégor, clc. Coininc
gutiurala, cette lettre devient quelquefois V. Dans
le courant du diciiounaire on en verra plusieuis
exemples.
Na (ge) pour nxa, de nxa, ni., superbe, fastueux,
Is. XVI, ().
HK; (gaah), fut. nsj'' (';(>''')> verbe poétique. Il si-
gnifie s'élever, se meure au-dessus, en parlant de l'eau
qui grossit et déborde, Ex. xlvii, 5; dos piaules
qui croissent et s'élèveni, .lob viii, 11. — Mélaphori-
queincnt il se premi laniôt en bonne, taniâl en mau-
vaise part. Dans le premier cas, ce verbe veut dire
eue grand, splendide, magnifique, Ex. xi, 1, 21;
dans le second, èlre cnllé, superbe, arrogant; il s'ap-
plique à l'homme orgueilleux :1e grec yaiw en vient
évidommeni.
nx; (gceb) suit la double signifiealion de sa ra-
cine, c'est-à-dire, qu'il signifie grand, splondiile, ma-
gnifique, Is. Il, 12; Job XL, 11, 12; et superbe, or-
63j rhui
giieilleux, liaulairi, l's. xciv, 2, cxl, vi, e:c. Les Se-
ptante le traduisent souvent par vmpnfcmi , OSpt-
aT«L.
nxa (geah), f . , orgueil, fa^^e, Prov. vin, 13.
Hn'KJ (g'ouet), majesté de Dieu; nom propre, m.
Nonibr. xiii, 15.
iTW (gaavah), f. (° grandeur, magnilicence, nia-
jcsië, Peut, xxxiii, -i6; Ps. lxvui, 55.-2° Orgueil,
faste, Prov. Lxxni, o; Ps. xxxi, 24, etc.
D'SlvJ {g'ouliiii), m. plur., rédemption, Is. lxiii , 4.
]1NJ {gi'on ),coinrrie tous les autres dérivés de nx'a;
il signifie taniol une élévatinn vicieuse, l'orgueil, et
laniôt niagnilicence, excellence, majesté, et en ce
sens s'applique à Dieu, Is. xxtv, ii; Araos vin,
7, etc.
mii:,{geoutli), même signilication que les précé-
dents, lesquels se déterminent d'après lis endr:iils
mêmes où ce mot est employé.
TVN; (gaaioii), adj. snperbe, f;islueux, Ps. cxxiii, i.
nVNS ig^aioth), valléu. Vvy. NU-
Hxj (gan/), ce verbe signilie ; 1° Conserver une
chose qui autreniint périraii, Lév. xxvii, 27; L^n.
111,50; Ps. cm, 4. — 2° Recouvrer une cliosc per-
due; et cela ou par prix, Lev. xxv, 25; ou par la
force et la puis.«ance, Ex. vi, 6; Ps. lxxvu, IS. —
3° Venger la personne mée, Ruili ii, 19, etc. Tomes
ces significations s'appliquent [larfailenieni à Jésus-
Christ ; ainsi à lui seul convient le terme de '-^Na
sauvant, raclieiant. La Vulgate le rend par redem-
ptor; les Septante, par l^jzpuzn;, mais le mot hé-
breu est encore plus fort. 11 sig'iilie propren)ent le
vengKur, le libéraienr, le rédempteur qui, en venu
du dmit de consanguinité, défend la cause de son
parent lue, venge son sany ; celui qui revendique et
relire par droit di; |)rOiiriété les biens aliénés de
quelque manière que te soit. Or Jésus-Christ venant
au momie, vivanltt mou, anl pour nous, a rempli dans
)a dernière rigueur le nom que les prophètes lui don-
nent, et en pariicnlier le saini homme Job xix,25; Is.
XLUI, 14; XLiv, 6; xlvii, i.—Leiiiph(il exprime le pas-
sif des différents sens que nous avons donnés au kal.
'~:Hi, ce verbe dans l'hébreu des derniers lemps
signifie être impur, soufflé; mais ji; suupçoniie que
ce n'est que le précédent ipie I'od a pris en mauvaise
part. Hs-a en effet veut dire, entre autres choses ,
venger, par consé(iuent rechercher le meurtrier, el
le punir, par l'effusion de son sang, du sang qu'il a
lui-nième répandu; mais une pai cille vengeance
ne s'..cconiplit poinl sans souillure; le sang lâche, a
dii la Idi; il faut s'en purifier : répandre le sang est
donc sons un certain rapport se souiller, et voil,^
coîiiment le verbe Sxi est arrivé à cette si-nifica-
Inni. — Pift souiller. Mal. i, 7; puni être souillé,
èirc déclaré impur. — Wj;)/ii/, lâcher, souiller de
sang, Is. (.XIII, 3. — llithpael, se souiller. Dan. I.18.
Sw {goel), souillure, Neh. xiii, 2'J.
nSx3 (9'h//(//( ). f., rachat, rédenq)ii(in, Lev. xxv,
2i. Par méionymie, le droit à la réilrmption. Jer.
xxxn, 7, le prix de la rédemption, Lev, xxv, 2t>.—
ma 654
2" Parentée, parce qu'il existait entre les membres
d'une même famille une espèce de solidarité qui fai-
sait que tous étaient obligés de venger le tort fait à
chacun, Ez. xi, 15.
aa (gab), de iaa, hauteur, éuiinence, ce qui s'élève
par dessus les autres parties, une bosse ; les mots
gibbus et gibber, l'allein. Gipfel, Giebet viennent de là.
De là vient encore le mut de i-^ma en langue syri i-
que, c'esl-à-dire, un iribujial de pierre, que l'écrivain
sacré appelle 6'afcta(/ia. — 11 se dit de plusieurs cho-
ses; r des maisons à four,Ez. xvi, 25; — 2° de l'é-
niinence ou de la bosse que fait un homme qui se
courbe, et il sigidfie le dos, Ps. cxxix, 5. — 3° des
yeux, et il désigne les sourcils, ou bien la chair qui
se bombe à l'endroit des sourcils, Lev. xiv, 9. —
4° enfin de la terre qui s'élève en colline. Job xiii, 2.
2i. Vay. 2ti.
aa ('/(-'('), de a^a couper; i» planche, poutre, so-
liveau, IRois, VI, 9.-2" Un puits, ainsi appelé par-
ce qu'on coupe en le creusant, Jer. xiv, S.
aa, de naa sonir de lene ; ce mot signifie saute-
relle, parce qu'en Palestine elles ét.iient quelq ielois
si nombreuses, qu'elles paraissaient sonir de lerre;
ou parce qu'au temps de la belle saison elles sortent
de la terre où elles sont restées cachées pendant l'hi-
ver, Is. xxxiii, 4.
aa igub), hsaa, une fosse, une espèce de citerne des-
sécliéi; où l'ciii noiiï-rissait des bêtes féroces, et par-
ticulièrement des lions. Dan. vi, 8.
2a et 2ia [osse, citerne; nom propre de lieu. Il
Sam. 21, 18.
N'3a [g^ibii), racine inusitée. En arabe rassembler
amasser des eaux.
Xia (gebe), une citerne pour contenir les eaux de
la pluie, un fusse, Is. xxx, 14; un marais, une pis-
cine, Ez. XLVlI, 11.
aa; (jflfcflfr) signifie proprement être courbe, pro-
éminent comme une bosse, un four. Nous avons déjà
vu plusieurs dérivés :ajiiutiins que la pinp.iitdes mots
commençant par aa lui empruntent plus ou moins
ce sens qui parait être inhérent à cette monosyllabe.
Outre celle signification, le verbe aaa eu a une autre
qu'il doit à sa p'renié avec a'actaa' ; couper, creuser;
en arabe faire un puits: ce sens donne l'explication
de plusieurs dérivés.
r\2},(gabali), racine inusitée. En arabe, sortir de
terre, conuiic le .'■erpent de sa retraite.
naa (gabah), s'élever, être subliiiie; par métaphore,
s'enorgueillir, I Sam. x, 24; Ps. cxxxi, 1 ; Jer. xiii,
15. — lliphil, élever, cxalier, Is. xvii,24; Prov. xvii,
19. On voit, dans ce verbe, riniluenco de la syllabe aa.
na; (gnhuh), adj., élevé, snprbe, sublime, Ps. ci, ,"•.
naa (gcboah), comme le précédent, Ps. cxxxmii, G;
I Sam. XVI, 7.
nza {gobah) : V hauteur, élévation, Ez. i, 18; I
Sam. XVII, 4. Dieu, du Job xxii , 12, u'esi-il pas
dans les hauteurs du ciel, a')2U; naa? — 2" M.ijcsté,
n:a;^uiliceuce. Job XL, 10. — 3° En mauvaise part,
orgueil, laijic, Jer. xlvmi, 20.
635 niCTIONNAIRF, DE L
nTiliigabl'onili), f., orgueil, Mipi'rhe, Is. ii, 11, 17.
W<2i,{g'l'oul), de Hzi ■■ 1* Terme, limilc d'un
cliamp, d'un pnys; proprement une corde tendue en
travers et servant à limiter les pinpriélc-;, Deut. xii,
14; Pr. xxH, 28. — 2" Parmétonyniie, l'espace com-
pris entre deux limites; territoire, cnnlon , circon-
scripliiin, Gen. x, 19 : ijyjsnS'ai les limiles des Ca-
nanéens, c'est-à-dire, le pays même des Cananéens ,
la Cananée.
."S'31 {(j'boulah), ii'rme, frontière, bord, Is.
xxviii. 23.
"niJ et -^:a (giblwr), adj. 1° Fort, ijrave , cou-
rageux, intiépide, II Sam. XVII, 10; Ps. xxxiii , IG,
etc. Ce mot s'applique également aux hommes et aux
animaux. Il se dit de la force matérielle du corps,
et de (clle de l'esprit et du cœur. — 2° Un chef,
un eénéral ; parce qu ■ celui qui est préposé il la
tête des autres est censé le plus fort, le plus coura-
geux, Is. m, 2, — 5^' Lnfiu, parce que celui ijui est
fort, aliiive souvent de sa force pour oppriuu-r et ty-
ranniser ses semblables ce mot de -|"::5 se dit encore
en mauvaise part, d'un superbe, d'un lyraii.Ps. lu, 5.
'"^i ig'bonrali) : 1* force, courage, puissance;
ces trois qualités veut rarement l'une sans l'anire, et
sont souvent la cmiséqucnce les unes des antres :
aussi l'IiéJreu les exprime-t-i! par le même mot ,
Eccl. IX, IG; Job viii, 21 ; Is. xix, Ij. — 2'La vic-
toire qui suit le courage et la force, Ex. xxxii , 18.
rci [gabalili], comme n:a proprement, ère d'une
haute stature; être haut, élevé.
rai {(ftbbenlih), adj. qui a le front élevé, qui est
chauve, l.ev. xiii, 41.
nn;a (yabbahlmlli), calvil'mm, Lev. xiii, 42.
'S: {ijabbal), nom propre d'homme, Neli. xi, 8.
CZ; {gebim), c'ilenics ou saiilei elles; nom propre
d'un village non loin de Jérusalem, Is. x, 31.
rz^2i (g'binali),l., du lait coagulé, du fromage,
Job X, 10. La racine de ce mot est ^:j qui, en arabe,
signifie faire coaguler le lait.
V^i igubia) , de 'j-i- 1° Calice, coupe, Gen.
XLiv, 2. — 2° .Mcia|ihoiiqucmerit le calice des ficurs
qui ornaient le candélabre sacré, Ex. xxv, 31.
-!':a '(/'fc/r), m., de -irj, m;iitre, homme puissant.
Il ne fc rcncoiiire que deux fois, Gen. xxvii,29, 5a.
TT^Zi {g'birah), f., maiiresse , se dit siiécialeinenl
de la reine, 1 Rois, xi, 10.
t"::5 igabiscli), de "CZi, proprement glace, par mé-
taphore, le cristal. Ces deux idées sontgéuér.ilemenl
exprimées par le même mot dans la plupart des
langues : grec Z|o07T«»of , français, glace, ioU xxviii,
18; c'est le seul passage où il se rencontre.
H23 (gnbnl) signilie proprement tordre, contour-
ner; de là H"Z3 une corde composée de plusieurs
brins tordus et tournés ensemble. Mais p'irce (pic les
cordes servaient jadis à mesurer les propriétés et à
en distinguer les limiles, le môme mot a signifié iia-
tnrcllemcut borne, frontière, limite; c'est celte der-
nière signincati(Ul qu'a empruuli'e ce verbe radical
qui signilie, par cunséqiient, borner, déterminer,
A LANGUE SAIN1E.
«r,s
limi'er, h. xviii, 2(1; Deui. xix, 14. — Hipliil , en-
tourer d'une haie limitrophe, terminer, Ex. xii , 23.
S^a {g'bal),cn arabe , ii!on(ajne , parce qu'elle
borne l'horizon ; nom propre d'une ville Phénicienne^
qui a conservé encore aujourd'hui à peu pris le
même nom, Ez. xsvii, 9.
S2J ig'bal), moningneux ; nom propre d'un pays
habile par des Iduméens, Ps. lxxxiii, 8.
Ss;- Vry. H's;.
niSsj {(jablouili), f . , ouvrage fait au tour, des tresses,
des cordons iressés, Ex. xxviii, 22.
'p,i (yaban) : 1° être courbé, proéminent, pré-
senter une bosse; ce verbe s'applique à tout ce qui
offre quelque proéminence , comme le corps voûté,
une montagne, etc. — 2° Il signifie encore, méta-
phoriquement, craindre, avoir peur, parce que dans
cet état, l'homme saisi se replie sur lui-même et se
courbe. — 5° Enfin, il se dit du lait qui se coagule et
s'épaissit : l'analogie e«t frappante.
p; (gibben), ni., adj., bossu, Lev. xxi, 20.
D';33J (gabnunnim) , les sommets des montagnes ,
Ps. LXVIII, IG.
V23 igaba), racine imisilée. En venu de la mono-
syllabique 3J, ce verbe présente encore une idée
d'élévation, de rondeur, qui le rapproche de ses ho-
mogènes, 22i, rc;, raj, etc. C'est à cette famille île
racines, qu'il faut sans doute rapporter le grec
xitjioù.ri , capnt, capo
y2J [geba), colline; nom propre d'une ville lévitiquo
dans la iribii de Benjamin, Jos. xviii, 24.
Kï:3 igiba), colline; nom proiire, m. I Par. 11, 49.
nyz; (gi/'i(/()i colline, II Sam. ii,23;ls. xl, 12,
eic. Ce mot est souvent employé en composiiion
pour désigner les villes bàlies sur des collines. On ne
saurait mieux le comparer qu'au celle, ditn , lalin,
(lunum, qi:e nous retrouvons comme final dans un
grand nombre de noms propres de villes des Gaules,
de Germanie et de la Grande-Brel.agne, tels que
Aiujustodunum , la colline d'.\u juste; Cœsarodunum,
la colline de César; Lugdunum, la colline de Lucius,
ou suivant d'autres, la brillante colline; etc. Nous
avoiH aussi quelques noms propres de lieu français
qui se composent de la même manière : Montmartre,
le mont desMarlyrs, Monldidier, Clermont, etc.
En hébreu V'^'JZ nyz3 1 S.im. xiii, lo; nom propre
d'une ville de la tribu de Benjamin. — cnJ'D TV2i
ville de 1., tribu d'Epliraîm , Jos. xsiv, 55. — nvaj,
ville de la tribu do Jiida, Jos. xv, TiT.
ryzJ (;;ifcoii), qui appartient à une colline, qui est
bàlie sur une colline; ville de la tribu de Benjamin,
Jos. X, 2, etc.
Hîna {gibol), deVra, m., calice, corolle des fleurs.
Le lamed, .ajouté i la racine, indique généralement
nu (liuiinulif. Il en est de même de l.i plupart de nos
languis ou l'L et sa forlc l'U sont aussi le signe
caraciérislique des diminuiifs. i^atin, corolta pour
coronclla, petite couronne; allemand, Bacchcl, petit
ruisseau, lluctcl, petit chapeau, Fitigerl, petit doigt,
etc.; il.tlien, (anciunetlo, un petit eiifani, etc., etc.
C37 TM
n33{5(((iar). Le sens premier de ce verbe est celui
lie lier, consolider, comme sou] homogène H2J. H
signifie ensniie ê:re doué de force, de venu, de vail-
lance, d'.\utoriié; prévaloir, siirnionler, surpasser,
régir, giHiverner, administrer, Il Sam, xii^ô; Zicli.
X, 6. De là vient le grec xvSspvKM , d"où gvberno ,
gouverner.
133 (g^ber) : \° un lioinnie, comme on dirait un
robuste. Vir tire aussi son nom en latin di! virilnis, ou
du grec.îf , force. Ce mol, du resie, est peu usiié et
seulement en poésie, Prov. vi,34;I>. xxii, 17, etc. —
2°comnic51?'N, dontilest syuoiiyme,,il s'emploie aussi
comme pronom relatif indéfmi : quelqu'un, quilib.'t,
loel II, 8. Enfin, c'est un nom propre d'Iioninif,!
Kois, IV, 19.
"13J (g'fcar), clialdéen, comme -13J, Dan. 11, 25.
^K'^ai {(jiibiicl), héros de Dieu; l'archange Ga-
briel, Dan. VIII, 10.
rn33 ig'bereili), {., la maîtresse, opposé à la ser-
vante, Gen. XVI, i, 9; Il Rois, v, 3.
tl"3; (!/n6"Sf/i), racine iuusilée. En aralie, elle si-
gnifie congeler, ilurcir parle froiil ; d'où l'hébreu C"3J.
1Tr33 (gifcfc'(/iO)i), un lieu en peiile; n. pr. d'une ville
de la tribu de Dan : elle avait appartenu :iux l'Iii-
lislins, Jos. XIX , 44. Eusèbe l'appalle raSaOùv et
Josèplie r«Ç«Ow.
aj (gng) , \in loit, et en général tout ce qui s'élève
au-dessus. Ain.-i ce mot s'aiipliiue à la supi'ificie
d'un autel, Ex. xxx, 5; ixwii, 26. Sa racine n'est
plus usitée qu'en arabe; elle signifie s'éienilre,
expindi.
-,i (gad) de Tii. 1° Graine de coi'i.'^iidre , ainsi
nommée à cause de sa forme cannelée , lix. xvi , 51 ;
Nombr. xi, 7 : ce sont les deux seuls passages oii ce
mot a cette signififation. — 2'" pour -j , la fortune,
mais plus parliculièirnient cette diviniié ailoiée à
Babylone, et qu'on appelait cncue Del ou Daal, Is.
Lxv, 11. Yoyei ces mois.
73 (jrtrf). Lis interpi èti'S ne son! pas d'acenrd sur
l'explication de ce mol dans Gen. xxx, H. Nous
croyons avec Gcsenitis qu'il signifie la rurUiin; : e'est
ainsi que les Seplame ont traduit èv t\>xv, "l'ssi bien
que la Vulgale, féliciter : c'est d'ailleurs le sens que
paraît réclamer le coniexte. — Ce mot est en même
temps le nom propre d'un des fils que Jacob eut de sa
servante, Gen. xxx, 1 1 , et dont la ti ibu s'élendaii entre
celles de Manassé et de Hubcn, Jos. xiii, 24-28.
□n3lJ. Voyez nnj.
"TJTa ig'idij<'d), inusiié. En éthiopien, l'aire du bruit
en poussant, tonnei'.
laTj, probablement tonnerre : c'est le nom d'une
des stations des Israélites dans le déseii, Nombr.
xxMii, 32 ; elle est apfielée ■ta73(gi»/;;o(/), Deul. \, 7.
"nj igndnd). 1* Ineifcr, couper. Ce nom csl cer-
tainement le primitif; il se retrouve plus ou moins
dans tous les verbes qui ont pour radical premier li!s
monosyllabes ia, tJ, yp, V!p, DD, yn, tn, •cp, fo,
: "CU,^!!, et dans quelques mots inilo-geniianiipies
qui eu sont dérivés : grec aji^iÇo, a^^iSto; bit. ctvdo,
7)TJ 63J{
siindo; angl. lo eut, etc. — 2° Pénétrer, faire éru-
ption, signification qui se rattache à la prérédenio,
Ps. xciv, 21. — Uiihpuel, se faire des incisions, Jer.
XVI, (!; Deni. xiv, 1, eic, ou bien encore.se presser
les uns contre les autres , se serrer , Jer. v, 7 ; Midi.
IV, U.
nj (g'dad), clialil , comme lia. Dan. iv, U , 20.
,-a;. Vogez m; nïn.
ma {gadiili), lacim^ iniisiiée, mais qui doit avoir,
comme la pré'éilente, le sens de couper, diviser,
arracher.
mj , rives, riv.iges, ainsi nommés parce (|ue les
eaux , en se brisant coniie eux , les ruinent peu à
peu, Jos. m, IJi; Is. vin, 7. Ce rapi^ort du dérivé à
sa racine existe encore dans plusieurs autres langues :
en grec, â'xTvi, «7*1 vient cVv.yvvy.i ; en latin, ripa vient
piobablenieiit de runipcre ; en franç:iis , rivage et
laviige onl une grande aflinilé euphonique; et il faut
Cl cire que l'un n'est qu'une nuance de l'autre.
Tiia {g'dond) , in., proprement, incision, Jerem.
xi,viii, 37 ; par métaphore, un bataillon, une phalange,
ainsi appelée à cause de sa forme plus profonde que
Inrge, cl peiil-êire primitivement iriangulaire , Il
Rois, v, 2; I Sam. xxx, 8, 15, 25, etc.
Snj {gn:!ol) , de SfJ, adj. 1° grand, dans toutes
les acceptions de ce mol : ainsi il se dii d'une masse
énorme, Nonibr. xxxiv, C; du nonibre , Gen. xii,
2; de retendue d'un sentiment quelconque, comme
la joie, Neb. viii , 12; la tristesse et le deuil, Gen.
i, , 10; du [loiils d'une chose, Gen. xxxix, 9; mais
il se (lit plus pirticuliè'cment de l'âge, Gen. x, 21.
Nous disons de même d'un vieillard que c'est un
homme d'un grand âge. — 2° Superbe, magnifiipie :
c'est la gianileiir dans ce qu'elle a de brillant, Ps.
XII, i. Les Greis disaient : f/Éya eîtteîv, les Laiiiis
n.ngun logiti, dire di' grondes choses.
nSna (g'doulah) et ^lS'^3 (g'doullah), proprement
gramleiir, II Sam. vu , 23; magnificence, la majest
de Dieu, Ps. cxlv , :<; Eslh. 1,4; Ps. Lxxi, 21.
«inj (g'douiiU); ce mot ne se rencontre qu'an plu-
riel CSTîJ , el signifie un bruit coiilus, vacarme,
Is. XI.111, 28; Soph. 11, 8.
rSVni (tfdouphah) , id., F,7,. v, 15.
ifj {gadi) , II. pairoiiynii(|iie ; nn homme de l.i
tribu de Gad. (/est encore nu nom propre masculin,
Il Rois, xiii, 11.
nj igaddi), fortuné; n. pr. m., Nonibr. xiii. 11.
fli {g'di), un bélier, un agneau , ainsi nommé
parée (pi'en paissant cet animal coupe l'herbe des
piilurages, de ni3 : le latin hœdiis paraît venir de ce
mot, Gen. xxxvm, 20.
Sx'ia {goddiel), fortune de Dieu; n. pr. masciil.,
Nombr. XIII, 10.
nnj, ou fiicorciTta, rivage, I Par. xii, 15.
iTlj (g'diiah), pelite chèvre; c'estlcdimiiiuiif féni.
de nj {g'di).
H^"3 {gndil). Ce mol, qui ne se trouve qu'au plu
riel DiS'ia, signifie nu fil, une corde, loul ouvrage
festonné, Dent, xxii, 12; I Rois, yn, 17
639 DICTIONNAIRE DE
urn; (g.if/isc/i) , (Ie«?i;, m., un faisceau, un an as
de gerbes, Ex. xmi, 5; pai méiapliore, le sépulcre,
le monceau de terre qui le recouvre, et que les Laiiiis
appelaient lumidus, Jobxxi, 32.
St^ (gad"!) ; la première signilicatiiui de ce mot est
coniourner, tordre, lier euseinlde : il en est de même
en arabe, dans le clialdéen ei le syriai|ue. De cette
signification on a pa^sé à celle de lulicr, disputer,
parce que les lutteurs s'enireliiç.ileni entre leurs bras
nerveux, clierchant niutuellenieni à se jeter par
terre. Ce sens, très-comuuiu en arabe, a donné lieu
à un troisième qui seul s'est conservé eu hélireu , car
le lutteur le plus habile à entrelacer son antagonisie,
est considéré comme le plus fori, U; pins redoutable,
le plus grand ; de là ^73 , il a été ou a été fait grand.
Il se rapportée la iinaniilé on à la qualité, et, par
rapport à la quaniilé, il s-ignifie ou la grandeur ou
le nombre : lorsqu'il niarque la grandeur, il signifie
(|ue la chose a crli, qu'elle a mûri, qu'elle a été
nourrie, élevée, qu'elle est devenue grande ; quand il
désigne le nombre, il veut dire, il a éléaugiuciilé, il
s'ol multiplié. Et quand il se rapporte à la qualité,
il marque la dignité, l'excellence d'une chnse
ou d'une personne, sa réputation, son honneur, etc.
Gen. XXV, 27 ; Job xxxi , 18.
H"t3 {g"<icl), part, .ndj., croissant, grandissant
comme une plante iiu'on cuiiive, comme un enfant
qu'on'élève, IS.mi.viii, 20; Gen. xxvi , 15; Ez.
XVI, 2G.
^~i (godet) , graiideitr, magnificence, majesté,
Ez. XXXI, 2, 18; Dent, m, 24; en mauvaise part,
faste, orgueil, insolence , Is. ix , 8 ; x. 12.
'-)~J {giddcl) , géanl , laille d'une grandeur déme-
surée (remarquons que ceile forme est celle des ad-
jectifs iiui expriment ipielque défaut corporel); n. pr.
m. , Esdr. ii , i" , îiti.
Sl5 igadvt). Vvtjiz Sto-
rh~i (g'dullah. Vui/cz "bna.
n'Sia ((fdnliuh) , que Dieu a fiirtifié; n. p. du gou-
verneur itnpo-é aux Juifs par Nabucliodonosor, II
Ilois. XXV, 22 ; Jer. XL , 5.
TtSij {g'daliiiliou) , id. n. pr. m., Jer. xxxviii, I ; I
Par. XXV , 5.
'nStJ ((liddatli), n. pr. m., I Par. xxv, 4, 20.
îTti (gnda), coupi'f, trancher, briser, Is. x, 53;
XV, 2; Zich. XI, 10, li. — Sipliat , être couné,
brifé, Is. XIV, 12; J.'r. xlviii , 23; Ez. vi,(). — l'iel,
rompre, briser, Is. xlv, 2. — l'uni, être coupé, en
parlant d'un arbre, Is. ix , 9.
]"*~; (ijidon), le coupeur, c'est-à-dire, le soldat
courageux; Cédéon,n. pr. d'uti d(!s ju;;cs d'Israël,
qui délivra son peuple de la servitude des Madianiies,
Jug. VI, 8.
C3"/T3 igidom) , succhio ; n. pr. d'un lieu situé dans
la inliii de licnjamin, Jug. xx, i'i.
'î'rra (yidoni) , n. pr. m., Nomhr. i, 11.
ry[i (gadapli), proprement, comme en arabe, cou-
per, ampiilrr; dans l'usage ordinaire de la langue,
charger d'injures, parce (|Uo les injnies sont comme
LA LANGUE SAINTE. 040
des traits qui blessent la réputation, l'amour-propre
de celui qui les reçoit. En hébreu, le piel seul est
usité, il signifie injurier soit les hommes, soit plus
partieullèieuienl Dieu, blasphémer, II Rois xix,€,
22 ; Is, xxxvii, 6, ftc.
~\-{i(gadar), proprement enlourer d'un fossé, d'une
haie, d'un mur; de là, élever un mur. Ses hoinogèiics
sont isn, "^in, -)•;«, TON, nn;. — Cette racine lé-
conde a passé et se retrouve dans la plupart de nos
langues indo-germaniques poiir désigner soit l'en-
tourage n>ême, soit la chose entourée ; grec x'>P'^'>( !
laiin horltts, cors, chort, cohors, cadarum; ital. caia-
ra/fl ;allem. Galler, treillis, Gi««i', grille, Garlen,
j irdin, Gard, lieu lortilié, dans les composés; Gurt,
ceinture, //«rde, claie; angl. i/arden, jardin ; slav.
garod, ville fortifiée; goth. gards, jardin, etc.
~1i Igader), m., un mur, Prov. xxiv, 31 ; Ez. xLll,
10. — C'est encore le n. pr. d'une ville de la Cananée,
Jos. XII, 13.
ni; [g'der), mur ; 1° n. pr. d'une ville de la tribu de
Juila, Jos. XV, 58. — 2* n. pr. d'homme, I Par. viii,31.
rm (g'derah), f , 1° un mur, une haie, un entou-
rage quelconque, Ps. lxxxix, 41; Jer. xlix, 5. —
2* n. pr. d'une ville située dans la tribu de Juda,
Jos. XV, 20.
mTTJ {g'derolh), bergerie, parc; n. pr. d'une ville
de la tribu de Juda, Il Par. xxviii, 18.
□'rrn~J (g'd<'ro//ifltin), deux parcs; n. pr. de ville
également située dans la tiibu de Juda, Jos. xv, 36.
vna (g'deri).Yvyez -nj.
tina (gadusch), comme le chaldéen ITTJ amonceler,
entasser.
na (geh), celui-ci, Ez. xlvh, lî. On croit que c'est
une faute de copiste, et (|u'il faudrait lire m (zeh).
,"na [galiah) , proprement il a enlevé, ôté; de là,
guérir, cicatriser la blessure, parce que dans tous
ces cas ou enlève les ligaments qui la maintiennent.
Os. V, 13. Les LXX ont employé le mol de «vairaiiu,
je fais cesser.
T\r\i Igrhah), enlèvement de la ligature, guérison
de la plaie. Prov. xvii, 22.
in; (gnliar), se coucher, s'étendre, se baisser, se
prosterner, I Rois xviii, 42. Les LXX le traduisent
par -/iJTrT'.), qui signifie se pencher contre terre.
■^j (giit), de nia, le dos. Ce mot ne se trouve em-
ployé que dans cette locution "lia ""ils "j'Srn, il jeta
derrière son dos, expression métaphorique pour dire
il né.:;ligea, il méprisa, I Rois xiv, 9; Ez. xxiii, 55;
Neh. u,26.
■a (jni'), cliald., le milieu, la partie intime, Dan.
m, 2;.
^^{nn), pum- Tiia de mai le dos, le ndlieu. Ces
deux significations se toucbeni ; car le dos est comme
le mi'iru du corps, Prov. x, 13; Job xxx, h.
Nia, comme le rliald. U-
lia igoub), comme l'arabe fendre, couper, creuser
un puits, lahdurer la terre. Dans ce dernier sens nn
le trouve. Il Rois xxv, 12, sous la forme Ca'aii la-
hou leurs.
«il n^ia
ya {g»l>), sauterelles, hannelons. On nomme ainsi
ces insectes probablemeniparceque, puinse nourrir,
ils conpent et rongent l'Iierbe et les feuilles naissan-
tes. Nous avons déjà vu nj chevreau, bouc, de ma
couper, cueillir.
3ia, fosse; n. pr. d'un lieu inconnu où David li»ra
bataille aux Philislins, Il Siiin. xxi, 18, 19.
j"j [gag), n. pr. d'un prince de la icrre de Magng.
Tel esi le sentiment commun ; cependant il parait
à quelques-uns que ce n'est là qu'un simple nom
de pays, Ez. xxxviii, 2, 5, etc. — C'est aussi le nom '
d'un homme de la Iribu de Huben, 1 Far. v, 4.
TU (goud) , conuneTiJ, iiresser, insister, faire in-
V3^iun, Gen. xlix, 19.
ni; (ijavali), racine inusilée qui paraît avoir eu la
signification de coulor ensemble, confluer, concourir,
d'où 1M peuple, pri/prenient un concours d'Iiommes;
de là encure nU, *; (ffO- vallée, parce que les eaux
y aflluent des montagnes.
mIm, '"3, forme aspirée de ~2i, signifiant comme
celle dernière il s'est élevé, il est devenu pruéuiinenl;
de là M le dos, le veuire, le milieu, etc.
nV (gevah), comme IJ, le corps. Job xx, 25.
iTJ, conlracié, pour nlNJ, de nW, élévation. Job
XXII, 20; et en mauvaise pari, orgueil, fasie, Jer.
XIII, 17.
t'3,{cjoiii). La présence implicite de la monosyllabe
"TJ indique que ce verbe signifie proprement couper,
tondre ; de là : 1° pénétrer, oomine dans une furet
vierge, où le pas âge ne s'opère qu'en conpml, Ps.
xc, 10. — 2" Transporter, fjire pénétrer, .\ouibr.xi,3.
'"5113 (yozal), m., poussin, petit d'un oi^eau, Gen.
XV, 9; Dent, xxvi, M. Ce mot vient de VtJ, qui si-
gnifie pioler, glousser.
Tni {goznn), de mj, carrière, tien d'où l'on cxtrnil
de ta pierre; n. pr. d'une province de Mésopotamie
soumise aux Assyriens, Il Rois, xix, \i. C'est là que
Siilmanazar transféra une partie des dix iribus. Il
Rois, wii, 6. Les Grecs l'apiielaient rajÇavm; ; on
l'appelle aiijr.urd'liui Kinschan.
ma (goahh). Vct/ti n'a ((jaiahh).
'la (joï), propr. une affluence, un concours d'hom-
mes; peuple, naiinn. Les Hébreux se servaient de ce
mol pour désigner les aiities i.euples, p:ir i/pposilion
à la nation juive , comme les Grecs appelaient bar-
bares tout ce qui n'était pas Grec, et les Romains
tout ce qui n'éiait pas Romain. Souvent au>si lia
s'emploie pour désigner bs nali'.ni-, idolâtres, comme
le mot génies, xàt'M, dans le Nouveau Teslamenl;
encore aujourd'lim les Juifs n'appellent pas d'un
autre nom les chrétiens, Jos. xii, 25. Knfin, ce terme
se d,i p'iéiiquemeni des minimaux, comme noire vieux
mol français g,-nte : La gcntr soiiriiiuoise, le peuple des
rais, etc. Homère dit aussi s'ôve» yrim-j, etc., iliad.
Il, 87, A.'iiJ, 4b9 ; et Virgile, eqnorum génies, Géoig.
IV, 450. Dans la Bible on en voit des exemples, Joël.
I, 6; So|.h. Il, 14, et ailleurs.
iT"; (g'i'iiali), f. vcnire, corps vivant ou mojt, Ez.
I, 11; I Sam. xxxi, 10, 12.
u-a 642
-Jia (gonl). Voyez -J"a (gil)-
nSia (30/a/i), de nSa, nr.e troupe d'exilés, Jer.
XXVIII, 6; Ez. I, l,etc. D.ins un sens abstrait, exil,
migr.i;ion, I Par. v, 22.
p" (golan), exil; n. pr. d'une ville basaniie, de-
venue plus lard le partage de la Iribu de Maiiassé.
Elle s'appelle encore aujourd'hui Djolan.
y^^:^ [goumats), m., une fosse. Ce mol ne se lit que
Eccl. X, s. La racine esl ysj, qui, en syriaque et en
chaldéeo, signifie aussi creuser.
pa(goi"i), lacine inusitée. En syriaque et en chal-
déen elle signifie colorer, teindre.
^2'i:,{goum), coloré; n. pr. m., Gen.xLvi,24; IPar.
V, 15.
va (gai'i), ex|iirer, exhaler. Ce verbe esl .surtout
poétique, Gen. vi, 17; Job m, 10; x, IX, etc.
"la (gouph), inusi é au kal. En arabe, être creux;
hipkil , piopr. feinhr, un endroit creux, Neh. vu, 3.
nSia (goupltah), {., un corps, un cadavre, ain^i
nommé à cause de ses iiarties caverneuses, 1 Par.
X 1-i
TJ (gour), propr., comme en arabe, se détourner
de sa route; de là : 1" s'arrêter dans quelque endroit
comme le voyageur qui se repose, Gen. xii, 10;
Ex. VI, 4; Is. XI, 6. — 2° Craindre, parce que rbomme
craintif se détourne de la voie où il redoute quelque
danger (en allem. on dit dans le même sens gelit ihm
aus dem Wege; Iritl zuriicli), ou parce que les étran-
gers sont sans ces>esur leurs gardes, demeurant en
des lieux éloignés où ils sont inconnus, privés du
secours de leurs amis, et sujeis à l)eaucou|) de dan-
gers et d'injures. Job xli, 17; Peut. 1, 17, etc. —
5° Rassembler, parce que les voyageurs marchaient
en troujies et formaient des cravanes pour éviter
plus sûrement les périls du voyage. Ainsi , nia ras-
sembler, \ient de nia voyager, voyageur, comme le
latin congregare, ilegrex, Ps. cxl, 3. — Hilhpael,
s'arrêter, se rassembler, I Rois xvii, 20; Os. vu, 14.
Ce verbe a l'omié un grand nombre de dérivés.
Nous les ferons coniiaiire chacun en son rang alpha-
bétique.
ITa (gor) comme -i-j, un lionceau, Jer. li, 38.
-lia {gour),w. unpeiit, un nourrisson, ainsi appelé
parce (|u"il a besoin du secours de sa mère; ce mot
s'applique pariiciilièremenl au lionceau, i-z. xix, 2.
'^"1 nia, l'Uôiel-Baal, comme nous disons Cllblti-
Iiieu; nom propre d'une ville d'Arabie, où se irou-
vaii probablement un temple consacré à Baal, Il Par.
XXVI, 7.
Slia igorat), m., proprement petites pierres, de
petits caillo:ix dont on se servit long temps pour
lirer au sort. Le grec xWjoof, son, héritage, en est
mauifcsiemeul tiré, ainsi cpie h; lalin j/aren, gravier.
Nous Cl oyons aussi voir dans notre français corail des
irares du mol hébreu; de là : 1" sori, héritage,
Lev. XVI, 8. — 2" Ce qui est échu en partage, Jiig. 1,
3 : le français héritage a aussi ces deux sens.
t'ia {gonscli) et C'a (yicit), molle de lerrc : il ne se
rencontre qu'en Job vu, .■>, et son étymologio est irc»-
g45 DICTIONNAIRE DE L\
obscure. Selon J. Simon, il se ilérive J'un mol arabe
qui signifie impureié, souillure; alors ur-j ne vou-
drait pas dire molle de terre, mais pinlôl ce mélange
corrompu de poussière et d'humide (jni se lorme au-
dessus des cadavres en putrélacUon ; ce dernier sens
conviendrait parraitenient au contexte.
ta [gez), de lU, de la laine conpéi!, Deut. xviii,'i;
loison, Jug. VI, 37, 40; par niéuipliore on applK|ue
encore ce mol à l'Uerbe l'aucliée, Ts. Lxxn, 6; Ani.
vu, 1.
nmj (giibar), m., le trésorier. Ce mot comme la
dignité qu'il désigne apparlienl à la Perse, ta, en per-
san veut iliie trésor, cl la teiniinaison 13 en indique
If. possesseur. ISiir sert aussi en allemand à furiner
les adjeclils possessifs, comme elubcir, aclubar, etc.
Ce mot s'esi conservé dans le franç.iis Gaspard.
ma {rjazalt), proprement couper, comme TO- D^ms
un sens plus restreini, c luper une pierre, la façou-
i)er; p;ir méiapliore, dispenser, disUiLuer, comme en
grec Ty.pii«f, dispensateur, économe, de Ts'avw, cou-
per; eien allemand iiist/iiu'ii/eii pour lui/iei/en, par-
tager, Ps. LXXI, 6.
m; {gmali), (., comme tJ, loison, Jug. vi, 5'J.
ma {gizzoli), carrière; nom propre de lieu, 1 Par.
XI, 54.
•tta (9ax«î). couper, tondre, Gen. xxxi, 19; I Sam.
XXV, 4; Job 1,20. Rvmar|Uons encore rinlluei.ce
du monosyllabe 7a dans la signilicaiion de luus Us
verbes en -fX-IJ^.—ISiplial, être coupé, tondu , mis en
déroute, en parlant des ennemis, Nab. i, 12.
•j-ia iguici), loncleur, nom propre d'bumnie, I Par.
Il, 4t).
nna {gaiHh) de nta, K> coupe, la taille des pieires,
par métonymie, les pierres taillées, Jer.ix,9; 1 Rois,
VI, 36.
Hla (gaml) ■ 1° proprcmcnl, écorclier, enlever cii
coupant I.i peau de dessus la chair, Micb. m, '.!.—
2* Enlever, arracher, dépouiller, IlSaui. xxiii, 2i;
Job XX, 49; Jng. ix, 23; Lev. xix, 15. — .Mpltal.
C'est le passif de toutes ces dilléi entes sigiiilicalions:
il s'appliiiue en pariiculier à ceux qui sont ensevelis
dans un profond sommeil, en latin, cipiiis sommo,
Prov. IV, 16.
-)M. D.ins le verbe prccédenl, les deux premières
leitres seulement sont Ci'Seiiiielli s cl primiiivenient
radic^des; dans celui-ci, toutes les trois le sont. Il
signilie piolcr, glousser, et imite fii ellet le cri des
peiiis des oiseaux: il csl tiés-piobablc que c'est
aussi l'origine de notre liançuis, gazouiller, gazouil-
kmcni.
Sa [gaid), raiiiae. brigandage; dans iiu sens
coii.:rel; les biens ravis par la violence ou la fr.iude,
Lev. V, 21.
SW (l/Mc/J . Id., V.7.. XMII, 18.
nSta {y'zelali). IJ., V.I. XVIII, 7, 12.
DU [gatum), inusité; proprement, cou|ier, amiiu-
ler, couper en paissaiii, dévorer.
aia,biirle de sauterelle, ainsi nomméo à CjUSC des
ravpges ijii'elle cause dans les ibani|is, Jud, i, 4 ;
LANGUE SAINTE 644
Am. IV, 9. Les Septante ont traduit zcifiTt», chenille;
la Vulg. cruca (ab erodendo).
ata (gazzam), vorace ; nom propre masculin, Esdr.
Il, 48.
>Jta igizoni). Voyez nta {gizoli).
Vta (gaza), inusité; comme V'Ta, couper, amputer.
yta igeza), m., le tronc d'un arbre coupe, celle
partie de l'arbre qui demeure cl parait sur la terre,
comme la racine se caclie dessous ; par synccdoche,
le rejeton qui en est sorti, Is. xi, 1 ; xl, 24.
~M {gaznr) , signilie : 1° couper, retrancher, cir-
concire, diviser, I Rois, m, 26.-2° Par méiale,.se,
décider, couper les questions, définir, conclure, or-
donner, décréter, stipuler, Job xxii, 28; Is. ix, 20;
Estb. Il, 1. Horace a dit dans le même sens, ep. 10;
Quo multx magiixque secaulur judice lites.
El ailleurs, I. i, salir. 10:
Et melius magnas plerumque secal res.
Nous disons aussi d'un juge, quil tranche les difficul-
tés,etc. — 3* De ces deux significations, il en n.iîl une
iroisième métaphorique, retrancher, pour priver de
la vie, couper le fil de li vie, Ps. lxxxviii, 6; Laui.
m, 54. — Le niphal exprime le passif des significations
piécédenles.
-lia (g'zar) , chald. comme l'hébreu.
-iM (gezer) : 1° segment, partie détachée du loul,
Gen. XV, 17. — 2° Nom propre d'une ville de la Ca-
naiiée qui échut en parl;ige à la tribu de Lévi, Jos.
XXI, 21.
mta (g'zerah), f., dans ce seul passage du Lcv. xvi,
22: rrta yiN'S.x, dans nue terre déserte, stérile, où
tout est mort et desséché. Les Septante liaduibent
dç ym Sëarov ; la Vulg., in lerram solilnriam.
n'ialg'îtru/i), chald., décret, semence, Dju.iv, 14.
n^ta (gizrali) : 1° forme, figure, la taille, Lan).
IV, 7. — 2" Une certai:;e partie du sanctuaire, Eï.
XLi, 12. Peut-être est-ce l'autel i.ù se découpaient
les vieiimes immolées. Les Septanie portent tô «jto-
)>ei7rov.
1-^t; {(lizri). nom propre de peuple, les habitants
de la ville de Gezer.
pna {gatilion) de "im, le vcnire, ainsi nommé à cause
de sa forme recourbée; comme en allemand Daucli,
vient de bcug^'n, buccken, par la même raison. Ce mut
dans la bible ne s'appii(iiie qu'au ventre des nptiles,
Gen. III, 14; Lcv. xi, 42. Dans ce dernier passage,
les Massorèles fonl rem:irquer que le vav est la let-
tre médiale de toutes les lettres contenues dans les
livres de Moïse: cette observation esl plus curieuse
(pi'uiilo.
'tna el 'in'a {gehh'zi), vallée de vision; nom propre
masculin, 11 Rois, iv, 11.
'~;na(3"/i/i<i')i'""silé;probabl. comme l'arabe anj
alluuuM-, embraser, car l'L se transforme Irès-faci-
lueut en M.
Hna igchlial), m.; on ne le trouve qu'au pluriel
D'Sna, 'Sna, chaibons, braise, soit au propre, .<oi(
au figuré, eu comparant la colore divine el les cli4'
64S fn^i
timeiils qu'elle pic;iare aux mécliants, h des char-
bons ennammés, Piov. vi, 28 : Is. ïliv, 19; Ps. cxl,
11, eic. Les Arabes ilibcnl encore les charbons du
cœur, pour désigner ces désirs iiiqnieis d'une àme
innocente i|ui commence à ressentir les ardeurs im-
pures de la volupté.
nSna {galilieUlh), f. id., Is. XLVii, ^i.
□na(g«'i/ium), en arabe, enflammer, embraser.
t3nj, nom propre du (ils de Nalior, Gen. xxu, 2i.
Ce mol désigne un homme aux yeiii ardents.
nn; [galtliar), inubilé; en arabe, se cacher.
T\i, re'rai(f,asi7e;nompro|)ren)asculin,Esdr. 11,47.
N<j(jn«a), comme ni;, confluer, affluer, en piirlaiit
des eaux qui se rassemblent d;ius un même lieu.
HU gai\ quck|uel'ois N'aigf), luie vallée, parce que
c'est dans les vallées que les eaux se rendent des monta-
gnes. C'est peut-être à ce mot qu'il faut rapporter le
grec yaîa, yH; goth. gaiije; belg. gaw ; allein. Gau,
etc. Quoiqu'il en soit, ce moi, joint à quelque autre,
sert à désigner certains iieux ou vallées, comme chez
BOUS la terminaison vaux, dérivée de vaUées, dans
Clairvaux, Marivaux, etr. Ainsi :
D3n"î2 U, Jer. vu, 52, vallée célèbre par les sa-
crihces humains qui se faisaient en l'Iionneui- de Mo-
locb ; Géhenne.
lZ^U^TI *3, vallée des Fabrications, sur les frontières
de la Judée, Neb. xi , 55.
St<"nnS' U, vallée creusée par Dieu, au nord de
la tribu de Zabulon, Jos. xix, M.
nbaNU, vallée de Sel, proche de la mer Morte, II
Sam. VIII, 13.
D'IT^mU, vallée des Passants, El. xxsix, H, à
l'orient de la mer de Galilée.
Q'ynïn U, vallée des Hyènes, daris la tribu de
Benjamin, 1 Sam. xiil , 8.
nnSÏ N'3, dans la ti ibu de Juda, Il Par. xiv, 9.
NU, dans le pays des Moabites, cl une des siaiions
des Israélites, Noinb. xxi, £0.
T3 (ijiad), inusiié; cm arabe, lier, joindre. Celte
jiwnosyllabe se retrouve avec le môme sens dans
l'allemand, gadeii, guUcn, d'où Gatle, Gatimig, Kette,
chaîne.
Tj {gid), m., fil, nerf, courroie, Is. XLviii, 4 ; Cen.
xxxii, oi.
nu et ni;i (goahh) -. r s'échapper avec violence, en
parlant d'une eau jaillissanle, Job xl, 25; de l'en-
fant qui sort du sein de sa mère, Job xxxvmi, 8; du
guerrier qui vole au combat, lîz. xx;.ii, ^ï. —2° Dans
un sens iransilif, faire échapper, pioiluire, Ps. xxii,
10; cnfanlcr, Midi, iv, 10. — lliphil, sortir d'une
endtiiscade, faire irruption, Jug. xx, 33.
nU(f/in/i/i), émplion d'une source; nom propre d'un
lieu piès de Gabaon, II Sam. ii, 24.
ynii igihhun), proprement /Zchm, à cause.de son
impétuosité à l'endroit de ses sources; — 1° Nom
propre d'une source et d'une piscine près de Jéru-
salem , Il Chron. xxxii , 3i). — V |,c Gélion , un des
quatre grands fleuves qui arrosaient le paradis ter-
restre. On ne sait pa . encore lu juste quel est ce
"îJIJ 646
fleuve; cependant, aux propriciés que Moïiie lui it-
iribue, on peut croire, avec dont Calniet, que c'est
l'Araie, ou le Cyrus qui se jelle dans l'Araxe,
Gen. Il, 13.
Su (gil), rarement Su (goul), proprement, tour-
ner en rond, sauter en tournant; de là : 1° se ré-
jouir, parce que la danse a été de tous temps le signe
de la joie, Job m, 22. — 2° Tressaillir par un senti-
ment quelcon(pie, soit de plaisir, soit de lrisle;se,
soit de crainte. Celte lotulion n'éiait pas inconnue
aux Grecs, i\\ii disaient en parlant du cœur, qu'il
dumait de crainte, ipx^ixai zapSta ifiêa , Escliyl.,
Chœph. CLXiv, 1022. — Plante a dit aussi : Cor salit;
enlin, de même que nous disons bondir de joie, nous
disons aussi que le cizur bondit dans la poitrine. Ps. h,
11; Os. X, 5.
Su (gil), ni. r Proprement orbite, cercle, révo-
lution ; de là tout ce qui se meut ou s'accomplit d'une
manière circulaire, comme un siècle, un âge, par
méionymie, les contemporains qui appartiennent au
mène temps. Dan. i, 10. — 2° Exultation, allé-
gresse, Os. IX, 1; Is. XVI, 10.
nSu (gilah), fém. comme Su, exultation, Ps.
Lxv, 13.
TJ (gir), inusité; en arabe, écumer, bouillonner.
D'où probablement l'allemand yœhren, gohren, gieh<
ren , fernienter.
nu, "J {!?''■), de la chaux, ainsi nommée parte
q'i'elle bouillonne, Is. xxvii, 9.
nu, denu (gour), étranger, voyageur, II Par. 2, 16.
eu (gisch). Yoijez u;u (gousch).
Tijii, (geschan) , sale, souillé; nom propre n).,I
Par. Il, .47.
li. (gai) de VSj, monceau , tas , de forme ronde.
Ce mot s'applique : 1° aux pierres mises en las. —
2° Aux flots de la mer. — j° Aux tourbillons de la
teoipêie. — 4° A la veine arrondie d'une source,
Gen. XXXI, 4G, 48; Job viii, 17; Os. xii , 12;
Jer. IX, 11.
S:i (gol), vase rond et plat, en forme de lentille,
Zncb. IV, 2.
n'u [g la). Voyez rbi^ig'lah).
'aSa (galab) , forme adoucie de 2na, raser, tondre,
La même permutation a eu lieu dans l'allemand : Bal-
bier pour barbier.
Ilhi igi'tlab), m., tondeur, barbier, El. v, 1.
Vsb.1 (ijilboa), mot composé de Sj source, et de yia
bouillonnante; Gilboe, moniagnc célèbre de h tribu
d'Issacbai-, I Sam. xxviii, -4; Il Snm. i, G.
S;Sj {galgal), en général une chose qui lourne ou
peut tourner, comme la roue d'un char, Is. v, 28;
la poulie d'un puiis, Eccl. xii, (i ; un tourbillon, Ps.
i.xxvii, 10; enlin la paille légère que le vent chasse
et fait touiner, l's. lxxxiii, 11. Du reste, la ré|iéli-
liun de '~!i'li fait bien sentir a l'oreille la révolution
d'une chose sur cll«-niôine.
SjSj {gitijnl), 11). 1° Koiie, Is. xxviii, 2S. —2° Nom
jiroprc d'une ville située non loin des bords du Juur-
diin, Jos. IV, l'.l, 20.
647
DICTIONNAIRE DK LA LANGUE SAINTE.
£48
nSaSj (gulgoletit), fém., crâne, ainsi nppelé à cause
de sa foinie spliériqiie. Les Hébreux se servent de ce
mol dans les dénmnbrL'meiits, de la même manière
que les Latins se servaient de capui , et les Fr;mç;iis
de lile. Ainsi, Ex. xvi, 10, n'^aSaS 1125? : Gomerum
singulis capitibtis ; un gomer par lête, proprement, un
gomer pur crâne.
ihi {(l'tlod), racine inusitée qui paraît signilier, ainsi
que tous les verbes dans lesquels entre Hi comme
partie esseniielle, être nu, chauve.
T)i (geled), la peau de rhduime, ainsi nommée
parce qu'elle n'est point couverte de poils comme
celle des ammaux. Job xvi, 15.
mj {giilah), propren;enl , être nu ; transitivement,
dénuder, soit en écartant les cheveux de dc;:us le
front, soit en retirant le voile dont les feniine»,
chez les Orientaux, se couvraient le visage, soit
enfin en relevant sa mbe. Mais dans l'usage de
la langue hébr.iïque, ce veibe est un peu restreint;
il signifie: 1° révéler, découvrir, 1 Sain, xx, 2. —
2° Déi>ouiller la terre de ses liabiianls, la mettre à
nu, II Sam. xv, 19: conduire en exil , Il Rois, xvii,
23. — Niphal : 1° être découvert, révélé, appa-
raître, Is. XVII, 5; Gen. xxxv, 7; I Sam. xiv, 8. —
2° Etre déporté, Is. xxxvni, 12. Piel connue le kat,
avec cette différente cependant que la signification
propre de la racine reparaît de prélêience à celte
conjugaison, découvrir, révélei , Ruili m, i; Nomb.
xxu, 31; Ps. cxix, 18; Job xx, 27. — Puai, êlre dé-
couvert, Kab. Il, 8. — Uiphtl, dépoiter, conduire en
exil, Il Rois, XV, 29. — Hophal, passif d'hiphil, Esih.
li, ti. — Heili, se découvrir, Gen. ix, 21 ; se révéler,
se confier, Prov. xviii, 2.
nbj {golah), comme n-i^J, émigration.
rhi (giluh), exH; nom propre d'une ville située
dans les montagnes de la tribu deJuda, Jos. xv, al.
nS; (gullah) de SSi : 1° source, Ji>s. xv, 19. —
2° Vase rond et plat en forme de lentille, Zach. iv,
3. — 5° Globe , ornement sphérique appliqué sur le
chapiteau des colonnes; volutes de chapiteau, on,
enfin, chapiteau ciiculairc, I Rois, vu, 41; II Pa>
rai. IV, 12.
C2'h^hi (galloulim), un tronc d'arbre, une souche,
ainsi nommée de sa forme circulaire. Par dérision ,
les Hébreux appelaient ainsi les idoles, soii p;ii'cc
qu'elles étaient souvent taillées dans un tronc d'ar-
bre, soit dans le nicnie sens que nous disons d'un
homme grossier et stupide, c'est une bûche, Lev.
xxvi, 30.
Q"'',i ig'lom) de cSj, couverture, manteau dont
on s'envelop|ie, Ez. xxvii, 24. Uc ce mot s'est lormé
le ifre'c /).a^Of, '/\un(, x^a-iva.
pSj [galou). Vogei-^'i.
n'jSi igulouth), fein. 1° Déportation, exil, H Rois,
XMV, 27. — 2° D.ins un sens c(uicrcl, lc^ exilés. Jer.
XXIV, 5. Voltaire, par la même figure, a dit : L'escla-
vage en silence ^\)our les esclaves, ele.'
nSa {galahh), inusité au kal; être chauve, nu.
Cotte racine se retrouve dans quelques mots indo-
germaniques, bit. cnivus; ilal. calvo; slav. goly, lioly;
allein. Kalil; bit. grlu, glacies , glace, etc. — Piel,
r;iser, tondre, Gen. xli, li; II Sam. x, i.
71'Sj (gillaion), m., une table de bois, de pierre,
de métal, Is. viii, 1. Chez les talmndistes, ce mot dé-
signe la marge de la page. — Le pluriel CJ'Sj, is.
III, 23, désigne ces phiqiies de métal poli dont se ser-
vaient les lemmes comiiie d'un miroir.
H'bj (gritit), adj. Ce mot s'applique aux portes qui
tournent facilement sur leurs pivots, I Rois vi, 54.
Comme substantif il signifie un petit anneau, une
bague, Cant. v, 14. S'SiTynN, c'est la désignation
d'un certain pays dans la tribu de Nepblhali, où une
vingtaine de villes étaient bâties en ampliitéàtre, ce
qui explique la dénomination, I Rois ix, 11.
drhs, {gliUili), (., environs, pays circulaire, Jos.
XIII, 2.
cy^Ji (galliin), fontaines, sources; n. pr. d'une ville
de la tribu de Benjamin, située au nord de Jérusalem,
I Sam. XXIV. 44.
r!>'-'3 igoliaih), n. pr. du géant philistin que David
tua diins un combat singulier, I Sam. xvii, 4.
'—hi{galat), rouler, envelopper, plier, mener, Jos,
V, 9; Prov. VI, 3. Les Hébreux se servent encore de
ce mot rouler, dans un sens figuré, pour dire, se
confier entièrement à la foi de quelqu'un, Ps. xxii, 9.
Cette racine e»l une des plus fécondes; elle se re-
trouve plus OH moins dans tous les mots qui ex-
priment rondeur, tournoiement, enroulement , en-
ceinte, mdieu, habillement, courbure, capacité, enve-
lo|ipenient, finesse, ruse, mensonge, etc.' L'espace
ne nous permet pas de rappeler ici toutes les expres-
sions qui ap|iartienneni de près ou de loin à celte
racine; nous ne citerons que les principales : grec,
y.iXi.ra, xtXXto, zuXîoo, xu"/wSw, xoXXoi^, xo).Xaêo?, xoXXiÇ,
xOXào?,'i).Xm, £t).w. etXs'w, eiyïxiùi, 'tX>3, oùXoj, t'ouXoj, ehy
yoj,r>,i?,£/i(rî-w,xo/).«, etc., ete. Latin: glubus,clypcus,
ocuhis,autii,volvo,\callus, coltum,collis, coliira, galet-
te, etc., etc. Allein. : liulten, Galle, Gœlte, Quelle, quet-
ten, wœ!len,tmlzen, litigel, cic. Suédois : kala. Fran-
çais : collier, collet, culotte, enclore, cloître, golfe, elc.
SSa (galai) : 1° de la fiente, parce qu'elle est rou-
lée en elle-même, ou qu'elle tonibe en forme de cer-
cle, ISiim. XIV, 10. —2° Circonsiance, cause, Gen.
xxxix, 5. — 3° N. pr. d'Iiomme, 1 Par. ix, 15.
S'3 (g'l<'l), thiild. II. pr., révolution, grandeur,
parce que jionr les anciens la forme ronde était la
plus excellente, Esdr. v, 8.
H'iiigelcl), comme SSa, de la fiente. Job. xx, 7,
'SSj (gilalai), n. pr. d'homme, Neh. xii, 3().
C i (galani). Ce verbe n'est qu'une modifie itioii
de SS;i, et signifie comme lui, tourner, rouler. ■
aSa (golcm), m., pri prement nue chose avec son
enveloppe, pir (on.>>éi|iieiit un corps imparfait, in-
forme, ineuibiyon. Le mot latin glomcr, glomeris,
à'oiiylomfrare, tire son origine de ce mol. Ps.cxxx,
16.
IgSj {gnimad), racine inusitée qui parait, d'après
l'arabe, présenter une idée de dureté.
649 Sci
TiDbi(galinoud),ad'].,(iaT, et par conséqucnl, sté-
rile; parce qu'un sol dur ei frappé ne rapporte
Tien. Ce mot s'applique ensuite par niéiaphore à la
femme , Is. xlix , 21 ; à la nuit dans laquelle il ne
sera point enfiinlé,Job m, 7; à l'Iiomnie affame
qui ne peut rien tant qu'il n'a pas satisfait sa faim,
Jol) XV, 34.
•S^i (gala), inusité au kal. En arabe, se dispiiler,
se hiitlie avec quelqu'un. — Hithpacl, s'irriler, avoir
des allercaiions, Prov. xx, 5.
""Sj {gilod), racine inusitée. En arabe, dur, âpre.
TirSs : 1° n. pr. de plusieurs hommes cités, Nomb.
XXVI, 29; Jug. XI, 1; I Parai, v, 14.— 2* Pays
pierreux; n. pr. d'une contrée cl d'une ville de Pa-
lestine située an delà du Jourdain, Gen. xxxi, 21,-48.
"tyba {galcd), n. pr. donné à un monceau de pierres
élevées par Jacob eiLabau, Gcn. xxxi, 47.
whi (galasch), comme en arabe, s'asseoir, se cou-
cber, s'éiendro. Gant, iv, 1.
^i(gam) signilie proprement addiiion, comble;
dans un sens adverbial, ce mol indique qu'on ajoute
à ce qui précède; il répond donc parfaiiement bien
à notre conjonclion ei, aussi, outre cela , de plus,
Gen. vil, 3; xxxi, 15.
UDi (gama) , inusité au kal ; boire , puiser, absor-
ber. — Piel, boire, buiner; il se dil poéliqnement
du coursier qui dans sa course rapide semble dévo-
rer la lerro, Job xxxu, 24. — Hipliil, donner i» boire,
Gen. XXIV, 17.
NDJ (gome), un jonc qui plonge dans l'eau dont il
est sans cesse imbibé , le papyrus du Nd ; Lncain
a dil de lui : Vibttla papyrus, iv, 15C. Job viii, 11 ;
Is. XXXV, 7.
T12a (gamad), r.icine inusitée. Elle signifie primi-
tivement tailler, couper des branches , des arbres;
d'où 1CJ rameau, bàion , coudée. Celle significalion
s'est ensuite appliquée aux ennemis taillés en pièces,
cl par conlrc-coup aux vainqueurs; d'où a'iaa qui a
fort embarrassé les interprètes.
ancj ( ganwiadim ), soldais forts et courageux
ipii laillcnl les ennemis en pièces, Ez. xxvii, 11.
"QJ ( gomed), un bâton, une coudée, une aune,
Jug. m, IG.
^'Wiiganiouij, sevré; n. pr. m., I Par. xxiv, 17.
Hinj ( g'moul ), m., une action bonne ou niau-
yaise, Jug. ix, lU. Ce mol a le même sens que le
merilum des L:ilins.
rhyCiig'ii'oulali), id., il Sam. xix, 37.
V2i igamuz), inusiié. Piobablcinonl cnuper, tran-
cher, comme ICJ.
nOJ (gimzo), un lieu fertile en sycomores; n. pr.
d'une ville de la Iriliu de Jud.i, II Par. xxviii, 18.
Soj (gamal). La sgnilicaiion primilive de celle
racine esl celle d echaull'i;r, do récbauder; elle s'est
d'abord appliquée à la chaleur bénigne du soleil qui
iiiuril les fruits, à la nicre ipii allaite son enfant, au
hicnfailfur qui sonlienl l'obligé, etc., cl de l.à , les
ilivers sons ipie le verbe prési'iilc dans l'usage or-
dinaire de la langue. Il signilie donc. 1" rendre,
DiuriON.NAiiu-: m: piiii.oi,. sacrée. IV.
2:J 650
rétribuer le bien ou le mal. — 2° Sevrer, donner une
nourriture plus solide, I Sam. i, 22. — 3' Mûrir,
Nombr. xvii, 23.
ScJ {gamal), chameau mâle ou femelle, Gen.
xxxii, 16. Ce mot se irouve dans toutes les langues
sémiliques , dans le copine , le grec et le lalin, et
jusque dans le sanscrit sous la forme Kramela, Kra-
melaka. La raison en est sans doute l'utililé en quel-
que sorte universelle de cet animal. Les nuiuades en
effet trouvent en lui une monture propre à porter
loule espèce de fardeaux; ils boivent son lait, man-
gent sa chair; de leurs poils, qui tombent tous les
ans, ils font un tissu grossier qui leur sert de vêle-
ment; sa peau couvre leur tente; de ses os ils fj-
briqucnt différents usiensiles propres à plusieurs usa-
ges; enfin il n'esl pis jusqu'aux excréments de cet
animal, essenliellemen'. domestique, qui n'aieni pnui
eux quelque ntililé; ils les font dessécher el s'en
servent pour se chauffer. Le cheval est aux peuples
de l'Occident ce que le chame:ui est aux Orienlinx.
Aussi il est irés-probable que les noms de ces Jeux
animaux si utiles à riiomme sont les inênics, l(
y a en effet irès-pou de différence entre citcvat ,
cavale et gnmal. Remarquons encore que les peu-
plades du Nord, dont le chameau tl le cheval ne pou-
vaient siipporlcrlesclimalsghicés, ont, eux aussi, leur
animal domestique qui en lient lien, el qui par une
coïncidence singulière porte un inmi qui les lappelle
involont;iiremenl : chamois. Qinuilà l'élymologic dece
mol, il faut la chercher dans un verbe ar;ibe qui
signifie porter; c'est qu'en effet le chimeau esl da
tous les aniniaiix dun.esiiques le porteur par excel-
lence.
'Scj ( g'malli ) , <{ui esl iiorté par un chameau ; n.
pr. m., Nombr. i, 10.
cnj ( gnmam ) , r.icine inusilée. rrobablenicnt
comme coy rassembler, conjoindre, amonceler,
combler.
V"23 (gamalz), inusité. Creuser.
"iVi (gitmar). 1° Paifaire, achever, remplir, fi-
nir, Ps. csxxviii, 8.-2» En mauvaise pari, consu-
mer, détruire, ;ibolir, Ps. xii, 2; l\xii,'J.
n;2J (f/'mnr), cluiUI., au participe passif n^cj, par-
fait, coinplel, Esilr. vu, 12.
■^na {yomer) : 1° n. pr. d'un (lis de J:ipht'l et
d'un peuple descendant de Gomer, (|ui jiarail n'êiro
autre que les Ciiiibres {Ktituipioi) dans la Clier-o-
iièse Taiiriquc, Gen. x, 2, "i.— 2" (.'est riieore le nom
de la femme du pro|ilietc Oée, Os. i. T>.
ï]'>"Ci {g'mariah), que Dieu accomplit; n. pr. m.,
Jér. xxix, 3.
1"*^;2m (gemariahiu) . id., n. pr. m , Jer. xxxvi, 10.
p (gan), (le pa ; proprement un lieu enloiiié d'une
haie, d'un mur, etc., un jardin, Gen. il, 8.
;3J ( gi'iaft ), soustraire, emporliT, dérober: les
Sc|ilanle rinterprètenl souvent par xXstitoj , je dé-
robe, Gcn. \x\i, ."0; Prov. xxx, '). Ce verbe parait
lirer son origine de z', ar:'be el cbaldéun, cdlé; il
signifie donc proprement mettre de tôic.
21
651
DICTiONNAIRE DE LA LANGL^E SaINTE.
fiSÎ
;3J {gannab), votenr, Ex. xxii, 1.
m:i (y'nebah). ce qui est SDiisirail, Ex. xxii, 3.
nr;j {g'mbulh)-vol: ii. iir. ni., I Roi> n, 20.
n;; {gannaU), f., de ];, jardin, Is. l, 30.
•jZi (ganai), racine inusitée. En arabe et en clial-
déeiicaciier, déposer on secret. Les homogènes sont:
D20, ■>:•::, r::, p, l^n-
Œ^M {y'itmtm), m., trésor, coffre où on enferme
les choses précieuses, Lsih. m, 9; Ez. xxvii, 24.
V^J (ginxin), cbald., id., Esdr. vu, iO.
T3J {ganzacli), m., le trésor du temple, 1 Par.
xxvm, 41.
Mj iyanan), couvrir, voiler, cacher; par niéia-
pliore, prciiégcr, défendre, conserver, Il Rois, xx, 6.
ej:a, chald. Votj. e]J.
rin;5 (gin'o"). Itonicultem- ; ». pr. ni., Neh. x, 7.
-ya (gath), mugir, 1 S.iui. vi, 12; Jub vi, 5. Il
imite le beuglement du bœuf, amiuel il s'appliiiue
particnlièremeui, grec yoaeu ; sanjcr. gau ; malab. ko;
pars, kaii, gau, bœuf; lai. cevu, vacca; et dans les
idiomes gerniaiii(|nes, ko, coiv, kult, vache, tic.
nVi igoah), mugissniil; n. pr. d'un lieu situé piès
de Jérusalem, Jer. xxsi, 59.
''~:Vi igaal], avoir à dégoût, rejeter avec mépris ;
c'est l'unique sens à conserver dans tous les passa-
ges ( ù ce verbe se trouve, Lev. xxvi, 15, 30; Job
XXI, lû.
'-)37i(j_nfl/), déijov.1] n. pr. n)., Jug. ix, i6.
Sy; goal), dégoût, Ez. xvi, 5.
~">{gaar), tancer, réiirimander, reprendre avec
rudesse; le laire avec autorité et une sévérité de vi-
sage et de voix qui soit capable d'épouvanter, Gen.
XXXVII, 10; Ps. IX, 6; Mal. ii, 3.
rrya (g^arah), réprimande, correction, Prov. xiii,
1; XVII, 10.
C'i'a (jaa«c/i), frapper, pousser, secouer avec vio-
lence, Ps. xviti, 8.
t2;Vi (goascli), secousse, tremblement de terre;
n. pr. d'une des montagnes d'Ephraïni, Jos. xxiv, 30.
ariVi (galham), tactus eorum ; n. pr., Gen. xxxvi,
11.
ï|a {gaph), de «]Sa, comme aj, le dos, le corps,
Prov. IX, 3; Ex. xii, 5.
ïi;, chald., l'aile, le côté. De ce mol s'est formé l'Iié-
breu CZaN.
]£i {gaplian), inusité. G'osl le même que ^Zi, se
courber, se plier, être flexible.
7E; (geplien), un cep, une vigne doniesliqiio ou
sauvago, ain-i iiominccà cause de sa grande flexibi-
lité, Gen. XL, 9 ; Il Rois, iv, 39.
«]2; igaphaph), inusité, comme ;:j, se courber,
s'élever en bosse, former une certaine proéminence.
Cesi à cette racine ciiril faut rapporter le chald. nj
et riiél.rcM a'S:N, ailes.
Si (iiapliur), inusiié, probablement comme 133 et
l'Srabe éi|iiivalenl, ccmvier.
iZi {gopher). Ce mot se trouve une seule fois
dans l'Ecriture, et l'on ne sait nu juste ce qu'il signi-
fie. Cependant la plupart des interprèies s'accordent
à penser que c'est quelque arbre résineux, comme le
pin, le cèdre, le cyprès et autres semblables, dont le
bois est très-propre à la construction des vaisseaux,
Gen. VI, li.
n'-iîJ (gophriih). Selon la plupart, ce mot signifie
du soufre ; je croirais plus volontiers, d'après son
éiymologie, que c'est de la poix, de la résine, qu'on
lire du ""EJ, Gen. xix, 24. Cep-Midanl cette expres-
sion a pu ensuite être appliquée à toutes les subs-
tances qui s'enflamment facilement, comme le sou-
fre.
-la {gar), de -lia, locataire, étranger qui demeure
dans une hôtellerie, Lev. ivii, 12.
-a [ger], de -"3, m., étrangiîr, bote, celui qui vil ou
voyage h*n de sou pays, Gen. xv, 13 ; Ex. ii, 2â.
la, cnaux. Voy. Ta.
■^a, un lionceau. Voy. ~\'Oi(gor).
N-'a {géra), comme ma, grahi; nom propre de plu-
sieurs personnes, Gen. sLvi, 21; Jug. m, 15; 1 Par.
vui, 7; Il Sam. xvi, 3.
^-la igiirav), racine inusitée. Proprement frôler,
gratter, racler. Il est à remarquer que cette sigiùli-
tion est aussi celle de la plupart des verbes coiiimeii-
çaiit par na, comme l^a, a~i, pa, va, t^a. Elle
est due sans doute à la présence de celle monosyl-
labe qui iuiile assez bien le frotieinent d'une surfaca
rude. Je crois que les mois gravier, gravellc, etc.,
viennent île celle racine. En arabe elle signilie la gale;
en syriaque, la lèpre, parce que le propre de ces
maux est d'occasionner sur la peau une telle déman-
geaison, que le malade ressent toujours le besoin de
se gratter.
a-a igarah), m., la gale, Lev. xxi, 20.
1"!J (yareb), yaletu, n. pr., 1° d'un tribun de
l'aniiée de David, Il Sam. xxiii, 38. — 2° D'une
colline dans le voisinage de Jérusalem, Jer. xxxi, 5''.
"a"ia igargar), m., une baie, ainsi nommée à cause
de sa loriiie sphérique; la racine en est ~nj, homo-
gène de H'^a, que nous avons déjà vu ; Is. xvii, 6.
n"naia (gary'rolli), plur. f., la gorge, le gosier.
[auces, Prov. i, 9. C'est de ce mol ou de sa racine,
composée ù dessein de lettres gutturales, que vient
le lalin yiiiinr, gifcies, gula ; l'alleiii. Cicrgtl; le grec
yxpy«ipr.t, regorget , yupyapi.<^a, gargariser ; yipyspoi,
gosier, eic.
VlTii (girgatcli), inusité. En chald. et en syr., ar-
gile, glèbe, moite de terre; en arabe, une boue noire
cl épaisse.
^'Z"~>i igirgaxctii), qui habite un sol argileux : un
peuple de la Cananée dont on ne sait pas la position
géographique, Gen. x, l(i. Peut-éire les CIrcassiens
inoilernes en descendent-ils; la ressemblance des
noms le ferait du moins présumer.
■na (gnrrirf), inusité au kal. En chald., syr. cl arabe,
gratter, racler.— Iliihpael, se gratter, Job n, 8. Il ii«
C53 a-\i
se linuve pas nillciirs iliuis l'Ecriliire. Mais on re-
vanche celle r:ieine iiniiative a passé, avec sa signi-
ficalion, d.ins nos langnes imlo-gcrniaiiiques ; on la
reclinn.iîi dans le grec j^ajoàTTw ; l'ilal. gialiaie; le
franc, ginller ; rangliiis lo grale, to scralch; l'allem.
kraizen. En liébreii elle se iransfornie en 12-10, Din,
unn. mn. Voy. pins Imui nia-
ma (gnrali), inusiié. Il païaîl signifier proprement
étreiude, âpre, puis démanger, comme loiite p;irlie
du oorpsqui présL-nlt; quelque aspérité; enfin irriter,
parce que la démangeaison occasiunne une irritation
sur la peau. Ce dernier sens est resté, mais il se prend
d'ordinaire au figuré : ainsi, piel, exciter une querelle,
irriter les dtui partis, Prov. xv, 18. — HUh\mel,
s'irriter, s'exciter, se mettre en colère, Prov. xxviii,
4. En ce sens niéiapliorique, cette racine a sans diiiiic
produit l'it ilien jHerrd, guerre, guerroyer; r.illcm.
Krieg; l'angl. war, etc.
ma (gernli) , deTia, f. 1* Ruminatii'u, l'acle par
lequel les anim:iux ruminants rappellent la nour-
riture d'un premier esloniac cnnservaicnr, pour- lui
faire suhir une secomle tnluration, Lev. ii, 5; D ut.
XIV, 6. — 2° Un grain, un puis de fcirine spliériijue;
une monnaie de la valeur de dix centime^, Ex. xxx,
13, Lev. xxvii, 25. Enfin un certnin poids, tel qu'il
était en usage cliez les Grecs et les Romains. Ce n'est
probalilemeiil pas autre chose que le carat , sorte de
grain qui sert encure à peser le diamant et les aiiircs
pierri s précieuses, dans les pay^ où on les recherche.
ma Ujeron), m., gosier, ahisi nommé à Ciuise des
sons rudes qui en sortent, l's. cxv, 7. Voy. n",ia-ia.
rma (geroutU), de ma, f., hôiellerie, Jer. .\li, 17.
lia (giraî), cou|icr, dévorer, ronger, Ps. x\xi,
23 ; je r:ipporlc à ce mol l'anglais grass, herhe (|uc
l'on coupe, que les animaux dévorent ; l'alleuj.tfniK/,
6'ra5;angl. to graze, paîire, dévorrr, ronger.
^T]:^ (g'rizii), gui luibite une terre déserte et ravagée ;
n. pr. d'un peuple dans le voisina_^e du pays des
Pliilislias, I Sam. xxvri, 8.
C3''i"na (g'riivm). Les monts Gerisim , ch^ilne de
muntagncs située dans la tribu d'tpliraï»), Dent, xi,
29; Jus. VIII, 33.
n"ia (garzen), une hache, une cognée , qui coupe,
tranche, etc. Deui. xix, 5; Isi x, 15.
H")a (garai), racine inusitée. C'est une forme adou-
cie, de Tia, qui parait s'appliquer p:irticnlièrcment à
un sol raboieux, rude, âpre, pK'ii de graviers que
le pied (rolle et gratte.
Sia igarol), âpre, dur, morose, qui est d'humeur
difficile à manier, l'iov. xii, 19; en allem. graem-
lich, grolliij, grillig.
h^i (yoral). Voy. Sma.
a^a (garam), de ma {gerein); proprement ronger
les os, rompre, hriser, Nomijr. xxiv, 8.
ZDmigcrem), mot poéti(pie (|ui signifia! les os, la
charpente os-cuse; par métonymie, le corps entier,
coinine en arabe, Prov. xvii, '■22; Gen. m.ix, 14;
méaphoriqueincnt, la substance même, li; fond iii-
lime d'une clinsc, Il Hois 9, 13. Nous disons lanii-
iicrcment : // esi trempé jusqu'aux os, pour dire, il est
trempé jusqu'à l'inlcrieur même du corps. Enfrn,
parce (|ue les os sont le symbole de la force et de la
duieié, ce mot signifie encore un homme fort et
courageux. En ce sens on pourrait croire avec quel-
que raison que le nom de Germain vient de l'hébreu,
et désigne un peuple robuste et belliqueux ; c'est du
re-le le sentiment du paraphrasle chaldaique.
'ma (airmi), osseux; n. pr. d'homme, I Par. iv,
19.
•p.:^ (garaii), inusiié, en arabe, polir, raboter. Ce
verbe est pe.itêirele composé du monosyllabe -la,
qui exprime quelque chose de rude, d'àpre, et de la
négation j'N*, TKia, pa, OÙ il n'y a point d'aspé-
rité.
pa {goren), un lieu plan, uni, une aîre, I Rois
s XII, 10; par synecdoche, le grain qu'on dépose
dans l'aire, soit pour le battre, soit pour le conser-
ver, Deul. XV, U; Job xxxix, 12.
ma {garas), proprement diminuer en raclant,
amoinilrir, diviser en petits iiioicoaux, briser, au pro-
pre et au ligiiré, Ps. cxix, 20 : iVD^ nona. <>'on âme est
brisée par la grandeur de son désir. — Hiphil, rompre,
biiser, Lam. m, 16. — De ce verbe dérive sans doute
l'allemand Cries, peiite pierre, gravier; 6' ni/«, gruau,
grain mondé et moulu gro>sièrenie,nl.
Vna (gara), proprement graiier, racler, couper,
amoindrir, diminuer, soustraire, Ex. v, 8; Deul. iv,
2; Jer. xlviii, .'j7. De ce verbe vient legiec y.sipùi,
tondre; x-npo;, veuf, diminué, privé d'un parent;
y.ipv.ç, corne, partie dure des animaux ; xÉpy.a, rendre
lanipie, enrouer, etc.
ma (garapk). Deux syllabes onoitiatopiques appa-
raissent dans ce verbe et doivent nous éclairer sur
sa significaiion : "^a qui exprime l'action de gratter,
racler, froller; etm qui paraît renfermer l'idée de
rapt, d'enlèvement, témoin le franc, rni'ir, rafler,
l'allem. raffen , le latin rapere, etc. ma doit don«
sii'uifier ravir en grattant, enlever en Irotiant, ba-
layrr. Je crois (pie noire mol français, rafler, cor-
re-pond parïiitement à l'hébreu, et en exprime tou-
tes les nuances, Jug. v, 21.
ma {gn>'ar), racine onomaiopique qui exprime par
ce son rauiiue ei giiltiiral, le bruit que l'on fait en
raclant, grallaui, balayant, etc. Elle se reirouve
dans le grec o-aipoo, o-apow, aù/jw ; dans le lalin sa-
rio, snrrio, serro. Verra, gnrrio ; dans rallemand,
îi-rr^n, scliarren, scliiiren, sclieuern, kehren. Elle si-
gnifie en parlicnlier , 1° tirer avec violence, em-
porter en rajlanl, llab. i, 15; Prov. xxi, 7.-2*
Scier, à cause du Irotlenient de la scie contre l'objet
qu'on veut divi.vcr. — 3* Gargariser, produire des
sons raiiques et sourds, soit par le moyen d'un li-
quide intnidnil et rolenii dans la gorge, soit d'une
au Ire manière, ronfler. — 4" Uuminer, rappeler par un
mouvement convulsif de la gorge la nourriture con-
servée dans restom.ic. — 5* Enfin celle racine n'est
quelipiefoisiiu'unc forme ranforcéc de SSa, et comme
telle, signifie lourncr, rouler; d'où "la'ia P0"r ^m.
fiSS
DICTIONNAmE DE LA LANGUE SAINTE,
6g6
du grain; considérée sous ce point de vue, elle a
passé d.ins le lalin curreie, courir, par l'inlerrné-
iliaire de -nz, -1313.
~ri {g'''"!'), ni-i péréyrinalion, liôlellcrie; Gérare,
ville capitale des Pliilislins, Gcn. xx, 1; xxvi, \.
C~iJ (giirasç), comme D1J ci-dessus.
una (rjer(sç), (|ui a reçu une conlusioi., Lcv. ii,
44,16.
W^ii'jarascli), jeter, pnusser deliors, Csdr. xxxiv,
11; cliasser, rejeter, Is. lvii, 20.
una {gerescli), m., propremeiii ce qui csl rejeté au
deliors; ensuite le produit d'un cliainp, d'une terre,
Dcui. xxxiii, 14.
rw~\À ((j'ruscliali), f., expulsion, expropriation for-
cée, El. XLv, 9.
TTil?"U (gersclioii), expulsion ; n. pr. du filsdeLévi,
chef des Gersonites, Gcn. xlvi, 11; Ex. vi, IG.
:3Cia (g>^rscltom). Il signifie, comme lo précédent,
#jpii/s;on ; mais il fait ajissi allusion aux deux mots
la et ce, étranger là; c'est le nom que Moïse donna
à son fils, Ex. Il, 22; xviii, 9.
-iltl'J (g'schour), un pont; Gesura, ii. pr. d'iin pays
de la Syiie, II S.ini. m, 5.
'iTra ig'schouri), le peuple de Gesura, Deut. m,
li. — C'est encore un antre peuple voisin du pays
des ï'iiilistin^, Jos. xiii, 2.
CLV!i {ijasclmm), inusité au ta/; pleuvoir à verse.
— Uipliil, faire pleuvoir, Jer. xiv, 22. De ce mot vitnt
peut élre notre mot franc lis, gâcher, faire du gâchis.
CCa igeschem), m. 1° Une pluie battante, Zacli.
X, 1; JoIj xxxvii, G. — 2°n. pr. m., Neli. îi, 19.
CWi (gosclieni), id., Ez. xxii, 24.
r>ra (goschen), n. pr., la terre de Goscn ou Ges-
sen, où les Israélites lialiilcrcnl depuis Jacob jusiiu'à
leur sortie d'Egyplc ^ous Moïse, (^e pays, irès-lenile,
éiait situé entre la Palestine et la ville de Tanis. —
C'est aussi le nom propre d'nne autre ville qui écliul
en partage à la tribu de Juda, Jos. x, 41.
^CU {gaschaph) , racine inusitée. En syriaque ,
caresser, flatter de la main.
NSUa (jisf/ipn), careise, flatlerie ; n. pr. m., Neli.
XI, 21.
Tra igaschar), racine inusitée. En arabe, faire un
pont.
MVJi (gaschasch) , au picl, tâtonner; étendre la
main pour sonder et reconnaître, Gon. xxvii, 21;
les Se|iianie le rendent par i^o^ayàw- Ce verbe a pour
bomogène U^tl^p.
r\i (galh), un pressoir, Jug. vi, H ; Lam. i, 13;
Is. Lxiii, 2. C'est aussi le nom propre d'une ville de
la Palestine, I Sam. vi, 17. Elle lire son nom soit à
cause de l'abondance de vin qu'on y recueillail, soit,
coMinio quelques-uns le pensenl, parce que le pres-
soir y fut iiiveuié : la première raison nous parait la
meilleure.
{Nota.) C'e-t probablement de ce mol na que les
Grecs ont tiré leur yriOo>, et les Latins leur gaudere;
parce qu'au temps des vendanges les bonimes
se réjouissent dans les pressoirs : c'est une reniarijue
d'Avcnarius.
n21 na {gaih hhepher), le pressoir du puils; ville de
la tribu de Zabulon , cl patrie du propbèie Jonas,
Jos. XIX, 13.
pan na {gath rimmon), le pressoir de la Grenade;
ville de la tribu de Dan, Jos. xix, 45.
'na ( giiii ) , le peuple de Gaih , ou bien encore,
un instrument de musique dont on se servait surtoul
au temps des vendanges (Comp. guiiare).
CDi (gillaïm), deux pressoirs; n. pr. d'une villo
delà tribu de Benjamin, Neh. xi, 33.
n'pa (giiiiih), f. Voij. >na.
~na igciher), n. pr. d'un pays dont la position est
absolument inconnue, Geii. x, 25.
DALETH.
,dalelh), quatrième leilre de l'alpbalict liébrcu,
qui vaut quatre dans l'oidre numérique. Son nom si-
gnifie la porte d'une lente, et sa figure en représente
les ruilinienis grossiers. Le daleth, comme le betli et
le guimel, a deux prononciations, suivant les rab-
bins; écrit de cette manière, ^, ildoii se transcrire D;
el de cette autre, T, DU, ou D aspiré : nous n'au-
rons aucun égard à cette distinction. En qualité de
dentale, il se transforme facilement dans les autres
lettres de la môme classe; quilipiefois en S; plus
Souvent en 1 : nous en avons déjà donné quel(|ucs
exemples; nous en verrons encore bien d'autres
clieniin faisant. Du reste ces pcrmutaiions de let-
tre» d'un inèiiie organe existent dans tontes les lan-
gurs; le grec dit ôdxpu/ia , le latin lacrymn ; le
gotli. (/luii/i, l'allcm. dunh; l'aiig. (o , l'alleni.
«u, etc., etc.
NT (r/a), cbabl., comme l'Iiébreu m, rNt;pron.,
lui, elle, hic, har , hoc, Dm. iv, 27. Il se relroiivo
d.ins le goili. ihaia; ancien norv. ihat ; ane. siiéd.
ttiat ; angl.-sax. ihàl ; anc. fr. Ihel ; ane. allem. daz;
angl. ihai; suis., dan. del ; allem. das ; gr. tô;
lat. id.
2N"I (claab), se fondre, se liquéfier, languir. Cette
signification parait être propre au monosyllabe Tf',
nous avons dcjitvu son inllucnce dans le verbe axs;
nous la verrons encore dans les verbes 211, nTt.
Quant aux langues indo-germanicpies, nous la re-
trouvons presque dans louics, pour signifier, soit la
cause de la liijuéfaciion, soit la lirpiéfaclion elle-
même; ainsi : persan, dab, chaleur; daba, chaulTcr;
sanscrit, lapa; grec, Oktttw ; latin, Icpeo, lepidu^,
aide; labes, luiiiidus, slupor, etc., etc.
n:NT (d'abah), f., crainte, frayeur, parce que celle
passion trouble et abat. Job xli, 14.
p3ST (d'abon), liquéfaction, affaisscmcnl de l'ime,
Deut. xxviii, eri.
JNT (dag), pnis'ion, Noli. xiii, 10.
-,31
eî57
aST {daag), comme 3N1, se liquéfier; il se rap
porle spécialement à la crainte, Jer. xvii, 8. De ce
verbe vient le grec tmxm, où les deux lettres douces
de riiébreu ont été changées en fortes corresiion-
dantes.
JXT {doeg), timide; n. pr. d'Iiomrne, 1 Sam. xxi, 8.
n;KT (d'agali), crainte, terreur, inquiétude, Ez.
IV, 16.
n.ST (rfan/i), voler; il s'applinne particulièrement
au vol rapide des oiseaux de proie, Dent, xxviii,
i9; Ps. xviii, 11.
nat- Ce mot, qui ne se lit qu'une fois d.ms l'E-
criture, [Lev. XI, 14, désigne un certain oiseau de
proie d'un vol très-rapide : la plupart des interprè-
tes l'entendent du milan.
Hx"! {daal). Voyez ri'iiV.
~ii1 (dor). Voyez Tn.
Z^ et 2M (dob), de :;i; un ours, ainsi nommé à
cause de sa démarche lente et paresseuse, I Sam.
xvir, ùi ; l'rov. xvii, 12.
SOT (daba), racine inusitée. En arabe, languir,
s'affaisser; de lise reposer. Elle se rapproche beau-
coup de rKT, dont les lettres ne sont qu'mversées.
N2T (dobe), langueur, repos ; en poésie, la mort;
comme nous disons en franc. lis le repos éternel. Ce
mot ne se trouve qu'une seule fois. Dent, xxxiii, 25;
la Vulgale le traduit là par senecius, la vieillesse.
Mais il semble que pour mieux faire entendre l'anli-
Ihèse, le terme de inoit est préférable; ainsi:
~[Hy\ "]'C'3, Comme a été ta vie, ainsi sera ta mort.
22f (dttbab), 1° proprement s'avancer lentement;
se traîner, ramper. Cette racine est onomatopoétique.
Elle se retrouve avec (|uelque différence dans le
grec : uxùSm, «rTsi^w, marcher en ordre, lentement;
TKTreivôj-, liunible, rampant; en transposant TrarÉw,
fotdcr aux pieds ; Tarnf, tapis, sur lequel on mar-
che, etc. — 2" Au figuré, ce verbe signifie calom-
nier, parce que le calomniaienr se cache et rampe
comme le serpent, pour mieux atteindre sa victime,
Canl. VII, 10.
ï\21 (dibbali), f., calomnie, détraction, Nonibr. xtv,
3tj.
ni"ia~ {d'boraU), f. 1° Abeille, guêpe; collect. un
essaim d'abeilles, P=. cxviu, 12; Jug. xiv , 18.—
2* n. pr. d'une prophétesse en Israël, Jug. iv, i. '■
nn {d'balih), cliald., sacrifier; c'est le même que
riiébreu n2t, Esdr. vi, 7,. ;'
nai, cliald., sacrifice, Esdr. vi, ô. ^
OT'n (dibionim) , de la fiente de pigeon ; pro-
prement le llux des pigeons ou colombes. Ce mot est
composé de 3T, cliald., en Iiébreu2t, flux, et deQiJV,
C(dombes, Il llois vi, 25. ,*
"l'3T (d'bir), ni., un lieu secret, probablement
comme le traduit S. Jérôme, l'endroit où Dieu ren-
dait ses oracles dans le temple de Jéru-alem, de "13",
parler. — C'est encore le nom propre d'une ville de
la tribu de Juda, Jug. i, H. i
•]3T (d'bacli), cliald. inusité; (omnie l'Iiébrcu p3l,
adhérer, conjoindre. V'ojy. 1;'-.
131 65a
^31 {dabal) . former une masse ronde , d'où
nSaT (d'belah), une masse de figues sèciies, un gû-
leaii rond fjit de figues. De ce mot s'est formé sans
doute le grec raîàOri, cabas de figues.
nS31 {diblalt), erreur de copiste, pournS3"l, ville
située au nord de la Palestine. Nous en parlerons en
son lieu.
□'n''3T (diblathaim), detix gâleaux; n. pr. d'une
xille nioabite, Nonibr. xxxiii, .5(5.
pZT et p31, adhérer, proprement avec de la glu
du bitume; tenir, coller fortement. La syllabe pri-
mitive est ici p3, homogène de 23, qui entraîne avec
elle lesensdecniie, d'où rallem. bucken, l'angl. bcdie .
cuire au leur, et bien d'autres. Vvy. 33. C'est qu'en
effet il n'est pas d'alliage (ilns fort que celui qu'on
fait au feu. De cette signification propre en découle
une autre figurée, celle de s'attacher à quelqu'un par
amour ; c'est ce que les Grecs rendent par leur y.o'ù.i-
cBm Tivi, se coller à quelqu'un, ne faire qu'un seul
avec lui. Ce mot rend parfaitement le sens de l'hé-
breu, Uuth 11, 8; U Sam. xx, 2; Ps. lxiii, 9; Jer.
Mil, H. — Il signifie encore poursuivre avec ardeur,
comme nous disons en français : S'attacher aux p.iJ
de quelqu'un, Gen. xix, 29; Dent, xxviii, GO.
p2- (dabek), adj. verbal, qui adhère, qui s'adonne.
Il Kois m, 3.
r2T {debek) , m., soudure des métaux, Is. xli, 7,
jonction des armes, 1 Unis xxii, 34.
-21 (dabm). La signification primitive de ce verbe
est nouer, enchaîner, latin sero , grec ûpu; de là,
1» mener, conduire les troupeaux au pâturage. —
2° Suivre par derrière, s'attacher aux pas de quel-
qu'un.—3" Dresser, (ramer des embûches.— i" Enfin
p;irler, proprement lier des paroles ensemble; le la-
lin disserere, disserter, vient de même de seio.lier. Do
toutes ces diverses significations, la dernière seule-
ment est usitée au kal, Ex. vi, 29; Nombr. xxxii,
27, etc. Les autres se letrouveiit dans quelques con-
jugaisons, mais plus généralement dans les dérivés,
comme on le verra par la suite. -iVi;)A<i;, converser
avec quelqu'un, Mal. m , 1G. - /'<«', parler; il se dis-
tingue de n^S, son synonyme, comme le grec >«>sfv
de it-TTEÎv, le latin toqui de dicere, le franc, varier
de dire etc. C'est à celle conjugaison que le verbe est
le plus 'usité, Gen. xu, 17 ; Jer. i, G ; Job. xi. 5, etc.
_//ip/ii/ 'oumellre, proprement faire mener comme
un troupeau, PS. xviii, 48. - Hi'/<fne/, converser.
iSonibr. vu, 89.
nzi (dabar). Ce mol, im des plus nsitesen hébreu,
correspond dans cette langue à notre mot français
f/iosc dont il A toutes les acceptions différentes. Auisi
il signifie, I" une parole, Xi-/».". Gen. xuv. 18; une
promesse, /./ V'""''' '1"'"" =« '^"""^''' ' '^°" "' *' "'"
prércpte, la purute de celui qui commande, Jos. i,
13 ; I Sam. xvii, i9; une sentence, la parole du suRc,
.Eccl. I, 1 ; un conseil, la parole du consoillcr, 11 S:Mn.
Vv,i o'; une nouvelle. l« ;i'iio/e du voyageur, du mes-
sager 1 Unis X, G. -2" l'« chose dont on parle,
comme en arec p>i«« vient de lio,, en allem. 6". /h', do
eta DICTIONNAIRE DE
sagen, dire, 1 R"is m. i». etc. — 5° Quelque chose,
aliquid, Gen. xvui, 14. — 4° Une cause, Jos. v, 4.
*l2Tby, à cause, Gen. xii, 17. — 5<= Une cause judi-
ciaire, Exod. xviii, 16. — Remarquons que dans tous
ces différents cas, nous employons irés-bien le mol
cliose. — La chose que je dis. — Je tiendrai à cette
chose- là. — Le roi a dit celte chose.— Voici la chose que
je vous conseille. — Je vous nununce une chose. — De
quelle chose parlez-vous? — Vous n'avei aucune chose
à craindre. — Pour quelle chose venez-vous? — J'ai ga-
gné la chose, fain. Nous avons donc eu raison de dire
que c'est le mot français qui rend le mieux le mm
hébreu.
-12T (deber), proprement, perle, ruine, mort;
comme il arrive à celui qui tombe dans quelque era-
bitche. Voyez la racine ; Lev. xivi,25; Deut. xxvin,
21, etc.
~iZl (dibber) , comme n:T (dabar) , chose, parole,
elc, Jer. xliv, 21.
n2T (dober), comme -I3"n; le pâturage où l'on
mène les troupeaux, Mich. ii, 12.
miiT {dob'rotk) , plur. féai., des filets, piège que
l'on tend aux poissons, I Rois v, 23.
n~i:2T (dabbrali) , parole, précepte, commande-
ment. Ce mot ne se trouve qu'une seule fois, Deut.
xxxiii, 5.
mzT (dibrah), féin., comme i^T (dabar), et de
plus, raison, mode, manière, Ps. ex, 4.
'HiT (dibri) , eloquens ; n. pr. m., Lev. xxiv, 11.
rnzl (dnb'ralh), pâturage; n. pr. d'une ville de la
tribu d'issacbar, Jos. xxi, 21.
VJZf (dabasch) , racine inusitée; pétrir, amollir en
loucliaiit, pressant; d'où probablement le grec Ô£i/'«,
latin depso, pétrir.
W2f {d'besch). 11 signifie des dattes et du miel, I
Cliron. xxxi, 5. Il désigne de plus toutes sortes de
(ruits sucrés et mous, comme des figues, des raisins,
etc. C'est de là sans doute que vient le latin daps,
dapes. Car il signifie proprement des mets accommo-
dés avec du miel.
nsyi (dibbescheih), féin., la bosse ilu (hameau;
ainsi nommée parce (|u'elle s'amollit sous la main
qui la presse, Is. xxx, 6. C'est aussi le nom propra
d'une ville, Jos. xix, 11.
3.1 (dag), de nai, [loisson, ji cause de sa très-
grande multiplication, Jon. ii, 1. Ou trouve quelque»
traces de ce mot dans le grec tx^k.
naT {dagah), fém., id., Deut. iv, 18.
njT, proprement, couvrir, en parlant de la multi-
tude ou du nombre. Ses liomngènes sont ^il, -iH,
où la ^yllabe primaire la fait seule sentir son in-
llui'iice. Elle se retrouve dans quelques unes de nos
langues occidentales : en grec, par exemple, irriya,
Ttyof, couverture, toit; Tii;^wf, rompait qui couvre
une ville ; en latin lego, leclum ; en allemand da/jen,
dachen, decken. Ou pourrait même rapporter à cette-
racine les différents termes d(mt les peuples du Nord
se JCfTeiU pour désigner le jour pioiluit par une.
LA l\N(.i:e sainte.
«00
difi'nsion immense de rayons lumineux : gotli. d«gs,
anc. norv. dagr , angl.-sax. dàg , allem. Tag , anc.
fr. di, dei, dach, angl. day, lai. dies, anc. suéd.,
suiss-, dan., dag, etc.
pj- (dagon), proprement, un petit poisson, un
piiissou chéri et vénéré; c'est le nom propre du dieu
Dagon, dont lo culte était en grande vénération chez
les Philisliiis, l Sam. v, 2. Les uns veulent que ce
soit Saturne, d'autres Jupiter, d'antres Vémis, etc.
Quant à sa figure, on lui donne ou le haut d'un pois-
son, ou li; bas d'im homme, ou le liant d'un liomme
et le bas d'un poisson, ou on le fait tout homme ou
tout poisson. Dicidore de Sicile dit (|u'à Ascalon ,
ville célèbre des Philistins, on adorait la déesse
Derketo , nom qui ressemble assez à Dagon, sous la
figure d'une femme qui avait tout le bas d'un pois-
s in, Liv. II, 4.
''~)Ti{dagal), proprement, couvrir, à'o\y~)i-^(degcl),
nu voile qui couvre; métaphorii|iiemeni, une bannière.
Puis en emi.nmlant la significali m de son dérivé,
lever le voile, dresser la bannière, Ps. xx, C. Peut-
être M. Drath a-t-il quelque raison de penser que
S" eisl le iiiêuie que St-I. il est élevé, il est grand ;
le fail est qu'en lui accordant le même sens, on ex-
plique paifaiiement tous les passages où ce verbe se
nouv'.eiiiiiéiiie temps que les dérivés, quiendécou-
leiit ^,;c\idcgel), ne sera plus un voile, unebannière,
qui couvre, mais une bannière, un voile qu'on élève
danslesairs, comme un signe de ralliement; je laisse
au leeteur à juger si celte étymologie lui paraît plus
raisonnable que la première.
' S;T (dégel), étendard militaire, Nonibr. i, 52.
' pt (dagan), racine iiiusiiée. Probablement couvrir.
W", m., froment , à cause de la multitude de son
produit en Palestine, Gen. xxvii , 28; Nombr. xviii,
27.
njT (dagar), propremenl, couvrir de ses ailes ; de là
réchauffer ses petits, couver ses œufs, en parlant de
l'oiseau, Jer. ïvii, 11; Is. xxxiv, 15.
TT (dad), comme TU?, "rn, mamelle, Ez. xxiii, 3.
Quel(pies-uus font dériver ce mot du verbe "in, ai-
mer. Je laisse au leeteur à saisir le rappoit qui
existe entre ces deux termes.
: rm (dadah), s'avancer, marcher lenlemeui. Il s'ap-
plique à ceux qui vont en bon ordre, Is. xxxviii, 15;
à ceux qui s'avancent Icniement vers le temple du
Seigneur, Ps. xlii , 5; à ceux qui sont irisies et af-
fligés, I Rois XXI, 27 ; enfin à une mère qui mène tout
iloucemeni son enfant pour lui apprendre à marcher.
j ni (d'dan), u. pr. de nation, Gen. x, 7 ; xxv, 13.
' cm (dodanim) , Gen. x, 4, probablement par
erreur de copiste, pour aim, les Rhodiens, I Chr.
1,7.
* anT (d'hab), chalJ. comme l'Iiébreu ant, de l'or,
Dan. Il, 32. Nous avons déjà vu plusieurs exemple»
où les Chaldéeiis mettent T, là où les Hélireiix em-
ploient t; c'est que ceux-ci avaient une proiioneia
lion beaucoup plus douce que reux-li. — On pour
l'ait comparer ces deux peuples et leurs dialuclus
noi nn
aux lilaiiilais ei aux Anglais. Les pieniiers ilisenl lé,
les secomis ilie, eic.
M'rn (dehaie), cliald. Les Daiens, peuple de la
IVrse, ddiil les colonies furent transférées à Sauia-
lio, Esdi. IV, 9. Le mot persan deli, dih, signifie un
bourg, pagus.
lD" (daliam), inusité au kai. S'! taire d'épouvanio,
éire dans la stupéfaction. Le niplial seul est usilé,
Jer. XIV, 9. i
"im (duhar), comme nn, former le cercle en cou-
rant, tourner rapiilcmeut, en parlant des cl]ev:iux
dans un manège. De là être iraiisporlé avec célérité,
en parlajit du coursier et de sou caviilicr, N:ili.
m, -1.
mm (dahaïah), téni., la cour>e forcée don elie-
vaj, Jug. V, 2^2.
17 (dou) , mailre. Voyez rB'J'n (doucliiplunli).
2"|- (dob). Voyez 1-.
31" (doub), comme ZN~, languir. — lliphil, l'aire
languir, Lev. xxvi, IG.
J'T (doug), et i'~ (dig), dérivé de i~ {diig), pêclier
du poisson, Jer. xvi, Ifi.
yu (davmig), péclieur, Ez. xLvn, 10.
n^n {dougalij, la pêclie, Am. iv, 3.
~n {dviid), racine inusilée, comiue "IT, "'■?, bouil-
lir, en parlant d'un liquide. De là, en général, 1° èlre
troublé, ébranlé, comme l'eau quand elle bout. —
2" Aimer, car l'amour jette le trouble et la pertur-
bation dans tous les sens. Nous verrons dans les
dérivés reparaître ces diverses signilicatiims.
"1", rarement TT {dod). 1° Amour, mais parti-
cul ércQ.wnl l'amour cbarneldes deux sexes, Cani. i,
2, 4 ; Ez. XVI , 6. — ^^ L'objet aimé , te bon ami,
Canl. I, 15. Nous passons également de l'abstrait au
concret , quand nous disons ; Vue connatasance, pour
une personne connue, et les Angl.iis : A relation of
mine, pour a person of my relation. — 5° Un (incie,
propiement, un ami naturel, un ami de faiii.l.c, Is.
V, 1.
mil {dudali), féni. du précédent, tu lanle, l'.i;i',c
de la fiimille, Ex. vi, 20.
IM (dod), une cbaudiére dans laquelle on fait
biuiillir di: l'eau. Job xli, 11 ; I Sam. il, H.
"m (david) , chéri, bicn-uimé ; David, le roi-|iro-
pbèle, IG^rj-lOlî). I Sam. xvi, jus(iu'au livre second.
',1'\'\ (dodo) , quod ad amorein pn/iiicl ; n. pr.de
plusieurs personnages, i Clir. ii, 12; Jug. xx , 1;
Il Sain, xxili. 24.
]Trn. id.
'-n. id.
"n^TlT (dodavahoit), pour IH'Tn, umour de Jéltova;
II. pr. m., Il Clir. xx, 57.
iTfl (doudai), pliir. Q'KTn (doudaim), Geii. xxx,
M, proprement lies fruits ipii donnent de l'amour, la
iiiandragorc ; les anciens atlaebaienl à celte plante
une venu prolifique.
nn {davah), comme :N1, languir, ûtro malade, imi
parlant des l'emmesi qui ont leur maladie do cli:ii|iiu
mois, Lev. xii, 2.
-111 6«2
nn (duueA), languissant, Lev. xv, 55; malade,
Lain. v, 17; affligé, inallienreiix, Lam. i, 13.
m~ (doualili), pousser, repousser, jeter dehors.
P». XXXVI, 5; Jer. u, 34. Méiapliorii|iieinent laver,
parce qu'en lavant on rejette les ordures, Is. iv, 4.
"n (ri'iaii), de nil, bmgueur, maladie, Ps. xti , 4.
^17 (ditrvtii), malade d'esprit, Is. i, .^.
-'•iT (diivid). Voyez Tn.
-n (douch), comme i;i, briser, Nomb. xi, 8
nS'O'iT idouclii]ihasti), un CPit;iiii oiseau des mon-
tagnes, raiiiié p:irmi les ;inininux impuis, Lev. xi, l'J.
a'îT (doum), racine inusitée; il s'est tu, il est de-
venu muet. Lte là vient rallem:ind slumm, muet; et
r.ingl. dumb, id.
noiT (doumali). i" Silence; le lien du silence, la
sépulcre, Ps. xciv, 17. — 2" n. pr. d'un pays et d'une
ville d'Arabie, Gen. xxv, 14; Is. xxi. 11.
riiizn (doumiiah} . l" Silence; adv. en silence, si-
lencieusement, Ps. XXXIX, 5. — 2* Ce calme aOreux
que produit une grande douleur, Ps. xxii, 5. — 5" La
confiance en Dieu, qui attend eu paix et en silence
le moment d'.igir selon ses ordi es, Ps. Lxii, 2.
QQ"!" {doumam), silence, silencieux, en silence,
Hab. H, 19; Is. xlvii, 5.
pu?C"n {douniesçek), forme rare pour ptl-OT {damc-
sçeli), un liabiiant de Damas, Il Rois xvi, 10.
1"n {doun) et ]n (don), comme l'arabe, être infé-
rieur, et, dans un sens transitif, rendre inférieur,
soumettre, juger. Un de ses bomogènes est "nu, d'où
plN, seigneur et maître, ce qui confit me !e sens que
nous donnons à pi. Ce verbe ne se trouve qu'une
seule fois et dans un passage assez difficile à com-
prendre : Les hommes se livraient à toutes sortes
de crimes cl d'impiétés, toute chair avait corrompu
sa voie; Dieu dit : obvjh Dlxa Mil yni-i<h, '>! on
esprit, c'est-à-dire le souille que j'ai mis dans l'hom-
me au jour de sa création, celte noble et céleste subs-
tance qui devait régner et commander eu maîtresse
;(ii\eraine siir li partie :iniiii;ile et grossière, ne
■■ jra pus plus tongtcmps réduite à la condition liiimi-
lianle d'escltive. Ce sens nous paraît préférable à
celui de la Vulgale, qui porte non permanebii.
in comme ]n, jugemeni, Job. xix, 20.
aait (doiiag), de la cire, Ps. xxii, 15.
mf (douis) , satilcr, tressaillir. Job xli, 14. En
introduisant un n cuplioni(|UC, l'on a l'allemaud
Titnz, Danza, danse, l'angl. to dame.
pn (douk), racine inusilée; cliald. cl syr. regarder
tout autour, examiner.
pn, cbald. comme ppi, menacer. Ce verbe se lie
an précédent : car lorsqu'on menace, on regarde loul
autour.
TTT (dour), comme en arabe, aller autour, tourner.
Il en est de même de tous les verbes (jui ont pour
radicales les monosyllabes -n.-iTD, -^n. De celle signi-
licaiiou primitive est sortie celle de demeurer, babi-
ler, persister, Ps. lxxxiv. H; soit parce (|iie le»
premières habituions étaient circulaires, soit parce
que le voyageur, après avoir marché longtemps, »«
663 DICTIONNAIRE t)E
iléloiiriie pour se reposer ; rapport d'idée qui se fait
mieux sentir encore en latin, où de verlere, tourner,
on a tMl el convertere, et divertere, diversorium, au-
berge, lin ce sens le mol hébreu repnraîi dans quel-
ques mois indo-germaniques : grec Supo';, ô/j^iov, de
longue durée; longtemps, yjÀ-n-,; latin durus, durure,
dur, durer; alleni. dauern, duren, liireii.
nn {dour), cliald., Iiaijiter, Dan. iv, 9.
in (doui), orbe, cercle, circuit, Is. xxix, 3; un
morlier (morscliel), creusé on rond, Is. xxii, 18; un
bûcher funèbre, élevé dans une furme circulaire, Ez.
xsiv, 5.
"in et •:■ (dor). r Un âge d'hommes, une période,
ini cercle d'années, une génération, Gen. vu, 1 ; Is.
LUI, 8; Ps. XLviii, H. — 2* Habitation, Is. xxxvni,
i-2. — 3' n. pr. de ville. Voyez n2J.
Nnn {dora), cbald., n. pr. d'une plaine aux environs
de Babylone, Dan. m, 1.
en (rfo«si"/i) et CT~(rfosf/0, fouler, fouler aux pieds;
proprement écraser en foulant aux pieds, Job xxsix,
15. Ce verhe se dit des gerbes dont on extrayait le
Lié en faisant passer par-dessus des bœufs qui les
foulaient aux pieds, Jer. l, M; des malheureux que
l'on condamnait à être foulés sous les pieds des
( hevaux et des bœufs , ou sous de lourdes pièces de
bois, aiiiiécs de pointes de fer. Ain. i, ,"i.
,-n" ((/«/i/ia/i), pousser pour faire tomber, Ps. xxxv,
S ; cxvni, 15.
riTTi {daliliavali), chald., concubine, Dan. vi, 19.
Queb|ues-uns y voient nu instrument de musique.
~n"i [dahliahli], cnninie "m, auquel on peut même
renvoyer la seule forme (inT) que l'on rencontre
dans l'Ecriture, Jer. xxiii, 12.
inl (d'Iilii), impulsion, renversement, Ps. lvi, 14.
^m {d'hlini), chald., comme l'hébreu h^^, ramper,
s'avancer à pas lonis cl timides, marcher sur la pointe
des pieds, comme font les personnes craintives. En
arabe ce. \eibe signilie quelque chose de semblable :
.s'osi|niver, s'élnigner tout dijucenicnl. Dan. v. 19;
dans nu sens transitif, faire marcher sur la pointe
des pieds, épouvanter. Dan. ii, 31 ; iv, 2.
^m (dalihaii), racine inusitée. En arabe fumer.
]ni (dolihaii), m., espèce de niillei, ainsi nommé
:'i c.iiise de sa C(;ulcur noiiàlre, Ez. iv, !).
r<rn {dnhiwph), pousser lirnsqnonicMil, Esih.iii, l.'i.
— .\u iiipliul^e liàtor, se presser, 11 Clir. xxvi, 20.
pm (ddhlwli), presser, serrer, oppresser, Joël n,
S. I.C grec otwzM, poursuivre, persécuter, paraît venir
du verbe liéhicu.
n (dai) constr. n {de) de nn, ou peut-être pour
'-.N par npo(:o|ic. Ce mol signilie proprement une
snfn^anlc quantité, une quantilé raisonnable; dans
un sens adverbial, assez, sntis, sufficil. Il se joint le
plus souvent avec les prépositions, et forme avec
elles une parlicMle composée, qui en conserve plus
on moins la signincali„n : ainsi, 1» n.:, pro ralione,
selon la mesure, Jug. vi, 5; Deut. xxv, 2. — 2° no'
toutes les fois que, I Sam. xvnr, 30. — 3" na, cî
•bondance, J(d) xsxix, a'i.
Lk LANGUE SAINTE. f.C4
n (rfi), chald., pronom relatifqui a à peu prés tous
les sens de l'hébreu nCN. Voyez ce mol. Ainsi il est
à la fois pronom et conjonction, Dan. ii, 23; quant
à son éiymologie, ce n'est probablement que le pro-
nom hébreu HT, chald. m, d'où n.
2"7 n {di zaliub), un lieu abondant en mmcs d'or; n.
pr. d'un lieu situé dans le désert de Sinai, Deui. i, 1.
Î12'" {dibon) liquéfaclion , dissolution. 1° n. pr.
d'une ville moabito qui fut successivement le partage
de la tribu de Dan et de la tribu de Ruhcn, Nonibr.
XXXII, 34; xxxiii, 43. —2° n. pr. d'ui.e aiilie ville
de la tribu de Juda, Noh. xi, 25.
a'T {dig), pécher. Voyez in.
Xt (daiig), m., pécheur, Jer. xvi, 10.
nn {dttiali), racine inusitée et dont la signification
est assez douteuse. Peut-être comme le chald. nriT,
être obscur, d'où m, paille.
nn, être suffisant, nombreux.
nn (daiiati), f., un oiseau carnassier : le vautour
selon Bochart; le faucon selon Gesenius; Deui.xiv, 13.
VI {d'io), m., de l'encre, Jer. xxxvi, 18.
pan ((/i»io«7!) el TOIcn {dimonah). V'oi/ct iinn.
ri (diii). On peut regarder celle forme cnmnie un
hipliil de Tn, régir, conduire, gouverner,jnger, 1 Sam.
Il, 10; Gen. xlix, 16. — Miplial, disputer, être en
litige, 11 Sam. xix, 10.
:n (dm), m., jugement, Ps. lxxvi, 9 ; la cause que
Ton juge, Deut. xvii, 8; procès, Prov. xxii, 10.
?n, chald. 1° Jugenienl; par mélonymie, le sénat
qui rend les jugements. Dan. vu, 10. — 2' Le droit,
la justice, iJan. iv, 34. • — 3" La puissance de juger,
Dan. VII, 22. — 4° Enfin la peine, la condamnation,
suite du jugement, Esdr. vu, 20.
~;n, choses jugées, décidées, tcrminces; n. pr.
d'une fille de Jacob, Gen. xxx, 21.
N-;-î {dinaie), thaldèen, n. pr. d'une nation assy-
rienne transférée en Saniarie, Esdr. iv, 9.
|n (daiian), m., juge, vengeur, 1 Sam. xxiv, 10;
Ps. LXVIll, 0.
nsn (diphaili), 1 Chr. i. G, pour nS'^, ainsi qu'il
se lit Gen. x, 3.
pn {daiek). C'est une tour que les assiégeants bâ-
tissaient anciennement pour prendre une ville. La
racine chaldéenne et syriaque pn signifie explorer,
voir de loin ; ce qui s'applicpie très-bien à ces cita-
delles avancées d'où l'on découvre au loin dans la
campagne, Il Rois xxv, 1.
'*' irn (i/isf/i), comme en, broyer.
Urn, m., le temps uù l'on broie, Lev. xxvi, ji.
V\Z"'l {disrhon), m. 1" Espèce do cerf on de
- chevreuil ainsi nommé à cause des sauts qu'il fait
" en courant : la racine en signifie fouler aux pieds,
..sauter, comme yn, Dent, xiv, 5. — 2" n. pr. m.,
Gen. XXXVI, 21, 23.
1* "p (dacli) de "^Tt, adj., contrit, humilié, allligé,
■'. niallieurcux, Ps. ix, 110.
\ i "p {decli) chaldéen, pronom démonstratif, celui,
yp (dach), celle, Esdr. iv, 13; v, IC. Ne ponrrail-on
pas lirer do ces mots le latin hic, livic, hoc?
M5 r\'n
tiZ^ {(taclm), briser, broyer, iiietlre en pièces, Ps.
CVLIII, 3.
N-rr (dacca), adj., brisé, broyé, réduit en poudre;
de là la poussière elle-même à cause de sa léuuilé,
Ps. xc, 5.
N2T (deche), m., cicatrice, meurtrissure, plaie,
blessure, Is. lui, 10.
H" (dacimli), comme n;i, briser, broyer, rompre,
Ps. XXXVIII, 9; XLiv, 20.
n3T [daccalt), f., contusion, contrition, de'jD'T. Le
passage du Deul. xxiii, 2, n;T yiïS, doit s'entendre
des eunuques, par allusion à la m.mière dont les
Orientaux opéraient la castration. Les Grecs disaient
aussi e/«diaj de 6),àw briser, écraser.
131 (dochi), de HjT, m., conlusion, collision : par
métonymie, le bruit qui en résulte, Ps. xciii, 3.
TjT {daccav), comme wt ; au sentiment de h
plupart desinlerprèies, contrit , aifligé, misérable,
Prov. ixvi, 28.
"iZI (ilachach), inusité, en arabe rompre, briser,
amoindrir en broyant. Cette racine dont nous avons
vu les éléments primitifs "jidans les verbes qui pré-
cèdent, est onomatopoétique. De là vient le grec
1Z1 {daccen), clialdéen , celui-ci, hic, de ■]T,Dan.
II, 31.
nyj, clialdéen, comme l'hébreu nst, se souvenir.
■n3T(d'c/iar), clialdéen, bélier, Esdr. vi, 19. Ce mot
signilie proprement mâle; il s'npplique spécialement
au bélier ou au bouc, parce que cet animal est d'une
lubricité extrême. D'ailleurs ce mot se rattache à la
racine -I31, se souvenir, parce que c'est par le mâle
que la race se perpétue : les enlants sont le souvenir
vivant du père.
71~i;T {dicliron), clialdéen, mémoire, monument,
Esdr. VI, 2.
p3T (dacit'ran), des mémoires, des actes publics,
Esdr. IV, 1,").
St [dol], de rhl, proprement qui chancelle, qui
est mobile; d'(jù les ballants d'une porle; niéiapho-
riquenient les lèvres, Ps. cxli, 5. Euripide a dit de
même 77o).at uTijfiKTOf, llippol. 882. — Le pluriel
cS" ( de ^bl ) signifie infirme, impotent, 11 Sam.
■ Il, 1 ; par niélaphore, vil, ignoble, Ex. xxv, 3.
a t (dalag), sauter, jaillir, bondir; il ne se trouve
qu'une seule fuis au kal, Sopli. i, U. I.o pie/ est plus
usiié : il a le môme sens, Is. xxxv, G ; Ps. xviii, 30.
rYll(d(il(iU}. r Pendre, être suspendu.— 2" Faire
pendre, faire descendre l'urne dans le piiils, puiser
de l'eau, Ex. ii, 10; Prov. xx, 5; d'où le grec tXkw,
àvT>«w, latin anllare. Au pkl, il signifie puiser, re-
tirer l'oau du puits; par métaphore, délivrer, Ps.
XXX, 2.
rhl, le ballant d'une porte, Is. xxvi, 20.
7Tn(dailah),i& '"hl, iiroprcmcni quelque Chose
de suspendu, de faible, de léger. Ce mut i';ipplic|ue :
l*au filet que les lisserands laissent au bout delà
toile, Is. xxxviii, 12. — 2" Aux cheveux, à cause de
leur peu de coiisislnnco Cani. vu, 6. — 3* Dms un
pST CC6
sensabstrait, la pauvreté, l'indigence, Il Rois xxiv, 14.
nSl (dalahh) , troubler l'eau avec les pieds, Ez.
XXXII, 12.
iSt (d'il), de rhi, une cruche, un seau propre à
puiser de l'eau, Is. xl, 13.
•hl [d'tài), id., Nomb. iv, 7.
niSf {d'iaiah), que Dieu a délivré ; n. pr. m.
de plusieurs personnes, Neh. vi, 10; I Cliron. m, 2-1.
'7]^hT(d'luialiou) id.,n, pr. m., Jer. xxxvi, 12, etc.
nS'Sl (d'Ulalt), faible et consumée de désirs; Dulila,
femme pliilisiine qui avait su captiver le cœur de
Samson, Jug. xvi, 4-18.
n^Sl (dalilh), de mi, rameau, branche qui pend,
Jer. Il, 16.
''~in [datai), être suspendu, vaciller, trembler, en
parlant, soit du seau qu'on descend dans un puiis,
soit des branches flexibles qui s'agiient au gré des
vents. Celle racine a passé dans le sanscrit (n(, dans
le grec <i\i-'j(,>, acî>.à.sa',> , (T«Xof. La forme '."hl, qu'on
trouve dans les Prov. xxvi, 7, doit se rapporter à la
racine qui nous occupe. C'est l'opinion de quelques
rabbins, c'est celle du savant Gesenius. Nous de-
vons en effet remarquer avec ce célèbre hébraïsant
que dans plusieurs langues deux II de suiie se mouil-
lent, c'est-à-dire, que la seconde affecte le son i :
c'est ce qui a lieu en italien, en espagnol, en fran>
çais : nous disons fille, les Latins filia, les Ilaliens
figlto; bit. [amilia, ilal. [amiylia, famille; espag.
Iiultar, lltivia, nillo; il en est de même en aiabe,
et probablement les Grecs mouillaient aussi le
), redoublé , puisque dans les transcriptions de»
nidis grecs les latins ont généralement remplacé le
second \ par un i: ainsi <pjX/ov, folium; âX).o; aliiis,
etc. H n'est don:' pas étonnant que le même fait se
soit reproduit dans la langue bébnii pie, et ipie Viod
dans la forme qui nous occupe remplace un lamed,
— 2" Eire languissant, faible, débile, Is. xix, G.
"'"H [data), racine inusitée, en arabe lirer la lan-
gue, clialdéen rcjhl, concombres en forme d'une
langue.
yjhl (dilon) , champ de concombref, ; n. pr. d'une
\ille dniis l:i tribu de Juda, Jos. xv, 38.
nSl [daliiph], dégoutter, distiller giiulle à goutte,
pleurer. Job xvi, 20.
W^l {deli'pli), dislillalion, Prov. xi\, 1".
rE".T {dalpuu), n. pr- m., Estli. ix, 7.
dSt (dalali), proprement lu ùlcr, riifbimmer ; d'oii
le grec ôipr.ouat., pour oà/.0[iv.t qui a piupremenl le
même sens ; de là, par une analogie d'idées facile à
sriisir, poursuivre quelqu'un, soit de son amour, nmo-
ris ardore, l'rov. xïm, 23; soit de ses persécutions,
persecutionis ardore, Gen. xxxi, 30. Nous disons en
français poursuivre avec ardeur : les Allemands se
rapprochent encore plus de l'hébreu, ils disent nach-
fcmrn, proprement brûler après quelqu'un. Enfin ou
se rappelle ce beau vers de Virgile :
rurniiisum p.islor Corydon ardebat Alexin
Delicias douiiiii. (Hgl. n, v. 1, î).
£67
DICTIONNAIUE liE LA LANGUE SAINTE.
0f)8
np"5t {,l:(l<keih), (., fièvre ardenle, Deiil. xxviii, 2-2.
rh-^ (deleih), le ballaiil d'une porte, Gen. xix, 10;
Prov. XXVI, 14. Le duel a'nSl sigiiilie iiDlurellenieiil
les deux bailaiiis d'une [lorie, une pute à denx
vantaux, Dent, m, 5. Le pluriel ninSl exprime
les feuillets d'un livre à cause de leur ressemblance
avec une iiorle, Jer. xxxvi, 25.
CT (dam) , du sang. Ce mot vieul de a~N. par
aphérèse, à cause de sa couleur rouge. Il se prend ,
1" pour du sang, Exod. vu, M. — 2" Pour l'cf-
fusioii du siing, pour un nieui ire ou un liomieide. —
y Pour toute -•■orie de péchés et de crimes, Os. iv, 2.
— 4" Pour le sang meustriiel, Lev. xx, 18.-5°
Méiaplioriiinemeni pour ce qui représente le sang
par sa couleur, Joël ii, 51; Geu. xlix. II. I! est
irès-probahle ijue le grec mux lire de l'hébreu son
origine.
at, de TVCn, ressemblance, similitude. Tel est sans
doute le sens qu'il faul lui donner dans le seul pas-
sage où il se rencontre, Eiecli. xix, 10. Peut-être
aussi pourrait-on entendre le suc des plantes, qui en
est comme le s;ing.
T\Tyt {damah) , ressembler, Ps. cii, 7; Cant. ii. 9.
On pourrait peut être voir dans ce mot im verbe
dé lominatif tiré de Cl sang : il signKieniil propre-
nienl être du même sang; or on sait que la ressem-
blauce est le caractère de ceux qui sont du même
sang. — Hiphal , être assimilé, Ps. xlix, 13. Piet ,
comparer, assimiler, Is. xl, 18: délibérer, se figu-
rer, ce i|ui ne se fait point sans cnmparaison, K.sili.
IV, 15; méditer, se rappeler, par la même r;iisiiu, Ps.
XLviii, 10. — Hithpael , se faire semblable, Is. xiv,
14.
~CT ((/flHia/i). 1° Se taire, cesser, Jer. xiv, 17. —
a* Mettre fin à une chose, d'où détruire, perdre, ra-
vager, Os. IV, 5.
rr^T {dummali), de cyoi, ravage, désolation, Ez.
XXVII, 52.
ma" {d'moiilh], ressemblance, image, apparence,
Gen. 1, 96; Ez. i, 16; exempbiire qui n'est que la
reprodiiciion, l'image del.i pensée de l'.iuleur, Il Rois
XVI, 10.
'DT (rriiii), m., repos, tranquillité, Is. xxxviii, 10.
>m (domi), m., iil., Ps. I.xxxili, 2.
"iVCn (diiiiioii), siinilitiide, image, Ps. xvii, 12.
d'à (damam). 1* Se taire, garder le silence;
il se rapporte premiércmi'nl aux paroles et aux dis-
cours, Ez. XXIV, 17. — 2" Au fait, à l'œuvre, au
monvenienl du corps et del'àuic;et il signifie la
cessation ou le repos; la sécurité, la iranquilliic,
l'alti-ntc, la palicucft, la subjeciion, Ps. iv, .1 ; Jos.
X, 12. — .5* Par métonymie, se taire, c'est-à-dire,
être renversé, désolé, dissipe, détruit, retranché,
consumé, Is. xxiii, 2 ; Jer. l, 50. — i" Les trois ra-
cines a",T, rtm et aai semblent n'avoir d'.mtre
(liflércnce entre elles que l'arrangement des lettres.
Elles signifient pruprcmi-nl ilre acnihlable, et ensuile
t'accordcr, parce (|ne b's choses qui a'acconlent le
mieux sont celles qui se ressemblent; enfin le taire,
parce que l'absence de discussion, le silence, règne
là où se trouve l'accord parf.iit. Voyez en.
nnOT {d'mamah), silence, Ps. cvii, 29.
7m {daman), racine inusitée; en arabe, satisfaire
un besoin iialuiel, siercuravit.
^CT (.yomf;)i),exc"éinent d'homme, Ps. lxxxiii, 11 ;
11 Koisix, 57.
ri3OT {dimnnh), nom propre d'une ville de la tribu
de Z biilon, .Jos. xxi, 55.
yO~ [dama), pleurer, Jer. xili, 17.
va" {dema), larme; par métaphore, des gouttes de
l'olive ou du raisin, qui, quand on les presse, distil-
lent comme des larmes : 1 héo|ilirasle a dit : Sâxpuov
Twv SivSpoiV, et Pline, nrborum lacrtjmm. Nous nous
servons d'uni: expression pareille pour expiiinir s it
l'excéd.iiit de la sève qui suinte à travers les pores de
la plante, soit les gouttes d'eau qui s'iufillrenl dans la
terre, et vont se réunir dans un réservoir commun.
~m (damnr). racine inusitée et dont le sens est
inconnu. Yoijez •^mn.
p'il'OT (dhmçiik) , inusité; en arabe, se hâter,
s'avancer avec rapidité; pir métaphore, être brave
et courageu\ : on sait que la légèreté était considérée
par les anciens comme une dis premières qii:ilité'dii
héros. Homère se plailàra|ipeler sans ces.'e (pi' Achille
avait les pieds légers: îtôSkc ùvSjç 'kyjWivç.
■ p'i'm (danusçck), dont nous avons f.iit Danas. ville
célèbre et lapilule de la Syrie, située dans une plaine
immense et fonile an pied de l' Anti-Liban, Gen. \iv,
la ; Il Sam. viii, 6-
piTaT et pi^DX une certaine étoffe de soie fabri-
quée à D.iinas. Dans nos langues inoilernes elle n'a
pas d'autre nom ; angl. et dan. duninik; italien, da-
masco ; allem. DamasI ; français, (/rt»ras. Ain. m, l2.
ffljuge), 11. pr.; 1° d'un des fiis deJ.icoh, chef de
la tribu qui porte ce noi!i, Jos. xix, 40-48.-2° D'une
ville située au nord de la Palestine, Jos. xix, 47.
'.-, chald., pron. dcmonslr. comme l'IiéhriU m,
rist, d'où il dérive, hic, liœc, hoc, Dan. ii, 18.
Sxai. Voy. Sn'JI.
MT (danag), racine inusitée, qui signifie peui-élre,
cire con^islinl.
j:T {donnij), de la cire, Ps. xxii, 15; i.xviii, 5. Les
Septante ont mis là x-npoç.
nûT (dttunah), pays bus; n. pr. d'une ville de la
tribu de Jiida, Jos. xv, 49.
nZiT" (diiihdbdh), n. pr. d'une ville d'Klumée,
Gen. XXXVI, 52.
Hn';"T (diiiiicl), jiiy de Dieu; n. pr. piopliéli'-
célèbre à lîabyloni', Daii. i. C.
pT {daiian), inusité; en arabe, être bas, iiifériiui',
humble.
'Jl {dea), infinitif du verbe VT; il signifie, ce quii
l'.iii >aii, science, coiinaissaiire. Job xxxii, 10.
,T>'~ {deah), connaissance, Is. xi, 9.
nvi (rf''"''). "'•. Prov. XXIV, 14.
,TJ"T (i''i"/i', inusi'é; en arabe, appeler.
"-^Nl"" (d'ouel), iuvocaliun de Dieu; n. pr. m>
N.'iiibr. I, 14.
609 nm
^ (daacli), i'éteindre, défaillir, Joh xviii, 5; h.
XLIII, 17.
njl (daath), infinitif lëm. de ^l», science, connais-
sance, Jer. XXII, 18.
nST (daphah), inusité; en .irabe, frapper, blesser,
luer.
»DT {dophi), ruine, perle. Les Septante et la Vul-
gale rexpliiiuenl par a-xivSa^ov, Ps. l, 20.
p£T {dnpiiùkj, pousser, se pousser, se jeter, Gçn.
XXXIII, 13.
npST {dophkah), n. pr. d'une des siaiions des
Israélites d;ms le déseri, Noiubr. xxxiii, l2.
pT (diik), de-p-, menu, réduit en poussière, pous-
sière, Is. XXIX, 5. 11 s'appliijue encore à la finesse
des cheveux, à la maigreur du corps, Lcv. xiii, 30;
Gen. XLi, 3.
pT (dok), proprement infinitif du verbe pUl, min-
ceur, éloO'e mince, fine, Is. xl, 22.
Hpi (dakal), inusité; un des dérivés en arabe et
en syriaque signifie palme.
nSpT (diklah), pays feilile en palmes; n. pr. du
pays habité par les descendants de Joclan : ce pays
est en Arabie, Gen. x, 27.
ppT (dakak) , racine onomalopoélique. 1° Briser,
rompre, réiluiic en poudre, Is. xli, 15, — 2° Etre
menu, grélc, fin, délié, Ex. xxxii, 20.
ip" (dakar), percer, ir:insiiercer, Nombr. xxv, 8 ;
Is. xxviii, 28. C'est pcul-éire de ce mot que vi(;nt
l'anglais dagger, poignard, dague.
HpT (dekei), peiforaiiun ; n. pr. d'homme, I Rois,
IV, 9.
m (rfar), de ~ni, briller; pierre (irétiense. Selon
Gesenius, du nacre de perle, albàire oiiental, alabas-
trite, Estli. I, 6.
-n, chald., comme -m, généralion, âge, Dan. m,
33.
TT. Voy. -n.
NTT {dara), inusité; en arabe, repousser, rejeter
un mal loin de soi.
IINIT (d'raoïi), abomination, aversion, Pan. xii, 2.
■jlNiT (deraçit), m., ce qui est en abomination, Is.
Lxvi, 24.
3TT [darab), inusité; en arabe, être aigu.
n;13~n [dorionali), usilé seulement au pluriel;
n"3"aT7, des coins, Eccl. xii. 11.
pm {dorbun), un aiguillon poyr moner le gros
béiail, I Sam. xiu, 21.
jm (darag), inusité; en arabe, progresser, s'avan-
cer |]as ù pas. Il a pour homogène le verbe "^-t.
VTiT (darda), composé de deux nioti -;" <t v'T,
union de la sageise, qui a la sagesse pour compagne ;
11. pr. d'un sage, I Rois iv, 31.
-mi (don/ar), chardon, épine, Gen. m, 18; il
pone ce nom parce (|u'il croît librement et sans cul-
ture. Il est à r('mar(|uer que nous disons en (raiiçais
d'un homme qui va sans savoir, sans coiisi.il, sans
frein aucun, qu'il marche dardar ; l'allemand Dorn
vient de l'hébreu.
m-n((iarom), pays éclairé, l'Orienl, parce i|u'j1
um S'ïO-
vuit le premier jour. Ce mot est opposé iiTTSlf, région
obscure, Occideni, Ez. xl, 24.
-nm (d'ror), liberié, Lev. xxv, 10. — Hirondelle,
Ps. Lixxiv, i • parce qu'il semble que cet oiseau
jouisse de plus de liberlé que les autres, pnr son vol
vague, et parce qu'il fait son nid dans les maisons
sans (|u'il y snii inqniéé, l'rov. xxvi, 2: ou encore
de ~n"T, tourner, à cau^o do sa nianièie de voler.
}£Vl~{dariavesch), Darius, n. pr. de plusieurs rois
nièdes et persan*. Dan. vi, 1 ; ix, 1. Ce mot en
persan signifie royal : sa forme originale est Dar-
lieuscli ou Darieuicb, [elle qu'on la retrouve encore
dans les iiiscripiions cunéifonnes persépolitaines.
Urii-T (dariosch). Voy. "Cm (darascli).
'yr\{daruch), fouler aux pieds, marcher, rhemi-
p.er, Mich. i, 3; Ps. xci, 53. Ce mot se retrouve dans
nos lingues indo-germaniques : grecTpÉx"- 6' C" "C
conservant que les deux premières radicales qui imi-
tent le bruit des pas, Spiuw; allem. Irappeti, Ireten;
franc, irotler, etc.
■^TT (derecli), marche, chemin, roule. C'est un des
mois les pins l'iéquonts et qui a lontps les acceptions
propres et figuréis de noire français voie, via : ainsi
promenade, voyage, sentier que l'on foule aux pieds,
chemin l);atu, Gcii. xlv, 21; xlix, 17: par méti ny-
niie, voy ige, intervalle, Gen. xxs, 36 ; par méta-
phore, le cours de la \ie, la manière de vivre, la dis-
cipline, l'élude, la couiuine, le fail, l'ouvrage, la
manière, la cause, la cérémonie, etc., etc., Gen
xviii, 19 ; Ps. xci. II.
7T23^T {darch'mon) , darique, monnaie d'or do
Perse de la valeur de 18 francs 54 cenlinies environ
<;e niim vient de celui de Darius: on disait alors,
comme nous disons encore, un napoléon, un louis
d'ur, un louis-philippe. Il est à croire que l'image du
roi, ou au mnins de (jnelqu'un de ses insignes était
gravé sur ces monnaies.
P'w'ZTT comme pw'm, Dimas, I Par. xviii, H. Cette
résolution du dagcsch en rescli est propre à la langue
syriai|uc.
Vm (d'ra), cliald., comme l'hébreu Vint, le bras,
Dan. Il, 52.
y-n. Voy. v"m.
pm (darak), inusité, comme pnt, répandre. En
arabe, se hàier.
rp~T {durlion), n. pr. m., Esdr. ii, KG.
-m {darar), vcibc inusilé, mais onoinat ipnoiiqun
de l'action de (ordre; elle a pasc dans plusieurs
mots indo-germaniques: grec thovo,-, to.ovîJw; allem.
dnhen, dorl, drillen, trillcii, Irillern ; franc, lordrt,
tortiller, tourner. Celte idée de tourner a pasé,
1° au vol des oiseaux qui décrivent dans les airs
des courbes plus ou moins circulaires.— 2" Au laynii-
iicment d'un astre qui parait ainsi lourner sur lui-
mènic.
t~n ((/«rasf/i), broyer, fouler aux pieds; all-Mu.
dresclien, belg. dœrschen. Métaphoriquement, rher-
cher, rechercher, poursuivre ; parce (lUC dans l'ar-
deur' de l'enquéie on mardie avec tant de diligence.
C^l DICTIONPIAIUE DE L
qu'il semble qu'on broie la lerre sous ses pas, Deul.
XVII, 9; Eccl. I, 13; Gen. xlii, 22.
XCT {(lasclia), germer, reverdir, Joël ii, 22.
KCn (desche), la première verdure que produit le
printemps ; l'herbe encore tendre et petite, gr. x^»».
Is. Lxvi, 14. 11 se distingue de yiS'J , qu' désigne
llierbe quand elle est dans sa maturité, herba œsiiva;
il y a la même différence qu'entre licrbe et her-
bage.
îun (daschan), être ou devenir gras, Deul. xixi,
20. Au piet, engraisser, et ôler les cendres, réduire
et convertir en cendres. Je ne vois puint l'analogie
de ces deux idées : serait-ce parce que la cendre est
un des meilleurs engrais?
rart {daschen), adj., gras, onctueux, riche, Is. xxx,
25; Ps. xcii, IS; xxii, 50.
.\ LANGUE SAINTE. C72
]Ut {deschen), graisse, fertiliié, cendres qui en-
graissent les terres, Jiig. ix, 9.
m (daih), mot d'origine persane qui signifie pro-
prement position. 11 répond à l'hébreu pi, statut, dé-
cret, mandai royal. Il est souvent employé dans le
livre d'Esther. Les Allemands disent aussi San,
Satiung, Gesetz, place, position, et décret, statut.
m, chald., loi, religion, décret. Dan. vi, 6, 9.
Nm (deibe) , chald., comme KUTI, herbe tendre.
Dan. IV, 12.
"I2rn {d'ihabar), chald. ou pers., jurisconsulte, juge,
dent, loi, et de la lerminaisoma qui exprime la
possession. Dan. m, 2.
rni (dotliaiii), deux puits; n. pr. d'une ville située
au nord de Samarie, Gen. xxxvii, 17.
|m (daihan), des bords du puils;a. pr. d'homme,
Numbr. xvi, 1 ; xxvi, 9.
n HE«
,1 (/i.), cinquième lettre de l'alphabet ; nombre
cinq dans l'ordre numérique. La signific.uion est
asseï inconnue ; cependant comme ce caractère,
dans le phénicien, présente la figure d'une grille =| ,
on peut supposer avec quelque vraisemblance qu'il
signifie une fenêtre. — L'n se transcrit assez exacte-
ment par une h aspirée. — Il se permute avec Valeph
et le lilietli en sa qualité d'aspirée, cl le vav et Viod
dont il tient la place dans nu grand nombre de ver-
bes irréguliers (Gesen. Gram. bébr., § 74).
n {lia, lie). Ces formes d'une ponctuation diffé-
rente sniviMit les cas sont abrégées de Hn qui s'est
conservé dans l'arabe et se trouve transformé en
nSx, Hx. Voyez ces mots. Or Hin e-t proprement
et primilivement un pronom démonstratif, liic, hœc,
hoc, comme à, ri, to chez Homère et les plus anciens
écrivains. Mais ce sens est rare dans l'usage de la
langue licbraïqne ; il ne se retrouve plus (pie dans
ceri.iincs locutions consacrées, comme ^Vn pour
□vSn (Gram. hébr., § 5-4), ce jour, aujourd'hui, ho-
die, pi)ur hoc die ; "b'Sn, <'elte nuit, /iiir nocle. Gai.
XIX, 51. La signilicatioii la jilns ordinaire et la plus
générale est celle de l'article le, la, les. V.t serait ici
le cas de donner quelques détails curieux sur l'usage
de l'article dans la langue sainte; mais nous ren-
voyons encore à la grammaire à qui ces détails ap-
parlicnnent spécialement (§ 194). Nous dirons seu-
lement ici(|ue dans l'hébreu, comme dans les langues
qui ont l'article, il s'emploie toutes les fois qu'on
veut déicrininer un objet; les exceptions à cette rè-
gle de grammaire générale proviennent ^oil du point
de vue différent de celui qui parle, soit de ces capri-
ces di! langage qui se retrouvent partout et ne s'ex-
pliqiieiil nulle part. Considéré comme racine, il est
évident que Sn a produit le latin illi, illa, illud ; d'oii
les articles français, italiens, esp.ignols.
n(/ia,/i •), adverbe, ou particule d'interrogalion, (pii
a la même origine que l'article ou pronom dcinons-
iratif dont nous venons de parler.
hîn (ha), chald., voici, voilà ; Dan. v, 25.
NH (hc), id., Gen. xltii, 25.
n.sn (heahh), intcrj., ab ! ah! c'est un cri d'allé-
gresse, Is. XLIV, 16.
in, impératif du verbe in'.
ca'inzn (hab'abim), de an', des dons oITerls en sa-
crifice. Os. vin, 15.
Hin (/iafta/), exhaler, expirer, s'évanouir. Mêla -
pliuriquenient, dire des choses vaines et insensées,
11 Rois XVII, 15.
Sin [hebcl). l" Respiration, souffle, vent lé-
ger, !■■.. Lvii, 15. Par métaphore, tout ce qui est
vain, léger, futile, comme le souflle ; les idoles des
faui dieux, Jiin. n, 9. — 2° Exhalaison, vapeur,
nuage, ténèbres, obscurité, Eccl.vi, 4. — 3" Nom
jH-opre iV.\bel, ainsi nommé sans doute à cause de
la brièveté de sa vie, Gen. iv, ?.
Tn (habcl), comme ""aT (liebei), haleine, et par mé-
taphore, vanilc, Eccl. i, 2.
pi {hnban), racine inusitée, comme pN.
'J2n [hobni), de pierre ; le bois ô'ébènc ainsi nommé
h cause de sa dureté, Ez. xxvii, 15.
"CiT (hcibar), couper, dissé(|,ier. Ce rerlic ne se
rencontre que dans un seul passiige, Is. lvii, 13.
iin {hagay), inusité; en arabe, allumer.
nan {hngah). \° Murmurer, gronder, frémir, et se
dit au propre du lion qui rugit, f^puy^aoïxcu, Is. xxxi,
4. — 2° Parler, produire yu\ son, l's. cxv, 7. — ô*
Méditer, parler en soi-même, réfléchir, Jos. i, 8.
nan, connue na', s'éloigner, Prov. xxv, 4.
nan {hcgeh), m. 1° Frémissement, gémissement,
soupir, Esdr. ii, 10; Job ^xxvii, 2. — 2" Pensée, ré-
flexion, Ps. xc, 9.
m;."i (/injH/Zi), f., pensée, cogitation, Ps. xi.ix , 4.
a'an{/i«;/gif;), deaan, chaleur, ferveur, Ps. x\xix,4.
]1Un {hagion). — 1' Le frémissement de la ci-
thare, Is. XIV, 11>. 2" Méditation, l's. xix, 15.
■jijnC'H'/i'i), m., commode, coin euable,Esd.XLlI,lS.
pn (hagun), racine iiiusiiuo.
G73 -nn
T;n('ingar), iiiusilé;en arabe, fuir; d'où t' hégire,
c'esl-à-dire la fuiic de Mahomet.
niT, nom propre de la servante de Sara, mère
d'Ismaël, el chassée par sa maîtresse dans le désert,
Gen XVI, 1.
i~,in(l'agn}, fugitif; n. pr. d'un peuple de l'Arabie,
1 Par. XI, 38.
7,1 {/led), citant joyeux, allégresse, jubilation,
Eï. vit, 7.
V~a.ir\ (haddab'rin), cliald., m. pi., les coft.seillers
du roi, les vizirs.
TTil (/ladad), inusité; en arabe, briser, rompre,
éclater en cris bruyants, ce qui explique in (lied).
TTn, n. p. d'un roid'Idumée, Gen. xxxvi, 35.
"Ttynn (hadadezer), qui a pour secours liodad; n.
pr. d'un roi de Syrie, contemporain de David, 11
Sam. VIII, 3.
rnrnri (hadadrimmon) , deux noms syriaques qui
désignent une ville située près de Ma^eddon, Zacli.
XII, 11. C'est cette ville que saint Jdrôine appelle
itaximianopoin.
rOiT [hnduk), tendre, diriger ; il ne se trouve qu'une
seule fois, Is. xi, 8.
"Un (Iwddou) pour n;n. L'Iiule est désignée sous
ce nom dans Eslli. I, 1; viii, 9. Dans les langues
ïend el pelilvi cette vaste contrée s'appelle aussi
Heando ; et il est probable que ce nom n'est pas lié-
trcu d'origine.
mnn (hadoram), n. pr. d'un peuple de l'Arabie
Heureuse, Gen. x, 27.
nn (Itiddaï), n. pr. m., II Sam. xxiii, 30; dans le
lieu parallèle on lit '-nn.
n-n (/i(i(/((f/i). fnuler aux pieds , broyer; Job xl,
12; ce sens est dû à la présence de la monosyllabe
^1. Voyex azi, nn, etc.
Qin (Imdam) , inusité; en arabe, proprement
égaliser, détruire jusqu'au sol, renverser de fond en
comble.
ain, cliald., couper en morccaui.
Din {liaddam), chald., morceau; î'mn TXJ, ré-
duire en rttorceaux , Dan. n ,; 5 : c'était une sorte de
supplice usité chez plusieurs peuples de raiiti(|iiiié.
ain (liadom), proprement le sol où l'on marche.
Ce mol esl toujours suivi de a''San, l'escabeau, luar-
cliepied, h. lxvi, 1 ; Ps. ex, 1.
DTT, inusité; dans le Talmud , sauter , saillir, se
liàtcr.
Din, m., le myrte, ainsi appelé à cause de sa crois-
sance rapide ; comme en bitin salix vient de talirc
pour la niènie raison, Neli. viii, IS; Is. xli, 19.
riDin (hdduasali), n. pr. que portait Ksiiier avant
son élévation, Estli. ii, 7.
tin {liadtipli), faire tomber en poussant, chasser ,
expulser, Dent, vi, 19; Jer. xlvi, 13.
-l'in {liailnr), comme son homogène ms*, s'ender,
se gonfler, cire gros, Is. xi.v, 2. Ce vcibe se dit de
l'oigiieil qui criflo, Is. Lxiii, 1 ; des vètemcnls amples,
en usage dans l'Orient : de U orner, dticorer , liz.
XVIII. 3.
'pn C74
Tin [liadar), ornement, dignilé, honneur, Ps. xlv;
CXLIX, 9.
nin (lieder), ornement, Dan. xi, 20.
n-lTn lltadarah), t., id., Prov. xiv,28.
nrjm,-l. Voyez -]VJlin.
nn (liali), inlerj. de douleur, ah! hélas! Ex.
XXX, 2.
n(lio), id., oh! Am. v, 16.
Nin (hou), m. N»n (hi) léni. ; pronom de la iroi-
siènie personne , doni le pluriel est an, rran pour
le masculin, et p, njH pour le léininio. Ce pronom
paraît avoir pour lelires caraciéristiques le vav et
Yaleph, prononcé due ; ce sont ces deux lettres en effet
qui reparaissent, tantôt ensemble, lantOt l'une préfé-
rablement à l'autre, dans tous les pronoms de la troi-
sième personne de la plupart des langues. En arabe
hue, /lie; en grecô.n, to; latin is, efl,irf;golli. lis ;anc.
liautallem. ir ; allem. er, sie, M;angl. Ae; en d'autres
langues du nord ho, hu, hue, hua, hei ; dans la plupart
des patois du midi eou, etc.
Nin, cliald. \oijex mn.
lin (hod), pour ^T\i, de l'arabe, qui signifie s'éle-
ver; en hébreu, 1* maje.sté, puissance, gloire, di-
gnilé, splendeur, beauté, Noinbr. xxvii, 20. Les LXX
le rendant souvent par 5oi«. Quand ce mot se met
seul, il signifie en général tout ce en quoi quelqu'un
excelle, et par le moyen de quoi il se rend capable
de faire quelque chose de grand. Mais il se joint sou-
vent avec mn, comme l's. xxi, C; xcvi, 6; m, 3, etc.
— 2° n. pr. ni., 1 Par. vu, 37.
n'i'ITn [hodaviah), louez le Seigneur ; n. pr., Neh.
VII, 43.
n'~in (/lorfaia/i), id., n. pr. de quelques lévites,
Neh. VIII, 7.
,mn (/irtia/i), racine onomatopoéliquc qui signifie
proprement respirer. Elle s'applique aux éires ani-
mes; de là, 1» vivre, cire, exister, parce que la respi-
ration est le signe de l'existence et de la vie , Neli.
VI, 0; Eccl. II, 22, etc. — 2" Aspirer, désirer, recher-
cher avec empiesseinenl; c'est rhomogénc de mu.
— 5° Se précipiter sur, comme lorsqu'on désire,
tomber d'en haut, d'où périr, Job xxxvii, G.
nin, chald., comme le précédent.
.n^n {harvah), désir, cupidité, chute, pcrlc, ruine;
tous sens que nous avons vus dans la racine. Job viii,
2; Ps. Lvii, 2.
mr\ (hovali), adversité, calamité, Is. xlvii, H.
□nn {lioliam), pour Qn'n', gucOicu pousse; n. pr.
d'un roi d'ilébron, Jos. x, 3.
i:n [hoi), inlerj., cri de menace, hé! latin hei, vœ!
gr. oi', oûstt, Is. I, 4; de douleur, hélas.' heu.'eheu!
Is. XVII, 12; d'exborlalion hé! /icms.' Zacli. n, 10.
TH (honch), chald., aller, Esdr. v, 5. Celte forme
est adoucie de l'héhrcu "]Sn. Il n'est pas rare du
reste de voir une li(niidc rojetéi; dans la prononcia-
tion ; plusieurs langues nous en officnl de frapp mts
exemples; les Latins disaient dulcis, falsus , vutlis;
iioniî pidiionç'iiis doux, faux , vaux , dans les com-
posés comme Qairvaiix. Renuldun, a lait Itcnnud, etc.
<j76 DICTIONNAIKE DE L
Enfin, le sing. clicvat |iroJiiit le pluriel chevaux, pour
ehevals. L'anglais est remarquable en ce genre : il
écrit lalk et prononce lauk; watk, et prononce wauk ;
ilnrk, tvarm, pour dàk, wàm, en ne faisant presque pas
sentir l'r.
nSbin {holel(ili), de SSn, folie, Eccl. i, 17.
mSSin (Iwletoulh), f., id., Eccl. x, 15.
aSin {hoUm), h. xn, 7. F. oSn (/i(i/a"i).
C.in (/iCKiii) , ébranler, troubler; ses lioraogènes
sont □an, nîin, Deul. vu, 23.
, CDin (Aomom), de aa\ destruction; n. pr. m., I
Par. I, 59.
•f- rn (/loaïi). pro|rrenient, connue l'arahe, élre léger,
facile; d'<i6, \° élre de peu d'importance, Dent, i, 4t.
— 2° avoir toute es|ièce de facilités, vivre commo-
dément, êlra riclie, splendide, etc.
rin (lion), substance, richesses, biens, abondance,
Prov. I, 15; x, 15.
mn et -n (fcor). r Moi peu usité qui signifie mon-
tagne, d'où le grec âaoç, Gen. xlix, 2(3. — 2° n. pr.
de deux montagnes, Nnnibr. xx, 22; xxxiv, 1.
yctyin (UoicUama), pour yciff\T, que Dieu exauce;
n. pr. m., 1 Car. m, 18.
ÎTiSTI [lioscliea), salut; c'est le nom de trois person-
nages téiébres, 1° du successeur de Moïse, Josué,
Nombr. xiii, 8. — 2' D'im roi d'Israël, Il Rois 15,
30. — 3° Du pro|ibèie Osée, Os. i, 1, 2.
n'ycin (/losi/iVia/i), que Lieu protège; n. pr. m.,
Neb. \ii, 52; Is. xlii, 1.
mn [liazali), songer, délirer, rêver, Is. lvi, 10.
>n (/"■), pour inj de nru, lameniation, Esdr. n, 10.
nTI C'i), prou. féin. de la iroisiènie personne. Yoy.
i in. Il e't à remar.iuer que dans le l'enlaleuque il
est généralement remplacé par le proiium masculin
Nin ; ce qui ferait croire que du temps de .Muïse il
n'existait pas encore, ou que du moins il n'était pas
géiiéralenieut reçu. Cependant le uiassore avertit
dans la marge de nos bibles bébraïques de prononcer
K^n, au lieu de n"!!!, par où l'un pourrait conclure
ou que la leçon actuelle est fautive dans ce cas, ou
que le pronom nIH avait deux prouonciations corres-
pondantes aux deux genres.
mTn (liii'iloili), plur. f., céébration, cantiques,
Neb. xn, 8. La racine est û"', célébrer.
Tt'n (liediid), de tin, acclaniaiioii de joie , jubila-
tion, Jer. XXV, 50.
n'n (/iuï«/i), cire, exister. Ce verbe, comme mn
(Ani'ii/i, h(wuali), est formé i dessein d'une réunion de
voyelles, qui par clles-niùines repiéscntent la vie et
rexisteyce active; car l'être aniuié qui respire, en
fait entendre nalurelleinent quelqu'une, d'où il suit
que cette racine onomalopoélique ne s'applique pru-
lireuiciit qu'à l'hoiiinie et aux animaux. Elle équivaut
à iTn {liltaiali), vivre, et signilie coinnic n'n élre vi-
vant ou respirant.
r\^:] (liaiiuh), pour riM, perte. Job vi, 2.
•^M {hcch), lornie clialdaique pour '^''n, comment?
I Par. xiM, 12.
Sa'n Uieclial), inusité; en arabe, ôtrcgrand.s 'élever.
A LANGUE SAINTE. 070
S;'n, édifice élevé, palais, 1 Rois xxi, 1; ce i|ui
est entre le parvis et le saint des saints; il se prend
ans^i par iiiéionymie pour tout le temple. Mal. m, I.
Dans Jer. vu, i, ce mot se lit trois fois ; les rabbins
concluent lie celte triple lépétitioii qu'il y aura trois
temples ; ei voilà pourquoi ils attendent encore lo
triii^iéme; cette remarque est de fiuitorf in Lex. Tat-
niud.
Ho'n, cbald., id.. Dan. iv, I; v, 2.
SSm {hdd}, de SSn, briller; Lncifer, l'étoile du
matin, qui est la plus claire et la plus brillante de
toutes Is. XIV, 12.
en. Voyei :o'>n.
]aM {licman), fidèle; \' n. pr. d'un sage qui vivait
avan le règne de Salomon; il était de la tribu de
Juda, I Par. i, G. — 2' C'est encore le nom d'un lé-
vile qui dirigeait le cliant au temps de Moïse, 1 Par
VI, 18.
■j'n (liiii), mesure des liquides; équivaut à 5,2S6,
de nos litres , Nombr. xv, i. L'élymologie en est
duuleiise; viendrait-il de pn, léger, peu considérable?
^an. Voyez >3.
-irn (Anf/iar), élre dans la stupeur. Mais il est pro-
bable que le sens primitif est quelque chose comme
couper, arrêter court, donner un coup; c'est ce que
fait supposer la syllabe "p, qui, dans tous les verbes
eu elle se rencontre, implique plus ou moins cette
sign hcation. — Hiphil, frapper de stupeur, Job xix, 3.
n-DH [haccarah), At~ù2, pensée, Cogitation, Is.
m, 9.
Sn {hal), art. primitif qui se retrouve encore
dans l'arabe, et ne s'est conservé en liébreu que sous
la forme n. \oyei ce mot. C'est encore une particule
d'interrogation, d'où est résultée la forme abrégée !!■
H^n ne se rencontre en entier que dans un seul pas-
sage, Deul. xxxii , G, encore n'est-ce pas dans toutes
les éditions.
nxS.T (/in/'fl/i), là, en cet endroit. C'est proprement
un pronom p >nr TiSn, de Sn, avec b' n piragogique.
C'est ainsi qu'en latin ilie a fait \iluc , ittac , et en
français l'ariicle la désigne le lieu où une chose se
trouve, là, Gen. xii, 9. Ce mol a formé ensuite un
verbe déuoni. qui n'est usité qu'au participe niphal.
ns^Tl^n (/'((H"a/iH/(i«/i) , un lieu éloigné, cloigne-
nieni. Midi, iv, 7.
a'blSn (/ii//oM/im), «le SSn, les jours de fêtes que
l'on célébrait après la moisson, Jug. ix, 27.
diSn. Vvyei chrt.
tSn (hallaz), composé de deux mots comme on va
le voir ci-après, celui, celle, hic, liœc, Jug. vi, 20.
ntbn {liallazeh), de l'article Sn et du pronom m;
il se traduit liltéralenient par le français celui, pour
ce lui, hicce, Gen. xxiv, 65.
r.S.1 {hallezou), id. ; il ne se rencontre qu'une seule
fois, Ez. xxwi, 55.
yhrt {hulich), de "jSn, pas, démarches. Job
xxix.G.
n:'Sn {haliihah). i" Marche, pompe triomphale,
P». Lxviii,2j. — 2* Route, Hab. lit, (i. Méiaphorique-
677 ni2n
meiil, les gens qui siiivenl la même route, une cara-
vane, Job VI, 19.
"jSn et ~h\ iiller, marcher, partir, poursuivre son
cliemin, venir. En Itithpael, se jiromener. Ce veibe
s'appliiiue difléiemment : 1° par mélapliorc, il se dit
de la vie, des mœurs, des actions, Ps. i, 1 ; cxi\ , 1 . —
2" Des choses inanimées, du leu, du miel, d'un fleuve,
d'un vaisseau et des choses qui n'ont point de corps,
comme de la voix, Gen. u, U; m, 8; vu, 18. —
3° Par méialepse, des choses qui s'évanouissent, qui
péri.-sent, qui se perdent, qui meurent, Gen. xv, 2. —
i° Des choses qui croissent ou qui décrois--eiit plus
Ou moins, Prov. iv, lî<. Il est très-prohahle que le
vieux mot français laquais , qui d'ahord désigna un
coureur, lire sou origine du verbe hébreu.
-^{Iieinch), m., chemin, route, 11 Sam. mi, i; lit
d'un lleuve, 1 .Sain, xiv, 20.
-jSn (hatucli), chald., prix du voyage, rançon qu'on
exige du voyageur, Esilr. iv, 15.
Sbn (halal), être clair. Il se dit proiirciuent du
son. Allemand Italien, gullen, scliallen. Celle slj;nifi-
cation a p.<s é ensuite, 1" à l'éel.it de la Iniiiiéie,
comme en allemand on dit encore lielleFarben, une
couleur brillante. — i° A la splendeur d-j la gloire
lausbe ou ^él it.d)l«; H"n signilie dans ce sens se glo-
rilier, vouloir briller, liubter, Ps. lxxv, 5. — ô° Liilin
à la folie qui cherche à se faire valoir, à -e glorilier ;
él ici il est une remarque frappante à faire, c'est que
le i'iiême verbe qui sigiiiûe biiller, se faire du se dire
glorieux, signilie encme être insensé, manière aJioile
d'apprendre à riiomine (|ne roigueil qui lead sans
cesse à s'élever est l.i plus grande et la première de
liiutes les fulies. C'est ainsi que dans la langue sainte
il n'est pas jiisqu'.uix mots eux mêmes qui ne don-
nent un eii.->elgneinent philomphiiiue ; cette observa-
tion troine sa preuve dans bien des cas. — Piel ,
chanter des louanges, louer, célébrer. ."'"iSTn, Célé-
brez le Seigneur, P». cxvii, 1. C'est de ces deux mois
réunis que f Eglise a lait son alléluia. — Puai, rendre
l'on, convaincre de folie, Ecd. mi, 7; Jub mi, 17. —
Ûipliil, faire luire, Is. xiri, 10. — llilhpacl, se loiicr,
se glorifier, l Rois, xx 11. — Hilhpoel, se Caire passer
pour fou, I Sam. xxi, 14; Jer. xLvi, 'J.
'— Sn [Inlkl], chunUmt, louant; n. pr. (l'humme,
.liig. XII, 15.
oSn (halam), pousser, frapper, rompre, briser,
1 Sam. XIV, IG; Jug. v, 22.
□Sn {haloni) , proprement pulsation ; l'.iction de
frapiicnlu pied la terre comme priurindiiiuer l'endroit
où l'on doit venir ou s'arièlcr; d'où adverbi;ilenieiit
là, en cet endroit, /lie, Gen. xvi, 15; Exod. mi, 5.
ahr\(l'<'le>n),coup; n. pr. d'homme, 1 Par. vu, 55.
rTIoH" (lialmoulh), f., marteaii, .lug. v, 26.
en (/i ■'"'). n. pr. d'un pays inconnu, siiiié peut-
être dans celui des Ammonites, Gen. xiv, b.
a:^ {lium) ou en {hem). On ne le trouve qu'au plu-
riel avec une affixe cnan, leurs riclieasex, V?.. vu, 11.
Z37\ {licni} ou r\'2n {lieinah), pion. in. plnr. de la
troisième iiersonne, cH.r, i/s. Voyes n',t. &•
run 678
nTn(/'awa/i), racine onomatopnétiqiieî]ilirppré^eiiie
à l'oreille le grondement sourd de la menace, frémir,
bourdonner, tinter. — En alleiii. brummen, rummen,
linmmen, Hummel ; aiigl. lo lium. Ce verbe s'applnpie,
1* au murmure des instruments à cordes, comme le
mot Hummel signifie un certain inslrumenl en usage
dans l'Allemagne, Is. xvi, 11.-2° Au tumulte inté-
rieur d'un esprit inquiet , Ps. xui, 6. — 3° A mie
personne troublée qui court çà et là, eOinnIe nue
femme adultère, Prov. vu, 11.
rm (licmah). Voyez an (fteiti).
in,n {liimmo) et |T2n{/iiM!mo«), ctiald., pron. pers.
plnr., eii.T, elles, Dan. ii, 54.
]inn(/i'îmon). r Bruit d'une multitude rassemblée,
la rmiUilude elle-même, Is. xtii, i. ^-2* Abondance,
richesses, qui aliondciit comme la multitude, Ps.
xxxvii, 16. — 5" Tnmnite de l'ispiit, Is. LXiii, 1.5.
]^':^ (liimmon). Voyez ^izi {hinimo).
n;'i'^n {hamonah) , abondance ; nom prophétique
donné à la vile qui devait être témoin du sanglant
désastre de Magog, Ez. xxxix, 16.
n"::n (liamiah), le frémissement de la cithare, is.
XIV, 11.
H^rn (hamal), inusité; eh airhBe, lUéovdir sans
cesse, d'où l'iiébieu -i:2n, en changeant le lamed en
reicli.
rhi2~ et rh'Sn {hamoutah), proprement le bruit
que fait la pluie en tombant, Is. siii, i.
E^n (hamam), proprenienx mettre en iiiOiY^éiWéiVt,
d'où 1° pousser, exciter, Is. xxviii, 28. — 2" Mettre
en fuite, Ex. xiv, 24. — 3° Détruire, perdre, abolir,
Deui. Il, 13.
Tcn {haman}, comme ses homogènes nan. S'en,
"lyn, faire du bruit. Il ne se lit qu'une seUle fois,
Ez. V, 7.
T'en {li(iinan). Aman, ministre du roi Assiiérus, et
himeiiX par la vengeance qu'il voiiliil tirer du peuplejuif
et par sa mon ignoniinieiise, Esth. m, l.efc. Ce nom,
en persan, vent dire ni ipnifiqiic, illustre, glorieux.
"l'ion {(tmnicU), chald., collier. Dan. Y, 7.
COI (hamas), inusité; en arabe, rendre un son
faible ci léger; pétiller.
OûDn (liaiKOcim), m. phir., des sarments qui pé-
tillent au feu, Is. i.xiv, 1.
ncn (/i«"iar), inusité ; en arabe, couler a plein
bord, pleuvoir. La présence delà syllabe c:n indique
que cette signification est tirée du bruit qne fait la
pliiie cil tourbant. Le grec ô/iêfo;, imiter, par.iîi se
r.itiacher à ce verbe hébreu.
",- i/ie»), pron. féni. pliir. de la troisième p'Crstynne.
Voyez KM.
Tn ('ii;'i), particule qui sert à désigner les objets;
voici, voilà, d'où le grec w, livè, TJvtSi; lai. en. Ge
mot a aussi le sens inlcrrogatif, est-ce que? d'où le
lat. an ? caïuid ? pour e»i quid ?
r\3n{heimali), pron. féin. plur. de la troisième per-
sonne. Voyez N'n. — C'est encore un adveibc de lieu,
(■oiiiposé de p et du lié local, là, en cet endroit,
Gen. XI V. 8.
C79 DICTIONNAIRE DE
r]2:] (hinneh), comme Tp, voici, voilà, Gen. xix, 2.
nn:n (hanalihah), de niJ, repos, Eslh. ii, 18.
y;n {hena), ii. pr. d'une ville de Mésopolamie, II
Rois XVIII, 34.
ncn (liasah), iiiusiié au kal, se laire, faire silence,
d'où le grec aiyao), ffiÇoj. — L'impératif piet en pré-
senle une expression onomalopoéiiqiie pour imposer
silence, c/iwt.' silence! Hab. ii, 20. — Hipliil, faire
laire, calmer, suspendre, Nombr. xiii, 50.
rVVSn (kuphougah), f., remission, cessaiion, repos,
Lamenl. m, 49. La racine est aiS.
■jan (apliach ), tourner, renverser, pervertir, con-
vertir, clianger la substance, transformer, II Sam.
X, 3; ICliron. six, 12.
nîn (hephech), inverse, contraire, Ez. xvi, .54.
n;Sn ('iop/icc/ia/ij, f., subversion, ruine, Gen. xix,
29.
"ISjBH (haphachpach), courbe, contourné, qui ne
suit point la ligne droite, qui se détourne en son
chemin, Prov. xxi, 8,
n'jïn {haisisiUali), de SïJ, délivrance, salut, Estli.
IV, 14.
Tïn (liaUan), inusité; en arabe être solide, forti-
fié, d'où un dérivé qui signifie en celte langue forti-
'jcaiion, et l'éihiopienlisn, fer, à cause de sa solidité.
îïn (liotsen), armes, Ez. xxiii, 24.
nn(/iar), montagne, Gen. xii, 8. A cette racine
appartiennent, grec ûpo;; slave gora; golh. bairgs
avec aspiration; ane. norv. biarg; aiiglo-sax. beorh;
anc. suéd., anc. haut alleni., suisse, dan., nouv.
haut allem. Berg; anc. fr. berch , lirg. Par synec-
doche, "in signifie encore un cliàleau situé sur une
montagne, une ville fortifiée, I Rois xvi. A ce sens
se rattachent peut-être jilus logiquement les mots
lndo-germani(iucs que nous avons placés à l'article
nin, citadelle, chàicau. Voyez ces mots. Ce mot dé-
signe enfin par métaphore les choses et les personnes
que leurs qualités éièvenl au-dessus des autres; les
cieux, l's. xviii, 8 ; les rois, les grands, les royau-
mes, Micii. VI. — in se prend enfin quelquefois pour
la terre de Canaan, qui est jileine de montagnes,
comme Ex. xvi, 17; Ps. Lxxviii, '61.
mmn (hur litières), mont du Soleil; ville sama-
ritaine, Jug. I, 55.
C3i-)nr-in. Voy. -iv.
N-in (Aflra), nioniagneux; n. pr. d'un pays situé
dans le royaume d'Assyrie, I Par. v, 26
! '-3N~'in (liarel), iiioniagiic de Dieu; nom de l'autel
des holocaustes. Voy. Sn'IN-
ann {harag), tuer, mettre à mort ; il se dit aussi
par métaphore des choses inanimées ci qui n'ont
qu'une vie végétative, Ps. i.xxviii. C'est ainsi que Vir-
gile a dit aussi dans ses Géorgiques :
l'cr stab jlis inimiciim i};npm, alquc inlerfice inesscni ;
cl Cicéron : Neijue herbas aicscerc et inlerfici.
:in {hercg), occision, meurtre, Is. \xvii, 7.
li-r\(lmegah), f., id., ïach, xi, 4.
LA LANGUE SAINTE. 680
Trn {harah), concevoir, être grosse, en parlant
de la femme, Gen. iv, i, 17. Au figuré ce verbe s'en-
tend des conceptions de l'esprit, du fruit de la médita-
lion, Ps. VII, lo. Quelques auteurs ont pensé que mn
signifiait aussi enfanter; mais cette opinion est tout
à fait sans fondement.
rnri ( hareU), enceinte, grosse, Gen. xvi, 11.
nmn [harhur), chald., pensée, réflexion, Dan. iv, 3.
La racine est -imn , qui se rattache au verbe -i-^n.
rin {héron ), conception, Gen. m, 16.
1-in (l'art), comme mn, enceinte, Os. xiv, 1.
p>"in {heraion), concepiion, Ruth. iv, 15.
riD'in {hnrisali), de mn, ce qui est renversé, dé-
truit; une maison renversée, des ruines, Amos, ix ,
11.
mD'in {harisoutli), destruction, Is. xlix,19.
^-^r\ (haram), inusité, comme CJnN, CSD, être
élevé; en arabe magnifier, élever.
C2^n (/loiom), élévation; n. pr. d'un roi delà
Caiianée, Jos. x,55.
mn (/mriim), élevé; n. pr. m. I Par. iv, 8.
rann (liannon), comme ]imH, citadelle, palais,
château fort, Am. xli, 5.
•-Tl ( /laran ) , montagnard; n. pr. du frère d'A-
braham, Gen. XI, 2G, et de plusieurs autres per-
sonnages, l Par. xxui, t), etc.
D^^n ( haras), renverser, détruire, rompre, fouler,
briser, Ex. six, 21. De ce verbe vient le grec p'iiï-
o-M piiTTw; l'allem. reisscn; le franc, /mrasser ; angl.
ta liarass, et peut-être le verbe rosser, à moins qu'on
le lire de l'allemand Ross, cheval, c'esl-à-dire, traiter
en bête de somme, etc.
D-:n (hères). Ce mot ne se trouve employé qu'une
seule fois dans Is. xix, 18. Il signifie desiruciion :
h plupart des savants veulent qu'au lieu de Din on
liseD^n- Voy. ce mot.
T?n (liarar), comme nn, montagne, Ps. xxx, 8.
"l-n (harar), chald.; inusité au kal, concevoir,
penser.
»n^n (harari), n. pr. d'un pays montagneux,
situé dans la tribu d'Ephraim et de Jiida , II Sam.
xxiii, 53.
Qvn (Itaachem), n. pr. m., I Par. xi, 34. Dans
le passage parallèle on lit ]U?', II Sam. xxiii , 32.
niycCM (Itasclimaotiih), de ynUT entendre, tô
«KoÙEiv, Kl. XXIV, 20.
~nn (hitlouch), de "jn:, fusion, Ez. XXII, 22.
nnn (hathach), n. pr. m., Esth. iv, 5. En persan ce
mot signifie vérité.
Hnn (halhal), racine formée de Vltiphil ilii'~-nr\,
tromper, f.iire illusion, Gen. xxxi, 7; I Rois xviii,
27.
0''7nn('i«'/i"'/'m),in. plur., des illusions, de vains
fantômes; par nuilonvmic ceux qui ironipcnt, Job
XVII, 2.
nnn (halhath), inusité au kal, bri.ser, se précipi-
ter sur, faire irruption : on ne le rencontre qu'eu ce
seul endroit, Ps. i.\ii, 4.
esi
asT
\ùiy\
osa
1 VAV.
1 (t'flii), sixième letire de l'alphabet, iniiiiiuele nom-
bre siï dans l'onlre niiméral'. Son nom rcprésenle un
clon ou un crocliel aussi bien que sa forme. — C'est
à la grammaire à donner ni délail les différentes pro-
priétés de celte lettre : nous donnerons seidemenl ici
les principales. Le vuv peut être considéré sous un
double rapport : comme consonne et comme voyelle
ou lettre voyelle. Dans le premier cas, il se permute
facilement avec les consonnes dn même organe, sa-
voir les labiales 3 et a. Dans le second, il prend
souvent la place des antres lettres voyelles n et i.
C'est cette aptitude it se transformer en d'autres let-
tres qui fait que, dans la langue sainte, il n'est pres-
que pas de mots (jui commencent par cet élément.
1 (!''). C'est 1.1 conjonelion à peu pi es unique de
la langue; aussi désigne-t-elle presque tous les dif-
férents r.npporls que peuvent avoir entre eux les
mots et le» pllra^cs. Il se ponctue suiv.mt l'occa-
sion d', lia, ou (Voy. gramm., § 102, 142).
T(i)"),l(r(i), devant un verbe avec rfngcsc/i suivant on
implicite a la singulière pio|irié é de transformtr le
futur en prétérit el vice versa. Ainsi : C^nS.'^ ""GK'I
et Dinu d'il; proprement cl Dieu dnu, Gen. i, 2. "'."1
CiU, cl il y aura dans ce jour, U. vu, 18. {Voy. la
grammaire, 5 48lj.)
ni (l'rfrtii), n. pr. d'un lieu d'Arabie, Ex,
xxvii, 19.
sn-i ( nalteh), mot obscur que quelques-uns pensent
èlr>' un nom propre de lieu, Nojiib. x\i, 14.
T; (d«i'), clou, croebei, Ex. x\i, 27. C'est celle
lettre qui, transportée dans la Grèce, a produit le
dlgainma éidiqiie.
Ttl (D.iini-), en arabe porier, d'où vieillie mot
viii)-, q' i signifie proprement un chargé d'afl'a'res
Le franc lis bwlli, l'italien fcni/o, paraissenl n'avoir
pas d'antre origine.
Tîl (rn;nr), chargé de crimes, Prnv. xxi, 8.
Nnt'l (vaïz'itha), en persan pur, blanc; n. pr,
du plus jeune des deux fils d'Am.in, Eslb. ix, 9.
iS' ( valad). Yoy. "iSi
^h^{valad), race, lignée, Gen. xi, 30.
~Sl ( icled ) , îrf., 11 Sam. vi, Î23.
n:l (ranak), inusité; en arabe être dans la tor-
peur, être faible, débile, doux. De cette racine vient
le mot ni")', «lie colombe. Le latin veiiia en vient aussi.
rfai {veniali), n. pr. d'Iiomme, Esd. x, 3'i.
'D£1 (voplisi), u. pr. m., Nomb. xiii, 14.
';".1'1 (rasc/iHi), n. pr. m., I Par. vi, 15.
'n'wl ( fasc/i//ii), persan belle femme; Vaschli ,
éoouse de Xcrxès, Esth. i,9.
' ZAIN.
t {îfiïii), septième lettre de l'alphabet, marquant
sept dans l'ordre numérique. Son nom en syriaque
signifie un trait, un javelot, el sa figure en repré-
sente les éléments grossiers. Le zdin, dont la pro-
nonciation est plus forte que celle de notre t, se
change facilomenl, 1° en Uadé, p:,"T el pyï, crier;
Tiy el ySy, tressaillir d'allétjresse; int, or jaune, et
anï, jaune, fauve, etc. — 2* En .sranif/i et en sfi'ii,
comme : ni; et 710, se retirer ; '^y et dS', se ré-
jouir , etc. — 3° En daleih : l"Jt et "pi, éteindre ; yt;
cl yij, tomber, etc. — 4" Enfin en rescti, dont le
signe en arabe est le même que celui du mïn, sauf
un point; p-3 et pt2, répandre ses rayons, etc. Du
reste tontes ces permutations .s'expliipient : le Min
équivaut à ds; or taniôt on lejette la première,
tautél la seconde.
La mèiiie chose arrive en grec. On tait qu'une
fou'e de verbes en Çw font le futur en o-w ; O.lnmt^'.),
fut. iXXriMttTw , £VT£fiÇ« , iiiTifiiau, cic. ; que les ver-
f/cs en 5'o le font au^si en o-w, comme «ùw, fut.
(JffM, «TMi/.ai, etc.
::nt {zaab), inusité; en arabe, épouvanter.
SKT (l'ffc), ni. 1° Un loup, à cause de l'épou-
vante i|u'il jette dans les troupeaux, (ien. xlii, 27.
— îi" n. pr. d'un lu-ince niadlaiiile, Jug. vu, Vo.
ast (lo///). Voy. nt (zeli).
iat [z'ibnb], inusité; en arabe, floller, osciller, se
Lalamer dans les airs, coiiime 22T exprime le balan-
çenicnt sur terre.
DlCT10N>(>lKE I)lî t'UIL, SACnÉlS, IV.
13,"i {z:ibad), donner. Ce verbe ne se rencontre que
Gen. XXX, 20. Les Septante l'ont traduit paro-Sw-
pitTct, et la Vulgate par dotavil.
Tlt {zebed), un don. Ibid.
"Ct {znbad), n. pr. m., I Par n, 36; vu, 21, etc.
ifi' (zibdi), don de Dieu; u. pr. m., Jos. vu,
1, etc.
'"ÎN^'n'î (zabdicl), id.; n. pr. m., Neli. xi, 11.
ma" (z'badiah), id., Zé'cdéj; n. pr. ni., 1 Par.
viii, 15.
X^''^yZ^ (z'bndiahou),id. ; n. pr. m., I Par. xxvi,
2, etc.
TÛT [zboub), une miiuche , Is. vu, 18; d'où
'y\Vt~TJ'2,(bnal-zboub).On ap|iel,iil ainsi l'idole des
Ekinnilcs, soil à cau^e de l'.ibondance des mouches
dont son temple é ait rempli, soit |iarce que ces ido-
lâtres demandaient à leur dieu du secours et du re-
mède contre les mouches, qui les incommodaient ;
soil enfin parce que la statue de ce dieu avait la tète
d'une inoucbe, comme rassurent quel(|ues auteurs.
Quoi qu'il en soit, les Juifs donnèreiit plus lard par
mépris ce nom au prince des ténèbres, et c'est eu ce
sens qu'il faut l'enlendri! dans le Nouveau Tesiameiil.
1131 {z'boiid), donné ; n. pr. m., I Uois iv, 5.
7131 (ithboud). id ; Esdr. vni, 14.
rni;i (z'bouddiih), dotée ; n. pr., Il Rois xiiii, 3C.
S'Ilt (zeboul), 1° habitation, dumicilc, 1 Kois
vin, 13. — 2" n. pr. m., Jng. ix, 28.
rh:.1 [x'boulvun), Inbitatioii ; n. pr. d'un des (il|
6S3
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE,
CS-1
(le Jacob, Zabnlon, el de la Iribu dont il esi le père,
GcMi. xxt, 20; Jos. XII, 10.
niT (iafjft/i/i). vuer, égorger, immoler, soil pour
l'usage commun, soit pnur le sacrilice, Gcii. !cxxi,o4;
I Sam.xxviii, 21. Celle racine semble avoir produit
ra-û ; syr. ni~. sab. nn et nai, étli. nn, et le grec
ayàa<7M, o-yàïu, fol. Cfa^u pour o-'^àyaw, OÙ l'on
retrouve tous les éléinenis du i adiial hébreu, G'fy.
nat (zibalih), propreuieut l'aciion de luer.d'égor
ger; par métonymie, sacrifice, viciime, festin où l'on
luangeaii les animaux iinmolés, I Sam. xvi, 5; Ps.
Lx, 7, etc. — (Vesi aussi le nom d'un roi madiaiiitc,
Jug. viii, 5.
'2t (iabai), n. pr. m., Esdr. x, 28.
mut {!.'bulaU). Voy. min [i-boudah).
urst (î'tiiîn), uclieté; n. pr. m., Esdr. x, 43.
Ssi (ial'iil). V Selon Gesenius, ce verbe est
synonyme de Sn. el signifie proprement êlre rond,
former le rond; d'où H:t, de la fiente de chèvre,
de chameau, ainsi nommée à cause de sa forme
spliénipie. —'2° Habiter, sans douie parce que pri-
mitivement le^ habitations avaient la forme circu-
laire, Geii. XXX, 20.
h^2' {ibid). Voy. hiat (i'boul).
pSn {zbuloiut). Voy. yirs.^ (zbouloun).
p'ç (î(il)aii),chald., acheter, faire emplette, Dan.
11,8.
JT (zacj), la pellicule qui recouvre les grains de
raisin; ainsi inmiiiiée à cause de sa transparence. La
racine suit immédialement.
:a'î (iiMig), êire clair, transparent.
Tt (zed), proprement enflé; par métaphore, or-
gueilleux, Is. xiii, \ t ; Jer. xuii, 2 ; Ps. xix, U, etc.
rit (j(i 'oti), Inmieur, orgueil, arrogance, fiené,
Prov. XI, 2; xiii, 10.
,Tt (zeli), f. rst {zoili), pronom démons;ralif, ce-
lui-ci, celui-là, CL'ci, celi, Gen. v, 29. Voyez ce que
nous avons remarqué sur le pronom "iCx.
ant (zjliab), inusité; sans ddute comme inï, l"il-
1er comme l'or, ou cire jaune.
:irn, de l'or; ainsi nommé à cause de sa ronlcur,
Gen. 11, 12. Par métaphore, ou appelle or lonti's les
choses pures et nelies, ou qui resscmbleni à l'or jar
leur couleur, comme le vin, f huile, un airfiut se-
rein, Jer. Li, 7; Lcv. XXIV, 2; Job xxxmi, 22. Var-
ron a dit de même anusch aer, l'air se dore.
r\r\-i(zaliah), inusité ; en arabe, briller, se faire beuu.
ont (ziiham), inusité au kal ; en arabe, se cor-
rompre, se rancir, fermenter. — Au piel, avoir en
horreur, Job ixxiii, 20.
tam {zaliiim), déyoùt; n. pr. m., II Par. xi, 19.
•^nt {zahar), inusité au kal; syr., res; lendir, biil-
1er : remarquons dans cette racine la présence de la
syllabe nn = -|N = mu, lumière. — En hiphil,
illustrer, éelaircir, enseigner, etc., Ex. xviii, 20;
11 Par. XII, 10.
-ini chald., id., Esdr. iv, 22.
TTll (lo/iar), splendeur, Ez. vui, 2.
n (ïi) ei in (»i»), l'éclat des neurs; Jcn .1, briller.
Los !^éhreu\dé^ignen^ encore sous ceiiom le second de
leurs mois qui commence à la nouvelle lune d'avn!
jusqu'à celle de mai; la raison en esi évidente.
y,{zv). Voy. ,Ti (zeh).
V(zou), pronom démonstralif, qui s'emploie ans>i
comme reliiil, Ex. xv, 15:nSNaTt CV, ie peuple
que lu ns délivré.
Mt {zjub}, couler, s'écouler, fondre, Jer. xlix,
4; Lev. xv, 2. Muis, parce que ce qui s'écoule finit
par se tarir, se dessécher, le même verbe signilic
encore mourir, s'évanouir, Ljmeiil. iv, 9.
ait (îot), (lux, écoulement, Lev. xv, 1, 16.
lit (zoud) ou "n (zid), bouillir, se gontler, comme
l'eau qui brun, Gen. xxv, 23. Par métaphore, s'en-
fler, s'enorgueillir, devenir superbe, Ps. cixiv, 5;
Jer. xLix, IC. Celte racine reparaît dans le grecÇéw,
Çùâo?, o-(?w; allem. sieden, angl. to seetli,elc.
,Tt (zavuli), inusité; en arabe, celer, cacher.
■n" (îoia), inusiié ; en cbaldéen, vibrer rppidemenl ,
se mouvoir. De celte idée on est passé à celle de
rayonner, parce que ce phénomène ne s'opère point
sans mouvement.
a^iTt (zouzim), n. pr. d'un peuple babilani les li-
mites de la Palestine, Gen. xiv, 5.
,TTi (zmiinli) nu IT'I'î (zcnilli) , l'ungle d'un édifice,
1.1 col'Uine d'un temple; i rii|premcni la partie cachée,
niysléiieuse d'une chose. C'est en ce sens que Jésus-
Christ est appelé la pierre angulaire de l'édiûce de
l'Eglise, c'est-à-dire celui dont l'inlltience touie-
puissanie, nuiis secrète, anime el souiient tout.
nniT (zohiieili), n. pr. m., I Par. iv, 20. On n'en
trouve nulle part la racine.
Slî (zoul) , vilipender, ménriser , rejeter , Is.
XLVI, G.
iSlt {zovtad), éloignemenl, retraite, II Rois
XXIV, 14.
vt (zouii); en clialdéen , nourrir, faire paître,
donner à manger, Jer. v, 8.
n;',f (lOKd/i), une courtisane, une fooiaie déiiau-
cliée, Gen. xxxviii, 13.
Vt (zoua), remuer, ébranler, agiter, être ému,
Iremlder, craindre, appréhender, Esib. v, 9. De celte
racine viennent sans doute les verb;;s grecs «iw,
(7IÙU.
"VTt (-'l'iin/i), agitation, commoiion, appréhension,
Is. xxviii, 19.
ti't {zouph). inusité; probablement comme 2TT, son
Iiomogène, couler, se liquclier.
Tl (iour), com|irimer, exprimer e:i pressant. Job
XXX, 8; Is. 1, G : ces plaies n'ont point é:é ITi expri-
mi'i's; elles n'ont point été bandées; on n'y a point mis
d'ajipariil, elles ne sont point guéries, caries chi-
rurgiens ont couliime de (imprimer les plaies , d'en
exprimer la matière el le pus , sai:s quoi elles ne
guérissent pas.
-lit est aussi le synonyme de IID, 'nia, se détourner,
s'éloigner de la roule pour entrer dans une liôiellerie,
Job XIX, 13; Ps. i.xxviu, 30.
-i'5(i«r)en est le paiiicipe cl sianiûe élranger.cclui «jui
C85 »3t
est d'un antre peuple, d"uiieaulre Iribu, d'une autre
famille, d'un auirc lli, ExoJ. xxx, 55; Piov. \i, 29.
mi"î (ioureli). Ce mol ne se trouve que dans le seul
passage d'Isaïe, Lix, 5; il sedit d'un œuf qui, étant fciisi;,
comprimé , laisse échapper la vipère qu'il coi. tenait.
rr\^ {itthliahli) , inusité au kul; en arabe, éloigner,
Irausporicr d'un lieu dans un autre , séparer, Ex.
Xxviii, 28.
Sri" (zahlial), ramper, se traîner conmie fait un
ver ou un serpent. Par niélapliure , couler coninic
l'eau, craindre, appréiiender, parce que ceux qui sont
saisis de frayeur glissent et ranipeni,pour ainsi par-
ler, afin d'éviter le péril qui les n;eiiace, Job xxxii, G.
nbiTt {iohhelclh) , serpent; n. pr. d'un rocher pi es
de Jéru-aleui, 1 Ilois i, 9.
ini7 {iedo}l),lie'^^^ , superbe, ensuite gonflé, écu-
mani , en parlant des eaux qui se débordent, Ps.
cxxiv, 5.
Tt (i/d), clialdéen, de nn"i, splendeur, en parlant
d'un visage plein et réjoui, Dan. v, G.
tn (ziz), proprement ce qui a le mouvement et la
vie; bête sauvage, Ps. l, 11.
NtiT {ziiti),(ertHtté; n. pr. de plusieurs personnes,
I Par, IV, 57.
.T'T (zliuli), id.; n. pr. m., 1 Par. xxui, 11.
yn [zia), mouvement; n. pr. m., 1 Par. v, 13.
ti^T (îip/i) , (lux; n. pr. , 1° d'une ville située
dans la tribu de Juda,Jos. xv, 53. — 2" D'un homme
cilél Par. iv, 16.
mp't (tikotli), plur. f. pour mzif de p;t; des traits
rapides, des javelots, Is. l, 1 1.
n't (2aiJ/(), olivier, olive; l'arbre et le fruit, Gen.
vm, 11; E\. xwii, 20. Par méionyniie, une branche
d'olivier, Zacli. iv, 11. La racine de ce mot se trouve,
selon le savant M. Drach, dans le verbe nrTi, briller,
resplendir, cl l'olivier cit ainsi appelé sans doute à
cause de l'Iiuile que l'on en lire et dont la couleur
cclalanle était célèbre dans l'anliqnilé.
]~'>'{zelliau), olivier; n. pr. ni., 1 Par. vu, 10.
"^T (zncli), de "jZtipur, limpide, inlègrc, Ex.xxvii,
iO; Prov. xvi, '>.
n;t {zaJiali), èlre pur, intact, sans souillure, Job
XV, li. A cette racine appartiennent les mots sui-
vants : grec, âytoj, kjvoç, Çazofos-, un prêtre chargé
d'entretenir la pureté du lemple ; latin, saccr, sn»-
cio, sanctus, cactus ; d pentèliele français wgcsse
n'a-l-il pas d'aulre origine.
l;t (zuclwu), clialdéen, pureté, innocence de
inuRurs, justice. Dan. vi, 23.
n';13t (z'clwuchilli), verre, cn^lal, ainsi nommé à
cause de sa pureié, de -p\. Ce mot ne se renconire
que dans Job xxviii, 17.
ni;t(î(ic/ioi(r),le mâle, par rap|iort à la femelle,
E.\. xxNi. 17. Nous verrons dans un instanl la raison
de celle dénominaiioii. Voij. -^jf.
m:t {zareonr) , ijui si souvkut;u. pr. île plu-
sieurs personnages , Koinbr. xiii, i;l Par. iv ,
2G, etc.
';t i^zaccaï), pur, innocent; n. pr. m. Voy. n:T.
■^3"? (zaclwcli), comme ns'îdonl il a les deux lettres
principales, èlre pur, sans smiillure. Ce verbe se
distingue de nJT, en ce que celui-ci ne s'applique
qu'aux choses morales, celui-là au contraire s'eniend
des clntsi^s physiques, Job xv, 1o-
nn (zachar), se snnvenir, avoir souvenance, faire
meniion, cunservcr la mémoire, Ps i\, 15; Jer. xi ,
lo. De là tous les sens qui en dérivent, comme cé-
lébrer, penser, léflécliir, ruminer, etc. De ce verbe
viennent les mots Td;, -i^t, un niàlc, ainsi nommé,
soîtàcanse de sa mémoire, qui est meilleure généra-
lement que celle de la l'ejnme.soil plu;ôt parce qu'il
conserve et per|!élue la mémoire cl le nom de la fa-
niilie. Les femmes au comraire, dil un auteur grave,
sont appelées Z^^C'i de "C3, il « oublié, parce que le
liiim de la famille s'é eint en elles et avec elles ; ou
encore parce que dans les généalogies et dans les
dénombromenls il n'en es! pas fait meniion. De là
vient (pic chez les Grecs on nommait oubli ceu.v qui
n'avaient poinl d'enfants. Merccr. Drixian.
-m (zachar), le mâle. Voy. ci-dessus, Il Sam.xviii,
18. Ce mot s'applique indisiinctenient aux hommes
et aux animaux, Gen. vu, ô.
-3T [zecher) , mémoire , sonvenir , Ex. xvii, 14.
Par métonymie , l'objet dont on se souvient , les
louanges que l'on donne à la mémoire de quelqu'un,
Ps, VI, 6. Dans tous ces cas, l'arabe est parfaiiement
d'accord avec l'hébreu.
ÏTlST (ziccaron), mémoire, Jos. iv , 7. Par méto-
nymie, objet qui rappelle et conserve la mémoire,
monument élevé pour rappeler un événement mé-
morable ; le mémorial : c'éiait deux pierres précieuses
enchâsées dans le pecloral et sur lesquelles étaient
gravés les noms des douze tribus d'Israël, Ex.
xxviii , 12.
i-iît (zacliri), fameux, célèbre , digne de mémoire;
n. pr. m., Ex. vi, 21,
n'n^'t {z'chariali) , dont Dieu se souvient ; Zacha-
rie, 1" Itoi d'Israël, bis de Jéroboam, Il Rois xv, 8.
— 2" Prophèie qui flnrissait après le temps de la
captivité, Zacli. i, 1. — 5" Un autre prophète du
temps de Joas, el qui fut lue entre le temple et l'au-
tel, Il Par. xxn, 20. — i° Enlin un troisième pro-
phète du temps du roi Ozias, Il Par. xxvi, 5,
aSt (în/«3), inusité; en arabe, puiser.
mSt {zullouih). Les ailleurs sont parlagés sur l'in-
icrpiétaliou de ce mol : les uns traduisent bassesse,
ignominie; les autres, peur, crainte, effroi : ces deux
sens peuvent s'appliquer au seul passage où ce mot
se irouve, Ps. xii, 9.
StSt (in/irt/),des rameaux flexibles el tremblants,
un foiiel, des verge?, Is. xviii, 5.
HSt {zalal), proprcnicnl secouer; allcm. sdiidlern.
De celle signihcalion en découlent plusieurs autres
qui la supposent: 1" répandre, laisser tomber, videi
en secouant. — 2" Elre inicnipér.int, ivrogne; pro-
prement se prodiguer, se dissiper par une consoni-
maiion désordonnée de boisson el de nourriture ,
l'iuv. xxiii, 21; xxviii, 7. — 5" tudii clic vil cl ab-
687
ject; parce que l'ivrogiieria cl la gourmandise abais-
ïeni l'iioimiie au niveau de la bnile, Jer. xv, 19.
vK^-f (zilapli), inusilé; comme ï]-J'V, bouillir, êire
en effervescence.
nSïSt [zalaphah). Ce mot signifie en goi;éral ,
d'après sa racine, b juilbinni'uicni , ferveur exiraor-
diuaire; et puis, par niélonymie, loul ce iiui fait bouil-
lir, toui ce (jui écliauffe, couiiiie le veni sec du désevi,
Ps. XI, G; la faim ei le désir de la satisfaire, Lani.
V, 10. llésiodra dit de niéinc ).t,aof uÏÏh^, el Ovide,
(uritardor cdeudi, Méiauicirpli., vni, 828.
nSt (zalupli), illu^ilé; chalJéen, disiiller.
naS'i {zitpnh}, cioiutc; i\. pr. de la servante de Lia,
Gen. XXIX, li.
nm (îimi)ia/i),deaat; pensée, conseil. Ce moïse
prend toujours en mauvaise part : une pensée ma-
ligne, un mauvais Cduscil , une malice, un crime,
Prov. XII, 1; XIV, 17; par excellence, fornicaiion,
Lev. XIX, 29.
nat {zammali), iil-, Ps. xvii, 3.
miCt {i'mortili), branche flexible, sarment que
l'on coupe, fouet, par méiapliore, Ez. xiii, 2; Is.
XVII, 10.
Df^t (îiiHium), inusilé , racine ouomalnpoélique
qui signifie : parler entre ses dents, murmurer, fré-
mir ; allem. summen.
□'ntat {zamzummim), peuples murmuraleurs , in-
dociles; n. pr. d'un peuple de géanls qui liabi-
taienl anciennement aux fionlières des Ammonites,
Deut. Il , 20.
TOf [zamir), de nD'î, couper; le lemps où l'on
coupe la vigne, Caut. ii, 12; l'époque de la taille.
"TO"i (î'i'iîi), cbaiii, liynine religieuse, ainsi appelé
parce que le chant se compose d'une suite de sous
entrecoupes, Ps. cxix, 54; Is. xxiv, 10.
nTOt {«'mira/i), cliani;\\. pr. m., 1 Par. vu, 8.
a^T (zamam), proprement, ourdir, tresser, lier;
d'où, au figuré, i° dresser des embûches, ourdir
des ruses, Ps. xxxvii , 12; l'rov. xxx , .'2. — i.' Mé-
diter quelque chose en soi-même, lier vlusieurs idées
mire elles, Gcn. xi, G.
C^t (î"'"(im), conseil, résolution, intention ((/c
leinlere), eu mauvaise pari, l's. CXL, 9.
TOT {zaman). Ce verbe ne se rencontre qu'une seule
fois, Gen. xi, 6. 11 signifie comme rD)2], inédiicr, ré-
soudre, déterminer.
Tn(i'm(i»), un temps déterminé, z«ifo;, E..'cl.
m, 1.
Vat (î'mnH),chald., en hitlipael, convenir entre soi
du liou et du temps. Dan. ii, 9.
\>2t (t'mnn), cliabl. comme l'hébreu, D.in. ii,lG; il
»c prend de plus pour désigner coiitbien de [ois une
chose a été f.iile, comme, Dan. vi. 11, nnSn ] ^îZT,
trois fois, tribus vicibus : en anglais ou diiait, tiirec
tintes; franc, tu trois iciiips.
-IDT {znmin), l" couper, inciser, Iraiirher, tail-
ler ce (|n'il y a d.: sup rllu et qui ne porte point de
fruit dans un arbre, aux vignes, de, Lev. xxv, 3, 4.
ElGTlONNAlHIi DE L.\ LANGIE SAINTE. CèH
se confondait souvent avec la poésie, chanter c'é ait
couper le discours à des intervalles réi^Ié-» pai l'o-
reille et le goût : nous disoi s encore (liez nous, ce
chant est bien coupé, Jug. v, 3; Ps. ix, 12. — 5' T<ui-
chcr un inslrnnieut à cordes, leur faire rendre des
S0n^ contis el dislincts, Ps. xxMil, 2; LXXi, S2.
~at{î'ma)),thald., le son d'un insirumeni à cordes,
Dan. V, 5.
1DT (zammur), chald., chanleiir, Esdr. vu, Si.
"CT (îenier). Ce mot qui ne se lit que Dent, xiv,
5, paraii désigner une espèce de ci'rf on de diini. Ce
nom lui vient sans doute de la forme i)articulière de
son bois, qui ressemble à un instrument à cordes.
■TlDt (ziiaraln, le sens ordinaire est chant, Ps.
Lxx\i,3,etc. ; mais dans le passage suivant d'Amos,
v, 25 : Y"tNn rnat, il parait plus naturel de traduire :
les produits de ta terre , c'esl-à-dire les vendanges ,
les moissons que l'on récolte, que l'on coupe. Ce-
pendant j'avoue qu'en conservant à n^Ct sa signifi-
cation ordiiiaiie, l'expression du prcqilièie devient
excessivement iioélique. Les chants de la icrre seront
les produclinns de tous genres, qui sont comme uiie
hymne de louanges que la terre semble chanter à
celui dont la main providentiflle les fait croître el
mûrii-.
'nar (zimri), célèbre, digne d'é'.re chanté; n. ])T.,
i° d'un roi d'Israël (930), I Bois xvi, 9. —
2° De plusieurs autres personnages, Noinb. xxv. M;
I Par. II, G, eic.
p;2~ {zimraii), id. ; n. pr. d'un des fils d'Ahraliani,
et nom patronymique des peuples arabes doiil il a
été le père, Gen. xxv, 2; 1 P.ir. i, 32.
rn2T (zimraih), chant; par méionymie, l'objet du
chanî, d'un caniiiiue de limandes, Ex. xv, 2.
n (zan), espèce, genre, Ps. cxliv, 13.
a:T (zanab), inusité; 611 arabe, êiregras
3^', Il queue des animaux, ainsi appelée à causo
de la graisse qui la recouvre. La queue de certains
animaux est en efl'el icllemcnt grasse en Palesiine
et dans quelques pays d'Orient, qu'ils ont peine à la
su|)porli'r, Ex. iv, i\ Jug. xv, i. Par métaphore,
l'exliéoii é d'une chose, ce qui la termine, Is. vu, 4.
Ensuite, parce ipie la queue est ce qu'il y a de plus
vil daijs l'animal , ce même mol signifie (iiieb|ue chose
de méprisable, de vil , digiiominieux. Ainsi Moïse (lit
à son peuple, Deut. 28, 13 : Jéliova te fera la télé el
non lu (jneue des nations; piiir dire qu'il ne scrail
pas un (djjcl de mépris aux nations étrangères. —
Ce mol , il son tour, a donné naissance à un verbe
dénoniiiialif qui n'est usité qu'an piel.
:;•? (zinneb), pro|)remenl, blesser la queue, la cou-
per; par métaphore, inquiéter les derrières de l'ar-
mée; prendre ren}inni en queue, Deut. xxv, 18; Jos.
X, 19. Il esl à remarquer qu'en général un verbe tiré
d'en nom (pii désigne quelque partie de l'animal ex-
prime le relranclienicul de celle partie : celle remar-
que, iiiconlesiahlc pour les langues sémiiiques, se
trouve encore confirmée par des exemples liiés do
— 2* Chanter; parce que chez les anciens, où le client . nos langues imlo-germaiiiiiues; pr, jpà/^riyoç, leC0U|
Tpa.yj)di,'A, couper le cou, décapiter; lai., ro/Ziim, de-
coltare; piliis , dcpilare, eic. ; ail. Kopf, têle, kœp-
fen, foirper la tête; franc., dent, édenler , caput ,
téie, décapiter, élêter, etc.
n;7 {zanali), être iiiipuiiiquc, mener une mauvaise
vie; ï.ouveiit en parlant d'une femme, commettre l'a-
duicre, Gen. xxxviii,2V. Il se dit en général de
tous ceux qui sont lascifs de corps ou d'esprit, ou qui,
délaissant leu'S épo"Ses lé.^times et le culîe du vrai
Dieu, s'altaclient aux femmes étrangères et au culte
des idoles, Jer. m, 1; Nomb. x\v, 1; Os. ix, 1.
n"JÎ (i'noaltk), marais, eau stagnante et fétide; n.
pr.de deux villes situées dans la tribu de Juda,
Jos. XV, 3i, 56; Neli. m, i3.
C;"T {i'nûunim), de nz', fornications, adultères,
Gen. xxxviii, 21. Il s'applique, par métaphore, à
l'idolâtrie. Il Rois ix, 22, et aux liaisons défendues
du peuple juif avec les naiiims étrangères, Nali. m, i.
n'Z' (z'noutli). Ce mot a la même signKicaiion que
le précédent ; mais il se dit seulement de l'idolâtrie,
et généralement de toute espèce d'infidélité envers
Dieu, Nomb. XIV, 33.
n:"i (zanalih), proprement, être rance, sentir mau-
vais, d'cù le grec zxy/o;, ruy^n, rance. Par métony-
mie, avoir en abomination : c'est le nom de la cause
appli<|ué à l'effet, Os. viii, 5. — En hiphil, sentir
mauvais et rejeter, Is. xix, 6; I Chr. xxviii , 9.
7;t (zanan), inusilé; en arabe, former, f.tçnniier,
donner l'.ipparence à une chose, et tout ce qui peut
la distinguer d'une autre : c'est ce qu'on appelle ,
dans l'école, indiquer l'espèce, d'où n, espèce.
'p2' (zannk), inusité au kal ; en syria(|ue, lancer
des flèches, lancer au loin; dans le Talmud, sauter,
s'élancer; mais le sens primitif de ce veibe parait
êire, se rétrécir, se peloter, pour ain.-i dire, prcmlie
son élan pour sauter.
nVT (znali), sueur, résnilat d'une émoiion véhé-
mente ou d'un travail pénible, Gen. m, 19.
"iiyr (zaavah) , transposé pour nvi'î {z'caah) ,
vexation. Dent, xvni, 2.5; Ez. xmii, îli.
TOI {zaavanj, inquiet; n. pr. m., Gen. .\x.\vi , 27.
~'V*'î (z'cr) de T.,";, profirement, peiii, puis adverbia-
lement un peu,p«i(/i(/MHi,.Iob xxxvi, 2. — Le cli:ildéen
conservé la signific.itiDn primitive, Dan. vu, 8.
^V'^î (zaach). Ce vei Ix; ne se lit qu'une seule fois au
nipliul. Job xvii, 1 : il signifie .s'éieiiidre.
Q^'t (zaam) , ])roprement , écumer : comparez
l'ail. Schamn, schaumen , l'augl. lo scum, lo ikim,
l'ilal. schiuma, le franc, écume, qui paraissent Ions
dériver de l'hébreu. De celte signification piemièie
en vient une autre, la ^eule u.^iléc : être sérieux, in-
digné, avoir en abomination , Nomb. xxiii, 8; Prov.
XXIV, 21.
D'Jt (xaim), proprement, écume; par méiaphore,
colère, rage, fureur, Is. x, .5; Dan. vin, 10.
«iv; (zaapli). Il signifie la même chose que le verbe
précédent, avec cette dilTércnce que l'aspirée placée
à la lin exprime encore mieux pcut-ctr; l'espèce
(le sifOenienl que produit l'homme écumant de colère.
p coo
Du re>(e il se dit de .émotion, de la douleur, de la
colère, de la mer en fureur et de toutes sortes d'al-
téiaiinns par lesquelles les choses passent, par ua
elTei violent, d'un état tranquille à un éiat de boule-
versement et d'angoisses, Prov. xix, 3; Gen. xl, 6;
Dan. I, 10.
'yj' (zaeph), irrité, indigné, I Rois xx, 43.
p!n (zaak), crier, appeler, Ps. cslii, 6; Sam. vu,
8.— Au niphid, a[ipeler, convoquer, recueillir, ras-
sembler, car le peuple se rassemble à la voix du
héraut qui crie, Jug. vi, 54. — En hiphil, crier, con-
voquer, invoquer, appeler les soldats en sonnant l'a- «
larme; par métonymie prêcher, Jug. iv, 13.
pV7 (zaak), clameur, cri ; au féminin.
^-.T\ (z'iskah), cri de douleur ou d'alarme, Is.
XT, 10
TJT (zaar), inusilé; en .'.yriaque être petit, être
diminué, raccourci, d'où -]i-jt (z'er).
n:t {zaphah), inusilé. Celle racine parait avoir
pour sens primilif celui de rouler, se fondre, s'ex-
iravaser; du moins telle est la signification qu'ap-
pnrie le monosyllabe sap, sp , dans la plupart
des mots où il se reneoiure, tels que, gr. ctttéw, lai.
spiio, ipuma, sapa, sapo ; allem. speyen, cracher,
vomir, Speichel, crachat; Sn/"/, '.éve; Scy, savdn; eu
hébreu nous avons N2:;, niC, DSC, et il en est do
môme en arabe, en svriaque, etc.
-lEt (znphar), inusilé; en arabe, répaiidro une
agréable odeur.
"-Et {ziphron), suave odeur; n. pr. d'une ville d«
Palestine, Nombr xxxiv, 9.
rSt (zephelh), de la pnix, Ez. ii, 3. Ce mot ap-
partient, d'apiès les meilleurs lexici'graphes, à la ra-
cine P|t.
p {zili) nu p (zak), de p:t; flèche, javelot, et en
général louie arme qui peut se lancer au loin, Prov.
XXVI, 18.
pT (zck) ou p7 {zak), de ppt. On reconnaît celle
origine par \e dagesch qui se trouve dans la seconde
radicale de ce mol, au-silôt (pi'il lui e~t adjoint une
affixe quelciinque; pinr. CpT {zikkim), seul nombre
usilé (lu reste : des ch:itiies. des liens des entraves,
Ps. c\Lix, 8; Is. xLv, 14.
ipt (znkan), le menton ; par iréinnyinie, la barbft
qui criil au menlon, 11 Sam. x\, 0; Levil. xiii, 23.
Ce moi a formé un veiLc déiouiinaiif qui suit imnié-
diaiemcnt.
'^p (îiiftfiii), vieillir, ê.'re accablé de vieillesse;
propremeni avoir de la barbe au meiilon, Gen.
xxvM, 1. C'est de ce verbe que les Latins, par une
transposition de leitrcs , ont formé leurs mots de
senex, teneo, senesco.
rp-i {zaken), vieillard, Gen. xxiv, 2. Or ce mot se
rap|ioric tant à l'.'ige c|u'ii la sagesse et à la dignité,
parce que la sagesse se trouve d'ordinaire dans les
vieillards, et que dans les premiers temps on lesenj-
ployait de préférence, à cause de cette sagesse inèuie,
danslcsconseilsetdanslesgouvernements, I Roisx, 1.
C'est du rcsle en ce sens que les Grecs noo'i.ieni leurs
C9l
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
C9S
yipovTcç, elles Lrilins leurs senalores. C'est encore en
ce sens que l'Eglise appelle irpznêxixEpoi, presbyieri,
les jeunes minislres mèinc en qui la s:ij;esse a dû iK;-
vaiireil'àge.Enlinilenesldenièineilel'ilalien, signor,
de l'espagnol seTior, de l'anglais sir, du françils sei-
gneur, du goiliique siiieigs, sinista, qui vieiiiienl tous
de senex, connue l'allcni. Craj, conile, vient de grciv,
grcw, gris, vieillard, cl qui s'applique plus à la dign lé
qu'à l'âge.
ipt (zoken), vieillesse, Gen. xlviii, 10.
n:"t (i'7(-"n/i), id., Gen. xiiv, 30.
C:v't (zkenim), pliir. ni., id., Gen. xxi, 7.
^"(zakapli), relever, consoler, exaller, Ps. cxlvi,
8;cxLv, 14. Il ne se ironve que dans c(?sdeux p:.s-
sages ; mais il est plus usiié dans le Targuiu. Le
clialdéen î]pt signifie suspendre, élever, mais en
mauYai^e pari. En clliiopien crucifier, !<3'pT; eu celle
langue, signifie wi crucifié, crucifix. Esdr. vi. 11.
pp7 ^i(i/ia/c) , comme ppU?. 1° Propreuienl passer
une liqueur dans un .'■ac, fillrer, épurer. Celle racine
se reirouve dans plusieurs nmli indo-geniianiques :
gr. aùxxo;, (TÙy.o;, suc, chausson; lai. saccus, saccarr,
pur, succus; alleni. seiheii, seigen, seigerii, sickeni. —
2° Répandre, couler (acl.). Job xxxvi, 27.
-17 {tar), étranger, un liôle de iTî (zour).
"it (ît), le liord, la marge, la liniiie exliême, Ex.
XXV, M.
NTî (zara), nausée, dégoût. Ce mot ne so trouve
qu'une fuis, Nonibr. xi,20.
am (i(irab). Il n'est employé qu'au puai et dans
ce seul passag'e de Joli vi, 17. Tnci'J "a"'' nV2, qui
signifie, sulou le senlimeni le plus commun : dès
qu'elles se sont écoulées, (;Su?, les neiges), cesruisseanx
(qu'elles avaient formés) f/is/jnrajsscji/sour/ain.D'auires
traduisent cependant, dès quelles ont été éclinufféis
(par les premiers feux du soleil) ; mais celle iniernré-
laiion ne nous parait pas aussi probable que la pre-
mière.
'~M2~T {z'rubabcl), pour SiS iri-T {z'roua babe'),
luilif de Uubylûue; Xorobabel, de la f.imille royale de
David, et qui ramena à Jérusalem les tribus captives
de Babylone, Ex. ii, 2; Agg. i, 1.
TTî {z'irad), inusiié; en syriarpie semer; dans le
Talmud, tailler les aibres, émnnder.
^-^ (zeied), n. pr. d'une vallée piès de la mer Morte,
Nombr. XXI, 12.
n~rt {zarati), rc.iandre, disperser, dissiper, exposer
au veut, vanner, Jer. iv. Il ; i.i, 2; l'rov. xv,7. Celle
racine a passé dans plusieurs langues : sanser. sri,
dissiper; s(ri, éleiulre; grec nr.ùpw, ar.dp',r, lai.
uro, sleriw, spuryo; golli. spreihan; allcm. slreiie»,
sprûiicn, sprei'ijcn , c(c.
V— ,t(i'io«),doy-i;; proprement le bras, ainsi nom -
nié à cause de la souplesse de ses mouvements qui
I.cuvenl se reproduire d'un côlé et d'un antre avec la
nicnic facilité; en ce sens il est féminin, Is. xvn, .'J.
Par niélaphorc, force, puissance, courage, Il Clir.
xixii, 8.
yni [xeroa). Voyez a>'J^t {zerom).
JIVTî (leron). Yid. ibid.
VVn (tcroun), semence, IfS semis, Lev. xi, 57
î]in"ï (zaïziph), de ^Tî. Il se lit seulement Ps.
Lxxii, 6, et signifie de l'eau répandue, comme on le
voit dans les grandes pluies.
T'i-i'i (taiiii), proprement ceint; les uns expli-
quent le passage des Proverbes, xxx, 31, où ce mot
seulement se rencontre, par lévrier, parce que cet
animal a lei reins excessivement minces, et comme
s'il les avait ceints. Mais d'autres, dont nous adop-
tons le seniiment, pensent que la démarcbe fière et
hautaine dont il est que^tion en cet endroit ne con-
vient nullement à un chien de chasse; nous aimons
donc mieux entendre avec eux , coursier préparé
pour le ciunbal, et qui a les reins bien sanglés.
mt {zarahli), se lever, se répandre; il se dit pro
prement du soleil qui se lève et répand sa Inniicre,
Gen. XXXII, 31. Mais par métaphore, il s'.ippli(iue
encore à la lèpre qui apparaît sur la peau, à l'enlani
qui naît et vient au monde, Il Par. xxvi, 19; enfin à
la plante qui sort de terre.
nTî {zeiuhli), r le lever du soleil, Is. lx, 3. — •
2" n. pr. d'un lils de Juda, Gen. xxxviii, 3l>.
imt (zarlilii), nom patronymique des descendants
de Zérahh, Nombr. xxvi, 13.
"'mt {z'raliliiab), que Dieu a (ait naître; n. pr. m.
Chr. V, Ô2.
mt (inraiir), couler, se répandre, inonder, em-
porter, Ps. xc, ;>. Ses homogènes soni a-j et n-iT.
□""î [zerem], inondation, une pluie abondante,
Hab. m, 10.
nî^Tî (zirnwh), Rux de semence, en parlant des
étalons, Ez. xxiii. 20
VTî (înin). fépuidre, disperser, semer, Zacli. x,
9; Jug. XXXI, 8; Is. xxxvii, 30. Remarquons que tel
est en général le sens de tous les verbes qui ont -^t
pour radicales.
"Tî (zera), semence en général, soit des plantes,
soit des animaux, (^Jen. i, 11; par méiapborc, la pos-
térité, les cnl'au s qui naissent de la semence de leur
père, Gen. m, lo, etc. Le genre Iminaiu tout entier,
Is. VI, 10.
y-lt (»'/■«), rliiild,, id.. Dan. n, -i").
S^'J-lt [zervim) et a';y-'1 [zcronim), les légumes,
cl eu général toutes les plantes annuelles cl (pii se
resèment chaque année. Dan. i, 12,10.
n-n (zaraph), inusité; en arabe, cnubT, se ré-
pandre.
XJ-Vi {zaruk), répandre, dispciser, soit eu parlant
des choses sèches, soit et plus généralement eu par-
lant deschoses liquides, cominedu sing, Ex.xxiv, 8.
mt {zarm), inusité; en arabe, lier, serrer, presser.
En ebald., se ceindie.
"iTt (zarar), répandre, d'où le poa/ T:T;,éternuer,
se moucher, Il Rois iv, 35.
CTT (îcrcsf), de l'vr; ii. pr. de l'épouse d'Aman,
Esth. VI, 13. l^e nom csl persan.
nt zcrcili), (le n-'T, cnipan; h mesure d'une pau-
me ou d'une demi-coudée. C'est la distance qui »t
695 n
trouve iiuancl les doigts sont clcndiis, depuis l'exlré-
iiiiié du pouce jusqu'à celle du petit doigi. Les L:itins
raii|Hlienl (/«/mus, les Grecs aiziOxiio , Es. xxviu,
IG; Ez. xLiii, 15.
Nm {iatha), inusilé ; peul-êlre comme le syriaque
Nn, germer.
«-îW 694
i<"rTt {îutiou), n. pr. m., Esdr. ii, 8.
cnt {zetliam), comme cn'T, olive; u. pr. m , l
Clir. XXIII, 8.
-rrî (ieihar), comme -nu?, étoile; n. pr. d'un eu- ^
nuque de Xerxés , Esih. i, 10.
n HHETH.
n (lihetli), liuiliciiie lettre de r:ilplial)et ; liuil dans
l'iirdre numérique. Son nom signilie inie liaie, et sa
forme, dans l'alpliabet pliénicien , en représente les
éléments grossiers. Quant à la prononciation, il est
incontestable ([ue celte lettre en avait deux bien dis-
tinctes. On avait déjà remarqué que beaucoup de
verbes commençant par elle avaient des significaiidns
tellement différentes , qu'il était impossible de leur
assigner la même racine. Ce lait, dillicile à expliquer
aux savanis qui se bomaieni à cumi;.iire plus ou
moins bien la langue bébraïque, sans y joindre comme
auxiliaire indispensable l'étude comparée des lan-
gues, ne l'a éié dérinilivenient qu'en confronlanl dans
r.crabe et l'ohiopien qui sont les dialecies le plus
rapprochés de l'Iiëbreu, les nièrnes verbes correspon-
danis. Ces verbes y ont aussi les significations di-
verses que l'on remarque dans la langue liébriiiqnc;
mais avec cette difTércnce que là denx signes sont
affeciés aux lilieih, dont la pronoiiciaiion double ex-
plique parfaitement la double signification. Or on no
saurait douicr qu'il n'en soit de même dans la lan-
gue bébraïque, et que si le caracièrc y est toujours
semblable, le peuple liébrcu, lisant ou parlint ne
devait point se méprendre sur sa dilléreiite prononcia-
tion. C'est ainsi que, avant l'invention loule moderne
des accents grecs, les Athéniens distinguaient saos
douie parfaitement pnr une iiilonation diverse «ycvof,
amicd, et k'/kvo,-, d'ayvjpt, biisé; jSioj, la vie, ei pii,-,
un arc; yaSJloç, vaisseau marchand, et yau),oî, terrine
à traire; Sizo;, opinion, et SozoV, poutre; èisôv, table de
cuisine, et éJeov, liuilc, etc., eic. 11 en est de mène
de la phipart doi langues où l'on trouve un nombre
plus ou moins grand d'homonymes. Les lilieili se pro-
nonçaient donc tantôt comme nue aspiration exces-
sivement foric, éipiivalente à deux li aspiiées, ou aux
ch (les Alemands, taiilôl comme une aspiralion si
faible, (pi'elle ne peut se transcrire. Voilà ce qui
expliqoeponrqnoilesSei)lanle,qni sans doiile connais-
saient la véritable prononciation de la lellrcqni nous
occupe, dans la Iranscripiion de certains noms pro-
pres, la rendent tantôt par un x d laniôi n'en con-
servent aucune trace; ainsi czn,z«,(x, etnin,eû«,Eve.
— Quant à ses rapports avec les auircs lettres , on
conçoit que le hhcllt doit se permuter selon sa pro-
nonciation soit avec les giiilurales, .soit avec les aspi-
rées douces; ainsi avec le n et le a pour le premier
cas, et avec I'h pour le second. Nous ferons observer
en terminant ce long article (pie nous n'aurons aucun
égard à la double prononcialion du hlielh , cl (pic
I10U8 le transcrirons toujours par deux hh aspirées.
2n (hliob), le sein, le giron, de lin. Job xxxi, 33.
KSn (/i/ia/)"), inusilé au kal. — Mplial, se cacber,
Gen. m, 10. — Hiphil, cacher, Jos. vi, 17, etc., d'où
caviis, cave, caveau.
13n (liluibab), aimer; proprement récbauffer de
son haleine coniiiiC une mère fait pinir ses petits,
Ileut. xxxiii, i. Nous avons déjà vu le nicnosyllabe
^K, an avec cette même significaiion ; peut-être
di'vons nous voir celle rarinc prituiiive dans le sy-
riaque 2U, <|ni veut dire enflammer, biùler, allumer
le leu en soufflant.
yin {lilwbnh), chéri; n. pr. du beau-père de Moïse,
Nomhr. x, 2'J.
nin (/i/i(i/»rt/i), comme x2n, se cacber, Is, xxvi, 20.
nblan [hhabonlah) , cbald., une mauvaise action ,_
un crime. Dan. vi, 23. Yotjci ^J2.T].
"fSr, (hliabor), conjoint, assoré; n. pr. d'oii fleuve
de Mésopotamie qui se jette dans l'Euphraie, Il Rois
xvii, ti.
nTi^r\ (hliabboitrah) , meurtrissure, cicatrice, Gen.
IV, 23.
T33n [hluibat), 1* abattre avec un bàion les fruits
des aibres, gauler. Dent, xxiv, 29; Is. xwii, 12. —
2" Battre le blé, Jug. vi, U.
nnn [hliobaHak), que bicu cache et protège ; n. pr.
m , Esdr. ii, lil.
]T2n (lihebioii), endroit où l'on se cache, caverne,,
liai), m, i.
Han {hhabal), avec une aspiration douce, lier, tor-
dre, élreindre; par mélaplinre lier queliin'uii , l'o6/i-
gcr de donner nn gage, comn.e ferait nii ciéancier
avide. Job xxii, 6; Prov. xx, IG. — An piel, tordre
en parlant des douleurs qui semblent lier et serrer le
cœur, ou des convulsions d'un enfantement pénible,
Cani. viii, 5; Ps. vu, 13, enfanter; d'où K-j^éln, Cy-
bèle, la mère des dieux.
H:n {liliahat), avec une aspiration forte, corrom|ire,
dépraver, agir d'une manière perverse, Neli. i, 7. Un
de ses lionogènes est H;n, être vain, agir en l'air,
coinnie celui ipii l'ait de mauvaises actions. Conip.
Y.afjat.oç, malin. — Malgré la différence de prononcia-
tion, lions croyons cependant que San (/i/infca') et San
(/i»(<al)ont une commune origine. En supposant ({iie
la signification i rimilive soit lier, on a pu dir.e par
amiplirase, délier, d'où dissiper, perdre, rompre,
corrompre, dissohere.
^.zn (liliabol), cbald., blesser, détruire, renverser.
Dan. VI, 23; Esdr. vi, 12.
'"an {hliel'ct), généralenient les douleurs de l'*»-
fanlentcnt, ùSïvi;, Is. xiii, 8 Jer. xiii, 21.
01*5
H^n {hliebel). 1* Une cnrile, un câble en géné-
ral ; cil pariictilier une corde servant à mesurer les
surfaces, Am. vu, 17. Par niéiaiiliore, le clianip uiiui
mesuré, l'iiérllage dont nn a délerminé les liinilcs eu
le niesuranl. C'est ainsi que s'expliiiue ce passage si
obscur dans la Vnigale, finies cecidcnmt milii in prœ-
claris, Ps. xvi, 6: la véritable traduclion serait : kk
héritage m'est échu dam un pnyi fertile. — 2" De la
notion de corde oti a passé à celle des filets, de rois
foruiésaveo des cordes. Job xviii , 10 : les filets de
la mort dont parle le roi-prnpbète, Ps, xviii, 5, sont
les sépulcres où elle engloutit ses victiiiies. — 5' Par
allusii/U aux diirérenis anneaux d'une tbaine, aux fils
d'une iiièine corde, on donne ce nom à une réunion
d'Iiommcs léunis eiitie eux par des liens quelcon-
ques, I Sim. x, 5. Nous disimis en français une bande
de !'o/«ii)S,en alleni. eine Bande Strassenraûber.
H^n {hliabol), m., un gage, El. xviii, 1"2.
nbin {likiibolah), f., id., Ez. xviii, 7.
H^n (hhabal), diald., lésion, Dan. m, 23.
H^n, chald., querelle, dispute, lisdr. iv, 22.
Han {hhibbet). Ce inol ne se lit que dans les Pro-
verbes, xxiii, 34. 11 parait y désigner le câble dont les
matelots se servent pour jeter l'ancre.
'^iil {liliobel), celui qui est fanii'.ier avec les cor-
dages d'un navire, un iiialelDt, Joii. i, 6.
nSïZn {liliabatstscielU) , (leur des cbanips que l'on
traduit tantôt par le lis. tantôt p ir narcisse, Gant, ii,
l;Is. xxxv, 1. Quoi qu'il en soit du nom piécis de
cette plante, il est au miiiiis certain par la piésence
de Si'Z, qui fignilie bulbe, que celte fleur doit
appartenir à l.i famille des bulbeuses.
n';i'::n (/i/ia/mfsfsi/iiu/i), du cliald. NJ'SIl et n\
lampe du Seigneur ; n. pr. m., Jer. x.\xv, 3.
p2n (liluibak), lier, enlacer, embrasser, 11 Rois
IV, 16; Ceii. xxxui, i ; Prov. iv, 8.
pan (lili'bbuk), l'acte de serrer les mains, par exem-
ple pour conclure un nsarclié, Prov. vi, 10.
]:l~;n (hhubakouk), einbrassemenl , n. pr. d'un
propliéte, llubacuk, llab. i, 1.
"!2n {hliabar). 1° Lier, joindre, associer, ai cou-
pler, Gen. XIV, 3; Kx. ïxiv, 5. — 2" Par inétaplioie,
fasciner, ce qui s'opérait autrefois par des nœuds
magiques, Dont, xii, 1 1. — 5" lînfin être zéliré, rayé,
moucbeté; à cause de la similitude des taches avec
des nœuds ou des bandes.
"an {hitabbar), associé, compagnon. Job -l, 30.
nzn (lihaber), ami, conipagiioii, Caiit. i, 7.
~2n {lihebcr). 1° Socicic, amitié. Os. vi, 9. —
2° Fascination, Dent, xvm, 11. — 5° n. pr. de
plusieurs lionimes, Gcii. xi.vi, 17, etc.
nnaian (lilmbarburolh), les taclics où les raies
qu'on remarque diins la fourrure de certains
animaux, comme le tigre, le léopard, etc., Jer.
xiii, 2").
man (Uliabrak), compagne, amie, Dan. vu, 20.
De ce mol s'est formé le grec «Cf.'/, fille de compa-
gnie, et le fr.iiiçiis hiwre, jonction d'ur.c rivière avec
la mer; /ia6cr, en breton, coiillueni.
DICT10NN.\lRli DE LA LANGUE SAINTE. 6£>«
m~n [hhebrali), société; ce mol ne se prend qu'en
mauvaise part. Job xxxiv, 8
ÎT^an (lihebron), association ; n. pr., 1* d'une
ancienne ville de la tribu de Juda, Gen. xiii, 1». —
2° De (ilusicurs guerriers, Ex. vi, 18, etc.
'nan {hliebrij, nom patronymique des descendants
de Hlieber, Gen. xlvi, 17 ; Nombr. xxvi, 45.
man (kliabereili), compagne, épouse. Mal. ii, 14.
rnan (MioberttlO, jointure, Ex. xxvi, 4.
ti'nn [hhabasch], lier, attaclier, obliger, élreindre,
renforcer, obséder, tenir, déienir. Il s'entend,
1° des ornements que l'on met sur la tê;e et que l'on
y aitaclie, Ex. xxix, 9. — 2" Des bandes, renèdes,
emplâtres, avec lesquels on bande et guérit les plaies,
Ez. xxxiv, 10 ; Is. lxi, 1 ; Ps. cxlvii, 3. — 3° Des
liommes que l'on oblige ou à l'obéissance, ou à la
peine, Job xxxiv, 17. — 4* Des animaux sur lesquels
on impose des bats, comme Gén. xiii, 13. — 5* En-
lin dos captifs qu'iMi lie en prison. De là vient ([u'il
signifie encore dominer, parce que celui qui domine
lie ses sujets par un serment de fidélité.
nan (Miabatk), inusité; en arabe, cuire du pain
□'nan [hhabittim), ce qui est frit dans la poêle,
ICbr. IX, 31.
an [hhag), fêle, solennité ; en général, unjourde
joie et de festin, Ex. x, 9. Par synecdocbe, boslie,
victime que l'on immole dans unjourde fête, Ps. cxvili,
27. — La racine est a;n.
s;n (hlwgga), crainte, terreur, Is. xix, 17.
ajn [khitgnb), cacher, voiler.
a;n. 1° sauterelle, Lev. xi, 12. Dans les pays
orientaux, dit M. Lalre.ille, les sauterelles arrivent
parfois on corps d'armée si considérable, qu'elles c.i-
client la lumière du jour, comme le pourrait faire un
nuage des plus épais. Ces insectes, dit le docteur
Edouaid-DanielClarkc, étendent quelquefois un épais
nu.ige sur le soleil ; le uujor anglais Moor assure li
même chose; d'où l'on voit que la dénomination de
la sauterelle dans la langue sainte est parfaitement
juste. — 2° n. pr. m., Esdr. ii, 45.
nain (Uhagabali), sauterelle; n. pr. d'iiiunnic ,
Esdr. 11,45.
jjn (/i/ici/iig).— 1° Pousser en rond, former un cer-
cle en toiirnaiil, valser, danser, sauter, liépigncr des
pieds, I Sam. xxx, IC — 2° Par iiiétapbore, célébrer
une fée, Ex. 5, 1. — 3" Avoir le vertige, avoir la lête
(|ui tourne, Ps. cvii, 27. Par métapborc, é rc saisi
de peur, trembler, cbuiireler, comme celui qui, aiiics
avoir longteii'ps iinrné, a peine à se tenir debout. —
De ce verbe vient l'ilal. giga, viobui ; le franc lis,
g:gne, cpèce de danse ou de musique.
n:n [hhugnli), inu.siié ; en arabe se réfugier auprès
de ijurlqu'un.
Z^'iai (hliagavim), refuge, retraite, lieu de sùrclé,
Cant. 11, 14.
Tljn (hhagor), celui qui rsl ceint, oui a son cein i
lurr.ii, Ez. xxtii, 1 j.
m;fi {lihayor), ceinture, ceiiiluroii, Prov. xixi, 24.
097
hptn
rmin (hkagorak), M., Gen. m, 7; II Sam.
171II, 1 1.
'in (liliagni), solt-uncl; n. pr. du prophcie Aggée,
Ag?.!, !.
•;n (hliayqi), id.; ii. pr. ni., Gen. xlvi, iC.
r.'jn (hhaijgaiiah), fêle de Jeliova ; ii. pr. ni.,
1 Chr. M, 1,".
n";~ (lilingrjiih), n. pr. d'une épouse de D^nid, de
l.iq icllf il eut Adunins, II Sam. 3, i.
''—;:n {lil'iiq'il), inutile ; en arabe, .s'nvancer, niar-
flier en sautillant, comme ferait un liomme dnut ou
auiait lié les deux piids.
"San (hlwglulL), ])er(lrix, ainsi nnmméeà ra'ise de
sa manière de courir en sautant ; n. pr. f., Nonili.
XXVI, 33.
-'jrt {l'l"'g"r), ceindre, entonicr, H Uois, iv, 29,
i\i\i le l.liii, (dcciiigere, ceindre.
TTI (liliud), m., Nin, ~1!~i [hhadah), f., cliald., un,
une. Ce uioi s'emploie souven!, ainsi (ju'cn français
cl en allcniand (ci») , cnmme arlicle indélini. Dan.
Il, 31. Comp. l'hébreu Tnx'.
-n (/i/irtrf),de lin, aiguisé, Irancliant, aigu, en par-
iant d'un glaive, Cz. v, i.
Tn pour 'HK, nn, Fzccli. xxxiii, 30.
T\X\ (lihadad). 1* Aiguiser, rendre aigu. Celle
racine se lelmiive dans le grec et/jKa, dont le radical
esl(r/(5;dans'elat.f(]'(/o, scindo, cudo, incido, grav.T,
angl. cul, espagn. açada,açadon, pioche, en proveu-ç.
aicade, akadoii. — 2° Etre vif, alerte, léger. Ces deux
significalions sont la conséquence l'une de l'autre ;
ce qui c-t aigu péuèlre plus promptemeni, el laisse
moins de irace. En grec ôçOj, Oio,, ca la t. accr, ot>t
ce double sens, Mal), i, 8.
ITU, pointe ; n. pr. d'un des douze fils d'Ismaèl,
Gen. XXV, l.ii.
mn (/i/idrfa/i), se réjouir. D'où le grecynîita, yaOtM,
gaudeo, franc, onc. se gaiidir, Ex. xviii, 9. V.na-
Tnn [hliuddoud), de Tm. aigu, Joli xi.i, 22.
"nn (hliedvali), joie, gaudium, 1 Clir. xvi, 27.
"'Tn (hhnd'id), (liiju; n. pr. d'une ville située dans
la triliu de Benjamin, Esdr. ii, 33
V-m (lihadin) , cliald., plur., poiirine; en hébreu,
mn, Dan. II, 32.
'-5-n (lihtidal), Cl '~;in (hhadel), cesser, dé'i>ter,
dér.iillir, s'.ib-lenir, Gen. xi, 8; xi.i, -49. Le sons
primitildeee verbe est, selon l'arabe, devenir flasciue,
mou, par conséquent défaillir.
S'in [Ithadcl), .iilj. verb., celui qui cesse, désiste,
défaillit, omet de faire (luelipie cliose, Ez. ni, 27.
'— !"Tn (lilicdel), proprement le lieu du reiios, le se ■
pulire, [5. xxxviii, 1 1.
'^TI (hhudalai), [ninéaiit, paresseux; n. pr. m.,
H Chr. xxviii, 12.
pin {hhudak), inusité ; en arabe, pi(|ucr.
p-n (Ithedek), sorte d'épine, Alich. vu, 4; Prov.
XV, 19.
SpTI (hliiddeket) , n. pr.; un des quatre grands
fknves qui arrosaient le paradis terrestre. Il
ei>l incuntestable (jue c'est le Tigre, dont le ikmii,
quoique aujourd'hui ircs-dilTércul de l'hébreu, n'en
mn C93
8 pis moins lire son origine. On sait que le lamed et
le resch, élanl lousdeux liquides, se permutent fa-
cilenient entre eux; or en zend ce fleuve est désigné
SDUS le nom de Tedgerem, en pfhivi par celui de
Tedgeva, d'où il est manifeste que les Grecs ont tiré
leur Tiypoç, Tiypiôoç, lai. Tigris, Tigridis.
■^in (Itluidur), entourer, environner, ceindre, el en
iiiauv;iise part, assiéger. Avec ce sens, on peut dé-
sormais expliiiuer le passaiie d'Ezéchicl, xxi, 19 :
le glaive qui les assiège de tous cotés. Les anciens tra-
duisaient: le glaive qui tes épouvante.
-;"in \iiheder), une chambre, une relraiie, un lieu
secret et entnuré, un sanciuaire, C.ini. i, 4; Gen.
XLiii, 30 ; Jng. XVI, 1). — Par métaphore, les pays
éloigné^elinconnusde l'Occidimt séparés par la mer,
comme par un retranchement, Job u, 9 ; nmé-
rieur le plus secret de nos cœurs, Prov. xxiv, 4 ;
les dernières retraites de la mort, c'esl-à dire l'en-
fer, Prov. vil, 27.
■l'in [hhadrach), habitation ; n. pr. d'une ville
cl d'un pays situés à l'orient de Damas, Zach. 11, 1.
U n'en rostc aucun vestige.
Win (liliudasch), inusité au kal; en arabe, il a élé
nouveau, récent. — Au piW, renouveler, l Sam. xi, 14;
Job x, 17. — En hiihpael, renouveler, Ps. cm, 5.
\B-\U, adj., nouveau, I Sam. vi, 7; Is. xLi, 23, etc.
Enn (hhodescU), la nouvelle lune; le jour delà nou-
velle lune, (pii était une fête chez les Hébreux,
Nombr. xxvi, C, el ailleurs; par métonymie, le mois
qui commençait à la nouvelle lune, Gen. viii, 5; Ex.
xiu, 15. — C'est aussi un nom propre de femme,
I Chr. Mil, 9.
'trin {liliodschi) , n. pr. d'un pays totalement in-
connu, II Sam. xsiv, 6.
r^^ (hhadaih), chald., être récent, comme CTTI.
nin (hltadailt), chald., nouveau, Esdr. vi, 4.
Kin [hhava). Votj. -'.ï]-
lin {hlwub), être débiteur; être accusé d'un crime.
— Au piel, rendre quelqu'un son débiteur, Dan. 1, 10.
2"!n (hliob), dctic, Ez. xviii, 7.
T\-T\ (ttlinhah), retraite, lieu propre à se cocher ; n.
pr. d'une ville située au nord de Damas, Gen. xiv. 15 ;
Judith IV, i.
Xn '.lihoug), décrire un cercle, tourner, aller au-
tour, J'ib xxvi, 10. L'idée du cercle parait inliérenie
::n inMiiisyllibc J". Vog. ;;n. J'V; lu syr. ;n. aller
amour, etc. Comp. grec wyjjv, ôzékvo,-, océan qui
oiuoiire la lerre.
Jin, cercle, orbite, gb'hc, sphère, Prov. viii, ?.7 ;
Job XXII, 14.
•Tin [hhvud), en arabe déi I ncr, donner le change ;
faire des nœuds inextricable-. — De là le sens du
verbe liéureu : proposer une énigme à résoudre, par
analogie à un nœud qu'on di eraii à délier, Ez. xvii,
2. La mcuic expression se rencontre dans Eschyle,
l'roiuiithce enchain., CIO, è;i;r),£x£iv ai'viyfxaTa, mot à
mut enlacer, ourdir des énigmes.
,l"n (hhavah). nspirniion < ouce ; piopromcnl respi-
rer, comme ,Trt, r,',i, nM.qui ont inus pour éléii/enl
premier le monosyllabe S'. :n, "N. —Mais parce qu»
g99 DICTIONNAIRE DE LA
la respiraiion est le signe le moins ciinivofiiie de la
vie, rnn signifie en secomi lieu, \ivre. — Au piel,
souffler, respirer quelque eliose, d'où annoncer, indi-
t|iier, Jol) XXXII, 10, 17. Ce verbe, dans ce dernier
sens, est irés-usiic en clmlcléen. Dan. ii, il, 24 et
ailleurs. En j-rec oîw montrer, iiroiivcr.
rnn {lihawali), la vie Cl ensuiie le nom de la pre-
mière femme, mère de tous les vivunls, Gen. m, 20.
Les Septante portent Eua, la Vulg. Heva. —Ce mot
signilie encore par exiension, une certaine sociéié
d'hommes qui vit et se gouverne, Nombr. xsxiv, 41;
Deut. !ii. 11.
rn {liliouz), inusité, comme VV, se réfugier.
nv; (hliozaï), }wcU', prophète; n. pr. m., 1 Cb.
xxxiii, 19
mn (hhoahh) de njri comme nn, un croolicl, un
Iiami çon, Ji)b xl, î^i. Par métapliure, une épine re-
courbée. Job XXXI, 40 ; Prov. \xvi, 9. Eiilin une sorte
d'iigrafe qui servait à maintenir les piisoiuiiers. Il
Chron. xxxiii, II-
T2"n (hhoui), cliald., coudre, refaire, reconstruire,
d'i il le grec zairn, (œta, soie de coebfin.
en, un fil double et lors; une petite corde, des
cheveux eniortillé3,Jos. ii, 18; Gen. xiv, 23; Eccl.
IV, 12.
"lin {lihivvi), pnyen; n. pr. d'un peuple de la
Canaiiée, qui bahilait le pays situé au pied de l'Anti-
lihai, Jos. II, 3.
nS'in ( hlinvitah ) , n. pr. de plusieurs pays ,
Gen. X, 7, '-29. Le plus remarquable esl celui dont il
est parlé dans la descripiion du paradis lerresire.
Nous croyons avec domCaliiiet que celle terre d'ile-
vilali, si célèbre par ses ricliesses, n'esi autre chose
que le pnys de la Colcliide, Gen. ii, 11.
^"l^ (lihoul) et Hti {liliil), proprement comme
H-H loiirner, tordre; de là, selon la différente ma-
nière de considérer le sens primitif, 1" danser en
nind, Jug. XXI, 21. — 2° Se trouver sur quelipie
chose, faire invasion, 0.«. n, 6; Jer. xxiii, 19, elc.
— 5° Etre tordu, loiirmenlé, d'où le grec 'àtm, inlestin
grêle; d'oii itiiuiu dulor, colique; iliot, èire ému de
compassion, d'où encore ylxU) pleurer, et l'espgnol
nliillo, cri de douleur; il se dit en piriiculier des
douliursdc reiifanlenient, Is. xiii, 8. — 4° De là en-
fanter, Is. Liv, 1. — fi'' Tre.'iibliT, comme celui ipii,
après avoir tiurné, ne peut pins se tenir debout, et
chancelle, Deut. ii, 2,'). — G" Etre fort et robuste,
comme l'homme qui se tomnc vers son ennemi, et
l'accable, Ps. x, .'». — 7° Eiiliii demcnrcr, alleiulre
qncbprun, pour se tourner, ponr fondre sur lui, Ccii.
VIII, X.
Hti (l'hot), le sable, parce qu'il roule au souffle
des venls, Ex. ii, 12; Gen. xxxii, 13. D.ins ce der-
nier passage, il est pris métaphoriquement, pourdii-
fijgner la iiiullilude.
Sin (li!iout), orbe, cercle; n. pr. d'un pays de
l'Araméc, Gen. x, 23.
cm (lilioum), iiiusiié. Il sigiiille proprement èlre
brûlé, consumé; et par conbécpient èire noir
LANGUE SAINTE. 70Ô
en, noir, de couleur sombre, Gen. xxx, 32.
'^Z'iT] (l'Iiomali), de ni~, entourer, un mur, parce
qu'il sertd'ciiceinle, Ex. xiv, 22.
en (hlious), avoir piiié ei compassion, épargner,
Ps. Lxxii, 15; Jer. xiii, 14. Il semble ipie pour arriver
à celle idée morale il a fallu passer par une signifi-
cation plus simple; or, comme l'œil reflète Icssenti-
menls de l'âme, nous croirions voloniiers que le verbe
dont il est question signifie d'abord avoir bon œil,
n'avoir pas le regard irrité; par conséiiuent être iu-
diilgenl, miséricordieux.
']in et nn {hhopli), le rivr.ge, parce qu'il est sans
cesse lavé par les eaux de la mer. La racine esl ^^n,
Gen. XLV, 13.
CZil.'ïïl [lilionpham), qui habile sur le rivage; n,
pr. m. d'un des (ils de Benjamin , Nombr.
XXVI, 59.
yin (hhouls), inusité; en syriaque enfermer, cir-
ctm-crire, entourer.
yin, parois, mur; par extension le cô:é extérieur
d'un mur ou d'un édifice, Gen. vi, 14; Ex. xxv, 11»
Enfin tout ce qui esl dehors, comme les carrefours,
Jer. XXXVII, 21; les chamiis, les pâturages, les lieux
déserts, Job v, 10, elc. — Dans ce dernier sens ce
mot s'emploie souvent adverbialement, et signifie
dehors, Deut. xxiii, 14. — D'où vient osiium, porte;
l'ancien français huis, huits, porte; le tudes(|ue hauts,
qui signifie dehors. On raconte que c'est le dernier
mot que Louis le Débonnaire piononçi avant sa
mort, pour chasser le malin esprit.
pin {hhouk), inusité; en arabe entourer, em-
brasser.
rin('i'iofc), comme p'nCi/Kfc), le sein, Ps. lxxiv, 10.
nin (hhavar), blanchir, par exiension pâlir, Is.
XXIX, 22. On ne doit peul-être regarder ce verbe quo
comme une varié é de "ilN, lumière.
mn, racine inusitée qui parait signifier creuser,
perforer, et peul-être proprement f.iire un trou eu
rond, arrondir en creusant.
mn ('i/ioiir) et -n (hhm), une étoffe fine, de cob'eur
blanche. La racine est évidemment Tn, Eslh. i, 0.
-in, qui appartient àmn, creuser, signifie un Irou,
par méiaphore, un cachot, Is. ii, 8; xlii, 22. — C'est
aussi le nom propre de plusieurs hommes, entre
autres d'un roi uiiidianite, Nombr. xxxi, 8, et du
mari de la sœur de Moise, Ex. xvii, 10. Cependant
celle dernière assertion n'est pas certaine. M. Dracli
el d'autres savants assurent que Marie resta toujours
vierge.
-lin {hhor), une étoffe blanche, Is. xix, 9
mn, un irou,IlUois xii, 10; une caverne, joo xxi,
G. — D'où legrccxûa/s, Irou d'une aiguille. En com-
posant ]n2KTn, Irou de perdition, XapùêSt;, C/in-
ri;/ii/c, rocher dangereux entre la Sicile et l'Italie.
□'Tin (/i/iorirn),les nobles, proprement les blancs.
Voij. nn- Il est à remarquer que de tous temps la
couleur blanche a é'é regardée comme nn signe do
liberté et de noblesse; comme au coniraire la cou-
leur noire, le symbole de U servitude et de la dé-
gradation. Bien des savanls voient là un myslère qui
ne peut s'expliquer que pnr la maléiiiclioii de Ca-
naan, père de la race nègre, cl la bénédiction de Sem
ei de Japliel, pères des races blanc lies. Quoi qu'il en
soit, de ce mot Q'-in, lin, vienilegrec ripoi;, liéros;
et l'espagnol Itorror, éiiianci|ier, meure en liberté,
élever à la digniié d'Iiomiiie libre; et de la con)posi-
lion N£K Tin, blanc de visage, Europe, Européens,
parce qu'ils sont blancs. Europe, sœur de Cadniiis,
représentée comme belle dans la Fable.
Tn {lihivvar), cliald., blanc. Dan. vu, 9.
»T,n (iihori). Voij. nn.
'mn (liltoiiri), n. pr. m., I Clir. v, 14.
i-in (liliourdï), cliald. Ymj. nn.
C3"ln {liltvuram), i}obte, libre. i° llirnni, n.
pr. d'un roi de Tyr, contemporain de Salonion,
Il Cbr. II, 2. — 2° n. pr. d'un habile artisan, II Cbr.
IV, 11.
p"n {liliavran) , le (wys lies cavernes; n. pr. de
pays, Ez. xlvii, 1G. On do l remari|uer la presque
identité de .cette forme avec le latin cavenui , ca-
verne.
U"n (hfwusch), se bâter, se presser. Celle racine
est un ononialopoéti(pie; elle représente à l'oreille le
souille b.ilctant d'une persQm;e qui fait diligence. Voyez
\"]t<., grec w/.jç; latin, ocius; alleniaïul, liusclieii,
hasclien , Itnrten , liarl, helien, tons verbes qui ont
des signilicaiions lrés-rap|iroc!iées; 1 Sain, xx, 58;
Deut. x\xii, 55.
ndn {liliouscliali), hùle; n. pr. , Il Sam. xxi, 18.
Voyez nmc".
V:n (liliouscliai), qui se liàle ; n. pr. d'un des amis
de David, Il Sam. xv, 10.
□'C"n (liliotischim) , qui se liàtenl ; n. pr.
m. Voyez cnVC?. I (-lir. mi, 1-2; lém. , I Chr.
VIII, 8.
n'n. Les formes .'|Ue l'on croyait aiipartenir à celle
racine imaginaiie doivent se rapporter à nril-
cmn {Itholliam}, 1* un sceau, l'anneau qni seiv.iit
ù sceller, Ex. xxvni, 11. — i» u. pr. m. 1 Clir.
vil, 5-2.
HiS^m {hhaznet), qni voit Dieu; n. pr. d'un roi de
Syiic, 1 Kiii XIX, 15.
lTn(/i/"i2u/i),voir, prévoir, pourvoir, tonlen.pler de
lœil on derentcndemeiit.l's. l\iii,1I; Ex. xmi],2I.
C'est un verbe qui marque lonic sorte o'applicalioii
et de curiosiié, que l'on met dans le choix de quchpie
chose, comme l'inspection, la circonspection, l'iiiqui-
sition , le soupçon, rinforinalioii , la déliléiation.
De cette racine vient évideininenl le grec ôVuk, voix
d'un oracle; ÔTinuai, voir, prédire; l'angl.iis, lo qoze,
regarder '.vec attention, etc.
mn (hhazeli), la partie antérieure des aniiminv, la
poitrine, (jui e^tle plus en vue, Ex. xxix, iù.
r\^^^ {hliozelu, proprement part. k:il de n'H, voynnl.
C'est sons ce nom qu'élaienl désignés les prophètes,
qui paréiat devaient avoir les yeux perpélnellomcnt
tturinjo vers le ciel pour y lire cl y voir les VQriiés
-m "03
qu'il plaisait à Dieu de leur montrer, I Sam. ix, 'J;
Is. xi,vii. 15.
Tin (hhazo), vision; n. pr. m., Gen. xxn,
22.
Ttn (hliezet), chald., vision, apparence, faniôine,
D.in. 11, 28.
p'n {li'iazon), vision divine. Dan. i, 17; révélaiioa,
I Sam. m, 1 ; oracle, Is. i, 1.
mtn (hliazoïli), (., vision, révélation. Il Chr.
IX, 29; en cbaldéen, aspect, regard, vue. Dan.
IV, 8.
nT\r\ {lihazozuh), apparence. Dan. viii, 5; vision
prophétique, Is. xxi, 2 ; révélation, loi révélée, al-
liance, Is. xwiii, 18.
-tn {Itiuiznz), inusité ; en arabe, transpercer.
'~:xnn [liliaziel), vision de Dieu; n. pr. m., 1 Chr.
xxiii, 9.
rT''în (hliazaiah), que Dieu regarde; n. pr. m.,
Neh. XI, 5.
^rin {hhczion), vision; n. pr. m., I Unis xv, 18.
Jinn {hilizzaïon), vision nocini ne, songe. Job iv, ■
13; vision prophélique . Il Sam. vu, 17. La vallée itt
Vision ou des Visions dont il est parlé en Is. xxii, 5.
n'éiaii autre chose que Jérusalem, qui était la patrij
de la plupart des proplièies, qui y avaient d'ailleurs
un collège où se perpétuait, par un privilège particu-
lier, l'esprit de prophétie.
tnn {lihaziz), de Tîn, trait, lléche , dard ; par mé-
taphore, la foudre et l'éclair, Zach. x, 1.
n^tn {liliazir), nn pourceau, nue ti uie, ainsi nommd
parce tpie cet animal immoiide aime à se rouler dans
le fumier, Ps. lxxx, 1 i. Les Juifs l'ont en telle hor-
reur, (]n'ils éviient mèipc de prononcer sou nom.
Tin (hltezir), porc; n. pr. m., 1 Chr. xxiv,
25.
p;n (lilwzdh). Colle racine, que l'on retrouve dans
le grec 'hyr,,, iayjju, Ifsyjiç, signifie proprcnii ni lier
é:roitenicni, serrer avec force; puis, pirnne légère
déviation, 1" adliérer fortement, II Sam. xviii, 9.
— 2' Airermir, rendre plus fori ; c'est ce qni arrive, .
quand on se ceint les reins, Ez. xxx, 21. — ,5* Pres-
ser quelqu'un, le poui suivre, siMaeher ri ses pas, Ex.
XH, 35.
p"in (hliazak), adj , ferme, et en manv.iise part,
tenace, L'z. m, 9; fort, puissant, Is. xl, 1(1.
p-,n (liliazvk), id., Ex. xix, 11).
pin (liliezek), force, secours, Ps. xviii, 2.
p'rn {hhozek), force, Ex. xiii, 5.
"pin (hhezkuh) t6 h/jjom yhsTOcu, Il Chr. xii, 1
"pin (hhoïknli), violence, I Sam. ii, 10, etc.
iptn [hltizki), valide; n. pr, m., Clir. viii,
17.
■"ptn (hliizkiah), c[ in'pin {liliizkiiahou). Kzerliias,
roi de Jnda, 728-1.9:), Il Kols xviii , 1, et de plu-
sieurs autres personnages, Sopli. i, I ; I Cliron. m,
25, etc.
mn (/i/invir) , iiiusilé; on diabl. et syr. revenir
au moine endroit après avoir l'ut le tour; rouler,
tourner.
703 DICTIONNAlftE DE I
m {liluilili), proprement un crocliel, un liamcç-n,
II Rois iix, 28. Par extension une ai^rafc, une épin-
gle, à cause de sa ressemblance avec les croclifts,
Ex. ixxvi, 22.
•nn {lihnlihi), id., Ez. xxix, 4.
NCn (lilialn), proprement, manquer son coup ; frap-
per à rô c, faire un faux pas, d'où glisser ei tomber,
Jug. XX, 16. Au flguré, tomber, faire un faux pas
dans le seiuicr delà vertu, pécher, Gen. xx, G; I
Snm. Il, 25. Par antiphrase, au fie/, N'Cl {lihiUe),
1' ôler le péché, absoudre le péché ; satisfaire pour
sa faule, expier, Lev. xiv, 52. — 2" Offrir uu sacri-
fice expiatoire, ce qui n'est qu'une conséqueuce de la
première signiiicaiion, Lev. vi , 19. — En liiphil,
faire pécher, réduire, Ei. xxui, 53; accuser qnelqu'i il
de péché, le déilarer coupable, Deut. xxiv, 4 ; con-
damner, Is. XXIX, 21.
N-n (lilielc), péché, délit, Lev. xix, 17. Par méio-
nymie, la peine due au péché, calamité , Lameiit.
m, 59.
N'en {hhalia), pécheur. Il y a cette différence eniie
ce mol ei le participe ii'\2~{lilioie), que celui-ci désigne
un pécheur actuel, tandis que celui-là un pécheur
habituel ; le premier s'applique à tous les hommes qui
pèchent; le second à ceux-là seulement qui en mit
pris l'habitude, gr. âfiapTuléç. Gen. xiii, 13. — Ncn
signifie encore celui qui expie le i éché, le coup iLle
repentant ou puni, I Ruis i, 21.
"fccn (liliaïaali), le péché, Gen. xx, 9 ; le sacrifice
expiatoire pour le péché, Ps. xl, 7.
riNCn (hliaitaah) , pécheresse, Am. ix, 8. DaiH un
sens ab.^irait, le léihé, ou la peine due au péché,
Ex. xxxiv, 7 ; Is. v, 18.
riNTSn (lihatiath), le péché, Ex. xxxiv, 7 ; le sacri-
fice pour le i éché, Lev. vi, 18; la peine due au pé-
ché, li. v, 18.
On voit donc que tous les dérivés de N"jn signifient
géiiéralenieni trois choses : 1" le péc; é. — 2° La
peine du péché. — 5° le sacrifice pour le péclié. C'est
que dans l'esprit des Juifs, comme de tous ks peu-
ples, ces trois idées sonlélri;iienienl unies eulro elles,
et la conséquence les unes des auircs. Ils croyaient
que tout pécheur devait subir un cbàiiment propor-
tionné à sa faute ; et que le sacrifice seul avait la
ver;u élr.'mge o'expicr, d'effacer la lâche du péché.
Toutes les religions du monde ont éié fondées sur
ces principes inliérenls en quelque sorte à la nature
humaine; mais la religion chrétienne seule, en laut
que divinement révélée, en a su (aire la vérilaMe cl
légitime application.
3T:n hhalab) , couper, iniiscr , relr.niclii'i-, femlrc
(lu bois ou des pierres, Deut. xxix, 11; Il Cliron. ii,
10; par métaphore, èlre rayé, sillonné, cauiulé,
Prov. vil, 10.
rfC7\ (Itliitiah), pour ~-z:t], du fionient, Ex. ix, 52.
Au pluriel, des grains de froment, de blé, Gen. xxx.
li. — D'où le breton eiih, du froment.
Cnsn 'hlini ouicli), ra$semblé ; n. pr. m., I Clir.
,A LANGUE SALNTE.
704
•C'C7\ (lihatai), inusiié ; en syriaque creusar; en
arabe, sculpter, écrire.
"•,2n {hhniat), cliald., péché. Dan. iv, 24.
«■Can (hhatita), l'action de cretiser, de scruter; n.
pr. m., Esdr. ii, 12.
S'-n (hliattil), cliancetanl; n. pr. m., Esdr. n, 57.
NE^ian [hhatiplia), ravi, enlevé; n. pr. m., Esdr,
i:, 54-
S^n {hhatal), inusité; en arabe être pendillant,
relâdié, suspendu.
C2-n (lihaiam), museler, apprivoiser. Les homo-
gènes sont ccn, CiV, ann, dans lesquels le mo-
nosyllibe C", z:'.2, on, paraît être l'élément radical.
On le rcirouve en effet avec cette signification dans
SàiL-jn-j-t, 5«/ià?tj, domare , alleni. dammen, tudam-
men, zœlimen, Is. xlviii, 9.
n'en {hhatapli) , ravir, emporter, Jug. xxi.Sl.
— ûl (lihai.nr), inusiié; en arabe vibrer, remuer,
ratisser.
l'en (Itlioter) rameau flexible, verge, sarment,
Is. XI, 1.
L'en (hhatascit), inusiié; en arabe se rassembler.
'n (lilicî) vivant, vert, vivace, Gen. xliii, 7; II
Sam. XXIII, 20. — Subsianiivemenl la vie, Lev. xxv,
36. Le pluriel conserve cette dernière signifieaiion,
Gen. II, 9, où il est question de l'arbre de vie.
H.^Tl {hliiel), vive Lieu ; n. pr. m., 1 Rois xvi, .34.
n"in (liliidali), de Tn, proprement ce qui est com-
pliqué, perplexe, complexe; d'où, 1° ruse, fraude,
Dan. VIII, 25. — 2* Un discours compliqué, obscur, une
énigme, Jug. xiv, 14. — 3° Enfin une semence, une
parabnle qui |irc5enie à l'esprit un autre sens que
celui des mots, Ez. xvii, 2.
,Tn [liliaiali), un des verbes les plus usités. Vivre,
revivre, éire sain ei bien portant. Gen. su, 15; Job
XVII, 22, eic. La forme priiniiive de te verbe est
"TI que l'on devraii prononcer haouali, concours de
voyelles excelleiiles<]ui cxprin.enl pirfaiiemenl l'èlre
et la vie. Voyez rm, ÎV~, HTI. C'est de ces verbes
que dérive le verbe grec au, S.riui, qui comme eux si-
gnifie propremeni as|iirer, respirer; d'où iâto, Çwu,
|3iow, vivo, la v,e.
,^>^ (hltaieh), vivace, ridiusie, Ex. i, 19.
,Tn (liliaiiali), proprement la vie; par extension un
être vivant, nn animal, une bêle sauvage, Gen. xxx vu,
20. Par niélaphorc-, une assemblée, une troupe de
bêles sauvages, puis une réunion d'hommes. Il Sam.
x\iw. Il, 15; Ps. Lxviii, U, — ri'n se distingue de
ncn:2 en ce que celui-ci s'entend d'un animal sau-
vaiîe, t'I celui-là d'un animal doii'.eslique; cetie dif-
f(-rence se fait bien sentir dans la Genèse, i, 25; ii,
20 ; vil, 14, etc. — n'n signifie encore le principe de la
vie, l'Ame, proprement le souffle. 11 est à remarquer
que dans louies les langues la subsiance spiriluel;e
a éié ri'présenlée, coinme en hébreu, par un mot
qui signifie proprement et primitivemeni le souffle,
l'haleine. Ainsi nTi,tt,*S3. (Votjct ces mots) ; i|<ûx» de
\J.O/t.). souffler; aiiiiim, nnimiis, d'âvtfiof, souffle, vent;
tpiriius, de :i'iro, de, cic. Esl-cc à dire, connu»
705 ^
on l'a prétendu, que les anciens n'aient point eu des
idies exactes fur celte substance? Je ne le crois pas :
il me semble plutôt qu'il Taut voir dans cette unifor-
niiié d'expression les restes d'une tradiiion primi-
tive qui a traversé tous les temp^, et dont ou rc-
tr(iuve la première donnée dans les saintes Ecritures,
où il est dit que Dieu souffla sur i'Iiomme et que ce
soufllc divin fut le principe de sa vie ci de son intel-
ligence. 0.1 pourrait dire encore que, ne puivanl ex-
primer par un signe du langage, l'àine qu'il ne pou-
vait saisir, I'Iiomme se la représenta par ses efffls
connus; or la vie cl l'àme par conséinent se mani-
festent par le souffle, \otfez ïitl'j (nnchcph).
NVn ('i/'ii"»). cliald., animal, Léic sauvage, Dan.
IV, 12.
nVn {hliatioutli) , la vie. Il Sam. xx, ô.
"n [Ithauft], comme n'n, vivre, Geii. v, 5.
S'n [liliil). Voyez H'.n (Itlwul).
^in {l'hail). V Force, puissance, courage, vigueur,
Nombr. xxiv, 18 ; nictaplioriquement, une armée,
des troupes, des forces inilkaires, Ex. xiv, 28. — 2°
Des ricliesses, de grandes ressources, comme en grec
Sùvafiif, en lat. tir^s, Gen. xxxiv, 29. — l'ar méia-
pliore, les ricbesses de l'àme, ((iii sont les venus, la
probiié, l'iiitégriié. Geii. xlvii 0; Ex. xviii, 21. Les
fruits des arbres, qui en sont les ricbesses, Joël ii, 22.
Hti elHn (hitel), une armée, une multitude, l'iiis
par inéiapliore de relfet que produit une année, un
mur, un retraiicliemeni, un fossé, ci eu général lous
les ouvrages avancé) qui lenJent à aircler rennenii,
comme une armée Immobile, II Sam, xx, 15; Is.
XXVI, 1, d'où £?),/], coliiirtc, ala, aile d'une armée;
th.ap, rempart.
Tn (lil'il), la crainte, la frayeur (|n'é|)rouve une
femme aux approcbes de renfaiiiemenl, Micli. iv, 9;
PS. XLVIll, 7.
nS'n (hheUih) f., comme Sti (lihel).
aS'n (lihelum), n. pr. dune ville située sur
l'Euplirate, 11 San), x, 10.
îS'n (liUHen), n. pr. d'une ville sacerdoiale située
dans la iribu de Juda, I Par. vi, 43.
m (lilnien), grâie, beauté. Job xli, i.
y>n {lilwUs), parois, Ez. Mil, 10.
rï'n (lihitson), lie Vin, extérieur, (|ui est deliors,
Ez. X, 5. De là ou emploie ce mot pmir désigner le
piofrtiie par opimsilion avec le sacré, I Clir. xxvi, 29.
pn (tilieti), le sein, le Kiroii, 1 Kois xxu, u.^>. Et
parce que le sein et le milieu du corps, il signilic le
milieu, Ez. XLiii, 15.
iTl'n (/i/i'i«/i), noblesse, n. pr. m., uon. xxxviii,
\, 12.
dlTH (hhirom). \oijei Q-iin (hhovram).
DTin. \otjez id.
li'>n (hlihch), comme tnn, se liiler, se presser, Ps.
Lxxi, 12.
U?'n, adv., à la liàlc, Ps. xc, 10.
"jn (hhech), le palais de la bourbe, ainsi que la
partie inférieure ui lui répond. Job xii, 11; Cmi.
V, 10.
naSn 70c
n:n (hliacliali), proprement ouvrir la bouclie, avoir
la bouclie béante; de là regarder, convoiter, atten-
dre, espérer, aspirer. H Rois vu, 9; Job. tu, 21; Is.
VIII, 17, etc. Les Latins se servent aussi du verbe
tnhiarc, quand ils veulent marquer l'avidiié que l'on
a pour une chose ; comme Piaule dit dans son Slicbo :
Nam illic liomo iiiam haeredltatem inhiat
Quasi esuiieus lu(j\is.
nm {hhaccaJi), bamcçon, crochet qui se fixe dans
le pillais du poisson. Job XL, 23.
nS";n (ttliachitiili), ténébreux; n. pr. d'une colline
prés di désert de Sipli, I Sam. xxiii, 19.
en {hhaccim), chald., sage. Dan. n, 21 ; celui
qui se livre à l'élude de la sagesse, un philosophe,
un mage. Dan. ii, Î2.
^in (lihactial), inusiié; en arabe êire obscur el
ténébreux ; il se dit de tout ce qui présente aux yeux
ou à l'espiii quebiue obscuriié, comme d'une aff.ire
diflicilc à mciicr; des yeux ternes, indécis d'un
honime ivie.
iT'Sn [liliaelialiali), que Dieu trouble; n. pr. m.,
Nch. X, 2.
'S'S;n (liliaclilili), adj., obscurci, ténébreux, terne,
en pailani des yeux de l'ivrogne, Gen. xlix, 12.
mSS;n (khacUnioutli), cette couleur leine el indé-
cise qui s'éiend sur les yeux et le regard de l'ivro-
gne, Priiv. xxiii, 29.
□:n (lihacham), être s.nge, savant, rusé, fin,
Pruv. xxiii, 2S.— Au piel, ense gner la sagesse
Job XXXV, 11.
crn, sage, prudent, habile, Is. m, 3.
narn (liluchmah), sagesse. Job xi, 6; habileté,
Ex. xxvni, 3.
':!2;n {hiiackmoni), sage; n. pr. m., I Chr. ii, 11.
mD;n {liiiocknioitt), la sagesse, Prov. ix, 1.
n'iGjn (lil'iichmoth), id., Prov. xiv, I
hn (liliel). Yoyei S'n {lifict).
hu (lihol), deSin, profane, Lcv. x, 10.
nSh {liliala), broyer, étreindre; d'où cire malade,
être brisé par la douleur ou le mal ; il ne se lit qu'une
seule fuis, Il Par. xvi, 12.
.■^^«^^ (lilteluh). 1° La rouille, parce qu'elle rong.î
et déniiit, Ez. xxiv, 6.-2' n. pr. f., 1 Chr. iv, Ti.
Q'Nbn. Voyez iSn {hliali).
C3 Sn. Voyez CdS'H (liliclani).
3*^0 [liliiilab), inusiie; eue gras. A celte racine s«
raltai lient gr. lina, hnÙM,lini(o, càtiijtM ; lat. lippus,
chassieux, parce que c'est une des conséquences d'un
corps Irop gras; d'où vient galbn {gras), nom que
les Gaulois donnaient à l'empereur Galba, parce
qu'd é!ail fort gras.
Z^n (hlialab), du lait gras et onctueux, Gcii.
xviii, 8.
sSn (hlieleb). 1" La graisse, Gon. iv, 4 ; par nié-
tapbore, le ciciir, parce que celte parlic csl cnloiiiée
dégraisse, Ps. xvii, 10. —2° n. pr. d'un des tribuns
de David, II Sam. xviu, 29.
n:iSn (lihclbah), graisse, région fertile; n. pr. d'uiiO
ville des Asscriics Jug. i, 31.
707
p-)n {hliMon), gras, (ertUe ; n. pr. d'une ville d
lyiie lenoiiiinée par Pcxcelleiice de ses vins. Ll
DlCTlUISNAïaE DE
! de
Syiie lenoiiiinée par rcxceiieiice oe ses vins, nlle
s'appelle encore Dujourd'liiii Alep.
r\31^ (lilielb'iiali), /_a).e«vn, ijulbanum, sorle de
gouinic trèî-oiiclueuse qu'on inêbil avec des aroma-
tes pour embaumer les corps. Or il éiait aisé à ceux
qui embaumaient les corps de faire passer de mau-
vai>es drogues pour de vrais aroiuaies; de là vient
qu'on a appelé les imposieuis des vendeurs de gnlba-
7wn. Du resie le grec vient manifestement de l'Iié-
breu. Ex. xxx, 54.
-'^n (lih(ilad), iimsiié; en syriaque creuser; en
arabe durer, é;criiiser. Ces deux idées sont unies
entre elles par un lien trèi-iniime; ce que l'on
creuse dure et persiste malgré le temps, etc.
■j'-n (hlieled), durée, le temps de la vie, Ps. xxiis,
6; par méiaphorc, le monde où la vie te passe, et
qui se perpétue à travers les générations, Ps. xux, 2.
T-n (lilicted), proprement l'animal creusant, la
taupe, ou, selon le sentiment le plus commun, la be-
lette, «lui fait également sa demeure dans les trous
et les terriers, Lev. ii, 29.
rrimU'Ii'ddah), belette; n. pr. d'une propliétesse
du temps de Josias, II R'ûs xxii, 14.
1-bn {hheldai), mondain ; n. pr. m., Zacli. vi, 10.
rhn (hlialah) , proprement polir, frotter, broyer,
parce que l'on polit en passant sur la partie terne
une poussière très-Qne et broyée. Par métapbore,
êire épuisée, infirme, bruyé par la douleur, Jng.
XVI, 7. Etre souffreteux et malade, Gen. xlviii, 1 ; se
plaindre, ce qui est le résultat de la maladie, Prov.
xxui, 55. Les autres conjugaisons ont la même si-
gnincation, avec les différences respectives que cha-
cune apporte dans le sens primitif du verbe prier :
d'où à).Ju, s'abattre de chagrin ; xn>.£M x"'""' •^''^'
source ordinaire des maladieî.
nSn (hliallah), gâteaux pétris dont on se servait
dans les sacrilices. Il Sam. vi, 19.
CiSn (lilialom), songe, Gen. xx, ô.
yhr\ {lihallon), fenêtre, parce que c'est l'ouverture
par où vient le jour, Gen. xxvi, 8.
tjlSn (lihalopli), ce qui est abandonné, délaissé ;
ainii, Prov. xxxi, 8. rjlSn ':i, des enfants délaissés,
des orplietins.
rwî'.U (hhalouschali), désastre, déroule complèic,
Ex. 52, 18.
n*:ri {hhtdahh), n. pr. d'une province d'Assyrie où
S.ilmanasar transporta une partie des dix tribus
captives, 11 Uois xvii, G.
nSnSn (hhalhhalah), de Sin, les douleurs de l'en-
fantement et la frayeur qui les préecdeni, Is. xxi, '>.
■CTl [hhuUn], inusité au kal. — En liiphd, prononcer
en dernier ressort, adjuger définiiivcmeiit, I KdIs xx,
33. C'est le seul passage où ce verbe se renconire.
iSn {hliuti). i" Un collier, ainsi nomme à cause
du poli qu'd reçoit de nSn, Prov. xxv, 12. — 2" n.
pr. m., Jiis. XIX, 2j ; d'où yloto;, colliiT.
ibn (lilioti), maladie, inlirmité, calamité, Deut.
Vil, 15; Eccl. VI, 2,
LA LANGUE SAINTE 708
n^Sn [hUeliuh), un collier, Os. ii, 15,
S>Sn {hhalii). 1° Une llùte , parce qu'elle est
creuse, deHSrt: Is. v, 12. — 2" Proprement, profane,
d'après une des significations du verbe, avec le n lo-
cal "S'bn, <i" profane, comme les Latins disaient :
ad profana, et nous-mêfiies : à d'autres! par consé-
quent, bien loin de là ; à Dieu ne plaise! et autres fa-
çons de parler é()uivalentes. Ainsi, 1 Sam. xx, 2 :
D'en nS nS''Sn, loin de là, a Dieu ne plaise que vous
en mouriez !
nS^Sn (hlialipitah), changement , succession, Ps.
Lv, 20. C'est à ce mot que se rapporte ceux de ca-
life, califat. Le premier sit;nifie proprement, suc-
cesseur {de Maliomcl); le second, succession.
nïiSn (hhalilbali), dépouilles, bulin qu'on fait sur
les ennemis. Il Sam. ii, 21.
-jSn {hhalach), inusité; en arabe, proprement
être 1)1 ûlé et noir; méiaphysiquement êire malheu-
reux. Ici encore la couleur ni)ire e^t le symbole du
malheur : n'est-ce pas une nouvelle preuve que les
nègres descendent de Canaan maudit?
r\'}T\[lihelcUah), malheureux, misérable, Ps. x, 8.
SSn (liliului), propremtni, percer, forer, transper-
cer, d'où ouvrir; la première signification a passé
dans le dérivé S'bn, Dùte ; et celui-ci a préié à son tour
la sienne au verbe, sa racine, qui signifie encore jouer
de la flûte, Ps. lxxxvii, 7. — Au piel, 1° délier, dis-
soudre, Ps. LV, 21. — 2° Ouvrir, donner entrée, d'où
profaner, parce que le peuple ne peut entrer dans
les lieux consacrés, Lev. xxi, 12.-5° Jouer de la
flùle, I Roiî I, iO. — En hipliil, outre les significaiions
inéeédentes, modifiées par la conjugaison, commen-
cer, parce que commencer une chose, c'est l'ouvrir,
nous disons ouvrir un cours, pour le commencer. En
allemand, erœ/fnen, Gen. vi, 1. Cette racine, selon
SCS significations différentes, a formé plusieurs n.ots
grecs. Voici les principaux : «ùXii, flùle, x^^Of,
luih; xo>t«w, danser; oZln, cicatrice; axiùi.u, fouir;
Y.oAoç, creux; )tou),E6f, gaine, etc.
Sti {litinlal), r percé, blessé. Job xxiv, 12,
profané, Ez. xxi, 50.
□bn (hlialam). 1* Comme aSn, être gras, cn-
grais>é. — 2' Songer; parce que les anciens croyaient
qu'une abondance de graisse poriait aux songes, Gen.
XXXVII, 5. D'où xo«/£;iOf, un rêveur, colitmis, inco-
tumis, sain et sauf.
aSn (lilielem), chald., songe, Dan. ii, i.
C2*ri, n. pr. Yoytz '"'ri {hheidai).
rncSn (hhallamouth). Ce mol ne se Irouvc qu'une
seule fois. Job vi, G. La plupart des interpièies
rcxpliquent par une nourriture fade, et celte inter-
prétation convient au C(uiiexle : mange-l-on, dit Job,
Mlle nourriture fade sans sel ?
CV:Sn {liitallamisclt) , silex, pierre dure, Joli
xxviii, 9.
ïSn {lilwlon). Yoyet |lSn.
tiSn (liltalaiili), changer, passer, s'en aller, Job
IV, 1!). Il signifie un changement d'elal, de condi-
tion, de posture ou de lieu. Appliqué aux plantes, il
709 n'pSn
veul dire : reverdir, passer d'un état dans un autre,
h produire, Jub xiv, 7. Le clialdéen a le iiiêiiie sens,
Dan. IV, 13. De cette racine vient clupea, alose,
parce que ce poisson passe de la nier dans les riviè-
res, quM remonte toujours; ou bien encore parce
qu'il ciiange de couleur, blanchissant au premier
quartier de la lune et noircissant au dernier. C'est
du moins l'opinion des pêcheurs ; je ne sais si elle
est fondée.
nSn ( liheleph ). 1" Changement , permuiaiion ;
pris adverbialenieni, il signilie ; pour, au lieu de, à
la place, Nunibr. xviii, 21. — 2° n. pr. d'une ville
de la iribu de Neplitidi, Is. xix, 55.
ySn (Itliatais), tirer, soustraire, arracher, ôter, sé-
parer, emporier, délivrer, sauver, Ps. vi, 5; La-
ment. iv, 3.
ybn, être vif, alerie, expéJitif, préparé, Nomb.
XXXII, 21; Deut. m, 18. — En liiplial, se ceindre, se
pré|>arer au coinb.it, Nombr. xxxi, 5.
ybn, les reins, parce que c'est l'endroit du corps
que l'on ceint pour se préparer à faire quelque
chose.
ySn (lihelels), délivrance; n. pr. m. de plusieurs
personnages,! Clir. n, 39; H Sain, xxiii, 26, etc.
•phn {lilialak}. r Etre poli , glacé, brillant. En
ce sens ceite racine, ou du moins ses deux premières
radicales, se rencontrent dans une foule de mots des
deux familles. En arabe, en chaldéen, en syriaque; en
grec, yl-uxCç, XK^xof) /.o^kÇ, ykoloç, X^'-'^XP"'' «.ly-càlw,
engager par des caresses ; en latin, glacies, gluber,
gladius , ylisco , /jluieii, calculus; en allem. Glas,
glutl, gleiten, gldsten, glaiizen ; et en franc, glace,
glisser, verglas, calculer, ce qui se faisait avec de pe-
tites pierres polies. Voycx nSj. — 2* Diviser, dépar-
tir. Celle signification vient de ce que primiiivemcnt
on se servait de petits cailloux ou de petits ronds de
Lois polis, ylfipr>;, qui servaient anciennement [ our
tirer au sort, d'uù le grec x^ripovopiÉu, obtenir par
le sort; rlnpoMyJa, obtenir en pariage, etc., Il Sam.
XIX, 30, etc. — 5* Dépouiller : c'est une modificaiion
de la signification précédente, il Chr. xxviii, 21.
r.Sn (titialuk), poli, doux. Par niéiapliore, chauve,
Jos. XI, 17 ; trompeur et lubrique, parce que l'un et
l'autre se servent de paroles flatteuses et douces pour
arriver à leurs lins, Ez. xii, 2i.
pSn, Chald. sort, héritage, l)an. iv, 12.
mpSn {lihatattkoth), caresses, flatteries, Dan. xi, 52.
pSn {hlielek), le poli. Par métaphore, le sort,
rhéiiia;,'e, Ueut. xviii , 8.; n. pr. m., Noinbr.
XXVI, 50.
pSn (lilmlluk), poli, I Sam. xvii, 40.
npSn (hhelknh), comme pSn {lihelek}.
~pSn {lilmlukkah), division, lépartition, II Chr.
xxxv, :i.
•ipSn (lilictki), ta portion de Jéliova; n. pr. ni.,
Neli. XII, 1.").
rrpSn {hUHkHali) ci inipSn (liliHkHaliou), id.; n. pr.
de plu iei:rs grands personnages, ii iiuis xxii, 8;
iiw i, 1, etc.
pnn 710
mpSpSn (hhalakUikotli), endrni;s glissants , Ps.
xxxv, 6: ruses, fraudes, tromperies, Dan. x», 21. '-
npSn (lihelkalh), nom d'une ville lévilique, Jos.
XIX, 25.
ti'Sn (lihalasch), remporter la vii;loire, vaincre,
dompter, Ex. xvii, 4o. Par antiphrase, cire abatiu,
débile, infirme, langoureux. Job xiv, 10. On pour-
rait encore considérer la première ^igllilicalion comme
transitive de la seconde.
cSn (lihutlascU), débile, faible. Job ix, 10.
en {hham), proprement, allie, affiitis ; en grec,
yxiiëfioç, pour yxiJ.zpoi, gendre, de yà^iio;, ya.ijiui, se
marier, Gen. xxwiii, 13.
en. 1" Pioprement chaud, puis biùé, enfin
noir, trois phases do la n.ême idée, Jos. ix, 12. —
2° n. pr. d'un des trois fils de Noé, Cliam, dnnt
les descendants occupèrent les régions situées piiii-
cipalemeiit dans la zone tonide, ce qui est une
preuve, entre bien d'autres, que les noms chez les
anciens étaient donnés après coup, pour conseï ver le
souvenir de quelque événement mémorable. — 5'
L'Egypte est aussi désignée sous ce nom, et il parait
que dans les dialectes anciens cl modernes de ce
pays, an, modifié en xapLs, /«f'! Z^f'"' f'''''^i a la
même signification qu'en hébreu. Mais je crois que
la véritable origine s'en trouve dans la langue sainte,
dont il n'est pas surprenant que quelques mots aient
passé en Egypte avec les enfants de Cham qui l'ont
les premiers habitée.
en (liliom), chaleur, particulièrement celle du so-
leil, Gen. xviii, 1.
K>2n {hitamn), inusité; en arabe, s'épaissir, se
durcir, se coaguler, en parlant du liit.
N^n (hemma), forme chaldaïquc, pour -Qn, colère.
Dan. XI, 4i.
K'in (/i/iii»a), clndd., id., Dan. m, 15.
HN'^n (lilumuli). Ce mot a tiés-einbarrassé les in-
lerprèies; cependant le sens le plus généralcmciit
rcç 1 est relui de beurre, Gen. xviii, 8.
"Cn (lilKwiad), désirer, convoiter, se déleeter, Ex.
XX, 1 1 ; Ps. Lxviii, 17. Je crois que Is noliiui primi-
tive de ce verbe doit se chercher dans la chaleur.
La chaleur et l'amour du désir ont ime affinité inc.;n-
testable; et au dire d'Arisiote, le premier degré do
l'amour vient de la chaleur du sang. C'est donc le
monosyllabe en qui doit éire ciuisidcré cnnmio
l'éléinent esseniicldc celle racine: le- Grecs en trans-
posant en ont fait Oupo'r, Ouf/tf.), cic.
icn (liliemed), appéiii, désir, concupiscence ; en
bonne pari, aménité, la qualité d'un objet agréable,
Ez. xxiii, U.
m'DT^ (liliemdalt), désir, II Clir. xxi, 20. Par mé-
tonymie, l'objet dé-iié, délices, t Sam. ix, 20;
beauté, aii.éiiilé, excellence, lotîtes choses, en un
mot, qui excitent cl enllainmenl le désir, Jer.iii I'.).
micn (hliamiidolli) et n".1D"i (lihamoudulli), choses
précieuses, désirables, Dan. ii, 58.
]T3n
[liluindan), suave; n. pr.
Gei:.
xxxYi, 2<J.
711 Dli.TIONMAIRE Ot: L
; nn (hhamah), inusilé ; en nrabe, em|iêclicr, (.t-
fen'Ire, proléger, d'où sans duu'e le grec //ji/a,
rempari.
ncn (hhammah), chaleur, fcii\ du soleil, Ps. xn,
7. Par iiiéioiiyiiiie, le soleil lni-nième, Job \\\, 2S.
r;2n (/i/u'nia//), cli.ileur;par méiapliorc, la fureur
da la lulère, 1-. li, 17.
"Sn (hhemnh), pour HNCn (hhe.iali), du beurre,
du lait é|'<aissi, Jub xxix, G.
T\1T\- V'oyei nOTI (hhomali).
'-nxIGn (hlianimùuel), ferveitr de Dieu; n. pr.
m , I Clir. IV, 26.
'riaTZn (hliamoutal), gendre, sœur de la rosée; n.
pr. de l'épouse de Jouas, Il Rois, xïiii, 31.
^"Zn (lilicnnoul) , qui a éprouvé la clémence; il.
pr. ni., Gen. xlvi, l^.
V\'2U ( hhammon ) , chaud, exposé au $oleil ; n.
pr. d'une ville située dans la iribu de .Neplilali, l
Clir. M, Cl.
y'Gn (liliamoli), violenl, euiiiorlé, bouillant; on
voii dans ce mol encore l'influence du radicil en,
Is. I, 17.
picn {liliammouk), circuit, contour, Canl. vu, 2.
lion, "l'en {liliamor), l'une, ainsi nommé à cause
de .'■a couleur rougeàire, Gen. \l\\, 14. Les Espa-
gnols l'appellent aussi buiro, burrica, bourrique, de
uro, comburo, brûler. Par niéiopliore, la charge d'un
âne, Jug. XV, 16. C'est aussi un nom propre mascu-
lin, Gen. ixxiii, 19.
rmcn, féminin de mon. Voyez ce mol.
mnn {hhamoutU), belle-fille, Uuili i, ii. Ce mot
est le féminin de en, comme n'nx, CHc, l'est
de XMi.
T2Gn {hhamnt), inusité; chaldéen, se courber, se
baisser, s'»ffaisscr.
■enn {lihomei), une espèce de sauterelle, Lcv.
Il, 30.
n'GCn (hliumialt), n. pr. d'une ville de la Iriliu
de Juda, Jos. xv, 54.
yen (hhamils), salé, proprement qui cuit cl
brûle, Is. xx\, 24.
''il'"2n {liliamisclii), adjectif ordinal, cinquiènic ;
de C"2n, liuq, Geii. i, 53.
Snn {lihamal), proprement être doux, clé.iienl,
miséricordieux. De là, éi)argner, avoir piiié, Ex. ii,
6; I Sjiii. XV, 3. Grec : «fia/.oj, àua),of, «;r«).oî, «î-
fij/oj, etc.
hSot {hkemlali), miséricorde, Gen. xii, 10. En
transposant, clemenlia, clémence.
CZn {liluimam), être chaud, ciiflauiiné, brûlant,
s'échauffer; d'où, en arabe, feruieiiler, bouillir,
El. xvi,-21; li. XLiv.lC.— Au piV/, il siguilie cliauf-
fcr, couver, Job xxxix, M. Celte racine, qui n'est
(juc ~n allongé, paraît avoir prèié sa signification à
tous hs V(Mb('s qui oui tes deux radicales. En grec :
«aOf/a, chaleur ; fcmmnuj , où, selon Josèplie, il y
avail di'S eaux ibcnnalcs.
VCT\ {Ithiimman), qu'on no trouve seulemeut qii'.iu
pluriel, n'zen (/i/KimiiKiiiim), désigne une sorte d'i'
.\ LANGUE SAINTE, 712
doles adorées en Pbénicic et en Egyjite. D'après les
découvertes récentes et les iuscriplions qu'(ui est enlin
parvenu à déchiffrer, il n'y a pas de doute que ces
idoles ou simulacres ne se rapportent au soleil. Une,
entre autres, découverte h Palniyre, dit posiiivement
que la statue sur laijuelle elle se lit a été consacrée à
cet astre. On sait du re^te que le culte du soleil et
de la lune était en grand honneur dans tous ces
pays, où l'on regardait rasironomie comme le fon-
dement de la religion. Ajoutons que c'est peui-étre
à n'a";:! plutôt qu'à î-Zn qu'il faut rapporter le Ju-
piter Ammon des Grecs, à moins que l'on dise, ce
qui est encore très-probable, que les deux mois hé-
breux désignent une seule et même divinité, 11 Cliron.
XIV, i; Is. xvii, 8, etc.
C^n {hliumns), proprement être ardent, brûler
comme un acide; d'où agir avec violence, opprimer,
faire injure, Jer. xxii, 3; Prov. vin, 36.
CCn, masculin, vio'ence, injure, Geu. vi, 11; par
métonymie, ce qu'on exioique par la violence, le
fruii du pillage, Am. iii, 10.
yen {liamets). Ce verbe est synonyme du précédent ;
propremeni brûler, comuio un acide. Rapporté au
goût, il si^nilic être acre, sur, Ex. xii, 39 ; rapporté
à la vue, il signifie être brillant, splendide; chaiouil-
1er l'oeil, comme un acide chatouille et fait crisper
la langue, Is. lxiii, 1. Mélapbysiquement , agir avec
violence, être emporté, violent. Pi. lxxi, -i.
1°':m {liliamels}, 1° ferment, levain, ce qui est sur,
Ex. XII, 13. — 2° Ce qui est le fruit de la violence ,
Am. IV, 5. Cependant le passage se préieraii aus'Si
bien à la première signification, qui est la plus com-
mune.
yen (libomets), du vinaigre, du verjus , u;i aciJe ,
Nomb. VI, 3; Uuili. n, 14, etc.
p-Zn (hhamiik), aller autour, s'en retourner, Caiit.
v, 2. En hitlipael se tourner d'un côté el d'autfo,
comme un homme qui erre s£us trop savoir où il va,
Jer. XXXI, 22. Ce verbe est riioniogéne de psn-
TZn (Ithamar) , être échauffé, fervent, ardent, Ps.
XLM, 4; par niéiapbure, rougir, .s'éohauffer au point
de devenir rouge. Job xvi, 16; Ps. lxxv, 9, se gon-
fler, bouillonner. De la première signification vient
le (!éri\é "cn, bitume, qui s'échauffe, et s'enflamme
l'acilcmcnt; à son tour il piête sa signification au
verbe sa racine, (|ui signifie alors bituniiner, enduire
de bitume, gonilronocr, Ex. ii, 5.
^>:n (/i/iei"«), biuime, tel qu'on en trouve en grande
quantité dans le voisinage de la mer Morte, qui, pour
cette raison, a été appelée Aiphallilc , Gen. xi, 3;
XIV, 10
-rzn (Il hfinar), du vin, aiiii-i nommé parce qu'il
fermente cl qu'il échauff'. Dent, xxxii, It; Is. x.svn,
2. Ancien gaulois, cosma, vin.
-"en (lilinmar), chaUl., id., Esdr. vi, 9.
-icn {lilwmcr), V boiiilloiiiiemenl des flol^ de la
mer, llab. m, 16. — 2"" Argile, ciment, pcut-è rc de
la chaux, [arec qu'elle brûle et fcrmenie, 1-. xlv, 9;
Jub XXXVIII, 14. — 5* Tumulle , comme il arrive
dans une masse d'eau qui bouillonne; monceau, sou-
lèvement, résultat du bouillonnement, Ex. viii, 10.
Par métonymie de la dernière signification , mesure
des matières séclies , mises en monceau, le chômer,
qui vaut 515 litres i36 milliliircs de France, Lev.
xxvii, 16. — De -icn argile, vient Camtjrus, ville de
filiodes, située dans des terres d'argile; Camarijia,
ville de Sicile située de même.
~iZT\{lil'amar). Voyez TiCn.
U?"Dn (liliamatch) , inusité , être gras, engraisser, d'où
irm {hhomesch}, Cabdomen, le ventre, le bai-ventre.
U-'On (hlmmasch), racine qui se rapproche singuliè-
rement de Dan et Van; proprement être acide ; par
métaphore, être violent au combat. L'arabe a le
même sens, d'où le participe passif pluriel D'fficn
(/i/iaHiMst/iim),les forts, les braves, les guerriers, Ex.
XIII, 18; Jos. 1,14, etc.
\!}T2n{hliamesch), féminin, ntj?2n {hhamiichscliali), et
ntrnn (hhamesehelh), cinq. Ce mol, comme tous ceux
du même genre, est certainement primitif. L'nonime,
dès sa création même, ne put examiner les difféients
êtres répandus autour de lui sans en percevoir les
rapports différents; or, dans un sens, les nombres
expriment quelqu'un de ces rapports. Aussi, comme
l'idée des nombres est naturelle et fondée sur une
des prérogatives de l'esprit humain, les dénomina-
tions qui les distinguent le doivent être aussi. Voilà
pourquoi dans la comparaison des langues on s'ariêie
principalement sur les noms des nombres, et commo
ils n'ont pu être empruntés , leur similitude dans
plusieurs familles prouve certainement l'existence
antérieure d'une langue mère et unique dont elles
ont conservé les éléments essentiels. Or le mot qui
nous occupe, CCn, se retrouve non-seulement dans
toutes les langues sémitiques , mais encore avec de
légers changements dans nos langues indo-germani-
ques. Ainsi, sanscrit, pantschan ; zend et pclilvi,
peantche, pandj ; pers. peni(/,gtec. ■né-ne; col. we^irre;
latin, quinqiie, d'uù la plupart de nos langues moder-
nes ont tiré leur nom équivalent, etc.; golli. fimf,
^f,fwi; ancien nor«ég. fimm; anglo-sax., anc. suéd.,
anc. fr. (if; anc. haut. ail. ftnf; anglais, ftve; suisse,
dan. (em.; holl. vy[; allem. [iinf, luiis mots qui pa-
raissent dériver de nii^Tze, etc., etc. Les I mgues sé-
mitiques cl indo-germaniques ont donc une commune
origine.
D'iTOn, pluriel du mol précédent , signifie cin-
quante. Nous avons déjà fait remarquer (lu'en hébreu
le pluriel des noms d'unité exprime le môme nombre
de dixaincs. Il Kois i, 9. Le nom de nombre U?Gn a
donné l'origine à un verbe qui n'est inusité qu'au piel.
U/'cn (hliimetch), exiger la cinquième partie, Gen.
>Li, 54.
U?nn (hhomctcli), le cinquième, la cinquième par-
tic, ficn. \Lvii, 20.
ITGn, du vcrlie mzn, l'abdomen, le ventre le bas-
ventre. Il Sam. 11, 25. De ce mot hébreu vient sans
<|loule le latin omiisum, Irippos, gros boy.di , panse.
DlCnONNAlUK PU PniL. SACKilî. IV,
'tl'nn (hhamischi). Voyet <!l''Dn.
irrn C'/iumai/i), inusité; en arabe, faire chaud,
être biûJani et en fermentation.
ncn {lihemeih). une outre cù l'on préserve les liqui-
des de la cli.ileur de la température. Job xxi, 20.
ncn (hhamath) , mur, fortification, où la chaux en-
tre comme ciment; n. pr. d'une ville célèbre de
Syrie située au nord de la Palestine, Nomb. xm,
21. Les Grecs l'appellent Epiphanie.
p (hhen) de pn. 1° Giâie, faveur, bienveillance.
En grec Xàpn, Eccl. ix, 11; Prov. xxii, 11. Par mé-
tonymie, beauté, agrément, qui procure la faveur;
nous employons dans le même .'•ens le mot grâce, tet
grâces du visage. — 2° ii. pr. m., Zarli. vi. 14.
n:n (hhenadad), pour lin ]n, la faveur d'Adad;
n. pr. m., Esdr. iii, 9.
.un {lihanah), 1" Incliner, se détourner, fléchir;
comp. |;n, n;V, Jug. xis, 9: Voici que le soleil dé-
cline, que le jour baisse, qu'il se fait nuit. — 2° Par
métaphore, s'ashcoir, fixer sa tente pour se reposer ,
comme le voyageur qui se détourne de .-on chemin
s'arrête et plante sa tente pour reposer la nuit, Gen.
xxvi, 17; Ex. j,iii, 20. — 3' En poésie, habiier, Is.
xxix, 1.
™n (hhannah), de |;n. 1* Giûce. miséricorde, Ps.
Lxxvii, 10. Par métonymie, ce qui obtient miséricorde,
prière, supplications, Job xix, 17. — 2° n. pr. de la
mère de Samuel, I Sam. i, 2, etc.
■^;n (hhannoch) initié ; n. pr. de plusieurs person-
nages célèbres : 1* du premier-né de Gain qui donna
son nom à la première Ville dn monde, Gen. iv, 17.
— - 2' Du père de Méiliu>élah, le même qui fut enleïâ
au ciel, Gen. v, 18, 21. C'est à ce pairiarche que les
traditions juives, arabes, inusiilnianes et chinoises
attribuent l'invention de l'écriinre, de l'jrithméli'iiie
et de l'astrologie. On va plus loin. On fait remonier
jusqu'à lui un livre , fameux dans l'antiquité, et qui
en effet porte son nom. Ce livre, ciié par saint Jude,
saint Justin, Alliénagorc, saint Irénée, saint Clément
d'Alexandrie, Laclanee, et que l'on iroyaii perdu, a clé
enfin retrouvé dans ce siècle parmi le» livres canoni-
ques des Abyssiniens. Plusieurs savants en ont traduit
les premiers chapitres, et d'après les fables ridicules
qu'ils ont cru y apercevoir, ils ont conclu qu'il éiait
apocryphe. Ce n'est pas ici le lieu de discuter ce ju-
gement qui nous parait précipité; nous renvoyons
pour cela à une dissertation complète, que nous nous
proposons de composer sur ceite matière.
ri;n (lihanoun), dont Dieu a compassion ; n. pr. m.,
11 Sam. XIX, 1, etc.
r;n (hliannonn), miséricordieux, bienveillant, Ps.
CXI, 4.
ri'in {lilianoulh), proprement un lieu, un endroit
voûié; un souterrain, une caverne, uuo prison, Jcr.
xxxvii, 10.
n;n ('i'ia""'i/i), inusiié, être oppressé, suffoqué.
De ce \crhe s'est formé sans dniile le grec âyx'"^
ango ; ail. Kiigt:, Angst ; angoisse, etc.
■Çjn [Itlianat] Je Cfoii.tis xoloiilicrs qm' h sigiiiD|(
23
715
caiUm primitive de ce verbe fait allusion k la nia-
iiiùie doiii les anciens cmbaumaienl les corps. Or,
adirés avoir extrait les intestins par une incision laite
au côié gauche, et la cervelle par les narines, on rem-
plissait ces cavités de matières propres à rendre le ca-
davre incorruptible. Je crois donc que le verbe dont il
s'agit pourrait vouloir dire quelque chose, comme
gonfler. Cette significalion aurait au moins le mérite
de s'appliquer parfaitement à tous les passages où ce
mot se rencontre, Gen. l, 2, 5, 26 ; Gant, ii, 15.
a'r:n {hhamitim), rembauniemeni; proprement,
les opénitioiis de rembauraemenl ; par métonymie,
le temps de rembaumement, Gen. L, 5.
"liTSTi {hUintin)., chald., du froment, Esdr. vi, 9.
H.S':n {lihanniet), la gréce de Dieu; n. pr. de
plusieurs personnages, Nomb. xsxiv, 25; 1 Ghr.
Tii , 59. Le mol ';n se retrouve aussi dans quelque»
noms propres cartliiii;inois, tels que Sj'2. "n, Han-
nibal.-ipSa '^n, llamilcar, etc. ; c'est une preuve
entre autres de la commune origine de la langue pu-
nique avec l'hébreu.
"Virwhhamch), proprement, initié ; puis éprouvé,
a cause des épreuves qu'on faisait jubir pour l'iniiia-
lion, Gen. xiv, 14.
nj»;n (/l'ianiiia/') 1 grâce, miséricorde, Jer. xvi ,
iZ, d'iiù le latin venia.
n^;n (hlianiili), une lance; ainsi nommée à cause
de sa Uexibiliié. Vcijtz n:r\. Is. il , -4 ; Micli. v, 4 ,
d'uù «xdvTtov, javelut; confus, hallebarde.
"lin (/i/'aiiac/i), serrer, presser, étrangler; dans
un sens intransiiif , être à l'étroit. De ce verbe
seisoiil formés les mots suivants : gr. i/y/j, iirocîie,
auprès; ay/a, âyxu, éireinil.e , étiangler; Kiùrf/n,
nécessité; lai. anijo, angor, angustus; alleni. Angst,
eng , Zange, Zwang ; ani;l. anguisli, angoisse, «njer,
colèie.qui é.oullé , qui op()resse, etc., etc. ; guth.
agjvus, (ujgiiilia, etc., anxiéio. — Du verbe "i:n dé-
rive le mot "^-i pour "j:n , le cou , la gnrge , la partie
élrolte du palais; cette signification en dmim; au
verbe racine une nouvelle , s.ivoir : essuyer le |);ilais
de quelqu'un, lui donner qtitïlqui; chose à goi^iei' ;
puis, en pas^ant du propre au figuré, du gniit matériel
et sensible au goût intellectuel , instruire , enseigner,
développer le goût; puis initier, consacrer, l'rov.
XIII, 0; Dent, xx, 5.
n;;n {liluinuccuh), initiation, ronsscialion, déili-
cace, Nonib. vu, 11. P.ir métonymie, sacrifice d'ini-
tiation, Ps. XXX, 1.
□;n (hliiniiam). Am est la formativc des ad-
verbes; de n:n. 1° Gratis, pour rien, gratuile-
meni, Gen. xiix , 15. — 2« En vain , Sw/Jtav; sans
raison, l'rov. i, 17; Jub, ii , "i.
H^ntri I lihanamd) , n. pr. m., Jer. Jtxjii, 7.
^T^jTi ( lilianumid ) . Ge mol ne se trouve qu'une
eculc fois, Ps. Lxxvui, '47. D'après le contexte, il csl
certain qu'il signifie quelque chose de niiisibie aux
arbics; mais, comme mille cansi^s peuvent leur
nuire, chaque iiiti-ipicte a clmisi l'rlle qui lui sou-
riait le plui ; de là grande varicié. La Yulgate, les
DlCTlOiNMAlUE DE LA LANGUE SAINTE. 716
LXX, Saadias l'entendent d'une gelée qui détruit les
fleurs des arbres; d'autres veulent (pie ce soit cer-
tains insectes, comme des fonnnis, des sauterelles,
qui rongent la racine, les fleurs ou les feuilles des
arbres. — Pour moi, s'il m'est permis de prendre
un parti, je dirai que rinierprétalion de la Yulgate
me parait la plus probable. Le prophète fait ici allu-
sion aux dix plaies de l'Egypte; ces plaies eurent
lieu lin peu avant la délivrance des Hébreux , c'est-
à-dire vers le commencement du printemps : or on
sait qu'à celle époque de l'année ce que les arbres
en fleur ont le plus à craindre, même dans nos pays,
c'est la grêle et la gelée blanche qui les abat ou les
hrùle. D'ailleurs, si l'on fait attention aux versets
précédents, on voit que le parallélisme se forme de
choses de même genre : a'iisi, 43, qu'il leur envoya
VHS infinité de mouches difféienles qui tes dévoraient,
ei de grenouilles qui les désolaient; 46, qu'il fil con^
sumcr leurs fruits par des vers et leurs travaux par
des sauterelles. 11 est donc plus vraisemblable qu'à la
giêle du »erset 47 on doit opposer la gelé^, qui est de
lu même nature, et traduire, 47, qu'il détruisit les
grappes naissantes par la grêle, et les fleurs des mû-
riers pi:r la gelée.
7:n (lilianan), être incliné, propice; favoriser
quelqu'un, le prendre en pitié, eu avoir compassion.
— Cump. son homogène run, Ex. xixni, 19. De celle
preuiié e ngnilication en dérive naiurellemeni une
seconde, celle de gratifier, faire présent, secourir,
Gen. xvxiii, 5. — Au pie/, faire pl.àsir, Prov. xxvi,
23; en hoplial, irouver grâce, inspirer de la pitié,
Piov. XXI, 10. — Enfin, eu hiilipael, implorer la mi-
fériiorde de quelqu'un, proprement, s'incliner vers
quelqu'un à l'clfei de se le rendre propice, Esih. iv, 8;
Job XIX, 10. — Grec, uivéoi, louer, congratuler.
f;n ( /j/inii«» ). miiéiicordieux; n. pr. d'homme, 1
Chr. XI, 43.
SK:;n ( hhauanel), que Dieu a gratifié; n. p. ra.,
Is. XXII, 58.
'jjn (hlianaui), n. pr. d'un prophète, père de Jéliu,
I Rois XVI, 1 , et de plusieurs autres personnages,
Neh. 1 , 2, elc.
riKÀil {lihananiali), 'Xvmixi, n. pr. m., Jer. xxviii,
l;Dan. i.6, 7.
l-fyM (l'lianani(iliou), n. pr. m., 11 Chr. xxvi,
11, etc.
c;n {liltanes). Ce nom, qui ne se rencontre qu'une
seule fois, dans Is. xxx,4, désigne une ville ancienne
d'Kgypte , située sur le Nil. Les Grecs l'apiicllent
Hcraclée ; les Egyptiens Çvt.-, Çv»,-, êÇvi;,-, Ksné, nom
qui ii'csl autre que le nu l hébreu. Cette ville cst-ello
la même que l"Avuatç d'Hérodote , c'est ce que les
savants n'ont pas encore constaté.
r|;n (lihunaph), souiller, tacher, giler, profaner,
Jer. III, 9, ou, intrausiiivement . se souiller, se ta-
cher, etc., Ps. cvi, 38.
r|;n, immonde, profane, impie. Job vin 15.
r]:n (hlwiiepli), impiélé, Is. xxxii, 6.
n£*il {lili'nupliali^ id., Is, xxiii, IS.
717
Don
p;n (hhaiiak), comme n:n et"]:n, être éiroil, ser-
rer, éliamjler, sufloquer. Elliiop. p;n , syr. pan.
Yoijez y.7]. II Sara, xvii, 23. — Ajoulcz le grec
cruviyx»!, esquinancie.
rn;n (hhannathon), gracieux; n. pr. d'une ville
de 1 1 tribu de Zjbulon , Jos. xix , 14.
■en {lihasad) , racine inusiiéu au kat. Le sens pri-
miiif, à mon avis, est prendre parti, se porter; or,
comme on peut se porter soit pour, soit contre quel-
qu'un, de là deux significations second:iires bien dis-
tinctes : l'une de bienveillance, de miséricorde; l'au-
tic de jalousie, de baine, d'animosité. — Ainsi, au
fvl, accabler quelqu'un d'injures, Prov. xxv, 10;
en hiihpaet, se montrer bienveillant, Ps. xviii, 26.
icn (hliesed). Comme sa racine , ce mot se prend
en deux sens différents : en bonne part , il signilic le
zèle qu'un a pour quelqu'un, amour, bienveillance,
clémence, cbarlié , piété , selon les objets de ce zèln,
Gen. XXI, 23; 11 Sam. x , 2 , etc. ; en mauvaise part,
le zèl', l'animosiié qu'on a contre quelqu'un , envie,
j;llou^il;, injure, haine, Prov. xiv, 21; Lev. xx ,
17, etc. — Grec, zûSo? , opprobre, en transposant
le 1. — ~cn est aussi un nom propre d'homme, 1
Rois, IV, 10.
Le pluriel se prend toujours en bonne pari dans le
sens de piéié, de miséricorde, de bienfaits, llChr.
\i, H;ï's. XVII, 7.
n'fDn (hhasadiah) , que Dieu aime; n. pr. d'un
fils deZorobabel, I Par. m, 20.
nrn (hliaiali), se fier, se confier, e-pérer, cher-
cher protection, se réfugier, Jug. ix, 15; Ps.ii, 11;
V, 12.
non ( A/iosa/i ), [ugiiij ou refuge; n. pr. m. ; I Par.
XVI, 38.
rcn (hliason), fort, robuste, puiisanl, Amos n, 9;
Is. I, 51. La racine est pn (hliasan).
n"Dn {hliasoutli), refuge, confiance, Is. xxx, 3.
Tcn (lihaiid), de TCil ; 1° bienveillant, misé-
ricordieux, Jer. III, 12; Ps. cxLV, 17. — 2° Pieux,
en parlant de l'Injinme qui remplit tous ses devoirs
envers Dieu et envers ses semblables, Ps. xxx, 1.
nTDil (hhanidah), proprement pieuse, miséricor-
dieuse; la cijjogne, célèbre chez les anciens pour
sa tendresse envers ses enfants , Lev. xi, l'J; Deut.
XIV, 18.
S'en (hhaiil) , proprement, dévorant, rongeant.
C'est le nom d'une espèce de sauterelle très-nuisible ,
I Kois \;ni, 37.
^^nn (hhasin), puissant, Ps. lxxxix, 9.
-l'on (lihussir), chald., incomplet, dont on a 6té
quelque chose; il se du d'un poids plus léger qu'il
ne devrait être, Dan. v, 27.
Scn {hltusul), ravager, dévorer, ronger, Deut.
xxviii, 38. ~ Les Chaldéens se servent aussi de ce
verbe pour marquer que l'on sèvre un enf.mt , parce
qu'alors sans dnuli; le temps de l'allaiter est fini, con-
tumpl::m, abaolutuiu.
CCn {lihiiMin), fermer, bouclier, Et., xxxu , Il :
Cette vallée , dit le prophète exhale me odeur ti in-
«n 718
fecle, à cause det cadavres qui y sont rassemblés, que
les passants se bouchent te nvz pour ne p is en être in-
commodés.— Couip. xn^iôc, caveçon, en transposant.
Tcn (/i/iasiin), être fort, robuste, puissant. Par
méiaphore, être puissant en richesses, avoir beau-
coup de biens, d'où amonceler, enfouir un trésor. —
A ces significations le chaldéen en ajoute une der-
nière, posséder, qui en est la conséquence.
|cn {hliesen), chald., force, puissance, Dan. ii, 37.
pn {hhosen), richesse, trésor, abondance, tout ce
que l'on accumule, ou qu'on enserre, Is. xxxiii, 6.
ï]Dn (hhustiph), inusité au kal; comme ^lîlTI, décor-
tiquer, écailler, écorcher {dépiautrr). Cette racine a
passé avec une signification approchée dans le grec
o-y.àitTw, lat. scabo, squama, allem. schaben, schuppen,
Schupp,^, Scherbe, Sc/iicfcr, sc/iau/'t'in, etc., où les ra-
dicales ont été transposées comme ailleurs, nriD, etc.
ï]Dn chald., débris de pots cassés, tesson, Daii. ii,
33.
"icn (hliafcr). Cette r.icine se raiiaclie aux verbes
de la forme Ti;,"Tt3, "li'p, qui tous ont plus ou moins
le même sens; elle si^iifie manquer, avoir besoin,
tomber de défaillance, Deut. ii, 7; Gen. viii, 3, etc.
— Au piel, destituer, frauder, diminuer, Ps. viii, 6.
—En hiphil, laisser manquer, Is. xxmi, 6.
IZT] (liliaser), indigent , qui a besoin, qui manqua
des chO;es les plus néces!.:iires à la vie, I Rois n, 22.
lOn (lilieser), disette, Prov. ixvui, 22.
"icn (hhoscr), id., Deul. xxviu, 48.
"nm (liliasrali), n. pr. m., 11 Chr. xxsiv, 22.
p'Cn [lihesron], disette, |éuuiie, F.Ctl. I, 15.
nn {liliapli), nettoyé, lavé , pur de toute souillure,
mundus. Job xxmii, 9.
nEïI {hhapha ), comme nsn et ^isn, couvrir. Ce
verbe ne se rencontre qu'une seule fois au piel.
Il Riiis XVII, 9, où il signiGe agir en cachette, avec
perfidie.
rsn ( hhaphali ), couvrir, voiler, envelopper, ca-
cher, II Sam. XV, 30; Jer. xiv, i. — Grec o-zs'-w
couvrir, cappa cape , sorte de robe qui couvre tout
le corps; chape, coiffe, paraissent aussi aNOir la
même origine.
nîn ( /'/'"ï'P"'' )> couverture, baldaquin, par ex-
tension le lit conjugal, Is. iv, îi; pent-cire mieux, le
voile qu'on tenait suspendu sur la tète des deux con-
joints lors de la bénédiction nuptiale. Les Juifs d'au-
jourd'hui appellent encore chuppah , le voile que
l'on éiiMid sur la tète de l'époux et de l'épouse, et
que l'on tient suspendu sur quatre biglons, pendant
tout li; temps que la cérémonie du mariage se fait.
L'E;;lise a emprumé cet u>age de la Synagogue, et
nous ajipelons en France ce voile pacle. — C'est en-
core un nom propre, m. ICh. x\iv, 13.
lEn {hhapliai), fuir en iremblant, se hiter de fuir,
Il Rois vil, 15 ; Il Sam. iv, 4.— Les Juifs à l.i fin >lo
leurs lettres se servent encore aujourd'hui d'une
l'ormule dans laquelle entre ce mot : nsn; 'n-i>:x,
J'ai écrit en toute hâte, coinnie eu latin : Scripsi lur-
rente cifamo.— Quant aux éiyiuologies,-on pcm «'ap-
719
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
■/20
proclier de "rsn le grec xoûfor, léger à la course.
7TîSn (/'Aipp"*""). f"''c iremljjante, Ex. xii, 11.
a'Sn {hhuppim), couvertures; n. pr. m., Geii.
ixvi, 21.
TSn {hhaphan), inusité; en arabe, prendre des
deux mains, remplir ses deux mains, par conséquent
les fermer.
]Sn { lihophen ), au duel CD'JSn ( hhophnaim ) , les
deux poings, les deux mains lermées, Ex. ix, 8; Lev.
XVI, 12.
'j£n (hhophnk), combattant, pugnator ; n. pr. m.,
I Sam. I, 3.
nsn [hhaphaph), comme nzn, couvrir, et par mé-
taphore, proiégi^r, Deui. xxxiii, Vi.
ïiDn (A/iHp/iap/i) inuhilé.frotler, nettoyer, en arabe
racler, d'iù laver, monder. Ainsi s'expliquent les
IUOt^ i]"n (hliof) et ï^T (hhuplt).
VîX\ {liliapliets), fléchir, incliner, remuer. Par mé-
taphore et d.iiis un sens iniransitif , s'incliner vers,
se pencher, être piO|iice , vouloir, aimer, sigmlica-
tioiis qui impliquent une ini;linalion, une tendance fa-
vorable vi'rs un objet, Job xiu, 5; xxxiii, 32; Gen.
ixxi, 19, etc.
y2n {hli(iphets) , adj. verbal qui s'emploie sou-
vent pour le verbe, comme 1 Rois xxi, G ; n.x
nnx ysn, proprement, si lubeiis, si volens tu, si c'est
voire bon plaisir, si vous le voulez, Mal. m, 1.
Vin {lili^plieis), proprement l'inclinaiiuii, le pen-
chant vers quelque chose, d'uù, i* annui', Viveur,
zèle, Prov. xxxi, 13, etc. — 2" Désir, volonté, Ps.
cvii, 50. — 3° Par métonymie, l'objet vers lequel on
se porte, chose désirable, précieuse; ysn~''32N,
pierres précieuses, Prov. m, 13. Dé.ices, VEn yx,
terre de délices. Mal. m, 12. — Eu ce dernier sens,
l'hébreu ou l'arabe correspondant a formé le nom
d'flypsa, fleuve de Sicile qui coule dans un pays dé-
licieux.— 4° Enfin, occupaii(ms, vers lesquelles on
$e pnrte, affaire, T:pv.yii.a, Eccl. m, 1.
n3~'ïEn (lihephln-bali), dans laquelle je me délecte;
n. pr. de la mcie du roi .Manassé, H Rois xxi, 1.
~\ST\ (hhapliar), creuser; il s';ipplique poéiiqne-
ment au coursier (|ui, iiiipilicnt des combats, creuse
la terre de son pied. Job xxxvi , 21. Virgile a une
figure semblable, Gcorg. m, 87, 8S. — Par méla-
pliorc, explorer, recliercher; nous disons creuser
vne question, Is. xxxix, 29. — Celte racine féconde
se retrouve dans un grand nombre de mots iiulo-
germaniques, dans lesquels domincul les radicales
grf, gif : comme gr. ypàyu, j^pt/:i77Tw, v).«y(u, -/^Oyw,
etc.; l.it. scribo, scnipo, sculpo, etc.; alleni. grabcn,
ichrciben, Griffel; franc, graver, yri[j'e, scalpel, etc.
"En {hhapher), rougir, Is. i, 29. — En liiphil, cou-
vrir de lionte, propr. faire rougir, Prov. xiii, 5.
~En (hhaphor). Voijcz mEHEn (lihapharperah).
-En (hhepher), fosse, piiiis; n. pr. 1°, d'une
ville de la Cb.uianéo, Jus. xn, 17. — 2" De plusieurs
hommes, Nomli. xxvi, 32, etc.
C'-lEn {lili('pl"'raïm), deux fosses; n. pr. d'une
vilid de la tribu d'Usacliar, jos, xu, 19.
y^En (hhophre), Uoplira, roi d'Egypte, conlempo-
rain de Nabucadnelsar, Jer. xliv, 30. Ce nom est
naturellement égyptien. Il paraît signifier pritre du
soleil, en copte ovnÇ yf «.
n'^S^'SU(liliapnrperali), ou Tr\'D~\tT]{kliapliarpereth),
Cemoi, quinese rcnconirequ'unescule fois, Is.ii, 20,
dé^ignc certainement un animal a terrier; je crois
qu'il faut entendre la taupe; cet animal, mieux que
tous ceux qu'on propose , se prête au sens de la ra-
cine.
UTEn {hhaphasç). comme "".En, creuser; mais il ne
s'emploie que métaplioriquenient dans le sens de
faire des investigations , rechercher, examiner, ex-
plorer, Prov. II, i: Lament. m, 4, etc.
tt'Sn (liheiiliesf), conseil médité, que l'on ne donne
pas à la légère, Ps. lxiv, 7.
C'En ( /i/iap/iasc/i ), être libre, dégagé, d'où, être
renversé par terre, être infirme, sans force, viribus
solutis , comme quelqu'un qui a perdu son soulien,
comme l'arbre dégagé des racines qui le retenaient
vivant à la terre, tombe et meurt. Une certaine
servitude n'est donc pas nuisible , puisque dans
la lan^Mie des divins or.icles le mot qui exprime la
libellé rappelle aussi li faiblesse qui n'en est que
trop souvent la suite. Le troisième sens du verbe
qui nous occupe est délivrer, rendre à la liberté,
Lev. xix, 20.
'C'Zn {liliophesch), abattement, prosternation, Ez.
xxvii, 20.
rrOZnjihupp'scliali), liberté, Lev. xix, 20.
'CEn {lilwphschi). 1* Prosterné, abattu, infirme,
Ps. Lxxxviii , 6. — 2' Libre, Job m, 19; exempt,
1 Sam. x\ii, 25.
nrCEn (tilwphsclwuth) el(n'CEn lihophschith), in-
firmité, maladie ; n''wSnn n'3, maison des malades,
hôpital. Il Rois XV, 5.
yn {hliels), de yvn, /lèdie, tr.iit, Gen. xlxix, 23;
Ilab. m, IJ; poéiiquement, les maux, les calamités,
qui sont comme les traits que le ciel en courroux
lance sur les honnnes, Ps. xxxviii, 3, etc. — Par
métonymie, la blessure que fait une flèclie , Job
XXXIV, 6. On trouve une ligure scniblible dans Eu-
ripide, Iphig. Taur. 314, TjoaiJ//aT« èizio-jxu., {ics bles-
sures volantes, manière poétique et hardie de désigner
les iiaiis qui volent en partant la mort.
aïn (lilialsab et lilialse'.i), couper, tailler, détruire,
ruiner, anéinlir, Deut. vi, 11 ; IIos. vi, 3.
nvri (lihuistili), proprement couper; plus particuliè-
ment couper en deux, diviser, Gen. xxxii, 8; Ps.
Lv, 24. Il est à remarquer que la signification de
couper semble être aiiacliée au monosyllabe yn;
du moins reparail-dle dans tous les verbes oi"i elle
entre sous une l'orme plus ou moins liuinogènc.
Nous en avons déjà donne la raison : yn, \i, ys, et
autres du même genre , expriment ù l'oicille ce
qu'ils rcpiéscntcnt à l'esprit.
~i1ïn (htialsor), forteresse, château fort; n. pr. de
deux villes, situées l'une dans la tribu de Nephtali,
Jos. M, I, l'autre dans la tribu de Benjamin, Ncii.
721 n-isvn
SI, 33. — C'est encore le nom d'une région de l'Ara-
bie, Jcr. xLix, 28; et eiilin d'une aulrc ville siiuoe
à l'occident de la Judée, Jos. xv, 23.
n-À"ïn (lilialsou'rali). Voyez rnïi'n.
mitn (hhaisoth) , division; par niéiaphore, le mi-
lieu, qui est l'endroit où les deux parties se divisent,
Ji)b XXXIV, 20.
lïn (Itlieiii). 1° Le milieu, la moiiié, Ex. xxiv, G.
— 2° Une llèclic, parce que non-seulement elle pi-
que, mais encore qu'elle pénèire en coupant. Voyez
nïn , I Sam. XX , 50. — ""ïn [hketJali) , qui est an
tailieu, d'où Asie, p:irce que l'Asie Mineure, qui est
l'ancienne Asie, est entre l'Curope et l'Atrique.
nriJCn 'i'n {hliatsi Itumm'imlilwlh) , le milieu des
champs du repos; n. pr. m., I Clir. ii, 52.
"l'ïn {hliatsir), un lieu entouré d'une finie, un en-
clos, un parc, une basse-cour; par inéiapliore, une
Labitalion , une demeure, Is. xxxiv, 13.
T2fn {lihaisir), une herbe longue qui croit dans les
champs, d;ins les prés, aupiès des vilbiges et des
bourgs. — Plus particulièrement du pdirt-au , Nornb.
XI, 5. 11 semble que le nom du genre soit restreint
ici aune espèce, parce qu'elle lui ressemble furl.
Car le poireau est un légimie fort semblable à ce
que l'on appelle proprement /ierfce, surtout à celle
qui est un peu grande : il a comme elle une verdeur
extraordinaire, aus^i a-t-il donné lieu à un proverbe
anglais : on dit d'une chose verte qu'elle est as green
as a leek, aussi vert qu'un poireau : nous disons vert
comme pré.
jsn [hhaisan], inusité. En comparant ses homo-
gènes ]i'n, pn. et l'arabe correspondant, on voit
qu'il a dû signifier : êire ferme, robuste, fortifié, etc.
]ïn {hheisen) , le bras, à cause de sa force , Ps.
cxxix, 7.
Jïn (hhotsen), les bras, entre lesquels la mère tient
son enfant; par méiapfiure, le sein qui l'a porté,
Is. XLIX , 22.
t]ïri (hhatsaph) , cliald., être dur, sévère ; par mé-
taphiire, se hâter, se presser; car un ordre, dit
M. Drach, est d'autant plus pressé qu'if est sévère,
Dan. II, Ifi.
yïn(/iAa'sa's), comme, nïn, ;ïn, et généralement
tons les autres verbes où entre rn, couper, diviser,
sépaicr, partager, se distinguer, discerner, Pr.
XXX, 27;Jug. V, 11. — De ce verbe dérive yn,
flèidie, de même que le grec ûauo?, broche, dard;
le lalin hasla, pique. Siiijitta vient aussi de seccire par
la même analogi'!.
yï7\ (lihatsats) , petite pierre , caillou , scrupule,
Prciv. XX, 17. — Comme yn il signifie aussi dard,
flèche, trait, Ps. iaxvii, 18.
-:n ]U"ïn, ^'2n pïn {hhalstson lamar) , la taille
des palmijrs; n. pr. d'une ville rcnonnnéo à cause de
ses palmiers. Elle était située dans la tribu de Juda :
c'est la même qui lut plus lard appelée '"jyjf, Vulg.
KiigadUi, Gen. xiv , 7.
rnïïn (hhaisols'rali), la trompette qui, chez les
Hébreux, servait tantôt à réunir le peuple pour h
npn 722
prière, tantôt à l'exciter au combat, Nombr. x, 2;
Os. v, 8. Quant ;i l'éiymologie de ce mot, le senli-
mciil le plus probable est celui qui te reg^irde comme
une imitation onomatopoétique du bruit éclatant de la
trompeile, de même que fe latin tarataniara et notre
trarara Irarara. Quoi qu'il en soit, mïiTI a produit
le verbe suivant :
"ïïil {liliaisoiser) , irompeler, sonner delà irom-
petle, I Par. .\v, 2i ; Il Par. v, 15.
"lïn (Itliatsar), nii.<ilé; en arabe et en éthiopien,
entourer, fortifier : mi^is je crois i|ue le sens primitif
est encore couper, la pié«ence du monosyllabe yrt
ne permet pas d'en douter. D'ailleurs fortifier un
lieu n'est autre chose que couper l'accès qu'on pour-
rait y avoir; faire une tranchée, etc.
lïn, en arabe, verdir, reverdir, d'où-'ïn, gazon.
^i■^ (lihntser) , un lieu forlilié, relr.inché, un pure,
une cour, un hangar, Ex. vin, 9 ; par métaphore,
1* le vestibule du temple et du tabernacle, dont
l'entrée n'était pas ouverie à tout le monde, Ex. xxvii,
9. — 2° Un village, im bourg, silués surdes lieux nain-
rellement fortifié^, Jos. xiii, 23. En ce sens , ce mot
a servi à la composiiinn de plusieurs noms de ville,
comme en allemand \eniot Berg, Burg, bourg. Ainsi :
TiN — ^ÏD Addarbourq, ville située .-.ur les confins
de riduuiée Ci de la iribn de Juila, Noinb. xxxiv, 4;
mj "lïil, bourg de la Fortune , ville de la tribu de
Juda;
"C1D isn, bourg de Cavalerie , de la tribu de Si-
méori, Jos. xix, 5; I Cbr. iv, 31 ;
7"'V "lin et :;">' "^ÏH , le bourg des Fontaines ,
Fontainebleau, au nord de la Palestine, Ez. xlvii, 17;
Hyiît^nsn, bourg des Renards, dans la tribu da
Siméon, Jos. xv, 28 ;
rj'nn ~i'n [lihaisar lialliclion), le bourg mitoyen,
le bourg frontière, Ez. xlvii, 1G.
ITlïn [hhntseroiti) , station des Israélites dans
l'Arabie Péiree, INuinb. xi, 35.
TTi'n ('''if'sron), enfermé, entouré, retranche; n.
pr. d'homme, Gen. xlvi, 6, 12, etc.
'nïn (hhelsrii) , n. pr. m.. Il Sam. xxiii, 35.
n'Cnïn (hliatsarmavetli) , vestibule de la Mort , n.
pr. d'un pays de l'Arabie Heureuse, renommé à l.n
fuis pour sa feitililé et sou insalubrité, Gen. x, 26.
pn (hliek). Voyez pn (hluk).
pn (hhok), proprement, conclu, défini. Job xxiii ,
H. De lit, 1° pesé, mesuré, Ex. v, li. — 2* la
limite, le terme qui mesure les propriétés respectives
(le chacun. Job xxvi, 10. — 5" Une époque, une li-
mite dans le temps. Job xiv, 13. — i° Par méta-
phore, la loi, jiarcc qu'elle pose des limites ans
libertés des hommes, Gen. xi.vii, 20, ou encore
parce qu'on la gravait sur la pierre ou l'airain.
Voyez ppn.
-pn (hholiali), inusité an liai. Proprement, couper,
inciser, tailler, sculpter, graver, I Rois vi, 55. Da
ce verbe vient l'allemand liaiken, hacher.
npn (/i/iii/ifcn/i). C'est ainsi que lesJuifs appellent les
lois qui prescrivaient le» cérémonies i remplir pour
723
DICTIONNAIRE PE LA LANGUE SAINTE.
721
chaque solonniié : aîiisi rOSn npn , la 1"" loiicliant
la Pàqili', Ex. xiii, 10, etc. — Le pluriel mpn signifie
les I is, les nnl'innances , mais aussi les usages , les
coiitiMiies, les inmiirs d'un peuple, qui dirigent et
règli'iil sa vie do cli.iqne jour : ainsi Diijn mpn, les
mœurs dos nations idolâtres, Lev. xx , i'5.
NS'pn {lihiikoup'ia), courbé; n. pr. m., Esdr.
II, 51.
n-.n (lilinkaph), se courber : ce verbe se trouve en
ar;ibe, mais il est inusiié en hélireu.
ppn {hhakak) , < ouper . inciser , tailler, crcnser,
sculpler, graver, Is. xxu, 10, xxx, 8; par niéiaplioie,
érrire, pi iudre , snit parce que In proniièie énriluie
a dû êlre gr.ivée on scirlpiéi; sur la pierre , soit pnrce
qu'on se <r'rvait. pour écrire, d'une espèce de brrrin
ouMyle, Ez. xxiri, 14. — Enfin, décréter, slalirer ;
pr<ipreinent, écrire inie loi, Is. x, 1, eic. : celte der-
nière significalion explique cellJ de pn, npn.
p;:n (iilukck), décret, !-. x, I.
ppn {Itlwkkok), Il pr. dr^nn ville «-urles conliusdes
tribus d'A-^er et ilc Noplilili, Jus. xix, 34.
-|-n {likakai). Le monosyllabe ~\1 parait avertir
que la sigirificaiion prirniiive est criuser. ail. grnbcii.
Quoi qu'rl en suit, d;ins l'usage ordinaire de la bingue,
il signifie scniier, explorer, verbes qui, au fond,
disent met plrorii|UL-nieni l.i même cliosc, Deut. xiii,
15; E/.. Àxxix, 14. — Ue ce verbe vient le latin
iimvro, iiiqiiiro, rccherclier; l'espagnol nfecliar, id.;
Iiocar, fouiller, et bien d'autres.
~pn (liheker), invesiigalion, recherche, Job xxxiv,
24; pir niéionymie, ce que l'on recherche, ce qui
est caché : rann npn, les profondeurs de l'nbime,
Job XXXVIII, 16, propr. ce qui est caché dans le fond
des abîmes.
-'n (lilior) , qu'( Il ne trouve qu'au pluriel D^in,
les nobles, les hommes libres; proprement, les blancs,
soit parce que les habits blancs étaient réservés à la
h.iule classe, soit par la raison que nous avons don-
née à l'nrlicle CZ'Tin (hlimm).
-■7] (liliir), trou. Voyez mn.
nn (likur). Voyez "Tn.
ton [hhnra) ou Knn (hlinrc), alvum cxoneravii.
D'unn (liharotm), cxcrcmenls, Is. xxxvi, 12.
1-\r\ (hhiirab) , proprcrrrcnt , deSEécher, se dessé-
cher, Gen. VIII, 15. — De là, 1° être désolé, ravage
comme un lieu aride et desséché, Is. xi.ii, 15. —
2° Etonner, surprendre, comme fait le spectacle de
la solitrrde et de la désolation, Jer. li, 12. — Au iii-
phnl, cJHTcher à se diiimirc, combattre , Il Hois iir,
25. — Parmi les dérivés de celte r:ioine, il faut
compter , en grec, zà/jyw, dessécher, y.pàiJ.Soç, sec ;
en l.ilin, cmbo, bois séché au f.u, charbon, en ital.
gliirihizzo, rli:ilcur, sécheresse du cerveau.
2~'n (liliarcb), sec, desséché, ravagé, Esdr. iv, 15.
mn (hhcreb) , glaive, parce que c'est rinsiriiinenl
de la dévastation, Deut. xiii, IG. En syriaque iiz~n,
d'où le grec âpKrt. — l'ar métaphore ain a éié pris
pourloiitc espèce d'inslrrrmenls irancliants, tch ipie
des ciseaux, la hache, le couteau , etc., Jos. v, 2 ;
Ex. XX, 22. — Comp. encore grec avApi^oç, bistouri.
nn ei a~in {hhoreb), sec, dé^eri; n. pr. d'une mon-
lagne, Ex. m, 1.
3-in {hhoreb), sécheresse, par extension, la ciusc
do la sécheresse, la chaleur du soleil, Geu. xxxi, 40;
la dévastation qui résulte souvent d'une trop grande
sécheresse, Is. lxi, 4.
ninn {hhorbah), lieu désolé, ruines affreuses, Lev.
sxviii, 51.
nann {hharabah), sec, avec l'article, terre dessé-
cliée, Gen. vu, 22.
pmn {hharabon), sécheresse, grande chaleur, PSj
XXXII, 4. Comp. le huiu carbo, charbon.
a^'Oru (hharboiia) , en persan, midelier; n. pr.
d'un eunuque de la cour de Xerxès, Eslb. i, 10.
j~n (hharag), trembler, tressaillir. Il ne .se lit
qu'une seule fois, Ps. xviii, 48. Le monosyllabe 3.1
qui en est l'élénient primitif, prononcé conven:ible-
meut, produit en effet à l'oreille un irembleinent
léger qui a passé dans la signification de la plupart
des verbes où elle se rencontre. — De là piyoç, froid,
rigesco, trembler de froid.
Sj~in (hhargal), inusité; en arabe, sauter, galo-«
per.
Sj"^)! {hhargol), espèce de sauterelle, Lev. î(i,22.
lin {hharad), trembler, tressaillir, être épouvanté.
Il signifie géncràlemeni un mouvement extérieur, ve>
liant proprement du soin, de la sollicitude, ou da
l'.ippréhoiision du mal qui surprend à l'improvi.^te,
I Sam. xxviii , 5; II Rois iv, 13. — De celte racine
dérive le grec «paSoç, battement du cœur, qui arrive
après un violent exercice , x«p3i'«, cœur qui bat,
XopS)), corde d'instrument, y-puSàu, secouer, cardo,
gond.
TTI (hhared), tremblant, timide, pieux, qui es(
saisi d'uite crainte respectueuse, Jug. vu, 3; I Sam.
IV, 15; Esdr. x, 5, etc.
mnn (hharadnh) , crainte , Ireiiiblement subit ,
souci qui irorihle et agite, .ilïaire, Gen. \xvii, 33;
II Rois IV, 13. — C'est aussi le nom d'une des sta-
tions des Israélites dans le désert, Nomb. xxxiii,2.4.
mn {hharah), s'ennaiiimer, brûler, Nomb. xi, 33,
par métaphore, s'irriter, s'indigner, ôire transporté
de colère, ou excité par une passion ardente quel-
conque, Gen. XXXI, 35, 5G, etc. C'est de là que vient
cpiç, débat, ira, la colère, ne.
Tnn (hharod), lerrcvr, n. pr. d'une fontaine, Jug.
VII, 1.
CTlin {hharouzim) , collier de perles ou autres
pierres précieuses, Cant. i, 10.
'~,'"nn (hharoul), orlie, parce que cette mauvaise
herbe produit, lorsqu'on la louche, une es|ièio d'iri-
fiamniiiiion. La racine en est Hti , qui comme Tin,
signifie cnn.rmiiier. — Pc l;i vient l'espiignol /ni«/,
liallier, buisson de ronces.
p-in (hharou), de mn, ardeur, «]« jl-in , l'ardeur,
le feu de la colère, Nomb. xiv, 4.
yrn {hharouis), de yin; l* incise, coupé, creusé.
P;ir mélapliore, tout ce qui est coupé, creusé.
725 tt'^in
ici iino les fusses d'une ville forliliée. Dan. in, 25.
L'or qu'on retire des mines, Prov. vin, 10, elc. De
là vient, sans doute, le xpuoo? des Grecs. —2° Pointu,
piiliianl, seconde signilicalion de la racine. De là
une sorte de traîneau armé de piquants dont on se
servait autrefois pour battre le blé, Is. xli, 13. Nous
en reparlerons à l'article aiia. — 5* Tranché, coure,
d'où jugement qui iranclie et finit les procès , Joël
IV, 14.
ynn (hharouts), aigre, piquant, appliqué à l'esprit,
liabile, subtil, soigneux, Ps. i, i. — C'est aussi un
nom propre masculin, il Kois xxi, 19.
nn {lilwrnz), inusité; pii|uer, perforer; transper-
cer, d'où ""nn.
-imn (l'harliliKi), iiiflamnialion, fièvre ardente; le
redoublement de la racine indique l'intensité. Dent.
xxviii,'-22. — 11. pr. m., Eidr. ii, 51.
12"in (hliaval) , in;;siié; racler, graller. Voyez l'ar-
ticle T^vl, y^arjXTfTifit 'Av.fiv.-zzoi, t'IC.
'i2~in {lilicret), style, burin a\ec lequel on gravait
sur la pierre ou dans le bois; par métaphore, les let-
tres, l'écriture, Is. viii, 1.
QT2~n (/l'iwrfoHi), qu'un ne lit qii'an pluriel a''ï:TD~n
(hliartummim) , scribes sacrés, docteurs initiés dans
les secrets de l'écriture hiéroglyplii lue, Gen. xli, 8 ;
Dan. I, 20. Il est à renianiuer (|ue ce mot ne s'em-
ploie dans l'Ecriture que lorsqu'il s'agit des Egyptiens
et des Clialdéens , ce qui fait supposer, non sans
raison, qu'il pourrait bien être d'origine chaldéeniie
ou égyptienne. Dans cette dernière langue on trouve
le mol smeslom, qui signifie proprement, gardien des
iecreis, initié; cette lorme et ce sens conviennent
parfaitcuient au mot qui nous occupe.
'nn {hhori), ardeur, ijx i-n, le feu dé la colère,
Ex. XI, 8.
'nn (lihori), du pain fait de la plus pure farine. Ce
mot ne se lit qu'une fois, Gen. xl, 16.
'~n, habitant des cavernes; n. pr. d'un peupla
de montagnards dont la seule demeure était, dès ii s
temps les plus reculés, les cavernes des monis Séir,
Gen. XIV, C, elc.
iZD':",' '^n (hliarc ionim), pour \v!~;n- H n'est pas
probable, quoi qu'en disent quelques savants, qu'il
faille prendre au propre ces mois cpii signifient liiié-
ral ■uii'iil des fientes de colombe. Ju doute qu'une pa-
reille nourriture ail jamais été du g( ût de personne,
même dans un temps de famine. Je pense donc que
ces mots désignent une sorte de légume à laquelle,
par une analogie quelconque, on a donné ce nom,
Il Rois, VI, 25.
■i2'-n (hliarii) , proprement , fait au tour, tourné ;
cas^elle, bourse, à cause de sa forme, II Rois v, 25.
r]nn {lihariph), en arabe, pttiie d'automne, n.
pr. m., Neh. vu, 2i.
•y"'-n [hharits). 1* Morceau de fromage coupé
en angle , I Sam. xvii, 18. — 2" Aigu , Il Sam. xii ,
51. —3* De ce mot vient l'espagnol reqnesoncs, cail-
lelioies.
p^-^n (himmch). labourage, par extension, la
C-l 726
letnps de labourer, Gen. xi.v, 6; I Sam. vni, 12.
'C~n {liltarisclii), Iranquilb-, eu repos, calme. De
là en parlant de l'air, chaud, élouffant, Jon. iv, 8.
"pu [hharuch). Ce verbe, qu'en ne rencontre qu'una
seule fois, Prov. \ii, 27, signifie brûler, TÔ:ir, griller.
Le chaldéen a la nêcne signification. Dan. m, 27.
CO'n (hhurachim), grille, grillage dont on se ser- '
vaii pour fermer les fenêtres, Cant. ii,9i d'où eXpya,
arceo, retenir, arrêter; è'ûy.o;, clos; carcer, prison.
S~n [hharal). Voyez S'nn (hharoul).
Û3~n [hharam), proprement, fermer; d'où, 1* fer-
mer, bouclier le nez, Lnv. xxi, 18, où il est question du
singe dont le nez est bouché, c'est-àdii e qui a un petit
nez, comme l'a fort bien traduit la Vulgate, parvo
naso (en grec, «os/ior, guenon). — 2° Knipèlier,
défendre, par conséquent consacrer h Dieu, comme
le latin sacrare vient de secerncre, é'oigner, Lev.
xxvii, 28, £9; .Mich. iv, 13. — En hiphil il signifia
encore, iléiruire, exterminer, par allusion au sacri-
fice des cbosi's consacrées à Dieu, Deil. ii,54;I Sara.
XV, 3. — D'où Iprinoa, ravager; i'prifioç, eremus, lieu
dé-ert, ravagé; t-upun, combat qui ravage; arma,
armes; cœrcmonia , cérémonie, usage que l'on suit
quand («n consacre quelque chose à la religion.
C-n (hhareni), voué, consacré; n. pr. d'une ville
de la tribu de Nephtali, ios. xix, ."8.
LZ-nihliarim), singe, n. pr. m., Esdr. n, 32.
C-^n {hherem), fib.i de pêcheur, parte qu'il sert
h enfermer les poissons, Ilab. i, IG. — De là dérive
ô/iftta, ligne d'un pêcheur —2* Cnnséciatiou, et en
mauvaise pan, anatlième, Malach. m, 2i.
~'CrT]{hhorntah), consécration, lien consacré mi dé-
solé, ravagé; n. pr. d'une ville royale de la Canance,
Nrjmb. XXI , 30. — D'nù Harma , endroit de Béoiie
qu'on avait en horreur, depuis qu'Ainpb.ar..ûs y
avait éié englouti.
l'a-n {hhennon), |iropremeul le nez d'une monta-
gne, figure (uieiitaic, pour désigner son sommet.
Ilermou, un des points culminants de l'AntiLiban ,
Jos. XI, 3.
il'Snil {hitrirmasch}, inusité; en arabe, trancher,
couper, d'où
rmn (hhermesch), la faux du moissonneur, Dent.
XVI, 9.
pn (hharan), eu arabe, un lieu hn'i'é par le soleil;
i" n. pr. d'une ville de Mcsn|iitainie égalenieui célè-
bre dans l'antiquité saciée et prolane, Gen. xi, 51; —
2° n. pr. d'homme, I Clir. i, -40.
Q';-n (hlioronatm), les deux cavernes; n. pr. d'une
ville moabiic, l>. xv, 5.
"lE:~n {hharn''phcr), ron/Jeur; n. pr. m., I Par.
vil, 50.
D^n et tr-in (hharas), inusili;; en arabe, déman-
ger, être rude, aride, desséché, comme un cuir long-
temps exposé au S(deil.
Din {hheres). V Démangeaison, Dent, xxviii, 27.
— 2" Soleil, parce qu'il dessé( hc et rend aride. Ce
mot ne s'emploie guèro qu'eu poésie, Job ix, 7. — >
D'où iipo: horus, le soleil , clieï les Egypii^^ui, -j
727
t-Tm n''5?, proprement, la ville du Soleil, Héliopolis,
•ville fameuse de l'Egypie, Is. xix, 18.
n"D-in (hharsouth), polerie, fabrique de poterie,
Jer. XIX, 2.
n'Dnn (hhanitli), terre de poterie. Le Keri porte
ce mot à la place du précédent.
jnn {hhara). Voyez 2?nnn {Inhhreà).
nnn (kharaph). 1° Prendre, cueillir. Les deux ra
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE, 7Î8
reclicn; S.pio, aro; ypàfa, seribo ; rpiÇM, etc. En hé-
lircu on trouve à chaque pas la preuve de cette
assertion.
mn [hharai), brftler. Rapprochez l'élément pri-
mitif,-in de -lis, le feu. Celte racine se retrouve
dans nrere, èlrc sec; nro, biûler; allem. har, hyr,
feu; Heerd, foyer, harslien, torréfier, etc. — Par une
inéiaphore tirée delà chaleur incandescente, ce verbe
dicales ni se rencontrent généralement dans tous signifie encore être brillant, éclatant; puis, être
les verbes qui ont une signilication analogue; ainsi noble, libre, de liante naissance; de là les dérivés
B-3, ti-ii, tiTa, etc., en grec p'ktttu, compiler; laiin -in, T.n, noble, etc.
«orpo (n-in), rapio; allrni. reijfen, mûrir, cueillir les "•'■ •--^
fruits mûr- ; franc, rafler, ravir, etc. — â° Méia
lio
riquement, passer le temps où l'on cueille, hiverner,
Is. XVIII, 6. — 5° Accabler quelqu'un d'injures, rai-
jiere convicut, Ps. lxix, 10, Cette dernière signilica-
tion est la plus fréfpienie.
n-in {hhareph), cueillant; n. pr. m., I Par. ii. 2.
t]-in (hhoreph), automne, le temps où l'cin cueille
les fruits, Gen. xviii, 22; Ps. lxxiv, 17.
nSin (tilterpati). 1* Insiilie, injure, affront. Voyez
le dernier sens du verbe nnn. Job xvi, 10. — 2* Par
métonymie, l'homme ouirajé, Neh. ii, 17. — 5* Les
parties honteuses, Is. xlvii, 3.
r":n {hharais). 1* Couper, inciser, t:iiller, Prov.
xsi, 5; Is. X, 21. — 2* Aiguiser, faire couper, rendre
piquant, Exod. XI, 7. — A ces sigiiirieations princi-
pales se raiiaclient celles-ci, qui sont secnndaires :
V à la première, décider, riélinir, comme nous disons
trancher la difficulté, I Rois xx, ■iO. — 2° A la seconde,
être piquant, acide, d'nù □>:snn, du verjus. — Au
figuré, cire vif, banli, cnirepienaiil. Les Allemands
se servent d'une cx|iression semblable peur rendre
la même pensée, sich't sauer werden lassen; Il Sam.
V, 24.
y-in {lihnrats), chald., les reins. Ce mot n'est que
la forme bébiaïque inodiliée de a'sbn, Dent, xxxiii,
11 ; Ex. xxviii, 42.
2S~in (hharisab), iiiusiié ; en arabe, attacher soli-
dement une corde.
33nn (hhartiob). 1* Des chaînes solidement atia-
chées, Is. Lviii, G. — 2° Par niclaphore, les douleurs
produites par ces chnînes, etc., Ps. lxxiii, 4.
ÎSin {hharttaii), usité seulement au pluriel; des
grains do raisin , parce qu'ils sont acides, âpres de
ynn.
pin [htiarok), frémir, rendre un son strident. Cetia
racine est onomatopoétique. Nous avons un mot seni
blable en fraisais, cric, crac, grec, y.pH^w, É'/piyov,
^fOzw, frémir; Y.pixu, rendre un son; alIcm. knir-
êchen, kraclien ; lat., crepitare ; franc, grincer, crier,
craquer; iial. cricciire, iil., etc. Du reste, en remontant
A l'origine des choses , c'cstà-diro à leur première
raison, à l'onomatopée, ou rcconiiaii bientôt que le
rude, sous inie,l(|ue tonne (pi'il se présente, quelque
sens (ju'il alïccte, qu'il soit broyant, bruyant, criant,
ereutant, craquant, grinçant, etc., aime un r roulant,
Ciittiiral, et une autre gullurale /, c, ij, k : ainsi
brtchcn, écltrerjen, ktirrcn, kruclicn, rciffen , rupfen ,
D'~nn (hhiircrim), lieux arides, Jer. xvii, 10.
I2;~in (A/inrasf), comme Din.
cm (hherefç), test. Job ii, 8. — D'où o-xi/jof, pelil
morceau ou éclat de marbre.
inn (hharasch). 1" Inciser, sculpter. — 2° D'où
fabriquer, ce c|ui ne se fait point sans couper, tail-
ler, eic. ('e verbe s'apidique mélaplioriqiiement aux
ruses, aux pièges ([ue l'on tend, Prov. vi, 14. Cette
ligure du reste ii'esi pas propre aux Hébreux. Piaule
a dit fabricari fraudent, Asin. I, i, 89; Virgile, doit
fabriculor, eu parlant de Sinon, Enéid. II, 264. Enfin,
les expressions v.a.y.à-ttvyja, S6>ov TtO/tiv, T£/vàÇw,
Tt'xTwv, TszTaivsaSai /jrJTiv, etc., sont familières aux
poêles grecs pour rendre la même idée. — 5" La-
bourer, proprement faire des sillons. Job i, 14. —
4* Etre sourd et muei, deux infirmités qui dépendent
souvent l'une de l'auire, Mith. vu, 16; Ps. xxxv, 22.
Entre celle signification et la première on doit en
supposer une intermédiaire qui sert à les rattacher
l'une à l'autre, .savoir : définir, borner. Borné, pris
au figuré, désigne un esprit lourd, qui comprend peu
ce qu'il entend , et rend mal ce qu'il pense. Or do
ce sens à celui de sourd et muet, il n'y a qu'un pas;
le sourd cl le muet sont en effet généralement bornét
au dernier degré.
'îl'-n (/i/mrasf/i), sculpteur sur pierre, Exod. xxviii,
Il ; ouvrier qui travaille le fer, le enivre, etc., ibid.
xxxv, 33.
îinn, S(Mird, Exod. IV, 11; méiaph., Is. xxix, 18.
îi'in. 1* Fabrication, ouvrage fabriqué, I Par. iv,
14. — 2° Artifices, prestiges, Is. m, 3. — 5* silence
(mutisme), Jos. ii, 1. — 4* Enfin n. pr. m., I Par.
IX, 15.
ir-n (hUorcscli), qui coupe, instrument tranchant,
Gen. IV, 22.
t?Ti, forêt, parce qu'on la coupe, Is. xvu, 9. —
D'iiil x^prj'j;, lieu inculte; Kopaif, la Corse pleine de
forêts selou les anciens géographes.
K'wTI {ttliarschii), diald., enchanteur, magicien; n.
pr. m., Esdr. n, r)2.
n»in (hharoscheth), ouvrage fabrique en bois, en
pierre, Ex. xxxi, 5. — C'est aussi le nom d'une ville
de Palestine, Jiig. iv, 2.
n^n {hliaraili), graver, sculpter, yupàtTbt, Ex,
XXXM, 16.
nin (htiercth), n. pr. d'une forêt dans les monts-
gnes de la Judée, I Sam. xxil, '6.
N^i'Cn {hUiiiçotipka), nu; n. pr. m., Esdr. ii, 43.
Ï29 ûum
fj^tirn {hitasçiph), réservé, I Rois xx, 27.
-(Cnihhasçach), proprement tenir, contenir, em-
pêcher, défendre, Il Sam. xvni, 16.— D'où conserver,
tenir en réserve, épargner, Prov. xv, 24; xxiv, 11.
n-^Ti (hhasçaph) , déciiriiqiier, enlever l'écorce ;
métaphoriquement, enlever, soulever le voile, Is.
jLvii, 2; enlevçr, puiser le dessus d'un liquide, Is.
XXX, 14.
2iin(hhascliab), penser, méditer, croire, regarder,
envisager, Gen. l,20; xxxviii, 15; xv, 6. Ce verbe
est très-fréquemment employé dans l'Ecriture.
Il est à croire que, comme tous ceux qui ont à peu
près le même sens, il signifie proprement lier; de là,
lier des idées entre elles, réfléchir, penser.
■yax\ {hhescheb), la ceinture qui servait à maintenir
l'Hnméral, Ex. xxix, 5.
rUTlCn {hhaschbadanah), juge prudent; n. pr. m.,
Neh. VIII, 4.
niCTi {hhascliubah), estimé, réputé; n. pr. m.,
I Par. III, 20.
ysSJn {lihesiliboii);\' raison, intelligence, Ercl.
vil, 25;— 2° n. pr. d'une ville, située sur les confins
des tribus de Cad et de lîuben, Jos. xiii, 17.
712Cn {hhischscliabon), machines de guerre , nia-
cliinaiions. Il Par. xxvi, 15; Eccl. vu. 29.
nucn et in'TCn, que Jéhova estime; n. pr. de
plusieurs per^^onnages, I Par. vi, 50, etc.
n:TwT! {Iiltnscitabnah), n. pr.,NcIi. x,2G.
.T'JSCn (hltiiscliabiiiali),n. pr. m., Neh. m, 10, elc.
rwu (Itlitisclmli), se laire, rester en repos, Eccl.
Par. III, 7; Is. lxii. 1.
l'JSn l.hliasclisclioiib), penseur; n. pr. m., I ix,
U, etc.
TUT! {'''"'S'''""'''), chald., ténèbres, Dan. ii, 22.
D'pVviJn {hhaschoukini).Voy. □tpœn (lihascliukim).
rwn { bliiischntih) , cliaM., êire nécessaire, regrr-
der comme nécessaire, Esdr. vi, 9; Oan. m, 6.
T\TK!r\ (hhuselililioiitli), chald., nécessité, ce qui
est néces^aire, Esdr. vu, 20.
ns'Um (lihaschechaU). Vtiy. njffin.
C^cn (hlmuluchim). Voij. ccn.
nil'ri {liliuscliach), èirc obscurci, couvert de té-
nèbres; être sans lumière, aveugle, Is. xiii, 10.
^am ( hliascliocli), au figuré, obscur, de basse nais-
sance, sans gldire, Prov. xxii, 29.
ipu (lilioscitecli), ténèbres, au propre ou au fi-
guré, Gen. 1, 2; Is. ix, 1 ; Job w, 22; elc.
njttTI (hhascitechuh), id., Gen. xv, 12.
nsrn (hliuscliacliuli), id., Ps. xviii, 12.
n3'-'n(''''OS''ir«/i), id.. Midi, m, 6.
Hirn (/i/"'.si/"i/), afladjlir, doinpler, Dent, xxv,
18. l'^n clialdéen fiacasscr, bri.ser, Oan. n, 40.
ScWl {hltaschmal), une espèce de métal très-bril-
lanl. Ce mot par;iîi compose, selon Bocharl, de limj,
airain, et du cliald. xSS'Z, aurum : un alliage d'or et
d'airain, riii cnj^ocule. D'autres cependant entendent
ce mol d'une com|)ositioii irès-malléalde ; nous nous
en tenons nu premier sentiment. Ez. viii, 2.
. . C3'>im ( liltaichnm ) , inusité ; en arabe être gras ;
frh 750
et métaphoriquement être riche, puissant, elc.
cum (hliaschiim), riche, opulent ; n. pr. m., Esdr.
Il, 19.
\ycsi3U (hheschmon), terre gratse et fertile ; n. pr.
d'une ville de la tribu de Juda, Jos. xv, 27.
rUTCn {hhaschmonah ), id., une des stations des
Israélites dans le désert, Noiiib. xxxiii, 29.
Q'i'ICn ( hhasclimannim), les grands, les nobles,
les riches, prnprement, les hommes gras, Ps. ixviii,
32. De ce mot vient probablemeni Casmenœ, ville de
Sicilo, ainsi nommée depuis que les grands s'y reti-
rèrent, chassés qu'ils étaient par le peuple.
]tl?n (/i/iasc/iai!) , inusité; en arabe être beau. A
celte racine se rapportent goth. skeinam; anc. norv.,
anc. Ir. sfcifia; anc. suéd. , anglo-sax. scinan ; anc.
alleni. slwian; angl. scliine; suiss. sken, skyna; dan.
skinne ; holl. ichynen ; alleni. scheinen, paraître, bril-
ler; d'où skon, schœn, beau, etc.
]Cn ( hhischen ), le Pectoral ; ornement que le grand
préiie poruiii sur la poitrine (pectun), et qui était
enrichi de douze pierres précieuses sur lesquelles
étaient gravés les noms des douze tribus d'Israël,
Ex. XXVIII, 15.
pcn ( lilia'schak), lier ensemble, réunir, faire adhé-
rer; ou intransitivement s'attacher, se joindre; par
extension se plaire avec quelqu'un, prendre plaisir,
souliailer, aimer, se passionner pour: il se prend
souvent dans l'Ecriture de l'amour que l'époux porte
à son épouse : et en général de celui qu'un jeune
homme a pour une fille, Deut. vu, 7; Gen. xxxiv,
8; Ps. LOI, 4.
p-::n(l>hescliek), désir, objet du désir, voluplé, 1
Rois u, 1, etc.
— "pirn, Cp".Cn (/i/iasc/ioMfcim), jointures, tringles
qui reliaient ensemble les colonnts du tabernacle, et
sur lesquelles était (ixée l'extrémiié des draperies,
Ex. XXVII, 10, 11, etc.
-U?n (Wmst'iar), inusité; en arabe rassembler eu
faisceau, lier.
ma'n (liliasclirah) ounTi'n ( hlmcliarah ), rassem-
blement d'eau, en parlant des nuages, II Sam. xmi, 21 .
□'ncn ( /i/iisc/isc/miiiii), le moyeu, où tous les
rayons de la roue aboutissent, I Rois \ii, 31.
t"wM ('''"iscfinjcft), inusité; en arabe dessécher;
Ci'n, du fourrage sec, du foin, Is. v, 24.
nn (liliaih) , de nnn. 1" Mrhé, rompu, abattu,
tremblant, toutes sigiiificaiioiis qui décuulcnl les unes
des autres, ISam. ii, 4 ; Jer. xl, 5. — Substantive-
ment crainte, frayeur qui abat, Gen. ix, 2.
rn (lilictli), frayeur; n. pr. d'Iiommc, Ccn. x, !.">.
nnn (lihalah), prendre le feu, tirer des charbons
ardents hors du ioyer. Ps. i.iv, 7,
nnn (IMtiali), crainte, terreur, Gen. xsxv, 5.
S'nn {liliiiionl), bande de toile ([ui sert à soutenir,
à lier les plaies, Ex. xxx, 21.
nnrn (lihathliliath), de mn, crainte, frayeur. C«
redoublement en désigne le dernier degré, Eccl.
XII. .'i.
'nn (lihitli). Voy. nn (hlielh). ■■'
731 DICTIONNÂIUE DE LA LANGUE SAINTE
n^nn {ItUMik), crainte, Ex. xxxi, 23.
"inn (hhaihaek), inciser, couper, décider. C'est ce
verbe qui est employé pour exprimer le temps préch
(prœchus) des soixante et dix semaines d'années de
Daniel, ix, 24. Les Septante portent (tuvïit;/ii6>J(tot,
dans plusieurs éditions : c'est la iraduciion littérale
de l'hébreu.
Snn (/i/iafAa;), envelopper de bandes ou de langes,
soit une plaie, soit un enfant nouveau-né, Ez. xvi,
4. De ce verbe dérive Tu>tTTM, couvrir de langes;
xmtMm, causer, comme font les nourrices pour en-
Jormir les enfants ; cotillon peut avoir la même ori-
gine.
r.Snn (lihaihutlah), bandelette, lange, Job xsxvin,
9. Ce pass.ige est d'une grande beauté : Dieu y appa-
raît enveloppant de langes la mer en courroux, et la
réprimant avec autant de facilité qu'une mère fait de
son nouveau-né.
m
pn (hhathan), époux, gendre, beau-frère, allié,
époux par rapport à l'épouse, durant li^s sept jours
de noces; par rapport aux parents de ré|iouse, après
les noces, Is. lxii, 5. —On a fort disputé sur l'cxpli-f
cation à donner à un passage de l'Exode, iv, 2S, où
l'enfant nouveau-né est appelé l'époux du sany, »nn
C3"m. Il me semble qu'un ne doit y voir qu'une li-
gure orieniale pour exprimer l'enfant qui va bientôt
être soumis à l'opéraiion sanglante de la circoncision.
Nous apiielons poéiiquement cette cérémonie un bap-
lème de sang . fpioiqu'il n'y ait rien moins (pi'iin bap-
tême; nous dirions encore bien: l'enfant de la circon-
cision, le fils du martyre, quoique toutes ces expres-
sions n'aient, à proprement parler, aucune réalité:
les l!éljreux ont donc bien pu dire l'époux de la cir-
concision, l'époux du s(iii(/, parce que c'est la première
cérémonie avec laquelle le nouveau-né se trouve et|
rapport; comme l'épouse est la première femme da
ibnn (hhettdon), caverne qui sert de retraite aux laquelle l'iioinme sage doit s'approcher.
anmiaux sauvages; n. pr. d'une ville de la Syrie,
Ez. XLVii, 15.
::2m {hhatham), signes, consigner, sceller, confir-
mer par le sceau, boucher, fermer, renfermer, cacher,
finir, remplir, achever, car on cachette les lettres
quand elles sont terminées, Ez. xxvni, 12; Job ix,
7, etc.
onn (liliotliam). Voij. cn'n, sceau. De ce moi
s'est fait le français chaton de bagne; la bague ou
l'anneau des rois était autrefois le sceau royal.
ncnn (lihothemeth) , id., Gen. xxxviii, ia.
|nn (lihoilian), niarier une fille, s'allier, Gen.
xxMv, 9; Ex. m, 1, eic— D'où xw9mv, festin de
noces; -/ù-mv, voisin.
~2ru (hliail'nnmilt), les noces, Cani. m. 11.
|nn (litioihcn), gendre; n:nn (hhotheneih), bru,
belle fille.
nriil (hknthapti), ravir, emporter. Job ix, 12.
rmT\(hheiUeph), rapine, proie, butin, Prov. xxiii,
18.
"nnn (hhalhar), fouir, creuser, percer, sillonner,
Jon. I, 13; Job xxiv, 16, etc. — De l.i vient ÔMxpvt,
anirum, endroit creusé sous lerre.
nrn(/i'in'/i«f/!)> briser, rompre, abattre. Job xxxii,
13 ; Is.xx, 5, etc.
nnn {hhathath) , consternation, terreur, Job
VI, 21.
« TETH.
ia (((;(/i),est la neuvième lettre de l'alphabet, mar-
quant neuf dans l'ordre numérique. Sa prononciation
est celle du (, quoique dans ces derniers temps quel-
ques savants aient voulu l'assimiler au 0 des Grecs.
Quant à son alfiniié avec les autres lettres, il se per-
mute facilement avec le ï , ainsi qu'on le verra
à l'ariicle do cctic lettre. — 2" avec le n connue
^X\, ^nn, ravir, etc., et généralement avec toutes les
dentales dont il fait (lartie.
aND (t'cb), chald. être joyeux, Dan. vi, 24.
K : N "û ('i(t), furnie pilpcl .le T2"T3, balayer, nettoyer.
Les rabbins reconnaissent qu'ils sont parvenus au
seiis de ce verbe en ayant entendu, par hasard, une
femme arabesque le prononcer en demandant un
balui. l'oy. Buxtorl et Pagnini.
STS ((( /)), chald., bon, en hébr. TTD, Dan. n, 52.
^~.KZ'2(tub'cl). Dieu csl bon; bun Dieu; il. pr.
d'homme, Is. vu. G, eic.
yzTS, inusité, comme an, semer des bruits, faire
des rapports.
tS'S'QU {l'boiilim), mitres, tiares, turbans. Ez.
XXVIII, Ifj.La racine Hm signifie plonger, en arabe,
eindrc de diverses couleurs. Ou sait qiin les anciens
D
attachaient une grande importance aux couleurs va-
riées de leurs coiffures.
"ilTû (labbour), le faîte d'une mai?on, le sommet
d'une montagne, Jiig. ix, 57. — De là s'est formé, eu
transposant la voyelle, le latin tuber, une bui.sc,
une élcv.iiion.
n^T3 (labulih), immoler, sacrifier, égorger, Ex.
XXI, 57; Ps. xxxvii, 11. Voyii ns', son homogène
m'a (tabbahh), proprement égorgeur; puis, selon
les circonstances, cuisinier,! Sam. ix, 23; bourreau.
Il Uois x\v, 8.
rai3 (tebulili), l'action d'égorger, Prov. vu, 22; la
viciime iiième qu'on égorge, Prov. ix, 2. — C'est
cnlin tiii nom propre d'homme, Gen. xxii, 24.
rnaia {tabbahlmli), cuisinière, I Sam. viii, 15.
nn312 {libhbah), c(unme nits, Ps. XLiv, 23.
nni13 (tibltliaih), n. pr. d'une ville de Syrie, I Par.
xviii, 8. I
SlU {Inbnt), immerger, plonger, teindre, Gen.
XXXVII, 31 ; Lev. ix, 9. 1
in'^3U {l'hatiabott), qnr Dieu baptise, que Dieu pu-
rifie; 11. pr. m., I Ciir. xxvi, 11.
Vao {laba), comme le précéd'^ut HarJ {Inbtil), avco
753 ■z'ra
cellft différence, que celui-là signifie plonger dans un
liquide, au lieu que celui qui nous oi rupe, s.igiiifie plon-
ger dans une matière molle, mais non liquide, comme
de la cire, de l'argile pétrie, etc. De là, imprimer son
cachet, cacheter. Il esl à remarquer que le mono-
syllabe Si2 el ses variétés, dé^ignenl, même dans nos
langues quelque chose de piofond, do creux, dans
lequel on peut s'enfoncer, comme golh. itiup, angl.
deep, allcm. lief, profond; dotifen, laufen, baptiser;
ilal., luffare; en transposant Sûtttw, ^a9ùç, piJ9o,-,
lat. [undus, etc.
nvaia {tdbbaatli), cachet, l'anneau royal qui servait
à imprimer le cachet, une bague, Gen. xli, i'i; Ex.
XXXV, t2.
TnVJO (ttthbaolli), n. pr., m., Esdr. il, iS.
-!;T2 (labar), inusité, comme "liï {Isabar), agglo-
mérer, entasser.
paiSU [labrimmon) , le bon vouloir de Rammoii ,
idole des Syriens ; n. pr. du père de Benhadad, roi
de Syrie, 1 Rois xv, 18.
mu {lebetlt), le dixième mois chez les Hébreux,
qui correspondait partie à notre mois de janvier,
panie à celui de février. Les Egyptiens l'appelaient
n^ji, TuSt ou Tw^i, et il est probable que les liébaîux
le leur ont emprunté ; toujours est-il que la racine
ne s'en trouve pas dans la langue sainte.
"liniD ('fl/ioi), pur, sans laclie. Ce mot se troiiTc
dans un passage rcinanniablede Job xiv,i, qu'il faut
traduire mot à mot : Quis darc polest puiitm ex iin-
piiro i* C'est-à-dire, Où trouver sur toute cette terre,
un homme exempt de la tache originelle, quand ses
parents en ont é:é souillés ? C'est une des plus for-
tes preuves, d'après le sentiment des Pères, de la
transmission de cette tache. — Substantivement, ce
même mot signifie encore pureté, Prov. xxii, 11.
"irrû (laher), éclater, briller, resplendir. Remar-
quons enciire dans (o verbe la monosyllabe -n
= "IN, lumière, — Par métaphore, être pur, mon-
dé, sans souillure, Il Rois v, 12. Cette signification
se conserve dans les autres conjugaisons avec les mo-
difications que chacune appiirte au simis de la premiè; e.
"IITiD (loliar), éclat, piire:é, Ex. xxiv, 10 ; putilica-
tioii, eu parlant d'une (éréinonic ordonnée par la lui,
Lev. \ii, 4.
lôU (lohar), splendeur, majesté, Ps. i.xxxix, io.
rn~i2, (lohorah), la pureté du cœur, la purilica-
lion, Lev. XIII, 5^">.
NT2 (l'i'fl), verbe syriaque comme rai, 3x1, ses ho-
mogènes, proprement, être triste, abattu, languis-
sant; et par suite, jeûner, parce que le je une abat et
affaiblit.
UTû (lob), proprement, éire bon, mais selun que
le bon esl envisagé, il devient l'utile, l'agréable, le
beau, le gai, le commode, le convenable, l'heureux.
Ce verbe se prend dans toutes ces acceiitions difio-
rentes, Noinb. xxiv, '6 ; 1 Sam. xxv, ôfi, etc. De là
vient TzoOsia, désirer, beatus, en renversant le mol.
2113 (lob). C'est le siihslaniif du verbe précédent,
el II en a toutes les significations.
C^-|TIÏ3 734
naia (Mfcn/i),lebicn, le beau, le bon, etc., Neli.
V, 19. Le pluriel rraiu, signifie les bonnes qualités,
Neh. VI, 12.
nUlU (tobiiah), qui plail à Dieu; c'est le nom du
saint homme Tobie, Neh. n, 10, et dequelques autres
personnages moins manpiants.
~^^2 (lavah), rouler, contourner, d'où filer, Ex.
XXXV, 25. Métaphoriquement être tourmenté par la
faim, jeûner, parce qu'une longue privation de nour-
riture produit une espèce de convulsion dans les in-
testins.
mia (louahh), couvrir, enduire, faire un ravale-
ment, Lev. xiv, 42. De celle racine viennent dans
les langues indo-germaniques, gr. xéyy'.,,tiiigo;a\\cm.
tœuchen ; tego, couvrir; lecloiiitm, enduit ; esp;ig.
esiiico, stuc. Le stuc est une composition de marbre
et de chaux qui fait de fort beaux plafonds.
Ti'iia (loul). Vûijet T3Vi2 (((■().
msmu (lotaphoili), proprement, liens, bandelet-
tes. C'étaient des bandes sur lesquelles élaientécriles
différentes sentences tirées des livres saints, et que
les Hébreux portaient suivant le témoignage de
M. Drach au bras gauche, à peuples de la même
manière que nous portons les crêpes de deuil. Dans
le Nouveau Testament, ces bandes sont appelées
5P'j>azTii/;!«, Matth. xxiii, .5, c'esl-à-dire, conserva-
irices de ta loi; les Juifs les appellent encore rS'ïn
(Cpliillim), des prières, à cause des sentences qui y
sont écrites, Ex. xiii, 1-10.
Sto (loul), inusité au knl ; en arabe, être étendu
tout de son lo ig. — lliphil, proprement jeter, dans
le sens delà longueur, étendre, Ez. xxxii, 4. — Do là
vient tollo, luit, protclo.
=]TQ (invph), inusité; en arabe, aller autour, en-
tourer, d'où mSUTû (lolapholh).
~r,T2 (lour), inusité. Même signification que le pré-
cédent. Compar. T,l, TID ; med. lat. liirniis, lour,
per lurnum, tour ii tour; peut-être encore /i/ms, tour
ronde.
m'C (lour). r Parois, haie qui entoure, Ez. xi.ti,
23. — -j.° Série, ordre, tour, Ex. xxviii, 17.
-iTO, en (baWéen, sigiiilie montagne, rocher; il
faut l'assimiler à l'Iiébreu T^ï, qui veut dire la mémo
chose. Dan. u, 35.
Ciia ((oiisr), pousser, frapper avec force, Job ix,
20, en allon). .s/os.soi ; appliqué aux oiseaux, se pous-
ser dans l'air, voler avec impétuosité comme tous les
oiseaux de proie, l'allem. Slœsser, Siossvogel, l'angl.
lo loss, le grec Oùiiaar.i, se jeter avec lurenr sur
sa proie, paraisseni avoir la même origine que
l'hébreu.
n'T3 (l'vaili), chaldéen, le jeûne; de la raciae n"i3.
nnu (lahliah), tendre, élcndrc, épandre, Gin.
XXI, 16.
mrit: (tuhhoih), de nTO, les reins, parce qu'ils
sont couverts de graisse, Ps. li, 8.
prra (t'Iilwn), une meule à main, Lanieiil. v, 13;
racine ïm2-
C3'-nnï3 (l'/i/iorim), les licmorroides, une descente,
7J5 DICTIONNABE DK LA
1 Sam. V. 6; par synecdoche, le fondement, qui est
la partie sujette à ce mal, I Sam. vi, H.
nnu [tahlmhh). \ mje% T\r^ (loniihh).
mis {lalihati), broyor, piler, biiser le froment, la
farine, la matière des couleurs; moudre, Is. m, 16 ;
Job. XXXI, 10.
ranu {lalilianali), une meule, Eccl. xii, 4.
m:nT3 {lohhanoth) , les dents molaires, Eccl.
XII, 5.
nrro (lahliar), inusité. Racine onomatopuéiique,
qui représente le géuiissemeni que pousse un hnninie
accablé par une cliarge pesanie; geindre, respirer
foriemenl, mais avec peine. D'autres auteurs cepen-
dant donnent à ce verbe un autre sens, celui de
brûler. Alors in serait encore dérivé de Tn*, lu-
mière, cbaleur.
n'D (/ifl/i/i), enduit, crépi, ravalement, Ez. xiu,
12. De nVû.
T2'T3 (tii), de la boue, du limon, du mortier, Is.
XLi, 25.
VTD (tiii), chaldéen, comme U'U, Dan. u, 41.
m'ia {lirah), paroi, mur, baie qui entoure. Par
cslension, cbàieau, forteresse, bourg, Gen. xxv, 10;
Cani. viii, 9. D'où TJpawoç, lyraivius, tyran, ex arce
imperaus; breton : lié, ville.
Hts (tal), de SSia, rosée, parce qu'elle couvre
l'berbe des cliamps, Gen. xxvii, 28.
nStd (luta), raccommoder, recoudre, puis, par mé-
taphore, des pièces que l'on met à un vêlement usé,
tacheter, parce que ces pièces ressemblent à des
taches, Gen. xxx, 32.
Q^nSu (Claïm). Voyei ïSq (i'/i) et LdSts (Iclcm).
nbis (talah), inusité; en syriaque êire nouveau;
d'où le grec Oà'/lu, reverdir, (leurir.
rh'a (tiileli), jeune agneau, agneau lendre et dé-
Ijcai, I Sam. vu, 9. D'où àzi.'/.lù>, nourrir délicate-
ment; ÛTalo;, tendre; 'îraloç, jeune bœuf, d'où vient
Italie, selon Varron, à cause de la multiuule de trou-
peaux et des bons pâturages d'Italie. Alais Duchart
croit que l'iialie, chez les anciens auteurs, n'émit
que le pays dos Bruliens, aujourd'hui la Calabre, que
les Phéniciens appelaient N'T2'>y, Itcria, ou liaria,
(llnlia), c'est-à-dire Picearia, à cause de l'abond.uice
et de la bonlé de la poix r|u'elle produisait.
nScSu (taltelah), projection, jet, Is. x\ii, 17. '-^lu.
'Vj ((''i) , jeune agneau, Is. xl, 11.
SSia {lulul), proprement couvrir, Gen. xix, 8;
d'uù S'J, rosée. Et alors huinecicr lé^crenicnt la
terre, connue lait la rosée. D'où l'islandais : Thule
hlaiide, parce que les iiuiis y sont ircs-longues.
c':ia (m/rtiii), inusilé; en éUiiopion opprimer,
fane violence.
Ci'C (telem), oppression; n. pr. d'ime ville dans
la tiihu de Juila, Jos. xv, 24.
^g'"U (talmoii), opprimé; n. pr. m,, Esdr. ii, 42.
KCT3 (Uime), èlre immonile, souiller, Lev. xv, 52.
D'où le radical lalin lamiiio, (pii se retrouve dans
conlumino, alluiiiino, iiilamino.
ti'ZTS {tame), impur, souillé, Lov. v, 2; Ez. xxii, H.
LANGUE SAINTE. 7»
nxcia (lomah), impureté, Micli. ii, 10.
HN'O'iJ {lumah), inipure'é, souillure, Lev. v, 3.
nCT3 (tamah), comme NQ'a, auquel il prèle quel-
ques-unes de ses formes.
TOD (laman) , cacher, Jos. ii , 6. D'où «Tftnv,
esclave, né libre , qu'on tenait toujours enfermé
dans la maison.
n:t: ((fliifl), inusilé; en arabe ployer, fléchir.
n;!: {(eue), corbeille, panier d'osier, Deut. xxvi, 2.
«IIID {lanapli), souiller, gâter, salir, êlre impur.
Gant, v, 3. Ce verbe se trouve dans ce seul endroit
de l'Ecriture, mais les rabbins s'en servent fréquem-
ment dans leurs ouvrages.
"VIS {tnali), errer, eu hiphil : faire errer, réduire,
Ez. XIII, 10. D'où l'italien aituiaie, embrouiller, of-
fusquer.
□^13 [laem), goùler de la langue ou du palais;
par métaphore, en le transportant du corps à l'esprit,
goûier, connaître, sentir, entendre, expérimenter,
juger, essayer, sonder. Cette figure esi de toutes les
langues : Giislare ejus sermoncm vulo, a dit Piaule
dans Mosiel,; ei Cicéron contre Pison : Pompeius
non guiiaret illam luain pliiiosophiam. 11 Sam xix, 56;
Prov. XXXI, 18, etc.
Cj"J (laam), le goût au propre et au figuré,
Nonibr. ii, 8; I Sam. xxv, S5.
cva (l'em), chaldéen, la savenr, le goût qu'ont
les choses, soit au palais, soit à l'esprit. Dan. v, 2 ;
VI, 3, etc.
rjTD {taan), transpercer, Is. xiv, 19. D'où le grec
TEtïw, luer.
rya, charger, imposer un fardeau, Gen. xi., 17.
^z (taph), enfant; collectivement une réunion
d'enfants, de garçons et de filles au-dessous de l'âge
de puberié; en anglais , Utile eues. Ils sont ainsi dé-
signés à cause de leur démarche légère et chance-
lante. Voyez ejEu, Gen. xxxiv, 29.
nîia (Inpliahli). r Allonger, étendre, Is. xlviii, 13.
— 2" Porter un enfant dans ses bras étendus ; par
suite, l'élever, Lnin. ii, 22.
m'a (tcplialih) , ]iroprement la main étendue ;
pui", par extension, une palme, la mesure de quatre
doigis joints ensemble et étendus, I Rois vu, 23.
Enlin, en termes d'architecture, saillie, console, cor-
beau, I Rois VII, 9.
nS'J {ivpliahti), la paume de la main quand elle
Cil étendue, Ex. xxv, 25.
CnE'J {lippuhhim}, la gestion des enfants; où,
selon d'anlies, leur éilucalion, ce qui est plus viai-
feciiiblahle, Laiii. n, 20.
'S'C (inplial), joindre, conjoindrc; annexer, cou-
dre eiiseniblc, appliquer, associer, P». csis, C9.
Proprement : Ils cousent ensemble des mensonges
cuniie moi. En grec on dit également : 3o).ov p'«-
TTTîtv; nous disons, en français, des paroles décou-
sues {/iaitwôof, qui coud des morceaux de poésie le»
uns aux autres). — De SSTD vient roïin-n, laine propre
il coudre; uibula, table laite de planches réunict en-
tre clUt.
Ï57 W27X'
"1DSTD (tiplisar), mot persan, qui signifie propre-
ment un général d'armée; il fui donné ensuite aux
satrapes, ou gouverneurs de province, Jer. li, 27.
I1ST2 {(a;;/iap/!), êlre agile, liciiibler en marcluuil,
marcher, couiir à petits pas. Il se dit de la marclie
des petits enfants, de celle des femmes liaiiiaines
(angl., minciiigiis titeij go, ou UippUig iiicelij), Is. m,
16,
S'O {Cphur), clialdéen, ongle, corne. Dan. iv, 50;
vil, 19.
Urgu (tapliasch) , être gros et gras ; métaphorique-
ment, être inerte, slupiile, incapable d'aucun mou-
vement du corps ou de l'esprit, Ps. cxix, 70.
nSTS {lapliatli), gouite , de '^'C2; n. pr. d'une fille
de Salomon, I liois iv, 11.
^Ta (larad), pousser avec violence, suivre sans
interruption, en sorte qu'une première chose soit pous-
sée et remplacée par une seconde et ainsi de suite,
Prov. XIX, 13. D'où le latin irudo, pousser.
Tm (l'rad), clialdcen, comme l'Iichreu.
n"!ia {laraii), inusité, cunmie ûSlS, ton homogène;
être nouveau.
aiTO (('roum), ou Di-Q (('ro»i), comme DTi,
pas encore, Ruth iti, 14.
mu (tarahli), amonceler, imposer, surcharger.
Ainsi Job xxxvu, H : Dieu amoncelle la pluie sur la
pluie, figure énergique d'une averse époiivantuble.
niia {lorahh), lardeau, poids qui surcharge, fatigue
Sia^ 738
qui en résulte, Deut. i, 12,— D'où rsi/ou, fatiguer,
ni; ( («li), de n-ra. C'est le pus ou l'humeur qui
sort d'une plaie récente, Is. i, C.
a~\'2 {taram), inusité; peut-être, comme ^"to,
couper, cueillir, arracher.
OTJ (lerem) , proprement, une section, une par-
lie coupée; d'dù le commencement qiii.se sép:>re de
ce qui précède, pour former un nouvel ordre de cho-
ses. — Comme adverbe, et c'est son sens le plus or-
dinaire, il signifie au commencement, avant i|ue, au-
paravant, Ps. xc, 2; Prov. viii, 55. — Ce mot se
construit très-bien avec les prépositions.
eiTC ((arn;)/i), couper, cueillir, déchirer. En hi-
fihil il signifie, fiiie déchirer, d'où nourrir, et en ce
sens cette racine a furmé le grec rpi'fa; tandis que
dans celui de déchirer il a produit Bif «ttwv , esclave ,
bello captus; Spxiizzu, déchirer.
n-T^: {tnrnpli), nouveau, fraîchement coupé, Gen.
viii , 11. C'est le seul endroit où ce mot se trouve.
nTi2 {icrepli) : 1° feuille tendre, rëcemnienl
poussée, Ex. xvii, 9. — 2'' Une proie que l'on dé-
chire, .lob IV, 14. — y La nourriture, par la même
analogie, Prov. xxxi, 15.
rZ'yv (l'/fp/iii/i), collectivement, un troupeau ra-
vagé par les bêtes féroces , Gen. xxxi , 39.
XiSsnu {tarp'laie), chald., peuple dont une partie
fut transportée à Samarie, Esdr. iv, 9. On ne peut
rien affirmer de certain sur ce peuple.
lOD.
1 (iod), dixième lettre de l'alphabet hébreu, vaut
dix dans l'ordre numéri(iue. Son nom signifie une
main (T1), et sa forme, dans les plus anciens alpha-
bets, en représente les éléments grossiers. — De
même que In el lel, Viod est tanlôl voyelle, laiilôt
lettre consoine. Dans h; pren.ier cas, il.se prononce
comme un i ou un y grec; dans le second, comme
un j, quoique même alors les Seplaiite le traduisent
généralement par un "wTa, ainsi que nniis le ferons
noiis-mèine. fjimi qu'il en soit, quand Viod est con-
sonne, il a une grande affinilé avec le 1, el la plus
grande partie des verbes qui comiiieiiccnt par iod en
hébreu ont un vav en arabe et en éthiopien. Il se
periimle également avec x el n, qui font p.irtie de la
iiièiiie classe, ei avec quelque autre lettre d'une pro-
nonciation ficile. C'est i> la grammaire qu'il fiut re-
courir pour savuir le rôle qu'il joue comme préfor-
nianle, affnrmaiite, etc. (§24, GS, etc. )
Zti'iiaub), désirer ardeiiimcnt, convoiter, Ps.
c\i\, 131. Nous avons déjii vu plusieurs lois le mono-
syllabe ax avec la même signification, niN, mx, etc.
-N'' (ian/i), être beau, agtéjblc, poli, convenable,
bienséant, Jer. x, 7.
-lIN^ (i'or). Voijrz •M).\
n'S'K'i (lamuniali) , que Dieu exauce; n. |u-. m.
Jer. XL, 8, etc.
'iiT'I'îN' (i«*/iii«/ioH)i i''-, Il llois .\xv,23.
-i^Hi { iair ) , que Dieu illtmiine, n. pr. m. Jaïr,
Nombr. xxxii , 41, etc.
Hni (iaal), être fou, insensé, pervers, Is. xix, 13.
^^1 , vouloir, désirer, oser, tenter, commencer,
essayer, poursuivre, faire ses efforts, acipiiescer,
exaucer, f ivoriser. — De ce verbe vient le grec >kw,
vouloir, tX«u,être propice, lààw, désirer, etc.
-È<i (i'or), mol d'origine égyptienne, qui signifie
une rivière, un (leuve. C'est sous ce nom générique
qu'on désigne le Nil, qui est pour ri''gypte recoii-
naissanie le fleuve par excellence, Gen. xli, 1 , 2.
— f/e ce mol vient £,ou£w, p\tir,>, péw, couler; l'cspa-
gii(d jiir, miner, ;nrrcar, verser, ;«rro , aiguière, et
le vieux mol français jV/rre, nu grand pol, etc.
i:'Xi (inasc/i), se délier, désespiM-er, perdre toute
espérance de faire ou d'obtenir quehpie chose, se
dégoûter, mépriser, négliger, se repentir, I Sam.
xxvii, 1 ; Is. Lvii, 10, etc.
n'U'N''' (ifscliiiah), n. pr. ni., Zach. vi , 10.
1,Tll?N' (ioscliiiiiliou), que Dieu qvérit ; Josias , roi
de Jcda ( (.42-011 ), il ilois xxiii, 23.
'nns' ( i'rt//iîiiï j , n. pr. m., I Chr.vi, 6.
■2.1.1 [ inhab ) , vociférer, pousser des cris , d'où
pâuÇu , hdubare , med. lai., aboyer; |3aO, cri des
chiens qui aboient.
Sla' {i'boul), le revenu, le pi o. luit de la terre,
L''V. XXVI, 4; Dciil. m, 17.
739
DlGTlUiNNAIRE DE LA LANGUE SALNIË.
pr., II Sam.
n. pr., Jos.
D'à'' {i'bo:fs), i:n endroit ballu , une aire ; Jebus,
nom que poilait primitivemciil Jérusalem, Jug. xix,
10; I Clir. XI , 4.
-irC (ibliar), que Dinu n choisi; n.
^, io.
r::» (i(ibin), que Dieu a remarqué;
XI, 1.
•C'iy {iabesch). Voyez U?Z' {iabesch).
Sz' ( i(ibal ) , couler en abondance et avec impé-
tuosité. Mais, parce que l'eau qui coule rend la terre
fertile , de là le iiiêiiie verbe a signilié produire, rap-
porter beaucoup; et à ce sens se r.illache le grec
fiûloç, motte de terre, cliamp qui rapporte.
J3' (iabal], jubiler, pousser des cris de joie, d'où
•;d1' (iobel). Ymjezce mot.
■—,3' {iubul), fleuve, rivière, Is. ixx, 25; n. pr.
m. du fils de Laiiiech, Geii. iv, 20.
Sa' (ial)fc«0> 1"' coule, qui suinte , en parlant
d'une plaie, etc., Lev. xxii, 22.
cySa' ( ibt'um ) , qui dévore son peuple ; n. pr.
d'une ville de la tribu de Manassé, Jos. xvii, 11.
Cl» {iabam), le beau-fière qui , d'après la lui
mosaïque, était obligé d'épouser la femme de son
frère mort sans enfant, Deui. xxv, 5. — De ce mot
s'est formé un verbe qui signifie se conduire en
beau-frère, épouser la femme de son frère, Ruib
I, 15.
HnJS'' (iabn'el), que Dieu a (ait édifier; n. pr. de
deux villes, dont l'une était située dans la tribu de
Juda, Jos. XV, 11, et l'autre dans celle de Kephiali,
Jos. XIX, 33.
~32'' (iabiielt), que Vieu prend soin d'édifier ; n.
pr. d'une ville située sur la mer Méditerranée,
Il Chr. XXVI , 6. On en retrouve encore quelques
ruines.
nua' {ibniah), que Dieu a édifié ; n. pr. m., I Cbr.
U,8.
n':a' (ibnUah), id.
y-^ (iabats), inusité; en arabe, resplendir.
p3> ( iabbok ) , n. pr. d'un torrent situé non loin du
mont Gala:;d, Nombr. xxi,2i, etc.
1iT312' (i'berechiaou), que Dieu a béni; n. pr. m.
Is. VIII, 2.
□w'Z' (ibsçam), agréable; n. pr. m., 1 Chr.
VII, 2.
t'2'' (iubescli), 1° se séclier, se desscclier, de-
venir aride. — 2" Avoir lionte. — Celte dernière
signification ne peut s'accorder avec la première
qu'autant qu'on suppose que le sens piiniiiif est
blaucliir, pâlir, devenir livide (wli), car la lividité
conv eut également il l'iiominc honteux ipii s'eifraye,
et aux ohjots qui se dessèchent.
U,a' (iabesch), 1» aride, Job xiii, 23. — 2" n. pr.
de ville, Jug. XXI, 8; d'homme, II Unis xv, 10.
ll'r {iabtmclij, fèiii. r\-^2'' , l'aride; la lerre est
ainsi appelée i» cause de s.i qualité préJominaiile,
Çen. I, 9. En grec, elle s'appelle égalcinenl ri Inpo.
ou To Çi/'iv, Maiili. xxiii, 13. C'est ainsi qic l'^au tsl
appelée gelida, comme dans ce vers d'Horace, Serin.
II, Sat. 7 :
Foribusque repulsum
Perfuadit gelida.
nS'a' (inbbi'schelh) , iJ., Ex. iv, 9.
SnI' ('gfl')i '/"« ^'^'^ venge; n. pr, m., Nomb.
XIII, 7.
av (iagab), couper, trancher, labourer. Il Rois
xxv, 12.
■zii (ifigeb) , ce qui est labouré , un champ , Jer.
XXXIX, 10.
rtzii (iogbali), n. pr. d'une ville de la tribu de Cad,
Nombr. xxxii, 55.
ln'S~4' {igdaiiahou) , que Dieu magnifiera; n. pr.
ni., Ji'r. XXXV, i.
na' (iagah), avoir de la douleur, être affligé, se
plaindre. Jérémie se sert souvent de ce verbe dans
ses Lamentations, Lnm. i , 12. — D'où âytîv, peine,
travail, douleur ; (/oysoj travailler ; fto'/tf à peine, elc.
n;' (ifljfl/i), se séparer, se disjoindre, 11 Sam.xx, 15.
rji {iagon), tristesse, Gen. xlii, 38.
-lia' (iagour), hôtellerie ; n. pr. d'une ville de la tribu
de Juda, Jos. xv, 21.
îîU' (iagin), fatigué, las. Job m, 17.
va' (fgia)- 1° Travail pénible, douleur, Gen.
XXXI, 42. — 2" Le prix du travail , gain , salaire, Is.
XIV, 55.
ny'a' {Vyiah), travail, fatigue, Eccl. xii, 12.
'Sa' (iog'i), coiiduitÉii exil; n. pr. m., Nomb.xxxiv,
22.
p» {iagan), inusité; en arabe presser, briser, rom-
pre, d'où dérive na, un pressoir pour fouler le vin.
j;a' {ioga); travailler d'un travail douloureux et pé-
nible, par conséquent se fatiguer, se lasser, II Sam.
xxiii, 10.
va' {iagu), le gain qu'on acquiert par le travail,
Joli XX, 18.
ya' (iagea), celui qui est fatigué, las, harassé, Deut.
xxv, 18, etc.
la' (iagar), inusité; en éthiopien jeter, lancer, la-
pider.
na' (''ij<"')< chald. une colline, un monceau de
pierres, Gen. xxxi, 47.
na' [iagor), craindre. Ce verbe est peu usité.
ma', craintif, eflrayé. Joint aux pronoms person-
nels il s'emploie pour le verbe, Jer. xxii, 25.
V (iii(l), piopicincnt la main étendue. Mais comme
la main peut s'envisager d'une multitude de manières,
il suit que le ternie inénie qui la désigne a aussi bien
des sens et qu'il entre dans bien des locutions qu'un
dictionnaire comme le nôtre ne peut couii)rendrc.
Nous dirons seulement qu'il signifie par métaphore,
1" la force et la vigueur qui réside ordinairement
dans les mains et dans les bras; la puissance, le pou-
voir , l'empire, la faculté de faire quelque chose. —
2" Conseil , mai hinaiion, aide, pensée, entreprise,
soin, cause, vuloiué, action, œuvre, miséricorde,
parceque d.ms luui cela la main jonc un grand rôle.
— 5° Un coup (pie l'on frappe avec furce de la main.
— 4" l'iophciie, Ciprii prophétique ipii s'empare de»
hommes avec une force divine, qui ngiie et pousse
leur esprit comme avec la main. — S" Un lious-ouniis
à la puissance de queliiu'uu , et sur Icriuel il a la
htiute main.— 5" Le côlé, parce que les inaius et les
bras se iniuvent aux d^ux côlés du corps liuniain.—
'" Pour un e^pace de la grandeur de la luaiu. —
8» Piiur l'extréuiiié, le bord, à cause de la situation
cxtrèuie delà main, etc., etc. De T vient peut-être
le grec tom;, propre, qu'on a sous la main, et eu son
pouvoir, etc.
«1» {i'da], chai., comme HT, jeter, lancer au loin
avec la main.
nSyT {idalali), que Dieu a tnontré; n. pr. d'une ville
de la tribu de Z:ibulun, Jos. xix, IS.
WT(i i'adbascU), mielleux; n. pr. m., ICIir. iv, 5.
Tî' (iadad), jeter, lancer, projeter, Nali. m, 10.—
Ce verbe païaît venir deT main.
Tii {iadad), comme 111 (doud), aimer, chérir. Du
reste II n'est usité que dans ses dérivés.
HT [iadali) , jeter, lancer. Même étymologie que
"IT, Lam. m, 55. — En hipliil montrer, indiquer du
doigt; puis confesser dans toutes les acceptions du
mol franc jis, Prov. xxviii, 15; Ps. vu, 18.
IT [iddo], pour ni', amani, amoureux; n. pr. ui.,
IChr. .\xvii, 21, etc.
pi» {iadon), juge;n. pr. m., Neb. m, 7.
l'ili (iaddoiia), connu; n. pr. m., Neb. x, 20.
pmT (i'douioun) , louant, célébrant; n. pr. m., I
Chr. IX, 16.
IV (iiidd(ii), n. pr., Esdr. x, ii.
Vr (iad'd). 1» Aimé, cliéri, Is. v, 1. — 2* Co qui
fait qu'on aime, doux, agréable, Ps. Lixxiv, 2.
nTT ^ïdidali), bien-aimé ; n. pr. f., II Rois xmi, 1.
irn^T {ïdidoulh), délices, de TV, Jer. xii, 7.
n'"'"' (t'didiah), aii.i de Dieu ; surnom que donna
le pru|diète iNalhan à Salomon après sa naissance,
11 Sam. XII, 25.
n'T (l'daiali), que Dieu montre; n. pr. m., I Chr.
IV, 57.
HxS'T (i'diaet), connu de Dieu; n. pr. m., 1 Chr.
Vil, 6, etc.
]ln'-' (i'ditlioun). Voy. pn'.T.
«iSt {idlapli), pleurant; n. pr. in., Gcn. xxii, 22.
VI» {iada), propreuieni voir; puis éprouver, expé-
rimenter , apprendre à connaître; cnlin connaître,
savoir, qui est le résidlai de l'expérience. Ce verbe,
très-usité dans la Bible , a passé dans nos langues
imio-germaniques, où on le retrouve encore sous une
forme peu alléiée: sanscr. wid, budli; r.i'nd tveedcm;
grec îtSw, WM, ot5«, Sksu ; lat. video; allcm. weien ,
wissen, Weise, Wilz; golli. ri'ita, vitan; anc. norv. vila,
ri(ii(i;aiic. suéd.uiil, wittm ; ani;l.-sax. vitan, viinian;
anc. fr.u)im,iw/fl; angl. wit,mtness; suiss.«('(a,vi"(pic;
holl. veien; polon. roidte; bobém. wcdHi, etc., etc.
Peut-être qu'ici encore lo monosyllabe "\ main, est
la racine primitive; car il est naturel de loucher avic
la main co (jue Pou vuil , et de voir rc que la mam
louche. Kl puis n'aurait-ou pas pu transporter à la
vue ce qui ne convient proprement qu'au louclur ?
rmi 7*2
de sorte que yT signilierait proprement toucher aiec
les yeux, d'où voir ? La présence de Vain ii.itial de
]'y,œil, donne à cette conjecture une grande proba-
bilité.
)1V (iada), sage, tavant; n. pr. m., 1 Chr. il, 28.
':V~' (idoni) , proprement un sage, un homme qui
sait et voit; d'où un devin, un nmgicien, un diseur
de bonne aventure ; ce mut est toujours pris en mau-
vaise part, Lev. xix, 51.
r\i (iak), forme apocopée de ""irT, Dieu. C'est celle
qu'on emploie de préférence dans les noms composés
tels que h^Sn, Elie, n'aT, Jérémie, etc.
2,T {ialiab), donner, placer, poser, Gen. xxix, 21;
Ps. Lv , 52. Il est très-peu usité en hébreu et s'emploie
surtout à l'impératif dans le sens de quœso, âge,
âge dum.
1,T (ia/iarf), verbe dénominatif lire de lin', pro-
prement se faire juif , embrasser la religion juive,
Eslh. vin, 17.
»!,-)> {if.hdai), que Dieu dirige; n. pr. m., I Chr. u ,
*7.
KW ijetwu) , c'est Dieu; Jeliu, n. pr. d'un roi
d'Israël, Il Roisix, IG; et de plusieurs autres person-
nages, 1 Rois XVI, 1, etc.
inNirP (j'hoahhaz ), que Dieu soutient; Joachas; n.
pr. de deux rois, l'un d'Isrnél, Il Rois x, 55, l'au-
tre de Jiida, Il Rois xxiii, 51. On l'écrit aussi inK''\
U?.Sln' {flioascli), Deodatus ; Joas; n. pr. de deux
rois, l'un d'Israël, Il Rois xiii, 10; l'autre de Juda, 11
Rois XII, 11.
T1,T (ïltoud), chald., la Judée, Dan. n, 25.
^{'^^'| {i'Uondah), célèbre;», pr. de Juda, quatrième
fils de Jacob , et de la tribu dont il est le père, Gen.
XXIX, 35; Nomb. vu, 12.
»Tn' {i'houdi), un membre de la tribu ou du
royaume de Juda, Il Rois xvi, G.
'Tin' (l'/ioiidai), un juif. Dan. m, 8.
n*T!n' (l'Iioudith), 1° adv. qui signilie, en hébreu,
en lang;ie hébraïque, II Rois xviii, 20". — 2' n. pr.
f., Gen. XXVI, 55.
iTIT' (i'Iiovali). C'est le nom pro|)re et incommuni-
cable de Dieu. C'est le vocable qui, de toutes les lo-
cutions, résume le plus complètement l'idée que l'on
doit se former du souverain Etre : aussi nous csl-il
donné comme révélé de Dieu lui-même. Sa racine
est mn, rm, être : il signilie donc l'être par excellence,
celui qui existe par lui-même. De plus ce mol repré-
sente le p.issé ,Tn (/lai'û'i), par sa syllahe (in.tle n,
le présent rm (hoveli) , par sa voyelle médiale 1, et
précédé de la lettre ' caracicristiqne et forniativc du
futur, il est véiitahUmenl l'emblème de l'éternilé:
il exprime celui qui était, qui est et qui sera; c'est
pourquoi l'apôtre saint Jean le traduil par éwv, x«t
Il est probable qu'au temps de Moïse, et môme
plus tard, ou pnuioiiçait ce mol sacré; mais le pro-
foiiil rcspi'Ct que les déposiiaires de la loi s'clTor-
^aicnl d'iiiipiinicr aux Israélites pour ce nom inof-
laMc, porta peu à peu le peuple à ne le prononcer
Î45
jamais, dans la crainte de le profaner. On lui subs-
tituait dans la lecture le mot '^IN, composé de qua-
tre lettres comme nW. Le grand prêtre seul le pro-
nonçait; encore ne le faisait-il qu'une fois l'an, le
jour de l'expiation, lorsque, entré dans le saint des
saints, il bénissait solennellement le peuple au bruit
des acclamations et des fanfares. Sa prononciation
était même un mystère connu de très-peu de person-
nes dans la famille du grand prêtre; c'est ce qui fait
qu'elle est perdue depuis h ruine du second teuiple.
Les savants de tous les temps ont clierclié à la
retrouver, et chacun l'a prononcé à sa manière. San-
choiiiaion l'écrit 'ieùo; Diodore, Macrobe, Origène,
Epipliane, S. Irénée l'écrivent 'ixiù ; S. Clément d'A-
lexandrie, Tliéodoret et les Samaritains, 'luSé ; Varron
disait que Jovis était le dieu des Juifs; d'autres parmi
les anciens, /a/io/', Javo, J aou, el même Jaode\ Jaotli;
parmi les modernes L. Capelle le prononce Javo ;
Drusius, Jai'c; llottinger,Je/iia; Mercenis, Corneille
des Pierres, Jt'/ieia/i; d'autres Joia, Jive,Jtlieie,Jeou,
Jao, Aya; les Orientaux, Jultou ; les Latins, Ju, Jou,
Joli : c'est le nom qu'ils donnaient au père des
dieux; lovi, Ju-piier pour Jou-pater. Les Chinois
eux-mêmes ne l'ont pas ignoré; ils le prononcent
Y-hi-vei. L'épellaiion actuelle de Jeliova ou Yeliova
ne saurait appartenir au nom tétragranime; ce sont
des points-voyelles qu'on y a ajoutés depuis, et qui
appartiennent au mot';iN. — Observons en liuissant
que pendant longtemps les Juifs ont prétendu que la
coimaissance de la véritable prononciation du tétra-
granime donnerait à celui qui la posséderait un pou-
voir illimité sur tous les éléments et même sur les
esprits , et que les miracles de Jésus-Christ ont été
opérés par la puissance magique qu'il avait acquise
en dérobant dans lesanc<u.iire ce nuin ineffable.
"atin' [Vliozabad], a Dca daim; a. plur. m., 1 Cbr.
XXVI, i.
pmn' (i'Iwhhanan), id;Jean, n. pr. m., H Chr.
XVII, 15.
VTI.T (i'hoiadn), que Dieu soigne; n. pr. m., H Rois
11, i.
VyiV (i'Iwiachiu), quem Deus coiislilKi'/; Joiachin,
n, pr. d'un roi de Jiida, Il Unis xxiv, 8.
C3'p'"in' {i'Iioïukim), quem Deus instituil; Jcakim,
roi de Juda. Il llo^s xxin, 51.
S'Tin' (i'Iwianb), que Dieu déjendi
I Cbr. Il, 10.
Siin'' ( x'houclittt ) , puissant ; n. pr.
XXXVII, 3.
aizin' (îhonadab), que Dieu pousse ; n
II Hois X, 15.
^ruiiT {i'honaihan) , Théodore, Jonathan, n. pr.
ni., I Sam. un, 5.
^D'rf {ihoscph) , Joseph; n. pr. Ps. i.xxxi, G.
Yotjez *1DV.
n""M' (i'hoadah), que Dieu orne; n. pr. ni., I Cbr.
\ni, 30.
pV'.n' {i'hoaddan), à qui Dieu [ait justice; n. pr.
m., Ilagg. I, 1.
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE. 7U
amn> [i'horam), Dieu est élevé; Joram, n. pr.
m.. Il Rdis VIII, m, etc.
'*î?a'ii?ln' {fhoscheba), qui jure par Jéhova; n. pr. f.,
Il Rois 11,2.
in.L'ln' (i'hoschoiia), dont le secours est Dieu;Jo-
sué, n. pr. m., Ex. xvii. 9, cic.
TIEtyin' (ï hoschaphut) , que Dieu juge; Josaphal,
n. pr. 1 Riiis XXII, 41 , etc.
Tn' (i«/iir), enllé, gonllé, orgueilleux, superbe,
Prov. XXI, 24. Comparez avec ce mot celui do "in,
montagne, tumeur, enflure.
SnSS"' [rhaltelel], qui célèbre Dieu; n. pr. ni.,
II Cbr. XXIX, 12.
dS.T ( iahalom ), pierre précieuse, diamant, Ex.
xxviii, 18.
y,T (ia/in/s), inusité; en arabe fouler aux pieds.
yn' [iahals), un endroit battu, [oulé; n. p"-. d'une
ville nio:ibite, qui tomba plus tard dans le par-
tage de la tribu de Rnben, ^onlb. xxi, 23. J
TT> {i(ihar). Voy. TH' (iahir).
SxV (ioab), dont Jéhuva est le père; Joab, n. pr.,
11 Sam. II, 24.
n.-sT (ioahh), dont Dieu est le frère ou le secours;
Joachim, nom propre, 11 Rois xviii, 18, etc.
triNT (ioahhaz). Voy. Trisin'.
.NI' (ioel), qui adore Dieu; Joël, n. pr, d'un pro-
phète, Joe! I, 1 , etc.
\DVV {ioasch), n. pr. m., Jug. vi, 11.
21" (iob), 11. pr. m., Gen. xlvi, 13.
13V (îofiat). hurlement, désert où les animaux
hurlent; n. pr. d'un pays situé dans l'Arabie, Gen.
X, 29.
HiT et Si' {iobel). Ce mot représente à l'oreille
un cri de joie et d'allégresse, jubituni ; il a désigné
ensuite le son de la trompette, parce que les jours
destinés aux rejouissances publiques étaient ainsi
annoncés. Du reste, soit que le> autres langues aient
puii-é à la iiiêine source, en imitant le cri que pousse
la joie, la tristesse, etc., suit que le mol hébreu
leur ait servi de prototype, toujours est-il que SiT
s'y rencontre avec une signification semblable. Ainsi
ô/o>.ûÇ£cv, «liO.aCnv, ià).Efioç; latin ejulare, ululure,
jubilare, jubilum; suéd. iuteit; liull. ioelen; allem.
ioden, etc., etc. Avertissons toutefois qu'on pourrait
trouver une antre élyinologie au latin jubilare, jubi-
lum, dans le grec 'Iw ^càlitv, jeier des cris de joie.
SzT {loubal). 1" Un courant d'eau, un fleuve,
Jer. XVII, 8. — 2° Jubal, (ils de Laiiiech, et inven-
teur de la musique. Les Grecs l'ont appelé Apollon.
lir.' {ioiabad), Théodore; n. |ir. m. ,11 Chr. xxxi,
13, etc.
IJtT (iozachar), dont Dieu se souvient; n. pr. m.,
II llois xii, 22, etc.
Nn"' (iû/i/i«), que Dieu ressuscite; n. pr. ni., I Chr.
Mil, lu.
wni' {iohhnnan), Jochanan, I Cbr. xii, 4, etc.
VTV (ioiiii(/«), n. pr. Neh. m, 6.
^3'1' {ioiuchin). Yuy. ]';"-».
B'è'V (icuifcim), n. pr. m., Ncli. xii, 10.
n. pr. m.
m., Jer.
pr. m..
?45 ri'>îi--'
ni-1>? iio'iarib). Voy. 2n'"n'.
12D"i {iocliebed), dont Dieu [ail la gloire ; n. pr. f.,
Ex. VI, iO.
S;" {ioiiciiai). \'ol|.'-:z^rt\
CV ('<""). jo"''. da'is iiiuies les dilTérenlcs acce-
ptions de ce mol. .Ainsi, 1° le jour naiurcl, Esili.
IV, 16. — 2» Le jour arliliciel, Gen. i, 5. — 3° L'an-
née, qui est composée de cerlaiii noinbie de joins,
Gen. XXIV, 53. — -4° Par synecdoclie, ;iii leiiips
soit déterminé, soil indélerniiiié, Is. iv , 1 — Doa'>
vient sans doute le jam des Latins.
a*2V (l'omam), de jour, diii, l'a. i, 2. am eUuiie
terminaison adverbiale.
J1>('0"n) 6' ]T {iuvaii), inusité. Il parait signilier
bouillir, fermenter, etc. Voyez-en les dérivés.
p' (iavan), VIonie; nom sous lequel les l'élreux
désignaient toute la Grèce, Gen. x, 2, etc.
"tV (imeii), de la boue, l's. lxix, 5.
y^ZV (ionaittib). Voyt'i ZIZI.T.
njT (ionah). 1* Colombe, Gen. viii, 8. On sait que
cet oiseau est naturellement porié aux plaisirs de
l'amour; voilà pourquoi il porte un noiii dont 11
racine î"' signifie écliaufi'er, borillei', l'ernieiuer. —
2* n. pr. d'un prophète, Joii. i, I.
liV (i'vani). Voyez y\
pjl' (ionek), propremcit un e. Tant (pii lète; par
mélapljore, le rejeton u'un arbio. Job viii, l(i.
jrJV {ioiuitlian). Ytl/Ci ',T^l'~^.
^pV (ioseph) , M. pr. du patriarche Joseph et de
la tribu dont il est le pèic, Gen. xxx, 25. Cette
tribu, comme on sait, était divi-ée en deux deini-
liil)U>, celle d'Kpliraim et celle de .Manassé, Jos.
xvii, 17.
.n'SDi'' (iosip/i((i/i), que Dieu arpuiidil ; n. pr. m.,
Lsdr. \m, 10.
.TNy'i' (iO'Hiili), n. pr. ni., I Cbr. xii, 7.
TjV (ici (i), dunt Dieu csl le téiiivi't ; n. pr. m.,
^cll. XI, 7.
-fSV {>oi2ei'), dunt llicu es! le iccuius, n. pr. m.,
1 Clir. XII, G.
CVV (ioiiicli), n. pr. m., I Ciir. mi, 8, ule.
ZTiV (iotsuduk). Voijez i;Ti"^^
nï"'(io/ser),denï\ façonner, un potier, Zacli. ii,13.
Q'pT (l'ofc.m), n. pr. m., 1 Ciir. .v, 22.
niT [iorali). \otjei îl^in (kîiaiiph).
n-"" {ioieli), de rr,\ arroger. C'est le nom de
la pluie qui tombe en P.ilesliiie du milieu du mois
d'octidjre jusqu'à tclui de déi «inhre, Dent, xi, 14.
•T' (iornï), que Jeliuiiilt imliuil ; n. pr. :»., I Chr.
V, i:,.
IZl^'' (iorHiii) , Jeliovali est grand; n, pr. ni., Il
Sam. VIII, 10.
1CU ZC ' {iouiclinh liliesed), qui rfçoi! nniour jjour
amour; n. pr. m., I Chr. m, 20.
TT1\::y{ioseliibinli),iifiui Dieu domi.^a^ile; n.pr. ni.,
1 Chr. IV, ô.ï.
nWi^ (ioscliali), n. pr. m., I Clir. iv, 3"S.
,T'C?T(i(isc/ini'i(i/i i, que Dieu i cvc ; n. pr. m, I Chr.
:<i, 4».
DiCTiOKN.Miiu va riitL''!,. 5m;hki£. IV.
aril' (io.'/i.im), i(fc?u esl équité; n. pr. m., Jug. ix,
j, etc.
■^n"'» {iolhcr), te qui ic-te apiè; qu'une chose est
terminée; delà le gain, le salaire d'un ouvrage, Eccl.
M, 8. — Pris adverbialement, il si-nilie plus, déplus,
encore, de irup, en outre, où reparaît la sigmikatiun
primitive, Eccl. ii, 13.
ri-rr? {iotlierelli), qui est de trop, rcdondaiiî, Lev.
III, 19.
.-if (iazalii, inu>ilé; en arabe, rassembler.
;Nn' (ïi'el), assemblée de Di:\i ; i\. p;-. ;.,., 1 Cbr.
XIII, 3.
rV'l (itUuli), II. pr. m., EîJr. x, Ï..Ï.
■f'î' (iaz'i^, à qui Di.u duun: le mvKv.iii.':il et la lie;
n. pr. m., I Chr. vvii, 5!.
n;!'ST {îiliah). n. pr. m., 1 tihr. vi i, 13.
."'Jt' (i'tnii:ili}. VoiJiZ n'I'A''.
'JV{iiizi), racine inusitée; en arabe dégoutter,
d siillei", couler.
VV cVin), de la jueur. Quelques hébr.Vi;,an:s font
vsnir C) mot de T.', qui veut iliie se mouvoir.
n-V, pour "rntK, 1 Chr. X5V1I, 8.
n^"T17' (.î.'(i/(/ji(i//), que Dieu a ntis au jour ; n. pr.
m., 1 Chr. MI. 3.
'~r.>y"'i' (i;r'./), que Dieu a plunté ; n. pr. de
deux viilef, l'une Mli;ée d.nis li tribu d'issaehar.
Jos. X1.1, 1-J, l'autre d -ns celle de J.id.s J,,^: xv
58.
•ïïl»(ia/i/i«(/i, unir, jcimlre, Ps. lxxwiii, ll.Com-
I ariz celte racine avec 1,'x.
7n\ propiement uoinn, jonclioii, I Chr. xii, 17.
.Mais le plus suvenl il s'empLiie adverbialeuient
dans le jcns de ensmibls (MinjoiiUiîmeni , entiére-
nieiil, etc., 1 Sam. m, 11 ; Job. x. 8, etc.
T—', rn' (ialiliduv) dans le nién.ie ti inps, enser.i-
Lle, (Jen. xui, C.
•'ùV (ialihdo). n. pr. ni., I Chr. v, 14.
Hn'""'' (iidittdiel), (/»_• Dieu euuible de joie; n. pr.
m.. I Chr. v, 21.
innû' [iclJii'ialinuj id. ; ii. pr. m., 1 Chr. xxiv, 20.
^^•r^d'hliiiiHl), 'iiii sert II Dieu tiianl ; n. pr. m.,
II Chr. x\ix, li.
'-.S' iT^ (i:Jthaiiel), qui eoutemph Dieu ; n. |.r. m.,
I Chr. Ml. i.
y',n^ (iahlii'iak) id. ; n. pr m., Esdr. x, lo.
■-xp "' (t'IilteUi'el). que Dieu fortifie; n. pr. iiî.,
Ez. I, ."i.
û'i:'!,"' (l'Iihiikiiali). V»!/.'; n"p"in.
^T'P'î^■(i'/l/.■l.:/'. iii/io»), n.pr. m , Il Cbr. xxmii, 12.
ntV (ial{l'i:ri,h), qn: Die:t le ramène! n. pr. m.
1 Chr. IX, 12.
'"TN'IT' (i'Iiliiel), qui sert le Dieu vivat, i; n. pr. m., 1
Chr. XM. 2.
Tn' {ialihid). iropiemcnt, uni.jiie ; par extension
un lils unique; celui qu'on cliéril le plus; les LXX
l'ont Irailiiit par ayzruTo;, Gen. xxii, 2.
'-7'n' {iahliil), qui estère, Lam. m, £«.
^n' (in/)/i(i(i, attendre, espérer, se confier. — !;
siguilic "proprcnicnl se porter vers qu';'qiie. chose,
-2\
747 DICTlONNAinE DE
avec un grand désir d'en jouir; puis se cliagriiipr de
la lon"ue al)seiice d'un bien quo l'on snuliaile; enfin,
r.iiiendre avec beancoup de patience; lonus ces si-
o;n;(ic;iiiO!is se joignent élé^'iniment ensemble dans
le mol qui est employé, Job xxi\, il, 25.
SaSd' (whhl'el), que Dieu frappe de maladie ;n.
pr. ni., Geii. xlvi, 14.
an' (in/iAam), s'échauffer; il se dit soit de la colère,
Dent. \ix,6; solide l'ammir, Goi'. xxx, 58, <leux pas-
sions qui éiviawITeiit et innsiiofteiii ceux qui eu sont
possédé*. Par exiensiou concevoir, devenir l'éconde,
Geu. XIX, 41. — Remaïquons (|ue c'est à \< syll.ible
en que ce verbe doit sa sis^nificalion. Voycsce imit.
-) en' (ialihmour), daim, ou selon l'.irabf , nue espèce
de clie>re de c mieur roiigeàtre. Dent xiv, 5,
»cn' (iahhmui),que Dieu garde; n. pr. m., I Clir.
•VII, 2.
rin' {iahhaph), inusité, aller nu-pieds.
r)n' iialihevh), décbaiissé. Il Sun. xv, 50 '
'-iNSn' {iiilihifel), n. iir. m., Gtn. XLvi, -24.
nn' {ialiltnr), larder. Ce verbe ne se trouve qu'une
seule f iï. dans l'Eeiilnre, Il Sim. xx, 5. *
iL'ni (iVi/i/iaf) , inusité; croître, pousser, s'élever,
gr:indir.
Urn', famille, race, génération, généalogie; une
suite certaine cl connue il'ancètres issus des pères ;
la race puernelle, Rulh 11, 1; Neli. vu, 5. — Ce
mot a fniiiié uii verbe qui, à Vliithpad, sisnifie,
faire le recensement, drc-ser les tables de généalo-
gie, 1 Clir. V, 1, etc.
nn' (iulilwth), n. pr. ni., I Cbr. iv, 2.
::"', comme 2VD. Voyez ce verbe. Celui qui nous
occupe n'est usité qu'au futur, Gen \li, 57.
rn^'Q' (iolba'/in/i). n. pr. d'une des stations des
Jsraéliles dans le déserl, Nomb. xxxiii, 53.
ÎT1D> et riTD"!' (ioutlali), qui s'éiend en pente; n. pr.
d'une ville de la tribu de Juda, Jos. xv, 53.
-iTO'' (i'iour), une haie vive, un bonrq (orti/ié; n.
pr. du (ils d'Ismoël, Gen. x\v, 15; cl des p 'uples
donl il fut le père, les Ituréens, 1 Chr. v, 19.
«1 (iu'vi), du vin, ainsi appelé à cause de sa cha-
leur lorlifianle, ou parce (jii'il est le résultat de la fur-
mcnlalion du raisin, Caut. vin, 2. 11 est inulilc de
faire observer que le nom bébreti de la boisson la
plus générale des hommes a passé, pour ainsi dire,
dans toutes les langues : grec o'vof, latin rmui»,
goth. t«iii;auc. norv., angl.-sax., nue. holl., suisse,
frunç. lin; anc. fr., anc. snéd. win; dan. viin, angl.
wine, holl. wijn, allem. Wein.
y (inc/i), pour T, I Sam. xiv, 13.
n:' {icichahh). piopicmeiil èire droit, élic en lace,
de fionl; puis être clair, évident, manifeste, comme
ce quieslderanl les yeux ; enlin prouver, démontrer.
Job xiii, 15. — Cette dernière sigiiiriealion, prise en
mcuvaisc part, est devenue, rejiiei dre, corriger,
punir, Job XXXII, 12; Pruv. i:i, 12, etc.
■"■'b'a' {i'rliil'ialt) pour n'Ss'.
yy (lac/iiii), que Dieu affcrmil; n. pr. m., Ccii.
ïtvi, 10.
L\ L.\NGI;E SUNTE. 71S
Sy (iachoi), pouvoir, ê're puissant; prévaloir,
suriiionler; soutenir, porter, tolérer, Jer. m, u;
Is. 1, 28. Le ehaldéen Ho' a la même significaiiun,
H'Sd' (i'c/io/ia/i), que Dieu a soutenue ; n. [ir. t.,
II Rois XV, 2.
n'IDi [i'choniah). Vmjez T2^-r\^-
"hi (ialad) , engendrer, procréer; il se dit de
l'homme ei de la feinine ; mais plus souvent de la
femme, enfanter, Gen. iv, 18; 1 Rois i, 6. Menenis
pense qu'il se prend pour renraniemeiit de l.i mère
au k(il et pour la géi éralinn du père en hiphil.
'{y (ieled), un enfant, soil relaiivemeut à sa nais-
sance, soii relativement à son âg.*, Geu. ii , 8.
"tS' (ialdali), une jeune lille, Geu. xxxiv, 4.
mS' (iiildoHili), l'adoleseence, Eccl. ïi, 9. Mais
proprement la nalivilé, Ps. ex, 3.
fhf {illod), né, venu au monde, Ex. i, 22.
pb' («{/>"). 9"' P"*** '" nuit, de W; n. pr. m.,
I Clir. (-.•, 17.
tS' (ialid), un esclave né diius la maison de son
maître; un enfant de la maison, Nomb. xui, 22.
nS' {inlacli). aller, marcher, se promener. Voys
nbn.
^S' (ia/fl/ ), racine onnniaiopoéti(|ue qui signifie
pcuisser (les cris, hurler, ejulare , ultiliire , ilol-jl^ca.
Voyrz hlV.
HS' (i'iel), liiirlenieni, Deut. xxxii, 10.
"SS' (i'IaiuU), des cris, des lainentalions, Is. xv, 8.
yS' (ialii), léclier, absorber, engl iitir. — Méti-
phoriquemcnt calomnier queb|u'un, absorber sa ré-
putation; enfin parler .à la légèie, être téméraire
dans ses paro'es, Prjv. xx, 25.
ïiV ('«/flp/i;, inusiié; eu arabe, adhérer foriemenl.
TZh' {ialepliilh),\we espèce de galeipii s'étend .^ur
le peau, et ne se guérit que tiès-diflicilemenl, Lev.
x\i, 20.
pS' {iiilek), inusiié; lécher, dévorer en lécliant;
nous parlerons de la syllabe p^ comnic exprimant
l'.iclioii même de lécher, à l'ai liclc ppS.
pS' {inlck), proprement qui dévore en léchant;
c'est ainsi qu'est désigi éd une espèce de sauterelles
ailées ipii causeni di' irès-grands dommages dans les
campagnes où elles s'abattent, Ps. cv, 54.
■alp"' (iaikout), un sac, une poche, parce qu'on
y scrr' et rassemble les objets (|u'on vent conserver,
I i?aiu. wii, 41.
CD' (ianinm), inusité. Lésons ])riiuitif est sans
donle s'échinll'i r , lermenier, eiisiiile bouillonner,
puis r.iiro du bruit lonime nu li^iuide sous l'.ictioii
d ■ la ( lialeur. Il esl à remar(|ner que la présence
du syllabe primitive Q.l ou D' et son lioinO);ène
]n, ]' a]iporleiil la même signification dans tous le;
verbes où elles se rencontieiu.
C21 {iam), la ner, ainsi nommée à cause du bruit
tuinullneux de ses vagues. Ce mot s'appli(|uc en-
suites à tonte espère de grand amas d'eau , comme
aux neuves, aux lacs, etc., Noinb. xxxiv, 11; Gen.
XIV, 5, etc.
'C' (MiiinAi, inusiié, niais ^ ijui la présence du
np'3'
749
nioii<>-yllal)c> Cj* □! fiit supposer le sens pri-
inilif «le >'écli:iufrer, bouilloimer.
bs'Q (i'iiiO!<c'/), jour di Dieu; ii. pr. m., Geii.
XLVI, \0.
T]'^'' {iamolli) , pliir. de D'A.
C":3' (iumim), id., id.
a";;' (icmim), mot employé une seule fols Geii.
xxxvi, ïii. Les inlerprèle< ne sont pas il"aocord sur
sa signilicaiioii. Le plus grand nombre a traduit par
mulets; d'autres par e'fani/s ; quelques-uns, et la
Vulgate en pariiculier, pir eaux lliermaUi ; eiiQii
le parapiir.isie chaldai(iuc l'explique par géants. De
tuuies ces upiniinis la meilleure nous parait la pre-
mière, comme étant la plus générale.
nCQ' (i'inimali), vu arabe, colombe; n. pr. I'., Job.
XLII, 14.
7V3' {iamin), proprement le côté droit, I Sam. xi,
2. — Puis par extension ce (|ui est au tôié droit,
comme la main droite, Gen. xlviii, 8; l'oricni,
] Sam. xxui, 19. — Puis eoiniiie tout ce qui parais-
sait à droite éiail pnur les Hébreux, comme plus lard
pour les Grec-, un présage heureux ei favorab'e,
h' mêiiie mol a (lésignc la fortune, la félicité, et lu
général tout ce qui prometle bonheur, Gen.xxxv, 18.
— 7' 3' est enfin un n. pr. m., Gen. xlvi, 10.
^yiy {l'inini), i" de droite, qui appartient au tôié
droit, 11 Clir. m, 17. —2° Avec n, de cette ma-
n'ère'J'D'"p il siguilie nu membre de la iribu de
Betijaiiiin; un Beiijauilniic.
nSg' (imla), que Dieu remplit de sou esprit ; n.
pr. m., I Rois xxii, 8.
■j'/G' {iainm'lecli), que Dieu fait régner; n. pr. m.,
1 Chr. IV, 64.
■[îZ' (iamau), être ferme, fort, eu qui l'on se con-
fie.— Puis empruntant la signification de VTy {iamin},
gagner la droite, se lonrner vers la droite, Geii.
xiii, 9.
n:n' {imnah), félicilé ; n. pr. m., Gen. xlvi, i7.
'352' (i'maui) et n'^'I' {i'muuilli), qui est à droite,
dcxire, lix. xxix, 20.
Ï3C' (i.'iDifl), que Dieu conserve; n. pr. m., 1 Clir.
vu, 53.
■^D' (irtHKir), comme "lia, clianger, commuer;
permuicr, Jer. ii, 11.
n^Q' (imrah), coniumaee, demn; u. pr. m., ICIir.
Vil, 36.
CG' {inmascli'j. Voy. UttTD {mascliaich).
7\y {ianali), opprimer, faire violence ; ravir, pil-
ler, ravager, Jer. xlvi, 16. Que!(pies-uns en dérivent
k; nom de la colombe n;T , parce (pi'elle est sujclte
il l'oppression. Mais l'éiymoloi^ie que nous eu avons
donnée ncus paraît plus vraisemblable.
m;* {iunoahli), repos; n. pr. d'ujie ville sur les
confins des tribus d'Kpbraim et de Manassé, Il Kois,
XV, i29.
Di:' (iaijyidii) sommeil; u. pr. d'une ville de la
tribu de Jiiila, Jus. xv, ù3.
-p';' (l'HiAu/i), comme npjl', un rejeton, !■>. wii,
i. — En an,^lais iucken, qui suce.
pj' (ianak), sucer, teter, être à la mamelle. Gant,
vm, I; Joël ii, lu ; d'où /iirencMs, veau.
tlTtJ' (iansclioupli,). C'est un oiseau de marais dé-
claré impur dans le Léviiique ii, 17. Quant au nom
de cet oiseau, cba(iue interprète a donné celui qui
lui convenait le plus : les uns l'ont appeié le butor;
les autres l'oiseau trompette, l'agami, etc., etc.
ID' (iasad). 1» Fonder, poser, disposer , Prov.
m , 19. — 2" Par métaphore , ordonner, constituer,
décréter, 1 Chr. ix , 25. — Au niphal, coi.snlter,
demander conseil, car le conseil et la délibération
sont le fundemenl de l'aciiou, Ps. n, 2; parfaire,
achever, Ps. viii, 2. La perfection de l'ouvrage dé-
pend de la solidité du fondement.
ID' (i'sHi/), fondement, principe, Esdr. vu, 9.
TID' (i'sort), id., Es. xxix, 12.
HTD' {i'soudali}, id., Ps. lxxwii, 1.
niD' (l'ssor), qui châtie, qui réprimande. Job
XL, 2.
-n^i (iasour), qui se retire; c'est l'adjeciif verbal
de"^';D. Jer. xvii, 13.
•]0' (iasac/i), racine assez incertaine, que quelques
auteur.^ même rejettent. Elle pourrait signifier fondre,
eue loiidii. Du reste ce mot ne se trouve qu'une
seule fois, Ex. xxx, 52.
~-3» (iscali), qui regarde; n. pr. f . , Gen
XI, 29.
"';'2D' {ismacliialiou), que Dieusoutient ; n.^r. m..
Il Chroii. XXXI, 13.
ï]D' (iasaph), ajouter, augmenter, poursuivre, con-
tinuer, 1 Sam. XII, 19. Comparez ce verbe avec s]dn.
->D' (irisar), cliâlier, corriger, punir, avertir sé-
vèrement, exhorter avec autorité. Chez les rabbins,
il signifie fouetter, frapjier de verges. Les Grecs
l'ont rendu par TratSsOsjv.
V {ta), une pelle, propre à rejeter les cendres; <le
"V, éloigner, rejeter, Ex. xxvii, 3.
y^y (inbcts), n. pr. ni., I Chr. iv, 9.
~T {iaad), convenir, indiquer, désigner un cer-
tain lieu, un (criain temps, II Sam. xx, 5; puis pro-
mellro en mariage, fiancer, parce qu'alors on fixe le
jour des nocos, Ex. xxi, 8.
1-^'' {iedo), n. pr. m., II Chr. ix, 29.
nv' (iflfl/i). Cette racine ne se rencontre qu'une
seule fois ; elle signifie ravir, enlever, arracher, Is.
xwiii, 17.
hn"Ji (Vouel), trésor de Dieu; n. pr. m., I Ciir.
V, 7.
yy (l'out-s), conseiller; n. pr. in., I Chr. viii, 10.
□'"•T>?' (i'orim), forets, Ez. xxxiv, 2o.
C'V {i'ousch), n. pr. m., Gen. xxxvi, 18.
tV (iV«u), comme r.V, o ire fort, dur, robuste, af-
fermi. Il ne se lit qu'une fois, Is. xxxiii, 19.
HnTJ' {iateel), que Dieu console ; n. pr. m., 1 Chr.
XV, 18.
n'irji {inaziiah), à qui Dieu donne du secours; n.
pr. d'une ville inoabitc, Nomb. xn, 52.
•QT (mat), re-rêiir, babiller. Il se renoonlro dont
le seul pas'i.Bo d'Isaîe, lxi, 10.
7S1
DlCTiONNAIHl!: DIJ
I Clir.
■CV (•'"')• cli:ilJ., cnnst-iller, cl liébreu yy»
Sx^y (l'iW). Voyet Ssr;'.
Iiyi (iVi/iii), qjie Dieu exci e; n. pr.
XX, 5.
pV (i"f'"i). t>IP'<J^: "■ pr- 1"-. ' Clir. V, 13.
yj'i (iaal), prnprcnienl iiioiUcr, s'élfiver en liaul.
Vcyez le verbe rh'J, son lioiiuigénc. — Puis, par une
métaphore naiurelle, servir, éire uiilo, commode,
etc., piMce que ce qui est en haul seuible plus avan-
tageux à riiomnie que toul h resle ; aussi saint Paul
a-t il dit, Qu« tursum mnl snpiic. Prov. x, 2; Job
Ml, 15.
Sy' (lael) , une cliévre sauvage, qui grimpe sur
les rochers les plus escarpé,, Pà. civ, 18; n. pr. m.,
Jug. V, 6.
rtv (ialialah), id , Prov. v, 19.
aSy (ialam), que Dieu cache; n. pr. iv.., Gcn.
xxwi, 3.
pi (iartii),iimsiié; en syriaque ènc avid:, vorace.
w (lanii), de ruy, proprcinenl oo:i3eil, propos.
— Il n'est employé que comme préi)osilioii ou
conjoncii et il exprime la raison, li caufe, le
molir d'une chose, prop'fr, qnin, eo ijue.t, Aig. i, 'J;
Nonibr \x, 12.
]>' ('11'"), u"" ïiu'.ruchf , ?insi appe'éo à cause de
sa grande avidilé, Lam. ;v, 3.
n;^'' (iaanah), f, id.
i:V' {iimn-ii), n. p. m., 1 Clir. v, ii.
ryji (i(iafjli), proprement courir, marcher rapide-
nieni. — Par méionymie, être las et fatigué, comme
un homme qui a beuicoup marché, Is. >.l, 30.
r|-;i (i'(tpli). (aiiguc, lissiiude. Dm. ix, 'i\. Cepen-
dant il faut remarquer que le contexte p:ir:i1l exiger
un tout autre seus. M. Dr.ie'i le traduit par course
rapide; et celte siguilicaMon partit la plus naturelle.
ryi (i(ju(.), prendre con-eil, délibérer, résoudre.
Il Sam. \vi, "23. Il signifie encore conseiller, comme
lu laiiii consrih, (pii a également les deux sens De là
vient lo grec ii,Tnç. conseil.
apy (itiakoh), qui SH;iplniitc, qui prend le talon ; n.
pr., Jarcb, ainsi appelé par allusion à l:i manière
dont il vint au luo ide, Gen. xxv, 20, eic.
.nipV {inukobdii), id.; ii. pr. m., I Clir. iv, 50.
T-y' (m»/i.i)i). Voycî ipï (n/iiii;)
nV' ("""■)> innsiié; en arabe, b.Tu-llir. éire en ef-
fervescence, d'où snrabuiidi'r.commi'uue liquide qui
bo'illonne. UiuKivquci encore la pri'sence de la syl-
l.ibe";'. — "S f.u, lumièie.
~'ji (iiinr): 1° La matière sucrée (pii coule naïu-
rclbuiiciii des arbres et qui résulte d'nnecll'erveH'ence
de la sève ; les vneieiis l'appelaient miel acide, pirce
qu'il a un gi ûl lé;:èremenl acidulé, i/.y.r,rrj n.ù.t, Jos.
XVII, If). Quelque:; nulciirs ont vu dans ce mol le suc
de la canne à sucre ; d'antres l'excédant du miel sau-
vaije, qui déliorde cl découle des rayons, (^esdeux
derniers sentiment', (.ni aussi leur probabililé. —
2* Par c).tensi'iii, une abondance, une nmllitndc d'ar-
bres où celle effervescence a lieu, plus parliciilicre-
mcii» Ivi nrlucip fruitier» qui hisstiil d'oidiii.iire
LA L.\^GUK Ë.\JNTE. 752
suinter une partie de leur -év'.^ 1j. xs, 13. — 3* n.
pr. m., Ps., cxxxii, C.
niy (iarali), n. pr. m., 1 (;iir. n, il.
mV {iaarah}. Voyez TJi (i-ar).
n'U^ny (iaars(h'iali), que l)ifu nourrit; n. pr. m ,
I Gbr. VIII, -n.
itl^'j'i (iarçni), que Dieu (ait; n. pr. m., E de. x, 30.
.'N'UTj'' (inasçiel), id. ; n. pr. m., 1 Clir. xi 47.
"'"£' {iphd'iah), que Dieu délivre ; n. pi . m., I Clir.
Mil, 23.
rS' {iupliah}, proprement briller, resplendir; puis
é:re beau, élégant, agréable. 11 s'applique ce éiale-
mentà la Leaulé exiérieure du corps, Cnnl. iv, 10.
En hitlipnel, s'orner, se faire belle.
rw (iipli-;li), ailj., beau, belle, agré'ble, jolie,
de. Il se dit de riiomiiie ou de la femme. Il Sam.
Mil, 1 ; Cant. i, 8. — Mais parce que le bon n'est
autre chose que le beau, l'iiébreu C(|uivaut au grec
xa.'i6;, qui signilie à la fuis beau et iinii. Ainsi dans
l'Eci lésinste m, II, il est dit que Dieu a fait toul
bien, XCÙ.Û;, puUlire, rS'.
"'STIS' (i'phili phiiali). C'est le diminutif de l'ad-
jeeiif précéieni; non quête mot indique une infério-
riié de qinlilé, mais an enniraire quelipie chose de
plus (lélica!, de plus gracieux, pulclierula; en ital.
belliiia ; en frauç. ma petite belle, Jcr. xlvi, 20.
Quchpies manuscrits joignent les deux mots.
"E' (iiipho), beauté, n. pr. d'un ville mariiime de
la iribu de Daii ; en grec 'loTTTrn. Elle s'appelle en-
core mainlenaiil Jaffu.
n3' (iapliahh), proprement souffler, respirer; puis,
par extension, pousser des soupirs, se plaindre, se
lamenter. L'Iiiihpael , est la seule conjugaison où ce
verbe e-t iisilé, Jer. iv, 51.
ht:' (iapheahli), haletant, Ps. xxvii, 12.
131 (l'p/ii), proprement splendeur, brillance; puis,
beaiiK-, glaces, tmii te qui dans la femme plait et sé-
duit, Ps. ILV, \i.
V'ï' (iiiphiii), brillitnl; n. pr. d'une ville de la tribu
de Z bului, J'is. xi\, 12; ei de plusieurs humilies,
Jjs. x, 3, e e.
TSIZ^ (ipiilel), que Dieu délirre; 11. pr. m., I Chr.
vil, 72.
r\:V (l'iihiiuiieh), n. pr. m., Nombr. xiii, 0.
l'D^ (ii'pUn), homogciie d^' ni', briller, resplendir,
Joli 111, i.
nVî' {ipl'iih), luaule, s|doiidcur, en pirluil d'une
ville, Et., xxviii, 7.
r3^ {ieplicih), Japiielli, un des trois lils de Nué.
Ses dcstendaiits s'éldilirentles premiers dans la plus
grande [i.ulie de l'Europi', où le nom de Jaidielb s'est
eiK oie tonservé, malgré les lénèbies du paganisme.
— Quant à l'élyimdogie, il pourrait se Iradu re par
dilaté, agrandir, comme on le voit dans la bénédiction
de Noé, Gen. ix, IS, elc.
nnïi (lilitulili), que Dieu délivre; n. pr. d'une villa
de Jnda, Jos. xv, 13; et d'un juge d'israèl fameux
par le vani téméraire qu'il lit à Dieu de lui consacrer
1)111 ce qui s'oûrirail d'abord i^ sa vu", Jug. xi, 1"2.
7SS
'ï'
L' s p;iïi;ns ont ronseivé la mémoiie ite re sermcnl
falal ilaiis ce (]ii'ils rncnnirnl (l'Llomé. é-? f lisJiil un
vœu pareil, et sacriliant son fils à Nopliim; l(irs da
Sri relour en Cièie.
^XTinî' (iphlahh et), que Dieu ouvre; n. pr.
(l'une vallée dans les irihiis de Zibnlon cl d'Asser,
JOS. XIX, \i.
Nï' (i(((srt), sortir, paraître dehors, li marque gé-
néralement tout.; sorte d'issue. Il se dit de plusieurs
choses : 1' du lieu, Geo. iv, IC. — 2" De la naissance
des aiiinuinx ou de leur sortie hors du sein de In
mère, Gen. xv, i. — 3* Des choses qui naissent de
la lerre, des fruiis, Jnj;. xiii, H. — 4" Du soleil, des
éloiles qui se lèvent et paraissent sortir de l'vrieni,
Gen. XIX, 23. — 5» De la parole qui se produit, se
répand et se divulgue, Esih. i, 17, etc., etc.
2Ï' [iatsnb) , poser, placer, onlonncr, disposer,
statuer, ariêicr, assister quelqu'un à quelque chose,
comme à un combat, etc., Nomb. si, 16; 1 Sam.
XVII, 6.
Jï' (ifiitag), même signification que le précédent,
dont il est homogène, Gen. xliii, 9.
n~ï' (itsitar), de -•TXS, briller, resplendir. — 1' De
Thuile, celle surtout qui est fraîche et nouvelle, et
dont la couleur, par conséquent , est plus brillante
et plus pure, Nomb. xviii, 12. Remarquons, pmir
rinlelligcnce de certains passages de l'Kcriture, que
l'expression n~'S''r\ "3, la fxls de t'huile, --ignifie les
oints, les personnes consacrées, parce que l'huile ét.iit
la matière de la conséciaiinn. — 2' ii. pr. m., Ex.
VI, 18.
pris' {ilshliali), railleur; Isaac, n. pr. du fils
d'Abraham, ainsi nommé parce que Sara, sa mèie,
te moqua ("ppl') lorsque l'ange «unoiiça qu'à S''n
Sge elle concevrait et enfanterait \m fils, Gen.xvii,
i9. — Dans certains livres piéliques, le même nom
s'écrit pnC, en adoucissant le tsadé.
"iny {riioliliar), n. pr. m., pour ins {tsoliliar), I
Chr. IV, 7.
H'i"' (inlii) , qui est sorti, lo sortant, Il Chr.
sxxii, 21.
yi'^ii (intsifc), cliald., stable, ferme, pose, décidé,
statue, arrête. Dan. vi, 13; vrai, digne de fi, coinino
tout ce qui est airêlé cl décidé. Dan. ii, ^5.
Vï' (iflts.'i), homogène de ZT , 'îï', pi', poser
en étendant, coucher par Icrre, étendre. Le participe
ï'i'' (iiilsin) signifie, 1' un lit étendu par terre, Ps.
LMii, ". — • 2° Sub laniiveniciii , plancher, parce
(lii'il est formé (b^ planches posées à terre et lié.'S
V rciicmciit cnseiiihle, I Roisvi, 5.
pi» {iiiisrik), comme le verbe précédent, avec cotte
d (Térei c qu'il se ra|)porle aux liquides; ainsi, éten-
du' un li(|iiide par terre, le ré|iamlro. Nuns (lisons
t ès-biei) en français iiii acide é'.endn d'eau ; ensuite se
foudre, se liquéfier, nvijr la propriété des liquides
qu'on peut répandre; enfin, devenir dur comme un
niéial fiinilu qui se solidifie.
•Mpï' (ilikiili), fusion d'un métal, I Unis mi, 21.
i3i' {iati.r). 1" Façoiiicr, former, confccliouner.
Tp» 'U
De li» 1-^ participe -ÏV qui, pris sulistantivrinem,
feignilie un pcitier, un stiituaiie, llieu même, en tant qnj
le créateur (le louiesclioses, Is. xLiv.i); xliii, I.eic. —
2* Destiner à une lin, former u;:e chose de telle ma-
nière qu'elle puisse s'adapter .'> une autre, Is. xliv,
21. — ô* Au figuré, former des pensées, c'^si léflé-
chir, c'est méditer, 11 Unis mx, 25.
-lï', dans le(iuel "ï essentiel, tandis que dans le
verbe piécé;lent c'est y, signifie presser, con-
traindre, tenir à Téiroit, comme "l'y, son homogène,
Jiig. II, lo, etc.
li'' {ietser). 1* Formation, f .rmc, Ps. cm, 14; mé-
taphoriquement, méditation, pensée, Gen. viii, 21. —
2° n. pr. m., Gen. xlvi, 24.
□'-iS' (i'(5ii)im), les [ormes du corps. Job xvii, 7.
ri"' {ic.tsath). l'Biùler, cequi s'attribue au S(deil, au
feuel à la ( olèrc, \^. ix, 18; xxxiii, 12, etc. — 2* Par
nié aphote, miner, consumer, désoler, Jer. ii, 15.
::p' (inkab), inusiié; en arabe, creuser. La syllabe
yp appor le généralement celte signification dans ton»
les \erlies ( ù il!e se renconlie, comme ;p;, i;t, etc.
Nous ferons quel(|nes rapproeliements curieux quand
nous Iraiteriiiis l'ailicle n"3.
ap' (ickel:), un pre^soir, ou plus proprement la
cuve que l'on met sous le pressoir pour recevoir lu
vin qui eu découle, Is. v, 2. Il se joint souvent avec
nj; mais il y a celte différence que rij S'gnifie le
pressoir nù l'on exprime le vin, et ap' la cuve qui
reçoit le vin exprimé. Cependant, par hy, allaite, il
signifie (|uclqtiefois le pre>suir luiméme, J j1) xxiv,
H, el ailleurs.
S.-tSap' {i'k']bts'fl),que i-Heu recutiUe ; n. pr. d'une
ville de Judée, Nch. xi, 95.
ip'(i«/;;rf), biûler, s'end^mmer, Is. x. 16. Le chul-
déeii a la iiiéuie signification. Dan. m, 6.
D","fp' (iokd'nm), incendie du peuple ; n. pr. d'nna
ville de Juda, Jos. xv, 56.
n":' (iakali), inusité; en .irabe, vénérer, craind'e
Dieu, avoir de la piélé.
nv (ickfli), p'eux; n. pr. m., Prov. xxx, I.
,-p' (i.i/i .'/i). inusité; en arabe, obéir. Il seuiblo
que ("p'' et np' soient la même chose; point de véri-
table |) éé sans obéissance, et aussi point d'obéis-
sance siiK ère sans pic é.
77]':'' (i'k:ihr.li) OU nH"' (lAk/id/i). ol éi-saiii c, sou-
niissiirii respectueuse, G'jii. xlix, 10.
"il'i {i'kod). incendie, Is. x, 16.
OT:' (i'/ioiim), toiitce qui a vie, de quel(|iie nature
que ce soit, G.'u. vu, 4. Voijez □"".
s:":-' ('(:/io».'ii7(), double, à deux faces, ambigu,
Prov. VI, 5.
'~N'nip' {i'kcnlliiel), le respect dit à f>itu ; ji. pr. m.,
I Chr. IV, IS.
ppi (i(.fc/rml, raccourci; n. pr. m., Gen. x, *i3.
z:'j:' {iakini), que Dieu élèee; n. pr. m., 1 Chr.
VIII, 19.
n-p' (iukkir), cher, Jer. \xxi, 20; en cbaldécn,
ddfieile, grave, et tous les autres sens de ce der-
nier, Dan. Il, M.
/S5 DICTIONNAIRE DE I.
~'!2P» {i'kumiali), que Dieu recueille; ii. pr. m.,
1 Clir. Il, 41.
cya~' {itikinam), qui rasiemble le peuple; n. pr.
m., I (;hr. xxiii, 19.
□"Dp' (iokin'am), n. pr. d'une ville de la Iribu
d'tpliraïiii, I Rois iv, 12.
Ej;:p' (ick'nam), possédé par lepeuple; n. pr. d'une
ville de la uibu de Zubnldii, Jos. xii, 22.
yp' {iaka) , proprement, cire arraché; de l.i ,
1° être lu\é, cassé, en parlant d'iui membre, Gon.
\\\u, 26. — 2" l'être séparé de qucburun, rompre
avec lui, Jer. vi, 8.
yp> {iiikati), réveiller, Geii. xvviii, 16. Ce verbe
et le piécédcnt ne sont que lrè<-peu usités.
~)p> (iukar), être pesant, gnive pir son poids, par
son aniorilé, par son pri.!; ; être considéré, honoré,
précieux, cher, rare, Is. XLiii, 4; I Sam. xviii, 30;
Ps. cxxxix, 17. Le mot l.itin carus vient sans doute
de cette racine.
np' (iakur), pesant, grave, de poids, précieux,
cher, niiigiiifi |ue, etc., etc. ; toutes significations
qui s'enchaînent et rcssorlent de la première, I Rois
X, 2; Ps. XLV, 10.
np' (i'/far), le prix d'une chose, son poids, son >m-
portance, ce qui la rend cbère, précieuse, etc., Ps.
XLix, 15; Estli. I, 20.
urp' (iakosch), tendre un piège, enlacer, chasser,
poursuivre, envelopper de rets, dresser des embû-
ches, Jer. L, 24; d'rii cassis, filet de chasseur, et
pout-éire aussi le mm même de chasse.
]Cp' (ioksclinit), douteux; n. pr. m., Gcn. xxv, 2.
■"JN-np' (ioki'el), soumis pur Dieu: n. pr. d'une
ville de la (ribii de Juda, Jos. xv, 58. C'est aussi le
nom qu'Amazias, roi de Saba, imposa à l'Arabie,
ajirès l'avoir soumise à ses armes, Il Rois xiv, 7.
Nil (iarc). Ce verbe, très-usiié dans l'Ecrituro
sainte, signifie craindre, vénérer, Gen. m, 10; Lcv.
XIX, ô;d'où le grec (î/jof , saint, rénérahle, et le lalin
vereor, en aspirant la première r;ulicalc.
NT [iarr], timoré, crainlif, timide, plein d'une
frayeur respectueuse. Joint aux pronoms, cet adjec-
tif remplace le verbe; ainsi 13:[< N-|i,;e crains, Gen.
XXXII, 12.
n.sT» {Irak). C'est proprement un infinitif, qui si-
gnifie par conséijuent le craindre; snbsiantivcment,
crainte, vénération, piélé, respect timide, Ps. ii, 11.
p.-^T (iron), n. pr. d'une ville de la tribu de Ncph-
tali, Jos. MX, t8.
n\sT (iriiali), que Dieu considère; n. pr. m., Jer.
XXXVII, 13.
a~' {iurebj. Voy. a^i (rib).
^y3T {l'rubbaiil}, que Baal combat et redoute; sur-
nom donné à Gédéon ]iar 1< s Isiaélites, II Sam.
XI. '21.
C3Va-^> (ittrobam), dont le peuple est nombreux;
Jéroboam, n. pr. de deux rois, 1 Rois iii-xiv; Il Rois
XIV, 23.
T]i (iarud) , descendre , découler , loinber , dé-
primer, humilier. Il se dit d'une condition infé-
A LANGUE S.MNTE. 7:i(i
rieurs, de la servitude et de la subjeciion. Quand il
s'atribue à Dieu, il signilie piraîtrc, se rcvélsr par
la parole, la voix, p;ir quelque action visible, Gen.
ixxix, 1 et ailleurs. Mais le sens propre et primitif
de ce verbe ne se trouve qu'en arabe ; il signifie dans
celle langue aller boire, et par suite descendre au
bord des (leuves, naturellement plus bas (|ue le rcsie
de la terre.
Tli {iered), descente; n. pr. m., Gen. v, 1.5.
ni' (iurden), le Jourdain, fleuve célèbre de la Pa-
lastiiie, qui prend sa source au pied de l'Auii-Liban,
et va se jeter dans la mer Morte, Gen. xiii, 10,
II, etc. Le nom de Jourdain signifie proprement le
fleuve ; le Oeuve p;ir excellence pour les Juifs, comme
le Nil pour les Egyptiens, comme le Rhin (liliein de
riiineit) pour les Germains.
m' {ianili), jeter, lancer, pousser; en particulier,
jeier les fondements, fonder, Job xxxviii, 6; arro-
ser, proprement, jeter des gouttes d'eau. Os. vi, 5. —
Eii hipliil, jeter la main, l'élendre, et par conséquent
montrer, indiquer, Gen. xlvi, 28; puis, pane que
celui qui montre, enseigne, le même verbe sigidlie
encore instruire, enseigner, Ex. xxxv, 54.
m' {iaruli), trembler, craindre, avoir peur, Is.
XLIV, 8.
HnIT" {i'roucl), babilalion de Dieu ; n. pr. d'un dé-
sert, II Clir. XX, 16.
nlT {iuroalili), n. pr. m., I Chr. v, 14,
pTti (iarok), vert. Job xxxix, 8, de 5L'.
KCn^ (i'roîi5c7ifl), poisé.lée; n. pr. f., II Rois
XV, 55.
C3'Sa?TT (i'ro«sc/ifl/aiim), demeure de la paix ; Jéru-
salem, ville ancienne de la Cananée, cl qui fut plus
tard la capilale du royaume de Juda, Ce nom prend
la forme du duel, à cause de deux collines sur les-
quelles Jérusalem était bâtie.
qS'iL'IT (Vrouscli'lem), cbald. ., id., D.m. v, 2.
m' (iiiralili), inusité; comme :;~i>, ê;rc d'un blanc
jauni'.
m' (iarealih), la lune; ainsi nommée, à cause de
la couleur orangée qu'elle prend quand elle apparaît
sur riiorizon, Gen. xxxvii, 9.
m' (ierulili). l"Le mois, parce que chez les Hé-
breux et la plupart des peuples voisins le mois se
marquait par le rciour périodique de la lune. En
grec, en allemand et dans quelques antres langues,
li^s mots qui désignent le mois ont une origine sem-
blable). Ainsi, p^v, de uiiv»; ail., Mvual, de Mond;
ang., month, innioon; goth., menotli, de mena; etc.
— 2''n. pr. d'un peuple el d'un pays d'Arabie, ainsi
nommés parce que la lune y ét.iit honorée comme
une divinité, Gen. x, 2o.
m^ (i'rn/i/i) chald., lune, Esdr. vi, 15.
im' {i'rehho), Jéricho, ville célèbre de la Pales-
line, dans le voisinage du Jourdain et de la mer
Morte. Son nom signifie un endroit brûlé ou consumé
par le feu, sans doute à cause de son voisinage de la
PenlnpoL', Jos. li, 1.
157 rp-^'
□nT {i'iuliii(im), r/iii est aimé; ii. pr. ni., 1 bain.
I, 1, eic.
'^K^Srin'' (i'rahllm^el), que Dieu aim ■ n. pr. m.,
I Chr. Il, 9.
yrr;' (iarkha) n. pr. m., 1 Chr. ii, 34.
12-1' (iarai), être dans une pente rapide Nonib.
XXII, 52. — Ail piel, se prccipiier, se jeter ;iir, Job
xv.i, 11. Ce verbe ne se lit que dans ces denx pas-
s.Tsîfs.
'^N'T ('"''1''), peuple de Dieu; n. pr. m., I Clii-.
vil, 2.
a'T(iVié), de 3*^- 1° Adversaire, Ps. xxsv, 1. —
2* n. pr. m., K>dr. vin, 16.
'3'"1^ {l'iihui), n. pr. m., I Chr. ii, 46.
iTl' {i'niali), peuple de Jéliova ; n. pr. m. , I Clir.
xxiii, 19.
Wi< (i'iilthoj. Voyez iri"» (iVe/i/io).
mCl' {i'riinollt). Voyei n""2-l' {i'remolh).
ni'a'T (i'rcmulli), tes lieux hauts; n. pr. m., 1 Chr.
VII, 8.
-""T (iVin/i), voile, lente, tenture, tapisserie, ainsi
bppelée parce que le innindre vent l'.igile, Is. li, 2.
my'T (i'riolh) tapisserie; n. pr. f., 1 Chr. ii ,
iS.
■]-' (iaracli), iiuisilé, sans doule coinnie "p-i, ère
mou et flasque.
^T (iarech), la euis.se; ainsi apptdée à cause des
p.irlies grasses qui r<'iitourci.t et qui sont molles,
Ex. sxviii, i2 : (le là vient le grec o,oxiÇw, 'ôpy.oc, ser-
ni;'iil, puce que les serviteurs mettaient la main sur
la cuisse de leur nialire p"ur leur prouieltri' fiiléliié,
Ccii. XXIV, 2. DaiiS un si ns nélaphorique, le mot
T"' signilie le côié , et une certaine piiriic du chan-
delier sacré, dont la fibrine se rapprochait sans doute
de celle de la cui>se, Ex. xxv, 51.
r "' {i'reclutli), le lôlé , le derrière d'une chose,
d'il, xi.ix, l.j.
C~' (i«)«m), inu i'é ; en arabi', êire haut, c'.\é.
n D'^" (iaimonili) élevé; n. pr. de deux villes, l'une
de la tribu de Juda, Jos. x, 3, l'autre dans celle d'f-
sacli;ir, Jos. x\i, 29.
""ID*' [ùemolh), les lieux lmu!s; n. pr. m., 1 Chr.
Vui. li.
'G~i' (i'reiiuiï) (jui huhile des lieux élevés; II. p. ni.,
Ksdr. X, 55.
.TC^' {init'iali), Jciémie, un des quatre giaiuls pro-
phèlcs, Jer. i. 1.
V"T (tara), lieuibler; signification qui rep:irail dans
tous les verbes (|ui ont le nionosyllabe V~ pour élé-
ment pritnitif, l>. xv, 4.
'-^"E~r (irp'et), ijite Jéliovu guérit; n. pr. d'une
ville de la ti ihu de Itenj.imin, Jos. xviii , 27.
pn» iiarak), cracher; ce verbe est évideinmcnl ono-
inalu|ioétlquc, Nouih. x!i, 1-4.
p^' (inriik), verdir.
pn\ vert, verdure, le^urne vert, II llois xu , 26.
pT (ienk), vcniiire, Geii. i, 30.
]ip-i' (ierakoii), \° pùleur livide qui couvre la face
dc'riioiiiuic éuiu par une violciiie crainte, Jer. xxx.
r\l-< 73«
6. — 2" Le jaune vert des moissons sur le point de
mûrir, Dent, xxviii, 22.
p;-!' (iarkon.) Voj/cî \-V3 ('"f/intin).
cypT (lork'uin}, ta pâleur du peuple ; n. pr. m., I
Chr. II, i4.
pl^-i' {l'rakrakj, verdàlre, livide, Lev. xiii, 49.
U"!' (iarascli), prendre, occuper, <ibteuir, enfin hé-
riter, Nouil). XXVII, 11. — Au niplial, é!re exproprié
de ses biens r|ui passent alors à un autre eu qualité
d'héritage; i.ar coiiséiiueiit , être réduit à la misère,
Gen. XLv, 1! ; par extension, p.'rdre, anéantir; car
c'est ruiner quelqu'un que de lui enlever tout ce qu'il
possède, .\onih. mv, 1'..
.TwT {i'rescluih), possession, héritage, Deut. ii, 5.
pn'i"' (isçlihuk). VoyezpXi' {itsliliak).
HnîI'U' {i'içimiel}, que Dieu crée ; n. pr. ni., 1 Chr.
IV, 36.
lZC (iasfnm), peser, placer, être posé , placé ,
Gen. L . 26.
^XnUT' {isçrael), combattant Dieu; par allusion à
iiu fait de la vie de Jacob, Gen. xxxii, 29. Ce nom
fut d'abi'rd commun i tous les descendants de ce pa-
lri;irche; mais après le schisme, il resta exclusive-
ment aux dix tribus, ! Rois xii, 1; mais enfin il de-
vint encore une fois , après le retour de la captivité,
le i.om de toute la nalioii, I .Macli. m, 53.
-i-'C'Z^ (i fïSfc/inr), Issaclwr; cinquième fils de Ja-
cob, et chef de la tribu de mènie nom, Gen. xxx, 18.
IV' {ieseh), ce verbe lepré^eulo l'existence, et rem-
place très-fréquemment dans l'Ecriture le verbe être,
doiii il exprime toutes les modificaiions sans changer
de forme, Gen. xxviii, 4 6, etc. l'oy'z.-i"'.
Tw' (iaschab), s'asseoir, s'arrêter, demeurer, per-
sévérer, habiter. Ce veibe se dit des juges qui lijî-
gent pour rendre la justice, Ps. ix, 5; des méchants
qui dressent des embûches cl s'asseyent en aitendant
que leurs ennemis y tombent, Ps. x, 8 ; d'une aroiés
qui assied son camp, I Sam. xiii, 16; de ceux qui pleii-
icnl (illic sedimus et /leiimus), Is. xxx, 7, eic.
n2d 2U?' {iuscheb baschschebclli), qui s'assied dam
rassemblée ; ii. pr. m., Il Sam. xxni, S.
;S'~">:' (iescliel<a!>). le siège du père; n. pr. m., I
i Chr. XXIV, 15.
~1'i"> {ischbahli), louant; B. pr. m., 1 Chr. iv,
17.
cnS '3U' {iuschuLi lelihem), n. pr. m., 1 Chr. iv,
22.
231 "au?' (ischbo b'twb), le siège de Nob ; n. pr. m.,
Il Sam. XXI, 16.
ÛUVIC {iasclwbam), vfrs lequel te peuple te tourne;
11. pr. m.. I Chr. xi, 1 1.
p3w' {ischbak}, qui abandonne; n. pr. m., Gen.
xxv. 2.
n'il'pac {iosct>b'k(iiehnh), tedes in dura; n. pr. m.,
I Chr. xxv, 4.
~W< (iasrhali), racine inusitée, proprement, se tenir
deh'iul, être sorti du iiéaiil, exister. C'est de ce verbe
que p.iraît venir le substantif u;', l'èire, l'existence;
moi i|ui a servi de lype à la plupart do» verbes subs-
759
IUCTIONNAIRC DE I
tanlifs de- nos langues iml()-g.iin:iMique^- ; ssnic. ns,
pers. csseii, lai. e.si', clc. ; et il e>l prol) i))le que plu-
sieurs veibes liébrcux dans leMpuds .'-e renoonirait le
mono-yilabe u;', l^^<, DX, cic, oiu ominiinié à celle
qui nous occupe leur sigiiincat'.on iiri'niiive. V . tl'x.
ZIZ^ {iascliouh), qui Si: comrrii'; ii. pr. i-.i., Noiub.
xx\i. '2i.
rV\l^ {lichvnls), é iiiiuitle; n. f.r. n;., r.cii. ïi.vi,
11.
'"'J:'^ (•;<-/ui), n. pr. m., I Sun. \i\, ■19.
ri'rf'd'' (l'scholilidiali}, que Diri: rbni'sr ; n. p.r. m ,
I Cbr. IV, 36.
ïlU?' {ifsf/iûiin) ; tniueur, Jostit', Jé-.iis, n. [ir. de
plu-rieurs personnages, Neli. viii, 17. etc.
nyTw' {l'rchounh), t.iiu el sauf, Is. ïxvi, 1; pris
subsiaiiliienient , il signifie, salut, secours, déli-
vrance, pros] é.ilé, Ex. xiv, 13.
nii'' (iaichnlih), iiiusilé; en .irabe, eue vide, en
parlant d'une cuniréc dévasiiio; de IV'iloniac piivé
depuis Icinglemps de louie ncurrilure.
nui {iVsi/(d/i/i), le vide du vcniro, h f.miine, Mîcli.
VI, 14. C'est le seul passage où ce mot se rencontre.
■ai:^ {iasclinl), étendre, allonger, Estli. iv, 11.
'tî?' [isclinï), opulent; Isai, père de D.nid, 1 Sam.
XX, 27.
n'd'' {ischsclii!i:h\ que Dieu pifle; n. pr. , I Clir.
\ii, 3. Ailleiir-, nn\"' {isclischiinhoii).
l'Q'H' \i':>cliimoii), désolation, dévastation, ruines,
PS. LV. 10.
îl''li?' (iascliisch). blanchi, puis par métaphore, un
vieillard, Job xii, H.
Wtl''' {l'scliitchnV, né d'un litiHa.d ; n. pr. m , I
Ch. V, 14.
Cw' {iitxcliaui), cire ravaçé, désolé, ruiné, Gen.
xLvii, la.
N'^T" (iKit.nn) , dévastation, w. pr. m., I Clir.
IV, 5.
'~TKV'-"iI'^ ( i-i-'linind) , que li.'u tiauct; Isninël, n.
yr. du fils d'Aliialiani et <le sa servante Agar; chef
de ia nombreuse tribu cl,';s Arabes qui le recon-
iiais-c.it encore aujoiird'bui p ur b-ur père, Gi'ii.
XXV. 12-18.
iTl'ar' ('sf/iiiMiK/i), il/.; n. l'r. m., 1 Clir. mi,
4.
'"l^U" (i>iclimrui\ que Ifirn pro'étjp. ; n. pr. m., I
Clir. VIII, l.S.
■ill'' (ia.clinn), é'rc las, fali^ué, é|iui.>é; par ex-
tension s'endormir, en )iarlant des liomines et des
aiiininux, (ieii. ii, 21 ; se dessécher, vieillir, en par-
l.inl du vinnv (roinenl qui a pcMilu par le temps lou-
les ;es qnali'éi nutritives, Lcv. xwi, 10. Di; ce verbe
vient l'iial. ossonnre, cndonnir; l'esp. sucno, soni-
iileil; le latin joiimiis, soin/iiiiiii, ele.
jU;' (iiisrAnii) , vieux, f.iliguc, fàié, I-ev. \\\, 22.
jp'i (iasclien). T Qui ilori, ipii suinnieille, I Sam.
XXVI, 7. — 2' Il p; m., II Sam. xxiii, Z,-2.
ri:tt" (l'srlinnali), viiux ; n. pr. iKuiie vill> de la iribil
de Juila, llChr. xiii, Itl.
yw' (iflOf/iw), être larfc, ample, siae iii\ ; pnr nié-
A LANGUE SAl.NIF.. 760
taplioie, être puissant, soit par si furce, soit par
ses richesses; enfin de ces deux sigiiilicaiiims ré-
unies vient une troisième, délivrer, proprement met-
tre au large, élargir, porter du secours, Is. slv, -20,
ttc. — D'iù le grec aiM, o-o'w, sauver.
ïil!' el ytl'' {iesclia), secours, délivrance, Psaliu.
XII, IG.
v^t" (ifclii), ialulaire ; n. pr. ni., 1 Chron. ii,
51.
Ti'Vtl" (i'sr/iniia'iOH), le salut (U Jéhova; hi\.\ le
premier de> grands prophètes, I>. i, 1.
."i^irtr' {l'scliuiah), 11. pr. m., I Clir. 1 1, 21.
m'C (iaicti'plieli), le jaspe, pierre pré ieu.-e, sus-
ceptible de recevoir un très-grand poli, liz. xxviii, 13.
nsîi'' {isclipali}, chauve; n. pr. m., I Cbr. viii,
IC.
:Sll'> [isclipan), n. pr. m., 1 Clir. viii, 2-2.
nC" (iuschar), êlre droit, uni, égal ; puis par mé-
taphore, être juste, équitable, Prov. ix, 15. I,a mo-
nosyllabe "iC eniraliie la même idée dans tons les
verbes oii elle se reiiconire. Yoyet par exemple,
-itsa, -lîi-j.nary, etc.
-'U,'\ droit, égal, uni; au figuré, équitable, juste,
intègre. Ces méiapliorf s sont de tomes les langues.
Nous disons d'un lioiir.èle homme qu'il marche droit
dans le sentier de la vertu ; comme au contraire d'un
niéchanl qu'i/ se détourne du droit chemin.
-'Z'' (iescher), probité; n. pr. m., I Clir. il, 18.
T^> (iosr/ii!r), icclitude; la ligue que l'on doit sui-
vre, ce que l'on doit faire, ce qui est permis, Job
ÂXxiii, 23.
nS.-î-C {l'fcharclah), droit devantDicu ; n. pr. m., I
Chr. XXV, 14.
r\nzi {ischroh), probilé, inlégrité, droiture, 1 Rais
III, ô.
7'""!1" (iS(7iiiroii)i), appellation flâneuse queles | ro-
pliè'c^ ailressenl au peuide d'isiaél. La plupart des
interpièles pensent que c'est le diminutif du iicuii
Ht<~'w\ mais il faut y voir aussi une allusion niaiii-
fi's:c à la racinii "lU.".
IT'i" ('«fc'iisir/i) , inusité; comme C", Idandiir,
devenir vieux.
ce (iaschesch), vieux, vieillard, Il C.iir. xxwi, 17.
n' (i(i(/i). C'est en chaldéen le signe de l'aciînsatif,
romine la particule PU en hébreu, et il e^t très-pru-
liablc que l'un et l'aulre ont la nième oiigine. Voij.
PN.
ZT]' {l'tliab) , cliald., comme ;r\ d'.ii il dérive,
s'asseoir, siéger, Dan. vu, !•.
Tn^ {ialhad) , inusité; en arabe ,if!'eriiiir , furli-
(ier.
nn' {ialhed), rliiii, i heville, pion, tout ce qui s'eii-
f.mee à l'eflel d'all'ermir, de fortifier difféicnles par-
lie- entre elles, Deul. xxiii, lî.
OT' (iulhom), orphelin, pupille, Kx. XMi, 12.
^•n" (i'(/ioiir), reelierrhe exacte, soigneuse, investi-
galion atleiitivi', enfin ce que l'on trouve par une re-
therclie icrupuleuse, Job xxïir, f(.
T61 ,-iN;
nn^ {inllialili), imisilé; cii aj'.ibe frnppcr du bâton,
«ruù nrnn, bâion. Yoy. ce mol.
•i'jT {iailiir), excellence ; n. pr. d'une ville sacer-
(iuî.ile de la tribu de Jiida, Jos. \v, 48.
-'n' (iittlir), cliald., cicellenl, distingué, (\u\
excôle, [)an. ir, 51; adv., abondamment, excelleni-
nienl, Dan. m, 2-2.
en' {iailiam), innsilé; en arabe être solitaire.
N;uH avons déjà vu les monosyllabes □", :zn, etc.,
employés pour expliipier l'idée d'être silencieux,
t.icilurne; or o:i se lait quand on est solitaire.
ncr' {iilimah}, n. pr. m., I Cbr. xi, 46.
rp' (ialltan] , inusilé; en .ir-ibe couler lonjonrs,
ê re constanl en parlant des eaux qui ne sont jamais
dessécbées; par métaphore, être stable, consistant,
d'où ]rTS' (ellian).
a^ZW (illiiiiel), fine Dieu doniit' ; n. pr. ni. I Cbr.
XXVI, 2.
prT» {itiniaii), n. pr. d'une ville de la tribu de Jud.i,
Jos. XV, 23.
-n* (iailinr), surpasser une aulre ciiose en Uni-
gueur, abonder, exceller, l'eMipiirler. De là viennent
sans doute les comparatifs grecs en Téooç-, comme
CToyoj, (ToywTspoj, pUis sage, qui marquent la supério-
rité d'une chose sur une autre; en laiin ydc/nre, se
vanter : jaclnnce, etc.
-iT» (iether). 1° Une corde iiui pend et surpasse
en longueur ce qui l'entoure; par exiensinn la corde
d'un arc, Ps. xi, 2 — 2» Abondance, abondimmeni,
Ps. xvii, 14. — 5° L'excès d'une chose sur une au-
lre, Jug. VII, G. — 4° Adv., en outre, déplus, Prov.
XVII, 7. — 5° Eufiu n. pr. m., Ju!,'. viii, 20.
mn' (i'/ira/(), abondance, Is. xv, 7.
•^n' (i'/iio), Jelhro, n. pr. du beau-pèrede Moï*e.
]T^n' (iihron), gain, lucre, émolument, salaire,
Eccl. i, 3.
Q""iri' {illir'am), abondance de peuple ; n. pr. m., U
Sam. m, 3.
rn'' (iUlielh), pour mn' (l'tlicdetli), clou; n. pr.
d'un prince iduniéen, Gen. xwvi, 40.
CAPH.
3 (capli), onzième ktirc de l'ulplnibet ; la îccoiida
dixaine dans l'ordre numéii |ue (iO). Le caph s'gnilie
une main fermée , dont l.i figure rcjnéscnli' '.ncorc
les rudiments. La prononciation, iclou !c5 rabbins,
est tantôt forte , tauiôt îspiiév», selon qu'elle est ou
non inscrite d'un point dans le ventre. Pans !c pre-
mier cas, elle se trsnscrir.iil en gr^c jiar un r.; dans
le second, par un y. Nous conserverons cette distinc-
tion, compsiiblo avec les caractères de notre lan-
gue. — Comme palatale, le capli se permute facile-
ment tantôt avec le J , et mêiiie le ' , qui en est tiés-
rapprcclié, comme le g allcmr.nd dans la plupart des
participes; laniôt avec le p, ex. : Ti"" et ^ïl?:: ; 'p^
ctppi, etc. Queliiiiefois il de\icnt, en qualité de
gutturale, n. ", et mèoie ", mais le* exemples en
sont très-rares.
3(c'), paiticulc inséparable qui se joint aux autres
mois pour exprimer leur qualité, leur rossomblauce,
leurs rapports avec d'autres; il se trnduii ordinaire-
ment par, comme, de la nianièieque, de même, se-
lon , à l'instar, c'c. C'est récpiiviileut du (;iec w;.
Quant à son origine, nous criynns avec Kwald que
3 est pour iD, prou, relatif, comme; le grec wf do
ôf. Du reste, c luinie 3, S, cette particule se ponctue
différemu'.ent selon les cas; mais nous n'enircrons
pas dans tous ces détails, q^'C l'on peut voir ample-
ment dévelopics dans la grammaire.
■zaz {catib), souffrir, ressentir de li douleur, Gen.
xxxiv, 2.') ; d'où le grec zori,-, peine, tiavail ; xottiko,
être fatigué; -/.o-sto;, pleurs.
:iX3 (f'ifr), iluuliur, .lob II, 13.
naz [cnitli), léiirlmaudiT, reprendre \ivemcnl,
puis inlranil., être grnu^lé, et par oxlcusion cire
fiaiiitif, piisiranimc, s'abatire, se décourager, Ez,
Mil, 22.
nN2 (cneli), timide, .".filigé, Ps. i, 10.
313 (cabnb), inusilé. Voyez 1313.
T13 (cabiid), èlre (icsanl , grave, d.v poids. Ca
verbe peut s'entendre .'oit en bonne , soit en mau-
vaise part, comme le français lui-même, le grec
/3a/5Ùf, l'allomand gnvicluig. — 1° Etre de poids,
c'est être recomninmlablc p.'f ses richesses, par son
inielligeucc ou par son antorilé, Job xiv, 21. — 2"
Etre de poids, t'ual i're à charge, c'est peser dure-
ment, comme lin fardeau pénible, Neh. v, 18. —
D'où gravidiis , posant.
733 (cnhed) , en bonne part, grave, important,
abondant , riche, Gen. xiii , 2; eu mauvaise part,
grave, pénible, lourd, ardu, diflicile, embarrassé,
Ez. m, 5, eic. — ■ "33 est aussi pria sulistnnlivemcul
pour désigner le foie, comme étant h: plus lourd de
ions les visrèri s du corps, ou le plus iioportnot dans
l'économie aniu aie, puisque c'est lui qui sécrète la
liqueur diaigéc de convertir en cbyle les alimeniï
do resîomiie, Ex. x\ix , l"-.
l;3 {cnbodj, toujours eu bonne pari, mignillque,
sploiiilide, gbu'ieux, Ez. xviii, il; subst. , les ri -
(boses, la fortune, rabiiulanco in loutus choses ,
Jug. xviii, 21.
"33 ( foie^/) , pesanteur, véhémence, multitude,
Prov. xxvii, 3; Is. xxx, 27; Nah. m, 3.
i "11:3 {c'bedoiilli), gravité, difliciilté, Ev. xiv, 2.".
rcz \C(ibiili), s'é.eindre, eu pailani, du feu d'une
lampe, Is. M.iii, 17; H Sam. xiv, 7.
""33 ( c(dod ). 1' Ilcnncur, gloire, nt.ijos'é,
spleiiileur, tout ce qui donne du poids, tout ce qui
imjor.c, !'-. viii, G; xxiv, 7. — 2' Abondam-e, ri-
ches-e-, Ps xi.ix, 17. — 5' Par métaphore, le cnriir,
comme él^iut la partie la pins noble du corps hu-
main, et C(!l'' d'où émaiienl les seniin.cut» [.é éieu\
703
DICTIONNAIRE DK LA L\N(;UK SAlNTIi.
ici
el sublimes qui l'Iionorcnl et le mngiiificiu, Ps. xvi, 9.
rm:3 \c'boudali). Voyez TIJ {caboci}.
Slaû ( Caboul], n. pr. d'une province de la Ga-
lilée , coni)>renaiil une vingUiine de villes, I Uois
jx, 13.
tZIZ (cadcod), nne pierre préciense d'un Irès-vif
éclat, penl-éire le rubis, Fz. \xvii, IG.
Tî; { cadar ), iiiusilé ; en arabe, troubler, boule-
verser.
^CvS^^3 {c'dor^laomer), ornement royal, la main
p23 (i'a>''''oii), ''c, deai"; n. pr. d'une ville de la de jiisiiee (|ue portaient les rois élauiitcs au lcni|is
tribu deiuila, Jos. xv, 40.
"l'23 (cabbir), grand, immense, nombreux. Ce
mol ne se rencontre quecbcz les poêles, et particu-
lièrement diiiis Job.
-)iXî {c'bir), couverture, couvre-pieds, I Sam.
m, 13.
SlD {cabal), inusité; en arabe, lier, encliainer,
contraindre.
HlD (ccbet), entraves, Ps. cv, 18.
"nj (caban), inusité; en cbaldéen, lier, attaclier,
ceindre; c'est sans douie le mémo que le piécédeni,
CZD (cliabas), fouler aux pieds (compar. C12); de
là corroyer, et enfin laver, nettoyer, purger, Il Rois
xviii, 17.
V23 (cabii), inufiié ; s'élargir en prenant une forme
sphériipie. Yotjezyji, yzp.
n2D (cabar). i" Enlacer, tisser; une foule de dé-
rivés ont conservé celle première signification. —
2° Etre nombreux, puissani, glorieux, abondant,
étendu, Job xxxv, 16.
n;r {c'bar). 1° Longueur, éieiidue, en parlnnt
d'un espace; durée, en p;irbint du ieni|s. — 2° n.
pr. d'un fleuve de Mésopotamie, a|ipelé en grec et
en latin CItaboras , El. i , 5. — ù" Adverbialement,
il équivaut à noire locution adverbiale il y a long-
temps, Eccl. 1 , 10.
m2.3 (c'bara), un crible, Am. ix , 9.
T\~CJ (cibrah), proprement, longueur. Ce mot est
< evenu plus t;ird l'uniié de mesure, comme le laiin
pondo, libra, etc.; il représenle généralement l'éleii-
due en longueur d'un si;ide, 11 Rnis v, 19.
U?3; (cubiiiç), iiinsi;é ; sounieitre, posséder.
Clr (cebeiç). agne:iu d'un an, Lev. iv, '.%.
r\Z'2Z (cibiçali ),id., Lev. xiv, 10.
WZ2 (eul'rt.sf/i), fouler au\ pieds, souiuetlre, domp-
ter, Ccn. I, 28.
UDD (cebfscli), cscalie:iu, marchepied que l'on
foule, IlChr. iv, 18.
]C2j {(ibsclian ), un four à plâtre, un fourneau à
fondre les métaux; ainsi ai.pelé parce qu'on les sou-
met à une liante tempé''aiure, Gcn. xix. 28.
13 (cad), en grec, x«5of , xàSôof , lat. aidus, un vase
propre à contenir soii des liquides, Geii. xxiv, 14,
soit des farines, 1 Rois xvii, 12.
aij (c'dab), cliald., comme 113, mentir.
273, cliald., mensonge, Dan. ii, 9.
nz (cadiid), innsilc, fr:ipper, briser, rompre, d'où,
1* faire j.iillu- du feu par le clioc de deux corps durs,
S* Iravaillei à des ouvrages de peiiir, creuser un
|>uit-.
na (c'de). Voyez n Idtiï).
ns (e'di). V'oyetn (rfi).
d'Abraliam, Gen. xi, I.
nz (co/i),p"ur'in3, composé de la particules, coDiiiie,
et du pronom affirm. in, cela, proprement, comme
cela. Il se rapporte tantôl au lien, tantôt au temps où
une chose a éié faite , et taiiiôl à la manière dont
elle a été faite : dans le premier cas, il se traduit
par, là, ici, hic, hue, Gcn. xxxi, 57. Dans le second
cas p:ir, 1 ainienani, à préseni, iwic, Ex. vu, 16.
dans le iroisièmc c.is enfin par, ainsi, de cette ma-
nière : mn' "T-N n3. Ainsi parla Jéhova , h'V. Il,
2.
"HD (cnhoh), languir, devenir faible, s'aff.iililir, Is.
xm, -i, d'où Civcus, aveugli', r^cKa, cliouette.
ri~3 (ccheh), faible , débile, sans force, Is. xlii,
5.
nn3 (celiah), adoucissement, affaiblisseuienl, N.ili.
III, 19.
Sn3 (c'tial), cliald., pouvoir, synonyme de l'iié-
breu Sl3, S3\ Dan. ii, 20.
|n3 [cahan). S'il faut en croire l'arabe, ce verbe
signifierait proprement présager, prédire, tirer l'iio-
roscojie de quel(|irun : mais on inc persuadera difli-
cilemeiit que :el soit le sens primitif du verbe hébreu.
11 y a eu des prêires bien avant qu'il y ail eu des
proplièies ou des devins, ei, quoiqu'il soit ai rivé sou-
venl que ces deux fondions se conloiidisscnl dans la
iiême per-onne, cette confusion ne s'est faiic que
plus lard. Nous croyons donc que le verbe Tns signifia
s'acquiiter de sa charge, soit politiiiue, soit ecclé-
siasiii|ue, servir ou dans l'Eglise ou dans l'Eiat,
dans l'Eglise, en quali :é de prêirc, dans l'Etat, en
qualilé de magistral, Ex. xviii, 3, 4; Ditiier. x, G.
7.13 (cohen), niinislrede Dieu, sacriflcaienr, prêtre,
géiéial, prince, conseiller, Is. xxviii, 7.
7.13 (crt/ifii), chald., id.
•3 ("II'), ctiiild., fenêire, Dan. vi, 11.
213 {coub), n. pr. de pays, Ez. xxwiii, .'i.
î?213 (coba). Ce mot, qui s'écrit quelquefois avec
un ko{, signifie casipie, I Sam. xvii, 5; Is. lix , 17.
"13 (cav(ili). 1* Biùler, euflaMimer, d'uù le grec
xaiœ. — 2* Creuser , percer, transpercer, d'où le
clialdéeu 13, fenêtre.
m: (cotthh). 1' Faculié, force, puissance, richesses,
Noinbr. Mv , 17. — 2* L'Iioinour radicale, en quoi
consiste la vigueur et la furoe du corps, Ps. xi, Vo.
n'l3 ((''uii«/il, combustion, brûlure, Ex. xxi, 2fi.
2. 13 [cochah), étoile, astre, Gen. xxxvii, 9. liiez
les rabbins il signifie, par synecdoehc. Mercure. Ce
S(jit ics «loiles paiiiculières (pii ne sont |ioinl mê-
lées avec (l'aiilres ei qui ronUnt seules tlans le ciel :
maison ai'|)clloasircs celles qui se joignent ensemble
pour composer (iiielquc signe. Cependant le plus
souvent l'hélireu biijniOe l'un et l'autre sans disiiiic-
765 )CV -113
lion, el s'emploie pnur exprimer ce que le pcêi6
désigne par deux mois :
Non cadere in lerram stellas et sidéra cernIsT
(Liicrel. iib. ii.)
Sl3 (couO. '"esurer, Is. xl, l^ ; par exlonsion,
comenir, avoir une cerlaine cap.iciié; p:iruiéiajili(irc,
soutenir, supporter, souffrir, ei.durer, Prov. xviii,
14. tn latin, le mol su!:lenlnre a la niênie significa-
tion : SoUis omnem familiam susunlal, a dit Térencp.
DU {coj:m), iiinsiié; eu ar;ibe, cninnlir, combler.
Nous avens déjà vu les syllabes CN, nj, alT.'ciées à
exprimer la multitude, la rénuion, l'.iggloméraiion :
nous CJi verri-'us encore des exemideS à l'article dV.
''C\2 [conniat), petits globules, grains d'un collier,
le collier lui-même ; d'autres croient que c'est nu
bracelet. Ce qui est certain , c'esi (jne co mot hé-
breu, qui ne se rencontre que dan» un seul passage,
Ex. \xxv, 22, désigne un certain ornement d'or en
usage cbcz les femmes Juives.
113 {coun), proprement, se tenir droit el debout,
puis transitivement, faire tenir debout, établir, ajus-
ter, di-poser, diriger, préparer. Les LXX le ren-
dent tantôt l'SLf y.«r:vO\jvstv , diiiger, lan ôl par o-tî-
etovK, affcrinir, souvent par ètoiuk^siv, i réparer, Pr.
XXXIX, 23.
yo (coun), n. pr. d'une ville pliéniciennc, appelée
'JT^S, dans l'endroit p:irallèlo. Il Sam. viii, S.
r3 (cavvaii), un gâteau rond, large et mince dont
on faisait des olîrande-", Jer. vii, 18. Les Grecs ont
emprunté ce mot des Hébreux, -/kuwv, -/wm'i, /«êwv.
Dij (ces), calice, gobelet, Gcn. xl, U; ensuite,
par syncdoche, ce qui est contenu dans le gobelet,
la portion, la part, la boisson qui se distribue aux
ouviiei s cl leur est présentée dans le calice, Ps. xxiif,
îi; Jer. xvi, IG; Ps. cxvi, 13. Par métaphore, le sort
ou la condition, bonne on mauvaise, qui nous attend,
qui nous est prépaiée; la croix, l'affliction, la c.ila-
inilé, les bienfaits ou les peines que Dieu offre et
distiibue aux hommes, !s. li, 17; Lani. iv, 21.
-iiD (couï), ptricr, transpercer. Ce serait ici le lien
de disculer le fameux passage du psaitme xxii, 17,
où on lit ces paroles que Je u>-Cbri-t piononce par
la bouche du roi propbèle ; ^T.r^ 'T 'INj , II- ont
percé mes mains et mes pu'it.i, el que, d:ins leur R\cn-
glemen!, les Juifs et (piclipies imiédules voudraient
tiaduire: (.'oriinie un lion mes mains et ma pieds, ~i~iHZ',
mais comme nous l'avons f.iit tout an long dans le
troisième volume de cet ouvrage, nous renvoyons le
lecteur à l'arlidc Fodeiie.
-lIZ (roiir), iiuisité : comme "lU, bouillonner, et
par cxlension, cuire.
^13 (cour), lin vaisseau dans lequel l'orfèvre fond,
cuit, prép-lrc, épure l'argent ou l'or; une fournaise
où les métaux se fondent cl s'épurent , eu latin cali-
(iiis, lin creuset, Prov. xxvii,2l.ll se prend, par
iiiélaphore, pour des aiflictions très-dures, Deiil.
IV, 20.
y^TJ '113 (cor asclian), fournaise fumante; n. pr.
d'une ville de la tribu de Siinéon, I Saïu. j.\x, 30.
vms 766
~i13 (cor). Voyez ~i2.
1^13 (conseil), le nom du premier-né de Cbam,
Cen. X, 6. C'est de lui que la terre qu'il habita fut
appelée Cltusch. Parloul où l'Eciiinre f.iit nrcniinn
des Elhiopieus, elle leur donne !<"' nom de Chusch,
comme aux Egyptiens celui de Mesraim , oe qui l'at
supposer avec laison q^ie CImsch est le fè:e des
Eihioi>iens. Or les liibiopicns sont noirs , et Chain
fut maudit par Noé d.iiis bi personne de si s enf.mts.
La cooleur noire esl-clle le résultat et le signe indé-
lébile de la malédiciion? Beaucoup de sav.mis le
rroienl, et nous n'hésitons pas à embrasser leur
senlimenl.
^C.z (cosclii). 1° Ethiopien, Jer. xiii, 23. — 2" u.
pr. m., S'ipli. I, 1.
]n3 (coitschau), rE:!iiopie, Hab. m, 7.
LZ:\~y'il'n ]C"13 (cousclmn ristliailiaïm] , le plus
méilinni des Eiliiopiens; n. pr. d'un rù de .Mésopo-
tamie, Jtig. m, .S.
r^W^Z (coscharali), prnspériié , Ps. lxviii, 7.
ni3 (coulh), le pays des Cbuiliéens, Il Unis xvii, 30.
273 (cazab), mentir, nier, désavouer, l's. cxvi, 10.
a"i3 (ciizab), mensonge, Ps. iv, 5; généralement
tout ce qui trompe , romnie les sortilèges, les en-
chantements, les idoles, cic, Ps. XL, 3.
N2"i3 (cezeia) , menti ur, n. pr. de lieu, 1 Par.
IV, 22.
':n3 (cozbi), id.; n. pr. ni., Nomb. xxv, 13.
a'"'î3 (c'zib), n. pr. d'une ville de l.i liibu de Jnda,
Gen. xxxviii, 3.
Tî3 (cnznr), r.acinc innsilée; en arabe, rompre avec
bruit; atta(|uer vivement l'ennemi el le meure en
déroute.
n: (coahh). Votj. -13.
'î\z (calthiid), cacher, celer, II Sam. xviii , 13;
Ps. LXIX, 6.
r\ro (cchlialili) , inusiié; en syri.ique, il signilie
re-pirer; et en effet la réunion de co^ trois gni-
turales repiéseme l'elTorl d'un I onune qui apics
une longue course reprend hibine. En allemand,
lieuchen, haleter.
'— n: (cnhlial). Colorer, teindre, fard'i-, F.z. \xiii,
40. Le pio|)licie parle en cet emlriiit des personnes
qui , pour lionncr à leurs yeux nue plus gr.'.ndo vi-
vaciié, se peignaient le bord des puipiéres n\ee u:i
coinpnfé de mine de plomb et de poussic e de zinc
élendu d'eau. Cet usage ne s'est pas perdu.
lùTij (caliliusch). 1° Mentir, nier, Gen. xvni, \5.
— 2" Il se dit par ir.étaplKue. îles choses in nin:éiS,
cl signilie alors tromper l'es|éiance , ne point lé-
pondieaiix vœux de quelqu'un. Ainsi dans IhibiC.
Ml, 7, on lii : L'uirrage de l'olivier n menti, r'e.-t à-
dire (|n'il a trompé l'espoir du I ihoureur en ne por-
tant pas de fruits. Il naee a d l de nême :
Spein uu'ulita segcs;
et ailleurs :
Kiindiisque menilax,
Cl ViiL;ile :
lit \ictuin segrs .egra negabal.
767 PICTIONNAIflE DE
Vr.Z (rahlinsdi), lueiisonge, fraiule, (li.ssi[iiul:Uioti,
Kali. m, t.
crû (f^A/insi''), nipiilciir, Is. xxx,9.
»j (ci) Ce mot est piopreinciit cl priniilivcinent
un pronom relatif, comme Td'K; il se retrouve en
ce sens et presque sous la même foriîie dans h plu-
part des langues. Ainsi, sanscrit, ias, iâ, iat , pour
(/ai. elc.; interrogalif /ids, kà, hiin ; latin, qui, (juœ,
^iiod ; cliinois, khi, is et Iclif, qui, etc., elc. Mais dans
J'iisage ordinaire de la langue, le mol '3 est une con-
jonction relative ()ni éiinivaui au grei% ort; I itin ,
qubd ; franc is, que; allemand, dass. Nnus laissons
a la grammaire le «■ in do diuincr les autres signili-
caiions, <\\û ne sont, du reste, que des variations de
la première.
'3 (ci), de ~'<2, U cicatrice d'une brûlure, Is.
m, n.
' TD {cid}, inusité; en aralie, user de ruse; propre-
men', lendre des [lié^cs.
"'3 (cid), perle, arfliclioQ, Job xxi, iO.
ilT; (liclob), licTO, éîinccllo, Job xli, 11.
'i*~'j (cidcii). — 1" l'n Irail ([ui porio la mort; de
VZ perle. Job .\ïxh, '25. — 2" n. pr. de lien, I Ciir.
XIII, 0.
"l'i'D (cidor), le Inmnlte de l.i guerre, la mêlée,
Job XV, ïi.
7?3 (cioun). 11. pr. d'une idole adoié' pir le- Israé-
lites d.ins le désert. H c.-t pro'.iable que c'était le
simulacre de quelque divinité pi^ïeniie qu'ils avaient
emprnn'cc aux Egypliens. La plupart croient que
c'éiail Saluinc, Ani. v, 2G.
-"3 (dm) et -T3 (cir). 1'^ Une pncle, I Roi-,
VII, ois. — 2° Une pierre creutéi; eu rond , co.inie
une poêle et qui servait à fiire les ablutions. Et.
XXX, 18. — 3" Une tiibunc pnur liarangncr les sol-
dais ou le pciplc , aiuH iioiuinéo à eau e de sa (orme,
Il Cbr. VI, 15.
''*3 (cîVnï), qui use de fraudi;; avare, soiJido, Is.
xxxii, î), 7.
n'iSTD (celappotli), des marteaux, Ps, i.xxiv, C>.
nD'3 (cimcli), propreir.enl des étoiles; par cx-
leiision , les l'Iéiades, Job ix, 9. Elles marquent par
leur lever le premier leinps iW la navigation. Elles
poricnl ce nom «ttotoû tt'/îï-j, qui veut dire, naviguer.
LesLa:ins lis apjiellentVfryi/id'.pirce qu'elles parais-
scnl au prinienips. Saint Jérôme les appelle les
Ilyadcs, «tto t^-'j uctv, pleuvoir. Les Lalins les iiom-
iiicnt aus-.i Suciilœ, parce (pi'cll.is semblenl aimer la
boue, nd siiimi iiistnr. — Li s anciens l:ébrcu\ l'ex; li-
qui'iit anlrrnienl : ils dùioiii que ce mol blgnilie la
queue du liélitr, ou encore, comme Abcn-Esra dans ses
Comme. lai e<, la iè;e du Taureau, c Ce sont, dit il ,
six é'.oile, qui pniais-ciit Cl sonl en cHet li.rt plilcs,
mais la pliipnl des inlerpièles l'ex; liqucnl des
Pléiades. C'rsl un groupe de sept étuiles , dont on
n'en voit que ^ix, (ireonsiaïue connue do anciens,
comme <cs vers d'ilviile le léniiignciil :
ri('i.iilcs bnipiiiiit Inmierus revelire inleriio»,
Quœ sei'lem dici, sci liunuii Cise joleut.
LA LANGUE SAINTE. 7ta
D'; (c's), bourse dans laqu.-;l!c on c^aclie l'argent.
Peut. XXV, 15. Ce mot entre dans une espèce de
proverbe ou de maxime allribtiée :'( U. Eiéasar, el
que rapporte Scliindler dans sim Lexique. Voici
celle maxime, assez curieuse du reste; il dit que
l'homme se connail, 'D'J'.2 10133. 1D'-3, n son calice, à
sa bourse, à sa colère. A son calice, s'il peut portt^
son vin; à sa bourse, si, élant devenu riche, il ne
cliange point d'humeur; à sa colère, s'il s'en rend
maiire.
■^>; (cir), seulement au duel D'Tr, Lev. ii, 33.
Un fourneau, composé peui-élre comme nos liauls
fourneaux modernes, de deu\ cônes tronqué* dont les
ba^es sont superposées cbacune à chacune.
Ttt?'3 (cischor), une quenouille, le peson du fu-
seau, Prov. XXXI, 19.
n:3 (caclinh), contracté de n:, nr, ainsi, oui,
certes, Ex. xii, 10.
1j2 (ciccnr). 1° Orbite, glube, sphère, cercle. Ces
trois radicales se retrouvent dans le giec xùx^of, le
Iat. cirais, circulus, cercle, etc. — 2° nnS 113 signi-
fie un gàlen.u rond, Ex. xmx, 23. — 3" Un talent,
parce qu'on lui dunuait la l'orme circnlaTC , Ex.
xxxviii, 2">.
3 (col), universel, tonf, entier, absolument tout.
Il est des deux genres et des deux no^^hres, Ps. i, 5;
Os. XIV, I. Cependant il ;e prend aussi pour une
partie du tout, el désigne même quelqu'un en parti-
culier, quand l'adverbe négatif le pré.^^èJe ou le suit,
ainsi Di'ul. xxvii, 21 : Maudit soit celui qui s^mit avec
loutefi^(e, c'est-à-dire, avec qnehiue bêle que ce
soil.
.S'S3 (cala), fermer, empêL'Iier, défendre, contenir,
retenir, Ps. xl, 10, etc. Celle racine e.U très- ré. onde
dans nos langues indo-germaniques. Comiian /. en
cfîel avec elle le grec xieici, /.)=(,-, zWi,-, x)aî,-, zw),ùu,
y.of.o'-jo>, y.'j'/.i/Xm; le latin, clavis , claudo , cela, cc-
culo, elc.
nS3 (celi), réclusion, endroit où l'on enferme pri-
son, Jer. LU, 55.
;N''i3 iciluh), que Ditu pcrfcclioiiiw ; n. pr. m.. Il
Sam. m, 3.
D'nSd (cilum), deux choses d'espèce différenle,
Lcv. MX, 19.
1^3 (cala!'). Celle racine, inusiiée en bélircu, rsl
ounmatiipdéiiqiii' , cl signifie, 1* produire un son,
d'où l'allemand klajipm, klopfen ; le franc, clipir,
ctcibander : suéii. gluffen, abnyer, cl 1'. ébrcii :x'l2
(cclcb), le chien. — 2°Ciiinincenarabe, plier, idoyei',
tresser. D'où, en lrans|iosani le grec iz'/dxu; le lai.
jdico, plecio, flecio ; l'ail, fîechuu, elc.
;S3 (calch), cli'cii ; n. pr. de plusieurs personna-
ges, Noiiib. xiii, C, Ole.
2.73 (f.'/t'/'j, cliien; par mélaphore, des ennemis fé-
roces et cruels, Ps. xvii 17.
n^3 (cilclt). i" Achever, consommer, cnm|i'é-
Icr, linir, 1 S.im. xv, 7 ; Job xxxiii, 21. — 2' In
mauvai e pirl, perdre, dissiper, cesser, is. i, 28.—
y i'.ir ii'élnymie, espérer, atlcmlrc, snuliailcr, par-
760 n>2ho
ce (nie 11 rsqu'ciii aiieiul on se cniisiiiiie do désir.
Ainsi on voil ijne le verbe (|tii nous occupe s'appliiiiie
à une liipli! cousompliou : 1" A colle de iicidiiion
cl de destruciion. — iS" A celle de perleciion. —
5° A celle de désir.
rhz (ciilali), perfeciion, consommation ; peile en-
lière, Jer. iv, 27.
hSd {callali). 1' Epouse, (jui .iu jour de ses no-
ces, est purée de tous ses ornenienis, et pariiculié-
remenl de sa couronne de vierge, d'où elle lire son
nom, de SSj, couronner, Canl. iv, 8. — i" Bcllc-
fillc, Gen. xxxviii, 11. Le grec m^'f-r, a aussi celle
double signilicalion.
yhj (c'ioub). 1° Ouvrage iressé en osier ou en
joncs flexibles ; une cage à oiseaux, Jer. v,'27. Dans
ce sens, l'Iiébren a passé dans le grec yl',>Siç, iJo'j-
êof, yloêoç. —2° n. pr., m., l Chr. iv, 11.
mSiSj (c'ioutoili), l'éial qui npiès les liançailies
précède le mariage, Jer. ii, 2.
nb^ (culuhh), inusiié. Sansdoulè et à peu de chose
près le même que nS;, consommer, pirlaire.
n'^; {ceittlili). l' Perfeciion, atliùvenicnt, lerjne,
Job XXX, 2. Il s'applique par méiapborc à la vieil-
lesse, qui est le terme et le couronnement de la vie,
Job V, 26. — 2° n. pr. d'une ville cl d'une ]ir(ivinca
d'Assyrie, Gen. x, 11.
'Sj (c'/i)> l'inslrument avec lequel on prépare
quelque chose, on le consomme, on l'achève ; un
vaisseau, un ustensile, un meuble, un ornenuiii de
quelque nnlurc qu'il soit, 0<. vni, 8. Il est d'une
aussi grande éittudue que le «rzs-Jof des Grecs ou le
vasa des Latins.
N'So (c'ii), caverne, prison, Jer. xxxvii, i.
Tfhz {cilifdi). 1* Les reins. 11 ne s'emploie qu';iu
pluriel. Job xvi, 15. — 2" Par métonymie, il désigne
les pariies les plus cachées du cœur humain el tJÙ
se Irouveiit SCS plus secrèies poncées, Jer. xi, 2ii.
pSj {ciltuioii), ruine, Is. x,22.
yiS2 (cilioii), coiifcclioii ; m. pr., m., Uulh. i, 2.
H'bo (calil), parfail, entier, consommé, par mé-
taphore, un boloc.iusle, qui se brûlait en enlier ; il
dilTère en ce sens d.t n^V (outiili), holoranslc i|ni ne
se faisait pas d'animaux, et nescbiiVail pas lijut
entier, disons cependant que lous les inlcrpiétes
n'appriiuvent pus celte di? tlnclion.
Ho (calai), lermincr, consommer ; puis orner,
rendre beau, cauronucr. lOii français ce dcrnicr\erliO
a Us deux sii^nillcalioiis, El. xxvit, i.
hhz (<"■/.:/), coiisoniiiianaii ; n. pr. m., LMir. x, 3.
C!"3 {calir.ii), proprement, blesser; puis, injurier,
caloinnitT, blesser pir des paroles, cimvrir de honte,
I S.iui. XXV, 7 ; Job XI, 5. — Comparez avec le vcibc
liébrcu le sanscr. kinm, et le 1 Uin calumnia.
'•Q^Z ( cilwad ) , n. pr. d'un lieu, t'/.. xxvu.
. (ciliiuilij, ignuniinii', oiili'aije, calomnie, Ps.
L.six, a.
na; 770
nl.^'îD {(.'luiiinou'Ji), iil, Jer. xxni, iO.
n;Sj {caliieli} , H. pr. d'une ville , GcP. x, 10.
^2 (cn/flp/i), racine onomalopcéiiquc ; counne 2'a
elle s'gnilîe, rendre un son, frapper, d'où le grec :
xo/«TrTw, yJjlcf.fo; , colapinis ; ilal. colpo; franc, coup ^
ail. klopfeii, klappen ; augl. lo klap. Comparez l'Iié-
brcu «iS^i, grec.yWyw, scuipo, sculpo, etc. Ycyez celle
racine.
'•QZ (camali), êire consumé de désir.':, Ps. Lxni,2.
Il est à remar(|uer que ûid, l'élémenl essentiel de ce
verbe, el aui|uel est allachée la significalion radi-
cale, n'est qu'une forme de en {!tliam, clitim), cha-
leur. C'est qu'eu effol les iilée^ de clialtiir el de dé-
sir soni deux idées congénères qui nepoavaieul man-
quer d'être exprimées par ces deux lernios homo-
gènes d.ins la plus pliiloso|ihique des langues. — De
."Tjvicnlle sanscr. /.(jHï, désirer, legrcc zciy.w, z«uvw,
comme do □" viciil ccimiiius, etc.
r\''ZZ (c'mah). Voyez m (malt).
Cm*2D {cUnbam), qui lunijuit lU v.cm; n. pr. m.,
Il Sam. X, 3S.
T3j (c'mo), pariicule poétique qui est laniot ad-
verbe, lanlôl préposition, et tanlôt ronjonclion, mais
qui exprime toujours nn rapport de ressemblance,
de siniililude entre deux mois, ou deuK membres de
phrase. C'est le môme (jue ; (c'), usilc en prose.
dCQ (c'moscli), idole des Moabites et des Ammo-
nites, h laquelle Salomon, séduit par ses femmes ido-
làircs, lit bâtir un temple sur une moniagne près de
Jcrnsalem. Quelques uns croient que c'était Beelplic-
gor ou Priapc ; mais d'aulrcs pretendenl ;ivec plus
de fondement que c'était Bacclius appelé par les
Grtcs Komos.
V2Z (camaz), inusité; en arabe, donner une forme
spliériqiie, agglomérer.
p2j (fa""i"). inusité; en arabe et en syriaipic,
cacher, enfeimer, enfouir, embaumer.
nz (cammon), le cumin, sorte de planle assez
semblable an fenouil, cl donl ou se servait pour em-
baumer les corps, I^. xxviii, 2j. Grec zùuevov, i;«mi-
II il III.
DDj («fliiius), cacher, celer, Dent, xxxii, 5i.
"103 (camar), cliaufl'er, brûler; et parce que le»
choses qui sebrùleni .'■e resserrent et se noirci-sent, il
signilie par méialepsc, s'envelopper, se ressi^rrer, se
noircir, Gen. xi.iii, ~M. — Méiaphnriqnement biûlcr
d'amour pour (inclipi'un, I Unis m, 2S. Virgile a dit
par la néme ligure :
l'orniosum paslor t'.orjdon ardebat Aiesin. (Kgl. n, l.)
TOD (caiiinr), comme -^zz, ployer, tresser.
-i03 (collier), seulement usité an pluriel CT23
('■'iiinri'in) , les piètres des faux dieux, ainsi appelés
soit à cause de la couleur de leurs vèlemenls , soit à
cause de la noire lri>lesse répandue à dessein sur
leur visage pimr en imposer aux peuples, soii enlln,
( oninie qneliiues-uns le croient, .i cause de l'encens
el des piifuins i|u'ils hiùlaient contiiiuellemeiit (iu-
vani leurs idoles.
^3^l DICTIONISÂIUK DE
CJ'Tnns {cimririin), des léiièlires épaisses, peut-
êlre encore des éclipses qui produisent tout à coup
une nuit profonde, Job m, 5.
\SQz{camascli), inusité; comme WiO , soumettre,
dompter.
nOD {catnalh), inusité; comme ans, cacher.
73 (cen), c'est proprement le pariicipe aciif de
V\2, droit, probe, iniègre; mais l'usage ne l'a con-
servé que comme adverbe, bien, ainsi, de celte ma-
iiiéie, Il Rois vu, 9.
p (cen), lieu, place, poste, emploi, Gen. xl, 13.
Base, fondement, socle d'une colonne, piédestal d'une
statue, etc.
□•133 [cinnim), des ponx, espèce d'msecies surtout
incommodes dans les payscliauds, Ex. viii, 12.
n:3 (canah), apiieler quelqu'un prir son nom , lui
donner un tiire lionorilique; puis le flatter par de
douces paroles, Is. XLi, 5.
n33 (caiiueli), n. pr. de ville, Ez. xxvii, 23.
nnaa (c''navollt). Voy. HJS (c'naiU).
1133 (c'nai'nii), chald. Voyez T\ij (c'nalli).
-rOJ (chmor) , la cithare, instrument à cordes que
l'on toucliait avec un arcliei, I R»is x, 12. La laciue
est "1J3, qui veut dire (rémir, vibrer comme une corde.
ZZZO {cinnam) , comme a'33, des poux, Ex. vm,
iZ.
N'2a3(<:'"e'nfl),cliald., adv., ainsi, de celte manière,
Esdr. IV, 8.
«3(canaii), piquer, picoter, sgacer; d'où le grec
xvàw, y.vrSoi , xviÇw , xvif iî , mi'li , etc. |Z3 a auSsi le
même sens que ]13, disjioser, établir, soutenir.
*;;3 (c'nam), liiieur; n. pr. m., Neli. ix, 4.
in'ja (caitauialwu) , que Dieu défend; n. pr. m.. Il
Clir. xxxi, 12.
in';a3 (c'iiauiuhou), id., n. pr. m., I Clir. xv, 12.
Cj3 (caiias), assembler, entasser, amonceler, Eccl.
III, 5.
5;3 (ctttia). 1" Flécliii- le genou; en ce sens, celle
racine se retrouve d;ins yom, -/vu, dans ymTrsTtiu,
yenu, genou; allem. Knie ; -/'..via, tpÙK , jarret ; syr.
K:a {ifw'l ; allem. knicki-'ii, l'iuknickcn, se mettre à ge-
noux, etc. — 2° Le veibe hébreu sijjnilieen secumi
lieu plier, comme nneéiolle, une lellre, etc. — 5° Par
méiapiKue abaisser, humilier, f.iire mettre à genoux.
Job XL, 12.
nyw {c'naali), bagage, parce que en iiébreu on dil
proverbialemenl comu'.e eu fiançais, ;j/itr bagage,
Jer. X, 17.
n:3 (c'/iaon)- 1" Canaan , (ils de (^!iani , sur qui
tomba la malédiction pronoméiî contre son père par
Noé, parce que, disent les llébrc!ux, ay.int le premier
découvert la nudité de son père, il en donna avisa
Cham : Mutediclus Clianann, scrvui senorum eiil [ru-
tribut 4UIS, tien. IX, 25. L'effet de celle malédicllon
parut visiblement dans l'anatliènie prononcé par
le SeigiK^ur contre les descend. mis de Canaan , et
par 1.1 eévcriié dont il r)rdunua à son peuple d'u rr
envers eux lorM|u'il aurait r.iit la conquête de leur
pay> . Quundv liumiciilit Jorditneiu, luiranlei lerruia
LA L.\NGUE SAINTE. 772
Chaiiaan , disperdile cunclos liabitalores lerrœ illius ,
Nonib. xx.\ni , 52. Ou croit que Canaan vécut et
mourut dans la Palestine , et ou monlrail autrefois
son tombeau, long de vingt-cinq pieds, dans une ca-
verne de 11 montagne dite des Léopards, qui n'élail
pas loin de Jérusalem. —2° Le moi hébreu désigne
encore la Palestine, appelée dans l'Ecriture la terre
de Canaan, la Cananée , Nonib. xxxiii , 52.—
l" Les Chiiiaiiéens ou les descendants de Chauaan.
C'est le nom générique donné à cette foule de petits
peuples issus tous du fils de Cham, qui se parta-
gaienl la Palestine à l'arrivée des Hébreux dans la terre
promise. Il y avait en effet les Chananéens propre-
ment dits , les Amorrhéens, les Gergéséins, les llé-
thécns, lesHévéens, les Péiisiens, les Jébuséens, et
les Philistins, les plus belliqueux de tous. Ces peuples
ne s'appliquaient qu'au commerce et à la guerre, et
étaient devenus puissaiits par leurs richesses et par
les nombreuses cohinies qu'ils avaient dans presque
loules les îles et les provinces maritimes de la mer
Méditerranée. Quand , sous la conduite de Josué, les
Isiaélites prirent possesionde la terre promise, ils
en extenniiièroiU un grand nombre , et contraigni-
rent les autres à s'enfuir. Ils se reliièienl en Afrique
où ils bâtirent un grand nombre de villes, et se ré-
pandirent dans toutes ces vastes régions jusqu'aux
colonnes d'Hercule, conservant leur ancien langage,
qu'on parlait encore au temps même de sainl Augus-
tin. Plusieurs passèrent depuis en Europe et peuplè-
rent l'Allemagne, la Suède, le Danemark, une partie
de la Gaule et plusieurs autres contrées, ei c'est ce
qui explii|iie pourquoi nous trouvons tant de mots
séiniliques dans les langues parlées de ces pays.
~31ï3û {c'iiaamli), n. pr. m., I Clir. vu, 10
'3y;3 {c'uacuii}. Cananéen, Gen. xxiv, 5.
t]j3 {ccmaph), couvrir, recouvrir, envelopper, ca-
cher, .'C cacher, l~. xxx, '.10.
"33 (canapli), l'aile de l'oiseau, ainsi niuumée parce
qu'elle le couvre et le protège, Prov. i, 17. Le bord
du manteau, le manteau liii-uiême, [larcc qu'il ser-
vait la uuitde coinerlure, Deut. xxiii, t.
-133 {(luuuir), racine ononiatopoélique (pii repré-
sente à l'oreille par le concours de ses seules radi-
cales cnr le son tremblant d'une corde qui vibre. Elle
a passé en grec xivupof, xivup«, 7177/50;, yiyyoa, yiy-
ypaç; lat. giugriun; allem kitarren, scltiinrreu.
n~33 (ciiiuereth), n. pr. m. d'une ville de la tribu
de Nephlali, Jos. xi, 2.
t'33 (c'nascli), chald. Ycy. l'hébreu D33, assembler.
7133 (c'uelli), priqirement surnom; par métonymie,
Ci'lui i|Ui a le même niun (|u'uii aulic; celui qui rem-
plit la même fonction, ou qui obéit au même prince,
collègue, aMovlaç, Esdr. iv, 7.
D3 (ces). Ce mot pareil fanlil à ()uelqnes-uns qui
liseiil D3, oienilard; d'aulics conserveni la forme D3
et lui donnent pour si^niliealion celle île (roue; mais
il faut avouer que le contexte du seul passage où ce
mot se trouve, Ex. xvii, Ki, parail exiger le sers
d'étendard.
773
■nos
NDD (cita), inusité; comiiie no:, couvrir.
NC; [chese). In pleine lune, le jour de la pleine
lune. Ce sens esi ineontesiable; mais l'élymologic du
mol est incertaine , à moins que l'on ne dise qn'al'ms
la lune paraîl enveloppée d'autant de lumière solaire
qu'elle peut nous en rédéchir, raison qui me parait
peu admissible, Ps. lxxxj,4.
NDO (cisse), un siège couvert d'une étoffe; le trône
royal, Jcib xxxvi, 7; le siège du magistrat, Ps. cxxii,
5; 1j cbaise du poniife, 1 S.im. i, y. — Notre mot
chaise ne viendrail-il pas de l'iiébren?
~DD {casiih), ciiuvrir, cacher. Les Grecs le lourncnt
par zaWTTTw et èmy-Mma, Ps. Lxxxi, 4; Neb. iv, 8.
— 11 se prend séparémenl pour exprimer la lémis-
sion (les pécliés, Ps. lxxxv, 5.
HDJ (cisseli). Voyez. ii^O-
rin"'.D; {cisoulihali).Yoyez r~'D f.ouliali.
'IDS (casoui), couverluie, iNomb. iv, 6.
r:"D3 (c'soulh), couverture, Ex. xxr, 10; par méta-
phore , le vêlement qui couvre le corps , Dent.
xxii , 12.
nCD (cttsaWi). couper, :impuler, (ailler, Is.xxxni, 12.
^.'M (c'scii). 1* rrojuvment, un insensé, Ps.
XLix , 1 ; p:ir métapliore, la consielbainn d'On'on,
parce qu'elle apparaît sous la forme d'un .uéani esca-
ladant le ciel : c'est aussi de lette manière (|ue les
Arabes le considèrent. — 2° n. pr. d'une ville de la
Iribn de Jiida, Jus. xv, 30.
r-.b'Dj (c'siloulk), imprudence, soilise, Prnv. ix, 13.
'"O; (casa') , racine inusitée, ou du moins très-
peu nsi;ée comme verbe. Elle signifie proprement et
primitivement, éire gras. Celte sigi.ilicalion, prise en
bonne on en mauvaise [art, a donné naissance à de ix
antres : 1° En bonne part, être puissant; nous le
disons aussi en fraiçais, être fort, robuste, être
ferme et stable, tous sens qui représentent les effets
d'une bonne santé. — 2° En n auvaise part , être In-
lirme, languissnnt, inerte, effet nalincl d'une obé-
sité immodérée; au figuré, être imbécile, niais,
insensé.
,D3 (cesel). l' Les reins, 1 1 croupe, piiree que c'est
la partie du corps nainrilleinent la plus grassi;, Lev.
m, A. — 2° Au figuré , et eu se rapportant au sens
de la racine Sor, confiance, espoir en sa propie
fiirce, Ps. Lxxvi'i, 7. — 5' Folie, Eccl. vu, 25.
nSoD {ciiluh), r Confi.ince, Job iv, G. — 2' Folie,
l'S. LXXXV, 9.
"hoz (cislev), eu grec, xixu\i\i , I Mac. iv, 5i. Ce
mois, qui s'appelle ainsi, soil parce qu'ab.'rs la na-
ture est dans une espèce de torpeur végétale , soit
pirce que la terre est grasse des ricbes^es qui lui ont
été C0(ifiées, est le neuvième suivant l'ordre sacré,
et le troisième suivant l'ordre civil et poliii(|iie. 11
répond en partie à novembre et à décembre. Lo
septième de ce mois les Juifs sont en graml jeune
en mémoire de ce que le roi Joachim perça d'un canif
le livre des propbéties de Jérémie, et le jeta sur des
cbarbons allumés. Le (|uii>7,icinc ils s'affligent de-
vant le SciBiicur, (lanc qu'à panil jniir Auiiochiis
-iTZû 77i
Epiplianes profana le temple, et y plaç^ la staiie de
Jupiter Olympien. Le vingt cim|uièine ils ce èlirent
l'aniversaire de la dédicace dn second temple, faite
par Judas Macchabée. Jésus-Clirist célébra cette fête
dans le Nouveau Testament, faela sunt eiicœnia, etc.,
Joan. X, 22.
]1*DÛ {c^siitoit), confiance, qui inspire ta confiniiri';
11. pr. d'une ville sur les frontières de la tribn de
Juda.
pSDD(cis/ori), id.; n. pr. m., Nouib. xxxiv, 21.
nTO3 (c'suUotli), n. pr. d'une ville dans la tribu
d'issacliar, Jos. xix, 18.
"narrmSDJ {cislotli-taboi), les reins, les flânez dit
Thabor; n. pr. d'une ville fortifiée bâtie sur le versant
du mont Tliabor, Jos. xix, 12.
CnScO (caslutihim), n- pr. d'un peuple originaire
de l'Egypte; probablement les habitants de la C' I-
chide, qni, au dire des historiens grecs, éiaient une
Colonie égyptienne, Gen. x, 14.
CD- (casam), tondre, raser, Ez. XLlv, 29.
T-lSDZi [cusiemeih), une sorte de lilé , l'épeautre,
Ex. IX, 52.
DDD (casas), partager, diviser, distribuer ; puis, par
extension, nombrer, compter : il ne se lit qu'une
seule fois, Ex. xii, i.
noD (casaph), pâlir; c'est sa signification la plus
générale; par métaphore, envier, désirer, parce que
l'envie donne à ceux (|ni en sont rongés une couleur
pâle et livide, Ps. 17, 12.
ï]D; (ci'sep/i), r.irgent ainsi nommé à cause de sa
couleur pâle, et parce que c'est l'objet de tous les
désirs des hommes, Gen. xxiii, 15.
N'E3C3 (cassptiia), n. pr. de contrée, probablement
les pays aux enviinns de la mer Caspienne, Esdr.
VIII, 17.
nD3 {ci'selh}, coussin, lit de repos, Ez. xiii, 18.
Sv: (c'af). VoyezH'J (al)-
yj2 (c'an), thald., déjà, niainlcnant, Dan. n, 23.
riVû (c'enelh). cliald., adv. d'affirmation, oui , il
en est ainsi, Esdr. iv, 10.
D"3(''aa.s), se lâcher, s'indigner, supporter avec
peine, prendre en manvaise part, Eccl. v, IG.
DVO(c''as), inquiétude, impatience, tristesse om-
brageuse, Eccl. I, 18; colère, Deut. xxxii, 19.
-C'-jZ {caasf}, id.; Jf)b v, 2.
513 (capli), propiemen', ceqiii estcourbé, recourbé,
d'eux; p'r mctiphorc, la pann e de la main, la main
fermée et recourbée, Jug. xii, 3. — Accompagné
(In mot Sj"1 (reyet), pied, il désigne la pl.inle des
pieds, Deut. Il , 5.
Hû (cep/i). une roche, une caverne creusée dans le
roc, Jer. iv, 29.
nSD {caphali}, recourber, fléchir, abaisser, Prov.
XXI, U. S
"33 {cippali), petite branche, rameau. Job xv, 52.
n1S3 {c'phor). 1* l)n cratère, une urne, «ne ai-
guière avce son couvercle, I Clir. xwiii, 17. — i* la
geléi! lilaiichc qui couvre la lerre, l'^x. xvi, iv.
775
DICTlUNNAi;iE Dli L
D'E3 (tïi/i/iis), clievn-ii, (iciii; de bui-> rjiii soil il
maintenir les solives eiilie elles, Ilib. ii, 1!.
"l'SD {c'pl'ir), un lionceau; par niélaplioie, un en-
nemi implacable ijui se bal avec acliarnemenl , lors
niême qu'il n'a plus qu'un troxfon cl ei'éj dans la
main, Ps. xxxiv. 11. Les eliefs , les primais d'une
ville, Ez. xxxvni, 13.
."l~'î; (c'phhah), n. pr. d'une villa de la Iribu de
Berjaniin , Jos. ix, 17.
'"SD (caplini), doubler, redoubler, replier, répéter,
Exod. XXVI, 9.
'^ZZ {ciphel). vcdoublemenl, duplicaiion, le dou-
ble, Job xii, :J; h. XL, 2.
'(2: {ccpliiin}, rouler, enioriiller, nouer.
ffi3 (caphaii), la faim, parce qu'elle noue les intes-
lins. Job V, '22.
D£; ^i-i!;)/i«s). racine inuiilée. Vuyez D'S3 {capliis).
ïlEv {cuphiipli) , tomber, recourber; liomogcna
de ns:, -25. --p. ^p'.^pi. et géiiéralemenl de Unis
les verbes qui oni pour é émenl primilif le monosyl-
labe '12, plus OU iiluins ailoucie. Celte syllabe a con-
servé la n èine siguificalion et pvrall dans les autres
langues, .\iusi en grec, zifiTru, -/.àaitra, ynùa-ntoi,
xÙTTTw, x-^e», xOtiê»; lacon. zOêSa, mpa, coupe; lai.
cubo, cavum, cuverna ; ail. GaU', el franc, cave, ca-
veau, etc.
-EO (caphai). 1* dnivrir, caclier. — Si" En par-
ticulier, enduire, couvrir de résine ou de poix, Gcn.
VI, 11. — 5° Au figuié, couvrir les péiliés c'est les
pardonner, les expier, Ez. xlv, 20.
-iE3 (caphar), un bourg, uu village, un bameau :
parce que c'est là que les babilanis des campagnes
Irouvenl asile et swieié pendant la nuii, Cani. vu, 12.
'"Gi'n "£3 {c'pliur liaaminoui) , bonry des Ammo-
nites ; II. pr. d'une vills de la tribu de fienjamin ,
Jos. xvui, 24.
-B: (copher). 1" Bourg, village, I Sam. vi, IS.
«o pf. la poix , parce qu'on eu enduisait les bois
afin de les conserver, Gen. vi, U. — 5" Le cyprès ,
arbre léslueux, dont le nom vient évidenimonl de
l'hébreu, Cant. i, 14. — -i" F.spialion «[ni couvre lo,
pcclics, rançon, Ex. xxi, 50.
iZl'^S- (cippuiim), expialioi;, Ex. ïxiv, ^8.
P-Ï3 {capporclli), couvcriurc, Ex. xsv, 17.
es; (capliMch), ciiuvrir, ca«lier, envelopper. Ce
verbe ne se lit ipi'nne seule lois dans l'Ecriture, Lam.
III, io.
r3D (c'pliiilli), cb.ild., lier, eiicbiner, Dan. m. 21.
-iTiE: et nnSO ( capliior) , composés de deux ver-
bes dont l'un, -E3, signilic tresser, cl l'aune, rro,
couronner ; d'où, 1° couronne, chapiteau d'une co-
lonne, un oriieincnt eu général, Amos ix, 1; Ex.
XXV, 51 ; — 2" II. pr. d'une région habitée par une
colonie égypiiennc. Les anciens inlerpièies l'en-
lendciil de la CaK)adoce, quelques modernes de la
Crète : toile dviiiièrc inicrprciation est adoptée par
Gcsciiius.
-13 (ciir), agi'.eau gras : de n-j, santcr, parce que
rjgneau, quand il csl jeune encore, saule it boiidii.
\ LANGUE SAINTF:. 770
L. xxxi, C. An figiJi'é, les pâturages où l'on conduit
les agneaux, Is. xxx, 23.
'^ajn "Z (car hii'iyamtil), la selle que l'on plare
sur le dos des tliameaux, parce qu'elle bondit sur le
dos de l'animal. P..r la même analogie, le latin cur-
rus vient de currcndo ; Gen. xxxi, 54. .
~3(cflr), proprement, qui transperce; le bour-
reau. Il Uois XI , i.
-; ( cor 1, une mesure de choses ièches eu liijuid-,'S,
I Uois, IV, 22. Elle conienait dix Eplias, ou 51. >,
iôG de nos liires modernes. Les Grecs l'ont adop-
tée : xùûoâ.
X-; (cru ', cliald., se plaiiulre, d'où pourrait ve-
nir le mol fiançais ciier, cri, Dan. vu, 13.
213 (fnroi). Yoyçî n'"^3.
'~2."13 (cirfce/), se revêtir, se ceindre, ! Clir.
XV, 27.
N""!"; [ciirb'Li), cliald., manlcau, Dan. m, 21.
""'S (carah) , creuser. Celle signilicalion parait
inhérente à la syllabe ""3. Soyez Tù , nzii, Tp,
-p:, etc.
n""3(ca™/i), acheter, louer, acquérir, posséder,
Deul. II, 6.
~~3 (ccin/i), fosse, citerne, tout endroit creusé
pour un usage quelconque, Gen. xxvi, 23.
m; (cet cil ), leslin , repas, soit parce qu'on y sert
des mets achetés à grand prix, soit parce qu'apfcs
les acquisiiions d'une ceriainc importance les an-
ciens avaient coutume de faire un repas où éaient
inviiëes tontes les personnes qui avaient pris part à
la veille. Il Uois vi , 23.
l'nz (c'roub) , chérubin. Toutes les descriplicms
que l'Ecrilure nous donne des cliérubins sont difle-
renles enlre elle»; mais elles conviennent en ce
([u'elles rcpiéscnieni toutes une figure composée de
diliércntos cIioSl-s, comme de l'Iioinnie, du bceuf, de
l'diijle et du lion. Les Juifs regardaient les cliérubins
comme une nature plus exccllenle que la i ôire, et
d'iiit les ligures sous les!]uelles ils les repro^elHaiellt
n'élaieiit que des symbnles. Quanl à l'éiymolngie du
mol même, les savants sont Icllenient parl.-gés que
nous n'enlreprendrous pas de jeter la liini ère dans
une question après tout fort peu imporianle à ré-
soudre.
r-3 (cMioi), thald., héraut, Dan. m, i.
'Î13 {c'raz), chald., crier, proclamer, faire le lié-
raui. Dan. v, 29. — D'où le grec r.paÇr.>, crier, y.np-j^,
héiaul; allein. liiciiclien, kreisseit ; angl. (o fi/, etc.
'13 (c«ri). Voijcz 13 (ciir).
ni-|3 {c'yilli), séparnuoii ; n. pr. d'une rivière cou-
lant à l'orient du Jourdain, I Koi.s, xvii, 5.
n'n'n3 {c'rilhoulli) eirri'-iS, séiiaralion conjugale,
divorce, Deul. xxiv, 1.
~|-13 (cariicli), inusité; en syriaque , eiliiiicr, en-
velopper, ce ndie.
33"': {ciiccb), inusilé ; entourer.
z;-' {ctncob), tour, tircuit, Ex. xxvii, ;-.
□ ;"^3 {ciiicom), du safran , Canl. iv, li. D'uù
le s-iiisc haiikom ; le grec, xpoxo,-, crocus.
'177 n-i3
CC3"!j (cflic'misc/i), »• Pf d'imc ville des bords
de rKuphraie, Is. x, î).
Dj-13 {circas), n. pr. m., Estti. i, 10. En persan,
aigle.
m~\Z~iz {circaroth ), dromadaires , ainsi appelés de
leur course rapide ; du pilel -ij-i3, saiililler.
on; (fiiram) , inusité ; en arabe, c;re de noble
race; appliguc à la lerre, éire fertile.
a~\D {cerem), un champ des plus fertiles ou orné
de plantes excellentes, un jardin, et, plus spéciale-
ment encore, une vigne, parce que de tons les ar-
bustes c'est le plus noble, Gcn. ix, 20 ; Ex. xmi , 4.
— D'où racemui, eu transposant, grappe de raisin.
CnD {corem), un vigneron, Juèl i, 11.
itZ'^D (carmi) , id.; n. pr. ni., Geii. xi.vi , 9.
'~5'm3 ( carmiV ), pourpre , la couleur semblable
au jus du raisin. Il Clir. ii , U.
^72^3 (cermet). X" Un petit jardin. Nous avons
déjà vu plusieurs luis que le lameii, en hébreu comme
en plusieurs autres langues (italien, français, espa-
gnol , allemand , etc. ) , indiquait un diminutif. — 2»
Par métonymie, des fruits de jardin, des fruits
excellents, Lev. ii, 1-i. — 5° n. pr. d'une ville
de la tribu de Juda , située sur une montagne du
même nom , dans la partie la plus méridionale de la
Palestine. C'est sur cette montagne que Saiil , au re-
tour de son expédition contre Anialecli, érigea un
arc de triomphe. L'Ecriture remarque qu'elle était
une de celles sur lesquelles Ozias, roi de Juda, avait
des vignes et des vignerons , II Par. xxvi, |0. La
Ville et la montagne portent encore aujourd'hui le
nième nom, el Kalmel.
p; {c'raii), n. pr. m., Gen. xxxvi, 26.
ND13 [corsa), chald., trône, siège, liibunal, Dan.
V, 20.
QD~10 ( cirsem ; , couper, ronger, ravager, Ps.
LXXX, M.
Vi; (cma), se pencher, se baisser, lléchir le ge-
nou, mais, proprement, se pencher pour boire. En
liipliil, faire toiuber, prosterner, abattre, Ps. xvii,
15.
Q'yn; (t'raflim), les deux genoux, les deux jam-
bes, Ex. XII, 9.
DSn; (carpus), une espèce de lin trcs-lin ; z«f:ra-
«TOf, carbams , mots qui viennent évidemment de
l'hébreu, Eslh. i, 0.
TZi (carar), tourner, sauter, se léjouir; d'où le
grée uxaipu, xofo;, chorus, chœur; ciirrere, courir;
angl., ta carry, etc.
\S^3 (carasç) , inusité; se courber, s'incliner, se
baisser.
un; (c'rcsf ), le ventre, ;> cause de sa forme re-
courbée cl convexe, Jer. i.i , .'l.
IS^D et tyni3 {corcicli), Cyrus, roi îles Perses,
Esilr. 1 , 1. Ce nom eu persan signilie, le soleil.
NJU?-^3 (carsch'nn) , n. pr. m., Esth. i, li. En
persan, dépouilles de la guerre.
n^3 (ctiaralli), (toiiper, découper, arnpuler, relran-
(hir, iiicibcr, I Sani. xxxi, I). .loint au mol '-'tl
DiCTIONNAIRK DE PllILOI.. SACngE. IV(
sru "78
{beriih), il signifie faire un contrat, une alliance,
ferire pactum, Gen. xv, 18 ; car il était d'usage dans
les alliances primitives de couper en deux les vic-
times qu'on y offrait, en sorte que les parties coa-
tradantes passaient entre les deux morceaux séparés,
comme pour dire : Que celui qui violera le serment
soit coupé, que ses membres soient divisés, comme
ceux de cet animal. Cette observation est de Leigh.
— De n-13, vient l'espagnol corte, le fil ou le iranchani
d'une épée.
mn^S {c'ruihoih), des plaiiches, des poutres épiar
ries, I Rois VI, 3C.
'nij (c'relhi). r Le bourreau qui cou|ik la lùto
des criminels, H Sam. viii, 18.-2° Les Philistins por-
taient aussi ce nom, ce qui a faii croire que ces peuples
étaient originaires de Crèle, nom qui se confond avec
le mot hébreu, I Sam. xxx, H.
ltl'3 (cesçeb), un agneau, Gen. xxx, 22
ICj [emçad), inusité ; en arabe, couper.
"7^3 {cefçed), n. pr. m., Gen. xxii, 22.
□n-C3 (cliasçdim). Les Chaldéens, descendants de
Cf!(ed, el premiers peuples de la IJabylonie, où ils
éiabllrenl leur observatoire sur les débris mêmes de
la fameuse lourde Babel, Is. xlmi, 1. Dans une ac-
ception plus étendue, les habitants de la Mésopota-
mie portaient aussi le nom de Clialtléens, Geo. xi,
28. Par niélaplioie ce nom désigne encore les sages
spéei.iloiiient adonnés à T.islrologie, paice que ces
peuples en sont les premiers inventeurs, Dm. ii, 2.
irc: (casçdni), clialdéeii, aslrologuc, inagi', I);,ii.
Il, 10.
nz^: {can;ili), èirc couvert de graisse, èire gras
et bien nourri. Ce verbe ne se lit qu'une fois, Dent.
LI/, 15.
S'r; (c/msf/(4i7ii7), scie, hache, tout instruiiie,:t
tranchant, Ps. lxxiv, 6.
SffJ {caschal), chanceler, trébucher, clocher,
boiter, puis être infirme, faible, déble, tomber,
b'ab.ittre, faire une chute, Ps. xxvii, 2; h. xxm, .j.
yhcD {cisihsclialon), chute, riiiiie, Prov. wi, Ife'.
t]:'^ {cnscliapli}, supplier, (irier, excieer i]uelque
fonction sainte; en grec, leno-upyù'j, officier. — M.iis
au piel il signifie enchanter, évoquer, exercer :a ma-
gie, Il Clir. xxxiii, G.
^rs [cau-hnph), enchantement, magie, prestige.
Il Kois IX, 2i.
5]ï.>3 (caschscluiph), enchanteur, inatjicieii, .lerem.
XXVII, 9.
~iC3 (chusclicn), proprement élre droit. Li; iiio-
nosyllabe "SJ, qui est réléiiient primitif de ce viibe,
se retrouve avec la iiiènie signilication dans -Hi>x,
-12', etc.— Par métaphore, réussir, troi re, s'élever,
en parlant du giaiii (pi'on jeite en terre,- Lccl.
Il, 1).
ZP:> (challiab), écrire, d'où vient chclhib. expres-
sion qui revient tiès ;oiivent soil dans les gr.ii ai-
res, soit dans les dictionnaires de la langue sainie. Il
signifie ee qui doit élre ceril, par opposition au kert,
ce oui doit élre lu. Pour comprendre, ces deux mol»,
'25
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DICTIONNAIUE DE
il faut savoir (lue les MassorÔles en corrigeani et
iioiictuaiil les livres, se sont cciicniiant bien gai<lés,
par respeci pour la parole de Dieu, de retrancher ou
d'ajouter aucune leitre au texte sacré; il arrive ce-
peiiilant quelquefois que, soit par la négligence des
copistes antérieurs, soit par un archaïsme qui n'ét;iit
plus alors eu usage, la prononciation d'un mot nVst
plus en rapport avec les lettres qui le représentent :
par exemple, qu'un vav se trouve là où, vu la pronoii-
ciaiioii, il exigerait un iod; d:ins ce cas, les savants
docteurs juifs ont ponctué le mot selcui qu'il devait
\éiiiablement se prononcer, et ont renvoyé à la
marge ce même mol selon qu'il devait véritablement
êii e écrit. De là deux leçons bien distinctes , la leçon
du texte et celle de la marge ; or la première s'appelle
keri, et lu seconde cheihib. Dnnnons un exemple : dois
plusieurs e;:droils de li Geiiè>e ou lit dans le texte
KTi, lui, se rapportant à un nom féminin : c'est un
:irihaï-me ; les Massnrètes ont pnncuié ^;^^ (/"'), elle,
en conserv. m le vav, e', ont rejeté en marge la véri-
table orihngraplie de ce pronom, NTl.
ariD (c'//i"6), écriture, Estli. m, 14; en cb;ildéen,
ce qui est écrit, Dan. v, 8 ; ce qui est ordonné, com-
mandé, Fsdr. VI, 18.
T3.ro (c'ilwbelli), écriture, Lev. xix, 28.
Q'TO (c'ihim), les Citbéens. Ou croit communé-
ment que sous ce nom on doit entendre les habi-
tants de Cypre, peup'ée par une colonie de Phéni-
ciens. — Dans un sens plus étendu, ce nom s'ap-
plique à tous le? habitants des îles de la Méditerra-
née, qui ont probablement une origine semblable,
Womb. XXIV, 24, etc.
n'n3 {catltiili). l'huile qui découle des olives écra-
sées, Ex. xxvii, 20.
LA LANGL'B S.\INTE • 780
Sno (cathal), inusité; en arabe, réunir, assem-
bler, mettre en las.
SnD (colhel) , une muraille faite d'un mortier
conipiicl. Gant, ii, 9.
Sns {c'ihal), chald., irf.. Dan. v, 5.
U"'?n3 {ciiltliscli), n. pr. d'une ville de la iribu de
Juda, Jos. XV, 40.
ara (catham). 1» Cacher, céler. — 2* Tacher,
souiller, parce qu'une t.iche recouvre la place où
elle se irnuve, Jer ii, 22.
Z2T\Z (cetliem) , mol pné'.ique pour désigner l'or,
parce qu'on le cache précieusement. Job xxviti, 16.
7ri3 (caihan), iimsilé ; cacher, recouvrir.
roriD {cullioneili). tunique, robe qui recouvre lo
corps en entier; d'où évidemment le grec x"^' t
tiinica.
P|n:: (catheph), proprement, épaule; p.ir exten-
sion, le 1 >té d'une chose, les ailes d'un bâtiment, I
Rois Vf, A. — Au pluriel, niSrij (i'//i phoih), il désigne
cet ornement ponlilicil qu'on nomme VHumérul, de
sa desiinatinn parlicuhére, Ex. xxviii , 7.
nrij (cailiar), entourer, envelopper, ceindre. —
Au piel , attendre, rester, durer, comme en latin le
mot corona se prend élégamment d'une assembléu
d'Iioniii es qui attendent.
"ira (teiher), diadème, couronne des rois do
Perse, E>ih. vi , 8; d'où le grec xn^pt;, ziSapi?, et
peut-être le moi liara.
n~P; {coiheretii) , chapiteau , couronnement de la
cnlopne, I Rois vu, 16.
ti'n3 ( ca /iflsf /i ) , briser, rompre, piler dans un
moi lier, d'où l'allcm. queischeii.
Pn; {catlmlli}, comme le [irécédeiit, briser, rom-
pre , Is. XXX , U ; d'où cateia , gros javelot des Gati-
lois, destiné à enfoncer le^ rangs ennemis.
S LAMED.
S (tamed), douzième lettre de l'alphabet, et troi-
fiènie dixaine (50) dans l'ordre numérique. Son nom
ïignilie un ai;;uilloii pour conduire les troupeaux de
bœufs, et sa forme d;ins les monuments phéniciens
eni lé-eiitecncoreleséléincnisgrossiers. Cette lettre,
vn sa (|uali:é de liquide, se permute facilemeni,
l'avec les aulres lettres du même organe, telles que
leresc/i, le nom, etc.; comme ynS etyra, presser,
brûler, comme en grec rivSov dorieu pour «lOov;
n-C~ir et nSu?Sl2?, chaîne, commcAeipav , lat. lilitim.
— i'Quelquebjis avec le rfa/c(/(, StN et nx, s'en
aller, partir. Notre langue offre de liéipienis exem-
ples de celle pernuitalion : lai. médius; franc, miliru;
'o5ij(7(ji0f, l]ltjt!,es; ot/oret oleo; linyiia, angl. ungue,
etc. — o" Enlin avec le vav, ce qui nous arrive aussi
fré'iuoinmeni : comme cluvul, chevaux, canal, ca-
naux, etc. — Gomme radicale, le lamed sert à for-
mer les racines dites (|uadi'iliiiéi'ales, et il suflil bien
ïonvenl de la retrancher pour avoir la racine primi-
tive, ainsi ï^vSl, de ^-j;, bouillir. — Enlin le Imned
«jrsciérisc souvent celle classe de noms (pi'on nomme
diminutifs; nous en avons vu plusieurs fois des
exemples: nous répétons qu'il en est de même datis
la plupart des langues indo-gerinaniqucs.
S (''),qui se pinctue aussi la, là, selon lescircoiis-
lances (pie la grammaire déicrmine, est une particule
excessivement en usage dans la langue sainte. Elle
signifie proprement vers, à, au; elle désigne généra-
lement le niouvenienl, l.i direrlioii vers un lieu ou
nue chose qiiclc,oni|ue. Ainsi 1 np, s'approehn- de
quelqu'un, S N'in, piicher contre quelqu'un. Qiiaii! à
l'é ymologie, il e»l évident que ce n'est que '"^ {el).
abrégé. Voy. ce mol.
kS('"), adv. de négation, non. ne pas. Il diffère
de ^a {ni), en ce que celui-ci défend, tandis que le
premier nie. Mais il est probable que d.uis l'origme
ces deux adverbes se sont confondus ensemble, lant
pour la forme que pour le sens.
axS (l(iab), inusité; en arabe, brûler de soif, éire
alicré,
111 nS {Io d'bar). sans pâluruge; n. pr. de ville, il
Sam. XVII, 27.
781 ysS
•)iy NT {lo nin.^:i), sans mon peuple; n. symboli
que du lils d'Osée, Os. i, 9.
nom nS ('o ruhhamah), qui n'est point reçu en
grâce; n. égalemeiil synibuliqiie de la lille d'Osée,
Os. I, G, 8.
nx'-) (laah), travailler, se faiiguer, s'occuper, avoir
soin, s'iiiqiiiéier, Gen. xix, H.
nxS {leah), falirjuée; n. pr. de la fille aînée de
Labaii, Gen. xxix, 10.
TDnS {laat), recouvrir, voiler, cacher, Il Sam. xiv,
5. Ce verbe se retrouve avec sa signilication dans le
sanscr. tud; grec i(i9w,^av9«v&); laleo; latent.
laxS (/'«'). adv., Iranquillemeiii. Yoy. un.
I3!<S {lat), Voy. «iS (tout).
~ifh {laacli), inusité; en arabe envoyer, déléguer;
de là vient le latin Icgare, ligat.
HnS (lael), qui est de Dieu; n. pr. m. Nomb. m,
2i.
CkS (laam), inusité; en arabe se rassembler,
s'amonceler.
QxS (i'om), peuple, réunion, assemblée'; n. pr. d'une
tribu arabe, Gen. xxv, 5. Quelques auteurs croient,
penl-étre avec raison , que ce mot est un romiiosé
de CN et de S, comme s-i l'on voulait dire : un
penf le issu de la même mère, une grande famille.
Yoi). Mercerus.
aS, yih (leb, lebab ), le cœur, Ps. civ, 15. 11 si-
gnifie, 1° le viscère d'un corps animé, Exod. lii, 2.
— 2° Par mélapboie, le milieu el le dedans de cha-
que chose, comme le cœur est la partie la plus in-
linie du corps, Jon. ii, ■i. Ainsi h Tri xap3i« -riiî yij?,
dans le sein de la terre, Maitli. xii, 50, et Virgile a
dit: Detumuerc animi maris. Deut. xli. 11. — 5° Par
synecdoche, tout ce qui a sou sici;e dans le cueur,
l'àme, l'esprit, li volonté, la pensée, la sagesse, l'in-
telligence, les mouvements de l'àme, la force de
l'élude, le conseil. Il Rois v, 20.
haS (taba) et rcS {lab(iti), iimsilé. Il est très-protTa-
ble que cette racine est ononiatO|ioélique, et signifie
rugir, gronder comme le lion ; comparez en effet
l'allem. luwen, lucnen, leuen; d'où Lœwe, lion, tomme
de ich, 13S ; l'angl. lo low; grec >éMv, lai. leo, lion.
L'hébreu est ceriainement la racine de tous ces mots.
D'NnS (l'batm), \° des lions. — 2° n. pr. d'une
ville de la tribu de Juda, Jos. xv, 52.
yJl (lubub), cire gras. Nous avons déjà vu l.i syl-
labe 21 emporter cette même signifiialion dans les
verbes aSn. "hw, miiis le verrons encore dans nSo,
nS'^; il en esl (le ii;ênie pour lesan-crit lip, cic ,,elc.
aS, le cœur, qui vient du verbe liéhreu, a été sans
doute ainsi nommé à cause de la graisse qui l'entoure,
ou parce ipic c'est le plus noble de tous les visières ;
or on sait qu'à la notion de ijras se joint , dans
l'esprit des Orientaux, celle iro;)«/t;;i(, de puissant, de
noble, etc. — Au niplial le verbe aiS signifie man-
quer d'iotelligiïiice, être imbécile!. C'est l'effet d'une
suraliondance de graisse <pii rend l'esorit lourd et
inerte. Job n, 12. — Au piel, blesser, peicer le
cœur; c'est un verbe dénoininalif de aS.
S-? 782
aaS (lebab). Voyez aS {leb).
-lh(l'bad). seul. Voyez "3 {bad).
TqS (labbah), flamme, Ex. m, 2, de aaS, qui en
samaritain veut diie luire, briller.
naS [libbuh), (., de aS, le cœur, Ez. xvi, 50
njiaS (Vbonuh). Voyez rù^Tl.
CiaS (i'biiuscli) et uaS {Cbuscli), de t^zS, vêtement,
habit; vêtement magnifique, Job xxxviii, li. — Par
métaphore, l'épouse , expression trés-connnune en
Orient, où la fennne est considérée comme le vêtement
de son époux, .Mal. m, 16.
TDaS (labai), jeter par terre, renverser, précipiter
Prov. X, 8.
'ab (t'bi) de naS, lion, Ps. Lvii, 5.
N'aS [labi], de K'aS, rugir; lion, Gen. XLlx, 9
N'ab {rbiia}, lionne, Ez. xix, 2.
niz'aS (l'biboih), des gâteaux pétris de beurre oi
de miel, II Sam. xiii, 6.
pS [laban) , être blanc, blanchir; de là nia*
{fbanah), îles briques blanches: et de ce dérivé vient If
signification dénommaiivedu verbe, (aire des briques
Gen. XI, 5. — En liipliil , nettoyer, monder, purger.
Dan. XI, 55.
"■^ih [laban), V blanc, Gen. xxx,57. — 2» n. pr. du
beau-père de Jacob, Gen. xxiv, 29.
nS {lnbcn). id.
raaS ( rtuHa/i) , blanche. — Par métaphore, la
lune, qui est l'astre blanc par excellence, comme on
appelle le soleil mZTt, le chaud, Cant. vi, 10.
n;a'? il'benah), brique, tuile, faites d'une espèce
d'argile blanche, Gen. xi, 5.
niaS (libneli), espèce d'arbre, aux fleurs et à l'é-
corce blanches : peut-être le bouleau, le peuplier ou
autres de ces familles.
n:aS (Hbnah), 1° blancheur. — 2* n. pr. d'une
ville dans la tribu de Juila, Jos. x, 29.
roa? (Cbonah), 1» l'encens, ainsi nommé à causa
de sa blancheur. L<'s Grecs en ont fait \i§«mf, >t6a-
vtùxdç. 2* n. pr. de ville, Jug. xxi, 19.
ruaS (libnutli). Voy. ruaS-IID'Ur (scMthor libnalh).
lIJaS {l'bunon), le nionl Liban entre la Palestine
et la Syrie, se divisant en deux chaînes, dont l'iine
conserve le nom île Liban, l'autre qui lui est opposée,
se nomme rAuli-Liban. Cette montagne doit son nom
aux neiges éternelles qui couvrent son front ; aussi
les Ar.ibes ne l'appcllenlils que le mont des neiges,
connue nous appelons les chaînes qui séparent l'Ita-
lie de la France les Alpes [ab atbedinc).
>:aS {libni), n. pr. m., Ex. vi, 17.
U-'aS) {labascli), s'habiller, se revèlir, s'orner,
Lev. VI, 5; Esth. vi, 8. — D'où iMiroc, Wuof , habit,
lemç,écorcc; limbus, bord, etc. ;
tiraS (l'busch). Vcy. tyiaS (Cbosch). J
3-5 (log ), n. pr ; un lieu creusé et rempli d'eau,
nn lac, mot qui se retrouve encore dans le grec
Xà.moÇfXà.y.oç; latin lacus, lacuna. — Dans l'usage ordi-
naire de la langue, l'hébreu exprime une mesure pro-
pre à mesurer les liquides; elle contenait environ
0,iù8 millilitrei
7H5 '' DlC.TIONNAinE DE
jjlj (/ajag), ijiusiié; en arabe 6tre profond, eu
parlant de la mer, etc.
^S (lad), combat, dispute; n. pr. (l'un grand bourg
dans la irilju de Benjamin ; en grec Aù53a , Act.
II, Ô2.
nS (/ur/ad), inusité; en arabe disputer.
rrh (ledah) el mS [ledelh). Voy. ~hi (lalad).
rh{lah), clialdéeii, rien.
nb [loh), pour N'S (lo).
anS (/a/isfc), inusité; en arabe, enflammer, biûler;
mais proprenieni, lécber comme la flamme, idée
que renferme le monosyllabe nb.
2rh (lahab) , flamme, au propre et au figuré, Is.
ivi, IS.
nanS [Ulmbah ), Nomb. xxi, 28.
n:nS {luhebeih), flamme, i Sam. xvii, 7.
CrinS {l'habim), n. pr. d'un peuple originaire
d'Egypte, Gcn. x, 15.
irh(l(ilitig), inusité; en arabe ôire avide, désirer
avee ardeur, s'appliquer avec zèle à une chose, mais
plus spécialement à l'élude.
;-S (/a/103), l'élude des lettres, Eccl.xn, 12. De ce mol
les Grecs ont sans doute fait leur ').iyu; latin, lego.
•\rh {l'-iluid), inusité; en arabe presser, oppresser,
opprimer.
Vib (laliad), n. pr. m., 1 Clir. iv , 2.
n~h (laliali), languir, défaillir; mais proprement
et primiiivement, tirer la langue comme un animal
altéré, avoir soif par suiie d'une fatigue extraordi-
naire. De ce verlje, a.spiré suflisammenl, on forme
ralleni. ieclieii, Icclizen, Lecli, Lcck, Geii. xlvh, 13.
nnS( '«/'«/')• cire travaillé d'une soif ardente : c'est
le même que lo précédent. — D'où en Itillipael être
enragé, car c'est la soif non satisfaite (|ui produit or-
dinairement la rage, Prov. xxvi, 18.
lanS (lahat), brûler, eiiflammer, Ps. civ, i.
•crh, cacher; d'où, se servir do moyens radiés et
magicpics pour opérer qucli|uo chose. Peut-être ce
Tcrbe est-il le même que le prc(édoni, et a-I-il eu
primitivement la même siguilicatioii. Le sens de em-
phijer des moyens magiques lui viendrait peut-être
de ce que, dans les opéiaiions occultes, on brute cer-
tains parfinns piMir produire l'elfet dé-iré.
T3,lS, flamme ; par métaphore, une éjiée flamboyante,
Gcn. Ml, 21,
CcnS (/'/"l'ii'i )' l"'cstige9, ■'"lï magiques, Ex.
VM, 11.
C-iS {luhiiin), inusité; en arabe avaler avec avidité.
RemaNpiez que cette racine est onomatopoctique:
elle exprime admirablement l'espèce de bruit que
produit la langue en Icrlianl, laiiibcrc\
jnS (liiliaii), piép., c'ejl pourquoi, Itiitli 1, 13
],-lS (/"//eii).cliaKl., irf.
npnS (lahakali), assemblée; il ne r,c trouve qu'une
irule fois, I Sun. xix, 20.
il et hS (/oh ), conj. conditionnelle, si, I Sun.
XIV, '0. Quelquefois on le traduit par une inierjec-
lion do désir, ob 6i! sijiinaisi Job ivi, i; oh!
LA LANGUE SAINTE. 784
ti vous étiez à ma place! dit le saint homme Job à ses
amis, qui l'accusent.
NlS (lo ), inusité; qui a pu signifier nier, refu er,
d'où nS (lo).
l'h (lob), inusité; en arabe, avoir soif.
QUlS (loubim),n, pr. d'un peuple toujours rinniué
d;ins l'Ecriture avec les Egyptiens et les Ethiopiens :
or il ne peut être que les Libyens, qui habitaicni un
pays excessivement aride et chaud, ce qui est con-
forme à l'éiymologie, II Chr. xii, 9.
^^h (lod), l» n. pr. de peuple, les Lydiens, dans
l'Asie Mineure, Gen. x, 22. — 2° n. pr. d'un autre
peuple originaire d'Egypte, Ez. xxvii, 10.
mS (lavali), 1" plier, fléchir, tordre, contour-
ner, entrelacer. — 2° Adhérer , Eccl. viii, 5. — 5*
Emprunter, parce qu'après l'emprunt naît un rapport
intime entre le débiteur et le créancier; de là les La-
tins appelaient ce rapport nexus , un lien. — Les
Grecs en ont fait leur à"A),otM, prendre ou donner en
échange; louer, louage; et de la première significa-
tion, celle de lier, y),;», gluten, glu; liaison, allier,
alliage, etc.
V}(loui), fléchir, incliner, décliner, s'en retour-
ner, rétrograder; en ipkul être pervers, c'esi-ii-dire,
quitter le seniier du bien pour se détourner dans ce-
lui du vice, Prov. m, 32. — D'où ),£«?«, décliner, sa
retirer.
vh (lout), 1° amandier, Gen. xxx, 37. — 2* n. pr.
de deux ville?, dont l'une était siiuée dans la tribu
de Benjamin, l'autre dans le pays des Hélbéeiis, Jug.
1, 23, 2G.
mS (louahli), table sur laquelle on écrit ; mnS, les
tables de la loi, Ex. xx\), 18; par niéiaphore , la
cœur dans le(|uel on dit que l'on grai'e , Prov. m, 5.
n^mS (louhhiili) , n. pr. d'une ville inoabite , Is.
XV, 5.
UrmS (lolihescli) , enchanteur; n. pr. d'homme,
Ncli. III, 12.
iD'h (loui), cacher, occulter, envelopper, I Sam.
\\i, 10. — Agir en secret, Ex. vu , 22 , d'où le grec
Irfiiro, IxvOmoi, latco, être caché; ital., loui, à la dé-
robée; ),wTo,-, lotus, arbre dont le fruit est agréable,
et dont la douceur semblait faire oublier leur patrie
aux éirangers : de là vient que le lotus, dans Homère,
a la vertu de faire oublier. Avec la prépoJiioii
2, TaSs, en secret : A' m, biitare dans les lois des Lom-
bards, voler, furari, cl probablement le français, se
blottir.
■mS (lot), r voile, Is. XXV, 7. — 2* n. pr. du
cousin d'Abraham, Lot, père et chef do la race des
Aninioniles etdesMoabites.Gcn. xiii, I ; Deut. 11, U.
^mS (loiaii), n. pr. m., Gen. xixvi, 20.
'iS (Uvi), associé; n. pr. de Lévi, un des fils de
Jacob, le père et lo chcl de la tribu désignée p:cr Dieu
pour exercer les fonctions saintes après la laniiliu
d'Aanjii, Gen. xxix, 3i.
•^■h (levai), chald., lévite, Esdr. vi, Ifi.
n^lS (liviah), petite couronne faite de fleuri) ou cl«
feuille» onl.icécs entre elle;-, Prov. 1, 7.
785
rflb
'l^^^>^h (rwinihan), proprement , l'aninini an corps
flexible, le Léiiathaii. On a beaucoup disputé pour
savoir quel est l'animal que l'Ecriture désigne sous
ce nom, cl dont elle donne dans Job, xl, 25, une
descriplion dciaillée. Plusieurs ont pensé que ce
pouvait être la baleine, d'autres le crocodile; quel-
ques-uns ont supposé qu'il n'existait plus. Nous
croyons que l'éiymologie du motf.ivorise le sentiment
de ceux qui reconnaissent le léviailian d:ins le cro-
codile, animal irès-connu des Juifs, qui avaient de-
meuré si longtemps en Egypte.
Slb (loul), inusité; probablement d'une significa-
lion rapprochée de celle du verbe Hibj, rouler.
mS [lui), escalier en limaçon, I Rois vi, 8.
ih'h {loutài), les petits cordons qui, dans le laber-
n.icle, servaient à relier ensemble diflërentes parties
de tenture, Ex. xxvi, i.
ih'b ( toute ) , conj. conditionnelle, mais néga-
tive, à moins que, si ce n'est que, tiid , Gen.
XXXI, 42.
rh (loiin), passer la nuit, puis demeurer, habiter,
faire sa résidence. Remarquons que ce verbe est
sans doute dérivé du substantif S'S, nuit, dont on a
fait vh, puis yh, passer la nuit, Gen. xix, 2 ; Ps. xxv,
13. — Au niplial, la signification de demeurer a pro-
duit celle de persister , être tenace , obstiné , Ex.
XV, 24.
ViS {loua), engloutir, absorber, Obad. IG. Nous de-
vons faire observer avec J.-D. l\Iicliaelis que la syl-
labe Vl parait être affectée à exprimer les idées de
ce genre. Elle se retrouve dans tous les mots arabes
qui signifient lécher, absorber, avaler, engloutir,
dévorer; dans la plupart des mois hébreux qui ont
le même sens, comme ppS, ~fb, cnS, cn"', anS,
etc.; dans le sanscrit, lili, lécher; en grec, Xeixw,
hxiuiu, Ir/ytùu; lai., lingo, ligurio , et en transpo-
sant, ijnta, (Icgtutio; en ail. leckeii, sclilucke>i,sclilin-
gen;eu franc lis, lécher, glouton, engloutir, etc. Ajou-
tons que cette syllabe léconde sert encore à exprimer
les nombreuses actions où la langue, aussi bien que les
autres organes de la bouche, jouent le principal rôle.
Ainsi, >KM, lingo, l'Kiioç, >à,a-jfoç, vorace et loquace;
Xuiioç , '/.cujjLOi , gula, gueule, >afita, anthropophage;
en arabe, g/iw/a, Iv.fiTw, lùpMuaoi; lat., tambo, labium;
ail., Lippe, lèvres; labbern, sclilabbcrn, sclilappen,
remuer les lèvres, babiller, etc. ; franc., /«per, etc. :
dans lesquels mots la sylbibe primitive yS donne la
notion principale, cl les leltrcs ajoutées, les notions
accessoires , d'où naît l'idée complexe.
y-h (louts), remuer les lèvres, halhntier ; d'où mal
parler une langue, ne la savoir qu'à moitié. — 2* Se
moquer do quelqu'un en imitant sa manière de par-
ler, Is. XXVIII, 10. — En /i/'pAi/, interpréter le discours
de quelqu'un, lui servir d'inlerprcle, Gen. xi.ii, 23.
Voyez ViS.
W'h (touselt), pétrir, amollir, Gen. xvmi, 6.
U?lS {tousch), n. pr. m., II S:uii. m, 1,'i.
n"iS(i'ia(/i), cliahl.,(le n^S; proprement, connexion,
idhiision; puis employé comme préposition dans l9
sens oe auprès, cnez, en la puissance de, npud, penti,
Esdr. IV, 12.
tb (laz). Voyez 'St] {luilaz).
mh {lazah) , inusité. Voyez ViS {loiiz)
r\^h (lazeh). Voyczr\-\'l7] (allazeh).
yh (Iczou). Voyez ^^^^!T] {hallezou).
nnS {lizouiti), perversité, Prov. iv, 24.
nS (/a'i/i), proprement, humide, par conseiuenl,
récemment coupé, cueilli, en parlant du bois, du
raisin, etc., Gen. xxx, 37.
nS {leolilt), la vigueur de l'âge, Deut. xxviv, 1
r^rh [tahliiili), inusité; en éthiopien, être beau,
agréable, de belle apparence.
QinS (Z'/i/ioîim). 1* Proprement, tout ce qui su
mange, Job xx, 25. — 2° La chair qui sert à la
nourriture des hommes, et en général un corps vi-
vant ou mort, Sopli. i, 17.
nnb [lahhahh) , inusité ; en éthiopien , humecté ,
être humide.
irh (l'hbi). V La joue, parce qu'elle est le siège dii
la beauté de l'homme, Midi, iv, 14. — 2* La mâ-
choire, Jug. XV, 15. — 5° n. pr. d'un pays sur le»
confins de celui qu'habitaient les Philistins.
-jà (lahliacli), lécher, tecken; dévorer, brouter,
Nombr. xxii, 4.
XZXh [tahham], manger, consumer, Prov. iv, 17;
par métaphore, battre, attaquer, combnitre. Nous
disons en français que le glaive dévore les hommes
dans la guerre, Ps. xxxv, 1.
czrh (tahhem), combat, Jug. v, 8.
Crh ( lehhem). 1» En général , nourriture, soit
des hommes, soit des animaux, Lev. m, H; Ps.
XLt, 10. — 2" En particulier, du pain, Ex. xxv, 50,—
5" De la farine dont on fait le pain, Is. xxviii, 28. —
4* Enfin, par une métaphore assez heureuse, les Hé-
breux se servaient de ce mot pour désigner d'une
manière honnête le corps de la femme. Ainsi, pour
eux, manger le pain d'aulrui, voulait quelquefois
dire , abuser de la femme de son prochain. Nous en
trouvons quelques exemples dans l'Ecriture, en par-
ticulier dans le livre des Proverbes, où il est dit que
l'impudique trouve bon toute espèce de pain, mais que
le pain clandestin lui parai! le meilleur.
— n'-i [riiheni), cbald., pain, ni)urrilnre,l>:ui. v, 1.
'CnS ( ti'lilimi ), un habitant de liethléliem. Voyet
'cnS.-i Ti'a.
DOnS ( lahtwias ), n. pr. d'une ville de la tribu de
Jiula, Jus. XV, 40.
\rh {l'I'l'iin) , chalil., inusiiè comme verbe; pro-
prement être dé^rciix , convoiter; en parlant des
passions déshonnêies.
n;nS (/'/i/i('«n/i),chald., concubine, Dan. v, 2.
ynS {laliliati), presser, oppresser, opprimer, affli-
ger, Jug. 1 , 34.
ynS , oppression , vexation, calamité, angoisse,
Ex. m, 9; Job jxxvi, 15.
ti'nS {lahliasch). sifllcr, murmurer, chuchoter; gr.,
i^ifljjoiÇiiv; ail., lischeln; angl., to wiipcr , qui ton»
«ont ononiatopoétiques comme l'bébre», P». ivn". 5.
787
DI0T10r<NAiaE DE LA LANGUE SAINTE.
783
CTlS ( /a/i/ioscA), murmure, eiiclianleiiieiit, parce
qu'on y parle à voix basse, prestige, Is. m, 3. Au plu-
riel, aniulelies, ornement auquel les gens supersti-
tieux altacliaicnl de grandes venus. Is. ni, 2t). Dans
ces dernières acreptions le mot hébreu a roniié sans
ddu'e le grec XazKÇw, attirer; iltex, appât trompeur.
IsS ( toi ), le leda, plante dont on se sert dans la
ciimposition de plusieurs niédicanienis, Gen.xxxvii,
25.
NTsS {Ittia), inusité; en arabe, adhérer à la terre,
t'y cacher.
"N'iaS (l'iaah), une espèce de sauterelle, le grillon,
Lev. XI, 30.
DduS {Clomcliim),a. pr. d'une tribu arabe, Gcn.
\xv, 3.
DuS (lalatch), marteler, forger, aiguiser, Gen.
IV '")
1 » , *.—.
,tS (/ota/i),den"lS, guirlandes, festons, I Rois vu, 29.
S'S {Init) et nVS (l'ûj/u/i), la nuit, Gen. i, 5.
N'S'S {lil'ia), chald. id.
niS'S(/;(i(/ij, proprement, nocturne, qui va de nuit;
par inéiaphore, un spectre, un fantôme.
yh (tin). V(Ji/.'ipS {loiiii).
W^h {liscli), inusité; eu arabe, prévaloir, être fort
et robuste.
ttf^ ( laïsch ), 1° le lion, ainsi nuinmé à cause de
sa fiirce.Is. xxx.6. — S^n. pr. d'un lieu, Jug. xviii, 7.
~Ci (lacluid), prendre, attraper, iuteicepier; au
propre et an ligure, Amos m, 5; Jug. vu, 24 — Lt'.ù
l'esiiagnol alcade, prévôt de maréchaussée charijé de
prendre les voleurs.
TdS (leched), capture, Prov. m, 2G.
nsS ( l'cliali), proprement impératif du verbe ^V,
allei- ; il signifie donc va; n);iis il s'emploie ordinai-
rement conrme particule d'exhortalioii , d'encoura-
genit-nl : alh)iis, courage, Gen. xxxi, ii.
toS(/'<:/m/iJ, pour ■jS{/'c/(n), à toi, Gen. xvvit, 37.
ndl { lechith), n. pr. d'une ville dair.-^ la tribu de
Juda, I CIrr. iv, 2.
C;b (laclihch), difficile à prendre; u. pr. d'une
villi! fortifiée, située dans la tribu de Juda, Jos. x,3.
"izh {laclicii). Voycz'tJ (ccn).
C';b [lacUasch ), iiiu.>ilé, eu arabe, adhérer, pren-
dre.
TaS (lamad), proprement châtier, frapper de ver-
ges; par extension , habiiiicr à une chosi-, instruire
i|md(|u'un à fon e de le corriger; puis, dans un sens
iniransilif, s'habitiUT, apprendre, Is. xxvr, 9; Eccl.
Il 9. — Le grec ftaOéw, fizvOàvr,), vient de ce verhe.
yzi (l'mu), particule poétique pour s. V oyez c(tmo\.
S'J'ob {l'tnoel),ii\. HnIdS {ftnouel), de bieu;r\. pr.
m., I>rov. XXXI, 4.
7iaS {limmoud), habitué, exercé, Is. l, 4; un tlis-
ciple, un élève, Is. i.iv, 13.
yih ( lamach ), inusité; en arabe ce mot signifie
un jeune homme fort et vigoureux.
-aS (Umecli), n. pr. du fils de Mcthusiilé, le der-
nier des Caimtes, célèbre par l'abus qu'il fit des ar-
in,H invonléet y.ir son CIt, Gen. iv, 18. L'espèce d«
r
chant que l'Ecriture lui ailribuo est le plus ar.rien
morceiiu de poésie (|ui existe.
]oS [Cinin). \' oyei 712 (min)
Vxdl [i'maan], à cause, parce que.
yS { loa ), gosier, bouche, gueule, Prov. xxiii , 2.
Vcyex SlS.
3vS ^ laab ), inusité; en arabe, jouer, se moquer;
d'iiù le grec ),wê», ),a)6«ofiat.
;yT ( laaçi ), proprenrent balbutier, d'où, 1° pailrT
nid une i.inguo. — 2° Se moquer de quelqu'un en iiiii-
lantsa ninniére de parler. Les Grecs, en transpos:inl,
ont l'ail yù.ùu>, x^EÙri, ;^),suotÇu; goth., lilalijdU, lalllian ;
illeiri,, lachen; angl., lauyli, etc.
x/l (liK^g), risée, moquerie, discours impie et
moqiieui , l's. lxxix, i.
ii'S ( taey ), 1" qui parle mal une langue, barbare,
Is. XXVIII, 11.— 2° Bouffonnerie, mol pour rire, bons
mots, Ps. XXXV, IG.
~vh ( laad ), iirusité;en arabe, ordonner, coor-
donner.
nT;S {iidiili), ordre; n. pr. m., 1 Clir. iv, 21.
myb (lidiili), ordonné; n. pr. m., I Chr. vu, 26.
"vS {taaii), en arabe, parler témérairement, pro-
férer des parnlis l'utiks, insensées, Jub vi, ".
vjl [laaz), parler en barbare, P.s. cxiv, 1.
"O'ji ('««'). gloutoiiner, dévorer, manger avide-
irrent. En hipliil , donner à manger, à dévorer, etc.,
Gen. XXV, 30. De ce verbe vient lautus, exquis'
glutire, av.iler, engloutir, glouton.
nCV") (/'»'»m«/i). Voycincy {ummuh).
y;i [la. m), inusité; en ar.ibe, exécrer.
n:yS (taanah), absinllie, ainsi appelée parce que
les Iléhreux la considéraient comme une plante nui-
sible et ^élléneu^e, qu'ils avaient par con.'-é picnt en
exécration, Prov. v, 4. Aussi ce mot leur a-t-il
fourni une figure très-énergique. Pour dire que quel-
qu'un est comblé de misère, ils disent qu'i/ est
nourri d'absinthe, Lam. m, 15.
13'' (lailiad), iniisilé; ennajumcr, luire. Celte ra-
cine a pour signification première celle de lécher,
idée qui dans les langues sémili(]ue et grecque sa
rattache à l.i syllalie lab, lap. D.uis le sens de luire,
enflamiuer, elle a produit évidenimenl le grec ).«u.;r&),
>«f/.7roj, dont le radical est certainement >à,a7v«S; tim-
pidus, clair.
"i'sS (lappid), lampe, (lamme, Jug. vu, 16.
ri'Ts'i {hippidoih), des torches; n. pr. m., Jud.
IV, 4.
';sS (/ip/i'ie), proprement devant la face, com-
posé de S et de ^2Z ', niais il est considéré comme une
préposition et signifie, devant, avant, anle, I Unis
VI, 17.
rsS (laphath), ployer, fléchir, incliner, d'où em-
brasser, Jug. XVI, 29. Au niphal , se détourner de
sa roule, Jnb vi, 18.
]1ïS {lalson), moquerie, dérision, Prov. i, 22.
yyi (lutints), couime l'iS (louts), se moipicr, au-
quel on pourrait aisément rapporter la forme yxiS
(lolnets), Oi. vil, £>.
789 CilNO
QlpS (lukkoum). 11. pr. d'une ville ùe la Iribu ilô
Nepliiali, Jus. XIX, 53.
-p'i (liikalth), prendre, dans toutes les ac( epliiin>
de ce mot, Gen. m, 22. D\ ù vieni le grec ).«x«,
).«7xàvM, E),é7/M, repreiidie.
npb (tekalih), 1* sorliléije par lequel on prend les
igiiiiianis, Prov. vu, 21. — 2° Doclrine, science,
sagesse, Prov. i, 5.
'npS (likkhlii}, docte; n. pr. m., I Clir. vu, 19.
TSlS (lukal), cueillir, recueillir, riimasser, Uuili
H, 5. "
^3^:h {lekel), cueillette, glanage, Lev. xix, 9.
DqS (hkam), inusité ; en arabe , obstruer le
clieniin.
ppS {Iakak), racine onomaiopoéiique qui signifie
lécher, laiiiper, comme fait le cliien quand il bi)it,
\ Rois XXI, 19.
urpS (lakasch), être tardif; au piet , cueillir les
fruits de rarriére-saiS"!), J.ib xxiv, 6.
U'pS {ltket.cli), du regain, le foin qui vient plus
tard, Am. vu. 1.
T<!}H (luschad), inusité; en arabe, sucer, lécher.
~\!}l {/'sc/isf/), suc, sève, vigueur, Pj. xxxii, l.
toS {lasclwn), mol primitif, qui signifie la langue
des boimnes el des animaux, Ex. ii, 7. Il se retrouve
dans la plupart des langues : ainsi, en arabe, eu
éthiopien, toS (/'sf an) ; en syriai|ue, îU?b (lizclian) ; en
DNQ 7.0
sanscrit, rasarm, en changeant la liquide douce en sa
r(>rie;en arménien , /iVîîi ; en copte, /«s; en grec,
ylâaaa, en ajimianly, etc.
n;U?S (liichcali), chambre, cellule, 1 Chr. ix, 26.
QU?S (laschum), inusité; en arabe, goûter, lé-
cher.
CcS (leschem), 1" une sorte de pierre précieuse,
l'opile, Ex. xxviii, 19. — 2* n. pr. de ville , Jos.
XIX. 47.
Ti'S {lascliaii), lécBcr, lamper; puis donner son
cou|) de langue, calomnier, déiioiuinulif de lltlO
[lasclwn), Ps. ci, 5.
raS (/isf/isc/i.'.»), chald., langue, Dan. m, i.
^U;S (lasclia), inusité; en arabe, piquer, darder,
en parlant du scorpii/ii.
VC^ {liisclui), n. pr. de ville, Gen. x, 19.
nS (lalh). Voyez -^h (ialad).
nnS [lalhahh), inusité; en samaiilain, s'étendre,
avoir de l'ampleur; d'où nnnS"2 (meliahliuli).
"im (latliaclt), inusité; comme "iru, répandre, sa
répandre.
"jnS itelliech), un demi-homer, une mesure qui
contient cinq éplias. C'était une niesur<; pour les
grains qui équivalait à peu piés à 157 lities 718 mil-
lilitres, Os. lit, 2.
ynS {liiilia), inusité ; en arabe : mordre ; d'oii
myoba {malcaolU), les dents.
° MEM.
a (uiem), douzième lettre de l'alphabet, vaut qua-
rante dans l'ordre numéral. Son nom est prohable-
nifut le même (|ue celui de C'a (mnim), les eaux,
ei sa figure en représente grossièrement les ondula-
lions. Le mem te permute, d'après la loi générale,
avec les labiales dont elle fait partie, telles que le 3,
el le S] ; et assez souvent avec les liquides dont elle se
rapproche beaucoup. Nous avons déjà vu des exem-
jiles de ces transforniati. ns. Dans le discours, ce;lc
lettre, placée à la lin des mots, indique le pluriel
masculin, le duel, le pronom suffixe de la troi-
sième personne plurielle, etc. Placée au cnmmence-
nienl, elle sert de caraetérisliiiie aux participes des
conjugaisiins piel, liipliil , hiihpael, et 'a tous les
noms déiivésdeces parlicipcs, ou de l'infinitif kal.
Au reste la grammaire s'étend au long sur ces pro-
'pr.ètés. Nous y renvoyons.
n (mi), préfixe, pour nn (muh).
a (mi), pour 70 (iiiin)-
N3 (ma), chald., comme rKi (mali).
CINQ {mnnbiins), étable, de D2H {(ibus).
nNO (in'od), force, |>nis5aiice, \éliémence, de TX
(od), Oeul. VI, :>. Pris advei liialemenl, heauconp, fort,
très, Gen. I, 51. Kcdoublé, Mi-O "TUn, il exprime le
superlatif, Ps. xm, 2.
nsc {iiicah), cent, Gen. xvii, 17; en chald. (m'a/i).
>',K"2 (»i'/Mii), dè'ir, de niN {(vali), Ps. xiv, 9.
Ci; C (iiiiiiiiii), laclie, soujiliire. Dan. i, 4.
riD'ND (m'outna), pournai na (ma/i oumah),quid
quid, qitidqitam, Nonib. xxil, 38.
"Tl.sîn (mnor), de T,N (or) ; lumière, luminaire,
candélabre, Gen. i, 14; Ex. xxv, 6.
mi.sQ {m'oiirali), lumière, crevasse, fenia par cù
elle passe, jour, Is. n, 8.
C^lxa {mozanatm) , de nx; proprement deux
oi.'illes; puis les deux bassins d'une balance qui en
( iil la forme, Lev. xix, 30.
n'iNQ (m'avûlli). Voyez nn'û {menli).
S-KD {maachal), de SzK {achal); nourriture,
aliment, Gen. n, 9.
nSDStO {iiiaiicholcili), pâture, Is. ii, 4.
nSjNQ {maachctclli), de Sdx (achat); couteau, in»-
trument dont on se sert eu mangeant, Gen. xxii, 6.
Dxn (m«aiii), inusité ; déshonorer, souiller.
□"ÏQXO (mnaïunlMi»), de T'CN (nm«(s); forces,
jiclicsses, moyens. Job xxxvi, 19.
"IGXD (maamar), de ia>i (amar); édit, mandat
Esth. I, 15.
î.xa (mdoji), cliald., vase, Dan. v, 2.
TN'2 (m««n), récuser, refuser, renier, Gen. xxxii, 8.
ÎNQ (muen), qui renie, qui refuse, qui ne veut pa»,
Ex. VII, 27.
7KO (nit'e»), réfraclaire, cotiiumace , Is. xiii, 10.
DNQ (iiin/is), liquéfier, lepandre, découler. Job
VU, v; d'où rejeter, répudier, Is. vu, 15; mcpriior,
comme tmit te qu'on rejette, Prov. \\, 32.
791 DICTIONNAIRE DE
^B^<2 [mnapheh) de "2K (aphah) ; cuisson, ce qui
esiciiil, Lrv. Il, 4.
SîN- (maaphal), àa HcN (ap/ifl/) ; obscurité,
JOS. XMV, 7.
n"S-:N"2 {maphaliah), l'obscurilé du Seigneur, c'est-
à dire une iibscurllé fort épaisse, Jer. ir, 51.
-XG (maar), comme lia, être amer, ûpre, acide,
acorbe, Ez. xxviit, 24.
i-N": (tminrab) , de 2",x (arab) ; embùcbes , Jos.
viii, 9 ; ceux qui les dressent. Il Clir. xiii, 13.
77'^ti'^ (m'ernli), de~n,s' (arar); exécration, menace,
Deul. XXVIII, 20.
n.N"2 (mectli), de J'3 {min) et de nx (elh); propre-
nieni , de chez.
r\"~l':2 (niibdalolh), i\c^-'2 (badal); séparation,
division, Jos. xvi, 9.
Nlz'a (iwibo), de N12 (bo) ; enirée , ouverture,
Ezecli. XXVI, 10 ; Jug. i, 21. .\u ligure, le coucher du
soleil. Dent, ii, 30.
n;'2C {m'boiichali), de T2 (boucli); perturbation,
Is. XXII, .5.
S"2~2 {iiiiibboitl} , de ^2' iinb(d); inondation,
t'élcige, Gen. vi, 17.
a';*20 {m' boni m], s.iges, proprement, Icspriirfen-
ccs; iC j2 (bonn); Il Clir. xxxv, 3.
nri2'2 {m'bomnli), de D'i (bons'}; l'action de fouler
aux pic-.ls, \<. XXII, ;i.
V"-"2 ( mnbboiiri), de 'J2Z (iinbii) ; source, fontaine,
Is., xxw, 7.
n~";Z': {iii'boiikali), de p 2 (bouk); vide, Nali. il. 11.
"rCT im.tbhhar), de-n2 (bahlinrr, élection, choix.
Cl pariiciilièreinenl le choix, ceqiii est le plus excel-
leiil. U. xxii, 7.
— -an (mibhhor), id.
■C20 (mibbai) de 'Ci: (iinhni); atienle, espérance,
Z'cli. i\, o.
NTiC (mibia), de X'JZZ (dn'a); paroles téméraires
cl iiicon-iderées, Nonib. xxx, 7.
rrazG {miblahh), de ni23 [balahh); ronfianee, es-
poir, ïécurilé. Job xviii, li; Prov. xxii, 19.
n';,''3G (mabligith), de ^^z {bnla(j); consolation,
Jer. VIII, 18.
n;2>2(ii!i6"r/(), de n:2 {lianuhy, éJifieo, Ez. xi., 2.
"iï:G (mibisnr), de nsa(6a(snr); foitillcation, rem-
parl, li. XXV, 12; ii. pr. m.. Ceii. xxxvi, 4^.
ri'iG (wi(ira///i),de n^2; fuite, fogilil, Iz. xvii, 21.
Cw2G {mib.chum) suave i:deur ; n. pr. m., Gen.
x\v, 13.
CU.DG {nCbusrhschim), dett'ia {bouscli}; les parties
lioiitcuses, Deul. x\v, 11.
Trhi'i;2{>n'buichsch'loth), de'--U2 (biischal); foyer,
ciiisiîic, Ez. XI.VI, 25.
iG {ninçi), mage. Ce mot se retrouve dans presqun
toutes les langues : ainsi en persan, miitjh ; en zend,
tnih, niné, mao ; en sansrril, muhul, niaha; en grec,
fiV/aç; en latin, magis, mnijiis, magints, clc, ri en
effet le sens premier de ce mot paraît être celui de
grand, pnies.'int, chef, Jer. xxxix, 5.
'-^X'C (miggoel), Yvym Hn; (ff"W;.
LA LANGUE SAINTE. 792
U?'2J': (magifbisch) , de Z'ii {gnbaich); n. pr. de
lieu, Esilr. ii, 30.
r^Vli-Zimighaloik) , de Ssj {gabal); ouvrage tressé,
lissii , Ex. xxviii, 1-i.
rV2aG {miqbanth), de ^23 (gaba) ; mitre, coiiïiire
sacerdtitale, Ex. xxviii, 40.
1X2 (inagad) , inusité; en arabe êlre giand, illus-
tre, glorieux.
"JO (nieged), tiès-noble , très-illustre, Deul.
xxxiii, 15.
Ti;a (nigiddo), Mageddon,\\\\c fortifiée de la tribu
de .M ina>sé, Jos. xii, 21.
SnjG (migdul), n. pr. d'une ville de la basse
Egypte, Jer. xliv, 1.
""^NHiQ {mugg'diei}, prince de Dieu; n. pr. m.,
Gen. xxxvi, 43.
Sian (miqda/), de Sia: tour, forteresse, Gen. xi,
i. Ce mot entre dans la composition d'un giand nom-
bre de noms de villes, comme en allemand le mot
Biirj ou Derg.
'"TxStJQ (migdal-el), tour de Dini ; ville de la
tribu de Nephlali, Jos. xu,28. La niênieque M«-/')«).«,
Maiili. XV, 39.
"^"^"JG [migdal gud), lour de Cad; ville de la
tribu de Juda, Jos. xv, 57.
-l~V^~;"2 ( migdal cder), tour du tioupenu ; bourg
près de Beililéom, Gen. xxxv, 21.
r";i;a (migdanvlh), de i;G {magad) ; choses pré-
cieuses, Gen. XXIV, 55.
a"!;^ (mngog\ n. pr. d'un fils de Japliel, Gen. \,
2, et du peuple dont il et le clu'f. Ce peuple es'
sans douie le même que celui auipicl les Grecs don-
naient le nom do Scyllies.
Tiaa(»M«30/), de-^ia (jom) ; crainte, frayeur, Ps.
XXXI, 14.
TJG {magoui), pèlerinage; c'est ainsi que les pa-
triarches appelaient leur vie errante sur la terre,
Gen. XVII, 8,
rrnjn {m'gorah), crainte, l'rov. x, 24
mi;G {m'gourah\ cr.iinle, calaniilé, Is. L\vi,4.
riTtaG (»i(igîi'ia/i), lahaclie; en transposant les
Ictlres, les Latins ont fait secuiis. Il Sam. xii, 5.
"njG {maggdl). la faux des moissonneurs, Jer. L,1C.
rhxCi (m'giilnh) , de H^i (3«'«'l; viduuie, livre,
parce que les livres, chez les anciens, éiaiciit roulés,
Jer. xxxvi, 2.
riO:a {m'gammuh), de QGJ {gamam); foule, mnl-
tiliide, troupe, etc., llabac. i, 9.
pG (iimijnn), bouclier, de pj; protéger, Jug. v, 8.
n3;'2(i"'.';i""n/f), couverture, enveloppe, Lan), m, 05.
rn"J'2 (migrreih), de "iVi {O""'')', réprimande, iiia-
léiliciiim. Dent, xxviii, 20.
nE3'2 {miqqapheh), de ^Zi (gniiaph) ; défaite,
calamiic, I Siiiii. iv, 17.
VJ''Zi'2 [magpiatch), n. pr. m., Neli. x, 21.
~X2 {innijar), projelcr, livrer, Ez. xxi, 17.
~-i;Q(m'gera/i),deTij; une scie. Il S.im. xii, 51.
y~X2 (migron), n. pr. d'une ville dans la iribu da
Deiijaiiiin, 1 Sam. siv 2.
795 ;-v3
WSnZ'O {iniqrr.oili), de vniig/irn); r.irlificaiion ,
1 Hois VI, 6.
nSija ( megraphalt ) , morcesu de lerre que la
bêche enlève en une fois, de H'^J ; Joël i, 17.
WiiV {migrasch), lieu de pâluragc, I Par. v, IC.
na {mad), delia;vesle, manteau, Job xi, 9.
'OITO (midtar), vaste plaine où l'on conduit les
troupeaux au pâturage, désert, Joél ii, 2"2.
"TQ (madai/). 1* Tendre, étendre. — â* Mesu-
rer. Celte racine reparaît avec la même signification
dans le sanscrit ma, mad ; zend, meéié, maté; gr. ué-
Tpm, fiéStuimç ; lat. metior, meta; golli. mituii ; angl.-
sax. meian ; allem. messeit, etc.
ma ( madah ), comme tTO (madad).
T!V2(middah), étendue, longueur, I Clir. ii, 23.
iTTQ, en clialdéen, tribut qui est mestiri suivant
la richesse de chacun, Esdr. iv, 20.
namn {madhebah ) , qui exige, l'or de ceux qui l'ha-
bitent; surnom de Babylone, Is. xiv, i.
TsD (meden), veste, II Sam. x, 4.
nnn (madveh), de rtlT (devait) ; langueur, maladie,
Deut. VII, 15.
a'nna (maddohhim) , de ÎTTJ (nadahli); séduc-
tion, Lain. Il, 14.
pia ( madon ) , conlention, rixe, dispute , Prov.
XV, le.
pa, longueur, étendue, vieillesse. Il Sam. xxi,
20.
yna (maddoua), pour 'jy^i n?2, pour quelle raison?
Ti fzaOwv; Jos. xvu, 14.
-inn (m'dor), chald., de nn (dous) ; habitation ,
Dan. IV, 2:!.
nnno {m'dourali), bûcher, l'.z. xxiv, 9.
ncna (mVoHsc/ia/i), detim (doiisrli); broyé, pilé,
trituré, Is. xxi, 10.
nmo (midhlieh ), chule, ruine, Prov. xxvi, 2S.
n'Enia ( mudhhepholh), impolsions, poussées, chu-
tes, Ps. CXL, 14.
i-tT2(madai ), la Médie, Gen. x, 2.
1-T2 (mnddai), foWTrrc, ce qui sulîil. Il Clir.
XXX, 5.
na (midde). Voy. i" {de).
VTO (midinn), de pT ; 1' conlciilion , dispute.
— 2* Les Madianites, peuple d'Arabie is>u d'Abra-
ham, Gen. XXV, 2.
l'Ta {middiii), mesureu ; u. pr. d'une ville dans la
tribu de Juda, Jos. xv, (j1.
n:na {m'dinali). de |n ('''"); jugement, juridic-
tion, par conséquent , diocèse , province, ICsth. i, 1.
Kn général, terre, région, pays. Dan. \i,24.
ni'ïïa {m'dochalt), de -^V, mortier, Nomb. xi, 8.
'(Cna {madmen), /"«micr; nom d'ime ville moabilc,
Jcr. xi.viii , 2.
"Jaia {madmctiali), n. pr. d'une ville de la tribu
(le Iti'nJDrnin, Is. x, ."I.
TM'dTD (madmanalt), n. pr. d'une ville de la tribu
de Juda, Is. xv, T,\.
pa (m'ilan), de ]>- (din) ; I» dispute, querelle ,
l'ruv. VI, 14,— 2* n. jir. m., Gen. xxv, 2.
nna 794
Wa \ Ml dani), Madianites, Gen. xxxvii, 30.
VTO (madda), de VT, science, intelligence, s.i-
gessc; par eiiension, le siège de la sagesse, etc. ; le
cœur, l'esprit, Eccl. x , 20.
n"np7a(marffc'>-o(/(), de -ipT (dakar) ; l'action de
transpercer, Prov. xii, 18.
ira (m'dar), de Tii (doiii); chaldéen, liabiiaiion.
Dan. Il , 11.
nj-na (midregali) et .naiTa {madregah) , montagne
escarpée, de aTï, Gant, n, 14.
•piQ (midruch), de "^m (darach) ; lieu qu'on foule
aux pieds, Deut. ir, 5.
ty-na ( midrascli ), de Urm ; discours, glose, com ,
mentaire, 11 Chr. xxiv, 27.
tiT]TC(m'datlia), n. pr. m., Esth. m, 1.
na, [mail, mch, ma), diverses formes du même
mot, pronom interrogatif équivalant au grec ri, au
latin quid? Gen. iv, 10.
nna ( iMrt/in/i), nier, refuser; en hithpaet, seule
conjugaison où ce verbe soit usité, se rétracter, hé-
siter, Gen. XIX, IG.
~a".na (m'houmah), de C2'<r\ (lioum) : commotion ,
trouble, embarras, Is. xxii, 5; Ez. xxii, S.
|aina (m'Iwitman), de ^CN (nman) : fidèle ; puis
par extension, eunuque commis à la garde des fem-
mes; n. pr., Eslli. I, 10.
SNCU'na (m'Iietabel), que Dieu comble de bienfaits;
II. pr. m., Neh. vi, 10.
Tna {mahir), de ina ; rapide , prompt, leste, ha-
bile, actif, diligent, Prov. xxii, 21.
^na ( inahal ), couper, mêler de l'eau au vin ( coii-
per son vin). Maniai a dii aussi, en se servant d'une ex-
pression semblable, jugulaie vetat falernum, Ep. i, 18.
Notre mot méln pourrait bien venir de l'hébreu
Sna.
"Sna {maltalacli},de -{in (halacli); route, chemin,
Neh. Il, 6.
SSna (mahalal), de SSn (halal) ; louange, Prov,
xxvii, 21.
^N'iSna (mahalalel), louange de Dieu; n. pr. m.,
Gen. V, 12.
maSnn (ma/ifl/iimmo/A), pl.'iies, blessures Prov.
XVIII, 6.
n""]ana(ffl«/mm(iro(/i), gouffre, tourbillon, abimc,
profondeur des eaux, de nan ; Ps. cxi,, 1 1.
niEn"2 (mahpecliah), dC^En; subversion, destruc-
tion, ruine, Deut. xxix, 22.
nzDna (mahpechcili), de la même racine; l'action
de tordre, de disloquer; nerf, iiistriiinent de sup-
plice, qui servait à disloquer b's membres des cri-
minels, Jer. XX, 2.
nr.a ('"«'""■). 1" Se bâlcr, être prompt, expédi-
lil, Ps. XVI, 1. — 2'' i'ar niélr.phore , être généreux,
prompt à donner, libéral, Exod. xxii,15. — 3" Quand
il se rapporte à l'esprit, il signifie être inconsidéré,
.igir léméraircment, on imprudent, Job v, 12.
"ina signifie encore aciielcr une épouse, par allu-
sion i\ la manière dont les mariages s'opéraient clici
les anciens, Ex. 22, 15.
Ï95 blCIJONNAlKt; bE
nnO (i/Ki/ieij, pronipl, expéililif, Sopli. i, \l.
iriD (molier), dot de la jeune épouse, Gcji. xxxiv,
12.
rrnn (m'Iterah). hâle, proinplilude, Ps. cxLvif, 15.
'"HO (iim/furaii) , impétueux; n. nr. m.. Il Sam.
xxilr, 28.
mSnnn (mahaihalloth), lie^ivr, illii.-ioiis.Is.xxx,
T3 (»io), propreinenl coinnie na (mn/i).!! se joinl
poéliqiieiiieiil aux p;irlii:iiles z, 3, S, sans leur ajim-
icr une significalion parliculièi'e, P.--. xi, 2, etc.
"iD ('"o)i CuniMie i!3 (moï), les eaux. Voij. il2-
Hfû (mo}, couler. Yoy. IQ (mai).
^NIO {woab), semence, eau du père; Moab el ses
tiestenilaiils, Geri. xix, 30.
^N'in ('"o/), comme HiG {moul). Voij. ce mot.
N2"a (nwba), de n13 (bo , enlrée ; Ez. xlv, 11 ; il
esl opposé à Nïia (molsa), sortie.
ys (woHf/), couler, découler, se fondre, se dissou-
dre; il s'ai'plique à li crainte qui abat cl dissout en
quelque SOI te le courage, Ez. xxi, 20.
71D (moud), inusité; en ara lie, élnanler, s'ébranler,
se reinuiT, s'agiter. Il s'applique au Iremlilemint de
terre; d'où Tan (tamid).
i'-ID Cl vra (moda), de VT (iada) ; faiiàliarilé,
liabilude, coutume. Par extension la personne avec
laquelle on e>t familier; en franc lis le mot connais-
sance a la même signifRaiion.
rVITZ (modaatb), iU., Rutli m, 2.
131D [mvul), clianceler, vaciller, Ps. xlvi, 3. D'où
s'est formé peut-être le latin mulare. — En liipliil,
décliner, descendre, déclioir, taire tomber.
tD'n {mot). i° Vacillation, Ps. l\\\, 9.— 2" Le-
vier pourébrinler les masses, barre, traverse, Noiiib.
XIII, 23. — 3° Cercueil porté sur des leviers ou des
baires, Noinb. iv, 10, etc.
ri'i2T2 (motah) , levier, barre, traverse, un joug de
taureau, Jer. xxvii, 2.
■^ID (moiif/i), maigrir, tomber en langueur, Lev.
XXV, 23.
H'iQ ("'('«') , couper; en particulier, circoncire,
Gen. XXI, i. Il a pour bnniogèiie ~inD, HSo, Hcj.
Ht2i {moul, mol) proprement la pariie qui nous
fait face, le front. Pris adverbialement, il signifie en
face, devant, vis-à-vis, etc. Son éiynjologic se trouve
en aralie, où le verbe corresfiondaiit veut dire oppo-
ser ; à moins qu'on n'aime mieux le lir( r de la racine
préeédenle. En effet, dans l'idée de partie antérieure
csi implicitement renfermée la noliou de eoiiper, de
séparer.
mSin {molti(lali), nilixsance, i\'T)f (ialad); n. pr.
d'une ville de la iribu de Jiida, Jos. xv, 2G.
î^'T\•2{llwledelh), enl'anlcnienl, naissance, origine,
race, progéniture, enfants, Gen. xi, 28; xii, 1.
rl'V2 {moulah), circoncision, Ex. iv, 2C.
tSto {mulidj, t\c t'ii (inliid) ; père , celui qui en-
gendre; n. pr. m., I Chr. n, 2!).
□".a {mvnm). de CNn; tache, souillure, vice quel-
conque, Soii :.u propre, soit an (igurê, Lev. xxi, 17;
Dent, xxxii, fi. De ce mot s'est fait le grec uôis/o,-.
L.\ L.\i\CLlE SAINTE. 700
pa (mon). Voy, J^G (min).
iCIC (mouscib), de 13D (sabali) ; c ii(iiil,ii renlonrj
l'z. XLI, 7.
■TDT3 (mosnd), deTD' (iasad) ; lond.ition, londemeiit,
et par extension, les ruines d'un édifice, Is. xl, 21,
LMIl, 1-2.
"ÏDln (niousad), id.
rnoiO (monsuUah) , fondement, décret, consiitu-
tion, Is. L, 5"2.
"]Dia (mcnsncli), de -po (sacliacli); portique, lieu
couveri, H Kuis xvi, 18.
nota (moser), de nox (asar) ; chaînes, liens, joug,
Ps. 11, 5.
"CVa (niousar) , de ~o'> ; châtiment, réprimande,
avertissement, discipline, Pruv. xxii, 15; Ps. L, 17.
moia (muserait) , n. pr. d'une des Stations des
Lr.éliles dans le désert, Nonib. xxxiii, 30.
TJX2 (moed) , un temps lixé d'avance, une époque
délermiiiét', un lieu convenu; tout co (|ui est ré^lé,
statué dans l'eSiiace OU dan5 le temps, de la racine
"t;i (i«/.d);Geii.xvii,21;ls. xxxiii,2(.t. Parexleiision,
le l.eu mcino ou le signe dont on esl convenu, Jos.
viii, 14; Jug. XX, 58.
iyT3("n'(id), assemblée, réunion; en poésie, troupe
de sold.ils, Is. XIV, cl.
rnï1'3(mo«a(/u/i),dei3;' (iaad); convention, consti-
tuiion, décret, Jos. xx, 9.
miT'Q {mouedelh). Voij. lya (maad)
^iiia (iiiou«p/i),de ^rj (oupli); obscurité, ténèbre»,
Is. VIII, 23.
.1î'""a (moe/su/i), de yy; conseil, Ps. v, H.
npy'iD (mouakah), de piy (ouii); oppression, poids
liiirJ et pesant, Ps. Lxvi, 11.
nS'D (mopheih), denS'; propiement bien fait, lait
avec soin, richesse, niagoiflcence, splendeur. —
2° Par conséqneiil,niir.iele, prodige, prophétie, signe
écl.itam, Ps. Lxxi, 7;ls. vin, 18.
yia (mouls). r Presser; d'où le participe ya,
oppresseur, Is. xvi, 4. — 2' Séparer, presser une
partie pour la faire ressortir du ioni; nielire de côté.
y a (i«o(s), paille, débris léger qu'on sépare du
grain quand on le bal, Is. XLl, IS.
NïT3(i"o(in), de Ni' (i«/sa); sortie, promulgation
d'nnédit.le lieu inciiie d'i ù l'on sort, celui par où
l'on sort, la porte, Ez. xxxii, 11 ; enfin ce qui sort,
comme la parole, Nonib. xxx, 13. — n. pr. ni., I Chr.
Mil, 36.
n:;i"ia (moisaah), issue, sortie; par métaphore les
I iiriiies, Il Itois x, 27.
pila (moutstk). de pi'i ; fusion, foule, co qui esl
fondu, amoindri, diuiiniic; poussière, sable que cliai-
riinit les eaux de la pluie, I Unis vu, 57.
pSi::(mon(!fl/(), dep""S; éiroii, resserré, Job xxxvii,
20.
npSia (moulsakah), depp; entonnoir, Zach. iv, 2.
p",a (mouk), en arabe, laiic peu de vas, se moquer
de (|neli|irnii. — Eu, liiphil tourner en dérision, Ps.
i.xxiii, 8. — Oe celle racine viennent (*ûxof, /xuxîa,
p(.)x.«w, /iwziÇw, se moijucr, etc.
797 ma
T|Oia (mukeU), de ip'; ce i|ui brûle, le oois eii-
n^miiiié, les sarinenls, un Incendie, Ps. cii, -i.
mp'a {muk'dah), de -pi; l'endroit de l'aulel où se
L:ùiaienllei viclimes, Lev. vi, 2.
Cp'O [iiwkcscli) , de Cp' (hkasch); rels, filels,
< ;; 1 û lies, Amo-. m, o.
"'^2 {iiwrj. Voyez "TD.
TiQ (moui), changer, peiinulnr, cnninuier. En
aralie, ce vurbua la significaiion à la fois d'acln^ler
tt do vendre; et en effet tout échange commercial
snppose' nécessairement un vendcnr cl un aclicicui';
Lev. xxvii, 35.
K^ID {mora), de N-i' (iara) ; 1° crainl;>, Gen. ix,
2. — 2° L'i bjftt que l'un redonie, Is. viii, li.— 0° Un
prodige étlaiani qni produit et l'éloimeineni el la
siupéniclion, Deul. xx\i, 8.
i~n2 {moreg), de J-i'» ; inslinincnt à liallrc la
gfain. Voyei yiirl (harouh).
1iT2 (morad), de ~n' ; l" pciile, piys incline,
côle, Jus. VII, 5. — 2° Tout ce qni e^l suspendu,
feiions, 1 Rois vii, '-29.
rm;3 {moreh), de H".'; 1° un archer qui lance au
loin des Irait?. ■-- 2° La ploie qui paraît lancée du
ciel. — 3° Docteur, qui instruii et incnl(|ue [iiijicii)
les vérités dans l'esprit de ceux qu'il enseigne, Is.
IX, 14. — i' n. pr. d'un homme, Gen. xii. G; el
d'une colline, Jng. vu, 1.
rnT2 {morali), de rrro , effleurer la prau avec un
'asoir; miO signilie par con^cquenl rasoir, Jng.
xm, S.
miQ (morafi). Ce mol, qni ta lit, Ps. ix, 21, au
cliethib, a la même signilicaiion que Nn'Q (movuli),
terreur, [lacé au lieri.
■QTQ (moi a(), de TD-ia (m.iraf); aiguisé, poli, Is.
wiii, 2, 7.
n'nia (morHah). Voyez .TnD.
lailQ {moraseli), de W*; possession, Oliad. xvii.
ntuma (mor'schah), id.
ru n'ù'T'.n {moreschelli yatli), possession de Galli ;
n. pr. d'une viile dans le voisinage d'CItiiIhéiopo-
lis, et patrie du prophète Micliée, Midi, i, 1.
tJ?'!a {moui.eh), se retirer, s'en aller, s'éloii^ncr,
Noinb. XIV, 4 t.
CD (moiisf/i), connue rtt?n, cllî?C', palper, luii-
clicr, Gen. xxvii, 21.
r>»"iD (moschab), de iC; 1* ségc, Joli xxix, 7.
— 2° As emblée d'hommes assis, Ps. i, I. — T>" Ha-
bitation, demeure, Gen. xxvii, 3!). Par métonymie,
le-, habitants, Il Sam. ix, 19.
"C'iD (i"oi(S(7ii), qui siège ; n. pr. m., Ex. vi, 19.
msa^'Q (mosc/i'e/i«o//i), de "J©a; ce qui lire quelque
clioe, (les cordes, des (âbles, Job xxxviir, 51.
^•KV}^'2 {iiiosrhnoili) de VUÏ' {iasctia); Salnl, dé-
livrance, Ps. LXVIII, 21.
niQ {inoitlh}, mourir, suit de mort naturelle, soit
de mort violente; cl de môme que le mol -'n marqua
la vie cl signilie aussi que l'on a recouvré la santé,
ain^i nia veut illre quelquefois peidre la santé et
(un premier emboiipuint, comme I Sam. xxv, 57.
mora 798
Mercer. La forme primitive de ce mot paraît être
nnn, dont la liquide -\ s'est plus tard transformée
en 1, comme dans u;m el U?'iT. Et en effet celle
forme reparaît dans toiites les langues indo-germani-
<|ues qui en déiivenl. Ainsi, sansci il : mri, mrila,
math, mulli, milli, melh, mid, meid, tuer, mourir;
malais : mila, id.; zend : mreté, mcrele; peblev :
murdeh, mord; persan : marie; grec : pLoproç, comme
j5fOToc; lalin : mors, morlis , morlu; Irai ç.".is : mort;
alieniaiid : Mord; nngl.iis : lo murder, etc.
T\X2 (mai'clh), la moi l, la demeure des morts,
une maladie mortelle, Jer. xv, 2. C'est ainsi ()no les
Allemands appelaienl la pesle noire : schtvarzer
Tod.
nma {molliar), de nn' ; abondance, gain, lucre,
pnispériié, Eccl. m, 10.
ra.T2 i'iiiizbeiilili), denzl; aulel, le lieu consacré
pour i'imnuilaiion des victimes, Ex. xxxi, 28.
Xi'Q (mazng), inutile; comme ~Da; mêler, tem-
père: la force du vin par de l'eau. Ou rcironve cette
racine dans le latin : miscere, miscuil; grec : [iiymur,
allemand : mischeii, xermischen, etc.
iV2 {inezeg) , liu vin, celui-là particulièrement
qui est mêlé, tempêté avec de l'eau, de l'ahondance,
Cant. vu, 3.
me [mazali), inusité; en arabe, sucer. Compa-
rez cette racine avec nSQ, yvn.
ma {mazeh), épuisé, Deul. xxxil, 24.
ma (nhztali), crainte, fiayeur, de Tta; n- pr. m.,
Gen. xxxvi, 13.
"ita {mezev), deûTt; cellier, oflice, Ps. csiiv, 13.
nvra {m'zouzali), de IV; le ballant d'une porte,
Ex. \ii, 7.
r;a (mazon),th iTt(îoiiH); nnurritiirc, aliment,
Gen. XLV, 25.
-ma {mazor), de Tit ; pansement d'une plaie, la
plaie elle-niême, Jer. xxx, 13.
^Tîa, mensonge, fiainle, ein'iûclie. Voyez la racine.
tîa (iiiûîni), inu-ilé; comme cca, fondre, dis-
soudre, effrayer.
ma {mnzilili), iiitifiié; étendre, entourer.
ma (mezahli) el n'.a {mc.ziahh), cercle, ceinture,
zone. Job xii, 21.
aSta [miizleg), de ah; un croc à pendre de la
viande, Idiirchctle, 1 Sam. n, 13.
"sSta {mizlanah), id., Ex. xxvii, 3-
■riTTa {miizalolh), bôlellerie, maison du soleil.
C'esi ainsi ipie les l!élireiix, imités en cela par les
Arabes el les alchimistes du moyen âge, appelaient
les douze signes du zodiaque, (|iic le sideil parcoiirl
successivement el dans lesquels il parait s'.iriô.er
lour à tour.
nata (in'iimmn/i), de aat ; conseil, prudence,
liahilelé, astuce, Ps. x, 2; Prov. i, 4.
Taîa (mizmor), de ~a'; eantirpie, hymne, pièce
de vers. Ce mol no se trouve (Jnc dans l'inscription
placée en lèle d(!s ps.iniui'S, Ps. m, 1 , etc.
rna'ia {m'zammrrelh), de •nai ; serpette, inslru
ment pour émoiuler les arbres, I Rois vu, SO.
799
DlCTlONNAIiU: DE L
niC";n {mazmemli), faux, serpette, Is. ii, i.
lyra (mizar), de IV" ; petite quantité, soit de
temps, soit d'espace, soit de nombre, Is. xxiv, (!.
Tî'3 {maiar), inusité, comme Tij; séparer, dislin-
juer, mais en mauvaise part. D'où tî"2"2, décliet.
mV2 {miiieh), de ,l^T; un van, Is. xxx, 21.
rriTra {mazzaioth), comme n'SfD; les signes du
^odiaque.
n-ta (mizrah), de n"!'; le lever du soleil, l'orient,
Ps. cm. 12.
C3'Tîa {m'zarîtn) de n^T; proprement ceux qui
dispersent; il se dit poétiquement des vents du nord,
qui chassent et dispersent les nuages , Job \xvii , 9.
jnTO {mizra), de. VTî; un cliarap semé, Is. xix, 7.
pn"'; (mizrak), de pnT; la coupe qui sert à faire
des libations, Nomb. vit, 13, 19.
rrr {meahh), de nna ; gras, moelleux, Ps. lxvi, 15;
par mélapiiore, noble, riche, opulent, Is. v, 17.
na (mon/i/i), de la même racine, h moelle des os,
Job XXI, 24.
Nnî2 (mahha), frapper, applaudir, Ps. xcviii, 8. De
ce verbe s'est formé ^i.yji, uày^ou.%i, combat, com-
battre; espagn. maçar, meurtrir; mncerure, macé-
rer, etc.
Nina (mahhabe), de N2n ; retraite, lieu écarlé où
I on est en sûreté contre les vents, Is. xxxii, 2.
CNina {mahhabim), ici., I Sam. xxiii, 25.
n-'Zna {maliMeretli), de lin; joint, liaison, milieu
par lequel deux choses adhèrent ensemble, Ex. xxvi, l.
n'"i2na (m'hhabrolli), piiutres qui servent à relier
ensemble les différentes parties d'un bâtiment, llChr.
ïxxiv, H ; crampon de fer, I Clir. xxn, 3.
mn'2 (malihabalh), deniin; poêle a frire, Lev. ii, 5.
P'Una (mahhagoretk) , de n;n, sorle de grande
écharpeque les anciens passaient entre leurs jambes
et tournaient autour de leur ceinture, laissant pendre
les bouts jusque sur leurs genoux; chez les Hébreux
c'était un babit de deuil, Is. m, 21.
nna (muhhah), proprement, serrer furlenicnt, pres-
ser, pressurer, d'où, 1* essuyer, neitoyor, em]>oi ter,
laver, parce qu'on tord et pressure le linge qu'on .i
lavé, Is. XXV, 8, etc. — 2° Perdre, détruire, cITaccr,
Gen. V!, 7 ; vu, 4. — Cette racine parait avoir donné
naissance au grec fj-Ufiau, fti^«;^a, /iijo-Tw , ay-éia,
ffuJw, cwf,yjj>, <Tf/.w/u, etc. Elle a du reste de grands
rapports d'allinilé avec la précédente Nna [mahha) ,
dont elle a quelquefois le sens, Nomb. xxxiv, 11.
nna, comme nna; cire gras et moelleux. Au piV/,
ôier la moelle, Is. xxv, 6.
ni'na {m'hhougah}, de ;'in; compas, Is. m.iv, 15.
Tna (mnhhoz), de tin ; refuge, un port, une baie,
Ps. cvii, 50.
^N'ina (m'/i/ioKi'ae/), frapjw de Dieu; n. pr. m.,
Gen. IV. 18.
C37n'2 (mahhavim), I Chr. XI, -40. , nom d'un peu-
ple inconnu.
S-na (mn/i/io/i), de S".n; 1° chœur, danse, Ps.
XM, 12. — 2" n. pr. ni., I Ilois v, 11.
jTî'.n'- i^mliholah), id.
V LANGUE SAINTE. SCO
n"na (mahhazah), de nin, vision, Gen. xv, 1.
ntna [mehhezah), de la même racine, fenêtre, jour,
1 Uois VII, 4.
n^X'Tna {mahhaz'wih),les visions; n. pr. m., I Chr.
XXV, 4.
nna (mahhahh), inusité; en arabe, être plein de
moelle en parUnt d'un os. A celle racine se rapporte
l'allem. Mark, Murks, moelle, etc.
•"na (m''iAi)' de nna; percussion, choc, Ez. xxvi,9.
m'na {m'bhidah), conjouclion; n. pr. m., Esdr.
n'na (mihMah), de n-n; la conservation de la vie,
ou ce qui conserve la vie; nourriture, vivres, Jug.
VI, 4.
n*nn [mihhiah), indice, signe, note, vestige, mar-
que, ir.ice, de nr.a; Lev. xiii, 10.
Tna (m'/i/iir), de -:na; le prix vénal d'une chose;
le salaire, qui est le prix de l'ouvrage, Prov. xvii,
16; Micli. m, H. C'est aussi un nom propre mascu-
lin, 1 Clir. IV, 11.
nbna {mnhhaleth), de nSn; maladie, Prov. xviii, 14.
rhn'2(mahhlah), malade; n. pr. f.,Nonib. xxvi,ô3.
nSna {mahhalnh), malade, Ex. xv, 26.
n'rna (m'akholnh). Voyez nbina.
7"'^na('"fl/i/i/oM\ malade; n. pr. m., Ruth i, 2.
'■na {malihli), iU.;n. pr. m., Ex. vi, 19.
nbna (m'/i/ii?/«/i),de Sbn; caverne, crevasse, trou,
Is. II, 10.
C^'na hnnhhaititm), de ,~'"'n ; maladies, Il Chr.
XXIV, 23.
*]'na (Ni(i/i/if(/«^/i\ le couteau d'immolation, Esdr.
1, C; de!]-n.
msSna (mahhlaphoih), tresses de cheveux, Jug.
XVI, 15.
n'j;Sna(mn/i/i«/a(so(/i), de ybn; habits magniliques,
habits de léle, Is. lu, 22.
n'Sna (mrt/i/in/o/iv//i\ de pSri; 1° évasion, fuite,
I Sini. xMii, 28. — 2° Ordre, section, classe, il Chr.
VIII, 11.
"pbna {mahht'kah), id.
nbna (mahhataih), de ,nSn; chanter, cithare, qui
accompagne le chani, Ps. un, 1.
r-na (mohlialalh), id.; n. pr. f., Gen. xxviii, 9.
'n n'2 (m'hholalhi), n. gent.
Pixana {mahlmmaoth), proprement, des paroles ds
lait, (les paroles mielleuses, Ps. lv, 22.
lana (»ifl/i/imarf), do i;n; désir, concupiscence;
par extension, l'objet désiré, I Uois xx, 6; ci, parr.il
les objels désirables, la beauté, les choses précieuses,
les plaisirs, Canl. v, 10.
Ciana (»i(j///i(ii"H(/dim), choses précieuses, Lam.
1, 7, de la même rai ine que le précédent.
Sana(iiia'i/i'iia'), de ^an; compassion, clémence,
faveur, amour de cninmisénition, pitié, Ez. xxiv. 21.
ni'ana {mahhmclsclh). de yan; ce qui est fcrmenlé,
du levain, E\. mi, I'.*.
n;na (mahhaneh), de n;n; le c.inip, soit d'une
armée, Is. vi, 11, soil d'une tribu nomade cl errante,
Ex. XVI, 13; par extension, rarnice ellc-uiônie,
Ex. xiv, 24.
GOi
K"::o
n-n;nO (maltlmelt dan), le camp de Dan; ii. pr.
d'un lieu dans la iiibu de JuJa, Jug. xvui, 1?..
a';nn (mahhandim), il. [ir. d'une ville sur les
frontières des tribus de Gad et de Manassé, Jos.
»n, 26.
p;nn {mahlianak), de p:n ; écliauffemcnt, asidiyxie,
Mton, Job VII, 15.
nono {mahhseh), de non; refuge, U. xxiu, i.
QIDna (mahluom), de CDH ; le frein, le mors, Ps.
XXXIX, 'i.
-fiona {malilisor),de~iDn; disette, indigence, Prov.
XXIV, 54.
n'cnn (mahliseiali), donl Jéliovah est le refuge; n.
pr. m., Jer. xxxii, 12.
Vna (mahliats), agiter, secouer, ébranler, Nomb.
miv, 8; frapper, Ps. Lxviii, i2.
ynn, contusion, blessure, Is. xxx, 2G.
2ïna (mo/i/iisefc), de aïn, cnnpc de pierre, car-
rière d'où l'on cxiraii la pierre. Il Kois xii, 15.
nSfuD ( me/i/ieisa/i), milieu, Nomb. xxxi, 56.
n'ïna (mahhatsilti) , id.
pna (malihak), frapper, assommer, perdre; ce
verbe ne se lit qu'une fois, Jug. v, 26.
"ii:na (mehhkah) , de npn; le secret, le fond , la
I^artitt intime d'une chose qu'une recherche minutieute
peut seule découvrir, Ps. xcv, i.
nnn (malihar), inusité; le même que nna, per-
la uler, acheter, vendre.
Tin (mahhar), le temps de demain, qui remplacera
le temps d'aujourd'liui, Jug. xx, 2» ; un temps lulur,
indéierminé, Ex. xiii, 14.
"Nina { mahharaah) , de N^n ; cloaque , lairiues ,
llHoisx,27.
nuino (mahhnresch(ih). Ce mot désigne un instru-
ment aratoire, propre à couper, à fendre la terre,
coinine l'indique la racine unn; c'est peul-éire le
soc de la cliarruc, ou le couteau qui y est adapté,
1 Sam. XIII, 20.
mriG (mohhoralh) , le leiulenuiin, Nomb. xi, 32.
ïl?l?na (mahhsivph), de ^UTI ; l'action du déeorli-
quer, Gen. l , 57.
Ta'Qm'Qd(malilmschnbalt),A(i 2U?n ; ce qu'on médite,
dessein, projet, plan, résolution, un ouvrage d'art
quelconque, U Sam. xiv, li.
"liTia (mahliscliiih) , de ~jtt'n; ténèbres, Is. xxix,
>s.
mo [mahhulti) , qui saisit, qui prend; n. pr. m.,
IChr. VI, 20.
iinna {mahhlaU), 1° un brasier pour contenir les
charboiij, ICx. xxvii, 5. — 2* Des mouchetics, xxv,
28.
nnna (m'/i/ii/(a/i), de rnn; proprement (raïUion,
Cl puis perle, ruine, destruclion, loul ce (jui saiiit
comme la peur, Prov. xxi, 15.
mnnn (mahluerclh), de inn ; invasion noclurne,
Ex. xxii, 1.
NT30(m'«), cliald.; en licbrcu Nïa, (pii re|icn-
danl en dilTére dans l'uiage ordinaire de la langue.
1* Parvenir en un certain cndroil, l>.iii, vi. 24.
*a «02
— 2* Alleindre, venir, advenir, Dan. vu, 22. — De
là vient le latin meta, borne , le terme où l'on ar-
rive.
NUNUa (matale). Voyei nt:n13 (Hle).
nZTSa {imibeabh), de nrû (labatih); iuiinolaiion,
meurtre, carnage, Is. xiv,2l.
"tsa {matieh}, de maj (iiatah); rame:iu, iialinc,
branche, bàion, verge, Nomb. xx , 9.
maa {mallah), en bas, dessous, Dent, xxviii, -43.
.ITaa (mi»a/i), de.TCj; lit, sopha , litière, bière
dans laquelle on étend les nions. Il Sam. m, 31 ; Ex.
vil, 28, etc.
nCa {mutteli) , de la même racine; inclination ,
exieiision, développement de liant en bas, Is. vin, 8.
.-TOD {malveh}, de niu; fil, Ex. xxxv, 23,
H'ua (maiil), levier, barre, verrou. Job xl, 18.
HlDa {matul), prolonger, élendre ; par consé-
quent, forger le 1er, c'est-à-dire l'étendre sous le mar-
teau. C'est à cette racine sans duuio qu'appartient le
grec fiîTciÀov, à cause de la propriété iju'oiit les mé-
taux d'être plus ou moins exlciisibles.
]Tai2a (ma(»;o)i), de pia (uiman); un lieu sou-
terrain propre à cacher, à déposer, à enfouir un
trésor, Prov. n, i; Jer. xli, 8.
Visa {matta), de va:; planlaiiun, Ez. xvii, 7.
□"ayiaa ( maïamvùm ) , de D'Jia (Inam) ; mets
délicats, Gen. xxvu , 14.
rnsca {miipalihuiii), de nsa; ample robe de
femme, manteau, Ruth m, 115
Tca (maiar) , pleuvoir. Ce verbe est commun au
chaldéen, au syriaque et à l'arabe, Gen. ii, 5.
nua, pluie, Ex. IX, 33.
Traa (matred), qui expulse; u. pr. m., Gen.
xxxM, 39.
i-nua {maltarah), lit -lUj : 1° prison, cachot,
Neb. III , 23. — 2° But, terme qu'on se propose, d'un
verbe arabe qui signifie voir, regarder, parce qu'on a
toujours devant les yeux la Jiii où l'un veut tendre.
— En grec le mol de crzoTrof vient également de axiK-
Toiixi. I Sam. XX, 20.
'TOa (malri), pluvieux; n. pr. m., I Sam. x, 21.
ia ("loî), singulier inusité, pour «"a, de Nia,
l'eau. Ce mot est commun à presque toutes les lan-
gues sémitiques. Le pluriel est D^a , pour n'N'a, les
eaux, (ien. ix, 15. Joint à un nom de ville, il signilio
un étang, une source, un marais voisin, Jug. v, 19;
Jer. xi.viii, 34, etc. — l'oéliqnement , l'eau désigne
la multitude, une grande aflluem e , un nombie con-
sidijralile, etc., Ps. lxxix, 9, etc.
lit 'a (meijhab), l'eau, c'csl-à-dire lu splendeur
de Cor; n. pr. m., Gen. xxxvk, 39.
11'
•.z-\-r\
{me huiiiirlion), l'eau jaune; n. pr. d'une
ville (le la Irilm de Dan, Jos. xix, 40.
n"ns:"'a (me-ncpluoulih), l'eau de l'ouverture;
II. pr. d'une source dans la tribu de Jiida , dans la
valbic do Ilenhcnnon , Jos. xv, 9.
'a(»ii): 1* proii. inU'irog.ilif : ri;; quis? quœ?
Gen. XXIV, (i.'i. — 2* Indéfini : quiconque, quicitmijut,
quisquif, El. xxiv, ii,
j;fl3 niCTION.N.Vmr^ T)K L
TT'a {ineddd), fie TT (iadnd); amour; n. pr. m.,
Nomb. XI, 2G.
N2"''3 {mfd'ha), feau du repo'^; ii. pr. d'une ville
de la tribu de Rulieii, Noinl)., \u, 30.
•jnV2 {meiub), la meilleure partie d'une chose; de
-TD' ; 1 Sun. xv, 9.
'~?N"3'n (mif/ine/), quis ut Dtus? Micliael ; n. pr.
m., Dan. 10, 17.
Hj'O {micliah), mime iignilication ; Micliée, n. pr.,
Mich. I, 1.
n'3':} (mkliaïiili), id.; n. pr. in., ^el). xii, 3d.
in'-';2 { michuïiiliou ), id.; n. pr. m., 11 Clir. xvii, 7.
■n'j'n (niicliaïliou), id. ; n. pr. m., Jug xvn, 1.
Hd'D (mic/io/) , p«(il iMisji;flu,- n. pr. f., 1 S:iiii.
XIV, il).
Ca (mium). Voyez t',2 [mai).
y^yo {miiamw) el T'CJa { miiiiamin ), o rfrotfe, ou
^(s rfe ma droite, pour I'c'33 (i/niamiii); n. pr.
m., I Clir. XXIV, 9.
7'Î3 ("ii'i ) el po ( mouii), inusilé; en arabe, men-
tir, tromper, séJuire par une apparence IrompeubC.
l'C ('«"i), forme, apparenci% espèce, Gen. i, 1 1 , etc.
rip;'a (minckelli), di; pj» {imwk) ; nourrice.
"ID'D {misiich}, pour "l'V^ (mousacli).
nvS'?2 {mipliaaih), beauté; n. pr. d'une ville lévi-
ique de la tribu de Rulieii, Jer. xLviii, 21.
U'O ('m'(s), pression, compression, de Via (mou(s) ;
Prov. XXX, 33.
NUr>!2 (i"«si7ia), étoignemeni, de UTia; n. pr. m.,
I Clir. VIII, 9.
y^L'in {mischuel), qui est ce que Dieu est; u. pr.
m., Ex. VI, 22. ' ''' ''" ■'
TWi'Q (misclwr), de Ti"' ; au propre, une plaine,
un p^iys pl.ii, Is. XL, i ; au lignié, U reciitude, la voie
droite et unie, la justice, l's. xlv, 7.
'f^i'O {mescliacli), cliald-, n. pr.; en persan , petite
brebis. Dan. n, i9.
îfUr'n (mesilia), salut ; n. pr. m., 1 Clir. i., 42.
~lU?'a {mcschar), de -t" ; rectitude, droiture,
boiilieiir rpii en csi la coiis-é picnce, jiiSiice, Canl. i, 4;
Prov. 111, G.
in'n {meiliar), le nerf, la cnrd.i de l'arc; en gé-
iiér.il, une petite cordi', .Nninb. m, 57.
S'NJO (miicliob), de aKj {caab); douleur, peine,
soucis, ini|uiéiude, Ex. m, 7.
T3.;i2 {machliir), abondance. Voyez n^j (cabar).
nj;32 (macitbenah), liens, cliaine; n. pr. de lieu.
Voyez y2j {rabnii).
';3jO (marlibuiiu'i),qui est comme mes en[a}its? n,
pr. m., I Chr. xii, 15.
"123a (miclibar), de "12: (eabar) ; un ro.seaii d'airain,
Ex. XXVII, i.
^230 (mar/i/icr), une couverture, un voile épais,
Il Itois VI1I, l'i. .
iXa ("inc/id/i), de HDa (nachali), percussion ; et par
eiteii!iiun, la blessure, la plaie <|ui en rtsulle,
I Itois x\ii, "iri.
msa ()»if/irn/i), de m: ; brAlurc, Lev. xiii, 2i.
pC (mar/iyn), de pa ^roioi) : l* le lieu où l'on
.\ LAiNCLii; SMNTE. 804
s'élablii, comme riiab'tatinii, la demeure, Esdr. ii,G8.
— i* Le fciidciiienl sur Ie(|iiel une chose est poséi-,
établie, Ps. i.\XM\, 13.
TMXïa et iIJjD (m\lionah), delà même racine que
le piéi édt'iii et à peu près de la même significatioii;
lieu, demeure, base cl fondciiieiil; c'est de plus le
iinm popred'uie ville de la iribude Jnda, Neli. ii,28.
miza {m'clioruli) et .m:;2 (m'clwmah), propre-
niciil lt> lien d'iù l'on extrait les métaux, une mine;
el y.w ii;é apliore, l'origine, la source d'une chose,
Ez XXIX, 14.
"■3.'2 (maclùr), vendu; n. pr. m., Gen. l, 2S.
~;d [mqclufch). Ce verbe sigiiihe proprement se
fiiiiilie, se réjiandre, couler, tomber, s'étendre, Ps.
CVI, àô.
'~?;13 {iisnclial). Voyez'— iz^12 {michal).
r[ 2'Q (miclilah), de n'i'O (caluli); perfection,
C(;nso!iiiiial!On ; t'csl la dernière limite qu'on puisse
altc'indro, 11 Par. iv, 21.
rhlU (michlali), pour .nx'iaa (michlaah); une
beii^'crie, tiu parc, llab. m, 18.
HlSD'r(iiiicA'o/), deS^'S; perfection, celle en par-
ticnli r (pii ré^iiUe d'une heureuse hirmonie dans les
traiis, le.-, formes, les vêtements, et d'où résulte la
beauié ; El. xxiii, 12.
'~1'<.:2 {muhliil), de la même racine; la perfection^
Ps. L, 2.
□''^SiD (michtulim), les beautés; et en général,
toutes choses belles, comme des objets de luxe, dos
vêtements spli'ii lides, etc., Ez. xxvii, 2i.
rbzu {maecolellij, pour nbi3N12, de '~53.-< ; iiourri-
lure, alimenl, I Rois v, 25.
!~i:i2Z12 (oiiirhminiiiim) , de TQj ; cacher des tié-
sors. Dan. xi, -15.
DT3"2 et wSZa (mic/imasf/i), de D'::3, cacher;
trésor ; n. pr. d'une ville dans la tribu de Benjamin;
Josèplie la désigne sous le nom de Ma/fi».
nn;^ (miclimar), de no; (fniHfli); le filet des
chasseurs Ps. cxli, 10.
n C-C {micitmoreili}, le (ilel des pêcheurs, Hab.
I, lo.
U?D;n {michmascli). Voyez 05330 (miclnnns).
nnnsa {miilim''lba:li), de n03, retraite; n. pr. d'une
ville sur les eunliiis des tribus d'EiduMÏm et de Ma-
nasse, Jos. xvj, G.
'31J3)2 {miciwadbnï), quid sicut Uberalis? n. pr. m.,
Esdr. X, 14.
DJDQ (iiiic/iim.s), de DÛ3; les ralcçoiis que p»rlaiciil
les préircs juifs dans l'exercice de leur iiiiiiislérc sa-
cré, Ex. xxviii, 42.
DJT2(meclies), deDD3 {easas); nombre, prix, tribut,
iiiipôi, Noiiib. xxxi, 28.
ôDSa (miclnnh), nombre, Ex. xii, 4; le prix vénal
d'une chose, l.ev. xxvii, 23.
TiDZV (iiitcliseh), dc rD3 ; toit, coiiver(i|re, Geo.
VMI, 13.
nc3'2 (i»'c''(i.-isc/i), couverture, Is. xiv. 11; véta-
iiiciil, Is. XXIII, l.'i; par me :ipliore, la tunl(|uc grasse
qui cnvcbvppc les inioiliiis, Lev. ix, 15.
605 Hh^
TVÛZ'l {maclipetuh ] , redoublement; n. pr. d'un
(hanip dans le voi^illagft d'Hébroii, où furent eiilenés
Sara, Aljiabani, el, après lui, la plu an des aiilres
pairiarclios, Geii. xxiii, 9.
"C!2 (mac/ioi), vendre, d'où merx , mcrcis, iiiar-
cbaiidise; mercaior, marcliand ; Mercure, le dien du
négoce; maiiuereati, leniie de vieux l.ingage qui éiaii
eucoie liounête du leiiips d'Aniyot, iraJucieur de
Plularqiie, eti\
-i;a (mecher), iii;ircliaiidise, Neli. xiii, 16; lo prix
que Ton donne eu échange, Nomb. xx, Vi.
~;D («iflccai), de ""3;; une connaissance, dins le
sens d'ajiii, Il l'iois mi, G.
DIID (mkhreli), de m;; une fosse, Sopli. ii, 9.
m.a [mkherah], de nio; glaive, épée, inslruraenl
perçani, d'où le grec iiùx«tp«.
'"CD (michri), acheté à grand piix ; n. pr. ni.,
ICbr. is,8.
'n^3'2 (m'cheriitlii), n, d'un peuple d'ailleurs in-
connu, i Clir. XI, ôU.
mcya {mkhsckol), de ^U," ; o'jstacle, enipécbe-
menl; et en général tout ce qui peut être une cause
de cliuie, comme les apfias irnmpeurs d'une femme,
les enibùclies du dénuui, les idoles, etc., £z. vu, 19.
nX*;2 (maclischeluli) , cause de chute, la chute
elle-même, Is. m, 6.
rru2 [mkhtab), ds 2n:; l'écriture en général,
Ex. xxxii, 10; en piriiculier, un écrit, une lettre,
une pièce de poé-ii-, ISCbr. xxi, 1-2; Is. .wxviii, 9.
nnin (m'cltittali), denri-; l'aciion de rompre, de
briser, Is. xxx, 14.
CLrD)2{mkhtiim}, pour inz";; un écrit, une p:cce
de vers. Ce mot se lit siinout dans les litres diS
psaumes.
CrCG (machtesch), de CTD : 1° un mortier, Prov.
xwii, 2:2. — 2° II. pr. d'une vallée proche de Jéru-
salem, sans doute ainsi nommée à cause do sa
ligure.
¥^112 (mala), remplir; el proprement, abonder,
surabonder. La racine ml , transformée en pi en
pa-sant dans les autres langues, est une des plus
féconde-, el de celles qui ont laissé le plus de Ir.ccs.
Un la retrouve généralement dans toiiles b.'S languns
de la famille sémitique et dans la plupart de celles
de la famille indo-germaiii(iuc, ti:lles que le sanscrit,
le grec TTÀîc), itltipriç, 7:w.iz').nu.i , 7r)ioî, pXùw, pjovw;
le lutin plere , d'où iniptere , compleie, pUnus; le
gi>[\i. (nlljan, ri'iiiplir; (lUts, plein; fiUi, plus, tzoXj;,
allem. (ûilen, fitll ; aiigl. fuit, lo fill; angl.-sax.,
dan. foie; iioll. veulen, vol; polnn. pilmj; bobéin.
pliiy, etc., etc.
Nba(m(/e), emplissant, qui emplit; el iniraiisiti-
vemeni, plein, rempli, Is. vi, 1; Deut. vi, H.
nSd {mnle), propronient plénitude; pris adverbia-
lement, il sigiiilie, pleinement, complètement, Jer.
XII, 6.
nSc, vn et TO (m'io) : T plénitude, et par ex-
teiision, ce i|ui est plein; ainsi ?]; N'a, la plrinitmle
de la main, c'est- à-diro la main pleine, une poignée,
I Rois, XVII, 12, — 2" Une mnllilmle, une foule, Gen.
XLVIII, 19.
n>6'0{>n'U'ali), plénitude, abondance, Ex. xxii, 28.
n.xS'r (mitlunh) , l'aciion par laquelle on remplit,
le cbaïun destiné à recevoir une pierre précieuse, en-
châssement, Ex. xxviii, 17
Cii6)2 {milluiiii) , l'action par laquelle on investit
quelqu'un d'une charge, inauguration, Lev. vu, 37.
"Î^Sa Imalacli), de-j.xS; un dé|Milé, un ange, Ex.
xxiii , -.0; p:!r niéiapliore, un prophète, un prèlre
même, qui sont les envoyé, de Dieu, Agg. i, 15.
ni.xSa (m'iacliali), le ministère de la dépuialinii ;
im mandat, el généralement tout ce qui est com-
mandé, (le ijuelqne nainre que ce soit, Gen. xxxix,
M; Ex. x.\, 9. EnUi!, par eMension, l'elïel résultant
du commanriemeni accompli, Ex. xxii, 7.
rnox-'a (malcckouth), légation, Agg. i, 13.
'ZNb.N* {mulaclti), pour n'^xSa; le député de Jéliova;
n. pr. d'un prophète. Mal. i, 1.
rUTZ (miUeili), de N'bs; pléiiilude ; au concret, des
rijisseaux pleins d'eau, Cml. v, 12.
Ulz^a {iMlbouscli), de Z^zh {luhasch) ; babil, vé-
terne.n, II Unis x, 22.
j:"!n {malbe}/) de njsb ; un four à cuire les tuiles,
une tuilerie, Jer. xlv, 9.
rh^millali), de SSo; parole, discours, raisonne-
ment ; c'est un mot qui n'est usiié qu'eu poésie,
Prov. xxiii, 9.
V73 (m'io). Voy. kSd {m'io).
CnI^D (milhuim) Voy. c:*N"5-2 {milluim}.
Nl'^a Imillo), retranchemeni, fortification, château
fort, 11 Sam. V, 9.
nra (mallouahh), de nSn (me/o/(/(); l'jialyiaus,
a<il)risseau de la famille des arroclies, aiqsi appelé
parce qu'il contient une grande quaniité Je prin-
cipes talins, Job xxx, i.
■]te [nwtlouch], le léiieiit; 11. pr. ni., I Cbr. vj, 29.
n;iiV2 {m'Iouckiti). royaume, empire; .Xlboi ~'V,
la ville capitale, Il Sam. xii, 2i),
pVn (malou), deyh; le lieu où li;s voyageurs pas-
sent la nuil, uni' grange, un hangar, une hôtellerie,
Gen. XLii, 27.
rOiSo {iu'luuiu:li}, çiimme le précédent
nT2 {miilihli), comme m^ {mavultli): briser,
brnyiM', rompre.
n";2 \maiakli), en arabe, Siiler, d'où vient v.ïu.r., s:iu-
imn e ; ulumen, alun, salpêtre, se/ pe.nv. De celle racine
dérive encore Malaca, ville d'Espagne, ainsi uomiiiée
à cause de sa situation sur le bi>rd do la mer; les
îles Motuques , d'où viennent les épiceries, suivant
Slralion, etc.
rha (mp/(i/i/i), du sel; c'est un nom primitif. C'
Wan, la mer de sel, c'est-à-dire la mer Uoric, oii-iac
Aspbaliite. Le sel, à causç de la propriéié conser-
vairicc qu'il possède, e^t considéré dan> l'iÀritnre
comme le symbole de la lUirée; ainsi u» pacte Je fcl
est un pacte éternel; une loi deseleil une loi qui ilmt
diiier loiijours ; les Arabes encore de miv joins em-
ploient soiivciii cette f'ijure.
807
DICTIONNAIUE \)E LA LANGUE SALME.
.^08
nbn (inetahli), au j.lur. D'nSc (ii'liilihim), des vê-
tements cii lambeaux, Jer. xxxMii, 11.
nVr {imlliilih), nauionnier, iiiaieloi. Ce nom vient
de riln, qui signifie aussi la mer, à â/j.
rinSa(m'(i;/i/i«/i), icire salée et par conséquent
Stérile, Job xxxix, G.
nnnSa [miUiImmali), de CnS {luliliam) ; combattre,
guerre, coinliat, Gen. xiv,2.
■cSa (inaliu), proprcmciU polir, brunir, enlever les
a>péri'iés d'une surface; inlraiisilivement , i'enlever
J'un endroit, c'est-à-dire s'échapper, s'enfuir. D;ms
e premier sens, cette racine a formé le grec néWw,
eiiwlUo, tivlccTcroi, txtùlaiTO) ; l'ail, mild, etc. Dans le
second, Melitlui, Malte, ile de la Méditerranée, qui,
selon Diodore de Sicile, servait de retraite aux niar-
cliands phéniciens.
■cSa (melei), du cinieni, parce qu'il est susceptible
d'un beau poli. D'où vient maltlia, espèce d'argile ou
déciment; Hiu/(nre dans du G.mge. rendre solide ;
niallare en italien, bâtir avec du nioriicr. Le verbe
bâtir lui-niéuie pourrait bien élre pour baliare de
matlare.
n'u'?!! (m'/a/ia/i), que Dieu détiirc; n. pr. m., Nclu
III, 7.
rhih2(in'lilah),d>i HtO; l'épi de blé quand il est
coupé, Denl. xxiii, 20.
ySn {meiits). Voy. yi'i {toiitb).
nï'ba {m'iitsuh), de yi'i; un chant dérisoire, une
épigramme, une énigme, Prov. i, G.
^S 2 (ma to/i), régner ; en liipliil, faire régner, 1 Sam.
XV, 33.
•fiV {meiech) : 1° roi, Gcn. xiv, 2.— 2° n. pr. m.,
1 Clir. vin, 35.
•^•Cimokch), le roi par excelLnce ; Molocli , dieu des
Ammonites, Lev. xviii, 21.
rnjb'a {mulcoUiili) , {iu ~z~> {larliud); piège, em-
bûche, trébuchel, Job xviii, U).
nsSc (malcah), reine, I Kois x, 1.
n^Sn (milcak), id.; n. pr., Gcn. xi, 29.
"Iz'^Q (ma/cww), chald., royaume, royauté, Dan.
IV, 28.
m;bn (malcoullt), royaume, règne, autorité royale,
I Chr. XII, 23.
Hn''j'?Q {malcicl) , roi établi de Dieu; n. pr. m.,
Gcn. xi.vi, 17.
Ti'jSq (malciiali), id.; n. pr. m., Esdr. x, 51.
pli'~'3bQ (malciisedeli) , roi de justice; Gen.
XIV, 18.
3-';'i)3 {inalciram), roi d'éléialiou; n. pr. m.,
1 Chr. 111,8.
VTw''';'t2 {itialchischoun), roi de secours; n. pr. m.,
1 Sam. xiv, 49.
Qi^c (midcam), n. jir. d'une idole des Moabitcs
cl des Anunonites, Is. xlix, 1, 3.
a3^'2 ('iii/com), Moloch, I Kois xi , 5.
nj'ia (m'tcchctli), reine, Jer. vu, 18.
n;Sa {luokchclli) , la royauté; n. pr. f., I Clir.
VII, 18.
Sba (imlal), parler. Ce verbe est poétique. On eu
dérive o/iiXsrv, parler; ôaAia, discours, homélie; aî-
,uJ>os-, affable, c'est-à-dire à qui l'on parle aisément ;
Mallus, dans du Cange, le parlement ; Ganiales, dans
les lois des Lombards, enfants nés d'un légitime ma-
riage, qu'on appelait aussi con[(duiluti, c'est-à-dire
touchant lesquels il a éié parlé avant le mariage, ou .
qui ne sont point nés d'un mariage clandeslin. Ce mot
toutefois peut encore se tirer du grec yài^oç, noces.
SSa, couper, tondre, faucher, Job xiv, 2. T)Sn,
parler, et Sba couper, ne sont peut-être qu'une
seule et même racine : ces deux significations en
effet ont une connexion étroite qui apparaît dans les
figures les plus communes du langage. Ou dit que
la parole est concise, qu'un discours est bien coupi,
que d'un mol l'on peut trancher une dilficullé, etc., etc.
'hh'O {malalaï), disert; n. pr. m., Neh. xii, 56.
Tsb'O (malmad), de inS, châtier; aiguillon, dard
ou longue pique dont se servent les pâtres pour sti'
muler les boeufs, Jug. ni, 31.
Y'ba (melats), comuie 'Q'7":; polir, brunir, niveler,
frotter, caresser, Ps. cxix, 103; d'où pst^iÇu, midceo,
caresser, etc.
""ïSs (mt'/'sar), n. d'un office important à la cour
des rois de Bahylone. Il signifie le préfet des viynes
ou du vin, ou, selon d'autres, le trésorier.
pSn {malnk), briser, et arracher en brisant, Lev.
I, 15.
mpba (matkoakli), denpb, prendre; capture, proie,
butin, Nomb. xxxi, 12.
npba {malkosch), de CpS ; pluie tardive, celle qui
tombe en Palestine vers le mois d'avril, un peu avant
la moisson, Deui. xi, 14.
D'npbc {mclkaliliàim) , de iipS; pincettes, pour
saisir le feu ; moucltelles ayant la forme d'une pince,
1 Rois vu, 49.
Cnp'''"2 (mulkiihliaim), id.
nnnS'2 [mcUattliah), le vesliaire royal. C'est le sens
qu'exige le contexie, et (|uc tous les interprètes lui
ont donné. Il Uois x, 22.
^vh'Z {midlollti), pour 'nxVs; ma plénitude; n. pr.
m., I Chr. XXV, 4, 2G.
n"i>n^;3 (nmliaoth) , et en transposant les lettres
n'vSrrr, les dents, les mâchoires, parce qu'elles mur-
dent ou déchirent, Prov. xxx, 14.
mjC^ {ninniqurali), grenier, Joél i, 17.
Q112Î2 {m'maddini) de 112, une portion niesurca
de terre. Job xxxviii , 5.
731QQ {m'mouchan), n. pr. persan, Eslh. l, 14.
mao {mamolh), (lcn'''2; les morts, Jer. xvi, 4.
"it^'S {mawicr}, un cnraiu né d'uu commerce illé-
gitime, un bâtard, Deut. xxiii , 3; par inéiapliore,
un éiiangcr, Zacli. ix, C. La racine de ce mot est ma,
inu^ilée, qui parait avoir signilié, séparer, rejeter,
mais en mauvaise pari.
"1ID!3 {minicar}, de TOQ ; veiilc; l'objet vendu- le
prix vénal de cet objet, Lev. xxv, 27, cic.
n^3!2'2 (niimcerelh) , id.
Hj'^no (iii'"ii/<ic/i»/i), de ^'^^)2^, royaume, cnipiro,
di.i^ni'é royale. I Uois xi, 11.
toi ,-i3a
ITO/QD (mamtachoulli), id.
"fCa (mimsucli), de "D'^; du vin aromaiisé, Prov.
xxiii, 30.
nG:2 {tiiemer), de n-,a ; amertume, cliagiiu de l'àme,
Uislesse, Prov. xvii, 23.
!snC2 (itiamre), le gras ou le fort; n. pr. m., Ge:i.
XIV, 15.
C'TCC (nmmm'/oW»i). La plupart des manuscrits
lisent C'T1Î2 2, des a:ucrluiiies, de ~i~S.
niyna (mimschalih), de TW12; expansion, Ezecli.
xxviii, di.
Suas (mimschal), de Sti?0 ; domaine, princi-
paulé, Dan. xi, 5, 5.
ôSt'îin {menischalali), id.
poin {mimscliak), depu?C; possession: ce mot ne
6e lit que dans un seul passage, Snpii. ii, 9.
Q'pnaa (mamiakiin), da lIT3; des douceurs,
Cant.v, 16.
73 (ma»), la manne, celle pluie céleste que Dieu
fit tomber du ciel pendant quarante années pour l'a-
liment journalier des Hébreux dans le désert. Quant
à l'étymulogie, l'écrivain sacré a eu soin lui-niênie
de nous l'apprendre. A la vue de celte pluie miracu-
leuse, les Israélites étonné^ s'écrièrent : nm 70, "'an
hou, qil'esl-ce que cela? et de là est venu le nom de
va attaché à cette nourriture céleste.
îa (man), cliald., qui, quoi? Esdr. v, 3.
m (men) de pc; une partie, une portion trés-
menue d'une chose; au pluriel, des cordes, des (ils
minces et déliés, Ps. cl, 4.
va {min) en2 (mi), <\nti\(\\it((}\s'a sans redoublement
de la lettre suivante. Ce mot signifie proprement une
partie, une ponion d'une chose, de ::'2, diiiscr, cou-
per ; mais l'usage en restreint le rôle à celui de pré-
position; il équivaut alors à èi, éx, ex, à-rh, ab dans
toutes les acceptions dilîérentes de ces particules,
ainsi Rutli iv, 2; Jiig. xi, 30, etc., etc.
KZa (inna). Voij. ni'D (m'iinli).
n'Kzn (m'iwoih), den;T; parties.
nrj;3 {niau(iinah), chant ironique, Lim. m, 53.
rn;"2 {minitah). Yoij. mo (middali).
V~:a {iiiaud(i), chald., pour yT2 {mnddn) ; con-
naissance, science, Dan. ii, 21.
n;a (mann/i), partager, diviser, mesurer, distii-
I)uer. En chaldéen ce verbe signifie nonibrcr, cnni-
pler. Dan. v, 2G. De cette racine viennent ujvù'.j,
niiiiiio, diminuer; fimiç, rare; minus, cspagn. menas,
moins; Menas ou Amenanns, fleuve de Sicile, dont
l'eau diminue quelquefois jusqu'à tarir,
Npc non Sicanias volveus Atnenainjs arenas
Nunc fluil, iulerilum, suppressis /onlibns, arct.
(UVID.)
rUO (numi/i), proprement, pan, portion; mais
plus spécialement une mine, ftja, »ii»«, qui valait,
selon le sentiment le plus commun, soixante sicles,
ou 123 f. 40 c. de notre monnair.
rua (manali), portion, part, dans le sens de des-
tin, sort, fortune, Jcr. \iii, 2'j.
rua (moneh), id.
UlCTIONN, DU PHILOL. SACRÉE, IV^
wa 810
XiyO (minhag), de anj ; manière de conduire un
char, la coinluiie d'un char, 11 Uois ix, 20.
n-^~Z'2 {minliarali), de "in;; une vallée profonde,
ou, selon d';iutres interinètes, des cavernes, prati-
quées au pied des montagnes, et où les Israélites
t:oii\èrenl nii refuge assuré contre les incnrs'ons
des Madianites. Le mol siguifie proprement un lieu
où vont se réunir les eaux.
"i:a {nianod), de ~m; agitation, ébranlement.
Vj'J~i ~KV, ébranlement de la tèie en signe de déri-
sion, Ps. xLiv, 1,^. Par métonymie, l'objet même de
la dérision.
W2'S{'nanûulih), do rCJ ; repos, Irauquilliié, état
de quiétude, lieu de repos, Gen. viii, 9.
"m^a (nCnouhlmli), id.
îlja [manon), de Va\ condition, élal, fortune da
reniant légitime ; il ne se lit que dans les Proverbes,
XXIX, 21.
D*3"2 [manos), de Ci; ; fuite, lieu de refuge, asile,
Ps. cxLn, S.
nc^O (m'nousali), id.
mj"2 (manor), de "i^J (nir) , labourer ; navette,
instrument de labourage.
rrri']2{m"norali), de ni3 ; candélabre, E\'. xxv, 3.
CTî^a {minn'zarim), prince.
n;a (manahh ), inusité; en arabe, donner, disiri'
biier, répartir, diviser. Ce verbe, comme on voit, sa
rapproche beaucoup de ~y2-
rfM12 {minhhah), in verbe piécédeni; un don,
une offrande. Le. sacrifice perpétuel portail ce nom:
il s'olTrait le soir, c'est-à-dire quand le soleil com-
mence à décliner : c'était du reste un sacrifice non
sanglant, composé de farme très-pure, sans levain ,
mêlée d'Iiuileet d'ence:is, et cuite au four; une partiu
était brûlée, l'autre donnée aux sacrificateurs.
cn:a {m'nahkem), le consolateur; n. pr. d'un roi
d'Lraël, Il Rois xv, 17.
nn:a {manalihatti), te repos; n. pr. m., Gen. xxxvi,
23.
7j'2(m'«i), proprement, sort, destin, fi)riune.C'étai{
lenom d'une divinité que les Juifs, captifs à Babylonc,
honoraient de leurs vœux assidus. On croit commu-
nément que c'était l'éloib' de Vénus. Is. lxv, 1 1.
"JO ( minni) , n. pr. d'une province d'Arménie, Ps.
XLV, ».
i;-2 (minni) poétiquement, pour 7a (min).
nVJa (m'nniolh). Voy. n:a {m'nalli).
C2"w'2 (minim). Voy. 70 (iki'h).
î'a'ia (minidiiiim). Voy. 7'a'3 (miamin).
7'ja (.iii«i(!")> cliald., nombre, Ksdr. vi, 17.
ri>jn {minnitli), donnée en don, depa; n. pr. d'una
ville sur les frcuitièrcs des Ainmoniles, Jug. xi, 33.
n^;a {miii/<;/i), leçon fautive, selon Gesenius; il
faudrait lire n'^DO pour n^DD, bergerie. Cette inter-
préiaii(ui est paifailemenl d'accord avec le contexte.
Job XV, 29.
pa (manan), inusité; en arabe, diviser, répartir
V:a ( "ifl'ifl ), détendre, empêcher , refréner, refu.
6cr, Gyn. xxx, 2; Prov. jii, 27, eic-
2U
81i DICTIONNAIRE DE
Sli"a {maMul), de SvJ; pêne, verrou, Cant.
V, 5.
HyjO (minai), id.
CD^Ja ( HiaHommim ) , mels délicats. La racine
esi ayj.
D'ÏJyiQ {menaanim), sisires, ou cymbales d'ai-
rain dont se servaient les prêlres égyptiens dans les
mystères d'Isis, Il Sam. vi, 5.
n'pjD (ni'iiakkilk), coupe sacrée avec laquelle on
faisait les libations, Es. sxv, 29.
np3D {meiiekeili). Voij. ppj'a, nourrice.
riiL"n (tit'nasclischek), qui oublie, ou ei< oublié;
11. pr., Manassès, Gen. xli, 51.
n;a(m'/i«//i), den:a; partie, portion, part, Neli.
XII, il.
DO ( mas), liquéfié, dissous, corrompu, de la ra-
cine Dca, Job VI, 14.
DQ (mas), un tribut. Ce mot, selon Gesenius, est
contracté pour D:a, tribut, de DDO, nombrer, com-
pter. 11 n'est pas rare en effet de voir la lerminaison
ks, %, X, rejeter la guilurale, pour ne conserver que
l's finale ; ainsi Ajax, Ai«j ; pislrix, ma-zpiç ; '6p-jt.ç cior.
ô/ivtÇ; Ulyxes, Ulysses; iuilà<rao>, malaxo; maximus,
ital. massimo, etc. Du reste cette éiymologie est bien
plus raisonnable que celle qu'on donne onlmaire-
mcnl en faisant dériver d;2 de Dra, se fondre, parce
que, dit-on, le tribut fait fondre peu à peu les ri-
chesses privées.
3Da {mesab}, de MD- 1° Coussin, tapis, lit de
repos, Cant. I, 12. — 2" Employé advei bialenient ,
il signifie tout autour, alentour, de tuus côiés, cini-
ron, II Kuis xxiii, 5.
■n;D!2 (masger), de njD; proprement, le ferrement;
puis, serrurier, parce que son industrie se rappnrti' à la
clôture des portes et des lenêires, Jer. xxiv, I. Par
métonymie, ce qu'il ferme avec un soin tout parti-
culier, comme une prison, un caclioi, Ps. cxLii, 8.
n~;20 {niis(jeretli), rebord, lisière dont une chose
est cncadiée, enfermée; barrières, fortifications, Ps.
XVIII, 4G, etc.
1DT2 (mussad), de ~Di; le fondement d'iui éJilice,
I Rois vil, 9.
jm^a {misdroii), porli(iue. Ce moi ne se lit
qu'une fiiis dans Jiig. m , 23.
rS'2 {masuh), conmie CD!2, CNO; liquéfier, se fon-
dre, t'écouler, se corrompre, Ps. vi, 7.
"Ca (massali), tentation, Deut. iv, 34.
riDO (mis5«/i), coiitraciéde r\c:)2, de CD;; nom-
bre, et, prépositivemenl, selon le nombre, proiii ,
Dent. XVI, iO.
j no3 (masveh), couvcrluie, voile, Ex. xxxiv, 33.
n;'Da et nxca {m'sourhah), une haie de ronces
et d'c|>iiics, Mich. VII, 4. La lacine est -J^Z'.
nra (mas^ahh), de rV2 ; répulsion, éloignement ,
IJ Uois \i , G.
-n:a (musA/mr), de ino ; achat, négoce, cora-
merce, I Kois x, 15.
X,n {masach). mêler. Celle racine, commune à la
plupart des langue» béuiiiique», a pa.-té dans presque
LA LANGUE SAINTE. 812
toutes les langues indo-germaniques. Ainsi, en sans-
crit, iiiakseh, et misr, en persan; en grec, filayta; en
latin, nuscco; en alleuiaud , mischen ; en polonais,
mieszam; en boliéiu., smisreti; en angl. ta mask, lo
mix, etc.
"jDD ( mesecli), vin mêlé d'aromates , vin parfumé,
Ps. LXXV, 9.
"ra {masach), de ^OO; voile, couverture, Il Sam.
xvii,19.
nSDD {m'iuccali), id.
n:Dn (massechah) , de ^33; fusion, fonte, Ex
XXXII, 4.
Tizcc ( massechah ) , de ^D3 ; voile, couverture, Is.
XXV, 7.
pDD (miscen), depD; pauvre, misérable, Eccl.
IV, 13. De ce moi viennent sans doute l'italien mes-
chino, meschinello ; le poiixi^.mcsquiiiho, mesquinhei;
le franc, mesquin, mesquinerie, etc., dus à l'invasion
de l'Euiope par les .Arabes ou Maures.
ni:xa (miscenoulh), pauvreté, niisère, indigence,
Deut. viii, 9.
ITU^DC (misc'iioi/i), par transposition, pour niD32D,
de d;3, magasin, greniers, Ex. i, H.
n:D:3 (masseciieth),(le "^03; ta trame, Jug. xvi, 13.
nbca (m'sillah), de V'-c; chaussée, voie publique,
Jug. XX, 51. — Ailleurs, Il Clir. ix, 11, une échelle.
H'-Da (masloul), id.
nîlDa (masmer), de "ICD; un clou, Jer. x, i.
DCD {masas), se fondre, se liquéfier, se corrom-
pre, Ex. XVI, 21. Par métaphore, uembler, êire saisi
d'une grande frayeur, il Sam. xvii, 10. De cette ra-
cine dérive le grec [nùatyo, faire distiller; le franc lis
mousser on jeti r de l'écume; fiaaàu, mâcher, c'est-
à-dire exprimer du suc des nourritures. — De DpO
vient can, liquéfaction, d'uù l'on a f.iit Tamassus,
ville de (^ypre où l'on faisait fondre beaucoup d'ai-
rain, à cause des mines qui y étaient; Tcmesa , ville
du pays des ISruticns, où il y avait aussi des mines
d'airain , etc.
yoa (massa), de VD3. 1° Un trait, une fiéche.
Job XLI, 18. — 2* Une carrière , I l'.ois vi, 7. Voyez
la racine pour bien comprendre cette différence de
signification.
VDO ( massa ), mouvement des armées , des cara-
vanes etc., Deut. x, 11.
TVDO ( niisad), de TI'D; appui, soutien, l Kois x,12.
'Era ( misfted ) , de "ED ; gémissement , lamenta-
tion, (len. L , lU.
N12DO (mjspo) , du chaid. nSD; pâturage, Gen.
xxiv, 25.
nnBDa (mispahhath), gale, grailelle, dartre vive,
Lev. XIII, 9.
niriEDQ (mispahholh), petits coussins, oreillers ; de
la racine nSD, Ez. xiii, 18.
"lEOn {im.-.par), de "ED. 1' Narration, Jug. vil,
15. — 2^ Nombre, Nomb. l, 2. Pris adverbiale-
inciit, il signifie encore, scion le nombre, pro nuincro,
Ex. xvi, 10. — 5° n. pr. m., Esdi. ii, 2.
niB^a {inispercth), f, du mol précédent»
813 r;a
noa ('"asfli) . proliablement comme Tia et TIJ ,
sép:ircr, séqueslrcr. Il ne se lit qu'en deux cnilroiis,
Nonili. XXXI, 5 ei 16. D.ms la langue ijlibinique, ce
verbe signifie livrer, cl c'est de lui que s'e>l f^irnié
le nom delà Massore, qui signifie tmdiiion des Juifs
sur le lexie de la Bible. Les auteurs de celte tradition
sont appelés Massorètes.
mcn {masorclh) , pour n^DNa, de idn; lien,
chaîne, Ez. xx, 57.
-iD)2 (mosar), de iD' ; admonition, discipline, cor-
reclinn,. Job xxxin, 16.
"nncD (mistor), de IW, retraite, refuge, Is.
IV, 6.
-inon (mislar) , id.
lyj'Q (mabad), chald., de 13V ; œuvre, ouvrage.
Dan. IV, 34.
na'JG (ii:aabeh), de nay; densité, I Rois vu, 46.
SSO {luaabar), de "ilï; passage, lieu de passage,
gué d'un ûeuve, une gorge de monlagiie, Gen. xxxii,
23; I Sam. XIII, 23.
maya(»iafj6(irû/i), détroit, gorge, défilé, Is.x, 29.
Haya (magal), de h"J , rouler, i" .Moyeu, Ps.
Lxv, {•!. — t° Par métaphore, le cercle dans lequel
nous vivons et agissons, la conduite, la voie, Ps. cxl,
6. — 5° Retranchement formé de chariots, I Sam.
XXVI, 5, 7.
TJO (maad), vaciller, comme ses homogènes U"C,
"ilQ, Ps. xviii, 57.
'T^n (inaddui), ornement; n. pr. m., Esdr. x, 34.
nn'jJQ {maudiah), orneinenl de Jéliova; n. pr. m.,
Neh. XII, 5.
nya ( mmdan ), de TO ; délices , mets délicieux ,
Gen. XL, 20.
m3T>D (maadannoih), transposé pour rrnaVD , de
"1337; lien, chaîne, Job xxxviii, 5.
~i"yO [mader), de l'V; sarcloir, Is. vu , 2.5.
n>D {niaah), iiiusiié. Celte racine parait avoir le
sens de devenir mou, se fondre, s'écouler.
■ya (meeli), les viscères, les entrailles, les parties
intérieures du ventie; par métaphore, celles qui
sont le siège des affections de l'âiiie, comme le cœur,
Lam, I, 20; Canl. v, 4.
JTJQ [mao(j), gâteau, I Rois xvii, 12.
tVjn [maoz), de tiy; un lieu furiifié, Jug. vi, 2G.
"]"yn (rii«oc/i), de "yn; oppression; n. pr. m., I
Sam. xxvii, 2.
n"C [maoïi), de r,y. r Habitation, demeure, Ps,
XXVI, 8; Soph. III, 7. — 2° n. pr. d'une ville dans
la tribu de Jiid.i, Jos. xv, 55; et d'un peuple d'Ara-
bie dont il est (pn'slion Jug. x, 12, cl ailleurs.
p^a. Voy. pvD Sva n"3.
T^y-j'Z et n:yQ (iu'oiih/i), id. que le précédent.
D''.;Vya (m'ounim), n. pr. m., Esdr. 11,50.
'n:";Q (w'owo(/i(;i), tes dcnieurei de Jéhova; n. pr.
m., I (^hr. IV, 14.
r]v;a (iiifloiip/i), de t|iy; ténèbres, Is. viii, 22.
Tl'ja(iHaoj), de TV; les parties lioiitcuscs, llab.
Il, 15.
t;a (maoi). yoij.-^Xi2.
nSyn 814
rfiVC {maaziali), demv; consolulion de Jéhova;
n. pr. m., I Chr. xxiv, 18.
lava (inaut), en arabe être lisse, poli ; puis raser;
enfin être en petit nombre, Lev. xxv, 16. De ce verbe,
qui peut signifier encore, être ou devenir petit, dé-
rive notre verbe mater ou humilier ; mat au jeu d'é-
checs; mile, peiit vermisseau qui s'attache à la laine,
aux fourrures, etc.
•CT2{m'ai), peu à peu, tout doucement, petit k
petit. Qu.iiid il est redoublé, il signifie une continua-
tion de diminuiiou, Ex. xxiii, 30.
T3>a (i)iao()iCliauve, rasé, poli en parlauldu glaive,
Ez. XXI, 15, 10.
n'CV)3 {maatcli), de iTCV ; vêtement, Is. Lxi, 3.
nS'CVa {mataphali} , de tmV; manteau, luuique,
surtout, assez semblable au palla des Latins, Is.
111, 22.
'VD ("''')> "ie mv ; ruines, décombres, Is. xvii, 1.
i''JT2(mài),le miséricordieux; n.pr.m., Neh. xii,36.
S'VQ (»«''' ). vêtement de dessus; c'était une
espèie de robe sans manchesqui descendait jusqu'aux
talons, ou au moins jusqu'au-dessous du genou.
Ce vêtement était surtout réservé aux femmes. Ce
mot a formé l'espagnol almaijzul, habit turc.
n^Va (meim). \oy. nVQ (meeh).
rVQ (maian), de ]'v (aï") et a ; un lieu rempli de
source-, Ps. lxsxi, 7.
C;''Va [m'inim). Voy. Jiya (maon).
"IVQ (maach), piesser, comprimer, Lev. xxi, 24.
n3Vî3 (maachalh), oppression; n. pr. d'une ville au
pied du mont Hermon, II Sam. x, C, et de plusieurs
hommes dont il est parlé 1 Rois ii, 39; Gen. xxii,
24, etc.
Sva (maal), proprement, couvrir; puis prévari-
quer, transgresser, agir avec perfidie, parce que
toutes ces actions se font dans les ténèbres et loin de
la vue des hommes, Piov. xvi, 10. De ce verbe
vient le mot tnatum, le mal, le péché.
Sva (maal), perfidie, inipiéié, péché, Job xxi, 54.
Svn, pour nbva, de nby; la partie supérieure, le
dessus, sur, au-dessus
Sva {meal), cliald., de bh'J , la chute, le coucher
du Sdleii; [iropremenl, la rentrée. Dan. vi, 15.
SvG {moul), de rhv, élévation, Neh. viii, 0.
,Tva (»iaa/(/i), de nbv; montée, ascension ; lieu
élevé, Neli. XII, 37.
rSn (mun/ii/i), ascensiou, montée; degré par où
l'on niouto, 1 Rois x, 19. C'est ici le lieu d'expliquer
rin>criplion placée en lêle de quinze psaumes (du
1-20° au 154'=), et dont l'inielligencc a fort em-
barrassé les conimeiitaleurs et les inierprèies.
n"l''V'3"l Ttl'. proprement, chant ou psaume des deijrés.
Bien des opinions ont été émises : les uns ont pu--
tcndu que ces psaumes se chantaient sur les degiés
du temple ; les autres, dans la moniéo de la ville d-
Jériisalem au haut de la monlagnc sainle. f^enx ' i
ont cru qu'ils étaient entonnèi par les lévites du h uit
d'une tribune : d'où leur est venu le nom de psaumes
</i'»(/«!;i^ï ou </V/<.'ufl»k)«;ccux-li\ n'ont vu au contraire
813 DICTIOMSAIRE DE L
dans CCS degrés que des ions dilTéreiits dans les-
quels CCS psaiinies étaient iioiés ; la plupart enfin ont
explii|iié les iiihcriptiojis plutôi d'api es leur imagina-
lion que d'apiès les régies d'une saine ctiiiiiue; et
d.'ns cenomlire je rangeiai voloniicrs Gesenius lui-
trêiie, fini ne trouve d'autre raisnn à ce liire de
Psaume des degrés qu'une gradation de slylL', de p n -
séi; lin ilo si'iiiiiiient La véi ilahle explication me pa-
riiîtav'iir cié toumieiianni le» anciens parsaint Allia-
iiase, saint Chry^ostonie, ot parmi les modernes par
Vatiibli-, Bossnet, doin Calinei, et (|iieli|ucs autns.
Ces antiurs observent d'abord (|nc lorsi|ue les Hé-
breux veulent exprimer leur retour de B.ibylone, ils
se servent iirdinairenienl du verbe mouler, rf", Esd.
I, 5, 5, 11 ; Neli. vu, ô, C, eic.; ils font reniai qiieren-
suile dans les quinze psaumes dont il est queslion ici
les senliiiients des captifs de Baliylnne, gémissant sur
la longue diirée de leureNil, dein:u!il;iiit à Dieu leur
délivrance, lui remlani giàres de leur lieureiix re-
tour, se réjouissant à la déJiiace du temple , ex-
Lortant enfin les prèires et les lévites au service de
Dion. Et ils en concluent avec raison, ce semble, que
ces psaumes ont irait à ce retour de la capliviié, et
font allusion dans leur lilre à l'expression sous la-
quelle les Hébreux le désignaient.
H''ya(i»i!fl/"'),de h^V, œuvre de Dieu, Ps. lxxvii,
12; nu des bonimes, Zidi. i, G. Dans ce dernier
cas, elles peuvent êire bennes ou niaiivai.-.es.
1!2"a {maamnd), de "îd:;; étal, cliargc, fonction,
devoir, 1 Rois x, 5,
IQj'D (moom/id), fondement, appui par lequel l'é-
dilice esi sable et solide, Ps. lxix, 5.
riDDVa {maamnsali) , poids, fardeau. Dans Zacli.
XII, 5, Dieu dit : Je ferai de Jérusalem une pierre de
charge, lapidem oneris, pour (ous les peuples. C'est-
à-dire, toutes les nations viendjont s'essayer sur
toi. 11 y avait dan? les bourgs et les campsgaes cer-
taines pierres fort lourdes qui servaient aux jeunes
gens à essayer leur force; c'est à cet usage, que saint
Jérôme nous a transmis, que le proplièle lait allusion.
D'pCVD {muaimdiktiii) , les profondeurs, les ca-
vités, Is. LT, 10.
yjO {maau),dè mv; conseil, projet, dessein. Il
s'emploie généralement comme préposition, et signi-
fie, pour, à cause, afin que, parce que.
T]:"'2 [maanuh), sillon, parce qu'on ne le trace que
par un travail pénilile, Ps. cxxix, 5.
n"27a {inaaiiilh), id.
y;n {m«a(s), inusiié; en arabe s'irriter.
Vïn(inaa(s,) coihc; n, pr. m., 1 Cbr. ii, 27.
rc.T:-Q {maalsebiih), la liaclie, qui prend dilTércnls
noms, selon l'ouviier (jui reni|ili)ie, Is. xliv, 12.
n^SVQ [matsor), de "li'V; empôcliement, défense.
I Sam. XIV, (i.
-'ÏV'^ (mats(ir), iil.
n,-.ya (inauk,h), de npV; en arabe retenir, main-
tenir; mur d'appui; parapet, galerie, Dcut. x.xii, U.
\ LA.NT.UE S.\1NTE. 816
D"Cpy"2 (maakascbscltim), de E?pjr ; lieu.\ ou sen-
tiers tortueux, Is. xlii, 16.
•va (maar), de my; nudiié; lieu nu, espace
vide, 1 Rois vu, 30.
3~iyc(i"aflrrtb),de S'^v; marchandise, parce qu'elle
passe de main en main, Ez. xxiii, 9.
inïD, l'occideni, la paitie du ciel où le soleil pa-
rait se coiidier, Ps. lxxv, 5.
~2i"C (maarubalt), id. que le plécédent.
irya (maareU), de n~y; lieux nus, c'est-à-dire
dans lequel ou ne rencontre ni arbre ni liabilation,
Jug. XX, 53.
myc {m'nrali), de l'y; caverne; quelques auteurs
regardent ce mot comme un nom propre; V'ulg.
maar a.
y-iva (maan/s),de yny; qui impose, qui frappe
de crainte, Is. viii, 13.
■Jiyn (maarach) , de "jrj; disposition, conseil,
dessein, résolution, Prov. xvi, 1.
nsiya (maaiac/m/i). 1° Disposition, arrangement,
Ex. xxxix, 57.-2° Le bois rangé sur l'autel, et
prêt à être allumé, Jug. vi, 26. — 5" Une armée
rangée en bataille, I Sam. iv, 16.
rcnya (maarecheih) , l'ordre dans lequel étaient
disposés les pains de proposition ; les pains de pro-
position eux-mêmes, 11 Cbr. n, 5.
D'myD (luauremmim) , de my ; les nudités, ou
au concret, les hunimcs nus, 11 Clir. xxviii, 15.
nïnya (maanasah), dey-iy; une terreur subite,
une violence insiaiitanée, inipéiuosiié, Is. x, 53.
myo [maralh), lieu dépouillé d'herbes; n. pr. d'un
lieu dans les moniagnes de la Judée, Jos. xv, 511. De
ce nom vient peut-être celui de Maruilion, célèbre
par la victoire queMIltiade remporta sur les Perses.
T\'1'V)2 {Muasçeh) , de ni'y, faire; tout ce qae l'on
fait, de quelque nature que ce puisse être; occupa-
tion, affaire, Gen. xlvii, 5. Plus particulicrenicnl
action bonne ou mauvaise oeuvre, et enlin par méio-
nymie, le salaire, la récompense de ce que l'on a
fait, Gen. XLiv, 15 ; Ps. viii, 7; Id. xxvi, 12.
'wiyya {maaseaï), l'œuvre de Dieu ; n. pr. m., I Clir.
IX, 12.
n'tt'yc (maasfeia/i), même signification que le pré-
cédent, et, comme lui, n. pr. de plusieurs personnes,
Jcr. XXI, 1, eic. . ,
"'il'ya {maasçer), de ncy; dix; dixième, Gen.
XIV, 20.
mpcyD (muasc/ia/iAot/i), de pcy; oppressions, ex»
actions, violences, Prov. xxviii, 16.
«la (mop/i). Mempliis, ancienne capitale de l'E-
gypte , dont les quelques ruines épargnées par lo
temps donnent encore aux voyageurs une idée de
son antique splendeur. C'est à Mcmpliis.à vingt-
cinq lieues du bras droit de la mer lloiige, que se
sont passés les grands évéïiemcnis où Moï^ejouc le
principal rôle. Cette ville en copte s'appelle fxsvyi;
en saliidi, ij.svft. Il peut 'se traduire : la ville abon-
dante en biens, do (iiÇ, plein, el do vtvyi, lien ; ou
817 nyii'îa
encore le sépulcre d'Osiris, de e.uÇav, sépulcre, cl
vouyt, bienfiiisani, surnom d'Osiris.
y;ia {mipluja}, de -;:B\ mnuvcincnl inipctneux, le
Lui vers lequel ou se piéci|nlo. Joli vu, 20.
n-:a (mappalih), do nîJ; ractiou d'exhaler. Job
XI, 20.
riED {nwppiihli). de la même racine ; le soufllcl du
forgeron, Jer. vi, 29.
nc'I'Sa oinc^ïT, s;ins iod {iit'phibosclielh),l'exlcr-
miiiateur d'idoli's; ii. pr. m., II Sam. xxi,8.
C3a (muppim). Voyez ûS'S»-
y"SG {incphils), de V'Z; qui brise, par méiaphore,
la masse d'arme, Prov. xxv, 18.
H>Ea (miippal), de ''2:; ce qui tombe, comme la
paille du blé. Ames viii, 6, comme la feuille de la
forêi. Par cxiension, ce qui est suspendu; liguro
également en usage chez les Laiins. Yiigilc a dit en
parlant drs cunslruclions de Carlhagc :
Cadenlique
I Assimilis.
et ailleurs :
PendenI opéra inlerrupla, minasqua
Murorum iiigentes.
nx'^ï'S (miplilaah), de ,s"iS; au plur., des miracles,
Job XXXVII, 16.
nX^Z'Z (miphUtggah), de a'^î ; classe, ordre, série,
U Chr. XXXV, 12.
TbfO [mappalak) , de ht2; édifice en ruines, Is.
XTII, 1.
TsSsn (m;p/i/a(), de'û'^S, évasion, Ps. lv, 9.
nVEQ {iniplilcisrili), de \'^B', iilole, ainsi uomntéâ
parce qu'elle épouvante ceux qui riionorent, 1 Rois
XV, 13.
ubrn {miphlasç) , de K?"?3; balancement, Job
xxxvii, 10.
rbsa (mnppcleih) , de ^Zi ; chute , ruine , Prov.
XMX, 10. P.ir méiaphore, le cadavre; cadavcr , de
citdere, Jug. xiv, 8.
y;S'2 [miphnl), de S'S ; œuvre, Ps. xi.vi, 9.
nyîn (meplmalh). Voyez rïS'Q.
ysa (mappitts), deys:; luplure, fraction ; iSd
ysa, I'"z. IX, 2, proprement, insuwnent de rupture,
t'esi-à dire irait mortel.
yZ'O {inappels), de la même racine que le précé-
dent, un marteau, Jer. li, 20.
ipSQ {miphknd}, de ip3 ; 1° recensement, Il Sam.
XXIV, 9. — 2° Mandai, ordoiinancc, règlement, II
Clir. XXXI, 13. — 5° Un lieu désigné, Ez. m,iii ,
21.
ynSa {miphrals), de y^S; proprement, rupture
du rivage, d'où résulte un lieu sûr pour les navires,
un port, une baie, Jiig. v, 17.
rp~S"2 (mapUrekeih), de p-S; le cou, les verlèlircs
du cou, ainsi nommées parce qu'elles se plient les
unes sur les autres, et paraissent brisées.
C~Ea mipltrni.ç), de V~B', expansion; par exten-
sion, la voile d'im navire, Er.. xxvii, 7.
nyrao Imiplisçaali) , de Vîi'S; les pas, puis les
piaules des pieds , les janibef, manière lionii£;o do
nplïD 818
{!c5)gner l'endroit où naissent les cuisses. 1 Chr.
XIX, i.
nnsa (nmp/i/cn/i/i), de nnS;la fiche de bois' ou
de fer qui servait à ouvrir les serrures chez les Hé-
breux, Jug. II, 2ï.
nr^za (miplualih), de nPS; ouverture, Prov.
viii, G.
]r\Z)2 {miphtan), de ]n2 ; le seuil de la porte ,
I Sam. V, i.
yo (mots). Voi/. yiQ. ■ j
NÏ'D (ninisa), proprement, parvenir; puis trouver,
aiteindre, reiiconirer, Job ii 7; Gen. ii 20 ; Ex.
xviii, 8, etc.
:j;>3 (maistsab), d&y^i; slalion, état, emploi,
charge, fonction, poste, Is. xxii, 19.
Sïai'niiCs'safc), de 2yj; une station miiiiairc, un
poste, Is. XXIX, 3.
n2ï2 (malstsdlmlt), i,d.
n^SD {mitstsabali) , id.
l'asa {niaistsebali),\in objet dressé, une colonne,
une statue, Gen. xxviii, 18; Il Rois m, 2.
û'aïa (niisobahili), n. pr. d'un lieu d'ailleurs in
connu, 1 Chr. ii, 47.
r]2'::)2 [maisebeili), de :ïJ; une siatue, un monu
ment, un tronc d'arbre, Is. vi, 13.
lïO (m'rsnrf ), de Tï , chasser, dresser des em-
btïches; le lieu d'embuscade où les chasseurs se ca-
chent pour surprendre le gibier au passage; da
là, r le faîte d'un arbre , le sommet d'une colline ,
I Sam. xxiii, U. —2° Et par extension ime ciindclle,
un châleau bàli sur une m<inlagne, I Chr. ii,7.
nïC (KKitffl/i), sucer, épuiser en suçant, absorber,
Is. LI, 17.
nT2{i>iaisisali), de yïa; proprement, le doux ,
c'est-à-dire ipii n'est pas aigre, lermcnlé. C'est
ainsi que les Hébreux appelaient le pain azyme do
la pàque, Lev. viii, 26.
ma {matstsnli),(\cr["2; rixe, dispute, Prov. xiii, 10.
nï'3 (wolsalt) , probablement pour Ni";;:, fontaine,
source; ii. pr. d'une ville dans la tribu de Benjamin,
Jos. xviii, 20.
rh'T^ {initslinlali), de h~'S; hennissement, Jer.
vin, 10.
Tïa (mnMorf), (leTï ; capture, proie, Prov. \ii,
12; (lar extension, lilcl, i'.cel. vu, 20; cl enfin ciia-
delle, lieu fortifié, Eccl. ix, U.
Tï'2 ( watsoud ) , le lilel des chasseurs , Job
XIK , (i.
r,""iXO(»i'<sorf«/j), '('.
~'ï^ (miisivali) , de .-"lï ; commaiidcmcni , pré-
cepie, loi. Il Rois xviii,56.
rh'TD (m'tsolali), et
n'ri'a (i?r(.'ioi(/«/i),de blï ; l'abîme, le lieu profond,
Jnn. Il, 4.
pv>a {malsoli), de p'i' ; lieu étroit , défile, Ps. cxix,
113.
p"i"3 (matsonk), colonne, I Sam. ii, -S. Voyez la ra-
cine piï, qui en liipliil signifie fonder, éinMir.
nplï J {m'itoukah), de pU"; lieu ù.oit, Job 15, 24,
819 DICTIONNAIRE DIl
-"lïD (iiKiisr.r), de mï; lien élioii, espace resserré
par lies reiranclienienls, siège d'une ville, Ez. i\,2.
-lU'a {m'isor). II. pr. ilésignanl la basse Egypte,
resserrée en effet entre les deux branches du Nil
{Delta). Le duel D'-ÏC (mUsruïm) signifie natu-
rellement les detiï Egypte, la haute et la basse.
m'i'D ( '"''îoi""/'). reirancliemenl, fortification,
citadelle, 11 Chr. ii, 10.
n"ï^ {matstsouiii), de nS3; rixe, dispute, Is. xli ,
12.
nïG {mnisuhh), inusité; briller, resplendir.
nïO (meisahh), le front, parce que c'est sur le
front que se rédéchissent les sentiments de l'àme,
Jer. m, 5.
-ri:ïV (mil slihah), cmssùrû, I Sam. xvii, 10. En
faisant le portrait du gé.int Goliath , l'écrivain sacré
dit qu'il avait sur les cuisses des cuissards d'airain;
ces cuissards étaient le devant, et comme le front de
la jambe.
n'^i'D {m'tsillah), de SSï; clochettes, ou plutôt pe-
tites lames d'airain fort rapprochées qui produi-
saient un son en se heuriant les unes contre les au-
tres ; elles servaient d'ornement aux chevaux et ans
chameaux, Zach. xiv, 20.
n''ïr3 {m'istilUili), de SSï; un lieu ombragé, Zach.
1,8.
nSsn {mUseleth), cymbale, instrument de mu-ique,
1 Chr. XIII, 8.
PS:i'a {miisnepheili), de si'ï; la tiare ou mitre du
grand piètre. On ne saii pas bien quelle en était la
forme. Je l'assimiler^iis volontiers au lurlian des
Orientaux. (Voy. Jalin , Archiol. bibl. p. 1, c. viii ,
§ 126.)
-, sa Imalsisa), de yV; un lit, Is. xxviii, 20.
"5/J.'a ( mitsad ) , de i:"ï ; pas, dciunrclies, Ps.
xxxvii, 25.
m''>i'?2(mi(s(s"irn/<)>composédep et rn'yï , tout
petit, Dan. viii,9.
nVÏQ (i"il.sflr), petitesse, exignïié, soit en quaii-
tilé, soit en nombre, Gen. \ix, 20.
n£j)2(miVs;)/(e/i), de HDï; lieu élevé, tourelle d'où
l'on observe au loin cl au large. Il Chr. xx, 24. —
C'est aussi le nom de irois villes, la première dans la
tribu de .luda, Jns. xv, 58; la seconde, dans celle de
Gad, Jug. XI, 29; ('l la troisième, il.ins celle de Ben-
jamin, Jos. xviii, 20. On en trouve enfin une qua-
trième du même nom, appartenant aux Moabites,
I Sam. xxii, 3.
nSïS (milsplialt), lieu élevé, tourelle ;i\. pr. doileiix
villes, l'une située dms Galaad , Jug. x, 17; l'autic
dans 11 tribu de Benjamin, Jug. xxi, I.
~';E'jC(Hin(s;)miim),de pj; lieux cachés OI:ail.(i.
yj)2 (iim.'.srtis), racine onomaiopoéiiquc qui signifie
sucer, pics-cr, exprimer; d'où le grec /xvÇw, auÇiw,
fcàÇof. l'ar extension, être doux.
npxa (m'isekclh), fusion, fonte, II Clir. iv, 5.
-isa (matsar), iiiusiK; ; probablcMiieni comme ses
bomo(;ène9 •n»:,nïN, ciifermcr, compiiiiicr, conte-
nir, exercer. ,
L.\ LANGUE SAINTE. 820
~iî.'a (nietsar), lieu éiroil, défi'é, Ps. cxviii, ,^.
D'-'ÏD (mi(srûiim), l'Egypte. Voy. ~\yS12{nialsor).
^■'ïQ {malsreph), de !]^y; le creuset où l'on fait
fondre les niélaiix, Prov. xvii, 5.
p'3 [muk), lie pp^; pourriture, Is. m, 24.
nipo {makkabali), de 2~0; marteau, I Rois vi, 7.
C'est de ce mot que dérive, suivant quelques auteurs,
le nom de Mucvabce, qui voudrait dire le marleleur,
surii'iin équivalent à celui de Martel, donné au (ils de
Pepiii d'ilérisial, vainqueur des Sarrasins à Tours.
ra~t2{m(ikkebetli), \e même que le |irécédeiii, et
de plus carrière, Is. li, 1.
rnp'2 (makke Jali), n. pr. d'une ville de la tribu da
Juda, Jos. X, 10.
Olpn {mikdascli), de ur~0 ; chose ou lieu sacré, Ex.
XXV, 8; asile, lieu consacré par la religion, et qui
servait de reluge aux malfaiteurs, Is. viu, 14.
□'■^ripa {makltelim) et
mVipn (maklielotlt), de bnp ; assemblée des fidèles,
Ps. Lxviii, 27. — Une des stations des Israélites dans
le désert, Noinb. xxxm, 25.
moa {niikveh), de rnp ; 1° attente, espoir, confiance,
I Chr. XX, 15. — 2° Confluent d'eau, Gen. i, 1. —
5" R'sseniblement des hommes, 1 Rois x, 28,
mp;3 {niikvali), de ,Tp ; lieu où se rassemblcnl les
eaux, Is. XXII, 11 {ré,ervoir d'eau).
D pn {makom), de cip ; proprement une station ;
par suite un lieu, Gen. i, 9; puis une ville, comme
nous disons familièrement une localiiê, Gen. xii, 6.
nipa { me.kor ) , de Tip ; fontaine , source , Ps.
xxxvi, 10.
npo (mikkiilih), de n:S; réception, reçu, Il Clir.
xix, 7.
ï)''"'a (inakkalilioth), marchandises, Neh. x, 32.
TJ:p'2 {mikiur), dcTCp; fumigation, Ez. xxx, I.
rrrcpo (mi/iifiw/i), encensoir où se biiile l'enceus,
II Chr. XXVI, 19.
Spa {makal), inusité, qui paraît signifier germer,
pulluler.
'~}p2 (makkel), verges, rejeton , rameau, bâton,
Gen. xxx, 57.
JVhpU {miklotli). 11. pr. m , I Chr. xxvii, i.
uSpn (i).iV.7n(), de -cbp; asile, Is. xxi, 15.
roSpa (miklnath), de V^p: ouvrage gravé, gravu-
re, ciselure, I Kois vi, 18.
n:p'2(mi/cm'/i). de rup; possession, Gen. xwi, 14;
acqiiisiliou, Gen. xlix, 52.
n:pO (miknati), id.
"n':p:2 (n.ikniiaou), possession de. Jéliova; n. pr.
m., 1 Chr, XV, 18.
Drpa (miksnm), de CDp ; divimuioii, Ez. mi ,
24.
ypa ( mrt/f ■((,-, K lin, term:, limite, n. pr. de vHle,
I Ko s IV, 9.
V"i'P'3 (niikisoa), un angle, un coin, Ez. XI.^l, 22.
rrjli'pn {malasouali;, ciseau, Is. XLiv 15.
pp'2 (niaiiiik), se (ondre, maigrir, tomber en dis-
solution; d'où vient iiiiicii;, moisi; iiiiicur, iiiuisis-
Rure; niacer, maigre, etc.
8-21 n«ia
xnpO {mikia), de N'ip ; 1* convoMiion, assem-
blée, Is. I, 13.— 2° Lecture, Neli. viii, 9.
n-pa {mikreh), de mp ; hasard, accident, I
Sam. VI, 9; Eccl. il, 14.
mpa (m'tai£/A), assemblage de solives, de plan-
clics, Eccl. X, 18.
n^pD (m'A« a/i), rcfioidissement, rarraichissement,
litMi de rafraîchissement, Jiig. m, 20.
TVÏÏp'O {niiksclieh), de HD"; ouvrage fait au tour,
Is. III, 4.
nurpD, id.
rWZ'O, dérivé de NVJp (kischseliu), coneombre; un
champ planié de concombres, Is. i, 8.
in ("inr), de -"lO; 1° une gouiie; d'où f/û^M, distil-
ler, couler. — 2° Empliiyé comme adjectif, il signifie
âpre, amer, Prov. xxvii, 7. On ne saurait douter que
le latin mare, mer, ne vienne de ce mol.
nnet nia (moi), de la myrrhe, parce qu'elle dé-
coule goutte à goutte d'un arbre indigène de l'Ar.ibie,
Ps. XLv, 9; Cant. v, 5.
t<"ia (mara), fouetter, mettre un cheval au grand
g.ilop; par extension, être indocile, rebelle, indisci-
pliné, So|ih. m, 1.
Ki'O {mura ou mnre), inusiié ; èlre gros et gras, èlre
bien nourri ; en arabe, bien digérer. CMe racine se
rapproche autant par ses radicales que par sa signi-
fication, de N^a, em|ilir. Voyrzce verbe.
Nnn, comme i^no, iriste; n. pr. f., Fiulh. i, 20.
Nia (mare), en cbaldé n ni.iiire cl seigneur, Dan.
Il, 47. Oe là viennent les terminaisons en niants chez
les Gaulois : Coïiilomarus, Viriilomarus-, eic, maire
d'une ville; mar ou marre, en bas breton un grand,
un seigneur; mas, m«ri5,en latin le niàle; wrtri, sei-
gneur de la femme, etc.
"jTstO {iii'rorfdf /() , n. pr. d'une divinité babylo-
nienne ipie l'on croit être le dieu Mars ou la planèic
qui porte le même nom. lise compose de merod et do
la terminaison ach;h première partie parati avoir
la même origine que la syllabe mord, mort, '|ui on
beaucoup de langues entraîne pins on moins l'idée de
mcnrlre et de carnage : mors, tiiortis; Mars, flnrlis,
alleni. Murd, an^\. murder, murllter; ^n\h.maurllir ;
ancien suéd. morili, angl.-sax. mord, holl. «loorrf,
grec fiopof, etc. Merodach signifie donc, d'après celte
élymol()f;ie,le dieu ilu meurtre et du cirnage; ce qui
s'accorde parfaitimeni bien avec les idées que l'an-
liqniiénous a transmises sur le dieu Mars. Il est ce-
pendant une autre ctymolngie donnée par Iliizig.Ccl
auteur pi étend que ce nom en persan signifie p(^tit
homme, soit p;ir ternie de mépris, soit qu'en elfet le
diiu dont il s'agit ail élé repiéseiilé sous une petite
taille; mais il nous parait que celle signification n'est
pas aussi prolialilc que celle nienlii>nnée plus haut.
nx^a "pN~D (in'rodach baladan). Mars est te sei-
gneur dieit; roi de lîaliylone, Is. xxxiv, 1.
J^iiTiU {mardi), de "NT ; aspect, C( up d'oeil, vue,
forme, apparence visible, Geii. xli, 21 ; Ex. m, 3;
xsiv, 17,
nN10("i«r«'')> '«'•
n;013 (m'raa/i), de Kio; le jabot des oiseaux, Lev,
1, 16.
n'w'in {maraschali et mareschnli), comme nC'NnC,
de ur.Ni; gui est à la lêle; n. pr. d'une ville fortifiée
de la Iribu de Juda, Il Cbr. ii, 8.
mrhna (m'raaschoth), de li'Ki (rosh) ; qui est à
la tête.
mCNia { wmrasc/ioi/i), de Win; delà lôtc, Jer.
xiii, 18.
nin ( merab), de lai; muliiplication ; n. pr. f , 1
Sam. XIV, 49.
Q'"3"ia (marbaddim), couvertures, tapis, Prov.
VII, IC. ' : '
raia {mirbah), de nan; amplitude, ample, Ez,
xxiii, ,52.
nna {marbcli), dera*!; muliiplication, rcdouble«
ment, airplitude, abondance, niuliilnde, Is. ix, 6;
ixxiii, 23.
n'âna (marbiili), de m-; ; 1° mnliitude, agrandis.-
sèment. Il Chr. ix, 0. — 2° Les enfants, qui augmen-
tent la famille, 1 Sam. ii, 55.
\'3"a (mnrbett,), de yn; lit, litière, Sopb.ii, 15.
p2-a(»iflr(icfc), de pan; élable, Am. vi, 4.
iia {mrirnri), iiuisilé;Ee rouler ra|(idenient, parler
vile, rouler sa lanijne dans sa bouche.
ililQ ("iflrgofl), de yji; repos, lieu do repos,
Jer. VI, 16.
mSa"in(i"arg'/o(/i),deSj"i; l'endroit des pieds,
locns ad pôdet ; c'est l'opposé de nlC^iC
roa^Tîn {wargcmali), de Qj"i; amas de pierres,
Pro«. XXVI, 8.
nViT3 (niargeali) de VJI ; habitation calme et
iraniiuille, Is. x^mii, 12.
Tna (miirnd), êli e rebelle et conlumare, Gen. xiv, 1.
T1D (Micr«d} : 1° rébellion, défection, Is. xxii, 22.
— i,° n. pr. m., I lllir. iv, 17.
f-fD {marad), fh;ild., rebelle, Esdr. iv, 12.
nmo (m(irdoutli), rébellion, I Sam. xx, 30.
"jina (m'rodacli). Voyez ""Nia.
'.;na (i)iord'chi), en prrsan, pei'it homme; Mardo-
chée, père adoplif d'Esther, Eslli. il, 2, 5.
"iTOQ {niiirdapli), de "iln ; persécution ; persécuté,
Is. \iv, C.
mn (marah), V proprcineni, serrer la peau de près
avec un rasoir, l'e^fienrcr, d'où miQ, roioir. — 2*
Il si;;nilic ensnilc se rcienir avec ses deux mains en
pressant; par conséquent résisier, êire rclielle, con-
tumace, Ps. v, il, etc.
"la {marali), au duel D'HID (m'raihaïm) ; double
défection ; c'est le nom symbolique que Jérémie donne
à Daliylone, Jer. l, 21.
ma (Hinr«/i) , de -na; n. pr. d'une source d'eau saleo
située dans les environs du mont Sinaï.et que-Moi^o
rendit potable par un prodige éclatant, Ex. xv, 2 J.
TT.'Q (morrali) , de -no; araerlunie, tristesse do
l'âme, Prov. xiv, 10.
TT''^^ (morah), id.
71-0 {mnroiid), de Tn ; erreur, divag.ilion , err*-
ment, vagabondage, cl au concret, vagabond.
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE,
•în«; refuge , lieu ci'aiile ; n. pr.
825
IT^a {mcroi), «le
d'une ville (ffi Palestine, Ju^'. v, 2ô.
nna {maronhii), brisé ; "^tUN mno. chaire, con-
tritis lesticulis, Lev. xxi, 20.
ara {murom), de GTi ; élévation au propre et nu
Jlgnré, Is. xxxvii, 21; Ps. lvi, ï.
Dnn (lîierom), /laiit, (!/ew; n. pr. d'un lac situé
au pied du mont Liban, Jos. xi, 5.
rnn {merotf.), de yn ; course, Eccl. ix, 11.
nsno (m'i«ii(srt/i) , i° id.—'i° Oppression, de
D^pnn (m'roukim), de p-,3; la toiletie des jeunes
filles admises dans le sérail des rois de Perse. Celle
toiletie consistait, cnuiine aujourd'hui, à se baigner,
se parfumer, eic, EmIi. h, 12.
niiD (maiotli), sources d'eau salée; n. pr. d'une
Ville siiuée dans la tribu de Ju>la, Micb. i, 12.
Df^O (mnrzrnhii), cri aigu et perçant, Am. vi, 7.
ira ( mariilih ), 1° frotter , user en frottant ,
broyer. — 2° Frictionner, huiler, parfumer, Is.
Jtxxviii , 21.
1Xvy2 [merhliab), de ;m; une vaste étendue d'es-
pace; p;ir mélaplHiro, la liberié, Ps. xviii, 20.
"zm'^ (merhhak), de pnn; éloigueineni , distance,
lieu éloigné, Jer. viii, 19.
ncma {marhhesclielh), de ©m ; urne, chaudière
d'airain, Lcv. ii, 7.
•û-^O (wflrni) , comme 12^0; 1° pilir, aiguiser,
Ez. XXI, 14. — 2° Polir la lèie, c'est la raser; ou
encore arraciicr les cheveux , l'épilcr : c'était un des
sui'pliccs en usage chez les Hébreux, Neh. xiii, 25;
ïs. L, a.
1-ra (m'n), de r\'^a; opiniâtreté, récrimination.
Job xxni, 2.
bv-~'"i3 ("'''■' '"'«')' "• Pf- "^•' 1 1^'"'- '"' ■^''- '-''
ir.ême est appelé un peu plus haut , Sva l'Ti^, c'est-
à-dire, rjui combat conlrc Banl.
X'-.n (m'ii), de NiC; gras, engraissé, en pariant
des .iniii'.aiix, Ez. xxxix, 18.
_^,_V2 („|Vf6n/i), do2'-i; Trixc, dispute, Gen.
XII, ^ 8. — 2* n. pr. d'une source coulant dans le dé-
sert de Sin, Ex. xvii, 1. — HTin 'G, les eaux delà
dhpuie, auire source coulant dans le même désert,
^omli. XX, in.
-'-113 (m'rriïali) , opmiàirclé ; n. pr. m., Neh.
XM, 12.
!V~fO et n'iin (nwriiali), n. pr. de la colline sur
laquelle fut làtie le leiriple de Jérusalem , II (;iir.
ni, 1.
Pinn {iinaiotli) . réhrtlion; n. pr. m., I Clir. v,
5'i, etc.
D'in (miriam), la Iris-liaulc, lamaitrcsse, ta souve-
raine; Marie, n. pr. consacré dans la personne de la
Mère de l)ic\i.
m-''-'3 (m'iiioïK/i), de -lia; amertume, chagrin
de l'àmc, Ez. xxi, 11.
f'i'i'yo (m'riri), de me; amer ; par extension, veni-
jïicux. Dent, xxxii, 2i.
Ci~i~'Z {m'ririm). Yoija i'-iCj (;imn'r).
" 824
■j-iD (tnorech) , mollesse, infirmité, malaise, la
crainte qui le cause, Lev. xxvi, 30.
SO-iQ (mcrcah), de Sjn ; char, et par antonymie la
siège du char. Gant, m, 10.
r\2j-il2 (mcrca/m/i), char, chariot de guerre, II Sam.
XV, 1.
rhi-l'D (mercoleth), de Sa"'.; trafic, vente, com-
merce, Ez. XXVII, 24.
naia {mirmah), de rt)2~\, tromper; 1° fraude,
ruse, fourberie, Gen. xxvii, 55. — 2° n. pr. m., I
Chr. vni, 10.
mw:a (m'remotlt), élévaiioii ; n. pr. m., Esd. viii,
3j, etc.
Da-^a (mirmas), de DDn; l'action de fouler aux
pieds; par extension, ceque l'on foule aux picdS: Is,
v,7.
D~])2 {mères), élevé; n. pr. persan, Esth. i, li.
x:Dnn (mars'na), id.
ï"ia (meraa), pour nVTO • de nyn ; ami, compa-
gnon, camarade, Gen. xxvi, 2G.
ny-ia (mireh), de -'J~i; pâturage, Gen. xlvii, 4.
nu"n)3 {maroth), de nv'" i; pâture, l'action de paî-
tre, Jer. xxiii, 1.
n^ynO {maraluh), tremblement de terre; n. pr.
d'une ville de la tribu de Zabulon, Jos. xix, H.
NE-Q (marpe), de KS'i; guérir, guérison, distrac-
tion soii du corps , soit de l'esprit, Prov. iv, 22. Par
méiiinymie, reuièile, Jer. xxxiii, 6.
ND-lQ, de la même racine, mais avec une signili-
calio:i dilférente; esprit calme, tranquille, posé;
douceur, mansuétude, Prov. xiv, 30. ■
îl'D-ia (mirpasf), decS"?; l'action de fouler aux
pieds; au concret, l'eau que Ion trouble avec les
pieds, Ez. xxMv. 19.
y-a (mareis). Ce verbe inusité au kal , signifie
être tort et robuste. Job vr, 25. — En Itiphil, irriter.
Job XVI, 3.
Vi"i'3 (mirlsea) , de Vît; perforer; .ilène, Ex.
XXI, 0.
PEÏTD {mariscphelli), de ï]ï-i; parvis, Il Rois
xvi, 17.
p-112 (marak), proprement frotter; de là pcilir, net-
toyer, par extension laver, émonder, Lev. vi, 2i ,
d'où ftopyvùw, essuyer; liàpyocpaç, perle, à cause de
son éclat. '
pT2, jus, bouillon, Jng. vi, 19, d'où l'on a fait le
mot maïc, italien morca, lie, qu'on ôie eu purifiant
les li(]ueurs, etc.
npnn (merkahh), de np"l ; plante aromatique. Gant.
V, 13.
rmyD (merkaliliali), de np"i; embaumement; par
met iphore, le vase dans lequel on enferme des par-
fums, Job XI.I, 23.
nnpia {mvkahliath) , onguent , parfum , I Chr.
IX, 50.
"n'D (marar), l" couler, dégoutter, suinter;
tomber goutte à goutte. — 2° Être amer; au figuié,.
avoir l'esprit alyri, I Sam. xxx, C. De cette racint
dérivent pvpoaat, pleurer; mœrcre, ôlrc dans l'a-i
8Î5 ri3-ura
uiuriume, dans la (ristesse; amarii^, amer; mari, ou
facile; morne, ou trisie; llymerus, fleuve de Sicile
dont l'eau est salée et anière, etc.
rn"!0 (in'ierali), la liilc, Job xvi, 13.
"-nn (m'rorali), amcrlume, aigreur, bile, Deiit.
xxsii, 5â.
D'T a (m'iorim), des herbes anières, Ex. xii, 8.
'nna {m'rari), amer, malltciireiix ; n. pr. m., Gcn.
XLVI, 1 1
nu,'T2 {iiiare^chali). Voyez n-N"lî2.
rVi^ia (mirschaatli), de Vi^T ; crime ; nii coiicrei,
la (l'iiime criminelle, II Clir. xxiv, 7.
Nîl'a {mascsçn), île N'C'3- Ce mol s-ignilie propre-
niem Taciioii de porter, d'élever. Mais par ligure il
a plusieurs autres sens, qui tous cependant se ralia-
chenl à l'idée principale et première. Ainsi , 1°
charge, fardeau, II Uois v, 17. —2° Le but vers
lequel l'U tend, pane qu'on t'y porte avec ardeur,
Et. XXIV, 25. — 5° Mot, sentence, maxime, qui re-
lève, encourage, édifie, Prov. xxx, 1. — i° Climi,
concert, d'une ceriaine poiV^j, I Clir. xv, 27. —
5* Don, offrande que l'on parle :> l'aulel. Il Clir. xvit,
11. — 6° n. pr. m. Gen. xxv, 14.
Nlïa (mnjf sf o) , zèle, ardeur, qui porie vers une
chose, II C.hr. xix, 7.
T\ti.'i2)G {masçsçaait) , incendie, dont le feu ei la fu-
mée .s'é/èt'. m dans les airs, Is. xxx, 27.
nxUTD (mascsçeili), élévation, signe où signal qu'on
élèoe ; tribut qu'on porte an prince, Lamenl. u , 1-4;
Jer. VI, 1, etc.
n'Nra {ma;-ç<çuotli). Voi/i'i jTNlCa.
2:1!}^ (misçgali) , de SX'; liantenr, élévation; au
concret, lieu élevé, colline. — C'est au-Sisi le nom
propre d'une ville moabiiè , Jer. xr.vni, 1.
n"'w'D {m'fconcliah), Cl ~2"Z'^ {m'fçottccnli}, da
"lie; une haie de ror.ccs et d'éidiics, Is. v, 5.
"IX'Q ('"«'f'fiir), deTi'J; scie, Is. x, 15.
rrlViiDZ (m'tçourali) , mesure des liquides, Lcv.
XIX, Î5.
C'Ca {mnsçoiisc), de il'IC; bi joie; et par mélo-
nyniic, l'objet ou le siijct de la joie, Ps. xlviii, 3.
pnra {mischliak), depntt*; dérision, llab. i, !0.
n>2"i3'b:?2 {mnfçlemiih), i\cO'2Z'; piège, emliùthe ;
par niélnnymie l'efToi du piège, c'esi-à-dire la perle,
la ruine de relni rpii y tombe. Les Ethiopiens appel-
lent Satan arOQ (maslcmii), proprcmenl, le dresseur
d'embûches.
;^Du;a, iiipii'i de bzts.
n'3U?a {in'is(citli), de rsr ; image, figure, appi-
rence, Ez. viu, 12; imagination, fruit de l'iinagitia-
lion, seniiment, opinion, Ps. i-xxiii, 7.
n~jU70 (masçcorctli), de ~i:u;; marchandise, Gen.
XXIX, 1.
"Visita {masçm'roili). Voyez C'ncoa.
ntlS'O {mhçpalili), de nS'J?; effusion de sang, car-
nage, Is. V, 7.
~M"a {mnfçar) , inusité. Voye.z rn, UfQ {m'sçourali).
rrti'Q (mhçrnlt), ile^Tw"; empire, Is ix, ">.
P'l?"i'A'P('"isf";'/'<'(/')i Jc^'C; çi.,nbiivtion, cqis-
son, Is. xxxiii, 12; Jer. liv. S; n. pr. d'une ville
piès lie Sid;in, Is. xi, 8.
nûTC'a {masçrekalt) , dp.p~W; viyne , fertile en vi-
gnes; n. pr. d'une ville de l'Idiiniée, Gen. xxxvi, 56.
n""'i:'a {ma^çreth) , de n~U; une poêle, 11 Sam.
XIII, 9.
\l"a{mesch), peuple originaire de l'Aramée, qui
habitait soit la Syrie, suit la Mésopotamie, Gen x, 23.
NCD (masclischa),de KZ'i; usure, prêt, dette, Neh.
v, 7 ; X, 52.
NwQ {mescha), retraite; n. pr. d'uir lieu que l'Ecri-
inre fait limitrophe de l'Arabie, Gen. x, 50 : Leur
pays, Y est-il dit, s'étendait depuis Mescha jusqu'à
Seiihara.
:.sro (maschab) , de;^<C; canal, mare où l'on
tièiie buire les troupeaux.
nisw'a (maschshah), de ntt'J ; prêt à intérêt, Deut.
XXIV, 10.
T'K'wG [maschschaon), fraude, dissimulation, Prov.
xxvi,26.
rrX'i'a {niaschschuoth).Yoyez nix",U?a.
'^N'i'O {inischal), prières; n. pr. d'une ville lé>iti-
que de la tribu ti'Asscr, Jus. xix, 2G.
""^N'.:'': ("'isf/"!'n/i)ideS!<a7;(les prières, Ps. xx,6.
n"",N'"wa (mischerclh), de nx'C?; hnchi', maie, pén-iii,
vase où l'on dépose la farine pour la faire fermeiiier,
Ex. VII, 28.
rniiaîl'Q (mischb'isoih), de VZ'C; tissu précieux,
encb.îssement de pierres fines, Ps. xlv, 14; Ex.
xxviii, 11.
".r^'a (maschbcr), àe~a\l';\à matrice, quel'enf.int
déchire en naissant, Oi. xiii, 13. »
~IU3 {mischbar) , les flols qui se brisent sur le
rivage; en grec ■/■JuaToj àyn, de «yv-jut, Ps. xlii, 8.
rz'wQ {mischbiith), de nZw- C'est ce q:ie nous ap-
pelons en françiis des midheurs, Lani. i, 7.
nxZ"a {mischtjch), de~;,w?; erreur, Gen. xlv, 12.
ni'O {masihiih), mener dehors, tirer, ôter, sauver.
Dieu est appelé dans Isaïe, lxiii, II, ','0'J PiCa, c'est-
à-dire le sauveur de son peuple.
nra, inusité; eu arabe, se faire tard; d'où ISIZH
le soir, la veille au soir. Voyez ce mot.
iTCa (iiiosf/ic/i), en grec Mwuirîî ; en latin Moyses,
Moscs; n. pr. du chef, Icgiblatour et prophète qui
délivra le peuple liébrcii de la serviiude d'Egyple.
bon nom, si on h; dérivait de n'Ca, rappellerait co
grand service rendu aux Juifs, ses frères ; mais l'E-
triture elle-niènie a eu soin de nous en donner la
vériiabic étymologic. Les anciens et les modernes
s'aciordent à lirer ce mun de deux mots égypiicns,
savoir : Do nio ou mou , les eaux , on liébrcn 'a; et
de sche, égypt. yses, hébreu TW3, sauvé, délivré,
par alliisiiinii la maiiii'ie tonte providentielle dont il
fui retiré du Nil par la fille même de Pharaon. Ce
n'i'st point à nous à faire l'histoire de Moïse; nou>
dirons seulement que lonte l'Ecriture est pleine do
ion nom; que ses œuvres, ses lois, tes inttiliitioni,
vivantes encore depuis p'ui de trois mille ans, tiics-
\çm cl sa saffQssç Cl sa ini^sioii divine^
827
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
S28
nttO {maschscheli), de nm; dépôt confié, Dem.
XV, 2.
nKVI^n {m'sehoah), de nViT; ravage, désolaiion,
Sopli. I, 15.
filNlUîn (maschschouolh), de ^{^ur; ruine, Ps.
LXXIII, 18.
J.TWD {«'"schobab), ramené ; n. pr. m., I Cli. iv, 34.
raiil'D (m'schoubah), de yw, aversion, désertion,
l'éfeclion, Prnv. i, 52.
n;'©c(»i's(;/ioi(g(i/i),de njUJ; erreur, Job xix, 4.
ï!"CG (mnsf/iof/i) et Tav^a (mhclicshol), deiDIll»;
rame, aviron, Ez. xxvii, 29.
~DWQ {ni'schoustrih), spoliation, Is. xlii, 2i.
rW)2 (maschahh), proprement, Irulier avec la
riiain, de là, 1° oindre, enduire, Ex. xxix,2; Lev.
Il, 4, etc. — 2° Etendre, mesurer l'éiendue d'une
chose.
nca {m'sclialih), cliald., huile avec laiiuelle on fait
les onctions, Esdr. vi, 9.
nncc {inisclililwli), onction, Ex. xxv, 6; pari,
portion déterminée, Lev. vu, 35.
nnU/'O (moschhhali), id.
rT'na.'D {inaschlMth), de me); pêne, rnii.c, per-
dition ; au concret, l'ange exterminaieur, Ex. xii, 13.
~~U?G(i«isc/(/i/i«r), comme "iritt?;r.uirorc, le matin,
Ps. ex, 3.
nnU-'D (mnscIMelh), àe rTW; corruption, Lev.
XXII, 23.
îTCCa (mhclitoathli), de Tiiatr; expansion, Ez.
XLVll, 10.
TûU?a {inhcliiar), gouvernement, domination, em-
pire, Jobxxxvni, 33.
K'a ()"C5f/ii), de rii'a; de la soie; p.ir extension,
ce qui est f;)ii de suie; ime robe, un liijjii de soie.
Ces vêlements chez les Hébreux étaient d'une si
grande finesse, qu'au rapport de saint Jérôme ils
étaient plus souples que les cheveux les plus déliéi.
^H2V'Z'<2 {m'scliezfibcl), que Dieu délivre; n. pr.
m., Neli. m, 4.
n'Ca (inascliialih), oini; il se dit des rois, et des
prêtres que l'on consacre, I Sam. xxiv, 7. Mais il ne
s'applique d'une manière parfaite et absolue qn'à
Jésus-Cliri^l. le nti véiilaljlc; le prêtre selon l'drdre
de Melclii-ëdecli. Les Giecs l'ont traduit par xp'^<^'o:,
qui veut direl:i même chose.
"IU?0 {mascliaih), liier, attirer ; en arabe, prendre,
tenir, retenir, contenir, empôdiir, retirer à soi, l
Rois XXII, 34; Os. vu, 5; dilTércr pour un temps,
c'cst-à dire renvoyer, remettre, ainsi Ez. su, 25;
Prnv. xni, 12; pousser quelqu'un dans un pani, Jug.
IV, 0, 7.
^"i'n(i"esf/i«A),l'' traction, rs.cxxvi,0;yi'tn'T^a,
. la traction de la semence, c'est l'.iclion par laquelle
on la lire de l'endroit où elle est renfermée, pour la
répandre ; ces doux mots signincnl le semis. — 2" Pos-
session, Job xxviii, 18.-3° n. pr. d'un peuple bar-
bare, habitant le pays situé entre j'ibcrie, l'Armcnio
et la Colchido, Ps. cxx, 5.
331^0 (miiclicab), do a^U?; l'action de le coucher
ou d'être couché; par métonymie, le lit où l'on est
couché; au figuré, le tombeau où le mort est étendu,
Il Chr. XVI, 14, etc.
]X*0 (waschcan), de p»' ; habitation, demeure.
Job XVIII, 21 ; le saint tabernacle, Cant. i, 1 8. Ce der-
nier sens est le plus ordinaire.
^Wa {mnsclial). Ce verbe a deux signilications bien
distinctes; celui de comparer, assimiler, et celui de
commander, dominer. On a cherché longtemps à
concilier ces deux sens : Gesenius parait avoir trouva
le vériiable point de rapprochement. De l'idée de
comparer on a passé facilement à celle de juger ; de
celle-ci à l'idée de prononcer une sentence : attri-
but qui n'appartient qu'à une autorité lésitime. De
cette racine on dérive le grec ^ao-A-rOj , pacà^ji»,
qui ii'a conservé que la seconde sign ficalinn.
S'iVZ {iiwschnl), similitude, allégorie, prov.'rbe, el
en cénéral une pièce de vers où le style figuré do-
mine, Prov. I, 1, 6, etc.
Su?a {moscliel), 1° similitude, Job xli, 25. — 2*
Empire, commandement, Z.ich. ix, 10.
'"CQ {il 'seliol), chants, paroles ironiques, Joh
XVII, G.
n^ca (miscUahh), de nbtt?; mission, ambassade;
le lien où l'on envoie quelqu'un, Is. vu, 25; avec il
wain, la clio.'>c à laquelle on porte la main, une af.
faire, en français nous disons également meflre lu
main, pour dire .s'occMper, Deul. xv, 10.
ri'tl'D {mischloahh), id.
rn li'D [niischlahlialh), l'action de conduire, EccI,
VIII, 8; Ps. Lxxviii, 49.
naS'i'a {m'schullam), l'ami de Dieu; n. pr. m.,
Esdr. VIII, IG.
ma'^'ca {m'schUlemoth), retribueittes ; n. pr. m.,
M Par. xxviii, 12.
n'O'wa (in'icheleminli), que Dieu Iraile en ami;
n. pr. m., 1 Par. ix, 21.
"'a"^"C"2 {in'!,rh',le<nith), ii. pr. m., I Chr. i\, 12.
nn^wa {inschullemelh), l'amie de Dieu: n. pr. .,
II Rois XXI, 19.
nCi'a {nCschainmah), de Dî2U?; stupeur, ce (|ui
cause la stupeur, comme le ravage, la désolation,
Ez. VI. 14.
pc;n {inisclimaii), de|aur; graisse, l-i. xvii, I. Par
exlen-ion, des terres gra>ses, des champs fertiles,
Dan. x\, 24. Enfin, par métaphore, les jniissants,
\n:r/.prji, Ps LXXVIII, 31.
n:"2i"n (mischmannah), graisse, ou te gras; n. pr.
m., I Par. XII, 10.
■L:':aï»a (mijf/imnnni'm), graisse, Neh. viii, {8.
VCi'Q (miscliinn), de VCU? ; ouï-dire, Is. xi, 3; n.
pr. m., Gen. xxv, 1 1.
nvaC'G (misclimanlh), de V'DZ', audire ; 1" auilicme,
Il Sam. XXIII, 23. — i* Obéissance, qui n'est que
l'excciiii(in ponctuelle de ce qu'on a entendu, Is. xi,
14. Les Allemands disent de même der Gehorsam,
i]c liœreii, entendre. Du reste le mol inênie i frerfii'iilid,
n'est il pas pour obaudieniia, de obaudire?
■ ■^'CUrO (iiiiic/imnr), de -iQti», garder ; V garde,
859 "fpZ'IZ
poste, faction, Neli. vu, 5, cic. — 2° Consiiléralion,
égard, respect, Neh. xiii, 14; et pnr inéionymie,
celui à qui l'on doit des égards, etc., le prince, Ez.
xxxviii, 7.
rr'3r)2 (mischmereih), garde, coiiseï valion, obser-
v.ilioii, adminisiraiion ; loi ou règlement qu'on est
iciui d'observer, Gen. xxvi, S.
n^ca {mischncli), de ";U?; second, en second lieu,
du second ordre. Il Rois xxv, 18, etc.; doul)le, Kx.
XVI, 22; copie apogrjplie, Dent, xvii, 18.
~D\2!)3 (m'scliissali), de CDtT; spoliation, dilapida-
lion, dépouilles, Jer. xxx, 16.
W/tira {mischol) , de V;© ; défilé, gorge , Nouih.
XXII, 21.
SW2 (maiclia), inusité; en arabe, purger, laver,
iielloycr.
'ytra {inisclii), pnrgatidu, pnrillcalion, Fz. xvi, i.
D"U,»Q (m;.sc/mm), leur puripcnlioii ; ii. pr. m., I
C.hr. VIII, 12.
r;U?a (miscltan), deT/O}; appui, soutien, secours,
BUbsislancc, Is. m, 1.
TJVO {mascheii), toute espèce de secours, vivres,
Is. III, 1.
nJVil'Q (mhchenelh), soutien, étal, appui, bàlon,
Ex. xxi, 19. t ' ' " . '
~VD2'D (mischpahluih), de r3U?; dans un sens
large ce mot .sigiiilie espèce, genre soil, d'.miinaux ,
comme dans Gen. viii, 19, soil même de clioses in:i-
niniées , comme dans Jer. xv, 3. Mais dans un sens
pins siricte il dé-ignc la famille, et c'est sa significa-
tion la plus (inliniirc, Niimb. i, 2; 1 Sain, xx, 29.
■QïUa (mise// /)(!(), de rST. Ce ninl se dit soit du
droit que l'on a de faire ou do ne pas faire une chose
}iis. Dent. XM, 19, snii du jugement par Icqm^l on
rend la justice, et où l'on accorde à cliacun ce qui lui
est dû, Deiil. 1, 17.
n'rsra {muclipUliaim), de rSîï; parcs, bergeries,
cialilcs. Le duel est employé ici de préférence, pane
que cbez les Hébreux les endroits où l'on pirqnail
les troupeaux étiicnt divisés en deux paiti'.,-?, dimt
l'une contenait le gros bétail, cl l'autre le petit, Gon.
xi.ix, li; Jug. v, IG.
pi"i2(mnschiik), inusité; assimilé à "Urc, son lio-
inogènc, on le doit traduire p:ir tenir, contenir, pren-
dre, garder, posséder.
pUJD (mexchelc), de la racine précédenle, posscs-
Bion; ainsi ce passage de la Genèse, xv, 2, pc>a~n
*nu, doit se traduire : un fils de la possession de mn
maison , c'est-ii dire , posnesseitr , hérilier de vies
biens, etc.
pura {masclink), de rpty ; l'action de courir çà et
là, d'errer. Job xxxiii, i.
npU.»Q {iniiu-hiuh), dcnpt:?; 1° échansim. —2'
Boisson, Lev. ii,ôi.— 5" Un pays arrosé, Gen.
xiii, 10.
, bipura (mi.'îc/i/co/), de Spur; un poids, Ez. iv, 10.
^■^J.'e:r2 [maschlwph), de ï]pur; le linlcan d'une
porte, Ex. xn, 7.
V'i"2 (mt«i7i<ffi0,de^pttr; l'action de peser, II Unis
♦ra 830
xvx, 16; par extension ce avec quoi l'on pèse, les
poids, Lev. XIX, 5o.
n"ipra {mischkeleili), le fil à plomb, le niveau, Is.
xxvii, 17.
Vpi'a {niiichka), de ypUT; le lieu où l'eau se re-
pose et se clarifie, Ez. xxxiv, 18.
mun {mischrali), de mu?; macération, Nomb.
VI, 3.
NrT'p"nU?a (maschrokiiah), de p"fw; une sorte de
tronipc; lU, selon la Vulgate, une espèce de harpe,
sambuca.
VTi'O (misclira), lieuglissanl; ville, dont la position
topographique est absolument inconnue, I Cbr. ii,
53.
li'lim {masclinsch), comme UIDî palper, loucher,
manier.— Au pict explorer, jeter le? mains çà cl là,
Gen. XXXI, 3i. De cette racine vient le grec f/.â<T(Trd ,
t.'iter, loucher.
nn\m {mischieli), de nniz;; proprement l'action do
boire; la boisson, Dan. i, 10; les festins joyeux où
l'on boit, nvixTzhaM, Esth. I, 5.
n;3 (mclh) ou nn(ma(/i), homme, parce qu'il
est sujet h la mort. C'est en ce sons que les Grecs
disenl ^f&JTo?, et les Latins mortaUs, les mortels,
terme au--si cons:icré dans notre langue, les mortels,
pour désigner pnéii(pieiiiciit les liommes. Le pluriel
□"no (iniliim) est plus usité que te singulier, Gen.
xxxiv, 30 ; Is. xLi, 14.
jrn (maiharj), racine inusitée qui parait inipliipicr
la noiion d'airêlcr, de retenir, etc.
;ra ( nu'lhetj ), frein, cavcçon, le fer que l'on met
dans la liuucbe d'un cheval pour le reltnir ; lo
mords avec lequel on le gouverne et on le mèiie ,
Prov. XXVI, 3; Is. xxxvii, 29. Mélapboriqucmont il
signifie direction, gouveruemeol. Il Sam. viii, I. Do
là vient l'accent cupiioniqiio mcllicg; plaié :iprè-. uiio
syll.ibe il indique qu'on doit s'y arrêicr (|Uelquo
temps; c'est eu quelipie sorte un frein, mis à la ra-
pidité de la prouciiiciaiion.
nP'2 (i»«(/i./ij, peu usité; en arabe tcnilre, é'oiidrc,
expliquer, Is. xr, 22. Ce n.ot est furt usiié parmi les
auteurs bébn lu ; mais il ne se trouve qu'une seule
fois dans l'Ecilure.
•p-TfO {motliok), (le -na; doux, suave, douceur,
Ez. ni, 3.
^N'^'ina {m''(lioHulmel), lliouniie de Dieu; n. pr.
m., Gen. IV, 18.
n'^'iTina {m'iliouschclnlih), l'Iiomiiie du irait, l'or-
cher ; n. pr. du piilriarclic qui vécut le plus long-
temps sur la terre (OUO ans); quelques auteurs pen-
sent même qu'il ne mourut qu'après le déiuge ; Gen.
V, 21.
nno [wailitiItU], revêtir, se couvrir, se voiler,
d'où ^^nn^< {nmlnhli.ili), un snc.
ip-3 {maillai), proprement, extension, puis une
étendue d'espace ou de temps. Ce mot dans l'usage
ordinaire isl un ailverbe de temps, cl signilie iprind?
jusrpi'à quand? combien de temps? Gen. xxx, 30;
Ps. Cl, 2.
831 DICTIONNAIRE DE
]2T\)2 (ntaMen), formé du nompn; paille, chaume
doMl on fait la lilière des animaux, Is. xxv, 10.
TMZDOiixn'I'coneth), depn; mesure, proportion,
besogne qu'on donne à faire à quelqu'un pour sa
journée, Ez, xlv, 41.
nvA"ia {mUhnioiii), inversé pour n'snbn.
□n?3 (m'iliam), de QGn; iniégrilé, partie entière,
saine ei sauve, irréprotliable, Ps. xxxviii, i ; Is. i, C.
7na {innilwn), inusité; en arajjc être fort ei ro-
buste.
7ra (i»a/((j» ), de la r.ncine préroJenle; présent;
au concret homme généreux et lihéraK Prov. xix,
6; n. pr. m., 11 llois ii, 18.
K:n!3 (inutl'im), chald., id.
"jria (maltaiialt) , don, présent, Gcn. xxv, 6; n.
pr. d'un lieu siiuc entre le désert et le pays des
Moabites, Momb. xxi, 18.
'jna (mattiwï), n. pr. lu., Neh. xii, 19.
'jriG (mit/nii), n. pr. d'une nation inconnue,!
Chr. Il, iô.
iTiriD {malian'wlt), don de Dieu, Théodore; n. pr.
m., II Rois XXIV, 17.
D'jna (moilinaïm), les reins; la partie du corps
qui comprend les qn;ilre ou cinq vertèbres inférieu-
res de l'épine dors;ile. Dent, xxxiii, H. J^uis, par-
ce que la lorce et la vigueur sont dans les reiiis, ce
mol se prend pour la force, Job xl, 11. Ainsi briser
LA LANGUE SAINTE. 832
les reins de quelqu'un, c'est lui ôter toutes ses forces.
C'est dans ce sens que Plante a dit dans sou S/ii-/io ;
Ego vero tumbus defractos velim.
pno (mn.'/iflfc), — 1° sucer, se délecter en man-
geant, Job XXIV, 20 : Les vers s'en détecteront, ",pn'3
na~l. — 2" Éire ou devenir doux, suave. Job a dit
encore 'in3"'33T "h 'ZT\'2, La terre de la vallée lui
est douce, expression remarquable, qui rappi^lle
celle p.ir laquelle les Romains souhaitaient le repos
de la tombe aux personnes qui leur étaient chères:
Que la terre vous soit légère ! ç
pnn(m('r/ir/i), douceur, suavité, Prov. xvi, 21.
pna (molluk), id.
npnn (mitlikafi), douceur ou source de douceur,
c'est-à-dire, source d'eau douce, opposé àmc; n.
pr. d'une des stations des Israélites dans le dcserl,
Nomb. xxxiii, 28.
riTina (f«!'/'r'rfrtî/')» en persan, donné par Mitlira,
divinité symbolique sous laquelle on adorait le so-
leil; n. pr. m., Esdr. i, 8.
nn~3 (mnitatli), pour rano; don, présent, Prov.
xxv, 14.
rinrrû {niattaltali), Théodore; n. pr. m., Esdr. x,
55.
riTna (mattathitth) , id.; n.' pr. m., Esdr. x,
43, etc.
NOUN.
i (noun), quatorzième lettre do l'alphabet, re-
présente cinquante dans l'ordre luiniériqne. Son nom
en syriaque, en chaldéen et en arabe signifie pois-
ton, et sa figure dans l'alpliabet phénicien en repro-
duit les éléments grossiers. Le noun est une liquide,
et comme telle se permute facilement avec les antres
liquides de la même classe, i|ueli|Ui'fois avec le resch,
qui tient sa place entre les liquides et les gniiura-
les, et souvent enfin avec le jod, surtout quand ce-
lui-ci est première radicale d'un verbe , coinnie
n.s'' de ~t>.:, être beau, etc. Le noun comme radicule
peut se trouver à t'Uics les places; mais tel est le
peu de consistance de celle lettre, que dès qu'elle n'a
plus de voyelle qui la soutienne, elle disparaît et
B'assinûle à la r.i;lic:ile suivante, et donne ainsi lien
à toute une classe de verbes irréguliers. Comme scr-
vile, elle peut iipparaîirc au coinmcnecment, au mi-
lieu et à la fin des mots. An conimenccmeni, elle ca-
raclérisc le préiérii e! le participe nipliat, ainsi (|ne
les noms qui en dérivent , indique de plus la pre-
mière personne plurielle du futur de loutes les con-
jiig^.isons. Au milieu, elle esl épenlhétiquc, c'fst-à-
dire, sur.ajoutée par le besoin de l'oreille, ou le caprice
de la langue. A la lin, elle est tantôt euphonique,
lamôi afiixe de la Irnisièine per-imnc du ))hiricl
léminin ; l-iiiiôi C'ilin elle sert à former le pluriel
«haldficn. Mais c'est t\ lj grammaire ù di,iincr de plu?
amples développements sur le rôle que celle lellra
joue dans le discours. Nous y renvoyons.
.S'3 (n«), particule qui .se joint aux différents temps
et modes du verbe, ainsi qu'aux conjonctions et in-
terjections, pour prier, exhorter, demander, obtenir,
ou simplement | ar politesse; c'est le sodés, Vamabo
cl le quœso des Laiins, Gen. vxiii, 27; Nomb. xil ,
15. De ce mot paraît venir ie grec val, oui, certes, sans
douta, je te prie.
f>-3 (»a), cru, à raoiié cuit; la racine est nTJ ; Ex.
XII, !).
n; (no), Thcbcs, capitale de la haute Egypie, et à
laquelle les Grecs donnèrent, à cause de sa magnifi-
cence et de son aniiquité linite divine, le nom de
})iospolis, on ville de Jupiter. Célèbre déjà au temps
d'Homère, qui ne l'appelle jamais que la ville aux cent
portes, £xaTo;i7ru)of , elle s'étend.iit sur les deux
bords du Nil, dans nn espace qui n'avait pas moins
de 110 stades de circuit. Du reste ses temples, ses
obélisques, ses statues sans nombre, où la perfection
de l'art semblait le disputer à la richesse de ta ma-
tière, excitaient l'admiration de tous les étrangers, au
rapport de Dindorc ; et aiijourd'lnii leurs ruines gigan-
tesques émeuvent encore profondément les voyageurs
qui les visitent, et leur enseignent éloqnemment que
I icn n'est stable sur la terre. >
l -. .iom égypiicn do celle ville, .>;, sigiiide perl ,
S33
;xj
123
f3l
poitiou, héritage; il se joint habiluelleinenl à celui du
Dieu suprême, P^n; ainsi Tlièbes pour les Egyptiens
éiait la portion privilégiée li'Animon , c'était la ville
de Dieu, àiormo'J.i;.
~ii:(naatt}, inu>iié; en arabe laisser échapper l'eau,
en pailaiii de la terre qui ne relient point l'eau des
pluies.
-n: (nod), une ouire qui retient l'eau, une peau
dans laqnelle on porte et on conserve le vin. Les
anciens ne conn:iiss:iieiU point l'usage des ton-
neaux. Pour conserver le vin, ilsse servaienlde larges
anipbores en terre ou en inéiiil , cl d'ouires faites
ordinairement de peaux de boucs, et enduites d'une
couche de graisse ou d'iiuile. C'est encore de celle
nianièreque, au r.ipportdesv()y.igeur.s on conserve le
vin en Orient. — De TOJ les Grecs ont fait vnôjf, ven-
tre, venlei- quasi «(ei\
r\i<i{naali), s'asseoir, habiter, demeurer; mais pro-
prement, se reposer, signification qui reparaît plus ou
moins dans tous les homogènes, tels que n-J, n'J, etc.
De telle lacine dérivent vaiw, vxoi , etc. — Au yid
s'asseoir avec plaisir, plaire, se convenir; transiti-
vement, plaire, convenir, comme nous disons en
français : cela vous sied bien, pour cela vous convient.
Enfin être beau, agréable, décent, elc, Ps. xciii, 5;
CXLVII, \.
nx: {naaii), sicgc, demeure, domicile, habiiaiion;
par niétaiibore, pâturage, parte que c'est le séjour or-
dinaiie des troupeaux, Jer. xxv; 37, elc. Ce mot est
poétique.
' n'^Nl (naïh), beau, agréable, décent, Ps. xxxiit, 1 ;
Cant. 1, 5.
DS'3 {nnam),en arabe, murmurer, parler bas, entre
ses dénis; il se dit en particulier des oracles des faux
proplièies, intéressés à ne pas élre entendus parfai-
(emeni, Jer. xxiii, 51.
Ds'3 («'«m), oracle, prophétie. Ce mol se trouve
ordinairement joint avec celui de rrn', cl signifie pa-
role de Jéliova, comme on dirait en lalin : ail, inquil
Domiiius. Cette formule est irés-fréqiiente chez les
prophètes, Ani. vi, 8; Ez. v, H, etc.
^ r]N3 (iiaiip/i) , commellie un adnlièie; grec /xot-
XE'Jsiv; lat. mœchari. Ce veibe marque spécialement
le crime des personnes mariées on qui vont l'être.
Cependant Aben-Esra croit qu'il s'applique encore*!
loule torle d'amoiu' illicite, cl n ème à la simple for-
nication. Par métaphore il se dii de l'idolàlrie par
laquelle l'ùme renonce au vrai Dieu, son époux légi-
time, pour s'attacher aux divinités mensongères, Jer.
m, 9.
c:'S.S'j(«'Kp'iini), adultère, Jer. xiii, 27.
C'fENJ (»U((p/iou;)/ii»i), id.
y ; {naati), se moiincr, tourner en dérision, nié-
1 1 >t'r, rejeter, réprouver, avoir en avcision, Prov.
V, \-l; XV, 5. D'cû le latin nauci , lernie de mépris ,
iinucifacere, mépriser.
Hïk: {n'atsali), injure, affront, Is. xxxvii, 3.
nïN'3 (ncalsah), id.
^.n: {noak), verbe onoiiiatopoéliquc qui .oignilic,
comme pzN, son homogène, géuiir, pousser des
soupirs et des cris, Ez. xxx, 24.
rT;N:(w'aia/i), cri, gémissement, sanglot, Ex. il, 24.
ns'i {naar), détester, exécrer, avoir en abomina-
lion, Lamenl. ii, 7; Ps. lxxxix, 40.
23 (uob), lieu élevé; n. pr. d'une ville sacerdotale
de la tribu de Benjamin, 1 Sain, xxii, 11.
,N2: [naba), proprement, éciimer, bouillonner; de
là déborder , lécaiidre avec abondance, effusion , et
enfin prophétiser. Les prophètes, remplis de l'esprit
de Dieu, laissent échapper en quelque sorte malgré
eux les torrents de lumière qui les iaoïident. C'est
du moins de cette manière que se les représeniaient
les anciens; c'est ainsi que les laux piophéies s'effor-
çaient de paraître aux yeux de la foule étonnée. La
sibylle d'Eubée s'agite et ne peut contenir le dieu
qui la remplit :
. . . Deus, ecce Dons! Cui talia faati,
Ante fores, snbiio non vultns, non colorunus.
Non coni|it;L- niaiiserecoma;, seil [leclusaiilielum,
tt raLiii' fera corJa lumeut.majoriiue videri,
Non uiortale soiians
(ViBciL. Eiléid. \i, 46 et suiv.)
El plus loin :
Al Phœbi nomluni paliens imnianis in antro
Bacclialur vales, magnum si peetcre possit
Excussisse Deuni ; taiito niayis ille tjtigat,
Os rabidura, lera corda doinans. lingittiue preraendo.
{Ibid. V. 77 et suiv.)
Tels étaient les prophètes païens. Chez les Juifs,
Pinspiraiion , pour éire plus douce et plus céleste,
n'en était pas moins irrésistible. Il ne faul que lira
certains passages d'Isaïe, par exemple, pour se con-
vaincre de celte puissance invincible (|ui poussait le
prophète à répandre au dehors les saintes vérités que
Dieu lui révélait. Aussi est-ce avec bonheur qu'on a
choisi pour exprimer cette action toute divine ua
verbe qui par sa signification primitive en représente
parfaiienieni l'effet infaillible. Sur ce verbe noj, sou-
vent usité dans rEcriiuro, on a fait nne remar<|ue
plutôt curieuse que véritableinent (ondée. C'est que
quand l'écrivain sacré fait mention des vrais pro-
phètes qui ont l'inspiration du Saint-Esprit, il se sert
de la conjugaison niplial; quand au contraire il
s'agit des faux prophètes, il emplnie la conjugaison
hitkpael, comme s'il voulait faire entendre, par Pa-
sagc de cette conjugaison réflexe, que ces sortes de
prophètes ne sont point envoyés de Dieu, mais qu'ils
prophétisent d'après leur propre inspiration.
222 (nabab), perforer, faire une excavation, Ex.
XXVII, 8. Par métaphore, être insensé. C'est ainsi
qu'en français nous appelons un fou, lite creuse, tête
yide, etc.
n23 (uobeh). Voyez 23 {>wb).
123 (n'bo), 1° n. pr. de .Mercure ou de la planète
qui porte ce nom. Selon plusieurs savants, ce
iinil n'est ([u'unc forme dérivée do n'23 (iindi), inter-
prète divin, prophète. Ce qui donne à celte opi-
nion encore plus de vraisemblance, c'est qu'en effet
Mercure, dans les lliéogonics païennes, éiail le mes-
sager, r.imbass-d.jur des dieux.— -2' n. pf. U'uii«
S55 DICTIONNAIRE DE
montagne aux frontièics du p-iys des Moulines, et
d'une ville siiuée dans son voisinage, Deui. xxxii,
49; Nonib. xxxn, 5.— 3° n. \>y. d'une, autre ville
de la iriliu de Jiid i, Esdr. ii, 29.
n.N"i2 [ii'boiiali], |iio(iliétio. Neli. vi, 12.
nNTï'iZ: ( ii'bouzuradan ) , n. pr. d'un général de
t'.imiéd de Nahucaduetsar. Il signifie le chef el sei-
gneur auquel Mercure est propice , Hermianax, II Rois
XXV, 8.
"li'xnsia:, ailleurs "^sj-;!;; ei -!Xn;~::: (n'bou-
chadneisar), n. pr. que la Vulgate a Iransciil Na-
bueliodonosor.Ce uom si?iiilie, selon les uns: Mercure
est le prince des dieux; selon ies autres : Mercure
est le dieu du feu ; enfin selon Gesenius, le prince
que (avori'ie le dieu Mercure Os trois explications
ont leurs preuves, niais nous préférons la dernière,
coniine nous par.iissanl la plus vraisemlilahie.
p~t'"J [nbousctiuzbnii], n. pr. du chef des gardes
de Nabucadnetsar. Il signifie ; stmlcur de Mercwe,
llermoduk.
n:: (;ia('0«J/i) , de ai;; Indt, rapport, n. pr. ni.,
I P.ois XXI, 1.
nz'iz {ubiibah), cliald., de T;2 (bazat); don, pri-
sent, Dan. Il, 6'.
nu (nabiihli), racine ononialupoétique, aboyer;
on ne la lit qu'une seule foi^, dans Is. lvi, 10. De ce
verbe on peut dériver l'égyptien ùiiovSiç , chien.
Anubis , dieu des Egyptiens qui avait la téie d'un
chien, lairator Anubis, Virg.
rû3 ( nobalilt ) , aboiement ; n. pr. m., Nomb.
Ssxii, 42.
Tn;: (niblihaz), seigneur des ténèbres; n. pr. d'une
idole, Il Rois xvii, 51.
Cni (nabat), regarder, Is. xlii, 18.
■\Z2i (n'bai), aspect; n. pr. m., I RoU ii, 26.
K'SJ (n'bi), de K22, prophète, devin, docteur,
sciilie, Dcut. XI11, 2; Jug. vi, 8, etc. V.k;;.
rt-S'aJ {n'biak), prophétesse , ou simplement la
femme d'un piophète; comme en français nous ap-
pehtns princesse, duchesse, la femme d'un duc, d'un
prince, etc., H Rois xxii, 14.
nVnJ (n'bioth), les Naballiéens, peuple de l'Arabie
se|ilenlrionah', (jui dcscend.iienl d'IsDiaél, Gen. xxv,
13.
"p: (mbacli), inusité; en chald. jaillir, s'échapper
avec abondance.
•]:: {ncbicit), fontaine, source. H ne se lit qu'une
Bcule liii<, dans Jub xxxviii, 16.
bzz (imbel), être flasque, mou, languissant, tom-
ber de défaillance, tomber, succomber, Ps. i, 3; Is.
I, ïO. Par méiapbnre, il se dit de l'esprit de l'homme,
lorsque, abandonnant la voie et le» sentiers delà jus-
tice, il Inmbe cl s'égare dans ses propres pensées;
ce verbe signille alors devenir fou, insensé, impie,
car toutes ces idées se touchent, et la plus grande
des folies Cil sans doute celle de l'incrédulité, Prov.
XXX, 7)2.
Sx) ( nabul ), stupidc, insensé, impie, méchant,
ISain. x\v, 23.
L\ LANGUE SAI.NTE. Sô6
Hzj (nebct) de Sa: (ntibiit). Ce mnt (lé-.igne [impre-
nient une outre qui s'affaisse sur elle-niéinc (piand
rien ne la soutient. Ensiiiie, el parce que les outres
ont été siins douie les premiers vases dont les hom-
mes se Siint servis pour conserver et transporter les
liquides , le même mol a signifié toute espèce de
vases propres à cet usage, comme les amphores, les
urnes, les cruches, les bouteilles, Is. xxx, 14. Enfin
72i leprésenle encore le nom d'un inslrtimenl de
musique en usage dans l'aniiquité, mais dont il ne
reste aucune trace certaine. Ce qui esi seulement
incontestable, selon nous, c'est que c'éia t un instru-
nicnl à vent. Quelques ailleurs rassiuiilenl à la corne-
muse, formée en effet d'une espèce d'outre remplie
de vent, et d'une flù:e à anche libre sur laquelle le
joueur applique les doigts. D'autres veulent que ce
soit rinstriinienl appelé en grec v«ê)>a, vaO),», et en
latin nubiinm; mais je crois que cet instrument est
aussi peu connu que celui qu'on piéiend expliquer.
Tout ce qu'on sait du nablium, c'est qu'il se jnuail
avec les deux mains, el que les sons eu étaient fort
agréables.
Disce etiani dui'lici genialia vertere palma
Nablia ; con\eiiiniil dnicibnsilla niodis.
n'?::: (n'balah), folle, inSLUsée; folie, démence, Job
XLII, 8.
rhzi (n'hélait), ignominie; par métaphore, les
parl'CS houleuses, Os. ii. 11.
12 '2; ( n'batlat ), qui fuit le crime en secret; n. pr.
d'une ville de la tribu de Renjamin, Neh. xi, 34.
V-2 ( "nba ), bouillonner, s'échapiier en houillon-
n;ini. Cette significalion dépend de la syllabe essen-
tielle V3, qui représente à l'oreille le son que fait
un liquide en s'échapp.int, Prov. xviii, 4. v~ se
rapproche autant par sa significalion que par sa
forme, de Ni: ; aussi, par une extension analogue
du premier sens, signifie-l-il, annoncer, lévéler, s'ex-
clamer; Virgile a dit, ttilia [undebut Idfrymnns. En-
fin, se ft rmenter, se corrompre , suite néce-iaire de
la fcrniciilalion.
li'^;; (nibrasch), chaldéen, luire, briller.
Nr'w"^:: (nebrasclua), chald. chandelier, flambeau,
Dan. V, 5.
1C23 {nibscimu), sol uni et doux au marcher ; n. pr.
d'une ville de la tribu de Juda, Jos. xv, G2.
a;j ( nayab), inusité; en syriaque, sécher, se des-
sécher.
3.;; {ncycb), une terre sèche, un lien sec cl aiide,
un désert, Ps. cxxvi , 4. Par méionymie, le midi,
mais p.irticulièrenicnt eetic partie de la Judée qui
s'éiend vers le midi el qui avoisine les montagnes
I Sam. XX, 4.
"m: (naijad) , être en présence, en face, apparaître.
— En hipliil, niclire eu lumière, annoncer, indiquer,
soit p.ir des paroles, soii par des gestes, II Sam. xv,
51.
t:ii(ncged), proprement, la partie qui esl en avant,
qui est placée la première; de là adverbialement, en
présence, vis-à-vis, en lace, I Sam. xii, 3.
«57 *)»
nu {naijuli), lesplemlic , brillpr, apparatire, éclai-
r-er, l'ii |';irl;iiil du ciel, Jds. Xili, 10.
nj: ( nuguli ), h splendeur du solê'i.dii feii.dc l'o-
lii'nl , an lever de l'aiiidre, Is. iv, 5. --C'est aussi
le n. pr. d'im de- fils de David, I Chr. m, 7.
HM et Nna ( "Ofi'ia ), cliald., Mgnifie plus paiiieu-
lièiemcni la splendeur du malin, l'aunire, el même
l'éîoile qui la précède, Lucifer, Dan. vi, 20.
^r\}3 (n\joliah), splendeur, liunlèrc, U. Lix, 9.
riM {nagalili ), frapper des cornes, donner de la
têie , comme font les animiiix à cornes; il se dit
proprement des béliers, arietare, Ex. xxi, 28.
n;3 (iiagyaith), qui heuric de ses cornes, petulcus,
Ex. XXI, 29.
l»ja (nagid) , prince , seigneur, chef, souverain,
parce que c'est lui qui s'avance le premier. En alle-
n>and le mot Fiiist, prince, signiliait primiiivetneiit
premier, qui est le seul sens conservé dans l'anglais,
fini, primus. Par exiension, le mot Taa signifie en-
core noble, généreux, honnêle, parce que ces quali-
tés sont les premières dans l'esiime des hommes,
Prov. VIII, 6.
n^'j: (n'ginah), de i:3 ; les vibrations d'une corde
ou d'un instrument à cordes; par métonymie, un
chant, un cantique accompagné par un instrument
de ce genre : ce mot se rencontre assez souvent dans
les litres des psaumes, Ps. iv, 6, etc.
bu {nayil} , inusité ; en arabe , couper, tailler,
fendre, blesser, percer.
732 (itagan), toucher ou pincer les cordes d'un ins-
Uuiuent de mnsiqni", 1 Sam xvi, IG.
Î?i3 {naya), loucher, parvenir, ;itteindre. Ce verbe
se prend ordinairement en mauvaise paii; ainsi il
signifie loucher, dans le sens de nuire, blesser, cau-
ser quelque inconimodiié, fripper, hic ser, violer,
etc., Gen. XXVI, 11. — De là s'est formé probable-
ment le grec Ovyymw, toucher.
yjj (iiega), tout ce qui est le résultat du toucher,
dans le sens que nous avons dit plus hau! ; comme
les coiqis, les pUies, les blessures, les taches, et [)ar
extension, celles que la lèpre répand sur le corps,
Lcv. XVII, 3. Par métonymie, il se dit encore des
personnes qui appnrtenl en naissant certains signes
(na'i'i.s), Lev. IV, 12.
ï];j ()i(i(/«p/i), happer, blesser, batlre; il se prend
communément de toutes sortes de peines divines que
Dieu indigo aux méihanis par une sévérité exem-
plaire, Kx. \n, 27; 1 Sam. xxvi, 10.
ff]a: (iiei/cp/i), une plaie, particulièrement de celles
dont Dieu frappe les méchants. En général, un coup,
un choc; avec 7in (eben), mie pierre d'achoppement,
).i^oç npo(Tyo;j.!j-uroç,\i. Vlll, 14; llum. IX, Ijô.
~i;j (nagiir), propieinenl , couler, laire couler; ti-
rer, attirer, extraire. L'expression qui rendrait toute
la force de l'hébriMi serait I'.ti gl lis run oui : aussi lu
version anglaise a t-elle développé le passage ilu Ps.
ixiii, 1 1 : riiitj allait ninke liim mit oui like ivaier kj
llie lianti vf lit:' HWnrd : c'e^t-à■dire qu'il les feia -'é-
couler continu l'eair, par la main du glaive; pour ex-
rV3 838
primer que le glaive leur arracherait la vie en fai-
sant jaillir leur sang.
CM {uiigasç), avec le point à gauche, ousser,
presser, bâier, exciier ; par métaphore d'un pasteur
qui pousse devant lui son troupeau, commander,
régner, d'où le participe WàM {nogesç) , roi, tyran,
Is. III, 12.
C;: (nagasch), avec le point à droite, venir, s'ap-
procher, toucher, Gen. xxvii, 21. On peut faire dé-
river de ce mot iy/vç, près; èy/iÇw, approcher.
12 {ned), de"i"lj; un tas, un monceau, ua amas da
choses rassemblées; il se dit poétiquement des flota
de la mer que Dieu rassemble ei maiiuieut immobiles
comme on amas de pierres par sa toute-puissance;
expression plus énergique peut-être que celle dont
Viigile s'est servi, Géorg. iv, 316, quand il a dit :
Curvata iu luonlis faciem circumstelil unda.
•2.12 (nadab), pousser, exciter.— En /ii(/lprtf^ s'ex-
citer, se pousser, se produire, s'offrir, se donnir,
Ne!i. Xi, 2. Il se dit des soldats qui s'oflrent de leur
plein L-'ié au seivice, et que nous appellerions eoloii'
taires, Jug. v, 2.
nj (fi'rfat), chald., donner, offrir, présenier, Esdr.
vit, 13.
111 {nadab), généreux, libéral ; n. pr., I Rois xv, 55.
nZlZ {n'dabali), spontanéité, prompiittide, empres-.
sèment à faire une chose, Nomb. xv, 5. Au con-
cret, une offrande spontanée, un don volontaire,
Esdr. 1, i.
r\i'n2 (ndabiah) , que Dieu pousse; n. pr. m. ,
I Chr. lit, 8.
"pn: (nidbacli), un rang de pierres. Ce mot, qui es{
chaldéon, ne se lit qu'une seule fois, Esd. vi, 4.
Ti3 (nadad), mouvoir, agiter, el intransitivement,
se mouvoir, s'agiter; par conséquent, se porter de
côté et d'autre, errer, fuir, cl mettre en fuite. Ce
verbe a passé dans le sanscrit, nat , mouvoir, et je
crois l'entrevoir dans le nom propre de Didon , que
les Grecs appelaient v:igabonde : rn yxp toiviz'.jv ^/w-uji
Trjv 7r^c.v»T)jï AiSm îTjOoo'ayopEvouo'i, car, dit Hérodote,
en tanque phénicienne Didon signifie vagabonde. Voycs
Boeharl, Chanaan, l, xxiv.
□1--J (i/',/«(/iiii) , monvemenl inquiet; divagation
d'un homme lourmenlé par une cruelle insomnie ,
Job vil, 4.
m; (nadah), fuir, se retirer.— Au piel, mettre en
fuite, faire retirer, répudier, Is. lxvi, 5. Dans la lan-
gue rabbiniiiue, 1112 (niddotii) signilie excommuni-
cation.
m: {nadah), inusité; en arabe, donner, mais avec
plaisir et joie; èlre libéral.
ma (nudali), du vcrlir précéilcnl , un don, un. pré-
sent ; les libéralités qu'on fait aux courtisanes , Ez.
XVI , 55. De ce mol s'est formé E^va , dans un sens
plus honucte, la dot que donne répoux ; èSvt'w,
liaiuer.
,"113 {niddali), de 173 ; proprein''ni , éhiignemcni;
puis par extension, l"ut ce qui t'éloigne ou qu'on
830 DICTIONNAIRE DE L
éloigne à cause de son impureté; ce que tout le
mwidefuit el évite. Par métonymie, il signifie aussi
le sang menstruel, qui éloigne la femme du temple et
de son mari, Lev. i, 17; xviii, 19.
rn: (nadaUli), pousser dehors, ôter, extraire, reje-
ter, cliasser, Dewi. xix, 5, etc.
a^lj (narfib), de 213; volontaire, spontané, libéral,
généreux. Par métonymie, prince , parce que, plus
que les autres, il doit avoir ces nobles qualités, Job
XXMV, 18.
mnj (h' (/ida/i), noblesse; condition exempte des
niii-èies de la vie. Job xxx, 15.
n: (nadan), inusité; en arabe, être mou, sans con-
si»iance, llexiblc.
nj {nudan), le fourreau de l'épée, parce que seul
il se plie aisément et cède à la moindre pression,
ICLr. XXII, 27.
7-3 (nadan), de mj; le prix des faveurs d'une
courtisane, Ez. xvi, 55.
n313 ( nidneh ), le fourreau de l'épée. Par méta-
phore, le corps de l'homme qui est pour l'âme ce
que le fourreau est pour le glaive qu'il renferme,
Dan. vil, 13. Cette figure n'est pas seulement parti-
culière aux écrivains sacrés, les profanes s'en sont
servis quelquefois avec av.mtage; ainsi d'Ucriielot
rapporte dans sa Bibliotlièque orieniaU qu'un philo-
sophe dont Alexandre le Grand méprisait le corps
faible et débile lui répondit ces paroles remaniua-
bles : Corpus liomims nil esl nisi vagina gludii, in qua
oniina tatiquam in vagina reconditur. Pline tient quel-
que part le même laiig.ige.
r|i: (nadnph) , pousser , cliasser , dissiper , Job
XXXII, 15.
Tti (nadar) , se répandre, s'échapper : il se dit
proprement du grain qui s'échappe de ren\eloiipe
légère où il est renfermé; mais par méiipliore il se
dit encore du vcuu que l'àuie fait à Dieu pour en ob-
tenir quelque grâce; de là, vouer, promettre, faire
un Vieil, Lev. xxvii, 8.
TU (iie(/cr), un vœu , el par mélonymie la cliase
Vouée, le >acrilicc pioniis, Lev. vu, l(i.
~Z (iionA). Ce mut, qui ne se rencontre qu'une sculn
fois, d.ins Ezecli. vu, 11, paraît signilier ornement,
beaulé, grâce, coninie l'ont traduit les Septanic.
Les iiiier|)rètcs hébreux le traduisent cependant par
kmenlnli'jn ; mais cette signification ne parait pas
aus-i bien adapiée an contexte que la première.
;n; {ncilmy), haleter, comme nu homme qui a
fait nue longue cuurse; puis, dans un sens causalif,
faire haleter; par ci)nsé(pient, presser, pousser, sti-
muler, et enfin conduire. Celle dernière signilica-
lion est la (dus ordinaire, ans paraît avoir donné nais-
sance à âyw, ugo, mener, conduire.
m: {nuli:h), hurler, se lainciiler, sangloter, pleu-
rer, gémir, pousser des cris. Ce verbe est oiiomaio-
poéiique et représente à l'oreille, par la léiiéiitiou
de la gutliiralc, le cri langoureux que pousse la dé-
lre^se ou l.i douleur. Plusieurs auteurs donnent en-
core une autre signification au verbe qui nous OC'
\ LANGUE SAI.NTE. •- 810
cupe, celle de se rassembler; mais nous croyons
qu'il n'est pas nécessaire de recourir à ce sens pour
expliquer les différents passages où ce mot se ren-
contre. Ainsi je traduirai, I 8am. vu, 2 : Toute la
maison d'Israël gémit ajirèi Jéliova, au lieu de suit en
foule Jélwva; expression bien plus énergique, qui
exprime l'unité d'espril cl de cœur ave: laquelle les
Israélites invoquaient le Seigneur. Il y a une pensée
semblable dans le Nouveau Testament, où les disci-
ples de Jésus le prient d'élnigner une femme : Quia
clamât post nos, disaient-ils.
Iinj (n'/ior), cliald. lumière, Dan. 11, 22. Remar-
quons l'Iioniogénéilé de ce mot avec l'hébreu Tx
(or), qui a la même signification.
ina (ii'/ii), de nnj; lamentation, chant lugubre,
Jer. IX, 17.
n-ro (niltiah) , id.
ITru (nahirou), chald., illuminaiion; par méta-
phore, la sagesse qui illumine, Dan. v. 11.
Sru {luiliai}, proprement aller, couler, cl dans un
sens f.ictiiil', faire aller; d'où conduire, mener. Ce
verbe se dit souvent du pasteur qui conduit son irou-
peau à de gras pâturages, qui a pour lui une tendre
sollicitude, qui le gnide, le défend et le nourrit, Gen.
XLVll, 17.
bbr\l (nuhalolj, la conduite d'un troupeau dans un
pâturage, le paiurage lui-même, Is. vu, 19. C'est
aussi le n. pr. d'une nIIIc de la tribu de Zabulon,
Jug. 1, 50.
CnJ (naham) , rugir, gronder, gémir; il se dil
proprement des cris du lionceau; mais, par mêla-
pliure, du inugissemeiU de la mer, Is. v, 50. Du reste,
le 1)1 uit sourd ipron fait eiiiendie en prononçant ce
verbe esl parf.iiienienl en harmonie avec l'idée qu'il
présente à l'esprit.
Dro (naham), le frémissement du jeunelioii, Prov.
xix, i-2.
"Cn; {nliamali), le mugissement de la mer, Is.
V, 50; el encore les gémissenienis des affligés, Ps.
xxxviii, 9.
pn; (iKilink), braire. Job vi, "i.
"1"; ()i«/iar), couler, s'écouler, soit en parlant des
eaux, ce ipii est le sens propre ; soit eu parlant de
la fdulc qui alllue dans un endroit, ce qui c^t la si-
gnincatioii métaphorique, Is. 11, 2.
■^"3. Le même verbe, eu syiiaque, signifie encore
briller, resplendir; cependant il nous semlile (]ue le
sens propre est encore s'écouler, en parlant de la
lumière considérée comme un courant d'eau limpide
()a«r«;). Cette ligure est tiès-lréqiiente en français
cl dans les autres langues; Lefranc de Pompignan a
dit:
Le dieu (le sdeil), poursuiv.int sa carrière,
ViTsail des toireuls de lumière
Sur ses obscurs lilasphéinateurs.
De la signification de briller est naturellement venue
celle d'éclaircir, de récréer, de réjouir, qui est le
sens (pie l'on doit dDiinor à ce verbe dans le psauma
jtxxiv, U. Do -in;, vient -«fof, humide; iV<;rt;n», Ne-
841 ni: n:
ce, dieu des eaux dans les ihcDgoniPs de la Grèce;
maiiare, couler; émaner; mipo^f/, biillaiil, composé
dco';-, vue, et de "ira, elc.
-n3 (luihur), cournnl d'eau, fleuve, rivière; par
îiiloiioinase, le Nil ou l'Iiupliraie, selon que le coa-
lexie l'iniliqne, Gen. xv, 18; Is. xix, 5, elc. Le duel
a'-Ti: (nnaraïin) signifie proprement les deux Meu-
ves : ainsi la Syrie est appelée dans l'Ecriiure en»»»
Qi^PZ,Sy)ia vUeramnis, c'est-à-dire la Mésopotamie,
s'élendanl en effet entre le Tigre et l'Euiihraie.
mnj {«'/iflia/i), la lumière du jo{ir, Job m, 4
Ni: (noK), nier, refuser; rélracler , réfuter,
anéantir; rompre, briser, ébranler, casser. D'où
Kvvw, consumer, dissiper ; «vavjOw, abnuere, refuser ;
véuul ; etc.
aT3 (nottb), pulluler, germer, croîlre, fructifier,
procréer, Prov. x, 31. D'où le lalin mibo, se marier,
en parlant des femmes; nupiiœ, noces.
T3 (iioud). 1" Se mouvoir, s'.igiier, s'enfuir, Ps.
XI, 1. — 2° Avoir pilié, compassion, soit parce que
lions faisons connaître ces sentiments par un mou-
vement de lèlc, soit parce qu'à l'idée de fuir se joint
iiaiurellemeni celle d'un mallieiireux qu'on doit
plaindre, Job ii, i\. ha 112, errer, ^'enfuir, vient
le grec vo9;iJw, aliéner; v-nloç, bâtard, (piasi ex vaga
venere conceplns.
113 (/(oi/rf) , inusité; amonceler, assembler, con-
jnindre, réunir. D'oi'i le sanscrit nodii; grec vriOnv;
(al. nodare, lier, vouer.
113 {noud), fuile, exil ; et aussi le n. pr. du pays
(jue Gain parcourut en fugitif, Gen. iv, 10.
Z1^2 (nodnb), noblesse; n. pr. m., II C.Iir. v, 19.
W3 (nnvali), proprement, s'asseoir, se reposer; et
puis, en parlant d'un ornement qui sied bien, ronve-
iiir, embellir, orner. — Eu liipliil, louer, célébrer,
Ex. XV, 2.
ri'3 (iiavch). Ce mot se prend tantôt comme ad-
jectif, tantôt comme substantif. Dans le premier cas,
il signifie celid ou celle qui est assis, qui demeure,
iedeus, habitans, P.--. lxviii, 1i; puis dans la inôivie
acception que le verbe sa racine, ce ipii sied bien,
te qui convient, Jer. vi, 2. Dans le second cas il
s'entend d'un siège, d'une demeure, d'un diimicib»,
d'un pâturage où les troupeaux paissent et se re-
posent, Os. IX, ir>. De m: vient le grec vaiw, babi-
Icr; vKÔç, vôwf, temple; lat. navis, vaiss(îau, nef.
n'3 •'i, (biir imi'e), fils de la maison, d'un s'(!sl loiinè
le biiin verna, CîCbive né dans la maison du maître.
"13 (navnli). Môme signification que le précé-
dent.
m: (nonalili) , proprement, reprendre! baleine ;
c'est eu effet le son que prciiluil l'Iioinme qui s'jr-
réle fatigué d'une longue course. De là se reposer,
cesser de faire une chose, se taire. Les Septante ont
parioui rendu ce verbe par celui de jihiiItOm., Job
III, 20; Eslh. IX, 22.
m:, n: [noahh), rcpos, calme, trampiillilé, si-
lence, Estli. IX, 1(J. (.'est aussi le n propre du
pali'iarclio qui, seul avec sa famille, bit niiraculen-
DlCTION. mi PlIILOL. SACHES. IV.
yi3 842
sèment sauve dos eaux du déluge, Gen. v, 10. Ce
nom doit s'inierpréier, selon nous, le sauvé, signifi-
cation empruntée à celle de ni3, enhiphil, réserver,
mettre à part, g.irder, conserver.
TVfZ (nolihah), repos; n. pr. m., I Cbr. vin, 2.
ici: (nout), se mouvoir, se remuer. Ce verbe ne
se rencontre qu'une seule fois dans l'Ecriture, Ps.
xcix, I. Il a passé dans le latin nuiare, branler;
milus, branlemenl, signe de tète; et djiis r.illeninnd,
Notlt, la iiécessilé qui meut et dirige toute chose.
h'2 (n'val), cbnid., souiller, tacher, salir.
'Sl3 {n'vali), finnier, excrément. Dm. ii, S.
□13 (noum), sommeiller. Il y a trois verbes en hé-
breu pour signifier l'idée du dormir : 013 qui nous
occupe, 7tl?i et 07^3. Le premier se dit du connnen-
cement, le second de la coniinuaiinn, et le troisième
de la priifondcur du sommeil. Ainsi n'3 signifie som-
meiller, s'endormir; ]w ', dormir, et DT^3, être accablé
de sommeil, dormir profondément. A ces trois verbes
correspondent trois noms pour désigner le sommeil :
nQ13n (tsnoumah), HJtlT {schemtli) et nmin (sliarde-
mah). Le premier signifie une certaine pesanteur de
tète, comme celle qu'éprouve un homme qui cnm-
nience à fermer les yeux; le second, un plein som-
meil; et le troisième, un sommeil très-profond, une
espèce de léthargie.
nai3 {noiimali), un léger sommeil, Prov. xxiti, 21.
|13 (ne»»), procréer, engendrer. Ce verbe se trouva
d:ins un passage célèbre eu la filiation éiernelle du
\erlie est hautement exprimée : Anteqnam nol fuerit,
dit le Psalmiste inspiré, sobolescehnt nomen ejus, pa-
roles <iui ne peuvent évidemment s'entendre que de
celui dont il est dit ailleurs : Ante Liiciferum genii le,
Ps. LXXII, 17.
p3 (hok»)> poisson, parce que de tous les animaux
c'est le genre le plus fécond; n. pr. du père de Jo
sué , Nomb. xi, 28. De ^13 et de hj2 on a formé le
mot baUrnœ. (u//fj»es, gros poissons qui engloutissent
tout vivants des niillicrs de poissons plus petits.
D13 (homs), fuir, éviter, se sauver; par conséquent
se hâter, se presser, comme un bonuno qui s'enfuit,
Is. XXX, 10. — Eu hipliil, niettic eu biile,Deiit. xxxii,
3o. — De là vient vïiTos-, île où se retiraient les exilés;
enuziado, en espagnol, transinge.
V13 (noua), chanceler, vaciller. Ce verbe se dit
proprement de celle espèce de balanceineut Irrégulier
qui est 11 suite inséparable de l'ivresse, Is. xxiv. 20.
Il se dit ensuite, par métaphore, du tremblemeni des
feuilles agitées par le vent, Is. iv, M ; de la peur qui
('»if«( et saisit le cœur des bomnies, Is. vi, i; enfin
de toute espèce de inouveinent, ctmiiiu! de celui di s
lèvres quand on p:irle, I Sam. i, 13. Si de l'idée d'a-
gitation on passe à l'elîet qu'elle pniduil, on aura
pour seconde signification (lu verbu yj ci lie d'encr,
de s'enfuir : C;iïn, maudit Ao Dieu, >t condamné à
èire v:, c'est-à-dire errant |iar Imite la teire, coinine
nu exemple lerrihle de la inalé liclion réiesle. —
De yi3 vient vsOw, pencher; imr.t, branler, mouvoir,
cspagii. menea, remnamenl.
27
813
DICTIONNAIRE DE L\ LANGUR SAINTE.
844
n'TJIS (noadinh), avec qui Dieu saccorde ; n . pr. m.
eif., Es(Jr. viii,55; Neli; vi, U.
rn^ (noupli), kver, élever, loiirjier, agiter de tous
côiés, fiiire le signe de 1;» croix, cérémonie en ii âge
elle/, les llét)reiix bien avant le chrisiianisnic ; enfin
asperger, c'esl-:>-dire, agiter la in;iin en répandant
l'eiiM lustrale. — En /lip/ii/, agiter la main, menacer;
le crible, crililer, Is. xxx, 28; agiter une scie, scier;
une faux, fnucher. Dent. xxiii,26; enfin, agiter, épiii-
pillcr la plnie, c'est-à-dire faire pleuvoir, Ps. Lxvni,
10. — De ï]l3 vient vifoç, neige; véfoç, nuage.
*1 1j{"op/i), élévation, éminence, hauteur, Ps.xLViii, 3.
yM(nonts) l'Briller, puis fleuiir; carccsdenx idées
sont int;iiien\eni liées enire elles. Nous disons très-
bien en français que les fleurs brillent d'un éclat en-
chanteur, Canl.xvi, 11. — 2" S'enfuir; mais celle
dernière signification en suppose une autre qui n'a
pas échappé aux anciens lexicographes. En effet de
la notion de hriller on a passé naturellement à celle
de se couvrir de plumes, se revêtir d'un brillant plu-
mage; de celle-ci à celte autre : voler, s'envoler;
car c'est au moyen de leurs plumes (pie les oiseaux
prennent leur vnl ; et enfin de celle dernière est
venue celle ipii nous occupe: s'enfuir, s'échapper,
îjous disons également d'un vohur : il s'est envolé,
pour il s'est enfui, Lamonl. iv, 13.
nS'J (iio(S((/i), plume, Ez. xmi, 3.
piJ {nouk), sucer.— En hipliil, allailer, Ex. ii, 9.
ma (nour), inusiié; en arabe, luire. Ce verbe se
rattache, aussi bien que nnj, que nous avons déjà vu,
3 la racine primitive ~nx.
ni: (nour), chald., une lampe, «jn flambeau, I Rciis
XI, 56. — L>e ce mol vient l'espagnol (dmcmir, lan-
terne ou falot pour éclairer de loin.
l"1J (nousck), être malade. Ce verbe ne se lit qu'une
seule fois, Ps. lxix, 21. — D'où le grec voaof, wviroç,
maladie.
ri"î3 {nazali), jaillir, saillir, rejaillir; il se dit sur-
toni des liquides (|ui s'échappent avec violence, Lev,
VI, 20. Ccpeiulani il s'emploie aussi mélaphorique-
niçnt pour marquer la joie, l'allégresse, ou pour ex-
primer le respeci, l'estime, la vénération que l'on a
pour une personne devant laquelle on se lève, comme
daiH ce pissagc célèbre oii Dieu , par la bouche du
piophète Isaïe, dit au Messie couvert d'opprobres et
de confusiiii : Les pniples, à la rue de les souffrances,
oui été stupéfaits ; un jour les rois, à la vue de ta gloire,
n]\ se lèveront Qvec respeci, et garderont de.ani toi loi
siiciicc d'adoration, !■;. lu, 15. riTJ signifie encore, en
hipliil, lairi! jaillir, c'cst-^ dire, répandre, verser,
asperger, Ex. xxix, 2.
Tt3 (Hflîid), purée, potage, fricassée, morceau
frianil, Gcn. xxv, 29.
I'Ij (naxir), proprement voué, consacré. Il se dit
spécialement de ceux (pii .se condainnaicnl par vuiii à
s'abstenir de l'usage de certaines choses, comme de
boire du vin cl autres liqueurs enivrâmes, de se faire
couper les clieveux, etc., etc. On les appelait naza-
r«Mj ou mieux mairéent. Par luétapliore, on appe-
lait une vigne nazirécnne, quand on ne la taillait pas,
par allusion à ces prrsonnes qui étaient tenues de ne
lioint se faire couper la barbe ou les cheveux jusqu'à
ce que leur vœu fût accompli. Les Latins disaient par
une figure analogue herba virgo.
713 {nazal), couler, distiller, dégoutler. Il se dit
proprement des eaux; niais, par métaphore, du lan-
gage, de même que nous dùsons en fiançais; un
fleuve d'éloquence, un torrent de paroles. Gant, iv, 10.
D'i {nazam), iuusiié; en aialie, pener, perforer,
passer un fil dans un trou, enfiler des perles.
ati (mzem), un ornement d'argent , d'or ou de
pieires prélieuses que l'on mellail au nez eu aux
oreilles. On pense communément que le premier do
ces ornements était attaché à un filet suspendu sur
le f roui ; mais je croirais plus vohmliers, d'après
réiyiBologie même du lerine qui le désigne, que c'é-
tait un ,'mil anneau qu'on passait à une des narines,
comme CCît encore l'usage parmi les Orientaux.
En parlant des parures des femmes persanes, Char-
din dit, entre autres choses : « Les femmes, en diver-
ses provinces, (lass^ent un anneau à la narine gauche,
qui pend comme une boucle d'oreilles. Cet aimeau
est mince, assez grand pour entrer dans le doigt du
milieu, et au lias il y a deux perles rondes, avec un
rubis rond entre deux passé dedans. Les femmes es-
claves particulièrement, ou nées d'esclaves, portent
presque toutes de ces anneaux, et de si grands en
quelques endroits, qu'on y passerait le pouce... Les
femmes font pis eu la Caramanie Déserte ; elles se
percent le nez au haut, et y passent un anneau, au-
quel elles attachent une application de iderreries qui
leur couvre tout un côié du nez. »
ptJ {iiazaii), chald., causer du dommage, Esdr. !,
15. — D'où le latin iîocêo, nuire; noxa, (.fîense.
p"t3 {nnzzck), dommage, détriment, Rslh. vu, i
Tîj {naziir), séparer , mellrc à part. Quand cetle
séparation a pour cause ou pour motif la religion ou la
saintelé, ce verbe signifie alors vouer, consacrer; en
laliu le verbe sacrarc vient de secernere, .séparer.
~lt3 {nczer). \° Diadème, couronne; parce ipie
c'est par là que les rois, les piètres et les sacrilica-
ituis si; (lisiiiignaient des autres h(unmes. — 2" Con-
sécration, soil des prêtres, Lev. xxi, 12, soitel par-
ticiilièremcnl des nazircens. Par métonymie , une
lêle ciiisaciée, c'csl-à-dire dont ou n'a point coupé
les cheveux, Nomb. vi, 19. Vvjjez n'ta.
'2n3 (rifl/i/i/ii), occulte; n. pr. m., Nonib. xiii. H,
nra (naliluih), mener, conduire, gouverner, régir,
Ex. xxxii, 31; Ps. v, 9.
Dira (n'hlioum). Voyez mm.
Dln3 (nahhoum), consolation; u. pr. d'un des dou/.w
petits proplièies, Nali. i, 1.
□IQirU {n'Iilwnniim), de crU ; 1' consolation. iS.
LVU, IS. — 2° Ce qui donne de la ccmsolation, c'csl-
à-dire la miséricorde et la clémence dont on esl
l'idijct. Os. XI, 8.
-lin: {nahlwr), te ronfleur; n. pr. m., Gcn. xi, 22;
XXVI, 27.
84S
ym
Unn: {nakhousch), (l'.ùrain, de bronze, do cuivre,
Jdbvi, 1-2.
nîl'inJ {tCliliouschali), féminin du précédent, dont il
a 1:1 même si;;nifica;ion.
n^^ra {n'hliitah), proprement le perforé; c'est le
nom tl'uii instrument de musicine, probablement la
flûle, Ps. V, 1.
n'-i'ra (iiVi/iiratm), de ira, ronfler; les narines, le
nez, JobxLi, 12.
Sn3 [iiahhal), prendre, recevoir, posséder, hériter,
Prov. m, 35; viii, 2î,elc
'jnJ (nahlial), inusité ; couler, s'écouler, se répandre.
^Pil (nahhal) , un courant d'eau; une rivière, un
fleuve, un tdrrent, une vallée. Les Septante le ren-
dent en effet tantôt parworatiof, laniôl par yuiiààôri;,
laniôt par yipay?. Sn3 se prend par antonomase
pour le Nil, ce fleuve par excellence, qui, à une cer-
taine époque de Tannée, se déborde comme un vaste
torrent, et porte d^ins toute rEgyi>te raliond.ince et
ia vie. Fuller pense même que c'est du mot "jriJ que
s'est formé le nom du ]Vi/; car les Phéniciens et les
Egyptiens le prononcent Neel, d'où, par conir.iction,
fieit, Nil. — Nahhal signifie encore dans Job une
Hit«c,un puits d'où l'on extrait les métaux. Job
XXVCF, i.
^i^^; (nahhalah), occupation, possession, héritage,
h. xvii. Il ; I Rois xxi, 3.
')K'SrH (nahhaliel), le lorrenl de Dieu ; n. pr. d'une
iJcs stations des Isméliles dans le désert, Numb.
XXI, 19.
'cSnJ (nehhelami), n. patronymique, Jer. xx, 24.
nSn: (natilialath). Voyez nSna (mlikalah), dont i! a
la même signification.
Cnj {iiahham), verbe onomatopoélique qui signifie
haleter, res|iirer fortement, pousser de profonds
soupirs; par métaphore, avoir de la douleur, de la
pitié, de la compassion ; s'.iffliger, se repentir, pnis
se consoler, se soulager, soit en respirant, suit par
la miséricorde dont on est l'objet, Gi'ii. l, '21 ; Jer.
XV, 6; enfin, parce que la vengeance console et sou-
lage, ce verbe signifie encore se venger, punir, Gen.
XXVII, 42.
Dn3 {uuhliam) , conaolation; n. pr. m., I Clir.
IV, 18.
an: {noliham), la pénitence. Os. xiii, li.
n.na (uelihamah), consobition, Jobvi, 10.
n'oni (n'hhemitili), i]ue Dini con&oie; I\éhcmias,
n. pr. du chef ipii ramena les Israélites à Jérusalem
au temps d'.Xrlaxerxe Longuemain, Neh. i, 1.
'J'Dna 'iiuhhamaHi), le pénitcitl ; n. pr. m., Neh.
VII, 7
i:™ {nalihnoti), forme abrégée du pronom de la
première personne plurielle, pour "ijn^N (imMiiitm),
nous, l'.lle ne se trouve que six lois dans Tlicriture,
Gen. XLii, H; Kx. xvi , 7 , 8; Nomb. xxxii,52;
Il Sam. XVII, 12; Lnmenl. m, 42.
Dna i"fl/i/ins). Vo\n'z "inS'S (mn'nnm).
yn: [nahliat»), coimncyn'i, yx, et bien d'antres,
presser, insister, solliciiei , ln'iier, 1 Sam, xxi, 0.
pn: 846
in3 (nahhar), racine onomatopoélique; souffler
lortemcnt, haleter, ronfler, d'm'i le grec psy^^w, fiyrM,
dormir en ronflant; p'iyj^of, pÉyltj, ronc/ins, ronfle-
ment; pyyx";, museau; fAv, nori.'!, narine.
"713 (iiahhar), ronflement, hennissement, Job
Xïxiv, 20.
'iro {n(ihharnï), le ronfleur; n. pr. m., II Sam.
XXIII, 27.
CTO {nahhascli), sifller comme les gens qui parlent
à voix basse ; murmurer, marmotter. 11 se dit par-
liciilièreinenldes prières ou formules que les devins et
les encb.inleurs ont coutume de prononcer à voix basse
dans leurs opérations magii|ues. De là enchanter,
user de prestige, et enfin présager, augurer, otMvi-
Çouat, Gen. XXX, 27.
UTiJ (tinhhasch) , ench;intemeiil , prestige, augura
qui en résulte, Nomb. xxiv, 1.
U'na (na/i/iflsc'i). serpent. Cet animal est ainsi ap-
pelé, soit parce qu'il siffle (voyez la racine), soit parce
qu'en Orient c'est l'objet le plus ordinaire des pres-
tiges et des enchantements, t Dans l'Inde cl l'Egypie,
les psylles, dit M. de Laborde, parcourent les rues
et proposent leurs services. Si l'on a cbei soi des
serpents , moyennant une faible rétribution ils les
appellent, les prennent, les couchent dans leur sein,
et en délivrent la demeure qui en est infestée. D'au-
tres, consacrant leur talent aux amateurs de specta-
cles nouveaux, habituent les serpents les plus veni-
raeux, les vipères les pins dangereuses , à se plier
autour de leur cou et de leurs bras sans les mordre.
Ils font plus, ils les dressent à faire le mort, ou bien
encore à se tenir debout sur les derniers anneaux da
leur ipieue, et, dans cette po-ition, à remuer le corps
CM cadence . à lever ei à hausser la tête selon la
mesure de la musique, et à simuler ainsi une espica
de danse. > — IITO est encore le nom propre d'une
ville d'ailleurs inconnue, I Chr. iv, 12, et d'un roi
ammonite dont il est question 1 Sam. xi, 1, etc.
tn3 (nlihasch ), en cbaldéen, airain, cuivre, Dan.
Il, 32.
Y'^'n {nnlil'schon) , renchaiileur ; n. pr. m., Ex.
VI, 24.
TWnz {ii'hliosclicih). 1° Du cuivre ou de l'ai-
rain ; par mélapbore, la classe infime du peuple, par
oppo-ition à la haute classe, que l'Ecriture figure par
l'or et l'argent. Ainsi, quand Jérémie vi, 28, dit : Tout
ces liommex tir sont que du fi'r et du cuivre, il veut
dire que ce sont des gens impurs et de basse nais-
sance. — 2° Tout ce qui est fait de cuivre, comme
la monnaie, Ez. xvi, 56 ; les chaînes dont les rois de
Babylone chargeaient les vaincus à leur char do
triomphe, Lament. m, 7.
NHCT;: {iChhusctiia), airain ; n. pr. de la mère du
roi Joachim, Il Rois xxiv, 8. Ce nom, faisant allu-
sion sans doute à la couleur cuivrée de la peau, in-
diquerait pour celte fen;me une origine étrangère.
înU'nJ (u'hhunfhlrin) , le serpciil d'airain, éleva
par Moï-e ilans le désert, H Kois xviii, 4.
nru {nnhliatti) , descendre. Ce verbe est propr»-
gl7 DICTIONNAIRL'. DE L
ment clial.léen; en liébreu, Tn\ Jer. xxi, 13. — Au
pid il signifie ilépiimer, tenilre, p:ir allusion à un
arc que 1'"" f^'i' descendre jnsiju'à l'exlréiuilé de la
flèclic quand on veut le lemlre, l's. xmu, 3d.
nna (nahlialli), abaisseiiieiil, Jolixxxvi, 16. Par
extension, le repos, parce qu'on s'al):iisse pour s'as-
seoir et se rtpoSLT, Is. xxx, 15.
nra {nahhelli), celui qui descend. Il Rois i, 9, seul
passage où ce mol se trouve.
-■a: (natalt). 1° Tendre, étendre, développer, al-
longer, dérouler; ainsi V^)2V pi3 -121:.-!, Is. XL, 2-2 :
;/ déroule les deux comme un vêtement; i'X:2 Si' {tsel
natoui), Ps. eu , 12 : L'ombre qui s'étend vers le soir.
Nous disons également que l'ombre s'allonge dans la
ptone. — 2* S'incliner, parce que dans ce mouve-
ment on préscnic plus de surface, et par consé;iuent
on pareil s'éiendro, Gen. xux, 15. — 5' Décliner,
se déiounier , proprement étendre sa route d'un
(6é pluiôi n»e '''"" '>""'^' '*• ''''^'' '-• ""''' ^'"''"
fe'en aller, allonger ses pas, 1 Sam. xiv, 7. — Celle
racine repar;iii dans «ivw, tkww, tendre; t£v«v,
neif; Tàvao?, long; zv.iviv., lœnia, bandeleile; nniK,
en bas breton, vallée, parce qu'elle s'éleud en pente,
Nanluales, peuple de la Gaule celtique qui occupait
!e pays de Vaux (r«//ii(m) et le bas Valais [vntUs),
en Suisse.
Si-C2 [naiil), de "T23; chargé, Sopb. i. 11.
m-tC3 {nliplwphj, de ^TD^; proprement gnuties,
puis, par méiaphore. des pendants d'oreilles , garnis
.le perles ron.los scniblables à des gouttes de rosée.
On trouve la mèuie analogie eu gi'ec, car aTvluyxîo-j,
sorte de pendants d'oreilles, vient aussi de CTTc^àÇw,
tomber goutie a gouiie.
jtu?""û: ( ntischoih ) , sarments de vigne , Is.
xxviii, 5.
Su; {natal). 1" Soulever, soutenir, porter en
liant, Is. XL, 13. Celte racine parait s'éire conservée
dans le grec t^kw, T).ii(/t , lollo; Atlas qui portail le
ciel sur ses épaules. — 2' Imposer, surcharger,
comme eu l.itin de(o//o vient lolero. Il Sam. xxiv, 12.
■jC: [natel], charge, f.irdeau, Prov. xxvri, 5.
va: (natu), dre^6er, élever, mettre debout , fixer
en terre; sansc. dha, gr. riOnfj.i. Ce verbe, dans l'E-
criture, se dil (les arbres ou arbustes que l'un plante,
Gen. Il, 8; des clous que l'on enfonce, Ltcl. xii, 11.
Nous disons aussi planter un clou; des lenles qu'on
dres.se. Dan. xi, i^J. l'iauier sa ten e est aussi une lo-
cution reçue en Ir.inçais.
VIDJ {itela). I" Une [liante nouvellement eu terre,
vtoyjTov, .lob XIV, y. —2" l'IanlMlion, Is. xvii, 11.—
5* Une pépinière, un lieu planié d'arbres, Is.
V, 7.
D'TO: (n'iiim), les plante-, l's. cxliv, 12.
ïiisj (ii((/«()/i) , (lisiiller, couler, découler, lonibcr
(jDutic il poulie, filtrer, (l.inlier. La syllabe ^'a, qui
e.st rélémmi priiiiiiil' de ce verbe, réparait dans l'al-
leiiiaiid tropfen, et l'anglais lo drup, qui (Mit la méuic
iignilicalion. — l'ar iiiéiapbori' , ^\21 se dit des pa-
roles qu'on glisse, qu'on fiiil déeculer i\m\^ l'oreil'e,
A LANGUE SAINTE. 818
et qui produisent la persuasion. Horace a dii de
même , I Episi. 8 :
.Subinde
Pra?coptum auriculis hoc inslillare memcnlo.
Ï1133 (natapli), proprement goulte; por extension,
la résine qui s'écoule goulte à goulte des arbres
verts ; la myrrhe. Les Se|ilante oui iradiiii par araxTri,
de aràÇw, Ex. xxx, 54.
r\2'Q: (n'tophah) , distillation; n. pr. d'une ville
proche de Bethléem, Esdr. n, 22. Celle ville faisait
probablement un grand commerce de myrrhe, ce
qui lui valut son nom.
-ma {natar), garder, conserver, mettre en ré-erve.
Ce verbe se prend le plus souvent en mauvaise part,
et se dit ordinairement de la colère, de la haine, de
l'envie, qu'on garde pour la faire éclater à la pre-
mière occasion. De là il signifie encore observer,
parce qu'on épie les moindres actions de ceux à qui
l'on veut du mal, pour les prendre en défaut, Jer.
m, 5. — De ce verbe vient tjî/jsw , conserver; titeri,
prendre soin, garder, défendre.
U".23 {nataxcli), proprement, frapper, briser, rom-
pre, di-rompre, séparer avec violence; et de là,
jeter à droite ei ii gauche, lancer au loin, projeter;
puis simplement, envoyer, laisser aller, abandon-
ner, et celle dernière signification est la plus fré-
quente, I Sam. XII, 2; Jug. vi, 13, etc.
lij {nib), de 3"0 Inoub) ; produit; par métaphore,
les louanges, qui sont comme le produit des lèvres :
ce que l'apôtre saint Paul a rendu de même par xap-
Tvoj- yjài'M, llebr. iiil, 15; Is. Lvil, 19.
iy2 (nebaï), frucifère ; n. pr. m., Neb. x, 20.
-fj (nid), de "13 (noud); consolation, Job xvi, 5.
m'i (nidali), de rili {nadali); immondices, impu-
reté, abomliiMlion, Liimcnt. i, 8.
ni"; {naiulh), liabitiilions; n. pr. do lieu , I Sam.
XIX, IS.
nr,'; (nililioahh), de ni3 {nouahh); proprement ac-
quiesecmeui, repos, délectiiliou que fait éprouver
uni' chose qui plait et d;ins biiiuelle ou se repose;
c'esl ainsi (lu'en latin acqtiicscere se prend souvent
pour deicctari. Ce mot se trouve souvent joint avec
celui de n'I, do cette manière : nn'3 TiiT (rehii
nihhoalili), pro|ircnu'Ul odew de délectation, c'est-à-
dire odeur suave qu'on aime à respirer, (ien. viii, 21.
— En chaldéen '["nn''3, pluriel de niT'J, signifie par
lui-même paifums, aromates; mais dans ce cas n'"i
est sous-entendu. Dan. n, M.
V; (ni"), de :i;; enlaul, pro^éuiinre, race. Ce ntii C
se trouve loujouis joint avec l;; (iicc/ii'i/), (|ui a le
même sens, Gen. xxi, 2.";. — De là'vif, fils; îwa,
'vvof et jvvoc, fille, -jàm; nantis ; cspagn. enano, nain ;
nianniis, bidet : « Appiiim mannis lerit, » lliir.;£Ùv>i, lit
rmijugal ; vÉuvof, vivj», liinte, oncle; nonni, nonnains;
c'esl le nom (pi'on donnait aux moines d'Egypie du
icmps de saint Jérôme : ISulli liccatalium puro nomirie
appcllare; scd ... juniores priores snos iionnos vocenl ;
ifuod inlelUgdnr pulerna revercntia, Hègle <le S. Henoit.
nin (nin'rch) Ninive, /(( belle; oito des plus an-
84'j n;3
cienncs, oes plus grandes et des [dus pui.-saiiies villes
dit monde ; capil:ile d'Assyrie, sur le bord oriental
du Tigre. Elle fut bâtie, selon quelques uns, par Assur,
li!s de Seni : De lerni illa ecjressus est Assui- ei œdifi-
eavit Niiiiven, Geii. x, U ; et selon d'autres par
Nenibrod, fils de Clius... 11 est diflicile de lixer le
temps de sa fondation, mais on ne pcnl la mettre
longtemps après celle de la tour de Babel. Mnns, lils
de lîéUis, un des successeurs de Neinbrod qui vivait
du ten)psdc Uébora, apréi avoir conquis une partie
de la terre, agrandit et fortilia Ninive, dont il (it la
plus célèbre ville du monde. Diudore de Sicile en fait
une description maguifKiue, et assure qu'elle avait
480 stades de circuit, 150 de longueur et 00 de large.
Sur la rive opposée de celle où s'élevait Ninive se
trouve un petit bourg ou villai^e appelé Mosul, irès-
fiéqiicnlé par les voyageurs qui viennent, contempler
les restes de rancienne capitale du monde.
D'j (nis), fugitif, fuyard, Jer. xlviii, -41.
'pij (nisait), mois des fhiirs, mois des Hébreux qui
répond à une partie de nos mois de mars et d'aviil.
Au sortir de l'Egypte il fut établi le premier mois
de l'année sainte : meiisis is'e priiiciiiiuni iiieiisium.
Il éi;iil le septième de l'année civilf, et s'appelait
au^si ai;x (fibib). On célébrait la pâque le quaior-
zième jour de ce mois. Le seizième on offrait la ijerbe
des épii d'orge; le vingt-sixième on coinmeii(;ait les
prières pour demander les pluies di\ printemps {tes
rogations) ; el la vingt-neuvème on faisait mémoire
de la cbuic des murailles de Jéricho.
yil'ij ()!i(so/s),de yij; étincelle, Is. i, 51.
TJ (nei), de ~\'z; lampe, U Sam. xxii, 29.
T3 ('">), de la nièine racine que le piéiédent el
de la niêaie signilicaiion, avec cette différence qu'il
se prend communément dans un sens métapborique,
ainsi 1 Kois XI, 36 : Dieu veut (pie la lampe de David
sou seivilcur brille dans ions les temps; pour : (/ne
sa postérité, etc. Hjcine a eniprunlé celle belle image
dans Athulie, quand il dit :
Et de David éteint rallumer lu llauibcau '
n;; (nacltii) IVap|ier, .lob xxx, S.
NCj (iiaclia). qui est frappé, Tillligé, Is. xvi, 7.
n;j {naclie), atlligé, maladif, l'rov. xv, l.">.
nx:3 {n'clwlh), proprement l'action de broyer, bri-
ser, réduire en pomlre; ensuite ce qui est sinimis
h celle action; cl enlin le résullat de cette ac-
tion, poudre, poussière aromatique, encens, (!en.
xxxvii, 25,
i:3 (nachad), inusilé
TZZ (neclied), race, progéniture. Voyez rj.
,"; (iirti/ia/i), frapper, blesser, liier, mettre eu
pièces; il se dit aussi bien des èlns animés ipie des
êtres inanimés, et dans ce dernier cas il signilie,
meurtrir, gùler, etc. Horace a dit de même :
Non verberatae grandiue viiiea;.
- -De n;3 vient vjtzo,-, querelle; vsko?, cadavre; xaivw,
luer; wivif, boucherie ; vtww, vaincre; vtxri, vicioire,
nj3 SÏO
Ole.; de ,13 2, un de ses dérivés a.iy.iv., pi.iie; manciu
maucbol; espagn. mnço, maillet, etc.
n;: {iiacheli) frappé, blesse, II Sam. iv, 4.
n;j (iiec/d'/i), celui qui frappe, qui blesse, soil pby-
siquemeni, soil moralemenl; le calomniateur, l's.
XXXV, 15.
133 (n'cho) et n3J (n'cholt), ISeeho, on selon U Viil-
gale Necliao, roi d'Egypte el lils de Psammiiiclius,
auquel il succéda. C'est lui qui gagna la bataille de
Mageddo, aux frontières de Manassès où .losias, roi
de Jnd.i, perdit la victoire et la vie. Ce prince ré;;ii:i
seize ans, disent les bisioriens grecs, et mourut l'an
du monde 5435.
^"12: {naehon), disposé, préparé; n. pr. de lii:u, Il
Sam. VI, 6.
nzi {nachalili), inusilé, aller à la rencontre, en
avant, eu face.
n:i («aco/i/(), droit; il sedii proprementde la roule
qu'on suit en allant toujours droit devant soi sans sa
delourner ni à droite ni à gauclie, 1». lvii, 2. .\u (i-
guié, il désigne la reciiiude dmis la conduite, el
signifie probe, inlègre, juste, l'rov. viii, 9.
n:; (nochulili), proprcmcril ce qui est devant, ijuad
oculos offcmlil. Ce iiiol joue ordiiiairemenl le rôle de
pré|iO>ilioii, cl signilio devani, en avant, en l.ice, en
préïenee, Jug. xviii, 8.
nzj (neclinhh), même signification.
S33 {niiclial), frauder, user de détours pnur prendre
nu pour (ditenir quelipie cbose, Mabicli. i, M. — De
là ('«//eo, savoir bien; cattidtis, rusé; ùim'ÛM, ttd-
ler, etc.
ba; {iieeliel). niacliinalion, astuce, fraude, délour,
Nomb. XXV, 18.
CZ2 {luiclias), inusité; rassembler, entasser.
DJ3 {iieehes), tout ce qu'on culasse; tout ce i|u'on
rassemble avec soin; les bien*, les richesses, II Clir.
I, 11.
DZ2 (n'i'/ms), cliabl.,id.
~0Z (nachar), iiro|ircMiienl èire étranger. — An piel
rendre étranger, alié:ier, soit en faisant passer une
chose en des mains étrangères, soil en la consacrant
il un usage étranger à sa desliuatiun primitive, Jer.
xviii, 4. — En /«'p/ii/i ontemiiler.regarderavceéiiuine-
inenl, coinnie on lait d'une «luise (p:e l'on voit pour
la première fois, et qui est éiratiijère, Gen. xxxi, 52.
Les Anglais ont conservé celle signilication à leur
verbe tosirniuje, et ils disentcncorewosJrfliijr^alsome
lltiiiij, pour signilier ; regarder, admirer (piehpie chose.
1;: (iiecliar), ce qui est étranger, comme un pays,
Gen. XVII, 12; uii cnlie, une idole, etc., Neli. xiii,">0.
~i3j (nechcr), par antonomase, la mauvaise fortune,
(pii nous Iraile ou étranger, Job xxxi, 3.
n;2 {nnclier), id.
i~i:3 (»0('/(n), étranger, soil de pays, soit de famille.
Une femme étrangère est souvent dans l'tcrilure mu;
femme illégitime, adultère, Eccl. vi, 2. — Par méta-
jiliore, le mot '-|j3 se dit encore d'une chose nou-
velle, et dont on entend parler ou ipiu l'on voit pour
la première fuis, Is. xxviiit 21.
«SI DICTIONNAIRE DE LA LANGL'E SAINTE.
ircnj {niiiibziih), méprisable, vil. Il se dil des 8, etc. — Moïse mil su
85^
aniiiiiiux : vile pecus, I Sam. xv, 9.
bx'C:! (n'moiiel), jour de Dieu; n. pr. m., Nonil).
XXVI, 9.
rh'Oi {m'iuatah), la fourmi, l'rov. vi, 6.
nD3 {namei), inusité. Ce verbe a deux sens bien
di.-iincis qui nn'.cliacuii leurcorrespondani en arabe;
il sigiiilie, 1° maculer, tacheter, poiiciuer, d'où -^j
{namer), le pard, le léopard, à cau-e des taclie.< de .-a
robe. — 2* Treuver une eau limpide et salubre; d'où
mnj dans 4e nom propre moa n'a. Yoyet ce mot.
~i122 (namer), le pard, le léopard, bête lauve toute
tachetée. Ce mot se prend mélapl.orii|ueineiit d'un
ennemi crue! qui observe l'occasion dese jeter sur
ceux qu'il a en vue : Et cijo ero eis sicul pardus in via
Assyriorum, Os. xiii, 7. Dieu, qui veut exercer sa ri-
gueur contre les méchants, se conip.ire à iin léopard
qui attend les passants sur les chemins : Pardus vitji-
laiis super civiiaies eorum, Jer. v, 6. Le même pro-
phète représente Nabucliodoiiosor qui observait les
Juifs afin qu'ils ne sortissent pas de leurs villes, etc.,
etc. Le même mot fournil encore une comparaison
très-piiétique au même Jérémie, quand il assure
qu'il est aussi peu possible que ceux qui sont accou-
tumés à faire mal se portent au bien, qu'il est pos-
sible qu'un léopard quitte les taches dont sa peau
est couvei te : .Si mulare poleil ^Ediiops peltem iuuin,
uni pardus varietates suas, Jer. xiii, iô.
"nCJ [niinrod], le rebelle; u. pr., Nembrod, (ils de
Chus, petit-fils de Chani, et le premier qui commença
à usurper la puissance souveraine sur les autres
hommes. U s'exerça d'abord à la chasse de, bêles les
plus farouches, avec une troupe déjeunes gens har-
dis, qu'il endurcit au travail et accoutuma au manie-
ment des armes, Gen. x,9. Celte troupe grossissant
peu à peu, et pleine d'estime pour son courage, lui
déféra, sans doute volontuirement , l'autorité, dans
l'espérance que la crainte de ses armes la mettrait à
l'abri de l'injustice et de la violence des autres hom-
mes; mais Nembrod, ayant une fois goùié ladumeur
du gouvernement, oublia qu'il n'était que manda-
taire, et en vint bientôt jusqu'à employer à asservir
les hommes les mêmes armes dont il ne s'était servi
que pour détruire lus bêles. On croit que c'esi à son
iiisligalion et en queli|ne sorte sous ses ordres (pie
s'éleva la tour de Babel, témoin honteux de la vanité
lm:naine. Quoi qu'il en soit, elle fut le noyau de ce
royaume de Itabylone qu'il fenda , et (|ui devait élro
plus tard si célèbre dans les annales du inonde.
rraj (nimrah). Voyez nTc; n"3.
'•wC: [nimachi), exuacius; n. pr. m., li Unis u, 9.
d; (net), de CD3; un drapeau, une enseigne qu'on
élève en l'air pour servir de point de ralliement; par
métonymie, le porle-enseigne, ainsi que les soldats
qui l'entourent; par méiapbore, le trophée de la vic-
toire, Noiub. XXI, 8; enfin, et en |;énéral tout ce
qui s'élève ou qu'on lient élevé , comme les voiles
d'un navire, Ez. xxvii,7; les colonnes d'un tem-
l'ic les puniques earui> de culonncs, iNonib. xxi.
un autel l'inscription sui-
vante : 'd; ~""1 (Jehovn iiissi), Dieu esl mon exalta-
tion. Les p;iïens, interprélant Jiliova ISysscus, ont
appelé Dicehus ^'ysseum , et Atovuo-ov, c'est-à-dre
Joiem A'ysseum.
roDi (n'sifctu/i), de 22D ; l'action de diriger, de
convertir, Il Clir. x, 15.
JD2 {nasag) , se retirer, s'éloigner, s'en retourner,
Ps. LIX, 13.
n;j (nasah), proprement, sentir, flairer. Mais
parce que cette action a pour but de s'assurer de la
bonté ou de la malice d'une chose, le verbe qui la
dé>igne a signifié, par extension , explorer, tenter
C|irouver, s'assurer, essayer, I Rois x, 1. nc; '^li»
pierre ([ui éprouve, d'où s'est fait ^«uavo?, picrie de
touche.
ilDJ (nasahh), arraclier, par exemple, une plante
du sil qui l'a vue naître; par métaphore , chasser,
exiler, renvoyer, détruire, Prov. n,22; Ps. lu, 7.
"Ï'Dj (nasich),de~fi; 1° libation, Deut. xxxii, 38.
— T L'idole devant laquelle on fait des libations, la
statue en fonte, Dan. xi , S. — 3" Par niélaphiire ,
celui sur lequel on ré|iand une huile sacrée, le piinco
que l'on sacre, Jos. xiii, 21.
",D3 (nasacli) , répandre, verser, faire couler;
épancher, arroser, fondre, oindie, Ps. u, 6; Is. xl,
l'J; par niéupliore, cacher, c'est-ii-dire couvrir une
chose en répandant dessus une li(pieur, Is. xxv, 7.
Ce verbe s'applique le plus souveiil aux offrandes
que l'on préseniait à Dieu dans les sacrilices des
Juifs, et dont la plus grande partie consistait en li-
queur répandue.
~D: [nesech), 1" libation, terme consacré dans le
langage de l'Ecriture pour marquer l'effusion des
liqueurs qu'on répandait sur les victimes immolées
au Seigneur. Voici comment se faisait la téiéiiionie
des libaiions. Un laïque ipii voulait offrir une viciime
avec les libations ordinaires, prenait une certaine
mesure de pure farine, sur laquelle il versait la me-
sure d'huile prescrite; après l'avoir mêlée l'une avec
l'autre et l'avoir salée, il l'apporiaii an sanctuaire
avec la mesure de vin qu'il fallait. Le prêtre recevait
tout, et versait une partie du vin sur la vicii:i:c qui
(levait êire btùlée , et prenait aussi une petite poi-
gnée de farine qu'il jetait dans le (en de l'aulel , ré-
servant pour lui tout ce qui restait de farine cl de
vin : c'était son casucl. La mesure de vin pour les
libaiions était la quatrième partie du liin. — 2* ~DJ
si^iiilie encore une statue en fonte, Is. XLI, 29.
~pi (h'shc/i), chald., id.
pra. YoyefpD.
CC2 (nasas) , languir, s'affaiblir, être malade, Is.
X, 18.
CDJ (misas). Ce verhc , homonyme du précédent,
signifie, comme KCJ, que nous verrons plus bas,
élever, parler en liant; d'où CJ (nés), étendard, dra-
peau. Voyez ce mol.
VDJ (nt(sa), comme nC2 , deuil il no diffère ipie par
lu dernière radicale, aiiucltui. Il bU dit i>rui<itnient
b53 avi
lie la teille que le nnniado enlève d'un lieu pour la
uaiispoi'ier dans un aulie, Jiig. xvi , 3; de là, par
Ni6:;i[ihore , il signifie partir, s'en aller, décanipi'r,
ciiiigier, K\. XIV, 19; Gen. xu, 9; xxxiii, 17.
pD3 (iiasiik), mouler. Ce verbe ne se lit qu'une
seule fois on hébreu, Ps. cxxxix, 8; mais il est d'un
riéqucnl u-age en clialdéeii et en syriaque.
~"1DJ {iihrocli) , dieu des Assyriens , qui avait un
temple inaguifique à Niuive. C'est dans ce temple
que Seun;icliérili fut lue pir deux de ses (ils. Le nom
de ~n^3 signifie le ijrand aicjle , soit qu'où l'entende
niélaplioriqueuieul , soit plutôt (jue le dieu fut re-
présenlé sous la forme d'un aigle. Ce culte rendu à
nii aigle est peut-être la raison cachée pour laquelle
il est déclaié impur dans le Lévilique, avec lous ceux
de son espèce.
rcj2 (lit'n/i), iremblemeiU de terre, ou ville sujette
aux trcmhlenienls de terre; n. pr. d'une ville de la
irihu de Zabulon, Jus. xix, 15.
n"2 ( iiodli ) , la Irembleuse ; n. pr. f. , Nomb.
XXVI , 55.
Q'ilVa {ii'ourim), de nV2; enfance, adolescence,
jeunesse. Il se dit niélaphoriqueuieiit de la jeunesse
dii peuple d'Israël , Jcr. n , 2.
rilTiVa (nouruth), ni
S'"'y: (lî'iV/), n. pr. d'une ville de la tribu de Nepli-
tali, Jos. XIX, 24,
aiVJ {iidim), de Q5?J ; doux, suave, agiéadlè, qui
flatte le goùi, (|ui charme l'ureille, qui plall à la vue.
Job XXXVI, 11; Ps. xvi, G; au figuré, aimable, bieu-
veilianl, giMcienx, Ps, cxxxv, 5.
Sv3 (»««/), 1" fermer, clore une porie avec une
serrure, un verrou, avec des liens, des rourrdies,
Jug. m, 21; Il Sam. xni, 18. — ?.° Eufeiiner le pied,
c'csl-à (lire le chausser. Du participe de co verbe,
,'W3, s'est formé mulleus, chaussure ou broilcqiiins
que poriaieiit à Rome les enfants des séuateu^i^; inn-
las, espagu. mules.
•VJ {iKinl), soulier, sandale, chaussure. La chaus-
sure jiniail un grand rôle dans les transactions coiu-
nierciales des premiers âges. Comme on ne conn.Tis-
sait point encore l'usage des contrats écrits, on (pie
du moins on ne s'en servait qiw dins bs marchés
d'une grande inipnrtance, l'éihanje réciproque des
chaussures ntiesiait la légiiimité de la vente, et ga-
rantissait les droits respectifs du vendeur et de l'ac-
(|uércur. De là l'expression méla|.horii|ue de /lurer su
clidusaurc, piuir dire, aliéner snn droit de priipiiélc,
prendre possession d'une chose. Ainsi an psaume
LX, 10, on lit ces paroli.'S remarquables : Sur la terre
iCEdom, je jette ma chaussure; ci; qui signifie : J'eiiva-
liirai la terre d'Eiloin, ji; l'occuperai cnmnie ma c!;OèC',
n2"2 {iiaam), cire doux, suave, agréable, Canl. vu,
7. Lu Ir.insposanI, on pourrait faire dériver de celte
racine le lutin amœnus.
Z2'J2 {uoam), suarité ; u. pr. m., I Chr. iv, 15.
DVJ {uaam), suavilé, dii..ccur ; par métonymie,
gràic, faveur insigne, dcnee [our celui qui en est
l'objet, l's. xc, 17.
~)yj3 Inaamah), suave, douée; n. pr. f,, Cen. iv,
22, etc. — C'est aussi le nom propre d'uiic ville de la
tribn de Jud.i, Jos. xv, 41.
'QVJ (noomi), ma douceur; u. p. f., lUilli l, 2.
|CV3 ("nnmnn), 1° suavilé, Is. xvii, 10. — 2' n. pr.
ni., Gen. xlvi, 21.
Tisy: {naamaihï), hiibilaiil Je riwVJ (nnamuh), vil!o
dont la position topographiqiie est conipléteinenl in-
connue.
\')!2 (uaals), inusité; en clialdéen, ficher, piquer,
planter.
y'i": (naatsouls), épine, buisson épineux, Is. vu,
19.
TJJ {uaur}, rugir, en parlant du lion jeune, mais
dé,à assez grand pour essayer sa force et aller lui-
même clieiclier sa proie. Ce verbe du reste est ono-
inatopoéiique; prononcé comme il doit l'èire, avec
l'espèce de râlement du gosier (lu'entraiue la guttu-
rale y, il représente à l'oreille ce bruit sourd et ca-
verneux dont le lion se sert pour épouvanter les ani-
maux qu'il veul saisir.
ny:, homonyme du verbe précédent, mais d'une
signilicatioii toute différente: 1° Secouer les pans de
sa robe, Neh. v, 15; sa main, c'est-à-dire, la repous-
ser légèrement, faire avec la main un geUe de néga-
tion : c'est le geste d'un homme modeste ans louan-
ges qu'on lui donne, d'un lioniine désintéressé aux
présents qu'on lui offre , elc. — 2° Kbianler, r<icon(jf
fortement, leuverscr, Is. xxxiii, 9.
~''Ji (iiaar), proprement un jeune lion; puis, en ii8
prenaul de ces deux idées que la première, la jeu-
nesse, tout ce qui est jeune, un cnfani, un adoles-
cent, un jeune homme. Ce mol se retrouve dans la
sansc. tiara, homme, iiari, femme; dans le zeiid.
naere, grec ù-jop, viapoî, jeune homme. Reniarqunns
en oulrc que c'est dans l.i jeunese surtout qu'on
irouve le [eu des passions, la chaleur des sentiments,
l'éelai et le brillant i\ : l'iuiigination, tout ce qui
(• l.iire les espriis, tout ce qui échauffe les âmes. Voilà
l»i.nrqiioi ~!S2 (naar) se ratiaclic, dans la langue
saillie, à la racine -\'H {or), lumière, chaleur, etc. —
~V2, dans le sens de j'^ioie fille, est un archaïsims
qu'on ne letronve ipie dans le Pentateuqiie, preuve
entre mille autres de la haute antiquité de ca
livre.
~^'JZ (naar), ce qui est secoué; par métonymie, le
troupeau (pie l'on mène avec violence. Eu français
iioiis Irouvons aussi le verbe secouer dans h; sens de
rudoyer, brutili^er; on dit familièrement : il ue fait
que me secouer.
•yji (NO(ir), cifauee, jeunesse. Job xxxlil, i'.'i.
ri~Vû (naarali), jeune fille; c'est le féminin de lyj,
jeune honime, Jiig. xix, -4; n. pr. d'une ville de la
triiiu d'l''.i>liraiin, Jos. xvi, 7. De là niniis, bru, nou-
velle épouse.
rii-yj (ir«ria/i), sertijreiir de Dieu ; n. pr. m., I Clir.
III, 22.
vy: {tiaaran),junUiil; n. pr. de ville. Vuij. rry;.
n^y: (d'i rc'i/i),l'étoupc,los filamcms (jue l'on extrait
t,u5 OICllONNAlUl. 1»L I
du clianvre ou <Iii lin, en en écrasanl CoiieiniMil les
liges, Jug. XVI, y.
OVJ (iinflsf//), iiiusiié; en arabe, soulever, sujijior-
(ej-, ^l'iitiiiir.
s^: (imph), Mempliis. Votiez no
:Z2 {::aph(ig), inusité; germer, pouiSer, prodire.
;£: (iieplieij}, germe; n. pr. m., E\. vi, 21.
~ïil, [wiphali), lie ^V; lieu élevé; n. pr. d'une ville
iiiarilinio, dans le voisinage du nioiU Carniel, Jos.
xvn, 11.
nS3 veul dire encore un crible, un van, où l'on
agile le blé |iour en délatber les pelils curps éiran-
gers i|ui le souillent.
CCIZû (n'vliousim), lie D^2, expansions ; u. pr.iii.,
Esdr. 11, 50.
nz; (lifl/i/inA/i), racine ononialopoétiqne qui signifie
s-oulller, respirer, aspirer, o\iiiler. De là s'est formé
TTvéu, soufller, et du participe ~Z'2, mephilis, exlia-
laisoii.
S»vanique cxbalal onaca nii pliilim.
{ri: g.)
nSl {nophahh), souflle, c'esl-à dire, liiU oii le v,^nt
souffle avec violence; n. pr. d'une ville nioabiie,
Nomb. XXI, 50.
STj {napliil), usité seuleuicnl au pluriel ;
C2'VîJ (n^pliiliiii). Ce mot, d'apiès son élymologie,
signilie proprement, ceux qui loinbciil, qui se jettent
sur quelqu'un, qui l'attiiqnent, ([ui fondent sur lui
c(>innie un oiseau sur sa proie ; ou bien ceux qui font
louiber, qui renversent; ou enlin des lioninies vio-
lents, cruels, audacieux. M.iis c^; tenue, dans l'usage
de rEcrilnre sainte et de Mnîse, rbez qui seuls il se
trou ve,pa rail dé>igner des liomm es d'une liante stature,
(les géants. L'exisience des géants est un fait tellement
et si souvent attesté par tonte l'anliiiinlé lantsaciée
que profane, qu'il n'est pas pcnr.is de le lévoquer
en doute: ils furent iiès-fio lucnts av.uii le déluge;
ils relaient aussi lorsqu'un comiuença la tour de
Babel. Il y en avait encore plusieurs famille^ du iriiips
de Moï^e, de Jo^né, et même de David. Les monu-
ments qui nous l'apprennent sont les plus aullicnti-
ques, les plus anciens, les plus inconlesiables. Ce iic
sont ni des poètes, ni des auteurs n<iuveaux ou fabu-
leux : c'est Moiise, le plus ancien écrivain dont on ait
les ouvrage-, certains ; ce sont lei auteurs sacrés *|ui
le racontent; cl c'est dans l'ancienne et constante
tradition des peuples que les poètes ont puisé cl
qu'ils ont pris plaisir d'exagérer et d'embellir leur
l>oésie toucliaiit les géants.
■^''ZlZ: {ii'phisim). Yorj. CD'D"]-::.
'C'Zl (nupliiscli), consolateur ; n. pr. m., Gen. \xv,
1.'..
CCw"£3 {n'pltisclt'sim). Yoij. C'C1£J.
"^2 {naphucli), d'où s'est formé:
"JE: {nophii II), nue sorte de pierre précieuse. Les
Septante le rendent par v./J[,olI, carbwiculus, !•>..
xxvii, 1(i.
Ss; {naplitil), tomber. Ce verbe e-.l l'Iiomugcnc de
touslca verbes dans lesquels entre d'une manière ou
A LAiNGUL SAINTE. 850
il'une aulre le monosyllabe 73, Sî- .A l'article my, on
verra un certain nombre de mois tirés des langues
indo-germaniques, qui alteslentque cet élé:npnt pri-
mitif s'est conservé dans toutes; qu'il nous suffise ici
de citer quelques-uns de ceux qui ont avec la racine
présente une plus grande analogie de son, tels que:
alleiii. fullen; angl. lo full ; gr. (ryàW.w; lat. fallo ;
fianç. faillir; ail. felilen, fnulen, etc. — Outre le sens
générique de tomber, '^e: signifie encore s'alfaisser,
s'abattie, se briser, se rompre, se froisser, suite
naturelle d'une cliute; au figuré, dégénérer, c'est-à-
dire, (oHi/'er d'ii/ie /laii/e maiio/i, la dédionorer; par
synecdoclie, être étendu par terre, et y demeurer,
Ueiit. xxi, 1. Les différentes conjugaisons s'ap|iro-
pririit les divers sens du kal, en y ajoutant seulement
l'idée accessoire qui les dislingue.
■îj {ncphel et nuphel), proprement, ce qui tombe
avant le temps; ensuite un accouclieincnt préuialuré,
soit parce que le fœlus lombe et s'écbappe violein-
nieiit du sein de sa mère; soit parce que, naissant
avant l'iieure marquée par la nature, il est destiné à
tomber, c'est-à-dire à mourir. Job m, 16.
CZl {napliOi). Yoycz^ZZ'S'ZZ {n'plwusim).
yzz (iiapliats), briser, rompre, casser, par exem-
ple un vase de terre, et ensuite en disperser les
morceaux; par extension, disperser, diviser; et in-
transitivement, se disperser, se diviser. C'est de ce
veibc que l'écrivain sacré fait usage quand il parle
de la dispersion forcée des enfants de Noé npiè> ipie
leur langage cul été miraculeuscmenî cniifondu : il
semble qu'il ail voulu nous faire entendre combien
celle sépaiatior. dut être léuible ; car V-J, même en
ce sens, entr.iîneplus ou moins l'idée de violence, d'ef-
fort; il y eut donc à ce nionient rupture ei des liens
de raniillc cl d'amitié, et des habitudes prises, et du
genre de vie qui devait changer tout à coup par celle
émigration solennelle, par ce grand pèlerinage qui
était comme une pénitence céleste, inlligée par Dieu
à l'orgueil de l'liuniani«é naissante, Gen. ix, 19.
VEj (iiepbets) , inondation, c'est-à-dire division
eviraordinaire des eaux; par inéiaphore, la pluie,
(|ui tombi' en se divisant, Is. xxx, ÔO.
ps: ("'pl'oli}, clialdéen, sortir; il se dit de la pro-
mulgation d'un édit, d'une loi, elc, Dan. v, 5. Celle
faç 'Il de parler se trouve dans saint Luc : elj'tXOi
doyua, II, 1 ; cl dans les auteurs latins, exiit edi-
clum.
Npz;; {nipliku), les frais, les dépenses, les tributs
(lu'exige le prince du peuple qu'il gouverne, par con-
séquent pour lesquels un éJit est promulgué, exiil
cdiclum, Esdr. vi, i.
C'S- (napliasch), souffler, respirer, prendre, re-
prendre haleine.
tl'S: (nepliescli) , proprcnienl, le souffle, l'iialeino,
il respiration ; puis la vie, parce qu'elle se nianifeslc
par ces mêmes pliéiioinèiies; enfin l'iiiie, qui est le
piiiicipe et la source de la vie; et par extension les
seniimcnts dont le siège est dans l'Ame. — Le i.iot
L'ï: Cîl fort éiuivoqiic dans lo style des Hébreux.
8*7 wSi
Il se prend pour l'âme qui anime l'Iioinme, pour le
principe qui anime les bêles; pour une personne vi-
vante ; pour la vie, ainsi que nous l'avons dit plus
liaut; pour la mon, comme en ce passage : Celui
i/ui se sera souillé sur l'àme Wnii homme, etc., Nomb.
IX, 0; enfin pour signifier le désir, l'amour, l'incli-
nalion, et généralement tous les senlimenis par les-
quels se nianifesicni l'àme et la vie des êtres
animés. Mais, quoique les Hébreux appliquassent
indistinctement ce ternie aux hommes et aux bètes,
il n'est pas moins incontestable que le principe de
vie des uns et des autres était dans leur croyance
cssciiiiellemenl dilTérenl. M'S2, en parlant des bêles,
signifie bien l'âme, l'esprit, la respiration et la vie ;
mais ce n'est qu'en parlant des hommes qu'il signi-
fie l'intelligence, la connaissance de Dieu, la sa-
gesse, l'amour, et tous les sentiments qui supposent
un principe raisonnable. Ce|iendant il faut avouer
qu'à ce mot les Hébreux n'attachaient pas les idées
de spiritualité que nous attachons au mot àme. Pour
eux, l'àme était une substance corporelle très-déliée,
distincte néanmoins du curps, lui survivant, mais
n'ayant avec l'Etre suprême aucune ressemblance ;
telle fui du moins la croyance primitive. Plus tard,
pour expliquer el concilier la réunion de qualités pu-
rement iniellectuelles avec la corporelle de cetie
finie, les Juifs se persuadèrent qu'elle était composée
de deux parties : l'une, purement spirituelle, qui est
la substance pensante et tenant de la nature de Dieu,
el l'autre, subtile, pénétrante et tenant de la nature
d'un air délié. Cette croy.ince chez les Juifs s'est
conservée ; et les rabbins la professent encore, puis-
qu'ils donnent à l'àme après sa séparation du corps
un autre corps plus subtil, qu'ils appellent le t'«se
ou le fourreau di; l'àiuc. Du reste cette doctrine est
celle de la plus liauie antiquité. Homère raconte que
l'alrocle apparut à Achille, et lui dit, H. T, '0 :
©«TTTE f.£ Ôtzi TÙyjiTX , n\i\uç 'Aiàao jrEpiio'w.
Ti2)i ^e £tpyo\)(xt i^u^aî, etow/a xk^ovtwv
OOSs ui 7Zf,)Ç ij.ifjyzi7bat ÛTrép Troraf^toto èwctu *
'AXk a^Toi; à'/à'/nuai.' ù-j i\)^VK\tt.iç"Kïî>'j; où.
C'esl-i«-dirc : Hùie-loi de m'ensevelir ; que je péiie-
tre enfin les portes de l'enfer; car les âmes, ces fan-
tômes des moris, m'en éloignent et ne nie permettent
pas de passer le (Icuvcije suis donc erianl aulniir
des portes du vaste palais du dieu des enfers. Vir-
gile dit à peu près la même chose ; or ces funtàmes
des morts, ces êtres transparents qui peuplent les
enfers dans les Ihéugonies païennes, que sont-ils au-
tre chose que cette substance déliée dont nous avons
parlé plus haut?
Avec celte sorte de spirilualiié, les Juifs adnict-
taienl l'immortalité de rime, qui en est la consé-
queiKC. On a osé prétendre qu'en aucun passage de
l'Kcrilure il n'en était question , et iiue par consé-
quent leur croyance à cet égard n'éiail p:is arrêlé' ;
mais d'abord, en supposant le fait vrai, il est ab-
surde el ridicule d'en tirer une pareille conséquence.
Djrail-oii cil cllct iiue le peuple français, par gxciu-
pie, est matérialiste et alliée, parce que dans le
code qui le régit il n'est jamais iiueslion ni de Dieu
ni de l'àme? Or que sont les livres saints, ceux de
Moïse en particulier, tin'un code que les Hébreux
appellent nmn, la loi par excellence? Ce silence
njôme du législateur sur celte croyance ne la sup-
pose-t-il pas, bien loin d'en affaiblir la certitude?
car qui s'inquiète de démontrer un fait, un dogme
admis de tous et que personne ne conteste? L'E-
glise n'a professé bautemenl et authentiqnenieni sa
croyance à la double nature de Jésus-Christ que
lorsque l'impie Arius cul osé soiilenir le contraire;
s'ensuit-il qu'elle ne l'admellaii point auparavant?
Moïse, si soucieux d'inculquer à son peuple les sai-
nes doclrines, de le ramener aux voies de la vériio
et de la religion, aurait-il manqué de s'appesantir
sur un point qui en est la base et le fondement le
plus solide, s'il avait rencontré quebpies doutes à ccl
égard ? Car Moïse avait été élevé dans loiite la sa-
ge-se des Egyptiens ; il ne pouvait niéconnaitre
celte doctrine con^lante, écrite encore après qua-
ranle siècles en caractères ineffaçables sur tous les
tombeaux de la vieille Egypte. Mais il est faux que
l'Ecriture sainte ne renferme point expllciiemenl le
dogme de rimmorialiié de l'àme; depuis le second
chapitre de la Genèse, où il est dit que Dieu inspira
sur le visaye d'Adam un souffle de vie, qu'il le créa
ainsi à son imatje et à sa ressemblance, jusqu'au der-
nier do l'Apocalypse, loul est plein de celle doc-
trine; tout la respire et la suppose, el rien ne peut
s'expli(iuer sans elle. C'est dans la persuasion do
cette véiilé ipie les patriarches vivent el meurent,
et vont se rd«/iir à leurs pères, Gen. xxv, 8; que lu
devin Balaam demande à Dieu une mort semblable à
celle des justes ou des Israélites, Nomb. xxiii, 10;
que Saiil vient consulter la pythonisse d'Endor, et
Cloquer avec elle l'âme de Samuel, I Sam. xwiii, 13,
14, 15; que Judas Machabée voit apparaître Jérémie,
pour lui remettre en main le glaive des batailles,
l'assurance de la victoire, Il Macli. xv, 14; que les
apôtres, voyant leur divin niaitre s'avancer vers eux
sur les flots de la mer, le prennent aussitôt pour un
fantôme d'au delà du tombeau, Mattb. xiv, 2G; qu'en-
lin, car il faut se borner, Jcsus-l'.luist, après sa ré-
siMTcction, dit à ses disciples assemblés : TouclieZ'
moi, et votjez si un esprit a de la chair et des os,
comme vous voijez que j'en ai, Luc xxiv, 37.
nSl ("«p''f(/i),de t^ir, pays élevé, Jos. xvii. H;
c'est le seul passage où il se rcnconlro.
nSJ (nopheth), de la même racine, distillation,
suintement, l>s. xix, 1 1.
□'SinîJ (uaphioulim), luttes, combats, Gen. xx\, 8.
n.'^EJ (nephtoahh), ouverture; fontaine dans la
liibu de Iteiijaiiiin, proche de la maison de Zacharie,
père de Jean-Ha|)lisie. Elle existe encore aujour-
d'hui, et les pèlerins qui la visiient ne mainiuoiii pis
de boire de ses eaux, ([u'ils croient avoir servi aux
besoins de celle sainte famille; Jos. xv, '.).
D'nnW [naphiuhhim), ii. pr. d'un peuple oiiginair*
859
d'Egyple, qui habiiaii, selon le plus grand nonilire,
celte partie de l'Elliiopie qui est située entre Sièie
et Méroé, et dont Na))ta était la caiiitale, Geii. x, 13.
Ce nom en égyptien signifie, selon Plularque, i'ex-
trémiié de la (erre, parce que ce pays s'étend snr les
bords de la nier.
'Sn33 {naplitali), ma lutte; 1° Nephluli, sixième fils
de Jocol), Gen. xxx, 8. — 2° La tribu composée des
familles issues des enfants de ce pairiaiclie. Au sortir
de la terre d'Egypte elle coniplail 53,400 lionimes
capables de porter les armes. Son partage fut dans
la basse et la baule Galilée, dans un pays fertile, et
qui lut honoré plus tard de la présence et des prédi-
cations de Jésiis-Chrisl.
y: (ne/s), de VS; ; épervier, ou selon d'autres, un
faucon, Job xxxix, 26. Quelques-uns même veulent
que ce soit un nom générique pour désigner les
oiseaux de proie; Ce qui est ceriaiu , c'est que,
d'après l'étymologie, ce doit être un oiseau d'un vol
prompt et rapide.
N'ïa (iin(sa), voler, prendre son vol, J'T. xlviii, 1.
ai"; (iiatsab), poser, établir, placer, 1 Sam. x>;ii. 9.
SÏJ (nilsab), le manilie d'une épée, d'un cnnleaii,
etc., Jug. m, 22. Les Septante le traduisent par )[<?/;,
qui signifie la prise, parce que c'est par le nianclie
que Ton saisit les instruments traneliants.
N2ïa (lii/s/m), chald., dureié, fermeté; il se dit dit
fer, et par métaphore, d'un caractèie rigide et in-
flexible cmnine ce métal, Uan. ii, 41. Celle ligine
n'appartient pas exclusivement à la langue sainte;
nous disons irèi-bien d'un homme inéluMulable qu'ii
a un caractère de fer, qu'i/ est dur comme le fer, etc.
aï; (iifllsai;), racine inniiilée, ipii signiflOj comme la
précédente et ses homogènes as'J^ ya'3, etc., poser,
établir, se tenir debout.
~Ï3 {!ialsah),\" proprement, voler, comme NÏ3,yi3.
VÏJ, qui ont tous pour élément comnmn la niniio-
syll;ibique \'2, nnomatopoéliciuc du Irémis.si'nieul i|ue
produisent les ailes de ^oi^eau qui voh;, Jer. XLViii,
î*. — 2" Voler sur, contie quelqu'un, se ptécipiler
sur lui, combattre; paice que c'est de la rapidité des
mouvements (\»e. dépend souvent la victoire. ISous
disons également voler au combiit. Nnmh. xxvi, 9.
— 3" Enfin ruiner, dévaster, sacciger, arracher,
soit parce que c'est ordinairement la suite de la vic-
luire, soit parce (pie les oise.mx en combattant clier-
clienl à s'arrarlier les plomes, .1er. iv, 7
rï; (no/s.i/i;, pliiiiie. Voyez ni";.
-"Si {nitstsah), de yyj; nue lleur, Job xv, 5.">.
miï3 (n'houru/i), une garnison, (l'est eu cff';t le
sen- qu'il faut ilouiu'r au pass ige dillicile d'Isaïe, i,
8 ; m"ï; T'y, une ville, on mieux, Miie loitr de garni-
son ; c'est-ii-dire, un de ces châteaux forts qu'on éle-
vait sur les froniièrcs ou dans le déicri , et qu'on
remplissait de soldats, soit pour défendre les ruyaunies
contre les invasions îles ennemis, soit pour soutenir
escar.ivanes i:ontre les hripnidages des nomades.
nï; {kmIskIiIi), (iroprcmeut briller, notion que l'on
Qajipliijuée ensuite aux faits éclaïauis, aux irioniplics.
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE, «GO
après la victoire, à la force", au courage, ipii en sont
les c;;uses, ,^ la majesté, à la gloire qui en résultent;
aussi nïJ sigitide-t-il en syriaque vaincre, eu hé-
breu ilre puissant, commander. De cette idée première
de la racine qui nous occupe, on a passé encore à
celle de pureté, il'iniéyrilé, de foi, toutes choses (jui,
dans l'estime des hommes, brillent entre tnules les
autres, voy. riJfJ {netiulib) ; et enfin à celle de fer
meté, de con^lallce, de perpétuité, coiiSé|uence sinoii
ordinaire, du moins naturelle d'un éclat véritnhie
nï3 a dune trois significations : 1" être puissant, êire
le premier, commander. Il Par. xxxiv, 12, et d;ins
la plupart des psaumes où se rencontre le paiticipe
piel nïJ'^S (/Hmnû(sea/i/i), chef, préfet, etc. —S» Etre
pur, intègre, lidèle, qui se retrouve daui les dérivés.
— 3" Etre éternel, ,Ier. viil, 5.
n!?3 {nalsalili), en arabe, répandre, spargere; Il
s'applique surtout aux li{|uides que l'on verse, etc.
Quoique cette racine soit donnée séparément par les
leticogr^plies mudernes, je crois qu'on pourrait
trouver eolie elle et celle ipii précède une liaison
intime c.iciiée. Car fcri//er n'est autre chose que
réiiandre des rayims lumineux, diffundere radiais;
nous (lisons sans cesse du soleil qu'd verse des flots
de lumière, et cette figure est de toutes les langues.
nsa, briller, est donc la même chose que ni'3, ré-
piindre, pni-qiie tous deux expriment la dilfusion
d'un lUnde : le premier, d'un fluide lumineux, le se-
cond (l'iio fluide liquide.
nï3 (n'tsahh), en chaldéen, vaincre, D.in. iv, 4.
nJs'3 ("e(sfl/i/i), 1" splendeur, 1 Par. xxix, 11. —
2" feincérité, intégrité, foi, H.ib. i, 4. — 5» Perpé-
tuité, éternité, iluiée indéfinie, Ps. xlix, 20, etc. —
4" Adverbialement enfin, entièrement, compléieisieiit.
Ainsi, au psaume Mit, 1, le Messie, par la boucliO
du roi-prcphèle, s'écrie vers Dieu : Jusqu'à quand,
Seigneur, m'atandoniierez vous, nï^i eii/ièremeiK .'
nïJ {nelsuiih), suc, jus qui découle d;i raisin dans
le pies>oir, Is. lxui, 3, G. D'anires traduiront: force,
énergie, eirexpres-ioii me semble bien pluspoétii|ue.
S'ïi (n'isib), de :iï3 (nataab) ; proprement, posé,
établi ; de là une slalue (pii est stable sur son piédestal.
Ce mot se trouve en ce sens d:ins la Gciiè-e, xix, 2(>,
oîi il est question du changeaient de la femme de
Loih en une statue de sel. Ce fait, tout exiraoïtlinairo
qu'il parait, est néaiiinoins incontestable. Josèplie
(.tiili^. I, xiil assure qu'il Pa vue. Plusieurs voya-
geurs attestent la même chose, et c'est un lait hors
de doute qu'aux environs de la mer Nidre, où l'iut
place cette statue, il y a encore de nos j(iuro des ro-
chers entiers de sel (pii affectent plus ou moins la
forme humaine. {Yoijet Legli in MaciniehaelJourncy,
et Gesenius, Thés. !I03.) — TSJ. signifie cncoie une
slalion iniliiaire, un poste. Il Sam. vin, 0. — Enfin
c'est le nom propre d'une ville de la tribu de Jinla,
Jus XV, 45.
JVS2 {n'isiahh), fort, puissant , robuste; n. pr. m.,
Esilr. 11, .'i4.
Sï3 (iidisn/), arracher, enlever, ravir, emporter,
861 apj
dépouiller. Moïse l'emploie en ce sens quand il parle
dos vases précieux que les Hébreux eniporièreni à
leur sortie d'Egypte, Ex. XII, 30; '^y; siguifie en-
core délivrer, sauver, arracher delà captivité, H Rois
XIX, H. Le clialdéen n'a dans l'Ecriture nue cette
dernière siguific^ition. Dan. vi , 28.
JÏJ {niislsan), de yï3 ; une petite (leur ; le noun ,
eu liébreu comme en plusieurs autres langues , sert
à former ({uclques diminutifs, Canl. ii, 12.
yi": (natstt), comme ïy (ialsa), étendre, auquel il
f.iut rapporter les différenies formes que l'on reu-
contre.
yjr: (natsats), briller, resplendir, scintiller, Ex.
1,7. De là fleurir, par une ligure commune à presque
toutes les langues, et enfin voler, s'envoler, soit par-
ce que les ailes de l'oiseau qui vole sciniillem au so-
leil, soit parce que ses plumes sont comme lei fleurs
qui l'ornent et l'embellissent.
pVJ (wa/sa/i), comme pi'i {iatsakj.
nïj {uatsar), \' garder, surveiller, deux idées qui
se confondenl en bébreu dans la même expression ,
comme en latin lueri et iniueri, en français garder et
rc(/arder, etc.; en cesens il s'applique en particulier à
la divine providejicc (]ui nous surveille et nous pro-
tège, Dent, xxxii, 10; à l'honinie qui se surveille pi'Ur
ne point enfreindre la loi, qui garde les commaiide-
menis de Dieu, Prov. xni. 3. Ce verbe se prend aussi
en mauvaise part, et signilie alors dresser des em-
bûches, épier. Job vu, iO; assiéger, |)arce (|u'as- lé-
ger une ville c'est la garder, la surveiller tout autour,
Jer. IV, 16.-2° Mettre en réserve, parce qu'on ca-
che avec soin ce que l'on veut conserver. Coinpar.
en latin protego et lego, etc., Is. xlviii, 6.
■:lt3(ii«(5ûr), racine inusitée; en arabe briller, ver-
dir. Ce verbe et le précédent paraissent avoir une
Ciimmune origine. Nous dirons : le (eu du regard , le
regard brillant, etc. ; les Grecs yao? SéSop-^e ; l'allem.
lUick s'applique à la lois à la splendeur et au regard ;
l'anglais last , coup d'œil, exprime proprement im
jet, et nous disons très-bien un jet de lumière, etc.
Ces deux idées sympathisent donc ensemble, et voilà
pourquoi la langue sainte les rend par la même ra-
cine. La notion de verdir dérive de celle de briller.
Ne disons-nous pas tous les jours, VécUU de la ver-
dure, un vert brillant, etc. ?
~\^3{uetser), rejeton, surculus; par métaphore, il
se dit des enfants, qui sont les rejetons du |>cre , Is.
11.1.
nSJ (nalsalh). Voyez nï' {iatsatlt.)
KpJ (uaka), comme pxa {naak} , crier, Ex. ii , 24.
NpJ (n'/i"), chald., |mr, Dan. vu, 9.
3p3 {nakid'), proprement, creuser, faire une exca-
vation, perforer. Cette signilication est iidiércnie à
la monosyllabique 3p, que nous avons déjà en occa-
si(jn de rapprocher de (piclcpies mots de nos langues
imlo-germaniques. Voyez zp','r3, rr2, '=]3;. :3p, etc.
De l'idée de percer, pénétrer en perçant. Il Rois xn,
10, on a passé à celle de séparer, parce qu'on k'-
parc ce que l'un perce ; puis distinguer ; cndn d ■ in-
np3 802
guer en parlant, distinguer en appelant, nor.iiner,
Is. Lxii, 2. Le participe, qui signifie proprement ceux
(|ui sont distingués par leur nom , se dit par méta-
phore des chefs, des grands, des princes. Pourrait-
on conjecturer de là que dans l'antiquité les grands
seuls, les nobles, avaient un inun particnliei? On
connaît ce trait rapporté da:is l'Iiisloire des Lithua-
niens. Quand ils se furent converiis à la foi clitéiiennc
et eurent consenti à recevoir le baptême, on sépara
les chefs d'avec le commun du peuple; on baptisa
les premiers les uns après les autres, en leur impo-
sant à chacun un nom particulier; mais pour le
peuple, on se contenta de le diviser eu plusieurs trou-
pes ou bandes qu'on baptisa tour à tour, et auxquelles
on donna le même nom commun à tous les individus
qui le composaient. — 3p3 signifie encore maudire,
parce que la malédiction attire du ciel la foudre qui
perce et consume, Lev. xxiv, 11.
2p2 (nekeb), 1° la pelle, parce qu'elle est creuse,
cava, El. XXVIII, 13. — 2° Caverue, pays rempli de ca-
vernef.; n. pr. d'une ville de la tribu de Neplitali,
Jos. XIX, 63.
mpa (n'kebah), la femelle, la femme, a genitalium
figura dicJti, Gen. i, xxvii; îv, 19.
l'.i (iiiifcifl), inusité; piquer, pointer, noter, et par
niéiapliure séparer, mettre à part, distinguer.
tpi {nakod), qui se fait distinguer par dès points,
par des taches qui ressemblent à des points. 11 se dit
des brebis et des chèvre^ Gen. xxx, 52.
ip; {iwked), le maiire d'un troupe ai de brebis re>
marijuables par la variété et la symétrie de leurs ta-
ches. Le Talmud de Jérusalem compare ces maîtres
aux émirs des Arabes, riches eu troupeaux Je toutes
espèces, dont ils dimnent à des esclaves la garde et
la condui'.e. Il Rois m, A.
mpj (u'kuddali), des points, des petits globes d'or
ou d'argent qui servaient à rornement des feiniiies,
Canl. I, 12.
□iip: {nikkudim) , 1" mies de pain, Jos. ix, 5. —
2° sorte de petits gâteaux assez semblables à ce que
nous appelons eu françiis des croquignolcs, I Rois
XIV, 3.
np3 (nakali), être pur, rendre pur, purifier, ré-
pandre l'eau luslrale, enlin faire des sacrilices, parce
qu'on les commençait toujours par des purifications.
— lYip/iij/, 1. être pur, sans tache; par métaphore, èirc
innocent, cxein|)l des fautes qui entraiiiaienl d'après
la loi l'obligation de se piiiilier, Nomb. v, 5i. —
11. Etre vide; ipielques autours anciens croient que
c'est la signification propre du verbe qui nous occu-
pe; selon eux, cette viduiié , appliiiuée à dllféreiils
objets, produit dilférents sens ; ainsi : 1" lître vide île
crime, veut dire être i leent. 2° Etre vide de pefm'j
t'est n'être pas coupable. 3" Etre vide de dommage,
c'est n'en éprouver aucun. i° Etre vide d'obligatiiui,
l'est être libre, li" Etre vide de souillure, c'.si cuo
pur et net. 0" Etre vide de milice, veut dire cire
< xeuqit delà nécessité d'aller à la guerre. 7' Etre vide
do travail, c'est-à-dire, n'avoir rien à faire b" Etru
803 DlCTIOiNNAlHE DL l
vide d'iioninics.d'liabiianls, lie ricliesses.de vie.cVsi
avoir perdu lous ces biens. C'est ainsi que Louis de
Dieu e.xpiiq'ie ce mot ; nous croyons avec Gcsenius
que la notion de pureté est li première qui , consi-
dérée de différentes manières , a formé les divers
sens que nous venons d'énumérer.
NTûî ("ûfcorffl) , remarquable, insigne; n. pr. m.,
Esdr. 11, 48.
■CpJ (nii/ifl/), comme ses liomogèiies is'p, yip, avoir
a dégoût. 11 ne se rencontre qu'une seule lois dans
Job X, 1.
'p: (naki), pur, sans taclie.Ps. xxiv, 4; et par mé-
lapliore, exempt, soit de crime, c'est-à dire , inno-
ccni, Jer. ii, 54; soit de peine, c'est-à-dire, impuni,
Gen. xLiv, 10.
K'pj (naki), id., Joël iv, 19.
r'p; («i'A'tnioH) pureté, propreié. Joint avec cer-
tains (nots. Il concourt à former une ligure remar-
quable. Ainsi la propreté des dénis exprime dans le
langage de l'Ecriture une liorrible famine , parce que
les dents qui cessent de fonciionncr acquièrent une
blanclieur éclatante, Anios iv, G. La propreté des
mains représente l'innocence de la vie , expression qui
est commune à quelques langues, Geii. xx, 5.
p'pj (n'kih), un trou, une grotte, une caverne, Jer.
XIII, 4.
cp: (nakam), venger, se venger, lirer vengeance ,
punir, Nomb. xxxi, 2.
□pj (nakam), vengeance, Deut. xxxii, TS.
napj (iCkamali), vengeance, soit en désir, comme
Lam. m, 60, soit en acie, comme Jer. xlvi, 10.
yp3 (naka), comme Vp', auijuel nous renvoyons.
ï^p; (nnkapli), fr.ipper, d'où xojttw, couper, etc. Ce
verbe exprime toujours un coup violent comme est
celui, par exemple, par lecpicl on renverse le bœuf
pour l'élourdir et l'égorger. Il s'applique ensuite :iii
clou que l'on enlunce, et de là il signilio juin lie au
moyen de clous, réunir, assembler; pnis lounicr en
rond, c'est-à-dire, lonrner sans iiilerriiptioii, sans
laisser d'intervalle. Ainsi h.xxix, \: Les (êtes tournent
en rond, veut dire que les fêles se suivent, s'en-
clMinent dans le cours de l'année.
«133 (nokepli), l'aclioii par laquelle onaliat les der-
nières olives, il y avait et il y a encore deux maniè-
res de cueillir ce fruit : l'une à la main , l'antre avec
de longues perches, qu'on appelle (/(iw/es, d'oii gauler.
Or les Juifs faisaient la récolte de la première ma-
nière; les pauvres venaient ensuite et employaient
la seconde. Appliquée aux moissons , celte aclioii
s'appellerait glanage.
HEpj (nikpah), la corde qui sert de ceiiiiure à l'es-
clave ; peui-âire ainsi nommée parce qu'elle servait
aussi à le frapper quand il avait mérité (pielque clià-
tinient, Is. m , i'k.
pp; (nakuk) , racine inusilej qui paraît avoir le
gens de creuser, percer, fouir.
"Oi (nakar), proprement et iiriiniiivcment, creu-
ser. Nous avons <lcjà vu la uièuic signilieiilion affctléa
aux latines Tip C'y"'*, "32 (buknr), ^pi [dakur), -ipn
A LANGUE SAINTE. 8C4
(tiliukar), et aulresdii même genre; c'est que la mo-
nosyllabiipic -ip, kra, est véritablement la forme ono-
matopoéiiqne qui représente à l'œil aussi bien qu'à
l'oreille le brnil et l'espèue de grincement que l'on
fait en creusant. Tontes les langues ont emprnnié
plus ou moins , soit à la nature elle-même , soit à la
langue sainte, par différenls intermédiaires, celle
syllabe imitative et féconde. Tons les mots en effet
qui clipz elles slgnifienl creuser, percer, fouir, traver-
ser, pénétrer, approfondir, forer, trouer, arrondir, ex-
terminer, perdre, piésentent plus ou moins ce mono-
syllabe expressif. Nous avons dé^à donné, quand
l'occasion s'en est présentée , quelques preuves de
cette assertion; en voici quelques autres : pers. co-
riil) , fosse, trou; golli. grubu , id. ; celt. groh, goa-
rem , antre; scana , piège ; griped , fusse; scriva ,
creuser; troue ha, traverser; greiz, à travers; crenna,
rogner, ronger; digueri, ouvrir; cren , cran, carab ,
creux, cave, fosse; gtvaran, tanière; croff, barque;
crignat, gruger, rogner; civiieH , cicatrice; cranat ,
gratter; greni, grog, trou, creux, grotte; gall. cran,
fosse (faire un cran); crange, cancer, gangrène qwi
creuse; grafn , racler; crafangc, serres, griffes; ce-
rin, crin, inslrument, outil; grwan, sillon; alleni.
graben, creuser ; eryniurfen , sonder; fcrfl//e», égra-
ligner; Grom , cliajr/i! qui creuse ;Grab, tombeau;
schreiben, écrire; Grnfi, fosse; Atkcr (ackre), champ
(jn'on sillonne; Kralle, griffe; ergreifen, saisir, etc. ;
grec, ypayw, écrire; zopij, xisij, punaise qui darde;
y.çi-ju, juger en creusant l'affaire; x"f'?> séparément,
y.c/.py.m;, chancre, cancer; xtlpu , tondre; -/«oaCTO-w ,
niaripier (avec la craie); y.oààç ( pour y.oi^ix;), creux ;
y.où.ix (pour y.oipia), ventre; xowri , xpovvo; , source
qui jaillit d'une grotte; xjsùtttw, caclier, enfouir;
(jy.ùpi'fo;, stylei, poinçon, etc.; lat. scrobs, fosse; ca-
n'es, granicn, scrutur, scribo , etc.; Iranç. gratter,
grotte, creux, carrière, crever , griffe, gangrène, cra-
gncr, agrafer, critr comme l'instrument qui creuse,
eic, etc.
~~x:j {n'karali et «i/ini/i), caverne, Ex. xxxii, 22.
Cp; (nakasch), tomber dans une embuscade , être
pris dans des lilets : L'impie, dit le roi-prophète,
l's. IX, 17, tombe dans /es embûches qu'il a dressées
lui-mêine. En chaldèen ce verbe signifie frapper,
ponsser, enfoncer. Dan. v, G.
ji; (narag), inusité. L'élément essentiel, i~\ i. q.
sh i. q- Sa, doit donner à ce verbe le sens général de
ronler; la présence de ia gutturale ~i exprime iiti
mouvement de rotation rapide, tel que produit la
langue qui cherelie à rouler l'r dans le gosier. Nous
poiivmis donc croire avec raison ipie J-J signille rouler
ra|iideniciil, intransitivement se rouler avec vitesse,
d'i.ù parler avec V(duhilité, et, comme il est presque
impoî-silile de iliie beaucoup de paroles sans parler
mal du proehain, de celte signification on a passé à
celle de »ii''(//re, c.ilomnier.
Hs'^i (nerijal), viilg. Neregel, Nertjel, idole des Sa-
niariiains. Ce ipie l'on avaiire communéuicnt (pie
celte idole élait lepréscniée sous la ligure d'un coq,
865 XCJ
el qu'elle était le symbole du feit, u'esi qu'une faMe
invcniée par les r.ilibins talmurtisles, rapponéc par
ilom Calmel, et que M. l'ablié James , en arlualisant
le (liclionnaire du savant liénédiclin , aurait bien dii
relever. J'avoue que bien des opinions ont éié émi-
ses tant sur le nom de cette idole que sur le culte
qu'on lui rendait; cependant l'on peut dire que le
semiment le plus généralement adopté aujourd'hui
est celui de Bolden, qui paraît avoir décidé la ques-
tion. Selon ce savani, SaiJ se rapporte au sanscrit
JSrigat, qui signifie proprement manijeur d'hommes,
el doit s'entendre du dieu il/«rs ou de la planète qui
porte ce nom, appelée aussi ■1"~ia, qui a la niènie
signification. On peut donc conclure de là que le
culie de celte diviniié sanguinaire consistait en
grande partie en sacrifices humains : on sait qu'en
effet les Cuihéens faisaient brûler leurs enfants en
Dionnenr de leurs dieux.
lïSnty Sai^ (iier\jal scharclser), n. pr. d'un capi-
taine des gardes de Nabncadnetsar(A'flfrMf/iorfonoso)),
Jer. XXXIX, 3. C'est aussi le nom du chef des mages,
sons le môme prince, ibid., 13.
U~\^ {nir(j(in),<.\e ;-i3 (narag); bavard, babillard,
médisant, calomniateur, Prov. xvi, 28.
-•'; (lîcrrf), le nard, plante qui crdît dans les Indes,
et dont la racine est fort peiiie. Elle pousse une lige
longue et mince, et a jilusieurs épis à fleiir de terre,
ce qui la f.iil appeler spicu iiardi, éjii-nard. On faisait
avec cette plante odoriféranie un parluni irès-eslimé
des anciens, et dont il est souvent parlé dans l'E-
criture, Cant. I, Il ; IV, 13, 14. Le nom du nard, en
indien nnrilu, signifie proprement la tige d'une piaule
graminée : serait-ce un nom générique?
Ntt'3 (im.ifrt). Ce verbe, dit Pagnin, a une foule de
signific.itioiis, mais elles peuvent se réduire à celles
de lever, élever, qui e^l la principale et la primitive.
Cm effet l'on va voir qu'(m peut on faire sortir tou-
tes les autre-, lleniarquons d'abord (|ue dans toutes
les langues il est de ces mots à large significntion qui
Oit besoin de quelque autre pour èire déterniiiiés a
(elle ou lille en particulier. Notre verbe faire, par
exeirple, (juc de variations ne snbil-il pas, selon les
termes qui le comp'èient et en déterminent l'idée
fondamentale'? Faire un bâiimctil, c'est le fubriquer ;
(aire de l'urijenl , c'est en nmnsser, en gagner ; faire
des recrues, c'est lever, mellrc sur pied, etc., eie. Il
en est de nième du verbe qui nous orciipe. Ainsi,
1° V Nf: {nasça iad], lever la main , c'c^t à dire ju-
rer, prendre Dieu à icmoin. Cette expression a sa
source, d'une part dans le senliment de la faiblesse
humaine, d'um; autre dans la conscience irrésistible
de l'existence d'un être supérieur, qui veille î-nr
riiomme el a l'œil sur nos moinilres action'-. L'en-
fant ([ui se trouble, qui a peur, qu'un dangiT quel-
conque menace, lève ta main, parce qu'il sait inslinc-
tivenieni que celle de sa mère est là pour défendre
et proléger sa faiblesse. L'homme fait quelque chose
de scnd)lablc : ce grand onfanl lève aussi la main,
parc^ que son cœur, en face d'un besoin, d'un ii'iil.
Hll'i 85f>
d'une nécessilé extrême, lui dit qu'il y a une Provi-
di'nce qui défend l'innocent cl punit le coupable. —
2° U'NT KU'3 {nasça rosch), lever la lêie, c'est-à-dire se
réjouir, rejouir, car la gaieté Cst comme la sève qui
donne à l'àine el au corps une vigueur, une expan-
sion toute particulière. La plante, que le souldc brû-
lant du midi abat et dessèche, se relève à la rosée
du ciel et semble s'élancer dans les airs; l'homme,
lui aussi, après avoir baissé la tête sous le vent de
l'adversilé ou du chagrin , la relève dès (pie le ciel a
fait luire en son âme un rayon de joie et de bonheur.
— 5° D'JS Ntl'J {na(apanim), lever la face, c'est-à-dire
être foit de sa conscience. On l'a dii, el il faut le re-
dire : la face est le miroir de l'âme ; l'homme porte
sur sa figure les secreis que cache snn cœur ; et celte
assertion est si vraie, que nous en avons nous-mêmes
conscience. L'homme criminel se cache; il cherche
les ténèbres et craint qu'un ne lise sur sa face la
faute qu'il a commise. D'ailleurs il est sombre, rê-
veur, mélancolique; son âme coupable semble avoir
rffléic sur sa ligure sa léiiébreuse horreur. L'homme
ju-te au coniraire ne craint point les regards; il
cherche, il aime la lumière, dit Jésus-Chrisi, parce
que ses œuvres font lumière, el qu'on ne peut lire
sur sa face qu'innocence el pureié. La langue sainte
a consacré cette double vcrilé, el toutes les langues
l'oiil reproduite {m«)T/ier la tclc haute, regarder en
face). — 4° Q'J'V xurj {nascn enaïm), lever les yeux,
c'esi-à-dire regarder : expression lellement commune
qu'on ne fait plus atieniion à la poésie qu'elle ren-
ferme. En arabe il y a quelque chose de plus fort
encore : on dit étendre l'œil, soil coiiime pour sai-
sir l'objet qu'on veut regarder, soit parce que,
pour mieux voir, on tend l'œil , ou l'ouvre aussi
grand que possible, comme on ferait d'une lente
qui devrait recevoir une grande qnantilé de mon-
de. — 5° S"p KU'J {nasça kot), lever ta voix, c'est-
à-dire parler : c'est encore une figure très-belle
que la nature a inspirée. On remarquera, en effet;
que celui qui chante baisse ou lève la tète propor-
tionnellement à la gravilé des sons qu'il produit ;
de là lever la lêle pour dire produire des sons aigus ;
Cl enfin lever la voix pour parler haut. Mais la pa-
role peutêireou supplianic ou menaçante. Le verbe
NC3 s'appli(|ue encore à ces nuanees et signifie lan-
lôt prier, U. xxxvii, i ; lanlôt menacer, blasphémer,
l's. cxxxix, 20. — 6° ha i:?3: K'.:'J (im.5co nephesch el),
lever, porler son .îuie vers queli|ue chose, c'est-à-
dire, la désirer. Uien en effet n'est pins naturel que
de se porter vers l'objet qu'on S(uihaile, cl s'd est
placé hors de notre porléc, de s'y élever: ce qui ex.
prime la translation physique s'est appliqué à ce qui
en esi la cause et l'origine, et l'on a dit que l'àniq
s'élève vers nu (dijet, parce qu'elle excite le corps à
.s'y porter. On peut encore élever son âme comme
une offrande qu'on présente au Créateur; sous en
point de vue l'expression hébraïque signifie invo(pier,
supplier, appeler h grâce el les faveurs céh'slcs ;
le pauvre qui supplie le riche lui monirc ses iiifir>
867 DICTIONNAinE DE
miles, les lui préscnle comme s'il voulait émouvoir
plu^ efficacement sa compassion; l'hoinme pieux qui
a conscience lie sa misère en fait autant vis-à-vis de
Dieu, lu source vérilable de louie richesse. C'est à
t'tiébreu que nos langues ont emprunté ces façons de
parler : élever son âme à Dieu, etc. — 7" Enfin le
verbe N'ii" exprime toutes les nu inces du verbe le-
ver, et de ses composés élever, enlever, c'est-à-dire,
emporter, emmener, prendre; et ce dernier sens se
modifie encore, car, 1. on prend le péché, on l'enlève
on Vexpie; 2. on prend une femme, on l'épouse;
5. on prend la place de quelqu'un, on le repié-
seiue.
PNw'J (nisçclh), don, présent, H Sam. six, 43.
SS}2 (nnsç.ag), poursuivre, faire poursuivre, et par
conseillent approcher, faire approcher, Gcn. xxxi,
2d; I Sam. mv, 26.
"NTr; {«'sçoun/i), fardeau, charge, Is. xlvi, 1.
N'CJ {nafçi) , proprement qui s'élève, élever. Ce
mol s'.ippliqiic, 1° à tous ceux que le rang, l'âge,
ou la dignité ^/fi't'/if au-dessus des autres honmies ;
ainsi aux rois, 1 Rois xi, 34; aux chefs de tribus,
Nonib. vu, 10; aux pères de famille, ÎNomb. m,
24. — 2° Il s'applique à ces vapeurs qui s'élèvent
incessamment de la terre, vont se réunir en nuages et
retombent ensuite sous la forme de pluie, Jer. x, 13.
pCJ ("asfoA), allumer, Is. xliv, 15.
nU3 (nasçar), racine onomatopoétique qui signifie
comme le chaldéen -id3, scier : le monosyllabe nu?
(sfar) fait entendre en effet à l'oreille le grincemenl
de la scie. Ce verbe a formé séria, serrure.
Nw'3 (nasc/ia), propremeivt déranger de sa place;
de là en hiphil séJnire, tromper, pervertir; car la
séduction consiste surtout à déplacer l'esprit et le
cœur de l'état de pureté et d'innocence où ils étaient
auparavant. C'est de ce verbe qucse sert Adam abusé
par sa femme pour s'excuser à Dieu de sa faute im-
pardonnable ; La femme que vous m'avez donnée m'a
trompé, Gen. m, 13, parole étrange dans celui qui
se sent coupable et qui ose bien rejeter sur son
Créateur le crime de sa pn prc imprudancc.
HOZ {nascha}, prêter à inlérct, à usure, et de là
oppresser, opprimer, pressurer, parce que l'usurier
est l'oppresseur par excellence qui épuise le pauvre,
et lui fait éprouver p:ir son av.irice impitoyable la
plusdtn-e des pirsécnlions, P.s. lxxxix, 25.
2i:'3 (naschab), soulfler, mais d'un souffle doux et
léger, ce qu'indique la lettre doute qui termine la
racine, tandis (inedans^*,;':, où ello devient aspirée,
elle comminiique au radical nue signilicalion inlen-
siiive : t|U?; signifie souffler avec violence : Is. xi,, 7 ;
Gcn. XV, 1 1.
nci {naschah), proprement se dessécher; en arabe
Il se dit de Te lu qui tarit et .-.'évapore, du pain i|ni
durcit et se de sèche. En hébreu il n'est point iisi-
lé dans sa significalion propre; mais il se dit par
métaphore, 1' de la torpeur de? membres qui se
raidissent, se scnrificni, .i deviennent semblables à
gii boisf«cci mon. - t' De l'imlili, iiarce que le cer-
LA LANGUE S.MNTE. 868
veau, organe de la mémoire, paraît s'être endurci,
desséché, et avoir ainsi perdu ou laissé elTacer les
traces des choses qui lui avaient été conservées,
Lament. m, 17; Jer. xxiii, 59.
rWZ {nascliah), comme (iiascAo), prêter ou recevoir
àinlérèt, deux significations do la même racine,
comme en latin fenero, feneror ; gr. SaiisîÇw, Sav-tï-T-
iai, Jer. xv, 10. Gcsenius pense dans son Thésaurus
que la notion première représentée par ce verbe est
celle de larder, différer; d'où l'on a passé à celle de
prèier parce que tout prêt suppose nécessairement
un certain délai pour restituer l'emprunt.
NÎTJ (naicheh), le nerf de la cuisse, et par métony-
mie la cuisse elle-même. Ce mol se rencontre plu-
sieurs fois dans le chapitre xxxn de la Genèse, où
il est question du combat mystérieux de .lacob avec
Dieu. 26 : Quand le guerrier s'aperçut qu'il u'élail pas
aussi fort que Jacob , il lui toucha le nerf de la cuisse
qui se dessécha tout à coup El voilà pourquoi, ter-
mine l'écrivain s.icré (33), let hraétiles s'abstien-
nent de manger du nerf de la cuisse des animaux. Le
sens que nous avons donné au mol rW3 esi incontes-
table; c'esi ainsi que l'ont entendu tous les inter-
prètes et toutes les versions; c'est ainsi que l'enten-
dent encure aujourd'hui les Arabes. Mais c'est l'ex-
plication de ce combat étrange qui embarrasse ; de
ce combat qu'il est cependant impossible de nier,
qu'atteste toute une tradition, et dont nous retrou-
vons les traces dans un usage persistant encore ati-
jourd'iiui. 11 est probable que ce passage peut ad-
mettre deux inierpréialioiis : Dieu, disent les Pères,
voulait faire comprendre à Jacob qu'il remporterait
sur son frère Esaù, lui qui avait cru le vaincre lui-
même, mais il voulait en même temps, ce semble,
préparer déjà la prédication de celte rédemption
merveilleuse par laquelle Jésus-Chrisi, dont Jacob
était la figure, dev;iit triompher enfin de la justice
céleste, tout en étant touché par elle.
'CJ {n'schi), dette, II Rois iv, 7.
~"C'3 (n'schiiah), oubli, Ps. lxxxviii, 23.
n~'5fc'3 {n'sxhikah), baiser, Canl. i , 2.
•yCj (naschacli), mordre ; il se dit du serpent, dont
ce verbe parait imiter le sifflement sec et aigu,
ISonib. XXI, U. Par métaphore, ronger, gâter, (or-
rompre; et enfin prêter à usure, parce que, dit Ju-
nius, l'usure mange, ronge et consume peu à peu
rbomnie et son bien ; parce qu'encore, dit Rivet,
l'usure est comme la morsure du serpent. Celle ci
d'abord est inappréciable; c'est un point. Mais ce
point est envenimé, il grandit, et bientôt il envahit
tout, poriantavec lui le ravage et la mort. L'usure,
elle aussi, apparaît à peine, mais laissez faire; elle
b'.iccroll bientôt et finit par tout engloutir.
^Tj (nesc/ici/i), prêt , usure , iHiérêl , gage, Ex.
XXII, 'i-l; Lev. XXV, 57.
njCJ {nischcali). Voy. T\3wh {tisctteah).
Su'3 {nasihul), extraire, enlever, ôicr; sens gé-
néral (|ui se modllic selon les mois auxquels s'unit
le verbe. Ainsi déchausser, quand il est question «le
869 naiTJ
chaii5':ure; déshabiller, quand il s'agit de vêlements;
expulser, quand c'est d'un peuple que l'on parle, Ex.
III, 5; Deiil. vil, l. Dans un sens inlransitil, s'extraire
s-iyiiilie sortir de la place que l'on occupait; par
exeiiiplp, Deut. xix, S : Si te fer s'est exilait, ^tyj,
de son manche, c'est-à diie s'en est déiaclié. Ce verlic
s'appli(|ue encore aux fruiisqni tonilient et (jiii sem-
blent se soustraire à l'arbre qui les produisit , Deut.
xxviii, 40.
□tt?^ (nascham), aspirer. Ce verbe est inusilc, mais
il niiiis oiTre un nouvel exemple de la sagesse qui a
présidé à la fornuUinn de la langue sainle. Eu ou-
vrant la bouche | oiir aspirer, on produit naiurelle-
nientune espèce de silflemeiit par le passage plus i ii
moins rajiiile de l'air à travers les dénis; niais dès
que l'acte de la respiration est accompli, les lèvns
se ferment comme pour retenir l'air dans la poitrine,
et produisent involontairement une arlicnlation; cette
articulation est nécessairement une labiale; ce doit
donc éire tantôt un b, tantôt un p, ph, lanlôl, quand
le moiivenieut est iiés-donx, une m, la plus douce de
toutes; et en effet nous Ironvons dans la langue
sacrée la preuve de tous ces faits ; ai'j, IIO'J , ^UfJ
cl XlZi sont autant de racines qui expriment à des
degrés différents le grand acie de la respiration.
NCiyj {imchina], cbaldéen , le sonflle (|ni anitiie
l'houime ou la bêle, D.iu. v, 23.
nQ2'J (n'schamali), l'esprit, le souffle. Ce mol s'ap-
pli (ue par métaphore au souldc Ijrftlanl de la colère
céleste, Is. xxx, 53; à cet c,>piit île Dieu (pie doit
nspirer l'àmc qui veut avoir en elle la vie et la sagesse.
Job xxxii, 8; il s'applique enliii au souffle, symbole
de la vie animale dans l'Iiomme cl dans la bêle.
Quand il s'agit de riiommc, il devient même syno-
nyme de es; et signilie comme elle l'àme spirituelle
cl raisonnable. Car sans doute on ne peut cniçndrc
autrement le passage célèbre de la Genèse où Dieu ,
après avoir f.ironné do ses main,-, divines le corps ma-
tériel de l'Iiomuic , nous ap|ui:aîl im^pirant dans ses
narines loi soiifjle de vie. Quand il >'agit de créer les
bêtes, dit à peu près le grand Bossuei, Dieu ne fiit
que parler, et elles sont. Est-il (piesliou de leur don-
ner un roi, il se recueille , s'ex hurle à ce snbiimi!
travail de ta loule-puissance^ divise son opéialion
comme si sa grandeur rulTiayiil, et nous inonire
par celle succession d'.ictcs dans la ciéatioii d'un
même être la différence essentielle di;s natures (pii
le composent. D'ailleurs, commi' le reiuarque un sa-
vant auteur, l'anl Fagius, celui (|ui souille sur quel-
(]u'uii semble lui donner quelque chose du sien ;
c'e.sl ainsi que Jé-us-Chrisi, notre Sauveur, voulant
conmiuniqiier à ses disciples le Saiul-Espiit dont il
avait la plénitude, souflle sur eux en leur disant :
Kecevez, le Saint-Espril ! Dieu soufflant sur Adam
ne pouvait donc lui inspirer (|u'iin esprit de même
nature, qu'une âme dont les propriéiés sublimes ai-
leslenl d'ailleurs li céleste origine. Les iiaïeus, qui
n'ignoraient pas celle hisloirc île la foiniation de
riioimiie, l'avaient déliguréi;, il est vrai, mais n'avaient
pu s'empêcher de lui conserver son cachet tout divin,
et de nous présenter leur Prowciliée dérobant te (eu
du ciel pour animer l'œuvre de ses mains.
"^•ra (nascliaph), souffler, aspirer, respirer, Ex.
XV, 10. Votjez les observations que nous avons faites
sur CDZ'Z (nascliam).
«]CJ (nescliepit), proprement, un souffle; par mé-
taphore, le lemps du matin ou du soir, parce que ce
sonl les deux moments dans la journée où s'é'éve
en Palestine et dans les pays chauds un souffle léger
et frais qui tempère la chaleur el allège le poids du
jour. Job m, 9.
pwJ {naschak), proprement baiser; mais parce que
chez les aiicieus le baiser était le symbole soii de
politesse, soit de vénération, soit même d'ado-
rarion, le mot pu': a signifié ensuite saluer, véné-
rer, respecter, adorer. Ce verbe se modilie eiicoro
selon les choses auxquelles il s'appliq^ic. Ainsi
quand le prophète, Ps. lxxxv, 11, annonce qu'aux
jours du .Messie ta justice et ta paix se donneront im
saint baiser, cela veut dire qu'après avoir été désunis
si longtemps, el parce que la justice de Dieu, irriiéu
du crime des hommes, appelait la vengeance, et
parce que la paix ou la miséricorde ne pouvait s'a-
baisser sur la terre coupable, ces deux attributs de
la Divinité venaient enfin de te Irouver satisfaits par
l'oblation volontaire du Fils de Dieu, qui satisfaisait
la justice, el rendait à la postérité d'Adam la paix et
le bonheur depuis si longtemps perdus. Quant à
l'élyniologie du verbe qui nous occuiie, nous admet-
liuis volontiers le sentiment de Gesenius. Ce verbe
est onnmatopoétique; l'élément essentiel pur, qui
paraît exprimer à l'.ireille l'espèce de bmit (jue pio-
diiil la bouche qui donne un baiser ou qui suce (SuC,
SC), se reirouve dans plusieurs langues, par une
auire cause sans doute que le liisard. Ainsi grec,
zjw, zùffffu, xûiTCTa, chez Homère; allemand, kiissen,
Scli:iiack; anglais, in Idss, lo smacii, sniicli->ynwcli; sué-
dois, puss; latin, bnsium; italien, bncio, baiser.
p'C: (naichuli), propiement tendre l'.ac, armer
son arc, s'armer, se préparer au eombai. Donnant à
ce \erbela signification primitive i!C appliquer, quel
ques auleurs anciens ont cherché à lo réunir au verbe
piécédeot; mais tout ingénieuse (pie parait cette
idée , nous croyons que l'étymologie émise plus haut
doit l'emporler, comme basée sur un l'ondemenl plus
solide, la nature cl l'analogie.
~.'C2 {nescliek), un trait, une flèche, rciulinit m
on renferme les flèches, un arsenal, i\eh. m, 19;
Job XX, -U.
-li'j {naxcliar), inusité; en arabe enlever, ravir, eu
parlant de l'oiseau qui emporte et déchire sa proie.
"WZ (nesclier), l'aigle, le v.iuloiir, et généralem.en'
tous les oiseaux de proie, Job xxxix, 27.
-WZ {n'sehar), cbald., id.. Dan. iv, 50.
n"^3 {nasclintli), se dessécher, soif en parlant de
l'eau qui se laril aux feux brùlanisdii soleil, soit de
la langue ([u'unc soif ardente desséche el altère, ISt
xi.i, 17
«71 ■ • DiCTIONNAlRK DK
TTtt^^ {ii'sclii'vnii), une leilre, une épître, une mis-
sive quelooiiqiii', EMlr. iv, 18. Ce mol est ctninger à
la langue sainlo. !l vienl ilu persan nowiscklen, iio-
Wisieii, i]ui si;;iiifie écrire.
zrz {iiailiab), iiiusiié. La présence du n)oiiosyll..L'e
Sn fait présumer avec raison (jue ce verbe dut signi-
licr priiiiilivenieni fouler aux pieds : sanscr. patlia,
roule; pnili, allei-, marcher; pad, pod, pied; niTi;,
TTXTîM, lappeii, lreppeu,eic. Voy. les verbes 211,
nrj (itatalili), couper en morceaux. Ce verbe se
dil des victimes qu'on paitageait après les sacrilices,
Lev. viii, 20. Les Sepianie le iradiiiseni par ui/iÇu,
nni (neiltalili), un morceau de la viciime immolée,
un morceau de viande, Ex. xxix, 17.
~p2 (nnlhacli), se répandre. Il se dit propreincnl
de l'eau de la pluie, .lob m, 21; puis pir exleosiii.i
du méial fondu qu'on fait couler dans les moules;
enfin par mélipliore de la colère, ou de touie autre
passion violente qui s'éebappe cmiuie uu torrenl
fougueux, et se répand au deliors. Il Par. xii, 7.
Celle ligure csl de iciiles les laogues. Ne disons-
nous pas aussi qu'o.i verse les fiais de sa colère, qtt'on
se répand en imprccalions, etc."?
Sn; {niulial ), inusiié; en syriaque donner. Ou voit
que l'Onr l;i forme ce n'est qu'une varinile de i'Iié-
breu TTC (ur.tSian) que nous allons expliquer.
7ru (nallian). Ce verbe, qui esl d'un iisnge fré-
quent dans la l:innic sainte, paraît signifier propre-
ment étendie la luaui, et dans la langue hiéroglyphi-
que de la vieille Egyiite il csl représenié psr u«e
main qui s'avance ; par conséquent, donner; mais ici,
comme aiUeurs ( Voy. Nr3 ), le verbe et sa signitica-
linn se ntodifienl selon les mots qui l'arcompagncnl.
Eu français donner n'a pas toujours le même sens : il
signifie tantôt accorder (donner la piimhsion), lanlot
jouer {donner du cor), tanlôl vendre [donner presque
pour rien), etc. Il en est de môme dans la langue
sainte, eoinmc nousallons le faire voir. 1° -l 'p: (nallum
ind), proprement donner les mains, a deux siguifica-
lions : on peut en effet donner la main en signe d'a-
rnilié; l'cxpres-ion bcliraïqne signifiera donc dans ce
cas roiisciilir , être de même avis : nous disons la
même chose en français. On peut encore donner les
mains, mais p(uir se les voir enchaîner : c'est une
marque de soumission, d'obéissance, de servitude;
l'Icliri'u veut donc dire alors se soumeltre, accepter
la loi du vainqueur. —2" '£ Tl în3 {nalhan biiad),
donner dans tes mains de (/ia'/(/n"ii», signifie rcnict-
Ire en sa puissance, livrer. En français la nièuic ex-
pression a une nuance d'idée qui ne se trouve point
dans l'hébreu. — 3* —C:Z"C2 ]rz (nalhan hinischmar),
proprement (/oNiter en prison, signifie incarcérer; eu
latin on dil égalemcnl in carcercm dare aliqnem, pour
exprimer la mètne iviec. — A° i-S ira ( nuilian p'ri ),
donner du fruit, c'csl en produire. Colle expression
esl commune à notre langue. — à* n-y m (nallian
freph), propreincnl donner le dos, I rqn dure, signi-
LA L.\iNGUE SAINTE (573
fie fuir, parce qu'en fuyiinl on ptêsente le dos à l'en-
nemi, de la même manière qu'en donnant on pré-
^enle la main. a";3 îrj {nailinn panim), donner sa
face, est une expression qui veut dire se porter
vers une chose : nous disons équivalemmeni donner
de l'œil, pour dire regarder alienlivemenl. — 6*pj
"s 7n (nalhan hhen), donner sa faveur à quelqu'un si-
gnifie, comme en notre langue, accorder ses bonnes
grâces, Ps. lxxxiv, 12. — T 'Tù a encore en hé-
breu le même sens que chez nous dans les locutions
telles que donner des louanges, donner de l'amour,
donner, c'est-à-dire faire un vœu, etc. — 8° ^n: a
aussi le sens d'un impersonnel, ei il équivaut alors
parfaitement à rallemand es gibt. es aab : ainsi Geii.
xxxviii, 28: Quand Thamar eut enfanté T]n'% voie-
que la main du Seigneur apparut, etc., Piov. xiti,
10. rii"2 Tn' r"!, proprement rft; l'orgueil se donne
la dispute, la dispute nail de l'orgueil ; en allem. on
traduirait bien beij Uebermulh gibt es Slre'it. — 9* 'n
-ûV (mi iiian), csl une expression que nous devons
expliquer ici, parce qu'elle se rencontre fort souvent
dans rKcriluri', cl parliculièreinenl dans les psau-
mes. C'est une formule de souhait qu'on trouve même
dans les auteurs profanes, et dont nous nous servons
même dans notre langue. Qui me donnera veut dire
tantôt Qui me montrera? Plût à Dieu que l'on me
montre! comme Job xxxi, 5; lantôt Plûi à Dieu que
je sois, que je fusse, elc. Virgile a dil dans le même
sens : Qiiis me sistal, pour Vtinam sislerer ! Géorg. 11,
■188. — 10° Enfin :r: a généralement dans l'Iiéhreii
touies les signincaiions dififcrentes de notre verbe
rfon/ier. Comme lui il signifie accorder , permettre,
Gen. XX, 6(conip. l'expression d'Horace, Sal. m,
119 : Dédit mihi facere) ; vendre, Prov. xxxi, 24;
instruire, dunner de l'instruction, Prov. ix, 9, etc. ,
etc.; et de plus, placer, poser, affermir, Gen. i, 17 :
Dieu plaça ces luminaires dans le firmament des cievx,
proprement Dieu donna, etc. ; faire, comme en arabe,
Lev. XIX, 28 : Vous ne ferez point d'incision dans vo
Ire chair, prepreiiienl Vous ne donnerez point, elc.
Quant aux autres signilicalions nmins m.irijuantcs,
l'usage et la leciurc des autres les apprendront :
nous ne devions donner ici que les principales.
w: (nalhan), Théodore; Nalbaii, n. pr. de plusieurs
personnages, Il Sam. vu, 2, etc.
-jS^^Tr; (nalhan mclech), que le roi a placé; 11. pr.
m.. Il liois xxiii. 11.
ypz (naihoitn'i. Voyez le suivant
C":'n; (n'ihinim), propremonl les donnés, les ven-
dus. C'était le nom qu'on donnait aux lévites qui
s'élaienl consacrés dans le temple au service de
|)i n, I Par. IX, 2; Esdr. 11, 15.
rrra (nthinin), chaUL, leême significalion que le
préi édent.
Swra (n'thanacl), Théodore; n- pr. m.
-'':ra (n'ihaniah), ellT:™ («'(/imiifl/ioii), id.;n.
pr. m.,l Par. xxv,12, etc.
dp; (nalhan), désoler, ravager, déchirer la terre
Ce verbe ne se lit ((u'une fois. Job xxx, 15.
873 pHD
ynj (nallm). t'oyi-î y,nj, enlever, déiniire.
yriZ (nalluils) , arriclier, délruire, perdre, Lev.
XIV, -45 ; Jcig. VIII, 9, cic.
pDJ (iiailink) , ôier, enlever. Le participe passif
p'nj s'a|ipli(|ue à l'eunuque , cmjhs leslictdi fncniiit
avtitii, Lev. xxii, 24.
pru (neihek), démange.iisoii , et par e,\lension ,
toutes les maladies (jui l'excitent; particulièrement
une espèce de lèpre. Celte maladie est ainsi appelée,
dit-on, parce qu'elle r.iit tomber les cheveux et les
poils , ab eveilendo. Cependant Uoseniniiller croit
plus raisonnable de tirer ce nom d'un verbe arabe
qui sigiiilie exciler le feu, écliaufler, enllaninier.
•^n: (naf/iar), trembler, tressaillir. Celle racine est
onomainpiiéiique; car il est impossible de pronon-
cer -n, sans produire une espèce de iremblcnient par
le fi élément rapide de la langue conire les dénis. Ce
verbe se lit dans Jdb xxxvii, I ; et il a passe dans le
grec T^ïM, rpiu.-.) , dans le latin (remo , trepidare,
Iressiiillir, liemblc -, elc.
n:D 874
--: {ii'iltnr), cli.ild. lomber, en parlaiil de» feuilles,
des (leurs, des fruits, des cheveux qui tombent, D.in.
IV, II.
~-ri: (iiciher), le iiitre, alcali lossile qu'on trouva
en grande abondance en Egypte, dans les lacs Meni-
pbis et Naucralis. Il se distingue du n'^2 (boritli),
en ce que celui-ci est un nitre vériélal, dont le» Hé-
breux se servaient comme de savon. Du resie les
ligypiiens en fais-iient un très-gr.ind us.ige; ils l'em-
ployaient moine à la fabrication du pain, où il rem-
plaçait le levain. L'Ecriture n'en fait mention quo
dans deux ou trois endioils, Jer. ii, -H; IV'iv.
XXV, -20.
m; (iwlasch), arracher ; puis extirper , i:'ei;-à-
dire, arracher les racinps ; chasser, c'eMà dire, ar-
racher lin peuple du :aysoii il a Ciù et giancii. Dent.
Kxix, il; renverser de fond en comble, c'est à dire,
arracher jusqu'aux foiulemenls d'une maison, d'iina
ville, Ps. IX, 7; Mich. v, 13.
D SAMECH.
D (saiiiecli) , quinzième lettre de l'alidiabel, et
.oixanic' dans l'ordre numérique. Son nom signilie
un soutien, un appui, et sa forme dans l'alphabet
phcnifien en repré-enle les éléments grossiers. Les
Grecs ont emprunté celle lettre, comme louies les
autres; mais je ne sais s'il ne vaudrait pas inieuv
faire dériver le nom qu'ils liiidonncni, rriyya, deaij'u,
siffler, que de samedi. On aurait l'avaniage d'avoir
approprié le nom de la lettre à la fonction qu'elle
est appelée à remplir parmi les autres. Le xaiiwch
est en effet une sifflante, H la plus douce des sif-
flantes. Voili» poinvpjoi dans les racines elle se per-
inule lièi-facdemeiil avec les aiilres sifllantes de
la niénie classe, c'est-à-dire, U? (se/i), encore et plus
souveut avec U? (sç) , dont elle ne se dislingue que
par une légère nuance , peu salsissable à notre
oreille.
nN3(saa/i), inusilc; en arabe, lendie, éiendre,
élargir, de là mesurer; parce que primilivenient la
mesure se prenait des bras élendns. De nos jours
encore et avant l'iniroductiondu sysiémc métii(pie,
l'aune pour bien des gens se mesnraii sur les deux
bras étendus.
nND(s'H/i), mesiiro des grains, (|ui, au iapp>rt
des anciens, était la troisième parlic; de l'épba, et
équivalait à deux boisseaux, et à 8,10 environ de nos
lilrcs mod(!rncs, Il Unis vu, I ; Geii. xviii, C.
pND (■•>'«»), chaussiiie, sandale. Les samlales étaient
(les esjcces de chaussures qui s'attachaient aux pieds
avec des courroies, L(!S personnes ilisli ignées en
portaient de iiiagnilii|iies el d'une beauié exlranrdi-
iiairc, puisque la c/inussiire rie Juiiith emluwlc. la.
regarda d'Ilolophenie , Jiid. xm. II. Klles élaient
portées (irdinairenienl par des c^claves , ce qui fait
dire à sainl .(ean qu'il n'i-'ail pas digne de porier les
Di(;tionm4iiiI'; i>ii l'iiii,')!.. sacrkh. IV.
sandales du S.iuveur. L'éiyinobigie de ce moi est
assez cnnirnversée. La plupart cependant pensent
(|ne les sandales sont ainsi nommées p:nie qn'élant
en contact iniméJial avec le sol, elles se salssaient
fxilemeni, ei se remplissaient d'une boue immonde.
En effet la racine |n>d veut dire, selon Gesenius, élro
bourbeux, etc.
|ND {tann), èlre lioneuv ; de là chausser des san-
dales couvertes de boue, el en général chausser.
riNCND (snss'rt/i). Vouez nND (saah).
NCD (snftfl). boire, mais avec intempérance, s'eni-
vrer, :ib-orber, cngloiilir. Celle racine est onomalo-
poéli(pie.Necroiiail-ou paseneffel, en prononçant les
deux prcnvèies ladicalesrc, enlendre le bruit que
f.iil le chien qui lampe, ou riiomme (|ui boil avide-
ment? I>e !à vieniM nt, avec quelques inodi(iealion~,Ie
grec fo'fi',), le latin snrbere . absorbere ; \';u]^\i)-s.a\.
siipua; l'ail, sniifen , schliirfeii , elc. Prov. xxiii, 20.
De celle racine se sont aussi formés les mois suivants:
o-«êot, cri des prèlres de Uaccbus ; aaÇiÇ'j, èlre en
fureur comme les bacchantes; a«Ço»-, nom de Dac-
clius, d'eu \ieni celui des Sabiiis ;
Palerque Sabinus
Vilisalor. (Vinu )
Souper {p pour b);iop:i en espagn.; soppa en
italien, repas principal où l'on se livre davantage
aux plaisirs di; la table.
H2D {sdba ). I" Pu vin, de celui là snrtoi.l dont i n
lioit avec exiès; le vin de l'ivresse, Nab. i, 10. —
2" L'ac ion de hùiie et de s'cni\rer ensemble,- O .
IV, 18.
N"D(.s'/'"). en é-liiop. t'Iiuiuine; 1" n. pr. du lil> pie-
inier-iié de Chus , i|ui peupla l'ile de .Sii/iit, connne
depuis sous le nom de MiUoé, du nom de la so'ur de
Caoïliye, Cen. x , 17. C'csl de lui que sont du'CPi-
28
875 DICTIONNAIKE DE LA
dus les Sabéens dont il est parlé dans Isaïe xlui, 5.
— 2° Le fils de Ject:iii , dont les desceiid;(iils habi-
tèrent à l'entrée de l'Arabie Heureuse el près des
Naballiéens, Gen. xxv, 3. — 3* Snba, fils de Rebgnia,
qui s'empara de cette parlie de l'Arabie voisine du
golfe Persique, I Par. i, tl. — A° Enfin le petit-fils
(i'Iléber, qui habita aussi l'Ar.ibie Heureuse, à la-
quelle jiiéuie il diiiina sou nom, Is. lx, (j.
220 ( sabab ), se tourner, aller autour, entourer,
Gen. II, 12; II Par. xvii, 9; Prov. xxvi, 11; se Irans-
foriner, c'est-à-dire, se convenir, Zach. xiv, 10. En-
fin un dernier sen,- de ce veibe est, devenir, êlre
cause, par une analogie cachée avec l'idét; londa-
meiitale, laquelle n'a point échappé h la langue l:i-
line, où cinumslantia, cause, circonstance, vient de
ciicumstarc, la même chose que 2SC; 1 Sam. xxii, i-l.
"20 {sibbali), conversion, direction nouvelle que
prend une chose, I Rois xii, 13.
2''2D {s'ibib) , circuit; de là l'expression 2'2Da
^missabib), pour diieçà el là, circumqut'ique ; rings
vom nlleii Seiten, Job l, 10. — Le pluriel, C'Z'ZD
Çs'bibim), signifie ceux qui soul dans le voisinage,
ceux qui sont autour (il'e»(OHrer), Jer. XLViil, 17, et
en parlant des lieux, tes environs {d'environner), Jer.
xxxiii, 15. — Le pluriel fém., n'Z-iD (ibibolli), dé-
signe les circuits, les détours que Ton fait po\u' leve-
nir à la même place, die Umlâufe, Eccl. i , 6.
-pD {snbacli) , plier, ployer, tordre, enlacer; il se
dil au prcpre des brandies ou des racines qui s'em-
barrassent les unes dans les autres, mais, an figoié,
des affaires étiineuses, inextricables, Job viii,17; Nali.
I, 10.
ip.0 {sbacit), des rameaux enlacés, un buisson de
ronces, Gen. xmi, 13.
"120 , oui ne diffère du précédent que par la qu.m-
liié, signifie la inêuie chose.
-pO {sobccli), if/., Jer. iv, 7.
Ï02D (sn/)6'tAa) , chald., insirument de nrisinue
ancii-n nsiié en Chaldée. On croit, sur le lénu'igii.ige
lie Pbiléinon,cité|>ar A'béné' iv, qu'il él;iii der^rnic
triangulaire, tô ■cf,iy'MO-j Se xc./o-Jf*£vov o^ymvj, et
qu'il n'était monté ipie de qti-Hre cordes inégales ,
iv TET«pTw. Les Grecs et le- Latins eu f.iisalenl peu
<le cas , ou du moins il était pres(pie ixtliiMv.Miicnt
abandonné aux IViiimes publnpies et aux courti>anes,
qu'on iioinmail pour cela o-afiêuzio-TfitKt , Plut. An-
ton. 9, et sambucinœ , Plant. Stich. ii, 2, 57; ou en-
core s«m()uc(.'(/iîa', Liv. xxxix, 6. Maison P.desiine
on s'en servait dans les fè.os publiques, comme l'at-
teste l'Ecriture, Dan. lu, 3.
'020 (sibb'clm), forêl de Jéliova ; n. pr. m., Il Sam.
ixi, 1«.
'-)2D {sabal], porter, supporter; il se dit des far-
deaux pesants que l'un Iraine plutôt qu'on ne porte,
Gen. xux, 15. Au ligure, il se prend des douleurs
ou des maux qui pèsent comme un lourd firdcau;
de» pé.lics d "lit on sn|ip»rli' le tliàlinienl , Is. lui,
i; L»m. V, 7. — Le cliablci'n a la même ^lgllifica-
lioii que l'hébreu. — Do "^30 (iuIkiI), porici, vient
LANGUE SAINTE.
876
le mot sabulum, saburra, sable, le lest qui est la pic-
niiére charge qu'on donne aux vaisseaux; sf/iy/Zeiini
porte eu elle les oracles, appelés dans l'Eci iture omis ;
Mcignum si pectore possit
Excussisse Deuni. (Vibgil.)
HlD (sebel), l'action de porter, par exien>iori, la
douleur, le mal qui accable, Ps. lwm , 7; r.iir.iire
difficile que l'on a à minier, 1 Rois xi , 2S.
S^D {sobet). C'est à peu près la iiièino i lio^e que
le précédent.
S2D (subbat), un porle-faix, II Par. il, J, 17.
~;2D (ciblait ou s'batiili), iiu'oii ne renci;nlre qu'au
pluriel; nTi2D (siblvih), des douleurs pénible-, des
maux qui accablent, Ex. i, 11, elc.
nS2D {iibbolelh), un é|ii. Ce mot est le seul vestige
qui nous reste, et la seule preuve ipie no.s ayons de
l'existence des ddlérents dialecies de la langue sa-
crée, li {?pariient à l'hébreu des Epliraïmiles , (|ui ,
n'ayant qu'une seule manière d'émettre les sifQ.intes,
prononçaient n^2D [sibboleth), quand ils auraient dû
dire nS2'J (ichibboleili). Les enfants de laSiivoie,
que la misère amène à Paris, n'ont aussi qu'une seule
siin nie; et (lour eux s, ch, sch, se confondent dans
le même pn noiiciaiion ch.
n2D {s bar), chahl. : 1* perler, soutenir, sustenter.
— 2' Espérer, avoir coiiflanco, parce que fespéranee
soutient. Dan. vu, 23.
0'"i2D'(si/iruïm), double espoir; n. pr. d'une ville
de Syrie, entre Damas el llem.iih. El e devint le
partage de la Iribu de Nei'hluli. Ez. xlvii, IC.
nr3D [sabtah), circuit; Haibatlm, troisième fils de
Clins, qui peupla une punie de l'Arabie lleiireiise, où
l'on trouve, en effet, une ville de Subta el des peu-
ples sabbalhéens, Gen. x, 7.
>2."!2D {iabi'ilia). n. pr. d'un peuple de-ceidaiit de
Chus, <i qui liabitait l'Ethiopie, appelée eu effet
Saballwca dans les anciens iiioiiumenls de l'Egypte.
i;d (.^n.';a■/). se pro-lernor, faire un acte d'adora-
tion, Is. XLiv, 13.
i;d [i'U'id). cbi'lil.! niême si.nificaiion que i'iié-
bremjr (.snf/arf), avec cette diliérence qu'il ne -e dit
excliMveiiient que d i culle impie des fuix dieux.
Ainsi, dans l'i ciilme, il signifie se prosterner pour
adorer une idole, D'U. m, 5; pour adorer un sliiij le
mortel, Dan. n, 46, etc. C'est de eetle racine que
s'est fait le grec du moyen ù,'i', fiaayiSiov, l'italien et
l'espaijnol mofcliela, nii-schita , d'où nous avons f.ill
mosquée. Les mosquées sont on eff.'l des temples con-
sacrés à on culte profane et sacrilège.
'MZ! (s'i/or), clôiurc, enveloppe, toui ce qui reii-
fornio quolpie chose, O.s. xiii, 8; p;irniélonyniie, la
chose enfoiiiiée ou qui mérite de l'être; par consé-
quent un objet précieux, rare, rem irqualile, eic. ;
enfin, une flèche, une arme à deux tranchiiuls, <r<«-
yapiî, parce qu'en pénétrant elle s'ciifeniie pour ainsi
dire, et ne peut plus se retirer, Ps. xxxv, 3.
C'ID Ui(J(jiin)' V'ojMD'iiD.
S;,D (imjul), inusité; en ch.ild. , acquérir, et do là
posséder.
S77 |nD
"SjO {i'giill(ili) , pécule, Ijiens nrquis; par nicti-
l)li<ire , li; pciple l^'l^rilë', qui él lit coinnie li pio-
pi'iélé, le liieri ncqiiis du Seiiineiir, Ex. x\x, o ; Dftnl.
VII, C. Fie là le grec myoàoctç , particulier, léservé,
singntaris.
WD {s'gaii), usité seulemeni au pluriel a'';iD (s'gfi-
nim), nu préfet, un satrape. C'étaient des officiers su-
périeurs ( hargés du gouvernement des prcivinces de
Babylnue. Plus tiird, ou appela de ce nom leï préfois
de Jérusalem, aii temps d'Esdras ei de Néliémie,
Esdr. i\, 2; Neli. ii, Itj. Quant à l'éiyniologie de ce
mol, les uns lui donnent une (iri^ine sémitique;
d'antres veulent que ce soit un nom élianger. Celte
dernière opinion iioii^ paraît la pilus vraisemblable;
car il est natuiel de supposer que le nom d'une di-
gnilé étiangère l'est aussi. En efTol , ce mot se re-
trouve en persan, eu sanscrit, çanglia, çmana; e»
zend, çâogliana, sugana; et il signifie dans ces langues
un cbef, uu grand, un gouverneur.
pD (s'g«n), (liald., même signification que le pré-
cédenl. Dan. ii, 48, .s'en sert encore pour désigner
le grand prêtre de l'ordre des mages. — De là déri-
vent les mots suivants : o-wyàvji, liabit royal que les
rois de Babylone porlaienl les grands jours ; insignis,
in^r;ne, remarquable; insigne, marque naturelle et
éclatanie; ensena, espagii., enseigne.
-)JD (sagrir), fermer, clore, boncber. La syllabe pri-
i;iiiive est -).:, qui eutraîoe celle idée avec elle dans
tous les mots où elle fc ronconlre. "MS (sagar) , se
dit des porlcs d'une ville (jue l'on ferme à l'approche
dereniieini, Jos. ii, 7; du sein d'une femme que
Dieu fcriiie pour la rendre stérile, Joli m, 10; des
murs d'une ville dont on lépire les bièclies, 1 Rois
SI, 27; métaphoriquement, du cœur de l'homme qui
Be ferme et s'endurcit à la voix de la grâce, Ps. xvii,
10, etc.'
^20 (^'gi"'), cbald. , con'.me en liélircu, fermer.
Dans le Targuni il ne s'emploie ordinairement qi:e
pour désigner la séqnesiralipn complète des lépreux,
repoussés de tons, et enfcrinés, pour ainsi dire,
Bcu'setSMus secours, loin du commerce de*; vivants.
"T~i;d (sagrir), pluie violente, averse, Prov. xxvii,
IS. Quant à l'origine de ce-iiiot, les uns, et en i>arti-
cniicr Kinichi , li^ ratlaclicnl à la racine -'."D, fermer,
parce (pie, disoni-ils, la pinie forc<' le^ hommes à se
tenir renfermés; les autres le fuit dériver d'un verbe
arabe qni signifie répandre l'eau, couler à llols; enfin
Gesenius donne pmir laeine à ce moi le verbe T^a
(garar), qui signifie en arabe, soulever, balayer, en-
lever, laiie jaillir la terre couune la pluie d'un vi(.-
lent or.ige : chacimc de ces éiyniologies a si pro-
babilité.
TD {siiil), propremeul, un piein cnfonté en Icrie
pour cmbarras^-cr le passage; |iuis les entraves, les
chaini'S ipie l'on fixait aux pieds des captifs, Job
xiii, 'il.
11D (.<«(/«(/), inusité; eu urabe, obstruer, boucher.
]>1D (s(u/(/i), |irii]ueinenl, uu drap, puis une luiii-
^<1^ 878
que, une robe ample, mais légère, que les Juifs por-
taient durant les chaleurs de l'élé (Talm., Menach.,
fol.xLi, 1) ; enfin une espèce d'écbarpe dont les fem-
mes se couvraient la lête , Prov. .\xxi, 24. Ou croit
que ce vêtement venait des Sidoniens,dont il portait
le nom.
D"D (sadfim) , racine inusitée comme verbe, d'où
s'est formé le nom propre suivanl.
c:"D (s'doHî), cliawp des vignobles ; Sodome, ville do
Palestine, capitale de la Pentapcde, située dans nui!
plaine a.L'réilile et fertile, que l'Ecriture com|iare au
para lis lerreslre. Lot, après s'ètreséparé d'Abraham,
choisit ce pays pnur y faire sa demeure, et vint s'éla-
l)Iir à Sodome. Mais le; crimes de celle ville infàmo
alliièrent peu à peu >m elle les foudres du ciel, qni
tombèrenl ans^i sur trois autres villes voisines aussi
corrompues qu'elles. Dieu fil tomber une pluie du
soufre et de feu qui consuma ces villes criminelles;
et le bitume dont la terre était remplie s'étarit en
même lemps enflammé, ce pays si riant fut changé
eu un ilé-ert affreux , dont les eaux du désert qui s'y
répaudiiei'.t firent un lac qu'on appela mer Morte.
On voyait encore du temps de Josèphe l'historien,
autour de ce 1 ic, les effets fuuesies de ce lerrible in-
cendie , et les restes malheureux de ces villes dont
la ruine nous est représentée dans l'Ecriture cnmine
un des plus terribles effets de la colère de Dieu,
Am. IV, 11. Du reste, cel événement épouvantable
de l'histoire des premiers âges est rapporté mêma
par les auieor.. lunfanes (Tac. Ilist. v, 7), ce qui no
permet point d'en ciuiiester la vérité.
pD (sarfan), innsité; en arabe. laisser flotter sa
robe, la relâcher, étendre, d'où 7'"D (sadin), que nous
avons vu plus haut.
-\~D (sailar), inusité; en cbald., disposer, coor-
d.ii.iier.
niD (scder), ordre, série, rang, suite, et par ex-
lensiim une armée. Job x, 22. D'où vient, selon
Ravins, le laiiii sidéra, les él"ilcs, à cause de leur
ordre admirable. On trouve fut souvent ce mol clnz
les rabbins; mais dans l'Ecriture il ne se lit qu'une
fois an iilnricl.
1T\D (siilinr), inusité; aller en rond, firmer le rond,
être loinl.
"irtD (s«/m)), rondeur, rolnndiié; rond, cercle, or-
bite. Il ne se lit qu'une seule fois, Cant. vu, 3.
ino {soltar), une tour, ainsi appelée de sa firme.
QiielqU''S auteurs ajniilenl que les toiiis on prions
des anciens étaient ainsi nommées, parce qu'il s'y
trouvait des pierres de meules, que les prisonniers
étaient obliges de /oiir/ier, Jug. xvi, 10.
NID (se), n. pr. d'un rni d'Egypte dont Osée, roi
d'Israël , implora le secours contre Salm:inasar.
Mais 1.1 projection de ce prince fut inutile an roi
d'Israël, dont Salman.is ir détruisit le royaume. On
croit que So est le liuilième Pharaon à qui Néch.io
succéda. Li's Sepiaiiie l'appellent iudilTéremmeni
ïouK, ïoÇk, loiSàm ïoufia; la Vulgate, Sua. Ce nom
en é^iyplieii sitnilic uu crocodile, cl c'est ausii ^ons
870 DICTIONNAIRE DE LA
fa forme de cet animai que ce roi est représenié
dans l'écriture liiéroglypliique.
i-D ("oiig), se retirer, s'éloigner, s'écarler, Ps.
ixxx, 10; Piov. XIV, ii.
"D (soiig). Voyez XO {s'g)-
i13 (soiig), enclore, enfermer, environner. Il n'est
qu'une fuis employé, Cant. vu, 3.
"IZ; (ioJ), de ~C'> (iasad) : 1° Un conseil, une
assemblée de quelque nature qu'elle soii, Jer. vi, 11 ;
Ps. LXiv, 5. — 2" Une douce familiariié; un collo-
que d'amis, Ps. lv, Io. — 3" Par métonymie, l'a-
vis, le conseil (|ue donne une asscmbléô d'honinres
sages; la délibéralion, le parli qu'elle prend, Prov.
XV, 22. — i° Enfin un secrei, parce ((ue les délibéra-
lions d'une assemblée sont des secrets qu'on ne
doit point révéler, l'rov. xi, 13.
''-^D (sorfi), (niniliariié (le Dieu; n. pr. m., Nomb.
ïxi, 10.
nX) {iavali), inusité; se voiler, se couvrir, se ca-
cher, se vêlir.
n'D {soualih), essuyer, nettoyer, emporier.
niD (so'ia/i/i), n. pr. m., 1 Par. vii,S6.
nmo (ioulihali), balayurc ; ordure, fumier, Is. v,
23, où les Seplanie portent ùç xorepta, et la Vulgale
quaii sieiciis.
"121:: (sou'i). Voy. T2TC' [^çoiil).
-TD (souf/i), froiier, (Twx^"' adoucir la peau, parfu-
mer, oindre ; il se diiconsianimenl de ces fiiciiotts que
les anciens praiiquaieni au sortir du bain ; et c'esi en
quoi il tlillèrc de n'C'C {mascliahli), (|\ii se dit seule-
ment dos cnciions solennelles, II Par. xwiii, 15.
n";ïG1D (8oin»;)o»i(i/i), mol qui vient évidemnicnt
du grec (TuuvwviK, donl 11 a la signilicalion, Dan. m, .5.
La synipluinie lut d'abord un inslrnuient «le musique
tonipusé, a ce que l'on croil, de deux ou plusieurs
flùles lémiies entre elles iur nue ou;re ou soufllet,
cl diuit les son-i .Mmullanés produisaient une agréa-
ble !.iimphonie. Les colimies grcc|ucs ini|.ortées en
Syiie avaient pour cet inslr.imetit nu g< ùt loul par-
liculicr; ce qui explique W. passage de sou nnui dans
les langues tcuiitiques. Chez les anciens Uoniains,
la symplionie étaii, cnmine chez nous, le ré-ullaldes
accoids de plusieurs inslruuienls ; mais au moyen
4je on rcndil ce nml à sa piiinitivc désignaiion.
L'iustrunieni qui déleilait nos pères s'appelle au-
jnunriiui cornemuse; il est ce (iii'il cldl anlrefois,
iiii insirumeut ii vent composé de deux tuyaux et
ri'iine peau de mouton, sur la'picllc ils sont fixés.
Mais anjonrd'nui il n'y a pins de symphonie pro-
duiic; im des tuyaux est cnnsacré cxdusivement à
lourinr le vent nécessaire.
. n;"0 (s'ijcnne), Syène, ville d'Egypte, sur le Ml et
aur. coiirins de rKlIiiopie. Son nom en égyptien si-
Jîullie oiiveitiire, (le[, pour moiilrcr que telle ville
était le rempart de rEgy,iie, et que ce n'est que par
«sie qu'on pouvait y pcnéirer. Une particularité de
leile ville que nous devons consigner ici, c'est que
pendant que le sob-il était dans le signe du Oaiicer,
il n'y avait à Sycue ni arbres ni animauv qui (isseiii
LANGUE SAINTE. ggQ
ombre. Slrabou ajoute qu'il y avait dans celte vi le
un puits qui maniuiil le solstice d'été, paiee qu'à
celte époque on n'y voyait aucune ombre; c'est ce
qui a fait dire à Lucain, ii, 587 :
....Unibras nusquam flecteule Svene.
D"D (soiis), inusité; probablenienl comme C'IU?
(sçousç.) , se réjouir, tressaillir d'allégresse, bondir
fier et orgueilleux.
C1D (sous), le cheval, ainsi appelé, parce que, seul
de tous les animaux, il semble avoir la conscience
de sa noblesse, de sa force, de sa grâce, qu'il en est
fier, et qu'il paraît être également sensible aux af-
fronts qui l'ofTensenl comme aux louanges qui l'iio-
nnrent. liien n'est magnifique comme la description
que Job nous en a faite; en vain chercherait-on dans
les poètes profanes quelque chose qui en approche;
cette description n'est pas sublime : elle est divine;
elle est inspirée comme le livre qui la contient;
Est-ce loi, dit le Seigneur, qui donnes au coursier sa
force et sa souplesse, qui revêts son col de son on-
doyante crinière? Le feras-tu bondir comme la saute-
relle, tandis que la terreur qu'il inspire fait la gloire de
ses naseaux? Il creuse du pie,/ la vallée; il s'élance
avec audace; il se précipite au-devant des guerriers;
il se rit de la peur, il affronte le glaive! Sur lui résonne
le carquois; la lance et le dard s'agitent; il bouillonne,
il frémit, il hume la terre! A-t-il entendu le bruit des
trompettes, a-ton sonné la charge, il s'écrie : Vah!
Il sent de loin les combats, les excitations des capilai-
ues, les cris confus de l'armée!... — D''D (sohs), si-
gnifie encore dans l'Ecriture l'hirondelle, non qu'il
y ait (luelque rapport entre le cheval et cet oiseau,
mais parce que l'hirondelle, par son vol inconstant
et ra|iide, semble exprimer des sentiments de gaieté
et (l'allégresse (voy. la racine), Is. xxxviii, 1 i.
~C'D (sousah), une cavale; c'est le léminiu de D1D
(soKs), cheval, Gant, i, 9.
''D'iD (sousi), équestre; n. pr. m., Nomb. xiii, 11.
">"1D (suna), inusiié; s'assembler, se rassembler.
rilD (.so»;)/i), V pr(q>vcnient ravir, cmpoiler; d'i ù
ra'Icm. scliurfeu !chiifi'n, schaiifcin. — 2° Mellre fin,
terminer, accomplir; proprement, ravir, emporter,
enlever tout ce qui restait il faire. Nous disons aussi
familièrement d'un ouvrage qti'il a é:é enlevé, pour
dire qu'il est lini, Is. i.xvi, 17.
riiD {souph), cbalil. terminer, enlever, mettre fin
à une chose, Dan. ii, ii.
TD ( soph ), la lin, le ternie d'une cbose. te mol
n'est pas, selon Gisenius, de l'hébreu le plus pur,
Ecel. m, 1 1-
™ (souph), 1" unjoin:,uue algue marine, Jnn. n,
C— 2" Le jonc du Nil, le papyru.s, Ex. ii, 5, 5; Is.
XIX , C. Ce mol est d'origine égyptienne, co.nme la
cbose qu'il sit;nilie. Il veut dire proprement une épée,
à cause de la forme du jonc , ciunme en allemand
on appelle une cerlaine herbe Schtccrtyrass, en laiin
qladwlui. . . . Nous disons de même de quelquei
arbres, tels que le pin , etc., qu'ils ont le» feuillei
tamévléis.
S81 ' tt?>nD
nSID (su/j/ia/i) , loiirbiUon , parce i]ii'il em|)(irie,
renverse, détruit. D'autres cependant iradui-cni,
tempête, orage violent, ouragan, tr(inil)c; tous ces
cens se raltaclicnl iiès-bien à la racine, Nonili. xxi,
14; Job 14; Job xxi, 18.
-W (sour), se retirer, soit d'un lieu , d'une route,
Is. Lir, Il ; soit de l'homme, c'cst-à-dirc s'en éloi-
gner. Ainii Ps. VI, 9 : lii'lirez-i'oiis de moi, vous tous
qui fuites te tuai; c'est- i-dire cessez de me pour-
suivre, de m'obïéiler; soit de Dieu, c'est à-dire l'a-
bandonner, Jer. svii , r>; soit de la loi et des pré-
ceptes divins, c'est-à-dire les violer. Dent. xvri,20;
soit du mal, c'est-à-dire cesser de le commettre,
embrasser le bien, se convertir, Ps. xxxiv, lô; soit
enfin de l'homme, en parlant de Dieu; ce qui a lieu
qu;ind , cessant l'action de sa grâce, de cette grâce
qui n'est pas due à l'Iiomme, mais qui lui est très-
utile pour faire son .'•alut , Dieu l'^ibandoiine à ses
propres pensées, et le met, pour parler comme l'E-
criture , dans la main de son propre constil. Cet
abandon de Dieu est le plus grand cliâiinienl que
puisse éprouver l'homme coupable; c'est une espèce
de malédiction, une damnation anticipée; en cet
étal riinmoie n'a plus, et ne peut presque plus avoir
de goût pour le ciel et les choses du ciel, il est mort ;
et quoiiiu'à la rigueur il puisse encore lecouvrcr
la vie, du moins est-il certain que rien n'est si dif-
ficile; ce qui 'a fait dire à saint Paul que c'é'ait im-
possible.— "no signifie encore se retirer pour se por-
ter dans un lieu, c'est-à-dire se diriger, se porter
vers, Gen. xiii, 3.
~\'D ( sour ), proprement éloigné, rejeté, clrissé,
repoussé; pris par extension, un rameau, une bran-
che éloignée du tronc, et qui dégénère, Jer. ii,2l. —
C'est enhn le n. pr. d'une des portes du temple,
peiit-èire parce que c'était la dernière, la pins éloi-
gnée, Il Rois XI, C.
rriD ( south ) et n'D ( sith ), aiguillonner, stimuler,
exciter, p'ousser, exhorter, persuader. Ce verbe se
prend toujours en mauvaise part , des mauvais con-
seils, des instigations perfides, des exhortations dan-
gereuses. Ainsi c'est Satan qui pousse David à faire
le déiiomlirement de ses forces, I Par. xxi, I. C'est
Isabelle qui séduit son époux Acliab, I Rois xxi, ':'.:>,
etc., etc. Ce verbe paraît avoir formé le latin sun-
dere , l'.illeni. sclnvaizen , le belg. swetsen , l'ang. to
ttuatile, qui ont tous pour é'ément primitif et essen-
tiel le monosyllabe soui.
TTD ( snulh ), pour niD ( sevelli ), de n'D ( sarali ) ;
vèldnieni, Gen. m.i\, 11.
:nD (stthhab), traîner, an der V.rde hnumsilUcppen,
Il Sam. XVII, L'i.
mnD (s'hliabali), dilacéraiioii, Jer. xxxviii. 11.
.-PID {sahliah), nettoynr, balayer, Ez. xxvi, 4.
'no (s'Iihi), ordures, souillure qu'on rejette, l.ani.
III, 4.').
C'nn (sahliiscli), ce qui vient de lui inéinc, spon-
taiiéuicnt, Il Unis xu, 29. Ce mot est jiour DTi;/
]'D • 88» :
(sohalihis), par une Iranspnsiliou de lettres, et appar-
tient à la racine onC {scliahhas).
ïjno (satihnpli), 1° raser, enlever en rasant, c'est-
à-dire entraîner, en parlant d'une pluie violente qui
emporte le sable avec elle, Prov. xxviii, 5.-2° Pé-
nétrer le S(d, comme fait l'eau qui tombe avec force;
de là, par niéttiphore , détruire, ruiner de fond en
comble, bouleverser, Ex. xxiii, 24; Jug. vi, 25.
TiD ( sahlinr ), errer çà et là , parcourir la terre,
soit en nomade, Gen. xxxiv, 10; soit en mendiant,
Jer. XIV, 14; soit enfin en marchand pour faire le
commerce, Gen. lxii, 34.
^riD (sahlinr), foire, marché où l'on trafique.
Js. xxiii, 3; par métonymie, le gain acquis par «m
honnêie négnre, Is. lxv, 14.
^n^ ( sn/(/i«r ), gain, hirro, bénéfice que l'on fait
dans le commerce, Is. xxiii, 18.
mnc (s'hliorah), négoce, commerce; an concret,
ceux qui font le commerce, les marchands, {'.?.. \xvii,
15.
rnriD {sohherah), le bouclier, ainsi appelé à ciiuso
de sa forme circulaire, Ps. xci, 4.
IT^nD (solihereili), une ceilnine pierre de prix, uno
espèce de marbre noir remarquable pnr ses taches
circulaires, et qu'on employait pour dater, l'stli. i, G.
U'riD {salihnscli), inusité.
CCS {aelim). Voyez )2^Z' {s(oul).
a'D ( sifj ), le résidu , les scories de métaux apics
qu'ils ont été purifiés par le feu, Prov. xxi, 4.
JVD {sivan), Sivan , troisième mois de l'annéd
sainte, et le neuvième de l'année civile; il rénond
en pirtie à mai , et en partie à juin. Le nom de c«
mois signifie splendeur, éclat, à cause des (leurs dn
toutes espèces dont la nature est embellie à cette
époque. Comme tons les autres, il est d'origine per-
sane. En Perse, en effet, nous le retrouvons le dou-
zième de l'année, et portant encore le nom de .'.o-
fend, zend çpetita, pelilvi sapnnd.
yr\^D (silihon), balayeur, c'est-à-dire le général qui
balaye tout sur son passage; .Si/ioh, ou selon la Vnl-
gate Sciton, loi des Aniorrbéens, à qui Moïse de-
manda 1.1 permission de traverser son pays avec tous
les Israiliies , en lui promettant de ne faire aucun
dégât, et d'acheter tout ce qui serait nécessaire pour
leur nourriture. Mais Sehou lui refusa le p.issagu
avec dureté, et alla même an-devant des llébreiii
avec une puissante armée; mais il fut défait par
les Hébreux, qui s'emparèrent de tout son pays, cl
exercèrent sur ce peuple impie une (''piiuvantiilile
justice, Nomb. xxi, 20.
|''D {siii}, être bourbeux. Celte racine est inusitée.
VD (sin), de la boue, bourbeux, maréeageu.r. Peliise,
ville d'l'^ypt(!, située à l'enib luchure du bras lé plus
oriental du Nil, et le plus voi>in de l.i Palestine.
C'était comme la clef cl le rempart de l'Egypte du
côic de la Pliéuicie et de la Judée. Aujourd'hui ell«
est engloutie sous la mer avec tout le pays <iui l'en-
tourait.
l''D n2T2 [midbar sin), le diiart de Sin, Ex. xvi, 1.
8g3 DJCTlONNAlRt; DE L\
C'était un désert d'Aribie situé entre Eliin et le
Sinaï. C'est dans ce désert que les Isiaéliies nuirnui-
rèrent contre Moïse, parce que les vivres leur man-
quaient; c'est laque le Seigneur leur envoya une
grande quantité de cailles, et leur fil pleuvoir le len-
demain la manne, Ex. xvi, i.
';'D (sinaï), qui a la même significaiion que les
mois piécéilents, est le nom de la moniagne à jamais
( é èbre où Dieu donna sa loi à M^ise, et prépara par
celte première révélation lu lévélalion plus sulilinie
de son Fil~ Jésus-Christ, tlle est située dans l'Arabie
Péiiée, diins une es] èce do |éuinsiile formée par
le- deux bras de la nier Uuuge, duui l'uii, le golfe de
Colsam, s'étend vers le nord, et l'autre, le golfe Ela-
iiiiiq:'e, s'avance vers l'urienl. Les Arabes appellent
cette montague loi, c'est-à-dire, la mont^igne par ex-.
cellence, ou cjibel iloiisa, l:i moniagne de Moïse. Le
mont Oreb est un des points de cette montagne vers
la partie méridionale, Ex. xvi, i; NdhiI). xxxin,
16, etc.
C2'3'D (sinim). Ce mot juinl avec yiX (erets) dans
le seul passage où il se reiicimlre, Is. xlix, 10, s'en-
tend ordinairement d'iin pays fort éloigné. Mais (|uel
est ce pays? C'est sur quoi les interprèles ne sont
iinllenieiit d'accord. Les uns ont entendu Péhise et
l'Egyp'e ; les autres la Perse ; mais il faut avouer
(|ue leurs r.iisous sont lnin d'élre convaincantes.
L'opinion la plus pioliaMe, pour ne pas dire cer-
f.iine , est sans doute celle qu'a émise le premier
Aria> Monlaiins , qu'ont sonlonue eirsuile Jiinins,
Mueller.et de no->j'i'irs LaMglès,dans ses Recherches
asiatiques. Ces savants pensent (|iie par Ci'O on
duit eniendre la Cliiiic, doni l'exi-ieiue ne pouvait
être ignorée des llébieux. Et en ilfei si nous compa-
rons ce mot avec le nom (jne les Grecs, les Perses,
les indiens, les Juifs eux-mêmes doniieiil à ce grand
pays, on ne pourra s'empéclier d'y voir une analogie
parfaite. Les Grecs rappellent Zivai; les Syriens
distinguent la Zin sepienirionale, et la Zin méridio-
nale, r|u'ils nomineni encore Mazin ; les Juifs dans
leurs écrits ne dé-ignent jamaib la Chine que s lUs
le nom de Pi' {Tbin); les Perses l'appel'cnt Tschine-
stan , c'esi-ii-dire , pays , royaume de Chine ; les In-
diens, Tsc/iiiia, nom (|ue l'on trouve même mentionné
dans les lois de llanoii. Or loules ces dénominations
et bien d'autres que ntjus pourrions rapporter encore
ne peuvent avoir par hasard une aussi grande analo-
gie avec l'hébreu Q':'D, pluriel de VD {siii); et
comme il est certain que la plupart d'entre eux, ne
sautaient s'emcndre que de la Chine et des Chinois
{Voijfz Kecliercb. asiat. 11' vol., pag. /jOC et suiv.),
on peut déjii en concluie qu'il en est de même pcuir
les autres, et en particulier pnur celui qui nous oc-
cupe. .Mais si nous consultons les éciits des Chinnis
cux-mèines, nous ne pouvons plus avoir de doute à
cet égard. Dans ces écrits en effet, dont quidipics-
nns remontent prubahlrnuiii à l'époque de David,
la Chine, on li; premier empire chinois, est désignée
'jOUS le nO|n de Tain; et chose rcinarqiiablo, 1 1 Palcs-
LANGUE SAINTE. i>Sl
tino et les pays circonvoisins portent celui de Tu-
(51)1, c'est à-dire, de Craint-Tim. Ilagcr, d'après les
monuments les plus autlienliques, a expliqué cette
dénomination commune. Dans son Panthéon cliinois,
il nous nionire que les Phéniciens ei les Syiieiis,
traversant la Per-e et les deux Bucharies , avaient
su de tous temps, et à l'aide de leurs chameaux ra-
pides, se rendre en Chine, et y avaient laissé des
colonies, qui, sorties de la Syrie, avaient par lamente
porté le nom de Syriens de l'Orient, ou des Sèrcs
(ser-es).
Mais, trouvant dans ces conlrées lointaines de^
sauvages grossiers, de race mongnleei autre, qui ne
pouvaient prononcer la lettre R, cl avec laquelle ils
durent bientôt s'allier, ils leur enseignèrent l'écriture
hiéroglyphique, encore usitée à cette époque en
Egypte, en Arabie, en Syrie, en Babylouie et en
Perse; et fondantcbez eux une colonie à laquelle ils
donnèrent tout naturellement le nom même du pays
d'où ils étaient sortis, ils éiablireiit ainsi dans le
nord-ouest de la Chine, c'est à-dire dans la partie
la plus proche de la Perse, et par cela même la
moins sauvage, l'antique et l'illustre principauté de
Tiiit. Or, soit que ce mol de Tsin fût pour Tsir, -|i'
Tyr, soit qu'il fût réellement l'.mcien nom donné à
la Palestine {Paies tsi}ie) , et dont nous relrouvons
encore des traces dans lielli snne (tsanc) , et dans
(sio);,îTï, touj(nirs est-il que les deux peuples de
Palestine et de Sxjric, cl du pays de Ti'm ou de Chine,
se regardaient donc comme ayant une origine com-
inujie, c]uaiu à leur f ivilisalion du moins; et que ce
petit, mus important pays de Pale.-iine et de Pliéni-
cie, aiiqiel les Chinois donnent répilhète de la un de
jraïuy, avait éié éviilenimeni là métropole de ces co-
lonies orientales et lointaines. Mais s'il en est .Tins!
les Hébreux connaissaient ilonc n fortiori un pays
dont ils avaient élë les civilisateurs, et avec leipicl
ils avaient constammenl des iclalions commerciales;
donc ils avaient un nom pour le designer, et ce nom
ne peiil être que 1Z3"3'D pour a'J'ï (isinim) , de '^rj
{isiii), idenlique avec relui {[ue tous les peuples don-
nent à la Chine, avec celui que la Chine se donne
elle-mêine dans les plus anciens monuments.
n'JS'D {siplwn'iah). YoyezrVU^'O'D {souni'plioniali).
~i'D (.sir) , bouillonner, fcrmenier, en parlant du
vin, de la colère, de la fièvre. Ce verbe est inusité eu
liébrcu.
-|"D {sir). \" Une chaudière dans laquelle l'eau
s'éehauH'e et bouillonne , Job xu, 25; Micii. m, 5.
— 2* An pluriel — 'TiD (.siriiii), et riT-D {sirotli), des
épines, un buisson d'é|iiiies, iiarce que ces plantes
parasites croissent et seniiiltiplientav "C une telle ra-
pidité, qu'elles paraissent bouillonner. Les épines,
dans l'Ecriture sainte, signifient poétiquement les
méchants qui grandissent et prospèrent en ce monde,
et que Dieu tloit un jour arracher, Nah. i, 10; Ps.
i.vni, 10. "l'D signifie encore un hameçon, parce qu'il
ressemble à une épine, Ain. iv, 2.
n>D (sil/i). Vnyet mc (soulh).
885 -530
~p ($acli)yiie 'pO {sachach); iinemulliuule de liiaii-
clies enbeées les unes dans les mitres; el p:ir niéla-
pliore, une foule, nne niuliiiude d'Iiomnies pressés;
du resie, ce mol ne se lit qu'une fois, Ps. xlii, 5.
-p (socli) , un abri, tel qu'en offrirait par exemple
un bois épais et louû'u ; par extension , le bois lui-
niêine; l'endroit d'une foièt qui sert de retraite aux
animaux sauvages, Jer. xxv, 58.
iTD {sacliah), comme mw {sçacliah), regarder,
contempler. Voyfz ce veibe.
n;o (sMccn/i), abii, ombrage. La fête des Tabernacles
est appelée m;Dn ;n C'/'Uf/ liassuccodt), parce que los
Juifs babilaicnt pendani sepi jours sous desientesde
verdure, en mémoire de ce que leurs pères avaient
ainsi cani|é dans le désert. Elle se célébrait aprè?
la moi-son, b; quinzième jour du mois lisri, Lev.
xxiii, 34. rcD !-igni(ie encore par extension, une
tente, une maison, une tanière , en parlant de la re-
traite du lion, Job xxxviii, 40.
rr'DD (iurcolli), ombrages; n. pr. d'une des slalioiis
des Israélites dans le désert, Ex. xii, 37, et d'une
ville de la tribu de Gad, située sur les bords du Jonr~
dain,Jos. xiii, 27; Jug. viii, 5.
m;D (siccouth). C'est le nom du tabernacle que les
Israé iles construisirent dans le désert, pour y sacri-
fier aux idoles, Am. v, 26.
□>'3D [svcciim), n. pr. d'un peuple sauvage d'A-
frique qui vivait suus des tentes ou dans le creux des
lOrbers. La Vulgaie et les Septante l'appeMent troglo-
ày'.œ, H Par. xii, 3.
"^^D [sacliiicli), racine de tnus les mots qui précè-
dent,, siijnifie, 1" proprement faire un ti>sii, tresser,
entrelacer des brancbcs, soit pour former une baie,
s it pour faire une couverture. P.-,. cxxxix, 13.
— 2" Proléger, pniprement couvrir en entrelaçant
des branclics entre elles pour produire de l'ombre,
nu abri, une retraite assurée, Job xl, 22. Le parti-
c pe -pD (socliccli), [iris sulisiantivemenl, s'entend de
CfAïc espèce de couverture formée par la réunion des
boucliers, rt dont les anciens faisaient mi gra-..il
usage dans le siège des villes, Nab. ii , G. Peut-être
est-ce encore des travaux avancés de maçonnerie qui
coiivraiciil les assiégeants. — De "jrD (■iacliacli) vien-
nent les mots suivaiiis : rr/.ix, ombre; <7>)zof, éiable;
rxorof, lénèbies; ai.yoç , siignm, sagulum, saye, an-
rien habit (Us Gaulois :
Virgatis lucout sagulis.
(Vibg)
cy.-'ntjç, sciitum, bouclier, é usson ; tràxo;, bouclier;
soçcus, socque ou brodequin, etc.
n:OD {s'chach(tlt],clùlure; n. pr. d'une ville de l.i
tribu de Juda, Jns. xv, (il.
'-X (snc/iri/jêlreinseni-é. — An ;)ief fiiro ou ren-
dre insensé, c'es'-à dire, vain, iniitib;, sans elTet, en
parlant d'un conseil. Il Saoi xv ,31.— En /(i;)/(if fnire
l'insensé, agir eornnie un insensé, Gon. xxxi, 28.
D'où !7zo).j(iî, pervers.
'■•;d (incita'}, insensé, imprudi'nl, sinpide, Jor,
Kiv, 2-2.
nSo 886
S;d (i,ecliel) , démence, folie; au concret les in-
sensés, Eccl. X, 6.
riTCD {skhloutlt), démence, Eccl. ii, 3.
pD {sachan). Ce verbe signifie proprement et pri-
mitivement babiier; mais parce que ceux qui habi-
tent ensemble se familiarisent bientôt, s'aci outnment
peu à peu et prennent les mêmes goûts, les mêmes
habitudes, pD veut dire en second lieu, s'accoulimier,
comme en allemand gewolmt seyn de wolinen ;is.
XXII, 15. Puis V habitude d'être ensemble fait qu'on
prend intérêt l'un à l'autre, qu'on aime à s'obliger,
à se rendre service, et voilà pourquoi ?;d signifie
en troisième lieu, rendre service, être utile k quel-
qu'un, Job XXII, 2. Enfin les services réciproques sup-
posent la nécessité; d'ailleurs, on ne se réunit d'ordi-
naire que parce que isolé on se sent faible, pauvre,
dénué, seul, et telle est la raison de la quatrième si-
gnification de |3D, être pauvre, indigent, c'est-à-dire
sentir le besoin d'habiter avec quelqu'un , de se sou-
tenir, de se soulager mutuellement, parce que seul on
est exposé à ions les dangers, à toutes les vicissitudes
(|u'entraine l'isolement, Ecc. x, 9. Quelques savants
ont proposé d'autres manières de lier logiquement
ensemble les diverses significations de ce verbe,
mais nous pensons que celle donnée plus liant satis-
fait également et l'esprit et les passages où 7;d sa
rencontre. — De pD vient àaxéw, exercer.
"IDD (sflc/iflr), comme njD (w/jjnr) , son homogène,
fermer, clore, livrer pour enfermer, Is. xix, 4. — •
D'où scriitiiim, coffre on cabinet où l'on serre ce
que l'on a de plus précieux.
~I3D (sacliar), comme HDU? (sçachar), louer, prendre
en location, Esdr. iv, 5.
n:D (sackaih), se taire, réduire au silence, Deut.
xwii, 9. Les Septante traduisent par atù-na, la Vnl-
gate par attende. — De là vient attscutio, écouter, au-
trefois escouter.
^D {sal), de hho ; branche flexible, corbeille faite
(I • 1 es branches enlacées les unes dans les antres,
Ci.':i. XL, 17.
kSd {sala), proprement soulever, puis peser, parco
qu'on soulève les deux bassins de la balance, Lam. iv, 2.
N D (si""). "*"''■ flf^'ble; n. pr. d'une ville dans
le voisinage de Jérusalem, Il Rois xii, 21.
iSd (sa/nrf), sécher au feu ; de là endurcir. Job vi, 10.
iSd (seted), n. pr. m., I Par. n, 30.
nSo {salah), comme nSd, soulever, et par extension,
peser, élever la balance; ensuiie mépriser, faire peu
de cas, comme on dit en latin elevarc pour contem-'
vere, et en effet les choses cl les personnes n'ont de
valeur qu'à raison de leur plus ou moins de poids.
Ne di-ons-nous pas en français un homme de twids,
pour un lionnne rccommandable ; un homme vain, lé-
ger, pour un homme sans valeur, méprisable ? — Da
nSo dans le sens de mépriser, fouler aux pieds, vien-
iicnl peut-être solum, le sol, la terre qu'on foule aux
pieds; so/t's, pèccs de bois qui se courboni à leire,
el snniicnnenl nn édifice; I« $euil d'une porte; Mille,
ou H'/.-de clianssée.
B87 DICTIONN\IKK L>K I
,TC (jf/ii/i)- Ce mol paraît jusqu'à soixante et dix fiis
dans II' te\to liébreii des psaumes, et trois fois dans
le cantique d'Habacnc. Les Seplanle en lisaient
iiiêine lin plus grand nombre dans l'bébreu de leur
tcni|is. nSo signille proprement pause, repos; les
Grecs le traduisent par ùiu.'l^i.lu.a. Il se uicl à la fin
de la Section, de la lecture ou du tbinl. L'(irii;ine
de sclah ou diapsatmn ne reinonle pas , suivant
Cnntant do la Miilcitc , jusqu'aux iiiierpré, es grecs,
comme le veut saint llil;iirc; encore moins jusqu'aux
;iuieurs sacrés, comme le prétend Eusèbe de Céssrée
dans sa préface sur les psaumes. Le témoignage de
ce dernier psl do si pou de poids dans cette niaiière.
qu'il sudlt d'esposcr son seuliment pour le léfuler.
Seliin lui, les musiciens, ;iy:inl llavid à leur lêle,
cliantaicnl devant le sancluaiie 1 s l.iuiiiges du Sei-
gneur ; ils tenaient à la main leur insiniuieiit de mu-
sique; les uns une cyiiihale , les autres une lyre,
d'autres nu pballériun. (".bacuii, ajniilc ce Père, sui-
vait dans le (liant rmipressioii du Saint-Esprit qui
l'animail. Le premier qui se s^eiitail inspiré eiilou-
nait nu cai!lii|ue, et les autres scconlentaicnl de ré-
pondre ; Alléluia. Aussilôî que l'inspiration cessait,
l s iuslrunicnls doiiieiiraient dans le silence, et l'on
écrivait TTO (sc/u/i), diapsaloin. Le bon Eusèbe rend
coii;ple de tout cela cjtime s'il eu (ùl é é témoin ;
mas il esi évident que ce n'est ipi'unî; fable de sa
pieiisiî iiiiag niitiou. Oinii qu'il en soil, \e selah n'ap-
jinrlient point esscntielleiiicnl à la pi'ésic sacrée, puis-
qu'on ne le irnuvc pont dans le livre de Job, dans
les l'rovcibes de Silcuuou et autres luoiceaux pné-
liqucs. On veit d'ailleurs pir l'usage que les Juifs en
luul , c|n'ils ne le cousiilèrent (|ue cdinuie une ci n-
dusinn de prière qui rc\ieiit à la noire, tinni soil-il.
Toutes leurs éidlaplies fiuissent |i;ir ces lunls : Que
snji âme soi! liée dans le ciel, amen, sclah, et à la lin
de leurs livres, ils ont C(Uiiiiuii; de mettre ces quatre
mois eu allié, é : TJ' n^D Hï: ]'2U, c'est-à-dire, imi-
vniit, jwur lonjuMS, ainsi soil-il, à jama's. Il faut donc
regu'iler le selali ciMiime iil.S'.luinent éiiangcr à la
poéie.
TO {^ailou), ptsé; n. ]r. m., Neli. xii, 7.
NI D {snlou), id.; r.. pi . m., Noinb. xxv, 2^.
N'i D iaiduii), id.; ii. |ir. ni., I l'.ir. ix, 7.
"(TiD (-vi/Zp»), épine, et pu- lire apliore, les iiié-
cliants : nous :ivoiis di'jà VII eeiie liguie plus liant,
Fz. II, G.
^l'D (si/(o'i), même significaîion ipic le préeédcni,
.' /.. XWIll, li.
rho (sntalih), lariloiiiicr, faire niiséricnnle ; mais,
oiniiie le^ racines dont inuis avons parlé plus baiil,
:e. vcrlie parait signilier primiliveineiit élever, eule-
ircr, d'cii déeoule naturellement le sens de pardon-
ner. Nous avons vu déjà la nièiiie eliose pour NC^
(iin.ïc.i). Lev. IV, 20.
ri'D {sii'lulili), bienveillant, li:iséricor(lieiix , qui
pardonne aiiéiiicnt, IN. i.xxxvi, ii.
''D (suHiii}, vaniiioi ; ii. pr. m., Neb. xi, 8.
nn'So {l'Iihlwh), pardiin, nii-éric"ide, I'.-. i.\xx, 4.
.\ LANCUK SAINTE.
888
"]"D (sa/«c/i), iiiusilé; en arabe, marclier, aller,
s'avancer.
nû'?D(s«/'c/ia/i),n. pr. d'une ville de la tribu de .Ma-
nassé, I Par. v, H.
JX: (salai), élever, soulever ; de là, 1" amonceler
en tas, élever pierre sur pieire, Jer. L,2t). — 2* Mais
plus une cliose est élevée, moins elle conserve son
centre do {;raviié; de là JiD signilie vaciller, chan-
celer, se 11 ilancer ; il se dit ensuite spécialement des
rameaux flexibles des arbres que le vent agile et
balance dins les airs.
n^So sol'lali), monceau, las, butte de terre que les
assiégeants élèvent, soit pour se mettre à couvert,
soit pour dominer la ville ass égée, Jer. xxxii, 21.
qSd [sullani), èclielle par laquelle on s'élève, Gen.
xxviii, 12.
rnSoSo (salsHInili), curbeille, panier lait de ra-
meaux flexibles, Jer. vi, 'J.
yiD (sala) , racine inusitée , mais qui doit aussi
avoir pour signification primitive celle d'élever, de
s'élever, qui parait inbérenie au monosyllabe Hc
îfbo (scia) : 1° roclier qui s'avance ei s'élève au-
dessus de la mer, Job xxxix, 1. De là le sanscrit çilâ,
et priibablement le latin silex, pour silec- s. — 2* n.
pr. d'une des plus importantes villes des Ammonites,
située au fond d'une vallée , et entourée de rocbers
escarpés qui larendaientimpénétrable,eld'oû elle tl'ii
son nom; les Septante l'appellent Pelia,el c'esl
d'elle que la partie de l'Arabie où elle se trouve s'esl
nommée Pctrée.
cy'n (sn/iim), ;ibsoi'ber, dévorer, consumer.
cySs (so/euft), une espèce de sauterelles ailées,
ainsi appelées à cause de leur voraciié, Lev. xi,22.
=iSd (salaph) , perverlir , subvenir, renverser,
tourner, détourner ; il se dit des paroles auxquelles
0,1 donne une signilicalien détournée; du droit clic-
niiii duquel on s'écarte, pour suivre la voie large de
la perdiliuu ; de l'honime enfin dont ou séduit l'esprit,
dont ou (j^are le cœur, et que l'iui lait ainsi tomber
dans le précipice, Job xii, 19.
B]Sd [selcph], perversiié, dépravation, Prov. xi, 3.
p^D (s'itli et s'iik), cliald., ninnler. Dan. vu, 5.
niD {saliilli , iiiiisili'; en arabe, déeorlii|iirr, | ini-
(ier, monder.
n'D (siileili), de la llenr de farine dnni M;irtial a dit :
Nec pnleris siinil.x' clules iniiiierare née uïus.
Ce mot difière de n'3": (kniialili), qui signifie de 1.1
farine grossière, telle qu'on s'en sert dans les usages
ordinaire<-. Ccn. xviii, (!; Lev. ii,2.
1t; Ij'lD (sawgar n'bou), eu persan, le glaive de
Niihn; n. pr. m., Is. xxxix, '>.
~]~^C(s'inadai), fleurir comme la vigne, ou encore,
se tourner en raisins, Cnnt. vu, 13.
□ ■CD {snniiiimi), de aWisamam) ; des aromates,
des parfums, Ex. xxx, 31.
•j'ZC (samach) , imposer un lourd fardeau, pcs(r
►iir .jneliprun, s'appuyer sur lui , par coiiséfjucnt se
sonienir; et iransilivcmcnt, supporter, soutenir, Ps.
xxwii, 24,
889 y-iux
ln';03 (s'machiahou), que Dieu soulienl ; n. pr m.,
I Par. XXVI, 7.
S::d (sflmfl(), inusité; assimiler; similis, iuy'iàç.
HcD (semel) , image , simulacre , ido!e. II Par.
XXMll, 7.
CDD (samam), iiiusilé; en arabe, sciilir, exhaler
une odeur bonne ou mauvaise, d'où aVZD (sammim).
rOD (saman), désigner, sigiiilier, déliiiir, \i. xxviii,
25. D'où aniMCA, auaa, iT«u-iov, signe.
~DD {samar), se dresser, soil par un niouvenienl
convulsif de crainte, comme les cheveux , soii par
une surexcitation nerveuse, Job iv, 15.
nCD (sn»mr),qui a les cheveux hérissés ; horrible,
Jer. Li, 27.
NJD (saim), inusité; être hérissé d'épines.
riN^D (s'/wfl/i), couverte de ronces; n. pr. d'une ville
de la tribu de Juda, Esdr. n, 5.1.
TsSsJD {s(tnballai) , n. pr. d'un des cliefs ennemi»
des Juifs qui s'opposèrent avec le plus d'acharne-
ment à la reconstruction des murs de Jérusalem
après la captivité, Neh. ii, 10. Ce nom est persan :
il signifie, loué par l'armée.
rUD {satiali), inusité; être hérissé, épineux.
n:D (s'iit'/i), 1" ronce, buisson d'éiiines , Ex. m,
2. — 2° n. pp. d'un roclier, 1 Sam. xiv, 4.
riNUD (s'noi/n/i), n. pr. f., Neli. xi, 9.
HJD (sanuali), de "tzo {snnnn) ; une branche, un ra-
meau.
~n;D (sanver), aveugler.
Q'IIjD (sanverim), aveuglement. Il se dit au ligure
de l'aveuglement de l'esprit, et marque l'état d'un
homme qui , après avoir perdu le sentiment du vrai,
et cet œil de l'intelligence et du cœur qui sait dis-
cerner le bien du mal, s'égare dans les fausses roules
du mensonge el de l'erreur, et se conduit comme
un aveugle qu'aucune main directrice ne guide, Gcn.
XIX, 11.
2'nn:D {sanhherib), Sennachérib, (ils et successeur
de Salmana-ar. Il y avait quatorze ans qu'Ezécliias
régnait en Juila, lorsque Sennachérib vint attaquer
toutes les villes de la Judée, et s'en rendit le maiiie.
Kzéchiis lui envoya des ambassadeur?, et offrit de
lui payer tel impôt qu'il jugerait convenable, à con-
dition qu'il se retirerait. Le roi d'Assyrie exigea
trois cents talents d'argent, et trente talents 'd'or;
mais cet argent aynnt élé payé, il voulut qn'Ezédiias
Ee reiiitl entre ses mains; mais ce pieux roi ayant eu
recours à Dieu par la prière la plus fervente, el s'é-
lant huniilié devant le Seigneur, en obtint nn se-
coins puissant. L'ange du Seigneur mit à mort qua-
tre-vingt-cinq mille hommes de l'arniéi; de Senna-
chérib, ce qui le contraignit ii retourner à Miiive,
où deux de ses fils l'assassinèrent dans un temple de
ses faux dieux. Quant :i l'éiymologii' de ce nom,
selon liohlcii on doit U: rapprocher du sniisciit aen-
agrib , qui signifie te viiin'jueur des nrnuU's , dénonii-
naiion pail'aitciucnt remplie par celui que Dieu avait
partieulièrcment siiscilé pour être comme la verge
de fer (but II vs'ilill cliaiier son peuple li'fidèlc.
r.lD ' 890
'.ZJ {saiiaii), inusité; en syriaque, balayer.
nZDlD (sansonnali), la ville des palmes; ville de la
tr.bii de Juda, Jns. xv, 51.
□■•ID:;: (sansiimim) , branches, rameaux, Caiit,
vil, 9.
TS2D (s'nappir), nageoire de poi-^son , Lev. xi, 9.
La racine de ce mot est arabe, où elle signifie, loir,
se hâter.
D3 (sns), la leigne, en grec o-fjj, h. i.i, 8.
'CDD {sisinai), n. pr. m., I Par. il , 20.
■yc Isaad), soutenir, supporter, établir, aOferniir.
Par niélapliore , renforcer, refaire, lécréer, aider;
enfin manger pour se sonlenir, 1 Rois xiii, 7.
"iTD ( saait ). Ce verbe ne se lit qu'une fois Ps. i.v,
9, où il parait signifier couiir avec impéiuosiié.
îi'VD (»'ip/0- 1° Fissure , crevasse, Jug. xv, S. —
2" Arbuste qui croît dans les fentes des rochers,
branche, Is. xvii, 6.
r\'jC isaaph), divise^-, séparer, disséquer, coupe»
en deux, disperser, Is. x, 53.
îT,-D {seepli), divisé, c'est-à-dire partagé entre deux
sentiments; qui doute, el ne sait quel pnrii prendre;
par extension, incrédule, infidèle, Ps. r.xix, 115.
~t"D ( saplinti ), rameau, Ez. xxxi, G.
nSïD {s'ippah), des parties divisées; au figuré,
des opinions, des sentiments partagés, I Hois xviii, 2.
nyc (sûfli), éprouver une violente commotion,
comme la mer quand elle est bouleversée par une
lempèie furieuse, Joii. i, 11. .\n ligure, il se dit des
peuples agités comme les flots de la mer, Zach. vu ,
1*.
~VD (sflai), tempête, Am. i, 14.
rr'jb {s'arali cl snarali), id.. Il Rois n, 1.
riD ( sapli ) , de n£D {sapliaph ) ; 1' le seuil d'une
porte, Jug. XIX, 27. — 2» Une coupe, dont les bords
sont évasés comme un seuil usé par les pieds des
passants, Ex. xii, 21 — 5' n. pr. m.. Il Sam. xxi, 18.
NÎD {saplia), inusilé; donner à manger, rassasier,
d'où n'Sûa (mispolh), pâturage.
lED {saphad), frapper, se frapper la p^iliine en
signe de repentir, de douleur : geste si naluiel t,n'on
le reirouve jus(|ne chez les sauvages , conuiie l'cx-
prcssiou s'en rencontre dans tontes les langues :
Nudanue inarnioreis perrussit peciora paliiiis.
(Omd.)
De ce verbe vient le grec cryaoiï-.i , o-ttood; , cendre
dont ou se couvr.iit la tète dans les grandes alllic-
lioiis; arfiSmo;, terrible, véhéiuenl, ipii cau-e m»
grand deuil ou de grandes douleurs.
"SD {supliiili). \" R:iser, londie, Is. vu, 20. —
2° Comme ^C {insaph). aji mer, U. x\x, I.
r-:^ (sii'poun), le plancher du teuiple, I Rois vj, 15.
n-13D {s'ptiorah), de "lED {saplinr); nombre, Pj.
i.vxi, 15.
ÎIZD (.ffl/j'in/i/i ), ié|Kiiulre, verser ; puis oimirc,
consacrer, c'cst-ii-dire verser l'huile sainic, I Sam.
M, 3C; enfin, lépanilre, c'est-à-dire donner à une
chose une plus gianilc étendue, l'éiendre, la déve^
loppcr, el par conséquent ajouier piiisicnrs choses
}>91 DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
enire elles |innr en former un loin éleiiilu ; ce der-
nier r-en^ est le plus ordinaire , Is. xiv, 2. — Le ; fe/
signilie, coinnie le kal, répandre, verser, mais, p:ir
iiiétiiphire , faire tomber les cheveux, en assimilant
les clieviux à nii lii|uide qu'on laisserait échapper
goiiue à sont'e, Is. m , 17.
rTiZO {fappiilili(iili), la teigne (|ni fait tomber les
cheveux , Lev. \iii, 2.
ni'SD (s'pliinah), navire furnié de planches join-
tes ensemble, Jon. i, 5.
T2D (snppir). le Saphir, pierre précieuse de cou-
leur d'az r, lacbelée de marques d'or et Ton écla-
tante. Elle élait cniiiloyéj au second rang dans le
rnlioual, Ex. xxviii, \S.
.ZD (suplial), inusité; en aiabe, être bas, hum-
ble , rampant.
Hed (s'^phel), une coupe, un bassin peu profond,
Jng. V, 2?. bi là s'est formé le mol iimpulum , vase
dont on fc servait pour les lilialions, 7:-JeXoj, peliiis,
poêle; y(«).»i, pliiida, fiole.
ra:> (saphnn). couvrir, recouvrir, lambrisser, I
Rois VI, 9; d'où est venu sapiiius, sapin qui sert à
la construclion dos vaisseaux ; sapin, vieux mot fran-
çais qui signilie une poudre de pierre (pi'on détrempe
pour faire des enduits.
ï]ED {sapliaph), inusilé; d'où s'est bu-mé ^D {snpli),
une (Ohpe, mot qui a passé dans le grec o-iytov, si-
phon, el le latin scyplius, verre à boire.
rïD (s!iplit:k) faire du bruit en se fiappant dans
les mains, suit pDur cunclure et ratifier un marché,
soit pour se réconcilier et se dunner ainsi un signe
de paix el d'union, soit enfin peur cxiirimer quelque
senlinicnt <le l'ànie, comme la j(jie , l'admiration, la
Iri-tesse, Is. ii, G.
p33 (saplittli), dune origine difiércnle que la r.i-
(iiie préeédeiite, p.nail signifier proprement abon-
der, surabonder, u'vii vomir, ce qui arrive quand
l'esiomac cbt trop cb igé, Jer. xlmii, "20; el, en se-
cond lieu, sulfire, ère suffisant, avoir une abon-
dance I aisonnable, I Rois xx, 10.
pïD (scp/iit), abondance, suffisance. Job xx, 22.
^ÏD istiplinr). fCe verbe, qui esl des plus unités
de la langue sainte , parait tivoir pour sens primitif
celui de percer, de graver en çrcujt ; c'est la signi-
fication première de toutes les racines équivalentes
(les langues de la mène famille, et celle qui a pasé
dans quelipics dérivés. — 2° Ce verbe signifie ensuiie
écrire, parce qu'on écrivit ou pluiôt on grava , dans
lesconiincncemenls, l'écriture sur la pierre, le bois
ou le plomb, sur le marbre et l'airain. On laissa ei\-
sniie ces matières pesantes et incommodes pour l'i-
voire ou pour des feuillets de matières lé^jères et
itinins cinbarra>santcs. On se scrvii de feuilles d'ar-
bres, d'écorces, cl ensuite de cette peau lisse et son-
pie (pii e-l entre l'écorce cl le bois, et qui, étant ap-
pcléi! libtr par les Latins, nous a fourni l'expression
de livre. On écrivit aussi sur des tablettes ou petites
planclies eiutiiites de cire , sur lesquelles on traçait
les caractères avec le tltjlc in\ tiijlei , qui éail une
892
sorte de poinçon pointu pTlr un boni pour gr«rir, et
aplati de l'autte pour effacer (De là l'expre siou la-
tine verieie stytmti, pour dire corriger). Ou écrivit
encore sur ]e papyrus , espèce de roseau qui croît
dans les marais d'Egypte , et dont on apprôlaii les
membranes en les collanl les unes sur les anires
pour leur donner pins de scdidilé. C'est de ce mol
papyrus (pi'esl venu le nom de papier, donné à celui
dont iiou-. nous servons. Mais on voit que toujours
on cul besoin de grnver l'écrile.re, el que les caiac-
lèies, sculptée en creux, élaienl une vérilab'e gra-
vure. — j"" nïD signifie encore compter, parce (|ue,
chez les Oiieniaux connue chez les Grecs et les an-
ciens Liiins, les nombres aritiiniéiiques ne se dis-
lieguaient point des {aiarléres de l'alphabet, dont
chacun a sa valeur et sa place. En ce sens, le verbe
qui nous occupe se retrouve dans le grec aTztîf.a, co-
horte, a numernnda,comme nous disons /ci)«r, enrô/fr
des soldats, parce qu'on les met sur le rôle de la
milice; dans le latin suffray'nm , sniïiage, un'cui a
coutume de compter dans les assemblées; dans la
français chiffrer, chiffre, l'espagnol cifrar, l'italien
cifrare , tous mots qui nous viennent des Maures ou
des Arabes. — i" Enfin, -i3d signifie raconter, c'est-
à-dire iddiiiohuer une suite d'événements pour en
faire nu tout qui s'appelle conte nu hisloiie. Nous
n'avons pas besoin de faire remarq;;er qu'ici rbébieu
a de grands rapports avec noire langue, puisque le
Verbe ijui s'applique aux événements se dit aussi des
i:ombie-, couler, raconter, compter.
"!îD {saplier), chald., en hébreu -|ED (sopher), scribe,
é.riv.ùu, secré aire, E>dr. iv, 8.
'SD (seplier), écriture, I-. xxix, Il ; ei par exten-
sion tout ce qui est éci il, eoniral. leltie, écritures,
mais surlout et plus généralement livre, E\. xvti,
11; Deui. xxMii, iiS.
~\tO {s'phar), chald., livre. Dm. vu, 10.
~\ZC (.s'f)/i(ir), (|ui ne se dislingue dn prérédentqnc
par la <|uanlilé de >a voyelle qui est longrre, signifie
compte, déaonibreinerit, Il Far. ii, IG.
"33 (s'phar,), Sepbar, pays cl ville île l'\raliie ipii
fci vil de limite aux possessions de jecian, Gen. x,
50. LesArabes l'appellent ciicinc Zafar, quoirpie ce
nom ne s'applique pins a une seule ville, inai>. à une
sérielle villages situés sui' la lûie ou près de la côe
d<! l'océan Indien, entre Mirlml cl le cap Snrf/ir. ...
Celui que l'on nomme Betid ou Hharckum est en
ruines, mais en ruines splcndidcs, c'esl ranti(|ue
Stphar, Journal asiil., série 5, I. V, pag. 510.
r\-''£:0 {s'-phriih), f. de "iro (sepher), livre, Ps.
xi.vi, 9.
rn3D (s(i;)/rre(/i), .•irri/)«; n.pr. m., Neh. vu, ri7.
TiED (s'p/ii.'rni/) pays ilaui lequel furent déporté'!
une partielles liabitanls de Jérusalem, Obad. xx. La
plupart des inlerprètes hébreux l'expliquent de l'Es-
pagne; mais saint Jérôme, plus près des sources de
la traditiim, croil avec plus di" fondemenl i|u'd faut
en'endre leliospliore: el ci'tte conjednie esld'anlaul
jibis vr'i-emblable.ipie d'après lc> travaux des elhno-
S<j3 ^'ba-lO IID 894
gi ;i|. lies modernes ou csi parvenu à déchiffier le nom A iléliiii une cstièce de liauis-de-cliausses , nous de
moine qiii nous occupe, C P R D, sur les célèiires
nisiiipiions cunéiformes de Persépolis, piinii ks
noms de peuples ceriaiiienient voisins du Bosphore.
niVSD (5';»/mniaïi)i),Sopliarv;ûni, peuples du nnm:i
bre de ceux que le roi d'Assyrie envoya dan^ le
rnyiiuine d'Israël, dont il avait mené les habitants
capiifs au delà de l'Euphraie. On ne sait pas précisé-
meiii do quel endroit ces peuples furent tirés : pcut-
. être leur demeure était-elle dans les monts Sephar,
entre la Colchide et la Médie. Peut-être cl plus pro-
hablenient encore doit-on voir dans ces peuples les
habilaiitsde lLT:^àpa,doi)t parle Ptoloméc, v, 18, ville
de Mésopotamie située sur la rive orientale de
i'Euphrate, où ce (leiive se divine en deux branches,
vous néanmoins avouer, que celte opinion pour être
la plus commune, n'est pas absolument certaine. La
seule preuve qu'on eu ait, est le témoignage de saint
Jérôme, mais ce savant inteipièle a pu être mal in-
rornié. D'un autre côié nous voyons que dans le Tal-
niud ce mol signifie toujours un manteau, un vêlement
large, et d'une grande ampleur; en outre l'habit des
Perse; nu des Mèdes, dont nous avons parlé plus
liaul, était lin babil do tiionipbe, de fête; or l'ampleur
convient surtout à ces sortes de vèlfuients. Toutes
ces raisons balancent l'autorité du Père de l'église et
foiii que nous laisserons le lecteur se prononcer pour
l'une ou (lOiir l'antre de ces explications.
7"j~0 {siirgoii), n. pr. d'nn roi des Assyriens qui
dont l'une se dirige vers Babylone, et l'autre traverse B paraît avoir régné entre Salmanassar et Sennacbérih,
le Séleucie et va se jeler dans le Tigre.
SpD (snfcii/), lapider, accabler quelqu'un de pierres.
C'éialt un supplice usité chez les Ilélireux. On menait
le criminel hors du camp, et sur la route, un héraut
criait : Un tel va être lapidé pour uti let crime, et accusé
par tels lémoins; si quelquun peut faire voir qu'il est
innocent, qu'il s'approclte. S'il se présentait quelqu'un,
on ramenait le patient dans la prison pour être en-
tendu de nouveau; à dix coudées de l'endroit du sup-
plice, on l'exhorlail à avouer son crime, et lorsqu'il
était plus près on le dépouillait île ses habits. Le lieu
où on lapidait , était élevé d'environ dix on douze
pieds. Le criminel éiant monté, l'un des lémoins le
précipitait, et lai>-.ait rouler sur lui une grosse pierre.
Is. XX, 1. Son nom en persan siguilie têle de beauté.
-nD(sflr(id), inusité; eu syriaque, craindre, Irerabier.
■ne (scred), crainte, ou le trembleur ; n. pr. m.,
Gen. XLvi, li.
mo (sarah), de TD ; déléciion, éloignenienl, Dent.
XIII, 6.
rro (sirali), éloignenienl; n. pr. d'une citerne, II
Sam. 111, 26.
n"D (saralili), verser, répamlre ; de là, abonder,
surabnnùer ; par métaphore, d'un vase qui ne se ré-
pand que lorsqu'il est plein jusqu'aux bords ; el cndn
s'étendre, s'allonger, crnilre, comme un liquide qui
s'éiianche, Am. vi, i; Jer. xlix, 7.
mo (scraliU), abondance, surabon.iijance, Ex. xxvi,
S'il ne mourait pas de cette cliiite et de ce coup, C M.
chacun de ceux qui étaient présents jetait une pierre
sur lui, de borte (|u'il en éiait bientôt vntièrement
couvert. Ce supplice était aflreux; mais que pouvait-
on attendre de ces Juifs à diiie tète, durce cervicis,
comme les appelle lloï^e et auxquels 11 fut obligé
de ce conformer en partie. De ^~a vient scopuhis,
écueil dans la mer; escollo, espagn.; scoglio, ital.;
Scylla, rocher dangereux dans le détroit de Sicile;
«(TCîj/uHi, siècle, siIonJosèplie, parce qu'on gravait sur
la pierre les choses mémoiables de charpie siècle.
~ID (snr), contumace, puis méchant; mais en ce sens
ilnes'applique (pi'au visage, dont la tristesse, la cou-
leur blême, semble annoncer quelque mauvaise dispo-
sition du cœur, Jer. vi, 28. Noui disons de même,
□ ''^D (saris), de D1D (saras); châtré, el plus géné-
ralement encore eunuque. Bien des interprètes ont
pensé que par ce mot d'eunuque il ne Tillait pns tou-
jours entendre ce que nous entendons nonsniêines;
que l'on appelait eunuques des seigneurs exerçant à
la cour des charges particulières, sans qu'ils fussent
pour cela privés des douceurs du niaiiai;e et de la
paternité. A l'appui de ce sentiment on cite Putiph ir,
expressément appelé eunuque, et ayant cependant
une femme, c lle'-là même qui chercha à séduire Jo-
seph. Quelques modernes, Winrr , Dolilen et d'au-
tres, ont toutenu la nièu)'; opinion; mais Ge^enius,
fort des témoignages de l'antiquité et de l'c ymobigio
de D'ID, prétend au contraire qu'il faut toujours
avoir un mauvais visage; el les Allem. iôse ausselund. D donner à ce mot le sens iju'il a dans notre langue.
2~D (sarab), inusité; en chald., eue rebelle, lé-
fractiiire, indisciiiliné.
3-D [sarab), rebelle, réfractaire, Ez. ii, 0.
Sz"D {^arbel), chald., couvrir, revêtir, Nah. n, 5.
y-.OTiD (sarbalin), Vulgate snrabclla; c'élait comme
des hauts de t hausses, ou bandes qui envclopp lient
les jambes et les cui^ses. Daniel m, 5)4, dit que les
trois jeunes hommes, ayant été jeiés dans la four-
naise le feu ne leur fit aucun mal, et ne loiieba pas
mèiue à leurs vêtements. Les sar.;belles paraissent
avoir éié empruntées des Mèdes ou des Perses, chez
(|ui nous irnuvmis en effet un vê emcnl du nom de
sa)Vttr,sarrul. Mais bien que nom l'ayons ni'us-niêiiie
Il rappnrte pliisienrs passages d'écrivains et de voya-
geurs célèbres qui aflirnient qu'ils ont vu îles hoin-
ines véritablement eunuques qui n'étaient pas cepen-
dant dépourvus de la farulté génératrice: l'Ecri-
ture niènie,dil-il,iiepcrniel pas d'en douter. Combien
de passages où il n'est pas permis de donner à C'ID
un autre sens rpte celui d'eunuque, et où ccpendiiit
nnus voyuns ces D'~D jouir des niènies privilèges
ipie ceux rpii ne l'élaient |ias : entre ces deux 0|ii-
iiiiins, nous nous abstenons de prendre un parti. Nous
devions les faire connaître au lecteur pour la parlailo
entente du texte: c'est à lui à se décider.
;j-D (s«r«c/i) et x;nD (sar'clia), chald., nom des
sw
DICTIONNAIRK l»F.
prél'els ou des magistrats de Babyione. Il signifie
luopreiiieiit un chef suprême, Dan. vi, 5.
7-0 {sereu). 1° l'axe on l'essieu des roues ne fai-
sant qu'un et louinani avec elles dans les chars an-
ciens, 1 Rois VII, 50.— 2*Parniét;iphore, les princes,
la partie motrice d'une nation, comme l'essieu, qui
maintient les roues erisenilile, en est la panie la plus
importante, Jos. xiii, 3; Jug. m, ô.
D~1D (sarus), inusité ; arraclicr, extirper, cliàtrer;
d'où D'^'D, eunuque, que nous avons vu plus liant.
fpD (sarapli), biùler, incendier; il se dit des corps
qu'on brûlait autrefois pour en conserver précieuse-
ment les cendres, Ani. vi, 10.
~2"1D (sirpad), une certaine plante qui croît dans
le désert, le chardon, selon l'interprétation l:i plus
commune. La piqûre du chardon brûle en elfet et
produit une inflammation, ce qui parait ratlaclicr ce
mot à 1.1 racine niD {sarapli).
T'D (sarar), être contumace, rebelle, libertin, etc.,
Os. IV, 16.
nriD (saihalt), inusité; en arabe, hiverner.
^rv {s'ihav), riiiver, Cant. ii,ll. Je ciiiirais volon-
tiers que ce mot a pluiot formé le verbe ~T]Z: qu'd
n'a é é formé par lui ; on a dit l'Iiifcv, puis passer
rhiver, c'est-à dire hiverner.
A LANGUK SAINTE. S9o
-■no (s'i/ioiir), caché, à comerl; n. pr. m., Nomb.
XIII, 15.
nno (satham), fermer, obstruer, boucher, Lament.
III, 9.
~]TV {sathar), cacher, couvrir, occulier, voiler; cl
par métaphore, protéger, défendre, celer une cliose,
etc., etc., Job m, 23; Gen. xxxi, 49. De cette racina
s'est formé le nom de Saturne, parce que, fuyant
devant Jupiter victorieux, il vint chercher un refuge
dans leLaiium, qui lui-même s'appelle ainsi de laiere,
par la même raison :
Dicta quoque est Latium lerra latente deo.
(OviD. Fast. m.)
et du participe inca, myslerimn, chose cachée.
TD (s'(/inr), chald., même signification que l'hé-
breu.
■^HD (selher), voile qui couvre la figure ; nuage, qui
cache les rayons du soleil ; le toit qui protège contre
l'intempérie des saisins; retraite solitaire où l'on se
met à couvert; Dieu enfin, qui est le protecteur invi-
sible de l'homme, Job xxii, H; Ps.' xviii, 12; Ps.
XXVII, 5, etc.
riTD jsî//irn/i), protection, délense, Deut. xxxii, 38.
'iro {sithri),qui a Dieu vour vrolecleur ;n.pT.m.,
Ex. VI, 2-2.
AIN.
y (uïn), seizième lettre de l'alphabet, soixante et dix
dans l'ordre nuinérique. Son nom signifie un œil,el
sa figure dans l'alphabet phénicien en rcpréicire
grossièrement les iraiis. Vain est de toutes les let-
tres celle dont la prononciation est la plus difficile,
il est inêine impossible de la transcrire en son alpha-
bet, vu que nous n'avons point de sons éiuivalenis.
Aussi, dans le courant de cet ouvrage l'avons-nons
toujours omise dans la transcription que nous avons
donnée des mots hébreux.
Quand on entend r«ÏH prononcé par un Oriental,
un Arabe, par exemple, on distingue parlaitement
deux sons : l'un ressemble h peu près à nn rj qu'on
chercherait à produire dans la gorge; l'autre est une
Irès-douce aspiralion qui .'e conf mil .ivcc la voyelle
dont la lettre est alTcriée. Vain, comme le hheih, a
donc deux prononciations: l'une forte, l'.tulre douce;
et voilà ce qui explii|iic la différence que nous ren-
controns dans la Iranscriplii n que les Se, tante nous
ont laissée de certains noms propres. Tantôt en iffit
ils négligent complétemenl celte lettre, comme dans
'Sv, 'n>i; i^yj, 'Eepahç ; tantôt, et c'est le cas le plus
fréqueni, ils la rendent par un gnimel, comme niV,
ràÇ«; n-cy, rouoff«; -yiv, li'/npv.; vj , Vm, etc.
Nous répétons (|uc nous n'aurons point égird à celle
distinction. L'aïn, suivant qu'il est doux ou fort, se
pcnnnlc avec les gutturales et aspirations fortes et
douces. Ainsi avec le n, comme lyn, '^J.'V, TîV;
avec le s et le :, dont il se rapproche beaucoup ;
avec le p même, comme n;-in cl N-pnK. M.iis la pcr-
mulalion la plus frc'inenlc en même temps et la plus
remarquable, est celle qui a lieu enirecette lettre et lij
tsadé. Cela tient-il à une certaine identité de pronon-
ciation, ou seulement à la ressemblance de caractère,
V, ï? Toujours est-il que ces deux lettres ont une
affinité remarquable. Voijez tsadé.
VS (ab), de 22V ; degré, marche du temple, I Rois
VII, 0".
21' (ab ), de 2",y; lénèlires obscurité, épaisseur,
Ex. XIX, 9.
22" (n&n/» ), inusité; peut-être comme en arabe
cire épais, massif.
"M'J (abud), travailler; mais le travail peut être
considéré de tant de manières, que le mot qui
l'exprime doit naturellement en suivre les varia-
lions. Ainsi travailler la leric, c'est la labourer ,
Gon. Il, 5; travailler pour quelqu'un, c'est le servir,
Nomb. IV, 37 ; travailler pour Die», (;*est l'Iumorer,
lui rendre les devoirs que la religion nous impose,
Ex. III, 12. I-es Latins avaient à peu près la même
expression: car <o/i'rt' veut dire cultiver en parlant do
la terre, mais honorer quand il s'agit de Dieu; tra-
vailler sur quelqu'un, c'est lui faire courber la lête,
c'est le réduire en servitude, Lev. xxv, 39. De T2V
viennent c-naZUt, servir; ojr«5o'f, serviteur; KS»f,
cheville ouvrière ; oppidum, ville, parce que c'est là
que le travail et l'industrie ont le pins de vie cl d'.ic-
liviié.
12" (abad), en cbaldi'on signifie faire, confection-
ner, f.ibriipier, créer même : c'est le travail consi-
déré dans SCS effets, Dan. m, 1.
T2V («''<<')> serviteur ; mais le sci vileiir peut avoir
897 îTiy
été .icliclé à prix d'argcnl, être né de parcnis aclic-
lés, t'esl alors un esc'avc, Gen. xii, 10; Ex. xvii,
12. Le serviteur peut être ailaché .i la milice, c'e>t
alors un soldai, de ceu\ en particulier qu'on a[ipli-
quait aux plus rudes travaux {mililcs tjregmii) , Il
Sam. II, 12; il peut être attaché à la cour, c'est un
courtisan, un seigneur que nous appelons, nous aussi,
serviteur du roi, Gen. xl, iO. Le serviteur peut l'être
par rapport à Dieu, c'est alors un lioninic religieux
qui craint el sert le Seigneur, c'est un prophète con-
fident des secrets de Dieu : c'est un homme de Dieu,
que nous appelons nons-niènics serviteur. Neli. i, 10.
Enfui le mot de serviteur ét.iil souvent pour les
Hébreux , comme pnur nous, un simple titre de poli-
tesse ou de déférence par lequel on cliercliait à cap-
tiver la bienveillance, à gagner l'-iffection, à mériter
la proteilion des personnes dont on se disait les
terviieurx, Gen. xviii , ô; Dan. i, 12, etc. ■t:n est
encore un n. pr. ni., Jug. ix, 21).
"frD T3V (abed metecli) , serviteur du roi; ii. pr.
ni., Jer. xxxviii, 7.
Mi 'IV {abed ngo), senileur de Mercure; nom
clialdéen donné ii un des compagnons de Daniel, Dan.
1, 7.
-,ZV (abed), cliald., serviteur, Esdr. iv, 11
^ay (abud), ouvrage, Eccl. ix, 1.
K1357 {abda), serviteur de Dieu; n. pr. m , I Uois
IV, G.
□IX TiV {obededom), senitcur d'Edom ; u. pr. m.,
Il Sam. IV, 10.
Hx'lliy {abd'el), serviteur de Dieu; n. |ir. m. , Jer.
xxxvi, 2(;.
myj (atodfl/i), le tiavail, soit celui (pie l'esclave
fait pour son maître, et qui est appelé servitude, soit
celui que riiomnie fait pour Dieu, c'est-à-dire, le mi-
nistère sacré, le culte divin, Gen. xxx, 2i); I Par.
XXV, 1.
m^y (abuddah), servitude, domesticité, d'(iù au
concret serviteur, domestique, famille, Gen. xlv, 16.
]nzî? ( abdon ), servile ; n. pr. d'une viile de la tribu
(l'.\sser, Jos. XM, cO, et de plnsieuis peraonnages,
Jug. XII, Vt.
mi2'J {abdûutli), servitude, Esdr. ix, R.
nav {<ibdi), serviteur de Jehova;^n. pr. m., I Par.
VI, 29.
'~?^<''^-" [iilidiel), id.; n. pr. m., I P.ir. v, l.S.
im;'7 ( vbadialwu), et rT'lTJ [obiuliuli), id ; n. pr.
111., I Unis xviii, 7>.
nsv (dbiili }, être gras, gros, épais, puissant, 1 Rois
Ml, 10.
inay {«bot), gage, Dent, xxiv, 10.
Tay ( ubour ), de -QV {abar); proprement tes (éiut
de la icTic, c'est-à-dire les fruits, le blé, et tout ce
qu'elle produit, Gen. \xvii, 28; Jos. v, 11.
l'iZ'J (nbour), passage; puis dans un sens adver-
bial, eu faveur, pour l'amour. Ne disons-nous pas
aussi à une personne que nous avons offensée ; De
ijrâce, passez moi relu! 1 Sam. xii, 22.
■caV (nfrnJ), cliaiigcr, permuter; d'où ècliangcr.
" -as S98
donner en échange, emprunter, et p.ir conséiuenl
donner un gage, Deul. xxiv, 10.
IZ^'ZZV (abtil), l'action p.ir laquelle <n engage ses
biens; et au concret ces biens cng.igé-, llabac.
Il, 6.
•<2V {cibi), de .izy {nhnh) ; densité, compacité, II
Par. IV, 17.
'ny {obi ), épaisseur, U Par. iv 5.
KVyj {abidn), de i2y (afrad), œuvre, ouvrage,
affaire, Dan. ii, iO.
Hzy {abat), inusité; en arabe, dépouiller les ar-
bres, les rendre nus, décharnés, les faire bhnicliir
en leur enlevant leur verdure, d'où H-IV ( o("''), et
by'J {ebid). Vo!/. ces mots.
yz'J {abats ), inusité, d'où \'2V'< (iabets).
nay {abar), passer, traverser, outre-|ia-isir. Ce
verbe se dit du temps qui passe; el fuit irréparable,
Ps. LC, i; des choses qui passent et s'évaiiduissent ,
Is. XXIX, 5; des hommes qui passent et meurent, Ps.
XXXVII, 5(); des pétliés que l'on passe, c'est- à dire
que l'on pardonne, Mich. vu, 18; de l'eau qui passe
ses limites, qui francliit ses bords , Jer. v, 22. Il
s'emploie pour dire l'action île passer d'un lieu dans
un autre ; de passer vers un lieu, d'y tendre; de pas-
ser dans un endroit, d'y entrer, Gen. xviii, 5, etc.
Enfin pir iiiétailiore nzy signifie oii(ii;-passer la loi,
la transgresser, comme nous disons en françiis, pour
rendre la même idée : marclier à deux pieds sur te pré-
cepte.— De ce verbe vient ibris, ibridis, ûls de père et
de racre de divers pays, de race différente; 'nmipa:,
l'Epire, qui est un grand passage de l'.Xsie à l'Eu-
rope; -/i'^Mfa, piint, passage d'une rive à l'autre.
-Qy {eber), région ultérieure, située au delà du
fieuve ou de la mer, Jug. xi, 18, par conséquent pays
nppo^é, ou encore pays de transition, I Sam. xiv, 1.
— n. pr. d' Efccr, Gen. x, 2. Les Juifs et quehpies an-
cic.is ont cru que c'était de ce patriarche que les Hé-
breux tiraient leur nom; mais cette opinion, qu'em-
brasse Gesenius lui-même dans son T/iesniir«,s, n'est
guère soutenable. Entre Eber et Abraham, le pre-
mier à qui fut donné le nom d'Hébreu, Gen. xiv,
13, six générations s'étaient snccéJé ; or l'on ne
voli pas le motif pour lequel Abraham aurait pris lo
nom d'Eber, pluiôl que celui de son aïeul Naclior ,
ou de son père Tliaré. S'il avait voulu adopter le mini
de quelqu'un de ses premiers ancêtres, il eût éié bien
plus naturel qu'il choisît celui de Sem, au'.eur de la
branche à laipielle il appartenait, comme descendant
de Noé. Abraham, dit saint Jérôme, (ut surnommé
llcbrœus, c'est-à dire, étranger, qui vient (i'.ui delà,
llipKT»,- (lu E/.ech. vu). Jules Atricaiii, cité par Eu-
sèlie, dit i|ue les Hébreux, transitores, lurent ainsi
appelle de ce qu'Abraham avait pnssé l'Eiiphralc.
Les lléhreux, dit Origène, sont désigné; par ce nom
coiniiic un peuple verni d'au delà de quelque fleuve.
Mais que ce soit d'Eber, ou du passage d'Abraham
dans la terre de Gbanaan, toujours est-il que c'u-l a
la racine -;y que les Juifs doivent leur nom d'Ile-
l<reu.T.
899
12V {abar), cli;ild., pays d'au delà, Lsdr. iv, 10.
n-;y(a/iain/i), barque, pirogue, avec la quelle on
traverse léÈ;èremcMl les fleuvi s, 11 Sam. xix, 19.
H" ay («(""'')> suribondaiice, plénitude, par la-
quelle le grain amoncelé dans une mesure, par
CNeniple, se répand ei dépasse les bords; irop-plein,
Job \L, 11; par niéiaphore, la colère qui s'épanclie
au dehors comme un liquide surabondani , Prov.
MV, 35 ; el généralement toutes les passions viiden-
les, excessives, ou susceptibles de le devenir, com-
me l'orgueil, le l'asle, Is. xvi, (>.
yra'J (ebroii). Voyez pizy {abdon).
nznzy {abrouali), détroit, passage; n. pr. d'une
Blation des Israélites à l'entrée du goKe Elamique,
Nonib. xxxiii, 34.
>n2V (i/'ri), hébreu, le peuple hébreu, Ex. m, IS.
Voyez -^yJ [eber) pour l'origine de ce nom.
U'~a:j (abarim), régions ttlléricures , comme nous
disons, puys rraiisn/;)!»; n. pr. d'un pays et d'une
montagne à l'orient du Jourdain, NoLub. xxxni, 47.
Crj (abascli), se perdre, s'évanouir, peiit-être en-
core, tomme l'a entendu la Yii'gale, se pourrir. Dans
le seul passage où ce mot se rencontre, il en en
effet question de grains qu'une trop grande séche-
resse dissipe et rend stériles au sein de la tene,
Joël 1, 17.
ra'J (abuth), plier, ployer, tresser, enirelacer;
par métaphore, pervertir, c'e-t-à-dire changer la
direction naturelle de l'esprii ou du cœur de l'hnui-
me, comme en tressant ou détourne les branches de
leur ligne crdinai;e, Micli. vu, 5.
Ta'J {abolit}, enlrelaté, en parlant d'un feuillage
épais, Lev. xxui, 40.
rz" (iibotli), nu ouvrage tressé, une corde, une
cbaiiic, el, par extension, un ouvrage d'orlévrerie
ressemblant aune chaîne, un chaînon, Ex. xxviii, 14.
2J7 (fljfftfc), propremeni, souffler, respirer, aspirer;
puis désirer, parce qu'on aspire vers le bien qu'on sou-
haite; enfin aimer, parce ciu'on désire ce qu'un aime
eiqn'oiiaimece qu'ondes re. En ce diTiiier sens, il .--o
dit surtout de Trunour profane el des plaisirs doni il
est la source souvent impure, d'où àyaizâ.
n:;,y iaga'juh), l'amour impudique, celui qu'inspire
une cuurlis.>nt', Kz. xxiii.ll.
W1"J [acjubim), amours; Wz^S "l'îl?, chants eroti-
ques, poésies 1 iscives qui éveillent le feu des désirs,
Ez. x.vxiii, 3-2.
-JV (u(/u/i)t;i ,n;v (i(g3ii/i),<le;iy (oiig); gâteau de
forme ronde cuit bous la cendre, el dunl se nour-
rissent cnciirc aiijouid'bui les Orientaux qui voya-
gent, Gen. xvio, G.
~"CIV {"'jour) proprement, l'oiseau criard ou plaintif;
par antiinouiasCp l'hirondelle, ou, selon d'autros, la
grue ; te durnicr oiseau rem|iliiait ])arfailenieiit la
dcnumiuation dei'riard. Is. xsxvni, 14; Jim'. viii, 7:
ce sont les deux sci.'ls pass iges «t'i ce mol se rencon-
tre. — De 1i;y vient -/ipy-Joi, grii.s, gri;e; 7iy-//3c<:iv'.i,
gingrcr, faire le cri dis l'-oie; '/iy/fj'/.;, petite lli\te pour
les uirs Inguhics. «t
D1CTI0NN.\1RE UE LA LANGUE SAINTE. 900
buy (eg'l) , boucles d'oreilles, ainsi appelées à
cause de I<Mir forme ronde, Nomb. xxxi, 50.
hxj (ayat), inusilé; rouler, sens que donne la syl-
labe Sa à tous les verbes qu'elle compose. Voyez ^hi
igatal).
hyj {agol), rond, 1 Rois vu, 23.
^i'j{eg>'l)y un veau. Celle signification s'éloigne
beaucoup en apparence du sens de la racine; cepen-
dant Gescnius croit y reconnaître un lien intime qui
ne nous se nble cependant pas évident, bjy signifiant
rouler, veut dire aussi é'.re en boule, être agglomère,
par consé [lient sans forme bien distincte; delà,
ressembler à un embryon. Or le Vi^au en naissant
est tout pelotonné sur lui-même, et apparaît comme
une masse confuse et sans forme; donc, analogie
réelle enire le dérivé el la r.icine. Cette explication
peitl cire vraie; mais elle nous semble lirée d'un peu
loin. Il serait plus simile, selon nous, de dire que
le veau est appelé bj" [egel) , de sa vivacité, de sa
souplesse-, (pii le fait se router sur l'herbe, et donner
au plaisir loui le temps qu'il n'est pas à hroiiier. Ce
caraiière du veau est si apparent, et par consé-
quent était si facile à remarquer, que les Latins en
ont tiré un verbe fort expressif pour dire se jouer,
folâtrer, celui de viiulari :
Ceriiis utirriguo vilulantur Utlore uautae?
rhyj (eglah), une génisse; c'est le féminin de iS
(egel); Dent, xm, 4.
ÎT'i" (igalali), un char, parce qu'il est garni dii
roues qui tournent {Voyez la racine). Nomb. vu. ô.
'iV!}J (eglon), n. pr. d'un roi moabite, Jug. m, 12,
et d'une ville de la tribu dejuda, Jos. x, 3.
î^;y («3"»!), être triste, affli!:é; puis se plaindre,
gémir, Job xxx, 25.
TJ" {ngan), être retenu, se cacfier, s'enfermer. Ce
veibe n'est usité qu'au niplial, h. xxiv, 22.
''"J (agir), racine iiinsiiée; en éilropien , crier,
miiis crier comme celui qu'une cruelle mal.idie dé-
vore, qui se plaint, qui gémit, ((ui appelle; u'oi'i la
grec ynp-ia, yapiot; lit. garrio ; mais eu hébreu ce
verbe parait s'être dit en particulier du cri plainiil
de certains animaux, comme de l'hirondelle, de la
cigogne, etc.
ly (ad). Ce mol, qui vient de rr;y ((nd«/i), passer,
signifie, en tant que substantif, passage, soil dans
l'espace, soil dans les temps; d.ms le i)remior cas,
il se du par cxlensicn d'une proie qu'un saisit au
passage. Job fli, 4 ; dans le second cas, il s'appli-
que au temps qui passe, mais sans jamais finir, qui
est perpétuel. Ainsi, Ps. lxxxiii, 18, ~y iTJ (ade an);
jusqu'à l'écrnilé, c'eslà dire tant que le temps pas-
sera. Mais son rôle le [iliis ordinaire est celui de par-
ticule ; alors il est tanlot picposilioii, t.iiiloi con-
jonction. Comme préposition, il signifie, 1" durani,
pendant, yjl 'Ty (ade rrga), durant ce temps, cet in-
lervalh', J.ib xx, 5. — 2* Jusipi'ii, ayant toutes les dif-
férentes nuances du latin usque ad : -t,lJ,T ly {ad lian-
nuliar), jusqu'au Jleitvc , ad flumen; n'H D"'n ly (nd
901 r;
liniiom liazzeh), jusqu'à ce jour, ad hodiernuin dicm;
lia TJ {(id imh), jusqu'à quand , quuusque {nsque
quo) ; niin' ^J3 T; (ad b'ne Choudah), leur famille
ne sVsl poinl aicrue au nombre des enfants de Juda,
usqite ad filios Judœ, I Par. iv, 27.-3'' A, vers,
du côté (le, équivalent au laliii ad, <\m cerlaiuciiient
en dérive; 'i'is TJ d {vuïiel ad iscli), et il retourna
du côté de l'homme, elc, et derertlt ad virum, Geii.
xxxviii, 1. Comme conjonciion, ce mm présenle à
peu près les mêmes signilicalions, modilicos seuli-
mcnl par ce ni)uveau rôle; ainsi, I" pendant que,
tandis que, naT TJ '.T1 U'aihi ad dibber), pentlant
qu'il parlait, rfum loqueretur, elc, I Sam. xiv, 19. —
2* J«s(;i('à te que, usqiw dum. Jus. ii, 22. — 5° 'le!-
Icmenl que, de sorte que, usque ad majorent tjiaduin,
Is. XLVii, 7. — A la fin de cet arliile, nous croy.ms
devoir expliquer certains passii^'csdont les héiétiquoi
et pluîieius iEicrédules se sont piévalus pour ap-
puyer une crcyance cntièreiueiil ccuilraire à l'or-
lliodoxie calliolique. Nous lisons dans s:iiiil .Mat-
thieu : El il ne la connut poinl jusqu'à ce qu'elle eut
enfumé son premier-né, etc.; il s'agit de la s.iinie
Vieige. Dune, disent les ad\er.saires, Juscpli coi nut
sou épouse après la naissain e de Jésus -(.lirist.
C'est en effet là le sens qu'il faudrait doniiei- à ces
paroles si le mot donec avait absnluiiicnl la ii eue
acception (ju'eii français ; mais il n'en csl pas ainsi.
Il faut remarquer qu'en liébrcii, et l'ernlri'ii i|ui nous
occupe est un hébraîsme des plus remarqiiaMis, les
particules de ce genre, eu mémo temps qu'elles nier.t
ou affirment du passé, affiruieut et nient en niêiiie
temps du futur; en sorte que souvent leur vérita-
ble signilicalion est : pendant ce temps là, après
cela, elc. Donnons des exemples qui prouveront la
vérité que nous avançons ici. II Sam. m, 15 : Mi-
cliol n'enf.inla plus jusqtt'à ce (fu' elle fut morte; \'é-
crivniii sucré ne veut \y.\:- diie, s ns doiile, que Jli-
cliol enfanta de nouveau ajrès sa mort, c(! qui se-
rait nue absurdité. I Sim. XV : Samuel ne lit plus
Saûl jusqu'à ce qu'il fut mort; ir.cir.e réllexioii que
pour le passnge préiéilent. Ps. ex, 2 : Le Sciijnenr
dit à ISolre-Seigneur : AsS(yez-vous « ma droite,
jusqu'à ce que j'ai réduit vos ennemis à vous servir de
marchepied. Dira-t-ou qu'api es ctia il ne devia
poinl rester .l'ssis ? Is. xxii : Celte iniquité ne vous sera
point remise jusqu'à ce que vous mourriez; e'esl-à-dire,
comme l'exige certainement le conlexie, on ne vous
pardonnera jamais. On voit donc que dans tous ces
pn.ss'ges et bien d'autres que nous pourrions encore
citer, le mot jusqu'à ce que, TJ, n'a |ias toute l'éien-
duc que nous lui donnons dans notre langue; qu'il
désigne moins un temps déterminé après lequel re-
commence une action, que la ncguion absolue de
cette action , même après le temps dont il est
question; qu'il faut donc véritablement traduire les
passages rapportés plus liant, le premier : El Michol
n'enfanta jamais plus ; le second : Samuel ne revit
ji.mnis plus Saûl ; le troisième : Asseyez-vous à i; «
droite, et je réduirai vos ennemie à vont lervir de
niTJ i$i
marchepied; le qiialrièine enfin : Cette iniquité ne
vous sera jamais pardonnée. Or les paroles de suint
Matthieu doivent s'entendre de la même manière ;
cet évangélisle, ayant d'abord écrit eu hébreu {siji'o-
chalilécn), a naturellement ilonné au nn)t donec, "y,
le sens qu'il a dans cette langue; il faut donc tra-
duire ainsi le passage en question : Et il ne la connut
point après l'enfantement de son premier-né. Je saii
i|n'iin p iiirra citer bon nombre d'aiiires endioits de
l'Ecriiure où il faut entendre le mot TJ dans la même
aeceplinn (pie nous prenons notre jusqu'à ce que ,
iiiiiis il nous suffisait d'avoir pruuvé ipie cette der-
niéie aceeptioiî n'est pas absolue, que bien souven',
le b'iii sens et le coniexte cxigeni une autre signifi-
catii n, pour avoir soustrait le passage relatif à Ma-
rie aux attaques des incrédules. Car, s'il n'est pas
contraire, s'il est même ordinaire à l'usage de l-i
langue de donner au mot donec la signifieatiun que
nous lui avons donnée, donc saint Matihicu a pu le
prendre dans ce sens; et pour savoir s'il l'a fait,
c'est au contexte, c'est à la tradition qu'il faut recou-
rir; de niènie que pour fixer le sens d'un mot latin
ou grec ambigu, on consulte l'ensemble du discours
cil il se trouve, et les commentaires qui en ont éié
f.iits. Or le contexte sujipose évidemment à donec
la sigiii(ie:iliiin que nous lui avons donnée, cl
tiiiites les traditions, depuis les premiers temps de
rKgbse jusqu'à nous, nous y conlirmenl en nous ai-
te^tant que M.iiie resta loujoiirs vierge; donc c'est
aii~si ce rpie saint Maiihien a voulu nous aimonier;
donc il .1 pris le mot dowc dans le sens paiticulier
que nous a\()us développé plus haut. C'est ce qu'il
fallait déinmitrcr.
T.; (crf), de T'J (oud), témoin ; il se dii, comme eu
français, des êtres animés et inanimés, Dent, xvii, 6;
Gen. xxM, i%.
iC'J (adii) et n7V (adah), clialJ. nller, passer, ve-
nir, s'en aller. Dan. iv, 28.
TW (ddad), inusité; eu arabe, compter, nonibrcr,
suppiiifi' ; il se dit spécialement du temps.
~TJ [idddli) . iisilé seulement au pluriel ; DH^
[iddim), le temps, répoijuc fixe, peur signilici', par
pu|ibéiiiiMi;e, la maladie menstruelle des femmes,
Is. XLIV, Ji.
"" {adi:h), passer, i|ueîqûefois, cwiimc en arabe,
passeï eu ennemi, d'où faire invasion; enfin faire
passer, c'est à-dire revêlir. Nous avons eu frai ça;s
la méiiic locution, Job xi-, 10.
my (adah), ornement, beauté (d'une rohc que l'on
passe); n. pr. f., Gen. iv, 19.
~TJ (c(iii/i), de "V^ ; réunion, rassemblemenl. De
Ti'J ■ 1" témoin, Gen. xxxi, 52. — 2* Témoignage,
Gen. XXI, 30. — ô" Les préceptes de Dieu, qui Sont
counne un perpétuel témoignage de sa bonté cl de sa
providence, Deut. vi, 20.
"iTj (iddo), et H'TJ (iddo), qui eieiil à propos; n.
pr. m., II Par. xii, l'i.
mrj (edouth), de llî?; les préceptes de Dieu, là
lui, le décalogite, (|iii soni comme le éin>igiiage tnii-
905 aClriN-NAlIlK DE
jours vivant Je la mifccioonle divin.!, Pi. \ix, 8;
Ex. XXV, '2!. Par iiiélonymie, la rcvélalioii i>ar la-
quelle CCS préceptes fiireiil dDiuiéi à riiomiiie, Ps.
LX, 1.
ny (adi), un orneraenl d'or cii usage cliez les
Orientaux, E\. xvi, 11 ; par méiapliDre, la màclioire,
selon quelques interprètes, parce que c'est un des
plus beaux ornements, Ps. xxxii, 9.
Hn^T.; (adiet) , l'ornement de Dieu; n. pr. ni-,
I Par. IV, 36.
nnv {adaiali), que Dieu orne; n. pr. m., II Rois
xxii, 1.
py (adin), mou, délicat; de py {adun) , U.
XLVIl, 8.
tCiTJ (adina), n. pr. ni. I Par. xi, 42.
a\T"" {adithaïin), deux bulins; n. pr. d'une
ville de 11 tribu de Juda, Jer. xv, 56.
h-'J («(/'(/), inusité; en arabi-, être juste et équi-
table.
'VtV («(//(il), jmlice dr Dieu; n. pr. m., 1 Par.
xxvii. 29.
c:ihTJ (adullam), justice du peuple; n. pr. d'une
ville de la tribu de Juda, .Ins. xii, 15.
•m (adaii), être moi, tendra, lle\ilile, délicat;
delà, en hiilipacl,ie nourrir délicatemcni, vivre dans
l'diiveté et la mollesse, Neli. ix, 25.
ny (i./daii). lie T\'J (adad); proprement le temps ;
mais dans le langage propliérn|iic, une année; ainsi
Dan. vil, 25 : "i-y s'^SI ]"""1 ]">"1" («</ iddan l'eddauin
BupIClaçi iddan), après un temps, deux temps et un
demi-temps, e'esi-à-dire après trois uns et demi.
rrj (nden) el T\2TJ (adeunnli), liucusqne , Eccl.
IV, 2.
m («(/êh). 1° Délices, volupté, Ps. xxxvi, 9 —
2' Eden, cii fut planté de la main de Dieu méine
le paradis terrestre, Gen.u, 1.5. La position de l'an-
cien Eden a fort embarrassé les critiques de tous les
temps. Tous se sont évertués ii trouver dans ce monde
ce pays aux quatre fleuves où nos premiers paren's
passèrent des jours si beiireux, mais si courts. Les
anciens, qui ont entamé les premiers cette qiicstioa
diflicile à résoudre, ont éie guidés plutôt par 11 fer-
veur d'une piété mal éclaiiée que par les légles d'une
K3ge critique, aussi ont-ils avancé des opinions tel-
lement excentriques, pmir ne pas dire ridicules,
qu'il suftil de les r.ipporlcr pour les réfuter. Ainsi
les uns ont placé le paradis terrestre aii-ilessus du
troisième ciel ; d'autres, dans la zonetorride, oit il
est séparé du reste de la terre par un mur de feu;
ceux-ci l'ont cru dans une terre dilliTonte delà nôtre,
une terre plus subtile et [ilns pure; ceu\-l:i, dans
une région peu éloignée de la lune, elles plus mo-
delés de ce sentiment le placent au moins au dessus
delà moyenne région de l'air. Ce n'est guère qu'aux
icii èine i!t dix-^eptlèllle siècles qu'on cumtncnça
vraiment à traiter la position topiigrapliii|uc du pu-
radis terrestre et d'Edcn d'une inanicrc raisonnable,
el à en élaguer toutes les rôveiies des anciens. Voici
donc ce ijui nous a paru le plus piubiblc sur cotte
LA LAiNGUE SAINTE. 904
matière où l'on ne peut donner que des probabilités.
C'est en partie à dumCalmet que nous rempruntons,
dom Calniet, le plus éclairé et le plus érudit des
critiques de sou siècle et du nôtre sans doute, quoi-
qu'on ait osé de nos jours affirmer le contraire. Pour
fixer aussi sûrement que possible la position du pays
d'Eden, il faut bien se pénétrer des caractères que
Moï^e lui donne, et voir soit dans les traditions des
peuples, soit dans l'histoire des premiers âges, s'il
est encore quelque pays à qui ces caractères puis-
sent s'appliquer sans violence. Or je remarque
trois notes ou trois caractères qui serviront à nous
mettre sur les traces de cette pairie de nos premiers
parents. Le pays d'Eden était situé à l'orient;
c'était un pays d'une fertilité délicieuse ; un grand
(louve s'en échappait (|ui se divisait ensuite en qua-
tre branches. Examinons séparément ces caracières,
et essayons d'en faire quelque application.
r D'abord il est dit que le pays d'Eden était à
l'orient ; comme cette situation est indiquée par rap-
port à celui qui parle, il s'ensuit qu'on doit cher-
cher ce pays à l'orient de la Palestine, c'est-à-dire
vers les sources de l'Euphrate et du Tigre, en un
mot dans la Mésopotamie, l'Arniéiiie, la Clialdée,
l'Assyrie, etc. Nous choisissons d'abord l'Arménie,
et nous allons voir si elle se prête aux deux antres
caractères de l'Eden.
i° L'Iùien éliit nu pays très-fertile; or tons ceux
qui ont iiailé de l'Arménie étonnent par les récits
qu'ils ont faits do sa fertilité prodigieuse. Diodore de
Sicile dit que celte fi-rtiliié était si extraordinaire,
que l'on portait jusqu'à Babylone le superflu de ses
récoltes. (Juinte-Cnrce dit (in'nn est obligé de retirer
le béiail des [làturages, de peur qu'il ne s'incom-
mode, tant ils sont gras et abondants. Les voyageurs
les plus dignes de foi sont tous d'accord sur la beau-
lé, l'abondauce cl la fertilité de ces contrées. L'orge
croit et vient en miturilè en (juaranle jours, le fro-
ment en soixante. Là des chrétiens passent leur
vie en nomades et donnent l'exemple de l'âge d'or
dans ce pays qui en raiipolle la ferliliié. Aussi
la traditioir du pays est-elle qu'en ce lieu était le pa-
radis tene>trc.
5* Enfin du paradis terrestre s'échappait un fleuve
qui de là se partageait en quatre autres. Il f.iut donc
trouver en Arménie les quatre neuves pour donner à
la situation topograph (|ue d'Eden lonlcla probabilité
possible, ilcuieusemcnt Moïse nous en a conservé les
noms. Ce sont, dit le texte sacré, VKuplirate, le
Tiqre, le Pliisun et le Gelion. Or en effet o i trouve
en Arménie quatre fleuves dont deux portent en-
core les noms bibliques de l'Euphiale et dn Tigre :
aussi ne nous en occuperons-nous pas. Le troisième,
le Phisnn, ne porte plus ce nom, tuais nous pouvons
en constater ridoiilili', suit par la signification du
mol , Suit par !a dcscriplion (pie Moïse nous en
f.iil. Or le mol /ViisoH signifie un fleuve grand, aboii-
(lanl, étemlii; el l'auteur sacré nous avrulit (iii'il
louriioic dans la terre d'Ilcnlnli où l'on trouve l'u
oor; py
le plus excellent, el des pierros précieuses. Ces ca-
racières convjenneiil parlaiieiiicnl au Pliasis ou
l'iiHse, qui, selon Slrabuii, prend sa source daus
l'Arménie. D'jtjord la ressemblance des noms forme
lié, à un préjugé en sa faveur ; ensuite c'est un
flfuve grand, abondant, étendu : il porte de grands
bàlinienls, passe sons pins de cent vingi pools,
baigne de grandes villes, et n-çoitdaris son sein le
tribut de plusieurs rivières. Lnliii la région qu'il
parcouri, la Colchide, est célèbre dans l'anliiiuilé,
par l'orei les pierreries dont elle abonde. C'est laque
les Argcinauiess'avenlurèrenl àla conquèiede la Toi-
son d'or; c'est là que Strabon assure (|ue tous les
fleuves, que tous les torrents, que les plus petits ruis-
seaux roulent avec leurs eaux des pailleiles d'or que
les habitants du pays recueillent sur des peaux, de
brebis couvertes de leurs toisons, ce qui , pour le
dire en passant, aura sans doute donné lieu à la fable
de la toison d'or. C'est là enfin que Pline dit qu'on
■voyait jadis des maisons revêiues de lames d'or, avec
des poutres, des colonnes, des pil.istres d'argent mas-
sif. Point de douie par conséquent qui; le Phison
ne soit le Phase dont nous venons de parler. Une
dernière reclierclie à faire, c'esi pour nous as-urer
si le Célion, quatrième fleuve do paradis terresire,
se trouve également dans l'Arniénie : nous croyons
que l'Araxe , qui prend également sa source e.i
Arménie, est sans doute le llcuve désigné par Moïse;
nous allons suivre, pour établir cette pioposition, la
même marclie que pour le Phase, c'est-à-dire que
nous allons faire à l'avance une application des ca-
racières que l'écrivain sacré donne au Gélion. Le mot
Gélion signifie un fleuve violent, rapide, im|iéuieux ;
or rien n'exprime plus parfaiienn'iii la nature de
l'Araxe. Le cours de ce fleuve est si violeni, qu'an-
cnn pont ne peut lui résister; aussi , a-t-il reçu des
anciens celle épuhèie :
Et ponteni jndjgnatus Araxes.
VlBGlL.
Auguste y avait lait construire un pont plus fort, plus
pesant et qu'on jugeait y devoir rester plus long-
temps; on changea répiihèie et on dit :
Lalii paiiens jam ponlis Araxes.
Mais ce pont a éié emporté comme lés autres, lant ce
fleuve est indomptable et impétueux. Il est dit en-
suite que le Géhon parconrt tout le pays de Chus. Ce
pays de Chus, quel csi-il ? Nons croyons que sous ce
nom il faut entendre les Sajilies. On ne peut pas en
elTel trouver une plus grande conformité de nom
que celle qui se trouve entre Chus, Chuih, Chutha et
Scythe m Schrjia; la sifflante se met souvent au com-
mencement des mots pour remplacer l'aspiration,
comme sal de â>»f, njha de Zl-n, serpyllum de
f pwuîXov, etc. Or, au lémoignagedeiou- les historiens,
les Scythes babiicrcnt primitivemenl le pays situé
sur l'Araxe. Diodoïc do Sicile, Slralion, Hérodote,
s'acconlcni dans ce sentiment. Ce dernier môme fixe
positivement l'ancienne demeure des Scythes sur
Dictionnaire de philol. sackée. IV
m 906
l'Araxe; Jn.stin met le Phase et l'Araxe pour limites
à la S ytbie , du côlé du midi. On connaîi encore
dans la Colchide la fameuse ville de Kyitée ou KiUa,
pairie de Méiléi!. Enfin la Colchide est HUslqueluis
appelée terre de Cythée :
Tum juvenem terris Parc» leniipre Cvtheis.
Valer. Flac.
Il est donc à pou près prouvé que l'ancien pays
d'Eilen dont parle Moïse n'est antre que l'Arménie,
qui piésenie en effet tous les carac.ières que l'éciivain
sacré donne à celle terre primitive, patrie de nos
premiers parenis.
pV {edeii), qui ne se distingue du précédent que
par le segol de la première syllabe, désgne un pays
de la Mésopotamie ou de l'.-^ssyrie dont la position
est du reste inconnue, Il Rois xix, 12.
KiTJ (aduti), volupté; n. pr. m., Esdr. x, ,";0.
HJIV (adnah), id.; n. pr. m., I Par. xii, 20.
myiV (adudah), m syr. une fête; n. pr. d'une ville
de la tribu de Juda, Jos. xv, 22.
5]-V (adaph), abonder, surabonder, être superflu,
Ex. XXVI, 12.
l'V (adar). J" Ordonner, mettre en ordre, coor-
donner. 11 se dil en ce sens d'une arméi; ipi'on range
en bataille, 1 Par. xn, .'5. — 2» Butter la vigne et la
provigner, la disposer régulièrement, l'aligner en la
provignant, Is. v, 0. — 5" Parcourir un p.iys , parce
que, pour les excursions lointaines, on se léunissjit,
on formait comme un bal.,illoii en ord e, capab e de
surmonter les périls de la roule. — 4" Enfin déiirer,
ce qui est le sentiment ordinaire qui pousse les hom-
mes à parcourir les régions éloignées, I Rois iv, 27.
-nv (edar) , une troupe, signilicalion tirée de
l'ordre qui est censé exister dans une troupe; de là
troupeau. Ces deux expressions, troupe el troupeau,
se touchent dans la plupart des langues, quand elles
ne sont pas identiques. C'est qu'en efl'et le berger est
pour son troupeau ce que le chef est pour sa tionpe;
l'un cl l'aiiirc assemblent, ordonnent , disposent et
conduisenl. AyOu en grec, yrex en latin; s'appli-
quent é.alement à une troupe d'hommes cl à une
troupe d'animanx : en allemand, llcerde, lrnopoan,et
Ilecr. année, ne viennent-ils pas de la même racine
liar , d'où schaaren, rassembler? — ^ly (eder) est
encore le nom d'une ville de la iribii de Jnda, Jos.
XV, 21 ; et celui d'un homme dont il est parlé I Par.
xxiii 25.
TiV (eder), n. pr. m., I Par. viil, 15.
i>iiTty (adriet), troupeau de Dieu; n. pr. m., I
Sam. XVIII, If).
i:fiy (nrfi/jic/i), inusité; en arabe, nourrir, rassasier,
mener padre le troupeau.
nv (nrf».^c/i), usité seulement au pluriel, Qin"
(rtdusi-hiin), des lentilles, Gen. xxv, 34.
H'-J (niTrt) cl ,TV (inah), évcrsion, ruine: n. pr.
d'une ville soumise à la dominalion des Assyiicns et
dont une partie des habitants furent iransféiés à Sa-
maric, Il Rois xvii, 24. On croit généralement qu'elle
élail située dans la Mésopoiainic.
29
907 DICTIONNAIRE DE
yyj {onb), enfelopper de lénèbres; pais, parce que
l'injure ou le mépris esl cnniine une enveloppe qui
cciclie et enlève la répiilation d'aiiirui , injurier,
niépriser, Lanienl. n , 2. Ne ilisnns-noiis pas rimis-
iiiêiiies d'un liomine dont nous faisons peu de cas
que c'eitun esprit épws, qu'il à une enveloppe gros-
sière?
;"V (oHj), proprement aller et tourner en r^nil;
d'où T^il {iiggah). gâteau. Ce verlie s'est emparé de
le sens, et signifie en second lieu, (aire cuire des
gâteaux, Ëz. iv, 13.
aiV ("?). 0"' '' "" '""3 '^ou; n. pr. d'un roi des
Aniorrliéens, Nonib. \\l , 53.
2;"iy (oiigab), de 2;y {agr.h) ; espèce d'instrument
à vent composé de pln-ienrs flûtes ou chalumeaux,
ei servani sans doute à accompagner des chants d'a-
mour, d'où lui est venu ce nom, Gen. iv, 21.
T" {ond), revenir, retourner; de là répéier (rfpe-
tere, de peto, aller). Ce dernier sens en a pn-dnit plu-
sieurs antres : 1* continuer, car l'action qui se répète
dure, persiste, et par conséquent commue. — 2* Af-
firmer, lémoisner, allesier, c'eslà-dire répéier ce
qu'on a déjà dit. C'est une affirnialinn vériiable et la
plus forte (le toutes que ectie répéiiiion comique
qu'emploie un personnage de Molière qu'on s'ob-
stine à ne point croire :
Je l'ai vn, disje, vn, de mes propres yeux vu,
Ce qui s'afipelle vu; faut il donc le rab;illre.
Pour vous le dire enliu et crier comme quatre?
TT!? et Tjf (orf), proprement répétition, coniinua-
lion , durée ; mais dans un sens adverbial , de nou-
veau, (l'une manière continue, de plus, encore, Gen.
VIII, 10; XLv, 3.
-\T'J (oder), gui rétablit; n. pr. m., Il Par. xv, i.
niy (aiiA), fléchir, détourner, contourner, tordre;
par méiaphor*', ajir d'une manière perverse, pécher;
c'c'Slà dire déiourner son action soit dans sa fin,
toit dans ses moyens, soit dans son objet ; ligure
liiée d'une branche que l'on contraint à prendre une
direciiou comra re à la sienne : car tontes nos œu-
vres seraient nilurellemenl bonnes, si elles n'étaient
pas violenléîs, Esih. i, l6. — Au niphal, éire lordn,
et au liguié, éire tourmenté; se rouler sur un lit
comme une femme, sous les douleurs poignantes de
l'enf;iniemenl, Is. xxi, 3.
my {aivutt), pervertissem«nt, renversement, ruine,
Er. XM, 32.
py (avon), dépravation, et au concret, tout ce qui
est dépravé, vicié, tout ce qui est désordonné, dé-
tourné de sa fin, de son primipe, de sa direction; le
péclié, la souillure que le péelié laisse upi es lui, Gen.
IV, 13; XV, 16: enfin, dans un sens plus éiendu en-
core, les biens acquis injustement, les biens détournés
de leur véritable et légitime propriétaire, Os. xil ,
9; et par synccdoche, la peine due au péché, à la
fraude, à l'injustice, Is. v, 18.
t"; (oui et oj), se réfugier. Ce verbe se rapproche
beaucoup pour la forme de '."n (nuls) , se hâter;
c'est que la fuite cl la piccipituiiun sont deux idées
LA LANGUE SAINTE.
908
rarement séparées, et dont l'union intime devait être
représentée dans la langue sainte. En hiphxl, placer
quelque chose en sûreté; ce qui est souvent le seul
but de la fuite, E\. iv, 19.
I2iy (ouf, s'i nfoncer, cnmme l'ail, par exemple, le
pied dans le sable, la boue, etc.
iiy (awi), n. pr. de peuple. Il Rois xvii, 31.
N'iy (iBia ou avia), chald., perversité, péché, ini-
quité. Dan. IV, 24.
Viy (art/), de Vy ; un enfant encore à la mamelle ,
Job XXI, 11.
n'T,' fat'it/i), ruines; n. pr. d'une ville d'Edom ,
Gen. XXXVI, 55.
Viy (ou/), pervertir, rendre mauvais. Job xviii,
21.
^iy (ou/), qui n'est probablement que l'anagramme
deyiS {loua), allaiter, Gen. xxxiii, 13.
S"y (ax'vat) , méchant, improbe, inique, Job xviii,
21.
bi:: (""«'). dépravation, perversité, injustice, fraude,
Lev. XIX, 15; Ez. xxviii, 18.
'iy (oul\, un enfant encore à la mamelle, Is. xlix,
15. Ce mot parait avidr formé : t'ouXiÇa), cnmniencer
à avoir de la barbe; ouJ.oç, tendre ; y«>«, lait; ywû
^of, terrine à liaire le lait.
SSiy (o/W),de Sby (alal); un petit enfant, un jeune
garçon, Lain. il, 20; Pr. viii, 5, etc.
mSSrj (o'i'o"'), ''aciion de recueillir les grappes
échappées au vendangeur , grapillage , Jug. viii, 2.
\oyet la racine.
q'^t; (olam) , de aVy. D'après le sens premier de
sa racine, ce mot signifie proprement ce qui est ca-
ché; mais ce qui nous est surtout caché et ce que
nous voudrions surtout connaître, c'est le temps : le
temps passé, qui nous apprendrait à mieux vivre; le
temps luiur , qui donnerait de la force à nos esié-
rances on les détruirait à jamais : voilà donc pour-
quoi on a appliqué le mot qui nous oicupe au temps,
la chose cachée par excellence. Il se dit donc d'un
temps passé et de ces époques reculées que nous di-
sons nous-inêines se perdre dans ta nuit des temps, Xm.
IX, Il ; Midi. VII, U. Mais il se dit plus souvent et
plus spécialement du lemps futur, parce que c'est lui
surtout qui échappe à nos regards curieux. En ce
sens, il signifie soit un lemps déterminé, le temps de
la vie , par exemple , comme dans ce passage du
psaume XXX, 15, qui , dans le sens propre, signifie :
Jehova, je te lonrai tant giie je v vrai, nSiyS {Mam);
soit un temps indéterminé, mais d'une longue durée,
comme lorsqu'on dit que l'alliance de Dieu avec les
Israélites sera oS^y, c'esi-à-diie d'une très-longue du»
rée, en entendant ces paroles dans le sens propre,
Gen. XVII, 7 ; soit enfin un temps qui n'a point de
ternie , une durée sans fin. (^elic dernière significa-
lioii est la plus ordinaire ; disons môme que ta plu
part des passages qui, pris au propre, ne (upposeni
dans cbiy qu'un temps d'une longue durée , doivent
s'entendre , dans un sens spirituel , d'une véritable
éternité. Ainsi , lorsque David dit à Dieu qu'il Id
909 rp
louera D^iy^ , on peut sans doute ne voir propre-
ment dans ce mot que le temps de la vie du saint
roi. Mais un s'élevant à la hauteur des sentiments
de foi et d'amour du prophète , on comprend bien
vile qu'il ne borne point ses louanges à celte vie
grossière et matérielle; on comprend que dans
sa pensée il entrevoit déjà Véuriiiié, et que c'est
surtout dans Véternité qu'il louera le Seigneur.
Ainsi , encore en ne considérant les Israélites que
comme ce peuple particulier descendant , selon la
chair, du patriarche Abraham , on est obligé de ne
traduire les mois de ah'V n"~l3 que par une alliance
d'une durée considérable, imlélerniinée ; mais si,
éclairés par la foi , nous voyons dans ces Israélites
fervents des temps mosaïques ces précurseurs du
peuple chrétien, ces chrétiens anticipés qui, ne pou-
vant être sauvés que par le Christ, participaient déjà
aux bénéfices de la rédemption, on ne pourra ne pas
entendre les paroles qui nous occupent d'une alliance
cterHelle , qui , commencée sur la terre et dans la
vallée de larmes, ne doit avoir son complément et sa
plénitude que dans l'éternité des éternités. Il en est
de même des autres passages. Les rationalistes,
lombes, par l'orgueil de l'esprit, de cette hauteur de
pensée et de sentiment , ne comprennent point la
portée des expressions sublimes ; ils commentent
les écrits sacrés comme ils feraient ceux des poêles
profanes, ne donnant à chaque mot que le sens qu'il
peut avoir au propre. Mais les prophètes n'étaient pas
seulement des poêles, Ils étaient de ces chréiiens
anticipés dont nous avons parlé plus haut : ils ont
donc parlé en chrétiens fervents et dévoués; il faut
donc, pour les entendre, interroger la foi et le dogme
chrétien.
obis, dans l'Ancien Testament, comme sœculum,
«t'wv , dans le Nouveau , se prend quelquefois pour
signifier le monde ; c'est une figure par laquelle on
donne aux hommes le nom du temps, de l'époque où
llsvivent. Ne disons-nous pas de même en français: Le
liècleest corrompu, Les temps soiif p^/ii6/«s, Eccl.iii,!!.
py (oun), inusité ; habiter, s'asseoir, se reposer.
De là wo«, demeure , chambre haute; du participe
p'JD, maneo, demeurer; manoir, et probablement
aussi les terminaisons gauloises en magum, comme
Rhotomagim, ou Ritumagum, Rouen ; Noviomagum,
Nimègue, etc.
navj ( ûiifl/i) , cohabitation ; expression honnête
pour désigner le commerce charnel de l'homme avec
la femme, Ex. xxi, 10.
tjTj {ouph), propremeni couvrir, se couvrir ou
couvrir l'espace. De là : 1» voler, parce que l'oiseau
qui vole couvre t'espace avec ses ailes. Job v, 7. En ce
cas, il se dit métaphoriquement de ceux qui se pres-
sent , qui courent, comme nous disons qu'ils vo-
lent, en latin advolant, Is. vi, 6. — 2° Envelopper,
eouvrir de ténèbres, John, 17.— 3" S'évanouir, c'est-
à-dire sentir se» yeux se couvrir conmie d'un nuage,
I Sam. XIV, 20. En français, le moi voiler se rap-
proche beaucoup de celui de voler.
'niy 910
. =]1V (oph), propremeni l'aile ; puis, par métonymie,
l'oiseau, le genre volaille, tô ttetsivov, Jer. iv, 25.
yiy {outs), comme yy\ conseiller.
yiy (ouïs), inusité; en arabe, imprégner son pied
dans le sable, l'argile, dans une terre molle.
yiy {outs), terre fertile; n. pr. d'un pays célèbre
par la naissance du saiiil homme .lob. On est très-
paMagé sur la posiiion topograpliique de ce pays ;
l'opinion qui paraît offrir le plus de probabilité est
celle qui le place dan.s l'Idumée, à l'orient du Jour-
dain et du p;iysde Gal.i;.d. Il était connu des anciens
sous le nom d'Ausile, Job i, 1.
pj (ouk), presser, comprimer, élreindre ; ainsi ce
passage d'Amos, ii, 13, doit s'entendre : Voici que je
vous comprimerai comme ta terre sous les roues d'un
chariot chargé de gerbes.
TV («inr), creuser, et par extension, aveugler,
c'est-à-dire arracher les yeux en creusant , Il Rois
XXV, 7.
-ny (our), veiller, éveiller, réveiller. Ainsi le
verset 9 du ps. lvii, que l'on traduit ordinairement
par : Je me réoeillerai, je me lèverai dès l'aurore, ac-
quiert de suite un caractère éminemment poétique ei
subliine, si on le rend, comme on doil le faire, par :
Je réveillerai l'aurore, c'a.sl-à-dire je serai si mati-
nal à chanter vos louanges , que je surprendrai le
sommeil de l'aurore, que je hâterai par mes chants
son réveil, D'où le sanscrit gri, le grec èytipto, S^« ;
veille, soin ; (i^iw, avoir soin; ou/so? , gudiin qui
veille; op(u,o/îùw, exciter, etc.— Au uiphal, se lever,
suite du réveil, Jer. xxv, 32. A ['hithpail, s'éveiller',
s'exciler, s'irriter, Job xvii, 8.
-ny [our), comme -ny (nrar), niy (arah), être nu,
poétiquement, êtie dégarni, êire tiré du fourreau ,
du carquois, en parlant d'une flèche, du glaive, etc.;
Ha bac. m, 9.
-;"iy{imr), de ntr (nuar); aveugle, au propre et
au (iguré, Ex. iv, 11 ; Ps. xxix, 18.
-ny (our) , chald., un fétu de paille, et en général
toute espèce de pttii fragment qui peut s'introduire
dans les yeux, et leur causer une espèce de cécité
momentanée, Dan. n, 3.5.
p-ny (iwaron), cécité, Deut. xxviii, 28.
miy (avverelh), id., Lev. xxii, 22.
U"y (oHx/i), se hâter; Il ne se lit que dans im seul
passage, Joël iv, 11.
niy (avath), courber, fléchir, i onioiirner, détour-
ner,et au figuré, pervertir, Eccl. vu, 13; Am. viii.S.
my {outil) , propremeni comme tny (ousch) , ap
prêcher, s'approcher; puis, en faisant plus aticniioii
au motif pour lequel on s'approche qu'à l'acte même
qui en est le moyen, secourir, subvenir, aider. Les
deux premiers verbes renferment la même analogie;
en allem. beyspringen, Is. L, i.
-my (ntii'(i(/in/i), l'action de fléchir, de déiourner
violeininent do sa ligne naturelle quelqu'un ou quel-
que chose : par conséquent oppression , Lameni.
m, 5!».
'niy (outhaï), n. pr. m., I Par. u, 4.
oit
TV (02), de W (ataz), ion, robuste, puissant , P-.
LUC, i; violent, en parlant du vent, de la famine, de
la ciilére, de lonie passion p(uis>ée à son dernier de-
gré, Gen. xLix, "; dur, péniMe, Prov. xviii.25.Nous
nous servons de la uiéine ex|iress:on qu;ind nous di-
sons : Ces paroles sont trop fortes , pour ces paroles
sont pénibles, dures, de.
tv ( t'2 )• prinutiveuienl un bouc, ainsi nommé à
cause (le sa force , coinuie nous avons déjà vu b'N
(ail) se raliaclier à la racine SiN , soit par la forme
de ses corues recourbées, soit par sa force; puis une
chèvre, signification qui lui est exclusivement restée,
Gen. XV, 9. De r; s'est formé dans nos langues indo-
gi-nnaniques :sanscr. aga, ngâ; goib. gnilsa; alleni.
Geis, d'où Gfm; grec «î?, qui tous ont la même si-
gnificaiioii ; t'Çâvu, (leau de chevreau, habit de satyre
dans les jeux, etc.
IV et "iiy (os), de -yj (aznz), force, puissance, vé-
hémence; au concret, ce qui est fort, puissant, vélié-
nient ; et par métalepse, ce qui protège ; soutien, ap-
pui , défense, tutelle; enfin, splendeur, majesté,
caracière (udinaire de la puissance, Ps. ^cxvI ,
C; gliiire, louange, qui en sont souvent les consé-
quence-, Ps. VIII, 5.
Hrj (laza), force;», pr. m., 11 Sam. vi, 3.
Stxrj iuMzel). Ce mot, qu'on lit plusieurs fois
dans le même passage, Lev. xvi, 8,9, 10, est un des
plus embarrassants de l'Ecriture , et celui qui a le
plus exercé la sagacité des commentateurs de tous
les temps. Il est dit (lu'Anron prendra deux boucs:
qu'il tirera au sort potir savoir lequel des deux sera au
Seigneur, U'iiuel S^NIV^; quere/ui fliiiscni "" Seigneur
lui sera immolé, que celui qui sera ^Mi.VJ7, vivra; mais
i]\i'ai,rès tavoir chargé des péchés du peuple, il sera
chasié'^'Mi''J^, dans le désert. Ce passage est en effet
bien obscur. Car quel est cet SîNiy ' Est-ce, comme
la Vulgaie Ta traduit, le bouc émissaire? Est-ce,
comme l'ont avancé plusieurs commentateurs juifs
et chrétiens, un lieu particulier vers lequel on chas-
sait le bouc maudit? Est-ce encore, comme le croient
plusieurs modernes, un ternie abstrait, une expres-
si"néui'rgi(|ne pour désigner l't'/oiyné'mcHf , la sépa-
ration complèie de ce bouc chargé des malédictions
du peuple? Est-ce enfin quelque génie mauvais, le
démon peut-être, mis en opposition avec. Dieu , et
auquel on jetait et l'on consacrait ce bouc maudit
comme une proie qui devait déiourncr les conti-
nuclles attaques de l'ennemi du genre humain? Ce
dernier sentiment paraît cire ii peu près celui de Gc-
sfiiius, et il est de fait que plusieurs raisons sem-
bleiii militer en sa faveur : d'abord , la cons-
truction mcnie de la phrase réclame, en opposi-
tion avec r\'n''i (lihovah), un ôirc réel et contraire,
StNtvb ; ensuite le désert où l'on chasse le bouc
maudit était regardé par les Juifs comme la
demeure spéciale du déinmi , croyance qui perce
jusque dans le Nouveau Testament, où il est dit que
le dénuiii apparut à ./lî'iHs-C/iri.sf lians tr désert, (pi'il
le conduint dans le déiert ut autres lieux seiiibla-
niCTlONNAlRE DE LA L.\NGt)E SAINTE. 912
blés; enfin l'éiymologie même du mot, qui signifie
proprement le fort ou l'ennemi de Dieu , paraît dé-
signer un personnage particulier, un de ces anges
autrefois glorieux, aujourd'hui dérhns, et dont tome
l'existence est concenrée à faire on à désirer le mal.
Nous admettrions nous-même ce senliiuenl, si nous
n'y découvrions point quelques inconvénienls gra-
ves. Nous ne comprenons pas en effet comment
il se pourrait faire que Dieu, parmi les céiéino-
nies qu'il prescrii it son peuple, ordonnât de consa-
crer, vouer, sacrifier, un bouc à Satan, son plus
grand ennemi. Car de quelque terme qu'on voudra ap-
peler cette émission dans le désert SlNV"', toujours
est-il qu'on ne peut n'y las reconnaître une espèce de
culte rendu .à ce démon, culte préservatif, culte d'a-
bomination, si on veut, mais culte véritable. Or il
ré|iugne que Dieu en soit l'auteur. Enfin à (luelle
fin ce bouc voué a Azazel? Dieu n'est-il donc plus
assez poissant pour ariêier ou piévenir le mal, et
faut-il, à l'imitation des nations idoLàtres, se concilier
encore le génie du mal, comme si le mal qu'il cher-
che et qu'il aime , il pouvait le produire sans la
permission , sans la tolérance de l'Etre véritable, et
auprès duquel il n'est que faiblesse et néant' Nous
rejetons donc comme entacliée de gnosticisme cetie
opinion du savant héliraïsant et de plusieurs autres ;
et pour ne pas pnr;iître déiruire sans rien édifier,
nous hasardons une nouvelle conjecture sur ce terme
si difficile. Faisons d'abord observer que la racine
StV {azal), que nous verrons plus bas, .signifie en
arabe éloigner ; or de l'éloignement au dég( ùt il
n'y a qu'un pas; et pour mieux dire, cette dernièro
idée est la véritable cause de celle-là. Mais ce qui
dégoûte fait horreur, on l'a en abomination. Donc
nous pouvons avancer, sans trop nous hasarder, que
la racine a pu signifier dans le principe avoir en hor-
reur, en nbominalion. Or le mot Sik";" me par.iît clro
une contraction pour "rtvbiy, c'est-à-dire la racine
répétée deux fois ; comme /'af« n'est ici qu'une aspi-
ration très-douce, il s'est iransfnrmé en aleph au mi-
lieu du mut, et l'on a écrit h N'^^'V ; puis, par la rapi-
dité de la prononciation, la liquide s'est effacée, et
l'on a eu la forme présente; S'îN'ïy.St^tty.en tant que
SlV redoublé , doit donc avoir le sens de la racine,
avec un redoublement d'intensité; il doit donc signi-
fier l'iibominaliou la plus coniplèic, le dernier degré de
l'abominaiion ; cl c'est ainsi que nous l'expliquons
dans ce passage; avec cette signification, rien de plus
naturel (pièce qui estditdans lcLcviti(|ue. Voici com-
ment nous l'entendons : Aaon prendra deu.x boucs ;
l'un pour l'immoler au Seigneur comme un sacrifice
de louange, de remercîment et d'adoration; l'autre
pour en faire le symbole vivant des pérliés du peuple,
pour le maudire, comme on maudirait ces péchés, s'ils
paraissaient en réiliié; pour le chasser dans le dé-
sert , comme on voudrait chasser ces péchés qu'on ab-
horre. Or ce sens nous )iaraît d'autant plus admissi-
ble, (pi'll est en rapport avec l'i'sprit ligiiraiif d(^ l'An-
cien Testameni ; qu'il présente un point de contact
915 ^K^tV
de plus enire le bouc chargé de péchés et en abo-
iiiinalion, et Jésus-Chrisl couvert, lui aussi, mais
li'urie uianière pluseflicace des péchés du monde, et
iiKuidil par ce monde même; qu'il est enfin con-
forme aux exigences de la gnimniaire, puisque SlN""S
se traduira proprement ad maledicendum , ad abomi-
iinlioueiii , selon la signification la plus ordinaire de
Il pié|iosilion préfixe. Cependant, nous lu répélons,
nous nu donnons ce sens que comme une simple
conjecture; l;iiss;int le lecteur emiérement libre de
se décider pour le senliment qui lui paraîtra le plus
vraisenibialile.
2rj {(liiib), proprement lâcher, relâcher, délier. C'est
le sens en effet qu'il faut désormais donner à ce verbe
dans ce passage de Ex. xxiu, S, jusqu'ici peu com-
pris : Dès que vous apercevrez, dit l'écrivain sacré,
t'àiie de voire ennemi succomber sous sa chartje , ne
l'abandonnez pas , mais aidez-le à retàclier ta sangle,
à délier les courroies. La notion de délier, relâch' r, a
donné naissance à plusieurs autres : ainsi, l" délier
un prisonnier, un esclave, c'est le meure en liberté.
Dent, xxxii, 36 ; délier une cho^e que l'on lient, c'est
la lâcher, Job xx, 13; délier une délie , solvere de-
bilum , c'est la remettre, Neb. v, 10.— 2" Se délier
d'avec quelqu'un, c'est-à-dire l'abandonner, le lais-
ser, Gen. Il, '24.
"nzTJ (izzabon). l" Marché, lieu où l'or, vend, c'est-
à-dire où on se délie de sa proprélé en laveur d'un
autre, Ez. xxvii, 19. — 2° Le gain que produit le
commerce, Ez. xxvii, 27.
û'iZVJ {uzbouti), n. pr. m., Neh. m, 16.
"laty {ozgad) , fort de sa fortune; n. pr. m., Esdr.
II , 12.
r\V3 {iizzali ), forte, fortifiée. Gaza, ville de Pales-
tine, ancienne sair;ipic des f'Iiilisiins, située à l'ex-
Irémiié méridionale de la terre promi-e, cl devenue
le partage de la iribu de Jiida. L:i situation avanta-
geuse de cetie ville l'a assujettie à bien des révolu-
lions : elle fut conquise par Josiié; les Philistins
s'en rendirent eusuiie maîires; Sinison y ayant éié
ciifeimé, en arracha les portes ei les transporta sur
ses épaules sur la montagne. Il s'y lit périr aussi lui-
mêinc avec un grand nombre de Philistins. Elle fut
enfin prise par Alexandre le Grand, ipii la ruina. A la
place de cette ancienne ville on en rebàiit une nou-
velle qui subsiste encore aujourd'hui sous la domina-
lion des Turcs.
rany (niouftn/i). de arj (aznb); ruines, débris.
C'est au>si nn nom propre de femme, I Unis xxu, 42.
rW (izzoïiz), de nv {(izaz); fort, puissant, Ps.
xxiv, 8.
miy {azzour). Voyez -)VJ (azzur).
TO (azttz) , fortifier, corroborer, défendre, Eccl.
vu, 19.
tIV (azaz), puissant; n. pr. m., I Par. v, 8.
I.T'TO (azazialwu) , que Dieu fortifie; n. pr. ni. ,
1 Par. xxvii, 20.
ny (uzzi), n. pr. m. , I Par. v, 31.
"^KUy (uîiW). Voi/ct SnT, {iaatiel).
'nv; 914
H^'^iy (uzziel), puissance de Dieu; n. pr. Ul., Er.
VI, 18.
ihairj {ozzieli), id., Nonib. m, 27.
nny {uzziiah) et ',n^VJ (uzziiahou), id.; Ozias, n.
pr. m.. Il Rois xv, 50.
îs'tny {aziza), n. pr. m., Esdr. x, 27.
'rrj {aznl), inusité; en arabe, éloigner, repousser;
d'où H'N'y {azazet). De celle racine vient aussi
"AÇ'Ço,-, le dieu Mars, Hesus, chez le- Gaulois.
niOiy {'izmavelli), fort comme la mort; n. pr. m.,
Il Sam. xxiii, 31.
n^iVJ {ozniiali), de n"; une espèce d'aigle ainsi
appelée à cinise de sa loice,Lev. ii, 15. Les Seiiama
porient «>w.teTo;, la Vulgale nquila mitrina ; mais
Bocliard croit avec plus de raison ([u'il nml entiiidrû
l'aigle noir, nquila nigra , ou valeria , de vul.re,
comme n'2Vj de "y.
■prj {azuk), fouiller, creuser la lerre, Is. v, 2.
Npiy (izka), chald., cachet , seing , anneau, Dan.
VI, 18.
npty (azfkalt), un champ creusé, fouillé, labouré ;
n. pr. d'une ville de la tribu de Juda, Jos. x, 10.
n^V (azar). 1° Ceindre, entourer, envirmiiiei', bT-
tifier. — 2° De là aider, secourir, Is. xxx, 7.
Tîy (ezer), secours, Is.xxx, o. C'est aussi un nom
propre d'boninie, I Par. iv, i.
-]VJ (fzfr).qiii diffère du pié'édcnl par l;i quanlild
de ses voyelles, n. pr. m., Neb. xii, i-1.
^ty (aiiiir) et nlty {azzour), aide; n. pr. m., Jer.
XXVIll, 1.
NTi" {ezra), secours; Esdras, de la race sacerdotale
d'Aaron , fils ou petit- fils du grand prêire Sar;iï;is:
ce fut le chef de ceux qui, la septième année du ré-
gne d'Artaxer- es Lniiguemain, revinrent de B^diy-
loiie en Judée. C'est lui qui rassembla tous les livres
canoniques , b'S revit avec soin, les réintégra dans
leur pureté primitive , et les distingua en vingt-
deux livres , selon le nombre de l'iiliihabet hébreu.
On croit même que dans celle révision il changea
l'ancienne éciilure bébr;iïque, pour lui siibsiituer le
caractère clialdéeii, avec lequel les Hébreux s'étiieot
faniiliiirisés pendant la captivité. C'est enfin lui (|ui
écrivit le livre qui porte son nom lequel retrace les
événements dont il avait été le témoin oculaire. On
ne sait quand et où il mourut.
Ht<Tiy {az(irel), n. pr. n)., I Par. xii, C.
m^y {ezrah), secours, proteciion, Jer. xxxvii, 7.
HTty {azarnli), terrasse, plate-forme qui entourait
l'auicl, Ez. xLiii, li.
n-y (czri), n. pr. m., I Par. xsvii,2G.
,-imy {azariali) et -,n'-W (azariuhou), Aiariâs,
n. pr. m.
• Hn'-v; (uzricl), n. pr. m., I Par. v, 2-1. C'est l'é-
quivalent du nom punique Asdrubat.
Cp^^TN (azrikam), secours contre l'ennemi; n. pr.
m., I Par. ni, 23.
mry {ezrath), comme mty {etrali), secours, pro-
tection, di'fciibe, Ps. XL, 13.
ijn'y i^aziatlii), habitant do Gaza, Jos. xni, 3-
915
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
916
ay (et), de Oiy (out) ; un siyle, soit pour écrire,
soil pour graver, Ps. xlv, 2; Job xix, 24.
NUV (eia) , cliald., de TSV (iaat); le conseil, la
prudence qui le donne, Dan. il, li.
TTOy (atali). i° Couvrir, se couvrir soil de lénèbres,
comme la nuit, soit d'un voile, comme ceux qni
pleurent ou qui se cacbeni; soit d'un vêlemoni, c'est-
à-dire s'habiller, se revêtir; en franç;iis se couvrir.
Celte signification, que l'on di.it conserver, donne
à un passage de Jéiéniie (xliii, 12) une élévalinn,
une sublimité de poésie dont rien ne saurait appro-
cher dans les auteurs profanes. Le prophète parle de
Nabucadnetsar : Il se revêi, dil-il, de la terre d'Egypte
comme le pasteur se revil de son vêlement. Peut-on
représenter d'une manière plus énergique et plus
vive la facilité de la conquête , la rapidité de la vic-
toire : l'empire des Pharaons n'est pour le grand roi
qu'un vêtement; il le traverse, et déjà il est passé!...
— 2° S'envelopper, c'est-à-dire se couvrir tout
autour, Is. xxii, 17.
ca'S"T2S {aiouphim), de ï]Uy; les brebis tardives qui
naissent à rantomnej ainsi appelées parce qu'elles
sont naiurellemoni plus f lililes que celles qui naissent
au printemps, Gen. xxx, 42.
riay {alin), flanc, côte. Job xxi, 24 : ses flancs sont
garnis de graisse. C'est le seul passage où ce mot se
rencontre.
na^TSy (atischah), de U'uy (alasch) ; éleruumenl ,
Job XLi, 10.— A ce mot ne pourrail-on pas rapporter
le latin tussis, toux ?
tlbiaV {atalleph), chauve-souris, Lev. xi, 19. Ce mot
esi Composé de S'cy en arabe, ntiii t'rès-ohscure, et
de ^y , vola7il : l'oiseau qui ne vole que pendant la
nuit.
7T3V {alun), inusité; en arabe, se coucher auprès
de l'eau pour boire, en parlant des chameaux. D'où
riDV {alin), les flancs, les côiés parce (jue c'est sur
les côlés qu'on se couche ordinairement.
niiy {alapk). couvrir, se couvrir, se revêiir, Ps.
Lxv, 14. Par mélaphore, avoir les yeux troublés et
comme eiivelopiés de ténèbres, défaillir, Ps. lxi, 3.
De ce verbe paraissent venir les mots étoffe dont
nous nous couvrons, étouffer, etc.
moy (a/ar), entourer, une ville, (lar exemple, soit
pour s'en emparer, 1 Sam. xxiii, 2G, soil pour la pro-
léger et la défendre, Ps. v, 13. — Par extension,
couronner. Tyr est appelée dans Isaie ( xxiii, 8 )
nTiTODri («nimaalira/i) , c'est-à-dire la coronairice,
parce (|ue, reine de la mer, dont toutes les côies
étaient peuplées de ses colonies, elle faisait et dé-
laisait les rois, qui tenaient d't^lle seule et leur cou-
ronne et leur puissance.
miaylalarii/o.l" Couronne, diadème; la puissance
dont la couronne est le symbole; la gloire qui re-
jaillit d'ordinaire sur les tètes coiironnées. C'est en
ce sens que nous croyons (pi'il faut entendre ce mot
dans Prov. xii, 4, où il esl dit que la femme vertueuse
en tn couronne de son mari, c'esl-à-dire la qloirc. —
y n. pr. l.,IPar. Il, 20.
rrnoy (ataroth), fortifications; n. pr. de trois
villes • la première, dans la iribu de Gad, Nomh.
XXXII, 5; la seconde, dans celle d'Ephraïm, Jos. xvi,
7; la troisième, dans celle de Juda, I Par. n, .S4.
t'ay (atascli), inusité; eu arabe, éternuer : et en
efl'el ne semble-t-il pas en prononçant ce moi que
l'on enlend éternuer? C'est ainsi que dans la lansne
sainte le terme est toujours en rapport avec l'idée
qu'il représenie.
■y («i)> monceau de ruines; n. pr. d'une ville royale
de Cananée, à l'orient de Bethel, et qui échut plus
tard en partage à la iribu de Benjamin, Jos. vir, 2.
'y (i), pour v,y (avi) , ruines, monceau de ruines;
édifices minés. Midi, i, 6.
N'y {diia), comme 'y (aï), Neh. xi, 31.
a'y (iii). Voi/f« aiy (oufr).
Sa'y (ebal), rocher; n. pr. d'une montagne dans la
tribu d'Ephraïm, Jos. viii, 30.
n'y (aitah), id. ; Is. x, 28.
iVy (iion), ruines; n. pr. d'une place forte dans la
tribu de Nepblali, I Rois xv, 20.
TD'y (!(), se porter, se jeter violemment sur quel-
qu'un, I Sam. xxv, 14.
•Q'y (au), en général tout animal qui se rue avec
violence, mais particulièrement une bête fauve, Jer.
xii, 9; un oiseau de proie, Is. xlvi, H. Par méta-
phore, un conquérant rapide, Is. ibid.
Qia'y [elam), retraite des bêles fauves ; n. pr. d'une
ville de la tribu de Juda, I Par. iv, 3.
a"y (iim), ruines; n. pr. d'une ville de la tribu de
Juda, Jos. XV, 29.
'S'y (''"ï). suprême, élevé; n. pr. m., I Par. si, 29.
DlS'y (<^'<"")i comme aSiy (o(aHi), auquel nous
renvoyons.
aS'" (elam), n. pr. d'une province de Perse, dont
Suse ou, selon d'autres, Persépolis, paraît avoir éié
la capitale. Sous son nom on comprenait tout le pays
renfermé entre l'Euhïus et l'Oroates, la Médie et le
golfe Persique, qni conserva pendant toute l'autii|uiié
la dénomination iVElymaïs.
Q'y {aïam), force, fermeté; il ne se lit qu'une seule
fois dans l'Ecriture, Is. xi, l.j.
]'y (in) , couler, découler, émaner, comme les
larmes coulent des yeux car je crois que ce verbe,
qu'on donne comme racine, est véritablement déno-
m'maiif
î'y (nïii), l'œil. Ce mol est un de ces termes pri-
mitifs dont l'origine remonte à l'enfance môme du
inonde. L'homme dui en cflet commencer par avoir
l'idée et les noms de ses différents organes avant de
s'élever à des nniions abstraites ou dont les objets
se trouvcni hors de lui. 11 sut donc, en ouvrant les
yeux, nommer cet organe sublime qui le menait en
rapport avec la création tout entière; mais bientôt
s'apcrcevani (pic l'ccil, clic/, l'èire raisonnable et crée
à l'image de Dieu, était eoninie le reflet et le miroir
vivant des pensées de son àme, il tira peu à peu des
inductions logiipies de l'état extérieur qni frappait
sa vue à l'étal intérieur qu'il ne voyaii pas; et ainsi
917 war; ]^y
se formèrent ces mille et une locutions figurées qite
toutes les langues possèdent, sans qn'un pnisse en
aucune d'elles signaler un emprunt. Dans l'œil cha-
cun sait lire la modération, la clémence, la nii-érj-
corde, la haine ou l'amour, la tristesse et la joiç.
On dit dit yeux superbes, Vs. xviii, 28, ponr expri-
mer l'orgueil qui les anime ; des yeux baissés, pour
représenter la honte ou la pudeur, Joh xxu, 29; des
yeux enflammés, pour n)arquer la colère; des yeux
compatissants, pour signifier la miséricorde, Ps. vi, 8;
Job XVII, 7; enfin des yeux lubriques, pour dire la
passion impure qui les allume. Mjis l'œil ne se borne
pas à ce rôle : il entre dans une foule de tournures
originales, pour leur donner en quelque sorte le sens
et la vie. Ainsi, 1° être devant les yeux, c'esi-à-dire
être en présence, Geu. xxni, U. — 2° Etre d.ms les
yeux, c'est-à-dire avoir tel ou tel sentiment : il est
dans mes yeux, il me parait, Gen. xix, 14. — 3* Etre
loin des yenx , c'est-à-dire être éloigné, caché, Job
111, 10. — 4* Entre les yeux, c'est-à-dire sur le Iront,
Ex. xiii, 9. — 5* Tourner les yeux, c'e-t-à-dire re-
garder, Gen. XLiv, 21. — 6* Etre les yeux de quel-
qu'un, c'est-à-dire l'aider, le secourir, le conduire,
être enfin ponr quelqu'un ce que les yeux sont pour
le corps, Nomb. x, 3. Cette expression éiait usitée
en Perse, où les satrapes et les grands de la cour
étaient appelés les yenx du prince. — 7° Avoir des
œils, c'est-à dire, de petites bulles semblables à des
yeux, Prov. xxiii, 51. — 8° L'œil, en hébreu comme
dans les autres langues, est dit percer, blesser,
pour exprimer les effis que la vue peut produire.
Vous avez percé mon cœur d'un seul de roi regards,
dit l'Epoux des C:lnlique^ à sa bien-aimée, Cant. iv, 9.
Les amants d'aujourd'hui ne parlent pas autrement.
— 9* L'œil se prend, par métonymie, pour l'appa-
rence,l'extérieur d'une chose : Son œil était comme Cœil
du bdellium, Nomb. xi, 7. — 10* Comme l'œil est
une source de l'ànie, on a appelé par extension œil
toute espèce de source, et c'est la seule signification
qu'a le mot yj dans tous les composés, tels que:
na"]>y (en g'dl), source du chevreau; datis la tribu
de Juda, Jos. XV, 62;
0'3J~1'V (en gatmim), source des jardins ; ville de
Jnda , Jos. xv, 54. — Autre ville de la tribu d'Issa-
char, Jos. xix, 21 ;
1KT l'y ( en dor ), source d'habitation; ville de la
tribu de Manassé, Jos. xvii, 11 ;
iTin l'j" («1 hhaddah), source rapide, ou plutôt
tource vive; ville de la tribu d'issachar, Jos. xix, 21 ;
"livn ya ( «" 'l'iaisor ), vlUe de la tribu de Nepli-
lali, Jos. XIX, 57;
Tnn]'V {en hharod). Voyet "mn.
T3Ettfa ry ('" mitchpal), $ource du jugement; Gen.
XIV, 7;
□'Sjy l'y {tn egtatm ), source des deux veaux; ville
non loin de la mer Morte, El. xivii, 10;
VyCW ]iy {tnschemesch), source dusoleil; ville sur
les confins des tribus de Juda et de Itenjamin, Jos.
»v, 7;
NTy
918
l'y ( "ïii ) , ville dans la trilm de Siniëon , Jos. xv,
52. — Autre ville au norJ de la Palestine, Nomb. '
xxxiv, 21.
On voit donc que le mot W joue à peu prè,- dans
les noms propres hébreux le uicme rôle que dans
nos noms de villes l'initiale fiig«e, de nqua , ou !a
terminaison ac de la même racine : ainsi Aiyueperse,
aqva sparsa, en Auvergne; Aigues-Cavdes , aqua eu-
lida, en L.inguedoc; Aiguës -Vives, mn ]'y, en Tuu-
raine; Aurillac, eau dorer, etc., etc.
7'y (oïen), de ]"y, dont c'est proprement le pani-
ci|ie présent; envieux, qui regarde avec des yeux
d'envie, limis ocnlis adspicicns, 1 Sam. xvni , 9.
n':'y ( enaïm ), et cry ( enam ), deux sources ; n.
pr. d'une ville de la tribu de Juda, Jos. xv, 34.
p'y (enan), ocvtalus ; n. pr. m., Nomb. i, 15.
^ ïj'y (ài(iph) , languir, être ou devenir faible; il
n'est employé qu'une seule fois , Jer. iv, 3.
tj'y (aieph), languissant, faible, débile, Gen. xxv,
29.
nD'y {ephuh), de f]iy(oupft); 1° ténèbres, Amos
IV, 13. — 2* n. pr. de peuple, Gen. xxv, 4.
'E'y [ephal), fatigué; n. pr. m., Jer. xl, 8.
-i*y (ir), bouillir, être en fermentaticm. Il se dit
d'une course qui anime et échauffe; de la co'ère qui
fermente et s'enflamme ; du lœnr consumé sous l'ar-
deur des tourments. Rapprochons encore ce verbe
de "AN (or, oiir), le feu, la lumière, et l'on ne dou-
tera pins que l'un ne vienne de l'autre.
Ty (ir) chaleur. Os. xi, 9; Jer. xv, 8.
n'y (ir), de Tiy (our), veiller; en général toutes
les habitations construites pour servir de poste d»
surveillance : c'est ioconiest.ihlemeiit le sens priuii
tif. Ainsi il doit s'entendre des tours, des observa-
toires, des camps et de leurs fortifications , et enfin
des villes. Ce dernier sens est le plus en usage, Gen.
x, 12; Jos. X, 2; Is. Xiv, 31. Comme notre mot ri.'/e,
l'y concourt à la formaiion il'im grand nombre de
noms propres, nous allons rapporter les princi-
paux.
n'*cn "l'y (>> hammatahh), la ville du tel; dans la
tribu de Juda, Jos. xv, (.2.
îimj Ty ( ir nnhhasch ), la ville det $*rpenls ; I Par.
IV, H.
U?att?"l'y (l'r schemetch), BéliopoUt, dans la tribu
de Dau, Jos. xix, 41.
D'ICnn Ty (ir hatl'mvim), la ville dft pal-
miers; Jéricho, célèbre eu effet par ses palmes, Deiii.
XXXIV, 3.
"!'y(tr), de TTJ;chflld., proprement vi;:ibni ,
conservateur : c'est le nom des ange- gnrd<ens , à
qui est cnniiée la surveillance du moinle et des é\é-
nements qui s'y passent
"l'y (ntr), le petit il'une àiicsse, un & oin, ainsi ap-
pelé à eause de son ardeur. Joli \i , \i. (c ni t .
formé : nrrt» , en Provcnee , àne; hurrin, espaL-n.,
troupe d'fcnes : harriero, iiiicr; harrc, cri pour clias-
»er les ânes; liai, hirry.
Hl!<)l (ira), n. pr. m., II i>«m. xx, M.
919
DICTIONNAIRE Dli
Ti^y (iiarf), 11. pr. m., Gen. iv, 18.
•n^V (irou), n. pr. m., I Par. iv, 15.
»Ty (iii), n. pr. m., 1 Par. MI, 7.
a-i"J (iram), urbain; n. pr. ni., Gen. xsxvr, 45.
C3~i'y {erom), de my {aram); nudilé, Deut.
xsviii , 48.
U"'" ( niiûsc/i ) , deUV3; diniiniilif de U" (asc/i);
la consielluiion appelée U peiite Ourse, conmie U'J
signifie la grande Ourse.
2Z" {acliub}, inusité; en arabe, être \if, agile,
alerle.
~I22V (nf/ifcar), composé de deux mois qui sigiii-
iieiil proprement le futùUeur agile : c'est le nom don-
né à II Siiuris des cliamps, qui habile dans les ter-
riers, Lev. XI, 23.
"1327 {achbor), souris; n. pr. m., Gen. xxxvi, 38.
U'2;"J (accutisc/i I, composé également de deux
niot^ qui bignifienl p'opnnient l'agile fiteuse : t'est
le ni'ni donné à l'araignée et, par métonymie, à la
loile qu'elle lile. Job viii, 14.
"□y (acco), de "jDJ? (achacli); sable brûlant ou
frappé pa' lei rayons du sole.t ; n. pr. d'une ville ma-
nliiiie app:irlen:int à la tribu d'Aser. Slnbon l'ap-
pelle'Ax»; ille fut nommée plus tard Ptolémaïs, ei
enfin Saint-Jean d'Acre, qui est le nom qu'elle porte
encore aujourd'hui.
-i'iZ''J {ni Itor), murais , eau trouble; n. pr. d'une
vallée pi es de Jéricho, Jik. xv, 7.
"]:y {acliach), inusité; en arabe, frapper, être frapi é
par les raynns biùlants dn soleil, d'i'ii ^z^J {aeco).
13" (achan). inu-iié; troubler, allllger.
py (achan], afflnjcant; n. pr. m., Jos. vu, 1.
D;" (achas), propreunnt lier, attacher; il se
dit en arabe du chameau qu'on lie au moyen d'une
corde qui lui prend à la fois le museau ei l'une des
jambes de devant. Cette manière d'aiiaclier un ani-
mal est aussi en usage (liez nous, surtout pour les
taureaux et les porcs que l'on veut dompter.
DDV (ec/ies), fers qu'on met aux pieds des malfai-
teurs, entraves; et puis, comme le Inxe s'est empaié
de tout, n.ême des olijels réservés aux coupable-, ce
mol, qui cxpi imait d'abord un supplice, a signitié en-
suile un ornement que les femmes élégantes de Jé-
rusalem adaptaient à leurs jambes, et qui pourrait
bien c re ce que nous ap, elojis des jarretières, avec
cette différence cependant que les C'C"> se menaient
au bas de la jambe, p .ui- êlre plus en vue. Cet usage
est encore nsiié en Orient, et les descripiions qu'on
nous en a faites peuvent aider à comprendre les pas-
sages de l'Ecriture où il en est parlé. Le clievalier
d'Arvienx dit que les femmes arabes ont des anneaux
dont elles ornent leurs jandies au-dessus de la clie-
ville dn pied ; les anneau.v des femmes du couiinun
sont en ivoire, en corne, ou en quelque métal gro»-
sier; ceux des princesses sont en or, et ceux des
dames en argent. Ce voyageur ajoute que les an-
neaux des dames sont creux, qu'on y met de petites
pierres ou des noyaux , et des pendeloques mobiles ,
afin que quand elles marchent elles fassent du bruil,
L.\ LANGUE SAINTE. 9£0
ce qui avertit leurs domestiques de se ranger à leur
devoir. Enfin d'Arvienx ajoute que les femmes noires
du Sénégal et de la Guinée y meiteiit des grelots et de
petites sonnettes d'argent et de cuivre (Mémoires
de d'.^rvieux , mm. III, pig. 299, 500). Niebnhr, en
nous dépeignant la toilette de la femme d'un clieik
de la vallée de Faran, près du mont Sinaï, dii, entre
autres choses, qu'elle poriait autour des pieds des
anneaux d'argent lort éiiais. Un peu plus bas il ajoule,
en parlant des paysannes de l'Egypte et des femmes
du commun de Kahira , qu'elles portent de grands
anneaux autour des bras et des pieds, et que les
jeunes filles s'attachent (|nelqnehiis des sonnettes
aux pieds (Nieb"br, Voyag., tom. 1, pag. 133, 154;
Glaire, Intr. à l'Ecrit., tom. Il, pag. 391).
l^DD" (achsali), n. pr. f., Jus. xv, IC.
~iyj{achar), proprement troubler, remuer l'eau;
au ligure, troubler, c'esth-diie changer l'ordre; trou-
bler, c'est-à-diie émouvoir, jeter la perturbation
dans l'âine, l'affliger, Ps. xxxix, 5.
'pyj (ochran), affligé; n. pr. m., Nomb. i, 13.
Z"C';> (achsclwnb), un aspic, une vipère, Ps. cxl,
4. Ce mot est con posé de deux autres et signifie
pr(ipremeiil Vunimal insidialeur, déncminalion d'une
vérité frai pante, quand on se souvient que c'est sous
la forme d'un serpent que furent insidieusement sé-
duits nos malhenieux parents.
Hy (al), de rh'j; proprement le sommet, la partie
la plus élevée d'une chose, summum. En ce sens, ce
mot est quelquefois u-iié, Os. n, 7 ; mais son rôle la
plus ordinaire dans le discours est celui de parti-
cule, c'e>t àdire d'adverbe ou de prép<isition, dont
la signification a naturellement du rapport avec l'idée
qui e^t exprimée par le substantif : ainsi comme
adverbe il signifie en haut, au-dessus, supra, II Sam.
xxiii, 1 ; comme iiréposition, cette particule est d'un
usage trés-fiéquenl et une de celles dont les signifi-
cations sont les plus nombreuses; cependant on doit
remarquer que dans toutes domine, comme cela de-
vait cire, une idée de supériorité, d'élévation, qui
permet de lui donner un sens gc.éral, celui de sur,
auquel tontes participent. Or on peut être sur une
chose de plusieurs manières, c'est-à-dire que le rap-
port de supcriorilé pré-ente quatre faces que nous
a Ions consiilérer successivement, et auxquelles répond
parfaiteniciit la pirticulc qui nous occupe. 1" On
peut éire sur une chose, en ce sens <|u'im est placé
sur elle, qu'on la touche: ainsi l'exilé est sur la terre
étrangère, Ps. cxxxvii, 4; l'habit est sans mouve-
ment sur celui qui le porte, Gen. xxxvii, 25; le far-
deau est lourd sur l'épaule de celui qui on est ciiargé.
Job vu, 20; un devoir de reconnai-sance est pénible
sur le cœur de l'Iioinme ingrat (prendre sur soi); un
liomnic sage se règle sur la conduite d'un plus ha-
bile; et avec mouvement, jeter (luehpic chose sur le
papier, Job xxxvni, 20; monter sur une montagne,
ajouter ruine sur ruine, Il Sam. iv, '2, etc. Dans tous
ces cas en effet on voit (|n'il y a juxtaposition phy-
sique ou morale. — 2* On oeut éire sur nno cbose,
921 rhv
c"esl-à (lire être élevé au-tlossiis d'elle, mais sans la
touclier; ici les locuiimis sont |ircs(|iie loii'.es niéia-
plior'qiies : ainsi le snleil se lève sur la terre, Geii.
XIV, 23; le roi commande sur sos sujets, le rempart
d'une ville e>.i comme une m:iin étendue sur elle, I
Sam. XXV, 16; un mal soip^sse tout ce (lu'on peut
en dire, Ps. l\xxix, 8 ; on se dirige sur ce qu'on a
appris {selon ce qu'on a, etc.); on parle sur un sujet
donné, Jug. IX, 5, etc. — ô° On peut eue sur une
chose, en ce sens qu'on en est près et qu'on la do-
mine : ainsi on e>l vérilaMement sur un fleuve quand
on est auprès, parce qu'on le regarde d'en liauf,
despicitur, Gen. xvi, 7; on se lient sur la droite,
parce qu'éiiint en dehors de celte piriie ou eu forme
comme la 5iiif:ice; la njère qui marche avec sun en-
fant, marche vériiahlenient SHi- lui, parce qu'elle le
domine, le guide et le sîfrveille, Geu. xxxii, 12, etc.
— 4* Enfin on peut éire sur une chose, en te sens
qu'on s'.ivance sur elle et que l'on jouit an moins de
la supériorité qu'a le mouvement sur le repo> (nous
disons se diriger sur une «i/.'e); comme jeter ses flèches
sur quelqu'un, Johxxvii,22; se précipiter sur un
ennemi, Ez. v,8,eic. — by s'unit avec les autres par-
ticules pour former avec elhs une idée complexe i ù
domine encore la notion de supérioriié dont ces par-
ticules ne font que diriger le mouvement : ainsi, Syn
{meal), de dessus, etc. Nous renvoyons aux ouvrages
plus étendus pour toutes les autres nuances expri-
mées par le mot qui nous occupe ; c'est assez pour
nous d'avoir nionlié rapidement l'enchaîiienient lo-
gique de ses diver>es significations.
H" et Hl" («'), de hh"; joug, Nomb. xix, 2.
aSy {(ilah), iuu-iié; en arabe, prévaloir, d'où ':!<
îll^'V (abi albou). Voyez ccmot.
jSv (iilog), inusité; balbutier, légayer.
j'^V i'Ileg), un bogue, U. xxxii, 4.
"S" [ulali], mociler, s'élever en haut, soit physi-
quement, soit moralement. Ce verbe, dans la langue
philosophique des Hébreux, s'emploie dans bien des
cas où nous aurions recours à un autre verbe : par
exemple, les Israélites monieut de l'Egypte vers la
terre promise, Gen. xiii, 1 ; les eiplif^de IJ ibylone
montent de cette ville impie vers la sainte ,lérn.>.alen),
II Rois xxiv, 1, etc.; c'est que dans la 'pensée des
Hébreux, la patrie avait une véritable su|.ériorilé s»r
la terre étrangère, et (|ue pour eux c'ét:iii .'s'i;/('U('i(|ue
lie s'y transporter. Il est encore d'autres locutions re-
marqual)les où le verbe qui nous occupe joue un
rôle important. Je ne parle pas de ces façons de par-
ler qui, se rclrodvanl dans la plupart des langues
humaines, ont perdu leur singularité, telles que les
plantes montent, Am. vu, 1; le vent monte et s'élève.
Os. XIII, 15, etc.; mais de certains liéliraismes pleins
d'énergie et de vivacité : par exemple, pour dire ipi'il
se souvient, le proplicie dira qu'i/ fait monter les
choses sur son lanir. Ne semble-i-il pas voir dans
cette expression comme une évocation sublime, où
les souvenirs, semblables à des ombres légères, »iîo;i-
Itni dociles au cominandei.iciii du piopliétu? Aous
p'Sy
avons quelque chose de pareil, quoique bien moins
poéiique : on dit mettre une nff'aire sur le tapis; vous
me remettez sur la trace, pour, vous me faites ressou-
venir, etc.; mais ces figures sont tirées d'ailleurs.
rh-J (aleh). feuille, Ps. i, 3.
ni" et nWj (oUth), proprement ce qui monte. De
là, 1» escalier, Ez. xl, 42. — 2* Lu holocauste,
parce qu'on faisait monter toutes les victimes sur
l'autel pour les y immoler.
rh'j (utak), chnid., id.
rh'j (illali), chald., prétexte, cause, motif, Dan.
VI, "5.
rrS" {alvah), iniquité, impiété. Ce mol vient de
nS" (n/fl/i), monter; par métaphore, transgresser
(monter sur lu loi}. Os. x, 9.
Q'îaiSy {aloumim) , <ie CdH"; jeunesse, les actes
de la jeunesse, Ps. lxxxix, 46. Ne semble-t-il pas
voir djus ce mol le latin alumni, disciples?
ITi'J (alt'vtin), en arabe, gros, gras ; n. pr. m.,
Gen. xxxvi, 25.
"piSy (aloukali), de ■phv ; la sangsue, Prov. xxx,
15 : Ln sangsue a deux filles qui disent toujours : Ap'
porte, apporte! Ce passage est symbolique; selon la
plupart des interprètes, celte sangsue est la cupidité;
ses deux filles sont l'avarice et l'ambition, qui na
sont jamais remplies. Mais quelques exégètes moder-
nes ont supposé qu'en cet endroit l'écrivain sacra
faisait allusion à une croyance superstitieuse répan-
due en Orient, qui passa plus tard en Europe, et ne
se dissipa qu'avec les ténèbres du moyen âge; une
croyance semblable à celle du vampire, espèce da
monstre féminin, d'une voracité prodigieuse. Je ne
sais s'il était bien convenable à un écrivain sacré de
mêler à ses récits des fables ridicules ; et dans la sup-
position qu'il l'ait fait, quelles seront ces deux filles ?
Le passage devient donc bien plus obscur. Aussi,
quelle que soit la réalité de celte crnyajice populaire
chez les llélireux, nous croyons, avec les anciens,
que railleur des Proverbes n'y fait point allusion.
"iSy (alaz), sauter de joie, «î.kXkÇw, tressaillir d'al-
légresse. Il ^emble ()ue l'idée première de ce verbe
soit s'élever; 'ly, restreinte à celle exaltation parli-
culièie que produii la joie.
Ti'J (alez), qui s'élève par la joie d'une vaine gran-
deur, hautain, Is. v, 14.
■di'j (dliii), inusité; être gras cl gros; être épais,
coni|iaci cl par cons6i|ueut (diseur.
"U'y (nlatah), ténèbres épaisses, Gen. xv, 17
"hj {cil), le pilon qui s'élève et descend alterna-
tivement dans le mortier, Prov. xxm, 22.
^^'J (el')< ascension; n. pr. d'un grand préiro,
1 Sam. i-iv.
'V> (i//i), supérieur, Jug. i, Vo.
iTSv (aliiali), chambre haute, placée soit dans les
combles, soit même sur le toit; caries toits, en l'a-
le.'-tine, sont laits en terrasse, et il n'était pas rare
d'y voir élever des espèces de tentes, qui formaient
alors des niiSy.
\vhj (elion), haut, élevé, tu|iéritur, suprém«,
m WCTIONNAIRE DE
Bouverain. Ce mot se trouve dans Piaule, Pœn. V,
I, I : Alonim valonulh, propremeiU «iipi?ri et superœ,
dieux et déesses. C'était aussi le surnom de Jupiter
adoré à Tlièbes, Eliens.
rSy {alliz), de tSï; fier, liauiain, Zacli. ii, 13.
S'Sy {alit). Ce moine se lit qu'une fois, Ps. xii, 1,
et il signifie, selon la plupart des anciens, un creu-
set; mais, selon plusieurs modernes, J.-D. Micliaé-
lis, Rosenmijller, Gesenius, il doit s'entendre d'un
laboratoire ; et en effet ce sens est plus naturel et
plus conforme au contexte.
nS'Sy {utilah), un fait éclatant, un miracle, Ps.
u, 12.
n'b'by {alUHali), id.
niï'by (n/i(«oiii/i), deySy; joie, allégresse, Hab.
m, 14.
rchv {Utiih) , ch.tld., chambre liaule. Dan. ti, 11.
SSy (a/a/), proprement boire de nouveau, prendre
une seconde gorgée. L'idée de répétition est essen-
tielle, et c'est elle seule qui a passé dans les autres
significations de ce verbe. Ainsi, 1" grapiller, c'est
à-dire faire une vendange nouvelle. — "1° Satisfaire
sa soif, et en général satisfaire une passion quel-
conque par la répétition des actes du même ordre. —
5° Enfin parfaire une chose en y revenant sans
cesse; produire un fait éolatani, comme un miracle:
tous ces sens sont usités. On trouvera des exemples
du premier, Lev. xix, 10; du second, Jug. xix, 25;
du troisième, Ps. cxiii, i.
SSy [(liât) , autre verbe d'une signiflcaiion bien
différente du précédent. 1* Enfoncer, insérer, intro-
duire, faire entrer, Job xvi, 15. — 2° Attacher,
joindre, d'où Sy (ol), un joug ; comme le latin ju-
gum vietil de ju/ijeie, et le grec Çu^ov de Çsûyvu/ii.
□Sy (a/am), occulter, cacher, envelopper, Lev.
V, 2 ; Job xxviii, 21.
nSy (a/oi)i et û/em), inusité; en arabe, être en
âge de puberté; éprouver ces désirs naissants, ces
impressions secrètes qui avertissent l'enfant qu'il i;st
homme et la jeune fille qu'elle est formée. Les an-
ciens lexicographes ne connaissaienlou n'admettaient
point celte racine ; ils rapportaient' tous les dérivés
au verbe précédent, et étaient obligés par cela
inétne de recourir à des usages qui, pour être cer-
tains, n'en expliquaient pas moins avec peine la si-
gnification de ces dérivés. C'est donc un service
rctidu aux lettres hébraïques que l'introduriion de
cette nouvelle racine , nous l'admettons d'autant plus,
qu'en expliquant mieux les dérivés elle n'empêche
point qu'on ne leur conserve le sens que la tradition
leur a toujours donné.
aSy ((//nm), chald., comme l'hébreu qSiï (o/nm),
auquel nous renvoyons. Tous deux du reste appar-
tiennent à la racine aSv {aiam), tire cnchi.
oSy (elem), un jeune homme dans l'ige de pu-
berté, I Sam. xvii, 50.
nnSv (a/'""/i). "'"e jeune fille, bonne a marier,
par conséquent une vierge, dans le sens rigoureux de
ce mot. nu'^y, to trouve dam plusieuri passages,
LA LANGUE SAINTE, QU
mais il n'en est pas de pins remarquable et qui ait
excité, parmi les anciens el les modernes, autant
de controverses que le passage à jamais célèlne
où Isaïe (vil, 14) prédit renfaiiiemeni miraculeux d'une
vierge et la naissance d'Eimnonuel. Les juifs, quel-
ques hérétiques ob^curs et tous les rationalités,
soutiennent et clierchont à démontrer par l'étalage
d'une érudition vaine, pour ne pas dire coupable,
qu'il n'est ici nullement question ni du Messie ni de
sa mère Vierge, et (|ue la croyance antique n'est
qu'une longue erreur qui doit s'évanouir devant le
flambeau de la science et de l'exégèse moderne. Mais
inutiles efforts ! Quand il serait impossible de faire
voir qu'en ce passage le mot '"chv doit s'entendre
d'une vierge véritable, cette inierpréiation n'en serait
pas moins certaine, ^'avlms-nous pas pour l'-iilesler,
pour la confirmer, celle masse imposante et toujours
vivante de la tradition ? Comment se transmet une
laniîue? Est-ce par les travaux des savants et les re-
cherches des érudils? C'est par la tradition de ceux
qui la parlent à leurs enfants, el de ceux-ci à ceux
qui viennent ensuite'; et quand la langue est morte,
quand elle est passée avec les peuples, avec les siè-
cle?, elle vil encore dans la tradition écrite; et il
serait impos'ible d'en entendre \in seul mot si cette
tradition ne nous en avait avec lui conservé le vrai
sens. Les savants ne servent qu'à renouer ensemble
les différents anneaux de cette longue cbatiie souvent
épirs, souvent cachés, vieillis; mais il leuresl aussi
défendu d'en créer nu seul, qii'd leur est défendu du
faire un seul grain de sable Or, je le répèle, toute la
tradition est poor nous. Depuis Isaïe jusqu'au Christ,
depuis le Christ jus(|u'à nous, toujours on a cru à
cette virginité cachée sous cet (TdS'v ; et la tradition,
en nous conservant ce mol, forme pour l'interpiéla-
tion catholique un concert unanime que les témé-
raires seuls osent affi onier. Mais est-il impossible
d'établir, par les règles ordinaires de l'exégèse, qu'ici
le prophète parle de la naissance du Christ, de cette
Vierge que tous les Pères s'accordent à nommer le
cristal pur traversé par un rayon céleste, pour expri-
mer gracieusement son enfantement immaculé? Noue
ne le croyons pas.
Nous ferons d'abord obServer que, soit qu'à l'exem-
ple des anciens on fasse dériver ,TzSy de aSy,
cacher, soit qu'on le lire comme ci-dessus de CDSy ,
être en Age de puberté, im est éftalement forcé de l'en-
tendre d'une fieri/f, dans le sens rigoureux de ce
mot. E]\ effet le Icra-l-ou venir de ahv, cacher?
mais alors l'expression signifie proprement femme,
fille cachée; or on sait que dans tout l'Orient les
filles demeuraient enfermées dans l'appartement de
leurs mères jusqu'à ce qu'elles fussent mariées, c'est-
à-dire qu'elles y restaient tiierjes, loin des regards
impudiques des hoiunies. Ce fait est attesté par lous
les voyageurs, et vingt passages de l'Ecriiurc ne nous
penneilent point d'en douter. Amram, fils de David,
devient amoureux de sa sœur Thamar; soudain il
tombe dans une langueur mortelle : et pouniuoi?
m nnSy
Parce que c'est une naSv, parce qu'il esi impossible
de l'approcher ! Veut-on déduire ce mot de a^V, Ure
en âge de puberté; mais alors on ne peut lui donner
pour signification immédiate que celle de fille m âge
de puberté , de fille bonne à marier! or ce sens ne
suppose-1-ilpasla virginiiéf s'exprime-t-on régulière-
ment ainsi d'une femme qui l'aurait perdue? Je dis ré-
gulièrement, car je sais que dans cei lains cas le mot
vierge s'applique improprement à de jeunes femmes
mariées; c'est ainsi que Virgile a dit de Pasipliaé,
mère de trois enfants :
Virgo infelix, quse te dementia cepit!
El ailleurs en parlant d'Eurydice, épouse d'Orphée :
Immanem ante pertes hydram morilura puella
Servanlem ripas alla non vidil in herba.
Mais alors le sens de la phrase, le contexte , la
physionomie générale du discours, le but (|ue l'au-
teur se propose, etc., tout enfin avertit de la signi-
fication détournée, et ne laisse point de lieu à la mé-
prise. Que si ces avertissements n'exisient pas, si
rien n'indique l'i - propriélé passagère des mots, il
n'esi pas permis de la supposer, et on doit l'entendre
dans la significaiien rigoureuse et primitive. Or,
dans la propliéiie qui nous occupe, non-seulenient
rien n'indique qu'il faille entendre ncSy dans le sens
de jeune femme, mais encore tout s'y oppose visi-
blement. En effet, si l'on consulte d'abord le texte,
puis la suite du discours, ensuite l'idée et l'iiitenliou
de l'auleur, les circonstances où il a parlé, on ii'aiir:i
pas de peine à admettre ce que nous avançons, no'iy
signifie régulièrement vierge, et se innive joint ici
aux verbes concevoir et enfanter; mais s'ensiiitil
nécessairement que cette vierge ne puisse par un
miracle devenir mère, sans cesser d'être vierge? La
circonstance du temps nous dispose à la penser
ainsi : Isaïe dit à Ath.iz qu'il va lui annoncer un pro-
dige, et aussitôt il lui dit que la vierge concevra et
enfantera ; or (\m\ prodige que celui d'une femme
enfantant par les voies ordinaires? \chaz n'aiirait-il
pas eu raison de se moquer du prophète |iour une pré-
diction pareille! mais Achaz comprit la pensée de
''homme de Dieu; une vierge concevant et enfantant
était en effet un prodige, et le plus grand des pro-
diges. Remarquons en passant ([u'Isaïe ne dit pas
une vierge, mais la viergi', quoiqu'il n'en soit pas
question auparavant. C'est qu'il voulait faire voir
que cette vierge, par sa nature privilégiée, par son
excellence presque divine, était comme un être
unique de son espèce, et dans ce cas les Hébreux
mettent l'article comme nous le mettons nous-tnômes
(|nand nous disons : le soleil, le ciel, le prophète, le
poite, l'orateur. La suite du discours nous détermine
encore à prendre noSs dans le .sens d'une vierge :
car il est parlé du fils de celle vierge fomme d'un
enfant merveilleux. Jl sera appelé., dit le pioplièle,
admirable, conseiller. Dieu, pi're du siècle futur,
prince de la paix; or tous ces titres ne peuvent s'ap-
pliquer rëellcmenl qu'au Messie, et supposent na-
=35; .^
lurellement dans la mère d'un ttl enfant une crta-
liire tellement sublime, que Dieu a pu pour elle et
pour son fils suspendre les luis ordinaires de l'en-
fanlemeni. Nous pourrions ajouter bien d'autres con-
sidérations, mais elles nous enlraiiieraienl trop loin.
JloSy (almon), cachée; nom d'une ville de la tribu
de Benjamin, Jos. xxi, 18.
m^TJ (almouth), éternité, c'est-à-dire dans l'é-
ternité, comme l'ont traduit et la Vuljiale, in perpe-
tuutn, et les Septante, sïj xoùf aîûvuç, dans le seul
passage où ce n)Ol se rencnnlrc, Ps. ix, 1.
'nSy (eln.ai), babitant d'Elam.
a'i-a^'S {elmaïe), id., Esdr,, iv, 9.
rn''y (alem:th ), couverture; n. pr. m. 1 Par. vu, 8.
riizh'j (alkmelh), le même que ^^nSy (almon).
D^i"!} {alai), se réjouir. Job xx, 18.
ySy (alah) , comme ylS {loua), avaler, absorber,
.amper.
ySy (altt), chald., comme l'hébreu ySï, côte, Dan.
VII, 5.
ï]Sy {alapli), couvrir envelopper; métaphorique-
meni défaillir, s'évanouir, par la même analogie que
nous avons déjà indiquée Kz. xxxi, 15.
ySy (alats), jubiUr, se réjouir; voyei tSy {aluz).
C'est peut-être de ce verbe que s'est formé le nom
des ihaïups Elysées : Elysii campi, et celui d'Aliza,
fontaine de Sicile, que queUiues anciens ont repré-
sentée comme sensible aux douceurs de la musique:
In Halesina regione funs nlias quietus et tranqnillns
cuni Diletur, si insoncnt libiœ, exsuliabundus ad cautus
elevatnr, et quasi miretur dulcedinem vocis, ultra mar-
giiies intumescit. Solinus.
pby {alak) , inusité; en arabe, adhérer, d'où npiSy
{aloukali), la sangsue.
cy {am), de Dcy («main), se rassembler ; propre
ment une assemblée, une réunion d'Iiommes; |)uis
un peuple, c'est-à-dire l'ensemble des ciioyens d'une
même contrée, d'une même ville, d'une même tribu;
ou moralement d'une même communion de; pensées,
d'une même profession, quand niême celle réunion
serait peu «ombreuse , ce qui fait croire <pie qv a
moins pour idée fondamentale la multitude des indi-
vidus i|ue leur communauté.
□y (im), proprement réunion, conjonction; mais
dans ce sens ce mol n'est pas usité. Son rôle ordi-
n:iire dans le discours est celui d'un adverbe, d'une
préposition ou d'une conjonction, qui, ccmformément
à la sij;nificalion première et à l'étymologie, seri à
exprimer tous les rapports d'union possibles , etc. Il
sérail sans doute trop long Je les éniimererlous ; nous
ne marquerons ici que les principaux : ainsi, 1° rap-
port d'union : union de société et de pèlerinage : Lot
était avec Abraham, r.cn.xiii, 1; union de secours et de
défense: Dieu est arec toi, Ceii. xxi, i2 ; imion
d'opéralion et de participation : Parler avec quelqu''un,
Job XV, 11; union d'adversaréité, s'il est permis de
parler ainsi ; Combattre avec quelqu'un, î'f. i,v, 19;
union de destinée : /Vi-rfr,î-ioi(s le juste avec l'im-
pie? Gen. XVIII, 23; union de similitude et d'égalité ■
lt»7
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
92Q
Voici celui que j'ai créé avec toi, Job xl, IS; union
de contemporanéilé : Us t'adoreront avec te soleil,
c'esl à-dire tant que le soleil brillera, Ps. Lxxii, 5;
Ovide a dit lie même, Amor. i, 15, 16:
Cuni SI le el luna seniper Aralus erit.
2* Rappori de proximité : celte proximité peut être
extérieure et matérielle, comme être avec un chêne,
un fleuve, c'e^l-àdirc auprès, Geii. xxv, H; elle
peut être intime : Les traits du'f ont-Puissant sont avec
moi. Job VI, i. Mais si l'on disait : Le Seigneur est
avec moi , la particule n'exprimerait plus simple-
ment un rap|i(irt de proximité : il y aurait là une vé-
ritable union, union la pins excellente, puisque Dieu
nous pénétre, ci que c'esl en lui, dit l'Apôtre, que
nous avons l'être, le mouvement el la vie. Celle proxi-
Kité peut être encore médiante , c'est-à-dire que
ce qui est avec se trouve en même lemps parmi:
Etre di\ec les Ephr(ivnites,\\ Sun. xitl, 23. En grec
on dit également (;i£9' kaipwv ; en latin apud exer-
citum; et eu allemand mit, avec, vient de iliite,
milieu. Eufln av forme une locution qui se trouve
aussi dans notre langue, et qui est remarquable : on
dit en hébreu et en français ; avec cela, m DV, Neb.
V, 18, pour dire malgré cela, nonobstant cela. Il y a
égalemeiil ici une union : avec cela il a agi; or,
comme cela est supposé contraire et opposé, on
conclut que l'action s'esl faite malgré cela.
~)2V (amad), proprement se tenir debout ; mais
comme on peut se lenir debout pour différentes
causes, de là on a donné par extension au verbe
plusieurs autres signilii atinns secondaires que nous
allons expli(|iier. Ainsi 1° Le serviicur se lient
debout derrière son maître, tout prêt à exécuter ses
ordres, d'où servir, assister (ad stare, bey stelien),
défendre, Deui.i, Ô8. — 2" On st- /i«it rfcfcou/ auprès
des personnes ou des choses dont on es|;ére obtenir
proiecii')n et secours , d'où se conlier , Ez. xxxiu ,
26. — 3° On se tient debout quand on est vivant ,
comme on se couche et on tumbc quand on meurt,
d'où persister, durer, vivre: Les deux périront, dit
le loi prophète (Ps. cil, 27), »i«is loi tu te tiendras
debow, lu vivras! — 4° On te tient defcoul quand on
demeure dans le repos , d'où être calme , tranquille,
être en rei)Os, Gen. xix, 17; Joii. i, 15. — .5* Eiihn
ou se tient, on se met debout cpiand ou se lève {auf-
slehen), d'où .se lever, Lev. xix, 10.
inv (immaii), connue c:y(i»i), avec, Gcn. xxi,23.
icy (omed et amod) , le lieu où l'on se liciii, une
slation, Dan. viii, 17.
rr<W {emdah), station, domicile, .Mich. i. II.
r^ryj (amah), iuusilé; unir, joindre, r;issembler.
nDy {ummali), conjonction, union, conuuunion ;
mais en ce sens il ne se lit (|nc rarement, Ëccl. v,
\'6. Il esl ordinairement piéposilion, et alors il jouit
des mêmes sens que av (>">), auquel nous ren-
voyons. — C'est aussi le nom propre d'une ville de
la tribu d'Ascr, Jos. xix, 30.
TICV («i)ii»"U(0, colonne qui soutient l'édifice, OU
qui je tient debout, Ex. xxvi, 32.
rcv (iimmon), comme icy "p. {ben ammi), fils de
ma parente; n. pr. de l'enfant que Loi eul d'une de
ses deux lilles,Gen. xix, 50. C'esl Je ce (ils que des-
cendent les Ammonites, peuple d'Arabie, où l'on
voit encore les ruines d'une de leurs principales villes
qui porte le nom primitif d'AHimân.
DV:y {amos) ,n. pr. d'un pnqiliète, Amos, berger de
Theeua, dims la tribu de Juda, qui fut choisi, comme
David, pendant qu'il conduisait les troupeaux, pour
faire entendre les menaces de Dieu sur tous les
royaumes voisins d'Israël et de Juda. Quant à l'ély-
mologie de ce nom , les Hébreux le tirent de DOy,
porler, et le traduisent par bègue, qui a la langue
lourde, embarrassée. D'autres le tirent de l'égyptien;
il y eul en effet eu Egypte bien des noms de ce genre,
Awiflsis, Amosis, etc.; il signifierait fils de la lune.
pTOy {amoli), profond; n. p. m., Neh. xii, 7.
N'Cj (ummiel), du peuple de Dieu; n. pr. m.,
Niuub. xiii, 12.
Tr^CT [ammihoud) , de la iribu de Juda, Il Sara
xtii, 57.
12VT2" (ammizabad), de 11 famille du Libéral, c^eiU
à-dire de Dieu; ii. pr. m., I Par. xxvn, 6.
nin'CV (a»imi/i/ioi(i), de la classe des nobles; n. pr.
m., Il Sam. xiit, 27.
::~J'OT {amnnnadab),de la courdu prince; n. pr. m.,
Ex. VI, 23.
p'D'; (ami/i), profond, caché, Dan. ii, 22.
"l'ny (amir), sillon, Jer. ix, 22.
'WniT {ammiscitaddaï) , de la famille du Tout-
Puissant; n. pr. m., Nomb. i, 12.
n''av (anûtli), de nav (amah); union, réunion, so-
ciété, Zach. xiii, 7.
Hcy (amal), travailler, mais d'un travail pénible
el fatigant, Eccl. v, 13.
Scv ("'»«/), un travail pénible, Eccl. i, 5; par mé-
taphore, peine, ( hagrin, calamité, ttovo?, xottos-, /a-
toi-, Geii. XLi, 52.
Scy (amel), qui s'occupe d'un travail pénible; un
ouvrier, Jiig. v, 26 ; au figuré, chagrin, travaillé par
la douleur, J<d> m, 20.
^'"Dy (amuleli), les AmalécilC', peuple liés-ancien
qui habitait au sud de la Palestine, entre l'Iduméc
cl l'Eiiyiiie. Du reste cette (losition ne fui pas tou-
jours la niêine; peuple essentiellement nomade, il
planta sa tente sur tous les points du désert, san»
cesse en guerre avec lo peuple de Dieu qui liiiii par
Pcx toriiii lier.
cz;2y (anuim), rassembler, joindre, réunir; par
nictaplnire , obscurcir , enlever, obstruer (le jour).
Celte racine onomatopoétique, qui exprime, ce sem-
ble, le bruit tumultueux des grandes assemblées ,
conciiuit par ses éémenls essentiels ay , CD, à la
formation de tous les verbes, de tons les mots qui
signifient amas, multitude, plénitude, amplitude,
achèvement, masse, ensemble, embonpoint, similitude,
réunion, union, force, compacité, puissance, répression,
en nu iiioi une plnralilé physi(iiie ou morale quel-
coiique coiisidérce soit en elle-inènie, soit dans sa
919 ysp pos
cause, soit dans seseffels.ll faudrait rapporter pres-
que toutes les racines de la langue hébraïque pour
ci;ililir un fait d'abord inconieslable pour elle. Consi-
dérez en effet etpourexemple QCJ.O'D, :ZCN. "":*>,
an, la lerniinaison plurielle n, cn, et gé érale-
nient tous les mot» hébreux où se trouve lï'lénient
primitif Qjr, n, on verra que tous sans exception
présentent quelqu'un des sens que nous avons dits
pluslKiut. Mais celte vérité de linguistique ne se borne
pas à la langue sainte : grec âfia, ôftof, ô/ioû, ôplof,
cfiaSoç, ensemble, siniul ; yaixioi, se marier; àpiOvw,
secourir; yé^uEiv, être plein, elc.,etc.;lal.sii»«/, similis,
f omomnis, omto, am j)/hs, sHtiiiiia, etc.; celte, «m/, abon-
dant; ama!, en grand nombre; basq. molea, multi-
tude, etc.; goth. sama, saman; angl.sax. samo ,
av«c; dan. sam; amas, somme, moull,mutlus, maint,
multitude, etc., etc.
Hnij^ZV (immanouel), Dieu avec nous; t'est le nom
doiiiié au fils de cette vierge auguste qui, selon le
propbéie, concevra et enfantera, sans cesser d'être
vierge. Ce nom ne peut évidemment s'appli'iuer qu'à
Jésus-Christ; c'est ainsi que l'ont entendu tous les
Pères; c'est ainsi que l'a compris révangeli«te saint
Jean lui-même, qui, après avoir chanié la divinité et
la génération éternelle du Verbe, ajoute, et Veibum
caio (actum est , et habiiavil in nobis. Le Veilie lait
chair est donc le Dieu qui habite avec nous; c'est
donc, le véritable Emmanuel, Is. vu, li.
C'a" (amas), soulever, porter, Zach. xii, 5.— En
hipliil, imposer un tardeau, I Rois xit, 11.
n'CQ" (amasiah), que iéhova porte; n. pr. m., Il
Par. xvii, 16.
pC" (amak), être profond, et par métaphore, être
•iiexploré. Ps.Lxxxit, 6.
Z'Z" {(imek), profund ; des hommes à bouche pro-
fonde sont des barbares qui parlent un langage in-
connu et inexploré, Is. xx.ïiii, 19.
pcv (amo/t), profond, abîme qu'on ne peut sonder,
Job XI, 8.
p':V {emek), une vallée, parce qu'elle est profonde,
Nomb. XIV, 25; Jos. viii, 13. Ce mot .'ert à la for-
mation de plusieurs mmts propres tels que:
"Sxn pcy {emek liaelali), rulléc des lérébinilics,
dans le voi>inagi! de UeihléhiMn, I Sam. x-vt!, 2.
'ÇrjZXl'pav (emek b\jibon), prés de Gihéon, Is.
xxviii, 21.
NSan j:.)Z'J {emekabbaclia). Voyez iiZ2 (bâcha).
n-12. pcv [emek b'rachah), vallée de béncdiclion ,
près d'Engaddi, II Par. xx, 26.
'CS'w'in'' pD" (emek ïhoickuphat), la vallée de Jo-
sapliat, prés de Jérusalem, non loin de la montagne
des Olives, et où coule le torrent de Cédron.
"(''d pnv (enieh hammelecli) , vallée du roi, non loin
de la nier Morte, Gen. xiv, 17.
CNS- pcy (imek r'pliuïm), vallée des Raphatlee,
non liiin du pays des Phill^tins, Jos. xv, 8.
C-lTiS pCV (emek nçiddim). Voyez CTU;.
V'ïp pc; (emek k'isits}, ville de la tribu de Ucn-
jamin, Jos. xvui, 21.
nJV 950
ncy (flttiar), faire irruption, comme un nuage qui
crève tout à cnup et dont l'eau tumbe avec violence.
On voit que dans celte significatinn il y a encore l'i-
dée d'amoncellement , de rassemblement, dont nous
avons parlé à la racine DC" (amam). De là, 1° lom-
bler, entasser, Ps. cxsix, 7. — 2* Accabler, Deut.
XXI, 14. — 5° Enfin engloutir.
— CV (orner), gerbe, Lev. xxiii, 10. — Par métony-
mie, la mesure qui servait à mesurer les grains.
~-xyj (amorah), immersion; n. pr. d'une des quatre
villes qui avec Sodonie furent consuméi'S par le feu
du ciel, G en. x, 19; Septante : Tofio^a..
'ICV (omri).
2Z-J (a»afc), rouler, agglomérer, et intransitivement
êire rond, arrondi, etc.
2Z'J (enab), grain de raisin, et en général grain
ou pépin de tout fruit à grappe; ainsi appelé à
cause de sa forme ronde, Geu. xl, U. — De là le nom
d'Auapus, rivière de Sicile dans un pays de vignobles.
21'J (anab) , lieu fertile en vignobles; n. pr. d'une
ville située sur le penchant d'une colline dans la
tribu de Juda, Jos. xi, 21.
;;V (fl'iag) , vivre mollement et délicalemenl, se
délecter, se réjouir, et, en mauvaise pan, se moquer,
Is. LVtl, 4.
il'J ( anog ) , mou , délicat , efféminé , Deut.
xxviii, o4.
jjy (oneg), délices, vie molle et délicate.
ri:v (nnnli), proprement chanter. En ce sens cette
racine a pu l'ornier le latin cano, l'.incieii allem. Iian,
chanter; d'où Halin , un coq. De l'idée de chanter,
on e^t venu d'autant plus naturellement à celle de
parler haut, que les anciennes langues étaient telle-
ment modulées, qu'on peut aussi bien dire qu'elles
étaient chantées que parléi'S. Le latin cano a égale-
ment cette seconde signification; on dit très-bien
actor canil pour dire qu'il parle ou déclame; et peut-
être doit-on entendre ainsi cet exorde en quelque
. sorte obligé de tous les anciens pcèmes : Je chante
ce héros, etc. Car on me persuadera difficileincnt
qu'Homère et les anciens poêles aient jamais chanté
leurs poémc;. Je sais qu'on l'.i avancé et qu'on l'.i ré-
péié même à satiété. On les a comparés à nos trduvéres
ou troubadours allant de castel en casti'l, chantant
leurs vers, et rcfevani en échange hospitalité et pré-
sents; mais quelle différence entre les peiiies piéc^'s
lé;/ères , les ballades , les lais d'amour de ces piréli-
ques chansnnnier^, et les épi)pécs sublimes, ii ihyih-
mos réguliers. d'Homère et des autres? Qu'on essaye
de chanter l'Iliade, et, quel que soit le cliai.t qu'on
adoptera, on verra combien l'ouvrage perdr.i de sa
beauté. Homère cl tous ceux qui l'ont imiié n'ont fait
que chantiT leurs vers, c'o>t-à dire les réciter sur
un ion plus élevé , les déclamer : la déclamation est
le cliani de la convcisation.
n:v signifie cnco'C commencer à parler. N(uii
avons cette niênie |r)culloii : // éleva la voix. Il signifie
aussi répondre, c'est-à-dire con.mencer à parler
après quelqu'un; c'est le sens le plus ordinaire, Job
95i DICTIONNAIRE DE LA
m, 16; Is.L, 2. Mais l'idée de répondre peut avoir
elle-même plusieurs nuances , auxquelles le verbe
liëbreu répond parfailemeni. Ainsi, 1* répondre à
une question suppliante, c'est l'exaucer, I Sam. ix ,
17. EiÉ français on dit : // a répondu à mes vœux. —
2" Répondre à une consultation, c'est rendre des
oracles , c'est prédire l'avenir , Jer. xxxiii , 5. —
3* Répondre à un client, c'est le conseiller, c'est por-
ter un jugement sur sa cause, Ex. sxni, 2. — 4* Ré-
pondre à un juge qui interroge, c'est rendre témoi-
gnage, Deut. xix, 16. — 5" Répondre à qui fait un re-
proche, c'est le contredire, c'est réclamer, Job xvi, 5.
naj? (anali), s'exercer au travail. De là travailler
et, dans un sens métaphorique et intransitif, être
travaillé, c'est-à-dire affligé, oppressé, .ibatlu, Pi.
cxvi, 10; Is. XXV, .5.
n;*^ {anah), n. pr. m., Gen. xnvi, 20.
W ( anav ) , affligé , malheureux , mais par suite
W ianav), doux, humble, Nomb. xii, 3.
d'une oppression injuste; ce qui fait supposer que
ce mot s'applique prnpreiueni à l'honnéie liuniine qui
aime mieux souffi ir le mal que de le faire , Ps. x,
17; XXII, 27.
iTjy (aiiavah), humilité, douceur; et en parlant de
Dieu, boulé, miséricorde, cléiuejice, qui lui fait sup-
porter et guérir les misères de tous les hommes, Ps.
XVIII, 5C.
TTZ'J {anvah) , clémence royale, Ps. xlv, 5.
n^V (enouiti), affliction, misère, Ps. xxii, 23.
lyj {ani) , misérable, soit par la pauvreté et la nii-
Eère, soit par l'oppression des méchants, soii enliii
par les persécutions de toute espèce que le juste
peut avoir à souffrir, et qui font de cette vie un vé-
ritable combat (Job); Is. m. M; Ps. xxv, 16. Mais
parce que l'homme doux et humble de cœur est or-
dinaireineni soumis à toutes ces vicis>iuides, lyg si-
gnifie encore |iar extension, doux, modéré, modeste,
humble, Zach. ix, 9.
^;3V(ofii),ainiction, misère, calamité, Il Roisxiv, 2(i.
ijy (i(imi), n. |T. m., I Par. xv, 18.
nW [anatah], que Oieu exauce; n. pr. m. , Neh.
TIII, i.
Q1ZH (anim), (oniaines; n. pr. d'une ville de Juda,
Jos. XV, 50.
vrj {iiiiaji), travail, affaire, chose. C'est dans ce
dernier sens que rcmploieni ordinairement les rab-
bins; dans l'Ecriture il ne se lit qu'une seule fois,
Eccl. m, 10.
yy (anacli), inusité; en arabe, être difficile, en
parlant d'un passage encombré par des monceaux do
s ililc ; d'où "l;>'n (tanach) , tablonneux.
a:V (nnum), inusité; en arabe, prendre possession,
.s'emp irer.
b:*; (unem), n. pr. d'une ville de la tribu d'Issa-
char, I Par. vi, 38.
en;'; («'laniim), n. pr. d'un peuple d'Egypte
d'ailleurs assez inconnu. Serait-ce le même que les
CaramanUB, dont le imm pourrait venir de ~S u/<'r),
étranger, vugabsnd, et de a^ccy , comme qui dirait
LANGUE SAINTE. 955
les vagabonds i/'Arinmim ? Nous n'osons le décider et
résoudre une question sur laquelle hésitent les plus
savants.
iScjy (anammetech) , n. pr. d'une idole en hon-
neur cher ceux de Sépharvaîm, Il Rois xvii, 31.
Ce mot signifie soit la statue du grand roi, c'est-à-dire
de Moloch, soit le troupeau des étoiles du roi, c'est-
à-dire la constellation de Céphée.
Jjy (aiion), proprement couvrir; intransitivement
se couvrir ; de là se couvrir de nuages ; puis se couvrir
pour cacher ses prestiges; enlin augurer, significa-
tion qui dépend de la précédente, Lev. xix, 26; Is.
II, 6, etc.
P" (annan), nuages, Gen. ix, 13.
ruj" (ananah), les nuages; c'est un mot collectif,
Job m, 5.
'jJV (anani), n. pr. m., I Par. m , 24.
n':;7 (ananlali), que Dieu protège; a. pr. m., Neh.
M, 23.
ï]3y [anapk), inusité; également, couvrir. Voj/m
ï|"iy {oph}.
5]3y {anaph), rameau, brandie d'arbre qui couvre
et fait ombre, Ez. xvii, 8.
'i;" (eneph), id.
'^IV {iiiinepli), quia beaucoup de branches, Ex.
srx, 10.
p:y {anak). Ce verbe a pour sens primitif celui de
serrer le cou, clr.ingler; d'où allem. yacken, Aiike.
Voyez p:N , p;n. Mais cette signification a été res-
treinte à un ornement, un collier, qui serre en effet
le cou, mais pour le parer. Ainsi pjy signifie dans
l'usage onlinaire de la langue, mettre un collier,
soit comme un signe de luxe, soit comme un signe
d'opprobre, et pour servir de preuve à une honteuse
servitude, Deut. xv, 14.
pjy [anuk), collier, ornement du cou, Cani. iv, 9.
Z2j (unak), l'homme au grand cou, le géant; c'est le
HOin du lils d'Arbée, père d'un peuple de la Cuiui-
née, célèbre par sa haute stature, Nomb. xiii , 33;
Deut. IX, 2.
-|jy (aner), n. pr. d'homme, Gen. xiv, 13, imp;
et d'une ville de la tribu de Manassé, I Par. vi, b'6.
VZ'j (aiiasch) , condamner à une peine, punir,
Deut. xxii, 19.
\i'2)l (onesch), peine, amende, II Rois xxiii, 33.
tt'J" (anuicli), chald., id.
rc'j (nnalh), prières exaucées ; n.pr. ni., Jug.iii,31.
nTi:y (anallwlh), id ; n. pr. d'une ville de la tribu
de llenjamin, à vingt stades seulement de Jérusalem,
et patrie du prophète Jérémic, Jer. i, 1.
n'rruy ((/i<(o(/iiin/i), id. ; n. pr. m., I Par. vin, 2i.
DCy (a,sa,v), fouler aux pieds, M:il. m, 21. D'où,
D'cy (asis), du nioùl, du vin doux, toute espAce tl<i
lii|ucur provenant du jus de fruits écrasés, Joël 1,
S; Aui. IX, 13.
T\ZV {apkuh), inusiié; en syriaque, Qcurir, pousser
des (clllllo^; eu arabe, c<iuvrir : ce dernier sons pa-
rait èire l.i sigiiilicaiion primitive.
isy (op/ii), le feuillage des arbics, Ps. civ, 12.
933 iSy •
SSV {aphat) , se gonÛLT, mais de (elle sorte que
ce giinneineiit soil une inlirmilé; inliiiuilé physique,
coiiinie en arabe; iiiiirniité morale, comme en lié-
liren. C'est qu'eu effet dans ce verbe il y a un éé-
mi-ilt, Hs, qui lui donne, comme à tous ceux dans
lesquels il se trouve, uneidée decliule, d'aballenient,
de mière, dont il ne peut se départir, lit, clnise re-
marqnalile, le même mol qui signifie l'enflure , le
fasie de l'orgueil, .iverlil en même temps desuii peu de
consistance, en piéseiu^mi àcôiéde cette signilication
superbe, la ruine qui eu est l.i suite inévitable. Nous
avons priuuis à l'article H3X, ÎITZ, de fiiire quelques
rapprocliemeiits cnrieiix des mois de plusieurs lan-
gues, dans lesquels la syllabe Sa, "jS enlraine avec
elle ce sens de déi^^érissemeni , de chute , dont nous
p:irlimj; nous allons tenir notre promesse el citer
au hasard : Grec : pàÇ, mou; ■kkIm, ancien ; yotOXo,- ,
vil; amoùài, mfkiiç, i;rèle, maigre, défaillant; ifiXka.,
pierre qui lombe; pàXXw, faire lumber, jeier; \k[ta: ,
creux, gouffre, ce qui s'enfonce ; 7raX«jw, chercher à
sel'.iire tomber, lulter ;uyc<W.w, faire lomber, séduire;
(TTrâXaç, la t.iupe, qui creuse et s'enliuice sous terre;
y'/iàu, tomber en pourriture, elc. Lat. : aboUo, lait,
(laccidus, (ulio, jleo, fluo, (leclo, fluxiis, eic. Celle :
(ellel, défaillir; fall, mauvais, corronipu; bloax, su-
raiJiié, vieux ; bail, /'a//, corrompu; /?(«;, lassé, abaliu,
fiasque; (olUy, folea, démence, (vite. Gallois : ablack,
cadavre; goth. balvs; anc. norv. bœl ; anc. suéd.
ta/u; angl. -sas. balew,bealw; lioll. balv; aiigl. baie,
le mal, la corruption; allcm. falten, tomber; fehlen,
nianq:ier ; faulen, se pourrir, etc.
Ses? (opliel) , 1' é:évatii)ii , hauteur , tertre , qui
s'élève, mais qui retombe en penle, 11 Rois y, 24. —
2° une tumeur, les hémorroïdes, I Sam. v, 6.
(Sy (apli(in), inusité; arab. syr., se pourrir.
'SB'J {opiti'i), ville de la tribu de Benjamin; il n'eu
est lait mention qu'une seule l'ois, Jos. xviii, 24.
Q'SySî? (apliappaim), desiiy; les paupières , ainsi
appelées, soit parce qu'elles couvrent el protègent
les yeux contre les accidents extérieurs , soit à cause
de leur excessive mobilité, Prov. iv, 25.
ISy (apliar), être de couleur pâle, comme le sable
du désert, le plomb, etc. — Au piel, couvrir de
sable, II Sam. xvi, 13; mais en ce sens le verbe est
déiioiiiiiiatir.
ISy {iipliar) . Ce mol signi lie proprement de la poudre
argileuse, de ce limon bumidequi recouvre la terre,
et dont Dieu l'urma le corps du premier homme, Gen.
II, 7. Par extension nsy se prend dans l'Ecriture
pour loule la terre qui eu est recouverte. Job xix,
25; cl pour le tombeau , où le corps de riioromc se
réduit en poussière, Jobxx, 11. Ce mol concourt
enfin à l'ormer plusieurs locutions qui trouvent leur
explication dans les usages de rantiquiié. Ainsi
couvrir son front de poussière, ce qui était pour les
anciens le signe du deuil et do l'affliction :
Caniliem iromundo déformât pulvcro.
ViRC.
-gy i^epher), n, pr. m., Gen. xxv, ♦.
nsy 9SI
-iSy (opiier), le jeune faon , Canl. ii, 9. Ce mot a
si>n étvmologie en arabe.
n-Ey (ophra) , n. pr. de deux villes situées, l'um;
d ins la tribu de Benjamin, Jos. xviii, 23, l'aulie
dans celle de Manassé, Jng. vi, H.
pnsy (cphron), 1« n. pr. d'une ville de la tribu de
Benjamin, Il Par. xiii, 19; — 2* d'une montagne
située entre les tribus de Juda et de Benjimin, Jos.
XV, 9; — 3* enfin d'un homme, Gen. xxiii, 8.
]i~\B'J {ephraïm), comme pEy (epfcron), n* 1.
msy (ophereth), du plomb, ainsi nommé à cause
de sa couleur l'aie, Noinb. xxxi , 22. Bohicn croit
que ce inot n'est que le mun d'0(ibir, où les Phé-
niciens exploitèrent les premières mines de plomb;
comme les Grecs ont appelé l'étain xa(T(Thtpoç, du
l'indien Kastira.
yy {eis), proprement du bois, soit vert, comme
celui d'un arbre, soit coupé, comme un poteau , une
idole, Ez. xxi, 15. yy est un mot primitif : on en
retrouve encore des traces dans le sanscrit anhi;
grec oîoc, rameau; oartov, unes; oco-ûx, osier ; U
latin /laj/a, lance; os, assis; l'allemand Ast.
2ïy [atsab), primitivement couper, tailler, comme
l'indique le concours des deux lettres yy, ghals, cats,
kats; puis travailler, former, élaborer; ei enfin par
niéiapliore, être peiné, travaillé d'inquiétudes, cha-
grin et affligé, Eccl. x, 9. — Au piel, lormer, façon-
ner. Job X, 8.— A Vhiphil, travailler à se rendre
une idole favorable, c'esl-à-dire l'honorer, comma
en latin colère, Jer. xliv, 19.
Mty {atsab),\m siuiulacre, une idole, parce que c'est
l'ouvrage de la main des hommes, I Sam. xxxi, 9.
avy {elseb). 1* Lu travail assidu et pénible,
Prov. X, 22. — 2* Le résultat de ce travail, c'est-ii-
dire un vase, un ustensile, un instrument, mi outil,
Jer. XXII, 28. — 5* Au figuré, la douleur, la peine
dont on est travaillé, l's. cxxvii, 2; Prov. xv, 1.
aïy (otseb). 1" Idole, simulacre, Is. xlviii, 5.
— 2° Peines, tourments, angoisses, I Par.
IV. 9.
TOïy (iistsabon), travail pénible; au Oguré, dou-
leur, tourment, etc.
rcH)! {aisebeili), idole et tourment, comme les mots
précédents. Il faut remarquer que dans le dernier
sens ces mots s'entendent ordinairement dans l'Ecri-
lure des douleurs derenfauiemeni. Est-ce parce que
la femme n'est proprement soumise qu'à cette seule
et redoutable douleur qui lui a été imposée au
commencement, ou bien parce que dans cet acte il
y a comme une opération sublime; un homme se
prépare, se forme et va recevoir la dernière main?
Nous disons aussi en français qu'une femme est eu
travail (l'enfani; est-ce pour la môme cause ?
ivy (atsad), inusité; couper, fendre, d'où lïyn
(maalsad), ta hache.
riïy (atsalt). 1" Affermir par nnr cldliire , d'où
fermer, Prov. xvi, 30. — i* Intransiliveineui, étie
ou devenir ferme, dur, tenace.
nvy (n(se/i), l'épine dorsale, ainsi nommée parce
9SS DICTIONNAIRE DE LA
que c'est elle qui soutient, aflerinit le corps animal,
Lev. III, 9.
ni':; {eisah}, du bois, Prov. xxvii, 9.
nsrv {eisah), de yyi {iaais), conseil qu'on reçoit
ou qu'on donne, et par niétooyinie, la facnllé qui
produit le cunseil, la prudence, la sagesse, Is. ii, 2;
Pruv. VIII, \i.
Dlïy (aisuum), fort, puissant, nombreux; Nomb.
XXII, 6; XXXII, 1.
"i:iS JTÏV {eision geber), proprement l'épine dorsale
de l'homme; mais en p:irlanl d'une nioiilagne, la
croupe, l'arête de celle montagne; en parlant d'un
rivage, une côte hérissée de rochers, un rocher
s'élevanldans la mer en forme de dos, contre lequel
les vagues viennent mugir. C'est le nom propre d'une
ville mariiime de l'Iduiiiée siiuée sur le bord de la
mer Konge, ei sur un golle de cette mer appelé
golle d'Elan. Comme il ne reste proprement rien de
celte ville célèbre dans les annales des Juifs, on ne
peut lui assigner une place lopographique bien cer-
taine. Cependant d'après les éludes d'un voy:igeur
récent, M. de Laborde.qui a examiné, comparé les
lieux, et recbeiclié avec une sagacité louie particu-
lière les iraces des villes dont il estpirlé dans l'E-
criiure, il est assez probable que l'on doit placer
Asiongaber au nord de l'île de G raie. Là en effet s'é-
levait auirefois une ville connue des Arabes sons le
nom d'Aiioiim , et dont on voit même encore les
ruines. A cette position convient parfaitement (ont
ce (lui' l'Ecriiure nous dit d'Asiongaber. Son port,
protégé par l'élévation des rochers contre les venis
de nord-est et de nord-nord-e^t, qui régnent presque
toute l'.innée et souillent avec violence dans le golfe,
n'est dangereux que lorsque, par un revirement de
température, le veni passe au sud-ouest ou au nord-
ouest; ce qui nous explique pourquoi Salomon choisit
cet endroit pour y consirnire les vaisseaux qui doi-
vent naviguer vers Opliir, I Rois ix , 26, mais aussi
ponrqodi la flolle du roi Josaphat périt entièrement
brisée contre la côte sous l'inlluence des venis con-
traires, I Rois XXII, 40.
SïV (n(sn/), être languissant, rel.'icbé , se laisser
aller comme un honnne qui n'a plus la force de se
Eoutenir; de là être p:iresseux el fainéant, larder, hé-
siter, icmpiiriser, Jiig. xviii , 9.
SïV ("'se/), in<:rlc, paresseux, fainéant, Prov. XIX, 15.
n'Si* (ai^l(ih), paresse, nomlialante. Dans i'I.ccl.
X, IS. l'.mli'ur sacré cmploii; le duel, CZTnTJ («(.-•«/-
iltuim), pour miMiiier quelc paresseux laisse tomber
ses deux. m«iH.s, n'ayant plus la force de les soutenir.
vhTJ (iitstoutli), i(/., Pntv. XXXI, 27.
CÏV (''l'iani) , lirupremcnt lier, relier, allacher
cnsend)lo; de là fortiiier , et Iniraiisitiveinent être
fort, puissant : l'union fait la force, Ps. xxxviii, 2U.
□ïV (eiscm), les os, parce qu'ils consliiuent el la
force et la snlidné du corps liuinalii ; par niéionyniie,
le COI ps lui mciiic , iloiit li:s os soiii comme la cliai-
pcnlc, (icii. n, ~)7>; Lain iv, 7. Eiilin, par une ligure
qui n'oH pro|>rc ipi'aux Orientaux, ce mol s'emploie
LANGUE SAINTE.
9-^6
dans louies les locutions où nous mettrions le pro-
nom afijrmalif , c'est à-dire le pronoin personnel
suivi de même, moi-même , toi-même, lui-même, etc.
Ainsi mn S'iTI DÏV2 (b'elsem hiniom lunz^h), hoc
ipsii die, proprement dans les os, c'ist-àdire dans la
panie la plus intime de ce jour. Rien de plus éner-
gique que celle f çoii de parler, Geii. vu, 15.
Q j'y (oisem), force, puissance. Job xxx , 2t ; le corps
dans lequel siège celle force, elc., Ps. cxxxix, 13.
ncyy (oismnh), force, Is. XL, 29; la inuililude en
qui réside la fui ce et le pouvoir, Nali. m, 9 .
yvZTJ (alsmon), fort; n. pr. d'une ville au sud de
la Palestine, Nomb. xxxiv, i.
mcï'v (atsisummoih), /"orce dans le sens qu'a ce mol
en français, c'est-à-dire fortificaiion, reiranchement,
Is. XLI, 21.
^ïy (aisan), inusité; probablement comme le pré-
cédent, être fort, dur, solide.
Tïy (eisen), une lauce, II Sam. xxiii, 8.
^sy (flisni), proprement lier, entourer; noua
avons déjà ce sens chez tous les verbes (|ui ontis
pour élément primitif. De là, 1" fermer, clore,
boucher. Il se dit en celle dernière sisnificaiion du
ciel qu'on empêche de s'échapper en pluie, Deut. xi,
17 ; d'une femme que l'on rend stérile, Gen. xvi,
2, etc., elc. — 2° Empêcher, s'opposer à, 1 Rois
xviii, 44. — "/Commander, régir, gouverner, parce
que la puissance coercitive est certainement une
des jilus esseniielles à l'autoriié souveraine, 1 Sam.
IX, 17. — 4" Enfin recueillir, eniasser, rassembler,
proprement resserrer pour réduire en un volume
plus compact; notre verbe serrer, resserrer a aussi
ces deux sens.
ni'y {eiser), richesses, Jug. xviii, 7.
nïy [oiser], prohibition, empêchement, Prov. xxx,
10; oppression, vexation, lyrannie, Ps. cvii, 39.
mï" («(snin/i), assemblée, rassemblement, con-
seil, Is. 1, 13 ; Jiiel I, 14.
apy {(iknb). \" Proprement s'élever en bosse;
avoir une proéminence. Nous avons déjà vu cette si-
gnification iiihéienic à la syllabe a"3, 2J {VoyezyzSi).
De là vient 2~V (n/ic/i), inlon. — 2° l>énomin. lenir
le talon, d'oii le nom du palriarclie Jacob, par allu-
sion à la manière dont il vint au monde, Geu. xxv,
2G ; Job xxxvii, 4.
3py (akch). 1» Le talon, snil proprement des hoin*
mes, Gen. m, l.'i, soit des animnux; dans ce dernier
cas il s'appelb- corne, Gen. xi.ix, 17. — 2" Par mé-
taphore, la partie extrême d'une armée , qui en est
comme le talon; nous l'appelons queue, Jos. viii, 13.
— T)" Adjectivement celui qui dresse des cmbû hes,
qui cherche à saisir pur le inlnn, P.s. xi.ix, 6.
Spy {iikob). 1" Un lieu élevé et en pente, Is. xi., 4.
— 2" Trompeur, insidieux, Jer. xvii, 9. — 3" Enfin
la trace, l.i marque ipie laisse le lalon du venibin-
gciir sur le sable ((uand il sort de fouler le vin; car
3py iiyant la forme des adjectifs ou des noms qui dési-
gnent lus couleurs, il est à présumer qu'il implique
une signification semblable, Os. vi, 8.
S57 :-";
apV {fkeb). l" L'extrémilé, la fin el comme le talon
d'une chose; puis, dans un sens adverbial, jusqu'à
la (in, perpétuellemenl, P.-. cxix, 33. — 2* Récom-
pense, salaire qui se donne à la fin de l'ouvrage,
Ps. XIX, liJ.
napy (okbah), embûches, fraudes. Il Rois x, 19.
ip'j (akad), lier, enchaîner, c'est-à-dire, conim«
ÎVxplique la paraphrase clialdaîque, lier les pieds
de devant avec ceux de derrière, ainsi qu'il se pra-
tiquait pour l'agneau pascal, Gen. xxu, 9.
7py (akad), propreuienl, couvert de liens ou de
bandes qui leur ressemblent : c'est ainsi qu'on ap-
pelle les animaux rayés , tels que les brebis et les
chèvres dont la robe est de diverses couleurs, Gen.
XXX, 35.
IpV. Voyez aiv-in ~pv n'3 (belh eked liaroim).
npv {akah}, inusité; en arabe, retenir, empêcher.
npy (nAn'i)' de piy (oîifc) ; oppression, vexation,
Ps. LV, i.
T!p'J {akkoub), de 3pV (akab) ; insidieux; n. pr. m.,
1 Par. m, 24.
^py (nkat), tordre, tourner; au figuré, pervertir,
Hab. I, /*.
Sp'Pp" (akalkal), tortueux, Jug. v, 6.
îinSpJ? (akallathon), tortueux, en parlant du ser-
pent, IS. XXI, 1.
'IZ'S (akan), inusité; tordre.
:p" (akan), u. pr. m., Gen. xxxvi, 27.
npV (akar), arracher, extirper, déraciner. La syl-
labe ~ip, nous l'avons dit plusieurs fois, est affectée
à tous les verbes qui signifient creuser, graver, etc.
Voyez ^-p (/iOHr),-!p; {nakar), -,^: (cour) , ^SH
(achnr), etc.
-Ç'J (akar), stérile, c'est-à-dire dont les fruits ont
été arrachés, Deut. vu, 14; Gen. xi, Zi). — D'où
y.apv., veuve.
-)py («ker), étranger, c'est-à-dire, m irtf/i<! d'un pays
et transplanté dans un autre, Lev. xxv, 47.
~p'j(ikkar), chalil. , racine, tronc d'arbre, Dan.
IV, 12.
znpy {iikrab). i° Le scor|iion, parce qu'avec ses
serres (grilJ'es) il déchire, Ez. ii, 0. Il a formé le grec
o-xopTTtof . — 2° Un fouet composé de plusieurs lanières
très-Unes et terminé par de petits grains de plomb,
I Rois XII, 11.
TTipV {tkrou), n. pr. d'une ville de la Iribu de Dan,
Jos. XIX, 43.
U?pV (akasch), tourner, contourner; el métaphori-
quement, pervertir, .Mich. m, 9.
typv [ikkesch). i' Pervers, Ps. ci, 4. — 2" n. pr. m.,
II Sam. XXIII, 2G.
rriyp'j (ikk'ichuuili), pei^ersilé des lèvres, c'est-à-
dire discours trompeur, insidieux, Prov. iv, 24.
-)7 (ur), de IVJ (our), ville fortifiée, Noinb. xxi, 15.
-|y (er), rigilaut; n. pr. m., Gen. xxxviii, 3.
•^'J (ar), de -<VJ (ir), ennemi, I Sam. xwiii, 16.
3-iy (ainfc). 1* Tisser, tresser, mêler ensemble plu-
sieurs brins. — 2" Trafiquer, faire du commerce,
parce qu'on échange les marchandises, on les mfle
DiCTio:«NAinE nu i>hii.ol. sacrke. IV.
nanv 93a
e.i quelque snrie, F,z. xxvii, 9, 54. — 3* Répnndre
pour quelqu'un, c'est-à-dire prendre si place, comme
dans un tissu un fil prend la place qu'un autre, sui-
vant sa direction naturelle, devrait régulièrement
occuper, Gen. xliii, 9. — 4' Donner, prêter sur gage,
c'est-à-dire sur échange, Neir v, 3. — 'o' Etre doux
et suave, c'est-à-dire bien mélangé, Prov. m, 24. —
6* Enfin sucer, signification qui est une cnnséiiuence
de la précédente. — De any vient nrraho, caution ,
arrhes; crabrones , frelons qui sucent le miel des
abeilles.
yyj{areb), doux, suave, Prov. xx, 17.
1~iV (arob), une sorte de mouche ou d'insecle Irés-
inconiniode qui s'attache à la peau des animaux et
leur suce le sang, Ex. viii, 17.
ny (ereb) : 1" Trame, lissu, et tout ce qui a rap-
port à ce genre de travail, Lev. xiii , 48. — 2° Mé-
lange : c'est ainsi qu'on désignail la foule d'élrangcra
qui s'étaient joints aux Israélites en qualité de troupes
auxiliaires, 1 Rois x, 15.
any (arab), être noir, s'obscurcir, se faire nuit.
Peut-être pourrait-on avancer, avec quelque raison,
que ce verbe est le même que 2-iy, tisser, m'êler; car
la nuit n'est, si l'on peut parler ainsi, qu'un (imii de
ténèbres; c'est le moment où tout se mêle, se con-
fond, se brouille.
2~iy (orc6). 1° Le corbeau, ainsi nommé à cause
de sa couleur. — Ce mot se retrouve en sanscrit
kâruwa el kurawu ; lai. corvus ; anc. allem. hraban ,
d'où Riibe. — 'i'' n. pr. m., Jug, vu, 25.
2~il(ereb), le soir, le lenips du soir, Gen. xxiv, 65.
D'où s'esi formé sans doute VErèbe des anciens. Le
duel aii^y, usiic seulement dans cette formule:
a^'Sr'j y2 (ben arbaïm), Ex. xvi , 12, proprement
entre les deux soirs, n'est pas également eiilendu par
tous les savants ; nous croyons , avec Geseniii*
(Thesaur. pag. 1005), qu'il faut entendre par ces
mots l'espace compris entre le coucher du soleil et
l'instant où la nuit commence, c'e.-t-à-dire le temps
du cré|iusoule. Cc< deux limites sont en effet comme
deux soirs, dont l'un clôt le jour solaire et l'aulre le
jour crépuculaire. C'est à celle époque (jnc l'agneau
pascal devait être immolé.
Le pluriel a'iiy {arabim), désigne nii arbre som-
bre, mélancolique, le saule peul-êtie, qui pousse
dans les lieux solitaires, et souvent sur le bord des
tombeaux, Is. xliv, 4.
sny (arab), comme y]U(hhartib), êlre aride, sté-
rile, desséché. d'Ile racine se r.illache, cWi: aussi, à
aiy, mêler, cl 2~y faire mal; car la nuit est solitaire
el stérile; rien ne croit sons l'influence des ténèbres,
cl l'aridité règne au milieu de !a confusion.
2iy (nrnb), l'Arabie, ainsi appelée à cause de sa
sécheresse et de sa stérilité. L'.Xiabie des Ilébrcni
n'est point ce vasie pays connu des Grecs cl des La-
lins; c'était une langue de lerre qui s'élcndaii à
l'orient et au sud de la Palestine, et que les anciens
désignaient sous le nom de terre des hmniiues.
n:iny (arabali). \mijt aride, déserl : c'est celle v.islç
30
559 DICTIONNAIRE DE
conirée qui s'éiend depuis la mer de Galilée jusqu'au
golfe Elainiiiqiie, Jus. v. 10.
nn> {arubbali), pniiiie>se, gnge, Prov. xvii, 18.
îlliy (erabon), g:ige; grec àf/aÇûv, arrhabo.
'31V (arabi). qui esl originaire d'Arabie.
Xty (arag), 1° monter. — 2* Désirer, souliaiier,
coiivoiier; proprement s'éteuJre, se /lisser vers une
chose, ipéya.
Tiy (aiad), inusité; comme l'arabe fnir, on, sulon
Bothiird , braire, parce que l'onagre ^^-lV {arod) se
met à braire aussitôt qu'il aperçoit quelqu'un.
Tiy (arad), n. pr. d'une ville royale de la Cananée.
mV (nrali), proprement arracher les habits, dénu-
der, dépouiller, et iniransilivement être nu; puis
répandre, c'esi-à-dire, laisser tomber, comme fait un
homme qui quille sa robe, Lev. x\, 18; Is. xxsii, 15.
nnV((iin'0. ''eux nus, dépiluillés, arides, Is. xix, 7.
nyrCJ («ro»ga/0,de nV, mouler; une rangée d'ar-
bre? ou de plantes qui sont échelonnées de telle ma-
nière que la seconde est plus haute que la première,
la troisième que la seconde, et ainsi de suite. Gant.
V, 15. •
fTVJ {arod), l'onagre. Job xxxix, S.
n"nv {ervali), nudité; dans les acceptions (diffé-
rentes de ce moi, Ez. xvi, 8; Gen. ix, 2-2; Deut.
XXIII, 15.
nny (arud/i), chald., dommage, Esdr. iv, 14.
any (aroum), adroit, rusé, prudent, selon qu'on
le prend en bonne ou mauvaise part, Gen. m, 1 ;
Prov. xii, 16.
"!V'~î? (nroer), deTV; 1° ruines, débris, Jer. XLViii,
6. — i" n. pr. d'une ville.
VriV [arouis), crainte, frayeur, effroi. Job xxx, 6.
n'ny {eriali), nudité, Ilabac. m, 19.
^ ny^'J [arisali], un gùieau de lariue, Ez. XLiv, ÔO.
Cz'Snv (anp/iim),diitillalion, cl poétiquement les
nuages, Is. v, 30.
V'~y (arits), effrayant, horrible, atroce, Jer. xx,
11; Ps. xxxvii, ÔO.
^-,V {nrrik), 1» disposer, mettre en rang, ordonner,
Ccn. x\ii, 9; Lev. i, 6. — i° Comparer, conférer,
d'où réiulie l'ordre, Is. xl, 18. —5° Estimer, con-
séquence de la comparaison. Job xxxvi, 19.
-pj {l'recli), selon les diverses significalions de la
racine, or^lre, cnmparaison, estime, Ex. xl,2ô; Jiig.
xvii, 10; Lev. v, l.j.
^TlV (arel). Ce \erba paraît avoir pour significa-
tinii jiriinitive celle de s'allonger, êire trop long. De
là être iiicirconcis; puis, parce que l'iucirconi:i»iou
étiiit le cataclùre d.'S niilinns profane-, cire impur,
abriminabU', Ilabac. n, Itt.
HnV (arc/), incirconcis, Gen. xvii, 14.
ÎM-'J (arliih}, le piépnce, Lev. xix, 25.
Q-lV {arum}, être nu, mais voloniaircmeni, c'esl-
v-ilire, se dénuder, se dépouiller, par un scnliment
d'impudence et "le iilieriiiiage ; être sans honte, sans
retenue; par edensiou, se servir de ions les moyens
(lonr arriver h son bm, de ceux-là même que la pu-
deur défend; enfin être ru»é, adroit, iiuelligeni, mais
LA LANGUE SAINTE. oiO
de cette intelligence infernale (|ni consiste à tromper
l'iniiocence et à dnnner nue apparence de vertu et
de pudeur à l'impudence la plus coupable.
mv {nrom), nu en tout ou en partie, mal vêtu.
Job XXII, 6. Nous disons également d'un homnn; ipil
n'a pour se couvrir que les haillons de la misèie,
qu'iVes! tout nu.
mv et Qn'v {erom), la nudité, la pauvreté, l.i
misère, Ez. xvi, 7.
any {ûrem), ruse, perfidie, finesse, Job v, 13.
anyfaram), homogène des a-l^<, ann, a.x~i,
QT), etc., il signifie comme eux être éle\é, amon-
celé, entassé, il n'est inusité qu'au niplial, Ex. xv, 8.
m2~\'J (ormah), ruse, astuce, perfidie, Ex. xxi, 14.
En bonne pan, la prudence, Prov. i, i.
rmv {nrinon), le platane, ainsi appelé, dit Hille-
rns (Hierob. i, 513), parce que cet arbre se dépouille
raturelilflieni de son écorce, Gen. xxx, 37. Les
rabbins i entendent du chàlaigniei.
n?3~lV {aremah), un tas, un amas, Cant. vii, 5.
D~iy {aras), inusité; comme Dn; [garas), réduire
en petites parties, amoindrir, diminuer, d'où n;'"V
Mrisafi), farine grossière dont on faisait des gâteaux.
"ly^V {arar), de T"y; nu, pauvre, mi.-érable.
Fuyez, dit Jéiéniie aux Muabites (xLViii, 6), pour-
voyez à votre salut ; vous n'en serez pas moins comme
des voyageurs nus au désert. Les interprètes anciens,
la Vulgate, les Septante, traduisent, comme les myrtes
du désert; cet arbuste est petit; exposé au vent du
désert il se dessèche, se déracine et meurt bientôt.
Ainsi les deux interprétations reviennent au même;
mais il semble que celle des anciens est bien plus
poétique : nous laissons le choix au lecteur.
"l'Vny {aror), n. pr. d'une ville.
ïi-,V {arapli), racine onoinatopoétiqite qui semble
faire entendre à l'oreille le bruit mouotone de l'eau
qui tombe ijoutte à goutte; elle signifie en effet Kmi-
ber goutte à goutte, distiller, Deut. xxxiii, 2S.
e]~iy {arapli), prendre, cueillir, arracher; nous
avons déjà vu la syllabe ni, affectée à cette signifi-
cation : rapio, carpo ; allem. rujfen, raufjen ; angl. rob,
voleur, etc.; ruvir, rafler, dérober, etc. — De n-iy
vient "n-ij; {orcpli), le cuu, qui, prêtant son sens an
verbe racine, lui f;iit sigiiiher en second lieu, rompre
le cou, Ex. xiu, 13.
^nv (oreph), proprement cette partie du cou des
animaux par où on les saisit, la crinière, Gen. xlix, 8.
n£Tj' {orpali),j:hevetue; n. pr. d'une femme moa-
bite, Uuili I, i.
^Z-)V {arapliel) , obscurité, ténèbres produites
par les nuages, Ez. xx, 21.
triy [arats), épouvanter, àpâaaa, Is. ii, 19. In-
transitivement s'épouvanter, s'effrayer, Deut. i, 29.
ynv {arak), suivant les interprèles anciens, fuir,
s'enfuir; mais au sentiment de Gescnius, ronger.
Et de fait ce dernier sens donne au passage de Jub
où ce verbe se trouve une énergie toute poétique.
L'auteur sacré parle des malheureux , et il ajoute
que leur misère est i>i grande, yii'i/i rongent ta terre
941
TlOT
pour dire (|iie, pressés par la faim la plus violente,
ils sont réJuils pour se nourrir aux plus vils alimenis,
à dévorer même la lerre, dans le vain espoir d'y
Ironver la vie qui leur éclioppe.
'p-^V ( ar/ii ) , liabilanl d'Arces, ville de Phénicie,
siluée entre Tri|)Oli et Anlarade, Gen. x, 17.
lyyj (ariri), indigent, mais de postériié, c'est-à-
dire qui n'a point d'enfants, Gen. xv, 2.
"iSliy {aroer). 1° Ruines, décombres, Jer. xlviii,
6. — 2'- II. pr. d'une ville moabiie, et dont il ne reste
plus en effet que des ruines, Deut. u, ô(i.
tffny («rflsf ), inusité; en arabe élever, construire,
édifier une maison, une tente, une habitation quel-
Coni|ue.
W~)V {eresç), une ciiaiiibre, el p:ir niétimyinie le
lit, qui en est le meuble principal, Am. m, 12.
U?ny (arascli), inusité; en syriaque engraisser.
aurV (asçab), inusité; peut-être comme les verbes
liomogènes, briller, verdir.
ItD'J (eiçeb). Ce mol est générique; il s'applique
à tout ce que la terre produit pour l'alnnent de
l'homme el des animaux. Cependant il faut entendre
plus particuliéreuienl les plantes annuelles, les four-
rages, les céréales, les légumes de toute espèce, Gen.
II, <" ; Prov. xxvii, 25.
3tt?y {asçab), chald., id.
non (asçah). Voici le verbe le plus usité peut-être
delà langue sainte : il signilie proprenienl fuire; mais,
comme nuire verbe français, il a une muliitinle de
nuiinces diflëreiites dont il importe de signaler du
moins les principales. 1'' Travailler, aïoir beaucoup à
(air,; listli. 1, 11. — 2° Produire, c'est-à-dire tirer du
iié.int, ce qui ne convient qu'à bien ( Dieu a (ati le ciel
el la terre), Gen. i, 7. — 3" Fabri(iuer avec une ma-
tière préexistante, comme fait l'ouvrier ( [«iri; un
bâliment), Gen. vi, 14. — 4° Engendrer [faire un
enfant), Is. vu, 22. — 5° Gagner (faire de l'argenl),
Gen. xii, 5. — 6° Pi éparer ( foire un plat), Gen.
xviii, 7. — 7° Offrir [faire un sacrifice), Ps. lxvi, lu.
— 8^' Etablir, consliiuer [faire un roi, un gouver-
neur), Gen. XII , 2. — y° Exercer {faire la guerre),
Gen. XIV, 2. — 10" Exécuter {faire ce qu'on a résolu),
Is. XXX, 1 . — 11* Célébrer ( fuire la fêle d'un saini ) ,
Ex. XII, .18. — l'i" Accomplir ( faire'ce qu'exige la
loi), Lev. XX, 21 . n'iffV s'emploie aussi, comme le verbe
français, absolument et sans complément. Ainsi:
Qu'us-lu faii:' n'U7V T\\-r\12, Gen. m, 15, dil Dieu à
Caïn. D'autres fols il est mis par pléonasme, et forme
un hébraïsme remarquable : Pourquoi as-tu fuit cela
el in'as-tu trompé, Gen. xxM, 26, pour m'as-tu
ainsi trompé ?
nu?y {asçali), être couvert de poils.
^iirwj(nsçahel), que Dieu a créé; n. pr. m.. Il
Sam. Il, 18.
WV (esçav), couvert de poiU ; n. pr. d'Esaii, frère
uîiié de Jacob auquel il vendit son droit d'aînesse,
Gen. XXV, 2;").
Tliiy (n.«f(ir), dix, Gen. xxiv, t>5.
'^K-'ir:; (usçiel), créé de Dieu; n. pr. m., I Par.
IV, 5o.
n'OT {asçaiah), id. ; n. pr. m., II Hois xxii, 12.
n'tl'y (asçiri), dixième, Gen. viii, S.
pury {asçah), s'occuper d'une chose, s'en inquié-
ter au point de disputer, Gen. xxvi, 20.
pilV {esçek), rixe; n. pr. d'un puils, ibid.
~WJ (esçer), proprement réunion, société; il so
disait primiiiveiiienl des doigts des deux mains réu-
nies ensemble; or comme les doigis sont au nombro
de dix, ce mot, après avoir désigné la réunion des
Mains, a signifié le nombre naturel qu'elles forment,
c'est-à-dire le nombre dix.
-itt?v (asçar) et mcy (eiçrah), dix. Le pluriel
C'-it'y (asçrim) vaut vingt. C'est une exception
dans les noms de nombre dont le pluriel compte or-
dinairement pour amant de dixaines que le singulier
signilie d'unilés.
-C'V (asçar), chald., dix. Dan. vu, 17.
•rCV (asçar), verbe déiioniinaiif, qui signifie.par
conséquent prendre la dixième partie, décimer, pré-
lever les dîmes, I S.im. viii, lo. Au piel donner la
dixième partie d'une chose, Neh. x, 58.
p-îttfy (isçscaron), dixième partie. C'éiait une me-
sure des maiières sèches, el en particulier de la fa-
rine; elle contenaii la dixième partie de Véphi, Ex.
xxix, 40.
V!'J (ascli), ce qni ronge et déiriiil les vêlements,
les vers, les miles qui s'y attachent, Ps. xxxix, 12.
U'y (ascli), h grande Ourse.
pTOT (ascliûk), oppresseur, Jer. xxii, 3.
Zl'^'^i'W'J (aschoukim), oppression, violence, vexa-
tion, Am. m, "J.
nrC7 ( asclioih), poli, du fer poli, de l'acier, comme
l'CAplicpie Kimclii, Ez. xxvii, 19.
TiyV (asehir), riche, Il Sam. xii, 4.
ip'J (ascliiin), fumer; il se dit poétiquement de la
colère de Dieu, Deut. xxix, 19. Chez nous, le mot
fumer a également ce dernier sens, mais il esi loin
d'avoir la même noblesse. De "^^y, et en rejeiant la
sildante, on peut dériver le goih. atlima; alleni.
Alliem ; grec cnuôç.
JLI'V (asclian), lumée, et méta|ihoriquement, celte
vapeur épaisse que l'animal en fureur exhale par les
naseaux. Job xli, 12.
pV (aschen), fumant, qui fume, Ex. xx, IS.
pu?y {ascliak), faire violence, opprimer injuste-
ment, comme fait souvent l'impitoyable usurier en-
vers le pauvre qu'il rançonne, Ps. cxix, 121.
p©y (eschek), oppression; n. pr. m., 1 Par.
viii, 39.
pary (oschck), violence, injustice, Is. lix, 13.
npu?y (oschkah), oppression, Is. xxxviii, 14.
ittry (ascliar), être riche, heureux, fortuné, signi-
fication que nous ont déjà présentée la plupart dei
verbes qui ont ity pour élément primitif, -iC'n, ~W\
-iC; , Job XV, 29.
-ii:?y (usclier), richesses, Gen. xxxi, 10.
0J3 ' DICTIOMNAIRE DE LA LANGUE SAINTE
tt'tt'j {atchaich), se '.détériorer, tomber de vieil-
lesse ou de consomption, Ps. vi, 8.
ncy (aschaih). 1' Être brillam, poli, lisse, Jer.
Y 28. — Wf Transitiveiiieril, rendre poli, fabriquer.
5* Réûécliir, penser ; soit que l'on considère
l'esprit comme un habile artisan qui polit ses œuvres
et les perfectionne par la réflexion, soit qu'on l'en-
visage comme un miroir bien poli, dans lequel vien-
nent se réfléchir les idées comme autant de maté-
riaux dont il forme ensuite ses pensées.
TTCJ (aKhaih) et rTC*y {aschiili) , cliaid., penser,
Dan. \i, i.
nU»V (esclieth), œuvre, ouvrage, Canl. v, li.
riTl'il'y {ascliloulh), pensée, réflexion ; fruit de la
réflexion et de la pensée; sentence, maxime, Job
m, 5.
n'jrSl'y {eschlonolUt , irf.
T\W {aschtc}. Ce mot, joint avec -WV, dix, signi-
fie onze , Nonib. vu, 72. Plusieurs conjectures ont
ëié proposées pour expliquer ce mot. Fuersi, Ewald
et quelipies .luires pensent que Tii'V est pour TJ
'n'i' (ad icit llie), jusqu'à deux exclusivement après
dix, c'est-à-dire jusqu'à douze, opinion qui | araît
avoir d'autant plus de probabil. té, que celle manière
de parler est aussi usitée dins plusieurs autres lan-
gues. Kimchi et, de nos jours, Gesenius en propo-
sent une seconde qui n'est pas non plus sans londe-
94t
ment. Selon ces savants, 'ne
^nilie proprement
U première pensée après dix, c'est-à-dire le premier
nombre ([u • ^c^]lrit est obligé d'iujaginer après que
les dnigis ont lourni grossièrement et nialéric llement
les dix premiers nombres. Je Uisse le lecteur se dé-
cider entre ces deux sentiments. Pour moi, j'avoue
que je m'en tieuB au premier, qui me parait plus na-
turel et moins sujol aux dilflcullés.
rnn'C^' {utctuorcih), Aslané, n. pr. d'une idole.
Celte idoli;, diriuilé païunne, dont le culte était
un des plus lépandiis, avait des temples clicz les
Siduuicns, les Philistins, et même chez le peuple
hébreu, si souvent infidèle an vrai Dieu. Les Phéni-
ciens, les Carthaginois, et les Egyptiens eux-mêmes
l'adoraient, comme il e^t constant d'après les moim-
incnis de ces peuples et les noms propres que l'his-
loire nous a conservés. Mais quelle est cette divi-
niié?qiie représentait celte idole' c'e'sl ce qu'il n'est
pas égalenienl facile à découvrir. Les écrivains grecs
et latins la comparent tantôt avec Juncui, tanlût avec
Vénus, tantôt enfin avec la Lune; ci, de fait, ces
trois divinités ont chacune quelque raison de reven-
diijucr le nom d'Astarlé. C'-pendant l'iniluction
lions conduit à croire que la divinilé dont il s"..git
ici repiéicMtait liès-probahleinent la luno. Car
Astarlécst ordiuairemcnl jointe avec IJaal; or on
sait Cl il n'y a pas de doute que Ua.il ne soit la per-
soiinilication du soleil; Aslané sera donc celle de la
lune, Kiîurdu (obiil, et connue lui pié->idant, selon
lfi il.é.)|ioDi«s païennes, lux destinées hninaines.
La dééssi! Aslané était représenice sous la forme
d'une femme ay.int un croissant sur la tète, preuve
nouvelle qui appuie notre sentiment. On la donne
aussi ayant la tôle d'une génisse. Quant à l'éiymulo-
gie de son nom, d n'y a pas de doute qu'il ne si-
'gnifie l'étoile par excellence, ou l'étoile de Vénus,
c'est-à-dire la plus belle des étoiles.
miITirv (aschlaroth), pluriel du précèdent, si-
gnifie, 1" les statues d'Astarlé, Jug. x, 6; —2* les
femelles d'un troupeau, celles qui sont destinées à
l'augmenler, Deut. vu, l.'S;— 5° n. pr. d'une ville
consacrée à Astarlé, et qui échut en parlagc d'abord
à la tribu de Manassé, ensuite à celle de Lévi, I Par.
VI, 56.
n> {e(h), pnur mv {ede(li), de nvj (adali) ; un
temps, soit inclélermiiié, soil déterminé, comme ce-
lui d'une année, Canl. n, 12; une occasion favora-
ble, xKipoç, Deut. XI, 14.
"ïp nv (eili kalsin), le temps du jugement; n. pr.
d'une ville de la tribu de Zabulon, Jos. xis, 13.
iny (aihad), préparer, disposer, régler, ordonner,
Prov. XXIV, 27.
nny (atiah), ce lemps-ci; et adverbialement,
mainienani, à présent, en ce moment, Gen. xxii, 12.
~7y;(uiliah), inu^ité.
TTiV (aitoud), le bouc; quia ad venereos labcut
semp.r est paralus, Gen. xxxi, 10.
"iinv (alliuud), prompt, prêt, préparé, disposé.
'r\" (atinï), opportun; n. pr. m., 1 Par. il, 35.
>r'J (i(ii), opportun, favorable, Lev. xvi, 21.
TnJ (a((id), prompt, préparé, disposé ; au pluriel,
tout ce qui est prêt à servir, les biens, les richesses
acquises, tk inàpxovru, h. X, 13.
n'iT>' (alh(i'iali), n. pr. m., iNeh. xi, i.
p*ny (atliik), splendide, illusire, Is. xxiii, 18.
P'nv {aiiik), sevré, c'est-à-dire éloigné du sein de
sa mère, Is. xxviii, 9.
p*nV {allik), cliald., antique. Dan. vu, !i.
-pyj iailittcli) , inusité, en arabe, se détourner de
la roule.
"jTO (aihacli), auberge; n. pr. d'une ville de la Iribu
de Jnda, 1 Sam. xxx, 30.
^r" (aihal) , inusité: en arabe, agir, traiter avec
violence.
'Sn" {alhtuï), n. pr. m., Esd. x, 28.
T'^nv {alhciliali) et in'Sny (ndtatioliou) , que Ûieu
(iffligi'; Atlialie, (ille d'Acliab et de Jézabel, qui après
la mort île son é|»oiix , Joram, roi de Jnda , après
avoir fait égorger ses enfants, s'empara de l'aiiioriié
suprènic, et régna pendant six ans avec louio l'im-
piéie (proii devait attendre d'une femme homicide.
Llle fut à son tour victime d'une conjuration, cl mou-
rut en blasplicmanl le Dieu (|ui la punissait,
Cny [atham), brûler, réduire en cendres, Is. ix, 18.
ïpy (athan), inusiié ; en arabe, agir avec violence.
\o\ic~ ''—T\" {allmt).
":ny {oih'ni), lion de Dieu; n. pr. ni., I Par.
XXVI, 7.
HH'Jny {olh'iiiel), il/; n. pr. m., Jos. xv, 17.
pr> {(tihak), \' être transféré d'un lieu dans un
auirc. Job xiv, 18. — 2' Vieillir, c'esl-à-iliio s'éloi-
945 "«D
gner de pins en plus de l'époque di; sn naissance,
Job XXI, 7. — .V Devenir libre, soriir de l'oscla-
va-e.
pry {nilink), insolent, libertin {libcrihuts) , comme
celui nni après avoir été longtemps esclave , jouit
enfin de sa liberlé, dont il abuse, Ps. xxxi, 19.
pnv {aihek), ce qui eU ancien; par conséquent ce
qui est vénérable, illustre, comme une famille qui a
dans l'estime des hommes d'aul;inl plus de splendeur,
qu'elle remonte à une plus bauie aniii|uité, Prov.
Ylll, 18.
nnv (alliar), \' parfumer, faire brûler des parfums.
— 2° Implorer, supplier la l>ivinité, en luioffiajildes
VOS 918
sacrifices, en faisant bnVer l'encens en son honneur,
Geii. XXV, 21.
~inï {nthar), être libéial, magnifique. Ainsi, ProT.
xxvii, 6 : L'ennemi prodigue ses caresses, c'e^t-à-dire,
multiplie ses marques extérieures d'amitié, afin de
mieux tromper ensuite.
nnv {fiiliai), parfum, fumée qui s'élève de l'encens
brûlé, Ez. vin, 11.
nnv (etiier), largesse, abondance; n. pr. n'uiie villa
de 1.» tribu de Siinéon, Jo;. xv, ii.
mnv (allwreili) , ricliesses, abondance île biens,
Jer. xxxiii, (i.
nny (allialli). Vvyci nv {<•(/')•
3 PHE.
S(p/if), dix-septième lettre de l'alpliabet, valant
quatre-vingts dans l'ordre imniérique. Son nom signi-
fie une bouche, et sa figure paraît en reproduire en-
core grossièrement les traits. Le 2 comme 1, a, 1, a
deux prononciations : l'une douce, l'.uitre aspirée.
Dans le premier cas il se transcrit p, tt, dans le se-
cond, pli, f, <f. La présence ou l'absence d'un point
dracritique dans le milieu de la lettre S, indique celle
double prononciation, que nous observerons d'ail-
leurs, comme étant comp.-itiblc avec nos caractères.
En sa qualité de labiale le 2 se permute facilement
avec les autres lettres du même organe : nous en
avons vu déjà bien des exemples; nous ne nous ar-
rêterons donc pas sur un fait, commun du reste à
la plupart des langues.
NS (p«), comme HE (poli), auquel nous renvoyons.
' HND (poa/i) , racine onomatopoétique qui signifie
souffier, disperser en soufflant. Ce verbe ne se ren-
contre qu'une seule fuis, Hent. xxxii, 20.
nxï: (peali), la bouiire, parce (pic c'est par elle que
rhonimc soiiffie et respire, d'où, par métonymie, la
face; et parce que la face, dans les objets inanimés,
est la niôme chose que le côié, ^^<D signifie enfin le
cêté d'une cliose, et c'est son sens le plus ordinaire.
Mais le coté d'une chose peut se considérer de di-
verses inanièies; il en doit donc résulter pour le mot
liébrcu plusieurs significations secondaires que nous
allons examiner brièvement. 1° Le côlé du ciel, c'est
la partie qui se trouve à un des iioints qm; nous
appelons (•«i^/i/mH.r ; ainsi CriND, l'occident, Ex.
XXVII, 12; "psï riNS . le septentrion, Ex. xxvii, 20,
etc. — 2° Le côlé de la terre, c'est une des contrées
qu'elle embrasse, Neli. ix, 22. — 3° Le côié d'un
champ, d'uni; table, etc., en est le bord extiêuie,
Lev. XIX, 9; Kxod. xxv, 2(i.
CNS (pnmn), inusité; 1' se remplir la bouche de
nourriture, se pnffer. — 2* Etre plein, être gorgé. D'où
le sanscrit piun, gras; gr. muE/rif , opimns, gras.
>N2 (/i'i),priui.denD (pe).
"IND (;"""■), I" s'orner, se parer, s'i;nib(Uir. —
8* Se gonfler, d'.d)ord au propre, comme l'eau qui
bout dans un vase ; su figuré, comme un bomti;.)
follement orgueilleux des ornements qui le décorent.
De ce verbe vient fipo;, voile, ou habit de femme;
parare, préparer ; parer, parure, etc.
~KS ip'cr). une espèce de coiffure rchausséi; de
divers ornements que portaient les femmes, les prê-
tres, et ceux qui, par position, ou par vanité, avaient
un costume plus recherché, Is. m, 20; Ex. xliv. Mi.
1X3 (paar) , creuser, forer, percer; au figuré, sa
percer, c'est-à-dire se mettre au jour, à découvert,
déclarer ses sentiments, Ex. viii, 9.
rnNS (porali) , les feuilles et les branches des
arbres dont elles sont l'ornement, Ez. xvii, 6.
nnxD (pnroiir) , chaleur, ferveur, rougeur du vi-
sage. Il se dit métaphoriquement de la colère, ainsi,
Joël ir , G : Tous let visages rougissaient de cothe ;
nous dirions en français : La rougeur leur montait au
visage.
pN2 (pnrnii), pays boifi ; n. pr. d'un pays situé
entre la Palestine et l'Idumée, Geii. xsi, 21. —
Que'ques savants pensent que ce nom a formé celui
des Pyrénées, qui, au rapport de Strabon, étaient
anciennement couvertes de boisdu rôléde l'I^spagne :
AÙTrïf Se TÂf nupiivuf TÔ f;.sv'l5i/5i/ov Tr).«u/5ov i-jSivSp'.t
È(TTt.
;3 (paq), des figues qui ne sont point arrivées à
maturité, Cant. il, 13. — D'où ficus, figue.
3S2 (pagag), inusité; en arabe, n'être pas mûr.
Sl.'S (p'ii{loul), saleté, malpropreté, impureté, Eï.
IV, 14.
Si3 (pagal), inusité; être sale, malpropre, impur.
"J3 ipaga), proprement, frapper ; puis, par méta-
phore , contracter, l'aire alliance, ^itiiv fceilui, parce
qu'on immolait des victimes, ou qu'on se frappait
dans les mains en signe d'amitié, Is. i,xiv, 4.' — De
cette racine vient : gr. nnymoi; lat. pango , dont le
primitif est pago, pego, qui reparaît au parfait pepigi;
pax , paciscor; allem. poclicn, boken, liock, etc.
"JE (V'''J")' cas fortuit, aveiiiiiie , tout ce qui ar-
rive d'heureux ou de mallioureux, Eccl. ix, 11.
ei7 DICTIONNAIRE DE I
'~;K'yjS (pagiet), sort de Dieu: n. pr. m., Noinb.
I, 15.
"IS3 (?"?<""). être faible el (léhile , I Sam. xxx, 10.
— De là s'est formé le mot l.ilin piger, paresseux.
n;D (peger), un cadavre, parce qu'il est inerte cl
sans force, Nab. m, 3. Au figuré, ce mot signifie les
restes, les ruines, les débris d'une cliose, Lev. xxvi,
30.
W:'S (pagasch) , rencontrer, se Inuiver sur le clie-
min de qucliiu'un, soit pour le combatire {les enne-
mis se rencontrèrent), Os. xiii, 8, suit pour lier ami-
tié aver lui, Geii.
mS (padali) , {" proprement, couper, briser, rom-
pre; de là, racbeier à prix d'argent, c'est-à-dire
rompre le lien moral qui consacrait uiie cbose à
Dieu, Ex. xxxiv, 9.0. — 2° Délivrer, c'est-à-dire
rompre les chaînes, Deut. vu, 18; d'où f îiîofxai ,
pardonner.
.UTi'O [p'daliel) , que Dieu délivre; n. pr. m.,
Nonib. xxxiv, 28.
"llïmz: {p'duhlsour), que le rucher délivre; ce ro-
cher, c'e»t Dieu; n. pr. m., Nomb. i, 10.
'ra (p'doui), le prix du rachat, Nomb. m, 46.
ÎITE (padon), délivrance; n. pr. m. Esdr. ii, 44.
Trnz (p'douili) , 1* section, division; au figuré,
différenre, E\. yiii, 19. — 2' Délivrance, Ps. m, 9.
nilB {p'daiah), que Dieu délivre ; n. pr. m., II
Rois xxiii, 3G.
innz: (p'dawhou), id.; n. pr. m., I Par. xxvii, 20.
Qinî {pidioni), le prix du rachat, ranfion, .Nomb.
111,49. ' ■•
pD ( padan), racine inusitée et dont il est difficilâ
de fixer la signification.
p2 (paddan) , plaine; n. pr. sous lequel on doit
reconnaiiri' la Mésppotaroie, Gen. XLViii, 7.
3;7S (pada), comme ms (padah), délivrer, rache-
ter. Il ne se lit qu'une seule fois. Job xxxiii, 24.
~\-Z ipadar), inusité; nourrir, ciigrai>ser. De cette
racine se forment lai. nied. fvdiuin; allem. Fuiter;
angl. food, fodder, fad , fat; island. feiin : tous ces
mots signifient en effet gras, engraisser, nourrir, etc.
-iTD ( peder), de la graisse, Lev. i , 8.
rs [peli), de nxî (paali); la lionche. Ce mot entre
dans plusieurs locutions qui, pour être en partie
communes à d'autres langues , n'en sont pas moins
remarquables elniéritcnt d'êire consignées ici. Aipsi,
1* nr "tk HE , bouche à bouche, veut dire qu'on parle
avec (luelqu'iin de vive voix, sans inicrprèlo, Nomb.
111, 8. — 2' "nN HD, d'une seule bouche, exprime
l'unanimité de sentiment, comme nous disons parla
même analogie d'une seule vois, d'une voix unanime ;
Jos. IX, 2. — 3" »si, à pleine bouche, désigne l'ins-
tance de la prière, la ferveur de la supplique, Ps.
Lxxxix , 2. — 4* izi, joint au verbe m:, donner,
signifie suggérer à quelqu'un ce qu'il doit dire, lui
mettre Ut paroles à la bouche , 1er. i , 9.-5' La
bouche, dans certains cas, doit s'entendre des lèvres :
ainsi, (|uaiid il est dit (\\i'Abinli>n uvait sur la lioucbc
Il deutin dt tutr lun frère, cela vaut dire ([u'il l'avait
,A LANGUE SAINTE. 948
sans cesse sur les lèvres, qu'il en parlait constam-
ment, 11 Sam. XIII, 52. — 6* Par métonymie, nS,
la bouche, se dit de l'orateur, et cette expression est
commune à notre langue (c/irgsostome); de la pa-
role, dont la bouche est l'organe, Ps. xlix, 14; d'un
ordre, d'un commandement, et en un mot de tout ce
que la bouche peut prononcer, Gen. xlv, 21; Ex.
ivii , 1 , etc. — 7* Par métaphore , nS désigne le
iranchiint du glaive, qui , comme elle, dévore et ex-
termine, Gen. xxxiv, 27. — 8° r\Z se prend er.fin
pour la quantité de nourriture que la bouche peut
tonienir; nous disons aussi «ne bouchée, Deut. xxi,
17. — lis se joint aiiçsi aux particules, et forme
avec elles des propositions nouvelles qui présentent
toujours plus ou moins l'idée fondamentale de la
ï-ignificalion primitive; aussi nous dispensons-nous
de les rapporter ici : on en verra des exemples Ex.
xvi, 21 ; Gen. xlvii, 10; Nomb. xxvi, 58.
"S (poh), 13 et N2 (po), adv. de lieu, ici, en
cet endroit, Job xxxviii, H. Ce mot vient de nï<3
{peu h).
riMIS {pouah), n. pr. m., I Par. vil, 1.
aïs (poHjf) , être froid, se refroidir. Ce verbe est
onoinatopiiélique. Ne semble-t-il pas, en le pronon-
çant convenablement, entendre un liçmme grelolant
ranimer de son souffle ses doigts engourdis pir lo
froid?
n;T3 (pouga/i), proprement refroidissement; puis,
par métaphore, repos, calme, cessation de tout mou-
vement occasionnée par l'intensiié du froid ; enfin,
dans un sens mét:ipliysique, rémission, d'où résulta
le calme de la conscience, Lam. ii, 16.
113 {poud). Vuyex "'2 (P'd).
n'a {pouahh) , souiller, res|>irer. Ce verbe est en-
core pnomalopcéiique. Il est évident en effet que
le concours d'une aspirée et d'une gutturale ne sau-
rait produire qu'un son semblable à celui de la res-
piration animale.
T2'S (pout), n. pr. d'un peuple descend:int de
Cliam, et qui, dans l'Ecriture , se trouve consiam-
ment uni avec les Egyptiens et les Eiliiopicns , ce
qui fait supposer avec raison qu'il devait habiter un
pays non loin de rEj-'yiile et de l'Elhiopie. Or les
Sciiiante, la Vulgale , Josùplie et les jilus savants
parmi les modernes s'accordent à recoimalire ce
peuple dans les Libyens. A ces autoriiés se joint
celle de la langue copte, qui ne désigne les Libyens
que sous le nom de l'vul. D'ailleurs le mot phut , en
celle langue ou dans ses dialectes, signifie un are;
nr on sait (|ue de tous icnips les Libyens furent
cé'èbres pour leur adresse à manier l'arc.
Sn'IOIS (poiilief), l'affligé du Seigneur; n. pr. m.,
Ex. VI, 25.
y-3 '13^2 {pouli pern), n. pr. de ce prolre d'Ilélio-
polis qui dimna sa fille en mariage à Joseph, Gun.
XLi, 45. Les Scpianic écrivent ce nom : nertypri;
c'est en cITct ainsi (|u'il se prononce en égyptien,
(lù il signifie consacré uu soleil.
~\Si"^'S{potiplmr), n. pr. d'un eunuque de l'h.i-.
919 ns
raon , donl la femme clierclia à séduire Joseph ,
Goii. xxxTii, 56.
-j'D (poHc/i), iniisilé; selon Fiirslins, il sij;ni(ie
peindre el feindre {pinfiere et fingcre), deux idées
diinl rime est la conséiuence de l'auire.
-j-3 (poiicli) , le fard dmil les femmes juives se
ppi;,'iiaient le visage , Il Rois ix, 50; de là vient
9-Oxoç, /'wcMS, fard ; o/?'Hfi(5, tromperies, etc.
, hs (poO. fève, II Sam. xvii, 28.
S'3 (poid), {' n. pr, d'iiDÇ nation d'Egypte dont
il re?le trop peu de traces pour établir un senlinienl
même probable. — 2" ii. pr. d'un roi d'Assyrie qui
le premier pénétra dans la Palesiine. Ce nom signifie
en sanscrit el en persan , le maître, le dominateur
souverain (pàlii).
c:i2 (poum), cl es (puni), chald., bmii-be, onvcr-
liiro, orifice, Dm. iv, 28; vi, 18.
712 (poun), inusité; en arabe, s'obscurcir, se fou-
cbcr en parlant du soleil ; par métapliore, êlre icné-
breux , obscur, sans idée, en parlant d'un esprit
lourd el sans inielligence. Ce verbe ne se lit qu'une
seule fois, Ps lxxxviii, 16.
"J"2 (vouni), nom patronymique d'un peuple abso-
lument inconnu.
r;"!" {pounoii), ténèbres, obscurité; n. pr. d'une ville
d'Mnrnée, Nnmb. xxxiii, 42.
ril?"i3 {pouali), n. pr d'ime sage-femme, Kx.
I, 15.
yi3(poiUsi, 1° diviser en brisant, el en ce sens celte
racine est onomalopnéiique. — 2' Disperser, Ex.
XL'i, 18. — 5° Surabonder, déborder, Prov. v,
16; ù\m [oissoit , foissonner.
p"i3 (punk), vaciller, Is. xxviii, 7.
p".E (poukj, sortir. — En Itipinl, faire sortir, pro-
duire, faire exiilosion, Ps. cxliv, 15.
113 (pour), comme TiS, briser, écraser, Ez.
xvii, 19.
TlS [pour), la part qui nous est écliue, lo sort
qui nous aiicnd , la destinée que nous avons, Eslh.
IX, 26. Ce mol est étranger.
miD (poiirah), le pressoir, Is. xliii, 3.
NniTS (poralha), en sanscrit, lyui a le commande-
ment; n. pr. d'un des lils d'Aman, Eslh. ir, 8.
U;TS (pouscit), ie disperser, se rép^Jinlre, surahon-
dcr, comme l'eau d'un vase rempli jusqu'aux bords.
Nali. m, \8. Au figuré, se gouder d'orgueil, être
superbe cl fier. Mal. ni, 20.
TnZ (poulli), inusilé; en arabe, différer, être dis-
tant, éloigné d'une chose; d'i/ù nS (potli), inter-
valle.
'ITlS (poullii), 11. pi. m., I Par. n, i)3.
"iS ()'fl2), de ns (p.zdz); propremenl séparé, net-
toyé, purifié, pur de tout alliage; ce mol se dit de
l'or, Canl. v, 11.
TîS (paxuz) , séparer, purger, neitnyer, I Rois
x, 18.
ttD ipazaz) , être dur et robuste ; ôlrc solide cl
compacic, Geii. xlix, 24. Ce verbe et le préiédei i
paraissent avoir une origine commune : car l'or, et
rns 986*^'
en général un méial purgé de tout alliage devient
plus solide et pUw compacte ; il acquiert une iinilé
de snbtince qui fait sa force. — De ce verbe vient
TTEiÇ'j, serrer fort.
^■ÎS (pazar\, disperser, répandre, au propre et au
figuré, Ps, cxLVii,16; lxxxix, 11.
n3 [pahh), r une lame de méial , .Noinb. xv», 3.
— 2° Un filet à prendre les oiseaux , composé sans
doute de peliles lames minces entrelacées ensemble,
Am. III, 5. Il se dit ans-i, par ixlension, de ces fosses
perfides recouverles de petites branches el de terre
et destinées à prendre les animaux plus fons. Job
xviii, 9. Il s'applique enfin à ces pièges composés de
deux demi-cercles, faisant re-sort l'un siirraiiire,
et ipii en se refermant serrent fortement les pattes
de l'animal imprudent qui s'y aventure. De ri3 vient
probablemeni le mol grec izayiç , un filet.
n3 (pahh), un gouverneur de province, Neh.
V, 14.
■m: (pahhad), tressaillir, bondir, trembler, crain-
dre, avoir peur, Deut. xxviii, 66. — En hiphil,
épouvanter, Is. li, 13.
inS (pahhad), V crainte, frayeur, épouvanie, Ex.
XV, 16. — 2°Au plnriel, les cuisses, nu les parties géni-
tales, ou encore phallus ereclus, car les inlerprètei
ne sont pas d'accord , Job xl , 17. Quant à la liai-
so:) logique de ces sisînificalions avec la racine, nous
pensons fin'à la première se rattache l'idée de force et
d'agilité, à la seconde celle de pudeur et de crainte,
el ipie la troisième pouvait venir a subsilicndu e
lascivia.
rnn3 (pa/(/(rfa/(), crainte, frayeur, Jer. ii, 19.
n.HS (pehhah), un préfet, un gouverneur de pro-
vince, mais d'un ordre inférieur à celni des satra-
pes , Eslh. viii , 9. Ce mot du reste est étranger à la
langue sainte. II est cmpriimé du persan ou du
sanscrit, et signifie proprement dans ces langues un
chef, \\n ami du loi, un ijéiiéral d'armée.
"nS (poklittz), sauter, bondir; il se dil proprement
di 'l'eau bouillante; puis, parmélaphore, de la fausse
gloire , qiu fait bondir le cœur d'un orgueil insensé,
Joph. III, 4; enfin des passions charnelles qui'em-
porlent l'homme presipie malgré lui , et le font
bondir sous l'influence d'un amour impudique, Jug.
IX, 4.
ira (pahhaz), éhullition, ardeur bouillante; ce mot
se trouve dans la prophétie de Jacob, Gen. xli, 4 :
liuben, dil le patriarche inspiré, tu bouilliras comme
/'.nii.' c'est- à-dire, le fen du les passions l'emporiera,
comme la chaleur eniporle el soulève l'eau du vase
qui le contient; propbéiie que Ruben ne réalisa que
trop par le crime de son inceste.
minr (pahhaxouth). jactance, Jer. xxiii, 52.
rns (palihahh) , racine onoiiialopoélique qui si-
gnifie propremenl frapper; puis amincir en frap-
pant, d'où n3 (paUh), lame de métal; river en frap-
pant, d'où n3 (pahh), un filet. Eu grec on ditégale-
ineiii Trnyvuw izitynv; et en allemand ISett auf-
schh'ji».
951
CnS ipalihim), biaise, cliarlion aillent, Ps. xi, 6.
cnîj (paltliam), iiiiisilé; en arabe, noircir, deve-
nir noir; au figuré, rendre noir, c'est à-dire calom-
nier. Nous disons de même en français : noircir )a
répuialion de quelqu'un.
Z2~3 (pe/i/i(im), liraise, charbons ardents, Prov.
XXVI, 21.
-inS {pahhar), inusilë; en syriariue, façonner, for-
mer, travailler.
^ns (pehhar), le potier qui façonne l'argile, Dan.
11,41.
nnS (pahliath), inusilé; en syriaque, percer, per-
forer, transpercer.
nnE (palihutli), une fosse. Il Sain, xviii, 17.
ZN1C~nnî; {pahhath uioiib), le goitirmeur de Sloab;
n. pr. m-, Esdr. ii, 6.
n."nD (p'Iiliethetlt), un petit creux, Lev. xiii, 53.
-TCjJ (pi'.dali), sorle de pierre précieuse, Ex.
ixviu, 17. Les Septante et la plupart des autres in-
terptètes le traduisent constamment par T07r«Ciov, qui
paraîi avoir la nièuie origine.
~TC3 (palour), ce qui est fendu, on ce qui fend ;
par extension, le biiuigeun de l'arbre qui perce et
fend l'écorce; le bmitoii de 1 1 fleur qui s'ouvre et se
fend, I llois vi, 18.
C?"C3 {{pailisch), marteau, Is. xli, 7. Par méta-
phore, Babylone est appelée le mnrieau de la terre,
c'est à dire la dévastatrice des nations, Jer. l, 23.
•C"CS (palliscli), iliald., une espèce de vêtement
d'une ampleur considérable. Dan. m, 21. D'auires
venlem que ce suit nii biinnet, une tiare, une coiffore
quelconque, lin ce sens, on pourrait en rapprocher le
grec ffSTao-oç-; lai. pelasns, chapeau.
TES {paiar), fendre, Ps. xxii, 8. De là briser;
puis délivrer, briser les chaînes, Prov. xvii , 14.
Reuviiyer libre, ré|uidier, chasser. Il Par. xxiii, 8.
Eulin, inlransiiiveineiit, s'en aller libre, se retirer,
i Sam. XIX, 10.
TCS (peler), une fente; puis le nouveau né, parcs
qn'd parait fendre le sein de sa iv.ère en venant au
monde, Ex. xiii, 2.
CCS Ipatasch), frapper à grands coups; d'où ©"CE,
ni«r(e(m. Celte racine est onomalopiiétique; elle est
homogène de tous les verbes qui ont 133 pour élé-
ment (iriinilif, et auquel parait iiilicrente la significa-
lii n de hattrc, de frapper : grec ■KKxà.aaoi, frapper;
TTTiTo-w, piler; ïrTtao-ava , grain pilé; lai. med. bat-
incre, battre; allem. patschen ; snéd. balscli, coup;
belg. bat; fraiiç.iis paloche , etc. De l'idée de
frapper découle celle d'élendrc sons le marteau,
de développer; d'où le clialdéeii t"T2D, i"i vêlement
tarfie.
"S (pi), étal construit de ~2 (peit), bouche.
rD2~'D (pi besetli), et mieux en un seul mot
DDl'S, Hubasic, ville de la basse Ejiypte, sur la rive
(Imite d'un bras du Nd (|ui en jxirlait le surnom de
Jliibailiucum, et (|ui était le plus ori(^ntal de tous,
au levant du Delta. Ce nom de lliiboile lui avait été
donne il cause d'un temple célèbre qui y ^tail élevé
DICTIOiNNAlUE DE LK LA^GlJE S.MNTE. 952
en l'honneur de Bubasle. Celle divinité n'est autre
que Diane, dont le nom égyptien palscli, bascht, pré-
cédé de l'article pi, paraît avoir donné naissance au
nom hébreu. Il ne reste plus de cette cité que des
ruines, qui portent encore à peu près le même nom,
Tel Bastah, Kùin liastah.
miTin 'S (pi hahhirulli), en égylien, lieu oii na'tl te
gazon, lieu de pâturage; n. pr. d'une ville située à
l'extrémilé boréale du golfe d'Iléropolis, à l'orient
de Baal-Zéphon, Ex. xiv, 2.
T3 (pid), inusité; en arabe, perdre; en sanscrit,
pid veut dire aifliger.
VS (pid), calamiié. Job xxx, 2i.
n'S (peieh), le tranchant du glaive, Jug. m, 16.
nrs (piolli), et en redoublant la première syllaha
PTS'B (pipiioth), les deux tranchants du glaive,
Ps. CXLIX, 6.
n'2 (piahh), une étincelle que le vent soulève,
Ex. IX, 8. La Vulgate l'a traduit par cinis, Septante,
Sj'3 (pichol), bouche de tous, c'est-à-dire boucha
ciimmandant à tous; n. pr. m., Gen. xxi, 22.
C;S'3 (pilegesch). Yoyex C;^3.
riC"3 (piniah), de nN2 (pnam) ; de la graisse, Joli
XV, 27.
cra'3 {pin'hUat), bouche d'airr.in ; n. pr. m.,
Ex. VI, 2().
]:^S ipinon). Voyet pr3 (pounon).
nrS'S ipipiiolh). Yoye% n"S (pio(/i)-
P'2 (pifi), vacillalion, Nah. il. 11.
rCS (piichou), le Pbis'on, n. pr. d'un des quatre
fleuves qui arrosaient le paradis terrestre. Nom
avons cherché à prouver à l'article py (eden) que le
Phison était le Phase. Nous renvoyons à cet article
pour de plus amples détails.
rn'3 {(pilhon), n. pr. m., I Par. viii, âï.
"13 (pnch), une boulcille, I Sam. x, 1.
n03 (pachah), comme "3 (hachah), tomber goiille
à goiiHe, Ez. xLvii, 2.
-i:2 (pachar), inusité; en syriaque, lier, enchaîner.
D^UVn îrz^ (pochercth halsbuini), qui enchaîne te»
daims; n. pr. m., Esdr. ii, ÎJl.
n'^3 (pii'fl), sé(iarer, dislinguer. /'m, racine pri-
mitive, exprime, comme nous le verrons en son lieu,
la division, la dissection, la séparation. Pal en est
la lor me adoucie : voilà la raison de sa signification.
— Au niphal, n'-^e signifie, 1" être séparé, mais en
bonne part, c'est-à-dire èlre illustre, remarquable,
extraordinaire. Il Sam. i, 26 '.Ton amour m'est plus
cher, npH^^i {nipht'thali),que tout l'nmonr des femmes!
— 2' Etre séparé, mais en mauvaise pari, c'est-à-
dire cire dur, dillicdc, anlii, impossible, Ceii. xvui,
H, —ô" Lire admirable, c'est à-dire avoir la qualité
des choses cxiraordiiiaires qu'on regarde, qu'on
admire (ad (/««.s miranlnr), Ps. cxviii, 23.— Au piW,
[^''3 veut dire séparer, c'est-à dire, «ojisacrer, vouer,
Lev. xxii, 21.
nSb (pele), chose grande, cxiraordiiiaire, admira-
ble; miracle de Dieu, Ex. xv, 1 J.
'N^D (pi/i) , admirable; la leniiinnison 1 (i) est
relie dos adjei tifs, Jug. xiii, 18.
nN'"Ss {p'iaïah), que Dieu rend illtislre ; n. pr.
III., Neii. VIII, 7.
jSd (palag), fendre, disjoindre, diviser. On voit
encore ici l'influence de la syllabe primitive Sa
i. (]■ '2, Gen. x, 25.
aSs (peleg) , ruisseau. Ce mot , suivant les uns,
se raltache à la racine précédente , en ce sens
qu'un ruisseau est creusé par les eaux ; selon d'au-
tres, parmi lesquels il faut compter Geseiiius lui-
même, le déduisent d'une racine iSa, (|iii signifierait
proprement couler; et de fait la syllabe S3 paraît
asseï souvent avoir ce sens dans les mois comme
flM, ftuc-si, fluc-lus, ^l\i-o>, pliio ; sanscrit, plu, fleo,
p.Kto , -nil-uyog , elc. Cependant nous pensons qu'il
n'est pas nécessaire de recourir à une nouvelle ra-
cine pour expliquer le mot qui nous occupe, et que
dans ceux qu'on lui rapproche ce n'est point Sd
qui est rélémeni primitif, mais bien b2, ainsi que
nous l'avons déjà vu à l'article blN, auquel nous
renvoyons. — ijiB est aussi le nom propre d'un fils
d'Héber, Gen. x, 25.
aSs {p'tag), cliald., moitié, une partie du lout sé-
paré en deux. Dan. vu, 25.
aSs ( p'iag ) et naSs ( p'iaggah ) , ruisseau , Jug.
V, 45.
naSs ( p'Iuggali ) , ordre , division , série. Il Par.
XXXV, s.
tiuSs et U?aS'S (pUegescli), une contubine. Ce moi,
dans les auteurs sacrés , n'eniratne point l'idée de
déshonneur et d'infamie que nous y attachons. Il
marque proprement une femme légiiiine, souveiii une
esclave qui n'a pas élé prise avec les cérémonies or-
dinaires, une femme du second rang , et inférieure
par conséquent à la maîtresse du logis. Les enHvnls
dos concubines n'hérilaient pas des biens du pèFC ;
m.iis celui-ci pouvait de son vivant leur en dispenser
une parlie. C'est ainsi que nous voyons Abraham
faire des piéenls aux enfants d'Agar et de Céiliura,
ses concubines. Parmi les Juifs, où la polygamie était
tolérée, il était ordinaire de voir dans chaque famille
plusieurs concubines : David en avait dix , dont
ipielques-uiies avaient le litre de rciiios. Saloinon en
eut jusqu'à trois cents. Depuis que Jésus Christ a
aboli la polygamie, et icdnii le mariage à sa pre-
mière insliiiilion, r.ibus des concubines a élé inlor-
dit dans le < brislianisme , el on ciilend pir ce terme
les femmes qui se livrent à un rommcrce illégitime
avec un honiine. Le motU'a'^E a ausbi ce second sens;
bien plus , il se prond quelquefois pour exprimer,
soit lesTeniincs de mauvaise vie, les prosliluéos, soit
ces hommes abominables ipii renouvellent sur eux-
mêmes cl sur d'anlres le crime de Sodoine, Eieoli.
xxili , 20 , etc. Quant à l'origine de ce mol, les uns
croient qu'il est cinpninlé au sanscrit pnlMui , de
Uili, lécher; d'anlies le tirent avec pins de vraisem-
blance du giec : le grec en elfel, 7ra/.),».ï, ffa)./«/i,-,
(r«»«zri, pelL'x, piésomc avec l'hàhreu une nnalogie
complèie de forme et de sens, car ;ri>la| signifie pro •
premenl un jeune garçon, une jeune fille, et ce n'est,
comme le mot hébreu, que par extension qu'on l'ap-
plique aux hommes ou aux femmes de mauvaise vie.
tSs {palad), inusité ; en arabe, couper ('^E).
rn^^S (paldah), le fer , l'acier, le tranchant des
faux, Nah. ii, 14.
U)TS (pildasch), n. pr. m., Gen. xxii, 22.
mS (palah), séparer, distinguer (^2), séparer, Ex.
xxxiii, 16.
NT>3 (palou), distingué, n. pr. m., Gen. XLVi, 9.
n^S (palalilt), fendre, sillonner la terre, Pr.
CXLI, 7.
îTiE (p'/fl/i/i), cliald., labourer, fendre la terre,
puis travailler; et comme le travail e^t une servi-
tude, servir, Esdr. vu, 24. Au figuié, servir signifie
honorer {colère), Dan. m, 12.
nSs (pelahh) , 1° section , segment, part, Cant. iv,
5. — 2" Une pierre meulière, parce qu'elle est coupée,
ou parce qu'elle coupe, écrase, Jug. ix, ."iS.
Nil'^S ipilhha), segment, n. pr. m., Neh. x, 25.
yi^B (polhhan), chald., le culte divin, Esdr. vu, 9.
laSs (palal). être poli, ce qui suppose la séparation
des parties rudes ; de là se glisser, comme sur une
surface polie ; enfin s'échapper, s'évader, El. vu,
IG.
isSs (palet), qui s'est enfui, Jer. xLiv, 14.
13 S (pallel), délivrance, Ps. xxsii, 7.
'd''S (pelet), délivrance; n. pr. m., I Par. ii, 47.
'12 'D (/m/(i) , saliu de Jélioviili ; n. pr. m., Nomb.
xiii, 9.
1T2^D ipïUin), n. pr. m., Neh. xii, 17.
"'12^2 (p'taliali), que Dieu délivre; n. pr. m., I Par.
III, 21.
irru^'S (p'iatialiou), id ; n. pr. m., El. xi, I.
n'^D (p'U.icilt), que Dieu dislingue; n. pr. m., I Par.
III, 21.
■c'^S [palet) et
nia'Sa (p'Ietah), qui s'est sauvé, (|ui a été délivré,
Ex. X, 5.
12"^3 {piilii), id., Ani. is, 1.
S''^S (paltl), (le V'-S (palal); juge, Exod. \xi, 22.
nSi'^D {lililali), droit, justice, Is. xvi, ."î.
'Si'^'S ip'lili), judiciaire. Job xxxi, 28.
-^Vi ipatacli), inusité; couper en rond ; d'où arron-
dir, s'arrondir.
"]S3 (pelecli) , i" cercle, environ, alentour, Neh.
■Il, 9. — 2* Le cercle que forme le fuseau en tmirnant,
el par inélonymie, le fuseau lui-même, Prov. xxii,
19. — 3° l'ii bàlon courbé par en haut, une houlette,
H Sam. Il, 29.
^Sd (palnl), couper, comme l'indique encore la
présence de la sy|l:ib(! cssenlielle ^3 ; delà définir,
an propre comme an ligure, ('esl-à-din; retrancher
lout ce ([ui n'aiiparlicnt piiinl à la chose dont il s'agit;
eiilin juger, iranclwr les difficullés d'un procès ' Sam.
ii,2,'>. De celle deiniérc slgnilicationcn viennonldciix
«nlrcs .•estimer, ce qui est la ciin>éqnence du juge-
ment, Gen. xlviii, 11; prier, inlcrcéJer. iiipplior,
9i,.5 DICTIONNAIRE DE LA
parce qiio l'on prie pour ce que l'on eslinie, Geii. xx,
17 ; ) Sam. i, îlii.
H'^S (?«.'«')• j"y^ i "• ?■■• "'• . Neli. ly, 28.
ri'S"^S (p'I'ilinli), que Dieu juge; n. pr. m., Ni'li.
XI, 12.
':a''S (pitmoni), composé de '3S3 {p'ioni) el *3cSn'
(a/mo»/). CV'St lin pronom indéfini qni signifie» , iin
certain , quelqu'un en p;iniiulicr , quidam, 0 ôûva,
Da 1. VIII, 13.
'jSd ip'loiii), de nVs (palalt) , couper, déaunir ;
propri-menl un individu (ijiii ne peut phis être divisé),
un CCI t;iin, quelqu'un en parliculier, (/iiic/«iH, ôotivx,
comme le | recèdent. Il >e joint ordinairement avec
'3n'^^< {almeni). qui signifie proprement celui dont on
ne parle pas, dont on lail à dessein le nom, Rutli iy,
i ; \ Sam. \\i, 3.
d'^S {polos), encore couper {T^), mais couper de
manière à former une surface plane et unie ; égaliser,
aplanir, Is. xx.vi, 7 ; de là d^B {pelés), balance; et
celle signification du dérivé en produit une nouvi lie
pour la r.icine, celle de peser, balancer, comme fait
une balance qui penche allornalivemenl des doux
côtés jusqu'à ce que l'équilibre soit enfin établi, Ps.
LVIll, 3.
d'^S {pelés), uni; balance, pane que c'est l'instru-
ment propre à établir réquilibre; el réquilibre ne
s'acquierl qu'en aplanissant , soit d'un côlé , soit de
l'autre, tout ce qui peut le contrarier. On pesait d'à- •
bord avec du sable, et on l'égalisait pour rendre aussi
lourds les deux bassins de la balance.
y'i'S {palais) , coiiiine yiS {parais), dont il est la
forme adoucie, rompic, briser; el inlransitivement
être brisé, d'où trembler, soit parce que la peur
■brise le cœur et lui ôie tous ses moyens, soit parce
qu'un Irpinblemont de terre, par exemple , prépare
et active les ruine--, Job ix, 6.
riVjbt {pnllaisoutli) , crainte, Iremblemeni , Job
XXI, 6.
lih^ (palasç), comme c'^S(pa'"«), auquel nous
renvoyons.
U?Se {palnscli), inusité. Je conserve encore à ce
verbe sa noiiiin primitive do briser, diviser. De cetie
.signification s'en est formée naturellement une autre,
celle de diviser à l'infini , de reluire en pondre; et
celle-ci a donné naissance à celte autre : Se poudrer,
se rouler 'dans la poudre, se couvrir de cendre,
signification ipii est la seule usitée, En. xxvii, 30.
JvSs {piUascli), comme le précédent, couper, mais
dans le sens de prendre le plus couri cbeniin pour
arrivera une deslinalion c|uelcon(|ue (le verbe couper
a ce .sens en fraiiçiis) ; de là éinigier, traverser les
pays, les couper.
ritySs {p'iescheth) , piopriiuc!nt les .éniiffris; n. pr.
du pays babiié par un piupli' originaire d'Egypte, les
J'Iiilistins, ipii vimenl s'él.iblir dans la Canauée. Les
Septante les appellent Souvent K'ï\6f\iXoi , selon la
force du mot liélircu.Daus les monuments égyptiens
ils sont désignés sous le nom de Polustc. Serait -ce la
véritable origine de leur nom?
LANGUE SAINTE. 9SG
'nU^'^D {p'iiscliti), les Pliilistins; un des peuples les
plus belliqueux (le la Cananée, dont ils n'étaient pas
cependant originaires {voyez le mot précédent), etqu',
après de conlinmlles guerres avec le peuple de Dieu,
furent enfin plutôt lassés que domptés, et se fondireni
au temps des Machabées avec les autres babiianls
de la Palesi'iie.
nSs {palalli), roniiiie tdSd, être poli; d'où s'enfuir.
Voyez TD S {pnlat).
rb'3 (peletli), célérité, vitesfte; n. (ir. m., Noinb.
XVI , 1 .
TiSd {p'iellii), un courrier public, II ;l\ois xi, i.
îS(p<'))),pourn;3(pf"a/')'P'"<'P''^'"6oiéloigueinciit;
allais en ce sens ce mol u'esl pas usité. Son rôle or-
dinaire dans le discours est celui d'une particule qui
se met pour repousser, éloigner, enipêcber, défendre,
dissuader qu'une chose ne se fasse. Il se traduit bien
en latin par ne, de peur que, ne ; ainsi, Gen.x;, 4 ;
Pâtissons une ville, yi2^~]3 {pen nuphouts) , de peur
que nous ne soyons dispersés, etc. ; TnaxP 73 ( pen
tom'rou), ne dites pas, A'e diealis, Job xxxii, 13.
73 {peu), angle, coin, Prov. vu, 8. Voyez rU3
{pinnali), dont ce mot est le fémiaifi.
aj3 {panay), inusité.
a;3 (pniiiiafl). Ce mot, qui se trouve employé dans'
la désignation des objets que les marchands juifs
exportaient à Tyr, parait èlre une des "productions
de la Palestine ; mais laquelle ? C'est ce que
rien, ni la tradition, ni le parallélisme, ni l'analogie
ne lient nous indiquer. Ce mm n'est employé qu'une
seule fuis, Ex. xxvii, 7; et loiili; autre donnée nous
manque pour en fixer le sens précis. Cependant oij
peul dire en génér.al que c'itait une subslance avec
.laquelle on préparait une sorte de pain; encore
pourrait- il se faire que ce fit le nom delà manière
plutôt que de la matière dont on le faisait.
~2Z {paiiali) , tourner, et inlransitivement se tour-
ner , se convertir, soit pour se mettre en marche,
pour avancer ou s'en retourner, Gcn. xviii, 22; Ex.
X, G; soit pour diriger ses regards ou son attention
vers un olijcl déterminé, comme nous disons en fran-
çais : se tourner pour entendre, pour voir, etc., II Rois
xxiii, 16 ; Eccl. Il, 12.
ri;3 {paneli) , la partie ipii apparaît la première
quand on se tourne vers une chose; cl comme toute
■ chose a plusieurs parties par lesquelles on peut la
considérer , el que dans le discours on ne désigne
pas ordinairement laquelle de ces parties on examine
en parliciilier, il suit que pour èlre logique, l'hébreu
doii se servir préféralilemeiit du pluriel. Et en effel
le pluriel seul D'j3 {pauim) esl usité, el doit se tra-
duire proprement : les parties collectives sous les-
quelles un olijel apparalîl à nos yeux, la surface, Gen.
1,2'J; I-. xiv, 21; puis, en faisaiil parliculièicincnt
attention à un côlé "Mitre tous les autres, signifié [lar
la même expression, la pariie antérieure, la forme
d'une chose : c'est le sens du singulier conservé au
pluriel, J.T. I, 13 : enfin et en général , la fuce de
riioinuie, comme la p;irlie qui se préiieiitela première,
987 nJD
celle sur laquelle on porte loul d'aburd les yeux. Ce
dernier sens est le plus oïdinaire ; aussi iKîme l-il
lieu à plii-ieurs loculiuns que nous allons soniniaire-
nieul expliquer. 1' D':-: Sn> D'JD {panim el pnniin) ,
face à (ace , expiession i|ui esl comuiuno à notre
langue, signifie en présence, vis-à-vis, en lêie-à lêie,
Gen. xxxii, 31. — 2" Dire eu f'iire quelque chose,
':3 V; {(il v'se), à la face de quelqu'un , c'est parler,
c'est a;!i- liliremenl i<t sans crainte. Nous disons oii-
ginalement en franc lis : faire, dire à la face de quel-
qu'un , à sa barbe, etc. — 5* Sï D'S DIU; (sfoum
panim al), lever la (ace sur quelqu'un, p(nir exprimer
l'atti'nte, l'e-pérance ou la cruinle. Tuus les (ils d'Is-
raël levèrent sur moi leur (ace comme sur leur toi fu-
tur, I Rois 11, 15.-4° l'JS mu? {sçoum pnnai). tour-
ner sa face vers un lieu, c'est se diriger, se melir; en
roule vers cet endroit. L'évangéliste se sert d'une
loculion à peu près sembLible quand il dit que Jésus-
Clirist, ipse faciem suam ftrmavit ut ir, 1 in Jérusalem,
Luc IX, 51. — 5° V2B 'iTù { nathan panav), donner sa
/ace, expression équivalente à la précédente, pourdiie
se diriger vers un lieu, s'appliquer à une clrnse, se
donner tout entier à un travail , Dan. x, 15. —
6* 2 "i';!] DTw' {s(oum panav b'), poser sa face sur quel-
qu'un, c'est le regarder avec sévéri'é, c'esi le mena-
cer; car quand on réprimande que^pj'nn , on s'ap-
proche de lui, on pose en quelque sorte sa (ignre sur
la sienne, pour l'intimider, Lev. xx, 5. — 7° DKB n'a
( nasça panim). Voxjrz HZ"- — 7" "S '>;S n,\T ( ranli
pane p') , voir la face de quelqu'un esl une manière
irès-polie pour dire, se tenir devant lui, attendre ses
ordres, comme un serviteur diligent qui épie sur la
lace de son inattre sts moindres désirs, Gen. xxxii,
21. — 8° Chercher la face de quelqu'un, c'est deman-
der une audience aupiès de lui; reteDoir la face de
quelqu'un, c'est l'admettre en sa présence, 11 Par.
XXX, 9. — 9° Souvent la face se prend pnur signilii-r
la présence, ainsi Lam. iv, 16 : La face deJéhovali les
a dispersés ; pour la présence de Jéhovah, etc. —
10° Enfin la face se dit encore pour exprimer les
sentiments de l'àine, dont elle est le miroir vivant,
Gen. XXXI, 2; Gen. xl, 7.
Q'JS s'unit aussi avec les prépositions avec les-
quelles elle forme des espèces de périphrases'advcr-
biales, dont voici les princiiialcs : 1° ';2 Sn (el p'ne),
en pré-ence , devant, en f.icc; suporlicii-llcinent,
Lev. IX, S; xiv, 53.— i" i:S-ns' (e.7i p'ne), apud fa-
ciem, devant, auprès, chez, Gen. xix, 15. — ô" 'JSa
(biphne), contre, sur, devant, Ez. xlii, 12. — 4° 'isb
(lipline), en présence, devant, selon , comme, de la
manière, Job iv, 19. — 5° 'jsbc (millipfmc), de de-
vant, loin de, Lev. is, -2i, etc., etc — ^.Nous n'entre-
rons point dans de plus longs détails; l'usage ap-
prendra les autres significations de ce mol (|ui' nous
aurions omises.
n;S ( pinnnli ), un pignon, c'est-i dire la face la
plus élevée d'une maison, d'un mur; puis un angle,
c'esl-à-dirc la partie d'une maison, rpii avec le mnr
pré-entc une face angnlaire , Jobi, l'J. Car ircia-
nOE 958
phore , les chefs , les princes du peuple qui en sont
la face brillante et noble, ou encore qui sont comme
la pierre angulaire soutenant tout l'édifice social,
Is. XIX, 15.
HnTjS (p'nouel) , face du Seigneur; n. pr. d'une
ville située au delà du Jourdain, G(mi. xwii, 5-. —
Cet aussi un n. pr. d'bmnrne, 1 Par. vm, 25.
'~:n''3ï! [p'niel), le même que le précédent.
'n'iE [p'nimi), intérieur. I Rois vi, 27.
C2";'j3 ( p'ninim ). Cr Sont des pierres préi:ieMSr'S
sur [c. nom desiiuellcs on n'esl pas d'acciird L'opi-
iiiuii qui paraît la plus vraisemblable esl celle oui
Veut que par ce mol on entende le corail, l'rov. m,
15.
pD (panan), inusiié; en arabe, distribuer, mettra
en rang, par ordie.
n:;E (p'ninnah), n. pr. f., I Sam. i, 2.
~3D ipanak), élever, traiter mollement, avec
délicatesse, avec luxe, avec sensualité, Prov.
XXIX, 21.
es {pas), de CDE, développer. Ce mot se trouve
lonjiiurs joint avec n3n^, D^CD rara , ( citlionaih
passim), el on l'explique diversement. Les uns en-
tendent une luniqne de diverses couleurs; Sept.
X<Twv 5Toixi),of ; Viiig. tunica polymita. D'autres
veulent que ce soit une longue robe qui descendait
jusqu'aux lalnns. Cette dernière opinion a pour elle
l'élymologie, et partant paraît être plus rationnelle,
Gen. xxxvii, 3.
es [pas), chald., la paume de la main, Dan. v, 5.
JDS (pasfl^), diviser, disséquer, couper, distribuer,
Ps. XLVIII, 14.
njDS (piigult), seijment, section ; n. pr. d'une
chaîne de montagnes situées dans le pays des Moa-
bites , sur les frontières de la tribu de Rubeii au
midi, Non)b. xxi, 20.
C'CT D3 (pas dummim). Voyez D'E" DES' (np«s, cic.)
"CE (pasah) , diffusion, abojidancc, Ps. lxxii, 16.
nos (pasultli), proprement saillir, sauter, saniiller;
de là, 1' traverser en sautant, el puis simplement
traverser, passer; de là le mot nCS (pesalih), le pas-
sage, la Pc'ique, comme nous l'expliquerons pins bas.
— 2' Clocher, marcher en sautillant coninic les b;ii-
tcnx; an ligure balancer, I Rois, xvin, 21, j'hs^m'ù
quand lialancerex-vous entre Jéhovah el linal? expres-
sion trèséneigique (pii exprime bien riudéoision du
peuple de Dion, semblable à un honiine qui ne sait
sur quel pied se tenir.
ncB (paseahh), boiteux; n. pr. m., I Par. iv, 12.
ncE (pc.saA/i),priqirenicnl passage, puis délivr.ince,
p:ir allusion au pHssf/gt' de l'ange cxtermiuaiciir ,
frappant les Kgyptieus et cparguaiil (per/r«»sieii.s) les
Hébreux prêts à sortir de la terre de servi. iide;
enfin la fètc iiislilucc pour honorer ce passage mé-
morable , cette délivrance inespérée , la fèic de
Piques. Quelques auteurs rationalislcs on! piélendu
que cette Icle (^xi>tail bien avant la so) lie de l'i gyp e,
et que tombant à cette époque , elle lut senlcnicnl
choisie de préférence pour être le méaioiial de celle
Sb9 DlCTIONNAir.R Dli LA
délivrance. Ainsi l'immolalinn <le rugneau pascal,
son sang répandu snr les portes des ni:iisons juives
comme un signe de délivrance, n'aurait plus avec le
salut temporel des Hébreux qu'une connexion lor-
tuite ; on ne pourrait donc plus y voir l'image de l'im-
niolaiion du Clirist , cause efficace du salut de tous
les hommes; ainsi seraient brisés en partie les liens
qui unissent ensemble l'ancienne et la nouvelle loi.
Mais lieurctisemcnt il n'est point de preuve à cette
assertion ; et l'histoire sainte démontre au contraire
qu'à la sortie miraculeuse d'Egypte, et point avant,
fut instituée la fêle de Pâques dont le nom même,
comme l'explique l'écrivain sacré lui-même, rappelle
le motif de cette institution, Ex. xii, 23.
nD2 (pîssealili), boiteux, Lev. xxi, 18.
Q'TCS (p'si/iHi), de SdS {pesai); les sinnil;icres,
les iJoles des faux dieux, Is. xlu, 8.
■j2£ (pasflf/i), inusilé; en chald., servir.
■jrS {pasach), n. pr. m., I Par. vu, ôô.
Sd3 {pasat), couper, tailler (Sj), Liçomier, 1 Rois
V, 32.
SdS, une idole, une image taillée, Jug. xviii, 2(1.
V-,T3Jr3 [p'sanlerin), mot grec, -t^aj.rnpwj, qui dé-
signe un instrument de musique sur lequel on n'a
point de données bien certaines. Dan. m, 7.
DD3 [paMi) , développer, étendre, répandre, Ps.
XII, 2.
nS23 (pispali), n. pr. ni., 1 Par. vu, 38.
nvD ip""!'}, racine onomatopcétique; crier, voci-
férer, pousser des cris , comme une femme dans les
douleurs de l'enfantement, Is. xlii, 14 ; siffler comme
un serpent.
VJl, (paou) , bélemeni; n. pr. d'une ville de l'idu-
inée, Gcn. xxxvi, 59.
■*1î?S (p'ot), ouverture de la montagne ; c'était une
caverne fauionse, située dans les flancs d'une mon-
tagne nioabite, et dans laquelle on rendait un culte
impudique à Pliégor, qui lui donna son tioni. Les
jeunes garçons, les vierges, s'y prostituaient en l'hon-
neur de ce dieu; et il n'était pas rare de voir des
parents venir y consacrer la virginité de leurs filles.
Ce p'or, ou l'hégor, n'est autre chose que le dieu
Priape, célèbre chez la plupart des peuples sous des
noins-différent-s, mais partout honoré parim.culte sem-
blable. Du reste, s'il faut en croire les auteurs juifs,
i*/it?3or n'est pas le nom propre de cette diviniie;
c'était un surnom qu'on lui avait dojiné, parce qu'en
fiOii honneur les vierges vulvas suas adapcriebanl.
S"S (;'""'). poétique; fiire, produire, créer, .lob
XXXV, G. Ce verbe avait élé choisi par les anciens
gianimairiens pour servir de paradigme aux vorhei
réuiliers : c'est ce qui explique pourquoi on a donné
aux diverses conjugaisons un nom pris de ce verbe;
comme iiip/iii/ , ~VE; ; ;)i(/,HvS; /"';''''/, H'VDI ;
Intlipuii, HySnn. Les modernes ont abandonné ce
paradigme, parce qn'ayniil une gnllnrale pour je-
cnnde radicale, il était soumis Ini-inéine à plusieurs
inégnlarité-, mais ils oui eonservé lesuiMUsdeiii/j/id/,
y\til, etc., comme des déuoniinalions lerhniqnes.
LANGUE SAINTE. 960
S"S [poel] , travail , œuvre, action , Ps. civ, 23 ;
Dent, xxxiii, 1.
nSvS (p'ullah), acte, fait, action d'éclat, miracle,
Ps. xxviii, .5.
'nSi'S (p'uU'ikai), n. pr. m., 1 Par. xxvi, 5.
QVS (paam), onomatopoétique; pousser, frapper,
agiter (pan, pan), au propre et au figuré, Gen,
XLI, 8.
C^VS (paam) , enclume sur biqnelle on frapve, Is.
XLI, 7; coup, pas, démarche, Ps. cxix, 133.
pays (paamon), clochette, (iii-pan, Ex. xxviii, 53,
P3"3 (paanealili). Voijei n;3V [Isapli'nath).
lyS (piiar) , ouvrir autant que possible, écarter
deux parties pour effectuer entre elles une grande
ouverture, Johxvi, 10.
~i'2 (paisali) , proprement rompre , comme l'indi-
que la monosyllabe ys . V- . auquel cette significa-
tion est inhérente; de là, 1" détendre, écarter, ou-
vrir les lèvres, Ez. n, 8. — 2" Délivrer, c'est-à-dire
rompre les liens, Ps. cxliv, 7.
nï3 (patsahli) , rompre (yE), faire éclater, et au
figuré tressaillir d'.illégresse, éclater en cris de joie;
m Jiibel ausbreclien, enimpere in jubila, friymun ywvflv,
Is. XIV, 7.
m'iS (p'isirali) , l'obluséilê des instruments tran-
chants, Vé^-.ii d'ébrêchatje dans lequel ils se trouvent,
I Sam. xiii, 21.
Hï3 (patsul) , décortiquer, rompre l'écorcc, Geii.
XXX, 57.
mSïS (p'tsalotli), places où l'iirhre n'a plus d'écorce,
selon la \ulg. éeorces.
Ci'3 (paisam) , briser, rompre , faire une ouver-
ture, Ps. LX, i.
VÏ3 {pa:sa), fendre, pourfendre, blesser, 1 Rois
XX, 37.
yi'3 (peisa), blessure, Ex. xsl, 25.
yV3 (patsuis), comme yi3, disperser, ce qui im-
plique encore l'idée de rupture.
yi'3 {pilstsets). 11. pr. m., 1 Par. xxiv, 15.
ni'3 (palsar), briser, fendre; de là érnonsser; au
figuré, insi>ter, presser, faire instance; émous!,er ,
pour ainsi dire, l'attention à force de prières, Gen.
XIX, 3.
Ip3 {patiad), proprement frapper, pousser. Ce
verbe se prend soit en bonne, soit en mauvaise
part; en bonne part, il signifie aller, s'avancer,
se pousser vers un lien ou auprès d'une personne (se
pousser auprès des grands), pour visiter, explorer,
examiner, soigner, compter, etc. ,1 Sam. x vu, 18, etc.;
en mauvaise part, il signifie pousser i|uelqn'(in, c'est-
à-dire lui faire des reproelies, le réprimander, le
punir, Jer. xliv, 13.
n~pD (p'^iiidi'n/i) . l'action do visiter, d'explorer,
d'aller soigner, veiller, etc.. Il Par. xvu, U; la
providence de Dieu sans cesse occupée à la dircciion
de let univers. Jid) x, 12.
l'iipD {pikkadon), un dép^'it confié à la vigilance de
quelqu'un, Gen. xii, 3G.
rnpB (p'iki('oi.(/i), l'emploi de préfet, de gouver-
90! C"7E
ncur, cliaigë de visiler, de soigner les provinces,
iniaxo-nn. Jer. xxxvii, 13.
'^~T}ip'kod), cliùlimeni; nom allégorique de l'impie
Baliylone.Jer. l/21 . — Gouverneinenl cl au concret,
gouverneur, Ez. xxiii, 25.
cn"p3 (pikkoiulim), les préceples divins qui régis-
sent et gouvernent les Iioninies, Ps. cxix,.-i, lo, etc.
n'VipS {pakkouolli}, concombres sauvages, Il llois
IV, 59.
npD ipukalili), ouvrir les yeux ou les oreilles, ou
ouvrir les yeux pour voir, pour s'éveiller, pour épier.
Ce verbe signilie encore, par extension, regarder,
II liois XIX, iti; être vigilant , prompt à s'éveiller,
Prov. XX, 15; épier, observer. Job xiv, 3.
nps (pckalili), qui a les yeux ouverts; n. pr. m., II
Rois XV, 23.
np-: ipikealili), qui a les yeux ouveris, Ex. xiv, M.
n'np2 ip'kahliiali), à qui Dieu a ouvert les yeux;
n. pr. M)., Il Rois XV, 22.
nip~np3, ou mieux mpnpS (p'kahhkoahli), sans
séparation, ouverture, Is. lxi, 1.
TpS {pakid), préfet, magistrat, Neli. xi, 9.
VpS Ipiika), racine inusitée; se fendre, se fen-
diller, crever.
ypS (peka), semblable à des concombres sauvages;
c'était un ornement d'architecture, I Rois vi, 18.
nr (par), de ~r3 (parar), courir vite; un jeune tau-
reau, Oj. XIV, 5. Par métapliore, les chefs, les prin-
ces, ceux qui conduisent les autres, Jer. l, 27. En
ce sens, ce mol parait avoir passé dans l'allem. Farr,
faliren ; angl.-sax. (ear, jàrse ; grec nopnç, elc.
NHS {para], porter, principalement du fruit;
féc,bi, /"«ro. Os. xiit, 15; intransiiivenient, se porter,
courir.
N~S (pi're) et ms {pereli), l'onagre, ainsi appelé à
cause de son agilité, Jer. ii, 21.
D.sn3 (;)i)-HMi), semblable à l'onarpe ; n. pr. d'un roi
de Cananée, Jos. x, 5.
riNlS (porotii). V'oycî niNS [porah).
113 (piirad) , i" roinpre, briser, séparer violem-
ment, Gen. XXX, 40. La syllabe 13 i. q. Ss i. q. 12,
C5l en effet onomalopoéiique du bruit que l'on pro-
duit en brisant, (ranqendo. — 2» Développer, étendre,
parce qu'en séparant on augmcnle les surfaces, El.
I, 11. — 5" Di'^perser ; et intransitivement, se disper-
ser, Gen. X, 32.
lis [pered), le mulet, ainsi appelé soit parce qu'il
est inhabile à engendrer, et qu'il est par conscquenl
comme séparé; sou iiarce qu'il est le fruit de l'accou-
plcnicnt de doux éires nalurcllcmonl séparés; soit
rnlin, cl celte élyniologie est pcni-éire la plus raison-
nable, parce (pi'il est prompl à la course cl semble
Aïolcr, (étendre ses ailes). Il Sam. xiii, 29.
n"n3 (pirdalt), mule, 1 Itois i, 53.
n'"i-i3 (p'ruduth), Ici grains de Iroment qu'on jelte,
qu'on diipcne dans la terre, Joël i, 17.
DTIS (pardes), un jardin, Tzup'Mn'mç , Cajil. iv, 13.
Ce mol, ainsi que le grec, est d'origine; étrangère.
farda, en armcnicn, signifie le jardin attenant i l.i
t:-!D
962
maison d'habitation ; en sanscrit, paradéça désigne
im lieu excellent et extraordinaire, de para t\u\
donne aux mois auxquels il est joint une signllica-
tioii su|ierlalive, comme le ;)t'r des Lalins, dont il
est sans doule la racine : para-bUàga, bonne fortune ;
para-brama, divinité suprême, «te.
n-^Q (piirah) , comme N-3, porter. Celle racine, qui
se retrouve dans la plupart de» langues séniiliqiics,
se rencontre encore plus ou moins conservée dans
les langues indo-germaniques: sanser. Wirt ; zend.
bara; arm. bier-il, porter; gr. yépw, /Bipof, (SapOf;
lai. fera, porto; giith. bair-an ; anc. norv. bera; anc.
suéd. berait, gihernn; angl.-sax. baran, baron; anc.
allem. beran ; anc. fr. bera; angl. to bear; suisse bâra;
dan. teie;allem. bakre, Biirde, gebàhren, brimjeii, elc.
— Dans ce sens, n~3 se dit en particulier des arbres
ou des animaux qui portent leurs fiuits, Is. xi, 1;
Gen. XXVI, 22. Et plusieurs des langues que nous
avons citées présentent encore celte particularité :
golli. éarH, felus; lai. pario, fructus, fruijes; allem.
Borde, Cebûrt, enfantement, etc. — Se porter, c'est-
à-dire courir, se bâtir; allem. fahren.
n-3 {paraît), de ~riZ; génisse, Gen. \l\, 2.
n"l3 (pereh). Voyez nis {père).
rn3 (perali), de 1x3 ; souris, Is. ii, 20.
ni3 (parait), rameau; n. pr. m., Jiig. vu, 10.
'ITE (p'rozi). Voyez '"";3.
0'n3 (parunim), n. pr. qui, selon le senlimenl
probable de Wilfort, désigne en général tous les pays
d'Orient; du sanscrit purva, antérieur, oriental, II
Par. in, 6.
m-3 (parvar) et rinB (parbar), petites chambres,
cellules, II Unis xxiii, 1 1.
■513 {parai), inusilé; en arabe, séparer, discer-
ner.
7-3 (paraz), chef, tribun militaire, llab. m, li.
r.ti3 {p'raiali) , plaine, cam|iagne, champ, Ez.
xxxviii, 12.
plis (p'razon), empire, commandement, Jug.
v, M.
'113 (p'ruti), paysan, habitant de la campagne,
Deut. m, 5.
'tia {p'rizzi), n. pr. d'un peuple inonlagnard de la
Canar.ée, Jos. xi, 5.
Sus {parzel), cliald., tomme l'Iiébr. '"rua
{barzel), du fer. Dan. 11, 53.
n~3 {;)'"■"/(/!). 1" Rompre, briser. Il se dit en par-
ticuliri' (les petits des animaux qui, ci; iiais>aiit, sem-
blent briser le sein de leur mère, et des bourgeons qui
percent l'écorcc des arbres, llab. m, 7; Gen. xl, 10.
— 2" Voler, c'csl-à-dirc fendre (briser) l'air, Ez.
xiii, 20.
n~S ( ;i''r(j/i/i ), la Ikur, soil naturelle, Nomb. xvii,
25, soil même ."iitiliciclle, Ex. xxv, 51.
nrT-3 {pirlilialih) , cl nni3 {pirkhnh), la race des
animaux, et par mépris celle de la lie du peuple (vile
pccu^ liominuni ), Job xxx, 12.
1313 ( parai ), propremcnl couper, briser ; puis dis ■
lerscr; et enlin te rfpitndrecn paroles, dire des rietiî
565 DICTIONNAIUE DE
babillei', fredoiiiu-r, Aiii. vi, 5; d'où bardi, les bardes,
cli:inlres el poêles chez les Gaulois.
13^3 {pi'rel ), dispersion ; au coiicrel, chose qu'on
disperse, déchet, Lev. ix, 10.
'nS (p'ri), de ms; finit dans toutes les acceptions
de ce mol, Gen. i, 29; de là on pourrait faire venir
le latin fini, jouir.
y'nS [pariis), un bonimc violent, un tyran, Ps.
XVII, 't.
',-■2 (pariicli), inusité; briser, rompre, comme
Unii, les verbes qui ont pour élément primitif le mo-
nosyllabe IS {breclien).
~i~i3 {perecfi), oppression, tyrannie, Ex. i, 13.
noiS [parocheih), le voile du temple, du taberna-
cle, (|ui séparait le lieu saint du saint des saints, Ex.
XXVI, 51, etc.
ms (param), rompre, lacérer déchirer, Lev,
X, G.
Nn'i';2~3 (parmaschta) , en sanscrit, paramesclita,
supérieur; n. pr. m., Estli. ix, 9.
~1j1B (pTuac h) , le coureur; n. pr. m., Nomli.
xxMV, 25
DIS (paras), briser. La locution lanS D"13 (puras
lulilimo), proprement briser son pain, signilie en fjire
l'aiiniôue, le disiribuer aux pauvres, Is. lviii, 7. Mais
dans le Nouveau Testament , et plus tard dans le
langage de l'Eglise, rompre, briser le pain signilie
célébrer le saint sacrifice de la messe, communier.
DIS {p'ras ), cliald., diviser, Dan. v, 25.
DnS (pères), 1" (mgle, griffe, serre, qui déchire.
— 2° Celle espèce d'aigle marine que les naturalistes
appellent ossifraga ( Plin. Hisi. nat. x, 3, etc).
D"13 ( paras ) , la Perse. Ce nom se retrouve dans
les inscriptions cunéiformes sous la forme parafa,
paref , et dans les hiéroglyphes d'Egypte sous celle
de prs^pno. L'origine en est assez incertaine ; les
nus le font venir du zend. pars, pur, brillanl, ma-
gnifique; les autres , de U?-i3 {parasch), cheval,
parce (|ue la Perse fournit d'excellents chevaux : que
le lecteur choisisse.
n^na (parsa/i), la corne, Ex. x,26.
'D"i3 ( parsi), persan, ISeh. xii, 22.
jnE (para), propremenl briser; de là, 1* délier,
c'est à-dire briser les liens, absoudre, Ez. xxiv. M,
renvoyer, délivrer, suite de l'alisolulion , donner
la bride, laisser aller, Ex. xxxii, 2,'); se sousiraire,
rejeter loin de soi, mépriser, Prov. i, 25.-2* Dé-
pouiller, mettre à nu, connue ou ferait en coupant
les attaches d'un vêlement, tondre, Lev. x, 6. — 3"
Commeiicer, c'est à-dire ouvrir en coupant ( oiirrir
iiii cours), marcher au cominenccmenl, en lèle, coin-
mander, Jug. v, 2. — Dans le sens de dépouiller, V-3
adonné probablement naissance à fopàu, voler; fùp,
fu \ voleur : dans le sens de ilclier, faire cesser [sol-
vcre), il a produit (eriari, fêter; /(?ri«, jour do fête où
cesse toute œuvre servile.
yiS (pcra), 1" chevelure que l'on coupe, Noinli.
\i, .'i. — 2* Chef qui marche h Ut liic, Denl. ,xx\ir, 42.
nVTD ( par"'')' l'I'uraun, n<'iii coniinun à tous les
LA LANGUE SAINTE. 964
rois d'Egypte. La plupart des inlerprètes et des com-
mentateurs ont observé depuis longtemps que co
mol en langue égyptienne signifie roi, le roi par ex-
cellence. Cependant une nouvelle opinion a été émise
dans ces temps modernes sur rniterpréiaiion de ce
mol remarquable. Rosellini cl Lepsius ont avancé
que nyiD lépoiidau copte yêjon, soleil, dénomiiialiou
qu'on rencontre en caraciéres biéroglypbiques dans
loules les inscriptions luniulaires des rois d'Egypie.
Celte opinion a d'amant plus de probabilité, qu'en-
core aujourd'hui chez plusieurs nations de l'Orient
on donne au roi le titre de soleil, grand soleil, etc.
ll'VS (parascU), inusité; sauter, sautiller.
Ii'j7~3 (parosc/i), 1* puce, I Sam. xxiv, 15. — n.
pr. m., Esdr. ii, 3.
7ini'~i3 (pirathon) , ville principale; n. pr. d'une
ville de la Irbu d'iipliraïin, Jug. xii, 15.
"13^3 ( piirpar ) , rapide, impétueux; n. pr. d'un
lleuve qui prend sa source près de Damas dans le Li-
ban, Il llois V, 10.
ynS (parats ). 1' Briser, rompre : cette racine sem-
ble êire la dernière expression phonique de l'action
qu'elle signifie, etc. Touics ses radicales sont iini-
tatives, et les syllabes y3, yn, yn3, expriment éga-
lement à l'oreille ce qu'elles repiésenient à l'espril,
Gen. xxxvni, 29. — 2" Tailler eu pièces, inellre en
déroule, disperser, 11 Sam. v, iO ; intransilivenient
se disperser, se répandre, et par conséqueut s'ang-
meiiter en nombre : Qu'ils s'unissent {coeant), dit le
Prophète, ils n'en seront pas augmentés. Os. iv, !0.
— 3° Faire irruption, se précipiter sur, faire vio-
lence, soit en bonne part, c'esi-à-dire faire instance,
presser, 1 Sam. xxmii, 23, soii en mauvaise pan ,
Os. IV, 2. De p-i", vient TrepSu, ravager, o-yù/ia,
m.wteau, aTzapàusu , déchirer, tfàpao: , morceau
de pain, fores, portes brisées, etc.
ynS {pcrets). V Uupiuro, fente, crevasse, l Kois
XI, 27. — 2° Au ligiiré, délaite, déroute, dispersion,
Jug. XXI, 15. — 5" Irruption, invasion, Job xvi, 14.
— 4° n. pr. m., Gen. xxxviii, 29.
pT3 (paruk). \° Rompre, briser : celte racine est
encore onomatopoéiique; c'est une de celles qui ont
été le plus réjiandues dans les autres langues : sanscr.
piYi/i, gr. pnymiii (en rejelani le •: initial), ^pi.x<^, cra-
(juer, [ip-jyj,>, j^rinecr les dents, frémir, npiiaou, Trpày-
crw (?&)), rompre, couper, puis exclusivement faire,
opérer, fpùaaw, ypày-aw, fortifier, couper les passa-
ges, etc.; lat. [range, dont le primitif est /'raj, fregi,
l'arcœ, les Parques, parce que perMoiipHîit omnia fa-
la, dans l'idée des païens; golh. prikan , pricliau ;
:i\U'i\\.bri'chen, brocken; aiigl. la bcak; franc, brèche,
fiaiigc, frayeur i\ti\ brise, etc., etc. — 2° Arracher,
délivrer, Ps. cxxxvi, 24. Le chauléen n'a ordinaire-
ineni que ce dernier sens, Dan. iv, 24.
pn3 ( parok), li(uiillon, ainsi appelé des petits mor-
ceaux de pain qu'on y fait iieinper, Is. ixv,4.
pis ipfrek). 1_" Violence, pillage, Nah. m, 1.—
2" Chemin fourchu qui i-e coupe en deux autres,
Obad. 14.
965 nns
TiS (pai-ar). 1' Briser, rompre, fendre, traverser,
Gen. xvii, 14. C'est cerl.iineiiieiit de cetle r:)cine nue
dérive la particiile per, par, à travers. — 2* Rendre
inutile, Il Sam. xv, 54.-5° Réduire au néant, Jub
"v,!.^ ,,;.^ ,, ..,,:, „„. ■, . -, ,,^,„.
~nb Iparar), inusiié;; en arabe, porter, comme
n~S," et iniransitivenieiii, se porter, se liàier, courir.
1!!~B (pariisç). 1° Briser, diviser, séparer, Micli.
m, 5. — i* Dévelcipper, étendre, Nonib. iv, 0; Deui.
XMi, 17. — 5' Disperser, mettre en fuite, UiHler en
pièces, f's. Lwiii, 13.
C1E iparasch}, séparer en' brisant, diviser; et au
figuré, disiinguer, définir, pirler tlairemenl, ouvrir,
écarter, Lcv. xxiv, 1-2. Ue là vient fpxiu, dire;
ypao-iç, pbr;ise, prosa, prose.
D"^E (p'rasch), chald., dislincteinent, Esdr. iv, 18.
uns (pariii^cli). 1° Cavalier, de V}~S, écarter, on-
vrir les jambes, .1er. iv, 20. — 2" Chevul, en ce sens
ce mol ne se rencontre qu'au pluriel, Ex. xxvii, 14.
013 iperesch). \° Excréments que l'on rejette au
loin, Ex. XXIX, ii. — 2" n. pr.^t., I Par. vu, Ifi.
ûtîTiS (paraschalt), exposition dislincle, faite avec
soin, Eslh. IV, 7.
T3C?~I2 (parschegeii) , exemplaire, original, Esdr.
VII, H.
"WS {parscked) , inusité; étendre, écarter les
pieds.
pTtiPD {par se h' cl on), l'enlre-j'ambe; ce mot ne se
trouve r|u'une seule fois dans Jug. m, 22, et tous les
înierprètes n'aduietieni pas également la signification
que nous avrns adoplée. Il s'a.nit dn glaive qu'Eliud
enfonce d:ins le ventre d'Eglon, et dont il e^t dit
qu'il res^ortit -3"T.;»~3n (liapparach'donah). iSous
avons traduit avec Gesenius, pir t'enlre-jainbe ; d'au-
tres disent par l'anus , supposant le mol qui nous
occupe composé de deux autres, îl?^E (pcifsc/i), excré-
ment, et nTiI?(8c/i'(/a/i), rejeter. Ewald inel simplement
dans l'espace, s'appuyanl sur la comparaison de ce
mot avec l'arabe. Mais nous avons cru devoir nous
■n tenir au sens man|ué plus liaui, comme nous pa-
raissant le plus probable.
WS [pancltez), étendre, développer, Job xxvi,9.
^<r^J©"l2 {parscUandatlia), n. pr. m., Estli. ix, 7;
il signifie en persan, soit donné par le père, Théodore;
Boii obtenu à force de prières.
P-S (para'/i), inusiié; en syriaque, rompre, liriSrr,
sigiiificatinn qui ressort dn reste de la présence de la
Byll.ibeiE. — Cependant en arabe il signifie être rfowx.
rnS (p'i a'/')' '''^"p'""atc, fleuve immense qui prend
sa source d.ms les rnonls d'Arménie, et va se jeter
dans le golfe F'ersiqne. Gen. n, II. L'élyinologii; de
ce nom est assez douteuse. L'Eu[ilirale est-Il ainsi nom-
mé à cause de la douceur de ses eaux, ou bien à cause
de son inipéiuosiié^? c'est ce que rien n'établit d'une
manière certaine. Il serait peut-être plus probable
que ce mot fiU d'origine persane ; il signifierait dans
celle langue, large, étendu, immense, dénominalion
qui conviemirait parfaitement à ce fleuve, un des
phH giands fleuves du nuuide connu des anciens.
Ti'ns C66
mS {poralh), de n'^S; arbre à fruits, Gen. xiix, 22.
Q'Cn~S (part'mim), les primais d'une ville cIilï
les Perses, Estb. i, 5; et chez les Juifs, Dan. i, 3.
Ce mot est étranger: pehlvi. pardom; zend. (ra-
themo ; s'inscr. prafAama, premier, d'où s'est formé
îTfôJTOf et primus.
illi'S (pasçali), se répandre, se propager, gagner,
en parlant de la lèpre, Lev. xiii, 7.
l'îl^S (p«.vf«), écarter les jambes pour marcher,
Is. xxvii, 4.
VCS (pesça), pas, gressus, 1 Sam. xx, 3.
pU?2 (pasçak), écarter les jambes, ouvrir les lè-
vres, Prov. XIII, 5.
U?S {pascli), pour vua {pescha) ; crime, péché, Job
XXXV, 15, seul endroit où ce mot se rencontre.
nCS (pascliah), briser, déchirer en morceaux, bi-
cérer, Lam. m, 11.
Tnîi'3 {paschhhour}, seul en tout lieu; n. pr. m.,
Jer. XX, 3.
•QCS (pasc/iai). 1° Etendre, développer, dé))lier;
puis iniransiiivemeni, se répandre, faire des excur-
sions, envahir, Job i, 17. — 2* Se déshabiller, Lev.
VI, i.
l'C?3 (pasiAa), proprement rompre; puis au figuré,
déserter, se révolter, c'est-à-dire rompre le pacte,
l'alliance qu'on a faite avec quelqu'un, 11 Rois i, I.
Vîi'S (pi'sc/ia), défection, rébellion, délit, Prov.
xxviii, 2; Gen. xxxi,56; et par métonymie, le sacri-
fice oITert pour le delii, Micli. vi, 7.
~K}B (p'scliar), cliald., expliquer, inlerpréter, Dan.
V, lu. ^
-C'S (p'schar), explication, inierprétaiion des son-
ges, Dan. il, 4.
~IC'3 (pescher) , id.
CCS (pasckascli), innsilé; en arabe, détendre, di-
viser en étirani, phicber, carder le colon.
iX'D [peschclli), du lin, et par métonymie, tout ce
«jui est fait avec, les babils, les couveriures, eic,
Lev, XIII, 48.
nnCS xpîschtult), id., Ex. ix, 31.
ri3 (patlt), de nns, briser, couper; morceau, Lev.
Il, 6.
n3 (potli), de niD (poui) ; l'enlre-jambe, et par eu-
phémisme, les parties naturelles de la femme, Is.
m, 17.
CNnS (p''/iatm;, VoijezTiZ (p'tlii).
QxrS {pithotn), tout à coup, subito, Nomb. xii, 4.
JSTiZ {pattibng), proprement un manger de maître,
de ;a, mets, et d'un mot arabe qui signifie idole,
maître. De là des mets délicats, icis qu'on en sert
soit à la table du maitre, soit aux sacrifices des faux
dieux. Dan. i, 5.
CjnS (pii/igam), cbald., 1" mol, parole, discours,
Esdr. v. 11. — 2''Edilroyal, Eslli.i,20, d'oùieul-èlré
fOi-fjoiJ-at, parler; yOsy^xa, àTtoyOsyfiK, apophllieginc.
HTn3 {p'tliigd). Les interprèlus ne sont pas d'ac-
cord sur le sens de ce mol : lesSepianle tradiiiseni
yiTÙv p.iaon6pf\ipoi, nue tunique dont le fond esl
couleur de pourpre; la Vul;jate, fuscia pectoniln;
967 D.CTIOiNNAlKE DE L
Kiiiulii, un vêtemeni ample el précieux, eic. Il est
probable (pie ce mol se compose de "j'PS et de S'J,
liabil de fêle, sigiiilicalion à laquelle nous nous arrè-
lons.
nrs (paihah), 1* ouvrir, élendre; d'où le sanscrit
pad, grec 7rtT«M , TrsTovvufii; lai. paleo, pando. Il se
dll de l'Iionime qui ouvre consianimeni ses lèvres
pour poirier, î'rov. xx, 19. — 2° Iiilransilivement,
s'ouvrir, eu parlant derespritel du cœurqui i'ouvreiil,
c'est-à-dire ('ui s'éclairent, qui se forment, sens que
présente aussi le verbe français {son esprit s'ouvre) , .
Deut. XI, IC. — De là vient l'iial. pii(ana, femme
scduile; à.Tzo.Ti.a, séduire, ffîtfu, persuader.
1 Hk'TO {p'ihouel), n. pr. m., Joël i, l.
rrriD (pUiouahh) , gravure, ciselure, sculpture, et
au concret un ouvrage gravé, ciselé, etc., dans le-
quel on a fait des jours, des ouvertures, I Rois vi,
29.
"iTTS (p'il'or), n. pr. d'un lieu situé en Mésopoia-
niie, Deut. xxin, 5.
n"n2 {p'ihoili), morceau, Ez. xni, 19.
nns (fn'/iu'i/i) ■ pousser la porte , ainsi que l'ex-
prime à l'oreille la réunion des trois radicales. De là,
1* ouvrir, Jug. m, 25. — 2° Délivrer, délier, Ps.
XLix, 5. Lcchaldéen a le même sens.
nre ipeilmlih), pone, 1 Rois xiv, 27.
nrs (pctlialtlt), déclaration ouuerte.palenle, c'est-à-
dire claire, lucide, Ps. csix, 130.
]inn3 (pitlahhon), ouverture, Ez. xti, 63.
ri'nnS (p'thahliinh) , que Dieu délivre; n. pr. m.,
IPar. XXIV, 10.
'rO (p'(/ii),cliald.,développemenien largeur, large,
étendu, immense, Nomb. xxiv, 17.
'nS ip'thi) , sottise , celle-là surtout qui naii de
l'inexpérience, du manque de conseil, de la léuiériié
et de la présomption ; c'est la sottise de la jeunesse
qui t'ouvre si facilement à loules les impressions du
debors, à tous les attraits menteurs du vice, Ps. xix,
î); Prov. xxu, 3.
riVrS (ptlimioulli), id., Prov. xi, 13.
\ LANGUE SAINYE. StJg
"ITTlE {p'iliiltitah), une é| et tiré.; hors du fourreau,
Ps. Lv, 22.
S'PE (paihil). fil, corde, IrcT^c, Ex. xxviii, 28.
.nS {pnilwl), tordre', conlournor , nouer; au
ligure, ourdir des ruses, Icnrfre des pièges, Prov.
vin, 8.
HpSnr (p'ihaliol), pervers, Deut. xxxii, 3.
n:ns ipiiliom) , ville de la terre de Gessem, que
les Israélites fortifièrent par l'ordre de Pbaraon, Ex.
I, 11. Son nom en égyptien signifie un lieu resserré,
enclavé entre des montagnes. — Quelques savants ont
cru, mais à lort, que Pilboni était la même ville
qu'Héronpolis. Saadias a été plus loin; il croit que
c'était Fijum , qui cependant est irès-éluignée de la
terre de Gessem, dans laquelle il est inconiesiable
que Piiliom éiait située.
ps {paihan), inusité; tordre; delà, être fort,
solide, comme le sont plusieurs brins tordus en-
semble.
|."S (pethen) , l'aspic, Is. xi,8. Ce mot aurait-il
formé celui de Pitlion?
"DE (pu/a), inusité ; comme l'hébreu nnS (pathaltlt),
ouvrir.
yns (petha) , ouverture des yeux; de là le temps
que mesure l'œil en s'ouvrant, un clin d'œil, un mo-
ment, Augciiblick. Dans un sens adverbial, surlemo-
nienl.à l'inslanl, tout à coup, I'rov. vi, 13.
"ins (pailiar), proprement ouvrir; d'où inter-
préter, e.rp/i(/uer,Gen. xl,8. De ce verbe s'est formé
Paterœ, prêtres d'Apollon cbez les Gaulois ; prœlor,
préleur chargé de rendre la j\isiice.
innD (pi(/iron), interprétation d'un songe , Gen.
XL, 12.
DTinS {palhros), l'Egypte supérieure, la Tl ébaïde,
Is. XI, M. Ce nom est étranger; en égyptien, jz-ir-
pr,ç signifie un lieu exposé au midi.
ÎJ'C'nE ( piiiliscliegen ) , exemplaire , apngraplie.
Voyi'i TJC^E {parschegen).
rns ( paihaih ) , briser , réduire en morceaux ,
amoindrir, Lev. n, 6.
ï ÏSADE.
■!t{isadé), dix-huitième lettre de l'alphabet, valant
quatre-vingt-dix dans l'ordre numérique. On n'est
pas d'accord sur la signification du nom de cette
lettre. Les anciens le traduisent liameçon, crochet ;
llilzig, iii'i, se f.tndaiit sur ce que, à partir de Vain,
le nom des Icllres exprime quelque (mil ilu visage ;
l'.wald enfin rinlerprctc r/ioiii'((c; mais Ions ces sen-
timents ne s'appuient ni sur l'éiyrnologie, ni sur la
forme de ce caraclère conservé dans les plus anciens
alpbaliels. L'opinion la |ilus probable est celle do
Gcsenius , qui pense que tsudé signifie une faux de
moissonneur; en effet ce mol en cihiopien a ce sens,
et sa figure eu représente grossièrement les traits.
— l.'i transcription du i^ndé n'est pas non plus uni-
verselle ; tes uns prononcent 1, les autres ((,di.
quelques-uns .r, el ps; nous admeilrons celle de ts
comme élant an moins la plus géiiéraleincnt admise.
— Quant à ses afiiuilés comme lettre, Isadé jouit
naturellomcnl des propriétés respectives des lettres
qui le composent. Or, quoique nous l'ayons transcrit
«s avec la plupart îles auteurs , cependant nous de-
vons avouer que dans la bouche des Orientaux
celle lettre a quelque chose de gultural, comme
(sc/i. Trois lettres, ou (rois classes de lettres con-
(oiircnt donc à la prononciation du isad^; de là la
facilité avec laquelle il se pré-enie soit avec les den-
tales T3, T; soit avec les siftl.intcs douces 7, D , U?;
soit cniiii avec les gutturales y, j «3. Avec les den-
tales : nSt: (/.'ôc) et xav (isebe), corbeille; avccles
simantes : ySy (alati), tS' ("'a^) cl cSy [alas). Ire»-
969 «3S
taillir d'uUégretse ; avec les gutturales ; -i:ï (isaimr)
et nJ3 (canar) , vibrer.
SiS'V {isaal} , inusité ; en arabe , être mince, grêle,
fragile.
Q'Snï (tseetim). Ce mot, qui ne se lit qu'une
seule fois dans Job, xl, 21 , où il n'est question que
des lieux de retraite de l'hippopotame , parait être
le nom d'un arbre; mais quel est cet arbre? c'est
ce qu'il n'est pas facile de deviner. Selon les conjec-
tures de Gesenius , il paraîtrait que c'est le lotus
sauvage (rhamnus lotus) , arbre de la grandeur du
poirier, que l'on trouve en Egypte en Syrie et dans
toute l'Afrique, et qui produit deux fois par an des
fruits assez semblables à des prunes. Ce pourrait
être encore une autre espèce de lotus ( mjmphœa
lolus), qui ne croît que dans les marais de l'Egypte,
et dont la fleur est d'un blanc rosacé. Ce dernier
sentiment a d'autant plus de vrnisemblance, que
dans les monuments égyptiens, l'bippopoiame est
toujours représenté dans les marais et caché au
milieu d'une forêt de loiiis aqttaiiques.
1NÏ (isaan), inusité; selon Gesenius, émigrer;
Tivre à la manière des nomades.
7Xi* (Ison), les troupeaux, qui font la richesse des
peuples nomades, c'est-.i-dire, les brebis et les chè-
vres, qui les nourissent de leur lait, les habillent de
leurs toisons et dont la chair est encore pour eux un
aliment aussi sain que substantiel , Gen. xmx ,
10, etc ; par métaphore, une troupe, une assemblée
d'hommes (iirt troupeau diiommes), Ezech. xxxvi, 37.
riNÏ (Is^n/i), de Ni'i (ialsa); proprenienl, ce qui
sort; les excréments, Dent, xxiii, 14.
T;NS('saa«an)i riche en troupeaux; n. pr. d'une ville
de la tribu de Juda , Mich. i, 11.
CNÏNÏ {iSL'(lsaim), de Ni'» {iatsa); 1° les rejetons,
qui sortent de la terre; au ligure les homnii's qui en
ont été tirés, Is. xxxiv, 1. — S" Les enfiim-, qui
sont les rejetons de leurs parents, Is. uw, 25.
aï (Isab), de anï {Isabab); i'-' une liiiêre, dans
laquelle on voyayc commodément , N;ih. ii , 8. — il"
Une espècediigenre lézard, ainsi nommée à cause de
sa démarche si légère, ([u'eile ne laisse point de iKice
de son passage, Lcv. ii, 29.
N2Ï ((sada) , s'avancer , m;ircher en'avaiit; il >e
ditsurtoutdes soUbits qui s'avancent contre l'ennemi,
Nomb XXXI, 7. De là, par extension, il se prend pour
exprinuîr l'ardeur des soldats de Dieu , c'est-à-dire,
des prêtres et des lé\ites se portant avec joie au
service divin, Nomb. iv, 25; et en ce dernier sens
il a donné nai^sance au grec o-é6« , honorer , servir
Dieu ; (7éê«î, cul e; léSamo;. auguste, etc.
N^i' (tsaba), \" milice, service miliiairi'; guerre
où ce service est le plus en activité, Nomb. xxxi,
56. Au ligure , il s'entend d'une vie pénible , labo-
rieuse, misérable, snjctte à desépreuves continuelles.
< N'est-ce pas un combat que ta vie de l'homme sur
ta terre? > dit le saint homme Job, Job vu, 1. —
2» Armée; cl en ce sens ce mot s'applique, 1" à
l'année ihi ciel : or par cette armée il faut cniondrc
DlCTIONNAinF. DE PIltL. SACRÉK. IV.
yaï 97e
soil les anges (la troupe anqHique) , dont Dieu est !«
chef et le roi, Ps. cm, 21 ; snit les astres eux-mêmes.
Job xxxviii , 7. Celte dernière acception pourrait
venir d'imc croyance ancienne, univer.-elle ei peut-
être fondée sur une révélation primitive, savoir, que
tous les êires dans l'imivers , et principalement les
mondes que Dieu a semés dan^ l'espace, ont chacun
leur ange gardien, wi membre de la milice céleste, qui
les protège, qui leur donne la vie et le mouvement.
— 2" Aux armées de la terre, dont Dieu est appi'lt
le Seigneur, Dominus eieicifMHm, quoiqu'on p urr;ii(
à la rigueur l'entendre à la fois 'les armées du ciel et
de la terre, Jos. v, 14, 15.
N2y {ts'ba), chald., vouloir, Dan. iv, 14.
□'Nay (ts'bdim) et niNlj {Is'bao h) , \\\ur. m.
etf. de NTi (Is'bi).
ca'Nii' (is'boim), bétes féroces; n. pr. d'une des
villes qui, avec Sodome et Gomniihe, furent consu-
mées par le feu, Gen. x, 19.
aay (ts'ibab), 1° avoir une démarche noncha-
lante, s'avancer à peiiis pas. — 2° Tomber goutte à
goutte, Nah. ii, 8.
naaï (tsobebah), nonchalante; n. pr. f., 1 P.ir.iv, 8.
ras (isabah), 1° marcher en halaille, fiire la
guerre, Is. xxix,7. — 2° Briller, rcspleiul r,par<e que
l'on compare les rayons hiniinenx à une armée é in-
celante. — 3° S'nuancer.c'est-à dire être pro.''nii eni,
se gonfler , Nnmb. v, 27. — 4° Enfin, être miséri-
cordieux, s'avancer ponr secourir le pauvre.
nai' [tsabeh], gonflé, Nomb. v, 21.
"Oï (ts'bou), chald., de N2S (ts'ba): 1° propre-
ment volonté, zèle. — De là, 2" l'objet sur h quel sa
porte la volon é, afifaire, Tzpùyau, Dan. vi, 18.
yUÏ (tuaboua), de jnï {tsnba); hyène, et au pluriel
des bôies féroces , ci mme nous disons eu piié>ie :
des loups dévorants, pour signifier en génér.d îles ani-
maux cruels, Jer. xii, 9.
Oiy lisubni), premlrc, s isir; île là éten 're le bras,
la main pour saisir , prc.-eier, lluih n, li.
'3Ï (is'bi), de ,13ï (tsabah); 1" splendeur, gloire, '
ornenient silendiile , Is. xiii ,19. — 2° Chèvre sau-
vage, daim, chevreuil, ainsi appilé peut-être à cause
de sa giàce et de son agilité, Dent, xii, l'i. C'est tlans
ce deiriiirsensqu'il laiit cniendre cemiitil:in> le pas-
sage du II Sam. i, 19 : Le chevreuil d'hracl, dit le
prophète, a été percé sur tes propres montagnes; c'esi-
à direJiinathas, qui se distinguait sans dnnie par s'n
agilité, cette qualité si estinnc ^ hci les anciens,
t<>3ï [tsibia), chèvre sauvage; n. pr., f., I P.ir.
VIII, 0.
.T3Ï (tsibiah), id.; n. pr. f., II Unis xii, 2.
n'3ï (ts'biiah), chèvre sauvage, Cani. iv, S.
yav (tsaba), inusité; teindre, imbiber, lreiiip<;r.
y::V (isba), chald. ; comme le précédent, teindre,
tremper, plonger dans l'euu ; de là laver, arroser,
Dan. IV, 22.
Vav ((«.(m), teinture; tic là un vêtement teint, Jng.
T, 31).
31
97i DICTIONNAIRE DE
ynl' {tsaba), iniisiié; en aralie, ravir, empurter,
déchirer. En rapi roiliant celle racine de N3D, HltS,
on pourraii croire sans lénirrilé qn'ay.ini le iiiénie
élément esseniiel 3i"i.q. 2D, elle participe à !a même
signification : ainsi elle voudrait dire boire, Nmer;
se\is qni rend encore mieux raison du dérivé Ï12X
(Isiboua) , hyène.
ïTïaï {isibon) , coloré, teint; n. pr. m., Gen.
XXXM, â.
CV3Ï (Is'botm), hyènes; n. pr. d'une vallée de la
tribu de Benjamin, Neli. ii, 5i.
11Ï (Isabur). aci uniiiler, entasser, assembler, Ex.
Vin, tO; Gen. xli, 35.
D'iaS { isibbuiim) , monceaux, amas, Il Uois
X, 8.
ra'S (isabatli), inusité; rassembler, joindre, ac-
coui 1er.
Q'rav (ts'baihim), des gerbes, Rutli n, 16.
lï [Uad], de lis [isadad) ; 1° le côlo, la fa e, la
pane adveise d'une < bnse, d'un lien, Gen. vi, 16 ;
Joi. XII, 9. — 2° Les en..eniis (lui (ont face , Jug.
11, 3.
Nlï (ts'da), chald., conseil, propos délibéré. Dan.
m, 14.
77i' [isndad), inusité; en arabe, se détourner,
«lier à 11 renconire, fùre fare, s'opposer.
TTÏ {isadud et is'ddd), il. pr. d'une ville au nord
de la Palesl ne, Noinh. xxxiv, 8.
mi' {tsadah), 1" couper, tondre, mois^onne^.
— 2° Ravager un pays, une ville, la raser, Is.
Vil, 20.
ms (isadah), 1" tourner les yeux vers une cbos»,
regarder, I Sam. xii, 5. — 2° Au ligiiré, tourner
Bon e^pril, faire aiteniion, cliercher. Il Sun. xxiv,
12. Ce verbe ■> avec le piécédem une lia son éiro le:
tourner le» regards vers un objet,, c'est le fixer; ov
dans la iiolinn de fixer, figere, il y a iiuplicilcment
renfermée celle de couper, trancber, percer en tou-
panl. D'ailleurs rien n'est plus (omninn dans la
plupart de: langues que les expressions d'yeux qui
percent, de regards qui pénètrent, etc.
mï {isedalt). Voyez m'ï.
pTiï {tsiiduk}, juste ; n. |ir. m., Il Uois xv, 33.
nni' ( is'diiak ) , conseil , propos , dessein , Nomb.
XXXV, 20.
cnv (tsiddinx), n. pr. d'une ville de la iribu de
Nephtali, Jos. xix, S5.
pnv (tsaddili), juste, soil dans le sens slrict
le ce mol , pour désigner celui iiui observe rignn-
rcuseTiem les lois de la justice et de l'équiié, Il S im.
xxiii, 3; soit, dans uir sens pl'us large, pour indiquer
l'bommc qui donne l'exemple de toutes les vertus.
Les vertus en elfei ne sont telles qu' mtanl qu'e les
sont dirigées suivant une ligne droite et invariable;
or le iiiot;//s(e désigne précisément cette direaion,
Gen. VI, 9; Ps. v, 13, etc.
pv (tsndak), proprement ei primitivemcnl, être
droit, sans détours; de là, au ligure, 1" être jusic,
avoir cette droiture de cœur et d'esprit qui empêche
LA LANGUE SAINTE. 972
rio nime de quitter les voies de la justice et de l'é-
quité. — 2^ Avoir une cause juste, et, par suite, pro-
iioiicer une jnslesenlenee, Job xxxiii, li. —3" Etre
pur, sans tache, immacu'é, ce qui est une consé-
qoence de la vei tu de justice, Job xv, 14.
pTJ { tsedeli), r rectitude, droiture, prolité.el
géoéralemenl loules les venus comprises dans le
mol justice, Is. 1, 21; l's. xvii, 1-5. — 2* Bonheur,
féliciié, salut, récompense de l'homme juste, is. xli,
2, eie.
npiï {ts'dakah), même signification que le précé-
dent, don;, il est le féminin.
npiï (îs'd/ta/i), chald., libcrali é , bienfaisance.
Dan. IV, 24.
"n'piS (isidkiiahou) , justice de O/eii ; Séiléeias,
fiN lie Josias, roi de Jnda. 11 s'appelait Mathanias;
mais Nabucliodonosor, en le menant à la place de
son nevF^, l'affaiblit auiani qu'il put, pour le meure
hors d^'AA de se révolter, et changea son nom en
celui de Sédé ias, pour le f.iire souvenir de tout ce
qu'il avaii à craindre s'il violait le serment de fidélité
qu'il avait exigé de lui. Il se révolta, malgré l'aver-
tissement du prophète Jéréniie, 1 1 senlil en effet toul
le pouls de la justice de Dieu, dont il avait, par ses
crimes et ceux de son peuple, poussé à bout la pa-
tience. Vaincu et fait prisonnier, il fui chargé de
chaînes et conduit devant Nabuchodonosor, qui fit
éi-'orger ses deux (ils sous lis yeux mêmes de co
père inforiniié. On lui arracha ensuiie les yeux et on
l'eiisevelil vivant dans une prison de Baby une, où il
mourut selon la parole du prophète : Adducam eum
in Babylimem , et ipsam non vidcbit , ibiq-e morieur,
Jer. XII, 13. Avec lui finit le royaume de Juila. —
P.usieiirs aulres personnes ont encore porté le
nom de Sédécias , l Rois xxii, 2i ; Jer. xxix,
2l,elc.
2nï {tsahab), briller, éiinceler, Esdr. viii , 27.
inï ((s«o6), roux, qui a le~ cheveux rouges, Lev.
XIII, 5vi.
nnï (isahuh), inusité; ôire expose au midi; de là,
se dessécher, élre aride, altéré, avoir soif.
^,iy [tsalial), briller. Il se dt eu parliculier du
cri aigu ib s :in m iix qui peici' l'orei'le; eomnic
ce qn b i le p rce la vue; de là, 1° heon r, .b'r. v, 8.
— 2"Pous-cr des cris de juic, tressaillir d'allé resse,
ce (pli peut s'expliquer au^si d'une lerliim: spl 1-
(Icnr, d'un certain brillniit que l> joie rép:inil s r
le visage, I-i. XII, 6; .1er. xxxi. 7.
~ny {tsnhar), eomnic le préeédent, bil'er, ri- -
picndir. A i'hiiiliil, faire l'umle, à la couleur b ill nie.
Job XXIV, 11. La Vnl;!ale Ir uliiii meriJiiiHlHi-, (ra-
vaitler an soleil de midi; mais ce sens ne s' d pic
pas aussi bien au coiitexie.
"IDÏ (/s«/i(ir), r lumière, jour, cl, par inélony-
niic, la feiêlie par on vient le jmir, Gen. vi, Ki. —
2" Le duel QiinV {isohùraim), proi renient lumière
double, s'eniciid de l'Iieiire de midi, alors ipie b; so-
leil est le pins eliand il semble doubler ses rayons.
Pans les pays chauds, ce moment est consacré au
975 Dlï
repos, d'où l'expression faire la méridienne; mais,
en temps de guerre , il arrivait souveni (|u'on clioi-
slssaii précisément celte heure pour faire une inva-
sion dans le camp ennemi, et qu'on profilait du som-
meil des soldats pour en faire un affreux carnage;
f(Mle allaque di- midi élail la pins ierril)le : aussi ,
quand l'Ecriture veul dépeindre une invasion cpiu-
vantable et subite, elle l'appelle men'diona. Ainsi, Ps.
xci, 6 : A dœmone meridiano protège me, c'est-à-dire,
protégez-moi. Seigneur, des lenlalions inaltendues,
qui séduisent et cnlraîuent avant qu'on ail en le
temps de se reconnaître.
13f (tsav), de niS (isiivah); ordre, commande-
menl, précepte, Os. v, H.
Niy (tso), de Ni'i {ialsa); sale, dégoûlanl, souillé,
en parlant de> lialiils, Zacli, m, 3.
"Nlï {tsoah), saleté, souillure, excrément, Prov.
XXX, 12.
"INIS (tsavvar) , de Tiï (isour) porter; le con, ou
plutôt celle partie du cou qui avoisine les épaules,
cervix, parce que c'est sur cet endroit que l'on porte,
Gcn. xxvii, iO; puis, par extension, le cou, collum,
Cant. 1, 1».
"IXIÏ {Isavv'ar), cliald., id.
Nriï {isoba), station; n. pr. d'une ville de Syrie,
voisine de Damas, 1 Par. xviii, 3.
IVl (isoiid), proprement, conmie "13." (studah),
son homogène, fixer les yeux sur une chose; de lii,
épier, puis dresser des enibiuhes , enfin chasser,
Gen. xxvii , 3. — De ce verbe s'est formé iieut-êire
le mol Sidcies, nom qu'on donne à Ânlioclius Soler,
parce (ju'il aimait beaucoup la chasse.
iTï (isavah] , proprement, poser, placer, finder,
Ez. xviii, 23; delà, 1° éiablir, suit quehiu'un , soit
(luelque cliose : quelqu'un, c'est-à-dire le mettre à
la tête, lui donner la puissance de fuire ou de régir,
Is. XLV, 11; quelque chose, c'est-à-dire la confec-
lionner {je ne puis pas établir cela à moins de), la
créer, en parlant de Dieu, Is. xlv, 12. — 2° Ordon-
ner, commander, car celui (|ui peut dunner l.i puis-
sance esi censé en avoir la pléuiiudc, Ps. xxxiii, 9;
— 3° mander, envoyer quelqu'un avec des ordres,
ce qui imidique les deux significations précédentes,
Is. XXIII, 52.
n'ï ((sdua/i/j), crier, vociférer, pousser des cris
de joie, Is. xi.ii ,11.
nmï {is'vahliah}, cri que pousse ou la joie, Is. xxiv,
11 , ou la douleur, Jer. xiv, 2.
Slï (isoul) , inusité; rouler, tournoyer, tomber
en roulant. Vvy. SSï {Isolai}.
nSlï {tioulah), abîme, gouffre, Is. XLiv, 27.
Dlï {tsonm). Remarquons sur ce verbe qu'en 1q
pronor çint on ferme involontairement les lèvres; je
crois donc que sa signification primitive est, avoir la
bouche fermée; de là, jeûner, s'abstenir de toute
nourriture, Jng. xx, 26. Du reste le sens premier
que nous donnons h celte racine n'est pas arbitraire;
la plupart des mois qui sont terminés par un m pré-
-llï 974
cédé d'une dentale présentent plus on moins ceite
idée fondamentale. Voy. naT {damam).
Dlï {tsom), jeûne, absiinence légale, Esth. iv, 3.
înï ((soi/a), inusité ; en arabe former, façonner.
Ce sens explique bien sans doute le dérivé de celte
racine; cepemlant j'en trouve un autre qui me paraît
'plus vraisemblable. Je remarque en effit qu'en pro-
nonçant yiï {isoua), on avance les lèvres comme si
l'on voulait souffier, gonfler quelque chose; je croirai
donc que c'est là précisément lu signification primi-
tive, gonfirr, enfler en soufflant ; ensuile faire des
ouvrages en bosse, en relief, dont l'intérieur est
creux et comme soufflé; enfin et en général, façon-
ner, former, etc., d'où Qiyi-vi- ((saa( ,„„,i^ pèui-étre
proprement un ouvrage repoussé au marteau. Voye^
ce mol.
=11ï {tsouph), proprement aller en se gouflani;
puis se déborder; enfin couler. — En liiphit faire
couler, Deui. xi, i.
«llï {lioupli), V rayon d'où le miel déborde, Prov.
XVI, 24. —2° n. pr. n>., 1 S.im. i, 1.
n^rj {isoplialili), grosse panse; n. pr. m., I Par.
vil, 35.
-2iy (isophar). Voijez nsi' {tsopliar),
Y^:l {tsouts), briller, mais briller vivement comme
l'éclair, ainsi que l'indique la rapidiié involoniaircqiie
l'on meta prononcer ce verbe (JS/iu, clin dœil); delà
fleurir, deux idées qui s'associeni facilement. Ici l'on
doit , ce semble, enlendr.' proprement ce brillant des
fleurs plus éphémère qu'elles, que le même matin
voit naîlre et mourir, Ez. vu, 1(1.
piï {isouk), être étroit, pressé, resserré. S pronon-
cé tsch {Voyez la lettres), rend ce te racine homo-
gène despiV, p3y, p:n, etc., qui ont tous à peu près
la même signification.— En liipliil resserrer, presser,
mettre à l'éiroii. Dent, xxviii, 53.
pis (tsoli) , propiemeni difficulté provenant du ré-
trécissement de deux choses qui pressent; puis, par
métaphore, la détresse , le malheur , la dureié des
temps {les temps sont durs). Dan. ix, -:5.
piï {Isouk), comme yp» (iatsak), fondre, répandre.
Job xxviii, 2.
n-p-i)! {isonkah). Voyez piy {isok), Prov. i. 27.
•)^:l {tsour) , presser, comprimer, cniasscr; de là,
r assembler, rassemhlcr, amasser. Dent, xiv, 2"i. -,
2" Poursuivre, assiéger une ville, la serrer de p<h,
pousser une chose contre une autre, Ex. xxri, 22;
I Par. XX, 1; Is. xxix, 5. — 3° Couper, c'esl à-( ire
presser avec une arme tranchante, et au figuré fa-
çonner, former, imaginer, Ex. xxxii, 4.
^lï {tiour ou tsavar), inusité; porter, supporter,
soutenir; d'où -«U* (tsavvar), le cou. Celle racine,
qu'on sépare de la précédente, paraît cependant s'y
raitachor véritablement. Car presser une « hose sur
une autre, par exemple, c'est la faire peser sur elle;
c'esl par conséquent supposer qu'elle la support--,
qu'elle la soutient.
mv ((soin), 1° proprcmcnl un quartier de rocher
975 ■■ DICTIO.NNAIRE DE
coupé, délaclic de la nionl.igiie ei tel que Virgile le
décrildaiis ce vers :
Slabal acuta silex, prajcisis uiidique saxis.
Mais parce qu'à l'idée de rocher se railaclie natii-
rcllemeut colle de fernielé iJiéliranlaMe, de refuge
assuré contre l'orage , le mot Tis s'est appliqué par
niéiapliore à tout ce qui présente quelqu'une de ces
qualités, à un lieu d'.isile où le lailde est protégé
contre le fort, Ps. xxvii, 5; à Dieu surtout, l'appui
et le soutien de tous; et, par extension, à tous les
dieux : ainsi on lit au Deui. xxu, 31 : □llï liilïD kS
[lo cisourenou Isntiram), Non, noire Dieu nesl pas
comme leurs dieux; LXX : OJz éVnv ô 0;o; «f/wv ùç
ot 9sot aÙTwv; mais pioprcment : Non, comme noire
rocher, leurs rochers. — â° Cailloux, peiiles pierres
qui forinent le lit des rivières, Jol) xxu, 24. — 5° Le
tranchant d'une épée, Ps. Lxxxix, il. Peut-êlre, sans
recourir à la racine pour expliquer ce sens , on
pourrait dire avec quelques auteurs que cette signi-
fication vient de ce que dans l'origine les premières
armes, les premiers irunclianls, étaient des cailloux ,
comme le sont encore ceux des peuples sauvages.
D'adieurs dans le pussage de Josué v, 2, 5, on peut
cerlainemenl traduire C-ilï Ti'Snn {himrboih tsou-
rim), des couteaux de pierre, comme l'ont fait l'inter-
prète arahe, les Septante et la Vnigaie. Failcs-vous,
dit Dieu à Josué, des couteaux de pierre, et circon-
eisei ceux d'entre U peuple qui ne l'ont point été, eti\
Les anciens en elTet se servaient de couteaux de
pierre pour la circoncision, parce qu'ils ne causaient
point d'iiiflammalion ; la tribu éihiopitune Alnajab
en fait encore usage, et l'on en a trouvé plusieurs
dans les tombeaux de la l'alesiine. — 4" La forme
qu'on a donnée à un objet, sa taille. Ps. xlix, 15. —
5* n. pr. m., Nonib. xxv, 15.
mï et lï (Itor), n. pr. que l'on traduirait
parfailenicnt : la Knchellc, liupella ; Tyr, ville très-
célèbre de l'héuicie, une des plus aucii-nnes et des
plus Ooris.'.antes villes du monde. lille subsistait du
temps de Josué, et lut atiribuée à la tribu d'Aser, de
nié. ne que les auucs villes maritimes de ce canton;
mais il ne parait pas que l.'S Juifs de cetie tribu en
aient jamais chassé les Cananéens. Cette ville éprou-
va bien des révolutions. Ou ignore ce que devint celle
dont il est parlé dans Josué; la fameuse ville de Tyf
lie lut bàlie qui; 210 ans avant le temple de Salomon
jiar les Sid miens, dans une ile vis-à-vis de l'ancienne,
dont e le n'était sép.rée que par un bras de mer
assez étroit. C'est cette dernière ville qui, par son
imluslrie et sa siliialiuii avantageuse , s'étiil rendue
maîtresse de la mer et le cenire de tout le cnui-
merce de l'univers. De toutes les parties du monde
les nations contribuaient à augmenter ses richesses,
son éclat et sa puissance. Un portait à l'eiivi dans
ses marches tout ce qu'il y av.iit de plus |iri'cieux ,
de plus rare et de plus propre à enlieleuir le luxe ;
clic le répandait dans les pays voisins, et leur com-
muniquait ainsi l'air cnntagieux de sa corruption.
Aussi lo prophète Isuie ajipi'llct il cette ville une
LA LANGUE SAINTE.
976
courlisitne qui se prostitue à tous les royaumes du
monde. Les prophètes sont remplis de menaces con-
tre celte ville criminelle, qu'une longue suite de pros-
pérités avait remplie d'orgueil, et qui se regardait
avec comidaisance comme la re ne des villes. Son
luxe et sou idolàirie l'avaient déjà rendue coupable
aux yeux de Dieu, lorsqu'elle mille comble à ses
forfaits par son inhumanité contre les Juifs. — Non
conienie de se réjouir de la ruine de Jérusalem, elle
avait fait ses habitants captifs, et les avait livrés aui
Idnméens, leurs plus cruels ennemis; elle s'était aussi
emparée des richesses du temple pour eu orner ceux
de ses idoles. C'est ceite impiété et celte barbarie
qui attirèrent sur elle les foudies de la vengeance
divine. Nahucadnetsar, le fléau de la justice de Dieu,
vint fondre sur Tyr lorsque llhohale en était roi; il
prit la ville après irois ans de siège, renversa ses
remparts, pilla tous ses trésors et la ruina de fond
en comble, comme l'avait prédit Ezéchiel, xxvi, 7.
Celte ville si puissante fut réduite à l'état d'un
simple village connu sous le nom de PaV/i; rus, c'est-
à-dire, ancienne Tyr. Mais les Tyriens,qui s'étaient
retirés dans une ile voisine, y bâtirent une nouvelle
ville qui devint bientôt plus puissante que l'ancienne,
et qui, oubliant sa première humiliation et les crimes
qui la lui avaient attirée, se livra plus que jamais à
l'orgueil, au luxe et à l'irréligion. C'est alors que le
prophète Isaie leur prédit par l'ordre de Dieu que sa
perle lui viendrait de Cettltim, c'est-à-dire de la Ma-
cédoine, d'un royaume faible et méprisable, Is. xxiii,
1. Quatre cents ans s'étaient écoulés depuis la pre-
mière prise de Tyr par Nahucadnetsar, lorsque Ale-
xanilre l'assiégea de nouveau et s'en rendit maître
api es sept mois de siège. Mais Tyr ne fut pas encore
I ayée du nombre des villes. Les Sidonéens qui éiaient
parmi les troupes d'Alexandre sauvèrent dans leurs
xaisseaux qmme mille de leurs concitoyens, qui
rebâtirent avec un soin infaligable les ruines de leur
pairie. Mais la vieille Tyr ne recouvra plus l'empire
de 1 1 mer, ei n'étendit son commerce que jusqu'aux
villes voisines. Elle ne recouvra son anci.n état
qu'après le terme de la prophétie (|ui maniuait que
pendant soixante et dix ans elle serait dansl'obsiurilé
et l'oubli, Is. XV ; alors avec sa gloire elle reprit ses
.inciei s vices, sou avarice, son luxe, ce tralic hon-
teux, sniirce di: corruptinn pour les peuples voisins;
elle demeur.i ainsi ensevelie dans ses excès jusqu'à
ce que, convertie par l'Evangile, elle cessa d'èire le
scandale de l'univers. Dès le temps de saint Paul il
y avait déjà un grand nombre de (idè!es à Tyr, et
dans la suite son Eglise devint très-célèbre. Les
chrétiens prirent Tyr dans les premières croisades;
et les Sarrasins l'ayant reprise bienun après, elle est
toujours demeurée depuis entre les mains des infi-
dèles. Cl n'esi plus aujourd'hui qu'un bourg appelé
iiiir.
mys {tsouruh), forme, taille, Ez. xi.ni. 11.
p-ilï ((soMroii), dimiiiulif de -IKIÏ ((sorixir) /(■ cou;
pdit cou, collnlum : Tu as blessé mou cœur dit
977
pnï
à 8,1 bien-aimée l'Epnux des Cantiques, lu l'ns blessé
par un seul des anneaux suspendus à Ion joli cou, Cant.
IV, 9.
Hx'mSf (tsouriel), Dieu est mou rocher; n. pr. m.,
Noinl). m, 55.
'TCmï (isotirischaddiii), le Tout-Puissanl est mon
rucher; n. pr. m., Nomb. i, C.
n'y (tsouih), incendier, brûler, consumer. 11 ne se
lit qu'une seule fois, Is. xxvii, -i.
ni' (tsnhh), de nni" (isiihhnhh) ; 1° blanc, pur,
candide, Cant. v, 10. — 2° Serein, sans nuage, Is.
XVIII, i, — 3° Au figuré, clair, m parlant de la voix :
BOUS disons aussi, une voix pure, Is. xxxii, i.
KTIi' el Kn'ï {hihha), aride, altéré; n. pr. m., Esd.
II, -43.
nnï ('sa/i/m/i), inusité; être expobé au solril; de là
être desséché, aride, alicrc.
nnï (Isihheh), aiiile, alléié, Is. v, 13.
iinï {tsahhahh), proprement èire exposé au soleil;
de là, être brillant, luisant, blanc, pur, serein,
Lam. IV, 7.
n'nï (is'hhialih), qui est exjiosé an soleil, aride,
des'séché, Ez. XXIV, 7.
nn-ny {is'hhihlmh), pays aride, brûlé par le soleil,
Ps. XLTlil, 7.
'n ns (ts'hhihhi), id., Neb. iv, 7.
îriï (tsahhan) inusité; en syriaque, être sale, et
de là, sentir mauvais, être impur.
nsni' (isahhannh), puantenr, Joël il, 20.
mnsns {tsahhlsahlwth), de nni* {isahhalih); des
lieux arides, brûlés pir le so!ell, Is. lvim, 11.
"HV ((sa/î/m/î), racine onnmalopnéilqiie qui produit
à l'ori illc le son bruyant d'un ^tos rire; elle siynilie
en effet rire et par suiie jouer, plaisanter, se mo-
quer, Gen. XIX, M. Nous attachons également ce
second sens à noire mot rire : Je ne ris point, pour je
ne plaisante point : Crédite, non liido, dit Horace, et
tudo a la même signilicalion , I Ep. xvii , Gl. pnï
stgnilie encore sauter, danser, fulàtrer : Ils oiil
mangé, dit le proplièle, ils ont bu, ci ils se sont levés
pour rire, c'està-ilire pour danger. Les danses ac-
compagniiient et suivaient les repas clicz les anciens.
Il se : ble qu'on doive afiaclicr cctie inC'iuc signilica-
lion à ces beaux vers de Uacine :
Rions, chantons, dit cette troupe impie,
De fleurs en fleurs promenons nos désirs.
Enfin uni" se dit encore pour exprimer ces jeux in-
décents, ces légèretés coupables qui ont souvent lieu
entre les personnes <les deux sexes. Ainsi, Gen. xxvi,
8 : Isnac rit , folâtra arec Bébccca, son épouse ; et la
fenini'' de Piitipliai-, .accusant Joseph innocent, dit :
Cet esclave s'est approché pour jouer avec moi. Les
Latins parlaient de la même manière :
Tnrpe est nesrire pnellam
Ludere. (Ovi».)
et le contexie prouve qu'il faut rcnicndrc comme
plus liant. Nous disons aussi dans le même sens :
jouer, folâtrer avec une femme. — La racine pnï a
passé dans plus d'une langiio; nous la rrtrotivons en
pi'i* 978
sanscrit, kahh; grec, za/«Çu,xa7X«Ç'";'»t-'^'"'^'""'"';
allcni., gackern, kichern, etc.
pnï {Is'hhok), rire, jeux, plaisanterie, Gen. xxi, 6.
-Jlï {is(ihhar), inusité; en arabe, être incandes-
cent; de là être blanc, brillant, éclatant.
-ny {tsahhar) , blancheur éclalanie ; "Hï "^Cï
{isemer isalihar] , laine d'un éclat éb'ouissant, lann
pnrptirea ; c\,i>ar mélapliore, laine delà noblesse,
parce que la couleur blanche éiait réservée aux'cliefs
et aux grands.
nns (isahhor), bbmc, dans Jug. v, 10; il est parlé
d'.înes-es blanches : comme il n'en existe pas de
cette couleur, il faut entendre, tirant sur le blanc,
ou d'une couleur méiangée de blanc jaunâtre. Pans
toutes les langues les adjectifs des couleurs, blanc,
noir, rouge, el s'appliquent par abus à des objets qui
ne sont ni véritablement rioiis, ni eniièrenient blancs,
ni comp'étenient rouges, etc. ^ous disons du riji^/o/ic,
par opposition au liii rouge; du pain blanc; les Arabes
nous appellent rouges par O|ipnr.ition aux ne-' es;
«eusci au contraire nous disent blanis, etc., i te;
c'est que tantôt ces adjectifs expriment les couleurs
voisines de celle qu'ils désignent, lanlôt la qualité
qui la distingue le plus : comme dans le pourpre,
l'éclat, le brillant, d'où purpuren nix pov.r caudida,
parce que le blanc et le ronge, abstraction fiiie de la
couleur, produisent le mèuie effet sur l'organe de la
vue : ils éblouissent.
Tîy (Isohliar), le blanc ; n. pr. m., Gen. xlvi, 10.
-y {tsi) pour ''y ((s'i'i), de niy (tsavah); vaisseau,
can.-:truclion pour la iiiaiine, xxxi, 21.
Xt"y (tsibn), de lyj {natsali); statue; n. pr. m., II
Sam. IX, 2.
l'y ((s«(rf),de ITi' {tsoud) ; chasse, et par extension
le>gil)ier qu'on pi end à la chasse, la chasse , Gen.
XXVII, g.
Ty {tsaiiad), chasseur, Is. xvi, 10.
m'y et niy [tsedah), vivres, provisions de voyage,
Gen. xLii, 25.
pT^y el py (Isidon), Sidoii, une des plus an-
ciennes villes de la l'Iiénicie, ainsi nomnu'c à cause
de sa pêche, qui y était três-aliendanle. ICIle servait do
liiiiiio à la terre sainte du i ôli' du septentrion, el é ail
située sur la Méiliterranée dans une très-belle idaine,
à une journée des sources du Jourdain. Elle échut
en partage à la tribu d'Aser ; mais les enfinls de cette
tribu n'en chasséreiil point lesdananêens ou les llié-
niciens. Sidon éia l l'émule de Tyr, dont elle était
voisine; aussi les écrivains sacrés l'appellent-ils sou-
vent Sidon la Grande, Sidon la flagni/ique, Jos. ii, ^',
el donnent-ils même son nom à toute la Pbénicie,
dont elle était li mi'lrop île, Is. xxiii , 2. La même
chose à lieu dans les auteurs profines. Homère ap-
pelle les Phéniciens ïiSàviw, cl Virgile donne l'épi-
llièle de Sidonia à Carlhage, fondée par les Tyriens.
Sidon se iiomiae aujonrd'liui Seijde : t Ce n'e^t plus,
dit M. Poujoulat, cette .Sidon apporlani la>cienee au
monde, parcour.iiit toiitos les mers en souveraine....
C'est celle Seyde, pauvre femme arabe, qui n'a plus
979
ni palais de luarbre sur sa rive, ni vaisseaux sur les
mers; qui, pour vivre, est rcdiiiieà vendre à des
sœiiis pauvres comme elle, des oranges, des citrons
el di'S cédrats. >
n'S (i.suia/i), inusité; comme nnï (isaliali), être
expi'i^é au soleil, être aride, désséclié.
m'ï {tsiiali), aridité. Job xxiv, 19.
"IVS (isiioun), de ms {tsavali) ; un monument de
pieiTés élevé, soit pour conserver la mémoire des
morts {un sépulcre), l\ Rois xxiii; soit pour indiquer
les cliemiii'^ an voyageur, Jor. xxxi, 21.
IVï {isaïon), de n'ï {ttaïah); aridité, Is. xxv, 5.
p'ï (isiioii), lieu «rir/e ; Sion , montagne célèbre
dans la ville de Jérusalem, où était située une cita-
del.e dont David (il sa demeure, après avoir cliassé
les Jébnséens, et quM fit appeler la ciié de David.
C'est là que ce prince mit en dépôt l'arche sainte,
jusqu'à ce qu'elle fût placée dans le temple qne Salo-
mon bâtit sur le mont Moria, un des coteaux de
Siim. C'est ce qui rendit ce lieu si vénérable à toute
la terre, et ce qui fait que l'Ecriture met le nom de
Slon pour le temple, pour la ville de Jérusalem,
pour l'Eglise ei pour le ciel même.
Qvy (tsiim). Ce mot, qui ne se lit qu'au pluriel et
dans peu de passages, signifie, suivant le senlimcfit
le plus commun, bjbiianls des déserls, dtscrticotœ.
Il se dit des bêles fauves qui habiteront nii jour le
palais des impies, Is. xni, 21 ; et, par métaphore, rie»
peuples nomades qui viendront à leur tour embrasser
la religion du Clirist. Ps. lxxii, 9.
r".; et Ti {tsin), n. pr. d'un désert situé au sud
de la Palestine.
p;'ï ( tsiuok), une sorte de liens pour enchaîner
les ( riiniiiels, Jer. xxix, 26.
yiY (isils), de VIS (isouls); jeter des étmceltes,
brûler ; i° la lame d'or placée sur le front du grand
prêtre, Ex. xxvin, 30. — 2° Fleur, Noinb. xvn, 23.
— 5° Plume, parce qu'elle brille des |)lus vives cou-
leurs, Jer. XLviii, 9. — 4" n. pr. d'une ville inconnue.
Il Par. XX, 10.
nï'ï (isiisah), une fleur. Ce mot ne se lit qu'une
seule l'ois, Is. xxvni, 4.
nï'ï (Uilsiih), proprement ce qui ressemble à une
fleur ou aune plume; de là, 1° tnulîe de cbeveiix,
toupet, Ez. viii, 3. — 2° Franges dont les Hébreux
oriiaii-nt les bords de leurs robes, et qui dcvaieni,
selon l'esprit de la loi, leur mettre sans cesse devant
DICTIONNAIRE DE -LA LANGUE SAINTE. 980
mineiix |iar un corps opaque. Par métaphore, une
chose légère, petite, sans consistance, comme l'ombre
qu'on ne peut ni toucher, ni saisir : Mes membres, dit
Job, ne sont plus que des ombres, c'est-à-dire, sont
tellement maigris par les souffrances et la misère,
qu'il n'en reste plus rien ; ce n'est plus que l'ombre
de ce qu'ils étaient autrefois, xvn, 7. La même figure
se trouve en grec : Ot'SiTTOj axià, signifie , selon le
Scoliaste, sÎ'om^ov looy.ti, z«t od téÀcIo; «SfiUTToç. l'J
(tsel) se dit encore de secours qui protège, et om-
brage : Aim], en hébreu comme en français, on dit
poéiiquement : A t'ombre de les ailes, pour, sous la
garde, sons ta pioieciion, l's. xvn, 8, pic. Enfin par
ce mot il faut quelquefois enlendie la fin du travail,
le soir : ainsi dans Job vu, 2 : De même que le servi-
teur soupire après l'ombre, c'est-à-dire, après la fin
de son travail, etc.
n'^ï {tsala), cliald., décliner, incliner l'oreille, et
par conséquent écouler, exaucer. Dan. vi, 41.
nSï {isalali), cuire, faire griller, rôiir, I Sam. ii, 15.
nSi' (isillali), ombre; n. pr. f., Gen. iv, 19.
S'Ss (ts'loid), de SSï (tsalul); gâteau rond, espèce
de galette, Jug. vu, 13.
nbï {isalalik et tsaleahli) , proprement couper,
fendre, rompre; de là, 1° traverser un fleuve le
fendre pour s'ouvrir un passage. Il Sam. xix, 18. —
2° Faire invasion, se rompre sur quelqu'un, Jug. xiv,
19. — 5° Prospérer, réussir, arriver à ses fins, beue
procedere, Is. lui, 10.
nbï {tsaialik), inusité; couler, se répandre.
nn'^'S (tselaliliuli) , vase desiiiié à faire cuire ou à
servir les viandes, Il Par. xxxv, 13.
n'nbi' (ts'lohliilli),id.
nn~)ï (tsalialilialh), id.
>Sï {tsali), de nbï {tsalah); rôli, grillé, Is. xliv, 16.
bSï {isalnl}, racine onoinalopoétiqne qui signifie
tinter, résonner, produire un son, I Sam. m, 11. —
Il par.iît avoir passé dans l'allem., «f/ia//e«, sclielten,
SclieUe, etc. ■•
Vhï (tsnlat), être couvert de ténèbres, Neh. mu, 19.
bSï (isalal), rouler en bas, cire préeipiié; il ne se
lit qu'une fois en parlant des Egyptiens submergés au
passage de la mer Rouge : Us furent, dit l'écrivain
sacré, précipités comme du plomb au fond des abîmes,
Ex. XV, 10. Cctie iiUeipréiaiion est la plus commune;
cepend.int nous devons avertir, :ivec Gesenius, qu'on
pourrait trouver à ce passage un sens bien plus eX"
les yeux les commandcmenls du Seigneur, Nomb. pressif. Pourquoi en effet ne pas conserver à SSï son
XV, 38, 39.
Tï {ttir), comme ses bomogcnes TiO, lin, ITT,
aller en rond, tourner, retourner, s'en retourner,
Jos. IX, 4.
■7'V ('sir), du verbe précédent, ries gonds sur les-
giiels une [lorte tourne, Prov. xxvi, 14. — 2° Les
(ourinents, les douleurs i|ui font que le palicnt se tord,
se foiiloiirnc, I Sam. iv, 19. — 3° Le messager qui
retourne apporl'T les nouvelles, Prov. xiii, 17.
Hï {tiel) , de SSï (tialal) ; couvrir de té-ièbret ;
l'ombre, provenant de l'intcrccpiion de» rayons hi-
sens aclu '1 de faire du bruit, rendre uu son, réson-
ner? Le plomb et tout corps lourd qui tombe dans
l'iau fait un certain bruit; le goufl'ie qui cnglouiit un
malheureux tourbillonne et semble mugir en tourbil-
loonaiil; on pourrait donc traduire : Ils tombèrent, et
l'on entendit comme le bruit sourd d'une masse dt
plomb roulant an f nd des abîmes.
SW (isalel), ombre, le temps du soir où les ombres
sont le plus allongées :
Kt sol crescenles dccedens duplicnl ombras.
(Vino.l
981 mf^ï
ciilin riieure lie midi, où les corps ne donnent plus
d'djnlire :
Feceral eiiguas jam sol allissimas uniliras.
(OviD.)
Canl. Il, 17; Jer. vi, 4; Job xl, 22.
'JiZ'jSi* (is'telponij, ruiiibre me reijarde ; n. yr. ni.,
1 P:ir. IV, 3.
□Sy (isiitaDi), innsiié; ea arabe, être obscure, en
I arl.inl de la iiuil.
qSï (he'eni), i° ombre, et an ligure tnui ce qui n"a
que de l'apparence, tout ce qui est vain, Tnlil, lé?er,
loin ce i)ui ne présente aiiciiiie réalilé, ciunme serait
par ixi'm|ile le lionlicur des niécliams que Dieu doit
faire évanouir un ji.ur, Ps.Lxxm, 20. — 2° L'image,
pa ce que c'est ei quelque manière l'ombre de son
original : ainsi le (ils est l'iinnge de son pérr ; il a ses
traits, il a son visage, c'est un amre lui-même, Gen.
V, 2; l'Iioinme esi dit l'iinage de Dimi, jiarce qtiM en
est comme le reflet, qne son àinr- triple dans ses piii -
sances, es', comme l'ombre de son incouiprébcnsible
iriniié; mais ombre luniineuje, mais ombre incom-
parable, qui révèle visiblement sa céleste origine,
Gen. I, 2<), 27.
JinSs (tsalmou), otritrcrgeux;\''''n. pr. d'une station
des Israélites dans le désert, Nomb. xxxtii, 41. —
2* n. pr. d'une m niagne de Samarie touj'uiis cou-
verte (II! neiges, Jug. ix, 48.
rU'.oSï {isalmoiiali), ombrageuse ; staiio ; des Israé
litcsdans le désert, Nomb. xxxiri, 41.
ma'"S {isatmavelli) , mot poét que qui signifie les
léncbre*, les onibros de la mort; il se dit du tom-
beau, de renr-r, et des lieux souterrains oit régueni
sans rcs«e d'épai-ses ténèbres. Job xxxvni, 17.
";"'?ï (tsatmuniw), qui n'a poini d'ombre, c'esl-à-
dii'' de repos, infaligable; n. pr. d'un géiu'rnl madia-
liile, Jug. VIII, 5.
ySï ('sa/.'), proprement s'élever; de là d cher,
c'est-à dire marcher en s'élerant plus sur un pied
que sin l'autre, Gen. xxxii, 52.
vbï{''c'''),côte I uis'élcve, Gen. it,21 ; l°:iu liguie,
les et tes d'un édifice c'est-à-dire la cliarpente, les
poutres, qui le soutiennent et le consolident, 1 Rois
vt. 1.^. —2° C6:é (de côte) : La mon, dt .l'di, ve lie à
ses celés (de l'hiimine), Job xviii, 12 — 3° Cliambri!
de côié, ei colleclivemeut, 'es cbambrcs latéiali's du
temple, qui se trouvaient eotn; le premier et le se-
cond mur,! Rois vi, ^; Ez. xli, .5. — 4° n. pr. d'une
ville delà Ir bu de B>'iijiimin où Saiil fui enterré, Jus.
xviri, 28; II Sam. xxi.M.
y^i" (iseta), le di-laul de celui ((ui bnite; par ixlen-
sion, la clinie, qui on est fréquemment l'effet, Ps.
XXXV, ir>.
nSï {isnlaph), iniisilé; en syrianue, briser, percer,
b'csser.
r|Sï (Isali'ph), ble sure; n. pr. m., Ncli. mi, 30.
insSï (Is'laph'lihiul), première déchirure, premier-
né ; n. pr. m., Nomb. xwi, 33.
ni'^V {Isetts(ilili), vmbic dit soleil ; n. pr. d'une ville
de la tribu de Derrjamin, I Sam. xx, 2.
TOJf 084
SïSï (is'lalsal), de SSv (tsalal), releniir.Cf' mot,
comme sa forme sonore pourrait presque le faire
snupr;onner, signifie en généralun instrum' ni bruyant;
de là, 1* le liarpon dont se servaient les Egypiiens
pour prendre l'Iiippopolaine. Je n'en c nnais pas la
lignri', mais je suppose qu'il était an^si nommé à
cause de petites snnncltes ni avenissaienl lepêclreur
qrnnd il était temps de s'approelier. Job xl, 51. —
2° Les rymbales, et par ce mol on doit entendre deux
sortes d'inslriimi'nts : l'un à peu près semblable à
celui doirl on se sert cbez non-, surtout dairs la mii-
si<|ue nrilitaire; l'autre plus liger, plus facile à ma-
nier par cnnséqueni, à l'usage des femmes, et que
J'assimilerai-i volontiers à ce ipie nous appelons des
castagnettes. — 3* Un petit insecte ainsi appelé parce
que le frémissement de ses ailes ressemble à un
cbairl monotone, la cigale, le gr lion (cri-cri), D.'UU
xxvHi, 42.
pbs (/sa/aA), inusité; en clialdéen, fendre.
p'^ï ((sWf/i), /issure, [ente, cicatiice ; n. pr. m.. Il
Sam. xxiit, 37.
irhl (isiWihi), ombre de Dieu; n. pp. m., I Par,
viii, 20.
NÎ2Ï (tsama), avoir soif, Jug. iv, 19, et par méla-
pliore, soupirer, aspiiei a; rès quelqu'un, D'~SNbNî3i'
(tsama leloliim) , soupirer après le Seigneur, Ps. xLit.
5. Il y a une expr. ssion semblable dans le Nouveau
Testament, quand il est dit : Bienheureux ceux qui
ont soif de la justice, At^liûvztt z-hi 5iy.atoo-ùv)]v , Qui
siliunt justiliam, Malth. v, 6.
N^CÏ [tsama), soif, Neh. ix, 15.
NDÏ (isnme), altéré. Il Sam. xvii, 29.
n.v'SV (tsimali), soif, désir, Jer. ii, 2.5
]1NSï (tsimmaon), région ar de, Deut. viii, 15.
1DS (isamacf), lier, relier, Rllncber. — An nipliat,
être lié, se lier, c'est-à-dire, mêlai hiiri(]iieinoi t,Si rvir,
boriorer, rendre nu culte d'adoration, se lier par la re-
liifion, Nomli. XXV, 3.
"Dï (isemed), un jo"g, un couple d'animaux liés
ensemble, I S:rm. n, 7. Par métnnymie, l'espace de
terrain qu'un jotig de bœufs peut labourer en un seul
jou ; le mot laiin jugerum vient aussi de jugum ,
1 Sam. xrv, 14.
-"CTî (tsammali), le voile di's femnifs et, selon
d'auiri's (Kimchi), des cbcveux naliCS, tressés. Gant.
IV, 1, 5.
p'SS (tsimmovk), de pOï {tsamak) ; des grappes du
r.iis ns secs, I Sam. xxx, 12.
rrSï {'saiiia/i/i) , proprement Lvcr; d'où gcnnci ,
pousser, en parlant des plantes qui lèvent, Gen.
M, 5, des bonimes (|ui cioiitseiit et s'élèvent, h.
xi.iv, 4, etc.
ncï ( tscmahh ), l;i germinalioii, la pousse, la levé.'
des plantes, Ez, xvii, 9; par extension tout ce que
priidiMt la terre, les plantes, les fruits, e(c.,0<.
vtii, 7.
T':X ((Jfltïiirf), de les; 1" br.icclct, collier, cer-
cle, Nomb. xxxi, BO. — 2* Couvercle d'un vase, ainsi
irgs
DtrriONNAlliE DR
appelé p^rce qu'il y cît aliaclic au moyen de cliar-
iiièrcs, Niiiiil). xix, 15.
C'-ï {tsinnmim), de aiZ'J {Isnmam); pié,'e, em-
bûche, Job xviii, 9; par exleiisiou -la mort qui en
esi souvent le résultat, ainsi Job v, S: La mort a la
bùurhe béante {initial) sur leurs richesses. On pourrait
cependant conserver à ni^ï s:> significaiinn natu-
relle et traduire : Le jtiége est là qui s'ouvre prit à en-
gloutir leurs richesses.
mn'nï (ts'mithouih), de nrï (tsaïuath); propre-
ment le silence, le lieu du silence, la cause du silence,
la mort, Lev. xxv, 25.
a^ï (isamam) , inusité; en arabe tresser, lier,
réunir deux cboses ensemble.
pni"((samafc), dessécher, se dessécher, être mon,
fiasque, sans consistance; il se dit des mamelles. Os.
IX, U.
"iCS {tsamar ), inusité; en arabe, couper.
nnSf ((semer), la laine, parce qu'elle est coîipee,
Lev. xiii, il.
'TSÏ {ts'mari), n. pr. d'un peuple cananéen, pro-
bablement les habit.nits de Simyre , ville de Pbéni-
cie, à l'embi'ucbure du fleuve Eleutbère, Geo. x, 18.
D'T22 ( ts'marâim), n. pr. d'une ville de la tribu
de Uenjaniin, .los. xviii, 22.
mai" [Isammerclh], la laine; et par caiacbrése
le feuillage dos arbres, El. xvii, 3. C'est ainsi que
par la même figure le> Latins appliquent le mot coma,
cbevi-liire, :imx arbres, et disent à la fois coma capi-
lis et cotna arborum.
ÎT2Ï {tsamalh ), prnpromi^nt se taire. N(uis avons
plusieurs fois fait observer que celte signification pa-
raissait inhérente à la lettre m, que l'on ne peut d'ail-
leurs prononcer sans fermer la bouche ; or former
la bouche, c'est se liiire. — Tar extension perdrt', dé-
irnire, f liri' taire, rédidre au silence, Lam. m, 53.
ys ( tsin ). Voyez |'i'.
NÎS (isana ) et nji' (tsamih), inusité; être hum-
ble, doux, paiient.
n:v {tsûtie) et niï {tso>ich), brebis, Ps. vui, 8.
Peut-être ce mol ainsi que ^a racine ne sont autres
que l'anagramme de]Nï (tsiau,tson). Voyez ces mois.
njy (Isinnali), de "ll'S (Isniian), être aigu ; propre-
ment épine; par métaphore hameçon, crochet, Am.
IV, 2,
.13i' {tsinnah), depjf, couvrir; grand bouclier dont
.63 soldats se couvraient tout le corps, I Par. xii, 8.
n;ï (Isinnah), de ';V {tsanan), avoir froid, geler;
froid, rraiibeor : Le serviteur fidèle est pour snn maî-
tre ce qu'est la (raiiheur de la neige au temps de la
moiisan, Prov. xxv, 15.
*]1:ï((.«jho»/)/i), comme '^"3S(/sn«ip'')-^'''!/- <^<' "'"t.
-T"J3: {tiinor), de-i;s; cataracte, Ps. xi.ii, 8; aque-
duc, Il S;mi. V, 8.
n;ï ( Mniia/i/i ), descendre, meilrc pied à terre,
Jiig. I, 1-i ; en pailant d'un clou, s'cnloncer, descen-
dre plus avant, Jug. iv, 21.
CD'Z'J ( liimiim ), de |:i' ( tsnnan ), iHre aigu ; épine,
lioiiilc, aiguillon, Prov, imi, f».
LA LANGUE SAINTE, 984
□':'';i' (ts'niuim), id.
r\iyj (isauiph), liare, lurban, bandeau dont les
femrue-i s'enveloppaient la lête, de-njS ( tsnnaph), ew
velopper ; Is. in, 23.
□jï ( isanam ), être dur ; d'uii être stérile, comme
l'est un sol endurci, Geii. xli, 23.
py ( Isanan ), inus'té; être aigu.
ps {Isanan), inusité; couvrir, protéger ( /eyo ,
prolego ).
pï ( tsanan ), refroidir, glacer, rafraîchir. — Ici se
présente une question : N'y aurait-il pas moyen de
rapprocher logiquement les trois racines que nous
venons d'énumérer? Nous le croyons; et voici com-
ment. Supposons que la signification primiiive soit
timincir, nous en déduirons de là celle d'être aigu;
puis encore celle de tresser, tisser, parce que dans
cette opération on se sert surtout de brins amincis,
aigus; mais nous avons vu plusieurs fois l'idée de Ires-
ser ei celle de coia'rir, renfermées dans une seule et
même racine : voilà donc déjà deux verbes entre les-
quels nous trouvons une vérit ible connexion. Le troi-
sième n'ofl're pas plus de difficulté ; car de la notion
d'fl!;», on (lasse naluri llcment à celle de tranchant:
le terme latin acuius signifie à la fois pointu et effilé;
mais par métonymie on a pu prendre l'effet d'un ins-
trument tranchant pour la cause elle-même; or qui
ne sait que l'aclir est froid dans le corps où il s'eu-
fonce? qui ne sait encore que la simple vue du fer
acéi é et tranchant glace de frayeur : de là doue le troi-
sième sens de reiroidir, glacer, geler ; de là liaison
intime entre trois verbes qui ne forment ainsi qu'une
seule et même racine.
y^S ( tsann), s'abaisser, incliner; au figuré se sou-
mettre, Prov. Il, 2.
^Jï ( tsanaph ) , envelopper , entourer , Lev.
XVI, 4.
ilD'-S {ts'nephnh ), p'ioie, peloton, Is. xxii, 18.
rjïJi* ( tsiniseneth ), le petit vase dans lequel on
«vait déposé la manne, Ex. xvi, 33.
p;ï (tsiinak), inusité; être serré, pressé, à l'étroi!.
~!JS (tsanar), racine onomatopootique qui signifie
faire du bruit, slriderc, d"où Tallcmand schnarren,
schnurren.
^PJi' ((snH(ar), le canal d'une lampe p.iroù l'huilo
découle pour aller alimenter la mèclie, /.ach. iv, 2.
IVï {tsaad), monter, s'élever eu moiitaui, Gcn.
XI. IX, 22. — Ce verbe signifie aussi marcher à pas
lents et avec cette gravité que l'on met quand on
monte, Jug. v, -i.
T>V {tsaad), pas, déni ircbe, Il Sam. vi , 15. Ce
mot entre dans plusieurs locutions assez remarqua-
bles pour être consignées ici : ainsi affirmir ses pas,
c'est prospérer, réussir, Prov. xvi, 9 ; compter les pas
de quelqu'un, c'est le surveiller, l'épier dans toutes
SCS démarcbes, soit pour lui dresser quelque euibù-
"lie, soit pour le protéger. Job xiv, 1(1; Lam. iv, 18.
Dans le style oriental les pas se prennent pour la con-
dition, la fortune: ainsi des pas larges, pleins, amples,
indiquent la prospérité et les richesses ; ;ui conlrairo
983 nss
(les pas étroits, piiits, réirécis, rappiîlleiit la misère et
la pauvrelé.
mvs {is'adnli), 1° démarclie, Il Sam. v, 24. —
2° De petites chatiies que les femmes en Orient adap-
taient aux jambes, alin de s'obliger à ne faire i|ue
de petits pas, voulant se donner p^r là un air plus
efféminé, Is. m, 20.
nvï ('«flfl'O) 1' incliner, un vase par exemple,
pour en répandre la liqueur, Jer. xlviu, 12.-2°
s'incliner, se baisser, se courber, soit comme un pri-
sonnier chargé de lourdes cliaînes, Is. i.i, 14, soit
comme une courtisane , quœ ad concubittim incUna-
tur, Jer. ii,20. — 5° Incliner sa tête, la renverser en
arrière, s'enorgueillir, Is. lxiii, 1.
mVÏ {tsaour et Isaor) , comme T^Sï (tsàir). Voyez
ce mot.
l'yy {Uaïph), un voile de femme, Gen. xxiv, 6.5.
TVi" (tsiiïr), V petit, soit par le nombre, I Sam.
IX, 21 ; soit par l'âge, miiwr nain, Gen. xxv, 23; soit
par l'appréciation, sans valeur, Jer. xiv, 5. — 2° n.
pr.de lieu, II Rois vni, 21.
m'I'ï {is'irah), l'âge du cadet, Gen. xliii, 35.
1VS {tsaati), émigrer, Is. xxxiir, 20.
m (isoan), n. pr. de ville. Tous les interprètes
s'accordent à dire qu'il faut entendre Tanis , ville
d'Egypte, une des plus anciennes et des plus consi-
dérables de ce pays. Elle était située dans le Delta,
sur une des embouchures du Nil; ce qui l'a fait ap-
peler Tuniciitm ostium. C'est là que Moïse signala
la puissance de Dieu par tant de prodiges. Quant à
l'étymologie, ce nom, qui est égyptien, signifie, con-
trée basse , pays bas.
D'ZOVS (tsaanaunini) , lieu de départ ; n. pr. d'une
ville de la tribu de Nephtali, Jos. xix, 33.
nya {tsaaph), inusité; couvrir, voiler; d'oii ti^Vï
(Jsflïp/i), voile de femme.
pVÏ ((s«a/(), crier, soit pour se plaindre, gémir.
Dent. XXII, 24; soit pour implorer assistance et pro-
tection, Ex. VIII , 8. Par métaphore ce verbe s'appli-
que au cœur, siège des douleurs qui fontgt'mir, Lam.
Il, 18, cl au sang répandu qui crie vengeance, Gen.
IV, 10.
npVï (is'n/i(i/i), le cri ((u'arraclie la douleur ou
la faiblesse, implorant secours et protection , Gen.
xxvii, 34.
nVï {isaar), être petit, et par extension, être vil,
niéprisablc. Job xiv,21.
lyS {tsoar) et IVIS {tsoar), n. pr. d'une des villes
qui avec So(l<imo fdrcnt incendiées par le feu de la
vengeance céleste , Gen. xix, 20.
1EÏ {isuphnd), adhérer : Leur peau, dit le proplièti",
est collée à leurs os, etc., Lam. iv, 8.
nSÏ (tsaplinli), proprement se pencher, s'incliner :
de là, r regarder, (ibscrvcr, soit en parlant des
êtres ;ininiésqui dirigent leur vue d'un cùté, comme
une sentinelle vigilante, I Sam. xiv, IG; soit même
en parlant des êtres inanimes qui étant tournés vers
un endroit parai.^sent le regarder; ainsi : La tour du
Liban lui reijardt' Damas , Gant, vu , 5. En grec , en
•^liDï 986
latin , en français , etc., la même expression est en
usage. — 2*S'éiendre, se pencher, comme un homme
qui regarde venir. Os. ix, 8. — De ce verbe se sont
formés le grec : axé-nw , azénTooiai , ^zottém, etc. ; le
latin specio , usité seulement dans les composés
aspicio, r^spicio, perspicio, despicio , specio, spécula,
si'eculor , etc.; l'allem. spûlien, épier, et peut-être
aussi le français éplucher , en passant par le roman ,
spelucar, de specutari, quoiqu'un le lire plus natu-
rellement de expellucare, de pellis, peau.
nrs (tsaphali), de niï; inondation, Ps. xxxii, fi,
nEï ((sflf'/(a/i) , élenJre; d« là entourer, étendre
tout autour, 1 Rois vi, 15. Pour concilier la signifi-
cation de ce verbe avec celle du verbe précédent,
quelques auteurs (Simon) ont supposé pour sens pri-
mitif à la racine HEÏ {tsaphali) celui de briller, d*où,
1° regarder, c'est à-dire faire briller ses yeux sur
une chose. — 2° Entourer un objet d'une matière
précieuse, le rendre brillant. Mais nous croyons
qu'il est plus naturel d'admettre pour s gnification
première, se pencher, d'où s'étendre, étendre, soit
un métal, soit ses regards, regarder, que celle propo-
sée par ces savants; du moins nous semble-telle
p!us facile à concevoir.
1£ï ('s'p'io), lieu d'où l'on observe ; n. pr. m., Gen.
xxxvi, 11.
11ES isippouï), l'action par laquelle on étend un
métal, le placage, Ex.xxxviii, 17.
71ï:S (tsaphon), de ]DS (tsaphan); le scpleiilrion ;
les p ys situés au nord, parce qu'on lescroy.iit en-
veloppés de brumes perpétuelles, ou mieux, parce
qu'Ms n'étaient pas connus des anciens , Is. xi.iii, 6.
p2ï ((s'p/io/i). Voyez p'EX (Isiphion).
'J1£i* (ts'phoni), le Septentrion, ou les peuples du
Nord , comparés à des sauterelles qut de> déserts do
la Syrie viennent fondre sur la Palesiiiie, Jnel ii, 20.
TDÏ (tsippor), passereau, et par extension, tonte
espèce de petits oiseaux, Ps. i.xxxiv, 4; Gen. xv, 10.
C'est au-si le nom propre du père de Balac , roi des
Moabiles, Nonib. xxii, 2.
HEÏ {tsaphahh}, inusité; étendre, terminer, albm-
ger.
nnSÏ ((sa;!/ia/i/i«(/i),plat, patène, 1 Sam. xxvi, 12.
n'iDï (/sippiia/i)> lourellc d'où l'on observe, Lam.
IV, 17.
W^y (Isiphion), observation, spéculation; t\. pr.
m., Gen. xlvi, 10.
ri'n'EX (tsappihhith) , gâteau plat et rond, Ex.
XVI, 31.
rsy (/snp/iin), pour ]1DÏ (tsaphoun), trésor , Ps.
xvii, 14.
y'Sï (tsaphia), cxcrémeni, fionic des animaux,
Ez. IV , lïï.
ny^ï (ts'phiah), les excroissances iin|iurcs d'un
arbre, el, par mélapliorc, la lie du peuple, la popu-
lace, Is. xxM, 24.
T'Sï (tsaphir), le bouc, ainsi appelé à cause de sa
lubricité , qua in cnpras fréquenter iusilit , Dan.
vill, b.
987
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
V&i
TSï {Is'phir), cliald., id.
m'Sï {ti'phirah) , proprenieni cercle, el de là,
1° une couronne , Is. xxvin ,5. — 2° La roue de la
fortune qui entraîne toutes choses avec elle; celte
roue n'est autre chose que la lui immuable par la-
quelle Dieu a tracé à cliuque cliuse la route qu'elle
doit suivre, Kz. vu, 17.
TSï (isnphan), \' cacher, couvrir quelqu'un pour
•le défendre et le protéger , Ex. ii, 2; se cacInT, se
meure en emhusrade, tendre un pié^e. — 2° Caclier,
conserver, meilreen dépôi, garder avec le plus grand
soin, Oj. Mil, 12. — 5° Enfin retenir, arrêter, l'rov.
XXVII, 16.
n';2V \ts'phaniah), que Dieu protège; n. pr. m.,
Soph. 1, 1 ; Jer. xxi, 1.
n:"S n;2ï (isapWnulh paneahh) , nom donné par
Pharaon à Joseph , api es son élévation miraculeuse,
Gen. xLi, iS. Les deux mots, que roii doit pronon-
cer avec les Septante i|/ov9o/iyavnx. signifient en lan-
gue égypiienne, sauveur du monde, ou mieux encore,
tibi'raieur , père tiourricier du monde, le monde étant
ici pour l'Egypte, qui dans l'esprit national de ses
habitants était le premier pays de la terre, Gen.
XLl, i^.
V3i' (napha), inusité; pousser, rejeter au deliors;
d'oii V'-ï (tsaphia), excrément.
VSï (iiaplui), inusité ; siffler comme le serpent.
yEï [iseplm) el ':yi!ï {tsiphoni), la viiière, le basi-
lic, serpent indigène d'Afrique, et dont la morsure
est si dangereuse, qu'on a prétendu que ses regards,
ou même son simple sifflement, suffisait pour donner
la inort : Sibilo enini occidil , antequam mordent vel
exurat (Orig. xii, i).
^Z'S {najtliaph), caqueter, glousser, Is. x, 14. Ce
verbe, à la conjugaison nù il est employé, au pilpel,
présente une onomatopée remarquable ; ne scnible-
l-il pas entenilre dans nvSi' {tsiphtsaph) le glousse-
ment cadencé de l'oiseau ? A celle racine appartien-
nent le gr. trriÇr.j, gazouiller, d'où c-kO^lw, tnztt'i.cr.;,el,
en transposant, irtTriÇtj ; le lat., pipire; l'alkm.,
Spats, ziip.n, etc.
nSïSï (tsapltisapliali), de niï (tsouph) ; le saule,
arbre qui se plait surtout dans les lieux inondés, Ez.
XVII, 5.
-Sï (tsapliar), l' siffler, crier, gazouiller. —
2* Sauter en siffiant ou au son d'un instiument à
vent; puis en général sauter, bondi*-. — 5° Tourner,
retourner, s'en aller. Il ne se lit en ce sens r]ii'ime
fuis, Jug. vil, 5; Si quelqu'un tremble, qu'il s'en re-
tourne.
"lEï {isnphar), inusité ; racler , rayer, griffer; d'où
1"£ï (isiplniren) , onyle, griffe.
"iZï (isippar), cliald., oiseau, parce qu'il gazouille.
Dan. IV, 9.
mSV (isipporah), petit oiseau ; n. pr. f., Ex. ii,2î.
pSS (isippnreii), de iDl", racler; l'ongle du dnigt,
Deut. XII, 12; la pointe dont le style est armé, Jer.
xvii, 1. — De là vient peut-être l'allero. Sporn, ai-
guillon.
yTl2ï (ts'phardea), grenouille, Ex. viii, 2. Ce mot
se compose de deux autres, dont l'un signifie «nufer, ■
el l'autre, marais, te sauieur des marais. En ri jetant
la sifdante y, il reste yi-S (pardea), et en transpo-
sant yms (padrea) , d'où probablement le ^rec
TÏ.'S (tseplieih) , de nSi" 1 chapiteau d'une cnlonne,
qui ét:iilrccoMi't'rf d'une Tuille d'airain. Il Par. iii, 15.
nSS {ts'phath), citadelle, po^te avancé d'oit l'on re-
garde au loin; ii. |ir. d'une ville de la Ca anée, Jug.
i, 17.
nnSï {ts'phaihnli), id.; n. pr. d'une vallée dans la
tribu de Jnda, Il Par. xiv, 9.
Spï {isakai}, inusité; lier, serrer, d'où pbpï
(Isi/Jon), petit aac, sacculus.
sSpi; {isiking), n. pr. d'une ville des Philistins, I
Sam. xxvii, 6.
]lbpï (tsikion), un petit sac, une bourse, 11 Rois
IV, 42.
ni' ((sarj, de ml" (tsarar); presser, comprimer:
1* adj. pressé, resserré, à l'étroii, Nonib. xmi, 26.
— 2° Snbst., ennemi, adversaire (jui presse, opprime,
Esth. vu, 4 ; Neli. iv, 5. — 3° Lieu resserré, défilé,
gorge, I Sam. Il, 32; au figuié, le malheur, le cha-
grin qui serre et oppresse, angoisses, Jol) xv, 24. —
4° Enfin une pierre qui lésisie à la pression, Is.
v, 28.
^ï {iser), rocher; n. pr. d'une ville de la tribu do
Nepbtali, Jo^. xix, 55.
IV {isor), proprement le tr inchant, le AI. Votiez
la racine -nï (isarar). De là , 1* une roche escar-
pée, séparée, coupée des flancs d'une montagne, Ez.
■Il, 9. — 2* Une pierre irancbanle, un couteau de
pierre. Ex iv. 2S. On voit que c'est la même chose
que ~i"S {isour). Voi/. ce mot.
-)"i (tsor), n. pr. de ville. Yoy. mï, Tyr.
aiï (/snrod), briller, consumer, Ez. xsi, 5.
ans {tsnrab), brûlant, Prov. xvi, 27.
nni" {isnrehetlt) , cicatrice, partie où était autre-
fois une plaie bridante, une blessure enflammée, Lev.
XIII, 28.
Tnï (rsiirorf), inusité;. en arabe, se rafraicbir.
miï {is'redah), n. pr. d'une ville .'i l'orcident du
Jourdiiin, I Rois xi, 2(i. Elle appartenait à la tribu
d'Ephraïm.
m* (tsarah, iniisiie: fendre, crevasser.
mï {tsarah), adj., étroit, resserré, pressé,
exigu, Prov. xxiii, 27. Subsl., 1° adversaire, éumlc,
femme j;ilouse, 1 Sam. i, 6. — 2° T<uit ce qui est .à
l'étroit; au figuré, :ing<>is-es, mii-cres, infertnne,
Gen. xi.ii,21 ; douleurs de l'enfaniemenl, Jer. iv, 51.
n^l-li* (ts'rou'iah), blessée; n. pr. f., 1 Par. n, 16.
Tl-lï {Isaror), de "nV (tsarar); 1° faisceau de
myribes, de fleurs odoriférantes, b"uquel, Caiil . i,
13. — 2'Petiicpierre, gravier, grumeau, Am. i\, 19.
niï (tsarahh), eu arabe, être clair, dégagé, ou-
vert. 11 se dit de la voix, et signifie alors, parler
d'une voix caire el inielligiblc; crier, pousser des
cris, Ps. xi.ii, 13.
989 nv-iï
'~iï {tsori). Ce mot désigne propremeiii les larmes
qui riécnulent de certains arbres une fois qne l'écorce
en e^i lendue. La plupart des interprètes rentendenl
du baume, qui ponr la l'alestim- i-la i une des plus
grande-i ricliesses. Quelques auteurs modernes pen-
sent que c'est une espèce de résine dilfërenie du
biiime ; j'avoue que le senlimenl du plus giand iiom-
bie m'eiiiruine, et je m'en liens à la première opi-
nion, Gen. XLiii, 11.
'iy ((s'rii, pour 'nS' (t/sn),noni patronymique des
des'cndanis de nï' {ieiser); fils de Neplilali, I Par.
XXV, 3.
ns ((sori), babilanl de Tyr.
n'^3.' ((s'ria/i/i), une tour élevée dans une plaine,
en smle qu'elle s'a perçoive de tous côtés, Jug. ix, 46.
~nï {(saracli), iimsité ; en syriaque, il est néces-
saire.
"-■S (tsorecli), nécessité, obligation imposée à
quelqu'un, Il Par. ii, 15.
înï (isara), frapper à coups redoublés; au parti-
ciiie passif, frappé, mais frappé de la main de Dieu
même; par suite, le lé(ireux, parce que cetie cruelle
maladie était considérée, peut-être avec raison,
comme une châtiment célesle, Lev. xni, 44. C'est
ainsi que les Latins a;ipelaii'nt simplement lactus,
un homme, un arbre frappé de la foudre.
Ssepe maluni hoc nobis, si mons non IsRva fuisset,
De cœlo tactas memini prwdicere quercus,
(ViBo. Eyl. 1, 16,17.)
nyiï ('sira/i), une guêpe, nn essaim de guêpes ;
par mélaphoe, la vengeance céle>l' qui poursuit et
d sperse les arm es ennemies, comme un essaim de
guêpes disperse une troupe d'enfants, lix. xxiii, iî8.
n"~ii' (isorali), lieu des guêpes; n. pr. d'une ville de
la tribu de Juda, Jos. xv, 53.
nV"lï (isaraatht, la lèpre. Il y avail, aux yeux de
la lot, trois sortes de lèpres : la lèpre qui s'attachait
aux individus, celle "(ui infestait les maisons, et celle
enfin qui imprégnait les habits. Disons un mot des
nues et des autres. 1° La lèpre des homnu'S était
une maladie qui affectait la peau et changeait la coii-
I iir du corps. Moïse ne prescrit aucun remèJ*î natu-
rel 1 our la guérir, parce que lui et les Hébreux
éaiint persuadés que Dieu la leur envoyait pour
cliàlier leur désibéissancc. Il veut simplement
que le malade se présente au prêtre, alin que si la
lèpre est regardée comme véritable et capable de
se communiquer aux autres, celui qui en e>t al:
teint soit séparé de la compagnie des lioinines. Il
ordonne ensuite certains sacrifices et certaines céré-
monies pour la purification des lépreux et pour les
faire rentrer dans la société civile, Lev. xm, 2. —
î" La lèpre des maisons était fort commune
dans la terre de Canaan, comme il parait par le
quatrième chapitre du Lévitique. On cm l (pu- relie
e?pèce de lèpre n'étiit autre chose qtie de ceit i es
taches qui paraissaie it sur les maisons, ?oit (pi'elbs
fussent rongées par la poiiriiture, soit qui' ces l.icln's
vinssent de l'humid té, du salpêre, elc, etc. — 5° La
lèpre des habits est aussi ma>qoée dans Muse comme
fort commune, et il y a apparence qu'elle venait de
la même cause que celle des maisons. Moïse, en
pro-crivaut ces deux dernières lèpres, agit eo lé-
gislateur prévoyant et ami de son peuple; il savait
que la malpropreté est presque un vice dans nue
société, que c'e~t la cause malheureusemenl trnp
féconde d'une foule de maladies et de maux de tuus
genres. Il voulut la bannir de sou peuple en pronon-
çant anahèrne contre ses deux principales smirces,
la malpropreté des roaisims et celle des habits.
^~]'S {tsnrapli) , liquéller, fondre; il se dii de la
fusion des métaux. De là, 1° purifier, Is. i, 25. —
2° Eprouver, parce que c'est surtout pour les puri-
fier ou pour les éprouver que l'on fond les métaux,
Lt dernière signilication se prend, au (iguré, pour les
épreuves qui font connaître le degré de bonté on de
malice des hommes, Ps. i.xvi, 10.
'S~lï ((sorpi), fondeur, orfèvre; ii. pr. m., Neh.
m, 51.
PEli' (tsorpath), mine, fonderie; Sarepta , ville
des Sidouiens, située dans laTliéuicie, cuire Tyr et
Sidon, sur la mer Méditerranée, Obad. 20.
Tiy (tsnrar), proprement presser, comprimer,
mettre à l'étroit. De là , 1° serrer, lier dans un sac,
dans une bourse, etc., Is. viti, 16; enfermer {serrer
dans une armoire). Il Sam. xx, 3. — 2* Presser, ('est-
à-dire piMir-uivre, se conduire en ennemi, Nomh.
X, 9. — 3° Se presser, c'est-à-dire chercher à de-
vancer; par conséquent être mu par un sentiment
d'envie, de jalousie, Lev. xviti, 16. — 4° Etre pressé,
c'esl-à-dire être à l'étroit, ê re resserre; au figuré,
être dans les angoisses, être dans la nécessité la plus
urgenle, Jug. xi, 7. — 5° Eolîu lOuper. parce qu'un
instrument tranchant ne coirpc qu'en pri'!:sanl.
n"nl'('s'''cra/i), comme rmï((s'icdii/i), auquel nous
renvoyons.
mï (isere'/i), pour mnx (is'herelli), splendeur; n.
pr. m., 1 Par. iv, 17.
"irni'n rnï {isereth ha$clisrliahliar^ , splendeur de
l'aurore; n. pr. d'une ville de la Iribii de Ilubcn,
Jos. XIII, 19.
P KOPH.
p (hoph), dix-neuvième lettre de l'alphabet, cent tête; et en effet sa forme même actuelle en repre-
dans I ordre numérique. Son nom signilie proprement sente encore grossièrement les iriits, p. — Le liopli
le tranelianl d'une hache; et par métaphore, ce qui tient le milieu entre les palatales et les giiliuralo»-
lui ressemble, comme l'occiput, le derncro i\ • la voilà pourquoi il se permute facilement aveclos uni
a»| DICTIONNAIFŒ DE
ei les auires. Nous continuerons de le Iransciire par
un /.-.
N'p (ke), de .Sip (ko), vomissement, Prov. xxvi, 11.
TNp {kaath), le pélican, ainsi appelé parce qu'il
revoinil les coquillages qu'il a une fois dévorés, Is.
XXXIV, 11.
;p (Aat), un vase creua', cupa; angl. cup, une coupe.
C'est une mesure des clioses sèches contenant la
sixième partie du seali, c'esl-à-dire, 1 litre 40 centi-
litres, 11 Rois VI, 25.
12p (kabab), proprement creuser {cavarc). D'où,
1" voûter, cambrer, Is. xxix, 5. — a* Par méiapliore,
maudire, exécrer, parce que la malédiction mine celui
qui en est l'objet, et lui attire bientôt une ruine épou-
vantable, Noinb. XXIII, 8.
"2p (kubbah), une tente de forme ronde et voûtée,
Noiiii). XXV, 8. D'où s'est formé le lalin du moyen âge
cup'm, cuppola, coupole ; l'espagnol alcova [al-cova],
alcôve, etc.
~" {kebali), de npa (mkah); le ventricule des ani-
maux ruminants, la poche qui leur sert de second
estomac, Deul. xviii, 3.
~:;p {kobali), de la même racine, les parties sexuel-
les de la feinin«,ISomb. xxv, 8.
yz~ (kibbotUs), de yap (kubals); troupe, phalange,
multitude, Is. Lvn, 13.
--i;p ('.'ioKifl/i), de-ap {kabar); sépulture, sé-
pulcre, tombeau, Jer. xxii, 19, Gon. xxxv, 20.
'~izp (ktibal), être en avant, en face, à l'opposé.
De là, 1" se présenter, accourir, venir au-devant.
— 2° Recevoir celui qui se piéseulc, l'admeltriî au-
près de soi, ce qui suppose, du moins dais les moeurs
liosiiilaliéres des anciens, que celui qui recevait se
portait au-devant de l'étranger, allait à sa rencontre
pour raccneillir et lui faire fête, I Par. mi, 18; rece-
voir la chose (|ui est pn'soih'c, ce qui sii|ipose encore
un présent ou du moins la reconnaissance que l'on
donne en retour; enj allcm. cntgegeniielimen , Esdr.
VIII, 50.
Sap {k'bal), cliald., même signification.
;2p (kobel), en (général une chose adverse, oppo-
sée. D'où, Ez. XXVI, 9, iSip 'n;2 (m'hhi koboio), le
choc d'une chose opposée, c'est-à-dire, le bélier, ma-
chine de guerre pour frapper et renverser les mu-
railles.
S^p (kobal), dev.int, en avant, vis-à-vis, II Rois
XV, 10.
S^p (k^bel et kôbei), chald., proprement la partie
antérieure, la face d'une chose, celle qui se présente
la^premère. De là, selon les mots auxquels il est
joint, 1" devant, au-dcvant, en face, Dan. v, S. —
2* A cause, c'e^l-à-dire, en (ace de cela, à-// ov.
Dan. V, 10.
ÎDp(/;(i6a), cire proéminent, élevé, siipérieui. De
là, couvrir; et par cMension, dérober, cacher. Nous
disons souvent nous-mêmes se couvrir du feu emiani,
pour se cacher, etc. Enfin ironip,T, fiauder, user
de ruse, idée renfermée d.ins cell.; de carher, Mal.
m, 8.— Remarquons que la syllabe 23 i. q. assemble
L.\ L.\NGLE S.^INTE.
992
être attachée à la notion de proéminence, d'élévaiion.
Nous avons déjà vu mp {kabab),'2'pz (nakab) , creuser,
corrélatif de bomber; n;p (kabah), id. ; S^p (kabal),
s'avancer, comme tout ce qui est élevé. INous ver-
rons tout à l'heure Vzp {kab^.ts), prendre, ce qui
suppose naturellement qu'on s'avance, qu'on s'élève;
~l3p (kabar), enserefir, c'est-à-dire, amonceler la terre
sur un cadavre (tumulus).
nvzp {kubbaatli), calice des fleurs, coupe dont on
se sert pour boire, Is. li, 17.
ysp (kabais), proprement s'avancer pour prendre,
saisir, embrasser; de là rassembler, entasser, Gen.
XLi, û'i; assembler en troupes, Jug. xu, 4.
nï2p {k'bulsali), tas, amas d'or ou d'argent, Ez.
XXII, 20.
Cïip {kibt:a~im) , les daix las; n. pr. d'une vilîe
de la tiibu d'Ephraïm, Jos. xxi, 22.
~2.p {kabar), ensevelir, amonceler de la terre sur
un cadavre, Gcn. xxiii, 4.
"i2p (keber), tombeau, sépulcre. Quand ce mot est
au pluriel, il signifie le cimetière, le lieu des tom-
beaux; ainsi. Job xvii, 1 : Les sépulcres tant là qui
m'aiiendeni, c'esl-à-dire, le lieu de la sépulture, etc.
"'xrn r"~;p (kibrolU haitaavuh), les sépulcres de
convoitise; n. pr. de lieu dans le désert, Nonib.
X!, 51.
~~p (kadad), inusité; coup:r, fendre en long, si-
gnilicaticiii inliéienie à la syllabe ~p, Vp, fD, Vz, etc.
D'où le grec zsoâM, a/iSivvufit, diviser, disperser;
(r;^tÇw (primitif (rx«S),lendre.
-■;p (kadad), se courber, s'incliner par respect,
saluer, Gen. xxiv, 20. Il semble qu'il y a t dans ce
verbe quelque chose de la signifioaiion du verbe pré-
cédent; car s'incliner, c'est se couper en deux, c'est
se fendre.
"Z {knduh), inusité; en syriaque, posséder.
mp (kiddah), d:i--~{kadad) ; une espèce d'aromate
qu'on extrayait sans doute en coupant longitiidina-
lenienl.la tige de la plante qui le contient, Ex.
XXX, 24.
CCip (k'doumim) ,| de dlZ {kadam) ; antique,
éternel ; C'anp bn2 {nàlthal k'doumim), un fleuve
éurncl, iui. V, 21.
\i'Tiû{kados(h). Voyez U.'~p {kadoscti).
rt'Tp (kadalili), allumer, et intransitivement, s'al-
lumer, brûler, au propre et au ligure, Jer. xvii, 4 ;
Deu'. XXXII, 2-2.
nmp (kaddahliath), fièvre ardente, Lev. xxvi, 10.
□'"' (/i«(/i»i), de mp {kadam); 1° proprement, la
parlie qui lait (a c, qui est en avant : Leurs visages,
dit le prophète Il.ibacuc (i, 9) parlant des Cliiildéens,
que Dieu doit envoyer pour aflliger son peu|)le, leurs
visages sont tournés en face, c'est-à-dire, que dans
leur impétuosité ils vont toujours en avant, sans ja-
mais s'arrêter. La Yulgale a traduit riii(ns urcns:
Leur visage est comme un vent brûlant, lisant Q>Tp
pour rrz'ip, qui est dans le texte. D'autres auteurs
mettent vers l'orient; mais la traduction que nous
avons donnée d'ap es Gcseuius nous parait préfifra-
503 laip
Lie. — 2* L'oriClit, p.iice qu'étant la partie du cie'
d"où le soleil se lève, elle est considérée comme la
première, pars aiu'iai. bc là □npn nn (routilili liak-
kadim], le veut d'orient, vent sec d'une violence ex-
irèiiie en Palestine, Ex. x, 13. a''1p seul, avec
ellipse de m~i, a aussi la môme signilication. Job
xxvii, 21.
t'Hp (kaddisdi), de ti'lp ; cliald., saint; il se dit
de Dieu et des dieux, Dan. iv, 5 ; des anges. Dan. iv,
10 ; des hommes mêmes, Dan. vn, 21.
mp (kadam), proprement et primiiiveinent, être
poiniu, de là cire à la pointe; s'avancer à la tête,
marclier in avant, précéder, Ps. i.xvni, 2C ; puis
aller au-devant, soit ptiur porter du secours, Ps.
Lix, H ; soit pour ofl'rir quelque don, présenter,
Deu!. XXIII, 5; soit enfin pour attaquer, combattre,
Job XXX, 27.
anp (kedcm), 1° selon la force de la racine, pro-
prement, ce qui fait la pointe, ce qui est en avant,
ce qui fait face, ce qni fait front, ce qui est à la
tête, Is. IX, H. — 2° L'orient, parce que les peupi s
de l'Asie s'orientent en se tournant vers le soleil
lev.int. En ce sens ce mot est souvent employé
dans l'Ecriture en liaison avec d'autres mots, et forme
avec eux des dénominations qui ne peuvent bien s'en
tendre qu'en faisant atteniion au pays où se trouve
celui qui parle, c'est-à-dire, en considérant l'orient
par rapport à la Palestine. Ainsi mp 1:2 {l''iie kedeni),
les fils del'Oiient, sont les habitants del'Araltie Pé-
Berte, qui en effet s'étend à l'orient de la Judée
vers l'Euphrate, Jng. vi, 3; □tp Vin {ereis kedem).
In terre de l'Oiieiit, est la Sycie et la .Mésopotamie,
Gen. XXV, 6; D7pn nn (liar tiukkedeiii), la moiilacjne
de l'Orient est la montagne d'Arabie, qui encore
porte dans la langue elilikiti, le nom de Point du
jour, Prima lux uuroiœ. Cette phrase d'Isaie, d'ail-
leurs si éminemment française. Us sont pleins de l'O-
rient, mpa I.xVq {mat'oii viikkcdem), signilie qu'ils
.sont admirateurs entlîousiastes des superstitions de
l'Orient, de la Sy'ric, etc., Is. 11, 6. — 3° En parlant
du temps : rantiqnilé, le premier Age, l'époque la
plus reculée, comme étant la première, l'éternité
même , qui est le degré le pins excellent que
puisse acquérir la durée, Ps. lxxiv, 12; Midi, v,
1, etc.
mp (kedem), dont la première voyelle est longue,
signilie aussi l'orient, Gen. xiii, 14.
C31p [kodam), chald., avant, en avant, devant,
vis-à-vis, Dan. 11, 9.
naip (kadmah), origine, principe, l<. xxiii, 7.
nQ7p [kadmah), cliald., temps iriinitif, Dan.
VI, H.
nmp {kedmali), vers l'orient; n. pr. du fils d'Is-
macl, Gen. xxv, 13.
!V21p (kidnialt), à l'orient, Gen. ir, 1.}.
paip (kadmon), oriental, El. xi.vii, 8.
nrCSlp (kademotli), origines; n. pr. d'une \ille do
la tribu de Ituiisn, Jos. xi:i, 18.
'aip (kudmai), chald., premier, Dan. vu, Si.
c-p
99A
SxV37p [kndmiel), qui est deeant le Seigneur, qui
le sert; n. pr. in., l'.sdr. 11, 40.
':?"p {kadmoni), i° oriental, Ez. x, 19. —
2° Primitif, anccn, Ez. xxxviii, 17. — 5° n. pr.
d'un peiiiilc de la Cananée, que Bocliart croit ètio
les Hévéens, qui en habitaient la panie la plus occi-
dentale, Gen. XV, 19.
mp (kadar), être sale, en parlant des vêlements,
d'une eau trouble et bourbeuse, Job vi, Iti; de
l'homme afflige dont les vêlements sont en déso.-
dre, Jer. xiv, 2. Par métaphore, être de couleur
noire, noirâtre, tirant sur le noir, en parlant de la
peau : Je suis noirci, dit Job, widis non p«s du soleil;
c'est-à-dire, quoique le soleil n'ait point donné sur
moi, toutefois la douleur dont je suis pénétré a en-
tièrement changé la couleur, de mou visage. Job
XXX, 28.
Ttp (kedar), homme de couleur noire; n. pr. du
fils d'Ismaél et de la tribu dont il est le père, Gen.
xxv, 13; Cani. i, 5. Ceite tribu habitait l'Arabie,
pays où s'établirent tous les descendants d'Ismaél.
7"n"p (kidron), bourbeux, troublé; n. pr. d'un tor-
rent et d'une vallée situés entre Jéi usalem et le mont
des Oliviers; ce torrent se jette dans la mer Morte,
II Sam. XV, 23.
mmp [kadrouth) , obscuri té du ciel, ténèbres, Is. l,3.
JT'Jmp [k'dorannith), en liabit de deuil, Mal. 111, 14.
U'-p (kndusck et kadesch), être pur, sans souillure;
il .se dit d'abord d'une pureté matérielle et physique;
puis, par méiaphore, de cette pureté de l'àme qui,
en éloignant l'homme du contact grossier des cré.itu.'^es,
le rapproche de Dieu, et lui mérite d'être appelé
saint, sacré, c'cst-à-dire, séparé. C'est le .•^cns exclu-
sif de ce verbe, sens qui se modiUe toutefois scion les
dilfiircntes conjugaisons. Ainsi : JSiplial, 1° être re-
gardé comme saint, être honoré saintement, Lev. x,
3. — 2° Etre consacré au culte divin, Ex. xxix, 43.
— PicI, 1" regarder cumme saint. Dent, xxxii, 51.
— 2° Déclarer saint, sanctifier, Gen. 11, 3. — 5° Con-
sacrer, ordonner prêtre, Ex. x.iiviii, il. — llilhpact,
V se pnrilier, se faire saint, se saiiciilier. Il Sam. 11,
i. — 2° Si; disculiier, s'excuser, prouver son inno-
cente, Lev. Il, 44.
llï-p (kndescli), 1° proprement sacré, mais non point
dans le sens où l'on pourrait natiirollenieiit l'eii-
tendie, c'est-à-dire, pur, saint, vénéiable; mais dans
le fciis de séparé, d'excepté. Ce mot en effet s'appli-
quait à une classe d'individus déhonlés, que leur li<
bertinage abominable si'parait du rcate des bumnies,
à cette classe d'hommes impudiques ipii renouvela eut
sur eiix-mêmes et sur les autres les crimes affreux
de Sodomc, Deut. xxiii, 18. Ils étaient consacras au culte
de la déesse A-.larté,ou, selon saim Jérôme, .^ celui de
Priapc. Devenus eunuques, autant par faiiaîisine que
pour mieux se livrer à leurs passions brutales, on les
voyait, assure ce Père, courir de ville en ville,
revêtus des habits d'un sexe qu'ils remplaçaient dans
leuis sacrilèges orgies, et portant à leur cou les ima-
ges indécentes de la déesse à laquelle ils se prosii-
995 DICTIONNAIRE DE LA
tuaient. 11 pnraît que ces hommes sans pudeur
s'éiiiieniglissés jusqu'en Palestine, où ils nelardèreril
pas à séduire ei à coirompre les Hébreux, si faciles
(ruillcuis à s'ouvr r aux insiiiualions éirangcres,
I Rois XXII, 47. — 2° urtp est aussi le nom propre d'un
lieu du désert, situé au sud de la Palesiine.
5r"p etli'np (kadoscli), saint dans tnuies les ac-
cepiions de ce mot, c'est-à-dire, pur, sans faute, ^aiis
souillure, immaculé, exempt de tout ce qui peut ler-
nir la pureté, comme l'idolâtrie, les vices, les pé-
chés, etc. Soyez sainls, dit Dieu à son peuple, parce
que je suis sainl; et le niêine mot sert pour exprimer
la sainteté du Très-Haut et celle (jue ses élus doivent
s'effurter d'acquérir, Lev. xi, 45, 44. — Le pluriel
CÎ'Kîlp (k'dvsclnm] s'emploie subslantivemeiit pour
désigner Dieu, le saint par excellence, le saint des
sainls. Le pluriel alors doit s'expliquer cdinme celui
de Q'mSs {eloini), en disant que c'est un pluriel
d'excellence, plwatis majesiaticiis, Os. xii, i. Il se
dit encore des anges, qui après Dieu sont les cré,iiures
les plus pures, Jobv, 2. Enfln il se dit des hommes
qui par leur pureté et leurs mérites se sont rendus
agréables à Dieu et sont devenus saints, Ps. xvi, 5.
U;ip (kedescli), lieu consacré, chapelle; n. pr. de
trois villes siiuées : la première, dans la tribu de
Juda, Jos. XV, 25; !a teconde, dans la tribu de
NephLdi, Jos. xii, 22; la troisième, dans la tribu d'Is-
sacbar, 1 Pjr. vi, 57.
UJip {kodescli, et une fois kodauh), i° sainteté. Ce
mol parait le plus souvent désigner moins la qualité
que l'étal et la condition de la persoime ou de la
tliiise auxquelles on l'applique. Ainsi, tout ce qui est
consacré à DidU, à son culte, h sa religion, est dit
tinp (kodesch), par exemple : le saint jour {le jour
de sainteté), en p:;rlant du sabbat, Neli. x, 52; les
vases sainis (les vases de sainteié), consacrés au ser-
vice du temple, I Par. xxii, 19; l(t ville sainte, c'esl-
à-dre, Jérusalem, Is. XLvni, 2; la cluiw sainte (la
ciwir de sainteié), pour les victimes immolées au Sei-
gneur, Jer. ir, 15. Ce n'est que rarement qu'on doit
Lnicndrc par WTZ [kodesch] cette sainteté morale
qui rapproche l'homme de Dieu en le séparant des
créatures, et encore plus rarement cette sainteié
sublime qui est l'attribut incommunicable du Suint
des saints; on en voit quelques exemples, Ps. i.xxxix,
LG; Am. iv,2, encore sont-ils controverés. — 2' Au
concret, une cbose sainte, consacrée, par opposition
aux choses profanes. En ce sens cip se dit de tout
ce que l'on sépare de l'usage ordinaire, pour l'offrir
ail Seigneur, ou des personnes consacrées au Sei-
gi eur : ainsi le peuple d'Israél, pariiculicrement
choisi de Dieu, séparé des nations idolâtres par un
ciïei de S!i grâce, Jer. ii, 3 ; les piôires, voués au ser-
vice des autels et dégagés des affaires du siècle, Lev.
XXI, 7; la partie de la victime réservée pour le sa-
crilicalcur, Nnmb. vi, 20; l'année du jubilé, distin-
guée des antres années et consacrée à la miscri-
crdc et aux rcinlégralions générales, Lev. x\v, 12,
etc., etc. — 5' Une chapelle, un lieti consacié au
LANGUE SAINTE. 901)
culte delà Divinité, Ex. xxviii, 29. — 4° Le «iper-
latif Q'tyrp tnp {kodesch kcdschiin), le très-scihil,
littéralement le sainl des saints, se dit aussi bien des
choses que des personnes; mais le plus souvent il
faut l'entendre de cette partie mystérieuse du taber-
nacle et du temple, la plus intérieure, la plus recu-
lée, où éiait renferinée l'arche d'alliance, et où per-
sonne n'entrait jamais , sinon le grand prêtre une
fois dans l'année, au jour de l'expiation générale,
Ex. XXVI, 55; I Rois vi, Ui, etc.
rnsTp {k'deschali) , une femme s;icrée, coi^sa-
crée; c'est ainsi r|ii'on désignait les femmes prosti-
tuées en l'honneur des fausses divinités. Nous
avons vu plus haut tnp signifier les hommes im-
pudiques, libertins, débauchés; nnp en eU le
féminin. Or ces femmes débauchées, ces courtisanes
consacrées, qui infestèrent si souvent le peuple
d'Israël, nous ne pouvons mieux les couiparer qu'à
cette classe de femmes indiennes qu'on appelle dans
le langage du pays devadassis (consacrées à Dieu), et
que les Portugais nous ont fait connaître sous le
nom de bayadèras {danseuses) , bayadères. Prêtresses
de la volupté, des gi.ices et des arts, les devadassis
sont iriariées au dieu dont elles desservent le leii'ple.
Voici cninmeut se fait leur consécration. La jeune
fille e^l présentée par ses parents; il faut qu'elle
ne soit pas encore nubile et qu'elle soii amplement
pourvue de tous les avantages pliyslipies. Revêtue
des vêtements neufs affectés à la fonction qu'elle em-
brasse, après avoir été baignée et parée de bjoux,
elle est mise en présence du gourou ou grand prêtre,
i\v/i lui fait prêter serment sur une image de Yichnou
ou de Siva; puis, à l'aide d'un fer rouge, on lui im-
prime le sceau religieux : elle est dés lors consacrée,
PXTfp, elle est devadassis. Leur principale fonction
est d'exécuter des danses sacrées. Ces danses sont do
véritables romans, de véiitables épopées traduites en
paiHoiiiiiiies. Les devadassis sont vidiées avant la
danse, mais à un signal du chef d'orchestre (Ichelim-
bikara), les voiles tombeni, et elles apparaissent dans
tout l'éclat de leur parure et de leurs chai mes. Il
eu imposs.ble de se faire une idée du drvorgondage
de ces danses lorsque les trahmanes les cxécnliiit
avec les devadassis dans les cérémonies publiques.
Les danseurs, les aW p {k'deschim) , et les dan-
seuses vont jusqu'à commettre, à la vue mémo du
peuiilc, les actes les plus lubriques; mais rien n'éiiril:
l'obscénitéde ces scènes lorsque piètres et prêtresses,
rentrés dans le leinple , rccomnienccnl devant les
siatues de leur dieu leurs impudiques nrg es ; c'est
le liber. iiiage le plus effiéné, c'est la pros iiii ii n
poussée jusqu'à la dernière hmile. — Il est une a i.i e
classe de devadassis : les premières i-ont les courti-
san' s réservées à la première et secondt! casie ,
c'est-à-dire aux prêtres et aux militaires; les secon-
des peuvent se prostituer aux deux dernières, c'est-
à-dire au\ commerçants el aux agriculteurs. Klles
veut de village en village exiSculer leurs danse* lu-
biiiiucs ; et l'on ne saurait mieux le» coniparer
99T rnp
qu'aux bohémiennes ou égyptiennes qui , à une épo-
que, se répamiireiil en Europe. — On nous pardonnera
celle prtiie digression sur les dnmdi:ssis nu baya-
dèrcs; nous ne l'-ivons faile que pour donner une
jusle idée de ces jeunes saintes ntlTip {k'deschuh) dont
parle l'Eciiture, et (|ui n'avaient sans doiile pas
d'aulre origine qu(^ (elle de ces prèlresses indiennes.
nnp (kaliah) , s'éliréclier, s'éniousserj Jer. xxxi ,
29.
Slip (kahat) , appeler, convoquer, assembler le
peuide, Ex. x\xv, I.
'^np (lialial), 1° l'action par laquelle on convoque,
on assemble, Deiii. ix, 10. — 2° Le résultat de cette
action, assemblée, conseil, Lev. xvi, 17, etc.
nSnp {k'hilali), assemblée, ou lieu de rassemblement;
I). pr. d'une slation des Israélites dans le désert,
Nomb. xxxni, 22.
rbnp (k'hillah), assemblée, Deul. xxxin, i.
nSnp (kolieleth), nom s<ius lequel Saloinon e-t dé-
signé dans Sun livre de l'Ecclésiasti', Ecd. i, 1. Ce
mot signifie proprement celui qui assemble; de là ce-
lui qni paile dans une assemblée, le prédicateur, le
moralisle. Quant à la forme féminine, que l'on irr uve
aussi dans queliiies anires noms propres, on l'expli-
que en disant que ITinp désigne un étal, une condi-
tion ; or en hébreu ces noms, en tant que neutres,
pouvant servir ù la fois pour un homme nu une
femme, prennent la forme féminine {Insiitut. Hebraic,
§ 105, II b).
nnp (kaliatli), se rassembler, affluer.
nnp {k'halli, n. pr. m., Gen. xlvi, il.
in (kav), de nip {kavah), i° corde, cordeau. Ce
mot forme une inia^e remarquable dans le pasjage
du deuxième livre des liois xxi , 13, où il est dit
que Die» étendra sut Jérusalem le cordeau de Samarie,
c'est-à-dire qn'd la ilélruir:iit au point (]u'on pnurrait
désormais passer te cordeau sur son sol sans craindre
l'obstacle de? murailles ei des maisons. Nous avons
déjà fait observer ailleurs que relie expressin» ré-
pondait à l'ac/fri/BMie solo des Latins. — 2° Force,
h. xviii, 2.
Xlp {ko), vomir, rejeter. Il se dit au figuré, d'une
terre qui rejelle ses habilants, Lev. xviii, 10 ; de
l'nsiirpaieiir ohiné ■ e restituer les biens quM à r^ivis,
Job XX. 1j. Cicérnn se sert quel(|uc part d'une ex-
pression semblable pour exprimer la même idée :
deioratain evomere pc.cuniam.
ms {kuvali), tordre, tresser, lisser; de là, 1° être
forl, lésisiai I, Solide, comme tout ce qni est retors.
Il est reniar(|uable (omnie cet axiome populaire, L'u-
nion fait la force, se trouve inipliciiemenl renfermé
d.ins les langues; tous les verbes qui signifient unir
d'une manière quelconque, signifient en même temps
être fort, robuste, etc. Comparez en allemand Sirang,
Corde, et Utrenije, dureté, fermeté. — 2° Avoir une
ferme espérance, une confiance inébranlable, résul-
tat d(! Il force, Ps. xxxvii, 9.
mp [keveh cl kaveli), corde, cnrdag<», I lloi» vu, 25.
mp (koalih). V'oi/eimpnpiJ (p'kahhkoalih).
\^ 998
TSip {koui), avoir en dégoni , m ;.li( minalion, Ez.
XVI, 47. — ll'oû zoTÉw, s'ennuyer, i/hii^, liair.
Hip ( '">'), innsilé ; appeler, ciier; dnù s'est
formé : .grec xcàioi , nommer; zsXu, ordonner;
AxI;m, cLngo, crier comme les oies; z/aiw, pleurer,
etc.; lat. calo, qui n'est usité que dans le mot calen-
dœ; aiigl. to call; glousser, en parlant des poules;
eloca, dans les capiiulaires de Charlemagne, cloche.
S'ip {koh, la voix; il se dii soit de la voix des
hommes de quelque manière qu'ils la fassent enten-
dre, CM I ariani, en pie rant, en criant, etc., 1 Sam.
IV, 14; Ez. xxxiii, 52, etc.; soit du cri des animaux,
de lenr bêlement, de leur mugissement, etc., I Sam.
XV, 14; soii enfin d'un bruit quelconque, du son
des instruments de musique, du roulement du ton-
nerre, du lumuite des grandes eaux, etc., eic, Ex.
XV, 19 ; Ps. civ, 7 ; Ez. i, 2-i, e'.c. — Hnp (kol), entre
dans plusieurs locutions dont voici seulement les
principales : i» iSlp p3 {nalhan kolo), donner de la
voix, c'est-à-dire, l'élever pour pleurer et gémir,
Gen. XLv, 2; pour appeler, l'rnv. i, 20, etc. — 2°
"s Sip VCi'Jj (sclioma kol) , entendre la voix rfe quel-
qu'un, c'est-à-dire prêter l'oreille à ses paroles; l'é-
couter, suivre ses conseils, ou encore l'exaucer,
Nomb. XX, lU; Deul. xxvi, 7, etc., etc.
n'Vp (kolaxtth , n. pr. m., Jer. xxix, 21.
Q-p (koum), se lever ; mais selon les diCTérenies
causes pour lesquelles on peut se lever, le verba
modifie sa signification primitive. Ainsi, 1" se lever
par respect, comme le doit laire, p;ir exemple, un
jeune homme à la vue d'un vieillard, Is. xlix, 7. —
2" Se lever pour marcher, partir, s'en aller, Gen.
XXII, 5: voilà pourquoi DT:, à l'impératif, est une
inleijeetinn qni cxeile, encourage, «//mis.' e/i tien.'
Gen. xxMii, 2. — 5° Se lever ponr combattre, Jiig.
m, 43. — « i" Se lever, c'esi-à-dire, apparaître, ex-
pression (|ue nous employons nous-mêmes en par<
lant d'uin; planle, d'un astre, etc., Ev. !, P. —
!i" Se lever, c'csl-à-dire, so relever après avoir éié
abaliu, refleurir, Jer. i.i, 64. — 6° Se lever, pour
dire venir, comme Dieu qui se lèvera pour juger les
méchants, Ps. lxxvi, 10. — 7" Se lever, c'est-à-dire,
ressusciter. Job xiv, 12. -^ 8' Se lever et s'asseoir
se dit iKMir marquer la suite de l.i vie, qui en elfel
n'est rien anlrc clinse, l's. cxxxix, 2. Dans loetes les
significations précedenies, le verbe C3Tp conserve
plus ou moins l'idée première et fondanientale de .se
lever. Un second ^ens qui naît de celle idi'C esi celui
de se tenir deboul, se tenir droit. Il liois xiii, 21 ;
et ei lin, vivre, signification qui ropar.iit dan^ les
dérivés.
n'D'i'O {komalt), stature, hauteur d'une chose,
Gen. VI, 15.
rv;31- (/lOin'iniioat/i) , doliunt, font droit, Lev.
xxvi, 13.
^'p (/(OUK) et ^'p (kin) , 1° frapper, sigitificalinn
propre, d'in'i le dérivé Tp, forgcroii, qui frappe lii
fer. —2* Ch.cnicr, c'est-à dire fra; per un insini-
ment de musique, pulsarc (ides, V.i. \\\ii, 1'^-
999
D:ClIOiN.NAir.E Dli L\ LANGUE SAKNTE.
40OO
Vip (Aûufl), iimsiie; propienieni, creuser, percer ; aiap (kalcb), inusité; en arabe, cou] er; d'od re-
d*où couvrir on parlant du cliameau en:ier qui s'ap
proclie de sa femelle.
yip {koa), clief, niailrc, seigneur, comme le mâle
l'est de sa femelle. Ce mot ne se trouve qu'une seule
fois, Ez. xxiii,2ri.
n«p (lioupli), inusité; aller en rond, tourner; d'uù
nSIpr {t'koupluili), circuit.
nip (kofili), singe. Ce moi est d'origine étrangère,
aussi bien que l'animal qu'il désigne, ^^p et le grec
xiiKO; vieiment du sanscrit kapi, proprement, agile,
alerte, vif, d'où s'est formé aussi rallcmand A/fe ;
angl.-sax. apa ; angl. ape, etc., 1 Rois x, 20.
vt: {kawls et kouts), couper, diviser, fendre, ainsi
que l'exige -la syllabe onomalopoéiique, yp. De là
vient yp (kaïis), moisson, qui a prêté sa signification
au verbe racine, lequel signifie ensuite : faire la mois-
son, passer le temps de la moisson, Is. xviii, G.
yp (kouts), avoir en dégoût, en horreur, d'uù
craindre, redouter, Ex. ), 12.
rip [kouis), se lever, se réveiller en sursaut, l's.
111, 6. 11 semble que ce verbe soit le même que le
précédent ; car la pensée de ce que l'on redoute cause
bien souvent une terreur panique qui fait qu'on se
réveille en sursaut, etc.
yip (kots), V épine, parce qu'elle est aiguë, Ez.
xxviii,2t. —2° n. pr. m., 1 Par. iv, 8.— Delà vient
xcvriw, piquer; «zavîa, épine; à/Kv5ij, épineux.
mïlp {k'vuisisotli), boucles de cheveux, ainsi nom-
més parce qu'ils sont sujets à être coupés, Cant.
V 2,11.
Tip (nour), creuser, sillonner l'eau, 11 Rois xix, 24.
On se r.ii>pelle que le monosyllabe ~ip i. q. "13 a tou-
jours, daii' les verbes qui le forment, la signification
de cieuser, percer, trouer, dont il exprime à l'oreille
le bruit ciiaiii, craquant, etc. Voyez -nz (cour), m3
{carali), "^OH (acliar), mn (lilwur), -\rj (our), npi
(dtàar), etc.
-i"p (kour), les fils d'une toile d'araignée, Is. i.ix, 5.
L'étyiiioloi;ie de ce mot est obscure; peut-êiie vient-
il de l'arabe, qui signifie se tordre, se replier en
parlant du serpent, ou encore d'un mol d'origine
sanscrite qui a passé dans le grec zoûpt, espèce de
palmier dont l'écorce a pu servir d'abord à faire du
fil , ou enfin de la racine précédente mp, sillonner,
couper, fendre, parce qu'à l'idée du fil se railacbe
naturellement celle d'une subdivision : des brins
coupés longitudinnleinciU et d'une cxircinc minceur,
l'onr moi, il me semble (lUC cette dernière expllca-
lion est encore la plus vraisemblable. Comparez
•(dus baul ITÏip (k'vutstsotli), cheveux, de yip (couper).
-.Quoi ([u'ilen soit, de Tip vient -/.«tooM, ourdir la
loilc; /.vif'jç, fil, tissu, etc.
mip (liorali), de mp (karali); poutre, poilrad. Il
l\ois VI, 2.
unp (koiuc/i), tendre l'arc; puis, par extension,
tendre un pii'ge, Is. xmx,21.
^T'^'-p (/.ousc/iniiK'iOM), l'arc de Jéliova; n. pr. m,,
1 l'ar. XV, 17.
trancher, faire périr en coupant, tp est une variété
de yp.
yop (keteb) , ruine, perte, doslruciion, Is. xxviii,2;
perte, maladie contagieuse, Deul. xxxii, 24.
3'jp (koteb), if/., Os. xiii, 24.
rriTrp (k'torah), parfum, Deu'. xxMii, 10,
"TtS':: (k'iourali), parfum de la vierge; n. pr. de la
femme qu'Abraham épousa après la mort de Sara,
Geii. XXV, 1.
■ciDp (katat), inusité ; en arabe, découper, diminuer
en coupant, abréger.
Sisp (kaial), frapper, luer, immoler. Ce verbe ne
se trouve que rarement dans le texte sacré; mais il
se rencontre fort souvent dans les grammairiens mo-
dernes, qui l'ont choisi comme le paradigme des ver-
bes réguliers.
]T:p (katon), proprement être coupé; de là, être
étroit, court, exigu, petit, soit par la quantité, soit
p.ir la qualité, Il Sam. vu, 10; Gen. xxxii, 10.
rûp (Aa/(i«), court, étroit, exigu, petit; d'abord,
relativement à li taille, à l'éiat, à la condition, let
petits et les grands, pour les nobles et le peuple, II Par.
xxxiv, 50; ensuite, relativement à l'âge qui entraine
d'ordinaire la petitesse de la taille, Gen.ix,24;
enfin r,;p se dit du nombre, du temps, du poids
physique ou moral, Am. vu, 2, et a généralement
en hébreu tous les mêmes sens que dans nos langues
indo-germaniques.
îcp (katan), le petit; n. pr. m., Esdr. vin, 12.
jicp (kolcn), petitesse; puis, le petit doigt, qui a
servi peut-être à saisir le premier rapport de peti-
tesse, I Rois xii, 10.
n"::p (kaiaph), cueillir des fruits, arracher des her-
bes, Ez. xvii, 4, 22 ; Dent, xxiii, 26 ; Job xxx, 4. —
De là vient peut-être zotttw, couper, en tran -posant
les lettres.
Tcp (kaiar), faire fumer, faire brûler de l'encens,
particulièrement devant les idoles des faux dieux.
Il Rois XXIII, 5; encenser, sacrifier, parce qu'on fai-
sait brûler la graisse des animaux dans les sacrifices
anciens, I Sam. II, 16.
icp ('.(i(«r) , lier, enchaîner; et, par extension,
entourer, (ermcr, Ez. xlvi,2^.
ic:: (k'tar), ohaiiips; et p>r métaphore, les vertè-
bres du dos, l'épine dorsale. Dan. v, 6. Eiilin, au
llgnré, des questions difficiles à résoudre. Nous di-
sons également le no'ud d'une difficulté, dénouer une
intrigue, n.iu. v, 12.
Ti:p (kitier), de -.lap, parfumer; fiimigaliou, Jer.
xi,iv,21.
ini2p (kitron), noueux; n. pr. d'une ville de la tribu
de 'itabulon, Jiig. i, 50.
DIXir: (k'toreth), parfum, Ex. xxx, 55; puis, par
métonymie, la partie de la victime qu'on avait cou-
tume de brûler, la graisse, l's. i.xvi, l.">.
N'p (ki), de Nip (ko), vomissement, Is. xix, M.
TD'p(/;i(), comme yp (kits), auquel nous icu-
vojons.
1001 pij;>p
-|"U'p (Ai(or) , de lup; fumée, tapeur, nuage,
Ps. cxLviii, 8.
cp (kim), soiilévemenl; el de là, au concret, des
ennemis soulevés, Job xxii, 20.
Cp (A'iam) , cliald.,slali]i, décret, règlement par
lequel une chose esl décidée, établie, D:in. vi, 8.
C"p (AYiiiViiii), cliald. qui dure, qui est persistant,
comme une chose réglée, établie. Dan. iv, 23.
n'2'p (kimali), l'action de s'élever, Lam. m, 63.
pp (Ain). Voyez Jip (koun).
j'p (kaïn), {" une hince , ainsi appelée parce
qu'elle est forgée à grands coups, II Sam. xxi, 16. —
2° u. pr. du fds aine d'.\dam, qui s(>nill:i le premier
la terre du sang innocent de son fièie, Gcn. iv, 1.
D'après l'écrivain sacré, ce nom signifieiail créature:
Elle enfanta Kain et dit : J'ai créé (enijendré) 'n'Ip
(kaniihi). Cependant, si l'on fait attention, d'un côté,
que la plupart des noms hébreux, pour ne pas dire
tous, ont été donnés après coup, et font allusion
à quelque acte mémorable de la vie des individus qui
les portent ; d'un autre, que Kain se servit le premier
d'une arme, el que c'est de sa race que soriirent les
inventeurs des ans mécaniques , on sera singulière-
ment porté à croire que son nom signilie, d'après la
racine , l'ouiirier, le forgeron par excellence, comme
Adom signifie le beau; Eve, lavivificalrice, oic. Quant
à l'allusion noji équivoque de l'p à ri;p, elle s'ex-
plique facilement par le singulier penchant qu'ont
les Orientaux de jouer sur les termes.
n:'p {kinah), 1* chant lugubre, élégie, Il Saw. i,
17 (Voyez la racine yz). — 2° n. pr. d'une ville dans
la tribu de Juda, Jus. xv, 22.
];'p ikenan), ouvrier, forgeron; n. pr. d'un pa-
triarche antédiluvien, Gen. v, 9.
y^p (kaiis), de yp, moissonner ; le mois des fruits,
le mois où l'on fait la rétolie , qui tombaii, en Ta-
lestine, vers le mois d'août, Is. xvi, 9; de là, en gé-
néral, le temps de la moisson , l'été, la belle saison
môme, comprenant le prinieinps el l'été, par oppo-
sition à la mauvaise , qui embrasse l'automne et
l'hiver ; enfin les fruits , el en particulier lus figues
que l'on recueille à cette époque , Il Sam. xvi, 1.
îlï'p (kitson), de '^'Sp {katsats); exirémc, Ex.
XXVI, i.
ÎTp'p {kikdion). Ce terme désigne l'arbuste qno
Dieu fit naître pour ombrager le sommeil de Jonas.
Jonas, dit le livre (pii porte son nom, sortit de Ninive,
el s'assit du côté de forienl ; il se fil un petit couvert
de feuillage oit il se reposa à l'ombre jMSf/u'ii ce qu'il
eût vu ce qui arriverait à la ville. Le Seigneur Dieu fit
naître alors un arbrisseau qui s'éleva au-dessus de la
tête de Jonas pour lui [aire ombre et pour le mettre à
couvert, parce qu'il était fort incommodé de la chaleur,
ce qu'il reçut avec une extrême joie. Le lendemain, dés
U point du jour, le Seigneur envoya un ver, i/ui, ayant
piqué la plante, la fit técher aussitôt, etc., Jon. iv,
6, (5, 7. Mais quel rsi cet arbre , fruit d'un miracle
évident? l.a Vulgale porie hélera, un Turri' ; ukiIj
S. Jérôme, qui a le premirr :\ilopté ce mol, avoue cc-
DlCTIONNAlRS OB PUILUL. SACREE. l\\
rhp lOOî
pendant qu'il ne s'en est servi que pari'e que la langue
latine ne lui en fournissait point U'autre qui s gniliàt
la plante désignée par le terme original , ]TC'p
{kikiiiun); il avoui' même qU(! lelte plante esl assez
différenie du lierre. Les nouveaux inierprèies con-
viennent presque unaniueinent que c'est le ricinus
ou palma Cliriii, iloiit on disnngiie une espèce qui
devient grande i oinnie un ^^rbie ei aussi haute qu'un
petii liguier, el dont les feni'les sont comme celles
du platane , mais plus grandes. A cet arbuste s'ap-
plique encore parfaitement la circon-tante du ver
rongeur qui le dessèche. Humphius racoiiti; dans son
Herbier, que, dans les gramiea chaleurs de l'été , il
ri'esl pas rare de voir, après une peiite pluie, une
nuée de vers se répandre sur les feuilles el la lige
de (et arbrisseau , et le travailler au point qu'une
seule nuit suffit s.uvent pour lo faire périr, .^joulons
enfin qu'en égypiien le riciuus s'appelle encore xixé,
nom qui a pu former le mol hébreu l^p^p.
îf'P'p (kikaloii), de SSp (kalal) ; ignominie, Ilab.
Il, 16. Gesenius pense qu'il y a ici erreur de copiste,
el qu'il fauilrait Lie, sans répétition de la premièra
syllabe, pSp.
l^p (kir), de -^ip (kour); proprement et primiiive-
meni , re>ranehement formé d'un fossé et d'un ou«
vrage de leire; de là, 1° un mur,, Nomb. xxxv, i.
— 2° (.'n lieu entturé de murs , une citadelle; n. pr.
d'une place forte sur les Irontières des Moabiles, (s.
XV, 1. — j° n. pr. d'un pays et d'un peuple tribu-
taire des Assyriens, el qui parait avoir reçu son nom
du Cyrus, fleuve qui prend sa source dans les iio.n-
lagms qui séparent l'Arménie de l'Ibeiie, reç' it
l'Arase dans son sein , et va se jeter dans la mer
Caspienne.
Dl'p (Aires) et D"ip (keros) , peigne de tisserand ;
n. pr. m., Nih. vu, 47.
U^'p (kisch), arc; n. pr. ni., 1 Sam. iv, 1.
r'il"p (tisf/(on), tortueux; n. pr. d'un torrent ou
d'un flLiive de la l'alcst ne. Il prend sa source dans
la vallée de Jezraël, coule le long de celte \ allée au
midi du mont Tbalior, cl va se dégorger dans le port
de Plolémaide, dans la Méililerranée.
"U'p (Aisc/ii), le nièuie que 'n'Clp (knuschaiahou).
Din'p (Ai(/iaios), la cithare. Ce mot a été emprunté
du grec niOupi;, qui signilie proprement thorax, à
cause de la re^^elnlllance de cet insiruinenl avec la
partie bombée de la poitrine.
bp (kal), debSp (kalal); V léger. Job xxiv, 18. —
2° De là, rapiile, léger à la course, Ani. ii, 14. — Sp
a donné son nom à la première conjugaison des ver-
bes hélireux, à celle oii la racine apparaît nue, légère
et dégagée de tout l'accessoire des caraciéristiqucs.
Sp (kal), du même verbe; ignominie, déshonneur,
Jer. m, 9.
Sp (Ao/), de bip (AaiW); ch.ild., voix, cri, son.
Dan. m, 5; vu, 11, etc.
nSp (kalah), griller, rôtir, frire, I.ev. n, U.
n^p (/>fl(fl/i), litre léger, el par suit-, être vil, mè^
1003
prisable , deux idées qui naissenl l'une de 1 autre ;
Is. XVI, 14.
rhpikalon), ignominie, déshonneur, Ps.lxxxiii,17.
nSp {kiituhli), inusité; couler, découler.
r\rhp(kaUalilmth),c[iA\iA\èTe, marmile,! Sam.ii, 14.
•cSp (knlai), r èire conirac:é, rélroci; de là, au
piiriicipe, petit, court, esi:o|iié, ncin, Lev. xxn, 25.
— 2" Recevoir, Nomb. xxxv, 0.
^Sp (kati), friture ou objet Irit; par ce mot il faut
entendre des lentilles, des fèves, des grains d'orge,
de blé et autres, que l'nu grillait tout sinipl nieiiiau
feu, et dont les llcbieux laisaient un i;rand usage.
"hp {katldi), serviienr diligent de Dieu; n. pr. m.,
Neh. XII, 20.
hCC'Sp [k'iild], nain ; n. pr., Esdr. x, 25.
bbp {kaliil}, cire léger; de là, 1° cire rapide à la
course, avoir /es pieds U'fjcrs, 11 Sam. i, 2'. — 2° être
Vil, méprisable, léfjer dans l'esiinie des hommes;
Être 1 etii, exigu, i eu considérable, Gen. viii, 12. —
Au pie/, rendre vil, déshonoier, maudire, exécrer,
Llasplié lier, quand l'injure s'attaque à Dieu nièiMe,
Ex. xxii, 27. — De S'^p parait venir le grec yi»w,
aller vile, arriver au port; y.ù.r>ç, «/t-s, cheval sauteur,
vaisseau bon voilier.
SSp {Mut), qu'on troeve seulement deux fois da»s
l'Ecriture, ^ig lifie un vase d'..iiain poli et brillant,
ainsi niunmé parce (jm; sur l'uirain poli on glisse lé-
gèrement, El. I, 7; Dan. x, li.
nSSi: (k'Uilali), injure, malédiction, exécration. Il
Sam. XVI, 12.
oSp {k'itus), louer avec ironie, s« moquer, faire
mépis en riant, Ez. xvi, 51 ; Tu ii'étais point, dit le
prophète, comme la courtitwie qui dédaigne le prix de
seb {(tvcurs. — De ce verbe vient yl-ùat^w, se mo-
quer.
cSp (keles), dérision, l's. xliv, 14.
Tohp (kiillasnh), id., Ei. \xii, 4.
vbp {kola), agiter, balancer dans l'air, ce qui sup-
pose (|iielque chose de léger, Sp. De là, jeter avec la
fronde; au participe, frondeur, Jug. xx, l(i.
ySp (kila), r fronde, I Sam. xvii, -40. — 2° Le
voile du lenijile, ainsi appelé peut-être parce que,
n'étant pas retenu, le moindre vent l'agitaii, Ex.
XXVII, y. — 5" Les baltiiiils d'une poile, 1 llois vi,54.
v'ip [kulta), frond, ur. Il Kois m, 2-5.
ïSp {kula}, ciseler, graver, I Itoi^ vi, 29, d'où
D'/ipO {miklaulli), ciselures.
Mnp (kaldiCh), inusité; piquer.
pc'?p (kiluliun), pointe, dents en parlant d'une
fourche, 1 Sjm. xiii, 21.
nap (knmuli), inusité.
S.sinp {k'monel}, n. pr. m., Gen., xxii, 21.
JVCp (kitmon), abondant en moissons; n. pr. d'une
ville de la Palestine, au delà du Jourdain, dans le
pays de (.alaad.
U?-ap [kimmosclt), chardon, ronce, épine, et en
('néral mauvaise herbe, l'rov. xxxiv, 51.
n-ip (kamuhli), inusué; dans le Talniud, moudre
de a farine, déiiuiniiiatif de nia? farine.
DICTIONN.MRE DE LA LANGUE SAINTE. lOOi
nnp (kcmahlt), farine, Is. xlvii, 2.
■cnp {kiimat), saisir fortement, lier, Job xvi, 8
Sap (kamal et kamcl), être flétri, fané, passé, Is.
xxxiii, 9.
yop (kamats), comprimer, serrer, empaumcr,
Lev. Il, 2; d'où xoftiÇu, porter dans sa main.
ynp {kometi), le poing, Lev. il, 2; et par exten-
sion, une poignée, Gen. xli, 47.
cap {kamasch), inusité; piquer; d'où ©lop, char'
don.
7p (ken), de 7;p {kanan) ; le nid des oiseaux, cl,
par métaphore, l'habitation des hommes, Job xxix,
18.
Njp (knna), rougir vivement; et, par méionymie,
être mû de ces passions violentes qui font monler
le rouge au vis;ige, telles que la colère, la jalousie,
l'am'iur, Nnmb. v, 14.
N3p (k'na), chald., comme njp (kanali).
Wp (/irtiu!«/i), j;iloux ; il se dit surtout du Seigneur
jaloux du culte profane que son peuple lendail aux
fausses divini es, Ex. xx, 5.
~x;p (kinali), 1° jalousie, Prov. vi, 51. — 2° Tonte
passion ardcnie, mais principalement l'amour, la
pins ferie de toutes, Gant, vin, 6.
n:p {kanah), proprement, dresser, mettre debout,
étal 1 r; de là, 1° créer : Et Melcliisédecli, après avoir
offert le pain et le vin, s'écria : Béni soit le Tris-Haut
créateur du ciel et de la terre! Gen. xiv, 10. —
2° Obtenir, gagner, acquérir, Prov. iv, 7 : J'ai ob-
Icint du Seigneur un fils, s'écrie Eve après la nais-
sance de (;aîi), Gen. iv, 1. — 5° Acheter, obtenir,
acquérir à prix d'argent; et par suite, racheter, déli-
vrer. Dent. XXVIII, I 8. — 4" Posséder, conséquence
de l'aciiusition, Lev. xxv, 50.
Le ch;ddéen n;; [k'na) signifie acheter, Esdr. vu,
17.
rup (kimeh), canne, roseau. Ce mot, selon les pas-
sages, signifie en particulier, laniot un roseau aro-
matique, tantôt un roseau commun, tantôt nue me-
sunî de lonsuenr doni la c mne fut le | ri-mier type,
tiniôl enfin une lance ou une flèche, faite primitive-
ment avec la canné, I Uois xiv, 15; Et. xl, 5', etc.
(le mot se retrouve dans le grec y.mti, zâvji), xàwa,
zKvwv, zàv^K^i;, I7/0Ï-.0J, jonc, y.moç, corbeille laite
de canne, canna, canne, canalis , canal, canot, fait
de roseau.
ni,: [hanali), bordé de roseaux; n. pr. d'une rivière
coulant entre les rronlièrcs de la tribu d'LpIiraim et
de celle de Manassé, .los. xvi, S.
t2p {kunai), inu^ilé ; en arabe, chasser.
^yp (k'nai), chasseur; n. pr. m., Gen. xxxvi. 11,
'"p (k'nazti), id.; n. pr. d'un peuple de la Cana-
née, d'ailleurs asseï inconnu, Gen. \v, 19.
';p (keni), n. pr. d'un autre peuple de la Cananéc,
I Sam. XXVII, 10.
y:p (kinian), 1° créature , Ps. c.iv, 24. — 2° Ac-
quisition, achat, Lev. xxii, 11. — 5* l'ossession.
Liens ac(piis, tien, xwvi, G.
Q2i2 Ijittnam), inusité; en arabe, sentir fort, hre
1005
DDp
raiice , en parlant de l'huile. Geseiiiiis pt use cepen-
dant que ce verbe pourrait bien avoir le n\ê ne sens
que ceux dans lesquels entre le nKincsylhibe'p, c'est-
à-dire se lever, être droit, se tenir di'liout, (l'où|T::p
le cinnamome; proprement semblable à une canne;
cimnella, cannelle.
ÎTC;p (hinnumon), le cinnamome , aromate qu'on
lire de l'Arabie Heureuse, et qui était irès-reclier-
clié.Le grec, xi'wauov, y.tmùu.o>iio-i, et le latin, ciniia-
tnum, viennent évidemment de l'hébreu.
m (kauaii), 1" élever, édifier; d'où ]p (/.««)• ""
nid. — 2° Dénomiiiativement, construire un nid,
nidificare, l's. civ, 17.
y;p (kaiials), inusité ; eu ai abc, prendre à la chasse.
yap (keneis). Ce mot dans le seul passage où il se
trouve, Job xviu,2, a éié rendu diflëremnnnl. Les
modernes lradui-e;it : JusqiCà quctnd drcsii;rez-voi(S
des pièges nux paroles, c'est à-dire, jusqu'à quand
cbercberez-vous toujours à disputir sur des mois, à
les ép er pour y surprendre une matière à discussion ;
mais les anciens, prenant ''ïip pour 'lip (katstse) ,
mettent : Quand metlrez-vous une fut àvosvaines paroles?
Ce dernier sens rst beaucoup plus naturel, mai^ le
premier me semble plus poétique et plus conforme au
goût des Orientaux. Gesenius cependant embrasse
l'opinion des ancien-. l'our nous, malgré l'aulorilé
de ce savant hébraïsant , nous penchons plus volon-
tiers du côté des modernes : Traliil sua quemqne vo-
luptas.
rup {li'nalli), possession; n. pr. d'une ville, Nomb.
XXXII , 4-2.
CDp (kasnn), proprcineni , cotnme en arabe, di-
viser, ensuite augurer, agir par divination. Ce ^eiis
faii allusion à une des manières dont les anciens se
servaient pour ('rendre un augure. Le projdièie
Ezéchiel en fait mention, cliap. xxi, vers. 26 : Le roi
de Uabylune, dit-il, ayite les flèches. Celait en eÛcl
avec des flèches qu'on demandait la révélation de
l'avenir. Pour cela, dit saint Jéiônie, on prenait plu-
sieurs (lèches sur cb icuiie des(|uelles on avait inscrit
le nom d'une ville, d'un prince, etc.; on les remet-
tait dans un carquois, et on les en tirait successive-
ment.Le nomdiiprince, delà ville, eic, qne le hasard
amenait le pieniier était celui aussi par le(|ncl on
commençait ratia(iue, et ainsi de suite. Les Grecs
appelaient ce genre de divination (3e>ofiavTia ou en-
core fu"Say.K-j-:ia, parcc ([u'on ne se servait que de
flèches dont on avait enlevé le fer et les ailes. Les
Arabes cl queUpies antres peuples de l'Orient ont
encore ce mode de consulter l'avenir, et les gens
superstitieux se croiraient perdus, s'ils n'y recouraient
pas avant d'entreprendre une aflaire tant soit peu
imporiante. Ils prennent trois flèches, dii Pocnckr ;
sur l'une sont écrits ces mots : Mon mailrc le veut; sur
l'auti e, ceux-ci : Mon maiire ne leveul pua; h troisième
reste en blanc : ils mêlent ensuite ces trois flèches
et en tirent une; si t'est la première, ils se jellcnl
dans l'affaire qu'ils voulaient enlrc|)ri Uilre avec au-
lanl de couliancc cii sa icussiic que ei c'ciait Incu
\rp 1006
lui-même qui les en eût .issurés;si c'est la seconde au
contraire, ils n'oni garde d'y donner suite, quand
même toutes les probabilités seraient pour elle ; mais
s'ils tirent la troisième flèche sans inscription, ih
recommencent le tirage jusqu'à ce que le ciel daigne
parler en leur envoyant une dis deux flèches inscrile-.
CDp (kesem), sort, sorlilége, divination, Nomb.
XXIII, 23.
CDp (Aas'fs), couper, cueillir, Ez. xvii, 9.
nop (lieselh), vn vase plat et rond; uni aveciSD
(sopher) , le rase de récrivuin, c'est-à-dire l'encrier,
Ez. IX, 2.
nS'";p (/."i/fl/i), u. pr. d'une ville de la tribu de
Juila, Jos. XV, 44.
ypïp (kaaka), de yip (koua) ; stigmate, Lev. xix, 23.
T>p {kaar), inns-ilé; en arabe, être profond, eu
parlant d'un jinits, d'une fosse, d'une coupe, etc.
nT>p ('l'ara/i), écnelle, soucoupe, à cause de sa
forme concave, Nomb. vu, 8o.
■vïp (kiiplia), se contracter, se ramasser, de là, se
cailler, prendre, en parlant du lait et des eaux
au passage miraculeux de la mer Rouge, Ex.
XV, 8.
7^^8Ep (kippaon), la gelée, Zacli. xiv, 6.
TSp (kapliad), se<onlracter, se rouler, se peloton-
ner, se pii'ser, se crisper, .lob vu, 5; Laui. n', 8.
Le assagi' d'I-aîe, xxxvm, 12. doit s'eiiinidre ■.•\im :
J'a' roulé ma lie coniive le tisserand roule a toile.
Quand l'ouviiera lernvné, il plie son ouvrage, il le
roule; le i rophète veul donc imli pier que sa viec>I
finie et qu'il ne reste plus qu'à la rouler.
mS': {k'phadah), terreur, cra nte subi'e, qui fait
qu'on se pelotonne, comme pour échapper plus facile-
ment au danger qui nienacr, Ez. vu, 23.
~1ïp (kippod), héris-on, parce qu'au moindre dan-
ger il se contracte, se raule, et ne présente plus à
ses ennemis qu'une boule armée tout autour de
piquants.
TEp {kippoz), un animal du désert, et ovipare,
Is. xxxiv, Ij. On croit comnmncment que c'est une
e-péce de serpent.
tEp [kapliaz), inusité; se contracter, mais pour
franchir d'un saut une grande distance; prendre son
élan, lie là sauter.
VEp {li(ipliats), coinine le verbe précédent, se con-
tracter, se refermer, et iransiiivement, fermer ; fer-
mer la main , c'est-à-dire êtie sans pi lé pour les
pauvres , leur refuser le superflu que la charité
nous fait un devoir de leur donner, Deui. xv, 17. —
Au uiptial, se contracter, comme font les nerfs chez
celui (|Ui va rendre le dernier soupir; de là expirer,
mourir, Job xxiv, 24.
yp (/■c's), deyïp (kaisats); la Hn, l'extrémité d'une
cliose. Il se dit de l'espace; du temps; d'un ouvrage
auquel ou met la dernière main ; de la vie qui s'a-
chève; de l'issue d'un oracle; du dernier des jours ,
époque de r.ivi''neiiient du (;llri^l ; eiilin de loin ce
qui est terminé, achevé, liiii , l's. xxxix , 5; l'an-
IX , 20, etc.
1001
DlCTiONiNAIRE DE LA LANGUE SALNTE,
1008
2Vp (kaUab), couper, ampulcr, t;iiller. Remarquons
que tel est à peu près le sens de lous les veibcs qui
ont pour éléiiienl primiiif le numosyllabe oiionialu-
poéliqiieyp. — De là, tondre : Tes deiils, dit l'époux
ile> Cantiques, sont blaiiclies cummetcs brebis nuuvel-
Lment tondues, (.'..ni. iv, 2.
2X: (/ii!(se6), la forme d'un objet , sa taille. Au
pluriel, k-s limites, qui séparent une chose de ce i|ui
n'esl pas. elle . Les liiiiHes des monltujnes au plus pro-
fond di.s mers, i:'e>i-à-dire I. urs racine-, Joii. ii, 7.
"ïû (Aaisfi/i) pioiiremeut , couper uiiC cliose par
une de ses ex rémités; de là, linir, terminer, melire
la dernière ma n, rendre le dernier soupir, Prov. xwi,
6; Il Rois X, 5-2.
ni'p (katseli), la fin , l'extrémité d'une chose , Jug.
VI, 21.
nsp (kalsah), V extrémité, Ez. xv, -4. — 2° Une
clio^e, un noinhre arrivé à sa deiiiièie limite, un
nimibie complet, Jug. xvni, 2.
nïp {ketselii , fin , limite : cette chose n'a point de
fin, c'esi-à-dire qu'elle e^i infinie, Is. ii , 7.
lïp {ketseï' ou k'tsou), extrémité, l's. xrvni, H.
n'i": (katsahh), inusité; proprement, couper, divi-
ser; puis disperser, jeter en dispeisani ; eiAin , jeter
dans la chaudière des légumes puur le; faire cuiie ;
ce dernier sens existe eu arabe.
nïp {ketsalih), semence tirant sur le noir et sem-
blable » du cumin : ou l'appelle nigella vomana ,
nielle, Is. xxvin, 23.
rsp [kaisin], cliaUl., f hef, conducteur, prince; ainsi
appelé pane qu'il se tient aii.r cxi'émiiés, à la têie,
puur diriger et meUie en ordre les choses ou les per-
sonnes conliées à sa conduiie, Is. m, G.
n^'i'p (k'tsiah), de la cannelle, arbrisseau odorifé-
rant dont on extriùi l'écorce, Ps. xlv, 9.
l'ïp (kiitsir), 1° la moisson, la récolte, principale-
incat celle des fruits, qui se faisait vers les nuis d'a-
vril et de mai, Jos. m, 15. —2' Le feuillage des ar-
bres. Job XIV, 9. En ce sens, ce moi appartient i cut-
ê;re à la racine "lïn (/'/la'Sflr), reverdir, homogénu de
lïp (kalsar).
yjîp {katsn), couper, inciser, rnlaillcr; do là, en-
lever l'écorce, racler, Lev. xiv, H.
riïp {kiiisuph), briser, ronipru; de là, s'échapper
avec violence; éclater, en pirlanl des passions im-
pétueuses, te les que la colère, l'indignation, etc..
Il R«i. v, It.
snvp (ketseph), i' sarment qui pétille et éclate au
feu. Os. X, 7. — 2° Colère, indigiiaiion, ISonib.
3Lvn, 11.
^ïp {k'isaplt), chald., colère, Esdr. vu, 25.
riZ'J~ {k'isaphtth), Iraction, rupture, branches rom-
pues, joel I, 7.
Y'i'p {kaisnls), couper, Deul. xxv, \2.
"iSp (kaisar), 1" couper, cueillir en coupani, récol-
ter, nioissonncr, Is. xvii, 5; l.cv. xix, 9. — 2" Amoin-
drir, raccourcir, diminuer en coupani, Is. xxviii, 20.
A cette dernière sigiiincation se ratinclient les locu-
tions suivantes : 1° T iTnïp {iMi'rult iad), avoir tes
mains courtes, c'cst-à-diic, avoir peu de puissaixe.
Celte figure n'est pas seulement Uritée dans la langue
sainte. Nous disnns : Cet homme n'a pas les bras longs,
et les Chinois, Dschùng gio-sclieit, c'est-à-diie qui a
tes pieds tt les mains longs, pour (|ui est puissant;
et, gio-sclieu-duàn, qui a les n.ains et le^ pieds caris,
pour qui est sans puissa ice. — 2° C2; n~i'p [knis'rah
nephescli), avoir l'hiUdne courte, c'est-à-dire êlre im-
patient. En allemand on exprini'' également la mèmi:
idée par l'expression kurz seyn, kurz angebundeii
seyn.
nsp (katser), bref, court. Job xiv, 1.
"lïp ikoiser), brièveié; d'où l'expressiim , mi "tïû
(kotser roualili) , ta brièveté d'Iialeme, pour dire l'im
patience, Ex. vi, 9.
np {kiir), de ~"ip (karnr) ; froid, au propre, en par
lani de l'eau, Prov. xxv, 2.5; au figuré, en larlan'
d'un esprit Irunquille, l'rov. xvii, 27.
ip (kor), de la même racine, le !roid, Cleii. viil ,
22; d'où peul-élic le nom courus, veut froid ;
Semper hiems, semper spiranles frigora Cauri.
Viiic.
np (kir). Voyez -^p {kir).
M~ip (kara), proprement, crier. 11 n'est pas néces
saire de faire remarquer que ce verbe est onom:ito.
poétique; le cri en cfi-t est une forte émission de voix
sans aucune articul.itiun ; or telle est la racine qui
nous occupe. Nous la retrouvons dans plusieurs au-
tres langues i|ui l'eut empruntée soit à la natura
elle-mônie, soit à la langue sainte : gr. z/jkÇo), doi.l
b' primiiif est zoa, avec une aspiration, ■/ji;«7;z)!oùao-M,
y.nf^vy ; langues germ. : cliaren , ciier, f/i«ro,cri;
kliralien; gotli , skreicn ; snéd., sfcriîi; ail., sclireien,
kreischeii; angl., to ciy, crier, etc. Quant à la signi-
fication (ondanientale de crier, cl e se subdivise en
quatre autres, ijui chacune à leur tour donnent lieu à
plusieurs Uicuiions dont il im]icirte de donner ici au
moins les principales. Ainsi, l°à la notion primitive
de crie: se r.illaclient les significaiions secondaires
qui sni\ent : Appeler à hante voix, proprement, crier
après ipn Iqn'im, bx N~p (kara et), Is. vi, ô. — Im-
plorer, c'està-d re crier au srcours ; Quaid je crie-
rai, cvauccmoi, dit lè roi- prophète au Seigneur,
Ps. IV, 2. — .\niionccr, cii'cr en héraut : La sagesse
crie dans les places publiques, Prov. i, 21. — 2" Ap-
peler; d'oii nais eut les .-ignilicaiinns suivantes : faire
venir, oppc/ci- vers soi, Geii. xwii. 1; convoquer,
Gen. XL!, S; inviter, «pfif/er quelqu'un à un festin,
vocare ad coinam , y.oùtiv iiz'i SErêvov, I Sam. ix, 13;
assigner, appeler en justice, z«).sîv e'; ctzr,v, Job xiii,
22; évoquer, Is. xiii , 3; choisir, appeler qucl-
(|n'un à un emploi, Is. Xi.il, C. — Z2'CZ N-^p Ikara
b'seliem), louer, célébrer le nom de quelqu'un ; cl quand
il s'agit du iinm de Dieu, l'adorer, le vénérer. C'est
en ce sus qu'il faut entendre !e passage de la Ge-
nèse IV, 2G : A Selh naquit aussi un fils qu'il appela
Enoeh : c'est alors que l'on commenfii à adorer le nom
(lu Seigneur; non pas qu'avant celle époqu.' on né»
1009
r-y
gligpàt (le rendre à Dieu les devoirs d'ndoralion et
d lioinnvige qui lui sont dus, mais paire que cV'>t à
colle époque seulement que le culie saiiil fut rcgula-
ri-é. D'iulres iiilerprcte- enlendonl autreinvnt ce
pii'>s:ij,'o; ils irailiiiscul : C'est alors que la posléri:é de
Si lit cviiiDitiiia il s'apptltr du nom du Seigneur ; c'es'-
à-dire, eoninn; l'écrivain sacré semble plus lias l'an-
noncer, que l'on appela cette famille les infants de
Dieu, d'H^N ':2 , par opposiiic.ii aux enfants des
hommes, déniuninalioii de la postérilé de Caïn. —
3" Nommer, imposer un nom à une chose, Gen. i,
5 : Et Dieu appela ta lumière jour. D'autres tradui-
sent peul-étre avec plus d'énergie rncore : Et Dieu
cria à la lumière , ioi:r! — 4* Réciter à haute voix ,
lire, déclamer, Ex. xxiv, 7.
N"p {l<ore), la perdrix, ainsi nommée parce qu'elle
appelle ses petits quand le moindre danger les me-
nace, I Sam. XXVI, 20.
N^p (kara), aller au devant de quelqu'un; mais la
signilicaiiiin priniiiive parait être, selon Gesenius ,
celle de Happer, blesser; d'où s'avancer, ei ensuite
avec mouvement, aller au dev^int. Du reste ce verbe
est toujours pris dans un sens hostile, et s gnifie or-
dinairement laire invasion, se ruer sur, Jub iv, H.
riNip (kirali), proprement, rencontre; ensuite
comme préposition, à la rencontre, au-devant, Jos.
VIII, 14.
S"lp (karul) et kareb), s'avnncer, s'approcher. Il se
dit, soit en mauvaise part, d'un ennemi qui s'appro-
che, Ex. XIV, 20; soit en bonne part, de Dieu qui
vient porter secours à l'affligé, Ps. lxix, 19; de
l'hnmme pieux qui , par une prière ardente, semble
s'approcher réellement de Dieu, Ex. xvi, !l; des mi-
nistres saints qui remplissent les (onctions sacrées,
Lev. XVI, 1. De ce verbe s'est formé xpiîTTw, -/.piiinTci,
approcher.
• :2-ip (kareb), celui qui s'approche, Deut. xx, 5.
a~lp (k'rab), approche, rencontre, en parlant de
deux armées ennemies qui en viennent aux n.aiiis;
guerre, cnmbil, Ps. i.v, 2.
^.-'p (karab), inusité; en arabe lourncr, retourner,
comme on ferait d'un sac dont en voudrait voir l'in-
lérieur.
aip (kercb), \' l'intérieur, le milieu, la partie in-
time dune chose. Il se dit du leuips aussi bien que
de l'espace. ïhm^ le premier cas il répond au laiin
intra, llah. iii, 2. Dans le second cas il se traduit
par au milieu; Unxn l'i'pZ (b'kereb liaurets), au milieu
de la terre, (len. xi.v, (!. — 2" Les parties intérieures
du corps de riiomiiic ou des animaux, le? iiiteslins,
le ventre, et an (iguré, les seniimenls secrets du
cœur, le cœur lui-même : El Sara se prit à rire dans
son cœ'ir, Gen. xviii, 12. — De là vient peut-être le
l.itin coi';)Hs, corps.
p"!p (kurbnn), offrande par laquelle ou s\ipproelie
de Dieu. Ce mot est générique, et peut s'appliquer à
t» te es|,èrc d'offrandes, de sacrifices, soit s nalanls
soii non sanglants, L''v. i, 2, etc. Dans iu Nouveau
Ttotan.eni prip désigne de plus, par méioiiymio, Iq
ys-iN n»-ip 1010
trésor ou le coffre où l'on gardait les dons et les of-
(r.inJes qu'on présentait à Dieu, Mailh. ixvii, 6;
Luc XI, 4. — Oe ce mot vient, scion Avenarius, le la-
tin curbis, corbeille, p;ircei|ue c'était dans ces sortes
de paniers d'os er qu'on présentait, le coriaii. De là
vient encore le grec z«%^vot, prêtres de Gérés, dans
I iie de Paros, sel n Hésycliins.
m^p (kardom), une hache, I Sani. xni, 20.
mp (karah), V aller au-devani, accourir, so ren-
contrer, en veniranx nwins,Dout.\xv,lC. — 2° Arri-
ver, en parlant de la bonne ou de la mauvaise forMine,
evenit, contig.t, Is. xli, 22.— De nip vient x'jpw. se
rencontrer ; z;jo, le sort (roi/. --<p kareh),(\u\ a for-
mé Xàft.jv, Caron, batelier des enf«rs; carera,tn pro-
vençal, rue d'une ville où l'on se rencontre; carrière,
lice où Ton combat. — Au piel , planeheyer, c'est-à-
dire (aire que deux planches s'approchent l'une de
r.iulre, II Par. xxxiv, II.
mp (kareh), événement bon nu mauvais, hasard,
sort, fortune qui arrive, cas, Deut. xxiii, M.
rr\'p[karah),Aa-np{karar) ; le froid, Ps.cxlvii, 17.
3"~p (karob), de 3^p (kanib); proche, soit par le
lieu, comme sont les voisins relativement les uns
aux autres, Ex. xii.-i; soitpar parenté ou parallnnee,
Lev. XXI, 2; soii enfin par le temps : Ma lumière,
dit Job, est près des ténèbres, c'est à-dire, ma vin
s'éteindra bientôt et sera changée en ténèbres. Job
xvii, 12.
rnp (Aora/i/i), proprement, polir; de là, rendre
chauve, Lev. xxi, 5. Cette racine appartient à la
même famille rpie rhi [galahh). p'-n (tihulak). Yoij.
ces verbes. — De là vient zafw, couper; zoùoa, che-
velure; y.iep/i, la tête.
n~p (kareahh), chauve; n. pr. m., II Rois xxv, 23.
mp (kerahh), la glace, ainsi nommée à cause de
son poli. Job vi, 1(). De là le froid qui produit la
glace, Gen. xxM, 40; enfin, parinétaplioie, le cristal,
Ez. I, 22.
mp (koralih) , {' la gl.ice, et, poétiquement, la
grélc, Ps. cxi.vii, 17. —2° n. pr. de plusieurs per-
sonnages, Gen. xxxvi, l\; Ex vi, 21, etc.
nn~p {korhliahli), la partie de la tète qui est chau-
ve, Lev. XXI, ri.
'mp (korhhi), un descendant de Koralib, Ex. 4,24.
nmp (k'rahhath), a partie de la lèle qui est chau-
ve, Lev. XIII, 42.
inp (/i')-i),dc,mp(/i:'r"'');à la rem outre, au-devant,
Lev. XXVI, 28.
n''"!p (kiriiih)^ ville, <'il<', ainsi appelée, soit parce
i|ue dans les villes il y a un grand eoiitours d'hummes;
soit parce que les habitations, isolées dans les villa-
ges, s'y touchent ; soit enlin parce que les hommes
ont bàli d'abord les villes pour se mettre à couvert
et pour résister conire les attaques du dehors (Von.
TV), Nomb. XXI, 28. — n'~ip, à l'étal consliuii D*'^":,
entre dans la composition de plusieurs noms de villes;
nous ail jiis en rapporter les priiici|...ux :
y::'nN n'-ip (kirimh arbi,;, la ville d'Arbr , ancien
nom d'Hébron, ville de la tribu do Jud», Jos. xiv, 15,
"011 DICTIONNAIUE DE
bw r'np {kirialh baal). In v'ile du Seigneur ; ville
de Jiuia, la même que nny n'np, qui est plus bas,
Jos. XV, GO.
mïn n'ip (kirialli liliulsolh), lu ville des places pu-
bliques; ville roonbite. Nonib. xxii, 39.
^1-^-jt n'ip {kirinlli i'arim), ville des forcis ; ville
sur les confins de; tribus de Jud;i et de Beiij;iiiiiii,
où pendant plus eurs années Parclie fui déposée, Jos.
IX, 17.
I "D îV^p (kirialli saunali), ville des palmes ; de la
tribii de Juda, Jos. xv, 49.
"liTD n""lp {kirinlli icpher), ville du livre ; de la Iri-
bu de Jud.i, appelée aiUeui'S ~i'2T {.d'bir}, Jos. xv, 15.
D'iy n'ip {kiriatk arim), la même que nnp
QWlp {kiriultiàiiii), les deux vUles; n. \r. de
deux villes, Tune dans la iii!>.i de Ruben, N.imb.
XXXII, 37; l'autre dans Lellcde Ncplilali.l P.ir. vi, 61.
N*~ip (kiria), chald., a la même signilicatiun que
rbebieu n^-p.
riTip {k'riûth), les villes; n. pr. de deux villes,
l'une dans la tribu de Jnda, J. s. xv, 25; l'autre ap-
pai tenant auxMo.ibi es, Jer. xLviii,24f.
onp (A-ftiam), eiivelopier, garnir tout an tour, Ez.
xxxvii, 6. — D'où peiit-êt e y.ipv.fAi;, tuile.
pp (kanm), 1° proprement frapper, percer en
frappant. La tyllabc priraiii\e est ip, que nous avons
déjà vue plusieurs fois eiiir;.îiier plus ou imiiiis cette
nièuie signification dans lous les verbes où elle se
rencontre. Delà, pp (/te/en), la corne des animaux,
parce que c'est avec elle qu'ils s'attaquent et clier-
client à se frapper ; parce que d'ailleurs ce fut peut-
être la première arme dont 'homme se servit pour se
défendre ou atta(i;;er. — 2° Uénominativeinent, rayon-
ner, c'est-à-dire avoir comme des cornes luinineubes;
c'est certainement en ce sens qu'il faut entendre ce
qui est dit de Moïsedeacendantdela s;iinte nioi]t:igiie,
après avoir vu de ses propres yeux la glore du Tiès-
Ilaut, et c'est une idée ridicule, selon Gesenius, que
d'avoir traduit, ainsi qu'Aquila et la Vulgale l'ont fait,
le premier par -/.zcazMÙr.ç i,-/, la seconde par cornuta
erat; supposant ainsi que Moïse, après la vision divi-
ne, avait reçu des cornes à son front, comme les pein-
tres l'ont ensuite follemeni dépeint, Ex. xxxiv, 29.
pp (/ieren), la corne des animaux. Ce mol se re-
trouve dans la plupart des langues : sanscrit cariiis,
cariigau; grec zéfa.-.zîfajvo,-, la foudie à laquelle les
anciens attribuaient la forme d'une corne; latin conm;
golh. haurns; alleni. Woni, etc. — l'.ir métonymie,
pp se dit de tout ce qui est fait en coine, 1 Sam.
xvi, 1. l'ar métaphore, il sepiciid pour la force, la
puissance, dont la corne est le symbole : La corne de
M oab est brisée, Jer. xlviii, 25; c'est-à-dire, Moab a
perdu sa puissance cuinmc l'animal ipii aurait perJii
ses cornes. Jl/a corne est élevée, l's. i.xxmx, T6, c'est-
à-dire, ma puissance est à son < omble. Ou encore, en
mauvaise p:nl,élever sa corne, c'ost-à-dire s'enorgueil-
lir, Ps. Lxxv, S. Expression également en usage en la-
tin -.cornua sumere, che» Ovide, veut dire mettre trop
LA LANGUE SAINTE. ioi?.
decoiiliance en ses forces, être présomptueux. Enlin
par siniililmle, le mol p": signifie, 1° une trompette,
que l'on faisaild'ailleurs primiliveiiient en corne, Jos.
VI, 5; 11' latin rormi a aussi le même sens. — 2° L'i-
voire, qui est la ( orne des dénis ^C rii:"!": (kaniulh
sclieii). l'.x. XXVII, 15. — 3" Les angles de l'aulcl,
peui-èlre !'o/M/és romme une corne, Ex. xxvii, 2. —
i" Le sonunet d'une montiigne, la pointe d'un ))ro-
monloiie, Is. v, 1. Le mol corne a sowvent ce sens
danslacompos tion des noms propres: ainsi Coriiwull^
en laliii cornu Calliœ, coine de France, nom il'unp
province de Bretagne, et ensuite d'un comté d'An
glelerie, peuplé par les Bretons; Scltrccklwrn, Wellet.
horn^ Aarhorn en Suisse. — LeduelQ'j-ip {knrnaim),
se dit des rayons, Ilab. m, i, ligure très en usa-
ge dans l'Orient, et clieï les Egyptiens eux mènes,
qui pour signifier le verbe rayonner, resplendir, briller,
traçaient deux cornes dans leurs hiéroglyphes, comme
le fait remarquer Chanipollion dans sa Grammaire,
pag. 339.
■]1Sn pp {keren liappouch), nn vase à melire le furd,
n. pr. d'une des filles de Job, Job xi.ii, 14.
D"ip (karas), se courber, se pencher ; de là, tom-
ber, se renverser, s'abimer, s'écrouler, Is. xlvi, 1.
D~ip (ki'res), une petite anse, un petit crochet, Ex.
XXVI, G.
mp (keios), le peigne du tisserand ; n. pr. m., Neli,
VU, 47.'
Soip {karsol) , diminutif de D"ip (karas); propre-
ment une pcMiie articulation, un petit coude, de là,
spécialement le talon, Il S'jm. xxii, 57.
V~!p {lara),V couper en morceaux, déchirer,
Cen. xxxYii, 29. -^ 2° Arracher, Lev. xiii,56. — 5'
P.ir métaphore, injurier, c'est-à-dire, déchirer la ré'
pulation, maudire, Ps. xxxv, 15.
""ip {liera), morceau d'un vêlement déchiré, lam-
beaux, loques, 1 Uois XI, 30.
ynp (karuts), 1" dccbiier, détruire, perdre; d'où
ynp (karals), ruine. — 2° Déchirer, couper avec les
dents, mordre. Eu ce sens, ce verbe se dit du mé-
chant qui prépare un pié^e, et se mord les lèvres dans
h; doute où il est si sa victime y tumbcra ; il se d t
encore de riiommc qui .■>!,' mord les paupières, c'est-à-
dire les ferme comme de; lèvres, cligne des yeux
pour suivre de plus lo n celui qu'il épie.
ynp (kenis), ruine, perte, Jer. xi.vi, 20.
y-ip (A'r«(«), chald. morceau; il se rencontre dans
cette locution : H 'ïnp SdN (iichal kartse di), pro-
prement mnHjt-r les morceaux de (yiie/ij!)' im, pour dire,
le caloimiier. Les L;itins appliquaient aussi aux ca-
loiiinialenrs l'expression iiiordirf, dcnle cnrpere, dente
rodcre, rodere carnem, dans Martial. Dans Eschile,
ÈvS«Tio,7.«(, insulter, est expliqué par le scholiasic
grec iT»o5pr7),- iaOit., , dévorer ; et à Paris, dans la
langage de la classe des mall'aiieurs, on se sert du
mol se manger, pour dire! se dénoncer.
-ip-ip (karkar), de -;ip {liour); fondement, fond,
abime, quand il s'agit de la mer; le sol, qu:ind il est
question de la terre où l'on inar.'ln\ Nomb. v, 17;
Am. IX, 3. — C'est aussi le nom propre d'une ville
lie la irilm île Jud:i, Jo?. xv, 5.
~p^p (kaikor) , fondcmenl; n. pr. de ville, Jug.
vin, 10.
i-.p [karar), inusiié; en arabe, êlre froid, êlre gelé
de froid, soulTrir du fioid.
U'"!;; [karault), inusiié; couper.
U?-ip (kcreicli), planche, soliveau, Ex. xxvi, 15.
IT^p {ker,tli), lomnie n'ip (kiiiuli), \\\\c, cilé.
Job xïix, 7. (;e mot était fort eu us.ige ciiez les Phé-
niciens, i|ui l'iniposèrent à presque toutes les villes
l iiidées par leurs colonies. C'est lui qui uni avec
nurm , de cette niiinière riZ''n rc^p , proprement
ville nouvelle, a formé le nom de Cariliage, Cliar-
ihad'in dixit, quod l'hœnicnm ore cxprimil iwvum ci-
i'i7a/€m(Solinus). il se retrouve en outre dans lesifortis
Cirla, Nflip, capitale de U Nuuiidie; dans Curlilis,
hn rrz , ville (le Dieu, en Afrii]Me, dans plusieurs
noms de villes arméniennes, et dius un giaiid nom-
bre d'antres noms de villes fondées par les Tyi iens,
les Phéniciens, les Arabes ou les Maures, telles que
Cartlingciie, 7;n T)~p , ville gracieuse, en Espagne;
Carlheia , n'ïT'p, vitle-de Dieu , aussi en Espugue ;
Carahissar, Ty Uin n~lp, l" ville au château noir, en
Asie; et généralement toutes celles qin commencent
par cara, carai,cerei, doivent s'expli(iuer de la même
m nére.
rin"ip (kartah), ville; n. pr. d'une ville de la tribu
de Zab\ilon, Jos. xxi, 34.
Tmp {kartan), n. pr. de ville, Jos. xxi, 32.
nup (kasçali), inusité; enlever Técorce; de là
tourner, doni er la forme ronde.
ncp (kasçali) et nUV'p {kasçvalt), les coupes qui ser-
vaient aux libations, Ex. xxv, 29.
'CVp {kasçai), iiiusité; peser
iTCwp (k'sçiiah), proprement ce qui est pesé, ce
qui est selon le poids. C'est le nom d'une monnaie
(for ou d'argent r|tie nous voyons cire en usage dès
leiemps des patriarcln s. Jarob achèle cent niiT'a'p
le champ dans lequel il veut cire enterré, d'il.
xxxii), 19. Job fait présent à chacun de ses amis
d'un rTi2'wp. Il est donc incontestable que t'était
une nmnnaie, ou au moins quelque chose qui en
tcii lit lii'u; la question est de savoir quorie on était
la valeur. Or il existe deux opinions sur ce su-
jet : l'une, celle des anc ennis versions, veut que
par ce mot on entende un aqneau; mais ce senti-
inint ne s'appuie sur aucune étymologie probable, cl
lie plus e le suppose du temps des p;iiri;ir(hes un
mode d'échange qui était déjà bien loin d'eux; la
seconde opinion est celle de la plupart des juifs qui
reconnaissent sous ce mot une pelte monnaie appelée
obole. I Quand je fus arrivé en Afrique, dit \\. Akiba,
j'entendis appeler une obole ~'i3'''ii'p. > Mais il est peu
croyable que cette monnaie, si c'en est une, ait eu si
peu de valeur. Quelques-uns (nt voulu concilier ces
deux sentiments en disant qu'il s'igissail d'une mon-
naie poitant pour el'ligie la ligure d'un agneau ; mais
les raisons qu'on allègue, dit Gesenius, ont peu de
Ctt>p 1014.
vraisemblance. Il faut donc se résoudre ^rester
sur celte question dans une ignorance que li^'anq-e
de monuments ne peut qu'entretenir. '
CC'p {kasçasç), inusiié; décortiquer, écailler,
éplucher.
riU?pU?p (kasçkesçeth), écaille; par caiachrèse, des
lames de niéial minces, semblables .à des éc.ÉilIes,
I Sam. XVII, 5.
U'p (kafcii), de Ctyp (kaschasch) ; le chaume, la
paille sèche, Ex. v, 12.
tearp (kasclia), inusiié; être dur et d.fficile à
.C
aVf^ (kischsclm), concombre, à cause de la durelé
e sa peau, Nomb. xi, 5; d'où, en transposant, le
grec mxxioç, cvf.\>'j.. Ce fruit est originale de l'Kgypte;
aussi les Phéniciens ne l'app'-laietit-ils que MW^LiZap,
c'est-à-dire, concombre d'Égiipie, -lïQ NU'p, et il est
probable que ce nom est égyptien.
3U?p {kascitab), proprement êlre aigu, rendre aigtr;
et de là dresser l'oreille, écouler, f.iire aitenù .n, l's.
s, 17.
2tt'p (kescheb), afenlion, l fJois xviii, 29.
ZS.^p{kaschschab}, altentif, Neh. i, 6.
2\i:p {kascltscliub), irf.. Il P.ir. vi, 40.
rri'p (kaschah), 1° èire dur. — De là 2° être lourd,
en parlant de la main de Dieu qui fiappe et imnit,
1 Sam. v, 7.— 5° Elre diflicil', ardu, iiénible, Deut.
1, 17. Toutes ces significations ressortent logiiiuement
de la première.
n;'.p (Ansc/ie/i), dur, grave, pénible, Ex. i, 14;
Jug. IV, 24.
ni'p (A'jsc/ia'i), inusité; en arabe, décortiquer; de
là tourner , donner la firme ronde. Votjez "Cp
(Aa.sffl).
'C'M'p (k'schol), chald., vérité. Dan. iv, 34.
~i'Wp {kiscltschour) , ceinlurc , celle en parliculiei"
que portait la fiancée, Jer. ii, 52.
n'il?p (kascltahh), être dur. — En liiphil, endurcir,
li. LXiii, 1; traiter durement, Jobxxxix, 10.
TTiïp (kisclwi), inusité; en arabe, êlre juste, peser
autant d'un toié que de l'auire. Cette dernière signi-
lication est la primitive.
■cep Ikosclu'), vérité, Prov. xxii, 21.
i2C'p (kosciiet), pour n'wp (kcscbeth), arc, Ps. i,x, C.
"Op [k'sclii), dureté, ubsiinatiun, opiniàtreié, Deut.
IX, 27.
y:\SXp [kiscliion), dureté; n. pr. d'une ville de la tribu
d'Issacliar, Jos. xix, 20.
iCp {kasckar), lier, sens générique de la syllabe
"'iT, nï, ID, Ceii. xxxMii, 28. De là cons| irer, con-
jurer, c'est-à-dire, se lier à une cause par de iiintuels
serments, Neh. iv, 2. — Ltre fort, robuste; propre-
ment, être sanglé. 11 se dit des agncau.'î qui naissent
au printemps, par opposition a IZ3''mi' [(ilupliim),
tes agneaux qui iiaifscnl en automne, Con. xxx, 42.
Tii'p (fcescAcr), conjuration de ciiOyens contre leur
roi, Il Sam. xv, 12; de plusieurs peuple.^ contre ua
autre, Is. viii, 12.
U'Wp {kaschasch), être aride; d'où »'esl formé U?;?
10IS
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
leto
Ikascli), de la paille ûche, dérivé qui a fourni au
voibe sa racine, la significalion dénominniive de:
laatasser, assembler la palle, le cliaume, Sop'j. ii, 1.
nt'p (kescheth), de unp (kousch), arc, Gen. xxi, i6.
n'ii'p (kaselischath), sagittaire, archer, Gen.xxi,20.
nnp (kaihah) , inusité ; en arabe , servir. D'où
^.rp'
{iakt'el), soumiie à Dieu; n. pr. de ville.
Dlinp (kalhros), pour DT~in'p {kiUiaros), cithare.
RESCH.
-I {retch), vingtième lettre de l'alpliabet, vaut deux
cents dans l'ordre numérique. Son nom, usité encore
en hébreu sous la forme Cxi (rosc/i), signifie tête,
et sa fisure, dans l'alphabel phénicien, type prem er
des caractères hébreus, en représente grossièrement
les irails. Trois organes concourent à la form;ilion
du resdt orienlal ; le gosier, la langue appuyée sur
le palais et la langue frôlant entre les dents. Voilà
pourquoi cette lettre se permute, 1^ avec les guttu-
rales, particulièrement avec l'ain. comme Vp"ip et
-p-lp , fondement. — 2° Avec les liquides, ce qui a
lieu aussi dans nos langues indo-geimaniqncs, où
nous consiiliTons l'r cumme la plus forte des liquides :
hipio-j, lilium, lis. — 3° Avec les sifflantes, princi-
palement avec le ■, pour lequel les Arabes n'ont pas
d'autres caractères que ce'ui du re surmonté d'un
point. Quoique le resch soit une lettre à forte
prononciation, il arive cependant pir fois qu'il s'as-
simile avec la consonne suivante, comme en latin
pellucidus pour perlucidus; d'autres fois il se change
en voyelle, ce qui a lieu pour / en français, chnal,
clievnujc ; enfin, par un chaldaïsine remarquable, il
s'élide tout à fait, comme U (sche) pournurx (ascher),
hSD; (cise) pour kD^j (corse) ; mais ces cas sont fort
rares.
nN*l ( raah ) , verbe très - fréquent en hébreu.
1' Voir, ipKM, c'est-à-dire, percevoir les objets ex-
térieurs par l'organe de la vue, Gen. vu, 1. Par ex-
tension, loir signifie riire, figure commune, je crois,
à loiilcs les langues ou l'cxpres-ion roir le jour,
diem viderc, vent dire exister, jouir de la clarté du
ciel. Gen. XVI, 15: t'/i ipioi ! je vois encore après ce
que j'ai vit ! c'est-à-dire, je vis encore, etc. Les an-
ciens croyaient que Ton ne pouvait vivre quand ou
avait vu le Seiiineur. Ce verbe so dit encore, toujours
dans le sens primitil de roir, des prophètes, auxquels
Dieu révèle l'avenir , qui le voient comme s'il
était déjà présent : on les appelait des voijanis. —
2' Ici le sens primitif se modifie : voir atlcnlivement,
a|iplii|uer le s^ens de la vue sur une chose, i'e>l la
regarder; ainsi Gen. xi, 5 : Dieu descendit pour voir,
c'est-à-dire, pour considérer la ville; Gen. xxxiv, 1 :
et Dinati, la fille de I.éah et de Jacob, sor.it pour ro r,
pour examiner la jitits de ce pays; (2) Scli'ct:(tm
t'aperçut , t;-i' {l'iiiiir'). Dans CCS excmiles et bien
d'autres encore, les yeux s'ai'pllquent sur un objet,
ils iictioicnl pas simplemeiil, ilsrejardeiK. Mais celle
vue alteiilivc peut se nioilifier encore pir les difTérenls
icntiments qu'on y apporlir, le second sens d' HN"!
Kuit CCS diverses niodilicaiions; voici les principa-
les: se délecter, regarder a\ec plaisir. Prov. xxiii, 31:
Prenez garde que le reflet du vin ne chalouille vos yeux.
Ps. Liv, 9 : A la chute de mes ennemis, mon œil s'est
réjoui. — S'attrister, regarder avec peine. Gen.
XXI, 16 : Non, je ne verrai point mourir mon enfant,
dil Agar au milieu du dé<eit. — Mépriser, regarder
d'en haut, despicere : A'e me méprisez point, parce que
je suis brune, dit l'épouse des Cantiques, Cant. i, 6.
— Tourner les yeux vers un objet, regarder de bas
en haut : // ne regarde point la majesté de Dieu,
Is. XXVI, 10. — Veiller, avoir soin, regarder pour voir
(pourvoir) : Veille ^ur ta maison, David ! I Ruis xii, 16.
— Se pourvoir, se choisir, regarder pour soi ; Dieu se
pourvoira d'une victime, Gen. xxii, 8. — Visiier, aller
loir, II Sam. XIII, 5. — Se proposer, c'est-à-dire,
avoir devant les yeux , regarder devant soi : Que te
proposais-tu en agissant ainsi? Gen. XX, 10. —
5* Comme par l'organe de la vue on se met en rap-
port avec les objets extérieurs, 'on a, par extension
aj'pliqué le verbe roir aux autres sens, et même aui
facultés iiitelleciiielles, qui sont aussi pour nous d'au-
tres moyens de communication avec le monde qui
nous entoure. Ainsi on d t que l'oreille voit : Gen.
II, 19 : Dieu fit passer sous les i/iux d'Adam la grande
famille des animaux pour voir, T]Mi~h {lirvth), c'est-
à-dire, pour entendre comment il les appellerait. Ceno
figure est fort commune dans notr.- langue. Que
l'e-prii voit: Mon cœur, dil l'Ecclésiasie, a vu, c'est-
à dire, a acquis beaucoup de sagesse, Eccl. i, 16.
Que l'àme i'oi( tout ce qu'e le éprouve: J'ai vu la vie,
Eccl. IX, 9. Nous disons la même chose {j'ai vu le
monde). Voir le sommeil, Ectl. viii, 16. Il y a dans
Térence une expres-ion semblable :
Somnum, bercle ! ego bac nocte oculis dod vidi meis.
nxn (rnc/j), qui voii, qui éprouve. Job x, 15.
,~NT {raiili), n. |ir. d'un oiseau dont le re^-ard est
très-perçant, Deul. xiv, 13. Dans le lieu parallèle on
lit ~N'T (daah), vautour; il esi possible que ce soit la
véritable leçon et que la ressemblance du -. et du T
ail trompé le copiste.
"NT {roch), r voyant; c'est ainsi qu'on désignait
les prophè es, I Sam. ix, 9. En sanscrit on dit la
même chose : diiradharschi, qui voit de loin, ou Ks
choses élo'gnées. — 2' Vision, Is. xxvi;i, 7.
T^'X" {l'ouben), voyez, voici un fils; n. pr. du fils
alui' de Jacob, clief de la iribii qui porte sou nom,
la iribii de Kulien, dont les possessions s'étendaient
entre celles de Cad et 'c pays des Moabites, Nomb,
x\\u, 53.
1017 tt?>«n
»1N"1 (raoui), distinguo, Estli. ii, 9. En français le
même rapport existe entre distingué, choisi, et ilistin-
ijué, regardé.
n'N-i (r'oM/A),Ia vue, Fccl. v, 10. Ker.
\X"l (r'i), miroir, Job xxxvii, 18.
'NT (roi), 1° vision, Geii. xvi, 13. — T Aspect, 1
Sam. XVI, 1-2. — 5° Spectacle, exemple, Nali. m, C,
n\S~l {r'aiah), que Dieu regarde avec biemdlLmce ;
n. pr- m-. I fâr. iv, 2.
Q'NI {rem). Voyez Q'T (rem).
TT'NI (r'i//i), vue, Eccl. V, 10. Chelli.
bsT (raal), inusité; comme bvn [raal), trembler,
chanceler.
ONT [raam], être élevé; il ne se lit qu'une seule
fbis, Zacli. xiv, 10.
ONT (rem). Voye: zy~\ (rem).
niON"! (ramolli), 1° lieux hauts; de l.à lieux ardus,
difficiles à monter, Prov. xxiv, 7. — 2° Une subs-
tance précieuse importée à Tyr par les Syriens, Ez.
xxvii, Iti; on l'entend communément du corail. —
5* n. pr. de deux villes, l'une dans le p lys de Ga-
laad, Deut. iv, 43; l'autre, dans la tribu d'Issachar, I
Par. VI, 58.
2i2 naxi (rn»m(/i negeb), le limil du vent; n. pr.
d'une Mlle de la tribu deSiméon, Jos. xix, 8.
Ur.ST (raasch), inusité; peui élre comme W<j~\, êlre
ébranlé, chanceler, et pouvant se dire de inul ce
qui est élevé, comme du faite des arbres, que le
moindre vent agile, de la tète qui branle, etc., telle
est l'opinion commune. iNous croyons coniradirtoine-
ment que CN"i (rosch), léie.eil un mol primitif qui ne
se rattache à aucune racine antérieure. On verra les
preuves de cette annotation et de bien d'auires dans
un ouvrage à part, que nous nous proiiosons de pu-
blier sous le titre d'Essai d'une nouvelle elef étymolo-
gique.
U?N-i (rosf/i),pour©Nn(ro«(;/i), tête. Ce mot se dit,
4° de la téie de l'Iiomme ou des animaux, Gen. m,
15; et m ce sens, il concourt à former certaines lo-
cutions remarquables, telles que agiter sa tète, pour
dire insu'icr, se moquer, (ihrase que l'on rencontre
assez souvent dans le Nouveau Testament : .Voic-
bant capila sua ; relever la tête, c'est-à-dire, ne rien
craindre, être fort de son innocence, ou encore,
grandir, s'élever, Ps. m, i; dtnuer sur la tête, c'est-
à-dire, punir, châtier ; nous disons aussi familière-
ment donner sur les doigts, Ez. ix, 10. — Par méto-
nymie du tout pour la partie, le mot "iffNT signilie
riiomme tout entier, l'individu, et cette figure est
surtout employée dans les dénonibrcmcnls pur tète ;
il signifie encore la vie même, dont la tète parait être
U: siège principal. Dan. i, 10. — Il si' dit, 2' de tnut
ce ([ui est élevé comme li tète : icUqne le faite, le
sommet d'une montagne, Gen. viii,5; le haut d'une
tour, d'un colombier, du trône royal, d'un épi, d'un
sccp'rc, etc., etc.; tel (pie le r/ic/" d'un peuple, d'une
ville, parce qu'une ville, un peuple fait conime un
vaste corps moral dont celui qui' le gouverne e^l la
li(«, J' X, 18; i«l enfin qu'iiiio dignité suprême,
T'^van 1018
que l'ordre souverain; nous dison» ordinairement la
fleur d'une chose, pour exprimer ce qu'il y a de plus
excellent dans cetie chose; les Hébreux disaient la
tête, expression que nous employons quelquefois,
quoique plus rarement, Gant, iv, li. — Il se dit, •
5° lie la somme loiale, le chef d'une chose (chapitre,
capitulum), Ps. cxix, 160. — Il se dit enfin, 4* de
tout ce qui est en avant, au commencement, en tête,
de tout ce qui forme le front de quelque chose, par
analogie avec la place que 1 1 lèie occupe dans lo
corps. Dent, xx, 9 . Ainsi le passage de la Genèse où
Moïse décrit les fleuves qui arrosaient le paradis ter-
restre doit s'entendre ain-i : Et un fleuve sorinit de
l'Eden gui arrosait le paradis terrestre, et de là se par-
tageait en qralre sources, qui en é'nicnt comme les
télés, c'est-à dire que le fleuve principal formait,
an milieu du jardin comme un grand lac qui laissait
échapper ses eaux par quatre ouvertures, origines
(eapita) de quatre grands fleuves, Gen. ii, 10.
CNT et U"n (roseh), désigne une plante vènr-
iieuse dont li fleur est très-agréable, et qui ne peut
êlre que le pavot, dont nous appelons nous-mêmes
les fruits, des têtes de pavots (papaveris eapita, Liv.,
decad. i, 54), Dent, xxix, 17.
Cnh (rosch), n. pr. d'un peuple que tous les com-
ment teurs s'accordent à placer au nord de laScyihie.
Il esi très-probable que c'est le même que celui qui
conserve encore le nom priniiiif de /.'«.«se, (|iinique,
selon plusieurs auleurs, le mot Russe, Russie, vienne
de Rosseia, qui, dans la I ngne slave, signifie bien
ratuas de ;)enp(ps. Quant à l'èlymolog'c du mot, indé-
pendamment de l'opinion particulière que nous ve-
nons de rapporter, on peut croire, avec quelque
vraisemblance, que les Russes doivent leur nom au
fleuve Araxe des bords duquel ils sont orii;inaiics.
ITNn (resch), de U'I"' (rouseh) ; jiauvreté, Prov.
VI, li.
•w^t^ (resch). cliald. conmie Hiébrcu lir.sn (rosch),
tète.
~rx-| (rischnli), commencement, principe, Ez.
XXXVI, 14.
nîl'Nl (rosch(ih), joint avec pxn (haebcn) , propre-
ment la pierre capitale, la pierre angulaire qui relie
ensemble les parois do l'édilice ; dénomination qui a sa
parfaite application dans la personne de Jé-us-Chrisi,
lequel relie le ciel avec la terre, cl soutient tout
l'èdiliic religieux, /.icli. iv, 7.
p'»yN"l (risehon), \" la plus grand, le p'us élevé;
le chef, le prince, le premier en di',;nité, Dan. x, 15.
— 2" Le premier en nombre; il se dit en ce sens du
litii; au premier rang. Septante, sv TrpwTots-, Is. l.x,
i); le premier par le lenips, le premier mois, Ex. xi.,
2; lo premier homme, Job xv, 7. — 3" Dans un sens
adverbial, en premier lien, premièrement, tout d'a-
bord, Gen. xxxviii, 28.
^X'N'^ (n'.sc/ioni), comme le précédent.
jTCNI (n'Sf/ii(/i ), 1" ce qui est à la tète, par
conséquent ce qui excelle, ce qui l'emiwrio. rT^rsn
C"n (rcschilit liajgvïm) , la prcir.icre da w»-<
1019 DICTIONNAIRE DE
l/oHs, Ani. VI, 1. — 20 Commcncemeiil, soit rela-
tif, IVov. v.i , ii ; suit absolu, comme dans ces pre-
iiiiors mois de la Genèse : "nx DmSn .Nna n'UNna
yiN.l DNl D'ai^n (b'reschUli hura eloliim, elh lii:scli-
schamaïm v'etlt haarels) : Au commoicenieiU Dieu créa
le ciel et la terre, c'esl-à-dire avanJ, lnus les temps. —
3" Ce qui est le premier de son espèci", les prémices,
Lev. xxiii, 10.
21 (rab), (le San (rabab); 1" grand, soit en nombre
soil en quantité; a-i dv (am rab), peuple nom-
breux, Jos. XVII, 14; 2T T-m {ianb rab) beaucoup
d'or, I Rois X, 2. —2» Kn étendue, Gen. vu, 11;
en puissance, Ps. xlviii, 5; en âge, Job xxxii, 9;
en dignité. Il Rois xxv, 8. — 5° Subsianiivement,
grandeur, Ps. cxlv, 7.
2T ()«6), cliald., un grand, un chef, un préfet.
Dan. Il, 14.
3.T {rob), multitude, abondance, Eccl. i, 8.
aai {rabab), être ou devenir nombreux, Gen.iv, 1.
nan (r'babah), proprenieni un nombre consi-
dérable, mais indéierminé, Caiit. v, 10; puis
dix mille, Lev. xxvi, 8. Couiuio nniis disons eu
cpéciflant, des myriades d'hommes, pour un grand
nombre d'hommes.
ni1-i {rib'hah), cliald., id.
"an (rabaU). On donne pour premier sens à ce
verbe celui d'éiendre, de faire un lit; je dirais plus
volontiers, sans touiefois vouloir imposer mon scn-
liniciit il perjonne, que sa signirnalioii propre et
foiulameniale est li^srr, tresser, lier ensemble, d'où
T2-) {rabid) collier, et D'iana {marbadim) lapis,
éioffe de lit, drap. Ce dernier mol parait n'être que
le mot iHJbreu dont on aur.iit fait changer de place
aux radicales 2Ti I) U a P.
n2-l (rabah), comme aai, i° devenir nombreux,
se nmlliplicr, s'actroitie : Croissez, et multiplie»-
vous, dit Dieu à nos premiers parenis, Gen. i, 22.
— 2" Giiindir, croiire, en parlant de l'onlant qui
avance en â-o, Gen. xxi , 2ll. Par mélapliore, gran-
dir, c'est-ii-dire devenir plus puissant, Gen. xliii, 31.
r\1~\ (r'buh), cbald. croîlre, grandir, en parlant
des arbres, Dan. iv, 8.
nai (rabbah). <le 72-i {lubuli); lém. de an (rtib),
1° lioinbreusc, considérable, etc. — %" Métropole,
ville royale; ii. pr. de la capilale des Ainmoniles,
appelée par les auteurs grecs l'iiiladelpli-a. C'est
aussi le nom d'une autre ville de la tribu de Juda ,
Jus. XV, ()0.
m (ribbo) , de la même racine, dix mille, un
grand iKimbre, 1 Par. xxix , 7. La forme piiini-
liv.! de ce mot est mai (ribboth), que l'on verra
plus bas.
W {r'bou), de r,2-) {rabah); chaldécn grandeur,
magniliccnce. Dan. f-, li).
nn-T liWoi/i), dix mille, Neh. vu, 71.
T3-I {rabid), de -21 (rabad); collier, Gen.
XI.1, 42.
'Va-l {r'bii), de V2'' (r'()«); adj. ordinal, quatrième,
Gen. I, 1!).
LA LANGUE SAINTE. 1020
»y'l"l {r'biaï), quatrième. Dan. ii, 40.
n'3"l {rabbiili), muliiliide; n. pr. d'une ville de la
Iribu d'issacliar, Jns. xix, 20.
"pn {rabach), mêler, mélan!,'cr, comme, par exiin-
ple, la farine avec l'huile, Lev. vi, li,
h2~\{rabal), inusité; en arabe, être nombreux,
abondant, fertile.
nSm (riblah), fertilité; n. pr. d'une ville aux
confins drt la Palestine, Nomb. xxxiv, 11.
Vn {raba), proprement se coucher, puis par
extension, coucher avec quelqu'un, lat. coire, Lev.
XVIII, 25.
Vai {reba), le coucher, Ps. cxxxix, 3.
V21 {r'ba), quatre. Ce mot, essentiellement sémi-
tiq'ie, s'accorde cependant avec les noms du même
nombre du sanscrit catwàras, du zend calwaro, du
grec ■zéa-tra.paç , du latin quatuor, etc. Quant à son
origine, il n'est pas aussi facile de la consialer. Lep-
sius prétend que yai vient de van , être nombreux;
mais on se demande en quel sens il peut avancer
que le nombre quaire soit considérable? Veut-il dire,
comme Pytbagore, que le nombre quatre est le plus
parfait des nombres, puisque avec lui ouïes peut for-
mer tous ? l'explication serait assez obscure, et pour
le moins fort peu probable. Redstob, à son lour,
avance, et son opinion est ingénieuse, que vai, qua-
tre, vient de va'i, se coucher, parce que dans cette
situation on a les quatre membre.^; étendus. Selon Si-
mon, ce mot vient de la même racine, mais parce
que tout ce qui est cube {cubus de cubo, cumbo,
recumbo ) , par conséquent tout ce (|ni est carré
e>t assis sur une base plus solide. Enfin Gesenius
hasarde un dernier seniiment. Selon ce savant, vn
Cil la même chose que yn. Or ce dernier mot peut
signifier ranger des briques, donner la forme à des
briques; mais celle forme est naiurellement car-
rée : de là le nombre 'S21, (juatre. De tontes ces opi-
nions plus on moins ingénieuses, j'avoue que je n'en
trouve aucune de parfaitement saiislaisanie. Il ma
semble que l'idée du nombre quatre, comme c. lie
(le tous les nombr(^s en géuc'ral, a été une des pre-
mières que l'homme a dû acquérir, par conséquent
aussi le nom par lequel il les désigne. La pidivc en
est que ces noms se relrouvenl presque sans chan-
gement dans toutes les langues, fait qu'on ne saurait
expliquer qu'eu les supposant antérieurs à ces mêmes
langues, e'cst-.'i-dire appartenant à cctic époque re-
culée où il n'y avait encore qu'un seul langago
comme une seule famille. Remarquons que vai ne
se rencontre jamais sous celle forme, il apparaît
toujours avec un n prostbétiqnc, VZiii dont nous
avons déjà paré h son rang alphabétique.
V2~\ {raba), élre carré : en arabe, être quarte, en
parlant de la fièvre, Ex. xxvii, 1.
yan (rcbii), (piatriémc partie; càté d'une chose
qui eu aurait (|tiatre, Ez. xi.iii, 16. — n. pr. d'un roi
madianilc, Nomb. xxm, 8.
yi"^ (ro(in), (jiiatriènic partie ■ Qui pourrait compm
. 102! «jn
ter même la quatrième partie d'Israël .' Nomb.
XKIII, 10.
1*2"! (ribbca), le fils de l'arriérc-peiii-fils, c'est-à-
ilire la quatrième gériéraiion, Ex. xx, 5.
"2-1 (rabats), se cniiclier. Ce verbe se dit surtout
lies quadriipèdes, ou de lonl ce qui leur ressemble, soit
au physique, soil au moral. Ainsi Oieu dit à C:rm,
Jer. IV, T : Si lu fais mal, b péché fera couché à la
porte de ta tente, comme pour l'épier. — Ku hiphil, pla-
cer, disposer, faire des couches de pie re', de tuiles,
de l)riques, etc., Is. liv, i!.
Vil {rebeis), la tanière des animaux; le domicile
et la couche des hommes, Prov. xxiv, 15.
p:i^ (l'fltaft), inusité; en arabe, lier, serrer, en-
tli liner.
"p2"i {ribkah), filet; nom parr.iiiemcni choisi pour
une jeune personne dont les attraits séduisent et
capiiveni les cœurs; Rébecca , fille de Batbuel ,
épouse d'Isaac, et mère d' Jacob et d'Esaii, Gen.
xsii, îiô.
-'inn (rabr'biiii), le^ pluies, à cause de la multi-
tude des gouites qui tombetit, Deui. xxxii, 2.
',2~Z1 (rabr'ban), chald. chef, grand, primat,
Dan. IV, 35.
npa.'2-l (rabscliakcli), n. pr. d'un général de Sen-
rachérib , Il Rois xvim, 17. Ce nom eu syrinque si-
gnifie prince des échans'ins.
lir [ ragnb ), iinisilé ; itmonreler, entasser pierre
sur pierre; puis tout ce qui ressemble par sa for/ne
ou sa consi.-tance à des pieries , comme des molles
de leire.
3^-1 (rejefc), glèbe, mille de lerre, .Job xxxviii,58.
Ij-l {raaaz], être remué, ébranlé, troublé, éprou-
ver les mouveiiicnis produits par l.i colère, la crainte,
et, en général, par une passion vioUiile, Prov. \xix, 9.
Cette racine reparaîi dans le sanscrit raij, se mouvoir,
aller, s'ébranler, craindre; raga , le grec ipyo, cii-
lère, p;!7(7w, pi'/w, briser; le latin regere; l'allem.
regen ; rninç. rage, régir, etc.
l;-i (t-'(/a:), clialil., être irrité, s"irriter,Ësilr.v, 12.
tj-i {r'gaz), cliald., colère. Dan. m, 13.
t;-! [rcggaz), tremblant, DluI. xxviii, G">.
tî"! (royez), conimotion, ébranlement, agitation,
luniulte ini|iéiueiix, J(d) m, 17.
Dun (roijzali). ircmliU'uunl, fr. yeur, F./., xii, 18.
San ( ragel ), remuer les pieds, aller, m. relier, se
déplacer. Nous avons vu jilus haut l'idée de mouve-
ment attachée à la syllabi; rng. Par extension, le
verbe qui ii"us oicu.pe signifie encore aller çii cl
là pour calomnier ; de là ca'omnier, Ps. xv, 5. — 11
signifie enfin , fouler aux pieds , marcher sur le
1 nge, par exemple, pour en exprinur la salcié, la-
ver, nettoyer, corroyer.
b;-i (legct), le pied de l'homme, le pied on la palie
des animaux, Ei. i, 7. Ce mot entre dans plusieurs
locutions , dont voici les principales : frappé aux
pieds , veut dire dans le langage bibli(iuc , in-
firnn», boiieiix ; les pieds se disent encore par euphé-
misme pour les parties sexuelles , Is. vu , 20 ;
]yi 1022
Vciidroit des pieds de Jélwva est le temple où
il a manifesté sa gloire, I-. lx, 13. Les pieds dé-
signent encore, par métonymie, la démarche, et
c'est en ce sens qu'il faut entendre cette exclama-
tion du prophète IJa'aaiu à la vue anticipée des apô-
tres frarclissanl les mers, cl allant poncr en tous
lieux la bonne nouvelle de l'Evangile : Qu'ils sont
beaux sur les monta-jnes les pieds des messagers de
pciii! Il Uois XXI , 8. Enfin , arroser la terre de ses
pirdi , Dcui. XI . 10, veut dire qu'on emploie pour
l'irrigation des piairies ou des champs une machine
qu'on faisait mouvoir avec les pieds; c'était peut-
êlre une de ces grandes rom'S garnies d'échelons ex-
térieurs di^ni ou seserieufiore soildans les ports, soil
dans les carrières. On la met en mouvement en moij-
tant ^ur les échelons ; car le pied, appliqué ainsi succes-
sivement à un point de la circonférence, la fait tourner
sur son axe; et comme elle est immensi^ rdaliveuient
à cet axe , elle est capable de soulever dis poids
énormes. Les Egyptiens connaissaient sans douta
cette machine, d'ailleurs si simple, ei c'était proba-
blement avec son secours qu'ils élevaient des car-
rières des blocs de gninit tout taillés , donl la massa
étonne encore la niéeani lue moderne, .appliquée
aux eaux, celle machine était disposée sur un cou-
rant; aruiée do lames ou mieux degoilcts, elle enle-
vait l'eau et la déversait dans des réservoirs supérieurs
qui la disliibiiaicnt sur des points diffi'reuls. Ce
mode d'irrigation est encore, à quelque chan,'enieut
piè-, us:té en (luelques points de la France. — Par
métaphore, 'ij-^ signifie, fois, coup, parce qu'on
comptait en Irappaut des pieds ; cl qu'auta.t i/tf /"uiî
on voulait marquer une chose, aulant de coups l'on
frappait, Nomb. xxi;, 28. 11 désigne encore les pas,
et même les vestiges que laisse le pied en niàrcbnnt.
— Uni aux pn'posiiions , ^;-l forme des lo niions
adverbiiles. lelles que S;~h {b'rrgei), à pied, Ps.
LWi, G.— 'i3~S [rrcgel], sur le pied, c'esl-à-ilire, sur
les pas, comine dans celle phiase : marcher sur tes
pas, sur les traces de quelqu'un, Gen. xxx, 50. — S"
l'S.""! ("/ ragltiv), sur les pieds, comme, se tenir sur ses
pieds, Ei. Il, I. — 'i3 'b:n mn {mlihatli ragle) , sous
les pieds, nuttre snus ses pieds, c'c^t dominer, c'est
soiimcKre, Ps. viii, 7.
S;n (r'gal et rcg'-l), cîiald., pied, Dan. ii, 53.
^a'i (regel', le pnifs des foulons; n. pr. d'une villa
dans la tribu de Calaad, Il Sam. \\i\, 27.
' ;-l ( ragli ), pieds, c'est-à-diie hommes de pied,
Nimib. XI, 21.
CJ- (ragam), accumuler, entaser pierre sur
pierre; «le là, 1" lapider, Ez. xxiii , -47. — 2* En-
duire , mettre couche sur couche; nous dirons jeter
sur la toile, faire le premier jet.
□3^ (ri'gcm),enorabe,ni)ii; n.pr.m., I Par. ii, 17.
~,'>'2 ni"! (régent meleeh), l'ami du roi; n. pr. m.,
Zach. vil, 2.
]i~) (ragan), murmurer, frémir; puis éirc relifllo,
indisc pliné, di'Sobéissanl, Is • xxix, -1.— De là '.iei'f
peut-être le latin rugire, lui-ir.
1(125 DICTIONNAIUE DE L
VJ1 ( fo'ja ) , faire irembler, ëpouvanlcr par ses
menarcs, Is. n, 15 ; intransitivcmeni, trembler, tres-
saillir; il se dii du mouvemeiil rapide des paupièies,
cligner de l'œil, Jer. xlix, 19.
yan (ragcah), repos, résiillat de répouvante qu'on
a donnée à ses ennemis, Ps. xxxv, 2.
V^l (rega), 1° mouvement rapide de l'œil, clin
d'oeil ; et p:ir métonymie, le lenips que l'œil mesure,
un moment, Is. liv, 7.-2° Une fois, un conp, parce
que le mouvement de l'ccil est considéré comme in-
divisible, tant il est rapide, Jer. xviii, 7.
\i'3,~\ (ragascli ) , faire du mouvement, produire du
tumulte , frémir comme un peuple en émoi , qui se
soulève , s'agite et menace : Pourquoi ce tumulle dei
nations? Qiiare (remueruiH gcntes? Ps. ii, 1.
wi'l {r'gascli), cliald,, hl.
IL'y, ( regesch ), foule, multitude tumultueuse, Ps.
LV, 15.
■;--! {radiid), fou'er, écraser à ses pieds : celui qui
écrase, c'e4-à-dire qui dompte, qui réduit les peuples
sous tiiie verge de ftr, Ps. cxi.iv, 2. — En liiphil, éten-
dre, développer en frappant, 1 Rois vi, 52.
^1~\ (radalt), 1° comme le précédent; fouler aux
pieds, briser en foulant, écraser, Joël iv, 13. — 2»
Aller; mais comme en ce sens il peut se di e des
êtres animés et des liquides; il se iiaduit dans le
premier cas , par marcljer, s'aiancer, Jer. v, 31 :
Les faux prophètes annoncent l'avenir, et tes praires
marchent à leur cô;é ; dans le second cas, par cou-
ler : Dieu, dit Jérémie dans sesLamejitat ions, i, 13,
a lancé d'en haut le feu jusque dans mes ossenunls ; et
ce feu les pénètre et tj coule. — 5° Dominer, maîtriser,
significaiion qui découle de la première, Gcn. i, 26.
— 4° Enfin extraire en brisant, comme le miel des
rayons qui le contiennent, Jug. mv, 9.
m (ruddai), dominateur ; n. pr. m., I Par. ii, li.
TTi (raddid), deTn(radad); large,nmple,élèndu,et
par consci|Uiiil mince ; un voile de femme, Is. m, 23.
CTT {radani), doimir profondément ; racine ono-
niatopoétiqne qui exprime ;i l'oreille le bruit sourd
que fait l'Iiommc en d"rmani, Prov. x, 5.
CJ1T (rodanim). On entend ordinairement ce mol
des Uhodiens; mais Gesenius émet un sentiment (pii,
pour élre nouveau, n'en est peut-étic pas moins le
véritable. 11 rro Ique C2*m {dodanim), qu'on trouve
au lieri,\ Par.1,7, est la véritable lei;on, et que ce mot
est contracté pour IZ'jTIT {dardanim), selon l'usage
des Plié'ni' icns : or sous celte forme il n'y a point
de doute qu'il ne désigne les Troyens, connus égale-
ment sous le nom de Dardani.
r|-n {rnduph), courir après quelqu'un, poursuivre,
mettre en fuite. Il liois v, 21 : au ligure, désirer,
convoiter, reclicrdier avec empressement, se porter
vers une cliose, y voler, Is. v, 11.
a,Ti {rahab), frémir dimpaticnce, d'indîgnaiion,
g'agiter par un sentiment de colère, de rage, on de
mépris, Ps. xxn, 8.
;,-n {raliub), fier, superbe, Ps. xi,, 5.
3m (rahil'l, ficrié, orgueil, Job ix,i:'. En poésie,
.\ L.\NGUE SAINTE. |02i
ce nom est doimé à un monstre marin, sur lequel les
interprèles n'ont encore donné que des conjectures.
Peut-être e>t-ce un nom allégori(iue sons lequ( l il
faut entendre l'Egypie. A''?s(-fe pus toi, dit le pro
plièle au Seigneur, dont le bras puissant a frappé te
superbe (:m), c'est-à-dire à l'époque des plaias
d'Egypte. Peut-être encore ce mol désigne-t-il le su-
perbe par excellence, le démon que Dieu a précipité
du ciel au jnur de son orgueil.
Zm (roliab), orgueil, Ps. xc, 10.
ani (rahag), inusté; en arabe, crier (fragor).
nam {rahgah), clameur; n. pr. m., I Par. vu, 3i.
•am {raliat), inusité; en syriaque, courir, couler.
rm {raliat), canaux, abreuvoirs, Gen. xxx, 58;
par mélapbore, des mèclies de cbeveuK qui courent
sur les épaules, Gant, vu, 6.
■a'rn [raliit), plafond, lambris.
□m (raham), inusité ; se remuer, s'agiter, êira
en grand nombre. Ce mol ne se trouve que dans le
nom propre d'Abrabam, DrrtiN. que nous avons
exiiliqué en son lieu.
Ti [rev), de rvn; chald., aspect, Diin. ii, 51.
Tii (iom/i), comme 2'^ (rib), auquel nous ren-
voyons.
-"-1 (rond), aller çà et là, à l'aventure, errer d'un
côié et d'auire. Il se d t proprement des troupeaux
qui errent sans maître et sans pasieur ; et par exten-
sion, de l'iiomme qui secoue le joug de la disciidine
et de la rai-on, et qui se dirige au gré de ses désirs,
Ge». xxvii, iO.
m~i (ravah), boire en abondance, se désaltérer
pleinement ; faire plus, s'enivrer, Is. xxxiv,5.
m~i {raveli), désaltéré, amplement arrosé, Deut.
XXIX, IS.
1^^ {roui), inusité ; en syriaque, caciicr, celer.
rrr (ravahh), respirer à son aise, librement; delà
être large, spacieux, parce que la respiration libre
dilate les poumons, soulève la poitiine et lui donne
une plus grande capacité, 1 Sam. xvi, 23. 11 n'est pas
nécessaire d'avertir (|ue cette racine est onomatopoé-
tique : on respire m la prononç.int.
ni"i (revahli), V relàcbemcnl ; de là, délivrance,
adoucissement dans les peines, Esib, iv, IC. — 2° Es-
pace libre, lieu ouvert.
nn".T (r'vahhtth), relâchement, délassement après
le travail, Ex. vm. 11.
rm (rouahli), souffler, respirer par les narines ;
d'où en liipliil, senlir, flairer, Gen. vin, 21. Gc verbe
est encore évidemment onomato|ioi'ii(|ue ; il a formé
en allemand les mois liauchen, respirer; anc. allem.
Imqa, hugi;sm;d. Iiugh, souffle ; riiT/it'ii ; anc. ail.
riuhhan, senlir; Rnuch, parfum, fumée.
nn (rouali), r proprement lesuulfle; mais que de
nuances ce mot si simple ne peut-il pas avoir? Tantôt
c'est ce:tc fumée noire cl épaisse qui s'exbale des na-
seaux, qu'enflamme la colère, Ps. xvui, 16; taniôl
c'est la rcs|)iralion, le symbole animé de la vie, Ps.
xxiii, C; lanli'ii enfin c'c l ce mouvement de l'air <)UQ
nous a|ipçlons ioujjle, parce qu'il produil sur nos of
1025 rm
ganes le même effet que le soudle de l'homme. C'est
le veut, le vent doux cl léger, comme celui qui souflle
le malin et le soir, Gen. iii, S ; le veut violent et ler-
rihle, comme celui île !a tempête, .lob i, 19. Mais
ici les figures se prése:iient : le vent souffle des
quatre points du monde; de là son nom, nil, em-
ployé pour dé^igller les points cardinaux ; de plus,
rien n'est subtil comme le vent : la main ne peut le
saisir, l'œl ne peut le voir, le pied ne peut l'aiioindie;
de là encore son nom, nn, donné à tout ce qui lui
ressemble, aux paroles vaines que le veni emporte,
Job XVI, 5 ; à la science même, qui n'est souvent que
vanité. Job \v, 2. — 2° L'àme, dont le souifle est la
première manifeslalion. Le sort de riiomme et de ta
bêle est le même, dit l'impie. La même àme (mime l'un
et l'autre, Eccl. m, 19. Quand il s'agit exclusivement
de l'àme liuiiiaine, l'écrivain sacré l'appelle quelque
fois àme ou souffle de Dieu, par allusion à cette di-
vine insuniaiiiui qui donna au premier homme la vie
spirituelle et animale. C'est en ce sens qu'd faut en-
tendre le regret qu'exprime le Seigneur, en disant ;
lion, je ne reitx plus euir mon espiit, mon soi ffle, mon
àme, humiliés ainsi pur l'homme, Gen. vi, 3. — 5* Le
sentiment, c'est-à-dire l'àme en tant que le siège des
sensations, l'àme sensiiive; et par méionyniie, tous
les sen iimeiils diveis que celle àme peut éprouver,
tels (iue l'.imitié et la concorde, la vobmté et le con-
seil, Et. I, 12; l'intelligence même, comme perce-
vani les objets, Ez. xxvni, 5. — -i" L'expression riTi
QmSn {rouiilih elvliim], mn'' nil {rouahh i'huva), doit
s'enlemlre laniot de l'IOsprit-Sainl, de la Iroisicme
personne de l'uielfable Trinité ; tantôt du comman-
dement, de la parole, dont l'Esprit-Saint est la
source vivilianic et (éconde, Ps. xxxiii, 8; tantôt
cnlin, selon Kosenniiiller , d'une certaine éneri:ie
loulc-puissante, comme dans ce passage cilêbie du
premier chapitre de la Genèse : nsma DTiSiS' nini
D'!2n 'J3~Sy ( v'roualih elohim m''iahheplicih al p'iie
hammaun). Mais ici il y a controverse, i-es uns tra-
duisent avec 11 Vulgate, et spirilua Dei ferebalur super
aqtias, présentant pour le terme à expliquer le même
vague que dans l'Iiébreu ; les antres, avec Onkelos, Jo-
nathan, metlecil, et le vent de Dieu, etc., c'est-à dii e un
vent lrês-vio!ent, comme on dit lu montiujnc de Oieu
puir une montagne irès-élevée. Pour moi, je ne vois
poiut de raison pour détourner ainsi le sens propre
du mot, et je ne comprends pas ce que peut êtie
Ci'Ite vertu divine (|ue l'on compare, fort mal à propos
Seliiii moi, avec Vénergie, èvi/oyeiV. , de la pliilosophie
païenne. Iiapiieloiis-nous que la création eA l'œuvre
des ir^iis personnes divines, quoiqu'il soit cepen-
dant vrai de dire ipicla première y parait dav;inia;;c;
car la loiite-pai.ssance a créé d'abord le ciel et la lerrc,
t'csl-à-dirc la matière sur laquelle les autres doi-
vent s'exercer. Cette maiièrc est ineric < t sans forme,
c'est un chaos étrange que n'a point encon; exploré
la nature <livine. Que resie-l-ii demi; à faire dans ce
travail des premieisjours? Il reslo à ordimuer la ma-
liète, à en harmoniser le» clcmL'nis. Ici l'inieHiijence
r,n 1086
est nécessaire ; mais elle ne peut ê're poussée à
l'acie que par l'amour, comme l'amour seul a solli-
cité le premier labeur; donc l'Esprit-Saint, l'Esprit
que l'Eglise inspirée appelle vivifiant, planera sur /es
éléments liquide de la matière, et leur communiquera
ce te vi^rtn secrète, ceitc aptitude à s'unir, qui sera
dcsormais leur loi (attraction moléculaire ), et la
Verbe consommant l'œuvre apparaîtra en disant:
Que la lumière soit, et la lumière fut, ~r.H M'I niN M"^,
(i'/ii or, vai'hi or).
mn {rouahh), chald., comme l'hébreu.
m'I^ (r'euiah), boisson abondante, Ps. xxni, 5.
ail (roiim), s'élever, croître, gr.mdir, se multi-
plier. Ex. XVI, 2. INons avons souvent fait observer
qu'à la letire D se trouvait comme liée une idée de
nombre, de muliitiiile, de grandeur, etc. ; la racine
qui nous occupe a cela de particulier i|u'i>n ne peut
la prononcer convenab'ement s:ins faire entendre
comme le bruit des assemblées tumultueuses et ul-
lières (allus) , comme le mugissement sourd des
grandes eaux qui toiiihent du sommet des mon-
tagnes.
en (roum), hauteur, élévation, Prov. xxv, 3;
faste, superbe, Prov. xxi,'î.
C'n (roHi), en haut, Ilab. m, 10.
nain (roumah), élevé; n. pr. de lien. Il Roii
XXIII, 36.
naiT (romah), élévation, Mich. ii, 3.
can (loniai»), élévation, exaltation, Ps.lxvi, 17.
mî2)2n (romemoutk), élevalion, Is. xxxiii, 5.
]1^ (rowi), sortir vainqueur d'un combal, l'empor^
ter, Ps. lsxvui, 63. Cette racine a beaucoup dafli-
nité avec la précédente CT-i (roi(m).
Vn (rouah) . 1° faire du tnmultt;, du briiii, crier,
vociférer. ^ — 2" Etre mauvais, mécliani. Celte idée cl
la précédente sont éiroileinent liées ensemble. La
méchant cile sans cesse contre Dieii, ses semblables,
lui-même; le juste est comparé 'a un agneau qui
n'élève pas même la voix en allant au sui plice.
Nous lisons en français d'un enfant qui crie, qu'il
fait le méeliant.
tin (rouph), frapper, briser; au figuré, épou-
vanter, parce que la Ciainte brise le courage, .lob
XÏVI, 11.
yn (rouis), courir, accourir, Gen. xviii, 7 ; d'où
peut-être le latin, rota, roue.
pn (rouk), proprement, se répandre; de l.î, se
vider, êire vide, creux, vain, au figuré; d'où rmto,
eruclo.
in (rour), saliver, cracher, émettre toute sulis-
laiicc semblable à de la salive, Lcv. xv, 5. On un
peut se dis-imnlcr, en )iriiiion<;ant ce verbe, qu'il
n'y ail là une ononiaiopi'e parfaile.
iri"i iroH5c/i), être pauvre, Ps. xxxiv. 11.'
V\~\ (roxf/i), pavol, lêle Ue pavot.
rrn (routh). amie; n. pr. d'une femme dont l'Iiis-
toiie est racontée dans le livre ipii porle son nom,
fluth.
îXVi (raaali), proprement et primilivcmciil, rjcler,
1027 DiCTIO.NNAIRE DE LA
ratisser, comme l'indique la syllabe n i. q. Ti rad-ere,
ras-er; de là, amincir, amoindrir, amaigrir, exté-
nuer, et, par extension, perdre, Sopli. ii, il.
nn (raieli), maigre en pailant d'un animai, Ez.
sxxiv, 20 ; .slénle, en parlant d'nnc terre, que nous
appelons aussi maujrc, ISonib. xni, 20.
•T^^-^ (rfizon), dimiiiulion, maigreur, Is. x, 6.
pn [raion], depT [razan) ; grave, de grand poids,
Prov. XIV, 2S.
ptT (r'zon), prince, homme d'auioiilé, de poids;
n. pr. m., 1 Rois xi, 23.
nn (razahh), inusité; crier à voix haute.
it-t {razi), perte, Is. xxiv, IG.
mn (riaam), faire un signe, iimuere. Ce verbe ne
se rencontre qu'une seule fois. Job xv, 12.
p-| (razaii), soulever un lourd fardeau ; d'où le
participe pT(rojeH), grave, lourd, de poids, Jug. v, 5.
'zrn (rahhab), être ou devenir vasie, ample, spa-
cie:ix, Is. XXX, 25.
am (rulihnb), large, spacieux, Ez. x\iii, 52. C'est
aussi le n. pr. d'une courtisane, Jos. n, i.
2m (mlihab), un large espace, Job xxxvi, 16.
zr\~> [rolihub), largeur, amplitude, Gen. vi, lo.
_ 'm (r'Iiliob) , 1° un lieu vaste et spacieux , une
place publique, Gen. xix, 2.— 2" Le forum, ou l'en-
droit où l'on rendait la justice, et où se iraiiaient les
principales affaires. Les tribunaux se trouvaient à
l'entrée et aux portes des vdies, c'esià-dire dans
l'endroit le plus passager et le plus fréquenté, Deul.
XIII, 17.— 3' n. pr. d'une ville. Voy. 2m n'3
{betli r'hiwb).
n"!3m (r'Iiliobolli), lieux spacieux, pluiiies; n. pr. ,
r d'un puits, Gen. xxvi, 22. — 2° D'une ville de
l'Assyrie, Ty rran'n (fhlwbotli il), bâiie par Nem-
brod, Gen. x, 11. — 5" -^r]:ri mzm (ikhobolh lian-
nahar), autre ville de l'idumée, sur l'Eupliraie, Gen.
xxxM, 37.
inum (l'/i/mtio/iOM) el n'am {r'IihabiaU), n. pr.
m., I l'ar. xxiii, 17.
C"2m (r'hhabiim) , Eurudème ; n. pr. du fils de
SulonioM, qui, après lui, occupa le trône de Juda, I
Uuis XI, 45.
nrn (r«///m/i), inusité; broyer, écraser (rac-ter).
nm (rehheh), ()ierre iiKMiliére, Ex. xi, v.
Dim (lalihuum), de cm (rahham); misiricor-
dieux. Dent, iv, 51.
Dim [r'khuum), miséricordieux; n. pr. lu., Esdr.
IV, 8.
pim (raUliok), de pni (raliliak); éloigné, distanl.
11 se dit, soit des lieux, Deut. xxix, 21 ; soit du
temps, Eï. XII, 27;soii des êtres aminés, comme
lorsqu'on dit (pie Dieu est éloiynédes hommes, Ps. xxii,
2; soit enfin des choses mémo que nous ne pouvons
facilfinem aiti'indre, ou pai ce qu'elles dépassent notre
intelligence, Deul. xxx, 11, ou parce qu'étant pi*?-
cieuut elles surpassent nos moyens, Prov. xxxi, 10.
Um (ra/i/juf), iiiusil('?, d'où
U'm (rn/i/,)(), pour -C'm (rahil), qui est au keri ,
plalond, lambris, Canl. ), 17,
LANGUE SAINTE.
1028
p'm (rft/i/iiA), de pni (rahhcdi); chald. éloigné,
distant, Esdr. vi, G.
Hm (ralihai), inusité; en arabe, éinigrer , faire
roule.
Sm {rahhel), 1° brebis, ainsi appelée parce que
les troupeaux suivaient les pouples pasteurs dans leurs
perpéiiK'Iles migrations, Gen. x\xi, 38.-2° Uacliel,
n. pr. de la seconde épouse de Jacob. Gen. xxix, 10.
nm (rahham) , proprement et primilivenienl,
être mou, tendre, jiar conséquent réchauffer; et
enfin aimer, roniine une mère qui rérhau/j'e ses
enfants sur son sein, Ps. xviii,2; coiiniie l'homme
charitable, miséricordieux, qui prend soin do pauvre;
avoir compassion, s'apitoyer, Is. ix, 16.
cm (rnhhnm), une espèce de vautour de la iieiilc
espèce , ainsi appelée à cause de sa tendresse pour
ses pe'its, Lev. n, 18.
cm {rchhcm) , le sein d.ins lequel la mère porte
son enfant. Les locutions : /'ermer, oiiiin'r te sein, si-
gnifient, rendre stérile, ou féconde, Ps. xxii, 1! ;
Jer. 1, 5.
cm {rahham), le sein, Gen. xux; par métoiiy-
raie, une jeune fille ou femme , Ju?. v, 30. — C'est
aussi un nom propre masculin, 1 Par. 11 , 4i. — Le
pluriel C'Cm (rahhamim) signifie les entrailles,
soit au propre, soit surtout au figuré, pour dési-
gner les sentiments de miséricorde , dont les anciens
croya enl qu'elles étaient le siège, Prov. xii, 10.
Cette métaphore, comme on sait, est de tous les
pays.
nam [rahhamah), jeune fille ou femme.
•["am (rahhcimin), cliald. miséricorde {entrailles),
Dan. 11, 18.
';am {rahhnwni), miséricordieux, Lam. iv, 10.
|m (rahhan), inusité; en arabe , incliner jusqu'à
terre, éli'iidre.
ï]m (rahhaph) , proprement être mou, tendre; de
là au piel , réchauffer comme la poule fait ses
petits, couver, et enfin remuer légèrement ses aies,
connue la femelle, heureuse d'être mère. Ce mot em-
ployé au participe, en parlant de l'action féconilanic
de l'esprit de Dieu i)orté sur les eaux de l'abime
Can •'JS hv nsma (m' ruhhcphelh ni p'ne hum-
maim), l'orme une image sublime, que la Vulgate n'j
pas rendue en traduisant /L'refrrioir, ni les Septiante,
èTTE'iÉfSTM , 111 Tliéodorct, £7rtyjpô/i!'jov. Il faudrait
dire, pour rendre toute l'énergie de l'hébreu : Et
sp'r.ius Dei voliliins incubahat n(iuis ^ et l'esprit de
Dieu, étciulanl ses ailes sur les eaux de l'abîme, leur
communiquait cette chaleur divine , source de toute
fécondité, Gen. i, 2.
ym (rakhalK), laver, nettoyer. Il se dit principiile-
meiiidela lotion du corps, ou des parties du corps,
Gen. wiii, i.
ym {rahhats), lotion, Ps. i.x, 10.
yrn {r'Ithats), chald. se confier, Dan. m, 28.
nïm (i«/i/i(s(i/i), abreuvoir, endroit où les trou-
peaux vont se baigner, Caut. iv, 2.
pnn iraiibiiii), s'éloigner, s'en aller au loin, partir;
1029 -in
et Cil parant d'un lieu ou d'un* époque , êlre éloigné,
Dm. XII, "21 ; Midi, vu ,11.
T.m iralihek) , celui qui s'éloigne , Ps. lsxui , 27.
Crn (ruhliaiclt), liouiUir. Il ne se reuconlre que
dans un sens méiapliurique, Ps. xlv, 2.
nm (rahliutli) , de nn {rouahU) ; un van , Is.
xsx. 24.
zvri {raïab et ratob), être mouillé, moite, humide;
puis être plein de suc , vert, jeune.
S'il {ratob), vert, jeune , en parlant d'une planie,
Job Mil, Iti.
■CCI (rn(((;), inusité au kal; liembler, être épou-
vanté, Job vil, 5.
U"CT {reiei), crainte, fr.iyeur, Jer. xlu, 24.
lI?ST2n (ratpescli), reverdir. 11 ne se trouve qu'une
seule fois , Job xxxiii, 2j.
Cû"l (raïascli) , proprenienl, frap|ier ; de là, re-
pousser avec force, étraior, fiacasscr. Il Hois
VIII, 12.
1-i (ri), de TiT. (ravah); irrigation, pluie, Job
xxxvu. 11.
Z'"! (l'if') et i'^ {roiib), disputer, mais de telle
sorte qu'on en vienne aux mains , qu'on se prenne
aux tlieveux. Ce verhe et horai gène, tt i eui-èire
principe de tous ceux qui ont pour élément [ rim t f
la sylliibe 2"!,=1"?, et qui signifient, arraclier ile forte,
prendre, emporter, coniine en latin ritpio, en goili.
raapjan , en idlem. rauben, rupfen, en français lo-
fer, ravir, etc. Or 3,'T (n'fc) se dit, 1" de ceux qui
se disputent entre eux, soit avec des coups, soit
par lie sinipcs injures, ou qui discutent sitn|ploniciit,
Deul. x\xiii, 7. — 2° De ceux ijui se disputent par-
devant les juges, qui plaideni, Is.i, 17.
yi-i. (rib), quelquefois 2.T {rabj , dispute , q'iierelle,
rixe , Gcn. xiii, 7; procès, Ex. xxiii, 2.
'::'T (ribbiii), que Dieu défend ; ii. pr. m., Il Sam.
xxiii, 29.
n'T (lea/i/i) , de rrn (rouahli) ; l'odeur qu'une
chose exliale, Gcn. xxvii, 27.
D'- {rem), le buifle. Les interprètes ne sont pas
d'jccord sur ce sens; mais il nous parait devoir èire
préféré parce que dans les passages où ce met be
rencontre il est ordinairement en opposition avet, le
hœiird(miestique, comme l'onagre avec l'àne; or le
biilile est un bœuf sauvage, Job xxxix, 9.
yf-i (ria), coraiiie "T^, (roun).
yn (re«), comme vn (iea),^iuqucl nous renvoyons.
n-Sn (riplioth), de ï]l-l (rouplij ; des grains de fro-
ment écrasés. Il Sam. xvii, 19.
nS'T (riphath), n. pr. de peuple, Gen. x, T>.
pn {rik), depii (rouk) ; vide, vain, Jer. li, 54. —
Adverbialement en vain, Ps. lxxih, 13.
P'T et pn (rek) , id.
Cpn (rekam), adv. qui signifie en vain, vide,
inuiileiiient , sans fruit, sans raison, sans cause; il
exprime généralement l'absence, ladisclle, le néant,
Jei. jciv, 5.
"T-I (lir), de ni-i (roui) ; salive, bave qu'entendre
la rage, 1 Sam. xxi, [i.
m-i 1030
ti»-i (reseh) de cm (rouscli); pauvreté, Prov
X, 15.
en (riscli) , id., Prov. xxviii, 19.
p'^'n (rischon) , comme pc'KT {rischon).
-p (rach), de "joi {rachacli) ; 1° tendre, jeune, Ez.
XVII, 22. — 2° Mou, délicat, ami du luxe, Deut.
xxviii, b't. — 5° Faible, débile, infirme, conséquence
ordinaire de la mollesse, Gen. xxix, 17.
y {roch), mollesse, Deul. xxviii, 36.
2Z~i {rachab), aller soit à cheval , soit en voiture,
Gen. XXIV, Cl ; Jor. xvii , 2'i. Celte racine s'est con
servée, ce semble , dans plusieurs de nos langues :
ainsi latin rlieda; ancien allemand rilan ; anglo-
saxon ridan ; anglais lo rite, aller à cheval (d'où
rirfmj-coaCj; anglo-saxon reiia, reiii, char; hollan-
dais rydcn; suisse rt'i<e», etc., etc.
:;i (reclieb), proprement un véhicule quelconque;
de là, 1' un cheval de selle, et en général tout ani-
mal que l'on monte, Is. xxi , 7. — 2* Un char, Ju^
V, 28; par métaphore, une meule ou mieux la pierrt
supérieure, celle i|ui court sur l'inférieure qui la sup-
porte, Deul. XXIV, G.
as-n (raccab), lavalier, cocher, II Rois ix, 17; I
Rois XXII, 54.
22-, (rechab) , caravane, troupe d'hommes montes
tur des chameaux; n. pr. du foiulnteur de la sectfl
des rech.iliiies, espèce de r-ligieux qui menaient une
vie foit austère. Il Rois x, 15.
ri22n (richbah), éqiiilation, Ez. xxvii, 20.
3i;n (r'cltoub), cliar, chariol , Ps. civ, 3.
t:n;n (r'cliousch) el t'ST {r'chusch) , de UOI (ra-
r/iasc/i); propreuieiu ce qui est acquis, ce qu'on
possède; possession, avoir, Gen. xiv, 11. Dans un
sens plus large, il signilie les troupeaux, les meuble-,
l'or et l'argent qu'on poisède , el en général lous
IC' biens meubles, Gen. xii, 5.
bi2-\ (racliil), de S;-^ (racltal); médisance, Ez.
XXII, 9-
"n [rachack), èire leiidre, mou , délicat, et par
conséquent s'affaibir, êlre ou devenir inlirme , Il
Riiis XXI, 19.
Ss- (radial), aller d'un lieu ilans u:i autre, par-
courir dinérenls pays, soil pi ur faire du (Oinnierce,
1 liois X, 15; soil pour médire.
Sût (rachat), marché; n. pr. d'une ville de la
tribu do Juda, I Sam. xxx, 29.
nS;-) (r'ehulah), niarcbaiidise, Ez. xxvi, 12.
D:t (rachai), lier, embarrasser avec des liens, Ex.
xxviii, 28.
c:~\ (icf/ics), au pluriel, des passades liés, c'est à-
dire, embarrassés, impraticabic: ou :iu moins très-
diflioiles; nous avons une cxiuessiou quelque peu
semblable eu noire l.in^uc, savoir : chaînes de mon-
lajHM, allcm. Bergketlen, Is. xl, i.
CZ~\ (roches), fi ets , einbûciies; on ne le rencon-
tre (|u'une seule fois, Ps. xxxi, 21.
Il';'' Irucliasch) . 1' frapper du pied, aignilloiiiier
un cb- v.il de l'éiieron. En ce sens il est inusité. —
â* Amasser des bicns, faire fortune, Gen. xii, 5. Cet
4031
DICTIONNAIUE DE LA LANGUE SAINTE.
1031
deux significations se raliaclieni l'une à l'autre de la
manière suivante : le verbe signifie proprement re-
muer les pieds , pousser avec les pieds , de là entas-
ser, ramasser, assembler.
V!Z~\ (rechesch), le cheval, quoique plusieurs com-
mentaienrs entendent le drouiadaire, t Rois v, 8.
D"l (nim), de en {roum); haut, élevé. — 2° n. pr.
d'une tribu arabe. Job xxxii, 2.
D~\ {rem}, comme an {rem), buffle, q\ia nous avons
vu plus liant.
ilD"! {romah), i" lieu liaui, consacré spécialement
au culte des idoles, 1 S:im. \%\i, 6. — 2° n. pr. de
ijuatie villes, situées : la pieniière dans la tnbu de
Benjamin, Jos. xviii,25; la seconde d.ins celle d'E-
phraim, 1 Sam. ix, 10; la trois éine dans celle de
Nepliiali, Jos. xix, 56; la quatrième eufm dans le
pays de Galaad, II Huis 8, 29.
r\'21 {ramah) , jeter, lancer des Irails, Ex. xv, 1.
— Au piel, manquer son coup, lancer à côlé, se
tromper, Gen. xxix, 23. En clialdéen, ce verbe si-
gnilie aussi jeter, et de plus, placer, poser, éialilir.
Dan. vil, 9 ; imposer, par exemplf, un tribut, Esdr.
VII, 24.
îia~ {rimmoii), le grenadier, ou la grenade, car
ce mol s'a| pliquc également à l';'rbre , Konib. xx,
5, et au fruit , Gant, iv, 3. — La grande quaiiiiié de
ces arbres dans cerinin^ lieux leur a lait dnniior le
nom de TT21 [rimmoii); aiii^i sont apiielces de celle
sone : l-une ville de la Iribu de ^iméon, Jo . xv, 32.
— 2" Une côie ou un roclier où les enfants de lien-
janii 1 se sauvèrent après leur défaite, Jng. xx, 45.
— 5° Une ville de la inbu de Zibulon, .ios. xix, 1 '.
— 4° Vit: ym (nmmon perets) , une station des
Israéiiies dans le désert. — rm est encore le nom
d'une ido'-€ qui était adorée par les peuples de Syrie.
Se don croit, avec quelque raison, que ce dieu esi le
même que le illeu EUo:;, /<; tri's-liuul, des Phéniciens,
11 Ituis V, 18.
mST (ramolli), lieux liutils; n. pr. d'une ville dans
le pays de Galaad, Jos. xxi, ô(J.
n"C^ {ramouili), monceau, las élevé, El. xxxn, 5.
n'13"l {ramialij, que Dieu a place; n. pr. m., Ebdr
X, 23.
n"Cn {r'miiali), 1" làclieté, paresse, l'action par la-
quelle on laisse tiinber ses main? ou i-es armes pour
ne rien faire, pour ne point coiubatlre, l'rov. mx, 13.
— 2° Uusc, fraude, tromperie, l's. xxxii, 2.
"liynaOT {romamti ezer) , ilaiit ;'fli exallé la pro-
tection ; n. pr. m., 1 l'ar. xxv, 4.
Can (lamas), fouler aux pieds, et dans un sens
ii.étaplioriquc, opprimer, Is. xvi, i.
VlUl (ramusç), ramper; il se dit eu général et
pri'prement de tous les animaux qui parais-cul .se
Irainer sur la terre, -oit qu'ils snienl luuiiis de pailcs
comme les inscc c>, suil qu'ils en maui|ueiil, c<'miuo
les serpents et les vers, etc., Gen. i, 2U. — Dans un
sens plus étendu, ce verbe se dii encore des aiiimanv
am, liibies, et eiiliii lie tous les anini liixquels i|n Ils
toitul, quand pour (juciicr leur proie iU se C"Uchcul,
à plat ventre, prêts à s'élancer sur leur victime impru-
dente, Ps. civ, 20.
w''3T {remesç) , reptile , dans toutes les acceptions
du verlie, Gen. i, 25.
PC^ (remcth, l eu élevé; a. pr. d'une ville de la
tribu d'ls^acllar, Jos. xix, 21.
C'EVi CnCT {rnmulliiiim tsopliim) , n. pr. d'une
ville d'Epliraim, 1 Sam. i, I.
]-\ {roti) , chant de joie, uSs 'JT {rone paltet ),
hymne de délivrance, Ps. xxxii, 7.
nj-) {ranali), rendre un son strident, tinter. Sur lui
(le Coiir-ier) résonne le carquois garni de flèches, iob
xxxix, 22.
n;-i {rinnali), de 1l~] {ranan); cri de joie, chant
d'allégresse, Ps. xxx ,6; par antiphrase, cri plaintif,
vagissement, Ps. xvu, 1.
|:-i (rniinii), proiiremenl, comme n:"l {ranah), reu'
dre un siii sirident; de là, pousser des cris de joie,
d'allégresse: ce verbe est exclusivement poétique,
Ps. XXXV, 27.
DUT {r'nanah) , 1° cri de joie, Ps. c, 2. — 2°La
femelle de l'autruche, ainsi nomuiée à cause de son
cri nocturne qui ressemble au vagissenienl d'un en-
fant, Job xxxix, 13.
riDT {rissali), de CD") ; ruines; n. pr. d'une station
des Israélites dans le désert, Nomb. xxxiu, 21.
CT'Di (l'sisim) , fentes , crevasses qui se forment
dans les mai-ons délabrées, Am. vi, 11.
|--i (lasan), inusité; en arabe, lier avec une ci;rde,
une muselière, elc.
p- (lesfH). 1 ' la corde que l'on jiasse par les narines
et I ar la bouche, et avec laquelle on suspend certains
animaux; par extension, le frein, le mors ills re-
jeiient le frein en ma présence , Job xxx, 11 ; expres-
siou métapliorique pour dire, ils se donneni carrière,
ils s'abaiidoniicut à tous les excès de la licence , ils
donnent la bride à leurs passions ; enlin ils s'empor-
tent comme nn cheval qui a prs le mors aux dénis.
— 2° L'iiiiéiieur de la liouclie, le palais, par où l'on
pa se la corde ; enlin les drnis, au moins les exlrè-
niis, qui reliennent le mors. Job xii, 5. — b" n. pr.
d'une vJle irès-ancienne dont il ne reste plus de
trace-, Geii. x, 12.
CD" {rcsas), briser, rompre, détruire, diviser, cl
par soilp, répmdre, asperger, Ez. xlvi, 11.
1~) (rn), de V"" ('i")- Ce mol est tantôt adjectif,
cl tantôt subît miif. Dans le premier cas, il sigmiie,
1° mauvais, dans toutes les acception- du français:
ainsi de mauvaises mar,liaiidises,\'Ti>\. xx, 14; delà
iiKiiirHJsc caii. Il liiiis ii, 10; un mauvais arhre, )er.
XXIV, 2, etc. — 2° -Médiaiit, au physique, en parlant
d'un animal féroce, Gen. xxxvii, 53 ; au moral , en
parlant d'un homme pervers, impie, méchanl , I
Sam. xxx, 22. — 5* Mauvais, méchant, mais dans
le sens d • triste, abattu : un manv.iis, un méchant
vis:!ge,pour un visage qui annonce une fà."heuso
disposliinn intérieure, Gen. xl, 7; Nch. ii,2. La
même idée s'exprime eu aiigl.iis par lo i'ok fciirf, et
en aljciuaud bixse ausselien. — i" Malheureux, misé'
1033 »ri
rabic, h. m, 11. — Dans le second cas, c'esi-à-dire
comme subsiantif, il signifle : 1" le mal physique
que l'on fait ou que l'on reçoit, affliciion, cahniiié,
etc., Ps. xcvu, 10 ; G(.'n. xi.iv, 34. — 2° Li^ mal mo-
ral ; c"est en ce sen^ qu'il faut entendre ce mot dans
l(; I a-isage célèbre de la Genèse où il est queblion de
l'arbre du bien et du mal.
VT {rea), de V1"i (ruua) ; clameur, cri de joie ou de
douleur, Ps. xxxii, 17; Mich. iv, 9.
VI ('vi). de n>'"l {raaU}; coni|)agnon, ami, mais
dans un sens plus étendu que le mol Irançais, c'esi-
à-dire (joe l'.milié exprimée par l'Iiébreu est fondée
plus sur une s mililude d'occupation que sur un sen-
timent véritable du cœur; aussi esl-ii moins fort que
2nN (olieb). Cependant par eMension il >e donne à
ceux qui sont unis par l'amour le plus lendre; l'é-
pouse des Cantiques nomme ainsi sou bien-aimé,
Cant. V, 16.
y- (roa), de Wl (raa); 1° mauvais caractère, dé-
pravation, Is, I, 16. — 2* Tristesse, abattement du
visage, Eccl. vu, 5.
ai"-, (raab), avoir faim, en parlant des individus;
éprouver la famine, en parlant des pays, Geii. xli,
B5.
yj"^ (ranb) , faim, famine; clierlé des vivres pro-
venant de la diseite, Gcn. xxvi, 1.
3V"i ('■««i), affamé, Il Sam. xvii, 29.
'i'S."~i (r'aboit), faim, fimine, Ps. xxxvn, 19.
"îVl iraad), tremblemeni, en parlant de la terre,
Ps. civ, 52.
Tjr\(raad), tremblement, Ex. xv, IS.
myi (t'adalt), id., Ps. ii. 11.
n"~\(raah), mener paiire un troupeau, Gen. iv,
2; de là, 1' Dirger, soigner, gouverner; en ce sens
il se dit des chefs, des rois qui i-ont les pasteurs des
peuples, ffoiuevs? >awv, Il Sam. v, 2; de Die» qui di-
rige et gouverne touie chose, Ps. xxiii, 1 ; du juste
qui est pour les autres nn tiiiide dans le chemin de
la vertu, l'rov. x, 21; enfin de la mort qui conduit
à la tombe ses victimes comme de mIs troupeaux,
Ps. XLix, 1."). — 2° Nourrir, sustenter. Os. ix, 2. —
30 Paître, consumer en parlant du feu, de la guerre,
d'un vent brûlant. Midi, v, 5. — i" Se repaiire, ce>l-
à-dire, se délecter, de là éire l'ami de la chose on
de la personne dont on se délecte, 7111 se délecte des
iols, e^l par là même leur ami, Prov. xv. 1 i.
nvn {raah), de yv, (raa); conniic adjectif, ce mol
est le féminin de 'JT ('"). luaurais , mh-haw , au(|iiel
nous renvoyons. Comme subsiantif, il si^ndlc le ml
soit physique, Ex. xxxii, 12, sôil moral, Jug. xx, 15.
nyn (rec/i), ami, Il Sain, xv, 57.
■17-1 (reah), amie, compagne, Ps. xi.v, IS.
"ty~l (''()")• """ '''^ Oieu; n. pr. m., (ien. xi, 18.
SnIVT (r'ouel), id.; n. pr. m., Gen. xxwi, i.
my-; (r'oii(A) •. l" compagne; une femme (inelcon-
que.Jug. XI, 33. — 2° L'ardeur que l'on a pour une
cliose, Kccl. 1, li.
m^"i (r'oïK/i), cliald., volonté, Esdr. v, 17.
ijn(r'i), pâturage, IRois v, 5.
Diction, dk rmi.OL. sacrée, IV.
DDOSI 1Ô34
'yn(rW),n. pr. m., 1 r.ois, r, 8.
'y-| {roi), celui qui conduit les troupeaux au pâtu-
rage, pasieiir, Zacli. xi, 17.
n y-| (ru'iali), amie, bo.iie amie, bien-aimée, Cant.
I, 9.
]Tyn (rainn), ardeur, zèle, Eccl. 11, 22.
J"'ï~l {raio}i), chald., pensée , imagination , Dan.
IV, lu.
Syn (raal), trembler, clianceler, vibrer, Nah.
n, i.
'^y-i (raal) : 1° démarche cbanre'ante de l'ivresse,
Zaeh. XII, 2. —2° Voile de lemme, Jer. m, 19.
ri'Syi {i'i'/Htu/«), Tliéotime; n. pr. ni., ICsdr. 11, 2.
Dy~l (ivioiii) : 1° ireniLilir, éprouver une violente
comiiiotion , un ébr.iiilenienl ciin .dér^ible, spéciale-
nienl en parlant de la mer ébranlée }i\M\ue dans ses
abiiiies, P,.xcvi, 11. — 2' Tonner, parce que le ton-
nerre fait trembler le ciel et la terre, 1 Sam. 11, 10.
— 5° b':rriler, ou mieux frémir, I >ani. 1, li.
D>~l (raani), tonnerre; par métaphore, la voix re-
tentissante des chefs dans uncimibut, Job xxxix, 25.
nay-l (mmah) : 1° le irembleinent, on mieux ce
qni iremlile, maii;èie poétiijiie dedi.signer la crinière
sans Ci sst; :igité' du cbeial biliiqueux, Job xxxix,
19. Esi-rc loi quias (jnriii on cou de son ondoyante
crinirre ? — Les Giees diseiil de iiiène ç-o'î)-, crinière.
Tenant de <f\i€oç crainte, trem'lement. — 2° n. pr.
d'un peuple ^le^cendanl de Ciiseli, iloi:t il taut clier-
clier le> étahlisseiiiemsau sud de l'Arabie, Gen. x, 7.
CDOyT (lani'st's et laiiiiisfi,), nom pr. d'une ville
du pays de Gessen que les Israéliies bâtirent ou for-
tilièreiit I ar l'ordre d'un Plmraon. Celle ville était
une (les plus anci. unes de celte contrée que l'Ecri-
Itire appelle même si iilement terre de liainses,y-,ii
CDCvl, Gen. xi.vii.ll. Les savants sont parlagés sur
sa position topographique. Les uns avec Saadias veu-
)enl que liamsis soit le même cpie lléliopolis; les au-
ires 11- conldiiileni avec liera ou lléroopolis ; Gescnius,
a|iics avoir rejelé le premier senliment comme ex-
Iréiiieinent invrinsemMable, discute le second, éta-
blit la p< sitioii d'iléroupolis, nioiire que celte ville
se ironvail, il est vrai, dans la i-rov nce dont Jtni'ises
élail la lapii.ile, mais sans se conlumlre iivee elle, et
finit pareoncliire qiii' Hamses élail prolialileinent si-
tuée sur le milieu de 1 1 terre de Cessen, et an sud
d'Héroopolis (Thcsaiir. pag. 129'J et suiv.) — Quant
;i rélymolo;;ie, il n'y ;i pas de d 'iite qu'il ne faille la
(•lien lier da;,s la langue igypiieime. Or, en cette
langue, lliimses, ojj-pixz, sigiii(ie/i/s du Soleil. Quinze
IMiar.ions sont ainsi appelés, et il est probable qu'un
d'eux donna son nom à celte ville ou nu moins à la
province Mil elle fut plus tard liâlie. Laseulediflicnlti',
c'est qu'au icmps de .l"sepli,ce pays est déjà nommé
(l'ire de liamses, quoique le premier des Hamses lui
soit postérieur de plus d'un siècle. On peut lépoiidre
que Moïse, en écrivant son hi-toire, donne aux villes
et ;iiix lieux les noms qu'ils avaient de son lemps: or
c'est sons nn Hamses [Supliis Vil) que les Israélites
sorlireni de la terre d'Egypte.
33
1035
p-i (raan), verdir, fleurir, Job xv, 52.
î;V"i (laanttit), verl, jeune, Jer. xvii, 8.
pV"i {raanaii), cbald. vert; mais dans un sens mé-
taphorique, d'un lionime auquel la fortune sourit , et
dont nous disons nous-mêmes que les affaires fleu-
rissent. Dan. IV, 1 .
îfVT ('oa); i° détruire, briser, Jer. xi, IG. — 2°
Intransitivement, être nuisible, pernicieux, mauvais,
luéchant, 11 Sam. xix, 8.— Le chaldéen a la niéme
signification.
ïiyn (raap/j), tomber goutte à goutte, Prov. m,
20.
yyn (raats), briser, et par métaphore opprimer,
Jug. X, 8.
Ujn (raasch), trembler, frémir; il se dit au figuré
Burlout des chocs inanimés et insensibles, comme du
ciel et de la terre, ébranlés par un mouvement vio-
lent; des maisons que le vent agite, Ps. lxxu, 16.
Cin {raasilt), tremblemeni, crainte, frayeur. Job
su, 24; tumulte, mêlée d'un combat, bruit retentis-
sant, tonnerre, Ez. m, 12.
N3T (raplia) : 1" proprement coudre, raccommoder,
refaire, remettre dans un bon état. Cette racine pa-
rait encore appartenir à la famille des verbes gui
ont fp pour élément essentiel , et qui signilient
prendre, ravir, etc., car pour refaire, coudre, on prend
deux parliei séparées, on les rapproche, soit inimé-
diatement, soit par un morceau intermédiaire. A celte
racine se rapporte le grec fàKia, coudre; franc, rapf-
tttsser, rapsoder. — 2° Par extension, guérir, soil au
propre, en parlant des maux du corps, soit au figu-
ré, des maux de lame, Is. vi, iO. — 3° Par consé-
quent, apaiser, calmer, adoucir. Job xxxiii, 19.
K*î"i (rtipha) : 1° usité seulement au pluriel, iigniûe
proprement tes (rangidVies, comme nous disons les tré-
passés, qui sont dans le champ du repos ; les morts;
c'est en effet le sens le plus raisonnable à donner aux
diflérents passages où ce mot se rencontre, Ps.
Lxxxvui, 11; Prov. ii, 18. Les anciens et quelques
modernes, le confondant avec le n(un d'un peuple cé-
lèbre par sa liante stature, le traduisent constam-
ment par géants, tjiijmlcs, comme la Vulgale, ou
faisant allusion aux fables paiemies, 0cc,fià;^cii,conune
Symmaquc. Mais il est inutile d'aller clierclier si
loin ces interprétations, quand la racine elle-même
en fournit une si naturelle ; nous nous en tiendrons
donc à celle de Geseiiius, qui nous sembleavoirtrouvé
la véritable. — 2° n. pr. de liepha, chef de ce peuple
fameux dans l'antiquité par sa haute stature. — En
ce sens, il est évident que ce nom ne peut dériver
de NS"i (ra;)Aa) , (juérir, apaiser; il faut recourir à
l'arabe, qui en ellet nous présente une r:icine sem-
blable avec la signification de êlrc élevé, être grand,
surpasser les antres en grandeur.
'NET (r';)/ifli), les R.ipliaStes, ou descendants de
niiphft, peuple Kéiinl de la Cananée, cl habitant au
delà du Jourdain avant finvasiou des Hébreux dans
Co p:iys, Gen. xiv, 5.
riNSp (r'pA«fl/i), médicamcnl, remède, Jer. xxx, 13,
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE. 1056
niNST (riphoutli), guérison, Prov. m, 8.
SkSI (r'phael), que Dieu guérit; Raphaël, n. pr.
m., I Par. xxvi, 7. 'enfuril dans Tob, ix, 15.
IBl (raphad) : 1» étendre par terre, préparer un
endroit pour se coucher. Job xli, 20.— 2° Soutenir,
appuyer, proprement, éiendre sous soi un coussin,
etc., Cani. n, 5.
HET (raphah), êlrc relâché, détendre, s'affaisser.
11 se dit en particulier pour exprimer cet étal de
langueur, de crainte ou d'élonnement, qui fait que
les bras tombent {tes bras lui en tombent) , Il Par. xv,
7 ; d'hommes qui perdent courage, Jer. xlix, 24 ;
des choses enfin qui vont sur leur déclin, comme le
jour qui s'abaisse, Jug. xix, 9.
nST (raphali), comme nE"1 {rapha), guérir. Job
V, 18.
T]Z1 (rapltah), n. pr. m., 1 Par. vin, 37.
nS"! (raplieh), re^ài hé, détendu, qui tombe, Job IV,
5; infirme, débile, Nomb. xin, 18.
K'S"! (rapliou), guéri; n. pr. m. Nomb. xiii, 9.
r\B~i (rapliahh), inusité; en arabe, êlre riche.
nS~l (repli ililt), richard; n. pr. m., l Par. vil, 25.
m'3T (r'phidah), des coussins, un oreiller, Canl.
m, 10.
D'TST (r'p/iidi'm), n. pr. d'une station des Israélites
dans le désert, Es. xvii, 1.
iTSl (r'phaïah), cjue Dieu guérit, n. pr. rn., 1 Par.
111,21.
'|1'S~i (rippaion), abattement, relâchement, affaisse-
ment, Jer. XLvn, 3.
DST {raphas), et CEI (rop/insf), troubler l'eau avec
ses pieds, fouler aux pieds, écraser; ce verbe n'e»t
sunoul usilé qu'à l'/ij//ipae/, où il signifie se faire
fouler aux pieds, se prosterner par terre, se ciiucher
à plat ventre, Prov. vi, 5. — La syllabe primitive
dans cette racine est DE — laS ; d'où sanscr. patlia ,
route ; ttou;, pes, pied, elc.
DSn (l'p/ins). chald. comme l'hébreu.
•lEl (raph(ipli), racine inusitée, mais qui doit évi-
demment avoir pour sens primiiif celui de prendre ,
emporter, ravir, rafler, raffen, elc.
p3"l {rapliali), s'iippuyer sur le coude, Cant. viii ,
US"i {raphasf). Yogez DSI (r«p/ius).
U?DT (raphascli), inusilé, fouler aux pieds.
iyS"i (rephesch), de la boue, qu'on (ouïe aux pieds,
Is. Lvii, 20.
na-l (rephelli), de ^Xn {raphaph) ; élable à bœufs,
toit à vaches, parce qu'on prfiirf leur lait, Hab. m,
17.
y-) (mis), de yST (rutsats) ; morceau, Ps. i.xvin ,
31, "HM 'ï~l (rutstsc ceseph), des morceaux d'argent
que les peuples donnaient à lour souverain en tribut
ou en dons; ces lingots chez les Hébreux cl les Grecs
claieit massifs; mais en Ej^yple on les roulait en
forme d'amieaii, ce qui explique pourquoi , dans l'é-
criiure liiéroglypiiique, trois anneaux désignent l'or.
y-i (mit), participe de VTi [rouis) ; coureur, cour-
rier, Jer. Li, 31,
1037 p-\
NïT (ralsa) : 1" comiilf VTJ {rouis), courir, Ez. i ,
i \. — â" Comme nïn (i«/safc), se délecter, prendre
plaisir, aimer, Y.L. xi.iu, 27.
7ïn [ratiail), proprement regarder fixemeiit ; de là,
épier, observer, dresser des embûches, tendre un
piège ; c'est ainsi qu'il faut enteiulre le passage du
psaume lxviu, 17, où ce verbe se rencontre : Pour-
quoi, dit le roi propljùto, ô monUignes liaulaiites, dres-
sez-vous des embùelies à cette colline que Dieu s'est
choisie pour séjour ?
nïn (ra(s«/i) : 1° se délecter, prendre plaisir, ai-
mer. L'objet de cet amour peut être ou des étrcj ani-
més, comme un père aime son enfant, etc., Prov. m,
12 ; ou même des êtres inanimés, comme lorsque les
Hébreux s'écriaient par la bouche du roi pioplièie :
Oui, Seigneur, les serviteurs aiment jusqu'aux ruines de
Sion.Ts. cil, 15. — 2» Etre propice, favorable .i quel-
qu'un, aimer à lui faire du bien. Il Par. x, 7 ; Gea.
xxxiii, 10. — 5° Payer sa dette, se libérer; pro; ra-
ment, réjouir le créancier en lui restituant te qui
lui est dû; celui qui introduisit ce sens de ouriié
connaissait bien le cœur humain ! Du reste, celle li-
gure se rencontre dans plusieurs autres langues :
pour rendre la même [lensée, les Allemands disent :
den Glâubiger befiiedigen, Lev. xxvi,5i.
Tli'l (rutson) : 1 " déleclalinn, Prov. xiv, ôS.— 2° Bien-
veillance, faveur, Prov. xvi, 15; par métonymie, les
bieiif.iits qui en sont les effets, Ps. cslv, 16. — 3' Le
bon plaisir, ce qui plaît, Ps. xi., 9.
nST Irutsnhh), briser, écraser ; de là, tuer, occire :
nï^n nS (lo tliirtsahli), vous ne tuerez point, Deut.
V, 17.
WJ~i (retsahh), le brisement, Ps. xiii, Il ; mes os
sont brisés; proprement le bris est dn'is mes os.
N"ïn [rilsiah), délectation ; n. pr. m., 1 Par. vu, 39.
7'ïn {f'isin), n. pr. m., Il Rois xv, 57.
Vît [ralsa), percer, perforer, trouer, Ex. xxi, 6;
d'oùysia Imarlsen), alêne.
ï]!'- 1 (ralsapli), proprement et primilivcment, cou-
dre, f'«7:(Tw, 6'«-|tj (de oàjTTw) ; de là, coudre des pierres
ensemble, c'es'l-h-dire les rapprocher avec du ciment,
marqueter, Canl. m, 10.
ï^ïi {reiseph): 1° pierre sur laquelle on faisait cuire
le pain 011 la viande, I Rois, xix, C — 2° n. pr. d'une
Ville de Syrie on de Mésopolamie, Is. xxxvii, 1"2.
nSST {ritspah) : 1° pierre brûlante pour faire cuire
le pain, etc., comme inïn; Is. vi, 6. — 2° Pav.ige,
dall.ii;e, marqueterie, Il Par. vu, 3. — 3° n. pr. d'une
des cOMciib lies de Saùl, Il Sam. iii, 7.
Vi'-i {raisatti), briser, fracasser, réduire des mor-
ceaux en pièces, tous sens qui lienn. m i-ssenlie le-
ment à la syllabe oiioniato|ioéliqiie, y-). Par niéla-
plinre, iraiier durcmciii, opprimer, écraser sous une
verge de fer. Dent, xxviii, 35.
pn {rnk). de ppn (rakiiL) : 1" maigre, cxléniié, ou
parlant des génises de Pharaon, symbole des années
de disette, C.en. xi.i, 19.— -2" .Mais le rôle le plus or-
dinaire de ce mol esl celui d'une particule qui, con-
(oiméincnl k sou scn» primitif, s'emploie pour rcs'
rpn 1038
treindre, pour diminuer; il se rend bien par : seule-
ment, puisque, excepté, toutefois, hormis, Gen.XLvii,
22; ISam. i, 13.
pi (rek), comme p'n (rek).
pn {rok), deppT [rakak); crachai, Is. v, 6.
^p'? (rakab), être carié, pouiri, comme un arbre
rongé par les vers, Is. xl, 20.
2p-| (rakab), carie, suit des os, Prov. xii, 4; soit
du hois, quand il est vermoulu. Job xiii, 28.
l'ip- (fkabon), avec yy {cis), bois, bois vermoulu,
Job xii, 19.
-pn (rakad). sauter, tressaillir d'allégresse, Eccl.
m, 4.
npn (rakkuli), de ppn {rakak) ; proprement, maigre,
puis les tempes; et par extension, les joues, Canl.
IV, 3.
D'n'pl {rikkouhliim), parfum, onguent précieux, Is.
i,vn,9.
ppT {rakkon), de ppn {rakak); n. pr. d'une ville de
la iribu de Dan, Jo . xix, iC.
npn {rakalih), préparer l'huile pour ea faire les
parfums ou les onguents; le vin, pour en fabriquer
des remèdes, 1 Par. ix. 30.
npT (rekahfi), préparation, embaumement, Canl.
viii, 2.
np-' {rokahh), ouvrage de parfumeur ; il se dit de
l'onsuent employé dans les (mêlions sacrées, Ex.
XXX, 25.
npl {rakkalili). parfumeur, Neh. m, 8.
nnp- {rnkkahliah), id., au féminin.
V'p~i {rakia), de ïp-| {raka); \° une élendue, mail
ferme et soli !e, sur laquelle on peut frapper du pied ;
de là, le firmament du ciel, que les anciens se représen-
taient comme une va^te étendue solide, dans laquelle
étaient comme enchâssés le soleil, la lune et les étoiles.
On a dit, pour élever Moïse, qu'il n'avait entendu par-
ler que d'une simple étendue ; mais outre que cette
assertion est assez gratuite, je ne vois pas quel incon-
véiiieni il y n à admettre que Moise, même inspiré,
ait part gé les erreurs de son peufile et des peuples
qui l'entouraiint ; l'inspiration, quelque efficace qu'on
la suppose, ne pouvait lui faire tenir un langage inin-
telligible ; or, donner aux mots une sigiiilicaiion antre
que colle que leur donnaient ceux à qui il parlait,
c'était vouloir se rendre iiiinlelli^ible. Il en est ici
coiiinie du passage où Josui' dit (ju'il arrêta le soleil;
si les critiques sont injustes, en ce sens qu'elles atta-
quent une cx|iressioii dont nous nous servons nous-
mêmis lims les jours, les ré|ioiises sont au moins
inutiles. Moï-e ei les autres écrivains de son siècle
oui paie la langue de leur temps, et ont pris les
mots de leur lant^ue dans la même acception qu'on
les prenait alors ; et si aujourd'hui on découvre dans
les ricits inspirés des vérités qui avaient été long-
temps cachées à nos pères, comme est, par e\emple,
la priorité de la lumière sur le soleil, c'est que Iclle
était probablrmenl la croyance d'alors, croyance cor-
rompue, pervertie, perdue plus lard, comme tant
d'autres choses auc nous ne faisons que leirouvct
,039 DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE
quand nous croyons en être les inventeurs.— 2° Fon-
dement, sol, pnrvis, Ez. I, 22.
p'p-i {rakk'k), gâteau milice et rond, Ex. xxix, 2.
cp-l \rakam), peindre de diverses couleurs. Le par-
ticipe r.pT (rokem) dés giie celui qui travaille de cette
nian ère, . l quoi(|ue ce terme p:iraisse d'.ibord fort
clair, rien n'est plus dilûcile cependant que de savoir
au juste eu quoi cunsislaii ce travail. ! ette question
a été SMuievee à propos il'uu pa-^age de Vi'.X' de xxvr,
3(;, où Dieu commande à Moïse de [aire un voile pour
ffii/i«;<; du tabernacle, qui devra être d'hyacinthe, de
pAtij^re, d'éca laie, :ein!e deux (ois, de fm lin retors, et
sur lequel devra être (ail un ouvrage de broderie. Ou se
demaïKle quel clait cet ouvrage de Lro enc? Nous
épargniTons au lecteur l'euuui de passer en revue
toutes les opinions qui ont été émises sur ce sujet;
no.is leur devons du reste celle qui nous ;iar;iii la plus
probable, el qui p.irail avnir pour el'e le plus il'au-
lori é>. 11 nous semble qu'il f-ml as-iniilir ceite bro-
derie à celle que de nos jours eucore l'on appelle
broderie en application, avec quelques modilications
toutefois. Or, voici en quoi elle C(ln^isle: on a une
pièce d'étoffe qui doit servir de fond; on découpe sur
d'auires piécfS d'élolTes de dill'ére; tes couleurs, des
fleurs, dei plumes (ramages), d.s animaux, enfin dil-
férenis ornemenis ajustés suivant la couleur; et en-
suite on les coud s r le l'oud, ordinaireniem de (ou-
leiir bhmclie, en ubseiv.Tiil d'y la.s.-er le moins de
vides po5^ibles ; ces in:ei\alles.on b-s coupe ensii te,
et les fleurs, le-, plumes, les oineineii s ;.pi.ar.iisseut
seuls des deux côtés, variés de mille ni'nières. et
forinaiit ainsi nu travail du plus grainl prix. Ce tra-
vail, c'est la lapi>ser e dont parle l'Iicriture; t'est
l'ouvrage du plumaiius, comme l'appelle la Vulgaie.
D~"n (ri'kein), l" n. pr. m., Nonib. xxxi, Î5. • —
2° n. pr. d'une ville de la tribu de Benjamin, Jo .
xvin,27.
ncpT (rikmah). Ce mot désigne •. 1" cet lieureux
mélange de couleurs, cette diversité de teintes qu'on
voit sur les aies des oiseaux, F.j. xvii, 5; sur les
parquets en mosaïque, I Par. xxix, 2; — 2° un ou-
vrage de broderie, ou une étoffe ornée de broderies,
Ez. xxvu, IC.
VpT (raka) : 1° frapper du iiied la terre, par un
mouvement d'indignation, Ez. vi , H. — De là,
2° étendre en frajipant, et simplement, étendre, Is.
XLII, 5.
D'Vpn (rikkaïm), des lames minces, étendues,
Nomb. xvii , 3.
ppi (rak«/i), inusité; frapper, étendre en frap-
pant, amincir, laminer, et, intransitivement, être
mince, grêle, maigre.
pp^ (rakok), craclier. Cette racine esi évideninieiU
ononiatopnétiqiip; Lev. xv, 8. i r
rpi (rakkalh), proprement, rii'e; n. pr. d'une
»ille de la tribu d.' N-plilab, Is. xix, .'^)5.
ti-i (ra»<://), pariic-ipe .!,; \i— | (rousch); pauvre,
Uiisérablc, I Sun. xvni, 25.
rWl (ratchah), lnu^ité; cliald., pouvoir.
1040
J""w— I (rischion), pouvoir, liberté de faire ou de ne
pas faire, Esilr. m , 7.
n'in (reschith), comme n'CN"'. (retchith).
Ct'~i {rascham), écrire, noter, con^igner par écrit,
Dan. x,21.
LU'"1 (r'sc/mm), écrire, souscrire, signer, Dan.
V, a.
TC~i ( raiclia ) : i' être injuste , impie , sacrilège ,
I Rois viii , 47; — 2' pa' conséqu nt , avoir une
m;iuvaise cause, être coupable. Job ix, 29 — Le sens
premier de «e verbe est , faire du bruit, faire du tu-
muiie, ranser du né o dre, notion qui implique celle
d'élre injuste. Cette bignilicatiuii prini llve reparaît
à Vhiphil : Quand Dieu ordonne de se luire, dit Job,
qui po irait élever la voix, faire du tumulte? On tra-
du t o dinairemeiit : Et qui oserait U repnndre?
ïCi (rasc/ia), injuste, impie, coupable, mécbant.
Job XX, 29.
"Cn (rescha), inj'istice, impiété, mécbanceté, Job
XXXIV, g.
iX'CT {riscliah), injustice, fraude , mensonge, ira-
piété, Is. IX, 17.
CTV'C"! {rischalhaïm), comme îtTn (rouschan).
s^U"! {raschupli), inusité; allumer, embraser, en-
flammer.
*]C~I (rescheph) : 1" flamme; par métaphore, les
feux de l'amour, Cant. v.ii , 6. — 2° La fondre, et,
iri' tapb riqueiiienl, loui ce qui porte la niorl roiumc
la bmlrc : :>insi, les fléclii's, Ps. lxxvi, 4 ; les oi-
seaux de proie, qui fomlent sur leur proie avec la
rapidité de la fond e (de l'éc'air). — 3° Une fièvre
arden e, la peste, qui brille intérieurement le c rps
d'un poison subtil et mortel, [>eul. xxxii, 24. —
4* L'éclair; n. pr. ni., I Par. vu, 23.
IL'w": (lasc/insc/i) , br ser, rompre, écraser, Jer.
V, 17.
PC" (reschelti), de 'w-;' (iarascli) : 1° un filet, Ps.
Lvii, 7; — 2" un ouvr:ige d'airain fait en forme de
filet, c'est-à-dire, à mailles, Ex. xxvn, l.
pirn {ratiok), de pm (rathak); cbaines, Ez. vu,
25.
nn"? (ralliahh). bouillir, bouillonner; il se dit mé-
laplinriqueiiieiit des mouvements tmnullueux de
rame, Job x\x. 27,
nm (rctlialih), bouillonnement, ébullition, Ez.
XXIV, 5.
cm (raiham), lier, attacher, atteler. Midi, i,
13.
cm {roihem), le genêt, arbuste de moyenne taille,
à feuil'es lancéolées, à fleurs jaunes el très-odnr fé-
raiites, et dont la racine amére servait de nourriliire
dans un temps de lamine. Job xxx, 4. Qiia t à l'ély-
mologie , cet arbuste est ainsi appelé parce iiue ses
longues brandies flexibles servaxiit de liens, comme
chez nous cellrs de l'osier ou du jonc.
.TZm (ri(/iiiin/i), n. pr. d'une station des Israélites
dans le déserl, Nomb. xxMii, 18.
p.m {rathak). Comme la racine précédente, ce
verbe a pour signification primitive celle de lier.
îilaclier, enchaîner, d'où sonder, réparer, recnu-
dic. Le sens premier reparait au puai, Nah. m,
iO.
mpm {r'tiiukoth), cliatnes, Is. \i, 19.
asm 1042
nm {ruihalh) , inusité, en syriaque, tremliler,
fiL'iiiir, élre cpouvaiilé.
rm (r'iheth), (erreur, il ne se lit qu'une seule
fois, Os. xiiT, 1 .
X3
SCIN.
V} (sç'm). Celte leitre, avecle tir (schin), forme la
vingt et unième leitre de r:il|ili;ibct liL-ljrcii, et vaut
trois cents dans i'iudre iinmériiine. le nniii de l'(ine
et de l'autre signilie même vi\ hébreu (7il"), une dent,
ou peul-èlre une r(iiirc:ie à trois dents, dnul elles
paraissent avoir conservé une forme gross ère. Ces
deux leltres, qui ne diffèrent aujourd'hui giaphi{|ue-
ment que parla position diverse d'un puint, placé
pour le ffiii, à gauche, C, pour le schin. à droiie, ur,
étaient iniinitivcmenl identiques. L'uniipie ciracière
U?, sans point disiinctif, correspondait à noire S, à
laquelle on aurait ajouté quelque chose de gntiural,
comme SC; mais, par la suite, il arriva, soit par
une cause, soit rar une antre, que, pasani par<l'S
organes plus rndes, l'élément gniniial se foitilia,
prit plus d'intensité dans un grand nombre de mois.
De là dfux (irononciaiions parallèles s'ensuivirent,
une douce, niie forte : à la première rép"iidaii le
sçin, à la seconde h' schin. Mais bientôt, dans bien
des cas, l'une prévalut sur l'autre, qui tonib.i en do-
snéiiide, ei il arriva , ce qui a lieu encore aujour-
d'hui, que les mots durent se prononcer exclusive-
ment sf, <iu sch, el que d'autres coniinnèrcnt à ad-
mettre les deux prononciations. C'est alors que,
pour distinguer les uns et les autres, ou adopta un
point qui, placé différemment, devait avi;rtir du ur
(on ou du ir doux : inconséquenie, sans doute, dans
le sjsiènie graphiipie de la lingue, puisque la même
iniroduclion n'a pas eu lieu pour le n et l'y, qui,
eux aussi, admettent deux pronoiicialions. Quoi qu'il
en sol, celle double manière de prononcer le nièinc
caracière, nousi blige à le distinguer nous-inéme dans
ce diciioniiaire. Ai. si, nous donnerons d'aliord tons
les mo s de la bmgue qui se prononcent sç et qui
d'ailleurs sont en très-petit nombre. Noiis finirins
par ceux qui se prononc' nt sch, lesquels soni infini-
ment plus niiiibrenx. Ajoutons, en finissant cet
artiele, que le .'jin.cn tant que le résultat d'une
sifflante et d'une gulUirale , se permute avec les
aspiratinnsqui sont dese^pè es de gntiniales, comme
1er {he),tl avec les '■ifllanlcs, comme d (samecU) ty,
schin. Ma's ces permntalions sont de toutes les lan-
gues : imiis ne nous y arrêtons pas.
TNUr (cnn/i), inusiié; ce verbe, selon la conjecluie
très-in^énicuse de Gcsenius, est un mot sans signi-
fication qui servait aux pasieurs à conduire leurs
troupeaux, comme chez nous les mois hii! hi! ho!
etc., pour les chevaux; et même comme chez nos
bergers b'S monosyllabes tn, lien, scha (n.xC). De là
on comprend que ce mot ait pu former un verbe dont
la .signification aura éié : cnnduire un trouporiu ; et
celui-ci, former des dérives, tels que nu (sfa/i), trou-
peau de brebis, petit bétail.
"i.sur (sçmr), il. usité; échauffer, bouillir, fermen-
ter. Il esi homogène de -|iD (sin, ~mi [^chaar).
"■H'O (•'îf'or), levain, fei ment, Ev. xii , 15.
nxil? (sf'e(/i), d'' Ntl'3 (iiasf'i); 1° élév;itiou, c'esl-à-
dire, joie, gaieié sérénité qui fait qu'on relève l:i tête,
Gen. IV, 7. — 2» Eraineiice, c'e-t-à-dire, plice qui
se distingue des aiilres,d'()ù tache, niacufa, Lev.
XIII, 2. — 3* lOxcellence, majesté, tout ce qui est élevé
en gloire, en piiiisaiiee Job xili, 11.
"jUff (sçitbach), comme "jao (sa'ach), plier, tresser.
Voy. ce verbe.
"po {iç'bach), ouvrage en filet; grillage, I Rois
VII, 17.
m-V {scbnciah), \' file'. Job wiii, 8. — 2° Ou-
vrage en filet, on à fileis, I liois vu, 18.
HZIW Uçabb'iha). Voy. N'jZD (sabb'chn).
□SU (sçaham), inusité; en arabe, être froid.
az'iD (sfbani); n. pr. d'une ville de la tribu de
Uubeii, Nomli. xxxii, ô.
V-ID {:(aha et sfiibea) : 1" se rassasier; il se dit au
propre de l'homme qni mange avec excès; du glaive
qui se lasse, pour ai .si parler, d'égorger ses victimes,
Jér. xLvi, 10; de h terre, amplement abreuvée de la
rosée du ciel, l's. civ, 10; au figuré, de l'œil de
l'homme (jnand il verra ce qu'il n'a jamais vu ; île son
oreille, quand elle entendra ce qu'elle n'a jamais en-
tendu; de son cœur, qu^nd il éprouvera ce qu'il n'a
jamais épi ouvé. — 2" Avoir en dégoût , en horreur,
suiie naturelle de la première signilicaiion , Prov.
XXV, 16.
vatî? (sçaba), satiété, surabondance, Gen. xli, 29.
VyS} (sçabeu), ri.ssasié , soit en bonne part, pour
(lire riche, abondanl en biens, en grâce, Deut. xxiii,
23; son en mauvaise part, pour exprimer l'ennui, le
dégoût, la saiiéié; rassasie de ta vie, c'esl-à-dire , à
qui la vie est à charge, Gen. xxxv, 29.
yjZ'iS (s.uba): i" satiété, Lev. xxvi, 5. — 2" Abon-
dince, Ps. xvi, 11.
nV2U {sçiba) el
TVJIW {sçobah), satiété, Is. xli, 11.
SC {f('ibar), regarder, inspericr, considérer nt-
tcniivenieni , Neli. ii, 13; de là attendre, espérer
comme un homme rpii regirde, llulli i, 15.
-QUr [sçeber), atiente, espérance, Ps. cxix, Hfi.
NJU (*f"3")> devenir grand, croître, augmenter,
soit en nombre, so l eu gloire; en /ii,;/ij7 , magnifier.
rcbanssir par des louanges, Job xxxvi, 21.
Kae(sf'(/o), chald., croître, grandir. Il s'eni|ilo:ô
dans les formules de salutationi : KX'' ]1;'~t:;
{sch'luni'chon isfje) , que voire santé prospère de plu*
en plus, Dan. m, 31.
1015
2W(sçagab),èiTeo\i devenir grand, se faire grand,
nviiler sur des hanleurs, Job v, U- Ce verbe paraît
eue ;e riiênieque 3X! (gabab), devani lequel on :iurait
préposé la silflante. IZi veut dire, être prcéminent.
n;ur (uaguh), ornlire, en parlant des piaules, Job
*jii. 11.
2rJV (sç'goub), élevé; n. pr. m., 1 Par. n, 21.
'HKia (^(agiji), gnind, Job xxxvi, 26. En ch.ildéen
il signilie de plus, nombreux, Dan. iv, 9;etadverbia-
lenieni, beaucoup, liés, fort. Dan. ii, 12.
TTO (scadal), rendie ég:d , égaliser, aplanir,
herser la terre, opération qui a lieu avant les se-
mailles, Is. XXVIII, 24.
nro (sf«rf«/()>'""silé; en arabe, étendre les mains
vers quelque cliose, s'avancer à grands pas vers un
lieu, parrourir ini grand espace. Celte dernière signi-
fication est probablement la primitive.
"Ttï (s(adeh) : 1° un lieu vaste, étendu, que l'on
peut parcourir en tous sens ; un champ, une cam-
pagne, Ex. VIII, 9. — 2° Le territoire d'une ville, que
les Laiins appelaient aussi agcr, Gen. xli, 48. —
3° Le territoire occupé lar tout un peuple, comme
par exemple /a (erre »!oafc!fe,;N";a riTw [sç'deli moab),
Cen. XXXVI, 35. — i" Le continent, la terre ferme,
par opposition à la mer, Ez. xxvi, 16.
"Tw {sçaddi), comme le précédent; champ , cam-
pagne, plaine, vaste étendue; ce mot n'est employé
qu'en i oésie, Ps. xcxvi, 12.
■ û3'T>i? {sfiddim). Ce mol qui ne se trouve qu'en
composition, d;ins a'TCn pGV (cinek ha!çsçidd'nn),
désigne une vasie pl.iiiie dans laquelle éuiient situées
les villes de Sodome et Gomorrhe, détruites par le
feu du ciel.
mia (sç'derah), de TTD (sadar); ordre, rang,
ligne de soldats. Il Uoisxi, 8.
nïïT {sçch), de -NC* ('finA); un troupeau de petit
bétail; un troupeau de chèvres et de moutons, Gen.
XXX, 32.
irw (sçahad), inusité; en syriaque, tester, attester,
certifier, rendre témoignage.
"rnc {sçahed\ témoin. Job xvi, 19.
NPn.T,:; (sçah.aduuilm), témoignage, Gen. xvxi, 47.
a^J-TlUr (sçaharonim), un ornement en forme de
cruissant.
yX! (nfoub), comme y>\l} (sfift), auquel nous ren-
voyons.
aiu? ("çoug), se retirer, s'en aller. Il Sam. i, 22.
ar^ (sfouj), entourer d'une haie, Is. xvii. II.
TTU? (scoiid). Voy. VMJ (.sfirf).
rVTi} (spuurt/i/i). Ce verbe n'est employé qu'une seule
fois, ei les inierprètes sont partagés sur sa significa-
tion. On lit , Gen. xxiv, 63 : qiiMsaac sortit , rfwS
rrtun (Idsfiiiultli 6a.<fs<ii.'.'<'/i).I.a plnparl des anciens,
la Vulgale, les Stptante, tradui^ent, pour mc'dilcr,
pour pri'-r ; ipielques-uns, Aben Esra, cnirc aiUrcs,
pour «epromcncr (/«H! /es c/iaiii;)s.Geseniusponse que la
leçon nitt? est fautive et qu'il faut lire m»b {laschoul);
alors on devr.i traduire : hanc lortil pinr aller errer
(à et là, ad cireumvagondum, dimi let cluimps.
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE, JOU
UTO (sfou/), se pencher, se diriger d'un cflté plutôt
que d'un autre; au figuré, avoir de l'inclination, Ps.
XL, 5.
"Ti! {s(oucli), enlunrer d'une haie ; par métaphore,
défendre, protéger. Job i, 10.
"]"C? (s(och), rameau, branche d'arbre, qui sert à
fermer les baies, II Sam. xviii, 9.
T.lir (fçocho), et rijin; (siocholi), boisé; n. pr. do
deux villes situées dans la tribu de Juda, mais l'une
dans la plaine, Jos. xv, 35; l'autre dans les nionia-
i;nes, Jos. xv, 48.
'nz'iif {s(ojtchalhi), habitantdei'fOf/io, I Par. ii, 55.
Ctï (sj-OKii;), et C>V (sfim). Ce verbe, très-nsita
dans la langue sainte, a un grand nombre de signifi-
cations, qui toutes peuvent se réduire à une seule,
celle de poser. Des différentes man ères dont on peut
poser les choses ou les êtres animés, découlent toutes
les autres, ainsi que nous allons brièvement le faire
voir. Ainsi : 1° poser des soldats, c'est les ranger
en ordre, I Sam. ii, 11. — 2° Poser un roi, un chef,
c'est le constituer, c'est le préposer. Dent, xvii, 15.
— 5" Peser ime plante, c'est la planter, Is. xwni,
23. — 4° Poser un monument, c'est l'élever, Nali.
1, M. — D° Poser tins loi, c'est là faire, c'est l'éta-
blir; en grec aussi on dit vôuov râivat, Ps. lxxviii,
S. — 6° Poser quelqu'un Sur un siège, c'est l'y faire
asseoir; le poser dans un endroit, c'est le placer pour
qu'il y vive, qu'il y demeure, etc., II Rois x, 3; II
Par. XVIII, 26. — 7" Poser, par exemple, des pierres
fines sur un omenicni, c'est les y enchâsser, Ex.
XXVIII, 12 ; nous disons en français : se (aire poser une
dent. — 8" Poser se dit encore pour étendre, faire
coucher; ainsi, Abraham posa Isaac sur Taulel où il
devait riminoler , c'est-à-dire, l'éieniiit comme une
victime, ('•en. xxii, 91. — 9" Poser, c'eslàdire, ap-
procher, placer le couteau sur la gorge, Prov. xxiii,
2. — 10" Poser, c'est-à dire, revèiir, Ez. xvi, 14. —
11° Poser, c'est-à-dire, imposer une tâche, un devoir,
un nom, Ex. v, 8; Dan. i, 7. — 12" Poser, c'est à-
dire, ri-pandie, verser, poser un liquide dans une chau-
dière, l'y répandre, .lug. vi, 19. — 13* Poser avec
mouvement, c'est-à-dire, tourner, diriger; Dieu posa
le glaive de l'un contre raulre, Jiig. vu, 22. — 14"
l'oser se prend encore pour constituer, rendre tel,
rendre, qui pose l'homme muet, qui le rend muet,
Ex. IV, 11. — 13" Enfin, ou dit eu hébreu poser une
route, un miracle, un règne éclatant, pour, prépa-
rer, faire, clc, Is. xliii, 19, etc. — A toutes ces
ddférenlcs signilicati 'iis, s'en ratiacheni encoie plu-
sieurs autres accessoires; mais l'usage et lecoiiiexte
les apprendront mieux que tous les dictiomiaires.
"iltï (sfour), I" combattre avec quelqu'un, mais oc
manière à sortir vainqueur du eoml'al. Os. xii, ô;
ce qui explique la seconde signifiiaiioii. — 2" Lue
le premier, avoir le commandement, Jug. ix, 22.
■^l'w' (sfoiir), scier, serrure, I Piir. xx, 5. Ce verle
est onomaiopoéiique, ainsi que le lalin i^uquel il a
donné naissance.
-!-C (sfoiir), comme "TD, se retirer. Os. iXj 12.
10*5 ni'w
l'W {scour), comme nNw (sçaar), bouillonner, fer-
menter, d'où nTUa {m'sçourah), une mesure des li-
quides.
m'iïr (sfoiirnA), de rrw (sçarah) ; série, ordre,
rang, Is. xwiii, 25.
©":© (sçousç), et WW (sçisç); se réjouir, Deut.
xxviîi, 65.
TW (sçealih), pensée, réflexion, Am. iv, 13.
mt:' {siahhuh), nager; en liiphil, baigner, inonder,
Ps. VI, 7.
TW {sçalihou), natation, "inc 'O (me s(aliliou), eaux
qu'onne peut passer qu'en nugeanl, Ez. XLVii, 5.
unu? (sfa/(/i«(), presser, exprimer le jus, Gen. xl,1 1 .
pnty {sçahliak), rire; c'est une forme adoucie de
pns (tsahhali), auquel nous renvoyons pour connaître
toutes les nuances de la signification principale,
Prov. XXIX, 9.
prwet pinir (sç'lthok), rire, dérision, moquerie,
Eccl. Il, 2; Job xii, 4.
rwsO} (sçaiah), se détourner; il se dit du voyageur
qui se déloitrne de sa route, de la femme qui se dé-
tourne de son devoir et devient adulière , Nomb.
V, 1-2.
Ciaty (sçaiam), dresser des embûches, poursuivre
ses ennemis, mais d'une manière cachée, insidieuse,
Gen. xxvii, 41.
reti> (sfa(ûM), même significaiion que le verbe pré-
cédent.
rcw {sçatan] : 1° adversaire, ennemi, l'ange du Sei-
gneur se plaça sur lu roule comme un ennemi, î rU?S
{t'sçatnn), Nomb. xxii, 22. — 2" Avec l'iirlicle, ce
mot devient nom propre. Il désigne le dresseur d'em-
bûches, par excellence, S:itan, dont un apôtre ar dit
qu'il tourne sans cesse autour de nous, comme un lion
rugissant, pour nous dévorer. Queb|ues ralionolisics,
et Geseniiis est de ce noiul)ie, pensent (|ue les .!uifs
n'avaient admis ce roi des dénions qu'après la capti-
viié de Babyloiie, mais cette assertion est fausse;
le nom de Satan, dans le sens de nwuvais génie, se
trouve dans Jiib : Satan se trouva au miliiu des en-
fants de Dieu, et Dieu lui dit : Salan, d'oii viens-tu ?
Job 1, G. — On le lit dans les psaumes : Que Satan
soit à sa droite pour l'accuser! elc. Or, le livre de Job
et les Psaumes ont été iiicontestablemenl écrits bien
avant la captivité.
rOTZVJ (sçitnali) : i" accusation, livre d'-cciisalion,
Esdr. IV, G. — 2" n. pr. d'un puits, ainsi iiniumé à
à cause du débat d'Isaac avec les Pbilistins, Gen.
XXVI, 21.
K'U? (sçi), de NU?3 {nas(a); élévation, éminence,
Job XX, G.
i-'N'U? (sf/oii),ii. pr. d'une montagne, appelée coin-
iniiiiéinciit Ilermon, Ucul. iv, 48.
aiu? («nfr), être blanc, par inétapliorc, être vieux,
1 Sam. xii, 2.
TW (sçeli), la blancheur, puis la vieillesse, I Unis
XIV, 4.
»,
n::»C? (.içehali), comme le précédent, blancheur,
puis par métaphore, la vieillesse, Ps. xcii, 15.
SsW J046
XW {sçig), écart; "h a»^' («C'iy to), l'action par laquelle
il se retire, il s'écarte, I Rois xviii, 27.
T'iy (srid). dénoininatifde-'îi', la chaux; étendre,
enduire de chaux, Deut. xxvii, 2.
TUT (sfid), de la chaux, Deut. xxvii, 2.
'.TU? (sçeieh), de nxty {sçanli), comme nv} (sceh),
auquel nous renvoyons.
n'U? tsçialih) , parler, discourir, raconter; puis,
selon les mots auxquels il est joint, chanter, lu-
qui Carmen, célébrer, Ps. cxlv, 15; se pl.tinJre,
Ps. Lv, 18; enfin méditer, parler en soi-même, Ps.
LXXVll, 4.
n'^tir {sçinlih), discours , colloque ; et selon les di •
vers sens de la racine, chant pnéticiue, Ps. civ, 3î ;
plainte, l'Sam. i, 16.
n'îU? (sçialih), rejeton, pousse, arbrisseau, lige des
plantes, branchage, Job xxx, 4.
nJV'C (sçililiali), méditation, celle-l;i surtout qui a
pour objet les choses du ciel, Ps. cxix, 97.
Q't^' (.■•'f'i'i)- Voyez aiur (sçoum).
~)y\J {sçimnh), propos, résolution, ce qu'on a dé-
cidé, établi, posé. Il Sam. xiii, 52.
~(lir (sçecli), de yw {sçaehach); épine, Nomb.
xxxiii, 53.
n;U? (sçacitali) , inusité; en ehnldéen , regarder,
d'iiii peut être l'allemand telien, voir, en adouci-saul
1:1 çiittiirnle.
nzU? (sçuccah), de ^:tl> {sçnchncli); un trait acéré,
Job XL, 31.
l:ï? (sçechou), un beffroi, un regard; n. pr. de lieu,
i Sam. MX, 22.
'l;îl' (sfêf/iri), proprement, ce qui sert à regar-
der, à comprendre, à connaître; ensuite le cœur,
l'âme. Ce mot ne se lit qu'une seule fois, et l'inter-
prél;\tionqiic nous avons donnée est celle des anciens,
Joli xxxviil, .36.
r\KV, (sçehiiali) ei n'2w {sç'cliith), le pavillon d'un
ilavire; le drapeau que l'on place dans l'endroit la
plus élevé d'un vaisseau pour être vu de loin et indi-
quer il (|uelle nation il appnrtienl, Is. it, 16.
yziiJ hç.accin), couteau. Ce:ie sigiiilieation ne sa
rattache a U ricine nau? {sçacliiili) , qu'amant qu'on
supposera à cette racine le sens primitif de couper,
péuéiver en coupant , d'où regarder attentivement,
('est-.Vdirc pénétrer \iav le regard; Prnv. xviii, 2.
- 10 : (sçaclnr) , de ~CV} (sçachar) ; mercenaire,
ouvrier dont la condition est dure et pénible : ses
jours sont comme les juurs des mercenaires, pleins da
chagrins et d'ennuis, Job vu, I.
m';ty (sfcliirah) , louage, fermage, Iccalion, Is.
vil, 20.
-pv [sçnchach), tresser, entrelacer, entourer d'une
haie d'i'piiies entrelacées, Ex. xxxiii, 22.
H;© {sçachal) , regarder, fixer des yeux;. de là
agir avec prudence, c'esl-h-dire regarder longtemps
avant de se mettre î> l'œuvre , et par consétpient
réussir ; car 1 1 1 rmlence est ordinairement le gage du
sueccs, I Sam. xvni, 50. Ce" d ■ ce ve be dont l'é-
crivain se sert pour exprimer l'aiiention désireuse at
1017
DICTIONNAIRE DE
réllécliie d'Eve, à h vue des fniils lontants de l'arbre
du liieii et du mal. Il semble qu'il l'ait fait a dessein
el par ironie; car ce mot, qui marque la prudence,
est employé p •iir désigner la plus gr;inde des impru-
dences, Gen Ml, 6.
H:U? (sçsiliiU), prêter loule son aliention à une
chose. Dan. vn, 8.
"^ZW (sçeclid) : 1° inleljigence, prudence, atten-
tion, I Par. XXII, 12. — 2° Succès, ^éns^ite, Prov.
III, 4.
DTCU? {sçichlouilt) , par antiphrase, la folie, l'im-
pruilence, l'inéllexiou , Eccl. i, 17.
linS^C (sçuilU'ihinion) , inlellgeuce, D.in. v, 12.
IZU (sçachar), louer, alleriner, prendre en locj-
tion, enii>auclicr, Gen. xxx, 16.
nz'ù.^ {sçachir) : 1" s.'ilaire , le prix qu'on dimiie à
l'ouviicr pour son irav^iil, Gmi. xxx, 28; à la nnur-
rice pour ses soins. Ex, ii, 9; à un propriétaire pour
sa chose p èiée, Ex, xxii, 14; 'a un piêne pour son
ministère sicié, Nomb. xviii, 31. — 2° La récom-
pense ne Dieu donne aux boimes oeuvres, Gen.
XV, 1, clc. — 5° n. pr. m., 1 Pur. xxvi, i.
"'3H (^çechei), salaire, récompense, Prov. xi, 18.
nSu? {sçalah) , en arabe, eue c.dine ei tranquille,
demeurer en repos; de là, pir une coiiséi|uence nr-
diiiiire, être ou devenir gras. Ce veibe est iuusilé
en liéi'ren.
"hw (sç'lav), la caille, ainsi appelée à cause de sa
grais-e, Kx. xvi, 13.
adx} {sçnlma), pour rfiCi:?; vêlement; n. pr. m.,
1 Par. Il, 51.
naSa (fçnlmah) , pour nSntt» : r vêtement , E\.
XXII, 8. — 2° n. pr. dn père de Booz, Rnlh iv, 20.
TVOX} (sfalmon), revêtu ; n. pr. m. C'est le même
que naX\ plus haut, Rntli mv, 21.
'g'"1? (scnliiiaï), n. pr. m. Neli. vu, -48.
HnCîIT (sçamal), reiouruer vers la gauche, Geii.
XIII, 9. I énominalivement de HncU? (sf'mol), wain
gauche; se servir de la main gauche, être gaucher,
I Par. XII, 2.
^nCU* (sç'mol) : 1" la ina'n gauche, comme T'C
(iamin) slguihe la tnuiii droite, Gen. xi.uii , 14 et
ailleurs. — 2° Le cô é gauche, Jug. m, 21. — 5" Le
nord, le septentrion, parce que les Orientaux, dilTé-
reiomenl des peuples de l'Occident, se tournent vers
l'Orient pour désigner les quatre points c.irdinaux,
ce qui fait qu'ils ont pr conséqnent le nord .à leur
tjauclie, Gen. xiv, 15. ('ette réflexion explique encore
pourqiini C2Tp , qui signilie pnqiremeiit ta poine, la
partie qui (ait fuCi', désigne spécialement l'Oiienl.
'SnCU' (n'inali), gauche, gaui:her, 1 Kois vu,
SI.
TYQ'J {sfnmalili et fçameahli), se réjouir. 11 se dit
non-srulemem des êtres animés , mais aussi, par
niétaihoïc, des êtres insensibles, comme du ciel, de
la lerr', auxquels nous-tnêines nous donnons sou-
vent l'épiiliêle de riaiil, de serein, Ps. xcvi, 11.
n'-C (!>(ame«lili), g d, joyeux, ri.inl, Di;iit. xvi, lîi.
nnUV? (»fiiiiyi/ia/i), joie, a'Iégrcssc, et par mélony-
LA LANGUE SAINTE. io48
mie, les fêtes, les festins, les plaisirs et tout ee qui
cause ou procure la joie, Jug. xvi, 25.
HD^nt:? {sf'michah), de "jOD (samac/i) ; une couvi-r-
lure; le manteau dunt on se couvrait la nuit, Jug,
IV, 18.
Scil? (sçamal), inusité; en arabe, couvrir quel-
qu'un de s n manteau, s'envelopper de sou haliil.
rnnsj (siiwtah^, un vêtement ample et dont les
HéliriMix s'enveloppaient la nuit, Deut. xsii, 17.
nbna? (sçamlah), vêtement; n. pr. d'un roi idu-
mcen, Gen. xxxvi, 5(5.
ac© (.sfomutn), inusité; en arabe, envenimer,
empoisonner.
n'CCty {sf'mamith), une sorte de lézard dont la
morsure esl envenimée, Prov. xxx, 28.
NJU7(."!fiiie), haïr, avoir en liaine, en horreur, dé-
lesier, Gen. xxvi, 27, etc. —Le chaldéen a la même
signilicalion.
nmv {sçinalt), h.iine. Il Sam. xiii, 15.
K'X'(sfani). haineux, Deul. xxi, 15.
TjC? (sç'nir), chute d'eau ; n. pr. d'une montagne du
pays des Amorrheens, Dent, m, 7.
~\2W {sçanar), inusité; faire du hrnit.
~'VV! (sf«i; ) : 1" hérissé, couvert de poils raides tt
durs, horrible, Gen. xxvii. 11. — 2° lin bouc, ainsi
nomiiié à ciise de <es poils hérissés, Lev. iv, 21. En
latin /iircKs, \) ur hirtus, est également abiégé de
Imsu'.us. -^ 3" Au pluriel, des pluies abondantes et
tellement pressées, qu'elle rcssemblem i» des c/ie-
iieiix re:oi>ili.'inis, Dent, xxxii, 2. Ln allemand on dit
aussi reg'Uichauer, e! en anglais sclwuers.
~\iViS {-'çeir), lu'rif^sé; n pr. li'un pays inonlagnenx
qui limitait la Palestine au sud, el s'étendait depuis
la mer Morte jusqu'au golfe d'I' laii, Jos. xi, 17. Son
nom lui vient sans doute des nnmbrcnsi'S forêts d nt
il était cmiveri. D'aiities cependant croient (pi'il est
ainsi nomme de ses habi>auis, descendants d'Esaii,
que l'Ecriture appelle hirsutus.
TyVV^ (sç'ira/i), chèvre, par la même analogie que
"l'VU (sfaïr), bouc; n. pr. d'un pays dans les mon-
tagnes de la tribu d'Ephraini, Jug. m, 26.
Q'EU© (sf'i/)/iim), de n;D (s(iri;)/i) ; les pensées qui
troublent, di isent l'esprit humain. Job xx, 2.
1VU? (sj-a ir), devenir liorrilile, se crisper horrible-
ment. Il se dit, 1" de la leiniiète quiS sillonne le ciel
de nuages noirs et inena(;anis, Ps. lviii, 10. Cette
expression esi également en usage l'n latin, où l'on
dit avec Valerius Flaccus : Oies horruil imbre, et avec
Siliiis llalicus : Tciniieftas horrescit nimbis. — 2° l»e
ces cnmmoiions vinb nies et subiies qui sai-isseiit
riinmnie il lui eausont un frisson gi'ni'ral ; en grec,
o'yto-Tw, 'jpiTTM, Kl. xxvii, 55: Lcuis rois, dit !.■ pro-
phète, seront saisis d'horreur. — 3" Des cheveux qui
se dressent sous l'effet d'une forte éino.ioii de ci aiiiie,
Cette expres'inii est encore usitée ailleurs qu'e i bé-
hreu; on dii en grec: ypio-o-ouo-t t^lx^i , llésiod., et
en laiin, fn;)i//i /lom-nl ; Cl, au figuré, hoiret ager
aristis, dans Virgile.
-iVU; («fflor) : r tempête horrible, ouragan qui
1019 -W
saisit d'épouvante, I9. xxvii!, 2. — 2° Horreur, Jnb
.\.vin, 20. —5* Comme -|-;u? («f «"'■). cheveux.
"ilTff («fw). clieveux, poils, parce qu'ils soiii sujets
à se d'csser d'épouvante, Jug. xvi, 26.
"lyU (sf'or), cli:ild., iU.
rnyU? {sç'arah), lempcle. Job is, 17.
niy© [sçiiarah], poil, cliveu, soil de la lêle, soit
des autres parues du corps, I Saui. xiv, 45.
n-yu? fsf"o)a/i),orge,aitisi nommée paice que son
épi est liéiissé; le latin liordeum parait avuir la même
origine, ei venir lui aur^si û'horreie, Ex. ix, 51.
D'iyO (>c'oiî»(), orge; n. pr. m., 1 Par. xxiv, 8.
nstï {s(iipliali), inuMlé ; dévorer, absorber, en-
gloutir, ainsi que rinilii|ue la syllabe ï]Cr i. q. ^D,
30, ioibere, siipio; allem. schla\ipen.
nîur (sçiiphah) : 1° lèvre ; en ce sens il se prend
1. p"ur l'iiislrument de la parole, il ouvrit les lèvres,
c'est-à-dire, il se mit à parler, Job ix, 5; 2. pour la
pari'le elle-même, tu t'es élevé contre les lèvres, c'est-
à-dire , les paroles du calomniateur, Ez. xxxvi,5;
3. pour la langue, le dialecie d'im peuple, d'une
classe d'individus, G<n. m, \; Prov. x, 18, etc. —
2° Le bord, l'ext émité d'une cbose, comme les lèvres
forment l'exiréiuilé de la bouclie, 1 Rois vu, 26. En
français, cetie expression est usitée en quelques oc-
casions.
nst? (iç'djihahli), comme n^D (saphakh) , auquel
nous renvoyons.
Qï"^ [sçapham), la barbe qui croit au-dessus-des
lèvres, la mnustaclie, U Sam. xix, 2S.
1ÎUr(sf/mp/(an), comme ]£D (saphan), auquel nous
renvoyons.
pEti? (sciiphak), frapper, battre des mains. Job
xxvii, 25. En tiiphil, conclure une alliance, un traité,
Is. Il, 6.
prc? isçaphak) , comme pSD (saphak) , abonder,
surabonder. Voyez pED.
pEU; (scepltck), \ti châtiment de Dieu, ou, selon
d'antres, l'abondance de biens, Job xxxvi, 18.
p2{sçuk): 1° proprement nn sac; c'est li' mot le plus
universellemi'nt admis. Par extension, un ciliée, 'in
vêlement grossier et ordinairement tissu de poils de
bêles, Is. m, 24. — 2° Un babit de deud, parce (|ue
les anciens, au jour de leur douleur, se ^ouvrairnt
la lète de cendres et se revêtaient d'un sac ou ciliée.
Cette cnulume, extrêmement ancienne, s'e-l conser-
vée dans ces maisons chrétiennes exclnsivcmenl
réservées à la pénitence et aux larmes. Job xvi, 15.
fpV {s(akad), lier, attacher, atteler. Ce verbe ne
se trouve qu'une seule fois, Lam. i, li.
■ppa (siyikak), inusité; empaqueter, enfermer dans
un sac, siiccavit, la.y./.v^w.
-ÇO {tçiikar) , \mr , regarder allentivement, con-
sidérer, examiner, jeter de tous côtés ses regards ,
comme ces femmes débnntécs qui appellent de l'œil
et du geste les malheureuses victimes de la volupti',
Is. III, 16.
-lUr (.sfHr), de "ntr (sçarar) : 1" préfet, cbef, f elui
qiii est h la loto, comme □'pUfOT iv {s(.ar liamma-
TUS 1050
schkim) , le maître pnnnetier. Il Sam. txiii, 19; ne;
Q'ENn i^çar iiaophim) , le iimitre échamon, iii:iis
il se dit principalement des chefs milit.drcs , à quel-
que rang qu'il- a|>partienneiit : DX'^n IC (sçar
lilwmischsihim), chef de cinquante hommes, TrefiTT)-
■AvTcif.y_oç , II Itois I, 9; — 2" prince, cbef suprême
de tout un peuple, 1 Sam.xxix, 5. — C'est ce mot qui
termine ou commence une foule de noms propres
hélirenx ou étrangers, sou5 la forme -10, -ï, -)D. C'est
encore à lui peut-êire qu'il faut rapporter le tiiie (|ue
les Russes dimnent de temps immémorial à leurs
empeieiirs, celui de czar (zcar, sçar).
3rW [sçarag), plier, tresser, enlacer; au Oguré,
embarrasïcr, compliquer, Lam. i, 14.
n~U {sçarah): \° ordonner, mettre en ordre; de là
commander, marcher à la tête, 61 re le premier, la
chef, le prince à qui apparlient d'orrfoHner, de mettri
en ordre. — 2° Combattre, quereller, Gen. xixii,29.
3THÎ? (sf'iou;/), n. pr. m., Gen. xi. 20.
n-'U? (sçarah), nom que Dieu imposa à la femme
d'Abiaham, i~(a; [sçaraï), quand il lui eut promis la
fécondité, Ccn. xviii, 6. C'est aussi le nom de plu-
sieurs autres femmes, Is. xlix, 23. II signifie prin-
cesse.
TW (sçarad), inusiié; percer avec peine, .'appuyer
fortement pour percer ; de là coudre des matières très-
dures, comme du cuir, des courroies, une cuirasse.
TW (sç'rad), une espêe.e d'elnffe très-épaisse et
très-forte, garnie d'œillois, qui servait à passer le fil ;
c'était une des draperies du i.ibernacle, K\. xxxi, 10.
TW (sçertd), une alêne propre à percer les corps
durs qui doivent être cnusiis, Is. xliv, 83.
■nu {sçarad), fuir, s'évader, Jos. x, 20.
•\Z~W (sçarai), couper, saigner, faire des incisions.
La coutume de se déchirer le corps, encore pratiquée
par certaines castes indiennes, existait chez les Hé-
breux; le'- personnes afiligées i-e frappaient la poitrine,
se nieurtiissaieiit et chercliaient par Inules ces
marques de douleur à exciter la compassion, Lev.
\\i, 5.
lanu; (sçerct) et
rfl3~!Z' {Haretetli), incision, Lev. xxi, 5.
'-W (sçarai), n. pr. de l'épouse d'Abraham, Gen.
XVII, 29, (pii s'appela plus lard n~iU (vj-Hro/i), lorsque
Dieu lui eut promis la fécondité. Cette circoiislanco
singulière a (ait sujiposer que la terminai -on 1 (ai)
était privative; mais il n'en est rien ; l'écrivain sa-
cré, à la manière des Orientaux, a voulu juner sur les
termes; 'itt? (senraii), d'après Ewabl , vient de ~~f3!
(.scnin/i), et signifie f/wer<;//t'i«e; mU7, qu'on devrait
pronmicer [.'içarrali), de n-f (sçninr), veut dire pii'n-
cesse, on, selon d'antres , (/ni cii(anle des princes.
Ces deux noms, rapproches dans leurs formes, niais
si difTérenis dans leur s giiilicition, sont le seul moiil
qui a engapé l'écrivain à les traiisfo.mer l'un en l'au-
tre ; c'est ainsi <pie le nom d'Abraluin lui-inênie a
subi une lundilioaiion du même genre. D'aliord appe-
lé C3"^3X {Abram), r'esl-à-diro père d'/eri*, Dieu lui a
fait prendre le nom do crrr.s! (.Uniliam), qui veut
lOSi
DICTIONNAIRE DE
dire père de la multitude. Remarquons encore que la
ressemblance des noms de Sara est d'autant plus
frappante que, lus à la manière di'S Arabes, ils se
prononcent de la même manière. Aussi les Septaïue
traduisent-ils nu?, ce que nous prononçons [sçaraï),
seulement ï«pa, ne faisant aucune différence entre
les deux écritures, une preuve nouvelle que Viod
final, loin d'avoir la valeur privative qu'on lui attribue,
n'est qu'une terminaison arcliaîi|ue remplacée plus
tard par un lie.
V'^V! {sçarid), de TW {sçarad); 1° un fuyard , un
homme échappé à une grande défaite, Jer. xlh, 17.
— -2° n. pr. d'une ville de la iiilju de Zabulon, Jos.
XIX, 10.
n'-Uf (sç'raiah), et "n'~<'w {sc'rchiliou) , qvi combat
l)Ojir Dieu; n. pr. m. lî Sam. viii, 17.
nTîl? (sfaroc/i), de ~-w' (sj-nirtcA); les ccrdons de
soulier, et par mél.".ph re, uiie chose vile et sans vi-
|eur, Gen. xiv, 23.
-rX} {sçarack), lier, attacher, tresser, entrelacer ;
par métaphore, détourner, rôder çà et là en parlant
du chameau qui erre libre et sans guide dans le dé-
sort, Jer. Il, 23.
D'iCTw {sçariscim), n. pr. d'un des eunuques do
Nabuchodonnsor, Jer. xsxix, 3.
V~'w {s(ara), étendre, allonjer, Lev. xsi, 18.
□'î>TÙ? {sçarappim), comme c'2VU', que l'on a
vu plus haut : pensées, desseins, conseils, Ps. xciv,
10.
=r-i\3'{sçaraplt), brûler, consumer par le feu, cuire;
faisons des briques et cuisons-les au feu, Gen. xi, 3.
^TC {fçarapli): 1° proprement qui briMe, 77(1' cuil ,
de là envenimé, empoisonné. Il se dit en particulier
du serpent, dont la morsure produit une inflamma-
tion très-maligne, Nomb. xxi, 6; — 2" n. p. in.
Par. IV, 22.
^iC (sçaraph), inusité; en arabe, très-élevé, émi-
.■.ent, soit au physique, soit au nmra! ; par r onsé-
quent être noble, glorieux, sublime.
nîlt' {sç'rcptwh, combustion, Lev. x, 0.
a^îT.1' {sçraphim), les sérapiiins, qui formonl une
des donie classes d'anges dont la fonction est de se
tenir en adoration, la figure voilée, autour du tiône
inaccessible de Dieu. C'étaient, selon le prophète
Isaîc.des cires à figure Iiuinainc, munis de six ailes,
symbole de leur ohéissanc e, Is. iv, i. Qu:iiit à l'otymo-
logie de leurs noms, bs savants, comm ■ on le sup-
pose bien, sont très-partages d'opinion : les uns la tirent
du verbe arabe que nous avons remarqué plus haut,
et veulent qu'ils soient ainsi appelés à cause du rang
sublime qu'ils cccupent dans la hiérarchie céleste.
Les autres le rapprocheut de niuf, bmUr, et tradui-
sent des anget di! feu, nom significatif qui rappelle
LA LANGUE SAINTE, 105-2
l'amour ardent dont ils sont sans «esse animes
pour Dieu. Quelques-ims d'eux enfin croient que le
nom aussi bien que la chose appartient tout entier ,
à l'Egypie; ils rapprochent les séraphins de Séiapis,'
sous lequel on désignait quelquefois Osiris , nu bien
considérant a'D-tt? comme le pluriel de n-)w , ils le
traduisent par serpents, des serpents ailrs, tels qu'on
en adorait dans certaines parties de l'Egypte ; les
Jui s seraient ainsi coupables d'une honteuse idolâ-
trie. De ces quatre opinions que nous avons impartia-
lement rapportées, il est évident que les deux der-
nières sont fausses. Il est ridicule, en effet, de rap-
procher les séraphins de Sérnpis, quand, au dire
même des prêtres égyptiens , le culte de Sérapis na
fut introduit que bien après l'époque 011 vivait Isaïe.
L'interprétation de serpent n'est pas moins vraisem-
blable, puisqu'il est constant, de l'aveu même de Gé-
sénius, que jamais les Egy [liens n'ont honoré les ser-
pents venmeux, comme on devrait le supposer, en
faisiini DET.? pluriel de 5]TC. H faut donc s'en te-
nir aux deux premières opinions. Toutes deux sont
vraisemblable', toutes deux sont admissibles, cepen-
dant il semble qu'il y a quelque chose de plus en rap-
port avec la croyante catholique à dériver le nom
c'es séraphins de ^TJJ , brûler; l'Eglise, en effel, a
toujours considéré les séraphins comme les anges
de r.-'mniir.
p~li' (sçarak), peigner, carder, Is. xix, 9.
pTw' {srariik et sçarok) , inusité; être rougeâlre,
roux , tirant sur le brun-rouge. Il se dit surtout, soit
d'un cheval dont la robe aurait celte couleur, soit do
celle teinte pourprée que prend le raisin à l'approcha
de sa maturité.
pTi» (sçarok) : 1* rouge, rougeâlre, hrun-rouge ,
en parlant de la robe d'un cheval, Zach. i. S. — 2»
Une vigne chargée de grappe-; rongeâtres, Is. xvi, 8.
p-C (sçorek) : 1° une vigne, à cause de la couleur
de ses grappes, Is. v, 2. — 2" n. pr. d'une vallée
célèbre par ses vignobles : elle était située entre Gaza
et Ascalon, Jiig. xvi, i.
-^,-rc (sçiirar), comme rrW (scarah), occuper le
premier rang, èire le chef, le préfet, le prince, Is.
xxxii, I, de là Tw? (sfir), prince.
peu? {srasç.on ), de tt?ra? («fousf ) ; joie, allégresse,
Ps. II, H. L'evpreision ]Tc!l' ySS! (sfemen sçns(on)
signifie C huile de joie, c'est-à-dire les parfums qu'on
répandait sur la tète des joyeux convives d'un splen-
dide festin, Is. i.xi, 3.
rc {sçelh ), de NU'3 (nasfa), élévation.
CPU {sçnlhnm), comme DPD (satliam) auquel
nous renvoyons.
nn'w* (s(atliar],<ic couper en deux, se fendre, s'ou-
vrir, I Sam. V, 9.
c SCHÎN.
Vf {ichin), vingt cl unième lettre de l'alpliabcl hé-
breu. Nous avon> dii à Tanii le du sein ce qu'était
celte lettre, la signification de son nom , son carac-
tère disiinctif ; il ne nous reste qu'à dire en peu do
mots les pcrniuialions liliérilos qu'elle soliit dans la
langue sainte. Or le schin, étant osseiiticllemeni leiirç
1053 *)'m
Blfflinie, se Iransforme avec les autres lettres de
mciiie ordre, avec le sçiu, comme nous l'avons déjà
Vu; avec, le n, qu', éipiivoliiut à Ih, rcnlerine par
ionsé(|ueiit (lucliiue cliose de silllaiii (i omparcz le ih
anglais) , avec le T ei V, et enlin avei- les deniales
pures, par l'iiiierinédiaiie du thon. Tous ces cliange-
meiils siMil nainreU, faciles à cnmiirendre, et ne de-
mandeiil |>oiiil (pie nous nous y arrêtions plus long-
tenips.
U? (sclie), abrégé de 1C« ( asclier ) auquel nous
renvoyons pour les différentes signiffcalions.
;/lSU; (schaab), puiser de l'eau, Cen. \\i\, 13.—
A celle racine se rapportent le gotliiipie skcphim,
l'ancien ailem. scephan, d'où scliœpfen , puiser et
penl-étre le françùs scijplion, quoique nous l'ayons
déjà fait venir d'une antie racine.
;Nw {scimmj), r\igir comme le lion, Ps. xxm, 14;
par extension gronder comme le tonnerre , J^b
xxxvii, li; enfin pousser des cris cumme une ar-
mée furieuse et meuaçaiiie, Ps. i.xxiv, i.
niXUr (sc/;'a3«/i), le rugissement du lion, les cris
de désespoir qu'arrache la douleur, Job ni, "21.
r\itW [schaah), ren^lre un son, faire du bruit, en
parlant des flots agités, d'un peuple tumultueux, etc.,
de là s'écrouler avec fracas comme nue maison , une
ville, Is. VI, 11.
raw {schaaii), regarder attentivement, contem-
pler, Gen. xxiv, 21. Peut-être ce verbe se raiiache-
l-il an précédent en ce sens qu'à la vue d'une maison,
d'une ville qui s'écroule, le spectateur, saisi d'éton-
nement, regarde, coniemple ces ruines et s'épou-
vante.
niNU? (si'«aflî)n/i), tempête, ouragan furieux, qui
ravage et renverse tout, l'rov. i, 27.
pi^'w {sch'ion) : 1° bruit sourd des gr.mdes e:iux, Ps.
Lxv, 8; des grandes assemblées, Is. v, U; des ar-
mées s'avançant au combat , Am. n. 2 ; 2'' ruine ,
perte, perdition : Cen est [ail, dit le proplièle Jéré-
mie, (xLVi, U ), le roi d'Egypte, Phoraoïi, dnit périr,
mol à moi, est en ruine.
SlNU et S.-<!I? (scli'ol), de hnV! {sclinul); l'enfer.
Je ne crois pas cependant d'après la collation des
textes qu'il faille entendre ce mot dans le sens ri-
goureux de celui par li^quel nous l'avons tradmi. Le
Hli<'>^ pour les Hébreux n'étant probablement rien
autre chose que le tombeau lui-uièuie auquel ils don-
naient poétiquement des épithètes emphatiques qu'il
serait ridicule, dangereux môme de vouloir entendre
à la leltre. Ainsi le ^IX'C? est, sebui les prophètes,
ini lieu souterrain et profond, Job xi, 8; un lieu
étroit, obscur et ténébreux où vont désormais Iiabiier
les Ames séparées de leur corps, Ps. xxx, 4; i.xxxvi,
13, eie. ; c'est connue un cachot anné de portes cl
de verroux, is. xxxviir, 10, etc., etc. On sent bien
que si l'on prenait tontes ces expressions cl bien
d'aulns dans leur sens rigoureux, on pourrait soup-
çonner les Hébreux d'avoir fait un emprunt illicite
aux rroyances du paganisme; car on ne pailerail pas
aulrenicnt des champs Élysécs; mais tout prouve
iKvj mi
qiTg ces descriptions sont figurées, et que le sé-
pulcre , la mort ol ses redoutables conséquences se
cichenl sous ces images poétiques et païennes.
Sl.^'J {scitaoul), a Deo dalus; Saùl, de la tribu de
Benjimin, choisi de Dieu pour être le premier roi en
Israël : heureux s'il avait su mériter jusqu'à la fin
ce choix si honorable! mais l'orgueil et la jalousie
l'aveuglèrent, et le Seigneur, qui ne trouvait plus en
lui les qualités essentielles à un monarque, le fit dé-
choir du rang suprême, pour y faire monter à sa place
un antre roi selon son cœur.
T^Nti? (schaal), inusité; sentir mauvais, de là avoir
à dégoût, prendre en horreur.
nx'iZ? {sch'ai), dégoût, puis par extension le faste
qui dédaigne, qui se dégoûte de loul. En latin l'ex-
press on de ces deux idées a aussi la même origine;
car fasius vient, comme fasiidium, de fastidirc, Et.
xxxvi, 5.
iTxU? {sch'iiah), de nsu; (schaah); ruines, Is.
XXIV, 12.
'^NU? [scliaal) : 1° faire une excavation, creuser,
sonder; de là, 2* demander, s'enquérir, sonder pour
apprendre, interroger, Deui. xiii, la. Le chaldéen
n'a que Cette dernière signification.
SxU?(5C/i'n/i, n. pr. m., Ksd. x, 28.
f<S,Niy' (écli'ela) , chald., interrogatoire , question
faite en justice, conséqience de cet interrogatoire ,
décret, jugement. Dan. iv, 14.
n^NU? {sch'elali), demande, pétition, prières, ins-
tances, suppliques, Jng., vui, 2i.
Hs'fl'^K'iy {scli'aliiel) , lequel j'ai demandé à Dieu ; '
n. pr. m., I Par. m, 17.
7nU? (sc/inflii). retenir en repos, être tranquille,
vivre en paix, Jer. xxx , 10.
7:xc(sf'"i«'i'"'), tranquille, en repos, sans trouble,
Zacb. I, 15. En mauvaise part, fastueux, qui méprise
ses semblables et les laisse tramiuilles, Ps. cxxiii, i.
CN'C/ (schaas), comme CDU? [schasas).
^aW (schnapli): {' haleter, respirer fortement;
par métonymie se hâter, se presser, Ecel. i, 5. En ce
sens, cette racine a passé dans l'allemand, scltunubm,
«c/iappen, ang. lo sliap. — 2" Avoir la bouche ouverte,
comme pour mieux respirer; delà désirer, souhaiter,
convoiter, par une allusion facile à saisir. Job xxxvi,
20, etc.
-\xa{schaar): 1" se gonller, renfler, se boursonfler.
— 2* Abonder , surabonder , cl enfin être de trop ;
être le restant d'une chose, Gen. vu , 23. En tiiphil,
faire rester, abandonner, Obad. 5.
liS'iir {scli'nr), reste, résidu, Sopli. i, i.
TW1 "IN'C? {scli'ar iasclwub), le riilc du peuple $e
convertira; nom symboli(pie donné au filsdupro-
plicie Isaïe, Is. vu, 3.
•M<V (scli'er) . la chair, parce que c'est elle qui donne
au corps sa forme , sa grosseur, Prov. v, 1 1 ; en hé-
breu, le mol chair se dit des membres d'une même
famille qui sont censés avoir la même chair , eommo
pour nous ils oiu le môme san?, ils sont rni)i'ni'iui:ii'i,
Lcv. xvni, 12. Par métaphore, on dit d'un tyran
,oj,b d!CtionlN.\ire de l
qu'il dévore la cliair de son pciiple , ce que noii< ex-
primons (Il disant qu'il sengraisse de ta subilance de
ses sujets, ier. t\, 55.
n^NC (schaarali), parenlc; parent, Lev. xviii, 17.
niNUr {scheerali), p renié ; n. pr. f. I Par. vu , 24.
n'-«s'i' (sc/i'uri'i/i) , la partie qui reste, qui survit ;
c'est en ce sens qu'il faut entendre ce passage difli-
cile du psaume lxxvi, H : La colère des hommes
n'a servi qu'à la limaïuje ; leurs restes impuissants ,
tu les as coiiiniints à l'entourer de leurs hommaqes.
Gesenius, traduit : tul'es entoméitu reste de tes cnVeres,
C'esi-à-dire, de ces colères réservées pnur les giauds
exemples ; mais il nous semble, quoi (iii'il en puisse
dire, que son in erprétaiion n'est pas aussi n:ilurelle
que la iiôire, qui est celle <le M lurerus. Car, dms le
premier menib e de ce verset : ira hominum laudnbat
le. Le mol ira doit s'entendre sans doute de la foule
des impies déchaînés contre le Seigneur, el dont la dé-
faite n'a servi qu'à sa siloire ; le même mot dans le se-
cond membre : rcli'juiis irarum cingebas te, doit donc
s'entemlre de la même manière.
m;:? {scheiU), de HNU {icitaaii) ; mort, pcsle, ruine,
Lani. m, AT.
t^rj (sdi'ha] : 1° n. pr. de trois hommes qui pa-
raissent avoir donné naissince aux différents p-uples
de l'Arabie. Ce sont, 1. le fils de l'.egma et petii-fi s
de Coûts , Gen. x , 7; 2. le lils de Joctan , Gen. x,
28; 3. le fils de Jnkichan, fils d'Abraham et de Ke-
tourah, Gen. xxv, 3.— 2° n, pr. d'un pays de l'Arabie
Heureuse, célèbre par son or, se» pierres précieuses,
son encens et ses aromates doul elle f.iisaii un très-
grand commerce, 1 Rois, x, 1.
2att? {schnbab) , inusité; en arabe, brûler, enflam-
mer, imendier.
azU?(sf/ia6n('), inusilé; enchald. briser, rompre.
au;U? (sch'babim) , du verbe précédent, des dé-
bris, des fragments, Os. vjii, 6.
rais (schabali), prendre à la guerre , faire pris-n-
nier, réduire en capiivité; emmener esclave, trans-
porter d'un lieu dans im imire, Jug. v, 12.
i:ur {sch'bo) , une sorte de pierre précieuse, sur
laquelle on ne peut rien dire de certain ; les Septante
et la Yulgalc la tiaduisenl par Agate.
Sî<"iaU (sch'bouel) , captif de Dieu, c'est-à-dire ,
épris de l'amour de Dieu, cnptus amore Dei ; n. pr.
m., I Pur. xxiii , IG.
'~XX} {scitnboul), comme H'-Ur {nchabil).
Ï"12U? (sc/m6ou(i), semaine, soit de j'iurs, soit d'an-
nées. En ce dernier sens , ce mol se trouve dans la
célèbre prophétie de Daniel, dans laquelle le prophèie
annonce si clairement, et d'une mnriiéie si com|i'èie,
l'époque de la vc-nue du Messie. Cetie signification
donnée dans ce passage au mol V'Tw' n'appariienl p.is
seulement à la lang\ie sainte. Les auteurs profanes se
sont aussi servi du mot semaine pour désigner une
période de sept annéen. Vogcz, pour exemple, Vai ren,
dans Aulu-Gclli-, /Vrci/snl'ii/iics, m, 10; Ceuscrin, 14,
et Arislote dans sa l'olitiiine , vu, 10.
nynu? {ich'bomh ci «/l'frua'O, eermcnl, Lcv.v,4.
A LANGUE SAINTE. <0L«
m2\S {scli'buuih), capiivité; au concret, les captifs,
les piisonniers, Ps. lxv, 2.
rcï? (sctmbtihh), amollir, adoucir, apaiser, flallcr,
Ps. Lxxxix, 10 ; Lccl. vni , 15.
niU (sch'bahh), chald., louer, célébrer par des
louanges, Hailer, Dan. ii, 25.
^2Z^a[schaba^), inusité; se tenir debout, être ferme,
droit, fort , de là.
■cru; (schebet): 1° bâton, houlette, sceptre royal :
c'est en ce dernier sens qu'il faut entendre ce mol
dans la célèbre prophétie de 'acnb : Le sceptre, dit
le palriaridic mourant el inspiré, ne sera point blé de
Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu'à ce que celui
qui doit être envoyé soit venu , et c'est lui qui sera f'at-
tente des nations, Gen. XLix, 10. — 2" par métaphore;
les tribus d'Israël, qui sonl comme les branches sér-
iant d'une même tige, Gen. lix , 28.
T221S (ach'bai), chald., Irihu, Esdr. vi, 17.
■C2'ii' {sch'bat), onzièuje mois de l'année judaïque,
qui commençait à la nouvelle lune de février , el Q-
nissaii à cille d ■ mars. Il esl ainsi appi lé, parce que
c'est alors qtie les arbres commencent à pousser leurs
rtjelons. D'autres cependant tirent le nom de ce mois
du sanscrit hapia, S'pt, parce qu'il était primitive-
ment le .'ieplirme.
■iï; (sch'bi) , de n2B {schabah); captif, captivité ,
Ex. XII, 29 ; Deul. xxi, 13.
UC {schobax), n. pr. ni. Esdr. n, 42.
''2'<S {schobi) , n. pr. m., II Sam. xvii, 27.
2'1V! (scliabib), de Z'3XS (schabab); flamme, Jok
xviiî, 5.
Nai2U? (sch'bibn), chald. ia.. Dan. m, 22.
royùj {scliibinh}, captivité, ISeh. m, 56.
S'3'i' {schabil ttsch'bil), voie, sentier, route, Ps.
Lxxvii, 20.
cyibiTZ^ {sch'bisim), rets, filets, espèce d'ornemenl
tressé, que les femmes portaienl en Palestine. Les
uns croient que c'était une sorte de collier; d'autres
pensent avec pi is de vraisemblance qu'il servait à
nv.iiiiienir leurs cheveux, comme cliei nous les filets
que les jeunes personnes mettent sur leur tète pour
la même fin.
iT'2'O {sch'bii), àeV'ytd! {scheba); seplièine, Gen.
n, 2.
nntir (sc/i'/'i//i), de nzv (schabah); captivité,
Numb. XXI, 29.
-]-u; {schfi!ach), inusité; en arabe, foudre.
'-r;'l'(sc'"i'"'')i>">'!'i'«'-l' i'ilcr. — 2*Allei en crois-
sant, ii.nnirr, grandir, s'augmenter. — 3"Cnuler, mais
avec une telle abondance <iu'il y ait crue des eaux.
^"hziS {schablout),àeH'i; la limace, ainsi appelée
parce qu'elb' est sans cesse couverte d'une humidité
visciiicuse. L'écrivain sacré lui compare les impies,
au jour de la venijeance divine, Ps. i.viii, 9.
rhz'J} {srhibbelcih), i\es épis, on pluiôi des branches
d'olivier qui atleelenl la forme d'épi, Zach. iv, 12.
rhzV {tichibboletli). épi. Nous avons déjà dit que la
seu'f proiioiuiation de ce mot coûta la vie à plusieurs
milliers d'hommes, Ju^. xii, C.
10S7 ynir
pu {schabaii), inusilé ; croître, grandir.
Njaa? (si/ieima) et n22'J! (schebnalt), jeunesse ; ii.
]ir. III., Is. \xii, 15.
T^Z2'C {ich'baiiiah), que Dieu a failcroilreet grandir;
D. 1)1'. m., 1 Par. xv, ii.
Dl'ù! (scliubas), inusilé; mêler, iresser, entrelacer,
d'où n'D'Tw (icWbisiiu), ornement en filet.
yzVI {scheba), mot primitif qui siguilie sept, et au
pluriel S"ixanie-iJix. Comme les autres nombres
loiid.imeiiiaux, il se retrouve dans les autres langues;
ainsi, sanscrit, saplan, zend, liapta, grec, é-tk, lat.
«("plein, goili. sidu», aiigl. s DiH, allem. sieben, sept,
etc. Or dans toutes les théogonies anciennes, le nom-
bre sept est regardé comme un nonibie saintet [iri-
vilégié. 11 n'eu est pas auquel se latiac lient plus de
symboles, de légendes, de faits surnaturels , etc.
Ainsi, pour en donner une simple noinenclalure, il
y a les sept manous des Indiens, leurs sept dieux
planétaires, leurs sept ricliis, les sept mers qui en-
tourent leur mont .Merou, les sept annenux pmplié-
tiques des bralimanes ; les sept kamis, princes ou
esprits célestes des Japonais ; les sept classes d'anges
des Siamois; les sept aniscliaspando, compagnons de
Miira; les sept de.jrés de l'éelielle des mysiéres de
ce dieu; les sept pyrées de ses adorateurs; les
sept pilotes d"Osiri^; les sept liiyatix de la flûte de
Pan; les sopi fils de Ilbée; les sept filles d'A-tarié;
les sept pyramides de l.aconie; les sept portes du
temple du Soleil à lléliopidis ; les sept étages de la
tour de Dabel ; les sept tours résounaites de l'anli-
que Bysance; les sept marches du temple du D slin;
lessept tablettes de leurs livres ; les sept voyelles que
l'on prononçait chez les païens en invoquant les sept
planètes; les sep: villes du ciel des Scandinaves ; et
les sept fleuves de la vision de Oylfc, dans VEdda;
les sept ouvertures de l'idole de Molucli; les sept
archanges des Clialdéens et des Juifs ; les sept heu-
res peiidaiit lesquelles Adam et Eve resiérent dans le
paradis terrestre; les -epi paires d'aniiii.iux enlermés
dans l'arche de Noé; les sept mois que dm a le délu-
ge; les sept degrés de l'échelle de Jacob; les sept jnurs
consacrés par les Hébreux à pleurer la m^ri de ce pa-
triarche ; les sept vaches grasses, et les s. i>t vaches
maigres du songe de Pliaraiin, les tcpianné'es d'abon-
dance et les sept de stérilité piédiics par Jusepli ; les
Eept fleuves de l'Egypte; les sept tours deJosyé autour
de Jéricho; les sept fois que les lévite^ firent retentir
leurs trompettes pour abattre les mnrsde cetie ville;
les scptjoursde la lèledes TaliernatleN ; les sepl yeux
du Seigneur, les sept colonnes de sa maision ; les sept
cnceiiiics du temple de Salomon; les sept années
employées à la construction de cet édifice ; le chan-
delier à sept brauchcs ; les sept ans <le la fuite de
Jésus en Egypte; les sept paroles qu'il prononce
sur la croix; la Vierge aux sept douleurs; les
sept sacremenis de l'Église; les .sept premiers dia-
cres ; les sept pé liés capitaux; les sept psaumes de
la pénitence, le sept églises et les sept canilélalncs
de ['Apocalypse; les sepl étoiles que le Fils de l'Ilom-
-m 1058
me tient dans sa main; les sept anges; les sept
trompettes; les sept lampes; lessept tonnerres; les
sepl téies du dragcn ; les sepi cornes et les sepi yeux
de ragne.iu;le livre aux sept .sceaux; les sepl deux
des gnostiques ; les sept intelligences qu'ils y pla-
çaient ; les sept entants de Jadalbanih ebez les epbi-
tes ; les sepl dormants des Arabes, les sepl cieux des
Madec.isses; lessept rayons lumineux; les sept miles
de musique, etc., etc., car nous n'en finirions pis
si nous voulions lout rapporter. Or elle cuiu idence
de lani de faits, de tant de traditions ne peut être
fortuite. Il y a donc une raison intiine et cacliée qui
a porté les anciens à choisir ce nombre de préfère. ice
à tous autres. Ceux qui, de parti pris, veulent tout ex-
pli(|uerpar les astres, disentque les sept planètes con-
nues des anciens snni le véritable fondement de toutes
ces traditions. Pour nous qui n'avons p<nnt de sys-
tème, nous pensons simplement que leur véritable
cause doit se chercher dans ces faits tellement écla-
tants qu'il a bien pu être défiguré, mais jamais effacé
de la mémoire des peuples qui en ont f.iit la base de
toutes leurs croyances; nous voulons parler des sept
époques de la création, et du septième jour sanctifié
p.ic Dieu. Telle est, c'e nous semble, la véritable
cause de l'idée mystérieuse et saciëe qu'on a loujnurs
attachée an n'unbre sepl; comme h triniié des per-
sonnes divines est la cause de la même idée attachée
au nombre trois.
"ZV (sf//rtft"), jurer parle nombre sept, nu encore
faire mi serment devant sept témoins, et ratifié par sept
«acrilices selon l'usage des anciens, llérod. m, 8. A
ce verbe répond le sanscrit, fap. Jurer, çapa, serment.
rcj-'<^ {scltibnh), rhald. sept. Dan. iv, 15.
rWJZV} i^rlubnnnli), sepl, Job XLii, 15.
riw (schabais), nièler, eniremèler, Iresser, entre-
lacer, tisser, Ex. xxvni, 59.
r;ï? (schabats), vertige, tournoiement de tête,
tel qu'il a lieu tians ceux qui, étant gravement bles-
sés, sentent leur vue s'alTablir, se ironliler, et tom-
be t privés de connaissance. ( e mot n'esl employé
qu'une seule fois. Il Sam. i, 9.
zzis (scli'bali), Chald. laisser, abandonner, Dan.
IV, 1-).
~C!2j {scliabur) ; 1" briser, rompre, déchirer, Is.
XIV, ri. Amiis, I, b. — i° Casser, eu p.irla. t d'un
memlire; le pnlicipe ~i12C' (scliabour) signifie spé-
cialement, qui a la jambe casiée, Lev. xxii, ~i. —
5' Tvranniser, opprimer, proprenioni, bris r les
peuples comme un v .se d'arg le, Jer. xix, 11. — l'
Satisfaire, aiiaiser sa soif, IV. civ. 11. Les Laiins
disaient : (ruiigii se calor (Cicer.). — 5° Abaisser r<ir-
giieil, attrister le cœur, Lev. xx i, 19; Ps. lxi\, 21.
Nous (lisons é ab meiii bnser l'orijucil, briser le cœur.
— (r Meure nu lemie, J.di xxxvin, 10. N ms disnns
cm ore brisons In, pour finissons. — De "QU vient
•yzW (sclieber), qui, outre ses autres signilicailons, a
celles de (/ruiH* i|n'qn b'oie, de rirres en général;
or b; verbe lui eniprumant ce dernier sens signifie,
7° acheter des vivres, Gen. si.vii, 11.
1059 DICTIONNAIUE DE L.\ LANGUE SAINTE
"i;U? (ic/icfiei):!" fracture, bris, niéiaphoriquenviii,
ruine, defaiie, Laiiuii, 15.-2° Du blé, desvivies,
(ien. xLii, 1.
TTiTùr (sc/iitéaron), fraction, fracture, Ex. xxi, 1 ;
' • :. 1. _■ „..: ^ . ^'«. .„..:. •!„„
1060
par niéloiiyiiiie, la mon, qui souvent s'ensuit, Jer
XVII, 18.
C^a,w' (sclibarlni), décombres, déniolilions ; n. pr.
d'ui] lieu siiué entre Aja et Jériclio, Is. xxx, 13.
UTw (sch'bascit), chald., troubler, embarrasser,
emmêler, D.in. v, 9.
nie {schubatli), ce verbe paraît avoir pour sens
primitif celui de s'asseoir, comme étant boniogène
de P'C (iasf/iafc), dont l'inlinitif revêt la forme
nz'C ischebeth). De là, 1" se reposer; il est employé
pour désigner le repos que Dieu prit le se|iiièn:e jour
de la création, Gen. ii, 2. — 2° Cesser, s'arrêter,
en finir avec le travail, Gen. viii, 22. — 5" Dénomi-
naiif de rcï? (schabbath) , sabbai, célébrer le jour du
tabbai, Lev. xxiii, 52.
nau; (schtbelh), de nau? (schabath) ; V cessation
rie travail; de là paresse, làclieté, fainéaniise, Is.
xxx, 7. — 2" Repus donné au corps après le travail,
récréation, Ex. xxi, 19.
rik? (sc/ietef/i), inlinitif de au?' {iaskab), habiter,
dont il a les diverses s^gniliraiions.
nac (schabbath), proprement rejws ; Dieu ayant
travaillé à la créaùon du monde durant six jours, se
reposa le septième ; c'esi-à-dire ([n'il cessa do pro-
duire au dehors de nouveaux êtres sensibles. En mé-
moire de ce repos, il sanctiQa ce septième jour ; il le
destina spécialement à son culte, et voidut qu'il fût
pour l'homme un jour de repos et de benédiclioir,
où, libre des travaux corporels et des occupations
extérieures qui le dissipent, il put rappeler entiètement
à lui son cœur et son esprit distrait, et s'occuper sur-
tout du repos éternel auquel il est appelé, et où doi-
vent tendre sans cesse ses pensées et se-; désirs. Ce
précepte des piemiers âges, tous les peuples l'ont ac-
compli comme instinctivement et en quelque sorte
àleuriusii. Chez tous en effet, après une eeriaine
période de travail venait nn jour de repos, un sabbat
sanctifié parla prière et les sacrifices; les législateurs
l'inscrivaientau nombre de leurs lois les plus impres-
criptibles, et ne roug ssaieni pas de partager sur ce
point les croyances des piuples. De nos jours cette
ordonnance primitive sur la sanctiliialion d'un jour
de la semaine est non-seulement violée par les par-
ticuliers, iiidiflérenis od incrédules, mais encore les
chefs et les pasteurs des peuples ne la connaissent
plus, et croiraient s'humilier en la faisant pratiquer,
ou en la prati(]nanl eux-mêmes.
JTiZ'iS {ichabbathon), le grand sabbat, le sabbat so-
lennel, Ex. XVI, 25.
Ta»" [schiiblai), né un jour de tabbat ; ti . pr. m.
Esdr. X, 15.
KiC (nhatin), comme n;tt? («c/i(j((fl/i).
RiU,' {schage), errant ; n. pr. m. I Chr. li, 34.
a;U? {tchagay} ; 1 ' errer 2° Pécher par erreur,
{ur ignorance, par inadvertance, Ps. cxix, 67.
n;;!!' {sch'gayah), une faute d'inadvertance, un "pè-
che d'ignorance, Eccl. v, 5.
ru'w (schagah) ; 1° errer, s'écarter, quitter la voie
de la vérité pour suivre celle du mensonge et de l'er-
reur, Prov. xis, 27. — 2° Chanceler comme un hom-
me ivre, qui s'écarte de son chemin, Is. xxvin, 7.
n;u? (sc/mjn/i), comme n"w (sfaja) ; être grand ;
au ;)!t7, relever par des louanges, ex dter.
nX' {schagahh), voir, regarder attentivement, ob-
server, Canl. II, 9.
n^iX' (sc/i'ijia'i), péché d'imprudence, Ps. xix, 15.
Y^mC {schiggion), hymne de louanges, Ps. vu, I.
'^X' {schagal), coucher avec une femme, Deut.
xwiu, 50.
h"C (schegal), l'épouse royale, la reine, Ps. xlv, 10.
Sx* (schegal), ch.ild., id. Remarquons que ce mot
désigne les épouses attitrées, et qui se distinguaient
des épouses du second rang, appelées aussi par
l'Ecriiure, des coucubiues.
V;a? {schnga), être surexcité, ému par une passion
violente; au participe puât, inspiré; mais en mau-
vaise part, illuminé, fanatique, en parlant des faux
prophètes, Jer. xxix, 26.
P";U (schiggaoïi), démence, fureur insensée, Deut.
xxviii, 28.
•^:ZZ'[{schagar), chald., rejeter, repousser.
-X* {schcger), le fœins.rejed'au dehors dansî'acH
de raccouchemenl, Deut. vu. 15.
Tw (schad), au duel, les mamelles, Canl. iv, 5 ;
Gen. XLix, 23.
Ti" (Hhed),iie TTC (schadad); les idoles, auxquelles
les païens attribuaient une i uissance divine, Deut.
XXXII, 17.
"îC {scliod), mamelle. Job xxiv, 9.
Tw [schod): 1» violence, oppression des petits par
les forts, Prov. xxi, 7. — 2° Ravage, dévastation,
ruine. Job v, 22.
"TC? (schadad), être fort, robuste, prévaloir, l'em-
porter ; être ou devenir puissant. Ce verbe ne se
prend jamais qu'en mauvaise part, pour exprimer les
violences, l'oppression de tout genre, que le fort
fait souffrir au faible, le grand, au petit, Ps. xvii,
9; Prov. xi, 5.
mt" ^sc/mr/aA), inusité; en chald., faire jaillir, faire
couler, découler ; d'où 1U', mamelle, par une analo-
gie facile à découvrir.
mu (schiddah), la maltresse, ensuite l'épouse du
premier ordre, (|ui était la maîtresse et commandait
à celles du second ordre. Dans le seul passage où ce
mol se rencontre deux fois, l.ccl. n, 8, il est à re-
marquer que le singulier désigne une épouse légitime,
tandis que le pluriel s'applique aux concubines : J'ai
eu, dit Salomon, tout ce qu'un homme petit désirer :
une femme et (/iS (emmis ; c'est-à-dire, une épouse et
des concubines, et j'ai vu que tout cela encore n''était que
vanité et affliction d'cspi it.
inU' (scliaddai), de 11» (schadad); pris en bonne
part, le Tout Pni-sanl, épiihéto uniquement donnée i
Dieu, qui Cil effet est le [urt et le puissant par «uel-
1061 yw
Ictice. Ce mot est au pluriel pa4' la même raison que
';~X* (adotiai), que DTiSk {l'Ioliim), et autres, il cou-
veuaiten effet d'appliquer au Très-Haut la collection,
la pluralité des forces dont il a la plénitude, Gen.
XVII, 1.
"llNHU? {sch'deow), jet de feu; n. pr. m., Nomb.
I, 5.
VltS (sc/iadrfiii), composé de ur,pour-lttJN {ascher),
et VT, quod judicium est. Job xix, 29.
Q'Vl} {schadain), inusité; brûler, consumer.
niOTty (scli'demali) , la sécbereise qui brûle les
moissons, II Rois, xix, 26; par métonymie, les
champs, les campagnes couvertes de moissons, de
Vignes, etc., Deut. xxxii, 32.
niur (schadaph), brûler, griller, Gen. xli, 25.
"STJ {sch'depliah), la sécheresse que produit le
vent du nord et qui brûle les moissons, I Rois, xix, 26.
rSTO (scli'daj)hon), irf.
-fW (scWdar), chald., s'efforcer de faire quelque
chose, machiner, moliri. Dan. vi, IS.
"pTlU (schedracli), n. pr. donné en Cbaldée àCha-
nanias, un des compagnons de Daniel. Il signiûe,
selon Bohlen, heureux dans sa roule; Dan. i, 7.
en© {scliahani), inusité ; en arabe, pâlir.
anty {sclioham), une espèce de pierre précieuse, la
sardoine ou l'onyx, ainsi appelée à cause de sa cou-
leur pâle, Gen. ii, 12.
'iO! {schav), comme f^iur (schav).
tr!C (scho) : 1" faire du bruii, briser avec fracas,
renverser, détruire.— 2"> Etre désordonné, mauvais,
méchant. Ces deux idées de désordre et de tumulte
Bont éiroiiemenl liées ensemble : nous les avons déjà
Tues associées dans les verbes VVI (raa), vtyn (rascha).
NlîT (sc/io), perte, mort, perdition, Ps. xxxv, 17.
n'W {schav'): l" le mal, soit celui que l'on commet,
Job XI, 11 ; soit Celui que l'on souffre. Job vn, 3. —
2" Le mensonge, qui est avec le blasplicme le mal
essentiel et absolu, Ps. xii, 5. — 3" Inutilité, futilité,
vanité, toutes choses décevantes, trompeuses, men-
songerez. Job xv, 31.
tiW {sch'va). Voyez rCitS {sch'raïnh).
rKlîir (schoah), de NitL' (scho); \' orage, tempête,
à cause du bruit qui les accom(iagrie, Prov. i, 27. —
2° Ravage; et au concret, des pays ravagés, des
ruines, Job xxx, 3. — 3° Mort subite, perle, perdi-
tion, Ps. LXIII, 10.
y\V [schoub), revenir, retourner. Il se dit de
ceux qui retournent vers quelqu'un ou quelque chose,
qui se converiisseiit, I Rois viii, 55 ; de ceux qui s'en
reiouriicni, qui s'éloignent, qui se retiri'ut, I Rois
xiu, 25; lie ceux qui rentrent en posses-siou d'une
chose, qui la recouvrent, Ez. vn, 13 ; ciiliii ce verbe
h'einpiole toutes les fuis qu'on veut exprimer un re-
tour physique ou moral, dans un endroit où Ion
n'eiait pas auparavant, Ps. lxxiii, 10. Itien plus, ce
verbe 2'!Q} (schoub), s'applique aux choses mêmes (|ui
reviennent à leur nianièrt; en la potaos^iuii de leur
ancien niaiire, Lev. \xvii,2i; qui sont rétablie, dans
leur premier état, l'g. xiv, 8; Ez. xnxv, 9, etc.
n'nSitt' 1062
S^alU? {schoubael), comme S^laiT (sch'bouel).
"Xl'W (schobub) : l"qui s'éloigne, qui déserte; qui
est rebelle, Jer. m, 14. — 2° n. pr. m., Il Sam. v, 14.
1TW (schobeb), id., Jer. xxxi,22.
naity (schoubah), retour; et par métaphore, con-
version, Is. xxx, IS.
~p."!J (■schobiich), de -pw (schabach) ; n. pr. m.,
llSim.x, 16. Il est appelé ailleurs, I Chr. xix, 16,
"IBIO (schoiihach).
by\'S} (schobal), (lux, écoulement; n. pr. m., Gen.
xxxvi, 2U.
paViir (schobuli), qui délaisse, abandonne; n. pr. m.,
Neh. X, 25.
alU? (schoug), comme ;jîff {schayay) ,r]X} (schagah).
^^Ur (schod), comme tu? (schod), ravage.
•fW (schoud), comme Titl' (schadad); 1" être fort
et puissant; de là, abuser de sa force, et enfin agir
avec violence, injustice; ravager, détruire, Ps. xci,
6. — 2» Dominer, ce qui est une conséquence de la
force, d'où TO (schad), maître, seigneur,
rfK! (schavah): l" proprement, cire uni, égal, plane,
de là, 2° être é:al, éiuivalwir, saiislaire pleinement,
Esih. VII, 4; Jobxxxiii, 27. Au piet, enlr'autres si-
gnifications, il a celle de poser, placer, ce qui sup-
pose une surface plane; et ensuite, fournir, faire, pro-
duire, conséquence du premier sens, comme nous le
verrons à l'article D^V (scliilh).
nw (schavah), chaldéen, craindre. Job xxx, 32.
ÏW} (schai'eli), p/nin.' ; n. pr. d'une vallée au nord
de Jérusalem, appelée aussi la vallée royale, Gen.
XIV, 17.
r\yi2 (schoiinlih): 1° s'aff'.iisser, se relâcher, se dé-
tendre, Prov. Il, 18. — 2° Métaphoriquement, s'a-
battre en parlint de l'cspril, languir, Ps. xliv, 26.
n?iï (scliounhh), /osse; n. pr. m., Gen. xxv, ii.
~n"C' (schouhhnh) : 1» fosse, Jer. ii, 6. — i* ii. pr.
m., ! Chr. IV, 11.
cmty (schouhham), fossoyeur; n. pr. m., Noinb.
XXVI, 42.
'C^^a} ( schout ) : r fr.ipper du fouet. — 2° Frapper
de la rame, ramer, Ez. xxvii, H. — 3° Se hàier, cou-
rir; parce que ceux qui se liaient remuent les bras
et semblent ramer dans l'air, Nomb. xi, 8.
•DW (schout), comme T3H1S (schaat), mépriser, Ez.
XVI, 57.
■ClSir (schot), fouet, Prov. xwi, 5.
•-ntt? ( schoul), inusité; eu arabe, s'alfaisier, tom-
ber, en parlant du ventre.
S"ir (schoul) : r une robe à franges, Is. vi, 1. —
Par métonymie, le bord d'un vêtement, Ex. xxvm,
53.
SS"Ur (scholal), de ^Sv (schiilal) : \° déshabillé, dé-
chaussé, Mich. I, 8.-2" Captif, (|ue l'on a dépouillé
de ses armes; d'antres ir.iduiseiit , insensé-, fat,
prii'd du sens commun. Job xii, 17.
mD^W (schoulammilh), n. pr. de l'Épouse des
Cantiques, soit peisonnel, soit patrunyniiipie; cotte
dern ère supposition parait la plus vraisemblable,
Caiit. vu, 1.
1063 DICTIONNAIRE DE
aiW ( schoum ), de l'ail ; d'un verbe arabe qui
veut dire senlir {^■rl, Nomb. xi, 5.
•n-c {schûun), inusité; connue ]KUr (scliaan), se
reposer.
ijiar (schounni), tranquille : n.pr.m.,Get). xlvi, 16.
UyW {ichounem), lieux iraniiuilles; ii. pr. d'une
ville dans la iribu d'Usach;i.r, Jos. xis, 18.
V'IT {schava et schona) : i" être ::iiiple, large,
éleudu ; de là , 2" èire riche , puissant. — 3" Enfin,
être au large, c'esi-à-dire, délivré, échappé aux pé-
rils. Au piel, implorer du secours, pour se meure au
large, Ps. xviii, 42.
VX} sclieva), cri par lequel on implore du secours,
Ps. m, 3.
Vi© {schoa) : 1° riche, puissant , Job sxxiv, 19. —
2° P.ir induction, noble , grand, libéral, nugnifique,
Is. XXXII, 5.^5° Comme yTiI? (sclieva).
KT.U (schoiia), n. pr. f., I Cbr. vit, 3"2.
nyViff [scliai'ah), lonime yw (sclieva).
byitl? (sc/iOMu/) : 1° proprement reifai'alciir, l'habi-
tant des terriers ; c'est le nom du renard, anim.il
astucieux et rusé, (|ui fait sa demeure dans les ter-
riers, Caiit. M, 15. — 2' n. pr. d'un lieu dans la tribu
de Benjamin, I Sam. xiii, 17. — C'est aussi le n. pr.
d'un buinme dont il est parlé IChr. vu, 36.
TJIU (scitoer), portier. Il Rois vu, 10.
ï]'E? (sclwuph), avoir la boticlie béante; de là,
éi'ier, puis dresser des embûches; et enlin, quand
la victime y est tombée, se jeter sur elle, l'égorgé-.
Cette double signilication se rencontre dans la cé-
lèbre prophétie par lai)uclie Dieu, consolant nos
premiers parents devenus pécheurs, leur anni'nce
qu'un jour viendra où le démon dressera des embû-
ches au fruit de la femme; mais que de son talon il lui
écrasera la léie, Gen. m, 15.
-jp'W (schophacli). Voija -p.'iV {schohncli).
'ÛEW {scliouphami),\tom pationymique, de QS1EU?
{scit'ijhoupitam).
-SVCT {sJioupluir), de -SW (schapliar); trompette,
Ex. XIX, lU.
pli!,' (chouk), cftiinr; de là, suivre (luelqn'iin, ou
quelque chose, désirer, convoiter. En Inpiul , sur-
abonder, déborder, sens qui se rattache à celui de
courir, Juel n, 24.
piU? (sclwk), la jambe, le j;irret, par où s'opère la
loconiotioii , 1-,. XLvii , 2. — l'our exprimer un t;iaiid
carn.ige, on dit proverbi..lement, mettre, jambe sur
cuiae, Jug. XV, 8; expression qui ruvieni à celle
dont nous nous servons, quand nous disnns des
eièiieniÉS qu''oii en a fait une ijrunde bouclietie.
pu? (.st/iou/c), place publi.iue, où l'on peut aller,
venir, courir, l'rov. vil, 8.
"IIU? (scitavur), inusité; en syriaque, être fort et
robusie.
"IIW (sihor), le bœuf, le Innieau, ainsi appelé à
cau^e de sa force. Os. xii , 12. En enlevant la sif-
flante de ce moi, on obli. ni lor, qui :• passé dans
le yrec TaOf.rjc, Oi)f, bète léi'occ; lai. (mirus; sllem.
Slier, etc. ,
LA LANGUE SAINTE, lOCi
nTC' (sf/iOMi) : 1° aller autour, errer çà et là, voya-
ger, soit pour faire du commerce, F,z. xxvii, 25;
soit pour examiner, s'inloimer, apprendre; d'où,
2° regarder tout autour. En ce sens, il se dit de celui
qui d'un lieu élevé jette ses regards autour de lui.
Cuit. IV, 8; de celui encore qui dresse de-, embû-
ches et examine de tou^ côtés si l'on ne vient pas
le surprendre, Jer. v, 26; de celui qui soigne une
cliœe, la veille et clierclie par son attention con-
stante à la préserver de t"ut péril, Job xxiv, 15; de
celui enfin liui .Tticnd, Job vu, 8.
TIU (sc/ioio), clianler; Voyez -Vii» (scAir).
mu; {sdioiir}, comme Tx; (sjarar), dresser, éle-
ver des p erres.
TiSJ {scliûur), trompeur, perfide, qui tend des piè-
ges, ennemi, Ps. xcii, 12.
-iTC (scliour) : V un mur de pierres, Gen. xlix,
22.-2" n. |}r. d'une ville sur les confins de l'Egypte
et de la l'alesiine. M. l'abbé .l:imes, dans s-es addi-
tions au dictionnaire de la Bible de Dnii Calniet ,
parait faire un crime an savant béiiédiciin d'avuir
admis une ville du nom de Sur. Il regarde sa sup-
position comme toute gratuite. Cependant, il doit
savoir que bien des auteurs graves, tant anciens que
modernes, partagent la même erreur, si c'en est une.
Josèphe veut que ce soit Petuse (Aich. vi, 7, 5);
Geseniiis la place au iiiêine endroit où s'élève Suez,
ville d'Egypte, et indépendamment de ces auteurs,
l'Ecriture, ce semble, ne permet pas de douter qu'il
n'y ait eu une ville de ce nom. II esi dit dans l.i
Genèse xvi, 7, que Cange du Seiijneur apparut à
Agar dans le désert, auprès de la fontaine qui se trouie
sur le chemin de Sur; or, on ne dirait pas autrement,
si l'on voulait parler du chemin qui mène à une
ville.
U?1U? {schottscli), inusité; être blanc.
Hunu; (schavscha), comme n'nUJ [sç'ràiah).
YiSW (schouschan) : 1° le lis, à cause de sa blan-
cheur éclatan'.e, I Rois vu, 19. — 2''my ^'iî.na;(sf/iO!i-
schan edouth), un instrument de mnsii|ne qui avait
sans doute la forme dn lis; comme uns ironipelles,
nos clarinettes, etc., l's. lx , 1. — 3° n. pr., Suse,
très-ancienne capitale de la Susiane et de toute la
Pers'. C'éiaii le séjour des mis pendant la saison
de l'Iiiver qui y est foit ni' déié. C'isi là ipie se pas-
sèrent les aventures racontées dans le livre d'Es
Ihcr, et que Neliéinie oblini la porinis-ion de rebâtir
Jérusalem. Elle est aujourd'liui enlièieiiient ruinée,
el à peine s?it-oii l'eiulnnt où elle éiait bâtie, quoique
qiielqiiis-uiis préteinleai que c'était la même que
î"oi(S(/ier ou .SiisftT, capitale du lihisitan..
^m^'J (schosclian) comme le piéiédcnl.
mS'i!} {tchoscha :nuh), lis. Il Chr. iv, 5.
NO;mt!?(si//ni<si7iu)(r iV), haliitant de Siize.
rsCTVS (sch: usdiiil,}, cnninie p'iL'iu; [schischak).
XTV} (srhoulh). Votj s, n'Si? (ichith).
nSmc (tclioutheliihii), n. pr. m., Nomb. xxvi, 35.
Slt' (uh'xab), ( hal'd., débvrer, Daii. m, 15.
s^tu; (,jc/i««h;//i), cliaki., comme l'hébreu TW '«*«<
10G5 nsntr
daph), brûler, dessécher, en parlanl de l'effet du so-
leil, C;inl. 1, G; par inéiapliore, brûler, en parlant
des yeux qui péndreiit, embrasent. Job xx, 9.
TtUJ {selmzar), tordre du lil, ou plusieurs fils, Ex.
XXTI, 1,
ntt? {schalih), de nnUT {schahhahh); affaissé, abaissé,
Job XXII, 29.
"mUf {sihahhad), doter, donner, faire un don, dans
le but de corrompre son juge, ou pour racheter une
peine. Job VI, 2-2.
tnw {schohliad), don, présent, I Rois xv, 19.
'VW (sclialihak ) : 1° se pencher, s'incliner, Is. li,
23. — 2° S'affaisser, se détendre, Prov. xii, 25. — Eu
hiihpail, se prosterner, soit par vénération, soit par
un sentiment d'adoration, Gen. xxii, 5.
mn'ilf [schihhor), comme Tn'îl? {scliihltor).
■nrity (sch'lihor), de TW (schaliliai); noirceur,
Lam. IV, 8.
nrW {sch'hhouth) , de riïïO (icliahhaih) ; fobse,
l'rov. xxviii, 10. •
nri'C (schahhahh) : 1° s'asseoir, s'accroupir, Job
xxxviii, 40. — 2° S'affaisser, se détendre, se relâ-
cher, Ps. X, 10; par métaphore se soumettre, Is.
LX, 14.
"cnty { schahhai ) , égorger, immoler , Gen.
xxxvii,31.
nTD'niy {sch'hhiiah), immolation des victimes , Il
Chr. XXX, 17.
rnu? (sch'hhin), de ?rW (sckahhaii); un ulcère en-
llanimé; il se dit de la lèpre noire appelée par les
médecins lèpre élcphantide; parce qu'elle enlle les
pieds, et étend sur tout le corps une peau écailleuse
et noirâtre assez semblable à celle de l'éléphant, Deut.
xxviii, 27.
C'n'C? [schahhis), comme cr'riD (sahhisch).
n'ntî? (schahhiph el S(,A'/i/jip/i),do nnu [schahhaph);
une table d« bois, Ex. xli, 16.
JVnV (sch'hhiih), fosse, Ps. cvii, 20.
rn'ny {sch'hhnhah), de m'i) (schahhalh) ; mêlait.
Hnitf (schahhai), inusité; en arabe, enlever l'é-
corce, raboter. D'où s'est formé le greV o-zù/'/w, écor-
clier; allem, schœlen; angl. io scale, écailler.
Hnc? {schuhhal), rugir. Celte racine inusitée en hé-
breu a passé dans lallem. schutleii, faire du bruit.
Snty (schahhul), lion (chacal). Ce mot ne se ren-
conlre qu'en poésie, Job iv, 10.
rbrW (sch'hheleth), écaille odoriférante que l'on
trouve dans l'Inde, et qui brûlée répand une odeur
semblable à celle du nmsc, Ex. xxx, 5i.
mu? schahhan), inusité ; en arabe, être chaud, en-
flammé.
cntl? (schahhas), d'où D'nU?- Votja ce que nous
avons dit sur ce mot.
r]nu? (sclwhhuph), enlever l'écorce, atténuer ren-
dre plus mince; et intransitivement, devenir plus
mince, s'amaigrir.
tiniy (schahhaph), la poule d'eau, ainsi nommée à
cause de sa maigreur, Lev. xi, 16.
P'ZnC (ichahhcpheth), maigreur, Lev. xwi, 10.
DlCT10N>AIRE liE PUILOL. SACRÉE. IV.
-lutu I0é«
ynu? (schahhats), inusité ; en arabe, s'élever.
yrw (sch(ihhati), élévation; et au figuré, l'orgueil
qui élève l'esprit, Job xxviu, 8.
Q'iJfmy (schtthhatshn), lieux hauts ; nom pr. d'une
ville de la tribu d'issacliar, Jos. xix, 22. ■
'prvs(schtthhnk): 1° broyer, briser; au figuré, tailler
en pièces, réduire en poudre, Ps. xviir, 43. — 2° User,
enlever peu à peu des parcelles d'une chose comme
l'eau qui creuse la pierre. Job xiv, 19.
prW (schahhak) : 1° poussière, matière réduile en
poudre, Is. xl, 15. — 2° Nuage de poussière, et en
général, nu.ige. Job xxxviii, 37.
TfS (schahhar),élre ou devenir noir, Job xxx, 30.
~\rw (schahhar) : {' poindre, apparaîlre brillant et
radieux; de là nnu? (schnhhai), l'aurore.— 2° Déno-
minativement, se lever avec l'aurore, de là être ma-
tinal, avoir des recherches à faire, chercher avec
diligence, enlin aimer et désirer, Prov. xni, 24.
-ntù* (schahhar), l'aurore, Gen. xix, 15.
"fl'C et -inc (schnhhor), noir, de couleur noire,
Lev. XIII, 31.
-ne (ficliihhor). Voyez nn'œ (schihhor).
nrjTCf (schahharoulh), la jeimessc, Eccl. xi, 10.
^mnc (schliliarihlwr), noirâtre, brun, Cant. i, 6.
n'-nu? (sch'hhuriah), que Dieu cherche; n. pr. m.,
I Chr. VIII, 20.
D'in'tl? (schahharuïm), les deux aurores; n. pr, m.,
î Chr. VIII. 8.
mur (schahhalh), inusité au kal. Au piel, 1" perdre,
anéantir, ravager, Gen. ix. M; blesser et tuer, II
Sam. I, 14. — 2° Agir en scélérat, Deut. ix, 12. —
Uhiphil a la même sigriilicaiion. — L'hophel signifie
de plus corrompre, Prov. xxv, 26.
rns (sch'hhaih), chald. perdre, corrompre. Dan.
11,9.
rnt:? (schahhalh), de mc (schotuihh); proprement
un endroit creusé en terre; de là une fos-e pour
prendre les animaux, Ps. vu, 16; une fosse pour re-
cueillir les eaux, une citerne, Job ix, 31; une fosse
pour renfermer les criminels, une prison souterraine,
Is. LI, li; enfin une lossc à inhumer les morts, un
sépulcre, Ps. xxx, 10. Ce dernier sens est le plus
ordinaire.
ri'Z'O (schiiinh): V l'acacia à gomme arabique, arbre
épineux, tiès-lré uent en Egypte et en Arabie, Is.
XI, I, 19. —2° Le pluriel est le nom propre d'une val-
lée moahiie sans doute renommée jwur ses acacias,
Nomb. xxv, 1.
nuc (schaïahh), étendre, dilater , agrandir, allon-
ger, Ps. l.XXXVIII, 10.
•CT2U* (scholit), un fouet, Jos. xxiii, 13.
r\T2V (schalaph) : 1° se répandre, couler à flnts,
Ps. i.xxviii, 2. — Pc là, 2° déborder, inonder, soit au
propre en parlant d'un fleuve qui surmonte ses rives,
Is. xxx, 28; soit au ligure d'une armée ennemie qui
envahit un tcrrit(iir<', Dan. xi, 10.
rmw (sehiteph cl scheteph) effusion, écoulement,
inondation, Job xxxviii, 2S; Ps. xxxii, 6.
TOC ifchainr], en arabe, écrire; d'où le participa
3i
5067
DICTIONNAIRE DE
TCU? (sclioter), scribe ; puis parce que l'art d'écrire
éiait surtout employé en justice, juge, magistrat, pré-
fet. Or ce nom se donnait au clief du peuple liébieu
en Egypte et aux gouverneurs des villes de Palesiine,
Deut. XVI, 18.
TCîff (scli'iai), cliald., le côlé, Dan. vu, 5.
'Ti2U? {schitrnï) , de scribe; nom pr. m. , I Chr.
XXVII, 29.
i\!} (sc/iaï),de HWiscliaïa); don, présent, offrande,
Ps. Lxviii, 50.
N'U? {schaïa et schaïc), inusité; en arabe, offrir,
présenter.
ÎIS'B? (schion), n. pr. d'une ville de la tribu d'issa-
cliar, Jos. XIX, 19.
ro.'iV (scitibah), de 2.TU? {sclwub); retour, et au con-
cret, ceux qui retournent, Ps. cxxvi, 1.
ni'w (sc/iiiïa/i),dezU?' (iflsc/iflfc); domicile, demeure,
liabitaiion, II, Sam. xix, 53.
n''>ff {scliaïah), abandonner, laisser, négliger, Deut.
xxxii, 18.
VlV{schii), inusité; en arabe, aimer avec jalousie,
aimer à l'excès.
NT© {schiza), ii. pr. m., I Chr. xi, 42.
aVU? (sclieieb), délivrer. Voyez 2''J} (scliazab).
TîVe} (schihlial)),den'W (schomlih) ; une fosse, Ps.
cxix, 85.
"iin'U?, '^TX! et -\7W (scliihhor), noirâtre, Irouble,
bourbeux. C'est le nom propre du ,Nil ainsi appelé à
cause de l'état constant de ses eaux. Les Latins au
rapport de Festus l'appelaient Melo , du grec u-il-x;,
noir, Is. xxiii, 5.
ruiS "in'U? (scfti/i/ior /ifcnaf/i), n. pr. d'une peiiie
rivière de la Palestine. ,I.-D. Micliaelis l'inlerpréte te
fleuve de verre, parce que c'est avec le sable de ses
rives que les Phéniciens firent le premier verre.
u'u; (schàii): 1° un fouet, Is.xxvui, 15. — 2° Per-
che, rame , Is. xxxiii, 21,
nb'W (schitoh): 1° iraiiquillité, repos; et au con-
cret, le tranquille , le pacifique ou le pacificateur.
C'est en ce sens qu'il faut eiitcmlre ce mot dans la
télébre pro|iliolie di; Jacob : Le iccpire ne sonira point
de Juda... jusqu'à ce que vienne le Pacifujue, Gen.
XLix, lu. Tous les anciens, tant Juifs que chrétiens,
conviennent que le Messie est désigné par ces pa-
roles. Lui seul en ellél peut être justement appelé le
Pacifique par excelloncc, le prince de la paix, qui
devait réconcilier riumime avec le ciel, avec ses
semblables ei avec lui-même. Aussi au témoigiiago
du savant M. Dracli, à cetle question posée dans le
Taliiniil ; Quel est le nom du Messie '.' o.n répond aussi-
tôt : .Si/ii/o/i f«( son nom. — 2" n. pr. d'une ville
de la tribu d'Ephraïm, Jos. xvni, 1.
SS'U7 (schetal), coiiime SSltt? (scliolul).
';S'iy {schiluni) diserl; n. pr. m. 1 Chr. iv, 20.
VU? (sc/ii)i), inusité; en éthiopien, miniiere.
^'U? (scliain et sclian), urine, Is. x\.\vi, ii.
^iV>U' {iclielsa), chald., finir.
-iV {scliir) et -llï (tchour), chanier, Jug. v, I.
nnif («c/nV), chaut, pièce de vers dcaiiiiéc à ctrc
LA LANGUE SAINTE. 1068
chantée. Tel est, par exemple, le Cantique des can-
tiques, ou le Cantique par excellence Q^~i'i:?n -|iar
(scliir linscliscliirim).
m'U? {scliirah),id., Deut. xxxi, 19.
U?'U? {schaïsch), de U^TU (schousch); marbre blanc,
I Chr. XX, 2.
pet:? {sctiiscliak), nom que portail l'Egypte au
temps du roi Jéroboam, 1 Rois xi, 40.
n"]!} (scliiili), mettre, poser, placer. Tel est le sens
généial de ce verbe, tel est celui qui a passé avec
sa racine dans nos langues indo-germaniqui's, comme
saiiscr. sad, grec ê'Çoulm, fut. iî)n;j.'M, lat. sedere, gcth.
saijan, angl.-sax. tattan, angl. to set, allera. setzen,
et en transposant la voyelle, grec i-ia, U-:r,jii, slare,
elc. Or de la signification première découlent les
significations secondaires qui suivent : 1" poser, c'est-
à-dire, faire tenir debout, soit les personnes, soit les
choses; les personnes, comme un prince sur son
trône, Ps. cxxxii, M ; et les choses, comme une
couconne sur la tète, Ps. xxi, 4. — 2" Poser, c'est-
à-dire, faire coucher, faire éieii(fre par terre, sou-
mettre, Ps. VIII, 7. — 3° Poser, c'est-à-dire, mettre
dans telle ou telle direction, convertir, diriger, tour-
ner, Nonib. xxiv, 1. — i° Poser, c'est-à-dire, pro-
duire, faire, fabriquer (cumparez notre verbe ('fut/i'r,
dans : établir tine chose ô kî! prfx médiocre), Ex. x, 1.
— 5° Poser, c'est-à-dire préposer. Os. vi, 11.
n'tï {schaïth), pour nx* (sclieitclli), de 7:îr (sclta»
nan), aiguiser; épine, Is. v, 6.
n-U? (sc/i;!/i),oinement,habitdeluxê,Prov. vu, 10.
-p {scliach}, infiniiif de *]j© (schâctiacli).
2:C' {scliachab), proprement s'Incliner, se courber,
de là se coucher, Ps. lxviii, 14. Crtie racine a pour
élément primitif :ir, «13, qui a formé le grec zjz^tw,
le latin cubo, cwnbo, seulement usité dans les com-
posés incumbo, procitmbo, etc
rc:'w (scli'scimbah) effusion, Ex. xvi, 13.
r\2i\i' {scli'schobelh), id., Lev. xviii, 23.
,i;U.' (schachah), errer ta et là, courir d'un côlé et
d'autre au gré de ses désirs, Jer. v, 8.
S'^w^ {sck'chol), do ^;r {schaclial); privation, et
au figuré, la condition de ceux qui sont privés de
tout, Ps. XXXV, 12.
'~;irj (sc/jflccoi(/), privé, orbalus, Jer. xiii, 21.
-l^■:Z\ i:^? {schkcor), de -i;ï? (scltachnr); ivre,
ivrogne, I Sam. xxv, 30.
n;C' {scliailiahk et selmcheabh), oublier, abandon-
ner, délaisser, Deut. vi, 12.
ro'C (sc/i«c/ie»/i/i), oublieux, Is. i.xv, 11.
n:c {sch'chabh), chald., truuvcr, Dan. ii, 2f).
n'j'ii' {sclwchiiili), diviiijation; n, pr. m., 1 Chr.
VIII, 12.
-j35i' (scliacliacli), se courber, s'affaisser, se ralentir,
diminuer ; il . e dit entre autres des eaux dn déluge,
qui s'abaissaient peu à peu sous l'iiilluenCe du souflle
divin, Gen. viii, 1.
'-jjU? (scliacitol) , cire privé, abandonné, perdre
.Vu pie/, priver, enlever, ravir, faire avorter, Il Hois
II, 19.
!069 D'a"7U?
Q'S^U? {schiccuUm), l'éiai d'une femme privée d'eii-
fanis, slénlilé, selon la Vulgate, Is. xlix,20.
S'^jC {stliachlui), tliald.coiii;iic l'Iiébreu 'i')2(calal),
(iiiir, lermijuT.
C33\D {scllacham), proprement charger les cha-
meaux; ge meure en roule; or comme chez les
peuples nomades et voyageurs cela se fait de Irès-
grand malin; de là, C3;UT a signifié, 1° se lever de
grand malin, Gen. xix, Î7. — ii° Elre excessivement
pressé , mettre beaucoup de diligence à l'aire une
chose, proprement, se lever de grand malin pour
vaquer ii une aO'aire, Jer. vu, 13.
□;iy (scli'ihem) : V l'épaule, ou plutôt celle partie
du dos qui sert à porter les fardeaux, Job xxxi, 56.
— T Un isthme de terre, comme liant et souienant
ensemble deux continents, ou selon d'autres uiie ter-
r sse, un lieu élevé, où la lerre est ramassée comme
les épaules, Gen. xlviii, !2-2. — 5° n. pr. d'une ville
dans les montagnes de la tribu d'Ephraîm, Gen. xii,
6. — C'est aussi un nom propre d'homme, Gen.
xxxiii, 19.
n'2;U? {schichmah), id.
par {sihaclian et scliaclicn) : 1° s'arrêter, se repo-
ser, iNomb. IX, 17. — 2° S'asseoir ou se coucher
pour se reposer, Deut. xxxiii, 20. — 3° Habiter, ce
qui est le sens ordinaire de ce verbe, Gen. ix, 27. —
Le clialdéen signilie la même chose.
pu? (schaclieii) : \° haliilanl, Is. xxxiii, 24. —
2* Voisin d'habilalion, de territoire, Ps. XLiv, 14.
ptt? {scliecheii} babiiaiion, Deut. xii, 5.
~'3"il^ {scli'chaniuh), n. pr. m., I Chr. m, 21.
Vto'C? {sch'cliaiiiahoii), n. pr. m , llClir. xxxi, 15.
-iStt? {scliachar), boire avec excès, s'enivrer, Gen.
IX, 21. Ce mot ne se prend pas toujours en mauvaise
part ; mais 11 s'entend aussi de ces lopas où Von boit
â la vérité plus abondamment qu'à l'ordinaire, mais
Idiilefois sans violer les règles de la >obriélé, et seu-
lement pour Se réjouir, Agg. i, 6; Gen. xliii, 54.
Au pie/ et en li pliil, enivrer. Il se dii alors niéia-
phoriqiiemenl de celle espèce de fureur insensée que
la vue du sang versé prodidt, par exemple, sur les
conibalianis; nous nous servons delà même expres-
sion en français : enfer*! de sany et de carnage.
13'w {schacli(ir), donner, récompenser.
n3U (schcchiir), en général une boison enivrante;
comme du \\n, de l'hydromel, une espèce de bicirc,
«le, Lev. X, 9.
linaiIT (schiccaron), ivresse, Ez. xxiii, 33.
P"i3'.l' {schidiroit), n. pr. d'une ville de la tribu de
Juda, .los. XV, 11.
Hur (schal), de rhw (sdialah) ; délit, Il Sam. vi, 7.
Sï/ {scliel). Ce mot, composé de C pour ^C.S'
(atelier) et de la préposiiion S (('), signilie .'» cause,
pour, Jon. 1, 7.
pM'-Ur (seliulamiii), tranquille. Job xxi, 23.
aSty (sclialab), joindre au moyen de chevilles, as-
sembler, Ex. XXVI, 17.
OuStt? {sch'tabim), joinlurc, emboîtement, assem-
blage, I Rois vil, 28. , ,
©fur
1079
jhv} (scheleg), neige, Job xxiv, 19. De là s'est for-
mé un verbe dénorainalif qui, en liiphil, signilie
blanchir comme la m'ige, Ps. lxviii, IS.
rhw [schatah) et 'b© [schalai), cesser, disconlinuer,
demeurer sans rien faire, se reposer; se taire, être
paisible, pacifique, tranquille; de là par métonymie,
être sain et sauf, êire heureux, fortuné; car le véri-
table bonheur consiste dms la Iranqiiillilé, el les
saints du ciel ne sont bienheureux que parce qu'ils
jouissent du calme parfait, Jer. xii, 1. De là vient le
grec Tr.olri, oisiveté, loisir, repos, cess:ition : le laiiii
schola, école où se réunissent ceux qui vaquent aux
beaux arts, mais cessent tout travail mécanique ; sa-
lus, salut.
nSa? {schatah), êlre dans l'erreur, pécher par im-
prudence.
nSï' {schatah) arracher, tirer hors. Job xxvii, 5.
nSu? '{sch'tuh), cbald., être sain et sauf, en sûreté,
Dan. IV, 1.
rhv) {schatah), cbald., erreur. Dan. m, 29.
rbv {schelah) prières; n. pr. m., Gen. xxxviii, 5.
nSu? {scliiloh), n. pr. de ville. Voyez nS'Ur.
rarhs {schathebeth),iie zrh; flamme, Cant. viii, 6.
iSïT (sclialev), de nSc? {sclmtah): 1" qui est en re-
pos, tranquille, qui jouit d'une douce sécurité, I Chr.
IV, 40. — 2" En mauvaise pari, impie, méchant, qui
goûte une affreuse tranquillité, celle que donne l'oubli
de l'esprit et l'endurtissement du cœur, Ez. xxm,
42.
ibu? (schelev), tranquillité, sécurité, Ps. xxx, 7.
"iSu? (schatou), comme n'hv (sclialouth).
"hlS (scltilo). Voyez ,ib''i? {scliilch).
mbti? ( sehalvah ) , sécurité , tranquillité , Prov.
XVII, 1.
nvur (sch'levah), chald. id.
D^mbr {schilloiiIMm), de rhs (schatahh), envoyer ;
l'acie par lequel on se sépare d'une personne ou d'une
chose, on la renvoie; la répudiation, quand c'est
d'niie fcriniie qu'il s'agit, Ex. xviii, 2; lar suite, le
libelle que le mari était obligé de donner à la fenimo
qu'il répudiait. Midi. 1, 14; la dotation , qu ind c'est
d'unie fille que l'on parle et dont il faut se séparer,
I Itois ix, 16.
OlSn (.sc/ifl/o»i), de a^lj {sclmtum); adjectiv.:
1* entier en parlant du corps, sain, bien portant,
en bonne santé, Gen. xuii, 27. — 2" Entier en par ■
lanl d'un nombre dont on n'a rien rclranclio , com-
plet, Jer. XIII, 11. — 3° Entier en parlant d'un éiat
où l'on ne désire rien, tranquille, heureux. Job xxi,
9. — Subsiaiitiv : 1" la qualité d'une chose ou
d'une personne entière, bien poi tante, complcio,
tranquille , heureuse ; salut, i S;im. vi, 13. — 2° La
paix, pendant laquelle toutes choses sont tranquilles,
Lev. XXVI, 6. — 3" La concorde, l'union, l'amitié,
Ps. xi.i, 10.
QiSu? (si/in//oi(m), comme aho! {scltnltum). .
ai'^U? {sihiltoum), comme ■idx} (schilluiii) . \
yhw {schattûim), n. pr. m.,Ncli. m, i'>- ^
un'^ur (schatosth) , conwnc vha (sclialosclii.
107> DICTIONNAIUE DE
vhs {sclialoulli} el iVw (sclinlou), cliald. erreur,
fauie, ilélil, Dan. vi, 5.
n'^U? {^clialuhli) : V propremont envoyer, Gen.
xxxviii, 17. — 2° Uenvoyer, l;iisser aller ; (k le laisses
aller duns les paroles, Ps. l, 19, expression que nous
avons conservée in français. — 5" Envof er, c'est-à-
dire étendre, allonger, avancer, Is. lviii, 9; Ps. ex,
2, eic.
rhiS (schelahh) : 1° nn trait, une flèche qu'on en-
voie sur l'ennemi , II Clir. xxxii, 5. — 2* Un rejeton
que jelle le pied d'un arbie, Cant. iv, 13. — 3° n.
[ir. d'un homme, Gen. x, 24; et d'une fontaine située
au pied de Jérusalem , qui l'orinait un ruisseau dont
les eaux coulaient dans la ville par un aqueduc, et
form;iienl une piscine que l'on croit être la même que
Beilisaïdii. C'e>t aux eaux de celte fontaine que Jé-
sus-Christ envoya l'aveugle-né en lui disant : Allez,
et lavez-vous dans la (onluine de Siloé, Je.in ix, 7.
nVw (scliiloalih), proprement émisiion d'eau, con-
duite d'eau, aqueduc; c'est le n. pr. sous lequel était
désigné l'aqueduc dont nous avons parlé dans l'ar-
ticle précédent.
î\Th3 {scliluhholh), provins, boutures, rejetons,
Is. xvî, 8.
TiVw' {schilhhi), armé; \i. pr. m., I Rois ixii,
a.
Cn'"tt' {schillihim), armés; n. pr. d'une ville de la
tiibii de Juda . Jos. xv, 52.
\rhv {scliullihan), tahle, ainsi appelée parce qu'elle
est étendue, ou parce qu'on étend sur elle les diffé-
rents met-; que l'on sert, Ex. xxv,2ô.
"cVw" {sckatat} , dominer , être ou devenir le chef,
le maître, le dominateur suprême, Esth. ix, 1. — Le
chaldéen a la même signilicalion.
■cSu? {sclielet), bouclier, ainsi nommé à cause de sa
dureté, qui le rend impénétrable ;iux traits ennemis;
or, l'idée de dureté est renfermée dans la racine 'cSu?,
car à cette idée s'adjoint celle d'être fort , robuste,
puissdnt , d'où la signification de maître, que nous
avons seule di>nnée.
rTïS'iS {schilton) , puissant, Eccl. viii, 4. En chal-
déen, maître, magistral, préfet. Dan. ni, 2.
rcTw (sclioltan), cliald. dontination, empire, com-
mandeiiienl, l).>n. m, 33.
rrcSc (sclialleleth', féminin de U'Ss? (sckallith).
W (se/r/i), de nSîT (schalah); tranquillité, repos,
siloiirc, 11 S:ini. m, 27.
n'Tw" (scintiali) , l'arrière-riix , le délivre , la mem-
br.'inc i|iii recouvre l'enfant quand il vieni au monde,
Deut. xxvin, 57.
vhiO {schalev), comme "hs {sclialev).
■C'Vi* {uhatlitf : 1" f .rt, hardi, impudent, Ez. xvi,
50. — 2* Pu ssanl , dominateur, tccl. vu, 19. Le
chaldéen a lc< méme^ signilications.
TSib" et U'Vw (aclialisch) : 1" mesure des grains
qui contenait la troisième partie de l'épha ; elle équi-
talait à 10 litres lil'l millililrcs. — 2' Le triangle;
r'i'tait un instrument do mub>i(|ue qui avait sans doulc
la même forme el le méuic usage que celui cpii porte
L\ LANGUE SAINTE. 1072
encore ce nom, I Sam. xviii ,6.-3° Les Tristates,
classe des nobles qui tenaient le second rang après
l'autorité royale ; ils ne combattaient que sur des
chars de guerre, Ex. xiv, 7.
't^f'bu {sch'lischi ) , troisième , le troisième jour,
après-demain, 1 Sam. xx, 12; la troisième année,
L<. IV, 5.
~fSf (schalach) : 1* jeter des pierres, des traits,
Job xxvn , 22. — *" Jeter dehors, rejeter, chasser,
Ps. Il, 3. — 3" Jeler par terre, renverser, détruire,
Jer. IX, 18.
~pu {schalach), un oiseau aquatique, le plongeon
peut-être, parce que du haut des rochers il stjeltt
dans l'eau, Lev. xi, 17.
T\ZiS} (schallecheih) : 1° chute, renversement,
coupe d'un arbre, Is. vi, 15. — 2' n. pr. d'une des
portes du temple, I Par. xxvt, 16.
SVc (schalal) : 1° tirer, extraire, Ruth ii, 16; de
là, 2° dépouiller, arracher, Ez. xiti, 12. Ce verbe
parait avoir formé le grec (r«>ov, crxûXov, o-xOiov, dé-
pouille; (Tu^Ku, ffuXejw, oTtuXjOo), dépouiller; o-zOlXw,
arracher, etc.
TTC (sc/in/fl/), dépouilles , butin, proie, capture,
6en. xLix, 27. En général , gain , prolit, hénénce,
Prov. XXXI, il.
aX' {nchnlam) : 1° être entier, sain el sauf, en bon
étal. Qui a jamais résisté à Dieu, dit Job ix, l, et ett
demeuré sain et $au[? — 2° Etre complet, terminé,
achevé, I Rnis vu, 51 ; Jer. lx, 20. — 3° Dénomina-
lit de dTw (schalom), la paix; êlre en paix, en
bonne intelligence avec quelqu'un, Ps. xli, 10.'—
Le chaldéen signifie principalement achever, termi-
ner, compléter, Esdr. v, 10.
dSc {sctilam), chald. salut, paix, Esdr. v, 7.
aSu (ichalem) : 1° entier , en parlant soit d'un
nombre plein, complet, sans fraction ; soit d'une ar-
mée de laquelle il ne manque personne, Nah. i, 12;
soit enfin de pierres grossières, brutes, et dont on n'a
encore rien relraiiclié.Deut. xxvii,6. — 2* Aclie>é, ter-
miné, complété , Il Clir. viii, IG. — 3* Qui cultive l'a-
mitié de quelqu'un , qui vit en paix avec lui , Gen.
xxxiv, 21. — 4° n. pr. que portail Jérusalem au
temps où Melchisédech en était le roi , Gen. xiv,
IS.
aSu7 (scAe/em), proprement rétribution, récom-
pense ; de là acte de reconnaissance, action de gr&ccs,
sacrifice eucharistique, Lev. m, 1. Ce mut se dit
aussi par antiphrase des sacrifices offerts dans la tri-
bnlalion, Jug. xx, 26.
□Se {schitlem), n. pr. m., Gen. xlvi, 24.
d'W (schillum) et a^hw {schilloum}, rétribution,
récompense. Os. ix, 17.
dSu' {schallum), n. pr. de plusieurs illustres per-
sonnages. Il Roi^ XV, 10, etc.
naViï (schilluniali), rétribution; en mauvaise part,
ch^klimcni, Ps. xci, 8.
nnSc (sch'lomoli), pacifique ; Salomon, fils de David
Cl de Hethsaliéc , troisième roi en Israël , aussi fa-
meux par ses richesses , sa gloire , sa sagesse , qtw
J075
WlW
par la déplorable ehute de la fln de sa vie, 1 Kois ii-
XI, etc.
'n"w (sch'lomi), id; n. pr. m., Nomb. xxxiv, 27.
SK'nStt? (sch'lumiel), ami de Dieu; ii. pr. m.,
Nomb. 1, 6.
in'nSu^ ischelemiahou), n. pr. m., I Par. xxvi, 14.
n'nblI?(sc/r/oiM!(/i). pudique, n. pr. f., Lev. xxiv,
11; el., Il Par. M, 20.
înbur (scAfl/man), en persan, adorateur du feu ; n.
pr. d'uM roi d'Assyrie, (|ue l'Ecriinre appelle ailleurs
"IDXJoSu? (schalmanescr), Il Kois xvji, 5.
-iDxJdVî; {sclialmuneser). Voyez le précédent.
D'^nSu? (schatinonim), les présents, corrM;)(e!<rs
de l'àine, Is. i, 25.
nS© {schalaph}, extraire, arracher, tirer, ôier,
Job XX, 23, etc.
tiVir (scheleph), n. pr. d'un peuple de l'Arabie Heu-
reuse, Gen. X, 20.
wSw eiwhe! {schaloscli), mol primitif qui signi-
fie trois, et dont les radicales se retrouvent plus ou
inuins altérées dans toutes les langues : zend, te-
schro {pour lesMo) ; sanscr., tri; giec, r/jsff ; lai.,
très; franc., trois; allein., dreij ; angl., lliree, etc. Ce
nombre, comme celui de sept que nous avons déjà
VH, apparaît mystérieux et sacré dans tmite là na-
ture. On y voit en effet troi,'; règnes : le minéral, le
végétal et l'animal ; trois éléments primordiaux :
l'espace, la matière et le mouvement. On compîe
trois mouvements de la terre : de rotation, de trans-
lation, de balancement ; trois principes dans l'homme :
l'esprit, l'âme et le corps ; trois termes de suit exis-
tence : la naissance, la vie et la mort; trois puissan-
ces intellectuelles : la mémoire, l'entendeiiient et la
volonté ; trois mesures du temps : le passé, le pré-
sent, l'avenir; tro s mesures des choses : le commen-
cement, le niilieu et la fin ; trois signes de l'éten-
due : le point, la lign.', et l'espace ; trois attributs de
la matière : la fiunie, l:i densiié, la couleur; trois di-
mensions dans les corps : la longueur, la liri^eur,
l'épaisseur; trois figures radicales : le triangle, le
carré et le cercle. Le nombre tertiaire est le lype
symbolique de la reproduction, il exprime à la lois
l'idée de l'agent, du patient et du produit ; c'est l'at-
Irihul matériel du Créateur de l'univers ; c'est .■■on
caractère sacré imprimé à louie la nature, et comme
un rend lumineux de sa triple personnalité...
Dès la plus liante anlii|uité, loiiglemps avant que
la révélation eill lait connaitre aux hommes le ca-
racère sacré du tertiaire, ce nombre semble avoir
de lui-même dévoilé ^ leur esprit la sublimité de
son essence. Les anciens le tenaient en grande vé-
nération. Les Hindous avaient leur tiinité ou tri-
mourli composée de Urahina, deSiva et île Viclinou;
les Egyptiens, leur triiiité d'Ammon, de Mouth et
de Klions ; Platon dislinguail aussi Irols modifica-
tions dans la nature divine : l'être, l'idée et la vo-
lonté ou action. On trouve dans les diverses inyllio-
logies une foule d'autres applications du tertiaire;
cli«ï les Grecs : les trois yeux de Jupiter d'Argos,
DUT 1074
les trois visages d'Hécate , les trois grâces, les trois
gorgones, les trois furies, les trois parques, les
trois hespérides, les trois couples composés chacun
de trois muses ; les trois divisions des enfers : l'Ely-
sée, les Limbes et le Tartare ; leurs trois juges : Mi-
nos , Eaque et Rhadamanie; les (rois lêies de
Cerbère , les trois corps de Géryoïi , le trépied d'X-
pollon, les trois cordes de sa lyre, les trois lilmiions
ordonnées dans son teniple; lis trois rayons de la
foudre de Jupiter, le irideiit de Neptune. Chez les
Scandinaves : les trois lils de Bore, les trois racines
du chêne 'Ydrasii. On voit de même chez les chié-
tiens : les trois hiérarchies des anges; les irnis gar-
diens du monde : Gabiiel, Sér.ipiiiel, Miclinsl; les
trois mages, le triple reniement de saint Pierre, les
trois croix du C ilvaire, les trois clous qui servirent
à crucifier le Fils de Dieu, ses liois heures d'agonie,
les trois jours (|u'il resta dans son loinheau; les irois
demeures des âmes : h' para lis, l'enfer et \f purga-
toire; les trois vertus théologales : la foi, l'espé-
rance et la charité, eic, elc. Le nombre trois parait
partout; il est l'àuie de tout; et la niison en csl fa-
cile à deviner, pour qui croit au my-tère ii jamais
ineffable de la irès-sainle Trinité, à ce mysière ré-
vélé sans doute à nos premiers parcnis, et transmis
par la iradiiion à leurs descendants les plus reculés,
qui y ont fondé toutes leurs croyances, comme Dieu
lui-même lui avait emprunté le caracière extérieur et
général de toute son œuvre. On nous pardonnera
encore celte digression, plus curieuse qu'iiiile. Le
présent dictionnaire n'a point dans l'esprit de son
auteur la ligidilé des Icviques ordinaires, ce (|ni ex-
plique les digressions qu'il s'est pei mis d'y faire toutes
les fois qu'il l'a cru utile ou agréiiiile au lecleur:
Omiie lulit punclum qui miscuit utile dulci.
tySu? {schetcsilt), triiule ; n. pr. m., I Par. vu, 33.
©Su? (sf/in/isc/i), comme a'i'-c (seltuliscli).
whv {ichillescli), verlie déiiominatit de whs {scha-
loscli) : r diviser en trois parties, Dent. \ix, 5. —
2° Faire en troisième lieu, le troisième jour, lS;iin.
XX, IS.
□'U.'S'iy {schiltescliim), la troisième génération, les
arrière-petits-fils, Ex. xx, .'i.
îWhs} (uhatischah), n. pr. d'un pays situé dans
le voisiiia;;e des montagnes d'Epliraïni, 1 Sam. ix, 4.
nuVw' {scliilichtili), n. pr. m., 1 l'ar. vu, 07.
□Tii'^'Cr et Dc'"tl^ (sc/ii(.s/io»i) . av.int-liier, il y a
trois jours, Prov. xxii, 20.
^iUThs! (schaltiet), comme SnTiSnu; Isch'attiel).
Qtt? {sclinm}, adverbe qui se retrouve même dang
nos lauLues iiid(i-germ;iiiiques : là, ihi : grec, xÀf/of,
alors; lit., tuin ; anglo-sax., thœmie, d'oirPangl.,
thcii; allem., dann, alors. Or l'adverbe hébreu se dit,
1" du lieu et signifie : là, dans ce lieu, ici, Gen.
Il, 8, et ailleurs. —2" Du temps, et il se traduit :
en le temps, alors; c'est cette signihiaiinn (pii a
pas'é dans nos Lingues avec la racine; Ps. xiv, 5. —
7' Des choses, des affaires qu'on suppose avoir une
1076
DICTIONNAIRE DE
certaine étendue, dont l'adverbe précise un point en
' paniculier, en cela : En cela même il* m'ont uban-
donni. Os, viii, 7.
eu? (schem) : \° proprement et primilivenicnt le
signe qui fait reconnaître une personne ou une
chose ; de là le nom qu'elle porte, Gen. ii, 4. Le
grec (7/"fia, signe, parait avoir le mot hélireu pour
origine. Or ce mot s'emploie dans toutes les niéines
aceptions qu'en français, ce que le contexte peut
seul indi'iuer. Ainsi nous ne nous y éiundrons pas
plus longtemps. — 2* n. pr. du fils aine do Noé,
dont les descendants peuplèrent l'Asie, Gen. x, "22.
eu? (schum), cbaM., comme le précédent.
NQU; {scliamma), déseri ; n. pr. m., I Par. vu, 37.
"i^NaUT ( sc/ieme&er), formé de deux mots qui
ensemble signifient élevé en /'air; n. pr. m., Gen.
XIV, 22.
HNCw {scitimah), renom; n. pr. m., I Par. viii, 52,
"iCU' {schamtjar), n. pr. m., Jug. m, 51.
~)Z\S {schiimad}, pi:rdre, ravager, détruire, Deui.
I, 27.
TrZVischamnh), inusiié; en arabe, èire haut, élevé;
d'oii n'CU? (schamaim), les deux.
TTO'" (sihammah), composé de dV (tcham) et du
,~ local.
iTriï (schammali), de aac {schamam) ; 1° ravage,
dévastation, Is. v, 9.-2'' L'éionnement et la sinpeur
qu'on lesseni à la vue de la désolation, Jer. viii, 21.
— 3° n. pr. m., Gen. xxxvi, 13.
'~''Z'C .sclCmaltaii) , cliald., les noms.
S.N'.wC [Sck'moiiet), exauce de Dlett, ou Dieu est son
nom; n. pr. du propliète Samuel, l Simi. i, 20.
j"2Xi' {schamnwitu), comme xyCil' {scliima).
7Vj''ZZ' (s./j'moua/i) < l rW'QV (scft'miia), proprement
ce que l'on entend, les oui-dir.;. Do là, 1* nouvelle,
I S'àm.iv, l!>. — 2° Ensoignemeni.docirine, Is. xxvjii,
9. --5° Bîuit, llPar. ix,6.
■?T:U' (scliamour). Voyez n')3U? (sctiamir).
W2U? (schamai), fràpp'i-, presser, donner une im-
pulsion ; de lii jctci-, lancer, envoyer. De ce verbe
vient, ;ivec la même signilication, l'allem. schmeissen,
l'angl.-sax. tmilan, l'angl. to smite ; et en rejetant la
sirnanie, le latin miltere.
n'Z'CV {^ch'mitl(ili), rémission, Deul. xv, 1.
'Cw' (scttammiii), laraflé; n. pr. m., I Par. ii, 28.
"T«w' (scli'mida) , renom de scujesse; n. pr. m.,
Nonib. XXVI, 32.
Q'aU? (sc/mmaïm), les cieux. Les anciens croyaient
que ce mot avaient la l'urme du du«l ; les savants
modernes font observer ([uc c'est le pluriel d'un sin-
gulier en oï qui s'est perdu. Poui' nous, en acimetiaut
cc'.te dernière opinion comme étant plus exacte, nous
avouons cependant que celle des anciens avait quel-
que chose (le bien plus pliilosopiiique; car on |iou-
vail dire qu'il y av;iil dans celle forme diielle comme
une indicalion précieuse ii la science de la vérit:d)le
composition de l'atmosplière. Cette ainmsplière, en
effet, que le» anciens appelaient U tiet on les cieux,
comprend deux gar. dont In juste proportion forme
LA LANGUE SAINTE. lOTfi
l'air i|ue nous respirons. Or, pourquoi n'aurait-ou
pas pn (lire que c'était cette dualité d'éléments qu;
voulait exprimer ci'tie dualité de forme?
y)3S {sch'maïu), cliald., le ciel, les cieux; il se
'dit le plus souvent des habitants du ciel, des anges.
Dan. IV, 23.
':'?2'w' (srh'mini), liuiiième, Ex. xvii, 29.
TO'w {scliniinr) : 1" d.inl, pointe. Irait, épines, Is.
v, 6. — 2" Diamant, ainsi appelé parce que la pointe
des siyleis était le p'us souvent en diamant, Jer.
xvii, 1. — 5° n.pr. de deux villes situées, l'une dans
la tribu de Juda, Jus. sv, i8; l'autre dans celé
d'Ephraîm, Jug. x, 1.
rn^l'fZZ'i'ch'inirnmoth), nom très-haut, Sémiramis;
n. pr. m., I Clir. xv, 18.
'S?2U? (sc/inm/nï), n. pr. m., E-dr. il, 4G.
ea'ù? [sclinmam) : 1° se taire, être dans la siupcnr
et l'éionnement. Ou se rajipelle les observations (jue
nous avons faites plusieurs fois sur la lab aie M, type
radical du silence. — 2° Etre ravagé, désolé, êir6
silencieux coninio des 1 eux où régnent la dévaslalion
et la mort, Ez. xxxiii, 28. — 5° Ravager, Ez. xxxvi,
3. — Le cbaldéen a la première signification.
nûU? {schamem), dévasté, désolé, Dan. ix, 17.
n"3'2U? {sctnnamah) : 1° stupeur, Ez. vu, 27. —
2° Dévastation, lieu désert et ravagé, Is. i, 7.
tV^12'S {schimamali), id.
r,';au? (sctiimmamon) , sinpeur, étonnemcnt qui
rend immobile, Ez. iv, 16.
)0'w ( icliaman ) , élre ou devenir gras , Deul.
xxxii, 13.
]CU* (sclt^men), gra»;, !s, xxx, 23; fertile, en par-
l.iiit de la terre, Nomb. xiii, 20.
'^'Z'C (schemen) : 1* graisse, Ps. cix,24. — 2° P:ir
exti'usion, l'imile, Gen. xxviii, 18. —3" Tout ce eui
est fait avec l'huile, onguent, Ps. cxxxin, 2.
C;D"- («/''"lo" 'îi'O. lesgraissc^; an concrel, les
champs feriiles, gras, Gen. xxvii,28.
T^ytZ'C} {scli'nwneli), huit; au pluriel, qnaire-vingi,
i»f. i:i. S; Gen. v, 23. — Le nombre linil a eu aussi
son expression dans le culte, dan's les rrnyaiiees,
dans les religions diverses des peuples. Il y a chez
les Indiens les huit dieux Vasbus, qui président aux
huit Coins du monde ; les huit éléplKuils appelés
alcbékedj:ims , qui en sniipoileut lo poids; les huii
goi)is et les huit naykas, qui forment les danses lé-
lesls et li'S huit bras de la déesse Rhavmi. Vien-
nent ensuite I s huit divinités gardiennes du Tliibei ,
les linil grands dieux priinilifs do l'Egypte, les linil
dieux felecii des Romains, les huit dieux de Xéno-
crate, les huit jambes du cheval SIeipoci drins VF.dda,
les huit animaux qui accompagneni dans le paradis
les fidèles maliomé-ians, e c.
"2'ù? {schama): 1" entendre, Gen. xviii, 10. —
2° Ecouler, ce ipii est plus que d'eiilendre, faire al-
leniion, prêter l'orrille, Gen. xxin, 8.— T° Exaucr,
lien, xvii, 20.— 4* Obéir, oh-audire, obedire, Ex.
XXIV, 7. — .')" Comprendre ce que l'on entend, Gen.
XI, 7,
1077
naur
ynU? (uhama), obéissant; il. pr. m., l Par. xi, 44.
VQtt? (se/n'm«) : 1' ouïe, Joli xlii, 5. — 2° OuS-dire,
bruit, nouvelle qui court, Ex. xxiii, 1.-3° Cbant,
destiné à être entendu, Ps. cl, 5.
VDC (se'""'»») , bntii, rumeur; n. pr. m., I Par. '
II, 45.
yau^ (sch'ma), n. pr. d'une ville de la trib» de Juda,
Jos. xiu, 26.
V1212 ischoma), bruit, renom, Jos. vi, 27.
UVaV {scliiiiia), n. pr. m., I Par. m, 5.
HïD {schimah), id.
nyott? {sih'iiinali), n. |ir. m., 1 P.ir. xii, 3.
iTJGiy {scit'wuali'. Voyez nVTOÎl? (scli'mouali).
pyOw" {scliUnon), Siniéon; n. pr. d'un des fils de
Jacob et (le Lia, el clief île la tiibu qui porte le même
nom, Geii. xxix, 3ô; Jos. xix, 1.
l'jyss {sch'.mi), renomme; n. pr. m,, Ex. vi, 17.
n'yOîi; (sclnnaïah) el in"j';:0 (sch'maialiou), que
Di-.'u exauce; n. ]\r, m., 1 Rois xil, 22.
nVCU? {schimalli), n. pr. f., II Rois xii, 22.
yvS} (scliamaii), inusité ; 1° jeier, meiire l'ennemi
en fuite. — 2' ll.iter, presser, se presser. — 5° Parler
précipilamment, se presser en parlant.
V'CSeJiscliemels), un son précipité, une conversation
à dcnii-voix el rapide, iinirmure, Job iv, 12.
nXCC (schimtsuli), défaite, déroule, Ex. xxxir, Sîi,
Avertissons cependant que les anciens donnent un
autre sans à ce mol, celui d'opprobre, ti'ignowinie.
nî2U7 [sclmin(ir) : 1° garder, défendre, conserver,
Gen. II, l,j; Job ii, 0; Amos i, H. — 2° Observer,
faire atleni'on, Ps. xvii, 4. — 5° Exéculer, remplir,
obsirver, Gen. xvii, 9. — 4" Honorer, vénérer, rem-
plir ses devoirs envers Dieu, envers les priices de
la icrre, Prov. xxvii, 18. Ce sphs est aussi celui de
\'obsenare des Laiin-, coiiime dins ces vers de Vir-
gile, ivGeorg., ^JlO-212:
Regem non sic /Egy|)lus, et ingens
Lydia, iiec populi Parllionini, aul MedusHydaspes
Obsei'vanl.
— 5° Se g.vder, |ionr s'abstenir, Jos. vi, 18.
nna? (sc'amni), inusiié; piauler un don. Celle
racine se railaclie à la précédente, en ee sens <|ne
les doux servent à relier ensemble les dilTérenles
parois d'une liaie, par exemple, el que celle liiie
enclôt un terrain et le garde conire les invasions
exiérif'ures.
nOîi? {s.he.iier) : i° la lie du vin, Jer. xi,viii, H, —
2° n. pr. m., 1 Rois x, 21.
~^)yS {scliotner), gardien; n. pr. m , I Par. vu, 34.
mCUf {sch'murali), les paupières qui sonl les gar-
diennes des yeux, Ps. i.xxvii, Jj.
n'Vù} (nchonirnli), {;;irde, Ps. rxii, 3.
Z3'nn'.i? {sch'murim), la célébraiion d'une fêle,
l'obscrtinlion du snbhal, Ex. xii, 42.
Jl^aU? (sclliinron), garde; n. pr. m., Gen. xi.vi, 13.
)"nn'i? (sf/ion!)'oii), Saniaiie, n. pr. d'une vil'e lifi-
lii; sur une moMla;;ne vA qui devint la (apilaje el la
rés dence des rois d'Israël après le scliisine des dix
ni\o 107S
tribus. Dans un sens plus étendu , ce nom se prend
pour tout le royaume d'Israël, Il Rois xvii, 26.
'"1î2tt? {schimrai), vigilant; n. pr. m., I Par. iv, 37.
rpiatt» {seh'mariak) , que Dieu garde; n. pr. m.,
Il Par. XI, 19.
irpIQUf {■sch'.mariahou), id.
j'nniy (sctiamrain), cliald., la ville de Samarie.
n'IGtl? (scliir)irith), vigilant; n. pr. m., I Par.
vin, 21).
U?DU7 (sch'masch), cliald., servir. Dan. vu, 10.
WOV (schemesch), soleil. Ce mut est primitif et
semble se retrouver, au moins dans ses éléments
principaux, dans l'ancien allemand, Skuiim; , d'où
Si/mmer, l'été; l'allem.. Sonne; l'angl. , sun , eic.
TWCV} (srliimsclton), semblable an «o/ej/; Sainson,
juge en Israël , aussi célèbre par la force prodigieuse
de son bras , que par la faiblesse honteuse de son
cœur, Jug. xiii, 24.
WZ\!} {schimsclii) , exposé au soleil; n. pr. m.,
Esdr. IV, 8.
'■TUJCy; (scliamsclira:%), n. pr. m., I Par. viii, 2G.
'nau? (st7mnia//ii),n. patronym., de r\)2'S (scitumah).
-w (sclien) : 1° deni. Ce mot est primiiif; aussi so
retrouve-t-il avec ou sans la sifflante dans la plupart
de nos langues : sanscr.,rfeH/«;zend., rfeiifano; grec,
oâo'j? pour ôSovf ; lai., dcns ; gotb. , tunlhus; fris.,
tan; allem., Zahn ; angl., lootli, elc. — 2° Un rocher
pointu en forme de deni, I Sam. xiv, 4.
t<l'\V (scliana), comment© (schanah).
i<:v (scli'nati), cliald., changer, êlre ou devenir
autre, Dan. vu, 3.
KJU? (scliena), comme n;U7 (scbenah), sommeil,
Ps. CXLVII, 2.
NJtt? (sck'na), cliald. Voijez rutt? {sch'nah).
3N:ty (schinab), dent du père; n. pr. m., Gen. xiv,2,
7N;U? {schinnn), répélilion, Ps. txviii, 18.
-iïN:ty (schen'atsar), n. pr. ni., I Par. m, 18.
2Z'J! {sclianab), inusité; en arabe, éire froid.
ruD (sclianah): 1° recommencer, lépélir, fiire en
second lieu, Neb. xiii, 21. - - 2° Elre ou deve>iir au-
tre qu'on diait auparavant, Esth. i, 7. — 5* Changer,
devenir pire, Lam. iv, 1.
~:)l^{sclianali), inusité; briller, resplendir.
n:o (sclianah). Ce mol, que l'on traduit ordinaire-
nieiii par aniK'e, signide proprement , retour, icnoii- ■
vellcmcnl, période. Il désigne, suivant les cas, soit
l'espace de temps que le soleil ou la lune met à re-
venir ;'i son point de départ , soil i:n changement de
saison , soit incinc le retour d'une même circon-
stance, comme celle de la moisson. Tel est au^si le
sens propre cl précis du grec è-Jia-j-.o: , composé de iv
cl de «ÙTÔf , 7111 revient sur lui-même, ainsi que du latin,
annns, d'où annulus , petit anneau, ccrch', période,
I.o ( liangemcni des saisons étant le plus visible cl le
plus facile à consialcr, il est tout naturel qu'il ait
s rvi de hase aux premieis sysièmes chronoloijiqiies.
Aussi voyons-nous les plus anciens peuples compier
d'abord par pi'riodes de mois, saisons, ou par le re-
tour de l'époque de la moisson, Or, celte iiiaiiioro d«
1079
compter, pour le dire en passant , pouvait peut-être
concilier tous les textes et tous les calculs, et expli-
quer cette longévité des patriarches , dont on ne re-
trouve plus d'exemples depuis que la course du soleil
ou de la lune mesure les aunées. Plus tard on s'a-
perçut que ces astres , après un certain espace de
temps, revenaient, eux aussi, aux mêmes positions :
ce fut une nouvelle ère chronologique, une nouvelle
unité de périodes, à laquelle ou appliqua le nom an-
cien d'année; en sorte que les termes n:^, ÈvtauTo? ,
annus , qui avaient d'abord désigné siniplem. nt une
révolution quelconque , signilièient dans la suite une
certaine révolution, en particulier celle du soleil ou
de la lune. Mais comme dans les liistoires anciennes
les aunées de mois ou de saisons n'ont rien qui les
distingue des années solaires ou de lune, il est
arrivé que les iuierprétes ont souvent pris les unes
pour les autres, d'uù il est résulté pour la clironolo-
gie, une confusion et des invraisemblances qui en
font une science vaine et sans principe.
njC? (schenah), de ]a?i (insc/mn), sommeil, et, par
extension, les songes qui accompagnent le sommeil ,
Ps. xc, 5.
nw {sch'nah), chald.: 1° l'année, Dan. vi, d. —
2* Sommeil, Dan. vi, 19.
af2r\:W (schenhabim) , proprement, les dents de
l'élépliant , composé de Tp et de a':iNn, Q'nn ; en
sanscrit, ibliiis, dont les Grecs ont lait £>,-é'f«?, élé-
phant; 1 Rois X, iï.
12:.):! {schunnat), comme nuU? (scliillali).
':iy (schani). Ce mot parait signilier, selon la force
de sa racine, trempé deux fois, doublement teini ;
or, cette double opération avait surtout lieu pour la
pourpre; de là la signilicatiou atladiét: au mot VC,
d'écarlate, ouleur rouge comme la pourpre.
"'2)2 (scheni), second, Gen. i, 8.
D';U? {sclt'naim), deux. Ce mot , dépouillé de sa
forme duelle, est peut être la vériiable racine du
verbe fi;tl? {sclmiiah), lépéler; car l'idée du nombre
a du précéder, ce semble, l'idée abstraite du verbe.
D'ailleurs, nous avons déjà considéré les autres noms
de nombre comme mots primitifs, d'où étaient dé-
rivés des verbes analogues. ^- Le nombre deux est
le premier nombre i)air. De même (]ue l'unité .s'ap-
plique à l'Etre saint, puissani, immuable comme son
symbole, le binaire s'applique à la matière divisible,
inerte et muable. Ici commenecnl , dans l'ordre mo-
ral et dans l'ordc physique, la série du bien et du
mal , le conflit des choses opposées et contraires.
Pour cette raison, Pythagore appelle le binaire le
nombre du trouble et d' la confusion. Les Rom.iins
avaient en conséquence déilië à IMiilon le second
•"mois de l'année; et le second jour de ce mois, ils
faisaient des expiations pour les mânes des nions.
Remarquons en passant que la fête des morts, dans
le chrisiianisme, tombe aussi le second jour du mois
de novembre. Kmblémaiiipie des exlrcnies, le bi-
naire représente tour à lour la lumière et les ténè-
bres, la vie et la mort, le bien cl le mal, le froid et
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE. 1030
le chaud, l'erreur et la vérité. Symbolique de la ma-
tière procréée, il figure le màle et la femelle, l'agent et
le patient. Aussi quelques philosophes anciens l'appli-
quèrent-ils à la matière productrice qu'ils supposaient
androgyne, c'est-à-dire réunissant les deux sexes;
supposition que plusieurs hérétiques , imbus de la
même erreur, répétèrent plus tard, quand ils soutin-
rent, sur une fausse interprétation du texte sacré,
qu'Adam avait été créé mâle et femelle.
ilJ'wli^ (scli'ninah), de pu^ (schanan); im mot piquant,
un trait acéré, une parole ironique etmordanie.
Dent, xxvni, 37.
pti' {schiinan), acérer, aiguiser, faire piquer; il se
dit au ligure de la langue et de la parole que l'Apôire
appelle, dans son style, une pique, une arme à deux
tranchants, Ps. Lxiv, i,
DTC? (schunas), lier, serrer, presser, ceindre, 1
Rois xviii, 46.
•yjiV} {schinar), Sennaar, nom d'une vaste contrée
delà Baliylonie, où les descendants de Noé entre-
prirent de construire la lour de Babel, Gen. 11, 2. On
ne connaît point l'étymologie de ce nom.^
nity (sch'nalh), de TU?' (iaschan); sommeil, Ps.
CXXXII, i.
nr52;(sf/iasafc), arracher, enlever, ravir, piller, Ps.
XLIV, 11.
DDU? (sehasas), comme le précédent.
ÏCU' {schastt), couper en deux, fendre, déchirer,
Lev. I, 17; Jug. xiv, 6.
'JCi:} (scliesa), fente, fissure.
ï]D!:r (scliasapli), couper, tailler, mettre en pièces,
I Sam. XV, 55.
-"1!} (schaait), regarder attentivement, tourner la
vue de tous côiés. Il Sam. xxii, 42;
nvS! (siliaah), se couvrir, se voiler, en parlant de
l'œil qui se ferme, qu'une humeur ei!ibarrasse , Is.
xxxii, 3.
n'j'O (schaah), un clin d'œil; le temps rapide pen-
dant lequel la paupière couvre et découvre l'œil, un
moMieni, Dan. m, G.
iDVty (schaai), iimsité; frapper, pousser.
may© {scWatah), bruit que fait un cheval en frap-
pant du pied la terre, trépignement, Jcr. xlvii, 3.
't;'DV5ï {schnatnez), une espèce d'étoffe tissue de
laine et de lin, Lev. xix, 19.
Hytff (schaal), inusité; creuser, faire une excava-
tion, un terrier.
HyU? (stAoa/) : 1° paume, creux Ac la main, Is. xi.,
12. — 2° Par extension, poignée, I Rois, xx, 10.
Q'sbyU' {scliaalbim), la retraite des renards ; n. pr.
d'une ville de la iribu de Dan, 1 Par. xi, 53.
Q'y>tff (sc/faû/irii), pays des renards ; n. pr.de lieu,
I Sam. IX, i.
pv {scttaau), s'appuyer; au figuré, mettre sa con-
fiance, Is. X, 20.
Vy© {scitaa), adoucir, oindre, couvrir OU être cou-
vert d'un enduit, Is. xxix, 9.
wu; {schaapli), iii'isilé; diviser.
r]'X' (sclianph), division; n. pr. m., I Chr. 11, 47.
10&1
'Sttr
lyar (schaar), couper en deux, fendre : de là , au
figuré, discuter, juger, apprécier, estimer, Prov.
xxiii, 7.
nyiiT (schaar), inusité; avoir liorreur.
nyar {schaur) -. l* porte, ainsi appelée parce qu'elle
est fermée de plusieurs ais coupés, rabotés, égalisés,
Ex. xxxM, 20. Or, chéries Hébreux, il y avait à la porte
de chaque ville, une espèce de forum où se rendait
la justice, et où s'upéraient toutes les grandes trans-
actions. Voilà pourquoi, dans l'Ecriture, le terme
*iyc? se prend souvent, par métonymie, pour [» justice,
pour \eijugcmenls, même pour ceux qui yassi>taieni,
Ps. Lxix, 13; Deut. xxv, 7. — 2° Mesure qui suppose
une division (voij. la racine), Gen. xxvi, 12.
nVU? {sclto(ir), qui fait horreur, sale, Jer. xxix, 12.
ITiytt? {schanrour), horrible, Jer. v, 30.
'invu; (schaaruiiri), id.
n'nyu? (sch'ariak), que Dieu apprécie; n. pr. m., I
Par. VIII, 38.
CS'nVfi? {schaaraim), les deux portes : n. pr. d'une
ville de la tribu de Juda, Jos. xv, 56.
'WTt^schaascligaz), en persan, serviteur des belles;
n. pr. d'un eunuque de la cour d'Assuérus, Esth. n,
14.
D'VtWff (schaaschuim), délectations, délices, vo-
luptés, Prov. VIII, 30.
rSW (sctiuphah) : 1" gratter, racler, user en raclant,
enlever. — 2° Nettoyer, enlever les souillures comme
la lime eii'èni; la rouille. — Le participe nif)/i(ii signifie
nue, dégarnie, en parlant d'une mont:ignK dont le
sommet n'est point couronné de forêts, Is. xiii, 2.
nStt? [schnphak ou scliepltalt), fromage. Il Sam.
xvii, 29.
1BUT [sch'pho), nudité; n. pr. m., Gen. xxxvi, 28.
TS'S'O} (scli'phot), jugement, sentence, châtiment.
Il Par. XX, 9.
QSISUJ (scli'phoupham), serpent; n. pr. m., Nomb.
XXVI, 39.
'IS'WI} {sch'pliouphan) , id.; n. pr. m., 1 Chr. viii, 5.
VSW (scimplialili), nudité; C(jmme nEï (isapltuhh),
auquel nous reiivoyon-;.
nriE© (si./ii;;/i/i/iu/i), servante, domestique, personne
attachée à la famille, Gerl. xvi, 1.
■nStff (sclmphni). Il semble (|iie ce virbe .i dû
l)rimitiveincntsigiiiher couper, diviser, cauiini' p;ir;iit
l'indiquer la présence de la sylbibeSia i.q. VS- De là,
discuter, examiner, juger, qui est la seule significa-
tion en usage, .lob xxii, 13, etc.
■asti» (sck'pltnt), chald., au participe, juge , Esdr.
Yll, 25.
TSïW (schaphai), juge; n. pr. m., Nomb. xiii, 5.
•atW {schephel), iu^emcnl, sentence, pi;ine, Ex.
XII, 12.
riTEUJ (scli'pliatiali), que Dieu juge; n. pr. m., II
Sam. m, 4.
irruSU? {sck'plialialiou), id., n. pr. m., II Par. xxi, 2.
raz© {si hiphtan), judiciaire; n. pr. m., Nomb.
xxxiv, 24.
'SU? {icli'plli). de nrù' (j(7m/i//n/i) : 1° ( hanvclé, nu-
nSJ» K8Î
dite. Job xxxiii, 21. — 2» Colline, éminence, hauteur,
nue, Jer. xii, 12.
□'EU? (sc/rp/iim), serpents ;n. pr. m., IChr. vu, 12.
pS'Ell' {scit'phiphon), un serpent de la grande es-
pè' e, moucheté de noir et de blanc , Gen. xlix, 19.
TStff {schaphir), belle; n. pr. d'uneville de la tribu
de Juda, Mirh. i, 11.
TDltf (schappir), chald., beau, belle. Dan. iv, 9.
■jEttr (schaphach), fondre, répandre, Gen. ix, 6.
"JEU? (schephech), le lieu dans lequel on fond, peut-
être une fonderie, Lev. iv, 12.
iXE'iP (schophcah), le canal de l'urètre, par où
coule l'urine, Deut. xxiii, 2.
SE'iy (schaphel), s'affaisser, s'abaisser, s'incliner,
aller en pente, en parlant d'une montagne, Is. xl, 4.
— Le chaldéen a, à peu près, la même signification.
SeU? (schaphul), bas, petit, abattu, Lev. xiii, 20,
Prov. XXIX, 23.
Hsiy (sch'pbal), chald., id.
's^ (sclirphel), condition basse et misérable, Ps.
cxxxvi, 23.
rhzw {schiphlali), id.
ThïSW [sitt' plieluli), pays bas, n. pr. derieu,Jos. il, 16,
mSsty {scliiplilouiti}, affaissement, paresse, lâcheté.
Quand il est joint avec O'T {iadaïm) , affaisseineni
des muins, Eccl. x, 18.
□E© (scliapham), de HBtff {se haphah); chauve, rasé,
nu ; n. pr. m., I Par. v, 12.
C3EU? {sch'phani) , nudité; n. pr. d'une ville dans
la tribu de Juda, Nomb.; xxxiv, 10.
ISW (schaphan), inusité; couvrir, cacher , enfouir
sous terre.
7EU? (schaphan). C'est le nom d'un animal sembla-
ble aux lièvres, vivant en troupe et dans des terriers.
Les rabbins l'entendent du lapin, qui en effet rem-
plit assez bien ces condiiions, Lev. xi , 5. — n. pr.
in.. Il Rois XXII, 3.
VStir (schapha), inusité ; surabonder.
VE'iî? (schepha), abondance, Deut. xxxni, 19.
nVSU? (sc/ii/i/ia/i), abondance, grande multitude ,
Il Unis IX, 17.
'VE't» (sclnphi), abondant; n. pr. m., I Par. iv, 57.
i^BU? {schaphaph), inusité; en syriaque, ramper;
de là TIE'EIT (sch'phiphon), serpent.
-\t:'ù} (scUitpUar), raser, racler, frotter, polir ; de
là briller, comme tout ce qui est poli; être beau,
magnifique, resplendissant, Ps. xvi, 6; mesurer.
Cette signification est empruntée de l'éthopicn 131}
(sçaphara).
-'ZW (schepher) : 1" boaulé, grâce, (îen. xlix, 21.
— 2" n. pr. d'un désert de l'.Xrahie, Nomb. xxxiii,23.
n~lEU? (schipUrnh), splendeur, beauté. Job xxvi, 15.
TnE© {sehaphrii ) , l'ornement d'un Irone, les
draperies , les tapisseries qui le décorent , Jer.
xi.iii, 10.
NiSiEU (sch'pharpliara), chald. l'aurore. Ilemar-
quons la répétition de la même syllabe qui a lieu
également en fraii^'ais, aur-aur, pluir-phar.
TSW ^(fii'pli 'II), comme mil*, avec leipicl il a gra-
lOSS
niCTIONNAIRI'; DE I
phiquemcnt une grande ressemlilnncc(ra©, mw),
poser, placer, éiablir, 11 Rois iv, 58.
D'nîtt? (sch'phaihaim) , les élahles divisées en
deux coniparlimeiils , dans lesquels on .plaçail les
viclime> en altendanl lesacriPue, Ps. lxvhi, 14.
tli'Ur {scliatsuph), inusité; comme ntau? (scliataph),
inonder.
5|SD {schetsephj, inondation, effusion abondanie,
Is. LIV, 8.
pu? {scimk), cliald., comme pitt? {scliok), la jambe,
Dan. 11, 53.
TOai (scliakail), ne pas doimir , par conséquent
veiller ; mais veiller , soit pour s":ippliquer à une
chose, pour la soigner, ce (iiie nous appelons aussi
veille, soit pour tendre un piège , dresser des embû-
ches, parce qu'on choisit d'ordinaire le temps de la
nniiel du sommeil pouropérerriniquilé, Is.xmx, 20.
"p'w {sc/iflkf(/), l'amandier, parce que de tous les
aibrcs , c'est le premier à se rcveilUr du sommeil de
l'hiver, Is. i, 11. Par métonymie le fruit de l'iwnan-
dier, l'amande, Eccl. xii, 5.
npU (schaLak) , boire; en liipltit : \" donner ii
boire, désaltérer, Gen. xix , 52. — â' Mener boire
un troupeau, Oen. xxiv, 4G. — 5° Arroser, Gen. ii, G.
ipu {scliilikou), boisson, Ps. cm, 10.
''P't' {scitikkoui}, i(l.
yipu? {schikkouls), chose abominable el qu'on doit
avoir CM honcur, comme des vêlements impurs,
Mail, m, 6; des viandes sacrillécs aux idoles, Zacli.
m, 7; les idoles surtout, 1 Rois ir, 5.
Cplff {sclinkni), être tranquille, ne rien faire, se
reposer, Jug m, li ; Is. l\ii, 1.
^2^pv: (sc/iek (), repis, 1 Par. xxil, 9.
Hpc (scltukid), proprement >uspendr« ; puis par
extension, balancer, poser, Il Sam.xviiE, 12.
HpîIT {sclit'kct), sicle, sorte de rnnnnaie qui passe
pour la première dont les hommes se soient servis,
luiisqu'elle était en usage dès le temps d'Abraham,
Cen. xxiii , 15. i^a valeur en argent él^iit environ
1 fr. 75 cent., quoique au rapport de Josèphe les
sidcs du temps des MacliaLées valussent 2 fr. 06 c.
Le sicio cia t aussi uji poids; ou plutôt c'éiail un
cert.iin poids d'ur ou d'argent, qui passait pour mou-
Haie, il ('(piivalaii il peu près à 15 grammes 02 cen-
tigrammes. Quelques auteurs ont imaginé un douille
bicle : le profane ou d'iis;igc, qui pesaildcux drachmes,
et celui do s:ini'iiiaire, qui en pesait quatre. On
explique par lii quehpics dilïiciiltés qui se trouvent
ilaiis l'L'crilure,lor^qu'ilcst p:iilé de cerlaines choses
dont le poids parait incroyalilc, comme quand il est
(lit que toutes 1 s fois qu'A lisalon ms faisait couper
les cheveux, un en était le poids de deux cents sicles,
c'esi-à-dire 5 kilos 125 grammes, ce qui est peu
vraisemblable. Mais d'autres savants préteiidcol que
celte dilfèrence de iioin ne vient (|ue de ce que l'oii-
giial du sidc (Hait gardé daii« le saocluairc |iour
servir de régie aux sicles du commerce. Quant au
poids d('s cheveux d'Ali.saloii, nous laissons à ceux
(pii iraitenl .N;rKcriiiirc sainte, le soin dorcxpliipier.
A LANGUR SAINTE. 108{
apltf {silinknm), inusité; en arabe, être malade.
nop'ii? {schikmah), le sycomore, arbre i|ui lient du
mûrier et du figuier, ficus, morus, quoiqu'on pouiTâit
peut-être tirer sou nom immédiatement de rhébreu.
Quant à son étymologie , je ne sais s'il faut la tirer
du verbe précédent , et dire que cet arbre est en
quelque sorte malade, puisqu'il faut, au témoignage
du prophète Amos, l'égratigner pour qu'il niûi'isse,
Am. vil, 14.
VpU? (schaka), s'abattre, s'affaisser, s'écrouler, être
submergé, Am. vin, 8.
nniiyp'»!; (scie kaarouvoth), des creux, des enfonce-
ments.
r|p© (sclinkapli), surcdifier, gr. rrxsTtùu. Au niplial,
être penché, avancé, parce que tout ce qui est élevé
paraît surplomber; de là regarder d'en haut, Jug.
V, 28.
^p'ii? (sclu'keph), assemblage de planches, les unes
sur les autres; comme dans le bâtis d'une porte,
d'une fenêtre , où les traverses sont placées et em-
boîtés sur les montants, I Rois vu, 5.
a'£pU? {scU'kuphUn), portes de planches emboîtées
les unes sur les autres, 1 Rois vu, 4,
rpc [scliiikals), être impur, honteux, abominable.
Au piel : 1" souiller, Lev. m, 45. — 2" Détester, avoir
en abomination, Ps. xxii, 25.
ypur (schekeis), abomination , chose abominable;
il se dit en particulier des choses consacrées par
l'idolâtrie, Lev. xi, 10.
Vpîl' (schikkitls). Foyi'z yipa; {scliikkouts).
ppu; {schakak), courii- c'a et là, cherchant, fure-
tant; de là, être avide, désirer, convoiter, avoir
soif, Prov. xxviii, 15.
-ÇS! (scltakar), peut-être primitivement, se farder;
de là, mentir, tromper, rompre un pacte, Ps. xi,i,
18; Lev. xix, H.
~p'J} {scheker), le mensonge, et en général tout ce
qiii trompe, comme la liaude , la vanité, etc., Ps.
xxïiii, 17.
np'J {scliokethj, abreuvoir, Gen. xxiv, 20.
-O {scitar), demtl? (scliarali); mur, Jcr. v. 10.
-iB (sc/ior), de -\TJ {sclinrar) : 1" muscle, uerf,
Prov. m, 8. — 2' Nombril, Kz. xvi, 4.
a-W (schWa), délier; au ligui'é, résoudre , Dan.
V, 16.
"iSN"i\i' (sf/iar€(ser), en persan , /c prince <tu [eu ;
n. pr. du (ils parricide de Sennacliérib,ls.xxxvii, 38.
3.1V {scliariih) , inusité; bouillonner, bouillir et
par suite se dessécher.
3T.l^ {schaïab): 1" la chaleur du soleil. Is. xlix,
10. — De là, 2* par iiiéfonjinie, les effets de la cha-
leur sur les sables biùlants du désert ; le mirage
observé en Arabie, eu Egypte et même dans
les provinces les plus méridionales de France. Ca
lihéiiomciic curieux consiste en ce que par un soleil
aident et qui l'altère, le voyageur s'imagine aper-
cevoir au loin dans les sables, comme une vaste
nappe d'eau limpide qui l'appelle et lui pi omet de ra-
fiaidiir son palais desséché. Il s'approche connani
1085
■p-w
et crédule; mais trompeuse, la nappe d'eau s'éloigne,
l'épuisé en niarrlie ei en désirs imiiiles, et disparail
enfin derrière l'Iiorizon avec le soleil qui l'aproduile,
Is. XXXV, 7.
n'2T>i? (scherebiah) , chaleur ou colère de Jéliova;
n. pr. m. Esdr. vui, 18.
l:"3Tw' (sclinrbii)^ sceptre, Eslli. iv, 11.
me (scharah), délier. — Au pie/ délivrer, Jer.
XV, n.
rno {scharalt), inusilé; en arabe, briller, éclairer
en parlant de l'éclair.
msi? (sclierah), cbaînes ; puis bracelets, Is. m,
19.
tîTlTii? {scharoultlten), hôtellerie agréable ; n . pr. d'une
ville de la tribu de Siniéon, Jos. xix, 6.
]T"UJ (scharon) , plaine, nom propre d'un vasie
pays qui s'étendait entre Césarée et Joppa, ei jiniis-
saii d'une célébrité méi liée pour ses pâturages et la
ferliliié de ses terres, Jos. xii, 18.
mp"nU? {sch'roiikoth), comme mp'""lL* (sf'i'n'AolA).
rrns} {scherouth), commencenien!. Ce mot vient de
K^'w , délier , parce que l'idée de délier suppose que
l'on va se mettre en roule et commencer sou voy.nge.
'untlf [icMriaï), comme 'niDU? (schilrai).
>n© {scharaï), n. pr. m., Esdr. x, 40.
rrna? {scitiriah), de m'ù! (sckarulf) ; cuirasse
brillanle. Job xli, 18.
I^ntï {scliiriùn) : 1° cuirasse, I Sara, xvii, ti. —2* n.
pr. que portait, sans ddute à cause de sa lorme, le
mont Hernion, Deui. mi, 9.
p'iîl? Ischirian), cuirasse, I Rois xxii, 51.
rnp'"U? {sclùilioih) : 1° Les Bons de la fliite,
Jug. v, 10. — 2° Les sifflets qui autrefois comme
aujourd'hui étaient uu signe de mépris et de déri-
sion, Ji'r. xvni, 16.
"l'TJ (scharir), fermi^ dur, nerveus. Job xl, 16.
mi'itl? (5f/i'iiro!((/i), dureté, au propre et au figuré,
en parlant de l'insensiliililé du cœur, Deut. xxix,18.
n'-lt:; (scheritli). Voyez n'IN© {scli'eiilh).
n'DTr (sch'remoih), pour riT^li' [sch'demolli], les
champs, Jer. nxxi, M), Cltelhibli.
ynu? (scharati), ramper, ou mieux, se traîner soit
sur terre, soit sur l'eau ; car ce verbe se dit non-
seulement des reptiles et des insectes, mais encore
des poissons. Joint avec yix ou □*Q, comme son
sujet, il siguilie que la terre ou la mer fourmille.
abonde d'une multitude de reptiles et de poissons,
Gen. I, 20.
VTvi? (sclierels) : 1" reptiles, et pir là il faut en-
tendre aussi les insectes ei les animaux inférieurs.
Lev. V, 2. — 2° Les poissons, au moins ceux tl'uiio
petite espèce, Gen. i, 20,
pic (sckarak), siffler, soit pour appeler, suit pour
se moquer, 1 Huis ix, S. Ce vcrlie du itsIc est iuii-
talif de ce iju'il exprime. C'est à lui eu outre que
se rattachent ceux qui dans nos langues uul la même
signification, tels que : grec, a\ipiZto. ffu/siiro-w. au-
^,iTTw, dont le primitif est o-uf iy qui re|>arait dans les
dérivés uùj&iyî, ffùf r/u«, avfiy/tov ; etc.
nui» 108G
np'fty {sch'rekah), sifflement, sifflet, moquerie,
Jer. xix, 8.
"ne (scharar) : 1° tordre, tresser, lier plusieurs
brins ensemble.— De là, 2° être solide, fon, sans
faiblesse, ce qui se dit surtout de l'iusensil.iliié du
cœur. — ô° Presser, oppresser, opprimer, traiter en
ennemi; d'où le participe "ITJ (sc/ior.r), ennemi, Ps.
XXVll.ll.
-ne (scharar), n. pr. m., II Sam. xxm, 33.
-na (schorer), le nombril et par métaphore les
lieux qui l'avoisinent, (^ant. vu, 3.
UTw (sf A crcsf/f, racine, n. pr. m. 1 Par. vu, 16.
trnu; {^choresch) : V racine ; et en ce sens il se dit
comme eu français, en l.iiiu et plusieurs autres
bmsues, de la partie la plus infime d'une chose;
ainsi des pieds, planta pedis, Job xiii, 27 ; d'une mon-
tagne, de la mer, c'est-à-dire de ses fondements.
Job xxxvi, 30; il se dit ensuite de tout ce qui est
cause, principe d'une chose ; comme la racine d'un
procès, Job xix 28; enfin de tout ce qui est stable,
immobile connue une racine. Aiiisi les peuples qui
s'expatrient et vont s'établir dans une conliée étran-
gère vont y prendre racine; expression que nous
avons aussi eu fiançais, Jug. v, 14. — ii* Par méto-
nymie, les rejetons que pousse la racine, Is. lui, 2 ,
oii il est parlé de la racine de Jessé, c'est-à-dire
du .Messie qui devait en sortir.
\S^W {scnarascli) , verbe dénominatif, qui signifie
arracher, exiirper, déraciner, Ps. lu, 7.
tint' [schoresch), chald., racine, Dan.iv, 1-2.
rranty (sckàrsclitih), des eliaiuettes, Ex. xxviii, 2-2.
Iti'- lîi' {s'h'rosclibu) , chald.-, déracinement d'une
personne ou d'un peuple transplanté d'un lieu dans
un autre, expulsion, exil, Esdr. vu, 26.
n-C'-t:? (scharscit'rah) , petite chaîne, Exod.
xxviii, 14.
Vi-^'iS (scharalli), servir; il se dit fréquemment des
prêtres qui servent à l'auiel, Nomh. xviii, 2.
iTit* {scUas(ah), comme ncif (ncliasali).
wty [schetcli], six, et au pluriel, soixante. Il est
peu de mots qui se retrouvent d'une manière aussi
évidente dans les autres langues que celui-ci : com-
parer le sanscrit schascli, zeud qswas, slave schesl,
grecÊ;, latin sex, goth. sailix. anc. iioiv., anc. fris.
sex, aiic. allem., anc. suéd. schs, angl.-sax., angl.
six, suisse, daii.sea;, holl. ses. allem. sechs, etc.
Xi'W (sclieicli) , de ^'m (sclioiiscli) ; une matière
blanche en général. Eu particiillei' : I" du marbre
blanc, Esth. i, vi. — 2° Du lin, ainsi nomme; à cause
de sa bl.inehcnr, Gen. xi.i, -42.
Nt'U? (scliascha), faire prendre une autre direction ;
ou Selon la Vulgate, séduire. Toutes ces significations
ne sont pas bien certaines, El. xxxix, 2.
—jiZZ^Ii} (i'Clicsclibalsar), dévot serviteur du feu ; c'est
le nom qu'où donnait à /.urubalud durant Sun i-éjoiir
à Dabylonc. Il va sans dire (|u'il ne f.di allusion (|u'a
la piété, à lu ferveur et au zèle que ce grand homme
montra toujours pour l'ancien culte de si's pères.
rWiU (icliischicliah), de C't^ (schesch) ; proproDienl
1087
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
1088
faire six parts, d'où donner la sixième partie, Ex.
XLV, 13.
i\!}1S (schaschaï) , blanchâtre; n. p. m., Esdr. x,
40,
1W\S {schfscliaï), id., n. p. ni., Noml). xiii, 22.
IZ'W (scli'schi), s-ix, Ez. xvi, 15.
11SW (scitischschi), sixième, Ez. iv, 11.
"WW {scheschacli), n. pr. que portail autrefois Ba-
jjylone. Il signifie, selon Michaelis,ciié parM.Drach,
la ville uux portes d'uirain; selon Bolileii, la demeure
du prince.
W^ (scheschan). Us, n. pr. m., I Clir. ii, 31.
purt? (schischak), désir, n. pr. m., I Chr. viii ,
14.
-)Ct? (scSascliar), inusité; être rouge.
ntt?C (schascher) , couleur rouge ; de là avec la
Vulgate, la terre de Siuope, qui est rouge, Jer.
XXII, 14.
nu? (schalh), de n'UT {schith); colonne; et par iné-
lapliore, les princes qui sont les colonnes de leurs
peuples, Ps. Il, 3.
nu? (sclieth) , aussi de ri'W (schitti) ; se placer ; les
fesses, Is. XX, 4. C'est ainsi qu'en français celte par-
tie du corps s'appelle sii'ge, et en allemand yesœis.
ns (schetk), de r\HV! (scheth) ; tumulte, Nomb,
XXIV, 17.
no {scheth et schith), cliald., six, Dan. iii, 1.
nnu? {schaihah), boire, Ex. xxxiv, 28.
nniv {schathah), inusité ; en arabe tisser, faire de
la toile.
nntt' {sch'ihîfh) et sn© (sch'tha), chald. boire.
mriï? (sclialliolli), pluiiel de rW (schath).
TW (scli'tlii) : \° l'aciion de boire seul ou avec
d'auires, Eccl. x, 17. — 2* La trame de la toile,
Lev. xiM, 48.
n'ITiff {sch'ihiiah), comme le précédent.
S'nU? {schatliil), plante, rejeton, Ps. cxxvill, 3.
D'nît? {sch'ihuim), deux.
Sntr (schaihal, planter ; ce verbe est poétique, Ps.
1,3.
'nSnUT {sclmiltalhhi), nom patronymique, de nSnitt?
{schouthelelili).
C3TW (sctiatham) , fermer ; Il ne se rencontre que
dans un seul passage, Nomb. x\iv, 5, 15.
inty {schathan), pisser. Il ne se trouve que dans un
seul passagH, I Rois xvi, 11. Voyez pour l'explication
de cet endroit curieux Gesenius, Lex maiiuil. pag.
056, édit. Migne.
■prw (schiuhak), s'apaiser, se taire, Ps. cvii, 30.
-trw (schelhar), en persan, e'ioi/e, n. p. ui. Esth. i,
U.
'Jta "irw (sch'thar boz'nài), étoile brillante, n. p. m.,
Esdr. v, 3.
nnO {schalhaih), comme rOO (schith), poser, pla-
cer, Ps. XLIX, 15.
TAU.
n (tau), vingt-deuxième et dernière lettre de l'al-
phabet hébreu, valant quatre cents dans Tordre nu-
mérique. Nous dirons à l'article in (ihav) quelle était
sa forme primilive, et ce que signifiiîson nom. Nous
nous contenterons en ce moment de dire en peu de
mots quelle est la prononciation de cette lettre, et
quelles sont ses principales affinités. Or le tau,
quoi qu'en ait pu dire Evvald dans sa grammaire,
ti«nt sa place entre les denlales et les sifflâmes, c'est-
à-dire que sa prononciation naturelle est celle du
6 des Grecs, ou du th des Anglais. Pour lui enlever
cctie aspiration primitive, les Juifs mettent un point
dans la lellre, elle équivaut alors à un t. Nous nous
conformerons, connue par le passé, à celle double
pronon(iatii>n, cl , selon les exigences de la gram-
maire, nous le transcrirons laniôi par ih, tanlôi par
un simple t. Quanta sa perinuiatioii, elle suit la loi
générale, c'est-à-diie (pie dentale, cette lettre se
présente avec les dentales ; sifflante, avec les sif-
flantes. Pnur ce ((ui regarde sou rôle dans le discours,
nou^ dirons que le tau est lantoi radicale, tantôt sini-
pleuicut sirvilc. Dans ce dernier cas, qui est le seul
dont (111 doive, parli'r, il est mis soit au rommence-
ment, soit à la lin des mots. Au cuinmencenicnt des
iioins, il est bééniaiiiiquc; à la On, il indique {géné-
ralement le genre lémiuin. Au commenccmeul dos
verlics, c'c^ u'io iirefurniauie du fuiiir; à la lin, une
.idfornianlc du préiérii. ('.'csi n la gra'iunairo :i don-
ner plus de détails sur une matière que nous de-
vions seulement eifleurer.
Nn((rt), chambre, I Rois xiv, 28.
■zan (taab), désirer. L'élément essentiel est SN qna
nous avons déjà vu plusieurs fois avec cette signiG-
caiiou, Am. vi, 8.
rONPl {laiibuh), désir, Ps. cxix, 20.
riNil {tauh), désigner, déterminer, .Nomb. xxxiv, 7.
riN'n (taah), inusité; en arabe, dépasser à la
course.
IKn (fo). une espèce de daim très-agile à la course,
Dent. 14, 5.
nwn ((«nrn/i), de ,TX (avali) : 1° désir; 2», et en
mauvaise part, coucupisceuce, passion déréglée,
Nond). Il, 4. — 5° Objet du désir, délices, voluptés,
Nomb. Il, 34.
□lNn(("«m), de Dxn {laam); jumeau, Gen. xxxviii,
27.
nSxn (taaiah), de nSx (alah); exécration , Lam.
III, 05.
C3Nn (laam), être double, pair, jumeau, Ex. xxvi,
24; ou hiphil, cnfanler deux jumeaux. Gant, iv,
2.
CND (l'om ou /nm), jumeau, Gant, vu, 4.
njsn (tflina'i). de rtJN (imuh); proprement, ren-
contre; il se dit luétaphoriquument du coit des ani-
maux, .1er. Il, 24.
nJNn (t'enuU), le figuier, celui-là surtout que l'ou
1089 D'Jin
nomme le figuier d'Adam, ou l'arbre du paradis, Gen.
m, 7.
njxn {toanah), de rUN {anah ) ; occasion , cause ,
Jug. XIV, i.
n'IND {taaniiah), de TOX (anah) ; chagrin , deuil ,
tristesse, Is. xxix, 2.
CJNn {l'unim), de rx (oim); peines, tourments.
Et. XXIV, 12.
rhz' n:xn (laanalh schito), voisinage de Silo ; n.
pr. (l'une ville de la tribu d'Eplir:iïm, Jos. xvi, 6.
■TN'n {taar), être désigné, distingué, dclerniiiier,
Jos. XV, 9; au piet, iléirire, tracer, Is. xliv, 13.
-INP (toar), la forme du corps qui le déwmine ce
qu'il est.ei le distingue des auiies, 1 Sam. xxviii, 14.
yiNH (tareali), n. pr. m., 1 Chr. vin, 3S.
TUxn (('asc/iom-), de -C'N {ascliar); prospérité,
bienvenue d'un arbre, croissance beuieuse, Is. xli ,
19.
"an {tebah), boîte, coCfre , arche. C'est le nom
donné au bâtiment construit par Noé, et dans lequel
il fut, avec toute sa famille, préservé d£S eaux du dé-
luge, Gen. VI, 14. Il se dit enccire de cette corbeille
de joncs dans laquelle Moïse fut exposé sur les rives
du Nil, Ex. Il, 5.
riNlin (Cbouah) , de n"I3 (bo) ; 1° rapport de la
terre, Jos. v, ii. — 2° Gain, profit, bénéiice, Piov.
X, 16. — Au figuré, le huit , l'inslruclion que l'on
retire d'un enseignement, Prov. xviii, 20.
VCn ((a6o!m),de vj, (bin); intelligence, prudence,
sagesse. Os. xiii, 2.
n3i:n (l'bouuah), de la même racine, id.
ÎTD'STi {l'bonsah), deD13((>o«s); l'action par laquelle
on foule aux pieds ; la mort qui en résulte, 11 Chr.
xxii, 7.
m:n (labor) , carrière ou lieu élevé, mais dans
tous les cas le mén'e que -1213 (tubor) ; 1* le mont
Tabor ou Thabor, montagne célèbre de la Galilée
auprès de Nazareth, qui s'élève an milieu d'une vaste
campagne. — 2' n. pr. d'une forêt de chênes dans la
tribu de Benj unin, I Sam. x, ~>; et d'une ville dans
la tribu de Zabuloii, 1 Chr. vi, 62.
San {tebel), la terre habitable, oJzou/iÉvu, et en
général toute la terre; par métonymie, les habitants
lie l:i terre, Ps. ix. 9.
San (tebel), impureté, souillure, Lev. iviii, 23.
San {iubal), comme Sam (iov.bal).
n'ban (labUlh), de nSa (balalt); consomption,
ruine, mort, Is. x, 2;;.
San [t'bullul) deSSa [l'alat); taché; il ne se lit
qu'une seule fois dans le Lévilique, xxi, 20, où la
Vulgate traduit : ayant une taie dans l'œil, albuginem
habens in oculo.
îan (tiben), de n;a {banah); de la paille hachée,
telle qu'on l'employail dans les mortiers, Gen. xxi v, 25.
';an ((16/11), édi/ice de Jélwm; n. pr. m. 1 Ilois
XVI, 21.
n':an {tabnith), de naa {banah); le plan d'une
maison, d'un édifice quelconque, le modèle, l'image,
la figure d'une chose, Deut. iv, 10.
iXisnn 1090
myan (taberah), incendie, fournaise; n. pr. d'un
lieu dans le désert d'Arabie, Nomb. xi, 3.
yan ((«k'(s), de ya' (iabats); splendeur; n.^t.
d'une ville près de Sicliem, jiig. ix, .50.
îan (t'bar), ch:ild. Comme l'Iiélireu -a'w (scliabar),
rompre, briser. Au (lanicipe lassif, fragile, Dan. 11, 42.
■^O.nSs nbsn (liglaih pileser), n. pr. d'un roi d'As-
syrie. Ce nom compo^é de rS;n, le même que Di-
gtalh, de SpTn, le Tigre (fleuve), et du sanscrit
para sara, m;iître, ou de patu, garder, signifie le sei-
gneur ou le gardien du Tigre.
Siain (tagmoul), de Saa (i/nma/) ; bienfait, Ps.
cxvi, 12.
n-im((i3ra/î),den-a((?ai-a/i);disputer,Ps.xxxix,ll.
nanjn (logarmah), n. pr. d'un pays peuplé d'abord
parles descendants de Gomer, et que l'on croit être
l'Arménie , dont le nom du reste s'en rapproche
beaucoup, 1 Chr. i, 6.
nmn (lidhar), nom d'un arbre qui croit sur le
Liban. La Vulgate traduit ulmus, orme ; Gesenius
aime mieux l'eutendre du rhène vert. La racine en
effet, "im (allem. dauern, durer), parait favoriseï ce
dernier seniinient.
Nniin (('rf«a),deTn (dour); circuit, cercle, perpé-
tuel, adv. perpéluellenient. Dan. vi, 17.
nn~n (ladmor), le pays des palmes; n. pr. d'uno
ville bâtie par Salomon dans un coin du désert de
Syrie, et située entre Damas et l'Euplirale. Les Grecs
et les Latins l'appellent Palmyre, nom touchant au-
quel se rattachent les plus poétiques souvenirs.
Sjnn (tidal), crainte respectueuse, vénération; n.
pr. m., Gen. xiv, 1.
nnn (ti/m/i), inusité; en chaldéen, être désert,
vide, ravagé.
1,in {toou), pour inn (toav), ravage, vide alfreux,
désolation épouvantable, inn est ordinairement joint,
par paranomase , avec "ina {boou), comme dans la
Genèse i, 2, où l'écrivain sacré peint en deux mots
l'état affreux où se trouvait la matière cr«ée avant
le travail des six jours; on peut dire que le ina "nn
de la Bible est vraiment le ctiaos des Grecs.
Dinn {t'hom), proprement une eau tumultueuse,
une eau qni s'agite, terrible et menaçante. De là, le
flot de la mer, la mer elle-même, et enfin l'abiuie oii
roulent sans cesse des Ilots écumeux. C'est sur ces
flots terribles que l'esprit de Dieu s'agitait d'un mou-
vement sublime, pour leur communiquer le calnn!
et la féiondité : C3'nSx mm Clnn i;3 Sv -jtTII
Q'Qn ';S S ( v'hhoschel. al p'nc tliliom v'rouahh
eloliim al p'ne hammaim), Gen. i, 1, 2.
nSn (('/ii//«/i),deSSn {halaiy, 1° louange, chant de
louange, hymne, l's. xxii, 4. — 2° La cause de la
louange, la gloire, l's. ix, L'i; Jcr. xvii, 14.
nSn.n (tulwlnli), lolic, erreur criminelle, péché, ini-
qui é, tloli. IV, 18.
n;ibnn (la/m/oHfAn/i), de "]bn {balach); pompe,
marche triomphale, Nch. xii, 31.
ilDIEnn {lalipouchali),dc ISn (Implineli) : 1" pcrvei-
tité, lolic, Deut. xxxii, 20. — 2' Tioinpcrio, l'rov.
1091
;n (tav) : V en arabe, signe en" forme de croix que
les ebevaux et les cliameaux purteiit à leur cou ; et
en effet, tel est le sens propre de ce mot. Aussi a-t-il
éié donné pour nom à la lettre n, qui, dans les plus
anciens alpbabets, présente évidemment la forme
d'une croix. Il ne serait peut-être pas sans iniérèt de
rechercber pourquoi le signe de la croix a éié clioisi
de préférence à tout autre pour le nom de la 'der-
))ière lettre ; pourquoi aussi le joug de deux taureaux
liés, symbole de la force, de l'unité, a été affecté à la
représentation de la première, k; on pourrait peut-
être arriver à conclure que si Dieu, le fort, le puis-
sant par excellence, commença tout, donna à tout
l'impulsion, la croix, signe de la rédemption achève,
termine, consomme tout, omnia coiisummala sunt.
— 2° Souscription, signature au bas d'un "icrii. Job
XXXI, So. On voit que l'usage de signer en faisant une
croix remonte au delà du christianisme. Disons, en
finissant cet article, que ce n'est pas non plus au
christianisme qu'il faut attribuer les liées de culte et
d'adoration attachées à la croix. Dans Cliou-Iling,
livre chinois de la plus baule antiquité, il est dit que
Hion yuen, voulant honorer le Très-Haut, joignit en-
semble deux morceaux de buis, l'un droit et l'autre
en ira ers, et de là eut le nom llieii yuen. Car en
effet, disent les commentateurs, Ilien est le nom de
la barre de bois en travers, et yuen celui du bois qui
était placé droit , ou dans la direction du nord au
sud.
N'n (l'j) comme i«n (t'o).
:nn {loub), chald., comme l'hébreu ::W (schoub),
revenir, retourner, Dan. iv, 31.
S^in (toub.it), n. pr. d'une nation de l'Asie Mi-
neure, voisine du Poni, les Tiburéuiens, Ez. XXVII, 13.
rp bzin ('o«/'a/ kaiii), ouvrier cil fer; n. pr. dent
les p.iîens ont fait leur Vulcain, Geu. iv, 22.
n:2in voyez rc'2n.
iXin (tougah), de rU' (iiijn/i); chagrin, peine, élat
maladif, Prov. xiv, 13.
nmA^n (togarmah), comme n52n;n (togarmali).
min {todalt), de r\~i [iadali); actions de grâces,
Ps. XXVI, 7.
iTD (t'vali), chald., être saisi d'étonnenieni, de
Ktupeur, Dan. m, 24.
n"ill (lavuli), signer, noter, tracer ( griffonner),
\ Sam. XXI, ii.
n*n ((ai'fl/i), se repentir; en hipliil, faire repentir
ou affliger, Ps. lxxviii, 41.
mn (lavah), inusité; en arabe, demeurer, habitci',
d'où ND (ta), chambre, der)ieure.
n",n (tnuhh), n. pr. m., 1 Clir. vi, 19.
nbirn (tohhetclh), de Sn' (iahlial); atlciilc, espé-
rance, Ps. xxxix, 8.
■jTl ( touch), inusité ; en arabe, couper.
■J"n ( tavech), li; milieu d'une chose, quand elle est
coupie en deux, cl en général le m lieu, Il Sam. iv,
C —Puis, avec les pr.iio^ilions, -jira ( (l't/ioi;/!), n.v
milieu , entre, parmi ; -jTia {millodi), du milieu, ex,
Jer ti, 6, etc.
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE S.AINTE. 109Î
"]"n ( toch ), comme ~n ( loch).
HTOin ( lochehhah )., de n;' ( iachahh ) ; châtiment ,
peine, Ps. cxLix, 7.
nriDin (tuchahhath), de n:- (iachahh); 1" répri-
mande et, par extension, contradiction, Ps. xsxviii,
13. —2° Châtiment, Ps. lxxiii. 11.
IZ3"3in (touchaïim), comme D"3in (tuchiim).
"bin (tolad), detS' (ialad); rate, postérité; n. pr.
d'une ville de la iribu de Simém, 1 Chr. iv, 29.
rmbln (tordoih), de iS' (ialad); 1* génération,
famille, nation, suite d'individus, nés les uns des au-
tres, race, postérité, Nomb. i, 20.— 2* Histoire ,
parce que l'iiistoire fait connaître les faits des lamilles
et des nations, ou parce que les premières histoires
n'étaient que des tables généalogiques, Gen. vi, 9.
SSt! (lolal), de SS' (ialat); qui tourmente les
autres, qui leur fait éprouver des vexations, Ps.
cxxxvii, .3.
Vin (tola), de vbn (tala) : 1° ver, parce qu'il naît et
se nourrit dans la pourriture, Ex. xvi, 20. — 2" Ar-
brisseau qui produill'écarlate, peut-être par analogie
avec le coquillage qui fournit la pourpre, le roui^
écarta le : en ce sens il est ordinairement joint avec
fyS} (sclutni), voyez CQ mot. — 3° n. pr. m., Gen.
SLVl, 13.
□''iS'n [lomiin), comme CnH (laam).
"i^Vt (loman), comme Tn'n (temnn).
n2"'ri (loabah), de 2Vn (taab); abomination, chose
abominable, Prov. xsi, 27.
~yin (loah), de nïn (taah); i° erreur, faute, im-
piété, quand l'erreur tnmbe volontairement sur les
choses de Dieu, Is. xxxii, 6. —2° Dommage qui en
résulll^ calamité, N'eb. iv, 2.
n'îyin (loapholh), denv' (iaaph): 1' course ra-
pide, NomI). xxiii, 22. — 2° Fatigue, suite de celle
course, de là tout ce que l'on n'acquiert que par beau-
coup de fatigues, les richesses, Ps. xcv, 4.
r|"in (touph), inusité; en chaldéen, rejeter au
dehors, cracher.
mxïin ( totsaoth), de Nï'(ia(sa); issue, délivrance,
Ps. Lxviii, 21 ; le lieu par où l'on sort, la porte, Ez.
XLViii, 30.
Tn (four), aller cà et là, tourner d'un côté et d'au-
tre, soii pour faire du commerce, 1 liois x, 15, soit
pour explorer du pays, d'où examiner, rechercher,
faire des investigations; au figuré méditer, penser
gérieusement à une chose, Eccl. ii, 5.
"in ('("'), tourlerolle {colombe), luriur, tous mois
primitifs et onomatopoéliqnes, Gen. xv, 9.
TIP (loi) : r ordre, série, comme nous disons en
français loiir dans le mèiuc sens, F,«lli. n, 12. — 2'
Une série de perles enfiléfS et formant un nu plusieurs
tours : c'était un ornement de lète chez les Juifs.
Gant. I, 10.
Tin ( lor ), manière, modo, forme que suit une
chose. Nous disons également le loiir d'une phrase ,
pour Ib manière dont elle est ajustée, 1 Chr. xvii, 17.
~nn {'<"■). chald. comme l'hébreu l1\S{schor),
bœuf, Dan. iv, 22.
1093 ttrnn
n-in {torah), de rx-'i {iaïah) : 1° ilocirine, ensei-
gneineiii, soii celui des parents, Pruv. i, 8, soil celui
de Dieu, par rinterméJiaiie des propiièles, Is. i, 10.
— i" La loi, soit encore celle des hommes par la-
quelle ils sonl instruits de la manière de vivre en
société poliùque, II Sam. vu, 19 ; soit celle de Dieu,
qui règle leur conduiie morale.
2Unn ( toschab), de aU?' (iaschab); colon, étranger,
qui vit et demeure hors de sa p.iiiie, Lev. xxii, 10.
n'Uin (louscliiiali), de rW (iuscltali); érection, de
là : 1° secours (pii relève et souiieiit, h>h vi, 13. — 2°
Conseil par lequel on relève le courage, ou dans lequel
on élève une quesiiou, Joli v, 12. — 5" Prudence, qui
donne le conseil, Job xi, C.
nmn (lotlmli ), de nn' {iaihah ) ; bàion. Job xli ,
21.
ttn (tazaz). Voij. VT) {liz).
nwn (laznoutlt), de njt {zamli); fornication, celle-
là surtout que l'on commet en suivant le culte des
faux dieux, Ez. xvi, 2.j.
mSiann (uMbHoih), de Van (hhabal); gouverne-
ment, Job xxxvii, 1*2.
inn (lohiiou), comme rnn('o«/i/i)'
mnn(''^' A' ''/')• cl>dd.,sou3, au-dessous, comme
l'hébreu nnn ( (a/i/ial/i). Dan. vn, 27.
'73:nn ((«/i/if'moi»), habitant de îaonn {lalihc''-
vwn), ville inconnue, Il S.im. xxiii, 8.
rhr(r\(i'hhillali), de bbn (hhatat); commencement.
Os. 1,2.
NlSnn {tahliulou), de xbn {hliala); maladie, Deut.
XXIX, 21.
DDnn (lalilimas), de DOn {hliamas); un oiseau de
proie, compté au nombre des animaux impurs par le
Deut., XIV, 15. Les Septante et la Vulgate le tradui-
sent par noctua, chouette; Jonatb., par hiiondelle.
înn {lahhan), slatioriiu. pr. m., Nomb., xxvi,
35.
nann {fhhannah ), de pn {hhanan) : l" grâce, mi-
séricorde, faveur, Jos. xi, 20. — 2" Les prières ou
les supplications par lesquelles on robtieiil, Ps. vi ,
10. —3° n. pr. m., 1 Chr. iv, 12.
p:nn(Ifl''/i(»ioîi)i), prière, supplication, Ps.xxviii, 2.
m:nn (laliUanoiU), de n;n [liliaunh); le lieu où l'on
campe, campcmeni. II, Uois vi, 8.
Drasnn {l'iilmplni'lilies), n. pr. d'une ville de l'Egy-
pte que l'on croit éire la même que Daphné, plice
forie non loin de Pèlusc. Ce nom signiûe en égyptien
CKpUate. ou reine du monde.
D'iînn ('«/i/i/i'hcs), m. pr. d'une reine d'Egypte.
11 signilie la même chose que le précédent.
snnn {talilim ), cuirasse, Ex. xxviii, 32, d'où le
grec6w(5>i?.
ïinn ( tahhrea), astuce; n. pr. m., I Par. ix, 40.
tsnn {lahhasch). Ce mot est très-obscur, cl les In-
terprèles ne sont pas d'accord sur sa signification.
Ordinairement joint à "iiv (<") , ('caM, il paraît dési-
gner soit une couleur, soit l'aninvil d'où l'on lirait
cette peau. Toutes les anciennes versions sont pour
le premier scnllmcnl, et traduisent U>nn T'y, les uns,
^'')wn 1094
pcuu rouge, les autres, peau couleur dViynnnthe, eic;
mais cette opinion, au dire de Gcsenius, n'esi qu'une
simple conjecture, qui ne repose sur aucun fonde-
ment solide : les Juifs au contraire et plusieurs mo-
dernes soutiennent le premier seniimenl. Selon eux,
lynniiy signille de la peau de blaireau : Geseiiius ad-
met ei prouve celte intcrpréiation, cl nous nous en
tenons à son senlimeni.
nnn (tahltatli)-. 1° proprement partie inférieure;
puis, dans un sens adverbial, sous, au-dessous, etc.;
joint aux prépositions, il ajoute à leurs diverses si-
gnilications l'idée d'infériorité qui lui est inhérente.
L'usage et les dictionnaires plus étendus donncroni
le sens précis de chacun de ces composés.— 2° n.
pr. d'une station des Israélites dans le désert ,
Nonib. xxxiit, 26.
]"innn (lahluon), inférieur, infime, bas, Jos. ïviii,
13.
'nnn (lahini), id.
Vr\ {Hz), couper, retrancher, rogner, Is. xvni, 5.
p:i"n {tichon), de"]>n (lavech); milieu, moyen, mi-
toyen, Ex. XXVI, 28.
pVn ( tilon), n, pr. m., I Chr. iv, 20.
H)yr: {lema), désert, réyion inculte; n. pr. d'un
pays situé au nord de l'Aribie Déserie, Is. xxi, U.
jQ'n ((email) : 1° proprement tout ce qui est placii
au côté droil, de là le midi. [Sons avons déjà dit que
les Orientaux trouvaient les points cardinaux en re-
gardant l'orient, D"p; or dans celte position le sud
est précisément à droite; Job ix, 9 — 2* n. pr. d'un
pays à l'orient de l'iduniée, Gen. xxxvi, 11.
m2''n {timarali), colonne, Cnnt. m, 6.
lyn'n ('"•oHsc/i)et ta-rn (tirosch), de un' (i«-
rasch ); du vin, ainsi nommé, parce qu'il monte à la
tète, qu'il enivre, Gen. xxvii, 28.
N'Tn (liriii), de NT (tara); crainte; u. pr. ui., 1
Cbrun. iv, IG.
U~CT\ (tiras) , n. pr. d'un peuple issu de Japliet,
Gen. X, 2.
ll?'n (laiscli), chèvre, bouc, Prov. xxx, 51.
"jn {loch), de '!:in lachiich) ; oppression, Ps. x, 7.
non {tacliak) , être joint à quel(|uc ( hnse , s'y ap-.
pnyer; de là , s'incliner , se pencher, se prosterner
même , Dent, xxxiii, 3.
nji;n (t'cliounuli), de p (coun) ; lieu, endroit, Joli
xxiii, 3.
njlOT {t'chounuli), de |;n (tachan); disposition,
forme, structure, symétrie, Ex. xi.iii. 11.
□";n {lucciim), des paons , ! lîois x, 22.
^zn(iacimch), inusité; en arabe, couper, recouper,
rogner, retrancher.
□'jon (('c/i«t7iiiw), vexation, iyraiinie(iu'on exerce
envers les pauvres , par hniuelle on leur retranclm
jusqu'au iicccss.iire , Prov. xxix, 13.
nb;n (lichtah) , denSj {culuh); complément, fin,
perfection, Ps. cxix, 96.
n'S;n {lachtiih), de rh:) {catali) -. V> peifeciio:i,
oonsommalion. Job xi, 7. — 2" Ein, terme, limite.
Job wvi, 10.
109S
DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.
1096
Son (/acAa/), inusité; décortiquer, écailler.
r^b;n (Cchi'.eih) , sorte de coquillage qui produit
la pourpre ; de là couleur de pourpre, robe de pour-
pre, Ex. XXVI, 4.
pn {lachan), égaliser, aplanir, de là, suspendre à
la balance, peser; et métapboriqueroent, examiner,
Prov. XVI, 2.
pn (lochen): V besogne, tâche, Ex. v, 18. —
2° mesure, E\. xlv. 11. — 5° n. pr. d'une ville de la
tribu de Siméon, I Chr. iv, 32.
jn'Ssn (lochniih), disposition, structure, symétrie,
EZ. XLMI, 10.
■^'-i3n((af/iric/i), manteau royal qui descendait jus-
qu'aux pieds , Estb. viii , 15. La racine est ~p3
envelopper.
Sn (tel), de Sbn [talat); colline, monceau de dé-
combres, Deut. xni, 17. Plusieurs lieux sont désignés
par ce mol, comme :
3'aN Sn (tel abib), la coltine des épis; dans la Mé-
sopotamie, Ez. m, 15.
Ntynn br\ (tel hharscha), coltine de ta forêt; dans la
Babylonie, Esdr. ii, 59.
nSnbn (tel melalih) , colline de sel; aussi dans la
Babylonie, Esdr. ii, 59.
N^nea/nlil* suspendre, Deut. xxviii,66.— a^Eire
suspendu, c'est-à-dire, adhérer, venir, être attaché.
Os. Il, 7.
n^bn {t'iaah), de HnS {laah); travail , inquiétude,
peine, Ex. xviii, 8.
I~\3'lxSn (latoubotti), altéré, desséché. Os. xiii, 5.
~iU?!<Sn et -itySn {t'iasçsçar), n. pr. d'un p:iys situé
en Assyrie ou en Mésopoiamle, II Unis xix, 12.
T^IS'shn (tilbosclteth), lie l^JzS (labascli); vêlement,
Is. LIX, 17.
jSn (t'iag), chald., comme l'hébreu jhz' {sclieleg),
neige. Dan. vu, 9.
~\Ci^ ruSn (tilgath pilneser) , comme "S rhir\
(liglath, elc).
nSn (lalali) , suspendre. Job xxvi, 7, d'où ■zlà.u,
et toÀkvtov.
njibn (l'tounah), de ^iS (loun); murmure, Ex.
XVI, 7.
nSn (lalalih), inu&hé; en syriaque, briser, rompre.
nSn {talalili), fracture; n. pr. m., 1 Chr. vu, 23.
'bn (i'/i), carquois, parce qu'il est suspendu sur le
dos, Gen. xxvii, 3.
'n'Sn (t'Utlmi), de Thî) (t'iaih); chald., troisième,
Dan. II, 3'J.
bSn (talat) : 1" amonceler, élever, Ez. xvii, 22. —
2° Chanceler, perdre l'équilibre, comme toui ce qui
est trop élevé.
C2Sn (latam) , inusité; en arabe, fendre, couper.
abn {telem), le sillon que trace le soc de la char-
rue en fendant la terre, Jub xxxi, 38.
lum (talmai), riche en sittons, n. pr. m., II Sam.
III, 3.
T'Cnn (tulmid) , de -ny) (tamad) ; disciple , I Chr.
XXV, 8.
y^n (tala), s'allonger, d'où yjin (tola), ver.
ï]br! (talapli), inusité; en arabe, périr, faire périr,
perdre.
'S^n (talpi), mortel ; el poétiquement les armes
qui porlenl la mort, Cant. iv, 4.
Til?bn (ftasçsçar), voyez nur^bn {t'lasçsi:nr).
mbn (l'iath) , chald. comme l'hébreu wb'C {scha-
loscli), trois, Esdr. vi, 15.
r^bn (t'iaih), chald., le troisième ordre, Dan. v.
29.
'nbn (tatti), chald., troisième. Dan. v, 7.
Q'brTTI (latlaltim), les spathes du palmier ; c'est
une membiMne sèche et coriace qui enveloppe tou-
tes les parties de la fruclilicalion et s'ouvre dès
qu'elles ont acquis un certain développement, Cant.
m, 11.
• Qn {(«m), de Qon {lamani) ; parfait, qui n'a point
de défaut; il ne se trouve jamais que dans un sens
hgiiré el moral. Job i, 1.
an (lam), chald. comme l'hébreu aV! (scliam), là,
Esdr. v, 17.
a'Cn {(rt»imim),pour n'axn {t'ammim), de DNO
(laain) , gémeaux, Ex. xxvi, 24.
□n (tom), de non (tamam): 1° qualité d'une me-
sure ou d'un nombre qui est plein, entier, complet,
D'nnû {c'iliummim), pleine mesure, Is. xlvii, 9. —
2° Plénitude de bien-êire , prospérité, fortune. Job
XXI, 23. — 5" Pléiiilude de perfection, innocence,
Gen. XX, 5. — 4'' Au pluriel D'an (tummim), vérité;
votjez ce que nous avons dii à l'article nix (our), plu-
riel D'IIN (ourim).
Ncn (tema), comme ND'n (lema).
non (lummali) , comme Dn [lom) ; dont c'est la
forme léminlne.
nnn [lamnli) , être dans la stupeur, l'étonnement,
l'admiration, Is.xxix, 9.
ncn (l'nifl/i) , chald., merveille, miracle , chose
étonnante, Dan, m, 52.
]inan (liwmnon), stupeur, crainte, épouvante,
Deut. xxviii, 28.
r.an (tammouz), n. pr. d'une divinité syrienne,
Ez. VIII , 14.
bian {l'mol), hier, Job viii, 9.
rainn (l'mouimli), de ps (intun); espèce, appareil*
ce, image, Ex. xx, 4.
mien (l'»iOH((ï/i), dcniD(mt>ui):l'' och.ingc cora.
mercini, vente, achat, liuih. iv, 7. — 2" Compensa-
tion, rétribution, récoinpeiisc. Job xv, 31.
nn-an (t'mouihali) , de îrnn (mouili); mort, Ps.
LXXIX, II.
nan {temahli), rire; n. pr., Esdr. ii, 53.
Tcn (tamid) , de Ta (moiul) ; perpétuité, per-
pétuel, tz. XXXIX, 14. Adverbialement, perpétuelle-
ment, l's. XVI, 8.
C2 an {tamim), de D13n (tamam); parfait , acconi-
jili, l's. XIX, S; (Milier, sans défaut, Ex. xii. 5: sain
cl sauf: cl au ligure, innocent, probe, intègre, Gen
VI, 19. Ce dernier sens est le plus usité.
"jan (lamach) : !>' prendre, Gen. xi.viii, 17. — 2«
Ucccvoir, obtenir, Prov. n , IG. — 5" Tenir ce que
«007
-.rn
l'on a une fuis lern, Am. i, '.>■ — 4° Smilcnir, »u|i-
polier, snieiier, lix. xvii, 1-2.
San (lama'). Voyez SlCP {l'mol).
DCn (tamain): \' accomplir, lerrainer, parfai.e, et
rnlraiisiliveiiient, cire accompli, lerniiné, eic, I Unis
VI, "ii. — 2" Eire consumé , épuisé, Nomb. x%%\i,
13. — 3° Elre complet , en p;ir!ant d'un nombre, I
Sam. XVI, Il ; et au figuré d'un liomme<|ui donne
l'exemple (le louies les venus, qui esi juste, dai s toute
raccepiio,n du moi.
ri:cn ((i»'iin/i) , n. pr. d'une ancienne ville de la
Caiiniiée, qui cchui d'abord en p.ii l;ige à la iribii de
Juda, puis à celle de Dan , et fut néanmoins long-
leniiis occupée parles Philistins.
yjnn (limna), n. pr. d'une concubine d'Elipb >3 ,
(ils d'iisaii , Geii. xxxvi, 12.
n.''j;:n {timiiallah), coiiiine njcn (linmah).
Din ninn {limualh liheres) , portion du loleil , ou
mieux mD~n;nn {limnalh serahh, portion complète);
n. p:'. u'uiie ville de la tribu d'Epliraïni, Job \ix, 50.
CCn (tenies) , de CCT2 (mnsas) ; li.;uéfaction , Ps.
LVl.1,9.
"iGn (Ittuar), inusité ; s'élever, f« roidir , devenir
droit.
non (tamer) : 1" palmier, Canl. vu, 0. — 2" n.
pr. de deux villes dont l'une était située .luxcnn.
tins de la Palestine, Fz. xlvii, 19; l'autre ëlait la
mêine que n!2in Palmyre. — 5° n. pr. f., Gen.
xxxviii. 6.
"icn (loni'r), palmier; puis ce qui ressemble à un
palini' r, une colonne, Jor. x, 5.
mcn (liin i.oiali) , palmiers facîices, orneiiient
irarcliitecture, Ez. lxi, 18.
pTiCn {lamrouk), de p-iO (marak) ; loilctle, ce'le
des feinnes du sérail, en Perse, Eslli ii, 12.
D'-i'nOn (lamrourim) , de -na {miiiar} ; amer-
tumes, amers, acerbes, Jer. xxxi, l.i.
Ca'IlIGn (tanirourim), de -cr {taniar) ; colimncs
en forme de palmier, Jer. xjxi, i;l.
p'"?12n { ainrik), comme p";"icn (liimroiik).
jn ((an). Ce mot désigne un an mal sauv.igc qui
fait entendre ses hurlements dans le désert. Les an-
ciens croyaient que c'était un serpent; mais on a de-
puis longtemps abainlunné cette opinion; et l'on
s'accorde aujourd'hui à voir dans ce mot le loup
ccrvior, Is. XIII, 22.
K:n (tanah), comme ,i;n {tanali).
,1 n ((""nA), tendre, donner, faire de préseiiis.
Os. viii. 10.
n;n (('"«/'). cliald., comme l'hébreu n:u.' (srhwah),
répéter.
™n (laimah), de l'arabe; domicile, dcmeuic ,
tlal. I, 5.
HNlin {''noi'fl*), de N" (non); éloignement, aban-
don; de là oubli, et enfin inimitii-. Job ixxmi, iO.
ra'ZTi (('iio«6«/i), de ;'j ('''''); produit, lapporl,
revenu. Dent, xxxii, 15.
~iT:r {t'iiouch), de ■^:n itanadi) ; l'exlrémitc. le bnrd
DlCTION.N. DE PIIILOI.. SitntH. W .
d'iiiiC chose; px -^^:^n [l'noucli iivh), le luml de /'./-
reille , Ex. xxix, 20.
na^:n {l'nouwah), de m: (iioum) ; assoupissement,
sommeil. Job xxxi;i, 15.
nS":;n {t'nouphah), de t]i: (nouph) ; agitation, soit
de la main, comme lorsqu'on menace, U. xix, 16 ;
soit des victimes, lorsqu'on les immole en saciifice,
Ex. XXIX, 27; soit enfin de la foule, lursqu'elle esl
en tumulte, Is. xxx, 32.
■m:n {lannou}), four, fournaise, où l'on cuit le
pain, Gen. xv, 17.
a'Gln;n {laittihonmim), de an; (naliham) ; conso-
lations, Is. Lxvi, Il ; miséiicorde qui les donne, Ps.
TCIV, IS.
mQ"n;n (lanhhoumolh), consolations. Job xv
41.
I~inn;n (lanhtmmetli), id.;n. pr. m., Il Rois
XXV, 23.
Z3':n (lannim), grand serpent, monstre terrestre et
aquatique.
J";n (lamiin), un veui mirin, une baleine, oi
quelque cbo-e de semblable. Un seipcnt d'eau, un
crocodile, enfin tout animal énorme et arnphïiie, Gen.
I, 21;Ez. VI , 9; Jer. i.i, 61, etc.
y:n (titiian), cli.dd., comme l'iiébreu Q'.a
(scli'niiim) , second. Dan. vir, 5.
n":r:n (limanou/A), cbald., de nouveau, i/erum »
Dan II, 7.
"]:n (iniian), innsiié; en syriaque, cesser, manquer,
dé'aillir.
|:n (luiinn), inusité ; étendre, donner la main, de
l.i -e prolonger, durer, enfin être éici-nel. A ce verbe
se rnpporiem les mots suivants : grec zsuu , TocrJai,
TiTittvw, xmwfu; l.it («ndo ;sanscr. tanu; goth. than-
jan ; allem. dehnen, etc.
î;n ('«lia»), inusiié; en syriaque, fumer.
'ryCK!:n (llnnsclumelh) , de C2U?J (iiasekain) , ■«-.
pirer ; le caméléon, e-pèce de léiard, ainsi nnmmé
parce que les anciens croyaient qu'il louvait vivre
s:ins ni;ii)gcr, ci par la seule lespiralion de l'air,
Lev. xt, ôO.
ayn (taub), avoir en aversion, en nboniinalion, en
horreur ; au nifi/ia/ cire abominible, odieux, I Chr.
XXI, 6. En liipliil rendre abominable, ou faire uno
cho e honteuse, abominable, Ps. xi, 1.
nyn {lanh), errer, se détourner de son chemin, va-
gabonder, p:is?er d'un lieu dans un autre, s'égarer
soit au prop'C, suit au figuré, en parlant de l'homme
qui abandonne es sentiers de la justice et de la ver-
tu, pour suivre la vole large et trompeuse du vice,
Ps. Lviii, 4, etc.
V>n {looH^, erreur; n. pr. m., I Chr. xviri, 9.
mi'jn (louddli), de tiv (oud); coutume, usage,
Kutli IV, 7.
'Vn (loi), comme lyn ((ooii).
nSvn (('«/(i/i) , de n^y (o/hA) ; r canal , cnnduita
d'eau, Is. vn, 3. — 2* Kiiiplàtre, Jer. xxx, 13.
D'VSvr {laalvulim) , de SSy (niai); 1* pétulance,
et an concret, pétulant ; un jeune enfant, vif, indocile
35
long Dir.TiONNAitiK de
. el péiiitaiil, I- m, i. — 2' l,;i rurliiiu' eimeiiiic, iii-
docil:- à nos soiiliuils, Is lxvi, i.
na'^';n (laalumah), de nSy (atam); ce qui esl ca-
clic, Jub XXVIII, 1 1.
i"J n ((3a»oi((/), de OiV («««jf) ', délices, vie pass^ée
dans les délices, Midi, ii, 9.
n*2;n {laanhh), l'cffliclion que l'on s'impose à soi-
même, le jeune, Esdr. ix, 5.
"[TJT) {tanacli et taanarh), de "]2V (aiiacli); pays
sablonneux ; n. pr. d'une ville rny:ile de la Canance ,
()ui échut en partage auxenfanisde Manassé, mais
qui élail siluée d,\MS la tribu dlssachai, Jug. i,
27.
VVn ((an), balbuiier, bi'g:iycr, se moquer de quel-
qu'un en conlrcfaisaut son parler, Geii. xxvii, 12.
msïyn {laalsumolh}, de CSV (altam); forces,
lires, Ps. ixvm, 56.
nyp('n.ii'), de mv [arah); 1" proprcuieni une lame
nue: par exieasion, un rasoir, un canif, Nouih.
VI, 3; Jor. xxxvi, 23. — 2° Le fourreau de l'épée,
I Sam. xvji, 51.
rmyn ((«nr6a/i), de 2T> (nrab); pronie-isc, oldi-
galiun. Il Rois xiv, M.
a^Vnvn {laïuin'). rie 'J'jr\ {^ca) ; illii-iiin, men-
.soiige, en parlant de. i 'oies; Jer. \, Vi.
ïp ('op'O. «le 'ffin (lapliaph); 1° un tympan, espèce
iriiisiru eut formé d'un cercle eu bois ^ariii de pe-
II es souiieite% cl «ur leipiel élail tendue une peau ;
rrii lie icul mieux le fouiparer qu'aux lamboiirs de
bassine, qui n'ont peiit-cire pas d'autre urigine. Cet
iiistrumeiil éiait surtout à l'usage des femmes, qui
s'en siTvaieul priiicipdcmeiit eu dansant, Ex. xv,
20. — 2° Le cliatnn d'une bigiie, creusée eu forme de
tambour, El. xwii;, l,',.
; "NEn (iplinriih), de ns'S (paar) ; 1* ornement, pa-
rure, Ex. xxviii, 2. — 2° La gloire, qui esl le plus
bel orn('mciil:n"NEn CC (scl.ein tipherelh), un nom
ti'oiifvx, Is. 1 xui, il.
n'En (lappoualih), de T]Z: napltahh) ; un friiii, une
|'«uime d'agréable odeur , Canl. vu, 9. — 2° Lien
tixmdnnt en fruits ; n. pr. de deux villes siiucC'i l'une
il.ins ia tribu d.- .Iiida, .los. xii, 17; l'autre aux ciui-
tins de celles d Kpbraiui et de Manassé, Jos. xvi, 8.
— C'est au-si un nom propre d'Iiomine, I Clir. ii, 43.
"ïl-rn ( '/'/lofju/i), de yi£ (pouta); dispersion, Jer.
XM, ji.
□ Tîn (luiiltinini), de nrN (aphah); cuisson, Lev.
M, II.
.Zr\ (laplia ), inusité : en arabe, cracher, ramasser
la salive pour la rejeter au dehors; de là n'avoir
aucun goùl, Circ insipide et bon seulement il re.ra-
ch:-r.
,Er (Inp/i<7) : i" sans goùl, insipide; au figuré,
incpie, inibécille, sot, lai, k- latin Hallum vient éga-
lement de i»iH/sHiii, Job VI, i! ; Lain. n, 14.— 2" La
chaux, le cimeui, dont le got^i <lésagré;ible l'ass mile
aux choses ipie l'on rejette, l'i. xiii, 10.
hsn ('"/'/m/), ;ko/« il chaux ; n. pr. d'une v.lle si-
liié« dans le désert de Siii;ii, Iicut. i, 1.
L.\ L\Ni;i r. S\!NTE.
11,1(1
n^En ('■;'/i/(ift), iiisipidilc; de lii iiiepic, iM«eii>é,
impie, ,lob i, 22.
nbEn {t'pliillnh), de hhz (patat); intercession,
prières, supplications, eldans un sens plus étendu,
des hymnes, des cantiques où le sentiment de la
prière domine, Hab. m, 1, etc.
nïSsn {tiphtetsetli], de ySs (palatt) ; crainte, ter-
reur, Jer. XIX, 16.
n:;En (tiphsahh), de ncS (pnsuhh), passage; Tap-
sariis, grande et belle ville située sur la rive gaucha
de lEiiphrale, et ayant un pont qui servait de pas-
snrn' a tous ceux qui traversaient le fleuve, I Roi»
\ , i.
^ïn (l'ipltnpli), frapper, pousser, laper. Cette ra-
I iiH- est évidemment onomatopoélinue ; elle a passé
dm le sansrri' tup, grec tOjttw, tjtt',), qui a formé
-Ju-u-j^-j, cammc nm a foi me «in (topli).
U.'En {tapliasch): 1' prendre qnchpruii ou queli|ue
( lio^e, s'emparer, faire prisonnier. Il Rois vu, 12. —
2° Tenir ce qu'iui a pris, occuper une \i!le, Jer. xi.,
10. — 3° Mani r une arme, une fauv, in;iiiier l'arc,
Am. il, \l>; jouer d'un instnimeut, Ceii. iv, 21 ; ex-
pl qui'r la loi, ce qui suppose qu'on l':i méditée,
maniée, Jer. vu, 8. — 4° Mouler eu or, eniourcr,
prendre une chose dans une feuille d'or, d'ai giinl, etc.,
Hab. Il, 19.
riEn {loplicth), de *\^7\ (touph); crachai; par ex-
tension, ci'liii sur qui l'on crache, J(di xvii, C.
rSn ((op/'f'A), 3vic l'article, n. pr. d'un endroit
de la vallée d'Hennnn, près de Jorus;dcm, rerdu
célèbre par les sacr fiées humains qu'on faisait à
Mtiloi h Quant à l'élyinologie, il n'eu faut point
chercher d'aulre, s Ion la plupart des savants, que
celle de n"n : "n lr;iduira donc bien avec eux ce
mut par lieu abominable, locu$ conspi:endus; mais ce
nom élail usité inéiiie chez les idolâtres, qui y sa-
crifiaient : il n'est donc pis raisonnable de lui sup-
poser uni" pare llo siguifin:uion. Si donc l'cm siippo-
s it que rSn est pour nrED [loplitt'li), on tioiivoniil
un sens plus conforme à la desliuation de ce lieu cl
par lii plus naturel. nrSn, eu effet, signifie lieu oh
l'on biitle, cimcti'''re det brûlés.
nriEn (tujiliteli), Wvm de conibiislion, Is. x\x, 33.
Ce mot parail eue d'origine étian^ère ; il vient du
persan lop'iien, Iri'iler, d'oi'i le grec Outztûv. l'rupre-
mciil, brûler le iMdavre du mort, rendre les derniers
devairs, l'iisevelir.
N'rEn (tiihiiiie), cliald , les dncleurs de la loi, r>an.
Ml, 2.
Npn(('Ae), iiiusiié ; en arabe, craindre, avoir peur;
d'uîi le n. pr. ^«-n'•^• (e/i'Ae).
nipn {tikvali): r comme TO (kni'l, corde, Jos. ii,
18. — 2° De nlp {kivrnh), attente, espérance, Uulh
1, 12. — 5" n. pr. ni.. Il Uois xxii, 14.
nn'pn {l'koumah), de mp {koum); la faculté de se
tenir debout, Lev. jxvi,2".
OCipn {fkoment), de D"p {koum); celui qui se
dresse coiilrc qui bpi un vu runruii, l's. cxxvix, 21.
'S':sn(l'koa), t'iuihoil nii l^on tltease ley leutei, n.
«loi r2--n
■;ir. d'une vill- fiirlillé! sur les confins ilil gr.iml de-
snl, Il r.hr. x\, 20.
~2ipn ((Vioiip/in/i), de «llp (/iOu;)/i) ; circuit, cours
ilu sdicil ; pnis, le lemps i|ue mesure la marche du
«ol'-il, le cours d'ime année, I Sam. i, 20.
l'pn {ihnkki\>h), de »]pn (lakaph); forl, robusie,
E. cl. VI, 10.
^pn l'kal), cliald., comme l'Iiébreii ipî} (ichakal),
snspenil' e, peser.
]pn {takan), dire ou devenir droil , se dresser,
Kccl. I, 15. — En ch.ildé''H, élro replac<^, réialjli,
D:in. IV, 33.
ïpn (liikii) ; 1° fr;ippcr, bnllre des mains, soit pour
marquer s:i joie, Ps. xi.vii, "J ; soit pour ratifier un
tnilé, u\ie allimce, une promesse, Pniv. xvii, 18. —
2' Faire entrer en frappant, fuer (cogner), Jng. iv,
21. — ô° I'. ns-er en s uifllani, doiiner du vcnl, son-
ner di- la trompette, signification qui vient, soit
p r' e nne les premiers sign:in\ se donnant en (rap-
p m' (/es Difl'iis, on a conservé, par caiaclirèse , le
même veilie pour indiquer les autres manières d'an-
nonerun signal; snit parce qu'en sonnant de la
Ironipelti' on frappe \éi itahlemenl l'air avec la lan-
gue cl les lèvres ; on le pousse dans le tube, on lui
jinpri:ne une plus nu mo ns grande vitesse, selon
l'iîlendi'e du son que l'on v. ul priidniie; soit, enfin,
parce que le son de 1 1 trompette frappe les oreilles,
exiTessinii que nous avons conservée.*
ï~n 'tikn), 'c bruit de la trompette, Ps. cx'xx. 3.
npn (ft/j'i/i), s'emparer avec violence, opprimer,
J(i!i xiv, 20.
''pr\ (Ckepli), être fort, robuste , tenace; il ne se
p (înil qu'eu mauvaise pari. Dan. iv, 8.
npn (tokeiili), \niCi\ puissance, Eslb. lï, 2!>.
î^pn (l'iopv), clialil., id.
T\ (I r), conime-IT ('t), tourterelle.
rOX"!?! { nriilah), vacillalion; n. pr. d'une ville de
Ix iriliu de Bnjani-n, Joç. xviii,27.
ni^Tl ('nrdoM'/i), race, engeance, toujours en maii-
V lise pan, Nomb. xxxii. II.
r\"JTi{liirhiiU\ dei12~'{in6n/i); usure, I,ev. xxV.'ili.
Oi~n \targem}, cliald., traduire, interpicter. De
re verbe s'est formé le nom de celte cé'èbie et an-
( ieiine iradni lion des livres sai ts C(ninue .sous la
ilinominatioii de l'arnpltrase rhnlduiqiie cm Tiirgiims,
\^'^Z^À-n {lanii,umiii).
~'CnT\ [liirdemnli), c'e CT" (rac/nH,); sommeil, en-
gourdissement , léthargie, (^e mot s'emploie pour
di'-iguer le sommeil o ysti'rieu\ que D.eii envoya à
Adam, et pcndaul lequel il lui enleva li crtte duiil il
tonna le corps de la preuiicre fomnie. Ce. sommeil
ihait-il semblable au nôtre? ou bien, comme l'a
li.isardé un ihé'ilo;;ii'n u (iden e, faut-il l'assimiler à
ces effets cxtraorilinaires produits | ar le magnétisme?
('c qui semlile au nn>ius cc.'rlain, c'est que, d'une
|>arl. Dieu dut autant ipie p()S-<ihle éviter les miracles
et se servir des cause- n.itunrlli's dans ce myslicpie
assoupissement. Or, s'il eiit étii de la même n.ilnrc
(jio' le nrt re, une opiTiIion niilnrelletncnt si dnnliut-
DT-in 1 lOÎ
re.ise eût nécessité évidemment plusieurs miiacles.
("e qui est certain, d'autre part, c'est qu'on a vu de
nos jours des opérations chirurgicales bingu s, dif-
ficiles, pénibles et douloureuses faites à <les sujets
endormis par la voie du magiélisme, et les trouvant
dans la (dus complète insensibilité. Or, il n'y a pouit
de miracle ici, et cependant le but que dut se pro-
poser 'e Ciéati'urdans l'extraction de la cote d Adini
est pirriiteinenl atteint : il n'est donc pas incroyabla
qu'il se soit servi du même moyen.
npmn (lirhakah) , n. pr. d'un roi d'Ethiopie, I-.
X .xvii, 0.
•TZI-n (('roiimaAK de n"n (roiim) ; 1° oblalinn,
offrande, présent, don, Prov. xxix, 4.-2" Suer fice,
Ev. x\ix,27.
n'ai-in (t'roumUali) , comme n'21~r {t'rnmnali) ,
c'es'-ii-dire, sacrifice, Ez xi vin. 12.
"Vl^n {i^routth), de -JT] (roua) ; 1° nm- 1 c, ci i de
joie ou de guerre. Job viii, 91; Am. i, 1i. — 2° Son
de la trompette, Lev. xxv, 9.
nET~n (l'roiiphah), de nS" [rnp' ah); n é li' anicnl,
remède, médecine, Ez. xivii, 12.
t-n {tarnz), inusité; être dnrri, desséché.
nt~rt (lirznli), n. pr. d'une esj cce d'arbre (|i!i ^e
di>liiigue \i-iT sa dure;é, Is. xliv, 1 i.
OTt (lara/i/i), inusité; clnld., larder, retarder.
rrn [terahli), n. pr. d'une station de- Isnélilcs
dans le désert, Nomb. xxxv, 27. Ce. I aussi le n. pr.
d'un homme, Cen. w, 2i.
n:mn ('ir/i/mna/i, n. pr. m., I Clir. ii, iS.
]'>'^T\ {l'ren), chald., deux. Dan. vi, 1.
"■^T (lormali), de ,'^n"1 (rnmn/i) ; fraude, astuce,
tr m; eiii', Jng. ix, 31.
ri'O^r {larmitli). fande, Jer. viit, ?■'.
|~n (lorcii), (le rn (ranan); un mAt de tiavii e, ai.isi
appelé parce que l'arbre qui le fournit étant fort
é'evé, e-t San • cesse agité par les vents, Is. \xiiii, 23.
V~n(«Vn), chald.: 1° porte, entrée, Dan. lit, 26.—
i." Cour loyale, comme nous disons encore h Parte,
pour dire la cour oloinnne, Dan. ii, 40. Les Turcs
disent égaleii enl kapu, poi le, pour désigner la cour
des califes ; et les Grecs, «î 9vf>y-i , dans Xénophon,
pour ifsigncr celle des rois de Perse. Or, cette si-
gn'ficilii n déiouiné.' du mot porte vient sans doute
d; ce que, dans l'oriyine , les rois, avniit tout juge»
suprêmes, tena ent leur roiir aux portes des villes,
oit se I épiaient aussi toutes les affaires capitales. —
y~n (t'rn) a pissé dans le sanscrit diara; et par lui
dans le grci; 0-ipy, et b- latin fores.
'>"^n ('nini, chald., portier, lOsd., vu, 21.
m'tvîI ((«ri/(.'i), vacill.ition, ivresse qui la produit,
Ps. i.x, h.
T'JTi (lirathi), liabilaiit de n':~7y (lirnh), >ille m-
conniie, I Clir. n, ."i.'i.
n-p lt'irn;)/i), iiiusi i' ; en aiahe, vivre coin oib'-
ineot d.ins le luxe, dans les lislins; être bien niunrl,
Iclé, choyé.
C2'D-n (('r«;i/i/m), les dieux domestiques, les pé-
nates , les dieux lares, ainsi appilis p ircc qu'il»
\
1105 DKVr.ONNAiRE DE L
élaienl dans Ii'S ramilles le soin d'un cullc loul parti-
culier, Gcn. xxïi, 19.
nvnn {lirtsaft), lieu agréable; n. pr. d'une ville ca-
pitale du royaume de Juda, h. xii, 24.
■»nn ((<;i£scA), en persan, nus/fie; n. pr. d'un eu-
nuque de la cour d'Assiiérus (Xcrxès), Esili. n, 21.
Sl?'!i?'^n {larschisclt), de C'CT (rauliasch) ; pays sou-
mis. La position de cette ville, si c'en est une, a fort
embarrassé les inlerprèies de tous les temps. Les uns
ne pouvant expliquer les textes où ce mot se rencon-
tre, qu'en supposant deux lieux ou deux villes de ce
nom, en ont placé une sur les côtes de la Méditer-
ranée, et l'autre sur la mer des Indes; les autns
n'admettant qu'une seule ll?'©-in, lui ont assigné des
places arbitraires. Ainsi, dit B.irbié du Bocage, on la
marquée sur la côte méridionale de l'Arabie, sur la
côte orientale de l'Africiue, dans l'Inde, à Ccylan,
dans la mer Noire et dans la Tlirace , il Tliarse , en
Cilicie, à Tunis, à Cartliage, et nicuie s\ir les côtes
occidentales de r.AI'riqne. Il en est qui ont vu , dans
ce nom , une dénomination générique des contrées
occideniales de l'Europe; et d'autres qui ont cruéviier
les dirficuliés en traduisant ce mot par mer. Ainsi
l'ont fjii les Septante, laVulgate, les Targnms, etc.;
mais tous ces interprètes ne consdérant jamais que
des passages isolés, sans les comparer entre eux pour
en faire soriir la vérité, il n'est pas surprenant qu'ils
se soient égarés et n'en aient égaré d'autres à leur
suite. Suivant une marche coniraire, nous allons,
avi'c Gesenius, examiner les différents endioits de
rEcrituri',où il est pailé de•^i•'■w^^: noter scrnpnl.n-
si'ment tout ce que l'on en dit, et voir soigneusement
s'il n'est pas quelque ville on lieu dans l'univers au-
quel on puisse ju>lement l'appliquer. Or, les livres
saints nous fournissent trois données principali-s qui
peuvent nous metlrc sur la voie de la vérité : il est
dit, 1" que C'C— in, ét:iit iiiuce j l'occidtnl, Gen.x, 4;
—-2° qu'elle était llorissanle et riche en argent, Jcr.
x, 9; en fei, en élain el en plomb, Ez. xxvn, 12; —
5° qu'elle était une des principales colonies fondées
par les Pliéniciens, Is, xxiu, 1. Or, toutes ces prcj-
priélés bemlilcnt convenir parfaitement ii Turtesse,
ville de la Béii^iue en Espagne, entre Irs deux em-
bouchures du (leuve /iccfis, aujourd'hui \e Gitadal-
quivir. Celle ville, en effet, éiait située à l'occident,
parrappiTl à la l'alesiine; la Ué i(|ue qui est aujour-
d'hui l'Audaloui-ie, était célciire pai' srs mines d'ar-
gent, de fer, de plomb; ce qui a fait dire à Fénelon,
dans sa desiriplion delà Bctique si justement re-
nommée , que I les habitants employaionl l'nr cl
l'argent au même usage que nous employons le fer
{TéUUii., liv. vMi) ; » cnlin, on sait que de toutes les
colonies des l'héiiieiens, celles d'Esp-igne cl en pirti-
cnlier de la Bétiqne, claient les plus florissanles. Il
est donc hors de doute qm; tr?>;:—in no so i la même
.V LANGUE SAINTE. Mol
que Tarlesse , dont le nom , du reste , est presi|u«
identique au mot hébreu, prononcé à la manière dej
Syriens Tariis, comme TttD {baschan), Baiane; Tiï
(Tsor) TijT.
Il est vrai que deux passages des Paralipouiè c«,
dans lesquels il est dit que les vaisseaux allant à Tut-
sis, en rapportaient les ric/iessei de /'/«de, sembleraient
supposer qu'il y avait deux villes de ce nom; mais
tout roule sur une erreur commise par l'auteur des
Paralipomcnes. Il était parlé dans les livres des Rois,
dont les Chroniques ne sont qu'une lécapimlaiiou,
des vaisseaux de Tarsis ; l'auteur sacré de ces der-
niers livres, ne supposant pas que par ces termes il
fallait entendre simplement des vaisseaux tels quu
ceux de Tarsis, c'esi-i-dire des vaisseaux phénicien-,
des vaisseaux propres à faire des voyages de long
cours, crut qu'il était question de navires allant à
Tarsis, et il consigna cete erreur dans son écrit. Ou
voit donc que ces passages ne peuvent rien prnu
ver, et n'iuliruienl en rien le sentiment (|ue nous
avons émis, qu'il n'y avait qu'une se:.le C'C^n, et
que cette ville était la même que Taitesse.
'iL"iu}'^T\ ( taroscliiscli ) est aussi un nom propre
d'homme, Esth. i, 1i.
NrTw?~n {tirschallia), sévère, austère; litre dont é au
gouverneur de la Judée imposé par les Perses, E-dr.
11, 65.
]rnn (tartan), n. pr. m., Is. xx, 1.
pnin ('nr(at), n. pr. d'une idole des Avécns, II
Rois xvn, 51.
PCICn (t'tçoiimnli), de dX} {sçoum) ; dé. ôl ,
Lev. v, 2.
r^lNU?n {l'sctiuolh), de mw (schaaii); bruit, tu-
multe, I-. xxii, 2.
'icn ('isf/i6i), natif de nitirn (lisehbeli on lisclibali),
ville de la tribu de ISepblali, I Rois xvii, 1.
\'Tw'n (taschbets), de ystt' (schabats); cloire faite de
plusieurs morceaux, Ex. xxviii, 4.
niTm (l'schoubali), de TR!} {schuuh) : 1' retour, I
Sain, vn, 17. — 2" Réponse en retour d'une question,
Job XXI, 54.
"Vim (t'schouah) cl nvil'n (l'ichuali), de yTf
{sclioua); 1» délivrance, secours, salut, Ps. xxxvii,
?)9. — 2" Yicliiire, Il Sam. xix, 3.
npX'n {l'silwuknli), de pic (sc/iouA) ; désir, con-
cupiscence, Gcn. III, IG.
mTCn (t's(ttoiirah), don, présent, oblation, I Sam.
IX, 7.
'>'ji\i'ri (fschii), neuvième, Nonih., vu, 00.
Vrn (tescha), neuf; et au pluiiel, qualre-Viiigt-dix,
Gen. V, 0;Lov. xx ii, 22.
rCjUTi (l'schuah), comme nyityn (l'schouah).
':nn (lathnaï), n. pr. d'un gouverneur persan ,
Esdr. V, 3. II signilie prient {Théodore}, dans l.i
lani;\ic originale.
FiN nil niCTlONNAIRE DK P. IIOI.OGIK.
La Bibliothèque
Université d'Ottawa
Echéance
The Library
University of Ottawa
Date Due
B L 3 1
H U R E ^
D I C T I
, PI 5 V 7/2
CHRRLESt
OIMMPIRE UNI
18 4 6
V E R S E L
CE EL 0Û31
.M5 V007/2 1846
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